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CONCLUSION

Pour conclure, la question du moindre impact sur la nature et le paysage est encore très ambiguë, bien qu’elle tende à être résolue. On comprend que cette question découle d’une rivalité qui existe plus ou moins depuis toujours. L’arrivée des premières civilisations, des nouvelles règles de construction sous l’époque moderne et les villas de luxe en milieux naturels nous font par ailleurs comprendre que l’homme privilégie sa relation avec le monde bâti, plus que sa relation avec l’environnement lui-même.

Si le développement croissant des villes est inévitable et pose en ce sens un compromis, une prise de conscience est aujourd’hui observée à travers les sociétés et le tourisme. Cette dernière nous laisse croire qu’il est possible de reconsidérer les espaces sur lesquels nous empiétons, à travers un intérêt général, la nature étant avant tout un bien commun à protéger. Pour se faire, il faut avant tout prendre du recul avec l’époque moderne et construire non pas en nous oubliant dans la construction, mais plutôt en nous faisant passer au second plan, en faveur cette fois de la nature. Il ne faut pas simplement l’embellir ou la respecter, mais surtout la comprendre, pour pouvoir réduire l’impact à la fois sur le paysage, à la fois sur la nature, deux choses ici différentes mais complémentaires. Ce chemin de pensée plus responsable pourra ensuite nous être favorable. Plusieurs architectures innovantes sont observées en ce sens, et témoignent de solutions à la fois esthétiques et techniques. Si le choix des matériaux est ici déterminant, l’emprise au sol l’est tout autant. Il faut penser la notion de douceur, voir de réversibilité dans les différents projets, pour ainsi compromettre la citation de Marguerite Yourcenar et limiter finalement ces traces de notre passage sur ces différents sites.

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Ainsi, ces solutions visibles à travers l’habitat et le tourisme permettront peut être par ailleurs de véhiculer une nouvelle façon de penser, et donc de sensibiliser pour arriver à long terme avec une coéxistence meilleure, rendant ces phénomènes plus bénéfiques que néfastes.

Mais si il est à priori possible de repenser les constructions à venir dans un certain respect du monde, est-il alors possible de revoir le fonctionnement des villes, lesquelles peuvent êtres elles aussi, à elles seule, sources de sensibilisation et de respect environnemental.

Index des annexes

ANNEXE A1: Référence du Cliff Palace (Colorado)

ANNEXE A2: Illustrations des jardins de Babylone

ANNEXE A3: Oeuvres de Gaudi et Monnet inspirées de la nature

ANNEXE A4: Shéma representatif de la charte d’Athènes

ANNEXE A5: Référence de La cité radieuse (Marseille)

ANNEXE A6: Projet d’éco-quartier à Noisy-Le-Grand

ANNEXE A7: Tableau d’indépendance des droits de l’homme et de la nature

ANNEXE A8: Singapour comme exemple de ville biophilique

ANNEXE A9: Temples Angkor Vat et conséquences touristiques

ANNEXE A10: Villa de Finnes Architects en milieu naturel

ANNEXE A11: La maison sur la cascade (Pennsylvanie)

ANNEXE A12: Citation de Peter Zumthor sur le Genius Loci

ANNEXE A13: Rérérence d’architecture bioclimatique en milieu naturel

ANNEXE A14: Référence de l’historial de la Vendée

ANNEXE A15: Référence de maison grecque semi-entérrée

ANNEXE A16: Référence de La maison individuelle (cap feret)

ANNEXE A17: Exemple d’instalation de Belvedere du chateau

Thébaud

ANNEXE A18: Référénce du musée Kalumba (Cologne) / Structures paysagère avec système de passerelles (Ausay, France/ Portugal)

1. Cliff Palace

Ce site archéologique d’Amérique du nord est situé dans le parc national de Mesa Verde, aux Etats-Unis au Colorado. Il est l’une des plus grandes bâtisses de l’époque, hébergeant anciennement plus de 150 anasasiz. Cette habitation troglodyte rocheuse a été construite par les indien sanasazi à partir de la roche et de blocs de grés trouvés sur place, témoins du caractère ici vernaculaire. De par ses matériaux, ce petit village se fond parfaitement dans le paysage environnant.

2. Jardins suspendus de Babylone

Ces différentes illustrations des jardins suspendus de Babylone montrent ici une certaine appropriation naturelle dores et déjà présente à cette époque.

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De nombreux artistes comme Gaudi et Monnet ont fait l‘éloge de la nature dans leurs oeuvres au tout début des années 1900. Parmi elles, le parc Guell de Antonio Gaudi réalisé en 1900, et nymphéas de Claude Monnet datant de 1916. Gaudi réalise ici ce que l’on pourrait relier à du biomimétisme, imitant la forme organique des arbres dans ce qui pourrait former de simples colonnes.

Ces différents schémas illustrant les nouveaux principes de construction des villes selon la charte d’Athènes du Corbusier laissent entendre que la nature n’était pas une priorité dans le principe de construction du mouvement moderne des années 1930.

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La cité radieuse du Corbusier à Marseille date de 1947 et est la première unité d’habitation d’une série de 5. Cette architecture innovante représente un nouveau système d’habitat de l’époque, une structure collective conçue comme un « laboratoire ». Souvent appelée « cité jardin », on constate que ce dernier est en fait très secondaire dans la conception du bâtiment, ne faisant que l’envelopper. Cet ajout de nature étant indépendant de l’édifice construit, une distinction entre nature et architecture est alors évidente.

Les eco-quartiers étant de plus en plus présents dans nos villes, sont témoins d’une nouvelle considération pour la nature. On construit ici non pas « avant » d’ajouter un élément de verdure, mais plutôt « en fonction » des éléments de verdure que l’on veut ajouter. Si cette méthode est encore à developper, une prise de conscience est cependant observée.

7. Dépendance des droits de l’homme aux droits de la nature

Ce rapport de dépendance des droits de la nature aux droits de l’homme est ici représentatif du manque de considération et reconnaissance certain pour cette dernière. En effet, on constate que les droits de l’homme l’emportent largement sur les droits accordés à la nature. Parallèlement, cette façon de penser est vite rendue inappropriée par la deuxième partie du tableau, mettant elle, en évidence le fait que nous dépendons bien plus de la nature dans la protection de notre espèce que celle-ci, qui ne dépend pas de notre existence pour être sauvegardée. Ce phénomène est malheureusement témoin d’une vision plus ou moins commune de cette nature à travers le monde, à tort, bien qu’elle soit vue par beaucoup aujourd’hui comme un problème à régler.

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