Entreprendre 130

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NAVIGATION SUR LE LOT : BIENTÔT JUSQU’À LARNAGOL

Mars | Avril 2006

N° 130

QUAND LE LOT CONQUIERT LA DÉFENSE


Certificat FIDUCIO

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Évidences…

L 4-13

DOSSIER Quand le Lot conquiert la Défense

14-23 ENTREPRISES 14-15

ANL France Champion d’Europe des contenants en plastique

16-17

Maison Sudreau Cinq générations d’excellence en conserves

fines 18-19

Inotec Service Des revêtements céramiques aux sols industriels

20-21 Domaine de la Faurie Le camping des amoureux de la nature 22-23 Tony Dal Molin Le mécano sorcier des voitures anciennes 24-35 ENJEUX 24

Services de la Préfecture Le Lot à la pointe de la réforme de l’État

26-28 Débitants de tabac Une profession en pleine mutation 29-31 Navigation sur le Lot Bientôt la remontée jusqu’à Larnagol 32-33 Alcool au travail Attention danger ! 34-35 Initiative CCI Un pôle au service de l’emploi et des ressources humaines 37-50 L’ACTUALITÉ EN BREF 37-39 Repères Éco 40

Commerce

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Tourisme

42

Vient de paraître

43-45 Formation 46-48 Conjoncture 49

Indicateurs

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Petites annonces

Entreprendre Bimestriel Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Quai Cavaignac - 46000 Cahors Tél. 05 65 20 35 48 Directeur de la Publication : Michel Bès Conception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de Presse Photos : Pierre Lasvènes, Michel Camiade Mise en page : François Cadart Imprimerie : France Quercy / Cahors Commission paritaire : 1 402 ADEP M A R S - AV R I L 2 0 0 6 ISSN : 0992 - 681 X Abonnement : 7,50 €

a grande agitation autour de l’emploi des jeunes a mis une nouvelle fois en exergue cette singulière façon que semblent avoir beaucoup de Français de regarder leurs entreprises. Méfiance ou hostilité clairement exprimées, procès d’intention auront révélé l’ampleur du fossé entre la réalité et certaines perceptions. Slogans et propos médiatisés à outrance ont surtout aggravé les incompréhensions, semé des confusions d’un autre âge. Porteuse d’un avenir inquiétant, cette attitude qui nous distingue de tous les autres pays développés révèle en tout cas une dangereuse méconnaissance de notre environnement socio-économique et du rôle primordial des entreprises dans les mécanismes qui régissent la prospérité d’une nation. Faut-il rappeler que l’emploi obéit à des critères simples et que les incantations éloignent surtout les jeunes qu’elles prétendent soutenir de réalités dont personne ne peut s’affranchir ? Toute création d’emploi dépend de deux conditions : une justification économique et un candidat dont le profil correspond au poste envisagé. L’employeur, dont l’attention quotidienne porte essentiellement sur la pérennité et le développement de son entreprise, a l’impérieux devoir d’observer la pertinence de ses choix. N’étant pas infaillible dans sa première intuition ni encore moins devin, il lui faut un certain temps pour savoir si les qualités du nouveau salarié sont adaptées au poste proposé. Dans le cadre en vigueur jusqu’ici les périodes légales d’essai, beaucoup trop courtes, engendrent une naturelle frilosité dont tout le monde pâtit, en particulier les plus jeunes dont le manque d’expérience interdit souvent un jugement rapide sur les capacités. Sans élargissement significatif de la période d’observation, il est sans doute vain d’attendre une amélioration significative de l’accès au premier emploi. En répandant l’idée que le principal objectif d’un employeur était d’embaucher pour mieux licencier, on n’a évidemment pas contribué à la solution d’un problème à laquelle tout le monde a le plus grand intérêt. Quand les deux conditions évoquées plus haut sont réunies, le seul objectif du chef d’entreprise est, à l’évidence, de pérenniser l’emploi. Quand on connaît la difficulté de certains secteurs à recruter du personnel, l’intention de licencier comme critère de choix serait simplement stupide. Qu’il y ait ici ou là quelques mauvais patrons comme il y a quelques employés sans scrupules, chacun en convient. Faire des généralités sur des exemples isolés et des excès inadmissibles ne contribue guère à éclaircir le débat. Enfin, l’envie de sécurité, le besoin de garanties fortement exprimés ces temps derniers doivent-ils reposer exclusivement sur la rigidité d’un contrat ? Là encore, les marchands d’illusions ont largement sévi pour faire croire que plus l’entreprise a de contraintes, plus le chômage allait diminuer. Plus constructif aurait été de faire entendre que la meilleure garantie pour les jeunes repose sur la motivation, le sérieux et la capacité d’adaptation.

Jean-Pierre Lagane Président de la CCI du Lot

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DOSSIER FILIÈRE DÉFENSE

T O L E L D N A QU E S N E F LA DÉ

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T R E I U Q N O C T Avec la grande discrétion qui le caractérise, le secteur de la Défense s’est imposé comme l’un des marchés les plus porteurs pour l’économie lotoise. Dans le département, une douzaine d’entreprises réalise désormais une partie significative de son chiffre d’affaires dans les domaines de l’armement. En l’occurrence, les valeurs ajoutées développées par les fournisseurs et les prestataires de services lotois sont toutes liées aux hautes technologies. L’énumération de leurs offres pourrait former un étonnant inventaire, où l’on retrouverait des ballons dirigeables, les cartes électroniques de l’avion Rafale, des ensembles de tôle utilisés dans les chars Leclerc ou les Mirages F1, des prototypes d’hélicoptères, des générateurs haute tension d’impulsions électromagnétiques, les hélices de l’Airbus A400M ou des pièces de chaudronnerie de haute précision.

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Quelles que soient leurs spécialités, les fabricants de cette production hétéroclite sont les partenaires d’un acteur incontournable : le Centre d’Etudes de Gramat. Cette unité de recherche, rattachée à la DGA depuis 1959, emploie aujourd’hui près de 300 salariés dans le nord du département et irrigue l’économie locale en confiant plus du quart de son budget annuel en sous-traitance à des entreprises lotoises. La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot a, une nouvelle fois, voulu soutenir le travail remarquable et volontairement sous médiatisé de ces PME en organisant et en co-finançant leur participation au plus important salon dédié aux marchés de la Défense. Il s’agit des rencontres d’Eurosatory, qui auront lieu du 12 au 16 juin 2006 à Paris-Le Bourget.

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LOT :

GRAND DÉPARTEMENT DE LA DÉFENSE

L’Airbus A400M

Dès qu’il est question de l’industrie de la Défense, la discrétion est de mise. Logiquement, la douzaine d’entreprises lotoises qui participe aujourd’hui à des programmes militaires fait valoir le devoir de réserve pour expliquer sa discrétion. Ce numéro d’Entreprendre vous entrouvre la porte de ces PME, fournisseurs de la Délégation Générale pour l’Armement, mais souvent spécialisées dans l’électronique, la mécanique, la chaudronnerie ou la recherche.

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isons-le en préambule : pousser la porte des entreprises lotoises mobilisées sur des marchés de la Défense nationale n’est pas une mince affaire. Leur discrétion n’a rien d’une coquetterie : la politique de communication de ces PME est dictée par une réglementation extrêmement stricte, qui fixe leurs contraintes en fonction de la « sensibilité » de leurs missions. Concrètement, le niveau de confidentialité le moins élevé dans le domaine de la Défense va bien au-delà de ce que l’on appelle une « communication de crise » dans une entreprise lambda. L’impératif de réserve est d’autant plus fort que les entreprises lotoises participent aux programmes les plus prestigieux et, par définition, les plus médiatiques : le Rafale, l’Airbus A400M, les chars Leclerc et AMX ou les hélicoptères Tigre et NH-90. Pour ces programmes comme pour tous les autres, les entreprises du département participent à des études préalables, des essais, des tests en laboratoire, des simulations ou des expérimentations sur le terrain. Dans la plupart des cas, ces entreprises ne sont pas complètement dédiées au secteur de la Défense. Fréquemment dynamiques sur les marchés civils, tels que l’aéronautique, la mécanique, les outillages, la

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tôlerie ou l’électronique, elles se sont tout naturellement orientées vers les commandes militaires pour compenser et amortir les effets de cycles. Comment se porte, au plan économique, ce secteur particulier ? Selon l’avis recueilli auprès des dirigeants consultés, le paysage est contrasté. La plupart considèrent que les activités de la Défense sont plutôt orientées à la hausse et que leur activité va continuer de progresser dans les années à venir : c’est le cas pour les entreprises dont les compétences recouvrent l’ensemble des activités de la mécanique, qu’il s’agisse de pièces ou ensembles montés. D’autres, spécialisées dans des secteurs où l’électronique prend une place essentielle, inscrites dans l’environnement du Centre d’Etudes de Gramat, sont moins optimistes. Elles estiment en effet à la baisse la sous-traitance dont elles bénéficieront de la part de ce gros donneur d’ordre, et doivent défendre leurs positions en se tournant vers une diversification civile. Soumis au code très strict des marchés publics, le CEG pratique une mise en concurrence probablement plus sévère que par le passé et ne peut, sauf conditions particulières permettant d’échapper à la logique du mieux disant, privi-

légier le tissu local. Globalement, l’économie de la Défense semble avoir trouvé un nouveau souffle, un peu plus de dix ans après les incertitudes qui ont pesé sur le marché militaire : c’était alors l’époque de la rigueur du côté de la programmation des budgets émanant du Ministère, et l’impératif défini de réaliser des gains de productivité sur l’industrie de l’armement dans son ensemble. On se souvient des coupes claires qui avaient alors frappé GIAT Industries (le groupement des industries de l’armement terrestre) en plein déficit. Elles avaient imposé des restructurations parfois douloureuses, entraînant dans la tourmente en cascade l’ensemble des sous-traitants. De ce cap difficile, franchi sans trop de dégâts par les entreprises lotoises, reste une pression sur les prix qui ne s’est jamais démentie.

L’Europe de la Défense s’ouvre à sens unique Budgets militaires orientés à la baisse, restructuration en groupes transnationaux, les années quatre-vingt-dix ont reflété le contexte qui a suivi l’effondrement du mur de Berlin : l’espoir de tou-

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Le char Leclerc (photo : Giat Industries)

Le Rafale

cher les dividendes de la paix a conduit la plupart des grands pays européens à baisser la garde. Entre 1993 et 1998, les budgets du Royaume-Uni (-13,8 %), de la France (-14,1 %), de l’Allemagne ( 16,4 %) et de l’Italie (-35,1 %) ont traduit cette tendance. En 2002, une prise de conscience générale a permis de corriger le tir. La Grande-Bretagne, la France et la Grèce consacrent plus de 2 % de leur produit intérieur brut aux efforts de Défense.

En terme de dépenses d’équipements, la France se situe en bonne position avec 0,7 % du PIB dédié à l’acquisition de matériel, contre 1 % pour les EtatsUnis, par exemple. Les 25 états membres de l’Union européenne dépensent 160 milliards d’euros pour leur défense, chiffre inférieur à la moitié du budget dégagé par le Pentagone, qui atteint 333 milliards d’euros.

4 entreprises lotoises à Eurosatory Grâce au soutien financier de la CCI du Lot, quatre entreprises lotoises seront présentes au salon Eurosatory, qui se tiendra du 12 au 16 juin 2006, à Paris-Le Bourget. Il s’agit de CRDE, Gerac, Sermati et SAS ANT, l’entité qui regroupe les sociétés AEM, FGD, APR et Techniques et Formages. Lors de la précédente édition, en 2004, Eurosatory avait rassemblé 978 exposants dont 65 % d’internationaux, 44 pays étaient représentés, on recensait 26 pavillons nationaux. 45 000 visiteurs professionnels issus de 144 pays y ont participé. Les PME-PMI représentaient 72 % des exposants. Eurosatory, salon international des acteurs de la défense terrestre, aéroterrestre et de la sécurité est l’événement-référence mondiale où tous les acteurs se rencontrent pour découvrir les avancées technologiques et les tendances de ces domaines. C’est aujourd’hui la plus grande plate-forme. Elle présente l’ensemble de l’offre disponible sur toute la scène internationale. Tous les secteurs d’activité y sont représentés : l’électronique, les applications informatiques, la simulation, les télécommunications, la logistique, la mécanique, la vétronique, les textiles techniques ou la robotique de défense.

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En 2000 est apparue l’Agence européenne de la Défense. Elle réunit 24 des 25 pays de l’Union, seul le Danemark n’en faisant pas partie. Cette entité devrait faciliter l’éclosion de projets technologiques réellement fédérateurs, ainsi qu’une harmonisation des équipements. D’autre part, elle pourrait soutenir en priorité les secteurs de la recherche. Un marché unique de l’armement protègerait mieux les industries européennes de la défense contre les éventuelles prises de participation extérieures, en dressant une liste des entreprises maîtrisant les technologies sensibles, indispensables à l’indépendance de l’Europe.

Enfin, une règle du jeu clairement établie permettrait aux entreprises françaises de mieux pénétrer certains marchés internationaux. A ce titre, l’exemple d’Europulse à Cressensac est édifiant : cette PME lotoise, qui travaille pour des laboratoires de recherche militaire, ne peut vendre son expertise hors de France et des Etats-Unis, alors qu’elle est concurrencée sur son sol par des spécialistes arrivant des cinq continents.

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Le Centre d’Etudes de Gramat, fer de lance de la Défense Moyen d’expérimentation Hypérion destiné aux études de vulnérabilité des systèmes d’armes aux agressions de type micro ondes de forte puissance.

Placé sous l’autorité de la Délégation générale pour l’Armement depuis 1959, le Centre d’Etudes de Gramat s’est discrètement imposé comme l’un des poids-lourds de l’économie lotoise. Implanté près de Gramat sur 360 hectares, l’unité de recherche emploie près de 300 personnes et investit chaque année plus de 5 millions d’euros chez des prestataires locaux. Fort de ses 280 collaborateurs, injectant en sous-traitance cinq millions d’euros dans l’économie départementale, le Centre d’Etudes de Gramat fait figure de poids lourd quand on évoque les secteurs de l’industrie de l’armement. Depuis 1959, il est placé sous l’autorité du Ministère de la Défense, via la Délégation générale pour l’Armement. Discrètes et très protégées, en plein Causses du Quercy, à quatre kilomètres de l’agglomération gramatoise, les installations du CEG se déploient sur 360 hectares. Le terrain se prête idéalement aux activités de recherche qui mobilisent les cerveaux. Il s’agit d’un des vingt centres d’expertise et d’essais répartis sur le territoire national. Le CEG travaille dans tous les secteurs de l’armement. Plus précisément, il est leader en France et référence en Europe dans le domaine de la protection des systèmes d’armes contre des agressions vulnérantes fort diverses. En effet, les équipements militaires doivent, aujourd’hui,

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savoir résister à plusieurs types d’armes, qu’elles soient nucléaires, électromagnétiques ou conventionnelles. Il faut même pousser plus avant la réflexion à propos de technologies encore au stade du balbutiement : lasers haute énergie, nouveaux explosifs, micro-ondes de forte puissance, etc... Le CEG utilise son expertise sur des programmes très variés, tous émanant de la Délégation Générale pour l’Armement : citons le M51, futur missile stratégique équipant les sous-marins nucléaires ; les hélicoptères Tigre et NH90, les avions Rafale et A400M, le char Leclerc, le missile de croisière Scalp-EG. Ils figurent parmi les équipements expertisés à Gramat. Les missions du Centre d’Etudes incluent le soutien aux Etats-Majors, quand il faut spécifier les besoins et optimiser les interventions dans le contexte opérationnel des conflits de demain. Une très faible part des activités du CEG (environ 2%) concerne certains organismes hors Défense et touchent des secteurs

Claude Common, Directeur du Centre d’Étude de Gramat.

dépendant de la sécurité globale et du domaine spatial. Les clients s’appellent alors le CNES, l’ESA ou EDF (essentiellement en ce qui concerne la sûreté nucléaire). On le comprend aisément, ici seul le futur, proche ou lointain, à dix ou quinze ans, intéresse les ingénieurs et techniciens. L’essentiel des installations est consacré à tester les « boucliers » répondant à l’obsession constante dictée par la Défense : conserver une longueur d’avance dans la

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protection des systèmes d’armes. En corollaire, tout équipement devenu obsolète est transformé : l’impressionnant tunnel de souffle est démantelé, d’autres attributions lui seront dévolues dans le cadre de recherches ultérieures. Des recherches qui impliquent, de plus en plus, la simulation numérique. L’ordinateur de puissance acquis début 2004 était,lors de sa livraison, le troisième en France en termes de capacité de calculs. Une centaine de stations de travail profitent de ces énormes facultés, permettant aux ingénieurs de visualiser en un éclair les phénomènes physiques et de mieux les comprendre. Mais ces expérimentations virtuelles, aussi pointues soient-elles, ne dispensent pas les chercheurs des expérimentations physiques en laboratoire : elles demeurent le passage obligé de toute démarche scientifique exploratoire. Sur le territoire occupé par le CEG, une dizaine de sites

Le Centre d’Etudes de Gramat en chiffres • Fondé en 1959 par la Délégation Générale pour l’Armement. Directeur actuel : Claude Common. • Surface : 360 hectares. Une vingtaine d’installations sur dix sites principaux. • Valeur comptable du patrimoine : plus de 150 millions d’euros. • Budget annuel : 30 millions d’euros, dont 17 en fonctionnement et 13 en études et investissements. • Sous-traitance : 20 millions d’euros dont 5 localement. • Effectifs : 280 collaborateurs dont 31 % d’ingénieurs, 32 % de techniciens, 37 % d’ouvriers, 8 % de personnel administratif. • Activités : 98 % Défense. Le reste, sécurité globale et spatial. - Durcissement des systèmes aux effets des armes nucléaires : 36 %. - Durcissement des systèmes contre des agressions électromagnétiques : 32 %. - Vulnérabilité des systèmes contre les armes conventionnelles : 22 %. - Nouvelles technologies : 10 %.

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Moyen d’expérimentation Sphinx destiné aux études de durcissement des missiles stratégiques vis à vis des rayonnements X issus des explosions nucléaires.

regroupent l’ensemble de ces moyens, uniques en France et parfois en Europe : ils sont indispensables pour tirer tout le bénéfice de la simulation numérique. De nombreux partenariats rapprochent le CEG d’autres structures, dans le cadre de la Défense européenne mais pas seulement : avec les Allemands pour le secteur de l’électro-magnétisme, avec la GrandeBretagne et l’Europe du Nord. Le CEG a également tissé des liens avec la Russie sur des achats de compétences et des partenariats avec les Etats-Unis. Si ces associations mettent en commun des compétences, permettent de partager des analyses, des codes de calcul ou des outils, l’exercice a des limites clairement définies : chacun garde les acquis de son expertise propre. Le plan de charge du Centre d’Etudes de Gramat est garni à trois ans, offrant une bonne visibilité aux chercheurs. De par ses objectifs d’anticipation permanente, recentré sur le cœur de ses missions, sa pérennité est assurée. Ce qui intéresse au premier chef les entreprises qui gravitent autour des installations : gardiennage, entretien des espaces verts, des bâtiments, génie civil, garantissant environ 90 emplois à temps plein. Parallèlement, la

Le supercalculateur DGA implanté au CEG.

sous-traitance de capacité assure du travail à bon nombre de PME du tissu local, spécialisées dans des secteurs tels que la chaudronnerie, la mécanique, l’électronique. Sur 20 millions d’euros investis à l’extérieur, près d’un quart profite aux entreprises lotoises par le biais des appels d’offres pour lesquels elles ont été reconnues comme les « mieux disantes ». Certifié qualité et environnement, bientôt santé-sécurité au travail, le CEG veut offrir l’image d’une entreprise certes discrète mais cependant ouverte aux problématiques de son temps : en plein Parc naturel des Causses du Quercy, elle ne peut ignorer ses obligations ni sa valeur d’exemple.

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Le bataillon des entreprises lotoises Une douzaine d’entreprises lotoises travaillent officiellement pour l’industrie de la Défense, sachant que ce chiffre est en réalité plus élevé si l’on prend en compte les sous-traitants occasionnels et les prestataires strictement soumis au secret défense. Quel est leur profil et que proposent-elles ? Panorama.

Jean-Claude Brion, ingénieur et Directeur de la société Europulse.

Dominique Viard, fondateur de Médiazepp.

Médiazepp : des ballons à tout faire Livernon : cette jeune société, fondée par Dominique Viard, en 2002, s’est spécialisée dans deux volets : la publicité sur ballon dirigeable ou captif, la photo ou vidéo aérienne grâce à des appareils embarqués. Récemment, le Ministère de l’Intérieur s’est intéressé à ses compétences pour d’autres applications, classées sécurité-défense. Ces activités représentent environ 15 % du chiffre d’affaires de la société Médiazepp. La CCI du Lot a accompagné Médiazepp dès sa création. La société a notamment

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bénéficié d’un prêt QUID et a fait appel aux services de la CCI pour la présentation de dossiers de demande d’aide.

Europulse : de la radiographie ultra-rapide à la mise à feu Cressensac : les impulsions à très haute tension et très fort courant, c’est le domaine où excelle Europulse. JeanClaude Brion, ingénieur sorti du CEG*, a installé son entreprise à Cressensac en 1989. Depuis, son rayon d’action est essentiellement militaire, il concerne surtout les principaux laboratoires de recherche,

en France et aux Etats-Unis. « Ailleurs, où se situe la demande, je n’ai pas le droit », regrette le dirigeant entouré d’un effectif de six spécialistes hautement qualifiés. Le Commissariat à l’énergie atomique, le Los Alamos laboratory outre-Atlantique figurent au premier rang de son carnet d’affaires. Par contre, M. Brion souligne le fait que les commandes émanant du CEG* sont désormais inexistantes et s’en étonne : ses compétences sont largement reconnues partout ailleurs. Les compétences ? Radiographier une roquette, étudier son vol juste avant qu’elle perfore le blindage d’un char, exige un éclair très puissant, donc un générateur très performant. De même pour équiper des radars détectant des mines enterrées, des avions, des engins. « Mais nos marchés sont très irréguliers, tributaires des crédits de la Défense, soumis à leurs blocages et aux réformes intervenant au sein des directions techniques », relève M. Brion. * Centre d’Étude de Gramat

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Marc-Gilles Simon, ingénieur et Directeur général délégué de CRDE.

CRDE mise sur les cartes électroniques Mercuès : filiale du Groupe Cahors (Maec) depuis 1985, cette société est spécialisée en électronique de pointe. Depuis peu, le militaire et l’aéronautique arrondissent son chiffre d’affaires, atteignant la moitié des 9 millions d’euros. Pour les marchés de la Défense, les clients s’appellent les Giat et NSE (ex Compagnie des Signaux). A titre d’exemple, des cartes signées CRDE sont placées dans l’avion Rafale. « L’aéronautique et le militaire, c’est l’avantage de commandes tombant régulièrement, la garantie d’une visibilité bien cadencée », explique l’ingénieur qui dirige l’entreprise, Marc-Gilles Simon. CRDE fait aujourd’hui travailler 80 professionnels, dont 23 aux études et méthodes. La CCI du Lot accompagne CRDE dans sa démarche de management environnemental.

Christian Lafon, fondateur de FEM aéro.

haute performance, caractérisés par des fréquences d'acquisition très élevées, qui permettent de transmettre et d’amplifier les informations provenant des capteurs d'essais, vers les chaînes de mesures. Ce matériel est notamment nécessaire pour l'étude d'évènements brefs, comme une explosion. Par ailleurs, le groupe EADS, mais aussi les centres d'essais rattachés à la Direction Générale de l'Armement, tel que CEAT, CAEPE ou CEL font partie du fichier clients de FEM Aero. Dans un esprit de complémentarité, le rachat de Métalformage, spécialisé dans le travail de la tôlerie fine, a permis de conforter plusieurs marchés dans ce secteur de l’armement. Le Giat est client de l’entreprise, et on trouve des tôles découpées, soudées et assemblées par Métalformage dans les chars AMX et Leclerc ou dans les Mirages F1. FEM Aéro a par ailleurs fait appel à la CCI du Lot dans le cadre de son projet de management environnemental et pour la préparatin de dossiers de demande d’aide.

FEM Aéro : des câblages, des armoires et des amplificateurs

Sermati : des prototypes aux sous-ensembles mécaniques

Figeac : L'activité militaire et armement représente plus de 25% du chiffre d'affaires de FEM-AERO, ainsi que de sa filiale Métalformage, à Puy-l’Evêque (ex-MGP). Fem-Aero fourni au Centre d'Etudes de Gramat des amplificateurs conditionneurs

Saint-Céré : depuis plus de trente ans, l’entreprise-phare du bassin de Saint-Céré travaille pour le secteur de la Défense. Mais ces dernières années, ne souhaitant pas placer la barre trop haut dans le domaine de l’aéronautique, elle a musclé

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ses compétences et fabrique des sousensembles mécaniques destinés à l’industrie de l’armement. Aujourd’hui, Sermati réalise des études et des prototypes pour Giat Industries, Thalès, Technicatome, Eurocopter. Sur un chiffre d’affaires estimé à 19 millions d’euros en 2005, la part attribuée au militaire atteint 22,5 % : un résultat plutôt mesuré à la hausse ces dernières années. De quoi fournir un avenir serein aux 200 salariés. La CCI du Lot accompagne également Sermati dans sa démarche de management environnemental.

Sermati.

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Aérofonctions : études et montages de systèmes Faycelles : quand il a repris les anciens ateliers de Macap en 2003, Jean-Pierre Lamamy s’est naturellement tourné vers les marchés de la Défense : une stratégie dictée par l’impératif de réduire la part du résultat réalisé avec Ratier-Figeac. Pari réussi, puisqu’aujourd’hui déjà, 7 % du chiffre d’affaires est alimenté par ces nouveaux marchés. Par ailleurs, les effectifs ont doublé, l’activité diversifiée offrant du travail à 34 salariés. Enfin, un déménagement se profile à l’horizon vers Cambes pour donner plus d’espace à cette croissance. Un projet soutenu dès l’origine par la CCI du Lot, notamment avec l’attribution d’un prêt QUID à l’occasion de la reprise des activités de MACAP. La CCI accompagne aujourd’hui l’entreprise dans sa démarche de management environnemental. Dans le domaine du militaire, les deux clients principaux d’Aérofonctions s’appellent Centre d’Etudes de Gramat et ITHPP à Thégra. Nul doute qu’ils seront rapidement rejoints par d’autres, tant ce secteur semble prometteur aux yeux du chef d’entreprise.

Gerac : la compatibilité électromagnétique Gramat : toute proche du CEG*, fondée voici vingt ans à la demande de la DGA, la société Gerac fait partie de la branche communication du géant Thalès. Les activités de l’agence gramatoise où se trouve le siège social sont à 100 % orientées vers la Défense, tandis que trois autres sites (Toulouse, Limoges, Elancourt) travaillent sur la compatibilité électromagnétique pour des applications militaires ou civiles. Un nouveau site, près de Bordeaux, va être dédié à des recherches dans le domaine médical.

Jean-Noël Tixier.

En terme de chiffre d’affaires, son grand voisin de Gramat fournit à Gerac 10 à 15 % de ses commandes directes. Les opérations concernées sont le maintien en condition opérationnelle des stations de transmission ainsi que des générateurs haute tension d’impulsions électromagnétiques. Avec l’objectif de les protéger contre les agressions rayonnées, la foudre, les explosions. Un autre volet est dans le développement d’outils de simulation et de calculs numériques. « Nous devons suivre de près l’évolution des gros moyens du CEG afin de pouvoir le maintenir en conditions opérationnelles », explique le responsable de l’établissement, Jean-Noël Tixier. Gerac fait travailler quarante salariés, dont sept à Gramat. Le chiffre d’affaires de l’entité lotoise est évalué à 1,3 million d’euros.

Techniques et Formages : des cages de Faraday aux cibles de tir Biars-sur-Cère : cet atelier de chaudronnerie, dont le cheval de bataille principal est l’industrie du ferroviaire, travaille depuis longtemps pour les marchés militaires. Il a jadis beaucoup réalisé pour le Centre d’Etudes de Gramat, avant d’élargir sa clientèle : initiative salutaire puisque le donneur d’ordres lotois fait beaucoup moins appel à ses compétences.

Techniques et Formages.

Techniques et Formages assure 5 à 15 % de son chiffre d’affaires, 4,5 millions d’euros, avec les établissements de la Défense. « C’est très irrégulier, ça vient par périodes. Sur la plupart de ces marchés publics, nous sommes confrontés à des concurrences sérieuses », souligne Michel Labaigt. Les clients actuels sont le Centre d’Essai de Toulouse, les DCN (construction navale) de Ruelle (près d’Angoulême) et Saint-Tropez qui passent des appels d’offres à peu près

tous les trois ans. A ces établissements, Techniques et Formages a livré des séries de porte-torpilles, des pièces techniques d’accès pour frégates, des ensembles constitutifs pour bancs d’essais, etc. Actuellement l’entreprise, qui sous-traite les parties purement mécaniques, a quelques gros appels d’offres en cours : des cages de Faraday, des réservoirs métalliques, des outillages de manutention. Une importante commande vient d’être signée, il s’agit d’une série de cibles de tir mouvantes sur rail : 17 véhicules et 34 remorques,obtenue en partenariat avec un bureau d’études toulousain. Pour peser plus lourd et couvrir un champ de métiers plus vaste, l’atelier biarnais s’est rapproché de quatre entreprises lotoises aux expertises complémentaires. L’objectif est de mener des actions communes comme, par exemple, participer ensemble au salon Eurosatory. La CCI du Lot accompagne Techniques et Formages dans sa démarche de managment environnemental.

Ratier et Figeac Aéro : l’Airbus A400M et le Rafale Figeac : les deux poids lourds de l’aéronautique figeacoise réalisent une part dif-

* Centre d’Étude de Gramat

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A400M

férente de leur chiffre d’affaires sur des produits spécifiques Défense. Surtout Ratier, bien sûr, dont on connaît les nombreux succès : équipements de cockpits, actionneurs électrohydrau-mécaniques, hélices. Entre les avions Transall, C130 et le patrouilleur maritime Atlantic, en bout de course mais assurant encore du travail de maintenance, et le prochain décollage de l’Airbus A400M, la première entreprise du département dispose d’un plan de charge impressionnant. Du côté de Figeac Aéro, dont les ateliers et les effectifs connaissent un développement très soutenu, les produits destinés au marché Défense concernent l’avion Rafale mais pour une part marginale du chiffre d’affaires : 0,5 % environ. Par ailleurs, l’entreprise travaille sur le missile Storm Shadow, ce produit représentant 1 % d’un CA prévu autour de 40 millions d’euros pour 2006.

Thiot Ingénierie, ITHPP : la discrétion avant tout Saint-Michel-Loubéjou : Thiot Ingenierie réalise entre autres des lanceurs de laboratoire et des chambres de confinement d'explosion. Le chef d’entreprise est également passé par le Centre d’Etudes de Gramat avant de lancer sa propre société en 1988. Il est aujourd’hui considéré comme le spécialiste mondial du lanceur à deux étages à propulsion par hydrogène ou hélium. Depuis quelques années, Patrick Thiot a trouvé quelques diversifications dans des domaines civils, notamment le traitement sous haute pression de produits alimentaires (Pascalisation) pour en augmenter la durée de vie en linéaire.

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Forme, couleur et transparence des emballages : les moindres détails sont étudiés pour une meilleure protection et mise en valeur des produits.

ANL FRANCE

Filip Mertens, directeur de l’unité de production de Cahors d’ANL.

Champion d’Europe des contenants en plastique Depuis quinze ans, le groupe belge ANL Plastics dispose d’une unité de production sur la zone industrielle de Cahors-Lalbenque. Spécialisée dans les conditionnements thermoformés qu’elle étudie selon le cahier des charges rédigé par de gros donneurs d’ordres, cette usine travaille vingt tonnes de matières plastiques par semaine pour fabriquer quelque 300 millions de barquettes chaque année.

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our Noël, vous avez sûrement dégusté des chocolats. Dans la boîte, les alvéoles en plastique protégeant les délicieux bonbons avaient certainement été fabriquées par ANL France à Cahors. Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres : biscuits, salades, plats cuisinés, pâtisseries, crèmes glacées, viandes ou poissons, tout ce qui se mange et nécessite d’être placé sous conditionnement plastique est concerné par le savoir-faire des deux usines du groupe : la maison-mère basée à Wellen, en Belgique, et les ateliers cadurciens. Parmi les clients d’ANL

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figurent tous les grands noms de l’industrie alimentaire : Danone, Lu, Nestlé, Lindt, Bonduelle, Fleury-Michon… C’est en 1938 que la famille Neven a fondé ANL Plastics. Au fil des années, cette société est devenue un acteur européen majeur dans son domaine : les emballages en matière plastique thermoformés sur mesure. En 1991, l’entreprise a souhaité développer une deuxième unité de production dans le sud de la France et a saisi l’opportunité de s’installer sur la zone industrielle de CahorsLalbenque. Lancée avec six professionnels, l’activité est aujourd’hui assurée par

40 salariés. Les moyens matériels ont suivi la même courbe d’évolution : les deux machines initiales sont aujourd’hui au nombre de neuf, et une dixième va bientôt entrer dans les ateliers.

Une production soumise à des cahiers des charges rigoureux En amont, la société coopère étroitement avec ses clients au stade de la conception de l’emballage. Tous les paramètres du produit - fonction, forme, dimension, matière, couleur, épaisseur, transpa-

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Les emballages sont conditionnés par plaques dans des cartons, avant d’être expédiés chez les clients.

rence… - sont minutieusement définis dans un cahier des charges. Les contraintes inhérentes à l’hygiène alimentaire sont également prises en compte. « Nos bureaux d’études, équipés en logiciels de CAO (Conception assistée par ordinateur) et DAO (Dessin assisté par ordinateur), calculent et dessinent un plan de base, puis réalisent un prototype : il s’agit d’un moule à deux faces, comprenant une partie mâle et une partie femelle », explique Filip Mertens, directeur du site de Cahors. La production en série peut ensuite démarrer, alimentant les machines qui tournent jour et nuit sous le contrôle des équipes d’opérateurs en 3x8. La matière première qui arrive de Belgique, le plus souvent du polypropylène, est chauffée, formée et découpée, puis les plaques d’emballages sont empilées et mises sous cartons, prêtes pour la phase de remplissage automatique chez le donneur d’ordre. Quant aux rebus de matières plastiques, ils sont broyés sur place par la société Brogen. La société Brogen a débuté ses activités à la pépinière d’entreprise de la CCI, à Cahors Sud, avant d’acquérir un atelier relais à proximité d’ANL. Les copeaux sont ensuite renvoyés en Belgique pour un recyclage partiel dans la matière pre-

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mière. Une étape que les chercheurs songent à supprimer pour certains produits, puisque l’entreprise collabore désormais avec une société australienne pour développer un emballage totalement dégradable : il suffit de placer la barquette sous un filet d’eau pour la voir disparaître en quelques minutes ! A la sortie de l’usine, deux transporteurs, un Briviste et un Toulousain, prennent en charge les cartons. Ils stockent et dispatchent à la demande les produits vers la France et la Belgique : trois navettes semi-remorques quotidiennes sont affectées à la production cadurcienne. « Avec l’autoroute à nos portes, c’est plus facile : nous sommes en Belgique dans la journée. Nous sommes moins gâtés avec Internet, car nous ne bénéficions pas de l’ADSL. Le lien avec le siège, qui assure la GPAO (gestion de production en temps réel) s’effectue par le réseau Transfix, à un prix excessif », regrette le directeur du site de Cahors.

Les bobines de film sont expédiées à Cahors de Belgique.

de recruter un bon thermoformeur, bien qu’il existe une école à Decazeville. En ce qui concerne les compétences pour le réglage des machines, nous collaborons avec le lycée Gaston-Monnerville de Cahors, dont les étudiants en BTS effectuent ponctuellement des stages dans l’entreprise», conclut Filip Mertens.

ANL France en chiffres Des contenants alimentaires aux blisters pour téléphones portables Historiquement spécialisée sur le secteur de la confiserie, la société a progressivement étendu la gamme de ses contenants à tous les produits alimentaires. Aujourd’hui, l’activité couvre un panorama beaucoup plus large : tout ce qui a besoin d’être protégé est concerné. Par le biais d’ANL Techniforms, sa division non alimentaire, l’usine belge se lance désormais sur le marché de l’emballage industriel et des produits grand public : blisters pour les téléphones mobiles, les pièces informatiques, les cartes mémoires et les appareils électriques ; emballages antichocs pour les objets high-tech, conditionnements pour les jeux de société, la liste des applications potentielles est longue. Par ailleurs, dans l’avenir, il n’est pas impossible qu’ANL France réalise la fabrication des matières plastiques sur le site de Cahors. Mais il faudra alors pousser les murs, puisque les 3 000 mètres carrés sont aujourd’hui bien occupés, et former du personnel. « Il n’est pas facile

• Unité de production dépendant d’ANL Plastics à Wellen (Belgique), installée depuis 1991 à CahorsLalbenque. • Effectif global : 400 salariés, dont 40 salariés à Cahors. • Production du groupe : 2 milliards de conditionnements par an. • Production de l’unité de Cahors : 300 millions de barquettes par an, 20 tonnes de plastiques utilisées par semaine. 400 moules nouveaux chaque année. 80 % des modèles développés sur demandes spécifiques. • Chiffre d’affaires du groupe : 60 millions d’euros. • Surface à Cahors : 3000 mètres carrés. 10 lignes de fabrication. • Transports : 3 navettes semiremorques par jour. Actions de la CCI du Lot : en partenariat avec le MIDACT, la CCI accompagne ANL dans son programme d’évaluation des risques professionnels et de prévention des troubles musculo-squelettiques. Par ailleurs, l’entreprise fait appel aux services de la CCI dans le cadre de sa démarche de management environnemental.

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SUDREAU MAISON

Cinq générations d’excellence en conserves fines Excellence et rigueur : campée sur ces deux vertus cardinales, la maison Sudreau fend les vagues du succès depuis cent vingt ans. Ses foies gras, déclinés en gammes étendues ou composant des spécialités savoureuses, jonglent depuis 1995 avec les médailles au Concours général agricole. François Sudreau, cinquième du nom aux commandes de la vénérable enseigne, structure une entreprise dynamique et moderne.

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Cahors et ailleurs, le nom de Sudreau jouit d’une étonnante notoriété spontanée : toutes les enquêtes de consommation le confirment. Il est vrai que l’entreprise bénéficie d’une exceptionnelle longévité. La date de sa création est gravée, bien en évidence, sur l’enseigne de la boutique gourmande du boulevard Gambetta : 1887. C’est l’année choisie par l’arrièregrand-père de François Sudreau pour ouvrir son épicerie fine orientée vers les produits du terroir. Du « fait maison », puisque les délicieux produits étaient cuisinés dans l’arrière-boutique donnant sur la petite rue de l’Université.

Mais François Sudreau se souvient mieux de son père, Jean, duquel il a directement reçu le flambeau. Ce dernier avait complété l’offre de produits régionaux, en s’appuyant sur la petite conserverie qui remplaçait la vieille installation familiale. « Il achetait ses oies et ses canards dans le Gers, avant de s’orienter vers les éleveurs lotois quand ces derniers ont développé l’activité. Il vendait en boutique et par correspondance », explique le dirigeant de l’entreprise. François Sudreau n’oublie pas de rendre hommage à sa mère, Jeanne, un vrai cordon bleu qui élaborait les recettes pimentées de ces petits secrets qui changent tout. « Mes parents sont encore proches du laboratoire, ils ne se privent pas de donner leur avis, parfois critique sur de nouveaux plats », sourit François Sudreau.

Onze médailles en onze ans En 1992, armé d’un bon bagage commercial, ce dernier intègre la société familiale. Passionné de foie gras et de gastronomie en général, il se donne deux ans pour

François Sudreau, dirigeant de l’entreprise.

affiner sa connaissance du métier d’artisan-conserveur, avant de doter l’entreprise des moyens nécessaires à son ambition. Ainsi en 1995, la nouvelle unité de production, conforme aux normes européennes, sort de terre à Saint-PierreLafeuille. « Nous avons choisi un site vallonné, agréable au plan paysager, car certains clients viennent aussi acheter directement à la conserverie, même si ces derniers sont, hélas, moins nombreux depuis l’ouverture de l’autoroute en 2003 », regrette François Sudreau. Depuis cette installation « à la campagne », à proximité de l’un de ses fournisseurs, Bernard Brémond, l’honorable maison qui sélectionne avec rigueur ses approvisionnements, truste les médailles au

L’enseigne a ouvert ses portes au numéro 91 du boulevard Gambetta en 1887.

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Concours général agricole : onze en onze ans, dont deux remportées lors du récent Salon de l’agriculture pour la qualité de son foie gras de canard entier et de sa variante truffée. Autre fierté du dirigeant, ces récompenses en or et en argent décrochées de haute lutte lors de la manifestation Foie Gras Expo 20012002, à Dax, où la concurrence entre les petits producteurs fut particulièrement rude. Depuis, François Sudreau est reconnu comme Maître-artisan par la Chambre de Métiers. « Je passe pour quelqu’un de pénible auprès des éleveurs, mais la qualité démarre là. Je limite mes achats au département du Lot. Ensuite, il nous appartient de peaufiner nos recettes pour concevoir des produits haut de gamme. Notre image d’excellent artisan doit être justifiée tous les jours », martèle le chef d’entreprise.

De nouveaux segments de clientèle La Maison Sudreau propose des foies gras entiers ou en blocs, nature ou truffés, ainsi qu’un large éventail de pâtés et de terrines, de spécialités gourmandes et de plats cuisinés, fabriqués sur place. En boutiques, la gamme englobe tous les produits estampillés « terroir » : vins, liqueurs, chocolats et confiseries, mais également des champagnes et des whiskies, péchés mignons du dirigeant. Car au cours de ces dix dernières années, François Sudreau a fait évoluer ses modes de commercialisation.

La boutique abrite une grande variété de produits du terroir et d’alcools fins.

geant a lancé deux autres magasins, à Montauban et à L’Isle-Adam, en région parisienne. Aujourd’hui, il a renforcé sa présence sur trois segments de marché : les colis de fêtes et autres paniers gourmands proposés comme cadeaux d’entreprises, un segment qu’il prospecte désormais via une équipe d’agents commerciaux ; la vente aux particuliers au travers de ses propres boutiques, le réseau des épiceries fines et, enfin, la vente par correspondance. Avec de grosses poussées de fièvre en fin d’année, quand il faut expédier 600 palettes de colis en quelques jours ! « Je ne souhaite pas développer la production en volume. L’entreprise doit demeurer artisanale et à taille humaine, c’est sa raison d’être et de subsister face à des groupes très importants qui misent sur l’industrialisation des processus de fabrication », affirme François Sudreau.

exemple. Le fait d’être identifié comme une épicerie fine ne doit pas nous desservir », relève François Sudreau. La grippe aviaire empêche-t-elle le dirigeant de dormir ? « Les produits frais risquent de souffrir davantage que la conserve, répond-il. Au-delà, la question est de savoir si nous aurons les approvisionnements nécessaires, et si les cours ne risquent pas de flamber. Pour l’heure, le confinement des volailles me semble une bonne mesure de prévention ».

La maison Sudreau en chiffres • Fondée en 1887, dirigée par François Sudreau (37 ans) depuis 1994. • Approvisionnements :Lot uniquement. • 4 boutiques : Cahors, Montauban, Saint-Pierre-Lafeuille, L’Isle-Adam (95). • Effectifs : 11 salariés.

Préparation des foies gras dans l’unité de production de Saint-Pierre-Lafeuille.

En plus de la très ancienne vitrine cadurcienne et de l’espace boutique implanté dans la conserverie, le diri-

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Avec une progression annuelle de 15 %, les résultats confirment la pertinence de ces options. Sortant à peine d’une lourde phase d’investissements, la maison Sudreau s’attache à optimiser l’outil existant. Elle souhaite également faire évoluer son image aux yeux du public, une image de qualité unanimement reconnue, mais qui pâtit d’une réputation de cherté : « Nous sommes mieux placés côté prix que beaucoup de gens l’imaginent, car nous organisons la production pour éviter les surcoûts inhérents à l’artisanat, comme les manipulations multiples par

• Surface couverte à l’unité de production : 900 mètres carrés, dont 350 m2 pour le laboratoire. • Chiffre d’affaires : 1,5 million d’euros, dont 900 000 euros avec le marché des entreprises et des professionnels. Progression annuelle : 15 % environ. Action de la CCI du Lot : la CCI accompagne notamment l’entreprise dans ses projets liés à l’environnement.

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INOTEC SERVICE Des revêtements céramiques aux sols industriels Un simple pavillon sur les hauteurs de Figeac, commune de Lunan. Discret, le siège social d’Inotec Service abrite un savoir-faire rare, à forte valeur ajoutée : l’habillage en résines céramiques de pièces mécaniques soumises à une forte usure, entre autres des roues et des canalisations de centrales hydroélectriques. De là aux revêtements de sols industriels, le pas a été franchi avec un indéniable succès.

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lain Grosdemange est un Vosgien solidement charpenté. A l’origine, il travaillait dans l’industrie du granit, sur les pentes de ses montagnes natales. Il quitte ensuite les Vosges pour exercer cette même activité dans le Tarn, dans le massif du Sidobre. Séduit par la région, il s’installe près de Figeac en 1982, où il travaille pour le compte de Sud-Ouest Soudure. Pendant une douzaine d’années, jusqu’à la fermeture de cette société, il acquiert une expertise pointue dans un domaine très spécifique : le revêtement céramique de pièces mécaniques en contact avec des fluides et, de ce fait, soumises à de fortes abrasions, corrosions ou érosions. En 1995, alors que plusieurs grandes entreprises lui proposent un poste intéressant, il décide de fonder sa propre affaire, Inotec Service. Il ne tarde pas à embaucher sa fille, Nathalie, pour le seconder dans la gestion de l’entreprise.

Un métier de « baroudeur » Si le métier d’Alain Grosdemange exige un savoir-faire minutieux, il requiert également une bonne condition physique. Ainsi, ce professionnel intrépide a appris à tapisser d’un revêtement céramique les roues des centrales hydro-

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Une palette de couleurs et de matières pour tous les usages et pour tous les goûts.

électriques sans les démonter, mais en se glissant tant bien que mal jusqu’au cœur des installations. Il a également revêtu de résines de longues canalisations étroites, laissant tout juste le passage à un corps humain. « Notre métier demande des qualités de baroudeur. Nous intervenons généralement dans des zones de montagne, nous arrivons en hélicoptère et nous dormons dans des refuges. Parfois, nous devons redes-

cendre en partie à pied jusque dans la vallée. Nos interventions s’étalent en général sur une semaine, afin d’éviter de stopper trop longtemps la production », explique-t-il. Autrefois prépondérante à hauteur de 80 %, la part du chiffre d’affaires alimentée par cette activité s’est progressivement réduite : aujourd’hui, elle atteint tout juste 5 %, grâce à quelques clients

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Alain Grosdemange, fondateur d’Inotec Service, et sa fille, Nathalie, responsable de la gestion administrative et financière de l’entreprise.

fidèles, pour six à huit interventions annuelles, principalement en vallée du Rhône. Ces dernières sont programmées longtemps à l’avance, entre avrilmai et octobre.

Un virage stratégique bien négocié… Sur sa carte de visite, Alain Grosdemange résume ainsi sa spécialité : « traitement de surface par application de matériaux composites ». Une désignation assez large pour contenir les deux volets de son expertise. Car pour compenser la baisse de revenus sur son marché historique, la société s’est diversifiée depuis quelques années dans le secteur du revêtement des sols industriels, un domaine qui occupe désormais les neuf dixièmes de son temps. Inotec Service, qui compte parmi ses références l’entreprise Ratier-Figeac, mais également des partenaires et des sous-traitants de l’équipementier aéronautique, a su tirer parti du dynamisme économique de la Mécanic Vallée. « Chez Ratier-Figeac, j’ai commencé par couvrir 100 mètres carrés, des petits bouts de sol ici ou là, au gré des déplacements de machines, des marquages et des bandes jaunes. Aujourd’hui, je couvre plus d’un hectare dans cette entreprise », souligne Alain Grosdemange.

… Au cœur de la Mécanic Vallée Le bouche à oreille a fait son œuvre : Inotec Service a étendu sa notoriété dans ce secteur d’activité spécialisé, où la

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demande reste soutenue. Récemment, l’entreprise a délégué son ouvrier sur un chantier dans les locaux de Sermati à Saint-Céré. Par le biais du Ministère de la Défense, le Centre d’Etudes de Gramat l’a chargé de rénover son atelier central. La société Chassint, à Béduer, a également eu recours à ses services. « Parfois, certains de nos clients sont tenus de rénover des sols où apparaissent des micro fissures, afin de conserver un agrément. Lorsqu’il s’agit d’une rénovation, nous devons enlever par rabotage l’ancien revêtement. Puis, nous appliquons une couche primaire, dont les produits pénètrent dans le béton pour éviter l’écaillage, avant de passer la couche de finition qui offre les propriétés recherchées : forte résistance mécanique, respect des contraintes industrielles, étanchéité, propreté, antirayure, antichoc, anti-UV, antistatique, antidérapante, respect de la norme alimentaire… Le lissage du revêtement s’effectue, ensuite, au rouleau ou à la raclette. Quant au séchage, il est relativement rapide, puisque le sol est utilisable en 48 heures », précise Alain Grosdemange. En partenariat avec son fournisseur, la société Degussa, Inotec Service propose toute une palette de couleurs et de matières de sols, lisses ou granuleux, pour tous les usages et pour tous les goûts. Les produits de base sont neutres, teintés grâce à des cartouches de couleurs. Les revêtements sont livrés par palettes directement chez les clients. « Nous ne pouvons pas stocker ces produits qui s’abîment très vite » explique Nathalie Grosdemange. Pour faire face à la demande, l’entreprise prévoit d’embaucher prochainement un salarié supplémentaire pour assurer l’application des résines, dont Alain Grosdemange prendra en charge la formation. « Nous devons anticiper en permanence et être très réactifs », justifie le dirigeant. Pour être toujours en avance d’une évolution, ce dernier explore déjà d’autres secteurs, plus délicats encore, comme l’étanchéité des toitures.

Inotec Service a déployé ses revêtements de sol sur plus d’un hectare chez Ratier Figeac.

Revêtement au Zirco Céram fluide posé sur la roue d’une centrale hydroélectrique.

Inotec Service en bref • Société fondée en 1995 par Alain Grosdemange. • Références : centrales hydroélectriques et papeteries en mécanique des fluides (activité résines céramiques) ; Ratier-Figeac, CEG, Sermati, Chassint, Lotoquine, Gammvert Figeac, etc. (activité sols industriels). • Effectif : trois personnes, dont le chef d’entreprise, la responsable administrative et financière et un technicien spécialisé dans l’application des revêtements en résines. • Chiffre d’affaires : 100 000 euros en 1995, 210 000 euros en 2005.

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DOMAINE DE LA FAURIE Le camping des amoureux de la nature Installé à Séniergues sur 27 hectares de collines vallonnées, adossé à une vieille ferme de caractère aux nombreuses dépendances, ce terrain de camping déploie un charme singulier. A tel point que les récompenses pleuvent de toutes parts, soulignant en termes chaleureux la qualité des équipements, le fleurissement du site et la cordialité de l’accueil. Bientôt, il va s’étendre encore dans les bois grâce à de jolis chalets bien intégrés dans la nature.

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l faut leur rendre cet hommage : Pascal Bohec et Roland Sorel, les deux associés dans l’aventure du Domaine de La Faurie, n’ont pas chômé depuis six ans. Plusieurs hivers durant, ne comptant pas leurs efforts, ils ont accompli un travail de Romains pour transformer un camp naturiste un peu négligé, dont l’activité s’étiolait, en ce camping fleuri et peuplé d’animaux, véritable hymne à la nature mi-sauvage et mi-disciplinée. Comme des Cisterciens, ils ont défriché, nettoyé les bois, tracé les chemins, posé des mobil homes et des chalets, installé de nouveaux sanitaires, un bar, un restaurant et réhabilité la piscine.

Mais qui sont ces deux hommes ? Après avoir exercé plusieurs métiers dans leur Normandie natale (gestion d’un tabac, d’un bar hôtel et d’une supérette à Honfleur), leur trottait dans la tête l’idée de reprendre un terrain de camping dans le sud de la France. Ils trouvent leur bon-

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heur en feuilletant une revue professionnelle, dont une petite annonce fait état d’un site naturiste à vendre dans le Lot. « Nous sommes réellement tombés amoureux de ce cadre magnifique. Pourtant, le contact avec les propriétaires n’a pas été très facile, nous avons dû découvrir par nous-mêmes les emplacements des vannes d’eau par exemple... La première année, en 2000, nous avons accueilli en tout et pour tout cinq caravanes : le naturisme ne faisait pas vraiment recette dans la région », s’amuse Pascal Bohec.

« En fait, nous avons acheté l’endroit, point final », complète Roland Sorel. Les deux complices s’amusent aujourd’hui, en évoquant « les kilos de vache enragée » qu’ils ont dû manger pendant cinq ans : la réussite n’a tenu qu’à un fil ténu, en particulier ces aides financières décrochées auprès de copains compatissants... C’est dire combien la fréquentation de l’été dernier, près de 250 vacanciers ravis, leur a réchauffé le cœur.

Un carrousel de distinctions

Pascal Bohec et Roland Sorel.

D’autant que les guides de tous horizons ne sont désormais pas avares de superlatifs pour dépeindre ce lieu de collines boisées, situé au cœur du Parc naturel régional des Causses du Quercy, où la lumière s’attarde avec volupté. Le Michelin des Campings de France a ouvert le bal en termes élogieux. Mieux, le ministre du Tourisme en personne a

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décerné au Domaine de La Faurie le trophée des Etoiles de l’Accueil pour la région Midi-Pyrénées, dans le cadre de la campagne Bienvenue en France, organisée conjointement par le Ministère du Tourisme et la Maison de la France. Elu Terrain de l’année 2004 par la revue spécialisée CampingCaravaning, grâce aux votes massifs de ses lecteurs, le Domaine de La Faurie a récidivé en obtenant le label Top Camping décerné par Camping Chèque, une fois encore sur la base des notes très favorables accordées par les usagers. « Camping Chèque, qui édite un guide européen, nous a classés 15e sur 555 établissements. L’an passé, ils nous ont envoyé 600 nuitées hors saison. En 2006, nous devrions doubler ce chiffre », s’enthousiasme Pascal Bohec. De plus, le camping vient d’enlever le Prix d’honneur du Fleurissement attribué par le Conseil général du Lot : un hors concours en quelque sorte, puisque l’établissement a déjà remporté deux fois le premier prix dans cette catégorie... Enfin, ce camping trois étoiles répond aux exigences définies par la charte Camping Qualité.

Un havre de paix dans le Parc régional Le Domaine de La Faurie regroupe aujourd’hui 66 grands emplacements au soleil ou à l’ombre, dont certains cultivent l’intimité sous les arbres, entourés de gros murets de pierre sèche, ainsi que huit mobil homes provisoires. « Ils sont peu esthétiques, nous les supprimerons dès que possible », confie Roland Sorel. Le camping dispose également de cinq bungalows en toile, et d’une dizaine de jolis chalets qui sont appelés à faire des petits dans les nouveaux espaces conquis sur la forêt. Il propose à la clientèle une boutique de produits du terroir, un restaurant et un bar, nichés dans les vieux bâtiments annexes de la ferme. Sans oublier la piscine avec terrasse d’où l’on peut contempler de merveilleux couchers de soleil. Et partout des fleurs, des bouquets d’arbustes, et des légumes à disposition des campeurs.

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De grands emplacements sous les arbres, des mobil homes et des chalets de bois disséminés dans la nature.

C’est enfin le paradis des enfants, séduits par les innombrables animaux qui habitent les lieux : chien, chats, tortue, chevaux, âne, lapin, perruches, perroquets, poules, canards, paon... Sur le vaste domaine, des sentiers vont être balisés pour des balades accompagnées par Louisa, l’ânesse, d’autres pour les randonnées pédestres ou à VTT. « Nous limitons les animations, ici ce n’est pas le genre fiesta tous les soirs », annonce Pascal, qui excelle à la cuisine et dans tout ce qui concerne le bricolage. Tandis que son compère, Roland, est plutôt tourné vers l’accueil des clients et la gestion quotidienne du camping. « Notre clientèle compte une majorité de Français. Souvent, ce sont des gens qui partent vers l’Espagne ou les Pyrénées, et qui s’attardent ici deux ou trois jours. La plupart revient plus longtemps ensuite. Le taux de fidélité est important », se réjouit Roland Sorel.

De nouveaux aménagements en perspective Pour fidéliser la clientèle, les petites attentions ne manquent pas. Ainsi par exemple, les clients reçoivent à chaque nouvel an une carte de vœu personnalisée avec leur photo, prise durant l’été par Pascal et travaillée sur ordinateur. Fort de leur réussite, les deux associés nourrissent maintenant plusieurs projets, envisagés avec l’appui technique de la CCI du Lot : porter à cent le nombre d’emplacements disponibles, installer de nouveaux chalets et mettre la piscine aux normes. Par ailleurs, le

bar, la cuisine, la terrasse et le vieux pigeonnier, qui trône dans le parc du domaine, devraient être rénovés prochainement.

La grange abrite les sanitaires du camping.

Fort bien situé entre la nationale 20 et l’autoroute, tout en évitant leurs nuisances visuelles et sonores, le Domaine de La Faurie ne s’endort pas sur des lauriers fraîchement cueillis : les deux gérants savent ce qu’il en coûte, et mesurent à quelle hauteur les distinctions obtenues ont servi leur image de marque. Une raison suffisante pour ne pas relâcher les efforts entrepris.

DOMAINE DE LA FAURIE 46240 Sénièrgues Tél. 05 65 21 14 36

Cinq catégories de campings A l’initiative de la Fédération régionale des campings de Midi-Pyrénées, les terrains régionaux peuvent être positionnés dans l’une (ou plusieurs) des cinq catégories suivantes : vacances toniques, bienêtre, évasion, ensemble, découverte. Pour sa part, le camping de La Faurie est classé dans deux catégories : vacances évasion et vacances toniques. Ces positionnements ont plusieurs intérêts. Ils permettent de cibler une clientèle spécifique, de hiérarchiser les investissements et de bénéficier d’une communication mieux ciblée. Sur les 139 terrains lotois, seuls 21 ont effectué cette démarche.Tout gérant intéressé peut se renseigner auprès de Stéphanie Nédélec, 21 CCI du Lot, service Tourisme, tél. 05 65 20 35 33.


ENTREPRISES PLEIN CADRE

TONY DAL MOLIN Le mécano sorcier des voitures anciennes Certains restaurent des tableaux, lui s’occupe de boîtes de vitesses taillées pour la compétition, des bijoux à bout de souffle dont les pièces sont devenues introuvables. Incollable sur les pignons et les rapports,Tony Dal Molin va même jusqu’à transformer des cinq vitesses en six. Etabli à Prayssac, le spécialiste travaille pour les collectionneurs de voitures anciennes dans le monde entier.

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ous pénétrez dans l’antre du sorcier », annonce Tony Dal Molin sans forfanterie : d’emblée, on sent que l’expert dispose d’un recul savoureux sur son art, résultat d’une discipline mécanique maîtrisée de A à Z. Petit retour en arrière. Né dans le Lot-etGaronne de parents italiens, Tony a suivi son père mineur à Saint-Etienne où il a passé cinquante ans. Dans le creuset des hauts-fourneaux, des fonderies et des ateliers d’usinage, la foudre de la mécanique a frappé. « Je n’y connaissais rien du tout, mais les belles voitures me fascinaient, surtout les Renault rallyes bleues à bandes blanches. A 18 ans, j’ai acheté ma première R8 Gordini. J’ai attendu les années 80 pour m’offrir une Alpine, qui n’était alors accessible qu’au fils du notaire », s’amuse-t-il. Déjà, le nez plongeait sous les capots à la demande des copains inscrits en compétition : moteurs, trains avant, freins, amortisseurs, les secrets tombaient un à un. Pourtant, un secteur lui résistait, responsable de la moitié des abandons en course : les boîtes de vitesses. Raison nécessaire et suffisante pour y consacrer toute son énergie. Doté d’une volonté en béton armé, Tony sollicitait quelques garagistes : « Je viens tra-

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vailler quinze jours chez vous gratuitement, juste pour comprendre. » Peu à peu, les recettes ont pris corps : comment usiner un pignon, quels matériaux utiliser, etc. Quand il doutait, un coup d’œil dans les notices techniques et tout s’éclairait. Côté finances, la passion n’étant pas lucrative pour deux sous, notre homme s’occupa d’une stationservice avant de se tourner vers la serrurerie, les portes et les vitres blindées.

L’essor d’un marché international

Aujourd’hui, le couple en blouse bleue dispose d’un atelier à plusieurs postes de travail, équipé d’outils génialement bricolés par le mécano sorcier. La société reçoit des commandes de la planète entière - nous avons assisté à un dialogue téléphonique très incertain entre Tony et une Brésilienne de Rio. Le maître réalise une maquette de la pièce en papier mâché, plâtre et carton, accompagnée de plans et d’un cahier des charges précis. Il confie l’ensemble à un modeleur qui conçoit un moule en résine, la forme est ainsi sauvegardée.

Les années passant, les voitures bleues à bandes blanches ont séduit les nostalgiques et le marché mondial des collectionneurs a explosé. La société DMT (Dal Molin Tony, ou DésintégrationMotorisation-Transmission, au choix) est née en 1991 à Saint-Etienne. Elle s’est expatriée cinq ans à Paris, passage obligé des notoriétés de tous horizons, avant de se replier à Prayssac en 1999. Car Martine, la compagne du fondateur, victime à son contact du virus mécanique, et titulaire d’un CAP que lui n’a même pas pris la peine de tenter, voulait fuir la capitale. Un ami collectionneur leur a alors suggéré : « Venez dans le Lot, c’est un pays formidable ».

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ENTREPRISES PLEIN CADRE

« J’ai six mois de travail devant moi, et deux mois de retard. Je suis obligé de refuser des commandes tous les jours ».

Une fonderie installée à Périgueux réalise la pièce, qui est ensuite usinée à Fumel. « Je reconditionne totalement la boîte. Pour les voitures de course et de rallye, les pièces d’époque sont introuvables, ou à des prix exorbitants. J’ai six mois de travail devant moi, et deux mois de retard. Je suis obligé de refuser des commandes tous les jours », certifie Tony Dal Molin.

Une expertise recherchée De fait, ce matin, sans doute ordinaire, le téléphone n’arrête pas de réclamer son attention. En raccrochant, il recense quelques pays d’où sont tombés des SOS de la part de collectionneurs en panne : Japon, Australie, Argentine... Le spécialiste Renault, dont le savoir faire reste unique en France, ne dédaigne pas de pousser l’expertise sur de vénérables Alfa, Bugatti, Triumph et autres Jaguar, lorsque l’occasion se pré-

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sente. Il réalise du « cousu main » et restaure dans les moindres détails. Parfois, mis au défi, il pousse l’exercice jusqu’à ajouter une quatrième, cinquième ou sixième vitesse qui n’existait pas à l’origine : sur une antique Volkswagen Coccinelle qui ramait désespérément sur nos routes modernes, il a rallongé la boîte et rééchelonné les rapports. Dans la boîte d’une Traction 15, il a créé de toutes pièces une quatrième vitesse. « Les amateurs qui participent à des rallyes de plusieurs centaines de kilomètres doivent pouvoir rouler correctement », commente-t-il.

Des projets plein la tête Transmettre, pour un homme qui s’est penché tant d’années sur les systèmes de transmission, est une préoccupation. A 60 ans, celui-ci s’interroge : qui reprendra un tel flambeau ? « Je m’efforce de laisser des traces, des plans,

des explications techniques, au cas où. En Angleterre, ces métiers font vivre beaucoup d’artisans. En France, certains blocages administratifs font que c’est plus difficile », regrette-t-il. Mais évoquer sa retraite serait prématuré, car notre homme a des projets pour au moins vingt ans encore ! Reconstruire des accessoires d’époque, des cacheculbuteurs, des carters de distribution pour Alpine, peut-être même fabriquer des jantes en alu... Sur ce dernier produit, il chiffre à 10 000 le nombre d’unités à réaliser pour répondre à la demande du marché. « J’attends la retraite pour pouvoir bosser encore plus », affirme-t-il d’une voix sonore. En guise de conclusion, Tony Dal Molin livre la philosophie qui l’a guidé tout au long de sa carrière professionnelle atypique : « La théorie, c’est lorsque l’on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que l’on ne sait pas pourquoi…».

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ENJEUX

SERVICES DE LA PRÉFECTURE Le Lot à la pointe de la réforme de l’État Le transfert de plusieurs compétences vers les collectivités territoriales conduit l’Etat à restructurer ses services. L’objectif est de parvenir à une plus grande cohérence et à une lisibilité accrue pour le citoyen, en esquissant trois grands pôles : le territoire, la population et la sécurité. Les explications de Georges Geoffret, Préfet du Lot. Georges Geoffret, Préfet du Lot : « Les services de l’Etat doivent gagner en simplicité et en expertise. » Entreprendre : Quel est l’intérêt majeur de cette réorganisation pour les différents publics ? Georges Geoffret : « Pour l’usager, la collectivité locale ou le chef d’entreprise, il sera plus facile de comprendre à qui il doit s’adresser, et les démarches seront simplifiées selon la logique du guichet unique. Par exemple, la demande d’autorisation d’ouverture de carrière ou d’installation classée à risques mobilisait les services de la DDE (urbanisme, foncier, environnement, risques d’inondations), de la DDAF (ressources en eau), de la DDASS (eau potable, santé publique), et de la DRIRE (Environnement). Même chose pour une collectivité qui voulait créer une zone d’activités. Bientôt, avec la nouvelle structure, un seul dossier sera adressé à la direction générale du Territoire et sera soumis aux ingénieurs et aux techniciens intéressés. Grâce aux moyens mutualisés, la réponse arrivera plus vite et sera plus précise. Avec l’interlocuteur et le guichet unique, nous gagnerons à la fois en cohérence, en synergie, en proximité, en pertinence et en efficacité. » Entreprendre : Tous les secteurs sont-ils concernés de la même manière ? GG : « Non, la justice, l’éducation et les finances échappent à cette réorganisation. Dans tous les cas, nous sommes bien engagés dans un programme pilote et l’expérience se conclura par un bilan : si la nouvelle organisation n’apporte pas les améliorations espérées, elle sera abandonnée. Dans le cas contraire, la méthode sera appliquée à l’ensemble du territoire national. En l’occurrence, nous parlons bien de la méthode et non des solutions spécifiques. » Entreprendre : Cette opération va-t-elle supprimer du personnel ? GG : « Il n’y aura pas de suppression d’emplois. Nous allons déterminer les missions et ajuster les moyens ici ou là. Si c’est nécessaire, nous intégrerons même de nouvelles spécialités dans des domaines sensibles, comme l’eau et les ressources naturelles. Je pense aussi au secteur de la communication qui devra être étoffé. » Entreprendre : Aux côtés des trois directions générales opérationnelles, vous conservez la direction fonctionnelle auprès de vous. GG : « Oui. Mes services proches sont chargés du contrôle de la légalité, du conseil au développement, des budgets, du contrôle de gestion, et des perspectives globales en fonction des priorités définies par l’Etat. Mes services propres mettent en place le PASED (Plan d’Actions Stratégiques de l’Etat dans le Département du Lot). Ils gèrent les contentieux, assurent les relations publiques, la communication, organisent les élections et coordonnent les situations de crise. » Entreprendre : Parallèlement à cette nouvelle organisation, espérez-vous développer l’expertise de vos services ? GG : « Je tiens beaucoup à apporter une plus-value aux dossiers qui nous sont soumis. Notre mission de conseil devrait s’en trouver améliorée. Il s’agit de favoriser une nouvelle culture du fonctionnaire par une capacité accrue à l’expertise. Si on nous consulte sur un dossier d’urbanisme, nous devons pouvoir conseiller l’intéressé sur de nouvelles méthodes de traitement des effluents. Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres. »

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ans le Lot, les services de l’Etat s’appuient aujourd’hui sur un millier de fonctionnaires. Demain, ils seront 650. Le seul transfert des compétences concernant l’entretien du réseau routier va en effet déplacer plus de 300 agents de l’Etat vers le Conseil Général du Lot. Après l’acte 1 de la décentralisation, en 1983, qui avait entamé le processus de réorganisation, l’acte 2 vient accélérer le mouvement. Pour mener cette réorganisation, l’Etat ne souhaitait pas parachuter dans les régions des solutions dictées depuis la Capitale : il a demandé aux préfectures d’y réfléchir en fonction de leurs contraintes et de leurs priorités territoriales. Selon les initiatives envisagées ici ou là, il a désigné quelques départements comme pilotes, dont le Lot. Entre 2006 et 2008, les services vont donc être réorganisés pour répondre aux nouveaux besoins. La partie la plus visible par tout citoyen sera la refonte des différentes Directions départementales (Agriculture, Equipement, Affaires sociales, Travail et Emploi, Jeunesse et Sports, Services Vétérinaires, Bâtiments de France, Concurrence et prix ou Droits de la Femme), qui seront désormais réparties au sein de trois grands pôles : le territoire, la population et la sécurité. La direction générale du Territoire rapprochera ainsi la DDE et la DDAF, l’Equipement, l’Agriculture et la Forêt. Elle aura compétence sur les questions d’environnement, de ressources naturelles, d’urbanisme, de foncier, d’activité économique et d’agriculture. La direction générale de la Population sera, quant à elle, en charge du social, de la santé publique, de l’emploi, de la cohésion sociale, des jeunes, de la vie associative, des droits des femmes et de l’accueil des réfugiés. Enfin, la direction générale de la Sécurité réunira celle des biens et des personnes, la gestion des crises, la gendarmerie, la police, le SDIS et la Sécurité civile.

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Cabinet

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ENJEUX

Volumes, valeurs : quelques statistiques lotoises • Volume cumulé des ventes de cigarettes à fin novembre 2005 :141,2 millions.

DÉBITANTS DE

TABAC

• Evolution 2004/2005 : +1,07 %. • Evolution 2002/2005 : -27,6 %. • Valeur cumulée des ventes de cigarettes à fin novembre 2005 : 33,2 millions d’euros. • Evolution 2004/2005 : +0,44 %. • Evolution 2002/2005 : +3,3 %. • Perte de volume sur trois ans (entre fin novembre 2005 et fin novembre 2002) : 53,7 millions de cigarettes.

Une profession en pleine mutation

Débits de tabac : quelle règlementation ?

Certes, les buralistes lotois ont fait les frais de la flambée du prix des cigarettes et de la proximité géographique de l’Andorre et de l’Espagne. Pour autant, le climat n’est pas particulièrement morose dans le département, où de nombreux débitants ont trouvé dans la diversification de leurs rayons des parades intéressantes à la crise. Reste que la situation diffère en ville et en campagne. Explications.

La vente au détail de cigarettes est soumise à l’agrément de la direction des douanes. Cette administration gère le monopole de la distribution de tabac par l’intermédiaire de débitants, qui doivent répondre à des conditions strictes afin d’exercer cette profession. Ces professionnels sont impérativement sous statut d’entreprise individuelle ou de société en nom collectif.

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n l’espace de trois ans, de novembre 2002 à novembre 2005, les ventes de tabac ont chuté en volume de plus de 27 % dans le Lot. Une perte de business significative pour les débitants de notre département, compensée toutefois par une progression des ventes en valeur de plus de 3 %, résultant de l’inflation galopante du prix des cigarettes, évaluée à 40 % sur la période considérée.

Ces hausses ostensibles des tarifs, imposées dans le cadre de la lutte contre le tabagisme ont certes obtenu des résultats en faisant baisser sensiblement le nombre des fumeurs, notamment parmi les jeunes. Reste qu’en dépit des campagnes menées au nom de la santé publique, les fumeurs invétérés n’hésitent pas à débourser une petite fortune pour assouvir leur plaisir, assurant aux professionnels des revenus finalement assez bien orientés. Ce que confirme Jean-Paul Teissier, président de la Chambre syndicale des débitants de tabac du Lot : « Nos chiffres d’affaires sont globalement stables. Le gain en valeur compense une part des pertes en volume. Par ailleurs, des mesures ont été prises par le gouvernement pour prévenir la crise, les remises compensatoires en particulier, ont amorti les grosses secousses et évité quelques accidents. La meilleure preuve réside dans le fait que les fonds de commerce se vendent toujours correctement », assure-t-il. Pourtant, selon cet observateur attentif du marché, les gros achats aux fron-

Il existe deux façons de devenir débitant de tabac : • Par adjudication, sur vente aux enchères initiée par les douanes. • Par rachat d’un point de vente ayant une antériorité d’au moins trois ans. L’adjudication fait suite à une décision de réouverture d’un point de vente fermé provisoirement ou à une décision de création. A noter que les créations sont gelées jusqu’au 31 décembre 2007, suite à la signature en 2003 du contrat d’avenir pour les buralistes. Le débitant, préposé de l’administration douanière, doit présenter un casier judiciaire vierge et suivre un stage de formation professionnelle obligatoire. Il doit, en outre, garantir un apport personnel pour démarrer son activité. Il signe un contrat pour trois ans, renouvelable. Le buraliste s’interdit de vendre du tabac aux mineurs de moins de 16 ans. Enfin, celui-ci est tenu de vendre ses produits au prix publié au Journal Officiel et son approvisionnement est limité auprès des fournisseurs agréés par les services douaniers.

Jean-Paul Teissier, président de la Chambre syndicale des débitants de tabac du Lot.

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ENJEUX

Patrice Fréjaville, La Cave à Cigares à Cahors : « Moins de gens poussent notre porte » Les deux cousins Fréjaville, Patrice et David, ont repris en septembre 1996 ce tabacpresse du boulevard Gambetta. « Le gérant précédent avait travaillé trois ans, durée minimale pour que nous puissions reprendre l’affaire», explique Patrice Fréjaville. Et depuis bientôt dix ans, les deux associés sont sur le pont tous les jours, y compris les dimanches. « Les vagues successives de hausses nous ont fait mal. Les gens se sont repliés sur des produits moins chers comme le tabac à rouler. Certes il y a les remises compensatoires, mais elles ne portent que sur le tabac. Pas sur les ventes de journaux ou d’autres petits articles que les fumeurs achetaient en même temps », constate-t-il. La Cave à Cigare a dû se séparer d’un collaborateur pour faire face à cette récession d’activité. Les deux responsables n’ont pas développé d’autres rayons pour compenser le manque à gagner, notamment faute de place. Ces derniers ont seulement intégré le PMU et quelques jeux. Par contre, ils montent actuellement un dossier pour pouvoir assurer le dépôt des colis de vente par correspondance. « C’est la seule diversification que nous envisageons », explique Patrice Fréjaville.

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Françoise Bedou, commerce multiservices à Cardaillac : « Le tabac est nécessaire, mais pas suffisant » Dans ce gros bourg implanté à dix kilomètres de Figeac, attirant de nombreux touristes par son caractère et son site, le multiple rural va fêter ses vingt ans. Françoise Bedou avait ouvert en 1987 une petite épicerie de l’autre côté de la rue, avant de disposer d’un magasin plus spacieux en 1994, grâce à l’appui de la mairie et de la CCI du Lot. Dans la boutique, le petit rayon tabac côtoie celui de la presse, et des produits ménagers et alimentaires, utiles pour dépanner les habitants âgés ou ceux qui ont oublié de faire quelques achats en ville. « Ce rayon tabac se justifie, car les gens qui achètent leur paquet de cigarettes en profitent pour prendre un journal ou un morceau de fromage. Et la remise compensatoire arrange bien les choses », constate Françoise Bedou. A ses yeux, la difficulté majeure est d’ajuster son stock à une demande fluctuante : les jeunes se déplacent, achètent en Espagne, puis reviennent, rendant l’estimation délicate. « Je ne suis livrée qu’une fois par mois. Je ne veux pas stocker, cela revient cher et il y a un risque de vol », note-t-elle. Françoise Bedou regrette que les représentants passent peu la visiter, et que, de ce fait, elle ne puisse pas distribuer à ses clients les petits cadeaux - briquets, stylos - qui leur sont réservés en ville. L’été, avec l’arrivée des touristes et résidents secondaires, elle gonfle un peu ses quantités et répond présente quand on lui demande un produit particulier.

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ENJEUX

tières suivis de reventes illicites touchent en partie notre département. En Espagne en effet, le prix d’un paquet de cigarettes est inférieur de moitié à celui pratiqué en France. C’est dire si la nouvelle loi, limitant l’importation à quatre ou cinq cartouches par véhicule, est attendue par les professionnels.

Le temps de la diversification

Mireille Fresquet, Tabac, cadeau et esthétique à Lalbenque « Mes trois activités sont très complémentaires » Cela fait seize ans que Mireille Fresquet a ouvert son commerce dans la rue principale de Lalbenque. Un magasin dédié à trois activités, qui offre un exemple pertinent à tous les buralistes en quête de diversification. En 1990, lorsqu’elle reprend à son compte le bureau de tabac jusqu’alors tenu par sa mère, Mireille Fresquet a derrière elle vingt ans de carrière professionnelle comme esthéticienne, et un projet bien précis de reconversion. « Je n’ai jamais envisagé de limiter mon commerce au débit de tabac, notamment en raison de la faiblesse des marges générées par cette activité (ndlr : 6 %). Par contre, le tabac est un produit d’appel intéressant, au même titre que les jeux », estime-t-elle. Au premier étage de la boutique, la commerçante a installé son salon d’esthétique, où elle reçoit sur rendez-vous. « Je consacre environ la moitié de mon temps à cette activité. J’ai désormais une clientèle fidèle, mais également des clientes de passage en été », ajoute Mireille Fresquet, qui depuis 1996 a embauché une employée à mi-temps pour la seconder. Autre pan d’activité de sa boutique : le domaine du cadeau et de la carterie, où la professionnelle a minutieusement sélectionné ses fournisseurs. Elle propose une grande variété d’objets décoratifs (cadres, vases, bougeoirs…), des articles de maroquinerie et des bijoux fantaisie, dans une fourchette de prix comprise entre deux et trente euros. « Je propose également une gamme de petits articles de papeterie qui dépanne les clients, des gommes, des stylos, des tubes de colle… Cette diversité d’offre me permet de maintenir mon commerce sur Lalbenque », conclut la commerçante.

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Comment se comportent les inconditionnels de la cigarette dans ce contexte de hausse vertigineuse des prix ? « Nous sentons que les gens s’interrogent, jettent leur dévolu sur un produit moins cher, abandonnent pour un temps la blonde ou le cigare au profit du tabac à rouler. Mais quelques semaines passent et ils reviennent à leur marque initiale », constate Jean-Paul Teissier. Pour résister le mieux possible à ces fluctuations, ces commerçants - qui, en qualité de buralistes, sont aussi des préposés de l’administration - tentent, chaque fois qu’ils le peuvent, d’élargir et de diversifier leur offre complémentaire. Encore faut-il établir une différence entre les bureaux de tabac citadins et ruraux. Car les premiers ont, en effet, déjà ajouté quelques cordes à leur arc. La presse aux titres exponentiels incluant des CD, DVD et autres objets de collection, et les jeux sous toutes leurs formes, complètent les revenus insuffisants de leurs rayons tabac. La Coopérative nationale des débitants de tabac a justement été créée pour réfléchir à de nouveaux produits adaptés à ces magasins, comme les cartes téléphoniques prépayées, mais l’éventail n’est pas extensible à l’infini. Dans sa boutique cadurcienne à l’enseigne de La Civette, l’une des 150 officines lotoises (elles étaient 184 début 2000), Jean-Paul Teissier réalise le tiers de son bénéfice total grâce aux tabacs. Mais, il le reconnaît, la situation est plus difficile en zone rurale : les vieux bars-tabacs de nos campagnes tendent à disparaître, victimes de la crise. Les commerces multiservices prennent parfois le relais, soutenus par une forte volonté municipale. Ces derniers rendent, en effet, un vrai service de proximité aux habitants et contribuent à redonner vie à ces villages.

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ENJEUX

NAVIGATION SUR LE LOT Bientôt la remontée jusqu’à Larnagol A l’issue de la belle saison 2005, favorisée par de bonnes conditions météorologiques, l’ambiance est plutôt à l’optimisme chez les professionnels du tourisme fluvial. D’autant que, grâce aux travaux entrepris ou envisagés par le Conseil général du Lot, le parcours navigable de la rivière va s’étendre en 2007 de 65 à 80 kilomètres, reliant Luzech à Larnagol. Par ailleurs, des aménagements vont concerner la basse vallée. Les communes riveraines accompagnent le mouvement par un bel effort sur les équipements offerts aux plaisanciers. A Puy-l’Evêque, l’écluse est en construction au milieu de la rivière.

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Prayssac

ENJEUX Castelfranc

Caïx Mercuès

Le Lot

Puy-l'Évêque

Caillac Vers

Parnac Belaye

Albas

Douelle

Laroquedes-Arcs

Pradines

Lamagdelaine Savanac

Luzech Arcambal CAHORS

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epuis quinze ans, la rivière Lot qui serpente dans notre département a réussi à imposer son capital de charme et de sérénité aux adeptes de la plaisance. Sans rien concéder sur ses principaux atouts, le caractère naturel des berges et la beauté des paysages, les responsables de son aménagement ont peu à peu restauré les écluses, installé des accostages et des passes à canoës. Dans le même temps, les communes ont assumé leur part, cueillant au passage d’intéressants dividendes en terme de retombées économiques.

Quoi de neuf pour cette saison 2006 ? Du côté des professionnels offrant des bateaux aux candidats navigateurs, peu de nouveautés si ce n’est le nombre d’embarcations proposées : cinquante-deux house-boats habitables seront en location cet été, contre quarante-huit l’an passé.

Aujourd’hui, la navigation sur le Lot constitue une offre touristique de premier plan, une prestigieuse carte de visite qui tire l’activité économique de notre département.

Quinze kilomètres navigables de plus Les soixante-cinq kilomètres de cours d’eau navigable, scandés par quatorze écluses, sont appelés à se prolonger dans les prochaines années. Vers l’amont tout d’abord, puisque le terminus actuel de Saint-Cirq-Lapopie va bientôt libérer le passage. La création d’une écluse neuve à Crégols, en plus de la réhabilitation de celles de SaintMartin-Labouval et de Cénevières, permettra aux navigateurs de profiter de superbes échappées sur les rives et les villages jusqu’à Larnagol. Le Conseil général du Lot, maître d’œuvre en la matière, annonce la fin de ces opérations pour le mois de septembre. Ainsi, dès le printemps 2007, les entreprises louant des bateaux pourront donc renouveler leurs offres en intégrant cette extension d’une quinzaine de kilomètres supplémentaires.

Par contre, les bateaux de promenade pour passagers ne seront que quatre, puisque le Schmilblic de Cajarc a cessé son activité. Mais l’ouverture de quelques biefs en basse vallée devrait susciter des initiatives, comme celle de ce professionnel qui souhaite mettre à l’eau un bateau à passagers dans les environs de Puy-l’Evêque. Le canal de Cénevières

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Réhabilitation de l’écluse de Cénevières.

Parallèlement, des travaux sont entrepris pour rendre navigable la voie d’eau en aval de Luzech, dont le barrage EDF demeurera infranchissable : une écluse est en création à Puyl’Evêque, en plein milieu de la rivière, nécessitant une petite prouesse technique. Une autre sera réhabilitée à Campastié (Pescadoires). Toujours courant 2006, profitant des six mois de la période d’étiage, l’écluse de Meymes, à hauteur de Lagardelle, ainsi que plusieurs ouvrages annexes, seront en chantier.

De nouveaux projets en basse vallée Enfin, dans l’objectif d’ouvrir le passage en continuité à travers la basse vallée du Lot, d’autres travaux sont envisagés, mais ils sont suspendus à l’arrivée des crédits de l’Etat et de l’Europe : certains pourraient toutefois démarrer dès cet été à Grimard (Vire) et à Castelfranc. Quant aux derniers sites, les écluses de Floiras et Escambous (Prayssac), Lacroze (Vire), Touzac, Orgueil (Soturac) et Albas, leur déblocage sera réalisé en fonction des flux de financements. Concernant Albas, il faudra opérer un choix difficile entre implanter l’écluse contre la micro centrale élec-

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ENJEUX

Le C é

Écluse

Saint-Géry Bouziès

Tour-de-Faure

Saint-CirqLapopie

Saint-MartinLabouval

Larnagol

Le Lot Crégols

Cénevières

Les communes impliquées dans l’aménagement des berges Berges rénovées à Cahors, au niveau de l’Archipel.

Pour les communes riveraines du Lot, l’activité de navigation n’est pas sans intérêt au plan économique. Il s’agit donc de soigner l’accueil et le confort des plaisanciers en leur proposant des points d’accostage bien équipés, de façon à les attirer vers les commerces, les restaurants et les différents services implantés près des rives.

Les travaux de la nouvelle écluse de Crégols devraient s’achever en septembre.

D’Arcambal jusqu’à Mercuès, la Communauté de Communes du Pays de Cahors prend une part importante dans ces travaux d’équipement des berges : le Lot traverse six communes dont Cahors. En 2005, la collectivité a consacré 1,250 million d’euros (programme aidé pour moitié par l’Europe et par la Région) afin d’aménager les accès à la rivière, mais aussi pour conforter et entretenir les berges ; plus de seize kilomètres ont ainsi été traités.

trique, option très onéreuse, ou bien Faisons le tour des aménagements directement liés à la navigation. A Arcamball’implanter sur la rive droite, condamPasturat tout d’abord, un embarcadère et une cale d’accès ont été installés ; par nant du même coup la plage (illégale) ailleurs, un appontement flottant équipe désormais l’aire de loisirs de La Plage. A qui fait face au village. Lamagdelaine, le chenal de l’île de Mirandol a été nettoyé, tandis qu’à Laroque« L’obligation de multiplier les tranches des-Arcs, le ponton a été prolongé. A Cahors, au niveau de l’Archipel, un ponton de travaux est préjudiciable : les petits flottant de 50 mètres permet maintenant aux navigateurs d’accoster confortablemarchés résultant de ce tronçonnage ment. De son côté, le quai des terrasses Valentré va bientôt être intéressent moins les allongé pour faciliter le stationnement des bateaux à passagers. A entreprises, et les inciLe Lot navigable Pradines et à Mercuès enfin, des appontements flottants ont été dences sur les coûts ne en vedette posés. sont pas négligeables », L’autre intercommunalité concernée par l’aménagement de la rivière Une brochure grand public, commente Gérard Miquel, est celle de Lot-Célé, qui regroupe les dix villages riverains entre Vers éditée par Maison de la président du Conseil et le futur terminus de Larnagol. Là encore, des haltes nautiques, disFrance, met en relief les Général du Lot. crètes mais efficaces, sont ou seront disposées dans chaque comvoies navigables du Midi de Au total, le vaste promune. Equipées de l’eau, de l’électricité, de poubelles et d’un panneau la France : entre Atlantique gramme d’aménagement d’informations touristiques, ces dernières sont particulièrement soiet Méditerranée, le très en cours représente une gnées au plan paysager. D’ores et déjà, sont implantées le long du riche réseau de rivières et enveloppe de 25 millions parcours actuel celles de Vers, de Saint-Géry, de Bouziès, de Saintde canaux y est répertorié d’euros, votée par l’asCirq-Lapopie et de Tour-de-Faure. Judicieusement placées, elles partiet décrit en termes chaleusemblée départementale cipent activement à l’économie de ces villages. Pour la saison 2007, reux. La rivière Lot et les difen septembre 2004. Auseront installées et opérationnelles celles de Crégols, autour d’un férentes formules pour la delà des subventions de petit port situé au pied du village du côté de l’ancien canal ; puis découvrir occupent une l’Europe, de l’Etat et de la celles de Saint-Martin-Labouval, de Cénevières, de Calvignac et de large place dans ces pages, Larnagol. Ces deux dernières, marquant la fin du parcours navigable, Région, il restera 25 % de aux côtés des canaux de recevront un soin particulier. A noter que des haltes vertes, simplela somme à la charge du Garonne et du Midi, ainsi ment débroussaillées, ont en outre été aménagées pour accueillir Département. « C’est une que des rivières Garonne et très simplement les plaisanciers. volonté sur laquelle nous Baïse. Voilà un outil de comne transigeons pas : obtemunication de nature à Enfin, le superbe chemin de halage taillé dans le rocher, sous Saintnir 75 % de financements élargir encore la notoriété Cirq-Lapopie, a été réhabilité et consolidé dans ses parties dégradées. de ces incomparables voies Avec sa halte nautique, sa plage, son point de mise à l’eau des canoës extérieurs avant de lannavigables du grand Sud. et sa cale d’accès, ce village emblématique de notre département cer les opérations », ajoute sera bientôt doté d’un ensemble unique de loisirs liés à la rivière. Gérard Miquel.

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ENJEU ENVIRONNEMENT

ALCOOL AU TRAVAIL : Attention danger ! Une enquête conduite à l’échelle régionale met en lumière les risques inhérents à la consommation d’alcool dans les PME-PMI, et la difficulté des chefs d’entreprises à aborder et à résoudre ce problème. Le GAPRAT 46, un groupe d’analyse et de prévention, animé notamment par des médecins et des conseillers d’employeurs, se propose de les aider.

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nniversaire d’un collaborateur, arrivée d’un nouveau salarié, départ à la retraite d’un autre… les occasions de partager le verre de l’amitié dans l’entreprise ne manquent pas. Deux dirigeants sur trois estiment d’ailleurs que ces moments de convivialité participent à la bonne ambiance générale de leur établissement. Reste que les résultats de l’enquête régionale, conduite en 2004 par l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) en partenariat avec l’Assurance Maladie, sont préoccupants. Ainsi, l’alcool serait impliqué dans un accident du travail sur cinq, tandis qu’un dirigeant sur trois avoue être confronté dans son entreprise à des problèmes liés à la consommation d’alcool, conduisant notamment à une inflation de l’absentéisme et à une baisse de la qualité du travail. La moitié des chefs d’entreprises confrontés à cette situation ont évoqué le sujet avec les salariés concernés, mais les autres, démunis, n’ont rien entrepris. Pourtant, les dirigeants comme les salariés souhaitent désormais aborder ce sujet longtemps tabou, et se déclarent prêts à se former pour mieux prévenir le risque d’alcool dans le cadre professionnel.

Groupe d’Analyse et de Prévention du Risque Alcool au Travail (GAPRAT 46). Cette structure pluridisciplinaire rassemble des médecins et des contrôleurs du travail, des membres de Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, des représentants et des conseillers d’employeurs, la CCI du Lot, des représentants syndicaux et des salariés, ainsi que des professionnels de l’ANPAA 46. Une entreprise lotoise, Sud-Ouest

L’enquête de l’ANPAA met ainsi en évidence la bonne volonté des acteurs du secteur des PME-PMI, mais surtout les lacunes qui les empêchent encore d’entreprendre une démarche réellement efficace en ce domaine.

Une structure pluridisciplinaire au service des PME-PMI Il fallait donc réfléchir aux moyens de résoudre cette équation. En la matière, le Lot a joué les précurseurs, puisqu’il a été désigné pour accueillir une expérience pilote, qui sera par la suite étendue à d’autres départements de la région, en l’occurrence les Hautes-Pyrénées, le Tarn-et-Garonne et l’Aveyron. Le premier fruit de cette initiative a été la création, en juillet 2004, du Une brochure pour sensibiliser, informer et conseiller.

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ENJEU ENVIRONNEMENT

Millésimes, et une fédération professionnelle, la FBTP (fédération du bâtiment et des travaux publics) ont participé activement aux premiers groupes de travail. Concrètement, le GAPRAT 46 poursuit ses actions dans quatre directions : le développement d’actions collectives de prévention, le conseil aux dirigeants et aux salariés, la mise à disposition d’outils d’aide à la gestion du risque et l’organisation de formations inter entreprises. Enfin, l’organisme vient d’éditer à l’attention des PME-PMI une brochure qui brosse un état des lieux de la situation, sensibilise sur les risques et les enjeux et délivre des conseils pratiques sur le sujet. Il est possible de contacter le GAPRAT 46 au 05 65 53 25 61, ou à l’adresse e-mail suivante : comite46@anpa.asso.fr.

La CCI du Lot s’implique dans la problématique La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot propose à toutes les entreprises employant au minimum un salarié un accompagnement technique pour la prévention et la gestion des risques professionnels, ainsi que pour la rédaction du document répertoriant les risques inhérents à l’activité de l’entreprise et les modalités de prévention mises en place, document obligatoire depuis le 1er novembre 2002. De façon concrète, les entreprises bénéficient d’un accompagnement individuel. Trois visites sont programmées sur le site pour présenter les enjeux et la méthode d’accompagnement, puis pour assurer le suivi des réflexions et des actions engagées. Ces visites sont gratuites grâce aux participations financières de la Direction régionale du Travail, de la Caisse régionale d’AssuranceMaladie et du Fonds social européen. Pour tous renseignements, contacter Yasmina Loiseau, chargée de mission Environnement à la CCI du Lot. Tél. 05 65 20 35 30 ou yasmina.loiseau@lot.cci.fr.

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Noëlle Pellegrini Présidente de la Fédération départementale du Bâtiment et des Travaux publics

« Il est essentiel de pouvoir échanger sur ce sujet encore tabou » Dès qu’elle a appris son existence, Noëlle Pellegrini s’est engagée au sein du groupe de travail du GAPRAT 46. « On se sent seul lorsque ce type de problème se pose dans l’entreprise. Le fait de pouvoir échanger avec des médecins du travail et des professionnels de l’ANPAA me semble très bénéfique. D’autant que la responsabilité du chef d’entreprise est engagée en cas d’incident. Il n’y a pas d’outil spécifique dans le code du travail, et il n’est possible de sanctionner que si l’on prouve que le problème est directement lié à une prise d’alcool ou de drogue », remarque la présidente de la FDBTP du Lot. Les professions qu’elle représente ont longtemps été stigmatisées face au fléau de l’alcool : il y a peu, la bouteille de vin ou de bière était fréquente sur les chantiers. « De nos jours, cette réputation n’est plus justifiée. Les gens sont déjà sensibilisés sur les risques inhérents à la conduite d’un véhicule en état d’ébriété, ils font plus attention qu’autrefois. Il est vrai que les métiers du bâtiment sont des métiers pénibles physiquement, notamment par temps de grand froid ou de grosses chaleurs. Il est obligatoire de veiller à ce que les ouvriers aient toujours de l’eau à disposition sur les chantiers », assure Noëlle Pellegrini. La présidente de la fédération du BTP plaide en faveur de la mise en place de stages destinés à favoriser la communication entre les dirigeants et leurs salariés sur ce sujet encore tabou. « Nous avons déjà beaucoup de normes et de règlements à intégrer, aussi nous comptons sur un accompagnement pour faire face à cette tâche supplémentaire », conclut-elle.

Le plan d’action 2006 du GAPRAT 46

ANPAA 46 53, rue Caviole 46000 CAHORS

* Diffuser la plaquette d’informations auprès des entreprises du département. * Profiter de cette diffusion pour organiser des actions pilotes. Ces dernières pourraient être conduites en collaboration avec des dirigeants d’entreprises acceptant de témoigner de leur expérience. Le but de cette campagne sera d’encourager des interventions sur le terrain : sensibilisation, régulation, rédaction d’une charte des « pots » dans l’entreprise, prise en charge de l’ébriété, contrôles de l’alcoolémie. * Concevoir et diffuser un guide sur la prévention du risque alcool, et sur la gestion des cas d’alcoolisation aiguë au travail. * Organiser une conférence-débat avec les témoignages des responsables d’entreprises ayant participé aux actions pilotes et au lancement des guides et des chartes sur la prévention et la gestion du risque lié à l’alcool.

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INITIATIVE CCI

UN PÔLE AU SERVICE DE L’EMPLOI ET DES RESSOURCES HUMAINES Difficile pour un dirigeant d’appréhender seul tous les aspects du développement économique de son entreprise. Le recrutement, la gestion des ressources humaines et de l’évolution des carrières professionnelles de ses salariés sont autant de domaines qui exigent une expertise spécifique. C’est pourquoi la CCI du Lot s’est dotée, en septembre 2004, d’une équipe de spécialistes sur le sujet. Vous désirez embaucher, motiver vos équipes, mettre en œuvre des dispositifs de formation ? Le Pôle Emploi et Ressources Humaines est à votre écoute.

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n 2005, dans les entreprises lotoises des secteurs de l’industrie, du commerce et des services, quinze embauches ont été réalisées avec le soutien stratégique du Pôle Emploi et Ressources Humaines de la CCI. En effet, l’appui au recrutement figure au premier rang des cinq missions proposées par ce service, en plein développement depuis sa création fin 2004. Dans ce domaine, le regard extérieur de spécialistes avisés apporte incontestablement un atout supplémentaire au dirigeant immergé dans sa propre culture d’entreprise. De façon concrète, l’appui au recrutement dispensé par la CCI couvre plusieurs aspects : l’analyse précise de la demande, le descriptif du poste recherché, la diffusion de l’annonce sur les différents canaux de communication, la présélection des candidats, l’aide aux entretiens d’embauche avec les meilleurs critères d’évaluation, et l’assistance à la décision. La démarche peut même être poussée plus loin dans le domaine du conseil pour accueillir, intégrer et fidéliser le nouveau collaborateur. Bien adaptée aux secteurs qui connaissent des difficultés de recrutement, une méthode par simulation peut être mise

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en place, basée sur un outil développé par l’ANPE. Les critères d’aptitude au poste sont privilégiés pour des candidats sans formation ni expérience professionnelle. Cette méthode a été récemment utilisée par la société Atelys pour sa plate-forme d’appels téléphoniques et pour le recrutement d’opérateurs en commandes numériques à Figeac. Le conseil en ressources humaines est le deuxième axe fort du pôle spécialisé de la CCI. Il s’agit, dans ce cas, d’optimiser les compétences des collaborateurs, afin que chacun puisse s’épanouir à son poste, tout en offrant le meilleur de luimême : le savoir-faire et le savoir-être conjugués. En 2005, les chargés de mission Ressources Humaines ont ainsi effectué une douzaine de diagnostics dans des entreprises industrielles et de services. Certains ont finalement débouché sur des appuis au recrutement. Ces diagnostics ont surtout permis, après identification et description des postes, de mieux tirer parti des qualités des collaborateurs. Mais aussi, par le biais de l’entretien annuel individuel d’appréciation, de clarifier les missions de chacun, de préciser

les objectifs à atteindre et les moyens affectés à ce but. Dans le cadre de ces diagnostics en effet, les salariés peuvent effectuer un bilan de compétences qui leur permet de mieux cerner les perspectives d’évolution de leur fonction et de leur carrière professionnelle. Troisième volet des missions du Pôle Emploi et Ressources Humaines, la veille sur la législation sociale et le droit du travail. Ainsi, chaque mois, le chef d’entreprise reçoit par e-mail une lettre d’information centrée sur l’actualité juridique et sociale, les nouveaux textes de loi et la jurisprudence. Deux cent cinquante adhérents lotois profitent déjà de ce service. Ils sont informés sur les différents contrats d’aide à l’embauche découlant du Plan de cohésion sociale et sur les exonérations liées au recrutement, mais également sur la réforme de la formation professionnelle et sur la formation continue. Ce dispositif est complété par des réunions collectives. Enfin, les spécialistes de la CCI peuvent assister le dirigeant dans la mise en œuvre de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) des salariés.

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INITIATIVE CCI

Carine Souquet

Cette démarche permet au salarié intéressé de décrocher un diplôme sur la base de son parcours professionnel, sans avoir suivi de cours magistraux ni de formations. La VAE est possible sur la trentaine de titres et de diplômes (de bac à bac+5) proposés dans les CCI de Midi-Pyrénées. Elle concerne des secteurs tels que l’immobilier, le commerce, la gestion, l’environnement, le tourisme, l’automobile et le management. Le demandeur doit déposer son dossier et le défendre devant un jury. La CCI lui propose ensuite un accompagnement méthodologique. Le diplôme obtenu peut, en outre, permettre au candidat qui le souhaite de poursuivre ses études à un niveau supérieur. Ainsi, un délégué commercial expérimenté, désireux d’intégrer l’école Sup de Co ne peut déposer son dossier que s’il est titulaire d’un diplôme de niveau bac+2. La VAE lui permet de faire reconnaître son expérience et son parcours professionnel pour obtenir le diplôme correspondant au niveau exigé. Les habilitations ANPE, en matière d’insertion professionnelle, font également partie des attributions du pôle Emploi et

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Jérôme Serier

Ressources Humaines de la CCI. Le retour à l’emploi et la reconversion sont favorisés dans des secteurs où les recrutements sont difficiles. Cinq types de prestations peuvent être proposées dans ce cadre : le conseil aux entreprises en terme de recrutement, l’accompagnement des jeunes diplômés, les ateliers individuels ou collectifs du retour à l’emploi, le soutien à distance aux cadres par les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et le suivi post-recrutement. Outre ces missions, plusieurs projets devraient être menés à bien dans les mois à venir, en particulier autour de l’agrément Fongecif pour le financement des bilans de compétences. Par ailleurs, la mise en place d’un club RH est envisagé, afin de permettre aux responsables Ressources Humaines des entreprises d’échanger sur leurs pratiques et de participer à des réunions thématiques en commun. Enfin, en partenariat avec l’Etat et les organismes patronaux, la création de bourses à l’emploi, et l’organisation de visites d’entreprises et de manifestations dédiées à la découverte des métiers, pourront être envisagées.

Les deux chargés de mission, Emploi et Ressources Humaines • Carine Souquet est titulaire d’un Master en Ressources humaines, elle a travaillé au sein du groupe d’industrie chimique et nucléaire Areva. Elle y participait à la mise en place d’un dispositif d’évolution et de gestion des carrières. Elle avait également en charge des missions liées à l’emploi et à la formation. • Jérôme Serier, titulaire d’un diplôme bac+5 en Ressources humaines, a suivi une formation commerciale. Il a travaillé sept ans au sein d’un cabinet de conseil en Ressources humaines à Lyon. Sa mission : appui aux entreprises en reclassement de personnel cadre et non cadre, bilans de compétences, mise en relation de candidats et d’entreprises en recherche de compétences.

Pour tous renseignements concernant le Pôle Emploi et Ressources Humaines de la CCI du Lot, contacter Carine Souquet : 05 65 20 35 17 Jérôme Serier : 05 65 20 35 32

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Premier anniversaire de l’Association pour le Dépistage des Cancers dans le Lot a lutte contre le cancer en France a été déclarée de priorité nationale de la santé publique et inscrite dans le Plan National de Lutte contre le Cancer depuis 2003. Ses objectifs sont d’atteindre une participation de 60 % de femmes concernées pour réduire de 30 % la mortalité due à ce fléau qu’est le cancer du sein. En effet, une femme sur dix est touchée, avec un maximum entre 60 et 65 ans, concerne 44 000 nouveaux cas par an et occasionne 11.000 décès.

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L’ADEAC 46, Association pour le Dépistage des Cancers dans le Lot crée en avril 2003 pour développer cette action phare du Plan Cancer dans notre département et dont son activité a démarrée début 2004, vient d’achever sa première Campagne de Dépistage Organisé du Cancer du Sein. La campagne 2004 – 2005 visait une population cible de 27 000 femmes âgées de 50 à 74 ans. En réalité, ce sont prés de 30.000 femmes à avoir

reçu une invitation de l’ADECA 46 pour bénéficier d’une mammographie des deux seins sans avance des frais avec un contrôle qualité rigoureux et une double lecture systématique (deux radiologues examinent les clichés). Dans cette période 11 293 mammographies ont été réalisées, ce qui ajouté à celles du Dépistage individuel (hors ADECA) permet de dire que prés de 60% des femmes lotoises font aujourd’hui une mammographie, contre 33% auparavant. La qualité de vie des femmes dépistées se trouve nettement améliorée avec des lésions pré cancéreuses ou cancéreuses diagnostiquées plus tôt, des traitements mieux adaptés, moins lourds et une survie plus longue. Le Docteur Casaux médecin coordonnateur explique que l’objectif de la campagne 2006 – 2007 est d’atteindre une participation de 60 à 80 % de femmes dépistées pour le Cancer du Sein et de mettre en place le Dépistage du

Cancer Colorectal qui portera sur une population d’environ 52 000 personnes. Il précise qu’à partir de cette année les femmes seront conviées à s’inscrire dans une démarche continue de prévention en recevant une invitation programmée 2 ans après sa dernière mammographie de Dépistage ou de l’invitation à y participer. Néanmoins, toute femme qui le désire peut obtenir sa prise en charge en sollicitant directement son médecin, ou l’ADECA 46 par téléphone au 05.65.20.86.50. Nous ne pouvons qu’encourager toutes les femmes à participer au Dépistage Organisé pour faire un pas en avant, ainsi que pour leur santé et celle des autres.

Docteur Raul Jorge Casaux, Médecin Coordonnateur

Concours national de la création d’entreprises agroalimentaires La treizième édition du concours national de la création d’entreprises agroalimentaires est ouvert à tout créateur d’entreprise innovante ainsi qu’aux PME agroalimentaires de moins de trois ans qui prévoient un nouveau développement. Ce challenge est proposé par Agropole, à Agen, avec le concours de partenaires de la recherche et de l’industrie. Le concours comprend trois catégories : la production agroalimentaire, le process agro-industriel et les services à l’agro-industrie. Les principaux critères de sélection sont le caractère novateur du projet et la qualité du produit, process ou service. Les candidats retenus présentent leur projet à un jury composé de leaders de l’agroalimentaire. La dotation du concours est de 60 000 euros. Dossier d’inscription et règlement sur internet : www.agropole.com e-mail : agropole@agropole.com Contacts : Audrey Raynier et Stéphane Cornuault Agropole Services, BP 102, 47931 Agen Cedex 9 Téléphone : 05 53 77 20 00 / Fax : 05 53 77 21 00 Date limite d’inscription : 30 avril 2006


les brèves REPÈRES ÉCO EGEE Entente des Générations pour l’Emploi et l’Entreprise 107, quai Cavaignac BP 79 - 46002 Cahors Tél. 05 65 20 35 21

EGEE

Michel Lecamp

Les aînés transmettent leur savoir Au sein de l’association EGEE (Entente des Générations pour l’Emploi et l’Entreprise), tout le monde est gagnant : le jeune retraité qui trouve une structure où transmettre son expérience, le jeune actif qui ressent le besoin d’être accompagné. Hébergée par la CCI du Lot, la délégation départementale, forte de 18 seniors bénévoles et compétents dans de nombreux secteurs d’activités, est à l’écoute des créateurs, repreneurs ou chefs d’entreprises. Le nouveau président d’EGEE, délégation départementale du Lot, illustre à merveille l’esprit de cette belle initiative : Michel Lecamp, jeune retraité de la Banque Populaire Occitane, où il était devenu directeur d’exploitation, manageant les responsables d’agences, estimait pouvoir rendre quelques services à de jeunes chefs d’entreprises. Sitôt dégagé de ses obligations professionnelles, il s’est investit dès avril 2005 dans l’association EGEE. Depuis, il apporte sa précieuse expertise bancaire à tous ceux qui en ressentent le besoin et a accepté de prendre la direction d’EGEE Lot. Autour de lui, ils sont 18 seniors issus de secteurs d’activités très divers : durant leur vie active, ils étaient professeur en section technique, responsable des ressources humaines, à la direction SNCF pour la maintenance, directeur de société, cadre à l’Ecole Hôtelière. Ils sont riches d’une longue carrière, ont accumulé des trésors de savoir et d’expérience qu’il serait dramatique de laisser sommeiller. « Nous nous définissons comme des généralistes, même si notre parcours nous a quelque peu spécialisés. Chaque fois que, face à

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une question précise, nous ne savons pas répondre, nous faisons appel à des experts par le biais des chambres consulaires par exemple. Mais au départ, notre souci premier est de parler un langage clair, compréhensible par tous », assure Michel Lecamp. Tout professionnel, quel que soit la branche dans laquelle il exerce, peut faire appel aux compétences d’EGEE : commerçant, prestataire de service, industriel, artisan, chacun trouvera l’interlocuteur capable de l’écouter dans un premier temps, puis de faire un bout de chemin à ses côtés. Que ses attentes soient de nature juridique, sociale, fiscale, économique, il profitera d’une expertise gratuite et personnalisée. « Nous nous rapprochons aujourd’hui de deux entités dont les objectifs sont comparables aux nôtres : la Plate-forme d’initiative artisanale créée par la Chambre de Métiers pour favoriser la création-reprise des entreprises ; et QUID (Quercy Initiative Développement), émanation de la Chambre de Commerce et d’Industrie, qui offre aux porteurs de projets des prêts d’honneur. Nous, EGEE, pourront prendre en charge le suivi aprèscoup pour accompagner la jeune entreprise de nos conseils », précise Michel Lecamp. Par ailleurs, EGEE vient de relancer, au plan régional, la convention avec le rectorat. Il s’agit de rencontrer les chefs d’établissements, en particulier les niveaux BTS, afin de réaliser des simulations d’embauche pour les futurs diplômés. Une expérience qui se pratique déjà avec succès au lycée agricole de Figeac. « J’aimerais qu’on puisse faire de l’information sur les métiers, qu’on aide les élèves de troisième dans leur découverte de l’entreprise par les stages : notre carnet d’adresses peut être profitable à ces jeunes. Par ailleurs, nous souhaitons entreprendre des actions concrètes pour aider les femmes à créer leur entreprise », explique encore Michel Lecamp. A 60 ans, le jeune directeur départemental d’EGEE fourmille d’idées. Le chantier est immense et le « papy-boom » en marche devrait apporter, dans les années à venir, des forces vives à une association qui mérite le respect.

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les brèves REPÈRES ÉCO Plusieurs candidats à la gestion du futur Aéroport Brive-Souillac Plusieurs candidats sont intéressés par la délégation de service public concernant le fonctionnement du futur aéroport de Brive-Souillac pour une durée de trente ans. La banque australienne Macquarie (récent acquéreur des autoroutes RhinRhône, gestionnaire des aéroports de Milan et Birmingham) serait favorite mais d'autres candidats tels que Bouygues ou la Caisse des Dépôts seraient sur les rangs. La banque Macquarie se prononcera en juin sur les propositions et le cahier des charges émis par le syndicat mixte.

Une présidente pour le SMACALA

Figac-Aéro recrute 250 personnes Jean-Claude Maillard, PDG du sous-traitant aéronautique Figeac-Aéro, a annoncé le recrutement de 250 salariés en quatre ans pour honorer un nouveau contrat remporté aux Etats-Unis. La société a déjà augmenté ses effectifs d'une cinquantaine de personnes en 2005 et compte sur sa participation à la construction d'un nouvel appareil de six places par la société Eclipse Aviation pour poursuivre son développement. Les profils recherchés, qui recevront une formation spécifique aux techniques de Figeac-Aéro, sont essentiellement des opérateurs à commande numérique, des ajusteurs, des monteurs mais aussi du personnel en gestion, logistique ou contrôle-qualité.

Stabilité du commerce Figeacois

Colette LAVANCIER, adjointe au maire de Cahors, a été élue Présidente du syndicat mixte de l'aérodrome de Cahors (SMACALA). Son suppléant est Serge Boutet.

Transport : nouvelle législation sur les délais de paiement La Fédération des Entreprises de Transport et Logistique de France (TLF) a obtenu gain de cause : depuis le 5 janvier dernier, la législation sur le délai de paiement stipule qu’il ne peut excéder 30 jours après la date d’émission de la facture, faute de quoi la responsabilité pénale de la personne morale peut être retenue, assortie d’une amende de 15 000 euros. Cette nouvelle disposition concerne le transport routier de marchandise, la location de véhicules avec ou sans conducteur, la commission de transport ainsi que les activités de transitaire et de commissionnaire en douane.

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Malgré l'apparition de grandes surfaces et de zones commerciales, le commerce figeacois affiche une certaine stabilité. Le visage commercial de Figeac a évolué avec l'implantation de nombreuses activités de services (comme la banque, l’assurance et l’immobilier) et par un important renouvellement des magasins de prêt à porter indépendants. Les autres activités, et notamment le commerce alimentaire de centre-ville ont maintenu leur niveau d’activité.

Solstis Énergies lauréat des Septuors 2006

Mathieu RONSIN a reçu le trophée du jeune entrepreneur lors des Septuors 2006. Son entreprise Solstis Energies, installée à Marcilhac-sur-Célé, conçoit, réalise et installe des équipements solaires photovoltaïques de production d'électricité pour les entreprises et les particuliers. Solstis Energies assure également, avec son aînée Solstis créée en 1996 en Suisse, des missions de recherche et développement en énergie solaire, ou d'organisation de campagnes promotionnelles pour les collectivités publiques. www.solstis.net

Nouvelle station d’épuration à Cahors

La construction de la nouvelle station d'épuration de Cahors vient de débuter sur le site du Port St-Mary. D'une capacité largement supérieure à celle de la station existante, elle pourra traiter les eaux usées d'environ 50 000 habitants. Sa mise en service est prévue en novembre 2007 et l’investissement s’est élevé à 11 millions d'euros.

Aéroport de Brive-Souillac : quel impact économique ?

Le nord du Lot attend de la création du futur aéroport de Brive-Souillac un renforcement de son dynamisme démographique et économique. Des lignes régulières vers Paris et Lyon devraient favoriser l'implantation et le développement d'entreprises, alors que le développement de lignes à bas coût vers la Grande-Bretagne, voire l'Espagne et l'Italie, permettront un nouvel essor du tourisme. Les collectivités lotoises et corréziennes misent également sur la création d'un parc d'activités à Cressensac, proche de l'aéroport et des croisements autoroutiers de Brive. La création d’un pôle logistique, ainsi que l'installation d'entreprises industrielles non polluantes ou d'entreprises commerciales, sont déjà évoqués. Le Conseil Général étudie actuellement le cahier des charges et le marché potentiel d'une telle zone. La création de cette zone pourrait avoir lieu dès 2007.

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les brèves REPÈRES ÉCO Le cabinet Berges à l’honneur L'architecte figeacois Philippe Berges et son équipe ont remporté le prix "Architecture Midi-Pyrénées" dans la catégorie "équipements publics et lieux recevant du public". Attribué par le Conseil de l'Ordre des architectes de Midi-Pyrénées, ce prix récompense la réalisation de la Maison du Pays et de l'office du tourisme de Saint-Céré. Le cabinet a également été mis à l'honneur par la revue AMC pour la réalisation du centre de tri des déchets de Nayrac, classé parmi "les 100 bâtiments de l'année 2005".

Heco France s’installe près de Gourdon Héco Schrauben, fabricant allemand de visserie bois, charpente et béton, développe des filiales dans toute l'Europe : Heco Nordika en 1989, Heco Iberika en 1995, Heco Italie en 1998… C'est aujourd'hui Héco France, créée en 2004 en région parisienne, qui déplace son siège social en Bouriane. Frank Steinke, gérant de Héco France, et Thierry Constant, directeur commercial, précisent que le recrutement de commerciaux pour la France se poursuit.

Le SYDED a dix ans Le Syndicat Mixte Départemental pour l'Elimination des Déchets (SYDED) dresse le bilan de ses dix premières années d'existence. En 1996, le Lot ne comptait qu'un centre de tri des déchets recyclables et seuls 7% de la population pratiquait le tri sélectif. Depuis sa création le 10 janvier 1996, le SYDED est à l'origine de la généralisation de la collecte sélective dans le département du Lot, de la mise en place de deux centres de tri opérationnels supplémentaires, de la valorisation des bois non traités mais aussi de la création de 184 emplois (administratifs, techniciens, mécaniciens, conducteurs d'engins, etc.). L'ouverture de 3 nouvelles déchetteries et la finalisation de deux réseaux de chaleur au bois, dont la mise en service est prévue pour l'hiver 2006-2007, seront certainement évoqués lors de la journée portes ouvertes organisée le 10 juin 2006 dans les 3 sites de valorisation.

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Réorganisation de l’entrée Sud de Cahors La Communauté de Communes du Pays de Cahors annonce un grand chantier, étalé sur une dizaine d'années, pour redessiner l'entrée sud de Cahors. Il devrait être mené en collaboration avec l'Etat et plusieurs collectivités locales. Le projet porte sur le réaménagement de la zone commerciale, l'amélioration des routes et l'intégration des habitations existantes dans cette zone, qui figure dans le Plan de Prévention des Risques d'Inondation. Les travaux de sécurisation du cours d'eau le Bartassec devraient d'ailleurs être les premiers réalisés.

Dixième anniversaire de l’AOC Rocamadour Le petit fromage de chèvre a plus de 500 ans et a fêté, à l'occasion du Salon de l'Agriculture, le dixième anniversaire de l'obtention de son appellation d'origine contrôlée. Sa production a tendance à se stabiliser aujourd'hui, après une augmentation très importante ces dix dernières années : 350 tonnes en 1996, plus de 1 000 tonnes en 2005. Tout en poursuivant la progression, le nouveau défi est d'assurer le renouvellement des générations, dans des exploitations où toute la filière est gérée par le producteur, de la traite à la transformation.

La première fête de l’air en juillet 2006 La nouvelle association Air en Quercy regroupe désormais les clubs cadurciens de vol à voile, parapente, aéromodélisme, vol libre… Son objectif est de lancer les 1er et 2 juillet 2006 la première Fête de l'Air. Ce nouveau rendez-vous gratuit et convivial permettra aux passionnés de différentes disciplines de se rencontrer mais surtout de faire découvrir les loisirs aériens au grand public. Des baptêmes de l'air, des démonstrations de nombreuses disciplines, un rassemblement de montgolfières seront d'ores et déjà prévus dans un programme en cours de bouclage.

22e édition du Carrefour des Métiers à Figeac La 22e édition du plus important salon des métiers organisé dans le Lot a eu lieu le 6 février dernier à Figeac. 130 intervenants représentant 200 métiers ainsi que de nombreux organismes de formations sont venus à la rencontre des élèves de 3e et 2nde à l'Espace Mitterand, pour faire connaître leurs activités et proposer des conseils d'orientation.

Les lotois toujours plus nombreux Selon les estimations provisoires de l'INSEE, le département du Lot comptait 167 456 habitants au 1er janvier 2004. Une augmentation significative (+ 4,5 %) par rapport aux 160 230 Lotois recensés en 1999. 106 communes sur les 137 recensées en 2004 et 2005 ont gagné des habitants, la palme revenant à Montfaucon avec une hausse de 7,1 %. Cette tendance devrait être renforcée après les recensements, en cours, de Cahors et Figeac.

Naissance d’une association des vins du Sud-Ouest

Les vignerons du Sud-Ouest seront désormais regroupés au sein du Comité de bassin de production des vins du Sud-Ouest. Cette nouvelle association a pour objectif de créer une identité commune pour mieux communiquer et résister sur un marché mondial très concurrentiel. Elle regroupe 18 appellations d'origine contrôlée, dont le Cahors AOC, mais aussi des vins de pays et des vins de table de toute la région Midi-Pyrénées. Jean-Marie Sigaud, co-président de l'Union interprofessionnelle du vin de Cahors, estime que ce sursaut de la filière viticole ne peut être que bénéfique mais doute de l'efficacité commerciale de la marque "sud-ouest". L'identification par cépage, essentiellement malbec pour le Cahors, est selon lui la seule capable d'être reconnue par tous et dans tous les pays.

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les brèves COMMERCE Allègement de la Taxe d’Aide au Commerce et à l’Artisanat

Une nouvelle énergie pour GOURDON, l’association GOURDON DYNAMIC

Cette taxe, également dénommée « taxe sur les grandes surfaces » due quelle que soit la forme juridique de l’entreprise exploitante, frappe les commerces de détail dont la surface de vente dépasse 400 m2 et dont le chiffre d’affaires annuel HT est au moins égal à 460 000 euros. Payable à l’Organic, elle est versée annuellement au plus tard le 15 avril.

La nouvelle association GOURDON DYNAMIC, créée sous l’impulsion d’un groupe de commerçants du centre-ville a la volonté de regrouper l’ensemble des commerçants, artisans et autres chefs d’entreprise de la ville, toutes formes de commerces et d’entreprises confondues, pour organiser des actions de promotion du pôle commercial, assurer la représentation du commerce et de l’artisanat et renforcer les relations entre les professionnels. Un Bureau a été constitué et un plan d’animation a été présenté (« les œufs de Pâques » le samedi 15 avril, « Tapas et bonnes affaires » les 27 et 28 juillet, Faites Noël à Gourdon en décembre, partenariat avec d’autres associations de la ville…). Karine GODARD (chaussures) est la nouvelle Présidente de GOURDON DYNAMIC. Elle est entourée par Ann BAYLES (prêt à porter) et Véronique HESLER (Torréfacteur) vice Présidents, Thierry MARVIER (librairie) et Pascal PIGEAT (boucherie charcuterie) Secrétaires et Philippe ROBERT (cadeaux) Trésorier. Les professionnels du commerce, de l’artisanat et des services de GOURDON sont invités à adhérer à GOURDON DYNAMIC (cotisation annuelle : 100 euros).

La forte augmentation de cette taxe en 2005 (décidée par la loi de finances 2004) a suscité de vives réactions de la part des chefs d’entreprises. Des débats se sont engagés dans le cadre de la loi de Finances rectificative pour 2005 et un amendement a été adopté pour permettre de faire baisser cette ponction fiscale. L’économie pour les entreprises est obtenue grâce à une réduction du taux minimum allégeant de 20% l’impôt des commerces faisant moins de 1 500 euros de chiffre d’affaires au m2 et réduisant de façon dégressive la charge de ceux dont les chiffres d’affaires est compris entre 1 500 et 12 000 m2. Pour tout renseignement secteur commerce : Tél. 05 65 20 35 41

Votre entreprise sur

Internet

La CCI vous propose le pré-enregistrement du nom de domaine en .fr pour vous permettre de mieux communiquer contact à la CCI : Centre de Formalité des Entreprises Tél. 05 65 20 35 11 e-mail : cfe@lot.cci.fr

AFNIC

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la Semaine Fraîch’attitude du 17 au 28 mai 2006 La deuxième édition de la semaine fraîch’attitude, qui a pour objectif de faire la promotion des fruits et légumes et de faire découvrir la diversité des saveurs des fruits et des légumes frais, aura lieu du 17 au 28 mai 2006. Tous les acteurs de la filière « Fruits et légumes » dont les professionnels du commerce et de la restauration sont invités à multiplier les actions d’animation et d’information autour des fruits et légumes frais.

A titre d’exemple, les primeurs peuvent profiter de cette semaine nationale pour animer leurs magasins ou leurs stands sous les halles et sur les marchés et mettre en avant leurs produits (recettes, jeu, dégustation,…) et les restaurateurs peuvent proposer des menus ou des plats « fraîch’attitude ». Cette manifestation nationale, organisée par APRIFEL, l’agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes frais, a également pour but d’inciter les français, notamment les plus jeunes, à avoir une alimentation équilibrée (en consommant des fruits et des légumes) et de lutter contre l’augmentation de l’obésité dans la population.

Pour tout renseignement : www.semainefraichattitude.fr et secteur commerce Tél. 05 65 20 35 41

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les brèves TOURISME Bilan des Salons Comités d’Entreprises de Lyon (8 et 9 février) Et de Clermont-Ferrand (7 mars) Pour la première fois, la CCI du Lot participait, sur un stand de 12 m2, avec le Service Loisirs Accueil Lot aux salons CE de Lyon et Clermont Ferrand organisés par Exposium, qui se sont tenus les 8 et 9 février pour Lyon et le 7 mars 2006 pour Clermont-Ferrand. Les exposants de ces salons sont répartis en différents secteurs d’activité : voyages, locatif, sorties, Noël et fêtes, services aux salariés, restauration, protection sociale et services financiers, mission économique et fonctionnement et syndicats. Ce sont au total, sur ces 2 opérations, 26 contacts qui ont été établis : à Lyon les demandes portaient soit sur des informations générales sur le Lot (accès, sites/activités, hébergements…), soit sur des propositions de week-ends et courts séjours clés en main, des demandes précises de programmes pour des individuels en priorité , la distance entre Lyon et le Lot demeurant trop importante pour de la programmation groupe ou CE ; pour Clermont Ferrand, les demandes portaient sur des propositions circuits à la journée, week-ends et courts séjours clés en main, des demandes précises de programmes pour des individuels et groupes.

les brèves ENVIRONNEMENT Energies renouvelables : les nouvelles actions de l’ADEME L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) organise des sessions de formation « énergies renouvelables » destinées aux professionnels qui souhaitent développer leurs activités et participer aux programmes d’équipement en systèmes photovoltaïques, éoliens ou hydroélectriques. Au total, douze formations de trois à cinq journées sont programmées pour l’année 2006, sur les trois sites de Sophia-Antipolis (06), de Lastours (11) et d’Ecully (69). En ce qui concerne les formations dédiées aux systèmes photovoltaïques, les prochaines sessions auront lieu à Sophia-Antipolis du 19 au 23 juin, du 25 au 29 septembre, du 23 au 27 octobre et, pour les systèmes raccordés au réseau, du 28 au 30 novembre.

M A R S - AV R I L 2 0 0 6

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VIENT DE PARAÎTRE

S’INSTALLER ENTREPRENEUR DU PAYSAGE

RÉUSSIR SA CRÉATION D’ENTREPRISE DE SERVICES À LA PERSONNE

LES FOIRES ET SALONS EN FRANCE EN 2006

Brochure réalisée par l'Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage (UNEP). Tout ce qu’il est nécessaire de savoir pour analyser le marché, choisir la forme juridique de l’entreprise, chiffrer l’installation, rechercher un financement, accomplir les formalités, bien démarrer son activité, préparer son avenir, etc. Des adresses utiles et la présentation des organismes à connaître y sont également indiqués.

Les porteurs d’un projet de création d’une entreprise de services à la personne trouveront dans ce guide des informations pour passer de l’idée à la réalisation : La 1ère partie « Réfléchir et préparer » comporte une découverte de l’univers des services et une méthodologie d’étude de marché. La 2ème partie « Agir et démarrer » s’intéresse à la construction de l’entreprise : matérialisation des services, élaboration des parcours clients, démarche qualité, management, contrat, communication…

Toutes les informations pour exposer ou visiter les salons internationaux qui auront lieu en France en 2006. Classement alphabétique, sectoriel et chronologique des salons, avec les coordonnées complètes des organisateurs.

Consultable et disponible gratuitement au Centre de Documentation (dans la limite des stocks disponibles)

QUID

Consultation au Centre de Documentation.

Consultable au Centre de Documentation

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le Lot Un coup de pouce financier pour vous aider

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

Quid ?

Comment ?

Quels financements ?

Quercy Initiative Développement, association loi de 1901, plate-forme d’initiative locale.

Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Pour qui ?

Combien d’entreprises ?

Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registre du commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID: • Activités industrielles ou de services pour l’industrie • Activités de négoce de forme indépendante • Activités d’artisanat de production • Commerce de détail en milieu rural • Services technologiques ou activités innovantes. En reprise seulement: BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà été soutenus par QUID.

Ils sont assurés par : • L’Union Européenne, • L’Etat, • L’Union des Entreprises Lotoises, • Divers industriels du département, • La Banque Populaire Occitane, • La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées, • Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, • Le groupe d’assurances Malakoff, • EDF, • Le Conseil général du Lot, • La Caisse des Dépôts et Consignations, • La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

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Renseignements : Loïz Pierre Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Tél : 05 65 20 35 01 loiz.pierre@lot.cci.fr

ENTREPRENDRE 130


FORMATION

7e édition de l’observatoire économique emploi formation des entreprises industrielles, commerciales et de services en Midi-Pyrénées Face à la question de l’emploi, et de l’indispensable adaptation des qualifications aux compétences requises par les entreprises, le réseau des CCI de Midi-Pyrénées a mis en place un système d’interrogation directe et permanente des entreprises sur leurs pratiques et leurs besoins en matière d’emploi et de formation. Dans cette optique, la CCI du Lot, partenaire actif de l’observatoire, souhaite permettre aux entreprises de son territoire de s’exprimer sur les questions relatives à l’emploi et à la formation et, ainsi, répondre au mieux à leurs préoccupations et attentes des entreprises dans ce domaine. Cette étude est réalisée auprès d’un échantillon représentatif des différentes entreprises du département, en fonction de leur secteur d’activité et de leur nombre de salariés. Cette édition est réalisée en collaboration avec le CARIF-OREF et le soutien du Fonds Social Européen.

Contact : Carine SOUQUET - Tél. 05 65 20 35 17

POINT A de la CCI du LOT Au forum de l’orientation organisé par le Rotary Club à Figeac … Le 6 février 2006 était proposée une nouvelle édition de la « Journée carrières » organisée comme chaque année par le Rotary Club de Figeac. Cette manifestation s’est déroulée à l’espace François Mitterand et a permis d’accueillir les classes de 3e, 2e et 1re des établissements de Figeac et de la région. La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot présentait les métiers et filières pour accéder aux métiers de la vente, du tourisme et de l’environnement. Au total, ce sont environ soixante jeunes qui ont pu être renseignés sur les secteurs d’activité présentés. … et au salon Proforma organisé par le CIO à Cahors Le Point A de la CCI du Lot était également présent au forum de l’orientation organisé quelques jours plus tard par le Centre d’Information et d’Orientation de Cahors. Cette manifestation, qui s’est tenue pour la 1ère fois au parc des exposition de Cahors, s’adressait aux élèves de 3e du bassin de Cahors et de l’ouest du département, ainsi qu’à leurs parents. Le Point A présentait à cette occasion les métiers de la vente et a renseigné près de 30 jeunes sur les filières de formation existantes, en particulier la filière IFV.

M A R S - AV R I L 2 0 0 6

LA SEMAINE DE L’APPRENTISSAGE Organisée à l’initiative du Conseil Régional Midi-Pyrénées, la semaine de l’apprentissage est programmée cette année du 9 au 12 mai 2006. Durant cette période, le Point A sera à disposition du public pour présenter l’apprentissage, informer sur les filières et diplômes, et renseigner sur le statut des apprentis, ainsi que sur les formalités et démarches à accomplir avant la signature d’un contrat d’apprentissage. Le public sera reçu pendant les créneaux horaires de 9h-12h et 14h-17h ou sur rendez-vous au 05 65 20 35 05.

PORTES OUVERTES DE L’IFA L’Institut des Forces de Vente de la CCI du Lot ouvrira ses portes au public le mercredi 17 mai 2006 de 9h à 12h et de 14h à 17h. Les apprentis actuellement en formation et l’équipe pédagogique pourront ainsi transmettre des renseignements sur le contenu de la formation, informer sur les modalités de l’apprentissage, organiser des mises en situation commerciale, etc… Contact : Cathy Gabillard (05 65 20 35 05)

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FORMATION

IFV SECTION APPRENTISSAGE Pour former vos futurs vendeurs dans des conditions intéressantes

LANGUES SPECIALISEES La deuxième promotion du cycle « Langues spécialisées » a débuté le 27 février dernier. Cette formation, d’une durée totale de 545 heures, a pour objectif de professionnaliser les participants dans l’usage des langues à caractère professionnel dans les secteurs agro-viticole, immobilier, tourisme/hôtellerie/loisirs et dans tout secteur d’activité où les échanges commerciaux ont une dimension internationale. Les participants seront disponibles le 22 mai 2006 pour une période de 5 semaines en entreprise. Contact : Cathy Gabillard (05 65 20 35 05)

ASSISTANTES COMMERCIALES Une nouvelle promotion du cycle « Assistantes Commerciales » a débuté le 28 février dernier. Cette formation d’une durée de 598 heures a pour objectif de professionnaliser des collaboratrices chargées d’assister les dirigeants de TPE ou les responsables commerciaux de PME-PMI dans le développement et le suivi de l’activité commerciale de l’entreprise. Les 12 participantes seront disponibles en juin pour une période pratique d’un mois en entreprise. Contact : Cathy Gabillard (05 65 20 35 05)

FORMATIONS MÉCANIC VALLÉE Vous recherchez des vendeurs ? Avez-vous pensé à l’apprentissage ? La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sa section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage. Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un programme particulièrement adapté aux missions actuelles attendues à un poste de commercial.

Rémunération minimale : de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières :

Dans la perspective de poursuivre l’accompagnement engagé auprès des entreprises de la Mécanic Vallée en matière de développement économique et industriel, et dans le prolongement du 1er cycle de formation organisé pour leurs dirigeants, les C.C.I. du Lot, de Rodez-Villefranche-Espalion, du Pays de Brive, de Tulle et Ussel proposent à compter d’avril 2006 un nouveau programme de formation : - un 2e cycle de formation action « Chef d’entreprise PME-PMI de la Mécanic Vallée », - une formation nouvelle « Adjoints d’entreprises PME-PMI de la Mécanic Vallée ». Contact : Christophe Dussaud (05 65 20 35 05)

Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effort de formation (suivant les cas).

Public : jeunes de 18 à 25 ans.

Durée : 2 ans (400 heures par an)

Fréquence : Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de travail ; une semaine par mois en formation à la CCI du Lot. Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 35 05. E-mail : ccf@lot.cci.fr

PARTENARIAT CCI LOT INSPECTION ACADÉMIQUE Dans le cadre du nouveau dispositif DP3H (Découverte Professionnelle 3 heures) mis en place au sein des collèges pour les élèves en classe de 3ème, le service Formation-Emploi s’est rapproché en début d’année de l’Inspection Académique du Lot afin de faciliter les interventions des professionnels auprès des élèves concernés. Ce partenariat a pour objectif de renforcer les relations école/entreprise en permettant aux jeunes d’acquérir une culture du monde professionnel et en leur donnant la possibilité d’accéder à une présentation des métiers les plus recherchés sur le département. Contact :Jérôme Sérier (05 65 20 35 32)


FORMATION

Centre d’Étude des Langues Pour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe. Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours cours cours cours cours

individuels, collectifs, par téléphone, de conversation téléphonique, spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 35 05

e c n a n r e t l a ’ Lpourquoi pas vous?

Fonds Social Européen

Le Point A de la CCI au service des entreprises et des jeunes: • vous informe sur l’alternance : contrats de professionnalisation, et d’apprentissage • aide les jeunes dans leur orientation professionnelle, • facilite la mise en relation entre les entreprises et les jeunes • dispose d’une bourse de l’alternance (offres et demandes)

Contactez-nous : CCI Lot - Point A Tél 05 65 20 35 05


CONJONCTURE

A la fin de ce premier trimestre 2006, l’économie départementale offre un bilan contrasté. De fait, elle met en quasi opposition des secteurs dynamisés par une conjoncture porteuse, tels l’aéronautique et la construction, à de nombreuses autres activités comme l’agroalimentaire, le commerce et certains services aux prises avec la stagnation de la consommation des ménages, et en attente de l’embellie que pourraient apporter les achats touristiques des vacanciers. L’industrie des biens intermédiaires et des biens d’équipements est bien positionnée, et bénéficie d’une bonne conjoncture au plan national et international mais, surtout, profite des retombées positives de l’activité et du dynamisme du pôle toulousain. C’est en particulier le cas pour l’aéronautique, la construction d’équipements industriels, la sous-traitance mécanique, ainsi que pour les activités participant à l’effort d’aménagement et de construction. A l’opposé les industries alimentaires et l’industrie des biens de consommation se trouvent en période basse après la multiplication des achats de fin d’année, et sont tributaires d’une reprise de la consommation des ménages. Le commerce, après la période des soldes d’hiver, prépare ses assortiments en prévision des fêtes de Pâques et de l’arrivée imminente des premiers touristes Les capacités de production sont bien utilisées, aussi bien pour répondre à une demande pressante que pour reconstituer les stocks en prévision de l’accroissement des sorties. La compétition sur les prix demeure vive et il est difficile, dans ces conditions, de répercuter les hausses des coûts de production. L’investissement et l’emploi progressent, notamment dans les entreprises qui doivent augmenter leur capacité de production, en raison de l’afflux de commandes et de la nécessité de respecter les engagements de livraisons. Les prévisions à moyen terme sont plutôt optimistes, avec des progressions attendues au niveau de la production industrielle et une hausse de la demande commerciale et de prestations de services, dynamisées par l’effet saisonnier et la reprise de la consommation des ménages.

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AÉRONAUTIQUE Les rythmes de fabrication et de livraison sont toujours élevés. La très bonne orientation de la demande continue d’alimenter les carnets de commandes déjà bien garnis. La production devrait augmenter encore dans les prochains mois et bénéficier à l’ensemble de l’économie régionale, à commencer par la sous-traitance et les prestations périphériques spécialisées.

MACHINES SPECIALES Les biens d’équipements mécaniques affichent un plan de charge correct et bénéficient d’une demande bien orientée. Les carnets d’ordres, notamment en provenance du secteur aéronautique et de ses satellites, confirment de bonnes perspectives pour les mois à venir.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE Les besoins de sous-traitance aéronautique sont pressants et vont en s’accroissant dans le temps. L’activité à la hausse devrait encore progresser au cours des mois à venir. Les prévisions sont optimistes dans les différentes filières et donnent déjà lieu à un renforcement des effectifs.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE Le niveau d’activité du secteur est jugé normal et les carnets de commandes à un an d’intervalle sont mieux orientés. Les prévisions sont raisonnablement optimistes compte tenu des besoins croissants des secteurs du bâtiment et de l’aéronautique, aussi bien en équipements électriques et électroniques qu’en composants.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES L’activité et les consultations en ingénierie technique sont biens orientées et fortement dynamisées par les besoins croissants de l’aéronautique régionale. Les perspectives à plus long terme restent confiantes en raison des besoins d’optimisation des procédés de fabrication, et de la nécessité de développer des technologies innovantes plus sûres et économes en main d’œuvre.

BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS Bâtiment En gros œuvre, l’activité est toujours bien orientée malgré quelques perturbations imputables aux conditions météorologiques. La construction de logements neufs, la réhabilitation de l’ancien, le redémarrage de la commande publique sont autant d’indicateurs favorables pour poursuivre l’année 2006 dans de bonnes conditions. En second œuvre, les commandes suivent et la prorogation du taux de TVA réduit pour les travaux d’amélioration constitue un élément favorable, avec des retombées positives sur le niveau d’activité. Travaux publics Le plan de charge est jugé correct et les perspectives à moyen terme sont plutôt optimistes, compte tenu des prévisions d’ouverture de chantiers départementaux importants, à même de solliciter le secteur et d’assurer le plein emploi des moyens disponibles. La dernière enquête de conjoncture de la FBTP 46 confirme ces orientations.

TRANSPORTS Transport de marchandises, messageries La dégradation de l’activité du secteur se confirme de manière plus significative à un an d’intervalle. Les trésoreries sont tendues et le poids des charges, notamment celles des carburants, est toujours difficile à répercuter sur le prix des prestations, compte tenu de la concurrence et de la faible évolution du marché en volume. Les perspectives à moyen terme ne sont pas optimistes, un maintien du niveau actuel d’activité étant au mieux attendu par les professionnels. Transports de voyageurs Le niveau d’activité est jugé normal à cette époque de l’année. Les perspectives pour le printemps s’appuient sur la fidélité et la relative disponibilité de la clientèle, ainsi que sur le renouvellement de l’ offre et la proposition de destinations attractives. Le temps libre et la disponibilité constituent de nouveaux atouts à exploiter.

ENTREPRENDRE 130


CONJONCTURE

BOIS

VIN ET BOISSONS

TRAVAIL DU GRAIN

Première transformation (scierie, parquet) L’activité de la scierie, en prise directe avec les besoins de la construction, bénéficie de sa bonne orientation et trouve dans ce secteur des débouchés à ses nombreux produits. Depuis plusieurs semaines, les capacités de production sont bien utilisées et la demande se revigore, ce qui permet quelques revalorisations tarifaires.

Vin de Cahors La profession, confrontée à une baisse sévère de la consommation en France et à une forte concurrence sur les marchés extérieurs, travaille collectivement pour trouver une solution à l’écoulement des stocks, ainsi que pour relancer les ventes en diversifiant l’offre, en la rendant plus lisible et plus homogène, et en l’adaptant à l’évolution rapide de la demande et des modes de consommation.

Fabrication d’aliments du bétail Le prolongement de la période de froid et le quasi épuisement des stocks de fourrages et de céréales chez les éleveurs maintiennent la demande à un niveau élevé. La crise avicole ralentit et retarde la mise en place des jeunes volailles dans les élevages et, par voie de conséquence, la fabrication et la consommation des aliments qui leur sont destinés.

Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment) La demande est toujours soutenue en relation avec le bon niveau d’activité dans la construction et la rénovation de logements. Les fabrications progressent et les carnets de commandes s’étoffent, ce qui permet d’envisager ce début d’année avec un certain optimisme.

FILIÈRE VIANDE Exportation de bestiaux L’activité du secteur est en léger retrait en cette période de l’année. Les professionnels mettent à profit cette trêve pour réactiver leurs réseaux commerciaux. Des contacts intéressants ont eu lieu dans le cadre des présentations de l’élevage régional au Salon de l’agriculture de Paris. Abattage et négoce de viande La filière viande enregistre un léger recul de son activité par rapport à la même période de 2005. La demande est peu active et la crise de la filière avicole, confrontée à la grippe aviaire, réactive la méfiance des consommateurs à l’égard de la consommation de viande. Le réajustement tarifaire avec la grande distribution est toujours difficile. Les fêtes de Pâques devraient redynamiser les courants d’affaires, notamment dans le secteur ovin.

LAIT ET FROMAGE Lait de vache Le niveau de rémunération des producteurs, la difficile revalorisation des prix à la production, la stagnation de la consommation des produits liquides sont autant d’éléments préoccupants pour l’avenir de la profession, notamment pour notre département qui ne dispose pas de structure de transformation. Fromage de chèvre L’appellation AOC Rocamadour à fêté ses dix ans dans le cadre du Salon de l’agriculture : une occasion de rappeler les résultats obtenus par cette jeune filière, de faire un point sur la situation présente, et de relancer la campagne 2006 tout en s’appuyant sur les solides acquis des campagnes précédentes.

Biscuiterie Les ventes de produits de bouche sont relativement stables et au même niveau que l’année précédente à pareille époque. Les contacts se développent pour les produits meringués destinés aux préparations glacées.

FRUITS ET LEGUMES Stations fruitières Les fruits d’hiver (pommes, kiwis) sont en situation de concurrence sur les linéaires et confrontés à une demande plutôt hésitante. Les opérateurs lotois travaillent sur des niches de marchés,aussi bien en France qu’à l’étranger, ce qui leur permet d’écouler leurs produits dans des conditions jugées normales, et de valoriser à prix raisonnable les livraisons de leurs producteurs. Produits transformés (confitures, avant-produits industriels) Depuis quelques semaines, la tendance sur le marché des confitures et des compotes est à l’amélioration, aussi bien en France qu’à l’étranger. Les avant produits industriels poursuivent la reconstitution de leurs stocks et voient leurs livraisons se dynamiser à l’approche des fêtes de Pâques.

Conserves fines Les professionnels profitent du ralentissement de la demande pour reconstituer leurs stocks, revoir leur politique marketing et de communication, lancer de nouvelles compositions en prévision des fêtes de Pâques et d’une reprise de la consommation de produits festifs. Leur présence au Salon de l’Agriculture à Paris à été remarquée, et à donné lieu à la remise de médailles récompensant le savoir faire et l’effort de qualité et d’originalité des propositions lotoises.

M A R S - AV R I L 2 0 0 6

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CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE DE DÉTAIL Bilan année 2005 et bilan Janvier/Février 2006 Résultats en valeur (sources Banque de France) ACTIVITES

12 mois 2004 /12mois 2005

JANVIER 2005 /JANVIER 2006

FEVRIER 2005 FEVRIER 2006

ALIMENTATION Hors boucherie

-1,2

2,3

0,9

VIANDE

0,9

2,9

2,3

HABILLEMENT

0,3

3,0

6,0

CHAUSSURE

1,4

2,9

-0,2

MEUBLES

0,0

-3,8

1,7

ELECTROMENAGER

-1,6

-2,3

3,0

ELECTRONIQUE Grand public

0,3

0,9

3,8

QUINCAILLERIE

-0,5

4,3

0,3

BRICOLAGE

1,1

-2,4

0,5

LIVRES ET PAPETERIE

-1,3

-1,9

-3,0

BIJOUTERIE

-0,4

8,5

6,8

AUTOMOBILES NEUVES

4,1

0,4

-2,0

AUTOMOBILES OCCASION

2,6

7,5

-6,8

Ensemble du commerce

0,3

1,8

1,5

Dont petit commerce

0,4

2,0

1,6

Dont grande distribution

-0,6

0,9

-0,8

Bilan année 2005 :

Janvier 2006 :

Février 2006 :

L’année 2005 dans le commerce de détail a marqué une stagnation des affaires dans plusieurs secteurs d’activités. Les commerces de détail d’alimentation (toutes formes de commerces confondues), la librairie papeterie, la bijouterie et l’électroménager ont enregistré une baisse de ventes en 2005 par rapport à 2004. Les ventes de véhicules automobiles neufs et d’occasion ont progressé en 2005 malgré un mauvais mois de décembre.

L’activité commerciale a progressé en janvier et s’inscrit en hausse sensible sur un an. L’activité a été plus soutenue dans le petit commerce que dans la grande distribution généraliste.

Stable sur un an, l’activité commerciale en février 2005 s’inscrit à la hausse sur un an. L’activité est en légère hausse dans le petit commerce et est toujours en repli dans la grande distribution.

48

ENTREPRENDRE 130


INDICATEURS

6 822 6 199

3 000

4 681

4 859

1 957

Évolution %

2 mois

Jan. Fév. 05

Jan. Fév. 06

Neufs

992

981

- 1,1

Occasions

2 203

2 256

+ 2,4

MILLIONS D’EUROS C’est le montant des exportations lotoise en 2005. Une augmentation de 7,5% par rapport à 2004 (186 millions d’euros)

M A R S - AV R I L 2 0 0 6

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises en 2005. Une diminution de 3% par rapport à 2004 (29,6 millions d’euros)

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 DÉCEMBRE 800 700

345

368

2000

2001

256

335

1999

1996

100

286

1998

321

300 200

499

445

1997

400

608

576

600 500

C’est la variation triennale de l’indice du coût de la construction au troisième trimestre 2005. 3e trimestre 2002 : 1 170 3e trimestre 2005 : 1 278

MILLIONS D’EUROS

2005

9,23%

200 28,7 2004

C’est le chiffre d’affaires des entreprises lotoise en 2005 déclaré pour l’assujetissement à la TVA. Une augmentation de 3,0% par rapport à 2004 (3,64 milliards d’euros)

autorisés dans le Lot pour l’année 2005. Une diminution de 0,8% par rapport à 2004 (1 972)

2003

MILLIARDS D’EUROS

C’EST LE NOMBRE DE LOGEMENTS

2002

3,75

4 550

5 334

1 000

IMMATRICULATION DE VÉHICULES 2 mois

4 976

5 187

2005

2 000

1999

au 31 décembre 2005. Une diminution de 0,3 point par rapport à décembre 2004

1998

4 000 1997

C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

5 543

2001

5 000

2000

6 000

2004

6 657

2003

7 000

2002

8 000

1996

8,5%

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 DÉCEMBRE

0

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PETITES ANNONCES

DEMANDE D’EMPLOI Tél. 05 65 20 35 17 Ingénieur Qualité 130 E1 Professionnelle de l'hygiène et de la sécurité alimentaire. Expérience de 3 ans en industrie ainsi qu'en centrale de référencement (prestation de service pour la RHF) : HACCP, audits fournisseurs, contrôle qualité, capacité d'animation (conférences, formations, gestion de projet), grande adaptabilité et double compétence en marketing. Secrétaire comptable 130 E2 Secrétariat et comptabilité d'un Comité d'Entreprise. Saisi des éléments comptables. Responsable du magazine du C.E. : rédaction des articles, mise en forme informatique, diffusion auprès des employés. Maîtrise des outils de bureautique. Polyvalence, capacité d'adaptation et mobilité. Secteur géographique demandé : Nord du Lot Marketing & commerce 130 E3 Participer aux études de marché, commercialiser des espaces publicitaires, gérer et suivre des dossiers commerciaux, créer et organiser des événementiels (organisation de salon…), conseiller en stratégie de communication. Secrétariat juridique (préparation des dossiers, saisie des actes…) Assistant Développement Touristique 130 E4 Créer, monter et commercialiser des événements et des produits touristiques divers. Mettre en place une politique d'accueil, d'animation et de communication. BTS Animation et Gestion Touristiques Locales. Trilingue : français, anglais, espagnol. Maîtrise de l'outil informatique. Expérience en France et à l'étranger. Assistant de communication 130 E5 Créer des supports publicitaires et de communication (plaquette, logo…), réaliser des études de marché (positionnement marque, image publicitaire), organiser des événementiels. Elaborer un plan de commercialisation, prospecter (vente de terrain) et mener un entretien de vente. Formation : BTS de communication des entreprises Ingénieur agronome spécialisé en économie 130 E6 Développer des filières de production agricole, impulser des coopérations techniques. Conseiller les entreprises agroalimentaires au cours des phases d’implantation, de commercialisation (directe, échanges commerciaux internationaux), renseigner sur les formalités et les obligations légales, organiser des missions et gérer les litiges. Assurer le suivi des politiques agricoles et les évolutions contextuelles. Missions menées dans un contexte international principalement en Amérique du Sud. Espagnol et portugais : pratique courante / Anglais : niveau intermédiaire. Gestionnaire stocks & conseiller de vente 130 E7 Management d’équipe, merchandising (implantation des rayons, mise en rayon,…), négocier avec les fournisseurs, gérer les commandes et les stocks, contrôler les prix et s’assurer du respect des règles HACCP. Attaché Commercial 130 E8 Proposer des mises à disposition de personnel, prospecter les entreprises, analyser leur besoin de personnel, recruter du personnel

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temporaire, gérer les dossiers clients et personnels, préparer les contrats et prendre en charge les déclarations et les obligations administratives liées à l’embauche. Assurer la facturation et le traitement de la paie. Réaliser diverses tâches de secrétariat. Conseiller en droitSocial etdroitdes Sociétés 130 E9 Assurer la gestion sociale : réaliser les paies et les déclarations sociales. Rédiger les contrats de travail, conseiller sur les modalités contractuelles (aides, exonérations, Convention Collective). Participer à la gestion RH : aider au recrutement des salariés (tri de dossier), tenir les plannings. Conseiller juridiquement les entreprises en matière de droit du travail et des sociétés. Formation : maîtrise de droit Social mention Ressources Humaines, Droit de la Sécurité Sociale. Responsable Ressources Humaines 130 E10 Gérer et administrer le personnel : superviser la paie, gérer et suivre la politique de rémunération, contrôler la masse salariale, rédiger et suivre les contrats de travail, programmer les formalités liées à l’embauche. Assurer le reporting auprès de la Direction. Conseiller juridique de la Direction (étude de dossier et suivi des affaires disciplinaires). Participer à la politique Emploi/Formation : élaborer le plan de formation et en assurer la mise en œuvre, recruter (personnel intérimaire et permanent). Animer les relations sociales : préparer et animer les réunions du CE, CHSCT. Management d’une équipe de 5 personnes. Formation : Ecole Supérieure de Commerce option Ressources Humaines. Informatique : maîtrise du pack-office et des logiciels SAGE/PLEIADES (paie). Langues : anglais, espagnol pratique courante. Chargé de mission scientifique 130 E11 Adapter la veille technologique et normative aux besoins des entreprises. Identifier les besoins et spécificités des entreprises en matière de veille. Développer des nouveaux produits et services correspondants. Tester puis améliorer les produits et services les entreprises. Réaliser des bases de données, des systèmes de gestion des bases de données et les analyser. Formations : double compétence, DESS Information Scientifique et Technique-Intelligence Economique / Maîtrise en biologie générale, biologie cellulaire et physiologie.

OFFRE D’EMPLOI Tél. 05 65 20 35 17 (sélectionnée par le pôle Emploi / RH) L’ensemble des candidatures (lettre de motivation et CV) sont à adresser à la CCI qui transmettra. En objet rappeler la référence de l’offre d’emploi. CCI du Lot - Pôle Emploi/RH 107, Quai Cavaignac BP 79 - 46002 CAHORS cedex 9 ou carine.souquet@lot.cci.fr Assistant de direction - H/F Pour le compte d’une entreprise lotoise, dans le secteur agroalimentaire, nous recherchons un Assistant de Direction. Dans le respect de la confidentialité et sous

la responsabilité directe du chef d’entreprise : vous traitez, exploitez et synthétisez l’ensemble des affaires courantes relevant tant du domaine professionnel que privé du chef d’entreprise. Vous réceptionnez le courrier, les appels téléphoniques et en en assurez le filtrage et la transmission. Vous organisez les rendez-vous, rédigez les notes à partir d’informations et consignes manuscrites ou orales. Vous hiérarchisez l’urgence des demandes. Vous avez une formation de type BTS Assistant de Direction et 10 à 15 ans d’expérience dans des fonctions d’assistanat de direction. Bon niveau informatique Forte personnalité, bon relationnel, diplomatie, rigueur et organisation sont les qualités indispensables à la tenue du poste. Sait prendre des initiatives et des responsabilités CDI Rémunération : 1500 euros brut pour 35 heures hebdomadaires en moyenne Lieu : Lot Réf AD/ECCI

Responsable Sécurité Qualité Environnement (H/F) Pour le compte des Etablissements DECREMPS, exploitation de carrières (sable, gravier…) nous recherchons un Responsable SQE, rattaché au Dirigeant vous définissez et déployez la politique de management SQE de la Société. Vous accompagnez et conseillez les responsables de site dans la mise en œuvre de ces démarches et vous assurez le management fonctionnel des équipes. Dans ce cadre, vous prenez en charge les missions suivantes : Construire et gérer le système de management de la Sécurité des sites d’exploitation (analyser les exigences réglementaires, les pratiques existantes, connaître les procédés et installations pour identifier les risques potentiels) afin d’en assurer la mise en conformité, en vue de nous permettre d’obtenir l’accréditation ISO 14001. Vous mettez en place le système de management environnemental (conception des méthodes de travail, outils et supports à utiliser au sein de l’entreprise ; préparation et réalisation des audits préparatoires aux audits de certification). Vous sensibilisez et formez le personnel, vous facilitez l’adhésion des équipes à ces démarches (élaboration du plan de formation en fonction des obligations….) Fort d’une expérience significative sur site de production dans la mise en œuvre de système de management général HSQE, vous maîtrisez les réglementations et vous êtes le relais de la Société auprès des autorités de tutelles. Votre capacité à convaincre, votre aisance relationnelle et votre pédagogie vous permettront de fédérer les personnels autour de ces démarches. De formation supérieure ou expérience équivalente spécialisée en Système de Management Environnemental et Sécurité, ingénieur spécialisé en environnement…. Rémunération : à négocier Lieu de travail : Cahors (46) déplacements à prévoir sur les différents sites d’exploitation (sur le département) CDI Réf RSQE/ECCI

Assistant juridique - H/F LACAZE SA, leader national exerçant dans le domaine de l’énergie et de l’environnement spécialisé dans la production d’eau chaude

(industriel et collectivité) et le traitement des effluents aqueux, sur le marché national & export. Sous la responsabilité du DG, vous veillez sur les intérêts de la Société et sur sa protection (contrat, marque, brevet…). Dans ce cadre vous assurez la mise en conformité de la Société aux législations et réglementations en vigueur. Vous conseillez les services de l’usine en matière de droit des affaires, commercial, brevet et transport… Vous assurez la gestion, le suivi des affaires et l’interface entre la Société, les clients et les services externes de conseil juridique. Vous prenez en charge les actes courants (gestion des contrats d’assurance, rédaction des documents juridiques de la Société…) et concourez à optimiser le fonctionnement de la structure. De formation supérieure de type DUT carrières juridiques, licence professionnelle en droit privé. Vous avez une expérience significative en tant que collaborateur et conseiller interne en droit des affaires, des sociétés et droit commercial, de préférence dans un environnement industriel. Vous êtes reconnu pour votre rigueur et votre pragmatisme. Votre esprit de synthèse, votre aisance à communiquer et votre expression écrite vous permettront d’appuyer les services de la Société. CDI Rémunération : à négocier Lieu de travail : LEYME (46) Réf AJ/ECCI

TECHNICIEN PAIE – H/F Entreprise familiale en plein développement, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits agroalimentaires de haute gastronomie recrute un Technicien Paie. Rattaché à la Responsable Ressources Humaines, vous assurez l’ensemble des missions liées à la gestion de la paie et à l’administration du personnel : - Traitement de l’ensemble des éléments variables de la paie - Etablissement et contrôle des bulletins - Etablissement des soldes de tout compte - Vérification et traitement des arrêts maladie - Traitement des dossiers de retraite et autres : complémentaires, caisse d’assurance maladie - Réalisation de l’ensemble des déclarations légales et réglementaires : sociales et fiscales De formation Bac + 2 minimum en comptabilité, gestion………. Vous êtes reconnu pour votre : - Rigueur, méthode, sens de l’organisation - Bon relationnel - Bonne connaissance de la législation sociale, du droit du travail et de la fiscalité des entreprises - Maîtrise de l’outil informatique Poste à pourvoir dès la mi-mai 2006 Contrat : CDD (remplacement congé maternité) Lieu : GOURDON (46) Rémunération : 1400 euros brut / mois Réf TP/ECCI

DEMANDE / OFFRE D’EMPLOI : CCI / Carine Souquet Tél. 05 65 20 35 17 VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41

ENTREPRENDRE 130


PETITES ANNONCES

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41 Bar Hôtel Restaurant à Assier 130 V 1 A vendre bar hôtel restaurant à Assier (villa touristique du lot) restaurant cuisine traditionnelle 40 places, salle agréable sur place du village - Cuisine aux normes - Bar licence IV - 6 chambres récentes classées « Tourisme » - Modalités de transmission à débattre. Garage Cahors 130 V 2 Cause santé, vends fonds de commerce de garage (mécanique) situé à proximité du centre-ville de Cahors - Proche de beaucoup d'administrations - Bonne notoriété et clientèle fidèle. Fonds de commerce Dépot de presse papeterie librairie 130 V 3 A vendre à CAHORS fonds de commerce dépôt de presse, papeterie, librairie, bimbeloterie, cadeaux...- Surface de vente 70 m2 Bon emplacement, parking, autres commerces à proximité (boulangerie, pharmacie, banque...) - Loyer mensuel 626 euros Chiffre d'affaires en progression. Fonds de commerce fleurs 130 V 4 Proche Cahors, à vendre fonds de commerce fleurs dans centre commercial, cadeaux et Point Relais 3 Suisses- Surface 100 m2 - Parking - Bon chiffre d'affaires.

Prêt à porter féminin 130 V 5 A vendre fonds de commerce de prêt à porter féminin et accessoires de mode (possibilité pas de porte) dans centre-ville touristique du Lot (1 500 habitants) – Magasin neuf – Surface de vente 40 m2, réserve 7 m2.

Prêt à porter enfants 130 V 9 A vendre fonds de commerce de prêt à porter enfants dans rue piétonne SousPréfecture du Lot (10 000 habitants) grandes vitrines et agencement récent - Surface de vente 75 m2 - Très bon emplacement.

Fonds de commerce boucherie charcuterie alimentation 130 V 6 A vendre fonds de commerce de boucherie charcuterie alimentation dans village touristique de 324 habitants (nord du Lot). Chiffre d'affaires en progression - Ventes en magasin, tournées et marchés (3 jours /semaine) - Laboratoire aux normes magasin équipé bon état (alimentation, vitrine réfrigérée, balance, caisse...) - Bon emplacement en centre du village Conviendrait à un couple de professionnels.

Prêt à porter nord du Lot 130 V 10 A vendre fonds de commerce de prêt à porter dans rue principale ville nord du Lot de 3 500 habitants - Très bon emplacement - Locaux neufs - 3 vitrines surface de vente 50 m2.

Fonds de commerce art de la table 130 V 7 A vendre fonds de commerce (art de la table, décoration, gadgets, liste de mariage…) dans ville Sous-Préfecture du Lot - Très bon emplacement - Local de 250 m2 avec une grande porte vitrée et deux grandes vitrines - Pas de concurrence - Très bon chiffre d’affaires. Librairie presse papeterie jeux 130 V 8 A vendre fonds de commerce dépôt de presse, jeux, librairie, papeterie... Dans ville touristique nord du Lot (3 500 habitants, zone de chalandise 27 000 habitants) - Bon emplacement - Agencement récent - Loyer mensuel 350 euros.

Droit au bail Cahors 130 V 11 Droit au bail commercial à céder dans rue commerçante Cahors - Loyer mensuel avec charges 372 euros/mois - Surface de vente et réserve 70 m2. Local artisanal, industriel ou commercial 130 V 12 A louer à Saint-Céré local artisanal ou industriel à usage d'entrepôt - Local bien situé en bordure de la route D683 - Surface de vente 215 m2 avec parking de 600 m2. Camping 3*** 130 V 13 A vendre Vallée du Lot Camping 3***. 29 emplacements dont 10 mobil homes, « camping qualité» avec snack bar, piscine, appartement de fonction, entretien irréprochable, ouverture 6 mois, CA en augmentation. Affaire saine à développer.

Dans le cadre du dispositif Transmission/Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot édite un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces. Pour toute information, contacter le 05 65 20 35 41

Le Lot économique sur le net

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