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AVENUE FOCH
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Cette barre qui bouche l’horizon des occupants des premiers numéros impairs a été édifiée en lieu et place d’un hangar de la famille Champallier, dans la continuité de leur maison du numéro 2.
MODERNISME BOURGEOIS sans saveur
L
e groupe d’immeubles qui fut édifié au n°4 comprend un immeuble sur l’avenue Grande-Bretagne et un immeuble sur l’avenue Foch, et deux cours, l’une ouvrant sur le Rhône et l’autre entre les deux immeubles, communiquant avec la première par un porche sous les immeubles. Les plans ont été dressés par l’architecte P. Bourbon, propriétaire du terrain, pour la Société Moderne pour les Commerces et les Immeubles (SMCI), dont le siège se trouve alors à Besançon. Cette période de la fin des années 50, qui a balayé l’ornement de l’architecture, fut victime de l’idéologie du décor opposé à la structure. La modernité absolue qui l’avait précédé s’était montrée très inventive sur les deux points. L’absence de réflexion sur l’un ou l’autre de ces points, fit de cette époque des immeubles simples, sans goût, ni saveur. On a l’impression que certains projets ressortent des cartons de l’avant-guerre. Cette filiation tardive génère des façades lisses, aux angles systématiquement arrondis. Le nouvel immeuble est construit à la place d’une construction à usage de magasin et d’usine, collée à la maison du n°2. PJ lyon people • juin 2017 • 66 •
1900 – Medecet, fabricant de vélocipèdes
PROPRIETAIRES 1912 : Champallier 1928 : Champallier 1947 : Champallier 1947 : Société Immobilière 1954 : Copropriété OCCUPANTS 1986 Henri de Roquemorel André de Saint Hilaire Alfred de Valence Anne Bonnamour Jean-Pierre Calvel Marthe Ginon Madonna (Roland, pas la chanteuse !) OCCUPANTS 2016 Hervé Durozard et Ludivine Sapin A. de Mourgues Docteur Christine Serre, psychiatre M. Pétrier
Magdeleine Burelle, veuve de Charles Burelle, a vécu au 4 avenue Foch de 1963 jusqu’à son rappel à Dieu en 1976. Elle est photographiée sur les marches de la Rédemption avec son petit-fils L. Bourron-Burelle en 1973.
IMMEUBLE D’HABITATION DE 11 ÉTAGES Construction : 1950-1955 Architecte : P. Bourbon Le montant des travaux pour construire le nouvel immeuble s’est élevé à 142 millions de francs. Carole Petrier et Bruno Dufour fêtent leurs fiançailles au 4, avenue Foch en 1972
Hervé Durozard
L
a Société Civile Immobilière de l’Avenue Foch numéro quatre à Lyon, présidée par Pierre Pages, fait l’acquisition le 31 décembre 1954 de cette parcelle de terrain de 1280 m2 au prix de 33 millions de Francs payés comptant. Parmi les associés de la SCI, on retrouve les consorts Jalabert, Gruaz (Pyragric), Rivière (Le Progrès), Tronel, Ginon (Assureur), Colson (chirurgien), Chatelard (dentiste), Bouvet (administrateur d’immeubles) et Rich (Avenir Publicité).
Qu’est devenu le cinéma Monopole ? Absorbé par la construction de la barre du 4, avenue Foch, le numéro 6 a disparu corps et bien. Selon les Archives Municipales, c’est à ce numéro que se trouvait le cinéma Monopole, attesté en 1908 et dont la salle servait également pour des concerts.