Hippocampe 260

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Revue officielle de la Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques–rue Jules Broeren, 38, 1070 Bruxelles–Trimestriel–juin 2021- Bureau de dépôt : Bruxelles X–N° d’agrément : P301098

No 260

HIPPOCAMPE Lifras Diving Belgium

Ces étonnants poissons-clowns

La mine de Warnant «Cross»

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EDITO

Bénévolat : réalité ou utopie? Il y a quelque temps, j’ai lu un article où en conclusion l’auteur se demandait si le bénévolat est encore une réalité et si cette philosophie est encore dans l’air du temps. Cela m’a interpellé. Le monde change de plus en plus vite. Il ne faut pas être devin pour se rendre compte que la manière de vivre d’hier ne sera pas celle de demain. Le bénévolat tel que je l’ai connu au début n’a plus rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Pendant des années il n’a jamais été question de défrayer quoi que ce soit comme frais. Je fonctionne comme cela depuis plus de vingt ans. Sous la poussée de bénévoles qui prétendent qu’être bénévole ce n’est pas être mécène, les mentalités ont changé et les lois se sont adaptées. Mais je constate que l’état d’esprit de la population et donc aussi des plongeurs s’est également modifié. Nous nous trouvons de plus en plus devant des situations d’individualisme, où chacun défend son point de vue personnel et ignore l’intérêt général. Les réseaux sociaux ne font que confirmer cet état de fait. Heureusement, il y a toujours des plongeurs qui ont simplement envie de partager leur passion, sans se prendre pour ce qu’ils ne sont pas. Dans notre ligue, le bénévolat est compris par chacun de nos membres pour ce qu’il apporte. Le bénévolat m’a apporté énormément dans ma vie. Lorsque j’étais jeune plongeur, le fait de transmettre ce que l’on m’avait appris m’a enrichi et à forgé ma personnalité. Rayonner pour ce que vous apportez aux autres est la plus belle chose qui soit. Je suis sûr que beaucoup de plongeurs qui liront ce texte adhéreront à cet état d’esprit. Je pense que dans un monde où les gens évoluent dans des bulles de plus en plus individuelles, le bénévolat a encore toute sa place et sera encore bien nécessaire pour contrebalancer tous ces égoïsmes. Partager ce que l’on a reçu est le meilleur médicament a bien des maux.

Marc Hiernaux

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Hippocampe n°260 juin 2021 Revue officielle de la Lifras A.S.B.L. Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques (membre fondateur de la CMAS)

Attention!

Vos articles, photos et publicités de dernière minute pour le prochain Hippocampe doivent parvenir au rédacteur en chef au plus tard

le 15 juillet 2021

Quatre parutions l’an : mars–juin–septembre–décembre Siège social : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21–Fax : 02 522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be Éditeur responsable : Maria del Pilar Ruiz Lopez Rue G.Stocq, 18 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com Rédacteur en chef et régie publicitaire : Marc Hiernaux Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 46 09 65 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be Comité de rédaction : Sylviane Godin sylviane.godin@gmail.com Luc Smit lucsmit@omnipubli.be Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com Philippe De Wilde philippe.dewilde@lifras.be

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Correcteurs : Cécile Hauterra Albert Potier Marie-Jo Dauby André Schweicher Catherine Vincke Leny Bette Infographie : Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com Production : Omni Publi sprl info@omnipubli.be Toute reproduction, adaptation ou traduction, même partielle, des articles parus dans ce numéro, est interdite sans l’accord préalable de la rédaction. L’Hippocampe décline toute responsabilité pour les documents et photos qui lui sont envoyés.

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Photo de couverture : Danny Van Belle

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Sommaire 6 Les Argonautes ont plongé sous glace 10 Tir sur cible 14 La mine de Warnant «Cross» 19 Journées test Scubapro à Vodelée 20 Quel grand angle en photographie subaquatique? 25 «jmebougepourmonclub» 26 La rubrique de Gerald Biston 32 Rapport de l’état des lieux de la fémini sation dans les sports subaquatiques 34 Moodle

37 Manuel 1* et Biologie expliquée aux plongeurs 38 AG Lifras 2021

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40 CA Lifras 2021 42 Tests gilets Subea 45 Les jubilaires 2020 46 Le système Ciel 48 Formation des cadres Plongée Enfant 50 Brevet Adeps de Moniteur Sportif Animateur 52 L’un des pionniers et promoteurs de la plongée en Belgique nous a quittés! 55 Infos utiles 57 Exercice TSA 59 La boutique

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INFO Lifras Le CA rappelle à ses membres que la Lifras n’est en rien responsable des dégradations de matériel dans le cadre des activités Lifras et qu’il appartient aux personnes concernées de prendre contact avec l’assurance RC-familiale du tiers responsable.

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LES ARGONAUTES

ONT PLONGÉ SOUS GLACE!

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Elément vital à toute forme de vie, l’eau est aussi la seule substance qui existe naturellement sous trois différents états (liquide, solide, gazeux). A partir de zéro degré Celsius et moins, les molécules d’eau se rassemblent pour former des cristaux et prendre cet état solide bien connu que nous appelons glace. La plongée sous glace est, pour certains plongeurs, un peu considérée comme le Graal. Evoluer sous une couverture solide et transparente en fait rêver plus d’un. Mais étant donné que nous vivons dans un pays qui profite d’un climat tempéré, et qui a surtout vu sa température annuelle moyenne augmenter de 1,9 °C depuis 1890 (1), avec des pics de chaleurs de plus en plus présents ces dix dernières années, la Belgique ne connaît plus d’hivers très rigoureux. Et donc, à moins de se payer un petit voyage sous des latitudes ou des altitudes plus propices aux lacs gelés, plonger sous glace en Belgique est rare, voire très rare. 6 Février 2021, contre toute attente, un vortex polaire est annoncé sur une partie de l’Europe. En Belgique, cette offensive hivernale qui durera une semaine fait littéralement dégringoler les thermomètres arborant des températures diurnes négatives et avoisinant les – 10 °C de nuit.

Des conditions parfaites pour espérer voir certains plans d’eau geler. 11 Février, le site du Centre de plongée de Rhisnes (2) annonce que la surface de sa carrière est partiellement gelée et en bonne voie pour être complètement recouverte de glace pour le weekend. Il faut aller vite car un dégel est déjà annoncé en fin de weekend, saisir cette opportunité, contacter les bonnes personnes, réserver, s’organiser, tout en respectant les recommandations Lifras liées à la gestion de la crise Covid. C’est ainsi que le samedi 13 Février, nous nous sommes rendu en tout petit comité à la carrière de Rhisnes. Pour nous, la visite de cette carrière était une première. Rhisnes est en effet plutôt réservée à la plongée souterraine proposant aux plongeurs spéléo des galeries de marbre noir, dont une qui démarre à -17 m et qui peut se terminer à -40 m en fonction du niveau de l’eau. La carrière est située dans un très bel endroit, caché au bout d’une petite route sinueuse et dont le plan d’eau est légèrement encaissé le long de parois rocheuses et surplombé d’arbres. Le site dispose d’un parking, d’une toilette et d’un local (momentanément fermé en période Covid) le tout géré par le Centre de Plongée de Rhisnes sous la supervision de Jacques Carême. 7


La plongée sous glace ne s’improvise pas. Il faut être un plongeur aguerri sachant gérer sa flottabilité, être très bien équipé pour la plongée en eau froide et ne pas avoir peur ni du froid, ni de plonger sous voûte. La plus grande difficulté dans ce genre de plongée réside évidemment dans la sortie de l’eau. On plonge sous un épais manteau de glace et il n’est donc pas possible de

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faire surface comme on l’entend. Se perdre sous la glace et ne plus trouver la sortie peut devenir fatal sans aide extérieure. La première règle sine qua non à suivre est donc de tirer un fil d’Ariane depuis la mise à l’eau. Les membres du CP-Rhisnes ont donc entamé la journée en cassant l’épaisse couche de glace de plusieurs centimètres à coup de hache pour réaliser

deux ouvertures : une première pour la mise à l’eau, une seconde un peu plus loin pour avoir un premier trou de sécurité et permettre de tirer une corde entre ces deux ouvertures pour guider les palanquées. En voyant l’épaisseur de la glace, on s’est très vite rendu compte qu’il nous serait impossible de faire un trou sous l’eau avec nos petits couteaux accrochés à nos gilets.


De notre côté, nous étions munis de dévidoirs. Nous avons donc suivi la première corde jusqu’au premier trou duquel nous avons ensuite continué en tirant notre propre fil d’Ariane jusqu’à la paroi située à l’opposé de la mise à l’eau. Nous avons suivi durant quelques minutes cette même paroi avant de faire demi-tour pour ne pas dépasser un temps de plongée de 25 min, temps recommandé pour ce genre de plongée. La première palanquée a posé le fil d’Ariane, la dernière est revenue en rembobinant les dévidoirs.

Vu les températures négatives (-6 °C) extérieures et la fraîcheur même de l’eau (3 °C) nous devions également éviter tout risque de givrage. Gilet gonflé à la bouche, nous avons attendu d’être à la mise à l’eau pour ouvrir les bouteilles et nous n’avons pas respiré sur nos détendeurs avant d’être dans l’eau. ET ALORS, CETTE PLONGÉE SOUS GLACE ? A la mise à l’eau, les premières minutes sont quand même un tout petit peu angoissantes car on sort de notre zone de confort de la plongée classique et quelques situations évoquées lors du briefing reviennent très vite à l’esprit : si l’on perd son binôme, on ne pourra pas le retrouver en surface (une dragonne est d’ailleurs vivement recommandée) ; si givrage, il ne sera pas question de laisser fuser et de faire surface ; si incident, on ne peut pas sortir un parachute pour se signaler… bref, faire surface n’est plus du tout une option… Mais très rapidement, le stress lié à cette nouvelle situation disparaît car on reprend de l’assurance, on évolue normalement – tout compte fait, on est en train de plonger - et surtout, on est très vite fasciné par cette couverture de glace. Je dirais que c’était tout simplement magique. Le soleil étant de la partie, la transparence de la glace et la belle lumière nous ont offert un moment hors du commun. Rien ne sert d’ailleurs de plonger très profond pour profiter du spectacle, il vaut mieux rester près de la surface. Par endroit, la glace était tellement translucide que l’on voyait le décor extérieur environnant clairement et légèrement déformé par l’effet loupe de la glace. En sortant de l’eau, tout le monde était enchanté. Une petite photo de groupe s’imposait pour immortaliser ce moment.

Nous avons eu beaucoup de chance avec la météo, mais nous avons aussi saisi l’opportunité. Nous devons évidemment remercier le CP-Rhisnes et Jacques Carême pour leur hospitalité et pour nous avoir accueillis en cette magnifique journée. Vivement le prochain vortex polaire ! Texte et photos Brigitte Segers

(1) https://climat.be/en-belgique/ climat-et-emissions/ (2) changements-observes http://www.cp-rhisnes.be

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TIR SUR Voilà quelques années, Jean RONDIA, à l’époque président de la Lifras, proposait de lancer le tir sur cible au sein de notre Ligue.

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Ce fut le départ de la formation d’une équipe expérimentée par les techniques du TSA et qui est soutenue par notre présidente actuelle Maria Del Pilar Ruiz Lopez. Cette activité est désormais offerte à tous les membres de la Lifras.

menter la précision. Il lui reste ensuite à soigner son entraînement dynamique d’apnéiste pour permettre une bonne pratique de tir.

Cette activité consiste à des tirs pratiqués avec une arbalète sous-marine en apnée, principalement en piscine ou en milieu naturel mais à faible profondeur. Cette activité sportive est reconnue par la CMAS et est pratiqué régulièrement dans une quinzaine de pays. Le tir sur cible permet de développer de nombreuses capacités physiques et mentales puisqu’il allie l’activité physique de l’apnée et la précision du tir. L’apnéiste est concentré sur sa visée en réduisant son attention spécifique liée à l’apnée. La répétition des tirs lors des entraînements permet en d’en aug-

Il semble que toute le monde s’accorde à dire que les premières compétitions de ce sport remontent à 1935. Cette pratique permettait aux chasseurs sous-marins de garder un minimum de condition physique. Il m’a été rap-

UN PEU D’HISTOIRE QUAND MÊME…

porté, qu’au début, le tir se faisait à la verticale vers le bas. Actuellement on parle uniquement de tirs horizontaux. Nous espérons enrichir l’histoire de notre Ligue et même de la FEBRAS en développant cette pratique orientée en partie vers la compétition. LE MATÉRIEL L’investissement en matériel est réduit. Le tir sur cible se pratiquant en piscine, le classique PMT (palmes, masque, tuba) suffit. A cela s’ajoute donc l’arba-


CIBLE lète. Ce terme est préféré évidement au fusil bien que sa structure soit identique. Quelques aménagements ou spécificités entraînent un achat avoisinant 75 €. Évidemment, des arbalètes sophistiquées font grimper les prix de l’investissement mais un très bon début dans la pratique se conçoit facilement avec le budget annoncé.

LA PREMIÈRE À LA LIGUE En 2019, en partenariat avec SUBEA (Decathlon), la Lifras a organisé à Todi un séminaire international rassemblant vendeurs et représentants. C’est lors d’une de ces journées que j’ai eu l’occasion de prendre en main ma première arbalète. Avec Gilles Heinemann, président de la TSA, et Emmanuel Kestemont, tous deux de mon club, nous avons décidé d’en découvrir davantage. Quoi de plus facile que de prendre contact avec la Fédération française (FFESSM), pionnière en la matière et dont la Région Nord dispose d’un centre d’entraînement. Notre présidente Maria Del Pilar Ruiz Lopez, proche du président de la Fédération Française Jean-Louis Blanchard, a obtenu une autorisation hebdomadaire de rejoindre l’USSA PLONGEE pour nous y former. Dès le mois d’août 2020, nous étions inscrits au club local l’USSA PLONGEE de Saint-André en périphérie de Lille.

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Encodage des résultats dans le programme de calcul développé par la FFESSM 

Thibault Hayt et Michel Renard

Gilles Helnemann, Thibault Hayt et Michel Renard

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Un accueil chaleureux et une disponibilité à toutes épreuves nous ont permis de nous sentir chez nos voisins français comme chez nous. Assidus, nous avons d’abord obtenu le brevet de Tireur N1. Cela nous a permis de participer aux compétitions organisées par le comité Haut de France dirigé par Michel Renard, président du club qui nous accueillait. Michel n’est pas un novice… il est également le référent arbitrage et responsable du Collège des Juges pour la commission nationale de la FFESSM de tir sur cible. Nous avons ensuite assez vite enchaîné avec le brevet de Juge Fédéral 1er degré. Pour l’obtenir, nous avons endossé le rôle de jury lors de 3 compétitions régionales des Hauts de France pour lesquelles nous sommes passés par les cinq postes de juges. Nous avons ensuite entamé notre formation d’Initiateur Entraîneur en Tir sur Cible qui s’est achevée début d’année 2021. Depuis mars 2021, dès que les frontières et piscines étaient ouvertes en France, nous nous y rendons pour continuer à nous perfectionner et participer le weekend à diverses compétitions. Nous avons aussi formé une équipe pour l’Open des clubs 2020 de tir sur cible en France. Cet Open est ouvert aux clubs membres d’une fédération de la CMAS. Malheureusement, cette compétition a dû être annulée à cause

de la COVID. Si la situation sanitaire le permet, fin juin 2021, nous participerons près de Lyon à une compétition en milieu naturel organisée par la commission nationale de Tir sur cible de la FFESSM. LE FUTUR DU TIR SUR CIBLE À LA LIGUE Nous avons profité de la COVID et de l’arrêt de nos activités physiques en piscine pour nous atteler à l’élaboration des différentes normes de la pratique. Nous avons rédigé les standards et préparer les supports de cours. Nous sommes enfin prêts à effectuer des démonstrations dans les clubs mais aussi à participer à des compétitions. Nous attendons avec impatience la réouverture à plein régime des piscines afin de pouvoir proposer aux clubs qui le souhaitent une démonstration. Celle-ci se déroulera un peu comme les soirées TSA que vous connaissez probablement déjà. Nous invitons les responsables des clubs Lifras qui souhaitent découvrir cette nouvelle activité à se faire connaître afin de pouvoir organiser cela. Une seule adresse : TSA@lifras.be Thibault Hayt EPSM Bruxelles TSA Lifras Photos : Gilles Heinemann et Jonathan VN - Hoofdkartier


Les participants après la proclamation

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Warnant “Cross” La Belgique dispose de plusieurs mines inondées permettant la plongée souterraine ou plus exactement la plongée sous-plafond et notamment dans la Vallée de la Molignée. Warnant 1 ou communément appelé Warnant Cross en est une, mais de luxe …

La mine de Warnant 1 a été rebaptisée de la sorte par le fait qu’elle jouxte un terrain de motocross. Ces derniers temps, l’espace vert aux abords de l’entrée de la mine est également fréquenté par des vélos tout-terrain. Ce site est géré comme d’autres par l’Union Belge de Spéléologie (UBS) et son homologue néerlandophone VVS (Vlaams Verbond van Speleologen). L’accès y est strictement réglementé et d’ailleurs une grille fermée à clé empêche des plongeurs «pirates». Seuls les membres affiliés aux clubs reconnus peuvent disposer de la clé d’accès, le plus souvent par réservation. Ce site sert donc à la pratique de la plongée souterraine et plus particulièrement à l’entraînement à la pose du fil d’Ariane. En effet, alors que d’autres sites en sont équipés, volontairement, la mine de Warnant 1 ne dispose pas de ce guide installé. Les plongeurs le savent et donc il permet de s’entraî-

Jérôme sur un palan laissé derrière

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ner sans le repère visuel d’un autre fil accroché. La pratique de la pose du fil d’Ariane est essentielle dans le bagage du plongeur souterrain, certainement quand la visibilité n’est pas optimale. Le site est très facile d’accès. La voiture peut être stationnée à quelques mètres de la grille d’entrée. Ceci permet de réduire la distance de portage et l’effort à fournir. Un vrai luxe! Les environs laissent apparaître des traces de l’ancienne exploitation minière : ancien hangar, vestiges de la voie ferrée, blocs de marbre abandonnés, etc. Le calcaire noir a été exploité pour la marbrerie (marbre noir de Sorinnes). Pour la forme, il faut savoir que pour les géologues, la qualification de marbre est abusive. Il n’existe aucun marbre lithologiquement parlant en Belgique mais bien des calcaires aptes au polissage. Mais bon !

 Bertrand pose la ligne directrice La trace de la partie peu profonde de la mine mise en évidence 


Le puits vers la partie la plus profonde de la mine 

Bertrand nage à travers «le trou dans le mur»

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EXPLORATION DE LA MINE DE GAUCHE C’est mon ami, Bertrand Biard, connu de nombreux plongeurs sous le nom de «Shrek», qui m’a fait découvrir cette mine ... Arrivés sur le site, il m’indiqua la grille et derrière celle-ci la grande salle. De l’eau à gauche et de l’eau à droite (what else!). Lors de ma première visite, Bertrand m’a clairement indiqué que le niveau d’eau était très bas à la suite de pompage pour un éventuel usage domestique. Heureusement depuis lors, ce projet a été suspendu et le niveau remonte doucement. Lors de cette première exploration, une zone sèche faisait la jonction entre le puits profond et la zone peu profonde. Normalement, de par le passé, la jonction se faisait aisément à la palme, sans sortir de l’eau. Lors de cette visite, ce n’était plus le cas. Ce l’est à nouveau. A gauche, donc, se trouve la partie «profonde» espace de notre première immersion. Bertrand fixe son fil d’Ariane de manière sûre à l’extérieur et puis sur un premier point d’attache dans l’eau. Il pose le long de la ligne son gaz de décompression à la profondeur de la bande de roulement. Nous descendons en exploration fixant sur divers points d’accrochage le fil servant de guide vers la sortie. La pente est raide et nous atteignons un mur qui devait servir vraisemblablement à collecter l’eau souterraine pour la pomper et l’extraire de la mine dans des temps anciens. Très vite, je découvre que la mine est particulièrement sombre par le fait, évidemment, de la nature de la roche mais aussi par une absence totale de lumière du jour. Heureusement, nous étions équipés de gros éclairage permettant d’illuminer ce magnifique endroit. Nous avons pu profiter au maximum de la beauté

 Les restes d’une machine à scier

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 Escalier vers le ciel des murs où nous pouvions encore voir les stigmates de l’exploitation. Poursuivant notre évolution, nous sommes tombés sur une découpe carrée taillée dans le mur. Une fois franchie, elle donne sur une pièce voisine. Elle peut également être atteinte en suivant le grand couloir. Mais ce franchissement est aussi un bel exercice.

Soudainement, nous sommes face aux restes d’une machine à scier couverte d’une « belle » rouille. Belle parce qu’elle est du plus bel effet sous le coup de nos éclairages et flashs de nos appareils. La plongée se poursuit jusqu’à arriver sur deux plans inclinés à 45 degrés l’un en face de l’autre. Cette architecture est impressionnante et fait naître un


petit doute dans notre orientation : où est le haut et le bas ? La profondeur maximum s’atteint quasi lorsque nous sommes confrontés à une séparation dans le mur : gauche ou droite. Nous prendrons la gauche en faisant face à une vieille poulie qui est du plus bel effet, une fois photographiée. Le couloir emprunté se rétrécit. Cet endroit contraste clairement avec le reste : les rochers empilés se séparent du mur lisse. Nous sommes au point le plus bas. L’exploitation de la mine s’est arrêtée à ce point profond. C’est le point de retour. En franchissant un trou dans un mur, nous traversons une salle et suivons un vieil escalier en pierre qui remontait vers la

 Tim sur un bloc prêt pour le transport ...  Jérôme sur un mur sculpté  Tim à la piste de l’arbre peu profond….

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surface. Le constat est là : notre passage dégrade largement la visibilité. Bertrand, en circuit ouvert, m’annonce une décompression débutante. La remontée se faisant lentement, il est judicieux de mettre fin à notre exploration. 90 minutes de plaisir et de bonheur jamais oubliées. EXPLORATION DE LA MINE DE DROITE La partie droite n’a pas été explorée lors de cette première plongée, ni même le jour de ma découverte. Je voulais en laisser pour la fois suivante. Après cette première belle plongée à Warnant 1, je suis resté intrigué par la partie peu profonde. Mon envie de la découvrir était pressante. Avec Tim, Steven, Robin et Cédric, tous explorateurs scientifiques, nous décidons d’y retourner peu de temps après. Je les avais convaincus d’emporter un petit pneumatique gonflable et de très bonnes lampes tant pour l’éclairage terrestre que subaquatique. Dans cette zone, suite à nos renseignements pris, la visibilité est généralement très laiteuse … mais peut-être

pas ce jour-là. Tout semblait clair. De la surface, il est possible de suivre des rails ayant été utilisés pour les charriots de transport des pierres extraites. Ces rails s’enfoncent doucement en profondeur et dans la zone éloignée de l’entrée. Poursuivant note évolution, nous rencontrons de gros blocs de marbre entourés de chaînes, comme s’ils attendaient paisiblement la main de l’homme pour être retirés de l’endroit. En s’enfonçant, nous découvrons que le fond suit un angle de 45°. En parallèle, une échelle métallique suit la descente et offre un superbe spectacle pour les yeux. Le couloir est de plus en plus «profond» sur quelques dizaines de mètres avant d’être bloqué. L’exploitation s’est arrêtée à cet endroit par un rétrécissement, indicateur de retour. Voilà deux spectacles distincts qu’offre Warnant 1. Outre d’être utile à l’entraînement à la pratique de la plongée sous voûte, cette mine est un régal pour les yeux et les preneurs de vue.

Tim sur un bloc prêt pour le transport ...  La trace de la partie peu profonde de la mine mise en évidence

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Bertrand Biard, compagnon d‘aventures subaquatiques nous a quittés récemment dans une plongée ultime. Figure de la plongée technique en Belgique, bien que nonmembres de la Lifras, je voulais partager cette découverte faite avec lui. Il restera dans la mémoire d’un grand nombre de plongeurs comme Raphaël Allemeersch, tous deux partis, trop vite emportés par leur passion. Stefan Panis et Marc Allemeersch Photos Stefan Panis


Zaterdag 12 en zondag 13 oktober 2019 Transfo Duiktank–Zwevegem-België * Transfo duiktank eenmalig €10,- voor entree. Vooraf inschrijven is verplicht. www.bubbleanddive.com www.duiktank.be www.nelos.be www.wevos.be

SCUBAPRO JOURNÉES TEST 2021 CARRIÈRE DE VODELÉE – BELGIQUE 11 & 12 SEPTEMBRE 2021 GLOBE MARINE & OASIS PLONGÉE organisent, en collaboration avec SCUBAPRO et la Lifras, les Journées Test SCUBAPRO 2021. Profitez de votre plongée pour tester gratuitement des équipements SCUBAPRO. Inscrivez-vous via le site de réservations du RCAS: http://www.royalcas.be reservations@royalcas.be

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royalcas.be


QUEL GRAND-ANGLE

en photographie subaquatique ? En photographie sous-marine, nous nous contentons généralement de la macro ou du grand-angle et peu de portrait. Dans cet article je vais étudier avec vous les choix que nous avons dans le domaine des objectifs grands-angles, ces objectifs qui nous permettent d’embrasser le monde sous-marin. INTRODUCTION Evidemment, je ne vais pas pouvoir comparer tous les objectifs de toutes les marques et modèles. Bien que je vais vous présenter des objectifs de la gamme Nikon, les lois de l’optique et le savoir-faire des différents constructeurs étant similaires, vous pourrez avoir une vue d’ensemble, quelle que soit votre appareil. Pour appuyer mes propos, les objectifs dont je vais vous parler sont présents dans d’autres marques

Nikon 16-35 f/4

Canon 16-35 f/4 comme Canon, Sony, Sigma ou Tamron avec des caractéristiques similaires en termes de focale et d’ouvertures. Je vous présenterai principalement (mais pas que) des objectifs pour les DSLR (Réflex) et hybrides. Malgré l’absence d’hybride en ma possession, je ne pense pas que les caractéristiques optiques présentées pour un Réflex soient différentes pour un hybride, pour autant que la taille du capteur

soit la même. Dans le cas contraire, un facteur de recadrage de l’angle de vue (Crop) ou du vignetage pourrait apparaître. Pour les compacts, je vous parlerai essentiellement de deux lentilles humides qui se placent devant le boitier. Les objectifs grands-angles ont des caractéristiques intéressantes pour la

composition et les effets esthétiques de la photo : ils mettent en évidence les sujets proches en leur donnant une importance relative plus importante. De même ils tendent à accentuer l’éloignement des sujets et exagèrent les perspectives. Grâce à cela, ils offrent plus de dynamisme et d’immersion dans la photo.

SOYONS DÉSAGRÉABLES DÈS LE DÉBUT Nous sommes insatiables. (Enfin, je le suis et je ne voudrais pas généraliser). Lorsque je cadre au grand-angle, je veux toujours inclure plus (enfin presque toujours). Surtout lorsqu’il y a une épave, une structure, un tombant, ... bref, un sujet grandiose que je veux mettre sur un petit rectangle de 24x36 mm au cœur de mon Nikon D800 (voir plus petit sur mon Sony RX100M5). Il faut donc un objectif qui a la plus petite focale possible (exprimée en mm). Evidemment, cela crée des soucis. Les rayons de lumière qui viennent de partout et qui sont très éloignés les uns des autres doivent arriver ensemble, au même endroit et ... former une image nette. C’est compliqué ! Contrairement aux dogmes de certaines conventions humaines, nous faisons face à des lois physiques (celles de l’optique) et nous devons composer (sans jeu de mots) avec elles, nous devons faire des compromis. C’est pour cela, que les grandsangles ont des faiblesses. Elles augmentent avec la focale qui diminue. En d’autres termes, plus la lentille

voit large, plus elle a tendance à avoir des défauts. De plus, lorsque nous les immergeons, ces défauts ont tendance à s’accentuer. Il y a deux principaux défauts qui s’expriment surtout dans les coins: les photos sont «molles» et il y a des distorsions.

Sony RX100-M5 Iso 100 - @ 27mm - f / 3.5 - 1/2000 s 20


LES DÉFORMATIONS Si dans le centre les proportions et les rapports de taille restent corrects, d’une façon générale, plus on s’éloigne du centre, plus les déformations sont importantes. De même, plus le sujet est proche, plus il prend de l’importance et inversement. Dès lors placer un plongeur, et plus particulièrement son visage, proche de l’objectif ou dans les coins du cadre ne le flatteront pas. Au contraire. MANQUE DE PIQUÉ Dans les coins, les rayons de lumière de différentes couleurs (longueur d’onde) n’arrivent pas à bien se rejoindre au même endroit. Les points deviennent des «pâtés» ou des petits traits. Il peut aussi y avoir une sorte de dégradé de couleurs avec une frange bleue d’un côté, du rouge de l’autre. En quelques sortes un mini arc-en ciel. C’est l’aberration chromatique.

puissance, couverture et réglage de puissance, je n’en connais pas. Si vous avez des références, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires. Je sais que Keldan offre une large gamme très performante, mais je ne les ai jamais utilisées. Outre les caractéristiques techniques des flashs (ou lampes), leur positionnement est d’autant plus délicat que les grands-angles voient large. De même, plus la visibilité est mauvaise, plus on verra leur effet. Certains objectifs voyant à 180°, il est facile d’avoir le flash visible dans la photo. Il faut donc apporter une attention toute particulière à la technique d’éclairage au grand-angle. OBJECTIFS REFLEX (& HYBRIDES) Nous avons deux grandes familles de lentilles. Les lentilles linéaires et les fish-eye. LES OBJECTIFS (RECTI-)LINÉAIRES

QUELLES SOLUTIONS ? Les fabriquant ont bien évidemment essayé de remédier à cela. Mais il y a des limites. Pour nous, utilisateurs, cela se traduit par : plus tu veux de la qualité, plus tu payes cher. Mais ce n’est pas tout. Lorsque nous voulons les utiliser sous l’eau, il faut un dôme. Ici, aussi, le prix a son importance. Plus le dôme sera grand, plus la qualité de l’image sera bonne. Investir dans un grand dôme en verre (9’’ ou plus 230 mm), est sans doute une étape par laquelle vous passerez. De plus, certains logiciels de développement de photos (Lightroom, DxO, etc.) proposent des corrections automatiques des défauts (aberration chromatique et déformations) selon des profils type des objectifs utilisés. Cela fonctionne plutôt bien. ÉCLAIRAGE Ici aussi, plus la vision sera large, plus il faudra consentir à acquérir un éclairage coûteux. En effet, nous devrons éclairer une zone plus large avec une qualité de lumière aussi constante que possible pour éviter un centre bien éclairé et une périphérie qui deviendrait rapidement sombre. Deux sources lumineuses deviennent indispensables. Pour ma part, j’utilise des flashs Retra Pro ou des Inon Z330. Les premiers offrent une meilleur qualité / constance d’éclairage sur une plus grande surface. Concernant des lampes qui offrent 21


Ils portent ce nom car les lignes droites restent des lignes droites. Dans les lignes qui suivent, je vous présenterai 3 objectifs. Ils sont tous les 3 des objectifs «très grand-angle». Comme je l’écrivais, lorsque l’on photographie en courte focale, on en a jamais assez. Donc je ne vous parlerai pas des «grand-angles mais pas trop».

Nikon 10-24 DX

D’une façon générale, en linéaire, la limite est vers les 14 à 16 mm. À ces focales-là, les déformations sont tout de même très importantes lorsque l’on s’écarte du centre et la capacité à garder une image nette sur les bords devient plus que limitée. Capteur APS-C En APS-C (16 x 24 mm - facteur de recadrage 1.5) j’utilise le 10-24 mm f/3.5-4.5 C’est un objectif qui avec un appareil APS-C cadre comme un 15-36 mm MAIS avec les déformations d’un vrai 10-24 mm. Evidemment, come nous regardons une partie plus petite / plus centrée de l’image, cela ne se voit pas trop. Capteur plein format En Reflex plein format j’utilise principalement le 16-35 mm f/4 C’est donc l’équivalent du modèle précédent cette fois-ci en capteur plein format (24 x 36 mm).

Nikon 16-35 f/4 22

Ces deux modèles offrent d’une part un bon champ de vision, un zoom x2 (ce qui peut être intéressant dans certaines conditions comme la photo de poisson) et une distance de mise au point minimale réduite. Cette dernière caractéristique permet de mettre en évidence le sujet et de minimiser la quantité d’eau (meilleur couleurs, piqué, contraste, ...). Evidemment, cela demande une gestion précise de la position des éclairages pour ne pas créer de zone d’ombre dans laquelle se retrouverait le sujet tout en évitant de faire apparaître un voile de lumière sur la photo. J’ai aussi un magnifique modèle, le 14-24 mm f/2.8. Un vrai petit bijou sur terre. Il produit malheureusement des photos de très médiocre qualité sous l’eau. Les coins sont très mous et allongés. Il semblerait que l’optique n’ai pas été optimisée pour des prises de vues rapprochées, ce qui est le cas pour les photos prises derrière un dôme.

Fisheye - 16 mm FX

LES OBJECTIFS FISH-EYE Les fish-eyes ne conservent pas les lignes droites. Elles sont courbées. Heureusement sous l’eau, cela de dérange pas beaucoup. D’abord parce que nous ne faisons que peu de portrait. Ensuite il n’y a pas de lignes droites dans les paysages sous-marins. Nous n’avons donc pas de repère pour comparer et savoir si c’est plus ou moins tordu. Dans le cas des épaves, les contours et les formes des bateaux sont également courbes. Il y a bien des châteaux et des superstructures linéaires, mais cela passe. D’autant plus qu’aujourd’hui les petites caméras d’action sont toutes équipées d’objectifs fish-eye. Nous sommes donc plus habitués à ce type d’image. Elles renforcent cette impression d’espace, de grandeur.


Capteurs «plein format» J’ai d’abord utilisé un fish-eye 16 mm f 2.8 plein cadre. C’est à dire que l’image utilise l’ensemble du capteur. C’est une très belle focale fixe, très lumineuse (f 2.8). Ce fut longtemps le seul objectif disponible et abordable chez Nikon.

LES COMPACTS Pour les compacts, les prises de vue au grand angle se font en ajoutant un pré-objectif humide (qui peut s’ajouter sous l’eau). Si les compléments optiques macro coûtent déjà quelques centaines d’euros pour avoir une bonne qualité, ceux pour les grand-angle frôlent ou dépassent le millier d’euros. Ici aussi, la qualité se paye. LE COMPLÉMENT WWL-1

Fisheye 8-15 mm FX

L’année dernière (environ 2019), Nikon a sorti un zoom fish-eye 8-15 mm (f /3.5 - 4.5) à l’instar de ce qui existait déjà chez Canon. Il est moins lumineux que la focale fixe mais offre plus de possibilités puisque c’est un zoom. A 15 mm, il est semblable au 16 mm et couvre 180° en diagonale. Là où il est inhabituel, c’est à 8 mm: il devient circulaire. C’est à dire que l’image forme un disque au centre du capteur. L’extérieur de ce disque est tout noir. L’image couvre 180 ° dans tous les sens. Entre les deux, c’est sans intérêt. Du moins, je n’en ai pas encore trouvé. Capteurs APS-C Pour la gamme des APS-C, il y a l’excellent et renommé Tokina 10-17. Selon les retours que nous pouvons lire sur différents forums et les témoignages récoltés auprès d’utilisateurs, c’est LE zomm grand angle à avoir si vous avez un capteur au format APS-C. Il donne une photo plein cadre aux deux extrémités des focales en couvrant 180 ° en diagonale à 10 mm. Le zoom permet un peu de souplesse dans le cadrage. La qualité est excellente et n’a pas de rival actuellement sur le marché. Je n’ai pas ce modèle. J’ai par contre un fish-eye 10.5 mm de chez Nikon qui me sert pour le D200 (capteur APS-C). Il couvre aussi 180° en diagonale comme son homologue 16 mm en plein format. Ce qui est le plus compliqué avec ces objectifs qui voient presque derrière eux, c’est comme tous les supergrands-angles : le positionnent de l’éclairage.

La première version WWL-1 qui est prévue pour «couvrir» le 28 mm et y offrir un angle de 130° de vision. Pour mon Sony RX100M5 dans son caisson Nauticam, j’utilise le complément WWL-1 produit par la même marque. Il y a néanmoins un petit souci. Le Zoom du Sony va de 24 à 70mm. Hors le complément de chez Nauticam est prévu pour commencer à 28 mm. Cela veut dire qu’à 24 mm, il y a du vignetage. En pratique, la focale à 27 mm, ne montre pas de signe évident de vignetage. A 26 mm, cela dépend de la distance de mise au point. Evidemment, une photo dans une ambiance un peu sombre masquera l’assombrissement dans les coins. Bien qu’il soit possible de recadrer avec l’appareil ou dans son programme d’édition préféré, C’est tout de même ennuyant car au final, nous perdons de toute façon du champ de vision. Alors pourquoi je l’ai acheté ? Parce qu’il n’en existait pas d’autre! Actuellement un autre modèle se trouve sur le marché. Il est conçu pour les objectifs à partir de 24 mm. Du côté qualité, je n’ai rien à redire. Les coins ne sont pas moins bons que les grandsangles des réflex avec un grand dôme. 23


LE COMPLÉMENT WWL-C Bien que je n’ai pas ce complément, il faut noter les avantages suivants par rapport au modèle précédent:

EN CONCLUSION Pour un Réflex plein format

• le 16-35 mm est le plus satisfaisant : grande couverture • Meilleur marché (environ 200 € de moins) angulaire et positionnement des flashs facilité • Moins gros et moins lourd => permet une mise au point • Le 8-15 mm en fish-eye est le plus impressionnant : couverencore plus rapprochée

• Couvre le 24 mm sans vignetage Du point de vue de la qualité de l’image, je ne peux malheureusement rien dire. Je n’ai pas d’expérience ou de retour d’autres marques. Ce qu’il faut retenir c’est que:

• la qualité se paye • il est intéressant d’avoir une pré-optique qui couvre bien la plage de focale de l’appareil

• je recommande un système à baïonnette qui permet

l’échange rapide entre différentes pré-optiques (macro, grand-angle)

ture et effet créatif avec l’image circulaire à 8 mm Pour un Reflex APS-C

• le Tokina 10-17 mm est celui que j’achèterai aujourd’hui si

je photographiais un capteur APS-C. A 17 mm le positionnement des flashs devrait être plus facile tout en offrant une grande couverture angulaire

• un 10-24 mm est une bonne solution : grande couverture angulaire et positionnement des flashs facilité. A considérer si la gamme 17-24 mm est utile pour vous ou si un objectif rectilinéaire a votre préférence. Sinon, le Tokina est ma recommandation. Pour un compact

• Choisir une marque connue (Nauticam, Inon, etc.) • Un modèle compatible avec votre caisson qui offre un système d’attache rapide

• Un modèle compatible avec la plage focale (ex. 24-70 mm) de votre appareil.

Pour la Commission Audiovisuelle Texte et photos : Pierre-Bernard Demoulin Instructeur photographe sous-marin pbd@plongeephoto.com www.facebook.com/PlongeePhoto You Tube : «Plongée Photo»

WWL-C : la nouvelle version pour «couvrir» le 24 mm

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1000 BORNES «Jmebougepourmonclub» Témoignage d’une participante au Challenge «Jmebougepourmonclub v 2.0», membre de la Jubarte, 1er club au classement de la Lifras. Voilà, le Challenge «Jmebougepourmonclub v2.0» est fini. Mais c’était une sacrée aventure! Tout commence par un mail de notre conseil d’administration nous expliquant que nous sommes inscrits au challenge et que le but est triple :

 Renflouer un peu les caisses du

club : en effet, si nous arrivons tous ensemble à parcourir les 1 000 km, le club recevra 1 000 €.

 Recréer un lien entre les membres.  Et surtout nous faire bouger. Une fois la confirmation de notre inscription reçue (1ère phase), les membres commencent à s’inscrire sur une plateforme proposée par l’organisateur (2ème phase). Et le chiffre des 50 participants inscrits est atteint sans trop de problème, grâce également à ceux qui ont pu convaincre famille et amis de nous soutenir. Dans le même temps, notre président et notre chef d’école organisent des activités sportives pendant lesquelles on pourra se retrouver tout en respectant les mesures sanitaires : Le 1er dimanche, le 4 avril 2021, début de la 3ème phase du Challenge, à savoir la comptabilisation effective des km, notre président et sa femme, nous proposent un parcours VTT et/ou une randonnée (marche).

On essaye vainement d’avoir un accès à notre piscine. Et oui, car toutes les piscines n’autorisent pas la reprise des activités des clubs. Et c’est malheureusement notre cas. Ce n’est vraiment pas de chance, car on aurait pu comptabiliser pas mal de longueurs de natation. On s’arrange donc comme on peut, on prend des rendez-vous à la piscine de manière individuelle… c’est moins gai ! D’autres activités sont proposées par nos membres : du VTT, de la course, etc. Et le samedi 3 avril 2021, c’est parti ! On démarre fort : après le 1er week-end, on est 3ème au classement de la Lifras : le premier club est l’EPV de Virton et 4ème, qui nous talonne : le CSA d’Arlon. Y’a pas à dire, 3 clubs du sud de la province du Luxembourg dans les 5 de tête, ça serait cool, si c’était ainsi au final. Comme le dit le slogan : La province du Luxembourg, une ardeur d’avance. Pendant 15 jours, nous allons faire des km! Nous nous soutenons tous en s’attribuant des «kudos» sur la plateforme. Une petite compétition s’installe entre deux participants du club, qui cartonnent tous les 2 en tête. Ils se lancent des défis à distance pour savoir, qui des 2 terminera en tête à la fin de chaque journée. On a tous bien rigolé autour de cette histoire. On reste toujours 3ème au classement Lifras. Puis fin de la dernière semaine, on passe à la 2ème place. Arrive le dernier week-end. C’est là qu’il faut tout donner!

Le samedi 17 avril 2021 est prévu une journée «Challenge» pour tous les membres : notre président a réussi à obtenir l’accès à notre piscine, le matin de 9h30 à 11h, pour que nous tous nous nagions. Et l’après-midi, notre chef d’Ecole a organisé une marche de 14 km de 12h à +/- 15h. Et nous étions tous au rendez-vous : une vingtaine de membres ont nagé en piscine et pareil l’après-midi pour la marche. Et du coup, nous voilà 1er au classement Lifras! Reste le dimanche encore. Mais le classement ne change pas.

Résultat : 1 : la Jubarte, 2eme : l’EPV de Virton et 5ème : le CSA d’Arlon. er

Bravo aux 3 clubs du sud de la province du Luxembourg! Nous avons tous animé ce challenge. Et bravo à tous les autres clubs et membres ayant participé. Cela nous a fait bouger mais aussi, par ce challenge très fédérateur, nous nous sommes tous retrouvés unis malgré les mesures COVID de distanciation. C’était une 1ère participation pour la Jubarte, on espère qu’on fera aussi bien s’il y a une prochaine fois. Mais surtout, on espère tous se retrouver pour PLONGER ! Fabienne Brolet, MC 2348 25


La rubrique de Gérald Biston

LES POISSONS-CLOWNS, étonnants à plus d’un titre !

Au moment d’écrire ces lignes, les cloches de Pâques résonnent encore dans nos oreilles tandis que le déconfinement peine à se généraliser. Les voyages non essentiels ne sont plus interdits mais ils restent encore déconseillés et encadrés d’un régime strict de tests et de quarantaine obligatoires. Toutefois, nous gardons l’espoir car la perspective grandit de reprendre bientôt nos plongées dans des eaux plus lumineuses et plus chaudes que celles de nos carrières habituelles. La mer Rouge et tout le domaine indopacifique vont redevenir bientôt accessibles. C’est dans cette perspective que nous allons nous intéresser à un petit poisson particulièrement emblématique de ces eaux tropicales : le poisson-clown.

Bien connu des plongeurs qui apprécient sa rencontre, le poisson-clown est peut-être le poisson exotique le plus connu du grand public depuis que, en 2003, les studios Pixar en ont fait le héros du film d’animation «Le monde de Nemo». Dans nombre de debriefings d’après-plongée, on entend d’ailleurs souvent les plongeurs parler de «némos» en lieu et place de «poissons-clowns». Le succès du film a transformé le prénom du héros en un nom commun et a même motivé en 2016 la sortie d’une suite : «Le monde de Dory» !

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Les poissons-clowns constituent une sous-famille de poissons appartenant à la famille des Pomacentridés dans l’ordre des Perciformes. On compte une trentaine d’espèces différentes de poissons-clowns. Toutes sont de taille modeste : de 6 cm pour la plus petite espèce (l’amphiprion du Pacifique) à

16 cm pour la plus grande espèce (le poisson-clown épineux). Tous fréquentent les lagons et les récifs coralliens de la zone indopacifique et de la mer Rouge où ils vivent jusqu’à 40 m de profondeur par petits groupes en symbiose avec une anémone de mer. Ils sont omnivores : s’ils peuvent

profiter de la nourriture non digérée de leurs anémones d’accueil, ils se nourrissent aussi de petits crustacés, de larves, du zooplancton de la colonne d’eau et d’algues. En cas de disette prolongée, les poissons-clowns peuvent consommer également quelques tentacules de leur anémone-hôte.

QUELQUES ESPÈCES DE POISSONS-CLOWNS

à 2 bandes  Poisson-clown (Amphiprion bicinctus)

Ce poisson-clown est jaune, deux bandes claires se détachent sur la tache sombre du dos. Il préfère les côtés abrités des récifs frangeants. Taille adulte : 14 cm

Poisson-clown à 3 bandes  (Amphiprion ocellaris) Il présente trois bandes blanches lisérées de noir. Il préfère les eaux peu profondes, même troubles,aussi bien dans les lagons qu’à l’extérieur. Taille adulte : 15 cm

Poisson-clown de Clark (Amphiprion clarkii) Photo de John Pécriaux C’est un des poissons-clowns les plus répandus dans l’Indopacifique. La livrée est très variable mais les bandes blanches sont caractéristiques. Taille adulte : 13 cm

Poisson-clown épineux (Premnas biaculeatus) Photo de John Pécriaux Trois fines barres encerclent la tête, le corps et la base de la queue. L’éperon aigu qui coupe la première bande facilite aussi l’identification. Taille adulte : 16 cm

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Poisson-clown rouge (Amphiprion frenatus) La livrée des juvéniles porte 2 bandes blanches tandis que celle des adultes n’en présente plus qu’une seule qui tranche sur le sombre des flancs. Taille adulte : 14 cm

Poisson-clown à selle blanche (Amphiprion polymnus) Outre les deux selles, le bord de la dorsale et de la queue sont également liserés de blanc. Ce poisson préfère les fonds vaseux des lagons. Taille adulte : 13 cm

Les poissons-clowns sont des animaux étonnants à plus d’un titre : ils entretiennent une relation très fusionnelle avec l’anémone de mer qui les héberge, ils émettent des sons qui contribuent à structurer les groupes sociaux qu’ils constituent dans et autour de leurs anémones. Examinons ceci plus en détail.

Les poissons-clowns entretiennent des relations fusionnelles avec les anémones de mer qui les hébergent. Cette relation est tellement étroite qu’il est difficile de photographier un poisson-clown sans avoir en même temps

son anémone-hôte sur le même cliché. Chaque espèce de poisson-clown a ses préférences d’anémone-hôte. Tolérant, le poisson-clown de Clark (Amphiprion clarkii) est capable de vivre dans une dizaine d’espèces d’anémones de mer tandis que, plus sélectif, le poissonclown rouge (Amphiprion frenatus) ne peut trouver asile que dans une seule d’entre elles.

Poissons-clowns à 2 bandes avec leurs anémones-hôtes

(Amphiprion bicinctus s’associe avec cinq espèces d’anémone : Entacmaea quadricolor, Heteractis aurora, Heteractis crispa,

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Heteractis magnifica et Stichodactyla gigantea) Photos de Philippe Legrand sur les récifs de St John’s en mer Rouge

Les anémones de mer sont habituellement mortelles pour les autres poissons mais les poissons-clowns s’immunisent contre leurs cellules urticantes en se frottant progressivement contre leurs tentacules dès la fin du stade larvaire. Les poissons-clowns utilisent les anémones comme une barrière protectrice face à leurs prédateurs potentiels. Réciproquement, les poissons-clowns

protègent les anémones des agressions de la part des poissons-anges, des poissons-papillons et des balistes qui sont amateurs de tentacules d’anémones. Les poissons-clowns consomment également leur nourriture au sein des tentacules et les anémones, carnivores, peuvent profiter des restes de ces repas. Enfin, les mouvements des poissons-clowns pourraient favoriser l’élimination du mucus produit en permanence par les anémones.

Les biologistes parlent de mutualisme pour qualifier cette situation dans laquelle chacun des deux partenaires profite de la présence de l’autre. Dans le cas du poisson-clown et de son anémone, chacun pourrait vivre sa vie indépendamment de l’autre mais chacun tire un bénéfice majeur de la présence de l’autre.

Les poissons-clowns émettent des sons pour communiquer entre eux. Dès 2007, les chercheurs du Laboratoire de Morphologie Fonctionnelle et Évolutive de l’Université de Liège sous la direction du Professeur Parmentier se sont intéressés au rôle joué par les signaux acoustiques d’agression chez les poissons-clowns. Un chercheur du Laboratoire, Orphal Colleye, a ainsi mis en évidence la manière dont les sons produits participent à la régulation des relations très hiérarchisées au sein des groupes de poissons-clowns. Ces sons d’agression sont produits par un brusque mouvement de tête du poisson vers l’arrière qui entraîne d’abord une ouverture de la bouche puis un recul de la langue. Ceci cause alors une fermeture très rapide de la bouche et le son est émis par le claquement des dents des mâchoires inférieures contre les dents des mâchoires supérieures.

Dans de nouveaux travaux publiés en novembre 2012, Orphal Colleye a mis en lumière, à côté des sons d’agression, la présence de sons de soumission. Le mécanisme de production de ces sons de soumission est encore inconnu, on constate seulement que les mâchoires de l’animal ne bougent pas pour produire un son de soumission alors qu’elles jouent un rôle important dans l’émission des sons de domination. De plus, l’émission des sons de soumission est accompagnée d’un comportement caractéristique que les spécialistes qualifient de «headshaking» : le poisson subordonné se place de côté par rapport au dominant et frétille de la tête et du corps, ce qui engendre une onde vibratoire qui démarre au niveau de la tête avant de se poursuivre le long du corps du poisson.

Selon Orphal Colleye, les signaux acoustiques d’agression et de soumission pourraient remplir un rôle primordial dans le mode de vie des groupes de poissons-clowns partageant la même anémone de mer. Non seulement les interactions d’agression et de soumission se révèlent extrêmement fréquentes dans ces groupes mais il apparaît également que les sons tant d’agression que de soumission sont fonction, en termes de fréquence et de durée de son, de la taille du poisson émetteur. Plus un poisson est grand, plus la durée des sons qu’il émet est longue et plus leur fréquence est basse. Autrement dit, ils sont le reflet de la hiérarchie en vigueur dans le groupe et chacun sait donc à qui il a affaire. Il est probable, selon l’analyse d’Orphal Colleye, que les signaux sonores agressifs émis par un individu hiérarchiquement supérieur à destination d’un 29


subordonné et les signaux de soumission produits en retour par ce dernier aient pour but d’éviter des confrontations qui pourraient nuire à l’intégrité physique des belligérants potentiels. Tout se passe comme si le dominant adressait des rappels à l’ordre («Reste à

ta place, c’est moi qui commande ici») au subordonné, lequel lui confirmerait son allégeance («Pas de problème, c’est toi le chef»). On peut entendre très clairement les sons émis par quelques espèces

de poissons-clowns dans la sonothèque rassemblée par le Laboratoire de Morphologie Fonctionnelle et Évolutive de l’Université de Liège en cliquant sur le lien : https://www.morfonct.uliege.be/cms/c_5017706/fr/ poissons-clowns-pomacentridae.

Dans et autour de leurs anémones-hôtes, les poissons-clowns vivent en groupes stables très structurés. La structure sociale du groupe de poissons qui habitent une même anémone de mer mérite d’être observée. Un groupe est constitué d’une seule femelle, d’un seul mâle reproducteur et de jeunes mâles immatures plus ou moins nombreux. Observons quelques groupes de poissons-clowns.

Photos de Philippe Legrand

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Le plus gros poisson-clown, dominant socialement, est toujours la femelle. Elle est marquée d’un chiffre 1 sur les photos ci-dessus et ci-contre. Elle présente un système reproducteur femelle fonctionnel et un système reproducteur mâle dégénéré.

teur mâle fonctionnel et un système reproducteur femelle latent. Les autres poissons, plus petits encore que le mâle reproducteur, sont les juvéniles. Ce sont des jeunes mâles immatures, inactifs dans la reproduction. Ils sont marqués du chiffre 3.

Le mâle reproducteur est marqué d’un chiffre 2. Il est toujours plus petit que la femelle. Il est légèrement plus petit dans certaines espèces de poissonsclowns mais il est jusqu’à deux fois plus petit dans d’autres espèces de poissons-clowns. Il a un système reproduc-

En cas de disparition de la femelle, les testicules du mâle reproducteur s’arrêtent de fonctionner et les ovaires s’activent, l’ancien mâle devient la nouvelle femelle dominante qui peut commencer à pondre dès le 26e jour après son changement de sexe. Le rôle

de mâle reproducteur est repris par le plus gros des jeunes mâles immatures qui développe alors ses organes sexuels mâles. Si le mâle reproducteur disparaît, rien ne change pour la femelle qui se trouve un nouveau compagnon dans la personne du plus gros des jeunes mâles immatures qui devient, à ce moment, sexuellement actif. Tous ces changements s’opèrent rapidement et sans heurt car le


Photo : Adrian Delécluse groupe des jeunes poissonsclowns mâles immatures est structuré par la taille des individus et maintenu en place par les communications sonores que les poissonsclowns développent entre eux. Tout nouveau-né ou nouvel arrivant commence en bas de l’échelle sociale et il n’évolue qu’à la mort de ceux qui le précèdent dans l’ordre hiérarchique. Un individu n’atteint le sommet et ne devient femelle qu’après avoir parcouru l’ensemble de la filière pour cette anémone. Certains juvéniles, immatures, ne deviendront ainsi jamais mâles et certains mâles ne deviendront jamais femelles dominantes si cette place ne se libère pas dans le groupe social alors qu’ils sont en ordre utile pour y prétendre. Et Nemo alors? Le dessin animé des studios Pixar nous aurait-il bernés? Le scénario du film est attrayant et fort bien ficelé mais il repose sur une méconnaissance totale de la réalité et de la vérité scientifique. Seul rescapé des œufs déposés sur un coin de rocher au pied de l’anémone fami-

Photo : Philippe Legrand liale, Nemo n’aurait jamais pu passer sa vie sous la protection de son père après que sa mère ait été mangée par un barracuda. Pour relier cette rubrique à l’article «Quand les poissons changent de sexe» de la précédente parution de L’Hippocampe, les poissons-clowns sont des hermaphrodites protandres. Dans la réalité, le père de Nemo serait devenu sa mère et lui-même, Nemo, prenant la place de son père, lui aurait donné une progéniture le moment venu... La recomposition des familles après la séparation des parents pose moins de

problème chez les poissons-clowns que chez les humains... mais elle n’est pas forcément plus facile à expliquer aux enfants. Gérald Biston Les informations relatives aux poissonsclowns ont été largement inspirées par les sites : https:// fr.wikipedia.org/wiki/Poisson-clown et www.reflexions.uliege.be/cms/c_342594/fr/ la-vie-intime-des-poissons-clowns 31


Rapport de l’état des lieux de la féminisation dans les sports subaquatiques La Commission des Femmes de la CMAS (CFCMAS), créée officiellement lors de l’assemblée générale de la CMAS en 2018, a pour objet :  Affirmer le rôle des femmes dans les activités subaquatiques de la CMAS  Développer la présence des femmes au sein des structures de la CMAS  Être un centre de compétences pour les femmes CMAS  Répondre aux projets confiés par le Bureau exécutif CMAS  Promouvoir et partager les publications officielles en lien avec l’objet cité. Elle est composée d’une présidente (Maria del Pilar Ruiz Lopez) et de trois membres du bureau. Cette Commission est directement rattachée au Comité Directeur de la CMAS. La CFCMAS a récemment fait une enquête sur l’état des lieux de la féminisation dans les sports subaquatiques dont le rapport vient d’être publié par la CMAS le 11 mars 2021 (cmas.org/ women/documents-of Report on the status of feminization in underwater

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sports - March 2020). Une copie de ce rapport est également disponible sur le site de la Lifras dans le dossier extranet de la Commission Féminine. L’enquête a été envoyée aux présidents des membres de la CMAS à travers le monde (130 envois au total), et 41 réponses exploitables ont été reçues (voir carte). Il est difficile de résumer en quelques mots toutes les informations intéressantes collectées dans ce rapport, et nous vous invitons à lire le rapport dans son intégralité pour que vous en tiriez vos conclusions personnelles. Les point suivants ont retenu notre attention :  La proportion de pratiquantes est majoritairement comprise entre 20 et 50% ce qui est un indicateur positif. Par contre, dès que l’on accède aux fonctions d’encadrement et de direction, la majorité des fédérations ont une représentation féminine inférieure ou égale à 20%. Les principaux critères d’accès des femmes à ces fonctions sont la connaissance du sport, la disponibilité

et le niveau de brevet. La réussite à des épreuves physiques ou pédagogiques paraît moins critique.  Les politiques en faveur de la féminisation, que ce soit au niveau de l’État (67%) et de la fédération (50%) sont développées. Les activités subaquatiques ne sont majoritairement pas découvertes et pratiquées dans le domaine scolaire, ce qui rend son accès dans le cadre privé privilégié.  L’image de la femme sportive semble plutôt valorisée par les pays et fédérations. Le constat de leur faible représentation semble trouver son explication principalement dans la charge familiale qui incombe principalement aux femmes ainsi que leur possible désintérêt pour l’activité. Le frein du matériel (lourd, inadapté) et des infrastructures (bateau) n’a pas été retenu. Enfin, le regard des hommes en place sur les encadrantes et dirigeantes est jugé bienveillant et valorisant à leur égard. Pour la Commission Féminine Ann Haestier, secrétaire


La Commission Féminine suit pour vous... «Empowering Women in Sports» En 2018, le Conseil d’administration du Comité Olympique Interfédéral Belge (COIB) décide de mettre en place une Task Force «Women & Sports», à l’initiative de trois de ses membres, Dominique Gavage (membre de la Commission de sélection du COIB), Gwenda Stevens (présidente de la Commission des officials du COIB) et Dominique Monami (ex-star du ten-

nis, médaillée de bronze aux Jeux de Sydney 2000). Objectif visé: développer une stratégie en faveur du sport féminin. «Empowering Women in Sports» est une des initiatives de «Women & Sports». Nous vous invitons à consulter les articles récents postés sur la page facebook de la Commission Féminine.

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c o m m i s s i o n f é m i n i n e

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La Lifras mod d’enseigneme MOODLE ? C’est quoi cette bête. Il s’agit d’un outil puissant mais qui semble être complexe à l’usage. Dans le monde de l’enseignement à distance, il ne fait pas l’unanimité par son manque d’aspect intuitif. Mais à terme, soutenu par un guide adapté, l’usage en est plus aisé. Très vite, le formateur réalisera que le système lui simplifie l’enseignement. Moodle n’est pas non plus la solution universelle. Certains pièges attendent le formateur et il est essentiel d’apprendre à les éviter. La maîtrise de l’outil nécessite de la pratique mais donc aussi un mode d’emploi spécifique. Finalement, tout cela correspond à l’usage de nos nouveaux outils comme par exemple le téléphone portable que l’on essaie de rendre le plus intuitif possible. Combien de tutoriels sont-ils consultés pour optimaliser l’usage de son portable. Pour le formateur, l’utilisation de la plateforme offre une qualité supérieure de l’enseignement. Le contenu est figé. Il a été analysé, pensé et limite dès lors les interprétations parfois erronées. Mais ce système lui complique parfois la tâche, en plus des aspects techniques, par le besoin d’apprentissage. Il y a donc une remise en question pédagogique essentielle. Le formateur redevient un élève pendant un temps plus ou moins long en fonction de sa volonté d’apprentissage. Pour l’apprenant, la plateforme Moodle offre l’avantage d’être consultable à souhait pour autant que l’on dispose de la clé d’accès. L’apprenant peut donc voir et revoir et réviser si nécessaire la ou les matières abordées. Cet aspect semble rassurer les apprenants. Il n’y a finalement pas d’absent à la formation puisque, idéalement, elle doit être consultable sur une période déterminée et connue. Certaines approches volontairement ludiques semblent plaire aux élèves, ce qui révèle de la sorte que nous aimons jouer. Des approches pédagogiques variées rendent l’enseignement plus attractif. L’élève est invité à réagir et en absence de réaction, il ne peut progresser dans sa formation. Il est loin le temps où, placé à côté du radiateur, on pouvait passer l’heure sans jamais répondre au questionnement du professeur. Une autre option est la possibilité permanente pour l’apprenant de s’adresser à son formateur par le biais d’un forum, d’une messagerie, … L’apprentissage «Moodle» permet à chacun d’avancer à son rythme, ce qui est réellement un avantage. L’ouverture à des multimédias offre un intérêt différent et nouveau à la formation. Il ouvre la possibilité à une autre interaction, au débat. Il confirme l’élève dans ses habitudes de recherche sur Internet. Quand on vous disait que nous nous dirigeons vers un autre enseignement de la plongée. Pour le Groupe Moodle Marc Allemeersch, moniteur national

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l’Enseign Cette mise en œuvre sera profitable aux autres commissions par une approche de transversalité prévue dans un second temps. Actuellement, nous sommes en phase de test et en attente d’une validation par le Collège des moniteurs nationaux. Appuyée par l’Adeps (Administration générale du Sport), la Commission de l’Enseignement s’est engagée à développer un apprentissage via la plateforme Moodle, dans sa structure d’enseignement, pour un enseignement différent et/ou complémentaire à la pratique classique. En effet, faisant face à la situation limitant les contacts physiques mais soucieuse de poursuivre ses formations, il était impératif de mettre un outil moderne à la disposition de ses cadres. La Lifras a cherché à optimaliser une nouvelle normalité dans l’enseignement de notre passion. Deux options s’offrent dans notre paysage lifrasien : Moodle et Teams. Ce dernier logiciel multiusage permet un enseignement à distance essentiellement synchrone, avec une particularité dans les échanges entre le formateur et les apprenants. La convivialité est organisée strictement pour éviter une cacophonie. L’option «Teams», du nom de cette application Microsoft Teams, permet d’organiser des conférences, des réunions, des conversations, des échanges aisés grâce au partage de fichiers, des appels en visioconférence, de renforcer de manière globale la collaboration entre les utilisateurs. Une de ses options est également un certain enseignement via Internet. Cette manière d’enseigner reste frustrante au stade actuel de nos techniques d’enseignement. Nos supports de type PowerPoint n’ont pas été conçus pour


dernise et adapte ses supports ent auprès de sa Commission phare :

nement un enseignement à distance. Les photos utilisées sont de qualité mais elles nécessitent bien souvent une explication, une approche spécifique accessible lors d’un exposé en présence des apprenants,… derrière un écran d’ordinateur, plusieurs prises de vue sont nécessaires pour expliquer ce que l’on veut enseigner. Il faudra revoir nos présentations pour les adapter à ce type d’exposé. Moodle permet plusieurs options et notamment un enseignement à distance. L’apprenant accède à la formation de chez lui, par exemple, et à sa convenance, à son rythme. La salle de formation est remplacée par un système informatique. Ce même système coordonne l’apprentissage entre les formateurs, les apprenants, les ressources et le contenu. Le formateur a un rôle très précis : il gère les élèves et les formations par le biais d’Internet qui est le moyen de communication (Moodle n’est qu’un outil). Il assiste les apprenants en créant des supports pédagogiques adaptés, en interagissant avec eux à l’aide d’outils interactifs. Le formateur ne gère pas la plate-forme Moodle puisqu’elle est enrichie par l’administrateur qui met en place les différents modules, active les sessions de formation et veille à la maintenance du système. L’apprenant, l’élève, consulte les différents modules préparés dans le cadre de son apprentissage spécifique et interagit avec le formateur en ligne quand il est sollicité ou ultérieurement dans une session en «présentiel». En effet, l’option retenue par la Lifras est clairement de ne jamais mettre de côté la relation avec le formateur, même si parfois l’absence physique du formateur est un fait.

Toutefois, compte tenu du contexte actuel, ce manque de relation physique est évident. Dès que possible, il sera compensé par un échange dans un local en présence des divers acteurs. La pratique mise en œuvre porte le nom anglais de «Blended-Learning» ou enseignement mélangé : via Internet et en présence du formateur. Le rôle du formateur reste essentiel tant dans son rôle de technicien mais aussi pour répondre aux questions.

Une session en présentiel répondra à cet aspect dans un tout premier temps mais ne se limitera pas qu’à cette fonction. Le formateur devra animer, sur l’un ou l’autre sujet, l’interaction entre les apprenants et lui. La session en présentiel ne sera donc pas une répétition de ce qui a déjà été abordé mais bien la mise en avant d’aspect plus concret, pratique.

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Le groupe de travail de la Commission de l’Enseignement, chargé du développement de ce concept de formation, veille à offrir un accès aisé à cette plateforme d’enseignement. Il cherche à développer de manière progressive des ressources (photos, capsules vidéos,…) propres à notre Ligue. Tout cela s’envisage dans un parcours pédagogique linéaire, c’est-à-dire, par étapes en ne limitant qu’à la pratique pédagogique les interactions entre l’apprenant et son formateur. En effet, le groupe «Moodle» cherche à maintenir un accompagnement dans le processus de formation, à créer une dynamique d’apprentissage (fini d’être passif derrière son écran) pour éviter une certaine lassitude et un découragement. Tout cela se conçoit dans une volonté de minimaliser les échecs mais en gardant une qualité d’apprentissage et de connaissances, ce qui reste, notamment, le label de notre fédération. Le groupe de travail envisage ultérieurement un moyen certifié d’évaluation des acquits… comment réaliser une évaluation certificative des matières enseignées en dehors d’une organisation en présence des intervenants? Le premier chantier déjà engagé porte sur la formation des candidats «assistants-moniteurs» dans le cadre des formations spécifiques Adeps. Nous poursuivrons par l’intégration d’autres aspects de la formation de nos plongeurs. Ces aspects seront abordés par le Collège des moniteurs nationaux chargé de garantir la pérennité de l’enseignement de la plongée au sein de la Lifras.

A titre indicatif, la Confédération mondiale (CMAS) se dote également de cette méthode d’enseignement et cela depuis plusieurs années. Malgré nos petits moyens financiers mais surtout aidée par un groupe de grande qualité, la Lifras réalisera ses objectifs d’un enseignement adapté.

En conclusion, le groupe espère que les structures de cette plateforme d’enseignement seront en phase avec nos besoins. La Lifras a opté pour une flexibilité dans le rythme d’apprentissage, une mise en œuvre rapide, touchant la diversité de notre public. La Lifras, par le biais de sa commission de l’Enseignement, mais ensuite par le biais des autres commissions, veut offrir ainsi un suivi des apprenants et, surtout sur le plan pédagogique, une interactivité, un apprentissage et une gestion moderne par la mise en œuvre de différents outils. Dans un prochain Hippocampe, les personnes ressources de l’équipe Moodle Lifras vous seront présentées. Y a plus qu’AAAA. Pour le groupe Moodle Marc Allemeersch Moniteur national

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Manuel 1* & Biologie expliquée

aux plongeurs Au moment de tenir l’Hippocampe entre vos mains et d’en tourner les pages, la dernière version du Manuel Lifras à destination de nos candidats plongeurs une étoile est disponible à la boutique Lifras. En effet, soucieux d’offrir un support de formations à nos plongeurs découvrant notre activité, la Commission de l’Enseignement, dès que le stock approche de l’épuisement, reprend la lecture du document. Les coquilles et éventuelles erreurs y sont revues pour encore augmenter la qualité du produit. Dans le même sens, avec l’appui de notre partenaire SUBEA de DECATHLON, les images sont modernisées et plus en adéquation avec les produits sur le marché.

précis et de qualité. Les schémas sont simplifiés pour en faciliter la compréhension essentielle. Les photographies reprennent des éléments rencontrés en eaux douces et/ou en eaux de mer. Comme il est écrit dans l’avant-propos : «L’objectif de ce cours n’est pas d’enseigner de manière approfondie la biologie aquatique, la faune ou la flore mais bien d’apporter une connaissance suffisante pour observer d’une autre façon les êtres vivants que nous rencontrons lors de nos plongées.»

Le syllabus «Biologie expliquée» sera enseigné par tous les moniteurs de la Lifras grâce à la mise à disposition d’une présentation de type «.ppt» également réalisée par la Commission Scientifique. Sans augmentation du prix du kit du plongeur 1*, il accompagnera dans votre bibliothèque le manuel du plongeur de niveau 1. Ce nouveau support est également à la vente à la boutique Lifras à prix coûtant. Un superbe travail réalisé par des membres de grande qualité. La preuve est faite, pour ceux qui en doutent, que nous avons parmi nous des experts en tous genres. Merci au Bureau de la Commission de l’Enseignement de cette initiative et à la Commission Scientifique pour cet apport précieux et cette excellente collaboration. J’espère qu’elle augurera la mise en œuvre d’un manuel «Faune et Flore niveau 2». Merci à Valérie Majerus (présidente de la Commission Scientifique), Philippe Schweich, Jérôme Mallefet, et la participation de Gérald Biston, Dany Capart, Jacinthe Dancot, Denis Demotte, Laurent Duchatelet, Michel Hody, Eric Lebrun, Pierre Marlière et de Geneviève Moréas. Pilar Ruiz Lopez Présidente de la Lifras

Le kit du plongeur 1* Lifras, outre ce manuel mis à jour, contient également un autre manuel tout nouveau. Il y a plus d’un an, une rencontre positive, comme je les aime, entre la Commission de l’Enseignement et la Commission Scientifique a permis de mettre en œuvre ce nouveau projet. L’objectif de ce manuel est la découverte continue de la biologie expliquée aux plongeurs pour en reprendre le titre. Ce support permet la découverte de la faune et de la flore de manière très accessible. La Commission Scientifique a donc réalisé un super travail concrétisé par ce manuel. Ce nouveau support contient peu de texte. Le vocabulaire est élémentaire, 37


AG

Lifras

2021 Deux nouveaux administrateurs : Alain Gallée et Philippe De Wilde

En ce mois de mars 2021, je préside la Lifras et pour la première fois dans l’histoire de notre Ligue riche de presque 60 ans d’existence, l’assemblée générale, moment particulier de rencontre avec nos présidents de nos clubs, n’a pu se tenir en «présentiel».

Depuis mars 2020, pandémie COVID oblige, le conseil d’administration a enchaîné des réunions à distance avec le programme «Teams». Le collège des moniteurs nationaux en a fait de même tout comme nos diverses commissions.

Il tombe sous le sens et conformément à nos statuts, que l’assemblée générale doit se tenir et vu la COVID, «TEAMS» est la solution incontournable. Toutefois, plusieurs actions ont dû être réalisées et ont soulevé des difficultés organisationnelles : organisation de la convocation, appel aux candidats «administrateur», organisation des votes, etc. Plusieurs solutions sont arrivées sur la table et finalement l’assemblée générale a pu se tenir. Quelques problèmes techniques ont perturbé le début de la réunion mais finalement quelques échanges ont pu se tenir notamment avec des présidents de club. Les administrateurs et représentants des commissions ont pu s’exprimer plus ou moins normalement. Ouf, l’AG a été animée et constructive. Hélas, de nouveaux problèmes sont apparus à l’envoi des bulletins de votes. En effet, le vote pour les administrateurs est confidentiel. Sans solution technologique, nous avons opté pour un envoi postal. Malheureusement, BPost n’a pas été avec nous. Plusieurs courriers ne sont jamais arrivés à leur

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destinataire. De la sorte, plusieurs présidents ont été lourdement retardés dans l’envoi de leurs voix de préférence. Après plusieurs envois, nous sommes finalement arrivés à obtenir le quorum et donc à valider les votes. J’ai pu dès lors être rejointe comme administratrice par deux nouveaux administrateurs : Alain Gallée et Philippe De Wilde, Roland Thiebault étant réélu également. Après plusieurs jours de retard, j’ai pu lancer une invitation pour la réunion du nouveau conseil d’administration Lifras.

Paul-Henri Cerckel est élu président de la Commission Médicale

Pour une nouvelle année, que j’espère plus calme, je présiderai donc notre Ligue appuyée par Marc Hiernaux comme vice-président et Roland Thiebaut comme secrétaire général. J’aimerais vous faire part d’une petite partie du programme que j’ai exposé à vos présidents et pour lequel j’ai évidemment besoin de votre appui afin de :

 Défendre les intérêts de nos membres  Orienter nos initiatives à l’adresse des membres et des clubs

 Améliorer la communication et offrir une meilleure visibilité de notre Ligue et de nos actions

 Soutenir nos commissions dans le développe-

ment d’une meilleure accessibilité à nos brevets de plongeurs et d’apnéistes.

 Être à l’écoute des besoins des membres. Je veux redonner la place que la Lifras mérite dans le monde des sports subaquatiques : Plongée, Apnée, Nage Avec Palmes, Hockey Subaquatique, Tir sur Cible, Scientifique, Médicale, etc. Je désire conclure mon propos en répétant ce que j’ai dit à vos présidents lors de cette assemblée générale : «Les plongeurs de nombreuses fédérations occupant notre paysage n’ont pas toujours respecté le plan de dé-confinement alors qu’il s’imposait légalement à tous. Mais NOUS, la Lifras, vous les présidents, les moniteurs, les plongeurs, nous nous sommes attelés d’une manière extraordinaire à un respect de ces contraintes. En ça, vous m’avez remplie de fierté. Vous êtes extraordinaires, sérieux, soucieux de la sécurité dans notre sport, responsables, engagés dans notre loisir à un point inimaginable.» Pilar Ruiz Lopez Présidente Lifras

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CA Lifras 2021 Sylviane Godin Promotion, déléguée Plongée Adaptée et Scientifique

Alain Gallée Trésorier

Marc Lycops Informatique, délégué Plongée Adaptée et Scientifique

Marc Hiernaux Vice-président, délégué Apnée, HSA et NAP

Pilar Ruiz Présidente

Roland Thiebault Secrétaire général, délégué Enseignement et Plongée Technique

Philippe De Wilde Délégué TSA - TSC et Audiovisuelle

Frédéric Willem Délégué Apnée, HSA, NAP

Didier Arts Délégué Plongée Féminine et Plongée Technique

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ADMINISTRATEURS Présidente : Pilar Ruiz Vice-président : Marc Hiernaux Secrétaire Général : Roland Thiebault Trésorier : Alain Gallée DÉLÉGUÉS DE COMMISSION

SUPPLÉANT

Apnée

Frédéric Willem

Marc Hiernaux

Audiovisuelle

Philippe De Wilde

Marc Lycops

Enseignement

Roland Thiebault

Marc Hiernaux

Féminine

Didier Arts

Roland Thiebault

Hockey subaquatique

Frédéric Willem

Marc Hiernaux

Médicale

Roland Thiebault

Marc Lycops

Nage avec palme

Frédéric Willem

Marc Hiernaux

Plongée Adaptée

Marc Lycops

Sylviane Godin

Plongée Technique

Roland Thiebault

Didier Arts

Scientifique

Marc Lycops

Sylviane Godin

TSA et TSC

Philippe De Wilde

Marc Lycops

DÉLÉGUÉS A.I.S.F.

Roland Thiebault

Marc Hiernaux

C.I.D.D.

Roland Thiebault

Marc Hiernaux

F.F.Y.B.

Roland Thiebault

Frédéric Willem

AES

Roland Thiebault

Marc Hiernaux

ADEPS

Roland Thiebault

Marc Hiernaux

RESPONSABLES Assurances

Pilar Ruiz

Roland Thiebault

Logistique

Marc Lycops

Alain Gallée

Informatique

Marc Lycops

Boutique

Secrétariat : Muriel

Marc Lycops

Editeur Responsable Site et Hippocampe

Pilar Ruiz

Marc Hiernaux

Rédacteur en chef Hippocampe

Marc Hiernaux

Sylviane Godin

Régie publicitaire

Marc Hiernaux

Philippe De Wilde

Gestion bureautique

Secrétariat

Permis de navigation

Secrétariat : Muriel

Promotion

Sylviane Godin

Marc Hiernaux

Gestion locaux Lifras

Marc Lycops

Alain Gallée

Delta Gebied (Zeeland)

Johan Maes RESPONSABLES RELATIONS

Sociales

Pilar Ruiz

Marc Lycops

Sponsoring

Pilar Ruiz

Conseil D’administration

Extérieures

Conseil D’administration

LIFRAS - FEBRAS

Ruiz - Lycops - Hiernaux - Willem

CMAS

Pilar Ruiz

Nelos Voorzitter

Syndic maison des plongeurs

Marc Lycops

Alain Gallée 41


Tests gilets SUBEA   Gilet SUBEA SCD 500 SUBEA SCD 500 a été développé grâce à des tests d’utilisation (analyse statique, dynamique et biomécanique) réalisés par DAN Europe* en qualité de spécialiste et consultant indépendant. Ce gilet a été testé et certifié conformément à la norme EN 1809 : 2014 (dernière version de la norme). Il est certifié par le laboratoire DGUV -BG Bau, situé à Hans, en Allemagne (European Notified Body n° 0299). Il bénéficie de la disponibilité des pièces indispensables à son utilisation pendant 10 ans.

Notre partenaire Subea a commercialisé un gilet enveloppant à poches de lest largables. Il vise la population des plongeurs confirmés. J’ai eu l’occasion d’essayer ce produit. La conception du gilet SUBEA SCD 500 permet qu’il soit utilisé tant par les plongeuses que les plongeurs. Il offre, en effet, un confort et une liberté à nos plongeuses, ce qui est particulièrement intéressant. 42

Sur un plan technique, ce gilet SCD 500 de SUBEA est de type «enveloppant» par opposition au modèle où le volume d’air se trouve dans le dos du plongeur. L’air retenu dans l’enveloppe entoure tout le corps ce qui permet une flottabilité importante et un meilleur maintien en position verticale. Il est, par sa construction, confortable lors du maintien en surface. Des sangles réglables permettent un ajustement optimal tant au niveau des bretelles que de la sangle pectorale. Une large ceinture ventrale permet d’améliorer encore l’ajustement. Trois purges ont été placées sur ce gilet. Une purge haute d’urgence permet

l’évacuation rapide d’une grande quantité d’air. Elle est placée vers l’avant au niveau de la poitrine. Une purge comprise dans le système du tuyau de l’inflateur permet de contrôler l’évacuation de l’air par quantités réduites. Une purge basse, placée à l’arrière au niveau du ventre sous la poche droite, permet d’évacuer l’excédent d’air lorsque le plongeur évolue horizontalement (meilleur TRIM). Elle permet également l’évacuation de l’air lors de


l’immersion en canard. Le système de bretelles en forme de V est breveté : concept RGOMOOVE. Il facilite l’ajustement du gilet à la morphologie de la plongeuse ou du plongeur. Pour un réglage aisé, il est conseillé de tirer les sangles des épaules vers les hanches (sens de la bretelle) et non vers le bas. Les poches de «rangement» ont été abaissées pour permettre un accès plus facile. Deux passants sont également prévus pour y faire passer son manomètre ou coincer son Octopus pour toujours les avoir à portée de main. Un renfort dorsal moelleux amortit les chocs du port de la bouteille. En effet, ce gilet est conçu pour la fixation sur le dos d’une seule bouteille d’une capacité maximale de 15 litres. Par contre, plusieurs anneaux (3 D) permettent un portage latéral d’une bouteille de décompression, par exemple. Les gilets stabilisateurs SUBEA sont constitués de matériaux de haute qualité, testés en eau de mer et en piscine.

La matière tissu est du polyamide 400d Dobby. Le tissu de l’unique chambre gonflable est composé de polyamide laminé.  S = 90N (bouteille acier 15l)  M = 120N (bouteille acier 15l)  L = 150N (bouteille acier 15l)  XL =150N (bouteille acier 15l) LE GILET A UN POIDS DIFFÉRENT EN FONCTION DE LA TAILLE :  XS : 2.74 kg  S : 3 kg  M : 3.24 kg  L : 4 kg  XL : 4.07 kg De plus pour les clubs, le produit convient parfaitement que ce soit pour la pratique en piscine ou en eaux libres. En outre, pour la facilité de l’utilisateur occasionnel, une étiquette de taille est toujours visible sur le col du gilet et une zone est prévue pour inscrire la taille sur l’épaule gauche et les poches, si nécessaire.

EN CONCLUSION : Le gilet testé est un produit disposant d’un bon rapport qualité / prix. Ce n’est pas une entrée de gamme mais bien un gilet pour des plongeurs évoluant vers des brevets supérieurs avec un accessoire adapté. C’est également un produit accessible pour les clubs qui désirent mettre à la disposition de leur membre du matériel pour plonger dans nos eaux habituelles, même en profondeur. Les différents certificats délivrés par des organes officiels sont autant de garanties de qualité. Les points positifs sont : - Liberté de mouvement - Bien enveloppant - Bon maintien vertical en surface - Sanglages réglables efficaces - Couleur visible des purges (sécurité) Les points négatifs sont : - Inflateur « lent » au gonflage de l’enveloppe - Système de largage rapide (fiabilité en cas de gros lestage !) - Maximum 6 kilos de lestage - Couleur trop sobre.

  Gilet SUBEA SCD 500 B Notre partenaire SUBEA a annoncé la mise sur le marché d’un gilet de stabilisation de type « aile ».

J’ai eu l’occasion de l’essayer, ainsi que plusieurs moniteurs de notre Ligue. Le gilet proposé est le modèle SUBEA

SCD 500B. Il n’a rien à voir avec le modèle SCD 500 que j’ai également eu l’occasion d’essayer et qui est un gilet

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Le harnais peut être adapté à la morphologie de chacun. Il peut être réglé tant au niveau des épaules que de la poitrine mais aussi au niveau de la ceinture ventrale. Le gilet SUBEA 500 B est équipé d’un long tuyau cannelé dont la purge haute intègre le système Fen-Stop. L’inflateur gonfle rapidement l’entièreté du volume de l’enveloppe. Une purge d’urgence est placée sur l’épaule droite et une purge arrière est placée du côté gauche. Les matériaux utilisés sont de bonne qualité et la finition est bien faite. L’enveloppe extérieure est en polyester 600d. La vessie unique intérieure est en polyamide laminé 420d. enveloppant. Le 500B est tout d’abord un modèle unisexe. Il n’offre que deux tailles : S/M et L/XL. Il est fourni uniquement en couleur noire et de quatre accessoires jaunes fluo : les poignets des plombs largables, le sifflet et les extensions des purges (haute et basse). SUBEA annonce que toutes les morphologies seront prises en compte grâce au harnais avec sangle ventrale large, sangle pectorale et de bretelles brevetées. Un back-pack en plastique permet une fixation ferme de la bouteille sur l’ensemble gilet et sangles. L’enveloppe est de type dorsal uniquement. Elle est resserrée par des élastiques pour améliorer l’hydrodynamisme. Le gilet est donc équipé de deux poches largables capables de contenir chacune trois kilos. Deux poches placées sur la sangle de fixation de la bouteille peuvent recevoir chacune un kilo de lest. Le système des plombs largables, bien que n’étant pas fan du système, a rempli pleinement sa fonction. Les plombs se glissent facilement dans les encoches de fixation prévues. Une poche supplémentaire amovible peut recevoir des accessoires comme par exemple le parachute et se fixe sur la sangle ventrale au choix du plongeur. Les anneaux sont nombreux (7) et placés de manière efficace sur le harnais. Ce dernier, matelassé, est renforcé au niveau des épaules pour améliorer le confort lors de portage du gilet. 44

Le volume proposé pour ce gilet en fait un bon gilet pour la plongée loisir mais le volume est insuffisant pour la plongée technique même si lors du test, j’ai évolué avec une bouteille de 15 litres et une bouteille latérale de 7 litres. La flottabilité uniquement dorsale est de 140N en taille S/M (bouteille acier 15 litres) et 210N en taille L/XL (bouteille acier 15 litres).

Techniquement, ce gilet SUBEA offre un poids léger (2,9 kg en petite taille) permettant d’en faire usage également comme gilet «voyage». Comme tous les gilets SUBEA, le modèle testé est conforme aux normes EN 1809 : 2014 (dernière version). Ils sont certifiés par l’Institut de Plongée Professionnelle à Marseille.

EN CONCLUSION : Il s’agit d’un gilet «loisir» qui couvre un grand spectre de pratiquants. Sa taille modulable et son poids sont des avantages indéniables. L’usage dans la zone de 50 mètres ne souffre d’aucune remarque. Le gilet est équipé de nombreux accessoires utiles. Il est vraiment conçu pour être porté par nos plongeuses ou nos plongeurs. Toutefois, la taille S est malheureusement trop grande pour des adolescents ou de très fins gabarits. L’inconvénient majeur que j’ai pu relever est une gêne lors du positionnement de la poche «parachute». De plus, sa fermeture, peu sécurisée, n’offre pas toutes les garanties de ne pas perdre en chemin de petits objets qui y auraient été placés. Ce gilet permet le placement de mono-bouteille mais le dossier et le volume de l’enveloppe ne per-

mettent pas l’usage d’un bi-bouteille. Son prix est raisonnable mais se situe que trop peu en-dessous du prix de gilet «voyage» d’autres marques, par exemple. Mais sa finalité première n’est peut-être pas celle-là. Ce n’est donc pas un gilet entièrement «voyage», ni pour la plongée technique mais bien certainement «loisir» accessible et utilisable par tous nos plongeurs (du niveau 1 à 3). L’usage au cours de plusieurs plongées (25) m’a donné entière satisfaction dans les limites énoncées. Marc Allemeersch MN Lifras


Commission Enseignement Communication officielle

Les jubilaires 2020 25 ans 10 ans Eric Close Philippe Fraschina Arthur Genot David Gobert Francis Joseph Cynthia Langue Alain Maes Christine Marchal Patrick Mot Benoît Puissant Olivier Renier Samy Sarout Karine Schallenbergh Philippe Verwerft

15 ans Philippe Baudar Benjamin Bergmans Didier Boulaert Ruddy Cochin Marie-Joseph Dauby Céline Delforge Philippe Delfosse Amar Hamache Annick Haveaux Jean-Marc Hendrick Jean-Pierre Henrioul Jean-Pierre Hubschen Eric Jonckheere Xavier Jonnaert Denis Knuts Dany Leroy Alexandre L’hoest George Mazy Robert Pakuszewski Isabelle Paul Jean-Paul Rikir Jean-Louis Steffen Jacqueline Van Herpe Alain Van Ryckeghem

20 ans Pascal Constant Robert Cuypers Alain Desaer Philippe Doyen Luc Hespel Claude Kopacz Vincent Leroy Jean-François Lessage Christophe Matthys Jean-Michel Olbregts Nathalie Picavet Marco Predan Jean-François Ruelle

Alain Blomme Eric Brasseur Carine Charlier Alain Colignon Pierre De Bisschop José Debled Chantal Devos Daniel Englebert Pierrot Foglietta Jean-Louis Gauthier Riflet Patricia Hancq Yves Laitat Claude Larminier Eric Larmusiau Robert-Philippe Loneux Vincent Mawet Michel Schmidt Laurent Toussaint Willy Vanheulenberghe Marc Watelet

30 ans Gérard Beaumont Didier Brulez Doris Casals Henri Celejowski Jeanine Demoulin Jean-Louis Desaegher Michel Froment Laurent Ghislain Georges Huppe Philippe Koob Daniel Lambrechts Philippe Ledoux Francis Lutun Jean-Pierre Mazy André Norberg Jacques Rassart Gilbert Sorlin Roland Thiebault Thierry Ville

35 ans Paul Brison Robert Chapelle Jean-Marie Defosse Philippe Gerard Domenico Impedovo

40 ans Alain Daury Marc Dedrie Daniel Depaire John Maes Jean Moiny Marie-Rose Wellewaert Paul Wyckmans

50 ans Alain Lempereur Marcel Thissen

55 ans Jean Bodson Jules Cornil

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Commission Enseignement Communication officielle

LE SYSTÈME «CIEL» «Les bénévoles ne sont pas payés, non pas parce qu’ils ne valent rien mais parce qu’ils n’ont pas de prix». Sherry Anderson Avec le système «CIEL», le principe du bénévolat reste tandis que le mécénat s’atténue. Il permet d’aider le moniteur à rentrer un peu dans ses frais de plongée. Il couvre les frais d’entrée dans la carrière, le gonflage, etc. L’instructeur Lifras et l’assistant moniteur Lifras peuvent, s’ils le désirent, récupérer une partie des frais engagés lors des activités de l’enseignement de la plongée dans le cadre de la Ligue. Comme chaque début d’année civile, j’ai procédé à l’analyse de la bonne application des modalités concernant les différents aspects du système «CIEL». Il existe des tâches ingrates et fastidieuses dans l’administration de la Lifras … en voilà bien une. Comme souvent, j’ai eu l’occasion de constater de fortes incompréhensions et un manque de connaissances de l’usage correct des vignettes du système «CIEL». Toutefois, il semble que l’article édité dans l’Hippocampe 256 (voir www.lifras.be) sous le même titre porte déjà en partie ses fruits mais des erreurs récurrentes perdurent encore. Il en va de notre intérêt collectif de les éviter au maximum. Voilà donc, un rappel des bonnes pratiques à adopter pour que notre système «CIEL» soit correctement appliqué. En ce début d’année, j’ai donc analysé les cartes «CIEL 2020» rentrées au secrétariat de la Lifras. Malheureusement, j’ai à nouveau constaté que plusieurs épreuves sont réalisées dans la même plongée. Ce n’est, certes, pas interdit par nos protocoles. Mais les consignes claires figurent au point 4 du contrat «CIEL» : une seule épreuve par plongée peut être enregistrée sur la carte «CIEL» 46

de l’instructeur concerné. Si plusieurs épreuves cumulables sont acceptées dans une même plongée, les vignettes «E» (élève) nécessaires sont apposées sur la carte du (des)candidat(s), tandis qu’une seule vignette «I» (instructeur) est collée sur la carte «CIEL». C’est ainsi qu’il reste des vignettes non utilisées sur la feuille des vignettes. Il est utile de mentionner le nom/prénom de l’instructeur concerné sur chasue photocopie des pages des carnets transmis avec les cartes «CIEL». Cette année pour 2020, j’ai malheureusement constaté que des moniteurs ou assistants moniteurs ne prennent même pas la peine de reprendre sur la carte «CIEL», soit la date, soit le n° de la plongée de prestations. Même si c’est regrettable, ces vignettes ne seront désormais plus prises en compte dans le calcul du moniteur concerné. Nouveauté ou presque, certains d’entre vous et ils sont nombreux, ne prennent même pas la peine d’indiquer, dans leur Log Book, le numéro de l’exercice réalisé (l’abrégé figure dans le MIL, exemple «P2.RT»). Aucun contrôle de correspondance entre les cartes «CIEL» et les cartes de préparation des brevets n’est donc réalisable. Vous en connaissez les conséquences : non prise en compte de la vignette «I» pour l’instructeur. Certains exercices prescrivent leur réalisation dans la courbe «No Deco» ou encore avec un intervalle temps minimum entre deux plongées ou … etc. Une nouvelle fois, les indications reprises aux copies de carnets n’offrent pas toujours ces éléments. Je vous avais annoncé l’année dernière, qu’au contrôle 2021, la rigueur serait de mise. Elle est donc d’application.

Pour le reste, je vous renvoie à l’article détaillé de l’Hippocampe n°256. Pour rappel, les cartes «CIEL» doivent être rentrées au secrétariat de la Lifras pour le 15 janvier. L’intervention financière à l’égard des clubs intervient ensuite rapidement après la clôture de la comptabilité de la Lifras. Des engagements sont pris pour que les versements aux ayants-droit soient réalisés avant le 1er avril de chaque année. Quelques questions m’ont été rapportées au sujet de la différence entre «frais forfaitaires» et «frais réels». Le défraiement des sportifs en ASBL est autorisé dans la limite annuelle de +/1200 €. En dépassant cette limite, le bénéficiaire doit alors mentionner cette somme dans sa déclaration annuelle des impôts. Pour éviter celle-ci, sachant que si vous risquez de dépasser le montant maximum, il vous est loisible d’opter pour une intervention en frais réels. Sont visés essentiellement par cet aspect-là du défraiement, les moniteurs ayant beaucoup d’activités au sein de la Lifras et rentrant de nombreuses notes de frais (administrateurs, présidents de commissions, moniteurs nationaux, moniteurs fédéraux, tous hyperactifs ou cumulant des fonctions, etc.). Une autre question régulière porte sur la manière dont la valeur des vignettes est calculée. Avant la fin de l’année écoulée, celle couverte par la carte «CIEL», il n’est pas possible de fixer le montant de la somme globale du compte spécifique «CIEL». En effet, ce compte est alimenté tout au long de l’année au fur et à mesure des homologations qui sont rentrées au secrétariat de la Lifras.


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2021

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2021

Frais Rée ls

En tout état de cause, toutes les sommes récoltées dans la cadre du système «CIEL» sont redistribuées comme suit : frais bancaires, pourcentage (30 %) au bénéfice du club des moniteurs ayant utilisé le système «CIEL» et pourcentage (70 %) au bénéfice du moniteur, les deux pourcentages calculés en fonction des vignettes validées et des exercices ayant fait l’objet d’une homologation dans l’année. Chaque année, le compte «CIEL» est vidé et repart à 0 €. Bonnes plongées. Marc Allemeersch Trésorier Commission de l’enseignement

Nom : ......

.................. .................. .................. Prénom : .................. .................. ........ .................. .. .. .................. N° FEBRA .................. S : ............ .... .................. .................. Domicile .. .. .. .. .................. de départ . : Rue.......... .................. .................. .................. Code pos ........... N°. tal : .......... .......... ..... Locali té : ............ .................. .......

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Commission Enseignement Communication officielle

FORMATION DES CADRES PLONGÉE ENFANT

Retour sur une formation asynchrone Novembre 2020, nous nous lançons dans la formation en ligne. Dix-sept candidats répondent présents. La crise sanitaire nous oblige à nous adapter si nous voulons permettre aux futurs encadrants et instructeurs Plongée Enfant (PE) Lifras de se former. Enseignantes, Valérie et Virginie reprennent les supports existants et nous nous mettons à commenter nos PowerPoint. Nous optons pour un système Google Forms en intégrant nos cours commentés en format vidéo et nous accompagnons ces Google Forms de questions ou de possibilités pour les candidats de poser leurs questions. Nous sommes partis dans ce que nous pratiquons depuis quelque temps, l’enseignement asynchrone. Depuis des mois, nous entendons parler de ces cours en ligne auxquels enseignants, élèves et étudiants sont contraints, présentés comme lourds 48

et invivables par la presse en cette période de crise sanitaire. Cette forme d’enseignement présente néanmoins des avantages dans le contexte qui est le nôtre. L’enseignement asynchrone consiste dans le fait de donner, aux apprenants, une partie de la matière en ligne qu’ils approchent en autonomie et une partie en présentiel ou en réunion interactive (ici Teams) où les apprenants approfondissent la matière, interagissent et où ils ont l’opportunité de poser leurs questions. Cette formule permet de gagner du temps en déplacement pour les apprenants et donne surtout l’opportunité d’approfondir la matière, un échange d’expériences. En effet, lorsque nous dispensons un cours ex cathedra, nous enseignons le savoir et l’apprenant découvre la matière, l’interactivité se résume souvent à vérifier la compréhension, à appliquer le savoir à une situation et parfois un échange

d’expériences. Dans la formation asynchrone, nous procéderons aussi à la vérification de la compréhension de la matière mais la partie accordée à du savoir-faire où du savoir-être sera plus conséquente. Nous pourrons faire des jeux de rôles, des séances d’exercices, présenter une vidéo en demandant d’interagir, de simuler des planifications, des situations de plongée, etc. Si nous avons opté pour la formule Google Forms et Teams, une plateforme Moodle (site internet sur lequel tout le cours est placé en ligne avec différentes techniques – Voir explication dans cet Hippocampe) nous permettra de donner accès en une seule plateforme à l’ensemble du cours. Les séquences en ligne ne doivent pas dépasser trente minutes, idéalement dix minutes. Une fois qu’un Google


Forms est commencé, il doit être terminé, si le candidat a répondu à des questions sans valider le formulaire, les informations sont perdues. Sur une plateforme Moodle, ces réponses et l’avancement de l’apprenant sont validés à chaque étape. Le retour des candidats et instructeurs PE a été très positif, certains regrettant une partie en présentiel et une rencontre mais les apprenants sont satisfaits de la formation. Ils ne s’attendaient pas à cette formule, ils pensaient que les formateurs allaient dispenser les cours en ligne comme si nous avions été en présentiel et redoutaient ce moment fastidieux de devoir simplement écouter le formateur derrière son écran. Ils ont été agréablement surpris par ce partage d’expériences et l’interactivité. Nous avons concrètement organisé ces échanges en deux matinées de trois heures. Nous avons ensuite procédé à une évaluation en ligne via un questionnaire Google Forms.

« Je ne sais pas pour vous, mais, personnellement, je me rappelle de certains cours présentiel où je partais dans mes pensées parce que je faisais ma liste de tâches dans ma tête. Grâce à la formation à distance, j’ai la capacité d’être présent aux cours et d’apprendre, tout en ayant la liberté de trancher les légumes, ou encore de m’occuper de mon enfant, sans que cela ne pose problème. Je suis capable de rentabiliser mes cours en ligne en accomplissant certaines petites tâches à la maison». «Personnellement, je trouve que les cours en ligne sont plus adaptés à mon style d’apprentissage, car je ne suis pas le genre de personne qui soit stimulée par le fait d’être entourée par plein d’autres condisciples, comme dans une classe standard. Puis, je constate que la manière de fonctionner des classes virtuelles est facile à exploiter. Avoir la possibilité de réécouter la matière d’un cours afin de mieux l’assimiler est un avantage incroyable que nous n’avons pas toujours avec l’école traditionnelle».

«Chaque apprenant travaille à son propre rythme. Dans le cas où vous seriez plus rapide que les autres, il n’y a aucunement besoin de les attendre. L’inverse est également vrai : si vous êtes plus lent, vous pouvez prendre votre temps sans gêner qui que ce soit. L’enseignement à distance, contrairement à l’enseignement en présentiel, permet de fournir une formation en temps et lieu asynchrones». «Les cours en ligne permettent de les caser où on le souhaite dans son emploi du temps. Normalement, ceux qui travaillent et qui veulent suivre des cours en plus de leur travail éprouvent des difficultés à gérer leur temps. La formation en ligne m’a permis personnellement de décider à quel moment je suis le plus disponibles pour étudier». Marc Allemeersch Danièle Goffinet Valérie Fabre Virginie Gailliez

L’introduction des questions et des réponses a permis une simplification des corrections. Pour les candidats ; ils pouvaient poser les questions à tout moment en ligne ou via leur téléphone. Nous avons trouvé cette formation très encourageante. Si nous gardons une partie en présentiel, elle servira à faire d’autres choses plus interactives et plus approfondies que ce que nous faisions habituellement.

CERTAINS APPRENANTS ONT TÉMOIGNÉ … «Apprendre à distance et en différé, m’a permis d’éviter de me déplacer et de me conformer à des horaires. Finalement, on se forme où l’on veut, quand on veut. Il suffit de disposer d’une connexion WIFI et d’un ordinateur portable, d’une tablette, ou d’un smartphone». «Le fait de pouvoir suivre une formation dans le confort de mon foyer a été, une vraie révélation. Je suis plus attentif lorsque je me trouve dans un endroit zen, là où je me suis installé un beau petit coin où je peux faire mes cours».

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Brevet Adeps de Moniteur Sportif Animateur Chères/chers membres Lifras,

La Lifras est délégataire auprès de l’Adeps pour les formations en plongée sous-marine. Il s’agit d’une reconnaissance officielle de nos brevets par la Fédération Wallonie/Bruxelles au travers de l’Administration Générale du Sport. Nous sommes les seuls en Belgique francophone à bénéficier de cette reconnaissance.

Dans la pratique, cela veut dire que l’Adeps reconnait nos brevets comme étant la référence en plongée sousmarine. En plus des brevets d’assistant moniteur et moniteur, la Lifras délivre des brevets de moniteur sportif en partenariat avec l’Adeps. L’Adeps dispense les cours généraux et la Lifras les cours spécifiques à la plongée, l’ensemble composant le titre de moniteur Adeps. La Lifras propose dès aujourd’hui aux 3*, 4*, AM et moniteurs l’obtention du titre Adeps de «Moniteur Sportif Animateur». SITUATION : Jusqu’il y a peu, il y avait trois niveaux :  Moniteur Sportif Initiateur qui s’adresse aux AM  Moniteur Sportif Educateur qui s’adresse aux MC  Moniteur Sportif Entraîneur qui s’adresse aux MF et MN. 50

Pour obtenir le niveau correspondant, le parcours est le suivant :  Le candidat suit les cours généraux auprès de l’Adeps qui s’adressent à toutes les fédérations et toutes les disciplines. C’est un tronc commun. Dès que le candidat a réussi les examens et a reçu son attestation de l’Adeps, il s’adresse à la Lifras pour les cours spécifiques.  Le candidat MSInitiateur doit faire le parcours du candidats AM. Dès que le candidat est en possession de l’attestation de réussite des cours généraux puis des cours spécifiques auprès de la Lifras, l’Adeps procède à l’homologation de son brevet de Moniteur Sportif Initiateur. Depuis peu, un nouveau niveau Adeps a été mis en place, le Moniteur Sportif Animateur qui se situe en dessous de l’Initiateur. Il n’y a pas de cours généraux à suivre auprès de l’Adeps pour ce niveau. La procédure est totalement interne à la Lifras. Il s’adresse aux plongeurs 3* et 4* qui doivent réaliser les épreuves suivantes qui viennent toutes du parcours de l’AM. (En vert dans le texte). THÉMATIQUE 1 : Cadre institutionnel et législatif

 Module 1 : Aspects administratifs

de la plongée subaquatique (acquis par le plongeur P3).  Module 2 : Aspects réglementaires et techniques du matériel de plongée subaquatique (acquis par le plongeur P3).  Module 3 : Aspects légaux et réglementaires spécifiques de la plongée enfant (aperçu).

THÉMATIQUE 2 : Didactique et Méthodologie

 Module 1 : Pédagogie et métho-

dologie de l’enseignement de la subaquatique. THÉMATIQUE 3 : Facteurs déterminants de l’activité et de la performance

 Module 1 : Etude de base de l’ana-

tomie et physiologie de la plongée subaquatique (acquis par le plongeur P3).  Module 2 : Etude de base des lois et phénomènes physiques en milieu aquatique (acquis par le plongeur P3).  Module 3 : Formation de base aux différents moyens de décompression en plongée subaquatique (acquis par le plongeur P3). THÉMATIQUE 4 : Aspects sécuritaires et préventifs  Module 1 : Cours sur les obligations de sécurité du moniteur en plongée subaquatique.  Module 2 : Organisation intégrale de la sécurité en piscine.  Module 3 : Organisation intégrale de la sécurité d’une palanquée en milieu naturel (acquis par le plongeur P3).  Module 4 : Sauvetage d’un plongeur équipé et inanimé en immersion en piscine – premiers soins, réanimation, appel aux services de secours. THÉMATIQUE 5 : Ethique et déontologie  Module 1 : Code d’éthique et de déontologie de la Lifras (acquis par le plongeur P3).


Plongée en

GUADE GU ADELOUPE LOUPE avec les

PROCÉDURE D’HOMOLOGATION POUR LES AM ET MONITEURS QUI N’ONT PAS DE BREVET ADEPS.  Les AM et moniteurs qui sont déjà titulaires d’un ancien brevet Adeps ne sont pas concernés par cette mesure car les anciens brevets restent valables. Les AM et moniteurs qui souhaitent l’obtention du brevet de Moniteur Sportif Animateur doivent s’inscrire via MyLifras. Il n’a pas d’autre démarche à faire car le brevet d’AM reprend l’ensemble des modules des 5 thématiques du cahier des charges complètes du brevet MSAnimateur de l’Adeps. Mais il faut impérativement être en ordre de recyclage CFPS au moment de l’homologation. PROCÉDURE D’HOMOLOGATION POUR LES 3* ET 4* LIFRAS. 

 Prérequis suivants :

- Plongeur 3* ou 4*. - En ordre de cotisation et de visite médicale. - En possession du CFPS en ordre de recyclage au moment de l’homologation.

 S’inscrire via MyLifras.  Suivre les cours obligatoires dis-

pensés par la Commission de l’Enseignement (Deux fois par an, mars et septembre) : - Aspects légaux et réglementaires spécifiques de la plongée enfant (aperçu). - Pédagogie et méthodologie de l’enseignement de la plongée subaquatique. - Cours sur les obligations de sécurité du moniteur en plongée subaquatique.

Réaliser au sein de son club :

- Sauvetage d’un plongeur équipé et inanimé en immersion en piscine – premiers soins, réanimation, appel aux services de secours (A réaliser – Exercice AM).

Présenter le stage pédagogique :

(Après le suivi des cours obligatoires) - Réaliser 5 leçons uniquement pratique piscine avec des moniteurs du club du candidat. (MC pour les 4 premières et MF pour la dernière).

Et son centre de plongée

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 Rentrer au secrétariat le formulaire d’évaluation du stage pédagogique pour homologation. Les 3* et 4* qui homologueront le brevet de MSAnimateurs Adeps auront une dispense pendant 3 ans pour le suivi des trois cours obligatoires s’ils souhaitent présenter l’AM. EN CONCLUSION : Il est important que l’ensemble des cadres de la Fédération soit titulaire d’un brevet de MS Adeps vu notre position de Fédération délégataire pour la plongée sous-marine. Les cours généraux restent un frein à l’obtention des niveaux Initiateur, Educateur et Entraîneur. Dans le cadre du niveau Animateur, l’absence de cours généraux doit permettre à un très grand nombre de nos cadres de faire les démarches. Merci aux Chefs d’Ecole et Présidents de club d’être attentifs à cette situation et d’encourager les candidatures. Les dates des cours obligatoires sont disponibles sur le site www.Lifras.be Philippe PITTIER Directeur Technique Fédéral Commission de l’Enseignement Lifras

e-mail : infogites971@orange.fr

Tél. : 0690 32 62 28

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L‘un des pionniers et promoteurs de la plongée en Belgique nous a quittés ! Photo de famille en 2018 C’est en 1956 au Club Med de Corfou que Paul Sobol découvre la plongée sous-marine. L’année suivante, toujours au Club Med en Corse, il rencontre Marcel Tramasure qui l’informe de la création, par un groupe d’amis dont entre autres Paul Bailly, Bob Lombart, William Xhignesse, Micky Goldstein, Pol Blaimont et la famille Poutrain, d’une fédération de plongée. La FEBRAS est née le 16 septembre 1957!

Stage Bendor 1964

Descente de la Lesse (année inconnue) 52

Cette nouvelle discipline rencontre un énorme succès et génère une demande d’affiliation croissante de clubs dans toute la Belgique. C’est alors que le CAS «Centre d’activité sous-marine de Schaerbeek» (aujourd’hui le RCAS) voit le jour le 31 janvier 1959, avec comme président René Crépin. En 1961 Paul est nommé Moniteur National numéro 12, puis par la suite, chef d’École du CAS.

1971 début de Scubapro en Belgique


lations de plongée que les Israéliens avaient désertées à Sharm El Sheikh. Il s’activera pendant de nombreuses années à promouvoir la destination. Le 17 octobre 2010, à 84 ans, il reçoit un diplôme en l’honneur de ses 50 ans de monitorat et activité au sein de la Lifras. Il déclare : «Aujourd’hui vous fêtez mes 50 ans comme moniteur mais je n’ai pas raccroché mes palmes, je suis toujours membre d’un club, je m’entraîne en piscine, je fais mes 500 mètres à la palme et mes 3 minutes d’apnée!» Paul continue à plonger en Mer Rouge jusqu’à la fin, en vacances avec ses amis et ses enfants. Il nous quitte le 17 novembre 2020 d’un anévrisme aortique. Sur le Thistlegorm en 2019 Chaque dimanche, sous la direction de Gaby Wauters qui étudiait les lacs et carrières sur des cartes d’état-major, notre groupe d’amis partent à la recherche de points d’eau pour mettre en pratique l’entraînement en piscine de leur activité favorite. C’est ainsi qu’ils trouvent, en janvier 1959, une carrière de marbre rose inexploitée à Vodelée. Paul devient le responsable des plongées profondes et Vodelée se développe avec de nombreux résidents, les week-ends et jours fériés. Avec son insatiable soif d’exploration d‘autres lieux de plongée, il crée en 1965 une ASBL «European Sub Aqua Club» et découvre les fonds de Turquie grâce à un précurseur de la plongée moderne aux éponges, Tosum Sezem. À Noël 1967, quelques mois après la guerre des 6 jours, il part en Israël avec des amis anversois, dont Jos Hollenfeltz et Tony Ouderman. Ils découvrent le Sinaï et la fabuleuse Mer Rouge avec Willy Halpert, un Israélien d’origine belge, autre pionnier de la plongée loisir qui créa le 1er centre de plongée à Eilat. C’est ainsi qu’en 1972 l’Euro Diving Safari Club est né et qu’une base de

plongée est installée à Sharm El Sheikh pour accueillir des plongeurs belges. En 1969 Paul rencontre Gustave de la Valle, fondateur de Scubapro, qui lui propose la direction de la société belge. Il propose à Lucien D’Hondt d’en être le directeur des ventes. Mais il doit abandonner sa participation en 1974, lorsque le groupe Johnson Wax Associates acquiert la marque. En 1974, il transforme une station d’essence abandonnée en magasin de plongée, la Maison de la Mer. Les fosses du garage sont transformées en piscine chauffée à 30 degrés ! Et en 1975, Maki Allard rejoint le groupe pour y proposer des voyages plongées. En avril 1982, suite aux accords de camp David, le Sinaï est rendu à l’Égypte. Une nouvelle aventure commence. Des représentants du ministère du Tourisme, qu’il avait rencontré en 1979 lors d’un voyage d’étude à Hurghada pour le groupe Novotel, lui propose de participer à la remise en ordre des instal-

Paul Sobo l

à 93 ans 53


Le souvenir est la présence invisible. Notre fondatrice et Présidente d’honneur Liliane Maisto nous a quitté vendredi 12 février 2021. Liliane obtient son brevet élémentaire le 27mai 1966, devient Monitrice Nationale le 12 avril 1977, administratrice Febras et Lifras pendant plusieurs années. En 1972, elle devint fondatrice du club des «Diodons». Quelques années après Salvatore et Liliane aidé par le conseil d’administration de l’époque murissent l’idée d’acheter une maison qui deviendra le local de cours et de réunion proche de la piscine de Gilly. Elle a œuvré pour développer la plongée enfant, par son exemple et ses encouragements elle aura motivé de nombreuses plongeuses à commencer la plongée et à progresser dans leurs brevets. Femme de caractère, elle aura marqué les esprits. Nous présentons toutes nos sincères condoléances à ses proches et amis Les Diodons C’est avec le plus grand regret que nous vous faisons part du décès d’un de nos plongeurs Frédéric Bedjil, 4 étoiles, à l’âge de 53 ans. Il était l’un des membres les plus présents et qui incarnait au mieux l’esprit de famille dans notre école de plongée. Je suis sûr que bon nombre de membres de la Lifras l’ont croisé soit sur un site de plongée ou lors de stages au Lavandou... Nous nous souvenons de tous ces bons moments que nous avons pu partager. Fred, tu étais un membre assidu qui incarnait au mieux les valeurs de notre école de plongée le Mérou ainsi que celles de la Lifras. Tu étais fonceur, bon vivant, mais la santé en a décidé autrement. Tu seras toujours avec nous.

54

Notre cher Etienne s’en est allé … Il a descendu les voiles pour adoucir son dernier voyage de la vie. La vie est comme un bateau voguant au gré des mers que nous traversons … Il y a des brises douces qui embrassent nos voiles, ce sont les simples petits bonheurs où par magie, notre sourire revient au galop. Il y a quelques semaines, la houle s’est mise soudainement à monter haut, et il n’a plus vu l’horizon. Et aujourd’hui, les vagues se sont faites encore plus fortes … Etienne n’a pas choisi la façon de tenir la barre de son bateau… Ce matin, il a descendu les voiles pour adoucir son dernier voyage de la vie. Catherine, leurs enfants, leurs proches et amis plongeurs, sont au creux de la vague. Les ailes de la tristesse embrument les cœurs… Pour lui et ses proches, tâchons de tenir la barre bien fermement. Retenons que le plus important dans notre navigation, c’est d’écouter notre Rose des Vents, car en elle, se trouvent des solutions que les brises du soir nous donnent en caresses. Son bateau s’est rempli de trésors amassés au fil de ses voyages dans les différents continents (épreuves). Au gré de ses voyages, il a trouvé des trésors, la cale de son bateau s’en est remplie à profusion. Il a ouvert un des mille coffres, puis a pris des tas de colliers de perles d’Amitié et d’Amour colorés par les couleurs de la Tendresse, il a prié les Anges de les apporter dans l’île où se trouve son cœur. Valérie Fabre Pour le CA Corail Diving Club

Bonnes bulles là-haut. Geert Dewijn Le Mérou - Président


SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF LIFRAS

CONSEIL D’ADMINISTRATION

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PRÉSIDENTE : Maria del Pilar RUIZ LOPEZ Rue G.Stocq, 18 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com VICE-PRÉSIDENT : Marc HIERNAUX Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 460 965 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be TRÉSORIER : Alain GALLÉE Avenue Jacques Pastur, 121 1180 Bruxelles Gsm : 0475 51 08 60 E-mail : tresorier@lifras.be SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : Roland THIEBAULT Hoogstraat, 31 1980 Zemst Gsm : 0475 92 00 03 E-mail : roland.thiebault@lifras.be ADMINISTRATEURS : Didier ARTS rue Baudet, 7 7090 Petit-Roeulx-lez-Braine Gsm 0495 50 86 02 E-mail : easy.engine@skynet.be Philippe DE WILDE Avenue du Chêne, 22 1340 Ottignies Gsm : 472 82 46 09 E-mail : philippe.dewilde@lifras.be Sylviane GODIN Rue Bruyère St Jean, 95 1410 Waterloo Gsm 0475 87 99 95 E-mail : sylviane.godin@gmail.com Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles Gsm : 0473 81 68 62 E-mail : marc@lycops.eu Frédéric WILLEM Rue des Charmes, 28 5100 Namur Gsm : 0475 64 59 74 E-mail : willem.frederic@skynet.be COMMISSIONS

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COMMISSION APNÉE Président : Andy BUHL E-mail : president.apnee.lifras@gmail.com Secrétaire : Axelle MOUREAU Email : secretariat.apnee.lifras@gmail.com Trésorier : Milos ANTONIC (Mike) Gsm : 0475 52 80 07 Email : mikeantonic@me.com COMMISSION ENSEIGNEMENT Directeur Technique Fédéral : Philippe PITTIER Gsm : 0497 48 81 17 E-mail: phil090906cath@skynet.be Trésorier : Marc ALLEMEERSCH Gsm : 0475 45 60 48 E-mail : marcallemeersch@skynet.be Président conseil d’honneur et de discipline : Enrique CORDON Gsm : 0479 40 05 24 E-mail : Eric.cordon@skynet.be

COMMISSION MÉDICALE Président : Paul-Henri CERCKEL Gergelstraat, 20 1970 Wezmbeek-Oppem Gsm : 0475 33 82 64 E-mail : paul.cerckel@gmail.com

Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 Fax : 02/522 30 72 www.lifras.be E-mail : lifras@lifras.be

COMMISSION SCIENTIFIQUE Présidente : Valérie MAJERUS Bois du Chétois, 5 5101 Lives-sur-Meuse Gsm : 0495 51 07 92 E-mail : valmajerus@gmail.com Secrétaire : Michel HODY E-mail : mhody@yahoo.fr

Katia VAN DE VEEGAETE : katia@lifras.be Muriel VAN BLOMMEN : muriel@lifras.be Cyrus PARASTAR NAMIN comptabilite@lifras.be

COMMISSION NAGE AVEC PALME Dominique ANDRÉ Rue du Béguinage, 15 1476 Houtain-le-Val Gsm : 0477 47 69 92 E-mail : dominique.andre2811@gmail.com Thomas SCULIER Gsm : 0472 60 72 80 E-mail : educationphysique@live.be COMMISSION PLONGÉE TECHNIQUE Président : Eric JACQUEMIN Tél. : 352 691 266 085 E-mail : eric.jacquemin@gmail.com Secrétaire : Ghislain JOLIET E-mail : ghislain.joliet@lifras.be COMMISSION HOCKEY SUBAQUATIQUE (HSA) Présidente : Nathalie MEESSEN E-mail : nath.meessen@hotmail.com Gsm : 0493 12 71 99 Secrétaire : Alexis FRANCK Gsm : 0473 35 45 98 E-mail : alexis.franck@eebic.be Trésorière : Adrien MARANGON GSM : 0485 29 08 62 E-mail : marangon.adrien@gmail.com COMMISSION AUDIOVISUELLE Président : Jonathan VANNIEUWENHUYZE Gsm : 0497 55 67 05 E-mail : johnvnh@outlook.be Secrétaire : Catherine GRIMONPONT Gsm : 0470 21 10 49 E-mail : cathy.grimonpont@gmail.com Trésorier : Benoit LONAY Gsm : 0486 62 29 68 E-mail : benoitlonay@yahoo.com COMMISSION DES TECHNIQUES SUBAQUATIQUES ET D’ORIENTATION (TSA) Président : Gilles HEINEMANN E-mail : gilles_tsa@lifras.be Gsm : 0474 89 17 01 Secrétaire : Philippe DELCROIX E-mail : pelg.delcroix@gmail.com Trésorier : Thibault HAYT Email : thibault_tsa@lifras.be Gsm : 0494 13 13 11 COMMISSION FÉMININE Présidente : Fabienne DESCAMPS Route d’Obourg, 73 7000 Mons Gsm : 0496 92 72 77 E-mail : fabydesc@skynet.be Secrétaire : Ann HAESTIER E-mail : amareschal4@gmail.com COMMISSION PLONGÉE ADAPTÉE Président : Eric CORBIER Gsm : 0499 56 40 38 E-mail : eric.corbier@skynet.be Secrétaire : Tonino BARBIAUX Gsm : 0475 60 44 40 E-mail : tonino.barbiaux@hotmail.com CONSEIL JURIDICTIONNEL Présidente : Katia AMRI Gsm : 0486 46 36 77 E-mail : katiaamri@gmail.com Secrétaire : Daniele GOFFINET Gsm : 0476 23 68 51 E-mail : goffinet.daniele62@gmail.com

JOURS ET HEURES D’HOMOLOGATION

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Lundi de 9h30 à 11h30 Mercredi de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h00 Vendredi de 13h30 à 16h00 E EN CAS D’ACCIDENT

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Accident à l’étranger : Pour l’application des garanties, l’assuré doit obligatoirement et préalablement à toute intervention engageant les garanties assistance du contrat, APPELER EXCLUSIVEMENT LE N°: +32 3 253 69 16 (CHARTIS-Assistance) Appelez le 100 (d’un portable le 112) ENSUITE, contactez le DAN Numéro vert De belgique : 0800 12 382 DAN Urgence international : 39 06 4211 5685 En dehors de nos frontières : +32 2 262 22 82 Attention! En Zélande, formez le 112 OBLIGATIONS Pour tout accident corporel : examen médical dans les 3 jours.

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Décès : D’abord, endéans les 48h, envoyer une déclaration à la Lifras : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 - Fax : 02/522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be Ainsi qu’ à ARENA : avenue des Nerviens, 85 bte2 à 1040 Bruxelles Tél. : 02/512 03 04 - Fax : 02/ 512 70 94 Autres : déclaration à expédier au plus tard dans les 15 JOURS accompagnée d’un CERTIFICAT MÉDICAL (faute de quoi elle n’est pas prise en considération) uniquement au secrétariat LIFRAS.

Allée du Bol d’Air,13 à 4031 Angleur Tél : 04 / 336 82 20 - Fax : 04 / 344 46 01 Courriel : info@aisf.be - Site web : www.aisf.be

Direction Générale du Sport - ADEPS Boulevard Lépolod II, 44 - 1080 Bruxelles Tel: 02/413 25 00 Email : adeps-info@cfwb.be

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KʼNEX : Illustration de lʼexercice 1 3

2

2 2

1

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3

2

MANIPULATION ET CONSTRUCTION Explication de l’exercice au dos

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KʼNEX Description : Les deux scaphandres sont au fond de la piscine, divisant celle-ci en trois parties. Le plongeur qui s' occupera de monter le cube va se positionner sur une des deux bouteilles. Lorsque les bulles de ce plongeur font surface, le plongeur 1 part, emportant avec lui un “angle“KʼNex. De lʼautre coté de la piscine, le plongeur 3 part également, emportant avec lui deux barres KʼNex (à lʼ exception des barres grises qui se prennent une par une). Les plongeurs 1 et 3 se tiennent chacun sur leur bouteille respective, et le plongeur monteur fait la navette entre ces deux bouteilles pour quérir les pièces que ces deux plongeurs lui apportent. Durant ces navettes, le plongeur-monteur construit le cube. Quand cela est fait, il revient au bord du départ avec ses compagnons. Matériel : - six “angles “KʼNex - douze barres KʼNex rouges (voir photo) - deux barres KʼNex grises (voir photo) - deux scaphandres Didactique : Cet exercice favorise fortement : - les techniques de gestion de palanquée - lʼ apnée - la coordination - lʼ équilibre - le parcours à trois plongeurs sur une bouteille.

Difficulté par niveau :

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Niveau 1*

Niveau 2*

Niveau 3*

Niveau 4*

Version en apnée relais jusquʼau bac avec les barres (distance +/- 10m) et retour en petite profondeur.

Version en apnée relais jusquʼ au bac avec les barres (distance +/- 15m) et retour en petite profondeur.

Version en apnée relais jusquʼ au bac avec les barres (distance +/- 20m) et retour en petite profondeur.

Version en apnée relais jusquʼ au bac avec les barres (distance +/- 20m) et retour en petite profondeur. Trajet aller-retour en passant dans les cadres

MANIPULATION ET CONSTRUCTION

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