EN COUVERTURE 100% féminin
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à Heidi Giovacchini (4) dotée d’un bilan très positif dans le privé à la tête de cliniques renommées, elle vient de perdre sa délégation après l’invalidation de son élection. Opposée à l’UMP Laurence Balas, elle avait fait trembler le 6ème aux élections municipales de 2008. Enfin, certaines ont progressé doucement mais sûrement comme Sandrine Frih. Fidèle collaboratrice de Thierry Braillard, elle a consciencieusement appris le métier avant de faire cavalier seule et d’accéder à la lumière du Grand Lyon en 2008.
Autre boulevard vers le pouvoir, la communication (lire aussi page 46). Là, les femmes ont encore une longueur d’avance car ce secteur a été longtemps délaissé par les hommes. Grossière erreur. Laurence Renaudin, Dany Morsilli (5) et Sophie Turion font ici figures de pionnière. Et quelques décennies plus tard, leur recette marche toujours : quelques apparitions dans les cocktails mondains et surtout beaucoup de travail dans l’ombre car la concurrence est rude. Même schéma de vie pour Karine Chapochnick et Djamila Calla devenues incontournables dans la vente d’espaces publicitaires respectivement pour le compte du groupe Amaury et Lagardère. Plus décalée, Laeticia Pépino s’est spécialisée dans l’événementiel mondain avec l’aide parfois de Gladys, notre Naomi Campbell locale. De son côté, Delphine Demichel, fondatrice de l’agence d’hôtesse Profil a toujours bien choisi ses partnership. Après Philippe Liucci et Gilles Moretton, elle a succombé aux sirènes de GL Events. La bonne affaire. Quant à Anne-Marie Baezner (6), ex dircom de Renault Trucks, elle
n’a pas perdu au change en rejoignant, elle aussi Olivier Ginon, l’ambition incarnée (avec Jean-Michel Aulas). Devenue présidente du directoire d’Eurexpo, son terrain de jeu s’est particulièrement agrandi. Car le monde de l’entreprise en fait rêver plus d’une. Même si le plafond de verre s’avère encore aujourd’hui difficile à percer. Certaines ont créé ou repris une entreprise pour régner comme Frédérique Girard (Dermscan) et Dora d’Ambrosio (Valority). Deux femmes de tête au caractère bien trempé. Une belle réussite aussi pour Josiane Beaud qui a fait une grande partie de son parcours professionnel à la SNCF avec une parenthèse quand même, en 1997, lorsqu’elle devient directrice générale du Grand Lyon. Aujourd’hui directrice régionale de la SNCF Rhône-Alpes, elle est à la tête de 14 000 agents (lire son portrait page 14).
D’autres s’attelent à faire fructifier l’affaire de leur mari en occupant le devant de la scène comme Gaëlle Sève. Ou alors, comme Agnès Couturier, elles ont décidé de créer une affaire bien à elles, l’ESFA, un organisme dédié aux séjours linguistique, bien loin du cabinet d’avocat de l’époux. Marie Guyot (7), quant à elle, n’a pas eu le choix. Veuve, elle a créé sa maison d’hôtes. Téméraire, Rima Saliba (8) a pris la direction générale de Byblos, spécialisée dans la sécurité. Cette Libanaise trentenaire n’a pas froid aux yeux en exerçant un métier 100% masculin. D’autres ambitieuses ont misé sur le pignon sur rue comme Claude Cartier (9) ou Béatrice Collin (10), grandes prêtresses de la déco, Christine Margossian, reine de l’esthétique. Ou encore Florence Jouve,
à la tête d’une sexy boutique où se pressent toutes les lyonnaises branchées : Olly boutique. Mais la grande dame de la mode lyonnaise se nomme Isabelle Gleize. Elle seule règne sur le petit monde des créateurs. De quoi rendre jalouse Geneviève Watine, épouse de l’ex Trésorier payeur général, qui n’a pas son pareil pour se faire inviter afin de pavoiser avec la petite tenue dernier cri. Autre figure mondaine, Béryl Maillard, secrétaire générale de l’hippodrome Carré de Soie. Bronzée toute l’année, sa frêle silhouette n’a pu vous échapper. Dans le domaine de la culture, nos ambitieuses se font plus rares. Hormis un tout petit bout de femme, blond comme les blés qui a surpris tout le monde en créant son festival de musique. Quatorze ans plus tard, Marie Rigaud (11) règne sur Pérouges, sur Lyon et sur Arnaud Bernollin. Merci la pugnacité. Dans le domaine des médias, un joli minois exerce désormais ses talents sur une chaîne nationale : Alessandra Sublet. Car Paris séduit nos ambitieuses. Parmi elles, Virginie Morgon, administrateur du groupe Accor et Agnès Cromback, fille du joaillier Guy Augis, aujourd’hui à la tête de Tiffany France, la seule Lyonnaise à avoir les honneurs des pages mondaines de la presse nationale. Et puis et surtout, depuis quelques semaines, la capitale des Gaules a sa première femme bâtonnière : Myriam Picot (12). «Attention, c’est une main de fer dans un gant de velours» prédisent certains de ses confrères… de sexe masculin bien sûr. En tout cas, à Lyon, les 2 300 avocats ont désormais une femme à leur tête et ça c’est une première. Vive l’ambition, mesdames ! O
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MARS 2010
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Photos © Archives Lyonpeople
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