Hippo 261

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Revue officielle de la Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques–rue Jules Broeren, 38, 1070 Bruxelles–Trimestriel–septembre 2021- Bureau de dépôt : Bruxelles X–N° d’agrément : P301098

No 261

HIPPOCAMPE Lifras Diving Belgium

Les carrières de Belgique

Lâcher de poissons à Vodelée

La dernière mission de l’Amiral Millo

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EDITO

!!! L’ENQUÊTE !!! Il est évident que le monde va de plus en plus vite. La technologie avance de manière fantastique. Une innovation est à peine sortie que le lendemain elle subit déjà des changements pour la faire évoluer. Le conseil d’administration de la Lifras, est conscient que la plongée d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle du passé. Nous avons donc décidé de réaliser une enquête destinée à être simplement à l’écoute de nos membres. Car qui mieux que

VOUS pouvez donner votre avis sur notre ligue.

Vous êtes membres, vous avez choisi la Lifras pour pratiquer votre passion, vous êtes les plus habilités à donner votre avis sur cette ligue qui est la vôtre.

SEPTEMBRE

En ce mois de , chaque membre de notre ligue recevra une enquête via son adresse mail. Ce questionnaire sera parfaitement anonyme. Nous vous demandons de prendre quelques minutes de votre temps pour le remplir.

IMPORTANT. En effet, cette enquête nous permettra de savoir comment VOUS percevez notre

Cet investissement de votre part est très

ligue et ce qu’il faudrait-il faire pour l’améliorer.

TOUS

les plongeurs de notre ligue, du plus petit brevet jusqu’au plus haut, pourront participer à cette enquête. Plus nous aurons de réponses, mieux l’analyse de celle-ci nous indiquera les chemins

VOUS, que votre avis

à suivre. Notez que cette enquête concerne chacun d’entre compte, ne laissez pas à d’autres le soin de s’exprimer à votre place.

Si vous voulez améliorer, moderniser, transformer votre ligue, remplissez l’enquête qui vous sera envoyée. Parlez-en au sein de votre club de manière à faire circuler le message. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons perfectionner notre fonctionnement. D’’avance, au nom du conseil d’administration de la Lifras. Je vous remercie pour votre investissement.

Marc Hiernaux

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Hippocampe n°261 septembre 2021 Revue officielle de la Lifras A.S.B.L. Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques (membre fondateur de la CMAS)

Siège social : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be Éditeur responsable : Maria del Pilar Ruiz Lopez Rue G.Stocq, 18 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com Rédacteur en chef et régie publicitaire : Marc Hiernaux Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 46 09 65 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be

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Correcteurs : Leny Bette Florence Crohin Marie-Jo Dauby Cécile Hauterra Albert Potier André Schweicher Catherine Vincke Infographie : Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com Production : Omni Publi sprl info@omnipubli.be Toute reproduction, adaptation ou traduction, même partielle, des articles parus dans ce numéro, est interdite sans l’accord préalable de la rédaction. L’Hippocampe décline toute responsabilité pour les documents et photos qui lui sont envoyés.

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Photo de couverture : Marc Hiernaux

Vos articles, photos et publicités de dernière minute pour le prochain Hippocampe doivent parvenir au rédacteur en chef au plus tard

le 15 octobre 2021

Quatre parutions l’an : mars–juin–septembre–décembre

Comité de rédaction : Sylviane Godin sylviane.godin@gmail.com Luc Smit lucsmit@omnipubli.be Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com Philippe De Wilde philippe.dewilde@lifras.be

Attention!

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Sommaire 6 Sortie CAV à Barges 11 Championnat du monde de photos et vidéos CMAS 12 La rubrique de Gérald Biston 17 AG de l’AISF 18 Interview de Stéphane Schoku 21 Les carrières de Belgique 26 Le Put van Ekeren 28 Expositions multiples 32 Championnat du monde d’apnée à Belgrade 34 Plongée en Martinique 36 Interview de Dominique André 38 Elise De Croes (NAP)

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39 La plongée technique féminine 44 La dernière mission de l’Amiral Millo 51 CAV : photographier ou filmer avec un modèle à TODI 52 Tir sur cible : Nathur’athlon subaquatique 54 Interview d’André Norberg 56 Stage de préparation au MF 60 Les 50 ans du Calypso Diving Club 62 La Covid, la reprise, rappel 63 Infos utiles 65 Exercice TSA 67 La boutique

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INFO Lifras Le CA rappelle à ses membres que la Lifras n’est en rien responsable des dégradations de matériel dans le cadre des activités Lifras et qu’il appartient aux personnes concernées de prendre contact avec l’assurance RC-familiale du tiers responsable.

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Sortie de la Commission Audiovisuelle (CAV) à Barges

Yves Bouchez - ©S. Godin

C’est en mai dernier que les membres du Bureau de la Commission Audiovisuelle étaient invités à la carrière de Barge près de Tournai. C’est un plan d’eau formé par l’inondation d’une ancienne carrière de pierre bleue tournaisienne. On y trouve une profondeur de plus de 45 m! Pour plonger à Barges, il faut être invité par un des clubs membres. Yves était, cette-fois-là, l’hôte de la CAV. C’était donc une belle opportunité pour le Bureau de (re)découvrir ce plan d’eau aux 4 pontons… C’est vrai aussi que les carrières habituelles, Vodelée, La Gombe, la Platte-taille et d’autres sont des spots bien connus des photographes. Barges étant un peu moins connue, c’était là une belle occasion pour vous la présenter. ©A. Gambier

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©P-B Demoulin

©A. Gambier

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©P-B Demoulin

Cathy Grimonpont, la secrétaire de la CAV, nous a expliqué que cette sortie faisait suite à une précédente organisée en 2020 par la Commission, à l’initiative de Claude Marneff (Instructeur photo). Les organisateurs avaient mis une salle de cours à notre disposition afin que les photographes présents puissent montrer, aux instructeurs photos, leurs prises de vues immédiatement après la plongée et avoir directement une analyse de celles-ci, qu’il s’agisse du cadrage, de l’exposition ou encore du choix des sujets. Une belle ambiance et certainement une belle interactivité entre les plongeurs. Les avis étaient vraiment partagés : «pourquoi ceci, pourquoi cela,

qu’est-ce qui n’a pas fonctionné, etc.». Il est plus pertinent et facile, ajoute Cathy, de parler ensembles de photos faites le même jour dans le même spot que de comparer, par exemple, des photos prises en Egypte d’un côté et dans nos carrières de l’autre. ©P. de Korte

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©C. Grimonpont

©C. Grimonpont

©J. Vannieuwenhuyze

©P. de Korte

Et pour illustrer ses propos, elle avait au préalable «customisé» deux petites poupées Schroumpfettes qu’elle avait immergées pour permettre à chaque photographe de venir les prendre en photos dans les mêmes conditions. Cela permet ainsi de constater les approches différentes de chacun pour les prises de vues d’un même sujet. Et le résultat est parfois surprenant. ©Y. Bouchez

©P. de Korte

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©J. Vannieuwenhuyze

C’est pourquoi, la CAV va très prochainement organiser d’autres sorties photos, soit en carrières, soit en Zélande pour donner l’occasion aux photographes débutants de progresser dans cette discipline particulière. N’hésitez pas à prendre contact avec le secrétariat de la CAV pour connaitre leurs prochaines sorties : cav@lifras.be. La rédaction Témoignage

Yves Bouchez et Cathy Grimonpont

Je suis 4 étoiles. J’adore la photo terrestre et plus particulièrement de portraits. Maintenant, je m’essaye à la photo sous-marine, pourquoi pas aussi le portait de poissons mais cela n’est pas évident… J’apprends grâce aux conseils de l’un et de l’autre. Yves

©P-B Demoulin

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Championnat du monde de photos & vidéos sous-marines CMAS

©Chris Demuynck

Voici l’équipe belge qui représentera la FEBRAS BEFOS au prochain «Championnat du Monde de Photos & Vidéos sous-marines CMAS» qui se déroulera début octobre 2021, sur l’île de Porto Santo, Madère, Portugal. Tous les détails du concours, jour après jour, sur notre page Facebook Lifras Officiel dès le 4 octobre.

Thomas Van Puyenbroeck, Merel Bocken, Danny Van Belle, Filip Staes, Thierry Martin, Karen Michiels, Gery Beeckmans

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La rubrique de Gérald Biston

Un poisson peut-il avoir soif ? Doit-il boire comme nous quand nous avons soif ? Vous êtes-vous déjà placé au bord d’un plan d’eau pour observer les comportements les plus fréquents des plongeurs à leur sortie de l’eau? Un comportement parmi les plus souvent observés interpelle : les plongeurs boivent souvent (au moins deux fois) après leur sortie de l’eau. Dès le retour à leur véhicule, parfois même avant de se déséquiper, des plongeurs boivent souvent directement à la bouteille, l’eau qu’ils avaient pris soin d’emmener. Une fois le matériel de plongée remisé dans la voiture, ces mêmes plongeurs boivent à nouveau mais en groupe cette fois.

L’eau se fait alors plus rare, et la variété des boissons s’agrandit en fonction des apports des membres du groupe et des disponibilités de la cafétéria adjacente ou pas au plan d’eau. Bien qu’elle soit nécessairement limitée par les conditions du trajet pour rejoindre ensuite leurs domiciles, cette seconde ingestion de boissons peut parfois se répéter sur un rythme plus ou moins soutenu quand la météo et l’ambiance dans le groupe s’y prêtent. C’est à ce moment, souvent de grande convivialité, que j’aime poser à mes amis plongeurs et plongeuses assoiffés les questions les plus insolites du genre : les poissons que nous venons 12

de voir en plongée peuvent-ils, comme nous, avoir soif? Sont-ils obligés, comme nous, de boire régulièrement pour rester en vie? Du non-breveté encore en initiation au moniteur national aguerri, c’est dans la perplexité collective que bon nombre d’interlocuteurs replongent alors! Certes, pendant nos plongées, nous avons bien vu que les poissons ouvraient largement la bouche pour aspirer de l’eau et ainsi respirer en la faisant passer par leurs branchies et en la rejetant ensuite par leurs opercules. Mais, en même temps cette eau avalée et immédiatement rejetée après son passage dans les branchies, les pois-


sons la boivent-ils et l’avalent vraiment dans leur système digestif et qu’ils la digèrent comme nous le faisons lorsque nous avons soif? Dans un premier temps, je vais répondre «Oui». C’est peut-être surprenant mais les poissons boivent comme nous. On pourrait croire que les poissons n’ont pas besoin de boire puisqu’ils vivent dans l’eau. Pourtant, s’ils ne buvaient pas, ils ne pourraient pas vivre et ils mourraient déshydratés comme nous nous déshydratons quand nous ne buvons pas suffisamment! Heureusement, boire n’est pas compliqué pour les poissons : il leur suffit d’ouvrir la bouche, de laisser entrer l’eau et d’en avaler une partie dans leur estomac au lieu de la rejeter après son passage dans leurs branchies.

Mais la situation est très différente suivant que l’on soit en présence de poissons d’eau douce ou d’eau de mer. Les poissons d’eau douce boivent peu et moins souvent que les poissons en eau salée. Si un poisson de mer ne boit pas assez, il peut mourir de soif. À l’inverse, si un poisson d’eau douce boit trop, il peut gonfler jusqu’à éclater! Pourquoi cette différence ?

Oui, tous les poissons doivent boire pour s’hydrater Cette différence entre poissons d’eau douce et poissons de mer, s’explique par l’osmose. L’osmose est un phénomène de diffusion : une membrane semi-perméable entre deux liquides ou solutions laisse passer le solvant mais pas la substance dissoute. La diffusion du solvant se fait de la zone à forte concentration minérale vers

Source : https://fr.vikidia.org/wiki/Osmose

celle à basse concentration. Elle tend à égaliser les concentrations. Dans le cas des poissons, l’osmose s’effectue à travers leur peau et à travers toutes leurs membranes cellulaires car elles sont toutes semi-perméables et laissent toutes passer de petites molécules comme l’eau (H₂O) mais en bloquant les plus grosses molécules, notamment les sels minéraux.

Or, le poisson d’eau douce est plus dense en minéraux que l’eau dans laquelle il évolue, tandis que le poisson de mer est beaucoup moins dense en minéraux donc moins salé que l’eau dans laquelle il vit.

La salinité moyenne de l’eau douce est de 0 à 1 0/00.

La salinité moyenne de l’eau de mer est de +/- 35 0/00.

La salinité moyenne de la chair des poissons d’eau douce est de 8 à 10 0/00.

La salinité moyenne de la chair des poissons de mer est de 8 à 14 0/00.

Les poissons d’eau douce sont plus minéralisés (salés) que leur environnement.

Les poissons de mer sont moins minéralisés (salés) que leur environnement. 13


Observons quelques poissons fréquemment rencontrés lors de nos plongées en eau douce dans nos

lacs et carrières ou lors de nos plongées en eau de mer en Zélande :

QUELQUES POISSONS D’EAU DOUCE Une perche

(Photo de P-B Demoulin)

Un brochet

(Photo de P-B Demoulin)

Une carpe

(Photo de P-B Demoulin)

Un esturgeon

(Photo de Philippe Legrand)

QUELQUES POISSONS D’EAU DE MER Un cabillaud

Un lieu jaune

Un syngnathe

Comme nous l’avons vu plus haut, le passage de l’eau par osmose à travers les membranes semi-perméables d’un poisson se fait toujours du milieu le plus dense en minéraux (salé) vers le milieu le moins dense, comme si la nature voulait rééquilibrer les deux milieux.

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Une plie

Si rien ne compensait cette situation : - Tous les poissons verraient leur métabolisme complètement perturbé par les modifications de leurs «salinités» intérieures, les poissons d’eau douce manqueraient de sels minéraux alors que les poissons de mer en auraient trop.

- Les poissons d’eau douce gonfleraient jusqu’à éclater tandis que les poissons de mer se dessécheraient complètement! Mais la nature est bien faite et elle apporte les compensations nécessaires.


 Revenons à la question initiale «Les

poissons boivent-ils?» en précisant nos réponses selon les types de poissons, d’eau douce ou de mer.

LES POISSONS D’EAU DOUCE

EN CE QUI CONCERNE LES POISSONS D’EAU DOUCE Par osmose, l’eau pénètre dans leurs corps au travers de la peau. Ils limitent cette entrée d’eau par leurs écailles et par le mucus protecteur qui les recouvre (Une raison de plus de ne pas les toucher pendant nos plongées). Pour évacuer l’eau en excès dans leurs corps, ils boivent très peu mais urinent en grande quantité une urine très diluée. Tous les poissons possèdent des cellules spéciales dans leurs branchies. On les appelle des pompes à chlorures. Chez les poissons d’eau douce, ces pompes à chlorures captent les sels minéraux dissous dans l’eau douce et les transfèrent à l’intérieur de leur corps pour en maintenir un taux de salinité «minérale» suffisant.

Photo de Philippe Legrand

Comme tous les poissons d’eau douce, ce gardon est plus dense en minéraux que son environnement. Par osmose, l’eau pénètre dans son corps et entraîne ainsi une diminution relative de ceux-ci.

Un omble de fontaine

EN CE QUI CONCERNE LES POISSONS DE MER LES POISSONS DE MER

Comme tous les poissons de mer, ce chaboisseau est moins dense en minéraux que son environnement. Par osmose, l’eau quitte son corps et entraîne une augmentation relative de ceux-ci.

Un gobie à Dreischor Par osmose, les poissons de mer, eux, se vident de leur eau et se déshydratent. Cette perte d’eau est limitée par la présence des écailles et par la sécrétion de mucus (Même raison de ne pas les toucher comme ceux d’eau douce). Pour compenser ces pertes d’eau, les poissons de mer doivent boire de grandes quantités d’eau. Un poisson de mer boit en moyenne 20 à 25 % de son poids par jour, jusqu’à 40 % parfois selon les espèces et la salinité du milieu. Pour limiter leurs pertes en eau, ils doivent ainsi uriner le moins possible avec une urine la plus concentrée possible pour garder leur équilibre vital «sels minéraux/eau». Les pompes à chlorures des poissons de mer fonctionnent à l’inverse des pompes à chlorures des poissons d’eau douce. Chez les poissons de mer, ces pompes enlèvent leur surplus en sels minéraux et le rejettent à l’extérieur par les branchies.

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Nous pouvons résumer notre réponse dans le tableau ci-dessous :

LES POISSONS D’EAU DOUCE

LES POISSONS DE MER

Photo de P-B Demoulin

Un brochet

Un mulet

Les poissons d’eau douce boivent très peu. Ils urinent en grande quantité une urine très diluée. Les pompes à chlorures de leurs branchies captent les sels minéraux dissous dans l’eau et les transfèrent à l’intérieur de leurs corps.

Un poisson peut-il donc avoir soif? Doit-il boire comme nous quand nous avons soif? Vous maîtrisez maintenant et parfaitement cette problématique et vous pourrez même briller sur ce sujet lors d’un prochain débriefing… surtout si votre binôme n’a pas lu aussi attentivement que vous le présent «Hippocampe»!

Les poissons de mer boivent beaucoup. Ils urinent en petite quantité une urine très concentrée. Leurs pompes à chlorures de leurs branchies captent les excès de sels minéraux contenus dans leurs organismes et les expulsent dans l’eau via leurs branchies.

Les informations de cette rubrique ont été notamment inspirées par les sites : zooantwerpen.be

animalaxy.fr

Merci à Pierre-Bernard Demoulin et à Philippe Legrand pour le prêt de leurs photos. aquariophilie-aquarium.fr Gérald Biston

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vikidia.or


L’AISF a tenu son assemblée générale ce 24 juin à Andenne

Madame Glatigny, ministre des Sports et Pilar Ruiz Lopez, présidente de la Lifras Comme fédération délégataire de la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de sport subaquatique, la Lifras a rejoint la septantaine de fédérations à cette réunion. L’AISF est l’association Interfédérale du Sport Francophone. Cette position dans le paysage du sport en WallonieBruxelles en a fait un interlocuteur privilégié à l’adresse des autorités politiques et certainement madame la ministre des Sports, madame Glatigny. C’est également une organisation vers laquelle votre conseil d’administration s’oriente pour obtenir des réponses pointues à des questions administratives délicates. L’équipe de l’AISF présidée par André Stein a été sur tous les ponts dans le cadre des différentes phases lors du déconfinement. Elle a mis à jour dans les délais les plus brefs les différents protocoles sportifs à la suite des décisions politiques et des nombreux comités de concertation. AISF est un réel partenaire dans le milieu sportif et offre une aide remarquable. Dans les moments difficiles que nous avons rencontrés lors de la pandémie de la COVID, le conseil d’administration Lifras, dans les très nombreux contacts entretenus, a pu constater que ma-

dame Glatigny a une écoute active et que son cabinet et ses nombreux conseillers font preuve d’un engagement extraordinaire à défendre toutes les fédérations sportives et également la nôtre. C’est une réelle satisfaction de constater que la ministre, en charge des Sports mais aussi d’autres nombreuses compétences, n’a pas ménagé son engagement pour faire avancer l’ouverture des sports. L’AISF et son administration de même que madame la Ministre Glatigny nous ont présenté les résultats de l’année écoulée et les engagements pris. Nous avons pu apprécier l’ampleur de la tâche.

Serge Mathonet, directeur de l’AISF C’est donc avec une satisfaction évidente que nous avons soutenu l’équipe en place. La rédaction

André Stein, président de l’AISF

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INTERVIEW DE

STEPHANE SCHOKU RCAS Stéphane Schoku est 4* et membre du RCAS depuis plus de 37 ans. C’est lors du «lâcher de poissons» en mai dernier que la rédaction l’a rencontré.

Stephane Schoku et Marc Hiernaux Stéphane, d’où vient l’initiative de mettre de nouveaux poissons dans la carrière de Vodelée ? Cela nous est venu (CA du RCAS) pendant la période de la Covid. Beaucoup de plongeurs belges viennent ici dans cette carrière pour se délasser, se défouler, alors je me suis posé la question : que faire pour redonner un but à ces plongeurs après une longue période de confinement? Il fallait, bien entendu, quelque chose de positif. L’idée a été de mettre de nouveaux poissons dans la carrière. Le choix s’est porté sur des espèces endémiques d’Europe évoluant à diverses profondeurs pour permettre, tant aux débutants qu’aux aguerris, de pouvoir les observer. Ce sont des espèces que l’on peut retrouver dans d’autres carrières belges. Le principe étant de venir chez nous pas seulement pour passer des exercices mais aussi avoir une approche pédagogique et ludique. Il y a quelques semaines, Vodelée a perdu son grand prédateur, le brochet. 18

Alors, on s’est tourné vers un autre prédateur : un silure albinos. C’est un beau poisson qui va encore grandir dans notre carrière. Nous y avons mis également des tanches de Mongolie de couleur orange, plus facilement repérable. Les tanches sont des poissons «médecins», qui ont un mucus particulier sur leurs écailles et donc les autres poissons viennent s’y frotter pour se soigner. Il y a aussi des poissons «Spatules», une branche éloignée de l’esturgeon. Il est sympa, il a une façon de nager bien à lui. Contrairement à l’esturgeon qui ramasse ce qu’il y a sur le fond, le «Spatule» se nourrit un peu comme une baleine … Il ouvre grand sa gueule et prend tout ce qui est plancton. C’est joli à voir. C’est un poisson curieux et un contact facile avec les plongeurs (ndlr : un des «Spatules» est décédé fin juin). Pour tous les poissons introduits en mai, cela s’est fait en concertation avec des professionnels de la pisciculture, des vétérinaires du RCAS et de mon en-

L’équipe de tournage de la RTBF tourage. Tous ont été de bons conseils. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous nous sommes adressés à Aquiflor, des experts en pisciculture. Comment allez-vous procéder pour vérifier qu’ils s’adaptent correctement à leur nouvel habitat ? Bien entendu, il y aura un suivi de l’évolution de ces poissons. Nous allons les repérer, nous allons demander aux photographes de faire des photos de nos nouveaux hôtes. Mais aussi, le conseil d’administration du RCAS a accepté de faire un investissement à long terme, c’est-à-dire que nous allons réintroduire chaque année, pendant au moins 5 ans, les espèces qui n’ont pu s’adapter. Hélas, il faut s’attendre à des pertes. Pour améliorer la biocénose* de la carrière, cela ne se fait pas d’un seul coup… Avec le concours d’Aquiflor, de professionnels et même de bénévoles, nous allons régulièrement les recenser. Pour mener à bien cette initiative, il y


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aura de la documentation sur ces poissons, des fiches didactiques seront disponibles à l’entrée de la carrière. Ce recensement peut être une belle activité pour les palanquées qui iront à l’eau, elles pourront les apercevoir… certainement pour le plaisir des débutants. Les poissons, c’est votre passion? Pas plus que ça, je m’y suis intéressé parce que je cherchais un projet qui pouvait plaire quasi à tous les plongeurs. Quand je prends en charge un projet, alors oui, j’essaye d’en savoir plus, d’aller jusqu’au bout des choses. Quelles sont les autres initiatives que l’on peut ou pourra trouver en plongeant à Vodelée? En même temps que nous mettions les poissons dans l’eau, le CA du RCAS remerciait les plongeurs qui ont photographié la carrière en réalisant une exposition de leurs photos sous la surface. Une surprise en quelques sorte pour eux, nous ne les avions pas prévenus... Ils l’ont découvert grâce à un reportage de la RTBF dans le Journal Télévisé. Mais nous avons encore plein d’autres projets à venir mais chaque chose en son temps. Bien entendu, le CA du RCAS est ouvert à toutes propositions positives.

©XA4

La rédaction

©Raph

Quelques questions, Stefan : Votre couleur préférée? Le bleu, la couleur de mon club aussi. Film d’action ou Thriller? Film d’action. Plutôt livre genre roman ou historique? Historique, l’Histoire m’intéresse. Avec quel personnage souhaiteriez-vous déjeuner? Christophe Colomb, pour le côté découverte.

*Biocénose : C’est l’ensemble des êtres vivants coexistant dans un espace écologique donné. ©Marc Hiernaux

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LES CARRIÈRES DE BELGIQUE Plongeur depuis 25 ans, le Dottignien Philippe De Korte, membre du ROYALE A.S.A.M de Mouscron en Hainaut, s’est aussi découvert une vocation de photographe et de vidéaste. Deux passions qui lui ont valu de figurer dans de nombreux palmarès de festivals de renommée internationale en tant que vidéaste amateur, de Namur, Hyères ou en passant par les iles Canaries. Si l’essentiel de son travail concerne la faune et la flore sous-marine, il lui arrive de suivre certaines espèces sur le plancher des vaches pourvu qu’elles aient un rapport avec le milieu aquatique. On songe, par exemple, au héron cendré, aux tortues de Floride et à la métamorphose des têtards en grenouilles qui ont investi massivement nos plans d’eau et auxquelles il a consacré un documentaire. Philippe De Korte, alias Philippe Pdk ou «Papys», explore également les milieux subaquatiques à l’étranger.  Chaque année, un voyage en Égypte est programmé, mais en automne 2020, c’était sans compter sur la crise sanitaire et les restrictions qu’elles

allaient engendrer pour les secteurs jugés «non essentiels». Si les voyages à l’étranger ont été impactés, les activités subaquatiques ont toutefois pu se poursuivre pratiquement sans discontinuer dans notre pays.  Philippe est entouré d’une équipe de passionnés – dont André Reumaux, Frédéric Sampaix qui réalisent aussi des images aériennes par drones, Emmanuel Moine, Géry Roland, Vincent Dubois, plongeur et journaliste… et quelques autres. On les surnomme «les papys plongeurs». Il a décidé de balader son objectif sous la surface des plans d’eau aux 4 coins du plat pays, dans le but de photographier et filmer les richesses et particularités qu’ils recèlent. Des images que vous pouvez retrouver sur la page YouTube «Philippe Pdk» ou sur la chaîne Facebook «La découverte, la faune et flore des carrières de Belgique» dont il est l’administrateur. Une moisson étonnante dont nous vous livrons quelques exemples significatifs.

Philippe De Korte

VOICI QUELQUES-UNS DES PLANS D’EAU EN DÉTAIL : 1. DOUR Située sur le site des anciens Fours à chaux Waroquier et de l’ancien charbonnage de Belle-Vue, la carrière a été exploitée entre 1950 et 1999 pour la chaux industrielle. Comme dans toutes les carrières, la profondeur varie selon la saison, et oscille entre 18 et 20 m. Philippe a été séduit par une petite forêt immergée sur la droite de la mise à l’eau. Parmi les curiosités : le Nieuwport, un navire de 30 ans d’âge qui a fait plusieurs fois la traversée de l’Atlantique, des épaves de voitures, bétonnières, épaves diverses, et de nombreux caddies. Elle est gérée par le club Hainosaurus.

Situation : Dour Profondeur : 20 m Faune : Brochets, perches, carpes, anguilles, écrevisses et esturgeons … 21


2. BAR GES Ancienne carrière de pierre du Tournaisis, la carrière de Barges était particulièrement active au XIXe siècle et jusqu’au début des années 50. C’est le «terrain de jeu» privilégié de notre photographe Dottignien qui l’a toutefois peu fréquenté durant le confinement, le site ayant été partiellement fermé pendant cette période. Les activités subaquatiques y sont gérées par l’Association Tournaisienne de plongée. Sa taille et son relief en font un bon site de découverte, avec ses différents plateaux et niveaux. Ce site est surtout connu pour ses maisons immergées et sa riche faune.

Situation : Tournai Profondeur : 50 m Faune : Brochets, carpes, perches, gardons, moules zébrées, koïs, écrevisses, anguilles, esturgeons et même des silures et méduses à la belle saison…

3. MAFFLE Surnommée par les habitants du coin, la «carrière du Congo», elle était réputée jusqu’au début des années 50 pour l’extraction du «petit granit», une roche constituée de débris de crinoïdes formant de petites taches blanches qui donnent un faux aspect de granit. Ses eaux sombres rebutent certains plongeurs. «À tort», selon notre plongeur Dottignien qui a pu notamment y immortaliser l’anguille.  C’est le club athois, Les Otaries, qui gère le site de plongée. Situation :  Maffle (Ath) Profondeur : 31 m Faune : Brochets, carpes, gardons, perches, écrevisses, anguilles, sandres, anodontes…

4. LA CROISETTE OU VODECÉE Dans les eaux limpides de cette ancienne carrière de marbre rouge, Philippe a notamment eu l’occasion de côtoyer deux silures relativement peu farouches dont le plus grand mesurait environ 1,5 m.  C ’est aussi ici qu’il a croisé des écrevisses bleues, une espèce qui, bien que considérée comme invasive, est rarement observée en carrière contrairement aux autres écrevisses américaines. La Croisette est gérée par le Centre d’Activités Sousmarines du Hainaut. On y retrouve d’ancien vestiges de l’industrie.

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Situation : Vodecée Profondeur : 31 m Faune : Brochets, carpes, perches, gardons, silures, koïs, gammares, sangsues et… écrevisses bleues.


5. VODELÉE Dans cette ancienne carrière de marbre rouge, Philippe Pdk a pu filmer un nombre impressionnant d’esturgeons. Impossible selon lui d’y plonger les palmes et de ne pas en croiser plusieurs au cours de son périple subaquatique. Parmi les curiosités immergées : transporteur de troupes, petite bateau, silos, maquette de sous-marin… Les activités de plongée y sont gérées par le Royal Centre d’Activités Sousmarines. Situation : Doische Profondeur : 41 m Faune : Esturgeons, brochets, anguilles, carpes, perches, truites, gardons, tanches, anodontes.

6. VILLERS-DEUX-EGLISES

Situation : Villers-Deux-Églises Profondeur : 28 m Faune : Éponges, hydres d’eau douce, planaires, annélides, carpes, mollusques, aselles, brochets et esturgeons…

La plus petite des carrières dans lesquelles Philippe a plongé ses palmes, Villers-Deux-Églises a connu l’extraction du fer avant celle du marbre rouge au XVIIIe  siècle, à destination de plusieurs abbayes françaises et belges (dont Bonne-Espérance). Cette carrière privée est si petite que l’on peut en faire au moins trois fois le tour en une seule plongée. Elle est truffée d’objets immergés rappelant sa destination première : camionnette, citerne, rails, wagon, roue, treuils et poulies, moto, pompe mobile…

7. PLATE TAILLE Le site gigantesque (351 h) fait partie des lacs de l’Eau d’Heure.  Il ne s’agit donc pas d’une carrière immergée mais d’une retenue d’eau de l’un des deux barrages des lacs créés au début des années 70. Géré par le Centre de plongée des barrages de l’Eau d’Heure, entre autres curiosités, le site abrite un hélicoptère Alouette provenant de la base de Bierset, immergé à 12 m de profondeur lors d’un exercice militaire effectué par le Génie en 2002. Situation : Cerfontaine Profondeur : 45 m Faune : La faune habituelle, brochets, sandres, carpes, mais aussi et surtout de très nombreuses moules… 23


8. PUT VAN EKEREN Situé dans le domaine de Muisbroek, ce lac artificiel avait été creusé jadis pour créer une réserve d’eau à destination des locomotives à vapeur. Au milieu de l’étang se trouve le puits suceur où on peut encore voir pas mal de fossiles dont certains de coquilles St-Jacques. Site idéal pour la plongée enfant, c’est le royaume des herbiers et des lianes. Il est ouvert 7 jours sur 7, mais un permis doit être sollicité auprès de l’AVOS pour y plonger. Situation : Ekeren Profondeur : 21 m Faune : Brochets, carpes, gardons, perches, anguilles, loches, écrevisses.

9. LES TROIS FONTAINES Ancienne carrière de quartzite enclavée dans un vaste parc boisé, la carrière de Trois Fontaines – gérée par la société Timbergiving – dispose de chambres d’hôtes et d’un curieux ponton flottant sur lequel il est possible de se restaurer.  Côté plongée, le site est surnommé «écrevisse land», tant on peut en croiser un nombre incroyable sous la surface. Philippe y a également filmé plusieurs esturgeons de belle taille. Situation : Walhain Profondeur : 23 m Faune : Ecrevisses américaines et européennes, esturgeons, koïs…pas de prédateur !!

10. RHISNES Le Centre de plongée de Rhisnes gère en réalité une grotte-école destinée aux candidats à la plongée spéléo. Une galerie démarre à -17 m et se termine à -40 m quand le niveau est au plus haut. La progression dans la galerie exige un brevet de plongeur souterrain et un matériel adapté. Philippe et son équipe se sont donc limités à la découverte de la partie supérieure du «trou» jusqu’à 20 m de profondeur. Situation : Rhisnes (Namur) Profondeur : 15 m à 40 m pour les «grottes» Faune : Esturgeons, perches, brochets. 24


11. LA GOMBE La plus éloignée des carrières du pays visité par notre photographe.  On y extrayait le grès pour la construction jusque dans les années 70. Entre autres curiosités, on peut y voir un chasseur F-84F, cadeau de la force aérienne belge, voilier, kayak, voiture, grottes et... Pour Philippe Pdk, cette carrière gérée par le Centre Liégeois d’Activités Subaquatique est à classer dans le Top 3 des plus belles de Belgique.  Notamment pour son plateau en-dessous de la mise à l’eau. C’est le rendez-vous de la riche faune, notamment d’impressionnants esturgeons.

Situation : Esneux Profondeur : 31 m Faune : Gardons, esturgeons, perches, carpes, brochets, koïs, silure et brèmes…

12. ROCHEFONTAINE

Situation : Franchimont Profondeur : 52 m Faune : Carpes, gardons, perches, écrevisses, tritons, moules d’eau douce, brochets, koïs

Cette carrière comprend 5 plateaux à des profondeurs différentes débutant à moins 22 m jusqu’à un peu plus de 52 m. Outre un remorqueur, un avion de chasse, un voilier et une 1/2 Porsche, elle abrite aussi une impressionnante grue Derrick. De curieux poissons sont présents depuis peu dans cette carrière gérée par l’ASBL Centre de Plongée Rochefontaine : le polyodon spatula aussi nommé spatulaire, susceptible de mesurer pas moins d’1,5 m pour un poids de 27 kg.

13. FLOREFFE OU LE FLATO Tenue par l’Ecole de Plongée de Namur, cette carrière était consacrée à l’extraction de la dolomie pour l’industrie verrière dans les années 70. Le site d’environ 2 ha a servi de décor à plusieurs tournages dont une scène du film MANDY avec Nicolas Cage. Cette carrière, IL L’ADORE pour son étendue, sa situation sauvage, sa riche faune et surtout pour les belles ambiances qui y règnent dans le fond. Le sud est bien plus clair, mais au nord on entre par moment dans du brouillard. Cela donne un autre aspect du site, c’est aussi là que l’on rencontre les plus gros brochets pour lui de Belgique entre 1 et 1,2 m. Je ne parle pas QUE DE LEUR LONGUEUR mais aussi de leur grosseur. On peut aussi y croiser, diverses épaves de bateau et d’avion (un Cessna et un planeur), un petit dériveur, diverses statues, un requin et même une cabine de téléphérique,

Situation : Floreffe Profondeur : 14 m Faune : Carpes, esturgeons, énormes brochets, blennies, anguilles, truites et écrevisse. Vincent Dubois et Philippe De Korte 25


Le

«Put van Ekeren» Il y a environ un an (2020), tous les sites de plongée belges durent momentanément fermer leurs portes pour cause de coronavirus. Tous? Non. Une petite colonie résista aux assaillants et permit ainsi à de nombreux plongeurs de continuer à exercer leur passion en toute sécurité. Le «put van Ekeren» est considéré par certains comme le plus beau site de plongée en eau douce de Belgique. Il est situé au nord d’Anvers et peut être atteint en prenant la sortie Ekeren sur l’A12 en direction de Bergen op Zoom. (Ekersedijk 2180 Ekeren / GPS: 51.2814745 - 4.3865671 / N 51°16’53.308” – O 4°23’11.641”)

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Un peu d’histoire Le «put van Ekeren» tel que nous le connaissons aujourd’hui était au 19e siècle un polder au paysage varié, constitué de parcelles plus élevées, de digues et de marécages. Entre 1925 et 1930, la gare locale fut transformée en gare de triage de marchandises. Pour donner à cette zone une hauteur uniforme, du sable fut extrait du polder. C’est ainsi que naquirent le grand et le petit étang d’Ekeren. Ils sont alimentés par l’eau de la rivière «het Schoon Schijn» qui était aussi utilisée à l’époque comme source d’eau pour la gare de triage. En 1970, le sable du grand étang fut utilisé pour construire la route portuaire (A12). L’extraction de ce sable créa les parties les plus profondes de l’étang. Les couches du pliocène et du miocène furent brisées, ce qui explique la présence de fossiles dans les murs. La mise à nu de ces fossiles riches en calcaire est à l’origine de la dureté élevée de l’eau. La SNCB est toujours propriétaire des lieux qu’elle loue à la ville d’Anvers qui, en 1975, a donné la permission aux clubs d’AVOS (Antwerpse Verstandhouding voor Onderwateronderzoek en -Sport-, l’association des clubs de plongée NELOS de la province d’Anvers) d’y plonger. Le 1er janvier 1997, AVOS a obtenu la concession pour le grand étang. Le site de plongée favori de nombreux plongeurs L’étang est situé dans une réserve naturelle, il est grand, d’une profondeur maximale de 20 mètres, sans courant, avec des eaux limpides toute l’année et doté d’une faune et flore sous-marine abondante. Le fond des zones peu profondes est recouvert d’élodées, des plantes aquatiques originaires d’Amérique du Nord qui abritent des bancs de jeunes perches ainsi que des petits brochets. Vous y trouverez également des brèmes, des gardons, des carpes, des anguilles, des silures, des grémilles, des tanches, des carassins dorés, des loches de rivières, des aselles, des écrevisses d’eau douce, des moules d’eau douce, différents types d’escargots ainsi que différentes plantes et algues. Une grande fosse avec des murs verticaux en argile se retrouve au milieu de l’étang. On y retrouve de nombreux fossiles de coquillages dont des coquilles Saint-Jacques que l’on ne retrouve même pas en mer du nord!

Si vous avez beaucoup de chance, vous trouverez même des dents de requin! Les infrastructures Le «Put van Ekeren» est géré par AVOS (www.avos.be) qui est une organisation régionale regroupant les clubs de la NELOS de la province d’Anvers. C’est grâce à AVOS que les plongeurs bénéficient de panneaux d’information, de pontons de qualité et de bouées de signalisation. Les bénévoles d’AVOS ont également organisé le site pendant la crise du corona et ils coordonnent chaque année une grande action de nettoyage. La mise à l’eau principale est constituée d’un ponton muni de deux escaliers distincts ainsi que d’une échelle qui permet de s’entraîner aux techniques de remontée sur un bateau. Le site est également facilement accessible pour les moins valides via un ponton adapté situé à l’ouest de l’étang. Comment s’inscrire? Vous pouvez plonger à Ekeren tous les jours de l’année et 24 heures sur 24 sans réservation. Vous devez juste être en possession d’un permis en cours de validité que vous pouvez facilement obtenir via www.avos.be.

Les demandes se font via le module de réservation qui est disponible en français : - via votre club (pour minimum 5 permis) : 10€ pour 1 an ou 25€ pour 3 ans - sur base individuelle : 15€ pour 1 an ou 40€ pour 3 ans Le paiement se fait directement en ligne et vous recevez instantanément votre permis via e-mail. Le permis est muni d’un QR code, est individuel et doit pouvoir être présenté lors des contrôles réguliers effectués par AVOS, faute de quoi vous ne pourrez pas vous mettre à l’eau. Pour toute question supplémentaire concernant les permis, vous pouvez nous envoyer un mail à l’adresse : vergunningen@avos.be Pour suivre l’actualité du site et notamment les règles en vigueur pour contrer le coronavirus, n’hésitez pas à consulter www.avos.be. A bientôt? C’est avec grand plaisir que nous accueillerons tous les plongeurs Lifras dans notre magnifique étang. Nous sommes convaincus que vous y passerez d’excellents moments! Koen Van Dyck Traduction de Thomas Coremans

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Expositions multiples

Bonjour les Amoureuses/eux du Monde du Silence, Je me suis penché sur les photos faites à partir de la combinaison de plusieurs prises de vue. Bien que cela puisse sembler difficile à maîtriser, j’ai obtenu des résultats plutôt réussis. Du moins à mes yeux et pour une première tentative. Vous jugerez par vous-même sur base des photos présentées par après. Cette technique, ou plutôt, ces techniques portent le nom d’expositions multiples. En me documentant, j’ai trouvé les éléments nécessaires pour réaliser ce type de photographies. Je vous partage mes premiers essais et les leçons apprises pour bien commencer.

LE PRINCIPE L’idée pour ce type de photos est de mettre ensemble des éléments qu’il est difficile voire impossible de rassembler autrement qu’en les photographiant séparément et en les mettant ensemble par la fusion des deux photos. Ceci peut s’appliquer à deux photos ou plus. Je commence évidemment avec deux images pour simplifier la composition et acquérir le savoir-faire. De plus, avec plusieurs éléments, je ne suis pas sûr que le résultat soit forcément meilleur, plus agréable, plus réussi. Il faut éviter que cela paraisse trop «Kitch» comme on dirait à Bruxelles = trop rococo, trop chargé, trop exagéré. Cette technique existe depuis l’argentique. Il a, par contre, fallu un peu de temps pour que cela revienne dans les menus des appareils numériques. Elle se base sur le principe qu’en fusion-

nant les deux photos, les parties les plus claires de chaque photo seront présentes sur la photo finale. Le but est dès lors d’avoir sur chacune des deux photos une partie (environ une moitié) avec le sujet bien éclairé et le reste de

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la photo très sombre. Evidemment, ces zones ne sont pas les mêmes sur chacune des deux photos. La partie claire avec le sujet d’une photo correspond à la partie sombre de la deuxième et vice-versa.

=


LA TECHNIQUE Il y a plusieurs façons de réaliser une exposition multiple. Celle que j’ai utilisée, directement intégrée dans l’appareil photo, s’appelle (chez Nikon) «Superposition des images». Il s’agit de combiner deux images présentes sur la carte mémoire. J’ai choisi de commencer par cette technique car elle me semble la plus facile. En effet si une photo est ratée, je peux la reprendre directement. Les étapes sont séparées, une erreur dans une photo ne néces-

site pas de recommencer tout le processus. J’ai donc plus de contrôle. Pour débuter, cela me semble idéal. En prenant des photos séparées, il est alors possible de prendre plusieurs photos avec des petites variations et d’essayer plusieurs combinaisons pour trouver celle(s) qui vous plait (plaisent) le plus. Attention qu’à avoir trop de possibilités, on s’y perd dans les photos à tester et celles déjà testées.

LE MATÉRIEL

L’ÉCLAIRAGE

Ce type de photographie peut très bien se faire avec du grand-angle, de la macro ou un mélange des deux. Évidemment, avec un réflex, il faudra se contenter lors d’une même immersion d’utiliser le même objectif. La photo résultante sera donc la combinaison de deux photos faites avec le même objectif. (Macro-Macro ou Grand-Angle – Grand-Angle). Avec un compact, il faudra que celui-ci vous permette de faire de la fusion d’image. Notez qu’en laissant des photos sur la carte d’une plongée à l’autre et en changeant d’objectif, vous pourrez alors mélanger des avant-plans Macro avec des arrière-plans Grand-angle. A ma connaissance, seule des photos prises par l’appareil photo qui fait la fusion (et de mêmes dimensions) sont acceptées. Des photos prises avec un Nikon D200 (ou a fortiori une autre marque comme Sony ou Canon) ne pourront pas être utilisées par un Nikon D800. Ceci étant d’une part dû à la taille des images mais également aux formats qui présentent des différences, même si ce sont des «NEF» dans les deux cas.

Pour la prise de vue de l’avant plan en macro, l’éclairage au Snoot est indispensable. C’est lui qui permet de photographier en n’éclairant que le sujet et en gardant le reste de l’image noir. Pour cela, il faut évidemment : • Une durée d’exposition très faible à la limite de vitesse de synchronisation (1/320s dans mon cas) • Un diaphragme fermé (1/18 à 1/25) : La conjonction de ces deux éléments coupe la lumière ambiante pour avoir le noir nécessaire et donne de la profondeur de champ aux sujets. Le Snoot permet également de minimiser les particules. Ce point est important à souligner car sinon elles apparaîtront d’autant plus dans les parties sombres de la photo ou pourront venir

«polluer» l’autre partie de la photo provenant de la seconde prise de vue. Le Snoot devra être adapté à l’optique utilisée. Un Snoot qui réduit fort le cône de lumière pour un objectif Macro et un plus large pour le grand-angle. Concernant l’arrière-plan, c’est une prise de vue en lumière naturelle : sans les flashs ni les lampes. J’ai exposé pour le soleil qui miroite sur la surface. Il en résulte une photo très sombre en dehors du soleil. Néanmoins, comme l’eau était assez claire et la profondeur était limitée (environ 7 mètres), le noir n’était pas absolu. L’eau était verte sombre mais pas vraiment noire. Cela a eu une conséquence que vous découvrirez plus loin dans le paragraphe «Développement».

L’OBJECTIF Pour ma part, sachant qu’à Ekeren les sujets bios sont assez petits, je me suis décidé pour un objectif Macro. Afin de disposer d’autant de place que possible pour placer mes deux sujets, j’ai choisi le 60mm plutôt que le 105mm qui aurait cadré trop serré. Les prises de vue au grand-angle, ce sera pour une autre fois, sans doute avec le 16-35 et le fish-eye 8-15

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LES THÈMES

DÉVELOPPEMENT Lorsque j’ai analysé les photos sur le grand écran de mon PC, je les ai trouvées un peu fade. Comme les RAW en général, même un peu plus. C’est principalement dû aux noirs qui ne le sont pas forcément toujours assez (je le mentionnais précédemment). Des noirs qui sont juste un peu sombres apporte un effet de voile sur l’autre partie de la photo. C’est un point à bien garder en mémoire pour les prochaines prises de vue. En développant les photos dans Lightroom, j’ai donc ajouté un peu plus de clarté et de vibrance qu’à l’accoutumé. Ces paramètres seront sauvegardés comme modèle de développement spécifique afin de les appliquer ultérieurement.

C’est ici que l’expérience va jouer et que le talent pourra se révéler. La technique peut s’acquérir rapidement. Même sans en avoir jamais fait, j’ai pu appliquer la recette sans grande difficulté. Ce qui est moins évident, c’est de choisir les sujets, leur positionnement, l’éclairage adéquat, etc. Avant de partir, j’ai réfléchi aux ‘arrièreplans’ que je pourrais utiliser. Mais au final, seul le soleil en surface fonctionnait bien avec le 60 mm. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas d’autres. Il va falloir regarder les réalisations d’autres photographes pour s’inspirer, évoluer et créer ce qui nous plaira. Il faut aussi compter qu’avec de la pratique, je trouverai aussi de nouveaux arrière-plans ou je réussirai là où j’ai aujourd’hui échoué. Avec un grand-angle, les arrière-plans possibles, sont me semble-t-il plus nombreux.

ETUDE DE CAS Je vais vous présenter 4 photos en vous expliquant comment elles ont été réalisées. • L’OREILLE DU CHAT Cette composition est la toute première que j’ai faite. En arrivant sur l’amphore, il y avait un peu trop de particules. Un peu plus loin, il y avait la statue d’un chat. J’ai éclairé au Snoot son oreille gauche, Il y avait quelques moules d’eau douce et des hydres.

Ensuite, j’ai photographié le soleil en surface. Pour finir, j’ai utilisé l’outil du menu de l’appareil pour créer la photo finale. Dans Lightroom, j’ai recadré pour éliminer le vignetage dû à l’objectif (depuis j’ai changé d’objectif 60 mm macro) et augmenté la “clarté” et la “vibrance” de la photo.

• LA DREISSENA Dans ce troisième exemple, j’ai voulu mettre en évidence un élément excessivement commun d’Ekeren: une petite moule zébrée (Dreissena polymorpha). On en trouve un peu partout sur les plantes aquatiques. J’ai cherché une tige un peu décalée que je pourrais éclairer au Snoot sans mettre en évidence une autre partie. Classiquement, la seconde photo était le soleil en surface. 30

Macro et Macro

Macro et Macro

Certains me diront peut-être que j’aurais pu photographier la petite moule avec le soleil derrière. Oui… sauf qu’alors le soleil et la moule n’auraient pas pu être nets en même temps. Cette technique permet donc, sur la même photo, de faire apparaître nets des sujets très éloignés.


• L’ÉCREVISSE DANS SA MAISON

Macro et Macro

De retour sur l’amphore, après quelques photos de cnidaires, j’ai été surpris par la présence d’une écrevisse pas trop mal placée dans un coin de l’amphore. J’ai fait plusieurs essais en plaçant différemment le Snoot. Je l’ai aussi détaché de mes bras pour le maintenir à la main. J’ai choisi cette image car elle laisse transparaître des éléments de structure de l’amphore en fer forgé. Le soleil apparaît comme s’il était dans une fenêtre. Celle de la maison de l’écrevisse. Comme quoi le noir absolu n’est pas toujours la meilleure solution. Ceci n’était pas planifié. C’est le propre des essais, de faire des modifications qui permettent de trouver des effets sympathiques à réutiliser par la suite. Par contre, il y a un peu trop de particules. Néanmoins, l’atmosphère, pour ma part, surpasse ce défaut. Peutêtre que dans quelques centaines de photos de ce type, je changerai d’avis.

• AU GRAND-ANGLE ET EN MACRO Dans cette dernière composition, j’ai gardé sur la carte mémoire une photo du soleil pris avec un 60 mm macro. Ensuite, lors d’une plongée à Floreffe avec une très mauvaise visibilité, j’ai obtenu une photo de la plongeuse sans trop de particules. Cela a pu se faire en l’éclairant avec un réducteur de champ pour le flash. C’est une sorte de Snoot plus large. Ensuite, j’ai fusionné les deux photos. Vous aurez peut-être remarqué que c’est la même photo de la plongeuse qui a été utilisée dans la première photo au début de cet article. L’arrière-plan est lui différent. La généralisation de cette idée, est qu’il est possible d’avoir une sorte de bibliothèque de photos qui sont bien disposées pour les expositions multiples et qui peuvent être emportées avec soi en plongée. Au cas où …

CONCLUSION • La réussite de ce type de photos vous demande de maîtriser l’exposition et la composition des photos individuelles pour que leur fusion donne du sens. Cette maîtrise vous sera évidemment bénéfique pour le reste de vos photos. • Cet exercice est aussi un domaine de développement pour votre créativité. Il vous ouvre la porte à de nouvelles possibilités.

Grand-angle et Macro

• Il faudra peut-être adapter votre matériel pour profiter pleinement des possibilités de cette technique. • La superposition de photo peut aussi se faire via Photoshop si votre appareil ne permet pas une fusion par le menu. La prise de vue comme décrite ici permet une fusion facile et réaliste des photos. • La pratique permet d’améliorer les résultats aussi bien sur le plan technique qu’artistique.

Grand-angle et grand-angle

Pour la Commission Audiovisuelle Texte et photos : Pierre-Bernard Demoulin Instructeur photographe sous-marin pbd@plongeephoto.com www.plongeephoto.com www.facebook.com/PlongeePhoto You Tube : «Plongée Photo»

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Championnat du monde

d’apnée à Belgrade

Oliver Vilain de la Figuera a représenté la FEBRAS lors du championnat du monde d’apnée en juin dernier. Cette année, la compétition s’est déroulée en Serbie.

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PALMARÈS : Épreuve dynamique bi palmes : 13e place sur 26 avec 162,27 m. Épreuve statistique : 13e place sur 24 avec 6,36.855 minutes. Épreuve dynamique sans palmes : 14e sur 24 avec 133,8 m. La rédaction 33


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POINTE BURGOS : 4 Très belles plongées parmi le top 10 de Martinique CRIQUE ABRICOT ET PETITES JORASSES : arête rocheuse très aérienne qui affleure à 12 mètres de la surface, particulièrement belle dans la zône des 30… LES GRANDES JORASSES : séries de plateaux coralliens en escaliers situés légèrement au large de la côte. Passage fréquent de gros poissons. Profonde réservée à partir du N3 PETITE SIRENE : entre Anse d’Arlet et Grande Anse, au large, très beau tombant en pente douce qui plombe jusqu’à 50 mètres et plus, grosse faune fréquente. L’une des plus belles plongées du Sud et l’une de nos préférées. Tous niveaux. LE TOMBANT DES ANSES ou TOMBANT DES RAIES : tombant commençant à 32 mètres, long de 150 mètres et très riche en flore et faune. Grandes chances d‘y observer des raies pastenagues et poissons anges. Plongée programmée uniquement si conditions très favorables, compte tenu du très fort courant. Plongée pleine eau et réservée aux niveaux 3 (N2 confirmés minimum) ROCHER DU DIAMANT : selon programmation (Hors forfaits), en petit comité 5 à 6 plongeurs, N1 confirmés minimum : architecture sous-marine atypique, et très riche du fait de la situation en pleine mer. Failles, grottes et tunnels spectaculaires, tombants coralliens, densité de faune importante, (courant fréquent). Tous les sites sont sans programmation préalable, ce qui nous donne entière latitude pour vous proposer des plongées dans les meilleures conditions de confort et de sécurité. Le Planteur vous est offert au retour, afin que nous puissions partager nos «émotions plongée !»

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INTERVIEW

DOMINIQUE

ANDRE Entraîneur national NAP

Hippocampe (H) : Dominique, en quoi consiste votre rôle d’entraîneur national de Nage Avec Palmes (NAP) ? Dominique André (DA) : Mon rôle est de prendre en main l’équipe nationale de la FEBRAS-BEFOS qui participe soit au championnat d’Europe soit au championnat du monde Junior et/ou senior de la NAP. Je suis présent quel que soit le(s) championnat(s). Au niveau national, les dépenses sont prises en charge par FEBRAS-BEFOS. Pour ma part, je suis attitré « entraîneur national de NAP ». Je m’occupe de la préparation des athlètes, de toute l’administration et de la logistique. Le but étant que l’athlète arrive au mieux de sa forme à la compétition.

Elise De Croes

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H: En tant qu’entraîneur national, cela vous permet-il de découvrir de futurs champions ? DA : Non, les athlètes que j’entraîne pour les championnats, sont sélectionnés en fonction des minimas de leurs performances imposées par la fédération. Par contre, je vais dans des clubs où je rencontre des juniors comme Elise.

Avec la crise de la Covid, cela a été plus compliqué. Mais pour Elise, j’ai découvert une nageuse au potentiel au-dessus du lot et de certains nageurs belges. Nous allons, certainement, avoir de belles surprises dans les années à venir. Elle est encore très jeune, il y a encore beaucoup de travail à effectuer. Pour l’instant, mon but est d’encadrer son entraîneur personnel (Free Duerinckx) pour la faire évoluer dans le meilleur des mondes. Je mets mon expérience de nageur international depuis des années et surtout d’entraîneur pour apporter tous les conseils nécessaires à sa bonne préparation. H: A quelle cadence participez-vous aux entraînements d’Elise ? DA : Dans un parcours idéal, je devrais rencontrer les athlètes plusieurs mois avant les compétitions. Hélas, dans le cas d’Elise, cela n’a pas été possible pour des raisons sanitaires bien connues. Elise s’entraîne à Hasselt, dans le Limbourg, et moi je suis dans la région du Brabant wallon.


près de deux ans maintenant, avec certains critères, certaines exigences qui font partie de son mode de fonctionnement, que je sois d’accord ou pas, mon rôle aujourd’hui est plutôt d’être un conseiller technique au lieu d’être un entraîneur.

Nous nous sommes organisés pour que je vienne tous les mardis soirs aux entraînements d’Elise pendant 2 mois, ici, à Hasselt. Le principe étant de donner des conseils à Free et de ne pas changer le rythme de ses entraînements et de son apprentissage. Elle travaille avec un entraîneur depuis

H: Que choisissez-vous? Un athlète dans lequel vous vous investissez à fond ou une armada d’athlètes qui participent aux différents championnats ? DA : Le rêve d’un entraîneur national c’est d’avoir une équipe complète. Le souci en Belgique c’est le nombre d’athlètes potentiels. Le manque de piscines et de clubs NAP, ne nous autorise pas à constituer une équipe homogène. Et puis, la FEBRAS-BEFOS, n’a pas non plus les moyens de mettre en place une structure pour avoir une équipe nationale au top niveau. Des nageurs comme Elise ou d’autres en Wallonie, qui s’entraînent tous les jours, qui sont dans l’eau tous les jours, il n’y a rien à faire, si nous voulons les avoir en équipe nationale, il faudrait

pouvoir s’en occuper sur une longue période avec des appâts financiers que seule la fédération peut fournir avec l’aide des instances gouvernementales afin de nous permettre d’évoluer au top niveau de la Nage Avec Palmes. En juin dernier, aux championnats Junior de NAP en Italie, Dominique n’a pas accompagné Elise Croes pour une excellente raison… Dominique s’est marié avec Olga à cette même période. Tous les vœux de bonheur au jeune couple.

Olga et Dominique André

La rédaction Photos : Marc Hiernaux et Free Duerinckx

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Elise De Croes

Elise De Croes est une jeune nageuse avec palmes de 16 ans, très prometteuse. Dès qu’elle se met à l’eau, elle n’a qu’une envie, celle de nager vite, très vite. Elle pratique cette discipline depuis maintenant 2 ans. Elise adore la nage avec palmes, mono ou bi. C’est pourquoi, un jour, elle a décidé d’en faire son sport favori. Elle cherche alors un club pour s’entraîner et s’inscrit au club Nelos à Hasselt. Là, elle rencontre Free Duerinckx qui devient son coach et l’amène à faire sa première compétition internationale en 2021 et pas des moindres : les championnats Juniors CMAS de Nage Avec Palmes (NAP).

pour la soutenir et la guider dans les différentes disciplines auxquelles elle allait participer. C’était avec fierté qu’il nous promettait qu’Elise allait, certainement, faire de belles performances… Et en effet, comme athlète belge, représentant la FEBRAS (Lifras-Nelos), elle a réalisé 3 records de Belgique Juniors en 5 courses et 4 jours. Cela témoigne du potentiel d’Elise mais aussi du travail acharné qu’elle a effectué ces derniers mois avec le concours

de Free et des précieux conseils de Dominique André, coach national de NAP (FEBRAS). «Si vous aimez nager, si vous aimez la vitesse alors n’hésitez plus, rejoignez un club et pratiquer avec plaisir votre sport». Elise

Nous les avons rencontrés, en juin dernier, elle terminait ses entraînements intensifs - 6 jours par semaine à raison de 2 à 3 heures par jour - pour laisser place à des séances plus espacées afin de lui permettre de ne pas arriver trop fatiguée en Italie. Free nous confiait qu’il était ravi d’accompagner Elise à ces championnats 38

Elise et Free Duerinckx, entraîneur

Photos : Marc Hiernaux et Free Duerinckx


La plongée

technique

féminine La Commission Féminine a rencontré trois plongeuses techniques qui ont accepté de partager leur passion pour la plongée. Elles expliquent ce qui les a motivées à pratiquer trois disciplines particulières en plongée technique.

Valérie Collin plonge en recycleur de plongée. Cet appareil permet de recycler l’air de la respiration : voici en quelques mots le principe : il récupère l’oxygène résiduel après expiration et ajoute au fur et à mesure l’oxygène consommé dans le gaz qui circule en circuit fermé. Le dioxyde de carbone expiré est capturé dans un filtre contenant de la chaux qui a la propriété de fixer le dioxyde de carbone. Puisque le gaz de respiration circule en circuit fermé, l’appareil ne produit pas de bulles. COF - Bonjour Valérie. Merci de m’accorder cet entretien. En guise d’introduction, pourrais-tu expliquer en quelques mots ton parcours de plongeuse?

Valérie - J’ai commencé la plongée en 2005 et j’ai progressé jusqu’au brevet 3 étoiles assez rapidement. J’avais envie de faire de chouettes plongées, ce qui m’a amenée à obtenir les qualifications Nitrox et Nitrox confirmé. Cela m’a permis de faire des plongées avec décompression à l’oxygène. COF - Qu’est-ce qui t’a amenée à progresser vers la plongée technique? Valérie - Je plongeais avec un bi-bouteille (2 x 10 litres). J’avais des amis déjà engagés dans la plongée technique. Ils m’ont aidée à optimiser mon équipement. Avec eux, je me suis engagée dans la plongée technique en suivant des formations trimix, puis j’ai essayé la plongée sur recycleur. Etant une personne facilement narcosée, ces formations m’ont permis de mieux profiter des plongées et de m’en souvenir à la sortie de l’eau. Lorsque j’ai débuté la plongée technique, la Lifras n’offrait pas encore de brevets techniques. Depuis, j’ai pu profiter d’une équivalence pour les formations déjà effectuées; ce qui me permet de bénéficier de l’assurance proposée par la Lifras lorsque je plonge en recycleur. La plongée au recycleur me permet de faire de belles plongées. J’aime beaucoup plonger sur les épaves poissonneuses, en particulier l’épave du Togo au large de Cavalaire. (NDLR: Il s’agit d’un cargo coulé par une mine en 1918. L’épave s’est cassée en deux: la première partie est située entre 47 et 61 mètres de fond et la poupe avec l’hélice est 300 mètres plus loin, à 68 mètres de fond). On peut rester sur l’épave plus longtemps et les paliers sont moins longs. De plus, le recycleur ne produit pas de bulles ; ce qui est très agréable pour le plongeur et les poissons. Lors d’une plongée sur le Togo, nous sommes des-

cendus avec un groupe de plongeurs bouteille sur l’épave. Les plongeurs bouteille sont remontés après 15 minutes et les plongeurs en recycleur ont encore pu profiter de la plongée sur l’épave pendant 15 minutes. Les poissons sont alors revenus plus nombreux et nous avons vraiment pu en profiter. Nous avons fait 30 minutes de palier ; ce qui nous a permis de respecter le temps de plongée imposé par le skipper de 60 minutes. J’ai aussi obtenu la qualification scooter. Ceci me permet de profiter encore plus des plongées sur épaves. Cela m’a permis de facilement parcourir le pont de l’épave du Haven (NDLR: Pétrolier victime d’une explosion dans le golfe de Gênes en 1991. Le Haven faisait 334 mètres de long, 51 mètres de large, 50 mètres de hauteur. La proue - 80 mètres de long - s’est détachée et a coulé à 490 mètres de fond. L’autre partie principale git sur 80 mètres de fond). J’ai aussi obtenu une qualification spéléo et j’ai bénéficié d’une équivalence plongée souterraine à la Lifras. Mais cette discipline m’intéresse moins. COF - Qu’est-ce qui t’a motivée dans cette progression? Valérie - C’est très agréable d’évoluer, de faire autre chose. COF - Eprouves-tu des difficultés particulières avec le matériel? Valérie - Pas du tout. En fait, mon recycleur est plus léger et moins encombrant que mon bi-bouteille 2 x 10 litres. Il est même plus léger que certaines bouteilles de 15 litres. Je me sens vraiment à l’aise avec «ma machine». COF - Quelles sont les exigences pour plonger en recycleur? Valérie - Il faut au moins avoir fait la formation Nitrox confirmé et avoir bien compris la notion de pression partielle. 39


La plongée au recycleur demande beaucoup de rigueur (préparation du matériel, planification de la plongée, rangement et entretien du matériel). Toutefois, il faut vraiment démystifier le fait que la plongée technique est faite pour les «gros bras». La plongée au recycleur est accessible et il ne faut surtout pas hésiter à se lancer dans cette discipline COF - Lorsque tu pars plonger dans des destinations lointaines, plonges-tu également au recycleur? Valérie - Oui, bien sûr. Avant de réserver, je me renseigne pour m’assurer que les centres de plongée peuvent gonfler des bouteilles à l’oxygène et qu’ils disposent des bouteilles et de la chaux dont j’ai besoin. Je prends les éléments fragiles de mon recycleur dans mon bagage cabine et place le reste du recycleur et de mon équipement de plongée dans un bagage spécifique plongée (NDLR : les compagnies aériennes proposent en général un supplément bagages à prix raisonnable pour le matériel de plongée). En fait, c’est la même chose que lorsqu’un plongeur bouteille emporte son équipement avec lui. COF - L’accès à cette discipline a-t-il été facile pour toi? Valérie - Je suis souvent la seule femme parmi les plongeurs et certains sont parfois un peu machos. Mais je n’accorde pas d’importance à cela. J’ai été très bien accueillie dans le monde de la plongée technique. L’important, c’est de prendre du plaisir à plonger. COF - Selon toi, que faudrait-il améliorer dans la plongée technique? Valérie - J’aimerais beaucoup que la Lifras autorise l’encadrement de certains exercices lorsque le moniteur plonge en recycleur. Pour le moment, cela n’est pas le cas. Etant donné que je plonge beaucoup au recycleur, cela ne me permet pas de mettre en valeur mon brevet de monitrice. Je comprendrais que l’encadrement ne soit pas autorisé pour certaines épreuves mais cela devrait être possible pour d’autres comme par exemple, les épreuves de direction de palanquée. Pour les épreuves de remontée, cela me paraît envisageable également, étant donné que nous devons être capables de gérer toutes les situations de remontée en recycleur. COF - As-tu des conseils particuliers à donner aux plongeuses qui souhaiteraient se lancer dans cette discipline? Valérie - Ne pas avoir peur d’essayer. J’ai toujours été bien acceptée dans le 40

milieu de la plongée technique. Le fait d’être une femme ne doit donc pas être un obstacle. Je comprends toutefois que cela puisse être plus difficile pour les plongeuses ayant un partenaire non-plongeur qui n’accepterait peutêtre pas que sa partenaire consacre beaucoup de temps à ce loisir. COF - Et maintenant, vers quoi comptes-tu évoluer?

Valérie - J’aimerais surtout continuer à profiter de «ma machine» en plongée dans les belles mers chaudes. J’envisagerai peut-être de pousser la plongée technique jusque dans la zone des 100 mètres. COF - Merci beaucoup pour cet entretien. Voilà qui me donne vraiment envie de faire une initiation en recycleur!

Ann Gérard pratique la plongée souterraine en scaphandre bi-bouteille. Ann nous en a fait une très bonne description lors de l’interview.

COF - Bonjour Ann. En guise d’introduction, pourrais-tu expliquer brièvement ton parcours de plongeuse et ce qui t’a amenée à t’intéresser à la plongée technique? Ann - J’ai découvert la plongée en accompagnant Benoît lorsqu’il plongeait avec son club. Je ne plongeais pas encore et Benoît ne m’a jamais poussée à faire de la plongée. Mais en le voyant plonger en Zélande, et en voyant les ombres des plongeurs lors des plongées de nuit, cela m’a donné envie d’essayer… ce que j’ai fait en 1992. Depuis lors, je plonge très régulièrement, avec une courte pause lorsque j’ai eu des enfants (et je dois dire que j’ai même continué à plonger entre la naissance de mes deux enfants!). Je plongeais alors en plongée loisir, jusqu’au moment où j’ai eu envie d’aller plus loin, de changer d’ambiance, de découvrir de nouvelles choses et de nouvelles manières de plonger. J’ai suivi des formations Trimix normoxique et hypoxique. J’ai ensuite enchaîné avec la plongée souterraine, en me disant qu’avec cette formation, je pourrais faire des plongées plus engagées sur

épaves et envisager d’y entrer. J’ai obtenu mes brevets de plongeuse souterraine niveau 1 (PS1) et niveau 2 (PS2). Depuis que j’ai acquis ces brevets, j’ai accumulé environ 170 plongées souterraines en deux ans. COF - Pas mal! Ann - Très gai en tous cas! Maintenant, je fais plus de plongées souterraines que loisir. C’est quelque chose que j’adore! COF - Cela fait beaucoup lorsque le compagnon partage le même intérêt pour la plongée Ann - C’est sûr… C’est un loisir qui prend quand même pas mal de temps et c’est agréable de partager les préparatifs de plongée avec Benoît, de planifier, préparer nos plongées et en faire le débriefing ensemble. Nous progressons ensemble, en essayant toujours d’aller un peu plus loin. C’est vraiment très très chouette. COF - Quels sont les aspects de la plongée technique qui t’intéressent et te motivent le plus? Ann - Ce qui me motive le plus, c’est ce que j’en retire. Beaucoup plus de sites


de plongée deviennent accessibles! Je pense par exemple au Lot, où il y a un nombre incroyable de résurgences (NDLR : Le département du Lot, en France, est réputé pour ses rivières souterraines, cavités, grottes et falaises, pour le plus grand plaisir des explorateurs du monde souterrain). En Belgique, en tant que membre de l’UBS (NDLR : Union Belge de Spéléologie), j’ai accès à tous les sites de l’UBS. On y rencontre des plongeurs passionnés et très impliqués. Ils partagent leurs conseils matériel, petites astuces, trucs et ficelles qui permettent d’améliorer sa façon de plonger et qui ne sont pas nécessairement accessibles dans le cadre de la plongée loisir. Grâce à la plongée souterraine, j’ai acquis une meilleure technique de palmage, une meilleure maîtrise de la flottabilité et du positionnement du corps dans l’eau. Plonger sans encombrement inutile et sans remuer le milieu ambiant est très important en plongée souterraine: on sait que le chemin du retour est le même que celui de l’aller… On a donc tout intérêt à remuer le moins possible de sédiments à l’aller pour préserver la visibilité pour le retour. La plongée souterraine m’a aussi appris à plonger avec plus de rigueur et plus de sécurité (redondance du matériel). En plongée souterraine, on doit être capable de résoudre seul n’importe quel problème qui peut survenir sous l’eau. La plongée souterraine m’a aussi permis d’apprendre toutes sortes de nouvelles techniques comme démêler et réparer un fil. COF - Un commentaire que j’entends souvent par rapport à la plongée souterraine est que c’est impressionnant et que cela peut faire peur. Cela n’est visiblement pas ton cas puisque la plongée souterraine semble te donner encore plus envie de plonger. Ann - Par rapport à cela, je dois avouer que je suis plutôt une personne prudente et prévoyante par rapport à tout ce qui pourrait arriver pendant une plongée. Les formations Trimix et plongée souterraine m’ont appris à prévoir tout ce qui pourrait se passer pendant la plongée. Cela me rassure énormément. Je sais avant de me mettre à l’eau que j’ai envisagé tous les cas de figure («What if?») et que j’ai la redondance du matériel en cas de problème (deux systèmes de flottabilité, deux ordinateurs, deux sources d’air indépendantes, plusieurs lampes). En fait, je me sens plus en sécurité depuis que j’ai suivi ces formations.

Par rapport à une plongée loisir, je me prépare beaucoup plus physiquement et mentalement avant la plongée. Je visualise toute ma plongée avant de la faire (étude préalable de la topographie, consommation d’air, choix des mélanges de gaz adéquats…). Un imprévu est toujours possible mais l’imprévu a été anticipé. COF - A ce sujet, la formation que tu as suivie est essentielle. Ann - Certainement! Avant ces formations, lorsque je plongeais sur des sites avec grottes, je n’étais pas forcément à l’aise car je ne savais pas comment gérer ce genre de site. COF - J’ai rencontré des plongeurs qui m’ont expliqué après la plongée qu’ils avaient paniqué en rentrant dans de petites grottes ou zones fermées. Ces incidents auraient pu se terminer en accident. Ann - Ce genre de situation arrive parce que les plongeurs n’y sont pas préparés. En plongée souterraine, on pénètre toujours en site fermé avec un fil d’Ariane et on sait toujours par où ressortir. C’est sécurisant. Je me souviens d’une plongée à Ténérife lorsque je n’étais pas encore plongeuse souterraine. Il y avait un petit surplomb… rien de très impressionnant, mais il y avait un fil. Mon réflexe à l’époque était de m’éloigner du fil pour ne pas m’y emmêler. Maintenant que je suis plongeuse souterraine, mon réflexe est tout le contraire : je vais me rapprocher le plus possible du fil car je sais qu’il va me ramener à l’extérieur. Grâce à la plongée souterraine, je réfléchis différemment. COF - En tant que plongeuse, l’accès à cette discipline a-t-il été difficile? Ann - Non. Il faut être en bonne condition physique puisque le matériel est quand même assez lourd et les sites parfois difficilement accessibles (portage, pentes fortes.).

Mais je croise pas mal de femmes qui pratiquent la plongée souterraine. Cela n’est pas rare du tout. COF - En ce qui concerne l’équipement, as-tu rencontré des difficultés pour trouver un équipement adapté à la morphologie féminine? Ann - Par rapport au poids des bouteilles, j’ai un bi-bouteilles 2 x 7 litres 300 bars, ce qui me permet de faire des plongées assez longues, sans que cela ne soit trop lourd. J’ai aussi un bi-bouteilles 2 x 10 litres. Si le site est assez éloigné, je prends mon 2 x 7 litres mais s’il est proche, je prends mon 2 x 10 litres. Une autre solution est de pratiquer le Sidemount: dans ce cas, on porte une bouteille à la fois jusqu’au site de plongée. Pour le reste du matériel (NDLR : gilet de type «aile»), il est identique à celui des hommes et est adaptable (NDLR : les sangles et plaques dorsales peuvent être facilement adaptées). La différence se situe vraiment au niveau du poids des bouteilles qui doit être adapté. Ceci dit, on s’y habitue. Je préfère prendre mon bi 2 x 7 litres en plongée loisir plutôt qu’un mono 12 litres ou 15 litres, même si c’est plus lourd, parce que je suis plus stable dans l’eau et que j’ai mes deux sources d’air indépendantes. COF - As-tu suivi toute ta formation de plongeuse souterraine avec la Lifras? Ann - Oui, oui. COF - Y aurait-il quelque chose à améliorer? Ann - Du point de vue de la plongeuse, je ne vois pas ce qui pourrait être mieux. Ce que je voudrais maintenant, c’est pouvoir passer mon brevet PS3 le plus vite possible, dès que les conditions sanitaires le permettront. Cela me permettra d’accéder à plus de sites de plongée intéressants à découvrir.

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COF - Quels conseils donnerais-tu aux plongeuses qui auraient envie de se lancer dans cette discipline? Ann - Ne pas avoir peur d’essayer. Tenter le coup. La formation est vraiment très intéressante et rassurante. COF - Tu as déjà parlé de ton projet de passer le PS3 dès que possible. Tu parlais du Sidemount précédemment. Est-ce une formation qui t’intéresse?

Ann - Je suis inscrite en formation Sidemount et je vais faire mes premiers exercices le week-end prochain. Je pense que ce sera mon prochain brevet en plongée technique. Sinon, Benoît et moi avons plein de projets de découvertes en Allemagne, à Budapest, au Mexique, sans oublier la France qui possède de nombreux sites accessibles dès le brevet PS2.

Isabelle Bongartz plonge en Sidemount (en français: montage latéral). Grâce à un équipement spécifique, le plongeur porte une bouteille de chaque côté du corps. Inventée au départ pour les plongeurs souterrains et sur épaves, cette technique permet de franchir des passages étroits sans rester coincé par les bouteilles portées sur le dos. Grâce au montage latéral, les robinetteries des bouteilles sont facilement accessibles. Isabelle a partagé avec nous d’autres avantages de cette technique de plongée. COF - Bonjour Isabelle. Merci de consacrer un peu de ton temps libre à cette interview. En introduction, pourraistu m’expliquer ton parcours de plongeuse? Isabelle - Quand j’étais jeune, on faisait le plein dans une station à essence qui offrait des autocollants pour un livre publié par Hans Hass, l’équivalent autrichien de Cousteau. J’étais fascinée par cela et je me suis dit qu’un jour, je ferais de la plongée… ce que j’ai fait en 1991 à Ibiza. C’était bien entendu, génial. Du coup, en rentrant, je me suis tout de suite inscrite au club de plongée d’Eupen, le CEPS, et depuis, je n’ai plus arrêté. De fil en aiguille, j’ai passé les brevets Elémentaire, Moyen, Supérieur (NDLR: correspondant aux brevets 1*, 2*, 3*, 4* actuels). Ensuite, tous ceux qui ont fait le Supérieur se sont moti42

vés pour devenir Moniteur Club. Là, je n’ai pas suivi pour contraintes professionnelles. J’ai cependant passé plus tard ce MC et continué vers le brevet de Moniteur Fédéral, que j’ai obtenu en 2003. J’ai obtenus d’autres brevets: plongeur Nitrox, Nitrox confirmé, instructeur Nitrox et Nitrox confirmé. J’ai commencé le Sidemount suite à une sortie en Egypte où ça été la croix et la bannière. En effet, les centres de plongée mettent à disposition des bouteilles en aluminium qui sont très légères et très longues, et qui m’ont cassé le dos. Quand j’ai vu que le Sidemount existait, je me suis dit que c’était la solution à ce problème. J’ai commencé par acheter du matériel Sidemount. J’ai fait des recherches sur Internet pour comprendre comment il fallait faire. J’ai suivi la formation de si-

COF - Je pense qu’on peut conclure en disant que la plongée, et en particulier la plongée souterraine, t’a permis de t’épanouir complètement! Ann - (Grand sourire!) Oui, j’ai découvert plein de nouvelles choses, et cela m’a ouvert un grand nombre de portes que je n’aurais pas pu pousser sans avoir fait ces formations supplémentaires. Ce sont des découvertes très intéressantes.

demount proposée par la Commission Technique de la Lifras. COF - As-tu fait toute ta formation sidemount à la Lifras? Isabelle - Oui, oui. Parce que je me suis rendue compte qu’Internet, Google, YouTube, c’est très bien, mais rien ne vaut les conseils de quelqu’un qui pratique et qui voit ce que je fais, qui peut corriger mon matériel et me donner des petits conseils pratiques. COF - Est-ce que le Sidemount apporte le soulagement que tu espérais pour tes soucis de dos? Isabelle - Ah oui! Je suis partie en Egypte dernièrement et j’ai plongé en Sidemount pour éviter les problèmes que j’avais connus auparavant, liés aux bouteilles proposées là-bas. C’était génial! Pour ceux qui souffrent du dos, c’est une aide certaine. COF - Quand tu pars en Egypte et que tu plonges en Sidemount, tu plonges avec des bouteilles que les centres te proposent sur place, forcément. Isabelle - J’ai pris mon gilet, mes cerclages, mon tournevis! Et j’ai monté mes bouteilles sur place, en adaptant mes détendeurs, puisque les bouteilles proposées n’ont qu’une seule sortie. COF - A première vue, le Sidemount paraît malgré tout un peu encombrant. Est-ce qu’il y a des difficultés particulières à plonger en Sidemount? Comment s’adapte-t-on à ce genre de plongée-là? Isabelle - Non, ça n’est pas encombrant du tout. J’ai un bi-bouteilles 2 x 7 litres en acier, que j’ai séparé pour plonger en Sidemount. Ce sont de petites bouteilles peu encombrantes. Quand on voit ceux qui font de la plongée technique avec 4, 5, 6 bouteilles, là, c’est autre chose mais ici, pour une plongeuse et une plongée «normale», cela n’est pas encombrant du tout. Seulement voilà, il faut un gilet adapté. La marque de gilet que j’ai choisie propose de mettre les plombs sur le


dos, le long de la colonne vertébrale. Il n’y a pas de ceinture, pas de «brol» encombrant devant soi. Les plombs sur la colonne vertébrale et les bouteilles sur le côté, c’est très confortable. COF - En fait, on est libre de ses mouvements, sans avoir d’équipement accroché à gauche et à droite. Isabelle - C’est vrai qu’il faut bien préparer son matériel à l’avance, pour ne pas s’emmêler dans les tuyaux. Je porte ma lampe sur la main. Mon parachute est accroché derrière. Donc, il n’y a rien qui entrave les mouvements. COF - Au point de vue de l’équipement, le gilet paraît assez capital. As-tu éprouvé des difficultés à trouver un gilet adapté à la morphologie féminine? Isabelle - Non. Etant donné que la vessie est dans le dos, et qu’il n’y a des sangles que devant, cela n’encombre rien du tout. Je ne pense pas qu’il y ait des modèles spécifiquement féminins mais à mon avis, ce genre de gilet ne pose pas de problème pour les femmes. COF - Si tu voulais faire une plongée avec bouteilles de déco, tu aurais trois bouteilles à gérer. Isabelle - C’est tout à fait faisable. J’aurais bien aimé essayer mais la pandémie m’a empêché de le faire. Il faut adapter la façon d’attacher la bouteille déco, ce que je n’ai pas encore pu tester. COF - Si j’ai bien compris : la plongée Sidemount, tu l’as essayée et adoptée. Isabelle - Ah oui, oui, oui! J’espère pouvoir partir aux Maldives dès que possible. Et si je veux pouvoir faire toutes les plongées, j’ai intérêt à prendre mon matériel Sidemount. COF - La plongée est plutôt un monde masculin. Je suppose qu’il n’y a pas beaucoup de femmes qui s’intéressent

à la plongée Sidemount. Isabelle - Je pense avoir vu une autre candidate pendant ma formation. COF - T’es-tu sentie bien accueillie? T’es-tu retrouvée dans un monde de machos où l’on se moquait de toi? Isabelle - Non. Depuis que je plonge, il y a de temps en temps des plongeurs qui font des commentaires un peu désobligeants mais je les ignore (les commentaires et les machos) et ça se passe très bien. Je ne rentre pas dans ce genre de jeu, et puis c’est tout. Je n’ai jamais eu de problème avec ça. Je dois dire aussi que je suis très indépendante, ce qui aide beaucoup. COF - Faudrait-il améliorer quelque chose dans la formation Sidemount pour attirer plus de femmes? Isabelle - Non. C’est comme pour tout. Les femmes qui sont intéressées par une formation, quelle qu’elle soit, vont s’y lancer. Elles ne vont pas se poser la question : est-ce que cela est adapté aux femmes ou pas? Je ne pense pas que le problème se situe au niveau des formations. Je suis mal placée pour donner des conseils. Je suis célibataire, je n’ai pas d’enfants et mon compagnon est moniteur comme moi. Je pense que beaucoup de femmes éprouvent des difficultés pour commencer ou continuer leur formation (brevet, brevet de spécialisation...) parce qu’elles ont plus de contraintes que moi ; comme par exemple, les enfants, la gestion du ménage... Je ne vois pas ce qu’il faudrait changer. Je trouverais aussi très malvenu d’adapter les exercices de remontée ou de palmage pour les rendre plus accessibles aux filles car si nous devons sauver quelqu’un, nous devons être capables de le faire avec n’importe quel plongeur.

COF - As-tu des conseils particuliers à donner aux plongeuses en général, et peut-être plus particulièrement dans le contexte de la plongée technique? Isabelle - Les femmes qui s’intéressent à la plongée doivent plonger pour elles-mêmes. Le monde de la plongée est très masculin mais il ne faut surtout pas hésiter à se lancer dans l’aventure et tout faire pour s’épanouir au travers de cette activité. Si elles hésitent à s’adresser à un plongeur ou moniteur, elles ne doivent pas avoir peur de s’adresser à d’autres plongeuses expérimentées pour demander conseil. COF - Et maintenant, quels sont tes projets? Isabelle - Plonger! Je pense que je suis parvenue au plus beau brevet de plongée, qui me permet de former d’autres plongeurs et des instructeurs. Ce qui m’intéresserait peut-être dans le futur serait une formation Trimix. COF- As-tu encore quelque chose à partager? Isabelle - Ce que j’apprécie particulièrement dans la plongée est qu’il n’y a pas de compétition, contrairement à d’autres sports que j’ai pratiqués auparavant. La plongée est une activité idéale pour ceux qui ne sont pas en recherche de compétition. De plus, sous l’eau, nous avons besoin l’un de l’autre, quel que soit le statut social ou professionnel de son compagnon de palanquée. Sous l’eau, il n’y a qu’une seule chose qui compte: la compétence en tant que plongeur et la confiance que l’on a dans son compagnon de palanquée. En tant que monitrice, le plus important est d’inspirer confiance. La plongée m’a permis de m’épanouir à 100%. J’avais une formation littéraire et la plongée m’a permis d’élargir mes horizons en acquérant des connaissances scientifiques, que je n’avais pas du tout auparavant. Quand on s’intéresse à la plongée, on peut aller très loin dans l’étendue de ses connaissances. COF - Merci beaucoup pour ce partage! Pour la Commission Féminine : Ann Haestier. Crédit photo : Laurent Miroult, Aime Dauwe, Nicolas Mouchart, Benoît Gérard.

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La dernière mission de

l’Amiral Millo Sous-marin de classe «Ammiragli»

Sur le pont de l’Amiral Millo

Le sous-marin Amiral Millo est l’un des quatre sous-marins de classe «Ammiragli» de la marine italienne (Regia Marina), construits dans les chantiers du C.R.D.A à Monfalcone. Ces sous-marins sont construits pour effectuer des missions océaniques. Ils peuvent couvrir de longues distances et transportent de nombreuses torpilles pour effectuer de longues patrouilles. Ils optent pour un type de torpille plus petit (450 mm) qui, selon les Italiens, est plus précis pour torpiller les navires marchands.

En effet, il s’agit d’une caractéristique de ce type de sous-marin : un armement plus petit et donc plus nombreux. Leur tâche première est la lutte contre la marine marchande. Leur conception leur permet de naviguer sans escale jusqu’à Kismayo en Somalie, où un nouveau port sous-marin est en cours de construction. Pour faire face aux moussons de l’océan Indien, il est équipé d’un moteur de commandement extra large et de deux canons de 100 mm. Commandant Vincenzo D’Amato

Le Millo a une longueur de 88 mètres et une largeur de 8 mètres. Pour effectuer de longues distances, il est équipé de 3 moteurs à essence et d’un moteur électrique. Outre ses deux canons de 100 mm, il dispose d’un armement de quatre mitrailleuses de 13,2 mm et de 46 torpilles! Sa construction débute le 16 octobre 1939 et son lancement est planifié le 31 août 1940. Le 1er mai 1940 il entre en service pour exécuter 6 missions offensives, 4 missions de transport et 4 missions de transfert.

Le jeune équipage du Millo

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Canon et poste de commandement

Le Millo dans la base sous-marine de Monasterace

La chute de l’amiral Millo

Le jeune équipage du Millo

Le 14 mars 1942, le grand sous-marin de haute mer rentre au pays après une embuscade à Malte. Il navigue en surface sur une route sécurisée près de Punto Stilo, à environ 2 miles de la base sousmarine de Monasterace. Mais c’est sans compter sur la présence du sousmarin britannique P34, HMS Ultimatum. Celui-ci est à l’affût. Vers 13h30, il tire quatre torpilles sur l’Amiral Millo. Deux le touchent directement : l’une à l’avant et la seconde au milieu du navire. Le Millo coule très rapidement. Les membres de l’équipage qui se trouvent en bas dans le sousmarin n’ont aucune chance. Ils sont engloutis de même que le commandant Vincenzo D’Amato. Certains, se trouvant alors sur le pont, ont l’occasion de sauter à la mer. Quinze marins sont secourus par leur agresseur. Mais au cours de l’attaque, 57 jeunes soldats perdent la vie.

Célébration lors du lancement de l’Amiral Millo Un bon repas sur le pont

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Au salon de la plongée à Dusseldorf

Une destination de choix !

Lors de mon passage au salon de la plongée de Düsseldorf, mon attention est attirée par une photo. Elle représente le commandant du sous-marin. Très vite, je suis abordé par la très sympathique Roberta Eleanora. Elle est l’exploitante du centre de plongée Megale Hellas. Ce centre est situé en Calabre, en Italie, sur la mer Ionienne. Il s’agit d’un centre bien équipé, permettant notamment la mise en œuvre de plongées techniques. En effet, le Millo se trouve à une profondeur de 75 mètres. D’autres épaves reposent dans les environs à des profondeurs également accessibles en plongée technique. La zone a été très fréquentée pendant la seconde guerre mondiale. Marina Gioiosa Ionica, du côté ionien, se trouvait sur l’importante route vers l’Afrique et a été le théâtre de nombreuses tragédies! La plongée technique y est encore à ses débuts, ce qui signifie que de nouvelles épaves sont encore découvertes. Toutes ces circonstances m’ont donc incité à prendre ces destinations pour mes activités subaquatiques.

Mon arrivée était attendue par Roberta et Francesco de même que par mon copain italien Giuseppe Piccolo, déjà sur place. Très vite, le matériel déchargé, toutes les dispositions sont prises pour lancer les premières explorations sous-marines. Le Millo n’est pas la seule épave dans le coin. En effet, de nombreuses épaves occupent les fonds tout proches, soit sur le versant ionien, soit dans le détroit de Messine. Pasubio, Fort Missanabie, Cosala, Antonio, Kingstown, Laura, Chaland, Valfiorita, Charybde, Alvah de Cannitello, Rigoletto, Castore, Viminal, Citta di Bergamo,… sont autant de noms évocateurs de nombreux drames. Le lendemain, nous visitons la région. Il apparaît très vite qu’il s’agit d’une destination de premier ordre : le tourisme de masse n’est pas encore développé et il est possible de découvrir des kilomètres de côte sauvage. De plus, la nourriture est de qualité et à très bon prix. Les richesses historiques de la région sont visibles dans de nombreux endroits. Les musées, parfois en plein air, regorgent de ces attraits. La destination du centre de plongée ne se trouve qu’à 100 km de Reggio Calabrie, siège d’un magnifique musée archéologique. Un ferry vous emmène en Sicile en quinze minutes, un voyage agréable avec destinations multiples et des centres d’intérêt divers!

La côte du centre de plongée Megale Hellas Le centre de plongée Megale Hellas

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Chargement pour la plongée


Enfin la plongée tant attendue Le moment est enfin venu. Nous nous rendons en fourgonnette au centre de plongée dans le port de Gioiosa. Le centre y dispose d’un grand pneumatique pour nous conduire sur l’épave le Millo. Le chargement de notre matériel conséquent effectué, nous avons droit à un briefing sur l’épave, exposé par Roberta et Francesco. L’histoire de l’épave fait évidemment partie de l’exposé tout comme le torpillage. Un rappel commémoratif, assez émouvant, rappelle que 57 marins sont restés coincés dans cette dernière demeure.

Une rascasse repose sur le canon enveloppé de filets

Plusieurs tentatives de plongée ont été faites. En effet, la zone de plongée est parfois soumise à de forts courants. Ceux-ci ne sont détectables qu’une fois sur site et sont susceptibles d’hypothéquer notre plongée. Le trajet nous remplit d’excitation. C’est tout bon. Notre patience est récompensée. Nous allons enfin pouvoir visiter le Millo et le signal de nous préparer nous est donné. La plongée planifiée est très profonde, 75 mètres. Elle ne se conçoit dans mon esprit qu’en recycleur et au trimix évidement. L’air à cette profondeur n’est plus envisageable et ne relève pas de la sécurité. Après les dernières vérifications de nos recycleurs, Pino et moi basculons à l’eau pour nous lancer dans une longue descente sur les 75 mètres qui nous séparent de l’épave. L’eau est claire dans ses premiers mètres. Mais aux environs de 50 mètres, elle commence à être un peu «brumeuse», mais cela reste quand même plus que raisonnable. L’épave émerge de l’obscurité. La lumière du jour n’atteint plus cette profondeur. Par sécurité, j’attache un puissant stroboscope au balisage. Cette technique nous permet d’évoluer plus librement, L’impressionnante tour de commandement du Millo

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sans fil d’Ariane et surtout de rejoindre à tout moment la ligne de remontée. Notre descente nous a conduit sur la grande tour de commandement. Un accueil et une vue impressionnants! Mon compagnon Pino et moi-même nous nous lançons dans notre exploration, dans cette nouvelle découverte. L’épave est couchée sur son flanc gauche. Les deux périscopes sont rétractés, traduisant la navigation de surface. A l’avant de la tour, l’antenne est toujours présente. L’épave, comme souvent, est peuplée de bancs de poissons. Une belle surprise m’attend en plus de l’épave : je suis accueilli pour la première fois de ma vie par quelques thons de belle taille : génial ! Juste devant la tour, nous remarquons le premier des deux canons de 100 mm, dont les commandes étaient encore en remarquablement bon état! Nous nous déplaçons vers la proue qui a été touchée par une torpille occasionnant de gros dégâts engageant la submersion rapide du sous-marin. Avec ces dommages, il est entendu que le Millo a coulé très rapidement.

Buddy Pino filme le périscope d’attaque

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Le baril du canon de 100 mm

Mes paramètres de plongée me rappellent à l’ordre. La beauté de la scène me laisse souvent rêveur mais la décompression affichée me signale qu’elle sera considérable. Nous décidons de nous diriger vers la poupe du navire. Celle-ci est intact puisque le second projectile a touché le sous-marin en son milieu. Les hélices sont encore bien visibles.

Canon


Nous remontons vers le poste de commandement jusqu’au second canon. J’en profite pour immortaliser cette épave lorsque Pino me rappelle à l’ordre : 90 minutes de décompression. Dans le respect de notre planification et par convention avec la sécurité en surface, il est temps d’entamer notre remontée le long du balisage.

Buddy Pino filme le mécanisme de visée du canon

Buddy Pino filme le canon de 100 mm

Antenne radio et périscope

L’impressionnante tour de commandement du Millo

Cette visite est marquante. Il s’agit d’une plongée sortant de l’ordinaire et accessible à des plongeurs expérimentés. Mais comme toutes les épaves, c’est un lieu sacré renfermant les secrets personnels des victimes. Emotion. Buddy Pino pendant une longue décompression

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Recherches

Buddy Pino filme la tour de commandement avec les périscopes rétractés

Santé à l’équipage! De retour à bord, il m’a fallu un moment pour me remettre de cette plongée. Mes pensées vont aux nombreux jeunes marins qui ont péri dans cette catastrophe.

Roberta et Francesco ont pris l’habitude d’observer une minute commémorative de silence après la plongée. Respect. Une autre habitude… un toast en l’honneur de l’équipage tombé au combat! Une belle fin de plongée réussie!

Une plongée sur épave se prépare notamment par une analyse de la littérature liée tant à la zone de plongée qu’à l’épave visitée. Cela sort de l’aspect spécifiquement plongée mais entre dans l’intérêt de connaître l’endroit visité. Dans ce sens, mes recherches historiques, des photos, des plans et autres, m’ont mis en contact avec Nazareno et Francesco Storani. Ils gèrent le site Internet : www.sommergibilemillo.it , source de nombreuses informations (malheureusement uniquement en italien). Ils ont également rédigé un livre sur le naufrage du sous-marin sous le titre «Il ritrovamento del regio sommergibile Ammiraglio Millo». Si vous cherchez une destination «plongée» dans une région au cœur de la Méditerranée, la Grande Grèce est une belle destination. C’est l’occasion de découvrir la beauté des fonds de la mer Ionienne, Tyrrhénienne et du Détroit de Messine. C’est également une opportunité de visiter le massif du Parc National de l’Aspromonte. Stefan Panis Texte traduit par M. Allemeersch

Canon de 100 mm sur la poupe

Stefan et Pino après la plongée

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L’équipe après la plongée sur le Millo


Dirigé par Julien DUQUENOY depuis 2018

Aux portes du PARC NATIONAL DE PORT-CROS

Photographier ou filmer avec un modèle à TODI… Une sortie plongée organisée par la Commission Audiovisuelle de la Lifras

G ro u p e s e t I n d i v i d u e l s Séjours, Hébergement et Pension

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Parc National de Port-Cros (Gabinière,...) Epaves (Donator, Grec, Togo, Rubis, Hellcat, Barge aux congres,...)

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Samedi 27 novembre 2021 De 9h00 à 16h00

à TODI (Beringen) Au programme :

. Accueil des participants . Conseils techniques de prises de vue avec modèle . Plongée . Déjeuner (pâtes) . Débriefing

Inscription

avant le 27 octobre 2021 Ouvert toute l’année Té l . + 3 3 4 9 4 7 1 5 4 5 7 info@ciplavandou.com

www.ciplavandou.com

Par mail : CAV@lifras.be Prix : 45 € pour la plongée et le repas de midi

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TIR SUR CIBLE

Natur’athlon Subaquatique 26 – 27 juin à Chamagnieu

Ghislaine Secret et son mari Allan Voilà quelques mois que nous n’avions plus pu participer à une compétition de tir sur cible à cause de la crise sanitaire due au coronavirus. Quelle n’a pas été notre surprise quand Christophe Martinel, président de la Commission de TSC – FFSSM, nous a invités à représenter la Belgique lors de cette première mondiale! Ghislaine Secret, présidente de la Commission régionale AURA, aidée par son mari, a imaginé une nouvelle discipline pour le tir sur cible inspirée du biathlon nordique et qui allie la nage et le tir sur cible. Nous n’avons pas longtemps hésité à nous inscrire pour découvrir cela. Pourquoi ne pas tenter cette expérience aussi en Belgique? Il s’agit d’un sport de tir pratiqué en milieu naturel avec la même arbalète que celle utilisée en piscine. LES ÉPREUVES La première épreuve s’est déroulée en individuel. Six boucles de 75 m de nage en surface ont dû être réalisées 52

en PMTC. L’arbalète non chargée reste dans un étui à hauteur du pas de tir. Entre chaque parcours, un tir sous marin est effectué. Un impact doit être présent sur chacune des 5 cibles présentes. Pour cette première épreuve, le temps et la précision des 5 tirs sont pris en compte. La seconde épreuve s’est déroulée par équipe de trois. Cela tombait bien pour notre trio…


Arrivés vers 12h sur place, nous avons retrouvé Ghislaine et son équipe en pleine préparation du matériel nécessaire à la compétition du lendemain. Sans hésiter, nous avons mouillé nos maillots, qui d’ailleurs n’étaient pas encore secs, pour aller aider au placement du matériel sur le plan d’eau. Cela nous a permis d’analyser les besoins de la mise en place pour un futur éventuel. Après un repas préparé par le gestionnaire du site, épuisés par le trajet et le coup de main, un bon repos s’imposait.

Le participant récupère sa cible pour la remettre au jury après ses 5 tirs Chacun de nous a dû réaliser 2 tirs, chacun sur son visuel. Les points de cette épreuve sont calculés sur la base du temps réalisé et du nombre de tirs dans les différents visuels. Une épreuve que finalement nous n’avons pas si mal réussie. La principale difficulté reste la gestion de l’effort. Il est impératif d’évoluer rapidement puisque le chronomètre tourne, mais aussi d’être en état de pratiquer un bon tir en apnée. Nous avons été confrontés aux passages de nombreux poissons devant nos pas de tir ainsi qu’au changement de luminosité en cours de journée. La concentration totale était de mise. Pour le principe… peut-être par chance, aucune victime n’a été à déplorer chez nos amis les poissons…

Woof-Camp

7h00, le réveil sonne, il est l’heure de se réveiller, le petit-dej’ nous attend.

ET À LA LIFRAS

10h00, début des épreuves en individuel. Thibault et Manu se mettent à l’eau, nous passons dans la première vague. Nous serons donc les cobayes. Ensuite, c’est au tour de Gilles de se mettre à l’eau.

Tout le chemin du retour, nous avons réfléchi à la manière de mettre cela en œuvre dans notre fédération. Cela nous semble tout à fait réalisable. Nos carrières ont les structures requises pour ce genre d’évènement et la FFESSM est d’accord de nous soutenir.

15h00, après un petit repas, les épreuves en équipe sont lancées. 18H30, proclamation des résultats. Nous ne sommes pas les premiers au classement mais pas les derniers non plus. Pas trop mal pour une première!

Maintenant, il ne reste plus qu’à lancer et développer le produit par des démonstrations dans les clubs dès septembre. Cela devra nous permettre d’engager plusieurs équipes Lifras et d’avoir un maximum de participants lors des prochaines compétitions que nous organiserons dès 2022. Thibault Hayt, Gilles Heinemann et Emmanuel Kestemont Commission TSA

LE DÉROULEMENT DU WEEK-END Le logement était prévu sur place sous tente par l’organisation mais de notre côté, nous disposions pour le weekend d’un camping-car nettement plus confortable. Nous avons donc logé dans le WoofCamp à Chamagnieu au sud-est de Lyon. L’entrainement piscine du jeudi au club à peine terminé, nous nous sommes retrouvés vers 23h pour charger le camping-car et pour nous mettre en route. 800 km dans la joie et la bonne humeur vers de nouvelles aventures. Photo avec les organisateurs et les responsables FFESSM

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INTERVIEW D’ANDRÉ NORBERG PRÉSIDENT DU CPSM NAMUR C’est lors d’un passage de brevets Apnée, en juin dernier, que la rédaction de l’Hippocampe a rencontré André Norberg, heureux président du CPSM Namur dont il est membre depuis plus de 36 ans… Voilà un plongeur bien fidèle ! Pour l’occasion, André a privatisé Nemo33 pour un peu plus de 24 plongeurs et ainsi permettre aux apnéistes de son club de progresser dans leurs brevets. Au CPSM, il y a deux écoles, une «pratique bouteille» et une «pratique apnée». C’est en 2019, lors d’une AG de la Lifras, que Frédéric Willem, instructeur apnée i3, a informé son ami de toujours qu’il souhaitait créer une école apnée dans la région de Namur. André est parvenu à convaincre son conseil d’administration d’ouvrir cette section. Et c’est finalement en janvier 2020 que Frédéric a rejoint, comme chef d’école apnée, le club d’André. Frédéric a très vite fait grandir cette école grâce à son enthousiasme et à son hyperactivité pour faire découvrir cette discipline aux membres du CPSM. André a été directement convaincu que le fait d’avoir deux écoles «Bouteille et Apnée» au sein du même club permet aux plongeurs du CPSM de pratiquer les deux disciplines.

Ils peuvent ainsi acquérir une vraie aisance dans ces deux activités. Ils apprennent à palmer et à respirer correctement. La respiration est très importante en plongée. Il remarque que ses plongeurs sont bien plus à l’aise lors d’exercices lorsqu’ils en tiennent compte. Les 1*, 2* et même les 3* réalisent beaucoup plus facilement les exercices comme, par exemple, des longueurs entre bloc, des étoiles, etc. Même les candidats «Moniteur Club», participent aux cours apnée afin d’être prêts pour leur examen piscine. Cela demande une grande organisation du bassin, il faut réserver des couloirs uniquement pour l’apnée mais quel bonus pour les pratiquants.

Briefing donné par Frédéric Willem L’ouverture de cette section apnée a malheureusement coïncidé quasi avec le premier confinement de mars 2020 durant lequel les piscines, entre autres, ont dû fermer. Qu’à cela ne tienne, pour assurer la progression des plongeurs dans leurs brevets, nous avons organisé des vidéoconférences. Ces leçons ont été ensuite postées sur YouTube où chacun a pu les (re)voir à sa meilleure convenance. Même des examens théoriques ont été organisés en vidéoconférence en respectant tous les paramètres indispensables au bon fonctionnement d’un passage d’examen théorique. Ceci nous a permis de garder le lien avec les plongeurs de notre club. 54


progressivement passer des exercices dès que la carrière a rouvert ses portes. Il faut bien le reconnaitre, ajoute André, que pendant cette période Covid, notre club comme tous les autres, a dû jongler entre normes restrictives COVID et besoins pratiques / théoriques des cursus et brevets des membres.

A la question si André, déjà instructeur 3* bouteille, compte devenir instructeur 3* apnée, il nous a répondu qu’il a dû faire des choix… son âge… et surtout sa fonction de président de club, qui lui prend déjà tout son temps disponible. Apnéiste S2 est déjà pour lui une grande satisfaction.

Nous constatons maintenant, dit-il, que les gens reviennent dans les clubs. Nous avons réalisé quelques baptêmes en mai, juin dernier. Nous savons déjà que ces personnes s’inscriront chez nous en septembre.

La rédaction

Dès que nous avons pu retrouver le chemin de la piscine, explique André, nous avons mis tout en œuvre pour garantir la sécurité «Covid» de nos membres. Nous avons, par exemple, tiré des lignes, limité le nombre de personnes, imposé le port du masque, mis à disposition des gels hydro-alcooliques, une feuille de présence, etc. Chance pour nous, nous disposons depuis longtemps d’un grand club House qui permet la réunion de groupes de 4 personnes dans le respect total des gestes barrières. Les gens ont été très heureux de se réunir à nouveau et de pouvoir converser ensemble. Pas mal de jeunes de notre club suivent leurs études en visioconférence et malgré cela, ils ont ajouté nos cours donnés via le même média. On s’est vite rendu compte que la motivation des membres était restée intacte malgré le manque de contacts entre nous tous. Pendant la pandémie, il nous a été difficile de prévoir des sorties en carrière car le nombre de participants était limité. Lorsque nous organisons une sortie en carrière, choisir entre les demandeurs est devenu très frustrant. Grâce à l’EPN (responsable de la carrière de Floreffe), nous avons pu faire 55


STAGE

de préparation

au monitorat

FÉDÉRAL 1/7 juillet 2021

En raison de l’absence de pré-stage MF durant deux années et de l’annulation d’une école de mer (satanée covid), un stage début juillet a progressivement vu le jour : d’abord un petit groupe de candidats MF puis, très vite, des formateurs en nombre, ensuite des stagiaires (plongeurs) et enfin, des vacanciers belges qui se sont directement intégrés! Durant huit plongées, nous nous sommes employés à offrir aux candidats fédéraux une préparation à leur stage aussi complète que possible, à bord de l’éternel Gloria Maris privatisé. Découverte pour certains, retour aux sources pour d’autres, les plus beaux sites du Lavandou ont été notre terrain de jeu, selon ce que nous offrait la météo. Le tableau fut complet : épaves, tombants, secs à baliser, descente dans le bleu jusque 60, profondeur, et même quelques surprises... allant des exercices aux cocktails à Port-Cros! La particularité de ce stage fut que la formation fut variée : non seulement celle des CMF, mais aussi une certification nitrox, une PPA, et même l’accueil de 2: un beau panel de tout ce que peut nous offrir la Lifras, et dont la spontanéité a ravi les candidats autant que les formateurs. Merci pour la motivation et l’expertise de chacun des participants! Laissons-leur la parole : certaines vocations semblent avoir été suscitées.... Thibaut Vandermeulen MN312 & Laurie Brodkom MF1200 56


Une semaine de vacances ? Certainement pas ! Celle-ci a débuté le vendredi 2 juillet à 11 heures pour se terminer officiellement le mardi 6 juillet à midi. L’ouverture se fit par un briefing général donné par Thibaut au port du Lavandou face au centre de plongée du CIP. Ses premiers mots furent : «Ce stage sera ce que vous en ferez!». A la méthode Vandermeulen : «une main de fer dans un gant de velours». L’ambiance était fixée. L’après-midi, pour la première sortie, la mission de «chef bateau» est exécutée par Thibaut. Ce qui nous a permis de voir clairement ce qu’il attendait de nous pour cette tâche : clarté, concision et précision. Le lendemain matin, nous pensions être fin prêt pour la réaliser. La situation semblait être ficelée avant d’arriver sur le bateau. Que nenni! Toute une série de plongeurs extérieurs

à notre stage sont venus se greffer à notre groupe! Les documents étaient à refaire et le temps quant à lui continuait à tourner! Nous tirions notre deuxième leçon. Aucune situation n’est jamais acquise. Il faut toujours être prêt à tout modifier. Si ce n’est les conditions météo qui l’exigent, ce sera autre chose! Le maître mot : souplesse. Chaque jour, nous étions mis à l’épreuve dans une multitude de tâches au sein de scénarios rondement construits et montant crescendo en difficultés : prises de connaissance approfondies pendant les repas, développement de thèmes divers pour former la palanquée à la plongée profonde à l’air, à la décompression, à la localisation des sites et à la météo mais aussi à l’organisation du bateau, la mise en place de la sécurité sans parler de la gestion d’incidents divers tant en dehors de

l’eau (homme à la mer, réanimation d’un noyé, activation de la chaîne des secours,…) que sous l’eau (syncope, essoufflement, ivresse des profondeurs,…). Bref, des journées très intensives et très constructives qui commençaient avant 7 heures du matin pour se terminer vers 23.00 hrs avec les dernières recherches permettant de répondre aux questions de plus en plus compliquées de nos chers formateurs. A tout moment de la journée et principalement sur le bateau, il y avait toujours un formateur pour nous chuchoter un conseil ou une recommandation à l’oreille. Une semaine de vacances? Absolument et une des plus belles qui soient! La base de notre fédération et du monde associatif en général est de donner parce qu’on a envie de donner. Et le retour, même s’il n’est pas toujours perceptible directement, est gigantesque : faire partie d’une communauté avec des valeurs fortes où les connaissances sont partagées avec modestie, amitié et enthousiasme. Cette semaine nous aura permis de créer de nouvelles amitiés, de recevoir et de donner beaucoup, sans aucune considération financière. Le collectif est clairement passé de loin avant l’individuel. Sans aucun doute, nous pouvons dire que l’esprit de la Lifras y était plus vivant que jamais! Benoît Bertrand, David Nabet, Philippe Glauthier et Thomas Coremans, CMF21

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Laure Wilmart Stagiaire, 2 Ça a été pour nous un formidable séjour. En plus d’avoir pu faire de belles rencontres, nous avons, chacun à notre niveau, pu progresser grâce aux nombreux conseils bienveillants fournis par les moniteurs et les autres participants. La flexibilité du groupe a permis à notre 2* de profiter pleinement de ses plongées, notre 3* a pu finaliser son brevet PPA (jusque-là reporté pour cause de COVID) et notre plongeur PPA a pu satisfaire sa soif de plongée profondes, autrement plus compliquées à réaliser si nous ne nous étions pas greffés au groupe. Bref, on y retourne quand vous voulez.

Philippe Heraly Formateur, MF 1136 Cette formule aura permis aux participants de faire de nouvelles rencontres et d’apprendre de nouvelles choses, chacun à leur niveau. Encore une fois, l’esprit Lifras était bien présent ! Benjamin Hulot Formateur, MF1190 Les épaves, les roches, les poissons… je les ai vus et revus, mais là où je m’éclate vraiment c’est en transmettant, modestement, ce que d’autres moniteurs m’ont appris. C’est de voir progresser des plongeurs et c’est de moi-même continuer à apprendre en améliorant mes techniques pédagogiques (tout un programme). 58

Yves Lamand 3 PPA C’était ma première participation à un stage avec des candidats MF. Et ce ne sera surement pas la dernière. Ce fut une expérience très enrichissante et formatrice. J’ai énormément appris en quelques jours. J’ai rencontré des personnes passionnées par la plongée et qui ont à coeur de transmettre leur savoir. Cela donne à réfléchir : que puis-je faire à mon niveau? Continuer mon apprentissage et pourquoi pas le transmettre, en devenant candidat AM ...

Virginie Gailliez Formateur, MF 1184 L’adaptation, l’ouverture d’esprit, les échanges, la disponibilité de tous à l’apprentissage ont garanti la qualité de ces moments. La convivialité était bien au rendezvous. La richesse de ces partages tient dans la volonté de tous d’apprendre et de partager nos expériences, c’est ce qui fait définitivement parti de l’esprit de notre Ligue.

Christophe Ramelot Stagiaire, MC 2356 L’intégration dans ce groupe s’est faite très naturellement et je me suis retrouvé avec des candidats MF très motivés et visiblement bien préparés. J’étais venu avec quelques objectifs que je m’étais fixés et je suis très satisfait d’avoir pu les atteindre. Au-delà de l’aspect formation CMF, j’ai pu particulièrement apprécier l’esprit de camaraderie, d’entraide, de soutien, de formation continue et d’amitié qui s’est créé durant ce séjour.

Cédrick Fairon Formateur, MF 1182 Je n’avais plus eu l’occasion de participer à un stage de mer depuis mon brevet fédéral. Les palanquées savamment mélangées m’ont permis à la fois de former, d’accompagner, d’apprendre (encore et toujours) et de partager les plaisirs de la plongée profonde autour des îles d’Or (en découvrant même un sec que je ne connaissais pas encore…). J’ai pu mesurer à quel point ce type d’aventure m’avait manqué et cela m’a donné l’envie de redémarrer à plein régime après le ralentissement de la période Covid.

Mélanie Plisnier Stagiaire, 2  J’ai appris qu’il faut du courage pour se porter candidat mais plus encore pour décider d’y renoncer, qu’un «homme à la mer» est parfois une femme à la mer, qu’une simulation d’incident peut tourner en réel incident et qu’il est bon d’avoir un super MN comme DP, que la beauté se trouve aussi sous l’eau avec une bonne loupe, que les dalmatiens ne sont pas qu’une race de chien et que les bonnellies sont des êtres fascinants. J’ai appris qu’on pouvait faire des stages en mer et jeter le bout à la mer comme le bébé avec l’eau du bain (sic!). Je savais surtout qu’on reviendrait tous grandi de cette expérience mais je sais désormais qu’au Lavandou, j’y retournerai! Et qui sait, peutêtre un jour pour jouer à mon tour dans la cour des grands…


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Avec vents et marées…

Le Calypso Diving le cap des 50 ans! Déjà un demi-siècle à tremper ses palmes dans les eaux accueillantes du Calypso DC! La première décennie du club en quelques dates : • Octobre 1970 : création du club lors de l’ouverture de la piscine Calypso. Les membres fondateurs furent Julien Vanherreweghe (président), Christiane Mertens, Fernand Van den Eerembeemt, Daniel Dubois (remplacé dès 1971 par Jacky Robertz) • Janvier 1971 : premières sorties officielles au Trou Mottet puis au GRASM à Lessines • Juillet 1971 : le club compte 136 membres dont seulement…13 brevetés! • Novembre 1972 : 1er stage de mer à Cassis • Fin 1972 : 258 membres dont 64 brevetés • Fin 1974 : 297 membres dont 112 brevetés • Août 1975 : Robert Henry, Paul Sobol et Jacky Robertz sont invités par Israël à visiter la côte du Sinaï. Prémices à l’organisation de nos stages de mer «Mer Rouge» • Avril 1976 : 7 candidats réussissent les épreuves de moniteurs (1 MN et 6 MF) • Juin 1978, création de la Lifras dont le Calypso DC est un des membres fondateurs • Novembre 1978 : 4 plongeurs descendent à 100 m aux tables, en eaux claires, près de Ras Mohammed… une autre époque!

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Le temps n’a pas la même prise sur tout corps plongé dans les bras de notre mythique sirène et la poussée de bien-être que nous subissons depuis 50 ans ne se mesure qu’au volume de satisfaction de nos fidèles scaphandriers. Il fut un temps… Eh oui, déjà un demi-siècle d’immersions pour ce club de Watermael-Boitsfort qui a vu le jour un soir d’octobre 1970 à une époque où Bruxelles ne connaissait que sept clubs. Certes, en ces temps-là, les clubs hébergeaient plus de membres (le nôtre en a connu 300 en 1974) et pourtant l’entraînement était plutôt spartiate, voire militaire, l’équipement, disons plus rudimentaire. Les anciens souriront en se rappelant les fameuses «planches de cabinet» autour du cou et les casseroles à bulles (nos détendeurs Mistral) que l’on faisait fuser en

pistonnant l’embout de bas en haut avec pour sanction, la tasse assurée! C’était le temps où les sorties en carrière relevaient du parcours du combattant et celles en rivière sculptaient les mollets les plus époilants. Le temps où les moustaches des moniteurs étaient plus nombreuses que celles des détendeurs (pour une meilleure pratique du vidage, disait-on)… leurs consignes résonnent encore dans les tréfonds du bassin. Sa convivialité Certes, les habitudes ont changé dans notre ligue et au sein de notre club et la formation s’est adaptée aux nouveaux moyens mis à disposition. L’enseignement est devenu à la fois plus didactique et plus diversifié. La convivialité s’est installée et les bras généreux de notre sirène se sont ouverts à des pratiquants venant d’autres horizons.


Club a passé 1970, une époque où n’existaient que 7 clubs de plongée à Bruxelles Petit à petit, les exercices sont devenus plus ludiques, les protocoles moins ennuyeux et les erreurs plus instructives. Eh oui, notre club a bien adopté les techniques subaquatiques (la TSA) comme complément utile à la formation classique de «Caly-té». Son redoutable… blaireau Côté erreurs, tout le monde en fait mais quelle manière sympathique de les punir, en stage de mer, en obligeant l’auteur de la plus grosse bêtise du jour à porter le blaireau rose pendant 24 heures. Cruel direz-vous? Que nenni, la méthode est amusante et terriblement efficace… les distraits sont devenus denrée rare chez nous! Côté activités, nos Caly-plongeurs n’ont pas chômé durant ces dizaines d’années, citons pêle-mêle, outre les protocoles et activités Lifras, les entraînements sous filet (net-training), les épreuves d’orien-

tation sous eau et en forêt, la recherche de trésors, les balades en vélo… et tout ça toujours sous le couvert d’une sécurité éprouvée sous et en dehors de l’eau! Côté divertissement, comment oublier nos Caly-fiestas, riches en couleurs, calories et sons musicaux? Non, vraiment, ces 50 ans sont passés à la vitesse d’un espadon et ce n’est pas la Covid qui nous les gâchera! Jean-Pierre Drevet

On s’entraînait également dans la rivière et on accédait moins facilement aux sites

Un entraînement avec Christian Henricy (ancien président de la Lifras et de la FEBRAS). Jacky Robertz inaugure le Centre de Plongée du Barrage de l’Eau d’Heure en 1983

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LA COVID LA REPRISE RAPPEL La COVID a changé notre vie et changera encore certainement les mois futurs et peut-être même les années. C’est un fait. Heureusement, nous avons pu reprendre, moyennant des adaptations, nos activités subaquatiques. Je pense que comme dans d’autres circonstances, la routine s’est installée. Il n’est pas certain que chacun se rappelle les règles essentielles de prévention sanitaire. Il est de bon ton en ce début de saison de rappeler les précautions d’usage qui ont, peut-être, été rangées trop vite.

UN RAPPEL S’IMPOSE En général : Pensez aux personnes des groupes à risques ; Gardez une distance de 1,50 mètre avec les autres personnes ; Rappelez et respectez les règles d’hygiène élémentaires (lavage de mains, ne pas faire la bise, ne pas serrer les mains…) ; Aérez les locaux au maximum ; Portez le masque lorsque les distances de sécurité ne sont pas garanties, notamment lorsque le groupe est trop dense ; N’oubliez pas l’enregistrement des membres dans vos activités pour disposer de leurs coordonnées en cas de contact positif ; Respectez les règles locales, régionales ou nationales.

En piscine : Respectez les conditions imposées dans les infrastructures utilisées : fréquentation, désinfection, présence de gel hydroalcoolique, flèchages, zones condamnées, zones accessibles. Gardez notamment le masque au

déshabillage et à l’habillage dans les vestiaires collectifs mais aussi tout au long de votre parcours jusqu’à presque la mise à l’eau. Délimitez une zone de dépôt des sacs de sports et autres effets personnels ailleurs qu’au bord du bassin. Evitez les rassemblements en évitant les arrêts trop longs à plusieurs au bord du bassin ou dans les zones d’accueil. Invitez les visiteurs à quitter l’espace dès que la baignade est terminée.

Gestion du matériel : Évitez le prêt de matériel sinon il devra faire l’objet d’une désinfection : particulièrement le masque, le tuba et l’embout des détendeurs.

Surveillance et sauvetage : Nos BSSA, lors de leur recyclage annuel, ont été formés aux modifications des protocoles de sauvetage. Un matériel spécifique doit être à leur disposition : masques FFP2, masques chirurgicaux, visières ou protections oculaires, gel hydroalcoolique, filtres pour le ballon-masque.

Horeca Les règles de l’HORECA s’appliquent effectivement même dans les buvettes gérées par nos clubs. Voici quelques rappels non exhaustifs. Le plus important reste le bon sens et de garder à l’esprit qu’en se protégeant on protège aussi les autres. L’AISF dispose d’un site Internet sur lequel figurent les règles à jour sur la pratique du sport, la pratique «piscine» et l’enseignement des cours théoriques. Sportivement Pilar Ruiz Lopez Présidente Lifras


SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF LIFRAS

CONSEIL D’ADMINISTRATION

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PRÉSIDENTE : Maria del Pilar RUIZ LOPEZ Rue G.Stocq, 18 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com VICE-PRÉSIDENT : Marc HIERNAUX Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 460 965 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be TRÉSORIER : Alain GALLÉE Avenue Jacques Pastur, 121 1180 Bruxelles Gsm : 0475 51 08 60 E-mail : tresorier@lifras.be SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : Roland THIEBAULT Hoogstraat, 31 1980 Zemst Gsm : 0475 92 00 03 E-mail : roland.thiebault@lifras.be ADMINISTRATEURS : Didier ARTS rue Baudet, 7 7090 Petit-Roeulx-lez-Braine Gsm 0495 50 86 02 E-mail : easy.engine@skynet.be Philippe DE WILDE Avenue du Chêne, 22 1340 Ottignies Gsm : 0477 57 24 23 E-mail : philippe.dewilde@lifras.be Sylviane GODIN Rue Bruyère St Jean, 95 1410 Waterloo Gsm 0475 87 99 95 E-mail : sylviane.godin@gmail.com Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles Gsm : 0473 81 68 62 E-mail : marc@lycops.eu Frédéric WILLEM Rue des Charmes, 28 5100 Namur Gsm : 0475 64 59 74 E-mail : willem.frederic@skynet.be COMMISSIONS

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COMMISSION APNÉE Président : Andy BUHL E-mail : president.apnee.lifras@gmail.com Secrétaire : Axelle MOUREAU Email : secretariat.apnee.lifras@gmail.com Trésorier : Milos ANTONIC (Mike) Gsm : 0475 52 80 07 Email : mikeantonic@me.com COMMISSION ENSEIGNEMENT Directeur Technique Fédéral : Philippe PITTIER Gsm : 0497 48 81 17 E-mail: phil090906cath@skynet.be Trésorier : Marc ALLEMEERSCH Gsm : 0475 45 60 48 E-mail : marcallemeersch@skynet.be Président conseil d’honneur et de discipline : Enrique CORDON Gsm : 0479 40 05 24 E-mail : Eric.cordon@skynet.be

COMMISSION MÉDICALE Président : Paul-Henri CERCKEL Gergelstraat, 20 1970 Wezmbeek-Oppem Gsm : 0475 33 82 64 E-mail : paul.cerckel@gmail.com

Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 Fax : 02/522 30 72 www.lifras.be E-mail : lifras@lifras.be

COMMISSION SCIENTIFIQUE Présidente : Valérie MAJERUS Bois du Chétois, 5 5101 Lives-sur-Meuse Gsm : 0495 51 07 92 E-mail : valmajerus@gmail.com Secrétaire : Michel HODY E-mail : mhody@yahoo.fr

Katia VAN DE VEEGAETE : katia@lifras.be Muriel VAN BLOMMEN : muriel@lifras.be

COMMISSION NAGE AVEC PALME Dominique ANDRÉ Rue du Béguinage, 15 1476 Houtain-le-Val Gsm : 0477 47 69 92 E-mail : dominique.andre2811@gmail.com Thomas SCULIER Gsm : 0472 60 72 80 E-mail : educationphysique@live.be COMMISSION PLONGÉE TECHNIQUE Président : Eric JACQUEMIN Tél. : 352 691 266 085 E-mail : eric.jacquemin@gmail.com Secrétaire : Ghislain JOLIET E-mail : ghislain.joliet@lifras.be COMMISSION HOCKEY SUBAQUATIQUE (HSA) Présidente : Nathalie MEESSEN E-mail : nath.meessen@hotmail.com Gsm : 0493 12 71 99 Secrétaire : Alexis FRANCK Gsm : 0473 35 45 98 E-mail : alexis.franck@eebic.be Trésorière : Adrien MARANGON GSM : 0485 29 08 62 E-mail : marangon.adrien@gmail.com COMMISSION AUDIOVISUELLE Président : Jonathan VANNIEUWENHUYZE Gsm : 0497 55 67 05 E-mail : johnvnh@outlook.be Secrétaire : Catherine GRIMONPONT Gsm : 0470 21 10 49 E-mail : cathy.grimonpont@gmail.com Trésorier : Benoit LONAY Gsm : 0486 62 29 68 E-mail : benoitlonay@yahoo.com COMMISSION DES TECHNIQUES SUBAQUATIQUES ET D’ORIENTATION (TSA) Président : Gilles HEINEMANN E-mail : gilles_tsa@lifras.be Gsm : 0474 89 17 01 Secrétaire : Philippe DELCROIX E-mail : pelg.delcroix@gmail.com Trésorier : Thibault HAYT Email : thibault_tsa@lifras.be Gsm : 0494 13 13 11 COMMISSION FÉMININE Présidente : Fabienne DESCAMPS Route d’Obourg, 73 7000 Mons Gsm : 0496 92 72 77 E-mail : fabydesc@skynet.be Secrétaire : Ann HAESTIER E-mail : amareschal4@gmail.com COMMISSION PLONGÉE ADAPTÉE Président : Eric CORBIER Gsm : 0499 56 40 38 E-mail : eric.corbier@skynet.be Secrétaire : Tonino BARBIAUX Gsm : 0475 60 44 40 E-mail : tonino.barbiaux@hotmail.com CONSEIL JURIDICTIONNEL Présidente : Katia AMRI Gsm : 0486 46 36 77 E-mail : katiaamri@gmail.com Secrétaire : Daniele GOFFINET Gsm : 0476 23 68 51 E-mail : goffinet.daniele62@gmail.com

JOURS ET HEURES D’HOMOLOGATION

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Lundi de 9h30 à 11h30 Mercredi de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h00 Vendredi de 13h30 à 16h00 E EN CAS D’ACCIDENT

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Accident à l’étranger : Pour l’application des garanties, l’assuré doit obligatoirement et préalablement à toute intervention engageant les garanties assistance du contrat, APPELER EXCLUSIVEMENT LE N°: +32 3 253 69 16 (CHARTIS-Assistance) Appelez le 100 (d’un portable le 112) ENSUITE, contactez le DAN Numéro vert De belgique : 0800 12 382 DAN Urgence international : 39 06 4211 5685 En dehors de nos frontières : +32 2 262 22 82 Attention! En Zélande, formez le 112 OBLIGATIONS Pour tout accident corporel : examen médical dans les 3 jours.

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Décès : D’abord, endéans les 48h, envoyer une déclaration à la Lifras : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 - Fax : 02/522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be Ainsi qu’ à ARENA : avenue des Nerviens, 85 bte2 à 1040 Bruxelles Tél. : 02/512 03 04 - Fax : 02/ 512 70 94 Autres : déclaration à expédier au plus tard dans les 15 JOURS accompagnée d’un CERTIFICAT MÉDICAL (faute de quoi elle n’est pas prise en considération) uniquement au secrétariat LIFRAS.

Allée du Bol d’Air,13 à 4031 Angleur Tél : 04 / 336 82 20 - Fax : 04 / 344 46 01 Courriel : info@aisf.be - Site web : www.aisf.be

Direction Générale du Sport - ADEPS Boulevard Lépolod II, 44 - 1080 Bruxelles Tel: 02/413 25 00 Email : adeps-info@cfwb.be

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Le 18 février 2021, Jean-Pierre Wouters dit «Papy» est parti pour une ultime plongée. Un mari, un père, un ami mais également un responsable matériel, notre hôte pour les fêtes de fin d’année, et pour les enfants du CDC (Corail Diving Club), notre représentant auprès du grand Saint du 6 décembre nous a quitté. On se souviendra de son attachement au club, de sa présence et de son dévouement pour nos activités et de tous les bons moments passés ensemble durant plus de 30 ans. Adieu l’ami.

Le conseil d’administration du CDC

Une figure emblématique de notre club, Lucien Gregoire dit «Cousteau» en rapport du bonnet rouge qu’il arborait fièrement, membre fondateur de l’Architeutis qui fête cette année son 50e anniversaire, nous a quitté. Il a pendant ces longues années accueilli les nouveaux membres, en compagnie de Régine, avec brio et gentillesse. Nombre d’entre-eux ont fait leur 1ère plongée en Zélande avec lui, mer qu’il affectionnait particulièrement. Neptune avec certitude est prêt à l’accueillir dans son royaume afin qu’il repose en paix.

Solution des mots cachés

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NELOS Ligue Néerlandophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L. Affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques Siège social : Brusselsesteenweg, 313/315–2800 Mechelen Conseil d’administration : Président : Ronny MARGODT E-mail : voorzitter@nelos.be Gsm : 0473 96 13 50 Vice-président et trésorier Dirk SAMAN E-mail : penningmeester@nelos.be Gsm: 0475 26 79 20 Administrateurs : Rik OLIEVIER E-mail : boetiek@nelos.be Gsm : 0475 64 31 71 Ivo HUBERT E-mail : ivo.hubert@nelos.be Gsm : 0475 49 87 24 Sven VANDEKERCKHOVE E-mail : sven.vandekerckhove@nelos.be Gsm: 0476 34 00 64 Franklin FORREZ E-mail : franklin.forrez@nelos.be Gsm : 0473 24 53 02 Michel DECLERCQ E-mail : michel.declercq@nelos.be Gsm : 0475 56 56 18 Secrétariat administratif : Brusselsesteenweg, 313/315–2800 Mechelen Tél. : 015 29 04 86–Fax : 015 20 61 58 Mme Margaux MONTRIEUX E-mail : secretariaat@nelos.be

FEBRAS Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L. Siège social : Rue Jules Broeren, 38–1070 Bruxelles Conseil d’administration : Président : Ronny MARGODT Steenovenstraat, 24–8490 Varsenare Gsm : 0473 96 13 50 Email : voorzitter@nelos.be Co-présidente : Maria del Pilar RUIZ LOPEZ Rue G.Stocq, 18–1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com Trésorier : Dirk SAMAN Groeningenlei, 106–2550 Kontich Gsm : 0475 26 79 20 E-mail : dirk.saman@nelos.be Administrateurs : Marc HIERNAUX Avenue des Paveurs, 10 - 1410 Waterloo Gsm : 0475 460 965 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 - 1080 Bruxelles Gsm : 0473 81 68 62 E-mail : marc@lycops.eu Frédéric WILLEM Rue des Charmes, 28 - 5100 Namur Gsm : 0475 64 59 74 E-mail : willem.frederic@skynet.be Michel DECLERCQ Gsm : 0475 56 56 18 E-mail : michel.declercq@nelos.be Sven VANDEKERCKHOVE Acaciastraat, 76–9890 Gavere Gsm : 0476 34 00 64 Secrétariat administratif : Margaux Montrieux Rue Jules Broeren, 38–1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72


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TSA - OWT : Illustration de lʼexercice

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S A O W

T

T

S A O W T T

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O

A

T

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A

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2

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O W T

40

MANIPULATION ET CONSTRUCTION Explication de l’exercice au dos

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TSA - OWT TSA - OWT

Description :

Description : Trois plongeurs équipés de P.M.T.C. dans la petite profondeur dos au mur. Un des trois plongeurs uneP.M.T.C. bouteille sur la le petite dos etprofondeur un masquedos occulté, il est le pourvoyeur dʼair pendant Trois plongeurs équipésa de dans au mur. lʼépreuve. Un des trois plongeurs a une bouteille sur le dos et un masque occulté, il est le pourvoyeur dʼair pendant

lʼépreuve. Ils reçoivent un récipient cylindrique de 50 cm de long, bouché à une extrémité, contenant six balles portant les lettres suivantes : T –cylindrique S – A – O –W –T Ils reçoivent un récipient de 50 cm de long, bouché à une extrémité, contenant six balles portant

les lettres suivantes : T – S – A – O –W – T Au départ 3, 2, 1, GO, les plongeurs se dirigent sous l' eau vers la grande profondeur. Ils cadres dans lesquels ils doivent émerger les balles T, S et A, dans lʼ ordre de Au passent départ 3,sous 2, 1, 3GO, les plongeurs se dirigent sous l'faire eau vers la grande profondeur. passage. Ils passent sous 3 cadres dans lesquels ils doivent faire émerger les balles T, S et A, dans lʼ ordre de Au retour ils repassent en dessous des 3 mêmes cadres dans lesquels ils doivent faire émerger les balles passage. O, et T ils dans lʼordre de Au W retour repassent enpassage. dessous des 3 mêmes cadres dans lesquels ils doivent faire émerger les balles O, W et T dans lʼordre de passage. Matériel :

Matériel : - un récipient cylindrique de 50 cm de long, bouché à une extrémité, -- six balles portant les lettres suivantes : T –bouché S – A – àOune –W extrémité, –T un récipient cylindrique de 50 cm de long, -- trois cadres six balles portant les lettres suivantes : T – S – A – O –W – T - trois cadres Didactique :

Didactique : Cet exercice favorise fortement :

Cet exercice favorise fortement : - les techniques de gestion de palanquée -- la lescoordination techniques de gestion de palanquée -- le parcours à trois sur une bouteille. la coordination - le parcours à trois sur une bouteille.

Difficulté par niveau :

Difficulté par niveau : Niveau 1*

Niveau 1* Version en apnée à trois plongeurs. 10 m Version en apnée à entre le point de départ trois plongeurs. 10 m et le ledernier entre point de cadre, départ trajet aller en apnée, et le dernier cadre, retour surface sur le trajet en aller en apnée, dos. retour en surface sur le dos.

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Niveau 2*

Niveau 2* Passage d ʼe m b o u t jusquʼ au dernier Passage d ʼe m bcadre out situé à lʼ a plomb du bas jusquʼ au dernier cadre de la pente (distance situé à lʼaplomb du bas +/15m) et retour en de la pente (distance petite profondeur. +/- 15m) et retour en petite profondeur.

Niveau 3*

Niveau 3* Passage dʼembout jusquʼ aug edernier Passa d ʼ e mcadre bout situé à une distance de jusquʼ au dernier cadre +/20m et retour en situé à une distance de petite profondeur. +/- 20m et retour en petite profondeur.

Niveau 4*

Niveau 4* Passage dʼembout jusquʼ aug edernier Passa d ʼ e mcadre bout situé à une distance de jusquʼ au dernier cadre +/20m et retour en situé à une distance de petite profondeur. +/- 20m et retour en Trajet aller-retour en petite profondeur. passant dans les cadres Trajet aller-retour en passant dans les cadres

MANIPULATION ET CONSTRUCTION MANIPULATION ET CONSTRUCTION

NDLR : dans le respect des règles COVID en vigueur

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