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LA VIE CULTURELLE
d’art Marius Mermillon, les fondateurs entre 1920 et 24 du fameux Salon du Sud-Est. Leurs noms sont gravés au Panthéon des fameux « Ziniars », tous professeurs de Bansac : Jacques Laplace, Venance Curnier, Henri Vieilly et Antoine Chartres. L’époque était merveilleuse, en sont témoins Serge et JeanJacques Renaud à Trept et au Fort de Vaise. Bansac a tout raflé, toutes les récompenses en sa qualité de peintre, de la Grande Chaumière à Paris à la Fondation Vibert à Lourmarin, dont il a été l’heureux lauréat.
LA CONSÉCRATION DE SA CARRIÈRE D’ARCHITECTE AVEC LA DYNASTIE MÉRIEUX
JAMES BANSAC
peintre & bâtisseur James Bansac, récemment disparu, était un être droit, racé et madré, instruit et intelligent, courtois et travailleur, et pour tout dire absolument adorable... Il reste un modèle, tant il a placé son existence familiale au centre de ses préoccupations essentielles. Texte : Bernard Gouttenoire – Photos DR
A
vec ses quatre garçons Laurent (né en 1955), Stéphane (né en 1959), James-Olivier (né en 1961) et Denis (né en 1965), tous architectes — sauf le dernier qui sera pharmacien — et leurs treize petitsenfants et les quatre arrière-petits-enfants, descendance qu’il a eu avec son inséparable Malou, James Bansac est un exemple de réussite dans la globalité de sa longue vie. Né le 7 octobre 1924 à Lyon, il s’est d’abord engagé en peinture aux Beaux-Arts dès 1942, jusqu’en 1945. Il a obtenu le « Prix de Paris » lyon people • mars 2021 • 26 •
qui récompensait, chaque année, le talent d’un élève, par un séjour annuel à l’équivalent de la villa « Médicis », propriété de la ville de Lyon, 19 rue Ledion, Paris 14ème. C’est là, qu’il suit à la Sorbonne, les conférences d’André Breton et Tristan Tzara. Ses confrères lyonnais s’appellent les « Sanzistes » une joyeuse bande qui reçoit — en pleine figure — la leçon du nabi japonard, Pierre Bonnard (qui vient de mourir en 1947). Ils y ont rejoint leurs Maitres « Cézanistes », tous amis du peintre Pierre Combet-Descombes et du critique
Revenu à Lyon, James Bansac s’est marié dans les années 50 à Marie-Louise Panis, connue de tous sous le joli patronyme de Malou qui l’a comblé en lui donnant quatre garçons... Mais, il fallait bien nourrir ces têtes blondes. Et avec la peinture — même quand on a un talent comme le sien — ce n’est pas gagné. Puis — c’est une sorte de miracle — sa vie va basculer, avec la rencontre de Charles Mérieux, grâce à Edouard Mouriquand. Alors, il change de métier délaissant les pinceaux, chevalet et palette, au profit du compas et de l’équerre, plus question de rêver. Il a construit à Marcy l’Etoile et sur le site de Craponne, l’empire des Mérieux qui sera le siège lyonnais (sa référence professionnelle suprême). Et par la suite, il signe nombre de bâtiments liés à la saga des célèbres médecins connus mondialement et de fait, devenus ses principaux clients. Autre fierté : trois de ses enfants sont aujourd’hui architectes. Un lien étroit avec sa vie propre. L’un d’eux, James-Olivier, obtiendra le prix national de la « maison préférée des Français » décerné en 2011, par Stéphane Bern. C’est une fierté que ceux qui entourent James Bansac lui ont toujours rendue. Ainsi, Alain Mérieux en finançant la parution de ses livres d’art et de ses expositions personnelles, sera toujours à ses côtés. La dernière exposition — dans les salons de l’Institut Mérieux, au cœur de la maison mère, 17 rue Bourgelat — date de 2013. De même, la Mairie du 2ème avec l’équipe Denis Broliquier, Francois Royer et Maryll Guilloteau lui ont rendu un hommage appuyé dans leurs salons. Le siège de Mérieux à Marcy l’Etoile