Maine éco n° 194 - Novembre 2019

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les entreprises les entreprises qui doivent s’adapter à cette évolution réglementaire. "C’est un changement d’état d’esprit à adopter pour replacer la formation au cœur de son entreprise, en accompagnant le collaborateur et en l’adaptant aux évolutions de son poste et de son métier", commente Édith Logereau. À l’heure du tout digital, qui induit de nombreuses mutations de métier, les entreprises doivent se saisir de cette opportunité pour repenser et innover dans leur gestion des compétences. Le transporteur Tremblaye a ainsi co-construit une formation pour ses managers de proximité. "Un salarié épanoui à son poste sera fier de son travail comme de son entreprise et en parlera, alors qu’a contrario, un manager non-compétent peut démotiver toute une équipe !" commente Hervé Tremblaye, pour qui épanouissement personnel et professionnel ne doivent pas être cloisonnés.

Vos devoirs envers vos salariés D’ici au 31 décembre 2020, l’employeur doit justifier de l’accomplissement de son obligation d’état des lieux du parcours professionnel du salarié lors de l’entretien professionnel de deux manières différentes : • soit en appliquant la règle issue de la loi du 5 mars 2014, à savoir en démontrant que le salarié a bénéficié des entretiens professionnels ainsi que de minimum deux des trois actions suivantes :

Changement de logique

démarches et les financements, cette réforme doit en effet faciliter l’investissement des employeurs avec et pour leurs salariés.

Monter en compétences pour gagner en performance Si cette réforme place le salarié au cœur du développement des compétences, elle impacte au premier chef

La réforme facilite l’accès aux salariés à des formations qualifiantes par les plans de développement des compétences mis en place et, le cas échant, complétés plus aisément avec leur compte personnel de formation (CPF). Les contributions de l’ensemble des entreprises sont désormais mutualisées sous la forme d’une contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance. Elles financent l’accès des salariés à leur CPF, au CIF et à la professionnalisation. "Cette mutualisation doit permettre de former les populations qui en ont le plus besoin, avec des formations qualifiantes et

-A voir suivi au moins une action de formation ; -A voir bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle (verticale : progression hiérarchique ou horizontale : changement de métier ou de prise de responsabilités) ; -A voir acquis des éléments de certification, par la formation ou une validation des acquis de son expérience (VAE).

• soit en appliquant la règle issue de la loi du 5 septembre 2018, à savoir en démontrant que le salarié a bénéficié des entretiens prévus et d’au moins une formation autre que celles qui conditionnent l’exercice d’une activité ou d’une fonction, en application d’une convention internationale ou de dispositions légales et règlementaires. Cette option peut être exercée pour tous les entretiens qui seront organisés en 2020 et non pas uniquement pour ceux qui doivent être organisés avant le 7 mars 2020. Dans le cas contraire, l’employeur a une obligation d’abonder le CPF du salarié d’un montant de 3 000 euros pour un salarié à temps complet ou à temps partiel. Les instances de représentation du personnel et les partenaires sociaux alertent l’employeur en cas de manquement, et les abondements peuvent être contrôlés.

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