les Reveries 20

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Burning Heads – Hear This Opposite Prod 8.5/10 Je trouve que cet album arrive vite suite au très bon Spread the Fire et je pensais que celui-ci, et à la vue de sa pochette, allait être un reggae, bonne surprise donc ! Non pas que je n'aime pas les Opposite mais c'est sur le registre de prédilection que je les apprécie le plus. Hear This avec son artwork plutôt réussi est le premier album totalement numérique que j'achète, il faut dire que les Burning savent y faire : le premier week-end l'album était à 1euro. Seul soucis de taille pour moi l'absence des paroles. L'album commence par un « Destroy Capitalism Anarchy » qui je le pense fait référence à un mec qui a diffusé sur leur net leurs albums, s'en est suivi un échange de messages un peu houleux. Le morceau est bon et lance bien l'album, je trouve que le rythme est un peu ralenti par rapport aux anciens et une flopée de titres sont tout simplement irrésistibles : cheat and lie et Who's got the herb, qui est pour moi le meilleur titre de ce 11ème opus. Pour résumer c'est un bon Burning très plaisant, avec des bons morceaux et des riffs toujours aussi bien sentis, peut être pas le meilleur certes mais de très bonne facture tout de même. Il faut signaler tout de même qu'en 19 ans de carrière le groupe fait toujours partie du gratin mondial dans son style et n'a jamais baissé le pied ni fait de faux pas.

Foolish - back on track Touls records – beer records – PPH – Paranoia – L'espiceria – Gust Production

8/10 Petite intro au piano toute douce, préambule à un déchaînement bien orchestré. Le premier titre, qui laisse son nom à l'album, annonce tout de suite les teintes de l'album, un punkrock nerveux influencé par la scène outre atlantique de la fin des années 90 (écurie Fat). J'aime bien le chant lâché, sans retenu au relents bien punk, il me fait parfois penser à celui de Consumed, à noter l'excellent jeu de la section rythmique (lignes de basse sur Loneliness, et le rythme perpétuel de la batterie). Routine, le 4ème titre, fait apparaître Till des Guerilla, un morceau très réussi où les deux voix très complémentaires s'accordent à merveille, il est vrai que cet album regorge de featurings je pense notamment à Tom d'Union Jack sur Simple Life, Bounce de Stetson ! sur Sick as Fuck, Romain de Charly Fiasco sur Let's have a ride ou SPBHC sur Stay Cool. Le groupe intègre aussi un saxo qu'il utilise plutôt bien et raisonnablement (excepté peut être sur certains titres comme Nightmare comes true) rappelant par moment les Mad Caddies, dans ce registre ska-punk Out Of Memories est un très bon exemple de morceau accrocheur et efficace. Foolish est une découverte pour moi, avec une musique qui, à défaut d'être originale, est efficace et devrait rassasier tous les vieux loups nostalgiques de l'âge d'or du skate-punk.

Alkaline Trio – Damnesia 8/10 Je me souviens du début de carrière du trio avec leurs 2 premiers excellents albums sur Asian Man Records, ils avaient ensuite signé sur Vagrant, le label en vue du début des années 2000 dans le secteur de l'émo-rock. Puis petit à petit le groupe était un peu parti en vrac tombant plus dans le rock FM qu'autre chose, tombant aussi dans les joies du maquillage émo... Damnesia est un album un peu spécial car il reprend d'anciens morceaux en acoustique. Les anciens cartonnent je pense à « Radio » par exemple, les plus récents passent aussi mieux et peut être que le trio avait besoin de ça pour retrouver ses fans de la première heure. Ceci dit je n'attends pas le prochain « vrai » album avec impatience...

Crossing The Rubicon « definitely deaf » Guerilla asso 9/10 Mon plus gros coup de cœur de ces dernières années est de retour après un premier brûlot tout simplement énorme. Sorti sur Guerilla Asso sans le renfort de la Sacem, ni code barre, Crossing The Rubicon sort un peu du paysage habituel du label : plus hardcore, plus stoner et chant en anglais. Sur scène le groupe assure à fond et ce second album faisait partie des disques que j'attendais le plus. Pochette sombre et mystérieuse, ce nouvel opus est composé de 11 titres. Force est de constater que le groupe a évolué depuis et c'est à un véritable déluge sonore auquel on a le droit. Peut être est-il moins direct, moins punkrock mais il gagne en technicité et en travail d'ambiance (definitely deaf). La section rythmique est impressionnante, en particulier la basse ronde et efficace, quelques passages groovent à souhait (Ayatollah, ayatollah, peut être le meilleur titre) et on peut parfois surprendre quelques riffs que n'auraient pas renier les Rage (Definitely deaf). La voix accompagne à merveille ce mur de son avec son grain éraillé. Le premier titre Meatwagon sort quelque peu du lot mais se révèle cependant terriblement efficace. Le coté punkrock est certes moins présent dans la musique mais ce sent sur certains passages, le coté stoner a pris lui une plus grande part et il est parfaitement exécuté. Un deuxième album différent mais totalement réussi. Félicitations.


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