nouveautés du printemps sont arrivées.

Pour une durée limitée seulement: 20% sur l’assortiment chambre à coucher * cholestérol élevé et le médecin prescrit immédiatement un traitement. Mais avaler chaque jour un médicament qui ne sert à rien et qui peut en plus avoir des effets secondaires ne permet pas d’être en meilleure santé.

*Valable sur les matelas, les sommiers, les lits, les tables de chevet, les armoires, ainsi que sur les couettes, les oreillers, les parures de lit, les draps-housses et les molletons (excepté RELOVED et l’assortiment pour enfant). Offre valable du 21.2 au 13.3.2023 dans tous les magasins Micasa et la boutique en ligne. La réduction s’applique uniquement aux nouvelles commandes. Jusqu’à épuisement du stock.

Avez-vous d’autres exemples?

Des analgésiques inappropriés sont souvent prescrits, par exemple des préparations à base de morphine pour les douleurs dorsales, qui peuvent entraîner une dépendance. Il en va de même pour les somnifères, en particulier chez les personnes âgées, des gouttes de valériane en vente libre en pharmacie aux hypnotiques extrêmement problématiques, comme le Valium, qui, outre la dépendance, peut provoquer des chutes nocturnes.

Les personnes âgées sont-elles plus touchées?

Oui, parce que avec l’âge, les problèmes de santé se multiplient et il faut les combattre. On tombe alors facilement dans le cercle vicieux des médicaments.

Quel est le rôle des pharmacies?

Elles ont un rôle important, car elles sont souvent le premier point de contact du patient.

Bien sûr, les pharmacies gagnent de l’argent en vendant des médicaments, mais beaucoup sont maintenant conscientes de ces problématiques.

Quand faut-il se montrer vigilant en tant que proche parent?

Quand quelqu’un raconte que, sans pilule, il ne peut plus dormir le soir. Ou lorsque l’on voit un protocole médicamenteux avec plus de cinq comprimés et que la personne ne sait pas exactement à quoi sert réellement tel ou tel médicament.

À quel point la surconsommation peut-elle être nocive?

Elle peut être très nocive. Certains psychotropes augmentent le risque de mort subite par arrêt cardiaque. Les anticoagulants peuvent, en combinaison avec certains analgésiques, entraîner une hémorragie gastrique fatale.

Qu’en est-il de la dépendance aux médicaments?

Il n’existe malheureusement pas de chiffres fiables à ce sujet, mais cela fait maintenant vingt ans que je travaille dans ce domaine et j’ai déjà vu pas mal de choses. De nombreuses personnes ne pourraient plus assumer leur quotidien sans somnifères, analgésiques ou psychotropes. L’utilisation d’opiacés comme analgésiques est particulièrement problématique. Il en faut de plus en plus pour qu’ils soient efficaces, ce qui entraîne inévitablement une dépendance.

Les opiacés ne devraient-ils jamais être prescrits?

Ils peuvent être une solution pour traiter à court terme des douleurs aiguës, par exemple après une intervention chirurgicale ou lors de douleurs provoquées par une tumeur. En revanche, ils n’ont pas leur place dans le traitement de douleurs chroniques. Les médecins ont ici une responsabilité, notamment en ce qui concerne la crise américaine des opioïdes, car les mécanismes qui ont fonctionné làbas existent aussi ici: le lobbying, ainsi que les besoins des patients, qui ne veulent évidemment pas souffrir. Le meilleur moyen d’y remédier consiste à faire preuve d’esprit critique. MM

Consommation de médicaments en Suisse

Antiacides problématiques 25% des patients en Suisse prennent des antiacides sur une trop longue durée et à des doses trop élevées. C’est ce que révèle une étude de mediX Suisse publiée en 2021 et basée sur les données de 1,3 million d’assurés Helsana. En 2019, environ 190 millions de francs ont été facturés par les caisses maladie pour les antiacides. «Nos données montrent que quelque chose ne va pas», a déclaré le Dr Leander Muheim, médecin généraliste et responsable de l’étude, au journal alémanique Tages-Anzeiger

Augmentation de la prise d’opioïdes

Le nombre de cas d’intoxication aux opioïdes a fortement augmenté en Suisse au cours des vingt dernières années. Si, en 2000, le centre Tox Info Suisse recevait 1,4 appel pour 100 000 habitants, en 2019, il en recevait 3,9. Les ventes d’opioïdes ont presque doublé pendant cette période, passant de 14 300 unités pour 100 000 habitants à 27 400 L’opioïde léger le plus répandu est le tramadol, suivi de l’oxycodone, plus puissant. Entre 2009 et 2016, les ventes de ce dernier ont plus que doublé. Andrea Burden, directrice de recherche, craint que ces chiffres ne soient «que la partie visible de l’iceberg».

Supprimer les médicaments inutiles

Dr Stefan Maydl est spécialiste en médecine générale chez Medbase à Wil (SG)

Une étude de l’Hôpital de l’Île à Berne datant de 2021 montre que neuf patients âgés atteints de multimorbidités sur dix reçoivent des médicaments en partie inutiles ou inadaptés. Selon Nicolas Rodondi, responsable de l’étude, une consultation plus poussée et un meilleur respect des recommandations en matière de médicaments pourraient également réduire le nombre d’hospitalisations.