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15.03.2004
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en couverture LA NOUVELLE EUROPE
Euroscript: 9 langues supplémentaires... De son côté, euroscript, société spécialisée dans les travaux de traduction et de traitement de documents présente le profil idéal pour une expansion de ses activités vers ces nouveaux Etats membres, porteurs de nouvelles langues intégrées dans le concert européen. Depuis sa création en 1987, la société a rapidement perçu la formidable opportunité que constituait un développement de ses activités vers l'Europe de l'Est. "On a commencé à travailler sur ce dossier bien avant que l'on connaisse les dates de l'élargissement. Quand tout a commencé à se décanter, on a alors approfondi le processus", se rappelle Carlos De Sousa, Contract manager chez euroscript. C'est en Pologne, en 2000, que la société a établi son premier bureau dans la partie orientale de l'Europe. D'abord à Varsovie, avant de migrer ensuite à Cracovie, où sera assurée la production, dans les langues de l’élargissement, du Journal Officiel de l’Union européenne série "S", c'est-àdire le supplément reprenant l'ensemble des appels d'offres lancés par l'Union. Cela repré-
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sente environ un millier de documents établis chaque jour, en onze langues et bientôt en vingt. Une soixantaine de personnes sont employées à Cracovie. La société a ensuite élargi ses activités en Hongrie (à Budapest) et en Lettonie (à Riga), ces deux sites devant employer, chacun, une trentaine de personnes. "Les bureaux sont déjà en place, le recrutement est presque terminé et les infrastructures techniques sont en phase de test", explique M. De Sousa. euroscript, qui vient de décrocher un nouveau contrat auprès de l'Office des Publications portant sur la production du Journal Officiel "L" (Législation) à compter du 1er mai est, évidemment, toujours à l'affût des appels d'offres dans cette région de l'Europe, en dépit des obstacles. "Il serait faux de dire qu'il est facile de s'établir dans ces pays. Nous avons par exemple rencontré des difficultés inattendues pour obtenir des permis de travail pour les étrangers. On a l'impression que tout le monde se referme un peu sur soi avant la grande ouverture sur l'Europe", constate M. De Sousa. Idéalement, euroscript souhaiterait évidemment pouvoir disposer d'un bureau dans chacune des capitales des nouveaux Etats membres. "Mais ce n'est pas évident à concrétiser et surtout ça reste cher! Avec nos trois antennes, on dispose déjà d'une belle couverture de ces marchés, estime M. De Sousa. L'élargissement représente pour nous, concrètement, une belle opportunité de business. Outre nos contrats pour le compte de l'Office des Publications, on peut évidemment développer de nouveaux marchés. Il n'y a évidemment rien de mieux que d'être sur place". En 2003, euroscript a publié plus de 220.000 documents, en 11 langues. Pour la seule intégration dans l'Union de la Pologne, le surplus annuel de documents à produire, cette fois en vingt langues, est estimé entre 14.000 et 15.000
unités. "On s'attache à trouver des compétences locales pour les différents pays. Pour le cas particulier de Malte, où la langue maltaise est désormais la deuxième langue officielle avec l'anglais, on va sous-traiter à une société locale, car il est presque impossible de trouver des personnes disponibles", explique M. De Sousa. Reste que l'entrée dans l'Union représentera quelques avantages pratiques non négligeables. "Lorsque nous devons envoyer des logiciels dans ces pays, il peut arriver qu'ils restent bloqués une semaine en douane. On devrait évidemment gagner en fluidité, même si, pour l'heure, on assiste plutôt à une sorte de regain de
zèle de la part des douaniers, notamment occidentaux. Lors d'un récent voyage d'affaires, on m'a même demandé de présenter mon passeport à ma sortie d’avion à Francfort, sous le seul prétexte que j'arrivais directement de Lettonie", s'étonne encore M. De Sousa.
Accumalux: 1/3 de la production en République tchèque Pour Accumalux S.A., une des rares sociétés mondiales spécialisées dans le moulage par injection de matières thermoplastiques d'accessoires automobiles (notamment des
bacs et couvercles pour accumulateurs et batteries), dont le siège se trouve au Luxembourg, c'est en République tchèque qu'elle a choisi d'établir, en 1997, sa propre filiale, après un premier rachat d'une société locale. Dans la ville de Mladà Boleslav, Accumalux MB s.r.o. dispose d'un site de production établi à quelques centaines de mètres de la principale usine ultra-moderne de VW-Skoda, qui emploie quelque 20.000 personnes. "Nous avons toujours voulu conquérir les marchés de l'est", explique Charles-Louis Ackermann, président d'Accumalux, qui souhaitait évidemment se rapprocher de ses clients. "Le
Carlos de Sousa (euroscript): "On a l'impression que tout le monde se referme un peu sur soi-même avant la grande ouverture sur l'Europe".
Photo: David Laurent (Blitz)
normalisation en vue d'intégrer l'Union européenne". Au yeux de M. De Keyser, RTL Group a d'ailleurs joué un rôle majeur dans l'européanisation de la Hongrie. "On a libéralisé l'information qui jusque là était seulement diffusée par les chaînes publiques. Exactement comme en Europe de l'Ouest 10 ans auparavant". Déjà implanté dans les principaux pays occidentaux, RTL Group lorgne, tout naturellement, depuis Luxembourg, vers cette Europe de l'est en plein mouvement. Première réalisation concrète: le lancement d'une nouvelle chaîne en Croatie, en avril, un pays probablement candidat a l'adhésion à l'Union en 2007.