Le Vétéran magazine numéro 05 – 1 décembre 2023

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­Cette guerre, on ne savait pas pourquoi on la faisait, on se battait contre des gens comme nous. On ne voulait pas la guerre, on nous a obligés à la faire sans qu’on sache pourquoi. On se tire dessus, on ne vous connait pas, vous ne connaissez pas, on se tue sans savoir pourquoi. Surtout, ne nous oubliez pas.




­Ils ont trouvé cela très intéressant, ils ont aimé et ils n’ont eu aucun problème à se déplacer d’une tombe à l’autre avec la carte. C’est une belle récompense pour toutes les heures d’un boulot très passionnant qu’il y a derrière.

s

Merci de ce travail de moine que tu as fait. Les étu­ diants ont adoré. Quant à l’étudiante en histoire, cela


Avant d’aller déposer les bougies, les cadets présents ont eu un rappel historique raconté par le Capitaine en retraite, Robert Boisvert, 2e Vice­Président de la filiale 35, concernant le Cénotaphe de Trois­Rivières. Il jugeait important, en cette période du souvenir de revenir quelques années en arrières. Voici un résumé de l’histoire parue en décembre 2021, dans le Souvenir spécial 90e anniversaire de la LRC 35. ­Le Cénotaphe, connut aussi sous l’appellation, le mo­ nument des Braves et la filiale 35 sont intimement liés. En effet, à l’origine, la Légion royale canadienne fut créée par et pour les vétérans de la Première Guerre mondiale ayant pour désir de se regrouper. A cette époque, la LRC s’appelait la Great War Veteran’s Ass. A Trois­Rivières, une trentaine d’anciens de ce conflit avait pour but l’édification du cénotaphe que nous connaissons aujourd’hui à l’angle de la rue Notre­Dame centre et la rue des Casernes, devant le bureau de poste. Afin de former un comité, ils adoptèrent ce nom en 1920 pour arriver à leur fin, l’inauguration du monu­ ment aux braves en 1921. La vie n’étant pas toujours simple, les avis de chacun sont divergents, résultat, le comité mit fin à son existence six ans plus tard. n’a fait que confirmer son choix. Tu as tout mon respect Le désir de rester ensemble sous une même bannière pour le travail de recherche que tu as fait. est plus fort, le projet de rester groupé et d’aider les Vétérans dans le besoin est toujours bien présent dans l’esprit de nos anciens. Tant et si bien qu’en 1930 plus de deux­cents anciens se réunissent au manège


militaire afin d’explorer toutes les possibilités qu’ils leur étaient of­ ferts pour au final rejoindre la Légion royale canadienne

De gauche à droite: Robert Boisvert, Sous­Lieutenant François Roberge et l'Adjudant Chef Major Escadron Vanier 772.

Le 9 juin 1931 fut un grand jour pour les vétérans Trifluviens, la charte officialisant la filiale 35 ar­ riva. La Canadian Legion of the British Empire Service League Branch 35 est née. L’un des pre­ miers évènements, si pas le pre­ mier organisé par la Great War Veteran’s Association l’ancêtre de notre filiale 35, fût un défilé d’anciens combattants cana­ diens et américains de la Pre­




La sentinelle de gauche, la 1ère classe Bellefeuille. Devant le monument, à gauche, Pierre Bruneau ­LRC 35 et la Colonel Honoraire du 12e RBC, Céline Plourde

La litanie de vos noms, résonnent comme autant d’exemple que de courage que vous avez sup­portés jusqu’à l’ultime sacrifice le silence qui entoure ce monument élevé aussi en votre honneur pour lutter contre l’effacement et l’oubli sacrilège, nous interpellent pour vous dire que nous ne vous oublieront pas.

­Une fois de plus nous nous réunissons pour souligner ce jour du souvenir, qui par son appellation même nous rappelle que l’on ne doit pas oublier ceux qui ont combattu ­Ce jour du Souvenir est un petit peu dans l’un de nos trop nombreux à l’avance, mais la Légion à quatre conflits que nous avons connus cérémonies, dans d’autres villes, c’est depuis l’Armistice du 11 novembre sûr que l’on ne peut pas tous les 1918. Une fois de plus nous prenons avoirs le 11 novembre. Nous allons le temps de reconnaître le courage de maintenant commémorer la mémoire celles et ceux qui se sont sacrifiés, des marins, des soldats, des parfois au coût de leur vie, et de ceux aviateurs qui sont tombés au Champs qui sont engagés aujourd’hui dans la d’Honneur, ainsi que les policiers, les défense de notre pays, de nos pompiers, les ambulanciers décéder ­Soldats, policiers, pompiers, valeurs et de ce qui nous définit pendant leur service. ambulanciers et membres des comme société. services publiques, votre souvenir nous encourage à espérer et à agir. Madame la Mairesse de Bécanour, Lucie Allard, avec à sa gauche Pierre Samson, 1er Vice­Président de la LRC 35



Armées Canadienne, des agents de la paix, de la marine, des membres de la marine marchande et les réserves. Nous rendons aussi hommage aux familles et nous partageons leur deuil. ­Merci d’être là, je pense que depuis que je suis en poste, en 2019, c’est, et de loin, le plus grand nombre de personnes que l’on a réussi à réunir ici à Nicolet et je vous remercie beaucoup d’être là tous et toutes. J’en suis à la dernière année de mon mandat à la Présidence de la filiale 35 et je ne discourrais pas sur l’importance de se souvenir. Vous le

savez toutes et tous, que c’est important et c’est pour cela que vous êtes ici aujourd’hui.

Chaque année, la Légion reconnais tous les vétérans canadiens en service actif ou à la retraite, et se souvient de tous ceux et celles qui sont mort en service, y compris les hommes et les femmes des Forces




Martin Daigle (Pitbull)

Aujourd'hui est un grand jour… La parade de l’armistice !! Certains ont réussi à se refaire une Aujourd'hui, je serai encore cette Chaque année, je frissonne, chaque vie ‘’à peu près’’ normale, d’autres pas femme qui te soutiens dans tout ce année, je me souviens... du tout. que tu entreprends, et vie... Je serai De ceux que l’on a perdu outre­mer, là, à ton retour, pour me blottir dans et d'autres, envolés suite à un geste Ils portent plusieurs blessures du tes bras de soldat, pour vibrer avec de désespoir... corps bien évidemment, avec toutes toi. les exigences, les entraînements, les Chaque année, je me rends compte batailles beaucoup trop intenses pour Je vais t’aimer de toutes mes forces, des sacrifices... Famille, enfants, ce qu’une personne peut endurer, de tout mon cœur ! amis, festivités, santé et beaucoup de mais celles de l’âme surtout... Celles C’est ensemble que nous allons nous morceaux de vie... qui laissent des traces indélébiles, rappeler…Nous recoudre. comme des tonnes de brûlures au fer Une journée pour se rappeler des rouge qui ne guérissent jamais... Au Et c’est ensemble aussi que nous sacrifices, ceux de nos troupes... vif... verrons le soleil du 12 novembre se De toutes celles et ceux qui ont signé lever… ce chèque en blanc au péril de leur Je le sais parce que je les vois et les Merci à vous tous et toutes, mes vie. entends la nuit, quand mon homme ami(e)s qui ont servi, et tous les exécute les ordres dans son sommeil autres. Pour nous, ceux qui sont revenus ont troublé, si agité, que j’essaie tant bien été, sans aucun doute, changés à que mal de calmer avec de tendres Merci à l’homme de ma vie, qui même jamais... caresses... retraité, s’implique encore à tous les jours de sa vie pour ses frères et On ne peut voir et vivre une telle Aujourd'hui, mon Alpha, ce sera ta sœurs d’armes, mon Martin Daigle, je aventure, ce qu’ils ont vu, fait, journée la plus difficile de l’année. t’aime de toute mon âme entendues, sentie, sans aucunes Celleoùtoutremonte. Ta ‘’Shirley doo’ séquelles…


­Vous savez qu’aujourd’hui on parle de paix, mais il faut le dire on est encore en guerre, on voit à l’étranger ce qu’il se passe actuellement, nos militaires qui sont encore là, merci beaucoup, les militaires du passé, les militaires du présent et les militaires du futur ! On va avoir le futur aussi qui s’en vient… Alors, moi je tiens à vous dire ; merci beaucoup.

Monsieur le Maire de Louiseville et son Conseil Municipal

On a aussi notre police, nos ambulanciers, nos policières bien entendues, les pompiers, tous les gens de première ligne, les médecins, la santé. Tous ces gens­là vont au front, ils vont au front pour nous autres, c’est important la santé pour sauver la vie…Aujourd’hui, il fait beau, il fait un petit peu froid, vous êtes là, et vous êtes présent ! Je salue Monsieur Beaumier qui est là, 102 ans et le plus jeune 1 ½ an, imaginez­vous, il ne sait rien de ce qu’il va De gauche à droite, Gérald Allar, Conseillé municipal, Paul­Emile se passer. Madame Gignac, qui s’occupe de Monsieur Beaumier et Madame Gignac. Beaumier, quand on s’est parlé cette semaine, m’a dit : ­Je vais faire mon possible, si le temps est beau, je vais l’habiller comme il faut et on va y aller. Elle m’a dit ce matin: ­Vous savez, Monsieur le Maire, quand je lui ai dit, au­ jourd’hui, c'est le jour du Souvenir, il s’est mis à pleurer ! Pourquoi il s’est mis à pleurer, c’est tout un souvenir, alors merci Monsieur Beaumier.

Sullivan Poiazzi et Clément Paquet. Vétérans Nouvelle Génération Canada








Sylvie Cloutier, Présidente de la LRC 44 et Daniel Paulin, Sergent d’arme

Merci à Monsieur Guy Arcand > Société d'histoire militaire mauricienne, au milieu sur la photo ci­dessus.


Le major Pépin s'est dé­ ployé en Afghanistan en avril 2009 à titre de commandant d'un escadron de génie de combat appuyant le groupement tactique du Royal 22e Régiment. Son leadership et son ex­ pertise technique ont permis à ceux qui étaient sous son commande­ ment de dégager avec succès des routes vi­ tales au mouvement des Canadiens, des Af­ ghans. Il a été tragique­ ment tué au combat par un engin explosif improvisé alors qu'il commandait une patrouille en véhicule le 6 septembre 2009. Le dévoue­ ment indéfectible du major Pépin à la mission du Canada en Afghanistan a sauvé des vies et fait grand honneur au Canada.



Madame Lévesque, la maman de Michel, à gauche. Et Madame la Députée Jeanotte, à droite.




­Quatre soldats sont envoyés « chez nous » pour loger, nous leur trouvons un local situé au­dessus de nos têtes. Nous avions reçu de l’intendance américaine une magnifique dinde, générosité que la pauvre Grande­ Bretagne, ruinée par deux guerres, ne pouvait se permettre d’offrir à ses hommes. Nous avons décidé de les inviter à partager notre souper de Noël. Après tant d’années, je me souviens de notre satisfaction d’avoir pu offrir à ces hommes qui allaient à nouveau risquer leur vie pour nous tous, un morceau de dinde tradition­ nel leur rappelant d’autres repas de Noël, là­bas, « at­home ». Par contre, le lendemain matin, nous sommes éberlués de voir deux officiers britan­ niques en grande tenue portant cha­ cun un plateau garni d’un petit déjeuner et quelques douceurs. Ils gravissent l’échelle branlante qui conduit au local, pour servir leurs hommes au lit ! C’était la tradition dans cette unité, le jour de Noël, après ces quelques instants de rêve, la discipline reprend le dessus et une demi­heure plus tard, les soldats exécutent quelques exercices de drill, question de remettre tout le monde en jambe. Puis ce fut le départ im­ peccable. Le drill est vraiment un re­ mède efficace dans l’Armée britannique ! Trois mois plus tard, le 23 mars, le 4e Bataillon de Fusiliers avait franchi le Rhin. François et ses copains sont à bord d’un camion en route vers Munster.



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