Entreprendre 129

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PHOTO : LE COMMERCE

S’ADAPTE À L’IMAGE NUMÉRIQUE Janvier | Février 2006

N° 129


Cabinet

Thierry Cubaynes Toutes Assurances - Placements - Retraite Une somme de compétences

Thierry CUBAYNES

Sylvie SERIN

Marina TREMOULET

Risques professionnels Gestion de patrimoine Assurance vie

Risques du particulier Gestion sinistres Comptabilité

Assistante commerciale Produits financiers Prévoyance

Depuis 10 ans au service des professionnels 52 rue Pèlegri - BP 107 - 46002 Cahors Cedex

Téléphone : 05 65 22 22 84 - Fax : 05 65 22 22 90 E.mail : thierry.cubaynes-assurances@wanadoo.fr

Le Lot économique sur le net

www.lot.cci.fr • Annuaire des sites web d’entreprises lotoises • Les services et reprise d’entreprises • Offres de formation • Les études et annuaires disponibles • Demande de listes d’entreprises • Dossiers d’Entreprendre

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ENTREPRENDRE 129


4-13

DOSSIER Emploi : Comment le Lot relève les défis

14-23

ENTREPRISES

14-15

Mambert Le « Fer de lance » du Lot

16-17

Pépinières Jarrige Au bonheur des jardiniers

18-19

Orthopédie Costes Le petit appareillage orthopédique sur mesure

20-21

Safaraid Et voguent les navires

22-23

Jean-Paul Marty, Président du Galec L’air des cimes et les pieds sur terre

24-37

ENJEUX

24-27

Photo Le commerce s’adapte à l’image numérique

29

Experts comptables du Lot Les gardiens de votre sérénité

30-31

Énergies Allégez vos factures

33-35

Chasse privée Les nouvelles cartouches des chasses commerciales

36

Saison touristique 2005 Premiers bilans positifs

38-50

L’ACTUALITÉ EN BREF

38-40 Repères Éco 41

Commerce

42

Tourisme

43-45

Formation

46-48 Conjoncture 49

Indicateurs

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Petites annonces

Entreprendre Bimestriel Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Quai Cavaignac - 46000 Cahors Tél. 05 65 20 35 48 Directeur de la Publication : Michel Bès Conception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de Presse Photos : Pierre Lasvènes, Michel Camiade Mise en page : François Cadart Imprimerie : France Quercy / Cahors Commission paritaire : 1 402 ADEP JANVI ER-FÉVR I ER 2006 ISSN : 0992 - 681 X Abonnement : 7,50 €

Vers un deuxième souffle ?

L

e tournant du siècle a marqué la fin d’un cycle exceptionnel pour l’économie lotoise et nous avons souvent observé dans ce magazine les effets d’un ralentissement d’autant plus prégnant qu’il succédait à une certaine euphorie. Il faut rappeler en effet que la décennie 90, avec ses évolutions fulgurantes, a pulvérisé tous les records. Jamais depuis le lent rétablissement d’après-guerre le Lot n’avait connu un tel développement. Plusieurs facteurs ont contribué à ce bond en avant : les grands travaux comme l’autoroute, la forte poussée de secteurs largement représentés, aéronautique et agroalimentaire notamment, le professionnalisme de plus en plus efficient de l’activité touristique, etc.

L’évolution de l’emploi subit naturellement les effets de ces tendances mais l’étude que nous publions dans cette édition montre que le département reste créateur d’emplois même si le rythme a baissé dans plusieurs secteurs. Le contexte national, la conjoncture internationale imprègnent à l’évidence toutes les tendances économiques mais une caractéristique particulière influence fortement les statistiques lotoises : son attractivité. Le solde migratoire, largement positif depuis une vingtaine d’années, a vu encore son rythme s’accroître avec le nouveau millénaire puisque le nombre de nouveaux arrivants a pratiquement doublé en moyenne annuelle. Et comme il ne s’agit plus en majorité de retraités comme ce fut le cas dans un premier temps, la population en demande d’activité augmente. Excellent pour la vitalité lotoise, cet apport de sang neuf pose cependant le problème de l’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi. Ces nouveaux arrivants ne semblent pas venir hélas combler le déficit de main d’œuvre que connaissent des secteurs comme l’hôtellerie-restauration, le gros-œuvre du bâtiment, la métallurgie ou les transports. Cette distorsion préoccupante entre le profil des demandeurs et l’emploi disponible est désormais un grand défi. Le Lot en tout cas va devoir développer l’emploi marchand pour le relever, trouver un deuxième souffle permettant de renouer avec les croissances de la précédente décennie. En cette période de vœux nous formerons celui d’une prise de conscience de tous les décideurs lotois afin de s’adapter à tous les mouvements qui inéluctablement s’imposent à nous. A toutes les lectrices, tous les lecteurs et à leurs familles, je souhaite aussi présenter des vœux de réussite et de bonheur personnel. Jean-Pierre Lagane Président de la CCI du Lot

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DOSSIER EMPLOI

EMPLOI : COM REL Le Lot n’a jamais cessé de créer des emplois au cours des 25 dernières années.

Plusieurs filières importantes du département rencontrent des problèmes de recrutement.

En 2005, le nombre de demandeurs d’emplois s’est établi à son niveau le plus bas.

Les prochaines vagues de départ à la retraite devraient faciliter l’embauche des jeunes et des nouveaux habitants du Lot.

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ENTREPRENDRE 129


DOSSIER EMPLOI

MMENT LE LOT ÈVE LES DÉFIS Ces 25 dernières années, le Lot n’a jamais cessé de créer des emplois. Le nouveau problème, depuis 1999, est que le nombre de créations devrait être bien supérieur pour s’aligner sur le nombre toujours croissant de nouveaux arrivants. Les départs à la retraite de plusieurs milliers de lotois au cours de la prochaine décennie apporteront-ils une solution ? Le département du Lot n’en finit pas de séduire et gagne chaque année un bon millier de nouveaux habitants, dont une part importante d’actifs. Cette bonne nouvelle ne va pas sans poser quelques problèmes à l’économie lotoise. Comment accroître l’offre d’emplois globale dans des proportions analogues ? Comment faire coïncider les besoins essentiels d’un tissu économique semi-rural avec des compétences venues d’ailleurs ? Comment anticiper sur l’avenir proche, marqué par d’importants départs à la retraite, en favorisant l’implantation de services et de métiers porteurs ? Il s’agit de quelques uns des défis que doivent relever les forces vives de l’économie lotoise : la pérennité

JANVI ER-FÉVR I ER 2006

de nombreuses entreprises et de secteurs entiers, qui rencontrent paradoxalement d’importantes difficultés à recruter, en dépend. En résumé, les responsables d’entreprise s’accordent pour reconnaître que les nouvelles compétences qu’accueille le département ne correspondent pas aux postes des nombreux lotois qui quitteront la vie active au cours des prochaines années. De là à dire que le principal défi pour l’économie lotoise n’est pas la création d’emplois, mais le recrutement… il n’y a qu’un pas que les entreprises les plus dynamiques n’ont pas hésité à franchir, en se recentrant sur les secteurs d’activité qui enregistrent les plus fortes croissances.

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DOSSIER EMPLOI

DE NOMBREUX ATOUT En matière d’emploi, le Lot bénéficie d’une donne très favorable, dont trois décennies de progression pour la population active et une bonne intégration au pôle aéronautique. Reste à bien jouer ces atouts, dans un contexte où le département doit à la fois développer de nouveaux métiers, gérer les vagues de départs en retraite et intégrer un nombre toujours croissant de nouveaux arrivants. Panorama. D’un point de vue statistique, le constat est clair : au cours des 25 dernières années le Lot n’a jamais cessé de créer des emplois. La population active du département est ainsi passée de 57 468 personnes en 1990 à 62 421 en 2003. De fait, le premier problème du Lot ne concerne pas la création d’emplois, mais plutôt sa capacité à en créer autant qu’il accueille de nouveaux habitants. Car si 5 000 emplois ont bien été créés en 25 ans, le département a dans le même temps vu sa population totale progresser de plus de 8 200 habitants. Et l’importance des flux migratoires s’est encore amplifiée au cours des deux dernières années.

Bonne surprise : jamais depuis 1996, le nombre de demandeurs d’emploi n’avait été aussi bas que l’an dernier. Le secteur tertiaire, qui représente déjà près des deux tiers des emplois salariés, reste le premier créateur de nouveaux emplois.

Deux chiffres, issus des statistiques de l’Insee, suffisent à mesurer ce décalage grandissant : entre 1990 et 1999, en moyenne, le département recensait chaque année 473 habitants supplémentaires (venus d’ailleurs, pour la plupart) tandis que, dans le même temps, le secteur privé créait 535 postes.

Qui veut embaucher ? En 2005, les secteurs qui ont déposé le plus d’offres d’emploi à l’ANPE étaient les suivants : 1. Le service aux entreprises : 2. L’hôtellerie-restauration : 3. La santé et action sociale : 4. Le commerce de détail : 5. Le commerce de gros : 6. Le bâtiment :

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28 % 12,5 %. 8,5 %. 6,9 %. 6,6 %. 5,6 %.

ENTREPRENDRE 129


DOSSIER EMPLOI

TS ET PEU DE « TÊTES » A l’évidence, le flux des arrivants trouvait alors à s’intégrer correctement dans le tissu économique. Depuis 1999, la tendance s’est inversée : chaque année, le Lot compte en moyenne plus de 1 000 habitants supplémentaires mais le nombre de postes créés plafonne, de son côté, à 700. Tel quel, ce déficit pourrait laisser imaginer que le différentiel entre la ressource en compétences et la capacité de son intégration au sein des entreprises va inexo-

rablement se creuser. Dans les faits, cette analyse doit être pondérée par les évolutions très contrastées de l’emploi au sein des différents secteurs d’activité.

L’emploi et les branches Si l’on observe de façon plus détaillée les principales branches d’activité, on constate tout d’abord que l’industrie plafonne autour de 8 000 salariés et ne laisse pas apparaître des gisements d’emplois importants.

L’analyse de l’ANPE L’Agence Nationale pour l’Emploi compte deux agences dans le Lot : Cahors et Figeac. La dernière dessert le chef-lieu et son arrondissement, mais aussi celui de Gourdon, via son antenne basée à Souillac. En gros, les statistiques indiquent qu’entre 30 et 35 % des offres d’emploi sont traitées par l’ANPE. Roger Itier, responsable interdépartemental de l’ANPE.

« En catégorie 1 (NDLR : personne libre immédiatement, pour occuper un emploi durable et à temps complet),les demandes présentent une baisse de 7,9 % par rapport au même mois de l’an passé, explique Roger Itier, responsable interdépartemental de l’ANPE. De leur côté, les offres sont mesurées en augmentation de 4,2 % mais elles concernent surtout des contrats à durée déterminée pour 3 à 6 mois : ces derniers sont en croissance de 18,6 % tandis que le nombre des CDI chute de 7 % ».

JANVI ER-FÉVR I ER 2006

Le secteur de la construction, de son côté, progresse très régulièrement depuis 1996, et présente même une sérieuse accélération en 2003 et 2004. Un phénomène qui induit la création d’environ 300 emplois en deux ans.

Observateur privilégié des mouvements offres-demandes, l’organisme identifie sans surprise les secteurs de pénurie : les métiers du gros-œuvre bâtiment, l’hôtellerie-restauration, la mécanique générale. Sur ces activités, entre 500 et 600 offres restent sans réponse, en dépit du succès récent de l’apprentissage : il est en hausse de 20 % dans le département, ce qui autorise quelques espoirs pour demain. Les demandes émanant des femmes sont concentrées sur trois domaines : le service aux personnes, le tertiaire, le commerce. Elles éprouvent davantage de difficultés à s’insérer, et constituent la majorité des demandeurs d’emploi à temps partiel inscrits de longue date (plus de douze mois).

Casino d’Alvignac, 50 embauches en 2005 Pour le Casino d’Alvignac, inauguré en mars 2004, l’année 2005 a marqué une sérieuse accélération : ouverture d’une salle pour le black-jack et la roulette anglaise, arrivée de nouvelles machines à sous, agrandissement du restaurant, création d’une salle d’animation, doublement de capacité pour l’hôtel. Si l’on ajoute à cette expansion programmée le remplacement de nombreux professionnels ne pouvant s’adapter aux contraintes (travail le week-end, la nuit, les jours fériés), pas moins de 52 contrats de travail ont été signés courant 2005 : des croupiers pour les différents jeux de table, des techniciens pour les machines à sous,des employés pour la partie restauration et hôtellerie.

Recrutés localement par le biais de l’ANPE ou par voie de presse, en CDI ou CDD, ces recrues ont bénéficié d’une formation préalable. Par la voix de sa directrice, (prénom ?) Chartron, la société gestionnaire du Casino d’Alvignac envisage de compléter l’opération en 2006, afin de pourvoir aux postes de contrôles aux entrées de l’établissement de jeux. En rythme de croisière, les prévisions d’effectifs s’élèvent autour de 55 salariés.

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Atelys, 15 recrutements en janvier Le centre d’appels téléphoniques Atelys, à Figeac, est opérationnel depuis quatre ans. Il est l’un des cinq sites appartenant au groupe toulousain Akerys qui propose de la gestion de patrimoine défiscalisé à une clientèle d’investisseurs potentiels répartis dans toute la France. Par téléphone, les téléacteurs doivent prendre contact avec ces derniers et leur proposer un rendez-vous avec les commerciaux. Au départ, l’entreprise figeacoise a connu beaucoup de turn-over chez son personnel du fait d’un travail stressant. Depuis son arrivée en octobre dernier, le nouveau directeur Pascal Lata n’a qu’un objectif : développer l’affaire et fidéliser ses salariés. Il a aujourd’hui retrouvé le niveau des 35 personnes, et poursuit l’opération : « Nous allons atteindre rapidement l’effectif de 60 téléacteurs », précise-t-il. Déjà courant janvier, une quinzaine de personnes ont été recrutées. L’ANPE les a d’abord sélectionnées sur des outils de simulation, des jeux de rôles, avant l’entretien de validation face au dirigeant. Les candidats, venus de tout le Lot et du Cantal proche, présentent des profils fort variés :

Gros plan : les mesures pour l’emploi

Pascal Lata, directeur de l’entreprise.

jeunes en premier emploi, mères de famille souhaitant aménager leur temps « à la carte », salariés à temps partiel qui cherchent un complément d’activité, chômeurs de l’industrie, même des personnes à mobilité réduite. Bientôt, M. Lata espère contacter des étudiants de l’IUT et leur proposer quelques postes. Les qualités recherchées sont de pouvoir s’exprimer facilement face à des médecins et avocats, et savoir gérer son stress. Les contrats sont des CDI de 20 heures par semaine, avec possibilité d’étendre la plage horaire par paliers. Les recrues ne sont lâchées sur le plateau opérationnel qu’au terme d’un coaching intensif sur un mois.

Les champions lotois du recrutement Nombre d’entreprises lotoises ont utilisé les services de l’ANPE pour offrir des emplois dans le courant de l’année 2005 et au début 2006. Au rang des plus performantes, citons : • Figeac-Aéro, 40 recrutements avec formations. • Le Casino d’Alvignac, 52 contrats de travail. • Le centre d’appels téléphoniques Atelys à Figeac, une trentaine de recrutements avec formation. • Le magasin Casino de Cahors (réouverture), une vingtaine de salariés.

Très dynamique entre 1995 et 2002, progressant alors de 730 nouveaux emplois par an, le secteur tertiaire s’est légèrement essoufflé, avec seulement 474 postes créés au cours des deux dernières années. Les services aux entreprises et aux personnes, qui constituent également un vivier important pour l’emploi salarié, sont en perte de vitesse. Le taux de chômage évolue quant à lui dans une fourchette comprise entre 8,5 et 9 %. Il se situe en position intermédiaire entre les chiffres présentés par les

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départements ruraux et agricoles, comme l’Aveyron ou le Gers, et ceux qui sont plus industrialisés ou plus urbanisés, à l’instar du Tarn, du Tarn-etGaronne ou de la Haute-Garonne. Le résultat du Lot est ainsi inférieur d’un point à la moyenne régionale de MidiPyrénées, mais cette différence favorable tend à s’amenuiser au cours des ans. Selon les analystes, c’est l’évolution de la pyramide des âges qui devrait faire baisser mécaniquement ce taux dans les prochaines années. Les départs massifs en retraite, résumés par l’appellation « papy-boom », sont censés libérer des places dans les entreprises. Cette réalité statistique ne doit pourtant pas conduire à un optimisme béât : d’une part, les départs en retraite ne seront peut être pas générateurs d’autant d’embauches ; d’autre part ces départs sont déjà compensés par l’arrivée tout aussi massive de néo-Lotois.

Mythes et réalités du « papy-boom » Nous y sommes donc : la vague des naissances intervenues juste après la Libération viendrait libérer, à l’échelle

Alain Bonhomme, directeur départemental du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, considère que le Lot présente une situation « plutôt préservée, avec un taux de chômage assez bas par rapport à des départements comparables ». Le représentant des services de l’Etat met en avant les marchés porteurs de l’aéronautique et de la mécanique, mais aussi le bon maillage territorial et la diversité des PME-PMI. Mais il faut faire mieux et plus, anticiper sur l’avenir : c’est pourquoi le Gouvernement multiplie les dispositifs pour soutenir l’emploi, grande priorité nationale. Le Plan de Cohésion sociale et le Plan d’urgence pour l’Emploi ont induit tout un éventail de mesures destinées à aider le demandeur et débloquer l’acte d’embauche grâce à des facilités réservées à l’employeur. Voici quelques contrats nouvellement mis en place par l’Etat : • Le contrat de professionnalisation remplace les anciens contrats en alternance. Il répond aux demandeurs qui souhaitent travailler tout en accédant à une qualification reconnue. • Le Contrat d’Initiative Emploi (CIE) s’adresse aux demandeurs rencontrant des difficultés importantes pour retrouver un poste dans le secteur marchand. • Le Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi (CAE) intéresse le même public mais dans le secteur non marchand : collectivités territoriales, associations, etc. • Le Contrat Insertion-Revenu Minimum d’Activité (CI-RMA) est réservé aux bénéficiaires du RMI, de l’ASS (Allocation Spécifique et de Solidarité), de l’API (Allocation Parent Isolé) ou de l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) qui veulent travailler dans le secteur marchand. • Le Contrat d’Avenir (CA), proche du précédent, est en place pour le secteur non marchand. • Le Contrat Nouvelles Embauches (CNE) facilite le recrutement dans les petites entreprises de 20 salariés au plus. Pendant les deux premières années, il obéit à des règles de rupture aménagées.

de la France, des millions d’emplois au cours de la prochaine décennie. Entre 2006 et 2015, au plan national, ce sont en moyenne 630 000 salariés du secteur privé et de la fonction publique qui achèveront chaque année leur carrière.

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Ces entreprises qui peinent à recruter Depuis plusieurs années, certains métiers identifiés comme pénibles sont peu prisés par les demandeurs d’emplois. C’est le cas du bâtiment en général, surtout du « gros œuvre ». Les dirigeants de ces entreprises éprouvent les pires difficultés à recruter, alors que leur plan de charge est bien fourni.

Alain Bonhomme

Concernant ces différents contrats, l’employeur ou le demandeur peuvent s’adresser : - à l’ANPE : tél. 0811 550 182. - à la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle : tél. 05 65 20 31 15. Les grands chantiers de l’Etat annoncés pour 2006 : • Le développement des services à la personne, qui représentent un fort gisement d’emplois. • Le suivi mensuel des demandeurs d’emplois via les ANPE. • Le plan senior aménageant la fin de carrière avec possibilité de tutorats, etc. • La mise en place du CIVIS, contrat d’insertion dans la vie sociale accompagnant les jeunes de 16 à 25 ans. • L’instauration du PACTE, contrat d’apprentissage réservé au secteur public. • Le CESU, nouveau chèque emploi-service universel. • Le chèque TPE, réservé aux petites entreprises, qui vaut bulletin de salaire. Informations : www.pme.gouv.fr ou 0810 123 573

Le pic du phénomène est attendu pour 2009, année durant laquelle ils seront 750 000 à quitter les entreprises. Un phénomène démographique d’une rare ampleur, que la France n’avait plus connu depuis les années soixante.

Dans la charpente métallique, l’embauche est l’obstacle majeur rencontré par les chefs d’entreprises. « Le métier s’apprend sur le terrain, il n’y a pas d’école pour cela. Fait révélateur, nous ne recevons pas deux demandes d’emploi par an. Faudra-t-il faire entrer des étrangers ? » s’interroge Dominique Tanié. Même constat pour l’entreprise Mambert, qui confie dans ce numéro (voir page 14) qu’elle ne reçoit plus guère de candidatures spontanées. Le menuisier Luc Delnaud estime que la seule solution serait de « redonner aux jeunes le goût de la belle ouvrage et la fierté de réaliser des pièces respectables ». Une fierté qui attire dans le domaine particulier de la taille de pierre et restauration : l’entreprise Rodrigues-Bizeul forme elle même des jeunes jusqu’au plus haut niveau de qualification. De son côté, le responsable de l’entreprise Matière, qui construit des ponts métalliques à Bagnac expose les mêmes difficultés à recruter « en dépit de salaires corrects ». Dans le secteur de la mécanique, Jean-Marie Bourrel tient le même langage : « Comment intéresser les jeunes à nos métiers,dans des régions un peu isolées et en milieu rural ? ». Des difficultés

Pour autant, il pourrait bien s’agir d’une « fausse » bonne nouvelle. On considère en effet que, pour faire face à cette situation, la France (et le Lot) exigeront des emplois « très » ou, à l’inverse « très peu » qualifiés. Le marché de l’emploi demandera aussi bien des médecins que des agents d’entretien, des ingénieurs que des VRP, ou des aides-soignants que des techniciens. Certaines professions risquent par ailleurs de souffrir de pénuries pour d’autres raisons : salaires bas (entretien, garde d’enfant), contraintes fortes (restauration, VRP, infirmières), image dévalorisée (manutention, bâtiment). Quant aux cadres intermédiaires, aux techniciens qualifiés, ils devront être de plus en plus polyvalents et de mieux en mieux formés pour retenir l’attention des entreprises.

L’entreprise Rodrigues-Bizeul forme elle-même ses nouvelles recrues.

Jean-Marie Bourrel dirige l’entreprise de mécanique Bourrel

que connaît également l’entreprise T.P.Télec, où il faut manier de lourdes tronçonneuses à longueur de journée. « Quand un professionnel s’en va, on a vraiment du mal à le remplacer », confie son responsable. Un discours que tient aussi Denis Duplouy, charpentier-couvreur : « Dans un métier comme la découpe et la pose des lauzes à l’ancienne, il faut compter trois ans de pratique avant de lancer le jeune ouvrier sur un chantier. Il faut savoir surprendre les jeunes de 18 ans en leur proposant une activité peu banale ».

Évolution du nombre des demandeurs d’emploi dans le Lot

Années

Demandeurs d’emploi (Nb)

1996

6 657

1997

6 822

1998

6 199

1999

5 543

2000

4 681

2001

4 859

2002

5 187

2003

5 334

2004

4 976

2005

4 608

(Source ANPE au 31 décembre)

JANVI ER-FÉVR I ER 2006

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DOSSIER EMPLOI

1990

1999

2003

Totale

moyenne/an

Totale

moyenne/an

Population totale

155 970

160 230

164 213

4 260

473

4 183

1 045

Emploi total

57 468

60256

62 421

2 788

310

2 165

541

Emploi salarié du secteur privé

23 817

28 638

31 424

4 821

535

2 786

696

-

5 543

5 334

-

-

-

-

7,9

9,3

8,4

-

-

-

-

Demandeurs d’emploi Taux de chômage

Évolution 1990-1999

Évolution 1999-2003

L’emploi dans le Lot

Les stratégies emploi de la CCI du Lot Instaurée il y a deux ans au sein du Centre Consulaire de Formation, la mission Emploi et Ressources humaines conseille et accompagne les entreprises. La CCI dispose d’outils performants en terme d’évaluation et de gestion du personnel, proposant tout un pannel de formations ou des pratiques développant les compétences au sein de l’entreprise. Dans ce cadre général, elle a mis en place une aide au recrutement, définissant aux côtés du responsable des axes d’orientation conformes à la stratégie de l’entreprise. Complet mais modulable, ce service assiste le dirigeant recruteur en mettant l’accent sur dix points : • Identifier les attentes et définir les besoins

Le gouvernement a multiplié les dispositifs pour soutenir l’emploi, grande cause nationale.

A contrario, les métiers les plus appréciés par les générations qui arrivent sur le marché du travail menacent d’être saturés : c’est déjà le cas pour les avocats, les journalistes, les stylistes, les graphistes, les architectes ou encore les développeurs multimédia.

Enfin, il faut rappeler que la fonction publique ne sera pas la panacée pour trouver un emploi : les besoins en personnel sont moindres aujourd’hui et l’Etat s’est engagé à ne pas compenser intégralement les départs par de nouvelles embauches.

Un autre facteur risque de minimiser les gains du « papy-boom » pour l’emploi. Nombre de secteurs d’activité misent en effet sur ces départs à la retraite pour améliorer leur productivité. C’est notamment le cas pour l’industrie et les fonctions de secrétariat. D’autres branches, telles que le commerce ou l’hôtellerie, y voient le moyen d’absorber sans trop souffrir la baisse de leur activité.

En résumé, les incidences du « papyboom » sur les chiffres du chômage ne doivent pas être exagérées : les spécialistes estiment qu’il ne baissera que de façon limitée, partant du principe qu’il faut deux départs à la retraite pour un seul recrutement. Les prévisionnistes estiment ainsi qu’il devrait se situer aux alentours de 7,5 % au moment du pic du phénomène démographique, en 2009.

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• Elaborer le cahier des charges du processus de recrutement, suivant le contexte économique et social de l’activité, les perspectives d’évolution • Rédiger le descriptif de l’emploi (compétences, aptitudes, personnalité...) • Informer sur les différents réseaux (institutionnels, privés, dédiés aux problématiques de l’emploi) et optimiser la campagne de recrutement • Aider à la rédaction de l’annonce • Définir une stratégie de communication autour du recrutement • Pré-sélectionner les candidatures (identifier les outils d’appréciation) • Informer sur les différentes techniques d’entretiens : conduire efficacement un entretien de recrutement • Déterminer les critères d’évaluation et formaliser la prise de décision • Accueillir, intégrer et fidéliser un nouveau collaborateur.

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DOSSIER EMPLOI

Évolution 95 à 04 1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Agriculture

71

40

36

36

22

19

19

15

17

18

Industrie (1)

7 426

7 511

7 676

8 072

8 051

8 255

8 209

8 027

8 068

8 103

+ 677

+ 9,1

Construction (2)

2 833

2 624

2 649

2 710

2 804

2 986

2 994

3 012

3 179

3 298

+ 465

+ 16,4

variation absolue

variation en %

- 53

- 74,6

Tertiaire (3)

14 966

15 531

16 844

17 342

17 761

18 725

19 173

20 092

20 160

20 566

+ 5 600

+ 37,4

TOTAL

25 296

25 706

27 205

28 160

28 638

29 985

30 395

31 146

31 424

31 985

+ 6 689

+ 26,4

Évolution de l’emploi salarié du secteur privé (Source ASSEDIC au 31 décembre) Légère reprise après la perte d’effectifs

8 200 8 000 7 800 7 600 7 400 7 200 1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004 (1) Industrie

Accélération de la progression

Les contrats aidés et les recrutements de cadres-dirigeants

3 400 3 200

Bien sûr, les chargés de mission CCI sont aptes à conseiller les candidats-recruteurs sur les différents contrats aidés par l’Etat et/ou la Région, les formules d’aides à l’embauche, les exonérations de charges. De l’ouvrier au cadre-dirigeant, le service Emploi et Ressources Humaines peut agir sur tous les fronts, dans tous les secteurs d’activité. Exemple récent, la société Lacaze à Leyme a fait appel aux spécialistes de la CCI pour recruter un directeur du Pôle Environnement, un responsable comptable-financier, un gestionnaire d’administration du personnel et plusieurs technicocommerciaux. A la demande de l’entreprise Solev à Marteln et suite à la construction de leur référentiel des emplois, une méthodologie de cartographie des compétences (associées aux emplois) a été élaborée pour identifier et décrire les ressources dont la société dispose en interne. Enfin, d’autres outils sont proposés par ce service : citons les bilans de compétences et la validation des acquis de l’expérience.

3 000 2 800 2 600 2 400 1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

(2) Construction Ralentissement de la progression

21 000 20 000 19 000 18 000 17 000 16 000 15 000 14 000 1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004 (3) Tertiaire

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DOSSIER EMPLOI

Évolution du taux de chômage dans le Lot (%) (Comparaison avec Midi-Pyrénées)

Le Lot change de métiers Ces dix dernières années, les mutations de l’emploi dans le Lot ont pris une nouvelle ampleur. Déjà majoritaire en 1995 avec plus de 59% des emplois salariés, le secteur tertiaire a encore accru son poids dans l’économie du département : à lui seul, il représente près des deux tiers des emplois (64 ,3% en 2004). Cette dynamique a conduit à la création de 5 600 nouveaux emplois dans ce secteur depuis 1995, ce qui correspond à un bond de 37,4%. Pour autant, les statistiques montrent que les deux autres grands secteurs économiques ne sont pas en recul en valeur absolue : l’industrie et la construction ont respectivement créé 677 et 465 emplois supplémentaires entre 1995 et 2004. Dans le détail, les activités les plus créatrices d’emplois, en valeur relative, sont dans l’ordre les activités récréatives, culturelles et sportives, l’immobilier, les services opérationnels, les biens d’équipement mécaniques et la construction aéronautique. A contrario, cinq secteurs ont été marqué par des pertes d’emplois importantes : il s’agit de l’administration publique, des transports, de l’imprimerie, de l’équipement du foyer et de la filière bois. Si le Lot continue à faire mieux que l’ensemble de la région Midi-Pyrénées, avec un taux de chômage inférieur d’un point, le département devra gérer au cours des prochaines années un décalage grandissant entre les compétences demandées par les entreprises (compensation des départs à la retraite ou développement de nouvelles activités) et les compétences disponibles dans le Lot (nouvelles générations arrivant sur le marché de l’emploi et nouveaux arrivants).

aire ur terti e t c e s arié : Part du ploi sal m ’e l s dan

64,3%

Source ASSEDIC, Lot, au 31 décembre 2004

Lot Midi-Pyrénées 14 13

12,4

12,3 11,7

12

11,6 10,4

11

9,4

10

10,5

9

9,7

9,9

9,9

8,8

8,9

2004

2005

9,2

10,6 9,6

9,3

8,2

8

8,6

7,2 7,8

7 1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

(source ANPE 31 décembre)

Évolution sectorielle de l’emploi salarié du secteur privé de 2003 à 2004 2003 Nb d’emploi

2004 Nb d’emploi

Évolution Nb

Emploi Indice

1 802

1 962

160

108,9

3 179

3 298

119

103,7

4 865

4 984

89

101,8

1 035

1 079

44

104,3

1 301

1 342

41

103,2

314

353

39

112,4

1 069

1 102

33

103,1

Biens d’équipement mécaniques

456

488

32

107,0

Activités immobilières

243

269

26

110,7

Classement

Activités

1

Services opérationnels

2

Construction

3

Santé, action sociale

4

Construction aéronautique

5

Conseil et assistance

6

Activité récréatives, culturelles et sportives

7

Commerce automobile

8 9

Activités créatrices d’emplois en 2004, par rapport à 2003 (source Assedic 31 décembre)

2003 Nb d’emploi

2004 Nb d’emploi

Évolution Nb

Emploi Indice

Transformation métaux

1 374

1 336

- 38

97,2

2

Transports

939

903

-36

96,2

3

Activités financières

777

751

- 26

96,7

4

Administration publique

361

345

- 16

95,6

5

Industries de l’équipement du foyer

260

245

- 15

94,2

6

Imprimerie, Édition

263

250

- 13

94,6

7

Industries du bois

325

314

- 11

96,6

8

Industries des produits minéraux

381

370

- 11

97,1

Classement

Activités

1

Activités perdant des emplois en 2004, par rapport à 2003 (source Assedic 31 décembre)

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ENTREPRENDRE 129


Albagnac, des recrutements ciblés avec l’aide de la CCI « Nos besoins de recrutement sont liés au fait que nous attaquons de nouveaux marchés. En amont, il est donc essentiel de bien définir le périmètre des postes à pourvoir et le profil des futurs candidats. Les services de la CCI nous ont apporté une aide pertinente dans ce domaine », témoigne Pascal Le Clerc, responsable de la gestion de production et de la coordination des services chez Albagnac.

L’entreprise compte recruter trois personnes en 2006.

Implantée à Sauzet, la société qui emploie 35 personnes, conçoit et fabrique des machines à étiqueter à commande numérique. Historiquement spécialisée dans le domaine vinicole (habillage des bouteilles), elle s’est diversifiée ces dernières années sur le marché industriel (agro-alimentaire, cosmétique et chimie), où elle enregistre une croissance exponentielle. L’entreprise a embauché récemment un commercial export dédié au secteur de l’industrie et compte recruter, courant 2006, trois personnes supplémentaires pour renforcer l’équipe de son bureau d’étude et de son service SAV. « Le principal problème auquel nous sommes confrontés reste la pénurie de candidatures dans le département du Lot, souligne Pascal Le Clerc. C’est vrai en ce qui concerne les opérateurs d’atelier (tourneurs, fraiseurs…) ; à titre d’exemple, 7 personnes de notre équipe de production sont des ressortissants du Lot et Garonne. C’est également vrai pour les techniciens de notre bureau d’étude, dont l’un d’eux habite le Tarn et Garonne. Aujourd’hui, le marché manque cruellement de jeunes diplômés de BTS de mécanique et de maintenance industrielle », conclut Pascal Leclerc. A Toulouse, les responsables du recrutement chez Airbus dressent le même constat…

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ENTREPRISES

MAMBERT

Le « fer de lance » du Lot Il suffit de parcourir la ZI de Biars-sur-Cère pour mesurer sa présence active : la société Mambert y a réalisé la presque totalité des bâtiments. Mais ses compétences, divisées à part égale entre l’agricole et l’industriel, dépassent largement cette zone du nord lotois : elles couvrent tout le département, plus une bonne part de la Corrèze et du Cantal voisins.

Le travail du fer est une tradition fort ancienne chez les Mambert. Le grandpère était maréchal-ferrant à Calviac, berceau familial forgé sur les pentes du Ségala. Dans cette région très rurale marquée par l’élevage, l’activité débordait de plus en plus sur le matériel agricole dont les chevaux-vapeur, au fil du temps, ne laissant qu’une place marginale aux animaux de labour ou de trait. Dans les années soixante, le père de Patrick Mambert négociait le virage de la charpente... métallique, évidemment. L’entreprise restait fidèle au village d’origine jusqu’en 1968 : cette année-là le maire de Biars, M. Larribe, cherchait à réunir quelques entités pour fonder la zone industrielle. La société Mambert, riche de son savoir-faire et de ses trois salariés, s’installait en pionnière sur ces terrains. La charpente métallique occupait une place grandissante, jusqu’à supplanter totalement l’activité matériel agricole. En 1992, Patrick Mambert entrait en fonction au sein de l’entreprise. Pourvu d’un BTS construction métallique, ingénieur en génie civil à l’INSA de Toulouse, le jeune homme épousait le destin familial. « Enfant, chaque été, je suivais mon père sur les chantiers. Autant dire que je ne suis pas tombé en terrain inconnu», confie celui qui conduit aujourd’hui la

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bardage, la couverture. Voilà pour le principe général, se déclinant de façons très particulières selon que le client est un agriculteur souhaitant s’équiper d’un hangar de stockage, d’un bâtiment de stabulation, d’une bergerie, jusqu’à l’usine fabriquant des aliments pour le bétail. Ou encore pour l’industriel en quête d’atelier plus ou moins conséquent, ou pour la réalisation d’une surface commerciale. « Notre activité se partage équitablement en deux : le monde agricole d’une part, et l’industrie, le commerce et les services, de l’autre. Nous tenons à maintenir cet équilibre, nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise », affirme Patrick Mambert. Patrick Mambert dirige l’entreprise familiale, dans laquelle il est entré en 1992.

société. Laquelle a bien évolué, gonflant ses effectifs de 10 à 17 professionnels entre 1992 et 2000.

Une activité équilibrée sur deux grands marchés Répartis en plusieurs équipes, études, fabrication, montage, ces spécialistes conçoivent et réalisent des bâtiments complets : la structure, l’habillage en

S’étant installée sur une zone encore à peu près vierge, destinée à abriter des ateliers à vocation industrielle, il était tout naturel que la société biarnaise emporte quelques marchés sur place : la grande majorité des entreprises successivement implantées sur la ZI ont fait appel à son expertise. Citons par exemple Andros, Arôbois, Manucère, Techniques et Formages, Sob, Materne, Erilot, CFM 46, les transports Chaylac et Dumont. D’ailleurs, bon an mal an, près de 10 % du chiffre d’affaires est réalisé grâce à quelques travaux effectués chez

ENTREPRENDRE 129


ENTREPRISES

le grand voisin Andros : des planchers, abris ou plates-formes. Le bâtiment de la filiale desserts lactés, Tradifrais, a été entièrement conçu et réalisé par la société.

Un rayon d’action étendu A proximité, on ne compte plus les bâtiments signés Mambert : à Biars, Bricorama, la Banque Populaire Occitane, le Centre Leclerc et sa Jardinerie ; à Bretenoux le futur centre de tri de la Poste ; à Saint-Céré, Chausson, les ateliers municipaux entre autres. Des marchés publics ont permis à l’entreprise d’intervenir sur l’agrandissement du collège de Saint-Céré, celui du lycée hôtelier de Souillac, l’extension et la mise aux normes du gymnase de Gourdon. Sans compter des charpentes légères et invisibles renforçant des bâtiments publics, des mairies par exemple. « Entre 50 et 4000 mètres carrés, nous sommes équipés pour. Notre rayon d’action s’étend sur tout le département, mais également sur la basse Corrèze et sur l’ouest du Cantal », relève Patrick Mambert. Largement dimensionnées, les capacités de production pourraient aisément être utilisées pour quelque sous-traitance au besoin. Au départ, la matière grise est concentrée dans un logiciel baptisé Robot : à lui la lourde responsabilité de calculer les structures en fonction des contraintes atmosphériques.

De forts investissements dans l’outil de production En vedette dans les ateliers, pilotée par commande numérique, la scie-fraise d’un diamètre 1 000 millimètres vient à bout de poutrelles fort respectables : un mètre par 32 centimètres. Le banc de perçage travaille sous l’œil vigilant du logiciel de dessin : en une seule opération, il perce des trous jusqu’à 35 mm de diamètre sur trois faces. A lui seul, cet investissement représente 10 % du chiffre d’affaires, évalué autour de deux millions d’euros. Un petit atelier de ser-

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L’atelier de coupe et de perçage

L’atelier de fabrication des portes

rurerie, six postes de soudure semiautomatiques, une aire de peinture en bac fermé, cinq ponts roulants de fort tonnage, dont certains radiocommandés, complètent des équipements très modernes. A la sortie, les charpentes sont montées sur site par deux équipes spécialisées qui bénéficient d’une flotte de véhicules adaptés. Des ombres au tableau ? Le prix du fer qui a tendance à flamber, et les difficultés à recruter du personnel. « Depuis quelques années, il est exceptionnel que je reçoive une candidature spontanée », regrette Patrick Mambert. Heureusement, son personnel est fidèle et l’entreprise ne connaît pas de turnover. Un petit ressentiment s’exprime à propos de ce nord lotois à cheval entre deux régions, qu’il estime de ce fait un peu oublié des décideurs, témoin cette route éternellement promise vers l’auto-

route. Il se félicite de la décision du Conseil général du Lot, prenant ses responsabilités suite à la défection de la Corrèze. Tout comme de la stratégie mise en place pour sécuriser une ZI qui tendait à attirer les voleurs. « J’espère simplement que l’Etat aidera financièrement nos entreprises pour maintenir ce dispositif salutaire », conclut Patrick Mambert.

Mambert en bref • Société familiale fondée à Calviac, transférée à Biars en 1968. En Sarl depuis 1990. • Effectifs : 17 salariés. • Surface couverte : 4500 mètres carrés, sur un terrain d’un hectare. • Chiffre d’affaires : 2 millions d’euros.

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ENTREPRISES

PÉPINIÈRES JARRIGE Au bonheur des jardiniers En quarante ans, René Jarrige n’a cessé d’affirmer l’aura de son entreprise, implantée aux QuatreRoutes du Lot. Depuis le printemps 1998, la destinée de la société est entre les mains de son homonyme, Hervé Jarrige. Electronicien de formation, ce fils d’agriculteur, amoureux des arbres fruitiers, a impulsé une belle croissance à l’entreprise. « Je ne vais pas m’amuser à changer d’enseigne, tout le monde me connaît ici, on penserait que je suis mort », nous confiait en souriant René Jarrige, en 1993. Treize ans plus tard, le patronfondateur a passé le témoin et l’entreprise n’a toujours pas changé d’enseigne. De fait, un hasard facétieux a voulu que le repreneur s’appelle, lui aussi, Jarrige, Hervé de son prénom. Fils d’agriculteur, ce dernier a démarré sa carrière comme électronicien, spécialisé dans les secteurs aéronautique et médical, avant de prendre la direction d’un centre de profit. « Chaque fois que je passais devant les Pépinières Jarrige, je constatais la progression de cette affaire. Il m’arrivait de parler avec René Jarrige, qui souhaitait passer le

témoin, et dont le fils unique se dirigeait vers d’autres destinées. Un jour, mon épouse m’a glissé qu’il faudrait quelqu’un comme moi pour reprendre cette entreprise, et l’idée a fait son chemin », explique Hervé Jarrige.

Une offre sur trois segments de marché Au début, cela n’a pas été facile cependant. Car ce passionné de végétal, et d’arbres fruitiers en particulier, a dû apprendre trois métiers à la fois : la production en pépinière, la gestion du magasin de jardinerie et la réalisation de chantiers d’espaces verts. « On ne pouvait qu’admirer le fruit tangible des

Hervé Jarrige a repris l’entreprise en 1998.

En 7 ans, le chiffre d’affaires de l’activité jardinerie a bondi de 40 %.

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efforts de René Jarrige et son équipe, mais il devenait nécessaire de moderniser une structure qui stagnait un peu. Améliorer l’existant passait forcément par des investissements matériels et humains. Il fallait renforcer les effectifs, réorganiser les circuits de décision dans l’entreprise, développer la structure commerciale et la communication, puiser dans le budget formation, introduire des outils informatiques, mais également compléter notre équipe destinée aux chantiers parcs et jardins, et élargir

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ENTREPRISES

Pépinières Jarrige en bref • Société fondée en 1960 aux QuatreRoutes du Lot par René Jarrige, puis reprise en 1998 par Hervé Jarrige. • Trois secteurs : pépinière (production), jardinerie (commercialisation), espaces verts (études paysagères et chantiers). • Pépinière sur 15 hectares, dix professionnels. 200 variétés d’arbres fruitiers du pays. • 6 000 mètres carrés d’exposition en jardinerie, douze professionnels. • Service espaces verts, douze professionnels. • Effectif total : 35 salariés. • Chiffre d’affaires jardinerie + espaces verts : 2,5 millions d’euros. La pépinière de 15 hectares abrite 200 variétés d’arbres fruitiers.

En sept ans, le chiffre d’affaires de l’activité jardinerie a grimpé de 40 %, tandis que celui du pôle travaux espaces verts a cru de 45 %. Affiliée au réseau Atout Vert, qui rassemble 130 paysagistes en France, l’entreprise a sérieusement musclé ses prestations d’ensemblier du jardin. Sur le terrain du client, les professionnels installent des pergolas, des portails et des clôtures, conçoivent des terrasses, bâtissent des murets, posent des éclairages de jardins, ou installent des arrosages intégrés. Mieux, ces derniers figurent parmi les rares spécialistes capables de réaliser des bassins de baignade biologiques, avec filtration naturelle par des plantes et des roches volcaniques, qui n’exigent aucun produit chimique et sont parfaitement intégrés dans le cadre végétal.

pées, et a étoffé son offre dans le domaine de la décoration et des poteries. Côté pépinière, elle propose quelques 200 variétés de fruitiers à planter à l’automne « racine nue ». Et si dans les deux ans, l’arbre rechigne à pousser, ou vient à présenter une croissance difforme, il est remplacé illico, charte de qualité oblige. Les clients qui doutent de leurs mains vertes peuvent profiter des journées Portes ouvertes pour apprendre à maîtriser les tailles ou les greffes. « Ces animations permettent de mobiliser tout le personnel au service des clients. Nos vendeurs en jardinerie ont tous une expérience de la pépinière. Ainsi, ils peuvent faire évoluer la production dans le sens souhaité par les clients », souligne Hervé Jarrige. Durant une partie du mois de novembre, où l’entreprise organise des journées portes ouvertes, les camions effectuent les livraisons jusqu’à cent kilomètres alentours.

Conseil et formation pour les clients

Un catalogue en constante évolution

Côté jardinerie, l’entreprise, qui offre désormais à ses clients une carte de fidélité, a développé un rayon dédié aux aliments pour animaux et aux fleurs cou-

Pierre angulaire de la stratégie du pépiniériste, le catalogue est renouvelé tous les ans. Très attendu par les clients, il témoigne de la richesse de l’offre et de la

notre catalogue de végétaux », décline Hervé Jarrige, qui a porté de 22 à 35 le nombre de salariés de l’entreprise.

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qualité des produits commercialisés ; une démarche impulsée par le fondateur et relayée par le repreneur de la société Jarrige. D’ailleurs, ce dernier martèle sa volonté de s’inscrire avec humilité dans une histoire réussie, une culture d’entreprise ayant fait ses preuves. « Le recrutement de cadres expérimentés, qui ont su s’intégrer harmonieusement dans la culture de cette entreprise, nous permet de répondre aux nouvelles exigences des consommateurs. Aujourd’hui, nous attirons quelques 2 000 visiteurs, dont beaucoup d’Anglais et de Hollandais propriétaires de résidences secondaires », conclut Hervé Jarrige.

L’entreprise a ouvert un espace décoration richement achalandé.

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ENTREPRISES

ORTHOPÉDIE COSTES Le petit appareillage orthopédique sur mesure Diplômé d’Etat en ortho-prothèse, Xavier Costes a ouvert, en mars 2004, son magasin doublé en arrière-boutique d’un petit atelier. A deux pas du pont Valentré, il réalise, adapte et commercialise une riche palette de matériel médical, permettant de palier aux dysfonctionnements physiques. fauteuils pour handicapés, il a démarré son activité en mars 2004. De temps à autres, il suit en formation continue des cours d’anatomie encadrés par des médecins, et il participe à des stages professionnels.

Conseils aux clients et fabrication sur mesure Il est rare que des clients s’adressent directement à lui, si ce n’est quelques habitants du quartier venant acheter des produits spécifiques, pour l’incontinence urinaire par exemple ; ou encore,

Grâce à un podoscope, le professionnel vérifie les appuis plantaires de ses patients.

En poussant la porte du magasin à l’enseigne Orthopédie Costes, rue Wilson à Cahors, on découvre une multitude de petits équipements dédiés au corps humain : des semelles orthopédiques, des ceintures médicales, des corsets en tous genres, des bas de contention et autres vêtements compressifs, des genouillères, des minerves pour soulager le cou, des colliers cervicaux, des orthèses de main, de bras, de jambe et de cheville… Pour ceux qui n’ont plus que de vagues souvenirs de leurs leçons

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de grec, orthèse signifie soutien, maintien. Tandis que la prothèse indique un système remplaçant un membre ou une partie du corps. Aujourd’hui âgé de 32 ans, le jeune professionnel cadurcien, titulaire d’un CAP d’ortho-prothèse, a passé un diplôme d’Etat avant de compléter sa formation au sein d’une école spécialisée dans les petits appareillages. Ses diplômes et ses agréments en poche, y compris celui qui lui permet de commercialiser des

Dans son atelier, Xavier Costes fabrique lui-même des orthèses de main, des semelles orthopédiques et des ceintures médicales.

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à la saison, ces pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, aux prises avec des chaussures neuves et réclamant des semelles salvatrices, afin de poursuivre leur route balisée en rouge et blanc, qui passe... juste devant sa vitrine. Parfois, certains clients viennent s’enquérir de conseils techniques sur les équipements adaptés à leurs handicaps. « Mais la plupart des patients arrivent munis d’une prescription médicale. Ils présentent des lésions traumatiques, neurologiques ou rhumatoïdes, nécessitant pour leur confort un petit appareil de maintien », explique Xavier Costes. Dans son atelier, où il dispose d’une machine à mouler le plastique, Xavier Costes fabrique lui-même un certain nombre de ces appareils sur mesure ; cette activité intervenant à hauteur de 50 % de son chiffre d’affaires. Le plus courant des fabrications maison concernent les orthèses de main ou du poignet, les semelles orthopédiques, les ceintures médicales et certains corsets. Par contre, Xavier Costes ne fabrique aucune prothèse.

Une gamme complète d’équipements de soutien est proposée.

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Le magasin d’orthopédie a ouvert ses portes, rue Wilson, il y a deux ans.Grâce à un podoscope, le professionnel vérifie les appuis plantaires de ses patients.

Au quotidien, le spécialiste effectue beaucoup de prestations de soutien orthopédique, notamment pour les personnes âgées et les sportifs.

Une sélection rigoureuse d’articles de bonne qualité Dans la partie magasin, une gamme complète d’appareillages orthopédiques est proposée à la vente. « Je choisis des marques de grande qualité, j’ai testé les fournisseurs pour ne retenir que les meilleurs. Lors de chaque vente, j’essaie les équipements sur la personne et je les adapte à sa morphologie : il s’agit là d’orthèses semi-finies, de genouillères ou de chevillières qu’il faut légèrement modifier, dont il faut régler les fermetures par exemple. Je commercialise aussi des chaussures thérapeutiques, des bas de maintien, des oreillers. Sur commande, je peux fournir des matelas anti-escarres à mémoire de forme, respectant parfaitement la morphologie du client. Même chose avec les fauteuils roulants, dont j’assure la bonne prise en mains », précise Xavier Costes. Aujourd’hui, après 18 mois d’activité, le professionnel est seul à mener son affaire. Cependant, il envisage de recruter un salarié, afin de disposer de davantage de temps pour développer sa palette de prestations, et notamment les visites au domicile de ses clients.

Quelques orthopédistes et prothésistes présents dans le Lot • Thiollet, à Cahors, (semelles, chaussures, corsets, prothèses mammaires, collants). • Chominat Driot et Montigny, à Cahors, (orthésiste). • Christian Dalat, à Cahors (semelles, chaussures, bandages herniaires, corsets). • Frédéric Delamarre, à Cahors, (orthopédiste). • Laboratoire TED, à Cahors, (fabrication de prothèses dentaires). • Arts Dentaires Innovation, à Figeac, (fabrication de prothèses dentaires). • SNC Laboratoire Hector et Busson, à Souillac, (fabrication de prothèses dentaires). • Laboratoire LMK, à Crayssac, (fabrication d'équipements médico-chirurgicaux, pansements auto-réfrigérants).

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ENTREPRISES

SAFARAID Et voguent les navires De la boucle du Niger aux méandres du Lot à Cahors et Bouziès, en passant aujourd’hui par les eaux citadines du Tarn à Albi et de la Garonne à Toulouse... Michel Legrand poursuit tranquillement la bourlingue à la barre de ses bateaux à passagers. Né les pieds dans l’eau, près du port d’Albas, il s’est rangé des canoës d’antan, sauf quand les vieux complices l’appellent pour quelque défi à la (dé)mesure de ses rêves.

Dévoré par la fièvre des rives : tel est Michel Legrand, pour l’éternité. Aventurier dans l’âme, il n’a jamais décroché du passage à l’acte fondateur. Sur la plage d’Albas, il ne pouvait empêcher les vacanciers parisiens de lui chiper le vieux canoë en bois hérité de son père. « Je vais finir par vous le louer », leur lançait-il en riant, ignorant que sa vocation venait de prendre naissance.

C’est pourtant en Afrique que Safaraid est né, à la fin de la décennie 70. Trente ans après, les accents de sa voix trahissent le baroudeur : la boucle du Niger en pirogue demeure son Himalaya, et la pluie de canoës sur les trois rivières lotoises son haut fait d’armes. Pionnier du « pagayage » dans les années 80, appuyé par son épouse hollandaise démarchant les tours-opérateurs en Europe du Nord, il a cueilli les fruits de la passion. En témoignèrent ses huit bases en rives de Dordogne, sur 120 kilomètres entre Argentat et Beynac, et les prolongements ultérieurs sur l’Allier. « Les marchés étaient juteux, on vendait les paysages, les bâtis et les cultures. Les clients se bousculaient dans une ambiance très conviviale », se souvient-il.

1 000 bateaux sur la Seine, pour Gérard d’Abboville

Michel Legrand, patron-batelier, a développé ses activités sur le Lot, le Tarn et la Garonne.

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A la tête d’une flotte approchant les mille canoës, le capitaine Legrand déplaçait à l’occasion ses embarcations pour des raids en Bretagne ou en Normandie. Mieux, il répondit présent pour un défi monstre : ses mille bateaux sur la Seine, sous la tour Eiffel, une idée saugrenue signée d’un

copain célèbre, Gérard d’Abboville. Puis encore l’Afrique, et même en mer l’Île Maurice, la planète était juste assez grande pour assouvir ses attentes. Bientôt, concurrence oblige, l’heure de la diversification sonna. Notre homme décida de mettre à l’eau ses premiers bateaux à passagers. Un premier seize places, le Safaraid, amusa une clientèle américaine fortunée en croisière sur la Dordogne, étapes dans les hôtels de grand luxe. Puis un 75 places, Les Falaises, promena sa coque sous les rochers grandioses de Bouziès, avant l’ouverture de la navigation sur le Lot en 1990. Cette année-là fut fêtée par l’arrivée d’un petit nouveau : Le Valentré offrit ses 120 sièges à la découverte de la boucle de Cahors. « Il fallut se bagarrer pour implanter la base près du pont Valentré, car le responsable des Bâtiments de France considérait qu’on défigurait le site », rappelle Michel Legrand.

Des croisières touristiques à la gestion du port central de Toulouse Aujourd’hui, après un intermède houseboat conduit avec l’hôtelier Reynald Deschamps mais vite abandonné, le

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ENTREPRISES

Divona a rejoint le Valentré, deux gabarres ancrées à Bouziès invitent les candidats-plaisanciers à pique-niquer sur l’eau. Surtout, le rayon d’action s’est à nouveau élargi : vers Toulouse depuis 1998, où Le Capitole, bateau-mouche de 180 places, reçoit les pieds marins quai de la Daurade pour un circuit sur fond de façades roses. Les itinéraires suivent la Garonne, puis les canaux de Brienne et du Midi. Géré par la société ToulouseCroisières, ce service est assuré du 1er mars à fin novembre. Hors saison, il peut être retenu pour des cocktails, soirées, réunions, en formule restaurant musical. En plus de sa casquette de capitaine, Michel Legrand coiffe depuis quelques années celle de gestionnaire du port central de Toulouse, Saint-Sauveur. « Il était à l’abandon, puis la ville a refait à neuf les bâtiments. En qualité de navigant, j’avais soumissionné pour ce poste et j’ai été retenu », note le chef d’entreprise. Là, 40 anneaux sont attribués à des bateaux de plaisance dont les propriétaires, contre un droit portuaire, profitent des douches, laveries, station de gas-oil.

Cette année, les bateaux à passagers de Safaraid accueillerontplus de 90 000 personnes.

Chaque matin, elle embarque les plaisanciers près de Gaillac et leur propose deux heures de navigation commentée sur le Tarn, aboutissant à la découverte d’Albi par la rivière. Un circuit vers le musée Toulouse-Lautrec, la cathédrale et la ville ancienne prend le relais, puis les voyageurs sont ramenés vers leur point de départ. « C’est une formule qui plaît énormément, reste à la faire connaître aux tours-opérateurs pour leurs groupes », commente l’insatiable Michel Legrand.

80 000 plaisanciers empruntent chaque année l’un de ses six bateaux Cap sur Albi en 2001 où la nouvelle société prend logiquement le nom d’AlbiCroisières. La copie de gabarre ancienne, baptisée La Mirandole, délivre à cinquante passagers de très belles perspectives sur la ville et les rives du Tarn. Enfin, l’an passé est apparue l’Hirondelle, un deuxième bateau à passagers.

Offrir aux passagers des perspectives inhabituelles

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Les 4 pôles d’activité de Michel Legrand • Les Bateaux Safaraid à Cahors et Bouziès. - Bateaux à passagers : Le Divona (50 places), Le Valentré (120 places), Les Falaises (75 places). Plus deux gabarres en location. - Passagers transportés : plus de 300 groupes par an, 37 000 personnes sur les deux bateaux à Cahors (Divona et Valentré). - Personnel : 1 secrétaire et des saisonniers, 3 pilotes, 3 agents de sécurité, 3 billettistes. • Toulouse-Croisières à Toulouse.

Le Valentré, avec ses 120 sièges, est prêt à entamer sa 17e saison touristique

Question chiffres, les six bateaux actuels baladent annuellement 80 000 plaisanciers. « Il en faudrait 100 000 pour atteindre une bonne rentabilité. Je pense y parvenir rapidement, grâce aux deux produits tarnais et surtout L’Hirondelle qui démarre juste et doit bâtir sa notoriété. Globalement, j’ai constaté une légère baisse de fréquentation en 2004 mais une certaine remontée l’an passé », remarque le patron-batelier. A la moindre sollicitation de ses compères, il renoue ponctuellement avec le bon vieux temps des canoës du côté de La Rochelle ou de Gruissan, histoire de frissonner « comme aux débuts ».

- Bateau à passagers : Le Capitole (28m, 180 places). - Passagers transportés :25 000 par an. - Personnel : 1 pilote-mécanicien et 5 saisonniers, agent de sécurité et billettistes. • Port de Toulouse : 2 personnes. • Albi-Croisières à Albi. - Bateaux à passagers : La Mirandole (12 m, 50 places) et L’Hirondelle (12 m, 50 places). - Passagers transportés : 14 000 sur La Mirandole. - Personnel : 2 pilotes, 2 agents de sécurité, 1 billettiste, tous saisonniers.

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ENTREPRISES

JEAN-PAUL MARTY L’air des cimes et les pieds sur terre En 34 ans de carrière au sein des Centres Leclerc, Jean-Paul Marty a gravi au pas de charge tous les échelons. Entré comme manutentionnaire dans le magasin de Condom, voici le dirigeant de l’hypermarché de Cahors-Pradines propulsé par ses pairs Président du Galec, le groupement d’achats national. Portrait d’un gagneur opiniâtre qui n’oublie jamais les vertus d’équipe.

Par un raccourci facile, on pourrait aujourd’hui présenter Jean-Paul Marty, Pdg de l’hypermarché Leclerc de Cahors-Pradines, comme le numéro trois du groupe de distribution. Juste derrière ses deux très médiatiques coprésidents, Edouard et Michel-Edouard Leclerc. Mais présenter les choses ainsi ne sied pas particulièrement à sa modestie naturelle, et il s’en explique : « Chez Leclerc, la structure n’est pas pyramidale mais transversale. Donc, cette vision strictement hiérarchique est en trompe-l’œil. D’autant que les hommes historiques, ceux qui ont dirigé le groupe depuis 50 ans, sont toujours présents. » CQFD. Il n’empêche que Jean-Paul Marty partage aujourd’hui son temps entre Cahors, Toulouse et Paris. Dans le magasin de Pradines, dont il est le Pdg, son épouse le secondant à la direction générale, il dirige près de 200 salariés et conserve un lien précieux avec le terrain. Il tient beaucoup à entretenir ce rapport avec les réalités quotidiennes,

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afin de ne pas oublier ses fondamentaux de distributeur : offrir au consommateur le meilleur produit possible et au meilleur prix.

Savoir écouter et convaincre A Toulouse, choisi par ses pairs adhérents - tous en charge d’un hyper aux couleurs bleue et orange - il coiffe la casquette de président de Socamil, la structure coopérative qui approvisionne les 31 magasins Leclerc de la vaste zone Midi-Pyrénées-Languedoc. Là, il pilote la réflexion quant aux décisions économiques à prendre, très en amont des magasins. « La décentralisation est de règle. Les adhérents, tous chefs d’entreprises, échangent, et les discussions sont parfois virulentes. A moi d’écouter, de ne pas être bloquant mais convaincant. Lorsque les choix sont arrêtés, on y va tous comme un seul homme et les résultats transparaissent dans nos magasins », remarque Jean-Paul Marty. Exemple concret mais significatif : c’est

au niveau de la Socamil qu’a été gérée la crise des steaks hachés qui a récemment défrayé la chronique. « On a eu peur, mais on a dit la vérité. Bien que connaissant la part des risques alimentaires, cela a été un choc pour moi de comprendre que ce métier qui me passionne pouvait toucher aussi gravement des gens... », confesse-t-il.

De nouvelles responsabilités nationales L’échelon au-dessus, c’est Paris. Il faut croire que ses homologues ont décelé chez Jean-Paul Marty quelques qualités puisque depuis l’été 2005, le chef d’entreprise cadurcien préside le directoire du Galec, la centrale opérationnelle au niveau national. Celle-ci fonctionne sous l'autorité directe de l'Acdlec, organe politique du mouvement, présidé par Edouard et Michel-Edouard Leclerc, et composé d'un Comité stratégique rassemblant les 16 présidents de régions. Jean-Paul Marty s’occupe des grandes lignes budgétaires, de la politique et des négociations commerciales, de la communication, de l’informatique, etc. Tout cela, bien sûr, dans le strict respect de l’esprit propre au mouvement Leclerc et des lois de la République. « L’aspect juridique impose la présence de nombreux conseils à nos côtés. Les enjeux sont nationaux, et les problématiques fort complexes. Comme à Toulouse, il faut tirer le meilleur parti de chacun au profit du collectif. Cela

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ENTREPRISES

Jean-Paul Marty, Président du Galec : « Écouter permet de minimiser les risques d’erreur ».

impose d’acquérir des connaissances, de dépasser son propre ego, pour pouvoir argumenter en conscience », concède-t-il.

Un contexte législatif complexe Les travaux pratiques n’ont pas tardé, puisque le Président du Galec dispose sur son bureau parisien d’un lourd dossier : celui de la loi Galland-Dutreil qui régit les relations entre les industriels et les distributeurs. Cette loi, pénalisante par ses effets pervers, remet en cause les négociations commerciales, et en particulier, les fameuses marges arrières. « Tout cela est passionnant, mais compliqué. Il faut évaluer les applications et les retombées en chaîne », note JeanPaul Marty. De pareilles responsabilités génèrentelles du stress ? « Mes collègues sont présents pour me rappeler à l’ordre, car écouter permet de minimiser les risques d’erreur. Sur un sujet brûlant, je sais

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attendre le temps qu’il faut pour parachever la réflexion. Et je ne suis pas d’un naturel stressé », rassure-t-il. Qu’il s’agisse de son propre hypermarché lotois, de la Socamil ou du Galec, la démarche de Jean-Paul Marty est identique : diriger, c’est montrer un cap et le tenir, mobiliser ses équipes et convaincre pour ne pas devoir imposer. A ces différents niveaux, un directeur l’assiste pour mettre en musique la partition écrite.

Un message à la jeune génération Enfin, Jean-Paul Marty ne perd jamais de vue ses origines professionnelles. Modeste manutentionnaire au départ, il a su en effet aborder les sommets tout en gardant la tête froide. Aujourd’hui, le dirigeant veut transmettre un message aux jeunes : oui, il est possible de réussir une carrière d’honnête homme en partant de loin, à condition de s’en donner la peine et de ne jamais brider ses

initiatives. L’autre point essentiel est de savoir déléguer, de façon à couper son téléphone le temps d’un week-end en famille ou d’une virée sportive à vélo.

Jean-Paul Marty en bref • Né en 1955 à Toulouse. • A 17 ans, manutentionnaire dans un Centre Leclerc à Condom. • A 21 ans, chef de rayon à Libourne. • A 28 ans, directeur de l’hypermarché de Sébazac (Rodez). • A 32 ans, directeur du supermarché de Cahors-Pradines. • A 36 ans, il est Pdg d’un établissement devenu hypermarché. Il préside le club de Cahors Sauzet Basket. • A 48 ans,il préside la Socamil,coopérative régionale d’approvisionnement. • A 50 ans, il préside aussi le Galec, centrale opérationnelle nationale des Centres Leclerc.

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ENJEUX

PHOTO

Le commerce s’adapte à l’image numérique En cinq ans, les commerçants spécialisés dans l’image auront vécu plusieurs révolutions, depuis le renouvellement des matériels et des services jusqu’à l’indispensable développement de nouvelles activités. Les professionnels lotois s’expliquent sur les évolutions de leur métier. Flash back : au siècle dernier (il n’y a pas si longtemps), tout chasseur d’image achetait sa pellicule de support sensible, la chargeait dans son appareil et mitraillait les objets de sa passion. Ensuite, il poussait la porte du commerçant spécialisé pour faire développer ses négatifs et tirer les photos sur papier. Avant de pouvoir les admirer et les montrer, il lui fallait patienter quelques jours. Désormais, la pellicule brillera définitivement par son absence, remplacée par une carte mémoire. En quelques années, les bouleversements induits par l’alliance entre les nouvelles technologies de l’image et les comportements des consommateurs ont multiplié les défis que doit relever le professionnel de la photographie. Le rayon « argentique » (le support sensible traditionnel étant composé de sels d’argent), de plus en plus délaissé, est dévoré à belles dents par le linéaire dédié au numérique. Bien qu’en déclin, les boîtes de pellicules côtoient encore les fringantes cartes mémoires. Quant aux appareils photo, la version moderne gagne un énorme terrain : on

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considère qu’un ménage sur trois est aujourd’hui équipé d’un appareil numérique. Cependant, ce qui est conquis en volume l’est moins en valeur, du fait de prix en baisse constante.

Baisse des prix : - 25% par an Car la bataille fait rage sur le front des petits appareils compacts, esthétiques et d’utilisation facile. Ils représentent à eux seuls 97,7 % des ventes, sachant que leur prix moyen chute en moyenne de 25% chaque année. Pour maintenir leur chiffre d’affaires, les commerçants n’ont donc d’autre alternative que de faire progresser leurs ventes dans les mêmes proportions. Le défi est d’autant plus difficile à relever qu’ils doivent dans le même temps palier l’inexorable déclin de leurs activités de développement. Les solutions ? La première a consisté à proposer de nouveaux produits, tels que des objectifs complémentaires, une batterie pour muscler sa réserve d’énergie, un boîtier externe de forte capacité, servant à stocker ses fichiers et à libérer de la place sur la carte mémoire, sans

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ENJEUX Les commerçants photographes dans le Lot • Cahors : - La Photoboutique - Studio Andrée Louis (Phox) - Lab 46 (tirage express FujiFilm) • Figeac : - Martin-Alba - Sarl Bonneau - Photographie de la Halle - Konica photo express, Centre Leclerc Capdenac-le-Haut • Gourdon : - Atelier photo vidéo • Saint-Céré : - Photo Mercadial Express (Camara) - Studio Bonheur - Photo Domi • Souillac : - Photo Studio Guy • Gramat : - Gramat Photo • Montcuq : - Quercy Photo Vidéo

Aujourd’hui, un ménage sur trois possède un appareil photo numérique.

compter les nouvelles imprimantes photo et les papier spéciaux. A l’inverse du marché des appareils, celui des consommables et des accessoires se développe fortement et reste générateur de marges correctes. Autre solution : se spécialiser dans les appareils haut de gamme, à savoir les reflexs numériques, permettant de continuer à vendre des optiques interchangeables, qui restent des produits à fortes marges. Enfin, les magasins spécialisés entendent rester les garants du tirage argentique, qui n’est pas appelé à disparaître complètement.

Les clés de l’innovation Dans tous les cas, l’enjeu consiste à proposer au plus vite les dernières innovations. Cela a notamment été le cas pour les petites imprimantes photo autonomes, qui permettent de se passer d’un ordinateur. La première vertu de ces matériels est de garantir au commerçant des ventes futures en consommables. De la même manière, les commerçants sont contraints d’innover en termes de

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services et d’acquérir de nouvelles compétences. Généralement équipé d’un poste informatique, le commerçant récupère les fichiers de son client sur la carte mémoire et les grave sur un CD. Dans ce contexte, ses compétences doivent inclure la maîtrise des logiciels de retouche d’image, tels que Adobe Photoshop : supprimer une dominante trop marquée, rétablir un équilibre chromatique, recadrer la photo s’il y a lieu, font partie de son quotidien. En aval, il pilote une tireuse argentique, laquelle retrouve par ce procédé une nouvelle jeunesse. Dans ce cas, le délai d’attente imposé au client est limité à une heure maximum, la qualité est irréprochable, les couleurs sont respectées et les épreuves ont la vie longue. Certains professionnels lotois ont acquis le matériel qui permet d’agrandir les images en très grands formats, couvrant des applications industrielles ou publicitaires par exemple.

Le cliché du magicien Enfin, le client continue d’attendre de son photographe qu’il réalise quelques

miracles : récupérer une vieille photo, en sauvant ce qui peut l’être, ou tirer un négatif dans des conditions difficiles. « De façon générale, nous ne devons jamais dire non à un client, quoi qu’il nous demande. Outre les prises de vues qui nous mobilisent sur de nombreux événements familiaux ou professionnels, et l’activité purement commerciale, notre métier reste composé de mille petits services à rendre, qui prouvent à longueur de journée que la photo conserve un pouvoir affectif très puissant », résume un commerçant lotois. En résumé, le développement fulgurant de l’image numérique menace autant les professionnels de la photographie qu’elle leur ouvre de nouvelles perpectives. Comme c’est la règle en cas de rupture technologique, l’avenir appartient à ceux qui auront su anticiper. Ou encore, à ceux qui sauront tirer profit de cette révolution pour proposer de nouveaux produits et services et se différencier des offres agressives accessibles sur Internet ou dans la grande distribution.

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ENJEUX

Le marché national de la photo en chiffres • 4,1 millions d’appareils photo numériques vendus en 2004, contre 2,7 millions en 2003. 5 millions envisagés pour 2005. • En 2005, on prévoit un certain ralentissement des ventes (+ 40 % en volume, mais seulement + 10 % en valeur). • Le prix moyen d’un appareil photo numérique a chuté de 24 % en 2004, passant de 395 à 300 euros. Une baisse qui devrait se limiter entre 15 et 20 % en 2005. • 8 millions de cartes-mémoires devraient être vendues en 2005, soit + 60 %.

En forte croissance, le marché des consommables offre des marges correctes.

• Le nombre de tirages de photos numériques en laboratoires a doublé en 2004, une tendance qui devrait se poursuivre pour atteindre un équilibre argentiquenumérique en 2006. • Au plan national, 40 % des possesseurs d’appareils numériques font tirer leurs photos en magasin. 49 % impriment leurs images à la maison. • En 2005, 70 % des photographes utilisent des imprimantes non photo (tendance en forte baisse). 20 % préfèrent des imprimantes photo, 15 % sont équipés d’imprimantes photo autonomes (tendances à la hausse). • Poids des principaux circuits de distribution début 2005 (en volumes vendus) : - Multispécialistes, 31 % - Grande distribution, 30 % - Spécialistes photo, 18 % - Internet, 13 % - Spécialistes blanc-brun, 4 %

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Dès cette année, l’équilibre numérique-argentique devrait être atteint pour les tirages de photos en laboratoire.

La fin d’une institution Quel chasseur d’images familier de Cahors ne connaissait la boutique de Jean-Louis Nespoulous ? Héritier de Léon « Toto » Bouzerand et de son énorme fonds photographique, le plus lotois des Aveyronnais a repris l’enseigne de la rue Foch en janvier 1973. En 70 ans, entre lui et son prédécesseur, ils ont servi et conseillé une foule de pratiquants débutants ou confirmés. Par ailleurs, leurs 500 000 images ont fouillé de fond en comble le microcosme, décliné des portraits éloquents, balayé les paysages urbains et ruraux, conservé le patrimoine bâti, fixé toutes les couleurs de la vie en société. Le magasin fermé pour cause de retraite, l’éternel alchimiste se replie désormais en son labo du premier étage, travaillant ses clichés avec un art consommé. Loin de l’univers numérique, il poursuit son œuvre de reporter « 100 % argentique » sur tous les terrains festifs : les mariages, les célébrations, et plus généralement, tout ce qui contribue à rapprocher les hommes.

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ENJEUX

Comment surfer sur la vague numérique ?

L’avis de quelques professionnels lotois

Christophe Pattingre (Lab 46 à Cahors) « L’essentiel de mon chiffre d’affaires est réalisé par le minilabo. En 2001, un an après avoir racheté ce magasin, j’ai investi dans du matériel de développement. Bien m’en a pris, puisque c’est grâce à cela que je m’en sors aujourd’hui. Mais aussi grâce à mon site Internet, qui me permet de récupérer des tirages en ligne avec paiement sécurisé par carte bancaire. C’est vrai qu’on souffre, mais c’est aussi le fait d’une récession globale de l’économie. »

Jean-Luc Exposito (La Photoboutique à Cahors) « Il est difficile de continuer à vendre du matériel : on en trouve partout et nous sommes abreuvés de nouveautés qu’il est impossible de maîtriser. Par contre, le service est essentiel. A nous de savoir nous recentrer sur notre cœur de métier. Plus globalement, il appartient à toutes les forces vives de défendre les commerces de proximité. »

Antonio Martin-Alba (Figeac) « L’heure est à l’autonomie maximale. Il faut pouvoir tout tirer soi-même en qualité argentique et proposer des grands formats. Il est alors possible de traiter des commandes industrielles ou publicitaires depuis la prise de vues. Le numérique est très souple, les fichiers peuvent passer par la messagerie électronique. Mais il faut dissocier le discours auprès du client : l’ordinateur n’est pas obligatoire pour pratiquer la photo numérique. »

Bernard Jacques (magasin Phox à Cahors) « C’est à Noël 2004 qu’on a senti la très forte poussée du numérique. Il faut l’accompagner et ne pas subir. Aujourd’hui notre gagne-pain, c’est le service et en premier lieu le tirage. Notre force est d’offrir un regard de spécialiste que ni internet, ni la grande distribution ne peuvent apporter. Et nos prix ne sont pas plus élevés pour autant. A nous d’affirmer notre fibre commerçante. »

Jean-Luc Coulier (Gramat Photo) « Nous maintenons la vente d’appareils afin d’alimenter le service, mais en triant sévèrement parmi les modèles. Les clés de l’avenir, c’est la prise de vue et un bon travail de labo derrière. Je défend encore l’argentique pour les clients qui n’ont pas la culture informatique, et on peut combiner les avantages des deux. »

Monique Bonneau (Studio Ambiance à Figeac) « Le reportage, la photo “sociale” ont encore de beaux jours, je les réalise en matériel argentique et je tire sur des beaux papiers. Equipée d’une borne, je vide les cartes-mémoires et grave un CD. Je n’ai pas de labo, je ne propose pas l’impression rapide sauf en cas d’urgence. Pour moi, c’est trop tard pour investir lourdement. »

Sandra et Bertrand Fleck (magasin Foci à Figeac) « Numérique, argentique, personne ne sait vraiment de quoi sera fait demain. Etre polyvalent et autonome en traitement, c’est une nécessité. Nous avons beaucoup investi dans ce sens, nous sommes plutôt optimistes. Mais pour être dans la course, il faut rester en permanence à l’affût des innovations, se former, proposer des produits nouveaux comme des faire-parts. Et garder l’activité prise de vues. »

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QUID

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le Lot Un coup de pouce financier pour vous aider

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propres des créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUID est complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part des organismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

Quid ?

Comment ?

Quels financements ?

Quercy Initiative Développement, association loi de 1901, plate-forme d’initiative locale.

Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Pour qui ?

Combien d’entreprises ?

Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registre du commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID: • Activités industrielles ou de services pour l’industrie • Activités de négoce de forme indépendante • Activités d’artisanat de production • Commerce de détail en milieu rural • Services technologiques ou activités innovantes. En reprise seulement: BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjà été soutenus par QUID.

Ils sont assurés par : • L’Union Européenne, • L’Etat, • L’Union des Entreprises Lotoises, • Divers industriels du département, • La Banque Populaire Occitane, • La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées, • Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, • Le groupe d’assurances Malakoff, • EDF, • Le Conseil général du Lot, • La Caisse des Dépôts et Consignations, • La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

Renseignements : Loïz Pierre Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot Tél : 05 65 20 35 01 loiz.pierre@lot.cci.fr

Certificat FIDUCIO

Vous êtes une entreprise, une administration, FIDUCIO est l’outil idéal pour réaliser en toute simplicité vos téléprocédures. Il répond à l’ensemble de vos besoins dans le domaine de la signature électronique:

Il apporte une valeur probante à vos échanges avec vos différents interlocuteurs

— Téléprocédure : Télétva, Téléc@rtegrise, URSSAF, … — Envoi de documents (mail signé, recommandé électronique) — Accès à des sites sécurisés (Intranet, Extranet) — Signature de documents (contrats, factures, appels d’offres …)

(partenaires, clients, fournisseurs, administrations…). Le certificat est valable 2 ans. Différents supports sont disponibles pour son utilisation : Logiciel (80 € H.T.) -- Clé USB (130 € H.T.) - Carte à puce (160 € H.T.)

Vous trouverez tous les renseignements nécessaires relatifs au certificat FIDUCIO en vous connectant au site internet : www.chambersign.tm.fr auprès du bureau d’enregistrement de la CCI du Lot, Isadora Vignes - Tel : 05 65 20 35 11 – email : isadora.vignes@lot.cci.fr

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ENJEUX

EXPERTS COMPTABLES DU LOT Les gardiens de votre sérénité Le moins qu’on puisse dire, c’est que les lois qui régissent la bonne marche d’une entreprise ne vont pas vers une simplification. Ne citons que la fiscalité pour illustrer cette situation générale. Ou encore un cas précis, extrait de l’actualité récente : le vide juridique rencontré entre le 1er et le 23 janvier 2006, période pendant laquelle personne ne savait si le taux réduit de TVA à 5,5 %, appliqué dans l’activité restauration du bâtiment, devait être reconduit ou pas. Dans ce genre de situation, finalement assez courante dans la vie d’une entreprise, nul autre que l’expert-comptable peut apporter le bon éclairage sur le comportement à adopter. « Nous devons veiller à l’évolution des lois afin de délivrer le bon conseil au bon moment », résume Bernard Laporte, président de l’association des experts-comptables du Lot, par ailleurs élu au Conseil Régional de l’Ordre.

Ils sont 28 professionnels, répartis sur tout le territoire départemental, à vous assister sur tous les fronts de l’activité économique : création ou transmission d’entreprise, contrats de travail, salaires, couverture sociale, aides fiscales, impôts, facturation, retraites, etc. Portrait d’une profession réglementée et astreinte à une déontologie très stricte.

- création d’entreprise, - fiscalité, - obligations sociales et gestion du personnel, - gestion de l’entreprise et son organisation administrative (comptable, financière, informatique), - diagnostic et évaluation d’entreprise, préventions, - conseil patrimonial, - nouvelles technologies de l’information et de la communication, etc. Dotés d’outils performants avec la tenue des comptes informatisée ou automatisée, récupérant directement les saisies via l’internet sur accord des clients, les experts-comptables sont aujourd’hui plus disponibles qu’auparavant pour remplir leur rôle de conseil et d’assistance auprès des entreprises. « Bientôt, nous pourrons même scanner les factures et les transmettre ainsi », souligne M. Laporte.

Un Ordre doté d’une devise garantissant son éthique professionnelle : Science, Indépendance, Conscience. Laquelle se traduit dans la pratique par une technique éprouvée, l’indé- Bernard Laporte, président de l’association pendance d’un exercice libéral, des des experts-comptables du Lot. vertus morales s’exprimant en particulier au traObservatrice vigilante de l’économie lotoise vers du secret professionnel. Sur ces bases très grâce à ses 28 membres indépendants, la prostrictes, appuyés par des formations continues fession constate que les entreprises résistent et soumis à un contrôle qualité exercé par plutôt bien à la conjoncture, en particulier l’arl’Ordre, les spécialistes (de niveau doctorat ou tisanat et le tissu des PME. Sans surprise, ils bac+8) remplissent leurs différentes missions : enregistrent les difficultés des commerces de • établissement des comptes annuels, centre-ville, confrontés à la concurrence de la • assistance et conseils au quotidien dans les grande distribution. secteurs suivants :

JANVI ER-FÉVR I ER 2006

Les 28 experts-comptables lotois exerçant à titre indépendant • Jean Audubert, Saint-JeanLespinasse • Eric Boissel, Cahors • Rita Botreau, Cahors • Jean-Paul Boyer, Figeac • Christian Cans, Cahors • Bernard Caussanel, Cahors • Pierre Chéron, Cahors • Michel Constant, Cahors • Michèle Cordonnier, Gourdon • Frédéric Dardy, Cahors • Frédéric Delpech, Cahors • Jean-Marc Dievart, Gramat • Marie-Pascale Dubourdieu, Trespoux-Rassiels • Maurice Duchemin, Figeac • Thierry Gazeau, Vayrac • Sébastien Gramond, Cahors • Gérard Grandjean, Cahors • Bernard Laporte, Saint-Céré • Dominique Leturcq, Montcuq • Robert Malbec, Gourdon • Alain Pechmagre-Caminade, Souillac • Marie-Hélène Pouzoulet, Figeac • Olivier Rabatel, Figeac • Nathalie Viguier, Cahors • Marc Weiler, Figeac • Geoffray Borne, Gourdon • Christophe Prosper, Cahors • Jérôme Royer, Gourdon

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ENJEUX ENVIRONNEMENT

ÉNERGIES Allégez vos factures

Pour tout chef d’entreprise, maîtriser sa consommation d’énergies signifie avant tout réaliser de substantielles économies. Dans le Lot, où par ailleurs la fourniture électrique souffrira de graves insuffisances jusqu’à fin 2006, plusieurs poids lourds de l’industrie ont engagé des études afin de réduire leur appétit énergivore : Ratier-Figeac et la Maec, en particulier, bénéficient d’un prédiagnostic subventionné par l’ADEME et la Région. Il faut parfois que se combinent plusieurs facteurs pour déboucher sur une réflexion constructive. Tel est le cas dans la problématique qui conduit aujourd’hui les entreprises à s’engager dans la maîtrise de leur consommation d’énergie. Pour ces dernières, cet engagement s’inscrit, d’abord, dans une démarche citoyenne, à l’échelle mondiale. Il s’agit de réduire l’effet de serre et ses redoutables conséquences sur la planète. Mais il s’inscrit également dans le contexte spécifique local. En effet, le Lot fait face, depuis des années, à une fourniture d’électricité insuffisante. Il faudra attendre la fin de 2006 pour que le renforcement de la ligne 63 kWa, en chantier depuis le printemps 2005 entre Souillac et Cahors, vienne apporter une certaine amélioration. Enfin, sur ce chapitre de la prise de conscience, n’oublions pas les incidences purement économiques d’une consommation réellement ajustée aux besoins : le prix des énergies étant

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durablement orienté à la hausse, il est indispensable d’alléger sa facture en traquant sévèrement les postes les plus gourmands. Sans compter que la fiabilité des équipements ne pourra être qu’optimisée par une remise à plat des installations électriques.

Une subvention à hauteur de 70 % Depuis cinq ans, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et la région Midi-Pyrénées accompagnent les entreprises en subventionnant leur pré-diagnostic, à hauteur de 70 %. Ces derniers sont effectués par des bureaux d’études spécialisés et indépendants. Notre département profite de ce dispositif : Ratier-Figeac, Brown Europe, l’ateliermagasin de traverses SNCF à Bretenoux, les foies gras Valette, ont entrepris les études. Pour leur part, la Maec et Carrefour ont décidé de s’engager dans la démarche.

ENTREPRENDRE 129


ENJEUX ENVIRONNEMENT

Maec : « Nous ciblons

Ratier-Figeac : « Nous planifions les

le poste éclairage des ateliers. »

améliorations par tranches successives. »

Suite à un audit mettant le doigt sur des dépenses en électricité trop importantes par rapport aux besoins réels en éclairage, la grande entreprise cadurcienne a opté pour un pré-diagnostic aidé par l’ADEME. « Nos armoires, vieilles de 40 ans, ne sont plus à la hauteur. Il était urgent de conduire une expertise pour optimiser le poste éclairage des ateliers, qui pèse tout de même 10 % de notre facture d’électricité », explique Stéphane Loiseau, missionné par la direction pour réfléchir à ce problème. Une fois le dossier monté et l’accord obtenu auprès de l’ADEME, le choix de la Maec s’est porté sur le bureau d’études bordelais, MD3E, déjà auteur d’une étude pour la bibliothèque François-Mitterrand à Paris. « Les spécialistes du bureau d’étude sont venus en septembre dernier. Ils ont effectué des relevés énergétiques et analysé les niveaux d’éclairement. Le 24 janvier a eu lieu la restitution et les préconisations pour passer à l’action », précise le responsable. Il y a trois ans, la Maec s’était déjà penché sur le poste chauffage, réalisant depuis des économies en gaz.

C’est le bureau d’études Apave qui a été choisi pour réaliser le pré-diagnostic énergétique de l’équipementier aéronautique, grâce au soutien financier de l’ADEME. L’étude a été rendue au printemps 2005, après que les spécialistes aient passé quelques jours dans les ateliers et les bureaux, à prendre des mesures et à consulter les plans. Les énergies utilisées sont essentiellement l’électricité, surtout pour les process industriels, ainsi que le gaz pour le chauffage. « L’Apave nous a présenté une analyse intéressante, permettant de mettre au jour les gisements potentiels d’économies. Nous disposons, notamment, de moules auto-chauffants pour les pales composites, gourmands en énergie, tout comme les traitements thermiques et les traitements de surface. Quant au parc machines-outils, il représente à lui seul la moitié de la consommation d’électricité de l’entreprise », souligne le responsable.

Stéphane Loiseau, responsable maintenance et travaux neufs à la Maec.

Alain Dunoguier, responsable des moyens généraux chez Ratier-Figeac

Bréhault Ingénierie, une expertise ciblée

Un logiciel expert en thermie chez Quercy Energies

Un colloque à Toulouse le 8 février

Ce bureau d’études implanté à Figeac, et qui dispose d’une antenne à Aurillac, rassemble huit professionnels. Spécialisé dans les équipements techniques pour le bâtiment, l’industrie et le secteur tertiaire, il est expert pour tout ce qui concerne le thermique, le froid, l’électricité et la ventilation. « Aujourd’hui, les chefs d’entreprises sont vigilants sur les dépenses inutiles. Nous avons travaillé pour Ratier sur des climatisations, pour Brown Europe sur le prédiagnostic énergétique et, actuellement, nous intervenons chez Sermati pour le chauffage », recense M. Bréhault. Le responsable estime que bien d’autres économies sont possibles dans l’industrie, notamment dans le domaine des pompages de fluides, où il existe des techniques simples de nature à réduire les consommations.

Dans le but de réaliser des diagnostics plus poussés sur tout type de sites, y compris ceux qui sont en activité industrielle, l’équipe technique de Quercy Energies vient de se doter d’un logiciel de simulation dynamique. Les modélisations offertes par le produit reflètent avec précision le comportement d’un bâtiment en fonction du climat de chaque saison.

La loi du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique marque le lancement des certificats d’économie d’énergie. Ce nouveau dispositif, déjà opérationnel en Angleterre et en Italie, oblige en effet les fournisseurs d’énergie à faire réaliser aux consommateurs des économies d’énergie à hauteur de 54 TWh sur la période 2006-2008. Dans ce contexte, les fournisseurs seront amenés, dès le début de l’année 2006, à accompagner et à soutenir les projets des collectivités et des entreprises. L’ADEME a été choisie pour définir les opérations élémentaires éligibles et pour déterminer les méthodes de calcul des économies. Un colloque, organisé à Toulouse le 8 février, doit permettre de tracer les perspectives de financement que ces mesures ouvrent aux consommateurs ayant des projets performants.

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« De ce fait, aussi bien en neuf, en rénovation qu’en aménagement, nous pouvons évaluer la consommation thermique d’un bâtiment en projet ou existant, et conseiller utilement le dirigeant pour une meilleure sobriété énergétique », explique M. Ferry, interlocuteur des entreprises chez Quercy Energies dont les locaux sont basés à Cahors.

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VIENT DE PARAÎTRE

PARC DE LOISIRS, ACTIVITÉS TOURISTIQUES : LES RÈGLES DU JEU Comment se lancer dans le montage de parcs à thème : enjeux et stratégie du développement de ce type de projet, montage de projet touristique, recherche de partenaires, choix d'un statut juridique, recherche de financements européens, etc.

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RÉUSSISSEZ VOS PREMIERS PAS DANS L'HÔTELLERIE Ce guide pratique regroupe des informations sur l'environnement économique de l'hôtellerie (acteurs économiques, presse professionnelle, salons, formations), les démarches à entreprendre (achat immobilier, choix d'une expert-comptable…), la préparation de l'exploitation et les réflexions à mener avant l'ouverture d'un hôtel, des conseils pour développer le chiffre d'affaires, attirer la clientèle et la fidéliser.

EUROPAGES Disponibles en format papier ou CD-Rom, cet annuaire vous permet de rechercher aisément des fournisseurs européens selon les produits et services qu'ils proposent et leur localisation géographique.

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TOP ECONOMIQUE MIDI-PYRÉNÉES 2006 Les 1400 premières entreprises de Midi-Pyrénées sont ici répertoriées selon leurs chiffres d'affaires 2004 et leur secteur d'activités, avec les principaux dirigeants et responsables, leurs coordonnées, les effectifs, etc.

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KIFAIKOI 2006 Cet annuaire de fournisseurs est destinés aux cafés, hôtels, restaurants et aux collectivités. Ses multiples critères de recherche (alphabétique, régional, thématique, marques) vous permettront de trouver rapidement des fournisseurs mais aussi des contacts utiles, tels que des chaînes hôtelières françaises et européennes ou des syndicats professionnels.

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LES FOIRES ET SALONS EN FRANCE EN 2006

LES FOIRES ET SALONS À L'ÉTRANGER EN 2006

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ENJEUX

CHASSE PRIVÉE Les nouvelles cartouches des chasses commerciales Dans un département favorisé par ses grands espaces caussenards, quatre sociétés commerciales proposent aux chasseurs leurs vastes enclos. Les fines gâchettes, parfois venues de fort loin, savent y trouver le gibier, lâché pour l’occasion. Le principal enjeu consiste désormais à renouveler une clientèle vieillissante. Décembre 2005 tire à sa fin. Le causse de Gramat est figé par le givre. Il va être neuf heures, le groupe de chasseurs termine son copieux casse-croûte et se réchauffe le gosier du sacro-saint café avant de lancer les chiens sur la piste des faisans. Sur le coup de midi trente, leurs prises abandonnées dans les boîtes disposées à cet effet, ils regagneront la tiédeur du pavillon pour se régaler d’un bon repas : aujourd’hui le plat du jour est alléchant, une omelette aux truffes d’honorable dimension. L’après-midi bien avancée, les convives repus vont faire un tour sur le stand de ball-trap, histoire d’aiguiser leur coup de fusil sur les plateaux décollant en

tous sens. D’autres préfèreront repartir vers les parcours s’entraîner sur la cible mobile du sanglier. Le soir venu, tôt en cette saison, ils récupèreront leur part du gibier abattu, relevé dans les boîtes par les gardes. Enfin, certains franchiront le portail et retrouveront leurs foyers, tandis que ceux venus de loin rejoindront les gîtes que proposent certaines chasses commerciales.

Ne pas confondre « commerciale » et « privée » Quatre de ces sociétés, dûment inscrites au registre du commerce, occu-

pent le terrain lotois, précisément le territoire du Parc naturel régional des Causses du Quercy. Il ne faut pas les confondre avec les chasses privées, ces parcelles que leurs propriétaires décident de clôturer pour y inviter leurs amis autour de la pratique cynégétique : elles sont une cinquantaine dans le Lot, soumises aux règles générales de la chasse en extérieur. Pour fonctionner, les quatre sociétés commerciales doivent disposer d’une habitation réellement occupée sur l’aire de chasse. Le pavillon seul ne suffit pas. Le plus souvent, on trouve un agriculteur à l’initiative de cette entreprise, assimilable à toute activité de loisirs sportifs, à l’instar du golf, par exemple. On l’imagine, la règlementation est très stricte et différentes administrations surveillent la situation : la Direction départementale de l’agriculture et de la forêt, la Préfecture, l’Office national de la Chasse dont les gardes ont pouvoir de police. Les quatre enclos sont homologués, et proposent deux fois six mois de pratique : dédiée à la plume entre début septembre et le 28 février, puis au poil (essentiellement le sanglier) de début mars à fin août. La bête noire fait aussi

Pour s’adonner à sa passion, un chasseur débourse un minimum de 750 euros par an.

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ENJEUX

Le dressage de chiens fait partie des prestations de certaines chasses commerciales.

l’objet de battues au printemps, après quoi l’activité se limite à l’entraînement des chiens, sans coup de fusil.

Des chasseurs moins nombreux Qui sont les chasseurs fréquentant ces terrains, séduits par la qualité des biotopes et des espaces ? Certains viennent de l’étranger ou d’autres départements moins privilégiés que la « petite Sologne lotoise ». Mais l’essentiel des bataillons est issu des villes et villages alentour, des agriculteurs forgés au feu d’une tradition ancestrale et, de plus en plus, des ouvriers via les comités d’entreprises, des cadres dirigeants, des professions libérales. Globalement, la moyenne

d’âge tend à s’élever, les jeunes répugnant quelque peu à se lancer dans cette forme de loisir aux couleurs rurales. Par ailleurs, ces derniers sont davantage attirés par la chasse au sanglier hors enclos : « ils viennent chez nous former leurs chiens, ensuite on ne les voit plus beaucoup », confie un propriétaire.

Une réglementation contraignante Il faut préciser qu’une pratique régulière en chasse commerciale se révèle assez onéreuse, même si la formule des « actionnaires » (terme impropre, utilisé à la place d’adhérents) adoucit un peu la facture. La règlementation, assez floue

sur certains points, n’encourage pas forcément les vocations : pour chasser dans le Lot, il faut montrer son permis orné du timbre spécial du département, ou disposer de la carte nationale. Un chasseur qui viendrait assouvir sa passion très occasionnellement sur nos terres hésite à engager la dépense des 46 euros. Autre problème, le transport du gibier. En principe, hors des périodes générales de chasse hors enclos, il est interdit. Il existe toutefois une tolérance, le permis contrôlé à l’intérieur de l’enclos permettant en échange de ramener ses prises à la maison. Enfin, les gestionnaires doivent veiller à la tempérance des chasseurs : pas question de lâcher une gâchette éméchée sur les parcours, ni sur les routes du retour. Pour toutes ces raisons, les effectifs enregistrés dans les chasses commerciales présentent la même courbe déclinante que celle qui évalue le nombre des pratiquants en général. « Jusqu’en 2003 mon chiffre progressait, mais depuis deux ans il est plutôt orienté à la baisse », reconnaît l’un des responsables.

Les chasses commerciales en chiffres • Budget annuel du chasseur : entre 750 et 3 000 €. • Nombre de chasses commerciales en France : 450. • Nombre d’emplois induits par l’activité chasse en France : 10 000.

Les chasses commerciales du Lot • Le Domaine de Bonnecoste (Calès) Vieux d’une trentaine d’années, c’est le plus ancien et le plus vaste des territoires clôturés du département : il compte un parc principal de 250 hectares, plus un autre de 55 hectares, au milieu d’une zone « sauvage » atteignant les 1200 hectares. Du pavillon faisant office de restaurant, la vue s’étend immense sur les causses et les monts d’Auvergne.

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Repris en juin 2005 par un couple, Antoine Goncalves et Béatrice Sicard, venus de Montauban où ils œuvraient dans le bâtiment, Bonnecoste propose plusieurs activités : la chasse sur le domaine, qui fait l’essentiel du chiffre. Le domaine dispose par ailleurs d’un restaurant, d’un gîte de cinq chambres, d’un stand de ball-trap et d’un parcours d’entraînement avec cible de sanglier

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ENJEUX

Heureusement, car il y a de moins en moins d’adeptes et les jeunes hésitent à engager un budget chasse », constate Catherine Audubert. Comme partout ailleurs, une auberge ouverte aux non-pratiquants et fréquentée par de nombreux groupes complète le dispositif d’accueil de la Chasse des Fieux.

courant. Enfin, les gestionnaires pratiquent l’élevage, le dressage et le gardiennage de chiens de tous poils, pas uniquement pour la chasse. A longueur d’année, sept personnes travaillent sur ce site et logent sur place

• La Double Détente (Livernon) Serge Pinquié, agriculteur, a fondé cette chasse commerciale avec son frère en 1991. « Je cours le gibier depuis l’âge de quinze ans. En 1984, j’ai opté pour l’élevage de faisans. Un ami m’a conseillé : ouvre une chasse. Je l’ai écouté » explique-t-il.

« Je fais payer en fonction du nombre de chiens, qui sont entre quatre et quinze pour ce type de chasse. Celui qui tue emporte sa prise. Bien sûr, les participants peuvent déjeuner sur place et peuvent être jusqu’à cinquante à la table commune », explique Bruno Lasfargues. Dans le futur, il compte également proposer des séjours en gîtes.

• La Chasse des Fieux (Miers)

Aujourd’hui, c’est son épouse MarieLouise qui gère la société. 130 hectares clôturés sont offerts aux passionnés de loisir cynégétique. Les apports de gibier, perdreaux et faisans, sont effectués le matin sous le contrôle d’un chasseur, histoire d’éviter toute contestation. A force de sérieux et de rigueur, La Double Détente a su fidéliser 80 % de sa clientèle.

A la tête d’un cheptel de moutons entre Carennac et Miers, Catherine et JeanPierre Audubert ont choisi d’étoffer leurs revenus agricoles avec une chasse commerciale. Depuis quatorze ans, ils partagent leur temps entre l’exploitation, le troupeau et l’enclos de 150 hectares.

• Le Mas de Pagès (Marcilhac-sur-Célé) Voici trois ans, l’agriculteur Bruno Lasfargues a choisi de compléter son activité et ses revenus de polyculture avec une chasse commerciale. Il a clôturé 80 hectares de fourrés, dans un biotope parfait pour le sanglier, qui peut se cacher et se défendre. Si bien que les amateurs de la bête noire, groupes ou individuels, se bousculent sur son terrain, en provenance de tout l’hexagone et en particulier de l’Aveyron tout proche.

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Quelques bons fusils du Lot, mais aussi du Cantal et de la Corrèze, viennent traquer le faisan et le perdreau sur ces plateaux de causse de septembre à fin février. En mars, quelques adeptes prolongent la saison lors des journées spéciales consacrées au sanglier. Aux Fieux, de façon classique, on pratique à la demi-journée ou à la journée, uniquement les samedi, dimanche et lundi, activité agricole oblige. « Nous comptons un bon nombre d’actionnaires, ces chasseurs fidèles qu’on voit régulièrement.

Chasses commerciales : enjeux et perspectives Le président de la Fédération nationale des chasses professionnelles est lotois : Yves Mercier, qui réside près de Saint-Céré, estime que l’avenir des chasses commerciales passe par une clarification de la législation et le développement de nouvelles formules. « La loi sur le développement des territoires ruraux est sortie en 2005, explique-t-il. Avec la représentation nationale, nous planchons actuellement sur les décrets d’application. Le volet chasse va éclaircir les points flous concernant les périodes, la traçabilité et le transport du gibier : on s’oriente vers six mois pour la plume et toute l’année pour le gros gibier, avec possibilité de sortir la viande. On laissera entrer la garderie dans l’enclos, ce qui se pratique déjà ici dans le cadre d’une expérience pilote. Enfin, les gestionnaires pourront bénéficier de formations spécifiques ». Pour ce qui est des stratégies de nature à dynamiser ce loisir sportif, des idées circulent : mettre en place des séjours incluant hôtel-restaurant, tennis, piscine, circuits touristiques à proximité « afin d’intéresser les familles des chasseurs ».

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ENJEUX

SAISON TOURISTIQUE 2005

Premiers bilans positifs Premier constat : la « haute saison » a bien déménagé de juilletaoût pour s’installer sur la période du 15 juillet au 15 septembre. La saison 2005 aura également été marquée par un nouveau resserrement des budgets et par le rôle incontournable d’Internet. Explications. Présentées en fin d’année dernière par le Comité Départemental du Tourisme, les premières tendances de la saison 2005 dans le Lot appellent un premier constat : les résultats sont globalement en hausse. Pour autant, les professionnels du tourisme ont logiquement enregistré des résultats très contrastés en fonction de leurs offres et de l’étalement de leur saison. En ce qui concerne les périodes de fréquentation, les bouleversements amorcés les années précédentes se sont encore amplifiés. Une nouvelle fois, la première victime de cette évolution est la première quinzaine de juillet, pour laquelle la fréquentation est de nouveau en baisse. Les années précédentes, le déficit de « juilletistes » avait bénéficié à l’avant et à l’arrière saison. En 2005, les premiers bilans amènent à faire des constats plus mitigés. Au printemps, la fréquentation a continué de progresser par rapport aux années précédentes, mais la principale évolution concerne le profil des clients : davantage de tou-

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ristes issus des régions ou des départements voisins et une faible présence des Nord-Européens. L’arrière saison a par contre été marquée par une nouvelle embellie, à la faveur d’une météo largement favorable. Enfin, le mois d’août a une nouvelle fois réconcilié tous les professionnels, avec des taux de fréquentation qui ont, en général, permis de compenser les manques à gagner liés au nouvel étalement des vacances et, surtout, aux nouvelles habitudes de consommation. Dans tous les cas, il apparaît en effet que le tourisme doit s’adapter à trois grandes évolutions : la diminution des budgets, les réservations de plus en plus tardives et la montée en puissance de l’Internet comme outil de recherche d’information et de réservation.

2005 vu par le Comité Départemental du Tourisme Résumé du bilan de la saison touristique, tel qu’il a été présenté par Claudie Ramière, du Comité Départemental du Tourisme. Le printemps : durant les congés scolaires d’avril, la fréquentation a été mitigée. Le profil de clientèle de cette période est marqué par une bonne proportion de Français ; surtout des régions proches. En mai et juin, en dépit du manque de weekends prolongés, la fréquentation a été relativement soutenue. Les touristes de l’Europe du nord ont été peu nombreux. La saison estivale: le mois de juillet accuse un tassement de la fréquentation, les touristes sont arrivés tardivement (week-end du 14 juillet). Les bons résultats du mois d’août ont partiellement compensé le début de saison. Septembre : les résultats sont en hausse grâce à la reprise de l’activité groupe en hôtellerie, à la bonne fréquentation des touristes Nord Européens et la météo favorable. Cette saison confirme l’évolution de la demande des clientèles : - Des budgets vacances « serrés » : importance de la notion de qualité/prix. - Radicalisation des comportement de réservation : soit très tôt, soit très tardivement pour s’adapter à l’offre prix la plus attractive. - Forte progression d’Internet (recherche d’informations et réservation). A noter l’augmentation de 50% en 2005 de la fréquentation quotidienne du site : www.tourisme-lot.com.

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ENJEUX

TOURISME FLUVIAL : LE NIVEAU MONTE Le 30 novembre 2005, les professionnels loueurs de bateaux habitables et à passagers de la rivière Lot, se sont réunis pour une réunion bilan de la saison. Satisfaction : l’activité de tourisme fluvial a connu un déroulement satisfaisant. La météo favorable, tout au long de la saison, a permis l’enregistrement d’un bon niveau de fréquentation du mois d’avril jusqu’à la Toussaint.

BATEAUX A PASSAGERS 6 bateaux ont constitué l’offre commerciale, pour une capacité d’accueil totale de 445 places. Le bilan de fréquentation transmis par les 2 principaux exploitants de bateaux fait état de : • 57 545 passagers transportés, soit une hausse de 12% par rapport à 2003 (même base de répondants), • 208 jours exploités / bateau, ce qui représente une hausse significative par rapport à 2004, grâce à des conditions météo plus favorables. La clientèle est composée à plus de 55% d’individuels. Elle est française à 80% (surtout originaire de Midi-Pyrénées et du Sud-Ouest), les étrangers sont en majorité des Britanniques, Espagnols ou Belges. A noter : l’arrêt de l’exploitation, à partir de 2006, du Schmilblic de Cajarc.

De l’hôtel au camping Les hôtels : De janvier à août, le volume global des nuitées accuse une baisse de l’ordre de 3% (485 000 nuitées), principalement liée à une diminution des durées de séjours. Le mois de septembre a été considéré par 85% des hôteliers-restaurateurs comme un bon mois. La diminution du volume des nuitées concerne uniquement les établissements 2 étoiles, alors que les catégories supérieures affichent une évolution positive avec des clientèles étrangères en forte hausse. L’évolution des pratiques de restauration se confirme : le service de midi poursuit sa régression et les pratiques de grignotage à l’heure du déjeuner se multiplient. Les brasseries rencontrent un certain succès, en particulier dans les sites touristiques et, d’une manière générale, on assiste à un transfert de clientèle du restaurant traditionnel vers cette formule plus économique. A l’inverse, pour la restauration du soir, certains restaurateurs notent une évolution de la consommation en faveur des menus gastronomiques au détriment de l’entrée de gamme.

Les campings : De mai à août, les campings lotois ont enregistré 723 000 nuitées, dont près de 80% en emplacements « nus ». Ce résultat est en légère progression par rapport à 2004. En mai, une faible proportion du parc était ouverte et, pour les établissements en fonctionnement, les résultats seraient stables. Juin est par contre en hausse, avec un bon niveau d’occupation du locatif. La pleine saison estivale a connu une fréquentation élevée en août, qui n’a pourtant pas compensé la baisse enregistrée début juillet.

BATEAUX HABITABLES 49 bateaux en 2005 (45 en 2004). Le nombre moyen de semaines de location par bateau est désormais de 15, sur les 30 semaines potentiellement « navigables ». A l’exception d’un loueur pour lequel les étrangers représentent 70% de la clientèle globale, les autres exploitants accueillent en moyenne 70% de clientèle française. Dans tous les cas, la clientèle étrangère tend à augmenter (5 points de hausse par rapport à 2004). La présence de la clientèle espagnole continue de progresser et la situait en 2005 au troisième rang, derrière les clientèles allemande et belge.

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La clientèle étrangère représente plus de 40 % de la fréquentation (289 000 nuitées, en baisse de 2% par rapport à 2004) des campings lotois avec une prédominance des Néerlandais. Les gestionnaires de camping notent également une tendance à la restriction des budgets en ce qui concerne les consommations annexes, de type « snack bar » et « épicerie ».

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les brèves REPÈRES ÉCO Sécurité informatique : les nouvelles responsabilités des chefs d’entreprise Premier constat : les codes malicieux, spams et autres contenus inappropriés menacent chaque jour davantage les systèmes informatiques des entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. Second constat, le chef d’entreprise est de plus en plus considéré, au niveau juridique, comme le premier responsable des failles de sécurité qui pourraient apparaître. Désormais, il appartient en effet au responsable de l’entreprise de prendre toute disposition pour concevoir et mettre en place une sécurité adaptée aux besoins et objectifs de l’entreprise et de s’assurer du respect de l’application de la technologie choisie. C’est notamment le cas en ce qui concerne l’utilisation du courrier électronique qui devrait inciter à l’adoption de mesures visant à contrôler l’envoi de messages considérés comme vulnérables, que ce soit face aux interceptions ou aux modifications non autorisées.

Dans ce contexte, le chef d’entreprise doit pouvoir faire respecter des règles de base. Il s’agit, par exemple, de ne pas ouvrir de message suspect, afin d’éviter la propagation et l’exécution de codes malveillants. Il s’agit également de s’assurer que l’adresse électronique de son correspondant n’est pas une adresse publique (de type : « contact@….fr »), pour réduire les risques d’interception d’informations sensibles, véhiculées en clair par le courrier électronique. De la même manière, l’entreprise ne peut pas diffuser de message publicitaire (ou spam) sans y avoir été autorisée, en accord avec l'article 34 de la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés. Autre exemple, le chef d’entreprise est directement responsable en cas de diffusion d’informations illégales, diffamatoires ou de harcèlement. Dans tous les cas, une action de sensibilisation du personnel doit être menée pour prévenir des risques de divulgation externe (volontaire ou non), liée à l’utilisation des TIC et à la vulnérabilité de ces derniers. A ce titre, il peut être opportun d’inclure dans les contrats de travail du personnel des clauses explicites de sécurité du système informatique (interdictions, devoirs de réserve, clauses de confidentialité, devoir de signalement d’une anomalie ou d’une faille de sécurité, etc.).

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Selon la gravité de la défaillance, la responsabilité engagée devant les tribunaux peut être civile voire pénale. Ainsi, lorsque des messages sortants, intentionnels ou non (engendrés par des virus ou des codes malveillants), comportent des informations confidentielles, des propos injurieux ou diffamatoires, ou quelques propos qui causent un tord à une personne physique ou morale extérieure, la responsabilité civile du chef d’entreprise peut être engagée. Et, lorsque ces fuites comportent des informations personnelles relevant de la loi Informatique et Libertés, c’est la responsabilité pénale du chef d’entreprise qui peut être engagée devant les tribunaux.

Le groupe Jérodia-LMK-Phyt’s se renforce dans le Lot et accélère sa croissance Fabricant de compléments nutritionnels 100 % naturels depuis 1999, l'institut Jérodia est le premier né d'un groupe spécialisé dans la santé et la beauté au naturel. Son fondateur, Thierry Logre, a depuis créé les laboratoires LMK (dispositifs médicaux pour la petite traumatologie) puis racheté, en 2004, les laboratoires Phyt's (fabrication de bio-cosmétiques). Jérodia, LMK et les services administratifs de Phyt's sont regroupés à Crayssac. Phy'ts et Jérodia ont enregistré l’an dernier un taux de croissance record, avec 150 % de progression des ventes. Le chiffre d'affaires est ainsi passé de 500 000 euros en 1999 à 7 millions d'euros en 2005, dont 24 % à l'export. Déjà distribué en Europe, au Canada, au Japon ou en Russie, le groupe devrait rapidement être présent en Israël et estime que l'export devrait représenter la moitié de son activité d'ici trois ans.

Pour répondre à ce développement, l'effectif devrait être porté de 86 à 100 salariés. Une usine supplémentaire de 2 700 m2 est également en projet à Crayssac. Ainsi, le siège social de Phyt's, actuellement basé à Perpignan, et un centre de formation d'esthéticiennes seront transférés sur les sites lotois. En attendant la sortie de terre de ces nouveaux locaux, le groupe a racheté les chais du Château Lagrézette, jusqu’ici utilisés pour les activités de négoce de la propriété. En l’occurrence, Alain-Dominique Perrin, propriétaire du Château Lagrézette a expliqué que cette cession, qui interviendra en avril 2006, correspondait à la volonté de se concentrer sur l’activité de vignoble.

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les brèves REPÈRES ÉCO Ratier Figeac dévoile la première hélice de l’A400M

L'hélice la plus puissante jamais fabriquée est destinée à l'avion de transport militaire A400M. Elle a été livrée en décembre dernier par Ratier Figeac à Airbus Military. Sa présentation officielle a été l'occasion de rappeler que l'A400M, qui entrera en vol en 2009, sera équipé de 4 hélices de ce type. Selon la direction de Ratier Figeac, ce programme assure à l’entreprise "l’équivalent de 50 années d'une charge significative". La production devrait progressivement augmenter jusqu'à atteindre 150 hélices par an en 2012. Ratier est également engagé dans la réalisation des commandes du poste de pilotage de l'A400M.

Le Groupe Cahors accélère son développement 140 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2005, l'ouverture d'une nouvelle usine en Chine, la diversification des activités via l'acquisition de Fabrikit et de Lim France… Le Groupe Cahors fait face à la pression constante sur les prix tout en poursuivant son développement international en direction des marchés émergents asiatiques. Les efforts d'innovation produits et de recherche de matériaux atteignent désormais 7% du chiffre d’affaires et mobilisent 85 personnes.

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Aérofonctions s’installe à Quercypôle

Tire-bouchons gagnants pour le « Clos la Coutale »

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Philippe Bernède, patron du vignoble "Clos la Coutale", a diversifié ses activités en créant un tire-bouchon à double levier, décliné en différents modèles. L'un d'eux, le "tire-bouchon double appui" a d'ailleurs reçu une médaille au concours Lépine 2005. Fabriqués en Chine, ces tire-bouchons sont distribués en Europe et Amérique du Nord, la France ne représentant que 40 % des ventes. Vendus à plus d'un million d'exemplaires en trois ans, ils représentent désormais 30 % du chiffre d'affaires de la société et ont permis l'embauche de deux salariés.

L'entreprise Aérofonctions (montage aéronautique, fabrication et réparation de pièces composites) quitte ses locaux de Faycelles pour s'installer sur le parc d'activités Quercypôle près de Figeac. Elle vient en effet d'y acheter une parcelle de près de 10 000 m2 et a déposé un permis de construire pour un bâtiment de 1 900 m2 (1 600 m2 d'ateliers et 300 m2 de bureaux). La communauté de communes a également annoncé la création prochaine d'une hélistation sur le site de Quercypôle.

Trufarôme capture l’arôme de la truffe

Un « Château Lagrézette » parmi les 100 meilleurs vins du monde La cuvée 2001 du Château Lagrézette a intégré en décembre dernier le club très fermé des « 100 vins les plus excitants" du monde », déterminé par le magazine américain Wine Spectator. Placé au 96ème rang, le Château Lagrézette est le seul représentant des vins du Sud-Ouest (hors Bordeaux). Il s'agit d'un vin composé de 85 % de malbec et tiré à près de 120 000 bouteilles. Outre la reconnaissance de la qualité du raisin, de la vinification et du travail accompli, le Château Lagrézette obtient avec cette distinction de nouvelles opportunités d’exportation.

La société Trufarome a mis au point un produit synthétique reproduisant le parfum de la truffe du Périgord. Protégé par un brevet international et objet de plusieurs thèses et publications scientifiques, ce produit a été développé sous l'impulsion de Pierre-Jean Pébeyre, marchand de truffes de père en fils depuis 1897. Cette volonté de diversifier ses activités résulte de la raréfaction des truffes. Au début du siècle dernier, la France produisait 800 tonnes de truffe noire, contre seulement 12 tonnes en 2004.

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les brèves REPÈRES ÉCO INEO regroupe ses activités à Souillac

Les carrières de Bagnac misent sur les normes

Inéo, entreprise d'électrification du groupe Suez, a d'inauguré en fin d’année dernière de nouveaux locaux sur la zone d'activités de la Féraudie à Souillac. Toutes les activités lotoises d'Inéo y seront désormais regroupées : un bureau d'études et de chantier, un magasin et un atelier. L’entreprise comptera désormais plus de 70 salariés dans le Lot.

Midi-Pyrénées au Sial d’octobre 2006 La prochaine édition du Salon International de l’Alimentation (SIAL) aura lieu du 22 au 26 octobre 2006 au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte. L’ARIA Midi-Pyrénées, en collaboration avec la Chambre Régionale d’Agriculture, propose aux professionnels de préparer dès maintenant leur participation sur la base de deux formules : - le stand collectif : situé dans le hall Région de France, il permet aux entreprises qui ne souhaitent pas supporter les coûts d’un stand individuel de disposer d’une vitrine en bord d’allée (façade de 1,5 mètre à 2 mètres linéaires) et d’un espace de réception commun (tables et chaises) ; - l’espace « Pied-à-terre » : les responsables d’entreprise de Midi-Pyrénées qui prévoient de participer au SIAL en tant que visiteurs pendant une à deux journées pourront disposer, selon un planning défini à l’avance, d’un « salon » sur l’espace collectif pour donner des rendez-vous et recevoir des clients ou prospects. Par ailleurs, l’ARIA et la Chambre Régionale d’Agriculture proposent également des stands individuels placés au sein des espaces collectifs. Renseignements : Vincent de Lagarde, au 06 85 91 97 97

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Exploitées depuis le début du vingtième siècle pour leur roche particulièrement dure, les Carrières de Bagnac ont démontré, à l’occasion d’une journée portes ouvertes, leur capacité à investir sur le site. Utilisée pour le ballast des lignes de chemin de fer et la construction de routes, la roche est extraite à raison de 250 000 à 300 000 tonnes par an par la Société des Carrières du Massif Central. L'exploitation de la carrière a été profondément modernisée : elle emploie seulement une douzaine d'ouvriers, possède une station de traitement des eaux de lavage et respecte notamment les normes ISO 9001, ISO 14000 et OHSAS 122.

Sécurité alimentaire : le contenu du « paquet hygiène » La nouvelle réglementation relative à l’hygiène et à la sécurité des aliments et de l’alimentation animale, appelée « Paquet Hygiène » est entrée en vigueur le 1er janvier 2006. Les détails de cette réglementation sont disponibles sur le site du Ministère de l’Agriculture ainsi qu’auprès de la Direction Départementale des Services Vétérinaires du Lot (téléphone : 05 65 20 41 20).

Le « Hard Discount » investit le Lot

La percée du « hard discount » s’accélère dans le Lot. Les diverses enseignes multiplient leurs implantations, la plus récente a été ouverte à Gramat et une prochaine ouverture est programmée à Prayssac. Les magasins à bas prix grignotent inexorablement les parts de marché de la grande distribution : ils atteindraient désormais 20 % des achats et seraient fréquentés par les deux tiers des Lotois. Les hypermarchés et les supermarchés réagissent pour l'instant en baissant leurs prix moyens à l'unité. Ils constatent néanmoins une baisse de leur chiffre d'affaires alimentaire et ont gelé les recrutements. Les industriels s'adaptent eux aussi à ces nouvelles tendances de consommation en créant des gammes spécifiques pour chacun des modèles de distribution.

La Coface propose « l’Assurance Prospection » Afin de faciliter le développement des entreprises à l’étranger, la COFACE propose une formule d’« assurance prospection ». Concrètement, la prospection des marchés étrangers implique des dépenses spécifiques, qui ne s’amortissent que progressivement, au fur et à mesure des commandes enregistrées. Le principe de l’assurance prospection est de prendre en charge une partie des frais qui n’ont pu être amortis par l’entreprise du fait d’un niveau de vente insuffisant sur la zone garantie. Cette assurance consiste à la fois en un soutient financier et en une assurance contre la perte subie, en cas d’échec commercial. Site Internet : www.coface.fr <http://www.coface.fr>

ENTREPRENDRE 129


les brèves COMMERCE Les atouts de la formation Trop souvent, les commerçants, travailleurs indépendants, oublient que leur contribution obligatoire à l’Urssaf, au titre du Fonds d’Assurance Formation , leur permet d’obtenir le remboursement de tout ou partie de leurs stages de formation. Cette cotisation est versée à l’Urssaf pour le 15 février. La gestion de cette contribution est ensuite assurée par l’AGEFICE (Association de gestion du financement de la formation des chefs d’entreprises), dont la CCI est le point accueil pour le département du Lot. Les demandes de prise en charge des formations doivent être présentées de préférence avant le début de toute formation (formulaire à remplir avec programme, dates, durée et devis détaillé de la formation) ; Formation des commerçants : Odile COMBEBIAS (point accueil AGEFICE : 05 65 20 35 52). Les entreprises qui ont des salariés versent également une contribution à la formation continue (à payer avant le 28 février) à des organismes paritaires collecteurs agréés, qui sont déterminés d’après l’activité principale de l’entreprise (code NAF). Ceux-ci peuvent aider à financer des stages de formation pour le personnel des entreprises adhérentes. Il ont chacun leurs règles de fonctionnement. Un de ces organismes, l’AGEFOSPME, a une antenne dans les locaux de la CCI du Lot.

Formation des salariés : Pour toute question sur l’adhésion et les conditions de prise en charge : AGEFOSPME (05 65 20 35 23)

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Services de proximité : la poste se lance dans le commerce Depuis 2003, après une expérimentation réussie, La Poste réinvestit la campagne, en proposant à des commerçants ou à des artisans des zones rurales d’accueillir des « Relais Poste » (ex « Points Poste »). A ce jour, 600 « Points Poste » (dont 5 dans le département du Lot) assurent en France le traitement du courrier, la distribution de colis et de petites opérations financières, comme le retrait d’espèces pour les titulaires de CCP et de Livret A, jusqu’à 150 euros par semaine. Cette présence postale chez les commerçants ou les artisans a été jugée positive par les clients, qui apprécient l’élargissement des heures d’ouverture, la qualité de l’accueil et l’accès à l’essentiel des produits de base de la Poste. Désormais, les « Points Poste » auront la dénomination « Relais Poste Commerçant ou Artisan ou Débitant de tabac ». Pour inciter les commerçants, artisans et débitants de tabac à accueillir des « Relais Poste », un protocole d’accord a été signé le 1er juin dernier entre quatre partenaires engagés chacun à sa manière dans l’animation territoriale (le groupe La Poste, les Chambres de Commerce et d’Industrie ; les Chambres de Métiers et la Confédération des débitants de tabac. Le développement des « Relais Poste » s’inscrit dans une perspective dynamique, en offrant non seulement les mêmes services à la campagne qu’à la ville mais aussi des services nouveaux. L’accord prévoit que chaque gestionnaire de « Relais Poste » recevra une indemnité de 300 euros (le département du Lot étant classé en zone de revitalisation rurale) ainsi qu’une commission sur le chiffre d’affaires. Pour toute information : secteur Commerce, tel : 05 65 20 35 41

Cahors Actif : vif succès du jeu de noël : « Gagnez des vélos »

Le jeu de Noël « Gagnez des vélos », proposé par les commerçants et artisans de CAHORS, sous la bannière de leur association Cahors Actif, a connu un vif succès. 1 959 bulletins composant le mot « V.E.L.O. » ont été envoyés à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot au cours des trois premières semaines de décembre. Sous le contrôle de Maître Montaubric, Huissier de Justice, 16 gagnants ont été tirés au sort. La remise des prix a eu lieu le 13 janvier dernier dans les Etablissements Chardard (G.G.B. Cahors Concessionnaire PEUGEOT), en présence de tous les gagnants et des partenaires : Banque Populaire Occitane, Caisse d’Epargne MidiPyrénées, Crédit Agricole Nord MidiPyrénées, GROUPAMA et les Cuisines LEM à CAHORS.

Mois de la Galette des Rois oblige, la réception a été clôturée avec quelques coques, galettes et bouteille de cidre préparées par le pâtissier PERIN et ses collègues boulangers LASJAUNIAS et BODY.

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les brèves TOURISME Formation marketing hotellière de plein air Le 9 janvier dernier, une quinzaine de membres de l’association des campings du Lot se sont réunis à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, afin que les résultats de l’étude de segmentation de clientèle, menée à l’échelle régionale par le cabinet QAPPA, leur soit présentée. Celle-ci fait apparaître, tout d’abord, cinq profils de clientèle fréquentant les campings de Midi Pyrénées, en fonction de leurs habitudes de séjour ou de leurs attentes en terme de service. Elle évoque ensuite l’intérêt pour les professionnels de l’hôtellerie de plein air de développer, en fonction de leur établissement et de leur personnalité, leur camping en cohérence avec les besoins d’un ou deux profils de clientèles.

Calendrier des opérations de promotion auxquelles la CCI du Lot participe en 2006 • Workshop « France » à Londres (18 janvier) : 3e participation de la CCI, 3 professionnels lotois • Salon « FITUR » à Madrid (du 25 au 27 janier) : 1ère participation de la CCI, pas de professionnel • Salon Comités d’Entreprises à Lyon (les 8 et 9 février) et à ClermontFerrand (le 7 mars) : 1re participation de la CCI et Service Loisirs Accueil • Workshop « Rendez-vous France » à Paris (les 3 et 4 avril) : remplace le CIT Grand Sud, participation de la CCI, avec 6 professionnels • Workshop « Evénement France » à Amsterdam (mai) : seconde participation de la CCI, pas de professionnel • Workshop « Travel » à Bruxelles (octobre) : 4e participation de la CCI, pas de professionnel • Salon Mit’ International à Paris (du 18 au 21 octobre) : participation de la CCI, avec des professionnels • Workshop « Destination vignobles » à Bordeaux (les 19 et 20 octobre) : participation de la CCI avec des professionnels

La CCI du Lot au World Travel Market de Londres

Suite à cette journée, une cession de formation au positionnement marketing leur a été proposée, elle se décompose en 3 séquences : • Une journée de formation aux principes du marketing et à l’intérêt de se positionner dans le contexte actuel pour développer au mieux son établissement • Déplacement de la consultante pendant deux demi journées dans chaque camping afin de diagnostiquer avec le gestionnaire les spécificités de son établissement et l’intérêt de l’un ou l’autre des positionnements • Une dernière journée centrée sur les moyens de communication et la promotion de son établissement positionné sur une ou deux clientèles Les documents de communication régionaux vont s’inspirer sur cette étude dès 2006 et il en sera de même, à terme, pour les documentations départementales. Les clientèles pourront ainsi rapidement repérer les établissements correspondant à leurs recherche.

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La C.C.I. a participé, pour la première fois, du 14 au 17 novembre dernier, à ce grand salon professionnel réunissant 5 200 exposants et 40 000 visiteurs du monde entier. La zone Maison de la France rassemblait 92 exposants dont 1/3 d’institutionnels du tourisme, 1/3 de prestataires et 1/3 de chaînes ou grands groupes nationaux. 35 contacts ont été établis, dont une vingtaine avec des tour-opérateurs, agents de voyage ou autocaristes ; les demandes portaient essentiellement sur des suggestions de circuits dans le Lot/sud-ouest, sur les hôtels de catégorie supérieure, ou sur les activités à pratiquer.

ENTREPRENDRE 129


FORMATION

Validation des Acquis de l’Expérience et politique de ressources humaines de l’entreprise

La validation des acquis par l’expérience constitue un réel facteur d’optimisation de la politique de gestion du personnel dans les entreprises. En effet, en tant qu’outil de gestion de la politique RH des entreprises, la VAE s’inscrit comme un véritable outil en réponse aux différentes problématiques ressources humaines qu’elles peuvent rencontrer :

Difficultés de recrutement : valoriser les métiers proposés et faire de l’obtention du diplôme un argument de recrutement Fidélisation : professionnaliser les salariés et réduire le turn-over Exigences réglementaires : garantir le professionnalisme des salariés (système de management Qualité, exigences des clients) et répondre aux lois exigeant la détention d’un diplôme pour des activités professionnelles spécifiques Réduction des coûts : réduire les coûts liés à la durée de la formation, au temps d’absence du salarié, réduire le coût de la qualification et élargir les possibilités d’accès à la formation en faisant appel à des dispositifs diversifiés Valorisation et reconnaissance du travail : accompagner la professionnalisation des salariés et valoriser ceux exerçant des métiers peu reconnus ou ayant des conditions de travail difficiles

Contact : Carine SOUQUET - Tél. 05 65 20 35 17

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FORMATION

Centre d’Étude des Langues Pour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe. Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours cours cours cours cours

individuels, collectifs, par téléphone, de conversation téléphonique, spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 35 05

INITIATION A LA LANGUE ARABE Le Centre d’Etude des Langues de la CCI du Lot a mis en place depuis le mois de novembre 2005, et pour la première fois, des cours d’initiation à la langue Arabe. Ces cours d’une durée totale de 50 heures auront lieu jusqu’à la fin juin 2006. Par ailleurs, reconnu pour son savoir-faire en matière de formation linguistique, le Centre d’Etude des Langues vient d’être retenu pour former en anglais d’une part, l’ensemble des pompiers du CODIS du Lot, d’autre part les salariés du Centre d’Etudes de Gramat .

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COLLECTE DE LA TAXE D’APPRENTISSAGE 2006 En vertu du décret n°2005-1341 du 28 octobre 2005 relatif à l’apprentissage, les entreprises ne peuvent plus verser directement leur taxe d’apprentissage aux établissements dispensant des premières formations technologiques et professionnelles. Elles sont désormais obligées de passer par l’intermédiaire d’un Organisme Collecteur de la Taxe d’Apprentissage tel que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot pour affecter les sommes dues aux établissements de leur choix.

Les outils de management pour la PME : Une formation pour les dirigeants de TPE et de PME-PMI La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir du premier trimestre 2006 une action de formation à destination des dirigeants de TPE et PMEPMI en partenariat avec le Groupe Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse. Ce cycle intitulé « Les outils de management pour la PME » a pour objectif de renforcer les connaissances du dirigeant en matière de stratégie d’entreprise tout en l’aidant à progresser au quotidien dans le développement de sa structure.

Contact : Christophe DUSSAUD 05 65 20 35 05

ENTREPRENDRE 129


FORMATION

CONSTRUISONS ENSEMBLE l’avenir des entreprises La Chambre de Commerce et d’Industrie remercie les entreprises d’affecter leur

TAXE D’APPRENTISSAGE à son IFV-IFA, Institut des Forces de Vente (sous contrat d’apprentissage)

et/ou à son Point A (Alternance, Apprentissage, Appui aux Entreprises)

Renseignements : CCF - IFA, tél. 05 65 20 35 05

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CONJONCTURE

En ce début d’année 2006, après un sursaut et un rattrapage liés aux activités et aux achats festifs, l’économie départementale se doit de surmonter rapidement la dépression d’après fêtes, pour se relancer dans la compétition. Une relance jugée assez difficile, compte tenu de la concurrence, de la morosité ambiante, de l’atonie de la consommation des ménages, et surtout, du moral d’une majorité de responsables de petites entreprises. Ces derniers sont à la peine, et ont du mal à se situer dans un contexte de mondialisation et de réformes économiques qui tardent à se mettre en place et à produire leurs effets. Cette situation semble toutefois quelque peu paradoxale, si l’on fait référence à certains de nos indicateurs plutôt bien orientés. L’industrie des biens intermédiaires et des biens d’équipement, en particulier l’aéronautique, la sous-traitance mécanique et le bâtiment, est bien positionnée et tire l’économie départementale. Le commerce maintient ses positions et trouve un nouveau souffle avec l’ouverture des soldes d’hiver. Les prix des matières premières et de l’énergie se stabilisent et leur hausse, problématique il y a peu de temps, semble pouvoir être intégrée progressivement dans les prix à la vente et dans les charges d’exploitation des entreprises. L’investissement et l’emploi redémarrent dans quelques secteurs, après une période d’observation et d’attentisme. Les prévisions à moyen terme sont prudentes, et la confiance des opérateurs économiques est hésitante. Cependant quelques voix autorisées s’accordent sur une reprise de la croissance et de l’emploi ; ce qui aurait pour effet immédiat la libération de la consommation intérieure.

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AÉRONAUTIQUE Les rythmes de fabrication et de livraison sont toujours élevés. Les carnets de commandes, jugés satisfaisants, s’étoffent d’un mois sur l’autre et devraient progresser encore en 2006. Le secteur aéronautique a un effet de levier incontestable sur l’ensemble de l’économie régionale, à commencer par la sous-traitance et les prestations périphériques spécialisées.

MACHINES SPECIALES Les biens d’équipements mécaniques affichent un plan de charge correct et bénéficient d’une demande bien orientée, dont une partie en provenance de l’étranger. L’aéronautique représente toujours, pour notre département, le donneur d’ordre principal. Pour les autres secteurs, en particulier l’automobile et l’armement, les prévisions à moyen terme restent plutôt réservées.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE Les besoins de sous-traitance aéronautique sont pressants et vont en s’accroissant dans le temps. L’activité, à la hausse en fin d’année, va encore progresser au cours des premiers mois de 2006. Compte tenu des délais et des prix imposés par les donneurs d’ordres,l’organisation des fabrications dans les ateliers et la bonne gestion de la qualité constituent des préalables plus que jamais nécessaires.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE Le niveau d’activité du secteur est jugé normal, légèrement supérieur à celui de l’année précédente à la même époque. Les professionnels s’accordent sur une relative stabilité et sur des conditions à peu près reconduites pour ce début d’année.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES L’activité et les consultations, bien orientées en fin d’année, permettent d’envisager un plan de charge intéressant pour les premiers mois de 2006.

Les perspectives à plus long terme restent optimistes, compte tenu de besoins pressants d’optimisation des procédés de fabrication, et de la nécessité de développer des technologies innovantes plus sûres et plus économes en main d’œuvre.

BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS Bâtiment En gros œuvre, l’activité est toujours bien orientée, comme en témoigne la consommation de matériaux en hausse sensible. La fin de l’année a été quelque peu perturbée par la rigueur du froid. La construction de logements neufs, la réhabilitation de l’ancien et le redémarrage de la commande publique sont autant d’indicateurs favorables pour entamer l’année 2006 dans de bonnes conditions. En second œuvre, les commandes suivent, notamment du fait des nombreux travaux d’amélioration générés par l’attractivité du taux de TVA réduit. Travaux publics Le plan de charge est jugé correct et les perspectives à moyen terme sont plutôt optimistes, compte tenu des prévisions d’ouverture de chantiers départementaux conséquents, à même de solliciter le secteur et d’assurer le plein emploi des moyens disponibles.

TRANSPORTS Transport de marchandises, messageries Après une activité relativement soutenue en fin d’année, l’heure est au bilan pour une campagne somme toute difficile. Les prévisions pour le premier semestre 2006 sont assez pessimistes, compte tenu d’un repli prévisible en volume, de la concurrence de nombreux opérateurs souvent extérieurs au département, et du poids des charges qui ne cesse de progresser, sans compensation possible par l’accroissement du niveau d’activité ou par une répercussion sur le prix des prestations. Transports de voyageurs Le niveau d’activité est jugé normal à cette époque de l’année. Les perspectives pour le printemps s’appuient sur la fidélité et la relative disponibilité de la clientèle, ainsi que sur la capacité des opérateurs à renouveler leur offre, à proposer des destinations attractives et à en faire la promotion.

ENTREPRENDRE 129


CONJONCTURE

BOIS Première transformation (scierie, parquet) L’activité de la scierie, en prise directe avec les besoins de la construction, bénéficie de la bonne orientation de ce secteur, où elle trouve des débouchés multiples à ses nombreuses catégories de produits. Des inquiétudes demeurent concernant, notamment, les sources d’approvisionnement, la logistique, les contraintes réglementaires et la main d’oeuvre qualifiée, dont le poids va grandissant dans les charges d’exploitation des entreprises. Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment) La demande est soutenue, en relation avec le bon niveau d’activité dans la construction et la rénovation de logements. Les fabrications sont en progression et les carnets de commandes s’étoffent, ce qui permet d’envisager ce début d’année avec un certain optimisme.

ambiante, le foie gras est consommé en fin d’année, notamment grâce au travail des spécialistes de la filière qui ont contribué à sa démocratisation, et qui proposent une gamme de produits à même de satisfaire tous les segments de clientèle. La saison de la truffe est déjà avancée et les premiers marchés laissent augurer un niveau de production supérieur à celui de l’année passée.

VIN ET BOISSONS Vin de Cahors La période des fêtes de fin d’année a réactivé les ventes, notamment pour ce qui est des produits haut de gamme. Les stocks demeurent importants en raison du non écoulement d’une partie de la récolte de la campagne précédente. L’année 2006 s’annonce comme une année charnière, au cours de laquelle des décisions importantes devront être prises en matière de stratégie de commercialisation et de communication, afin de relancer les ventes et de surmonter les difficultés qui touchent la quasi totalité des régions viticoles françaises.

FILIÈRE VIANDE Exportation de bestiaux Après la courte trêve de fin d’année les expéditions se réactivent, notamment pour ce qui concerne les veaux de lait. La campagne jeunes bovins d’herbe touche à sa fin pour ce qui est des animaux prélevés dans les pâturages et rapidement préparés. Un travail plus élaboré et le désaisonnement permettent, cependant, d’étaler les expéditions dans l’année et de maintenir un courant d’affaires significatif hors saison. Le poids des charges d’acheminement est de plus en plus important ; il entame la compétitivité de nos productions et il dégrade dangereusement la marge des opérateurs du commerce. Abattage et négoce de viande Après les fêtes de fin d’année, la consommation reprend ses standards et délaisse quelque peu les produits haut de gamme à caractère festif. Les viandes blanches et la volaille momentanément délaissées retrouvent progressivement leurs marchés. Conserves fines Les professionnels du foie gras estiment avoir réalisé une assez bonne campagne. Malgré la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs et une certaine morosité

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LAIT ET FROMAGE

Biscuiterie Les ventes sont à la baisse après les fêtes de fin d’année, comme c’est le cas pour de nombreux produits alimentaires fabriqués dans notre département.

FRUITS ET LEGUMES Stations fruitières Les fruits d’hiver (pommes, kiwis) retrouvent leur place sur les linéaires après la courte période festive qui privilégiait des produits plus exotiques. Les ventes sont encore lourdes, notamment sur le marché intérieur. Les débouchés à l’international sont assez bien orientés, et permettent d‘écouler un certain nombre de lots à des conditions jugées satisfaisantes. Produits transformés (confitures, avant-produits industriels) Confitures et compotes regagnent les linéaires et retrouvent leur place dans le panier du consommateur, qui s’était dirigé davantage en direction des chocolats et des confiseries en fin d’année. Le relâchement des fabrications alimentaires, après les pics de fabrication du trimestre écoulé, affecte la consommation des avant-produits industriels.

Lait de vache La stagnation de la consommation en produits basiques et les prix pratiqués à la production restent deux éléments préoccupants, qui ne permettent pas d’envisager ce début d’année et l’avenir avec optimisme, notamment pour notre département qui ne dispose pas de structure de transformation. Fromage de chèvre L’activité de fin d’année a été bonne et clôture une campagne 2005 en progression par rapport à 2004. La filière a bien préparé et accompagné l’obtention de l’appellation d’origine. Elle a structuré ses élevages et permis l’installation de jeunes agriculteurs. En ce début d’année,quelques inquiétudes se manifestent quant au maintien d’une juste rémunération du lait à la production.

TRAVAIL DU GRAIN Fabrication d’aliments du bétail La campagne volailles grasses touche à sa fin, ce qui réduit le niveau de production des aliments destinés à ces dernières. La demande en produits d’engraissement pour les animaux de boucherie est toujours ferme.

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CONJONCTURE

ENQUÊTE CONJONCTURE COMMERCE DE DÉTAIL Évolution des chiffres d’affaires en valeur Statistiques nationales (sources Banque de France) L’activité du commerce au mois de novembre 2005, par rapport au même mois 2004, a progressé de 0,4%. Le petit commerce s’est mieux comporté que la grande distribution. Evolution CA en valeur Ensemble du commerce Dont le petit commerce (hors automobile) Dont la grande distribution

Nov 05/Nov 04 0,4

11mois 05 / 11mois 04 0,2

1,0 -0,9

0,4 -0,9

Bilan de l’activité en novembre et sur les onze premiers mois 2005 : Evolution CA en valeur Alimentation hors viande Viande Textile/habillement Chaussure Meuble Appareils électroménagers Electronique grand public Quincaillerie Bricolage Livre et papeterie Horlogerie bijouterie Automobiles neuves Automobiles occasion Ensemble du Commerce de détail

Sur les onze premiers mois de l’année 2005, le commerce de détail a très faiblement progressé : seulement +0,2% en valeur par rapport à 2004. L’activité a été légèrement meilleure dans le commerce traditionnel que dans la grande distribution (+0,4% pour le premier et – 0,9% pour la grande distribution).

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Nov 05/Nov 04 1,1 2,2 2,9 10,9 -7,6 -2,0 -4,8 8,7 1,5 -4,8 3,2 -1,1 -5,4 0,4

11mois 05 / 11mois 04 -1,5 0,9 0,3 0,9 -0,1 -1,9 -0,3 -0,3 1,0 -1,3 -0,5 4,1 3,7 0,2

Secteur alimentaire : Les commerces de détail alimentaires hors boucherie sont en baisse de 1,5% sur les onze premiers mois 2005. Toutes les formes de commerces (grande distribution et commerce traditionnel) sont touchées par ce tassement des affaires. Boucheries et rayons viande :progression des ventes de 2,2% en novembre 2005 par rapport à novembre 2004, mais stagnation des ventes depuis le début de l’année (+ 0,9%).

Secteur Equipement de la personne : Bon mois de novembre 2005 dans les secteurs de l’habillement et la chaussure. En cumul depuis le début de l’année 2005, on constate une stagnation des ventes dans l’habillement toutes formes de commerces confondues (+0,3%). Les commerces traditionnels et la grande distribution sont en évolution négative. Les commerces de détail de la chaussure ont bien progressé en novembre (+10,6%) par rapport au même mois de l’année précédente. Par contre sur l’ensemble de l’année 2005, on note un tassement des ventes (+0,9%) par rapport à 2004. Secteur équipement du logement : Baisse des ventes dans les secteurs du meuble, de l’électroménager et de l’électronique grand public en novembre et fléchissement des ventes pour les onze premiers mois de 2005. Le mois de novembre a été satisfaisant dans les activités de bricolage et de la quincaillerie. Autres activités : Mauvais mois et mauvaise année dans les commerces de librairie papeterie. Il faut souhaiter qu’un sursaut ait eu lieu en décembre 2005 pour inverser l’évolution négative sur les onze premiers mois 2005. Si le mois de novembre a été satisfaisant dans le commerce de la bijouterie (+3,2%), ces résultats ne sont pas suffisants pour compenser ceux qui ont été enregistré durant les dix premiers mois de l’année. Les commerces de voitures neuves et d’occasion, malgré une baisse des ventes en novembre, sont en progression satisfaisante sur les onze premiers mois de 2005.

ENTREPRENDRE 129


INDICATEURS

DEMANDES D’EMPLOIS AU 30 NOVEMBRE 6 924 6 214

6 000

2000

4 795

5 057

4 660

2005

2004

3 000 2 000

2003

4 000

1 000

152

IMMATRICULATION DE VÉHICULES 12 mois

4 876

2002

4 734

2001

5 601

1999

5 318

5 000

1998

au 30 novembre 2005. Le même qu’en novembre 2004

6 849

1997

C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

7 000

1996

8,8%

8 000

Évolution %

12 mois

Jan. Déc. 04

Jan. Déc. 05

Neufs

6 607

6 729

+ 1,8

Occasions

14 873

14 827

- 0,3

MILLIONS D’EUROS C’est le montant des exportations lotoises pour les 9 premiers mois de 2005 Une augmentation de 10,9% par rapport aux 9 premiers mois 2004 (137 millions d’euros).

2 775 22,0 661 C’est le chiffre d’affaires des entreprises loitoises pour les 9 premiers mois de 2005. Une augmentation de 1,8 % par rapport aux 9 premiers mois de 2004 (2 726 millions d’euros)

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises pour les 9 premiers mois de 2005. Une diminution de 1,8 % par rapport aux 9 premiers mois de 2004 (22,4 millions d’euros)

OFFRES D’EMPLOIS AU 30 NOVEMBRE 758

800 700

JANVI ER-FÉVR I ER 2006

443

423

547

535 405

426

400

2005

2004

100

2001

200

263

2000

300

1996

C’est la variation triennale de l’indice du coût de la construction au troisième trimestre 2005. 3e trimestre 2002 : 1 170 3e trimestre 2005 : 1 278

416

2003

519

500

2002

600

1999

9,23%

MILLIONS D’EUROS

1998

pour les 9 premiers mois de 2005. Une diminution de 5,8 % par rapport aux 9 premiers mois de 2004 (702)

MILLIONS D’EUROS

1997

C’EST LE NOMBRE DE CRÉATIONS D’ENTREPRISES

0

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PETITES ANNONCES

DEMANDE D’EMPLOI Tél. 05 65 20 35 17 Responsable de production / développement de projet 129 E1 25 ans d'expérience en secteur industriel (achats, logistique, gestion de production, contrôle de gestion). Formation : Bac plus 4 + MBA CPA Disponibilité immédiate sur MidiPyrénées Ingénieur agronome spécialisé en gestion de l’eau et des déchets 129 E2 Valorisation des déchets, amélioration de la collecte sélective des déchets, protection de l’environnement, gestion de l’eau et des irrigations, étude de protection de cultures. Mise en place de nouvelles procédures d’exploitation et de suivi de la qualité pour l’obtention de la normalisation. Anglais et allemand courant. Ingénieur / chargé d’étude junior en environnement 129 E3 Techniques de dépollution et de réhabilitation de sols pollués. Gestion de l’eau. Droit environnemental et normes ISO (qualité, environnement, hygiène et sécurité). Etude d’impact environnemental (dossier ICPE), gestion des contrats eau et assainissement. Management d’équipe, gestion de la relation commerciale. Responsable centre de formation (sport étude et CFA) 129 E4 9 ans d’expérience dans le développement de projets liés au management du sport et à la formation en alternance. Chargé du développement du centre de formation, responsable technique des formations Encadrement et animation de l’équipe de formateurs et d’éducateurs. Master en économie du sport, des loisirs et du tourisme. Assistant de Direction 129 E5 Organisation de séminaire, animation de salons, préparation d’action de marketing, de mailing, secrétariat Assistante ordonnancement production, suivi des stocks. Traduction et interprétariat (bilingue en anglais) 25 ans d’expérience dans les secteurs d’activités : laboratoire pharmaceutique, viticole, industrie, services Directeur du développement Export 129 E6 Sécuriser le développement de l’activité en France et à l’international (démarches administratives, Risk & Crédit Management, étude de marché…). Réduire les coûts, les délais de paiement et améliorer les performances. Optimiser l’administration des ventes. Gérer la relation client et l’interface avec les services de l’entreprise. Management d’équipe Bilingue anglais , espagnol courant Ingénieur agroalimentaire (spécialisation nutrition et alimentation) 129 E7 Chef de projet R&D (élaboration de nouvelles spécifications du cahier des charges de préparation alimentaire, étude sensorielle, enquête consommateur). Création et lancement de produits (appel d’offres, packaging, qualité produits), négociation conditions d’achats, stratégie de lancement (plan marketing et promotionnel). Anglais courant. Secteurs d’activités : Industrie agroalimentaire, grande distribution

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Ingénieur génie industriel 129 E8 Mise en place du plan de maintenance du site, interface production-maintenance, gestion de production, animation et gestion d’équipe, gestion de la sous-traitance. Recherche une entreprise pour finir sa formation en alternance (sous statut salarié). Ingénieur qualité 129 E9 Professionnelle de l’hygienne et de la sécurité alimentaire. Expérience de 3 ans en industrie ainsi qu’en centrale de référencement (prestation de service pour la RHF) : HACCP, audits fournisseurs, contrôle qualité, capacité d’animation (conférence, formations,gestion de projet),grande adaptabilité et double compétence en marketing. Vendeur 129 E10 Accueil et conseil des clients,agencement et gestion du magasin (stock, encaissements), réalise les retouches. Secteurs d’activités : commerce prêt-à-porter, librairie, articles cadeaux, tabac. Disponibilité immédiate.

OFFRE D’EMPLOI Tél. 05 65 20 35 17 (sélectionnée par le pôle Emploi / RH) COMMERCIAL PUBLICITÉ H/F Com d’habitude publicité régie publicitaire nationale en développement recherche un commercial publicité. Vous commercialisez des espaces publicitaires dans les magazines et sites Internet spécialisés. Vous prospectez des annonceurs, agences media, centrales pour élargir la clientèle. Rompu aux techniques de télévente, vous faites preuve d’un excellent sens relationnel et de dynamisme. De formation commerciale (bac + 2 min) avec une expérience significative en vente. Vous maîtrisez les logiciels de bureautique et Internet. Anglais parlé exigé. Poste à pourvoir rapidement Lieu de travail : Lacapelle marival (46) Rémunération : fixe + commissions+ prime + PEE Merci d’envoyer votre CV & lettre de motivation à CCI du Lot qui transmettra s /ref CP, à l’attention du Pôle Emploi/RH : Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, Pôle Emploi/RH A l’attention de Carine SOUQUET 107, Quai Cavaignac - BP 79 46002 CAHORS CEDEX 9 ou carine.souquet@lot.cci.fr

OFFRE DE STAGE Tél. 05 65 20 35 17 (sélectionnée par le pôle Emploi / RH) Stagiaire marketing H/F Valette foie gras, entreprise familiale en plein développement, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits agroalimentaires de haute gastronomie recherche un stagiaire pour le service marketing. Vos missions : - Traitement du fichier client (VPC) - Suivi budgétaire - Suivi des publicités sur les lieux de vente - Participer aux montages des opérations promotionnelles - Mise à jour du site Internet - Réactualisation et mise en place de fiches et d’argumentaires produits - Participation aux études de zone de chalandises pour les partenaires

Profil : formation commerciale/ communication/ marketing Stage de 3 à 6 mois Nombre de poste : 2 Lieu de travail : Gourdon (46) Merci d’envoyer votre CV & lettre de motivation à CCI du Lot qui transmettra s /ref SM, à l’attention du Pôle Emploi/RH Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, Pôle Emploi/RH A l’attention de Carine SOUQUET 107, Quai Cavaignac - BP 79 46002 CAHORS CEDEX 9 ou carine.souquet@lot.cci.fr@

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41 Entreprise artisanale de menuiserie 129 V1 A céder, cause départ à la retraite, région de Figeac-Cajarc, entreprise artisanale de menuiserie du bâtiment spécialisée dans la fabrication et la pose d’escaliers intérieurs – Bâtiment de 550 m2 sur un terrain indépendant de 300 m2 en bordure de route – Machines fonctionnelles aux normes – Deux salariés autonomes et qualifiés – Accompagnement prévu par le cédant. Tabac souvenirs cadeaux à Cahors 129 V2 A vendre fonds de commerce tabac, cadeaux, souvenirs dans principale artère commerçante. Bail tous commerces - Surface de vente 85 m2 + 10 m2 + 40 m2 de réserve Prêt à porter sportwear ou cession droit au bail (sous préfecture) 129 V3 Fonds de commerce de prêt à porter sportwear ou cession de droit au bail à FIGEAC situé en centre-ville - Emplacement n°1 Proximité parking - Etat des locaux neufs Surface de vente 60 m2 - 6 mètres de vitrine - Prix à débattre Droit au bail centre-ville Cahors 129 V4 A céder droit au bail centre-ville CAHORS - Surface 35 m2 - Climatisation 2 vitrines - Grilles de sécurité - Bail tous commerces sauf nuisances. Local commercial centre-ville Figeac 129 V5 Local commercial dans centre-ville (10 000 habitants) sur boulevard commerçant - Facilité de stationnement Surface 100 m2 - 2 vitrines de 4 m chacune - Travaux de modernisation récents - Bail spécialisé - Actuellement arts de la table, liste de mariage, décoration, cadeaux avec possibilité vente appareils électroménagers, tapisserie, meubles et ameublements, articles de Paris, fleurs ainsi que toutes les activités annexes et connexes Local industriel ou commercial Cahors 129 V6 A louer local industriel ou commercial Cahors (Regourd) comprenant une partie de 108 m2 (bureaux) avec sanitaires (50 m2) et un dépôt attenant de 400 m2 - Parking de 700 m2 Fonds de commerce de vente à distance de produits biologiques 129 V7 A vendre cause retraite fonds de commerce de vente à distance (V.A.D.) de produits biologiques et régionaux de 3 000 clients CA moyen 125 000 euros Fonds de commerce boucherie charcuterie 129 V8 A vendre fonds de commerce de boucherie charcuterie alimentation dans village touristique de 324 habitants (nord du Lot).

Chiffre d'affaires en progression - Ventes en magasin, tournées et marchés (3 jours /semaine) - Laboratoire aux normes magasin équipé bon état (alimentation, vitrine réfrigérée, balance, caisse...) - Bon emplacement en centre du village Conviendrait à un couple de professionnels. Ensemble entrepôt Gramat 129 V9 A louer à Gramat entrepôt sur 4 000 m2comprenant un bâtiment de 450 m2 sur 2 niveaux + 180 m2 sur 2 niveaux - 1 bureau séparé 50 m2 - Bâtiment 330 m2 sur 3 niveaux + 1 appentis de 210 m2 - 1 bâtiment de 450 m2 - 1 bâtiment à usage de bureaux ou autre de 90 m2 sur 2 niveaux Fonds de commerce confection enfants 129 V10 Fonds de commerce de confection enfants - A vendre fonds de commerce de confection enfants dans rue piétonne sous-préfecture du Lot (10 000 habitants) - Très bon emplacement Prêt à porter homme femme moyen et haut de gamme 129 V 11 A vendre fonds de commerce de prêt à porter homme femme moyen et haut de gamme dans ville de 3 500 habitants (zone de chalandise 12 000 habitants)Magasin en centre-ville, quartier piétonnier - Chiffre d'affaires en progression Fonds de commerce de presse ville nord du Lot 129 V12 A vendre fonds de commerce de presse avec activité relais colis dans ville nord du Lot (3 500 habitants, zone de chalandise de 27 00 habitants) - Surface de vente 50 m2 réserve 30 m2 - très bon emplacement en centre-ville - Magasin récemment rénové Grainerie animale ville nord du Lot 129 V13 Cause retraite à vendre fonds de commerce de graineterie, alimentation animale dans ville de 3 500 habitants. Bon emplacement - Surface de vente de 30 m2, réserve de 80 m2 + cuisine 20 m2 Nature du bail : tous commerces - Loyer mensuel 450 ¤ Prêt à porter homme ville nord du Lot 129 V14 Cause mutation conjoint à vendre fonds de commerce de prêt à porter homme (+ accessoires) dans rue commerçante dans ville nord du Lot (3 500 habitants) - Agencement récent (2002) - Surface de vente 90 m2 avec 2 vitrines + réserve Loyer 527 ¤/ mois

Dans le cadre du dispositif Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot édite un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces ggratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

DEMANDE D’EMPLOI Tél. 05 65 20 35 17 OFFRE D’EMPLOI CCI / Carine Souquet VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41

ENTREPRENDRE 129


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