Le Suricate Magazine - Dix-huitième numéro

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Hard Rock

Deep Purple «Now What?!»

Ear Music

19 ème album du groupe, et 3ème de l’ère « Mark VIII », Now What ? ! ne tient pas son nom du hasard. En effet, comme l’explique Roger Glover, le groupe a passé trois ans à se demander ce qu’ils allaient bien pouvoir offrir à leurs fans. EP, single sur le net ou album? Un peu perdu, le groupe contacta alors le producteur Bob Ezrin qui arriva à les convaincre de sortir un nouvel LP. Le résultat est un album dans la veine de leurs dernières offrandes, mature et assez loin de l’extravagance de la période Blackmore. On ressent directement que chaque morceau est travaillé, soigné et le résultat peut être qualifié de très pro. Très pro, les musiciens de Deep Purple le sont également. Chacun est très précis dans son rôle et on peut encore une fois féliciter Don Airey, qui accomplit avec beaucoup de talent sa lourde tâche de remplacer le regretté Jon Lord. Passons un peu plus en détail sur les différents morceaux de cet album. Après un démarrage en tout en douceur avec la magnifique intro de

A Simple Song, les premiers morceaux s’enchainent et laissent une excellente impression. Weirdistan et Out of Hand sont superbement orchestrés et s’avèrent riches, prenants et intéressants musicalement. le premier single issu de l’album, Hell to Pay , est quant à lui un bon vieux morceau bien dynamique, au refrain taillé pour le live. La suite, même si elle contient encore quelques bons morceaux, laisse un peu l’auditeur sur sa faim. Certes, c’est musicalement fort varié (certains passages rappelleront certains monstres sacrés du rock comme Aerosmith sur Bodyline , les Doors sur Blood From a Stone ou même une petite touche de l’ami Ozzy) mais il manque à certains moments cette petite étincelle qui fait toute la différence.

Le second, Vincent Price, futur deuxième single de l’album est un morceau sombre et inquiétant, qui trouverait facilement sa place sur une bande originale de film d’épouvante. Au final, Deep Purple nous propose donc un bon album, riche, et contenant plusieurs morceaux qui devraient ravir ceux qui ne sont pas restés bloqués au Deep Purple des années 70. Malheureusement, quelques temps morts et morceaux dispensables refroidissent parfois l’auditeur. Mais ne boudons pas notre plaisir, Deep Purple est bel et bien encore vivant and now what ? Un 20 ème album on l’espère!

Deux morceaux sortent encore néanmoins du lot par leur originalité : le premier, Uncommon Man, rend hommage à la fois musicalement au célèbre Fanfare for a Common Man d’ Emerson Lake & Palmer et textuellement au regretté Jon Lord, le claviériste d’origine de Deep Purple. Par ailleurs, une autre chanson de l’album, Above and Beyond, lui est également dédiée

Julien Sterckx

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