Automation Magazine nr 220 (FR)

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THE LARGEST PROFESSIONAL COMMUNITY IN INDUSTRIAL AUTOMATION

Périodique trimestriel de InduMotion asbl – 50e année Juin - juillet - aôut 2020. Distribution Turnhout – P309959

220 JUIN 2020

11.000 SUBSCRIBERS

DOSSIER

« Systèmes de préhension » p19 – Comment relancer les installations? p27 – Posez votre candidature au concours Automation Magazine Award p38 – Le secteur technologique tourne à 75%


Réalisez rapidement et simplement une machine totalement flexible : avec XTS Les avantages de l’XTS Mouvement circulaire Système modulaire et flexible Mover à mobilité individuelle

Les bénéfices pour les utilisateurs Plusieurs étapes de fabrication en une seule machine Gain de place des installations Changement de format contrôlé par un logiciel sur base PC Amélioration de la disponibilité Augmentation de la production Réduction des délais de mise sur le marché

www.beckhoff.be/xts Les industriels du monde entier doivent proposer des produits de plus en plus personnalisés – avec des machines de moins en moins encombrantes tout en améliorant la productivité. Le système de transport linéaire XTS offre ces précieux atouts, en association le contrôle commande sur base PC et l’EthernetCAT. Flexible, il permet de réaliser de nouveaux concepts de machine, adapté aussi bien pour le transport, la manutention que le montage. Dans sa version en acier inoxydable Hygienic, XTS est le système idéal pour une utilisation dans l’industrie Alimentaire et Pharmaceutique. Positionnement de montage totalement flexible Construction compacte et optimisé Géométrie librement sélectionnable Peu d’éléments et composants mécaniques


EDITO PAR HUGUES MAES / PRÉSIDENT INDUMOTION

OUT OF OFFICE? Automation Magazine envoie chaque jeudi une lettre d’information digitale à un grand nombre de ses abonnés. Quand vous recevez plusieurs réponses automatiques indiquant que la personne X a perdu le combat contre le Covid-19, l’impact du coronavirus prend toute son ampleur. Beaucoup d’entre vous connaissent une personne dans cette longue liste de 9.500 victimes dans le pays.

A côté de la souffrance humaine, il y a l’onde de choc sur notre économie. Appels vidéo, conversations de clôture entre voisins, manque de contacts physiques, confinement, distanciation sociale, bulle, rendez-vous aux balcons, applaudissements aux soignants, bon à valoir corona, crainte du nez qui coule, … le coronavirus introduit de nouvelles expressions dans notre quotidien. Il y a aussi l’économie à distance. Travailler derrière un plexiglas, à une distance éloignée ou tout simplement à la maison. C’est devenu la norme. Le corona nous pousse à organiser notre travail autrement. Les réunions et les contacts sociaux passent par Microsoft Teams, Webex Meetings, Skype, Zoom, Google Meet … et deviennent classiques. Avons-nous encore besoin d’un bureau? En termes d’efficacité, d’influence sur la mobilité et l’environnement, l’économie à distance peut présenter des avantages. Mais il y a de fortes chances que la crise corona freine les investissements et augmente les primes de risque sur la dette des entreprises et les actifs. Les entreprises (et les familles) auront tendance à s’endetter moins vite. Les banques optent pour la position conservatrice. ‘Never waste a good crisis.’ Notre gouvernement et les entreprises décident aujourd’hui s’il s’agit d’un ‘business as usual’ ; existe-t-il d’autres manières de visiter les clients ou de les servir? Quelle est la conséquence de l’augmentation permanente de l’importance de l’e-commerce pour votre entreprise ? Que faire de la nouvelle méfiance à l’égard des voyages longue distance ? Le gouvernement est conscient que les activités stratégiques (matériel médical, médicaments, télécoms, internet,

infrastructure énergétique) doivent être mieux protégées. Les entreprises perçoivent, elles, une brèche dans la chaîne de production globale. Elles apprennent qu’en termes de composants et de pièces, il ne faut plus dépendre d’un seul fournisseur. Pourquoi ne pas ramener la production dans nos contrées et construire des chaînes de valeur régionales ? En prévoyant la digitalisation et la robotisation comme support. Corona va probablement stimuler Industrie 4.0 et digitaliser un peu plus le monde. Même une profession ‘ancienne’ comme celle de notaire s’adapte : via une procuration digitale, vous donnez à un employé notaire la permission de signer un acte à votre place. Les notaires travaillent depuis quelques mois avec un système de visioconférence sécurisé. Lors de l’achat d’un logement, vous ne devez plus vous rendre chez le notaire de la contrepartie mais chaque partie peut signer l’acte chez son notaire. Tout comme un contrat de mariage ou un don, tout passe désormais par le digital. C’est aussi de manière digitale que les membres d’InduMotion gardent désormais le contact. Les réunions matinales sont annulées mais une nouvelle réunion des membres se tiendra en ligne le mardi 16 juin. InduMotion a décidé avec Agora de reporter INDUMATION.BE, le plus grand salon de l’industrie du pays à février 2022. Le 4 mars 2021, une édition INE spéciale est déjà planifiée. Vous en apprendrez plus dans ce numéro. Automation Magazine espère que vous et vos collaborateurs traversez du mieux possible cette période particulière. Il n’est pas évident de faire face à une situation inconnue mais ensemble, nous y arriverons.

Prenez soin de vous!

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 3


Simplified Motion Series Des mouvements simples, faciles à utiliser Des tâches simples de positionnement et de déplacement peuvent maintenant être effectuées facilement par voie électrique. La série Simplified Motion est idéale pour les mouvements simples entre des positions finales mécaniques avec un nombre limité de paramètres.

Intelligente Connectiviteit www.festo.be/sms

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COLOFON & CONTENU

INDUMOTION InduMotion asbl est l’association professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation d’industrie et des systèmes d’entraînement (électriques, hydrauliques, mécaniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marché Belge.

P3 EDITO Out of office?

Membre du Comité européen CETOP.

P5 CONTENU

asbl InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht TVA BE0431 258 733 Secrétariat : Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@indumotion.be

P6 DOSSIER Systèmes de préhension :

Le défi oublié de l’automatisation?

P14 Acrogrip étudie les solutions de préhension

CONSEIL D’ADMINISTRATION Hugues Maes (SMC) : Président Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) : Vice-Président Marcel De Winter (Service-Hydro) : Secrétaire général Guy Mertens (Act in Time) : Trésorier Vincent De Cooman (Wittenstein): Administrateur Luc Roelandt (Stromag) : Administrateur Jo Verstraeten (Festo) : Administrateur

P18 FESTO : La langue de caméléon pour

l’automatisation industrielle

P19 CASE STUDY Comment relancer les installations?

VÉRIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluid Industry)

P22 INTERVIEW Pascal Kemps et Johan Van den

MEMBRES 2020 ABFlex Group – Act in Time – Asco – ATB Automation – Atelier Du Nord – Atlas Copco Compressors – AVD Belgium – Aventics – Bauer Gear Motor – BCI Elektromotoren – Beckhoff – Boekholt Transmissions – Brammer – CC Jensen – Clippard Europe – CQS Technologies – Dana SAC Benelux – Doedijns Fluid Industry – E-PLAN – ERIKS – Euregio Hydraulics –Esco Drives – Festo Belgium – Focquet – Gearcraft – Habasit – HANSA-FLEX – Hupico – Hydac – Hydroflex Hydraulics – Hydraumec International – Hydrauvision – igus – KTR Benelux – LDA – LM Systems/Linmotion – Luteijn Hydraulics – Metal Work België – MGH – Motix – NORD Drivesystems – Norgren/IMI-Precision – Optibelt – Pall Belgium – Parker Hannifin Benelux – Phoenix Meccano – Pirtek – Protec – REM-B – Renold PLC – Rexroth – Rittal – Rotero Belgium – Service Hydro – SEW-Eurodrive Belux – Siemens – SKF Belgium – SMC Belgium – Stäubli – Stromag – Sumitomo (Hansen Industrial Transmissions) – Tas L & Co – Testo – Vameco – Van de Calseyde – Vansichen – VB Parts Hydraulic – VDP Automation – Vialec – Voith Turbo – WEG Benelux – WITTENSTEIN – WTS Hydraulics – YASKAWA Benelux

Bulck du pionnier en databots TeRoCo

P24 Nouvelle série de PDU’s de RITTAL P25 REM-B devient ‘PARTENAIRE

D’EXCELLENCE’ de Bosch Rexroth

P27 Posez votre candidature au concours

Automation Magazine Award

P28 INTERVIEW Nele Union, site manager chez

AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel de l’association InduMotion asbl. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre). RÉDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be PUBLICITÉ Jean-Charles Verwaest, tel. +32 475 44 57 91 publiservice@automation-magazine.be ÉDITEUR RESPONSABLE Hugues Maes vzw InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht info@indumotion.be www.indumotion.be COMITÉ DE RÉDACTION René Decleer, Ludo De Groef, Marcel De Winter, Hugues Maes, Guy Mertens, Patrick Polspoel, Roger Stas, Maxime Vansichen. SECRÉTARIAT Gerda Van Keer, tel. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@automation-magazine.be RÉALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be

LAY-OUT Ruth Vanvelthoven / Caroline van Dam www.brontosaurus-graphics.be

Vandemoortele: << J’ai toujours été

un précurseur dans l’informatisation et

l’automatisation. >>

P31 Cobot Yaskawa remporte le Red Dot Award P33 SMC et ABN s’allient pour une disponibilité

ÉDITION 8.300 ex. NL + 2.700 ex. FR

Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction.

P35 Corona 4.0

Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle. Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes. Automation Magazine est édité par InduMotion asbl. Un abonnement au magazine est gratuit et peut être demandé au secrétariat d’InduMotion : gerda.vankeer@indumotion.be. Conformément à la législation GDPR européenne, nous vous informons qu’Automation Magazine conserve vos données : nom, nom de la société (option) et adresse. Cette information n’est pas partagée avec des tiers. Via Gerda Van Keer, vous disposez d’un droit de regard et vous pouvez adapter ou supprimer vos données à tout moment. Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands. © InduMotion 2020 Image cover copyright www.smc.be

maximale des chillers

P36 SIEMENS un an après le lancement de MindSphere P38 AGORIA Le secteur technologique tourne

à 75%

P39 Report du salon INDUMATION.BE à 2022 P42 BECKHOFF : Quand le positionnement est

hautement dynamique et précis

P43 Gestion des files d’attentes avec SignalSET

de WERMA

P44 PRODUITS P49 TECHTELEX P50 CONCLUSION AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 5


LA LE D L’AUTO

Le prélèvement correct de pièces est un élément important de l’automatisation.

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DOSSIER PAR SAMMY SOETAERT

A PRÉHENSION, DÉFI OUBLIÉ DE OMATISATION?

La préhension de pièces est l’une des facettes les plus complexes de l’automatisation de cette dernière décennie. Les petites séries et les multiples variantes conduisent à une diversification croissante des préhenseurs, ce qui exige souvent une approche spécifique de l’outillage en bout de bras. Voici un fil conducteur pratique et des réponses à des questions pertinentes pour vous guider dans le processus de sélection. AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 7


Quelle tâche faut-il effectuer? Voilà déjà une question primordiale qui détermine le type de préhenseur à appliquer, la préhension étant mise en œuvre dans diverses applications. On distingue trois grands groupes : • Le prélèvement et le déplacement, comme c’est le cas dans de nombreuses applications logistiques et pick & place. Le déplacement peut prendre plusieurs formes : un mouvement linéaire, une rotation, un déplacement vers le haut, vers le bas ou latéral. La vitesse peut être diverse et différente dans une même application, par exemple un prélèvement à vitesse réduite, un transfert linéaire plus rapide et une décélération à l’approche de l’emplacement final. • Le prélèvement puis l’exécution de la tâche. Pensez à un capuchon que l’on prélève puis que l’on dépose et visse sur un flacon. • Le prélèvement d’une pièce et la dépose dans une position spécifique pour permettre le traitement suivant. On peut citer comme application le bin picking où les pièces sont prélevées d’un bac de manière aléatoire puis déposées sur un convoyeur dans un sens donné. Que faut-il prélever? Peu de préhenseurs sont des solutions ‘prêtes à l’emploi’. Dans la plupart des cas, il faut l’adapter aux propriétés de la pièce à prélever. Plusieurs facteurs jouent ici un rôle. La taille de la pièce est le premier facteur et sans doute le plus évident car elle détermine les dimensions du préhenseur. En théorie, il n’y a pas de restrictions importantes quant à la taille du préhenseur, bien que cela aura des répercussions sur la technique mise en œuvre (voir plus loin). La forme de la pièce est un autre facteur. Une forme cubique est plus facile à prélever avec un préhenseur à deux points de contact (voir plus loin). Les pièces rondes ou ovales sont prélevées avec un préhenseur à trois points de contact.

« Dans la plupart des cas, il faut l’adapter aux propriétés de la pièce à prélever. »

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Le poids détermine la taille du préhenseur et l’apport d’énergie utile. Outre la préhension, le préhenseur sert à déplacer la pièce. La structure de surface peut avoir de l’importance pour définir le matériau du préhenseur. Une surface rugueuse nécessite moins de force de préhension qu’une structure lisse. Les pièces peuvent différer entre elles au sein d’une catégorie de produits. Un lot de bananes contiendra certaines bananes qui auront atteint le stade de la maturation et seront délicates à prélever. Un préhenseur trop puissant écrasera les bananes mûres et un modèle moins puissant ne pourra peut-être pas soulever les bananes plus lourdes. Ces différences parmi les produits nous amènent à l’importance du facteur de frottement du préhenseur. Illustrons à nouveau cela à l’aide d’un exemple. Supposons que nous voulons soulever un verre : il faut de la force pour réaliser le mouvement de levage et la force doit être constante durant le mouvement pour résister à la gravitation et éviter de faire tomber le verre. L’amplitude exacte de la force utile dépend du facteur de frottement du préhenseur. C’est un élément important pour les préhenseurs sur lesquels le client final monte un accessoire spécifique en caoutchouc ou en métal. Chaque matériau a un facteur de frottement différent et il faut en tenir compte lors du dimensionnement du préhenseur. Quels sont les éléments importants dans votre processus? Outre les différences au niveau du produit, il faut se demander ce qu’il se passe après l’étape de préhension. Un préhenseur peut saisir des pommes mais être inadapté pour les placer de manière ordonnée dans un carton. Le temps de cycle souhaité et la répétitivité déterminent les spécifications auxquelles un système de préhension doit satisfaire. Le poids de la pièce et du préhenseur, la vitesse à laquelle le préhenseur doit se fermer et s’ouvrir et l’accélération qui rend l’ensemble fonctionnel déterminent


DOSSIER Les préhenseurs sous vide sont parfaits pour les structures planes comme le carton, les tôles métalliques, les panneaux en bois et les panneaux solaires.

la force d’accélération à laquelle l’installation est exposée. Si la machine n’est pas adaptée pour supporter cette force, la précision peut être compromise. Pour éviter cela, il faut concevoir un système plus robuste et rigide, lisez plus coûteux. Les facteurs ambiants sont parfois négligés. Prenons des œufs : un œuf cassé entraîne peu de travail de nettoyage. Ce qui n’est pas le cas avec des produits chimiques. Les applications ‘hors norme’ spectre exigent plus d’attention, c’est le cas aussi avec le préhenseur. Des températures trop élevées ou trop basses, des contaminations potentielles avec de la poussière et des influences chimiques appellent à la vigilance. Les préhenseurs hydrauliques ne sont par exemple pas utilisés dans le secteur alimentaire et les salles blanches. Enfin, la sécurité des personnes est de plus en plus mise en avant maintenant que les robots ont quitté leur enclos pour réaliser un travail collaboratif. La sécurité est un des facteurs qui ne peut être négligé. Un préhenseur sûr mis en œuvre avec un robot traditionnel ne peut pas être considéré comme étant sûr dans une application cobot. Il faut à chaque fois analyser le système complet. Combiner un cobot sûr et un préhenseur sûr peut entraîner une situation dangereuse ! S’il n’ont pas été étudiés et conçus en association. Quelles sont les technologies disponibles? Avant de présenter quelques exécutions de préhenseurs, arrêtons-nous sur l’alimentation en énergie car elle détermine

en partie les caractéristiques du préhenseur. Pneumatique Les préhenseurs pneumatiques représentent le plus grand groupe. Patrick Gijbels de SMC : « La construction est relativement simple mais robuste. A l’instar d’un vérin classique, l’air comprimé déplace un piston du haut vers le bas. Via une transmission mécanique, un système à crémaillère par exemple, les doigts du préhenseur se rapprochent ou s’écartent. De par leur concept simple, les préhenseurs pneumatiques sont généralement bon marché et faciles à concevoir. Ils sont notamment populaires dans des applications répétitives rapides. » L’air par contre, qui a généralement une pression de 5 bars, est plus difficile à contrôler, ce qui a, à son tour, des conséquences sur la précision de la force exercée et la vitesse. Tous les objets ne sont pas propices à supporter une pression de quelques bars. Pour pouvoir malgré tout soulever des pièces fragiles, un manodétenteur peut être utilisé pour contrôler la force. Vide Si vous voulez soulever des structures planes et que vous avez peu d’exigences par rapport au processus de placement, vous pouvez utiliser des préhenseurs à vide. La sous-pression dans les pistons du préhenseur assure la fixation de la structure et son transport. Bien souvent, il s’agit de barres sous vide scellées sur lesquelles des ventouses sont montées. On utilise généralement ce type de préhenseurs avec des produits AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 9


plats et peu lourds: carton, papier, panneaux légers dans le secteur du bois. Il faut faire attention à ce que l’empreinte du caoutchouc des ventouses ne laisse pas de traces lors du transport de la pièce. Par exemple, lors du déplacement d’un panneau solaire ou un objet en verre. Préhenseurs électromécaniques Une courroie crantée, une crémaillère ou une vis à billes sont souvent mises en œuvre pour faire bouger des préhenseurs électromécaniques. L’entraînement a généralement lieu via un servomoteur. Ce type de préhenseurs peut être commandé à distance avec une grande précision, comme force. Le mouvement des préhenseurs peut être réalisé à partir de la commande du robot sur la plupart des robots, en tant qu’axe supplémentaire. Le retour de position et de force est aisé, ce qui ouvre des possibilités comme une fermeture progressive autour des pièces. Des pièces de formes diverses peuvent alors être facilement prélevées. Ces possibilités sont moins évidentes avec les exécutions pneumatiques. La rétroaction est aisée, ce qui ouvre des possibilités complémentaires comme la fermeture graduelle autour des pièces. Des pièces de diverses formes peuvent être saisies. Les préhenseurs électriques sont par contre limités dans leur rayon d’action à cause de leur version 24V. Le spectre de préhension des préhenseurs pneumatiques est plus large.

Un préhenseur à deux points de contact est idéal pour les pièces rectangulaires.

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Hydraulique Les préhenseurs hydrauliques sont moins utilisés comme préhenseurs pour les robots traditionnels. On les rencontre encore dans des applications lourdes comme l’industrie automobile et le recyclage. Le mode de fonctionnement est comparable à celui du préhenseur pneumatique, sauf qu’on applique ici un liquide hydraulique que le robot utilise pour faire bouger les préhenseurs. Types de préhenseurs L’exécution des préhenseurs proprement dits est très diversifié. Voyez la taxonomie élaborée par Arcogrip (lire plus loin). Voici quelques exécutions populaires. Les préhenseurs parallèles : soit deux doigts positionnés à 180°, soit 3 doigts positionné à 120 ° se font face à 3 doigts (préhenseurs à trois points de contact). Les pièces qui possèdent 2 cotés parallèles peuvent être soulevées avec la première exécution, tandis que la version à trois points peut soulever des pièces cylindriques. Les préhenseurs angulaires sont intéressants pour les pièces ayant une structure inégale. Ils sont généralement meilleur marché que les versions parallèles mais des composants supplémentaires peuvent s’avérer nécessaires pour le mouvement de rotation. Les préhenseurs radiaux peuvent être classés dans cette gamme. Ils ont l’avantage de réaliser les mouvements rapidement.

Un préhenseur à trois points de contact est préférable pour les formes rondes.


DOSSIER

Dans le cas des préhenseurs angulaires, les doigts bougent autour d’un axe rotatif.

Les préhenseurs à soufflet sont disponibles depuis un certain temps. Un manchon en silicone aspire la pièce ou le pourtour pour la fixer. Des verres et des bouteilles peuvent être prélevés en toute sécurité. La dernières innovation dans la gamme des préhenseurs se présente sous la forme de préhenseurs adaptatifs ou flexibles qui s’adaptent au produit à prélever. Diverses approches sont possibles : soit des systèmes disponibles sur catalogue, soit une réalisation sur mesure dont l’utilisation est encore en phase de recherche. Dans cette catégorie, on peut citer les “mains de robot” avec des doigts qui, telle une véritable main, entoure l’objet à prélever, ainsi que la fameuse série de Festo qui se fonde sur les mouvements de préhension des animaux vivant dans la nature. Des pommes peuvent être facilement prélevées avec des grappins flexibles, même si le lot montre des différences en poids et en forme. Cette méthode peut être perfectionnée avec des capteurs de pression et/ou une technologie de vision. La force de serrage peut être adaptée avec les capteurs de pression, et la technologie de vision peut pré-positionner le préhenseur – un modèle angulaire – pour faciliter la préhension.

Les préhenseurs sans contact sont également à mentionner. Dans le cas des préhenseurs électriques, un électromagnétisme est appliqué pour prélever les objets métalliques. Il convient de noter ici que la préhension n’est pas totalement sans contact car le préhenseur doit généralement toucher la pièce pour créer une adhérence suffisante. SMC présente également un préhenseur pneumatique sans contact. Patrick Gijbels nous explique: « On applique le principe d’un tourbillon pour réaliser un mouvement de préhension sans contact. Une véritable ‘mini tornade’ est créée avec en son centre un vide qui sert à prélever la pièce. Fonctionnalités supplémentaires Déjà mentionné au début de l’article, la combinaison de diverses technologies présente une évolution intéressante. Pensez à la technologie des capteurs qui ouvre des possibilités sans précédent en matière de sécurité, de rétroaction et de compensation des vibrations. Cette évolution se traduit par l’ajout de modules, ce qui nous amène à parler de systèmes de préhension au lieu de préhenseurs. De quels modules s’agit-il ? Feed through: Les modules feed through sont un premier groupe. Avec les robots modernes, les forces et les vibrations sont souvent très AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 11


élevées. Il faut éviter de transmettre celle-ci au préhenseur afin d’éviter des actions erronées. Le module feed through va donc transférer l’énergie – électrique, hydraulique ou pneumatique – vers le préhenseur de manière plus ordonnée. Modules de protection et de mesure: Pour certaines applications ( applications dans l’industrie des diamants) un prélèvement et/ou un déplacement extrêmement précis de la pièce est exigé pour pouvoir réaliser les usinages. Avec un module de mesure et de capteurs de force, la mesure des forces présentes dans le processus a lieu en temps réel. Via une rétroaction par une connexion rapide aux données et une mesure unique pour tous les axes du robot, la trajectoire exacte du robot peut être définie à tout moment. Ceci permet de réaliser le même schéma d’usinage pour chaque pièce. Des modules peuvent être ajoutés pour la protection. Ils intègrent par exemple des détecteurs de poids qui, en cas de surcharge, envoient un signal au robot. Les compensateurs (voir plus loin) sont une autre possibilité de garantir un fonctionnement sûr. Modules à changement rapide: Les entreprises qui utilisent plusieurs préhenseurs sur une machine savent que changer les préhenseurs prend énormément de temps. Un système à changement rapide

automatisé est la solution pour ce genre d’application. Le verrouillage a lieu avec un piston qui fixe le préhenseur au système. Cela est surveillé par un capteur qui détecte en permanence l’état du verrouillage pour garantir la sécurité. Un contrôle permet de détecter la présence de l’outil, si l’outil est prêt à être verrouillé et s’il est correctement saisi. Lorsque le capteur n’a pas détecté d’anomalies, le robot peut lancer sa tâche de préhension. Modules compensatoires: Si des vibrations et des chocs compliquent le processus de préhension, les pièces peuvent elles aussi présenter des fluctuations lors du positionnement et donc avoir un impact sur le mouvement de préhension. Ces fluctuations peuvent endommager le robot ou la pièce. Pour remédier à cela, un module compensatoire peut être utilisé, un système à ressort recherchant le produit avant qu’il ne soit prélevé. Le compensateur veille à ce que le préhenseur prélève la bonne pièce, en transférant le changement de positionnement et en le compensant. Certains compensateurs réalisent l’adaptation en 2 dimensions cartésiennes (x,y), d’autres permettent une compensation en 3 dimensions, suivant un angle d’inclinaison ou une rotation. Cette méthode est intéressante pour les pièces fragiles et/ou lourdes. Dans le premier cas, pour prévenir le bris de la pièce, et dans l’autre, pour protéger le robot et le préhenseur.

PRÉLEVER UNE PIÈCE FRAGILE SANS L’ENDOMMAGER Un exemple intéressant d’Oriental Motor montre comment il est possible d’appliquer la technologie pour optimiser une action de prélèvement.

X-Y peut dévier le tube d’essai de l’ouverture prévue. Les déplacements dans le plan Z pourraient eux entraîner une dépose de trop haut du tube, ce qui risquerait de le casser. »

Guy Mertens d’Act in Time nous explique : « L’exemple ci dessous montre des tubes à essai qu’il faut transporter d’un point A vers un point B. Comme ils contiennent des substances dangereuses, ils ne peuvent absolument pas casser pendant l’action. Deux exigeances en découlent : les tubes doivent être saisis solidement afin de ne pas glisser entre les doigts et la force exercée doit être controlée afin de ne pas briser le verre. Par ailleurs, la précision du placement est importante car le moindre déplacement dans le plan

Solution avec un double pignon-crémaillère La solution proposée prévoit un moteur pas à pas à commande électrique et un système à double pignoncrémaillère pour les doigts. Cela permet une ouverture et fermeture de la pince avec une répétabilité de 0.02 mm. C’est aussi la résolution minimale de chaque étape, laquelle peut être augmentée selon l’application. Par ailleurs, des doigts adaptés peuvent être utilisés si les pièces l’exigent. Les commandes peuvent être transmises par réseau Ethernet

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I/P ou EtherCAT ou encore par lien sériel (Rs 485) ou train d’impulsions. Pour cette application, le client a choisi une commande par train d’implusions car il voulait surveiller le déplacement et l’état de la commande via un réseau RS485. Il est possible de programmer 256 actions différentes. En travaillant avec un système ‘push motion’, le couple du moteur pas à pas peut être limité, en adaptant le flux d’entrée et en le limitant. En partageant cette adaptation en pas fixes de 1%, on peut déterminer avec exactitude la force de préhension des doigts. Si on combine cette donnée à la possibilité de sauvegarder des actions de mouvement, on peut alors développer un mouvement de préhension, de déplacement et de placement extrêmement précis pour le système de préhension. Dans ce cas concret (voir illustration) : le déplacement vers les tubes à essai est très rapide, puis il y a un ralentissement à l’approche et une décélération pour le prélèvement. La force de préhension peut être ajustée de manière à obtenir l’équilibre idéal entre une préhension sécurisée et un fonctionnement sans casse. Le retour d’information se fait grâce à un encodeur absolu embarqué qui vérifie les dimensions de la pièce.

La préhension de tubes d’essai est un sérieux défi parce que la force exercée doit être réglée avec minutie. Dans cette application, un moteur pas à pas avec une programmation des pas est utilisé.

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ACROGRIP ÉTUDIE LES SOLUTIONS DE PRÉHENSION Depuis deux ans, nous disposons en Belgique d’un centre de recherche spécifique sur les préhenseurs. Le groupe cible de ce projet englobe les utilisateurs finaux belges et les intégrateurs dans 3 secteurs : l’industrie manufacturière, le secteur alimentaire et le secteur logistique/de la distribution. Nous avons demandé au Prof. dr. ing. Karel Kellens, du campus KU Leuven Diepenbeek, dirigeant du centre, comment était née l’organisation: « Au département, nous avions énormément de questions d’utilisateurs finaux sur la technologie de préhension. Leurs projets d’automatisation et de robotisation fonctionnaient généralement bien jusqu’à ce qu’ils passent aux préhenseurs. Solutionner cette tâche spécifique demande beaucoup de temps et d’argent si vous faites les démarches vous-même. Voilà pourquoi nous avons lancé Acrogrip en 2018, dans le cadre d’un projet VLAIO 14

Tetra. Nous travaillons avec un vaste groupe de fournisseurs de technologies, d’intégrateurs et d’utilisateurs finaux. Ces derniers sont très diversifiés et comprennent notamment des entreprises aussi bien actives dans l’industrie manufacturière que dans le secteur alimentaire, le recyclage et la logistique. » « Nous essayons de les aider de trois manières: une première facette consiste à proposer une taxonomie de types de préhenseurs (voir illustration) et de les familiariser avec les fournisseurs de chaque technique. » « Le second élément est un terrain d’essai industriel où nous proposons une large palettes de préhenseurs pour les tests. L’utilisateur peut les tester sur un certain nombre de robots industriels, quelques cobots et un robot delta installés ici. D’autres composants d’outillage en bout de bras sont disponibles, comme des capteurs de couple de force et des


DOSSIER systèmes de vision. Les utilisateurs finaux et les intégrateurs peuvent venir tester leurs produits ici et étudier la solution qui leur convient le mieux. » « Actuellement, nous travaillons à un troisième pilier qui est le développement d’un outil de sélection en ligne. Les utilisateurs peuvent introduire les données de leur produit, l’environnement et l’application et reçoivent un résultat pouvant répondre à leurs besoins. En tant qu’entité académique, nous revendiquons bien entendu notre neutralité. Nous conseillons sans aucune interférence commerciale. » Automation Magazine: Les utilisateurs finaux qui viennent chez vous ont-ils déjà réalisé le processus d’essai et d’erreur? Professeur Kellens: « Ça dépend. Certaines entreprises travaillent durant plusieurs mois voire des années à la réalisation d’un mouvement précis. D’autres veulent passer du travail manuel à un mode automatisé mais ne savent pas trop comment s’y prendre. D’autres encore ont une solution à l’esprit mais veulent d’abord la tester chez nous avant d’investir. La technologie évolue à un rythme soutenu, certains acteurs lancent tous les deux mois des nouveaux produits sur le marché. En tant qu’entreprise, il est pratiquement impossible d’évaluer si les nouveautés sont suffisamment robustes pour leur application. Nous essayons de comprendre tout cela ensemble. »

Les préhenseurs sont rarement des solutions prêtes à l’emploi, il faut les personnaliser en fonction de l’application.

Automation Magazine: Comment classifiez-vous les préhenseurs? Quels types distinguez-vous? Professeur Kellens: « Nous appliquons la taxonomie qui rassemble les principes de préhension et les préhenseurs correspondants en 2 grands groupes : les préhenseurs conventionnels (rigides) et les modèles flexibles (souples). Nous avons établi cette taxonomie sur base d’un examen approfondi des technologies industrielles et d’une étude de la littérature académique, puis nous l’avons soumise à une trentaine d’entreprises. Les préhenseurs se situent dans une plage de charge utile de quelques centaines de grammes à près de 15kg. et on peut les appliquer sur des configurations de robot standard. Certains principes sont déjà bien implémentés dans les ateliers, d’autres sont en phase de recherche. Bien entendu, l’applicabilité des différents principes de préhension et les systèmes disponibles dépendent de l’application envisagée. Pensez aux cobots où il faut tenir compte d’autres problèmes de sécurité. » Automation Magazine: On remarque dans l’industrie manufacturière une évolution vers des séries plus petites avec des pièces spécifiques. Quelles conséquences cela a-t-il pour les préhenseurs ? Professeur Kellens: « Cela joue un rôle dans plusieurs domaines. Un premier point est l’applicabilité du préhenseur pour plusieurs produits au sein d’un groupe de produits : des produits similaires aux dimensions diverses, un poids différent ou une autre forme plus légère. Un paramétrage rapide et de préférence automatisé du préhenseur constitue la clé. » AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 15


Acrogrip a établi une taxonomie avec d’une part les préhenseurs conventionnels ...

« Actuellement, nous travaillons à un troisième pilier qui est le développement d’un outil de sélection en ligne. Les utilisateurs peuvent introduire les données de leur produit, l’environnement et l’application et reçoivent un résultat pouvant répondre à leurs besoins. En tant qu’entité académique, nous revendiquons bien entendu notre neutralité. Nous conseillons sans aucune interférence commerciale. »

« Une second point est l’adaptation du préhenseur à des produits complètement différents. Comment développer un préhenseur qui puisse soulever autant de variétés ? Outre les systèmes de changement (rapides), ce type d’applications est envisagé dans deux sens : d’une part l’application d’une série de capteurs (force, pression, vision, …) intégrés ou non dans les surfaces de contact du préhenseur pour lui donner de la sensibilité et/ou des yeux et le rendre ainsi auto-réglable. Bien entendu, cela augmente la complexité de la configuration. D’autre part, il y a ces dernières années une tendance à l’utilisation de préhenseurs sous-actionnés (souples) qui, lors d’un contact, prennent la forme de l’objet à saisir. Parmi les exemples, on peut citer les préhenseurs de coincement où des doigts souples réalisés avec un ou plusieurs soufflets. Les points critiques pour ce type de préhenseurs sont la robustesse (nombre de cycles) et la répétitivité. » Automation Magazine: Quelles évolutions percevez-vous dans la technologie de préhension? Professeur Kellens: « Nous venons d’une situation où les robots fonctionnent de manière répétitive et où les produits sont amenés de manière ordonnée. Les préhenseurs avaient donc eux aussi une fonction simple et répétitive. L’intégration de capteurs de couple de force et de systèmes de vision dans les préhenseurs permet d’implémenter des robots dans des environnements moins statiques. Une alimentation ‘chaotique’ de 1 ou plusieurs produits connus constitue de moins en moins un problème. Cela ouvre de nouvelles perspectives, par exemple dans l’industrie du recyclage. Il y a là une énorme diversité de produits et grâce notamment aux systèmes de vision, ce type d’applications devient plus accessible pour la mise en œuvre de robots. » « Là où jusqu’à récemment des produits rigides étaient principalement manipulés, on remarque ces dernières années une demande importante de manipulation automatisée de produits déformables et fragiles, pensez au secteur alimentaire, aux composites et aux textiles. Pour ce type

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DOSSIER

... et, d’autres part les préhenseurs flexibles.

d’applications aussi, les techniques mentionnées plus haut entrent en considération. Un exemple connu est le robot de cueillette de fraises d’Octinion, où les fraises sont cueillies sans être endommagées ni transformées en confiture. » « Je voudrais terminer avec un conseil important pour les utilisateurs finaux et les intégrateurs: pensez très tôt au préhenseur. On voit parfois des entreprises qui ont finalisé leur machine de A à Z mais qui bloquent sur le préhenseur. Ceci peut être évité en incluant le préhenseur dans la phase de développement. Il est même conseillé d’étudier une solution dès l’élaboration du produit. Etudiez les variantes de produits, développez les mouvements de préhension utiles et partez de ces bases. » Grip-It On remarque une approche similaire chez Grip-It, l’équipe de Festo qui gère des projets de préhension spécifiques depuis les Pays-Bas. Jurgen Bastiaansen nous en dit plus: « Chez Festo, nous avons des solutions prêtes à l’emploi mais malgré cela, de nombreux clients nous demandaient des conseils. Ils partent souvent d’un préhenseur standard qu’ils personnalisent. Ils essaient, via de légères adaptations, d’avoir un préhenseur adapté à leur application spécifique. »

l’accélération et la décélération souhaitées. De plus, il faut penser à la suite de la manipulation du produit. La question que nous nous posons est ‘comment positionner les produits à l’étape suivante du processus pour que l’installation de préhension n’ait pas de conséquences néfastes sur la vision globale du client ?’ » Automation Magazine: Quels sont les produits qui posent le plus grand défi? Jurgen Bastiaansen: « La viande est difficile à saisir. On ne résout pas cela en un tournemain. Vous avez un produit difficile mais aussi des conditions périphériques inhérentes au nettoyage dans le secteur, ce qui ne facilite pas la recherche d’une solution optimale. » www.acrogrip.be www.actintime.be www.smc.be www.festo.com www.schunk.com www.vansichen.be

« Mais ce n’est pas toujours la meilleure manière de procéder. Notre équipe a vu le jour pour travailler via une méthode ‘outside-in’. Cela signifie que nous partons du produit : nous étudions la manière de le prélever idéalement via une technologie de préhension et comment le transporter au mieux. » « Il est important de garder à l’esprit l’ensemble du processus. Un préhenseur peut être adapté pour soulever un produit mais inapproprié à son transport à une vitesse souhaitée. Le processus qui suit la préhension est aussi important, voilà pourquoi le centre Grip-It réalise des tests physiques pour montrer que notre solution élaborée fonctionne, à la vitesse,

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FESTO LA LANGUE DE CAMÉLÉON POUR L’AUTOMATISATION INDUSTRIELLE Saisir des pièces comme la langue d’un caméléon : c’est le principe de fonctionnement de la pince adaptative DHEF de Festo. La pince peut saisir, rassembler et remettre en place des objets de formes très différentes sans nécessiter de réglage manuel. Ceci lui a permis de remporter distinctions renommées en 2020, notamment le iF Design Award et le Red Dot Design Award. L’iF Design Award est l’un des prix de design les plus importants au monde. Il récompense les réalisations de design dans toutes les disciplines: produit, packaging, communication et design de services, architecture et design d’intérieur, ainsi que les concepts professionnels. Red Dot récompense les meilleurs designs et affaires. En tant que concours international de design, le Red Dot Design Award s’adresse à tous ceux qui souhaitent distinguer leurs activités commerciales par le design. Les jurés des 2 prix de design ont été séduits par le principe de fonctionnement suivant : L’embout en silicone du DHEF peut se replier et saisir des objets de toutes les formes. Cela assure une prise ferme et ajustée. Le gant en silicone élastique permet au préhenseur de s’adapter avec précision à la géométrie d’un grand nombre d’objet. Associé à un actionneur pneumatique, il nécessite peu d’énergie pour une préhension sûre. Sans forme, rond, sensible Contrairement aux pinces mécaniques actuellement disponibles sur le marché qui ne peuvent saisir que des composants spécifiques, l’adaptive Shape Gripper est extrêmement flexible. Il peut même gérer des composants avec des formes libres et des géométries arrondies. L’absence d’arêtes vives le rend idéal pour saisir des objets sensibles tels que des buses d’air ou des baguettes décoratives. En principe, le préhenseur peut prélever plusieurs pièces en un seul mouvement, par exemple des noix dans un bol. Cela signifie que le préhenseur peut être utilisé pour manipuler de petites pièces dans la construction de machines classiques, dans l’industrie électronique ou automobile, dans les unités d’approvisionnement pour les installations de conditionnement, pour l’interaction homme-robot lors des tâches d’assemblage ou pour les extensions de prothèse en technologie médicale. Caractéristiques techniques du produit La pince a une membrane de silicone élastique flexible et pliable. Une fois alimentée en air comprimé et dotée d’une interface robotisée standard avec connexions d’air intégrées, elle est prête à être utilisée en tant que composant d’automatisation pratique. La rainure

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pour capteur standard pour la détection de position ainsi que le verrouillage à baïonnette pour un remplacement facile du capuchon facilitent l’utilisation et la maintenance du préhenseur. La nature comme modèle La combinaison unique de la force et de la forme de la langue du caméléon peut être observée quand il est à la recherche d’insectes. Une fois que le caméléon a sa proie en ligne de mire, sa langue jaillit comme un élastique. Juste avant que la pointe de la langue atteigne l’insecte, elle se rétracte au milieu tandis que les bords continuent à avancer. Cela permet à la langue de s’adapter à la forme et à la taille de la proie et de l’enfermer fermement. La langue colle à la proie et est tirée comme si elle était prise sur une ligne de pêche. Le Bionic Learning Network Festo et des chercheurs de l’Université d’Oslo ont utilisé ces observations pour développer un prototype portant le nom “FlexShapeGripper”. Le concept original est passé d’un prototype bionique à un produit désormais disponible au catalogue Festo. www.festo.be


RELANCER PAR SAMMY SOETAERT

Faire tourner les installations sans charge permet d’anticiper d’éventuels problèmes à l’avance.

Dans le cas de la pneumatique, les points d’attention dans l’installation sont limités bien que le redémarrage d’une machine sans air puisse être dangereux.

COMMENT RELANCER LES INSTALLATIONS? Tous les responsables de maintenance vous diront que le redémarrage d’une installation peut parfois causer des nuits blanches. Aux images de pompes qui fonctionnent à sec succèdent des visions de moteurs en surchauffe et des stocks de lubrifiants vides. Comment relancer les installations ? Le fait que nous n’ayons été autorisés à prendre la route que pour effectuer des déplacements essentiels a forcé l’auteur de cet article à laisser son bolide professionnel à l’écurie au profit de la voiture familiale. Une occasion idéale de réviser la voiture d’un journaliste qui parcourt de nombreux kilomètres chaque année. Quand j’ai ajusté le niveau d’huile, je me suis demandé ce que seraient les conséquences si je ne touchais plus la voiture pendant plusieurs mois : •La pression des pneus diminuerait progressivement; •Le caoutchouc des pneus à la surface du sol souffrirait d’une charge permanente suite à l’immobilisation; •La batterie pourrait se décharger parce qu’il y a toujours quelques équipements consommant de l’énergie même à l’arrêt. •Les mâchoires de frein du frein à main pourraient coller, ce qui bloquerait la voiture; •La formation de rouille pourrait affecter le fonctionnement des freins; •Des saletés pourraient précipiter dans le réservoir; •La qualité de l’huile diminuerait systématiquement. Ma liste de constats ne cessait d’augmenter et était loin d’être complète. Mais vous voyez où je veux en venir : dans une entreprise aussi, le redémarrage est loin d’être simple et est même risqué. Dans le secteur de la maintenance, un terme spécial définit l’arrêt des systèmes avec l’objectif de les relancer un jour : le mothballing ou mise au placard. Ce terme fait référence à la pratique d’un passé pas si lointain qui

consistait à placer des boules à mites dans les vêtements avant de les ranger, pour les protéger pendant une longue période, afin de pouvoir les reporter un jour. Le relance commence par un arrêt correct Un arrêt planifié des installations – comme l’ont connues de nombreuses entreprises depuis la mi-mars – permet un process ordonné. Les moteurs sont arrêtés correctement, les robots se figent sans pièce dans le préhenseur et la tension est coupée en toute sécurité. Voilà qui contraste avec un arrêt non planifié où les aspects liés à la sécurité sont sous pression. De plus, la période d’arrêt est limitée dans le temps, du moins pour les machines. La plupart des composants peuvent être à l’arrêt durant plusieurs semaines. Mais il faut tenir compte de quelques points. Que faire pendant la période d’arrêt Chaque période d’arrêt – planifiée ou non – est une opportunité pour réaliser des tâches de maintenance sur les machines, qui ne peuvent pas avoir lieu lorsque l’installation est en opération. C’est l’occasion idéale de planifier des grands entretiens plus tôt que prévu, de contrôler les points de fixation, de poursuivre la formation du personnel et d’analyser l’installation complète pour détecter d’éventuels points sensibles. Les appareils plus complexes peuvent être examinés de près et ajustés ou alignés si nécessaire. Pour le moyen terme, il est conseillé de protéger les pièces cruciales contre la poussière et autres saletés et de verrouiller les machines là où c’est utile. Pensez aussi à une protection contre la corrosion. Garder des locaux à température est une solution. Un arrêt est aussi la période idéale pour inspecter des éléments difficilement accessibles comme les câbles et leurs connexions sous une machine, ou des câbles sur des composants mobiles. Redémarrage Le redémarrage comporte toujours un certain nombre de AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 19


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RELANCER risques, il est donc recommandé d’enclencher les machines de manière progressive et phasée si possible, et de suivre ce processus attentivement via une supervision visuelle et auditive. Pour les installations présentant un risque de sécurité inhérent, un audit de sécurité doit avoir lieu pour mieux estimer les risques potentiels.

capable de pomper et remplie d’air. Il faut donc la remplir de liquide avant le démarrage. Même pour des versions autoamorçantes il est conseillé de vérifier si , suite à des fuites aux joints ou via des fissures , il reste encore suffisamment de liquide dans la pompe. Il y a toujours le risque que des joints fuient ou qu’une fissure se produise dans le corps de pompe.

Les moteurs électriques La prudence est toujours requise lors du redémarrage des moteurs électriques. Contrôlez au préalable si le moteur est correctement lubrifié, si les roulements sont en bon état et si les connexions câblées sont de bonne qualité. Pour les appareils intégrant des variateurs de fréquence, il est conseillé de vérifier également les câbles de communication. Ceux-ci sont plus fins et plus sensibles que les câbles d’alimentation et peuvent donc s’user plus rapidement. Vérifiez si les ventilateurs ont un tirage suffisant pour éviter le développement de chaleur.

Installations hydrauliques Aprês un arret prolongé il sera utile d’effectuer un analyse de l’huile . L’huile ainsi que les additifs dans l’huile peuvent se déterriorer dans le temps. Lors d’un arrêt prolongé , des concentrations de bactéries peuvent se développer. Les techniciens expérimentés peuvent poser un tel diagnostic rien qu’à l’odeur et à la couleur de l’huile

Les installations pneumatiques En pneumatique, les points d’attention sont plus limités, mais cependant n’oubliez pas le conseil suvant : Le réglage de la vitesse de la plupart des vérins se fait par étranglement de l’air d’échappement .Sans air comprimé dans les chambres des vérins ceux-ci démarreront à des vitesses incontrolées . Ceci peut être résolu préventrivement en plaçant des vannes de démarrage progressif dans l’installation. Il est conseillé de faire fonctionner la ligne pneumatique complète durant une demi-heure afin que l’installation soit bien à pression avant de l’utiliser effectivement. Par ailleurs, les tâches de maintenance ‘normales’ s’appliquent ici aussi : surveiller la qualité de l’air comprimé en vérifiant régulièrement les filtres et en détectant et colmatant les fuites.

Pratiquement tous les distributeurs de commande à pilotage électrique sont équipés de bobines pouvant être manoeuvrées à la main .Le positionnement des tiroirs des distributeurs peut donc étre controlé et éventuellement corrigé avant le démarrage définitif de l’ensemble.

Les pompes Pour les pompes, la marche à sec peut entraîner une surchauffe de la pompe et une charge radiale excessive, ce qui, à son tour, peut entraîner un arrêt potentiel. Ne laissez jamais vos pompes fonctionner à sec ! A l’inverse des pompes volumétriques, une pompe centrifuge standard n’est pas

Si le réservoir d’huile est équipé d’un aérateur avec absorption d’eau, on peut facilement constater cela par la couleur du contenu du filtre d’absorption d’eau.

Une pompe située au-dessus du niveau d’huile du réservoir peut s’être vidée lors de la période d’arrêt . Sans le remplissage préalable de la pompe celle-ci pourrait démarrer “ à sec” avec des conséquences fatales comme résultat. Il faut donc lancer la pompe avant le redémarrage. Assurezvous que le système démarre en roue libre sans pression. Laissez tourner le groupe sans pression jusqu’à ce que l’huile atteigne la température d’exploitation. Il est aussi conseillé de vérifier les filtres à un stade précoce. La production pourra alors être relancée en toute sécurité.

Lors d’un arrêt prolongé, il est conseillé de faire analyser l’huile hydraulique.

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FAST BEATS BIG : L’AUTOMATISATION DU FUTUR EST RAPIDE ET ABORDABLE

Une crise à l’impact lourd et durable comme celle du coronavirus peut engendrer du désespoir. Et les professionnels n’y échappent pas. Il est pourtant important, en cette période trouble, de continuer à aller de l’avant et d’oser bâtir l’avenir. Le contexte actuel est une occasion rêvée pour miser sur une efficacité et une automatisation accrues. Pascal Kemps et Johan Van den Bulck du pionnier en databots TeRoCo sont convaincu : « Les entreprises qui sont aujourd’hui en mesure d’automatiser de façon rapide, flexible et durable auront demain une longueur d’avance sur la concurrence. » Un entretien avec Pascal Kemps et Johan Van den Bulck. La crise du coronavirus pose différents défis aux acteurs industriels et logistiques. Quels sont-ils selon vous ? « Premièrement, la chaîne d’approvisionnement est chamboulée dans bon nombre d’entreprises. Les clients travailleront différemment et la sous-traitance est elle aussi bouleversée. Certains fournisseurs sont en mesure de livrer dans les deux semaines, d’autres après un mois. Le workflow standard a disparu, entraînant dans son sillage l’efficacité et la rentabilité. L’industrie de volume, en particulier, ne sait pas à quel saint se vouer. » « Deuxièmement, la transformation digitale a été brutalement interrompue pour beaucoup d’acteurs. Les investissements dans les nouvelles solutions digitales sont mis en attente. De nombreuses entreprises avaient pourtant élaboré un planning informatique ambitieux pour les années à venir, souvent au détriment d’une mise en œuvre rapide, mais ces projets sont aujourd’hui balayés. Quelle leçon en tirent-elles ? Dans le

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futur, elles répondront de manière plus flexible à leurs besoins digitaux. » « Pour finir, il y a des conséquences pour l’administration. Dans beaucoup d’entreprises, l’administration repose jusqu’à présent sur une succession de différents processus manuels liés à une multitude de systèmes. Avec des tentatives pour les faire communiquer en interne, mais c’est rarement possible. Le programme Excell excelle toujours. Les processus manuels fonctionnaient correctement avant la crise, mais ils sont aujourd’hui devenus un véritable cauchemar. La diversité des délais de livraison et de démarrage a sonné le glas de la régularité. Plutôt que de vérifier dans le processus administratif si les livraisons sont correctes, il faut tout recalculer, ce qui crée une charge de travail supplémentaire. Même avec de faibles volumes de commandes, nombreux sont ceux qui approchent du point de rupture. La pression sur les processus administratifs est énorme. » Cette pression pousse à réfléchir, non ? « Absolument. Beaucoup d’entreprises impriment et classent encore leurs documents dans des fardes. Il suffit de penser au CMR (documents d’expédition) de tous les jours ou aux bons de livraison. À présent que beaucoup de collaborateurs télétravaillent, le moulin à papier s’est arrêté de tourner. Aucun collaborateur n’imprimera de tels volumes sur la petite imprimante familiale. Les entreprises qui avaient jusqu’à présent préféré fermer les yeux sur la digitalisation sont contraintes de trouver une solution électronique. À cet égard, les défis d’aujourd’hui sont un tremplin pour l’automatisation de demain. C’est positif. De plus, une bonne partie des membres du personnel peuvent travailler à la maison sans être


INTERVIEW De gauche à droite: Johan Van den Bulck et Pascal Kemps.

parfois simples, comme le code QR, offrent une solution adaptée. Le chauffeur peut rendre compte de sa position ou du statut du fret. Idéal pour des livraisons 100 % sans contact ! Les solutions de ce type font rapidement leur apparition. » Selon vous, quel rôle doit jouer la technologie en vue d’accroître l’efficacité dans le futur ? « Le marché regorge de technologies pour faire la différence. Les entreprises peuvent compter sur certaines solutions pour renforcer plus tard leur efficacité, sans pour autant se ruiner. Nous misons sur cette tendance avec TeRoCo et le développement de databots. Les databots sont des assistants virtuels capables d’extraire et de traiter de grandes quantités de données en recourant à de nouvelles technologies comme la RPA (robotic process automation), le ML (machine learning) et le NLP (natural language processing). Ils aident les entreprises à soulager leurs collaborateurs de tâches répétitives et d’intégrations « manuelles » des systèmes. Les tâches administratives comme les formalités de douane sont totalement automatisées. Tout comme les flux de données entre l’ERP et le nouvel e-CMR.

dérangés. Pas de bavardages à la machine à café ni de pauses cigarette à rallonge. Et, selon leurs propres dires, cela fait des merveilles en termes de productivité. » Quel est l’effet du surcroît d’administration sur le capital intellectuel du collaborateur ? « Une main-d’œuvre supplémentaire est nécessaire à cause de la pression qui pèse sur l’administration. Et ce, tandis que le chômage temporaire est en hausse car les opérations tournent au ralenti. Étant donné que le travail administratif est indispensable pour que tout continue à tourner et se normalise à nouveau peu à peu, le capital intellectuel est sousexploité dans les entreprises. En ce moment, le planning, le business ou la stratégie font l’objet de peu de réflexions, alors que cette expertise est justement essentielle pour chercher des solutions concrètes et se préparer à la période postcorona dans une perspective d’avenir. Les entreprises doivent alléger la charge de travail de certaines personnes afin que leur expertise et leur expérience puissent être utilisées là où elles créent une valeur ajoutée. Cela contribue par ailleurs à la satisfaction que retire le personnel de son travail. » Le message n’est pas resté lettre morte ? « La rapidité est essentielle, surtout dans le domaine informatique. « Fast beats big ». Les entreprises qui ressortiront plus fortes de la crise sont celles qui s’approprient déjà la technologie pour s’adapter plus rapidement et durablement. Plus rapide est la transformation, plus grandes sont les chances de survie. Les documents CMR en sont un bon exemple. Le papier est toujours la norme dans le secteur du transport. Il est complété et transmis manuellement. Un point sensible en période de coronavirus. Heureusement, quelques technologies

Quelle implication sur le rôle du collaborateur ? « Les databots ne remplacent pas les collaborateurs, ils sont complémentaires. Une synergie se crée entre les deux. En cas de problème éventuel, un logiciel classique plante ou ignore le problème et poursuit son travail. Pas un databot. Un databot termine ses tâches tandis que le collaborateur exploite de façon optimale son expertise et son capital intellectuel. Lorsque le databot rencontre un problème, il le met dans une liste à l’attention du collaborateur, pour une vérification ultérieure. On peut comparer cela à un collègue junior ou un stagiaire qui signale qu’il ne sait pas avancer, qu’il est bloqué. Contrairement aux systèmes classiques, les databots sont très flexibles. » Comment se déroule l’intégration d’un databot ? « Un databot est opérationnel en quatre à cinq semaines. De plus, la mise en œuvre de databots ne touche pas aux systèmes existants et ne nécessite aucune programmation. De cette façon, nous offrons la rapidité dont ont aujourd’hui besoin les entreprises pour agir sans tarder. » Comment cela se traduit-il en une plus-value et un gain d’efficacité pour le futur ? « Le bénéfice s’exprime de trois façons. Primo, il y a un gain de productivité grâce à l’automatisation, la continuité d’entreprise et la marge d’erreur réduite. Secundo, une technologie comme les databots est le moyen idéal pour que les collaborateurs s’habituent déjà aujourd’hui à l’automatisation et comprennent comment fonctionne l’intégration. Tertio, vous pouvez vous réinventer très rapidement, en dépit de vos éventuels systèmes patrimoniaux cauchemardesques. En laissant les entreprises entreprendre certaines démarches indispensables en matière d’automatisation et d’intégration des processus, les databots les mettent aux commandes, en vue d’une efficacité accrue dans le futur. » AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 23


RITTAL NOUVELLE SÉRIE DE PDUs DE RITTAL Rittal , fournisseur mondial de premier plan de systèmes, entre autres pour les armoires, la distribution de courant et l’infrastructure IT, lance cinq nouvelles versions dans sa gamme de systèmes de distribution de courant ou PDUs (Power Distribution Units). Ces systèmes de distribution de courant intelligents font office de solutions économes en énergie pour faire face aux exigences extrêmement élevées au niveau de l’alimentation en électricité et offrir une meilleure protection du matériel et du logiciel des centres de données modernes. Ce n’est plus un secret pour personne, les volumes de données vont connaître une croissance exponentielle les prochaines années. Les centres de données et les salles de serveurs modernes abritent une grande partie de ces volumes et pour des centaines de milliers d’euros en matériel et en logiciels. Les frais d’électricité atteignent facilement des dizaines de milliers d’euros par année. Rien d’étonnant donc à ce que la demande de solutions économes en énergie augmente et à ce que l’on cherche une solution permettant de garantir la fiabilité. Coût de gestion moins élevé Chaque centre de données impose ses propres exigences spécifiques à la distribution de courant. C’est pourquoi Rittal lance cinq nouvelles PDUs compactes : PDU Basic, PDU metered, PDU metered +, PDU switched et PDU managed. Les différents modèles possèdent tous leur propre champ d’application et ont en outre différentes qualités en commun. Les PDUs ont été initialement lancées sur le marché pour répondre à la demande croissante d’une alimentation électrique facile à monter et compacte dans le rack. La PDU basic fournit une distribution de courant de base robuste et compacte pour l’environnement IT. Le bandeau de prises se raccorde facilement et est directement prêt à l’emploi. Cette configuration simple et sa flexibilité se traduisent en un coût de gestion moins élevé. Protection du matériel et du logiciel Les nouvelles PDUs offrent en outre une réponse au besoin de protéger le matériel et le logiciel souvent très onéreux dans les centres de données et salles de serveurs modernes. En plus de la protection fiable contre un usage non autorisé par la couverture de sorties non utilisées, la PDU metered permet aussi de gérer une interface web claire par le biais d’une connexion Ethernet. Les données sur la puissance d’un rack

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IT complet peuvent ainsi être surveillées. La PDU metered + va encore plus loin en offrant la possibilité de mesurer non seulement la puissance par phase, mais également par emplacement. Avec la PDU switched, des sorties séparées peuvent être enclenchées et déclenchées via une interface web. « La nouvelle série de PDUs offre de nombreuses fonctionnalités. Ainsi, une alarme peut par exemple signaler lorsqu’un seuil donné de consommation d’électricité est dépassé », explique Koen Van Hende, Product Manager chez Rittal Belgium. « Le responsable peut exécuter les modifications nécessaires, tant sur place qu’à distance. Il devient ainsi possible de prévenir une panne de courant inopinée et d’éviter l’endommagement du matériel et des logiciels. D’autres capteurs surveillent à leur tour la température, l’hygrométrie, le contrôle d’accès ... » Consommation d’électricité minimale Spécialement développée pour les racks IT de pointe, la PDU managed offre une distribution de courant avec des fonctions de mesure de l’énergie et de supervision pour chaque sortie séparément. Ces fonctionnalités transforment les PDUs en « prises intelligentes ». Non seulement la tension, le courant et la puissance effective et apparente peuvent être mesurés, mais également la consommation d’énergie. De plus, les relais bistables gardent la consommation d’électricité de la PDU proprement dite la plus minime possible. « Une faible consommation d’énergie commence par une alimentation électrique calculée de manière optimale », explique Koen Van Hende. « Il est possible d’effectuer une analyse en mesurant la consommation d’énergie par emplacement. Si celle-ci est trop élevée, le client peut se demander si les frais d’électricité de l’appareil actuel contrebalancent les frais d’acquisition d’un nouvel appareil plus économe en énergie. Ainsi, nos systèmes de distribution de courant intelligents contribuent à surveiller l’efficacité énergétique dans le centre de données et à optimiser la consommation d’électricité effective des centres de données. » Les cinq nouvelles PDUs seront disponibles à partir du 1er mai 2020. La série sera aussi exposée au stand de Rittal à l’occasion d’Infosecurity.be, le salon ICT professionnel, les 9 et 10 septembre 2020 à Brussels Expo.


REM-B

REM-B HYDRAULICS DE BEERSE, « PARTENAIRE D’EXCELLENCE CERTIFIÉ» OFFICIEL BOSCH REXROTH Depuis début avril 2020, REM-B Hydraulics est « partenaire de distribution d’excellence certifié » de Bosch Rexroth. Le spécialiste hydraulique expérimenté devient ainsi distributeur officiel pour les composants hydrauliques et pièces détachées Bosch Rexroth, tant pour le secteur industriel que mobile. Grâce à cette collaboration, REM-B Hydraulics, acteur majeur du secteur hydraulique belge depuis 35 ans, renforce sa position de spécialiste hydraulique et fortifie son lien avec l’une des marques les plus connues et les plus renommées au monde. Pendant une période d’environ un an, REM-B Hydraulics a franchis avec succès toutes les étapes vers le partenariat certifié. Le processus de certification comprenait plusieurs étapes, allant d’une présélection, à l’évaluation et, finalement, à la mise en œuvre. Les entreprises partenaires potentielles sont auditées à toutes les étapes par Bosch Rexroth lui-même. Une mesure des compétences et la préparation du plan de formation font partie du processus de sélection intensive. Après les différentes sélections et audits, il était clair pour Bosch Rexroth que REM-B Hydraulics de Beerse était le partenaire idéal avec lequel travailler. Au final, la société de Beerse a réussi toutes les phases. Les deux parties travaillent en étroite collaboration depuis des décennies et le partenariat peut être considéré comme la cerise sur le gâteau pour tous les efforts de REM-B Hydraulics en ce qui concerne la commercialisation des produits du géant hydraulique Allemand. REM-B Hydraulics travaille avec les produits Bosch Rexroth depuis sa création, et ces produits n’ont plus de secret pour ses employés motivés et hautement qualifiés.

Cette étroite collaboration est conforme à la philosophie et à la stratégie de REM-B Hydraulics visant à bloquer l’afflux de produits de copie de qualité inférieure inondant le marché. Bosch Rexroth et REM-B Hydraulics ont tous deux une grande confiance en l’avenir et se réjouissent à l’idée d’approfondir davantage leur coopération en tant que fiers partenaires. REM-B Hydraulics est à la fois un «partenaire d’excellence certifié» pour l’hydraulique mobile et industrielle. Il s’agit de deux entités distinctes avec le spécialiste technologique allemand. REM-B offre les deux. Grâce à cette collaboration intensive, Bosch Rexroth fait un grand pas vers un partenariat solide avec une qualité garantie Bosch Rexroth et les deux parties répondent à la demande de bonnes solutions conviviales et de haute qualité pour le marché belge. Etant l’un des principaux fournisseurs mondiaux de technologies d’entraînement et de commande, Bosch Rexroth garantit des mouvements efficaces, puissants et sûrs dans les machines et les systèmes de toutes tailles. L’entreprise regroupe un savoir-faire mondial dans les applications mobiles, l’automatisation industrielle, la construction de machines et l’ingénierie. Bosch Rexroth propose à ses clients la technologie hydraulique, la technologie d’entraînement et de commande électrique et la technologie de mouvement linéaire et d’assemblage, y compris les logiciels et les interfaces vers “l’Internet des objets”. Bosch Rexroth possède des bureaux dans plus de 80 pays et les quelque 31000 employés ont réalisé un chiffre d’affaires d’environ 6,2 milliards d’euros en 2019. www.rem-b.com https://www.boschrexroth.com/ AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 25


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POSEZ VOTRE CANDIDATURE AU CONCOURS AUTOMATION MAGAZINE AWARD Quelle est la personne, l’organisation ou l’entreprise qui succèdera à Lieven Scheire? Le journaliste scientifique populaire a non seulement remporté le quiz de ‘La personne la plus intelligente au monde’ ( émission populaire en Flandre) mais aussi l’Automation Magazine Award 2019. Le prix lui a été remis lors d’une rencontre InduMotion au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren. Vous etes-vous (ou votre organisation, institution ou entreprise) distingué recemment dans les domaines de l’hydraulique, de la pneumatique, des techniques d’entraînement et/ou de l’automatisation industrielle ? Notre magazine recherche le lauréat de la seconde édition du concours Automation Magazine Award.

L’Automation Magazine Day est un événement exclusif réservé aux membres d’InduMotion asbl. Posez votre candidature au concours Automation Magazine Award et envoyez votre mail à gerda.vankeer@indumotion.be avant le 1er août 2020. Aucune autre formalité n’est exigée. www.indumotion.be

L’asbl InduMotion est la fédération professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation industrielle et les techniques d’entraînement (électrique, hydraulique, mécanique et pneumatique) qui, en tant que producteur, importateur officiel ou distributeur, sont actives sur le marché belge. InduMotion est né de la fusion de la FIMOP et de Belgitrans et ne cesse de croître depuis. InduMotion est aussi l’éditeur d’Automation Magazine et l’organisateur du concours annuel Automation Magazine Award. Automation Magazine est en Belgique la première revue professionnelle et la plus lue dans le domaine de l’automatisation industrielle et les techniques d’entraînement. Outre ses 11.000 abonnés, Automation Magazine est distribué dans les hautes écoles et les universités. Vous pouvez participer à l’édition 2020 du concours Automation Magazine Award en vous inscrivant par e-mail. Outre un trophée original réalisé par un robot, le lauréat remportera un diner pour deux personnes dans un restaurant étoilé, transport inclus. Envoyez un mail à gerda.vankeer@ indumotion.be en expliquant brièvement les raisons de votre candidature au concours Automation Magazine Award. Le comité de rédaction de la revue sélectionnera le gagnant. La remise du prix aura lieu lors de la journée annuelle « Automation Magazine Day » – la septième édition aura lieu à la Bourse du commerce à Anvers et accueillera le conférencier Thierry Geerts, CEO de Google Belgique et auteur de l’ouvrage ‘Digitalis – Comment réinventer le monde.’ Ceci sous réserve de l’évolution des développements liés à la lutte contre le Covid-19.

De gauche à droite: Tech-entrepreneur Peter Hinssen, président d’InduMotion Hugues Maes et gagnant 2019 Lieven Scheire.

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‘J’AI TOUJOURS ÉTÉ UN PRÉCURSEUR DANS L’INFORMATISATION ET L’AUTOMATISATION’ NELE UNION EST SITE MANAGER CHEZ VANDEMOORTELE ET RESPONSABLE DE LA STRATÉGIE, DU BUDGET, DE LA SÉCURITÉ, DU PERSONNEL ET DE LA POLITIQUE D’AUTOMATISATION


INTERVIEW PAR SAMMY SOETAERT

Ces dernières années, on observe une légère augmentation du nombre de femmes dans les métiers techniques. Il y a trente ans, c’était loin d’être une évidence. Chez Vandemoortele à Izegem, Nele Union a vécu cette évolution au premier rang. Voici son histoire, passionnante, de son arrivée dans un ‘bastion d’hommes’ en 1990, jusqu’à l’obtention du Factory of the Future Award en 2020. Revenons brièvement à l’histoire de Vandemoortele, une entreprise dont les racines remontent au 19ème siècle. Nele Union: « Le site d’Izegem est le berceau du groupe depuis sa fondation en 1899. L’expansion mondiale – et un chiffre d’affaires de 1,4 milliard – a commencé sur ce sol fertile en Flandre occidentale avec le pressage et le raffinage d’huiles pour la fabrication de savon et de fourrage. Dans les années trente du siècle dernier, un changement important a lieu avec le lancement de la production d’huiles en vrac pour l’alimentation humaine. Après la seconde guerre mondiale, en 1951, la production de margarine est lancée, puis les graisses de friture, les produits à base de soja et les produits surgelés pour les boulangeries. La division à Izegem produit aujourd’hui de la margarine et des graisses de friture. C’est la plus grande usine du groupe et sans doute la plus grande usine de fabrication de margarine en Europe. » « Je travaille depuis quelques années sur le site en tant que site manager. Je définis la stratégie de l’usine conformément à la politique du groupe, je gère le budget et je veille à ce que le personnel puisse travailler dans des conditions optimales et sûres. Je suis aussi responsable de la politique du personnel et de l’automatisation. L’objectif est d’atteindre les KPI’s définis. » « Dès mon plus jeune âge, je m’intéressais à tout ce qui touchait à l’alimentation, les animaux et la biologie. Lorsque j’ai dû faire un choix d’études après mon parcours secondaire, le PMS de l’époque m’a orienté vers des études d’ingénieur agronome, similaire aujourd’hui à la formation de bioingénieur. C’était un choix logique car elle combinait mes deux sujets préférés : les animaux et les plantes. » « J’ai décroché mon diplôme en 1989. C’était une période difficile pour trouver un emploi, il y avait peu de travail, même pour les profils techniques. J’avais rédigé plusieurs lettres de sollicitation, notamment une pour Vandemoortele. A l’époque, je n’ai pas été plus loin que la réserve de recrutement. Bien que je m’intéressais principalement à l’alimentation humaine, j’ai pu commencer à travailler chez Versele Laga, un grand fabricant d’aliments pour animaux. J’ai été intégrée au programme Minimum Disease Level où une méthode avait été développée pour élever les lapins de manière hygiénique et sans maladie. Mais après six mois, j’ai reçu un coup de

fil de Vandemoortele qui me demandait si j’étais toujours intéressée de travailler pour eux. Comme ma préférence allait à l’alimentation humaine, je n’ai pas hésité un instant. C’était clairement un bon choix puisque j’y travaille depuis 30 ans. » « A l’époque, on était très méfiant à l’égard des femmes qui optaient pour des métiers techniques. Il y avait énormément de préjugés et je les ai ressenti très fort lors de ma procédure de sélection. J’ai eu sept entretiens d’embauche avant d’être engagée. Ce n’est qu’après que j’ai su la raison : certains se demandaient si c’était vraiment une bonne idée de placer une femme à la tête du laboratoire. » « Un an plus tard, lorsque j’entre en ligne de compte pour une fonction à la production où il fallait gérer 50 hommes, cette réticence et ces doutes sont réapparus. Le sexisme sur le lieu de travail était bien enraciné. Quand vous parlez à des techniciens, ils sont parfois surpris de voir que je sais comment fonctionne une pompe centrifuge ou que je connais la différence entre une vanne papillon et une vanne à boisseau sphérique. Ce n’était certainement pas mal intentionné et ils n’en avaient sans doute pas conscience, mais c’était frappant. » « J’ai souvent eu le sentiment qu’une femme qui a un métier technique doit être meilleure qu’un homme dans la même fonction, même si je remarque une amélioration ces dix dernières années. Entretemps, sept sites chez Vandemoortele sont gérés par une femme plant manager. Une anecdote illustre cette évolution positive : nous avons récemment engagé un maintenance manager qui a eu cette réaction : ‘je suis heureux de pouvoir rapporter à une femme’. Il y a trente ans, c’était impensable. » « Les femmes doivent oser se regarder dans le miroir figuratif. Lorsque je propose une promotion à une collègue de l’équipe, la réaction est ‘Nele, vas-tu pouvoir gérer cela ?’ Je n’ai jamais entendu une telle réaction de la bouche d’un homme. Les femmes doutent plus souvent de leurs capacités et prennent généralement plus de temps avant de poser un choix parce qu’elles font tout le temps preuve de jugement. Mais que tout soit clair, je ne suis pas favorable à une discrimination positive. Nous engageons des personnes pour leurs capacités, pas pour leur genre. » AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 29


« Vandemoortele a toujours été un précurseur en matière d’automatisation et d’informatisation dans le secteur. Nous avons été les premiers à implémenter SAP et il y a trente ans, nous avons été pionnier lorsque nous avons commencé à travailler avec un système de commande automatisé au niveau de l’usine. Ce système était tellement performant que nous l’avons remplacé récemment par un MES de Siemens. » « La robotisation est aussi solidement implantée depuis 25 ans. Si je nous compare à d’autres entreprises alimentaires, on peut dire que nous avons relativement peu de travail manuel. Nous sommes par contre toujours en recherche dans le domaine de la collecte des données. Lorsque nous visitons des salons professionnels, c’est pour rechercher spécifiquement des intégrateurs qui peuvent présenter de bons cas, alors qu’euxmêmes recherchent des entreprises qui ont des bons cas. Nous restons sur notre faim. » « Nous pensons parfois à tort qu’on pourrait faire plus, mais quand nous nous comparons aux autres entreprises – certainement celles du secteur alimentaire – on se rend compte qu’on est déjà très loin et on peut en être fier. Vandemoortele est une véritable société d’ingénierie. L’efficacité énergétique, la sécurité et la sensibilisation aux coûts ne sont pas des mots vains. Mais cela a aussi un revers de la médaille car cette focalisation sur nos processus, le fait de toujours vouloir tout résoudre nous-même était quelque part trop protectionniste. La résolution de problèmes et la

Nele Union obtient pour Vandemoortele le Factory of the Future Award.

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recherche permanente de l’amélioration étaient une évidence, mais on ne voyait pas l’utilité d’appréhender cela aussi. Mais ces dernières années, nous avons réalisé un beau parcours. Nous sommes devenus plus fiers de nos réalisations et la récompense du Factory of the Future Award cette année en est une belle preuve. » « Le facteur humain est un pilier important de cette histoire. Installer des gadgets techniques avancés n’a pas de sens si vous n’impliquez pas les collaborateurs. Nous travaillons par exemple avec des tableaux de bord pour la collecte de données, les opérateurs sont immédiatement avertis lors d’une erreur et ils peuvent consulter leur vitesse et la quantité de déchets. Cette technologie aide aussi les collaborateurs actifs au conditionnement. Les produits sont pesés en continu et un ajustement automatique a lieu si le poids ne correspond pas. Jadis, il fallait tout contrôler manuellement. » « Le point d’orgue aujourd’hui se présente sous la forme d’un cobot qui emmène les barquettes aux machines. Auparavant, cette tâche répétitive était manuelle. Un ergonome l’a analysée et nous avons élaboré une solution avec l’aide du département ingénierie et des opérateurs de ligne. Nous évitons qu’un collaborateur effectue trop de tâches répétitives. Par ailleurs, cette méthode augmente le rendement des machines. Nous visons toujours une situation win-win. C’est le seul moyen de garantir un emploi durable. »


YASKAWA LE ROBOT COLLABORATIF HC10DT IP67 REMPORTE LE RED DOT AWARD Le jury du Red Dot Award a attribué le ‘Red Dot Award: Product Design 2020’ au robot collaboratif HC10DT IP67. Yaskawa est l’un des grands gagnants de ce concours de design de renommée mondiale. Le robot HC10DT IP67 est étanche à la poussière et à l’eau et une lubrification de qualité alimentaire est appliquée aux entrainements. Grâce à la classe de protection IP67, ce robot à 6 axes peut être mis en œuvre dans les environnements les plus exigeants comme l’industrie alimentaire où il peut être exposé à la saleté et aux liquides. Les alimentations comme l’électricité et éventuellement l’air comprimé sont travaillées en interne, ce qui permet d’avoir un concept totalement ‘clean line’. A l’instar du modèle basique HC10DT, la nouvelle variante IP67 combine le meilleur de deux mondes: la stabilité et les hautes

vitesses de déplacement du robot industriel et la limitation sécurisée des forces de contact entre l’opérateur et le robot, ce qui génère une véritable ‘Human Robot Collaboration’ (HRC). En tant que robot à limitation de force, le HC10DT IP67 peut être utilisé conformément à la spécification technique ISO TS15066. Aucune mesure de protection supplémentaire n’est nécessaire, ce qui permet de réaliser l’installation de manière flexible. Comme tous les cobots de la série Yaskawa HC, le modèle HC10DT peut être programmé et commandé à l’aide d’une console intelligente intuitive et conviviale. Prof. Dr. Peter Zec, fondateur et CEO de Red Dot, à propos des lauréats « Les lauréats du Red Dot Award ont prouvé qu’ils ont développé d’excellents produits qui méritent d’être mis à l’honneur. Les produits ont convaincu le jury par leur esthétique mais aussi par leur fonctionnalité incomparable. Avec ces concepts, les lauréats posent des nouvelles normes dans leur branche. Je les félicite sincèrement », a déclaré le professeur Dr. Peter Zec, fondateur et CEO de Red Dot. Le concours ‘Red Dot Award: Product Design’ offre aux concepteurs et aux fabricants du monde entier une plateforme d’évaluation de leurs produits. En 2020, des concepteurs et des entreprises de 60 pays ont présenté plus de 6.500 produits au concours. Le jury international se compose d’experts actifs dans diverses disciplines qui se rassemblent depuis 65 ans pour sélectionner les meilleurs concepts de l’année. La procédure d’évaluation dure plusieurs jours et est fondée sur deux critères essentiels : le test de tous les envois et l’évaluation de l’esthétique et des matériaux utilisés, le savoir-faire, la structure de la surface, l’ergonomie et la fonctionnalité.

Le Red Dot Award 2020 a été décerné au cobot HC10DT IP67. Ce cobot n’exige aucune mesure de protection supplémentaire.

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 31


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SMC & ABN

Jo Nelissen, CEO d’ABN (g.), et Hugues Maes, CEO de SMC Belgique (dr.) veulent offrir le service le plus rapide dans le secteur.

SMC ET ABN S’ALLIENT POUR UNE DISPONIBILITÉ MAXIMALE DES CHILLERS Selon sa philosophie japonaise orientée client, SMC ne se limite pas à fournir des refroidisseurs précis à l’industrie manufacturière. Le temps de service importe aussi. « Nous comprenons bien que les refroidisseurs sont vitaux dans les processus de production et nos clients veulent de la qualité mais aussi et surtout de la continuité », déclare Hugues Maes, CEO de SMC Belgique. Voilà pourquoi nous disposons d’un propre service de réparation à Eindhoven et que nous avons augmenté la capacité de notre magasin à Wommelgem, pour les rares fois où un de nos chillers tombe en panne ou nécessite un entretien. » Si certains refroidisseurs ne sont pas essentiels aux processus et peuvent être réparés hors site, d’autres sont très critiques. C’est dans ce cadre que SMC a conclu un accord de partenariat avec ABN, le spécialiste en chauffage et refroidissement qui se targue d’avoir le service le plus rapide du secteur. Pas d’arrêt non planifié « Nous pouvons agir rapidement car nous réalisons d’abord une analyse de risque, puis nous analysons la criticité, le taux de défaillance d’une part, et la vitesse de réparation ou de

remplacement, d’autre part », explique Jo Nelissen, CEO d’ABN. « Comme nous nous sentons responsables du rendement global d’un processus, nous ne nous limitons pas aux chillers de SMC, même si la préférence par l’expérience est là. Sur base des résultats de l’analyse, nous développons selon les cas un plan de maintenance, un plan d’intervention et un back up. Nous déployons aussi un système de surveillance pour prévoir les maintenances, les réparations ou le remplacement et éviter ainsi tout arrêt non planifié. » « Nos refroidisseurs sont construits selon le principe de prévention et intègrent un logiciel de surveillance complet qui permet au client – à nous ou à ABN par exemple - de régler, de lire, de piloter et d’analyser le processus du chiller à distance », complète Hugues Maes. « Le logiciel aide aussi à détecter et à résoudre des problèmes potentiels dans le processus, ce qui prolonge la durée de vie du chiller. » Informations complémentaires: www.abn.be www.smc.be

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L’histoire nous apprend que les grands changements dans la société se produisent souvent en réaction à une crise ou à un événement important. Le comité de rédaction d’Automation Magazine a analysé les nombreuses questions et défis auxquels la crise corona nous confronte. Comment adapter nos entreprises face à la nouvelle situation créée par le corona ? Une nouvelle ère s’ouvre-telle pour la Vente, quelle relation allons-nous avoir avec les fournisseurs et les clients ? Comment adapter nos services et nos produits aux nouvelles données du marché ? Pouvez-vous nous dire ce qu’Industrie 4.0 (le terme marketing allemand couramment utilisé) a changé dans votre comportement ou celui de votre entreprise envers les relations clients ou entre eux, juste avant la crise corona ? La plupart d’entre nous peuvent probablement rédiger leur réponse sur une feuille de papier à cigarette ! Nous sommes nombreux à avoir implémenté les opportunités technologiques dans les processus de production et d’exploitation mais les derniers développements dans le domaine de la communication en ligne ne sont pas utilisés pleinement. De l’extérieur, un regard sur notre industrie pourrait même donner l’impression que nous sommes plus des vendeurs de technologies que des utilisateurs. Le coronavirus et les mesures imposées par le gouvernement ont préparé le temps au changement. Après vingt ans de discussions sur le ‘télétravail’, nous avons rapidement appris à utiliser des systèmes de conférence comme Skype, Teams, Webex, Zoom …. Le télé-enseignement peut ici aussi représenter une percée majeure. Les entreprises habituées aux réunions vidéo stimulent le travail à la maison et la visioconférence. Il s’agit d’être plus collaboratif mais aussi plus indépendant (et autonome).

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La crise du coronavirus fait passer certaines tendances à la vitesse supérieure. Il y a clairement une avancée de l’économie en ligne (e-commerce) mais aussi une démondialisation avec le raccourcissement et la diversification de la chaîne d’approvisionnement. Investir, produire et consommer prennent une dimension plus régionale. Grâce à la ‘rupture numérique’, les entreprises hautement automatisées résistent mieux à une crise. C’était déjà le cas à court terme parce qu’il y a moins de dépendance envers l’humain. Mais en cas de baisse de la demande et/ou de soustraitance de matériel plus restrictive, il faudra encore réduire la production, voire l’arrêter. Et la maintenance des machines ne pourra avoir lieu. Pour la Vente, les cartes sont redistribuées. L’ingénieur commercial ne prend la route qu’en cas de stricte nécessité (et si les réunions en ligne n’offrent pas de solution) et à condition


CORONA 4.0 d’agir en toute sécurité. Les collègues du service externe peuvent retourner chez les clients pour les questions urgentes et importantes s’ils se sentent à l’aise et en respectant les règles de sécurité (distanciation sociale et port du masque). Les visites en clientèle sont possibles qu’après l’autorisation expresse du client. Les rendez-vous sont de préférence à confirmer par écrit (e-mail) et les règles de sécurité doivent être claires pour les deux parties afin d’éviter une porte close. Une visite en duo avec un collègue du service externe et interne n’est pas possible. Tout est une question de ‘bulles’. Les conséquences sont importantes en matière d’efficience, de mobilité et de climat. Peut-être avez-vous participé à moins de réunions pendant la crise corona et votre agenda est allégé. Seules les réunions vraiment nécessaires ont lieu par appel vidéo. Des entretiens sensiblement plus courts que les heures parfois planifiées pour des réunions. Indépendamment du temps de trajet que vous économisez. Finies les réunions inutiles, plus de collègues bruyants qui vous déconcentrent. Résultat : une efficience et une productivité accrues. Qu’il est agréable de pouvoir travailler tranquillement. Il y a l’aspect mobilité. Prenons une personne du service externe des ventes qui convertirait 25% de ses trajets en voiture en visioconférences pour discuter de tâches routinières avec les clients. Il en résulterait 10.000 km en moins sur les routes et par an. Exprimé en temps, à 70 km à l’heure, cela signifierait une amélioration théorique de l’efficience d’environ 7.5%. On en a déjà écrit des manuels de management pour obtenir un rendement moindre ! L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), dans

ses recommandations pour la Belgique, n’est pas fan de notre politique de mobilité actuelle, y compris l’aspect fiscal. Que la diminution du trafic soit meilleure pour le climat revient à enfoncer une porte ouverte. Les entreprises se rendent compte qu’une production mondialisée crée de la dépendance et de la vulnérabilité. Les guerres commerciales, le protectionnisme et un confinement mondial soulignent la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement internationales. La grande dépendance à l’égard de la Chine, le fonctionnement avec des stocks minimaux et les livraisons en flux tendu rendent surtout les entreprises vulnérables. La réponse à cela est une démondialisation: rapprocher les chaînes d’approvisionnement (‘onshoring’), diversifier et automatiser (pour réduire le coût salarial). Les chaînes d’approvisionnement doivent être plus robustes. Une même pièce peut être produite simultanément dans plusieurs pays (voisins), un coût supplémentaire mais qui garantit une chaîne plus fiable. Les entreprises spécialisées dans l’impression 3D perçoivent ici une croissance importante. Si les entreprises veulent garder leurs stocks localement, il faudra jouer la carte de l’impression 3D. ‘Never waste a good crisis.’ Nous vivons des temps difficiles ! Automation Magazine vous souhaite bon courage dans la résolution des nombreux problèmes provoqués par cette crise. Si vous avez des réponses qui peuvent inspirer nos lecteurs, n’hésitez pas à contacter la rédaction via redactie@automation-magazine.be.

CALENDRIER DES FOIRES PROFESSIONELLES (toutes les dates sont sujettes à changement) 2020 15-17 septembre : EMPACK, Utrecht NL 7-8 octobre : Pumps & Valves, Maintenance, Antwerp Expo BE 8 octobre : ABISS, Kortrijk Xpo BE 13-15 octobre : MARITIME INDUSTRY, Gorinchem NL 19-24 octobre : INTERMAT, Villepinte FR 20-24 octobre : EURONAVAL, Bourget FR 26-28 octobre : OFFSHORE ENERGY, Amsterdam NL 28-29 octobre : EMPACK - Logistics & Automation, Mechelen BE 17-19 novembre : METS TRADE, Amsterdam NL 24-26 novembre : SPS, Nürnberg DE 8-11 décembre : Automatica, München DE 2021 23-27 février: METPACK, Essen DE 4 mars : Indumation Network Event XL, Kortrijk Xpo BE 24-25 mars : M+R 2021 - Maintenance - Worksafe, Antwerp Expo BE 24-26 mars : Machineering 2021, Brussels Expo BE

25 mars : INTERPACK, Düsseldorf DE 29-31 mars : Maintenance NEXT - EuroMaintenance, Rotterdam NL 12-16 avril : Hannover Messe, Hannover DE 18-20 mai : Electronics & Applications, Utrecht NL 19-20 mai : Maakindustrie Expo (MIX) Noordoost, Hardenberg NL 2-3 juin : Vision, Robotics & Motion, Veldhoven NL 22-24 juin : ELECTRIC/HYBRID Marine, Amsterdam NL 24-27 juillet : Foire de LIBRAMONT, Libramont BE 08-12 septembre : MATEXPO, Kortrijk XPO BE l’automne : WOTS, Utrecht NL octobre : ABISS, Kortrijk Xpo BE 02-05 novembre : EUROPORT, Rotterdam NL 23-25 novembre : SPS, Nürnberg DE 2022 2-4 février : INDUMATION.BE, Kortrijk Xpo BE 9-10 février : Prototyping + MNE, Kortrijk Xpo BE mars : Technishow - ESEF Maakindustrie, Utrecht NL 04-10 avril : BAUMA, München DE AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 35


Un an après le lancement de MindSphere World Belgique, l’organisation est étendue aux pays du Benelux.

‘LES ÉCOSYSTÈMES DE DEMAIN SUPPRIMENT LES FRONTIÈRES D’AUJOURD’HUI’ Un an après le lancement de la branche belge de MindSphere World suit une belle extension vers les Pays-Bas et le Luxembourg. Thierry Van Eeckhout, patron de Siemens, a l’honneur d’être le premier président de MindSphere World Benelux. Nous l’avons contacté et lui avons demandé en quoi consistait sa nomination et quelle était sa vision sur les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Thierry Van Eeckhout: « Je perçois aujourd’hui deux grandes tendances dans l’industrie. Tout d’abord, nous sommes face à un nombre spectaculaire de demandes pour IoT et les nouveaux écosystèmes, qui proviennent de toutes les branches de l’industrie. A côté de cela, nous constatons que les ‘systèmes silos’ – un seul acteur essaie d’avoir toutes les facettes de votre production en interne - ont du mal à survivre. En tant que fabricant de machines ou fournisseur de composants, vous ne pouvez plus ignorer la chaîne de valeur globale ou l’écosystème de vos clients. Ils ont besoin d’une plateforme durable et innovante avec une grande ouverture pour relever les défis de demain. Nous pensons à une plateforme à laquelle plusieurs grands acteurs sont greffés, ce qui est clairement le cas de MindSphere World. » La percée de la tarification par utilisation « Quand on se penche sur les évolutions et les innovations, on remarque que la technologie est parfois freinée par des facteurs externes. Voyez les voitures électriques : la technologie est prête mais l’implémentation de l’innovation est retardée par la technologie des batteries qui n’est pas totalement au point. On perçoit aussi un frein au niveau de l’IoT et une incertitude à l’investissement qui entrave une percée complète chez certaines entreprises. La technologie est pourtant prête. »

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« Nous sommes convaincus que nous allons vers des systèmes de tarification par utilisation. La technologie est disponible mais l’incertitude retarde le lancement. Il faut donc réfléchir aux futurs modèles d’affaires. Aujourd’hui, le risque lors de l’achat d’une installation se situe plutôt chez le client final et le vendeur. Quiconque fournit un composant ou un élément de machine est pour ainsi dire libéré de tout souci une fois sa facture payée. Si le rendement du client final diminue à cause d’une défaillance, c’est lui qui en fera les frais. Il va falloir apprendre à vivre avec le fait qu’en tant que fournisseur de composants, il faut avoir une autre approche qui entraînera une autre facturation. Dans les nouveaux flux de valeurs, la facturation unique pourrait être remplacée par une facturation partielle basée sur les performances de la machine. Si les fournisseurs de composants peuvent tirer un avantage du fonctionnement optimal de la machine du client, alors vous aurez une approche totalement différente des relations mutuelles. » ‘Il faut impliquer les institutions financières’ « Ces nouveaux modèles d’affaires créent d’autres flux financiers, voilà pourquoi nous voulons impliquer les institutions financières et les fédérations dans MindSphere World. MindSphere World Allemagne a récemment invité les CFO des entreprises membres à un brainstorming avec la Deutsche Bank sur les flux financiers potentiels pouvant découler de la tarification par utilisation et d’autres systèmes comparables. De tels systèmes doivent utiliser IoT, un catalyseur indispensable aux nouveaux modèles d’affaires. » « Aujourd’hui, on constate que les institutions financières sont de plus en plus demandeuses d’une grande transparence sur les performances et l’état des machines afin de pouvoir mieux surveiller leurs investissements. Des discussions avec


SIEMENS le secteur ont aussi été lancées au sein de notre organisation MindSphere Benelux. » Un développement hors industrie « Nous pensons à d’autres secteurs pour des extensions intéressantes. Trois sont évidents : le secteur de l’énergie, la technologie des bâtiments et le secteur des infrastructures. Dans le secteur de l’énergie, Ores – le pendant wallon d’Eandis – a connecté ses compteurs d’énergie avec MindSphere et développé des applications. Nous avons des contacts avec pratiquement tous les autres acteurs dans le secteur de l’électricité et de l’eau. Dans la technologie des bâtiments, nous pouvons connecter le HVAC, les systèmes d’alarme et de domotique via MindSphere et développer des applications.

DIFFÉRENCE ENTRE MINDSPHERE ET MINDSPHERE WORLD

MindSphere est la plate-forme IoT ouverte et basée sur le cloud de Siemens. MindSphere connecte les machines, les produits et les installations et met les données à la disposition des utilisateurs. Au-delà de la plateforme, des applications réalisent des analyses avancées pour extraire de l’information concrète et des nouvelles perspectives de ces données. Comme diverses entreprises intègrent leurs analyses et les connecteurs sur la plateforme, les utilisateurs finaux peuvent connecter leur environnement de production global et l’analyser avec des applications provenant de divers domaines d’expertise. Les fabricants de machines et les intégrateurs peuvent aussi en profiter. Bien souvent, ils n’ont pas les personnes et les ressources pour mettre en place une solution évolutive et hautement sécurisée via des services cloud complexes. Avec l’application d’une plate-forme IoT, le coût de développement et la durée sont neutralisés et ils peuvent se focaliser sur l’analyse des données et proposer des nouveaux services à leurs clients. MindSphere World est l’organisation ouverte des utilisateurs qui travaille avec ces systèmes et qui n’appartient donc pas à Siemens ni à aucun autre membre de MindSphere World. A l’échelle internationale, 150 entreprises actives dans toutes les branches de l’industrie sont affiliées et même au-delà: les fabricants de machines, les fournisseurs de composants, les développeurs d’applications, les intégrateurs de systèmes, les acteurs académiques et les institutions financières.

Dans le secteur des infrastructures, nous nous intéressons principalement à tout ce qui a trait à la mobilité. »

Thierry Van Eeckhout, Vice President Sales chez Siemens Digital Industries, est nommé président.

Benelux il y a quelques mois. Certains acteurs du groupe sont orientés Benelux et affichent des similitudes dans le volet IT. L’organisation commerciale de MindSphere est Benelux. La situation liée au Covid a hélas retardé l’introduction sur le marché néerlandais mais on perçoit malgré tout plusieurs grands avantages de cette extension. J’y vois notamment beaucoup de potentiel dans le développement d’applications. » « MindSphere World Benelux peut avoir une ambition saine. Ce serait beau si nous pouvions, en tant qu’organisation Benelux, présenter quelque chose qui surprendrait le reste du monde. J’apprécie énormément l’ouverture avec laquelle les Allemands travaillent ensemble. Ce n’est pas vraiment dans notre mentalité et il faut encore franchir quelques étapes. Il ne faut pas être inférieur par rapport aux connaissances technologiques, et ceux qui veulent agir seuls comme dans le passé pourraient bien revenir désœuvré du voyage. Osez vous montrer et parler du problème qui vous préoccupe, partagez vos informations et formez des alliances. Il faut franchir cette barrière en Belgique. »

MindSphere World Benelux est l’organisation locale de MindSphere World. Des initiatives comparables existent notamment en Allemagne, au Japon, aux USA et en Chine. Le pilier belge a été lancé lors de la dernière édition d’Indumation. Un an plus tard, il est géographiquement étendu au Benelux. Le cluster compte 13 membres : Actemium, ATS, Avercon, Cloostermans, Engie Fabricom, Festo, Innovation Unplugged, Rittal, Sick, Siemens, Thomas More, Vandecapelle et Yazzoom. Le passage de la Belgique au Benelux est une étape logique. Thierry Van Eeckhout: « Nous avons lancé MindSphere World

MindSphere connecte les machines, les produits et les installations et met les données à la disposition des utilisateurs. AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 37


AGORIA

LE SECTEUR TECHNOLOGIQUE TOURNE À 75% La reprise à partir du 4 mai des activités des entreprises appartenant aux secteurs non cruciaux et aux services non essentiels entraîne une forte augmentation du niveau d’activité par rapport à un mois plus tôt. Taux d’activité • Pour l’ensemble de l’industrie technologique, le niveau d’activité était de 75% début mai, contre 56% début avril et 50% durant la seconde moitié de mars. • Dans le secteur des TIC, le niveau d’activité approche les 90 %, après être tombé à 75 % le mois précédent. Le télétravail y occupe une grande place. • Pour les activités industrielles, la reprise était la plus prononcée dans le secteur automobile, où l’activité se situait début mai à environ 67% contre à peine 7% début avril. Volvo Cars tourne désormais à 100%. DAF, Audi, Van Hool, Volvo Group ... relancent la production progressivement. • Les entreprises de technologie de la construction ont également relancé sensiblement leurs activités jusqu’à 72 %. • La reprise s’effectue plus progressivement dans les entreprises actives dans les produits, techniques et services pour l’installation, l’entretien et l’exploitation de bâtiments, infrastructures et industries. Cela est dû aux restrictions appliquées à l’accès aux sites et aux chantiers, à la disponibilité des travailleurs et au report des travaux de maintenance chez les clients. • Dans le secteur de l’aéronautique et de l’aérospatiale, la reprise est moins prononcée et début mai, le niveau d’activité restait bloqué à 40%. Cela est également dû à des facteurs structurels. Les principaux facteurs limitant le niveau d’activité sont les suivants : • 72% des entreprises mentionnent une demande insuffisante, au lieu de 67 % en avril. • Le respect de la distanciation sociale continue de peser sur l’activité, mais un peu moins : 35% au lieu de 39%. • L’approvisionnement en matières premières et en pièces s’améliore, passant de 40% à 33%, mais demeure donc un problème. Une relance mieux coordonnée au niveau européen pourrait remédier à ce problème. • La disponibilité des travailleurs s’est considérablement améliorée : la limitation de cette disponibilité passe de 38 % à 23 %.

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• La disponibilité des équipements de protection pose problème à 20 % des entreprises. Quant aux perspectives pour le 2e semestre, dans l’ensemble, les entrepreneurs de l’industrie technologique voient leur activité augmenter progressivement à 86 % au troisième trimestre (juillet - septembre) et à 90 % au quatrième trimestre (octobre- décembre). Une reprise complète dans tous les sous-secteurs n’est pas prévue d’ici la fin de 2020 : • Les secteurs des télécoms et des TIC s’attendent à une reprise quasi totale de leur activité au second semestre. Les entreprises e-health continuent de rencontrer d’importantes difficultés parce que le financement des activités de santé normales subit une très forte pression en raison de la crise du coronavirus. • Les entreprises de technologie de la construction enregistrent également une reprise rapide et une nouvelle percée des technologies innovantes. La Commission européenne s’attend également à une reprise complète des investissements en 2021 après une forte baisse des investissements dans la construction en 2020. • Les activités industrielles de l’industrie technologique, qui étaient déjà confrontées à des défis avant la crise du coronavirus, comme l’automobile et l’aérospatiale, vont connaître une reprise plus lente ainsi qu’un niveau d’activité plus faible. Le fait que l’activité ne se redressera pas complètement au second semestre, les entrepreneurs de l’industrie technologique l’impute en premier lieu à une évolution défavorable de la demande sur les marchés (66%). En outre, il faut s’attendre à ce que le coronavirus complique l’accès aux clients et perturbe les relations commerciales tant en Belgique qu’à l’étranger. Selon 30% de ces entreprises, la disponibilité et la flexibilité des travailleurs continuent de poser problème. Agoria a basé les chiffres ci-dessus sur une enquête réalisée entre le 5 et le 8 mai auprès d’un échantillon représentatif de 335 entreprises technologiques employant quelque 92 000 personnes. Ensemble, ces entreprises représentent 30 % de l’emploi et du chiffre d’affaires dans le secteur technologique en Belgique.


INDUMATION

REPORT DU SALON INDUMATION.BE À 2022 Ces dernières semaines et mois, nous avons été confrontés à plusieurs reports de salons professionnels. Certains d’entre eux – comme la Foire de Hanovre – ont été reportés par deux fois, d’abord à cet été puis à l’année prochaine. Dans notre secteur, l’Indumation Networking Event (INE) s’est tenu début mars au Brabanthal à Leuven. L’organisation du ‘grand frère’ INDUMATION.BE prévu en 2021, est par contre reporté à 2022. Industrialfairs (l’organisateur notamment responsable d’INDUMATION.BE, de Machineering, d’INE, d’ABISS et de Prototyping MNE) a décidé - avec le soutien des principales entreprises technologiques représentées par les fédérations Agoria et InduMotion - de redéfinir le calendrier des deux événements consacrés à l’automatisation technico-industrielle INE et INDUMATION.BE. Plusieurs entreprises technologiques ont en effet indiqué que la date planifiée pour INDUMATION.BE en février 2021

était trop rapprochée pour profiter pleinement de la relance économique qui caractérisera l’ère post-corona. Elles ont également souligné que la participation à un salon comme INDUMATION.BE impliquait des efforts budgétaires importants et une préparation longue et minutieuse. INDUMATION.BE est le plus grand salon industriel du pays qui rassemble plus de 10.000 visiteurs et 1.200 personnes sur les stands. A l’heure actuelle, les conditions protocolaires liées à un événement d’une telle ampleur ne sont pas officiellement définies. Pour qu’INDUMATION.BE puisse poursuivre une croissance saine sur de bonnes bases, il faut que tous les critères soient réunis, timing inclus. Le fait qu’INDUMATION.BE et Machineering se succèdent assez rapidement – la même année fiscale pour de nombreux exposants – a renforcé l’idée de prendre cette décision très tôt, dans l’intérêt du marché, des exposants, des visiteurs et de la configuration future des cinq salons d’Industrialfairs.

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 39


Concrètement, cela signifie que la 6ème édition d’INDUMATION.BE – le salon de l’automatisation connaissant la plus forte croissance au Benelux – se tiendra les 2, 3 et 4 février 2022. Les exposants et les visiteurs souhaitent toutefois qu’un événement de plus petite envergure et dédié à l’automatisation soit organisé dans le courant de l’année 2021. Industrialfairs organisera donc une édition spéciale d’Indumation Network Event XL le 4 mars 2021. Le concept général - un événement VIP d’un jour et un public strictement limité de visiteurs de qualité - sera maintenu mais il sera organisé cette fois-ci à Kortrijk Xpo. De nombreux exposants ont déjà exprimé leur souhait de participer à cette édition XL. Compte tenu de l’envergure relativement modeste de l’événement, il est certain qu’il sera conforme aux dispositions en vigueur en cette période de Covid-19. Le salon Machineering2021 qui se tiendra quelques semaines plus tard – soit les 24, 25 et 26 mars 2021 - avec une affluence modeste de 6.000 visiteurs sur trois jours, et tombera à point nommé en tant que salon professionnel belge incontournable consacré aux technologies de fabrication et d’ingénierie avancées.

sur le stand, la restauration et la logistique, etc. La décision d’une participation aurait dû se prendre dans les prochains mois mais ce n’est pas évident dans la situation actuelle. Nous voulons éviter des coûts d’annulation inutiles aux exposants. Nous préférons jouer la sécurité et nous avons donc décidé de reporter l’édition de 2021 au 2, 3 et 4 février 2022. » « Cependant, nous sommes conscients de l’importance des rencontres dans le secteur. Nous organiserons donc l’année prochaine une édition unique d’Indumation Networking Event XL. Elle aura lieu le 4 mars, exceptionnellement à Courtrai et durera un jour. Le caractère typiquement intime d’INE permettra une organisation qui tiendra compte du Covid-19. » « Machineering est planifié plus tard en 2021. Le salon aura lieu comme prévu. La nouvelle périodicité évite désormais aux entreprises qui participent à INDUMATION.BE et à Machineering d’avoir deux salons dans la même année fiscale. Notre événement ABISS aura lieu le 8 octobre prochain. Nous gardons un doigt sur le pouls, mais rien n’est moins sûr. Nous prenons toutes les précautions et nous attendons les recommandations du gouvernement pour une préparation adéquate. Ici aussi, nous pourrons éventuellement travailler avec des plages horaires, limiter le nombre de visiteurs et suivre les Expert Classes en live stream. »

Suite à cette refonte, les événements de réseautage biennaux INE et Prototyping MNE se tiendront chaque année en alternance, ce que le secteur perçoit d’un bon œil. ABISS, le sommet-salon de réseautage annuel consacré à l’industrie numérique, conserve sa date et sa périodicité : rendez-vous donc le 8 octobre 2020 à Kortrijk Xpo pour la prochaine édition. ‘Une rencontre physique avec des restrictions’ Automation Magazine a demandé à l’organisateur Karl D’haveloose d’Industrialfairs ce qu’il pensait de cette refonte. Karl D’haveloose: « Nous vivons des temps incertains, personne ne peut prédire comment le virus va se comporter. Cela génère de l’inquiétude pour notre santé mais aussi pour l’économie. En tant qu’organisateur de salons industriels, nous sommes confrontés à ces deux facettes. La rencontre physique est le grand atout des salons. Elle permet d’établir rapidement des nouveaux contacts et de resserrer des liens avec les contacts existants. C’est précisément cette rencontre physique qui est difficile à organiser lors d’une épidémie. Il se peut que nous devions tenir compte de restrictions dans l’avenir. Je pense par exemple à travailler avec des plages horaires et des réservations si nécessaire. » « A côté de cela, il y a le pilier économique qui est tout aussi important. En tant qu’organisateur d’INDUMATION.BE, nous sommes face à un risque en cette période particulière mais nous avons aussi une responsabilité envers les exposants. Un salon d’une telle ampleur – plus de 10.000 visiteurs – implique un coût d’investissement important : le stand, le personnel 40

« Nous prenons toutes les précautions et nous attendons les recommandations du gouvernement pour une préparation adéquate. » Karl D’haveloose (Industrialfairs)


INDUMATION

Thierry Van Eeckhout

Marc Cortois

Marc Lambotte

Hugues Maes

Avec le soutien d’Agoria et d’InduMotion Les fédérations Agoria et Indumotion et les exposants d’INDUMATION.BE soutiennent unanimement cette décision et se préparent à rencontrer physiquement leurs clients le jeudi 4 mars 2021 lors d’INE XL à Kortrijk Xpo. Cette refonte du calendrier est soutenue par les exposants et les fédérations, comme le montrent les témoignages suivants : Marc Lambotte, CEO d’Agoria: « Une situation exceptionnelle exige des décisions exceptionnelles. Le salon INDUMATION.BE aurait dû fêter ses dix ans d’existence en 2021, mais il n’aura malheureusement pas lieu l’année prochaine. La santé des exposants et des visiteurs passe avant tout. Ce report est la seule option adéquate et socialement responsable pour Agoria. En tant que fédération de l’industrie technologique, ce salon nous tient particulièrement à cœur et nous continuons à soutenir avec enthousiasme les initiatives réussies que sont INE et INDUMATION.BE. Nous sommes impatients de poursuivre la collaboration aux nouvelles dates annoncées. » Hugues Maes, président d’InduMotion: « En tant que président d’InduMotion, cela me fait de la peine de savoir que le salon INDUMATION.BE n’aura pas lieu en 2021 mais nous soutenons pleinement cette sage décision. La santé des exposants et des visiteurs est primordiale, et c’est la seule

bonne décision à prendre pour notre fédération. En tant que co-initiateur du salon, nous continuons à soutenir le concept d’INE et d’INDUMATION.BE, et en tant que fédération, nous apportons bien naturellement notre soutien inconditionnel aux prochaines éditions. » Thierry Van Eeckhout, Vice President for Sales Digital Industries chez Siemens: « Nous regrettons qu’INDUMATION.BE 2021 ne puisse pas avoir lieu mais nous soutenons pleinement cette décision pertinente en ces temps particuliers. L’expérience en direct des développements et des innovations technologiques et l’interaction avec les visiteurs vont certainement nous manquer mais – avec les autres acteurs du marché – nous ferons en sorte d’être deux fois plus forts en 2022. INDUMATION.BE est une opportunité unique de rappeler le rôle que joue l’industrie en Belgique et dans le monde. » Marc Cortois, General Manager de WAGO BeLux: « La sécurité des personnes et de l’environnement est une valeur fondamentale absolue chez WAGO. Nous soutenons cette décision logique et nous restons proches de l’organisation et du concept INDUMATION.BE. Vivement la prochaine édition ! » Veuillez contacter l’équipe d’INDUMATION.BE pour de plus amples informations: indumation@industrialfairs.com AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 41


Le servo-variateur AX8000 peut créer un profil de mouvement extrêmement précis avec sa boucle rapide de 16 µs.

QUAND LE POSITIONNEMENT EST HAUTEMENT DYNAMIQUE ET PRÉCIS Une gamme complète et moderne de techniques d’entraînement pour les tâches de positionnement les plus dynamiques. Voilà comment Beckhoff perçoit le ‘motion control’. Les derniers développements XTS et Xplanar montrent que le spécialiste en automatisation garde un doigt sur le pouls. Beckhoff veut des solutions innovantes qui répondent au besoin d’une flexibilité supérieure pour des commutations plus rapides et qui optimisent l’espace et les coûts de montage.

La gamme est complétée avec des moteurs pas à pas, des actionneurs linéaires, des boîtes d’engrenages, … Au niveau logiciel, pas besoin non plus de chercher loin. « Cette exhaustivité est un atout absolu pour les entreprises qui veulent un seul point de contact. Chacun de nos composants garantit une vitesse et une précision élevées. Nous sommes aussi très fiers de proposer un système ouvert dans toutes les directions. Les composants logiciels et matériels se combinent idéalement à d’autres marques. »

Beckhoff Automation possède tout le matériel utile pour réaliser les meilleures solutions de contrôle de mouvement possibles selon l’application. Koen Kerkhofs, support engineer : « Les servomoteurs AM8000, AM8500, et AM8800 sont disponibles dans plus de 10.000 configurations grâce au vaste choix de tailles de brides, la longueur, les bobines et les options. Chaque moteur est finalement un développement sur mesure. Parmi les autres produits-phares de la gamme, on peut citer les servovariateurs AX5000 et AX8000 qui, grâce à leurs boucles rapides (respectivement 62,5 µs ou 16 µs) affichent un profil de mouvement particulièrement précis. »

Des solutions pour limiter les coûts de montage et optimiser l’espace Beckhoff Automation est fortement engagé dans l’innovation pour toujours offrir les performances les plus élevées aux constructeurs de machines. « Nos nouveautés doivent faire gagner de l’argent et de l’espace aux clients. Nous l’avons déjà prouvé en étant pionner de la technologie du câble unique. Un seul câble suffit à la commande du moteur et au feedback des signaux. Nos clients apprécient énormément ce développement. Il est vendu à plus de 90% », poursuit Koen Kerkhofs.

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BECKHOFF Un autre bel exemple est celui des moteurs avec servovariateurs intégrés qui seront disponibles dans le courant de l’année. Ils ont toujours la même taille de bride mais ils sont plus longs à l’arrière pour l’adaptation du servo-variateur. « Dans le boîtier, il faut juste prévoir un module d’alimentation qui est raccordé au coffret de distribution qui alimente les moteurs avec un câble. Cela permet ici aussi d’économiser du câblage, de l’espace de rangement et du temps de montage. C’est ce que nos clients recherchent. » Plus de liberté et de flexibilité Deux nouveaux venus qui ont fait de l’effet lors des derniers salons sont l’eXtended Transport System et Xplanar. « XTS est un système modulaire composé de modules moteurs. Le client peut créer librement sa propre trajectoire. Comme les movers fonctionnent sur base d’aimants permanents, aucune

puissance n’est exigée. Cette solution a déjà été travaillée dans des grands projets, même en Belgique. » Une évolution du système XTS est le flying motion de Xplanar. « Les déplacements linéaires ont été étendus aux mouvements totalement libres et sans contact dans la direction X, Y, voire Z dans une certaine mesure. Divers trajets sont possibles pour que les utilisateurs profitent d’une liberté totale au sein de leur production. Les dalles modulaires servant de base peuvent être recouvertes d’un film pour des applications dans l’industrie pharmaceutique, électronique ou alimentaire. Et comme de tradition avec Beckhoff, un seul câble suffit pour la commande », conclut Koen Kerkhofs.

www.beckhoff.be

Le Xplanar permet de réaliser dans votre production des mouvements totalement libres et sans contact dans les directions X et Y, voire Z dans une certaine mesure.

L’eXtended Transport System se compose de modules moteurs et permet aux utilisateurs de composer leur propre trajectoire en toute liberté.

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WERMA GESTION DES FILES D’ATTENTES AVEC SIGNALSET DE WERMA compte du nombre de personnes qui peuvent déjà être à l’intérieur. Le produit est idéal non seulement pour les supermarchés mais aussi pour les petits points de vente au détail, les pharmacies, les cabinets médicaux et d’innombrables autres bâtiments publics où le contrôle d’accès est nécessaire pour assurer la santé et la sécurité du personnel et du public. Feu vert - accès sécurisé L’ensemble de feux de circulation se compose d’une colonne lumineuse pilotée sans fil avec un feux rouge et vert installé à l’extérieur de l’entrée contrôlée par un membre du personnel à l’intérieur de l’entrée qui utilise un boîtier de commande sans fil pour changer les feux du rouge au vert avec un panneau indicateur supplémentaire indiquant “Veuillez entrer” ou “Veuillez patienter”.

La pandémie de Corona nous a tous placés dans une situation exceptionnelle. Notre vie de tous les jours a changé de toutes les façons et nous devons faire face à de nouveaux défis au quotidien. La plus haute priorité doit être la santé et la sécurité de la population. Le gouvernement et les entreprises étudient toutes les manières possibles de contrôler la propagation du virus. WERMA est en mesure d’apporter une contribution importante avec le lancement d‘un système de signalisation SignalSET. Ce système permet de contrôler l’accès aux supermarchés et aux magasins, aux cabinets dentaires et médicaux, par exemple, et permet ainsi de respecter les réglementations locales en matière de «distanciation sociale». Tous lieus publics où il y a des queues de personnes en attente.

Prêt pour une utilisation immédiate avec “plug and play” Le système est très facile et rapide à installer - aucun câblage n’est nécessaire. Tout ce que vous avez à faire est de brancher la colonne lumineuse sur une prise électrique extérieure. Si aucune prise extérieure n’est disponible, un kit en option peut être fourni avec un élément de raccordement USB qui peut être alimenté par une source d’alimentation USB standard. La colonne lumineuse peut être installée à l’aide d’une équerre fixée au mur. D’autres options de montage sont disponibles. La colonne lumineuse peut également être équipée d’un module vocal qui est un simple avertisseur mp3 sur lequel vous pouvez facilement enregistrer un message, une instruction ou un fichier audio adéquat. www.wermabenelux.com

La gestion des files d’attentes est rendue rapide, simple et sans ambiguïté Le gouvernement et les autorités sanitaires recommandent de maintenir une distance sociale de sécurité de minimum 1,5m entre les personnes. Cela nécessite un certain degré d’organisation des clients entrant dans les magasins et les pharmacies et en fait dans tous les bâtiments publics. Le fabricant d‘avertisseurs WERMA offre une solution simple et facile à installer avec son SignalSET sans fil, la solution optimale pour la gestion des flux de personnes et le contrôle d’accès. Le système indique aux personnes qui attendent à l’entrée du magasin ou de l’immeuble s’il est sûr ou non d’entrer en tenant

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La colonne lumineuse SignalSET indique clairement s’il est autorisé d’entrer dans le bâtiment ou non.


PRODUITS

RÉDUCTEURS À RENVOI D’ANGLE EN INOX DE TANDLER Tandler est connu pour ses réducteurs à renvoi d’angle fiables et de haute précision. Parmi les caractéristiques des réducteurs, on peut citer une grande précision de concentricité et un faible jeu angulaire standard. Selon la taille, le jeu angulaire standard est < 6 ou 7 minutes d’arc. Un jeu angulaire de 1 minute d’arc est possible en fonction de l’application.

SMC LANCE LES FILTRES DE LIGNE EN VUE D’OPTIMISER LA PURETÉ DE L’AIR

Tandler possède une ligne inox spéciale pour l’industrie alimentaire depuis quelques temps. Bien entendu, les réducteurs en inox sont aussi parfaits dans d’autres applications humides. L’hygiène dans l’industrie agroalimentaire étant essentielle, il est possible de choisir les côtés du réducteur qui doivent accueillir les orifices de montage. Cela évite de percer des trous inutiles dans l’armoire où des saletés peuvent s’accumuler.

SMC lance une nouvelle gamme de filtres de ligne à destination des systèmes à air comprimé qui nécessitent une grande pureté. Les filtres comprennent une gamme complète de produits destinés à la filtration des particules solides et à l’élimination de l’huile et des gouttelettes d’eau. Les filtres de ligne SMC sont conformes aux normes ISO 8573-1:2010 et ISO 12500.

Les réducteurs en inox de Tandler sont équipés en standard d’une lubrification de qualité alimentaire, conforme à la norme NSF H1. Ils sont disponibles en 5 tailles dans diverses versions.

Le filtre principal élimine à la fois les particules solides et les gouttelettes d’eau. Il n’est donc plus nécessaire de disposer d’un filtre distinct pour éliminer ces dernières, ce qui permet de réduire l’espace de montage et le temps d’installation.

N’hésitez pas à nous contacter par mail via tandler@ atbautomation.eu si vous souhaitez en savoir plus sur nos réducteurs.

La gamme SMC compacte se compose d’un filtre principal (AFF), d’un filtre fin (AM) et d’un filtre microfin (AMD). Leur taux de filtration s’élève respectivement à 1 μm, 0,1 μm et 0,01 μm. Les produits contribuent à réduire la consommation d’énergie (chute de pression de 5 kPa ou moins). La capacité de flux a augmenté de 20 % et s’élève désormais à 14,5 m³/min. En outre, la gamme a été complétée par un modèle 80D qui offre une capacité de flux de 11 m³/min. Un « élément indicateur de service » est également fourni de série. En combinant les filtres de la gamme, il est possible d’atteindre la classe de pureté de l’air ISO 8573-1:2010[1::2]. La norme ISO 8573-1:2010 quantifie la classe de pureté de l’air comprimé sur la base du degré de pollution et de la quantité de particules solides, d’eau et d’huile présentent dans l’air comprimé. L’application de la norme ISO 8573-1:2010 sensibilise l’utilisateur à la nécessité d’installer les filtres de ligne appropriés. La norme ISO 12500 spécifie également les méthodes d’essai certifiables, telles que la température d’entrée, les conditions d’entrée de l’huile et de l’eau et la pression d’entrée, afin que SMC puisse toujours garantir la plus grande pureté de l’air. www.smc.be AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 45


PRODUITS AIC L’ACCOUPLEMENT INTELLIGENT DE R+W

LE SERVICE VIA L’APPLICATION NORD POUR UN USAGE MOBILE NORD DRIVESYSTEMS devient mobile. Avec la NORDCON APP et la clé NORDAC ACCESS BT Bluetooth, le spécialiste des systèmes d’entraînement propose une solution de mise en service et de service mobile pour tous les entraînements NORD. La NORDCON APP et la clé NORDAC ACCESS BT Bluetooth applicables à tous les composants électroniques de NORD permettent la surveillance des entraînements NORD via un tableau de bord, une analyse grâce à la fonction d’oscilloscope pratique et le paramétrage. La visualisation basée sur le tableau de bord peut être utilisée pour surveiller l’entraînement et le diagnostic d’erreur. La surveillance des entraînements est simple et facile avec la fonction d’aide et l’accès rapide aux paramètres. En mode stand-alone, NORDAC ACCESS BT peut être utilisé pour le back-up et le rétablissement des paramètres de l’entraînement. NORDCON APP et NORDAC ACCESS BT sont adaptés à toute l’électronique d’entraînement NORD et ils peuvent être appliqués aux convertisseurs de fréquence décentralisés et aux convertisseurs d’armoire comme le nouveau NORDAC PRO SK 500P. NORDAC ACCESS BT sert de lien entre le terminal mobile et l’application. La clé Bluetooth est utilisée sur le convertisseur de fréquence. Les utilisateurs ont donc accès aux données du disque et gardent un contrôle total. NORDAC ACCESS BT peut aussi être utilisé sans l’application, pour sauvegarder notamment les données des paramètres. Si le convertisseur de fréquence est endommagé ou s’il faut remplacer l’entraînement, les paramètres d’origine peuvent être téléchargés via la clé. Le transfert des paramètres entre l’entraînement et un pc est également possible. L’application est disponible pour les systèmes d’exploitation iOS et Android dans l’App Store ou Google Play. www.nord.com

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R+W propose un accouplement à lamelles de nouvelle génération avec un système de capteur intégré. Cet accouplement intelligent de R+W nommé « AIC » est un accouplement standard mais amélioré grâce à un capteur intégré qui permet de mesurer : le couple, la vitesse, les accélérations, les vibrations et en option les forces axiales. Les données de mesure sont traitées directement à partir de l’accouplement via une puce qui permet de transmettre les informations par Bluetooth sur une application mobile. A l’aide de plusieurs diagrammes évolutifs, vous pouvez suivre les données mesurées en temps réel et si besoin effectuer une sauvegarde. Avec cet accouplement intelligent, R+W est le premier à proposer une solution précise, conviviale et polyvalente pour la transmission de données de mesure sans fil. Cet accouplement répond aux objectifs d’un environnement « IoT » (Internet of Things) : sur la base des données collectées et traitées, afin d’adapter au mieux les processus de production aux besoins et d’accroître la disponibilité et la fiabilité de l’installation. Ainsi vous pourrez suivre, analyser et améliorer le comportement dynamique de votre chaine de transmission. En plus des accouplements à lamelles (LP2/LP3/LP4) cette nouvelle technologie peut s’intégrer également sur d’autres accouplements de la gamme de R+W comme des lignes d’arbres (ZA/ZAE/EZ2) mais également sur le limiteur de couple (STF). www.vdpautomation.com


m G7: 52 µm/30 0 mm

VIS À BILLES PLANÉTAIRES LTK Un système de vis à billes planétaires se compose d’une broche tourbillonnée ou rectifiée et d’un écrou à roulement de support. La géométrie trapézoïdale spécifique du filet caractérise le système. La forme de la surface de contact et le nombre élevé de planètes permettent d’obtenir des capacités de charge très importantes. Applications: dans les presses, en remplacement des vérins hydrauliques, et autres applications industrielles à charges élevées. Les diamètres de broche disponibles vont de 16 à 100 mm avec des pas de 5 à 15 mm. La broche peut être fabriquée selon une longueur de 5500 mm dans diverses classes de précision. Les vis à billes planétaires de LTK sont disponibles rapidement. www.vansichen.be

YAMAHA MOTOR LANCE LES ROBOTS SCARA YK610XE-10 ET YK710XE-10 Yamaha Motor Europe a annoncé l’ajout des modèles YK610XE-10 (longueur de bras de 610 mm) et YK710XE-10 (longueur de bras de 710 mm) à la série de robots SCARA YK-XE. Commercialisés le 16 avril, ces deux nouveaux modèles misent sur la vitesse et l’efficacité de la série YK-XE actuelle. Ils offrent tous les deux des performances élevées, avec une charge utile maximale de 10 kg et un temps de cycle standard de 0,39 seconde pour l’YK610XE-10 et de 0,42 seconde pour l’YK710XE-10, d’où une productivité accrue. En outre, le prix accessible de ces modèles aide leurs utilisateurs à atteindre une fabrication plus performante et plus rentable. Avec l’YK400XE-4 (longueur de bras de 400 mm) lancée l’année dernière, la série YK-XE compte désormais trois modèles. Cette gamme de produits élargie couvre également d’autres applications au-delà de l’assemblage, du transport et du tri... des petits composants comme dans les smartphones et les PC aux plus gros comme dans les appareils électroménagers et les automobiles. Yamaha Motor comptabilise plus de 40 ans d’expérience dans le domaine des robots SCARA depuis l’installation du tout premier dans l’une de nos usines en 1976. Entre temps, notre gamme de produits s’est élargie et comprend aujourd’hui des équipements à la pointe de l’industrie. Les alternatives variées que nous proposons permettent aux clients de choisir les modèles qui répondent le mieux à leurs besoins particuliers pour optimiser leurs sites de production tout en réduisant leurs dépenses d’investissement. https://fa.yamaha-motor-im.de/

: G5: 23 µm/30 0 mm G7: 52 µm/30 0 mm

PRODUITS

BAISSE DE PRIX VARIATEURS DE FRÉQUENCE MITSUBISHI Du simple contrôle de vitesse au contrôle haut de gamme complexe des moteurs asynchrones et synchrones à aimants permanents, Mitsubishi a la bonne solution pour votre application grâce à sa vaste gamme. La gamme, disponible à partir de 100 W, avec alimentation 230 VAC mono, 3 x 230 VAC et 3 x 400 VAC, a récemment augmenté pour atteindre la puissance de 1 MW. Pour les réseaux 3 x 690 VAC, Mitsubishi propose désormais des solutions jusqu’à 1,5 MW. Pour intégrer ces variateurs de fréquence dans votre application, Mitsubishi propose également de nombreux modules d’extension comme : régulation en boucle fermée (encodeur, résolveur, ...), E/S additionnelles, communication par bus industriels (Profibus DP, Profinet, Ethercat, Ethernet / IP, Modbus RTU, Modbus TCP, ... en plus des réseaux Mitsubishi CC -link, CC-link IE Field, SSCNET). De plus, Mitsubishi propose également une solution performante pour le contrôle de couple et de positionnement, un automate intégré permet aussi des applications autonomes. Récemment, Mitsubishi a proposé une baisse de prix significative sur les variateurs de fréquence de 30 kW et plus. Pour ces puissances, le principe « body » (puissance) et « brain » (carte de contrôle) permet le choix du modèle suivant votre application. Solutions et contrôleurs 4 quadrants, modèles IP55, unités refroidis par eau ... complètent encore la gamme. Dans les accessoires disponibles citons : les filtres CEM complémentaires, les selfs DC et AC pour limiter les harmoniques, les filtres dU/dT et sinus, les unités de freinage, les résistances de freinage De plus, Mitsubishi propose toute une gamme pour la protection des variateurs de fréquence tel que : contacteurs, disjoncteurs, MCCB, et protections de moteur. En tant que partenaire de Mitsubishi Electric depuis de longues années, Esco Drives N.V. possède les connaissances, l’expérience et les ingénieurs pour vous offrir tout le soutien nécessaire pour la sélection, le paramétrage, la programmation ainsi que la mise en service des variateurs de fréquence Mitsubishi. En plus d’un stock local dans le magasin de Diegem, Esco Drives N.V. peut également compter sur un stock très étendu en Allemagne. Les drives ont une garantie d’usine de 3 ans à compter de la date de production en standard. www.esco.be AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020 / 47


VANSICHEN

De gauche à droite: Gunter Ziel en Pieter Vansichen

VANSICHEN ACQUIERT LE COLLÈGUE ALLEMAND SIMKON Avec l’acquisition de l’entreprise allemande SimKon, Vansichen Linear Technology se positionne sur le plus grand marché de la construction de machines en Europe. Une étape importante dans le trajet de croissance international de la société établie à Hasselt.

savoir-faire à ses clients et de la capacité pour réaliser des grands projets. « La prestation de service des deux entreprises ne peut que s’étendre » a conclu Maxime Vansichen.

www.vansichen.be Pour le déploiement de la stratégie de croissance internationale de Vansichen Linear Technology, l’acquisition de SimKon est une étape importante mais aussi logique. « Il faut saisir la chance quand elle se présente, nous n’avons jamais caché vouloir développer à l’international dans le secteur des rails de robots et des systèmes linéaires. Avec cette acquisition, nous avons un pied en Allemagne, le plus grand marché de la construction de machines en Europe », a déclaré Maxime Vansichen, Managing Director de Vansichen Linear Technology. L’entreprise allemande SimKon G. Ziel GmbH, établie à Hilchenbach (à 100 km à l’est de Cologne), est spécialisée dans les rails de robots depuis 1998. SimKon emploie 6 personnes et réalise un chiffre d’affaires d’environ 1,5 million d’euros. SimKon est aussi bien intégré dans le secteur automobile allemand, ce qui est une valeur ajoutée pour Vansichen. L’entreprise est certifiée ISO9001. SimKon va poursuivre son activité sur le site existant et avec le même effectif. L’actuel administrateur, Gunter Ziel, va diriger l’entreprise avec Pieter Vansichen. Le nom sera conservé en grande partie, seul ‘by Vansichen’ sera ajouté au nouveau logo qui sera du même style que le logo de Vansichen. « Nous avons trouvé en Vansichen Linear Technology un repreneur fiable. Grâce à cette acquisition, nous allons pouvoir étendre notre portefeuille de produits. Nous proposons déjà une large gamme de systèmes linéaires. Désormais, les rails aériens, les systèmes à portiques XYZ, les rails pour salles blanches, … sont ajoutés à l’offre », a confirmé Gunter Ziel. SimKon propose aussi du

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TECHTELEX Easyfairs Nederland va organiser des événements en tenant compte de la ‘distanciation sociale d’un mètre cinquante’. L’organisation responsable d’événements devrait avoir lieu à partir de septembre. L’organisateur de salons pense à instaurer des plages horaires pour les visiteurs et à élargir la surface d’exposition. « Suite au coronavirus, nous avons dû déplacer ou annuler plus de 30 événements en urgence. Les conséquences sont énormes pour nous mais aussi pour les exposants, les visiteurs, les partenaires et les fournisseurs. Nous nous attendons à ce que la règle du 1,5 mètre devienne provisoirement la norme et nous allons aménager nos événements en conséquence », a déclaré Jeroen van Hooff, CEO d’Easyfairs Nederland. Easyfairs étudie aussi la possibilité d’élargir la surface d’exposition avec de vastes allées, des endroits très fréquentés par les visiteurs plus aérés et un agencement adapté des fameux ‘théâtres de la connaissance’. (www.easyfairs.nl). Febelux – la fédération professionnelle belge du secteur de la communication live – a également publié une note qui vise une contribution proactive à un redémarrage sûr des foires et des congrès nationaux et régionaux. Notre pays compte environ 77.000 événements par an. Une récente étude de Febelux indique qu’environ 80.000 collaborateurs travaillent dans plus de 500 entreprises du sous-secteur Foires et Congrès. La plupart de ces entreprises sont des PME. La perte totale du secteur dans le pays entre début mars et fin juin suite à la crise corona s’élève à 110 millions d’euros. (www.febelux.com) PM Komponenten NV à Deinze fait partie du groupe Phoenix Mecano AG. PM Komponenten poursuit ses activités sous le nom de Phoenix Mecano. Le groupe Phoenix Mecano est un acteur mondial dans le domaine des boîtiers et des composants industriels. Le groupe vise une production rentable de produits de niche qui contribuent au bon fonctionnement des processus et des connexions dans l’industrie mécanique et l’électronique industrielle. Les produits de Phoenix Mecano sont notamment mis en oeuvre dans l’ingénierie mécanique, la technique de régulation, la technologie médicale, la technologie aérospatiale, les énergies alternatives et le secteur des soins de santé. Depuis l’atelier à Deinze, Phoenix Mecano fournit des composants standards et spécifiques ainsi que des solutions systèmes complètes aux secteurs industriels comme les télécommunications, la construction de machines, la chimie, l’automobile et la technologie d’automatisation. Seul le nom PM Komponenten change. Le numéro d’entreprise, les numéros de comptes bancaires, les personnes de contact et tous les numéros de téléphone sont conservés. L’entreprise est hébergée sur le site www.phoenix-mecano.be. Suite aux mesures de lutte contre le Covid-19, Mikrocentrum a décidé de déplacer le salon Vision, Robotics & Motion au 2 et 3 juin 2021. Les développements actuels et l’incertitude que cela amène et crée sur le bien-être des personnes impliquées sont les raisons de ce report. Le concept, l’agencement de la surface du salon et les thèmes du programme de conférences sont garantis, dans la mesure du possible. (www.vision-robotics.nl) ERIKS soutient ses clients en proposant de la co-ingénierie et en facilitant les normes strictes de l’industrie pour l’impression 3D de pièces à la demande. ERIKS, le fournisseur de composants techniques et de services pour le secteur industriel, collabore avec Ultimaker, leader mondial dans le domaine de l’impression 3D de bureau, pour étendre la capacité de production de ses clients OEM et MRO. Grâce à la mise en œuvre de plusieurs Ultimaker S5 Pro Bundles, ERIKS les soutient lors de la conception, du développement et de l’impression rapide, meilleure et plus facile de composants industriels. Un site de fabrication propre de ERIKS à Alkmaar offre une production conforme à EC1935/2004 aux clients ayant besoin de composants de qualité alimentaire (www.eriks.be) D’après une analyse de la Banque nationale de Belgique et du Bureau fédéral du Plan, l’économie belge pourrait se contracter de 8 pourcents en 2020. Ce qui représenterait une perte de 45 milliards d’euros. Les instances gouvernementales parlent d’une contraction de 4 pourcents au premier trimestre et de 15 pourcents au deuxième trimestre. Le chiffre total de 8 pourcents en 2020 est quatre fois plus élevé que la contraction de l’année qui a suivi la crise bancaire (2009). Une conséquence du choc corona est un déficit d’au moins 7,5 pourcents du pib (en 2019, il s’élevait à 1,8 pourcent). La Banque nationale de Belgique et le Bureau fédéral du plan prévoient un endettement de 115 pourcents (en 2019, il se situait pour la première fois sous les 100 pourcents depuis huit ans). Le pouvoir d’achat des familles va légèrement baisser, jusqu’à 1,5 pourcent, grâce aux mesures de soutien comme le chômage temporaire. La diminution de la consommation est estimée à 5,7 pourcents suite aux fermetures obligatoires des établissements horeca et des magasins. Les prévisions indiquent une période de rétablissement progressive sur neuf mois, et une poursuite de la croissance en 2021. Le préjudice total de l’économie belge devrait s’élever à 60 milliards d’euros à terme, d’après les estimations.

Cette image d’un salon technologique fait désormais partie du passé.

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CONCLUSION SPEAKERS’ CORNER POUR LES EXPERTS EN TECHNIQUE.

UNE RELANCE PAR LA R&D, L’INNOVATION ET UNE STRATÉGIE D’INFRASTRUCTURE Le manque de masques, de réactifs et autres équipements de protection dans le pays a hélas beaucoup à voir avec une gouvernance de piètre qualité.

La Belgique avait un plan de pandémie de grippe en 2006 qui stipulait qu’il fallait prévoir un stock de plusieurs dizaines de millions de masques de protection. Ils ont été détruits il y a quelques années et n’ont pas été remplacés. Lorsque le monde prend connaissance mi-janvier du nombre élevé de nouveaux cas de corona à Wuhan, les autorités allemandes font immédiatement des stocks de réactifs. Notre pays manque malheureusement de réactivité et de vigilance. Quand la Belgique commence à s’organiser, le marché international de ces produits est totalement déréglé. Depuis des années, je constate moi aussi que la globalisation conduit à des excès. Je me réfère à l’image d’une globalisation à 90%. Après le corona, 10% auront peut-être disparu, mais que seront ces 10% ? Certes, il ne faut pas en ignorer les avantages : la globalisation a contribué à réduire la pauvreté de milliards de personnes. Mais les effets néfastes doivent être absorbés. Tous les pays ont besoin de bande passante pour définir leur stratégie de croissance, même des économies développées comme l’américaine ou l’européenne. La vulnérabilité de la chaîne de production doit être cartographiée en accordant une attention spécifique à notre société et à la dépendance de la Chine pour des activités critiques. Chez Itinera, nous parlons de nouvelle société de prévention qui tient compte de périodes de crises récurrentes, de crise financière, de pandémie et de crises géopolitiques, pour lesquelles le gouvernement doit se recentrer sur ses tâches principales. L’analyse de risque est essentielle. L’importation mondiale de denrées alimentaires veille à ce qu’un pays comme la Belgique soit moins vulnérable par la globalisation de l’approvisionnement alimentaire.

Une réflexion sur les stocks stratégiques et les obligations d’approvisionnement s’impose. Le point sensible est que les fournisseurs des produits mentionnés plus haut ne peuvent pas augmenter rapidement leur capacité de production, et cela a peu à voir avec leurs choix de localisation. La loi peut aussi signifier que l’agence des médicaments soit responsable d’un approvisionnement suffisant. Ce qui ne veut pas dire que chaque pays doit avoir sa production de masques mais que des entreprises textiles peuvent être rémunérées pour convertir leurs lignes de production en une telle production en cas de pandémie. La nouvelle économie doit être fondée sur des priorités de rétablissement, des choix stratégiques mûrement réfléchis et la sauvegarde et le redémarrage des véritables moteurs de création de richesse. Cela exige une politique qui ne soit pas inspirée par des intérêts particuliers mais orientée vers la R&D, l’innovation et la stratégie d’infrastructure. Il faut envisager la relocalisation d’éléments essentiels de l’industrie manufacturière, notamment les équipements médicaux ou les médicaments, qui doivent avoir lieu dans un environnement Industrie 4.0 où les considérations environnementales, énergétiques et climatiques sont intégrées. De nouveaux équilibres sont nécessaires, mais pas de protectionnisme. Cela demande une vision sur les véritables secteurs stratégiques pour le pays, outre une analyse critique de la chaîne d’approvisionnement qui s’est révélée plus vulnérable qu’on ne le pensait. Enfin, des acteurs comme les TIC et l’industrie des données doivent garantir une sécurité économique, pour laquelle de véritables objectifs durables doivent être développés. Ivan Van de Cloot est économiste en chef à l’institut de réflexion Itinera et un leader d’opinion bien connu.

50 / AUTOMATION MAGAZINE MARS 2020


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