COVERSTORY
1. Les enfants qui étudient le chinois visitent l'ambassade. Children learning Chinese visit the embassy. 2. La calligraphie requiert un matériel particulier et une grande concentration. Calligraphy requires special instruments and much concentration. 3. Chaque année, l'Association culturelle chinoise de Luxembourg organise un concert au Conservatoire. Each year the Chinese Cultural Association organises a concert at the Conservatoire..
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Li-Chuan Lee-Lin
Des idées et des idéogrammes
Quand j’enseigne, j’apprends aussi de la part de mes étudiants.
Ideas and ideograms
When I teach, I also learn from my students.
Li-Chuan Lee-Lin
TEXTE France Clarinval PHOTO Julien Becker
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on salon regorge de livres, dictionnaires et grammaires en tous genres et dans plusieurs langues. Les murs de son bureau sont également remplis de panneaux de calligraphie et une salle est réservée au piano et aux cours de méditation. Si Li-Chuan Lee-Lin vit depuis près de 20 ans au Luxembourg et s’y sent parfaitement intégrée, son univers penche clairement du côté chinois. Ce qui est bien normal pour ce professeur de langue chinoise passionnée par la transmission du savoir autant que par la découverte mutuelle des cultures. « Quand j’enseigne, j’apprends aussi de la part de mes étudiants », s’enthousiasme-t-elle.
Débuts en cuisine C’est à l’Université de Taïwan qu’elle a rencontré son mari, un Coréen qui y étudiait l’informatique, et qu’ensemble, ils décident de chercher de nouveaux horizons et s’installent au Luxembourg en 1995. « Nos diplômes n’étant pas reconnus et la famille de mon mari étant dans la cuisine, nous nous sommes tournés vers la restauration. » Ce sera la Belle Chine à Esch-sur-Alzette pendant huit ans, puis le Royal Chine, au Limpertsberg, jusqu’en 2009. Li-Chuan reconnaît volontiers que les débuts étaient difficiles : « J’ai beaucoup pleuré, le travail était très dur et, au fond de moi, je ne voulais pas renoncer à l’enseignement. » Quand progressivement les choses s’arrangent, les affaires étant meilleures et la spiritualité
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bouddhiste aidant, elle prend son bâton de pèlerin, crée l’Association culturelle chinoise de Luxembourg (ACCL) et se met à donner des cours de chinois. Une activité qu’elle pourra renforcer une fois les murs du restaurant vendus. À présent, Li-Chuan donne des cours de chinois à des adultes, même si son plus jeune élève a 14 ans, dans les locaux de l’université. Chaque année, ils sont près d’une centaine à se frotter à la langue de Confucius et découvrent, par la même occasion, divers aspects de cette culture. « Au début, mes élèves étaient surtout des profs ou des retraités qui voulaient ouvrir leur esprit et faire un voyage en Chine. Maintenant, j’ai de plus en plus de personnes qui veulent des bases de Chinois pour avancer dans les affaires et le commerce. » Si l’ACCL organise régulièrement des concerts ou des expositions d’artistes chinois, le projet « Les Chinois côté jardin : un art de vivre » est l’occasion, en association avec la Ville de Luxembourg, de présenter d’autres aspects de la vie chinoise. Les visiteurs pourront ainsi s’initier à la spiritualité avec une démonstration de méditation, à la musique avec le guzheng (cithare), l’erhu (violon à deux cordes) et le dizi (flûte traversière), aux jeux (mah-jong et go) et à la calligraphie.
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Le 30 juin de 13 h 30 à 17 h au parc municipal
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er lounge is bursting with books, dictionaries and grammars of all kinds and in several languages. Her office walls are also covered with calligraphy panels and one room is set aside for the piano and meditation courses. Although Li-Chuan Lee-Lin has been living in Luxembourg for nearly 20 years and feels fully integrated, her world is clearly leaning towards the Chinese side. Which is perfectly normal for this Chinese language teacher who is equally driven by transmitting knowledge and discovering the mutual links between cultures. “When I teach, I also learn from my students,” she enthuses.
It all started in the kitchen She met her husband at Taiwan University, a Korean who was studying IT and together they decided to seek new horizons and move to Luxembourg in 1995. “As our degrees were not recognised and my husband’s family were chefs, we looked towards catering.” First of all the Belle Chine in Esch-surAlzette for eight years, then the Royal Chine, in Limpertsberg, until 2009. Li-Chuan acknowledges that it was difficult to get started: “I cried a lot, the work was very hard and, deep down, I did not want to give up teaching.” When things gradually fell in line, business was better and with the help of Buddhist spirituality,
LI-CHUAN’S CITY MAGAZINE LUXEMBOURG
she took up her pilgrim’s staff, formed the Luxembourg Chinese Cultural Association (ACCL) and started teaching Chinese. An activity she was able to strengthen when the restaurant was sold. Currently, Li-Chuan teaches Chinese to adults, even though her youngest student is 14, on the university’s premises. Every year about a hundred students cross swords with the language of Confucius and at the same time discover various aspects of this culture. “At the beginning, my students were mainly teachers or retired people who wanted to open their minds and travel to China. Now I increasingly have people who want to learn the basics of Chinese in order to progress in business and trade.” While the ACCL regularly organises concerts or exhibitions by Chinese artists, the “The Chinese, garden wise: a way of life” project is an opportunity, in association with the City of Luxembourg, to introduce other aspects of Chinese life. Visitors can obtain an introduction to spirituality with a demonstration of meditation, music with the guzheng (zither), erhu (two string violin) and dizi (flute), games (mah-jong and go) and calligraphy.
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30 June from 1:30 p.m. to 5 p.m. in the municipal park