paperJam avril 2008

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Belgique

G i l l e s K l a ss

Un Français heureux en Belgique Le deputy general manager de Mercuri Urval Belux est venu en Belgique par amour. Il y est heureux aussi dans son job, au sein d’une société devenue numéro Un du recrutement en Wallonie.

Sensibilité business Les objectifs à atteindre? «Le premier est clairement de faire en sorte que notre recrutement soit le plus qualitatif possible pour contrer la montée en puissance des sociétés d’intérim. Nous visons un recrutement plus stratégique, plus haut de gamme, plus décisif pour la société. Dans notre relation avec le client, nous réfléchissons ensemble aux

Gilles Klass (Mercury Urval Belux): «Les Français sont beaucoup plus mobiles. Mais la Belgique est petite, donc le candidat privilégie le déplacement quotidien».

Photo: Jelle Van Seghbroeck

En tant que directeur général adjoint de Mercuri Urval Belgique-Luxembourg, Gilles Klass a plusieurs missions à remplir. La première con­cerne évidemment le développement commercial. «Je m’occupe plus parti­culièrement de trois comptes au niveau mondial», commencet-il. La deuxième consiste à mettre en place et animer, au sein de la société, des activités liées aux fonctions de direction générale et des con­ seils d’administration. Mercuri Urval compte 1.000 per­sonnes dans le monde, dont 50 en Belgique et au Luxembourg. La raison qui a amené ce Français en Belgique? «Le cœur! Ma femme, qui est américaine, et moimême avons trouvé que la Belgique était un bon compromis entre Paris et Philadelphie!». C’était il y a 25 ans... Originaire de Paris, après des études commerciales, Gilles Klass a entamé sa carrière, en 1979, comme attaché commercial à l’Ambassade de France à Bruxelles. «Une surprise agréable pour un premier job». Deux ans plus tard, il se consacre au milieu associatif «par souci d’apporter ma pierre à l’édifice». En 1994, retour à sa formation initiale avec son entrée chez Mercuri Urval. «A l’époque, il n’existait pas encore de bureau en partie francophone du pays». Il devient alors manager pour la Wallonie. «Le marché attendait. Cela a dé­marré en flèche. Nous sommes maintenant numéro Un en Wallonie pour le recrutement et autres services d’accompagnement». Un moment directeur géné­ ral adjoint intérimaire, en 2004, il devint en­suite directeur business avant d’être nommé, en 2007, directeur général adjoint.

compétences nécessaires. Lorsqu’on démarre une mission, l’employeur arrive nécessairement avec son schéma idéal. Notre premier travail consiste à recentrer sa demande sur ce qui est vraiment indispensable, incontournable. Pour cela, il faut une sensibilité business. Notre deuxième objectif est d’avoir des missions à caractère exécutif». En Belgique, les gens bougent peu pour travailler. «Les Français sont beaucoup plus mobiles. Mais la Belgique est petite, donc le candidat privilégie le déplacement quotidien». Et les plus de 50 ans? «D’une part, nous recevons régulièrement des candidatures de personnes de plus de 50 ans, notamment pour des missions à durée déterminée comme l’interim management. D’autre part, nous recevons des demandes d’entreprises pour des candidats plus âgés. Nous visons même les plus de 60 ans. En dix ans, l’évolution est nette. Les cabinets de recrutement ont tout intérêt à trouver une solution au besoin de l’entreprise, quel que soit l’âge du candidat. Si la personne de plus de 50 ans répond aux compé-

tences recherchées, les cabinets ont tout à perdre à ne pas convaincre le client de l’engager. Surtout lorsque le marché n’est pas facile, ils auront tendance à élargir les profils proposés, notamment en ma­tière d’âge, mais pas uniquement. Ce ne sont pas les profils les plus âgés qui répondent aux annonces». Bien que Parisien de naissance, sa vision du marché du recrutement en Belgique tient plus de la réponse de Normand… «Il se porte bien dans le sens où il y a beaucoup de travail, beaucoup de sociétés cherchent à recruter. Mais le marché se porte moins bien car n’y a pas assez de candidats. C’est incroyable! Les fonctions particulièrement difficiles à pourvoir sont celles d’ingénieurs, scientifiques, commercials et de l’informatique». Pour se détendre, ce père de quatre enfants de 23, 21, 19 et 17 ans, tous nés en Belgique, joue du piano, court des semi-marathons et lit des ouvrages à caractère historique. ­ || Jacqueline Remits PAPERJAM avril 2008

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