Le Quotidien hors-serie Saint-Pierre 2019

HORS Série

Saint-Pierre S P É C I A L S A I N T- P I E R R E S u P P L É m E N T g R AT u I T A u Q u O T I D I E N N ° 1 3 9 5 2 D u m A R D I 1 2 f É v R I E R 2 0 1 9

Attractive et innovante

Bois-d’olive et Pierrefonds village Deux quartiers en pleine mutation

déveloPPement duraBle À Saint-Pierre, c’eSt l’affaire de touS

sommaire

4-7

• L’environnement

8-9

• territoire ravine-blanche

/

Édito

Spécial saint-PIERRE

“ Saint Pierre y bouge”

10-11

• territoire pireffonds village

12

• territoire la ravine des cabris

13

• transport les tcsp et Néo

14-15

• tourisme

16-17

• l’insertion

18

• l’action sociale

22-23

• les grands événements

24-26

• la culture

28-29 • le sport

30

• l’omda

32

• ville balnéaire

34

• ville festive

A

vec près de 85 000 habitants et 100 000 à l’horizon 2030, la ville de Saint-Pierre ne manque pas de défis pour cultiver son attractivité et poursuivre sur la voie de son développement innovant et durable.

C’est d’ailleurs sur cet axe que se bâtissent les grands projets de rénovation des quartiers de Bois-d’Olive et de Pierrefonds. Des lieux de vie alliant logements, services de proximité, équipements sportifs et culturels, mais offrant aussi des espaces verts, des vergers et des potagers collectifs. Autant d’aménagements qui en plus d’améliorer le cadre de vie des Saint-Pierrois, favorisent le développement d’activités et la création d’emplois.

Le développement durable conduit aussi à repenser le modèle, et les choix face aux enjeux immenses auxquels il n’est plus possible de se soustraire. Il faut changer de paradigmes et reconsidérer notre manière de vivre, de consommer et avoir conscience des effets qu’elle provoque. La production et l’enfouissement sans cesse croissante de déchets est un véritable enjeu de santé publique.

Il y a les pollutions visibles et celles beaucoup moins visibles dans l’air comme dans le sous sol, mais peut-être encore plus néfastes. Aujourd’hui les questions environnementales ne peuvent se limiter à un vœu pieux mais sont une priorité vitale. Et ce sont elles qui guident et guideront les actions. Cultiver son identité, préparer son avenir, protéger son environnement, voilà les défis que relève la ville de Saint-Pierre.

Jamais un slogan n’aura aussi bien collé à une ville : “ Saint-Pierre y bouge.”

La Ville de Saint-Pierre

Ce hors-série gratuit “ Spécial Ville de Saint-Pierre ” a été réalisé par le service Publicité du Quotidien.

• Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune • Supervision : Roland Hébrard • Rédaction : Marie-Pierre Manecy • Maquette : Hervé Baum (DA), Macaire Dormeuil, Olivier Banor, Pierre Racine. • Régie publicitaire : 0262 92 15 12 email : resa.regiepub@lequotidien.re • Prépresse et impression : Imprimerie SAFI ZI du chaudron 97490 Sainte-Clotilde D e

L a

R é u n i o n

e t

de

l ’ o c é a n

i n d i e n

3

Spécial saint-pierre

environ

DéVELOPPEMENT DURABLE

L’AFFAIRE DE TOUS

Le développement durable s’immisce désormais dans tous les projets de la ville autant que dans sa gestion quotidienne. Le changement de comportement qui s’opère doit s’accélérer chez les ménages de la capitale sudiste.

UNE LOGIQUE EN TOILE DE FOND

Q

u’il s’agisse d’un projet d’aménagement urbain, d’un parc de jeux pour enfants ou de réhabilitation d’une cour d’école, la question du développement durable est désormais inscrite en toile de fond dans la conception même du dossier. Cela commence souvent avec des choix pragmatiques et logiques, comme par exemple le choix de végétaux.

Favoriser les écosystèmes naturels Choisir des espèces produisant de l’ombre, peu gourmandes en entretien, avec une croissance lente et qui ne détruisent pas le sol et les constructions à proximité en grandissant, adaptées pour maintenir les colonies d’abeilles et non toxiques, c’est sur ce terrainlà que s’inscrit la politique de la ville en matière de développement durable.

Depuis 2007, les services techniques n’utilisent plus de produits phytosanitaires. On imagine même des solutions permettant à la population de prendre la main sur certains espaces non occupés pour en faire des petits potagers. Au-delà de la gestion de 200 hectares d’espaces verts, l’entretien des quelque 15 000 arbres de la commune, le plus important demeure la gestion de la propreté urbaine. Alors qu’en 2016 quelque 236 000 euros ont été dépensés par la collectivité pour le traitement de déchets sur la voie publique, de dépôts d’ordures et notamment sauvages, ce montant a déjà été atteint au premier semestre 2018.

Ce sont 60 personnes qui sont affectées quotidiennement sur ce poste qui en soi constitue le cheval de bataille de la commune de Saint-Pierre.

DES JEUX AUX PARCS URBAINS • L’amélioration du cadre de vie dans un contexte de développement durable c’est aussi la création et l’entretien d’aires de jeu dans les écoles maternelles et les quartiers.

Cette installation se fait à l’issue d’une concertation avec la population, car elle facilitera le respect des installations. Le parc actuel

compte 50 installations de jeux sur la commune, gérés par trois agents de maintenance préventive.

Chaque année, 5 à 6 ensembles sont soit rénovés soit installés pour un budget d’environ 250 000 euros. Le dernier à sortir de terre est celui de l’estuaire à proximité de Terre Sainte.

LES éTABLISSEMENTS PUBLICS à BONNE éCOLE • Depuis 2017, la CIVIS a lancé une réorganisation de ses services pour mettre en place une gestion plus stricte de la redevance spéciale.

Déjà instaurée depuis plusieurs années auprès des professionnels du secteur privé, elle concerne également tous les établissements produisant des déchets non ménagers et vise l’équité entre les usagers.

Tous les établissements publics, au même titre que ceux des autres communes de la communauté d’agglomération doivent donc

s’engager au 1er janvier 2019 sur un tonnage annuel et s’acquitter de cette taxe.

Prochaine étape, le gaspillage alimentaire Il est donc important que les personnels et usagers des administrations de la ville lancent une réflexion globale et changent leurs habitudes, les écoles étant en première ligne. Prochaine étape, le gaspillage alimentaire en 2025 avec la mise en place d’une collecte sélective !

DES SITES TOURISTIQUES PLUS PROPRES • S’agissant des sites touristiques, dont le front de mer, la ville a pris le parti de devancer les investissements prévus par la CIVIS avec l’installation anticipée de bornes enterrées 4

de collecte de déchets. Ce sont 40 bornes qui vont jalonner la ville et permettre de rassembler tri sélectif et ordures ménagères sur un même lieu, tout en enlevant la pollution visuelle

liée aux bacs. A terme tous les immeubles collectifs de plus de 20 logements devront disposer de cet équipement enterré. La politique de développement durable se déploie également

sur la consommation avec des investissements sur des véhicules électriques ou hybrides et la création de fermes photovoltaïques sur certains bâtiments par exemple.

nement

1000

arbres plantés chaque année

200

hectares d’espaces verts

5

Spécial saint-pierre

environ

LE MEILLEUR DÉCHET EST CELUI QUE L’ON NE PRODUIT PAS

L

’enjeu du territoire du Sud et de la ville de SaintPierre est de travailler en étroite collaboration avec la CIVIS et ILEVA, le syndicat mixte en charge du traitement des déchets. La CIVIS est chargée de l’ensemble des opérations liées à la prévention et à la collecte des déchets ménagers ainsi que le traitement et la valorisation des déchets recyclables, du verre, des véhicules hors d’usage. ILEVA prend ensuite le relais pour les ordures ménagères, les déchets végétaux et encombrants.

Faire du combustible solide de récupération Comme chacun le sait, la valorisation, hormis une phase de méthanisation avec production d’électricité, se traduit actuellement par l’enfouissement dans des casiers, sur un espace qui sera saturé en 2022. Pour répondre à la fois à la règlementation et

assurer une gestion durable et financièrement efficace, il est prévu la création d’un outil multifilière, pour collecter les matières, préparer à la réutilisation et au recyclage, assurer la valorisation énergétique, broyer ce qui peut l’être pour faire du combustible solide de récupération et n’enfouir que l’irréductible part. Tout cela repose à la fois sur une large communication et un changement de comportement des ménages qui augmenteraient encore le tri de leurs déchets et la création d’une économie circulaire réunionnaise où les matières ne seraient plus réexportées comme par exemple le plastique mais réutilisées comme matière première pour des productions spécifiques. Les modèles économiques montrent notamment que la mise en œuvre de cet outil multi-filière permettra de faire de substantielles économies à la collectivité, qu’il s’agisse de la CIVIS ou de la ville de Saint-Pierre.

UNE SECONDE VIE GRÂCE A EMMAUS • Ouverte depuis déjà un an à Saint-Pierre, l’action de la boutique solidarité d’Emmaüs vient s’inscrire parfaitement dans la démarche du territoire, le but étant d’éviter une fin précipitée à des biens pouvant encore servir. En parallèle de la réception sur place dans son local de la ZAC Pépinière, l’association collecte à domicile les dons des entreprises et des particuliers, même pour un sac de vêtements.

Ils sont ensuite triés et préparés pour la revente, accessible deux fois par semaine le mercredi et le samedi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30. Des conventions sont en cours de négociation avec la CIVIS pour la création d’un espace dédié dans les déchèteries, ainsi qu’avec la CASUD qui jouerait également un rôle. Le concept de seconde vie connaît un engouement croissant, avec jusqu’à 500 acheteurs chaque jour, tant du fait de l’évolution des mentalités que par nécessité 6

financière. Acheter dans ce circuit c’est en effet payer au maximum 2/3 de la valeur marchande du produit, grâce à la politique de prix de l’économie sociale et solidaire et à l’engagement d’Emmaüs.

Un atelier chantier d’insertion On y trouve de l’équipement de la personne, mais aussi des jouets, des livres, de l’électroménager, du multimédia et du mobilier. Un atelier chantier d’insertion a pu même être créé avec 12 salariés de 20 à 61 ans en CDD sur 12 mois avec un suivi socio-professionnel et une sortie vers l’emploi. Ils travaillent à la réparation du mobilier et de l’électroménager de première nécessité vendu dans la boutique.

Au vu du succès de l’opération, ce sont d’autres ateliers de ce type qui pourraient voir le jour, une nouvelle forme d’économie où chacun y trouve son compte !

200

véhicules hors d’usage sur la ville de Saint-Pierre. Tous ont été enlevés du domaine public.

1800

c’est le nombre de tonnes de déchets enlevés sur le domaine public pour le premier semestre 2018

nement DES DÉCHETS VERTS DÉJA RECYCLÉS • Le cas des déchets verts est intéressant en la matière. Ces derniers à ce jour sont traités par 5 broyeurs dont un sur la ville de Saint-Pierre pour 30 000 tonnes.

Un broyeur mobile sera bientôt introduit sur le sentier littoral sur le secteur de Saint-Pierre pour réduire la consommation d’eau, de carburant et faciliter

le paillage des sols.

Un bel exemple de valorisation à 80% environ des matières contre 16% seulement pour les ordures ménagères. L’outil multi-filière apporterait quant à lui entre 14 et 20 mégawatts dans le réseau d’électricité du Sud, de quoi soulager le réseau et pallier les manques actuels.

STOP À LA DENGUE • Alors que 6 657 cas de dengue ont été recensés en 2018 à la mi-novembre à l’échelle du département, 700 cas de dengue concernent le territoire de Saint-Pierre.

Outre le nettoyage de la ville

réalisé par les agents municipaux, le nettoyage et plus largement l’hygiène des cours, jardins et balcons par chacun est indispensable au quotidien, pour traquer la moindre source d’eau stagnante.

TI TANG ET LE TEXTILE • Depuis mars 2018, Saint Pierre accueille désormais un nouveau site de l’entreprise Ti Tang Récup.

L’atelier chantier d’insertion de 14 personnes a assuré la collecte et le tri de quelque 1 200 tonnes à ce jour. Les vêtements, chaussures et la maroquinerie dont l’état le permet sont vendus sur le site de la Ravine-desCabris à un prix au kilo défiant toute concurrence chaque vendredi et samedi après le 5 du mois sur le site de 9 h à 17 h. Le reste est conditionné pour rejoindre TTR Saint-Paul où il sera soit réexporté ou transformé en pochons cadeaux, cabas péï ou chiffons.

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Spécial saint-pierre

terr i

UN éCO QUARTIER innovant

Lancé en 2007, le programme de rénovation urbaine du quartier de Ravine-Blanche touchera son terme en 2020 avec un quartier métamorphosé.

Lauréat du label EcoQuartier en 2011, il préfigure certains grands quartiers de demain à Saint-Pierre.

UN QUARTIER EN MÉTAMORPHOSE

1500 L nouveaux habitants

150

millions d’euros investis sur 6 ans

e quartier de RavineBlanche accumulait toutes les caractéristiques d’un quartier de périphérie vieillissant, classé sensible, avec une majorité de logements sociaux et un taux de chômage record.

L’appui de l’Etat apporté par son nouveau label a permis à la ville de relever le défi. Il fallait non seulement revoir l’architecture,

mais aussi le relier au centreville. Aussi c’est un ambitieux programme de construction avec une recherche spécifique sur une qualité thermique tropicalisée qui a été mené, entre 558 logements neufs et 842 logements sociaux réhabilités. 1 340 logements ont également bénéficié des attributs d’îlots résidentiels avec la création de cours, de placettes, d’aires

de jeux et la sécurisation des espaces communs. L’accent a été mis sur l’ouverture à la mixité entre les logements, 6 000 m2 de commerces et l’arrivée de services publics et privés. L’offre s’élargit aussi, du logement social, logement intermédiaire au logement privé, pour permettre aux habitants de se fixer durablement sur le quartier.

100 000 heures de travail pour les demandeurs d’emploi du quartier dans les chantiers

ÉCOLES ET NATURE EN PRIME • Quasiment 6 km de routes ont été revus, dont un tiers créé pour faciliter les déplacements et s’ouvrir à la mer. Le paysage devient plus urbain, plus lisible, mais aussi plus pratique pour les piétons, notamment avec la desserte d’un transport en commun en site propre pour une meilleure régularité dans les horaires. 1 700 enfants 8

ont bénéficié d’un changement de cadre éducatif également, avec la rénovation de tous les établissements scolaires, la construction d’une école de 14 classes et un nouvel équipement socioculturel à venir.

Enfin, le quartier évolue avec les contraintes d’écoulement des eaux, en bordure de lagon et le souhait de réintroduire nature,

biodiversité et d’améliorer la gestion des déchets. La concertation avec les habitants, trame de fond de tout le projet a porté ses fruits, puisqu’un parc de 2 ha a été créé avec une zone tampon inondable et le canal Sorema a été conservé, alliant les demandes aux exigences de développement durable de l’Ecoquartier, la boucle est bouclée.

i toire

BOIS-D’OLIVE

EN FORTE MUTATION

13

études pour concevoir le projet

141

millions d’euros d’investissements programmés

10 000

Second secteur à bénéficier des fonds de renouvellement urbain, le quartier de Bois-d’Olive va profondément se transformer dans les dix prochaines années.

Réussite éducative, emploi par l’insertion économique et développement durable sont les marques identitaires du projet.

DE LA COUTURE FINE

L

e quartier va connaître une mutation progressive.

900 logements seront construits vers la mairie annexe et le collège dont un tiers en case à terre sous forme de logements sociaux et intermédiaires. 80% des logements dégradés seront requalifiés. Côté agriculture, elle prendra une forme urbaine, au sein du quartier notamment, par des vergers et des potagers partagés et en périphérie sous une forme diversifiée pourvoyeuse d’emplois. L’aménagement de la Ravine Trois Mares permettra une circulation permanente et sécurisée sur le chemin Bancoule.

La réussite éducative se décline largement avec la création d’un accès au collège Henri Matisse

et la rénovation des écoles Flora Tristan et Albius. Des plateaux sportifs polyvalents et le déplacement du stade de football seront réalisés avec la création d’un équipement sportif pour l’école Aimé Césaire et la reconstruction du Petit Dodo.

Viennent s’ajouter l’arrivée de services tels que Pôle Emploi, la CGSS ou la mairie annexe dans une maison de service public.

Des équipements de la Fondation Père Favron, comme sa piscine ou son amphithéâtre, seront plus ouverts au quartier, que l’on pourra parcourir avec le transport en commun en site propre, mais aussi la mise à disposition de véhicules électriques et de vélos.

habitants ESTIMÉS en 2028

DE L’IDÉE AU PROJET SOCIAL ET SOLIDAIRE • L’innovation dans le projet c’est aussi l’arrivée d’une maison collaborative de l’innovation, conçue avec le principal employeur du secteur, la Fondation Père Favron et l’EMAP. Ils seront aux côtés

des habitants pour les aider à transformer leurs idées en projet professionnel et ainsi faciliter l’accès à l’emploi dans l’économie sociale et solidaire, la gestion urbaine de proximité et les services à la personne.

UN PARC ET DES JARDINS • Le projet est déjà lauréat d’un programme national le dotant de fonds pour le retour à la terre, et favorier les économies d’énergie. 20 parcelles de jardin ont déjà été créées et un jardin

école sera ouvert, animé par un jardinier itinérant. Le parc urbain sera, totalement repensé dans la concertation avec un axe piéton au-dessus de la Ravine et un parcours de loisirs.

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Spécial saint-pierre

PIERREFONDS VILLAGE L’USINE AU CŒUR

Le quartier de la célèbre usine de Pierrefonds va de nouveau battre au rythme de la cité. Il est en passe de devenir le cœur du futur village et 1 500 nouveaux logements.

UN PATRIMOINE ENFIN PRESERVÉ

L

’opération menée par la ville de Saint-Pierre et la SPLA Grand Sud pour la Civis va permettre d’urbaniser 32 ha ce qui reviendra à doubler la surface habitée. L’usine, ses différents bâtiments et les structures et l’ancienne maison de maître seront conservés pour recevoir sur une partie le siège d’une future grande communauté d’agglomérations et sur le reste, des commerces de bouche et des activités tertiaires. Le quartier actuellement habité derrière l’usine sera prolongé jusqu’au Domaine des Pierres et une boucle alimentant un nouveau quartier côté nord sera créée pour desservir 1 500 logements à dominante résidentielle à construire. Un programme d’équipements structurant va accompagner la croissance de la population avec la création de terrains de football, d’une école, un gymnase, l’implantation d’une annexe du collège privé SaintCharles et à terme la construction

10

d’une piscine. Sur le plan des locaux d’activités, ce sont 24 000 m2 qui seront dédiés aux bureaux, services, à l’artisanat et au commerce.

Une nouvelle place pour un marché forain Le second pôle fort du quartier sera une nouvelle grande place en plein cœur, pouvant accueillir un marché forain et donnant sur un environnement très vert, dont la mise en œuvre fera l’objet d’une concertation avec la population comme c’est déjà le cas sur d’autres quartiers bénéficiant d’une réhabilitation. En plus de l’actuel théâtre, une nouvelle salle des fêtes dans l’usine soit 900 m2 sont également intégrés au projet.

Le développement durable est une fois encore une marque forte de cette ZAC, en création en mars 2019 pour un début de travaux en 2021, avec un choix porté sur la qualité environnementale via une mise en réseaux des acteurs et partenaires spécialisés.

terri

toire L’espace dominé par les anciennes grues, figures du patrimoine de l’usine deviendra l’esplanade des géants et la partie avant s’ouvrira sur un grand jardin arboré.

La connexion avec la ZAC Roland Hoarau juste de l’autre côté de la quatre voies se fera par une passerelle pour permettre une circulation piétonne vers le futur cinéma.

Plus largement c’est vers une ZAC fourmillante d’activités que ce nouvel axe va mener.

UNE PASSERELLE

VERS UN COMPLEXE DE LOISIRS I nitiée en 2004, la ZAC Roland Hoarau existe juridiquement depuis 2012, avec un consensus des six maires du Grand Sud autour de cet aménagement communautaire. Cofinancé par le Feder et la Région, le projet a été confié par la CIVIS à un concessionnaire en charge de la construction, la SPLA Grand Sud. Il s’oriente autour de l’aéroport de Pierrefonds, de la ZAC Village et de la ZAC d’activités. Huit pôles y sont intégrés avec notamment une plateforme de développement économique avec un port sec dédié aux gros porteurs, autrement dit une zone logistique, un écopole destiné aux entreprises axées sur l’environnement et une activité industrielle dans le secteur agroalimentaire. Sur 3,8 ha, le grand public trouvera aussi un multiplexe de 10 salles et un équipement de loisirs avec du football indoor, un palais des congrès et une cité de l’habitat regroupant des activités en lien avec la construction, le second œuvre et la décoration.

L’accessibilité a été bien

évidemment pensée au cœur de la ZAC avec un parking et une gare d’échange du transport en commun en site propre (TCSP), reliant aussi à terme la zone avec le nouveau grand quartier de Boisd’Olive.

L ’appui des fonds européens Alors que la question des loyers sur des bâtiments commerciaux ou industriels est souvent bloquante pour les petites et moyennes entreprises, elle a ici été résolue au bénéfice de ces dernières grâce à l’appui des fonds européens.

Les deux premières tranches sont en cours de livraison pour une totalité de 60 ha à un prix annuel de 3,24 euros le m2 annuel pour les entreprises éligibles à cette subvention, œuvrant dans les secteurs de production industrielle, artisanale, le service aux entreprises et la valorisation des déchets. Les entreprises ne pouvant bénéficier de ce soutien seront quant à elles soumises au tarif de 10 euros le m2.

11

Spécial saint-pierre

territoire

un centre bourg à la ravine-des-cabris La mairie annexe et l’église délimiteront un réaménagement de cet espace en centre-ville, destiné à devenir essentiellement piétonnier.

O

n devrait y retrouver les ingrédients d’un centre où les habitants prennent plaisir à s’y croiser et à échanger puisque le rond-point sera supprimé pour installer des parkings en lisière avec des dépose-minutes pour les services de proximité. Le public profitera de nouveaux espaces d’assises, un paysage où la nature arborée reprend ses droits, en proximité d’une halle à construire pour abriter les commerces ambulants actuels. Le carrefour du chemin Bœuf sera agrandi pour faciliter la fluidité du trafic.

mais aussi...

UN gymnase bioclimatique • Début 2019 sera donné le premier coup de pioche d’un nouveau complexe sportif bioclimatique. Il comprend une salle multi-sport pour le basketball, hand-ball, volley-ball avec

espaces spectateurs, une salle de gymnastique et sports de combat et des locaux annexes, un plateau synthétique extérieur, une piste d’athlétisme et des stationnements.

CONDÉ-CONCESSION : VIABILISATION DES PARCELLES COMMUNALES • 25 000 m2 de terrain en cœur de quartier vont faire l’objet de viabilisation et de construction pour créer 4 équipements, une maison familiale et rurale, un groupe scolaire, un parc sportif et une déchetterie/ressourcerie.

L’esthétique de l’ensemble est 12

marquée par un aménagement arboré et il sera raccordé à l’ancienne RN3. Il est réalisé en prévoyant à plus long terme un second aménagement dans le prolongement du chemin Narinsamy et du futur groupe scolaire.

UN ENSEMBLE TRèS ATTENDU à LA LIGNE-DES-BAMBOUS • Un ensemble comprenant une résidence pour personnes âgées de 46 logements avec un service d’accompagnement spécialisé, une micro-crèche et un pôle médical (pharmacie, médecin, dentiste, kiné, laboratoire, pédiatre …) doit voir le jour sur un foncier de 2 535 m², à l’angle de la RD 28 et de la rue Albert-Hoarau. Le démarrage des travaux est programmé avant la fin de l’année 2019.

transport

du tcsp à néo

contre les embouteillages

Face à une croissance très forte du trafic routier, l’enjeu du Grand Sud est la création d’un transport en commun en site propre (TCSP).

Alors que le réseau Alternéo modernise déjà son offre depuis 2011, il viendra proposer en 2025 le nouveau NEO, de quoi oublier les désagréments des travaux déjà lancés.

NÉO POUR SE DÉPLACER AUTREMENT

L

e constat appelle le changement. Le trafic, déjà très engorgé, connaît une croissance annuelle de 6 à 7 % sur la RN1, les temps d’attente aux carrefours s’allongent, sans compter une augmentation de 30% des déplacements à prévoir d’ici 2025 et des travaux à venir pour le contournement de Saint-Pierre.

Le projet NEO lancé par la CIVIS vise la création d’ici 2025-2028 de

7 premières lignes de bus à haut niveau de service. Cette appellation sous-entend une forte fréquence (10 à 20 mn), une amplitude horaire de 5 h 30 à 20 h 30, un système d’information en temps réel, un parcours en site propre donc sécurisé sur la durée et des véhicules de haute qualité accessibles aux personnes à mobilité réduite, allant jusqu’à 80 places. La ville de Saint-Pierre sera alimentée de part

et d’autre avec une ligne Le Gol/ Saint-Louis – CHU et deux lignes de descente de Bois-d’Olive, via Pierrefonds et via la ZI 3. Alors que l’entrée ouest via Ravine-Blanche est déjà opérationnelle en TCSP, Pierrefonds sera relié en fin de premier semestre 2019, puis viendra le Gol/-Saint Louis, avec son parking d’entrée de réseau. D’autres changements seront déjà visibles sur le réseau actuel dès le début 2019.

DEMAIN NEO

50

Plus de 50% de la population et plus de 70% des emplois à moins de 500 m d’un arrêt NEO

9

pôles d’échanges

PASS’NGO À L’èRE DU NUMERIQUE • Depuis février 2018, les usagers du réseau Alternéo utilisent la nouvelle carte Pass’n go sans contact. Cette innovation préfigure l’arrivée des systèmes d’information en temps réel à venir d’ici quelques mois sur les gares et arrêts les plus fréquentés. Ce que le passager ne voit pas est la capacité du réseau à connaître finement la fréquentation et les types de trajets, permettant

ainsi d’affiner l’offre de transports en fonction de la réalité des déplacements. L’achat des titres est également plus facile avec deux premiers distributeurs automatiques et l’ouverture prochaine d’une boutique en ligne. A la fin août 2018, le réseau comptait déjà 3 millions de validations, 500 000 tickets avaient été vendus et 30 000 cartes réalisées.

7

parcs relais

2

Les temps de parcours en TCSP 2 fois plus courts

13

tour

Spécial saint-pierre

SAINT-PIERRE ET LE TOU

S’appuyant sur les atouts géographiques du Sud, la ville de Saint-Pierre, les professionnels et la CIVIS confirment le fort potentiel de développement touristique et économique de la ville. La construction d’équipements hôteliers doit suivre tout comme les services associés déployés notamment par l’Office de tourisme intercommunal du Sud.

LA STRATÉGIE DU SUD

L

e positionnement de Saint-Pierre comme pôle de rayonnement vers les grands sites touristiques lui octroie une place que beaucoup pourraient lui envier. Pour un bon nombre de touristes, c’est en effet une étape incontournable, avec de surcroît un lagon accessible et un front de mer animé. Tous les acteurs, y compris les hôteliers,

14

s’entendent pour dire que la ville doit poursuivre sa stratégie gagnante d’attraction et favoriser l’ouverture de nouveaux établissements. L’arrivée de 120 chambres supplémentaires en 3 étoiles plus avec l’ouverture du Saint Pierre et du Battant des lames, n’a en effet pas eu d’impact sur l’existant, les établissements jouant même souvent la complémentarité.

1000 CHAMBRES À CONSTRUIRE Les standards ont changé et ce sont désormais les chambres classées en 3 étoiles plus et 4 étoiles qui sont demandées, avec un taux de remplissage de 70% en moyenne sur 2018, en clientèle locale à 50%.

Actuellement le secteur Grand Sud de l’Étang-Salé au Tremblet compte 1 208 chambres en hôtel et résidences de tourisme et il en faudrait 2 200 en 2025,

tout en baissant la part des établissements non classés, pour répondre à la demande et pouvoir attirer pleinement les tours opérateurs.

S’agissant de la clientèle, la cible à développer est d’origine allemande, Suisse et du Benelux tout en augmentant la part de la clientèle en provenance de l’île Maurice. Cette stratégie vers l’île sœur fait déjà l’objet d’efforts

isme

RISME AU VERT UNE PALETTE DE DECOUVERTES À PROPOSER Indépendamment des grands évènements qui participent à créer une image très positive de la ville, comme le Grand Raid ou le Sakifo, il faut travailler en parallèle l’offre pour accompagner en détail la venue de ces touristes. Cela passe par la facilitation des déplacements vers les sites naturels tant sur une offre de guide que de transport, mais aussi la location de voiture, première des dépenses et la création d’une offre de loisirs

complémentaires. L’OTI du Sud travaille à la création de moments découvertes autour de l’authenticité, développés le plus souvent en partenariat avec des associations locales ou dernièrement le service économie sociale et solidaire de la ville. L’offre trouve son public, entre des ateliers de tressage de vacoa, visites guidées de TerreSainte et du Vieux Domaine ou balades pique-nique en charrette bœuf pour n’en citer que quelques-unes.

ILS AIMENT À SAINT-PIERRE Alain et Denise Souchez (62)

des hôteliers de Saint-Pierre, en partenariat avec l’OTI du Sud, l’aéroport de Pierrefonds et la compagnie Air Mauritius. Il s’agit de proposer une extension du séjour mauricien sur 2 à 3 jours, avec la promesse de paysages extraordinaires.

• Nous sommes en vacances et venont voir nos enfants.

Nous trouvons Saint Pierre très attrayante au niveau touristique.

Ana et Adrien Lyon (69)

• Nous sommes venus pour la plage après les randonnées comme le Piton des Neiges et le volcan, le front de mer est sympa.

Mathilde et Ghislain

Catherine - Villers la Ville

Besançon (25)

Bruxelles

• Nous passons 1 mois et demi sabbatique à la Réunion, pour ses randonnées, la ville est animée avec plein de choses à voir.

• J’ai choisi de venir pour le côté authentique et pour rayonner dans le Sud. À Terre-Sainte j’ai eu de beaux contacts avec la population locale.

Les destinations “ à plage ” Cette nouvelle couleur touristique offre à l’île Maurice la possibilité de se repositionner par rapport à une concurrence féroce des destinations “ à plage ”, comme les Maldives, les Seychelles... Ce sont environ 800 emplois qui pourraient être déployés dans le sud et principalement Saint-Pierre à l’échelle 2025.

GRAVIR LES éCHELONS DANS L’HÔTELLERIE

• Taha Alibay est le bon exemple d’une ascension réussie par la promotion interne. A 27 ans il est déjà directeur adjoint de la Villa Delisle après 4 ans d’expérience et des débuts en Afrique du Sud. S’agissant de la gestion de la vie privée, il affirme qu’il faut savoir d’organiser et vivre à contre-courant, moyennant quoi une vie sociale bien remplie est possible.

DU DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE • Pour faire face à l’actuelle pénurie de personnel et redorer le blason des métiers de la restauration, six directeurs d’établissements hôteliers et restaurateurs du secteur de Saint Pierre se sont regroupés au sein de l’association Resto Acteurs, avec le soutien de l’état, de Pôle Emploi et de la Mission locale sud. Un premier forum de la restauration en 2017, suivi de visites, job dating, parcours découverte avec à la clef des entrées en formation et embauches.

L’important n’est pas l’expérience mais un savoirêtre et de la motivation.

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Spécial saint-pierre

inser

DéVELOPPER LA RESPONSABILITé SOCIéTALE En créant un service dédié à l’emploi et au développement de l’économie sociale et solidaire (ESS), la ville développe l’emploi de proximité tant en l’intégrant en amont des nouvelles implantations que dans le développement d’activités innovantes et solidaires.

Photo : © soyabbie

DES ENTREPRISES ET LES EMPLOIS

ANTICIPER ET CRéER DES OPPORTUNITéS

E

ntre plus de 18 000 chômeurs avec une tendance à la hausse et un dynamisme du secteur marchand, le service est bien placé pour centraliser les besoins des entreprises.

Le centre-ville en pleine restructuration et les trois zones d’activités, Canabady, Vayaboury et Roland Hoarau à Pierrefonds génèrent des besoins en personnel, la dernière zone étant en pleine création. Connaître les secteurs porteurs d’emploi, tisser des relations avec les établissements à fort potentiel 16

de recrutement, anticiper les besoins, préparer les candidats à l’embauche et les former sont quelques-unes des actions mises en place depuis 2014.

Le travail s’effectue en partenariat avec Pôle Emploi, signataire d’une convention, mais aussi avec le RSMA, les CFA et l’École de la 2e chance. La logique est aussi de coordonner les actions avec le Contrat de ville et les différentes directions pour recenser les possibilités d’ateliers chantiers d’insertion et de les accompagner.

SOUTENIR DES PROJETS • Ce nouveau service soutient les projets de l’économie sociale et solidaire et participe à la dynamique sur les territoires. C’est notamment le cas pour le pôle territorial de coopération économique porté par le centre de formation EMAP de Bois-d’Olives. Il a permis la création d’un restaurant d’insertion labellisé entreprise d’insertion dans la restauration, d’une coopérative activité et d’emploi antenne d’Energies Alternative, l’achat d’un camion école de formation à la restauration itinérante pour les 16/25 ans porté par l’association AFDS. A ce titre le service Emploi & ESS a tantôt orienté les demandeurs d’emploi, tantôt participé à la recherche de financement et ouvert son réseau.

tion FONKER TERRE SAINTE • En Octobre 2018, le service emploi & ESS a été partenaire d’une expérience innovante d’accueil de public dans le cadre de circuits de découverte gérés par la population sur le secteur de Terre-Sainte.

Ce test participe à renforcer la cohésion territoriale au profit d’un développement social d’un quartier en pleine mutation. Il arrive dans la continuité du programme “ Détak la langue ” avec comme objectif notamment d’encourager les initiatives citoyennes. Au terme de ce travail mené sur le quartier depuis deux ans, les habitants, les acteurs locaux, les conseillers citoyens, le service Emploi & ESS et Destination Sud Réunion ont imaginé six parcours de visites et d’ateliers gérés par la population.

Le combiné sur la journée a proposé lors du Grand Raid des

LES CHANTIERS VERTS ET L’OMDAR • L’Office municipal de développement agricole et rural, aussi organisateur de la Fête de la fraise, gère au quotidien également deux dispositifs d’aide à l’insertion de public en difficulté. Un premier chantier emplois verts propose un parcours emploi compétences sur 9 mois à 12 agents. Ils interviennent sur les sentiers du domaine Vidot à Montvert-les-Hauts jusqu’à NotreDame de la Paix, pour entretenir le tracé emprunté par les Grand raideurs. Le second dispositif concerne la gestion de l’espace naturel sensible de Piton Montvert, avec une équipe de 20 personnes.

Ils coordonnent également les traditionnels week-ends nature du mois d’octobre.

ateliers, notamment du conte, du tressage de vacoa, la découverte d’un artiste plasticien ou du temple chinois, un repas chez l’habitant et une visite guidée du quartier avec des guides accompagnateurs. La commercialisation des parcours était assurée par Destination Sud Réunion. Le bilan est très positif tant du point de vue des participants que des organisateurs et la démarche va se poursuivre dès janvier 2019 après quelques réajustements. Au-delà de la proposition culturelle et touristique, ce programme ouvre la voie à une nouvelle forme d’entreprenariat et à la professionnalisation des acteurs.

C’est sans aucun doute une voie à poursuivre quand on sait que la ville de Saint-Pierre a été classée commune touristique en juillet 2018 par l’état.

160 000

Une dizaine de chantiers sont en cours pour 15 000 heures d’insertion et au total plus de 200 SaintPierrois ont déjà bénéficié de cette mesure, soit 160 000 heures de travail.

LE LEVIER DE LA CLAUSE D’INSERTION • Cette clause légale est appliquée à Saint-Pierre depuis 2009 et oblige une entreprise attributaire d’un marché public à intégrer au sein de son effectif des personnes en insertion professionnelle pendant la durée du marché. Le service emploi et ESS en facilite la mise en œuvre et anime un comité clause avec tous les partenaires de l’insertion et de l’emploi, qu’il incite également à faire de même. Une dizaine de chantiers sont en cours pour 15 000 heures d’insertion et au total plus de 200 Saint-Pierrois ont déjà bénéficié de cette mesure, soit 160 000 heures de travail.

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Spécial saint-PIERRE

action sociale

ccas

RéSOUDRE L’éQUATION POUR FAIRE PLUS ET MIEUX Bras armé de la commune en matière de politique d’action sociale, le CCAS déploie une stratégie multiple pour soutenir les ménages dans la difficulté.

Plus largement, il est aussi vecteur d’innovation sociale et actif sur le terrain du handicap.

UNE STRATéGIE VOLONTARISTE

S

i la forme d’un CCAS est encadrée, il appartient à l’équipe municipale de lui donner une couleur locale dans l’envergure de son action. SaintPierre a fait le choix de déployer une politique mixte, de travail en interne et de collaboration étroite avec de nombreux partenaires.

Le premier volet concerne la politique de solidarité. S’agissant de la petite enfance, 598 places d’accueil ont été créées entre 2014 et 2018, dont 262 en structures collectives, la dernière étant celle du Mas Fleuri à Terre-Sainte.

Des efforts conséquents ont été menés sur la garde périscolaire et les centres aérés. L’OSTL propose à plusieurs milliers d’enfants chaque année une offre de vacances en lien avec le sport.

Le CCAS participe à l’amélioration

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de l’habitat et du cadre de vie en soutenant financièrement les familles tant en direct pour l’achat de matériaux qu’en les orientant vers les différents dispositifs relais des partenaires. 3 427 familles ont été accompagnées entre 2014 et 2018 pour un montant total de 1,4 million d’euros (2014-2017).

Les populations non éligibles sont suivies en partenariat avec le Centre intercommunal d’action sociale. Des aides sont octroyées aux familles en situation de précarité pour les dépenses de la vie courante, le logement, la santé mais aussi en soutien aux initiatives économiques, pour les projets de formation ou d’éducation, avec des aides à la mobilité pour les jeunes.

Ces aides sociales se sont chiffrées à 477 000 euros en 2017, les trois quarts revenant à la précarité.

ACCOMPAGNER LA PERTE D’AUTONOMIE • La seconde orientation stratégique du CCAS est celle de l’autonomie, tant en direction des personnes âgées qu’en situation de handicap.

Saint- Pierre est l’une des premières communes à avoir instauré un service de portage de repas à domicile auprès de personnes âgées autonomes et

en perte d’autonomie, isolées à domicile. Pour accompagner le vieillissement de la population, il est passé récemment de 80 à 120 repas portés, dont le coût est financé aux trois quarts par la ville. Au total ce sont 600 bénéficiaires en 2017 qui ont reçu l’intervention d’aide à domicile.

la kaz du bonheur • Ouvert depuis début 2017 dans les jardins de la maison de l’enfance et de la famille, le centre social “ Kaz du Bonheur se veut être la maison des habitants, quel que soit l’âge.

L’équipe prône auprès de ses 700 adhérents leur capacité à faire évoluer l’offre de ce lieu en fonction de leurs attentes. Cela en fait donc un espace de citoyenneté et de lien social pour les familles qui pratiquent diverses activités, sportives ou culturelles.

PUB À VENIR

Spécial saint-PIERRE

action sociale

INTÉGRER LE HANDICAP • Le Handispace Mondéo est depuis 3 ans le guichet unique regroupant une direction spécialisée du CCAS, le Pôle Handicap communal et la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Elle propose notamment Handitrans, transport à la demande en porte-à-porte.

Déployé 3 463 fois en 2017, il vient en complément de la carte Pass’nGo offerte dans le réseau Alternéo. Des actions de sensibilisation et d’information sont aussi menées, souvent partenariat avec le tissu associatif comme le forum Emploi Handicap, Handinautique par exemple.

L’accessibilité représente un enjeu fondamental dans le programme d’investissement communal.

Mises aux normes par la commission ad hoc Commission ad hoc, diagnostics, plan d’accessibilité des 144 établissements recevant du public, mise aux normes des trottoirs et enfin accessibilité du réseau Alternéo, l’action s’inscrit dans la continuité depuis 2007 pour les 4 645 Saint-Pierrois concernés. 10 millions d’euros sont budgétés pour mettre aux normes 98 établissements sur une période de 9 ans.

DES ATELIERS CHANTIERS D’INSERTION • L’insertion passe aussi par la mise en place de chantiers d’insertion pour intervenir régulièrement dans la réhabilitation de bâtiments communaux anciens. Cela a été le cas en 2018 pour 15 bénéficiaires du RSA qui ont réhabilité un local dans le fond de la Rivière Saint Etienne dédié à devenir une structure ouverte aux familles, tout en suivant en 20

parallèle un accompagnement social et une formation dans le gros œuvre. Les trois quarts du groupe connaissent une sortie dite positive, soit avec un nouveau contrat au CCAS soit auprès de partenaires ou en formation. En 2019, le camping du Domaine Vidot à Montvertles-Hauts accueillera un second groupe de 15 personnes pour réhabiliter le bâtiment.

LA PREMIÈRE RÉSIDENCE DE SERVICES A VOCATION SOCIALE DES DOM • La résidence les Tournesols est un concept innovant alliant une résidence pour personnes âgées et un plateau complet de services autour du bien-être et un restaurant d’application de 80 couverts, tenu en partenariat avec l’ESAT de la Fondation Père Favron de Bois-d’Olives. Il est aussi le cadre de l’insertion de 10 salariés dans le cadre d’un parcours d’insertion de deux ans, avec sortie positive et diplôme spécialisé.

Spécial saint-pierre

grands é

LA VILLE DES GRANDS éV Saint-Pierre a su se créer les opportunités pour renforcer son image et son attractivité grâce à de grands événements sportifs ou culturels. Ils participent désormais à attirer une clientèle touristique et apportent des retombées économiques non négligeables pour le territoire.

PHOTO : © IP RÉUNION

Le top départ du GRAND RAID

A

ccueilli à bras ouverts par la commune, l’évènement a trouvé ses marques à Saint-Pierre, où il a pris de l’ampleur. Lors de la remise des dossards, la ville accueille 6 000 compétiteurs pour les quatre courses, la Diagonale des Fous, la Mascareignes, le trail de Bourbon et le Zembrocal, dernier né sous forme de relais à 4 étapes en 2019.

Le soir du départ de la plus grande

des courses, toute la ville vit le sport dans une ambiance de fête et ce sont des milliers d’habitants qui soutiennent les coureurs sur le parcours jusqu’au domaine Vidot. Le Grand Raid assurant son autonomie financière, la ville apporte un soutien logistique et technique avec la préparation des sentiers, la mise à disposition d’installations et la mise en sécurité du parcours avec notamment

une soixantaine de policiers municipaux. Quand on sait que les retombées économiques pour Saint Pierre et La Réunion sont évaluées entre 10 et 12 millions d’euros, ce sont bien tous les pans de l’économie locale qui en bénéficient, des structures hôtelières, aux loueurs de voitures et au secteur de la restauration.

Alors que les compétiteurs venaient seuls il y a quelques

❱

25 000 visiteurs sur les 4 jours du salon du Livre, 165 auteurs, 113 classes, 600 participants en moyenne aux spectacles, 400 aux conférences, les résultats de la troisième édition du salon piloté par la médiathèque sont éloquents. Construit autour d’un thème en lien avec la problématique culturelle réunionnaise, il propose au travers de rencontres avec les

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auteurs des temps de partage et d’échanges pour alimenter autrement une réflexion, un questionnement et une ouverture. C’est également l’occasion de rencontrer les auteurs du Prix littéraire Athena ville de Sain-Pierre et du Prix de l’illustration qui y sont octroyés.

La médiathèque organise une le 19 janvier prochain une nuit de la lecture avec la présentation par quatre compagnies.

PHOTO : © SALON ATHENA

EN L’HONNEUR D’ATHENA

années, on observe que c’est désormais en couple et souvent entre amis qu’ils font le déplacement en prévoyant des vacances en aval de la course.

L’effervescence de la communication commençant plusieurs semaines avant la date, c’est tout une économie en lien avec le secteur marchand qui y trouve aussi une importante source d’activité.

vénements

éNEMENTS SAKIFO ET FRANCOFOLIES

PHOTO : © photo Line Leclair Service culturel ville saint pierre

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Né en 2004, le Sakifo s’est installé depuis 10 ans déjà à la Ravine-Blanche. C’est aujourd’hui le plus grand festival de l’océan Indien avec 30 000 entrées cette année dont 10% viennent de l’extérieur que ce soit de la métropole, de Mayotte ou de l’île Maurice. Depuis 2 ans, il attire un nouveau public de néophytes qui découvrent l’évènement. Même si le festival off n’existe plus officiellement, il demeure une intense activité dans la ville pendant les 3 jours lui donnant une dynamique, en même temps que le festival s’y déploie, notamment pour le riz chauffé du dimanche matin.

Depuis 2015, les Francofolies lancent la saison dès le mois de

Objectif : 18 000 billets vendus en mars prochain La première édition a atteint son objectif de 12 000 entrées, donnant du baume au cœur à l’organisation qui s’est fixé comme objectif 18 000 billets vendus en mars prochain. Plus orienté sur la langue française, le dernier né permet aussi de tester de nouvelles sonorités avant le Sakifo, une complémentarité qui ne nuit ni à l’un ni à l’autre, bien au contraire. C’est même une jolie promotion pour la capitale du Sud et l’île au-delà des frontières.

DIPAVALI, INSTITUTION FONDATRICE

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Le Dipavali, dans la communauté tamoule est l’occasion de célébrer Lakshmi, déesse de la Lumière et de la Prospérité. Les croyants, en costume traditionnel, se déplacent avec des bougies en procession nocturne et allument chez eux de petites lampes de terre cuite.

Un des symboles de la politique culturelle de la ville

PHOTO : © Xavier Saunier

mars avec une programmation différente, très éclectique, plus familiale également.

Cette manifestation culturelle est préparée depuis de nombreuses années avec les associations et les artistes pour valoriser la culture indienne à travers la musique, la danse, les conférences et différentes animations en direction de tous les publics.

C’est même l’un des symboles

de la politique culturelle de la ville qui s’oriente vers des évènements où la famille prend toute sa dimension, en travaillant en amont sur la préparation de l’évènement.

Il est organisé en partenariat avec le Conservatoire de Région, le Conseil Régional, les écoles de danse, les associations tamoules et le consulat de l’Inde.

Il évolue au fil des ans vers une manifestation ouverte sur les arts, entre la création d’un spectacle chorégraphié et mis en scène rassemblant les différentes associations, un grand défilé de chars et de groupes de danse, un marché de nuit et des expositions artistiques, clôturé par un feu d’artifice sur la jetée du port Lislet Geoffroy-Cale Radoub.

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Spécial saint-pierre

cul

DE LA CULTURE POUR

Arts visuels, musique, théâtre, cinéma, lecture, valorisatio n du patrimoine, la liste des priorités culturelles est longue et témoigne d’une volonté de permettre l’accès au plus grand nombre. Petit aperçu non exhaustif…

UN CENTRE D’ARTS LABELLISÉ

L

e centre d’arts visuels, destiné à un label précieux, ambitionne de prendre une place importante au niveau régional.

L’activité a déjà commencé depuis quelques années et les réserves comptent déjà 300 œuvres présentées dans le réseau scolaire ou en partenariat dans des expositions.

En alternance avec la collection permanente, les élèves et le grand public pourront voir se fabriquer des œuvres créées par des artistes autour de cette collection ou de leur recherche personnelle, sur des périodes d’échanges pendant leur

résidence au centre d’arts.

Des bourses sont également octroyées, pour favoriser la présentation d’expositions des artistes locaux sur l’île et hors département. Des ateliers, un fablab et d’autres oeuvres collectives seront proposés en particulier aux enfants. La politique affirmée de la ville est de faire reconnaître le tissu artistique sous toutes ses formes.

La première des reconnaissances est la rémunération des auteurs pour les expositions qu’elle présente lors des grands évènements, une décision rare à souligner.

LE KERVEGUEN FAIT SALLE COMBLE

❱

Depuis juin 2017, le pôle musiques conduit désormais au Kerveguen une programmation éclectique d’une vingtaine de concerts de musiques actuelles par an. En fonction des concerts, elle se décline sur 680 places debout ou 122 assises, notamment pour le jazz ou pour des spectacles adaptés spécifiquement pour les personnes en situation de handicap, dans 24

le cadre d’un partenariat avec le Teat Champ Fleuri. Pour faciliter la venue d’artistes nationaux ou internationaux, le pôle s’inscrit dans une démarche de mutualisation avec les autres programmateurs de l’Ouest et du Nord. La salle est aussi partenaire de manifestations comme le festival de break dance All2Win, la Nuit des virtuoses, le Sakifo avec son marché de

programmateurs ou encore le spectacle jeune public des jeunes musiciens de France. Elle accueille des résidences d’artistes, dans leur phase finale de préparation avant un album ou une tournée, avec ici aussi des séances de présentation gratuite aux scolaires et au grand public. Des formations s’y déroulent dans les métiers du son et de l’enseignement en école de

musique et cet autre aspect moins connu participe à la promotion des métiers de la musique. Des permanences mensuelles y sont proposées gratuitement par la Sacem ou le PRMA. Le dernier espace à ouvrir début 2019 sera le centre de ressources Pierre Macquart, en hommage à ce pionnier qui fût très actif dans le domaine à Saint-Pierre.

ture

TOUTES LES ENVIES

UN PATRIMOINE “ EN LER ”

❱

La valorisation du patrimoine est un des fers de lance de la politique culturelle, pour donner à la population les clefs de lecture de la ville et qu’elle s’en approprie l’histoire. Le service culturel s’implique dans des éditions multiples comme des cartes ou des livrets dédiés sur un édifice, à l’exemple de celui de la gare à sortir bientôt. Ce service est à l’origine de la création d’expositions, permanentes ou temporaires qui circulent dans les établissements scolaires du Sud. Chaque fois qu’il est sollicité en milieu scolaire autour de thématiques d’adaptation régionale du programme, comme par exemple l’esclavage ou la piraterie, il propose lecture commentée d’une exposition ou diaporama. Des ateliers “Patrimômes” ont aussi été

créés pour faire des enfants des chasseurs de trésors patrimoniaux en dehors du temps scolaire.

Saint-Pierre a été également la première ville à innover avec des visites insolites à thème avec repas, rappelons-nous à ce titre les conférences aux flambeaux sur la plage.

Le festival “Rivière d’Abord en lumière” Depuis 2003, 26 thématiques pour une cinquantaine de visites avec des guides agréés par le ministère de la Culture sont dédiées aux scolaires ou au grand public. Elles se déroulent souvent à guichet fermé avec 1 000 élèves et environ 900 adultes par an, informés par newsletter. Afin de proposer une offre en dehors de ces temps forts, un système d’audio-guides a été conçu avec un opérateur

téléphonique sur 5 sites en ville depuis 7 ans déjà.

Conférences, signalétique avec rappels historiques devant les écoles, organisation de journées à thème, la liste des actions est longue. Si l’on ne devait en citer qu’une, ce serait le festival “Rivière d’Abord en lumière” créé en 2013 et sur ce site un an après.

Cet évènement d’un soir est destiné à prendre de l’ampleur, avec l’aide de son homologue mauricien “ Porlwi ”.

Aujourd’hui 5 à 6 000 personnes s’approprient la route pour y découvrir ici de la danse, là des acteurs en costume ou des projections lumineuses sur les bâtiments. Demain, le programme devrait s’étoffer avec des musiciens sur l’eau et d’autres nouveautés issues de grands événements en métropole.

OUVERTURE D’UN RéSEAU DE LECTURE PUBLIQUE • La médiathèque, qui vient de fêter ses 30 ans, souhaite en 2019 favoriser l’égalité pour tous à travers la possibilité d’emprunter et de déposer des documents dans n’importe quelle bibliothèque, avec une carte unique et une adhésion gratuite.

Grands-Bois verra ouvrir le cinquième établissement du réseau et un bibliobus dessert les écoles et les lieux non couverts, de quoi faire progresser encore le score actuel de 250 000 prêts annuels de documents par les quelque 8 000 lecteurs !

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Spécial saint-pierre

© Line Leclair service culturtel ville saint-pierre

cult

DéMOCRATISER

LE THèâTRE ET LA DANSE L

e pôle théâtre, quant à lui, fait vivre les deux salles du centre culturel Langenier et du théâtre de Pierrefonds. Pour initier le jeune public aux arts du théâtre et attirer de nouveaux spectateurs c’est une programmation d’une vingtaine de pièces qui est offerte avec environ 8 900 spectateurs l’an passé. Démocratiser le théâtre et la danse, c’est multiplier les occasions de les vivre, pour le jeune public et les plus âgés, au travers d’un

tour d’horizon varié, incluant même l’humour et la musique. Cela passe aussi par une quinzaine de conférences.

Le temps fort de l’année dans cette philosophie de l’accès au plus grand nombre sans discrimination de budget est le festival de théâtre professionnel Komidi, avec lequel la CIVIS est partenaire et où le public du Sud se voit proposer des pièces sélectionnées lors du off d’Avignon à un tarif maximal de 3 euros.

ZOOM SUR LE FILM COURT

❱

Faire venir les personnalités des séries télévisées à la Ravine-des-Cabris pour les rendre accessibles aux échanges avec la population est un des enjeux forts d’Armand Dauphin, à l’origine 26

du Festival du film court, en partenariat avec la ville de SaintPierre et la Civis. La troisième édition sera reprogrammée avec des séances de projections au cinéma à un tarif défiant toute

concurrence pour les habitants mais aussi des diffusions en plein air dans l’esprit familial et bon enfant qu’on lui connaît.

Pour appuyer l’idée que les tournages de cinéma sur l’île

peuvent apporter des à-côtés à la population et des débouchés professionnels, un forum sera mis en place, en partenariat avec la mission locale, pour les 15 000 jeunes qu’elle accompagne.

ure KARTIÉ EN FÊT DES CERF-VOLANTS EN 2019 Imaginer des événements festifs qui rassemblent les familles et le tissus associatif pour les préparer, en faisant travailler ensemble petits et grands, c’est un signe distinctif fort de la politique d’animation. Elle a déjà renouvelé deux fois l’opération Kartié en Fêt avec en 2017 la présence de

20 associations et un concours mémorable d’une soixantaine de caisses à savon. En 2019 ce sera un tout nouveau festival de cerfvolants, initié avec l’association AirTroisAir, déjà active sur les éditions précédentes et la commémoration de la mort de Roland Garros en 2018.

Le dernier casier du tout-enfouissement ILEVA, syndicat mixte de gestion des déchets des microrégions Sud et Ouest, a pour mission le traitement et la valorisation des déchets. Depuis sa création en 2014, ce syndicat assure le traitement de l’ensemble des déchets du Sud et de l’Ouest du département (de SaintPhilippe à la Possession) soit plus de 60% des déchets produits à La Réunion. La totalité des ordures ménagères est aujourd’hui stockée au niveau du Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD) de la Rivière Saint-Etienne Pierrefonds. Ce site, implanté sur 37 hectares, stocke plus de 30 ans de déchets. Dans l’attente de pouvoir proposer des solutions plus durables, contraint de garantir la continuité de service public et d’apporter un exutoire, aux normes aux usagers, ILEVA, a démarré, depuis avril 2018, la construction d’une nouvelle tranche du CTVD. Elle comporte un casier réalisé avec les meilleures techniques disponibles afin de respecter les prescriptions environnementales, fonctionnant en mode bioréacteur sur le site de Pierrefonds. La livraison de cette première phase est prévue pour le mois de juin 2019. Cette dernière tranche permettra d’enfouir environ 1 millions de tonnes de déchets et elle arrivera à saturation au dernier trimestre de l’année 2022.

Ce casier sera le dernier à accueillir du tout-enfouissement sur le territoire d’ILEVA. Car d’une part, ce mode de traitement sera contraire aux prescriptions de Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte, dispose que d’ici 2025 il y ait une réduction de 50 % des déchets admis en installations de stockage et que d’autre part, cette méthode d’élimination des déchets présente de nombreuses contraintes et n’est pas adaptée au contexte réunionnais. En effet, du fait de sa nature insulaire, le territoire réunionnais ne peut se permettre de condamner des hectares de terres agricoles pour la gestion des déchets. Il est d’ailleurs à noter que parmi l’ensemble des méthodes de gestion des déchets disponibles, le tout-enfouissement est la plus dommageable pour l’environnement. Ces installations causent de nombreux désagréments notamment sanitaires avec la prolifération de nuisibles vecteurs potentiels de maladies (dengue, leptospirose...). Par ailleurs, ce mode de traitement entraîne des émanations de biogaz (riche en méthane), la production de poussières et d’odeurs, la destruction des paysages... De plus, l’enfouissement des déchets rend impossible la valorisation de certains métaux et matériaux encore présents dans les poubelles. C’est pourquoi le tout-enfouissement représente un gigantesque gaspillage.

Dans la perspective d’assurer une continuité de service public répondant aux exigences réglementaires et aux principes d’économie circulaire, ILEVA met en place un outil multifilière, permettant d’améliorer la gestion des déchets et d’en finir avec le tout-enfouissement. Ce procédé d’écologie industrielle triera et valorisera l’ensemble des flux.

De cette manière, les déchets permettront d’améliorer le recyclage et la production d’énergie. Ainsi, à partir de plusieurs contraintes : celle de la gestion des déchets, celle de l’espace fini de l’île, celle de la dépendance énergétique notamment des besoins en électricité de la microrégion Sud, ILEVA propose une solution : le multifilière.

Pour conclure, le multifilière représente, aussi bien une solution vertueuse pour le traitement des déchets que la création de 100 emplois directs et 350 emplois indirects autour de l’économie circulaire sur le territoire réunionnais.

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Spécial saint-pierre

spo

UN TERRITOIRE en mouvement

Le sport et plus largement le domaine des loisirs est un secteur particulièrement dynamique. Entre les investissements sur les infrastructures, le soutien du tissu associatif et une offre d’activités multiples, les conditions pour en profiter sont réunies.

OSTL : AGIR ET SOUTENIR

A

vec un budget de l’ordre de 2 millions d’euros financé aux trois quarts par la ville et une vingtaine d’animateurs, il est une des structures incontournables dirigée par les associations elles-mêmes, pour l’animation des quartiers et la diffusion du sport et des loisirs.

En matière d’animation sportive, il propose une offre d’activités sportives et culturelles pour les élèves, sur le temps scolaire et en activité extrascolaire.

Temps fort de l’année, la caravane du sport pose ses quartiers s’installe chaque trimestre pour initier environ 1 000

DU SPORT POUR UNE BONNE SANTÉ • Un second volet important de l’action de l’OSTL est le sport santé, la prévention et l’action pour tous les âges, grâce à l’embauche mutualisée d’un animateur spécialisé. En matière d’obésité il propose de la natation adaptée aux enfants en surpoids en partenariat avec des associations, comme également d’autres sports dans le cadre d’un programme labellisé avec 28

le CHU. L’office développe des séances de sport senior dans les quartiers de la Ravinedes-Cabris, Montvert-les-Bas et Ravine-Blanche jusqu’au challenge annuel régional.

Demain ce seront même les bailleurs sociaux qui rejoindront le giron, en défendant l’idée que le lien social et la prévention par le sport sont indispensables à la qualité de vie.

personnes et 300 enfants à une dizaine de sports et promouvoir les associations du quartier.

Tous les deux ans quelque 120 d’entre elles se retrouvent à son invitation sur le front de mer de Saint-Pierre pour un salon qui connaît un important succès.

Lors des grandes vacances,

six centres de loisirs ouvrent leurs portes pour 360 enfants et compléter ainsi l’offre du CCAS. L’OSTL joue aussi les globetrotters en emmenant chaque année une trentaine d’enfants de 6 à 16 ans dans un des territoires du grand océan Indien, comme l’Australie en 2019.

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DES INFRASTRUCTURES EN LIGNE DE MIRE

L’OMS, FACILITATEUR de LA DYNAMIQUE SPORTIVE • L’Office Municipal des Sports gère l’animation globale des équipements avec ses quelque 147 agents présents sur 37 sites sur le territoire. Pendant le temps scolaire, 18 éducateurs sportifs se déploient également en appui technique sur les écoles ou sur les activités de sport loisirs en direction des adultes. En collaboration avec l’école municipale des sports qui déploie une offre d’activités pour les enfants de 3 à 11 ans hors temps scolaire et lors des vacances de mars et octobre, dans l’optique de créer une passerelle vers les clubs.

• Le programme d’investissements dans les équipements sportifs est conséquent, en dehors même du remplacement du mobilier sportif installé dans les quartiers. Les équipements déjà livrés concernent Bassin Martin avec un terrain multi jeux collectifs, Grands-Bois avec un terrain de beach volley, un site de parkour sportif sur le front de mer et Montvert-les-Hauts avec un nouveau plateau sportif à l’école Charles Cros. Les travaux de la piste de bicross de Grands-Bois restent dans l’attente d’une solution en matière de nuisances pour le voisinage. En 2019, le football profitera de la réhabilitation en cours de la pelouse du stade de Ligne-Paradis, le site de football de Casabona sera notamment agrandi avec un nouvel éclairage pour en faire un outil de prestige. Les autres sports collectifs sont également concernés avec la livraison de l’aire

couverte de Bois-d’Olive et un nouveau gymnase bio climatique à la Ravine-des-Cabris.

Les sports aquatiques seront aussi prioritaires Pour ce qui est de l’athlétisme, le plateau sportif des Casernes bénéficiera de la réalisation d’une piste, avec l’ajout d’un terrain de foot synthétique et de la réfection d’un terrain de basket. Les sports aquatiques seront aussi prioritaires avec un programme de réhabilitation des piscines Casabona et de la Ravine-desCabris et la construction d’un centre d’aqua loisirs à TerreSainte. On note une aire couverte sur Terre-Sainte, la création d’un terrain synthétique au stade de Grands-Bois et la réhabilitation en synthétique de la plaine de jeu de l’école Pablo-Picasso à la Ravinedes-Cabris.

UN SOUTIEN EN DIRECTION DES CLUBS • L’OSTL joue un rôle d’accompagnement des clubs qu’il conseille, accompagne vers la formation et à qui il fournit un soutien logistique et financier. Fort de son expérience, il est également coordonnateur des services de la mairie pour le Grand Raid, organise le défilé des 2 000 sportifs du 13 juillet et le Gala des Champions annuel. Il a également imaginé la

coordination d’un événement de sport mécanique, le Supermotard avec l’association MX 421 en partenariat avec Réunion Première.

L’OMS vient lui aussi en appui logistique, dans l’organisation d’environ 550 manifestations sportives, et notamment le weekend. Il soutient également des compétitions de plus grande envergure comme le Raid Aventure.

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Spécial saint-pierre

de la fraise

AUX PRODUCTIONS D’ANTAN Au-delà de la gestion et de l’animation de l’espace naturel de Piton Montvert, l’office municipal de développement agricole et rural (OMDAR) accompagne la filière fraise dont le temps fort est la traditionnelle fête. A noter sur l’agenda la prochaine date du 4 au 6 octobre 2019 !

VERS UNE FRAISE ÉCOLOGIQUE

C

réée à l’initiative d’agriculteurs, l’association OMDAR rassemble des producteurs de canne et soutient également la filière fraise et sa soixantaine de producteurs.

Chaque année ils se retrouvent pour trois jours de vente et de festivités lors de la fête de la fraise à Montvert, que l’on connaît entre autres pour sa vente de produits, son élection de miss fraise ou sa course pédestre. En 2019 un marché trimestriel de producteurs à Domaine Vidot devrait aussi voir le jour. Cette filière prometteuse est en développement mais elle est aussi fragile car les plants en provenance de Norvège doivent être renouvelés à chaque saison. Elle doit aussi se prémunir contre les risques de parasites apparus en 2018 qui mettent à mal les récoltes. C’est 30

en coopérant avec la Chambre d’agriculture et les techniciens du FDGDON, organisme spécialisé dans les nuisibles à la Réunion, qu’elle y travaille.

La sélection d’une variété de fraise locale La filière a pris conscience de la nécessité d’initier une démarche d’agriculture raisonnée, avec un retour à la production en pleine terre, l’enherbage pour attirer les maintenir les insectes et ainsi réduire les produits phytosanitaires.

Seule une dizaine de producteurs la cultive encore hors sol et sous serre. Pour pérenniser la filière et l’aider dans son développement écologique, l’association Armeflhor travaille de son côté à la sélection d’une variété de fraise locale, Armelle, en partenariat avec le

centre de sélection français des fraises. Testée cette année par une quinzaine de producteurs avant son lancement en 2019, elle promet d’être plus gouteuse, plus résistante aux maladies, avec un cycle de production plus court pour accéder à une récolte au bout de 3 à 4 mois.

Un autre cheval de bataille de l’OMDAR est le retour à une agriculture en lien avec l’identité du territoire. Il travaille sur un projet de développement d’une micro filière d’huiles essentielles au Domaine Vidot, qui sera bientôt proposé au programme européen Leader.

Réhabiliter l’usine de distillation pour la mettre au service d’agriculteurs qui en feraient une production complémentaire, développer par la suite des visites guidées et des ateliers touristiques.

LES CHIFFRES

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c’est en 2018 la 21e année que la fête a lieu à Montvert

50 000 visiteurs

40 000 barquettes vendues

Des outils pratiques et connectés pour vous simplifier la vie !

Tout sur vos services de l’eau et de l’assainissement dans la ville de Saint-Pierre Vous apporter un service de qualité 24h/24 et 7js/7, une priorité pour nos équipes Le service de l’eau comprend le prélèvement de la ressource dans le milieu naturel, son traitement, puis son acheminement jusqu’à votre domicile via des centaines de kilomètres de réseau.

Avec le prélèvement automatique et la mensualisation, simplifiez votre gestion et gagnez en sérénité !

Un suivi rigoureux de la qualité de l’eau L’eau potable est le produit alimentaire le plus contrôlé en France et fait l’objet de nombreuses analyses tout au long de son 5 parcours jusqu’à votre robinet.

Avec le service FlashInfo, bénéficiez d'une information en temps réel sur l'état du réseau d'eau dans votre secteur.

En cas de perturbations (qualité, travaux, incident, etc.), vous êtes gratuitement alerté par email ou par SMS.

© runéo 2018 - Crédits photos : Photothèque Veolia - runéo

Avec la facture électronique, consultez vos factures où que vous soyez, quand vous le souhaitez et contribuez à la préservation de l'environnement !

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L’assainissement, un impératif en matière de salubrité publique et de protection de l’environnement

Pour en savoir plus, rendez-vous sur

Selon la zone dans laquelle vous habitez, l’assainissement de vos eaux usées peut être collectif ou non collectif. Si vous ne dépendez pas du service public de collecte, un dispositif d’assainissement non collectif conforme doit vous permettre d’assurer la dépollution de vos eaux usées.

Dans nos sociétés modernes, il est indispensable de collecter et dépolluer les eaux usées que nous produisons avant leur retour au milieu naturel.

Spécial saint-pierre

VILLE BALNÉAIRE

la mer pour tous

La ville offre les atouts d’un front de mer animé. Entre balade, plage, sports et loisirs nautiques, tout le monde y trouve son compte.

L

a ville peut se targuer d’avoir le front de mer le plus animé de l’île. Les sportifs vont choisir un début de journée dans les nouveaux équipements de la pointe du Diable ou arriveront en vélo sur la piste en provenance d’Etang-Salé. Pendant que les boulistes se retrouvent à Ravine- Blanche, les adeptes de sensations fortes feront eux des traversées sur le spot de kitesurf.

Pour les amateurs d’un début de journée en sport santé, le rendezvous est donné pour une séance

d’aquagym ou de marche dans le lagon. A midi, le rendez-vous est pris aux rondavelles pour le traditionnel pain bouchon ou le sauté de mines. Dans l’après-midi, tout le monde converge aussi vers le front de mer. Les plus petits vont s’en donner à cœur joie sur la plage mais aussi surtout sous les jeux d’eau. Ils croiseront les randonneurs venus terminer la journée en explorant les coraux avant le traditionnel coucher de soleil et ses occasions de photos magnifiques.

SURTOUT UN PORT • Saint-Pierre c’est surtout un port dans lequel on aime venir y faire du roller ou du skate. Et là à regarder les pontons, on se prend à rêver d’une promenade en mer. Ce sont plus d’une centaine d’amateurs de bateaux qui passent le permis chaque année, pour ensuite louer un bateau, faire du cabotage et en hiver aller voir les baleines entre amis.

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UNE CONSOMMATION RECORD DE POISSON • Une journée au bord de mer, ça creuse et le point de passage obligé est le stand de vente de poisson frais avant de rentrer.

Trois revendeurs, une quarantaine de pêcheurs pour une dizaine d’espèces à déguster. Il ne faut trop tarder car l’étal se vide vite. Il faut

dire que ce poisson juste pêché fait des émules et ce sont trois fois plus de volumes qui trouvent leur clientèle qu’il y a encore 5 ou 6 ans. On entend déjà le chant du muezzin en haut du minaret et on se dit que cette capitale du Sud est décidément bien riche de diversité.

LE SUD À BORD DU BELLE ÎLE • Depuis un an, Saint-Pierre accueille le premier catamaran motorisé de standing proposant des sorties touristiques en mer. De quelques heures à une journée, c’est un enfant du pays bien connu du circuit saint-gillois qui propose

la découverte des quelque 22 espèces de cétacés présents dans nos eaux. Tous les jours en saison d’été, il est désormais possible pour ses douze passagers de découvrir le littoral de Grand-Anse jusqu’aux coulées de lave par beau temps.

tourisme

Spécial saint-pierre

Certains la comparent à Miami ou Los Angeles, la capitale du sud offre une fois la nuit tombée une ambiance de fête, avec un casino trentenaire et une offre de restauration très variée avant d’aller danser.

SAINT-PIERRE la festive UNE CONVIVIALITE QUI ATTIRE

L

a ville a ce double visage d’une cité au travail le jour, avec une orientation vers la mer et d’un lieu de retrouvailles pour les noctambules. Depuis l’ouverture de la route des Tamarins, la tendance n’a cessé de se confirmer, c’est à Saint-Pierre que les nuits sont les plus festives.

Côté papilles, on y trouve un large choix de restaurants, de la cuisine traditionnelle créole, chinoise, aux

sushis. Bientôt la gare proposera un point de restauration rapide ouvert du matin tôt au milieu de soirée.

Une brasserie de 80 couverts en version abritée ou terrasse va y ouvrir ses portes et proposera un espace privatisable allant jusqu’à 200 personnes. Les terrasses ont donc la part belle et offrent un début de soirée convivial avant de passer, pourquoi pas, au casino y fêter ses trente ans.

UN CASINO FINANCEUR DE L’ANIMATION • Cet établissement, 25e de France sur 200 établissements pour le produit des jeux, développe son équipement avec une troisième roulette électronique depuis décembre et 160 machines à sous.

Strictement contrôlé par la police des jeux qui impose un minimum de 88% de redistribution des gains, le casino reverse entre 92% et 97% sur certaines machines à sous. Le contrat qui le lie à la ville de Saint-Pierre lui demande d’être un acteur privilégié de l’animation.

C’est donc plus de 20% du 34

chiffre d’affaires qui revient à la ville, en dehors des taxes versées à l’État. Cette dotation est utilisée pour financer des projets d’animation culturelle, sportive et des évènements spécifiques sélectionnés par la collectivité.

L’établissement de la gare, porté par le groupe propriétaire du casino et de la Villa Delisle va proposer une salle d’exposition et une salle de concert dédiée aux jeunes talents, pour une centaine de personnes avec entrée gratuite, avec un concours à venir.

JOUER OUI, ADDICT NON • Comme il est dit que le jeu doit rester un plaisir, un dispositif légal spécifique a été mis en place pour les joueurs qui pourraient devenir addicts. Un premier niveau à la demande du joueur définit une Interdiction provisoire de jeu pendant 4 mois, renouvelable 1 fois. Vient ensuite

un 2e niveau où l’exclusion totale de tous les casinos de France est prononcée, avec l’inscription dans un fichier national. En métropole ce sont 35 000 clients volontaires qui ont demandé leur exclusion contre 500 familles qui bénéficient de la mesure provisoire à la Réunion.