Automation Magazine nr 215 (FR)

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magazine trimestriel concernant l’automatisation industrielle et la technique d’entraînement

MARS 2019 NR 215

DOSSIER

« Machine Vision Technology »

Périodique trimestriel de InduMotion asbl – 49e année Mars - Avril - Mai 2019. Distribution Turnhout – P309959

p11 – 25 ans d’ingénierie dans des trieuses de pommes de terre p29 – Marijke Keters (Mirion) : « Nous travaillons à la limite du mesurable » p36 – Participez à la première édition de l’Automation Magazine Award


Entraînements rotatifs Entraînements linéaires Électro-aimants Refroidissement | chauffage | ventilation Relais | commutateurs Capteurs Sous-assemblages Rotero Belgium | Wayenborgstraat 10 | 2800 Mechelen | +32 (0)15 45 18 40 | info@rotero.be | www.rotero.com

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EDITO PAR HUGUES MAES PRÉSIDENT INDUMOTION

La technologie des capteurs est essentielle pour Industrie 4.0 Ce numéro d’Automation Magazine est entièrement consacré à la technologie de vision artificielle. Une thématique évidente : la technologie intelligente des capteurs est essentielle pour Industrie 4.0. Les caméras et les capteurs sont le point de départ de la collecte et de l’analyse des big data. Ces informations doivent permettre une production rapide et rentable, même s’il ne s’agit que d’un seul exemplaire, une production de masse littéralement sur mesure.

« Une base idéale pour la ‘smart factory’ où chaque capteur peut communiquer à tout moment avec d’autres elements dans l’usine. »

Les capteurs intelligents assurent une optimalisation permanente pendant la production, sans interruptions. Une machine qui ‘voit’ est capable de capturer de gros volumes de données et donc offrir plus de possibilités qu’une machine que, simplement, on allume ou éteint. Si les informations collectées sont utilisées pour intervenir dans la optimisation d’une production, l’énorme plus-value est là. Les logiciels ne seront plus uniquement installés dans des ordinateurs ou des unités de contrôle mais aussi dans les capteurs qui disposeront d’une véritable ‘capacité de calcul’ et pourront être programmés séparément. Une base idéale pour la ‘smart factory’ où chaque capteur peut communiquer à tout moment avec d’autres éléments dans l’usine et/ou à distance. Que de développements passionnants !

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

Entre-temps, notre secteur a connu un moment fort avec une édition réussie d’INDUMATION. BE 2019. En mars 2017, nous écrivions qu’il était incompréhensible, dans un pays comptant six gouvernements, 60 mandats ministériels et 534 mandats parlementaires (et environ 2.500 membres de cabinets), qu’aucun personnage politique n’ait trouvé le temps de visiter INDUMATION.BE 2017. Deux ans plus tard, nous sommes plus chanceux: le ministre-président flamand Geert Bourgeois a visité INDUMATION.BE 2019 et a été impressionné par ce qu’il a vu. « C’est clairement la grand-messe de l’automatisation industrielle et de l’innovation en Flandre. Je vois ici une industrie manufacturière à la pointe de la technologie, qui répond aux défis d’Industrie 4.0 et j’en suis ravi », a déclaré le ministre-président. Pour Geert Bourgeois, l’industrie manufacturière a un bel avenir. « L’industrie manufacturière est un puissant moteur de notre économie qui crée de la richesse avec 173.000 travailleurs et 5.155 entreprises qui représentent 24 pourcents de notre export et 60 pourcents des ressources privées pour la recherche et le développement. » « Les pessimistes qui prédisaient la fin de notre industrie ont donc tort. La production de masse avec un effectif peu qualifié disparaît mais INDUMATION.BE démontre qu’il subsiste un avenir pour une industrie manufacturière intelligente, capable de travailler à la pièce et sur demande. La mécanique devient mécatronique. Le gouvernement, les institutions du savoir et les entreprises doivent travailler ensemble à la transformation optimale vers “Industrie 4.0”. » Les organisateurs Invent Media, Agoria et InduMotion sont satisfaits de cette édition d’INDUMATION.BE. La date de la sixième édition est d’ores et déjà connue et se tiendra du 3 au 5 février 2021. A vos agendas !

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INDUMOTION InduMotion asbl est l’association professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation d’industrie et des systèmes d’entraînement (électriques, hydrauliques, mécaniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marché Belge. Membre du Comité européen CETOP. asbl InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht TVA BE0431 258 733 Secrétariat : Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@indumotion.be CONSEIL D’ADMINISTRATION Hugues Maes (SMC) : Président Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) : Vice-Président Marcel De Winter (Service-Hydro) : Secrétaire général Guy Mertens (Act in Time) : Trésorier Vincent De Cooman (WITTENSTEIN): Administrateur Luc Roelandt (Stromag) : Administrateur Jo Verstraeten (Festo) : Administrateur

P3 EDITO La technologie des capteurs est essentielle

pour Industrie 4.0

P5 CONTENU P6 DOSSIER Les systèmes de vision sous la loupe

VÉRIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluid Industry)

P11 25 ans d’ingénierie dans des trieuses de pommes de terre

MEMBRES 2019 ABB (Asea Brown Boveri) – ABFlex Group – Act in Time – Asco – ATB Automation – Atelier Du Nord – Atlas Copco Compressors – AVD Belgium – Aventics – Bauer Gear Motor – Boekholt Transmissions – Brammer – CC Jensen – Clippard Europe – Compair Geveke – CQS Technologies – Dana SAC Benelux – Delta Rubber Industries – Doedijns Fluid Industry – EFC – Eriks – Euregio Hydraulics – Esco Drives – Festo Belgium – Focquet – Gearcraft – Habasit – HANSA-FLEX – Hupico – Hydac – Hydraulic Assistance – Hydraumec International – Hydrauvision – Hydro Tools – igus – IPAR Industrial Partners – K-Flex – KTR Benelux – LDA – LM Systems/Linmotion – Luteijn Hydraulics – Manuli Fluiconnecto – Metal Work België – MGH – Motix – Motrac Hydraulics – NORD Drivesystems – Norgren/IMI-Precision – Optibelt – Pall Belgium – Parker Hannifin Benelux – Protec – REM-B – Renold PLC – Rexroth – Rittal – Rotero Belgium – Service Hydro – SEW-Eurodrive Belux – Siemens – SKF Belgium – SMC Belgium – Stäubli – Stromag – Sumitomo (Hansen Industrial Transmissions) – Tas L & Co – Testo – Vameco – Van de Calseyde – Van Houcke/MEZ Motoren – Vansichen – VB Parts Hydraulic – VDP Automation – Vialec – Voith Turbo – WEG Benelux – WITTENSTEIN – WTS Hydraulics – YASKAWA Benelux

P14 Alimenter des capteurs flexibles pour les différentes

demandes d’automatisation

P19 AGORIA Les investissements de l’industrie technologique

restent élevés

P20 CASE STUDY Une grue pour une salle blanche et

une précision de 1mm

P22 INDUMATION.BE 2019 atteint le cap des 10.000 visiteurs P27 Présentation de la centrale hydraulique Cytrobox AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel de l’association InduMotion asbl. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre). RÉDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be PUBLICITÉ Jean-Charles Verwaest, tél. +32 475 44 57 91 publiservice@automation-magazine.be ÉDITEUR RESPONSABLE Hugues Maes asbl InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht info@indumotion.be www.indumotion.be COMITÉ DE RÉDACTION Ing. René Decleer, Vincent De Cooman, Ludo De Groef, Marcel De Winter, Hugues Maes, Guy Mertens, Patrick Polspoel, Ing. Roger Stas, Maxime Vansichen. SECRÉTARIAT Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@automation-magazine.be RÉALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be

(Bosch Rexroth)

LAY-OUT Ruth Vanvelthoven

P29 INTERVIEW Marijke Keters (Mirion): « Nous travaillons

ÉDITION 8.300 ex. NL + 2.700 ex. FR

Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction.

P31 CASE STUDY Une expertise combinée fait d’un produit

Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle. Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes. Automation Magazine est édité par InduMotion asbl. Un abonnement au magazine est gratuit et peut être demandé au secrétariat d’InduMotion : gerda.vankeer@indumotion.be. Conformément à la législation GDPR européenne, nous vous informons qu’Automation Magazine conserve vos données : nom, nom de la société (option) et adresse. Cette information n’est pas partagée avec des tiers. Via Gerda Van Keer, vous disposez d’un droit de regard et vous pouvez adapter ou supprimer vos données à tout moment. Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands. © InduMotion 2019

à la limite du mesurable »

de niche une success story belge

P33 Festo: Get Digital. Now! P36 Participez à la première édition de l’Automation

Magazine Award

P37 MindSphere, la nouvelle plateforme d’exploitation basée

sur le cloud

P38 GALVANO HENGELO: La meilleure protection entre

les trous de fixation

P41 SMC convainc ses clients avec des valeurs P42 PRODUITS P45 TECHTELEX P46 CONCLUSION

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

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LES SYSTÈMES DE VISION SOUS LA LOUPE Les systèmes de capteurs et de caméras deviennent financièrement abordables et plus performants. Ils sont aussi plus largement mis en œuvre dans l’environnement de production. Les applications sont légion : technique de mesure, contrôle de qualité, navigation autonome, prélèvement sur emplacement fixe, suivi de composants, lecture de codes, …, pour ne citer que quelques exemples. La technologie de la vision évolue rapidement, en suivre l’évolution dans les règles de l’art n’est pas facile. Nous vous proposons donc ce dossier qui reprend les principaux points d’attention de la vision artificielle.

Des connaissances fondamentales sur la formation d’image sont indispensables pour créer un système de vision performant. Voyez ici la distinction entre un contraste faible et élevé.

L’exigence absolue d’un projet de vision réussi est une image de haute qualité. Cela peut difficilement être améliorée par le logiciel. Une optique médiocre peut difficilement être solutionnée avec un logiciel. L’image que nous percevons avec nos yeux peut sembler correcte mais être d’aucune valeur pour une caméra et le logiciel. Pour obtenir une image de qualité satisfaisante, il faut tenir compte de toute la chaîne de production de l’image. Les facteurs suivants jouent un rôle déterminant : La résolution définit la mesure selon laquelle le système de vision parvient à représenter les détails de l’objet. L’illustration reprend 2 fois le même objet. La résolution à gauche n’est pas suffisante, l’image est moins précise car il n’y a pas assez de pixels pour définir les contours. A droite, la résolution est suffisante, les pixels sont plus nombreux, le contour des objets est plus net. La résolution est donc une mesure de pixels qui constituent l’image. De nos jours, on atteint facilement les 10 Mégapixels par image, ce qui correspond à plus de 3000 rangées sur 3000 colonnes de pixels. Le contraste peut se décrire comme étant la capacité distinctive entre l’intensité du noir et du blanc dans une image, un élément essentiel pour la lecture de codes QR, notamment. Le contraste concerne aussi la digitalisation et la sensibilité des capteurs de couleur dans une image RGB. On utilise couramment des représentations de 8 6

bits (par couleur). Les caméras industrielles acceptent des résolutions de 12 bits dans certaines applications. Le contraste dans une image peut être ajusté en adaptant la courbe de sensibilité du capteur ( = facteur gamma). Si le facteur gamma est > 1, le contraste se situe principalement dans des intensités lumineuses élevées, s’il est inférieur à 1, le contraste est faible (vision nocturne). Le suréclairement peut être neutralisé en appliquant des filtres de polarisation qui bloquent une grande partie de la lumière et n’en laisse passer qu’une partie à travers de fines fentes. Un autre facteur important est la Fonction de Transfert Optique (FTO) et la Fonction de Transfert de Modulation (FTM) associée. Ces grandeurs sont définies dans les laboratoires optiques et indiquent comment la chaîne d’image traite les cycles rapides de blanc et de noir (par ex : jusqu’à 300 cycles par millimètre). Faisons une petite expérience. Imaginons une source lumineuse dans une pièce sombre. Le point lumineux rayonne dans toutes les directions mais seule une direction, après réfraction par les lentilles, traverse le diaphragme et frappe le capteur. Comme la lumière est interprétée selon une théorie ondulatoire, ce n’est pas un mais plusieurs pixels périphériques qui vont réceptionner la lumière, et générer des motifs en forme d’anneaux. Si on allume deux sources lumineuses à proximité l’une de l’autre, ce sont alors deux motifs qui se produisent et, à l’instar des vagues à la


DOSSIER PAR SAMMY SOETAERT

La vision peut être mise en oeuvre dans diverses applications. En photo : vérification de dimensions sur des PCB. surface de l’eau, interfèrent l’une avec l’autre. La FTO et la FTM décrivent ces effets de manière scientifique. TYPES DE CAMÉRAS Les caméras peuvent être classées dans deux grands groupes. Il y a d’une part les caméras à balayage linéaire et d’autre part les caméras à balayage de zone. Le balayage de zone est le plus souvent utilisé dans la vision industrielle car la construction est plus simple. Le système de balayage linéaire constitue une meilleure solution pour des applications spécifiques.

Caméra à balayage de zone

L’image créée par le balayage de zone est bidimensionnelle. La variante ‘full frame’ prend un instantané à une résolution définie (par ex. 480 x 640 pixels), tandis que la variante à obturateurs déroulants renouvelle l’image ligne par ligne jusqu’à ce que toutes

les lignes soient traitées. Les caméras à balayage de zone sont plus faciles à utiliser mais elles sont limitées dans leur champ de vision (field of view, FOV) et plus sensible au flou avec des objects en mouvement (cfr. images de photo-finish). Un logiciel permet d’assembler les photos panoramiques entre elles. Une scène donnée peut être enregistrée en 2D mais donnera plus de détails en 3D. Plusieurs principes prévalent. Il y a la vision stéréoscopique classique bien connue, mais aujourd’hui, on est capable de former des vues multiples à l’aide de 16 caméras, par exemple. La technique consiste à calibrer les caméras de manière à trouver pour chaque pixel les pixels correspondants dans les caméras adjacentes. On évalue les environnements de pixels qui se correspondent le mieux. C’est un travail de spécialiste, utilisant des calculs complexes.

Il existe maintenant des combinaisons de techniques comme le prélèvement à emplacement fixe aidé par la technologie laser et une caméra permettant une reconnaissance du type de pièce ou de la position des pièces.

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

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Si le scanner à balayage de zone est souvent utilisé en vision artificielle, le système à balayage linéaire a aussi son utilité, notamment pour produire des images sur les convoyeurs à bande.

Une seconde solution utilise une surface de mesure laser (sheet of light). L’objet se déplace sous la configuration. Lorsqu’il déborde vers le haut, l’intersection du plan lumineux avec l’objet va se déformer. Un balayage de zone enregistre la ligne de coupe déformée. Un programme informatique peut reconstruire la forme 3D à partir d’une série d’images et la proposer comme modèle CAO. Une troisième technique analyse le temps de vol (time of flight), comparable à un radar. Des impulsions dans le proche infrarouge (NIR) sont émises et le capteur mesure le temps nécessaire à la réception du signal réfléchi. Le modèle 3D est conçu sur base de cela. Cette technique est notamment mise en œuvre dans la (dé)palettisation robotisée. Cette technique est issue des jeux vidéo !

Caméra à balayage linéaire

Une caméra à balayage linéaire va construire la ligne rangée par rangée durant un mouvement linéaire et relatif entre le capteur et l’objet (cfr. photocopieuses). Les images peuvent être construites ‘par mètre linéaire’. Cette caractéristique rend le balayage linéaire idéal pour la création d’images d’objets en mouvement sur des convoyeurs à bandes. Une condition essentielle est la synchronisation de la fréquence d’image (jusqu’à 50 kHz et plus) et de la progression de l’objet en micromètre/ scan. Cette synchronisation doit être garantie par un étalonnage. Le capteur d’image utilisé dans les 2 types d’application peut être classé dans deux grands groupes : le capteur CCD (charge coupled device) et le capteur CMOS (complementary metal oxide semiconductor). Les deux ont des avantages et des inconvénients. Les CCD’s se montrent plus performants dans des applications haut de gamme, demandant une vitesse élevée et une faible luminosité. Par contre, le capteur CMOS s’avère généralement plus performant dans les scanners à balayage linéaire et de zone. Un avantage important du capteur CMOS réside dans la possibilité de lire une 8

partie du capteur, ce qui peut être avantageux si seule une partie de la scène (zone d’intérêt) s’avère intéressante. Et comme le capteur CMOS est moins cher celui-ci est souvent préféré. L’IMPORTANCE DE LA LENTILLE L’enregistrement d’une image a lieu par la capture de la lumière réfléchie d’un objet sur le capteur d’image. La lumière (photons) est convertie en un potentiel électrique permettant de former l’image digitale. La qualité d’un capteur est exprimée par son efficacité quantique (QE) : le nombre d’électrons libérés par photon incident. La conception d’un système de lentille adapté couvre plusieurs aspects : le choix du rayon de la lentille, la distance entre les lentilles (si plusieurs lentilles sont nécessaires), la distance entre la lentille et le capteur, la distance objet/lentille. Le grossissement est le rapport entre les dimensions réels de l’objet et ses dimensions sur le capteur d’image. Il est déterminé par la longueur focale – la distance entre la lentille et le capteur sur lequel l’image est projetée. De plus, on établit une distinction entre des lentilles fixes et des lentilles variables. Les premières ont une distance de travail et un grossissement fixes tandis que les secondes peuvent réaliser des zooms. Pour garantir une répétitivité élevée, l’industrie travaille souvent avec des lentilles fixes. Indépendamment de ce choix, il convient de veiller à éviter les vibrations et les chocs. Et si vous travaillez avec des caméras étalonnées, la lentille ne peut jamais changer de position, ou alors il faut refaire un étalonnage, un travail critique et fastidieux.

Field of view (FOV)

La surface pouvant être affichée par la lentille est appelée ‘Field of View’ (FoV) ou champ de vision. Le choix du champ doit être suffisamment grand pour représenter entièrement l’objet à contrôler, ne choisissez pas un champ trop grand, celà diminuerait la résolution ou augmenterait le temps de traitement de l’image. N’oubliez pas que le traitement de données en temps


DOSSIER

réel est souvent le talon d’Achille d’un système de vision. Si les ¾ de l’image consistent en un arrière-plan inutilisable, la résolution et le temps de traitement ne seront pas acceptables. Un autre point est la distance de travail (‘Working Distance’, WD) qui est la distance entre l’avant de la lentille et l’objet.

Depth of Field (DOF)

‘Depth of Field’ peut se traduire par la profondeur de champ. Il s’agit de la zone de prise de vue pouvant être observée à un degré de netetté acceptable. Les appareils photo fixent cette profondeur automatiquement et il est établi que les objets qui apparaissent à l’avant ou loin derrière apparaissent moins nets. Avec les microscopes, cette zone peut être très limitée (quelques millimètres, voire moins). Pensez à l’inspection de circuits imprimés où divers composants se trouvent à des hauteurs différentes. On peut aussi utiliser la profondeur de champ pour réaliser des mesures 3D dans de tels environnements. (Depth from Focus). L’IMPORTANCE DE LA LUMINOSITÉ Comme nous l’avons mentionné plus haut, une caméra ne ‘voit’ pas mais reconstruit une image à partir de la lumière réfléchie. Il y a 2 points importants : créer des conditions nettes permettant de produire une image appropriée et veiller à ce que les pièces soient toujours enregistrées de la même manière. Voici une liste pratique qui reprend un aperçu de tous les facteurs à prendre en compte : • • • •

Caméra monochrome ou couleur ? L’objet est-il en mouvement? Si oui : à quelle vitesse ? Quelle est la taille de la surface à éclairer ? Quelles sont les caractéristiques de l’objet (réflexion, géométrie, …) ? • Qu’est-ce qui doit être vu sur l’objet ? • Quelles sont les conditions de travail (poussière, vibrations, intensité lumineuse) ?

la lumière génère une image inutilisable. Dans ce cas, l’éclairage rasant doit être privilégié. En modifiant la position de la source lumineuse, la concentration de la lumière réfléchie ne finit pas sur la caméra mais hors du champ de vision. Ce sont principalement des anomalies (fissures, bavures, …) en surface qui sont réfléchies vers la caméra. Bien souvent, on utilise aussi un éclairageen dôme. Il s’agit d’une sorte de coupole que l’on place au-dessus de l’objet et où la caméra le visionne à travers une ouverture. Le grand avantage est que le champ lumineux est relativement homogène et que la surexposition est supprimée. C’est ce que fait le photographe lorsqu’il ouvre son parapluie argenté et projette la lumière dans l’espace via cette coupole. QUELQUES EXEMPLES D’APPLICATIONS

Inspection de qualité de capuchons en caoutchouc

L’entreprise Averna de Hasselt est spécialisée dans la conception de systèmes d’inspection de haute qualité pour divers secteurs comme la mobilité, l’industrie des semi-conducteurs, la défense et l’industrie aérospatiale. Un client du secteur médical l’a contactée pour un système d’inspection extrêmement rapide – 1000 pièces à la minute – permettant de garantir la qualité de capuchons en caoutchouc. L’inspection devait avoir lieu selon trois critères : le contrôle de l’arrondi, la mesure de distances et un contrôle de contamination potentielle. Exigence supplémentaire : l’installation ne peut pas générer de poussière ou autres particules. Les capuchons qui présentent des anomalies doivent être évacués du processus.

Il faut aussi tenir compte des propriétés physiques de la lumière émise. L’angle sous lequel la lumière est émise influence la lumière réfléchie (loi de Lambert). Deux sources lumineuses sont principalement utilisées : l’éclairage avant où la lumière provenant de la même direction que celle de la caméra frappe l’objet et l’éclairage arrière où la source lumineuse se situe derrière l’objet à mesurer.

Pour réaliser cela, le positionnement des capuchons doit être correct. On utilise dès lors un bol vibrant qui amène tous les capuchons dans la même direction. Pour contrôler les trois points, Averna travaille selon un système progressif. Tout d’abord, l’arrondi et la contamination potentielle sont contrôlées à l’aide de deux caméras 2D, une au-dessus et une en-dessous des capuchons. Ensuite, les dimensions sont vérifiées avec 4 caméras qui génèrent une image à 360°. Les contaminations potentielles sont une nouvelle fois contrôlées. La particularité ici est que chaque caméra dispose de sa propre unité de traitement, de sorte que l’inspection finale a presque lieu en temps réel.

D’autres techniques comme l’éclairage axial et l’éclairage rasant sont importants et se rapportent à la manière dont la lumière est émise. L’éclairage axial – la technique la plus utilisée – est principalement utilisé pour les objets peu réfléchissants. La lumière émise est réceptionnée par la lentille après la réflexion. Dans le cas d’objets qui ont des propriétés réflectives importantes, il se peut que

Les données générées durant le processus de vision peuvent être visualisées par l’utilisateur. Des facteurs comme les pourcentages d’approbation et les erreurs les plus courantes peuvent être affichées et permettent d’ajuster le processus si nécessaire. Comme le système est intégré dans le système SCADA et le MES, l’intervention humaine est minime.

Autres facteurs d’influence

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Prélèvement sur emplacement fixe PowerPick3D chez Hupico

Chez Hupico aussi, plusieurs techniques sont mises en œuvre pour obtenir un système performant. Nous avons pu découvrir un bel exemple de ce qui est aujourd’hui possible avec le prélèvement sur emplacement fixe. Des fichiers CAO d’éléments à prélever peuvent être chargés afin que le système puisse prélever les bonnes formes. Ensuite, un balayage du bac contenant les pièces a lieu via un balayage au laser où 7 lignes de lecture au laser répertorient les composants. Quatre caméras – qui génèrent une image multi-stéréographique – facilitent la sélection finale des pièces, en indiquant sur l’image les pièces à prélever. La transmission de ces coordonnées au robot permet d’entreprendre l’action correcte. Comme on travaille avec un grappin souple, les pièces qui se trouvent dans le bas du bac dans un des coins peuvent aussi être prélevées.

La vision en tant qu’élément d’Industrie 4.0

A INDUMATION.BE 2019, on a pu voir chez SICK un bel échantillon d’intégration de la technologie de vision dans une application Industrie 4.0. Une installation était

prévue avec une unité de production et de logistique, et une caméra 3D comme fer de lance. La pièce provenant de la logistique pouvait être identifiée à l’aide d’un code RFID ou d’un code-barres, ce qui permettait à la production d’exécuter les préréglages pour le traitement automatique et, ainsi, gagner du temps. Les instructions inhérentes étaient disponibles dans une base de données. On a donc pu voir une combinaison de techniques, avec une caméra de streaming PicoCam qui réalisait des images 2D en continu et une caméra TrispectorP1000 3D qui combinait le laser et les images de caméra. Les caméras pouvaient gérer plusieurs tâches simultanément : l’emplacement correct et la forme des broches sur la pièce, le contrôle de la disposition des câbles et l’inspection de la fermeture du boîtier. Avec nos remerciements au professeur-émérite dr.ir. Luc Mertens (UAntwerpen) www.infiniteD.com www.averna.com www.hupico.be www.sick.com

Créer les bonnes conditions d’éclairage est un facteur essentiel.

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DOSSIER

25 ANS D’INGÉNIERIE DANS DES TRIEUSES DE POMMES DE TERRE Comment trier rapidement et correctement des dizaines de tonnes de pommes de terre à l’heure? La main d’œuvre est une option mais c’est une solution fastidieuse, chère et malheureusement loin d’être parfaite. L’automatisation est intéressante mais il faut tenir compte ici du traitement rapide des données. Herbert Solutions a relevé le défi et a développé une installation qui combine un système de vision à infrarouge proche et une solution pneumatique pour le tri des pommes de terre. Les machines Oculus trient les pommes de terre et les carottes grâce à la combinaison de la vision et de la pneumatique.

Après l’arrachage, les pommes de terre suivent un traitement intensif en main d’œuvre. Les tubercules doivent être débarrassés de leur motte, feuilles et pierres éventuelles. Elles sont ensuite lavées et séchées. Vient alors un tri de qualité selon les exigences strictes du transformateur. Jadis, le triage des pommes de terre était manuel mais Herbert Solutions a développé une machine, l’Oculus, qui automatise la tâche. Mark Verschuren, le propriétaire de Herbert Solutions, nous explique pourquoi l’automatisation offre une valeur ajoutée : « Les clients veulent des pommes de terre exemptes de souillures comme des taches de pourriture et des taches vertes, et sans déformations. Le tri manuel a ses limites, notamment la vitesse de traitement. Dans des conditions normales, un ouvrier peut traiter maximum 10 à 15 tonnes à l’heure. Notre machine et sa grande capacité peut traiter en continu 45 tonnes de pommes de terre à l’heure, ce qui représente 4 à 5 personnes. »

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

UNE SÉLECTION BASÉE SUR 16 IMAGES Le concept de la machine commercialisée aujourd’hui accumule 25 ans d’ingénierie. Mark Verschuren: « Les pommes de terre sont placées sur un convoyeur à rouleaux entraîné par une chaîne. Positionnées dans les sillons entre les rouleaux, elles passent sous une caméra qui prend 16 images de chaque pomme de terre. Grâce à la rotation des rouleaux, la pomme de terre est enregistrée sous toutes ses coutures. Les images sont comparées aux images d’une bibliothèque. Lorsqu’une anomalie est détectée, la pomme de terre est déviée vers un flux spécifique, une goulotte, via des doigts pneumatiques. Trois flux sont prévus : un premier flux gère les bonnes pommes de terre, un autre évacue les rejets et un troisième recueille les pommes de terre refusées mais vendables pour l’alimentation du bétail. La détermination des flux est entièrement réglable. On peut travailler avec des flux qui répartissent les pommes de terre selon les spécifications de qualité premium, standard ou rebut. »

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Le cœur de l’installation est une caméra haute résolution à infrarouge proche qui prend 16 images de chaque pomme de terre puis les compare aux images d’une bibliothèque.

UNE CAMÉRA HAUTE RÉSOLUTION À INFRAROUGE PROCHE « La difficulté consiste à obtenir un rendement satisfaisant: dans quelle mesure la machine oriente-t-elle la pomme de terre dans le bon flux? Aujourd’hui, notre système atteint une efficacité de 95 pourcents, ce qui est un très bon score. C’est le concept qui se cache derrière le système de vision qui permet d’obtenir un tel score. La caméra utilisée est un modèle haute résolution à infrarouge proche. Selon la taille de la machine, nous en installons une à quatre. Nous sommes toujours intéressés par les dernières innovations dans ce domaine : des meilleures lentilles, une autre caméra, un meilleur transfert de données. C’est un processus continu qui ne s’arrête jamais. Une nouvelle version de la caméra

Les vérins MNI adaptés garantissent une disponibilité élevée de la machine. 12

que nous utilisons va bientôt sortir, ce qui ouvre de nouvelles perspectives même si cela amène des données supplémentaires. Il faut toujours anticiper. » « La protection de la caméra permet de prendre des images selon une intensité lumineuse correcte. Ce qui est particulier ici, c’est que la protection est ouverte alors qu’on opte généralement pour un système fermé. Cependant, le traitement de la pomme de terre génère énormément de poussière, un système fermé serait trop rapidement obstrué par la poussière accumulée. » COMPARAISON AVEC UNE BANQUE D’IMAGES « La caméra envoie d’énormes quantités de données au pc. L’ordinateur analyse les images en continu et les compare aux images d’une bibliothèque. Sur cette base de cela,


L’ilot de distribution avec la connexion Fieldbus. La saleté donne une idée des conditions extrêmes auxquelles les machines sont exposées.

la pomme de terre obtient un score. Selon le score, elle est déviée vers l’un des trois flux. Lors d’un traitement normal, une image est analysée et la taille d’une tache détectée – une tâche verte par exemple – est étudiée par rapport à l’arrière-plan. L’analyse a lieu jusqu’au niveau de la trame de l’image – quelques pixels – et par rapport à l’image de référence de la bibliothèque. Cette différence essentielle permet de détecter des taches de 0,25 mm² alors que la méthode traditionnelle s’arrête à 2,8 mm². Un tri plus précis est donc possible. Notre force réside principalement dans les bibliothèques que nous avons développées et qui renferment 25 ans d’expérience. Dans notre exemple, nous abordons les taches vertes mais d’autres bibliothèques traitent divers facteurs qui peuvent entraîner le rejet d’une pomme de terre. » VÉRINS PNEUMATIQUES MNI AVENTICS « La vitesse de traitement s’élève actuellement à 3 sillons (du convoyeur à rouleau) par seconde. La quantité de pommes de terre par sillon dépend du type de machine, de la variété de pommes de terre et de la taille des tubercules. Si une pomme de terre ne passe pas le test comparatif des pixels lors de la prise d’images, elle doit être éjectée sans que les autres pommes de terre présentes sur le sillon n’en soient impactées. Des ‘doigts’ pneumatiques se chargent du travail. Ils sont pilotés via un système Profibus et un ilot de distribution AV03 avec des vérins MNI AVENTICS. Via un encodeur incrémental qui génère un train d’impulsions, la position exacte du sillon est transmise, ce qui permet aux doigts pneumatiques de diriger la pomme de terre dans la bonne direction au bon moment. » Lors du choix des vérins AVENTICS d’EMERSON, Hans Bol et John Timmers sont venus s’assoir autour de la table. AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

Travailler dans des conditions extrêmes est un sérieux défi. Hans Bol : « C’est vrai. Nous sommes ici en présence de poussières, de boue et d’amidon qui ont une influence sur le fonctionnement des vérins. A chaque course, de la saleté peut s’introduire et causer des obstructions. Nous avons donc travaillé avec des vérins adaptés. Tout d’abord, nous avons choisi un modèle avec un racleur intégré qui enlève la saleté. Le matériau du joint et racleur combiné a été remplacé par un PU plus dur. Une seconde mesure a consiste à utiliser un diamètre plus grand. Jadis, des vérins d’un diamètre de 12 mm étaient utilisés, mais nous avons proposé un diamètre de 16 mm. Comme la force est plus importante, la saleté sur les vérins s’enlève plus facilement. Nous avons aussi opté pour un amortissement réglable de l’air afin de limiter les vibrations causées par la course du vérin. L’amortissement du mouvement est plus progressif. Une dernière mesure a consiste à augmenter la pression de retour de 1,5 à 6 bars, ce qui accélère sensiblement le cycle on/off total. De plus, les 6 bars facilitent le retour du vérin. L’amidon collant ne constitue plus un obstacle. » « Nous voyons d’autres possibilités pour poursuivre le développement de la machine via IIoT. En théorie, on pourrait suivre à distance l’état du vérin avec notre Smart Pneumatics Monitor (SPM), avec des capteurs de position et des tests d’étanchéité pour vérifier si le vérin fonctionne correctement et s’il n’y a pas de fuites. On pourrait alors envoyer un e-mail au technicien si nécessaire, ce qui permettrait d’obtenir un fonctionnement continu optimal de la machine. » www.aventics.com www.herbertsolutions.com 13


ALIMENTER DES CAPTEURS FLEXIBLES POUR LES DIFFÉRENTES DEMANDES D’AUTOMATISATION Les concepteurs de systèmes d’automatisation sont continuellement à la recherche de solutions de détection. L’abondance de capteurs sur le marché reflète l’immense variété d’objets, de matériaux et de liquides qui doivent être détectés. De plus, des choix doivent être faits concernant la liaison avec les autres systèmes et l’impact qu’aura l’environnement dans lequel le capteur sera utilisé sur le choix du boîtier.

De nombreuses situations exigent simplement la détection d’un objet, par exemple sur une courroie transporteuse, une table ou un chariot de transport. Cependant, il n’est pas toujours possible de mettre en place un réflecteur à utiliser conjointement avec un capteur rétroréfléchissant ou le côté récepteur d’un capteur à faisceau direct. Si l’objet à détecter se trouve devant un arrière-plan générant des interférences, la solution peut être d’utiliser un capteur diffus avec élimination d’arrière-plan. Ces capteurs utilisent le principe de la triangulation pour mesurer l’intensité de la lumière réfléchie par la cible désirée ainsi que la distance entre les deux. La taille minimale de l’objet est alors définie par les dimensions du faisceau lumineux utilisé. La distance par rapport à l’objet est configurée par un règlage mécanique, bien que des solutions plus avancées puissent avoir recours à une méthode «Teach-in».

Pour les situations où il est impossible d’utiliser un capteur à faisceau direct (L), un capteur diffus avec élimination d’arrière-plan (R) pourrait représenter une bonne alternative. 14

Grâce à son émetteur de lumière rouge, cette source de lumière visible facilite le réglage, même avec de petits objets. Les capteurs laser sont capables de détecter des objets de seulement 0.1 mm, tandis que la mise au point des capteurs à diode de précision est dotée d’un faisceau lumineux de 2 mm. Leur conception est telle que la couleur et le matériau de l’objet détecté peuvent varier sans nuire à la capacité de détection, tandis que les objets se déplaçant dans l’arrière-plan ne déclenchent pas de détection indésirable. Un premier exemple d’une solution robuste conforme à la norme IP67 est la série FHDK 14P5104 de capteurs photoélectriques de Baumer. Ils sont montés dans un boitier de 14.8 mm x 43 mm, sont disponibles avec une interface filaire ainsi qu’un connecteur à 4 broches M8 ou M12, et disposent d’une distance de détection TW

Le FHDK 14P5104 de Baumer utilise une source de lumière LED rouge pulsée dans son capteur énergétique.


DOSSIER

La série ZFV d’Omron est un système de vision complet capable de détecter l’orientation correcte et la position des objets.

de 30 à 500 mm. Ils sont protégés électriquement contre les inversions de polarité et les court-circuits. Une sortie à transistor permet un courant de sortie de 100 mA, ils peuvent fonctionner dans un environnement clair ou sombre. Les optiques avant sont conçues en PMMA (Polyméthacrylate de méthyle) et l’électronique intégrée utilise une LED clignotante jaune pour indiquer un problème au niveau de l’alignement ou une lentille sale. Certaines solutions de détection visuelle nécessitent une évaluation plus précise de l’objet détecté. Par exemple, il peut être nécessaire de déterminer si une étiquette a été montée correctement, ou si le produit est intact. Les systèmes de vision industrielle basés sur une caméra IP et un PC industriel sont une approche possible et bon marché. Cependant, une solution dédiée peut être plus appropriée. Avec la croissance continue de la vitesse de traitement et l’accroissement de la taille de la mémoire, les systèmes de vision sont maintenant disponibles avec des performances de reconnaissance importantes tout en étant intégré dans le boitier de la caméra. Les systèmes de vision artificiels ZFV d’Omron constituent l’une des solutions. Ces caméras CCD ultrarapides peuvent être montées dans une position fixe ou intégrées dans un système de bras de robot. En fonction de l’application, la gamme de caméras prend en charge une zone de détection de 5 x 4.6 mm, jusqu’à 50 x 46 mm. Chaque appareil possède sa propre source de lumière sous la forme de huit diodes rouges, fournissant une lumière pulsée, le tout dans un boitier IP65. AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

« La détection de liquides dans les réservoirs ou les canalisations est également un défi. »

Les caméras s’utilisent avec un amplificateur. Une fois étalonné, le système est alors capable de fournir une réponse de reconnaissance positive en moins de 4 à 15 ms, selon le type d’image reconnu. Les unités d’amplificateur peuvent également être montées sur un module. Cela permet l’utilisation de deux ou plusieurs caméras pour analyser les objets adjacents, comme un circuit intégré, en contrôlant l’orientation du produit, ou le positionnement correct des bouteilles avec leurs codes à barres. L’amplificateur est livré en protection IP20 à intégrer dans une armoire électrique. Une reconnaissance réussie déclenche une sortie à transistor (NPN ou PNP), les images peuvent aussi être stockées sur une carte mémoire additionnelle. La détection de liquides dans les réservoirs ou les canalisations est également un défi. Certains liquides moussent, tandis que d’autres, à faible viscosité, ont tendance à s’accrocher aux surfaces. Cela peut entraîner des problèmes de qualité de détection. Les séries 15


Un capteur à ultrasons de mode diffus peut être configuré pour détecter un objet à une distance spécifiée.

« Les capteurs peuvent aussi être configurés pour avoir différentes fenêtres de commutation, distinguant l’huile, l’eau, la mousse et les liquides. »

CleverLevel LBFH de Baumer sont des détecteurs de niveau compacts intégrant une LED lumineuse visible à 360° pour indiquer l’état du capteur. Disponible dans un boîtier IP69K, elles sont adaptées aux applications chimiques, pharmaceutiques et agroalimentaires. Basées sur une technique de mesure capacitive du circuit résonant, elles utilisent la fréquence des changements qui 16

se produisent en présence du matériau détecté. Les capteurs peuvent aussi être configurés pour avoir différentes fenêtres de commutation, distinguant l’huile, l’eau, la mousse et les liquides. Ils sont également capables d’assumer la détection de tuyaux ou réservoirs vides. La détection de matières pâteuses et de matériaux en vrac tels que la farine ou les granulés de plastique est également possible. Pour les matériaux moussants ou adhésifs plus exigeants, Baumer propose également son dispositif FlexProgramr 9701. Cet outil de programmation peut être relié à un PC via son interface USB. Avec le logiciel convivial, les différents menus d’aide permettent de configurer le capteur pour répondre aux exigences de l’application. Les données mesurées peuvent également être visualisées, permettant un réglage plus fin des paramètres tels que les constantes de temps sur les fonctions d’amortissement ou l’inversion de la logique de la sortie de commutation. Dans certains environnements, l’objet à détecter ne peut pas l’être de façon fiable en raison des variations de


couleur de l’objet ou de son matériau. La détection de matériaux transparents, tels que les films plastiques et les bouteilles en verre, représente également des défis. Dans de telles situations, les capteurs à ultrasons, sous forme réfléchissante ou de faisceau direct, sont des candidats idéaux. Les séries UB800 de Pepperl+Fuchs sont des bons candidats, un système à tête unique dans une conception courte de 40 mm. Les capteurs sont capables de détecter des éléments dans une portée de 50 à 800 mm avec une bande morte de 0 à 50 mm. Ils fournissent une indication immédiate de leur statut, avec un voyant vert indiquant que le capteur est alimenté, tandis que le jaune indique qu’un objet est dans la plage d’évaluation. Une entrée TEACH-IN offre une méthode simple pour configurer les limites supérieures et inférieures de la plage d’évaluation. Le capteur fournit une sortie 20 mA pour un objet détecté, 4 mA lorsqu’aucun objet n’est présent, et une sortie analogique proportionelle lorsque les limites. Le capteur est intégré dans un boîtier conforme à la norme IP67. Dans la mesure où l’industrie 4.0 et une numérisation plus importante conduisent à un nombre supérieur de systèmes de fabrication automatisés interconnectés, de plus en plus de capteurs seront nécessaires pour développer ces plates-formes. Avec l’immense variété de matériaux, de liquides et d’objets détectés, c’est un défi de déterminer précisément quel capteur répond le mieux aux besoins de l’application. Les fournisseurs offrent une vaste gamme de solutions, avec de plus en plus de fonctionnalités intégrées. Les lampes de signalisation très visibles offrent une rétroaction visuelle indiquant si l’alimentation est appliquée ou non, et si un objet a été détecté. Elles sont également de plus en plus réglables et vont des systèmes de vision à base de caméra haut de gamme aux capteurs de détection de liquide et de distance relativement simples. Quelle que soit la nature de l’objet à détecter, vous trouverez de façon quasiment certaine une solution de détection correspondant à vos besoins. www.baumer.com www.omron.be www.pepperl-fuchs.com

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Le PSD est sans aucun doute le début d’une nouvelle génération des lignes de propulsion. La gamme PSD vise les marchés tels que l’industrie de l’alimentaire et des emballages, les industries du textile, du papier et du plastique. En plus du PSD, Parker a développé un nouveau Automation Controller (PAC) conçu pour toutes les machines dans le monde entier. Le PAC combine la logique de la machine, le contrôle avancé du mouvement en temps réel et la visualisation dans une solution compétitive. parker.com/be

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LES INVESTISSEMENTS DE L’INDUSTRIE TECHNOLOGIQUE RESTENT ÉLEVÉS Les résultats de l’enquête BNB-Agoria d’automne 2018 et l’analyse des facteurs déterminant l’investissement indiquent une consolidation de ceux-ci en 2018 et 2019. Le niveau très élevé atteint en 2017 ne devrait pas tout à fait être égalé, mais avec 4,2 milliards d’euros, l’acquisition d’équipement de l’industrie technologique reste nettement au-dessus des niveaux de 2005 à 2016.

La progression dans les télécoms et les services ICT compense le recul lié, notamment, à la finalisation de la transformation des chaînes d’assemblage automobile. Les investissements de la mécanique et de la métallurgie devraient également augmenter en 2019.

INVESTISSEMENTS DANS L’INDUSTRIE TECHNOLOGIQUE (matériel & immatériel hors R&D ; mio euro ; données TVA)

Contact Alain Wayenberg, Business Group Leader Industrial Automation, alain.wayenberg@agoria.be, www.agoria.be

ATELIER IO-LINK, LA CLÉ DE L’AVENIR Pour la deuxième fois consécutive, IO-Link Group Belgium organise deux ateliers. Vous y découvrirez tout sur la technologie IO-Link, l’interface point à point pour le raccordement d’actionneurs et de capteurs. En plus d’une présentation générale d’IO-link, vous découvrirez les avantages et les possibilités d’IO-Link sur 8 modes démo. Vous pouvez vous inscrire via le site www.io-link.be/events et réserver votre place dès maintenant. Le mardi 14 mai 2019 à Louvain-La-Neuve @ Cercle du Lac, de 12h30 à 17h00

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UNE GRUE POUR UNE SALLE BLANCHE ET UNE PRÉCISION DE 1 MM Développer une grue pour une salle blanche est déjà un sérieux défi en soi. Et lorsque la précision doit être extrêmement élevée, on peut parler d’un projet ‘qui différencie l’homme de l’enfant’. Elma et Mennens Cranes ont relevé le défi.

La grue dans la salle blanche sert à démonter les machines. Robert de Wolff (Mennens) : « ASML nous a demandé de concevoir une grue pour une machine qui devait être installée chez imec. Cette grue sert au montage et à la maintenance de la machine. Deux défis de taille nous attendaient : il s’agit d’une salle blanche de classe 5 et la précision devait être de l’ordre de 1 mm. » « Une salle blanche de classe 5 selon ISO 14644 est la norme la plus stricte, et la présence humaine est hautement réglementée. Au repos, à peine 3.520 particules au mètre cube sont tolérées dans l’environnement. Lors d’une activité, 352.000 particules sont un maximum. Cela peut paraître beaucoup mais le mouvement d’un bras génère déjà un nuage de 5 millions de particules. Voilà pourquoi les personnes qui travaillent dans un environnement de classe 5 doivent porter une combinaison. L’application avec la grue était donc très critique. » LA MAINTENANCE, UN DÉFI COMPLEXE Teunis van Vulpen (directeur de l’entreprise Elma) poursuit : « La maintenance de la machine est loin d’être une sinécure. L’installation utilise des processus de haute technologie, notamment à la lumière ultraviolette. La température augmente, ce qui nécessite un refroidissement, mais cela génère aussi de la pollution. Par ailleurs, plusieurs éléments mobiles sont soumis à une usure importante. Il faut donc prévoir un entretien 20

régulier qui nécessite l’enlèvement de la machine. C’est ici que ça se complique. » Robert De Wolff: « La machine comprend de nombreux capteurs sensibles, miroirs et lentilles qui guident la lumière selon un processus précis. Il faut donc enlever puis replacer la machine avec une très grande précision. Combiner cela à une grue adaptée à la classe 5 rend le projet périlleux. Nous avons choisi nos fournisseurs avec le plus grand soin car le montage doit être minutieux. L’équipement vient de chez nous : treuils roulants, entraînements, passages de roues et poutres. Pour l’électronique, nous avons fait appel à l’expertise d’Elma. Tout cela devait aboutir à un grue de levage précise. » « Pour bien répondre aux spécifications, il était nécessaire de tout mettre à plat. Le refroidissement avec un ventilateur n’est par exemple pas possible et la chaleur doit être évacuée via une convection thermique. Les entraînements et les variateurs de fréquence ont fait l’objet d’un nouveau calcul en fonction du refroidissement non ventilé. Chaque ventilateur dans l’armoire de commutation devait être analysé quant à sa production de poussières, et il fallait parer à l’éventualité de les retirer. » « Le bâtiment proprement dit était un autre point d’attention. Il repose sur des fondations qui ne sont pas précises à 100 pourcents. La machine est donc posée sur ses propres fondations avec une tolérance très étroite.


CASE STUDY ELMA / MENNENS

Teunis van Vulpen (Elma, à gauche) et Robert De Wolff (Mennens, à droite) et la grue de levage extrêmement précise. Mais comme la grue est fixée au bâtiment, il y a une certaine discrépance qu’il faut neutraliser. Nous avons solutionné cela avec une régulation en boucle fermée qui évolue en continu. Nous obtenons aujourd’hui une précision de 0,5 mm dans le sens vertical et 1 mm sur l’axe XY. Mais ce n’est pas une fin en soi. Des clients recherchent des grues avec une précision du degré de nivellement de 2 mm sur 1 mètre 60, soit 1/1000ème degré si on convertit. Pour atteindre cela, il faut des composants qui sont exclusivement utilisés dans les applications militaires. Nous appelons celà une grue de levage mais, en réalité, il s’agit d’un véritable bijou de technologie. » Robert De Wolff: « L’énergie de freinage du mouvement de levage est envoyé au réseau. Aucune énergie n’est perdue. Le positionnement du mouvement de levage s’effectue à l’aide d’encodeurs et un contrôleur de mouvement. La commande de la grue est radiographique mais une interface sur l’armoire permet de lire les informations et de positionner la grue. » LE SUIVI À DISTANCE … AUTREMENT Travailler avec des développeurs de puces électroniques

n’est pas uniquement un défi technologique. La maintenance à distance se déroule d’une toute autre manière. Robert De Wolff: « Il était hors de question de travailler avec des outils digitaux. Le contenu de chaque clé USB, carte SD ou laptop doit être effacé lorsque vous quittez la salle blanche pour limiter le risque de fuites de données. Nous avons pu solutionner cela avec le système d’accès à distance Ewon combiné à une connexion GSM sur site. Un technicien peut donc se connecter à distance avec le contrôle de la grue. » UN POSITIONNEMENT INNOVANT -« Un défi important dans de telles applications est d’empêcher que les opérateurs n’effectuent des mouvements qui peuvent endommager la machine. Pour pouvoir garantir cela, il faut toujours savoir où se situe exactement la grue. Pour réaliser un positionnement exact, on utilise un système innovant avec des codesbarres. Sur le treuil roulant, des lecteurs de codes-barres lisent 4 positions simultanément grâce aux codes-barres apposés sur les poutres. Chaque code-barres possède un numéro unique et correspond à une position spécifique. On sait donc à tout moment où se situe la grue dans le plan XY. Le client peut configurer lui-même les positions de la grue. Il peut indiquer des codes-barres comme domaine interdit. En bloquant ensuite ces domaines – une machine, une porte – une situation sûre est créée où l’erreur humaine n’a aucune conséquence fâcheuse. » www.elmatechnology.com www.mennensbelgium.be

le positionnement se fait via un système innovant de codesbarres posés sur les poutres.

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INDUMATION.BE 2019 ATTEINT LE CAP DES 10.000 VISITEURS

La cinquième édition d’INDUMATION.BE (6-8 février) a accueilli 9.076 visiteurs professionnels et 1.338 étudiants en technique à Courtrai Xpo, un nouveau record. Automation Magazine a recueilli les réactions de plusieurs exposants. Les facteurs qui contribuent au succès du salon biennal INDUMATION.BE – le ‘Tomorrowland de l’industrie belge’ – sont sans aucun doute la conjoncture favorable, la tendance générale à innover, automatiser et digitaliser l’industrie mais aussi l’excellente préparation des 220 exposants. Chez le spécialiste allemand de l’amortisseur ACE Stoßdämpfer, on se dit satisfait de cette participation. « Comme ACE a principalement des clients industriels, il était important d’être là », déclare Han Titulaer, responsable Benelux du back office. Son collègue, Ralf Küppers, sales manager Benelux: « La plupart des entreprises nous connaissent pour nos amortisseurs de chocs mais nous fournissons d’autres produits comme des tapis d’amortissement, des ressorts à gaz et des cylindres de frein. Au salon, nous avons eu l’opportunité d’exposer cette vaste offre de produits. » Le fait que de nombreux étudiants visitent le salon est un avantage. « Ce sont les ingénieurs de demain. Pour leur donner un coup de pouce, nous avons organisé l’année dernière le prix étudiant INNOVACE », poursuit Ralf Küppers. « Cette année, les étudiants peuvent à nouveau s’inscrire au concours et tenter de remporter 7.000 euros. 2.000 euros iront à la 22

haute école participante et 5.000 euros à l’étudiant. » Les inscriptions pour participer à l’édition 2019 sont ouvertes depuis la mi-février. Pour la nouvelle entreprise MOTIX, anciennement PEC Products, cette nouvelle participation – la cinquième est un succès. Gerrit Taverniers: « Le salon nous offre la chance de revoir des visages connus mais aussi de faire connaissances avec de nouveaux contacts. Cela mérite le déplacement. » « NORD DRIVESYSTEMS attend avec impatience l’ouverture d’INDUMATION.BE », déclare Tom Van der Poel, Country Manager BELUX. « C’est l’occasion idéale de profiter d’un bon moment avec nos clients autour d’un verre. C’est aussi le bon endroit pour donner un coup de projecteur sur nos nouveaux produits. Cette année, nous présentons le nouveau bluetooth dongle qui permet de paramétrer et de surveiller nos variateurs de fréquence via une application gratuite sur une tablette, un smartphone et un pc. » Outre le traditionnel bar gin & tonic, SEW-Eurodrive a accordé une grande attention au lancement de deux nouveautés. Raf Vermeylen: « La digital data interface (DDI) permet de connecter nos entraînements aux systèmes supérieurs dans le monde I4.0 en parfaite transparence. Le marché belge a aussi pu découvrir IPEM, la gestion de la puissance et de l’énergie intégrée dans la technologie d’entrainement. Un grand changement !


INDUMATION

Sur le stand de Maintenance & Gears Heyvaert (MGH), on est content de l’intérêt manifesté par de nombreux visiteurs envers l’offre MGH. Harald Heyvaert: « Le MGH VRepair a eu du succès. Nous avions simulé la révision d’un engrenage dans un environnement virtuel. Nous utilisons cet outil pour les formations que nous organisons. A côté de cela, on nous a posé beaucoup de questions sur les motoréducteurs que nous assemblons en 20 minutes et sur nos révisions non liées aux marques. » Chez DANA Service and Assembly Center Benelux (Brevini, Spicer …), la marque DANA était au premier plan. « INDUMATION.BE est le lieu idéal pour présenter l’extension de nos possibilités et de nos produits associés au nouveau nom, en particulier notre offre d’arbres de commande et les essieux, et les possibilités de service et d’ingénierie. Nous voulons être plus proche du client et le partenaire approprié dans la réalisation de leurs projets », a déclaré Bart Vandamme, Area Sales Engineer BeLux. Le lancement belge de Mindsphere World par Siemens a été suivi par plus de 750 invités. Pour Eddy Nelis et

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Thierry Van Eeckhout, l’événement est un succès, tout comme la Nocturne en présence des VIP le jeudi soir, mais aussi d’élégants échassiers et d’une chanteuse. D’après Koen D’haese, General Manager d’Esco, la journée du jeudi a été exceptionnelle et les panneaux EXOR ont suscité énormément d’intérêt. EXOR est le spécialiste HMI (Human Machine Interface) et propose une série complète de panneaux de commande universels qui vont du simple écran de 2 lignes et 20 caractères aux moniteurs graphiques et couleurs de 15”. Ces panneaux de commande sont équipés en standard de plus de 140 protocoles de communication. « Tout est là pour IoT et la collecte de big data », d’après Koen D’haese. Kris Schepens de IMI-Norgren tire un bilan positif: « Pendant INDUMATION.BE, les visiteurs provenant des principaux secteurs industriels belges passaient sur le stand. C’est une opportunité fantastique d’approcher autrement des relations d’affaires, autour d’un cocktail. A côté de cela, nous pouvons détailler les activités de l’entreprise à de nouveaux contacts dans un cadre

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agréable. La Nocturne et l’accueil VIP est la cerise sur le gâteau.» Plusieurs produits étaient exposés sur le stand: le commutateur fin de course type M/50 montable sur les vérins pneumatiques d’IMI-Norgren et disponibles avec I/O Link, la nouvelle gamme de vérins à entraînement électrique, format ISO et Drive avec protocole Ethernet, la nouvelle série 84 d’ensembles de traitement d’air avec les fliltres les plus performants du marché et les mini distributeurs VS18/VS26 sans garnitures (jusqu’à 200 millions de cycles) avec une communication Profinet IRT ou Ethernet TCP/IP. Chez AGORIA, Alain Wayenberg a constaté que la troisième édition du ‘Student Learning Tour’ a bien été suivi. Environ 140 étudiants ont participé à l’initiative. «Pour les étudiants, c’est un terrain de jeu rempli de technologies. Ils ont vu et appris beaucoup de choses, des aspects qu’ils ne connaissant pas à l’école car ce sont les dernières technologies. Le Learning Tour est devenu une valeur sûre. » Le stand de Vansichen Lineairtechniek a accueilli énormément de visiteurs. Thomas Vansichen: « INDUMATION.BE est toujours pour nous une occasion idéale d’avoir un contact informel avec une grande partie de nos clients. Et chaque édition du salon nous apporte quelque chose de nouveau, parfois sous un angle inattendu. C’était l’endroit idéal pour montrer le nouveau logo de Vansichen et toute la gamme de produits. » Pour HUPICO, cette édition d’INDUMATION.BE 2019 est historique car elle tombait en même temps que le 25ème anniversaire de l’entreprise. Pour fêter cela, Hupico a eu l’idée folle de construire un immense robot SCARA au-dessus du stand, ce qui n’a pas manqué de produire son effet. Les robots EPSON en mouvement et les combinaisons Robot/Vision/Anyfeeder ont attiré l’attention de nombreux visiteurs. Le BinPicking d’ISRA présenté pour la première fois a connu un vif succès et dépasse les attentes des clients potentiels.

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Sur le stand de Festo, il régnait une certaine effervescence. Tom Van Loy: « Grâce à la collaboration avec Festo Nederland, nous pouvons proposer des services supplémentaires à nos clients. Le Festo Experience Center à Delft mais aussi la quick response EASi3 team sont désormais aussi à la disposition des clients en Belgique et au Luxembourg, et donc toute question de contrôle ou de mouvement se traduit rapidement par une solution. A l’Experience Center, les clients peuvent venir tester leur application. La EASI3 team peut solutionner la plupart des problèmes de connectivité à distance, et se rend même sur place au besoin pour effectuer les bons réglages. » « En tant que fournisseur d’entraînements de précision, INDUMATION.BE est ‘the place to be’ pour WITTENSTEIN ». Les entretiens de qualité confirment que le visiteur apprécie les nouveautés technologiques. C’est aussi bien souvent la raison de sa visite à un tel salon », déclare Vincent De Cooman. « Nous sommes particulièrement satisfaits de ces trois jours qui nous ont permis de rencontrer de nouvelles personnes intéressantes et de discuter de manière informelle avec nos relations. » Marcel De Winter: « En tant que bureau d’études en hydraulique, SERVICE HYDRO voulait faire passer son message au salon en tant qu’intégrateur système d’entraînements pour les machines. Malgré la violence des robots autour de nous, nous y sommes parvenus. » Sur son stand entièrement renouvelé, Rittal a tout misé sur l’innovation et l’interactivité. Une place centrale était réservée au nouveau système d’armoire VX25 qui offre une qualité et une cohérence maximales des données. Outre le modèle VX25, Rittal a exposé sa fameuse armoire AE compacte et fonctionnelle pour une protection optimale des composants électriques et électroniques sensibles, ainsi que le nouveau socle VX. Les autres catégories de produits de la gamme one-stop étaient également exposées. Lors de la Nocturne, les invités ont pu apprécier une restauration raffinée et un spectacle acrobatique.


Guy Vandam de LM Systems/LinMotion : « Pour la plupart des exposants, le jeudi fut une journée exceptionnelle, peut-être faudrait-il se focaliser un peu plus sur les deux autres jours. » Outre la vaste gamme de modules linéaires, de guidages et de vis à billes, LM Systems/LinMotion a spécifiquement exposé ses nouveaux produits. « Nous avons étendu notre programme avec les guidages télescopiques de Thomas Regout, les guidages à rails profilés d’Alulin et les vis à rouleaux satellites de Rollvis, trois produits qui complètent idéalement notre programme linéaire. » SICK avait prévu au salon une configuration Smart Factory construite autour d’une unité logistique et d’une unité de production. Les visiteurs ont pu suivre en temps réel comment le ‘batch size 1’ (un mousqueton avec son propre nom) était produit et quel était le rôle des capteurs de SICK. Robotique et AGV ont joué un rôle central. WEG a présenté à INDUMATION.BE sa gamme complète de motoréducteurs en versions droite, conique et pendulaire et des couples nominaux allant jusqu’à 18.000 Nm. Omer Vanheer: « Cette extension comprend trois châssis et complète la série WG20 de motoréducteurs. Les transmissions se caractérisent par un transfert de puissance efficace et peuvent être combinées aux moteurs WEG modulaires jusqu’à 75 kW, efficacité énergétique IE4 pour des entraînements hautement performants. » En outre, le nouveau WEG Motor Scan a fait l’objet de démonstrations: il permet de suivre un moteur via une application pour smartphones pour maximaliser la disponibilité et simplifier la maintenance. Avec sa nouvelle série TS2 SCARA, Stäubli atteint un niveau de performance supérieur. Le robot à 4 axes réalise des temps de cycle extrêmement courts et une précision de répétitivité élevée. Le concept hygiénique révolutionnaire offre de nouvelles perspectives d’utilisation dans des environnements de production extrêmes comme les industries alimentaire, pharmaceutique et électronique. Le design est complètement hermétique, sans câblage externe. La série TS2 est plus compacte et plus légère que son prédécesseur. AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

Contrairement à de nombreux fabricants, SMC Belgium ne s’est pas concentré sur ses produits mais sur ses valeurs japonaises et les services centraux associés. « L’accent était mis sur la serviçabilité, le respect et l’attention envers le client, l’expertise utile et juste pour travailler à une relation à long terme (continuité) », a expliqué le Managing Director Hugues Maes. Chez Rotero, les moteurs JVL étaient à l’honneur. « Avec l’introduction de plusieurs variantes de broches, à vis à billes, filetées et fermées (captives), les moteurs JVL deviennent moins chers et plus compacts, ce qui fournit des avantages évidents pour les constructeurs de machines. Comme il n’y a plus d’accouplements ni composants mécaniques, le nombre d’erreurs possible diminue. Autre nouveauté sur ces moteurs : le frein est monté à l’arrière en tant qu’élément intégré. »

UNE EDITION REUSSIE D’INDUMATION.BE 2019 Le top 5 des secteurs industriels (par ordre décroissant) • Services en automatisation • Alimentaire – Pétrochimie – Pharma • Usinage des métaux et construction • Installations électriques et construction de tableaux électriques • Production et vente d’électronique/mécatronique Le top 5 des fonctions des visiteurs (par ordre décroissant) • Ingénierie + R&D • CEO/Propriétaire/Direction générale • Maintenance • Gestion de projets/Développement des affaires • Achats /Approvisionnement

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REXROTH CYTROBOX

PRÉSENTATION DE LA CENTRALE HYDRAULIQUE CYTROBOX À INDUMATION.BE 2019 Lors de la dernière édition d’INDUMATION, Bosch Rexroth a dévoilé une belle innovation hydraulique : la centrale modulaire CytroBox. Ce bloc plug-andplay compact combine un groupe motopompe et une armoire électrique dans un caisson. Outre une efficacité énergétique élevée, la centrale est le chaînon manquant entre l’hydraulique et Industrie 4.0 grâce à ses vastes possibilités de communication. Aujourd’hui, on ne parle plus que de processus de production intelligents, de machines connectées entre elles et aux systèmes de contrôle supérieurs via l’informatique. Des processus énergivores comme les presses hydrauliques peuvent profiter de cette évolution par le réglage de la commande et de l’entraînement. Et si le processus était embarqué dans un caisson, ce serait encore mieux, a-t-on pensé chez Bosch Rexroth. La multinationale allemande a présenté sa CytroBox à INDUMATION, une centrale hydraulique pour les applications comprises entre 7,5 et 30 kW. Mesut Kaya, le spécialiste produits de l’entreprise, nous détaille les spécifications: « La CytroBox est une centrale compacte et une réponse au bloc hydraulique classique. Ce qui est important, c’est que tout est hébergé dans un caisson, le groupe motopompe et l’armoire électrique. Comme nous travaillons avec un servomoteur électrique intégré à refroidissement par eau, on obtient une économie d’énergie de 60 à 80 pourcents. La vitesse est réduite à charge partielle, voire ramenée à zéro si aucun débit ou force n’est détecté. Le contrôleur de mouvement du système est capable de détecter la demande de l’application et de la transmettre au drive. Les composants sont dimensionnés de manière telle qu’ils contribuent à l’efficience. A côté de cela, le niveau sonore est minime : 75 dB seulement, soit une amélioration de 70 pourcents par rapport à un groupe classique comparable. Le niveau de sécurité vaut aussi le détour : l’ensemble dispose d’un ‘safety-on-board’. Le servodrive désactive automatiquement la puissance en interne, rendant les contacteurs classiques superflus. Il en résulte une catégorie de sécurité Sil 3. » LA SOLUTION INDUSTRIE 4.0 Un élément marquant est le grand écran à l’avant du bloc. Mesut Kaya: « La HMI tourne sur une plateforme ouverte de sorte que les applications depuis Android ou iOS peuvent être affichées sans problème. Il est entièrement configurable. Une connexion interne est prévue pour les capteurs externes, et le choix s’est porté sur IO-link. » « Les données pouvant être affichées sont très diverses. Pensez aux compteurs de particules, aux températures, aux débits, à la pression, à la teneur en eau, etc. Comme la CytroBox peut être connectée à un réseau, toutes les AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

données peuvent être communiquées à d’autres acteurs. L’indice de santé calculé automatiquement constitue par exemple un ajout intéressant. Le communiquer aux techniciens de maintenance permet de planifier une maintenance à temps. Tout ceci fait de la centrale un véritable équipement Industrie 4.0. La communication peut avoir lieu via le cloud, un modem 4G ou le réseau de l’entreprise. » CONCEPTION La structure interne de la centrale est claire: l’électronique et la commande se situent dans la partie supérieure et le moteur, l’hydraulique, les filtres et les capteurs, dans la partie inférieure. L’appareil est entièrement configurable de 7,5 à 30 kW. Dans le dernier cas, le bloc peut fournir 350 bars à 160 l/minute avec un volume de pompe de 63 cc. Dans le cas d’un groupe classique, il faut prévoir une pompe de 100 cc. Le réservoir a une forme spéciale en spirale afin de mieux éliminer les bulles d’air. Cela se traduit par une réduction considérable du contenu de 600 à 150 litres. Ce qui signifie aussi des économies puisqu’il faut moins d’huile. « Grâce à la technologie servo, des régimes plus importants peuvent être délivrés, ce qui fait de cette centrale un équipement parfaitement adapté aux applications dynamiques comme le pressage, où des cycles de travail successifs ont lieu, le temps de fonctionnement étant alterné avec des temps d’arrêt. En réduisant la consommation pendant les temps d’arrêt, un sérieux gain d’efficacité peut être réalisé. » www.boschrexroth.com

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Marijke Keters de Mirion Technologies est la première femme à remporter le ‘Factory of the Future’ Award

« NOUS TRAVAILLONS A LA LIMITE DU MESURABLE »


INTERVIEW PAR JEAN-CHARLES VERWAEST

‘Pourquoi la lune ne tombe pas?’ demande un jour la petite Marijke à son papa. S’il lui a fait découvrir le monde de la technique, le père de Marijke ne voulait pas qu’elle suive des études d’ingénieur. « C’est de l’argent gaspillé parce qu’un jour tu te marieras et tu auras des enfants », lui disait-on. Marijke Keters a suivi des études d’ingénieur industriel en électronique nucléaire et est aujourd’hui administratrice déléguée de Mirion Technologies. Un parcours doublement remarquable qui démontre que les études d’ingénieur s’avèrent payantes pour les filles. Marijke Keters est la première femme à remporter un ‘Factory of the Future’ Award d’Agoria et de Sirris. Elle est administratrice déléguée de Mirion Technologies à Olen en Campines, qui fabrique des détecteurs à semiconducteurs pour l’identification de rayonnements ionisants. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros, est leader mondial dans le domaine des détecteurs à particules au silicium et leader européen avec ses détecteurs gamma au germanium. Dès son plus jeune âge, Marijke s’intéresse aux sciences. Elle excelle en mathématiques et en physique. Elle grandit à Ostende, étudie à Sint-Lutgardis Instituut puis fait deux ans d’électronique à la KHBO à Zeedijk. Son père était mécanicien à la Régie des transports maritimes qui assurait les services de transbordement entre Ostende et la côte anglaise. Marijke est la cadette de quatre filles. « Mon père disait qu’il fallait tirer son plan en technique. Avant de passer mon permis de conduire, j’ai dû apprendre à changer une roue et le fonctionnement d’une batterie », se souvient-elle. Au début, le père de Marijke n’était pas très enthousiaste du choix d’études de sa fille. « Pour lui, c’était de l’argent gaspillé mais j’ai tenu tête et j’ai même payé une partie des frais du kot. » Le pouvoir attractif du monde mystérieux de la physique nucléaire était trop grand. « La fusion nucléaire et les atomes sont autant de forces naturelles qui me fascinent. » Elle poursuit des études d’ingénieur, spécialité électronique nucléaire à l’UHasselt sur le campus de Mol. Avant même d’obtenir son diplôme, Marijke est recrutée par Canberra Semiconductor NV, qui est racheté en

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juillet 2016 par Mirion Technologies. « Lorsque je jette un regard en arrière, je me dis que le comportement de mon père m’a motivé à faire mes preuves. C’est important d’être mis au défi et je lui en suis reconnaissante. » Tout le monde a déjà vu des images de chercheurs en combinaison qui mesurent la radioactivité avec un appareil sur un site après une catastrophe. Dans cette niche, Mirion est un acteur majeur. Marijke Keters : « Mirion Olen fabrique des détecteurs pour identifier le rayonnement ionisant – ou nucléaire : des rayons gamma et X et des particules alpha et bêta chargées. Nos détecteurs ne sont pas utilisés pour de la pure détection de rayonnement nucléaire, nous allons un pas plus loin. Ils sont mis en oeuvre pour l’identification de l’élément – thorium, plutonium, l’uranium, … - l’intensité et la provenance du rayonnement. » La production des détecteurs au silicium est vendue dans le monde entier sous le nom de détecteurs PIPS (Passivated Implanted Planar Silicon). Le département PIPS a réalisé, entre 2009 et 2011, une croissance du chiffre d’affaires de plus de 50 pourcents avec les détecteurs de rayons X. La croissance sur ce marché a été réalisée avec Connectronics (Barco) en tant que partenaire de fabrication stratégique. Entre 2013 et 2018, l’entreprise a enregistré une croissance de 30 pourcents dans le segment standard des particules chargées. En Amérique, Mirion a un grand concurrent pour la détection et la mesure du rayonnement gamma au germanium, mais en ce qui concerne les systèmes de détection au silicium pour la surveillance de l’air, l’entreprise détient 80 pourcents du marché mondial

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entre les mains. Le fait que la Belgique soit le berceau de l’entreprise s’explique par le passé colonial et l’oxyde de germanium qui était alors extrait au Congo et ramené par Umicore en Belgique. Umicore utilise l’oxyde de germanium pour produire des cristaux de germanium de haute pureté. Le palmarès de Canberra/Mirion est impressionnant. L’entreprise a notamment collaboré au Mars landing de Curiosity, le rover de l’agence spatiale américaine Nasa arrivé sur Mars en 2012. Les détecteurs de l’appareil de mesure RAD, en préparation à une exploitation humaine sur Mars, ont été fabriqués par Canberra. L’entreprise a aussi fourni les détecteurs pour le contrôle des aliments et de l’environnement à Fukushima au Japon, après la catastrophe de la centrale nucléaire provoquée par un tsunami. « Dans le monde, environ 80 stations de mesure utilisent nos détecteurs pour vérifier qu’aucun essai nucléaire non autorisé n’est en cours », explique Marijke. « Les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA) qui contrôlent les programmes nucléaires mondiaux, la sonde lunaire Chang’e 4 chinoise et New Horizons qui a survolé Pluto et Ultima Thule en début d’année, utilisent notre matériel de détection. » Chez Mirion, on est conscient que le marché nucléaire est un parcours cahoteux. « Le secteur nucléaire rend les temps incertains. Il y a des pays qui veulent en sortir, peut-être aussi la Belgique, et d’autres comme la Finlande et la Chine qui investissent dans cette énergie. Notre entreprise est active dans les centrales nucléaires fonctionnelles et lors de leur démantèlement. Leur déconstruction exige aussi de l’appareillage de mesure. » « L’énergie nucléaire reste une forme d’énergie très propre (pauvre en CO2). Bien entendu, il faut évaluer correctement les risques et prendre les mesures de sécurité qui s’imposent. Aujourd’hui, on mise tout sur l’énergie verte mais je pense qu’on pourra plus répondre aux besoins énergétiques de la population mondiale avec un concept et/et qu’un concept ou/ou. Marijke Keters est convaincue que Mirion est suffisamment flexible pour s’adapter. « Nous nous consacrons pleinement à une croissance durable, en partant d’un modèle d’entreprise où l’innovation est centrale. Nous voulons aussi aborder autrement les marchés, via notamment un nouveau segment : le monde médical. Nous profitons d’un soutien de VLAIO pour nos projets d’innovation. » En tant qu’administratrice déléguée, Marijke Keters attache une grande importance à une collaboration systématique et en équipe. « Chaque jour, nous sommes confrontés à des problèmes techniques. Nous travaillons à la limite du mesurable. L’équipe doit être particulièrement tenace. Parfois je me dis : ‘Ces semi-

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conducteurs ne m’auront pas’ (rires). Nous sommes parfois confrontés à des résultats de mesure que nous ne comprenons que deux ans plus tard. » Il importe aussi à Marijke que les normes et les valeurs soient pleinement respectées. « Le respect et l’honnêteté sont essentiels. Ne pas se sentir meilleur qu’un autre. A tous les niveaux, du CEO à la technicienne de nettoyage, tout le monde est égal. » Marijke Keters estime que l’environnement des filles qui veulent devenir ingénieure doit être plus attentif et leur donner un coup de pouce. « Il faut les encourager quand elles montrent de l’intérêt. J’ai moi aussi reçu un coup de pouce dans ma carrière masculine, dès le début lors de mon recrutement sur le campus. » Un élément frappant, selon Marijke, est que les femmes se sous-estiment et osent rarement demander une promotion. Un homme sollicite lorsqu’il répond à 70% des critères, la femme que si elle y répond à 100%. Elle pense donc que les ingénieures femmes ne doivent pas hésiter à monter d’un échelon vers le management directif. Marijke reconnait que combiner carrière et famille n’est pas facile. « La pression sociale n’est pas à sousestimer. Je suis mariée et j’ai trois enfants. Au cours de ma carrière, j’ai souvent voyagé à l’étranger. Un homme dans ma position ne doit pas répondre à la question ‘Qui s’occupe des enfants ?’ Le job de maman, on n’a qu’une chance pour le faire bien. C’est un dilemme qui m’a longtemps habité. Si quelque chose déraille dans l’éducation, on se tourne vers la mère. Mais il faut se débarrasser de ce sentiment de culpabilité. Les enfants ont un papa et une maman et chez nous, les tâches sont réparties équitablement. » L’Award ’Factory of the Future’ brille de mille feux dans le hall d’entrée de Mirion. Pour devenir une ‘usine du futur’, les entreprises ont suivi le programme Made Different d’Agoria. Les candidats doivent parcourir sept piliers ou ‘transformations’, dont la digitalisation et les processus et matériaux intelligents. Par ailleurs, une grande attention doit être accordée à l’implication, la créativité et l’autonomie des travailleurs. « Nous sommes une entreprise technologique qui s’est toujours très impliquée dans l’innovation. Mais le monde change tellement vite qu’il faut anticiper. C’est ce qui nous a motivé à participer au programme. Les sept piliers correspondent parfaitement à nos objectifs stratégiques. Dans l’avenir, nous avons quelques produits dans le pipeline que nous allons développer. Cela nous pousse à travailler dur chaque jour, même lors d’un revers, car tout n’est pas toujours évident. Mon message aux filles qui veulent devenir ingénieure est le suivant: osez tenter votre chance et profitez de ce que vous faites ! » www.mirion.com


CASE STUDY

UNE EXPERTISE COMBINÉE FAIT D’UN PRODUIT DE NICHE UNE SUCCESS STORY BELGE

Les buses de pulvérisation doivent subir un contrôle de qualité. Voilà pourquoi elles sont montées sur une installation mobile au-dessus de la table de pulvérisation. Avec la régularité d’une horloge, nous publions des articles sur de splendides projets réalisés dans le pays. Parfois, nous nous immisçons dans des secteurs de niches inconnus, et nous sommes à chaque fois frappé par la capacité d’innovation technologique de nos entreprises. AAMS-Salvarani en est un bel exemple. Qui savait jusqu’à présent qu’il y avait un acteur mondial à Maldegem spécialisé dans le développement d’appareils de mesure pour l’agriculture ? Lorsque l’entreprise évolua vers la construction de machines, elle fit appel à Act In Time. Corrigeons-nous tout de suite: les installations d’AAMS Salvarani ne sont plus vraiment des ‘appareils de mesure’ mais de véritables machines. Cela n’a pas toujours été le cas. Depuis sa création, l’entreprise développe des appareils de mesure pour les systèmes de pulvérisation pour l’agriculture et l’horticulture. Son directeur, Jan Langenakens, l’a fondée en 2002 (voir encadré). Il nous raconte les défis auxquels il a été confronté: « Au début, nous n’avions pas de clients ni de produits (rires). On développait des appareils de mesure assez simples comme des testeurs de manomètres et des débitmètres pour les applications de mesure dynamiques. Nos premiers clients, principalement des organismes de contrôle, sont arrivés en 2003. Au fil des ans, nos appareils ont évolué et le fichier de clients s’est diversifié avec des établissements de recherche, des fabricants de composants et, dans une moindre mesure, des agriculteurs. Les stations de contrôle représentent 60% de notre chiffre d’affaires. Aujourd’hui, nous vendons nos appareils dans soixante pays. Seus 2 à 3 pourcents du chiffre sont réalisés en Belgique. Ces dernières années, nous avons évolué d’un développeur d’appareils de mesure vers un fabricant de AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

machines. Nous disposons de vastes connaissances en technique de mesure en interne, mais nous préférons externaliser le volet contrôle de mouvement. C’est ici qu’Act In Time intervient. » UN CONTRÔLE DE QUALITÉ AUTOMATISÉ Un exemple de collaboration est le développement d’une table de pulvérisation où les buses positionnées sur la machine sont soumises à un contrôle de qualité. Cela s’avère nécessaire car lors de la pulvérisation de produits phytopharmaceutiques, le liquide doit être réparti uniformément sur les champs. Jan Langenakens : « L’installation est entièrement automatisée, les buses se déplacent sur la table de 5 sur 2 mètres pendant la pulvérisation. La table est constituée de 100 petites goulottes de 5 cm de large qui sont reliées à 100 tubes à essai à l’avant de la machine. Là, des capteurs à ultrasons UM30 mesurent le niveau de remplissage en permanence, ce qui permet d’avoir une mesure de liquide dynamique. Il est alors possible de déterminer si le rendement de chaque buse et la pulvérisation du liquide sont conformes. » Pour obtenir une mesure correcte, le mouvement des buses sur la table doit être progressif. Act In Time a développé le concept. Pieter Van Overbeke, le directeur commercial, explique : « Il existait une version simple à un axe de cette machine, pour laquelle on avait choisi un moteur à courant continu et une carte électronique spécifique au client qui, via un encodeur, dirige le mouvement horizontal sur le guidage linéaire. Pour cette machine-ci, on ne voulait plus cela parce qu’une meilleure stabilité et fiabilité étaient recherchées. Nous avons donc imaginé un concept basé sur des moteurs pas à pas en 31


Des capteurs à ultrasons mesurent le niveau de remplissage des tubes en permanence.

Le liquide pulvérisé est recueilli dans des tubes, ce qui permet d’évaluer les buses. boucle fermée avec un frein électromagnétique et un encodeur absolu. Pour le système de commande, Act in Time a travaillé avec Atos Engineering. Leur contrôleur de mouvement assure une commande synchrone des moteurs avec un signal impulsion/direction. Les contrôleurs P352 et P316 veillent au traitement des E/S digitales et analogiques, notamment depuis les capteurs à ultrasons. Par ailleurs, la fonction STO assure un déclenchement sécurisé des moteurs en cas d’arrêt d’urgence. En plus du mouvement de l’arbre sur lequel sont placées les buses, un mouvement supplémentaire a été implanté pour les vannes motorisées qui permettent la vidange des tubes pour les vider. »

« Les chariots linéaires sont de type CTJ145, c’est-à-dire à courroie crantée et double guidage à billes. Cette double exécution assure une meilleure réception de la charge. A l’accélération, on obtient toujours une inertie élevée sur le chariot. Il est aussi important d’avoir un concept résistant à la corrosion quand on connait les conditions auxquelles les composants sont exposés. » Jan Langenakens complète: « Dans ce domaine, on s’y connaît. Les capteurs ultrasons sont par exemple revêtus d’un coating supplémentaire pour éviter que des problèmes ne surviennent suite au brouillard créé. Combiné à de l’électricité statique, cela causerait des défaillances précoces. Désormais, on les traite avant le montage et le problème est résolu. » Cette vidéo explique le fonctionnement de la machine: https://www.youtube.com/watch?v=Gu2abOme2g8&t=84s www.aams.be www.actintime.be

Qui est Jan Langenakens ? Après une formation réussie en tant qu’ingénieur en agronomie – spécialité construction de ferme – à l’université de Leuven, on demande à Jan Langenakens de faire un doctorat sur le thème de la mesure des mouvements d’une rampe de pulvérisation, une suite de sa thèse sur la simulation du mouvement des rampes de pulvérisation sur les champs. Comme il a acquis énormément d’expertise avec les formations, on lui demande fin

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’92 de participer à la rédaction du règlement sur les inspections techniques périodiques des machines de pulvérisation pour l’agriculture et l’horticulture. Plus tard, Jan rejoint le Centrum voor Landbouwkundig Onderzoek, l’actuel ILVO, afin d’organiser l’inspection pour la partie flamande du pays. Comme la période durant laquelle les appareils peuvent être inspectés est limitée à 150 jours – hors des périodes de récolte et de gel – et que l’appareillage de mesure

précédent était peu performant au niveau de la vitesse, il étudie cela avec plusieurs entreprises. Ce qui résulte finalement à la création d’AAMS en 2002, ou Advanced Agricultural Measurement Systems. L’entreprise adapte son nom en 2012 en AAMS-Salvarani et est aujourd’hui active dans l’appareillage de mesure, de test et l’étalonnage des machines de pulvérisation.


FESTO

GET DIGITAL. NOW! Telle est la devise avec laquelle Festo invite ses clients et ses partenaires à emprunter de nouvelles voies vers la numérisation. Vous voulez savoir ce que Festo a déjà implémenté dans la pratique ? LA PNEUMATIQUE NUMÉRISÉE Le Festo Motion Terminal VTEM est la première plateforme d’automatisation pneumatique à être contrôlée via des Motion Apps. Les fonctions pneumatiques sont activées par une application. Jusqu’à 50 composants individuels d’un circuit de régulation peuvent être remplacés sans changer de matériel. Cette interaction de la mécanique, de l’électronique et de la science des logiciels est protégée contre les manipulations et les process car elle n’est plus influencée mécaniquement. Les développeurs de logiciels travaillent en permanence au développement de nouvelles Motion Apps et à d’autres fonctions pneumatiques. L’application suivante est la ‘Soft Stop’ disponible dans Festo App World, qui peut réduire la durée des cycles jusqu’à 70 pourcents. Soft Stop applique un positionnement hautement dynamique en douceur, sans absorbeurs de chocs vulnérables à l’usure. D’autres Motion Apps sont en développement. www.festo.com/vtem SMARTENANCE, L’APPLICATION POUR LA MAINTENANCE La maintenance préventive des installations est un processus qui prend du temps et qui est encore souvent documenté sur papier. Smartenance, le gestionnaire de maintenance numérique pour les responsables de production et les opérateurs d’installation est le premier produit entièrement numérique de Festo. Cette appli AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

mobile est disponible dans App Stores d’Apple et Google pour smartphone et tablette. Le tableau de bord est accessible dans le navigateur web. Avec Smartenance, les clients finaux peuvent planifier, suivre et évaluer la maintenance d’une installation. Un agenda numérique rend la maintenance plus simple, plus rapide et plus sûre. Le contrôle sous-jacent des opérateurs d’installation et des responsables de production confère une grande efficacité. Les adaptations sont moins nombreuses. FORMATIONS : QUALIFICATION 4.0 Pour de nombreux collaborateurs, ingénieurs, spécialistes informatiques et dirigeants, le chemin qui mène à l’avenir numérique est un voyage vers un avenir incertain. Nombreux sont ceux qui ont peur de perdre leur emploi suite à la digitalisation et à l’intelligence artificielle. L’informatique, l’électrotechnique et le génie mécanique sont combinés à un rythme effréné. Voilà pourquoi Festo propose des programmes de qualification Didactic avec des usines d’apprentissage prêtes à l’emploi, des facilités de laboratoires, des systèmes d’apprentissage innovants, des programmes d’e-learning et de formation pour préparer les travailleurs à la 4ème révolution industrielle. www.festodidactic.nl PLUS PRODUCTIF AVEC LES SERVICES CLOUD Le traitement ultérieur et l’évaluation des données à long terme ont lieu dans le cloud. Festo MyDashboards visualise les informations reçues. Festo soutient les constructeurs de machines et les utilisateurs finaux lors des différentes étapes par la visualisation et le traitement des données. Le résultat : une productivité supérieure grâce à un meilleur taux de rendement global (OEE), des coûts réduits suite à l’efficience énergétique et des temps 33


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AUTOMATION MAGAZINE AWARD PARTICIPEZ À LA PREMIÈRE ÉDITION DE L’AUTOMATION MAGAZINE AWARD Votre organisation, votre établissement de connaissances ou votre entreprise se sont-ils récemment démarqués dans le domaine de l’hydraulique, de la pneumatique, des techniques d’entraînement et/ou de l’automatisation industrielle ? Alors vous pouvez participer à la première édition de l’Automation Magazine Award. Outre un trophée original réalisé par un robot, le vainqueur se verra offrir un diner pour deux personnes dans un restaurant étoilé, transport inclus. Les inscriptions sont ouvertes et les candidatures peuvent être envoyées par e-mail à gerda.vankeer@indumotion.be. Veuillez expliquer dans un court descriptif les raisons pour lesquelles vous pensez que votre projet mérite d’être qualifié pour ce premier Automation Magazine Award. Le comité de rédaction d’Automation Magazine élira le vainqueur. La remise des prix aura lieu lors de l’Automation Day annuel du magazine. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 1er août 2019.

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L’organisation sectorielle FEDA et la Vereniging Platform Hydrauliek (VPH) organisent conjointement La Dutch Fluid Power Transmission Conference – ou DFPTC depuis quelques années. La 9ème édition de cet événement inspirant aura lieu le jeudi 10 octobre 2019. Le thème de cette année est : ‘Technologie d’entraînement hydraulique intelligente. Influence de l’intelligence électronique en technique d’entraînement hydraulique et mécanique.’ Dans le cadre de cette conférence, FEDA et VPH recherchent quelques spécialistes en technologie d’entraînement mécanique et hydraulique, qui souhaitent donner un exposé technique sur les systèmes d’entraînement mécaniques ou hydrauliques intégrant de l’électronique et des techniques digitales modernes. L’accent des présentations/conférences est mis sur l’innovation et l’avenir. L’exposé doit répondre à des questions du style : - Que signifie la digitalisation poussée pour les applications existantes et nouvelles ? - Quelle est l’influence sur le ‘coût total de possession’ et donc sur la rentabilité? Retrouvez plus d’information sur cet événement sur www.automation-magazine.be

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HANNOVER MESSE: SIX SALONS SOUS UN TOIT

HANNOVER MESSE déploiera son thème principal ‘Integrated Industry – Industrial Intelligence’ du 1er au 5 avril 2019 inclus. Ce sera le fil conducteur à travers les six salons thématiques. Digital Factory, Integrated Energy, Industrial Supply, ComVac, Research & Technology et IAMD donneront une image globale de la digitalisation des systèmes énergétiques et de production de demain. 6.500 exposants présenteront durant cinq jours une gamme complète d’innovations techniques. Les fabricants de techniques et de technologies d’entraînement mécaniques et hydrauliques fournissent des composants qui s’avèrent absolument utiles à la qualité et la fiabilité des installations industrielles et des machines. Pour la première fois de l’histoire de HANNOVER MESSE, presque tous les aspects des techniques d’entraînements seront exposés à IAMD (Integrated Automation, Motion & Drives) situé au nord des halls d’exposition. Le salon sera entièrement consacré aux composants d’entraînement pneumatiques et hydrauliques intelligents pour la production. Le volet ‘transmission de puissance et technologies des fluides’ à IAMD rassemblera quelques 1.000 exposants dans les halls 20 à 25. Les produits exposés seront un reflet de la transformation permanente des composants mécaniques dans les systèmes mécatroniques intelligents. La Belgique est fortement représentée au salon avec une cinquantaine d’exposants belges et les stands de FIT et d’AWEX. Le stand groupé de l’AWEX sera dans le hall 2 ‘Research & Technology’ tandis que la FIT sera aux côtés de Flanders’Make à IAMD, hall 8. www.hannovermesse.de


SIEMENS MINDSPHERE

MINDSPHERE, LA NOUVELLE PLATEFORME D’EXPLOITATION BASÉE SUR LE CLOUD

MindSphere World Belgium a été officiellement lancé lors du salon INDUMATION.BE. Pas moins de 13 partenaires locaux – entreprises, hautes écoles et universités – ont déjà rejoint la communauté belge : Actemium, ATS, Cloostermans, Engie Fabricom, FESTO, Innovation Unplugged, Kuka, Rittal, Sick, Siemens, Thomas More, Van Hoecke Automation et Yazzoom.

Siemens accorde une attention particulière aux partenariats et aux nouveaux modèles économiques. La plateforme MindSphere constitue une solution sur mesure pour toutes les applications industrielles. Les utilisateurs peuvent librement choisir sur quelle infrastructure ils souhaitent travailler : le cloud public de Microsoft Azure, une version dédicacée ou encore un cloud privé.

IoT ouvre les portes à l’analyse des données, à la communication de machine à machine et aux modèles d’entreprise innovants, et promet de devenir dans quelques années un moteur de la croissance et de la productivité. Peu à peu, le développement devient tangible dans tous les secteurs industriels. Aujourd’hui, 5,5 milliards ‘d’objets’ sont interconnectés. Il y en aura 50 milliards d’ici 2020.

MindSphere utilise également la plateforme ouverte Cloud Foundry pour le développement d’applications. Toute une série d’outils sont ajoutés à cette plateforme afin de créer un environnement pour les applications industrielles. Actuellement, il y a plusieurs applications pour lesquelles les constructeurs de machines utilisent MindSphere afin de développer des applications permettant à leurs clients de réaliser des diagnostics et une surveillance. Ces clients travaillent dans un espace de MindSphere géré par leur fournisseur. Mais un fournisseur d’outils pour l’analyse et l’optimalisation peut par exemple développer une prestation de service avec la même formule, et proposer sa solution en tant que Software as a Service, sans que le client n’ait un contact direct avec MindSphere.

Avec son système d’exploitation IoT ouvert sur le cloud, Siemens veut rendre les avantages d’IoT accessibles à tous les acteurs de marché – des start-up aux multinationales. MindSphere permet d’interconnecter des produits, des usines, des systèmes et des machines et de collecter des informations précieuses parmi les volumes de données grâce aux analyses avancées. Il en résulte une production plus efficace et une innovation plus rapide.

https://www.siemens.be/mindsphere

« Une plateforme basée sur le cloud pour connecter les appareils au monde numérique », voilà comment le viceprésident de Siemens, Eddy Nelis, décrit MindSphere. Le système veille à la collecte des ‘big data’ et à leur analyse ultérieurement. Tous les secteurs industriels peuvent connecter leurs machines au monde numérique. Les données collectées sont utilisées en temps réel pour optimaliser la production. La première communauté MindSphere World a vu le jour l’année dernière en Allemagne. La plateforme est aujourd’hui lancée dans le monde entier et la Belgique est un des premiers pays à suivre. Willem Van Overmeiren, cluster manager chez Actemium, est persuadé que MindSphere peut jouer un rôle important pour convaincre les entreprises à passer au cloud. Jo Verstraeten, general manager de Festo Belgium, estime lui aussi que de nouveaux partenariats peuvent se développer localement via le cloud. AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

La filiale belge de MindSphere World Belgium a été lancée à INDUMATION.BE en présence de (de g. à dr.): Andreas Oroszi, MindSphere World/FESTO, Jo Verstraeten, general manager FESTO, Ulf Könekamp, CEO MindSphere World/ Siemens, Eddy Nelis, vice-président Siemens BelgiqueLuxembourg et Willem Van Overmeiren, cluster manager Actemium. 37


LA MEILLEURE PROTECTION ENTRE LES TROUS DE FIXATION

Traitement et inspection de blocs de distribution.

Les systèmes hydrauliques deviennent plus complexes, les pressions de travail augmentent et le nombre d’actionneurs à piloter se multiplie. A cela, on remarque dans le secteur hydraulique la percée des collecteurs et des distributeurs à tiroir aux fonctions intégrées, modulaires ou non. Les collecteurs et distributeurs à tiroir sont mis en œuvre dans des conditions extrêmes. On les retrouve dans le secteur agricole (engrais animal et artificiel, herbicides, pesticides), le secteur mobile (sels de voirie), l’offshore (sel marin), le secteur du pétrole et du gaz (sel/températures élevées) et l’industrie (détergents, températures élevées). Traiter les collecteurs avec un revêtement (une peinture liquide, souvent un multicouche) est une option possible mais elle s’avère souvent coûteuse, offre une protection insuffisante dans la pratique et l’encrassement par des particules de peinture, notamment, peut poser des problèmes à l’assemblage (maintenance / révision) du système hydraulique. Un bonne résistance à la corrosion est généralement une exigence par rapport à la fiabilité d’exploitation du système hydraulique. Enfin, on recherche aussi une solution pour prévenir l’encrassement lors du montage et démontage du système hydraulique. Galvano Hengelo se consacre depuis environ dix ans au traitement galvanique des collecteurs hydrauliques et des distributeurs à tiroir et en a fait une spécialité. Aujourd’hui, les collecteurs, les distributeurs à tiroir, les composants à visser (cartouches, raccords, etc.), les 38

cylindres et les guides de tiges sont traités au zinc-nickel. Traiter les collecteurs et les distributeurs à tiroir contre la corrosion n’est pas nouveau. Si jadis on utilisait principalement du zinc et du nickel chimique, la préférence va aujourd’hui au zinc-nickel. Une étape logique estime Robin Smit, directeur technique chez Galvano Hengelo: « Les épaisseurs de couches nécessaires dans le cas du zinc ou du nickel pour obtenir une protection correcte contre la rouille rouge (plus de 250 heures au test du spray salin neutre, NSS) approchent les 30 µm voire plus. Cela provoque comme effet secondaire immédiat une accumulation de la matière dans les trous de fixation à faible tollérance. Les composants hydrauliques à monter ne correspondent plus ou ne fonctionnent pas correctement. Bien souvent, les trous doivent subir une finition après le traitement, ce qui augmente inutilement les coûts, risque d’encrasser le produit et fait perdre une partie de la couche et donc de la protection anticorrosion. Par contre, une galvanisation au zinc-nickel (recouvrement d’un produit en métal d’une couche d’alliage contenant 12-16% de nickel, le reste est du zinc) de 5-15 µm offre une protection contre la rouille rouge de minimum 1.000 heures dans des conditions NSS. Bien entendu, ce revêtement galvanique Cr6 est libre et c’est une excellente couche adhésive pour une éventuelle couche de peinture (cosmétique). » Un autre grand avantage est que l’accumulation de la matière dans les trous peut être influencée par le réglage du procédé et du produit, et être ramenée à 0 μm. Il est alors possible de garder les raccords filetés et les diamètres des trous dans les tolérances, sans mesures correctives.


GALVANO HENGELO

Les collecteurs durant le procédé de galvanisation

Le défi consiste à protéger les surfaces non traitées des collecteurs. Ivo Willemsen, directeur général de Galvano Hengelo, nous explique: « Les canaux internes d’un collecteur n’ont pas de dépôt zinc-nickel parce qu’ils sont hors du champ de tension entre l’anode et la cathode. Cependant, ils sont exposés aux liquides durant le procédé ce qui, dans le cas d’un traitement standard, génère de la rouille rouge (volante). C’est absolument inacceptable avec ce type de produits. Après avoir réalisé des tests approfondis, nous avons développé un procédé qui maintient les composants hydrauliques en parfait état, donc sans corrosion ni encrassement des alésages internes et des canaux. »

la galvanisation. Un avantage indéniable est que la répartition de la couche est améliorée et un rinçage des trous borgnes, dans lesquels le liquide d’un traitement standard ne circule pas, peut être effectué.

Une fois la galvanisation terminée, les blocs sont inspectés minutieusement, les liquides encore présents sont évacués, la propreté et les irrégularités éventuelles sont contrôlées. Galvano Hengelo attache une grande importance à cette inspection car la moindre particule peut entraîner des problèmes dans le système hydraulique qui accueillera le collecteur ultérieurement. Tous les bains de traitement sont filtrés en permanence avec un filtre de 10 μm.

Lors du traitement des composants aux tollérances plus serrées peuvent poser des problèmes : mème une

Un autre développement est le traitement galvanique de composants (cartouches, raccords, etc.) vissés dans les collecteurs. Si une protection anticorrosion de plus de 1.000 heures NSS est appréciable pour le collecteur, elle est aussi souhaitée pour les composants. Jusqu’à présent, on solutionnait cela en utilisant des pièces galvanisées standard avec un degré de protection plus bas ou des pièces en acier inoxydable plus coûteuses.

Après l’inspection, les trous reçoivent une protection anticorrosion préventive, l’épaisseur de couche des composants du lot est mesurée puis les blocs sont conditionnés pour être expédiés proprement et sans dommages chez le client. Pour optimaliser le processus et pouvoir traiter des collecteurs plus complexes, Galvano Hengelo vient de se lancer dans la rotation active des collecteurs durant AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

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Coupe transversale d’un distributeur à tiroir après une galvanisation au zinc-nickel. Le revêtement appliqué dans les trous (tolérances !) est limité et réduit. Aucune finition n’est nécessaire.

couche d’environ 5 μm peut parfois être trop épaisse. Galvano Hengelo a donc développé une méthode pour traiter partiellement les pièces durant la galvanisation. Les parties qui restent à l’extérieur du collecteur reçoivent un traitement au zinc-nickel mais pas les parties internes qui ont souvent des passages précis. Comme elles sont immergées dans l’huile lors de l’utilisation du bloc, le risque de corrosion n’existe pas. Parallèlement à cela, Galvano Hengelo s’est lancé dans le traitement de guides de tige pour les vérins hydrauliques. L’entreprise traitait déjà les tiges cylindriques mais le marché recherchait des solutions pour les guides de tige, ce qui a demandé une certaine réflexion.

Le défi n’était pas tant le traitement externe de la tige mais le traitement interne. Un liquide corrosif (de l’eau de mer notamment) entrainé par la tige peut entrer dans le guide et provoquer de la rouille entre et dans les rainures du racleur et encrasser les joints. En adaptant le procédé de galvanisation et en les faisant tourner durant le procédé de galvanisation, Galvano Hengelo a réussi à induire une couche de zinc-nickel dans les rainures qui ont désormais une protection anticorrosion de minimum 500 heures NSS. Ici aussi, l’épaisseur de la couche appliquée est de quelques microns, de sorte que les dimensions critiques et les tollérances ne sont pas modifiées. www.galvanohengelo.nl

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SMC

SMC CONVAINC SES CLIENTS AVEC DES VALEURS A INDUMATION.BE 2019, SMC a attiré l’attention sur son stand de 160 m² avec une atmosphère particulière. Il était frappant de ne pas y voir de technique ‘pure’. La plupart des éléments étaient intégrés au thème du stand : le Japon et ses valeurs. Hugues Maes, Managing Director de SMC: « Nous pensons que la pure résolution d’un problème technique ne fait plus la différence. On peut encore se distinguer par la manière de relever des défis et de traiter les clients. Nous avons donc décidé de faire la promesse au marché que le choix de SMC peut signifier bien plus que le choix d’une solution technique. » « SMC soutient la philosophie de qualité japonaise en termes d’expertise, de serviçabilité, d’honorabilité, de respect, d’attention et de continuité dans la construction des machines. C’est ce que nous avons voulu souligner sur le stand à INDUMATION qui a été conçu tel un temple japonais, avec de la nourriture japonaise, le cassage de tonneau de saké et le traitement vip envers nos hôtes. » SMC a réalisé cela de manière originale avec des éléments japonais intégrés au stand comme une fontaine et un gong, tous entraînés par des composants de SMC.

Expertise – Passion – Automation

SERVICE 配慮

Hairyo

HONNEUR 誇り Hokori

« Que de nombreux collègues-fournisseurs étaient présents sur le stand à un moment donné n’a rien de surprenant », poursuit Hugues Maes. « Mais ce qui importe, c’est que de plus en plus de clients apprécient cette approche. Ils savent que chez nous, la garantie va bien plus loin qu’une lettre avec des conditions et des restrictions. Le sentiment d’honorabilité d’un samouraï et de serviçabilité d’une geisha font beaucoup plus que le standard écrit sur papier. C’est comme cela que nous voulons garantir une relation à long terme avec notre groupe de clients en croissance rapide. » www.smc.be

Notre touche Japonaise dans l’automatisions industrielle constitue une plus-valeur pour vos réalisations. EXPERTISE

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M+R, LE PLUS GRAND ÉVÉNEMENT DE L’INSTRUMENTATION DE PROCESS AU BENELUX

Les 27 et 28 mars 2019, l’Antwerp Expo ouvrira ses portes à M+R 2019. Cet événement s’est développé au fil des ans pour devenir le grand rendez-vous Benelux de l’instrumentation de process au cœur du plus grand cluster (pétro)chimique d’Europe : Anvers. M+R est bien plus que la somme de stands, c’est un événement complet. Vous pourrez y découvrir les meilleures innovations qui offrent des solutions pour vos défis, élargir vos connaissances en suivant des masterclasses ou participer à l’Innovation Tour. Plus de 80 exposants donneront une vision claire de l’avenir. Les masterclasses permettent de mettre à jour les savoirs, d’approcher les dernières tendances et de découvrir des opportunités de croissance. Il y aura aussi des conférences sur la détection de gaz, la technologie d’analyse des process, la sécurité des réservoirs, IIoT et la cybersécurité et autres thèmes actuels en collaboration Siemens, BASF, Jan De Nul, … Ce qui rend M+R unique cette année, c’est la synergie avec le salon Maintenance axé sur la maintenance en production et Worksafe, l’événement sur la santé et la sécurité sur le lieu de travail.

Enregistrez-vous via www.mr-expo.be et le code 2508 pour obtenir une entrée gratuite. Cette entrée a une durée illimitée et est valable pour les trois salons durant les deux jours. Informations pratiques : M+R 2019, Antwerp Expo, Hall 1 Mercredi 27 mars: 10.00 – 18.00h (Drink networking 17.00-18.30h) Jeudi 28 mars: 10.00 – 17.00h

HANSA-FLEX ET L’IDENTIFICATION DE TUYAUX X-CODE

Avec l’X-CODE et HANSA-FLEX Mobile Hydraulic Service, les arrêts machines non planifiés sont réduits à un minimum. Le X-CODE regroupe sous un code alphanumérique l’ensemble des caractéristiques produits des éléments de raccords hydrauliques pour leur identification – lisibles immédiatement, fixées durablement sur une étiquette – et la transmission exacte des références par téléphone lors de l’approvisionnement en pièces de rechange. En quasisimultanéité avec votre appel téléphonique, nous pouvons identifier la pièce de rechange grâce à l’X-CODE. Via une logistique entièrement automatisée et un réseau mondial de filiales HANSA-FLEX, nous vous faisons parvenir vos pièces, dans la qualité requise, sans perte de temps. https://be.hansa-flex.com/index.html 42

UN NOUVEAU TRAITEMENT ANTICORROSION NORD NSD TUPH

Le NORD nsd tupH traitement est une excellente solution anticorrosive pour les réducteurs, les moteurs, les convertisseurs de fréquence et les démarreurs de moteurs hébergés dans un boîtier en aluminium pour les applications de lavage. Il ne s’agit pas d’un coating mais d’un traitement qui génère une couche protectrice qui adhère en permanence au matériau de support. Contrairement à la peinture ou à un coating, cette solution ne se détache pas et ne s’écaille pas. La surface est facile à nettoyer et résiste en grande partie aux acides et aux alcalis. Il est même possible d’appliquer un nettoyage à haute pression. A l’inverse des entraînements en acier inoxydable proposés par quelques fabricants et uniquement dans quelques variantes, le traitement de surface nsd tupH est disponible pour quasiment tous les composants en aluminium de NORD. Dans le cas des entraînements en aluminium nsd tupH, tous les composants standards et DIN, y compris les axes d’entraînement, sont en acier inoxydable. Les moteurs lisses et sans ventilateur ne propagent pas de bactéries et sont silencieux. Ils sont disponibles en tant que moteurs synchrones et asynchrones, et sont conformes aux classes d’efficacité IE2 et IE3 (moteurs asynchrones) et IE4 (moteurs synchrones). Les entraînements NORD traités avec la solution nsd tupH satisfont à la FDA Title 21 CFR 175.300 et sont donc adaptés aux applications dans l’industrie agroalimentaire. Ils ont été testés avec succès suivant ASTM D714 (cloquage), ASTM D610-08 (corrosion), ASTM D1654-08 selon DIN EN ISO 2409 (éraflures), ASTM B117-09 selon DIN EN ISO 9227 (jet d’eau salée) et ASTM D3170 (gravélomètre). www.nord.com


PRODUITS

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION D’ÉCROUS SIMPLES À BRIDE

SMC GAMME DE CONTRÔLEURS DE MOTEUR PAS À PAS MULTIAXES

SMC a élargi sa gamme de contrôleurs de moteur pas à pas multiaxes, avec le lancement du JXC92. Cette nouvelle unité peut contrôler jusqu’à trois actionneurs électriques simultanément, créant une gamme de gains et simplifiant le processus en terme d’équipement, de câblage, d’espace et de programmation. SMC a renforcé la performance de l’interpolation et les références de contrôle de réglage de vitesse pour sa gamme principale d’actionneurs électriques LE avec le lancement de son JXC92. Le contrôle multiaxes propose des économies de programmation et d’équipement puisqu’il peut gérer trois actionneurs à partir d’un dispositif, au lieu d’avoir à utiliser un trio de contrôleurs pour effectuer la même tâche. Il complète le JXC*3 de SMC, qui contrôle quatre axes en même temps, et il partage sa compatibilité EtherNet/IP™, les rendant des solutions valides pour les environnements industriels. Le JXC92 n’est pas seulement très flexible, il économise également de l’espace précieux puisque moins de câblage est nécessaire, et le contrôleur est de plus petite taille lorsqu’il est comparé à l’utilisation de trois unités individuelles. Le temps précieux est également économisé afin de programmer le contrôleur du moteur et il est aussi plus rapide pour les opérateurs de connecter et de déconnecter les câbles du PC, puisqu’ils peuvent configurer jusqu’à trois axes en même temps, avec seulement une seule étape de connexion. En général, le JXC92 fournit une solution complète tout-en-un, avec la capacité de faire une interpolation linéaire (2 axes) et circulaire (3 axes), et il peut également faire des opérations de positionnement et de poussée, le rendant idéal pour une grande gamme d’applications. www.smc.be

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2019

Les mouvements linéaires pour lesquels les vis à billes sont mises en oeuvre peuvent désormais être réalisés plus rapidement et plus dynamiquement grâce aux nouveaux écrous simples à bride de la série DEB-N de HIWIN. Le spécialiste de la technologie d’entraînement électromécanique d’Offenburg a réalisé d’énormes progrès dans le perfectionnement de ses séries d’écrous DEB éprouvées. Une caractéristique de la famille des produits DEB-N est la circulation innovante des billes qui permet de répartir la charge sur un plus grand nombre de billes. La vis à billes est ainsi moins sujette à l’usure, ce qui augmente sa durée de vie. Une vis à billes équipée des nouveaux écrous simples à bride peut durer deux fois plus longtemps que la génération précédente. Les dimensions extérieures restent inchangées. Par ailleurs, les ingénieurs de HIWIN ont réussi à améliorer le comportement dynamique de la vis à billes. Les écrous se déplacent plus lentement sur l’axe de la broche et la vitesse de rotation maximale autorisée est plus élevée qu’auparavant. Chaque détail du nouvel écrou a été soigneusement étudié : comme les déflecteurs sont remplaçables, les ingénieurs concepteurs peuvent adapter les broches aux conditions ambiantes de l’application spécifique. Les déflecteurs sont proposés en NBR en standard, un matériau très résistant aux huiles et aux graisses. Sa haute résistance garantit une longue durée de vie. En alternative, des déflecteurs à doigts en feutre ou des déflecteurs à doigts supplémentaires sont disponibles en option. Les nouveaux écrous simples à bride DEB-N peuvent être déployés universellement et conviennent idéalement aux tâches d’approvisionnement et de positionnement lors de la construction d’usines, d’outils et de machines ainsi que pour les systèmes de transport et de logistique, pour ne citer que quelques exemples. Ils sont aussi bien adaptés aux applications qui exigent des mouvements linéaires précis, dynamiques et fiables. Les vis à billes équipées des nouveaux écrous simples à bride sont désormais disponibles chez HIWIN. Sur demande, elles peuvent être proposées avec des extrémités usinées et les paliers correspondants. www.vansichen.be

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PRODUITS

INSTALLATION RAPIDE DES PLC’S DE ROCKWELL AUTOMATION / ALLEN BRADLEY AUTOMATE COMPACT AVEC CONTRÔLE D’AXE INTÉGRÉ

Avec la gamme d’automate compact iQ-F de Mitsubishi Electric et grâce au Simple Motion Control nous offrons la possibilité d’entraîner de façon synchronisée jusque 8 axes avec une très haute précision. Les mouvements point à point, la fonction CAM et la détection de marque, ainsi que le contrôle de vitesse, de couple et de position sont possibles. Le réseau SSCNET garantit que tous les axes fonctionnent ensemble de façon synchronisée et à haute vitesse. Le logiciel gérant le « Simple Motion » est entièrement intégré dans la suite logiciel iQ works et les moteurs sont automatiquement reconnus par les servoamplificateurs. Une connaissance approfondie et des paramètres spécifiques ne sont donc pas nécessaires. L’auto-tuning continu veille à ce que le mouvement soit toujours optimal. La technique servo permet des mouvements de machine plus dynamiques. Cela permet de configurer et de gérer de manière simple plusieurs mouvements complexes dans une machine. Avec le nouvel automate compact de Mitsubishi les mouvements simples et complexes sont possibles. En conclusion, des petits constructeurs de machines bénéficient d’une prestation améliorée et d’une automatisation plus rapide des machines avec plusieurs axes synchrones. www.esco.be

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Les moteurs ServoStep de JVL sont appelés moteurs ‘tout-enun’ à juste titre. Dans un boîtier, on retrouve non seulement le moteur, le drive et le contrôleur mais aussi le codeur absolu multitours, le PLC, l’EthernetSwitch et l’option STO (Safe Torque Off ) approuvée par la TüV. L’intégration de ces composants dans un boîtier unique minimise les dimensions de l’armoire de commande, l’utilisateur limite les demandes en refroidissement et les coûts (d’exploitation) diminuent. Grâce au réglage automatique, les moteurs se programment rapidement et facilement. Et pour gagner encore plus de temps, JVL met les instructions ‘Add-On’ à disposition pour Studio 5000. Ces instructions simplifient la mise en service qui prend moins de 5 minutes. Pour les utilisateurs Rockwell notamment, l’intégration des moteurs JVL dans un concept devient encore plus attrayante. Contactez Rotero Belgium pour toute information complémentaire sur ces moteurs : mail info@rotero.be ou allez sur le site website www.rotero.com

SICK OUTDOORSCAN3, LE SCRUTATEUR LASER DE SÉCURITÉ POUR L’EXTÉRIEUR

SICK lance le premier scrutateur laser de sécurité certifié IEC 62998 pour les applications extérieures. L’OutdoorScan3 permet notamment aux véhicules à guidage automatique de se déplacer à l’extérieur dans des environnements industriels. Le dispositif extrêmement robuste résiste au soleil, à la pluie, et à la neige et au brouillard grâce à la technologie de balayage novatrice Outdoor-safeHDDM®. Cette technologie permet au scrutateur laser de réaliser une lecture correcte même lorsqu’il est exposé à la lumière solaire d’une intensité de max. 40.000 lux. L’algorithme logiciel intelligent embarqué permet aussi de détecter la pluie et la neige. La fonction spéciale brouillard permet de détecter tous les obstacles à une visibilité météorologique jusqu’à 50 mètres. Les véhicules à guidage automatique assurent l’écoulement flexible matériaux. La mise en œuvre de l’OutdoorScan3 permet désormais de les utiliser à l’extérieur, sans protection physique ni réduction significative de la vitesse. L’OutdoorScan3 est déjà utilisé aux ponts de passagers et pour la protection et la navigation de véhicules à guidage automatique. www.sick.be


TECHTELEX Afin de mieux servir ses clients actifs dans les secteurs offshore, maritime et l’industrie, Hydrauvision dispose désormais d’un équipement mobile hightech pour la mesure de tuyaux courbés chez le client ou dans son atelier. Combiné à la nouvelle plieuse CNC, cette machine permet de réaliser des tuyaux hydrauliques sur mesure jusqu’à un diamètre de 42 mm. Ce dispositif est idéal pour le remplacement rapide et précis de tuyaux existants et l’optimalisation ou l’adaptation de tuyaux dans une nouvelle configuration. Ad van Bellen, Sales et Marketing Directeur chez Hydrauvision: « Le dispositif comprend une caméra 3D et un système de mesure sans fil qui génère automatiquement un plan 3D. Selon la mission, les données sont directement introduites dans l’une de nos plieuses CNC, même s’il s’agit de tuyaux courbés complexes. Les informations peuvent aussi être utilisées par nos ingénieurs pour optimaliser les tuyaux, avant le transfert. » (www.hydrauvision.com) Le projet Factory of the Future lancé il y a cinq ans par Agoria et Sirris connaît est toujours un certain succès. Pas moins de dix entreprises ont été récompensées d’un award cette année à INDUMATION.BE. Une reconnaissance internationale du programme Made Different et des Factory of the Future Awards est actuellement en cours. « Il va y avoir une sorte de Champions League des usines du futur », explique Paul Peeters d’Agoria. A la demande de l’Europe, Agoria accompagne neuf organisations dans autant de pays pour mettre une telle ‘compétition’ en place. En 2021, il devrait y avoir un Factory of the Future Award à l’échelle européenne. Les dix entreprises qui ont décroché un Award sont BMT Aerospace (Oostkamp), Bosch (Tienen), Colruyt Group Fine Food (Halle), Duracell (Aarschot), Janssen (Geel), Lavetan (Turnhout), Mirion Technologies (Olen), Niko Group (Sint-Niklaas), Materialise (Leuven) et RF-technologies (Oosterzele). (www.madedifferent.be) Flanders Make s’associe à l’initiative SmartFactory Benelux afin de concrétiser la transformation utile vers les usines intelligentes, digitales. Bosch Rexroth et Pilz ont déjà collaboré à la première usine en démonstration exposée à INUDUMATION.BE en présence du ministre-président flamand Geert Bourgeois. Objectif : inciter les entreprises du Benelux à rejoindre l’initiative Industrie 4.0. « Fabriquer des produits sur mesure au prix et à la vitesse d’une production en série est un énorme défi. Les entreprises qui rejoignent SmartFactoryBNL participent à la conception d’un système de production digital commun pour démontrer de nouvelles technologies de pointe et travailler ensemble dans de véritables conditions de travail », a déclaré Dirk Torfs, CEO de Flanders Make. (www.sirris.be) Organisation d’un nouveau camp en robotique en avril, juillet et août. La Junior Argonauts vzw est une organisation à but non lucratif qui aide les jeunes à définir ce qu’ils aiment dans leur quête de découverte. La vzw organise des camps d’entrepreneuriat où la passion, le talent et l’entrepreneuriat sont liés de manière unique. Si les jeunes le souhaitent, la vzw les accompagne après le camp dans la réalisation de leurs rêves d’entreprise ou de création, en collaboration avec Unizo, Flanders DC, Cronos-group, The Argonauts et Technopolis. (www.juniorargonauts.be) Dylan Lejeune de GO! Atheneum Zottegem et Laurens Ledeganck de l’établissement KOGEKA 3 à Geel ont remporté la finale de la neuvième édition de l’Oympiade STEM flamande et peuvent porter le titre de ‘meilleurs jeunes talents technologiques de Flandres’ pendant un an. Ils se sont distingués lors d’un test théorétique et quatre épreuves pratiques durant lesquelles leurs connaissances dans les domaines STEM – sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, ont été testées. Dylan et Laurens ont reçu leur médaille d’or à Bruxelles, des mains du vice-premier ministre démissionnaire, Kris Peeters. Tous les participants de la finale, soit 13 filles et 35 garçons, ont reçu des prix technologiques d’une valeur totale de 8.600 euros. Lors des deux tours, 24.628 élèves de 236 établissements secondaires avaient participé à l’Olympiade.

Dylan Lejeune (photo à droite) de GO! Atheneum Zottegem et Laurens Ledeganck (photo à gauche) de l’établissement KOGEKA 3 à Geel ont reçu la médaille d’or de l’Olympiade STEM des mains du ministre Kris Peeters.

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CONCLUSION Speakers’ Corner pour les experts en technique.

LA VISION OUVRE DES POSSIBILITÉS INÉDITES DANS L’USINE INTELLIGENTE La vision artificielle est une donnée essentielle dans l’évolution actuelle des ‘Smart Factories’. Un des piliers du concept est la ‘fabrication à la commande’, où des machines identiques doivent pouvoir traiter de nombreuses variantes d’un groupe de produits : un connecteur supplémentaire, une autre couleur, une soupape à gauche ou à droite, un bouton-poussoir de plus, … Tout est adaptable aux souhaits des clients. Le système ERP indique le produit à fabriquer, l’automatisation désigne les actionneurs qui doivent agir. Les systèmes de vision remplissent une fonction de plus en plus large. Vérifier les tolérances, contrôler l’emplacement des produits et assister les opérateurs dans une procédure de qualité sont autant d’excellents exemples. Lors de plaintes, la machine peut aussi représenter une plus-value : en sauvegardant les images, il est possible de tracer la manière dont le produit a été fabriqué. Aujourd’hui, on remarque que les systèmes de vision continuent d’évoluer et ‘l’alignement actif’ constitue une technique intéressante. Les robots, les moteurs et les actionneurs sont activement pilotés par l’information générée par le système de vision à propos du produit. Le concept est notamment mis en œuvre dans l’assemblage de caméras pour le secteur automobile. Le réglage de la lentille sur la puce doit être extrêmement précis. Les lentilles et les puces présentent hélas souvent des variations mais avec l’alignement actif, il est possible de piloter activement le processus selon le produit final. En d’autres termes, on peut générer un processus adapté au sein d’une gamme de produits sans conversion. Les obstacles inhérents à la vision artificielle sont aujourd’hui pratiquement neutralisés. Le traitement d’une centaine d’images à la seconde ne constitue plus un problème et fait partie du passé. Cependant, les algorithmes complexes qui doivent analyser ces images doivent disposer d’une certaine puissance de calcul. Il ne s’agit pas d’un PLC qui doit parcourir un programme relativement simple pour exécuter une action. Jusqu’il y a quelques années, les ordinateurs n’étaient pas assez puissants pour suivre les algorithmes. De plus, leurs systèmes opératoires n’étaient pas prêts pour fonctionner dans un environnement de production. Ces obstacles sont désormais surmontés et le traitement de données ne constitue plus un problème. Il en résulte des algorithmes qui peuvent solutionner des problèmes plus complexes. Ils réagissent plus intelligemment, ce qui permet de solutionner les problèmes auxquels la vision était jadis souvent confrontée. De plus, un système de vision peut apprendre à interpréter des produits de manière dynamique via l’apprentissage machine, de sorte que le retour généré conduit automatiquement à une marge d’erreur minime. La vision artificielle est là pour durer et elle ne va que s’améliorer!

Kurt Hensen est vice-directeur Europe d’Averna, une entreprise spécialisée dans les contrôles de test et de qualité automatisés. www.averna.be 46


ATB Automation Mechanics Motion Control


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