L'Officiel-Levant, October/November Issue 59

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Elham Salamé Directrice des achats

photos tony elieh

Comment tout a commencé ? J’ai rencontré Tony en 1996. A ce moment-là, je travaillais avec mon père dans la publicité, au Daily Star. Il était venu pour une annonce. Nous nous sommes mariés en 1998. J’adorais déjà la mode au moins autant que lui. J’avais dessiné moimême ma robe de mariée réalisée par Gai Mattiolo. Tony faisait confiance à mon goût, il aimait mon style, mes choix. Si j’achetais un article d’une marque qu’il n’avait pas, il faisait tout pour l’avoir. Il a même ouvert un spa parce qu’il me voyait partout courir au spa dès que nous arrivions dans un hôtel. A quoi ressemblaient les débuts ? Dès nos fiançailles, j’ai commencé à voyager avec lui pour les collections. J’ai toujours eu carte blanche pour choisir les pièces à ramener à Beyrouth. Nos quatre enfants sont arrivés à quelques années d’intervalle, mais je n’ai jamais arrêté. Cela va

faire 17 ans que je m’occupe de la sélection. Par la suite il m’a initiée à l’art contemporain. Personnellement j’achète ce que j’aime, au coup de cœur, pour ma maison. Tony, en revanche, pense en priorité à la fondation. A cette époque, pouviez-vous déjà imaginer que Aïshti grandirait autant ? Oui je le sentais déjà. Tony est ambitieux et il a le goût et le sens du risque. Il voit très loin, rien ne l’arrête. C’est un perfectionniste et un esthète. Il est sûr de lui mais il apprend. Il écoute. Trois grands moments ont consacré ses efforts : l’ouverture du magasin Aïshti au centre-ville, avec le succès que cela a représenté alors que personne n’y croyait ; le jour où il a été décoré de l’ordre italien du Mérite ; et enfin l’ouverture de la fondation qui est un projet monumental de plus, encore une fois à un moment où personne n’y croit.


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