Commune de Saint Pierre de Quiberon, Presqu’île de Quiberon
Paul LORNET
Nathan VERDURON
Notice de cartographie d’habitats
Première de couverture, carte de Cassini (Cassini, XVIIIe) :
Dès le XVIIIe siècle, la famille Cassini entreprend un travail de cartographie du royaume de France dont la presqu’île de Quiberon fait partie. La promotion du master GCBIO de 2024 s’inscrit, des centaines d’années plus tard, dans cette volonté de coucher sur le papier la réalité de terrain. Le rapport suivant établit un état des lieux des milieux floristiques de la localité de Keridanvel (voir carte en première de couverture).
Introduction et généralités
Strate arborée
Présentation
Strate arbustive
Présentation
Détail
Boisement à Cupressus (Strate arborée)
Chemins en asphalte (Milieu anthropisé)
Construction et habitations (Milieu anthropisé)
Fourré à Baccharis (Strate arbustive)
Fourré mésophile (Strate arbustive)
Fourrés à Prunus (Strate arbustive)
Fourré à Rubus
Fourré à Rubus et Sedum (Strate arbustive)
Fourré à Salix (Strate arbustive)
Fourré à Ulex (Strate arbustive)
Fourré à Rubus (Strate arbustive)
Milieux perturbés (Milieu anthropisé)
Milieu de transition (Strate herbacée)
Pelouse Aérophile à Arméria (Strate herbacée)
Pelouses annuelle rudérales (Milieu anthropisé)
Pelouses arrière dunaires (Strate herbacée)
Prairie à Brachypode (Strate herbacée)
Pelouse à Carex (Strate herbacée)
Pelouse à Cynodon (Strate herbacée)
Pelouse dunaire (Strate herbacée)
Prairie innondable (Strate herbacée)
Pelouse à Rosa (Strate herbacée)
Pelouse à Rosa et Ephedra (Strate herbacée)
Prairie transitoire (Strate herbacée)
Ptéridaie (Strate arbustive)
Lande (Strate arbustive)
Sentier piéton (Milieu anthropisé)
*Carte détaillée de l’ensemble des milieux en annexe p.54
Introduction et généralités
Localisation
Le littoral entre Gâvres et Quiberon est l'un des trésors écologiques du sud du Morbihan. Avec ses 2 500 hectares de dunes ininterrompues par toute urbanisation, il constitue le plus grand massif dunaire de Bretagne et le plus vaste espace naturel des côtes bretonnes. Le massif se prolonge par les dunes perchées couronnant les falaises de la Côte Sauvage sur la presqu’île de Quiberon. Ce cadre nous a servis de lieu d’étude pour la réalisation d’un relevé cartographique d’habitats. Les données ont été collectées en septembre 2024 par les étudiants du master « Gestion et Conservation de la Biodiversité » de l’UBO à Brest.
Fig. 1 Localisation de la presqu’île de Quiberon dans le Morbihan (à gauche) et du site d’étude sur la presqu’île (à droite) à l’aide de la carte des Grands Types de Végétation du Conservatoire Botanique National de Brest. Légende complète en annexe (Source : (CBNB, 2011))
Statut de protection
Le site étudié comprend une partie de la dune perchée, classé Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 et site Natura 2000. Un stand de tir de l’armée est exclu de ces périmètres de protection (voir annexe 2).
Méthode
La flore a été inventoriée à l'aide de relevés phytosociologiques (Meddour, 2011). Pour chaque zone étudiée, les abondances des espèces végétales ont été estimées à l'aide de coefficients, accompagnés d'une évaluation de la moyenne du pourcentage de sol nu et de la hauteur de la végétation. Les limites de chaque zone ont été définies sur la carte en fonction des variations d'un ou plusieurs de ces critères. Une analyse comparative des données a ensuite permis de regrouper les zones similaires, ces regroupements étant désignés comme des habitats. Les différentes cartes ont été élaborées à l'aide du logiciel QGIS
Données
Pour chaque habitat, les caractéristiques telles que la hauteur de végétation et les différents pourcentages (sol nu, végétation brûlée, recouvrement par des bryophytes et par des lichens) correspondent à la moyenne des données collectées sur l'ensemble des parcelles. La surface de recouvrement est calculée comme la somme des
Notice de cartographie d’habitats 1 superficies de toutes les parcelles composant l'habitat. Les données relevées sont présentées par ordre décroissant de hauteur de végétation et également accessibles en suivant l’index des milieux.
1
Notice de cartographie d’habitats
superficies de toutes les parcelles composant l'habitat. Les données relevées sont présentées par ordre décroissant
Notice de cartographie d’habitats
La strate arborée est composée d’arbres d’au moins 8 m de hauteur. Au sein de cette strate, il est possible de séparer les arbres dominants qui sont plus hauts que les arbres dominés, ces derniers poussant sous leur canopée (KEBBE, 2021)
Surface totale : 0,69 ha (6 909 m²), soit 1,25 % de la superficie totale cartographiée.
Fig. 2 La strate arborée est constituée par les houppiers des grands arbres qui étalent leurs branches pour mettre face à la lumière le maximum de feuilles. Source (Rey, 2008)
Les boisements recensés sur la dune perchée de Quiberon sont épars. Une espèce d’arbre domine largement la composition de ces milieux sans pour autant atteindre la densité relevée dans une forêt.
D’autres strates plus basses, composées de fourrés et de plantes herbacées sont régulièrement recensées à leurs pieds.
Proportion de la strate arborée (sur la surface totale cartographiée)
totale (55,20 Ha) Strate arborée (0,69 Ha)
Superficie
Les groupements arborés sont en retrait de la côte de 300 mètres minimum
L’essence majoritaire est le Cupressus macrocarpa introduit pour sa résistance à la pression du vent et au stress salin
Plantés majoritairement dans les années 1950 et utilisés comme brise-vent sur le littoral, les cyprès de Lambert appauvrissent la dune grise par leur couvert dense et l’acidification des sols par décomposition de leurs feuilles persistantes et écailleuses.
Surface : 0,69 ha (6 909 m²)
Surface habitat : 100% de la surface du grand habitat « boisements »
Surface totale : 1,25% du total de la superficie cartographiée
Boisement à Cupressus
Hauteur moyenne : 4 à 15 m
Recouvrement moyen : 69%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Replat, creux et talus en retrait de la côte
EUNIS : G5.2
Préconisation de gestion
3 Spécimen isolé de Cupressus macrocarpa, reconnaissable à son port étalé
Restauration de la dune grise par éclaircissement des boisements. En reconnectant l’arrière-dune à la dune blanche, le milieu pourra ainsi se réorganiser naturellement afin de retrouver l’enchaînement dunaire habituel : dune blanche, dune de transition, dune grise, dunes boisées.
Notice de cartographie d’habitats
Fig.
L’espèce Cupressus macrocarpa est très largement dominante dans la composition de la strate arborée. Le cyprès de Lambert a été sélectionné pour son excellente résistance au vent et aux embruns et planté pour créer des haies brise vent sur la côte.
Son développement important, 20 à 25m de hauteur pour 7 à 10 de largeur ainsi que la persistance de son feuillage limite drastiquement le développement d’autres strates de végétation sous son emprise. De plus, la décomposition de son feuillage écailleux acidifie le substrat limitant l’implantation d’un cortège floristique diversifié et/ou à enjeux.
Estimé comme vulnérable à l’échelle mondiale, ce classement n’est pas applicable en France du fait de son introduction récente.
4 Cyprès de Lambert (Cupressus macrocarpa), en haut, et détail des fruits et écaille en bas.
Composition de la strate arborée
Boisement à Cupressus (0,69 Ha)
Fig.
La strate arbustive est composée d’arbustes qui ne dépassent pas 7 mètres de hauteur (Kebbe, 2021)
Surface totale : 14,19Ha (141 913m²), soit 25,70 % de la superficie cartographiée.
Fig. 5 La strate arbustive est principalement composés de plantes ligneuses mais inclus également les plantes grimpantes et lianes. Source (Rey, 2008)
La strate arbustive du site est dominée par les fourrés. Répartis de façon homogène, ces espaces sont utiles pour une grande partie de la faune en tant qu’abris et/ou réserve de nourriture.
Souvent impénétrables, ils sont constitués autour d’une espèce ligneuse/semi ligneuse dominante ne dépassant pas les 7 mètres de hauteur. Une strate de végétation plus basse accompagne ces fourrés.
Ils tendent à se substituer aux autres végétations et en particulier aux pelouses.
Proportion de la strate arbustive (sur la surface totale cartographiée)
Superficie totale (55,20Ha)
Strate arbustive (14,19Ha)
Fig. 6 Le quart de la superficie étudiée est occupé par des fourrés servant de refuge à la petite faune et aux oiseaux. Ces milieux sont souvent dans une dynamique de transition vers une strate arborée.
De 2m à 8m
Situés sur le revers dunaire continental, les fourrés arrière dunaires du site s’étendent du nord au sud de la zone cartographié.
Occupant des surfaces toujours supérieures à 10m2, ces groupements arbustifs se composent d’un mélange de RubusSpp et Ulexeuropaeus
Installés en groupe très dense (97% de recouvrement moyen) la ronce et l’ajonc d’Europe sont pourvus d’épines, rendant ces milieux impénétrables pour les humains. Néanmoins, ces éléments constituent un refuge pour la petite faune ainsi que certains oiseaux.
Ils se présentent sous la forme de fourrés assez n’excédant pas 1m de hauteur.
Surface : 0,50Ha (5 076.84m²)
Surface habitat : 3,50% de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 0,91 % du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 62 cm
.
Recouvrement moyen : 97%
Habitat d’intérêt communautaire : Non.
Écologie : Revers dunaire continental
EUNIS : B1.4b
Fourré arrière dunaire
Fig. 7 À gauche la Ronce et son épine, à droite, l’ajonc et son épine
Les fourrés à Atriplexhalimus ont été relevés en partie sud du site, à proximité de la côte et en contact direct avec la route d’accès.
Planté pour former des brise-vent en bord de mer, Atriplexhalimus est naturalisé sur la très grande majorité de son aire de répartition française. Seules quelques localités méditerranéennes pourraient être spontanées (Tisson & Foucault, 2014)
Cet arbuste buissonnant peut pousser sur des sols très salés. Le pourpier de mer est également caractéristique des fourrés halo nitrophiles méditerranéo‑atlantiques (EUNIS1230) accompagnant Lavateraarborea non relevé ici.
Surface : 0,15 Ha (1 520,08m²)
Surface habitat : 1% de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 0,27 % du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 152cm
Recouvrement moyen : 100%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Bord de mer sur sol salé, sec et riche
EUNIS : A2.5
Préconisation de gestion
Fourré à Atriplex
Fig. 8 Pourpier de mer (Atriplex halimus) au premier plan avec son feuillage grisâtre.
Ces fourrés doivent donc faire l’objet d’un contrôle par un débroussaillage régulier et parfois un étrépage dans les secteurs gérés.
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Deux foyers de Baccharis halimifolia ont été repéré sur site. L’un en partie centrale et le second au sud-ouest (deux individus isolés).
Cet arbuste à croissance rapide, produisant jusqu’à 1 million pour un sujet de 2 m de haut est considéré comme une espèce invasive avérée (Muller, 2004)
Dans les milieux humides, le Baccharis entre en compétition pour la lumière et l’eau avec la flore locale. Il menace les habitats et la survie de plantes rares ou protégées caractéristiques de milieux humides ouverts du littoral. (CBNB, 2015)
Surface : 0,02 Ha (225,08 m²)
Surface habitat : 0,14 % de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 0,04 % du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 90cm
Recouvrement moyen : 90%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Bord de mer sur sol salé, sec et riche
Fourré à Baccharis
Fig. 9 Le Séneçon en arbre (Baccharis halimifolia) ici en période de fructification est une espèce invasive avéré à éradiquer.
Préconisation de gestion
Baccharishalimifolia est une espèce exotique envahissante Ces fourrés doivent faire l’objet d’un arrachage avant de procéder à un contrôle régulier de la zone pour s’assurer du succès de l’éradication de l’espèce.
Notice de cartographie d’habitats
Fourré à Baccharis
Les Fourrés mésophiles et dominés par Rubus spp ou ronciers sont répartis de façon homogène sur le site, avec une concentration à l’est en retrait du trait de côte. Ils sont le deuxième plus grand groupe de l’habitat « fourré »
Souvent impénétrables cet habitat et/ou une source de nourriture pour la petite faune et les oiseaux. Souvent en association avec Prunus spinosa il est dans de le cas présent largement dominé par la ronce (Rubusspp.)
Ils se présentent sous la forme de fourrés hauts d'environ 2 m, denses, plus ou moins éclatés, dominés par des ronces (Rubusspp.).
La détermination des ronces nécessite d'être en période de floraison, donc fin juin à début juillet.
Surface : 4,02 Ha (40 282,58 m²)
Surface habitat : 28,28 % de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 7,29 % du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 118,77cm
Recouvrement moyen : 97,60%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Substrats acides à neutres, mésotrophes à eutrophes, mésophiles à mésohygrophiles.
EUNIS : F3.2
Notice de cartographie d’habitats
10 Le genre Rubus renferme d'innombrables espèces et sousespèces très difficiles à déterminer.
Fourré à Rubus
Fig.
Deux groupements ont été relevés au cœur de l’espace cartographié.
Les communautés à Salix repens (Salicion arenariae), colonisent les dépressions dunaires humides. Suivant l’abaissement de la nappe phréatique ou l’accumulation de sable, ces communautés peuvent se développer en communautés mésophiles notamment du PyroloSalicetum (avec Pyrolarotundifolia,Violacanina, Monotropa hypopitys), en communautés xérophiles à Salix (avec Carlina vulgaris, Thalictrum minus) ou en communautés à Salix repens avec des éléments du Mesobromion.
Surface : 0,07 Ha (731,93 m²)
Surface habitat : 0,49 % de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 0,13 % du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 163,33cm
Recouvrement moyen : 95%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Dépressions dunaires humides
EUNIS : B1.3a
Préconisation de gestion
tout début du printemps par sa
Compte tenu des fortes contraintes écologiques et du caractère dynamique qui caractérisent cet habitat, la gestion sera fondée, dans la mesure du possible, sur la non-intervention
Notice de cartographie d’habitats
Fourré à Salix
Fig. 11 Salix sp. se remarque au
floraison jaune clair en forme de chatons.
Situé en recul du trait de côte, trois foyers de Tamarix gallica sont présents. Le foyer situé au sud se présente sous une grande surface centrale et plusieurs petits « patch » périphériques tandis que les foyers du centre et du nord se contiennent en une seule zone.
Le Tamaricion africanae, fourrés à Tamaris des marais subhalophiles, (Braun-Blanquet & O. Bolòs 1958). L’association est présente sur site dans des dépressions de terrains retenant les eaux de ruissellement.
Le Tamaris, espèce structurante est parfois accompagné d'autres arbustes, notamment dans les secteurs où l'eau est moins salée
Surface : 0,41 Ha (4 134,17 m²)
Surface habitat : 2,88 % de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 0,13 % du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 293,33cm
Recouvrement moyen : 99%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Fourré oligohalophile, mésohygrophile et thermo-atlantique, surtout développé le long des canaux des marais arrière-littoraux
EUNIS : F9.3
Préconisation de gestion
Fourré à Tamarix
Fig. 12 Le Tamaricion africanae est un fourré généralement fermé, d’extension souvent linéaire (constituant des haies)
Une surveillance de l’étalement du fourré à Tamaris doit être menée annuellement.
Notice de cartographie d’habitats
La superficie des fourrés à Ulex représente plus de la moitié de la superficie totale des fourrés. Répartis majoritairement au sud de la zone ainsi qu’au-dessus de la limite centrale, ces milieux ont colonisés de vastes surfaces.
Issus de landes de l'Ulicionminoris, de moliniaies ou de pelouses oligotrophiles sur lesquelles les pratiques agropastorales ont cessé, les fourrés du Frangulo alni - Pyrion cordatae évoluent spontanément, par dynamique naturelle, vers des boisements
Surface : 8,12 Ha (81 239,50 m²)
Surface habitat : 57,14 % de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 14,71% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 112,74cm
Recouvrement moyen : 97,87%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Ces fourrés sont oligotrophiles, mésophiles à mésohygrophiles, sur substrats variés
EUNIS : Non renseigné
Notice de cartographie d’habitats
Fourré à Ulex
Fig. 13 Les fourrés à Ajonc d’Europe (Ulex europaeus L. subsp. Europaeus) se distinguent nettement par la floraison printanière jaune de cette espèce
Le Pruno spinosae - Rubion radulae est l’association entre Prunus spinosa et Rubus spp Dans ce cas fortement dominé par la présence du prunellier (Fig. 28). L’association des deux espèces ou la domination de l’une des deux restes favorables à la petite faune et aux oiseaux pour sa production de baie et/ou drupes.
Souvent impénétrable, cet habitat est également un lieu refuge. Ils se présentent sous la forme de fourrés hauts d'environ 2 m, denses, plus ou moins éclatés. Le prunellier se couvre de fleurs blanches au printemps et de prunelle à la fin de l’été (Fig. 28 à droite)
Surface : 0,56 Ha (5 600,08 m²)
Surface habitat : 3,94 % de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 1,01% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 66cm
Recouvrement moyen : 97,5%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Ces fourrés sont oligotrophiles, mésophiles à mésohygrophiles, sur substrats variés
EUNIS : F3.1
Fourré à Prunus
Fig. 14 Fourré à Prunus spinosa en hiver (à gauche). Ce groupement de buissons est impénétrable puisque très serré et couvert d’épines. Les drupes (à droite) peuvent être consommées après les gelées hivernales.
Deux « patches » de taille réduite ont été recensés dans la partie nord du site en retrait de côte et à proximité d’un sentier.
Bien que Erica cinerea et Ulex europaeus soient les espèces dominantes dans cet habitat, Rosa spinosissima et Sedum acre étaient également présents, certainement issus d’une pelouse arrière dunaire en contact avec ce milieu de lande.
Surface : 0,02 Ha (241,69 m²)
Surface habitat : 0,14 % de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 0,03% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 66cm
Recouvrement moyen : 97,5%
Habitat d’intérêt communautaire : Oui
Écologie : Littoral sur sol sec
EUNIS : F4.21
Notice de cartographie d’habitats
Fig. 15 Les landes sont communes sur le littoral Breton mais très peu représentées sur le site.
Une ptéridaie se trouve sur la surface centre/nord du site en limite de voirie et/ou d’autre fourrés.
Ces communautés d'ourlets accueillent peu d'espèces floristiques, et sont dominés par la Fougère aigle. La végétation est généralement structurée de deux strates, la strate haute étant composée par la Fougère aigle, la strate basse abritant d'autres espèces d'ourlets ainsi qu'un cortège d'espèces des prairies ou pelouses d'origine.
Surface : 0,04 Ha (436 m²)
Surface habitat : 0,28 % de la surface du grand habitat « fourré »
Surface totale : 0,07% du total de la superficie cartographiée
Fourré à fougère aigle
Hauteur moyenne : 66cm
Recouvrement moyen : 97,5%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Ces fourrés sont oligotrophiles, mésophiles à mésohygrophiles, sur substrats variés
EUNIS : F2.2
Préconisation de gestion
Fig. 16 Le cycle de la fougère aigle s’étale du printemps au début de l’automne. Période pendant laquelle il faut procéder à plusieurs fauches pour appauvrir les rhizomes si l’on souhaite éliminer l’espèce.
Le caractère envahissant de la fougère aigle demande une surveillance accrue des zones connues pour évaluer le besoin d’une intervention de suppression.
Notice de cartographie d’habitats
La strate arbustive du site est dominée par les fourrés. Répartis de façon homogène, ces espaces sont utiles pour une grande partie de la faune en tant qu’abris et/ou réserve de nourriture.
Les fourrés à Ajoncs d’Europe occupent une place prépondérante sur le site. L’espèce Ulex europaeus ayant une écologie large, il lui est possible de s’implanter sur des terrains aux conditions difficile comme celle de la façade atlantique.
Les ronciers sont également très représentés dans la strate arbustive s’étant développée sur place. Cet habitat préfigure avant l’arrivé du manteau forestier. Refuge pour la petite faune et les oiseaux, il est également un lieu de nourriture pour ces derniers.
Une attention très particulière doit être portée sur les patchs de Baccharis halimifolia ayant été détecté. Une intervention dans les meilleurs délais pour le retirer du site est impérative.
Fig. 17 En haut à gauche, l’Ajonc d’Europe particulièrement présent sur site. Idem pour Rubus sp. à droite. En bas, Baccharis halimifolia doit impérativement être supprimé du site
Fourré arrière dunaire
Fourré à Atriplex
Fourré à Baccharis
Fourré à Rubus
Fourré à Rubus et Sedum
Fourré à Salix
Fourré à Tamarix
Fourré à Ulex
Ptéridaie
Lande
Fourré à Prunus
Notice de cartographie d’habitats
La strate herbacée est composée de graminées et végétaux non ligneux pouvant atteindre 1,5 mètre de haut. (KEBBE, 2021). Elle se différencie généralement en 2 sous-groupes, la strate herbacée basse avec des végétaux ras, souvent en touffe, et la strate herbacée haute qui quant à elle est garnie d’espèces plutôt érigées allant jusqu’à 1,5m de hauteur (fougères, graminées et plantes à fleurs).
Surface totale : 34,55 ha (345 457,72m²), soit 62,58% de la superficie totale cartographiée.
Fig. 19 (Rey, 2008) Fig. 18 La strate herbacée est composée de graminées et végétaux non ligneux pouvant atteindre 1,5 mètre de haut. La strate muscinale est composée de lichens et de mousses et se mesure en millimètres. Source (Rey, 2008)
Sur notre site d’étude, la strate herbacée est largement dominante. Majoritairement composées de pelouses bordant la côte, des landes et prairies sont également présentes. Ces milieux sont en grandes parties issus historiquement d’usages pastoraux et aujourd’hui plutôt dédiée à des activités touristiques et de loisirs.
Proportion de la strate herbacée (sur la surface totale cartographiée)
de cartographie d’habitats
Superficie totale (55,20Ha) Strate herbacée (34,55Ha)
Pelouses aérophiles
Les pelouses aérophiles sont surtout localisées au niveau des falaises et bords de plages dans des zones rocheuses ou faiblement recouvertes (pelouses aérohalines)
Elles sont composées d’espèces adaptées aux embruns et à la sècheresse et profitent donc de leur forte exposition au soleil. Parmi elles, Armeria maritima, Crithmum maritimum ou Daucuscarota.
Surface : 0,39 Ha (3 900 m²)
Surface habitat : 1,14 % de la surface du grand habitat « pelouse » de la strate herbacée
Surface totale : 0,70 % du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 16cm
Recouvrement : 71%
Habitat d’intérêt communautaire : Non.
Écologie : Bord de falaise et zones rocheuses ou faible recouvrement végétal.
Habitat d’intérêt communautaire : N3.1
Notice de cartographie d’habitats
Fig. 20 En haut à gauche Armeria maritima, en bas à gauche Chrithmum maritimum, à droite Daucus carota
Les pelouses dunaires sont les premiers types de végétation observée en prenant de la distance avec la dune. Les dunes bretonnes sont composées d’espèces structurantes telles que l’oyat (Ammophila arenaria) ou le chiendent (Elytrigiaacuta/Elymusfarctus). Elles sont aussi composées d’espèces annuelles résistantes et résilientes aux fortes pressions éoliennes comme Carex arenaria, Euphorbia segetalis subsp. Portlandica et paralias, ou encore Calystegia soldanella.
Cette association végétale estdéfinit par Géhu en 1988 comme « Pelouses dunaires de l’Ammophilion arenariae »
Cet habitat est relativement peu étendu, principalement situé sur la dune mobile et marque la limite entre la plage et la dune fixée servant de rempart à la dureté des conditions climatiques.
Surface : 2,44 Ha (24 400 m²
Surface habitat : 7,13 % de la surface du grand habitat « pelouse » de la strate herbacée
Surface totale : 4,42% du total de la superficie cartographiée
Pelouses dunaires
Hauteur moyenne : 34 cm
Recouvrement moyen : 85%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie: Bord de falaise et zones rocheuses ou faible recouvrement végétal.
EUNIS : B1.32
Notice de cartographie d’habitats
Fig. 21 Euphorbia paralias en haut à gauche, Armeria maritima, en bas à gauche et Ammophila arenaria à droite
Les pelouses à Carexarenaria sont des pelouses assez pauvres en diversité, influencées en grande partie par sa proximité des dunes mobiles et des chemins dunaires.
Ces espaces secs, avec un substrat calcarifère et sableux rendent l’installation de la majorité des espèces végétales difficiles. Nous y retrouvons quelques espèces comme Eryngium campestre, Euphorbia segetalis, subsp portlandica, ou Plantagocoronopus
Les espèces sont adaptées à une sécheresse édaphique liée au substrat filtrant
Surface : 1,68Ha (16 800 m²)
Surface habitat : 4,91 % de la surface du grand habitat « pelouse » de la strate herbacée
Surface totale : 3% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 10cm
Recouvrement : 60%
Habitat d’intérêt communautaire : Non.
Écologie : Alentours des chemins dunaires et espaces très ensablés, proches ou sur la dune mobile.
EUNIS : E1.75
Notice de cartographie d’habitats
Pelouses à Carex
Fig. 22 Carex arenaria à gauche et Eryngium campestre à droite
Les pelouses à Cynodon dactylon sont des pelouses ouvertes des sables continentaux fortement à légèrement calcaires d’Europe occidentale et d’Europe centrale moyenne, occidentale et septentrionale
Elles sont en très grande majorité composée de Cynodon dactylon, une espèce vivace accompagnée de quelques espèces rasantes et persistantes adaptées aux sols sableux et secs comme Frankenia laevis ou Helichrysum stoechas. Cette essence est aussi accompagnée d’espèces annuelles comme Sedum acre que nous retrouvons en quantité modérée dans les relevés.
Tous les habitats recensés sont dans notre cas se situe en bordure des grands accès sableux et dans des zones très proche des plages à forts enfouissements.
Ces espèces sont présentes notamment grâce à leur capacité de résilience du fait de leurs adaptations à la sécheresse et se développer à proximité du littoral malgré le fort piétinement de ces espaces.
Surface : 0,26 Ha (2 600 m²)
Surface habitat : 0,76 % de la surface du grand habitat «pelouse » de la strate herbacée
Surface totale : 0,47% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 16cm
Recouvrement : 84%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : : Alentours des chemins dunaires et espaces très ensablés, proches ou sur la dune mobile.
EUNIS : E1.12
Notice de cartographie d’habitats
Pelouses à Cynodon
Fig. 23 Cynodon dactylon à gauche, et Helichrysum stoechas à droite
Cet habitat se situe proche du revers interne de la dune mobile. Il se développe sur un substrat sablo-humifère pouvant s’échauffer et devenir très sec en été. De granulométrie assez fine, mais pouvant être plus grossière, et plus ou moins enrichi en débris coquilliers il a tendance à s’enrichir en calcaire Ce type de pelouse, essentiellement composée de Rosa spinosissima, est le deuxième type de strate herbacée le plus présent sur zone. Associée avec près de 8% de lichen et 15% de bryophytes, cet habitat fragile fait partie de la dune grise. Nous observons diverses espèces telles que Euphorbia segetalis subsp. Portlandica ou Prospero automnale et plus fréquemment Poterium sanguisorba.
Bien qu’étant associé au même groupement que certaines autres pelouses, les pelouses arrière dunaires (Artemisio lloydii – Koelerietalia albescentis), se distingue par la présence abondante de Rosa spinosissima et l’absence totale d’Ephedra distachya, une des espèces typiques et caractéristique de ce groupement.
Surface : 4,98 Ha (49 800 m²)
Surface habitat : 14,56 % de la surface du grand habitat « pelouse » de la strate herbacée
Surface totale : 9,02% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 14,40 cm
Recouvrement moyen : 88%
Habitat d’intérêt communautaire : Oui
Écologie : Dune grise fixée. Espaces relativement plats et ras moyennement soumis aux embruns.
EUNIS : B1.4
Notice de cartographie d’habitats
Fig. 24 En haut à gauche, Rosa spinosissima, en bas à gauche, Prospero autumnale, à droite, Poterium sanguisorba
Pelouses à Rosa
Les pelouses de l’association définit par Kühnholtz-Lordat (1927) comme l’association
Roso spinosissimae – Ephedretum distachyae sont des pelouses de la dune grise thermoatlantique. Celles-ci semblent privilégier les sables à granulométrie assez grossière et riches en carbonate de calcium, composant la majorité du substrat littoral de Quiberon.
Nous retrouvons au sein de cette association
Ephedra distachya et Rosa spinosissima en abondance relativement équivalente comme Carexarenaria qui couvre presque l’ensemble de ces pelouses côtières, mais aussi des espèces plus rares comme Eryngium campestre ou Poterium sanguisorba. Ces pelouses sont caractéristiques des dunes pâturées extensivement
Surface : 4,16 Ha (41 600 m²)
Surface habitat : 12,16 % de la surface du grand habitat « pelouse » de la strate herbacée
Surface totale : 7,53% du total de la superficie cartographiée
Fig. 25 À gauche, Ephedra distachya et Rosa spinosissima à droite
Ce groupement définit par Sissingh (1974) nommé Artemisio lloydii – Koelerietalia albescentis rassemble la majorité des pelouses de notre zone d’étude. Il correspond aux pelouses arrière dunaires, riches en annuelles et en bryophytes des arrière-dunes littorales plus ou moins fixées. Au sein de ce groupement, nous avons rassemblé les espaces dont les espèces sont caractéristiques de ces arrières dunes, mais sans présence d’espèces permettant d’identifier des alliances ou associations spécifiques.
Nous pouvons y retrouver Ephedra distachya, Galium arenarium, Helichrysum stoechas ou encore Carex arenaria. Des euphorbes (Euphorbia paralias et Euphorbia segetalis subsp. portlandica) ont-elles aussi été relevées. Ces espaces sont largement recouverts de lichens et bryophytes.
Surface : 20,50 Ha (205 000 m²)
Surface habitat : 59,94 % de la surface du grand habitat « pelouse » de la strate herbacée
Surface totale : 37,13% du total de la superficie cartographiée
Fig. 26 À gauche, Galium arenarium et Euphorbia segetalis subsp. Portlandica à droite
Gazons inondés de l'Europe atlantique et subatlantique développés sur des substrats soumis à des inondations périodiques ou occasionnelles et à dessiccation ultérieure, sous des climats relativement maritimes
Nous y retrouvons des espèces tolérantes à ces variations climatiques telles que Potentilla reptans ou Agrostisstolonifera.
Surface : 0,18Ha (1809m²)
Surface habitat : 0,50 % de la surface du grand habitat « prairie » de la strate herbacée
Surface totale : 0,34% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 22,70 cm
Recouvrement moyen : 90%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Cuvette dunaire en bordure de côte
EUNIS : E3.442
Notice de cartographie d’habitats
Prairie inondable
Fig. 27 À gauche, Potentilla reptans et Agrostis stolonifera à droite
Fig. 28 À gauche, Prunella vulgaris, à droite, Chameamelum nobile et Brachypodium pinnatum en bas
Les milieux de transition occupent des surfaces à l’interface de deux autres milieux distincts. Un mélange d’espèces de l’un et l’autre des milieux y sont relevées sans pouvoir opérer de différenciation claire.
Ces éléments jouant le rôle d’interstice entre divers milieux herbacés, il n’est pas possible d’établir de liste d’espèces indicatrices.
Surface : 0,04Ha (430 m²)
Surface habitat : 0,28 % de la surface du grand habitat « prairie » de la strate herbacée
Surface totale : 0,07% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 22,70 cm
Recouvrement moyen : 90%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Divers
EUNIS : Non renseigné
Notice de cartographie d’habitats
Milieu de transition
La strate herbacée est dominée, en proportion, par des pelouses arrière dunaires. Ce milieu xérophile tolère les espaces moyennement exposés aux vents et aux embruns. Ces pelouses sont composées d’espèces comme Ephedra distachya, Carex arenaria et Rosa spinosissima avec pour les pelouses les plus proches des côtes, l’apparition d’espèces plus adaptées à ces conditions comme Euphorbia segetalis subsp. Portlandica et Helichrysum stoechas. Nous pouvons aussi retrouver, dans des zones plus éloignées avec légèrement plus de relief, des habitats plus mésophyiles voire humides avec de la végétation moins tolérante aux embruns.
Ces habitats sont la succession d’espaces anciennement pâturés. L’appauvrissement du sol rend quasiment inexistante la dynamique de ces milieux. En revanche, ils possèdent des enjeux notamment paysagers. Bien qu’aucune espèce présente dans ces espaces ne soit invasive ou en danger, des efforts de gestion sont mis en place afin de protéger ces végétations fragiles
Notice de cartographie d’habitats
Composition de la strate herbacée
Pelouses aérophiles
Pelouses dunaires
Pelouses à Carex
Pelouses à Cynodon
Pelouses à Rosa
Pelouses à Rosa/Ephedra
Pelouses arrirère dunaire
Prairie à Brachypode
Prairie innondable
Prairie transitoire
Milieu de transition
Fig. 29 En haut, Galium arenarium et Euphorbia segetalis, en bas, Ephedra distachya et Rosa spinosissima à droite
Les modifications du biotope, consécutives à l'activité humaine, peuvent indirectement entraîner la disparition de certaines espèces et favoriser l'apparition d’autres Les relations interspécifiques dans ces nouvelles communautés fauniques peuvent conduire à leur tour, lors du « rééquilibrage écologique », à l'élimination d'espèces ou sur un plan plus général modifier la structure de la faune des milieux anthropisés (Auffray et al., 1991)
Ces espaces sont majoritairement composés d’espèces adaptées à ces pressions par leur morphologie ou leur faculté de résilience. Nous y retrouvons aussi des espèces importées par l’Homme tel que les échappées de jardins dont l’installation a été facilitée voire directement introduites par l’Homme.
Proportion des milieux anthropisés (sur la surface totale cartographiée)
Superficie totale (55,20 Ha)
Milieux anthropisés (4,43 Ha)
Notice de cartographie d’habitats
Les milieux anthropiques sont des espaces influencés par l’activité ou la présence de l’Homme.
Son impact est plus ou moins conséquent sur ces milieux, ce qui leur confère une grande variété de composition végétales possible.
Surface totale : 4,43 Ha (44313 m²), soit 9,76 % de la superficie totale cartographiée.
Les milieux bâtis sont des espaces peu diversifiés, contraints par la présence d’infrastructures limitant l’accès des végétaux aux ressources. Certaines espèces y trouvent cependant quelques avantages, notamment les espèces de faibles besoins comme celles installées dans les fissures de murs ou sur des sols très pauvres.
Dans notre cas, certains de ces espaces étaient complètement vides de végétation (notamment les infrastructures), cependant certaines constructions comme les blockhaus sont des zones où la végétation reprend le dessus. De plus, ces installations peuvent créer des conditions particulières, avec des zones plus humides favorisant l’installation de Frangula alnus ou Parietariajudaica D’autres espèces très généralistes comme Plantago coronopus et Plantagolanceolata sont également présentes.
Surface : 0,50 Ha (500 m²)
Surface habitat : 11,40 % de la surface du grand habitat « milieux anthropisés »
Surface totale : 0,90% du total de la superficie cartographiée
Construction / habitation
Hauteur moyenne : 8,28 cm
Recouvrement moyen : 39,30%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Espaces construits
EUNIS : J2.6
Fig. 30 À gauche Lagurus ovatus, à droite, Solanum dulcamara et Mercurialis annua en bas
Fig. 31 À gauche Parietaria judaica, à droite, Frangula alnus
Cet habitat représente les infrastructures routières et de stationnement ainsi que leurs environnements immédiats hautement perturbés tels que les accotements ou les bas-côtés.
La végétation y étant liée à la particularité de résisté aux pressions humaines telles que le piétinement, la pollution ou le manque d’eau, mais aussi à des facteurs naturels du site comme le vent.
Ces éléments sont peu diversifiés malgré qu’ils soient affectionnés par des espèces très généralistes et tolérantes comme Plantago coronopus ou Plantagolanceolata
Surface : 0,18 Ha (180 m²)
Surface habitat : 4,00 % de la surface du grand habitat « milieux anthropisés »
Surface totale : 0,32% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 0,50 cm
Recouvrement moyen : 2,50%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Chemins imperméabilisés en asphalte proche du réseau routier des habitations.
EUNIS : J4.2
Chemin en asphalte
Fig. 32 À gauche Plantago coronopus à droite, Plantago lanceolata
Un réseau de sentiers modifie l’état du milieu sur son propre linéaire. Il génère des modifications physiques et intervient sur des processus de dynamiques de populations. Il est également susceptible de modifier la structure des paysages et la connectivité des habitats.
Ces sentiers de végétation rase clairsemée sont très souvent piétinés, limitant la diversité de ces milieux. De plus, la majorité des sentiers identifiés sont des sentiers dunaires avec un sol sableux calcaire, ce qui conditionne le développement d’espèces. Nous y retrouvons quelques espèces des habitats adjacents mais aussi des espèces caractéristiques des milieux piétinés comme Diplotaxis tenuifolia, Medicago marina ou Lagurusovatus
Surface : 0,18 Ha (180 m²)
Surface habitat : 39,60 % de la surface du grand habitat « milieux anthropisés »
Surface totale : 1,75% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 2,50 cm
Recouvrement moyen : 35,40%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Chemins perméable et régulièrement piétiné
EUNIS : H5.61
Sentier piéton
Fig. 33 À gauche Diplotaxis tenuifolia à droite, Medicago marina
Milieux perturbés
L’habitat « Milieux perturbés » regroupe les habitats dans lesquels l’influence humaine a fortement impacté, directement ou indirectement, les compositions floristiques Un panel d’espèces horticoles ou échappées de jardins est relevé, mais aussi des espèces s’étant installées suite aux modifications topographiques du terrain lié à l’activité humaine Urtica dioica, Eruca vesicaria, Parietariajudaica ou encore Baccharishalimifolia font partie des exemples représentant ce cortège.
Surface : 0,24 Ha (240 m²)
Surface habitat : 5,30 % de la surface du grand habitat « milieux anthropisés »
Surface totale : 0,24% du total de la superficie cartographiée
Hauteur moyenne : 34,80 cm
Recouvrement moyen : 77,10%
Habitat d’intérêt communautaire : Non
Écologie : Chemins plats bétonnés du réseau routier proche des habitations
EUNIS : Non renseigné
Fig. 34 À gauche Urtica dioica, à droite, Eruca vesicaria
La proportion de milieu anthropisé est largement représenté par les pelouses annuelles rudérales. Dans une majorité de cas ces pelouses ont colonisé en surface des sols ayant été perturbés par l’activité militaire.
Les sentiers piétons sans revêtement constituent la deuxième plus grande proportion de milieu impacté par l’homme.
Enfin, d’anciennes constructions militaires à l’abandon étant propice au développement d’espèces pionnières constituent le reste des proportions d’habitats anthropisés.
L’abandon de l’activité d’entraînement militaire à permis à la végétation de relancé ses cycles d’installation dans les niches écologique lui étant propre.
Fig. 35 Lagurus ovatus (en haut à gauche), Medicago marina (en bas à gauche) et deux plantains (P.coronopus et P. lanceolata) font partis du panel de plantes colonisant les espaces perturbés par l’Homme
Notice de cartographie d’habitats
Proportion des milieux du grand habitat « milieu anthropisé »
L’espace cartographié est rattaché au plus vaste ensemble dunaire de Bretagne, possédant la plus grande surface de dune grise régionale. Vingt habitats d’intérêts communautaires y sont recensés. Dans notre cas, les dunes côtières fixées à végétation herbacée (ou dunes grises) ont été largement représentés dans nos relevés et complète le recensement national de cet habitat aujourd’hui classé comme « prioritaire ».
L’étude menée indique que la majorité des habitats identifiés sont des pelouses. Ces dernières représentent 62% de la surface totale cartographiée. La Rosospinosissimae – Ephedretumdistachyae occupe de large surface et se regroupent sous un milieu comprenant d’autres pelouses arrière dunaires de l’Artemisio lloydii – Koelerietalia albescentis La présence de ces associations caractéristique de milieu arrière dunaire en bon état de conservation se veulent rassurant sur l’état d’évolution de la végétation suite au pression humain et animale de pâturage pratiquées par le passé.
Les fourrés sont les deuxièmes habitats les plus présents avec 25% de la surface totale cartographiée. Ces formations denses de grands arbustes, pour la plupart caduques, à affinités némorales, se sont établies sur les dunes côtières et les pannes dunaires correspondant à leur écologie. Les espèces relevées, comprenant des Saules, des Ajoncs, des Genêts, souvent bordés d’espèces grimpantes telles que le Chèvrefeuille ou la Bryone dioïque (Bryoniacretica) affectionnent les espaces plus en recul de la côte.
En limite des boisements de Cyprès de Lambert, des fourrés dunaires pré-forestiers, à affinités némorales des dunes côtières alimentent le relevé d’Ulex, de Rubus et de Prunus
Les milieux anthropisés, bien que moins étendus, sont tout de mêmes notables avec environ 10% de la surface totale cartographiée. Parmi ces milieux nous retrouvons de nombreuses constructions liées aux terrains militaires mais aussi des habitations, des routes et sentiers de randonnées. Ces espaces sont caractérisés par leur faible couvert végétal ou l’apparition d’espèces introduites volontairement ou non par l’Homme comme les échappées de jardins. Certains espaces modifiés par l’Homme voient aussi leurs fonctions changer, avec la modification des conditions locales modifiant la composition végétale de ces zones. D’autres espèces comme les EEV (espèces exotiques envahissantes) s’installent plus facilement par la création d’espaces de succession secondaire, encore peu colonisées, dont la niche écologique est restée libre.
Les autres habitats sont plutôt le fruit de conditions spécifiques très localisées, ne dépassant pas pour chacun les 1% de la surface cartographiée.
L’ensemble de ces associations floristiques sont associées aux caractéristiques de ce lieu fortement influencée par des conditions écologiques particulières marquées par :
-une forte salinité -un vent constant et parfois puissant -une alternance entre sécheresses estivales et hygrométrie élevée en hiver -un substrat recevant des débris calcaires et sableux
La faible dynamique de ces habitats côtiers est aussi entretenue par les différents épisodes d’anthropisation, notamment l’utilisation de ces dunes comme terrain d’entraînement militaire.
Domaines d’applications de ce relevé cartographique
Cette cartographie d’habitat permet de complémenter les bases de données des habitats à l’échelle nationale et donc d’identifier des zones sensibles, des variations temporelles ou des besoins de gestion à toutes les échelles. Le résultat de ce travailvise àapprofondir les connaissances floristiquesdesterritoiresappartenant auxcollectivités et communes concernées.
Pour poursuivre cette étude, il serait intéressant de réaliser des relevés de végétation complémentaire afin d’obtenir une représentation exhaustive de chacun de ces habitats. Cette carte pourrait fournir un support pour la réalisation de relevés de végétation en milieu homogène ou stratifié.
Elle pourrait être aussi utilisée pour des campagnes de sensibilisation ou transmise à des associations dans le but d’alerter la population sur les enjeux liés à certaines pratiques impactant ces espaces d’intérêt communautaires.
But de la cartographie
De nombreux facteurs influencent l’évolution de la végétation sur un territoire. Dans le cas de notre étude, des facteurs environnementaux marqués, vent, salinité, alternance d’humidité et de sécheresse, ainsi que l’arrêt de certaines activités humaines ont participé à ces modifications territoriales. Nos observations confirment la lecture et comparaison de photographie aériennes anciennes et récentes. Cet exercice, comme le montre la figure 2, révèle l’installation de strates de végétation arbustive, sous forme de fourrés, colonisant des lieux anciennement anthropisés (ex cadre blanc sur figure 2). Tandis que les pelouses arrière dunaires s’installent sur des lieux ayant été moins fortement impactés dans le passé (ex. cadre jaune sur figure 2).
Remarques et limites de l’étude
Bien que la cartographie réalisée puisse avoir de nombreuses applications, son exactitude reste à nuancer. En effet, des biais subsistent liés à différents facteurs.
Les relevés nécessaires à la réalisation de la carte ont été réalisés par dix groupes de quatre ou trois étudiants avec pour chaque groupe, une zone précise d’échantillonnage. N’ayant pas tous les mêmes compétences en botaniques, il est probable que certains biais soient liés à des erreurs d’échantillonnages. De plus, tous les groupes n’ont pas appliqué de la même manière ce qui était attendu. En effet, la détermination d’habitat se base sur ses espèces caractéristiques, or certains groupes n’ont relevés que ces espèces, là ou d’autres groupes ont recensé l’ensemble des espèces. Cette différence de relevé entraîne des biais dans les résultats obtenus. C’est le cas notamment pour la richesse spécifique, très dépendantes et variable en fonction de la méthode d’échantillonnage. C’est la raison pour laquelle nous avons délibérément choisi de ne pas utiliser ces résultats dans notre étude. Il y’a surement d’autres biais dans les relevés, il est donc nécessaire de nuancer l’interprétation de ces cartes.
Pour la plupart d’entre nous, la prise en main et l’utilisation du logiciel QGis utilisé pour réaliser ces cartes était très récente et il existe donc possiblement des imprécisions liées à ce manque d’expérience.
Fig. 36
Le relevé étant réalisé début septembre, en fin de période estivale, certaines espèces nécessaires à la détermination d’alliances ou d’associations particulières permettant de différencier certains habitats ne sont pas identifiables. Soit-elle n’étaient plus présentes, soit certains organes nécessaires à l’identification étaient absents. Pour pallier à ce biais il serait intéressant de réaliser une triple prospection, répartie dans l’année, afin d’observer l’ensemble des espèces de chaque habitat et d’obtenir une description des habitats très précise
Cette cartographie ne permet pas l’obtention de données permettant de caractériser exhaustivement ces espaces. Il n’est donc pas non plus possible de réaliser des études quantitatives à partir de ces données.
Pour finir, par manque de temps de certains groupes, il reste quelques zones d’ombres sur la végétation de ce milieu. Il faudrait donc une seconde exploration afin de compléter l’étude.
Bibliographie
Braun-Blanquet, J. and Bolos, O. (1958). Les groupements végétaux du bassin moyen de l’Ebre et leur dynamisme. Cassini. (XVIIIe). Carte de Cassini [Carte].
CBNB. (2011). Cartes des grands types de végétation [Carte].
Kebbe. (2021). Forme des arbres et structure de la forêt. https://kebbe.iefc.net/wpcontent/uploads/2022/03/KEBBE-B1_Primaire_3-Forme-des-arbres-et-structure_FR.pdf
Tisson, & Foucault. (2014). Flora gallica Flore de France.
(Sissingh, 1974)
(Kuhnholtz-Lordat, 1927)
(Braun-Blanquet, J. and Bolos, O., 1958)
(CBNB, 2011)
(Tisson & Foucault, 2014)
(Muller, 2004)
(Rey, 2008)
(Cassini, XVIIIe)
(Kebbe, 2021)
Notice de cartographie d’habitats
IG 8 POURPIER DE MER (ATRIPLEX HALIMUS) AU PREMIER PLAN AVEC SON FEUILLAGE GRISATRE
FIG 9 LE SENEÇON EN ARBRE (BACCHARIS HALIMIFOLIA) ICI EN PERIODE DE FRUCTIFICATION EST UNE ESPECE INVASIVE AVERE A ERADIQUER
FIG 10 LE GENRE RUBUS RENFERME D'INNOMBRABLES ESPECES ET SOUS-ESPECES TRES DIFFICILES A DETERMINER 2
FIG. 11 RUBUS SPP A GAUCHE ET SEDUM ACRE A DROITE. CETTE ASSOCIATION INHABITUELLE EST RENDU POSSIBLE PAR LE CARACTERE SELECTIF DES ELEMENTS ENVIRONNEMENTAUX ET LA CAPACITE D’ADAPTATION DES DEUX ESPECES RUBUS ET SEDUM A S’ADAPTER A DES CONDITIONS COMPLEXE ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
FIG 12 SALIX SP SE REMARQUE AU TOUT DEBUT DU PRINTEMPS PAR SA FLORAISON JAUNE CLAIR EN FORME DE CHATONS 2
FIG 13 LE TAMARICION AFRICANAE EST UN FOURRE GENERALEMENT FERME, D’EXTENSION SOUVENT LINEAIRE (CONSTITUANT DES HAIES) 2
FIG 14 LES FOURRES A AJONC D’EUROPE (ULEX EUROPAEUS L. SUBSP EUROPAEUS) SE DISTINGUE NETTEMENT PAR LA FLORAISON PRINTANIERE JAUNE DE CETTE ESPECE 2
FIG 15 FOURRE A PRUNUS SPINOSA EN HIVER (A GAUCHE). CE GROUPEMENT DE BUISSONS EST IMPENETRABLE PUISQUE TRES SERRE ET COUVERT D’EPINES LES DRUPES (A DROITE) PEUVENT ETRE CONSOMMEES APRES LES GELEES HIVERNALES
FIG. 16 LES LANDES SONT COMMUNES SUR LE LITTORALE BRETON MAIS TRES PEU REPRESENTEES
FIG 17 LE CYCLE DE LA FOUGERE AIGLE S’ETALE DU PRINTEMPS AU
IG 33 À GAUCHE PARIETARIA JUDAICA, A DROITE, FRANGULA ALNUS
FIG 34 À GAUCHE PLANTAGO CORONOPUS A DROITE, PLANTAGO LANCEOLATA
FIG 35 À GAUCHE DIPLOTAXIS TENUIFOLIA A DROITE, MEDICAGO MARINA
FIG 36 À GAUCHE URTICA DIOICA, A DROITE, ERUCA VESICARIA
FIG 37 LAGURUS OVATUS (EN HAUT A GAUCHE), MEDICAGO MARINA (EN BAS A GAUCHE) ET DEUX PLANTAINS (P.CORONOPUS ET P. LANCEOLATA) FONT PARTIS DU PANEL DE PLANTES COLONISANT LES ESPACES PERTURBES PAR L’HOMME
FIG 38 2
FIG 39 LEGENDE DE LA CARTE DES GRANDS TYPES DE VEGETATION DU CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DE BREST ERREUR ! SIGNET NON DEFINI
FIG 40 LE SITE ETUDIE COMPREND UNE PARTIE DE LA DUNE PERCHEE, CLASSE ZONES NATURELLES D'INTERET ECOLOGIQUE FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) DE TYPE 1 ET SITE NATURA 2000. UN STAND DE TIR DE L’ARMEE EST EXCLU DE CES PERIMETRES DE PROTECTION (VOIR ANNEXE 2). ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.