An interview with CVRGE founder, Jennifer Sharbani
STYLE ET BEAUTÉ
Rayonnante sous la chaleur
Par Patty Zrihen Makeup Artist
INSPIRATION ET SPIRITUALITÉ
L’allure
Par Deborah Malka
INSPIRATION ET SPIRITUALITÉ
De l’Ashram à Hébron
Par Barbara Wolf
SANTÉ ET BIEN-ÊTRE
La Sainte Redéposition du Sommeil
Par Esther Sitbon
SANTÉ ET BIEN-ÊTRE
Pourquoi dormir vous aide à perdre du poids
Par Mercedes Benavidas
SANTÉ ET BIEN-ÊTRE
Le pouvoir de la prévention
Par Sarah Rosanel
L’ESPACE CULINAIRE
Nourrir le corps, éveiller l’âme
Par Esther Sitbon
P.52
L’ESPACE CULINAIRE
Vera Newman
Par Vera Newman
L’ESPACE CULINAIRE
L’histoire du premier chocolatier cacher
By Evelyne Uzan
PARENTALITÉ
Comment cultiver une bonne ambiance à la maison?
Par Joy Galam
ART ET CRÉATIVITÉ
Gravir ma propre échelle
Propos recueillis par Esther Sitbon
MAISON ET ART DE VIVRE
C’est l’art de recevoir repensé.
Par Maison Maizon
SAISON DE L’ÂME
Un regard profond sur les questions de la vie
ParSarah
INSPIRATION ET SPIRITUALITÉ
Being a Mom and a Jewish Leader
Propos recueillis par Esther Sitbon
INSPIRATION ET SPIRITUALITÉ
Une vie dédiée à faire une différence
Par Esther Sterental
PHILANTHROPIE
Des cendres, une flamme
Propos recueillis par Esther Sitbon
MOT DE L’ÉDITRICE
C’est difficile de décrire ce que je ressens en tenant entre mes mains ce tout premier numéro de Lehaalot Magazine. Il y a quelque chose à la fois bouleversant et profondément émouvant dans ce moment. Ce magazine n’est pas un simple projet de plus. C’est un jalon. Un tournant. Un commencement.
Et plus que tout, c’est la preuve vivante de ce en quoi je crois profondément : quand des femmes juives se réunissent avec cœur, émouna et intention, elles peuvent créer une lumière qui dépasse tout ce qu’elles auraient pu imaginer.
Je veux être claire : ce magazine n’est pas le fruit d’une planification rigoureuse ou d’une stratégie bien rodée. Il n’a pas été imaginé sur un vision Board, ni rédigé dans un Business plan. Lehaalot Magazine n’est pas né d’une ambition personnelle. Il est né d’un besoin. D’un élan. Et surtout, d’une magnifique chaîne de hashgaha pratit, de Providence Divine. Chaque personne qui a rejoint cette aventure y a été placée par Hachem. Les conversations qui ont allumé l’idée, les femmes qui se sont présentées avec leurs histoires, leurs talents, leurs voix – rien de tout cela n’a été orchestré par moi. Très souvent, je me suis sentie simplement dépositaire d’un kéli, d’un réceptacle que Hachem remplissait au fur et à mesure. Mon rôle – et celui des femmes à mes côtés – a été de dire oui. De donner forme à cette étincelle. D’y croire. Et de la construire, ensemble.
Et nous l’avons fait.
Avec tout notre cœur. Avec foi.
Avec joie.
Voici le résultat.
Lehaalot signifie « élever ». C’est un mot que nous utilisons souvent dans le langage de la Torah – lorsqu’on allume la ménorah (lehaalot ner tamid), lorsqu’on apporte un korban (leha’alot korban), ou même dans le nom de la paracha (Behaalotekha). Mais ce mot contient quelque chose de plus profond encore : ce n’est pas seulement se lever, c’est faire monter. Aider quelque chose ou quelqu’un à devenir ce qu’il est censé être.
C’est exactement ce que nous espérons faire à travers ce magazine.
Élever des idées.
Élever les conversations.
Élever l’âme de la femme juive.
Et, par cela, contribuer à élever l’âme du peuple juif tout entier.
Depuis le 7 octobre, j’ai entendu les mêmes mots, dans différentes langues, portés par différentes femmes, mais avec la même intensité : « Je ne peux plus vivre déconnectée. »
Quelque chose s’est brisé dans notre conscience collective. L’illusion que nous pouvions vivre notre judaïsme de manière lointaine ou partielle – culturelle mais non spirituelle – a volé en éclats. L’attaque contre notre peuple n’était pas seulement physique. Elle était existentielle. Elle nous a rappelé qui nous sommes. Et qu’on ne choisit pas quand on est juif. On l’est. Toujours.
Mais voici ce qui m’a le plus bouleversée : les femmes n’ont pas seulement été secouées, elles se sont levées. Partout dans le monde, des femmes juives ont commencé à chercher. À chercher des racines. À chercher du sens. À vouloir se reconnecter à la Torah. À vouloir grandir. À vouloir comprendre comment être fières, visibles, et enracinées dans leur identité juive au quotidien.
Ce magazine est né de cette impulsion. Il ne prétend pas offrir des réponses toutes faites. Il ne cherche pas à être parfait. Il cherche à être vrai. Il cherche à accompagner les femmes dans leur chemin de retour à elles-mêmes. Dans leur envie d’élever leur vie – à travers la spiritualité, la créativité, la pensée,
la beauté, la famille, la foi.
Dans ces pages, vous trouverez des histoires sincères, des interviews inspirantes, des enseignements de Torah profonds mais accessibles, des réflexions sur la maternité, le bien-être, la féminité, l’identité, l’engagement. Mais plus que tout, j’espère que vous vous retrouverez vous-même à travers ces pages. Qu’elles feront écho à vos propres questions. À votre propre lumière.
Lehaalot Magazine est un projet collectif, porté par une communauté de femmes juives qui se soucient vraiment – les unes des autres, et de l’avenir du peuple juif. Chaque contributrice, chaque éditrice, chaque traductrice, chaque graphiste a apporté ses talents, son cœur, et sa vision. Rien de tout cela n’aurait été possible sans cette conviction partagée : que nous pouvons élever le monde, en élevant une femme juive à la fois.
Nous ne sommes pas ici pour divertir. Nous sommes ici pour élever.
Nous croyons que la force spirituelle et émotionnelle de notre peuple dépend de la lumière intérieure de ses femmes. Plus une femme est connectée à son essence, à sa mission, à sa source – plus elle peut éclairer tout ce qui l’entoure : sa maison, ses enfants, ses relations, sa communauté.
Et cette lumière ne vient pas de l’extérieur. Elle vient de l’intérieur.
Ce magazine n’est pas là pour vous dire qui être. Il est là pour vous aider à découvrir qui vous êtes déjà.
Dans un monde qui réduit souvent les femmes à leur apparence ou à leur performance, Lehaalot veut proposer autre chose. Un espace où la femme juive est révélée dans sa complexité, sa force, sa douceur et sa sagesse. Où sa voix est écoutée. Où son histoire est honorée.
Vous lirez dans ce numéro les récits de mères qui portent des générations entières dans leurs bras. D’artistes qui cousent leur émouna dans chaque trait. De professionnelles qui cherchent le sens au quotidien. D’activistes qui transforment la douleur en mission. Et d’enseignantes qui nous rappellent que la Torah a d’abord été donnée aux femmes – non pas comme un détail, mais comme un fondement.
C’est ce fondement que nous tentons, ensemble, de reconstruire.
Je veux remercier chaque femme qui a contribué à ce premier numéro. Que vous ayez écrit, traduit, corrigé, conçu ou soutenu d’une manière ou d’une autre, votre rôle a compté. Chaque voix a trouvé sa place dans cette harmonie. Et j’espère de tout cœur que vous vous sentirez reflétée ici. Je remercie aussi chaque lectrice – que ce soit votre première rencontre avec Lehaalot ou que vous fassiez déjà partie de notre communauté – vous êtes au cœur de ce projet. Ce magazine vous appartient autant qu’à nous. Votre présence, votre cheminement, vos choix, donnent un sens à tout cela.
Enfin, je remercie Hachem. Pour tout. Pour l’opportunité. Pour les idées. Pour les connexions. Pour les femmes formidables qu’Il a mises sur mon chemin. Pour le souffle qui a porté ce projet du début à aujourd’hui. Que nous soyons toujours des réceptacles dignes de Sa lumière.
Ce n’est que le commencement. D’autres numéros suivront, encore plus riches, encore plus ancrés. Mais celui-ci restera toujours le premier. Celui de l’éveil. De la foi. De l’unité.
Merci de le lire. Merci de le partager. Merci d’être là.
Avec tout mon amour et ma reconnaissance, Esther Sitbon Fondatrice et Directrice de publication Lehaalot Magazine
BIENVENUE AU CAMP SOL : UN ÉTÉ POUR L’ÂME
Par : Yaffa Palti
Je me souviens d’un été où tout semblait lumineux à l’extérieur. Je cochais toutes les bonnes cases — j’écoutais des cours inspirants en pliant le linge, je tenais un journal le matin, et je lançais des mots comme « alignement » et « intention » comme si je savais vraiment ce qu’ils signifiaient. Mais quelque part au milieu de toute cette lumière, j’ai commencé à me sentir… décalée. Pas d’une manière dramatique ou à m’effondrer. Juste un épuisement latent. Comme si je faisais toutes les bonnes choses mais qu’il manquait quelque chose d’essentiel. Comme si j’étais restée trop longtemps au soleil et qu’au lieu d’illuminer — j’étais simplement brûlée spirituellement.
faits pour absorber. Intégrer. Laisser la lumière nous nourrir, pas nous submerger.
Cet été-là, j’ai compris que je n’avais pas besoin d’une nouvelle série de shiourim — j’avais besoin d’une remise à zéro spirituelle. D’un endroit pour simplement être. Pour me souvenir de qui je suis sans toute cette quête.
Si j’avais pu m’inscrire dans un endroit comme ça, ce n’aurait pas été une retraite ou un spa ou même un événement Rosh Chodesh chic avec des nappes lavande et des mini citronnades. Non, non. Ça aurait été… un camp.
« Être brûlé spirituellement ne signifie pas que tu fais quelque chose de mal. Cela signifie que tu fais beaucoup de choses bien… mais peut-être depuis le mauvais endroit. »
Il m’a fallu du temps pour comprendre, mais voici ce que j’ai réalisé : être brûlé spirituellement ne signifie pas que tu fais quelque chose de mal. Cela signifie que tu fais beaucoup de choses bien… mais peut-être depuis le mauvais endroit.
C’est quand la lumière que tu absorbes — Torah, croissance, inspiration — commence à ressembler à une pression plutôt qu’à une joie. Quand le travail intérieur devient performatif. Quand tu dis les bonnes choses mais que tu ne les ressens pas vraiment. Quand tu grandis, mais que ça fait un peu mal.
C’est ça, la brûlure spirituelle. C’est une surexposition à la lumière sans assez de protection, sans assez d’enracinement. C’est ce qui arrive quand on privilégie le faire au lieu de l’être. Quand on oublie que nous ne sommes pas seulement faits pour briller — nous sommes
Mais pas du genre tie-dye et Kool-aid (même si je ne dirais pas non à un bracelet d’amitié). Je parle d’un endroit où ton âme peut à nouveau courir pieds nus. Où tu n’as pas à être impressionnant ou productif. Où tu apprends à rire avec Hachem, à pleurer si besoin, et à jouer un peu avec ta raison d’être. Un endroit où tu ne bronzes pas seulement ton corps — tu bronzes ton âme.
Je l’appelle Camp Sol. Sol, comme le soleil — et un clin d’œil doux à l’âme.
Et comme dans tout bon camp, Camp Sol a sa propre culture. Il y a des activités au choix (méditation, pardon, sieste), une tyrolienne vers ton moi profond, et une infirmière qui distribue câlins et thé quand la croissance spirituelle fait mal. On rôtit des questions existentielles au feu de camp et on fait des bracelets d’amitié avec notre enfant intérieur. Il y a aussi une chanson de camp,
mais surtout, on fredonne Esa Einai en regardant les arbres et en se demandant pourquoi personne ne nous a prévenus que guérir demandait autant de mouchoirs.
Mais Camp Sol n’est pas qu’un fantasme — c’est une métaphore pour ce que la saison estivale nous demande vraiment.
Parce que voici ce qu’il faut savoir sur le soleil : il peut guérir, ou il peut brûler.
Et la lumière spirituelle n’est pas différente.
Parfois, on n’est pas dans l’obscurité — on est juste aveuglés par trop de lumière. Trop de responsabilités. Trop d’attentes. Trop d’informations, trop de voix, trop de pression pour être « allumé ». Parfois, l’épuisement spirituel ne vient pas d’un manque de connexion — il vient du fait qu’on essaie trop fort de briller et qu’on oublie comment juste être.
C’est ce que j’appelle être brûlé spirituellement. Quand tu as absorbé tant d’inspiration, tant d’apprentissage, tant de croissance que ton âme devient un peu… croustillante. Tu dis tous les bons mots, tu fais toutes les bonnes choses, mais quelque part, la joie s’est desséchée.
Et c’est là qu’on a le plus besoin du Camp Sol. Un endroit — pas physique, mais intérieur — où on se ramollit pour redevenir soi.
Où on se rappelle qu’on n’est pas là juste pour atteindre la sainteté — on est là pour la recevoir. Doucement. Silencieusement. Comme le soleil du matin sur des yeux fermés.
Tout peut commencer à sembler répétitif, comme si on ne faisait que passer par des routines. Et puis — entre Chlomo HaMelekh qui balance ses vérités dans Kohelet :
« Ain chadash tachas hashemesh »
« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »
Si tu vis selon les règles de la nature, c’est vrai. Mais peut-être — juste peut-être — on n’était pas faits pour vivre sous le soleil.
Peut-être qu’on était faits pour s’élever au-dessus.
Quand tu es prêt à lâcher la surface, à dépasser les limites de ce monde, la nouveauté devient possible. C’est là que se trouve la vraie croissance spirituelle — pas dans la course perpétuelle à la prochaine chose brillante, mais dans un changement de regard.
Du feu de l’été à la fraîcheur de sortir de ce cycle, où on peut voir les choses plus clairement.
Bienvenue au Camp Sol:
où ton âme bronze et se refait une santé!
Sol, c’est « soleil » en espagnol, mais aussi « âme ».
Parce que parfois, ton âme sœur ce n’est pas une personne — c’est ta propre âme qui veut être vue. Cérémonie d’ouverture : Chavouot
La Saison Commence avec Chavouot :
Le feu spirituel qui nous lance dans l’été. Tonnerre, éclairs, révélation divine. C’est comme le kumzitz ultime du camp, sauf que les guimauves sont remplacées par du cheesecake et les moniteurs sont quelques millions de Juifs. Chavouot nous rappelle : tu n’es pas là juste pour survivre à l’été. Tu as reçu la Torah. Une mission. Un but. u es fait pour plus.
On commence l’été sur un high spirituel — littéralement. Mont Sinaï. La Torah. La surcharge de produits laitiers. On rayonne. Inspirés. Prêts à conquérir le monde.
Mais comme dans tout bon camp, l’adrénaline retombe vite. Les lits grincent, les moustiques piquent, et soudain, on y est.
Arts & Crafts: Le Veau d’or (un vrai DIY raté)
Le crash arrive vite. Tammuz nous rappelle que même après la révélation, on reste humains. On chute. On oublie. On adore des choses scintillantes. C’est la chaleur du défi. La lumière aveuglante qui
fait plisser les yeux spirituels. On pensait marcher dans la clarté, et puis bam — doute, déconnexion, et un gros coup de soleil sur l’âme.
Qu’est-ce que ça veut dire, être brûlé spirituellement?
C’est quand tes efforts d’inspiration te laissent à vif plutôt que rayonnant. C’est quand la lumière que tu poursuis te submerge. Et ça fait mal, parce que tu tiens à ça. Tu essaies. Mais tu es humain.
Color War: La Dualité de la Lumière
Puis on entre dans la chaleur de l’été. Et c’est là que ça devient sérieux. Parce que le soleil — comme l’âme — a une nature double. Il peut illuminer… ou brûler. Parfois, on croit être dans l’obscurité, mais en fait, on est juste aveuglés par l’abondance. Il y a tellement de lumière qu’on ne la remarque plus. On vit dans une génération qui a plus accès à la bonté, à la beauté et aux bénédictions que jamais — et pourtant, on sent qu’il manque quelque chose. Parfois, la confusion spirituelle ne vient pas d’un manque de bénédictions, mais du fait qu’on ne sait pas comment les absorber.
Obstacle Course: Les Trois Semaines
Parlons défi. Rupture. Chet ha’egel. Les Trois Semaines. C’est la tempête d’été du camp. Le moment où ton compagnon de chambrée te pique ton shampoing, où quelqu’un perd le drapeau d’équipe, et où un ours entre dans ta chambre.
Mais cette partie de l’été est cruciale. Parce qu’elle nous apprend à reconstruire. À pleurer ce qui est brisé — et à croire encore en ce qui est possible. Les plus grandes forces spirituelles viennent souvent déguisées en faiblesses. Et la plus grande croissance? Elle se trouve souvent au milieu du bazar.
Talent Show : Tes dons donnés par D.ieu
C’est le moment de se montrer. Pas avec l’ego, mais avec humilité. Celle qui dit : je ne suis pas la Source — mais un vase. Dès qu’on pense être le spectacle entier — ou au contraire, qu’on ne mérite pas d’être vu — on rate le point. On n’est
pas là pour impressionner. On est là pour servir.
Utilise tes dons. Ils ne sont pas pour toi. Ils viennent d’Hachem, et ils sont pour le monde.
Nuit des larmes en chambrée — Ticha BéAv
Parfois, au camp, on pleure. On se blottit dans son lit, enveloppé d’un sweat qui sent le manque, et on lit Eikha à la lampe de poche. Ticha BéAv est un chagrin que tu ne savais pas porter. Mais même là, il y a une chaleur étrange. Parce que parfois, les larmes sont ce qui arrose la terre pour ce qui vient après.
Souviens-toi
: « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »
Peut-être qu’on n’était pas faits pour vivre sous lui.
Peut-être qu’on était faits pour s’élever au-dessus. Peut-être que quand on est prêt à dépasser les limites de ce monde, les miracles nous attendent. Parce que même dans notre brisure, il y a la plénitude. Même dans les cendres, il y a toujours une étincelle.
Chasse au trésor des âmes sœurs : Tou B’Av
Juste quand tu penses que l’été, c’est que sueur et peine, surprise ! Tou B’Av débarque comme une fête dans les bois. L’amour entre dans le camp. Pas seulement l’amour romantique, mais celui qui te rappelle : ton histoire n’est pas finie. Le renouveau est toujours possible. Parfois, la guérison la plus profonde commence dans le noir.
Il y a un rebondissement. Une nouvelle lumière. C’est le jour de la joie inattendue, des connexions d’âmes, du souvenir que la relation la plus importante que tu auras jamais est avec… ton âme.
Parce que parfois, ton âme sœur, c’est ton âme. Et à ce moment-là, tu comprends : ce voyage n’est pas de te réinventer. C’est de revenir à toi. À qui tu es déjà, sous le coup de soleil, au-delà du bruit.
Cérémonie de clôture / Préparation au départ : Eloul
Le camp se termine presque. L’air change. Ça devient plus calme. On commence à penser à qui on veut être quand on rentrera.
Tu fais tes valises. Tu écris des notes d’âme à tes compagnons de chambrée (ton enfant intérieur, ton moi supérieur, et peut-être ton yetzer hara).
Tu n’es plus la même personne qu’au premier jour. Tu as pleuré, grandi, ri, trébuché. Tu as compris que tu n’es pas là pour impressionner — tu es là pour être un vase. Pour laisser Hachem agir à travers toi.
Eloul n’exige pas la perfection. Il invite à la présence. Au retour. À la réflexion. À la compassion.
Tu n’as pas besoin d’y aller fort. Tu dois juste aller à l’intérieur.
Parce que voici le vrai secret du Camp Sol :
Les cabanes se ferment, mais le voyage ne finit pas. On vit dans un monde de limites, mais qui tu es est illimité.
Alors vas-y. Sors au soleil. Mais n’oublie pas ton bloqueur d’âme.
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LIZZY SAVETSKY: PETIT·E ET PUISSANT·E
Une Conversation sur la Foi, la Lutte et l’Étincelle Sacrée en Soi
Que ce soit dans un post émouvant ou une vidéo puissante, la présence de Lizzy Savetsky porte la vérité, la force et le cœur. Pour moi, comme je le lui ai dit avant Pourim, elle incarne quelque chose de rare et précieux — une Esther moderne, audacieuse dans sa mission, fidèle à ses valeurs et profondément dévouée à Am Yisrael. Lorsque je me suis assise avec elle pour notre tout premier épisode de podcast, je voulais créer un espace non seulement pour honorer l’activiste qu’elle est devenue, mais aussi pour rencontrer la femme derrière The Voice. Ce qui s’est révélé était une tapisserie de vulnérabilité, d’inspiration et de spiritualité profonde — un voyage non seulement d’une personnalité publique, mais d’une âme cherchant la lumière et la partageant généreusement.
Esther Sitbon : Lizzy, merci d’être ici. J’aimerais commencer par une question liée au storytelling. Si ta vie était un livre, quel en serait le titre et pourquoi ?
Lizzy Savetsky: Je pense que ce serait Petit·e et Puissant·e. J’ai toujours été très petite physiquement — la plus petite de ma classe — mais j’avais de grands rêves, de grands sentiments, tout en moi semblait bien plus grand que mon corps. Je n’ai jamais douté de pouvoir faire quelque
chose ; j’y allais simplement. Je pense aux Juifs de la même façon — nous sommes petits mais puissants, et Israël aussi. Être petit n’est pas une limite — c’est une source de puissance et de but.
Esther Sitbon : Tu as grandi à Fort Worth, Texas. Ce n’est pas un endroit que beaucoup associent à l’identité juive. Comment cet environnement t’a-t-il façonnée?
Lizzy Savetsky: Cela a tout façonné. Fort Worth comptait très peu de Juifs, et encore moins d’observants. Donc, si tu voulais une identité juive, tu devais la construire toi-même. Mes parents m’ont donné une base — une conscience profonde de ce que signifie être juif et la responsabilité qui en découle. J’ai toujours eu le sentiment d’être une porte-parole pour le peuple juif, même enfant. Et cette responsabilité a semé les graines de tout ce que je fais aujourd’hui.
Esther Sitbon : Cela devait être un défi. As-tu ressenti la pression d’être vue comme « la fille juive » parmi tes pairs?
Lizzy Savetsky : Définitivement. J’ai grandi dans le Bible Belt, entourée d’amis bien intentionnés qui ne comprenaient pas vraiment ce que signifiait être juif. Je devais expliquer mes fêtes, pourquoi je ne vais pas à l’école à Roch Hachana, pourquoi on allume des bougies le vendredi soir. Cela m’a forcée à mieux me comprendre. Ma connexion au judaïsme n’était pas spirituelle à ce moment-là — elle était culturelle, enracinée dans les histoires familiales et l’héritage. Mais cela a posé les fondations pour le voyage spirituel qui allait suivre.
Esther Sitbon: L’histoire de ta famille est si puissante. D’où viennent tes racines à l’origine?
Lizzy Savetsky : Je suis ashkénaze. Mon arrière-grand-père venait de Tikotyn, en Pologne — un village complètement détruit pendant l’Holocauste. Une autre branche de la famille a souffert terriblement lors des pogroms en Ukraine. Mon arrière-arrière-grand-père a perdu un œil avant de s’enfuir en Amérique. En grandissant, j’ai porté ces histoires avec moi. Elles m’ont fait comprendre combien de sacrifices ont été faits pour que je puisse vivre une vie libre — et que cette liberté vient avec la responsabilité d’honorer leur mémoire.
Esther Sitbon: C’est un héritage si puissant. Et pourtant, tu as aussi eu une enfance très américaine, texane — cheerleading, musique
« Je crois que le judaïsme ne sépare pas le spirituel du physique. Notre mission est d’élever le physique — apporter la sainteté dans chaque recoin de nos vies. »
country, concours de beauté. Comment as-tu navigué entre ces deux mondes?
Lizzy Savetsky: J’avais besoin des deux. Ils étaient tous les deux authentiquement moi. J’aimais la performance, l’éclat, le spectacle. Mais j’avais aussi ce côté profond, émotionnel et spirituel nourri par les histoires et traditions de ma famille. Et je ressens encore aujourd’hui que je vis dans ces deux mondes. Je crois que le judaïsme ne sépare pas le spirituel du physique. Notre mission est d’élever le physique — apporter la sainteté dans chaque recoin de nos vies.
Esther Sitbon: C’est très bien dit. Et je sais que la musique a beaucoup compté dans ta vie. L’as-tu étudiée formellement?
Lizzy Savetsky: Oui, la musique a toujours été mon exutoire. Je l’ai étudiée sérieusement. Et quand j’ai commencé à faire des pas vers une vie plus observante, je me suis demandé : Comment élever ce don? Comment l’utiliser au service de quelque chose de plus grand que moi? C’est une question que je me pose encore.
Esther Sitbon : Tu as parlé plus tôt du concept de planter, et comment la cassure peut être le début d’une croissance. Peux-tu partager un moment de ta vie qui t’a brisée mais aussi fait fleurir?
Lizzy Savetsky : Absolument. La chose la plus difficile que j’ai traversée — ma lutte la plus profonde et mon plus grand trésor — a été de devenir sobre. J’ai perdu des grossesses,
It’s time to join The Mazel Club...
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j’ai eu des problèmes d’estime de moi. Mais le combat contre la dépendance a été le plus transformateur. J’ai toujours eu cette solitude profonde, même en semblant extravertie. L’alcool est devenu un moyen de faire taire le bruit dans ma tête. Je ne faisais pas la fête — je m’isolais. Et finalement, j’ai réalisé que je ne pouvais plus continuer ainsi. Je vivais un mensonge.
Esther Sitbon : Qu’est-ce qui t’a donné la force de changer?
Lizzy Savetsky: J’ai atteint un point où la douleur était plus grande que la peur. J’étais sur le terrain de basket d’un ami à Dallas, et j’ai commencé à parler à Dieu. À voix haute. Je lui ai dit que j’en avais fini de tout contrôler. Que je ne pouvais plus. Ce moment a été le début de tout. Je suis allée à une réunion des 12 étapes. J’ai commencé à suivre le programme. Et je suis sobre, avec l’aide de Dieu, chaque jour depuis.
Esther Sitbon: C’est extraordinaire. Que signifiait pour toi l’abandon spirituel?
Lizzy Savetsky : Cela signifiait enfin laisser Dieu prendre la tête. Même si j’étais déjà observante, je ne faisais pas vraiment confiance. J’avais peur — de perdre le contrôle, de me confronter à moimême. Mais la vérité, c’est que la sobriété est impossible sans connexion spirituelle. Aujourd’hui, mon contact conscient avec Dieu est l’ancre de ma vie. Sans sobriété, je n’ai rien. Ni ma famille, ni ma voix, ni ma mission.
Esther Sitbon: Tu as été très ouverte en partageant cela. Qu’est-ce qui t’a poussée à le faire?
Lizzy Savetsky : Au début, j’avais peur — honte, vraiment. Mais j’ai réalisé que beaucoup de
femmes luttent en silence. Si mon histoire peut donner à ne serait-ce qu’une personne le courage de demander de l’aide ou de se reconnecter à Dieu, alors j’ai accompli quelque chose de significatif. La sobriété m’a appris que la cassure n’est pas la fin — c’est la terre où poussent les plus belles fleurs.
Esther Sitbon : Tu es devenue une voix pour Am Yisrael, surtout depuis le 7 octobre. Comment vis-tu cela?
Lizzy Savetsky : C’est douloureux, et sacré. Je n’aurais jamais imaginé être propulsée à cette position, mais j’ai l’impression que tout dans ma vie m’a préparée à ce moment. C’est épuisant et déchirant. Mais c’est aussi le plus grand honneur. Je me sens debout pour mes ancêtres, pour mes enfants, pour chaque femme juive jamais réduite au silence. Je demande à Dieu avant chaque post, chaque discours : S’il Te plaît, fais de moi Ton instrument.
Esther Sitbon : Comment gardes-tu à la fois force et douceur dans ce rôle de femme ?
Lizzie Savetsky : J’embrasse les deux. Je pleure beaucoup. Je ressens profondément. Mais je suis aussi féroce. Je porte des mégaphones et des talons hauts. Je prends la parole, mais je nourris aussi mes enfants et allume mes bougies. Le monde a besoin à la fois du feu et de la tendresse. Et les femmes — surtout juives — portent cette dualité avec tant de grâce.
Esther Sitbon: En parlant de tendresse, ta relation avec Ira est profondément émouvante. Comment
ton mariage a-t-il soutenu ton parcours?
Lizzy Savetsky: Ira est mon ancre. Nous sommes très différents — lui est posé, logique. Moi, émotionnelle, passionnée. Mais nous avons construit quelque chose de solide. Il m’a soutenue à travers la dépendance, la perte, mon chemin religieux. Nous avons dû grandir ensemble. Ce n’est pas facile, mais c’est réel. Nous respectons nos processus respectifs. Il croit en moi, même quand j’ai du mal à croire en moi-même. C’est ça l’amour.
Esther Sitbon: Et à quoi ressemble le Shabbat chez vous?
Lizzy Savetsky: Le Shabbat est mon cœur. Allumer les bougies, embrasser mes enfants — c’est tout. Notre table n’est peut-être pas digne d’un Pinterest parfait. Je ne suis pas la balabusta classique. Mais nous avons la paix, la joie, la connexion. C’est ça que je veux que mes enfants retiennent — que le Shabbat est le lieu où l’on revient à soi-même.
Esther Sitbon: Quel message voudrais-tu adresser aux femmes juives qui cherchent à se reconnecter?
Lizzy Savetsky: Commencez petit. Allumez une bougie. Dites une bénédiction. Ce n’est pas obligé d’être parfait — il faut juste que ce soit vrai. Vous êtes sacrées parce que vous existez.
Votre douleur, votre joie, vos questions — elles font toutes partie de votre lumière. Et cette lumière est plus nécessaire que jamais.
Esther Sitbon : Lizzy, merci. Pour ton courage, ta franchise, et ton engagement inébranlable à faire briller la lumière dans les ténèbres. Tu es vraiment petite et puissante.
Lizzie Savetsky: Amen. Merci, Esther. Je suis honorée de partager cet espace et cette mission avec toi.
« Je me sens debout pour mes ancêtres, pour mes enfants, pour chaque femme juive jamais réduite au silence. »
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LE DERNIER (ET TOUT PREMIER) CRI DE LA MODE
Par: Mushky Lieberman
Il y a quelques jours, en plein postpartum de mon huitième bébé, Baroukh Hachem, j’ai décidé de sortir boire un café. J’avais besoin d’être seule, en silence, pour pouvoir entendre clairement mes pensées. Il faisait chaud à Buenos Aires, et une bouffée d’air frais m’a accueillie lorsque j’ai ouvert la porte du café.
Pendant que j’attendais ma commande au comptoir, j’ai aperçu, à travers la vitre, deux bochourim de la Yéchiva passer, plongés dans une conversation. Tellement jeunes, heureux et authentiques.
Ils ont capté toute mon attention, et je les ai suivis du regard sur quelques mètres. La chaleur dehors était étouffante, et nous étions dans un quartier branché de Buenos Aires. Les mamans, en route vers l’école avec leurs enfants, portaient des baskets stylées et des sacs de marque. Les adolescentes, en route vers la salle de sport, étaient en vêtements de sport, et les femmes en réunion de travail étaient élégamment habillées — une belle chemise et un joli blazer.
J’adore m’asseoir et observer la mode qui m’entoure ; cela m’amuse et m’inspire. Cependant, au moment où j’ai vu les bochourim, tout autour de moi a disparu.
Une vague d’admiration et de tendresse m’a envahie. Leur tenue hassidique contrastait totalement avec la chaleur — une chaleur qui faisait transpirer jusqu’aux arbres — et là, j’ai compris que toute mon inspiration se trouvait dans cette image.
Quelles qualités possède une femme véritablement stylée? Celles-là mêmes qui émanent de ces garçons.
Ces femmes sont authentiques, elles se connaissent, connaissent leur valeur, apprécient la mode en ne retenant que ce qui correspond à leur personnalité et à leur style de vie, et ne s’approprient que les
tendances qui les représentent vraiment. Elles ne sont pas esclaves de la dernière tendance, et ne suivent pas aveuglément chaque nouveauté.
Ne vous méprenez pas, j’aime la mode. Mais ce qui me fascine vraiment, c’est le moment où l’on cesse d’en être l’esclave pour commencer à l’utiliser comme un outil d’expression, de création, pour raconter au monde qui nous sommes.
Pour célébrer nos âmes brillantes et magnifiques.
Quand on parvient à en profiter sans compromettre les lois de la tsniout (pudeur/modestie). Quand on enfile une jupe midi plissée façon Miu Miu ou une robe longue bohème avec des bottes western — toutes deux tendances actuelles — on fait exactement cela : on profite de la mode tout en suivant une tendance qui, elle, est éternelle. Une tendance qui existe depuis le don de la Torah. Une tendance pensée par Hachem, notre Père, car Il sait ce qui est le meilleur pour nous.
Ce n’est pas une tendance dont on a honte des années plus tard en regardant de vieilles photos, en se demandant : « Mais à quoi je pensais ? »
Cette tendance nous rend fières. Elle nous aide à définir notre style car elle nous pousse à apprendre à nous connaître, à connaître notre valeur.
Qui suis-je?
Quels sont mes idéaux?
Où réside ma valeur?
Les réponses à ces questions sont essentielles pour être une femme sûre d’elle et stylée.
Et pourquoi pas — une femme qui aime la mode.
MUSHKY LIBERMAN
Suivez-nous sur Instagram @mushkylieberman
« La pudeur, ce n’est pas se cacher ; c’est honorer qui je suis. »
«Pour moi, ma manière de m’habiller reflète valeurs intérieures et ma connexion avec Hachem.
reflète mes Hachem. »
RIVKA ABITBOL
Je m’appelle Rivkah Levy, j’ai 34 ans, je suis épouse et mère de quatre enfants. Je suis une influenceuse mode basée à Montréal, d’origine marocaine, née et élevée au Canada. Je me consacre à promouvoir une mode élégante et modeste. À travers ma plateforme, mon but est d’aider les femmes à s’habiller modestement tout en se sentant confiantes et stylées.
J’aime la mode depuis que je suis toute petite. Je me souviens des après-midis de Shabbat passés avec mes sœurs, à les aider à préparer leurs tenues pour la semaine. Plus tard, j’ai commencé à travailler dans des magasins de vêtements, et on me faisait souvent des remarques du genre : « Si je ne savais pas que tu es religieuse, je ne l’aurais jamais deviné — tu portes des jupes d’une façon tellement jolie et tendance. » Cela m’a vraiment encouragée à continuer de trouver des façons créatives et élégantes de m’habiller modestement, et d’inspirer les autres à faire de même.
J’ai grandi dans une famille religieuse, et il a toujours été clair pour moi que je respecterais la tzniout (modestie) quoi qu’il arrive. Je ne me suis jamais sentie forcée de m’habiller modestement — au contraire, j’ai toujours ressenti que cela me donnait du pouvoir et de la force. La tzniout m’a aidée dans bien des aspects de ma vie ; elle m’a protégée, m’a ancrée et a façonné ma vision de moi-même et du monde. Je voulais montrer que la modestie peut être belle, élégante et inspirante, et encourager d’autres femmes à ressentir la même chose.
Pour moi, ma manière de m’habiller reflète mes valeurs intérieures et ma connexion avec Hachem. La modestie ne consiste pas à se cacher, mais à honorer qui je suis. J’essaie d’exprimer la beauté, la dignité et la confiance à travers mon style, en croyant que lorsque nous nous habillons avec intention, nous reflétons notre lumière intérieure et la beauté d’être une femme juive.
Un des plus grands défis que j’entends de nombreuses femmes, c’est de trouver des maillots de bain modestes. Je me souviens personnellement avoir eu du mal avec ça, car il y avait peu d’options à la fois modestes et stylées à l’époque. Je n’oublierai jamais un voyage à Cancun avec mon mari, où j’ai décidé de créer mes propres maillots de bain. Ce fut la meilleure décision, car cela m’a permis de me sentir confiante et à l’aise dans ma peau à la plage.
La robe d’été de Rivka Guide de saison
Mon conseil est de privilégier les tissus légers et respirants et de jouer avec les superpositions de manière créative. Les robes longues, les jupes maxi et les hauts amples et fluides peuvent être à la fois confortables et élégants tout en vous gardant au frais.
1Choisissez des tissus légers et respirants:
j’aime les tissus comme le coton, le lin et la soie en été. Ils me gardent au frais et confortable tout en offrant une bonne couvrance.
Superposez Légèrement:
les superpositions ne signifient pas forcément ajouter de la chaleur. Un cardigan léger ou un kimono est une excellente façon de rester modeste sans avoir trop chaud.
Optez pour des palettes de couleurs douces:
je préfère les pastels doux, les tons neutres et les couleurs terre claires. Ils donnent un effet frais et élégant, parfait pour les saisons chaudes.
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Utilisez des accessoires pour sublimer votre look:
écharpes, chapeaux et bijoux voyants peuvent rendre une tenue simple spéciale tout en restant modeste.
Les jupes ou robes maxi sont vos amies: elles sont faciles à porter, confortables et parfaites pour la chaleur estivale, tout en vous gardant couverte et stylée.
Mon look estival favori est une chemise à manches trois-quarts associée à une jupe ornée ou une jupe en dentelle, parfois une robe, toujours complété par de beaux accessoires. J’adore aussi porter des couleurs toute l’année, mais surtout en été — cela me rend heureuse et apporte beaucoup de vie à ma garde-robe.
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Ensemble avec ces pulls et la jupe de la garde robe de nina Baskets de new balance
Charlotte Malka:
Beauté, Foi et Résilience
Charlotte Malka, connue sur les réseaux sociaux pour son style, son humour et son authenticité, nous ouvre ici une porte beaucoup plus intime : celle d’un chemin de foi et de résilience, forgé à travers la maladie et l’épreuve. Dans cette interview vérité, elle revient sur ses années de lutte, les transformations intérieures que ces tempêtes ont provoquées, et sa mission aujourd’hui : transmettre la lumière, sous toutes ses formes.
Esther Sitbon: Charlotte, bienvenue dans Lehaalot Magazine. C’est une joie immense de t’accueillir ici pour une conversation profonde, vraie, inspirante. Tu fais partie de ces femmes qui élèvent la lumière, malgré les épreuves, ou peut-être grâce à elles. Merci d’être là avec nous aujourd’hui.
Charlotte Malka : Moi aussi, je suis émue d’être ici avec toi.
Esther: Si ta vie était un livre, quel en serait le titre?
Charlotte: “Vivre pleinement.” J’ai beaucoup appris à travers les épreuves sur la valeur de la vie. J’essaie de rappeler à ceux qui m’entourent que chaque
Charlotte Malka est née dans une famille d’entrepreneurs dans le domaine de la mode, où le style et les voyages faisaient partie du quotidien. Juriste de formation, elle est devenue entrepreneure dans l’univers du lifestyle. Installée aux États-Unis depuis dix ans, elle partage des conseils mode, des trouvailles beauté et des moments de vie authentiques sur son compte @CharlotteLoveShopping. Fervente défenseuse du style tsniout, elle prouve que la modestie et l’élégance peuvent tout à fait aller de pair—quel que soit le budget.
jour est une opportunité. Les petites choses sont en fait de grandes choses. Quand on les perd, on réalise combien elles étaient précieuses.
Esther : Tu as partagé de manière bouleversante ton combat contre la maladie de Crohn, les douleurs articulaires, et le quotidien avec un corps qui souffre. Et pourtant, tu rayonnes.
Charlotte : J’ai été diagnostiquée à 18 ans. Depuis, j’ai eu deux grandes opérations, dû apprendre à vivre avec des douleurs permanentes, et voir mon corps changer. Mais je me suis relevée. J’ai compris que chaque matin où je pouvais marcher était un miracle. Je ne peux pas toujours porter mes enfants. Je ne peux pas rester longtemps debout, assise ou couchée. Tout devient un effort conscient. Mais cela m’a appris une chose: quand on a la santé, on a tout.
Esther: Tu nous dis aussi que même avant la maladie, il y avait une douleur intérieure. Un sentiment de ne pas être à ta place.
« J’ai dit à Hachem : “Si ce bébé doit souffrir, prends-le Toi-même. Ne me fais pas choisir.” »
Charlotte : J’étais une enfant triste. Je parlais à Hachem chaque soir. Je lui demandais pourquoi j’étais là. Et je lui demandais parfois de me reprendre. C’était dur. Mais aujourd’hui, je comprends. La maladie m’a fait me sentir utile, ancrée, reliée à une mission. Elle m’a permis de ne plus me fuir. J’ai compris que je devais vivre, mais vivre pleinement.
Esther: Et cette mission, tu l’exprimes aussi à travers ton compte Instagram. On y trouve de la mode, oui, mais surtout une façon très incarnée de vivre la emouna.
Charlotte: Au départ, c’était un compte de relooking. Mais très vite, j’ai commencé à parler de foi, de gratitude, de spiritualité dans le quotidien. Et les femmes ont répondu. Je reçois des messages de femmes qui commencent à faire Shabbat, qui jeûnent, qui prient, parce qu’elles se sont reconnues dans mon parcours. Je ne cherche pas à convaincre, juste à témoigner, avec vérité.
Esther: Ce qui m’a le plus marqué dans notre échange, c’est le récit de cette grossesse surprise, et cette perte si forte.
Charlotte: J’ai appris que j’étais enceinte alors que ce n’était pas prévu. Au début, j’étais inquiète. Puis, j’ai commencé à aimer ce bébé. Un jour, au Ohel, un petit garçon trisomique est venu vers moi, m’a touchée, embrassée. Et j’ai su. J’ai dit à Hachem : “Si ce bébé doit souffrir, prends-le Toi-même. Ne me fais pas choisir.” Une semaine après, le coeur s’est arrêté. Plus tard, les médecins ont confirmé une trisomie 22, incompatible avec la vie. Dieu avait écouté ma prière. Il ne m’a pas puni, il m’a épargné.
Esther : Cette histoire est bouleversante. Et tu la racontes avec une foi tranquille, limpide. Tu nous rappelles que rien n’est petit aux yeux de Dieu.
Charlotte: Je me suis mise à prier pour tout. Même pour retrouver un objet perdu. On pense qu’on dérange Dieu avec nos détails, mais ce n’est pas
vrai. Il veut être avec nous dans chaque petit geste du quotidien. Je parle à Hachem tout le temps. Quand je suis dans ma voiture, quand je fais les courses, quand je cherche une place pour me garer... C’est un dialogue constant. Et mes enfants aussi parlent à Dieu spontanément maintenant. C’est devenu naturel chez nous.
Esther: Et ce regard-là, tu l’as aussi apporté dans ton rapport à la tzniout. Tu as accepté de faire un shooting spécial pour Lehaalot, avec des tenues modestes. Et tu as dit quelque chose de fort…
Charlotte : J’ai fait le shooting à moitié pour une marque, à moitié pour Lehaalot. Quand j’ai vu les photos, j’ai préféré celles où j’étais en tzniout. Même mon visage était plus lumineux. C’était flagrant. Mon mari me l’a dit aussi. Et pourtant, je n’ai jamais voulu paraître religieuse. Je veux être alignée, pas déguisée. La tzniout ne me définit pas, mais elle m’habille de l’intérieur.
Esther: Tu es une femme de ponts, Charlotte. Tu permets aux femmes de s’identifier à une démarche spirituelle sans pression, sans posture. Tu allumes leur flamme.
Charlotte : C’est ce que j’essaie de faire. Montrer que même avec une maladie, même en étant imparfaite, on peut rayonner. La foi ne nous coupe pas du monde, elle nous y ancre plus fort. C’est là ma mission : inspirer, encourager, transmettre. À mon rythme, avec mon style, avec mon histoire.
Esther : Merci Charlotte, pour cette lumière. Pour ta vérité. Et pour rappeler que chaque femme peut transformer l’ordinaire en extraordinaire. C’est tout le sens de Lehaalot.
Charlotte : Merci à toi. Et bravo pour ce que tu fais. Que toutes les femmes qui nous lisent trouvent dans ces mots un souffle pour s’élever.
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Chemise Lanalou
Jupe zimmerman
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Chaussures hermes
Robe de chez desigual | Astuce pour créer une tenue tsniout : j’ai mis une chemise blanche en dessous (de chez Zara ) | Chapeau de chez kroyn official | Chaussures Chanel | Pochette bottega venetta
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RÉÉCRIRE LES RÈGLES EN MAILLOT DE BAIN (OUI, VRAIMENT)
Une interview avec Jennifer Sharbani, fondatrice de CVRGE
JJ’ai toujours su que je ferais quelque chose dans la mode — surtout parce que je n’ai jamais vraiment voulu faire autre chose. J’ai grandi en accompagnant mon père à Coterie, à l’époque où l’événement se tenait encore au Plaza Hotel (oui, ce Plaza — où les lustres sont presque aussi bien habillés que les invités). J’étais encore une enfant, mais je savais déjà : le monde de la mode n’était pas seulement excitant, c’était là que je me sentais à ma place.
Finalement, j’ai rendu les choses officielles en étudiant le fashion buying & merchandising à FIT. De là, j’ai décroché un poste junior chez Valentino, où je travaillais au showroom avant de gravir les échelons en relations presse, en ventes et dans d’autres fonctions du bureau de New York. Plus tard, j’ai rejoint Chloé où j’ai fini par devenir responsable des ventes en gros pour la division Accessoires aux États-Unis. C’était exaltant — et épuisant. Et puis j’ai fait quelque chose qu’on ne voit pas souvent dans un CV de mode : j’ai pris une longue pause.
Cette pause a marqué le début d’un cheminement plus profond. J’élevais mes enfants, je devenais plus pratiquante, et je me faisais peu à peu une promesse : quand je reviendrais dans le monde de la mode, ce serait selon mes termes. Je voulais apporter de la beauté, de l’élégance et de la force aux femmes — en particulier celles qui choisissent la modestie. Je ne savais pas encore à quoi cela ressemblerait. Mais je savais que ce devait être porteur de sens. Que ça devait compter.
Pendant le Covid, j’enseignais dans une maternelle tout en essayant de survivre à l’école sur Zoom — qu’on n’en parle plus jamais. Et dans ce moment de calme et d’introspection, quelque chose s’est éveillé. J’ai regardé le monde de la mode modeste et j’ai compris qu’il manquait quelque chose. En fait, beaucoup de choses. Le raffinement, le style, la joie que j’avais connus dans la mode ne se retrouvaient pas — surtout en ce qui concerne les maillots de bain.
Maintenant, j’adore Miami. Mais arriver à la plage avec une robe de bain informe pendant que tout le monde porte des pièces de créateurs élégantes, c’était… disons, un moment d’humilité. Je ne voulais pas être comme les autres, mais je ne voulais pas non plus me sentir invisible. Ce moment m’a frappée fort. Si moi, une fille de mode dans l’âme, je ne pouvais pas trouver quelque chose qui me fasse sentir à la fois modeste et magnétique, alors d’autres femmes devaient sûrement ressentir la même chose. C’est là qu’est née CVRGE.
La mission de CVRGE est de s’assurer qu’aucune femme ne se sente invisible. La modestie, ce n’est pas se fondre dans la masse. C’est se présenter avec intention, dignité et — oui — style. CVRGE est profondément enracinée dans nos valeurs juives, dans
la conviction que nous sommes les filles du Roi. Des reines juives. Et les reines doivent se sentir belles, que ce soit à un mariage, pendant des courses ou dans l’eau avec leurs enfants.
Créer des maillots de bain modestes et élégants, c’était ma façon de transformer un défi mode en révolution. On associe souvent le maillot de bain à l’exposition — mais moi, je voulais renverser cette idée. On peut être couverte et captivante. En fait, je pense que la modestie est plus séduisante. Plus sûre d’elle. Et quand nos mannequins — dont beaucoup portent habituellement des bikinis — essaient un ensemble CVRGE et disent « Wow, je me sens incroyable làdedans », je sais qu’on touche quelque chose de vrai.
Ça ne veut pas dire que c’est toujours facile. L’un des plus grands défis, c’est de comprendre les nuances entre les différentes communautés juives. La modestie ne signifie pas la même chose pour tout le monde — et c’est justement ce qui la rend belle — mais aussi complexe à traduire dans le design et le marketing ! Pourtant, la plus grande récompense, c’est d’entendre une femme qui débute son chemin dans la modestie. Quand elle essaie CVRGE pour la première fois et qu’elle se sent confiante — surtout si elle est entourée de proches qui ne s’habillent pas modestement — ces moments-là valent tout.
Si je pouvais parler directement aux femmes qui explorent la modestie, je leur dirais ceci : fais-toi la promesse de te présenter — chaque jour, à chaque saison, dans chaque version de toi-même — comme ton moi le plus beau et le plus élevé.
La modestie n’est pas une contrainte ; c’est un regard. Change de perspective. Il ne s’agit pas de se cacher — mais de mettre en lumière ce qui brille vraiment en toi.
Il y a aujourd’hui tellement d’options magnifiques. Ne te contente pas de « bof ». Tu mérites de la magie.
Et pour l’avenir ? Je vois quelque chose de lumineux — éblouissant, en fait. Nous sommes au début d’une vague puissante de marques dirigées par des femmes juives qui redéfinissent ce à quoi ressemble la mode modeste. Et CVRGE ne fait que commencer. Ma vision est de continuer à grandir et à évoluer avec cette communauté vibrante et connectée de reines juives modestes. Les surprendre. Les soutenir. Leur rappeler qu’elles peuvent se sentir belles — et saintes — en même temps.
CVRGE n’est pas qu’une marque. C’est un mouvement. Et je suis honorée de surfer cette vague avec vous toutes.
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L’hydratation, c’est la clé
Commencez par les soins de la peau. Votre éclat estival commence avec une peau bien hydratée et protégée. Remplacez les crèmes épaisses par des gels hydratants légers ou des lotions toniques, et surtout, ne négligez jamais la protection solaire ! J’adore les crèmes teintées avec un SPF 30+ pour une finition rapide et lumineuse. Choisissez des formules contenant de l’acide hyaluronique pour garder la peau rebondie sans sensation grasse.
RAYONNANTE SOUS LA CHALEUR:
CONSEILS BEAUTÉ ET SOINS DE LA PEAU
POUR LA FEMME JUIVE ACTIVE
Par Patty Zrihen, maquilleuse
L’été est arrivé — et même si le soleil brille, notre peau peut rapidement passer d’un éclat naturel à un éclat un peu trop intense. En tant que maquilleuse, je pense que la beauté doit rester facile, surtout durant les mois les plus chauds de l’année. Voici mes conseils incontournables pour rester fraîche, confiante et radieuse, peu importe la température.
Yeux et lèvres qui durent
Pour les yeux, optez pour un mascara waterproof ou tubbing et des ombres à paupières crème ou stick longue tenue — elles sont rapides à appliquer et ne marquent pas avec la chaleur. Pour les lèvres, je recommande les baumes teintés ou les stains. Faciles à glisser dans votre sac et à réappliquer sans miroir, parfait pour les mamans et les femmes actives.
Que vous couriez après vos enfants, receviez des invités ou fassiez vos valises pour la montagne, rappelez-vous que la beauté ne doit pas être compliquée. Quand vous vous sentez bien dans votre peau, ça se voit — et c’est ce genre d’éclat qui dure toute la saison.
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L’humidité ne fait pas le poids face à un bon primer et un spray fixant. Utilisez un primer matifiant ou floutant sur la zone T pour contrôler la brillance. Après l’application du maquillage, fixez-le avec une légère brume de spray fixant longue tenue. Croyezmoi, c’est le secret pour paraître fraîche même après une journée bien remplie.
Primer: Hourglass Mineral Veil
Primer pour peau grasse:
One Size Oil Sucker
Moins, c’est mieux
L’été, c’est le moment de simplifier. Oubliez les fonds de teint couvrants et essayez un léger voile teinté ou une crème BB. Les blushs et bronzers en crème se fondent parfaitement pour un effet bonne mine naturel. Et ne sous-estimez pas le pouvoir d’un blush pêche ou rosé — il illumine tout le visage.
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Une touche de nature
Mon rituel préféré en été ? Un soin glacé hebdomadaire ou un rouleau de jade froid le matin. Il dégonfle, stimule la circulation et réveille — le tout en moins de deux minutes. Bonus: c’est comme un mini spa dans votre propre cuisine.
FEELS LIK
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m a l k a m a j e s t y o f f e r s e l e g a n t , m o d e s t f a s h i o n
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@ m a l k a m a j e s t y g o w n s @ s h o p m o d e s t m a r k e t
L’ALLURE.
By: Deborah Malka
Paris. La Fashion Week. Des trottoirs aux podiums, les regards sont sous les lunettes de soleil même en plein jours, les vêtements… minimalistes (on va dire ça gentiment).
Et de mon côté ? Je porte ma jupe longue, mes manches trois-quarts, mes bottes en jean (ou dorées, selon le mood), et des ongles violets qui font parler plus qu’un débat sur la réforme des retraites.
Et forcément, ça attire l’œil.
À Pessah, dans un club mega Froum, une fille me regarde et me demande:
Mais pourquoi t’as autant de bagues?
Pourquoi tes ongles sont violets?
Pourquoi t’as des bottes dorées ?
Et la meilleure :
Mais pourquoi t’as besoin de t’habiller comme ç ?
Tu as besoin d’attention?
Qu’on te remarque?
Alors déjà… je te retourne la question, Darling: pourquoi toi, t’as besoin de t’habiller comme tout le monde ? On est où, dans un épisode de Black Mirror on l’on avance sur le clonage !?
Canon la saison 7. Ce que je trouve crazy, c’est que moi je me permettrais jamais de dire à quelqu’un “Pourquoi tu t’habilles comme ça ?”
LA TORAH ET LA TSNIOUT EN BOTTES DORÉES.
Parce qu’en vrai, le sujet ici, ce n’est pas les bottes
C’est l’allure. Et quand je dis allure, je parle pas de “comment tu t’habilles”, je parle de comment
L’allure, c’est le combo entre ce que tu es, ce que tu crois, et comment tu l’incarnes.
Non parce que des fois, on croit que suivre la Torah, c’est vivre en noir-blanc-bleue, c’est le contraire ! La Torah est un cadre de création. C’est comme les Les Rabbanim quand ils écrivent des livres, ils font
que recopier le Talmud en mode Ctrl+C / Ctrl+V?
Pas du tout. Ils prennent le texte, ils réfléchissent, ils questionnent, ils ouvrent des fenêtres dans leur cerveau.
Et ça, c’est exactement ce que Hachem souhaite. Il veut pas que tu sois un robot qui répète. Il veut que tu intègres, que tu ressentes, que tu transformes la Torah en façon d’être.
Et le truc génial, c’est que plus tu respectes les bases, plus tu peux être toi-même sans te perdre.
La Tsniout, c’est pas une punition. C’est une boussole.
Et l’allure? C’est ce que tu construis avec. C’est ton flow, ton feu, ta flamme de princesse d’Hachem.
Alors non, je ne vais pas enlever mes bagues, ni ranger mes bottes, ni repeindre mes ongles en beige “accepte-moi”.
Parce que moi, je m’accepte déjà.
Toi aussi, t’as le droit de briller.
Mais toujours dans la lumière de la Torah.
Parce que c’est pas en t’exposant que tu vas exister.
C’est en étant alignée. Et ça, ça s’appelle : avoir de l’allure.
Pas besoin de choquer. Pas besoin de disparaître non plus.
Sois une création originale dans un monde de copies.
C’est ça, l’élégance. C’est ça, la vraie force. C’est ça, the allure ! Bisous dear.
DE L’ASHRAM À HÉBRON
Par: Barbara Wolf
Gloria Feinstein est née le 1er décembre 1955 à Buenos Aires, dans une maison sioniste. Le matin, elle allait à une école publique, et l’après-midi à la « Schule de San Martín », où l’on enseignait le yiddish et quelques éléments épars des fêtes juives.
Son seul lien avec la religion consistait à rendre visite à son arrière-grand-mère pour manger de la soupe de kneidalaj le soir du « Leil HaSeder ». Elle ne savait rien de l’interdiction du pain pendant Pessa’h, du Chabbat ou des règles de la cacherout. Elle a grandi complètement étrangère aux traditions juives.
La vie dans cet environnement a conduit Gloria à développer un sentiment antijuif, qui s’intensifiait chaque fois qu’elle passait de longues périodes dans un village de la province de Buenos Aires, où son grand-père David, paix à son âme, exerçait comme notaire. Dans ce lieu, aucun Juif ne vivait, et l’antisémitisme faisait partie intégrante de l’atmosphère qu’elle a adoptée sans la remettre en question. Personne ne lui disait le contraire. Cela a fait d’elle une adolescente qui répétait des phrases antisémites sans y réfléchir, comme lorsqu’elle affirmait que « les Juifs ne s’intéressent qu’à l’argent, aux bijoux et aux manteaux de fourrure ». Il lui a fallu des années pour déconstruire ces préjugés qu’elle avait intégrés sans les comprendre. À treize ans, en 1968, après la guerre des Six Jours, sa famille a fait son alyah, mais n’a pas réussi à s’adapter. Cependant, quatre ans plus tard, ils ont retenté leur chance et
Adrán, son mari actuel, lui aussi Argentin. Ensemble, ils se sont lancés dans une quête spirituelle intense, cherchant quelque chose qui puisse combler le vide qu’ils ressentaient. Leur parcours a commencé dans un ashram en Espagne, où ils ont passé huit mois ; ensuite, ils ont voyagé en Équateur, puis dans la jungle au Venezuela. Mais dans tous ces endroits, tout ce qu’ils ont trouvé, ce furent des gourous qui cherchaient à contrôler leur vie. Leur esprit restait solitaire.
C’est pourtant dans cette dernière destination qu’a commencé à se dessiner leur retour définitif en Israël. Le frère de Gloria a joué un rôle clé dans ce retour. Il a commencé à leur écrire des lettres dans lesquelles il leur racontait son propre processus de techouva, leur transmettant les concepts qu’il apprenait, décrivant combien cela améliorait sa vie, et les invitant à revenir en leur assurant : « ici, vous trouverez toutes les réponses à vos doutes ».
Plein d’espoir, d’énergie et de volonté, ils sont alors arrivés à Kiryat Arba, à Hébron, en Israël, avec la ferme intention de découvrir en profondeur le monde de la Torah.
C’est là qu’a commencé leur chemin de techouva , un chemin qui ne fut pas facile. Il y eut des hauts et des bas, mais elle l’a parcouru, accompagnée par des personnes qui l’ont soutenue sans jugement ni condition, lui offrant l’encadrement nécessaire pour avancer. Gloria affirme que c’est « grâce à l’amour et à la patience de mon mari, qui a respecté mon rythme – souvent plus lent que le sien – que j’ai pu le vivre avec bonheur et joie ».
Sur ce chemin, elle confie avoir été surprise par certaines choses, car elle s’est rendu compte qu’elle portait en elle, depuis l’enfance, des signes qu’elle n’avait pas su interpréter. Par exemple, lorsqu’elle a commencé à apprendre sur les vêtements modestes portés par les femmes orthodoxes, elle s’est souvenue de combien elle se sentait mal à l’aise de
devoir porter un maillot de bain sur les plages de San Bernardo, dans la province de Buenos Aires, lors des sorties familiales. C’est alors qu’elle a compris que ce malaise avait une racine plus profonde : son âme juive lui parlait, mais elle ne savait pas encore comment l’écouter. Aujourd’hui, Gloria a une magnifique famille composée de huit enfants, trente-six petits-enfants et deux arrière-petites-filles, grâce à D.ieu. Elle consacre ses journées à accueillir des visiteurs qui souhaitent découvrir Hébron, son histoire ancienne et moderne. Elle est bénévole auprès de familles touchées par le terrorisme, avec lesquelles elle pratique l’art-thérapie. Elle anime aussi des ateliers de rigolothérapie pour les femmes âgées, et a écrit deux livres : De Buenos Aires à Hébron et Pour toutes les mamans du monde.
Elle souhaite nous laisser ce message : « La vie en Israël est douce. Nous sommes ici parce que c’est un lieu sacré, rempli d’une énergie spirituelle et d’un amour profond. Et nous continuons à choisir Hébron, parce que nous savons que c’est un endroit important et que tant qu’il y aura des Juifs ici, tout le pays pourra continuer à exister. C’est vrai que nous vivons dans un lieu dangereux, que nous avons vécu de nombreux attentats, mais nous savons que cet endroit est essentiel pour le peuple juif, et nous sentons qu’il faut que quelqu’un le protège. Venez à Hébron, ici se trouvent vos racines. Je vous y attends ! »
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LA SAINTE REDÉPOSITION DU SOMMEIL
Par: Esther Sitbon
Il y a quelque chose de sacré dans le moment où nous nous abandonnons au sommeil.
C’est la pause silencieuse à la fin d’une journée de don. Une douce expiration après avoir porté, nourri, décidé, guidé. À cet instant, sans mots ni effort, nous lâchons prise. Et dans ce lâcher-prise, quelque chose de divin se produit.
La Torah enseigne que le sommeil n’est pas seulement un repos — c’est un retour. Un retour à l’essence. Un retour à la foi. Chaque nuit, notre âme s’élève. Non par rébellion, mais par confiance.
Nous relâchons notre emprise sur le monde, et nous permettons à Hachem de nous porter. Nous récitons le Shema, nous fermons les yeux, et nous remettons notre âme entre Ses mains — comme un enfant qui se love dans les bras de sa mère.
Cet abandon est profondément féminin. Dans un monde qui glorifie l’action, la production, le contrôle, l’acte de dormir nous ramène à l’art sacré de recevoir.
Les kabbalistes associent la nuit à Malkhout, le réceptacle féminin qui reçoit la lumière — non pas de façon passive, mais avec dignité, ouverture et force intérieure.
Dormir, c’est dire : je n’ai pas besoin de tout porter. Je peux me reposer. Je peux faire confiance. Je peux devenir un réceptacle pour ce qui est encore à venir.
Les mystiques parlent du sommeil non comme d’une absence, mais comme d’une préparation.
Pendant que nous nous reposons, l’âme est doucement baignée de lumière, murmurée par le Ciel, guérie et réajustée.
Nous nous réveillons non seulement reposés, mais plus entiers — même si nous ne pouvons pas toujours nommer ce qui a changé en nous. Dans un monde qui laisse si peu de place au calme, cela devient révolutionnaire.
Fermer les yeux avec intention. Lâcher le contrôle.
Sentir que nous ne sommes pas seuls.
Ce n’est pas de la faiblesse — c’est de l’émouna.
Ce n’est pas un hasard si le jour juif commence la nuit.
Le premier pas n’est pas l’action. C’est la confiance.
Avant de construire, nous nous reposons.
Avant de briller, nous recevons. Avant de nous élever, nous relâchons.
Il y a quelque chose de si profondément féminin dans ce rythme. Il honore les cycles qui vivent en nous. Il nous enseigne que la véritable force ne se trouve pas seulement dans le mouvement — mais aussi dans l’abandon, la douceur, l’immobilité.
Alors ce soir, laisse le sommeil être plus qu’un simple repos.
Qu’il soit un retour. Un abandon sacré. Une prière silencieuse.
Tu n’as pas besoin de tout porter pour avoir de la valeur.
Tu n’as pas besoin de lutter sans fin pour être entière.
Tu as le droit de te reposer. De faire confiance. D’être portée.
Le sommeil devient alors un saint murmure : Même maintenant, même ici, Hachem est avec moi.
Même dans l’obscurité, je ne suis jamais seule. Même dans le silence, je m’élève.
POURQUOI DORMIR VOUS AIDE À PERDRE DU POIDS?
By: Mercedes Benavidas
Ce n’est un secret pour personne : aujourd’hui, la population mondiale dort moins qu’auparavant. En 1960, on dormait environ 8 heures par nuit; en 2012, on est tombé à environ 6,5 heures — soit une diminution de 20 à 30 %. Réduire notre temps de sommeil a un impact dramatique sur nos hormones et notre métabolisme.
Le sommeil est l’un des piliers fondamentaux de notre santé. Et bien qu’il soit souvent sous-estimé, son influence sur le poids corporel et l’équilibre hormonal — en particulier chez les femmes — est profonde. La science a démontré qu’un bon repos est non seulement essentiel à la régénération cellulaire, mais qu’il régule aussi des aspects clés du métabolisme et de l’appétit. Le manque de sommeil peut déclencher une série de déséquilibres hormonaux favorisant la prise de poids et nuisant à notre capacité à maintenir un poids sain.
La science derrière la connexion sommeil-poids
Le sommeil et le poids sont étroitement liés par
plusieurs hormones essentielles. Tout d’abord, la leptine, qui régule l’appétit, diminue lorsqu’on ne dort pas assez. Cela nous pousse à avoir plus faim et à manger davantage, en particulier des aliments riches en calories. À l’inverse, la ghréline, l’hormone qui stimule la faim, augmente en cas de manque de sommeil, ce qui peut provoquer des fringales incontrôlables. De plus, l’insuline, responsable de la régulation de la glycémie, est perturbée — ce qui peut favoriser l’accumulation de graisse, notamment au niveau abdominal.
Ce qui est encore plus important, c’est que ces effets hormonaux sont particulièrement marqués chez les femmes, car notre cycle hormonal change au fil des phases du mois. Cela rend notre réponse au sommeil et à la prise de poids plus variable que chez les hommes.
Le
sommeil en été et son impact sur le poids
Pendant l’été, notre routine de sommeil peut être perturbée par plusieurs facteurs. Les longues journées ensoleillées, la chaleur et des horaires plus flexibles peuvent modifier nos habitudes de repos. L’exposition prolongée à la lumière naturelle
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Practical Strategies to Improve Sleep in Summer
interfère avec la production de mélatonine, l’hormone qui nous aide à nous détendre et à nous endormir. De plus, la combinaison de températures élevées et d’un rythme de vie moins structuré peut nous fatiguer davantage — nous rendant plus enclines à faire des choix alimentaires moins sains. Stratégies pratiques pour améliorer le sommeil en été. Que peut-on faire pour améliorer notre sommeil durant l’été ?
- ÉTABLIS UNE ROUTINE DU SOIR : Crée un rituel apaisant (lecture, bain chaud, respiration profonde) pour indiquer à ton corps qu’il est temps de se détendre.
- GARDE TA CHAMBRE FRAÎCHE: Utilise des ventilateurs, un climatiseur ou même des draps frais pour diminuer la chaleur et favoriser un environnement propice au sommeil.
- ÉVITE LES ÉCRANS ÉLECTRONIQUES: La lumière bleue des téléphones et ordinateurs bloque la production de mélatonine. Éteins-les au moins une heure avant d’aller dormir.
- MANGE INTELLIGEMMENT: Préfère des dîners légers et nutritifs qui ne surchargent pas ton système digestif. Rappelle-toi qu’à la tombée de
la nuit, la production d’acide chlorhydrique et d’enzymes digestives diminue.
- PASSE DU TEMPS DANS LA NATURE : C’est l’une des façons les plus intelligentes — et gratuites — d’harmoniser ton rythme circadien et d’aider tes hormones à se réguler.
Dormir, c’est bien plus que se reposer
Pour toutes celles d’entre nous qui veillent à leur bien-être, prendre soin de son sommeil devrait être aussi important que la qualité des compléments alimentaires que tu achètes, la crème que tu appliques sur ton visage, ou encore l’amour que tu mets à cuisiner sainement et à acheter des aliments bio. Le sommeil aide à intégrer et à réguler notre cycle hormonal et métabolique. Il aide le foie à se nettoyer, et active le système glymphatique dans le cerveau — un processus de détoxification cérébrale essentiel — ce qui contribue à stabiliser notre poids.
Dormir 7 à 8 heures par nuit devrait faire partie intégrante de ton programme nutritionnel pour contrôler ton poids.
Bonne nuit.
Mercedes Benadivas RD, LDN, CLT, IFNCP
«
Attendre que les maladies cardiaques surviennent n’est pas la bonne stratégie »
LE POUVOIR DE LA PRÉVENTION:
PROTÉGEZ VOTRE CŒUR AUJOURD’HUI
POUR UN AVENIR PLUS SAIN
Par: Sarah Rosanel
a prévention est l’outil le plus puissant dans la lutte contre toutes les maladies. En adoptant tôt des habitudes saines pour le cœur et en surveillant les facteurs de risque clés, les femmes peuvent réduire considérablement leur risque de développer des affections potentiellement mortelles.
Nourrissez votre cœur avec une alimentation
équilibrée:
Une alimentation saine pour le cœur constitue la base de la prévention. Le secret pour garder un cœur en bonne santé réside dans un plan alimentaire équilibré et riche en nutriments, qui intègre une variété d’aliments provenant de tous les groupes alimentaires.
Les aliments riches en nutriments fournissent les vitamines, minéraux, protéines et fibres dont votre corps a besoin pour bien fonctionner. Donner la priorité aux aliments bons pour le cœur peut aider à réguler le poids, le cholestérol et la pression artérielle, réduisant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.
Recommandations alimentaires clés:
Favorisez les aliments complets: Pensez frais ! Faites le plein de fruits, légumes, céréales complètes et protéines maigres.
Limitez les additifs nocifs: Réduisez les graisses saturées, les gras trans, le sodium et les sucres ajoutés.
Une alimentation équilibrée à base d’aliments naturels soutient votre bien-être général et constitue votre première ligne de défense contre les maladies du cœur.
Maîtrisez les portions et planifiez vos repas:
Une alimentation saine pour le cœur ne dépend pas seulement de ce que vous mangez, mais aussi de la quantité. Adoptez le contrôle des portions pour éviter de trop manger. Utilisez des assiettes plus
petites, mesurez vos portions, et veillez à ce que chaque repas soit équilibré en légumes, protéines maigres et céréales complètes.
Cuisiner à la maison vous permet de contrôler les ingrédients et les méthodes de cuisson. Privilégiez les techniques saines comme la cuisson au four, le grill ou la vapeur plutôt que la friture.
La prévention à tout âge:
Les maladies cardiaques ne font pas de distinction: elles touchent aussi bien les jeunes adultes que les personnes âgées. Attendre que les symptômes apparaissent n’est pas la bonne approche. En réalité, la moitié des crises cardiaques sont fatales avant même que les personnes n’atteignent l’hôpital.
La bonne nouvelle, c’est que la prévention peut commencer tôt.
En enseignant aux enfants et aux jeunes adultes la nutrition, l’activité physique et la gestion du stress, on peut jeter les bases d’une vie en bonne santé cardiaque.
Considérations spéciales : Diabète et cholestérol
Pour les personnes atteintes de diabète, la gestion de la résistance à l’insuline et de l’hyperglycémie est essentielle. Par ailleurs, un taux élevé de cholestérol
LDL (le « mauvais » cholestérol) et un taux faible de HDL (le « bon » cholestérol) peuvent entraîner l’accumulation de plaque dans les artères.
Des bilans de santé réguliers et des ajustements alimentaires sont indispensables pour gérer ces risques efficacement.
La prévention est essentielle
« Attendre que les maladies cardiaques surviennent n’est pas la bonne stratégie », affirme la Dre Sarah Rosanel, MD, FACC. « La prévention par une intervention précoce est cruciale pour protéger votre cœur—quel que soit votre âge. »
Prenez dès aujourd’hui le contrôle de votre santé cardiaque pour ouvrir la voie à un avenir plus fort et plus sain. N’attendez pas—votre cœur vous en remerciera.
À propos du Dr Rosanel
La Dre Sarah Rosanel est une médecin concierge dédiée, basée à Miami, FL, spécialisée dans les soins personnalisés adaptés aux besoins uniques
Grâce à une approche holistique qui combine médecine traditionnelle, interventions sur le mode de vie et médecine fonctionnelle, elle aide ses patients à atteindre une santé et un bien-être
En tant qu’experte en médecine personnalisée et en cardiologie, la Dre Rosanel intègre des traitements médicaux de pointe à des méthodes holistiques, garantissant une prise en charge complète qui va au-delà du simple traitement des symptômes pour en traiter les causes profondes.
En dehors de sa pratique médicale, la Dre Rosanel est une mère dévouée à Ariel, Zev et Shirley, et elle équilibre sa passion pour la médecine avec sa vie de famille.
NOURRIR LE CORPS, ÉVEILLER L’ÂME
Par: Esther Sitbon
Dans la tradition juive, manger a toujours été plus qu’un acte physique. C’est un moment de connexion — avec nous-mêmes, avec la vie, et avec quelque chose de plus élevé. Les aliments que nous choisissons, la manière dont nous les préparons, et la présence que nous apportons à chaque bouchée peuvent influencer notre ressenti — pas seulement dans notre corps, mais profondément en notre être.
Nos corps sont des vaisseaux sacrés, conçus pour porter nos pensées, nos rêves, notre lumière. Lorsque nous mangeons avec amour et intention — en choisissant des aliments purs, vibrants et nourrissants — nous créons un espace où la clarté, la force et la joie peuvent circuler plus librement.
Puis vient le Shabbat. Un jour de délice, de repos, de douceur. Dans la chaleur de l’été, nous aspirons à la joie de l’oneg Shabbat — ce plaisir spécial — mais sans lourdeur ni culpabilité. C’est là que la créativité consciente rencontre la tradition. Un dessert qui se veut festif et gourmand, tout en nous laissant légers et bien. Ce gâteau smoothie en couches est exactement cela : rafraîchissant, sain, et conçu pour honorer la beauté du Shabbat — d’une manière qui nourrit à la fois le corps et l’âme.
Car la sainteté réside dans notre ressenti. Et le Shabbat est destiné à être ressenti comme beau — à l’intérieur comme à l’extérieur.
GÂTEAU ESTIVAL AUX
SMOOTHIES EN COUCHES
Un dessert de Chabbat rafraîchissant et sain en seulement 20 minutes.
Ce gâteau en couches de smoothie est une célébration de fruits éclatants, d’une texture crémeuse et d’une douceur naturelle — la façon idéale de savourer l’oneg de Chabbat sans culpabilité. Parfait pour l’été, il est sans produits laitiers, sans sucre raffiné et entièrement à base de plantes.
INGRÉDIENTS
Première couche – Smoothie à la mangue:
2 bananes mûres
1 sachet (env. 400 g) de mangue surgelée
1 tasse de jus d’orange
Deuxième couche – Smoothie ananas-coco:
2 bananes mûres
1 sachet (env. 400 g) d’ananas surgelé
1 boîte (400 ml) de crème de coco entière
Troisième couche – Smoothie à la fraise:
2 bananes mûres
1 sachet (env. 400 g) de fraises surgelées
1 boîte (400 ml) de crème de coco entière
Optionnel (à ajouter à n’importe quelle couche):
1 à 2 c. à soupe de protéine végétale en poudre (à base de pois), nature ou à la vanille
Moule en silicone ou moule à charnière (fond amovible)
Congélateur
RÉALISATION
1. Préparer le moule:
Placez votre moule en silicone ou à charnière au congélateur pendant que vous préparez la première couche.
2. Couche 1 – Mangue:
Mixez 2 bananes, la mangue surgelée et le jus d’orange jusqu’à consistance lisse. Versez dans le moule et congelez pendant 30 à 40 minutes, jusqu’à ce que la couche soit légèrement ferme.
3. Couche 2 – Ananas et coco:
Mixez 2 bananes, l’ananas surgelé et une boîte de crème de coco jusqu’à obtention d’un mélange homogène. Versez doucement sur la première couche. Remettez au congélateur 30 à 40 minutes.
4. Couche 3 – Fraise:
Mixez 2 bananes, les fraises surgelées et la seconde boîte de crème de coco. Versez comme couche finale. Congelez l’ensemble du gâteau au moins 4 heures, idéalement toute la nuit.
Pour servir:
Laissez le gâteau reposer à température ambiante pendant 10 à 15 minutes avant de le démouler.
Décorez avec des fruits frais de votre choix… et savourez !
V VERA NEWMAN
era Newman est une auteure de livres de cuisine, designer d’événements et fleuriste née au Panama et basée à Détroit, reconnue pour sa capacité unique à allier des plats savoureux, adaptés aux familles, avec une touche sophistiquée. Dans ce nouveau livre, le troisième de la série Marblespoon, Vera continue d’inspirer les mamans occupées et les cuisiniers à la maison avec des recettes faciles à suivre qui font de chaque repas une célébration.
Le style culinaire de Vera est ancré dans son amour pour une nourriture nourrissante qui rassemble les familles autour de la table. Avec un accent sur des ingrédients sains, ses plats offrent un parfait équilibre entre commodité et sophistication, permettant à tous de savourer des repas délicieux ensemble — des plus petits aux adultes.
Passionnée par la création de belles tables, Vera est particulièrement connue pour ses magnifiques décorations de Shabbat et des fêtes, où la table est pensée avec autant de soin que le repas lui-même. Sa présence sur les réseaux sociaux, Marblespoon, reflète son parcours créatif en cuisine et au-delà, offrant de l’inspiration à tous ceux qui souhaitent ajouter un peu plus de beauté et de joie à leurs moments de repas.
À travers chaque recette, Vera espère partager sa joie de cuisiner et apporter des moments plus significatifs à la table des familles, peu importe à quel point la vie peut être chargée.
TARTELETTES À LA CRÈME
LACTÉES | SE CONGÈLENT BIEN | DONNE ENVIRON 18 TARTELETTES
Ces jolies petites tartelettes ont le goût d’une crème brûlée, mais sans les étapes ni la technique compliquées. Très faciles à réaliser, elles sont parfaites pour un après-midi pâtisserie avec les enfants. Un grand classique dans notre famille !
INGRÉDIENTS :
3 œufs, à température ambiante
2 tasses de sucre
3 c. à soupe de beurre fondu (voir note)
2/3 tasse de farine tout usage
2 tasses de lait tiède (voir note)
Spray de cuisson antiadhésif
Sucre glace, pour saupoudrer
1 tasse de fraises en tranches, pour la décoration (facultatif)
Feuilles de menthe fraîche, pour garnir (facultatif)
INSTRUCTIONS:
Préchauffez le four à 175 °C (350 °F). Vaporisez généreusement des moules à muffins avec le spray antiadhésif.
Dans un grand bol, battez les œufs, le sucre et le beurre fondu à l’aide d’une fourchette ou d’un fouet jusqu’à obtention d’un mélange lisse.
Ajoutez la farine et mélangez jusqu’à disparition des grumeaux.
Incorporez le lait tiède et mélangez à nouveau jusqu’à consistance homogène.
Versez la préparation dans les moules, en remplissant chaque cavité aux ¾.
Faites cuire au centre du four pendant 25 minutes, ou jusqu’à ce que les tartelettes soient bien dorées.
Laissez refroidir 10 minutes avant de démouler délicatement.
Saupoudrez de sucre glace et décorez avec les tranches de fraises et la menthe, si désiré.
NOTE : Le lait doit être légèrement réchauffé à la casserole ou au micro-ondes pendant quelques secondes, et les œufs doivent être à température ambiante.
BROCHETTES ET POMMES DE TERRE AU FOUR (SUR PLAQUE)
VIANDE | DONNE 6 À 8 PORTIONS
C’est ma définition du comfort food. La combinaison de patates douces et de pommes de terre classiques avec ces petites « bombes de saveurs » que sont les brochettes tendres et réconfortantes est tout simplement parfaite. Le meilleur ? Tout cuit ensemble sur une seule plaque au four. Je suis obsédée par ce plat — et je sais que vous le serez aussi!
INGREDIENTS:
1½ lb (680 g) de petites pommes de terre dorées, coupées en quartiers
1 grande patate douce, pelée et coupée en dés
MARINADE
½ tasse d’huile d’olive
Jus d’un citron
¼ tasse de persil frais, plus un peu pour la garniture
1½ c. à café de sel marin
1 c. à café de paprika
¼ c. à café de poivre noir
BROCHETTES
2 lb (900 g) de bœuf haché
2 œufs
1 tasse de chapelure
½ petit oignon, finement haché
¼ tasse de menthe fraîche ou de persil, finement ciselé
1 grosse gousse d’ail, finement hachée
3 c. à soupe d’huile d’olive
2 c. à soupe de vinaigre de vin rouge
2 c. à café de sel marin
½ c. à café de paprika
½ c. à café de cumin
½ c. à café de piment rouge broyé
¼ c. à café de poivre noir
½ tsp crushed red pepper
¼ tsp black pepper
PRÉPARATION :
Préchauffer le four à 230°C (450°F). Tapisser une grande plaque de cuisson métallique de papier sulfurisé.
Préparer les brochettes : Mettre tous les ingrédients des brochettes dans un grand bol. Mélanger jusqu’à obtenir une préparation homogène.
Préparer la marinade : Mélanger tous les ingrédients de la marinade dans un petit bol.
Répartir les pommes de terre et la patate douce sur la plaque. Arroser avec les ¾ de la marinade et bien mélanger.
Former environ 20 petits boudins (style torpille) avec la préparation de viande et les répartir autour des pommes de terre. Arroser avec le reste de la marinade.
Faire rôtir au four pendant 45 minutes. Garnir de persil frais supplémentaire si désiré.
CONSEIL : Ce plat est meilleur lorsqu’il est dégusté frais. Ne pas congeler.
MENU D’ÉTÉ
Entrée: Crudo de thon dans une sauce verte aux agrumes
Salade: Salade de romaine émincée et mangue
Soupe: Soupe de courgettes à l’aneth
Plat principal: Kebab et pommes de terre rôtis sur plaque
Dessert: Tartelettes à la crème
MARBLESPOON
Éprouvé et Approuvé. Une collection de couleurs, de saveurs et de recettes vibrantes auxquelles vous pouvez faire confiance.
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VERA NEWMAN No.1
VERA NEWMAN
EL’HISTOIRE DU PREMIER CHOCOLATIER CACHER
Par Mme Evelyne Uzan, cofondatrice de Damyel
Mot de l’éditrice
Il est des femmes dont la noblesse d’âme rayonne dans la simplicité du quotidien, avec une présence lumineuse et assurée, loin de toute mise en scène.
Leur lumière ne cherche pas à briller, mais à éclairer en profondeur — avec grâce, conviction et vision.
Chez elles, la douceur n’efface pas la force : elle la sublime. Une force tranquille, celle d’une femme qui sait entreprendre, guider et inspirer avec élégance, dignité, et une tsniout qui élève. Mme Evelyne Uzan est de celles-là.
L’histoire de Damyel, c’est l’histoire d’un couple inspiré, d’une maison fondée sur la foi, le goût de l’excellence et l’amour du partage. C’est aussi l’histoire d’un nom — David, Mihael, Yael — devenu synonyme de raffinement et de confiance à travers le monde juif.
Dans ce témoignage empreint d’humilité et de profondeur, Mme Uzan nous raconte l’aventure unique du premier chocolatier cacher, né à Paris, enraciné dans les valeurs du judaïsme, et aujourd’hui rayonnant jusqu’à Tel Aviv.
Nous sommes en 1990. À Paris, de nouvelles enseignes de chocolat belge fleurissent et suscitent un véritable engouement. Mon mari Richard ז״ל est interpellé par cette nouvelle tendance. Il y voit une opportunité : pourquoi ne pas se lancer dans cette aventure, mais en y apportant une nouveauté essentielle — le chocolat cacher!
À l’époque, j’étais encore en activité professionnelle. L’idée me paraît inattendue, mais je sens que quelque chose de fort est en train de naître. Richard, formé chez Lenôtre, se plonge dans l’univers du chocolat avec passion. Il apprend vite, découvre la richesse, la finesse, l’exigence de ce produit noble, et se lance avec enthousiasme.Nous
présentons alors notre projet au Rav Rottenberg ז״ל, afin de recevoir sa bénédiction et de bénéficier de la surveillance du Grand Rabbinat Orthodoxe. Le nom du projet m’est venu comme une évidence : en combinant les prénoms de nos enfants — David, Mihael et Yael — est né Damyel.
Dès le départ, Richard fait un choix fort : tous nos chocolats seront parve. Son but : permettre aux consommateurs de savourer le chocolat au quotidien, à tout moment, et avec la garantie de la cacherout.
En 1995, je rejoins pleinement l’entreprise et j’ouvre notre première boutique parisienne. Le public répond présent, fidèle et enthousiaste. Cinq autres boutiques ouvriront par la suite. C’est à ce moment que notre première création phare voit le jour : le praliné Damyel. Un bonbon de chocolat généreux, ludique, au praliné fondant — un goût qui reste en mémoire. Pour beaucoup, c’est le « ballotin Damyel », ou, comme disent les enfants : « la boîte de Damyel ».
En 2005, notre fils aîné David intègre l’entreprise familiale. Damyel entre ainsi dans une nouvelle ère, tout en restant fidèle à son essence. Richard et David partagent la même exigence : l’artisanat, le respect du produit, le goût du détail. Chez Damyel, je dirais qu’il y a un supplément d’âme. Faire d’un produit cacher un produit d’excellence est, pour nous, un kavod. De l’atelier à la vitrine, tout doit porter cette excellence.
J’ai toujours été convaincue que l’écrin valorise l’œuvre. Il sublime l’intention, honore le savoir-faire. Avec David, nous partageons le goût du beau, de l’épuré, de l’intemporel. Ce raffinement fait partie de l’expérience Damyel.
Et parce que les exigences de la cacherout nous guident au quotidien, nous avons naturellement emprunté une nouvelle voie : celle du vegan. Un défi que la maison Damyel a relevé avec passion. Aujourd’hui, nous sommes fiers d’être labellisés Vegan 100 % français, à contre-courant des maisons traditionnelles. Une de nos créations emblématiques à découvrir : le chocolat brun Damyel.
Aujourd’hui, Damyel est reconnu bien au-delà de la France, dans le monde juif à l’international. C’est une grande fierté. Et l’aventure se poursuit : il y a trois mois, nous avons ouvert notre première boutique à Tel Aviv. Je suis présente sur place pour transmettre à l’équipe Damyel TLV le goût du beau, l’exigence du produit, et le respect du travail qui se cache derrière chaque pièce. Le plaisir d’acheter précède souvent celui d’offrir — et les deux méritent d’être vécus avec soin.
Un message pour les femmes
À toutes les femmes juives qui nous lisent, je voudrais dire que pour moi, l’entrepreneuriat est une valeur profondément juive. Depuis des siècles, notre peuple a su s’adapter, innover, se réinventer. Entreprendre, c’est ouvrir un espace de liberté. C’est suivre ses intuitions, croire en ses rêves, avancer avec émouna, sans crainte.
Alors à vous toutes : osez. Lancez-vous. Même si le chemin semble incertain, la lumière est au bout. Et pour terminer avec une anecdote amusante : récemment, on nous a demandé de réaliser… le buste de Donald Trump. En chocolat brun, bien sûr Nous l’avons fait. La suite de l’histoire ? On ne la connaît pas encore, mais elle nous a fait sourire.
COMMENT CULTIVER UNE BONNE AMBIANCE À
LA MAISON?
Entre les cris, les disputes et les “j’en ai marre de ce désordre ?”, on rêve parfois d’une maison zen et apaisée. Mais si le chaos nous échappe, il y a une chose qu’on peut toujours reprendre en main : soi-même. Cet article propose une boussole intérieure pour mieux comprendre ce qui nous touche, nous agace… et surtout, ce qui peut transformer notre quotidien. Parce que la vraie force d’une maman (ou d’un papa), ce n’est pas de tout maîtriser, mais de s’exercer à se maîtriser. Et c’est bien ça l’essentiel.
Faire régner une ambiance paisible à
1.
Mieux se connaître pour mieux vivre ensemble
Nous ne réagissons pas tous de la même manière face aux mêmes situations. Un ballon dans le salon peut faire rire l’un et agacer profondément l’autre. Le désordre peut à peine déranger certains, quand d’autres le vivent comme une véritable oppression. Ce n’est pas l’événement en soi qui crée la tension, mais le vécu de chacun. Instaurer une bonne ambiance passe par la connaissance de ses propres sensibilités, sans culpabilité ni jugement. Ce travail intérieur permet de mieux anticiper les situations du quotidien pour les accueillir sans sur-réagir.
2.
De la connaissance à l’anticipation
On a souvent des principes éducatifs plein la tête, mais quand la pression monte, ils s’envolent. Pourquoi ? Parce que l’humain n’est pas un simple réservoir de théories : il est un être sensible, porteur d’une histoire. Ce qui déclenche nos cris ou nos critiques, ce sont certains déclencheurs émotionnels – par exemple, les disputes entre enfants, les mensonges, l’insolence. D’identifier ces zones senseibles nous permet de prendre du recul et d’agir avec calme et discernement. C’est en connaissant nos zones sensibles que nous gagnons en maîtrise.
3.
rien rangé ! », « C’est pas possible ! ». Mais l’éducation demande de la persévérance : celle du parent doit être plus forte que l’entêtement de l’enfant. Il ne s’agit pas de tout prendre personnellement. Le désordre n’est pas un affront. Ce qui compte, c’est de transformer nos critiques en directives : « Range la table maintenant », plutôt que « Tu ne fais jamais rien ». Guider sans accabler, orienter sans exploser.
5.
Cultiver la force tranquille
La clé ? Apprendre à se taire quand l’émotion monte. Non par faiblesse, mais par force. Parler en état d’agitation émotionnelle, c’est comme conduire en état d’ivresse, on doit attendre d’être sobre pour reprendre le volant… ou la parole ! Apprenons à réfréner nos impulsions, à différer nos réactions, à nous parler à nous-mêmes avant de parler aux autres. C’est ce travail sur soi, avec soi, qui crée la paix autour de soi. L’ambiance de la maison, c’est d’abord celle qu’on cultive en soi-même.
Encourager oui, mais avec justesse
L’encouragement est essentiel, mais il peut être maladroit. Dire à un enfant qu’il est « le meilleur du monde » peut provoquer des effets pervers : soit il ne nous croit pas et se décourage, soit il y croit trop et se confronte douloureusement à la réalité. Les superlatifs nourrissent l’orgueil, la comparaison, ou encore le refus de l’effort. Mieux vaut valoriser ce qui est réel : « Tu as persévéré », « Tu as fait de ton mieux ». Car la vraie réussite, c’est l’effort, pas le résultat.
4.
Transformer les reproches en directives
Ce qui empoisonne l’ambiance, ce sont ces plaintes fonctionnelles : « Vous n’avez encore
6.
Rester solidaire même dans la maladresse
Quand un enfant fait une bêtise, notre réflexe est parfois de hausser le ton et de dramatiser. Souvent, notre stress, notre fatigue, ou notre propre frustration face à un échec nous rendent plus vulnérables à ces maladresses. On avait déjà du mal à organiser les choses, et voilà que tout part en vrille… C’est dur. Mais c’est justement là qu’il faut faire preuve de grandeur : être capable de rester solidaire avec notre enfant, même dans ses ratés. Comme on le ferait pour une amie. Ce soutien inconditionnel est une force éducative immense. Aller avec l’enfant, c’est le guider dans sa tempête, sans le lâcher. C’est cette posture qui construit la sécurité intérieure dont il a tant besoin.
Cultiver une bonne ambiance à la maison, c’est d’abord cultiver un espace intérieur apaisé. Cela demande de la connaissance de soi, de la finesse et une vraie volonté de se transformer, un pas après l’autre. Car c’est en devenant des adultes solides et bienveillants que nous offrons à nos enfants le plus beau des foyers : un lieu où il fait bon grandir.
Créez un foyer paisible en commençant par vous-même.
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« GRAVIR MA PROPRE ÉCHELLE »
UNE CONVERSATION PLEINE D’ÂME AVEC SHEILA KRIVOPISK
Interview par Esther Sitbon pour Lehaalot Magazine
Depuis son domicile à Buenos Aires, Sheila Krivopisk parle avec une douceur rare — celle qui porte la sagesse enveloppée d’humilité. C’est une artiste juive, mère, femme de profondeur et de résilience, dont le parcours de foi et de découverte de soi se tisse, littéralement, dans ses œuvres. Dans cette conversation intime, Sheila ouvre son cœur à Esther Sitbon, fondatrice de Lehaalot, partageant comment des moments de silence, d’isolement et de quête ont donné naissance à un nouveau sens de soi, une mission spirituelle et la découverte surprenante de sa voix artistique.
Lehaalot, qui signifie « élever », n’aurait pas pu trouver meilleure invitée pour sa mission sacrée — car chaque fil de l’histoire de Sheila parle d’élévation : de l’âme, de la douleur, des personnes autour d’elle, et finalement, de la lumière qu’elle partage aujourd’hui avec le monde.
« Gravir ma propre échelle » Racines de couleurs et de contrastes
Esther Sitbon : Sheila, c’est vraiment un plaisir de vous avoir ici aujourd’hui sur le podcast Lehaalot.
Sheila Krivopisk: De même. Merci de m’avoir invitée.
Esther: Merci d’être entrée dans ma vie — et d’une façon si spéciale. Je ressens une profonde connexion entre nous. Aujourd’hui, je suis curieuse d’en savoir plus sur votre parcours. Comment êtes-vous devenue une artiste spirituelle aussi généreuse? Encore merci d’avoir accepté cette invitation.
Sheila: C’est un plaisir d’être ici.
Esther : Où êtes-vous en ce moment?
Sheila: Je suis dans le salon de ma maison à Buenos Aires, en Argentine, où je vis.
Esther : C’est magnifique. Commençons par une question favorite de Lehaalot : si votre vie était un livre, quel en serait le titre?
Sheila : (souriante) Vous me faites déjà réfléchir…
Je l’appellerais Gravir ma propre échelle.
Esther : Waouh. J’adore. Vous savez que Lehaalot signifie « élever » ?
Sheila : Non, je ne savais pas ! Mais oui — Gravir ma propre échelle. C’est ainsi que je le ressens. C’est le voyage. Tout ce que j’ai vécu pour devenir celle que je suis aujourd’hui.
Esther: Parlez-moi un peu de votre enfance. Où avez-vous grandi?
Sheila: Je suis née à Buenos Aires. Mes parents aussi, mais la famille de mon père vient de Roumanie, Pologne, Russie… et du côté de ma mère, d’Alep en Syrie. Ma vie a toujours été un mélange de deux cultures très différentes. Ce mélange a donné beaucoup de richesse et de couleur à mon enfance. J’ai deux frères et sœurs — ma sœur aînée Vanessa, qui vit aussi à Buenos Aires, et un frère à São Paulo, au Brésil. Je suis la plus jeune.
Esther: Votre famille a-t-elle toujours été liée au judaïsme?
Sheila Oui, nous sommes allés à l’école juive. Plus tard, un ami a introduit mon père au mouvement consécutif Chabad-Loubavitch — cela a ouvert un nouveau chapitre pour notre famille. Mais comme nous étions déjà un peu plus âgés, chacun a suivi son propre chemin.
Esther: En tant que benjamine — cela vous a-t-il plus touchée?
Sheila: Pas vraiment à l’époque. Mon parcours avec le judaïsme a été plus individuel et lent à se déployer. J’ai accepté les changements — comme mon frère qui voulait de la viande casher — mais je n’avais pas encore commencé mon propre chemin. Cela est venu plus tard.
Des questions venues de l’extérieur
Esther : Qu’est-ce qui a déclenché ce parcours personnel ?
Sheila : J’ai étudié le tourisme et la gestion hôtelière à l’Université d’El Salvador — une université catholique ici à Buenos Aires. Après une vie entière d’école juive, ce fut un énorme changement. J’avais 18 ou 20 ans. Soudain, j’étais la seule juive dans cet environnement. Et les gens me posaient des questions — des choses simples — comme « Pourquoi allumez-vous des bougies ? » ou « Parlez-vous un dialecte chez vous ? » Et je n’avais pas de réponses. J’avais toujours fait ces choses par habitude, sans comprendre. Mais là, pour la première fois, j’ai réalisé que je ne savais pas pourquoi.
Cela a éveillé ma recherche. J’ai commencé à apprendre davantage — d’abord par Chabad, avec le rabbin Shlomo Levi qui travaillait avec la jeunesse juive. Peu à peu, j’ai commencé non seulement à pratiquer le judaïsme, mais à vraiment le ressentir. Ce n’était plus hérité. C’était à moi.
Une ascension partagée
Esther : C’est tellement fort. Votre mari a-t-il grandi avec un lien au judaïsme?
Sheila: Non — en fait, nous nous sommes rencontrés à Miami dans un hôtel où nous travaillions tous les deux — le JW Marriott. Lui aussi est argentin, mais n’avait aucune connexion avec le judaïsme avant. Son premier contact, c’était… moi. (rire)
Au début, j’étais plus investie. Mais aujourd’hui — wow — il m’a même dépassée ! Nous sommes shomrim Shabbat, nous respectons la cacheroute, et nous vivons une vie juive très riche. Notre communauté, Wolfsohn à Núñez, a été une immense bénédiction. C’est là que nous avons vraiment appris à donner — nous avons tant reçu, et cela a réveillé en nous un sens du service.
Esther: C’est magnifique. Alors, comment êtes-vous passée de la gestion hôtelière à l’art ?
De l’argile au fil
Sheila : Après Miami, nous sommes retournés à Buenos Aires. J’ai commencé à travailler comme chef — j’ai toujours aimé cuisiner. Mais à cette époque, nous traversions une période très difficile. Je devais beaucoup me reposer. Les projets étaient sans cesse mis en pause. Puis est arrivée la pandémie. J’étais déjà dans la céramique, créant et vendant de petites pièces. Mais en Argentine, on ne pouvait pas sortir de la maison — même pas pour acheter des courses. Mon mari travaillait dans l’emballage alimentaire, il était donc considéré comme essentiel et continuait à aller travailler. Moi, je restais seule chez moi. Un jour, en surfant sur Internet, je suis tombée sur une technique que je ne connaissais pas — la broderie au punch needle. Je ne savais pas comment faire, et je n’avais jamais été très habile avec le fil. Mais quelque chose m’a appelée. J’ai trouvé un cours en ligne et j’ai commencé à pratiquer. D’abord, j’ai fait des choses abstraites… Puis j’ai créé un tableau du Rabbi montrant la paume de sa main, ou l’on peut y distinguer, le visage d’un bébé. Je ne sais pas pourquoi j’ai choisi cette image. Je ne l’avais pas planifié.
Mais je l’ai terminée — et ensuite, ma famille s’est remplie. La vie a changé.
Créer de l’intérieur
Esther : C’est si émouvant. Et vous avez arrêté un moment la broderie?
Sheila : Oui, j’ai dû arrêter. J’étais occupée à tisser ma famille. J’ai donné la tapisserie à un mikvé encore en construction — alors je l’ai gardée jusqu’à ce qu’il soit prêt. Deux ans plus tard, j’ai retrouvé la broderie. J’avais plus de temps. J’avais besoin d’un espace créatif pour moi. Finalement, la tapisserie a été donnée à Olei Chinuch, l’école Loubavitch de Buenos Aires, dans le cadre d’une collecte de fonds. Beaucoup de gens sont venus me demander : « Est-ce que vous vendez ces œuvres ? »
Je ne l’avais jamais envisagé — c’était juste un passe-temps. Mais je me suis dit, pourquoi pas essayer ?
Et c’est ainsi que le voyage a commencé. La deuxième pièce que j’ai faite est arrivée chez la présidente — à la Quinta de Olivos. Depuis… Baruch Hashem. J’ai grandi. Je me suis connectée plus profondément à chaque visage que je crée. Une relation se forme entre moi et l’âme — la neshama — que je donne vie.
Le point qui forme un visage
Esther : J’imagine que c’est très méditatif ?
Sheila : Complètement. C’est juste moi et le fil, point par point. Et soudainement — il y a un visage. Une présence. Cela m’émerveille à chaque fois. Et la plus belle partie ? La technique permet les erreurs. On peut défaire. On peut refaire. Et c’est ça la vie. On fait des erreurs, on détricote. On grandit. On peut réessayer.
Esther : La seconde chance.
Sheila : Oui. Et on s’autorise à évoluer.
Fait pour créer, né pour voir
Esther : Pensez-vous que ce talent était déjà en vous, enfant?
Sheila : Je crois que oui. J’avais une habileté manuelle — mais plus encore, j’avais un œil. Une amie m’a dit un jour : « Tu as toujours vu ce petit poil au-dessus du sourcil que personne d’autre ne remarquait. » (rire) Cette attention aux détails — elle a toujours été là. Et maintenant, j’utilise cette même capacité pour voir ce que les autres ne voient pas — pour faire ressortir ce qui est caché dans l’expression d’une personne et le révéler dans l’art.
Esther : C’est incroyable comme les talents physiques reflètent les talents spirituels. Vous êtes passée de retirer ce qui ne doit pas être à révéler ce qui doit l’être.
Sheila : Exactement. Et oui — je vois les détails. Tous. C’est une bénédiction… et parfois un défi. Cela m’apprend la patience. À me pardonner. À me rappeler que je ne peux pas tout réparer. Parfois, c’est juste bien d’être.
L’échelle de la vie
Esther : Plus tôt, vous avez nommé votre livre Gravir ma propre échelle. Qu’est-ce que cela signifie pour vous?
Sheila : J’ai lu une fois cette idée que lorsque nous quittons ce monde, Hashem ne nous montre pas seulement ce que nous sommes devenus — mais aussi ce que nous aurions pu devenir. Et la douleur est dans la distance entre les deux. Alors je veux savoir que j’ai utilisé tout ce que j’ai reçu. Que je n’ai pas gaspillé le temps, les talents, les chances. Que j’ai gravi mon échelle — pas celle de quelqu’un d’autre. Que je suis devenue celle que j’étais destinée à être.
Esther: Et vous aidez les autres à faire de même — en créant un art qui les élève, en étant présente pour votre famille, en partageant votre lumière.
Sheila : Je l’espère. Je crois que chacun de nous a une mission que personne d’autre ne peut accomplir. Et nous devons la révéler. Nous devons la faire briller.
Un message pour chaque femme
Esther: Merci, Sheila. Pour votre présence, pour votre art, pour votre parcours. Vous incarnez tellement ce que Lehaalot représente : prendre une étincelle et la laisser s’élever.
Sheila : Merci, Esther. Ce fut un plaisir de parler avec vous. Merci pour vos belles questions, votre chaleur, et tout ce que vous faites à travers Lehaalot.
Suivez-nous sur Instagram @sheilakrivopisk Regarde la conversation complète ici
MAISON MAIZON: C’EST L’ART DE RECEVOIR REPENSÉ.
Une sélection de vaisselle, verrerie et accessoires de table au design fort et aux matières nobles, pour créer des ambiances qui marient élégance et audace. Chaque pièce est choisie pour inspirer, sublimer le quotidien et faire de chaque repas un moment à part.
Les tendances de l’été pour une table élégante et inspirée
Par Maison Maizon
L’été est une invitation à la douceur, à la lumière, aux moments partagés autour d’une belle table. Chez Maison Maizon, nous croyons que recevoir est un art, celui de créer de la beauté dans le quotidien, de célébrer l’instant avec intention et élégance.
Voici deux tables imaginées pour sublimer la saison : l’une pour les repas d’été du quotidien, avec ce je-ne-sais-quoi d’élégance spontanée, l’autre pour un Shabbat vibrant et solaire. Deux atmosphères, une même envie : faire de chaque repas un moment de joie.
Table 1
Élégance quotidienne, version estivale
Pensée pour les repas de tous les jours où l’on a envie de se faire du bien, cette table mêle raffinement et fraîcheur. Le duo violet intense et jaune citron structure la mise en scène avec audace. Les assiettes graphiques, les verres soufflés colorés et les fleurs choisies avec soin donnent à l’ensemble un esprit joyeux, lumineux, mais parfaitement maîtrisé. Les sets de table, avec leurs motifs inspirés de l’art et de l’architecture méditerranéenne, apportent un fond graphique qui ancre la composition. C’est une table qui montre que l’élégance n’est pas réservée aux grandes occasions : elle se vit aussi au quotidien, dans le souci du détail et le plaisir du beau.
Couleurs: jaune vif, violet profond, vert émeraude
Ambiance: affirmée, joyeuse, élégante sans en faire trop
Table 2
Un Shabbat d’été éclatant
Quand vient l’heure de Shabbat, la table s’élève. Ici, l’inspiration vient du soleil, de la fête, de l’abondance. La nappe jaune safran et blanc sert de toile de fond à une vaisselle vibrante, aux motifs solaires et géométriques. Les bougeoirs turquoise sculptés rythment la table avec élégance, tandis que les verres décorés, les assiettes à étages et les petits bols transparents ponctuent l’ensemble avec raffinement. Chaque détail crée une ambiance à la fois festive, lumineuse et profondément harmonieuse.
Maison Maizon — Recevoir, c’est créer de la beauté
Chez Maison Maizon, on imagine des tables comme des scènes de vie : belles, vivantes, généreuses. À travers des objets choisis avec amour : vaisselle, verres, extiles , nous vous accompagnons pour transformer chaque repas en moment d’émotion.
LA VIE QUESTION DE L’ÉDITION ÉTÉ
Chère Sarah / Saison de l’Âme,
Question de l’édition été :
« J’ai l’impression que tout le monde part quelque part cet été — vacances, voyages en famille, endroits magnifiques. Je vois des gens poster leurs moments forts, planifier leurs escapades, partager leurs aventures. Et honnêtement, je n’ai rien de grand de prévu. Je ne voyage pas loin, et je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir quelque chose à ‘montrer’ pour cet été. L’été a-t-il vraiment du sens seulement si l’on est en mouvement ? Y a-t-il une valeur à un été plus calme ? »
RÉPONSE :
Quelle belle et sincère question. Tu n’es pas seule à ressentir cela — et ta question touche à quelque chose de profond et de vrai.
Il est facile de se sentir à côté de la plaque dans une saison où le mouvement et la mise en avant semblent définir la réussite. Avec le flux constant de moments forts et de selfies au coucher du soleil, l’été peut commencer à ressembler à une course — une pression pour agir, publier, prouver que l’on vit la meilleure vie possible.
Mais les Maîtres Hassidiques nous enseignent à regarder au-delà de la surface. Au-delà du rythme. Au-delà du bruit. Et ce que nous découvrons, c’est que l’été n’est pas seulement un temps pour voyager vers l’extérieur — c’est une invitation à voyager vers l’intérieur.
Dans le calendrier de l’âme, l’été est une saison de pause et de douceur, un temps de réflexion, d’introspection et de reconstruction silencieuse. Les mois de Tamouz et Av dans le calendrier hébraïque — bien que souvent associés au deuil — sont aussi profondément liés à la régénération spirituelle. Dans cette pause de la routine, on reçoit un cadeau rare : l’espace.
L’espace d’être avec soi-même.
L’espace de se demander : Où en suis-je dans ma vie ? Quel genre de femme veux-je devenir?
Comment souhaite-je grandir, m’étendre, approfondir ? Comment puis-je vivre avec plus de but, plus de présence, plus de sens?
Il y a quelque chose de profondément sacré à ralentir suffisamment pour vraiment entendre sa propre âme.
Le silence permet d’écouter d’une manière que le mouvement étouffe souvent. Il offre la place pour confronter, s’émerveiller, imaginer à nouveau. Personnellement, j’ai découvert que lorsque le
monde se calme en été, quelque chose s’éveille en moi. Je commence à réévaluer comment je vis et où je vais.
Je m’assois avec moi-même, pas toujours confortablement, mais honnêtement.
Je me donne la permission de rêver sans pression et de poser des questions sans jugement. C’est dans ces moments plus calmes que je commence à élargir mon esprit et ouvrir mon cœur. Je commence à laisser de nouvelles visions prendre forme. Et même s’il n’y a pas de tampons sur le passeport ni d’itinéraires chargés, ce qui se déploie est quelque chose d’incroyablement riche: une connexion plus profonde avec moimême et avec Dieu.
Et tu sais quoi ? Ce genre de réflexion — celle qui demande courage et présence — est aussi satisfaisante, aussi riche et mémorable que n’importe quelle légende sous un coucher de soleil à couper le souffle. Peut-être même plus. Car tandis que le coucher de soleil s’efface, ce que tu découvres en toi reste.
Alors si ton été ne vient pas avec de grands projets ou un itinéraire digne d’une photo, garde courage. Il n’y a pas de destination plus signifiante que de revenir à soi.
Car l’été n’est pas juste une pause de l’école ou du travail — c’est une pause sacrée, un temps pour respirer, recalibrer, étirer l’âme vers ce qu’elle est destinée à devenir.
Le cœur n’a pas besoin d’un hashtag pour s’élargir. L’été tranquille peut en réalité être le plus puissant, s’il t’ouvre à quelque chose de réel et durable.
Avec amour — et une douce invitation à ralentir et écouter,
Sarah / Saison de l’Âme
ÊTRE MÈRE ET LEADER JUIVE
Une conversation entre Esther Sitbon et Tila Falic pour Lehaalot Magazine
Esther Sitbon: Tila, si ta vie était un livre, quel en serait le titre ?
Tila Falic: Il y aurait plusieurs chapitres, et le titre changerait. Mais si je devais en choisir un aujourd’hui, ce serait Être mère et leader juive. Je suis fière, avant tout, d’être mère. C’est mon travail le plus important. J’ai six enfants pour lesquels j’ai beaucoup travaillé, et je chéris chaque moment avec eux. Ce qui me rend la plus fière, c’est quand ils sont fiers de moi. C’est ce qui motive tout ce que je fais.
Esther: Tu incarnes vraiment un leadership multidimensionnel. Peux-tu partager certains des rôles que tu joues aujourd’hui?
Tila: Être mère est mon travail à plein temps. Mais j’ai toujours été une militante communautaire. J’ai grandi dans une famille où les femmes étaient de fortes leaders dans le monde juif. J’ai été profondément impliquée dans l’éducation juive et le plaidoyer—et tout ce qui est lié à Israël porte toujours mon nom. Une de mes plus grandes réalisations a été de co-fonder un lycée—Jewish Culture High School—avec le rabbin Aaron Aseroff. C’est un
nouveau modèle d’éducation : basé en ville, riche en expériences, profondément ancré dans la Torah et le sionisme. Nous envoyons les élèves dans le monde pour apprendre—l’art dans un musée, la musique dans un studio—et nous relions toujours cela aux valeurs juives. Un autre moment fort a été d’organiser une célébration de Yom Ha’atzmaut qui a rassemblé toutes les écoles juives du sud de la Floride. Cela s’est inspiré de la parade de la Journée d’Israël, mais dans un stade adapté à la Floride. C’était une fête, un défilé, et un moment pour remercier Hashem. Parce que tout ce que je fais doit refléter la terre d’Israël, le peuple d’Israël et la Torah d’Israël. C’est ce qui fait notre identité.
Esther: D’où te vient ta connexion avec Israël ?
Tila: Je suis née dedans. Du côté maternel, nous venons de survivants de l’Holocauste. Mon grand-père était un soldat russe qui a libéré les camps. Du côté paternel, la famille de ma grand-mère était israélienne depuis huit générations. Ils ont combattu dans le Lechi, le Palmach et l’Etzel. Nous n’avions pas beaucoup d’argent, mais mon père économisait pour nous emmener en Israël chaque année. Pendant que d’autres allaient skier au Colorado ou à Cancún, nous étions au Hermon ou faisions du snorkeling à Eilat. À l’époque, aller en Israël n’était pas “cool”. Mais pour nous, c’était tout. Nous avons grandi avec l’odeur, la terre, les gens. Cette connexion m’a façonnée.
Esther: u es née et as grandi à Miami. Cela a-t-il jamais remis en question ton identité juive ?
Tila: En grandissant, je n’ai jamais vécu d’antisémitisme. Mais ce n’était pas facile d’être religieuse. Il n’y avait qu’une pizzeria kasher. Garder le kasher voulait dire manquer les fêtes d’anniversaire. Les gens faisaient
des plans pour Shabbat, et je n’étais pas invitée. Je n’en étais pas fière à l’époque. Je me sentais seule.
Mais j’ai traversé une période difficile—mariée à 18 ans, divorcée à 19—et cela a façonné qui je suis devenue. J’ai dû décider ce qui était non négociable pour moi. C’est là que j’ai dit: je tiens à ma vie de Torah, ma connexion à Israël, mes valeurs juives.
Esther: Ton activisme semble venir de générations de femmes juives fortes.
Tila: Absolument. Ma mère a été fondatrice de WIZO à Miami. Ma grand-mère a aidé à établir le FIDF dans le sud de la Floride. J’avais une boîte de tzedaka dès que j’étais toute petite. À ma bat mitzvah, chaque invité recevait une photo d’un enfant en Israël “adopté” en son honneur. Ce n’était pas une mode à l’époque— mais c’était qui nous étions.
Esther: Et que s’est-il passé le 7 octobre ?
Tila: Cela ne m’a pas changée—cela m’a confirmée. Soudain, d’autres étaient prêts à se tenir à mes côtés. Mes sœurs, mon frère et moi avons lancé une fondation pour les veuves en Israël. Nous avons toujours fait ce travail. La différence, c’est que maintenant plus de gens veulent aider.
Esther: Tu travailles souvent en étroite collaboration avec tes sœurs. Comment gérez-vous cette dynamique ?
Tila: Nous avons toutes des talents différents. L’une est créative, une autre organisée, moi je mobilise. Je connecte, je collecte des fonds. C’est ce que je fais. Nous avons appris à travailler avec nos forces. Ce n’est pas toujours facile—il y a des personnalités, des émotions, des désaccords—mais la mission nous garde ancrées. Quand l’objectif est plus grand que toi, le drame s’efface.
Esther: Que signifie le leadership pour toi ?
Tila: Savoir ce en quoi tu es bonne—et ce en quoi tu ne l’es pas. Être assez humble pour dire “j’ai besoin d’aide” et assez courageuse pour continuer même quand c’est dur. Le leadership n’est pas une question d’ego. C’est une question de mission. J’ai été blessée. J’ai fait des erreurs. Mais je me rappelle toujours: je suis ici pour servir le peuple juif.
Esther: Comment transmets-tu cette passion à tes enfants ?
Tila: En la vivant. Les étés en Israël sont non négociables. Mon mari et moi le priorisons. Nos enfants savent qu’Israël n’est pas des
vacances—c’est la maison. C’est là que nous rechargeons notre spiritualité. C’est là que nous nous connectons.
Esther: Tu as une capacité rare à aimer malgré les divisions. Tu es amie avec des personnes aux deux extrêmes de la société israélienne. Comment ?
Tila: Parce qu’ils sont tous mon peuple. J’ai des amis ultra-orthodoxes, et des amis du côté laïc de gauche. Je les aime tous. Je veux les connecter. Les voix bruyantes de la division ? Ce n’est pas la réalité. Les médias les amplifient. Mais va à l’hôpital, dans une base militaire, dans un taxi à Tel-Aviv—tu trouveras l’amour, l’unité, une histoire partagée.
Esther: Et la tension entre les Haredim et les laïcs en Israël, surtout après le 7 octobre ?
Tila: C’est compliqué. L’accord original avait du sens—pour un petit groupe. Mais maintenant, quand beaucoup ne servent pas ou ne travaillent pas, cela crée du ressentiment. Les choses changent lentement. J’ai rencontré des soldats haredim dans une unité secrète de cybersécurité. Ils servent en silence car leur communauté les rejetterait. C’est déchirant. Mais il y a de l’espoir. La jeune génération ne veut pas vivre dans la pauvreté. Elle veut du sens et de la dignité. Nous pouvons apprendre de la Torah—nos ancêtres travaillaient, étudiaient, combattaient. Ce n’est pas l’un ou l’autre. C’est les deux.
Esther: Que dirais-tu à une femme juive qui vient seulement de découvrir que son identité juive compte—parce que le monde le lui a rappelé ?
Tila: D’abord, éduque-toi. Ce n’est pas parce que tu n’as pas grandi avec que c’est trop tard. Le monde te voit comme juive. Alors assume-le. Trouve ce qui te connecte—la Torah, Israël, une mitzvah, une cause. Va en Israël. Il y a quelque chose dans l’air là-bas. Tu le ressens. Et utilise ta voix. Tu n’as pas besoin d’un titre pour être leader. Parle aux gens autour de toi. Éduque-les. Tes mots peuvent changer des vies.
Esther: Tu as récemment été nommée par le président Trump au Conseil commémoratif de l’Holocauste. Qu’est-ce que cela signifie pour toi ?
Tila: C’est un honneur. Mais je n’attends pas la première réunion. Il y a du travail à faire maintenant. L’antisémitisme augmente. Des gens meurent. Si nos amis non-juifs risquent leur vie pour nous soutenir, comment ne pas être là pour notre propre peuple ?
Esther: Un dernier message pour nos lecteurs?
Tila: Tu n’as pas besoin d’être célèbre. Tu n’as pas besoin d’un micro. Tu as juste besoin d’un cœur juif et du courage pour l’utiliser. Sois une lumière. Chez toi, au travail, dans tes amitiés. Une étincelle peut en allumer beaucoup d’autres.
Lehaalot Magazine est fier de partager les voix de femmes qui illuminent notre monde—mères, leaders, bâtisseuses d’Am Yisrael. Tila Falic en fait partie. Que ses paroles inspirent chacun de nous à se lever et à briller.
Regarde la conversation complète ici
UNE VIE DÉDIÉE À FAIRE UNE DIFFÉRENCE
By: Esther Sterental
Je m’appelle Esther Sterental, fondatrice d’Impakto Travel. Bien que je sois née au Venezuela, mon cœur a toujours appartenu au peuple juif et à la terre d’Israël. Mon histoire, comme tant d’autres, est liée à l’héritage de ma famille. J’ai grandi en écoutant les récits de mon grand-père, Abraham Spiegel — survivant de l’Holocauste et combattant lors de la Guerre d’Indépendance d’Israël. appris que chaque jour, nous devons nous demander : que faisons-nous pour Israël aujourd’hui?
Le 7 octobre 2023, cette question est devenue urgente. Quand Israël a été attaqué, j’ai ressenti la douleur et l’angoisse de mes frères et sœurs, mais j’ai aussi su que la réponse devait être l’action. Dès ce jour, mon but est devenu plus clair que jamais : accompagner, soutenir et transformer.
n seulement quelques semaines, avec ma partenaire d’affaires Dalia Cusnir, qui vit en Israël, nous avons organisé cinq missions différentes en Israël, rassemblant plus de 120 personnes des États-Unis et d’Amérique latine. Des gens ordinaires de tous horizons sont devenus des bénévoles extraordinaires. Nous ne sommes pas allés en touristes. Nous sommes allés en famille. Nous avons visité des kibboutzim détruits, écouté des communautés déplacées, embrassé les soldats qui risquent leur vie chaque jour, récolté dans des champs abandonnés, livré des fournitures, et surtout, offert notre cœur et notre temps simplement pour écouter. Ces missions ont transformé des vies — tant pour les Israéliens qui ont réalisé qu’ils n’étaient pas seuls, que pour nos bénévoles, qui sont rentrés chez eux avec un amour renouvelé et une passion sioniste profonde. Beaucoup m’ont dit : « Ce voyage m’a donné un nouveau but. Je sais maintenant que j’ai une mission pour défendre Israël dans ma communauté. »
Voilà la véritable essence d’Impakto Travel : connecter, éduquer et inspirer.
Nous avons également créé de solides liens avec l’unité d’élite Sayeret Givati de l’armée israélienne et d’autres chefs militaires. Grâce à ces relations, Impakto Travel est devenu un pont entre Israël et notre communauté de Miami. Nous avons organisé deux grands événements communautaires pour commémorer le 7 octobre, rassemblant plus de 1 000 participants, et invité des intervenants israéliens pour aider les gens à se sentir profondément connectés aux réalités actuelles et aux héros qui défendent Israël. Je dis toujours que nous sommes le visage d’Israël dans le monde.
Chacun d’entre nous dans la diaspora juive a le devoir de défendre Israël sans peur et de parler pour ceux qui ne le peuvent pas.
L’éducation est devenue un autre outil clé. Parallèlement aux missions, nous avons lancé des programmes en ligne pour enseigner l’histoire d’Israël et comment combattre l’antisémitisme. L’ignorance reste notre plus grand ennemi.
Plus que jamais, nous devons nous rappeler qu’Israël n’est pas seulement un lieu ; c’est une part essentielle de notre identité. Les soldats à la frontière nous ont appris la vraie signification du courage. Voir leurs sourires quand ils ont compris que des gens du monde entier se souciaient d’eux est quelque chose que je n’oublierai jamais. Ils nous ont dit : « Vous nous avez donné de l’espoir. » En vérité, ce sont eux qui ont restauré notre foi en l’humanité.
En tant que femme juive, mère, entrepreneure et activiste, je suis honorée d’être reconnue parmi les femmes juives influentes de cette année. Mais cette reconnaissance n’est pas seulement la mienne. Elle appartient à chaque personne qui a fait confiance à Impakto Travel pour vivre une expérience qui change la vie, à chaque bénévole qui a pris un avion pour « faire
sa part » pour Israël, et à tous ceux qui comprennent que notre engagement envers Israël doit être quotidien, pas optionnel.
Le chemin ne fait que commencer. Tant qu’il y aura des personnes qui auront besoin de soutien, des soldats qui auront besoin d’une main secourable, et des communautés en quête d’éducation et de lien, nous serons là. Comme mon grand-père me l’a appris, la vraie grandeur réside dans l’impact que nous laissons aux autres.
Aujourd’hui et toujours, demandez-vous : que faitesvous pour Israël ?
DES CENDRES, UNE FLAMME
Une interview de Joelle Bohadana
Par Esther Sitbon pour Lehaalot Magazine
Certaines femmes portent le passé comme une ombre. D’autres le portent comme une torche.
Joelle Bohadana fait partie de ces femmes rares dont la vie même est la rencontre des deux. Née d’un père façonné par les suites de l’Holocauste et d’une mère ancrée dans une tradition séfarade vieille de plusieurs siècles, Joelle traverse le monde comme un pont vivant de la résilience et du renouveau juifs.
Dans son rôle de directrice de la sensibilisation et du développement pour Puah, l’organisation internationale juive dédiée à la fertilité, elle aide désormais d’autres à naviguer dans certains des parcours les plus profonds et délicats de la vie.
Mais son propre chemin — de la culture pop laïque à la Torah, de Montréal à Jérusalem, de la scène à l’âme — est une histoire de transformation, de lumière et d’amour.
Dans cette conversation sincère, Joelle partage comment sa flamme intérieure a été ravivée — et comment elle aide aujourd’hui les autres à faire de même.
Esther Sitbon: Joelle, c’est un immense plaisir de vous avoir avec nous. Commençons par notre question signature : si votre vie était un livre, quel en serait le titre?
Joelle Bohadana: Au début, je pensais l’intituler Des cendres. J’ai un peu « volé » ce titre — c’est celui d’un livre du Grand Rabbin d’Israël. Mais en y réfléchissant, j’ai réalisé que cela ne rendait pas tout à fait justice à l’histoire. Ce n’est pas seulement d’où je viens — c’est la force qui m’a fait continuer. Donc, le titre serait : La volonté de persévérer.
Esther: J’adore ça. Vous savez, dans les Sefirot, Netzach représente justement cette volonté —
cette force divine d’endurer, de triompher. Et pourtant, l’expression Des cendres reste très vraie. Pouvez-vous nous raconter vos débuts ?
Joelle : Tout commence vraiment avec mes parents. Ils viennent de deux mondes complètement différents. Je dis toujours : je représente tout le peuple juif.
Ma mère vient de Tétouan, dans le nord du Maroc — ce qu’on appelle la zone espagnole. C’est très différent du sud. Les Juifs là-bas retracent leurs racines directement à l’expulsion d’Espagne en 1492. Ils ont gardé fermement leur identité judéo-espagnole. Ma mère se spécialisait dans le chant judéo-espagnol — des chansons transmises de grand-mère en mère depuis l’époque de l’Inquisition. Elle était aussi conteuse et professeure d’espagnol, alors j’ai grandi avec ce sens vivant et respirant de l’histoire et de la culture.
Mon père, par contre, venait de Pologne. Il est né en 1946. Sa mère — ma grand-mère Zethel — venait d’un milieu plus traditionnel. Mais mon grandpère était très assimilé. Mon père a grandi sans judaïsme — rien. Il ne savait même pas ce qu’était Yom Kippour avant de rencontrer ma mère.
Esther: Ce contraste est incroyable. D’un côté, une flamme préservée depuis cinq siècles. De l’autre, une étincelle fragile survivant aux cendres de la Shoah.
Joelle: Exactement. Ma mère portait une torche. Mon père portait les restes d’un feu presque éteint. Mais ma mère l’a ramené à la vie d’une certaine façon. Elle a été sa mekarevet, elle lui a ouvert cette porte.
Esther: Quel genre de foyer avez-vous connu ?
Joelle: Un foyer qui a évolué. Au début, on
conduisait à la synagogue. On faisait les fêtes, on gardait la cacheroute à la manière classique séfarade. Ce n’était pas strict, mais il y avait de la tradition. Puis, mon grand frère aîné Manny — qui a onze ans de plus que moi — a commencé son chemin vers la Torah. Il avait dix-sept ans, j’en avais six. Petit à petit, grâce à son exemple, notre maison a changé. Il est devenu mon père spirituel à bien des égards. Il étudiait en yeshiva, il m’apprenait des petites choses, m’appelait pour partager des divré Torah. Même si l’écart d’âge était grand, son influence était constante.
Esther: Et vous, étiez-vous toujours attirée par le judaïsme?
Joelle : Pas du tout. J’étais obsédée par le théâtre. J’en ai fait pendant dix ans. Jouer la comédie, c’était mon rêve. J’étais plongée dans la culture pop — je voulais aller à Hollywood. J’avais littéralement un poster grandeur nature de Leonardo DiCaprio dans ma chambre et j’étais convaincue que j’allais le convertir et l’épouser. (rires)
Mais en même temps, j’avais l’exemple de mon frère. Deux fois par an, j’allais le voir à Baltimore avec sa famille qui s’agrandissait. Quand ils venaient me rendre visite, je cachais mes posters. Je n’étais pas prête encore. Mais quelque chose entrait doucement.
Esther: C’est ainsi que la lumière commence — doucement. Y a-t-il eu un tournant ?
Joelle: Oui. À seize ans, je suis allée au March of the Living. C’était la première fois que je voyais les camps — Majdanek, la montagne de cendres. Je me souviens que, debout là-bas, je me suis dit : Si quelqu’un — des générations entières — a essayé d’effacer ce peuple, alors nous devons être tellement importants. Il doit y avoir quelque chose ici qui mérite qu’on se batte. Cette pensée m’a transformée. J’ai réalisé : Je suis juive. Je compte.
Esther: Et après ?
Joelle: À dix-sept ans, je suis allée au CÉGEP — le programme pré-universitaire du Québec. C’était la première fois que je me retrouvais dans un environnement totalement non-juif. J’étudiais en arts et communications dans une institution très élitiste, plutôt à gauche. Et j’ai compris tout de suite : « Je suis différente. »
Ce n’était pas seulement la culture. C’était les valeurs, la façon dont les gens cherchaient la vérité dans de mauvaises directions. J’avais l’impression d’avoir quelque chose à apporter.
Je me suis dit : Il y a quelque chose qui ne va pas dans la société et dans ses valeurs. Je dois apporter ma tradition et guider les autres, parce que les gens sont très perdus.
Esther: C’est un réveil tellement puissant. Avezvous senti le besoin de l’exprimer physiquement ?
Joelle : Oui. Pour certaines femmes, le chemin est spirituel ou émotionnel. Mais moi, j’avais besoin de le rendre visible. Alors… j’ai mis une jupe. « Pour manifester ta différence, » me suis-je dit. « Pour montrer que tu fais partie de cette lumière importante. »
Cela m’a donné un sentiment de royauté. Et venant du théâtre, je comprenais comment un vêtement peut te transformer. Soudain, on me voyait autrement. Les hommes me regardaient différemment. Les amis interagissaient autrement. Il y avait de la dignité, une puissance tranquille.
Esther: Ce moment me fait penser à Esther HaMalka — le moment où elle revêt ses habits royaux et entre dans sa mission.
Joelle: Oui ! C’est le moment où elle devient la reine Esther. Et j’ai vraiment ressenti ça. Que je m’engageais dans quelque chose de sacréEsther: Vous êtes aussi allée au séminaire en Israël, n’estce pas?
Joelle: Oui. Une amie et moi avons trouvé un voyage
de trois semaines en Israël, destiné aux femmes qui commençaient leur chemin. Je gardais déjà Shabbat et la cacheroute, alors je ne savais pas si j’allais être acceptée. Mais je me suis imposée. Ce voyage a été le tampon sur l’enveloppe. J’ai entendu la Torah enseignée avec clarté, vérité, profondeur intellectuelle. Je suis très cérébrale — j’avais besoin de savoir que la Torah n’était pas juste une tradition. C’était la réalité. La Vérité avec un grand V.
Esther: Et quand vous êtes rentrée?
Joelle : Je suis retournée à l’université — mais j’avais changé. J’ai demandé au rabbin de mon frère si je devais rester dans cet environnement. Il a dit: « Si elle peut être comme un lion, elle survivra. » Alors je suis devenue un lion. Je portais mes longues jupes. Je posais mes questions. Je tenais bon.
Une amie m’a dit : « Tu es religieuse, mais tu étais toujours cool. » J’ai répondu : « Désolée, je ne suis plus cool. » (rires) Mais à l’intérieur, je me sentais plus forte que jamais.
Esther: Joelle, votre chemin vers une vie juive observante s’est magnifiquement déroulé. Quand votre histoire personnelle de construction d’un foyer a-t-elle commencé?
Joelle Bohadana: J’avais environ vingt ans quand j’ai rencontré mon mari. C’était en fait le premier garçon que j’ai jamais fréquenté. J’avais déjà traversé une telle transformation spirituelle que je savais exactement ce que je voulais. Lui, par contre, portait des jeans. (rires) Il était encore en train de grandir dans son propre chemin. Alors on a fréquenté un temps puis on a fait une pause. Je lui ai dit que j’avais besoin de quelqu’un de sérieux — qui s’engagerait à aller en yeshiva. Et c’est exactement ce qu’il a fait.
Esther : Cela montre tant de clarté — et de force. Comment vos familles ont-elles réagi ?
Joelle: Mes parents ont été soutenants, même s’ils posaient beaucoup de questions. Ce sont des gens très Yashar — honnêtes, droits. Mais je pense que mon grand frère a vraiment ouvert la voie. Il a porté le poids d’être le premier à changer. Grâce à lui, le chemin était déjà tracé. Nous nous sommes fiancés alors qu’il était en yeshiva, et j’ai dit : « Nous commençons notre mariage en Israël. » C’était non négociable pour moi. Il étudiait, je voulais construire notre foyer sur la Torah — et Eretz Yisrael était la base que je voulais.
Esther: C’est là que vous avez eu votre premier enfant?
Joelle: Oui, notre premier enfant est né en Israël — et c’était un miracle. À 23 semaines, mes eaux ont rompu. Je ne savais même pas que j’étais en travail. J’étais seule, attendant un taxi dans la rue Yafo, appuyée contre un mur, essayant de respirer. Un inconnu m’a demandé si j’allais bien, j’ai dit oui — mais j’avais une douleur insupportable. Quand je suis arrivée chez le médecin, il m’a dit:
« Vous êtes en travail. Mais je veux vous préparer… avant 24 semaines, on ne tente pas de sauver le bébé. »
J’étais sous le choc. Mon mari est allé à la yeshiva et a demandé aux garçons de prier. Puis quelque chose de remarquable est arrivé — le travail s’est arrêté. J’ai été hospitalisée, mise en repos strict, et deux semaines et demie plus tard, j’ai recommencé à saigner. Ils ont fait une césarienne d’urgence à 26 semaines.
Esther: Baruch Hashem. Comment avez-vous géré tout cela émotionnellement ?
Joelle: J’étais simplement reconnaissante. Mon bébé est né pendant la Sefirat HaOmer, tout était « Hafuch » — renversé — mais il était vivant. Il est resté deux mois et demi à l’hôpital. Sa Brit Mila a eu lieu le jour où il était prévu — le 5 juin. Être en Eretz Yisrael a tout changé. Le soutien, les prières, la façon dont les gens venaient avec de la nourriture et de l’amour… J’étais très émue. Je me suis dit : Je ne veux pas accoucher au Canada. Je veux accoucher ici. Et c’est exactement ce qui s’est passé.
Esther: Et ce bébé miracle a maintenant douze ans. Et vous avez une grande famille, Baruch Hashem.
Joelle: Oui, Dieu merci. Après deux ans en Israël, nous sommes retournés à Montréal, et je suis retournée au marketing. Après cinq enfants, je n’avais toujours pas trouvé un travail qui corresponde à mon âme. Jusqu’à Puah.
Esther: Racontez-nous comment vous avez
rejoint Puah. Cela semble si parfaitement lié à votre parcours.
Joelle: C’était vraiment une hashgacha pratit. Un voisin et ami — Morty Silver — m’a appelée un jour en 2022. Il m’a dit : « J’ai un client dans le monde de la fertilité. Je peux te parler de quelques idées ? »
Nous avons discuté, et je lui ai donné quelques idées — comment les enseignantes kallah pourraient être impliquées, etc. Il m’a dit : « Tu comprends vraiment ça — parce que tu es une femme. C’est un domaine féminin. »
À ce moment-là, Puah avait externalisé ses opérations à une société de gestion, et cherchait un chef de projet. J’ai pris ce poste.
Je suis tombée amoureuse de la mission tout de suite. Quelques mois plus tard, on m’a proposé le rôle que j’occupe aujourd’hui : directrice de la sensibilisation et du développement.
Esther: Pour nos lecteurs qui ne connaissent pas, pouvez-vous expliquer ce qu’est Puah ?
Joelle: Bien sûr. Puah est une organisation juive internationale dédiée à la santé reproductive halachique. Nous guidons les femmes, les couples, même les célibataires, à travers les défis de fertilité, la génétique, la préservation de la fertilité, et l’accompagnement halachique, le tout sous la supervision de rabbins experts.
Cela a commencé en Israël à la fin des années 1970, en réponse à l’apparition de la FIV. Le Rav Mordechai Eliyahu, Grand Rabbin séfarade d’Israël à l’époque, a vu qu’une clarté halachique était urgente dans ce nouveau domaine. Puah est né de cette vision — et aujourd’hui, il opère dans cinq pays : Israël, les États-Unis, le Mexique, la France et le Canada.
Esther: Quel est votre rôle précisément ?
Joelle: Mon rôle est de sensibiliser — de porter le message de Puah dans les communautés d’Amérique du Nord et au-delà. Je parle lors d’événements, j’aide à coordonner des programmes éducatifs, et je développe des stratégies pour partager la vision et l’impact de l’organisation. Mon objectif est que chaque femme juive sache qu’un soutien existe — qu’elle n’a pas à traverser cela seule.
Esther: Les luttes liées à la fertilité sont souvent silencieuses. Beaucoup de femmes souffrent en silence.
Joelle: Oui, et c’est ce qui rend cela si important. Cet espace est rempli de larmes, d’espoirs, de
combats très intimes. Souvent, les femmes ne savent même pas ce qui est normal, ce qui ne l’est pas. Elles ne savent pas comment demander de l’aide — ni à qui s’adresser. Puah devient ce GPS. Nous marchons avec elles — spirituellement, halachiquement, médicalement et émotionnellement.
Esther: C’est incroyable de voir comment votre propre histoire — votre résilience, votre voix, votre empathie — vous a conduite à ce travail sacré. Mais vous m’avez aussi dit que vous sentez un appel à faire encore plus. Que vous avez le désir d’aider les femmes juives à se reconnecter à leur identité, à leur flamme. Pouvez-vous nous parler de ce rêve ?
Joelle: Je le ressens profondément. Je vois tant de femmes qui ne savent pas qui elles sont. Et pas parce qu’elles sont brisées — mais parce que le monde ne leur montre pas à quel point elles sont rayonnantes.
Je veux aider les femmes à se reconnecter à leur âme, à la Torah, à leur féminité — pas d’une manière qui impose, mais qui invite. Je veux créer des espaces où les femmes juives peuvent apprendre, grandir et s’élever.
Esther: Joelle, je suis admirative. Vous avez pris chaque fil de votre vie — votre héritage mixte, votre âme théâtrale, votre maternité miraculeuse, votre soif de vérité — et vous en avez tissé une lumière qui élève les autres.
Je crois vraiment que la rédemption vient par le mérite de femmes comme vous. Vous portez la torche — la même allumée par les femmes de l’Inquisition, les femmes de Pologne, les femmes de la rédemption.
Joelle: Merci. C’est tellement spécial de pouvoir dire cela à voix haute — de l’assumer. De dire : Oui, c’est mon histoire. J’espère qu’elle inspirera d’autres à trouver la leur.
Esther : Que Hachem vous bénisse pour continuer à élever la lumière — dans votre foyer, votre communauté, et à travers le monde juif.
Joelle: Amen. Merci d’avoir créé cet espace pour cette conversation. Cela signifie beaucoup pour moi.
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Esther Sitbon
Fondatrice et directrice de Lehaalot
Shanie Milhem S Équipe de design
Sarin Moghrabi R Équipe de design
Donna Adi Illustration de couverture
Direction artistique interne : illustration inspirée par Donna Adi
Melissa Margules Cheffe de projet de Lehaalot
Sarah Benisty Équipe publicitaire
Leslie Newman Équipe publicitaire
Donna Adi est une artiste et directrice artistique reconnue pour sa fusion unique d’illustration et de photographie. Issue du monde de la mode et de la narration visuelle, elle a collaboré avec des marques internationales telles que Balmain, Dior, Puma, Ray-Ban, Nike et Hugo Boss, apportant une touche audacieuse et ludique à des campagnes qui se démarquent.
Depuis plus de dix ans, Donna crée des visuels mêlant narration, émotion et style. Son travail a été présenté dans Vogue, Forbes et Harper’s Bazaar, et partagé par des icônes telles que Hailey Bieber, Gigi Hadid, Sofia Vergara et Kourtney Kardashian.
Aujourd’hui, elle tourne une nouvelle page : elle troque ses pixels contre des pinceaux et explore un nouveau chapitre dans l’art contemporain. Portée par le désir profond de créer des œuvres durables, ses nouvelles créations mêlent mode, nostalgie et couleur, invitant à ralentir, à observer de plus près et à réellement ressentir.