Le Coopérateur agricole juillet - août 2014

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Maximiser les performances de départ des poussins Voici quelques points de gestion à respecter pour assurer un bon départ des poussins. - Préchauffer le poulailler 48 heures avant leur arrivée Chauffer l’air ambiant jusqu’à la température voulue n’est pas très long. Par contre, si le chauffage n’est pas démarré depuis assez longtemps, la litière, le plancher, les murs et l’équipement, eux, ne seront pas encore assez chauds. Les poussins seront donc déposés sur une litière froide et inconfortable. Ils auront tendance à demeurer sur place et à s’entasser les uns sur les autres plutôt que d’aller manger et boire. Un autre avantage du préchauffage est qu’il permet d’évacuer du poulailler l’humidité de la litière et des murs (à l’aide d’une « expulsion d’air », par exemple). Un haut taux d’humidité modifie la température ressentie, ce qui rend les poussins très inconfortables. Cet inconfort peut se traduire par une mortalité plus élevée dans les premiers jours de vie. - Disposer la moulée en quantité suffisante dans la zone de confort Selon les équipements et leur disposition, la zone de confort des poussins varie d’un poulailler à l’autre. Il est important de repérer cette zone et d’y installer l’eau et la moulée pour donner le plus de chances aux poussins de les trouver rapidement. Un poussin qui mange et boit tôt dans sa vie aura un meilleur système digestif et présentera un poids plus élevé à sept jours, ce qui lui assurera de meilleures performances. De plus, la consommation d’eau et de moulée favorise le développement du système immunitaire, qui permettra au poussin de mieux résister aux maladies tout au long de sa vie. - Vérifications après l’arrivée des poussins Il y a trois manières très faciles de vérifier l’état du confort des poussins après leur arrivée. • Observer leur répartition Le but est que les poussins soient répartis uniformément dans la zone de confort. Certains dormiront, d’autres seront en train de manger ou de boire, et d’autres se déplaceront. Si les poussins ont froid, ils auront tendance à se regrouper et à cesser de bouger. S’ils ont chaud, ils longeront les murs pour chercher la fraîcheur. L’observation des poussins lors du départ est un art bien plus qu’une science. La clé du succès est de passer beaucoup de temps dans le poulailler et de laisser les poussins vous montrer à leur façon leur degré de confort. • Mesurer le remplissage des jabots En palpant le jabot des poussins, on peut facilement déterminer s’ils ont mangé ou bu. Certains poussins n’auront rien dans le jabot, d’autres seulement de l’eau ou de la moulée, et d’autres les deux. L’objectif est que 95 % des poussins aient bu et mangé 24h après leur arrivée à la ferme. Si cet objectif n’est pas atteint, il serait important de revenir à l’étape précédente, afin de réévaluer leur confort ainsi que la disponibilité de l’eau et de la moulée. • Mesurer la température du cloaque Les poussins sont poïkilothermes lors de leurs premiers jours de vie. Cela signifie qu’ils sont incapables de régler eux-mêmes leur température corporelle. C’est pour cette raison que la gestion de la zone de confort est si importante. Pour vérifier si le poussin a atteint la température idéale, il est possible de mesurer sa température interne. Cela se fait à l’aide d’un thermomètre rectal, que l’on peut se procurer en pharmacie. L’objectif est que les poussins aient une température variant entre 39,5 et 40,5 °C. - Aller les voir fréquemment ! Les poussins sont des nouveau-nés, qui, dans un contexte naturel, auraient besoin de leur mère pour leur montrer comment survivre. Dans l’élevage industriel, c’est à nous de jouer le rôle de la mère. Après l’arrivée des poussins, il est très bénéfique de les faire marcher plusieurs fois par jour. N’hésitez pas à le faire quatre fois par jour ! Un des objectifs est de ramener les poussins égarés dans la zone de confort. Cela évitera qu’ils demeurent trop longtemps dans une zone froide, qu’ils faiblissent et deviennent malades ou « radets ». L’autre but est de les stimuler à manger et boire. En effet, lorsqu’on marche dans le poulailler, les poussins ont tendance à se réveiller et à naturellement aller picorer, se nourrir et s’abreuver. Cette pratique aidera à ce que 95 % d’entre eux remplissent leur jabot. Notre équipe technique est toujours disponible pour vous aider à améliorer vos démarrages.

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Le Coopérateur agricole | JUILLET-AOÛT 2014


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