Gabriel
PAILLASSON Né le 30 juillet 1947 à Feurs (Loire) DIPLÔME Certificat d’études primaires (1961) ; CAP de pâtissier (1964) FONCTION Pâtissier, confiseur, glacier, chocolatier, sculpteur de glace, auteur ; maître-artisan (depuis 1976) ; président-fondateur de la Coupe du monde de la pâtisserie ; président de IDA (International Desserts Academy) ; membre du comité stratégique de la cité de la gastronomie ; membre du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) entre 2004 et 2010 DISTINCTION Officier de la Légion d’honneur (2006) ; commandeur de l’ordre national du Mérite (2010) ; commandeur des Palmes académiques (2008) ; commandeur du Mérite agricole (2018) ; chevalier des arts et des Lettres (2016) ; médaille d’honneur des maîtres-artisans de la Corée du Sud (2011) TITRE Meilleur Ouvrier de France pâtissier (1972) Meilleur Ouvrier de France glacier (1976) Compagnon du Tour de France dit « Forézien l’intrépide »
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Il est possible d’affirmer (sans trop se tromper) qu’il est l’artisan français le plus décoré, une légende (vivante) de son métier (300 récompenses nationales et internationales ; 60 médailles d’or ; 16 Grand Prix !) qui a exporté le savoir-faire français dans une trentaine de pays ; un double Meilleur Ouvrier de France (1972 et 1976 à 29 ans !), le premier à avoir réalisé de la sculpture sur glace à l’aide d’une tronçonneuse dans l’Hexagone et le premier artisan du Rhône (encore) à avoir communiqué sur des panneaux 4x3 (en 1978, en dissimulant des Louis d’or dans les galettes des rois) ; un militant sans relâche du monde syndical, farouche partisan de l’apprentissage et de la formation. La posture de Gabriel Paillasson n’a jamais changé d’un iota : “Je suis un passeur de savoirs, et rien d’autre”. Parmi toutes ses distinctions certaines résonnent plus que d’autres : sa médaille d’or de l’Enseignement technique par exemple qui fait écho au cent apprenti(e)s (dont trois sont devenus Meilleur Ouvrier de France et 49 artisans ou maître-artisans) formé(e)s dans la pâtisserie mythique de l’avenue Jean-Jaurès de Saint-Fons. Une histoire révolue depuis octobre 2018. À la tête de la coupe du monde de la pâtisserie (jusqu’en 2019), il martèle l’idée “qu’il faut un socle solide pour réussir : formation, tradition, évolution”. Formidable catalyseur d’énergie et fédérateur hors-pair, sa faculté de projection et d’anticipation n’est pas sans rappeler un certain Monsieur Paul, la barbe blanche en plus ! Visionnaire, Gabriel Paillasson prône “la modernisation des outils de travail pour favoriser l’émergence de nouvelles générations” et milite “pour que l’élève soit en capacité de dépasser le maître”. Un passeur de savoirs donc, et rien d’autre !