PEOPLE STORY 30 ANS DE NUIT LYONNAISE Les terrasses de Macapa Albigny-sur-Saône
Stéphane Siranossian et Lionel Perrier, pubères pêcheurs devant l’Eternel .
A l’origine, les Terrasses de Macapa furent créées par le mythique et regretté Max Fautrero du Flamenco Rock qui récupère l’improbable bouge interlope du tandem Bernard Seche et Alain Cohen à Albigny. Coincé entre la voie de chemin de fer et la Saône, l’affaire vivote et connaît un succès d’estime avant que n’entre en scène le trio Dominique Lafoy, Thierry Lahon et Jean-Charles Mathey… S’en suit un été de folie, le tout Lyon se précipite dans ce décor colonial blanc et verdoyant : de Jean-Pierre Soulier, à Agnès Michaud, Pierre Duqueroy (Radio Scoop) qui rameute tout le showbiz parisien, en passant par Lionel Perrier, le pêcheur Stéphane Siranossian (roi des soirées caleçons), Romée de Tarlé, Christian d’Aubarède, Philippe Montanay, Philipe Vorburger, Max Chaoul… En septembre 1988, tout ce beau monde regagne le centre-ville, la belle s’endort à tout jamais et notre trio part vers d’autres aventures… Le lieu (sis à 300 mètres des Planches) héberge désormais un resto chinois.
Le Onze 11, quai des Etroits, Lyon 5ème
« Le must des discothèques de Lyon. Un : Yann, l’un des meilleurs DJ de la place (il se défonce plus que sa clientèle !). Deux : une sono qui décapite. Trois : une petite taille pour des soirées électriques. Quatre : un décor branché et original. Cinq : un éclairage tout aussi branché (ça vaut mieux) et tout aussi réussi. Six : Denis, barman des plus sympas. Sept : des superbes onziennes. Huit : une clientèle éclectique unique sur la ville. Neuf : des gays et des Lyonnais suffisamment vaniteux pour ne pas te chiper ta p’tite amie. Dix : des fêtes fantastiques le mercredi et le vendredi. Onze : un beau programme en perspective ! » Figure emblématique du Onze Club de Thierry Lahon, Thierry Hervé est malheureusement décédé au début des années 2000.
[Le Petit Paumé / 1985-1986 / p.309]
King’s Car Club 44, avenue Clémenceau, Saint-Genis-Laval
« Monsieur a mis son déguisement ? Jean 501 délavé, burlingtons roses, Sébago, Lacoste rose, lunettes Mikli ?... Mademoiselle est harnachée ? Petit ruban noir dans les cheveux, jupe noire, longue chemise cachemire par-dessus, boutonnée jusqu’au col, boucles d’oreilles noires ? Ses petites amies meurent d’impatience de connaître les derniers ragots de la soirée de samedi… L’argent ne fait ni le bonheur, ni l’amabilité, ni l’intelligence mais n’empêche pas d’apprécier la bonne newwave. Alors on va au King’s… Un mois d’avance sur toutes les autres discothèques (l’Amnésia est totalement larguée !). Une sonorisation époustouflante, un éclairage artistiquement pensé et toute la place qu’il faut pour s’éclater. Du jamais vu à Lyon ! Mais attention, à clientèle bien coincée, sélection très serrée ; Didier boute-en-train et locomotive de la boîte aura vite fait de refouler les indésirables. Une formule qui a fait ses preuves. N.B : Si d’aventure vous aviez l’incroyable idée d’aller aux toilettes, demandez à Eric au vestiaire, la combinaison de plongée de rigueur. » [Le Petit Paumé / 1985-1986 / p.308-309] L’aventure de cette boite mythique débute après l’épopée de l’Auberge du Garon. La jeunesse dorée migre à Saint-Genis Laval (44, avenue Georges Clémenceau) où les sonorisateurs Didier et Jérôme Pinard rejoints par Jean-Patrick Dura (Le Medley) en 1981 ont repris le club de voitures de collection de Monsieur Darnisse,
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concessionnaire Opel à Oullins. C’est alors que le King’s Car Club prend toute son ampleur grâce à son premier DJ Vincent Demeure. Tout le monde se souvient de Pierre Olive, le videur (aujourd’hui disparu) et son chien Sunder, de Faty, la pulpeuse barmaid… Pierre Nallet organisait une soirée privée (60F + 1 conso) par semaine. Avec son ami Frédéric Trojani et Jérôme Brune (Les Carnets d’Edouard) en partenariat avec Patrick Savey (Hit FM), Casual... Phénomène des vases communicants, la clientèle et le DJ Dominique Lafoy se déportent vers l’Actuel. Aujourd’hui disparu, le King’s reste dans les mémoires comme la boite culte des années 80.
NOVEMBRE 2011
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