Entreprendre 144

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Juillet | Août 2008

N° 144

LA FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

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LES NOUVELLES OFFRES DE LA POSTE

CUISINISTES LES FAÇONNIERS D’UN ART DE VIVRE



Arrêtons de prendre la France en otage !

L 4-13

DOSSIER LA FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

14-19 ENTREPRISES 14-15

Maison Godard 30 ans de passion au service des gastronomes

16-17

Hacoma défie l’industrie mondiale

18-19

Xiaopan De la machine-outil à la bande dessinée

20-30 ENJEUX 20-24 Cuisinistes Les façonniers d’un art de vivre 25-28 Les nouvelles offres de la Poste 29-30 Experts-comptables du Lot Les « médecins » des entreprises 31-33

PLEIN CADRE

35-37 Michel Ferey, Président de la Mecanic Vallée 36-57 L’ACTUALITÉ EN BREF 36

Repères Éco

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Tourisme

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Commerce

44

Vient de paraître

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Formation Emploi

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Conjoncture

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Indicateurs

57-59 PETITES ANNONCES

Entreprendre Bimestriel Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Quai Cavaignac - 46000 Cahors Tél. 05 65 20 35 48 Directeur de la Publication : Loïz Pierre Conception & réalisation : Campagne de Presse Régie publicitaire : Editions Bucerep, Philippe de Vriendt, 06 50 71 57 76 Mise en page : François Cadart Imprimerie : France Quercy / Cahors Commission paritaire : 1 402 ADEP J U ISSN I L L E:T0992 - A O -U681 T 2X0 0 8 Abonnement : 7,50 €

e début de la période estivale a connu ses traditionnelles journées de protestation et de blocage des routes. La France a la triste réputation d’être le champion d’Europe de ce type d’actions. Une première réflexion nous conduit à nous interroger sur la forme de ces manifestations qui s’apparentent indiscutablement à de vastes prises d’otages. Au nom de quel droit fondamental, un groupe de personnes, organisé ou non – syndicats, salariés, associations de particuliers, groupements de professionnels - peut- il empêcher, par la force, d’autres personnes de circuler ? Nos sociétés démocratiques ont, fort logiquement, prévu un droit à la manifestation et personne ne songerait à le remettre en cause. Mais manifester dans un cadre organisé préalablement avec les autorités, dans le respect des lois, est une chose ; tandis que bloquer ou filtrer les routes de façon « sauvage », en ne respectant pas la liberté d’autrui, en est une autre. En l’occurrence, on ne peut qu’être confondu par la légèreté avec laquelle certains « responsables » se félicitent de la longueur des embouteillages et de l’ampleur de la gêne ainsi créée par leurs actions. Dans les faits, ils n’ont fait du tort qu’aux malheureux citoyens qui ont eu, ce jour là, la fâcheuse idée d’aller à leur travail. A ces occasions, on peut également s’interroger sur la passivité de l’Etat et de l’opinion. Le blocage répété, en toute impunité, de trains par des manifestants à la gare de Gourdon en est l’illustration la plus actuelle et la plus caricaturale. La deuxième réflexion pose la question essentielle des motifs de ces protestations et, en particulier, du principal d’entre eux : la hausse du prix du pétrole. À bien y réfléchir, les agents économiques qui se situent dans la stricte économie de marché ne devraient préserver leur marge qu’en répercutant sur leurs clients l’enchérissement du pétrole. Rappelons une évidence : il ne viendrait pas un instant à l’idée d’un commerçant de demander à l’Etat de le subventionner pour compenser l’augmentation des prix de ses achats. Dés lors, pourquoi un artisan, un agriculteur ou un transporteur bénéficierait-il d’une aide particulière lorsque les frais généraux de son secteur augmentent ? La hausse est la même pour tous ses concurrents. C’est bien aux clients, et à eux seuls, d’en subir les conséquences. Imaginer que la hausse très importante du pétrole pourra être gommée par une subvention directe ou indirecte de l’Etat est, au mieux, une erreur économique et, au pire, une malhonnêteté intellectuelle. Jean-Pierre Lagane Président de la CCI du Lot

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DOSSIER

La filière ovine dans le Lot

Les vertus du partenariat En dix ans, le cheptel français de brebis a diminué de 1 million. Le recul a été important dans toutes les régions de l’Hexagone, sauf dans le Lot. Si le département a réussi à maintenir l’activité ovine à ce niveau, il le doit d’abord à la création d’une filière unique, qui associe tous les acteurs concernés : éleveurs, sociétés commerciales, abatteurs, transformateurs, bouchers, grossistes, distributeurs, ainsi que les nombreux métiers et organismes qui gravitent autour de l’agneau du Quercy. Les très nombreux partenariats qui ont été noués n’empêchent pas la concurrence, mais ils ont empêché la filière ovine lotoise de s’engager sur la pente du déclin.

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Alors, faut-il considérer que « le bonheur est dans le causse » ? En fait, le problème doit être posé autrement : si les liens de solidarité qui caractérisent la filière lotoise sont encore renforcés, c’est de croissance qu’il faudra parler. A l’heure où l’agneau quercynois fête ses 25 ans de label, on pourrait bien sûr faire le compte des problèmes, mais c’est également l’occasion de rappeler les étapes d’un succès sans équivalent en France et d’évoquer les projets, qui ne sont pas moins nombreux.

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DOSSIER

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ans le Lot, les brebis sont plus nombreuses que les hommes, et cela forge nécessairement les bases d’une économie hors normes. 240 000 brebis entretiennent les causses lotois et ce rôle séculaire est devenu un de leurs grands atouts : personne ne pourrait faire leur travail. Selon la Direction Départementale de l’Equipement et de l’Agriculture, leur présence a permis d’augmenter la surface agricole utile (SAU) d’environ 12 000 hectares entre 2000 et 2003. Mieux, leur rôle dans la protection contre l’incendie est désormais attesté et reconnu. Quant à savoir combien de Lotois (sur 170 000) vivent entièrement ou en partie de la filière ovine, l’exercice s’avère beaucoup plus complexe. Plusieurs milliers, assurément, mais le comptage reste approximatif. Rappelons que 1 100 exploitations élèvent des brebis, que plusieurs centaines de personnes sont employées par les groupements de producteurs, l’association responsable du label, l’abattoir de Gramat, les sociétés commerciales, l’atelier de transformation, sans oublier les professionnels qui s’occupent de la tonte ou de l’entretien des ongles des brebis. Il s’agit ainsi de la septième filière économique agricole du département.

Plutôt que de les citer tous, ce dossier présente un panorama de quatre clés de voûte de la filière ovine : les producteurs, l’abattoir, les sociétés commerciales et les détaillants. Tous ont apporté leur pierre à l’édification du système de valorisation de l’agneau du Quercy. On peut rappeler que l’histoire de l’agneau fermier du Quercy Label Rouge a commencé à s’écrire en 1983, notamment sous l’impulsion du groupement de producteurs la CAPEL. Créée en 1973, cette organisation a joué un rôle moteur dans la montée en puissance des partenariats et des participations croisées, ce qui l’a, entre autres initiatives, conduite à prendre une part du capital de l’abattoir de Gramat.

Des enjeux différents mais un objectif partagé Il va sans dire que les différents maillons de cette vaste chaîne qui va de l’éleveur au consommateur ne partagent pas toujours les mêmes

préoccupations, voire que les intérêts se révèlent quelquefois contradictoires, notamment en termes de prix. Reste que le 25e anniversaire de cette démarche de qualité témoigne de la pérennité des liens qui unissent les uns aux autres. Cette unité d’objectif a permis un grand nombre d’innovations : de nouveaux croisements, de nouvelles façons de travailler la viande, une modernisation de l’unité d’abattage ou l’adoption d’une démarche marketing commune. Pour le reste, chacun tente de défendre au mieux les prix et les aides. Justement, en ce qui concerne les subventions européennes, le cheptel lotois dispose aujourd’hui d’un argument de poids, qui était resté au second plan durant plusieurs décennies : la brebis n’est pas seulement un animal « à viande » ; elle est aussi le « nettoyeur » le plus efficace et le plus économique d’un vaste terroir protégé. Cette qualité pourrait bien se révéler déterminante dans les mois qui viennent, lorsque l’Union Européenne achèvera le bilan de sa Politique Agricole Commune.

Brebis typique de la souche Causses du Lot (élevage de Lalbenque).

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

Elevage :

Une filière d’excellence Pour répondre à la demande du marché, les éleveurs lotois ont développé un système de production qui, à ce jour, reste unique en France. Fort de ce potentiel, la filière est parvenue à maintenir sa production en dépit des aléas de la conjoncture économique.

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vec un cheptel de 240 000 brebis, le Lot est aujourd’hui le 3e département de France er et le 1 département de Midi-Pyrénées pour la production de viande ovine. C’est également à l’échelle nationale l’un des rares départements où l’on trouve encore des exploitations dédiées à l’élevage ovin. « Ici, on respire mouton, se plait à dire Philippe Bressac, directeur du groupement Capel. Cette activité représente un pan essentiel de l’économie de notre département, dont les deux tiers de la surface sont recouverts de causses. Dans ce contexte, la problématique des éleveurs a toujours été de parvenir à générer de la richesse économique sur cette zone difficile. » En l’occurrence, les professionnels de la filière ovine lotoise ont su tirer partie des spécificités de leur territoire pour mettre en place une filière élevage d’excellence.

Un territoire, une race, un label La légende veut que les brebis caussenardes aient été dotées de lunettes pour mieux voir les rares brins d’herbe qui poussent sur les causses du Lot. Plus sérieusement, ces brebis aux yeux cernés de noirs, qui font partie du patrimoine du département, sont de par leur morphologie et surtout en raison de leur immunisation naturelle à la piroplasmose, bien adaptées à ces zones arides. « Cette race rustique présentait toutefois un certain nombre d’inconvénients pour les éleveurs. Grâce à la génétique et à un croisement avec des béliers de race à viande originaires d’autres régions de France, cette race a pu répondre aux critères du marché et aux attentes des consommateurs », explique Jacques Bex, Président de la Chambre d’Agriculture du Lot.

Gilles Grimal, éleveur et Président du Comité Elevage du Lot

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

Ce constat a conduit dès 1974 un certain nombre d’éleveurs à se regrouper au sein de l’UPRA Causses du Lot, organisme agréé en charge de tenir le livre généalogique de la race Causse du Lot et de définir un programme d’amélioration génétique. Cette initiative a notamment conduit à la création d’une nouvelle race propre au Lot - la F1 46 - issue

Les chiffres de l’élevage ovin dans le Lot • 3e département de France (abattage) • Nombre d’exploitations : 1 100 • Effectif brebis mères : 235 000 • Des élevages spécialisés de 300 à 1 700 brebis • Moyenne du cheptel d’un élevage : 550 brebis • Répartition par races de brebis :

du croisement de brebis Causses du Lot et de béliers Ile de France, recroisés ensuite avec un bélier de race viande. En 1983, les premiers agneaux sous label Agneau Fermier du Quercy ont été produits dans le département. « L’objectif était de démarquer notre production des produits d’importation grâce à ce label de qualité », souligne Michel Mespoulet, Président de l’Association Agneau Fermier du Quercy qui regroupe aujourd’hui 362 éleveurs pour un cheptel de 130 000 brebis et une production d’agneaux labellisés de 50 000 têtes par an. En 1990, l’Agneau Fermier du Quercy obtenait le Label Rouge, puis en 1996 la mention IGP (Identification Géographique Protégée) certifiant que les agneaux sont nés, élevés et abattus sur le territoire.

- 110 000 Causses du Lot - 40 000 F146

Mieux valoriser la production

- 45 000 Blanche du Massif Central et Lacaune - 45 000 croisements toutes races Source : DDEA Lot

Trois organisations professionnelles au service des éleveurs La CAPEL (Coopérative Agricole des Productions et Elevages « la Quercynoise ») : - Date de création : 1973 - Nombre d’adhérents : 340 éleveurs - Cheptel : 111 000 brebis - Production : 124 800 agneaux

Cette filière d’excellence a permis au Lot de maintenir sa production, notamment de 1995 à 2005, décennie durant laquelle le cheptel de brebis a été amputé de près d’un million de têtes à l’échelle nationale. Pour autant, il ne faut pas se voiler la face : la filière ovine subit aujourd’hui de plein fouet, dans le Lot comme ailleurs, les revers de la conjoncture économique. « Même si le label nous permet de mieux valoriser notre produit, le prix de l’agneau ne permet plus de compenser la flambée du coût des charges », estime Gilles Grimal, éleveur à Fontanes-du-Causse

Le label AFQ fête ses 25 ans Du 19 au 26 juillet, à l’occasion des 25 ans du label, les producteurs d’agneaux fermiers du Quercy ont multiplié les initiatives afin de valoriser leur production auprès des estivants, en partenariat avec le Conseil Général du Lot. Au programme : de nombreuses animations en magasins, des journées portes ouvertes dans les bergeries, des recettes d’agneau à la carte des grands chefs des Bonnes Tables du Lot... Une carte postale a également été éditée pour marquer cet anniversaire.

et Président du Comité Elevage du Lot. De son côté, Christophe Pépin, directeur du Geoc plaide en faveur d’une révision de la politique de subventions mise en œuvre dans le cadre de la PAC. « Concrètement, un éleveur ovin reçoit une aide pour ses brebis qui, ramenée à l’hectare, est nettement inférieure à celle perçue pour la même surface par les grandes exploitations céréalières, ajoute Jean-Claude Marty, éleveur à Lalbenque. Cette injustice pèse sur notre profession. Nous ne voulons pas rester le parent pauvre de la PAC. Notre filière a su s’organiser pour développer son propre système de production et répondre à la demande du marché. Le potentiel est là. Aujourd’hui, nous attendons une réelle politique européenne de relance de la filière ovine dans les territoires défavorisés. » De premiers éléments de réponse devraient être apportés aux éleveurs dans le cadre du bilan de santé de la PAC programmé pour la fin 2008. ■

Le GEOC (Groupement d’Elevage Ovin Caussenard) : - Date de création : 1988 - Nombre d’adhérents : 148 - Cheptel : 58 000 - Production : 59 300 L’ADEL (Association pour le Développement de l’Elevage Lotois) - Date de création de la section ovine : 1989 - Nombre d’adhérents : 70 éleveurs - Cheptel : 24 000 brebis - Production : 25 000 agneaux

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

Abattoir de Gramat :

Le cœur de la filière Physiquement et commercialement, l’abattoir de Gramat est le centre de la filière ovine lotoise et son rayonnement concerne l’ensemble du grand sud-ouest. En toute logique, la plupart des acteurs de la filière sont représentés sur le site, depuis les groupements de producteurs jusqu’aux sociétés commerciales, en passant par un atelier de transformation.

L

e Lot dispose du 3e abattoir d’ovins à l’échelle nationale. Chaque année, 260 000 ovins sont ainsi abattus sur le site de Gramat, ce qui représente 5 000 tonnes, dont

800 tonnes d’agneaux labellisés. Implanté sur la zone industrielle, à la périphérie de Gramat, l’abattoir couvre une surface proche de 2 700 m2 et emploie plus de 35 personnes. Ses locaux apparaissent comme le cœur d’un pôle dédié à la filière ovine. La Société de Gestion de l’Abattoir de Gramat (SOGEAG) a en effet pour voisins la plupart des acteurs impliqués dans le département, depuis la CAPEL jusqu’aux sociétés commerciales Destrel et Arcadie, en passant par l’unité de transformation Pulsar. Gramat s’est ainsi imposé comme le centre névralgique de la filière ovine dans le Lot. On peut d’ailleurs considérer que le rayonnement de l’abattoir va bien audelà des limites du département. En plus de l’approvisionnement lotois, la SOGEAG reçoit des agneaux en provenance de l’Aveyron, du Tarn, du

Cantal, de la Corrèze, de la Creuse, de la Vienne ou de la Haute-Vienne. Concrètement, la SOGEAG joue un rôle de prestataire de services pour le compte des sociétés commerciales Arcadie et Destrel, qui sont également les actionnaires de l’entreprise, avec la CAPEL. « Notre activité est clairement délimitée, explique Cyrille Menzi, Directeur de l’abattoir depuis 2006. Nous réceptionnons les agneaux et nous devons rendre des carcasses propres à la consommation. Dans ce cadre, nous gérons également le traitement du cinquième quartier - la laine et la peau - et des autres déchets, qui sont ensuite pris en charge par des équarrisseurs ». Si l’activité de l’abattoir reste stable, il apparaît que la part des agneaux lotois est aujourd’hui en baisse. Dans tous les cas, sa charge de travail est marquée par de fortes variations saisonnières :

Cyrille Menzi, Directeur de l’abattoir, implanté sur la zone industrielle à la périphérie de Gramat.

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L’abattoir de Gramat en bref - 3e abattoir d’ovins en France - 1er abattoir français pour les agneaux sous signe de qualité - 260 000 ovins abattus chaque année - 5 000 tonnes de viande - 35 salariés - Le capital est détenu par la CAPEL, Arcadie et Destrel SAS

Chaque année, 260 000 ovins sont abattus sur le site.

Destrel), lesquelles récupèrent les carcasses après abattage et les commercialisent, soit entières, soit après transformation, aux bouchers, aux restaurateurs, aux grossistes ou aux centrales d’achat.

Les enjeux de la transformation

Des barquettes à la carte pour la grande distribution.

le rapport est quasiment de 1 à 4 entre le mois d’octobre (600 agneaux par jour) et le mois d’avril (plus de 2 000). Pour résumer le processus complexe qui va de l’élevage à l’étal, on peut considérer que les producteurs fournissent les organisations professionnelles (comme la CAPEL, le GEOC ou l’ADEL), qui vendent les agneaux aux sociétés commerciales (Arcadie et

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30 % de la production de l’abattoir de Gramat passe dans l’unité de transformation voisine de Pulsar Découpe, soit 1 500 tonnes par an. Créé en 2001 par les établissements Destrel et par le GEOC, cet atelier intervient sur trois niveaux de découpe (primaire, secondaire et tertiaire). En d’autres termes, le niveau primaire concerne en priorité les bouchers professionnels, qui assurent eux-mêmes les étapes de découpe suivantes, tandis que le niveau tertiaire correspond à ce que l’on trouve en barquette dans les rayons de la grande distribution. « La création de Pulsar Découpe correspond à l’évolution du marché, explique Hervé Destrel, Directeur Général de Destrel SAS. La réalité, c’est que la grande distribution représente 70 % des ventes, mais qu’elle connaît un déficit de main d’œuvre qualifiée. Il était important d’apporter une réponse industrielle à ce problème ». ■

Hygiène : une sécurité toujours plus forte La réglementation sur l’hygiène des denrées animales n’a cessé d’être renforcée au cours des dernières décennies. Et si les crises qui ont touché la filière bovine ont été les plus médiatisées, le marché des ovins n’a pas été épargné. « L’abattoir évolue constamment pour anticiper les nouvelles réglementations, notamment en ce qui concerne la chaîne du froid, explique Cyrille Menzi. Par ailleurs, nous travaillons avec plusieurs équarrisseurs spécialisés, qui prennent en charge les différents types de déchets ». Au-delà, la SOGEAC a investi dans la mise en place d’une station de prétraitement de ses eaux usées et a l’obligation de récupérer le sang. De son côté, l’unité de transformation Pulsar Découpe est engagée dans une démarche de certification ISO 22000, qui devrait aboutir au second semestre 2009. « Il s’agit d’écarter trois types de risques : microbiologiques, physiques et chimiques, explique Marion Caruana, Responsable Qualité et Hygiène de Pulsar Découpe et de Destrel SAS. Au-delà des obligations réglementaires, la certification est nécessaire pour répondre aux exigences de la grande distribution en la matière. »

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Le rôle déterminant des sociétés commerciales Deux sociétés commerciales, Destrel SAS et Arcadie Sud-Ouest, sont à la fois les premiers acheteurs pour les producteurs lotois, les principaux actionnaires de l’abattoir de Gramat et les fournisseurs privilégiés du commerce et de la restauration. Portraits de deux acteurs clés de la filière ovine.

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e commerce de la viande est dans le Lot un métier très structuré, dont la complexité apparente est surtout liée au fait qu’elle correspond à des processus de distribution qui se sont adaptés au fil des siècles à des changements d’échelle impressionnants. En clair, la véritable concurrence des sociétés commerciales lotoises n’est plus quercynoise, ni même française : les principaux compétiteurs sont désormais néozélandais, australiens ou irlandais. Si elles restent par définition concurrentes, les sociétés commerciales lotoises de la filière ovine ne peuvent pas se payer le luxe d’être « ennemies ». Bon gré, mal gré, les deux principales entreprises de commercialisation se sont donc réunies autour d’une cause commune : l’agneau du Quercy. Elles se sont notamment associées pour gérer et moderniser l’abattoir de Gramat, pour défendre un label de qualité et, plus étonnant encore pour un non initié, pour partager des locaux mitoyens. De prime abord, le néophyte qui rend visite aux voisins Arcadie et Destrel SAS peut en effet être surpris par les éclats de voix qui font résonner les bureaux. Lorsqu’on les interroge, les acteurs de ces joutes commerciales ont une explication simple : « on ne s’engueule pas, on négocie ! ». Le fait est que les deux entités ont l’apparence de ruches où les sujets d’actualité concernent les cours,

les prix d’achat et de vente, le retard des arrivages, les livraisons incomplètes, etc. Cette effervescence est le propre d’un métier qui a pris en France un sens injustement péjoratif : celui de maquignon. Le terme a plusieurs siècles. Selon les étymologistes, il est né du mariage de « maquereau » (dont le sens premier était commercial et dési-

gnait un courtier ou un grossiste) et de « barguigner », qui correspond aux verbes actuels « marchander » ou « négocier ». Au final, un maquignon est donc tout simplement un marchand d’animaux qui négocie, ce qui est bien la moindre des choses. Leur rôle consiste à acheter des agneaux et des moutons et à fournir les acteurs de la distribution. Au meilleur prix.

Philippe et Hervé Destrel

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La dynastie Destrel

Le géant Arcadie Sud-Ouest

Sylvain Destrel a déjà 35 ans lorsqu’il crée son entreprise à Gramat, en 1907. Il est alors un « maquignon » multi espèces. Dans les années 40, son fils Jean lui succède et donne une nouvelle orientation à l’entreprise, qui se consacre désormais entièrement aux ovins. La société lui doit une autre innovation : le concept de filière. Concrètement, il a l’idée de placer un proche à chacune des étapes qui vont de l’élevage dans le Quercy jusqu’au consommateur. C’est ainsi qu’il convainc son fils de travailler aux Halles, à Paris, et sa fille de prendre en charge un restaurant. Le petit fils, Gaston, suit la même logique, mais les années 80 s’annoncent particulièrement mouvementées pour la filière ovine lotoise : les agneaux britanniques et irlandais s’imposent sur les étals et les rayons français et les cours s’effondrent. Les temps ont beau changer, tout comme les lieux (les Halles ferment et Rungis ouvre), l’idée de filière demeure. Lorsqu’elle prend la tête de l’entreprise, la quatrième génération Destrel est plongée dans ce qui s’apparente à un marasme. Fidèles à l’idée de leurs prédécesseurs, les deux frères, Philippe et Hervé, participent à la création d’un premier label : l’agneau fermier du Lot élevé sous la mère. Ce label qui deviendra à partir de 1990 « l’agneau fermier du Quercy Label Rouge » fête ses 25 ans en cet été 2008. Le pari est gagné. L’entreprise renoue avec la croissance et multiplie les projets, comme la création de l’atelier de transformation Pulsar Découpe en 2001, avec le groupement de producteurs GEOC, qui détient 40 % du capital, ou la reprise de l’abattoir de Gramat en association avec son concurrent Arcadie et le groupement de producteurs CAPEL. Pourquoi Destrel s’est-il associé à son principal compétiteur, Arcadie ? « Si nous sommes concurrents, nous devons également être solidaires, car la véritable adversité se trouve en dehors du Quercy, voire, des frontières de la France », répond Hervé Destrel. Les établissements Destrel emploient aujourd’hui plus de 45 personnes.

Le second grand acteur de la filière ovine lotoise est Arcadie Sud-Ouest. Autant Destrel SAS est dédié à l’agneau et a conservé son implantation lotoise, autant Arcadie est resté multi espèces et rayonne sur un grand quart sud-ouest, de Thiviers à Bordeaux, en passant par Bayonne et Toulouse. La première particularité de cette entreprise est qu’elle est entièrement détenue par des producteurs (dont la CAPEL, qui représente 15 % du capital). En tant que groupe, Arcadie SudOuest est le premier abatteur d’agneaux Label Rouge en France et dispose de 16 sites, dédiés soit à la transformation, soit à l’abattage, soit à la fabrication de produits élaborés. Arcadie emploie ainsi 900 personnes et réalise un chiffre d’affaires de plus de 300 millions d’euros. Chaque semaine, il abat en moyenne 800 bovins, 1 000 veaux, 7 500 porcs et 8 000 ovins. « En ce qui concerne les agneaux, notre niveau d’activité est plus lié à la production qu’à la consommation, explique Jean-Claude Simon, responsable d’Arcadie Sud-Ouest sur le site de Gramat. Et la tendance est à la baisse : - 7 % pour le premier semestre 2008 ».

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A l’initiative des deux grandes sociétés de négoce présentes dans le Lot, les différents acteurs de la filière ovine se sont ainsi rapprochés et sont devenus des « compétiteurs co-actionnaires ». « Cette organisation de la filière a conduit à de nouvelles formes de solidarité, conclut Hervé Destrel. Lorsqu’on sait que l’agneau australien est vendu 3 euros le kilo contre 6 euros pour l’agneau français, qui est subventionné à hauteur de 2 euros, on se demande logiquement quelle sera la volonté de la Commission Européenne en ce qui ■ concerne notre filière ovine ».

Jean-Claude Simon

ASSIER, 6e marché ovin de France Marché de référence pour la commercialisation d’ovins, le marché d’Assier a été créé en 1995 par la municipalité d’Assier et les communes du canton de Livernon. C’est aujourd’hui le 6e marché ovin de France, avec plus de 34 500 animaux commercialisés chaque année. Le marché est ouvert aux éleveurs tous les lundis matin ; les transactions démarrent à 8h30. Lors de chaque marché, une commission de professionnels éleveurs et acheteurs se réunit afin d’établir une cotation agréée par l’Office de l’élevage. Cette cotation constitue également la seule référence publique sur l’évolution du marché ovin lotois. Utilisée par les éleveurs et les commerçants du Lot et de la région, cette cotation est consultable sur le site de la Fédération Française des Marchés de Bétail Vif : www.fmbv.asso.fr.

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

A la reconquête du consommateur En 10 ans, la consommation française de viande ovine est passée de 5 à 4 kilos par habitant et par an. La filière s’est organisée pour séduire les nouveaux consommateurs, qui privilégient la rapidité et l’esthétique. comme une menace. « Nous ne faisons pas le même métier et ne vendons pas le même produit, explique-t-il. La concurrence n’est pas frontale ». « Si on se concentre sur l’agneau labellisé, il est fréquent que nous soyons moins cher que la grande distribution », ajoute Ghislain Compozieux. Comment expliquer que les bouchers se déclarent satisfaits, alors que les chiffres officiels indiquent que plus de 70 % de la viande d’agneau est vendue par la grande distribution ?

Ghislain Compozieux

«C

ette semaine encore, j’aurai moins d’agneaux que j’en ai commandé, constate Ghislain Compozieux, boucher à Cahors. Il n’y a pas de baisse de la consommation, mais de la production. Depuis que mon père s’est installé ici en 1986, l’activité n’a jamais cessé de progresser et nous commercialisons 12 agneaux par semaine en moyenne annuelle, sachant que nous enregistrons des pics à 45 agneaux par semaine durant la période de Pâques. Au final, l’agneau représente de 25 % à 30 % de l’activité boucherie ». Le constat est le même chez Claude Lavergne, boucher à Gramat : « j’ai commencé à vendre de l’agneau du Quercy de qualité avant même que le label existe et les ventes continuent de croître ». Implanté à Gramat depuis 1983, Claude Lavergne vend en moyenne 8 agneaux par semaine et ne considère pas la grande distribution

Une spécialisation toujours plus forte Dans les faits, il semble que ce ne sont pas les clients des bouchers qui aient disparu, mais les bouchers euxmêmes. Dans le Lot, depuis 1988, 40 % des bouchers ont ainsi fermé leurs portes, leur nombre passant de 155 à environ 90. Ceux qui sont aujourd’hui en activité ont de fait récupéré une clientèle qui reste fidèle à la boucherie traditionnelle. « C’est un atout indéniable, mais c’est également un problème pour les années qui viennent, analyse le négociant Hervé Destrel. La clientèle de l’agneau est en effet vieillissante : 55 % des consommateurs ont plus de 55 ans. Les jeunes actifs ont des attentes très différentes, surtout en termes de rapidité et de praticité de la préparation ». En d’autres termes, la solution passerait par de nouvelles façons de travailler la viande, sachant qu’il s’agit là d’une activité essentiellement indus-

trielle. La grande distribution n’est pas un gros acheteur de carcasses et s’oriente de plus en plus vers des produits finis, qui lui sont livrés en barquettes sous atmosphère protectrice. Pour les hypermarchés et les supermarchés, l’enjeu consiste à proposer en rayon des produits innovants, esthétiques et faciles à préparer. C’est ainsi que l’on voit de plus en plus de « plateaux grillades », de brochettes à l’ananas ou aux pruneaux et de pièces de viandes farcies qu’il suffit d’enfourner. « Le vrai moteur de la croissance pour la filière ovine, ce sera désormais les idées nouvelles », estime Hervé Destrel, qui réalise dans son atelier de transformation Pulsar Découpe un véritable travail de recherche & développement. A quels nouveaux types de barquettes d’agneau doit-on se préparer ? « Je me garderai bien de communiquer sur le sujet, répond Hervé Destrel en souriant. Ce sont des secrets industriels ».

Claude Lavergne

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

Quoi qu’il en soit, la viande d’agneau cherche à trouver de nouveaux arguments pour séduire des consommateurs toujours plus pressés. « Lorsque les recettes indiquent que la préparation et la cuisson de la viande d’agneau demandent plusieurs heures, on pourrait presque parler de contre-publicité », conclut le boucher ■ Claude Lavergne.

L’agneau du Quercy au menu des Bonnes Tables du Lot Dos d’agneau en croute de sel aux senteurs du Causse, gâteau d’épaule et d’aubergines, jambon de gigot et salade d’orge perlée aux truffes et girolles... Les grands chefs des Bonnes Tables du Lot ont imaginé de savoureuses recettes pour promouvoir l’agneau fermier du Quercy. « C’est un produit que nous travaillons avec intérêt depuis plus de vingt ans et dont nous apprécions la qualité, témoigne Gilles Marre, le Président de l’association des Bonnes Tables du Lot. Les parties nobles, telles que le carré d’agneau, donnent le meilleur de leur saveur en étant cuisinées très simplement. Les riz d’agneau et les gigots en revanche font l’objet de nouvelles recettes aux mariages de saveurs inattendus. »

Où est le cinquième quartier ? Mathématiquement, un cinquième quartier n’a pas plus d’existence qu’un « quatrième tiers ». Chez les professionnels de l’agneau, l’expression désignait pourtant une réalité sonnante et trébuchante : « le cuir et la laine pouvaient représenter jusqu’à 25 % du prix d’un agneau, rappelle Hervé Destrel. Mais les métiers, et surtout les savoir-faire, ont disparu. Dans le meilleur des cas, le cinquième quartier représente aujourd’hui 5 % du chiffre d’affaires ». De leur côté, les groupements d’éleveurs tels que la Capel et le Geoc ont développé leurs propres filières afin de valoriser la laine de brebis. « Nous commercialisons chaque année 280 à 300 tonnes de laine que nous collectons auprès des éleveurs du département, explique Christophe Lompech, technicien ovin à la Capel. Cette laine est ensuite vendue à des exportateurs, sachant que 90 % des volumes sont expédiés en Chine et au Japon. » En l’occurrence, la Capel s’est associée au groupement de coopératives France Laine qui a également développé une activité de valorisation de la laine de mouton dans le secteur du bâtiment, où elle est utilisée comme isolant naturel.

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Maison Godard

30 ans de passion au service des gastronomes La société Godard qui fête cette année son trentième anniversaire porte haut les couleurs lotoises dans l’univers de la gastronomie. Spécialiste du foie gras, mais également de la truffe depuis son rachat de la société Chambon & Marrel, cette entreprise familiale a su judicieusement développer son activité dans le respect de la qualité et de l’authenticité.

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réée en 1978 à Gourdon par Alain et Michèle Godard, rejoints en 1986 par leurs enfants, Pascal, Annabel et JeanChristophe, la Maison Godard a développé un savoir faire dont la notoriété s’étend aujourd’hui bien au-delà des frontières de son fief du Sud Ouest. Quelle est la clé de ce succès ? « La qualité de nos produits, répond sans détours Annabel Godard, directrice générale de l’entreprise lotoise. L’exigence qui est au cœur de nos processus de fabrication, commence bien sûr par une sélection rigoureuse de nos fournisseurs et de nos matières premières, dont nous garantissons la provenance », explique-t-elle. De fait, la Maison Godard a été au début des années 90 l’une des premières à mettre sur le marché des foies gras d’origine certifiée, issus exclusivement de canards et d’oies gavés au maïs par des éleveurs du Sud Ouest. Gratifiée en 1999 du label IGP (Identification Géographique Protégée), elle reste, aujourd’hui encore, l’une des rares en France à avoir fait le choix d’une origine exclusive « Sud Ouest » pour ses foies gras de canard et « Périgord » pour ses foies gras d’oies. « Cette stratégie nous permet de nous démarquer de nos compétiteurs », ajoute la directrice

générale de l’entreprise, dont les produits sont régulièrement récompensés au concours général du Salon de l’Agriculture. Déjà titulaire d’une vingtaine de médailles, la société gourdonnaise a, cette année encore, porté haut les couleurs lotoises en décrochant deux nouvelles distinctions (une médaille d’argent et une médaille de bronze) lors de l’édition 2008 du Salon de l’Agriculture en mars dernier. Depuis 1992, date du rachat de l’entreprise Souillagaise Chambon &

Marrel, la Maison Godard s’inscrit également dans le duo de tête national d’un autre marché de prestige, fleuron des traditions quercynoises : le négoce et la préparation des truffes. En l’occurrence, les truffes fraîches sont commercialisées en priorité auprès des grands restaurateurs de l’Hexagone. Sur son site de Souillac, l’orfèvre s’emploie également à travailler le diamant noir du Causse pour la revente en épiceries fines et pour parfumer les spécialités gourmandes de la Maison.

Annabel Godard, directeur général

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De la même manière, la société Godard a su au fil du temps diversifier son activité d’origine, en proposant toute l’année un éventail de recettes traditionnelles qui évolue au gré des attentes des consommateurs (spécialités à base de foie gras, petits pâtés, plats cuisinés, confits, gésiers...). Dernière initiative en date : « La Sélection d’Annabel Godard », une nouvelle gamme de produits régionaux (safran du Quercy, moutarde violette de Brive au moût de raisin...) et de recettes à base de légumes et de fruits frais (potage aux cèpes, pâtes aux châtaignes, gâteaux aux noix, tartinades de poivrons, confitures artisanales...). La carte des vins s’est également enrichie : le Cahors bien sûr est largement représenté, mais on peut également découvrir des crus de Bergerac, de Bordeaux, de Sauternes, ainsi qu’une sélection de Champagnes, de liqueurs et de fruits à l’alcool.

Un large maillage commercial En termes de réseau commercial, la société dispose aujourd’hui de 12 magasins implantés dans le Lot et en

Dordogne, auxquels viennent s’ajouter une boutique parisienne et une dizaine de points de vente partenaires judicieusement répartis dans l’Hexagone. « Nos produits sont commercialisés au travers d’un réseau d’épiceries fines et autres revendeurs traditionnels et de restaurateurs, par une équipe de commerciaux exclusifs, d’agents et de VRP. Nous assurons, par ailleurs, une activité de cadeaux d’affaires qui sont préparés sur notre site de stockage de Gourdon, basé à proximité de notre atelier de production de la Croix-dePierre », précise Annabel Godard. Alors qu’elle fête cette année son trentième anniversaire, l’entreprise multiplie les initiatives pour développer son activité commerciale en France et à l’export. Elle vient notamment de réaménager son réseau de boutiques, dotées de nouvelles enseignes et d’un mobilier au design particulièrement soigné. Enfin, pour compléter son activité de vente par correspondance, la Maison Godard a ouvert, fin 2006, un site Internet dédié à sa clientèle de particuliers. « Le volume de nos ventes en ligne enregistre une croissance exponentielle. Cette vitrine électronique nous a également permis d’asseoir la notoriété de nos produits à l’étranger, où le nombre de clients progresse régulièrement. Nous sommes riches de notre savoir faire, aujourd’hui nous nous employons à mieux le faire savoir», conclut ■ Annabel Godard.

30 ans déjà... La société Godard fête en 2008 son trentième anniversaire. A cette occasion, une offre spéciale est proposée tout au long de l’été dans les 13 boutiques de l’enseigne, permettant aux clients de bénéficier du produit de leur choix à -30 %. Par ailleurs, une journée portes ouvertes a été organisée en mai à l’intention de la clientèle professionnelle, invitée à découvrir la structure de production et à participer à des dégustations de produits. D’autres animations sont prévues pour Noël.

Pâté au foie de canard

Marbré au foie de canard à la Truffe d’Eté

La société Godard en chiffres Date de création : 1978 CA 2007 : 12,7 M€, dont 3 M€ avec l’activité truffes Poids de l’activité à l’export : 5 % Nombre de boutiques : 13 Effectif : 100 personnes Force commerciale : - 9 représentants exclusifs - 24 VRP et agents Foie gras de canard entier du Périgord truffé en millefeuille

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Matériaux composites

Hacoma défie l’industrie mondiale Créé en 2005 à Lacapelle-Marival, Hacoma est l’un des premiers spécialistes mondiaux des matériaux composites thermoplastiques. L’entreprise, qui emploiera 7 personnes d’ici la fin de l’année, prévoit un doublement de son chiffre d’affaires pour 2008.

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i l’on s’en tient aux apparences, Hacoma est simplement une jeune entreprise, installée depuis trois ans sur le site d’une ancienne carrière de sable, à Lacapelle-Marival, qui déclare être spécialisée dans les matériaux composites. Ce n’est qu’après avoir poussé la porte de ses modestes locaux que l’on comprend qu’on est entré dans une entreprise d’envergure mondiale. Elle a en effet déposé plusieurs brevets sans équivalent dans le domaine de la réalisation des matériaux composites thermoplastiques. De quoi s’agit-il ? Pour tenter de le comprendre, une visite guidée s’impose. Lorsqu’on entre chez Hacoma, on voit tout d’abord quatre personnes qui s’affairent autour d’une pile de pièces de tissus, lesquelles sont soigneusement ensuite déposées dans d’étranges machines. Donc, ils placent des morceaux de tissu dans d’imposants appareils... et ils attendent. Après quelques minutes, ils ouvrent à nouveau la machine et, à ce moment, le visiteur peut se demander quel tour de magie on vient de lui faire : là où ils avaient placé un amoncellement de tissus, on découvre un safran de bateau en matériaux composites parfaitement usiné. Mais la démonstration ne s’arrête pas là, les morceaux de tissu peuvent devenir des pièces d’avion, d’hélicoptère, d’automobile, etc.

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Christophe Saint-Martin et Grégory Hache.

Quel est le « truc » ? « Nous sommes la seule PME en France à pouvoir faire cela, répondent Grégory Hache et Christophe Saint-Martin, les deux jeunes fondateurs de Hacoma. En termes techniques, il s’agit de la nouvelle génération de matériaux composites thermoplastiques et, dans le cas des safrans de bateau, il s’agit d’une structure monocoque sandwich. Le tissu est notre matière première, mais le principal atout de nos procédés est qu’il s’agit de fibres continues, ce qui confère à nos pièces un niveau de résistance inégalable ». Voilà un premier élément de réponse « scientifique ».

Reste à savoir comment est née cette entreprise innovante et pourquoi elle s’est installée dans le Lot, à LacapelleMarival, au lieu-dit Le Vacant Vieux.

Une association de compétences En fait, les deux fondateurs de l’entreprise sont amis depuis l’adolescence. Christophe Saint-Martin, après un DUT de génie mécanique, devient concepteur de machines spéciales et travaille successivement pour l’industrie textile et pour l’aéronautique. A Toulouse, il participe notamment à la conception des machines d’assem-

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La pièce de tissus déposée dans la machine devient un safran de bateau en matériaux composites thermoplastiques.

blage de l’Airbus A380. De son côté, Grégory Hache est ingénieur en génie physique, spécialisé dans les matériaux composites. Son parcours dans l’industrie aéronautique le conduit chez Ratier-Figeac où il travaille à la conception du « spinner » (le nez) des hélices de l’Airbus A400M. Leur temps libre, les deux chercheurs le consacrent à imaginer ce que pourrait donner l’association de leurs compétences respectives : création de nouvelles machines d’un côté et conception de nouveaux matériaux composites de l’autre. L’idée d’une entreprise commune commence à naître avec ces collaborations « ludiques ». Les deux compères déposent notamment un brevet concernant la fabrication d’un châssis de voiture télécommandée en matériaux composites. Cette première expérience incite les deux trentenaires à aller plus loin. Ils créent la société Hacoma en octobre 2005 et la Communauté de Communes de Lacapelle-Marival leur propose un local adapté. C’est décidé, ils deviennent entrepreneurs.

Une autonomie complète « Notre grande force, c’est que nous réalisons nous-mêmes nos machinesoutils, explique Grégory Hache. Les entreprises qui proposent des matériaux composites traditionnels sont nombreuses, mais elles ne disposent ni du savoir-faire ni des machines qui leur permettraient de passer à cette nouvelle génération de matériaux composites, et cela leur

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demanderait des investissements très importants. » De fait, ils ont conçu et assemblé les machines qui leur permettent de proposer ces nouveaux matériaux composites et, après une première année consacrée à un travail commercial, l’entreprise est repérée par les professionnels du composite et par les industriels. Hacoma a depuis embauché deux salariés et compte en recruter trois autres d’ici la fin de l’année. L’entreprise fonctionne aujourd’hui au maximum de sa capacité. « Le seul frein, ce sont nos locaux, explique Christophe SaintMartin. Nous ne disposons que de 100 m2 alors que l’idéal serait de travailler sur 600 m2, dans un premier temps ».

Le mot d’ordre : innover sans cesse A ce niveau de spécialisation, la concurrence est nécessairement mondiale. Pour conserver leur longueur d’avance, les deux chercheurs imaginent sans cesse de nouveaux procédés de fabrication, en prenant bien soin de déposer un brevet pour chaque nouvelle innovation. Sans entrer dans des détails techniques qui pourraient rebuter les non initiés, Grégory Hache rappelle les quatre principaux processus mis en œuvre par Hacoma : « au-delà, des structures monocoques sandwichs, nous proposons des pièces réalisées par estampage, par moulage sous vide et nous venons de breveter un système de per-

Hacoma en bref Entreprise fondée en 2005. Effectif : 4 salariés en août 2008 et 7 fin 2008. Métier : Prestations d’ingénierie et fabrication de pièces en matériaux composites thermoplastiques.

çage des pièces au moment de leur fabrication, ce qui permet de ne pas casser les fibres et, donc, de ne pas les fragiliser. Nous sommes les seuls, au niveau mondial, à pouvoir le faire ». Tenue par des engagements stricts en matière de confidentialité, Hacoma ne peut pas citer l’ensemble de ses références, dans les domaines de la défense, de l’aéronautique, de la construction navale, de l’automobile, du luxe ou du nucléaire. « Ce que l’on peut dire, c’est que notre chiffre d’affaires va doubler cette année et qu’il en sera probablement de même au cours des prochaines années », résume Grégory Hache. Quant à savoir si une entreprise dotée d’un tel potentiel restera lotoise, les deux entrepreneurs sont aujourd’hui convaincus : « Le Lot et Lacapelle-Marival nous ont apporté une aide déterminante, nous leur resterons fidèles », conclut Christophe ■ Saint-Martin.

Action de la CCI du Lot L’association Quercy Initiative Développement (QUID) a accordé à Hacoma un prêt d’honneur pour soutenir le démarrage de l’entreprise.

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Xiaopan

De la machine-outil à la bande dessinée La spectaculaire bascule professionnelle opérée par Patrick Abry porte un dénominateur commun : la Chine. Cet ingénieur dans l’industrie, directeur de l’après-vente chez Forest-Liné à Capdenac, multipliait les voyages à destination de l’Empire du Milieu, gros client en machines-outils. Très féru de bandes dessinées, il a découvert là-bas des talents inouïs qu’il édite aujourd’hui en France. Histoire d’un virage à 180 degrés.

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ur les hauteurs verdoyantes de Figeac, avec une vue plongeante sur le clocher de SaintSauveur, on pense être devant un pavillon comme tant d’autres. Il faut changer d’avis lorsqu’on pénètre dans la bibliothèque-atelier. Là, l’espace est divisé en deux parties : au fond, sur des rayonnages, la riche collection personnelle de Patrick Abry, gros consommateur de dessins à bulles, fait claquer ses couleurs vives ; et dans la partie bureau, les ordinateurs côtoient les titres que ce « jeune » éditeur, spécialisé en ouvrages chinois, destine à l’appétit grandissant du marché hexagonal. Il aura fallu ce licenciement par Forest-Liné, suite à un jeu

de chaises musicales, pour précipiter cette reconversion inattendue. Monsieur l’ingénieur, originaire de Saint-Etienne, chargé du service aprèsvente des machines-outils chez l’industriel de Capdenac, avait beaucoup fréquenté la Chine entre 1999 et 2005. Une destination que l’amateur éclairé de bandes dessinées, qu’il est depuis toujours, avait mise à profit pour rencontrer des auteurs et des éditeurs, constituer un petit réseau avec sa petite idée derrière la tête, pour plus tard... « En Chine, les éditeurs, tous nationalisés, sont plus intéressés par les ouvrages touchant à la cuisine ou au tourisme. Les grossistes sont peu organisés et servent tant bien que mal des librairies elles aussi nationalisées. Jusqu’ici la BD, après avoir servi de média de propagande du régime ou avoir proposé en images noir-et-blanc de la littérature classique occidentale, était réservée aux enfants de moins de douze ans. Tout est à construire si on veut diffuser de jeunes auteurs avides de montrer leur travail », explique Patrick Abry. Appuyé par des amis et partenaires chinois, baragouinant quelques mots d’une langue difficile qu’il a depuis travaillée dans le cadre des cours de langues de la CCI

du Lot, le pas encore éditeur (car il ne le sera officiellement qu’à partir de janvier 2006 avec la création de Xiaopan) découvre patiemment le terrain.

Un Festival de la BD française à Pékin Dans ce parcours téléguidé par la passion et l’esprit d’initiative, deux dates peuvent être considérées comme fondatrices : en janvier 2005, Patrick Abry invite des acteurs chinois de l’image dessinée au prestigieux salon d’Angoulême. Le but est de leur permettre d’approcher le marché européen, de montrer aux éditeurs français les richesses du manhua, la BD made in China. Quelques mois plus tard, en octobre, avec le soutien de l’association 16 000 Images d’Angoulême, il n’hésite pas à organiser le premier Festival de l’image dessinée française à Pékin. Y participent des auteurs, éditeurs, producteurs de dessin animé et même de jeux vidéo. Poursuivant son action dans ce domaine, Patrick Abry s’attaque à la diffusion des fleurons de la bande dessinée franco-belge en Chine : malgré un catalogue de traductions des plus réduits, les lecteurs en sont très friands et soulignent par ailleurs leur volonté de résister à l’envahissement des mangas japonais. « Pour cela,

Patrick Abry

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je travaille avec un partenaire français installé là-bas. Il est actionnaire de la première grande chaîne de libraires privés qui rassemble 600 magasins dans cet immense pays. Par ailleurs, je me suis rapproché d’une société de distribution qui maîtrise la chaîne logistique », précise-t-il. Dans le sens Chine-France, le grand bond viendra plus tard, lorsque le dilettante deviendra professionnel : en janvier 2006, Xiaopan voit le jour et l’éditeur reçoit les premiers albums édités par ses soins, directement au salon d’Angoulême. En tout juste deux ans et demi, avec une soixantaine de titres chinois publiés en France, Xiaopan est devenu le grand spécialiste mondial du manhua, longtemps éclipsé par le manga japonais ou la production coréenne. Mondial, car il vend des contrats d’édition dans toute l’Europe, aux Etats-Unis ou en Amérique-duSud. Sans jamais transiger sur des critères à ses yeux essentiels : la volonté stratégique de sortir des nouveaux talents avant les mastodontes de l’édition, à l’exemple du génial Benjamin qui est aujourd’hui la locomotive de la maison. Mais aussi se battre pour les artistes chinois, les accompagner, les promouvoir, défendre leurs œuvres auprès des diffuseurs et des libraires. « Nous nous limitons désormais à une

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dizaine de titres par an. Notre catalogue compte environ trente auteurs et nous surveillons le marché pour ne pas manquer les nouveaux génies. Traditionnellement très forts sur le graphisme, les Chinois doivent encore muscler leurs scénarios. Leurs histoires portent encore le poids des anciennes censures, même si à ce propos l’ouverture est patente grâce notamment à Internet », reconnaît Patrick Abry. Qui ajoute avoir senti quelques contrecoups du refroidissement politique récent suite à l’affaire tibétaine et au trajet tumultueux de la flamme olympique à Paris. « Le message que m’ont fait passer mes interlocuteurs à ce propos est simple : Français, mêlez-vous de ce qui vous regarde. Heureusement, je conserve de bons rapports avec le ministère chinois de la Culture, qui apprécie les échanges éditoriaux mis en place. »

lisé sur place avant de passer sous presse en Italie ou en Espagne. « Nos tirages montent désormais jusqu’à 10 000 exemplaires pour les ouvrages les plus porteurs. Cette année, l’activité est en croissance et deviendra bénéficiaire. Nous avons encore quelques investissements à éponger avant de parvenir à une réelle rentabilité, prévue pour 2009. Nous recevons le soutien précieux du Centre régional du Livre. Mais pour faire vivre la famille, je dois encore assurer en parallèle quelques missions en consulting industriel », confie Patrick Abry, qui envisage aussi de recruter un collaborateur chargé des relations ■ presse et des promotions.

Xiaopan en bref • Société d’édition et de promotion de bandes dessinées chinoises hors d’Asie. • Fondée en 2006 par Patrick Abry.

Ainsi se développe cette petite maison d’édition, atypique et nécessaire. Patrick Abry court les salons, rameute les distributeurs, anime les équipes commerciales pendant que son épouse Christine assure sa tâche sur ordinateur : maquettes, mises en pages des ouvrages, sur la base des fichiers informatiques expédiés à Figeac directement par les auteurs. Les textes sont traduits, l’album fina-

• Effectifs : 2 personnes à Figeac (M. Abry et son épouse), 2 personnes en Chine. • Catalogue : 60 titres, 30 auteurs. • Tirages : entre 3 000 et 10 000 exemplaires par ouvrage. • Prochains salons : en novembre 2008 au Salon du Livre de Brive, au salon Midi-Pyrénées à Toulouse, au Festival de Colomiers et au Toulouse Game Show. • Site Internet : www.xiaopan.com

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ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Les façonniers d’un art de vivre Peut-être encore plus qu’ailleurs en France, du fait d’un contexte rural affirmé, le marché des cuisines dans le Lot promet un fort développement dans les années à venir. Désormais, les candidats à la construction intègrent cet indispensable « cœur de vie » dès le départ dans leurs plans. Souvent jugée onéreuse, la cuisine « up to date » s’adapte pourtant à tous les budgets, y compris à ceux des jeunes familles. Une question cependant : le fort ralentissement du secteur de l’immobilier ne va-t-il pas pénaliser les professionnels dans les années à venir ? Pas vraiment inquiets, campés sur leur notoriété et leur esprit de conquête, les cuisinistes lotois poursuivent leur développement sur de bonnes bases.

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u’y a-t-il de commun entre la cuisine d’une ancienne ferme quercynoise, polarisée autour du traditionnel « cantou », et son homologue d’aujourd’hui, conçu par un designer contemporain ? A coup sûr, la différence saute aux yeux. Pourtant un point commun s’impose : l’esprit de convivialité, le bonheur de recevoir en privilégiant

un climat chaleureux propice à l’échange. Les professionnels implantés dans le Lot cultivent volontiers cet aspect, proposant des équipements ouverts, n’imposant pas la moindre barrière entre la maîtresse de maison et ses invités. De fait, la cuisine fait aujourd’hui figure de lieu central dans la maison : c’est là que se retrouvent les membres de la famille et les convives. Elle n’est plus séparée du salon ni de la salle-à-manger, pièces avec lesquelles elle sait mélanger les genres. Elle a perdu sa pudeur d’antan et ne se camoufle plus derrière une porte : le propriétaire actuel est fier de la montrer, surtout quand elle concilie de nombreux points forts : convivialité, confort, technicité, esthétique, facilité d’accès et d’entretien. Plébiscités par ceux qui ont sauté le pas, ces nouveaux équipements ne se sont pourtant pas encore imposés

Part des cuisines par segment de prix

Les clients font confiance aux cuisinistes spécialisés

(électroménager compris)

Parts de marché par cicuit de distribution - Spécialistes cuisines : 62 % - Grandes surfaces de bricolage : 19,5 % - Artisans : 6,9 % - Jeune habitat : 6,7 % - Equipement du foyer : 4,1 % - Autres circuits non spécialisés : 0,8 %

Répartition en valeur - Moins de 1 500 euros : 9 % - De 1 500 à 4 500 euros : 28 % - De 4 500 à 7 000 euros : 35 % - De 7 000 à 10 000 euros : 19 % - Plus de 10 000 euros : 9 % Source : Étude CSIL 2005

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Source : GIFAM

partout : au plan national, on estime que 55,6 % des foyers sont équipés d’une cuisine intégrée. Une projection vers l’horizon 2010 fait ressortir un gain possible de six points, soit plus d’un million d’unités à vendre. On peut sans risque supposer que, dans un département rural comme le Lot, le déficit en installations modernes est encore supérieur, d’où le relatif optimisme des professionnels devant un marché encore à travailler.

Répartition du marché des cuisines intégrées par tranche d’âge - Moins de 25 ans : 3,2 % - 25-34 ans : 31 % - 35-49 ans : 31,4 % - 50-64 ans : 26 % - 65 ans et plus : 8,4 % Source : IPEA

Les propriétaires dominent le marché des cuisines intégrées - Propriétaires : 72,3 % - Locataires : 14,3 % - Accédants à la propriété : 12,2 % - Occupants à titre gratuit : 0,9 % - Autres : 0,3 % Source : IPEA

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ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Les cuisinistes que nous avons rencontrés présentent des profils différents : indépendants, sinon affiliés à une franchise nationale, ils poursuivent leur croissance et croient en l’avenir. Les citadins, cuisines Teisseire à Cahors et cuisines Rey à

Figeac, passent un tournant : le premier vient de déménager sur un site plus spacieux et veut combattre à sa façon la préjudiciable évasion commerciale vers Brive et Montauban. Le second, ancré dans le marché du meuble, s’installe en centre-ville.

Quant aux deux « ruraux », cuisines Clavières et Rev’Cuisine, ils tracent leur sillon portés, l’un par une forte notoriété, l’autre par la priorité donnée aux services. Panorama, par définition non exhaustif, du marché des cuisines dans le Lot.

Cuisines Teisseire à Cahors :

« La France reste sous-équipée, mais c’est justement une opportunité » Magali et Patrice Carles ont créé leur premier magasin de cuisines Teisseire en 2004 à Cahors. L’entreprise connaît depuis une croissance soutenue et dispose désormais d’une équipe de 11 personnes. Principale crainte : que le ralentissement du marché immobilier n’affecte pas trop le secteur des cuisines intégrées.

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n le sait, la France reste, de tous les grands pays européens, celui qui est le moins équipé en cuisines intégrées. En partant de ce constat, il y a deux manières de considérer l’avenir du marché hexagonal : soit l’on en conclut que les Français sont définitivement rétifs à ce concept, soit l’on se dit qu’il y a justement dans ce pays un important potentiel de développement. Patrice Carles a clairement opté pour cette deuxième vision des choses. Et c’est cette conviction qui l’a conduit à ouvrir son propre magasin en 2004 : « Non seulement je ne regrette pas d’avoir sauté le pas, mais je suis persuadé que j’aurais dû le faire plus tôt », explique-t-il. Le fait est que l’entreprise n’a cessé de croître depuis sa création : d’abord installée dans un local de 240 mètres carrés sur les hauteurs de Cahors, Côte de Lapoujade, elle a pris une nouvelle ampleur au début de cette année, en inaugurant un nouveau local de 400 mètres carrés aux abords du rond-point de Regourd. « Cette surface de 400 mètres carrés est consacrée à parts égales aux cuisines Teisseire et aux cheminées Brisach, et je pense que c’est la taille maximale pour une agglomération telle que Cahors », estime Patrice Carles. A l’instar de ses concurrents, l’entrepreneur constate en effet que la zone de chalandise cadurcienne dispose d’une

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offre particulièrement riche en matière de cuisines. « Au-delà des autres cuisinistes spécialisés, nous devions faire face aux généralistes du mobilier et à l’évasion commerciale vers Montauban ou Brive, analyse-t-il. La bonne nouvelle, c’est que cette évasion commerciale tend à diminuer et que notre rayonnement va désormais jusqu’à Caussade ou Septfonds, et tout le nord du Tarn-etGaronne. La nouvelle moins optimiste concerne l’évolution du marché pour les mois qui viennent. Il existe 88 points de vente Teisseire en France et les échos que nous avons indiquent que le ralentissement de l’activité touche d’abord les grandes villes. En Midi-Pyrénées, c’est donc Toulouse qui semble aujourd’hui la plus impactée, mais nous craignons d’être concernés par cette dégradation de la conjoncture dans le courant de l’année prochaine ». Malgré ces perspectives, Patrice Carles ne souhaite pas changer son positionnement sur le « milieu » et le « haut » de gamme. « Chez des spécialistes tels que nous, l’acte de vente n’est pas le même

et le niveau du service après-vente non plus », précise Patrice Carles. Depuis quatre ans, et jusqu’à ce premier semestre 2008, la croissance a toujours

Magali et Patrice Carles.

été au rendez-vous, mais Patrice Carles ne sait que trop bien que son activité est directement liée au dynamisme du marché immobilier, lequel affiche un recul partout en France, et au-delà. « D’ores et déjà, nous avons constaté une légère baisse de la fréquentation et du panier moyen, déclare Patrice Carles, mais tout responsable d’une entreprise commerciale a les moyens et le devoir de s’adapter à ces variations. En ce qui nous concerne, nous multiplions les animations : nous avons réussi à monter une équipe de 11 personnes et l’enjeu est bien sûr de la pérenniser. »

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ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Narciso de Jésus.

Cuisines Clavières à Crayssac :

Des installations sur-mesure

«S

itués où nous sommes, à la campagne et loin des centres commerciaux, notre notoriété est primordiale. En effet, le client doit éprouver le besoin de venir jusqu’à nous », estime Narciso de Jésus. Le successeur de Claude Clavières sait de quoi il parle : la société fondée en 1976, dans laquelle il fait ses preuves depuis 1978 et dont il a repris les rênes en 2002, a bâti son succès sur une qualité irréprochable. Aujourd’hui les clients comblés, mais aussi les architectes ou les constructeurs, se passent l’adresse sans crainte. Et cette publicité spontanée continue de faire son chemin jusqu’en région toulousaine ou plus loin encore. Pour l’atelier de fabrication qui jouxte le magasin de Crayssac, il n’existe pas de projet impossible. « Nous fabriquons beaucoup sur-mesure des produits atypiques, sur des équipements

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au top de la technique. Par ailleurs, nous adaptons des modèles en provenance d’Italie pour le contemporain ou de France pour des produits traditionnels », détaille Narciso de Jésus. Le client qui visite le hall d’exposition, un peu à l’étroit dans ses 200 mètres carrés, se voit proposer des ensembles à partir desquels il peut construire « sa » propre cuisine, quasiment à la carte. Fréquemment, il ne sait définir l’équipement de ses rêves que dans ses grandes lignes, et compte sur l’avis éclairé du professionnel. « Nous nous rendons chez lui afin de l’aider dans ses choix, surtout s’il s’agit de restructurer tout un espace dans le cadre d’une rénovation. Deux de nos six salariés travaillent en création, à partir d’un logiciel performant », explique Narciso De Jésus. De même, le client trouve ici tous les corps de métiers concernés par son

projet : démolition de l’ancien équipement si nécessaire, puis carrelage, peinture, plomberie, électricité. La prestation de pose est assurée par l’entreprise elle-même, qui veut ainsi mener son service jusqu’au terme : « A quoi ressemblerait de concevoir une belle cuisine si l’installation laissait à désirer ? Les clients exigent un résultat parfait. Pour nous, cela représente un effort certain. Il faut compter cinq ans pour former correctement un poseur, dans un secteur d’activité où les jeunes ne se précipitent pas », regrette le chef d’entreprise. On l’aura compris, l’esprit maison est de privilégier la qualité plutôt que le volume. Le credo des Cuisines Clavières demeure l’artisanat haut-degamme, par fidélité naturelle envers ses racines. Chaque année, le responsable part au salon de Milan chercher les idées neuves qui emporteront l’adhésion : des installations ouvertes, colorées et conviviales, conjuguant confort et plaisir, déclinant des matières innovantes, dotées d’électroménager pointu. Dans le Lot comme ailleurs, le sous-équipement général promet quelques belles affaires, notamment chez les clientèles étrangères venues découvrir en France les arcanes d’un art de vivre chaleureux. Alors chères, les cuisines signées Clavières ? « L’échelle des prix est très large, nous travaillons des produits capables de satisfaire tous les budgets. Certains ont de gros moyens financiers, mais d’autres comme les jeunes ménages ont le droit de s’équiper sans pour autant se ruiner. Nos gammes démarrent autour de 4 000 euros et peuvent atteindre 50 000 euros », remarque Narciso de Jésus. Qui finit par avouer son plus gros motif de satisfaction : l’heureux homme ne se connaît pas de client mécontent.

ENTREPRENDRE 144


ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Cuisines Rey à Figeac :

La culture du beau meuble

D

ans le hall d’exposition des Cuisines Rey, au débouché de la passerelle piétonne en plein centre de Figeac, les peintures sont encore fraîches. Emanation récente des Meubles Rey, affaire installée en 2004 de l’autre côté du Célé par une famille aveyronnaise, elle prend doucement sa place dans le paysage commercial de la sous-préfecture. Chez les Rey, on est dans le meuble de père en fils. Julien, en charge du site figeacois, ne s’en cache pas : « Nous sommes avant tout spécialisés dans le mobilier, tous les mobiliers. De ce fait, nous ne nous définissons pas en tant que cuisiniste ». L’entreprise Rey fédère aujourd’hui quatre points de vente en meubles : Bozouls, berceau familial, puis Mauriac dans le Cantal, Decazeville dans l’Aveyron abandonné depuis, Figeac en création, et depuis peu une reprise à Limoges. Trois d’entre eux se sont tournés vers le secteur de la cuisine. Les marques placées en évidence sont Espalux, fabricant voisin à Bozouls, et le grand spécialiste italien Armony. Mais la société Rey ne se contente pas de vendre des modèles figés : sa culture de fabricant pousse l’entreprise à modifier et adapter les cuisines à la demande du client. « La gamme des couleurs et des matières est immense aujourd’hui. Travaillant en direct avec le fabricant, il nous arrive d’amener le client chez le granitier pour qu’il choisisse lui-même les veinages. Par ailleurs, nous disposons en interne d’un ébéniste et d’un vernisseur », mentionne Julien Rey. En effet, derrière l’enseigne appelée à devenir « Concept Cuisines Rey », une trentaine de professionnels sont au service des amateurs de beaux équipements. Signe des temps, trône dans le magasin un très bel îlot vert pomme aux arrondis généreux : il intègre tout ce dont a besoin une ménagère avertie et incite

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les invités à prendre place autour d’un coin-repas convivial. C’est la tendance actuelle, celle qui séduit les consommateurs par un espace grand ouvert propice aux échanges. D’une certaine façon, on assiste au retour en grâce de la grande pièce à vivre telle qu’on la connaissait dans nos campagnes avec la présence fortement attractive du cantou. « Mais notre premier métier, issu du savoir-faire en mobilier, nous conduit à examiner auprès du client et parfois chez lui - sa façon de vivre. Dans ce sens, on va d’ailleurs plus loin en cuisine qu’en meuble », précise Julien Rey. Pratique, facile à entretenir, esthétique, l’installation doit rassembler toutes ces caractéristiques. Ensuite, plusieurs niveaux de prix correspondent à des équipements

très différents. « De nombreux clients ont atteint la cinquantaine et décident de renouveler leur cuisine, voire de rénover entièrement leur cadre de vie. Ceux-là ont des moyens financiers à la hauteur de leur projet. Par contre, nous servons avec un soin identique les jeunes qui veulent trouver leur bonheur pour 3 000 ou 4 000 euros », estime Julien Rey. Sur ordinateur, en 3D, le client peut visualiser sa future cuisine, l’observer sous tous les angles et même s’y déplacer virtuellement. Concepteur global, son fournisseur s’attache à voir plus loin et prendre en compte l’ensemble de la pièce, voire de la maison. « Nous travaillons aussi sur les éclairages, nous apportons des conseils quant au mobilier dans son ensemble. Notre prestation touche presque à l’architecture d’intérieur », explique le jeune chef d’entreprise. Fréquemment, dans le cas d’une résidence de vacances par exemple, le client laisse sa clé et souhaite prendre livraison lors de sa prochaine venue dans la région. Dans ce cas, le chantier est maîtrisé de A à Z par l’entreprise qui confie l’installation à des artisans des différents corps de métier, avec lesquels elle a noué des relations de confiance. « Désormais, les gens qui font construire aménagent leur cuisine dans la foulée, à la différence des pratiques d’autrefois où on s’arrangeait tant bien que mal en attendant », constate le dirigeant.

Julien Rey.

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ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Armelle Jehanne.

Rev’Cuisines à Livernon :

« Le véritable argument d’un cuisiniste, c’est le service » Armelle Jehanne s’est sciemment installée dans une zone rurale, aux abords de Livernon, avec pour credo de fournir le meilleur niveau de service. Créé début 2006, le magasin ne cesse d’étendre sa zone de chalandise, vers Figeac, Gramat, ou… Paris.

L’

entretien venait à peine de débuter lorsque la sonnerie du téléphone a résonné une première fois – et ce ne sera pas la dernière - dans le magasin Rev’Cuisines de Livernon. Armelle Jehanne, responsable et unique salariée de l’entreprise, a longuement et précisément répondu au client qui l’interrogeait, puis a demandé qu’on l’excuse par avance pour les appels qui allaient immanquablement interrompre à nouveau l’interview. Justement, la question qui allait être posée juste avant ce premier intermède était : « quelle est la zone de chalandise d’un cuisiniste installé à Livernon ? ». L’interrogation l’a d’abord fait sourire puis, pour répondre, elle a simplement montré le combiné du doigt et dit : « La France ! Le client qui vient d’appeler demande

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qu’on lui installe une cuisine à Paris, et ce n’est pas le seul. Le plus souvent, il s’agit de clients qui ont une résidence secondaire dans le Lot et qui sont satisfaits du travail que nous avons fait ici. Alors, il arrive qu’ils nous sollicitent pour leur résidence principale, même si elle se trouve à plusieurs centaines de kilomètres de Livernon. Leur motivation ne concerne pas les éléments, qu’ils pourraient trouver sur place, mais le conseil ». Pour Armelle Jehanne, le principal argument d’un cuisiniste est nécessairement le conseil, plus que les prix ou l’implantation. « Je suis installée ici depuis début 2006, dans une zone commerciale qui ne s’est pas encore développée, et pourtant, la fréquentation et l’activité continuent de progresser. L’explication, c’est le

« bouche-à-oreille », qui fonctionne quelle que soit la situation géographique ». Concrètement, le véritable « territoire commercial » de Rev’Cuisines va jusqu’à Figeac, Gramat et Cajarc. Une zone que la dirigeante connaît notamment pour avoir travaillé pendant 7 ans à Figeac pour l’enseigne Espalux. « J’ai été formée à l’Institut des Forces de Ventes de la CCI du Lot et j’en suis sortie avec la conviction qu’il n’existe pas de fatalité en matière de commerce. Une fois que les clients m’ont précisé leur budget et leurs attentes, je mets en forme le projet, prends les mesures, choisis les fournisseurs et les prestataires, assure le suivi du chantier, etc. Si l’acte commercial est à la hauteur et que la qualité du service est au rendez-vous, vous aurez forcément des clients et, mieux encore, des clients contents ». C’est avec ce « sens du commerce » que Armelle Jehanne a fait sa place : elle est par définition multimarques, puisque la véritable marque, c’est elle ; et les poseurs sont nécessairement des prestataires, puisqu’elle choisit « le meilleur », en fonction des chantiers. Et de conclure : « C’est au commerçant de s’adapter, pas au client. Sinon, on se contenterait de dire que les clients sont de plus en plus exigeants et qu’ils font faire 5 devis ou plus pour une cuisine à moins de 4 000 euros. Si l’on ne sait pas évoluer, il faut changer de métier ».

D’après le fichier des entreprises de la Chambre de Commerce et d’Industrie, l’offre commerciale en vente et installation de cuisines dans le Lot est représentée par une douzaine d’entreprises spécialistes, dont la majorité est installée dans la région de Cahors, par une dizaine de magasins de meubles, d’appareils électroménagers ou de bricolage qui ont des rayons « cuisines » développés et par une quinzaine d’artisans qui fabriquent et vendent leur production et qui sont, pour la plupart d’entre eux, implantés en zone rurale.

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ENJEUX

© Bertrand Bailly - Fotolia.com

Les nouvelles offres de la Poste La mutation de La Poste est déjà largement engagée et va au-delà d’une possible évolution de sa forme juridique et d’une éventuelle ouverture de son capital. Les évolutions concernent l’ensemble de son offre, avec de nombreuses innovations dédiées aux entreprises, et des investissements massifs dans les nouvelles technologies. Présentation des nouveaux visages de La Poste.

L

a Poste se prépare à l’ouverture à la concurrence de l’activité de distribution du courrier. La fin du monopole sur les courriers d’un poids inférieur à 50 grammes interviendra en effet le 1er janvier 2011. Dans ce but, la Poste a lancé le programme Cap Qualité Courrier, qui l’a d’ores et déjà conduite à investir plus de 110 millions d’euros pour la seule région Midi-Pyrénées. En ce qui concerne l’activité courrier, les nouveaux équipements lui permettront d’atteindre une capacité de traitement de 50 000 lettres par heure, contre 30 000 aujourd’hui. De même, ces systèmes permettront de gérer des formats plus grands et des courriers plus lourds, le tout en effectuant une lecture totale de l’enveloppe, alors que seulement deux lignes étaient lues auparavant. Cela signifie que les informations lues ne seront plus uniquement celles qui concernent le destinataire, mais aussi celles de l’expéditeur, ce qui offre de nouvelles possibilités en termes de suivi du courrier, notamment pour les entreprises.

Le Relais Poste de Trespoux a ouvert ses portes en juin 2007.

La Poste a également fortement investi dans l’informatique pour accélérer la commercialisation de fichiers qualifiés, pour proposer des systèmes d’aide à la conception de mailings, pour optimiser la gestion des retours, pour garantir une certification électronique ou encore pour la lecture optique et l’archivage de documents. Panorama des offres de La Poste aux professionnels.

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La Poste dispose d’une dizaine de filiales dédiées au conseil en marketing direct, à l’éditique, à l’archivage, aux échanges électroniques, à la gestion du courrier entrant ou à la certification électronique. Elles restent peu connues des professionnels lotois.

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ENJEUX

avant la fin de l’année, alors qu’une seule personne assurait ce travail auparavant. Nous savons que les attentes des entreprises vis-à-vis de La Poste sont fortes et nous irons désormais à leur rencontre. Enfin, nous avons créé la carte Pro, qui compte à ce jour 2 500 titulaires et clients dans le Lot. D’une part, elle nous permet d’enrichir notre base de clients entreprises ; d’autre part, cela leur permet d’être identifiées et d’accéder rapidement à une large gamme de services. Nous avons d’ailleurs créé une version « Privilège » de la carte Pro, qui intègre une facturation en fin de mois.

Quels sont les nouveaux services proposés à cette clientèle ?

Jacky Dauron Directeur de l’Enseigne La Poste du Lot

« Les petites entreprises, commerçants, artisans et professions libérales bénéficieront désormais d’un traitement spécifique » Comment va évoluer le réseau de La Poste dans le Lot ? Quels nouveaux services seront proposés par les bureaux de poste aux petites entreprises, commerçants, artisans et professions libérales ? Les réponses du nouveau Directeur de La Poste dans le département, qui a pris ses fonctions en février 2008. La présence de La Poste dans le Lot va-t-elle évoluer ? Jacky Dauron : Avec le Relais Poste de Loubressac qui a ouvert au début de l’été, La Poste compte désormais 97 points de contact dans le département, dont 60 bureaux de poste, 27 agences postales et 10 relais poste. Il n’est pas question que ce nombre diminue et La Poste est tenue, par une loi votée en 2005, de garantir qu’au moins 90 % des habitants d’un département disposent d’un point de contact à moins de 5 kilomètres et moins de 20 minutes en automobile de leur domicile. Le niveau de service public sera donc garanti dans le Lot comme ailleurs. Ce qui pourra évoluer, c’est la forme de ces points de contacts : nous étudierons le niveau d’activité de La Poste commune par commune et nous

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prendrons les décisions adaptées en concertation avec les élus.

A quels changements peuvent s’attendre ces petites entreprises ? Jacky Dauron : La principale nouveauté, c’est que La Poste s’organise pour proposer un accueil et des services dédiés aux professionnels. Dans les deux grands bureaux de Cahors et de Figeac, ils bénéficieront ainsi d’un guichet spécifique déployé suite à la modernisation de nos espaces. C’est déjà le cas à Cahors, depuis fin juin. Par ailleurs, tous les bureaux identifient le créneau horaire le plus utilisé par les entreprises - généralement l’heure précédent le départ du courrier - et prévoient un accueil dédié à ce moment. De plus, une équipe de 8 commerciaux dédiés aux entreprises sera mise en place

Jacky Dauron : Le premier constat que nous avons fait, c’est que notre offre reste largement méconnue des professionnels. La tâche consiste donc tout d’abord à simplifier l’accès aux services et à mettre en place une communication plus forte. Aujourd’hui, les entreprises peuvent par exemple personnaliser leurs envois en nous demandant de créer un timbre avec leur logo ou toute image qu’elles nous transmettront. Elles peuvent également commander des enveloppes prêt-à-poster avec une personnalisation, véritable support de publicité et de communication. La Poste est aussi devenue un acteur de l’animation commerciale, que ce soit pour les équipes de l’entreprise ou pour ses clients, en distribuant plusieurs formules de chèques cadeaux. De même, les professionnels peuvent accélérer la préparation de leurs expéditions en commandant via Internet leurs colis ou leurs Chronopost. Les envois de recommandés peuvent eux aussi être entièrement gérés en ligne, sans que les professionnels aient à se déplacer, ainsi que les commandes de liasses d’expédition pré-payées pour leurs envois express et colis. Enfin, il ne faut pas oublier les services de la Banque Postale, qui propose également une large palette de services dédiés aux entreprises. Dans tous les cas, nos offres ont été simplifiées et feront l’objet d’une promotion plus soutenue avec un contact et un interlocuteur dédié dans chaque bureau.

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ENJEUX

Vers une nouvelle agence postale et de nouvelles plates-formes de distribution La Poste investit massivement pour fidéliser ses clients et se préparer à l’ouverture à la concurrence. Explications.

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remière agence du Lot, le bureau de la rue Wilson à Cahors a été entièrement rénové et a été inauguré le 19 juin dernier, après plus d’un mois de travaux. La Poste a appliqué dans ce bureau son concept de zones différenciées pour le grand public et les professionnels, sachant qu’il accueille chaque jour plus de 500 personnes. Dans les villes, la nouvelle génération de bureaux comptera désormais 7 espaces distincts : - un point accueil destiné à orienter le public et à fluidifier le trafic, - une boutique libre-service pour les enveloppes « prêt-à-poster », les emballages colis, les timbres, la carterie ou la papeterie, - un espace libre-service automatique pour l’affranchissement, le retrait d’argent ou les photocopies, - un guichet de retrait-dépôt pour le courrier et les colis, - les guichets traditionnels, - un espace dédié la Banque Postale, - le guichet réservé aux professionnels, détenteurs de cartes Pros (gratuites) ou Pro Privilèges.

Concrètement, La Poste adopte progressivement les concepts les plus modernes en termes d’organisation de l’espace, de signalétique et de gestion de la clientèle. Ce programme a été lancé dès 2006 et, avant Cahors, 8 bureaux avaient déjà été rénovés : Aynac, Bagnac, Cabrerets, Catus, Duravel, Figeac, Pradines et Prayssac. Cette modernisation représente un investissement de 1 million d’euros pour le Lot. Par ailleurs, La Poste consacre cette année une enveloppe de 165 000 euros à la rénovation d’une dizaine de bureaux situés en zone rurale, notamment pour améliorer l’accès des personnes à mobilité réduite. La Poste modernise également son outil de production dans le domaine du courrier. En 2007, elle a ainsi inauFrançois Franceschi, Directeur du bureau de poste de la rue Wilson à Cahors, qui accueille chaque jour plus de 500 personnes.

La Poste consacre 5,5 millions d’euros à la modernisation de son outil de distribution du courrier, dont 1,4 million pour la plate-forme de Bretenoux, inaugurée fin 2007.

guré ses deux nouvelles plates-formes de distribution de Figeac et de Bretenoux. La prochaine étape concernera la création d’une plate-forme de nouvelle génération, qui devrait être installée sur la zone d’activités de Cahors Sud. Elle aura ainsi investi 5,5 millions d’euros dans le département en 2008 et 2009 pour atteindre l’objectif qu’elle s’est fixée pour 2010 : 90 % des lettres devront être distribuées à J+1. L’enjeu est de taille pour La Poste, car l’année suivante, elle devra faire face à la libéralisation totale du marché du courrier et sera donc, ainsi, ■ complètement en concurrence.

L’Enseigne La Poste dans le Lot • 97 points de contact (60 bureaux, 27 agences postales communales et 10 Relais Postes). • 210 salariés, dont 165 guichetiers et 30 conseillers bancaires. Pro : Les entreprises ont désormais droit à un guichet spécifique, accessible grâce à la carte Pro, délivrée gratuitement.

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ENJEUX

Les jeunes pousses de La Poste La Poste multiplie les nouveaux services, principalement à destination des entreprises, en interne ou en créant des filiales dédiées. Présentation de quelques « start-up » lancées par La Poste.

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in 2007, La Poste a créé l’entité Doc@post, qui regroupe désormais l’ensemble de ses activités de gestion des documents. La mise en place de cette structure est née d’un double constat. D’une part, les entreprises consacrent de 5 % à 8 % de leur chiffre d’affaires à la gestion documentaire (un employé passe en moyenne 400 heures par an à rechercher des documents mal ou pas classés). D’autre part, La Poste dispose déjà de tous les outils qui permettraient de réduire ces coûts. Reste que cette possibilité restait peu visible, car les nombreuses solutions existantes étaient disséminées dans des filiales et des services distincts. Par ailleurs, la dématérialisation des documents demeure avant tout un vœux pieux : en effet, 95 % d’entre eux conservent une forme « papier » et les entreprises européennes, à elles seules, éditent chaque années 20 mil-

liards de factures. Selon les responsables de La Poste, les technologies qui permettent de dématérialiser les documents existent. Par contre, les habitudes n’évoluent pas facilement et, surtout, les entreprises ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir des conseils. En l’occurrence, le principal argument de La Poste est économique : elle assure que ses services de gestion documentaire génèrent des économies, quelle que soit la taille de l’entreprise. Doc@post emploie aujourd’hui 2 600 personnes au niveau national pour un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros, ce qui fait d’elle une « PME » au sein de La Poste.

Mailing express

Autre filiale innovante de La Poste, Maileva propose le service Maestra. Concrètement, il permet à toute entreprise de réaliser un mailing en 15 minutes, sans avoir à se rendre au bureau de poste. Depuis son ordinateur, le client peut sélectionner un fichier d’adresses ou le fournir, rédiger le contenu du courrier, choisir un modèle de mise en page parmi plus d’un millier de propositions ou envoyer le sien et payer le mailing en ligne. Si l’entreprise finalise ce processus avant 14 heures, l’expéLes offres du service courrier sont gérées par une équipe commerciale dition est faite dès le dédiée au suivi des moyennes et grandes entreprises. lendemain matin. Pour

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@

Il suffit désormais de 15 minutes pour finaliser un mailing, sans avoir à se déplacer au bureau de poste.

répondre aux attentes des professionnels, La Poste permet par ailleurs d’accéder à ce service 7/7 jours et 24/24 heures. Par définition, les tâches d’impression, de mise sous pli et d’affranchissement sont alors assurées par La Poste. Le prix de base de ce service de mailing est de 1 euro par contact, sachant que les tarifs sont dégressifs en fonction des volumes.

Des offres méconnues « La Poste propose une large palette de services qui restent peu connus des entreprises, explique Katy de Oliveira, Directrice Commerciale à la Direction du Courrier Midi-Pyrénées Nord de La Poste. On peut également citer Let’Post, qui permet de dématérialiser les flux de documents en les envoyant vers les systèmes d’impression de La Poste, ou encore Affranchigo, qui permet aux professionnels de nous déléguer l’affranchissement lorsqu’ils ne disposent pas de machines à affranchir. Autre exemple, nous proposons aux entreprises de dédoublonner et de mettre à jour leurs fichiers clients, voire de les enrichir. Dans tous les cas, cette année 2008 est consacrée à simplifier les offres marketing de La Poste, afin qu’elles soient plus visibles ». Désormais, ces offres du service courrier sont gérées par une équipe commerciale qui couvre les départements du Lot, de l’Aveyron, du Tarn et du Tarn-et-Garonne, chargée de suivre les moyennes et grandes entreprises individuellement. Les autres professionnels accèdent aux services via le 36 34, plateau de télévente installé ■ à Bordeaux.

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ENJEUX

Experts-comptables du Lot :

Les « médecins » des entreprises Aujourd’hui, quel chef d’entreprise peut se priver des services d’un expert-comptable ? S’il veut se consacrer pleinement à sa tâche, le dirigeant doit s’appuyer sur un professionnel dont le champ de compétences couvre des domaines aussi divers que le juridique, le fiscal, le comptable, le social, le financier, etc. Comment évolue le rôle de l’expert-comptable ? Les explications d’Olivier Rabatel, Président de l’Association des Experts-Comptables du Lot.

Céder une entreprise : l’appui de l’expertcomptable • Accompagnement du cédant : 1.

Prise de connaissance du projet de cession, pré-évaluation et définition de la mission.

2. Préparation de l’entreprise à la vente.

R

eprésenter, défendre, valoriser les entreprises, accompagner pas à pas leur création, leur transmission ou leur développement : l’expert-comptable est en mission permanente sur tous ces terrains. Conformément à une éthique très exigeante, forgée par huit années de formation (cinq ans d’études, puis trois ans de stages), il veille en spécialiste reconnu sur la santé des affaires qui lui sont confiées.

Olivier Rabatel.

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Lorsqu’on dirige une entreprise aujourd’hui, on peut considérer l’apport de l’expert-comptable sous deux angles différents. Le premier enjeu consiste à se conformer aux obligations légales, comme les déclarations fiscales ou sociales, ou l’envoi des bilans aux administrations. « Tout cela est très compliqué, mais c’est indispensable. Comment pratiquer la haute montagne sans le secours d’un guide compétent ? » analyse Olivier Rabatel. L’autre aspect, lui, touche à l’assistance que ces hommes du chiffre sont en mesure d’apporter au responsable et au décideur : l’aiguiller, l’avertir, l’aider à anticiper, à rechercher de nouveaux marchés, ou encore à planifier un investissement. « Connaissant fort bien les différents profils de nos entreprises clientes, il nous est possible d’apporter des éléments techniques à toute prise de décision. Monter un plan de financement, assurer une construction juridique, s’y retrouver sur la piste des subventions : notre expertise conduit le dirigeant vers des voies sûres », explique Olivier Rabatel. Le rôle de l’expert-comptable consiste également à assurer une veille conti-

3. Evaluation de l’entreprise. 4. Etablissement du dossier de présentation. 5. Diffusion de l’offre et du dossier de présentation. 6. Présélection de repreneurs. 7.

Participation aux négociations.

8. Participation à l’élaboration du protocole et des actes. 9. Accompagnement du cédant post-cession.

• Accompagnement du repreneur : 1.

Prise de connaissance du projet de reprise, définition de la mission.

2. Aide à la définition de cibles. 3. Diffusion de l’offre. 4. Présélection de cibles. 5. Participation à la rédaction de la lettre d’intention. 6. Réalisation de l’audit d’acquisition ou « due diligences ». 7.

Participation aux négociations.

8. Ingénierie juridique, fiscale et financière. 9. Participation à l’élaboration du protocole et des actes. 10. Accompagnement du repreneur post-reprise.

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ENJEUX

nue des évolutions des cadres réglementaires et législatifs. « Je ne prendrai qu’un exemple : la loi de finances. Elle est modifiée chaque année, nous devons en tenir compte et informer nos clients. Heureusement, les nouvelles technologies, l’Internet et l’e-mail sont un précieux soutien pour cela », souligne Olivier Rabatel. Décidément, la dématérialisation est en marche, le dialogue entre le professionnel et son client n’est jamais rompu. Grâce à un portail tel que www.jedeclare.com, le chef d’entreprise peut aussi remplir ses déclarations, envoyer son bilan, éditer ses bulletins de salaire. « Nous conseillons les entreprises, notamment les plus petites, au moment de s’équiper en informatique. Cela fait partie de la relation de confiance que nous devons bâtir, avec la garantie absolue du secret professionnel à tous les niveaux », ajoute-t-il.

les avocats spécialisés en droit social et en droit des sociétés, ainsi que les institutionnels. Par définition, les clients des expertscomptables sont très divers : le spécialiste doit répondre aux besoins des entreprises de tous secteurs, des commerçants et artisans, des associations, du milieu agricole, des collectivités. Dans le paysage lotois, les cabinets se partagent en général les compétences suivant leurs sites d’implantation. Edifiants, les propos d’Olivier Rabatel

concluront ce tour d’horizon : « La solitude du chef d’entreprise n’est pas une simple formule, elle est réellement exprimée par la plupart de nos clients. A ce titre, nous devons la prendre en compte et les aider dans tous les aspects qui touchent à l’économie au quotidien. Bien sûr, notre intervention a un coût. Mais le chef d’entreprise s’y retrouve vraiment, puisque nous l’aidons à optimiser sa gestion et parfois à faire d’intéres■ santes économies d’impôt. »

Association des Experts-comptables du Lot : les membres actifs • Frédéric Andres,

Gourdon

Tél. 05 65 27 05 05

• Sandie Atrous,

Planioles

Tél. 05 65 10 85 48

• Jean Audubert,

Saint-Jean-Lespinasse

Tél. 05 65 10 13 70

• Eric Boissel,

Cahors

Tél. 05 65 23 70 70

• Geoffray Borne,

Gourdon

Tél. 05 65 27 05 05

Un rôle de conseil et de mise en relation avec les partenaires de l’entreprise

• Rita Botreau,

Cahors

Tél. 05 65 23 70 00

• Bernard Caussanel,

Cahors

Tél. 05 65 22 65 26

• Dominique Ceyssac,

Cazillac

Tél. 05 65 32 50 94

Enfin, les experts-comptables se sont logiquement organisés pour tenir compte de l’évolution de la population des entrepreneurs. En l’occurrence, les nombreux départs à la retraite les ont amenés à mettre un accent particulier sur le volet des transmissions-reprises. « Nous disposons des compétences voulues pour évaluer une affaire, présenter le volet fiscal et les plus-values au vendeur, assister l’acheteur sur les aides au démarrage, sur son prévisionnel en rapport avec le prix, sa recherche de financements, son organisation administrative, le choix de sa structure juridique, etc. » Les enjeux sont tels que l’improvisation n’est plus de mise. Dans ce contexte, l’expert-comptable intervient à la fois au niveau de la sensibilisation des dirigeants concernés et des relations avec leurs principaux partenaires, comme les chambres consulaires, les banques, les notaires,

• Pierre Cheron,

Cahors

Tél. 05 65 22 14 10

• Michel Constant,

Cahors

Tél. 05 65 53 27 27

• Fabrice Cordonnier,

Gourdon

Tél. 05 65 41 04 34

• Michèle Cordonnier,

Gourdon

Tél. 05 65 41 04 34

30

• Frédéric Dardy,

Cahors

Tél. 05 65 20 48 20

• Frédéric Delpech,

Cahors

Tél. 05 65 53 27 27

• Serge Devez,

Cahors

Tél. 05 65 35 16 46

• Thierry Gazeau,

Vayrac

Tél. 05 65 27 01 62

• Gérard Grandjean,

Cahors.

Tél. 05 65 20 30 50

• Bernard Laporte,

Saint-Jean-Lespinasse

Tél. 05 65 10 13 70

• Dominique Leturcq,

Montcuq

Tél. 05 65 31 88 53

• Robert Malbec,

Gourdon

Tél. 05 65 27 05 05

• Alain Pechmagre-Caminade,

Souillac

Tél. 05 65 37 89 63

• Marie-Hélène Pouzoulet,

Figeac

Tél. 05 65 50 07 41

• Christophe Prosper,

Cahors

Tél. 05 65 20 29 40

• Olivier Rabatel,

Figeac

Tél. 05 65 34 44 10

• Jérôme Royer,

Gourdon

Tél. 05 65 41 04 34

• Nathalie Viguier,

Cahors

Tél. 05 65 53 27 28

• Marc Weiler,

Figeac

Tél. 05 65 50 40 00

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PLEIN CADRE

Michel Ferey, Président de la Mecanic Vallée :

« La mutualisation de moyens et de compétences est un moteur de la compétitivité des entreprises »

Aux commandes de Ratier-Figeac depuis 2005, Michel Ferey a été élu par ses pairs à la Présidence de la Mecanic Vallée au mois de juin dernier. Portrait d'un dirigeant pragmatique, passionné par son métier et animé par l'esprit d'équipe.

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ertaines rencontres scellent des destins professionnels. En l'occurrence, c'est en 1973 que Robert Vitrat, alors directeur commercial de Ratier-Forest (la division machines outils de Ratier-Figeac), engage Michel Ferey. Les deux hommes travailleront main dans la main pendant plus de trente ans. « Dans un premier temps, j'ai développé les ventes de machines outils en France et à l'export, en particulier en Europe

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de l'Est et en Asie. Puis en 1981, je suis parti aux Etats-Unis pour créer la filiale américaine de Ratier-Forest », rappelle Michel Ferey. Deux ans plus tard, ce dernier regagne la France pour prendre la direction commerciale de Ratier-Forest, remplaçant à ce poste Robert Vitrat nommé directeur général. De 1983 à 1989, plusieurs voyages conduisent à nouveau le dirigeant aux Etats-Unis. A cette époque, il préside notamment la filiale machine outils de

MFL (Machine Française Lourde), chargée de commercialiser et d'installer Outre-Atlantique des équipements de marque Forest, Liné et Berthiez. Il aiguise ainsi sa connaissance du marché local, des méthodes de travail et du caractère pragmatique des entrepreneurs américains. Une expérience qu'il met à profit lors de son retour dans le Lot en 1989, où il succède à Robert Vitrat à la direction commerciale de Ratier-Figeac. « J'ai saisi l'opportunité

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Sortie officielle du premier A400 M, le 26 juillet dernier à Séville.

qui m'était offerte de retravailler avec Robert Vitrat, pour lequel j'ai une grande estime. Je souhaitais également apporter ma pierre au développement de cette entreprise promise à de belles perspectives », souligne Michel Ferey. En avril 2005, il remplace Robert Vitrat à la direction générale de l'entreprise, avant de devenir Président de RatierFigeac en octobre de la même année. Dans les faits, ses nombreux séjours Outre-Atlantique ont permis à Michel Ferey de tisser des relations de confiance avec le groupe United Technologies Corporation, devenu propriétaire de Ratier-Figeac en 1998. Un atout majeur pour le dirigeant comme pour la société lotoise, tant il est vrai que la confiance de l'actionnariat est déterminante pour le développement d'une filiale.

Les défis de la mondialisation Titulaire d'un brevet de pilote, Michel Ferey s'est toujours passionné pour l'aéronautique. « Ce marché se trouve aujourd'hui dans une situation un peu paradoxale, analyse-t-il. Jamais,

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en effet, notre secteur n'a connu une telle croissance : le trafic aérien progresse de 3 % à 8 % par an selon les zones géographiques, et en dépit de l'augmentation du prix de l'énergie, il se produit de plus en plus d'avions dans le monde. Par contre, l'industrie aéronautique européenne subit de plein fouet le phénomène de la dépréciation du dollar face à l'euro, qui ronge ses marges et pèse sur sa compétitivité. » Un contexte qui a conduit le dirigeant à recentrer le développement de son entreprise sur trois métiers - la fabrication d'hélices, d'équipements de cockpits et d'actionneurs - tout en maintenant sa production dans le domaine des pièces pour hélicoptères et des poutres d'inverseurs. « Le marché des hélices a réellement le vent en poupe, se félicite Michel Ferey. Depuis deux ans en effet, les avions régionaux turbo propulsés ont regagné des parts de marché significatives en raison de la flambée des tarifs de l'énergie, et les cadences de production repartent à la hausse. ATR par exemple, qui a livré 44 avions en 2007, devrait en produire 65 en 2008 et atteindre la barre

des 80 en 2009. » Des perspectives favorables pour l'entreprise lotoise, devenue le premier constructeur d'hélices au monde il y a tout juste un an, à la suite du transfert par Hamilton Sundstrand (division du groupe United Technologies Corporation) de la fabrication des moyeux d'hélices sur le site de Ratier-Figeac. « D'ici la fin de l'année, 100 % de la production s'effectuera à Figeac. Pour faire face à cette montée en charge, nous avons réalisé d'importants investissements : 9 millions d'euros en moyens industriels et plus de 5 millions d'euros en ingénierie, outillage et formation du personnel », précise Michel Ferey. Autre signe fort de reconnaissance des capacités d'innovation de RatierFigeac : l'entreprise a été sélectionnée par Airbus en 2003 pour fabriquer les hélices de l'avion militaire A400M, dont le premier vol est programmé pour septembre 2008. « Il s'agit pour nous d'un projet très important. A ce jour en effet, 192 avions ont fait l'objet de commandes fermes et le potentiel commercial de ce marché est estimé à plus de 350 avions », ajoute le dirigeant.

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PLEIN CADRE

Une forte implication dans les organisations professionnelles A la tête d'une entreprise de 950 personnes, qui prévoit de boucler son exercice 2008 sur un chiffre d'affaires de l'ordre de 175 millions d'euros, Michel Ferey a toujours souhaité s'impliquer dans des associations professionnelles. En particulier, il est membre

du Comité directeur du groupement TOMPASSE (Toulouse Midi-Pyrénées Aéronautique Spatial Systèmes Embarqués) réunissant une vingtaine d'acteurs autour du pôle de compétitivité Aerospace Valley, et membre du Comité directeur de la fédération professionnelle GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) qui regroupe 265 sociétés. Enfin, il est depuis juin dernier le nouveau Président de l'association Mécanic Vallée. Créée il y a 10 ans à l'initiative de Robert Vitrat, cette structure fédère aujourd'hui 125 entreprises du secteur des machines outils, de l'automobile, de l'aéronautique et de la mécanique de précision, sur trois départements (le Lot, l'Aveyron et la Corrèze). « J'ai eu le plaisir d'être élu avec l'assentiment de l'ensemble du Conseil d'administration, glisse Michel Ferey, qui succède à cette fonction à Claude Carbon, Directeur Général de Forest Liné. Je crois profondément aux vertus du travail d'équipe et de la mutualisation. L'intérêt de la démarche mise en œuvre au sein de la Mécanic Vallée, dans le domaine de la recherche et développement, de la formation ou du transfert technologique notamment, est reconnu par toutes les entreprises désireuses de construire des projets de coopération. »

Le 9 octobre prochain, l'association organisera à Decazeville ses 10e Rencontres d'affaires. Objectif de cette manifestation qui a réuni l'an dernier plus de 700 visiteurs : favoriser les échanges et les opportunités de business entre donneurs d'ordres et sous-traitants, mais également développer des liens de partenariat entre les industriels, les écoles et les organismes de formation. « Nous sommes un trait d'union », résume le Président, tout en insistant sur le potentiel de la Mécanic Vallée, située à la frontière des deux pôles de compétitivité Aérospace Valley et Via Méca. « Signe de cette dynamique, 160 postes sont actuellement à pourvoir au sein des entreprises de notre associa■ tion », conclut-il.

La Mécanic Vallée en bref • Date de création : 1998 • Nombre d'adhérents : 125 • Chiffre d'affaires global : 1,2 Md d'euros • Emplois cumulés : 12 000 • Principales missions : - Promouvoir l'industrie mécanique du territoire ; - Regrouper les synergies et renforcer la compétitivité des entreprises locales autour de thèmes mobilisateurs ; - Constituer une force de proposition auprès des collectivités locales, des pouvoirs publics et des organismes économiques pour développer un environnement juridique et économique plus favorable au développement et à l'implantation d'activités liées au secteur mécanique sur le territoire ; - Etre un lieu d'animation et d'échanges pour les entreprises (du porteur de projet au groupe international en passant par la start-up ou les implantations de nouvelles activités) ; - Mettre en commun des moyens : veille technologique, informatique, formation, organisation de colloques et salons spécifiques ou participation commune à des salons existants…

Inauguré le mois dernier, le nouveau show room de Ratier-Figeac illustre les différentes compétences de l'entreprise.

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Le Lot économique sur le net • Annuaire des sites web d’entreprises lotoises • Les services et reprise d’entreprises • Offres de formation • Les études et annuaires disponibles • Demande de listes d’entreprises • Dossiers d’Entreprendre

www.lot.cci.fr


les brèves REPÈRES ÉCO 2010 : un nouveau parking pour développer le commerce cadurcien La CCI du Lot crée un parking aérien de 244 places dans l’enceinte de la chambre consulaire. Ce nouveau parc de stationnement sera opérationnel début 2010.

« Le premier enjeu était d’apporter une réponse concrète aux problèmes de circulation et de stationnement dans Cahors. C’est le meilleur moyen d’éviter l’évasion commerciale vers d’autres villes », explique Jean-Pierre Lagane, Président de la CCI du Lot. Enfin, il faut préciser que ce projet a reçu le soutien de l’association des commerçants de Cahors : « demander à un commerçant s’il est intéressé par un nouveau parking, c’est comme demander à un aveugle s’il veut voir », a indiqué François Sol, Président de Cahors Actif. Emplacement du futur parking

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a CCI du Lot réaffirme son engagement pour le développement économique local en lançant un projet de parking aérien à proximité immédiate du centre-ville, sur un terrain attenant à la chambre consulaire. Construit sur cinq niveaux, il aura une capacité de 244 places sur une surface totale de 7 000 m2. Après étude, le choix d’une formule aérienne s’est logiquement imposé, notamment pour les avantages qu’elle présente en termes de coûts, de rapidité de construction et de respect du sous-sol cadurcien. Les véhicules entreront dans le parking via le rond point des Carmes et en sortiront rue des Hortes. Les appels d’offres seront ainsi lancés début 2009 et les travaux devraient durer environ 18 mois, pour une ouverture prévue avant la saison estivale 2010. Au total, Cahors disposer a alors d’une capacité de plus de 940 places sur ses quatre parkings.

L’Association des Anciens Présidents de CCI et CRCI a tenu son congrès à Cahors Pour la première fois, Cahors et le Lot ont été retenus pour accueillir le congrès annuel de l’Association des Anciens Présidents de Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) et Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie (CRCI).

vocation première est de remplir le travail de mémoire consulaire, en publiant des ouvrages d’histoire économique, en éditant la Revue d’Histoire Consulaire et en décernant tous les deux ans les Prix Consulaires d’Histoire Economique. Ces prix, qui bénéficient d’une dotation totale de 8 000 euros, ont été remis dans les locaux de la CCI le 12 juin dernier.

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raditionnellement hébergé par des métropoles régionales, le congrès annuel de l’Association des Anciens Présidents de Chambre de Commerce et d’Industrie et Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie (AAP) a eu lieu cette année à Cahors, du 12 au 14 juin. L’AAP compte plus de 200 adhérents, anciens responsables de chambres consulaires, et sa

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les brèves REPÈRES ÉCO ENVIRONNEMENT Présentation du livre blanc de l’ADIMAC L’Association pour le Développement économique et industriel du Massif Central (ADIMAC), qui regroupe 22 départements, tenait pour la première fois son assemblée générale dans le Lot, à Figeac, le 27 juin dernier. L’ADIMAC a présenté à cette occasion son livre blanc sur la construction durable.

durable, depuis la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre jusqu’aux architectes et aux artisans, sans oublier les formateurs ou encore les organismes financiers. 120 professionnels sont intervenus pendant un an pour préparer le livre blanc, qui préconise 21 actions à mener sur le territoire couvert par l’ADIMAC, soit 22 départements. « La construction durable ne doit pas être considérée comme une contrainte liée à la cherté de l’énergie ; c’est avant tout une nouvelle opportunité de développement économique pour cette région, notamment grâce à la valorisation de ses ressources végétales et minérales et à l’adoption de nouvelles méthodes de travail », a conclu Robert Vitrat. Robert Vitrat

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résident de l’Association pour le Développement économique et industriel du Massif Central (ADIMAC) et vice-Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, Robert Vitrat a résumé en une phrase les enjeux liés à la « construction durable ». « En France, la consommation est en moyenne de 250 kilowatts par mètre carré et par an pour les bâtiments de tout type. En Autriche, où nous sommes allés découvrir les expériences les plus récentes, la consommation est d’environ 15 kilowatts, c’est-àdire quinze fois moins, a-t-il observé. Cette comparaison nous permet à la fois de mesurer l’enjeu économique que représente la construction durable et le chemin qu’il nous reste à parcourir ».

L’approche de l’ADIMAC est fondée sur la mise en place d’une filière complète dédiée à la construction

Un nouveau conseiller Industrie à la CCI du Lot

Thierry Voirin

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hierry Voirin est depuis juin dernier conseiller Industrie à la CCI du Lot, poste où il remplace Marcel Darnaud. Il sera notamment chargé d’accompagner les entreprises dans les domaines des aides aux projets industriels et des aides à l’exportation. Ces six dernières années, Thierry Voirin travaillait pour OSEO (ex ANVAR) en FrancheComté. Auparavant, il avait occupé plusieurs postes de consultant ou de directeur technique dans l’industrie agroalimentaire et a dirigé le Centre Régional pour l’Innovation et le Transfert de Technologie (CRITT) de Franche-Comté pendant huit ans. Thierry Voirin dispose d’un BTS d’agronomie, d’une maîtrise en sciences, d’un DEA en sciences des aliments et d’un mastère en management des entreprises agroalimentaires. Il est joignable au 05 65 20 35 19.

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les brèves REPÈRES ÉCO Arrêtés d’ouverture des commerces : une obligation pour tous Tous les établissements recevant du public, dont les commerces, doivent obtenir une autorisation d’ouverture, qui valide la conformité des locaux à la législation, notamment en termes de sécurité et d’accessibilité. La mesure concerne l’ensemble des commerces, y compris ceux qui sont en activité depuis plusieurs années. Explications.

Cahors. Il ne s’agit pas d’une démarche administrative fastidieuse mais d’une précaution indispensable. » Une fois le dossier rempli, il est examiné par une commission préfectorale qui réunit notamment des représentants de la mairie, du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours), de la Préfecture, du commissariat et des associations de personnes handicapées. L’avis est rendu dans un délai de un à deux mois après le dépôt du dossier et, en cas de refus, la commission précise les différentes mesures nécessaires pour que l’établissement soit en règle. « Il faut préciser que la commission n’effectue pas de visite pour les petits commerces et, dans 90 % des cas, l’investissement reste minime », conclut Bernard Vollant.

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Concrètement, demander cette autorisation consiste à remplir un dossier, dont les deux volets concernent la sécurité et l’accessibilité des locaux. Ce sont les mairies qui sont chargées d’accompagner les commerçants dans cette démarche. A Cahors, il reste encore beaucoup à faire pour que l’ensemble des commerçants soit en règle : sur environ 800 établissements, seuls 150 dossiers ont été finalisés. « Nous sommes à leur disposition pour les aider à remplir ce dossier, précise Bernard Vollant, responsable des ERP à la Ville de

Bourse des locaux Une fréquentation toujours en hausse

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ccessible sur le site de la CCI (www.lot.cci.fr), la Bourse des locaux et du foncier d’entreprise, qui permet aux agences immobilières, aux collectivités et aux propriétaires privés de diffuser leurs annonces auprès des chefs d’entreprise en recherche de locaux ou de terrains, séduit de plus en plus d’utilisateurs. Ainsi, au terme de dix mois de fonctionnement, 80 annonces ont été publiées et plus de 2 000 requêtes ont été effectuées sur le site. Renseignements : Laurent Poudré 05 65 20 35 40 - laurent.poudre@lot.cci.fr

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Dynamisez vos projets !

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e dispositif Ardan (Action Régionale pour le Développement d’Activité Nouvelle) permet aux TPE ou PME-PMI de moins de 50 personnes, de tous secteurs d’activité (industrie, commerce, services), de concrétiser un projet qu’elles n’ont pas le temps ou les moyens de mettre en œuvre. Concrètement, l’entreprise intègre un pilote de projet dans son équipe, dans le cadre d’un stage de six mois. Le stagiaire bénéficie de la part du CNAM d’une formation personnalisée dispensée à raison d’un jour par mois en moyenne. A l’issue des six mois, le dirigeant fait le bilan

© Zigrit - Fotolia.com

omme tous les établissements recevant du public (ERP), les commerces sont tenus de monter un dossier concernant la sécurité et l’accessibilité de leurs locaux, en vue d’obtenir une autorisation d’ouverture. L’enjeu est clair : un commerce qui n’a pas obtenu une autorisation d’ouverture, quand bien même il serait ouvert depuis plusieurs années, risque de n’être que partiellement couvert par ses assureurs en cas de sinistre. Plus grave encore, il serait privé d’argument si une procédure pénale était menée.

pour évaluer la viabilité de son projet. S’il est positif, le stagiaire est embauché en CDI. Dans le cas contraire, le dirigeant peut y mettre fin sans complication administrative ni indemnités supplémentaires. Pour l’entreprise, les coûts financiers de l’opération s’élèvent à 5 500 € nets pour les six mois ; le complément de salaire du stagiaire étant pris en charge par le Conseil Régional. Rappelons que le dispositif Ardan peut s’appliquer à tous types de fonctions (management, commercial, technique...). Renseignements : Laurent Poudré 05 65 20 35 40 - laurent.poudre@lot.cci.fr

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les brèves REPÈRES ÉCO La CCI primée pour ses investissements sur les ports fluviaux

d’argent pour l’aménagement des quatre ports fluviaux concédés par l’Etat. Cette même distinction a été attribuée à la DDEA 46 pour l’élaboration du schéma directeur de la navigation et signalisation.

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Le prix spécial du jury ayant récompensé trois acteurs Lotois, le magazine Fluvial intègre dans son numéro d’août un supplément de 16 pages « Spécial Lot Amont » qui présente ces initiatives.

luvial, le magazine de la navigation intérieure, récompense tous les deux ans, à l’occasion du salon Pâques Boat, les initiatives originales qui contribuent à l’aménagement et à la promotion des voies navigables.

Ce concours est ouvert à tous - particuliers, associations, entreprises, collectivités locales - et quatre catégories d’initiatives sont primées : les équipements d’accueil ou de navigation (ports, berges, pontons, haltes nautiques...) ; la promotion touristique (équipement touristique, guide, signalétique...) ; la protection et la promotion du patrimoine fluvial ; la promotion du transport fluvial. Associé à cette compétition, l’organisme « Voies Navigables de France » décerne un prix spécial Environnement et Développement durable.

Aménagement réalisés sur le site de Bouziès

Pour cette 5ème édition, le jury a attribué six Ancres d’or et six Ancres d’argent et le Lot s’est particulièrement distingué. En l’occurrence, le Conseil Général du Lot a été récompensé d’une Ancre d’or pour avoir réalisé l’allongement de la section navigable du Lot. De son côté, la CCI du Lot a reçu une Ancre

Promotion 2008 de l’Institut des Forces de Ventes

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e 24 juin dernier s’est déroulée à la CCI la clôture de la 8e promotion du cycle Technicien des Forces de Vente et de la 2ème promotion du cycle Technicien Supérieur des Forces de Vente. Ces deux formations, de niveau Bac et Bac+2, dispensées en alternance à raison de deux semaines en entreprise et deux semaines au centre de formation de la CCI, rassemblaient cette année une quinzaine d’étudiants. « Au-delà de l’apport théorique, j’ai particulièrement apprécié le côté pratique de cette formation qui offre une immersion dans le milieu professionnel », témoigne Adrien Granger fraîchement diplômé. Je vais maintenant partir pour un an en Angleterre, afin d’améliorer ma maîtrise de la langue anglaise. Je compte ensuite travailler dans le domaine de l’import-export. »

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Pour rappel, plus de 500 étudiants ont été formés par la CCI du Lot dans le secteur de la vente et occupent aujourd’hui pour la plupart des postes de commerciaux itinérants, technico-commerciaux, négociateurs immobilier, conseillers de clientèle...

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les brèves REPÈRES ÉCO entreprises. En parallèle, et pour se préparer à ses futures fonctions, il a suivi des études à Toulouse, préparant un Executive MBA HEC.

CCI du Lot :

Loïz Pierre, nouveau directeur général

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’est officiel depuis le 5 août dernier, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot s’est dotée d’un nouveau directeur : Loïz Pierre occupe cette fonction en lieu et place de Michel Bès, désormais retraité.

Loïz Pierre, Breton d’origine, est titulaire d’une Maîtrise en sciences économiques et d’un DEA économie industrielle. Après une expérience au Cambodge en qualité de coopérant, il a officié à la Chambre régionale de Commerce et d’Industrie de la région Centre : il s’y occupait des dispositifs d’appui aux filières défense et aéronautique, accompagnant en particulier les reconversions et les diversifications. Arrivé dans le Lot en mars 2004, le nouveau directeur général de la CCI était jusqu’ici responsable du service d’aide aux

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ne convention de coopération a été signée en juin dernier entre la Maison commune emploi formation (MCEF) de Figeac et les trois chambres consulaires du département (Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Chambre d’Agriculture). Objectif : optimiser le soutien aux petites entreprises qui émaillent le territoire figeacois. En l’occurrence, les chambres consulaires tiendront au sein de la MCEF des permanences destinées à diffuser de l’information sur les métiers, les formations, l’apprentissage, la création et / ou reprise d’entreprises, ainsi que sur les aides disponibles. Cette convention de coopération devrait également permettre aux différents partenaires de développer des actions en commun à l’intention des petites entreprises du territoire. Pou rappel, la Maison de la formation de Figeac, créée en 1993, a été labellisée Maison commune emploi formation en août 2007, devenant ainsi la 12e MCEF en Midi-Pyrénées. Elle compte notamment comme partenaires permanents l’ANPE, l’Antenne Régionale de Formation pour l’Emploi, le Centre Interinstitutionnel de Bilans de Compétences, la Mission Locale et Cap Emploi.

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Filière mécanique : la CCI soutient les projets industriels innovants

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a Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot est partenaire de l’appel à projets à destination des PME/PMI des départements de l’Aveyron, du Lot et du Tarn afin de faire émerger des projets innovants dans le secteur industriel de la filière mécanique. Sont prises en compte les dépenses internes (coûts de personnel) et externes (achats de consommables...) liées au projet et postérieures à la date de dépôt du dossier. L’accompagnement financier du projet est une subvention de 20 % à 50 %, plafonnée à 30 000 € HT et versée sur justification des dépenses à l’issue du projet. Sur demande du représentant légal de l’entreprise, un premier acompte d’un montant maximum de 50 % de la subvention accordée pourra être versé sur justification des dépenses avant la fin du projet. Le comité de sélection se réunit mensuellement pour rendre une décision. © Orlando Florin Rosu - Fotolia.com

Les chambres consulaires lotoises partenaires de la Maison commune emploi formation de Figeac

Comment définit-il les axes prioritaires de son action ? « Le défit crucial du territoire aujourd’hui, c’est d’appuyer autant que possible les créations et reprises d’entreprises. Je compte aussi développer les formations, accentuer les partenariats avec les différents acteurs de l’économie, Département, Région, Communautés de communes », précise Loïz Pierre.

Votre contact à la CCI du Lot : Thierry VOIRIN - 05 65 20 35 19 - thierry.voirin@lot.cci.fr

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les brèves TOURISME Les Assises Nationales du Tourisme 2008

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es 18 et 19 juin se déroulaient à Paris les Assises Nationales du Tourisme qui ont rassemblé près de 1 200 personnes, en présence de M. Hervé Novelli et de Mme Christine Lagarde. Parmi les principales mesures : • le lancement de la campagne de promotion de la marque «France» qui bénéficiera désormais d’une identité visuelle pertinente mais aussi d’actions pour améliorer de manière significative l’accueil des visiteurs ; • la réforme de la classification hôtelière : classement de 1 à 5 étoiles, système de contrôles réguliers (tous les 3 à 5 ans), nouveau référentiel incluant des critères de qualité de service (sera finalisé fin 2008) ; • le projet d’aides financières aux hôteliers pour la rénovation de leurs établissements. L’ensemble des propositions ont pour but de répondre aux objectifs suivants : l’amélioration de l’accueil des touristes internationaux, la modernisation de l’offre touristique pour répondre aux nouvelles attentes et la promotion de la marque France.

Un début de saison mitigé Conditions météo médiocres, baisse du pouvoir d’achat, flambée du prix des carburants... : l’embellie des week-ends prolongés de mai ne s’est pas poursuivie en juin. Le secteur de l’hôtellerie de plein air a été le plus pénalisé.

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près une avant-saison jugée très moyenne, les professionnels de l’hébergement touristique portent un jugement mitigé sur l’activité du mois de juin. En effet, si la moitié des hôteliers se déclare globalement satisfaite, les gestionnaires de camping ont eux, dans leur majorité, enregistré une baisse de fréquentation, liée aux conditions météo peu favorables durant la première quinzaine du mois. Dans les faits, c’est autant la clientèle Française qu’étrangère - Britannique, Belge et Néerlandaise en particulier - qui a manqué à l’appel. Un point positif mérite cependant d’être souligné : un tiers des hôteliers se félicite de la progression de la clientèle groupe. Concernant les sites de visites, l’activité enregistrée en juin est jugée « assez satisfaisante » par 50 % des gestionnaires de sites, avec pour près de la moitié d’entre eux une fréquentation au moins équivalente à celle de juin dernier. En toute logique, les caprices de la météo et la fraîcheur des températures ont pénalisé les activités de plein air et favorisé les visites de sites culturels. Par ailleurs, la majorité des offices de tourisme a jugé « peu satisfaisante » l’activité du mois de juin ; 62 % estimant la fréquentation inférieure à celle de l’an passé. Dans le détail, les visiteurs français ont été moins nombreux, à l’exception de ceux venus des régions de l’Ouest. Du côté des touristes étrangers, globalement moins nombreux eux aussi, les Espagnols et les Néerlandais ont toutefois progressé. Prudents en ce qui concerne le mois juillet, pénalisé par une météo médiocre ces dernières années, les professionnels du tourisme lotois sont en revanche plus confiants pour août qui reste le mois privilégié des vacances estivales. Article rédigé sur la base des données du Comité Départemental du Tourisme du Lot (Juin et tendances Juillet 2008).

Dossier Entreprendre N°142, mars-avril 2008 Des éléments complémentaires peuvent être consultés sur les sites : www.tourisme.gouv.fr www.assises-tourisme.fr.

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Le dossier consacré aux Résidences de Tourisme dans le Lot comportait des informations erronées sur le classement de certaines structures. Il convient d’apporter les précisions suivantes : - les établissements « Claire Rive » à Prayssac, « Domaine des Cazelles » à Cajarc, « Souillac Country Club » à Lachapelle-Auzac et « Domaine des Salgues » à Alvignac ne sont à ce jour pas classés. - le « Domaine de Gayfié » à Saint-Jean-de-Laur est classé pour 21 maisons et 2 appartements.

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les brèves COMMERCE Urbanisme commercial : Relèvement du seuil de surface de vente de 300 m2 à 1 000 m2

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armi les mesures de la loi de modernisation de l’économie, adoptée le 23 juillet dernier par le Parlement, figure celle visant à assouplir les conditions d’implantation des grandes surfaces. • D’une part, le seuil de déclenchement des procédures d’autorisation est relevé de 300 m2 à 1 000 m2. • D’autre part, les projets de 1 000 m2 et plus seront soumis à autorisation d’une commission départementale recomposée pour répondre aux exigences européennes (libre concurrence et qualité urbanistique des équipements), au sein de laquelle les élus locaux seront majoritaires. • Trois personnes qualifiées en matière de consommation, d’aménagement du territoire et de développement durable participeront aux travaux de ladite commission.

Pour tout complément d’information, contactez le secteur Commerce au 05 65 20 35 27.

Transmission et reprise de commerce Transmettre son entreprise est une opération longue et complexe. S’informer, se préparer, s’entourer, sont les clés du succès. • Si vous envisagez de transmettre votre entreprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie vous propose un accompagnement personnalisé pour vous guider dans votre réflexion et dans vos démarches (rendez-vous individuel, réalisation d’un diagnostic de votre entreprise). • Les Chambres de Commerce et d’Industrie de MidiPyrénées, en partenariat avec les Chambres de Métiers, et avec l’appui de l’Europe, de l’Etat et de la Région Midi-Pyrénées, ont édité un « guide pratique de la transmission » qui répond à toutes les questions

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d’ordre juridique, fiscal et social liées à la transmission et à la vente de commerces et présente les différentes méthodes d’évaluation des affaires. Ce guide peut vous être adressé gratuitement sur simple demande (dans la limite des stocks disponibles). Contact : secteur Commerce, tél. 05 65 20 35 41. • Pour compléter votre information, consultez le site internet régional www.leparcourstransmission.com qui vous permettra de découvrir les principales étapes de la cession et de la reprise d’une entreprise.

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VIENT DE PARAÎTRE

LOCATIONS MEUBLÉES ET LOCATIONS SAISONNIÈRES

CRÉER OU REPRENDRE UN COMMERCE MULTISERVICES

ANNUAIRE DES FOURNISSEURS VERSION 2007-2008

Louer un logement meublé à l’année, une chambre pendant les vacances, un appartement à la montagne ou à la mer... Cet ouvrage fait le point sur toutes les règles régissant cette forme de location temporaire : les généralités, les particularités, les précautions à prendre avant de louer... Toutes les questions sont traitées sans négliger le fond juridique, dans un but essentiellement pratique : définition des locations et des loueurs en meublés, des locations saisonnières, leurs règles, leurs régimes fiscaux détaillés, les litiges, etc. En annexe, figurent également des documents utiles : modèles de contrats, engagements, état descriptif, inventaire de mobilier.

Dans la continuité de ses guides pratiques et juridiques, le pôle Multimédia des Editions du Puits Fleuri a mis au point des dossiers complets pour créer votre structure. Intitulé Créer ou reprendre un commerce multiservices, cet ouvrage vous guide pas à pas dans les différentes étapes de votre démarche, de la création à la gestion au quotidien. Au sommaire : le marché du multiservices, monter un projet solide, choisir sa formule, les démarche avant l’ouverture, les aides, l’exploitation au quotidien, le développement commercial, la fidélisation de sa clientèle.

Vous êtes commerçants, discounters, centrales d’achats, grossistes, fabricants, importateurs... : l’annuaire des fournisseurs édité par le Cam a pour but de vous aider dans la recherche de produits. Cet ouvrage de plus de 250 pages est organisé selon un classement par produits, par départements, par ordre alphabétique des villes et, dans la même ville, par ordre alphabétique des noms de fournisseurs. Au total, une vingtaine de secteurs sont identifiés : alimentation, bazar, coutellerie, électroménager, outillage, jardinage, cadeaux, décoration, jeux et jouets, disques, téléphonie, prêt-à-porter, chaussures, bijoux, lunettes, cosmétique, maroquinerie, mercerie, matériels professionnels, destockages, etc.

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En vente et consultation au Centre de Documentation Prix : 20,00 euros.

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le Lot Un coup de pouce financier pour vous aider

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

Quid ?

Comment ?

Quels financements ?

Quercy Initiative Développement, association loi de 1901, plate-forme d’initiative locale.

Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Pour qui ?

Combien d’entreprises ?

Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registre du commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID: • Activités industrielles ou de services pour l’industrie • Activités de négoce de forme indépendante • Activités d’artisanat de production • Commerce de détail en milieu rural • Services technologiques ou activités innovantes. En reprise seulement: BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà été soutenus par QUID.

Ils sont assurés par : • L’Union Européenne, • L’Etat, • L’Union des Entreprises Lotoises, • Divers industriels du département, • La Banque Populaire Occitane, • La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées, • Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, • Le groupe d’assurances Malakoff, • EDF, • Le Conseil général du Lot, • La Caisse des Dépôts et Consignations, • La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, • La Communauté de Communes du Pays de Cahors et du Sud du Lott. • Le Conseil Régional de Midi-Pyrénées

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Renseignements : Loïz Pierre Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Tél : 05 65 20 35 01 loiz.pierre@lot.cci.fr

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FORMATION EMPLOI

Le recrutement une étape stratégique dans la vie de l’entreprise Recruter de futurs collaborateurs constitue une étape clé et déterminante pour le bon fonctionnement de l’entreprise mais également, pour son avenir. Si les réalités du terrain et les exigences de l’activité économique, obligent souvent les chefs d’entreprise à trouver des réponses urgentes et immédiates en matière de ressources humaines, il ne faut surtout pas, oublier les réels enjeux qui se dessinent derrière un recrutement. Le recrutement ne doit pas être considéré comme une simple étape dans le fonctionnement de l’entreprise, mais comme un véritable outil de sa gestion des RH. En réussissant un bon recrutement, c’est à dire en identifiant son besoin et en mettant en adéquation le bon profil et le besoin, l’entreprise prépare son avenir, anticipe sur sa gestion des compétences

et s’inscrit dans une réelle pérennisation du poste et du candidat. Aussi, afin d’aider les entreprises lotoises à construire et à structurer leur recrutement, le pôle Emploi Ressources Humaines de la CCI du Lot propose un accompagnement personnalisé au recrutement. Ce service est modulable selon les prestations souhaitées et accompagne l’entreprise à toutes les étapes clés du processus (analyse et identification du besoin, rédaction de l’annonce, choix du support de communication, tri et sélection des candidatures, entretiens RH et tests, synthèses, validation et intégration du candidat). Renseignements : Séverine Prendin - Tel. 05 65 20 48 66 - severine.prendin@lot.cci.fr

Club Management Ressources Humaines créez votre réseau RH et échangez sur vos pratiques Prochain rendez-vous du Club RH : mardi 7 octobre 2008 Le Club management Ressources Humaines a été créée afin de permettre aux personnels de la fonction RH (responsable RH, responsable EmploiFormation, gestionnaire des carrières, chargé de mission, responsable administration du personnel de la paie et rémunération, etc.) des entreprises lotoises de se connaître, et de se rencontrer. ■ Une organisation souple Les conférences se déroulent sous forme d’exposés et de débats (2 heures en moyenne sur des thématiques choisies par la majorité des participants) et peuvent être animées selon les sujets abordés, soit par un intervenant extérieur, soit par un professionnel interne. Aucune cotisation n’est demandée pour adhérer au club.

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■ Des objectifs simples • Impulser et créer un réseau des personnels de la fonction RH. • Partager et échanger sur vos pratiques, vos valeurs et vos conceptions RH sur la base de thématiques (Réforme de la formation professionnelle, recrutement, politique de l’emploi, rémunération, gestion de conflit…) et de problématiques humaines de l’entreprise. • Tenter par le biais des échanges de pratiques d’apporter des solutions à certains problèmes concrets de l’entreprise (propositions techniques, échanges de bonnes pratiques, outils).

Si vous souhaitez participer à ce réseau et aux débats à venir, contactez : Séverine Prendin - Tel. 05 65 20 48 66 - severine.prendin@lot.cci.fr

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FORMATION EMPLOI

Le diagnostic Ressources Humaines UN OUTIL D’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES DANS LA GESTION DES COMPÉTENCES Le pôle Emploi / Ressources Humaines de la CCI du Lot propose un outil spécifique s’adressant à tous les chefs d’entreprises Lotois souhaitant faire le point sur leurs pratiques en matière de gestion et de développement de leurs Ressources Humaines.

■ Un objectif précis Ce service offert aux entreprises, permet à leur(s) dirigeant(s) de réaliser une cartographie de l’entreprise, de ses salariés et de ses pratiques en ressources humaines. Le diagnostic permet ainsi, de définir les bases de travail pour repérer des axes d’orientation, déterminer les actions à mettre en place et identifier les priorités stratégiques pour l’entreprise.

■ Une méthode souple Au cours d’une rencontre personnalisée, le dirigeant de l’entreprise et le conseiller Emploi / RH de la CCI renseignent un questionnaire abordant les problématiques suivantes : • Recrutement • Formation • Gestion et développement des compétences A l’issue de cette rencontre, le chargé de mission propose un nouvel entretien afin de présenter le diagnostic réalisé et les préconisations proposées (points d’amélioration et pistes d’action).

■ Un résultat personnalisé Le diagnostic permet au chef d’entreprise d’une part, de se positionner mais surtout, de prendre conscience des ressources internes dont il dispose, d’anticiper ses besoins et de s’y préparer (évolutions technologiques et changements d’organisation du travail). Cette approche prospective conduit ainsi, les entreprises à construire leur politique Ressources Humaines en intégrant : • la gestion des âges • le développement des compétences • le processus de recrutement • les systèmes de management

LE BILAN DE COMPÉTENCES UN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DES ENTREPRISES ET DE LEURS SALARIÉS La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vient d’être retenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDIPYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titre des années 2007 et 2008. Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier de ce dispositif peuvent désormais contacter la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

■ Les objectifs du bilan de compétences Pour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion et de valorisation des ressources humaines pour : • mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences • favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle. Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarche de mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs de construire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans un autre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un avenir professionnel, d’accompagner une volonté d’évolution professionnelle, de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis de l’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis et le cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.

■ La réalisation du bilan de compétences Basé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut être réalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan de formation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compétences varie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines (8 semaines maximum).

■ Le congé de bilan de compétences Le salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont 12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absence d'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser un bilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à celle qu'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limite de 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursé par l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences est subordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (FONGECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du Lot.

■ Le bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l'entreprise Inscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences est réalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan fait l'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié et la CCI du Lot. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'employeur qui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ». CONTACTS :

CONTACTS :

Séverine Prendin 05 65 20 48 66 severine.prendin@lot.cci.fr

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Sabrina Pelletan 05 65 20 48 67 sabrina.pelletan@lot.cci.fr

Fongécif Midi-Pyrénées TOULOUSE Tel : 05 62 26 87 87 Fax : 05 62 26 87 81

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FORMATION EMPLOI

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FORMATION EMPLOI

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FORMATION EMPLOI

L’alternance pourquoi pas vous?

LANCEMENT CAMPAGNE APPRENTISSAGE 2008-2009 La campagne des contrats d’apprentissage commence : le service apprentissage de la CCI est à votre disposition pour vous aider dans votre recherche d’apprentis et la conclusion de votre contrat d’apprentissage

Le Point A de la CCI vous propose : DES REUNIONS D'INFORMATION COLLECTIVES - Présentation des généralités de l'Apprentissage et de l'Alternance

DES ENTRETIENS INDIVIDUELS - Recherche de formations - Recherche d'écoles ou d'établissements de formation

DES ENTRETIENS D'ORIENTATION - Aide à l'élaboration du projet professionnel avec un logiciel spécifique d'orientation - Information sur les métiers

MISE EN RELATION AVEC DES ENTREPRISES POUR LA CONCLUSION DE VOTRE CONTRAT

L E S C O N TA C T S : S E R V I C E P O I N T A d e l a C C I L o t Cathy GABILLARD

Sandrine MOULENE

Conseillère Jeunes (Alternance) Tél. 05 65 20 48 60 E-mail : catherine.gabillard@lot.cci.fr

Conseillère Entreprises (Apprentissage) Tél. 05 65 20 48 61 E-mail : sandrine.moulene@lot.cci.fr

LES OUTILS DE MANAGEMENT POUR LA PME Une formation pour les dirigeants de TPE, PME - PMI La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir d’octobre 2008 en partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse une action de formation adaptée aux besoins des chefs d’entreprises ainsi qu’à leurs adjoints, notamment dans les PME et TPE. La formation dédiée au management et à la stratégie d’entreprise se déroulera en alternance à Cahors et à Toulouse dans le but d’aider les dirigeants à progresser au quotidien dans le développement de leur structure et de leurs activités. Contact : Andrea Poterie andrea.poterie@lot.cci.fr

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Contact : Sandrine MOULENE Tél. 05 65 20 48 61 sandrine.moulene@lot.cci.fr

LANGUES SPECIALISEES 2008 Le Conseil Régional Midi-Pyrénées a donné son accord pour l’ouverture d’une nouvelle session « Langues spécialisées » dans le courant du dernier trimestre 2008. Destinée aux demandeurs d’emploi, cette formation d’une durée totale de 545 heures, a pour objectif de professionnaliser les participants dans l’usage des langues à caractère professionnel dans les secteurs agro-viticole, immobilier, tourisme/hôtellerie/loisirs et dans tout secteur d’activité où les échanges commerciaux ont une dimension internationale. Cette formation sera suivie d’une période de stage en entreprise de 5 semaines.

Contact : Annick MACHABERT Tél. 05 65 20 48 70

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FORMATION EMPLOI

FORMATION CONTINUE INTER-ENTREPRISES SEPTEMBRE - DÉCEMBRE 2008 Ces formations se déroulent à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Cahors mais peuvent être réalisées, selon les besoins, en entreprise ou dans une autre ville du département. Formation Dates BUREAUTIQUE Découverte micro informatique 14 et 21 octobre WORD initiation 13 et 20 novembre WORD perfectionnement 2 et 9 décembre EXCEL initiation 25 novembre et 4 décembre EXCEL Perfectionnement 8 et 15 décembre PUBLISHER 17 et 24 novembre POWER POINT 11 décembre Découverte d’Internet / messagerie Outlook 27 novembre LANGUES Langues courantes : Anglais, Allemand, nous contacter Espagnol, Français pour étrangers, Italien. Langues rares : Arabe, Chinois, Japonais, nous contacter Polonais, Portugais, Néerlandais, … Langues avec spécialités : Commerce, Hôtellerie nous contacter restauration, Immobilier, Tourisme, Techniques industrielles, Export, Import, Vitivinicole, etc. MANAGEMENT ET GESTION Parcours Export 26 septembre et 06 - 13 - 20 - 21 et 27 octobre Auditeur interne en management environnemental à déterminer Comptabilité Initiation 14 et 21 octobre Comptabilité d’entreprise 18 et 25 novembre Gestion du stress 16 et 17 octobre Management d’équipe 17, 18 et 24 novembre Améliorer la qualité de l’accueil 25 novembre (téléphonique et physique) Entretien professionnel 20 et 21 octobre Formation de tuteurs 24 et 25 novembre Comment répondre aux appels d’offres 4 et 5 décembre Référencement de site Internet à déterminer E-commerce à déterminer SÉCURITÉ, HYGIÈNE ET CONDITIONS DE TRAVAIL Habilitation électrique du personnel à déterminer électricien et non électricien Hygiène alimentaire 1er décembre SST (Sauveteur Secouriste du Travail) 7 et 9 octobre Recyclage STT 25 novembre (matin) LEVAGE - MANUTENTION, CACES CACES R389, R386, R372, R390 à déterminer Recyclage conduite des engins de chantier Permis C, Ec, QS

Pour vous inscrire ou pour toute information complémentaire, contactez-nous au 05 65 20 48 70 ou 05 65 20 48 69 ou par mail :

annick.machabert@lot.cci.fr J U I L L E T- AO UT 2 0 0 8

Durée

Prix TTC 300 € 300 € 300 € 300 € 300 € 300 € 150 € 150 €

2 jours 2 jours 2 jours 2 jours 2 jours 2 jours 1 jours 1 jour

690 € (60 heures) 675 € (50 heures) nous contacter

6 jours

1 500 €

2 jours et demi 2 jours 2 jours 2 jours 3 jours 1 jour

780 € 500 € 500 € 460 € 750 € 230 €

2 jours 2 jours 2 jours 2 jours 2 jours

500 € 500 € 590 € 590 € 590 €

suivant niveau

nous contacter 175 € 294 € 84 €

1 jour 2 jours 1/2 journée selon niveau

nous contacter

SERVICE FORMATION EMPLOI Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot 107, quai Cavaignac - 46002 Cahors www.lot.cci.fr

05 65 20 48 70 51


CONJONCTURE

■ UNE ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE SANS REPÈRE À LONG TERME Un début d'année en hausse, mars en recul, avril bien orienté et mai en repli à nouveau. L'activité économique de Midi-Pyrénées est très fluctuante depuis quelques mois. Les incertitudes liées au prix des matières premières et de l'énergie, au cours de l'euro, à la mauvaise météo qui affecte le déroulement des chantiers et à la perte de pouvoir d'achat des ménages, affectent négativement les décisions des chefs d'entreprise. A l'exception des biens d'équipement, les différents secteurs de l'industrie régionale ont en effet enregistré un recul de leur production au mois de mai. La reprise de la production, pourtant annoncée, se fait encore attendre. La demande globale s'est contractée. Les prévisions sont bonnes pour juin. ■ IMPACT MODÉRÉ DE LA VALEUR DE L’EURO Les résultats en termes de prise de commandes ont été meilleurs sur les marchés export que sur le marché domestique.

AÉRONAUTIQUE & SPATIAL La croissance de la production des branches aéronautique et spatiale confirme les bonnes performances enregistrées depuis plusieurs mois. La demande globale a peu évolué. Les stocks sont jugés adaptés aux besoins. La situation des carnets de commandes est toujours très satisfaisante ; les plans de charges offrent une bonne visibilité sur l'année 2008. Cette situation se traduira par de nouvelles embauches et un recours plus important à l'intérim. Une nouvelle hausse sensible de la production est attendue sur les deux segments d'activité.

■ DE FORTS NIVEAUX DE DISPARITÉS ENTRE LES SECTEURS Le niveau des stocks est globalement adapté à la période avec encore au mois de mai un alourdissement constaté dans les industries agroalimentaires. Globalement, la situation des carnets de commandes est jugée favorable, mais de fortes divergences apparaissent entre les secteurs. Si l'environnement des biens d'équipement demeure toujours bien orienté, la situation est plus tendue dans les biens de consommation, et la visibilité plus réduite dans les autres secteurs. L'activité des services marchands s'est inscrite en recul au mois de mai. La demande est toutefois restée bien orientée dans la plupart des branches et les prévisions sont optimistes pour le mois de juin. ■ LES ENTREPRISES ONT BESOIN DE MAIN D’OEUVRE Au total, les effectifs sont stables, quelques recrutements dans le secteur des biens d'équipement ayant été compensés par une diminution du nombre des intérimaires employés dans les secteurs des biens de consommation et des biens agroalimentaires. Les prévisions d'activité font état d'un rebond en juin. ■ LE BÂTIMENT ET LA MÉTALURGIE FORTEMENT AFFECTÉS Ces deux secteurs d'activité semblent particulièrement touchés par la hausse des prix des matières premières et de l'énergie qui gonflent leurs coûts de production. Ainsi, la hausse des prix des produits acier, entamée en janvier, se poursuit à un rythme extrêmement soutenu (+ 22.3 % en 5 mois) et celle du gasoil est encore plus spectaculaire (35 % sur la même période). ■ LES PRIX S’ENVOLENT, LES PATRONS S’INQUIETENT En mai 2008, l'indice des prix à la consommation de l'ensemble des ménages augmente de 0,5 %, après une hausse de 0,3 % le mois précédent. Sur un an, l'indice croît de 3,3 %. Il faut remonter à juillet 1991 pour trouver une hausse annuelle plus importante (+3,8 %). L'accroissement de l'indice des prix à la consommation du mois de mai provient principalement du renchérissement des produits pétroliers, mais aussi, de manière saisonnière, de celui des produits frais et des autres services. En moyenne dans la zone euro, l'inflation a atteint le niveau record de 3,7 % sur un an. Ce chiffre dépasse depuis neuf mois le seuil toléré par la Banque Centrale Européenne, dont l'objectif est une inflation en zone euro légèrement inférieure à 2 %. En contrepartie, la BCE a décidé le 3 juillet dernier d’augmenter d’un quart de point son principal taux d’intérêt à 4,25 %.

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MÉTALLURGIE & TRANSFORMATION DES MÉTAUX Métallurgie Les cadences de production sont restées élevées et la demande est apparue toujours active. Les carnets sont étoffés et les prévisions tablent sur un maintien de l'activité jusqu'à l'été. Transformation des métaux La croissance de l'activité s'est poursuivie, tirée par la demande du secteur aéronautique. Les plans de charge sont très fournis ; l'activité devrait continuer à progresser.

ÉQUIPEMENTS MÉCANIQUES La production s'est stabilisée dans l'ensemble des branches. Les commandes étrangères ont fortement reculé. Les prix des matières premières n'ont pas varié mais de nouvelles hausses sont annoncées. Les stocks de produits sont jugés insuffisants. Les carnets de commandes sont bien étoffés mais on relève un moindre dynamisme des secteurs captifs de la construction. La production devrait se développer, grâce notamment aux cadences de l'industrie aéronautique.

INGÉNIERIE INFORMATIQUE La situation a peu évolué par rapport au mois précédent : le courant d'affaires s'est maintenu à un niveau

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CONJONCTURE

satisfaisant et la demande est restée faible, à l'exception de celle en provenance du secteur aéronautique. Les courants d'affaires devraient se renforcer légèrement au cours des prochaines semaines.

INDUSTRIE ÉLECTRIQUE & ÉLECTRONIQUE Composants La production a chuté en raison du fléchissement assez marqué de la demande émanant du secteur automobile. Les autres marchés, bâtiment et aéronautique, ont été plus porteurs, mais les carnets sont dans l'ensemble jugés un peu courts. Equipements L'activité est demeurée étale dans le secteur des équipements électriques et électroniques. La demande intérieure a été un peu plus soutenue alors que l'atonie des marchés export s'est confirmée. Les stocks de produits sont jugés excédentaires mais les carnets commandes, particulièrement étoffés, rassurent les industriels. Une reprise de la production est annoncée sur les prochaines semaines.

INDUSTRIE DES ÉQUIPEMENTS DU FOYER La production a enregistré une hausse sur le mois dernier. Dans la filière meuble, les volumes de production se sont maintenus au niveau antérieur alors que les prises d'ordres ont été très faibles. Les prévisions sont difficiles à établir. Dans la filière de fabrication d'appareillages électroménagers, la demande est demeurée bien orientée et les prévisions sont globalement optimistes.

resserrement des conditions de crédit incitent à plus de prudence et à faire jouer la concurrence. Les professionnels ont des difficultés à revaloriser le prix des devis. Les carnets de commandes sont moins bien garnis et les prévisions sont plus réservées. Le tassement devrait se poursuivre. La construction de maisons individuelles et le logement social devraient animer les courants d'affaires des prochains mois. Construction de locaux non résidentiels La demande des donneurs d'ordres publics a faibli en période électorale alors que les chantiers du secteur privé sont demeurés à un bon niveau. Le repli de l'activité devrait se poursuivre mais les carnets de commandes offrent toujours une bonne visibilité. Travaux d'infrastructure L'activité a faiblement augmenté grâce à la fin des chantiers de la période pré-électorale. Le repli des carnets de commandes est surtout perceptible sur les marchés privés alors que la visibilité est meilleure sur les travaux d'infrastructure des collectivités territoriales. La montée en puissance de quelques gros chantiers de l'agglomération toulousaine comme le tramway et le Cancéropôle dynamisera l'activité.

TRANSPORTS Transports routiers Le mois de mars a connu un tassement d'activité. Les trésoreries se sont tendues, notamment dans les petites entreprises. Les prévisions tablent cependant sur une reprise sensible du volume d'affaires sur les prochains mois.

Construction de logements neufs Le secteur de la construction de logements neufs a enregistré le repli d'activité le plus marqué. Les autorisations de logement ont diminué, et les mises en chantiers se sont allongées notamment dans la promotion immobilière. La baisse des programmes de défiscalisation s'est poursuivie. La hausse des prix des matériaux et le

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Bois La production s'est inscrite en retrait sur le mois précédent. La demande a fortement chuté sur les marchés étrangers et est apparue dans l'ensemble moins bien orientée. Les prévisions font état d'une reprise de l'activité en avril. Papier et carton La production a légèrement progressé et la demande est apparue plus active qu'en février, malgré une concurrence toujours très présente. Les carnets de commandes sont confortables et une nouvelle progression d'activité est attendue au cours des prochaines semaines.

FILIÈRE VIANDE L'activité est demeurée étale d'un mois sur l'autre. La demande intérieure a faibli alors que les commandes étrangères ont retrouvé de la vigueur. La consommation de produits alimentaires des ménages a marqué le pas. Les prix des matières premières ont fortement progressé (cours du porc et de certaines céréales notamment) et les tarifs des produits finis sont restés stables. Le niveau des stocks de produits finis est jugé supérieur à la normale et les carnets de commandes sont insuffisamment garnis. Un rebond de l'activité devrait intervenir à court terme, avec l'arrivée de la période estivale et les retombées attendues des actions promotionnelles de la grande distribution.

LAIT & FROMAGE HOTELLERIE

BÂTIMENT & TRAVAUX PUBLICS

BOIS & PAPIER

La situation sur le mois a varié sensiblement entre la métropole régionale, où les taux d'occupation ont été très bons grâce à la Foire Exposition, et le reste de la région, où l'activité était encore atone. Le prix moyen des chambres semble baisser sur l'ensemble des segments de l'hôtellerie, malgré les hausses de tarifs annoncées en début d'année. Les prévisions sont bien orientées à court terme.

La branche fromagère a tiré vers le haut l'activité de l'industrie laitière régionale qui a augmenté fortement sur un mois. Les commandes ont peu évolué malgré la bonne orientation de la demande étrangère. Les stocks de produits sont jugés légèrement supérieurs à la normale et la faible consistance des carnets de commandes inquiète les industriels. La production devrait décroître au cours des prochaines semaines. Sources : Insee – Banque de France CCI du Lot – Juin 2008

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CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE

Juin 2008 Évolution du commerce de détail en valeur par forme de commerce Banque de France (évolution des chiffres d’affaires en valeur) ÉVOLUTION CA EN VALEUR ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL Dont petit commerce (hors automobile) Dont grande distribution

JUIN 08 JUIN 07 - 5,3 - 6,4 - 2,5

6 mois 08 6 mois 07 0,5 0,7 2,0

Statistiques nationales par secteur d’activité Banque de France (évolution des chiffres d’affaires en valeur) ÉVOLUTION CA EN VALEUR ALIMENTATION HORS BOUCHERIE VIANDE TEXTILE / HABILLEMENT CHAUSSURE MEUBLE APPAREILS MÉNAGERS ÉLECTRONIQUE grand public QUINCAILLERIE BRICOLAGE LIVRE ET PAPETERIE HORLOGERIE / BIJOUTERIE AUTOMOBILES NEUVES AUTOMOBILES OCCASION ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL

JUIN 08 JUIN 07 - 3,2 - 7,6 -5 - 2,8 - 9,5 - 11,6 - 9,1 - 7,8 -4 10,2 - 18,5 4,1 - 12,4 - 5,3

6 mois 08 6 mois 07 2,7 0,4 - 3,6 - 3,8 - 2,6 - 2,0 - 2,1 - 0,8 - 1,1 - 0,7 - 2,1 7,8 - 1,4 0,5

D’après les statistiques établies à l’échelon national par la Banque de France, on peut observer que l’activité commerciale est en recul depuis le début de l’année. Par rapport au mois de juin 2007, qui comportait un samedi et un jour ouvrable de plus, le courant d’affaires a diminué de 5,3 % en valeur.

depuis le mois de mars ont entraîné une forte baisse de l’activité. En valeur, les chiffres d’affaires au premier semestre sont au niveau du premier semestre 2006. Ce constat concerne tous les types de commerces, aussi bien le grand commerce que la grande distribution ou le commerce traditionnel.

Equipement de la maison : Meuble : forte baisse des ventes en juin (mais il faut se souvenir que juin 2007 avait été très bon). Les autres activités de ce groupe ont baissé dans le courant du premier semestre (-2 % dans l’électroménager, -2,1 % dans l’électroménager, -0,8 % dans la quincaillerie et -1,1 % dans le bricolage).

Autres activités : Secteur alimentaire : Les ventes de produits alimentaires, hors boucherie ont baissé de 3,2 % au mois de juin 2008 par rapport au même mois de 2007. En cumul sur les six premiers mois de 2008, les ventes de produits alimentaires, hors viande, sont en progression de 2,7 %.

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Les ventes de produits de boucherie charcuterie sont en net recul en juin 2008 (-7,6 %) et stagnent au premier semestre 2008 (+0,4 % en valeur).

Secteur équipement de la personne : Dans l’habillement et la chaussure, les très mauvaises conditions climatiques

Stagnation des ventes dans les commerces de détail de livres et papeterie au cours du premier semestre 2008. Baisse des ventes dans les commerces de bijoux et les véhicules d’occasion au mois de juin. Le premier semestre n’a pas été bon. Seules, les ventes de véhicules neufs ont progressé sur les six premiers mois 2008.

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INDICATEURS

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MAI 2008

6,7%

8 000 6 472

2005

2003

3 958

3 374

Source : ANPE

Source : ANPE

8,71

IMMATRICULATION DE VÉHICULES Évolution

Janvier à Juin 2008

Neufs

3 543

3 789

+ 6,9 %

Occasions

7 647

8 028

+5%

à compter du 1er juillet 2008. Une revalorisation de 3,2 % par rapport au 1er juillet 2007 et de 0,9 % par rapport à la hausse du 1er mai.

Source : Préfecture du Lot

Source : Ministère du travail

102

15,4% 10,6 MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des investissements des entreprises lotoises au premier trimestre 2008. Une hausse de 27,4 % par rapport au premier trimestre 2007.

Source : INSEE

Source : INSEE

J U I L L E T- AO UT 2 0 0 8

933

926 814

801

759

749

732

2008

2007

2003

2006

690

620

2002

659

2001

609

2000

C’est la variation annuelle de l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages en mai 2008

Source : INSEE

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MAI 2008 1200 1100 1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0

1999

3,3%

C’est le niveau de l’indicateur synthétique du climat des affaires en juin 2008. Une baisse de 6,8 % par rapport à juin 2007 (109)

Source : Direction Générale des Impôts

1998

C’est la variation annuelle de l’indice du coût de l’énergie en mai 2008. 4,2% : c’est la variation entre avril et mai 2008

C’est le taux horaire brut du SMIC

2005

Janvier à Juin 2007

6 mois

2004

6 mois

3 496

2008

4 202

2007

4 569

2004

1 000

2002

3 000 2 000

2000

4 000 1999

au 31 mai 2008. Une diminution de 0,7 point par rapport à mai 2007 et de 0,1 point par rapport à mars 2008.

4 484

5 248

1998

C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

4 936

4 599

5 000

2006

6 051

6 000

2001

7 000

Source : ANPE

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Certificat FIDUCIO

LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUE Véritable passeport pour la dématérialisation, il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire, l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation. Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant. Le certificat électronique permet les opérations suivantes : réponses à des appels d’offres en marchés publics déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA) déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS) déclarations sociales en ligne (Net-entreprises) déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise) Envoi de factures dématérialisées Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.) et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique) Accès au compte fiscal en ligne Accès sécurisé à des services bancaires

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel, une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.

La demande de certificat électronique se fait auprès de La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Renseignements : 05 65 20 35 11 ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr 56

ENTREPRENDRE 144


PETITES ANNONCES

OFFRE D’EMPLOI POUR CANDIDATURES Envoyer lettre de motivation et CV, sous référence Cand.Entrep./CCI à : CCI du Lot – Pole emploi/RH 107 Quai Cavaignac BP 79 46002 CAHORS CEDEX 9 severine.prendin@lot.cci.fr Peintre H/F 144 OE 1 Entreprise de transformation de matières premières : finition, ébavurage, ponçage, préparation supports (matières plastiques) ; située dans le nord du Lot, recherche à compter du mois de septembre, un Peintre Connaissances et expérience nécessaires en peinture et vernissage, produits polyuréthane, application pneumatique - Temps partiel en cabine peinture - Formation au poste prévue en interne - CDI 35 heures - rémunération au SMIC + prime d’été + prime d’hiver. Employés - Conducteurs de camions frigorifiques H/F 144 OE 2 Primeur recherche pour faire les marchés les dimanches, mardis et jeudis, 2 salariés sachant conduire un camion frigorifique - Formation assurée en interne et débutants acceptés CDD de 2 à 3 mois à pourvoir rapidement. Avec un CA de plus de 26 M d’€ et environ 180 salariés,

la Société Valette Foie Gras, située à Gourdon (46), fabrique et commercialise des produits alimentaires de haute gastronomie. ELLE RECRUTE AUJOURD’HUI :

Un(e) Responsable Qualité h/f pour une période de 6 mois minimum. 144 OE 3 Rattaché(e) directement à la DG, vous poursuivez l’animation, le pilotage et la mise en œuvre du système qualité de l’entreprise. Vous coordonnez, rédigez et mettez à jour les procédures. Enfin, vous gérez les audits et suivez les non-conformités. De formation Ingénieur Agro-alimentaire et ayant une expérience dans la certification IFS / BRC ; vous êtes rigoureux/se, organisé(e) et doté(e) d’un bon esprit de synthèse. Rémunération : 30K€ / 35K€ fixe + variable. Un(e) Chef des ventes France Nord. 144 OE 4 Vous aurez en charge le développement et la fidélisation de la clientèle existante et potentielle du secteur professionnel : CHR, grossistes et industriels. De formation commerciale et doté(e) d’une expérience significative dans la vente, vous êtes autonome, organisé(e), ambitieux/euse et motivé(e). Votre relationnel, votre esprit commercial ainsi que la maîtrise des techniques de négociation sont des facteurs indispensables pour

J U I L L E T- AO UT 2 0 0 8

rejoindre notre équipe commerciale. Poste en CDI à pourvoir rapidement. Rémunération : Fixe + Primes sur objectifs + Participation et 13e mois + Véhicule de société. Un(e) chef de marché « points de vente » 144 OE 5 Sous la responsabilité du Directeur Commercial et au sein d’une équipe Marketing/PAO de 5 personnes, vous aurez en charge la mise en œuvre et le suivi opérationnel des opérations définies au plan d’action Marketing, leur contrôle ; le développement du système d’information ; la veille concurrentielle et l’évolution de des actions PLV sur notre réseau de distribution sélective. De formation Bac + 3 en Marketing et/ou Commercial,vous avez impérativement une première expérience de 3-4 ans dans le domaine agroalimentaire (chocolat, vins, foie gras, ...). La connaissance de la VAD serait un plus. Vous avez l’esprit d’équipe, vous êtes créatif/ve, doté(e) d’un bon relationnel, motivé(e), dynamique et organisé(e). Poste à pourvoir rapidement, CDI . Rémunération : Fixe + Variable + Participation et 13e mois. Un(e) Assistant(e) de Direction 144 OE 6 qui, dans le respect de la plus stricte confidentialité et sous la responsabilité directe du chef d’entreprise, sera amenée à : - Traiter exploiter et synthétiser l’ensemble des affaires courantes du chef d’entreprise ; - Gérer l’emploi du temps et organiser les rendez-vous du PDG ; - Organiser différentes manifestions et réunions en liaison avec le Marketing ; - Rédiger les notes du PDG à partir d’informations et consignes manuscrites ou orales ; - Effectuer le reporting à la Direction Générale ; - Veiller à la régularité des réunions du Comité de Direction, à la transmission des informations à la Direction Générale et au respect des consignes. Rémunération : Fixe + Variable + participation et 13e mois. Un(e) Assistante Commercial(e) Secteur Professionnel, chargé(e) de : 144 OE 7 - Gérer les appels entrant et sortant ; renseigner par téléphone la clientèle. - Assurer l’enregistrement des commandes ; assurer le bon déroulement du circuit de la commande (plans administratif et logistique). - Traiter le courrier, les FAX, les messages téléphoniques et électroniques. - Assurer le service après-vente. Rémunération : Fixe + Variable + participation et 13e mois. Un(e) Commercial(e) Sédentaire Cadeaux D’Affaires 144 OE 8 Vous aurez pour mission de prospecter et rechercher de nouveaux clients sur la clientèle « Entreprise » et sur la France Entière, vous serez force de proposition dans la défini-

tion des offres à l’attention de cette clientèle, vous participerez aux salons dédiés à cette activité, et vous déplacerez pour visiter les grands comptes et prescripteurs du marché. De formation commerciale et/ou marketing, vous avez impérativement une expérience en B to B et idéalement dans l’univers du « cadeau d’affaires, de la prime ou de l’incentive ». Doté(e) d’un excellent relationnel et d’une forte créativité, vous êtes pugnace et motivé(e) par la réalisation d’un challenge commercial. Rémunération : Fixe + Variable + Participation et 13e mois. Un(e) Responsable Logistique 144 OE 9 Responsable de la chaîne logistique (des approvisionnements marchandises, en passant par les commandes clients, jusqu’aux expéditions), vous aurez, dans un premier temps, pour mission de conduire un projet logistique (cartographier les flux actuels, analyser et proposer des scénarios logistiques, mettre en oeuvre les scénarios validés avec l’ensemble des acteurs concernés). Vous organisez et pilotez les projets de refonte de notre logistique. Vous êtes garant de l’ensemble des activités logistiques, vous veillez également à la planification et à l’organisation des préparations de commandes de nos clients, surveillez la gestion du SAV et des éventuels litiges. Manager confirmé de la logistique en milieu industriel, vous êtes habitué(e) à la gestion des flux et maîtrisez tous les métiers de la logistique (approvisionnements, ordonnancement, planification, expéditions, gestion des stocks...). Doté(e) d’une forte personnalité, ouvert(e), créatif/ve et pugnace, vous savez remettre en cause l’organisation existante et mettre en oeuvre des plans d’action dans une logique d’amélioration continue. CDI à pourvoir dès que possible. Rémunération : Fixe + Variable + Participation et 13e mois. Magasinier / Cariste H/F 144 OE 10 CACES obligatoire. Dynamique, motivé(e), rigoureux /se. Ponctualité et assiduité sont de rigueur. CDD jusque fin décembre, temps complet, 35 heures hebdomadaires en moyenne. Poste à pourvoir pour début le mois de septembre. Rémunération : SMIC + Primes. Des Préparateurs de commandes h/f 144 OE 11 Dynamique, motivé(e), rigoureux/se. Ponctualité et assiduité sont de rigueur. CDD jusque fin décembre, temps complet, 35 heures hebdomadaires en moyenne. Poste à pourvoir pour début le mois de septembre. Rémunération : SMIC. Merci d’envoyer vos candidatures (lettre, CV) par email à : drh@valette.com ou par courrier à : SAS VALETTE Foie Gras BP 15 - 46300 GOURDON

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PETITES ANNONCES

COMMERCIAUX H/F 144 OE 12 Entreprises (tous secteurs confondus) sur le Lot, recherchent plusieurs Commerciaux tous types de profils (sédentaires, itinérants, indépendants (VRP), expérimentés, juniors...) pour renforcer leurs équipes. Parmi vos missions, vous aurez en charge : - d’optimiser le développement des ventes ; - de prospecter (de façon téléphonique + terrain) de nouveaux clients et ; - de fidéliser ceux existants. Ceci en respectant la politique commerciale de l’entreprise et en établissant une véritable relation de confiance avec l’ensemble de vos interlocuteurs. Possédant un excellent relationnel ainsi qu’une réelle fibre commerciale; vous avez une bonne capacité à convaincre et savez trouver les bons arguments. Dynamique, ambitieux et entreprenant, vous recherchez une entreprise dans laquelle exprimer vos talents et savoirs-faire. Si vous vous reconnaissez dans ce profil, merci d’envoyer votre candidature à l’attention de : CCI du Lot - Séverine Prendin 107, Quai Cavaignac 46 002 CAHORS Cedex 9 e.mail : severine.prendin@lot.cci.fr DIRECTEUR EPIC LOT INSERTION SERVICES l’EPIC Lot Insertion Services est un établissement public industriel et commercial chargé de l’insertion par l’économie d’allocataires de minima sociaux et offrant des services liés à des travaux d’entretien et de maintenance. Dans le cadre de sa mise en place, l’établissement recherche un cadre de haut niveau, pour occuper les fonctions de Directeur de l’établissement. (Poste basé à CAHORS et à pourvoir par voie statutaire ou contractuelle (catégorie A)). Missions : Développer, piloter et gérer l’établissement, soit : - déterminer une stratégie et diriger sa mise en œuvre, - trouver l’ensemble des ressources (marchés, financements) nécessaires au développement de l’EPIC et la pérennité des actions d’insertion par l’économique, - analyser les couts de revient, élaborer et suivre les budgets, - manager une équipe de 30 personnes afin d’atteindre les objectifs fixés, - assurer l’administration générale, - veiller au développement de l’image de l’EPIC. Profil recherché : - Niveau : formation supérieure et/ou expérience significative sur poste de direction équivalent, - Compétences requises : - connaissance des marchés publics et privés, du droit public et de la comptabilité publique, - aptitude au management du personnel, - capacités dans les domaines administratifs et financiers,

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- connaissances techniques en rapport avec les activités et de l’EPIC et du milieu de l’insertion, - maîtrise des outils informatique courants, - connaissance de la gestion d’un conseil d’administration, - rigueur, disponibilité et capacité de négociation. Lettre et CV à transmettre, avant le 15 septembre 2008 à : Monsieur le Président de Lot Insertion Services - Conseil général du Lot Avenue de l’Europe - Regourd - BP 291 46005 CAHORS CEDEX 9

DEMANDE D’EMPLOI SECTEUR COMMERCIAL

144 DE 1

Profil 1 - Commercial Export Master de Commerce International - Anglais et Allemand courant - 2 ans d’expérience Connaissance de l’industrie et de la grande distribution - Réalisation d’études de marchés, prospection et suivi clients... Profil 2 - Responsable Magasin Expérience de plus de 5 ans dans cette fonction (en prêt à porter, parfumerie, institut de beauté) - Compétences en management, gestion de stocks, marchandising... Profil 3 - Ingénieur Commercial DUT en Génie des procédés / chimie, complétée d’une formation commerciale - 7 ans d’expérience au niveau commercial Organisation d’essais industriels, réalisation de différentes études sur les systèmes de filtration industrielle, rédaction de rapports techniques, visites de clients et prospection, développement du chiffre d’affaires. SECTEUR JURIDIQUE

144 DE 2

Profil 1 - Juriste en Droit des Affaires Master 2 Droit des Affaires, spécialité Droit de la Vigne et du Vin - Bonnes connaissances en Droit Communautaire - Anglais courant Stage significatifs dans le domaine. Profil 2 - Juriste Licence de droit - Expérience de 2 ans dans la fonction publique - Bonne maîtrise de l’outil informatique. SECTEUR INDUSTRIEL

144 DE 3

Profil 1 - Responsable Qualité DESS en Qualité des Produits et Sécurité Alimentaires - 12 ans d’expérience en agroalimentaire - Bonne connaissance du secteur Foie Gras - Gestion quotidienne de la qualité (contrôles de production, suivi des non conformités, actions correctives...) Etablissement et suivi du système de traçabilité - Mise en place de démarches qualité : HACCP, IFS - Réalisation d’audits internes... Profil 2 - Responsable de Production Expérience de 14 ans en agroalimentaire -

Parfaite connaissance du secteur avicole Pilotage de la production de plusieurs ateliers (abattoir, découpe, conditionnement...) Encadrement d’équipes jusqu’à 90 personnes - Suivi d’indicateurs de production et force de proposition dans les projets d’investissement - Formation en Biochimie et Agroalimentaire. Profil 3 - Ingénieur Secteur Bois Ingénieur diplômé de l’Ecole supérieure du Bois - Gérant de menuiserie industrielle 15 ans d’expérience au niveau production, commerce et management - anglais courant. Profil 4 - Directeur d’Usine / Responsable Qualité Expérience de plus de 20 ans en industrie pharmaceutique et plus particulièrement en production et qualité - Domaines de compétences : rédaction de procédures, analyse et optimisation des outils de production, réalisation d’audits internes, mise en place d’actions correctives... - Encadrement d’équipes jusqu’à 45 personnes. SECTEUR SECRETARIAT / ADMINISTRATIF 144DE4 Profil 1 - Secrétaire Bureautique Secrétariat général, gestion de plannings, de budgets - Anglais courant - Bonne maîtrise des outils bureautiques - BAC STT. Profil 2 - Secrétaire / Assistante de direction 10 ans d’expérience en secrétariat Spécialisée dans le secteur immobilier BAC G. Profil 3 - Assistante de Direction / Assistante Commerciale BTS Assistante de Direction - 15 ans d’expérience dans différents domaines : comptabilité ; gestion de dossiers, de stocks ; administration des ventes ; ressources humaines Maîtrise des outils informatiques -Pratique de la sténo. Profil 4 - Assistante Administrative / Attachée Commerciale Domaines de compétences : Prospection Négociation commerciale - Gestion de la relation Clients Acheteurs et Vendeurs - Suivi de budgets, de stocks et de la comptabilité fournisseurs-clients... Profil 5 - Secrétaire Polyvalente BAC L - Accueil téléphonique, gestion de plannings, facturation, suivi compte clients fournisseurs. Profil 6 - Secrétaire Comptable De formation comptabilité (niveau BTS) Expériences diverses : gestion de la paie, facturation, devis, relance... - Pratique des logiciels comptable et Paie EBP, EIG ainsi que des outils bureautiques Profil 7 - Secrétaire Polyvalente Expérience en Secrétariat et Comptabilité avec une spécialisation dans le secteur bancaire - Gestion de stocks, suivi de commandes - Connaissance de Word et Excel.

ENTREPRENDRE 144


PETITES ANNONCES

Profil 8 - Assistante Polyvalente Deux grands domaines de compétences : - 1 Administratif : BTS Assistante de Gestion PME-PMI et expérience en Comptabilité, RH... - 2 Conseil et animation : Diplôme d’Etat Aux Fonctions d’Animation complété par une expérience en accompagnement social, travail en réseau... - Maîtrise des outils bureautiques. Profil 9 - Assistant de Gestion Expérience de 5 ans au sein de l’Armée de Terre dans les domaines de l’InformatiqueSecrétariat -Comptabilité - Bonne maîtrise des outils bureautiques + SAGE . Profil 10 - Assistante Assistante confirmée - 30 ans d’expérience dans les domaines suivants : commercial, administratif, système et suivi de production - Connaissances de base en anglais - Maîtrise des outils bureautique + SYSCOM.

VENTES & LOCATIONS

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41 Dans le cadre du dispositif Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot édite un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

LOCAL COMMERCIAL CAHORS 144 V 4 A louer à Cahors, à l’angle de la rue Emile Zola et de la rue Martin Baudel, un local de 90 m2 pour une activité commerciale ou de bureau - Bon emplacement proche du centre-ville Places de parking - Différentes pièces pouvant offrir de nombreuses options d’agencement - Possibilité de réhabiliter la chambre froide (environ 5 m2) - 2 fois 3 mètres linéaires de vitrines sur deux rues. . Contact : 05 65 22 68 06 POISSONNERIE CAHORS 144 V 5 A vendre commerce de détail de poissonnerie (banc sous les Halles de Cahors : convention avec la municipalité) - Loyer 200 €/mois pour le banc et 900 ¤/mois pour le laboratoire de 170 m2 (équipé, matériel et chambre froide) Conviendrait à couple de professionnels. Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

CHAUSSURES ET ACCESSOIRES 144 V 6 A vendre fonds de commerce chaussures et accessoires (homme, femme, enfant) - Bon emplacement sur rue très passagère Surface de vente 70 m2 avec réserve de 110 m2 - Commerces environnants à forte fréquentation (4 boulangeries) - Ex mètres linéaires de vitrine sous auvent - Prix de vente 170 000 € + stock. Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

BOUCHERIE CHARCUTERIE 144 V 10 A vendre boucherie charcuterie dans bourg centre d’un village de 600 habitants Surface de vente 60 m2 - Laboratoire Bailleur : Mairie - Loyer 750 €/mois. Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

PRESSE LIBRAIRIE PAPETERIE LOTO 144 V 11 Urgent, cause décès, vends fonds de commerce de Maison de la Presse à LacapelleMarival (46) - Activités presse, loto, librairie, papeterie - Prix sacrifié 140 000 €. Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

PRODUITS REGIONAUX, PAINS / PETITE RESTAURATION 144 V 12 A proximité d’un site historique majeur de Cahors à vendre fonds de commerce de petite restauration, produits régionaux, pains. Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

PRET A PORTER 144 V 13 A vendre fonds de commerce de prêt-à-porter à Figeac - Surface de vente 75 m2 (surface divisible) - Prix du fonds de commerce 55 000 €. Contact : 05 65 34 40 75

LINGERIE MERCERIE TISSUS LAINE 144 V 7 A vendre fonds de commerce lingerie, mercerie, tissus, laine - Surface de vente 45 m2 - Bon emplacement rue très passagère, commerces environnants attractifs - Clientèle fidélisée et en développement - Aucune concurrence à 30 km aux alentours - Loyer modéré - Prix de fonds de commerce 70 000 €. Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

ENTREPRISE EVIRONNEMENT PAYSAGER 144 V 14 A vendre entreprise familiale d’environnement paysager située à Cahors - 3 salariés temps plein - CA 2007 : 250 K€ - Comprend une activité de végétalisation des sols dégradés et une pépinière sur 10 hectares spécialisée dans les arbres et les arbustes d’ornement située à Pradines - Prix à négocier. Contact : 05 65 22 68 06

RESTAURANT 144 V 2 A vendre fonds de commerce de restaurant dans ville nord du Lot - Joli cadre, 75 places assises, terrasse ombragée de 50 places assises, matériel neuf, cuisine aux normes, clientèle fidélisée, affaire récente (2 ans) en nette progression. Contact : 06 74 98 56 15

ENSEMBLE TOURISTIQUE 144 V 8 A vendre ferme à vocation touristique comprenant une maison en pierres du 16e siècle de 210 m2 habitables sur 2 niveaux : un gite 3 épis pour 6 personnes, une grange en pierres de 416 m2 exploitables sur 2 niveaux, des bâtiments agricoles pour l’élevage, un atelier, un hangar, un garage et une salle de vente avec plancher bois de 108 m2 Nombreuse photos disponibles sur demande au 06 88 26 21 39 ou à roselyne-denauw@orange.fr. Contact : 05 65 32 79 29

LOCAL A USAGE DE BUREAUX 144 V 15 Location ou vente local à usage de bureaux de 180 m2 + dépendances (stockage, archives,...) - Situation stratégique dans rond point en centre-ville de Saint-Céré - Peut convenir pour des activités libérales ou de services - Terrain de 1000 m2 (possibilité parking) - Prix 400 000 € (divisible) ou loyer 1 500 € (divisible). Contact : 05 65 38 13 84

LOCAL COMMERCIAL FIGEAC 144 V 3 A louer local commercial (ou pour profession libérale) dans centre-ville de Figeac (30, rue des Maquisards) - Grande vitrine - Chauffage central - Droit au bail 6 000 € - Loyer 810 €/mois. Contact : 05 65 34 10 89

PRET A PORTER 144 V 9 A vendre fonds de commerce de prêt-à-porter dans ville nord du Lot - magasin situé en plein centre-ville à proximité de la halle, du marché, parkings - Surface de vente 70 m2 - Etat des locaux neufs (travaux en 2006) - 2 grandes vitrines - Bail tous commerces sauf nuisances. Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

LOCAL COMMERCIAL 144 V 16 A louer local commercial à Lacapelle Marival. Bail tout commerce. Magasin 45 m2 et 35 m2 annexe et dépendance. Très bon état, deux chambres froides, une vitrine réfrigérée. Bon emplacement dans rue commerçante. Loyer mensuel 370 €. Possibilité de logement habitation attenante.

MULTISERVICE RESTAURATION ALIMENTATION 144 V 1 A vendre fonds de commerce café restaurant alimentation dans village nord du Lot situé entre Gourdon et Cahors - Licence IV (louée par la Mairie) - Commerce transféré dans des locaux neufs qui permettront de développer l’activité de restauration - Vente cause santé - CA 106 713 € - Prix de vente 85 000 €. Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

J U I L L E T- AO UT 2 0 0 8

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