Le Vétéran magazine numéro 07 – 1 février 2024

Page 1


Les articles publiés dans ce magazine sont la propriété du Vétéran magazine. Ils ne peuvent être utilisés d’aucune façon sans l’autorisation de la rédaction. Vos demandes de publications doivent être envoyé en format Word pour les articles et JPEG pour les illustrations pour le dernier lundi de chaque mois à : leveteranmagazine@gmail.com. La rédaction se réserve le droit de les refuser s’ils ne respectent pas la ligne éditoriale de ce magazine. Chaque auteur reste responsable de ses écrits.


"l’autre est à la fois proche et lointain


Un fait méconnu est qu'avant que les épinglettes de revers soient distribuées en couleur, l'épinglette existait déjà sur les revers de nos uniformes et l'oiseau était originalement de couleur noir sur or. Le port de cette épinglette en fût bref et malheureusement, on devait remettre ces épinglettes quand les nouvelles en couleurs furent distribuées. De nos jours, pour cette raison, il est quasiment impossible d'en trouver.

Vous connaissez le Vétéran magazine depuis quelques mois maintenant, ces pages sont ouvertes à tous les regroupements patriotiques, si vous désirez faire paraître des articles illustrés, n’hésitez pas à envoyer le texte en Word et les fichiers photos de bonnes qualités en JPEG à l’adresse courriel leveteranmagazine@gmail.com Toutes les images floues seront immédiatement écartées de l’illustration. Date butoir le dernier lundi de chaque mois. Après, votre article



C’est pour le Christ que j’ai vécu, je meurs avec lui et pour lui . Aujourd’hui, tu seras avec moi en paradis

La tombe de l'Abbé Désirant à côté de son église.

vantage

C’est le curé de De­ l’Abbé Paul Désirant ! Et où est la dynamite ? Toujours chez le curé




Vous partir, nous brûler,

Nous reviendrons et ce sera pire en­ core.

SS flamands. Tous droits réservés (c)



L'indentification des corps. Tous droits réservés (c)

Nous avons été arrêtés vers 11 heures, l'interrogatoire a duré jusque quatre­cinq heures. (Ils avaient été emmenés dans une grange de la scierie Rulkin). Ils voulaient savoir le nom de certains maquisards qui avaient tué des officiers allemands sur la route Marche­Bastogne en septembre. Les hommes qui nous interrogeaient faisaient partie d'une troupe spéciale, ils n'avaient rien à voir avec la Wehrmacht et les SS.



avant l'entrée de la maison, j'ai frappé l'Allemand au visage. J'avais les mains en l'air, il m'a donc été facile de le frapper sur le nez. Il est tombé et j'ai commencé à courir le plus vite possible le long de la route. J'ai aperçu deux officiers habillés en noir, ce qui m'a obligé de traverser la route. Là, j'ai sauté une barrière, et c'est à ce moment là que les Allemands ont tiré sur moi. Mais j'étais déjà dans les champs, j'étais pratiquement sauvé. J'étais alors déjà un peu plus calme, j'ai d'abord Domaine public. File: Imperial War Museum ­ B13730 ­ Massacre de Bande ­ Léon Praile pensé traverser les lignes, j'ai essayé parle avec le sergent Lawrie ­ 16 janvier 1945 (photographe Srgt Covey).jpg toute la nuit mais il y avait tellement Date de création: 16 janvier 1945 d'Allemands dans tous les coins que Ils parlaient couramment le Français. sauver, pour provoquer une espèce j'ai dû rebrousser chemin vers le Il y avait, semble­t­il un Suisse, des de débandade, mais ils n'ont pas village de Lignières, à 5 kilomètres Français et des Belges. Vers cinq répondu. Ils étaient déjà plus morts de Bande. Le matin se levait quand heures, ils ont groupé les plus jeunes que vifs, il n'y a pas eu de réaction. je suis entré dans la maison de mon et renvoyé les plus vieux. Ils nous ont Mon tour allait arriver. Il y avait autour oncle où j'ai été me mettre au fenil, enlevé tout ce que nous possédions, de nous une dizaine de soldats, la bien caché dans un coin. J'y suis montres, cartes d'identités, papiers, mitraillette sous l'épaule. Ma resté jusqu'au 10 janvier, jusqu'au etc. Cela devenait grave. Vers 6H30, détermination était prise, mon voisin départ des Allemands. Le 11 janvier on nous a conduits en face du café venait d'être abattu. J'ai entendu le les Anglais arrivaient. Je leur ai de la Poste On nous a alors coup sec ; c'était mon tour. Un soldat signalé ce qui s'était passé et avec transférés le long de la route, à vint me chercher. J'étais le mon oncle qui était bourgmestre, l'extérieur. On nous a rangé sur trois quinzième, je savais que j'allais faire nous avons découvert les 34 rangs, les mains en l'air. Nous étions quelque chose mais je ne savais pas cadavres. encadrés par des hommes en armes. encore quoi. Arrivé deux mètres On nous fit attendre quelques instants. Puis, l'un après l'autre, on nous introduisit dans les ruines de la maison Bertrand. Alors, ils ont commencé à tuer les prisonniers un par un. Un soldat conduisait le premier homme vers la cave. On entendait le coup de revolver. C'était toujours le même soldat qui conduisait vers la cave, il y en avait donc un autre qui tuait dans la maison. On entendait crier. Cela durait environ 20 secondes. J'ai essayé au début d'exciter La mise en bière des corps. Tous droits réservés. mes compagnons pour se


La plupart des élèves du Petit vous expliquerez tout ça. » Nous Séminaire de Bastogne sont partis le sommes arrivés sur la nationale 4, 18 décembre dans l'après­midi, car il près des ruines de la maison où n'y avait plus de chauffage. Je me étaient enfermés ceux qui avaient été souviens que certains ont pris le arrêtés dans la matinée. Un officier dernier train qui partait pour Marche. allemand très dur, m'a alors demandé On s'est arrêté à Bande, les gens l'âge des jeunes gens. Je lui ai nous invitaient à rester, disant qu'il répondu : « 18 ans, 17 ans, le plus n'y avait pas de danger. Les jeunes jeune, André Gouverneur, 16 ans ». de Bande étaient prêts à partir avec Mais immédiatement, il m'a mis le leur bicyclette. Le vendredi l'après­ revolver sur la poitrine en me disant midi, on a entendu des bruits de en allemand : « Toi, le corbeau noir, tanks qui passaient sur la route. fiche le camp. » Je suis alors C'étaient des tanks allemands. Le remonté au village, chez l'instituteur, samedi matin, le village était occupé et on a attendu, attendu. Le soir, vers par l’armée allemande. Le dimanche 7 heures ou 7 heures 30, un Tous droits réservés. matin, je célébrais la grand­messe, et Allemand est venu chez l'instituteur. Il au moment de sortir de l'église, on parlait parfaitement le français avec puisse arriver. Nous sommes alors est venu me dire qu'on arrêtait les un accent qui n'avait rien de belge. « descendus vers la Nationale 4 avec jeunes dans le village. J'ai conseillé Ah ! C'est vous le curé. On aurait Léon Praile et Pierre Hannart, aux gens de rentrer chez eux. En voulu avoir des bougies pour fêter la l'étudiant qui était avec moi. Léon début d'après­midi, j'ai fait le tour des Noël. » Cher Monsieur, lui ai­je Praile nous a indiqué l’endroit ; c'était maisons où étaient les élèves de répondu, je suis réfugié ici et je n'en une maison qui avait brûlé au mois Bastogne. Il y en a deux que je n'ai ai pas. « C'est dommage. » et il est de septembre, la cave était béante. pas retrouvés. Ils s'étaient mis en reparti. Je suis convaincu que c'était On avait déposé un plancher en route pour assister à la messe. Ils ont un des soldats qui avait tué les oblique sur la cave, et il avait neigé probablement été arrêtés sur le jeunes gens et qui, mission sur ce plancher. Léon Praile a dit : « chemin les conduisant vers l'église. accomplie, s'apprêtait à fêter la Noël. Ils sont là. » Les soldats anglais se Deux autres étaient dans la maison Le mari de madame Gustin avait été sont laissé tomber dans la cave, ils de Mr Gouverneur avec le fils de la emmené par les Allemands et tout à ont soulevé le plancher et on a vu le maison, André Gouverneur. Dans coup, n'y tenant plus, elle m'a dit : « tas de 34 cadavres qui étaient là cette maison, les Allemands s'étaient M. L'Abbé, croyez­vous qu'il leur est depuis la veille de Noël. Ils étaient là présentés dans la matinée, ils avaient arrivé la même chose qu'à ceux qui dans le froid, blessés de tous côtés, demandé s'il y avait des hommes. ont été arrêtés le 24 ? » Je ne gelés. C'était un spectacle atroce. On Madame Gouverneur leur avait comprenais pas. « Je ne devrais pas est alors remonté au village pour le répondu de façon évasive, en disant vous le dire, mais je n'en peux plus, il dire aux gens, aux parents. On a dit qu'il n'y avait personne à la maison. faut que je vous le dise. Ceux qui ont que ce massacre était une riposte à Je leur ai alors recommandé de ne été arrêtés le 24 ont tous été fusillés. la mort d'officiers allemands abattus pas bouger, en me disant : si on est » Je ne pouvais pas le croire par la Résistance à Bande en venu ici, on ne reviendra pas. Un Le 11 janvier au soir, les Allemands septembre 44 lors de la retraite. En quart d'heure plus tard, j'ai vu passer ont quitté le village et le 12 au matin, tout cas, je me souviens avoir vu sur la route mes deux élèves, plus les Anglais étaient là. Quand j'ai vu le inscrit, en allemand, sur un André Gouverneur, avec un premier Anglais, je n'ai pu baraquement qui se trouvait à côté Allemand. Je ne pouvais pas les m'empêcher d'aller lui dire que les de la maison où ont été abattus les laisser comme ça et j'ai décidé de les Allemands avaient tué des jeunes jeunes gens : NOUS VOULONS LA accompagner, d'autant plus que je gens. Quarante ans après, je vois VENGEANCE. Cette inscription était parlais allemand. J'ai expliqué au encore toute la surprise dans le faite avec des boules de neige, et de soldat qui nous étions, pourquoi nous regard de cet homme. « Why ? » ce fait, elle n'est pas restée très étions à Bande et il m'a rassuré en m'a­t­il demandé. Ce n'était pas longtemps. Mais je l'ai lue de mes me disant : « Mais oui, c'est normal, possible, il ne comprenait pas que ça yeux.


Tous droits réservés.


Lors de la 1ère et de la Seconde Guerre mondiale, le Canada a eu recours à la cons­cription pour obliger la population à servir sous les drapeaux. Cette pratique a eu pour effet de diviser le Canada : les Anglais majoritairement pour et les franco­phones qui s’y opposaient farouchement. Les énormes pertes humaines subies lors de la première guerre sont encore fraiches à leur mémoire. De plus, les franco­phones ne se sentaient pas liés au Royaume­Uni comme les Anglais Le gouvernement fédéral de Mackenzie King promet donc de ne pas imposer la conscription dès le début de la seconde guerre mondiale. Il souhaite garder le sup­ port des Canadiens français. Au Québec, Adélard Godbout est élu en 1939 entre autres grâce à sa promesse qu’il n’y aura pas de conscription dans sa province. Du côté anglophones, nombreux se portent volontaires dès le début du conflit soit envi­ron 64000. Voyant que la situation des alliés s’améliore, King envoie En juin 1940 lorsque la Belgique et la France tombent les premières troupes ca­nadiennes en Sicile en 1943. aux mains de l’Allemagne, la pression augmente pour Ceux­ci iront par la suite en Italie. Les Canadiens parti­ que l’effort de guerre du Canada soit plus substantiel. Ce cipent également au débarquement en 44. Suite aux n’est qu’en 1941 que Mackenzie King, devant la pression nombreuses pertes humaines survenues en 43 et 44, le grandissante, décide de faire un référendum demandant ministre de la Défense, soutenu par les anglophones im­ aux canadiens de le libérer de sa promesse anti­ plorent King d’envoyer les zombies Refusant toujours de céder, King prend le pari de le congédier et le remplace conscription. par un héros de guerre anglophone opposé a la Le 27 avril 1942, 72.9 % des résidents du Québec votent conscription, soit le Général Andy Mc Naughton. Celui­ci non tandis que le oui l’emporte a 80 % ailleurs au pays. tente de convaincre les zombies de se porter volontaires La loi 80 est ainsi adoptée autorisant la conscrip­tion mais sans succès. Le 22 novembre 44, King se voit dans pour le service outremer lorsque jugé nécessaire. King l’obligation d’envoyer les conscrits outremer. Seuls 2463 doit se montrer prudent pour ne pas plonger le pays en atteignent les lignes enne­mies sur les 12908 envoyés. pleine crise. Il se souvient très bien des événements de 69 y sont tués 1917 suite à la conscription. Des manifestions se sont produites à Montréal et à Québec organisées par les Malgré le désaccord du Québec, les tensions ne prirent Canadiens français refusant de prendre part au conflit. pas autant d’ampleur qu’en 1917. Au cours de ce conflit, Des troupes furent envoyées pour les mater. Résultat : 4 42000 canadiens sont morts, blessés ou disparus. morts et plusieurs blessés. Pour l’instant cette loi ne Mackenzie King fut le seul dirigeant en temps de guerre servira qu’à défendre les côtes canadiennes. à avoir été réélu en temps de paix. Au Canada anglais, les conscrits sont appelés les Hélène Blanchette. zombies dans le but de faire honte à ces hommes qui ne se sont pas portés volontaires. La pression continue de Crédit illustration Mackenzie King en 1941. Tous droits réservés. monter pour Mackenzie King avec l’entrée en guerre des : États­Unis suite à l’attaque de Pearl Harbour par le Références Japon en septembre 41. Ses mi­nistres anglophones le ONF Mackenzie King et la crise de la circonscription pressent d’envoyer les zombies au front, mais celui tient Encyclopediecanadienne.ca Alloprof.qc.ca bon.


Michel Gagnon remettant le certificat d'adhésion à vie à la Légion royale canadienne au Camarade Rosaire Beaupré.



En mars 1953, Rosaire avec 2 500 autres combattants canadiens et américains, effectue la traversée de Seattle États­Unis pour une escale à Yokohama au Japon avant une traversée aérienne en Corée du sud.

Le soldat Rosaire Beaupré livrant des véhicules de combat sur le théâtre d'opérations près de la fameuse côte 355.

Campagne environnante non loin du théâtre d'opérations


C’est plus sécurisant d’avoir des tapis de sol pour le yo­ ga sur chaise, cela évite qu’elles glissent,

Je propose toujours aux vétérans de ne pas forcer les mouvements, chacun a ses limites Il y avait une demande pour du yoga, même si je ne croyais pas trop au bienfait de cette pratique.



questions. »Oui. C’est vrai. Comment chose pour comprendre ce qui se faire comprendre à des gens qui, de­ passe ? Que nos oreilles envoient des puis des générations, n’ont pas as­ messages contradictoires à notre sisté à une telle boucherie que la cerveau et qu’en réalité, le haut est guerre ? La dernière, ici, date de sur le côté et le bas est en haut ? Et 1812. Comment leur décrire les que la nausée n’est jamais loin, avec odeurs, les cris, les ondes de choc ses sueurs froides qui vous mouillent provenant des explosions qui vous le front en moins d’une seconde ? Et brassent le corps en traversant nos la curieuse sensation de s’entendre organes et en les brisant un peu plus respirer dans nos écouteurs pendant à chacune ? Les hurlements des qu’on suffoque derrière notre masque blessés, les ordres criés, les balles et qu’on se sent pris par toutes ces qui sifflent, les obus qui passent au­ ceintures si complexes à attacher, et dessus ? Et surtout, pour certains, la que des voix métalliques nous disent Oui mais tu as choisi cette peur pire que la terreur en compre­ des choses incompréhensibles pen­ nant que notre vie peut s’éteindre dant qu’on se fait brasser comme si vie, tu ne dois pas te plaindre ! brutalement dans la prochaine se­ on était dans un vibromasseur géant conde ? Ou pire encore, une blessure ? Et comment faire comprendre à des mutilante dont la douleur est difficile à gens qui rouspètent à la simple idée imaginer ? C’est impossible. La de se voir confinés chez eux lors confusion, le chaos, les sons et les d’une épidémie, ce que c’est que de odeurs d’un champ de bataille sont se retrouver entouré de barbelés presque indescriptibles. D’autant plus pendant des semaines sous un soleil que ce ne sont pas tous les militaires tellement chaud qu’il pique littérale­ qui sont des combattants. Une force ment la peau et dans un environne­ armée moderne comporte bien de huit ment si sec qu’on ne voit pas de à douze militaires pour chaque com­ nuage pendant des mois et que 40 battant. Vous avez bien lu : de huit à degrés est une soirée fraîche ? Et douze militaires supportent chaque qu’on mange sans horaire une nourri­ combattant, Ie soldat en première ture qui se répète inlassablement jour ­Le monde militaire est un monde à ligne. Dans l’aviation, ce ratio (« Tooth après jour après jour après jour part. Un monde que les civils ne to tail ») est encore plus grand. Com­ comme si on était pris dans un éternel connaissent pas. Un monde auquel bien faut­il de personnel pour envoyer jour de la marmotte. Et expliquer… les civils ne s’intéressent pas. Un un seul pilote au combat ? Et com­ Devoir expliquer… Comment faire monde que les militaires ne partagent ment décrire à des civils ce que c’est comprendre à des gens qui s’of­ pas.C’est la faute à qui ? Est­ce que que de voler dans un avion de chasse fusquent dès qu’on leur adresse — de les civils ne s’y intéressent pas parce moderne ? Encore pire, de devoir le biais pour ne pas trop les traumatiser que nous, les militaires, l’avons gardé piloter ? Certes, des films comme Top — des reproches, alors que nous, pour nous ? Ou est­ce que c’est parce Gun et Top Gun 2 peuvent un peu nous nous parlons avec franchise et que les civils ne s’intéressent pas à illustrer pour le profane. Mais tout à surtout sans détour. Comment nous nous que nous nous sommes refer­ l’air si facile, à Hollywood. Et puis, en­ détonnons dans une société qui met més comme des huitres ? core une fois, comment faire com­ de l’emphase sur l’empathie et les Pourtant, combien de fois ai­je enten­ prendre à quelqu’un la sensation de compliments, même quand ils sont du : « Mon (père/grand­père/oncle) a soudainement peser cinq, six ou faux, une société où c’est l’effort qui fait la guerre, mais il n’en parlait même sept cents kilos tandis que nos importe et non le résultat. Alors que jamais. Même quand on lui posait des yeux tentent de s’accrocher à quelque dans notre monde, c’est le résultat qui


prime, qui est la seule chose importante. De simplement fournir un effort, si grand soit­il peut coûter la vie à un camarade. Brutalement et dans un bain de sang et des souffrances atroces difficiles à imaginer pour un civil. Et aus­ si, comment leur faire comprendre que l’amour qui nous unit est tellement grand qu’on sacrifierait volontiers sa vie pour la camarade à nos côtés. Sans même y penser. Et que, justement, cette mort qui terrifie tellement les civils qu’il faut les aviser d’avance s’ils vont en voir une simulée sur leur télévision, de peur de les traumatiser. Justement, cette mort, nous, les militaires, l’avons acceptée. Pas seulement pour les autres, mais aussi pour nous. Nous savons qu’elle peut arriver brutalement, sans prévenir. Juste comme ça. Une seconde, vous êtes à manger, discuter, fumer une cigarette, assis aux chiottes et puis, BANG ! vous êtes volatilisé en fragments si petits que personne n’arrivera à en rassembler assez pour remplir une chaudière. Finie la vie. Finies les joies, les belles journées, les amours. Fini tout ça. Sans raison. « Oui, mais vous avez choisi cette profession, alors n’essayez pas de nous faire pleurer avec vos histoires. » Et voilà. Nous nous refermons sur nous­mêmes. Nous sommes revenus au point de départ.





Il est primordial que les échanges entre les filiales doivent être placés parmi les priorités. Nous faisons de grands efforts afin de faciliter la communication, mais nous avons besoin de vous si nous voulons réussir. Dans cette op­ tique, le conseil a entériné la création d'une page Facebook nommée District 15­Vallée du St­Maurice.

Une excellente soirée pour souligner la nouvelle année et profiter pour rendre hommage au président sortant, Sté­ phane Vincent.

Au fond de la photo, au milieu, Stéphane Vincent et sa conjointe, Chantal Landry. A droite, en gris le Président, Pierre Samson. Crédit illustrations : Avec l’autorisation de la LRC35.

Le 2e vice­président le cde Robert Boisvert a offert un tableau de plus de $500.




Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.