Entreprendre 135

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LES MISSIONS DE

LOT DÉVELOPPEMENT AMÉNAGEMENT Janvier | Février 2007

N° 135

Hôtels de Charme & de Caractère Le club des huit vise l’excellence

Commerce alimentaire Comment faire dans le détail


Cabinet d'assurance

Jean-Michel INESTA David THIRION une équipe de spécialistes dans tout le LOT

Le cabinet n° 1 lotois en Assurances Vie, retraite et prévoyance

Le n° 2 lotois en assurances dommages et entreprises

20, rue de la Préfecture - 46000 CAHORS 1, rue Baduel - 46100 FIGEAC 2

Tél. 05 65 35 70 42 Tél. 05 65 34 71 35 ENTREPRENDRE 134


Avoir 20 ans tous les jours 5-17

DOSSIERS

5-9

Lot Développement Aménagement Le nouvel outil du développement économique lotois

10-17

Commerce alimentaire Comment faire dans le détail

18-25 ENTREPRISES 18-19

Gorse Bois Des racines plantées dans le bois du pays

20-21 Le Hameau des Saveurs L’atelier, le gîte et le couvert 22-23 Sobal La menuiserie alu s’offre un nouveau départ 24-25 Boy et Maury Les fruits et légumes du gros au détail 26-27 PLEIN CADRE 26-27 Roger Grenet, Président du Tribunal de Commerce Une vocation au service des entreprises 28-41 ENJEUX 28-31 Hôtels de Charme et de Caractère Le club des huit vise l’excellence 33-35 Défense et promotion des commerçants non sédentaires du Lot 37

Para commercialisme et restauration des règles aux pratiques

38-39 Déchets d’équipements électroniques et électriques Une indispensable filière de valorisation 40-41 Triple certification qualité, sécurité, environnement C3L : le signe de l’excellence 37-50 L’ACTUALITÉ EN BREF 42-44 Repères Éco 45

Commerce

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Tourisme

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Vient de paraître

48-51 Formation 52-54 Conjoncture 55

Indicateurs

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Petites annonces

58-59 LES 20 ANS D’ENTREPRENDRE 1987-1990 : à la conquête des infrastructures Entreprendre Bimestriel Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Quai Cavaignac - 46000 Cahors Tél. 05 65 20 35 48 Directeur de la Publication : Michel Bès Conception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de Presse Photos : Pierre Lasvènes, Michel Camiade Mise en page : François Cadart Imprimerie : France Quercy / Cahors Commission paritaire : 1 402 ADEP JANVI ER-FÉVR I ER 2007 ISSN : 0992 - 681 X Abonnement : 7,50 €

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e magazine Entreprendre fête son vingtième anniversaire. C’est d’abord l’occasion de mener de nouveaux projets et de renforcer notre mission d’information auprès des entreprises. En l’occurrence, Entreprendre sera désormais plus complet, avec une pagination en progression de 15%, davantage illustré et plus largement diffusé auprès des acteurs économiques du département et de la région. Ces évolutions ont été rendues possibles grâce à une utilisation plus intensive des nouvelles technologies dans la conception et la fabrication du magazine, ce qui a permet d’atteindre un double objectif : garantir un niveau de qualité plus élevé et maîtriser les coûts. Ces progrès permettent également à Entreprendre d’être plus fidèle que jamais à ses vocations : rendre compte des actions de la CCI, fournir une information pertinente sur les évolutions de l’économie lotoise et mettre en avant les talents et les initiatives des entrepreneurs du département. Pour mémoire, vous retrouverez d’ailleurs à la fin de cette édition un rappel des principaux dossiers traités par le magazine à la fin des années 80. Ils illustrent l’engagement de la CCI du Lot dans des projets tels que l’achèvement de l’autoroute A20, la navigabilité du Lot, la formation, le rapprochement de l’école et de l’entreprise ou, plus généralement, le développement économique et les services aux entreprises. Dans tous les cas, le fait d’avoir 20 ans ne nous fait pas perdre une mémoire plus ancienne : dès 1920, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot lançait sa première lettre d’information dédiées aux entreprises lotoise. Cette première impulsion avait été donnée par Charles Bruel, industriel tanneur à Souillac et alors Président de la Chambre consulaire. C’est forts de cette histoire que nous vous proposons d’aller de l’avant et d’accompagner votre développement. Jean-Pierre Lagane Président de la CCI du Lot

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DOSSIER

SEM LDA le nouvel outil du développement économique lotois ’acronyme LDA en évoque inévitablement un autre : ALD, pour Agence Lotoise de Développement. La similitude n’est pas neutre, car Lot Développement Aménagement a effectivement succédé à l’ALD en mai 2006. Pour le reste, la nouvelle structure a peu de points communs avec celle dont elle prend le relais, qu’il s’agisse de la forme juridique, des missions, des objectifs, des moyens ou des acteurs impliqués dans son capital. Le fait qu’il existe un capital est d’ailleurs l’évolution fondamentale : LDA est une société d’économie mixte, ce qui implique qu’elle a la forme juridique d’une société anonyme et qu’elle relève comme toute SA des règles de la concurrence. Autre grande différence : le nombre d’intervenants. Quand l’ALD restait très largement liée au Conseil Général du Lot, LDA compte près de 40 actionnaires, dont les principaux sont le Conseil Général du Lot (majoritaire), la Caisse des Dépôts et Consignations, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, les principales banques régionales et les 24 Communautés de Communes du département.

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Cette diversité des acteurs impliqués amène à parler de l’essentiel : les missions de LDA. En l’occurrence, la première motivation de sa création était d’aller au-delà de la promotion et de la prospection pour que le département dispose d’un outil opérationnel qui associe le développement économique aux activités d’aménagement. En d’autres termes, à chaque projet de création de zone d’activités ou d’implantation d’entreprises doit répondre un programme d’aménagement qui anticipe les besoins

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générés en termes de transports, de logements, d’établissements scolaires ou de santé, etc. Autant d’équipements pour lesquels une société d’économie mixte (SEM) peut intervenir en tant que maître d’ouvrage. Si l’utilisation des SEM reste limitée dans le Lot (le département n’en compte que trois), elle est désormais très répandue au niveau national : il existe en effet 1 130 SEM en France et près de 60 en Midi-Pyrénées, principalement dans les domaines des services, de l’aménagement et de l’immobilier. Au final, la principale force des SEM est de réunir les principaux acteurs publics et privés du développement économique et de coordonner des initiatives auparavant isolées, quand elles ne se révélaient pas concurrentes. Explications.

Les actionnaires de la société d’économie mixte Lot Développement Aménagement • Conseil Général • Les 24 Communautés de Communes du Lot • Caisse des Dépôts et Consignations • Chambre de Commerce et d’Industrie • Banques (Banque Populaire Occitane, Crédit Agricole Nord Midi Pyrénées, Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées, Dexia-Crédit Local) • Offices HLM (Polygone, Lot Habitat, SA des Châlets) • Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics • Chambre de Métiers et de l’Artisanat • Association des Elus • Syndicat des Architectes

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DOSSIER LOT DÉVELOPPEMENT AMÉNAGEMENT

La Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot et la SEM Lot Développement Aménagement se sont résolument engagées dans une politique de partenariat afin de favoriser le développement des zones et parcs d'activités du département.

Henri Hérail Directeur Général Délégué de la SEM Lot Développement Aménagement :

« Le développement économique se nourrit d’abord de partenariats intelligents » Tarnais d’origine, Henri Hérail a participé au lancement et au succès de la SEM 81. Nommé à la direction de la toute jeune SEM Lot Développement Aménagement l’été dernier, il s’explique sur les missions et les objectifs de la structure. Pourquoi la Société d’Economie Mixte Lot Développement Aménagement a-t-elle été créée ? Henri Hérail : La manière la plus juste de présenter notre mission est de la comparer à celle d’un chef d’orchestre : nous organisons, nous faisons intervenir les uns et les autres suivant le rythme d’avancement des projets et en fonction de leurs compétences. Plus concrètement, notre premier rôle est de mettre en place des partenariats intelligents avec les différents acteurs du développement économique du département. Le terme de « partenariat » est essentiel pour bien appréhender la fonction de

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Lot Développement Aménagement : nous ne nous substituons à aucune des structures existantes. Au contraire, notre valeur ajoutée consiste à identifier les besoins et à placer en face les prestataires les mieux adaptés pour y répondre. Comment créer ce nouvel équilibre ? Henri Hérail : Le meilleur moyen d’y parvenir est de placer l’intérêt général au centre de toute action et d’affirmer que l’objectif qui supplante tous les autres est la réussite du projet, et non de savoir qui a contribué à faire quoi. En la matière, notre premier atout est d’avoir réuni dans cette

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DOSSIER LOT DÉVELOPPEMENT AMÉNAGEMENT société d’économie mixte tous les acteurs décisionnaires pour le développement économique du département : le Conseil Général, les 24 communautés de communes, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, ainsi que les principales banques, l’association des élus du Lot , le syndicat départemental des architectes, la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics ou encore les organismes HLM. La création de ce vaste groupement de bonnes volontés était la première condition pour mettre en place, projet par projet, des partenariats actifs. Dans tous les cas, nous n’intervenons directement que si nous devons combler une lacune. Par définition, la majorité des projets donne lieu à la mise en place de collaboration avec des structures spécialisées qui confortent notre approche globale des sujets à traiter. L’idéal est que tous les acteurs partagent cette vision car, lorsque c’est le cas, les sociétés d’économie mixte se révèlent être des outils d’une efficacité remarquable, ce qui explique d’ailleurs leur succès dans la plupart des pays d’Europe. De quels moyens disposez-vous en termes d’effectifs et d’outils de communication ? Henri Hérail : Rappelons tout d’abord que la SEM LDA a un statut de société anonyme : elle doit donc respecter des budgets et atteindre au moins un équilibre financier. Les moyens mis en place correspondent donc au chiffre d’affaires que nous programmons de réaliser, qui sera d’environ 1 million d’euros en 2008. 1/3 de ce chiffre d’affaires sera lié aux opérations d’aménagement, 1/3 aux activités de construction et 1/3 pour les prestations liées au développement économique et l’appui aux entreprises. La création de LDA a été entérinée en mai 2006 et la structure a démarré son activité en août. Depuis, nous avons constitué une équipe, qui compte désormais 11 personnes, dont des chargés de mission et d’opérations, des responsables de la gestion des marchés, des finances et des ressources humaines ou de l’animation des pépinières. De plus, la SEM s’appuie sur la fédération des SEM, sur le groupe de la Caisse des Dépôts et Consignations et sa filiale technique SNI-SCET. La pre-

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mière action de communication de la SEM est de concevoir un site Internet, qui sera ouvert au début du printemps et une plaquette qui explicitera ses missions. Au-delà, nous avons mené depuis l’été un travail d’explication auprès du plus grand nombre, ce qui explique que je parcours chaque mois plus de 6 000 kilomètres dans le département… La notion d’aménagement que vous mettez en avant recouvre à la fois le développement économique, l’immobilier d’entreprise, la construction de logements ou des chantiers de maisons de retraite et d’établissements scolaires : quel est le fil conducteur de ces activités multiples ? Henri Hérail : C’est justement cette indispensable notion d’aménagement au sens large. Le jour où elle inaugure une zone d’activité de plusieurs hectares, toute collectivité territoriale ne peut que se réjouir des perspectives ouvertes. Mais si rien n’a été suffisamment prévu pour le transport, pour loger les salariés et pour scolariser les enfants, pour l’implantation de commerces, de maisons de retraite ou de centres de soins, l’expérience a montré que les projets les plus prometteurs pouvaient devenir de cinglants échecs. C’est pour atteindre cette vision globale que le champ de nos interventions doit être aussi large et qu’il doit s’appuyer sur des synergies fortes. Un de nos principaux rôles est d’aider les collectivités à monter leurs projets et à trouver les meilleurs interlocuteurs. A quelle échéance les actions de Lot Développement Aménagement serontelles visibles pour le plus grand nombre ? Henri Hérail : Notre action est déjà connue par tous ceux qui sont impliqués dans le projet et, au-delà, par de nombreuses entreprises et établissements. Par ailleurs, plusieurs des projets préparés au second semestre 2006 vont se concrétiser durant cette année. C’est par exemple le cas pour l’implantation de l’entreprise de mécanique de précision PMA sur le site de QUERCYPOLE à Cambes, près de Figeac, dossier sur lequel nous avons d’ailleurs travaillé en partenariat avec l’ensemble de nos partenaires pour apporter une réponse globale (finance-

ment, accueil, immobilier). Il s’agit en l’occurrence d’un exemple concret d’aménagement dans la mesure où, audelà du local industriel, cette entreprise arrive du Val d’Oise avec treize familles. Plusieurs dizaines d’autres dossiers seront lancés dans les domaines de la prospection, des études, de l’animation, de l’aménagement et de la construction. Dans tous les cas, notre impératif est de conserver une vision prospective des projets, sachant qu’il faut plusieurs années entre la décision de créer une zone d’activité et l’installation des entreprises. LDA a pour vocation d’anticiper les différents besoins que génère un projet de ce type à l’horizon de « Lot 2020 ». Vous occupiez des fonctions similaires dans le Tarn, au sein de la SEM 81 : cette expérience vous permet-elle de mieux appréhender les forces et les faiblesses du Lot ? Henri Hérail : La seule véritable faiblesse – et c’est vrai où que l’on se trouve – serait le réflexe de l’autarcie et l’absence de synergies. Nos premiers mois de travail nous laissent à penser que le Lot ne souffre pas de ces maux là. C’est essentiel car l’enjeu est de taille : si les atouts du Lot en matière de tourisme et de qualité de vie sont reconnus, il doit désormais s’imposer davantage face aux concurrents limitrophes et afficher sa force économique, industrielle, sa capacité à se projeter dans l’avenir dans le respect de l’harmonie de son territoire. Par exemple, le Lot a probablement besoin de points d’accroches forts sur l’axe de l’autoroute A20, les entrées des principales villes doivent encore être valorisées et, dans tous les cas, il importe de veiller à la pérennité des projets sur le long terme. Autant de sujets sur lesquels des réflexions sont menées avec les différents acteurs : l’enjeu consiste à se mettre au travail tous ensemble et je suis heureux que ma demande de partenariat, auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot notamment, ait reçu un accueil aussi favorable. La complicité entre les hommes puis entre les structures et les entreprises est indispensable pour la réussite du développement et de l’aménagement de ce département.

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DOSSIER LOT DÉVELOPPEMENT AMÉNAGEMENT

Robert Vitrat Vice-Président de la SEM Lot Développement Aménagement, représentant de la CCI du Lot :

« Chacun peut tirer le meilleur profit de cet outil performant » « On sait parfaitement identifier tout ce que peut souhaiter un porteur de projet en attente d’installation : encore fallait-il coordonner toutes les réponses dans un système cohérent et efficace. Je pense que Lot Développement Aménagement propose une solution pertinente. » C’est ainsi que Robert Vitrat, Vice-Président de la SEM LDA, résume les qualités du dispositif. En effet, une entreprise qui veut s’installer, se créer, s’agrandir ou se transmettre, doit pouvoir s’appuyer sur une structure propre à faciliter ces opérations et, surtout, mobiliser les aides nécessaires et disponibles. « Construire, conduire un projet immobilier, assurer une maîtrise d’ouvrage, animer une zone d’activités ou une pépinière d’entreprises, sont des activités que peut prendre en charge un organisme tel que la SEM LDA », précise Robert Vitrat. Le vice-président se félicite de l’implication de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot et de l’appui obtenu, au départ, par la SEM équivalente dans le Tarn. Il illustre son propos, et cite deux exemples encourageants à ses yeux : « La cession des anciens chais de Caillac, appartenant au château Lagrézette, à l’entreprise Phyt’s dirigée par Thierry Logre, a pu se réaliser avec l’appui de la SEM du Tarn. D’un autre côté, la SEM LDA a favorisé l’arrivée prochaine d’une entreprise de mécanique sur la zone d’activités de Cambes, en assurant l’ensemble de l’ingénierie d’implantation. Voilà, parmi d’autres, deux opérations qui, par leur exemplarité, montrent la voie des synergies possibles », ajoute Robert Vitrat. Reste à lancer cette jeune structure, qui n’a que quelques mois d’existence, vers sa vitesse de croisière. Sur la base de son expertise et de sa longue expérience de chef d’entreprise à la tête de Ratier-Figeac, nul doute que Robert Vitrat y veillera de façon très active.

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André Mellinger Vice-Président du Conseil Général du Lot et Président de la SEM Lot Développement Aménagement :

« LDA doit être un facilitateur de projets » Selon André Mellinger, en passant de l’ancienne Agence Lotoise de Développement à la nouvelle SEM Lot Développement Aménagement, le département a tout d’abord « changé de braquet » : l’entrée dans le domaine concurrentiel est l’une des caractéristiques qu’il juge fondamentale. « Parmi les prérogatives de la nouvelle SEM, opérateur public, figurent des interventions visant à accompagner les communes et les structures communautaires dans des aménagements divers : cœurs de villages, petits lotissements, etc. A l’attention des entreprises, il fallait redimensionner notre action dans l’accueil et le conseil, les infrastructures, la proposition d’ateliers-relais ou l’aide aux collectivités pour aménager des zones d’activités », explique André Mellinger. Soumise aux règles du marché, LDA doit être performante et tabler sur son atout majeur : la connaissance du territoire départemental. « Toutes les communautés de communes sont membres de la SEM, aux côtés du Conseil Général, des chambres consulaires, des banques, de la Fédération du BTP. Aux entreprises, nous devons fournir des services non marchands, notamment sous la forme d’un soutien stratégique : Figeac Aéro doit s’agrandir sur la zone de l’Aiguille, PMA doit s’installer sur la zone d’activités de Cambes en pépinière puis en bâtiment-relais : il nous appartient de les assister par de l’accueil, du conseil et de l’expertise. Dans le même esprit, LDA est impliquée dans l’agrandissement de la zone d’activité de Lacapelle-Marival et s'engagera dans la création des futures zones d’intérêt départemental, telle que celle de Souillac, à proximité du futur aéroport », conclue André Mellinger.

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DOSSIER LOT DÉVELOPPEMENT AMÉNAGEMENT

Société d’économie mixte mode d’emploi Le Lot a pour l’instant créé peu de sociétés d’économie mixte : Lot Développement Aménagement devient la troisième structure de ce type dans le département. Pour autant, les SEM connaissent un succès croissant au niveau national (la France en compte 1 130) et européen (16 000 ont été créées dans l’Union Européenne). Explications.

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quoi servent les sociétés d’économie mixte ? La meilleure réponse est apportée par l’historique de ces structures associant des acteurs publics et des entreprises privées. Le concept n’est en effet pas nouveau : les ancêtres des SEM sont apparus dès 1895 en Alsace Moselle et étaient donc à l’époque des sociétés de droit allemand. Leur véritable essor date de 1926, au lendemain de la guerre, lorsque les décrets-lois Poincaré autorisent les communes à prendre jusqu’à

Des SEM pour faire quoi ? Les sociétés d’économie mixte ont désormais trois métiers clairement définis : les services (tourisme et transport pour l’essentiel), l’aménagement et la construction. Voici quelques exemples des activités des SEM dans notre région. • Construction du Palais des Sports de Toulouse • Construction des bureaux et laboratoires Phodé sur la zone Albipôle • Gestion du Périmètre de Restauration Immobilière (PRI) de Montauban • Construction de l’ensemble de logements locatifs sociaux Le Belon à Tarbes • Gestion du centre de Congrès Diagora à Labège • Gestion des Transports Montalbanais • Gestion des Halles du sud-ouest (M.I.N. de Toulouse)

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40 % du capital de sociétés de construction de logements sociaux et d’exploitation de services publics, notamment dans le transport. Le but était alors de permettre aux communes de palier les défaillances d’un secteur privé encore largement désorganisé par le conflit. Logiquement, le dispositif est encore renforcé après la seconde guerre mondiale et, en 1955, l’Etat étend les missions des sociétés d’économie mixte à l’aménagement et porte le plafond de leur participation au capital de 40 % à 65 %. La France compte alors 350 SEM. Une nouvelle étape est franchie en 2002 : la participation des collectivités locales peut alors atteindre 85 % du capital. Depuis 2005, les SEM sont par ailleurs soumises aux règles de la concurrence, et les contraintes liées à la composition du capital sont une nouvelle fois assouplies. Ces évolutions successives expliquent la multiplication des SEM en France, mais également en Europe : le principe de ces structures ayant été repris dans la plupart des pays de l’Union.

59 SEM en Midi-Pyrénées Si la région se situe dans la moyenne nationale en ce qui concerne le nombre de SEM (59), ces structures sont principalement localisées en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées. Les deux départements réunissent à eux seuls 62 % des sociétés d’économies mixtes régionales. En l’occurrence, le Lot est aujourd’hui doté de 3 SEM : Fidetour, Solveroc et Lot Développement Aménagement. Aujourd’hui, les deux tiers des SEM de Midi-Pyrénées sont actives dans les services, tels que la gestion de services urbains, d’équipements ou de centre de congrès et, surtout, l’exploitation d’équipements touristiques (le grand nombre de SEM en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées est ainsi expliqué par les choix des stations de sports d’hiver). Au-delà, les SEM de Midi-Pyrénées sont surtout actives dans les domaines de l’aménagement et de l’immobilier. Ensemble, elles ont généré un chiffre d’affaires de 237 millions d’euros en 2005 pour un effectif de plus de 1 600 salariés.

Répartition des activités des SEM en Midi-Pyrénées

• Services : • Aménagement : • Immobilier :

66 % 27 % 7%

LDA est une société d’économie mixte dédiée à l’aménagement. Son chiffre d’affaires devrait atteindre 1 million d’euros en 2008.

7% 27% 66%

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Communes du Lot équipées d’au moins un commerce de boucherie charcuterie

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DOSSIER

Commerce alimentaire Comment faire dans le détail es chiffres sont éloquents : au cours des vingt dernières années, un tiers des épiciers, des bouchers et des boulangers du département ont disparu. Qu’est-il arrivé à tous ces professionnels, dont les commerces animaient les bourgs ruraux ? Longtemps – il faut se souvenir que cette évolution a été amorcée voilà plusieurs décennies – ce déclin a été expliqué par l’incapacité des commerçants détaillants à s’adapter et à imaginer les offres ou les services spécifiques qui répondraient mieux aux attentes de leur clientèle, souvent rurale et vieillissante. A l’inverse, et sans plus de pertinence, la facilité conduisait à faire du consommateur le premier responsable. De ce point de vue, il appartiendrait aux habitants des villages de réserver une part de leurs achats à ces commerçants de proximité, dont ils ont parfois eux-mêmes réclamé l’installation. Ce serait une question de logique élémentaire.

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Dans les faits, la principale évolution de ces dernières années est que les professionnels du commerce alimentaire de détail sont mieux armés pour comprendre ce qui leur arrive et pour retrouver une vraie place dans le paysage commercial du Lot. Il est en effet impossible d’opérer des choix pertinents sans connaître et comprendre les changements des habitudes de consommation. Pour mieux s’en convaincre, faisons appel à un exemple issu du commerce non alimentaire. Au cours des années 70, les commerçants de chaussures ont commencé à s’inquiéter de la baisse des ventes de chaussons de type « charentaises ». Alertés, les fabricants français ont d’abord désigné la concurrence d’autres

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modèles fabriqués à l’étranger et ont massivement baissé leurs tarifs. La riposte fut sans effet et la chute des ventes s’accentua dramatiquement au cours des années 80, au point que toute l’industrie de la charentaise était sur le point de péricliter. Il fallut attendre la fin des années 90 pour comprendre les raisons de ce déclin. En fait, la faute ne revenait ni aux commerçants ni aux fabricants. Plus simplement, la moquette avait envahi les foyers français et rendait l’usage de la charentaise inutile. Pour mémoire, rappelons d’ailleurs que ces confortables chaussons se vendent à nouveau comme des petits pains, pour la bonne raison que la moquette est de moins en moins prisée… Ce cas d’école n’a qu’une utilité : réaffirmer qu’il est vain d’expliquer la disparition des commerces alimentaires de détail par un manque de professionnalisme, alors que la véritable explication est plutôt que ces commerçants n’ont pas pu anticiper les modes de consommation et d’achat de leurs clients. Au-delà d’un état des lieux complet et sans concession, ce dossier, qui se focalise sur les magasins de moins de 300 m2, donne la parole à des commerçants qui trouvent les moyens de réinventer leur profession.

Nombre de communes du Lot équipées : • d’au moins un commerce de boulangerie pâtisserie : 86 • d’au moins un commerce de boucherie charcuterie : 44 • d’au moins un commerce d’alimentation générale de moins de 300 m2 ou d’un commerce ayant un rayon épicerie : 88

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DOSSIER COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE

Le commerce de détail alimentaire à la loupe Où en sont les petits commerces alimentaires dans les villes et les villages du Lot ? Quelles solutions peuvent être imaginées pour leur donner une nouvelle vigueur ? Avant de répondre à ces questions, il reste essentiel de se référer à un constat détaillé.

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e Lot compte huit pôles commerciaux principaux, depuis le plus important, Cahors-Pradines, jusqu’au plus modeste, Puy-l’Evêque. Ensemble, ces huit pôles regroupent 53,6 % de l’activité commerciale du département. Distinguons ensuite les communes qui disposent encore de l’éventail complet des commerces de détail : pharmacie, alimentation générale, boulangerie-pâtisserie, boucheriecharcuterie, tabac, point presse, café et salon de coiffure. Elles sont 28 dans ce cas, et 19 d’entre elles sont des chefslieux de canton. Leur population va de 2 000 habitants (Biars-sur-Cère) à 350 (Saint-Géry). Les pharmacies sont souvent la clé de voûte de ces bourgscentres : leur rôle est renforcé par la réglementation qui limite le nombre des officines, favorisant autour d’elles des petits pôles actifs. Au niveau inférieur, le Lot recense quelques microcentres, communes qui disposent au minimum des trois commerces de

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bouche : épicerie, boucherie et boulangerie. Parfois, ces trois activités sont regroupées au sein d’un multiple rural. Si on analyse l’évolution ces six dernières années concernant ces villages, quelques constats s’imposent : • A Frayssinet-le-Gélat (385 habitants), la boucherie a fermé ses portes en 2003 mais les élus ont un projet de multiple rural. • A Mauroux (419 habitants), la boucherie et la boulangerie ont fermé fin 2004, mais le multiservice s’est agrandi. Il propose désormais un rayon viande et assure un dépôt de pain. • A Sauzet (409 habitants), on trouve une boulangerie et une épicerie-presse qui commercialise de la viande. • A Vers (398 habitants), le commerce d’alimentation-presse a créé un rayon viande en 2005, compensant la fermeture de la boucherie. • Depuis 1998, Miers a perdu sa boucherie. • A Concots, les commerces d’alimentation et de boucherie ont fermé.

Entrons, par secteur commercial, dans le détail de l’état des lieux : le tableau cidessous indique assez l’érosion des points de vente. En alimentation générale, héritière des épiceries d’antan, le chiffre est passé de près de 300 à moins de 200. Entre 1988 et 1993, trois raisons majeures ont accéléré le déclin puis la cessation de nombreuses petites affaires : • La restructuration des groupes d’entreprises a entraîné la disparition de succursalistes et de commerces en franchise. • La fermeture définitive des points de vente suite au départ à la retraite des commerçants. • Le développement de la grande distribution alimentaire. Dans le même temps, il faut noter que les enseignes qui proposent des produits régionaux connotés « terroir » (y compris les vins) ont quasiment doublé en nombre. Les commerçants installés dans le Lot, département attirant de très nombreux touristes friands de ces fleurons gastronomiques, doivent savoir jouer cette partition vertueuse. Sur les 203 commerces alimentaires répartis dans 87 communes, hors boulangeries et boucheries que nous analyserons plus loin, il faut opérer une nouvelle distinction : tandis que les alimentations générales et supérettes perdent du terrain, les épiceries fines, bio ou spécialisées terroir en gagnent, ainsi que celles qui proposent des vins et boissons, les chocolateries ou les confiseries. Quant aux magasins de fruits et légumes, les crèmeries et les poissonneries, ils maintiennent à peu ou prou leurs positions depuis 1999. En terme d’effectifs, on considère que ces 203 com-

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merces, suivant leurs diverses formes juridiques, font travailler plus de 320 personnes dans le département, en comptabilisant les salariés et les non salariés. Autre donnée importante : trois commerçants sur quatre ont entre 40 et 60 ans. D’ores et déjà, un commerce sur trois a été repris voici moins de trois ans. Une statistique plutôt rassurante, qui vient rappeler que des professionnels venus d’ailleurs n’hésitent pas à racheter des magasins d’alimentation dans le département. A titre d’exemple, rappelons que dans la vallée du Lot, entre Laroque-des-Arcs et Cénevières, absolument tous les commerces de ce type ont été repris récemment par des néo-lotois. Au rayon boucheries-charcuteries, au premier examen, la situation n’est guère florissante : 37 enseignes ont disparu du paysage entre 1999 et 2005. Les causes sont faciles à comprendre, sinon à combattre : le développement de la concurrence de la grande distribution, qui a pris la main sur 78 % du marché, l’arrivée sur le marché des coopératives agricoles qui pratiquent la vente directe ou encore l’obligation de moderniser les points de vente en prenant en compte des normes européennes très sévères, notamment pour les laboratoires de découpe. De ce fait, les reprises se révèlent plus difficiles que dans les autres activités alimentaires, sans compter que le métier, de par les contraintes qu’il impose, a une réputation de pénibilité plus grande. Sur la base de ces constats, on ne s’étonnera pas de constater que 66 emplois ont été perdus dans le secteur en six ans. Pourtant, ici ou là, quelques contreexemples incitent à un certain optimisme : à Saint-Céré et Lacapelle-Marival, de jeunes bouchers arrivés d’ailleurs ont racheté et plusieurs reprises familiales sont bien engagées. Les 96 boucheriescharcuteries lotoises sont présentes dans 44 communes, soit un point de vente pour 1 735 habitants. Les professionnels espèrent retrouver la voie du développement en se diversifiant vers des activités proches : de la boucherie à la charcuterie, puis au rayon plats cuisinés et traiteur. En ce qui concerne les boulangers, la décroissance est moins marquée. Depuis 1999, 16 boulangeries-pâtisseries ont mis

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la clé sous la porte. En analysant les raisons de ces fermetures, on découvre des causes très variables : départ en retraite ou décès du chef d’entreprise, difficultés de gestion, évolution du marché et de la concurrence, regroupement de magasins, éventuelles reprises alourdies par de nécessaires mises aux normes d’hygiène. Pour illustrer ces propos, citons deux institutions locales qui ont dû récemment cesser leur activité : Lidon à Cahors et Vieillefond à Martel. A Cahors encore, deux boulangeries ont fermé, confrontées à des difficultés de gestion, rue Wilson et avenue Maryse-Bastié. Par ailleurs, il n’y a plus de boulangerie dans des villages tels que Mauroux ou Laroque-des-Arcs. A Cahors et Figeac, l’apparition de terminaux de cuisson travaillant à partir de pâtes surgelées accentue encore la concurrence à laquelle sont soumis les boulangers traditionnels. Près de 600 personnes au total œuvrent dans les 165 boulangeries lotoises, présentes dans 85 communes, tandis que la majorité des chefs d’entreprise n’ont pas encore 40 ans. Globalement, la boulangerie résiste pourtant mieux que les autres commerces de bouche, notamment parce que le pain est un achat quotidien et que la pâtisserie doit être consommée au plus vite. Par ailleurs, les risques de pertes de marchandise sont moindres et la rentabilité dégagée est meilleure. De plus, les artisanscommerçants s’attachent à diversifier leurs produits, à créer des spécialités, à identifier la qualité grâce à des labels comme Croustilot ou à s’adapter à la

montée en puissance du grignotage lors de la pause de la mi-journée. Beaucoup tendent à élargir leur champ d’action vers des rayons proches : pâtisserie, chocolaterie et traiteur. Ces efforts expliquent sans doute pourquoi les transmissions et reprises s’opèrent aujourd’hui plus facilement dans ce secteur. ■

Les conditions de la viabilité Une épicerie rurale doit réaliser entre 150 000 et 180 000 euros de chiffre d’affaires au minimum. Pour être viable, elle doit dégager un bénéfice net de 8 à 10 %, soit 12 000 à 18 000 euros. Elle peut ainsi assurer une rémunération, mais probablement pas deux... Avis aux élus qui veulent implanter un multiple rural dans leur commune : à moins de 800 habitants, la survie du commerce reste très aléatoire, à moins qu’il soit situé dans une zone fortement touristique et qu’il puisse ainsi profiter en haute saison de la manne supplémentaire engendrée par la fréquentation touristique.

Le nombre de commerces alimentaires a diminué de 28,3 % entre 1988 et 2005 Activités Alimentation (dont commerces de vin et produits régionaux) Boucherie charcuterie Boulangerie pâtisserie Total

1988

1993

1999

2005

296

240

181

203

Evolution 1988-2005 - 31,4 %

24 155 192 643

25 128 188 556

30 130 181 492

46 93 165 461

+ 91,7 % - 40 % - 14 % - 28,3 %

Ce sont clairement les bouchers et charcutiers qui ont payé le plus lourd tribut de la réorganisation du commerce alimentaire, avec une chute de 40 % du nombre de points de vente. Les boulangers et pâtissiers affichent un recul bien moindre (- 14 %) et le nombre de commerces de vins et de produits régionaux, même s’il reste modeste, a quasiment doublé.

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DOSSIER COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE

L’auto-diagnostic des commerçants lotois Le fait de donner la parole à des commerçants lotois ne correspond en rien à un sondage : leurs témoignages sont autant de photographies, qui laissent apparaître la diversité, les espoirs et les projets de professionnels particulièrement exposés.

Jean-Pierre et Nathalie Magnes, enseigne Proxi à Saint-Géry : « Le professionnalisme est toujours payant »

A l’image de nombreuses épiceries de la vallée du Lot, celle de Saint-Géry a changé de main récemment, en l’occurrence en octobre 2005. Comme beaucoup d’autres, elle a été reprise par un couple de commerçants qui voulaient « changer d’air ». Grands voyageurs, après un détour par Narbonne où ils étaient responsables d’une grande surface, Nathalie et Jean-Pierre Magnes avaient d’excellentes raisons de poser leurs valises dans le Lot : ils possédaient depuis quelques années une maison familiale dans le canton de Saint-Géry. « Nous postulions pour investir dans une grande enseigne, quand nous avons appris que l’épicerie où nous avions nos habitudes était à vendre. Nous avons sauté sur l’occasion et acquis le fonds de commerce », explique Jean-Pierre Magnes. Très au

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fait des chiffres et des bilans grâce à son parcours professionnel, le néoLotois a vite mesuré le potentiel de cette enseigne Proxi. Aujourd’hui, le couple se dit très satisfait de son investissement, tant sur le plan financier que sur le plan humain. « Nous avons l’accord pour agrandir le multiple rural dont les murs appartiennent à la commune. Nous voulons organiser notre action en deux tranches de trois ans : la première pour affirmer notre professionnalisme, la deuxième pour agrandir les locaux et proposer des produits jusqu’à présent absents sur la zone de chalandise », annonce Jean-Pierre Magnes. Ce commerce, créé en 1985, réalisait jusqu’ici la moitié de son chiffre durant les deux mois d’été : un déséquilibre difficile à gérer et qui limitait les perspectives de développement. L’une des premières tâches du couple est donc de mieux répartir le chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’année, notamment en apportant davantage aux habitants du canton, en termes de prix, d’assortiments, de fraîcheur ou de services. « Nous avons négocié avec les fournisseurs pour des approvisionnements plus fréquents, tous les jours en fruits et légumes et deux fois par semaine pour les produits laitiers. D’autre part, nous valorisons sur présentoir les délices du proche terroir : foie gras, miel, pastis, vins du canton, farines du moulin de Cabrerets ou les produits Les Artisans Gourmands au Vigan », précise le chef d’entreprise. A quatre en haute saison - pour augmenter l’amplitude d’ouverture du lundi

matin au dimanche midi – et à trois durant le reste de l’année, l’effectif est bien en place. Quelques services sont très appréciés de la clientèle, comme les livraisons à domicile, le Point Vert Crédit Agricole pour retirer de l’argent liquide, la presse et le gaz. Grâce à la notoriété due à un sérieux travail de fond, le bouche-a-oreille a accomplit son office. L’apport du professionnel, c’est aussi l’informatisation globale : « Ainsi, on sait d’un seul regard ce qui marche ou non : c’est préférable pour bien définir les objectifs. Notre chiffre est en forte hausse, preuve que nous sommes sur la bonne voie », se réjouit Jean-Pierre Magnes.

Gisèle Germe, enseigne Midi-Prix à Cajarc : « La fleur pour la Toussaint, les portions pour les randonneurs »

Cajarc compte trois magasins d’alimentation, dont un Ecomarché, pour

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1 160 habitants. Arrivée de la Vienne, Gisèle Germe est aux commandes du Midi-Prix depuis trois ans. En fait, elle a rejoint le village où elle passe régulièrement ses vacances depuis 1988. « Cette région me plaît beaucoup. Je connaissais le magasin de Mme Luchini en tant que cliente. Quand elle a pris sa retraite, j’ai d’autant moins hésité que je venais d’être licenciée et qu’il fallait rebondir. L’ancienne propriétaire m’a beaucoup facilité la tâche les premiers mois », se félicite Gisèle Germe. L’épicerie réagencée avec l’aide de son mari, elle s’est lancée dans son nouveau métier avec la passion du contact pour sa clientèle. Le magasin propose également des articles funéraires et des fleurs, ce qui apporte un supplément de chiffre aux approches de Toussaint. « Nous effectuons les livraisons, par fois directement au cimetière », explique la commerçante. Son enseigne fait par ailleurs office de dépôt de pain et livre le gaz, notamment pour les campeurs. Quand elle a pris les rênes, elle a aussi introduit des produits nouveaux et renouvelé le stock, dans les limites de 90 m 2, sans possibilité d’agrandir. « Je m’approvisionne principalement auprès des établissements Bach mais je propose également les produits de nombreux petits producteurs locaux, notamment en fromage et charcuterie », précise Gisèle Germe. Satisfaite de son choix, la commerçante travaille en bonne intelligence avec le camping et espère beaucoup du villagevacances qui va être créé. L’été, elle reçoit par ailleurs beaucoup d’Anglais qui achètent du vin de Cahors. Enfin, à partir du printemps, les marcheurs sont nombreux sur le chemin de Compostelle : les Suisses et les Québécois sont friands des petits conditionnements, qu’elle garde à leur intention. Pour autant, elle confie sans détour que l’équation financière reste délicate : « l’activité permet d’assurer un salaire, mais il serait impossible de vivre à deux avec ce commerce. »

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Philippe et Isabelle Baralis, enseigne Utile à Mauroux : « Une surface de vente doublée grâce à la mairie »

Installée à huit kilomètres des supermarchés de Fumel et Montayral, l’épicerie de Mauroux s’éteignait doucement. Il a fallu quelques concours de circonstance pour qu’un couple dynamique puisse en prendre possession et la relancer. Philippe Baralis, paysagiste dans la région de Grasse, avait perdu son emploi suite à un problème de santé, tandis que son épouse, en congé parental, s’occupait de leurs trois enfants. Pour trouver une nouvelle activité, ils ont consluté sur Internet, la chaîne de télévision demain.fr et fait de nombreuses recherches avant de choisir Mauroux. « Nous venions régulièrement en vacances dans le sud-ouest et nous voulions absolument quitter le tourbillon des villes », souligne le couple. Ce qui les a décidés pour Mauroux, c’est l’implication très forte du maire à leur côté. Ensemble, ils ont pu agrandir le magasin, proposer du pain et de la viande, sachant que la boulangerie et la boucherie venaient de baisser le rideau pour cause de départ en retraite. Dès lors, avec une surface de 150 m2, ils ont pu apposer l’enseigne Utile, étendre les horaires et les jours d’ouverture, ajouter un rayon presse et commencer des tournées de livraison pour le pain. « Dès la première année, grâce à ces aménagements, le chiffre d’affaires a progressé de 25 %. Aujourd’hui, nous en sommes à + 120 % par rapport à l’activité d’origine » se réjouit Philippe Baralis. Autre motif de satisfaction, les habitants du village soutiennent le commerce ainsi que les établissements et associations, depuis l’école jusqu’au foyer des Aînés, en passant par l’Office de Tourisme, le

Comité des Fêtes ou la maison de retraite, qui s’approvisionnent pour une part chez Utile. En ce qui concerne les revenus, par contre, le constat est sans appel : « il a fallu accepter de les diviser par deux, avec la compensation de gagner un cadre de vie paisible. Ce qui nous manque désormais, c’est une activité tabac, car les clients en profitent pour acheter autre chose », conclut Philippe Baralis.

Claude et Ghislain Compozieux, boucheriecharcuterie à Cahors : « La qualité par les labels pour fidéliser le client »

Chez Compozieux, institution cadurcienne en matière de boucherie, le changement de tête s’opère : Claude cède la place à son fils Ghislain. A 23 ans, ce dernier veut creuser le même sillon que son père : la qualité en fer de lance. « C’est un beau métier, qu’il faut absolument défendre. Souvent, ce sont des affaires familiales, parce que cela permet de réduire les charges », analyse lucidement Claude Compozieux. Sa croisade de toujours, c’est la viande sous label, le dessus du panier dans tous les domaines : porc, bœuf et veau fermier du Limousin, agneau du Quercy, poulet de Bresse. « Proposer de belles bêtes, ce n’est qu’un point de départ, précise Claude Compozieux, pour le reste, il ne faut pas rechigner sur les heures de travail. Par ailleurs, il faut savoir renseigner le client en lui apportant les conseils qu’il attend, sur les cuissons ou les accompagnements par exemple ». Ghislain a bien compris le message. Initié au métier dès le plus jeune âge, il a fait le tour des meilleures adresses : il a été formé à la charcuterie chez Pégourié et à la pâtisserie chez Roland

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DOSSIER COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE

Périn. Conscient qu’il lui faut s’impliquer à fond et ne pas se contenter de la notoriété acquise, il a accepté d’entamer ses journées à trois heures du matin pour les finir vers 21 heures. « On ne peut réellement faire ce métier qu’en privilégiant la qualité », confie-t-il sobrement. Compagnon du Goût 2006, Ghislain dispose de toutes les armes pour réussir. Sauf une, que n’avait pas non plus son père : une surface correcte pour travailler. « Dans 57 mètres carrés tout compris, pour les cinq ou six salariés, tirer le maximum relève du miracle. Durant les fêtes de fin d’année, nous préparions nos commandes dans un camion stationné devant la porte. Nous avons voulu agrandir, mais c’est une banque qui a emporté les lieux », regrette Claude Compozieux.

faire savoir. Chez Leclerc, il n’a pas manqué d’observer la façon d’animer un commerce et d’initier des opérations festives. Son chiffre d’affaires est en constante progression, porté par un bassin nord lotois jeune et en belle croissance économique. L’été, de nombreux résidents occasionnels savent apprécier une viande qu’ils ne retrouvent pas dans leur région ou pays d’origine. « Cela m’a convaincu d’acheter une machine de mise sous vide pour qu’ils puissent emporter nos produits chez eux », précise Eric Glemet.

Laurent Lagoutte, boucherie du Rempart à Gourdon : « Un très beau métier, mais en danger »

Eric Glemet, bouchercharcutier à Bretenoux : « A nos portes, des bêtes saines et bien nourries »

Originaire de Beaulieu en Corrèze et issu du groupe Leclerc où il était responsable du rayon boucherie, Eric Glemet n’a eu « que la frontière à traverser » pour reprendre le magasin Lacan à Bretenoux. Ce qu’il a fait en 2001. Dans le métier depuis l’âge de 15 ans, ce professionnel rigoureux est heureux de son sort : au centre d’un bassin d’élevage très qualitatif et avec l’abattoir de Saint-Céré tout proche, il peut courir les fermes et acheter de belles bêtes chez des éleveurs qu’il connaît bien. Charcuterie maison et plats cuisinés complètent une gamme gourmande bien fournie. L’entreprise regroupe quatre bouchers, dont deux anciens patrons d’expérience. Très entreprenant, Eric Glemet dirige son équipe en montrant l’exemple : Compagnon du Goût, il ne cède rien sur la qualité et sait le

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« Qui a besoin d’un boucher aujourd’hui ? » La question est volontairement provocatrice, mais elle mérite réflexion. Dans un contexte de concurrence effrénée, l’artisan-boucher « à l’ancienne » doit jouer des coudes pour défendre son expertise. Depuis neuf ans, le Cadurcien Laurent Lagoutte est aux commandes de la boucherie du Rempart. Il est boucherabatteur, c’est-à-dire qu’il choisit sa bête sur pied, l’achète et la transporte luimême à l’abattoir de Villeneuve-sur-Lot. « Je ne travaille pas les labels, mais la qualité fermière, avec une traçabilité garantie depuis l’étable jusqu’à l’assiette. Chaque fois que c’est possible, je m’offre des bêtes primées. Quand on débite une vache par semaine en moyenne, il faut que la qualité soit constante », insiste-t-il. S’adaptant à la demande du consommateur, Laurent Lagoutte élabore ses produits et a lancé une activité de traiteur : son laboratoire chaud et froid de 130 m2, équipé aux normes, le lui permet. Présent sur le marché de Gourdon, ce jeune professionnel s’interroge sur la nécessité

d’entreprendre des tournées. « C’est un métier contraignant, il faut vraiment aimer ça pour continuer », conclut-il.

Edwige et Fabrice Forest, boulangerie-pâtisserie Le Ch’ti Lotois à Thégra : « Nous ne voulions pas d’un multiple rural »

Souvent, c’est une structure intermédiaire qui permet à un commerce de s’installer : pour ce jeune couple originaire du Nord, qui a d’abord passé quatre ans dans les rugueux climats du Cantal, l’opportunité de s’installer à Thégra sous des cieux plus riants s’est présentée grâce à SOS Villages. En effet, la mairie du village avait édifié ce local bien intégré dans un cadre fortement patrimonial, cherchant des professionnels pour y animer un multiple rural. « En juin 2005, nous avons appris avec bonheur que notre candidature était retenue, parmi les 19 couples candidats. Pourtant, la mairie souhaitait un commerce multi service alors que notre projet était d’ouvrir une boulangeriepâtisserie : nous avons relevé le défi », commente Edwige Forest. De nombreux villages alentour étant privés de boulangerie, le potentiel leur a paru intéressant. Un an après, le bilan est très positif. « Nos produits plaisent. Ils sont tous faits maison et de fabrication artisanale. Le pain est fabricquéà l’ancienne et cuit dans un four à bois. Cette aventure était un pari pour la commune, qui a fait les travaux et financé l’achat du four. Bien sûr, la deuxième année, les charges vont arriver. Mais tout laisse à penser que nous pourrons continuer », confie Edwige Forest. Avec l’apport touristique saisonnier, quelques dépôts pour le pain, l’Office de Tourisme et le Gouffre de Padirac qui envoient des clients, le jeune couple nordiste peut envisager la vie lotoise en rose.

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Gérard Bodi, boulangerie-pâtisserie Le Banneton à Cahors : « Se battre pour imposer des produits à l’ancienne »

Tout le monde connaît et reconnaît Gérard Bodi : ses croisades pour le bon pain et la création du Croustilot lui ont valu une évidente notoriété. L’Epi Quercynois, qui vient d’être repris par son fils Emmanuel et porte l’enseigne « Au cœur du pain », fut sa première enseigne dans le chef-lieu en 1987, avant que Le Banneton ne porte en 2000 la marque de son excellence, avec la boutique qu’il exploite en concession sous la Halle. A Cahors La Beyne, le Banneton, c’est une boulangerie-pâtisserie, flanquée d’un petit restaurantbrasserie. Ces affaires marchent très bien et font travailler 14 personnes. Quant au célèbre Croustilot, fruit de la confrérie des boulangers du Lot, il est apparu en 1996 : 300 tonnes de farine au départ, 1 100 aujourd’hui. Une trentaine d’adresses vendent désormais du Croustilot et de nouveaux candidats se déclarent chaque année, dont cinq pour 2007. Mieux, le dossier qui doit permettre l’obtention du Label Rouge est en cours d’examen. Le Croustilot deviendrait alors le seul pain de France titulaire de ce label prestigieux. Comment Gérard Bodi voit-il son métier, lui qui a l’expérience du rural comme de l’urbain ? « En ville, les boulangers étaient mal placés auparavant, dans des petites rues. Aujourd’hui, plusieurs d’entre eux occupent des lieux stratégiques et peuvent concurrencer efficacement les terminaux de cuisson », estime-t-il. En campagne, le professionnel regrette l’essaimage des multiples ruraux car peu sont réellement rentables. « Le tissu commercial est parfois tellement fragile qu’une installation maladroite peut le faire craquer », note Gérard Bodi. Selon lui, seule une qualité irréprochable peut faire la différence : fidèle à ce crédo, il défend bec et ongle la fabrication traditionnelle du pain et lutte contre tout risque de banalisation. « Des jeunes arrivent et je suis confiant pour eux. A condition qu’ils élargissent leurs gammes, proposent des pizzas ou des quiches et des produits traiteurs », confie Gérard Bodi. ■

Action de la CCI du Lot Les informations publiées ans ce dossier sont extraites de l’étude sur le commerce alimentaire dans le Lot rédigée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot dans le cadre des travaux de la Commission départementale d’adaptation du commerce rural.

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ENTREPRISES

Gorse Bois

Des racines plantées dans le bois du pays Nicole et Bruno Parra qui ont repris récemment la scierie fondée à Grèzes par Jacques et Pierre Gorse, entendent défendre les couleurs des bois français. Optimisation de la production, élargissement de la gamme de produits finis et ouverture au public d’un superbe site d’exposition, sont à l’ordre du jour de cette entreprise bien installée dans le paysage départemental.

L

e hasard fait parfois bien les choses. D’un côté, les frères Gorse, dirigeants de la scierie familiale depuis 1973, aspiraient à passer la main. De l’autre, Nicole et Bruno Parra, commerçants à Figeac, voulaient tourner la page et cherchaient à reprendre une affaire pour rebondir. « Nous souhaitions changer de secteur d’activité. Un temps, mon épouse et moi avions songé à reprendre un commerce de vaisselle à Montauban. Mais l’envie de rester en région figeacoise l’a emporté. Je connaissais bien l’entreprise de Grèzes et nous avions de bonnes relations avec ses dirigeants ; ce qui a facilité le passage de témoin », explique Bruno Parra.

Pour autant, ce dernier a dû tout apprendre de sa nouvelle activité, tandis que son épouse, concentrée sur le domaine commercial a peaufiné ses compétences sur les marchés à l’export. Après dix mois d’approche du métier passés aux côtés de Jacques Gorse, le couple a pris la direction de l’affaire en novembre dernier, armé d’une forte détermination et d’une belle capacité d’innovation.

totem a été mise en place afin d’optimiser la production. Par ailleurs, un hall d’exposition, dont la vitrine est ouverte sur la route départementale, est désormais dédié aux visiteurs.

Un hall d’exposition flambant neuf En l’occurrence, la scierie a été réaménagée et une nouvelle signalétique par Une scie automatique longue de plusieurs mètres.

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ENTREPRISES

Entièrement réalisé en bois du sol aux murs, ce nouveau local illustre bien mieux qu’un long discours les différentes essences et les mille manières de poser du lambris et du plancher. Au sol, un savant damier expose une vingtaine de méthodes traditionnelles ou contemporaines. Ici, les clients peuvent voir et toucher du doigt les parquets, les baguettes et autres produits finis, dont Bruno Parra souhaite étendre rapidement la gamme. Les clients ont également la possibilité de tester les produits de protection et d’entretien du bois - des huiles, des cires et des vitrificateurs proposés sous éco-labels européens.

Ces innovations ne démentent pas, bien au contraire, la volonté des repreneurs de respecter les options « historiques » de la maison Gorse, qui a toujours défendu les couleurs des bois français, essentiellement des feuillus tels que le chêne, le hêtre, le châtaignier, le frêne, l’aulne et le peuplier. Ces arbres sont achetés entiers dans le Cantal, mais également dans l’Allier, la Bourgogne et le centre de la France. Le travail réalisé de longues années durant par les frères Gorse permet d’entretenir des contrats annuels avec les forestiers et les coopératives. La gestion durable des forêts reste au cœur des préoccupations. Ainsi, les coupes sont tracées et suivies de replantations : 30 % des bois achetés par l’entreprise, adhérente à ce dispositif depuis deux ans, bénéficient déjà de la certification du programme européen.

Un outil de production performant En matière d’équipements, les ateliers de première transformation (sciage, délignage) et de deuxième transformation (fabrication de parquets, planchers, lambris) sont pourvus d’un parc machines maintenu en bon état, piloté par huit professionnels d’expérience. Les trois séchoirs, chauffés en énergie propre par les résidus de sciage, développent une capacité totale de 200 mètres cubes. Mais rien n’empêche l’artisan de choisir des bois séchés naturellement en plein Des essences aux teintes nuancées.

air. A noter enfin que l’entreprise participe à des recherches menées par l’OCBF (Organisation Commerciale des Bois Français) pour remplacer les traitements à la créosote par d’autres plus respectueux de l’environnement. Côté clientèle, la scierie accentue ses livraisons à la SNCF sous forme de bois sous rail. Les qualités spécifiques du bois et sa tenue sur certains terrains concurrencent positivement la traverse en béton. Les ports sont, eux aussi, demandeurs de bois d’industrie, de gros chevrons servant au calage dans les bateaux. S’ajoutent à ces grands donneurs d’ordres les particuliers, artisans et négociants qui reflètent la bonne santé du bâtiment dans le Lot. Parfois, des Anglais ou des Espagnols viennent se servir directement à l’entreprise par les vertus du bouche-àoreille, faisant fructifier une indiscutable notoriété. A l’inverse, des charpentes entières et des parquets signés Gorse sont expédiés à l’étranger. Posant un œil vigilant sur la culture d’une entreprise qu’il entend faire évoluer en douceur, Bruno Parra a manifestement réussi ses premiers pas dans la filière bois. ■

Gorse Bois en bref • Fondée en 1922, dirigée par les frères Gorse depuis 1973, reprise en 2006 par Nicole et Bruno Parra. • Production annuelle : 6 000 m3. • Effectifs : 8 salariés. • Surface : 3 hectares, 3 000 m2 couverts. • Chiffre d’affaires : 1,2 million d’euros. • Répartition des marchés : particuliers, 30 % du CA. Artisans, 30 %. Industrie et négoce, 40 %.

Une reprise soutenue par les chambres consulaires La CCI du Lot a accordé aux repreneurs de l’entreprise un prêt d’honneur QUID de 13 000 euros. Par ailleurs, la Chambre de Métiers lui a accordé une aide à la transmission, avec le concours du Parc Naturel des Causses du Quercy. De gauche à droite : Jacques Gorse, ancien dirigeant de l’entreprise et ses repreneurs, Nicole et Bruno Parra.

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ENTREPRISES

Le Hameau des Saveurs L’atelier, le gîte et le couvert La formule est originale : tandis que dans le secret des caves-ateliers se confectionnent de généreux foies gras, le Hameau des Saveurs accueille les disciples d’Epicure dans ses gîtes chaleureux. Partons à la découverte d’une aventure peu banale, née au cœur d’un domaine familial.

L

e hameau plonge sur la vallée de Maxou : une maison quercynoise jusqu’au bout du pigeonnier et, tout autour, de superbes dépendances affichant leur caractère architectural. Rien ne manque : four à pain, grangette, bolets généreux, caves profondes... Une propriété familiale comme on n’ose en rêver. Enfants, Michel Monteil et sa sœur Bernadette jouaient entre ces murs vénérables de vieille ferme authentique. Là ils ont grandi, sous la protection de leurs parents agriculteurs dont Yvonne, la maman, qui a inspiré le personnage emblématique de l’entreprise des frères Janicot, La Mémée du Quercy. Dans les années 90, l’objectif était clair : il fallait sauver cette ferme familiale, lui offrir un avenir digne de son passé. Aidé par René Janicot, son beau-frère, par ailleurs dirigeant de La Mémée du Quercy, installée sur la nationale 20 toute proche, Michel Monteil s’est retroussé les manches et les ruines ont cédé du terrain. Première étape, déblayer les caves et y implanter une petite unité de fabrication de foie gras. C’est donc

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d’abord en sous-sol que Michel Monteil conduit le visiteur. Car le cœur du Hameau des Saveurs bat dans la discrétion, autour de l’atelier consacré à la confection des délicieux foies gras. Conçu selon les normes européennes les plus strictes, alimenté par une matière première minutieusement sélectionnée, il produit depuis 1998 de très belles spécialités gourmandes. « C’est le fruit de notre passion, le cœur de notre métier. Nous privilégions la qualité à la quantité. Nous faisons le choix de travailler de petits volumes et nous prenons le temps et l’énergie nécessaires pour être très sélectifs. Orchestré par Daniel Mastrot, notre chef de production, c’est tout un travail d’équipe qui nous permet d’élaborer des foies gras dans la plus pure des traditions (sel de Guérande et poivre). A côté, nous développons une gamme de spécialités : foie gras aux figues, au champagne, au Cahors, aux fruits rouges, même au chocolat. », explique Michel Monteil. Du bout des lèvres, le dirigeant annonce les quantités produites : 15 tonnes par an, ce qui est très peu. Mais la qualité se mérite...

Au plan commercial, Michel Monteil est accompagné par René Janicot : tous deux commercialisent en direct la moitié de la production dans les différentes boutiques gourmandes ou sur les salons nationaux. Le reste est expédié chez des revendeurs et une petite partie est commercialisée à l’exportation. Suivant les saisons, entre six et dix salariés font tourner l’entreprise qui dégage un chiffre d’affaires de 950 000 euros.

Immersion au cœur de la gastronomie lotoise Sur la base de son cœur de métier, Michel Monteil a progressivement élargi les frontières de son activité. « L’objectif était de développer de la valeur ajoutée autour du laboratoire. En 2001, nous avons donc décidé d’aménager des gîtes – trois appartements conçus pour quatre personnes – afin d’accueillir des visiteurs

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sur le site », explique le dirigeant. Il s’agit bien sûr de gîtes thématiques, puisqu’ici tout tourne autour du foie gras et des produits de la gastronomie locale. Au fil des années, les week-ends en morte saison et les semaines durant les quatre mois d’été ont vu défiler de très nombreux épicuriens venant de toute la France. Ravis de découvrir la découpe du canard, la cuisson au chaudron, le précieux foie gras, mais également la truffe, le vin de Cahors et le safran, les visiteurs sont également initiés à la fabrication de belles tourtes de pain de campagne, cuites dans le four du domaine, ou aux secrets de la confection d’un pastis fleurant bon la Vieille Prune. Avant tout, ils sont heureux d’apprendre à distinguer ce qui fait un bon foie gras. « Nous leur proposons des dégustations à l’aveugle. On s’aperçoit alors que les gens sont perdus face à des produits forts différents. L’une de nos missions est de rééduquer les goûts et le comportement du consommateur face à un produit festif », constate Michel Monteil. Aujourd’hui, le succès est largement au rendez-vous. Pour 2007, tous les gîtes sont déjà réservés. Parfois, c’est une famille ou un groupe d’amis qui louent l’ensemble du hameau. Ces derniers peuvent ainsi profiter d’appartements confortables, parfaitement équipés, et se partager toutes les installations : piscine, jacuzzi extérieur, tennis et VTT. « La plupart de ceux qui sont venus ici sont devenus des amis. Car au long de leurs séjours, ils ont mis la main à la pâte et dégusté leurs propres produits à la table commune, lors de veillées au son de

Lors d’un repas partagé au Hameau des Saveurs. A partir de la gauche : Bernadette Janicot, le chef cuisinier Daniel Mastrot, Michel Monteil. Debout, René Janicot.

l’accordéon. Ce faisant, ils ont participé activement à la fête, cultivé une convivialité de plus en plus précieuse par les temps qui courent », observe Michel Monteil. Comme de juste, le bouche-à-oreille et ses versions modernes, le blog et l’e-mail, ont assuré leur part de travail et battu le rappel des relations, étoffant le club très enviable de « ceux qui connaissent ».

de distribution. Il faut jouer malin pour bien figurer, abattre les bonnes cartes, résister à l’uniformisation ambiante des saveurs. Il nous reste une marge pour vivre le marché au lieu de le subir. A notre niveau, l’anticipation et les remises en question sont toujours salutaires », conclut, pragmatique, Michel Monteil. ■

Campés sur une histoire ancrée dans le terroir, les deux beaux-frères savourent aujourd’hui leur petite épopée rurale. Ils ont su se frayer un chemin très singulier parmi les autoroutes qui sillonnent l’univers du foie gras. « Les gros pèsent de plus en plus lourd, notamment dans les circuits

Le Hameau des Saveurs en bref • Atelier de transformation du canard monté en 1998, ouverture des gîtes en 2001. • Approvisionnements dans le Lot, la Dordogne et les Landes. • Production annuelle : 15 tonnes. • Marchés : 50 % de vente auprès du consommateur final, le reste par des revendeurs. • Export, environ 10 %. • Effectifs : entre six et dix salariés suivant la saison. • Chiffre d’affaires : 950 000 euros.

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ENTREPRISES

SOBAL La menuiserie alu s’offre un nouveau départ

La fabrication de vérandas reste le cœur de métier de l’entreprise.

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la sortie du bourg d’Aynac, en direction de Saint-Céré, le grand local siglé Sobal apporte sa touche artisanale dans un paysage bocager dominé par l’élevage bovin. Durant vingt-cinq ans, André Laplaze y

a exercé ses activités principalement dans le domaine de la menuiserie alu, avant de passer le témoin à Philippe Combe. Ce dernier, issu d’une longue lignée de charpentiers cantaliens et doté d’une solide expérience dans le secteur du bâtiment, cherchait à reprendre une entreprise dans la région. « A la cinquantaine, je ne souhaitais pas me lancer dans les aléas d’une création pure. J’ai préféré acquérir une petite structure performante, à laquelle je pouvais apporter mes connaissances dans une perspective d’évolution », analyse le repreneur. Le 1er septembre 2005, ce dernier s’est donc assis dans le fauteuil de dirigeant, tandis que son épouse prenait en charge la conception graphique des vérandas. Première priorité : choisir un fournisseur de profilés irréprochable, Technal. Ensuite, modifier radicalement la gamme proposée en privilégiant les matériaux de structures isolants. « L’opération, allant à l’encontre des

En l’espace d’un an et demi, Philippe Combes a relancé l’activité de Sobal en misant sur la qualité et sur l’innovation. L’entreprise qui sera prochainement intégrée dans le réseau « Aluminier agréé » de Technal, peut embrayer sur la vitesse supérieure.

habitudes ancrées dans la maison, ne s’est pas déroulée dans une totale sérénité. Mais c’était un passage réellement obligé », justifie Philippe Combe. Une exigence, dont dépendait selon ce dernier la survie même de l’entreprise. « Plus personne ne veut aujourd’hui d’une véranda transformée en serre l’été et en frigo l’hiver venu », ajoute-t-il. Concrètement, les fabrications Sobal garantissent par des labels et des avis techniques une parfaite isolation thermique jusqu’au contact du vitrage intérieur, et ne laissent passer que 32 % à 35 % des rayons infrarouges ; soit des valeurs conformes aux standards admis dans les nouvelles normes de construction et de rénovation.

Privilégier le sur-mesure et la qualité des process En marge des vérandas, Sobal s’est diversifié sur le marché de la fermeture et propose désormais un large choix de

Philippe Combe

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fenêtres, portes, portails, volets roulants, garde-corps et autres clôtures pour piscines. Outre l’alu, l’entreprise est présente sur le segment des produits en PVC de bonne qualité. « Depuis un an, nous avons investi dans de nouveaux logiciels, acheté plusieurs machines et adapté la formation du personnel. Désormais, mon épouse Françoise exerce à temps plein dans l’entreprise, dont elle a également pris en charge la gestion administrative. Mon fils David, âgé de 18 ans, nous a rejoint en apprentissage. Par ailleurs, une équipe de quatre personnes, qui devrait être doublée dans un proche avenir, assure la fabrication et la pose », précise Philippe Combe. En audit depuis l’an passé, Sobal va entrer dans le réseau Technal « Aluminier agréé ». Un nouvel atout dans la manche du dirigeant, qui garantit des fabrications conformes aux certifications en vigueur dans le secteur du bâtiment. Forte du soutien logistique de ce réseau et équipée d’un logiciel spécifique développé par Technal, l’entreprise aynacoise est en audit permanent sur la qualité de ses différents produits. « J’estime que c’est l’équilibre optimum : une conception sur-mesure, très souple, et une fabrication à taille humaine, basée sur des process de qualité bien identifiés et garantis. », résume le chef d’entreprise.

Plusieurs embauches en perspective Parmi 235 « Aluminiers agréés » en France par Technal, Sobal est le seul à être basé dans le Lot (avec la Miroiterie Point Verre de Figeac, agréée via son siège cantalien). « Les marques nationales, qui apparaissent sur les écrans de télévision, totalisent 68 % de part de marché et disposent d’une énorme force de vente. A nous de cultiver nos différences, basées sur la qualité de nos produits et notre service de proximité », affirme Philippe Combe. Avec un carnet de commandes bien rempli pour le trimestre à venir, le dirigeant estime que l’entreprise a atteint

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Sobal a renouvelé partiellement son parc de matériels l’an dernier.

sa vitesse de croisière depuis cinq mois ; une réelle performance si l’on tient compte du temps nécessaire à la réorganisation menée à bien. Ce patron dynamique a embauché un bon professionnel pour muscler ses équipes et compte poursuivre ses recrutements. « Il est dommage que l’on ne forme pas de spécialistes de l’alu, alors que dans les écoles professionnelles on apprend à travailler le bois dans les règles de l’art ; ce qui ne répond guère aux demandes actuelles », regrette-t-il. Désormais, le chef d’entreprise souhaite s’attacher à valoriser son savoir faire en diffusant des échantillons de ses produits, et à renforcer sa visibilité en optimisant la signalétique de son site. L’objectif déclaré étant de prendre pied sur Cahors, Martel, Souillac, Gourdon et les confins de la Dordogne, où les marchés potentiels sont importants. ■

Sobal en chiffres • Société fondée par André Laplaze, reprise en 2006 par Philippe Combe. • Effectifs : 4 salariés plus l’épouse du chef d’entreprise. • Surface couverte : 720 mètres carrés. • Chiffre d’affaires : 400 000 euros. Objectif pour 2006-2007 : 600 000 euros.

Action de la CCI du Lot Dans le cadre d’un prêt d’honneur QUID, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot a accordé 10 000 euros à Sobal. Une aide précieuse pour démarrer avec une bonne trésorerie. Le chef d’entreprise ne commencera à rembourser cette somme qu’à partir de mai 2007.

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Boy et Maury Les fruits et légumes du gros au détail

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égociant, grossiste, détaillant, conserveur, toutes ces étiquettes collent à l’activité foisonnante de la société Boy et Maury, implantée à Biars-sur-Cère. Le dénominateur commun étant cependant, depuis sa fondation en 1945 par Rémi Boy, les fruits et légumes. Depuis 1987, la fille du fondateur est aux commandes de l’entreprise avec son mari JeanFrançois Maury. Vallée de la Dordogne oblige, le produit-vedette de la société reste la noix qui génère 75 % de l’activité de négoce de fruits locaux. Estampillée « du Périgord », appellation d’origine contrôlée, la noix mobilise toutes les énergies au cœur de l’hiver mais ses ventes s’étalent désormais sur l’ensemble de l’année. Au terme d’une saison 2005-2006 marquée par une très belle récolte, en quantité comme en qualité, Jean-François Maury revient sur les vertus et les contraintes de l’AOC : « C’est bien sûr un facteur de notoriété qui nous permet

de valoriser notre produit face à la noix de Grenoble. Mais ce label nous impose d’être plus vigilant, de ne pas mélanger les variétés. Et nous ne vendons pas plus cher pour autant », remarque-t-il.

Demandez aux Biarnais ce qu’ils connaissent de l’enseigne Boy et Maury : ils vous parleront de l’épicerie fine, une jolie boutique très colorée qu’ils adorent fréquenter. Mais au delà, il y a la partie immergée de l’entreprise. Elle touche au négoce de produits locaux, comme la noix, et à l’activité de grossiste en fruits et légumes. Parallèlement, la petite entité « Conserves Josette Maury » s’occupe des cèpes et autres champignons sylvestres. Globalement toutefois, le marché de la noix est dynamique. La production est bien organisée et bénéficie du soutien des aides européennes, tandis que la demande se maintient à un niveau correct.

Une fois calibrés, lavés, séchés, triés, pesés et conditionnés, les fruits partent en coques, ensachés jusqu’à 10 kilos.

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Malgré l’euro fort, qui tend à favoriser les concurrents américains, la production française gagne du terrain grâce à sa précocité. La grande distribution bien sûr, mais aussi les marchés de gros comme Rungis, engloutissent une bonne part des volumes ; ce dernier secteur étant mieux adressé par l’entreprise depuis l’arrivée d’un nouveau commercial. Les ventes à l’export progressent également, surtout vers l’Allemagne, à nouveau très demandeuse après une période plutôt creuse, tandis que l’Espagne et le Portugal sont traditionnellement des destinations courantes. Seule une petite partie est commercialisée en cerneaux, tandis que la vente de noix fraîches est de plus en plus marginale : le consommateur tend à s’en détourner car trop souvent, les critères de maturité sont mal respectés. Par ailleurs, les variétés bénéficiant de l’AOC entrent en concurrence avec la Lara, plus précoce mais pas labellisée. Le marché des autres fruits – prunes Reine-Claude, fraises et marrons – est, lui, moins florissant. Même si la prune dite « de Carennac », qui menaçait de s’éteindre, a repris une certaine vigueur. « La demande a beaucoup faibli, en particulier sur la fraise. Nous sommes quasiment les seuls négociants de la région et je commercialise à peine 200 tonnes de fraises. J’en vendais trois fois plus il y a quelques années alors que j’avais plusieurs concurrents », constate Jean-François Maury.

De nouvelles activités à valeur ajoutée Autre volet du savoir-faire de l’entreprise : la vente en gros et demi-gros de fruits et légumes. « Les achats de bananes et d’oranges se font principalement à Toulouse et à Perpignan. Nous servons une clientèle de magasins d’alimentation, de collectivités, de restaurants, mais également quelques revendeurs implantés dans le Lot et en Dordogne. Cette activité a touché le fond il y a une quinzaine d’années, quand les épiceries ont fermé leurs portes en grand nombre. Mais désormais, cette hémorragie est

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Jean-François Maury Josette Maury

stoppée et le chiffre se maintient », assure Jean-François Maury. C’est d’ailleurs dans le souci de préserver cette activité que le couple a souhaité installer une épicerie fine au village, tout à côté de ses entrepôts. Au départ, les fruits et légumes ont occupé l’essentiel de la boutique. Mais l’on trouve aujourd’hui dans le magasin agencé avec goût par Josette Maury une riche palette de produits régionaux, confiseries, cafés et thés, chocolats, fruits confits, vins et apéritifs. Dernière activité de l’entreprise : la conserverie de champignons. Elle est assurée par une petite unité spécifique, baptisée « Conserves Josette Maury », qui traite essentiellement des cèpes mais aussi des giroles et des asperges. En 2006, la conserverie a dû faire face à un énorme apport de champignons. « Des quantités comme nous n’en n’avions jamais vu ici : quatre ou cinq tonnes au lieu des 500 kilos habituels. A tel point que plus personne n’en voulait. Nous avons vécu quinze jours de folie, car il est difficile de gérer au cordeau des surplus si importants », évoque Jean-François Maury. Dans cette situation délicate, l’entreprise a su conserver un bon niveau de qualité pour ne pas démentir la confiance des épiceries fines, de la grande distribution régionale et du bordelais, région très friande en cèpes de Corrèze et du Lot. ■

Boy et Maury en chiffres • Société fondée en 1945 par Rémi Boy, reprise en 1987 par Jean-François et Josette Maury. • Effectifs : 17 salariés. • Surfaces couvertes : 2 800 m2 de stockage, autant d’ateliers de transformation. • Volumes de noix : 1 400 tonnes sèches, 150 tonnes fraîches. • Activité négoce local : 65 % du CA. • Activité grossiste : 23 % du CA. • Activité épicerie fine : 12 % du CA. • Chiffre d’affaires : 5,57 millions d’euros. Conserverie : 688 935 euros.

Action de la CCI du Lot La CCI du Lot a aidé l’entreprise à recruter un apprenti-stagiaire pour mener les démarches de certification HACCP et IFS (norme internationale).

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PLEIN CADRE

Roger Grenet Président du Tribunal de Commerce

« Je dois exercer Une vocation au service des entreprises Le 15 janvier dernier, Roger Grenet succédait à Jean Bussard à la Présidence du Tribunal de Commerce de Cahors, assisté dans cette fonction par les dix juges consulaires qui l’ont élu à leur tête. Sa bonne connaissance du monde économique est assurément un atout déterminant : voici près de vingt ans, il fondait les premiers laboratoires du Centre Régional de l’Audition.

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PLEIN CADRE

«

J

e souhaite, avant tout, me concentrer sur l’efficacité de ma tâche ». C’est ainsi que Roger Grenet précise d’emblée l’esprit dans lequel il entend diriger le Tribunal de Commerce. En partie libéré de ses obligations à la tête de son entreprise familiale, il a enfin pu répondre favorablement aux demandes pressantes que son parcours professionnel et sa probité naturelle suscitaient de toute part. Juge depuis sept ans, Roger Grenet a pu découvrir le rôle de magistrat consulaire. « Nous sommes élus pour deux ans, période qui peut être renouvelée par tranches de quatre ans. Les responsabilités arrivent ensuite de façon progressive : on est d’abord juge de base, assesseur, puis on est conduit à présider une audience », explique le nouveau président, qui fait office de vice-président depuis deux ans.

taire capable de réaliser un audit. Concrètement, qui peut demander l’intervention du Tribunal de Commerce ? « Tous les commerçants, entreprises et sociétés qui font acte de commerce au sens de l’article L110-1 du Code du Commerce », répond Roger Grenet. Président de Tribunal de Commerce, est une activité très prenante, volontaire et... bénévole. Endosser l’habit, c’est tirer un trait sur son temps libre, accepter un surcroît de travail personnel les soirs et les week-ends. Autrement dit, il s’agit quasiment d’un sacerdoce, ce qui explique largement les difficultés de recrutement auxquelles se heurtent les juridictions dans les départements ruraux. « Je dois exercer mon autorité de président avec le discernement qui convient, rédiger les jugements et faire

mon autorité de président avec le discernement qui convient. » Le Tribunal de Commerce est apte à juger toutes les affaires concernant le commerce, bien sûr, mais également, depuis 2005, l’exercice des professions libérales. « C’est l’acte de transaction, au sens large, qui est placé sous notre examen. En fait, le Tribunal de Commerce intervient sur deux grands axes : les contentieux opposant des commerçants ou professionnels libéraux en audience publique, et les difficultés rencontrées par les entreprises, certaines débouchant sur des redressements ou des liquidations judiciaires. Ces dernières se déroulent à huis clos », précise Roger Grenet. Dans ce cas, l’objectif avéré est de sauvegarder, autant que possible, l’entreprise concernée. Avant la procédure judiciaire proprement dite, il s’agit de favoriser la prévention en amont. A ce sujet, Roger Grenet délivre un conseil : un chef d’entreprise qui voit poindre des difficultés ne doit pas attendre mais solliciter une audience auprès du président ou de son mandataire. Après requête, il a droit au soutien d’un conciliateur qui peut l’aider à négocier avec les banques, ou d’un manda-

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acte de présence dans tous les cas. Audelà des deux audiences « procédures collectives » et d’une autre en « conten-

tieux général » qui sont programmées chaque mois, il faut ajouter les procédures en référés qui imposent à tout moment d’examiner une affaire en urgence, sans oublier les consultations pour examens de situation en vue de la sauvegarde des entreprises », explique Roger Grenet. Un emploi du temps qui doit par ailleurs laisser une place à la formation, indispensable pour bien remplir son rôle. Si l’objet n’est pas de les former à la gestion des entreprises, domaine qu’ils maîtrisent logiquement le mieux, les juges doivent s’informer constamment des évolutions du droit. Pour ce faire, ils suivent généralement des stages à Bordeaux, à l’Ecole Nationale de la Magistrature. Si le coût pédagogique est pris en charge par l’Etat, ce n’est le cas ni pour les déplacements ni pour les frais d’hébergement. La juridiction lotoise compte, heureusement, bon nombre de juges toujours en activité professionnelle. Aux yeux du président, c’est la garantie d’un jugement éclairé. « Etre jugé par des pairs non déconnectés des réalités de leur temps est essentiel », précise-t-il. ■

Un parcours professionnel rondement mené Roger Grenet a démarré son activité professionnelle en créant le Centre Régional de l’Audition à Cahors : une entreprise familiale où l’ont rejoint sa fille et son gendre, tous deux audioprothésistes diplômés. Il a passé la vitesse supérieure en implantant des laboratoires de surdité dans le grand Sud-Ouest dès 1988 et durant 10 ans : ils sont aujourd’hui 105 Centres régionaux de l’audition. Le savoir-faire accumulé a débouché, en 1998, sur la création d’un groupement en franchise. Tout naturellement, le Centre Régional de l’Audition de Cahors en fut le premier adhérent, bientôt suivi par bon nombre de laboratoires indépendants séduits par cette formule. Aujourd’hui, 307 officines sont adhérentes dans toute la France. Pourvue d’une enseigne Audition Santé, de plans de communication et d’une centrale d’achat, la franchise a installé son siège social à Cahors, sur la zone de La Beyne, dans un bâtiment construit en 2002. C’est aujourd’hui en termes d’envergure commerciale, la deuxième entreprise s’occupant de surdité en France, aux côtés de trois groupements similaires. En 2007, après une phase de développement très rapide, le groupement s’autorise une année de stabilisation et tend à renforcer les positions acquises.

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ENJEUX

L’association Hôtels de Charme et de Caractère Créée en 2005 pour les hôteliers membres du réseau désireux de promouvoir leur établissement par le biais de cette qualification particulièrement qualitative, l’association soutenue sur le plan technique par la Chambre régionale de Commerce et d’Industrie développe la notoriété de la ligne produits et de ses 41 établissements : - Une signature en cohérence avec l’esprit de la ligne produit à travers un logotype original décliné sur les plaques apposées sur chaque établissement et un reportage photo réalisé par une photographe au regard particulièrement artistique. - Une promotion/ commercialisation sur Internet grâce à la mise en ligne d’un site portail www.hotels-charme.com permettant le lien direct avec les sites de chaque hôtelier et des possibilités de développement vers la vente en ligne. - Une dynamique entre les membres : les « journées réseaux » bi annuelles permettent le partage d’une philosophie commune de l’accueil, du charme et du caractère, une réflexion sur la mutualisation des moyens et sur le plan d’action de la ligne produit.

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Hôtels de Charme et de Caractère Le club des huit vise l’excellence Trois ans après l’apparition, dans le paysage de Midi-Pyrénées, du label « Hôtels de Charme et de Caractère », huit établissements lotois valorisent leurs atouts en adhérant à ce concept très attractif. Appuyés par la Chambre régionale de Commerce et d’Industrie et les Chambres de Commerce locales, ils sont répertoriés dans la brochure spécifique éditée par le Comité régional du Tourisme et profitent de l’appui des services départementaux et régionaux de commercialisation. Depuis 2005, ils se sont groupés au sein de l’association éponyme chargée de promouvoir leurs établissements.

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n Midi-Pyrénées, l’art de vivre se conjugue tout naturellement dans les demeures du pays, pétries de charme et de caractère. Epousant l’initiative des organisations professionnelles, soutenue par l’Union européenne, l’Etat, le Conseil régional, le Comité régional du Tourisme et la Chambre régionale de Commerce et d’Industrie, une quarantaine d’hôteliers a choisi d’affirmer ces caractéristiques en se regroupant sous une ligne produit attractive, signée par ces deux mots : charme et caractère. Ces établissements, gérés par des professionnels indépendants, déclinent entre deux et quatre étoiles. Tous ont satisfait aux diverses exigences définies par le jury, à savoir :

• Un site préservé : ils doivent être implantés dans un environnement agréable au plan naturel et patrimonial, à l’abri des nuisances de toutes sortes et propice à mille découvertes riches de sens. • Du charme et du caractère : qu’ils aient pour cadre bâti des maisons historiques, des manoirs, des châteaux, des auberges de campagne, leurs aménagements et leur intérêt architectural s’inscrivent dans une authenticité qui ne nuit aucunement au confort.

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• Un intérieur soigné : la cohérence avec l’architecture extérieure, le choix des matériaux, l’harmonie des couleurs, la mise à disposition d’espaces chaleureux et conviviaux, le calme de l’ambiance et la volupté du décor, sont autant de critères pesant sur la sélection. • Un accueil attentif : les gestes professionnels mais personnalisés, attentionnés, y instaurent un climat de sollicitude bienveillante. Le visiteur se sent comme chez des amis, attendu et considéré en toute simplicité. Sur ces bases, élaborées pour répondre au plus près aux demandes émanant de la clientèle française et étrangère, ces hôteliers promettent une relation plus authentique et plus chaleureuse avec leurs visiteurs, et se donnent les moyens de le faire largement savoir.

Les huit hôteliers lotois qui ont emboîté le pas à cette initiative répondent parfaitement aux impératifs définis. Ils ont franchi les différentes étapes menant à la labellisation : • Dépôt du dossier de candidature. • Ecoute du Groupe de travail technique qui permet à l’hôtelier de se positionner grâce à un diagnostic commercial, économique et d’aménagement. • Le Comité départemental de pilotage délivre un avis, qui est confronté à la visite du jury et à l’intervention, si nécessaire, d’un client-mystère. • En possession de tous ces éléments, le Comité départemental de pilotage attribue ou non la qualification pour trois ans.

Huit hôtels lotois classés « de Charme et de Caractère » • Hôtel Terminus et restaurant Le Balandre à Cahors • Le Relais de la Tour à Capdenac-le-Haut • Le Pont-de-l’Ouysse à Lacave • Hôtel Le Relais Sainte-Anne à Martel • Hôtel-restaurant La Terrasse à Meyronne • Hôtel Beau Site et restaurant Jehan de Vallon à Rocamadour • Hôtel-restaurant Le Troubadour à Rocamadour • Hôtel Les Esclargies à Rocamadour

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Quatre hôteliers témoignent de leur engagement

« Hôtels de Charme et de Car Nos mots d’ordre sont l’authenticité, la simplicité et la détente », glisse-t-elle. Bordé de grands buis, un petit chemin part de l’hôtel et sinue entre les arbres pour gagner la cité mariale toute proche. Le couple propose plusieurs circuits de découverte et s’attache à faciliter le séjour aux visiteurs. C’est l’une des clés de son jeune succès.

Isabelle et Bertrand Birou, Relais de la Tour à Capdenac Le-Haut Au cœur du village médiéval On ne saurait rêver ambiance plus féérique : la terrasse aux géraniums ouverte sur la place, la tour médiévale en point de mire et une bâtisse du 15ème siècle alignant ses arcades et ses fenêtres à meneaux. En mai 2004, lorsqu’il a repris cette vieille demeure appartenant à sa famille, le jeune professionnel a souhaité s’inscrire dans la démarche « Hôtel de Charme et de Caractère ». Avec ses onze chambres confortables, son mobilier de famille, sa grande cheminée et son plafond à la française, ce petit établissement à taille humaine rencontre un franc succès. « Les retombées du label sont excellentes. Nous avons beaucoup de clients du bassin toulousain, qui sont peu à peu fidélisés. Par ailleurs, les touristes étrangers, surtout les Anglais et les Espagnols, apprécient beaucoup notre hôtel et notre accueil », se réjouit Bertrand Birou. Ce jeune professionnel a choisi de cumuler les signes distinctifs, puisqu’il est également référencé comme Restaurateur de France et Bistrot de Pays. Il participe à l’animation de son village et guide les visiteurs vers les sites majeurs proches de chez lui.

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Martine et Pierre Poisson, Les Esclargies à Rocamadour Une clairière avec vue sur le château Cet hôtel, aussi clair que l’indique son nom (Les Eclaircies en français courant) est l’un des rares du catalogue à proposer un bâtiment contemporain. Parfaitement intégré dans un petit bois de chênes caussenards, il offre l’intérêt d’être situé à deux pas du grand spectacle de Rocamadour tout en assurant une ambiance calme et feutrée. Il a ouvert ses portes en mars 2006 et est labellisé « Hôtel de Charme et de Caractère » depuis l’été dernier. « Notre projet initial, précisé grâce aux conseils du CAUE, collait à l’esprit du label. Nous avons voulu privilégier les beaux matériaux, le bois, le verre, la pierre, le lin, travaillés de façon très épurée », explique Martine Poisson. Cette Amadourienne signait ainsi son retour au pays après un détour par la capitale où elle avait tenu une épicerie fine avec son mari, en plein cœur de Paris. Personne discrète mais présente, elle garantit un accueil souriant, sa philosophie étant de recevoir dans un hôtel comme dans un gîte. « Les gens se plaisent chez nous : en témoignent les avis exprimés sur internet. Il faut dire que nous les gâtons avec seize chambres très soignées et des petits déjeuners élaborés.

Pierre Bettler, Relais Sainte-Anne à Martel Toute la sérénité d’un ancien pensionnat Celui qui franchit la grille de cet ancien pensionnat de jeunes filles, pénètre dans un parc arboré. Les arcs de la vénérable chapelle, assaillis par les rosiers, se dessinent en fond de décor. D’emblée, le visiteur est saisi par le charme et la tranquillité qui émanent des bâtiments dispersés dans la verdure. En 2006, Pierre Bettler, d’origine helvétique, a opté pour la qualification « Hôtel de Charme et de Caractère ». A Martel, non loin du centre historique mais dans un quartier qui respire le calme, son établissement reçoit à part égale des clientèles françaises et étrangères. La fréquentation des quatorze

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t récent envers la charte

ractère » chambres et des deux suites, raffinées et personnalisées, est très correcte et progresse chaque année. D’autant que grâce à leurs implantations disséminées dans le parc, elles garantissent des petits coins d’intimité et de précieuses échappées dans la nature le temps d’un petit déjeuner au soleil. « Ce lieu nous a conquis, de la même façon qu’il séduit nos visiteurs. Dès que nous l’avons découvert, nous avons mesuré son potentiel et la suite a justifié nos espérances », se félicite Pierre Bettler.

Jacqueline et Corinne Marre, Hôtel Terminus à Cahors Portes ouvertes sur la ville Ancien hôtel particulier, le Terminus fleure bon l’ambiance de la belle époque : la façade, superbe de classe et d’élégance regarde vers la gare. A l’intérieur, très chaleureux, tout incite au repos dans un cadre distingué. Les salons à l’anglaise sont paisibles et cossus. Quant aux vingt-deux chambres, toutes différentes et parfaitement équipées, elles sont décorées avec un goût très sûr. A l’évidence, l’un des atouts-maîtres du Terminus réside dans ses qualités d’institution gastronomique. L’attrait exercé par la maison doit beaucoup à son restaurant, Le Balandre. Dans la très jolie salle éclairée de vitraux, la cuisine très élaborée de Gilles Marre et la cave somptueuse entretenue par son frère Laurent font l’unanimité. Depuis deux ans, le Terminus a lié son destin au collectif « Hôtels de Charme et de Caractère ». « Après la visite du jury, nous n’avons dû apporter aucune modification : on nous a acceptés comme nous étions », se félicite Corinne Marre. Maintenu en parfait état, l’établissement s’est glissé tout naturellement parmi ses semblables et en tire déjà des bénéfices : une agence des Pays-Bas s’adresse régulièrement à lui depuis cette affiliation.

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CONSTRUISONS ENSEMBLE l’avenir des entreprises La Chambre de Commerce et d’Industrie remercie les entreprises d’affecter leur

TAXE D’APPRENTISSAGE à son IFV-IFA, Institut des Forces de Vente (sous contrat d’apprentissage)

et/ou à son Point A (Alternance, Apprentissage, Appui aux Entreprises)

Renseignements : CCF - IFA, Tél. 05 65 20 35 05


ENJEUX

Défense et promotion des commerçants non sédentaires du Lot Chaque mois, 90 marchés sont organisés dans le département, comme ici à Cahors.

Dans notre département, deux structures se consacrent activement à la défense et à la promotion du commerce non sédentaire : le Syndicat des Commerçants non sédentaires du Lot, et son bras armé en matière de communication et d’animation, l’Association de promotion et de développement des foires et marchés du Lot. Présentations.

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ans le Lot, 40 communes sur 340 possèdent un marché hebdomadaire à dominante alimentaire, tandis que 22 d’entre-elles organisent régulièrement des foires sur lesquelles sont vendus des produits manufacturés. Très appréciés de la population locale pour la qualité et la variété de leurs étals, ces marchés de plein air et ces foires participent à la vitalité et à l’animation des communes en offrant un lieu d’échanges et de commerce privilégié. Pour autant, pour pérenniser leur activité, les commerçants non sédentaires doivent en permanence relever de nouveaux défis, tels que la concurrence des grandes surfaces, les changements des habitudes alimentaires ou, encore, l’évo-

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lution des réglementations européennes. Dans les faits, l’implantation de foires et de marchés exige un environnement favorable qui ne peut exister qu’au travers d’un dialogue concerté avec les municipalités concernées et via le développement de partenariat avec les administrations, les organismes consulaires et les autres groupements professionnels. C’est de ce constat qu’est né il y a quatorze ans le Syndicat des Commerçants non sédentaires du Lot qui compte aujourd’hui 69 adhérents. « Notre métier rassemble une population par essence indépendante et dispersée. Notre vocation est donc de permettre à ces professionnels qui partagent des problématiques communes, de se rencontrer,

Alain Pendariès

d’échanger des expériences et de recevoir des informations. Par ailleurs, nous avons une mission de défense des intérêts de nos adhérents. A Figeac par exemple, nous avons suivi attentivement les modalités de déplacement du marché place Michelet, lors de la rénovation de la place Champollion », explique Alain Pendariès, qui préside le syndicat depuis 1999.

Dialogue et concertation Très actif dans le département, l’organisme a également travaillé en collaboration avec la mairie de Limogne à la rédaction du règlement du marché hebdomadaire de la commune. Il est aussi l’un des partenaires

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part, la rédaction d’un document d’information sur l’organisation du marché (ndlr : voir encadré) qui a été adressé à toutes les mairies concernées. Nous sommes également en train de finaliser un règlement type des foires et des marchés du Lot », ajoute Alain Pendariès. Pour prolonger son activité dans le domaine de la communication et de l’animation, le Syndicat des Commerçants non sédentaires du Lot a créé en 1996 l’Association de promotion et de développement des foires et marchés du Lot, à laquelle il reverse une part des cotisations de ses adhérents, qui permet de financer différentes opérations publicitaires et de promotion. En 2006 en l’occurrence, l’association s’est affichée dans les pages du supplément estival de La Dépêche. Elle a également investi dans l’édition de dépliants répertoriant l’ensemble des foires et marchés du Lot, distribués dans les Offices de tourisme du département, mais aussi dans la réalisation d’objets promotionnels (sacs, banderoles…) et de calendriers que ses adhérents ont pu offrir à leurs clients.

Un budget de 10 000 euros pour fêter Noël Enfin, du 9 au 24 décembre derniers, l’association a mis en place une opération d’envergure à laquelle 22 communes ont participé. Baptisé Le Père Noël sur les Le marché hebdomadaire de Figeac accueille 180 exposants.

Le Syndicat et l’Association en bref • Créé en 1992, le Syndicat des Commerçants non sédentaires du Lot, fédère aujourd’hui 69 adhérents. Présidé par Alain Pendariès depuis 1999, son bureau compte trois membres : Olivier Jérome (Viceprésident), Chantal Meme (Trésorier) et Jean-Claude Lantin (Secrétaire). • Emanation du Syndicat, l’Association de Promotion et de Développement des foires et marchés du Lot a été fondée en 1996.

privilégiés de la Commission départementale des commerçants non sédentaires. Mise en place à l’initiative du Préfet, cette dernière qui réunit élus locaux, représentants de différentes administrations, de chambres consulaires et d’organisations professionnelles est chargée de débattre de l’ensemble des problèmes rencontrés par les commerçants non sédentaires dans l’exercice de leur activité. « Nous entretenons en outre des contacts étroits et suivis avec la CCI du Lot, qui ont abouti récemment à deux initiatives. D’une part, l’organisation, le 23 octobre dernier, d’une journée de formation sur le rôle de placier, à laquelle ont participé 18 communes, et d’autre L’opération s’est déroulée sur 48 marchés.

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Organisation du marché et rôle du placier, un document rédigé en collaboration avec la CCI du Lot Dans le cadre des travaux de la Commission Départementale du Commerce non sédentaire, le Syndicat des Commerçants non sédentaires du Lot et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot ont réalisé un document d’information sur l’organisation du marché et le rôle du placier.Très pratique, cet ouvrage expose en une vingtaine de pages les aspects règlementaires liés à cette activité : fonctionnement du marché, mise en conformité des marchés aux règles d’hygiène, attribution des emplacements, droits de place, obligations s’imposant aux vendeurs et sanctions encourues. Le partenariat entre organisations professionnelles, mairies, administrations et compagnies consulaires, ainsi que la promotion et l’animation du marché sont également abordés.

Les grands dossiers de la Fédération nationale

marchés et les foires du Lot, ce grand jeu concours a été organisé avec le soutien de partenaires, dont la CCI du Lot qui a apporté une subvention de 900 euros. L’opération, dont le budget a avoisiné les 10 000 euros, a été relayée dans la Dépêche du Midi et sur RFM. « Au total 5 000 euros de bons de réduction ont été diffusés, ainsi que 100 Livrets Jeunes offerts par la Société Générale. En 15 jours, nous avons préparé et distribué 2 000 kits à l’attention des commerçants Le marché de Lalbenque, lancé à l’initiative des commerçants du village en mai 2005.

Animation, promotion, modernisation : les trois missions du Conseil consultatif à Figeac Face aux difficultés rencontrées par les associations de commerçants pour mener des actions coordonnées sur l’ensemble de la ville, la municipalité figeacoise a mis en place un Conseil Consultatif du Commerce et de l’Artisanat (CCCA) en 2001. Il est présidé par Jean-Claude Lugan, adjoint délégué aux affaires économiques. Une jeune femme a été recrutée pour l’animer : Claire Buseyne. Ce conseil rassemble des élus et des représentants de l’artisanat et du commerce sédentaire et itinérant. Dans cet esprit, toute animation commerciale mise en place sur la ville est étendue aux foires et marchés. C’est le cas notamment lors de la fête des mères et des pères, par le biais de tickets à gratter. En saison estivale, la braderie s’achève par une foire nocturne des commerçants non sédentaires, avec repas et animation musicale dans les rues. Lors des fêtes de fin d’année, la même coopération est à l’ordre du jour à l’occasion du marché de Noël. Le budget de l’ensemble de ces opérations est abondé par la Ville à hauteur de 26 000 euros. En l’occurrence, chaque animation est financée aux deux tiers par la Ville, le reste étant assuré par tous les commerçants : sédentaires et itinérants.

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De passage à Cahors en octobre dernier dans le cadre des Journées de l’Entreprise, Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des syndicats de commerçants des marchés de France, s’est voulue raisonnablement optimiste pour l’avenir. « Les points importants sont de plusieurs ordres : en premier lieu, il faut pousser à l’instauration de commissions consultatives rassemblant les élus locaux, les représentants syndicaux, les producteurs, les placiers, les policiers municipaux et les chambres consulaires. Ensuite, nous devons travailler en bonne intelligence avec les placiers, entretenir de bonnes relations avec les mairies et, surtout, dynamiser nos animations commerciales. Au-delà, comme le commerce sédentaire, nous sommes aujourd’hui confrontés à une conjoncture plus difficile. Nous devons maintenir nos déplacements en dépit des charges afférentes et d’un prix du carburant qui nous pénalise en premier lieu », a expliqué Monique Rubin.

(carnets de tickets, affiches…) », précise Alain Pendariès, qui souhaiterait pouvoir renouveler ce type d’initiative cette année. Autre dossier prioritaire pour 2007 : intensifier les démarches auprès des municipalités afin de développer une véritable politique d’animation commerciale des foires et des marchés de plein air, à l’image du partenariat mis en œuvre avec la mairie de Saint-Céré, laquelle reverse à l’association 10 % des droits de place perçus annuellement. ■

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Le Lot économique sur le net

www.lot.cci.fr

• Annuaire des sites web d’entreprises lotoises • Les services et reprise d’entreprises • Offres de formation • Les études et annuaires disponibles • Demande de listes d’entreprises • Dossiers d’Entreprendre


ENJEUX

Para commercialisme & restauration des règles aux pratiques Qu’est-ce que la restauration « para commerciale » ? Concrètement, ce phénomène bien connu des restaurateurs et des traiteurs concerne l’organisation de manifestations – et généralement des repas – dans des lieux publics, tels que les salles des fêtes. Une concurrence que les professionnels jugent déloyale. Explications.

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a réglementation relative à la concurrence et aux pratiques para commerciales en matière de restauration reste peu fournie et se révèle floue en plusieurs points. Ce contexte juridique peu contraignant conduit les professionnels des métiers de bouche à réagir auprès des maires des communes lotoises. Un rappel de la loi recentrera les droits et devoirs de chacun face à des situations assimilables, par certains, à des pratiques para commerciales qui sont à l’origine de tensions, souvent liées aux conditions d’utilisation des salles des fêtes et autres lieux de sociabilité dont les collectivités sont propriétaires. Quelles règles régissent l’organisation de manifestations dans un lieu public ? En fait, tout dépend d’abord de la nature du demandeur : particulier ou association ? S’il s’agit de particuliers, dans le cadre d’une manifestation privée, le maire ne dispose d’aucun droit de regard sur l’organisation de celle-ci. Par contre, pour ce

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qui concerne les associations, la loi leur donne carte blanche si une clause spécifique prévoit dans leurs statuts qu’elles peuvent organiser une telle manifestation dans le but de se faire connaître et de développer leurs ressources propres. C’est la règle des « six manifestations de bienfaisance et de soutien ». Dans un rapport publié en 1993 par l’Inspection générale du tourisme, dit rapport Radelet, il avait été suggéré aux maires de faire remplir une fiche indiquant le nom de l’organisateur, ceux des personnes employées et les coordonnées du traiteur éventuel. Cette mesure n’a jamais, hélas pour les professionnels de la restauration, été rendue obligatoire ; ce qui n’a pas permis d’éviter les abus inhérents à l’organisation de ces manifestations. A ce jour, le dispositif juridique de nature à réguler ces pratiques est particulièrement limité. Parmi les pistes permettant de canaliser à l’échelle départementale le déroulement de certaines de ces manifestations, la principale reste la vérification par les mairies des statuts des associations et la négociation avec ces dernières pour limiter le para commercialisme. En l’occurrence, un grand nombre de professionnels de la restauration seraient prêts à négocier avec les organisateurs dans des conditions correctes. Dans ce contexte, le Syndicat des Hôteliers-Restaurateurs du Lot saisit régulièrement sur ces questions la Direction Départementale de la Concurrence, Consommation et Répression des Fraudes afin de demander des contrôles plus fréquents. Il est alors indispensable de relater les faits avec le maximum de précisions (jour et lieu de la manifestation, nom de l’organisateur ou publicité éventuellement relevée). ■

Les compétences de la DDCCRF (Direction Départementale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) Selon le Code du Commerce, cet organisme peut effectuer des contrôles sur plainte des professionnels affectés par ces pratiques. D'une part, une association ne peut organiser des repas, ou réaliser n'importe quel acte de commerce, que si l’activité est clairement indiquée dans ses statuts. Dans le cas où ces prestations font l'objet de publicités par affichage ou distribution de tracts, l’organisateur s'adresse de façon évidente à d'autres publics qu’à ses seuls membres. Par ailleurs, les mêmes obligations fiscales que celles qui touchent les professionnels doivent être assumées, en fonction du nombre annuel d'opérations et des volumes de chiffre d'affaires réalisé. Autre aspect que peuvent contrôler les organismes compétents, les règles concernant l'hygiène et les normes sanitaires. La Direction des Services Vétérinaires est en mesure de vérifier les différentes conformités, à la fois des produits mis en œuvre et de la façon de les cuisiner. Les produits doivent être reconnus sains, loyaux et marchands, conservés dans des conditions correctes, avec indication explicite de leur provenance. Dans ce domaine, les associations rencontrent les mêmes exigences que celles qui concernent les professionnels établis. Ces derniers, s'ils considèrent se trouver aux prises avec une concurrence déloyale, du fait notamment de la répétition des repas servis et de la publicité qui leur est donnée, doivent avertir les différents services : la DDSV, la DDCCRF ou les Impôts. Enfin, soulignons le rôle des élus municipaux : ils doivent être sensibilisés sur le fait qu'ils peuvent, en accordant trop facilement la location de leur salle des fêtes à des manifestations de ce genre, mettre en péril les professionnels installés sur leur commune. D'autant que si des incidents devaient se produire (cas d'intoxication alimentaire par exemple), leur responsabilité serait engagée.

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ENJEUX ENVIRONNEMENT

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Le gros électroménager hors froid, représente 50 % des volumes traités.

Déchets d’équipements électroniques et électriques Une indispensable filière de valorisation Les déchets d’équipements électroniques et électriques représentent un gisement de valorisation qui restait inexploité, alors que le volume des produits en fin de vie connaît une progression exponentielle. Depuis peu, la filière destinée à recycler les principaux composants est en place. Pour se débarrasser des appareils obsolètes, les professionnels, qu’ils soient distributeurs ou entreprises utilisatrices, doivent les emmener chez Prévost Environnement à Mercuès, en attendant que le Syded opte pour une solution en déchetterie, à l’instar que ce qui a été mis en place pour les particuliers. 38

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ENJEUX ENVIRONNEMENT

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es palettes entières de vieux téléviseurs, de pleins conteneurs de micro-ordinateurs et périphériques associés, des amoncellements de téléphones portables, des blocs compacts de réfrigérateurs et de cuisinières au rebut : le dépôt de Prévost Environnement recueille tous les déchets électroniques et électriques. Depuis le 15 novembre dernier, tous ces appareils achèvent leur cycle de vie à Mercuès, attendant le désossage qui permettra de revaloriser les précieux composants et d’éliminer les matières dangereuses. L’entreprise spécialisée dans l’environnement a dû adapter ses espaces d’accueil à ces nouveaux afflux, appelés à grossir dans d’importantes proportions dans les mois qui viennent. Quatre zones bien distinctes ont été définies : le gros électroménager hors froid, qui représente 50 % des arrivées. Le gros électroménager froid, autrement dit les réfrigérateurs et congélateurs, concernent 20 % des dépôts. Le secteur des écrans cathodique ou LCD, de télévision ou d’ordinateur, intervient, lui aussi, à hauteur de 20 %, contre 10 % pour les petits appareils ménagers. Pour ce qui est des déchets émanant de professionnels, ils ne représentent encore que 5 % du flux total. « Les volumes restent faibles parce qu’il n’existe pas encore d’éco-organisme dédié à ces types de déchets », explique Jean-Louis Thocaven responsable des déchets dangereux chez Prévost Environnement. Le site de Mercuès réceptionne ces rebuts, les trie, les stocke, les traite si nécessaire, puis les transporte en camions. Pour tous les produits entrants puis sortant, la traçabilité est évidemment de rigueur. Une fois débarqués dans l’enceinte de l’entreprise, qui est collectrice et base de regroupement pour le Lot, les quatre classes d’appareils subissent des sorts différents : les cordons électriques des appareils à froid sont coupés. Les écrans sont conditionnés tels quels en palette et sous film plastique, avant de prendre la direction du centre de traitement de Toulouse où ils seront savamment désossés. Le petit électroménager suit le même chemin, après que les matières potentiellement pollueuses,

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telles que les piles, les condensateurs ou les retardateurs de flammes en aient été extraits. Le gros électroménager hors froid, comme les gazinières par exemple, une fois les métaux séparés, finit broyé et compacté dans les mâchoires de la presse, à l’instar des voitures : tous ces blocs méconnaissables, qui transiteront d’abord par Bordeaux, iront ensuite alimenter les aciéries et autres fonderies. Mais d’où arrivent au juste ces appareils ? Prévost Environnement récupère le gros électroménager hors froid sur trois départements : le Lot, le Tarn et le Tarn-etGaronne. La grande majorité des volumes provient des distributeurs, grandes surfaces ou magasins spécialisés, qui reprennent les appareils à leurs clients en échange d’un équivalent neuf : la loi dite « du un pour un » les y oblige. Marginalement, ce sont des particuliers qui apportent leurs « monstres » directement chez Prévost, quand d’autres les véhiculent jusqu’à la déchetterie la plus proche de leur domicile. Tous les apporteurs, qu’ils soient professionnels ou particuliers via leur déchetterie, doivent adhérer à un éco-organisme compétent dans la matière concernée. Aux quatre classes qui arrivent dans l’entreprise de Mercuès, correspondent donc quatre éco-organismes spécialisés. Ils sont chargés de superviser la filière de valorisation jusqu’à son terme et, pour ce faire, perçoivent la taxe payée par les producteurs et distributeurs de matériel électroménager, ainsi que par les collectivités locales qui gèrent une déchetterie. L’activité D3E monte actuellement en puissance et l’année 2007 marquera le début de son plein exercice. Ce qui représente un surcroît de travail important, notamment dans son volet administratif : Prévost Environnement doit effectuer, tous les 15 jours, un point avec l’éco-organisme et envoyer ses tableaux récapitulatifs aux dates prévues. « Nous allons devoir effectuer des recrutements pour faire face à cette situation, bien qu’elle ait été anticipée depuis l’installation de notre société sur la zone des Grands Camps. Par ailleurs, nous devrons investir dans des contenants, ainsi que dans un véhicule supplémentaire », annonce JeanLouis Thocaven. ■

La grande majorité des volumes provient des distributeurs, grandes surfaces ou magasins spécialisés.

Que fera le Syded ? Le Syndicat départemental d’élimination des déchets réfléchit sur la meilleure politique à mettre en œuvre face aux D3E. Il est probable que les déchetteries seront, à terme, habilitées à recevoir ces déchets en provenance des professionnels, comme elles le sont pour ceux qui sont amenés par les particuliers. Reste à fixer les modalités précises de ces apports.

Les obligations du distributeur 1. Le distributeur est tenu d’accepter la reprise gratuite d’un appareil usagé lors de l’achat d’un produit neuf du même type (obligation dite « un pour un »). 2. Le distributeur doit informer les acheteurs sur l’obligation de ne pas jeter les D3E avec les déchets ménagers, sur les systèmes de collecte mis à leur disposition, sur les effets potentiels des substances dangereuses présentes dans les D3E sur l’environnement et la santé humaine. 3. Il doit informer les acheteurs des coûts unitaires supportés pour l’élimination des D3E historiques (D3E collectés après le 13 août 2005 mais issus d’équipements vendus avant cette date).

Q’est-ce qu’un D3E ? Ce sont les déchets issus des équipements électriques ou électroniques, c’est-à-dire des équipements qui fonctionnent grâce à des courants électriques ou à des champs électromagnétiques (c'est-à-dire tous les équipements fonctionnant avec une prise électrique, une pile ou un accumulateur).

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ENJEUX ENVIRONNEMENT

Triple certification qualité, environnement C3L : le signe de l’excellence La qualité, la sécurité et le respect de l’environnement : toute entreprise, quel que soit son domaine d’expertise, doit s’inscrire dans ces trois démarches. Pour simplifier la tâche des responsables face aux réglementations et aux normes qui s’imposent à tous, un outil de management intégré existe : la triple certification. Elle permet de gagner un temps précieux et réduit sensiblement les coûts par rapport à des opérations séparées et successives. Témoignage de Caroline Parolin, responsable QSE (qualité, sécurité, environnement) de C3L. 40

Qu’est-ce qui a conduit votre entreprise à s’engager très tôt dans la démarche de triple certification ? Caroline Parolin : Les enjeux étaient de trois ordres : la qualité, l’organisation de contrôles et la satisfaction de nos clients. Pour l’environnement, la prise en compte des exigences exprimées par les riverains des usines, notamment à Espère ; plus généralement le respect de la réglementation inhérente aux installations classées. Dans le domaine de la sécurité, il fallait intégrer notamment l’audit sur le transport de matières dangereuses, et mener l’évaluation des risques professionnels (document unique).

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ENJEUX ENVIRONNEMENT

Différents outils on t été mis en place pour identifier les aspects environ nementaux, les risq ues relatifs à la sécurité et à la santé au travail, les exigences légale s et la veille règlem entaire.

sécurité, L’usine d’Espère, l’un des trois sites de l’entreprise C3L.

Caroline Parolin, responsable qualité, sécurité et environnement de C3L : « Il nous appartient de savoir répondre au impératifs définis par les clients tout en prenant en compte les considérations liées à l’environnement et à la sécurité ».

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Il faut rappeler que C3L fabrique des liants routiers bitumineux. Nos produits sont les émulsions de bitume, les bitumes fluxés (produits utilisés à chaud) et les enrobés froids. Les actionnaires et clients principaux sont trois groupes importants dans le secteur des travaux publics : Eiffage TP (ex APPIA), Eurovia, filiale de Vinci et Malet (Toulouse). L’entreprise compte au total 20 salariés répartis sur trois sites : les usines de Castres et d’Espère, le dépôt de Capdenac-Gare. Quel a été l’apport de la triple certification dans cette démarche ? Caroline Parolin : Nous voulions privilégier une approche globale. Pour l’environnement et la sécurité, le processus a été simplifié par le fait que les procédures préconisées sont très proches des nôtres. Par contre, les exigences qualité sont plus spécifiques, car elles sont d’abord liées à l’écoute de la clientèle et la prise en compte de ses attentes. Dans les trois domaines QSE, nous avons opté pour la démarche d’amélioration continue. Concrètement, nous avons élaboré différents outils : l’identification rigoureuse des aspects environnementaux significatifs et des risques sécurité et santé au travail, la connaissance des exigences légales, la veille règlementaire. Quels sont les principaux enseignements que vous tirez de cette expérience ? Caroline Parolin : Nous avons, grâce au management intégré, une vision d’en semble sur différents problèmes. Un

C3L a formalisé sa démarche QSE par le biais de rapports journaliers, de fiches d’enquête et d’actions correctives ou de procédures de situation d’urgence.

Un Club Environnement et Risques Professionnels à la CCI du Lot Le tout nouveau Club de l’Environnement et des Risques Professionnels s’est réuni pour la première fois le 19 janvier dernier. L’objet de ce club est de permettre aux responsables d’entreprises de se rencontrer et de se constituer en réseaux. En effet, tout ce qui peut favoriser les échanges de bonnes pratiques, la mutualisation des outils et l’apport d’un éclairage technique sur certaines problématiques d’actualité se révèle désormais indispensable. Cette première réunion était principalement consacrée à la mise en place de la démarche de management intégré : les enjeux, méthodes et outils pour l’entreprise. Il s'agissait de préciser la manière d'articuler et d’intégrer les obligations relatives à l'environnement, la sécurité et la qualité, sans générer des outils fonctionnant en parallèle, souvent à l’origine d'un surcroît de travail et présentant l’inconvénient d'être difficilement exploitables.

Caroline Parolin a présenté à une vingtaine d’auditeurs la stratégie mise en œuvre au sein de C3L.

Pour s'inscrire et participer gratuitement aux réunions de ce club contacter Yasmina Loiseau, éco-conseillère à la CCI du Lot. Tél. 05 65 20 35 30 - Fax 05 65 20 35 24 yasmina.loiseau@lot.cci.fr

exemple : nos clients souhaitent travailler des émulsions à des températures de plus en plus basses. Or pour les mettre en œuvre, la loi exige une solution technique évitant les rejets des eaux de refroidissement dans le milieu naturel. Nous avons envisagé une tour aéro-réfrigérante, mais existe alors le risque de légionellose et s’ajoutent d’importantes contraintes liées à la réglementation ICPE. D’autres procédés entraînent quant à eux de fortes consommations d’énergie et des opérations de maintenance supplémentaires. Il nous appartient de savoir répondre aux impératifs définis par les clients tout en prenant en compte les considérations liées à l’environnement et à la sécurité. En la matière, l’enjeu est de faire les bons choix stratégiques et politiques. ■

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les brèves REPÈRES ÉCO

La Poste simplifie la vie des professionnels La clé de l’Accueil Pros dans les bureaux lotois de La Poste ? La Carte Pros. Munis de ce sésame, les professionnels (entreprises, libéraux, personnes morales) sont identifiés et servis en priorité. Objectif : leur faire gagner un temps précieux au guichet et leur présenter les services dont ils ont besoin. 2 200 professionnels lotois ont déjà effectué cette démarche vertueuse.

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arce que le personnel de l’entreprise, chargé de l’envoi quotidien du courrier, ne peut se permettre d’attendre trop longtemps aux guichets de La Poste, cette dernière a choisi de dédier un accueil réservé aux professionnels. Il s’agit d’un contrat signé entre les deux parties, dont la matérialisation est la Carte Pros. Outre l’accès au guichet réservé, déjà en place à Cahors et Figeac, le représentant de l’entreprise dispose de plusieurs services destinés à lui simplifier la vie : commande à distance, via Internet ou par fax, de produits tels que Chronopost et Colissimo, mais également informations sur les nouveautés concernant le courrier et le colis, offres promotionnelles et diagnostic personnalisé. « Ces mesures sont encore à ajuster. A la demande de nombreux professionnels, nous avons mis en place une organisation qui permet d’élargir le champ horaire d’accueil privilégié. L’intérêt majeur de l’Accueil Pros, c’est de mieux connaître nos clients professionnels, de mieux identi-

fier leurs exigences pour leur offrir les produits spécifiques dont ils ont besoin », analyse Jean-Marc Helleux, chargé de la mise en place de ce service pour La Poste du Lot. Conséquence logique, le personnel destiné à l’accueil des clients professionnels est spécialement formé à cette nouvelle mission. Périodiquement, des brochures présentant les nouveaux services proposés, leurs tarifs hors taxes, ainsi qu’un bon de commande sont expédiées aux entreprises. De plus, La Poste peut contacter directement le chef d’entreprise afin de lui faciliter l’accès au service après-vente, lui détailler la mission des différents interlocuteurs ou, encore, rendre plus efficaces les éventuelles réclamations. Pour ceux qui souhaitent pousser plus loin et souscrire à l’option Service +, un certain

nombre d’avantages supplémentaires peuvent s’avérer intéressants, en particulier la facturation fin de mois offerte sur l’ensemble des produits (emballages pré-payés, timbres, média courrier ou envois en nombre). D’ores et déjà, 2 200 professionnels lotois ont choisi de signer le contrat Accueil Pros. Nul doute que ce chiffre sera appelé à grimper dans les prochains mois. Différentes plaqu ettes présentent les Solutions Courrier de La Pos te pour les profes sionnels.

Dans le Lot, 24 bureaux-centres proposent ces nouveaux services.

La Poste : la densité d’un maillage qui multiplie les services Avec 95 points de contacts, La Poste du Lot est présente partout sur le territoire départemental. Elle compte 24 bureaux-centres, qui gèrent chacun entre un et six points de contact : ce dernier peut être un bureau de poste, une agence postale communale hébergée par une mairie, un Relais Poste abrité par un commerçant.

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les brèves REPÈRES ÉCO Illico Travaux à la conquête du Lot

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réée en 2000, l’enseigne Illico Travaux a développé le concept du « courtage en travaux », dont le principe peut être résumé en une phrase : Illico Travaux s’engage à répondre aux demandes des particuliers qui cherchent à construire ou à rénover une habitation en leur fournissant un devis et en trouvant les artisans qui réaliseront les travaux. Le modèle économique est simple : ce n’est pas le client qui paie la prestation, mais les artisans qui rémunèrent Illico Travaux en tant qu’apporteur d’affaires. L’enseigne compte d’ores et déjà 130 franchisés en France et espère franchir le seuil des 200 en 2008. Déjà installé en Midi-Pyrénées, à Toulouse, Montauban et Rodez, Illico Travaux est présent dans le Lot depuis l’été dernier et achève actuellement la phase de recrutement de professionnels du bâtiment. « Le service est novateur à plusieurs titres, explique Christian Ducrocq, dirigeant de la concession cadurcienne : d’une part, nous garantissons au client de le mettre en relation avec les artisans, de faire jouer le jeu de la concurrence et d’être son interlocuteur privilégié ; d’autre part, nous devenons le service commercial des artisans que nous référençons et nous gérons pour eux les phases de négociation et de devis ». Au niveau national, Illico Travaux a référencé 5 000 entreprises du bâtiment et l’objectif est de travailler avec une centaine d’artisans lotois. Le succès de la formule est notamment fondé sur les engagements de délai : un premier rendez-vous dans les 48 heures qui suivent la demande, une semaine ensuite pour les rendez-vous avec les artisans et la fourniture des devis en moins de quinze jours. Pour entrer en contact avec les clients, Illico Travaux propose par ailleurs une offre « promotionnelle » : un chiffrage estimatif de tous types de travaux sous 48 heures pour… 75 euros.

Bâtiment : la TVA à taux réduit simplifié

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a FBTP 46 se félicite de la publication, par le ministère des Finances, du nouveau jeu d'attestations à joindre aux factures pour bénéficier de la TVA à taux réduit. Trop complexe, le système précédent créait difficultés et contentieux. Ces précisions sur le champ et les nouvelles attestations lèvent les incertitudes, élargissent le nombre de bénéficiaires et définissent mieux les responsabilités réciproques des entreprises et des clients en cas de différend avec les services fiscaux. Au total, ces mesures renforcent les effets positifs de la TVA à taux réduit, qui s'applique bien jusqu'au 31 décembre 2010 pour les travaux dans les locaux construits depuis plus de deux ans et destinés à l'habitation à l'issue des travaux. A la demande des professionnels du bâtiment, les trois anciennes attestations ont été réduites à deux nouveaux formulaires simplifiés, qui doivent être transmis par les particuliers aux entreprises. L'attestation simplifiée concerne tous les travaux n'affectant, sur une période de deux ans, aucun des éléments de gros œuvre et pas plus de cinq des six lots de second œuvre. Dans les autres cas, il convient d'utiliser l'attestation dite "normale". Pour tout renseignement complémentaire : Fédération du Bâtiment et des TP du Lot 05 65 20 42 20

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Concours national de la création d’entreprises agroalimentaires La quatorzième édition du concours national de la création d’entreprises agroalimentaires est ouvert à tout créateur d’entreprise innovante ainsi qu’aux PME agroalimentaires de moins de trois ans qui prévoient un nouveau développement. Ce challenge est proposé par Agropole, à Agen, avec le concours de partenaires de la recherche et de l’industrie. Le concours comprend trois catégories : la production agroalimentaire, le process agro-industriel et les services à l’agro-industrie. Les principaux critères de sélection sont le caractère novateur du projet et la qualité du produit, process ou service. Les candidats retenus présentent leur projet à un jury composé de leaders de l’agroalimentaire. La dotation du concours est de 60 000 euros. Dossier d’inscription et règlement sur internet : www.agropole.com e-mail : concours@agropole.com Contact : Stéphane Cornuault Agropole Services, BP 102, 47931 Agen Cedex 9 Téléphone : 05 53 77 20 00 / Fax : 05 53 77 21 00 Date limite d’inscription : 30 avril 2007

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les brèves REPÈRES ÉCO CFEnet, les formalités en toute simplicité

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ffectuer en ligne les formalités d’immatriculation, de modification et de radiation est désormais possible, en vous rendant sur CFEnet, la plate forme Internet des Centres de Formalités des Entreprises des Chambres de Commerce et d’Industrie. CFEnet est un nouvel outil d’aide à la constitution des formalités, conçu et porté par l’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie (ACFCI) et mis à la disposition des CFE des CCI pour leurs ressortissants. CFEnet s’adresse : • aux créateurs qui souhaitent immatriculer leur entreprise, • aux entreprises existantes ayant à déclarer une formalité modificative ou une cessation d’activité, • aux mandataires (avocats, notaires, experts-comptables) qui effectuent les formalités déclaratives pour le compte des entreprises. Les formalités en ligne en 4 étapes : • connectez vous au site : http://www.cfenet.cci.fr • choisissez le type de formalité à réaliser et la CCI concernée. Retrouvez en ligne les trois grandes catégories de formalités : création, modification, cessation, • laissez vous guider par un dialogue interactif : les questions s’adaptent aux réponses apportées, • votre dossier est prêt : vous pouvez alors le valider, l’imprimer pour le signer et aussi l’envoyer, accompagné des pièces justificatives qui vous sont demandées, au CFE indiqué sur le bordereau. Pour plus de renseignements : Anne-Claire TALUT / 05 65 20 35 11

Les ambitions économiques d’Africajarc

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a neuvième édition du festival Africajarc, du 26 au 29 juillet 2007, sera résolument placée sous le signe du partenariat avec les entreprises lotoises. Premier festival du département avec 20 000 spectateurs, Africajarc avait initié cette démarche en 2006 en associant à l’événement les principales entreprises du Lot (depuis Andros jusqu’à la coopérative des Côtes d’Olt, en passant par les banques, les assurances, les concessionnaires automobiles et la grande distribution). Le festival a décidé de franchir une nouvelle étape en proposant cinq formules de partenariat adaptées à toutes les tailles d’entreprise.

Michel Castagné élevé au rang de Chevalier de la Légion d’Honneur

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ichel Castagné a été élevé le 26 janvier dernier au rang de Chevalier de la Légion d’Honneur. Une distinction qui récompense un parcours professionnel et public particulièrement riche : PDG de l’entreprise de produits céréaliers qui porte son nom, Michel Castagné est également maire de Valprionde, près de Montcuq, administrateur de MAAF Assurances et Vice-Président délégué de la Banque Populaire Occitane. Cette distinction lui a été remise à l’heure où la Banque Populaire Occitane, qui couvrait jusqu’à l’an dernier les quatre départements de l’Aveyron, du Lot, du Lot-et-Garonne et du Tarn, concrétise son rapprochement avec la Banque Populaire de ToulousePyrénées (Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées et Tarn et Garonne). La Banque Populaire Occitane gère désormais huit départements et emploie 2 200 salariés.

Audition Santé a réuni ses adhérents à Cahors

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our la 7e année consécutive, le premier groupement d’audioprothésistes en France, Audition Santé, a réuni ses adhérents dans le cadre d’un séminaire les 27 et 28 janvier derniers à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot. En choisissant Cahors, siège social de l’entreprise, les fondateurs ont souhaité rappeler que c’est ici qu’a débuté l’histoire du groupement. Le séminaire, qui a rassemblé une centaine de participants, a permis de brosser le bilan de l’année écoulée, mais aussi d’aborder le programme d’actions planifié pour 2007 et d’informer les adhérents sur la nouvelle gamme de prestations proposée (actions commerciales, communication globale…). La manifestation comprenait également une partie exposition où l’on pouvait notamment découvrir le « fauteuil auditif » et les bornes d’animation Audition Santé. Comme à l’accoutumée, les participants ont pu échanger des idées et partager des expériences en toute convivialité.

Renseignements : 05 65 40 29 86

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les brèves COMMERCE Vif succès du grand jeu de Noël

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es cadurciens ont manifestement apprécié le jeu concours organisé à l’initiative de l’association de commerçants, Cahors Actif, à l’occasion des fêtes de fin d’année. Au total, 2121 tickets ont été retournés par les participants. Une belle réussite qui devrait satisfaire les partenaires de l’opération (garage Chardard, Banque Populaire Occitane, Crédit Agricole, Caisse d’Epargne, Groupama, Prévost Environnement et Vigouroux) et qui encourage, d’ores et déjà, les responsables de Cahors Actif à renouveler l’initiative en 2007. Dans le cadre d’une soirée conviviale organisée le 12 janvier dernier au garage Chardard, les quarante-quatre gagnants ont reçu leurs cadeaux (magnums de vin de Cahors, coffrets gourmands, ballons de rugby, voyages à Rosas). Bonne route à Christophe Martory, un jeune ambulancier de 31 ans domicilié à Maxou, qui a eu la chance de gagner la Peugeot 107. Christophe Martory en compagnie de son père et de son fils.

Démarchage des commerçants : soyez vigilants !!! Réfléchissez bien avant de signer

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égulièrement des commerçants consultent les services de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot pour annuler des propositions d’affaires qui sont faites par téléphone et par télécopie ou par visite de démarcheurs. Il est utile de rappeler quelques points de réglementation importants :

Propositions d’affaires par télécopie et par téléphone : La présentation ambiguë de certaines propositions peut laisser croire qu’il s’agit de simples offres commerciales (que l’on peut refuser en apposant la signature et le tampon de l’entreprise) alors que l’objectif est d’amener le commerçant à signer un bon de commande. Mieux vaut éviter d’apposer le tampon commercial ou de signer trop rapidement des documents de ce type. La signature engage le professionnel sans délai.

Régime social des indépendants Délégation-permanences dans le Lot

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a création du Régime Social des Indépendants (RSI) s’est traduite par la fusion des régimes d’Assurance Vieillesse des commerçants (ORGANIC), des artisans (AVA) et du régime d’assurance maladie des travailleurs indépendants (CANAM).

Propositions d’affaires par démarchage dans les entreprises : La réglementation sur le démarchage ne s’applique pas aux ventes, locations ou locations ventes de biens et de services lorsqu’elles ont un rapport direct avec les activités exercées dans le cadre d’une exploitation commerciale ou artisanale. Un commerçant ou un artisan qui conclut un achat ayant un rapport direct avec l’activité de son commerce suite à un démarchage n’a pas de délai de rétractation pour renoncer à l’achat (le délai de 7 jours pour renoncer à l’achat est réservé aux consommateurs non professionnels). La vente est effective dès la signature du bon de commande.

Versements de chèques : Il faut être extrêmement prudent lorsque proposition est faite d’envoyer ou de remettre des chèques datés et signés à des démarcheurs ou à des porteurs. Il sera très difficile de faire opposition auprès de la banque (un chèque régulièrement daté et signé ne peut être rejeté que pour des raisons exceptionnelles et suite à dépôt de plainte recevable). Information service Commerce CCI Lot Tel 05 65 20 35 41

JANVI ER-FÉVR I ER 2007

Dans le cadre de la nouvelle organisation, la Délégation départementale de l’Ava devient celle du RSI. Elle est située : 552, quai de Regourd à CAHORS (46000) Tél : 05 65 35 62 10 - Fax : 05 65 53 92 45 Pour l’année 2007, la réception du public est assurée à Cahors le jeudi de 9h à 11h45 et de 13h à 16h. Des permanences sont tenues à : - Figeac, le 1er mercredi du mois de 10h à 12h à l’ancien CES au foirail, - Souillac, le 3e mercredi du mois à 10h à 12h, à la Mairie, - Saint-Céré, le 4ème mercredi du mois de 10h à 12h à l’Ecole Bourseul, place Gambetta. (En conséquence, la permanence Organic à la C.C.I. est supprimée).

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les brèves TOURISME Journée de l’Entreprise : Les commerçants de Cahors invités à devenir Relais de l’Information Touristique

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e service tourisme de la Chambre de Commerce organise le 6 mars prochain une présentation de l’opération Relais Information Touristique de Cahors. Cette démarche novatrice a pour objectif d’inciter les commerçants en contact avec les touristes à devenir ambassadeurs de leur ville et de leur département. Lors de cette soirée, l’Office de Tourisme de Cahors et le Comité Départemental du Tourisme présenteront les attentes des touristes en séjour et l’actualité touristique du département. Ils proposeront, en outre, aux commerçants les supports de communication existants permettant de répondre au mieux aux touristes en séjour.

Les plus motivés pourront se procurer ce kit de documentations afin de répondre le plus efficacement possible aux attentes des touristes en séjour et éventuellement diffuser le plan de Cahors aux estivants en demande. Rencontre « devenir Relais de l’Information Touristique », ouverte à tous les commerçants cadurciens. Le 6 mars à 19h30 à la CCI du Lot Pour plus d’informations : Stéphanie NEDELEC/ 05 65 20 35 33

Formation en anglais à destination des professionnels du tourisme

Programme des opérations de promotion de la CCI du Lot

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e service tourisme de la CCI a organisé en partenariat avec le service formation et l’office de tourisme de Souillac deux actions de formation en anglais entre la Toussaint et Noël 2006. Dans le prolongement de ces formations en décentralisé qui ont réuni 14 professionnels du secteur de Souillac, de nouvelles sessions pourraient être organisées, selon les besoins des professionnels, sur les secteurs de Saint Céré et de Figeac et renouvelées à Souillac. Les opérateurs touristiques ( hôteliers, restaurateurs, gestionnaires de camping ou de sites de visite) intéressés de ces secteurs géographiques sont invités à contacter le service tourisme de la CCI du Lot.

a Commission Tourisme-Hôtellerie de la CCI, réunie le 5 décembre 2006, a étudié et validé le programme prévisionnel des actions 2007 auxquelles participera la CCI du Lot : • Salon Comités d’Entreprises, Toulouse : 8-9 mars, et Bordeaux : 15-16 mars • Workshop « Rendez-Vous France », Strasbourg : 27-28 mars • Workshop « France », Valence : septembre • Workshop « Tourisme la Flandre et les voisins », Gand : septembre

Visite conseil développement

• Salon Mit’International, Paris : 10-12 octobre

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Désormais, la CCI participera seule comme exposante, mais diffusera sur son stand, conjointement avec le Manuel de Ventes, un catalogue de produits touristiques fournis par les professionnels et spécifique à chaque opération.

e service tourisme de la CCI en partenariat avec le CAUE (Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement) propose, dans le cadre de vos projets de développement et d’investissements, de vous rencontrer dans votre établissement. Cette visite a pour objectif de vous conseiller dans vos programmes de développement et de vous présenter les aides et subventions envisageables. Pour toute information ou prise de rendez vous, contact : Stéphanie NEDELEC : 05 65 20 35 33 / stephanie.nedelec@lot.cci.fr

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Pour plus d’informations sur les modalités de participation : Anne Simon / 05 65 20 35 28

ENTREPRENDRE 135


VIENT DE PARAÎTRE

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE À LA PORTÉE DES PME-PMI De plus en plus médiatisé, le Développement Durable représente un véritable enjeu stratégique pour les entreprises. En Midi-Pyrénées, dix d’entre-elles se sont engagées dans l’opération nationale, déclinée au plan régional, et destinée à aider les PME-PMI à intégrer et à mettre en œuvre progressivement les principes du Développement Durable dans leur stratégie de management. Ce guide présente les premiers résultats de leur démarche, qui a débuté il y a 20 mois par deux jours de formation, suivis d’un diagnostic et de la mise en place d’un programme d’actions concrètes.

RESTAURANT TRADITIONNEL 2006 Ce guide pratique de la collection Mémo Métier fait en huit chapitres un point complet sur la profession de restaurateur. Au menu : l’actualité du secteur étayée par les chiffres clé de la profession, le métier de restaurateur (formation, réglementation en matière de sécurité et d’hygiène…), l’ouverture d’un restaurant, les aspects juridiques et fiscaux, les cotisations sociales obligatoires, le restaurant au quotidien, le développement d’une clientèle, les obligations comptables et la gestion de l’entreprise.

Consultable au Centre de Documentation

LES SERVICES À LA PERSONNE : Nouveaux marchés pour de nouveaux entrepreneurs Cet ouvrage qui présente un état des lieux des attentes du marché en matière de services à la personne, a été réalisé sur la base d’une enquête Ifop en collaboration avec l’APCE et Réseau +. Conduite auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, elle balaye les attitudes et les attentes des consommateurs dans ce domaine. Chacun pourra y trouver des informations particulières en fonction du segment de marché sur lequel il souhaite se développer.

Consultable au Centre de Documentation

Consultable au Centre de Documentation

QUID

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le Lot Un coup de pouce financier pour vous aider

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

Quid ?

Comment ?

Quels financements ?

Quercy Initiative Développement, association loi de 1901, plate-forme d’initiative locale.

Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Pour qui ?

Combien d’entreprises ?

Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registre du commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID: • Activités industrielles ou de services pour l’industrie • Activités de négoce de forme indépendante • Activités d’artisanat de production • Commerce de détail en milieu rural • Services technologiques ou activités innovantes. En reprise seulement: BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà été soutenus par QUID.

Ils sont assurés par : • L’Union Européenne, • L’Etat, • L’Union des Entreprises Lotoises, • Divers industriels du département, • La Banque Populaire Occitane, • La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées, • Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, • Le groupe d’assurances Malakoff, • EDF, • Le Conseil général du Lot, • La Caisse des Dépôts et Consignations, • La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

JANVI ER-FÉVR I ER 2007

Renseignements : Loïz Pierre Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Tél : 05 65 20 35 01 loiz.pierre@lot.cci.fr

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FORMATION

LES OUTILS DE MANAGEMENT POUR LA PME UNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE,PME-PMI En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir du 1er mars 2007 une action de formation particulièrement adaptée aux besoins des chefs d’entreprises ainsi qu’à leurs adjoints, notamment dans les PME et TPE. Dédiée au management et à la stratégie d’entreprise, cette formation a été conçue dans le but d’aider les dirigeants à progresser au quotidien dans le développement de leur structure. Contact : Christophe Dussaud, christophe.dussaud@lot.cci.fr ou Andrea Poterie, andrea.poterie@lot.cci.fr

05 65 20 48 69

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FORMATION CONTINUE INTER-ENTREPRISES MARS - AVRIL 2007 Formation Dates WORD Initiation 6 et 20 mars Découverte d’Internet / 27 mars messagerie Outlook EXCEL Perfectionnement 29 et 30 mars WORD Perfectionnement 12 avril EXCEL Initiation 17 et 24 avril Comptabilité d’entreprise 19 et 26 mars La gestion du personnel 16, 23 et 24 avril Management d’équipe 25, 26 et 27 avril Habilitation électrique à déterminer du personnel électricien Hygiène alimentaire 26 mars et 23 avril SST (Sauveteur 27 fév. et 1 mars Secouriste du Travail ) CACES R389 21, 22 et 23 mars 18, 19 et 20 avril CACES R386 19, 20, 21 mars CACES R372 26, 27 et 28 mars 26, 27 et 28 avril CACES R390 16, 17 et 18 avril Permis C du 28 févr. au 12 mars du 29 mars au 11 avril Permis Ec du 13 au 26 mars du 12 au 25 avril Permis QS 27 et 28 mars 26 et 27 avril Sous réserve des places disponibles.

Durée Lieu 2 jours Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors 1 jour Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors 2 jours 1 jour 2 jours 2 jours 3 jours 3 jours 3 jours

1 jour Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors 2 jours Figeac 3 jours Cahors, Figeac, Gourdon ou Prayssac 3 jours Cahors, Figeac, Gourdon ou Prayssac 3 jours Cahors, Figeac, Gourdon ou Prayssac 3 jours Cahors, Figeac, Gourdon ou Prayssac Cahors, Figeac, Gourdon ou Prayssac Cahors, Figeac, Gourdon ou Prayssac 2 jours Cahors, Figeac, Gourdon ou Prayssac

Pour vous inscrire ou pour toute information complémentaire, contactez nous au

05 65 20 48 70 ou 05 65 20 48 69 ou par mail :

annick.machabert@lot.cci.fr

Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors Service Formation Emploi, CCI du Lot, Cahors Figeac, Cahors

SERVICE FORMATION EMPLOI Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot 107, quai Cavaignac - 46002 Cahors www.lot.cci.fr

05 65 20 48 70

ENTREPRENDRE 135



Centre d’Étude des Langues Pour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe. Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours cours cours cours cours

individuels, collectifs, par téléphone, de conversation téléphonique, spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

e c n a n r e t l a ’ L pourquoi pas vous?

Fonds Social Européen

Le Point A de la CCI au service des entreprises et des jeunes: • vous informe sur l’alternance : contrats de professionnalisation, et d’apprentissage • aide les jeunes dans leur orientation professionnelle, • facilite la mise en relation entre les entreprises et les jeunes • dispose d’une bourse de l’alternance (offres et demandes)

Contactez-nous : CCI Lot - Point A Tél. 05 65 20 48 60 50

ENTREPRENDRE 135


FORMATION

LE BILAN DE COMPÉTENCES

NOUVELLE FORMATION

UN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DES ENTREPRISES ET DE LEURS SALARIÉS

TECHNICIEN SUPÉRIEUR DES FORCES DE VENTE

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vient d’être retenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDIPYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titre des années 2007 et 2008. Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier de ce dispositif peuvent désormais contacter la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

■ Les objectifs du bilan de compétences Pour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion et de valorisation des ressources humaines pour : • mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences • favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle. Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarche de mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs de construire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans un autre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un avenir professionnel, d’accompagner une volonté d’évolution professionnelle, de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis de l’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis et le cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.

■ La réalisation du bilan de compétences Basé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut être réalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan de formation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compétences varie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines (8 semaines maximum).

■ Le congé de bilan de compétences Le salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont 12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absence d'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser un bilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à celle qu'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limite de 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursé par l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences est subordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (FONGECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du Lot.

■ Le bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l'entreprise Inscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences est réalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan fait l'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié et la CCI du Lot. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'employeur qui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ».

Jérôme SERIER 05 65 20 48 60 jerome.serier@lot.cci.fr

Cette formation qui accueille 10 participants (8 demandeurs d’emploi et 2 salariés) se déroule en alternance selon un rythme de deux semaines en centre de formation et deux semaines en entreprise. Son objectif est de professionnaliser des commerciaux opérationnels capables de gérer un secteur de vente et de négocier à haut niveau de décision. Contact :

CONTACT :

CCI du LOT

La CCI du Lot vient d’ouvrir pour la première fois une formation diplômante de niveau III (BAC + 2) avec le lancement le 4 janvier de la formation de Technicien des forces de vente en partenariat avec la CCI du pays de Brive.

Fongécif Midi-Pyrénées TOULOUSE Tel : 05 62 26 87 87 Fax : 05 62 26 87 81

Christophe Dussaud Andrea Poterie

05 65 20 48 70


CONJONCTURE

Après une fin d’année dynamisée par les fabrications et les ventes à caractère festif, l’économie départementale aborde 2007 et une nouvelle compétition. Surmonter rapidement la dépression d’après fêtes mais, surtout, relancer la machine économique. Trois forces locales sont en point de mire et aux avants postes pour donner le ton en ce début d’année : la filière mécaniqueaéronautique, le bâtiment et travaux publics, la consommation des ménages. Leur contribution a été remarquable en 2006 ; on en attend tout autant en 2007.

AÉRONAUTIQUE Les programmes en cours et de nouvelles perspectives à l’international assurent des débouchés consistants à la filière aéronautique. Après une courte période de ralenti en fin d’année, les sites de production vont rapidement retrouver des rythmes soutenus, dans de nombreux cas supérieurs à 2006.

MACHINES SPECIALES

La demande est ferme, plutôt orientée à la hausse, tant dans sa composante intérieure que étrangère.

La production, adossée à des carnets de commandes relativement bien pourvus, est bien orientée et devrait même progresser en ce début d’année. La hausse des matières premières est toujours d’actualité et constitue un sujet de préoccupation pour les opérateurs qui ne peuvent la répercuter intégralement sur le prix de vente de leurs prestations.

Les carnets de commandes sont pourvus et offrent une bonne visibilité à moyen terme.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE

Les premiers indicateurs vont dans ce sens ; encore faut-il qu’ils se bonifient dans le temps et, surtout, qu’ils résistent à un contexte médiatique et politique plutôt agité.

Les capacités de production sont bien utilisées ; elles vont être plus fortement mises à contribution dans les semaines qui arrivent. Les investissements se poursuivent pour participer à l’effort d’amélioration de la productivité et de la sécurité. Ces bonnes orientations ne doivent pas faire oublier l’augmentation quasi générale des prix des matières premières qui constitue un facteur important de la dégradation des marges des entreprises. Les offres d’emploi et les recrutements sont mieux positionnés et plus actifs qu’un an auparavant. Au plan structurel, la situation se caractérise toujours par un déficit de main d’œuvre qualifiée immédiatement opérationnelle et de personnel de premier encadrement. Les prévisions pour les prochains mois, étayées par le niveau des carnets de commandes dans la plupart des secteurs, tablent sur le maintien de la bonne tendance actuelle. A plus long terme, un contexte international mouvementé et une année électorale chargée en France modèrent l’optimisme des opérateurs économiques et les incitent à la prudence.

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La croissance de l’activité devrait se poursuivre encore dans les différentes filières en 2007. Les commandes en provenance de l’aéronautique sont en augmentation, les plans de charge sont toujours conséquents et les prévisions restent favorables pour les mois à venir. Quelques tensions se manifestent sur les approvisionnements en matière de disponibilité et de coût.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE Les entreprises font état de carnets consistants et de perspectives bien orientées pour ce début d’année. L’aéronautique et le bâtiment sont toujours des donneurs d’ordres importants pour ce secteur.

BÂTIMENT & TRAVAUX PUBLICS Bâtiment En gros œuvre, l’activité est bien orientée à la faveur de la bonne tenue de la construction et de la rénovation de logements ainsi que de la réactivation de la commande publique. Les carnets d’ordres assurent des perspectives favorables et une situation de plein emploi pour les mois à venir. En second œuvre, la demande est toujours pressante et ne marque pas de signe d’essoufflement au moins pour un avenir proche. Travaux publics Les carnets de commandes sont satisfaisants et à même d’assurer le plein emploi des moyens matériels et humains de production. Des chantiers sont en cours, des perspectives d’ouvertures accessibles à nos entreprises locales se profilent et permettent une bonne visibilité à moyen terme. Le temps relativement clément pour cette première partie de l’hiver permet d’avancer dans les chantiers aussi bien en gros œuvre qu’en travaux publics.

TRANSPORTS Transport de marchandises, messageries Après une fin d’année relativement chargée les transporteurs retrouvent leur niveau normal d’activité. L’heure est à la réactualisation des tarifs qui pourrait s’avérer assez difficile compte tenu d’un marché relativement localisé et d’une concurrence présente. Transports de voyageurs Le niveau d’activité est jugé satisfaisant, les opérateurs locaux privilégiant des destinations plutôt rapprochées, adaptées aux clientèles, d’un bon rapport qualité-prix. Les perspectives pour le printemps s’appuient sur la diversité de l’offre ainsi que sur la disponibilité et la relative fidélité de la clientèle locale.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES

BOIS

Le marché est porteur, l’ensemble des indicateurs est à la hausse et les carnets de commandes régulièrement approvisionnés ; ils assurent d’une bonne visibilité pour le proche avenir. Cette tendance favorable devrait se maintenir au moins pour ce premier semestre.

Première transformation (scierie, parquet) L’activité est jugée bien orientée par la majorité des professionnels et les livraisons se poursuivent à un bon rythme. Des revalorisations tarifaires devraient intervenir pour compenser la hausse du prix d’achat des approvisionnements en bois.

ENTREPRENDRE 135


CONJONCTURE

Les coûts d’approche et la main d’œuvre constituent toujours deux points noirs pour la scierie. Première transformation (menuiserie du bâtiment) La demande est dynamique, en relation avec le bon niveau d’activité dans la construction et la rénovation de logements. Les moyens de production sont bien utilisés et les fabrications vont progressivement s’intensifier après la courte trêve de fin d’année.

FILIÈRE VIANDE Exportation de bestiaux Les expéditions se réactivent après la trêve de fin d’année, notamment pour ce qui concerne les veaux de lait. La campagne jeunes bovins d’herbe touche à sa fin et a permis une valorisation satisfaisante des productions locales. Abattage et négoce de viande La consommation reprend ses standards momentanément délaissés au profit des produits à caractère festif. Les viandes blanches, porc et volaille, retrouvent progressivement leur place sur les linéaires. Conserves fines La campagne foie gras et conserves fines, malgré un démarrage tardif, s’est bien déroulée et a permis de commercialiser des volumes en hausse par rapport à 2005. Actuellement, l’activité de fabrication est basse et essentiellement consacrée à la reconstitution des stocks. La saison des truffes est déjà avancée avec des volumes plutôt à la baisse et des prix de marché en forte hausse.

LAIT ET FROMAGE Lait de vache Le niveau des livraisons est jugé satisfaisant et le marché absorbe dans leur totalité les volumes proposés. Restent les prix payés à la production, insuffisamment réactualisés et de moins en moins rémunérateurs malgré les efforts déployés en matière de qualité. Fromage de chèvre L’activité de fin d’année à été bonne et clôture une campagne 2006 jugée satisfaisante. Les fabrications reprennent pour la reconstitution des stocks. La renégociation du prix du lait à la production constitue une étape importante pour maintenir le dynamisme de la filière et inciter à de nouvelles installations.

TRAVAIL DU GRAIN Fabrication d’aliments du bétail La demande en produits d ‘engraissement pour les animaux de boucherie est toujours ferme d’autant que les réserves de foin et de céréales se réduisent compte tenu du volume des récoltes fortement affecté par la sécheresse estivale. Les fabrications à destination des volailles grasses fléchissent ce qui diminue d’autant le volume des livraisons.

Biscuiterie Les produits de qualité, à connotation de terroir, ont tiré avantage des achats festifs de fin d’année. Ce début de campagne marque un ralentissement saisonnier des fabrications.

FRUITS ET LEGUMES Stations fruitières Les fruits d’hiver (pommes et kiwis) retrouvent leur place sur les linéaires après la période festive caractérisée par une demande plus importante en produits exotiques. Marché intérieur et débouchés à l’international permettent d’écouler et de valoriser les productions locales dans des conditions plutôt satisfaisantes. La récolte de noix a été bonne en quantité et qualité ; les ventes se poursuivent avec une part non négligeable réservée au cassage pour la production de cerneaux. Produits transformés (confitures, avant-produits industriels) Confitures et compotes regagnent les linéaires et le panier du consommateur ; elles accompagnent galettes des rois et crêpes à cette époque de l’année. Le relâchement des fabrications alimentaires laisse un court répit aux activités de production des avant produits industriels, notamment pour la reconstitution de leurs stocks.

VIN ET BOISSONS Vin de Cahors La période des fêtes de fin d’année a accéléré les sorties, notamment en produits haut de gamme. Les stocks demeurent importants malgré les mesures prises pour les réduire. La filière concrétise quelques bonnes orientations avec la reprise des ventes, en particulier à l’international et la réorganisation de la profession qui s’accorde sur des propositions nouvelles de structuration de l’offre, d’amélioration de la lisibilité de la qualité, de dynamisation de la communication. Eaux embouteillées Le secteur s’inscrit dans la stabilité à cette époque de l ‘année.

JANVI ER-FÉVR I ER 2007

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CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE

décembre 2006 Statistiques nationales

Évolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France) ÉVOLUTION CA EN VALEUR ALIMENTAIRE VIANDE TEXTILE / HABILLEMENT CHAUSSURE MEUBLE APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS ÉLECTRONIQUE grand public QUINCAILLERIE BRICOLAGE LIVRE ET PAPETERIE HORLOGERIE / BIJOUTERIE AUTOMOBILES NEUVES AUTOMOBILES OCCASION ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL

DÉCEMBRE 06 DÉCEMBRE 05 0,4 2,3 0,2 2,7 1,2 0,5 4,9 1,9 6,0 - 3,8 7,7 - 11,2 - 4,4 2,5

12 mois 06 12 mois 05 1,6 2,2 1,1 1,4 0,8 2,3 6,2 1,0 2,5 - 1,9 5,8 0,0 0,0 1,9

L’activité commerciale a augmenté en décembre par rapport au mois de novembre à un an d’intervalle.

Equipement du logement : En cumul sur les douze mois, les chiffres d’affaires stagnent dans le secteur du meuble mais sont en progression satisfaisante dans les produits ménagers (+ 2,3%) et de l’électronique grand public (+ 6,2%).

Culture loisirs : Baisse des chiffres d’affaires dans les librairies-papeterie en 2006.

Alimentation : En cumul sur douze mois 2006, les ventes dans les commerces d’alimentation (toutes formes de commerces confondues) sont en légère progression avec + 1,6%. Les chiffres d’affaires en valeur des commerces de détail de produits à base de viande (boucheries, charcuteries et rayons viande de la grande distribution) sont en hausse de 2,2 % en valeur sur les douze mois 2006 par rapport à 2005.

Equipement de la personne : Les statistiques de la Banque de France indiquent que les commerces d’habillement ont enregistré une progression de 1,1 % en 2006 par rapport à la même période 2005. Cependant, en observant les chiffres dans le détail, on note que les ventes sont en repli dans les rayons

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« habillement » de la grande distribution et la vente par correspondance, et que les meilleures progressions sont enregistrées dans les grands magasins et les succursalistes. Les chiffres d’affaires des commerces indépendants traditionnels stagnent (+ 0,3% de progression en 2006). Les commerces de chaussures sont en augmentation de 1,4 % sur les douze mois 2006.

ÉVOLUTION DU COMMERCE DE DÉTAIL PAR FORME DE COMMERCE EN % ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL Dont petit commerce (hors automobile) Dont grande distribution

Les chiffres d’affaires en valeur dans le secteur de la bijouterie sont en progression satisfaisante en 2006.

Automobile : Baisse nette des ventes de véhicules neufs et d’occasion en décembre 2006 par rapport à décembre 2005. En cumul sur les douze mois 2006, l’évolution dans l’automobile est nulle.

DÉCEMBRE 06 DÉCEMBRE 05 + 0,5 + 2,9 - 0,3

12 mois 06 12 mois 05 + 1,9 + 2,4 + 0,9

Globalement, au niveau national, le commerce de détail a progressé de 1,9 % depuis le début de l’année 2006. Dans l’ensemble, le petit commerce progresse mieux que la grande distribution.

ENTREPRENDRE 135


INDICATEURS

6 924 6 214 5 057 5 318

4 660

1 000

Évolution %

12 mois

Jan. Déc. 05

Jan. Déc. 06

Neufs

6 729

6 550

- 2,7

Occasions

14 827

14 823

- 0,03

3 836

152

IMMATRICULATION DE VÉHICULES 12 mois

4 795

2003

4 876

2002

1998

3 000 2 000

1997

au 30 novembre 2006. Une diminution de 1 point par rapport à novembre 2005 (8,8 %).

4 734

4 000 1996

C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

5 601

2001

5 000

2000

6 000

2006

6 849

2005

7 000

2004

8 000

1999

7,8%

DEMANDES D’EMPLOIS AU 30 NOVEMBRE

MILLIONS D’EUROS C’est le montant des exportations lotoises pour les 9 premiers mois de 2005 Une augmentation de 10,9% par rapport aux 9 premiers mois 2004 (137 millions d’euros).

2 775 22,0 622 MILLIONS D’EUROS

MILLIONS D’EUROS

C’est le chiffre d’affaires des entreprises lotoises pour les 9 premiers mois de 2005. Une augmentation de 1,8 % par rapport aux 9 premiers mois de 2004 (2 726 millions d’euros)

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises pour les 9 premiers mois de 2005. Une diminution de 1,8 % par rapport aux 9 premiers mois de 2004 (22,4 millions d’euros)

pour les 9 premiers mois de 2006. Une diminution de 6,6 % par rapport aux 9 premiers mois de 2005 (666)

JANVI ER-FÉVR I ER 2007

656

700 426

2005

263

2006

0

405

2004

100

547

535

2001

200

423

2000

300

443

2003

400

416

1999

519

500

2002

600

1998

C’est la variation triennale de l’indice du coût de la construction au troisième trimestre 2006. 3e trimestre 2003 : 1 203 3e trimestre 2006 : 1 381

758

800

1997

14,80%

OFFRES D’EMPLOIS AU 30 NOVEMBRE

1996

C’EST LE NOMBRE DE CRÉATIONS D’ENTREPRISES

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Certificat FIDUCIO

LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUE Véritable passeport pour la dématérialisation, il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire, l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation. Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant. Le certificat électronique permet les opérations suivantes : réponses à des appels d’offres en marchés publics déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA) déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS) déclarations sociales en ligne (Net-entreprises) déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise) Envoi de factures dématérialisées Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.) et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique) Accès au compte fiscal en ligne Accès sécurisé à des services bancaires

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel, une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.

La demande de certificat électronique se fait auprès de La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Renseignements : 05 5 20 30 19 ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr 56

ENTREPRENDRE 135


PETITES ANNONCES

OFFRE D’EMPLOI SERVICES CCI AUX ENTREPRISES : « DISPOSITIF RECRUTEMENT » SERVICE « RECRUTEMENT PERSONNALISÉ » (Accompagnement des entreprises : identification besoins et analyse poste, cahier des charges, rédaction annonces, stratégie communication et supports divers, sélection, entretiens, tests, intégration) Nathalie FAURE Tel. 05 65 20 48 66 - nathalie.faure@lot.cci.fr SERVICE « MISE EN RELATION IMMÉDIATE » (Vivier permanent de CV- tout profil) Jérôme SERIER Tel. 05 65 20 48 67 - jerome.serier@lot.cci.fr

DEMANDE D’EMPLOI Assistante commerciale 135 B 2 Jeune diplômée (2006), expérience d’assistante de clientèle dans le milieu bancaire (8 mois) et en tant qu’assistante commerciale en agence intérim. Assistante commerciale 135 B 3 Jeune diplômée (2003), expérience dans le milieu bancaire et en Chambre consulaire. Secrétaire comptable 135 B 4 6 ans d’expérience en cabinet, comptabilité de plusieurs sociétés – devis, facturation, gestion des commandes – compétences fiscales (établissement des documents fiscaux, saisie des écritures comptables, pointage des comptes – compétences sociales (bulletins de salaire, déclaration des charges sociales, contrat de travail). Secrétaire polyvalente temps plein 135 B 1 11 ans d’expérience au sein d’une agence immobilière. Zone géographique : Cahors et environs.

Le service Emploi / Ressources humaines de la CCI reçoit chaque semaine des professionnels (commerciaux, assistantes commerciales, vendeurs, comptables, secrétaires comptables, techniciens, agents de maîtrise, cadres…) proposant leurs candidatures aux entreprises du LOT. Ces profils sont à votre disposition en contactant le chargé de mission emploi :

DEMANDE / OFFRE D’EMPLOI : Jérôme Serier

05 65 20 48 67 Pour les candidatures : Envoyer lettre de motivation et CV, sous référence Candidature/CCI à :

CCI du Lot - Pôle Emploi/RH 107, Quai Cavaignac BP 79 46002 CAHORS cedex 9 nathalie.faure@lot.cci.fr

SEPTEMB R E-O CTOB R E 2006

Ingénieur / Technicien Systèmes Industriels (Hyperfréquence, Radiocoms, Electronique) 135 J 1 Maitrise des systèmes hyperfréquences & de radiocommunication, propagation, signaux & systèmes linéaires, chaînes d’acquisition et de mesures, composants passifs et actifs, traitement des signaux analogiques de faible niveaux, composants synthétisables et langage de description matériel, composants passifs et actifs, processeur de signaux & DSP. Formé au métier de cadre : prise de décision, management des équipes, aspects économiques du management. Formation : Maîtrise en Sciences & Techniques des radiocoms suivi par un Master en Electronique embarquée & Systèmes de communications. Ingénieur Système F 135 J 2 Diplômée en ingénierie des systèmes (équivalent Bac +5), 7 ans d'expérience dans le développement de systèmes sur des grands projets (bio-informatique, e-learning, gestion). Expertise en C, C++, Java, Modélisation Orientée Objet (OMT, Booch, UML), technologies internet (HTML, XML, XSLT, Struts, php), bases de données (Oracle, SQL/PLUS, mySQL). Je cherche un poste de développeur confirmé ou chef de projet sur Cahors ou ses alentours.Anglais et espagnol lu, écrit et parlé. Responsable commerciale 135 J 3 34 ans d'expérience en relation clientèle Expérience en tant que gérante de société et responsable de magasin - Secteurs lingerie et parfumerie, hôtellerie restauration.

VENTES & LOCATIONS LOCAL A USAGE D’ENTREPÔT 135 V 1 Location d'un entrepôt de stockage de 1 000 m2 situé à Cahors à 15 km de l'A20 - Dalle de béton au sol - Accès camion semi-remorque - Loyer mensuel de 3 000 €. FLEURS, CADEAUX, ARTICLES DE DECORATION… 135 V 2 A Pradines (ville en pleine expansion proche de Cahors), à vendre fonds de commerce fleurs, articles de décoration, cadeaux et Point Relais Colis - Surface 100 m2 - Proximité autres commerces, parking - Bon chiffre d'affaires - Prix à débattre. VENTE ET REPARATION MOTOCULTURE, CYCLES, VOITURES SANS PERMIS 135 V 3 A vendre, cause retraite, fonds de commerce de vente et réparation motoculture, cycles et voitures sans per-

mis. Excellent emplacement dans zone artisanale en plein développement dans chef lieu de canton du Lot. Parking - Magasin de vente de 135 m2 avec bureau 15 m, atelier 110 m2 et réserve de 80 m2 - Chiffre d'affaires en progression, à développer. BOUCHERIE CHARCUTERIE 135 V 4 A vendre fonds de commerce de boucherie charcuterie dans ville de 3 500 habitants située entre Sarlat et Rocamadour - Emplacement place du marché - Conviendrait à couple de professionnels. ACCESSOIRES ET HABILLEMENT 135 V 5 A vendre fonds de commerce (ou bail tous commerces) accessoires et habillement à CAHORS en centre-ville - Surface de vente 25 m2 - loyer 350 €/mois - Agencement neuf. DROIT AU BAIL 135 V 6 A céder droit au bail à Figeac situé dans rue piétonne (cœur de ville) sur circuit touristique - Local de 50 m_ avec sanitaires - Vitrine sécurisée 4 m2 - Bail tous commerces sauf restauration et boissons - Loyer mensuel 268 €. LOCAL PROFESSIONNEL OU BUREAU 135 V 7 A louer local professionnel ou bureau à Cahors ave2 nue Maryse Bastié - Surface 80 m - Parking - A proximité professions libérales de santé. BUREAUX 135 V 8 A louer à CAHORS local à usage de bureaux de 150 2 m sur 2 niveaux situé route de Villefranche - Grand parking privé - Bon état des locaux. LOCAL COMMERCIAL OU ARTISANAL 135 V 9 A louer à Gourdon magasin/atelier 600 m2 avec réserve 2 2 2 550 m et bureau 25 m - Parking 2 400 m facile d'accès - Très bon emplacement en bordure d'un grand axe routier et à proximité d'un centre commercial important.

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41 Dans le cadre du dispositif Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot édite un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

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1987-2007 : Les 20 a 1987-1990 : à la conquête des infrastructures Le premier numéro d’Entreprendre au format magazine a été publié en 1987, à l’heure où le Lot préparait le lancement de chantiers structurants qui ont depuis largement contribué à son développement économique. Retour sur les grands dossiers qui ont marqué la fin des années 80. L’éducation (1) En partenariat avec l’Inspection Académique du Lot, la CCI lance à la rentrée 1987 le programme « Apprendre et Entreprendre », fondé sur des actions pédagogiques menées dans les collèges du département. Particulièrement novateur, le projet propose notamment la création de « cadettes entreprises », des stages en entreprise et des échanges avec d’autres établissements scolaires en Europe. Cette dernière initiative fut particulièrement suivie avec l’Irlande,

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elle-même fortement impliquée dans une démarche comparable. Dès la première année, l’expérience mobilise plus de 1 200 élèves de 4ème et de 3ème et permet la réalisation de 649 stages en entreprise.

L’autoroute (5) Convaincue que le désenclavement et le développement économique du Lot passent par l’aménagement d’un axe autoroutier entre Brive et Montauban, la CCI se félicite en 1988 de l’inscription du

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projet dans le schéma routier national. L’autoroute sera finalement ouverte dans son intégralité 15 ans plus tard, en 2003.

La formation (4) L’investissement de la CCI dans la formation se concrétise en 1988 avec l’ouverture de l’Institut des Forces de Ventes, aménagé sur 450 mètres carrés dans les locaux de la Chambre consulaire. Durant 9 mois, la première promotion de l’IFV suivra 1 200 heures de formation, dont 360 heures de stage

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ENTREPRENDRE 135


ans d’Entreprendre pratique en entreprises. Parallèlement, le nouvel aménagement de la CCI permet de mettre à la disposition du public un nouveau Centre de Documentation.

Le Lot à nouveau navigable (3) Rendre le Lot navigable : le projet s’impose à la fin des années 80 comme le plus sûr moyen de développer le tourisme dans le département. La CCI soutient l’initiative dès l’origine et la première tranche des aménagements prévoit de rendre le Lot navigable de Luzech à Saint-Cirq-Lapopie. Dès l’été 1988, un premier bateau-mouche est mis en service à Bouziès. La suite viendra démontrer l’intérêt de l’investissement pour l’économie du Lot : les derniers ouvrages réalisés de Puy-l’Evêque jusqu’à Larnagol doivent permettre de doubler la longueur du parcours navigable sur le Lot par rapport au projet initial.

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JANVI ER-FÉVR I ER 2007

Accompagner la mutation industrielle (2) Au-delà de ses investissements dans la formation et l’aide et l’information des entreprises, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot a mis à profit la fin des années 80 pour mettre en place de nouveaux partenariats et adopter une nouvelle organisation de ses services. Une évolution réalisée au moment où la montée en puissance du pôle aéronautique de Midi-Pyrénées favorise le développement de l’industrie de pointe dans le département. Parallèlement, la CCI du Lot multiplie les innovations et inaugure notamment, le 22 octobre 1988, la première pépinière d’entreprises créée en MidiPyrénées, à Mercuès. D’une surface de 1 300 m2, les locaux sont organisés en six ateliers de 68 à 350 m2.

L’information avant Entreprendre Créée en 1898, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot a lancé une première lettre d’information dès 1920, à l’initiative de son nouveau Président, Charles Bruel, industriel tanneur à Souillac. A partir de 1926 et jusqu’en 1931, la CCI édite le journal Le Lot Economique, dont la publication ne reprendra ensuite qu’en 1954. Une première version d’Entreprendre au format journal est lancée en 1986. Après un an, l’expérience conduit la Chambre à créer un véritable magazine économique, dédié autant à l’information des entreprises qu’à la mise en valeur de leurs activités.

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