2020-hyppo-256

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Revue officielle de la Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques - rue Jules Broeren, 38, 1070 Bruxelles - Trimestriel - juin 2020- Bureau de dépôt : Bruxelles X - N° d’agrément : P301098

No 256

HIPPOCAMPE Lifras Diving Belgium

DOSSIER CORONA

Péloponnèse

Bonaire, la plongée en liberté

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EDITO

Qui l’eut cru…! Personne, à part les auteurs de science-fiction, n’aurait pu imaginer que la situation actuelle puisse un jour se présenter. Je n’ose imaginer la catastrophe sur le plan humain si aucune mesure n’avait été prise. Nous subissons de plein fouet la pandémie du Corona. Notre passion, notre sport favori ont été directement impactés par les mesures de confinement prises par le gouvernement. Actuellement, nous ne savons pas encore quand nous pourrons pratiquer notre sport comme avant. Les responsables de la Lifras ont été sollicités quotidiennement pour répondre à toutes les interrogations. Ils ont dû prendre des décisions, se positionner sur beaucoup de points de vue pour veiller en priorité à la santé de nos plongeurs, malgré les intérêts des uns et des autres ainsi que les pressions qu’ils tentaient d’exercer. Il y aura toujours des personnes pour critiquer et ne voir que leurs intérêts personnels. Ceux-là minimisent les risques encourus. Dès le début de la crise, il a été demandé aux plongeurs de ne plus aller plonger afin de garder disponibles les caissons hyperbares pour pouvoir traiter les victimes du COVID-19. Le manque de personnel hospitalier et leur investissement contre ce fléau font que nous devons les écouter. Décider en prenant en considération la santé et l’intérêt de tous n’est pas toujours populaire mais le bon sens veut que cela se fasse. C’est aussi cela, le civisme.

Marc Hiernaux Rédacteur en chef

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Hippocampe n°256 juin 2020 Revue officielle de la Lifras A.S.B.L. Ligue Francophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques (membre fondateur de la CMAS) Quatre parutions l’an : mars - juin - septembre - décembre Siège social : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21 - Fax : 02 522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be Éditeur responsable : Maria del Pilar Ruiz Lopez Rue G.Stocq, 18 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com Rédacteur en chef et régie publicitaire : Marc Hiernaux Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 46 09 65 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be Comité de rédaction : Sylviane Godin sylviane.godin@gmail.com Luc Smit lucsmit@omnipubli.be Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com Correcteurs : Cécile Hauterra Albert Potier Marie-Jo Dauby André Schweicher Florence Crohin Catherine Vincke Chris Pauwels

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Infographie : Rose Kondrativ rose.kondrativ@gmail.com Production : Omni Publi sprl info@omnipubli.be Toute reproduction, adaptation ou traduction, même partielle, des articles parus dans ce numéro, est interdite sans l’accord préalable de la rédaction. L’Hippocampe décline toute responsabilité pour les documents et photos qui lui sont envoyés.

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Photo de couverture : Laurent Miroult

Attention!

Vos articles, photos et publicités de dernière minute pour le prochain Hippocampe doivent parvenir au rédacteur en chef au plus tard le 10 juillet 2020

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Sommaire 6 Péloponnèse 11 Soutien aux apnéistes 12 7 réglages de votre appareil photo DOSSIER CORONA 15 COVID-19 17 La présidente de la Lifras répond aux questions de la rédaction 20 Avis des Commissions Médicales Lifras et Nelos 22 Voyage & Corona

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24 Bonaire, la plongée en liberté 28 Le FMI, les baleines et le CO2...! 30 Salon des vacances Bruxelles 2020 32 Commission Plongée Technique 35 Info Tech 36 AG Lifras 2020 40 Le temps des pédagogies Assistant Moniteur COMMISSION ENSEIGNEMENT 43 Le MIL 2020 est dans la place 44 Le système «CIEL» 46 Le retour du beau temps et des Dauphins dans le milieu naturel 49 Enfin une bonne nouvelle! 50 La boutique 51 Infos utiles 53 Exercice TSA

INFO Lifras Le CA rappelle à ses membres que la Lifras n’est en rien responsable des dégradations de matériel dans le cadre des activités Lifras et qu’il appartient aux personnes concernées de prendre contact avec l’assurance RC-familiale du tiers responsable. 5


PÉLOPON

Les murs joliment décorés de la grotte d’Arkadian Village  6

L’arche gigantesque de la grotte de Vouliagmeni 


NNÈSE Avez-vous déjà eu l’occasion de prendre un excellent repas dans un restaurant grec pendant que votre compresseur portable remplit vos blocs branchés sur une prise de recharge en terrasse? Une situation un peu singulière qui aura prouvé encore une fois que l’hospitalité grecque n’est pas qu’un vain mot. Ajoutez-y de magnifiques grottes, des paysages de carte postale et une excellente cuisine avec dessert offert par la maison, et vous obtiendrez là un mélange optimal pour les amateurs de plongée souterraine en dehors des sentiers battus. En 2019 j’ai eu la chance d’être invité par Stratis Kas, photographe grec professionnel, instructeur de plongée, passionné et vidéaste de talent, pour une plongée découverte de la grotte d’Amphitrite en mer Egée. Ce début 2020 aura également été l’occasion pour nous de visiter quatre autres grottes im-mergées du Péloponnèse, toujours avec l’excellente logistique de Stratis. La première d’entre elles, Amphitrite, est une grotte sous-marine accessible depuis la mer entre les îles de Paros et Antiparos. Il s’agit d’une énorme cavité, entre caverne et grotte immergée, présentant deux entrées principales de taille relativement peu importante et situées toutes deux à une profondeur d’envi-ron 6 mètres. Elle est accessible uniquement en bateau. Le mouillage s’effectue juste à côté de l’îlot inhabité

de Panteronisi. Les parois de l’entrée de la caverne sont décorrées d’une vie sous-marine aux couleurs vives comme la plupart de ces grottes de mer. L’intérieur est immense avec de superbes con-crétions. Les points culminants de ces dernières ainsi que le sol, sont couverts d’une fine pellicule blanche de sédiment qui contrastent avec la couleur foncée des spéléothèmes et des parois verticales de la grotte. On peut y observer plusieurs colonnes de grande taille qui impressionnent. Cette couleur foncée est due à la présence de micro-organismes qui en pigmentent les parois. La profondeur maxi-male est de 53 mètres mais il est possible d’y effectuer un joli circuit à des profondeurs moins contraignantes. La température à l’intérieur de la grotte est d’environ 18 degrés Celsius. La logistique n’est pas toujours évidente notamment d’un point de vue disponibilité de certains mélanges gazeux particuliers mais Stratis est bien organisé pour pouvoir optimiser les conditions de plongée. Les après-plongées sur la charmante petite île d’Antiparos sont un véritable plaisir mais il est conseillé d’éviter la haute saison en raison des nombreux touristes présents à cette période.

Ces îles sont accessibles en ferry ou en combinaison avion/ferry depuis Athènes, Paros possédant son propre aéroport. J’ai vrai-ment apprécié les petits restaurants typiques à l’ambiance familiale près du port d’Antiparos ainsi que les petites boutiques des rues piétonnières. De retour sur le continent et au départ d’Athènes, le Péloponnèse offre également des sites de plongée vraiment intéressants. J’ai eu la chance de découvrir les sites de Kafalovriso, Sinji, Arkadian Village et Vouliagméni. Le dernier, Vouliagméni se trouve en périphérie de la ville d’Athènes, à environ 25 minutes du centre ville. Les autres sites sont plus contraignants car trop loin d’Athènes (minimum 1h40 de trajet). Encore une fois l’excellente logistique et l’organisation de Stratis, nous ont permis de renta-biliser au mieux les trajets et l’utilisation du matériel disponible. Blocs de location, lestage et compres-seur sont venus s’ajouter à ce que nous avions pu emporter dans nos bagages. Il a été par ailleurs très facile de trouver des logements sur ces routes pour diminuer les trajets entre chaque journée de plongée. Il n’y a pas vraiment de saison idéale pour plonger dans ces 7


grottes car les conditions de plongée n’y sont pas influencées par la météo. Ceci dit, la combinaison étanche reste un must pour la plupart d’entre elles. Même si la brève partie trajet d’accès vers leurs entrées respectives a lieu avec les tempé-ratures élevées de l’été grec qui peuvent être parfois désagréable. Se sont enchaînées pour nous, de splendides plongées dans différents sites tous aussi originaux qu’inoubliables par leurs diversités. Notre première plongée s’est faite dans la grotte de Kefalovriso aux pieds de la montagne et du cimetière d’un petit village du même nom dans la province d’Argos. Elle offre environ 400 m de parcours dans une cavité un plus intime, sans réelle difficulté, mais par contre située à une altitude de 750 m. La profondeur maximale y est de 28 mètres, avec quelques poches d’air et des formations uniquement à l’entrée. La grotte n’est pas très large et il y a pas mal de percolations tandis que le fond présente à beaucoup d’endroits d’importants dépôts de sédiments argileux . Il faut donc s’attendre à un retour dans une mauvaise visibilité en dépit de toutes les précautions que l’on pourrait prendre. La tempéra-ture de l’eau avoisine les 10 degrés. La présence de plongeurs attirera à coup sûr quelques curieux mais les habitants sont très accueillants et très motivés pour promouvoir une activité touristique dans cette région déjà connue pour ses belles randonnées.

Les murs magnifiques et saillants de la grotte de Sinji

La source de Sinji se situe près du village de Kandila dans une plaine de la province d’Arcadie bordée de montagnes. A environ une heure de Kefalovriso, le cadre est splendide, voir même féerique, et l’accès en est très facile. L’entrée même de la grotte est un peu étroite mais néanmoins accessible en backmount ou en recycleur. C’est une des plus belles de Grèce. Les passages sont nombreux et très variés, pour la plupart à des profondeurs peu importantes de maximum 20 mètres. Cependant à la michemin d’un grand circuit, deux puits verticaux s’étendent jusqu’à des profondeurs d’environ 185 mètres. Les formes des parois et le caractère très varié des passages sont exceptionnels, et ce dès l’entrée. Les conditions sont vraiment fantastiques avec une visibilité d’enfer. La température de l’eau avoisine les 10 degrés Celsius. C’est à proximité de ce site que nous avons pu remplir nos blocs avec le compresseur mis à notre disposition pendant qu’on dégustaient un excellent repas dans un joli petit restaurant local. Ce site unique par ses caractéristiques mérite à lui seul le voyage : un des plus beaux endroits que j’ai pu visiter. La grotte d’Arkadian Village se trouve à proximité d’une jolie plage de l’Arcadie, aux pieds du village touristique du même nom et à environ une heure et demie de Sinji. L’accès est plus difficile que les autres sites et il peut être conseillé de vous munir de cordes pour descendre le matériel dans la vasque. L’eau est saumâtre et la visibilité est moyenne à faible profondeur en raison de nombreux sédiments très volatiles. L’entrée même de la grotte se trouve à une profondeur de 30 mètres et le fond se trouve à plus de 56 mètres. Le passage principal mesure environ 60 mètres de large sur 20 de haut. En profondeur la visibilité est excellente avec une discrète halocline. Nul doute que cette grotte est connectée à la mer d’une manière ou d’une autre. De petites entrées sont d’ailleurs présentes au fond de la mer toute proche. Les couleurs y sont très variées, avec des reflets blanchâtres

8 Une autre belle section de la grotte de Sinji


L’entrée de Sinji

L’entrée de Kefalovriso et bleuâtres surplombant un fond couvert d’un fin sédiment de ton ocre. De superbes parois verticales sont parsemées de multiples formations entourant une gigantesque stalagmite de plus de 20 mètres de haut. Plus proche d’Athènes se trouve enfin le site touristique du Lac de

Vouliagméni. Un endroit prisé comme piscine naturelle par les Athéniens qui s’y rafraîchissent lors des étouffantes journées d’été. Ce lac est le résultat de l’effondrement d’une énorme caverne il y a quelques milliers d’années. Il donne accès à une grotte aux proportions gargantuesques avec 14 passages différents, donnant sur un

L’entrée d’Arkadian Village

trajet de découverte d’une longueur de 3123 mètres et à des profondeurs de l’ordre de 50 à 60 mètres, jusqu’à plus de 100 mètres. Le système est toujours en cours d’exploration et est très probablement connecté à la mer toute proche. Plus nous descendons en profondeur, plus la température augmente, avec

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Le karst de la grotte de Kefalovriso

une moyenne d’environ 20 degrés en surface et 24 degrés à 40 mètres. Plus bas encore cette eau réchauffée par les entrailles de la terre atteint 29 degrés, température qui n’est pas idéale pour la plon-gée en recycleur dans des plongées profondes et interminables dans des eaux aux propriétés thermales et aussi très riches en minéraux. Il s’agit d’une plongée guidée et payante sous la supervision de George Vandoros. Les parois bien que très jolies, n’offrent pas les belles formations de la grotte Arkadian Village mais les passages y sont y majestueux et impressionnants de par leur taille, soit de 60 à 150 mètres de large. Il semble y avoir encore d’autres sites moins connus dont un digne des Cénotes prestigieuses des Caraïbes

mais où la plongée reste interdite pour l’instant… à suivre. Il est certain que la plongée sou-terraine a un beau potentiel en Grèce tout comme la plongée en mer. A chaque occasion Stratis Kas aura pu partager avec nous sa passion pour ces joyaux souterrains grecs dans un pays au riche passé, tout en étant le parfait représentant de l’hospitalité grecque et un parfait chef d’orchestre. Il ne nous reste que de bons souvenirs et l’impatience de découvrir d’autres cavités dans ce beau pays où on ne peut que s’attendre à un accueil des plus chaleureux. Laurent Miroult https://intothewild.tech/ et https://www.cavediving.pictures/

10 La section profonde et inexplorée de la grotte d’Arkadian Village, avec un fond limoneux

Grotte de Kefalovriso, près de l’entrée : racines d’arbres faisant saillie dans la grotte


SOUTIEN AUX

APNEISTES Printemps 2019, les apnéistes sont sur les starting-blocks : combinaisons, bouées, nouveau matériel à étrenner, ouverture des plans d’eau. Ils sont fin prêts pour leur sport préféré ! Février 2020, élection d’un nouveau bureau de la CAL (Commission Apnée Lifras) motivé par un but commun : promouvoir et faire progresser l’apnée en tant que discipline à part entière. Printemps 2020, BARDAF! Tout est chamboulé, les mises à l’eau sont postposées, les combis restent accrochées, les bouées sont non lestées, les plans d’eau sont fermés. A la CAL nous profitons de cette période pour tester, comme beaucoup d’entre vous, de nouveaux moyens de communication et de travail. Et ça marche! Nous savons que cette période est difficile pour chacun, à des degrés différents. C’est pourquoi nous tenons à vous faire savoir que nous en profitons, avec le soutien précieux et efficace de groupes de travail motivés pour avancer sur nos dossiers. Là où les uns travaillent sur les nouveaux brevets piscine et s’attèlent à la création de supports de cours pour les S1-S2-S3, d’autres vous concoctent des stages et des formations. Nous allons également œuvrer à la promotion de la dimension «compétition» de l’apnée en mettant en avant la sécurité et l’accessibilité à tous au sein de vos clubs. Nous tentons également de relancer un championnat en Belgique avec nos meilleurs athlètes. Nous sommes bien entendu à l’écoute de tous les clubs n’ayant pas de section apnée et souhaitant découvrir cette discipline. Contactez-nous! En attendant de se retrouver pour de nouvelles aventures, prenez soin de vous! Axelle Moureau Secrétaire

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o t o h p l i e r a p p a e r t o v e d s e g a l g é s r e 7 n i r a m s u o s s o t o h p s pour vo De nos jours, les appareils sont de plus en plus performants et ils s’accompagnent de menus de plus en plus complets avec un grand nombre de fonctions. Mais quelles sont celles qui sont importantes pour la photographie sous-marine? Sans entrer dans les détails des menus de tous les appareils photo (il y a trop de modèles différents), je vais vous partager 7 réglages qu’il faut avoir fait pour profiter au mieux des capacités et automatismes de votre appareil : aussi bien sous l’eau que lors du développement. N.B. Il peut être nécessaire d’avoir le mode d’emploi de votre appareil pour trouver ses réglages et les connaître.

1-LA SENSIBILITÉ MAXIMALE Nos appareils proposent des sensibilités de plus en plus élevées. Ceci est bien utile pour nos plongées en faible lumière. La façon de gérer le bruit associé est fonction de la marque et du modèle. De même en fonction de ce que vous faites de vos photos (partage sur les réseaux sociaux, impression 10x15, décoration murale, diaporama, ...) le bruit acceptable sur vos photos sera différent. Votre appréciation personnelle entrera également en jeu. La plupart des appareils récents permettent de définir une sensibilité maximale à ne pas dépasser lorsque vous êtes en mode «ISO Auto». Il vous faut donc déterminer quelle est cette valeur en fonction de votre préférence, de votre appareil et de l’utilisation de vos photos.

2- ENREGISTREZ VOS IMAGES AVEC LA MEILLEURE QUALITÉ POSSIBLE C’est un mantra que je répète souvent: prenez vos photos au format RAW de votre appareil. Configurez donc votre appareil pour prendre des photos en RAW et, si vous le souhaitez, en JPEG en plus. Les fichiers bruts ont des extensions variables en fonction du fabriquant (NEF pour Nikon, ARW pour Sony, ...) Pour plus de détails sur l’intérêt du format RAW, je vous renvoie vers l’article traitant du sujet: Pourquoi photographier en RAW qui est paru dans un Hippocampe précédent ou que vous retrouverez sur le site www. plongeephot.com Si vous n’avez pas de format RAW disponible sur votre appareil, choisissez un format comme le TIFF qui ne subit pas de détérioration de l’image. Si vous n’avez que du JPEG à votre disposition, prenez la meilleure qualité (je ne parle pas du nombre de pixels ici), c’est à dire la plus faible compression. 12


3-ENREGISTREZ VOS IMAGES AVEC LA MEILLEURE RÉSOLUTION POSSIBLE Ici je parle bien du nombre de pixels. Les appareils proposent souvent de choisir la taille (ou résolution) des photos que vous enregistrez. Cela permet d’en mettre plus sur votre carte mémoire, mais cela dessert votre utilisation future de l’image. Prenez vos photos avec une résolution la plus grande possible. Plus il y a d’information, mieux c’est. Vous pourrez toujours redimensionner vos photos par la suite si elles sont trop grandes pour l’usage souhaité. De plus, si vous photographiez des petits sujets, vous pourrez recadrer pour ne garder que le principal. En choisissant une plus grande résolution, vous aurez plus de points composant votre sujet, donc plus de détails, donc plus de possibilités pour imprimer en grand. L’inverse n’est pas vrai, si votre image est trop petite, toutes les options pour agrandir votre photo ne sont qu’artifices qui inventent de l’information (des pixels, de l’image) qui n’existe pas. Ce point-ci et le précédent sont importants pour vous permettre un développement et un traitement optimaux de vos photos.

4-DÉFINISSEZ VOS RACCOURCIS De plus en plus de modèles d’appareils proposent de configurer certains boutons, certains menus pour accéder plus rapidement à des paramètres dont vous voulez changer les valeurs. Cela évite de devoir naviguer à travers des menus multiples et variés. Si votre appareil possède ce type de fonctionnalité, cela vaut la peine de relire le mode d’emploi de votre appareil et de configurer ces raccourcis. Quelques exemples : • le mode de mesure de l’exposition (matricielle, centrale pondérée, spot). Si le mode de mesure de la lumière ne vous dit rien, j’ai écris un article sur ce sujet que vous trouverez sur www.plongeephoto.com • La sensibilité • La balance des blancs • Le mode de flash

5-EN MODE MANUEL, DÉSACTIVEZ LA SENSIBILITÉ AUTO Lorsque vous travaillez en mode manuel, vous définissez votre ouverture (donc la zone de netteté autour du sujet) et la durée d’exposition (pour limiter le «flou de bougé» et définir la quantité de lumière ambiante qui formera l’image). Si votre sensibilité est en mode Auto, l’appareil reprend le contrôle de l’exposition en définissant la sensibilité. Vous pouvez toujours adapter son choix avec la compensation de l’exposition, mais vous devez recommencer à deviner les choix de l’appareil. Dès lors pourquoi ne pas définir vous même la sensibilité plutôt qu’une correction sur un choix qui varie en fonction des conditions interprétées par l’appareil. Vérifier que l’indication «ISO-Auto» n’est pas présente 13


6-PRIVILÉGIEZ LA PRIORITÉ À L’OUVERTURE

Si vous ne photographiez pas en manuel (qui est le meilleur mode et que vous choisissez un mode semi-automatique (P, A, S ou P, Av, Tv), privilégiez le mode de priorité à l’ouverture (A ou Av en fonction de la dénomination présente sur votre boitier). Vous gérerez ainsi la profondeur de champ. L’appareil adaptera la vitesse et la sensibilité de façon adéquate. Ici il est important d’avoir défini la sensibilité maximale admissible (cf. le premier paragraphe de cet article). Sinon vous risquez d’obtenir des photos trop bruitées. Sous l’eau, vu le rapide manque de lumière, si vous choisissez la priorité à la vitesse (S ou Tv), l’appareil choisira en général toujours l’ouverture la plus grande (le plus petit chiffre) et donc une zone de netteté minimale autour de votre sujet.

7-DÉSACTIVEZ LA RÉDUCTION DES YEUX ROUGE Bien que ce choix semble évident, voici pourquoi il est important de s’en assurer. Lorsque vous utilisez votre flash, il ne sert à rien d’activer la réduction des yeux rouges. Cette fonctionnalité émet de la lumière continue ou des petitséclairs pour stimuler la fermeture de l’iris. Cela ne crée que du délai dans la prise de vue et fait fuir le sujet (sauf si c’est une moule ou une gorgone ).

CONCLUSION En fonction de votre modèle d’appareil, vous pourrez définir certains de ces réglages qui vous éviteront des photos ratées ou vous faciliteront les prises de vues. A vos boîtiers avec votre manuel d’utilisation si nécessaire pour préparer votre prochaine plongée photo.

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Texte et photos : Pierre-Bernard Demoulin Instructeur photographe sous-marin pbd@plongeephoto.com www.plongeephoto.com www.facebook.com/PlongeePhoto You Tube : «Plongée Photo»


COVID-19

Une agression inattendue et virulente a changé nos vies. Certains ont perdu un proche, un collègue, un ami emporté par ce virus. Le conseil d’administration vous présente son soutien le plus sincère.

Nous espérons que l’Hippocampe que vous tenez entre vos mains vous trouvera en bonne santé, vous et votre famille. Au moment de lire votre revue trimestrielle, nous venons d’entamer les phases de déconfinement. Les instances nationales du sport ont régulièrement communiqué avec notre fédération, veillant à garantir la santé de nos plongeurs et de nos sportifs. Le conseil d’administration a eu l’occasion de communiquer une première fois en instaurant des mesures particulières lors de notre dernière assemblée générale, à quelques jours de ce que nous connaissons tous aujourd’hui comme une mesure inédite. Le conseil vous a ensuite annoncé la suspension de toutes nos activités subaquatiques. Certains d’entre vous n’avaient peut-être pas bien compris les mesures coercitives décidées par le Gouvernement : pas d’activités de plein air récréatives sauf... La plongée, même si elle ne se pratique pas en lieu confiné, ne rentrait malheureusement pas dans les activités autorisées. Des messages de certains inconscients nous sont parvenus. Ces inconscients s’empressaient de donner une autre interprétation aux consignes. Ceux-là ont omis de prendre en compte que le non-respect des instructions pouvait être considéré comme un acte

téméraire au regard de notre contrat d’assurance. La Commission Médicale a, pour sa part, mis en évidence les difficultés de prise en charge d’éventuels accidents de plongée et a invité une nouvelle fois, pour les irréductibles, à s’abstenir de nos activités subaquatiques. Ouf, la plupart, pour ne pas dire tous, ont compris et restent à domicile, même si cela est difficile.

La vie a repris autrement après ce coup de massue du 13 mars. De nombreux membres de notre Ligue appartiennent à ce que l’on appelle maintenant les services de premières lignes face à cette crise majeure. Je souhaite au nom de tous et du conseil d’administration leur exprimer notre reconnaissance. D’autres ont été touchés personnellement par le COVID 19. J’espère qu’ils ont résisté à la maladie et qu’ils sont maintenant de retour parmi nous en pleine forme. Quand j’ai eu l’occasion d’apprendre que l’un d’entre vous était atteint, j’ai pris la peine de prendre de ses nouvelles. Nous sommes une grande famille, la famille de plongeurs Lifrasiens. Nous n’abandonnons pas un des nôtres.

D’autres ont mis leur compétence et leur créativité à la disposition des institutions. Un partenaire de notre Ligue a répondu positivement, par notre intermédiaire, à certains hôpitaux en demande de masques de randonnée palmée. D’autres ont fabriqué des accessoires utiles à combattre ce virus le plus efficacement possible. L’union fait la Force. Exprimons leur notre gratitude. Toutes nos activités ou presque ont été mises à l’arrêt forcé. Les compétitions sportives nationales ont été annulées ou reportées. Les compétitions sportives internationales ont subi le même sort, mettant en difficulté les sportifs qui s’y préparaient. Tout est à recommencer. Les entrainements devront reprendre en espérant atteindre le niveau voulu pour des dates inconnues à ce jour. La Commission de l’Enseignement, dont le calendrier est toujours chargé en cette période, reste en attente. Aurons-nous le temps de préparer nos moniteurs aux diverses échéances? Le stage de mer annuel, moment phare de notre Commission, est annulé.  Pourrons-nous voyager et nous rendre en France, en Espagne, en Italie? Les centres de séjour et de plongée vont-ils nous accueillir? La chaîne de secours, en cas d’accident de plongée, sera-t-elle opérationnelle? 15


Les candidats assistants moniteurs/ moniteurs pourront-ils finaliser leur brevet? La liste des questions, sans réponse actuellement, est malheureusement longue. Chacun a fait preuve de beaucoup d’imagination pour occuper les heures de la journée quand le travail était manquant. Profitant de ces moments d’incertitude, nos commissions ne sont pas restées inactives : vidéoconférences, préparations de supports pédagogiques, analyses de standards, … Si nous avons perdu temporairement la convivialité de nos pratiques sportives, nous savons que vous êtes nombreux à préparer, à votre manière, le retour à la vie normale de nos structures. Nous, vous sortirez plus forts de cet évènement mondial. Nous avons pu constater sur les réseaux sociaux que des clubs avaient repris l’organisation de cours théoriques au bénéfice de nos plongeurs et que cela

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marchait. Certains ont même lancé des tutoriels de palmage. D’autres se maintiennent en condition en palmant dans leur salon !!! D’autres plongent, sans rire, dans leur étang pour en sortir quelques photographies ou des trésors. Vous êtes forts … et créatifs. Vous comblez ma fierté d’être présidente d’une fédération créative. Mais où allons-nous, comment y allonsnous? A ces deux questions, mais à bien d’autres, nous n’avons pas plus de réponses. Votre conseil d’administration travaille, dans l’ombre, également et profite de la situation pour avancer, pour autant que possible, dans divers projets. Mais nous avons envie de vous rencontrer, de vous fréquenter, d’être avec vous au bord des piscines et des plans d’eau. Nous avons envie de lire sur vos visages la satisfaction d’avoir réalisé

une belle prestation sportive, d’avoir obtenu un nouveau record en apnée, d’avoir atteint une nouvelle performance individuelle, un nouveau brevet en plongée. Vous nous manquez. La force de notre Ligue est l’esprit de famille qui y règne. Prenons soins de nous. N’oubliez pas les membres de vos clubs qui sont peut-être isolés et pour lesquels nos activités étaient un moment important de rencontres. N’hésitez pas à les contacter et à prendre de leurs nouvelles. Protégez-vous, protégez les vôtres, protégez les autres. Prenez soin de vous et faites nous savoir si votre conseil d’administration peut faire quelque chose pour vous. Pour le conseil d’administration Pilar Ruiz Lopez Présidente


PILAR RUIZ LOPEZ Présidente de la Lifras

Répond aux questions de la rédaction Pilar, vous êtes aussi Présidente de la FEBRAS, fédération qui regroupe les ligues francophone et néerlandophone (Nelos) de plongée en Belgique. Hippocampe (H) : Quels ont été vos rapports avec la Nelos? Pilar Ruiz Lopez : Nous vivons dans un monde nouveau depuis quelques semaines. Ce qui était impensable l’année dernière est maintenant notre réalité quotidienne. J’ai la chance d’avoir une relation étroite avec Ronny, le président de la Nelos. Nous nous échangeons les messages importants relatifs à la crise. Je suis informée régulièrement de la position de la Nelos. Ronny a accès à nos informations comme membre Lifras. Récemment encore, des informations relatives à l’organisation des stages de mer 2020 ont été échangées entre nos deux ligues à l’initiative de nos directeurs techniques respectifs. Chacun dans ses responsabilités tente de garder une cohérence dans la transmission des messages. Mais je dois rappeler aussi le nombre important de ministres impliqués et la régionalisation des compétences. Ce n’est évidemment pas toujours évident d’avoir des messages uniformes.

H : Comment avez-vous appréhendé la gestion de cette crise à la fois inédite et inattendue? Pilar : Je rappelle que la crise débute en Chine en décembre 2019. Début 2020, des messages alarment le monde entier et signalent le risque d’épidémie et ensuite de pandémie. Très vite, mais sans pouvoir dire pourquoi, le sujet m’a interpellée et préoccupée. Dans les jours précédents notre assemblée générale du 8 mars, un peu à contre-courant de certains administrateurs, j’ai pris la décision d’adresser un courrier aux présidents invités à cette réunion. J’y faisais état des risques de contamination et j’invitais l’assistance à garder une certaine distanciation. Je recommandais d’éviter de s’embrasser, de se serrer la main, etc. J’ai ensuite suivi de près l’actualité et je suis restée attentive aux annonces faites par les instances sportives francophones (AISF, ADEPS, AES, ministres, …). J’ai été, comme chacun, surprise de l’annonce gouvernementale de confinement du 13 mars 2020. Mais je peux vous dire que le jeudi soir, alors que je recevais dans mon club un jury de la

Commission de l’Enseignement pour le passage d’une candidate assistante monitrice, le sujet était sur toutes les lèvres. Le signal était déjà fort. J’ai alors appris que les piscines et sites de plongées fermaient les uns après les autres. J’étais personnellement visée puisque mon club a réagi rapidement par la fermeture de la piscine et de notre carrière de Lessines.

Je dois reconnaître, je l’ai dit au début, que comme chacun, j’ai dû vivre dans un nouveau monde. A titre personnel, j’ai ensuite fait l’objet d’une mesure de chômage économique ce qui m’a rappelé à la réalité sociale que peuvent subir nos membres. Après cela, il a fallu se réorganiser. Il a fallu revoir mes contacts sociaux, comme tout le monde. Heureusement, les réseaux sociaux existent. Ils sont bien utiles même si certains contenus relèvent de la désinformation. On peut y lire le tout et son contraire. On peut heureusement aussi y voir l’humour de certains, réaliser l’importance de notre passion, lire des messages d’enthousiasme, … Au sujet de l’administration de la Ligue, comme vous le savez peut-être, j’ai la 17


charge du personnel : nos secrétaires Katia et Muriel et notre comptable Cyrus. Il a fallu alors réagir comme tout chef d’entreprise en imposant de nouvelles règles de fonctionnement. L’objectif des administrateurs et le mien était de garantir le plus longtemps possible l’emploi de nos employés.

J’ai donc opté pour le soutien de cette manière de fonctionner. Les administrateurs délégués aux commissions ont agi en ce sens également. Finalement, j’ai pu constater que la Ligue ou en tous cas son administration a continué à fonctionner.

Pour l’après… les conditions de reprise ne sont pas connues. Je crains que même si les activités sportives sont des facteurs d’équilibre psychologique, elles ne seront pas essentielles parce qu’elles n’auront qu’une faible plusvalue économique.

Nos locaux permettent en sens des circulaires de travailler en offrant un maximum de garantie sanitaire.

Seule déception… le manque ou l’absence d’activités extérieures. A ce jour, je ne vois par la fin de ce tunnel.

En accord avec les intéressés, j’ai permis le télétravail en alternance. Jusqu’à présent les objectifs sont atteints : le secré-

H : Pour vous, quels rôles peuvent avoir les responsables de clubs à la sortie de cette crise?

Les administrateurs de clubs devront certainement organiser la gestion des espaces dans les locaux de nos activités. Ils devront veiller aux distances de sécurité. Au cours des entraînements, à mon sens, certaines pratiques devront être temporairement et peut-être définitivement proscrites.

tariat tourne, les employés gardent leur plein emploi.

Pilar : Le rôle des responsables de clubs est essentiel, maintenant et à la sortie de la crise. En effet, chacun est inégal devant le confinement. Chacun subit cette période de manière différente. Les responsables étaient proches de leurs membres et doivent le rester en cette période. Nous appartenons à une communauté, à une famille. Nos liens se sont écartés mais ne sont pas rompus.

Depuis le début, avec le conseil d’administration, nous avons opté pour une administration en vidéo conférence. Une chance que cet outil est disponible à la Ligue mais surtout existe. J’ai réuni plus que de coutume ce conseil estimant que les distances de sécurité devaient être réduites par de nombreux échanges.

La communication est et reste importante. 18

J’ai eu l’occasion de constater la reprise des activités sociales des clubs. C’est important que les contacts se poursuivent.

Ils pourraient, si ce n’est déjà fait, favoriser, au moins au début, l’enseignement en vidéoconférence pour éviter la proximité. Les responsables de centres de plongée devront certainement réduire l’accès à leurs buvettes et leurs installations fermées (vestiaires, douches, stations de gonflage, …). Nous ferons certainement comme il y a longtemps : un verre debout à l’extérieur, un enfilage de la tenue aux abords de la voiture, … Il faudra penser à ne pas mettre trop en avant les


absences d’entrées financières dues au confinement et finalement reprendre où nous nous sommes arrêtés le 13 mars. Pour en conclure, le rôle des responsables de clubs se tient dès à présent et ne pourra que s’amplifier au retour à la normale. H : Que dites-vous aux plongeurs qui hésitent à revenir dans leur club après de confinement? Pilar : Mes antennes dans les clubs me laissent entrevoir une impatience des membres à revenir dans les clubs. Je ne crois pas qu’ils seront hésitants. Notre sport ne s’envisage qu’en communauté. La partie importante de nos activités se situe aussi et parfois surtout AVANT et APRES la pratique effective. H : Quels conseils pourriez-vous donner aux plongeurs qui reprendront le chemin de la piscine et des plans d’eau? Pilar : La reprise de nos activités sera certainement progressive et soumise à des contraintes. Mais je sais que nos plongeurs et sportifs sont des gens responsables et que chacun s’y conformera. Il faudra certainement garder les distances de sécurité, éviter les gestes de proximité, envisager la désinfection de certains objets usuels (détendeurs par exemple) en plongée, etc.

H : Pensez-vous qu’il y aura un avant et un après Covid-19 concernant la pratique de la plongée? Pilar : Bien sûr qu’il y aura un avant et un après COVID-19. Lequel? Je n’en sais sincèrement rien. Je suis convaincue que l’après risque de durer des mois si pas une bonne année. A l’heure des réponses à cet entretien, les spécialistes, les médecins ne sont sûrs de rien. Les avis sont partagés sur les séquelles du virus pour les personnes déclarées COVID-19. Qu’en est-il des personnes non déclarées comme porteuses. Je lis certains articles intéressants mais dont l’exactitude est relative de mon œil de non experte. J’ai malheureusement trop lu d’informations extraites de leur contexte. J’émettrai donc des réserves à répondre à cette question. Je me fierai aux études médicales et à nos spécialistes en médecine de plongée. Toutefois, une chose est certaine : il ne faut pas jouer avec sa santé. L’attitude minimaliste ou l’évitement à un examen médical complémentaire ne pourra être de mise.

Je répète aux lecteurs et membres de la Lifras : on a qu’une vie et qu’une santé … on ne joue pas avec! H : Quels sont les points positifs que vous voyez à cette crise sans précédent? Pilar : Je vois beaucoup de points positifs dans cette crise. Mais il ne m’appartient pas de traduire ici mes opinions politiques au sens large du terme. J’ose espérer que l’après COVID-19 nous offrira un monde orienté vers le bien-être de chacun et non uniquement sur l’économie. Il a fallu ce drame pour réaliser l’importance d’une poignée de mains, d’une accolade, de voir les gens, de partager des moments de loisirs et de plaisirs. J’ai pour ma part pris conscience de l’importance de dire «bonjour» avec à l’esprit «je te souhaite une bonne et belle journée». Pour moi, une accolade ou une embrassade reprendra sa juste valeur, un geste d’amitié. Je terminerai en retirant de cette situation un autre point positif : il existe un engagement sans limite de nombreux de nos membres à aider les autres. Je vois là la base de notre association. La rédaction

J’insisterai, et les administrateurs de clubs également devront insister eux aussi, sur le respect des consignes précises données par les sociétés de savants. Le risque semble majeur d’avoir une nouvelle propagation du virus pendant la période des vacances qui s’annonce. Soyez prudents. Il ne faut pas que tous les efforts consentis soient effacés comme si de rien n’était. Ce serait incompréhensible.

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Avis des Commissions Médicales Lifras et Nelos quant à l’aptitude à la plongée dans le contexte de la problématique Covid-19 Maintenant qu’il est question d’assouplir progressivement les règles de prévention de la diffusion du virus, on peut espérer un retour à une pratique normale de la plongée récréative. Il est important d’évaluer dans quelle mesure une infection passée avec le Covid-19 a une influence sur l’aptitude médicale à la plongée, et sur le risque d’accident de plongée. Ceci pour émettre des recommandations correctes.

Une infection Covid-19 n’est pas juste une petite grippe! Cette maladie peut se présenter sous de multiples formes, depuis l’absence totale de symptôme à une atteinte pulmonaire sévère (ARDS -Acute Respiratory DistressSyndrome) avec atteinte du muscle cardiaque (cardiomyopathie), en passant par un syndrome grippal (2 ou plus symptômes parmi toux sèche, fièvre, dyspnée, nez qui coule, mal de gorge, mal aux muscles et/ou articulations, diarrhée, perte du goût ou de l’odorat). Les facteurs responsables de la gravité des symptômes du Covid-19 ne sont que partiellement connus. L’âge, le diabète, les maladies cardiaques ou pulmonaires préexistantes sont quelques-uns des facteurs de risque connus. Des dégâts au muscle cardiaque (avec parfois formation de cicatrices) ne sont pas toujours retrouvés pendant la phase aigüe de l’infection Covid-19, mais peuvent devenir évidents plus tard. Ces cicatrices peuvent être un facteur 20

important de diminution de la fonction cardiaque et de mort subite lors de la plongée. Des publications récentes montrent que des anomalies cardiaques et pulmonaires (structurelles et fonctionnelles) peuvent persister après une infection guérie (par exemple : scanner anormal, fonction pulmonaire perturbée, absorption d’oxygène diminuée). Ces anomalies ne sont pas toujours corrélées avec les symptômes résiduels. On ne sait pas encore combien de temps ces anomalies persistent ; ni si elles guérissent complètement. Ces lésions résiduelles peuvent augmenter le risque de surpression pulmonaire, y compris lors d’une plongée normale sans remontée trop rapide ou incontrôlée. Une personne ayant eu une infection avec le Covid-19 peut, même s’il n’y a jamais eu de symptôme, être contagieuse pendant une longue période. La durée exacte de cette contagiosité n’est pas connue, et est sans doute variable, mais peut atteindre au moins 37 jours. Il faut en tenir compte pour, entre autres, le partage de matériel (passage d’embout), mais aussi pour les éventuels premiers secours après un accident de plongée. Le monde de la médecine de plongée s’inquiète aussi du risque auquel les plongeurs pourraient s’exposer. Nous pensons principalement aux barotraumatismes et à une diminution de la capacité d’effort, mais aussi à un risque augmenté d’accident de décompression ou de toxicité liée à l’oxygène.

Le manque de corrélation entre les symptômes spontanés et les lésions présentes rend possible la présence de lésions ignorées, lesquelles pourraient être dangereuses. Recommencer à plonger, sans plus de précautions, dès l’assouplissement des mesures de prévention générales ne serait pas raisonnable, et pourrait même être dangereux.

Recommandation quant à l’aptitude médicale, pour différents profils de risque Le Bureau de la Commission Médicale Lifras, conjointement avec le Bureau de la Commission Médicale Nelos a, en concertation avec des experts dont la SBMHS et des groupes de travail étrangers, décidé de formuler les recommandations suivantes. Ces recommandations sont établies selon les connaissances disponibles au 30/4/2020. Elles peuvent évoluer en fonction des nouvelles données et connaissances. Les recommandations les plus récentes seront toujours publiées sur le site web de la Lifras. GROUPE 1 :  Plongeurs qui ont été victimes d’une infection Covid-19 avec symptômes graves (avec ou sans hospitalisation, avec ou sans test positif, avec ou sans quarantaine à domicile).  Plongeurs chez qui un médecin (généraliste, poste de tri, urgences)


a établi un diagnostic probable de Covid-19 (avec ou sans hospitalisation, avec ou sans test positif, avec ou sans quarantaine à domicile).  Plongeurs qui ont noté une diminution de leur capacité d’effort depuis le début de pandémie (mars 2020) a. Interdiction de plongée pendant 3 mois après guérison de l’infection; ou après la suspicion d’infection; ou après avoir remarqué la diminution de capacité d’effort b. La réévaluation de l’aptitude doit être faite, pendant cette période, par un médecin compétent en la matière, l’évaluation finale de la capacité à replonger devant être faite par un médecin spécialiste en médecine de la plongée. c. L’aptitude à plonger doit être donnée sur base de différents examens techniques, comme une épreuve fonctionnelle respiratoire, un scanner des poumons, une épreuve d’effort, une échographie du cœur. Plonger reste interdit jusqu’à réévaluation favorable. GROUPE 2 :  Plongeurs asymptomatiques mais ayant eu un test positif. Plongeurs asymptomatiques sans test positif, mais ayant eu des contacts rapprochés sans port de protections adéquates avec un malade (par exemple un cohabitant), diagnostiqué ou suspect de Covid-19. a.Interdiction de plongée pendant 45 jours après le test positif, ou après le premier contact avec la personne malade. b. La réévaluation de l’aptitude doit être faite, pendant cette période, par un médecin compétent en la matière, l’évaluation finale de la capacité à replonger devant être faite par un médecin spécialiste en médecine de la plongée. c. Cette réévaluation peut nécessiter différents examens techniques, comme une épreuve fonctionnelle respiratoire, une épreuve d’effort, une échographie du cœur, un scanner des poumons. Plonger reste interdit jusqu’à réévaluation favorable.

GROUPE 3 : Tous les autres plongeurs : peuvent recommencer prudemment à plonger dès que cela sera à nouveau autorisé par les autorités, la Lifras et la Nelos et dans le respect des règles établies par les Ligues. Tout qui, quelle que soit la raison, ne se sent pas en sécurité peut toujours demander une réévaluation de son aptitude. Nous souhaitons insister sur le fait que négliger ou cacher la situation médicale réelle du plongeur pourrait conduire à un refus de prise en charge par l’assurance en cas d’accident.

Quelques points d’attention importants  Comme déjà dit plus haut, les lésions pulmonaires peuvent augmenter le risque de surpression pulmonaire y compris lors d’une plongée normale sans remontée trop rapide ou incontrôlée.  Après une infection Covid-19, il est possible de développer des shunts intrapulmonaires. Ce sont des passages entre les artères et veines pulmonaires. Le risque d’accident de décompression peut fortement augmenter à cause d’eux. Lors de 70 à 90% des plongées récréatives profondes (proches de la limite de non-décompression -NDL, ou avec paliers obligatoires) on peut retrouver des bulles d’azote veineuses asymptomatiques. Elles sont normalement retenues et éliminées lors de leur passage dans les vaisseaux capillaires pulmonaires. Ces bulles pourraient, comme chez les plongeurs avec un foramen ovale perméable, passer vers le versant artériel de la circulation (cerveau, organe de l’équilibre, ...) et causer un accident de décompression. Les plongeurs ayant eu des lésions pulmonaires suite au Covid-19 devront longtemps (après validation de leur aptitude à replonger) se limiter à plonger dans la courbe de sécurité, c’est-àdire sans avoir de palier obligatoire à aucun moment de la plongée.  On n’a actuellement que très peu de connaissances quant à une éventuelle sensibilité augmentée des poumons

à la toxicité de l’oxygène après une infection à Covid-19. La prudence est donc recommandée lors des plongées engagées, pendant lesquelles le gaz respiré contiendrait de l’oxygène à une ppO2de plus de 1.0 ATA. Il en est de même pour les plongeurs Nitrox. II est pour le moment recommandé de ne pas dépasser une ppO2de 1.0 ATA.  Enfin, nous recommandons le plus fermement, lorsque la reprise de la plongée sera autorisée (conformément aux directives officielles et médicales) de ne plonger que très conservativement dans un premier temps. Plus d’informations suivront dès que possible, lorsque plus d’informations scientifiques seront connues. Ces recommandations sont établies selon les connaissances disponibles au 30/4/2020. Elles peuvent évoluer en fonction des nouvelles données et connaissances. Les recommandations les plus récentes seront régulièrement publiées sur le site web de la Lifras. Au nom des membres des Commissions Médicales Lifras et Nelos, Commission Médicale Lifras Dr. Michel de Heusch Dr. Olivier Goldberg Dr. Biagia Pecoraro Dr. Guy Vandenhoven Dr. Thierry Wauters

Geneeskundige Commissie NELOS Dr. Catherine De Maeyer Dr. Hans Engels Dr. Filip Gallant Dr. Olga Gerbosch Dr. Herman Van Bogaert Dr. Martin Vanden Eede Dr. Paul Van der Eecken Dr. Thisbe Vanrysselberghe

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VOYAGE & CORONA

Vous aviez réservé un voyage avec un départ durant la période de confinement et vous avez entendu toutes sortes d’informations très différentes concernant vos droits et options en termes d’annulation et de report? Vous avez suivi les interventions de Didier Reynders, protecteur des droits des consommateurs à l’Europe, ou de Nathalie Muylle, Ministre de l’économie plutôt défenderesse des acteurs du secteur. Vous avez vu des gros tour-opérateurs tels que Tui ou Expedia prendre des mesures et retourner leur veste tout aussi rapidement ces dernières semaines. Sans parler des compagnies aériennes dont les politiques varient tellement de l’une à l’autre que l’on ne sait plus sur quel pied danser.

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TOUS CES PRESTATAIRES DE VOYAGES ONT PRIS DES DÉCISIONS DIFFÉRENTES, MAIS POURQUOI? Tout simplement parce qu’entre la loi qui protège le consommateur d’un cas de force majeur du type catastrophe naturelle et la réalité de la situation qui propulse tout un secteur dans un état de coma artificiel, les lois d’application jusqu’ici, précipiteraient purement et simplement le secteur du tourisme vers la faillite assurée. Dans ce cas, pour les consommateurs qui ont réservé un voyage, leur argent ne pourrait donc jamais être remboursé. Les besoins ont dépassé la loi. Le 20 mars dernier, un décret a été publié en Belgique afin de limiter la casse dans le secteur du tourisme tout en soutenant les droits des consommateurs, et si les choses n’ont longtemps pas été totalement claires, voici ce qu’il se passe aujourd’hui: IL EXISTE PLUSIEURS TYPES DE VOYAGES AUX YEUX DE LA LOI : · Les voyages de type «prestation de voyage liée» vous avez directement réservé vous-même un ou plusieurs services chez des prestataires différents (vols, hébergement, activités). Dans ce cas, vous avez droit à un remboursement du service ou éventuellement à un report selon la politique du

prestataire lui-même. Vous devrez sans doute vous armer de patience dans certains cas car beaucoup de prestataires appliquent des conditions très différentes. Les voyages forfaits achetés dans une agence de voyage agréée (contrat qui combine deux services au minimum, comme l’hébergement et le transport) : pour tout voyage à forfait impliquant un départ pendant la période de confinement, les voyageurs reçoivent un bon d’achat du montant payé, valable un an. Ce bon peut être utilisé pour tout type de voyage similaire. Il doit être dépensé chez le même voyagiste. Si le client n’a pas la possibilité de réorganiser un tel voyage dans les 12 mois, il pourra demander le remboursement du montant de ce bon. Le prestataire aura 6 mois à partir de cette date, pour rembourser le consommateur. Ces mesures sont bénéfiques pour toutes les parties. Elles évitent à un grand nombre d’acteurs du secteur du tourisme de faire face à des remboursements simplement impossibles à assurer, le fond de garantie étant insuffisant pour faire face à ce genre de situation. Cela limitera aussi des pertes sèches pour les consommateurs, en privilégiant le report et en leur permettant d’être remboursés dans les 18 mois.


SUR QUELLE BASE UN VOYAGE PEUT-IL ÊTRE ANNULÉ? Les informations données par le site du ministère des Affaires étrangères sont les seules informations officielles valables et sur lesquelles on peut se baser pour maintenir ou annuler un séjour. Les contrats de voyages sont annulés/reportés uniquement lorsqu’ils ne peuvent plus être exécutés suite à une restriction du pays de départ ou de destination. Si votre départ en vacances se fait dans les semaines à venir il est probablement trop tôt pour savoir si le voyage sera possible ou non. Dans ce cas, il faudra vous armer de patience. Si vous décidez de votre plein gré d’annuler le départ, les conditions d’annulations seront d’application et vous ne pourrez malheureusement pas invoquer l’argument du COVID-19 si le voyage est maintenu. Si vous avez réservé via une agence de voyages agréée, elle s’occupera de régler les choses pour vous en suivant les directives en vigueur et vous informera en toute transparence de l’évolution de la situation.

En outre, le bon à valoir émis en cas de restrictions est également couvert par le fond de garantie en cas de faillite de l’agence en question.

Quoi qu’il arrive, restons positifs et gardons à l’esprit que cette situation est temporaire. Bientôt, nous pourrons à nouveau partir tremper nos palmes à l’endroit qui nous plaira! Christine D. Blue&Green Diving www.bg-diving.be

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Bonaire, la plongée Dix plongeurs du club liégeois des Grands Fonds ont mis le cap sur la mer des Caraïbes pour en découvrir les mystères. L’île de Bonaire fait partie des Antilles Néerlandaises qui comprennent les îles ABC (Aruba - Bonaire – Curaçao) dans la mer des Caraïbes au nord du Venezuela. Une destination paradisiaque qui a attiré Philipe Prégardien. «J’ai eu la chance de faire mon baptême de plongée, il y a plus de dix ans, aux Bahamas. Au sein de notre club de plongée, nous organisons des voyages « club » à l’étranger, un week-end en Zélande et beaucoup d’autres activités. Mais j’avais envie de proposer une destination plus exotique. Initialement, j’avais opté pour Curaçao puis, après quelques recherches et avoir pris l’avis de plongeurs y allant régulièrement, c’est vers Bonaire que j’ai décidé de mettre le cap.» A son invitation, 10 plongeurs (et 5 accompagnants) ont donc mis le cap

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sur cette destination au début du mois de mars. «Cela a demandé une grosse organisation car, si les spots de plongée sont nombreux, les informations sont très variées, il faut impérativement un certain encadrement car leur mode de fonctionnement est particulier. C’est, en fait, ce qui fait tout le charme de cette destination en plus de ce que l’on peut y découvrir, c’est la liberté totale au niveau de la plongée. Concrètement, nous prenions autant de bouteilles que nous le souhaitions, nous montions dans nos vieux pickups et nous partions à l’aventure.» Et pour l’organisation des plongées proprement dites, c’est Georges Masset qui a pris le relais. «Je me suis énormément documenté, j’ai pris contact avec Patrice Leclercq (Oasis Plongée à Liège) qui y va régulièrement et j’ai ainsi ciblé plusieurs spots qui me semblaient intéressants.

Sur place, l’organisation est un peu particulière puisque nous sommes totalement libres. Nous avons opté pour un centre de plongée spécifique, Toucan diving, implanté dans le complexe hôtelier de la chaîne Van der Valk (Plaza Resort Bonaire dont la qualité des installations a séduit tous les membres du groupe, plongeurs comme accompagnants) qui nous permettait de plonger continuellement au Nitrox afin d’éviter tout danger. La sécurité est notre leitmotiv et nous n’avons pas rencontré le moindre souci. Sur place, les sites sont souvent facilement accessibles et on ne doit pas se soucier des marées. Nous avons donc pu nous organiser à notre guise en faisant 2 plongées par jour (avec un jour de repos) et deux plongées de nuit pour un total de 14, entre 50 et 60 minutes, toujours du côté Ouest de l’île en multipliant les sites et les objectifs.»


en liberté Les eaux de l’île de Bonaire font partie d’une zone marine protégée où la pêche est interdite. De plus, une autorisation payante (participation à la sauvegarde naturelle) est nécessaire pour les plongeurs, les snorkelleurs et même les visiteurs du Parc National au nord de l’île. Dès lors, sous l’eau, le spectacle était au rendez-vous. «On a vraiment vu de belles choses avec une diversité incroyable au niveau du corail» explique Philippe. «Il y a énormément de couleurs, de vie et tout le monde était content. Nous n’avons pas croisé du «gros» mais le cadre compensait largement. Je retiendrai les tortues, quelques raies et des poissons que l’on n’a pas l’habitude de voir comme les trompettes ou les tarpons. Puis, plonger dans une eau limpide à 28 degrés, c’est le paradis. Nous avons été sur épave, sans jamais dépasser les 40m puisque le maximum de choses à voir se trouve entre 10 et

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20m mais aussi les plongées de nuit sont toujours particulières. Vraiment de bons souvenirs pour tout le groupe dans une excellente ambiance.» En plus de ces 14 plongées, les liégeois ont pris une journée pour visiter. Il y a un grand parc naturel très sauvage dans lequel nous avons fait un parcours insolite en croisant même des flamants roses. Nous avons aussi visité une distillerie de cactus et certains se sont rendus au Lac Bay, magnifique baie au sud-est de l’île, royaume des véliplanchistes. On a été marqué par la qualité de l’accueil et la sympathie de la population, raconte aussi Georges. Didier Delmal

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Plongée en

GUADE GU ADELOUPE LOUPE avec les

Et son centre de plongée

sur la plage de Petit Anse à Bouillante Package Gite + 6 plon gées

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LE FMI, LES BALEINES Rassurez-vous, nous n’allons pas commencer une chronique économique sur l’état des marchés financiers, les effets délétères des guerres commerciales, ou la réglementation bancaire, mais juste partager avec vous une des lectures récentes de notre collègue Etienne Coveliers. Nous allons vous parler d’un article paru dans la revue «Finance & Development» publiée par le Fonds Monétaire International, plus connu sous son abréviation, le FMI. Cet article paru dans le numéro de décembre 2019 de ladite revue présente une solution naturelle pour limiter le changement climatique, et celle-ci est centrée sur une stratégie de protection des cétacés qui peut limiter les gaz à effet de serre, responsables du réchauffement global.

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Cet article de «Finance & Development» prétend qu’un effort international pour restaurer la population des baleines à son niveau du début du XIXe siècle, avant le développement de la pêche baleinière industrielle, pourrait «conduire à une percée sans précédent dans la lutte contre le réchauffement climatique». Et en effet, les baleines contribuent à la bonne santé du phytoplancton qui, selon l’article cité, fournit 50 % de l’apport en oxygène à notre atmosphère capturant à peu près 37 milliards de tonnes de CO2, soit l’équivalent de la quantité capturée par 1,7 trillions d’arbres, ou quatre fois la forêt amazonienne. Lorsqu’il meurt, le phytoplancton précipite au fond des océans, emportant le carbone prélevé dans l’atmosphère et contribuant ainsi à l’élimination du dioxyde de carbone.

Même un accroissement minime de la productivité du phytoplancton grâce aux baleines, 1 % par exemple, aurait un impact se chiffrant par la capture de centaines de millions de tonnes de CO2, équivalent à la plantation soudaine de 2 milliards d’arbres matures. De plus une grande baleine peut ellemême accumuler dans son corps une grande quantité de CO2. Après une vie de 60 ans, le corps de notre amie emporte l’équivalent de 33 tonnes de CO2 vers le fond des océans et apporte des nutriments utiles à la faune et la flore benthique. Selon les mêmes auteurs, un arbre de son côté ne capture que 22 kilogrammes de CO2 par an, une baleine bleue serait donc équivalente à 25 grand hêtres de la forêt de Soignes!


ET LE CO2… ! Malheureusement, malgré la réduction drastique de la pêche commerciale des baleines suite à l’adoption de la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine en 1948, les populations de baleines ne se rétablissent que lentement, et les cétacés font toujours face à de nombreuses menaces, incluant les collisions avec le trafic maritime, les filets dérivants, les plastiques flottants et le bruit ambiant dans les océans, voire l’abus d’utilisation de sonars par les militaires. Alors que certaines populations se rétablissent lentement, d’autres stagnent toujours. Améliorer la protection des cétacés contre les dangers provoqués par les humains devrait donc non seulement apporter des bénéfices à l’humanité, à la planète, mais aussi aux baleines elles-mêmes!

Mais, le monde étant fait comme il est, pour convaincre les décideurs il est souvent nécessaire de chiffrer la valeur de toute chose. Les auteurs évaluent donc la valeur d’une grande baleine à 2 millions de dollars, et la valeur de la population actuelle à plus d’un trillion! Selon leurs estimations, si on permettait à la population de cétacés mondiale de remonter à son niveau d’avant la chasse industrielle, elle pourrait contribuer à la capture de 1,7 GtCO2 (milliard de tonnes) par an ! Cette contribution à la capture de CO2 vaudrait une subvention de 13 dollars par personne sur la Terre et par an. Certes, cette contribution reste insuffisante par rapport au niveau actuel des émissions anthropiques (estimées à 43,1±3.2 GtCO2 pour 2019), mais elle montre la voie. En-effet, elle indique

s’il en était besoin, que préserver et chérir la nature a une grande valeur et est aussi bien plus rentable et probablement plus efficace que beaucoup de pseudo-solutions technocratiques. Mais nous voudrions surtout conclure par une considération qui n’a pas de valeur, souligner combien de bonheur nos amies les baleines peuvent nous donner lorsque nous avons l’occasion de les rencontrer. Etienne Coveliers. Groupe Belge de Recherche scientifique Sous-marine (gbrs.be)

Amis professionnels de l’environnement et plongeurs, cette rubrique est la vôtre ! N’hésitez pas à envoyer vos propositions d’article à : michmu0707@hotmail.com

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SALON DES VACANCES

BRUXELLES BR UXELLES

2020

Voici 5 ans déjà que la Lifras et son équivalent néerlandophone, la Nelos, sont présentes au Salon des vacances de Bruxelles. Au fil des années, certains membres de notre Ligue sont devenus incontournables sur le stand, tant leur implication est grande. Ces personnes ont des «rôles» bien spécifiques, à la fois de faire connaître les 2 fédérations de plongée aux visiteurs ou de pratiquer l’accueil des enfants et des adultes qui souhaitent faire un baptême en cuve ou encore de remettre des informations pratiques et/ou un brevet de baptême. Cette année, la rédaction de l’Hippocampe leur a demandé ce qui les motivait à répondre présents à chaque édition avec un tel enthousiasme.

Yves Ducenne répond aux questions des visiteurs Nous retrouvons tout d’abord Yves Ducenne, qui a plaisir à répondre aux questions des visiteurs concernant toutes les activités de notre fédération et où trouver un club près de chez eux. Sa participation commence bien avant l’ouverture du Salon des vacances. Il participe, avec d’autre membres des 2 fédérations (FEBRAS), à «monter» le stand et à placer/remplir la cuve qui servira aux baptêmes. Dès l’ouverture, il s’attelle alors à faire la promotion de la Lifras. Beaucoup de questions lui sont posées : «Estce facile de faire de la plongée, combien cela coûte, est-ce dangereux, etc.». Des anecdotes, il en a quelques-unes, mais celle qui l’amuse le plus, c’est celle d’un monsieur qui lui avoue que la plongée, ce n’est pas pour lui, il est claustrophobe, à cela Yves répond avec un large sourire «dans l’eau on peut aller dans toutes les dimensions et il n’y a pas de portes…». Yves n’est pas non plus en reste d’humour… à la personne qui lui dit qu’il ne sait pas respirer par la bouche, il explique «quand vous avez un rhume, vous respirez par la bouche et bien c’est la même chose sauf que l’on ne plonge pas avec le nez bouché…» et il éclate de rire. Ses principaux interlocuteurs sont des jeunes ou des parents de plus jeunes (à partir de 8 ans) qui manifestent un intérêt pour cette discipline. Certains tentent le baptême en cuve. Bien entendu, un équipement (maillot, shorty et masque) est mis à leur disposition par différents magasins de plongée. 30


Un peu plus loin : Myriam Orban, elle vient au salon depuis le début également, elle se définit comme «habilleuse»… Sa principale activité est d’emmener les futurs baptisés dans des loges individuelles où ils pourront se changer et s’équiper avec un matériel adéquat et désinfecté à chaque utilisation. Elle est rassurante, Myriam, elle met chacun en confiance et veille au respect de l’intimité des participants. Au retour de la cuve, elle vérifie, surtout chez les tous jeunes, qu’ils ne prennent pas froid et que rien ne soit oublié dans la loge. Et puis il y a Jacques Orban, le mari de Myriam. Lui, c’est plutôt l’administratif du groupe, il fournit tous les documents nécessaires à la promotion de

la Lifras (Hippocampe, adresse des clubs par région, etc.). Il renseigne de façon plus détaillée sur la structure des brevets de la Lifras et les avantages à venir nous rejoindre. Mais il rédige également le diplôme des baptisés avec, en prime, une photo d’eux dans la cuve réalisée et imprimée par l’équipe de la Nelos. Passer chez Jacques, c’est aussi recevoir une invitation à faire gratuitement un baptême dans un club (jusqu’à 4 personnes). Manifestement, il règne sur ce stand une excellente ambiance entre la

Jacques et Myriam Orban

Lifras et la Nelos, une grand famille de plongeurs comme aime le rappeler Jacques. Myriam, Yves, Jacques et les autres participants aimeraient être rejoints l’année prochaine par plus de plongeurs de la Lifras, quel que soit leur brevet, pour accueillir les visiteurs. Si cela vous intéresse, n’hésitez pas, dès à présent, à prendre contact avec le secrétariat de la Lifras pour vous inscrire.

La rédaction 31


Commission Plongée Technique GAZ BLENDING FABRICATION DE MÉLANGES Au sein de la commission technique, le comité «Blending» (ou faut-il dire «fabrication de mélanges»?) est en charge de tout ce qui touche à la préparation et au gonflage des mélanges de gaz destinés aux plongées techniques et/ ou à décompression optimisée. Le comité organise des formations de techniciens en fabrication de mélanges aussi bien théoriques que pratiques, et ce en deux niveaux : Nitrox et trimix. Ces certifications Lifras sont bien évidement alignées sur les standards CMAS, et permettent que nos certifiés soient couverts par notre assurance ARENA. Le comité étudie actuellement la possibilité d’organiser des ateliers gonflage utilisant les techniques de Blending actuelles et principalement basés sur la pratique. Ils seraient proposés aux personnes déjà certifiées, mais qui ont une expérience limitée ou ancienne, et qui cherchent à se mettre à jour. Pour terminer, le comité gaz Blending est à la disposition des clubs Lifras pour les informer sur les possibilités de développer du gonflage Nitrox, oxygène et trimix dans leurs installations de gonflage, et les conseiller en matériel de fabrication de mélanges (lyres, boosters, adaptateurs, sticks,…) LES RESPONSABLES DU COMITÉ BLENDING SONT : Olivier Dotremont odotremont@gmail.com) et Ghislain Joliet ghislain.joliet@skynet.be Vous pouvez aussi envoyer vos demandes sur le mail général tech@lifras.be 32

PLONGÉE EN BOUTEILLES LATÉRALES (SIDEMOUNT) Au sein de la Commission Plongée Technique, le Comité Recherche et Développement a mis sur pieds les standards et défini le matériel pédagogique nécessaire pour les formations Sidemount. Un partenariat avec Tecline pour le prêt de matériel durant les formations a même été conclu! (Voire Hippocampe n° 255 de mars 2020). Récemment, un groupe de travail pour la plongée en Sidemount a été créé. Notre but est d’organiser et de favoriser ces formations au sein de la Lifras ainsi que de promouvoir sa pratique via des évènements et divers supports médiatiques (Hippocampe, réseaux sociaux, sites web de divers partenaires). La première formation aura lieu en région liégeoise et nous aurons le plaisir d’être accueillis dans les installations du CLAS, à la Gombe, pour la théorie et les premières plongées. A l’heure d’écrire ces quelques lignes, la situation sanitaire et la fin encore incertaine du confinement ne nous permettent pas de fixer de dates. Les formations suivantes seront à planifier (dates et lieux) en fonction des demandes qui peuvent être effectuées via l’adresse générale tech@lifras.be.

La Commission a la chance de disposer d’instructeurs dynamiques répartis sur toute la Wallonie et Bruxelles. Les possibilités ne devraient donc pas manquer. Si vous avez toujours voulu en savoir plus sur cette pratique et que vous souhaitez vous former, n’hésitez pas à nous contacter! Le Sidemount n’a jamais été aussi accessible! Afin également de favoriser la pratique, les rencontres et les interactions, nous comptons organiser deux sorties par an. La première devrait avoir lieu cet automne. Les informations suivront. D’autres types d’évènements pourraient à terme voir le jour (initiations, conférences-rencontres, formation continue…). Nous invitons également tous les plongeurs ayant suivi une formation Sidemount via un autre organisme à se faire connaître auprès du Comité Recherche et Développement afin de recevoir une équivalence de brevet. LES RESPONSABLES DU GROUPE DE TRAVAIL SIDEMOUNT SONT : Thierry Charlier gcef@skynet.be et Gilles Blistein gillesblistein@gmail.com


LE PROPULSEUR SOUS-MARIN ET LE RECYCLEUR Ce sont deux disciplines qui sont actuellement traitées par le comité Recherche et Développement, de même que le Sidemount. Pour le propulseur (aussi appelé scooter ou DPV), deux journées de formation de cadres ont été finalisées en février, donnant lieu à la certification d’une dizaine d’encadrants. 4 autres moniteurs DPV devraient être formés également cet été. Cela permettra d’envisager sereinement les futures formations de plongeurs. Des partenariats avec l’un ou l’autre constructeur de scooters sont actuellement étudiés, afin de pouvoir profiter de promotions sur les machines. Pour le recycleur, nous proposerons certainement des journées de ren-

contre entre pratiquants, ainsi que des journées-découverte. Les formations ne sont pas encore possibles actuellement, mais cela devient notre priorité pour 2020 et 2021, maintenant que les cursus en DPV et Sidemount sont finalisés. Pour rappel, nous organisons actuellement des certifications de reconnaissance de brevets d’autres organismes en DPV et recycleur, afin de pouvoir

bénéficier de la couverture d’assurance ARENA pour ces disciplines. LES PERSONNES DE CONTACT POUR LE COMITÉ RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT SONT : Thierry Charlier gcef@skynet.be et Marc Allemeersch marcallemeersch@skynet.be

LA PLONGÉE AU TRIMIX : FINI LA NARCOSE ! Quel plongeur d’épave profonde n’a pas rêvé un jour d’en finir avec l’effet narcotique de l’azote sous les 40m. Certains plongeurs sont d’ailleurs sensibles au phénomène dès 30m, en fonction des conditions (froid, stress, obscurité…). Avec le trimix normoxique (aussi appelé «trimix léger»), il est possible de mieux profiter des plongées entre 40 et 60m car l’hélium vous permet de supprimer la narcose (avec un mélange qui contient 25% d’hélium, le plongeur trimix qui descend à 60m ressent la même narcose que le plongeur «air» à 41m. Et quand il est à 40m avec son trimix 20 /25, c’est comme s’il plongeait à l’air à 27m).

Avec le trimix hypoxique, la zone des 60 à 80 mètres devient accessible, mais avec la contrainte de s’équiper en matériel plus lourd (bi-bouteille 24l ou recycleur, plusieurs bouteilles de décompression). Notre fédération dispose déjà d’une quinzaine de moniteurs trimix (normoxique ou hypoxique) répartis dans les différentes régions. Notre comité peut vous orienter vers un formateur, ou vous faire participer à une formation en Belgique ou à l’étranger. Il est possible d’avoir une formation au trimix normoxique dans nos sites belges (pour les plongées à 50m, le site de Rochefontaine est approprié pour nos formations).

Pour le trimix hypoxique, il est nécessaire d’aller en Suisse ou en Italie. (la France est limitante par son code du sport). Pour tout renseignement, vous pouvez nous contacter sur le mail général tech@lifras.be. LES RESPONSABLES DU COMITÉ TRIMIX SONT : Marc Da Canal marc_dacanal@yahoo.com et Jean-Marie Hecquet jeanmarie.hecquet@gmail.com

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LA PLONGÉE SOUTERRAINE C’est notre activité la mieux développée actuellement, car nous en sommes à notre 6e classe pour les brevets PS1 et PS2 (les brevets d’initiation et zone peu profonde) et notre 2ième session pour le brevet PS3 (théorie et pratique en Belgique, stage en France dans le Lot). Cette discipline est cependant la plus contraignante en terme de matériel car elle impose deux bouteilles séparées (bi ou Sidemount) ou recycleur, avec un équipement spécifique (lampes de secours, dévidoirs, coupants, casque,…) Toutefois, un autre monde, plus minéral et moins animal, plus sombre mais aussi paradoxalement souvent plus limpide (mais parfois fort peu limpide) est à explorer. Nous travaillons en partenariat étroit avec la fédération de spéléologie pour l’accès à des sites d’entrainement en Belgique, mais nous pouvons aussi nous exporter en France (Haute-Saône, Lot, Ardèche, Aveyron,…) pour nos formations et explorations.

Outre notre mail tech@lifras.be, VOUS POUVEZ CONTACTER ÉGALEMENT : Frédéric Bossart frederic.bossart@gmail.com et Nicolas Mouchart nicolas@mouchart.be pour toute information sur nos activités et stages.

LE BUREAU DE LA COMMISSION TECHNIQUE : Il est composé de : Eric Jacquemin (Président), Marc Allemeersch (Coordinateur Technique), Thibault Denis (Secrétaire) et Christian Debroek (Trésorier). Les délégués des comités viennent compléter le bureau de base : Frédéric Bossart pour la sout, Marc Da Canal pour le trimix, Ghislain Joliet pour la fabrication de mélanges, Thierry Charlier pour «Recherche et Développement» notamment DPV, Sidemount et recycleur. Nos relations avec le CA Lifras sont aidées par notre délégué Didier Arts (suppléant : Roland Thiebault). Vous pouvez trouver nos coordonnées téléphoniques et mail sur le site www. lifras.be en suivant les liens «Secrétariat et responsables» puis «Plongée technique». Nous actualisons également notre extranet Lifras avec nos formations et standards récents (disponibilité : été 2020). Dans l’info-tech n°5 (repris dans ce numéro de l’Hippocampe) 34

nous invitons les plongeurs désireux de faire le lien entre leur club et notre Commission (les plongeurs «contact Tech») à se faire connaitre de notre Secrétariat (tech@lifras.be) et ces plongeurs recevront de notre part toutes les infos utiles sur nos activités, à diffuser dans leurs clubs respectifs.

Salutations techniques, Eric Jacquemin Président de la Commission Plongée Technique Lifras Photos : Laurent Miroult


INFO TECH N° 5 1) RECYCLEUR (CCR/SCR)

«Pour bénéficier de la couverture d’assurance ARENA lors de la pratique de la plongée en appareil recycleur circuit fermé ou semi-fermé, le plongeur aura suivi une formation, obtenu le certificat d’une agence/fédération/fabricant reconnu[e] par le fabricant et pour l’appareil utilisé. Il plongera dans les prérogatives de celui-ci.». Date limite : 31 décembre 2020. SCOOTER/DPV Dans le même ordre d’idée, le Bureau de la Commission de Plongée Technique confirme que la pratique du «scooter sous-marin/DPV» est couverte par le contrat d’assurance ARENA pour autant que le plongeur ait suivi une formation et obtenu le certificat d’une agence/fédération/ fabricant reconnue par la Commission. Il plongera dans les prérogatives de celui-ci. Date limite : 31 décembre 2020. Pour éviter toute difficulté d’interprétation, le plongeur ou le moniteur utilisant un CCR/SCR ou un « scooter sous-marin » transmettra une copie de son certificat de formation au responsable du Comité Recherches et Développement de la Commission de Plongée Technique (adresse de courriel : tech@lifras.be). Il obtiendra une carte CMAS/LIFRAS ou un feuillet plongeur CCR/SCR ou «scooter/DPV» portant la mention «reconnaissance». L’obtention d’un feuillet à intégrer dans le carnet de certification LIFRAS se fait gratuitement. Si le demandeur désire obtenir une carte CMAS/LIFRAS d’équivalence, il devra la demander et le prix de cette carte est fixé à 25 €. Pour les plongeurs déjà inscrits, les informations ont été transmises à la ligue, merci de patienter pour votre feuillet ou carte CMAS/LIFRAS.

2) APPEL POUR ÉTABLIR UN LIEN ENTRE LES CLUBS LIFRAS ET LA COMMISSION PLONGÉE TECHNIQUE : LES «PLONGEURS DE CONTACT TECH» La Commission Technique souhaite améliorer sa communication vers les membres Lifras intéressés par ses activités et formations : plongée au trimix normoxique (zone 40 à 60m) ou hypoxique (60-80m), plongée souterraine, propulseur sous-marin (DPV), plongée en sidemount (bouteilles latérales), fabrication de mélanges (nitrox, trimix, remplissage O2 pur), plongée en recycleur. Nous cherchons des plongeurs ou moniteurs «contact Tech» qui pourraient représenter la Commission dans leurs clubs respectifs, en communiquant vers leurs membres des informations sur la plongée technique. La Commission leur enverra les infos utiles par mail (planning d’activités, programmes de formation, fiches informatives, journées-découverte, stages, conférences…). Ces «plongeurs contact Tech» sont invités à se faire connaitre via notre mail général «tech@lifras.be» et ils seront alors placés en liste de distribution mail de notre secrétariat. Pour rappel, notre mail général est aussi le bon canal pour toute demande d’information sur nos activités. Vous pouvez également retrouver les coordonnées des différents responsables de nos comités sur le site internet de la Lifras sous «Secrétariat et responsables => Plongée technique» Lien direct : https://www.lifras.be/page3.asp?PageGroupeID=83&Sel ectedSectionMenu=0&ParentSectionMenuAff=33&Club ID=202&LG=FR Eric Jacquemin Président de la Commission Plongée Technique tech@lifras.be eric.jacquemin@gmail.com

c o m m i s s i o n plongée technique

35 Photo : Laurent Miroult


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2020 Cette année, l’AG de la Lifras s’est déroulée le 8 mars avant la crise du coronavirus . Pilar Ruiz a présidé la séance en remerciant en premier lieu, son conseil d’administration et les membres du personnel du secrétariat Lifras, Katia, Muriel et Cyrus, notre nouveau comptable. En 2019, 2 nouveaux clubs de plongée ont rejoint notre ligue : Mistral Diving et Liège Sauvetage Club (NAP).

Pilar Ruiz et Catherine Bes 36

La présidente a rappelé la tenue d’une assemblée générale extraordinaire en juin 2019 qui avait été convoquée pour débattre du sujet unique concernant le déménagement du siège social de la fédération.

Jean-Pierre Vlieracker, trésorier, a présenté les comptes de la Lifras avec un solde annuel positif.

Elle a également salué le travail fourni par 2 administrateurs qui quittaient le CA cette année, Catherine Bes et Robert Henry, un véritable pilier de la Lifras.

Pilar Ruiz et Robert Henry

Robert Henry, ému


DE LA LIFRAS Ensuite, se sont succédés au pupitre : Roland Thiebault, secrétaire général, qui a informé les présidents des clubs des possibilités de subsides octroyés par l’Adeps pour l’achat de matériel par les clubs. Il a également expliqué le dossier BSSA et son suivi, qui même si on pouvait penser qu’il ne serait plus d’actualité, n’est pas pour autant tombé aux oubliettes. Il a confirmé que le projet de modification du décret, est soutenu par

les députés de la majorité. Et comme l’a souligné Roland… «Quelqu’un at-il besoin dans l’assemblée d’un complément d’informations quant à l’expression : «AVANCER A LA VITESSE D’UN TRAIN DE SENATEUR?». Donc, Affaire à suivre...

Marc Hiernaux, rédacteur en chef de l’Hippocampe, a annoncé que notre périodique se porte bien. Il a remercié toute son équipe (le comité de rédaction et les correcteurs) qui a la volonté de maintenir et développer tant la qualité que le contenu de notre revue. Mais cette assemblée générale était particulière sur un point d’honneur… Ayant occupé, le poste de président, vice-président et depuis quelques années, responsable de la publicité dans l’Hippocampe, Robert Henry a décidé, après de nombreuses années au service de notre Ligue, de mettre fin à son mandat d’administrateur. C’était avec une émotion non dissimulée que Marc lui a rendu un brillant hommage. Marc Hiernaux remercie Robert Henry 37


Marc Lycops, responsable informatique, a expliqué la procédure pour se connecter à MY LIFRAS et a rappelé la notion de GDPR en demandant aux responsables de clubs d’informer les membres sur l’utilisation de leurs données personnelles.

Pilar Ruiz a repris ensuite la parole comme déléguée aux assurances en précisant que la Lifras avait une relation privilégiée avec ARENA. Elle a insisté sur le fait que, dorénavant, pour pouvoir être pris en charge par l’assurance, la déclaration doit être envoyée uniquement par la Lifras.

Catherine Bes, responsable boutique de la Lifras, a fait le bilan de ses années de gestion au sein du conseil d’administration. Elle a également énuméré les dernières réalisations 2019 (Syllabus 2* et 3*, carnet de plongée enfant, log-books, etc...), la gestion du stock boutique maintenant informatisée par code-barres et enfin la recherche d’une alternative aux mallettes contenant les kits brevets. Mais après analyse, la décision a été prise de ne pas y donner suite, car les produits trouvés venaient de l’étranger étaient peu pratique et demandaient beaucoup trop de manutentions pour le secrétariat. Ont enchaîné ensuite les rapporteurs des 11 commissions présentes à la Lifras. Tour à tour, leurs délégués ont exposé leurs activités réalisées en 2019 et celles prévues en 2020. Une mention particulière à la Commission Médicale et à son président Olivier Goldberg qui a répondu aux nombreuses questions concernant le COVID-19 qui, manifestement s’est invité à l’assemblée… Cedric Willot, Délégué du Pôle Brevet de la Commission de l’Enseignement

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Olivier Goldberg, Président de la Commission Médicale

Patrice Finet, Délégué du Bureau de l’Enseignement

Christian Bergmans, Jonathan Vannieuwenhuyze, Délégué de la Commission Plongée Adaptée Président de la Commission Audiovisuelle


Giuseppina Lo Castro, Déléguée de la Commission Féminine

Jean-Pierre Pousset Délégué du Conseil Juridictionnel

Laurence Sénéchal, Déléguée de la Commission TSA

Andy Bühl Président de la Commission Apnée

Après les commissions, Roland a expliqué à l’assemblée les démarches entreprises depuis juin 2019 par le groupe de travail chargé de la recherche d’un nouveau bâtiment / siège pour la Lifras. Le groupe de travail composé de

Cindy De Cauwer, Déléguée de la Commission HSA

Valerie Majerus, Présidente de la Commission Scientifique

Roland Thiebeault, Marc Hiernaux, Didier Arts et Frédéric Willem, a prospecté une grosse partie du Brabant wallon pour trouver «la perle rare». Pour l’instant rien de concret mais ils continuent à chercher.

Marc Allemeersch, Directeur technique de la Commission Plongée Technique

Avant de clôturer cette assemblée, Roland a présenté, article par article, toutes les modifications à apporter aux nouveaux statuts de la Ligue. Toutes les modifications proposées ont été approuvées par les présidents de clubs présents.

Sans oublier qu’une AG comprend à coup sûr son lot d’élections ou de renouvellement de ses administrateurs, cette assemblée n’y a pas fait défaut et a réélu : Au conseil d’administration pour un mandat de 3 ans : Marc Lycops et Didier Arts, au Conseil Juridictionnel : Samy Sarout, vérificateurs aux comptes pour 1 an : Marc Driessen et Eric Soumillion

Marc Lycops et Didier Arts

Eric Soumillion et Marc Driessen 39 La rédaction


Le temps des pédagogies Assistant Moniteur (AM) Dans le précédent Hippocampe, nous avions suivi 3 candidats au brevet d’Assistant Moniteur, Stéphane Grosjean, Thierry Henrard et Thomas Alonso. Comment se sont-ils préparés, comment ont-ils vécu ces pédagogies et quelles seront leur prochaine étape ? Au moment d’écrire ces quelques lignes, 2 d’entre eux, Stéphane et Thomas, n’ont pas encore eu l’occasion de présenter leur dernière pédagogie…

A quelques jours, voire quelques heures, de finaliser leur brevet, le COVID-19 s’est immiscé dans leur planning … Seul Thierry a pu, de justesse, présenter sa troisième pédagogie. Le 11 mars dernier, il a été breveté Assistant Moniteur. Lors de sa dernière prestation, celle qui valide son brevet, Thierry avait comme jury, André Valkenaers (MN), Danièle Goffinet (MF) et Arlette Michaux (MF).

La rédaction de l’Hippocampe a demandé à André ce qu’il attend d’un candidat qui présente sa dernière et décisive pédagogie ? André Valkenaers (A.V.) : Pour la partie théorique, j’attends une construction du cours claire, précise, chronologique et cohérente. Ce qui est important, c’est qu’à la sortie du cours, les élèves aient compris le sujet. Pour la partie pratique, c’est la même chose, le candidat doit partir d’un exercice connu pour aller vers une meilleure exécution de cet exercice ou l’apprentissage d’un nouveau. Prenons un exemple, il s’agit de candidats 3*, ils connaissent le combiné du 2* et ils doivent maintenant apprendre celui du 3*. Ce que j’observerais, c’est comment le candidat AM les amène à réaliser ces nouveaux exercices et ce qu’ils en ont retenu. Hippocampe (H) : Quand estimez-vous qu’un candidat est prêt à devenir AM? A.V. : Le but de ces pédagogies est de s’assurer comment le candidat AM dispense ses connaissances à ses élèves. Et quand j’ai le sentiment que cela est correct, je ne vois pas pourquoi je ne lui donnerais pas la possibilité d’aller plus loin dans ses brevets. H. : Avez-vous rapidement une idée de l’aptitude d’un candidat à devenir AM? A.V. : Cela dépend vraiment d’un candidat à l’autre, il m’arrive d’avoir une bonne impression dès le début de la théorie et parfois, il faut une leçon complète pour me faire cette idée. 40

H. : Quelle attitude, quelle explication, pourraient vous faire changer d’avis en cours de leçon? A.V. : Surtout lors des leçons pratiques, j’attache beaucoup d’importance à la sécurité et si l’évolution de l’exercice n’est pas logique ou trop lente. Tant en théorie qu’en pratique, il faut que le niveau apporté soit en rapport avec la préparation du brevet des élèves, dans le cas de notre exemple, le niveau requit doit être celui d’un 3*. H. : A l’issue de cette soirée, vous avez estimé que Thierry répondait à vos critères? A.V. : Je ne suis pas seul à décider, heureusement, j’étais accompagné de 2 monitrices fédérales qui m’ont donné, lors de la délibération, leurs impressions sur ce que le candidat a presté. Dans ce cas-ci, c’était facile car il y avait quasi une unanimité entre les 3 moniteurs.

Si lors d’une pédagogie, le cas est plus compliqué, nous nous posons la question de savoir si une 4e pédagogie ne serait pas nécessaire pour que le candidat intègre bien les paramètres indispensables pour devenir AM qu’il n’a pas encore acquis. H. : Vous venez de féliciter Thierry, quel conseil lui donneriez-vous, là, maintenant ? A.V. : Sans hésiter, qu’il poursuive sûrement vers le moniteur club, en tenant compte de toutes les remarques et des conseils, quels qu’ils soient, de ces différents jurys. A lui maintenant de les appliquer. Il est important qu’il puisse bien expliquer, justifier les différents exercices à ses élèves et de les faire progresser vers leurs nouveaux brevets.


La rédaction a également recueilli les impressions de Thierry «libéré»… Hippocampe : Dans l’Hippocampe précédent (255), vous expliquiez le temps (près d’un an) que vous aviez mis pour vous préparer à l’examen théorique et à vos pédagogies. Lorsque votre jury vous annonce que vous venez de réussir votre brevet d’Assistant Moniteur, que ressentez-vous à cet instant? Thierry Henrard : Je ne réalise pas encore. Je sais que ce brevet est une étape vers le moniteur club, que je vais continuer, comme par le passé, à m’investir et à continuer à poursuivre la formation de la plongée dans mon club. H. : Lors de vos pédagogies, vous aviez le soutien de vos proches, de vos amis? T.H. : Heureusement oui car un jury n’est pas un autre et nous ne sommes pas à l’abri d’un petit coup de mou entre les 3 pédagogies. Cela a été mon cas et je suis très content d’avoir eu l’aide de mon club pour me remonter le moral. C’est aussi une question de mental. H. : Lors des débriefings avec les jurys, certaines remarques sont-elles difficiles à accepter? T.H. : Certaines remarques ou commentaires ne sont pas toujours faciles à entendre et accepter. Mais je vais en tenir compte pour la

suite car elles sont justifiées et c’est maintenant que je vais apprendre à être assistant moniteur. H. : Que conseilleriez-vous aux 3* qui hésiteraient à se présenter au brevet AM? T.H. : Surtout qu’ils n’hésitent pas à y aller. C’est du travail mais nous n’avons rien sans rien et il faut parfois prendre sur soi. Ce n’est pas un brevet facile mais il faut aller jusqu’au bout ne fusse que pour soi-même. H. : Thierry, vous vous définissez comment à l’instant? T.H. : Je suis un AM très très heureux. … Et Danièle (jury MF) d’ajouter en guise de conclusion, «Thierry est maintenant un candidat moniteur club très heureux». La rédaction

MON PARCOURS VERS L’ASSISTANT MONITEUR Par Thomas Alonso Tout d’abord, la réussite de l’examen théorique de l’assistant moniteur m’a d’une part soulagé car ma préparation avait été assez longue afin de mettre toutes les chances de mon côté et d’autre part rassuré de voir que j’arrive à transmettre les connaissances que j’avais acquises par le passé, que ce soit par l’étude pour l’examen ou par mes propres connaissances (et celles

acquises avec l’expérience). Parce qu’en effet, pour ma part, le passage du brevet Assistant Moniteur n’est qu’un tremplin vers le monitorat. Mon objectif est d’arriver à transmettre ma passion et mes connaissances pour que d’autres puissent également évoluer dans les brevets de plongeur. Je tenais avant tout à remercier le club de Ciney qui m’a épaulé dans ma dé-

marche de devenir assistant moniteur et qui a favorisé un système de parrainage afin d’avoir l’aide d’un moniteur expérimenté dans le processus. Toutefois, presque chaque moniteur, voire tous les membres du club, m’ont apporté leurs conseils. Que ce soit pour la préparation de l’examen théorique comme pour les pédagogies pour la suite. Cela est effectivement rassurant 41


de savoir que l’on est suivi et de savoir comment aborder la suite. Après la proclamation des résultats et dès que j’ai eu connaissance de mon jury pour mes pédagogies, j’ai pris contact avec chacun d’entre eux. Pour ma part, les thématiques ne m’ont pas vraiment été imposées. D’un commun accord avec le jury, nous nous sommes intégrés dans le programme de cours des 2* et des 3* de mon club (peutêtre parce que les cours qui restaient à donner correspondaient à ce que le jury attendait …). Mes 3 thématiques théoriques étaient : - Anatomie (Système respiratoire, Système circulatoire, …) pour les 2* - Matériel (bouteilles, détendeurs, …) pour les 3* - Décompression partie pratique pour les 3* Mes 3 pédagogies pratiques étaient : - Parcours bouteille (protocole 2*) - Équipement – Déséquipement pour les 3* - Parcours 15m en apnée avec scaphandre pour les 3* Le choix de mes thématiques n’était pas très important pour ma part, dans le sens où je jugeais que pour devenir moniteur il fallait savoir s’adapter. Il est évident que l’on ne peut pas maîtriser toutes les matières de A à Z mais j’estime qu’il est nécessaire de devoir sortir de sa zone de confort le jour où

un candidat se tourne vers nous pour des conseils ou de l’aide sur certaines matières. J’ai donc abordé ma 1ère pédagogie assez confiant. Je suis moi-même en partie formateur dans mon métier actuel, ce qui m’a permis de ne pas être totalement dans l’inconnu. De plus, avant de passer l’examen théorique, j’ai déjà dû donner des heures de cours dans mon club. Néanmoins, cela ne m’a pas empêché de bien travailler mes pédagogies et de prévoir 2 semaines pour la préparation. Cette première pédagogie s’est parfaitement déroulée, avec quelques remarques certes mais avec un bel échange avec le jury à la fin de la soirée. Cet échange m’a permis de mieux comprendre ce qu’on attendait vraiment d’un moniteur lors de sa présentation de cours mais surtout de comprendre mes erreurs et points d’amélioration. C’est sur cette base que j’ai préparé ma deuxième pédagogie. Il était évident pour moi d’intégrer ces remarques dans ma préparation. Malgré tout, selon le conseil de mon premier jury, il était important que je garde ma propre méthode de travail. Je n’ai donc pas travaillé différemment entre ma 1ère et ma 2e pédagogie mais j’ai simplement intégré toutes les remarques faites la 1ère fois. Cela a porté ses fruits car ma 2e présentation s’est également bien déroulée, avec encore quelques points d’amé-

lioration mais dans l’ensemble un meilleur résultat que lors de ma 1ère pédagogie. Malheureusement, avec la crise du COVID-19, je n’ai pas eu l’occasion de présenter ma dernière pédagogie mais il va de soi que je m’y rendrai avec le même état d’esprit et avec tous les conseils qui m’ont été apportés lors de mes présentations précédentes. Je voulais également remercier par cet écrit tous les membres de mes jurys pour mes pédagogies. Leurs conseils avant chaque cours, leurs disponibilités pour répondre aux questions pour la préparation, etc. Tout cela m’a été bénéfique. Mais également pour leur débriefing en fin de pédagogie. Ces débriefings se sont toujours réalisés d’une manière très constructive en prenant tous les points de vue afin de continuer de me motiver mais également de m’améliorer. Je terminerai donc cet article par mes projections d’avenir en tant que futur assistant moniteur. Je pense que mes premières activités dans mon club seront de participer à l’encadrement et à l’organisation des sorties clubs qui ont lieu chaque dimanche. Par la suite, j’espère pouvoir prendre part à la formation de nouveaux plongeurs, dans l’attente d’avoir les prérequis pour me lancer dans le cursus de moniteur club. Thomas Alonso

A l’heure de boucler cet article, nous n’avons pas eu de nouvelles concernant Thomas et Stéphane. Ont-ils pu terminer leurs 3 pédagogies avant l’interruption des séances piscine? Mais déjà, la rédaction leur souhaite une belle réussite et félicite encore une fois Thierry pour son brevet. 42

La rédaction


Commission Enseignement Communication officielle

Le MIL 2020 est dans la place! En date du 21/04, l’édition 2020 du MIL a été consultée 953 fois depuis sa publication sur l’Extranet en début d’année : Nous avons reçu beaucoup de messages de félicitations autant pour la forme que pour le fond de ce document, et aussi des questions, des remarques et des propositions d’amélioration. Tous les messages envoyés au Pôle Brevets ont pu recevoir une réponse dans les plus brefs délais afin d’aider nos plongeurs et moniteurs dans la lecture de ce nouveau document. Bonne nouvelle : cette édition ne nécessitera pas de version intermédiaire 2020/02. Toutefois, une mise à jour du tableau annexe des épreuves en Milieu Naturel a été publiée pour corriger des incohérences avec les textes du MIL (le principal intéressé qui a relevé lesdites incohérences se reconnaîtra )

Nous sommes à présent occupés à préparer l’édition 2021, qui amènera entre autres les éléments suivants : - - - - -

Intégration des textes de l’Atelier Permanent Plongée Enfants Précisions de certaines parties de texte Modifications mineures de mise en page Annexe d’un tableau des épreuves en Piscine Et ajout des modifications 2021 (en cours de discussion/approbation au sein du Collège MN)

Nous vous remercions pour tous les échanges constructifs que nous avons eus et que nous aurons encore avec chacun d’entre vous. Pour toute question, merci de vous adresser à : brevets@lifras.be Le Pôle Brevets

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Commission Enseignement Communication officielle

Le système «CIEL» Avec le système «CIEL», le principe du bénévolat reste tandis que le mécénat s’atténue. Il permet d’aider le moniteur à rentrer un peu dans ses frais de plongée. Ils couvrent les frais d’entrée dans les carrières, le gonflage, les frais de déplacements etc. L’instructeur Lifras et l’assistant moniteur peuvent donc, s’ils le désirent, récupérer une partie des frais engagés lors des activités de l’enseignement de la plongée dans le cadre de la Lifras. Comme chaque début d’année civile, j’ai procédé à l’analyse des points «ciel». Il existe des tâches ingrates dans l’administration de la Lifras … en voilà bien une. Fort heureusement, je n’ai constaté aucune fraude avérée. Par contre, j’ai eu l’occasion de constater de fortes incompréhensions des conditions d’usage et du principe des vignettes du système «CIEL».

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Tout d’abord, les cartes des années précédentes ne doivent pas être rentrées après le 15 janvier même si retard est involontaire. Elles ne seront pas examinées. Certains d’entre vous ont fait parvenir des cartes de 2017, par exemple, alors que j’examinais celles de l’année 2019. D’autres ont rentré des cartes 2019 comportant des timbres apposés pour des activités d’enseignement datant de 2017et 2018. L’examen des timbres apposés porte uniquement sur l’année écoulée (2019). Ensuite, trop fréquemment plusieurs épreuves sont réalisées durant la même plongée. Ce n’est, certes, pas interdit par nos protocoles. Mais les consignes claires figurent au point 4. du contrat CIEL : une seule épreuve par plongée peut en principe être enregistrée sur la carte CIEL. Si plusieurs épreuves cumulables sont acceptées sur une seule plongée, les timbres E (élève)

nécessaires sont apposés sur la carte du candidat, tandis qu’un seul timbre I (instructeur) est collé sur la carte CIEL de l’Instructeur. C’est ainsi qu’il reste des timbres I seuls et non utilisés sur la feuille des timbres I - Instructeur. J’ai eu l’occasion, à titre d’exemple, de vérifier la réalisation de cinq épreuves au cours d’une même plongée et ce à plusieurs reprises chez des moniteurs différents … refusé. On peut s’interroger sur l’efficacité d’un moniteur qui surveille autant d’épreuves au cours d’une même plongée. De plus, les objectifs pédagogiques sont certainement mis à mal. Ce comportement est, en outre, incompréhensible sachant que le remboursement des frais est unique que le Moniteurs surveille 1 ou 5... exercices. Raison pour laquelle il ne peut y avoir qu’un timbre par plongée sur la carte du Moniteur.


Merci d’identifier les copies de carnets transmis avec les cartes «CIEL». D’autres moniteurs ou assistants moniteurs ne prennent même pas la peine de remplir soit la date et/ou le numéro de la plongée qui rentre en compte pour la prestation sur la carte des Instructeurs. Lors du prochain contrôle en 2021, ces timbres imparfaitement identifiables, ne seront plus validés même si c’est regrettable. Le contrôle n’est pas aisé lorsque les cases du carnet ne portent aucune mention de l’épreuve réalisée : la colonne ou la ligne prévue n’est nullement complétée. Pour aider, mais certainement pour que l’an prochain les «timbres CIEL» soient pris en compte, il faudra être complet tant dans les carnets que sur la carte CIEL sinon… refusé. Dans le même ordre d’idée, les moniteurs ne sont pas sans savoir que certains exercices prescrivent leur réalisation dans la courbe «No Deco» ou encore avec un intervalle minimum entre deux plongées ou… Une nouvelle fois, la vue des carnets ne permet pas toujours la vérification de ces éléments. Cette année, j’ai fait preuve de souplesse en n’effectuant pas d’analyses plus poussées les concernant mais lors de la vérification des cartes 2020 en Janvier 2021… cela sera refusé. Dans le même ordre d’idée, des carnets de plongée présentés ne reprennent même pas l’identification du candidat pour lequel la vignette CIEL intervient. C’est à croire que l’instructeur a plongé tout seul !!! Pour terminer, il pourrait être utile afin de faciliter et simplifier le contrôle des copies des carnets envoyées au secrétariat Lifras et servant à déclarer les plongées «CIEL», de surligner par exemple celles qui en font partie. Une lecture attentive annuelle du contrat CIEL repris sur la carte d’apposition des timbres est grandement utile puisque qu’il s’agit d’un contrat d’engagement ris par les Moniteurs à l’égard de la Commission de l’Enseignement.

Pour rappel, les cartes «CIEL» doivent être envoyées pour le 15 janvier car l’intervention financière à l’égard des clubs intervient rapidement après la clôture de la comptabilité de la Lifras. Des engagements sont également pris pour que les versements aux ayants-droit soient réalisés avant le 1 avril de chaque année. Marc Allemeersch Trésorier Commission de l’Enseignement

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LE RETOUR DU BEAU TEMPS ET DES DAUPHINS DANS LE MILIEU NATUREL… PARENTS : quel materiel de plongée pour votre enfant? L’enfant n’est pas un adulte en miniature mais en développement. Tout d’abord, sa régulation thermique est différente de l’adulte, la perte calorique est plus grande et sa thermorégulation est immature. Sa musculature et son ossature ne sont pas encore formées. Ces facteurs seront déterminants dans le choix et l’adaptation du matériel de plongée pour les enfants. Afin de protéger l’enfant efficacement contre le froid, la combinaison est essentielle car l’eau des carrières et des lacs est souvent froide. Il n’est pas toujours aisé de trouver une combinaison adaptée à la taille de l’enfant.

ACHETER OU LOUER UNE COMBINAISON?

COMMENT CHOISIR CETTE COMBINAISON?

Si vous optez pour l’achat d’une combinaison, sachez que souvent, elle ne sera adaptée que pour une saison. Dès lors, à vous d’évaluer si l’investissement en vaut la peine.

La combinaison sera idéalement épaisse de 5 à 7 mm. Choisissez de préférence celle composée en deux parties avec Long John ; elle permet d’épouser plus facilement la taille de l’enfant car la combinaison doit être correctement ajustée (pas de «sac à eau» ou «poche à air»). Souvent, les combinaisons sont difficiles à enfiler et nous pouvons constater que certains enfants sont peu collaboratifs. La présence de tirettes au niveau des poignets ou des jambes facilite l’enfilement.

Les options qui nous paraissent plus judicieuses sont l’emprunt d’une combinaison à votre école de plongée ou la location dans un magasin de plongée. Si vous utilisez une combinaison de l’école, il sera certainement nécessaire de la faire tremper un moment dans la baignoire afin de l’assouplir car souvent, elle n’aura pas été utilisée pendant une année. Pour la location, le vendeur vous conseillera. Après une plongée, vous devrez la faire sécher en la suspendant à un cintre à l’abri du soleil car ce dernier durcit le néoprène.

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Une protection thermique aux tirettes renforcera la défense contre le froid tout comme le fait de mettre un Shorty ou un pull lycra en-dessous. En ce qui concerne la cagoule, elle est indispensable. La déperdition de la chaleur par la tête est non négligeable. Nous privilégierons une cagoule intégrée à la

combinaison, protégeant bien la nuque pour l’isoler du froid ou une surveste plutôt qu’une cagoule indépendante qui laisse pénétrer l’eau. Encadrants, montrons d’ailleurs l’exemple en la portant nous-mêmes ! BOTTILLONS ET GANTS : QUELLES PRÉCAUTIONS? Les bottillons à semelles sont indispensables, surtout au bord de nos carrières. Ils offrent une protection contre les cailloux et doivent soutenir l’enfant au niveau du pied, évitant ainsi les chutes. Mettre des chaussons ou se balader en slash ou tong constituent un risque, particulièrement avec les sols humides glissants ou en Zélande, par exemple, avec les huîtres. Les gants protègeront les enfants du froid mais également des coupures éventuelles suite à la présence de ferraille ou d’huîtres en Zélande. Mais il n’est pas toujours évident de trouver


la bonne taille. Si vous ne trouvez pas de gants ajustés aux mains de votre enfant, achetez des gants de jardinage (existants pour les enfants en jardinerie) ou de travail. Cela offre une solution à moindre coût. Il faut toujours s’assurer que ceux-ci permettent à l’enfant d’effectuer la manœuvre de Valsalva (méthode de compensation des oreilles) en atteignant le bout de son nez soit avec une seule main, soit avec les deux mains par les deux index. UTILISER LES PALMES DE LA PISCINE? Les palmes sont le moyen de propulsion. Il est important de bien les choisir. C’est d’autant plus vrai que l’enfant en période de pleine croissance rencontre régulièrement des problèmes aux genoux et présente des faiblesses. La surface de voilure et le poids de celles-ci doivent être adaptés. Des palmes trop lourdes ou trop longues augmentent l’effort et peuvent être à l’origine de tendinites (cheville, genou). En milieu naturel, nous n’opterons pas pour des palmes chaussantes utilisées en piscine mais pour des palmes avec sangles permettant l’utilisation des bottillons. Le talon de l’enfant étant peu marqué, la sangle glisse régulièrement, les palmes se déchaussent parfois et c’est toujours un stress pour l’enfant. Veillez donc à bien serrer les sangles et à faire en sorte que ces dernières soient bien centrées. Il existe des fixo-palmes en caoutchouc.

consomme beaucoup et opter pour une bouteille plus volumineuse parce que vous en disposeriez d’une personnelle n’est pas judicieux pour le dos de votre enfant. L’encadrant pourra lui donner des conseils pour lui permettre de réduire sa consommation. Les sangles du gilet de stabilisation doivent être bien fixées à la bouteille. La bouteille étant mise en place, soulevez l’ensemble par la poignée du gilet et secouez fermement pour vérifier que tout est bien fixé. Essayez de faire glisser le gilet vers le haut et vers le bas par rapport à la bouteille. Si un mouvement est possible, c’est que la sangle n’est pas suffisamment serrée. Sollicitez l’encadrant de votre enfant qui, de toute manière, procèdera à la vérification du matériel. Ne laissez jamais votre enfant gonfler la bouteille. Un détendeur avec réglage de la dépression d’aspiration est recommandé

est peu aisé en plongée. Elle sera de préférence élastique et à godets, pour mieux adapter la pesée. Élastique, elle ne glissera pas. Les ceintures de lestage à godets permettent au plongeur d’ajuster le lestage sans avoir à décrocher la ceinture. Il est préférable de répartir les plombs autour des hanches pour équilibrer le lestage et de ne surtout pas les disposer au niveau du dos pour des raisons de sécurité. De cette façon, la ceinture n’aura pas tendance à tourner lorsque vous gagnez en profondeur.

car pour l’enfant, il est important qu’il soit léger et qu’il offre un débit d’air élevé. Les embouts des détendeurs sont parfois mal adaptés à l’anatomie de l’enfant et le blessent. L’embout en silicone sera préféré. Certaines marques ont mis sur le marché des embouts orthodontiques privilégiant l’appui palatin plutôt que dentaire. Ceci permet une meilleure adaptation par rapport à l’articulé dentaire et augmente aussi le confort de tenue en bouche.

Si votre enfant dispose d’un gilet stabilisateur avec poches à plombs intégrées, c’est le système idéal. On y trouve l’avantage de la ceinture à poches dans lesquelles les plombs ne se promènent pas ; les poches sont positionnées de façon ergonomique et le plongeur ne supporte pas le poids du lest sur les hanches. Il faut néanmoins veiller à la qualité du système de blocage dans le gilet et s’assurer que la poche à plombs ne puisse pas s’ouvrir de façon inopinée. Le gros intérêt est celui de la sécurité.

Il existe deux types de boucles : les boucles en plastique qui résistent moins bien à l’usure et qui ont tendance à s’ouvrir seules avec le temps et les boucles métalliques qui résistent mieux à l’usure. Privilégiez ces dernières !

QUEL VOLUME CHOISIR POUR LA BOUTEILLE DE PLONGÉE ET QUEL DÉTENDEUR? Il existe différents volumes au niveau des bouteilles (5, 7, 10 et 12 l). Il est important que la bouteille soit adaptée à la corpulence et à la taille de l’enfant. Pour les plus petits, les 5 et 7 l sont plus adaptées. Une bouteille légère et de petite taille permet à l’enfant de mieux la porter et de mieux la caler dans son dos. Elle ne devrait pas descendre plus bas que les fesses. Idéalement, il serait judicieux qu’un adulte (parent) se charge de porter la bouteille équipée du jeune plongeur, du lieu de l’équipement jusqu’à la mise à l’eau. Les moniteurs vous fourniront les bonnes informations pour choisir le bon volume. Prétexter que l’enfant

AU NIVEAU DE LA CEINTURE ET DU LESTAGE, QUE PRÉVOIR? Les enfants ayant la taille peu marquée, il faut serrer très fort la ceinture hors de l’eau car la remettre sous la bouteille

Il existe différents types de plombs : • Le plomb standard qui est moins cher, plus brut, moins abouti et plus fragile. Cependant, ce type de plomb convient 47


à des plongeurs débutants. • Le plomb enrobé qui est un plomb standard recouvert de plastique. Il est plus respectueux de l’environnement, plus résistant et disponible à moindre coût. • Le plomb n’utilisant pas de «plombs» : constitué de matériaux métalliques enrobés de peinture anti-oxydante ou de petites billes de plombs contenues dans une poche souple. Plus pratique, ce type de matériel peut être placé dans des ceintures à poches. Il prend ainsi moins de place et se révèle plus confortable. Noter dans le carnet de plongées le lestage nécessaire et une brève description du matériel utilisé (volume bouteille, type de combinaison) permet d’avoir une bonne estimation du lestage ou de s’en souvenir, surtout quand l’enfant ne plonge pas plusieurs semaines ou qu’il ne s’en rappelle pas. GILET OU PAS DE GILET DE STABILISATION (STAB)? Les gilets, bien que non obligatoires, sont indispensables. Le gilet permet au plongeur de flotter et de ne pas faire d’effort pour se maintenir en surface. Il doit être adapté à la morphologie car trop grand, il créera un déséquilibre et ne sera pas efficace et trop petit, il ne pourra pas être fermé. Il faut donc penser au fait qu’il s’ajuste sur l’épaisseur de la combinaison. QUEL PETIT MATÉRIEL PRÉVOIR? Le tuba fait partie du matériel obligatoire. La difficulté est de trouver comment l’emporter. Ne pas le perdre relève du défi. Il faudra le rendre acces-

sible à l’enfant. Le mettre dans le gilet est quasiment impossible, les poches étant trop petites ; l’insérer dans la ceinture qui ne tient pas toujours correctement équivaut à coup sûr de le perdre. Une solution consiste à placer deux élastiques vendus dans les magasins de bricolage autour de la bouteille et de le glisser entre les deux élastiques. Les tubas souples qui peuvent être repliés sont à proscrire car beaucoup trop longs pour nos Dauphins qui seraient vite essoufflés en les utilisant. Il existe également des sangles à mettre autour de la jambe mais cette solution n’est pas évidente si votre enfant est petit. Prévoir une petite lampe n’est pas inutile. Bien entendu, le système d’éclairage doit être totalement étanche, résistant à la pression. Dans un premier temps, afin d’améliorer la sécurité, l’éclairage en plongée est important ; non seulement pour voir mais aussi pour être vu. De plus, il peut être intéressant d’éclairer les vivants pour mieux les observer et retrouver leurs vraies couleurs vives et éclatantes. Enfin, un faisceau lumineux peut aussi servir de forme de communication entre plongeurs pour attirer l’attention ou tout simplement communiquer. Le masque de plongée de volume interne réduit doit permettre à votre enfant de pouvoir compenser ses oreilles en pinçant son nez avec ses doigts soit à une main, soit avec les deux mains. N’oubliez pas le passeport pour la plongée et son carnet de plongées afin que votre enfant puisse le compléter et si vous disposez d’une plaquette d’identification de la faune et la flore, c’est un plus.

COMMENT PRÉPARER LA PREMIÈRE PLONGÉE ET QUAND LA RÉALISER? N’improvisez pas et n’hésitez pas à vous faire conseiller. D’ailleurs, une séance d’essayage en début de saison est nécessaire soit parce que ce sera la toute première, soit pour réadapter le matériel des Dauphins ; notamment du lestage. Les enfants grandissent vite et changent de morphologie chaque année. Hormis la réglementation de notre Ligue qui autorise la plongée à 12 degrés, tout dépend du gabarit de votre enfant. Vous le connaissez mieux que personne. Plonger par une eau à 12 degrés pour les débutants ou les frileux n’est peut-être pas la bonne option. Attendre une semaine ou deux avant de l’autoriser lui permettra de réaliser sa première plongée dans de bonnes conditions et de ne pas être dégoûté. N’oubliez pas qu’en cas d’ensoleillement ou de forte chaleur, équiper votre enfant à l’ombre est indispensable. De même, ne le faites pas attendre en plein soleil et hydratez-le. A l’inverse, certains jours d’été sont parfois pluvieux et frisquets. Faire attendre votre enfant sans abri ou l’équiper à l’extérieur risque de le refroidir avant la plongée. Tous à l’eau dès que nous aurons le feu vert de la Ligue! Marc Allemeersch, Danièle Goffinet, Valérie Fabre, Marc Maréchal, Virginie Gailliez Photos : A. Defraire – V. Fabre

N’HÉSITEZ PAS À CONSULTER LE «PASSEPORT POUR LA PLONGÉE» AUX PAGES SUIVANTES :

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Enfin une bonne nouvelle! Depuis un certain temps, les moniteurs réclamaient de disposer d’un exemplaire des syllabus de plongeur 1*, 2* et 3* de la Commission de l’Enseignement Lifras. Nos syllabus ont été rédigés et imprimés. Ils ont été relus, corrigés, améliorés pour arriver à des documents de plus en plus complets. Ils sont pour ainsi dire mûrs.

Le Bureau de la Commission de l’Enseignement a alors estimé qu’il était temps de répondre positivement à cette attente de nos moniteurs. Une discussion a porté sur le mode de mise à disposition, sur les droits d’auteurs et sur l’identification des documents «mis à disposition des moniteurs», et puis voilà les documents sont prêts et utilisables.

Une belle avancée pour faciliter le travail d’enseignement MAIS ce n’est pas tout… Dans quelques semaines, de nouvelles présentations de type PowerPoint seront mises à la disposition des moniteurs. Elles sont le fruit d’un groupe de travail qui s’attèle à la tâche et qui proposera des supports «ouverts». L’usage de ces supports sera expliqué pratiquement lors d’une communication de notre Directeur fédéral. Mais déjà, il est important de savoir qu’ils seront en adéquation totale avec les syllabus des élèves et les exemplaires informatisés mis à disposition des Moniteurs.

Les temps sont ce qu’ils sont et d’autres projets «pédagogiques» pointent leur nez. Pourquoi pas un enseignement à distance? Cela se fait déjà depuis le confinement dans plusieurs clubs et associations régionales, pourquoi pas à l’aide d’une plateforme Lifras. L’avenir nous le dira mais nous disposons déjà des supports digitaux de nos syllabus, une excellente nouvelle. Le Bureau de la Commission de l’Enseignement

Finalement, les options retenues sont : une mise à disposition des moniteurs uniquement par téléchargement. Le document porte la mention de limitation de reproduction, la mention «Tous droits réservés», la mention en bas de page exemplaire réservé exclusivement aux moniteurs et «© Lifras» en filigrane. Et donc, depuis quelques semaines, maintenant, nos moniteurs peuvent télécharger sur l’Extranet Lifras sous l’onglet Brevet- MIL/syllabus 1*/syllabus 2*/syllabus 3*, ces quatre documents, ossature principale de notre enseignement. D’autres documents utiles à nos moniteurs suivront la même procédure de publication. Chaque cadre sera averti dans un INFO Enseignement de la mise à disposition de nouveaux supports.

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Commande à effectuer au secrétariat lifras, chez Muriel. Articles commandés uniquement par et réservés aux moniteurs lifras. * + frais d’envois


CONSEIL D’ADMINISTRATION

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PRÉSIDENTE : Maria del Pilar RUIZ LOPEZ Rue G.Stocq, 18 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com VICE-PRÉSIDENT : Marc HIERNAUX Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 460 965 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be TRÉSORIER : Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles Gsm : 0473 81 68 62 E-mail : marc@lycops.eu SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : Roland THIEBAULT Hoogstraat, 31 1980 Zemst Gsm : 0475 92 00 03 E-mail : roland.thiebault@lifras.be ADMINISTRATEURS : Didier ARTS rue Baudet, 7 7090 Petit-Roeulx-lez-Braine Gsm 0495 50 86 02 E-mail : easy.engine@skynet.be Sylviane GODIN Rue Bruyère St Jean, 95 1410 Waterloo Gsm 0475 87 99 95 E-mail : sylviane.godin@gmail.com Jean-pierre VLIERACKER Rue Georges Rodenbach, 4 1420 Braine-l’Alleud Gsm : 0476 31 91 78 E-mail : jpvlieracker@hotmail.be Frédéric WILLEM Rue des Charmes, 28 5100 Namur Gsm : 0475 64 59 74 E-mail : willem.frederic@skynet.be COMMISSIONS

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COMMISSION APNÉE Président : Andy BUHL E-mail : president.apnée.lifras.lifras@gmail.com Secrétaire : Axelle MOREAU Email : secretariat.apnee.lifras@gmail.com Trésorier : Milos ANTONIC (Mike) Gsm : 0475 52 80 07 Email : mikeantonic@me.com COMMISSION ENSEIGNEMENT Directeur Technique Fédéral : Philippe PITTIER Gsm : 0497 48 81 17 E-mail: phil090906cath@skynet.be Trésorier : Marc ALLEMEERSCH Gsm : 0475 45 60 48 E-mail : marcallemeersch@skynet.be Président conseil d’honneur et de discipline : Enrique CORDON Gsm : 0479 40 05 24 E-mail : Eric.cordon@skynet.be COMMISSION MÉDICALE Président : Olivier GOLDBERG Tel : 0497 44 55 69 E-mail : olivier@ogoldberg.net

COMMISSION SCIENTIFIQUE Présidente : Valérie MAJERUS Bois du Chétois, 5 5101 Lives-sur-Meuse Gsm : 0495 51 07 92 E-mail : valmajerus@gmail.com Secrétaire : Michel HODY E-mail : mhody@yahoo.fr COMMISSION NAGE AVEC PALME Président : Dominique ANDRÉ Rue du Béguinage, 15 1476 Houtain-le-Val Gsm : 0477 47 69 92 E-mail : dominique.andre2811@gmail.com Secrétaire : Thomas SCULIER Gsm : 0472 60 72 80 E-mail : educationphysique@live.be Trésorier : Bruno DUPONT E-mail : bruno.dupont@uliege.be COMMISSION PLONGÉE TECHNIQUE Président : Eric JACQUEMIN Tél. : 352 691 266 085 E-mail : eric.jacquemin@gmail.com Secrétaire : Thibault DENIS Gsm : 0475 42 28 21 E-mail : th.denis@gmail.com COMMISSION HOCKEY SUBAQUATIQUE (HSA) Présidente : Alexis FRANCK Gsm : 0473 35 45 98 E-mail : alexis.franck@eebic.be Secrétaire : Nathalie MEESSEN E-mail : nath.meessen@hotmail.com Gsm : 0493 12 71 99 Trésorière : Adrien MARANGON GSM : 0485 29 08 62 E-mail : marangon.adrien@gmail.com COMMISSION AUDIOVISUELLE Président : Jonathan VANNIEUWENHUYZE Gsm : 0497 55 67 05 E-mail : johnvnh@yahoo.fr Secrétaire : Catherine GRIMONPONT Gsm : 0470 21 10 49 E-mail : catherine.grimonpont@economie.fgov.be Trésorier : Benoit LONAY Gsm : 0486 62 29 68 E-mail : benoitlonay@yahoo.com COMMISSION DES TECHNIQUES SUBAQUATIQUES ET D’ORIENTATION (TSA) Président : Gilles HEINEMANN E-mail : gilles_tsa@lifras.be Gsm : 0474 89 17 01 Secrétaire : Philippe DELCROIX E-mail : pelg.delcroix@gmail.com Trésorier : Thibault HAYT Email : thibault_tsa@lifras.be Gsm : 0494 13 13 11 COMMISSION FÉMININE Présidente : Fabienne DESCAMPS Route d’Obourg, 73 7000 Mons Gsm : 0496 92 72 77 E-mail : fabydesc@skynet.be Secrétaire : Giuseppina (Pina) LO CASTRO E-mail : pina.locatsro@skynet.be COMMISSION PLONGÉE ADAPTÉE Président : Eric CORBIER Gsm : 0499 56 40 38 E-mail : eric.corbier@skynet.be Secrétaire : Tonino BARBIAUX Gsm : 0475 60 44 40 E-mail : tonino.barbiaux@hotmail.com CONSEIL JURIDICTIONNEL Présidente : Katia AMRI Gsm : 0486 46 36 77 E-mail : katiaamri@gmail.com Secrétaire : Daniele GOFFINET Gsm : 0476 23 68 51 E-mail : goffinet.daniele62@gmail.com

SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF LIFRAS Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 Fax : 02/522 30 72 www.lifras.be E-mail : lifras@lifras.be

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Katia VAN DE VEEGAETE : katia@lifras.be Muriel VAN BLOMMEN : muriel@lifras.be Cyrus PARASTAR NAMIN comptabilite@lifras.be JOURS ET HEURES D’HOMOLOGATION

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Lundi de 9h30 à 11h30 Mercredi de 9h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h00 Vendredi de 13h30 à 16h00 E EN CAS D’ACCIDENT

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Accident à l’étranger : Pour l’application des garanties, l’assuré doit obligatoirement et préalablement à toute intervention engageant les garanties assistance du contrat, APPELER EXCLUSIVEMENT LE N°: +32 3 253 69 16 (CHARTIS-Assistance) Appelez le 100 (d’un portable le 112) ENSUITE, contactez le DAN Numéro vert De belgique : 0800 12 382 DAN Urgence international : 39 06 4211 5685 En dehors de nos frontières : +32 2 262 22 82 Attention! En Zélande, formez le 112 OBLIGATIONS Pour tout accident corporel : examen médical dans les 3 jours.

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Décès : D’abord, endéans les 48h, envoyer une déclaration à la Lifras : Rue Jules Broeren, 38 à 1070 Bruxelles Tél. : 02/521 70 21 - Fax : 02/522 30 72 E-mail : lifras@lifras.be Ainsi qu’ à ARENA : avenue des Nerviens, 85 bte2 à 1040 Bruxelles Tél. : 02/512 03 04 - Fax : 02/ 512 70 94 Autres : déclaration à expédier au plus tard dans les 15 JOURS accompagnée d’un CERTIFICAT MÉDICAL (faute de quoi elle n’est pas prise en considération) uniquement au secrétariat LIFRAS.

Allée du Bol d’Air,13 à 4031 Angleur Tél : 04 / 336 82 20 - Fax : 04 / 344 46 01 Courriel : info@aisf.be - Site web : www.aisf.be

Direction Générale du Sport - ADEPS Boulevard Lépolod II, 44 - 1080 Bruxelles Tel: 02/413 25 00 Email : adeps-info@cfwb.be

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NELOS Ligue Néerlandophone de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L. Affiliée à la Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques Siège social : Brusselsesteenweg, 313/315 - 2800 Mechelen Conseil d’administration : Président : Ronny MARGODT E-mail : voorzitter@nelos.be Gsm : 0473 96 13 50 Vice-président et trésorier Dirk SAMAN E-mail : penningmeester@nelos.be Gsm: 0475 26 79 20 Administrateurs : Rik OLIEVIER E-mail : boetiek@nelos.be Gsm : 0475 64 31 71 Ivo HUBERT E-mail : ivo.hubert@nelos.be Gsm : 0475 49 87 24 Sven VANDEKERCKHOVE E-mail : sven.vandekerckhove@nelos.be Gsm: 0476 34 00 64 Franklin FORREZ E-mail : franklin.forrez@nelos.be Gsm : 0473 24 53 02 Michel DECLERCQ E-mail : michel.declercq@nelos.be Gsm : 0475 56 56 18 Secrétariat administratif : Brusselsesteenweg, 313/315 - 2800 Mechelen Tél. : 015 29 04 86 - Fax : 015 20 61 58 Mme Margaux MONTRIEUX E-mail : secretariaat@nelos.be

FEBRAS Fédération Royale Belge de Recherches et d’Activités Subaquatiques A.S.B.L. Siège social : Rue Jules Broeren, 38 - 1070 Bruxelles Conseil d’administration : Présidente : Maria del Pilar RUIZ LOPEZ Rue G.Stocq, 18 - 1050 Ixelles Gsm : 0477 74 38 17 E-mail : pilarlifras@gmail.com Co-président : Ronny MARGODT Steenovenstraat, 24 - 8490 Varsenare Gsm : 0473 96 13 50 Email : voorzitter@nelos.be Trésorier : Dirk SAMAN Groeningenlei, 106 - 2550 Kontich Gsm : 0475 26 79 20 E-mail : dirk.saman@nelos.be Administrateurs : Marc HIERNAUX Avenue des Paveurs, 10 1410 Waterloo Gsm : 0475 460 965 E-mail : marc.hiernaux@skynet.be Marc LYCOPS Avenue de la Liberté, 158 boite 7 1080 Bruxelles Gsm : 0473 81 68 62 Jean-Pierre VLIERACKER Rue Georges Rodenbach – 1420 Braine-l’Alleud Gsm 0476 31 91 78 E-mail : jpvlieracker@hotmail.com Ivo HUBERT Stijn Steuvelslaan 24 – 2630 Aartselaar Gsm 475 49 87 24 E-mail : ivo.hubert@nelos.be Sven VANDEKERCKHOVE Acaciastraat, 76 - 9890 Gavere Gsm : 0476 34 00 64 Secrétariat administratif : Margaux Montrieux Rue Jules Broeren, 38 - 1070 Bruxelles Tél. : 02 521 70 21 - Fax : 02 522 30 72

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LES BALLES : Illustration de l'exercice

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3

1

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2 1 1 2 3

1 3

2

3

1 3

2

2

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2 1 1

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MANIPULATION ET CONSTRUCTION Explication de l’exercice au dos

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LES BALLES Description : Parcours slalom à trois plongeurs équipés de PMTC. Avant le début du jeu, deux bouteilles seront disposées sur le fond. Le but du jeu est de venir chercher en petite profondeur des balles (une à la fois) à les transporter au travers dʼun parcours slalom et à les introduire dans un tuyau. Lʼéquipe gagnante sera celle qui aura ramené le tuyau complètement rempli en un minimum de temps. Une main de chaque plongeur de l'équipe sur le bord de la piscine arrête les chronos. Matériel : - des balles de couleurs - un bac où seront placées les balles - un tuyau (type gouttière de 1m de long) - deux scaphandres Variantes : - lʼ exercice peut se faire avec un code de couleur à reproduire, visible par un ou plusieurs membres de lʼéquipe. - l' exercice peut être complété par un exercice de transmission de message. Didactique : Cet exercice favorise fortement : - le parcours à 3 plongeurs sur une bouteille - la gestion de lʼ apnée - la coordination

Difficulté par niveau :

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Niveau 1*

Niveau 2*

Niveau 3*

Niveau 4*

Version en apnée relais à trois plongeurs. 8 m entre le point de départ et le tuyau, trajet aller en apnée, retour en surface sur le dos.

Parcours entre bouteilles jusquʼ au tuyau qui se trouve au bout de la piscine et mise en place des balles à côté de celui-ci

Parcours entre bouteilles jusqu ʼau bas de la pente et les 3 plongeurs effectuent le reste du parcours en apnée relais (distance +/-10m)

Parcours entre bouteilles jusqu e ʼ n haut de la pente et les 3 plongeurs effectuent le reste du parcours en apnée relais (distance +/-15m)

MANIPULATION ET CONSTRUCTION

29


Nous travaillons à mettre en place toutes les mesures nécessaires afin de vous accueillir en toute sécurité dès que possible.

Continuez à nous suivre sur notre page Facebook : Anthias plongée – Nautile Evo

55


AMBER OCÉANOGRAPHE

DÉTENDEUR D420

« FACILE D’ENTRETIEN, FIABLE, RESPIRATION NATURELLE. »

DEEP DOWN YOU WANT THE BEST

OAHU, HAWAII


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