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«Les utilisateurs pourront plus facilement consommer l’information injectée au cOEur des réseaux sociaux, sans même avoir l’impression qu’il s’agit de publicité» Patric de Waha
Patric de Waha (Zap)
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{ facilement la consommer, sans même avoir cette
impression qu’il s’agit de publicité.»
Créer de l’affectif Pour attirer l’internaute, il n’y a toutefois qu’une recette: il faut susciter son intérêt, éveiller son attention. D’où l’enjeu, face à un public qui, sur la toile, est fractionné, de bien penser son message. «Pour vendre, il faut parvenir à établir une certaine proximité avec l’utilisateur», explique Tanguy Lesselin. Il faut donc séduire, étonner, surprendre, émouvoir. En d’autres mots, créer de l’affectif. Sokoz a développé un principe de vente original. Le site invite ses utilisateurs à participer à des ventes dont la date et l’heure sont déterminées. Au moment venu, les utilisateurs voient le prix du produit mis en vente dévaler. Et l’acquisition va au
premier qui clique sur le bouton «acheter». Il faut donc patienter assez longtemps pour profiter du prix le plus avantageux, sans trop traîner. Sans quoi le produit désiré risque d’aller à un autre utilisateur. «L’e-commerce a progressivement évolué vers l’utilitaire, le rationnel. On sait ce qu’on veut et on va le chercher. De notre côté, nous avons voulu recréer du plaisir, en poussant l’internaute vers l’achat spontané. Tout l’enjeu est de stimuler l’acte d’achat. Pour cela, nous jouons sur la présence simultanée des internautes, sur l’instantanéité. On peut voir qui est en ligne, discuter avec. On peut facilement partager ce qui se passe sur notre site avec nos contacts via Facebook ou Twitter.» Ces derniers sites sont aujourd’hui devenus des moyens efficaces, grâce à la propagation virale, de populariser (ou de dénigrer, a contrario…) un produit, un message, un événement, une
marque. «Mais le meilleur moyen reste encore de développer et de proposer un produit qui plaît, puis d’établir un contenu éditorial proche du consommateur. Nous travaillons beaucoup sur l’affectif, en essayant, pour chaque vente, de trouver des trucs sympas, qui plaisent, qui font venir le client», ajoute le fondateur de Sokoz. Zap.lu a saisi cette nouvelle tendance. Les gestionnaires de ce site ont créé un réseau qu’ils qualifient d’«hétérogène». Par là, il faut entendre que chaque membre incarne une fonction. Et pour chaque fonction qu’il occupe, l’utilisateur bénéficie de fonctionnalités qui y sont liées. Des DJ ou des groupes musicaux y diffusent leur musique. Des photographes y publient les photos des événements qu’ils ont couverts. Les organisateurs y annoncent leurs manifestations, des lieux ou salles partagent leur agenda, des éditeurs y } 80
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