Madfred Angling, le Mag' - numéro 1

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EDITO Bonjour à tous, Un nouveau magazine gratuit en ligne, pour quoi faire? Vous allez me dire que j'ai déjà un site, et que cela suffisait...c'est vrai ! Mais ce site a une structure assez complexe que je ne peux modifier à ma guise et la navigation peut paraitre déroutante pour quelqu'un qui le découvre, ou ne souhaite pas y passer la journée. Aussi depuis quelques temps m'est venue l'idée de réaliser moi-même un simple magazine en ligne, de façon artisanale, sous forme d'un fichier "pdf" que l'on téléchargerait quand on souhaiterait le consulter, ou tout simplement le lire sur le site. L'intérêt est simple, vous pourrez lire des articles sans prétention comme bon vous semble, quand vous le voudrez, sur vos tablettes ou vos pc portables, voire même vos smartphones ou encore même que vous aurez imprimé. C'est simple et facile d'utilisation.Rien ne vous oblige à le lire, mon but est juste de partager avec ceux qui veulent des sujets qui me tiennent à coeur, plusieurs fois par an mais sans régularité dans la publication. Cela restera pour moi un plaisir et non une contrainte, j'espère faire 3 à 4 numéros par an, à mon rythme et selon mon niveau, par pur plaisir du partage. Sans doute d'autres personnes participeront à l'aventure, je ne sais pas encore où cela nous mènera, mais une chose est claire, c'est 100% gratuit, et cela demeurera un "+" pour vous je l'espère ! Merci à vous Amitiés MAd

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Quand il s'agit d'inventer de nouvelles fa­ çons d'attraper les carpes, l’étoile anglaise Andy Findlay est l'un des plus grands innovateurs. Lisez la suite, il explique comment le pellet­feeder a transformé sa pêche, et comment ces feeders ont eux­ mêmes été créées et ont évolué…

Andy Findlay est l'un des experts en fishe­ ry au Royaume­Uni. C'est un vainqueur régulier de matchs, et c'est souvent son approche alternative qui le maintient dans les classés chaque semaine. Il a très intelligemment conçu de nombreux pro­ duits qui portent à présent la signature d'Andy, mais aucun n'a reçu autant d'at­ tention que ce superbe pellet feeder. La conception a elle­même commencé, comme toutes les idées d’Andy , dans son «usine à idées» ­ à la maison : son garage. Andy est maçon de formation, mais on dirait qu’il a fait des études d’ingénierie, tant la façon dont on esprit fonctionne. Les bases du pellet feeder ont été posées avec la volonté d’Andy de se sortir de situation pour le moments in­ fructueuses.

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En effet, quand nous rencontrons Andy pour ce sujet, sur les berges du Brooksby College Lake, près de Mowbray, il pêche au méthod feeder, d’où lui est venue l’idée du pellet feeder "J'ai toujours aimé la pêche au feeder et en utilisant le méthod feeder j’ai obtenu de multiples succès », avoue le sympathique gourou.


J’avais pour habitude au départ d’utiliser de l’amorce sur le méthod, puis des pellets. "J'avais été fortement impliqué dans le dé­ veloppement de ce qu'on appelle mainte­ nant les pellets Fin Perfect chez Sonubaits.com , qui sont conçus pour s’ag­ glomérer entre eux lorqu’on les mouille. Ce­ la les rendait parfait pour le moulage autour d'un method feeder, mais peu importe la fa­ çon dont vous les prépariez, dans certains cas vous perdez encore des pellets à l’im­ pact du méthod avec l’eau et cela peut être parfois catastrophique. «Je voulais concentrer tout mon amorçage à un seul endroit», explique­t­il. "Et c'est là que l'idée d'un pellet­feeder est arrivée." Andy a voulu créer un feeder que le pois­ son ne pouvait aborder que d’un seul côté pour s’y nourrir. Il en avait assez d’un fee­ der qui dans certaines conditions provo­ quaient trop de passages dans le fil quand les poissons étaient en frénésie et épar­ pillaient la nourriture un peu partout sur le fond. Andy tenait à ce que son feeder ne se vide de ses pellets que d’un seul côté, pour éviter cela.

«J'ai commencé avec un morceau de tuyau

transparent, autour de 20mm de diamètre, que j'ai tranché pour créer un tunnel. J'ai utilisé du nylon pour empêcher les esches de sortir d’un côté mais en laissant passer l’eau pour les faire sortir naturellement de l’autre, là où je voulais qu’ils soient, c’est­à­ dire près de l’esche sur l’hameçon. "Un peu de plomb et une section élastique entre deux anneaux de montage m'ont donnés un tout nouveau type de présenta­ tion», sourit­il. «Le pellet­feeder Pellet est né." Andy se souvient et nous raconte comment sa pre­ mière séance avec son pellet –feeder maison a abouti à une victoire monu­ mentale en concours. Non seulement le fee­ der lui a permis de prendre plus de 50 kilos de carpes en plein hiver, battant les autres pêcheurs de plus de 30 kilos, le deuxième ne prenant pas la moitié de ce qu’a pris Andy.

Je savais que j'étais vraiment sur quelque chose et au cours des mois suivants, j'ai pris beaucoup de poissons sur les pellet­ feeders, je devais simplement prendre contact avec mes sponsors, Preston Inno­ vations, et leur expliquer comment je vou­ lais développer ce produit.», dit Andy. «Les gars se sont affairés pas mal à ce sujet et je les ai laissés avec mes feeders maison pour faire des dessins techniques. "Effectivement, au bout de quelques mois, il y avait des échantillons de versions plus raffinées dans les bureaux de Preston. J'ai été ravi de voir mon pellet­feeder évoluer vers quelque chose de commercialisable, et nous avons déposé le concept immédia­ tement. » Aujourd'hui, les modèles du départ ont en­ core évolué. La révolution dans le mode d’amorçage du pellet­feeder a semé une tempête au Royaume­Uni, et a aidé les pê­ cheurs à gagner de nombreux concours, été comme hiver. Mais Andy ne se repose jamais sur ses lauriers. En fait, pendant tout ce temps il a travaillé sur une seconde version, qui présenterait l’esche encore plus facilement que les pellet­feeders origi­ naux.

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«Je voulais plus d'une ouverture sur une extrémité, pour les recharger plus facile­ ment, et proposer l’esches plus rapidement au poisson et avoir des touches encore plus rapidement. », nous dit­il. "Vous pou­ vez charger ce type de feeder avec une main et il en résulte des touches rapides, je suis sûr de cela." Encore une fois, Andy a fait ses propres versions et il ne fallut pas longtemps avant que l'équipe Preston innovations fasse tra­ vailler sa magie. Les pellet­feeders finis sont lancés et une version à élastique est également disponible. "Les feeders sont désormais plus ro­ bustes et ont une bien meilleure forme pour le lancer, le chargement et la pré­ sentation de l’es­ che», ajoute Andy. «C'est la chose importante ici, vrai­ ment la façon dont sortent l’esche et l’amorçage, pile dans la bouche du poisson ! "Les versions élastiquées ont été grande­ ment améliorées et maintenant l'élastique

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se trouve dans un tube, ce qui l'empêche d’être endommagé lors du travail du pois­ son en frottant contre le feeder, ou au lan­ cer. Je préfère de loin cette version, car je pense que vous perdez moins de poissons à l'aide d'un feeder élastiqué." Alors, comment ne Andy tirer le meilleur parti de ce dispositif ingénieux appâter? Est­ce juste une affaire de charger avec quelques boulettes et chasser dans une zone regardant probable? Si seulement! «Je dois mélanger les pellets pour la pêche au pellet­feeder très différemment de la fa­ çon dont je les prépare pour le method fee­ der », explique­t­il. «Je veux que le pellet soit entièrement mouillé et a absorbé beau­

coup d’eau, et non juste la surface, ce qui implique un mode de préparation différent.

«Ce que je tends à faire est de préparer une demi­boîte à appats de pellets à la fois, les recouvrant tout juste avec de l'eau du lac. Il suffit de les laisser pendant 20 minutes ou plus pour absorber toute l'eau dans la boîte. «Au début, les granules brillent et ont un aspect étrange dans l’eau, et il suffit de les laisser jusqu’à ce qu’ils soient doux et moelleux», ajoute Andy. "Cette texture spongieuse vous permet de presser et compacter les pellets à l'intérieur du pellet­ feeder, mais lorsque l'eau les « attaque »,


ils se développent à leur taille normale et reprennent chacun la forme d’un pellet. » Et c'est une situation similaire avec ses es­ ches, Andy préfère utiliser ses expanders préférés, les Sonubaits Ton­up, qu’il pré­ pare à la pompe. Andy a eu une large impli­ cation dans le développement de ses produits qu’il connait et utilise donc parfai­ tement «J'ai tendance à utiliser des expanders de 6 ou 8mm comme esche, ce qui cor­

respond aux pellets que j’utilise dans le pel­ let feeder. Je les prépare comme n’importe quel expander, au moyen d’une pompe, pour en extraire l’air et les charger en eau. "L'effet d'aspiration de la pompe crée un ef­ fet d’éponge qui va mouiller parfaitement le pellet, le rendant parfaitement eschable au moyen d’un Quickstop Korum monté sur un cheveu, rendant l’eschage très simple. J’utilise toujours ces Quickstop que je pré­ fère aux bandes de silicones, surtout pour des esches fragiles comme les expanders. Je suis sûr que j’ai plus de touches sur la journée avce ce gain de temps non négli­ geables à l’eschage. ". Les esches préparées sont en effet bien molles, mais parfaites pour l’eschage et la façon dont Andy remplit son feeder. Il commence en chargeant le feeder aux 2/3 de pellets d’amorçage, y place ensuite son hameçon esché dans la cavité prévue à cet effet pour le remplissage, et referme avec des pellets d’amorçage. Cela parait dérou­ tant mais la forme du feeder permet une li­ bération rapide des esches et du montage, si toutefois on prend la peine de ne pas tas­ ser comme une mule ! Andy insiste sur le fait que si l’on veut mettre plus de pellets, il suffit de faire varier la taille de son feeder plutôt que de trop

tasser (ou pas assez si l’on veut en mettre moins !). «Je vise à être assez précis quand je suis pêche au feeder et j'utilise toujours le line­ clip pour lancer toujours au même endroit », souligne Andy. "Vous remarquerez que j'ai attaché un petit nœud marqueur sur la

bobine, et c'est au cas où je pique vraiment une grosse carpe et que j’ai à décrocher le line clip pour travailler mon poisson. Cela n'arrive pas très souvent, mais cela signifie que je peux revenir à la distance de pêche très rapidement grâce à ce marqueur. «C'est une petite astuce qui facilite la pêche et c’est une bonne habitude à prendre. »

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Andy démontre l’efficacité de cette tech­ nique et de ses feeders tout en parlant, en­ chainant la prise de plusieurs beaux poissons, mais surtout une bourriche de plus de 100 livres, en seulement 4 heures de pêche . Ses bas de ligne sont courts, longs d’environ 15cm, terminés par un ha­ meçon PR38 monté avec un cheveu, permettant la mise au sec de carpes de plus de 4 kilos, déjà de beaux poissons en An­ gleterre.

"Je pense que vous pouvez sans risque dire que le pellet­feeder fait le job », plaisante Andy, vidant sa bourriche. «Parfois, je me demande pourquoi j’utilise quelque chose d’autre ! ».

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Bon nombre de produits pour la pêche des carpes au coup proviennent des rayons de nos amis carpistes. C’est tout à fait logique, nous n’avons rien à leur apprendre côté es­ ches, juste une utilisation différente de ces produits quasi identiques. Les micro­ bouillettes ne dérogent pas à la règle, et je vais tenter de vous donner mon point de vue sur ces esches fantastiques pour les pêches de CARPES au method feeder.

Beaucoup de pratiquants du method consi­ dèrent, sans doute à tort cette esche comme un gadget, l’esche se trouvant au milieu de l’amorçage, les pêcheurs vont privilégier à 200% ce dernier, au détriment des esches. Ils seront pourtant les premiers à pester sur des touches de poissons non souhaités, appelés « indésirables » (je n’ai pas dit nuisible, chaque poisson est bon à prendre !).

D’un point de vue gustatif, ces micro bouillettes comme nous les trouvons chez pas mal de fabricants à présent n’ont pas de réelle qualité gustative, pour ne pas dire aucune. Il suffit d’en effriter une dans ses doigts pour constater que ce n’est pas avec ce type d’appât que les carpes vont se nourrir. ALORS, POURQUOI UTILISER CES MI­ CRO­BOUILLETTES ? Pour le parfum ou arôme ? Non plus ! Au method, les arômes des bouillettes ne pèsent pas lourd par rapport à celui de l’amorçage où les billes se trouvent compri­ mées lors du lancer. La diffusion des arômes de la bille n’étant pas aussi rapide que l’attrait quasi immédiat de l’amorce ou des pellets préparés, le parfum n’intervien­ dra que peu dans la réussite de cet appât, mais il est vrai que certains jours, à bille égale (même diamètre et même couleur) certains parfums marchent quand même mieux que d’autres mais cela ne fait pas la généralité.

Il existe d’ailleurs chez certains fabricants des « all­sorts » ou « toutes sortes », qui sont des mélanges de plusieurs couleurs, voire diamètres de billes dans une même boite, ayant un arôme neutre, ou avec des arômes classiques de bouillettes comme Scopex, Ananas, et bien d’autres encore. Cela prouve bien que les fabricants privilé­ gient pour ce type d’appât ce que moi­ même je considère comme la caracté­ ristique la plus importante de tels appâts : l’aspect visuel, donc la couleur et dans un deuxième temps le diamètre. C’est très important, quand on utilise des micro­ bouillettes, d’avoir une esche qui se dé­

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tache visuellement du fond dans un premier temps, puis ensuite de l’amorçage. La spécificité du method feeder est de mettre à disposition du poisson une esche au mi­ lieu de l’amorçage, cette proximité servant à le leurrer plus facilement. Toujours dans un souci de rendement, je m’attache donc dans 95% des cas à escher une bille tran­ chant énormément avec le milieu dans le­ quel elle « évoluera ».

Je n’ai pas réellement de couleur préfé­ rées, même si certaines marchent souvent mieux que d’autres comme le jaune (un rappel de la couleur du maïs doux ?), le blanc (lorsqu’il est employé avec des pel­ lets ou de l’amorce sombre), le rouge (pourtant moins visible à grande profondeur mais toujours une valeur sûre). Je ne vous conseillerai pas telle ou telle couleur, car il m’est même arrivé un jour de reportage de piquer mes carpes sur des micro­billes vertes, que je n’osais escher jusqu’avant mais qui m’ont données la voie un jour de grand bluff…

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Dense ou Pop­up ? Je n’ai pas encore abordé cette caractéristique vraiment importante, car pour moi quand on parle micro­billes, on parle de billes denses, qui coulent sur le fond. Sinon on parle de pop­up quand on veut parler des flottantes. Afin que ma bouillette reste au plus près de mon amorçage, j’utilise une bille dense qui reste dans le « tas » à 99% des cas . C’est pour moi beaucoup plus efficace que les pop­ ups qui me donnent souvent pas mal de poissons mal piqués. Sans doute est­ce psychologique, mais je préfère pêcher ainsi et n’utilise que très peu de les pop­ups. Autant pêcher en toute confiance, non ? Mon choix se porte souvent sur les All­sorts de Ringer’s qui sont vraiment faciles à esches car très tendres et vendues en pots de plusieurs couleurs et diamètres. Un excellent produit !

Au­delà de ces aspects purement tech­ niques du choix de cette esche, quels avantages en tirer ? J’aime les micro­billes pour une chose très simple : il est très facile d’en avoir à dispo­ sition avec soi, il suffit d’en glisser quelques boites dans son sac…et de les y laisser. Bon ok, ce n’est pas les seules esches ain­ si, mais c’est pour moi un gros avantage.

Ensuite, c’est une esche qui permettra de gagner du temps en cours de pêche, car il est rare qu’on ne puisse enchainer les prises et avant tout les lancers avec une même bille, chose qui n’est pas évidente avec le maïs doux par exemple. Cela peut grandement aider quand on prend pas mal de poissons à la suite et que l’on veut re­ lancer au plus vite. Les micro­bouillettes sont quelque peu sélectives, selon les lieux de pêche, bien plus que le maïs doux par exemple, si l’on


recherche les carpes, mais pas autant que les tiger­nuts, qui elles, font parfois attendre bien longtemps la touche, mais qui piquent une carpe à coup sûr ou presque (tout au moins sur les plans d’eau où l’on n’en amorce pas trop, car là, les brèmes et autres indésirables vont mordre à quasi tout ce qu’ils vont trouver, ayant une nourri­ ture variée souvent sous le nez ). Les inconvénients sont assez peu nom­ breux, je dirai que le rendement de ces mi­ cro­bouillettes peut être accru de façon assez significative en soignant sa présenta­ tion (comme bien souvent).

suite, il faut un ensemble hameçon­poids de l’esche – longueur du cheveu équilibré. Là aussi , pas de règles absolues… Une distance de 1 à 6mm entre la bille et l’ha­ meçon est correcte selon la qualité des touches et le diamètre de la bille.

Avant tout, utiliser un bas de ligne assez long pour un engamage aisé mais pas trop pour ne pas avoir une esche testée puis re­ crachée sans voire la touche. 12.5cm pour ma part suffisent pour mes pêches. En­

C’est un détail que l’on ne varie pas assez en cours de pêche et qui fera souvent la dif­ férence. Ensuite, on utilisera un hameçon en relation avec la taille de l’esche, pas be­ soin d’un numéro 8 sur une bille de 6mm, cela serait une hérésie. Je dirai que la lar­ geur de la bille doit être très légèrement su­ périeure à la largeur de l’ouverture de l’hameçon. En général on pêchera avec un hameçon de 10 à 14 selon les références et les marques. Dernière chose, le système de blocage de la bille sera dans 99% des cas pour moi un Quickstop de Korum, qui est un accessoire simplifiant la vie, surtout quand il fait froid, ou que l’on veut aller vite. Il n’aura aucun équivalent dans ce cas­là, et disponible

Inutile d'avoir un cheveu trop long ­ comme ici ­ dans bien des cas . 1 à 6mm suffisent !

dans plusieurs marques à présent. Il est important que la bille ne bouge pas trop sur le cheveu, et la mise en place de ce Quickstop se devra être prudente pour ne pas trop élargir le trou de la bouillette. Il est possible de placer un morceau de stop float sur le cheveu, en amont de la bille, pour la bloquer si besoin est. Mais ce n’est pas indispensable. Voici donc mon point de vue pour les mi­ cro­bouillettes et leur emploi dans le cadre d’une pêche au method feeder, c’est une esche qui à mon avis n’est pas assez em­ ployée et qui m’a déjà donné des bour­ riches monstrueuses !

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qu'accompagnées d'un method feeder. Version XXL par rapport à vis cages miniatures!!!! Humour bien entendu!!!! Ensuite tu fais de la mécanique du montage, avec la présence de l'esche très proche du tas d'amorce, j'aime utiliser voir abuser des micros billes de couleur flashy: jaune et blanche étant mes best­sellers!!!!

LE POINT DE VUE DE DAVID DAUCHY (Team Gardner ­ LT Baits) Tout d'abord je voudrais remercier mon pote Madfred pour me donner la parole et lui souhaiter de la réussite pour son nouveau projet de magazine en ligne. Je vais essayer de vous apporter ma vision de pêcheur de carpe. Vous lisez bien, pêcheur de carpe, et non Carpiste, terme bien trop pompeux er réducteur selon ma vision de notre passion en commun : la pêche. Pour revenir à nos micros billes, je dirai que j'aime les employer principalement lors de la saison froide lorsque le poisson se nourrit peu et par conséquence assimilera facilement cette petite bouchée. Mais chose tres importante je n'utilise ces micros billes, de 8mm et 14mm, avec une préférence pour le 10/12mm,

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Autre point important, je n'emploie que des pop­ups , accentuant ainsi le mécanisme de l'ensemble méthode + bas de ligne. Je vous précise que ma micro, je l'équilibre en monde maniaque pour qu'elle coule lentement et repose ainsi sur le tas d'amorce. Ce qui facilitera l'engamage et la piqure au sein de la bouche protractile des carpes. Vient ensuite le choix du bas de ligne.....je n'ai qu'un mot : court voir extra court....10/12 cm maximum. Concernant les matériaux employés : de la tresse majoritairement et dans le cas de touches tatillonnes: un fluoro carbone, sa rigidité facilitant la prise directe et évitant les manipulations de l'esche. Et le gout dans tout cela , je suis d'accord

avec Madfred, cela importe peu puisque ici il s'agit d'un effet leurre mais il y a toujours un mais......une micro jaune ananas est mon sauve bredouille. Chance ou confiance, la part du mystère est très proche.... Vous avez ainsi mon point de vue sur l'utilisation des micros billes. D'ailleurs il suffit de regarder dans nos étangs et cours d'eau pour comprendre que majoritairement la taille de la nourriture naturelle et vous aurez résolu le succès des micros billes. Je vous le dis: les essayer...c'est les adopter. Dernière petite astuce, une micro­bille blanche sur une amorce comportant du chènevis est ravageur sur les plans d'eau soumis à pression mais chuttttt.......c'est secret!!!! Dauchy David


S’il est bien un type de journée que j’aime à la pêche, ce sont celles où l’on revoit des potos qu’on n’a pas croisés depuis un moment, qui nous manque mais que la vie ne permet pas de voir souvent. Une journée qui s’annonce avant même qu’elle arrive comme un pur moment d’amitié, de partage, qui laissera beaucoup de souvenirs en tête, pour un moment ! Quand je suis contacté par Laurent alias Emonèche, puis Sami pour venir sur son invitation, chez lui, au carpodrome de Bussiares fêter les 10 ans de l’ouverture de ce magnifique domaine où se croisent pêcheur à la truite comme pêcheurs de carpodrome, je saute sur l’occasion d’aller enfin tremper une ligne dans un plan d’eau que je regarde du coin de l’œil sans avoir eu la chance et l’honneur de pratiquer ma passion dans une structure parmi les plus sympa de France. Bussiares est un « carpo » qui a une réputation vraiment non volée d’un plan d’eau technique habité de superbes poissons, dans une condition générale exceptionnelle. Situé dans une région où les carpodromes sont entrés dans le paysage halieutique depuis un moment maintenant, on peut y pratiquer de multiples compétitions, comme des Crazy Baits ou qualifs’ Gerardix . Quand j’apprends que mes amis Diego Da Silva alias ch’Bouc,

Gérardix, Toumi, Pauline, Didier Delannoy, mais aussi jean Mich le Yéti que j’ai rencontré pour la première fois ce jour­là, mais aussi Guillaume du site « le Comptoir de la Pêche », Chtétard, Franck nord du forum Peche Competition , Eric que je revoyais après la finale Geradix 2011, mais aussi Christophe Nouahlier que j’apprécie beaucoup, je sentais arriver « THE » journée de ce début d’année ! Comment commencer mieux la saison qu’avec ce type de rencontre, sans prise de tête ni pression, où nous pourrions discuter tranquillement avec les pêcheurs venus en spectateur à notre rencontre. Sami avait mis les petits plats dans les grands pour organiser cet anniversaire, afin que chacun d’entre nous se sente comme un coq en pâte , où nous allions pêcher en toute décontraction, et partager des astuces avec d’autres pêcheurs, mais aussi un verre de l’amitié à l’issue de la journée. Mon poto Emonèche m’a fait le plaisir de m’accueillir la veille au soir afin que je ne roule pas de nuit et je rejoins Toumi et Gérard pour un diner ma foi fort sympathique, qui nous seulement était délicieux, mais sous le signe de l’amitié, vous savez de ces repas où l’on n’arrive pas à se coucher tant cela fait plaisir de passer un moment ensemble, en toute simplicité, où l’on parle de, devinez quoi ? Ben …pêche !!! Le lendemain matin, nous arrivons tôt sur le plan d’eau pour y prendre avant tout un bon café entre potos, et où j’ai fait la rencontre de potos du forum Passion Coup, Steph, Greg mais aussi Véro et tous les autres. C’était également l’occasion de nous rencontrer et de discuter un peu en réel, pour changer du virtuel. J’avais aussi là mon armée de photographe pour me faire de bons clichés, car étant donné que je pêchais, je ne pouvais être au four et au moulin. Travail qui a d’ailleurs été fait de main de maitre par Steph, véro et Sandrine, que je remercie encore très chaleureusement pour les clichés de ce sujet. 12

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Etant donné qu’il n’y a aucune pression, il va être possible d’essayer plusieurs choses aujourd’hui point de vue pêche. Il est encore tôt en saison et l’eau est vraiment très froide. Bussiares est un carpo où l’eau se renouvelle tout le temps et l’approche se doit d’être quand même prudente. J’hérite d’une aile (pour une fois que ce n’est pas un concours !) au poste numéro 1 qui n’est pas un mauvais poste en été, mais qui me donne la surprise de ne pouvoir attendre l’île en face de moi à longueur de

Monde), un coup à 13m devant à 1h et un coup à 8.50m devant moi également. Quelques pellets en extrême bordure et on verra bien ! La pêche s’annonce très technique et le poisson n’entrera jamais vraiment sur ma place. Je pique bien quelques poissons (que je décroche car comme un idiot j’ai oublié mon fourreau avec les kits montés légers) mais rien n’y fait. Je ferai quelques poissons au ras de l’île en pêchant à la manouche….Mais qu’importe, la journée fut bonne et j’ai eu le plaisir de voir les potos et de rencontrer des pêcheurs sympas ! Gérard nous fera une belle pêche à la franglaise contre l’île, alignant pas mal de poisson sur un poste qui

lui avait bien réussi la veille pour un reportage vidéo. Bref, une journée magique, rien à dire ! Un accueil génial, des gens de Bussiares extraordinaires ! Sami, t’es un bon, change rien, ton plan d’eau est un modèle du genre ! Continue à te battre pour nous car c’est quelque chose que tu fais à merveille ! A bientôt mon ami ! mes amis ! Merci aux photographes du jour dont voici les clichés ! canne, cette dernière étant bien à 18m. Tant pis, ce sera un coup de bordure à 14.5m sur ma gauche, contre la berge (…où passent les spectateurs, un peu trop près pour réussir quelque chose de correct mais on s’en fiche on n’est pas en Championnat du

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Depuis que les carpodromes existent, ou presque, on peut lire deçà delà dans les règlements de ces plans d’eau « tapis de réception obligatoire ». Si l’intention est louable, et franchement un minimum, je vois parfois au bord de ces plans d’eau des pêcheurs avec de pauvres tapis qui ne protègent absolument pas le poisson…oui mais ils sont en règle…..

Un bon tapis de réception, c’est quoi ? Tout d’abord, la réception du poisson sur le tapis n’est qu’une partie de la prise de ce dernier. Cela fait

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partie d’un ensemble de détails que l’on soignera pour pratiquer le no­kill en de bonnes conditions. Si l’on « bucheronne » en arrachant la gueule du poisson avec un matos disproportionné, rien ne sert de le poser sur un bon tapis, le mal sera déjà fait. Si a contrario on prend son temps pour épuiser le poisson correctement, mais qu’on le pose sur un tapis fin comme une feuille de papier à cigarette, cuit et recuit en plein soleil , sec de chez sec…le mal achèvera le poisson. Le no­kill des carpes, puisque c’est ainsi que l’on pratique en carpodromes, cela va du moment où l’on monte sa ligne chez soi, ou au bord de l’eau, au moment où le poisson quitte le tapis, reprenant sa liberté dans de bonnes conditions.

Un poisson de 8 kilos qui est loin d'être à l'étroit !

Revenons à notre tapis… Un bon tapis doit : ­avoir des dimensions généreuses : même si l’on ne capture pas des carpes de 20 kilos ou des esturgeons d’1m20, cela peut arriver et on ne va pas acheter dix tapis différents. ­ être d’une épaisseur confortable : cela signifie qu’il faut absolument que le poisson ne se blesse pas et que la conception du tapis doit prévoir une sécurité suffisante pour les poissons agités. On évitera les tapis trop fins, ou les billes qui ont la facheuse tendance à s’échapper par le moindre trou d’usure ou accidentel. ­ un revêtement de qualité qui ne retient pas le mucus du poisson, une fois ce revêtement mouillé. C’est super important afin que le poisson ne souffre pas ultérieurement à son retour à l’eau, d’abcès ou autres parasites qui pourraient le condamner tôt ou tard. ­ un rabat à velcro ou attaches que l’on


pourra positionner au­dessus du poisson pour le sécuriser, notamment si l’on doit lever le tapis pour la remise à l’eau. ­ des bords sur­élevés si l’on prend ses photos seuls, au retardateur, afin que le poisson ne puisse glisser hors du tapis pendant les réglages de l’appareil. Voilà en gros les détails auxquels on doit faire attention en achetant un tapis. Je soulignerai le fait qu’on ne quitte pas des yeux une carpe au tapis et que l’on ne part pas à 10m du tapis lorsqu’un poisson est dessus. On garde une main sur la carpe autant que possible pour éviter qu’elle ne saute et se blesse avec son propre poids de corps, et on essaiera de l’empêcher de sauter en la maintenant fermement mais avec respect.

L’emplacement du tapis sur la berge est également très important et devra répondre avant tout à des critères de sécurité :

­ Sur une surface plane, pour la sécurité du poisson. Et pour éviter l’effet baignoire, surtout s’il est placé au soleil, faute de mieux. On aime les bains bien chauds, pas les poissons ! ­ Loin de tout brin de canne, et de matériel en général, pour ne pas casser ce dernier et également protéger le poisson. ­ A l’ombre si possible ou à l’abri du soleil autant que faire se peut. Le revêtement peut chauffer énormément au soleil, voire se transformer en réel barbecue pour la carpe s’il n’est pas mouillé avec un seau d’eau placé à proximité immédiate de ce dernier avant d’y poser le moindre poisson. En résumé, un bon seau d’eau à proximité immédiate est indispensable, pas un verre à dent mais une bonne quantité d’eau que l’on stocke à l’abri du soleil également. Garder le poisson le moins longtemps possible sur un tapis, faire rapidement ses photos (sans se précipiter non plus pour ne pas faire de fausses manœuvres qui pourraient être fatales pour notre prise) et ne pas oublier de mouiller régulièrement son poisson. Lors de la remise à l’eau, ne pas hésitez si vous possédez un tapis flottant à le poser sur l’eau pour faciliter la remise à l’eau du poisson dans les meilleures conditions possibles.

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Personnellement, mon choix s’est porté sur ce tapis, le Corral de Nash, aux parois bien

une bonne évacuation de l’eau.

Un produit dont je suis tombé amoureux, mais je pense également passer sur un tapis de type Craddle pour mes « grosses » pêches, seul type de tapis qui isole efficacement le poisson du sol. A réserver quand je pars pêcher les spécimens à la canne, sur poste fixe. Certains n’aiment pas ce type de tapis, mais les goûts et les couleurs, comme on dit…. montantes, très pratiques quand je prends des photos seul, ou que je fais de la vidéo, également pour présenter mes prises, sans trop les entasser si possible. Le rabat pour poser les genoux au sol, à l’extérieur du tapis est pas mal du tout également. Son transport est très facile grâce aux énormes poignées. Les côtés sont zippés et s’ouvrent très facilement, permettant une remise à l’eau aisée. Un large rabat permet de sécuriser le poisson. Le fond du tapis est un matelas amovible de 5cm d’épaisseur environ, en mousse. De plus il est bien « irrigué », permettant

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Le Craddle, oui ! mais avec un fond drainant efficace !

La pêche des carpes ne s'arrête pas à l'épuisette !


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Gareth Malman, alias Gaz, apporte un soin très particulier à fabriquer des flotteurs reconnus par un grand nombre de pêcheurs au coup anglais, spécialistes des fisheries et parmi les plus exigeants.

Voici quelques détails de fabrication : Les corps des flotteurs : Ils sont tournés sur un tour fabriqué sur mesure par Gaz lui­même. Le balsa, dont la qualité constate est difficile à trouver a été remplacé par deux mousses synthétiques de qualité, les rendant plus résistants et consistants. Deux types de mousse sont utilisés et employés dans le domaine militaire de haute spécification et dans l'industrie aérospatiale, les deux ont le plus haut rapport poids­résistance pour un polymère expansé sur la planète, à ne pas confondre avec le polyuréthane pas cher ou dyvinicell H160 , des corps en mousse que l’on trouve notamment sur les sites d’enchères populaires (les mousses employées par gaz sont 3 à 4 fois plus fortes à même densité). Il n’y a rien de mieux ! La mousse SL (super légère) est légèrement plus légère que le plus légers des balsas, autour de 71 kg au m3 qui signifie qu’on obtient un flotteur de plus

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petite taille et offrant donc moins de résistance à l’enfoncement, une fois à l’eau. Toutefois, le flotteur sera plus solide que le balsa et plus résistant. La Mousse B a la même densité que la balsa léger à 110 kg m3 mais possède en comparaison une résistance extrême, environ 3 fois plus dure. Cela signifie que les flotteurs peuvent être amenés à travailler de la même façon qu’un flotteur en balsa le ferait, mais avec de grandes améliorations pour l’implantation d’un œillet latéral et une résistance générale aux dégâts accrue par rapport au balsa.

Jon Arthur avec un Power Pencil


Antennes : Les Antennes sont en plastique creux ou en fibre de verre sur les flotteurs. Les antennes creuses sont utiles pour une grande variété de situations et sont particulièrement bonnes en matière de sensibilité. Cependant, il demeure des situations où elles ne seront pas assez sensibles, et c’est là qu’intervient la fibre de verre. La fibre donne des antennes plus fines, et réagit mieux à la « poussée d’Archimède » et également plus dense que l'eau signifie qu’une fois que le flotteur a déplacé le flotteur, il y a une certaine inertie qui va amplifier la touche, et donc très efficace pour son diamètre.

Rob Wootton, l'As anglais, utilise également les flotteurs Malman

les dibbers ou les flotteurs à carpe F1. Deuxièmement, il peut être utilisé pour réduire la quantité de plomb nécessaire sur toute la ligne, très utile lorsque les carpes inspectent la descente de l’esche, et sentent le moindre gros plomb. Dans ses conditions, un flotteur 4 x10 (0,10g) peut être facilement utilisée de façon efficace dans 1.20m d’eau.

Le Adam Quilles: Gaz utilise la fibre de verre et le métal dans tous nos flotteurs. La fibre de verre a une puissance importante est pratiquement indestructible, elle permet également d’ajouter de la puissance dans le corps et demeure un bon ancrage pour les œillets « perfect power ».Le métal est également utile pour plusieurs raisons. Premièrement, il peut être utilisé pour faire quiller rapidement un flotteur, comme pour

Oeillets: Tous les œillets sont fabriqués maison, pour assurer une spécification correcte. La plupart des autres fabricants de flotteurs achètent les aciers inoxydables les plus durs, ce qui favorise l’arrachement de ces derniers car ils donnent trop de pression sur le corps du flotteur. Gaz emploie un matériau un peu plus doux, pour donner une certaine flexibilité à l’œillet, mais flexibilité maîtrisée. Cela signifie également qu’il perdra un peu plus de temps à pré­ percer les corps de flotteur, les œillets ne permettant pas d’appuyer dessus pour le faire, mais cela en vaut la peine. Sur flotteurs minces qui ont peu de matériau dans le corps pour maintenir l'œil en place, Gareth sécurise l’œillet avec du fil de soie, il est d’ailleurs le seul à faire cela. C’est un détail qui semble anodin mais permet de garder une légèreté maîtrisée.

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Les œillets «Perfect Power » sont un nouveau concept, exclusif aux flotteurs Malman (attention aux copieurs, un brevet a été déposé). La tige l’œillet est placée du côté opposé du flotteur, puis le fil s'enroule autour de la quille sur le haut du corps du flotteur, quille qui passe à travers cet œillet pour le consolider avant de ressortir de l’autre côté de l ‘antenne. En les plaçant ainsi, les œillets n’ont aucun effet sur l’équilibre du flotteur, ne se tordent pas comme un œillet classique, Ils ne font aucun dommage sur la ligne, comme le ferait un œillet spring eye classique qui

Retrouvez les flotteurs de Gaz, sur son site http://www.malmanfloats.com

endommagent énormément les nylons, ou un œillet en 8 qui a tendance à s’étirer et se tordre à la traction ou donner un déséquilibre très nuisible à la bonne conduite de ligne. Ouvrez donc un magazine anglais et essayez de trouver un pêcheur au top utilisant des flotteurs avec ce type d’œillet Spring eye ! Finition : Gaz a passé des années à développer ce qu’il croit être la finition parfaite. Coque rigide comme les peintures acryliques et cellulose trouvés sur de nombreux flotteurs du commerce sont voués à l’échec car elles sont utilisées pour protéger un balsa doux.. En raison de la nature difficile des mousses employées, Gaz n’a pas besoin d’utiliser des peintures trop dures et il peut employer

le LX Paste, superbe flotteur à pâte des peintures polyuréthanes souples et vinyliques ainsi que des vernis qui ne se fissurent pas et sont beaucoup plus résistants aux chocs. Tous les flotteurs sont peints par trempage,

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car les pinceaux ou la brosse laissent trop de peinture et donc de poids sur le flotteur. L’origine des flotteurs Malman est assez surprenante, pour nous pêcheurs français. Gaz a eu l’envie de créer des flotteurs après un séjour en France sur la rivière Blavet il y a environ 8 ans où il m’a dit avoir rencontré de très bons pêcheurs de rivière, qui fabriquaient eux­mêmes leurs flotteurs, dont un certain Roland, qui fabriquait d’excellents modèles. De retour en Angleterre, Gareth, pêcheur de fisherie de haut niveau, après en avoir eu marre de casser énormément de flotteurs du commerce trop fragiles à son goût a eu envie 6 mois après son retour de France, de commencer à faire ses propres « bouchons ». Il s’achète son premier tour à bois, un modèle bas de gamme pour une vingtaine de livres et commence ses essais. 6 mois après il arrive à réaliser ce qu’il appelle ses premiers vrais flotteurs, ceux qui « ressemblent enfin à quelque chose » de potable. Joe Carass, rédacteur en chef adjoint de la célèbre revue anglaise Pole Fishing (que je remercie ainsi que Jon Arthur, éditeur en Chef, pour les photos de cet article) demande à Gaz de lui réaliser des flotteurs. Joe est donc le premier client


de Gaz, et le lance dans le commerce des flotteurs. Deux ans plus tard, Mick Wilkinson apporte une aide non négligeable à Gareth pour ses flotteurs, lui expliquant des astuces et le fournissant en matières premières. Pour situer un peu, Mick (http://www.floatman.co.uk/store/) est l'une des légendes de la fabrication des flotteurs en Angleterre, l’un des pionniers et des meilleurs fabricants de l’île qui fournit des pêcheurs comme Steve Ringer par exemple ! A présent, Gaz collabore toujours avec Mick et ils s’échangent des idées, à savoir que Gaz est toujours surpris que même s’il ne voit pas parfois Mick pendant des mois, ils vont dans le même sens de développement des flotteurs, chacun de leur côté… Des esprits complémentaires ! Voici donc quelques détails pour la fabrication des flotteurs Malman, vous vous doutez bien que Gaz ne livrera pas de secret de fabrication, bien qu’il assure qu’il n’y en ait plus, mais j’ai trouvé ses propos ma foi forts intéressants et ai tenu à les partager avec vous.

Adam Richards , vainqueur du Kamasan Matchman of the year , est un adepte acharné des flotteurs de Gaz

Je finirai cet article par l’avis de deux pêcheurs reconnus en Angleterre, Adam Richards, jeune star anglaise et Gareth Drury, étoile de ces Dynamite Baits. Les choix d'Adam :" il y a 4 principaux types de flotteurs que j'utilise : ­ la première sont appelés Adams (mon prénom lui a été donné) je l’utilise pour toutes mes pêches de carpe en bordure, il possède une antenne épaisse pour supporter de grosses esches, et ne s’enfonce pas au moindre passage de poisson dans le fil. ­ Le second est le ST Speedy, qui offre une grande stabilité grâce à sa quille en métal, et la forme de son corps assez

polyvalente permet de l’employer un peu partout. Je l’utilise pour mes pêches en pleines eaux, avec des pellets, du maïs doux, de la viande, etc etc. ­ Le troisième est le Cedar, que j’utilise pour mes pêches à proximité des îles, c'est la longueur et la forme parfaites pour la pêche en eaux peu profondes qui entourent les îles. ­ le quatrième et dernier, le Dibber MTB, pour la pêche en surface et entre deux eaux, une quille métal pour une stabilité énorme et une mise en place rapide, son corps permet d’employer les plus grosses esches décollées et il est extrêmement visible."

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avec des asticots. Ils ont une quille en métal pour quiller rapidement, une mise en place ultra rapide et permettent de faire d’énormes bourriches de chevesnes sur certaines fisheries .

Gareth Drury j'ai 3 flotteurs préférés que j'utilise dans la gamme MALMAN ­ Le Adams, pour les pêches de brodure et en eaux plus profondes à la viande (lunchon meat), ces flotteurs sont stables et très robustes et possèdent une antenne épaisse, pour les grosses esches. ­ Le Cedar, pour toutes mes pêches au pellet, c’est un petit flotteur très stable, qui se comporte bien également quand il y a du vent. ­ Le 3ème est un flotteur que j’ai conçu avec Gaz pour mes pêches vitesse

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Il n'est pas surprenant qu'Adam et Gareth Drury ont deux références de flotteurs en commun, car ils sont tous deux d'excellents pêcheurs de carpodromes et certains flotteurs de Gaz sont devenus des bestsellers dans son pays, un peu comme le Chianti qui est un flotteur référence dans les pêches à l'asticot chez eux. Une gamme de flotteurs à découvrir, vraiment une fabrication hors du commun et qui vous permettra de monter des lignes superbement équilibrées. Il est possible de commander sur le site de Gaz directement, les prix sont un peu les mêmes que ce que l'on peut trouver en France, mais avec une qualité incomparable par rapport à des flotteurs faits en Chine....

Un immense merci à Jon arthur, Group Editor à DHP avec les magazines Pole fishing et Match Fishing, pour ses images issues de ses publications et qu'il m'a gentiment envoyées pour que je les utilise afin de présenter les flotteurs MALMAN. Retrouvez ces magazines sur les sites: www.polefishingmagazine.com/‎ et www.matchfishingmagazine.com/‎


Si vous suivez un peu ce que j’ai pu écrire par le passé, vous avez sans doute lu un article que j’ai écrit avec un pêcheur attachant, devenu mon ami, Rinko Oosterveen. Rinko est « LE » spécialiste hollandais du barbeau avec deux records à son actif : un barbeau de 7.2 kilos et un autre record en longueur de 84.5cm. Voici le récit de sa première saison cette année.

Barbeau ou pas, ce n’est pas le plus important aujourd’hui car il est toujours sympathique de rendre visite à un ami sur

une rivière intéressante. Bien sûr, c'est génial d'attraper du barbeau mais le plaisir de l’amitié vient en premier, et nous

5 avril, aujourd'hui, je rends visite à mon ami allemand pêcheur de barbeau comme moi, Cees Van Dongen, afin de me joindre à lui pour une séance « barbeau » sur une petite rivière dans l'ouest de l'Allemagne . Ce sera ma première sortie de pêche de l’année 2013 et c’est encore très tôt en saison pour le barbeau, la température de l'eau est encore très froide ­ environ 4­6 degrés­ et nous sommes très curieux de savoir si nous pouvons attraper du barbeau avec ce froid.

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pêchons dans un cadre magnifique. Alors, que vouloir de plus ? Avant d’arriver sur nos postes, nous devons marcher un long moment. Nous sommes prêts pour une telle marche, avec des bagages légers, en ayant minimisé le matériel, nous allons devoir crapahuter pas mal pour arriver sur le secteur convoité, et il est important d’adapter son matériel au mieux possible. Mon nouveau sac offre cette possibilité de prendre un matelas de réception – accessoire hyper important pour le barbeau­ de façon « roulée », ainsi que le filet d’épuisette repliable de la même manière. C’est un détail important pour gagner en mobilité et en confort. Après une longue marche, nous arrivons enfin sur les postes, montons nos cannes et commençons à amorcer. Quand je pêche les barbeaux en Hollande, je n’amorce que des pellets ou de la farine de poisson mais

aucun asticot…et je prends avec moi beaucoup de matériel pour pêcher donc c'est quelque chose de nouveau pour moi de partir si léger, revenant un peu aux sources, comme l’on pêche le barbeau en Angleterre. Nous pêchons avec des asticots directement sur un hameçon 12 ou 14, et amorçons avec un mélange de chènevis et d’asticots dans un feeder combi de Korum, ce qui fera l’affaire sur cette petite rivière. Nous ne devons pas amorcer beaucoup parce que le barbeau n’est pas encore très actif avec cette température de l'eau froide. Toutes les 20 minutes, nous amorçons avec un peu de chanvre et des asticots et

c'est tout, quand c'est l'été, vous devez nourrir beaucoup plus et 2 litres d’asticots et 2 litres de chènevis ne seront pas de trop

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pour une séance du matin en période estivale. Mon arme secrète, qui n’est pas un secret après la lecture de cet article, est de booster mes asticots avec du Booster cloud Currami de Sonubaits. J’ajoute directement une bonne lampée de ce booster dans ma boite d’asticots, ce qui donne une odeur forte et quand les asticots touchent l'eau, ce booster crée une sorte de nuage d'huile de poisson qui attire le barbeau de loin et l’incite à se nourrir. Nous pêchons avec deux cannes à la fois, à la mêle distance, créant ainsi une zone d’alimentation sur le coup. Il y a quelques hot­spots importants sur la coulée, que nous devons absolument cibler avec nos montages pour espérer piquer des barbeaux. Il faut pêcher très précis, c’est très important. Comme mentionné il fait très froid 3 à5 degrés et nous voyons à présent tomber quelques flocons de neige, le vent est fort et froid, nous sommes en Avril mais c’est vraiment encore l’hiver. La première heure passe vite, mais alors soudainement de nulle part, mon bout de canne commence à plier et je saisis rapidement la canne….le moulinet s’emballe, super ! Barbeau !! je travaille le poisson sans problème et capture mon premier barbeau pour cette année.


chènevis et des asticots, attendant que le

Honnêtement je n’aurais pas pensé « décapoter » aujourd’hui, mais ma stratégie a fonctionné. poisson se décide vraiment. Après un long moment, le scion de sa canne rebondit, Cees ferre mais le poisson aura tôt fait de se décrocher. Quelques minutes plus tard, rebelote ! Cette fois­ci Cees amène le poisson à l’épuisette. Pas un barbeau mais un magnifique chevesne !

Cees a également une tape sur le scion, mais pas suivie de touche. Il rajoute du

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En fin de la journée, c'est à nouveau mon tour. Le scion se déplace lentement, puis se courbe définitivement et je commence à nouveau à travailler le poisson. C’est définitivement un barbeau, qui se bat énormément, montrant la puissance réelle de tels poissons ! Après un beau combat, j’arrive à le glisser dans le filet pliable Korum, le barbeau est légèrement plus grand que le premier et il m’a fallu plus d’efforts pour le mettre au sec. Très heureux de prendre ce second barbeau, dans de telles conditions difficiles il est possible de prendre des barbeaux, avec un peu d'aide d'un bon attractant, pour rendre les poissons curieux et les inc ite rà se no urr ir. La jo ur né e a pri s fin

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, nous avons apprécié cette aventure, nous avons attrapé du poisson, apprécié la beauté des alentours qui, pour moi font que cette petite rivière allemande ressemble à la rivière anglaise Severn, en Angleterre. En été, je vais revenir pour essayer d'attraper de plus beaux barbeaux de cette rivière, la seule chose qui nous attend encore aujourd’hui est une longue marche vers la voiture et un bon repas chaud ! Rinko Oosterveen

Retrouvez rinko sur son site www.barbeel.com, un site en néerlandais mais possédant un traducteur en ligne rendant les récits parfaitement compréhensibles . Graphiquement superbe, un site vraiment à ajouter dans vos favoris !


S'il demeure un carpodrome qui reste cher à mon coeur, depuis que j'ai commencé à pêcher les carpes au coup , c'est celui de Colmar. Celui qu'on appelle Patricia, et qui appartient à mon ami Patrick, plus connu sous "l'indien". Pour remettre l'église au centre du clocher, j'ai commencé à la Durenne en Belgique, pour mes toutes premières pêches, puis chez mon frangin Réjou aux Cygnes, un étang sociétaire d'une qualité inouie ! Puis ensuite, réjou m'a emmené pour une journée initiatique à la Mecque des carpodromes pour moi à l'époque..Patricia !

Premier constat de l'époque,ce carpodrome est bien plus profond que ce que je connaissais mais son niveau varie selon les saisons et il y a bien un mètre de différence les années sèches, car cette ancienne gravière est alimentée par des sources, qu'on distingue même parfois jusqu'en surface après un bon orage. Mais à la saison humide, on attend le kit 4 de profondeur sans souci ! Quand on pique un poisson par ces profondeurs, ça commence à causer ! Pour accéder aux étangs, dont l'un ne sert que pour les concours pour le moment, il suffit en venant du centre ville de prendre la Route de Bâle et de tourner à gauche juste avant l'embranchement pour reprendre l'A35. Il existe un petit chemin qui sert d'accès à un étang d'une société de Pêche, qu'il faut emprunter, continuer tout droit sur 800 mètres, et continuer sur ce chemin qui longe l'autoroute, jusqu'à l'accès à l'étang. C'est assez simple une fois qu'on y est allé une première fois (voir plan)

Pour pêcher dans ce carpodrome, il faut s'acquitter d'une carte à la journée que l'on trouve au prix de 10 euros la journée au magasin :

Pêche Loisirs Colmar 73 rte de Neuf­Brisach, Colmar, Haut­ Rhin 68000 t éléphone: 03 88 24 30 05 1 0 e u ro s l a j o u rn é e . Le réglement de l'étang est assez simple: ­ ardillons, bourriches, bouillettes en amorçage proscrits. Depuis peu, il est également interdit d'y pratiquer au moulinet. ­ tapis de réception obligatoire, et de qualité. ­ esches flottantes interdites ­ pas de pêche au pain, que cela soit flottant ou coulant ­ laisser les lieux propres et emmener ses détritus. ­ respecter le poisson, et ce du début à la fin de la pêche. ­ pas d'hameçon de taille supérieure au numéro 10.

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­ 1 seule canne autorisée, mais cela suffit amplement !!!! Pour ce qui est des esches préférées de nos chères carpes, on est assez classique sur cet étang, mais cela varie selon les périodes et il faut prévoir un bon panel de choix. par contre, amorcer avec parcimonie, pour piquer les plus grosses, surtout dans les bordures ! Un plan d'eau qui restera pour moi THE carpodrome of mes débuts ! Et qui m'a offert mes premières vrais records!

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