Automation Magazine nr 225 (FR)

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THE LARGEST PROFESSIONAL COMMUNITY IN INDUSTRIAL AUTOMATION

Périodique trimestriel de InduMotion asbl – 51e année Septembre - Octobre - Novembre 2021. Distribution Turnhout – P309959

225 SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2021

11.000 SUBSCRIBERS

DOSSIER

<< Les Start-Ups Technologiques >> p11 – AresCo : Lancer une start-up est un processus pour les esprits hardis p20 – Un nouveau centre de recherche dynamise la capacité d’innovation p31 – Une protection électronique contre les surintensités fournit de l’information sur les machines


Réalisez rapidement et simplement une machine totalement flexible : avec XTS Les avantages de l’XTS Mouvement circulaire Système modulaire et flexible Mover à mobilité individuelle

Les bénéfices pour les utilisateurs Plusieurs étapes de fabrication en une seule machine Gain de place des installations Changement de format contrôlé par un logiciel sur base PC Amélioration de la disponibilité Augmentation de la production Réduction des délais de mise sur le marché

www.beckhoff.be/xts Les industriels du monde entier doivent proposer des produits de plus en plus personnalisés – avec des machines de moins en moins encombrantes tout en améliorant la productivité. Le système de transport linéaire XTS offre ces précieux atouts, en association le contrôle commande sur base PC et l’EthernetCAT. Flexible, il permet de réaliser de nouveaux concepts de machine, adapté aussi bien pour le transport, la manutention que le montage. Dans sa version en acier inoxydable Hygienic, XTS est le système idéal pour une utilisation dans l’industrie Alimentaire et Pharmaceutique. Positionnement de montage totalement flexible Construction compacte et optimisé Géométrie librement sélectionnable Peu d’éléments et composants mécaniques


EDITO PAR HUGUES MAES / PRÉSIDENT INDUMOTION

LES CONTACTS SONT ESSENTIELS AUX CONTRATS Nous espérons tous pouvoir dire progressivement au revoir aux mesures corona qui entravent notre vie ‘libre’ depuis un an et demi. L’obligation du télétravail a été levée et de nombreux collaborateurs sont retournés au travail.

C’est une légalité économique, rien ne se passe sans ‘vente’. Si dans une entreprise, l’accent est mis sur les ventes, le contact à distance influence grandement le succès de la ‘transaction’. Le contact personnel est essentiel à la conclusion d’un contrat. Les sales managers sont donc soulagés de pouvoir à nouveau rendre visite à leurs clients. Les salons et les évènements de réseautage ont repris, et c’est formidable de se retrouver. MACHINEERING 2021 à Brussels Expo – le salon professionnel belge de l’industrie manufacturière, de la construction de machines et de la sous-traitance industrielle – a ainsi connu un vif succès, tout comme les salons Kunstoffen, Materials+Eurofinish+Surface et Empack dédié aux technologies de l’emballage, chez nos voisins du nord à ‘s-Hertogenbosch. La version belge d’Empack aura lieu les 27 et 28 octobre au Nekkerhal-Brussels North à Malines, comme vous pourrez le lire dans cette édition. Le mercredi après-midi 13 octobre, les membres de la fédération professionnelle InduMotion asbl se retrouveront eux aussi ‘en live’ à l’ancienne Chambre de Commerce rénovée d’Anvers. Cela se passera dans le cadre de l’Automation Day et de la remise annuelle de l’Automation Magazine Award. Le successeur du journaliste scientifique Lieven Scheire et de la tech-fashion designer Jasna Rokegem, ayant tous deux remporté le trophée de robot original, y sera désigné. InduMotion asbl, avec Agoria et Invent Media, est l’organisateur d’INDUMATION.BE à Courtrai Xpo (le 2 au 4 février 2022), le plus grand salon industriel du Benelux. Le prochain numéro d’Automation Magazine sera donc consacré à INDUMATION.BE et cette édition ne paraîtra pas

en décembre mais début janvier 2022. Automation Magazine réalisera le catalogue officiel du salon. Outre de l’information sur les dernières nouveautés présentées à INDUMATION.BE, nous examinerons de plus près l’automatisation industrielle dans le secteur des boissons. Dans ce numéro, nous vous présentons quelques start-ups technologiques et leurs grands défis. L’image classique que l’on se fait d’une start-up est celle de quelques jeunes qui se retrouvent dans un garage pour développer un produit ou un service. La réalité est plus complexe et il faut une bonne dose de courage et des capitaux pour réussir à lancer une entreprise. Il fut un temps où ASML d’Eindhoven et Imec de Leuven étaient des start-ups. La région du triangle Eindhoven – Leuven – Cologne a tous les atouts pour devenir une ‘Silicon Valley’ européenne. Le coronavirus nous a appris à aussi développer et produire au niveau local. Lors de crises, il y a des opportunités. Un certain nombre d’entreprises doivent repenser leur modèle d’affaire, par exemple en matière de durabilité, d’approvisionnement, de santé, de production technique et d’automatisation industrielle… et les start-ups peuvent y répondre. Nous n’avons que de l’admiration pour les jeunes entrepreneurs et les entreprises qui franchissent le pas et suivent une trajectoire de croissance dont l’issue est parfois incertaine. Nous leur souhaitons un franc succès !

Excellente lecture,

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INDUMOTION InduMotion asbl est l’association professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation d’industrie et des systèmes d’entraînement (électriques, hydrauliques, mécaniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marché Belge.

P3 EDITO Les contacts sont essentiels

aux contracts

P5 CONTENU

Membre du Comité européen CETOP. asbl InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht TVA BE0431 258 733 Secrétariat : Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@indumotion.be

P8 DOSSIER ‘Des cobots plus habiles grace

CONSEIL D’ADMINISTRATION Hugues Maes (SMC Belgium) : Président Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) : Vice-Président Marcel De Winter (Service-Hydro) : Secrétaire général Guy Mertens (Act in Time) : Trésorier Vincent De Cooman (WITTENSTEIN): Administrateur Luc Roelandt (Stromag) : Administrateur Jean-Marc Orban (Festo) : Administrateur

à une start-up belge’

P11 AresCo : Lancer une start-up est un processus pour les esprits hardis

P19 Siemens Industry Academy:

‘L’innovation et l’enseignement vont de pair’

P20 Un nouveau centre de recherche dynamise

VÉRIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluid Industry)

la capacité d’innovation

P27 AGORIA Industrie technologique :

reprise à des vitesses variées

P28 INTERVIEW Bénédicte Vander Beken,

ingénieure chez TE Connectivity

P31 BECKHOFF: Une protection électronique

contre les surintensités fournit de

l’information sur les machines

P34 Série economies d’énergie (3/4) :

En quête d’efficacité : et après IE5 ?

P39 INTERVIEW MGH : ‘Notre expertise peut AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel de l’association InduMotion asbl. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre). RÉDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be PUBLICITÉ Jean-Charles Verwaest, tel. +32 475 44 57 91 publiservice@automation-magazine.be ÉDITEUR RESPONSABLE Hugues Maes vzw InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht info@indumotion.be www.indumotion.be COMITÉ DE RÉDACTION René Decleer, Ludo De Groef, Marcel De Winter, Hugues Maes, Guy Mertens, Patrick Polspoel, Roger Stas, Maxime Vansichen. SECRÉTARIAT Gerda Van Keer, tel. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@automation-magazine.be RÉALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be

LAY-OUT Hans Bungeneers www.brontosaurus-graphics.be ÉDITION 8.300 ex. NL + 2.700 ex. FR Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction. Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle. Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes.

aussi être utilisée à l’étranger’

P41 InduMotion nouveau membre

Schneider Electric

P44 InduMotion nouveau membre Euronorm P46 PRODUITS P49 TECHTELEX P50 CONCLUSION

Automation Magazine est édité par InduMotion asbl. Un abonnement au magazine est gratuit et peut être demandé au secrétariat d’InduMotion : gerda.vankeer@indumotion.be. Conformément à la législation GDPR européenne, nous vous informons qu’Automation Magazine conserve vos données : nom, nom de la société (option) et adresse. Cette information n’est pas partagée avec des tiers. Via Gerda Van Keer, vous disposez d’un droit de regard et vous pouvez adapter ou supprimer vos données à tout moment. Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands.

© InduMotion 2021

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UNE BONNE IDÉE EST AU COEUR DE CHAQUE START-UP Une start-up est une petite entreprise émergente – de moins de trois ans – qui souhaite lancer un nouveau produit ou service, mettant en œuvre des nouvelles idées et des technologies innovantes, et vise une croissance rapide. Voilà pour la théorie car une start-up c’est avant tout du courage, une vision claire du produit ou du service qu’a besoin le marché, … et une grosse somme d’argent. 6


DOSSIER PAR SAMMY SOETAERT

Tout commence par une bonne idée. Réalisez un prototype et montrez-le à vos proches, à la famille, aux amis et à des personnes fiables actives dans le secteur où votre produit ou service se positionne. Ajustez-le selon les commentaires et essayez de protéger légalement votre idée. Partez ensuite à la recherche de fonds. Les investisseurs voudront surtout savoir si la start-up est évolutive. Comprenez : si votre produit ou service est une solution spécifique à un problème.

Cela commence petit, mais il faut du potentiel pour pouvoir l’utiliser dans le monde entier. Une start-up consomme du capital, il faut donc agir vite. Le produit ou service viable au minimum est lancé – pas totalement fini – et le développement se poursuit à partir de l’expérience des utilisateurs. Et puis vient la croissance…. Découvrez dans ce dossier les expériences de quelques startups. AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 7


DES COBOTS PLUS HABILES GRÂCE À UNE START-UP BELGE Les start-ups partent rarement de zéro. Généralement, elles découlent d’une effervescence d’idées inhérentes à l’environnement d’universités, de hautes écoles ou d’entités affiliées. Une autre grande source est le monde économique où l’absence d’un produit sur le marché conduit à la création d’une spin-off. C’est le cas de Cobotracks, spécialisé dans l’extension de la plage de travail des cobots.

nous avons décidé de créer une spin-off. Tout ne s’est donc pas fait en un jour. Notre trajet depuis la R&D s’est déroulé de manière logique. Au moment du développement, Universal Robot avait une position très forte sur le marché. La première étape fut donc de développer une solution pour leurs cobots. L’entreprise travaille avec la fameuse certification UR+, ce qui signifie que n’importe qui peut créer des applications pour leurs cobots mais leur qualité et compatibilité avec d’autres systèmes UR+ doit être vérifiée. Une fois l’approbation obtenue, le produit est ajouté à leur plateforme de vente. » « Ce fut dont le premier grand pilier de notre histoire, et nous avons poursuivi avec Techman Robots, le second plus grand acteur du marché des cobots. Pour cette entreprise aussi, nous avons développé une solution avec un septième axe. Nous poursuivons l’activité en approchant d’autres producteurs de cobot pour leur proposer nos solutions. C’est un travail de longue haleine. Il ne s’agit pas d’envoyer un mail et de fixer un rendez-vous. Il faut trouver la bonne voie parmi les organisations internationales et établir les contacts utiles avant de commencer à pouvoir penser à un développement technique. Pouvoir présenter des lettres de noblesse d’Universal Robot et de Techman aide énormément. Cela ouvre plus vite les portes. De plus, les producteurs sont demandeurs de telles extensions. »

Pieter Vansichen

« Nous nous sommes effectivement lancés en tant que spin-off de Vansichen Lineairtechniek à Hasselt », déclare l’administrateur Pieter Vansichen. « Lors de visites de salons et de clients, nous avions constaté qu’il y avait une demande de systèmes pour étendre la plage de travail des cobots. Nous réalisons cela en déployant un septième axe avec un rail linéaire et le système de servomoteur correspondant. Le rail est en acier ou en aluminium, et nous utilisons des courroies crantées ou des crémaillères pour le transfert. Pour les réalisations verticales, nous utilisons des vis à billes. » « Ce qui est important dans notre concept, c’est que nous pouvons livrer le plug-in de plusieurs grands fabricants de cobot de ce marché de niche, pour que l’extension puisse être pilotée via la programmation standard du cobot du fabricant. Dans l’industrie, les cobots ne sont plus uniquement achetés pour un travail collaboratif avec l’homme mais aussi parce qu’ils sont simples à programmer. Avec notre solution, les fabricants peuvent proposer un septième axe avec la même facilité de programmation qu’un appareil standard. » La certification UR+, une première grande étape « Nous avons développé ces systèmes sous l’aile de Vansichen. Lorsque nous avons perçu tout le potentiel de notre solution,

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‘Les subsides ne sont pas un sauf-conduit’ Pieter Vansichen: « Pour soutenir notre développement, nous avons utilisé nos ressources et fait appel à Groeisubsidie de Vlaio (un subside de l’agence flamande pour le dévellopement des entreprises). Ce support a été principalement utilisé pour l’étude de marché et le marketing. Nous devions travailler avec un bureau spécialisé, c’était une condition de Vlaio. Nous ne pouvons pas nous-mêmes décider à quoi vont servir les subsides. De plus, nous n’avons pas d’investisseurs externes, bien que nous ayons envisagé cette possibilité. Travailler avec des parties externes a des avantages et des inconvénients, mais pour l’instant, nous nous abstenons. » « Nous sommes établis au Thor incubatorpark à Genk, spécifiquement aménagé pour donner un coup de pouce aux entreprises en démarrage. De plus, nous sommes répartis en clusters selon la technologie, de sorte qu’une belle pollinisation croisée a lieu entre les entreprises. Il ne s’agit pas de technologie pure mais aussi d’exploitation d’entreprise. On apprend des autres, on reçoit des conseils et on étend son réseau. Je suis membre du Voka et d’Unizo et actif dans les groupes de travail des deux organisations. Pour moi, le réseautage n’est certainement pas un labeur. » Des pièges dès le départ « Un jour, j’ai lu une boutade dans un ouvrage sur l’économie qui disait que dans une start-up, tout coûte deux fois plus cher que prévu et les ventes ne représentent que la moitié de ce


COBOTRACKS qui est avancé. Il y a une part de vrai dans ces propos. Notre développement de produit a par exemple duré plus longtemps que planifié, et lorsque nous étions prêts à conquérir le marché, nous étions en décembre 2019. Inutile de vous rappeler ce qu’il s’est passé quelques mois plus tard dans le monde. Plus de salons, plus de visites internationales, … pour nous, c’était une déconvenue et c’était très frustrant. Nous avions travaillé tant de temps sur le produit et une fois qu’il était prêt, on ne pouvait pas ‘sauter’. Mais finalement, cela s’est arrangé.” « Une autre question épineuse est la protection de nos connaissances. Notre approche nécessite une collaboration étroite avec les producteurs, ce qui conduit automatiquement à un risque élevé de copiage de notre technologie. Au début, nous y avions prêté peu d’attention, mais nous veillons à cela aujourd’hui. Dans les futurs développements, nous serons sensibles au copiage, nous avons retenu la leçon. » « Ce trajet d’apprentissage se retrouve aussi dans notre développement. Lors du premier développement pour Universal Robots, nous n’avons pas tenu compte des développements ultérieurs et avons dû repartir de 0 pour le développement de la solution pour Techman. Nous avons heureusement eu le réflexe de rendre le nouveau système accessible, même pour les réalisations ultérieures. Le temps de R&D a ainsi pu être raccourci. » Avenir et approche du marché Les salons professionnels ne pouvaient pas avoir lieu, les entretiens commerciaux se faisaient en ligne. Comment avezvous lancé votre produit sur le marché international ? Pieter Vansichen: « Nous avons vendu des unités dans 8 pays. Le marché des cobots est avant tout un secteur où de nombreux jeunes travaillent. LinkedIn fut une aide précieuse, et nous avons écrit aux intégrateurs officiels d’Universal Robots. Comme notre système est aussi disponible sur la plateforme de UR+, nous recevions des demandes via leur site web. Nous faisons également appel à des partenaires commerciaux à l’étranger. Cela diminue notre marge mais nous devons moins investir dans une organisation de vente et le marketing associé. Bien entendu, nous attendons avec impatience le retour des salons professionnels. Pouvoir démontrer son produit dans une configuration réelle vous donne une plus-value évidente. »

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Cobotracks développe des rails linéaires pour les cobots. La plage de travail des cobots est considérablement augmentée.

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Les motards qui font des compétitions sont confrontés à des coûts élevés en pièces de rechange lors d’une chute en moto.

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ARESCO LANCER UNE START-UP EST UN PROCESSUS POUR LES ESPRITS HARDIS De nos jours, il y a beaucoup de romance autour des startups. Des garçons et des filles entreprenants et brillants prennent d’assaut le marché avec des idées novatrices, obtiennent rapidement le statut de ‘licorne’ puis encaissent plusieurs millions lors de la vente de la start-up à une multinationale. C’est une réalité pour quelques exceptions inspirantes, mais pour la majorité des entrepreneurs ambitieux, une start-up est surtout synonyme de dur labeur, où il faut se relever à chaque chute. Bert Quatacker d’AresCo Europe en sait quelque chose. De quel genre d’idées a-t-on besoin pour créer une start-up fructueuse dans l’industrie manufacturière ? Une invention innovante qui résout un problème urgent du marché, ou la vision d’améliorer un produit existant, un modèle d’affaires, ou les deux et pour lesquels les acteurs traditionnels ont peu d’intérêt ou de connaissances. Bert Quatacker emprunte la seconde voie depuis quelques années. Son entreprise AresCo Europe est spécialisée dans la fabrication de composants en polyester renforcés à la fibre de verre, dont l’accent primaire est mis sur les pièces de carrosserie de motos. Avant de nous détailler ce que cela représente, Bert Quatacker nous explique comment l’idée lui est venue. C’est avant tout une histoire d’expériences : « J’ai grandi dans une famille d’indépendants. Mes parents tenaient leur supermarché et mon oncle avait fondé le premier établissement de motos en Belgique, AMS à Sint-Niklaas. C’était le premier concessionnaire officiel de Harley Davidson au Benelux et probablement le premier revendeur de motos avec un immense showroom et un atelier. J’avais 6 ans lorsque la famille assista à l’inauguration officielle et j’ai tout de suite été attiré par ces machines vrombissantes et l’odeur de l’essence. Le monde de la moto allait déterminer le reste de ma vie, à commencer par ma formation de mécanicien. De là, ma carrière professionnelle dans le secteur automobile et les garages était lancée. Je suis passé par tous les postes possibles : mécanicien, magasinier, réceptionniste, vendeur et gérant tant de voitures, de camions que de motos. » « En tant que fils d’indépendants, le travail de 9 à 5 n’était pas pour moi. Mon grand rêve était de fabriquer des choses tangibles et de les vendre au secteur de la moto, même si à l’époque je n’avais pas d’idée exacte en tête. A partir de là – nous sommes en 2007 – j’ai commencé à prendre des initiatives dans ce sens, à côté de mon travail fixe. L’idée initiale était de développer une boutique en ligne de pièces de motos avec un partenaire, mais cela ne fonctionnait qu’à moitié. La vente en ligne n’était pas totalement au point et nous n’avions aucune idée de la manière dont les algorithmes fonctionnaient, les réseaux sociaux étaient inexistants et le AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 11


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Après de longues recherches, l’entrepreneur Bert Quatacker a su poursuivre le développement de son produit.

référencement SEO (Search Engine Optimalisation) s’avérait être une affaire coûteuse de paiement par clic pour laquelle nous n’avions pas d’argent. » « Nous avons appris beaucoup de choses sur les marges courantes entre les fabricants, les importateurs et les distributeurs. En 2007, je me suis aussi lancé dans la vente avec une petite gamme d’accessoires moto. Ce n’était pas évident au début. Le marché secondaire des pièces et accessoires de motos était compétitif, les grands distributeurs disposaient d’un solide réseau de fournisseurs au sein duquel je pouvais difficilement m’intégrer. » « En tant qu’entrepreneur, il ne faut jamais se décourager mais continuer à chercher des opportunités. La demande d’un distributeur m’a fourni le germe de mon activité actuelle. L’homme avait sa propre équipe de course et recherchait de toute urgence des pièces de carrosserie en polyester pour un usage sur circuit de la nouvelle Yamaha YZF-R1-2009. Quiconque fait des compétitions avec des motos Superbike, dans des concours ou comme loisir, n’utilise pas les pièces d’origine. Les feux, les rétroviseurs, le lettrage et autres coûtent trop chers pour les remplacer à chaque fois. Les chutes font partie du sport moto, les gens seraient fous de débourser à chaque fois de tels montants. On utilise donc des répliques de matériel meilleur marché, un kit de carénage de course. Cet équipement intègre les pièces de carrosserie et remplace les pièces d’origine. Le matériau est généralement du polyester

renforcé à la fibre de verre bon marché, très léger et solide. » Phase 1: Import/export « De brèves recherches m’ont conduit à un producteur italien à qui j’ai acheté quelques carénages de course pour les revendre. Mon client était très satisfait et les carénages supplémentaires que j’avais acheté sont partis comme des petits pains. Mais il y avait un problème : ma marge était trop faible. Je gagnais à peine 10% sur un kit. La marge de négociation avec le fournisseur était inexistante, il fallait donc trouver une solution. » « Entretemps, j’avais mordu à l’idée de poursuivre dans cette branche du secteur de la moto et j’ai recherché un fabricant alternatif. C’est la période où je me suis intéressé de plus près au processus de production du polyester. Gabarits, matrices, procédés, … un nouveau monde s’ouvrait à moi. Quelques contacts avec le monde du tuning m’ont dirigé vers des fabricants qui travaillaient le polyester, et à l’issue d’une visite d’un site de production en Europe de l’Est, j’étais totalement convaincu. Le polyester est une matière première bon marché qui n’exige pas de machines de production coûteuses et qui se prête à la fabrication de formes simples et complexes, en alternative au bois, au métal, au PVC et à d’autres plastiques. »

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Voilà pourquoi les motos sont équipées d’un carénage de course, une version moins chère en polyester renforcé à la fibre de verre.

Phase 2: Sous label privé en Europe de l’Est « Sur base de plusieurs devis, les coûts de réalisation d’un prototype et ultérieurement d’une production en série restaient finalement abordables. Je pouvais même y apposer ma marque, fantastique! Les frais de transport ont été maintenus dans des limites raisonnables. Par ailleurs, c’était l’époque du lancement de la BMW S1000 RR 2009 et les précommandes des kits de carénage de course allaient bon train, nous étions sur la bonne voie. » « Le champion de boxe Mike Tyson a dit dans les années ’80 : ‘Everybody has a plan, until they get punched in the face’… et un bon uppercut m’attendait. Les raisons étaient diverses. Mon fournisseur avait surestimé ses capacités techniques pour la fabrication des formes complexes typiques des motos. Le prototype était d’une qualité parfaite mais la production en série fut atroce. Sur le premier lot sorti, je n’ai osé envoyé que quatre kits aux clients, le reste a atterri dans un conteneur. Ma seule idée en tête était de fonder ma propre usine de polyester. »

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Quatre ans à chercher un investisseur « Le plan pour prendre en mains la production exigeait un solide capital de départ : un atelier, une équipe, des matrices de production… impossible de financer cela avec un travail journalier et une carte visa. Plein de courage et armé de mon propre business plan, j’ai sondé le marché des investisseurs pour trouver un partenaire d’affaires ayant suffisamment d’argent. A cette époque, j’avais encore des choses à apprendre sur la finance. Au début, personne ne voulait investir. J’ai continué à chercher inlassablement des prêteurs. » « Un ancien manager d’un Fonds de capital privé a eu la gentillesse de m’aider à affiner mon business plan et sa présentation, puis je suis allé frapper à la porte de BAN Vlaanderen, le Business Angels Network. Leur mission est de mettre en relation des investisseurs et des entreprises qui cherchent de l’argent. Le hasard m’a alors donné un sérieux coup de pouce. BAN Vlaanderen organisait un évènement de match-making où j’ai pu participer avec un petit stand et mon prototype. Il y avait de l’intérêt car plusieurs business angels m’avaient transmis leur adresse e-mail pour leur envoyer


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Un carénage de course est un kit complet de pièces que l’on monte sur la moto.

le business plan. En fin de journée, lorsque je rangeais mes affaires, j’ai remarqué que l’on plaçait des chaises et que l’on installait un grand écran. Après enquête, j’ai appris qu’une fête d’anniversaire se préparait pour les dix ans de BAN, à laquelle un groupe de business angels allait participer. J’ai alors décidé de ne pas remettre mon badge d’accès et je suis revenu le soir, même si je n’avais pas été invité. A la fin de la soirée, j’avais trouvé un investisseur, après quatre ans de recherche. Je n’avais pas rassemblé le montant total mais je pouvais me lancer en 2015. » Phase 3: Démarrage de la production « Je me suis mis tout de suite au travail pour former une équipe. J’ai rencontré un homme qui avait tenu jadis sa propre usine de polyester et je lui ai demandé s’il voulait m’aider. Il disposait encore de matrices que l’on pouvait racheter. Peu de temps après, nous avons loué un bâtiment en Hongrie où il est possible de produire à moindre coût. Ce pays d’Europe centrale est très accueillant envers les entrepreneurs, les infrastructures sont de haut niveau et le marché du travail possède de nombreux professionnels utiles. En 2015-16, nous

avons commencé à fabriquer des produits, principalement des pièces de carrosserie pour des motos plus anciennes que l’on fabriquait avec les matrices d’occasion. » « Lorsque j’ai participé à une interview de la VRT pour parler durant 60 secondes de la crise migratoire du moment – et de son impact sur les entreprises ayant un site en Hongrie – notre entreprise est passée à l’écran. Moins d’une heure après la diffusion, j’ai reçu plusieurs mails d’entreprises – hors du secteur de la moto – qui me demandaient si je pouvais leur réaliser des composants en polyester parce qu’elles n’avaient aucun savoir-faire dans ce domaine. C’est ainsi que nous avons commencé à produire en sous-traitance, en complément à notre activité moto. Nous avons tout fait : des panneaux de signalisation (les signaux fluviaux qui pendent en haut des ponts), des receveurs de douche, des spoilers de remorques, des pare-chocs et des ailes pour les voitures de course et même trois pianos design ! A partir de 2017, nous avions acquis de la maîtrise au niveau opérationnel et c’était en grande partie dû au mérite de mon collègue hongrois Robert qui avait postulé spontanément et qui a rapidement montré tout son talent en production, logistique et leadership. AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 15


Aresco applique la technique de moulage à la main et la méthode de moulage par transfert de résine pour produire les pièces.

Cette technologie peut être mise en oeuvre pour fabriquer d’autres produits comme des pièces pour caravanes, des articles design et des panneaux de communication.

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ARESCO Nous formons aujourd’hui le tandem parfait : je m’occupe de la vente et Robert veille à ce que les produits arrivent chez les clients. Pour rester compétitifs, nous nous focalisons sur trois principes fondamentaux : l’amabilité envers le client, la qualité de la finition et une tarification standard. »

Le polyester est un matériau composite dans lequel une résine polyester et un tissu en fibre de verre sont laminés dans une matrice selon la forme souhaitée.

PROCESSUS DE PRODUCTION: LE POLYESTER RENFORCÉ À LA FIBRE DE VERRE « Le polyester – alias fibre de verre – est un matériau composite dans lequel une résine polyester et un tissu en fibre de verre sont laminés dans une matrice selon la forme souhaitée. Il s’agit surtout d’un processus manuel. La technique la plus utilisée chez nous est la ‘hand lay-up’, où l’opérateur applique d’abord un gelcoat dans la matrice. Vient ensuite une couche de résine polyester dans laquelle le durcisseur est mélangé. On dépose alors un tissu en fibre de verre découpé sur mesure, après quoi l’excès d’air est éliminé des couches à l’aide d’un rouleau. Selon l’épaisseur de produit souhaitée, plusieurs couches peuvent être

Phase 4: Buy and build Maintenant que nous sommes devenus un petit acteur de qualité avec une solide équipe, que nous avons un excellent produit et une clientèle croissante, nous nous consacrons au développement de l’activité. Nous allons acheter des matrices et engager du personnel. Il y a quelques années, j’avais demandé au fournisseur en Italie, où j’avais acheté mon tout premier kit en 2008, de travailler ensemble dans ce domaine. Mais il avait trop de travail et nous en étions restés là. L’année dernière, lors du premier confinement, il m’a appelé pour me demander si j’étais intéressé de racheter toutes ses matrices et son fichier clients. Ce fut bien entendu une chance unique de passer rapidement du statut de start-up au statut de PME. Nous nous sommes mis d’accord sur le prix et la manière d’aborder cela dans la pratique. Nous avions déjà trouvé des investisseurs pour une partie du financement, ici aussi via BAN Vlaanderen qui continuait pendant la pandémie à mettre en relation des entrepreneurs et des business angels avec des événements de pitching via Zoom. Pour le cofinancement, nous avons engagé un bureau professionnel qui nous accompagne désormais dans la recherche du capital restant. Nous espérons conclure rapidement pour permettre la réalisation de l’acquisition. »

appliquées. Après le durcissement dans la matrice, la pièce est presque prête, la seule chose à faire étant l’ébarbage. A première vue, cela semble être un processus très simple mais c’est un travail qui exige le savoir-faire utile de l’opérateur. Il est possible de créer des formes très complexes. Les angles aigus ne sont par exemple pas un problème. » « Une seconde technologie que nous utilisons est le moulage par transfert de résine RTM. Ici, on travaille avec 2 matrices. Entre la matrice supérieure et la matrice inférieure se trouve un espace qui détermine l’épaisseur du produit. Le gelcoat est injecté, l’épaisseur de couche varie entre 0,5 et 0,8 mm. Une fois les matrices superposées et fermées, une résine polyester est ajoutée sous vide. Après le durcissement, les matrices sont séparées et le produit peut être enlevé et ébarbé. » www.aresco.eu

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VALCUN LA BUSINESS CASE DE VALCUN EST PRATIQUEMENT PRÊTE Il y a deux ans, vous avez pu lire dans le numéro 218 d’Automation Magazine l’histoire de Valcun, cette startup prometteuse active dans le secteur de l’impression 3D. A l’époque, l’entreprise se focalisait sur une technique innovante d’impression de métal. Nous avons pris de ses nouvelles. Jonas Galle, co-fondateur et CEO : « Lors de la rédaction du premier article fin 2019, nous avions prévu de commercialiser notre système en 2021. Ce sera toujours le cas même si nous avons dû surmonter plusieurs obstacles techniques, car l’impression 3D est bien plus qu’une simple superposition de couches. Les principales difficultés sont aujourd’hui résolues. La seule chose qu’il reste à faire est d’ajuster quelques paramètres pour optimiser davantage la résistance et la densité du produit. »

des moyens appropriés. Notre idée de développer un appareil pouvant être intégré dans une machine CNC est aussi au frigo, même si je suis positif sur le potentiel. Je suis convaincu que notre business case va nous permettre d’engranger les ressources utiles pour poursuivre le développement de cette technologie. » Automation Magazine: Peut-on parler de l’histoire typique de la poule et de l’œuf ? Sans business case, pas de prêteurs, et sans prêteurs, pas de business case ? Jonas Galle: « Non. C’est ce que je pensais aussi au départ mais il s’agit plutôt d’un processus linéaire. Il faut d’abord montrer quelque chose, après quoi les financiers se manifestent. Ces dernières années, la recherche de ressources a demandé beaucoup d’énergie. » « Par moments, la recherche est centrale, à d’autres moments, l’accent est mis sur la technologie. Jusqu’à ce qu’il faille à nouveau chercher des fonds et la technologie disparait en arrière-plan. Dans cette optique, le coronavirus a été en quelque sorte une bénédiction pour nous. Soudainement, nous ne pouvions que nous focaliser à 100% sur la technologie car tous les robinets étaient fermés. Cela a certainement dynamisé le développement de notre business case. » Automation Magazine: « Si vous repensez à votre parcours, y-a-t-il des choses que vous auriez fait autrement ? » Jonas Galle: « Oui. Notre vision sur la recherche de ressources a changé et nous avons connu un processus de croissance dans d’autres domaines. Nous osons par exemple prendre aujourd’hui un risque calculé plus rapidment par rapport à jadis. »

La technologie innovante de Valcun sera présentée pour la première fois cette année dans une business case.

« Nous effectuons ces ajustements en fonction de notre première business case. Pour un producteur allemand, nous développons une solution pour imprimer des boîtiers de caméra. Comme nous étions focalisés sur ce premier business case, d’autres questions qui étaient à l’origine une priorité à l’agenda se sont peu à peu déplacées dans notre cheminement. » « A l’époque, nous travaillions sur une technique combinant 2 méthodes : un processus d’impression plastique basé sur l’extrusion et une procédure de soudage au plasma. Cela demande des efforts R&D supplémentaires et L’équipe de Valcun perçoit un grand potentiel dans leur technologie. de gauche à droite : Mohsen Saadatmand, Jonas Galle, Jan de Pauw, Joon Broeckaert, Chola Elangeswaran

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SIEMENS INDUSTRY ACADEMY ‘L’INNOVATION ET L’ENSEIGNEMENT VONT DE PAIR’ On peut définir une start-up comme une jeune entreprise qui propose un produit ou un service innovant sur le marché. Cela ne change cependant rien au fait que les ‘valeurs établies’ restent engagées dans l’innovation et la commercialisation de nouvelles technologies. Siemens soufflera bientôt ses 174 bougies et continue d’intégrer de l’innovation dans le fonctionnement quotidien. Quelle est sa vision sur le développement de la technologie ? Thierry Van Eeckhout, Vice-President Sales Digital Industries : « Personne ne peut nier que la digitalisation a été une étape particulièrement innovante pour de nombreuses entreprises. Nous devons réagir à cela en veillant en première instance à avoir des connaissances pertinentes de notre propre marché – les marchés belge et luxembourgeois en ce qui nous concerne. Tout ce qui est applicable dans notre domaine doit être maîtrisé dans la mesure du possible. » « Un second pilier consiste à créer une prise de conscience et à neutraliser les réticences du client en matière de technologie innovante. Le déploiement d’innovations est parfois retardé parce que les clients se posent des questions sur l’efficience de leur investissement. Cette innovation va-t-elle séduire le client final ? Nous devons les aider à réaliser cet exercice du mieux possible. Il faut s’assurer que les personnes impliquées connaissent la technologie et apprécient sa valeur. Le rôle de l’enseignement, du niveau secondaire à l’université, n’est pas assez souligné ici. C’est pourtant une porte d’accès importante pour se familiariser avec l’innovation. » Avec la KULeuven et l’UGent Francis Gheldof, Account Manager Automotive & Education: « La Siemens Industry Academy est le prolongement parfait de cette approche. C’est un partenariat structurel entre Siemens, des entreprises partenaires industrielles et la KULeuven et l’UGent. Les étudiants et les formateurs peuvent découvrir des solutions hautement technologiques sur le terrain, où les étudiants acquièrent de l’expérience pratique et des compétences professionnelles. Les établissements

d’enseignement impliqués et Siemens fournissent le cadre pédagogique et technique. C’est une situation win-win-winwin. » « Nous apportons l’innovation sur les bancs de l’université et aux étudiants avec des épreuves de master, des trajets de stages, des visites d’entreprises et des conférences. Les épreuves de master et les stages ont lieu chez nos partenaires, qui bénéficient alors des dernières technologies en accéléré. Comme les clients arrivent rapidement à une démonstration de faisabilité, nous pouvons profiter des avantages du système. Actuellement, le système fonctionne bien et les expériences sont très positives. Dans une phase suivante, nous envisagerons une extension vers la Wallonie. » Toujours à la recherche d’une plus-value Thierry Van Eeckhout: « En 2016, Siemens a créé ‘Next47’, une référence à notre fondation en 1847. Un hub pour stimuler les idées disruptives et accélérer le développement de nouvelles idées. Depuis la Belgique, nous informons notre siège social à propos d’entreprises pertinentes dans le pays qui peuvent offrir une plus-value au portefeuille international de Siemens. Quand on voit les acquisitions réalisées par Siemens au cours des dernières années, comme LMS et Mendix, on peut en conclure qu’il est tout de même possible de ramener de l’innovation externe sous son aile.

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À Courtrai, la première pierre du centre de recherche de Flanders Make a été posée. De g. à dr. Urbain Vandeurzen (président de Flanders Make), la Ministre Hilde Crevits, Dirk Torfs (CEO Flanders Make) et Ruth Vandenberghe (bourgmestre faisant fonction de Kortrijk).

UN NOUVEAU CENTRE DE RECHERCHE DYNAMISE LA CAPACITÉ D’INNOVATION Faire partie du top en Europe, telle est l’ambition du programme du Gouvernement flamand. Quiconque veut atteindre un sommet a besoin d’une infrastructure adaptée. A Courtrai, Hilde Crevits a posé la première pièce du centre de recherche de la technologie de production de Flanders Make. Le Président Urbain Vandeurzen est revenu sur les raisons du déploiement d’une telle infrastructure : « Quand j’analyse la situation flamande, je perçois les chiffres marquants de l’industrie. Les 11.000 entreprises du secteur représentent 16,5% du PNB et 41 milliards d’euros de valeur ajoutée. Au total, l’industrie emploie 650.000 personnes, ce qui signifie une contribution importante à l’économie. De plus, nous sommes à nouveau orienté vers l’étranger avec une industrie tournée vers l’exportation. Investir dans l’industrie, c’est investir dans la prospérité. » « Nos entreprises ont massivement investi dans l’innovation et la compétitivité, ce qui a permis au secteur de bien résister malgré le Covid-19. Malgré une baisse du chiffre d’affaires, l’impact sur l’emploi est resté limité avec une légère baisse de 2%. Simultanément, nous avons constaté que l’industrie était suffisamment créative pour explorer de nouvelles opportunités. Les marchés ont été perturbés mais les entreprises ont rapidement recherché des marchés alternatifs, des produits innovants et des nouveaux modèles d’affaires. La digitalisation a été un moteur important, voyez le contact numérique avec les clients, le suivi des installations et la mise en service à distance, le maintien des chaînes d’approvisionnement, …, qui ont sérieusement accéléré la transformation digitale. » « Aujourd’hui, on constate que la chaîne d’approvisionnement est encore un problème aigu avec des retards importants dans la livraison de pièces. La méthodologie du flux tendu est sous pression, ce qui pousse les entreprises à ouvrir toutes leurs voiles pour maintenir la production en marche. En conséquence, elles recherchent à nouveau des opportunités plus proches pour renforcer leur chaîne d’approvisionnement. 20

Nos entreprises misent constamment sur cette solidité. C’est ce qu’il ressort d’une enquête qui indique qu’une entreprise sur deux ne limite pas son budget d’investissement malgré la pression sur les coûts. 75% d’entre elles ont même indiqué vouloir accélérer dans un avenir proche leurs investissements dans la digitalisation – tant au niveau du produit que des processus. L’approche centrale est le concept d’Industrie 4.0. Un point d’attention important à cet égard est le développement de talents qui possèdent les compétences digitales. » Passer de la production de masse à la personnalisation Le CEO de Flanders Make Dirk Torfs esquisse la voie technologique suivie et ce que l’on peut attendre du centre de recherche de la technologie de production à Courtrai : « Les premiers germes du projet remontent à 2016. L’objectif était de construire un centre qui montrerait la voie et façonnerait l’avenir. Les clients veulent de plus en plus de produits sur mesure. Le passage d’une production de masse à la personnalisation et des petites séries nécessite de l’innovation. Dans le même temps, le ‘travail exploitable’ est un pilier important de notre approche. Nous voulons créer un système avec des cellules de travail flexibles et des machines qui s’adaptent au produit au moment où il doit être fabriqué. La digitalisation joue un rôle majeur dans cette configuration, notamment les simulations qui peuvent prédire l’impact des modifications de la demande du marché sur la production. » « Entretemps, les premiers pas dans ce sens ont été faits avec le projet Infraflex. Il s’agit de concevoir des produits de 30 sur 30 sur 30 cm dans un système de production hexagonal (voir figure ci-apres). Selon le traitement, la structure peut être modifiée pour créer une installation flexible pouvant concevoir divers produits. Nous voulons aussi construire des composants plus lourds de manière flexible comme des machines de plusieurs tonnes. L’investissement dans ce centre va permettre de répondre aux demandes. Les entreprises viendront nous voir pour tester leurs recettes. Elles pourront alors mieux estimer le retour de leur investissement et donc produire plus


FLANDERS MAKE efficacement. Ici aussi, la digitalisation et le travail exploitable sont le fil conducteur. La création d’un environnement d’opérateurs intelligents sera abordé et le collaborateur deviendra l’unité centrale qui dirige les choses. » « Un bel exemple pour moi est le centre de recherche de Stuttgart pour le secteur automobile où l’avenir de la production du secteur y est démontré. Nous voulons construire un tel centre ici qui remplit la même fonction pour la construction de machines. Si demain, une entreprise européenne a des questions sur la production, elle pourra venir les poser au centre à Courtrai. Avec les technologies que nous développons, je suis convaincu que nous pouvons faire la différence dans tous les secteurs, tant pour les grandes que les petites entreprises. La transformation digitale et Industrie 4.0 vont conduire à une industrie compétitive qui créera de la prospérité pour notre région et ses habitants. » Un soutien supplémentaire de 11 millions Hilde Crevits, Ministre flamande à l’Economie et l’Innovation: « Quand je viens en Flandre occidentale sud, je n’entends qu’un mot en cette période post-corona : l’ambition. Le choix de Flanders Make d’implémenter ce centre de recherche flambant neuf à Courtrai est donc un bon choix. C’est aussi un moment important parce que la campagne de vaccination s’est bien déroulée. Les entrepreneurs de Flandre occidentale sont impatients de déployer davantage leur dynamisme et leurs ambitions. Nos entreprises, et les nombreux partenaires, prennent les devants en matière d’innovation, de recherche et de développement et de développement durable. » « La crise corona amène cependant des choix importants et des renouvellements. Au cours de la période écoulée, la moitié des entreprises de Flandre occidentale ont choisi de produire des nouveaux produits et un tiers recherchaient des nouveaux marchés. Entretemps, je peux vous annoncer que la Flandre a atteint pour la première fois la norme de 3% pour la recherche et le développement. C’est révolutionnaire parce que la plusvalue est énorme pour ceux qui travaillent et habitent dans la région. Je peux aussi vous annoncer que nous accordons un soutien supplémentaire de 11 millions à Flanders Make. Ces ressources sont destinées à un nouveau projet pour renforcer

D’après Urbain Vandeurzen et Dirk Torfs, le centre va aider les entreprises à passer d’une production de masse à une personnalisation et des plus petites séries.

Le bâtiment abritera des installations pour tester des systèmes de production flexibles.

la digitalisation et l’automatisation dans nos entreprises manufacturières. Jumeaux numériques, robots, cobots, réalité augmentée, … Je crois vraiment que ces technologies peuvent aider les opérateurs dans l’atelier de production. » Le monde économique apporte sa contribution Avec les ressources supplémentaires, 6 leaders de l’innovation industriels (Van de Wiele, Picanol, Atlas Copco, CNH, Crops, Sabca et un consortium de développeurs technologiques et de fournisseurs de Belgique et d’Europe) peuvent poursuivre le renouvellement de notre industrie manufacturière et la rendre plus durable. Le monde économique apporte aussi une contribution de 53 millions d’euros. Le nouveau site à Courtrai sera prêt en septembre 2022. Flanders Make est propriétaire du terrain et louera le bâtiment durant 27 ans via un bail emphytéotique à la société responsable du projet Stadion (Stadsbader et Ion) et chargé de la construction. D’une superficie de 6.000 m², ce sera le plus grand centre de co-création de Flanders Make qui a aussi des sites à Leuven, Lommel et Sint-Truiden et des core lab’s dans toutes les universités flamandes.

La Ministre flamande à l’Economie et l’Innovation Hilde Crevits a annoncé des ressources supplémentaires pour Flanders Make.

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IGUS ENERGIE ET DONNÉES REGROUPÉES DANS UN NOUVEAU CÂBLE HYBRIDE IGUS POUR MOTEURS SEW Les moteurs de nouvelle génération doivent avoir trois attributs. Ils doivent être petits, compacts et rapides. De plus en plus de fabricants d’entraînements misent donc sur la technologie hybride pour gagner de la place. C’est la raison pour laquelle igus vient d’ajouter à sa gamme de câbles hybrides un nouveau câble dédié aux moteurs SEW avec interface MOVILINK DDI. Les clients du secteur de la manutention par exemple disposent maintenant d’un câble à longue durée de vie qui a été mis au point spécialement pour les chaînes porte-câbles. Les câbles hybrides destinés aux entraînements assurent la transmission de l’énergie et celle des données en un seul câble. Le nombre de câbles requis diminue donc de moitié. Pour ses nouveaux moteurs à interface MOVILINK DDI, le fabricant SEW a choisi de transmettre les données, ici en l’occurrence les informations du moteur, par un élément coaxial. C’est pour que ces moteurs compacts puissent être alimentés en énergie et en données de manière sûre quand ils sont en mouvement que la société igus a mis au point un nouveau câble hybride.

28 câbles pour la technologie hybride Avec ses 28 types de câbles pour les moteurs Siemens, Beckhoff, SEW ou encore Bosch Rexroth, igus propose déjà la plus vaste gamme de câbles hybrides sur stock destinés aux chaînes porte-câbles. En élargissant la série CF280, igus répond à la demande persistante en technologie hybride. Le spécialiste des câbles propose également une série de câbles hybrides avec une gaine extérieure en PVC sous l’appellation CF220 (à partir d’automne 2021). La version en PVC permet de réduire encore les coûts dans le segment des câbles hybrides. Les câbles chainflex peuvent être commandés confectionnés ou au mètre. Comme tous les câbles igus, le nouveau câble hybride SEW bénéficie d’une garantie allant jusqu’à 36 mois.

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« Le problème des câbles avec des éléments coaxiaux est qu’ils sont vite sujets aux défaillances dans les applications très dynamiques. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes lancés dans la mise au point d’un câble qui soit durable et souple, et qui fonctionne de manière fiable même en mouvement », explique Benoit Melamed, Responsable Projets câbles chainflex chez igus France. Le spécialiste des câbles en mouvement s’appuie ici sur plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des câbles coaxiaux dédiés aux applications très dynamiques. Pour le nouveau câble hybride CF280.UL.H207.D, ce sont quatre fils pour l’énergie, un fil coaxial et deux paires de commande qui ont été regroupés. Le regroupement de deux câbles en un permet à l’utilisateur de gagner 40 % de place dans la chaîne porte-câbles. Un seul câble signifie aussi moins de poids à entraîner, et donc une moindre force motrice. Le nouveau câble à gaine extérieure en PUR peut être utilisé pour les applications avec un rayon de courbure allant jusqu’à 15 x d et convient ainsi à un emploi dans des secteurs très variés, des machines-outils au secteur automobile en passant par la manutention de produits.

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BOGE LES MODÈLES DE LA SÉRIE C ONT DÉSORMAIS UN NOUVEAU MOTEUR HAUT RENDEMENT À AIMANT PERMANENT Compacts, librement combinables et plus efficaces que jamais : BOGE propose désormais certains compresseurs à vis de la série C avec moteur haut rendement à aimant permanent. Le spécialiste de l’air comprimé ajoute ainsi à sa gamme de nouvelles solutions durables pour la production d’air comprimé. Les compresseurs de la série C peuvent être utilisés dans presque tous les secteurs utilisant de l’air comprimé. Grâce aux nombreuses possibilités de combinaisons d’accessoires et de commandes, ils peuvent répondre à tous les besoins spécifiques. Les compresseurs à vis de la série C de BOGE se distinguent depuis toujours par leur construction compacte et modulaire : même sous forme de stations d’air comprimé entièrement équipées, avec réservoir et sécheur, ils présentent le plus faible encombrement de leur catégorie. Dans la classe de puissance de 5,5 à 11 kW, BOGE propose désormais certains modèles avec un moteur à aimant permanent. Dans sa catégorie, le modèle C 7 PM, avec son moteur d’entraînement de 5,5 kW de puissance nominale, offre la meilleure combinaison débit/rendement et le plus faible niveau sonore pour un encombrement réduit. Dans la classe des 7,5 kW, le nouveau modèle C 9 PM est lui aussi un « best in class » et associe les avantages du modèle précédent à un débit et un rendement améliorés. Grande facilité d’entretien grâce aux composants séparés Les compresseurs sont conçus pour fournir un débit élevé en fonctionnement continu. Le nouveau moteur à aimant permanent assure un débit accru pour une consommation inchangée. Le besoin en énergie réduit des compresseurs est tout à l’avantage des utilisateurs : il est de moins 6 % sur le C 9 PM. Contrairement à de nombreux concurrents, BOGE conçoit ses compresseurs avec un étage de compression et un moteur à aimant permanent séparés. Ceci comporte de nombreux avantages, notamment en termes de facilité d’entretien, nettement supérieure.

Grâce au moteur haut rendement à aimant permanent, les nouveaux modèles de la série C assurent un débit accru pour une consommation inchangée.

Grâce à leur modularité, les compresseurs de la série C à moteur à aimant permanent peuvent être combinés aux accessoires correspondant précisément aux besoins du client. Les utilisateurs peuvent ainsi utiliser le compresseur seul ou avec un réservoir (modèle R). Ils peuvent également l’associer à un sécheur (modèle DR). Les compresseurs sont de plus compatibles avec les commandes générales avancées de BOGE, qui permettent une utilisation simple et efficace et l’optimisation du fonctionnement. Les compresseurs à vis à moteur à aimant permanent seront disponibles chez BOGE dès le 1er septembre 2021.

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Le principe de construction unique à étage de compression et moteur à aimant permanent séparés augmente nettement la facilité d’entretien des compresseurs.

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INDUSTRIE TECHNOLOGIQUE : REPRISE À DES VITESSES VARIÉES Au 1er trimestre 2021, le chiffre d’affaires de l’industrie technologique était 6% supérieur à son niveau du 1er trimestre 2020. Les indicateurs avancés montrent que l’activité reste soutenue au 2e trimestre. Toutefois, par soussecteur, les dynamiques sont encore très différentes. L’activité de l’industrie technologique a poursuivi son redressement au 1er trimestre. La hausse des cours des métaux nonferreux , l’évolution au sein des assembleurs automobiles et la dynamique dans l’IT-Solutions ont porté le chiffre d’affaires à un niveau très élevé. Dans la plupart des secteurs, l’activité était proche de son niveau d’avant-crise. Toutefois, des situations très divergentes caractérisent les sous-secteurs. La conjoncture reste favorable La demande pour les produits et de services de nos secteurs présente des dynamiques positives. L’industrie et la construction se sont nettement redressées, les entreprises ont recommencé à investir. Enfin, la consommation des ménages se redresse, mais plus lentement. Dans ce contexte, le baromètre BNB de l’industrie technologique a atteint un niveau record. Cependant quelques facteurs défavorables restent présents comme de fortes hausses de prix, voire une pénurie, de matières premières ou de composants.

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SMART PRODUCTION DAY LE 26 OCTOBRE L’Agoria Food & Beverage Technology Club et Lean Lead organisent l’événement LEAN en Belgique le mardi 26 octobre. Une initiative unique où les entreprises s’inspirent mutuellement et apprennent les unes des autres. Vous aurez un aperçu de la manière dont les autres avancent vers leur avenir. L’accent est principalement mis sur les témoignages pratiques et l’échange d’expériences. Smart Production Day met à l’honneur l’innovation et les systèmes de production lean, mais également les gens qui travaillent mieux ensemble et plus intelligemment. Des employés impliqués et motivés avec un “Smile @ Work” contribuent automatiquement à des résultats commerciaux positifs et à une image d’entreprise forte. Avec des témoignages de Vandemoortele, Delta Water Engineering, VCST, Cargill, Atlas Copco, Daikin et bien d’autres. Découvrez le programme complet sur www.agoria.be/fr/smart-production-day.

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‘LES MATRICES DEVIENNENT PLUS COMPLEXES AU COURS D’UNE CARRIÈRE’ L’INGÉNIEURE BÉNÉDICTE VANDER BEKEN EST FASCINÉE PAR LA CONCEPTION DE PRODUITS MÊLANT CRÉATIVITÉ ET CONNAISSANCES TECHNIQUES

Dans notre série sur les femmes ingénieures, nous partons cette fois-ci en Flandre occidentale où TE Connectivity développe et produit des composants électromécaniques pour l’industrie automobile. Au sein de l’equipe de conception des matrices de composants, Bénédicte Vander Beken est une figure familière depuis 15 ans. Nous avons eu un entretien passionnant sur la complexité des matrices, des matériaux et des processus de conception.

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INTERVIEW PAR SAMMY SOETAERT

Avant de tendre le micro à Bénédicte Vander Beken, revenons un instant sur les activités de TE Connectivity, un fournisseur bien connu de l’industrie automobile. Une voiture moderne renferme de nombreux gadgets électriques : des vitres, des systèmes d’injection de carburant, des capteurs, le chauffage, les modules ABS, les systèmes de caméra, le chauffage des sièges, … chaque système nécessite un connecteur qui communique l’information utile à l’intelligence de la voiture de manière sécurisée. La fabrication de ces connecteurs est l’activité principale de TE Connectivity. Actif à l’échelle mondiale, le groupe possède un site à Oostkamp spécialisé dans les pièces complexes, fabriquées à partir de plusieurs processus de production comme l’injection plastique, le poinçonnage et une forme combinée où les contacts sont injectés avec du plastique. TE Connectivity est capable de produire des systèmes très complexes, comme des modules ABS. Le talent linguistique devient ingénieure Bénédicte Vander Beken a débuté sa carrière professionnelle il y a 15 ans au département conception de matrices pour les processus par injection, une tâche qu’elle exécute encore avec beaucoup d’enthousiasme. Peu de choses indiquaient au départ qu’elle allait se tourner vers le moulage par injection. Une formation EGS en Langues modernes – Mathématiques (des études secondaires), un séjour d’un an en Allemagne et une année supplémentaire en Suède dans le cadre d’un échange d’étudiant lui ont permis d’acquérir des connaissances linguistiques approfondies. Il semblait clair qu’elle allait faire une carrière dans les langues. Rien n’était moins vrai. Bénédicte Vander Beken: « Après mes études secondaires, j’ai opté pour une formation d’ingénieur industriel à Courtrai, option design industriel. La conception d’un produit me passionne car il s’agit d’une pollinisation croisée de connaissances techniques ‘dures’ et de créativité. Ce choix n’est pas totalement tombé du ciel car mon père a été ingénieur technicien toute sa vie, notamment technicien de service international. Ce fut la raison de mon long séjour en Allemagne pendant l’école primaire. Je savais donc ce qu’impliquait le travail d’ingénieur.” « Pendant ma formation d’ingénieur industriel, nous avons été familiarisés au cours Plastiques qui m’a tout de suite plu. A

l’issue de ma formation, j’ai donc ajouté à mon cursus d’études un master supplémentaire en transformation industrielle des plastiques au KHBO à Ostende. Avec le groupe d’étudiants, nous avons visité de nombreuses entreprises de la région et mon intérêt n’a fait que croître. » Conception et amélioration des matrices « A l’issue de mes études, je suis tout de suite entrée chez TE Connectivity où j’ai rejoint l’équipe de développement des matrices. Je travaille au département conception de matrices pour l’injection, une équipe de 15 personnes où ma fonction se compose de deux tâches principales : la conception de nouvelles matrices pour de nouveaux produits et l’optimisation des matrices existantes. Lors de la conception de nouvelles matrices, nous partons en principe des plans du produit du client, sur base desquels nous dessinons et développons la matrice. Parfois, il existe déjà des variantes de produit et nous pouvons les utiliser comme base pour obtenir les bonnes dimensions du nouveau composant, ou nous partons d’une feuille blanche. » « Pendant la conception, nous réalisons notamment des simulations qui nous aident à donner un feedback au développement de produit et à l’automatisation. Les problèmes éventuels peuvent être résolus au préalable. Nous avons toujours besoin d’un certain nombre de prototype pour obtenir une matrice correcte à 100%, mais le nombre a diminué. Les simulations sont une aide précieuse dans notre quête vers le ‘first time right’.’ Nous travaillons aussi pour soutenir la production. Ce volet consiste principalement à adapter et à optimiser les matrices existantes et à résoudre rapidement les interruptions de production. L’interaction entre la pratique et la conception rend l’ensemble très intéressant, car on est parfois confronté à des problèmes qui ne sont pas toujours clairs sur la planche à dessin. Travailler avec un groupe de personnes pour éliminer les obstacles est passionnant. Nous travaillons aussi pour nos collègues TE à l’étranger, tant sur de nouveaux projets que des optimisations. Mes talents linguistiques sont bien utiles ! » La complexité augmente « Au cours de mes 15 années de carrière, la complexité croissante des pièces que nous produisons ici me frappe le plus. La technologie de conception a également évolué avec cette complexité. La méthode d’évaluation via des mesures a complètement changé, le numérique nous donne plus de perspectives et d’information par rapport à l’ancienne méthode. Les informations à transmettre avec nos plans ont également augmenté afin que les collègues étrangers sachent exactement ce que renferme le concept. A côté de cela, nous sommes impliqués dans les améliorations des processus pour produire plus rapidement et plus efficacement. » « Mon paquet de tâches est resté plus ou moins le même au fil des ans mais la technologie a énormément évolué. Les demandes des clients ont changé ; ils veulent plus de AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 29


flexibilité, une vitesse de production supérieure et une miniaturisation poussée. Ces nouvelles demandes sont la raison pour laquelle nous avons développé le concept 2K Modular Molding, qui permet de produire 2 pièces en plastique totalement différentes avec 2 granulats différents en parallèle. Les deux produits peuvent être fabriqués indépendamment des besoins du client et changés très rapidement via un système d’échange modulaire. Cela a un impact sur le temps de conversion, ce qui permet de répondre plus rapidement aux demandes du marché. » Women in Networking Le fait que les femmes soient les bienvenues chez TE Connectivity est illustré par le groupe ‘Women in Networking’. Bénédicte Vander Beken: « Lorsque j’ai débuté, j’étais une des rares femmes de l’équipe, mais la part a entretemps augmenté et l’entreprise y accorde de l’attention. Depuis quelques années, des activités spécifiques sont organisées sous le dénominateur Women in Networking. Elles sont très diverses et ouvertes à tous. Il n’était pas évident d’en organiser au cours de la période passée, mais dans des conditions normales, des 30

visites d’entreprises sont planifiées, des conférences et des sessions sont organisées et des workshops sont prévus pour affiner les compétences générales et la créativité. Cela permet de réunir les femmes de l’entreprise et a un impact positif sur la connexion mutuelle au travail. »

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<< Depuis quelques années, des activités spécifiques sont organisées sous le dénominateur Women in Networking. >>


BECKHOFF PAR VALÉRIE COUPLEZ PHOTOS PAR PHILIPPE VAN GELOOVEN

UNE PROTECTION ÉLECTRONIQUE CONTRE LES SURINTENSITÉS FOURNIT DE L’INFORMATION SUR LES MACHINES Dans une société circulaire, les déchets ne sont plus des déchets, ce sont des matières premières pour de nouveaux produits. Govaerts Recycling applique cette philosophie depuis les années ’90. Cependant, il s’agit toujours d’un flux de matériaux qui exige le maximum des machines. L’entreprise d’Alken utilise la technologie et l’expertise de Beckhoff Automation depuis de nombreuses années. Les nouvelles bornes EL9227 offrant une haute protection et un diagnostic d’erreur plus rapide ont donc été bien accueillies. Govaerts Recycling a lancé son activité en 1996 sans aucune expérience dans le recyclage mais avec l’ambition de faire plus avec moins. Eddy Govaerts, qui dirige l’entreprise avec

sa soeur, nous explique : « Travailler dans l’exploitation des matières premières, vous ouvre les yeux sur le fait que vous êtes en train d’épuiser les ressources. Les plastiques postconsommation, des déchets pour lesquels nous étions payés à l’époque, ont été un point de départ parfait. Notre expérience familiale en bitume de recouvrement de toiture nous a développé nos connaissances en chimie, mais pour le réglage fin d’un procédé d’extrusion, ce fut d’abord une histoire de tâtonnements. Que pouvions-nous réaliser? A quelles exigences les matières produites devaient-elles répondre ? Quelles matrices fallait-il utiliser ? Dès le départ, nous avions placé la barre haut. Même si on travaillait des matières secondaires, le produit fini devait être d’une qualité irréprochable. »

Les bornes EL9227 sont également placées dans les HMI des machines. La visualisation est importante et permet aux opérateurs de ne plus ouvrir l’armoire de commande pour détecter une erreur.

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315 millions de bouteilles en plastique En 1997, la production a démarré. Ce fut le début d’une success story. Aujourd’hui, nos plaques, nos poteaux, nos terrasses, nos clôtures, nos meubles, nos articles de jeux… sont distribués dans le monde entier. Ces produits de qualité sont contrôlés et certifiés par des organismes renommés, réalisés sur mesure à partir de plastiques recyclés et donc aussi 100% recyclables. « En innovant avec des nouveaux produits et des processus de production, nous voulons continuer à jouer un rôle de pionnier dans l’économie circulaire », résume Eddy Govaerts. L’entreprise possède sept machines et deux autres sont prévues à court terme pour absorber la croissance. L’année dernière, plus de 315 millions de bouteilles en plastique sont passées par les machines de Govaerts qui sont entièrement construites en interne. « Nous voulons maîtriser le processus de production. Pour atteindre la meilleure qualité possible, il faut pouvoir contrôler les machines et savoir précisément ce qu’il se passe à l’intérieur », poursuit Eddy Govaerts. Fiabilité de la technologie et des collaborateurs Le processus de production, du broyage ou des granulats au produit fini, a lieu chez Govaerts Recycling en une seule passe. Le matériau subit donc un cycle de chauffage et de refroidissement en moins, ce qui améliore la qualité et

économise de l’énergie. Un fonctionnement fiable et continu est une exigence. A cet égard, l’entreprise fait confiance à la technologie de Beckhoff depuis de nombreuses années. « Pour quelle raison ? Parce que c’est une technologie de pointe qui contribue à rendre nos machines évolutives. Mais aussi parce que Beckhoff déploie des collaborateurs expérimentés au bon endroit. Notre contact Philippe Hénin sait précisément ce que nous faisons. Il est à l’écoute de nos besoins. Pour nous, la construction de machines est un processus d’optimisation permanent. Il peut donc agir de manière proactive et nous proposer des solutions. La technologie est finalement une histoire d’individus car plus elle est complexe, plus il faut du support, et c’est là que Beckhoff se distingue. » Les bornes augmentent la fiabilité Les bornes EL9227 sont un bel exemple d’ajout récent dans les machines de Govaerts Recycling. « Le pas vers Industrie 4.0 est important et nous permet d’améliorer nos machines », explique Wouter Thieren, qui s’y consacre depuis quatre ans. « Plus nous collectons des données, mieux nous pouvons réaliser des analyses pour prévenir les problèmes et améliorer la qualité. Les bornes EL9227 cadrent parfaitement avec cette idée. Nous travaillons avec une distribution décentralisée de circuits 24 V DC. En ajoutant deux bornes à chaque ilot E/S, les applications bénéficient d’une protection électronique contre les surintensités. De plus, les bornes nous fournissent de

Les produits de qualité de Govaerts Recycling, fabriqués à partir de plastique recyclé, sont contrôlés et certifiés par des organismes renommés.

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BECKHOFF l’information sur ce qu’il se passe. Nous réglons précisément la quantité de courant nécessaire à chaque module de couplage électronique, alimentation d’entrée et alimentation de sortie. Lorsqu’une erreur se produit, nous savons où et nous pouvons enclencher ou déclencher les bornes à distance ou via la HMI. » Des options de diagnostic étendues, une intégration aisée Wouter Thieren: « Nous avons tout de suite voulu la version étendue pour les options de diagnostic car les bornes EL9227 nous permettent de réaliser une surveillance conditionnelle de l’ensemble du circuit 24 V DC. Dès qu’un changement se produit dans la consommation d’énergie, nous pouvons en rechercher la cause de manière ciblée. C’est un pas de plus vers la maintenance prédictive. »

Grâce aux bornes EL9227, Govaerts Recycling peut réaliser une surveillance conditionnelle de l’ensemble de son circuit 24 V DC.

D’après Wouter Thieren, la force des bornes réside dans la combinaison entre le logiciel et le support. « Beckhoff possède le bon hardware mais aussi le logiciel pour extraire les données du hardware. Certes, il faut de la mécanique pour réaliser les mouvements, mais en travaillant le plus possible avec le logiciel, nous obtenons une plus grande liberté en tant que constructeur de machines. De plus, Beckhoff facilite l’installation car tout est pratiquement automatique. Nous en avons aussi installé dans les HMI des machines. La visualisation est importante et permet aux opérateurs d’avoir une vue sur l’erreur sans devoir ouvrir l’armoire de commande pour la détecter. » Prévenir les problèmes Les bornes EL9227 ont été implémentées pour la première fois il y a deux ans. Aujourd’hui, on les retrouve sur deux machines et deux autres machines en construction en seront équipées. « Il y a tant d’électronique dans les machines qu’une bonne protection s’impose. Les fusibles thermiques ne suffisent plus. Les bornes EL9227 nous donnent un signal dès que la lumière clignotante passe à l’orange, quand les premiers signes d’avertissement apparaissent. Ce diagnostic pointu nous a déjà permis d’éviter des problèmes. Nos circuits 24 V DC sont parfaitement sécurisés et protégés. Depuis l’année dernière, une réglementation stipule que les circuits 24 V DC doivent être certifiés. Avec les bornes EL9227, nous sommes parfaitement conformes aux exigences de la norme DIN EN 60204-IEC, et nous disposons d’une solution intelligente grâce aux options de diagnostic, qui peut être réinitialisée électroniquement. Voilà pourquoi les machines que nous construisons sont évolutives », conclut Eddy Govaerts.

www.beckhoff.be www.govaplast.com

De gauche à droite: Eddy Govaerts, Philippe Hénin, Wouter Thieren et Patrick Gielis. « La technologie est une histoire d’individus. Plus elle est complexe, plus il faut du support, et c’est là que Beckhoff se distingue », déclare Eddy Govaerts.

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EN QUÊTE D’EFFICACITÉ: ET APRÈS IE5? Au cours de la dernière décennie, le secteur des moteurs s’est focalisé sur le rendement. Une nécessité car les moteurs électriques sont les chevaux de bataille de notre industrie. Tout profit réalisé a un impact immédiat sur la consommation d’énergie. Cependant, on peut se demander si la focalisation sur la classe IEx est toujours la bonne approche. Partons un instant dans un futur fictif. Dans le numéro 698 d’Automation Magazine, on peut lire ceci : ‘Nous sommes le 1er janvier 2050. A partir d’aujourd’hui, les nouvelles classes d’efficacité entrent en vigueur selon la réglementation européenne 640/2049 relative à l’écoconception de moteurs électriques. Il est désormais interdit d’utiliser les moteurs électriques énergivores de la classe IE88, la classe IE89 doit être privilégiée. L’efficacité des moteurs doit être de minimum 99,9999998 pourcents, ce qui représente une énorme amélioration par rapport à la classe précédente qui n’atteignait que 99,9999997 pourcents.’ Ce qui précède est une prévision futuriste ‘légèrement’ exagérée, mais vous comprendrez où nous voulons en venir : y-a-t-il une limite aux futurs gains d’efficacité des moteurs ? Et quand est-ce qu’une amélioration est une véritable amélioration ? Soyons clairs : nous ne nions pas la pertinence de la réglementation européenne 640/2009 et des classes d’efficacité. Le durcissement progressif des exigences d’efficacité minimales a permis, pour les moteurs électriques, de passer d’une consommation d’énergie de 46% du total industriel vers seulement 36% actuellement (chiffres IEC). La réglementation en question en est partiellement responsable et des mérites importants lui reviennent.

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Le remplacement progressif des moteurs par des modèles IE1, IE2 et IE3 a donné des résultats mais il faut oser regarder l’avenir. Vaut-il la peine de passer à IE4, IE5 et aux nouvelles technologies associées ? Les coûts en matériel d’un moteur IEx ne vont-ils pas augmenter – nous en parlons plus loin – à un point tel qu’il ne sera pas possible d’atteindre de meilleur rendement ? Et quelles sont les implications pour le reste de l’installation et les derniers développements en rendement des moteurs ? Enfin, quel est l’état actuel des technologies qui suivent comme des moteurs synchrones à réluctance et les moteurs à aimants permanents ? Comment rendre un moteur à induction plus efficace? Il est clair qu’après 10 ans de focalisation sur l’efficacité, les fruits ont été cueillis. Pour réaliser d’autres améliorations, on s’est tourné vers une combinaison de petites adaptations et innovations qui, ensemble, conduisent à moins de pertes. Un florilège : • Les pertes Joule du rotor sont limitées en utilisant plus de cuivre (au lieu d’aluminium). • Un entrefer plus petit entre le stator et le rotor entraîne moins de réluctance (résistance magnétique). • Les pertes fer – l’hystérésis combinée – les pertes de courant de Foucault et vagabonds sont limitées en optimisant le noyau feuilleté. • L’innovation en technologie des roulements garantit moins de friction. Les moteurs électriques représentent une part importante de la consommation électrique dans l’industrie. La question qui se pose est de savoir comment améliorer davantage l’efficacité.


ÉCONOMIE D’ÉNERGIE PART 3/4 • L’utilisation de meilleurs laminages limite les pertes du noyau. • Un concept plus sophistiqué du rotor et du refroidissement génère une amélioration. Les adaptations ont cependant un inconvénient : le poids du moteur à induction a systématiquement augmenté au fil des ans, et l’inertie interne aussi. Ce qui peut conduire à des temps de démarrage plus longs. Par ailleurs, le remplacement d’un moteur à faible rendement par un modèle à haut rendement n’est pas toujours efficace dans toutes les applications. La résistance plus faible du rotor peut entraîner une augmentation de la vitesse nominaleet du courant de démarrage. Le résultat est, non seulement une puissance absorbée plus importante en continu, mais, aussi des pointes de courant lors du démarrage et donc une consommation plus élevée. Faiblesses de la réglementation Ceux qui connaissent peu la réglementation IEx pourraient penser que deux moteurs d’une même classe IE peuvent avoir plus ou moins le même rendement. Il est bon de faire une mise en garde à ce sujet car la classe IE est déterminée par les

composants individuels, il faut aussi tenir compte des pertes de transmission entre les composants. En outre, il existe des différences significatives dans le profil de charge entre les moteurs à induction ‘traditionnels’ et les technologies plus récentes comme les moteurs à aimants permanents et les moteurs synchrones à réluctance. Dans certains cas, le rendement réel d’un moteur à induction IE4 peut être totalement différent d’un moteur intégrant les dernières technologies dans la même classe d’efficacité. Moteur synchrone à aimants permanents (PMSM) Quelles sont ces ‘nouvelles’ technologies ? Les moteurs PM sont plus efficaces à bas régime que les moteurs à induction et ne nécessitent normalement pas de ventilation forcée. Comme le rotor est constitué d’aimants permanents, il n’y a plus de courant qui circule dans les barres du rotor (moteur à induction)et le rendement augmente significativement. L’inertie limitée du rotor et la bonne résistance aux charges de pointe rendent ce moteur populaire dans les servoentraînements dynamiques. Le moteur à aimants permanents a fait l’objet de discussions ces dernières années. Elles ne concernent pas tant le fonctionnement mais l’utilisation d’aimants permanents qui, de par leur rareté, ouvrent la porte à des manœuvres géopolitiques. Un argument souvent entendu mais incorrect est que la Chine ait le monopole absolu sur l’extraction de ces métaux de terres rares. On peut plutôt parler de position dominante car on trouve aussi ces métaux dans des pays comme le Brésil, le Vietnam et l’Australie. Ce qui est correct, c’est que la Chine a une part importante dans la transformation (87% en 2019) de ces métaux, mais cela est du au coût de main d’œuvre bon marché. En d’autres termes : la crainte que la Chine ne fasse grimper les prix sans contrôle est en quelque sorte injustifiée, car ils risquent d’être écartés du marché si leur prix deviennent trop importants.

Les classes d’efficacité selon la réglementation 640/2009 imposent des exigences minimales.

performances au point de charge nominal du moteur. Dans la pratique, les moteurs sont mis en œuvre dans des applications diverses, où le fonctionnement au point de charge nominal est rarement atteint dans la réalité. Les moteurs tournant à d’autres vitesses – c’est de plus en plus le cas dans les systèmes de production flexibles actuels – peuvent donc présenter des différences significatives. Il en va de même pour le travail sous des charges variables. En outre, la réglementation était quelque peu restreinte dans le sens où elle n’évaluait que les performances du moteur alors qu’il faut considérer les performances réelles par rapport au système dans lequel se trouve le moteur. Un premier pas dans cette direction a été fait en incluant la variation de fréquence dans les étapes suivantes de la réglementation. Mais cela ne suffit pas. La performance énergétique d’une machine est plus que la simple somme des performances des

Pour améliorer l’efficacité, d’autres principes de fonctionnement sont mis en œuvre comme les moteurs à aimant permanent ou les moteurs synchrones à réluctance. AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 35


ÉCONOMIE D’ÉNERGIE PART 3/4 Moteur synchrone à réluctance (SynRM) Les fabricants de moteurs synchrones à réluctance n’ont pas ce genre de discussions sur les métaux rares car leur type de moteur n’utilise pas d’aimants. L’innovation se situe principalement au niveau du rotor. Il se compose de tôles en acier laminé qui forment une construction légère mais solide et permet le transfert magnétique. La forme est conçue avec précision pour guider la réluctance magnétique dans le rotor. En conséquence, le rotor va ‘se redresser’ avec le champ magnétique produit par les bobines du stator et maintenir cette position. Le rotor peut se déplacer précisément avec la même vitesse que le champ magnétique, d’où le nom de moteur synchrone à réluctance. Par la construction laminée, le moteur est plus difficile à magnétiser mais l’absence de pertes Joule au rotor compense ceci. La technologie en soi n’est pas neuve mais cela concerne principalement la combinaison avec le variateur de fréquence qui génère moins de pertes. Tout est-il donc rose ? Non car la technologie synRM est face à quelques défis. Le facteur de puissance est notamment un point faible. Pour l’améliorer, une structure laminée adaptée du rotor est, entre autres, à l’étude

Principe du moteur synchrone à réluctance: Le rotor génère un couple lorsqu’un champ magnétique dans l’entrefer n’est pas aligné avec le rotor. Quand le rotor est aligné avec le champ magnétique, aucun couple n’est généré (a). En (b), le rotor n’est pas aligné avec le champ magnétique et un couple est généré (sens inverse de l’horloge)..

B

A

C

Profils d’efficacité d’un moteur à induction de 10 kW (A) d’un moteur SynRm (B) et d’un moteur PMSynRM (C).

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EMPACK DÉCOUVREZ L’AVENIR DE L’EMBALLAGE À EMPACK MALINES Curieux/curieuse de connaître l’avenir de l’emballage ? Dans ce cas, rendez-vous au salon Empack : le seul événement professionnel dédié à l’emballage en Belgique pour tous les acteurs actifs dans le secteur de l’emballage. Après avoir été absent du calendrier durant un an suite au corona, une nouvelle édition d’Empack sera organisée les 27 et 28 octobre 2021 au Nekkerhal à Malines. Une occasion unique pour vous de trouver l’inspiration et des solutions aux défis qui vous font face, de nouer des liens précieux et de préparer votre entreprise pour l’avenir. Quelle sera la prochaine grande nouveauté en matière d’emballage ? Vous trouverez certainement la réponse à cette question à Empack 2021. Le salon jettera un regard sur l’avenir et fera le point sur des thèmes importants comme le développement durable et la transformation digitale. Empack est aussi l’endroit idéal pour se retrouver. Deux jours durant, plus de 150 exposants et 3.200 visiteurs pourront discuter, générer de l’inspiration et partager leur passion de l’emballage dans un vaste espace de 4.000m².

petites, moyennes et grandes entreprises. Le Verpakking & Label Award comprend deux catégories : les machines d’emballage intelligentes et les emballages innovants & les matériaux d’emballage. Comme vous pouvez le constater, Empack sera une nouvelle fois une plateforme d’information. Le programme complet est disponible sur www.empack.be. Pour une visite gratuite Enregistrez-vous dès à présent sur www.empack.be avec le code BAAS1000. Envie de venir accompagné(e) ? Invitez vos collègues et enregistrez-les en utilisant le même code. Informations pratiques Empack Malines 27 & 28 octobre 2021 Nekkerhal-Brussels North

Un programme professionnel de connaissances Pas d’innovation sans savoir-faire. Empack proposera un vaste programme de connaissances. Lors des séminaires et des workshops, divers sujets actuels de l’industrie de l’emballage seront abordés plus en détail comme le développement durable, la circularité, la digitalisation, la conception d’emballage, … Par exemple, il y a le programme ‘Groen Verpakken’ organisé en collaboration avec entre autres Fost Plus et Karine Van Doorsselaer (UAntwerpen), le Pack4Food Roadshow sur l’emballage circulaire, des workshops sur la digitalisation et l’innovation dans les processus d’emballage, des études de cas sur le Data Driven Packaging Design, etc. Trois zones aux focus particuliers • Packaging Innovations : une zone spécifique à Empack que les brand managers, responsables marketing, designers,…, ne doivent pas manquer. • Contract Pack Pavilion : découvrez ici les entreprises qui peuvent prendre en charge vos processus d’emballage • Take Out Corner : ‘the place to be’ si vous êtes à la recherche d’emballages durables et conviviaux pour vos plats à emporter. Awards & réseautage Enfin, deux remises d’awards et un drink de réseautage auront lieu à l’issue de la première journée du salon : le Trends Gazelles in packaging et la toute première édition de Verpakking & Label Award. Les Trends Gazelles Awards récompensent les entreprises à croissance rapide ou les ‘Gazelles’ dans trois catégories : les

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‘NOTRE EXPERTISE PEUT AUSSI ÊTRE UTILISÉE À L’ÉTRANGER’ JOHAN DUYSTERS: « JE VEUX POURSUIVRE L’INTERNATIONALISATION ET LA DIVERSIFICATION DE MGH. » Maintenance & Gears Heyvaert - ou MGH – est un nom familier pour beaucoup d’entre nous. Le départ en pension de Geert Heyvaert a apporté quelques changements. L’affectation de Johan Duysters amène du sang neuf à la tête de l’entreprise qui poursuit son internationalisation et sa diversification.

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MGH PAR SAMMY SOETAERT

Le nouveau patron de MGH Johan Duysters nous raconte tout d’abord comment il a intégré MGH: « Je connais la famille Heyvaert depuis longtemps, je suis MGH depuis des années et j’ai une énorme admiration pour le développement de l’entreprise au fil des ans. Lors du départ en pension de Geert, on m’a demandé de prendre la direction, ce qui ne veut pas dire que le rôle de la famille Heyvaert est terminé, loin de là. Harald occupe une fonction dirigeante importante et Geert dispense des formations pertinentes sur les boites d’engrenages. Il transmet sa longue expérience aux nouvelles générations. » « Poursuivre le déploiement d’une PME belge à l’étranger est un défi que je suis heureux de relever. J’ai moi-même fait une longue carrière dans l’ingénierie et endossé diverses fonctions dans la métallurgie, la construction métallique et la construction de machines. J’étais intéressé par la technologie mais aussi par sa commercialisation. Toute cette expérience vient à point nommé. » Internationalisation « Mes anciens emplois étaient aussi tournés à l’international et j’ai habité et travaillé à l’étranger. Je veux développer davantage l’aspect international de MGH car nous avons des atouts pour faire rayonner l’entreprise à l’étranger. Aujourd’hui, la répartition du chiffre d’affaires est d’environ 85% en Belgique et 15% à l’étranger. Nous voulons augmenter ces 15% en abordant les pays voisins de manière structurée. Nous avons ainsi déjà renforcé notre équipe commerciale aux PaysBas et réalisé plusieurs percées en France où nous avons gagné

des clients. Dans une phase ultérieure, nous exploiterons le potentiel de la région de la Ruhr allemande. » « Avec nos 35 professionnels, nous disposons d’une expertise technique particulière qui sera aussi déterminante à l’étranger. Combinée à la rapidité avec laquelle nous pouvons livrer des projets sur mesure dans divers secteurs, il s’agit là d’un grand atout. Nous disposons aussi d’un vaste stock de pièces critiques et d’un service 24/7, car le niveau de service est aujourd’hui primordial dans le choix des clients. Il faut les aider à se remettre rapidement sur les rails en cas de problème. » « Nous sommes très forts dans toutes ces facettes et nous sommes bien armés pour poursuivre le développement. Par souci de clarté, l’ingénierie reste en Belgique mais pour le service, nous examinons l’éventualité d’ouvrir des servicecenters supplémentaires en France et aux Pays-Bas. Et comme l’expertise est déterminante, nous disposons également d’une ‘academy’ qui propose des formations aux clients, ce qui se traduit par une disponibilité supérieure et un TCO meilleur », souligne Harald Heyvaert. La réingénierie à la cote « Nous sommes traditionnellement actifs dans l’industrie lourde : la production d’acier, les raffineries de sucre, l’industrie du ciment et de la transformation. Notre mission est de préserver la fonctionnalité des entreprises en proposant des solutions complètes et indépendantes de marque, notamment des groupes d’entraînement électromécaniques avec le moteur, la boîte d’engrenages, les accouplements et freins associés, … Comme il s’agit de l’industrie lourde, les puissances et les poids sont conséquents. Des couples de 1 million de Nm ou plus, des puissances de moteur jusqu’à 1 MW, des poids de 25 tonnes pour une boîte d’engrenages ne sont pas des exceptions. Nous nous chargeons aussi de

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l’ingénierie, de la révision et de la mise à niveau, ainsi que des révisions d’urgence. Quand une ligne de production complète tombe en panne chez le client, il faut disposer d’une organisation bien huilée pour résoudre son problème. » « Ces dernières années, nous remarquons que la réingénierie à la cote. Jadis, les lignes de production étaient conçues pour environ 10 ans, une période considérablement raccourcie de nos jours, et au cours de laquelle des adaptations ont lieu aux entraînements. Il y a plusieurs raisons à cela : il faut produire d’autres produits, il y a des changements sur le marché, les exigences en sécurité évoluent, on veut des charges plus lourdes, … La demande accrue en flexibilité chez les clients finaux est à la base de cette évolution. Et n’oublions pas que les possibilités techniques d’aujourd’hui ne sont pas comparables à celles d’il y a 10 ans », ajoute Harald Heyvaert. « En termes de diversification, il faut aussi s’attendre à des changements passionnants. Nous poursuivons l’intégration d’Industrie 4.0. Grâce à la vaste expérience de MGH (notamment l’analyse RCFA sur les boîtes d’engrenages), nous pouvons réaliser des surveillances en ligne pointues à partir d’un nombre limité de capteurs/points de mesure. Nous proposons aux clients un trajet de croissance pour évoluer d’une maintenance curative et préventive vers une maintenance prédictive et proactive. Les clients sont demandeurs de cela. Un second point est le développement d’une approche contractuelle ‘as-a-service’, via laquelle nous voulons soutenir le client dans le domaine de la maintenance et de la surveillance. Et nous étudions bien entendu d’autres opportunités. Actuellement, nous sommes dans le top 3 au Benelux. Nous voulons continuer à nous développer pour devenir à terme un acteur majeur en Europe occidentale. »

MGH PENDANT LA PANDÉMIE Nous nous sommes demandés comment MGH avait vécu l’année et demie écoulée. Comment une entreprise axée sur le service a-t-elle fait face à la situation ? Johan Duysters: « L’industrie en soi ne s’est jamais vraiment arrêtée. Nous avons poursuivi les révisions et autres missions de maintenance. Le problème était plutôt que de nombreuses tâches de maintenance devaient être préparées par les planificateurs ou les ingénieurs. Comme ces personnes travaillaient chez elles, ce n’était pas évident de suivre les procédures strictes dans les délais. A un moment, nous avons eu des retards mais la situation est aujourd’hui normalisée. Mieux : nous assistons à une forte reprise qui compense la perte de revenus. Aujourd’hui, ce n’est plus le corona mais la chaîne d’approvisionnement qui requiert de l’attention. Et les profils techniques se font rares. Nous avons actuellement des postes vacants pour un responsable d’atelier, des ingénieurs, des dessinateurs industriels et des techniciens. Nous pourrions accepter plus de travail si nous avions ces profils. Dans le même temps, on remarque que nos clients sont aussi aux prises avec cela et externalisent leur maintenance. Ils reviennent alors nous voir. Il y a donc toujours du pain sur la planche. » www.mgh.be

« Avec nos 35 professionnels, nous disposons d’une expertise technique particulière qui sera aussi déterminante à l’étranger. »

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NOUVEAU MEMBRE INDUMOTION: SCHNEIDER ELECTRIC

SCHNEIDER ELECTRIC: DES SOLUTIONS DE GESTION DE L’ÉNERGIE ET D’AUTOMATISATION POUR PLUS D’EFFICIENCE ET DE DURABILITÉ Schneider Electric est un acteur mondial présent dans plus d’une centaine de pays dont le siège est établi en Belgique à Uccle. L’entreprise fournit des solutions de gestion de l’énergie et d’automatisation pour les habitations, les bâtiments, les centres de données, les infrastructures et l’industrie. Les solutions tant matérielles que logicielles organisent le transfert d’énergie. Pensez aux tableaux électriques, aux bornes de recharge, aux systèmes de gestion des bâtiments et aux solutions pour les constructeurs de machines. L’entreprise la plus durable au monde Dans un monde toujours plus électrique et digital, Schneider Electric veille à ce que ses clients deviennent plus efficaces et durables en énergie. L’entreprise a pris les devants dans ce domaine et est un véritable pionnier. Elle vient d’ailleurs d’être élue entreprise la plus durable au monde par l’organisme de recherche canadien Corporate Knights. Durabilité et valeur économique pour les clients L’ électricité est l’un des meilleurs vecteurs pour écologiser la demande énergétique. Schneider Electric travaille avec ses clients à la conception, l’implémentation et le suivi de stratégies pertinentes de gestion d’énergie. La prise de conscience que la focalisation sur la durabilité et la valeur économique ne doivent pas s’exclure mutuellement augmente d’année en année.

Plus efficace et plus sûr Les produits et les services de Schneider Electric aident les clients à gérer leurs besoins énergétiques de manière plus efficace et plus sûre. Au cours des dernières décennies, l’intérêt s’est étendu aux centres de données, au stockage et autres sources énergétiques distribuées, et aux solutions intelligentes qui favorisent l’électrification et l’efficacité énergétique. Un logiciel intelligent pour économiser de l’énergie Schneider Electric investit massivement dans les logiciels intelligents qui s’avèrent cruciaux pour la collecte des données (consommation et efficacité) mais aussi pour la conversion des données en des actions concrètes. Par ailleurs, Schneider Electric croit dans la puissance d’un paysage ouvert et dans une collaboration étroite avec les partenaires de la chaîne. Les produits étant pratiquement tous connectés au cloud, les logiciels et matériels de tiers peuvent dès lors être intégrés. Ce qui contribue aussi à des solutions durables et économes en énergie pour les clients.

www.se.com/be

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MURRELEKTRONIK

DES LAMPES DE SIGNALISATION LED COMPACTES – INTÉGRANT ÉVENTUELLEMENT IO-LINK Murrelektronik a développé une nouvelle série de lampes de signalisation LED qui répondent aux demandes exigeantes de l’automatisation industrielle. La série Comlight56 comprend des versions monochromes et des nouveaux modèles multicolores avec une interface IO-Link intégrée. Les lampes de signalisation de la série Comlight56 utilisent des LED de haute puissance pour délivrer des signaux clairs dans les machines et les installations. Grâce à la coupe prismatique innovante du boîtier extérieur, les lampes brillent d’une luminosité exceptionnelle. La série Comlight56 comprend des versions monochromes et des nouveaux modèles avec une interface IO-Link intégrée. Buzzers et capteurs tactiles Les lampes de signalisation monochromes Comlight56 sont disponibles dans les couleurs suivantes : rouge, jaune, vert, bleu et blanc clair. Les lampes multicolores ont une surface blanc mat et peuvent reproduire jusqu’à sept couleurs différentes grâce aux LED RGB. Les buzzers intégrés délivrent un signal sonore audible pour les applications nécessitant plus qu’un signal d’état visuel. Les capteurs tactiles capacitifs peuvent être utilisés par l’opérateur pour renvoyer une confirmation directe au système de commande. Ces 42

fonctions fournissent un signal uniforme aux machines et aux installations. Avec IO-Link La série Comlight56 IO-Link dispose d’une interface IO-Link. Les lampes consomment peu d’énergie grâce à la technologie LED innovante. Les lampes de signalisation standard ont un filetage M16 et un raccordement par borne à ressort ou un raccordement M12 intégré qui permet de les raccorder directement via un câble M12 préconfectionné. Avec les modèles IO-Link, la mise en service est très simple, même sans IODD ni outils logiciels. Les avantages de la série Comlight56: • Modèle compact: diamètre de 56 mm • Lumière puissante, claire et lumineuse • Longue durée de vie des LED, faibles coûts d’exploitation • Solution idéale pour les espaces restreints • Montage rapide, exempt d’entretien • Degré de protection IP65 • Solution robuste, résistante aux chocs et aux vibrations • Modèles disponibles avec interface IO-Link www.murr.nu


ÉDUCATION INDUSTRIE 4.0 EN CLASSE RTC Vlaams-Brabant, Limburg et West-Vlaanderen organisent avec SMC Belgium un nouveau projet de 4 ans qui combine les nouvelles technologies d’Industrie 4.0 comme la RFID, les capteurs IO-link et les électrovannes, le contrôle de qualité intégré. Le TSI 4.0 est un kit de construction que les étudiants devront monter en faisant preuve de créativité pour solutionner les problèmes mécaniques lors du processus de développement. L’année scolaire débutera avec la table de projet 1. Pour la commande, il y a le choix entre un composant Beckhoff ou Siemens. Des cours avec des orateurs invités provenant d’entreprises participantes sont également prévus pour les étudiants participants. Le Training System Industry 4.0 peut être utilisé dans l’enseignement secondaire professionnel et technique. Que reçoivent les établissements scolaires participants : • Les composants spécifiques des partenaires; • Les schémas électriques/plans mécaniques; • Un manuel : • Une séance d’information sur les technologies Industrie 4.0 appliquées; • L’organisation d’une communauté d’enseignants pour

partager les meilleures pratiques, ainsi que les formations nécessaires pour les enseignants (éventuellement numériques). Intéressé? Vous pouvez contactez: • Karin Wauters de RTC Vlaams-Brabant: karin.wauters@rtc.vlaamsbrabant.be • Liesbeth Schraepen de RTC Limburg: liesbeth.schraepen@rtclimburg.be • Karen Blancke de RTC West-Vlaanderen: karen@rtcwestvlaanderen.be

www.rtcvlaamsbrabant.be www.rtclimburg.be www.rtcwestvlaanderen.be www.smc.be

IN MEMORIAM La rédaction d’Automation Magazine a appris le décès de Patrick D’Huyvetter, Sales Manager Belgique chez Hydroflex à Meise, membre de l’organisation professionnelle InduMotion asbl. Patrick D’Huyvetter est décédé inopinément le 30 juin 2021 à l’âge de 55 ans. La direction et les collègues de Hydroflex sont très touchés par sa disparition. Patrick avait étudié les techniques de mesure et de régulation et avait été longtemps représentant chez Techna et Desco. Il travaillait depuis pratiquement 15 ans en tant que Sales Manager chez Hydroflex Hydraulics Belgium. Patrick était un collègue très apprécié, agréable et dévoué. Automation Magazine, InduMotion asbl, Hydroflex Hydraulics Belgium NV, Hydroflex Hydraulics B.V. et Hydroflex Hydraulics Rotterdam B.V. présentent leurs condoléances à son épouse et ses enfants, aux membres de la famille et à ses amis, et leur souhaite beaucoup de force pour surmonter cette grande perte. AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 43


EURONORM DRIVE SYSTEMS, LE SPÉCIALISTE DE LA TECHNOLOGIE DES MOTORÉDUCTEURS Depuis de nombreuses années, Euronorm Drive Systems fournit des systèmes d’entraînement et des motoréducteurs de haute qualité aux clients du secteur de la construction de machines, de l’industrie au sens large et de la maintenance industrielle. Une équipe soudée de techniciens expérimentés, un service commercial et un service d’ingénierie traduisent les souhaits des clients en une solution sur mesure. Grâce au stock important, une logistique rodée et à l’unité de montage à Sassenheim (NL), Euronorm est capable de fournir une grande majorité des configurations d’entraînements dans un délai de livraison court. En en cas d’urgence, l’unité de montage rapide prend le relais pour assurer ce service pour nos clients. Motoréducteurs en stock Dans la gamme dite classique, nous retrouvons chez nous les types de motoréducteurs suivants : Les coaxiaux, les arbres parallèles et des différents types de renvoi d’angle : les couples coniques, les roue et vis et les motoréducteurs hypoïdes. Différents revêtements et options sont disponibles en fonction de l’application et appliqués en interne sur nos équipements. Euronorm dispose d’un stock pour toute configuration allant jusque 18 000 Nm avec moteur sans ou avec frein jusque 45kW.

Motoréducteurs en acier inoxydable pour l’industrie du process Euronorm Drive Systems est également présent sur le marché des entraînements en acier inoxydable. La gamme comporte des motoréducteurs coaxiaux, à couple conique et à roue et vis avec moteur IP69K.

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Tous les motoréducteurs en acier inoxydable Euronorm sont conformes aux directives HACCP et EHEDG et, grâce à leur conception lisse en acier inoxydable, sont extrêmement résistants à la corrosion et à l’accumulation de saletés résiduelles.


NOUVEAU MEMBRE INDUMOTION: EURONORM

Slewing drives et couronnes d’orientation industrielle Les couronnes d’orientation industrielles, avec denture interne ou externe, sont aussi disponible du stock standard Euronorm. Les slewing drive se caractérisent par un entraînement à vis sans fin intégré à une couronne d’orientation. C’est une solution encapsulée idéale pour une intégration optimale. Grâce à la possibilité d’intégrer un motoréducteur en amont sur l’ensemble slewing drive, nous pouvons proposer un très large panel de couples et vitesses. Répondant ainsi à votre besoin de solution globale. Configurez vous-même ou aide personnelle Le service commercial est heureux de vous aider pour trouver la meilleure solution. Le configurateur en ligne d’Euronorm vous permet également d’explorer et de configurer vousmême la gamme de produits en fonction de vos souhaits spécifiques. Le configurateur fournit immédiatement une fiche technique personnalisée avec prix, délai de livraison, plans et fichiers 3D.

Get in touch! Vous êtes curieux de savoir comment Euronorm Drive Systems peut vous accompagner sur vos problématiques techniques et d’approvisionnement ? C’est avec plaisir que nous sommes là pour vous rencontrer ! Le service commercial est joignable directement via info@euronorm.nl ou +31 252 228850.

www.euronormdrives.be

AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 45


PRODUITS LA NOUVELLE SÉRIE D’ACTIONNEURS ÉLECTRIQUES COMPACTE D’UNIMOTION CHEZ ACT IN TIME

Avantages particuliers de la série MCE et MCSE : • Disponible en tailles 25-32-45 • Longueurs de course standard : 25, 50, 75, jusqu’à 200 mm • Équipé d’une vis à billes • Vitesses jusqu’à 0,5 m/s pour le MSCE et jusqu’à 0,75 m/s pour le MCE • Précision jusqu’à +/- 0.015 mm • Fonctionnement durable sans entretien

Unimotion, partenaire d’Act In Time, élargit sa gamme et propose les mini-actionneurs électriques MCE et MCSE.

L’équipe Act In Time est à votre disposition pour vous renseigner et vous conseiller.

Ils sont disponibles à partir d’une flasque carrée de 25 mm et d’une longueur de course de 25 mm. Une gamme complète montée avec moteur pas à pas et encodeur avec ou sans frein, fournit un produit complet prêt à être intégré. Comme autre alternative ; des brides de montage sont également disponibles, permettant l’adaptation d’une large gamme de motorisation.

www.actintime.be

Un montage moteur à l’actionneur longitudinal ou parallèle permettant de gagner de l’espace est possible. Les modèles longueurs de course standard sont disponibles de stock pour garantir un court délai de livraison. Les actionneurs sont pré-lubrifiés et les joints piston protègent de manière optimale, offrant un fonctionnement durable et sans entretien. Comme pour les modèles plus grands PNCE et le MTV une large gamme d’accessoires de montage est disponible.

LA SIMPLICITÉ DE LA PNEUMATIQUE ASSOCIÉE AUX AVANTAGES DE L’ÉLECTRIQUE Simplified Motion Series de Festo est la solution parfaite pour les applications alliant la simplicité de la pneumatique aux avantages d’un entraînement électrique. L’axe, le moteur et l’armoire de commande sont combinés dans le variateur intégré, ce qui génère une solution optimale pour des mouvements simples entre deux positions finales mécaniques. La Simplified Motion Series assure un movement à vitesse régulée entre deux positions finales avec, en plus, la possibilité d’une fonction de compression à force régulée. La commande par le biais de deux entrées et sorties digitales s’utilise facilement et est comparable au fonctionnement d’une soupape 5/3. 46

Avantages par rapport au vérin pneumatique: • Vitesse stable, même dans une plage faible • Réglage précis de la position • Données pour la maintenance préventive • Accélération et décélération souples • Source énergétique (air comprimé) supplémentaire superflue

www.festo.be


PRODUITS CÂBLAGE DE MURRELEKTRONIK Leader de marché en technique de raccordement, Murrelektronik propose une variété pratiquement illimitée de types de câbles, de coloris et de formes de connexion. Plus de types 75.000 câbles sont disponibles pour le transfert de signal, de données et la puissance, dont les longueurs varient 0,3m à 100 mètres. Il y a donc toujours un câble adapté à l’application. Pourquoi choisir la technique de raccordement de Murrelektronik? • Assemblages compacts à haute capacité énergétique • Connecteurs pré-assemblés • Testé à 100% pour prévenir les erreurs de câblage. • Connecteurs normalisés pour l’industrie, codés selon la tension d’application pour garantir des installations sûres et exemptes d’erreurs • Vaste portefeuille de produits et nombreuses options de couleur et de matériau de gaine de câble. • Très flexible: variété de connecteurs, de longueurs de câble et de filetages. • Certifications mondiales pour un usage dans le monde entier. • Les connexions offrent un degré de protection IP67 lorsqu’elles sont montées correctement et sont étanches à l’humidité, à la saleté et à la poussière. www.murrelektronik.be

NOUVEAUX MODULES POUR MGB2-MODULAR Deux nouveaux modules d’extension pour le MGB2Modular ont été ajoutées à la gamme : MCM avec des commandes, MSM avec des entrées supplémentaires. Le module d’extension MCM étroit a deux fentes et accueille deux sous-modules munis des commandes (il existe déjà une version qui accueille quatre). Donc, le module d’extension étroit accueille en combinaison six boutons poussoir, boutons rotatifs, bouton d’urgence et interrupteurs à clé en total. Le module d’extension MCM étroit est spécialement fait pour l’extension avec des capteurs de sécurité externes, interrupteurs de sécurité (aussi avec verrouillage), écrans lumineux et plus. Dans les deux fentes deux sous-modules peuvent être placés, chacun avec trois connecteurs M12. Des câbles jusqu’à une longueur de 50 mètres peuvent être connecté à chaque connecteur. Les sous-modules sont propres à la connexion de contacts de sécurité ou des sorties de semi-conducteurs OSSD de sécurité. La procession des signaux des dispositifs externes est sécurisée de sorte que le niveau de sécurité PL e puisse être obtenu. Tous les composants du système MGB2-Modular sont connectés l’un à l’autre avec des câbles de raccordement ou connecteurs de couplage à un module bus constituant la passerelle vers un système bus externe sécurisé. Il y a des passerelles pour ProfiNet/ProfiSafe ou EthernetIP/CIPsafety. La configuration est très flexible, tous les modules peuvent être utilisés indépendamment, avec ou sans les serrures de portes MGB. N’hésitez pas à contacter Euchner si vous avez besoin d’aide avec votre configuration. Plus d’informations sur www.euchner.nl / www.euchner.be / www.euchner.lu AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 47


PRODUITS LIMITEUR DE DÉBIT À TRÈS HAUT DÉBIT SÉRIE AS-X778 DE SMC Wommelgem, septembre 2021 - Les applications pneumatiques où les vérins ont un grand volume ou doivent être déplacés très rapidement nécessitent un débit élevé pour contrôler l’air comprimé. Le temps d’installation doit par ailleurs être limité, notamment pour assurer un niveau de disponibilité élevé. C’est pour cette raison que SMC a ajouté à sa gamme de limiteurs de débit AS la série AS-X778, qui permet des débits particulièrement élevés.

FR-E800, UN CONCENTRÉ DE PERFORMANCES DANS UN VARIATEUR DE FRÉQUENCE ULTRA COMPACT La généralisation de l’IOT (Internet Of Things) dans le monde industriel demande des composants de communication facile sans programmation compliquée. Avec le nouveau variateur de fréquence FR-E800, Mitsubishi vous donne la meilleure réponse à cette demande actuelle.

Une série solide qui s’installe en un clin d’œil Dotée d’un filetage R1/8, le limiteur de débit de la série ASX778 est disponible dans les dimensions compactes de 10,4 x 32,1 x 36,4 mm (Ø 6 mm), 13,2 x 33 x 36,4 mm (Ø 8 mm) et 15,9 x 37 x 35,7 mm (Ø 10 mm), en fonction du diamètre du tuyau. Alors que la pression de travail minimum n’est que de 0,1 MPa, une pression de travail maximale allant jusqu’à 1,0 MPa est possible. De plus, ce modèle peut être installé sans aucun autre branchement. Le montage est rapide et facile, limitant les temps d’arrêt en cas de remplacement ou d’entretien. Un large éventail de matériaux de tuyaux (polyamide, polyamide souple, polyuréthane, FEP, PFA) permet l’utilisation de cette solution dans différents environnements et applications, de la construction mécanique au secteur automobile en passant par les industries de l’emballage et du bois.

Le modèle de base, destiné à remplacer les appareils actuels FR-E700, comprend une connexion RS-485 et un arrêt sécurisé STO (Safe Torque Off ), SlL2 / Pl d conforme. Le modèle évolutif, spécifiquement développé pour communication par réseau industriel, contient 2 ports Ethernet et également l’arrêt de sécurité STO, SIL2/Pl d conforme. La version EPB, le model standard en Europe, inclus les protocoles réseau Ethernet suivants : CC-link IE TSN (Time Stamped Network), CC-Link IE Field Network Basic, Modbus/ TCP et Profinet. La version EPA inclus les protocoles CC-Link et Modbus/TCP, mais également Ethernet/IP et BACnet/IP. Le modèle haut de gamme, « Ethernet safety » inclus également des entrées et fonctions de sécurité, SIL3 / Pl e conforme, tel que SS1, SLS, SBC, SSM. De plus, les protocoles Ethernet CC-link Safety, ainsi que Profisafe (model EPB) ou CIP Safety (Ethernet/Devicenet) sont aussi présents (model EPA). Un modèle compatible Ethercat (EPC) est en développement, aussi équipé du protocole FsoE (Safety over Ethercat). De plus, les variateurs de la gamme FR-E800 présentent les caractéristiques suivantes : • Automate programmable intégré permettant, entre-autre, la communication en réseau restreint d’un variateur à l’autre par le réseau Ethernet. • Température de fonctionnement : -20°C à +60°C • Coating double des composants électroniques (IEC607213-3 3C2 et conforme à 3S2) • Double gamme de puissance nominale (dual rating) pour les versions 400 VAC. • Entrainement de moteurs asynchrones IE2, IE3, et moteurs synchrones à aimants permanents avec auto-tuning intégré. • Mode vectoriel sans capteur de vitesse, • Bientôt disponible, mode vectoriel avec capteur de vitesse et position. • Programmation mobile via router wifi (Wlan-access) • Enfin, l’entretien préventif par AI (Intelligence Artificielle) avec, entre autre, un système unique d’alerte diagnostic/ préventif en cas d’usage dans un environnement agressif, (“CorrosiveAttack-Level Alert System“).

www.smc.be

www.esco.be

Les applications pick & place, les systèmes de serrage et de levage sont utilisés, dans l’industrie, partout où, par exemple, on a recours à des vérins à grand volume et à longue course ou lorsque le fonctionnement est basé sur des vérins à grande vitesse. Un débit suffisamment élevé d’air comprimé doit être disponible pour cela. Plus de débit Le diamètre d’ouverture de la nouvelle valve a été porté de 3 à 6,4 mm par rapport à la version précédente. Cela permet un débit maximum de 1.000 l/min (ANR) avec un diamètre extérieur du tuyau de 8 ou 10 mm et une pression d’admission de 0,5 MPa. Ces valeurs correspondent à environ 3,8 fois le débit du modèle précédent (AS-2201-F). Avec un tuyau présentant un diamètre extérieur de 6 mm, le débit maximum à pression d’admission égale (0,5 MPa) est de 700 l/m (ANR). Grace à la régulation de la soupape d’étranglement, la perte de vitesse pendant le mouvement du piston est en outre limitée. Ceci est très avantageux dans les applications à grande vitesse.

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TECHTELEX Le constructeur naval japonais Tsuneishi et la société anversoise CMB ont présenté le HydroBingo, le premier navire fonctionnant à l’hydrogène. Destiné à un usage commercial, le HydroBingo peut transporter 80 passagers et est équipé de deux moteurs à double carburant (hydrogène/diesel). Ce navire écologique diminue considérablement la quantité de CO₂ et autres gaz nocifs. Les émissions de CO₂ sont jusqu’à 50% inférieures par rapport à un moteur diesel conventionnel. (www.cmb. be et www.tsuneishi.co.jp) Rockwell Automation acquiert Plex Systems pour un montant de 2,22 milliards de dollars. Plex Systems commercialise la plateforme de production SaaS single-instance, multi-tenant, offrant un accès aux systèmes avancés de planification, de production, de gestion de la qualité et de gestion de la chaîne d’approvisionnement. Plex compte plus de 700 clients et plus de 8 milliards de transactions sont réalisées quotidiennement via la plateforme. Les activités de Plex Systems seront intégrées dans la business unit Software and Control de Rockwell Automation qui fournit des solutions hardware et software pour la conception, le contrôle, la gestion et la maintenance de systèmes destinés à l’automatisation de la production. (www. rockwellautomation.com) Matthys Group, l’acteur international spécialisé dans l’ingénierie et la construction de solutions de machines, rejoint le partenariat OEM de Siemens. Cette adhésion est une nouvelle étape dans la longue collaboration entre Siemens et le constructeur de machines. Matthys Group rejoint un écosystème d’entreprises OEM qui ont le même élan à l’innovation. Par ailleurs, le partenariat vise à tirer le meilleur parti du portefeuille de produits de Siemens par le partage de connaissances afin de proposer aux clients les solutions les plus innovantes et le meilleur support. (www.siemens.com et www. matthysgroup.com) Schneider Electric remporte le 2021 Sustainability Changemaker Partner of the Year Award de Microsoft. Ce prix souligne l’impact qu’a Schneider chez ses clients lors de la définition et de la réalisation d’objectifs en matière de décarbonisation via les solutions logicielles EcoStruxure™, soutenues par les technologies de Microsoft. Durant la période de 2018 à 2020, Schneider Electric a aidé ses clients à économiser 134 millions de tonnes de CO2. (www.se.com) QING et Stäubli Robotics lancent une approche unique sur le marché agro-alimentaire. Suite notamment à la complexité de traitement des produits organiques, il n’existe pas de solution d’automatisation standard. QING est un bureau d’ingénierie de haute technologie qui possède son propre laboratoire de développement. Les deux partenaires proposent au marché agro-alimentaire un accès aux technologies les plus avancées comme le jumeau numérique, la simulation, l’IA et la vision industrielle. Au sein de son assortiment de robots, Stäubli Robotics possède la gamme Humid Environment (HE) dédiée à l’alimentaire. Cette ligne HE a été spécifiquement développée pour les environnements de production traitant les produits organiques. Ensemble, les deux entreprises proposent une approche unique pouvant conduire à une solution adaptée pour les environnements de production traitant des aliments ‘nus’ non conditionnés, conformément aux exigences d’hygiène sévères. De la transformation de la viande et de poisson aux légumes, champignons et produits laitiers. Un robot HE de Stäubli Robotics est installé dans le laboratoire de développement de QING où des démonstrations de concepts sont réalisées, ce qui évite au client de réaliser un investissement risqué au préalable. De nombreuses possibilités peuvent être proposées qui combinent les technologies de l’IA, de la vision, des données et de la simulation. Les 27 et 28 octobre, Stäubli organise les ‘Robotics Days’ à Technopolis Malines. Cet événement unique rassemblera tous les maillons de la chaîne robotique pour inspirer et soutenir les entreprises. (inscription via le site www.solutions.staubli. com/robotics-days) D’un garage à un leader mondial : le couple fondateur d’igus fête ses 90 ans. En 1964, Günter et Margret Blase prennent ensemble une décision qui allait permettre aux plastiques en mouvement de s’imposer dans l’industrie. Anno 2021, l’entreprise d’envergure internationale fournit des clients du monde entier en plastiques en mouvement sans lubrifiant ni entretien. A l’occasion des 90 ans du couple fondateur, igus a décidé de redonner vie au fameux garage. Günter Blase a compris très tôt que le plastique avait du potentiel et que son moulage par injection pouvait être une source de rationalisation dans l’industrie. Après avoir travaillé huit ans comme salarié dans une entreprise de plastique, il décide de se mettre à son compte. Son épouse Margret, qui fête aussi ses 90 ans cette année, le soutient dans sa démarche. Conseillère fiscale indépendante, elle se charge aussi de la comptabilité et des finances de la nouvelle entreprise. Pendant six ans, Günter produit des plastiques en mouvement dans son garage, en tant que sous-traitant d’une poignée de clients industriels. 56 ans plus tard, une réplique du fameux garage est érigée devant le campus-usine d’igus de 90.000 mètres carrés. A l’intérieur se trouvent quelques jalons de l’histoire de l’entreprise, et notamment la première machine de moulage par injection. (www.igus.be) Soudal, le plus grand producteur indépendant européen de mastics, de colles et de mousse PU a démarré à la Everdongenlaan à Turnhout la construction d’un site de production entièrement automatisé et hyper moderne de 20.000 m² qui permettra, en 2023, de doubler la capacité de production de Soudal en Belgique. L’investissement s’élève à 40 millions d’euros. La construction de la nouvelle usine est une réalisation de Naessens Industriebouw et Vanhout.pro d’après un concept d’Architects in Motion (AIM). Soudal a actuellement des projets de construction dans douze de ses 23 sites de production dans le monde, principalement des investissements dans l’augmentation de ses capacités de production et de stockage. « Dans cette ‘usine du futur’, de grandes quantités de mastic seront automatiquement mélangées et conditionnées. Cette automatisation poussée signifie une diminution drastique des déchets et de la consommation d’énergie. Ce site 5 avec son score Breeam exceptionnel sera un exemple pour les nombreuses autres usines que Soudal construira dans le monde à l’avenir », a déclaré Dirk Coorevits, managing director de Soudal. (ww.soudal.com) Une innovation qui change un marché: le ctrlX AUTOMATION de Bosch Rexroth redéfinit l’automatisation dans l’industrie. Cette capacité à l’innovation est aujourd’hui soulignée par une distinction importante avec le Prix allemand de l’innovation 2021. L’initiative, fondée en 2010 par WirtschaftsWoche, Accenture et EnBW, a proclamé le 25 juin Bosch Rexroth lauréat dans la catégorie ‘Grandes entreprises’ sous le haut patronage du ministre allemand Peter Altmaier. La remise du prix s’est tenue sous la forme d’un événement numérique. Lors de la Foire de Hanovre (numérique) en avril dernier, Bosch Rexroth a également remporté le Hermes Award – le plus prestigieux prix technologique international – pour son SVA R2 Subsea Valve Actuator, une autre récompense qui souligne la capacité d’innovation de l’entreprise. (www.boschrexroth.com) AUTOMATION MAGAZINE SEPTEMBRE 2021 / 49


CONCLUSION SPEAKERS’ CORNER POUR LES EXPERTS EN TECHNIQUE.

LES PIÈGES D’UNE START-UP De temps en temps, plus que par le passé, il arrive que de jeunes hauts potentiels développent ou (ré) inventent un produit ou un service technique unique. Ils disposent d’une avance dans un domaine en termes de connaissances technologiques, ont de l’expérience et des perspectives qu’ils couplent à de la créativité et des compétences en conception. Par produit ou service technique unique, nous entendons quelque chose d’extraordinairement nouveau, d’unique en son genre, dont la technologie et le brevet sont légalement protégés par un/des brevet(s). Cette avancée technologique donne un petit monopole pendant quelques années. Les inventeurs/développeurs sont convaincus d’avoir ce qu’il faut pour lancer une entreprise qui saura se distinguer sur le marché. Mais bien souvent, le succès rêvé n’est pas au rendez-vous. Pourquoi ? Ce qu’un entrepreneur envisage de développer et de produire n’est pas le plus important pour le succès du start-up. Ce qui est décisif, c’est ce que le client pense acheter, son besoin actuel ou potentiel (ressenti ou non). Lancer un produit ou un service unique n’est pas un gage du succès. Les clients accordent de l’attention à un ‘produit unique’ si le message du starter est pertinent. La promesse du starter et sa mise en œuvre dans des produits, le service et la distribution, doit correspondre à des besoins actuels ou potentiels. Bref, des produits uniques sans lien avec les besoins du client conduisent à un non-succès. Développez des produits ou des services que le marché veut. La cause principale La cause principale de l’échec des start-ups est le sousfinancement. Les starters sont naturellement très enthousiastes quant à l’unicité de leur produit ou de leur service. Elles pensent que le client est prêt à l’acheter ou à l’utiliser dès son introduction sur le marché. Les entrepreneurs débutants collectent de l’argent auprès des 3 F’s : Family, Friends, Fools. En cas de sous-estimation du temps d’introduction, ils sont obligés de faire une deuxième voire une troisième ronde de financement. Les financiers initiaux deviennent méfiants, décrochent ou posent des conditions de financement plus sévères (intérêt élevé ?). Les banques deviennent frileuses. Conséquence: il y a trop peu d’argent pour lancer le produit. Le flamant rose est un très bel oiseau qui se tient généralement sur une patte. Est-ce une base suffisante pour un succès durable? Hélas, un seul produit ne suffit pas pour des années de succès ! Un produit ou un service unique ne reste pas unique. Malgré la protection de la technologie ou du modèle, de nouvelles technologies intégrant la même 50

fonctionnalité peuvent être développées. Les brevets expirent. L’évolution des besoins des consommateurs et des entreprises ou la nouvelle législation fait que le produit perd en attractivité. Une start-up technique doit investir en permanence dans des nouveaux produits uniques. Bien souvent, l’entrepreneur débutant veut montrer qu’il réussit et met la priorité sur la construction d’un immeuble de bureaux prestigieux, un investissement inutile. Managership ou leadership? Le managership comporte un certain nombre de processus qui peuvent garantir un fonctionnement souple d’une entreprise. Les managers doivent veiller à ce que tout soit organisé et contrôlé dans les temps, dans les limites du budget, avec un minimum de personnes, sans problèmes. Le leadership définit à quoi devrait ressembler l’avenir de la start-up, aligne les individus (tous les nez dans la même direction), inspire et stimule les collaborateurs, et s’efforce de réaliser la vision malgré les obstacles. Les start-ups perdent leur dynamisme au bout de quelques années par manque d’un leadership visionnaire, d’un bureaucratie croissante, de rivalités mutuelles, de la non compréhension des opportunités du marché et de la non perception des menaces. De nombreuses start-ups sont surgérées et sous-dirigées. Seul un leadership visionnaire peut drainer les nombreuses sources d’inertie organisationnelle. Dans une start-up d’une certaine taille, les deux sont nécessaires. Une unité de production ou de distribution doit être gérée. Une start-up doit être dirigée (dans son ensemble).

Robert baron Stouthuysen (92) a travaillé comme manager, entrepreneur et investisseur. Jusqu’en 2004, il était président du conseil d’administration de Janssen Pharmaceutica. En tant que président du Vlaams Economisch Verbond (VEV – plus tard VOKA), il fut l’initiateur du projet Plato où des cadres de grandes entreprises soutiennent et accompagnent les petites entreprises émergentes dans leur développement. Déjà en 1992, il avait organisé une journée d’étude sur le télétravail et était depuis 2015 un promoteur actif de l’enseignement numérique (à distance ou en ligne), sous une forme d’apprentissage mixte. Sous la pression du Covid-19, les hautes écoles et les universités ont dû passer à l’enseignement en ligne, sans y être préparées.


ATB Automation Mechanics Motion Control


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siemens.be/industrie


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