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MIGUASHA : UN ROI, UN PRINCE… ET DE TRÈS BELLES PLANTES
Connus de par le vaste monde, les fossiles du parc national de Miguasha ont fait la réputation de cette falaise gaspésienne. Parmi eux, certains poissons ont acquis leurs lettres de noblesse, tels le prince Eusthenopteron foordi ainsi qu’Elpistostege watsoni qui, depuis la découverte d’un premier spécimen complet à l’été 2010, porte avec fierté le titre de roi de Miguasha. Mais à côté de ces géants de la paléontologie, se trouvent aussi des plantes fossiles, moins connues, mais toutes aussi exceptionnelles.
environnement se trouve sous un chaud soleil tropical, puisqu’au cours de cette période géologique, la plaque continentale de l’Amérique du Nord se situe sous l’équateur.
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Sur les berges de cet estuaire, les plantes de l’espèce Archaeopteris halliana croissent et peuvent atteindre jusqu’à sept mètres de hauteur. Son tronc, formé de lignine et de cellulose, affiche une structure semblable à celle des conifères actuels. Sa partie supérieure présente un assemblage de branches sur lesquelles s’étalent des frondes s’apparentant à celles des fougères. Dispersées par le vent et l’eau, les spores produites par certaines frondes favorisent de nouvelles pousses de la plante. Considérée comme l’un des premiers arbres ayant poussé sur Terre, cette plante, avec une répartition mondiale, forme l’essentiel des premières forêts dévoniennes. Archaeopteris fait partie d’un groupe qui donnera naissance aux gymnospermes actuelles, dont font partie les conifères.
Une fossilisation de tissus mous
Il y a 380 millions d’années, certains de ces arbres se sont retrouvés dans les eaux de l’estuaire, dans le fond duquel ils vont être enfouis rapidement dans les sédiments et se fossiliser avec le temps. Contrairement aux poissons dont les parties minéralisées (os, arêtes, épines) vont se fossiliser, la plante présente uniquement des tissus mous, mais un élément de la plante demeure, soit le carbone qui en se fossilisant devient charbon.
Clin d’œil sur les ginkgos
Au plan floristique, au parc, il faut aussi mentionner la présence de deux Ginkgo biloba bien vivants. Ces arbres originaires d’Asie peuvent vivre des milliers d’années et font partie d’un groupe apparu au Permien, il y a 270 millions d’années. Surnommé « l’arbre aux quarante écus », le ginkgo affiche un feuillage automnal doré qui tombe de façon soudaine. Ces deux arbres grandissent près du musée d’histoire naturelle. Pour être mis en terre au parc, ils ont dû recevoir l’approbation des autorités gouvernementales québécoises, étant donné qu’ils ne font pas partie de la flore indigène du territoire.
Une flore d’hier et d’aujourd’hui à découvrir au parc national de Miguasha.









