Automation Magazine nr 204 (FR)

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magazine trimestriel concernant l’automatisation industrielle et la technique d’entraînement

juin 2016 NR 204

DOSSIER

‘Les parcs d’attractions sont les terrains de jeux de la technique’

Périodique trimestriel de FIMOP & Belgitrans – 46e année Juin-juillet-août 2016, Distribution Turnhout - P309959

p20 - Belgitrans et FIMOP deviennent Indumotion p26 - Smart Granulate Depositor: l’épandeuse idéale pour les chocolatiers p37 - SEW: des entraînements aux outils Industrie 4.0


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edito par Jo Verstraeten président fimop

Notre avenir a un nom : Indumotion Ça bouge du côté de chez l’éditeur responsable du magazine que vous avez dans les mains. Dans quelques mois, les deux associations professionnelles et industrielles FIMOP et Belgitrans fusionneront. Les conseils d’administration ont travaillé, dans le respect de l’individualité de chacun, à l’élaboration de nouveaux statuts communs qui garantissent une défense commune des intérêts pour tous les membres – petits et grands - de la nouvelle organisation. En tant que lecteur, vous pouvez être assuré que la nouvelle asbl continuera de veiller à la qualité de votre Automation Magazine. La nouvelle association professionnelle s’appellera Indumotion.

« Faire ‘bouger’ l’industrie est la tâche principale de nos members. »

Dans ce nouveau nom, il y a deux éléments qui mettent l’accent d’une part sur notre groupe-cible, et d’autre part sur nos activités. L’industrie est, au sens large du terme, notre ‘terrain de jeu’, ‘l’entraînement et le mouvement’ tant pneumatique, hydraulique, mécanique qu’électrique sont notre passion. Le ‘motion’ est présent dans toutes les entreprises de production car sans entraînement, on ne produit rien. Faire ‘bouger’ l’industrie est la tâche principale de nos membres qui peuvent alors apporter leur contribution à la prospérité économique de notre pays.

Lorsque vous lirez ces lignes, le nouveau conseil d’administration aura été formé en tenant compte de la représentation proportionnelle de toutes les technologies. Avec l’aide des membres de Belgitrans et de la FIMOP, un élan supplémentaire est donné à l’association pour être encore plus au service du secteur de l’automatisation. La prochaine étape est la finalisation des formalités juridiques par le nouveau conseil d’administration afin d’être le 1er janvier 2017 pour aborder la nouvelle année sous une nouvelle bannière et un nouveau logo. A ce moment-là, nous serons en pleine préparation du salon biennal Indumation qui se tiendra du mercredi 8 au vendredi 10 février 2017 à Courtrai Xpo. Cette grand-messe belge dédiée à la Factory, au Process et à l’Infrastructure Automation est l’événement majeur où toute personne active dans le monde de l’automatisation industrielle trouvera de l’inspiration et où les exposants présenteront leurs procédés novateurs. Indumotion et Agoria seront alors les partenaires organisateurs du salon. Pour cette 4ème édition placée sous le thème ‘Smart all the way’, ils ambitionnent d’aller plus loin que le concept Industrie 4.0. Ce numéro d’Automation Magazine a aussi pour objectif de vous présenter une industrie spécifique, où l’’(é)motion’ joue un rôle important. Si vous comptez vous rendre dans un parc d’attractions avec vos amis ou votre famille cet été, vous saurez que vous êtes entre de bonnes mains. FIMOP et Belgitrans vous souhaitent un bon congé estival et vous donnent rendezvous à la rentrée sous la nouvelle bannière Indumotion. automation magazine juin 2016

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contenu

colofon

FIMOP Association belge des fabricants, importateurs, distributeurs de matériel hydraulique, pneumatique et d’automatisme pour l’industrie et techniques associées. Membre du Comité européen CETOP.

BELGITRANS Association belge pour les techniques d’entraînement: mécaniques, électriques, mechatroniques et hydrodynamiques.

asbl FIMOP Avenue Louise 500 – 1050 Bruxelles tél. +32 471 20 96 73 info@fimop.be www.fimop.be

asbl BELGITRANS Avenue des Villas 83 – 1190 Bruxelles tél. +32 2 534 15 15 info@belgitrans.be www.belgitrans.be

CONSEIL D’ADMINISTRATION Jo Verstraeten : Président Marcel De Winter : Secrétaire Jeroen Dieusaert : Trésorier Hugues Maes : Administrateur Paul Vermeiren : Administrateur Jean-Pierre Vanderkelen : Administrateur Yves Meulenijzer : Administrateur

CONSEIL D’ADMINISTRATION Geert Heyvaert (MGH) Dieter Van Schoors (Siemens) Luc Van Hoylandt (Act in Time) Luc Roelandt (GKN Stromag Benelux) Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) Dick Ter Welle (Hansen Industrial Transmissions)

VERIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluidap)

VERIFICATEURS AUX COMPTES Marc Goos (Transmo)

MEMBRES 2016 Abflex Group – Asco – Atlas Copco Compressors – Aventics – Boge Compressors – Bosch Rexroth – Brevini Fluid Power – Burkert Contromatic – Clippard Europe – CQS Technologies – Compair Geveke – Doedijns Fluid Industry – Donaldson Ultrafilter – EFC – Eriks – Euregio Hydraulics – Festo Belgium – Fluidtech – Gates Europe – Hansa-Flex – Hupico – Hydac – Hydraulic Assistance – Hydraumec International – Hydrauvision – Hydro Tools – Ingersoll Rand Benelux – IPAR Industrial Partners – K-Flex – Manuli Fluiconnecto – Motrac Hydraulics – Norgren – Pall Belgium – Parker Hannifin – Pirtek Benelux – Poclain Hydraulics – Protec – Rem-B – Service Hydro – SMC Pneumatics – Stäubli – Testo – Van De Calseyde – VB Parts Hydraulic – Vameco – Vansichen – Vermeire Motion – WTS Hydraulics

MEMBRES 2016 ABB (Asea Brown Boveri) – Act in Time – ATB Automation – AVD Belgium – AZ Hollink Belgium – Bauer Gear Motor – Bege Aandrijftechniek – Brammer – Brevini Benelux – CET Motoren – Defawes – Eriks – Esco Drives – Gearcraft – GKN Stromag Benelux – Habasit Belgium – Hansen Industrial Transmissions – KTR Benelux – MGH – Motoren Francoys – Optibelt – Renold PLC – Rotero Belgium – SEW-Eurodrive Belux – Siemens – SKF Belgium – Tas L & Co – Transmo – Van Houcke – Vialec – Voith Turbo – WEG Benelux – Yaskawa Europe

LAY-OUT Ruth Vanvelthoven

SECRETARIAT Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@fimop.be info@automation-magazine.be

P16 Aventics, la nouvelle génération en pneumatique. P17 Hupico cherche la meilleure solution.

P22 Véhicule tout en un: mélangeur d’aliments, se déplaçant et chargeant de manière autonome et faisant office d’élévateur.

REDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be

COMITE DE REDACTION Ing. René Decleer, Ludo De Groef, Hugues Maes, Patrick Polspoel, Luc Van Hoylandt, Jo Verstraeten (Président), Ing. Roger Stas, Daniel Tytgat

P7 DOSSIER: Les parcs d’attractions sont les terrains de jeux de la technique.

P20 Belgitrans et FIMOP deviennent Indumotion.

REALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be

EDITEUR RESPONSABLE Jo Verstraeten asbl FIMOP Avenue Louise 500 – 1050 Bruxelles info@fimop.be www.fimop.be

P4 CONTENU

P19 Nouveau record d’affluence pour la foire de Hanovre.

AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel des associations FIMOP et Belgitrans. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre).

PUBLICITE Jean-Charles Verwaest, tél. +32 475 44 57 91 publiservice@automation-magazine.be

P3 EDITO: « Notre avenir a un nom: Indumotion. »

edition 8.000 ex. NL + 3.000 ex. FR

P24 Changement de propriétaire chez Act in Time, savoir-faire et service garantis. P26 Smart Granulate Depositor: l’épandeuse idéale pour les chocolatiers. P29 Des écoles découvrent les armoires de commande électriques style ‘IKEA.’

Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction.

P31 AGORIA: La confiance des entreprises technologiques se consolide.

Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle.

P33 INTERVIEW: « C’est grave si les femmes se mettent à prendre nos postes! »

Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes.

P37 sew: Des entraînements aux outils Industrie 4.0.

Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands. ©FIMOP 2016

automation magazine juin 2016

P41 PRODUITS P45 TECHTELEX P46 OPINION: « Technique d’entraînement dans les parcs d’attractions, joyau technologique. » 5


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Dossier TEXTE IR. Alfons Calders | PHOTO Automation Magazine

Coup d’oeil dans les coulisses des attractions de parcs récréatifs et de fêtes foraines

LES PARCS D’ATTRACTIONS SONT LES TERRAINS DE JEUX DE LA TECHNIQUE Peut-être avez-vous, vous aussi, connu littéralement l’envers du décor dans une attraction, ou basculé vivement d’avant en arrière dans une machine, bien sanglé dans votre siège. Les installations dans les parcs récréatifs et les kermesses fonctionnent souvent grâce à des entraînements pneumatiques et hydrauliques. A l’instar des lutins du Bois des Contes à Efteling, qui ne bougent pas tout seuls… Les parcs d’attractions et leurs manèges récréatifs ‘classiques’ sont les terrains de jeux de la technique. On y retrouve de très nombreuses applications de mécanique, de pneumatique, d’hydraulique et de systèmes d’entraînement électrique. Déjà dans l’ambiance des vacances, Automation Magazine est allé se promener dans quelques parcs d’attractions et s’est intéressé aux systèmes d’entraînement. Premier constat frappant : de nombreux fabricants connus ne sont pas (plus) actifs dans ce secteur. Dans les machines de l’industrie, il n’y a personne à bord, alors que si un problème se pose dans une ‘machine’ d’attraction, les demandes de règlement en responsabilité peuvent être énormes. De nombreuses entreprises préfèrent dès lors passer la main. Fermez bien votre anorak cet été à Walibi car vous allez fendre l’eau à une vitesse époustouflante à bord du bateau Pulsar. Cette attraction, qui combine un rail et un splash, vous catapulte en 3 lancements à une hauteur de 45 mètres puis vous lâche pour le splash final à une vitesse pouvant atteindre 100 kilomètres à l’heure. automation magazine juin 2016

Plopsaland De Panne inaugure cette année la nouvelle montagne russe en bois ‘Heidi The Ride’. Cette attraction se situe à une hauteur de 22 mètres, est longue de plus de 600 mètres et les wagonnets la dévalent à une vitesse de 71 kilomètres à l’heure. Elle est construite dans une nouvelle zone thématisée Heidiland dans un décor des Alpes typiquement suisse. Le parc récréatif Bobbejaanland en Campine lance quant à lui deux nouvelles attractions. Les plus courageux iront faire un tour au Nightmare Motel: un labyrinthe d’horreur où vous ne resterez certainement pas toute la nuit. Et puis il y a la montagne russe Revolution qui a été équipée d’un nouvel accessoire : un casque à réalité augmentée qui vous emmène dans un monde virtuel. C’est le journaliste Alfons Calders qui a tiré la plus courte paille. Il est donc allé tester cette attraction, spécialement pour Automation Magazine …

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L’ENTRAINEMENT COMMANDE LE MONDE VIRTUEL : QUAND LA MONTAGNE RUSSE DEVIENT VOLCAN Derrière ‘The Forbidden Caves’ se cache le mystérieux volcan Mount Mara. Vous vous trouvez dans le cratère, quand soudain le volcan entre en éruption. Vite, il faut partir ! Vous enfourchez votre quad et vous filez à toute vitesse le long de la paroi du cratère pour atteindre le sommet du volcan, en traversant une mer de feu… vous voilà arrivé à la destination finale et le wagonnet s’arrête… vous pouvez ôter votre casque Samsung Gear VR : bienvenue dans le monde réel de Bobbejaanland. L’expérience ‘Mount Mara’ est la nouvelle attraction de 2016 chez Bobbejaanland : cette montagne russe fonctionne avec un film 3D Virtual Reality qui est couplé à la vitesse du train de wagonnets. Un nouveau type d’attraction est né, une tendance actuelle dans le monde des parcs récréatifs : la mécanique associée à une animation 3D. Automation Magazine a eu un entretien à propos de cette attraction – aujourd’hui unique en Belgique – avec Johan Verbaeten, directeur technique chez Bobbejaanland. Un monde de diversité Johan Verbaeten est directeur technique chez Bobbejaanland depuis deux ans. Avant cela, il était maintenance coordinator et project manager chez Crown Holding, Aerosols Europe. Johan Verbaeten: « Un parc d’attractions représente un défi très varié pour un service technique. A l’inverse du monde industriel, la division se charge de toutes les tâches de maintenance conservatrices. » Ceci englobe la maintenance des bâtiments et des décors jusqu’à l’entretien et la maintenance technique des attractions. » « Chez Bobbejaanland, 19 personnes travaillent au service technique et 85 pourcents des entretiens sont réalisés par le personnel. Pendant l’été, il faut maintenir l’exploitation en état et lors de la maintenance hivernale, des changements majeurs sont apportés et les inspections de sécurité périodiques sont effectuées La principale opération mécanique fut le montage des aimants dans les roues. Un capteur (Pepperl+Fuchs) calcule la position correcte de la roue, laquelle permet de déterminer la position du coaster sur le circuit. Cette position peut alors être synchronisée avec le film en réalité virtuelle et la position du wagonnet sur le circuit.

par les organismes compétents. La maintenance des attractions est assez diversifiée. Dans le cas de l’attraction ‘Mount Mara’, il s’agit de la combinaison d’une technique d’entraînement et de la réalité virtuelle. » Quand est-il de l’évolution des attractions dans le parc ? Il faut pouvoir jouer sur ‘la croyance de l’effet’. Johan Verbaeten: « En 2015, une nouvelle zone thématique a été construite avec The Forbidden Caves comme élément attractif. La zone avec King Kong, Banana Battle et The Forbidden Caves a été rebaptisée Adventure Valley. Le REVOLUTION – qui se situe aussi dans cette zone – était un peu le vilain petit canard… Nous avons donc recherché une adaptation pour rendre le concept plus réel, comme nous l’avions promis à nos visiteurs. » « La solution pour atteindre cela avec un investissement relativement peu élevé, a été trouvée à Europa Park où nous avons rencontré la jeune entreprise VR Coaster – qui a notamment Mack Rides comme actionnaire, le célèbre constructeur allemand de montagnes russes. VR Coaster a voulu nous présenter son projet avec un ‘Mobile VR Headset’ et une app ‘virtual reality’ sur une montagne russe à Europa Park dans le sud de l’Allemagne. Assez sceptiques, nous sommes allés voir cette démonstration, mais le réalisme de l’expérience a fait jaillir l’étincelle. » « Par l’intégration de la réalité virtuelle de VR Coaster dans le REVOLUTION, et en collaboration avec Samsung, une application a été réalisée qui combine le rail et un casque de réalité virtuelle VR (Virtual Reality). Bobbejaanland s’est chargé de la coordination du projet, de l’adaptation de la montagne russe existante et… des essais et de l’exploitation avec le public. Ce fut une expérience positive qui pourrait bien connaître une suite dans notre groupe de parcs d’attractions. VR Coaster a entretemps équipé des tas d’autres attractions. » Une attraction âgée de 27 ans entièrement rénovée La base de Mount Mara est une montagne russe indoor appelée ‘Dark Ride’, le REVOLUTION. Elle est constituée d’un train de 30 wagonnets qui, dès la zone d’embarquement/de sortie, est entraîné en 60 secondes dans une spirale vers le point culminant avant d’être relâché pour terminer sa course.

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Dossier Le casque à réalité augmentée vous ‘immerge’ dans l’expérience.

L’entraînement dans la partie montante a lieu via des moteurs électriques qui entraînent les roues des wagonnets montées sur la partie fixe du rail. Ces roues poussent le train vers le haut. Une fois arrivé au sommet, le train redescend par sa propre puissance, la vitesse de descente étant adaptée avec des freins mécaniques là où c’est nécessaire. Pour obtenir un mouvement fluide, le moteur d’entraînement dispose d’un variateur de fréquence. Celui-ci a été renouvelé lors de la transformation de l’attraction mais le reste de la construction mécanique du REVOLUTION – tant le rail, l’entraînement que les freins – n’a pas été changé. D’ailleurs, la montagne russe fonctionne le matin sous sa forme ancienne (pour contenter les fans car elle reste très populaire). L’après-midi, la perception 3D en réalité augmentée est activée. Lors de l’exploitation de la version classique du REVOLUTION, deux personnes peuvent s’assoir l’une derrière l’autre dans le wagonnet, ce qui ne peut être le cas lorsque la réalité augmentée en 3D est activée suite aux gesticulations des personnes. Une seule personne portant un casque de réalité virtuelle VR est autorisée par wagonnet. Les visiteurs qui prennent place dans le wagonnet reçoivent un casque de réalité virtuelle qui contient l’application en réalité virtuelle. Le logiciel ‘Virtual reality Roller Coaster for mobile VR Headsets’ gère l’application de cette expérience virtuelle. Il est possible d’acheter cette application pour son smartphone et de vivre l’expérience à la maison via un casque de réalité virtuelle adapté. Néanmoins, le film en 3D pour le Mount Mara a été réalisé sur mesure du rail de la montagne russe et selon les souhaits de Bobbejaanland. Le casque de réalité virtuelle Samsung Gear VR ressemble à des lunettes de ski dans lequel on place le automation magazine juin 2016

smartphone. Au lieu de regarder à travers les verres, on visionne l’écran du smartphone. Pas de mal de mer grâce à de la coordination Une fois assise dans le wagonnet, la personne doit regarder droit devant elle. Le film 3D est alors initié suivant la position. Si la personne est assise de travers, les images seront décalées par rapport sens de circulation. Par la suite – lors du trajet et de la perception par la personne – les capteurs de mouvement intégrés dans le casque couplé au smartphone détectent les mouvements de la tête et adaptent les images du film. Le casque donne vraiment l’impression d’être dans le décor 3D grâce à la vision panoramique : on peut suivre les images du film – l’éruption du volcan par exemple - en regardant haut, en bas, à droite, à gauche et même derrière soi. L’avantage de la combinaison avec une montagne russe en mouvement – à l’inverse du fauteuil à la maison – est que l’on ressent véritablement les secousses reprises dans le film virtuel. L’expérience n’en est que plus réaliste. Non seulement on suit le décor du film tout autour de soi mais on a en plus le sentiment physique de faire la course, avec de vrais débits d’air et des variations de force G… alors qu’on est en pleine simulation 3D. Le défi consiste à adapter les mouvements du train aux images qui défilent dans le casque VR. Ceci doit être particulièrement précis pour éviter que le passager n’ait le mal de mer pendant le trajet. Ce mal du transport est d’ailleurs surtout ressenti par les utilisateurs de l’application sur un ordinateur de bureau (rester assis devant l’écran alors que l’application suggère des mouvements). Pour synchroniser le mouvement du train au le film 3D, une roue de chaque wagonnet est équipée de capteurs 9


magnétiques. La position du wagonnet est initiée à la zone d’embarquement en plaçant le casque de réalité virtuelle sur la tête. Pendant le trajet, la position du train est détectée par la position de la roue. Cette position est transmise au casque via une connexion bluetooth (un box pour 10 wagonnets). Et cela fonctionne parfaitement. Prêt pour un usage fiable Bobbejaanland a continué d’affiner l’attraction depuis l’ouverture de la saison. Des adaptations ont été apportées pour optimaliser la perception pendant le trajet. Même le film a reçu des améliorations au niveau de l’histoire, avec du son ambiant et une musique personnalisée. La facilité d’utilisation est aussi étudiée : la distribution puis la collecte des casques, car tout doit aller très vite vu l’énorme intérêt. Et il faut éviter que les casques ne tombent pendant leur utilisation car ils contiennent un smartphone fragile. Enfin – très important – les smartphones doivent être rechargés correctement. Bobbejaanland travaille avec plusieurs casques, ce qui permet de réaliser des charges complètes. L’inconvénient des casques sans fil est qu’il faut les recharger toutes les 2 heures. Pour éviter de devoir à chaque fois enlever le smartphone du casque (et pour suivre la capacité de chargement) – on travaille avec un chargement ‘direct’ du smartphone via des chargeurs inductifs. Un détail mais qui a son importance car le film doit pouvoir être diffusé entièrement. Les smartphones ont tendance à se déconnecter d’euxmêmes si le logiciel pense que la capacité de la batterie est trop faible. La fiabilité totale d’une telle application consiste donc à maintenir l’entraînement mécanique du REVOLUTION optimal mais aussi à coordonner la mécanique, le positionnement et l’électronique. Toutes les pièces doivent être parfaitement entretenues. 10

Hydraulique et carrousels, un duo gagnant Structure mécanique nue d’un carrousel.

Les Pays-Bas comptent différents constructeurs d’attractions pour parcs de loisirs. L’un d’eux est le Wood Design Group, établi à ’s-Hertogenbosch et spécialisé dans la construction de carrousels et manèges d’avions. Depuis l’an dernier, il collabore avec Motrac Hydraulics pour la transmission des manèges d’avions.

Finance & Project Manager chez Wood Design Amusement Rides BV et Ivo Willemsen, Sales Manager Benelux chez Motrac Hydraulics, sur leurs nouvelles réalisations. Nostalgie et sécurité de fonctionnement

Wood Design Amusement Rides est surtout spécialisée dans le travail artistique : des manèges avec des figures en bois sculpté et des ornements décoratifs en polyester renforcé de fibres de verre. À partir de 1992, la société a commencé à exporter ces engins « nostalgiques » vers les marchés asiatiques et les États-Unis.

Motrac Hydraulics fournit à présent l’entièreté du système hydraulique comme un ensemble clé en main (le powerpack, tous les vérins et composants hydrauliques compris). Chez Plopsaland à la Panne, le premier manège d’avions dont l’installation hydraulique provient de chez Motrac Hydraulics a démarré La société n’a débuté qu’en 1988 en juin 2015. sous le nom de « Wood Design » mais compte déjà – via la famille Une deuxième installation a été Vermolen–Giezen – trois générations livrée en décembre 2015. Cette fois dans la tradition des « Galloping pour le Park Toverland (le manège Carrousels » (manèges avec Djinn) à Sevenum (NL). Entre-temps, d’authentiques copies de chevaux trois manèges d’avions équipés d’un sculptés en bois et peints à la main) tel système hydraulique sont arrivés et des manèges d’avions (« Wave en Allemagne – le pays dont les Swings » ou carrousels à engins exigences en matière de sécurité des suspendus). attractions sont les plus strictes. Ici avec de l’huile biologique, pour des Le groupe comprend deux sociétés : la division Amusement Design raisons écologiques. Un entretien avec Robbert Dekkers, (qui conçoit de nouveaux types


Dossier économies d’énergie, le nouveau projet de Motrac est aussi une amélioration. Le projet d’origine recourait à une pompe à engrenages à rendement fixe.

La nouvelle attraction à Plopsaland est équipée d’un système hydraulique économe de Motrac.

de carrousels et leur décoration) et la division Amusement Rides (qui se charge de la construction des attractions). Les composants utilisés proviennent de fournisseurs allemands ou néerlandais. Les attractions sont fabriquées selon l’EN 13.814 (Fairground and amusement park machinery and structures-safety) et contrôlées par TÜV. Entraînement hydraulique

C’est l’hydraulique qui est choisie pour les attractions qui s’élèvent pendant que la coiffe tourne. Pour les manèges d’avions, il s’agit de la fonction qui déploie l’ensemble du manège et de la rotation inclinée de la coiffe. Ce mouvement est assuré par le biais de vérins hydrauliques à frein intégré sur un powerpack hydraulique de 22 kW, 75 cc. Une valve de freinage et un dispositif de secours pour la descente manuelle sont intégrés au vérin. Comme il s’agit d’un mouvement de rotation, il y a un passage tournant pour les câbles A et B. L’entraînement principal, la rotation de la coiffe du manège d’avions sur son axe (basculant) sont assurés par un moteur électrique SEW à automation magazine juin 2016

commande de vitesse entraînant une couronne rotative. Pour ce faire, la structure de l’ensemble de Motrac Hydraulics prévoit aussi la possibilité de faire passer les câbles électriques. La commande de l’hydraulique s’effectue depuis un API sur la base d’une carte de commande Völkel convertissant le signal analogique de l’armoire de commande en signal à modulation d’impulsions en durée (PWM). Cette carte permet aussi de paramétrer la longueur des cycles et les vitesses. Compacité et économies d’énergie

La solution hydraulique de Motrac Hydraulics est un powerpack très bas que l’on peut intégrer au pied du manège. Sur le plan environnemental, et plus précisément sur celui des

Le nouveau projet utilise une pompe à pistons à rendement variable avec système Load Sensing, valve de freinage et distributeur à tiroir Bucher. Le système Load Sensing permet de réaliser des économies significatives d’énergie. Sa régulation est aussi plus stable. Pour pouvoir livrer en Allemagne, toute l’installation hydraulique devait aussi fonctionner à l’huile biologique (exigence environnementale impérative dans ce pays). La sécurité est un élément important de cette commande hydraulique. Il s’agit d’installations où des gens sont assis et virevoltent. C’est pourquoi tous les vérins utilisés ont été contrôlés par DNV-GL quant à leur respect des exigences strictes de TÜV pour les parcs d’attractions allemands. Pour que l’installation reste sûre en cas d’arrêt inopiné, une valve de freinage Bucher Cindy supplémentaire a été ajoutée à l’entraînement. Il s’agit d’une vanne de maintien de charge à fonctions contrôlées « hold » et « lower » comme on peut aussi en rencontrer dans des engins de levage comme des grues. L’avantage du type utilisé est la large plage de débits et une caractéristique de régulation choisie qui est optimisée pour cette application. Pour pouvoir aisément évacuer les personnes en cas d’arrêt d’urgence, une « vanne de descente d’urgence » à commande manuelle a également été intégrée à l’installation.

Pour l’adaptation dans le manège, il a fallu livrer un parc de puissance extra large.

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LE DUBAÏ EYE : UN VÉRITABLE DÉFI AU NIVEAU DES ENTRAÎNEMENTS l’entraînement de la roue. Au total, on compte huit « systèmes d’entraînement » - deux par « pied de support » des deux cadres en A (deux pieds par A, un A par cercle). Chaque « système d’entraînement » dispose de huit roues entraînées de manière hydraulique. Par quatre roues, on retrouve une pompe hydraulique d’une puissance de 45 kW.

Une impression artistique du Dubaï Eye au centre de la côte Jumeirah Beach Residence

Après avoir dévoilé le bâtiment le plus haut du monde, le hall de ski intérieur le plus grand, le plus grand show de fontaines et le plus grand centre commercial du monde, Dubaï accueillera bientôt la plus grande roue du monde. En 2018, le « Dubaï Eye » deviendra l’attraction du Dubaï Bluewaters Island, un parc d’attractions construit sur une île spécialement conçue à cet effet en face de la côte de Jumeirah Beach.

conçu et construit par PowerspeX de Hengelo, en étroite collaboration avec Enerpac. Le projet est aux mains de Jouke Dassen, chef de projet commercial de PowerspeX. Gigantesque roue tournante

Le « Dubaï Eye » peut être vu comme une gigantesque roue de vélo qui tourne autour d’un axe. Cet axe est soutenu par deux grands cadres en A, un de chaque côté de la roue. La jante de la grande roue est Avec ses 210 m, la grande roue composée de deux cadres tubulaires Dubaï Eye dépassera celles de New ronds placés l’un à côté de l’autre York (192 m, lancement probable et connectés entre eux. Ceux-ci en 2017) et de Las Vegas (167,6 m, sont reliés à l’aide de câbles - tels ouvert en mars 2014). Elle sera les rayons d’une roue de vélo - à équipée de 48 gondoles de luxe et l’axe central. Un écran LED rond pourra accueillir 1 400 passagers de 80 m est monté sur la roue à des par tour. Ceux-ci auront une vue fins publicitaires, d’animation et imprenable sur le quartier de d’informations sur le parc. Au bas Dubaï Marina, l’hôtel Burj Al-Arab, entre les quatre supports - se trouve l’archipel Palm Jumeirah, la tour le point d’entrée et de sortie. Burj Khalifa, etc. Outre la grandeur, Les deux cercles de la jante sont la difficulté supplémentaire vient utilisés comme « jantes de course des conditions climatiques extrêmes, » pour les 64 roues qui assurent avec des températures de jour pouvant aller jusqu’à +50°C et des températures très basses la nuit. Les Pays-Bas étant une sommité en matière de construction de parc d’attractions, il n’est pas étonnant que ce projet soit exécuté par Enerpac de Hengelo, Pays-Bas. Le guidage de l’entraînement a été 12

Les têtes de commande sont poussées contre le cercle via les vérins hydrauliques. Ceux-ci sont gérés à l’aide d’une pompe secondaire redondante. Il existe une unité par support A. L’intégralité de la tête de commande peut être déplacée contre le cercle pour l’entretien, puis remise en place. Les roues sont montées sur un châssis fixe et s’appuient contre les cercles « libres » en tournant, permettant ainsi - via le phénomène d’action-réaction - le mouvement de la grande roue. Il est important que ces roues soient entraînées à une vitesse constante afin de ne pas déraper ni causer une usure indésirable. La vitesse de rotation des roues et déterminée par la vitesse de la grande roue. La vitesse maximale de la grande roue est de 0,4 m/s, ce qui correspond à 32 min/ rotation. Entraînement fiable

En utilisant l’hydraulique comme entraînement principal, on obtient un entraînement robuste et fiable qui peut amener et entraîner les éléments mobiles sous différents angles. Le système hydraulique est compact et facile à construire


de manière redondante pour de grandes puissances (via des pompes en parallèle). En cas d’urgence, il est plus facile de les réparer : en effet, on trouve plus rapidement des pompes hydrauliques adéquates que des grands moteurs électriques. Les 48 gondoles sont équipées d’un entraînement électrique (fourni par Routeco en collaboration avec Rockwell Automation), en raison de leur structure simple (le moteur entraîne la gondole via une couronne dentée) où l’inconvénient d’une transmission rigide - quand c’est bloqué, c’est bloqué - est moins importante. Ces entraînements sont également en liaison continue avec le « centre de contrôle de fonctionnement », le guidage PLC central. En temps normal, le freinage de la grande roue se fait via le système d’entraînement sur base d’une résistance des pneus. Le Dubaï I suit la vitesse des pneus. Le système de freinage est conçu pour que toutes les forces - même celles issues des

L’entraînement de la grande roue a lieu via des blocs d’entraînement de huit roues à entraînement hydraulique.

tempêtes qui se produisent une fois tous les cent ans ou lors de séismes - soient captées en toute sécurité. Un frein à friction à ressort est installé comme système de sécurité supplémentaire. Celuici peut maintenir la grande roue immobile et peut même être activé pour contraindre la grande roue à s’immobiliser en toute circonstance. Tout est contrôlé à partir d’un PLC redondant. Vu que l’entièreté de l’entraînement a un impact important sur la sécurité de l’installation, tout, y compris

le PLC, est exécuté de façon redondante, des fonctions au niveau de performance de sécurité PLe, conformément à IEC13849. Le tout est certifié TÜV. De plus, une grande attention est apportée au diagnostic dans la conception. Ceci est essentiel afin que les fonctions puissent être entretenues en temps et heure, sans devoir compenser la sécurité ni réduire la disponibilité. Il ne faut pas oublier que le client exige une disponibilité de +99 pour cent sur les 360 jours de rotation par an.

LA FIABILITE, CRUCIALE POUR LES ATTRACTIONS Pour un parc récréatif, le fonctionnement fiable des attractions en haute saison est une priorité. La moindre panne ou défaillance signifie non seulement une perte de revenus mais aussi une déception pour les visiteurs, et beaucoup de mauvaise publicité par la suite.

par un motoréducteur électrique qui est partiellement monté sous la surface de l’eau. Le concept original a été réalisé avec un moteur IP67. Mais les pannes régulières ont démontré que ce degré de protection ne suffisait pas.

et à l’eau en cas d’immersion brève et peu profonde. Ce qui n’était pas suffisant pour l’attraction.

La solution IP68 de Bauer semble être la bonne réponse au problème. Le motoréducteur BG50/DU09 IP68 jusqu’à une profondeur de De IP67 à IP68 7 mètres – est livré avec un arbre Le moteur IP68 livré n’est pas en acier inoxydable, un revêtement Il y a quelques années, l’entreprise disponible sur le marché comme spécifique de l’arbre et un moteur Bauer a fourni des motoréducteurs moteur standard. Ce moteur a été électrique non-ventilé (+ frein IP68), BG50 (42V, moteur triphasé) avec spécifiquement développé par une boîte à bornes entièrement une boîte de vitesses étanche IP68 et Bauer pour une utilisation dans le étanche et remplie de résine et un des freins IP68 pour une attraction traitement des eaux (usées). câble préconnecté de 10 mètres. La qui pouvait, à première vue, se Le code IP (IEC60529 - International détection de fuites est proposée en satisfaire d’un moteur IP67. Protection Rating of Ingress option. Protection) mentionné sur les Il s’agit d’une installation avec un appareils électriques indique le Depuis l’installation de ce moteur, bateau dans un décor, qui termine degré de protection de l’appareil face l’attraction fonctionne parfaitement sa course dans un lac. Le bateau se à des environnements hostiles. IP67 et les pannes font partie du passé. déplace sur des rails et est entraîné offre une étanchéité à la poussière automation magazine juin 2016

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Le frein, aussi important que l’entraînement Lors de la construction d’attractions pour les parcs récréatifs, les systèmes de freinage sont aussi importants que l’entraînement. Voyez les montagnes russes, que l’on retrouve dans tous les parcs.

Les systèmes de freinage classiques

Dans les montagnes russes plus anciennes, la vitesse était souvent gérée avec des freins à friction. Une plaque résistante à l’usure - souvent en céramique ou en acier dur - était placée dans les sections de freinage Pour des raisons d’exploitation et entre les rails, de manière telle que de sécurité, chaque montagne russe le soubassement du train frottait sur est divisée en zones, avec des zones la plaque. Cette solution diminuait de freinage au point de départ et efficacement la vitesse mais elle d’arrivée. Au sein de ces zones, nécessitait un entretien intensif. le train de wagonnets est freiné, Par ailleurs, elle offrait peu de voire arrêté si nécessaire. Bien possibilités de réglage (uniquement entendu, il y a des zones de freinage lors de (re)montage). Voilà pourquoi aux quais d’embarquement et de des systèmes plus flexibles (et débarquement des passagers. Il y a plus sûrs) sont aujourd’hui mis en aussi les fameux MCBR’s œuvre dans les montagnes russes (Mid Course Brake Run) souvent modernes. placés sur les pentes, dans les Dans les montagnes russes virages allant vers le bas mais aussi pourvues de ‘wagonnets libres’ – dans les montées car le train ne des chariots tirés vers le sommet peut pas faire marche arrière à ces qui dévalent ensuite le circuit sous endroits. l’effet de leur propre poids – on utilise souvent des freins de serrage A part les zones où la pente ‘classique’ à commande hydraulique descendante entraîne le train par et pneumatique. Ils fonctionnent comme le frein d’une jante de vélo : la gravité et lui donne la vitesse souhaitée, des zones de freinage sont les blocs de freins placés dans un guide sont, via un vérin entrainé, également équipées de systèmes d’entraînement. Dans un certain pressés contre un étrier de frein nombre de cas, l’entraînement et les placé sur le train. Un système de freinage est donc composé d’un freins sont combinés. Il s’agit bien compresseur pneumatique ou d’un souvent d’un système basé sur des roues pneumatiques qui forment moteur hydraulique qui entraîne le vérin. La présence d’un étrier de alors une combinaison de freinage, frein entre les blocs est détectée d’entraînement et de système anti recul. Certains systèmes via des capteurs et le pilotage est d’entraînement utilisent des câbles géré par la commande centrale, ou et des chaînes. le frein est activé par un capteur de vitesse ou – dans le cas d’une S’il y a plusieurs trains sur une intervention de sécurité – un bouton montagne russe (dans un circuit d’arrêt d’urgence (et la commande fermé, par exemple), il faut alors de sécurité) dès que l’étrier de frein prévoir au moins une zone de est détecté. Le choix d’un système freinage en plus que les trains sur le hydraulique ou pneumatique dépend circuit. Un seul train peut se trouver purement du constructeur. dans une section entre deux zones Dans la partie du circuit où le train de freinage. Les différentes zones est tiré vers le sommet de l’attraction communiquent entre elles via des à l’aide d’un système à chaîne, un capteurs de sécurité adaptés et une système de sécurité ‘anti-rollback’ commande de sécurité sous-jacente est installé. Il s’agit d’un système pour que le ‘trafic’ se déroule en à crémaillère qui est monté de toute sécurité. manière flexible sous le train. Dans 14

le sens de la marche, les dents sont placées en oblique, alors qu’elles sont droites dans le sens de la descente. Quand le train est amené vers le sommet, la latte est poussée vers la position supérieure par les dents en oblique. Si le train vient à reculer, les dents droites s’emboitent dans la chaîne et le train est immobilisé. Aujourd’hui, à côté de ces systèmes ‘grafity’ mécaniques, il existe des systèmes automatiques et dès lors on n’entend plus le bruit classique du mouvement coulissant de la latte. Une sensation de vitesse grisante

Les montagnes russes plus complexes sont équipées de freins magnétiques. Ils sont plus chers que les freins classiques, mais – du fait qu’ils ne génèrent pas de chocs comme les autres systèmes de freinage – ils offrent plus de confort aux passagers et une sensation de vitesse grisante. Dans ces systèmes, les blocs de freins et l’étrier de frein sont remplacés par des aimants qui sont placés sous le circuit ou sur les côtés. Lorsque la construction métallique du train passe entre les aimants, le train est freiné par le champ magnétique des aimants. Lorsqu’il est suffisamment ralenti, les aimants se rétractent. L’avantage de ce système est sa facilité d’entretien : il y a moins d’usure parce qu’il n’y a pas de contact entre les surfaces de freinage. Le système a aussi peu de chance de défaillir (les aimants continuent de fonctionner, alors que les autres systèmes sont des constructions mécaniques). Mais comme la force de freinage d’un frein magnétique diminue à une vitesse décroissante, il faut prévoir un frein mécanique supplémentaire (hydraulique, pneumatique, système à pneus) pour garantir un arrêt total et sécurisé. Une alternative consiste à monter les aimants comme un étrier de frein sur les trains et à fermer suffisamment la construction


métallique dans les zones de freinage. Ceci permet d’avoir une construction financièrement plus intéressante (il faut moins d’aimants). Il faut néanmoins tenir compte du fait que les aimants (permanents) ne sont pas très résistants aux chocs. Plus de flexibilité et de contrôlabilité

Il y a une évolution vers des vitesses ‘plus contrôlables’. On peut citer comme exemple les systèmes basés sur les roues motrices. Le concept est en partie similaire aux freins pneumatiques et hydrauliques, mais les blocs de freins sont remplacés

par deux roues pneumatiques et l’étrier de frein est fixé entre les deux. Les roues sont entraînées dès que le train arrive dans la zone de freinage. Pour ralentir, le sens de rotation des roues est inversé par rapport au sens de déplacement des wagonnets. Le train est freiné par la friction entre les roues et l’étrier de frein. Pour augmenter la vitesse, il suffit de faire tourner les roues dans le sens de la marche. Suite à des raisons d’usure et parce que les trains – certainement les plus lourds – risquent de déraper par temps de pluie, ce système est plutôt réservé aux petites montagnes russes. La prochaine étape consiste à

équiper les montagnes russes d’un entraînement complet. Actuellement, on utilise peu (voire pas) de remonte-pentes pour tirer les trains, ceux-ci réalisant ensuite le parcours par la gravité. Les trains vont être équipés d’un propre système d’entraînement, d’un électromoteur. Ce moteur entraîne un roue (pneumatique) qui se déplace sur (ou contre) un rail d’entraînement spécial. Le train sera alors entraîné. En faisant varier la vitesse de la roue, on peut adapter la vitesse au lieu, et éventuellement arrêter le train.

Des réducteurs planétaires comme système d’entraînement Outre l’hydraulique, de nombreuses attractions de parcs récréatifs et de l’industrie du divertissement intègrent des réducteurs planétaires. Brevini est un des fournisseurs. Nous avons trouvé des engrenages planétaires de ce fournisseur dans les manèges d’Enertec (attractions de parcs récréatifs) et de KMG (attractions foraines). Attractions foraines KMG

Fondée en 1991, KMG s’est spécialisée dans la construction et l’exploitation d’attractions foraines faciles à ériger et à démonter. En outre, ces installations se caractérisent par leur légèreté et leur sécurité extrêmes. Pour respecter toutes les normes de sécurité et garantir la qualité de leurs attractions, ils collaborent étroitement avec du personnel spécialement formé et des bureaux d’études, organismes de contrôle et fournisseurs fiables spécialisés en la matière. Chaque année, KMG produit environ 13 à 14 attractions et plus de 150 attractions KMG sont utilisées de par le monde. Bref, la sécurité et la qualité des produits font partie de leurs priorités. C’est la raison automation magazine juin 2016

pour laquelle Brevini est fière de collaborer avec KMG.. Brevini livre depuis une éternité des boîtes à engrenages à KMG.. La plupart de ses attractions ont donc une transmission Brevini. Enerpac, la grande roue de Las Vegas

Une variante encore plus grande de la célèbre grande roue de Londres, « The London Eye », fut construite sur le Las Vegas Strip. L’ampleur de ce projet était énorme, une prouesse technique à bien des niveaux. La grande roue américaine se compose de 28 cabines d’observation, d’un diamètre de 6 mètres chacune et d’un poids de 25 tonnes pièce. Chaque cabine offre place à 40 personnes maximum et est équipée

de systèmes HVAC et de systèmes de divertissement. Avec environ 90 mètres carrés de surface vitrée, vous avez une vue à 360 degrés sur Las Vegas. La roue dans son ensemble a un diamètre de 143 mètres et possède 112 rayons faits de câble d’acier de 75 mm de diamètre. Enerpac Integrated Solutions B.V. d’Hengelo a conçu et fourni le système HRM (Hydraulic Rotating Mechanism) afin de pouvoir mettre et garder le colosse debout et de le faire tourner. Pesant plus de 2 000 tonnes, la grande roue est mise et maintenue en mouvement par un système d’entraînement Brevini comptant 32 réducteurs. Une performance qui fait la fierté de Brevini.

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AVENTICS, LA NOUVELLE GENERATION EN PNEUMATIQUE Un nouveau nom sur le marché de la pneumatique ? Oui, mais un acteur qui a 150 ans d’expérience ! Aventics est un fabricant mondial, reconnu pour ses composants pneumatiques, ses systèmes et ses applications spéciales. Fin 2013, les titres des journaux annonçaient ‘le plus grand changement sur le marché de la pneumatique de ces dix dernières années’. Bosch Rexroth avait vendu sa branche pneumatique à la société d’investissement Triton. Les étapes vers l’autonomisation de l’organisation Aventics ont été accomplies par phases, dans le monde entier. Le lancement en 2016 signifia l’introduction d’Aventics en Belgique et l’offre d’une nouvelle génération de systèmes pneumatiques. Avec son nouveau nom, Aventics vise de nouveaux objectifs. Focus sur la qualité, comme on est habitué chez Bosch Rexroth. Focus aussi sur la rapidité, la flexibilité et surtout la passion pour la pneumatique. Aventics réalise cela en combinant le meilleur des deux mondes : l’expertise et une longue expérience à la flexibilité et la capacité d’innovation d’une jeune entreprise de taille moyenne. Pneumatics, it’s that easy Cette année, Aventics a lancé une campagne au niveau mondial sous le titre ‘Pneumatics, it’s that easy.’ Les services au sein desquels on a investi ces deux dernières années ont considérablement facilité le développement de la société. Aventics est d’avis que les ingénieurs et les acheteurs techniques perdent chaque jour du temps précieux avec des questions complexes. « Voilà pourquoi nos outils d’ingénierie regroupés sur le site aventics.nl consistent en des programmes de configuration et de calcul ainsi que de l’information détaillée sur les produits. Nos outils calculent les composants de base et proposent des solutions alternatives et des accessoires énergétiquement efficients. Les produits individuels possèdent un code QR qui est directement lié à la documentation en ligne. Vous La série AV.

La série ES05.

trouverez aussi l’alternative Aventics pour un article d’un autre fournisseur via le Cross Reference Tool, et vous pouvez directement passer vos commandes via l’eShop et les suivre », souligne-t-on chez Aventics. Unique par sa simplicité La série ES05 est un exemple de nouveau produit lancé cette année sur le marché. Ce terminal de distributeur est une solution intelligente, économique et conviviale pour les applications aux exigences classiques dans l’automatisation industrielle. Unique par sa simplicité. Ce système compact, grâce à une construction compacte, rend les erreurs d’assemblage impossible. Pour la série ES05, le choix s’est porté sur un système modulaire. Les commandes sont livrées telles un système prêt à l’emploi ou comme kit de montage. Tous les composants sont uniques, les raccords sont du même type et l’ensemble se monte à l’aide d’un tournevis. La gamme comprend aussi un ‘Essential Test Box’ qui sert à tester les fonctions et l’étanchéité du système d’électrovannes à des fins d’inspection finale. Un outil très pratique pour les grands consommateurs et les Sales Partners d’Aventics. L’électrovanne est fabriquée dans un polymère de qualité supérieure et est donc particulièrement stable et compacte. Les utilisateurs doivent monter les plaques de base et d’extrêmité et peuvent étendre le système par paires de deux jusqu’à douze électrovannes simples ou bistables. Les électrovannes peuvent être commandées via une fiche CI (ISO 15217) directe, un connecteur Sub-D 25 broches, un module AES d’Aventics ou une interface IO-Link. Le module AES supporte les principaux protocoles Fieldbus et Ethernet. Vous recherchez une solution hors des possibilités standard et votre application nécessite un solution personnalisée ? Pensez à la série AV avancée très intéressante. Nos ingénieurs sont impatients de vous présenter nos solutions sur mesure. Pour la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, nos bureaux sont établis au sud des Pays-Bas, à Boxtel. Contactez-nous au numéro +31 (0)88 099 8000 ou par mail via info.nl@aventics.com. www.aventics.nl

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HUPICO CHERCHE LA MEILLEURE SOLUTION Il y a 22 ans Pierre Huyghebaert créa HUPICO par passion pour la technologie et l’industrie mécanique. Distributeur exclusif d’une variété de grandes marques de composants de machine, HUPICO est devenu une valeur solide dans le Benelux. Ses clients sont principalement des constructeurs de machines et des utilisateurs finals dans la technique d’assemblage dans tous les secteurs. Depuis 1994, HUPICO est distributeur exclusif dans le Benelux des systèmes d’alimentation et d’assemblage d’OKU (bols vibrants, bunkers), Flexfactory (Anyfeeder), Ohrmann (alimentation de joints toriques) et Staer (démêleur de ressorts). Sur le marché des robots HUPICO représente la marque EPSON. Pour les convoyeurs il y a des collaborations avec MONTECH et MONTRAC/SCHMID. Pour la fin du cycle d’assemblage HUPICO est spécialisé dans la soudure ultrason, la soudure air chaud ou soudure laser des matières plastiques avec RINCO Ultrasonics, PHASA, Leister ou Hawo. S’appuyant sur sa longue expérience HUPICO connaît toutes les ficelles du métier. HUPICO est toujours à la recherche de la meilleure solution ainsi que la plus créative. Services après-vente ne sont pas des vains mots. Cela inclut : assistance à l’installation, la formation, la programmation, l’optimisation, l’entretien, les réparations et révisions. HUPICO découvre les dernières tendances concernant les composants de machine et les applique. Les techniques de production modernes et écologiques jouent un rôle important. La consultation, la recherche de solutions créatives, des études de faisabilité et l’élaboration de systèmes (DAO) font partie de ses tâches essentielles. Pierre Huyghebaert

Le LS20 de Epson. La série N.

Les fournisseurs que HUPICO représente continuent à se développer. Le département robotique d’EPSON, leader mondial dans les robots SCARA, a élargi la série légère Scara avec le LS20. Le LS20 a une capacité de charge de 20 kg et une longueur de bras de 1.000 mm. Cela permet une plus grande portée. Le Light Scara est spécialement développé pour des applications simples où le budget est un facteur limitant. Pour cela, il y a déjà le LS3 avec une capacité de charge de 3 kg et une longueur de bras de 400 mm pour un prix de 10.000 euros, contrôleur inclus. EPSON n’est pas seulement créatif de par ses robots SCARA. En effet, la ligne ProSix (robots 6 axes) avec le C4 et le C8 peut exécuter des taches très précises, ceci avec une capacité de charge jusqu’à 8 kg et un bras de 1.400 mm. Vu que EPSON est principalement actif dans le secteur du montage de précision, l’arrivée de la nouvelle série N était plus que bienvenue. La série N est un robot 6 axes suspendu et compact qui peut réaliser des mouvements ‘pick and place’ dans un espace minimal. Grace au logiciel très facile à utiliser et le soutien de HUPICO, le client est capable d’utiliser ces robots très rapidement. Aussi, l’intégration des systèmes de vision et le picking on the fly sont possibles avec ces robots. Pour couronner le tout, le ‘Force sensing’ peut être ajouté pour réaliser un montage avec sensibilité. Une démonstration ou une simulation avec le logiciel gratuit aidera à convaincre le client. HUPICO est à votre disposition. www.hupico.eu

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Foire de Hanovre

NOUVEAU RECORD D’AFFLUENCE POUR LA FOIRE DE HANOVRE Du robot jouant au tennis de table chez Omron à la réplique de la DeLorean de « Retour vers le futur », la foire de Hanovre recelait cette année une dimension du spectacle plus prononcée. Le salon le plus important au monde en matière d’industrie technologique a vu défiler 190 000 visiteurs. Un nouveau record. Le salon industriel a été dans l’entre-temps appelé le « Davos de la classe moyenne », en référence au Forum économique mondial annuel. Le nombre de dignitaires présents cette année était impressionnant : la chancelière Merkel et le président Obama, qui était accompagné de trois ministres, parmi lesquels la Secrétaire du Commerce Penny Pritzker. En outre, on a pu noter la présence de cinq commissaires européens : le vice-président Maros Sefcovic (Énergie), Günther Oettinger (Économie numérique), Elzbieta Bienkowska (Industrie), Cecilia Malmström (Commerce) et Carlos Moedas (Recherche). Le commissaire européen Oettinger s’est exprimé en disant que la Foire de Hanovre prenait le rôle moteur d’un point de vue mondial en matière de numérisation de l’industrie. Cette année, l’Amérique était le pays hôte mis à l’honneur à la Foire de Hanovre et, bien que les relations amicales se soient intensifiées, les États-Unis et l’Allemagne n’en sont pas moins des concurrents réels d’un point de vue économique et industriel. La bataille pour l’utilisateur final individuel remportée par les américains n’est toutefois pas synonyme de victoire finale. Maintenant, il faut se battre pour « l’Internet des objets ». Et à ce niveau, les allemands ont une longueur d’avance grâce à leur production industrielle innovante. « La force de l’industrie allemande est sa connaissance de la production et des machines, ses relations clientèle étroites et sa connaissance des processus de production auprès de ses clients », relate le Frankfurter Allgemeine. La visite du salon par le président Obama s’est déroulée dans une ambiance décontractée. Au cours du circuit traditionnel, il a échangé quelques plaisanteries avec la chancelière Angela Merkel. Les deux dirigeants ont prononcé un bref discours dans lequel Obama a souligné l’importance de la Foire de Hanovre et de l’industrie en général. « La croissance de notre économie globale et la création d’emplois supplémentaires sont incitées par l’esprit de l’innovation. Cette innovation est visible dans ce salon : des découvertes qui sont développées et converties en de nouveaux produits et de nouvelles entreprises. » Merkel, quant à elle, a parlé de l’utilité de ne pas perdre de vue l’homme et la mesure humaine avec toutes les révolutions technologiques. Sur le stand de Phoenix Contact, on pouvait admirer une réplique de la voiture de « Retour vers le futur » et, lorsqu’Angela Merkel a dit n’avoir jamais vu le film, le président américain a promis de « lui envoyer le DVD ». Phoenix Contact a montré aux deux chefs d’État automation magazine juin 2016

un connecteur standardisé qui a été développé pour le chargement de batteries électriques : son but, obtenir en 20 minutes une puissance suffisante pour rouler 600 kilomètres. D’où le lien avec Doc Brown et Marty McFly, car « pour eux aussi, le défi était de générer suffisamment d’énergie pour leur voiture. » Chez ifm electronic, Obama et Merkel ont pu assister à une démonstration d’une caméra 3D et de lunettes de réalité virtuelle, développées en collaboration avec Google. Les conférences par vidéo représenteront à l’avenir une expérience totale. La visite s’est terminée par Siemens, entreprise active depuis cent ans en Amérique, et où Obama a pu assister au processus de conception numérique complet d’un modèle de voiture. Le CEO, Joe Kaeser, a souhaité la bienvenue au président Obama au nom des 350 000 employés qui travaillent pour le groupe à travers le monde. Ainsi, Siemens emploie 18 000 ingénieurs logiciel, dont 7 000 au Texas qui s’occupent du développement de nouveaux produits. Kaeser a remis au président Obama un club de golf (conçu par Siemens) portant l’inscription « Yes we can ! ». Le CEO de Siemens a expliqué à Obama qu’il allait en effet désormais avoir plus de temps pour jouer vu la fin de son mandat présidentiel. La chancelière Merkel reçut également un club de golf portant l’inscription « Wir schaffen das ! », mais il fut accompagné de mots espérant qu’elle resterait encore longtemps chancelière. « Nous avons besoin de vous », a ajouté Kaeser. « Je vais apprendre à Angela à jouer au golf », a ironisé Obama. Parmi les 190 000 visiteurs cette année, plus de 50 000 venaient de l’étranger, ce qui représente une augmentation de 25 pour cent par rapport aux éditions précédentes (ayant vu défiler 175 000 visiteurs). Environ 5 000 américains étaient présents et, ce qui était remarquable, c’était la présence de 6 000 visiteurs chinois. La prochaine édition de la Foire de Hanovre se tiendra du 24 au 28 avril 2017 et le pays hôte sera la Pologne. www.hannovermesse.de 19


BELGITRANS ET FIMOP DEVIENNENT INDUMOTION C’est avec fierté que les présidents Geert Heyvaert (Belgitrans) et Jo Verstraeten (FIMOP) vous font part de la naissance d’une nouvelle association suite à leur fusion. Le joli bébé a été baptisé : Indumotion. « Le nom est constitué à partir de notre groupe cible, l’industrie, et l’activité principale de nos membres, l’entraînement et la mobilité », expliquent les deux présidents. Jo Verstraeten et Geert Heyvaert sont satisfaits que la collaboration entre Belgitrans et FIMOP soit devenue une réalité. Le nom du nouveau bébé est Indumotion. « Grâce à cette association, nos membres ont accès à un plus grand réseau et nous améliorons l’efficacité de notre association professionnelle », explique Geert Heyvaert. « Nos membres sont actifs dans quatre domaines de technologie : la pneumatique (avec des technologies sous vide et des compresseurs), l’hydraulique, les entraînements mécaniques et les entraînements électriques. Mais mon énumération ne reflète pas l’ordre d’importance », sourit Jo Verstraeten. « Les technologies disposent d’interfaces et les frontières s’estompent. Nous constatons, par exemple, que les entraînements sont intégrés dans les guidages et vice-versa. Vient ensuite l’émergence de la mécatronique. » Jo ajoute : « Indumotion devient l’association de tous les fabricants, importateurs et distributeurs de ces technologies et, outre ces quatre groupes principaux, nous voulons également être présents pour toutes les entreprises actives dans les techniques combinées et associées telles que les disciplines consacrées à la regulation et mesure, aux capteurs, aux guidages à l’aide d’ordinateurs industriels, aux PLC, etc. »

Geert Heyvaert : « Toutes ces interfaces sont la raison principale pour laquelle nous regroupons nos forces aujourd’hui. » Selon Jo Verstraeten, cette fusion met également un terme au dilemme des entreprises de devoir choisir entre FIMOP et Belgitrans. « Un certain nombre de membres appartiennent aux deux associations, d’autres ne savaient pas très bien à quelle association s’affilier. Grâce à la fusion, nous pouvons utiliser nos moyens de manière plus efficace, car jusqu’à présent nous avions chacun notre propre site Web, notre propre guide de produits, notre propre conseil d’administration, notre propre secrétariat et système de comptabilité, etc. » « Les présidents de Belgitrans et FIMOP ont toujours eu des contacts entre eux, mais le premier rapprochement s’est fait en 2012 et c’est suite à ces entretiens que l’idée de fusion s’est lentement mise en place », se rappelle Geert. C’est la mise en place d’un conseil d’administration rajeuni il y a deux ans à la FIMOP qui a précipité les choses. La FIMOP (en toutes lettres: « association des Fabriquants et Importateurs de Matériel Oléohydraulique et Pneumatiques / vereniging van Fabrikanten en Invoerders van Materiaal voor industriële Oleohydraulica, Pneumatica en automatisering ») a été créée en 1968 par 22 entreprises en tant qu’association professionnelle des fabricants et importateurs actifs dans l’automatisation industrielle. Tous les membres étaient spécialisés dans les entraînements, systèmes, guidages et composants hydrauliques et pneumatiques. Les activités de la FIMOP se sont étendues jusqu’au domaine de la mécatronique.

Geert Heyvaert (Belgitrans) et Jo Verstraeten (FIMOP)

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FIMOP/BELGITRANS « L’objectif de la FIMOP était à l’origine la distribution, le développement et l’approfondissement du savoirfaire technique et économique de nos membres. Aujourd’hui, l’accent est surtout mis sur la promotion de l’automatisation industrielle sur le marché », explique Jo Verstraeten en esquissant l’historique de la FIMOP.

technologie de l’entraînement, afin de nous distinguer d’Agoria, qui est plus orientée service et travaille pour toute l’industrie, au sens large. » « De plus, nous avons repris les bons éléments de chacun. Ainsi, nous avons opté pour le site Web de Belgitrans et le guide de produits clair présent sur ce site. »

Geert Heyvaert est depuis 2011 président de Belgitrans, l’association professionnelle pour les techniques d’entraînement industriels. Belgitrans existe depuis 1979 et regroupe les entreprises actives dans l’électromécanique et les transmissions électroniques, tant au niveau de la puissance que du mouvement.

Le nouveau conseil d’administration de l’asbl Indumotion est élu lors de la Journée des members, le 8 juin, et est constitué de huit personnes au total, président compris. Quatre membres du conseil sont issus de Belgitrans et quatre autres de la FIMOP. « Ces huit membres du conseil choisissent eux-mêmes leur président et conviennent d’une répartition des tâches. La nomination mutuelle du président ne doit pas avoir lieu le même jour que l’élection », rappelle Geert.

« Belgitrans contribue à la promotion et au développement de tout savoir-faire technique, économique et écologique au sein de notre profession. Outre le réseautage, nous défendons nos intérêts lors de salons et auprès des instances officielles », explique Geert en ébauchant le fonctionnement de Belgitrans. « Les membres sont des entreprises, fabricants ou importateurs qui font du commerce en Belgique en proposant des composants pour la transmission de la puissance et du mouvement, mécanique, électrique ou électronique, mais également toute personne contribuant à l’expertise de la technique d’entraînement. » Les objectifs des deux associations sont désormais regroupés dans les nouveaux statuts de la toute nouvelle asbl Indumotion. « Les réunions à ce sujet se sont déroulées de manière très structurée », dit Geert. Jo acquiesce : « Geert avait établi un plan très clair, comparable à la fusion de deux entreprises. Les membres de chaque conseil d’administration ont à chaque fois collaboré au niveau de leur tâche – finances, étude de marché, site Web, activité des membres, etc. – et ont présenté des rapports à ce sujet devant le conseil d’administration au complet. » Toutefois, les contraintes étaient limitées. « André Skenazi, secrétaire de Belgitrans, a comparé les statuts des deux associations et les différences semblaient minimes. Il semble que les statuts des deux institutions aient été rédigés par le même bureau d’avocats à l’époque. Ceci a facilité la fusion d’un point de vue technique », raconte Geert Heyvaert. La composition du nouveau conseil d’administration était toutefois un point de discussion. Jo Verstraeten : « Belgitrans craignait que toutes les technologies ne soient pas représentées dans le nouveau conseil d’administration. Le danger étant en effet que sans cette représentation, la technique tombe aux « oubliettes ». Mais des garanties ont été données pour que toutes les techniques de Belgitrans soient « préservées » chez Indumotion. » « Nous nous efforçons d’avoir des représentants des quatre technologies au sein du conseil d’administration. Nous voulons véritablement nous concentrer sur la automation magazine juin 2016

« Les revenus doivent profiter de manière significative à tous nos members, tel est l’objectif du conseil d’administration. »

Pour les deux présidents, il est important que le nouveau conseil d’Indumotion puisse assurer la continuité. « Grâce à la fusion, il y a plus d’effectifs capables d’assumer une fonction potentielle en tant que membre du conseil d’administration d’Indumotion. » Comment le nom a-t-il été trouvé ? « Nous avions organisé un concours afin de remettre des suggestions de noms au secrétariat, et notre collaboratrice, Gerda Van Keer, a avancé l’appellation Indumotion. Toute le monde trouvait que c’était une bonne proposition, car le mot est composé d’INDU et de MOTION et indique clairement notre groupe cible et les activités de nos membres », explique Jo Verstraeten. « Indumotion n’est pas une entreprise commerciale, mais la nouvelle association reste financièrement saine grâce à la contribution des membres – 950 euros annuellement – par l’édition d’Automation Magazine, imprimée et sur le site Web, et comme co-organisateur de INE et du salon Indumation. Les revenus doivent profiter de manière significative à tous nos membres, tel est l’objectif du conseil d’administration. » Les deux présidents: ‘Nous espérons avoir un président motivé et un nouveau conseil dynamique – au sein duquel chacun aura sa spécialité – qui puisse assurer la continuité afin qu’Indumotion puisse grandir. » L’objectif étant d’avoir au moins cent entreprises membres à l’avenir, ce qui augmenterait considérablement le poids de la nouvelle asbl Indumotion. « Toujours meilleurs, telle doit être notre ambition », conclut Geert Heyvaert. 21


Véhicule tout en un : mélangeur d’aliments, se déplaçant et chargeant de manière autonome et faisant office d’élévateur Grâce à une collaboration avec Motrac Hydraulics, Peeters Landbouwmachines a réussi, en à peine un an, à développer et à lancer le Biga Pacman Gen2. Une alternative intéressante et abordable pour les petites exploitations agricoles qui ne disposent pas du budget nécessaire pour l’achat de véhicules mélangeurs à déplacement et chargement autonomes complexes. De nombreux véhicules mélangeurs d’aliments sont disponibles sur le marché, mais ceux-ci sont de plus en plus complexes et de plus en plus coûteux compte tenu de leur fonctionnalité croissante. Pour Peeters Landbouwmachines, cela a été l’occasion de développer le Biga Pacman Gen2. Comme base pour ce véhicule mélangeur d’aliments à déplacement et chargement autonomes, il a été fait usage de la plateforme du chariot élévateur Linde 396 qui a entre-temps fait ses preuves. `Innovant, d’un bon rapport qualité/prix et simple. Ce furent les trois principaux critères de départ pour le développement duBiga Pacman Gen2,’ explique Frank van de Staak, Ingénieur Développement chez Peeters Landbouwmachines. Peeters Landbouwmachines fabrique des outillages pour l’agriculture et l’élevage. Avec une équipe de 125 collaborateurs, répartis entre trois usines aux Pays-Bas, des milliers de machines agricoles très différentes sont fabriquées chaque année pour être exportées vers plus de 40 pays par le biais d’un réseau de distributeurs Peecon très étendu.

Système multi-levage breveté Chez la plupart des agriculteurs, l’herbe est ensilée. À l’aide du système de découpe des aliments ensilés situé à l’avant du Biga Pacman Gen2, un bloc d’herbe peut simplement être découpé dans des dimensions de maximum 1 850 x 800 x 1 700 mm (l x p x h). L’extraction est possible jusque maximum 4 mètres. Le bloc d’herbe découpé est levé à l’aide d’un mât de levage spécialement conçu et basculé au moyen d’un mécanisme de basculement par-dessus la cabine dans la cuve mélangeuse de 12 m3. Un bloc de maïs peut ensuite éventuellement être ajouté, ainsi que d’autres sous-produits, après quoi l’ensemble est mélangé pour servir de fourrage mixte. Le système multi-levage breveté utilisé ici a été présenté pour la première fois au salon Eurotier 2014. Ensemble avec Motrac Hydraulics, Peeters Landbouwmachines s’est penché sur la technique de transmission du vérin. La fonction hydraulique présente de manière standard sur le chariot élévateur Linde ne suffisait pas pour actionner toutes les fonctionnalités ajoutées à ce véhicule mélangeur d’aliments. Il a par conséquent été demandé à Motrac Hydraulics de développer une transmission complémentaire pour le vérin. Ivo Willemsen, Directeur commercial Benelux chez Motrac Hydraulics : `C‘était un défi en soi, parce que le véhicule devait pouvoir rouler, charger et mélanger simultanément avec la puissance du moteur diesel disponible. Il était en outre important que la transmission hydraulique déjà présente sur le Biga Pacman Gen2 soit parfaitement coordonnée avec la transmission hydraulique que nous avions développée pour le vérin. Peeters Landbouwmachines a fabriqué spécialement pour cela son propre PTO, de façon à pouvoir relier directement une pompe à rotation vers la gauche au moteur diesel. L’actionnement du mouvement de levage et de basculement du système de découpe des aliments ensilés s’effectue à l’aide de la fonction hydraulique présente sur le chariot élévateur. La capacité de ce système hydraulique était toutefois insuffisante pour actionner simultanément le vérin présent dans la cuve mélangeuse. Le vérin est en effet utilisé pour mélanger et doser les aliments et pour vider la cuve. Cette dernière activité nécessite notamment un régime relativement élevé (à savoir : une capacité élevée). Système hydraulique ouvert ou fermé Ivo Willemsen explique : `Nous avons étudié en premier lieu tant les possibilités d’un système hydraulique ouvert

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case study Texte HENRIËTTE VAN NOREL

qu’un système fermé. Nous avons finalement opté pour un système hydraulique ouvert dans la plage de pression moyenne, parce que les avantages d’un système fermé ne compensent pas les inconvénients. Certes, avec un construction plus lourde d’un système hydraulique fermé, on peut obtenir des pressions et des rendements plus élevés, mais cela ne compense pas le coût bien plus élevé des composants qui sont alors nécessaires.’ Le système hydraulique ouvert développé par Motrac Hydraulics pour la transmission du vérin se compose d’une pompe à piston plongeur axiale électro-hydraulique réglable MPR d’une cylindrée de 50 cc par basculement et une pression de pointe de 280 bars qui actionne un moteur à piston plongeur radial à deux niveaux (à savoir : 1er niveau 340 cc et 2e niveau 130 cc). `En choisissant cette combinaison, le vérin peut être réglé en continu de 0 à 45 basculements par minute,’ explique Willemsen. `Lorsque la pression dans le système dépasse 250 bars, un système de coupure de la pression est intégré dans la pompe. À l’aide d’une pompe d’alimentation supplémentaire, une pression’pilote’ permanente de 5 litres par minute (20 bars) est générée. Cela a pour avantage des économies d’énergie considérable en comparaison avec un pompe BT traditionnelle’. automation magazine juin 2016

`La MPR50 démarre à partir d’une cylindrée de 0. La MPR50 n’est actionnée pour atteindre la cylindrée voulue qu’une fois qu’un signal électrique est émis pour faire fonctionner le vérin au régime souhaité. Une soupape de commande est ici superflue. La pompe d’alimentation n’est pas nécessaire lorsque l’installation est déjà pourvue d’une pression-pilote disponible ailleurs dans le système hydraulique. C’est pourquoi la MPR50 est réalisée de manière standard sans pompe d’alimentation. Grâce à la forme compacte de la pompe MPR, il a été possible de l’installer dans un espace restreint derrière le moteur diesel du Biga Pacman Gen2. Il ne nous restait pas un seul centimètre.’ La commande de la pompe principale du système décrit ci-dessus s’effectue de manière entièrement électrique. Peeters Landbouwmachines a utilisé à cet effet le système de commande EasyTronic entièrement conçu par ses soins. Un système qui peut aussi être utilisé sur tous les outils de Peeters Landbouwmachines. Grâce à l’utilisation de l’EasyTronic sur le Biga Pacman Gen2, on peut calculer de manière continue pendant le fonctionnement le régime le plus économique pour le moteur diesel du chariot élévateur ainsi que la position optimale correspondante pour la pompe. www.motrac-hydraulics.com www.peetersgroup.com 23


CHANGEMENT DE PROPRIÉTAIRE CHEZ ACT IN TIME, SAVOIR-FAIRE ET SERVICE GARANTIS Dans une petite entreprise, une grande quantité de connaissances techniques risquent de se perdre en cas de succession. L’histoire d’Act in Time, où le propriétaire Luc Van Hoylandt (64) passe le flambeau à Pieter Van Overbeke (36) prouve que ce n’est pas toujours le cas. Ici, la succession est synonyme de nouvelle impulsion : « Chez Act in Time, nous voulons être les meilleurs en matière de solutions mécatroniques sur le marché belge. »

La gamme et la base de données clients d’Act in Time, qui contient de grands acteurs tels qu’Atlas Copco, IBA et Barco, n’ont fait que croître. « Actuellement, la majeure partie de notre chiffre d’affaires est réalisée par les moteurs, mais le secteur des arbres flexibles fonctionne bien également. En fait, ces arbres flexibles ne sont pas encore très connus auprès de nombreux constructeurs de machines belges. Il est possible de faire un virage à 180 degrés, tout en transmettant suffisamment de couple. Il s’agit souvent d’une solution pour la miniaturisation, quand il faut placer la transmission là où il y a de l’espace. » Luc a 64 ans et a décidé vers le milieu de l’année passée qu’il était temps de donner un nouveau souffle à son entreprise. Il a trouvé en la personne de Pieter Van Overbeke quelqu’un à qui il voulait transmettre son savoir-faire. « Je n’étais pas vraiment à la recherche d’un repreneur au premier abord, mais plutôt d’un ingénieur commercial à qui je pourrais confier le plus gros du travail. »

« Ma femme n’arrête pas de me dire qu’il est urgent que je passe à une semaine de quarante heures. Je vais essayer de l’écouter maintenant. »

Luc Van Hoylandt passe le flambeau à Pieter Van Overbeke

La brochure d’Act in Time arbore le fameux Rubik’s Cube contenant des éléments dans chacune de ses cases. L’image illustre parfaitement l’activité d’Act in Time : pourvoir les clients d’éléments techniques adéquats pour des applications spécifiques. L’entreprise Act in Time, située à Braine-l’Alleud, a été fondée en 1989 et est devenue un fournisseur respecté de composants pour machines et équipements. « À l’époque, il y avait une forte demande d’accouplements, de tambours moteurs et de motoréducteurs. J’ai littéralement commencé petit et, peu à peu, nous avons fourni de plus en plus de réducteurs », se souvient Luc Van Hoylandt, fondateur. « Le nom de mon entreprise, je l’ai emprunté à une notion qui était très populaire à l’époque : just in time. Il est important de réagir à temps. Cette anticipation a toujours fait partie de ma personnalité. » 24

« Pour moi, il s’agit d’une opportunité rêvée pour une « nouvelle » histoire 100 pour cent belge », explique Pieter Van Overbeke. « Je voulais depuis longtemps suivre ma propre voie. Gérer sa propre entreprise est un grand défi, mais je suis confiant. » Pieter est ingénieur en électromécanique et a travaillé pendant douze ans pour une entreprise similaire dans le secteur. Luc et Pieter se complètent parfaitement. « Je peux encore apprendre énormément de Luc sur le plan purement mécanique », raconte Pieter. « Maintenant, nous visitons ensemble les clients et la passation des connaissances se fait ainsi graduellement. » Luc continue à travailler pour Act in Time en tant que consultant. « Ma femme n’arrête pas de me dire qu’il est urgent que je passe à une semaine de quarante heures. Je vais essayer de l’écouter maintenant », sourit-il. Act in Time est actif dans quatre grands groupes de production : la mécanique, les moteurs et actionneurs, la mécatronique et l’électronique. Pieter Van Overbeke voit un énorme potentiel dans la mécatronique. « La mécatronique, c’est l’association de la mécanique et de l’électronique. Les moteurs et les systèmes intelligents – qui, par exemple, maintiennent toujours leur position


ACT IN TIME

Mécatronique, la combinaison intelligente de la mécanique et de l’électronique.

avec moins de câbles – sont des éléments d’avenir. Cela se voit pleinement dans Industrie 4.0. Grâce à notre expérience et à la fiabilité de nos partenaires, nous pouvons conseiller nos clients de façon optimale dans ces deux domaines. » En outre, Pieter prévoit d’ici peu une évolution vers le concept « Rapid Format Changeovers », des machines qui peuvent produire en offrant plus de flexibilité. Il montre une illustration contenant des volants électroniques. « Auparavant, ceci était commandé manuellement avec une vis sans fin. Par exemple, toutes les trois semaines, il était nécessaire de changer la position de réglage. Ceci se faisait souvent de manière différente selon l’opérateur et avait donc une influence sur la qualité. Aujourd’hui, une machine doit être flexible et capable de produire quelque chose toutes les deux heures. Grâce à un réglage électronique, c’est possible plus rapidement et plus précisément. Les fournisseurs d’Act in Time sont des précurseurs du « Lean Manufacturing ». Pieter : « Nous sélectionnons nos partenaires sur base de cette pensée du « Lean Thinking ». Flexibilité et livraison à temps sont des éléments essentiels. Nous constatons en effet que c’est précisément ce que les constructeurs de machines recherchent. Ils veulent limiter leur risques : pas de stock, ne pas travailler avec des contrats annuels ou même sur trois ans ou avec un prélèvement obligatoire, etc. » « Nous aidons nos clients en leur fournissant des composants purement mécaniques allant jusqu’à des composants de guidage, sans toutefois construire de machines nous-mêmes. Nous laissons cela aux clients ou nous les orientons vers l’un de nos partenaires dans ce domaine. Notre connaissance des applications est notre atout majeur. Nous examinons les diverses technologies afin de trouver la meilleure solution pour le client. Pour un fabricant, c’est toujours une position difficile, car ce que l’on produit, on doit le vendre. Si vous fabriquez des servomoteurs, le client sera poussé dans cette direction ». automation magazine juin 2016

Luc Van Hoylandt : « Act in Time est en permanence à la recherche de solutions. Le client est roi et lorsque nous constatons que nous n’avons pas de solution idéale à lui fournir, nous n’hésitons pas à le diriger vers la concurrence. » Pieter ajoute : « L’orientation client de Luc est un bel exemple pour moi. Il existe une relation de confiance. Nous travaillons en totale transparence. Les clients connaissent nos fournisseurs et vice-versa. Pour les techniciens concernés, il peut même être pratique d’avoir une ligne de communication plus courte. » Dans l’entre-temps, il a été décidé d’étendre le magasin d’Act in Time dans un nouveau bâtiment de 350 mètres carrés situé dans le zoning industriel Satenrozen à Kontich. « Ainsi, nous serons actifs sur l’axe AnversBruxelles. La répartition de notre clientèle est de 60 pour cent pour la Flandre et 40 pour cent pour la Wallonie, et nous pouvons servir tout le monde à partir de ces deux implantations », conclut le binôme. www.actintime.be

Le MAC800, un servomoteur à commande intégrée et communication. 25


SMART GRANULATE DEPOSITOR : L’ÉPANDEUSE IDÉALE POUR LES CHOCOLATIERS

Innover et opter pour un marché de niche, voilà la formule à succès du constructeur de machines Mecaniek Chevalier de Brakel. L’entreprise de Flandre-Orientale a développé et breveté la Smart Granulate Depositor – une épandeuse – pour le marché belge de la praline. Frank Chevalier a travaillé comme technicien dans l’industrie chocolatière et a décidé en 1996 de lancer sa propre affaire. En 2001, il a établi son atelier sur l’Industrielaan à Brakel. « Nous sommes spécialisés dans l’automatisation, l’adaptation et la réparation de machines. Mais nous construisons aussi de nouvelles machines, entièrement selon les souhaits du client », explique Frank Chevalier. « Désormais, notre équipe compte six personnes. En ce qui concerne l’ingénierie, tous nos projets sont dessinés en Autocad Inventor et Autocad. Le client en a ainsi une vision claire. Vous pouvez vous adresser à nous pour quelques composants ou pour une machine entière. Nous fabriquons nous-mêmes la plupart des composants avec notre parc de machines, si nécessaire à très bref délai. Depuis février, nous avons aussi acheté une fraiseuse Hermle à 5 axes. » Grâce à sa riche expérience des machines dans la production chocolatière belge, Frank Chevalier s’est rapidement constitué une clientèle dans ce secteur. « Nos clients sont principalement des chocolatiers qui veulent procéder à des modifications ou souhaitent une nouvelle machine sur mesure. Nous assurons aussi de plus en plus de sous-traitance pour des pièces tournées et fraisées. » « Comme nous disposons de notre propre parc de machines, il nous est très facile de fournir rapidement de nouvelles pièces pour des réparations urgentes, si bien que l’arrêt chez le client est réduit au minimum. Pour le monde du chocolat, c’est important dans les périodes de pointe comme l’approche de Pâques, de la Saint-Nicolas, de la Noël,... Nous sommes fiables et voulons faire la différence en offrant de la haute qualité, car à terme, pour le client, la qualité se révèle toujours l’option la moins chère. » 26

Frank Chevalier a aujourd’hui développé une épandeuse qui épargne pas mal de travail manuel. « J’ai vu chez mes clients que l’épandage sur des produits en chocolat était un travail à très forte intensité de main-d’œuvre. Par personne, on peut traiter manuellement environ 80 pralines par minute. Mais certaines lignes produisent 400 pièces à la minute. Ça veut dire qu’il faut cinq personnes sur la bande pour pourvoir ces pralines d’une garniture comme des pistaches, des amandes effilées, des bâtonnets de zeste d’orange, des framboises séchées, des billes de sucre,... » « L’inconvénient de l’épandage manuel, c’est que chaque personne opère différemment. La chaleur d’une main humaine – même avec un gant en plastique – peut causer des problèmes avec certains produits épandus. Après quelques heures d’épandage manuel, la qualité de l’opération diminue et il y a plus de gaspillage. Certains produits à épandre sont très chers à l’achat. C’est la raison pour laquelle j’ai conçu une machine capable d’épandre, très précisément et en choisissant des quantités différentes, sur des pralines, produits en chocolat ou cupcakes. Hygiénique, et sans détériorer le produit épandu. » Dans son atelier, Frank Chevalier nous montre une Smart Granulate Depositor terminée. Le design est robuste – tous les câbles sont proprement dissimulés et les angles arrondis – et, comme la machine est sur des rouleaux, vous pouvez aisément la faire glisser au-dessus d’une bande transporteuse et la positionner précisément tant en hauteur qu’en largeur. Le type présenté peut traiter des rangées de huit pralines. Une version avec des rangées de seize pralines existe aussi. « Vous n’avez besoin que d’une prise 220 V et d’un raccordement pneumatique pour faire tourner la machine. »

La taille de la base de la tuyère permet de determiner la quantité.


CASE STUDY « Le produit épandu est prêt en haut et glisse par gravité vers l’espace de collecte », indique Frank Chevalier en expliquant le fonctionnement de sa machine. « Le haut du bac collecteur contenant le produit à épandre est fermé par une plaque de polycarbonate facile à enlever, qui assure la protection indispensable des différents types de produits. Cet appareil a ainsi l’avantage de permettre un appoint sans devoir arrêter la machine. » « La machine est équipée d’un moteur pas à pas pour faire bouger les arbres d’épandage. Nous utilisons un moteur par arbre, ce qui a pour avantage de permettre un mouvement contrôlé et d’obtenir une vitesse stable. Le mouvement vers le haut et le bas de l’arbre amène le produit à épandre sur la base de la tuyère. Le produit tombe sur le clapet de décharge via le tuyau de descente. Des cellules photoélectriques détectent les produits. Un capteur cherche le centre de la praline. Le clapet de décharge s’ouvre et le produit épandu aboutit sur la praline. La taille de la base de la tuyère permet de déterminer la quantité. » Si vous le souhaitez, la machine est munie de deux écrans. Il est ainsi possible d’encoder les réglages souhaités des deux côtés de la ligne de production. Le client a le choix entre un appareil fixe, monté sur la bande transporteuse, ou un modèle mobile, utilisable sur différentes lignes de production. « Il est aussi possible d’incliner l’épandeuse. La poignée noire nous permet de rendre la machine parallèle à la bande transporteuse. Pour compenser la dérive des bandes transporteuses, une correction latérale d’environ 15 mm vers la gauche ou 15 mm vers la droite est prévue. La correction est automatique, assurée par une cellule photoélectrique mesurant la distance, située sur le côté. » « Pour la partie pneumatique de la Smart Granulate Depositor ainsi que pour les glissières avec moteur pas à pas, nous avons fait appel à notre fournisseur SMC Pneumatics. Nous avons ainsi examiné ensemble les pièces qui pouvaient le mieux servir pour mon application », raconte Frank Chevalier. Il attend de ses fournisseurs qu’ils aient de l’expérience, connaissent les produits et puissent donner un avis quant au bon matériau susceptible de servir dans les applications de Mecaniek Chevalier. « Un délai de livraison court et un bon service après-vente sont aussi des points importants. Ainsi, SMC dispose d’une vaste gamme, pour que nous ne perdions nous-mêmes pas de temps à chercher et que nous puissions nous adresser à un seul fournisseur. Vous pouvez aussi leur demander de prendre certains produits en stock pour que ça aille encore plus vite. »

plus approfondie. Ils ont une énorme variété. Pour moi, c’est frappant : SMC Pneumatics devance ici ses concurrents. Il y a ainsi par exemple des cylindres SMC que vous pouvez monter de tous les côtés. Et dans leur gamme de plus petits composants, quasi miniatures, ils sont forts aussi. » « Ensuite, c’est très important pour moi que ma personne de contact puisse donner des explications techniques approfondies sur le fonctionnement des composants. Cette personne peut elle-même aussi faire appel aux experts de SMC qui peuvent, par exemple, me garantir qu’un composant déterminé peut supporter une vitesse plus élevée un long moment. » Frank Chevalier lui-même veut continuer de participer avec ses clients à la réflexion qui vise à optimaliser leur production. « Oui, c’est l’inconvénient d’être un constructeur de machines : si vous voyez une machine ou si vous avez construit quelque chose vous-même, vous voulez continuer de l’améliorer. Un constructeur de machines n’est jamais satisfait et, dans mon secteur, il reste encore suffisamment de défis », conclut Frank Chevalier. www.mecaniek-chevalier.be www.smc.eu

Un grand plus selon Frank Chevalier, c’est qu’il n’a qu’un seul interlocuteur permanent chez SMC. « Cette personne connaît mon entreprise et nos besoins. Je peux toujours l’appeler et, si c’est urgent, il va s’efforcer de trouver une solution. Clairement, la conception de nombreux produits SMC fait aussi l’objet d’une réflexion automation magazine juin 2016

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EDUCATION CABINET

DES ECOLES DECOUVRENT LES ARMOIRES DE COMMANDE ELECTRIQUES STYLE ‘IKEA’ Les entreprises ABB, EPLAN, Festo, Phoenix Contact et Rittal réunies dans le Consortium Bordenbouw organisent le 5 octobre 2016 la seconde édition de l’‘Education Cabinet Users Day’ chez Rittal à Lokeren. « Plus de cinquante armoires de commande électriques – à monter selon le principe IKEA avec un plan de montage – ont déjà été vendues aux écoles », soulignent-elles d’une seule voix. C’est en 2013 que le Consortium Bordenbouw a lancé le premier ‘Education Cabinet’, une armoire de commande électrique moderne qui permet aux étudiants d’acquérir de l’expérience pratique dans le montage d’une application concrète. Ce projet connaît un franc succès et plus de cinquante armoires industrielles ont déjà été vendues à des écoles. Le Consortium rassemble les entreprises ABB, EPLAN, Festo, Phoenix Contact et Rittal. « La construction d’armoires de commande électriques en Belgique est un secteur passionnant et florissant dont la réputation dépasse les frontières du pays », raconte Nico De Baerdemaeker, initiateur du projet et general manager d’EPLAN. « Une étude de marché réalisée en 2013 a fait ressortir l’énorme potentiel de croissance, le fait que les utilisateurs finaux ne sont généralement pas assez informés et le manque criant de main d’œuvre qualifiée. » Le Consortium a dès lors impliqué les écoles et l’université dans ce projet et développé une armoire de commande électrique en kit – l’Education Cabinet – qui intègre les dernières technologies et tous les aspects de construction d’une armoire électrique. ABB a fourni le matériel de commutation, Phoenix Contact la commande et les composants d’automatisation, EPLAN le dossier électrique réalisé avec EPLAN Electric P8 et Rittal le châssis industriel et la logistique. « Toutes les pièces ont été rassemblées chez Rittal. Nous avons préparé l’armoire, réalisé les découpes utiles et livré les composants chez le client », explique Koen Wolfcarius, managing director de Rittal. « Le concept et la construction de l’armoire de commande sont réalisés selon les normes industrielles et les réglementations en vigueur, et l’exercice s’intègre idéalement dans le programme d’études », poursuit Lee Nysten, responsable de l’équipe de vente interne chez ABB. Jo Verstraeten, directeur général de Festo : « Nous avons découvert le Consortium lors du salon Indumation où une armoire y était exposée, et il restait une petite place pour la pneumatique. » Festo a donc fourni un terminal de distributeurs avec Profinet. Outre les composants et le dossier de conception disponible en format numérique (avec les schémas électriques et pneumatiques), un manuel d’utilisation et un plan de montage étape par étape est proposé à l’achat d’un Education Cabinet ainsi qu’une formation de base de deux jours pour les professeurs de l’école impliquée. automation magazine juin 2016

De gauche à droite sur la photo: Karl Declercq (Phoenix Contact), Jo Verstraeten (Festo), Karin Jans (Input International), Nico De Baerdemaeker (EPLAN) et Lee Nysten (ABB).

Les partenaires du projet Anttec en Limtec – les centres de formation de l’industrie technologique – se chargent de former les professeurs. Par ailleurs, les personnes actives dans la construction de telles armoires peuvent aussi affiner leurs connaissances. Ce concept éducatif a été lancé en Belgique francophone à l’automne 2015, et le Consortium travaille avec deux centres de formation agréés : Technifutur (Seraing, proche de l’Université de Liège) et TechnoCampus (site Mécatronique, Gosselies près de Charleroi). « Les écoles construisent leur armoire selon le principe IKEA avec un plan de montage. Plusieurs étudiants peuvent travailler simultanément sur l’armoire », souligne Nico De Baerdemaeker. « Les établissements scolaires peuvent ainsi rester techniquement à jour, et à un prix attractif car la valeur de marché réelle d’une telle armoire et de ses composants vaut certainement le double du prix proposé. » Dans une seconde phase, un groupe de travail va développer des exercices pratiques pour l’armoire de commande. « Car une fois la cuisine montée, on peut préparer des plats », poursuit Jo Verstraeten. « Notre initiative est un processus continu. Les exercices pratiques doivent provenir des écoles et nous faciliterons la mise en oeuvre. Nous pouvons notamment prévoir des modules supplémentaires et des mises à niveau, comme un kit de commande à écran tactile », détaille Karl Declercq, General Sales & Marketing Manager de Phoenix Contact. « En avril 2015, nous avons organisé le premier ‘users day’ car nous voulons avoir, après chaque étape du projet, un feedback des écoles et des constructeurs d’armoires afin d’affiner le concept et l’adapter à la pratique », conclut Karin Jans, responsable de la communication. Le Consortium organise la seconde édition du ‘users day’ le 5 octobre à Lokeren, à l’attention des participants et des personnes intéressées par ce projet. www.switchingonthefuture.be 29


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agoria Baromètre BNB pour l’industrie technologique Les quatre indicateurs individuels ont contribué à ce redressement. En effet, ils ont tous progressé mais de manière limitée. C’est en particulier le cas des prévisions d’emploi, en hausse pour le deuxième mois consécutif. Même si l’indicateur se situe encore en dessous de son sommet de fin 2015-début 2016, il a retrouvé un niveau élevé au regard des dernières années. Les autres indicateurs restent par contre dans une position intermédiaire, ni favorable, ni défavorable.

La confiance des entreprises technologiques se consolide Le redressement du baromètre de conjoncture pour l’industrie technologique s’est poursuivi en avril. Si les reculs de janvier et février ne sont pas complètement compensés, la courbe brute a retrouvé un niveau satisfaisant, supérieur à sa moyenne de long terme. Cela confirme que la correction de début d’année était un peu trop sévère et que le scénario d’une croissance modérée de nos secteurs en début d’année tient toujours.

SAVE THE DATE: FORECAST EVENEMENT 2017

Prévisions d’emploi pour les trois prochains mois (solde des entreprises qui anticipent une hausse de leur effectif et de celles qui anticipent un recul) Par secteur, une majorité de baromètres progresse. • La courbe des non-ferreux a atteint un nouveau sommet sur les 12 derniers mois et celles des produits métalliques, des transport et de l’IT solutions sont proches des bons niveaux de fin 2015. • Par contre, pour la mécanique et l’électro, les améliorations sont insuffisantes à sortir de la zone défavorable. Pour ces deux secteurs, la conjoncture apparaît plus sombre. • Les autres baromètres se sont dégradés en avril : les plastiques et caoutchouc ont plongé à un plancher depuis un an et les activités industrielles de l’ICT restent à un niveau faible. • Quant au baromètre des importateurs ICT, son recul n’est pas inquiétant puisque la courbe se situe encore dans une zone favorable.

Le 6 septembre prochain, Agoria organise un ‘Forecast evenement – Que nous apportera 2017 sur le plan économique, pour notre pays et à l’international ?’ (Diamant Building - Bruxelles). Lors de différentes sessions, des experts donneront des informations sur les évolutions de marchés spécifiques (chimie, alimentation, construction, acier, industrie technologique). Une seconde série de sessions traitera de l’impact des coûts sur nos entreprises et l’économie avec des thèmes comme les salaires, les matières premières, l’inflation, les prix de l’énergie.

PROTECTION CONTRE L’EXPLOSION IECEX-ATEX Le 27 septembre, Agoria organise le séminaire ‘Protection contre l’explosion IECEX-ATEX dans l’industrie de process’ (ALM - Anvers). La nouvelle directive ATEX 2014/34/EU du Parlement européen concernant les appareils et les systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphères explosibles est la nouvelle version de la directive ATEX, selon le nouveau cadre législatif européen. Elle est d’application depuis le 26 avril 2016. Pendant ce séminaire d’Agoria,, vous recevrez davantage d’informations sur la nouvelle directive et sa mise en application, sur la base d’exemples concrets.

Contact Alain Wayenberg, Business Group Leader Industrial Automation alain.wayenberg@agoria.be www.agoria.be automation magazine juin 2016

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L’ingénieur Martine Mattheys, Pilz

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INTERVIEW TEXTE Jean-Charles Verwaest | PHOTO Automation Magazine

L’ingénieur Martine Mattheys recherche chaque jour pour Pilz les meilleures solutions et les plus efficaces en matière de sécurité de machine.

« C’EST GRAVE SI LES FEMMES SE METTENT À PRENDRE NOS POSTES ! » « Auparavant, pour de nombreux chefs d’entreprise, la sécurité était un mal nécessaire, mais nous remarquons aujourd’hui que les entreprises font de la sécurité une priorité » raconte l’ingénieur Martine Mattheys de Pilz. Sa fascination pour la technique remonte à son enfance, lorqu’elle se mit à délaisser ses poupées pour passer des heures à démonter un transistor. « Le réassemblage n’était pas toujours une réussite », confie-t-elle avec le sourire. « The spirit of safety » est l’idée directrice de Pilz, une entreprise familiale allemande spécialisée dans les techniques de sécurité pour l’automatisation. « Chez Pilz, nous nous efforçons d’atteindre une quadruple sécurité dans tous nos projets : sécurité technique, économique – car la parcimonie est prioritaire – personnelle et écologique, et ce, tant pour l’homme, que pour la machine et pour l’environnement », explique l’ingénieur Martine Mattheys. Le siège social de Pilz, crée en 1948 par Hermann Pilz, est situé à Ostfildern (près de Stuttgart). L’entreprise familiale allemande est dirigée par une femme. Depuis 1994, Renate Pilz est à la tête de l’entreprise et la automation magazine juin 2016

génération suivante – sa fille Susanne Kunschert et son fils Thomas Pilz – sont prêts à prendre la relève et à assurer la continuité. Actuellement, quelque 2 000 personnes travaillent pour Pilz et l’entreprise compte 40 filiales, implantations et partenaires commerciaux répartis sur les cinq continents. En tant qu’expert en sécurité au niveau de l’homme, de la machine et de l’environnement, Pilz offre des solutions de sécurité globales pour toutes les branches industrielles. Martine Mattheys travaille depuis octobre 2013 pour Pilz à Sint-Denijs-Westrem (Gand). « Dans les grandes lignes, nous proposons deux activités ici : nous distribuons les solutions d’automatisation 33


sécurisées de Pilz – telles que les capteurs, les techniques de guidage et d’entraînement – pour la Belgique et le Luxembourg et nous effectuons des missions de consultance et d’ingénierie pour des projets de sécurité et la sécurité des machines. En outre, Pilz est un institut de formation reconnu pour diverses formations relatives à la conformité CE et aux aspects des normes techniques. » Martine travaille en tant que consultante et conseille les clients en matière de sécurité (des machines) sur le lieu de travail. « J’effectue des analyses de sécurité. Il est toujours question de trouver la solution la meilleure, la plus sécurisée et la plus efficace. Lorsque vous utilisez des machines complexes et dangereuses, vous avez besoin d’un concept de sécurité tenant compte de l’interaction entre le personnel de service, le personnel d’entretien et les machines. Ensuite, l’ingénierie du département est mise à contribution afin d’implémenter le projet de sécurité proposé et, au final, mon équipe effectue la validation et le contrôle, bouclant ainsi la boucle », explique Martine Mattheys. Martine s’est spécialisée dans les évaluations de risques. « Lorsque vous exploitez ou entretenez des machines industrielles, vous vous exposez à des risques. Afin de reconnaître ces risques et de les combattre avec des mesures de sécurité adéquates, vous devez systématiquement effectuer une évaluation du risque lors de la construction, de l’extension ou de la fusion des machines », explique-t-elle. Pilz dispose également de sa propre technologie d’automatisation, mais celle-ci est indépendante de la consultance et de la formation. « En fonction de nos évaluations de risque, nous proposons des

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solutions, mais pour y parvenir nous ne devons pas nécessairement utiliser des produits Pilz. Lorsque des produits concurrentiels sont plus adaptés à une situation spécifique, nous recommanderons certainement ces autres marques. Nous agissons en toute indépendance. » Sous l’impulsion de son manager, Renaat Vandelanotte, Pilz s’agrandit petit à petit sur le terrain industriel du Bijenstraat à Sint-Denijs-Westrem, car chaque année voit son lot d’offres d’emploi. « Nous travaillons actuellement avec 27 personnes et l’ambiance au sein de l’entreprise est excellente. Ici, vous vous rendez vraiment compte de la signification de l’expression « travailler en équipe ». Il n’y a pas de hiérarchie au sens strict et notre manager, Renaat, se présente toujours comme étant le first servant », raconte Martine. Martine Mattheys a fait des études d’ingénieur industriel à Louvain – spécialisation en électronique et appareils médicaux – au Groep T à une époque où les étudiantes se comptaient sur les doigts d’une main. « Dans un groupe de 120 étudiants, nous n’étions que deux filles. Un ancien professeur qui donnait un cours pratique de labo Électricité nous disait toujours que nous ne pouvions pas effectuer la mise sous tension. C’était interdit. Nous devions regarder les garçons pour voir comment eux le faisaient », se rappelle-t-elle. « Pourtant, je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir été discriminée en tant que femme. Il y a toutefois eu un incident sur le site d’un client où j’ai reçu un seau d’eau sur la tête de la part d’un employé. L’homme âgé craignait d’être licencié et trouvait grave que « les femmes commencent à prendre nos postes maintenant. » Mais si je fais la rétrospective de ma carrière, je dois dire que j’ai toujours bénéficié de toutes les opportunités »


Les études d’ingénieur étaient pour Martine un choix délibéré. « Mon père était électricien et j’ai toujours trouvé très intéressant de savoir comment fonctionnait un appareil électrique ou une machine. Le secteur médical m’a également fasciné, mais devenir médecin était un trop grand challenge pour moi. » J’ai donc opté pour une combinaison des deux : le contrôle technique des appareils médicaux au sein d’un hôpital. « J’ai effectué mon stage chez Siemens et j’ai, entre autres, travaillé dans le département Radiologie, mais la règle à l’époque était encore que les femmes ne pouvaient pas travailler la nuit, à l’exception des infirmières. J’ai atterri dans un service interne, mais je me suis dit à un moment que je n’avais pas étudié pendant quatre ans pour en arriver là. » Martine opta résolument pour l’industrie et travailla, entre autres, chez Toledo (Mettler) et Actemium en tant que programmeur et ingénieur électrique. « Nous réalisions des projets avec Pilz et c’est ainsi que j’ai appris à connaître l’entreprise. Je me sens vraiment à ma place ici et je peux mettre à contribution mes 25 ans d’expérience », raconte Martine. « Ce qui est chouette dans mon travail, c’est la diversité. Il y a tellement d’entreprises différentes où nous avons des projets en cours que je découvre toujours quelque chose de nouveau. » « Auparavant, la sécurité était un mal nécessaire pour les chefs d’entreprise. Il s’agissait d’une obligation légale. On y consacrait une attention minimale et il fallait surtout éviter toute dépense inutile. Nous ressentons maintenant que les entreprises veulent faire de la sécurité leur priorité. La mentalité à totalement évolué. Il est devenu crucial que les gens puissent travailler dans un environnement sécurisé. » « Les dirigeants font plus attention à la sécurité, car ils ont alors des employés plus heureux et plus productifs. Si vous pouvez identifier les dangers à l’avance, vous économisez du temps et de l’argent lors de l’intégration des mesures de sécurité adéquates et la durée de vie de la machine se voit également prolongée. » Pour Martine, il est important d’apprendre quelque chose de neuf chaque jour. « C’est essentiel dans notre métier. Nous sommes continuellement en formation. Comme nombre de mes collègues chez Pilz, je suis également Conseiller en prévention. Nous avons eu l’opportunité de pouvoir suivre ces cours. En fait, ce n’est pas vraiment nécessaire, mais c’est un plus qui vous donne l’opportunité de voir au-delà de la situation de sécurité de la machine chez le client. » Chez Pils, la sécurité se retrouve aussi dans les petits détails. Ainsi, Martine nous offre un café et la tasse compte deux anses. Voilà un objet plus sûr qui ressemble à une tasse de bébé. « Oui, cette tasse est un cadeau d’affaires et fait référence à un composant de sécurité de manipulation à deux mains », sourit Martine. automation magazine juin 2016

Elle veut encore travailler longtemps pour Pilz, car il y a encore suffisamment de défis intéressants. La charge de travail est élevée, mais elle trouve beaucoup de satisfaction dans les projets, surtout lorsqu’elle peut retourner auprès des clients et qu’il se créé un lien de confiance. Martine Mattheys a vécu une grande (r)évolution au sein du secteur. « Du relais au PLC, une telle transition innovatrice n’aura plus lieu, je pense. Aujourd’hui, tout va plus vite, devient plus compact et connecté. C’est l’évolution du concept Industrie 4.0. Mais passer du cheval à l’automobile, non, je ne m’y attends pas. » « Au début de ma carrière, je devais encore dessiner les schémas électriques à l’encre sur du papier calque. Lorsqu’il faisait chaud et que vos mains étaient moites, le papier collait et il y avait plein de traces partout. Il fallait alors recommencer au début. Après, j’ai connu le lancement de EPLAN et Autocad, deux processus de formation intéressants. À chaque fois, j’ai évolué depuis le début. » « J’aime me rendre sur place afin de mieux connaître une entreprise. Rester toute la journée derrière un bureau, ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. J’espère encore pouvoir le faire pendant de nombreuses années. C’est en étant actif sur le terrain qu’on apprend le plus de choses et que l’on peut utiliser cette expérience afin de trouver les meilleures solutions pour les clients. Si je devais être à nouveau un jeune ingénieur gradué, je choisirais le même parcours et la même carrière », conclut une Martine Mattheys satisfaite. www.pilz.be 35


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SEW: des entraînements aux outils Industrie 4.0 Cette année, SEW fête ses 85 ans. L’entreprise est aujourd’hui connue dans le monde entier pour ses techniques d’entraînement. Tout cadre avec une vision de l’industrie et ses évolutions. Rien d’étonnant dès lors à ce que Johann Soder, directeur opérationnel et responsable R&D de SEW, participe au forum de la Foire de Hanovre et donne sa vision sur Industrie 4.0, la directive de l’avenir de l’industrie européenne, et la métamorphose de SEW. Nous l’avons interrogé à propos d’Industrie 4.0 et des conséquences pour SEW. En 2011, le gouvernement fédéral allemand lançait son projet Industrie 4.0 pour aider l’industrie à se positionner dans une dimension supérieure de l’efficience, afin de rester mondialement compétitive dans l’avenir. Les propositions envoyées par les professeurs et l’industrie dans le monde étaient révolutionnaires. Pensez à ‘the internet of things’ : des machines mobiles, intelligentes et autonomes, capables de communiquer entre elles et avec l’homme via des structures réseautées, pour travailler mieux et plus efficacement. De la pure science-fiction. Si on s’arrête sur ce que M. Soder a dit à la Foire de Hanovre, on peut dire qu’un volet important de cette science-fiction est aujourd’hui une réalité disponible. Prôner Industrie 4.0, c’est s’inscrire dans la tendance vers une numérisation croissante des produits, des machines de production, des services, … qui va de pair avec une numérisation poussée de l’interconnexion entre les produits, les chaînes de valeur des produits (value chains) et la politique d’entreprise (business model). Mais cela ne signifie pas pour autant une révolution dans les entreprises. C’est irréaliste. Industrie 4.0 doit s’adapter aux évolutions existantes et faire usage de l’expérience issue des technologies de base connues et de l’exploitation de l’entreprise. Pensez au CIM (computer integrated manufacturing) et au lean. Parallèlement à cela, la voie Industrie 4.0 doit fournir de nouveaux objectifs économiques, elle doit conduire à une meilleure différentiation des entreprises au sein d’une compétition mondiale. Du pilotage de mouvements à la génération de flux de production SEW a fait son devoir concernant Industrie 4.0. Cette entreprise électromécanique – un fabricant de moteurs et de motoréducteurs – a évolué pour devenir une entreprise électronico-électromécanique (motoréducteurs, commandes moteurs électroniques, systèmes de commandes). Ses produits ont généré des ‘mouvements’ dans les entreprises : des convoyeurs à rouleaux, des systèmes de convoyeurs à bandes, le fonctionnement des machines, … SEW a aussi travaillé au développement de nouvelles technologies dans son domaine de connaissances. automation magazine juin 2016

La production de masse de moteurs dans le passé, sans grandes variations.

Le cockpit Industrie 4.0, une aide pour la maîtrise de milliers de variantes sur des lignes de production flexibles.

On peut notamment citer le transfert d’énergie par induction, le stockage rapide d’énergie et la maîtrise de l’énergie (pics) avec des supercapacités. L’étape suivante – aux yeux de la direction de SEW – qui cadre avec le modèle Industrie 4.0, est la métamorphose du ‘fournisseur de composants pour l’entraînement de mouvements’ en un ‘fournisseur de mouvements intelligents et mobiles au sein d’un assemblage de séries ‘one-product’. A cet effet, SEW a développé des nouveaux composants de base stratégiques. On peut citer ici la transmission d’énergie sans contact et le stockage d’énergie hybride, mais aussi une technologie de ‘functional safety in motion’ et... un grand nombre de logiciels. Tout ceci a résulté en un ‘système d’assistance mobile’ qui doit moderniser la logistique de l’assemblage de séries ‘one-product’ de manière drastique. 37


Equipez vos assembleurs d’un assistant mobile Aujourd’hui, les entreprises – et les particuliers – ne veulent plus acheter de produits en série. Elles veulent une version qui soit personnalisée avec des possibilités, des options, … Ceci demande un assemblage flexible qui doit systématiquement être adapté à la production de la version spécifique d’un client. SEW fabrique des motoréducteurs, et le client a le choix parmi 20.000.000 versions différentes grâce à un configurateur. Une conséquence est qu’il faut prévoir dans la cellule d’assemblage de nombreux composants de base dans de nombreuses versions. Ou celles-ci – comme dans certaines versions de kanban – doivent pouvoir être amenées par produit. C’est faisable pour les produits plus grands car la présence de tous les composants pour une grande gamme de versions de produits est plus idéale que pour les produits plus petits. Comment maîtriser cette variété ? C’est la tâche du CIM, computer integrated manufacturing. Les nombreuses variantes signifient aussi une vaste cellule d’assemblage. Bien souvent, ce problème d’assemblage est résolu en plaçant un certain nombre de postes de travail les uns derrière les autres. Le produit doit systématiquement passer d’un poste à l’autre. Dans un système rigide, il faut respecter l’ordre des postes de travail, alors que pour une variante de pièces, il faut peut-être d’abord passer par le premier, puis le troisième, le deuxième et le quatrième poste de travail. Une grande distance à parcourir donc, certainement si le produit est fabriqué en un point central, de manière rigide. Et si certains outils sont nécessaires, il faut alors trimbaler les pièces, les outils, voire la plateforme sur laquelle le produit est posé. Tout ceci ne cadre plus avec le concept ‘lean thinking’. Le concept ‘mobile assistent system’ de SEW revisite le concept lean dans ce type d’assemblage via des plateformes d’assistance mobiles et autonomes. Celles-ci soutiennent les opérateurs à l’assemblage dans leurs tâches et les rendent plus ergonomiques et plus efficientes. Ces plateformes aident à produire des variantes comme s’il s’agissait d’un produit de série. 38

La version de base d’un ‘assistant mobile’ est une plateforme d’assemblage ergonomique : mobile, réglable en hauteur, avec d’éventuels systèmes à bascule, …, et équipée d’un écran qui donne l’information utile à l’opérateur sur le modèle à produire, l’ordre d’assemblage, les pièces à prélever… L’assembleur et son assistant mobile ‘suiveur’ se déplacent dans le poste de travail le long du stockage des composants où, via son écran d’instructions et des techniques comme le picking-to-light, il prélève systématiquement les bons composants et fabrique le produit sur la plateforme selon les spécifications indiquées. A la fin de la cellule d’assemblage, le produit fabriqué est un ‘custom-made product’. Outre la version de base, d’autres ‘assistants mobiles’ peuvent être activés : un robot mobile pour une aide à la manipulation, un outil auxiliaire, … Comme l’énergie provient de l’induction et – si le fil à induction est abandonné ou s’il faut plus d’énergie pour une manipulation – de (très petites et très légères) supercaps intégrées, on peut laisser bouger les plateformes entre elles, quand on le veut (lorsque l’opérateur est prêt à son poste, donc pas de tact time fixe pour toute la chaîne), l’’assistant’ le plus proche et le plus adapté à une variante étant activé. Une nouvelle technologie née d’une nouvelle réflexion Revenons un instant aux ‘automated vehicles’. Il ne s’agit pas d’AGV (automated guided vehicle) mais d’un ’assistant mobile’ qui nécessite une mécanique adaptée : une plateforme compacte (sans batterie au plomb lourde), alimentée par induction et, pour les mouvements autonomes, par des supercaps. Les mouvements sont générés par des motoréducteurs compacts, les mouvements verticaux via la technologie à broche… La sécurité doit être garantie par la ‘functional safety on board’, l’identification des objets (RFID pour le tracking & tracing de produits en production), le contrôleur movi et les systèmes de navigation… A côté des hardware (qui peuvent être achetés chez les intégrateurs en tant que ‘produits autonomes’, le système d’assistance mobile nécessite de nombreux nouveaux composants logiciels. Comme il s’agit là d’un ‘business stratégique’ de SEW, tout a été développé en interne. La division R&D, riche de 500 personnes, a été étoffée avec une équipe de développeurs de logiciels. Ceux-ci ont développé les contrôleurs utiles avec tracking & navigation pour les systèmes d’assistance mobiles, un Logistics Coordinator (où le superviseur peut suivre en temps réel aussi bien l’efficience des plateformes mobiles que le travail d’assemblage). Parallèlement à cela, il y a un pack de composants de support numériques comme les logiciels de gestion et de simulation pour le design des ‘systèmes d’assistance mobiles’ ainsi que les ‘aides intelligentes et logistiques au travail’ chez les clients. Business not as usual Aujourd’hui, SEW est prêt à se positionner sur le marché en tant que ‘solution provider for logistics


sew 4.0’. Son portefeuille a été converti aux nouvelles exigences d’Industrie 4.0 de ses clients, et le business model doit s’adapter pour aider les clients à prévoir ces systèmes dans et hors de leur production (alimentation et évacuation des matières premières, fabrication de produits, essais, conditionnement, enlèvement des produits finis, stockage, …). Mais – contrairement au business de jadis – cela va plus loin que ‘pousser les produits sur le marché’. Des étapes similaires doivent encore être franchies, comme conseiller les clients quant à la meilleure solution. Avant, il s’agissait de les aider à créer un mouvement ‘local’ le plus efficient possible, dans des machines et des systèmes. Aujourd’hui, c’est bien plus vaste et l’objectif est de réaliser des flux de marchandises et de production optimaux dans l’entreprise. Le business consiste à livrer – sur base du support clients – les bons composants (dans les systèmes futurs) et d’aider les clients lors de l’intégration des outils dans la solution. Et comme par le passé : veiller à la maintenance mais désormais via des techniques numériques de dépannage prédictif. Cette ‘extension du business’ – et cette évolution de ‘composants pour le mouvement (d’équipements)’ vers des ‘systèmes pour le mouvement (de marchandises)’ – nécessite un ajustement approprié du business model. SEW se réfère ici à une ‘évolution commune avec le client’ : pas de ‘vente’ (hit and run) mais du ‘leasing’, pas classique (étalement du paiement) mais un ‘leasing évolutif’, où le client reçoit des systèmes en permanence qui répondent à des besoins de transport logistique au sein de son entreprise. Fournir, reprendre, adapter,…, cadrent donc avec ce nouveau business model. The proof of the pudding is in the eating Voilà un beau modèle théorique. Mais quelles sont les

exigences que pose réellement l’assemblage en série ‘one-product’ ? Qu’en est-il du logiciel et à quel point le système et le logiciel sont-ils fiables ? La R&D a fait de son mieux mais Johann Soder est aussi responsable de la production et avait donc un centre d’essais directement sous la main. Le système global a été construit à l’usine des motoréducteurs de Graben-Neudorf, une usine CIM qui a reçu plus de flexibilité. L’alimentation des composants selon le système kanban a encore lieu via les AGV’s classiques (bien qu’il y ait des idées pour les remplacer par des ‘assistants logistiques’ adaptés), mais la logistique interne et le support à l’assemblage ont lieu avec un ‘système d’assistance mobile’. Dans les cellules d’assemblage, il y a un écran qui affiche la liste des commandes et des chariots ‘librement’ appelables par les opérateurs, lesquels sont couplés à un ordre par RFID, pilotés par picking-to-light depuis le chariot, avec une instruction papier ou, pour les plus récents, une tablette-PC pour le pilotage de l’opérateur… Et – très important étant donné que les opérateurs ne reçoivent pas de délai fixe pour leurs étapes d’assemblage – avec un cockpit de supervision qui surveille l’avancement de l’assemblage par cellule en temps réel. Celui-ci peut décider d’augmenter le nombre de personnes par cellule ou au contraire d’en enlever selon la charge de travail et la complexité des variantes et de la liste des commandes. Dans les cellules d’assemblage, les opérateurs peuvent choisir d’effectuer l’assemblage total par produit ou seulement une partie, et se transmettent alors l’assistant mobile du produit. Le parcours ‘libre’ des plateformes d’assemblage permet de réaliser parfaitement cela. www.sew-eurodrive.be

Les aides mobiles automatiques dans de nombreuses variantes : une plateforme de transport, une plateforme d’assemblage, l’aide d’un robot mobile à l’assemblage, un magasin compact roulant, …

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SMC PROPOSE INTERFACE SERIELLE EX600 A PARKER CONDITION DEUX PORTS MONITORING SMC vient de compléter son interface sérielle EX600 en ajoutant deux ports compatibles avec EtherNet/ IP™. Elle offre ainsi des avantages supplémentaires pour les systèmes de contrôle complexes. Outre le modèle en étoile standard, d’autres connexions sont possibles, comme une configuration linéaire ou une configuration DLR. Il ne faut donc plus de switching hub et le client doit poser moins de câbles. Le DLR améliore la sécurité générale en éliminant le risque de perte de communication, même lorsqu’il est déconnecté. La toute dernière extension de la série EX600 est surtout utile dans les environnements de production où on utilise une technologie de robotisation commandant différents robots simultanément. La vitesse de communication est essentielle dans ce cas. C’est pour cette raison que SMC a lancé la nouvelle fonction QuickConnect™, qui permet aux machines de démarrer et de se connecter plus rapidement au réseau EtherNet/IP™. Grâce au serveur web intégré, le système peut être commandé à distance avec un navigateur, ce qui rend le démarrage et l’entretien plus efficaces. L’utilisation de navigateurs standards permet aux opérateurs de contrôler facilement le statut, les réglages du programme et l’exécution forcée. www.smc.eu

Parker présente le « Total System Health Management ». C’est une approche complète qui permet de maîtriser totalement la contamination des systèmes hydrauliques (industriels et mobiles) afin d’en améliorer la productivité et la rentabilité. Cette approche englobe trois domaines clés : le Diagnostic, le Thérapeutique et la Prévention. Encore aujourd’hui, plus de 80 % des casses de systèmes hydrauliques et de lubrification sont dus à la contamination. Le Condition Monitoring de Parker offre une gamme étendue de solutions techniques pour déterminer la qualité de l’huile. Elle détecte ainsi, à un stade précoce, le vieillissement de l’huile, les fuites, la teneur en eau dans l’huile ou le niveau de propreté des fluides. Cette gamme s’est encore étendue et renforcée en 2012 avec l’acquisition de la société Kittiwake. Pour les constructeurs ainsi que les utilisateurs finaux, cette technologie est un grand pas en avant pour vérifier l’état du système hydraulique, pour anticiper les casses bien à l’avance et, bien entendu, pour des questions de garantie. www.parker.com/be

TECHNOLOGY TRUCK VISITE LES ECOLES TECHNIQUES DU BRABANT FLAMAND Cela fait déjà quatre ans que le ‘Technology Truck’ va à la rencontre des étudiants d’écoles techniques en Brabant flamand et à Bruxelles pour leur faire découvrir les dernières technologies novatrices. Le camion a été présenté ce 26 mai au VDAB à Heverlee. Ce camion hautement technologique se rendra dans 23 écoles techniques en Brabant flamand et 2 écoles de la Région de Bruxelles-Capitale pendant les années scolaires 2016-2020 afin de faire découvrir les technologies inhérentes à Industrie 4.0. Les entreprises SMC Pneumatics, Siemens, FANUC et SICK investissent ensemble 1 million euro dans le projet qui reçoit par ailleurs le soutien du Regionaal Technisch Centrum (RTC) et du Regionaal Tewerkstellingsfonds voor arbeiders van de Metaalverwerkende nijverheid (RTM) en Brabant flamand. Au total, 480 jours de formation seront donnés. Le camion renferme une ligne de production complète qui intègre toutes les technologies : RFID, robotique, I/O-link, axes électriques, HMI, Profinet, safety, energy saving, technologie des capteurs, système de vision, variateurs de fréquence, hydraulique et pneumatique.

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Sur la photo de g. à dr. : Jan Van Hoof (SICK), Paul Ribus (FANUC), Urbain Lavigne (présidant RTC), Hugues Maes (SMC), Karin Wauters (RTC), Kris Jans (FANUC), Francis Gheldof (Siemens), Katrien Valkiers (Siemens). 41


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Spécialement développés pour l’industrie chimique et pétrochimique: les séries VOFC et VOFD de Festo. Les électrodistributeurs Festo des séries VOFC et VOFD sont des distributeurs 3/2 et 5/2 résistants aux environnements les plus agressifs, à la corrosion et aux températures de - 40°C à 60°C. Ces distributeurs robustes, certifiés SIL4, sont disponibles en raccord G ou NPT, en 6 tensions différentes et peuvent naturellement être utilisés en zone ATEX 1 et 21. Disponibles en version individuelle ou Namur, ils peuvent être montés mécaniquement et directement sur les vannes de regulation www.festo.be

MODULE RELAIS WAGO POUR UNE SECURITE FONCTIONNELLE

Le nouveau module relais de sécurité (750-669/000003) de WAGO est équipé de quatre sorties relais sûres en combinaison avec des entrées digitales failsafe pour de nombreuses applications. Avec ses quatre canaux de sorties libres de potentiel, le nouveau module relais de sécurité du système WAGO-I/O-SYSTEM 750 fait la commutation de hautes charges capacitives et inductives jusqu’à 48V AC / 60V DC. On a également comme équipement quatre entrées de rétrosignaux de sécurité qui contrôlent par exemple les états de commutation des contacts de protection. Le module relais supporte un serveur iPar conforme PROFIsafe qui, lors d’un échange d’appareils, transfère automatiquement et de manière sûre les paramètres adéquats sur la nouvelle borne de bus. D’autres caractéristiques offrent un autre avantage pratique, comme le courant de sortie de 6A par canal, la résistance à un courant impulsionnel jusqu’à 30A et le courant total de 24A. Sur base du fichier de description de l’appareil, le module relais est facilement configurable via le contrôleur. On peut paramétrer et documenter confortablement toutes les entrées avec WAGO-I/O-CHECK. En plus de l’analyse d’erreurs telle que court-circuit, tension externe et divergence, le module relais offre différents temps de filtrage et modes de fonctionnement. Un autre avantage est l’accès à ces paramètres même via le ‘Tool Calling Interface’ (TCI) supporté d’un propre logiciel d’ingénierie. Avec des sorties pour courant continu et alternatif, le nouveau module d’E/S assure la commutation sûre et libre de potentiel de charges élevées comme des relais de puissance et des vannes jusqu’à 48V AC et 60V DC. www.wago.be automation magazine juin 2016

EMERSON ETEND LA PLAGE DE TEMPERATURES DES ELECTROVANNES ASCO Emerson étend la plage de températures des électrovannes ASCO afin de les rendre utilisables dans des conditions extrêmes. Les électrovannes de la gamme ASCO 327 peuvent désormais être utilisées à des températures aussi basses que -60°C, ce qui multiplie les possibilités d’applications pour les clients de l’industrie de process. L’utilisation de ces électrovannes étaient auparavant limitée à -50°C. Cette nouvelle possibilité offre ainsi une solution parfaitement adaptée aux conditions arctiques et polaires, des environnements de plus en plus courants dans l’exploration pétrolière et gazière. Grâce à leurs performances qui ont fait leurs preuves et à leur construction robuste, ces électrovannes certifiées ATEX représentaient déjà une solution largement adoptée par l’industrie du process. Ces modèles disposent également des certifications CUTR et IECEx. Cette nouvelle caractéristique a été obtenue grâce à l’utilisation d’un joint en fluorosilicone (FVMQ ) offrant une résistance exceptionnelle aux températures extrêmes. Associée à une tension de ressort supérieure et à une consommation d’énergie de 5,6/5,7 watts CA/ CC, elle offre d’excellentes performances d’étanchéité et une importante durée de vie. Les clients bénéficieront donc du degré de performance, de la durée de vie et des certifications de sécurité habituelles de la gamme 327 dans des conditions arctiques et polaires. La plage de températures de la gamme 327 est désormais comprise entre -60 et +90°C. www.asconumatics.eu/327

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SMC propose une interface sérielle à deux ports pour le système de bus de champ EtherNet/IP™

} Elle offre ainsi des avantages supplé-

mentaires pour les systèmes de contrôle complexes

} La EX600 peut désormais être connectée de trois façons différentes

} Cette solution est plus sûre et nécessite moins d’appareillage et de câbles

} La fonction QuickConnect™ permet un démarrage et une connexion au réseau rapides

Vous trouverez sur la page des nouveaux produits de SMC plus d’informations au sujet du système de bus de terrain EX600 avec EtherNet/IP™ et de l’interface sérielle à deux ports: www.smc.eu

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FESTO vient de finaliser la reprise de la division chimique et pétrochimique (Process Automation) de l’entreprise suisse Eugen Seitz AG. Festo n’a en rien modifié les produits Seitz ni les compétences des collaborateurs suite à cette reprise. Toutefois, les machines ont été déplacées vers son centre de production en Allemagne. Désormais, Festo peut aider les clients localement grâce à la gamme complète de Seitz. Il n’est plus nécessaire d’acheter via Festo CVT en Allemagne ni via les canaux de distribution qui proposent les produits Seitz. Les clients peuvent désormais demander leurs devis et placer leurs commandes auprès de Festo, même en utilisant les anciennes références de Seitz. Pour obtenir plus d’informations, contactez Marc Rotsaert via mro@festo.be. (www.festo.be) APEX DYNAMICS s’étend. Grâce à sa forte croissance, Apex Dynamics, fournisseur de réducteurs à haute précision, a dû prévoir une extension de 25 pour cent de son magasin situé Churchilllaan 101 à Helmond, Pays-Bas. Pour ce faire, un nouvel emplacement a été rénové et réaménagé avec de nouvelles étagères. Apex Dynamics est réputé pour la rapidité de ses délais de livraison. Les 500 emplacements de stock permettent souvent d’envoyer les produits aux clients le jour même. (www.apexdyna.be) CET MOTOREN (ERIKS) à Moorsele démarre l’assemblage des réducteurs Fenner. Les clients peuvent choisir entre les modèles IE2 et IE3, entièrement conformes à la réglementation ATEX. Des enduits spéciaux sont également disponibles pour la production de produits alimentaires, pour l’industrie de l’eau et de nombreux autres marchés. Les réducteurs de moteur Fenner sont compatibles avec la plupart des marques allemandes. Tous les réducteurs sont « dry fit », permettant à l’utilisateur de détacher le moteur électrique sans renverser d’huile. (www.cetmotoren.be) FIMOP ET BELGITRANS (entretemps devenus Indumotion) ont invité tous leurs membres à une réunion petit-déjeuner qui s’est tenue au Holiday Inn Brussels Airport de Diegem et lors de laquelle des présentations sur l’usage des médias sociaux, les effets du tax shift et les perspectives économiques en 2016 ont été proposées. Patrick Slaets (Agoria), Veerle Michiels (SD Worx) et Veerle Van Aken (Social Media Optimization) ont été présentés par le président de la FIMOP, Jo Verstraeten (à droite sur la photo). Veerle Michiels de SD Worx a expliqué que le tax shift rend l’engagement d’un premier membre du personnel considérablement plus attractif. Même les entreprises travaillant de nuit, en équipes et qui produisent des éléments hautement technologiques peuvent, grâce à la nouvelle exemption du précompte professionnel, en tirer parti. L’équipe d’EUCHNER est renforcée par l’arrivée de deux collaborateurs expérimentés pour le Benelux : Bernard Seeuws pour l’ouest de la Belgique et Frans Moors pour l’est de la Belgique et le Luxembourg. La sécurité des machines et l’ingénierie qui lui est associée constituent l’activité principale d’Euchner. (www.euchner.be) ABC INDUSTRIAL PARTS de Kruishoutem a construit un tout nouveau laboratoire électronique pour ses propres ingénieurs de réparation. L’entreprise a investi dans les personnes et les moyens et dispose désormais d’un tout nouveau laboratoire électronique lui permettant d’offrir un service optimal à tous ses clients. (www.abcparts.be) BRUBOTICS (Brussels Human Robotic Research Center) regroupe désormais au sein de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) tous les scientifiques actifs dans les thèmes liés à la robotisation. Huit groupes de recherche, comportant au total septante scientifiques de la VUB, collaborent désormais interdisciplinairement sous la bannière de BruBotics afin d’augmenter le savoir-faire en matière de recherche autour de la technologie robotique. Le point central est la vision de l’usage des robots dans le but d’améliorer la qualité de vie quotidienne de l’homme. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Agenda numérique et des Télécoms, Alexander De Croo (OpenVLD), était présent lors du lancement et a expliqué que la connectivité, le big data et l’intelligence artificielle ne devaient pas être vus comme une menace. « De tous temps, la technologie a facilité le travail. L’homme aura toujours une valeurajoutée, surtout au niveau de la pensée abstraite, de la créativité et des émotions », a ajouté le ministre. (www.brubotics.eu) automation magazine juin 2016

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opinion par Ir. ALFONS CALDERS

Technique d’entraînement dans les parcs d’attractions, joyau technologique La technique d’entraînement dans les parcs d’attractions est le thème de ce numéro d’Automation. Les parcs d’attractions sont de véritables pleines de jeux pour les techniciens : les manèges, les montagnes russes, les carrousels, …, sont autant d’applications qui renferment une mécanique en mouvement, une technique d’entraînement. Le défi, jusqu’à présent, consistait à développer des attractions toujours plus grandes et plus rapides. Masi ces attractions grandes et rapides deviennent vite ennuyeuses. Il fallait donc sortir des sentiers battus pour concevoir des ‘sensations’ attrayantes. C’est ce qu’a fait Bobbejaanland avec le Mount Mara où la réalité virtuelle est mise en œuvre pour donner une sensation de vitesse aux montagnes russes et garantir les frissons (via un passage à travers une mer de flammes virtuelle). Combiner la technologie des jeux à celle des parcs d’attractions est presque une évidence. Mais il faut oser admettre qu’une invention multidisciplinaire réussie est généralement reconnue « après les faits ». Ce n’est pas prévisible à l’avance. Pour illustrer cela, je reviens sur un article d’opinion de Joe Kaeser paru le mois dernier dans le Handelsblatt allemand, dans lequel le CEO de Siemens cite un événement douloureux survenu à la fin des années quatre-vingt : Siemens renvoie trois jeunes Américains – les fondateurs de Cisco – parce qu’ils perdent leur temps avec une idée vaine : « la téléphonie via internet ». Comment Siemens a-t-elle pu rater une telle opportunité ? Kaeser appelle cela de l’arrogance corporative. Peutêtre s’agissait-il d’un « lien non perçu ». Pourquoi ces deux exemples ? Pour que l’on arrête de clamer « nous devons penser de manière novatrice ». Ce n’est PAS le bon slogan. Une réflexion « out-of-thebox » est un point unique : le point de départ. Les idées doivent aussi avoir leur volet commercial. Bobbejaanland attire plus de visiteurs avec cette « sensation virtuelle » originale belge. Pas de communiqué du style ‘nous avons trop de visiteurs’

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diffusé dans le monde par Pairi Daiza, mais une « innovation qui aide à grandir’ » même au sein du groupe. Car une nouvelle tendance est posée : construire une attraction séduisante via une combinaison de technologie moderne, qui revient moins cher qu’une nouvelle (et pour laquelle il n’y a pas de budget). Dans l’exemple de Siemens, la leçon n’est pas « étudiez mieux les idées novatrices » mais ‘commercialisez maximalement ce que vous avez’. D’autres idées allemandes auront été arrêtées. Et rassurez-vous : l’invention de Cisco n’a pas été développée en une multinationale sans coup férir ! Mais l’Américain pense « si votre idée d’amélioration dans votre environnement de travail n’est pas acceptée et que vous la trouvez bonne, lancez alors votre propre business. Et ne soyez pas satisfait tant que ce n’est pas une multinationale. »

« Si votre idée d’amélioration dans votre environnement de travail n’est pas acceptée et que vous la trouvez bonne, lancez alors votre propre business. » Voilà donc les leçons à retenir de ces deux exemples. Pas vraiment un message qui va prendre en Belgique. Nous sommes plutôt du style non-contributif. Nos mines de charbon, nos entreprises automobiles, …, ferment et nous nous tournons vers l’allocation de chômage. Nous sommes stoppés dans notre entreprise… et nous recherchons un nouvel emploi plus tranquille. Notre système de sécurité sociale joue ici un rôle important. Voilà tout de même quelque chose que nous avons mis sur pieds au format mondial ! Sauf que le gouvernement ne doit pas uniquement l’utiliser pour préserver le peuple d’une pauvreté amère. Outre une aide – lisez : des subsides – pour créer des idées, il faut aussi une assistance pour supporter les coûts et les risques liés à la commercialisation. Une alternative à l’Amérique où les taxes n’écrèment pas les profits, mais où le gouvernement n’aide pas non plus les plus faibles.


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