’ lArtvues
... N° OCTOBRE - NOVEMBRE 2012 lartvues.com
Le magazine culturel de votre région
Samedi 13 octobre – L’ELIXIR D’AMOUR
Samedi 27 octobre – OTELLO
Samedi 10 novembre – LA TEMPETE
Samedi 1er décembre – LA CLEMENCE DE TITUS
Samedi 8 décembre – UN BAL MASQUE
Samedi 15 décembre – AIDA
Samedi 5 janvier – LES TROYENS
Samedi 19 janvier – MARIE STUART
Samedi 16 février – RIGOLETTO
Samedi 2 mars – PARSIFAL
Samedi 16 mars – FRANCESCA DA RIMINI
Samedi 27 avril – JULES CESAR
Edito
5, Bd de l’Observatoire 34000 Montpellier
Tél. 04 67 12 06 00
Fax : 04 67 60 70 32
Mail : mediart@wanadoo.fr
Site : www.lartvues.com
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis Armengol
Rédaction :
Marie-Christine Harant, Btn, Michel Pavloff, romain dimo, Jacques Moynier
Administration, agenda concerts et abonnements : Christine Martinez
Réalisation : Francis duval
Impression : rotimpres
Diffusion : BMC diffusion
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit
ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés.
Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs. n° 10/2012
En couverture :
Cantica II (danse aérienne) de Emiliano Pellisari d’après la Divine comédie de Dante Mardi 30 octobre à l’Archipel de Perpignan (dans le cadre de la Saison italienne) (voir page 9)
Photos : Emiliano Pellisari Studio
N° du 10 octobre au 10 décembre
Prochain numéro : sortie le 10 décembre
Tchekhov et les robots
La culture serait donc « le disque dur de la politique », pour reprendre l’expression d’Aurélie Filippetti dans une interview accordée cet été au journal Le Monde. La ministre de la Culture y évoquait « l’ampleur du désarroi des artistes et des professionnels de la culture confrontés à une crise d’identité ». Dans un contexte d’économies généralisées, il n’en demeure pas moins que son ministère devra mettre la main à la poche, plutôt plate au demeurant, pour contribuer à l’effort général, ce qui annonce une baisse de son budget. Si légère et symbolique soit-elle, cette diminution vise à apaiser les tensions entre ministères et à calmer les critiques contre ce que l’on a coutume de désigner, en temps de crise, comme le ministère « strass et paillettes ». Disque dur la culture, réplique donc la ministre, avec une fermeté traduisant son intention de ne rien lâcher. A l’heure d’un questionnement sur Hadopi, la loi anti-piratage, la référence à la technologie peut sembler pertinente, opérant le branchement direct de celle-ci avec le monde de la culture.
• Agenda concerts p. 4-5
• DOSSIER:
Les saisons 2012/2013 p. 7-38
• Cirque ............................. p. 41
Dans Les Echos, le philosophe Roger-Pol Droit s’est livré à une analyse de ce qu’il appelle « l’accoutumance à la sidération ». Ainsi, avance-t-il, à la lumière d’événements frappants (meurtres, séismes, fusillades), « la mise en spectacle de l’information, l‘accélération des flux, l’amenuisement de l’attention et de la mémoire font passer au second plan le suivi des dossiers complexes. » Nous nous accoutumons donc, explique le philosophe, à ces instants de stupeur qui évoquent, de près ou de loin, l’idée ancienne et multiforme de sidération, passée du domaine de l’astronomie à celui de la biologie, provoquant une tétanisation de la pensée et une panne de la réflexion. On notera, au passage, que le spectacle vivant s’intéresse parfois de près au fait-divers et à ses protagonistes dans leurs aspects les plus sidérants. Dans un monde de plus en plus sidérant, une nouvelle laisse rêveur. Elle provient du Festival d’Automne à Paris où Ozira Hirata, figure de proue du théâtre contemporain, adapte « Les Trois Sœurs » de Tchekhov en donnant le rôle d’Irina à une… androïde, oui, un robot fabriqué par l’université d’Osaka. Des robots capables de faire passer des émotions, affirme le metteur en scène japonais qui n’a pas peur de faire donner la réplique aux… « répliquants » du film culte des seventies, Blade Runner Mais au fait, ces androïdes sont-ils affiliés au régime des intermittents ? Ont-ils le droit de grève et quelles indemnités leur verser en cas de panne de disque dur ? Sidérant, non ? A ceux que la nouvelle plongerait dans un état de tétanisation de la pensée, nous conseillons de se ruer dans les lieux présentés dans ce numéro de l’Art-vues consacré à leurs programmations. Lesquelles mobilisent des protagonistes en chair et en os, capables de nous transmettre les émotions incomparables de ce qui s’appelle encore le spectacle vivant.
• Danse p. 42
• The Battle of the year .......... p. 43
Sommaire !
• Festival Cinémed p. 44
• La rentrée du rire p. 47
• Equipements culturels .... p. 48-49
• Jazz p. 51-52
• Musique & lyrique p. 55 à 58
• Opéra et danse au ciné p. 59
• Le coin juridique p. 61
• Les 30 ans du Frac ......... p. 63-65
• Arts plastiques p. 66-79
• Livres p. 80
• Art d’intérieur ..................... p. 82
Luis Armengol, Rédacteur en chef
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Sarl Médi’Art Communication
agenda des concerts
Is What ? + Electric Empirejeudi 11 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
HF Thiefainejeudi 11 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Delainjeudi 11 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Otis Taylorvendredi 12 octobre à 20h30 au Th. Jacques Cœur à Lattes
Club V2 Léo The Last + Bayvendredi 12 octobre à 19h30 à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Thomas Fersensamedi 13 octobre à 20h30 à l’Espace Lattara à Lattes
Band of Gypsiessamedi 13 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Festival Sonoritéssamedi 13 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Odezennesamedi 13 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Poppa Chubbymardi 16 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Musemardi 16 octobre à 19h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier
La Legende De Shim Chungmercredi 17 octobre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Tindersticksmercredi 17 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Carolina Chocolate Dropsmercredi 17 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Le Sacre du Printempsmercredi 17 octobre à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Peter Panmercredi 17 octobre à 15h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Carmen Maria Vega jeudi 18 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
The Quakes+Monkey Business+Neil Wood…jeudi 18 octobre à 20h à la salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Local Heroesjeudi 18 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Le Sacre du Printempsjeudi 18 octobre à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Washington Dead Cats+King Kurt+Superblocvendredi 19 octobre à 20h à la salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Regg’Lyss+Emmanuel Djobvendredi 19 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
We have bandvendredi 19 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Pierrick Pédronvendredi 19 octobre à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
Daniel Guichardsamedi 20 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Regg’Lysssamedi 20 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Frustration+Cheveusamedi 20 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
The Meteors+The Wolfgangs+Studebakerssamedi 20 octobre à 20h à la salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Regg’Lyssdimanche 21 octobre à 17h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
El Gustodimanche 21 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Dr Feelgood+Nine Bellow Zero…dimanche 21 octobre à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Shaka Ponklundi 22 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Bharatimercredi 24 octobre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Gongmercredi 24 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Atelier Rockmercredi 24 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Eclats de vie mercredi 24 octobre à 20h au Théâtre Christian Liger à Nîmes
Suzanne Vegajeudi 25 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Grace+Mai Lanjeudi 25 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Wax Tailorvendredi 26 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Le Grand Balèti del Camèlvendredi 26 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Hidden Orchestravendredi 26 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier
Manauvendredi 26 octobre à 21h à l’Espace Vergèze à Vergèze
Rokia Traorévendredi 26 octobre à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Pan-Tonesamedi 27 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Camilledimanche 28 octobre à 18h à la salle Paloma à Nîmes
Isabelle Aubretdimanche 28 octobre à 15h au centre Léo-Lagrange à Bagnols/Cèze
Bertrand Chamayoudimanche 28 octobre à 17h à l’Eglise St-Félix à Bayssan
Lotus Plaza + Moon Duolundi 29 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Cantica IImardi 30 octobre à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Gaby Morenamercredi 31 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier
Soirée Temptationsmercredi 31 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Bill Evansjeudi 1er novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
U Royjeudi 1er novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Demented are govendredi 2 novembre à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Sébastien Telliersamedi 3 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Astan Kidasamedi 3 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
Danses & chants du Tibetsamedi 3 novembre à 20h au Palais des Congrès au Cap d’Agde
Jazz On The Parksamedi 3 novembre à 20h au Théâtre Christian Liger à Nîmes
Sebastien Telliersamedi 3 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Boys Noizedimanche 4 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Le monde magique de Chantal Goyadimanche 4 novembre à 15h au centre Léo-Lagrange à Bagnols/Cèze
Sexion d'Assautmardi 6 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Archivemardi 6 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Chairliftmardi 6 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Scott H. Biram +Fred Voleon…mercredi 7 novembre à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Zenzile+Orfaz+Bass Craftersjeudi 8 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Deke Dickerson+Bloodshot Bill...jeudi 8 novembre à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Sexion d'Assautvendredi 9 novembre à 20h au Parc des expos de Perpignan Festival Montpellier Havanavendredi 9 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Philippe Candelorosamedi 10 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Festival Montpellier Habanasamedi 10 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Tinariwensamedi 10 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Will Vinson Quartetles 10 et 11 novembre à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
Two Doors Cinéma Clublundi 12 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Calexicolundi 12 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Electric Electric mercredi 14 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Lo’Jo+Iarossjeudi 15 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Michel edelin & Steve Pottsvendredi 16 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
34 Tours/Bumcellovendredi 16 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Iziavendredi 16 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
34 Tours/Hugh Coltmansamedi 17 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Quijotesamedi 17 novembre à 20h au Théâtre Christian Liger à Nîmes
EZ3kiel Extendedsamedi 17 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes Rodrigo Y Gabrielalundi 19 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Celtic Legendsmardi 20 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Julien Clercmercredi 21 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Ty Segallmercredi 21 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Casse Noisettejeudi 22 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Midnitejeudi 22 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Jim Murple Memorial jeudi 22 novembre à 20h30 à l'Antirouille à Montpellier Mamma Miadu 23 au 25 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier CNR : Oxmo Puccinovendredi 23 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
The Fatals Picard’Svendredi 23 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier Frédéric Françoisvendredi 23 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Soma+Absinthe Mindedsamedi 24 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Voicessamedi 24 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
Julien Clercsamedi 24 novembre à 20h au Pasino à La Grande Motte
José Mercésamedi 24 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Irish Celticdimanche 25 novembre à 17h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Shai Maestro Triodimanche 25 novembre à 20h au Théâtre sortieOuest à Béziers
Gossiplundi 26 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Whylundi 26 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Julien Dorémardi 27 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Disizjeudi 29 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Red Beans and Pepper Sauce/ Jersey J. Bandjeudi 29 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Forever King of Popvendredi 30 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Neil Cowleyvendredi 30 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
Le Boléro de Ravelvendredi 30 novembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Les Inouïs du Printemps de Bourgessamedi 1er décembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Florence Fourcade and Guestssamedi 1er décembre à 20h au Théâtre Christian Liger à Nîmes
Gianmaria Testasamedi 1er décembre à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Christophe Willemmardi 4 décembre à 20h30 au Pasino de La Grande Motte
Brit Floydmercredi 5 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Dark Tranquilitymercredi 5 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Cloclo Night Feverjeudi 6 décembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Revolverjeudi 6 décembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Damien Saez vendredi 7 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Can I Kick Itvendredi 7 décembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Grupo Corpovendredi 7 décembre à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Superbussamedi 8 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Isabelle Aubretsamedi 8 décembre à 20h Cathédrale Notre Dame de la Sède à Sète
Concrete Knivessamedi 8 décembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
PSY4 De La Rimemardi 11 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Si Carmen m’était contéemardi 11 décembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Alain Souchonmardi 12 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Roch Voisinemercredi 12 décembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte Irish Celticjeudi 13 décembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Es Contra Tapeljeudi 13 décembre à 20h au Théâtre Christian Liger à Nîmes
William Sheller Camille Muse Sébastien Tellier
l’art-vues • page quatre • octobre - novembre Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.contremarque.com - www.ticketsud.com
Pop • Rock • Chanson • Electro • Variété • Rap • Folk • R’n’B
Le Lac des Cygnesvendredi 14 décembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Scotch et Sofavendredi 14 décembre à 21h15 au Jam à Montpellier
Rachel Ratsizafy et Michel Marrevendredi 14 décembre à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
Kourt’Echelvendredi 14 et 15 décembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Patrick Fiorisamedi 15 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Age Tendre & Têtes de Boissamedi 15 décembre à 20h15 au Zénith Sud de Montpellier
Soul Gospel Académysamedi 15 décembre à 21h au centre Léo-Lagrange à Bagnols/Cèze
Peter Pandimanche 16 décembre à 14h et 17h au Zénith Sud de Montpellier
Eric Antoinedimanche 16 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Alain Souchonmardi 18 décembre à 20h au Pasino à La Grande Motte
Jeanne Mansonmercredi 19 décembre à 20h à l’église Ste-Perpétue à Nîmes
Brigittemercredi 19 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Alain Souchonmercredi 19 décembre à 20h au Pasino à La Grande Motte
Rakan Fest’Rebornjeudi 20 décembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Pan-Tonesamedi 22 décembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Faenas Digitalesjeudi 27 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Huber Félix Thiéfainevendredi 11 janvier 2013 à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Alice au pays des merveilles jeudi 17 janvier 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Les Interprètes de Venisesamedi 26 janvier 2013 à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
Disney sur Glace «Le Voyage Imaginaire »mardi 29 janvier 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Disney sur Glace «Le Voyage Imaginaire »mer. 30 janvier 2013 à 14h et 17h30 au Zénith Sud de Montpellier
Les Ballets de Tahiti Ora mercredi 30 janvier 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Franck Michael et ses musiciensvendredi 1er février 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Don Quichotte Ballet de l’Opéra Nat de Permsamedi 2 février 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Scooby Doo et le Mystère de la Pyramidesamedi 2 février 2013 à 20h au Pasino à La Grande Motte
Katie Meluamardi 5 février 2013 à 20h à la salle pasteur au Corum à Montpellier
Salut Les Copainsmercredi 6 février 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Abba Maniamercredi 6 février 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Portico Quartetsamedi 9 février 2013 à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
Orchestre National de Jazzsamedi 9 février 2013 à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Michèle Torrsamedi 16 février 2013 à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Michel Sardoumardi 19 février 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Fuenteovejuna Cie Antonio Gadèsmardi 19 février 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Patricia Kaasmardi 19 février 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Le Lac des Cygnes St Petersbourg balletdimanche 3 mars 2013 à 17h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Tango Passionjeudi 7 mars 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Grupo Compay Segundomercredi 13 mars 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
The Australian PinkFloyd Showvendredi 15 mars 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Gospel pour 100 Voixsamedi 16 mars 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Les Chœurs de L'Armée Rougevendredi 22 mars 2013 à 15h et 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Linda Lemayvendredi 22 mars 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Rock The Balletsamedi 23 mars 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Fatoumata Diawarasamedi 23 mars 2013 à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
Tryomardi 26 mars 2013 à 20h à la Park&Suites Arena à Montpellier
Le Lac des Cygnes-St Petersbourg balletmercredi 3 avril 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
William Shellerjeudi 4 avril 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
William Sheller & Le Quatuor Stevensvendredi 5 avril 2013 à 20h30 au Théâtre l’Archipel à Perpignan
Bojan Zsamedi 6 avril 2013 à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
BB Brunesvendredi 12 avril 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
L’âge de Glacevendredi 12 avril 2013 à 20h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier
Serge Lamavendredi 12 avril 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Craig Handy et Cédric Chauveau Triovendredi 12 avril 2013 à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
L’âge de Glaceles 13 et 14 avril 2013 à la Park&Suites Arena à Montpellier
Benjamin Biolaymercredi 17 avril 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Pink Martinijeudi 18 avril 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Lorievendredi 19 avril 2013 à 20h au Pasino à La Grande Motte
Chansongvendredi 19 avril 2013 à 21h à St-Gervais sur Mare
Marc Lavoinemercredi 15 mai 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Elisabeth Kontomanouvendredi 17 mai 2013 à 21h au Théâtre sortieOuest à Béziers
Mvendredi 17 mai 2013 à 20h à la Park&Suites Arena à Montpellier
Jacques Higelinvendredi 24 mai 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
1789 Les Amants de la Bastilleles 1er et 2 juin 2013 à 15h et 21h au Zénith Sud de Montpellier
Mylène Farmerles 1er et 2 octobre 2013 à 20h à la Park&Suites Arena à Montpellier
One Night Of Queendimanche 6 octobre 2013 à 18h au Pasino à La Grande Motte
Rokia Traoré Shaka Ponk
l’art-vues • page cinq • octobre - novembre
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Entre rire et morosité, plaisir et réflexion, une saison très riche
Quoi de neuf dans le paysage culturel régional ? Le théâtre du Hangar à Montpellier est fermé en attendant une nouvelle direction conjointe agglo-université. L’Archipel théâtre de Perpignan est entré dans le cercle fermé des salles nationales, un succès après une année d’existence. L’année dernière, nous titrions « Avec la crise on mutualise ». Le mouvement s’intensifie et porte ses fruits. La saison est très riche, avec des coproductions, des coaccueils qui se multiplient. Grâce à cette politique volontariste, des projets ont pu voir le jour, portés par des compagnies non pas émergeantes mais qui avaient du mal à faire entendre leur partition tant l’horizon semblait bouché. On pense à Grognon frères ou à Exit. Des passerelles timides sont devenues des ponts larges entre la danse et le cirque de création, le cirque et le théâtre, la danse et le théâtre. L’imagination est décidément au pouvoir. Et c’est tant mieux. Les salles de proximité, en zone rurale, péri urbaine ou urbaine, elles aussi se battent pour exister, comme la Baignoire ou Casa Voce à Montpellier ou encore le théâtre dans les vignes à Coufoulens dans l’Aude. C’est cela l’exception culturelle. Encore plus vraie en Languedoc-Roussillon. Alors entrez et savourez, riez et réfléchissez. Prenez du plaisir.
Théâtre des 13 Vents à Montpellier
Jean-Marie Besset : « Entrez ! Entrez ! au Théâtre de 13 Vents »
Pour leur troisième saison à la tête du CDN Théâtre des 13 Vents le tandem BessetDevaux s’interroge sur les spectateurs : « Comment les toucher par la représentation d’histoires originales, d’idées novatrices ? Comment les exposer à cet art si ancien et si renouvelé ? » Pour ce faire, le duo a dessiné une esthétique qui lui est propre, faite d’un panachage équilibré entre anciens et modernes qu’il s’agisse des auteurs, des metteurs en scène ou des comédiens. En trois ans, ils ont trouvé un ton, une couleur, à l’image de L’Importance d’être sérieux d’Oscar Wilde dans la nouvelle traduction de Jean-Marie Besset et la mise en scène de Gilbert Désveaux, créé en janvier prochain. Ils assument pleinement leur mission de service public en allant auprès d’autres publics dans les Maisons pour Tous ou les prisons, en programmant des spectacles pour adolescents ou en décelant de nouveaux auteurs à travers les GOP, Grand oral de la pile. C’est ainsi qu’ils ont découvert Régis de Martrin-Donos. Ils redonnent à la comédie ses lettres de noblesse que « le théâtre public français semble avoir oublié pendant des années.» On applaudit au rallongement de la saison qui a débuté dès le 25 septembre et qui s’achève fin mai et au partenariat instauré avec sortieOuest, rien de tel que la mutualisation des moyens en temps de crise : Viento del pueblo de Vicente Pradal, le 8 février à sortieOuest et Dopo la battaglia, de Pippo Delbono, du 14 au 17 mai au CDN 13 Vents. Entrez ! Entrez ! Au théâtre des 13 Vents, vous y verrez encore des grandes œuvres du répertoire : Lucrèce Borgia de Victor Hugo, mise en scène de Lucie
Berelowitsch en février ou En attendant Godot de Beckett en mars. Et du côté des contemporains, Perdu pas loin de la montpelliéraine Sarah Fourage mise en scène par machine Théâtre ou La nuit tombe… de Guillaume Vincent. Dans cette saison très musclée qui réserve pas mal de surprises, on ne saurait oublier L’Autre monde de Cyrano de Bergerac, un conte de science fiction, en février ; Kalashnikov, une création de Stéphane Guérin, cabaret trash mis en scène et en musique par Pierre Notte en mai et, toujours en mai, Sainte dans l’incendie, inspirée à Laurent
Fréchuret par la figure de Jeanne-d’Arc. n Ce trimestre :
• Loin de Corpus Christi de Christophe Pellet, mise en scène de Jacques Lassalle, création. Un beau texte qui devrait séduire autant les amateurs de théâtre que les cinéphiles, 10 au 19 octobre.
• Mes jambes si vous saviez, quelle fumée…, inspiré de l’œuvre et de la vie de Pierre Molinier, mise en scène Bruno Geslin. Un rire de résistance surréaliste et libertaire, 23 au 25 octobre.
• S’embrasent de Luc Tartar, mise en scène Eric
Jean, cycle ado friendly, accompagné d’un stage, sur inscription pour les ados dès 14 ans, 6 au 9 novembre.
• Diderot bagarre, d’après la correspondance de Diderot, adaptée par Muriel Brot et Régis Martrin-Donos qui signe la mise en scène, création. La contribution du CDN à l’année Diderot, 13 au 16 novembre.
• Les Arrangements, de Pauline Sales, mise en scène Lukas Hemleb, création. Un règlement de compte en famille, 20 au 22 novembre.
• Le chant du dindon de Marie et Fanny Molliens, mise en scène Fanny Molliens, cirque aux Arènes de Pérols.
( NDLR : Lire notre critique dans la page cirque, 23 novembre au 1er décembre).
• Rue de Babylone, de Jean-Marie Besset, mise en scène Gilbert Désveaux. Le drame de l’exclusion aujourd’hui, un soir de Noël à Paris, 5 au 14 décembre.
• Artaud Barrault, lettres-souvenirs croisés entre Antonin Artaud et Jean-Louis Barrault, conception et mise en scène Denis Guénoun, avec Stanislas Roquette. Hommage à deux géants du théâtre du XXe siècle, 5 au 8 décembre.
Domaine de Grammont à Montpellier
Tél. 04 67 99 25 00
www.theatre-13vents.com
Nouvelle adresse locations : allée des Républicains Espagnols, Le Corum à Montpellier
l’art-vues • page sept • octobre - novembre
DOSSIER Les Saisons 2012/2013
MCH
© Caroline Laberge
« S’embrasent » de Luc Tartar
© Carlos Santa MariaFotolia.com
Les quatre scènes nationales en Languedoc-Roussillon : Le Cratère à Alès, Le théâtre à Narbonne, le théâtre Molière à Sète et l’Archipel à Perpignan labellisé doivent répondre à un cahier des charges dont une des règles est la pluridisciplinarité. Elles y répondent selon la personnalité de leur directeur.
Scène Nationale de Narbonne
Toujours au Chai Skalli pendant le toilettage du théâtre Molière, la Scène Nationale de Sète et du bassin de Thau continue à se distinguer. Son directeur, Yvon Tranchant, écume le pays et les festivals pour débusquer le spectacle qui va étonner, c’est sa marque de fabrique. Il a ouvert sa saison avec Scorpène, un spectacle hors norme de magie mentale. Au printemps, il reçoit 15 %, de Bruno Meyssat qui tire un portrait de la société à partir des « lois » de la finance, autrement dit, le Cac 40 et autres joyeusetés comme personnages clés. Autre façon d’étonner, « revisiter la mémoire du théâtre », c’est-à-dire remettre à l’honneur un répertoire en le confiant à des metteurs en scène parmi les plus importants du siècle dernier : Fall, dans une nouvelle production d’Un fil à la patte de Feydeau ou Jean-Pierre Vincent, dans Iphis et Lante d’Isaac Benserade, en avril. Dans la catégorie interprètes décalés, on remarque : Histoire du Soldat de Stravinsky, mais avec Thomas Fersen ; Les amours vulnérables de Desdémone et Othello, d’après Shakespeare, avec Denis Lavant et Sapho. Par ailleurs, Yvon Tranchant est un des champions du compagnonnage qu’il a initié dès son arrivée dans la région. La scène nationale et Claude Buchvald se sont mutuellement choisies pour s’associer. La saison 2012/2013 programme deux de ses créations : Erotokritos, qui va tourner dans la région et L’Acteur nucléaire, à l’affiche dans le département et autour du Bassin de Thau. Yvon Tranchant poursuit le voyage dans l’univers singulier du GdRa. Après Nour, vu la saison dernière, voici Singularités ordinaires, trois portraits entre curiosité et tendresse. La pluridisciplinarité compte parmi les missions des scènes nationales. La danse et toutes les musiques sont donc à l’honneur au Chai Skalli. Mieux, Le Quatuor Debussy s’est vu octroyer une carte blanche. La formation sera donc présente de manière récurrente avec des concerts originaux. Le 23 octobre, elle est associée à la cie Emilie Valantin dans Seigneur Riquet et Maître Haydn , un spectacle musical avec marionnettes, texte d’après Riquet à la Houppe de Perrault, une création à voir dès 8 ans. Le 19 avril,
avec le Bonheur des uns, textes de Studs Terkel, le Quatuor mis en scène par Philippe Delaigue mêle théâtre et musique pour un oratorio des temps modernes. Enfin, le 8 juin avec Franck Tortiller Trio, le public est invité à une Balade musicale sous les pins composée d’une randonnée musicale dans le massif de la Gardiole, suivie d’un concert à l’abbatiale de Saint-Félix et d’un hommage à la musique américaine. Quelques stars que les spectateurs ont toujours plaisir à retrouver sont également invitées :
Philippe Genty, pour sa nouvelle création Ne m’oublie pas, du 4 au 7 décembre ; Dominique Blanc, dans La Locandiera de Goldoni, 5 au 8 février ou Maguy Marin dans sa nouvelle création, 12 et 13 février. Soit plus d’une trentaine de propositions. Il y en a forcément au moins une faite pour vous.
n Tous les spectacles de l’automne :
• Un fil à la patte de Feydeau, mise en scène Jean-Claude Fall, du18 au 20 octobre.
• Seigneur Riquet et Maître Haydn, Quatuor Debussy et cie Emilie Valantin, musique classique et marionnettes, 23 octobre.
• Histoire du Soldat, de Stravinsky, mis en scène Roland Euzet avec Thomas Fersen, du15 au 17 octobre.
• Mazùt, Baro d’evel cirk cie, 20 et 21 novembre.
• Erotokritos, de Vitsentzos Kornaros, mise en scène Claude Buchvald, 22 et 23 novembre (joué au Théâtre Jacques-Cœur à Lattes).
• Le salon des refusés, musique chant, avec Claire Diterzi et son ensemble, 29 et 30 novembre.
• Ne m’oublie pas, cie Philippe Genty, théâtre, arts visuels, du 4 au 7 décembre.
• Impérial Quartet, Ibrahima Diabaté, jazz, 14 décembre.
Chai Skalli, quai Paul Riquet à Sète Tél. 04 67 74 66 97
www.scenenationale-sete-bassindethau.com
Comme les autres scènes nationales, Narbonne a une mission à remplir. Outre la diversité, l’éducation et la formation des jeunes générations sont un des axes forts de cette mission. Aussi, « pour cette nouvelle saison, ce sont cinquantedeux titres dont douze en direction du jeune public qui sont représentés, entre spectacles confirmés ou propositions de compagnies émergentes venues de notre aire d’implantation ou encore régionales, nationales ou internationales », souligne Dominique Massadau, son directeur. La scène nationale s’implique en particulier dans les Scènes d’enfance de l’Aude du 13 au 24 mars. Par ailleurs, la scène nationale intensifie son rayonnement sur le Grand Narbonne et, tout en demeurant pluridisciplinaire, elle s’affirme dans la diffusion de la danse et de la création dans ce domaine, en accueillant des artistes en « Résidanse ». La scène nationale poursuit l’accompagnement de Salia Sanou et sa compagnie, elle accueillera au printemps prochain la compagnie Des Equilibres François Berdeaux avant sa création de Vous désirez ?, le 19 avril. La saison ouvre d’ailleurs sur une chorégraphie de JeanClaude Gallotta du Sacre du Printemps. Rien de plus normal. Ce qui est plus étonnant, c’est de le voir signer la chorégraphie d’En attendant Godot de Beckett, en mars. En ce qui concerne le théâtre, et avant de découvrir cette curiosité, on remarque cet automne la reprise de deux succès de l’année dernière que l’Art-vues recommande : Amour noir Courteline mise en scène JeanLouis Benoît. Trois courtes pièces vachardes, pleines de venin qui stigmatisent les illusions de la vie à deux, ses déboires plus que ses joies. Délirantes jusqu’à l’absurde et servies par des comédiens remarquables. L’autre spectacle est un hymne au cinéma, Instants Critiques, mise en scène François Morel. Le spectacle fait revivre les joutes oratoires, mythiques, entre Jean-Louis Bory et Georges Charensol au cours du Masque et la Plume sur France Inter dans les années 60/70. On savoure la verve et la culture de ces immenses critiques, unis par une certaine tendresse malgré leurs éclats radiophoniques. C’est ce qui ressort de
ce spectacle. Parmi les événements de cet automne, on ne peut passer à côté des deux grandes pièces du répertoire, toutes deux inusables : Ruy Blas, de Victor Hugo par le TNP et les Tréteaux de France et Le Bourgeois Gentilhomme de Molière mise en scène Catherine Hiegel avec François Morel dans le rôle de Monsieur Jourdain.
n A voir cet automne :
• Le Sacre du Printemps, de Stravinsky, chorégraphie de Jean-Claude Gallotta, 16 octobre.
• Courteline Amour noir, trois pièces courtes mises en scène par Jean-Louis Benoît, 23 octobre.
• Ruy Blas, de Victor Hugo, mise en scène Christian Schiaretti, 9 et 10 novembre.
• Le cirque Misère, Julien Candy, sous chapiteau, 13 au 17 novembre.
• Au-delà des frontières, cie Salia Sanou, danse, 20 et 21 novembre.
• Youn Sun Nah duo, jazz vocal, 24 novembre.
• Instants critiques, mise en scène François Morel, 27 novembre.
• Discours de la servitude volontaire, de La Boétie, mis en scène Stéphane Verrue, 29 et 30 novembre.
• Yo Gee Ti, chorégraphie Mourad Merzouki, 4 décembre.
• Ferenc Vizi et l’ensemble Cifra, rhapsodies hongroises de Liszt et musiques populaires, 7 décembre.
• Le Bourgeois Gentilhomme, de Molière, mise en scène Catherine Hiegel, 11 et 12 déc. n Spectacles jeune public :
• Knup, cie d’A, conte concert, dès 6 ans, 17 novembre.
• Cœur de cuillère, théâtre d’objet, cie Théâtre Mu, dès 3 ans, 11 décembre, salle de répétition du théâtre et 14 décembre, théâtre de la Mer, Port-laNouvelle.
Le Théâtre
2, avenue Maître Hubert Mouly à Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20 www.letheatre-narbonne.com
DOSSIER Les Saisons l’art-vues • page huit • octobre - novembre
« Courteline Amour noir » mise en scène Jean-Louis Benoît
« Ne m’oublie pas » par la cie Philippe Genty
Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau
Yvon Tranchant : « Je veux revisiter la mémoire du théâtre »
LES SCÈNES NATIONALES
Un pas de plus vers le jeune public
2012/2013
© Antoine Benoit
LES SCÈNES NATIONALES
L’Archipel à Perpignan
Nouvelle scène nationale
L’Archipel est depuis le printemps, labellisé scène nationale. Il vient compléter la série implantée à Sète, Alès et Narbonne. A l’aube de la saison 2012/2013, son directeur Domenech Reixach s’en réjouit, comme il nous le confie.
Quel regard portez-vous sur la saison écoulée ?
Je suis évidemment très content et même surpris par la fréquentation. Nous avons reçu plus de 82 000 spectateurs, c’est au delà de nos espérances. Cela prouve que cet équipement correspond à une attente et à une demande. La population avait besoin d’une belle salle aux bonnes conditions d’écoute
A cela s’ajoute le label scène nationale. Oui, c’est bien réjouissant. Cela veut dire une reconnaissance de l’Etat à nos côtés. Et c’est important au niveau des Pyrénées Orientales, d’avoir une salle labellisée. Vous braquez les projecteurs sur l’Italie, comment cela se concrétise-t-il dans le programme ?
L’Archipel est un vrai théâtre de la Méditerranée. Inviter l’Italie, c’est porter un regard sur nos voisins, c’est affirmer la couleur méditerranéenne, c’est permettre de rencontrer ses artistes, de parler de son art et aussi de sa cuisine. J’ai cherché un peu partout : Cantica II, d’Emilano Pellisari, c’est de la danse aérienne d’après la Divine Comédie de Dante ; Six personnages en quête d’auteur, d’après Pirandello est une production française du théâtre de La Colline ; Risotto, d’Amedo Fago et Fabrizio Beggiato, pour 200 personnes au Carré, à la fin ils font un repas, c’est très sympa.
L’Archipel s’ouvre à la création, cela faisait partie de votre projet ?
Nous accueillons cette année, notre première production déléguée avec Exit dans Eyolf d’Ibsen. La compagnie d’Hélène Soulié effectue sa résidence chez nous. Après les premières, elle effectue une tournée dans la région. L’Archipel devient un théâtre vivant. Nous aurons d’autres créations en danse, musique actuelle.
Vous insistez sur le caractère transfrontalier de l’Archipel.
Il y a un public potentiel entre Narbonne et Gérone, c’est spécifique à notre région. Six ou sept spectacles français sont surtitrés en catalan. C’est une force. Cela vaut la peine de s’investir. Recueilli par Marie-Christine Harant
Elmediator à Perpignan
Dédié aux concerts
Dédié aux concerts du Théâtre de l’Archipel, Elmediator propose toujours plein de concerts éclectiques, entre pop, rock, reggae, rap, punk et musique du monde. Au programme :
• Ven. 12 octobre : 1995 + La Tuilerie. Après avoir écumé « open-mics » et « battles », les six bboys de 1995 sont la nouvelle sensation de la scène rap.
• Jeu. 18 octobre : Jeudis Free avec Projet Lafaille.Un collectif de free live impro/électro.
• Sam. 20 octobre :Sandra Nkaké. Une voix soul à la française mêlant slam, murmures sensuels et envolées rythmiques.
• Jeu. 8 novembre : Jeudis Free avec Les Barons Perchés. Transhumance punk-hardcore à tendance musette.
• Ven. 9 novembre :Earth, Wind & Fire Experience feat Al McKay. Soul-funk de Chicago des années 70 mondialement connus pour ses tubes à paillettes.
• Ven. 16 novembre :La Ruda, tournée d’adieu. Guitares rock, batteries, cuivres pour une ambiance punk et rock’n’roll, avec une touche rétro.
• Dim. 18 novembre à 16h30 : « A demi endormi déjà » de Célia Houdart. Un univers imaginaire riche, composé de dessins, de musiques et de sons exaltants.
• Ven. 23 novembre : Midnite. Groupe majeur du reggae contemporain.
• Jeu. 29 novembre : Jeudis Free avec Sabor de Perpinyà. Congas, timbales, bongos et cuivres associés aux voix des chanteurs cubains et gitans.
• Ven. 30 novembre :Wax Tailor and The Dusty Rainbow. Chef de file de la scène triphop et hip-hop, ses créations sont mises en spectacle avec l’utilisation de projections.
• Jeu. 6 décembre : Jeudis Free avec Masta Kill. Groupe de rock fusion made in Perpignan.
• Ven. 7 décembre :Revolver. Pop, rock, folk français. Rover : une voix capable de grands écarts, rauque et ombrageuse.
• Ven. 14 décembre : Psy4 De La Rime : Soprano - Alonzo - Vincenzo. Énergie, partage, et joie sont leurs mots d’ordre sur scène.
• Jeu. 20 décembre : Jeudis Free avec Franck de Villeneuve. Une musique puissante à tempo tranquille, un savant mélange underground, dansant et mental à la fois.
• Ven. 21 décembre :Stupeflip. À la croisée des chemins entre hip-hop et punk, le trio qui compose le groupe avance masqué et déguisé.
Tél. 04 68 62 62 01
www.elmediator.org
n Cet automne :
• Festival Jazzèbre : Miroir, Miroir et Journal intime, cirque et jazz, 11 octobre, le Carré ; Jean-Pierre Jullian Sextet, jazz, Le Carré 18h, 13 octobre ; Les Amant de Juliette Hommage à Wayne Shorter, 20h30, 13 octobre, Le Grenat.
• Le sacre du Printemps, de Stravinsky, chorégraphie Jean-Claude Gallotta, 17 et 18 octobre, Le Grenat.
• 30-40 Livingstone, théâtre, de Sergi Lopez et Jorge Pico, 23 et 24 octobre, Le Carré.
• Rokia Traoré, musique du monde, 26 octobre, Le Grenat.
• Bertrand Chamayou et La chambre philharmonique, concert classique, 27 octobre, Le Grenat.
• Cantica II, d’Emilano Pellisari, danse aérienne, 30 octobre, Le Grenat.
• Six personnages en quête d’auteur de Pirandello, théâtre de la Colline, 8 et 9 novembre, Le Grenat.
• Jane Birkin, chanson française, 10 novembre, Le Grenat.
• Le syndrome d’Orphée, Maïakovski et Cocteau, théâtre musical, 14 et 15 novembre, Le Grenat.
• A demi endormi déjà, de Celia Houdart, conte musical, dès 7 ans, 18 novembre El Mediator.
• Müller Machines, musique, théâtre cirque, 22 novembre, Le Grenat.
• Le recours aux forêts, spectacle de danse polyphonique, 24 novembre, Le Grenat.
• Erotokritos, de Kornaros, mise en scène de Claude Buchvald, 27 novembre, Le Grenat.
• Mazùt, de Baro d’Evel cirk, cirque, 29 et 30 novembre, le Carré.
• Gianmaria Testa, chanson italienne, 1er décembre, Le Grenat.
• La grande cuisine gâteau 1, 2, 3, de Christelle Mélen, de 18 mois à 4 ans, 2 décembre, Le Carré.
• La bête, de David Hirson, Teatre nacional de Catalunya, 4 décembre, Le Grenat.
• Grupo corpo, de Sem Mim, et Parabelo, danse, 7 décembre, Le Grenat .
• Quatuor Talich, musique de chambre, 9 décembre, Le Carré.
Av. Général Leclerc à Perpignan. Tél. 04 68 62 62 00. www.theatredelarchipel.org
DOSSIER Les Saisons 2012/2013 l’art-vues • page neuf • octobre - novembre
« Le sacre du Printemps » de Stravinsky, chorégraphie J.-C. Gallotta
© Guy Delahay
© Li Roy
Sandra Nkaké
Scène Nationale d’Alès Un cocktail détonnant
La scène nationale - Le Cratère d’Alès multiplie les propositions dont le foisonnement rend bien compte de la richesse du spectacle vivant. Le Cratère invite en octobre Julien Doré, Alésien de naissance, élevé au rang de star par la télévision, qui revisitera à l’ocasion de ce concert le thème de la demande amoureuse. Une danseuse, Nathalie Pernette, lui succède avec La peur du loup, foulant un univers fascinant, profond et inquiétant à la fois. Quelques jours plus tard, c’est l’artiste internationale Carmen Souza qui proposera au public d’Alès son cocktail mêlant jazz, épices africaines, parfums sensuels du Cap-Vert et tradition portugaise. Héritiers de la tradition du monastère, Les maîtres de Shaolin, experts en Wushu-kungfu, retraceront la vie au monastère en une vingtaine de tableaux. Pour cloturer ce mois d’octobre, premier spectacle solo pour Biyouna, comédienne, humoriste et chanteuse algérienne. En novembre, le Cratère organise Cirque en marche #7, en collaboration avec la Verrerie d’Alès / Pôle national Cirque LanguedocRoussillon, avec Nicolaus et Christian Lucas dans Catastrophe et bouleversement, les Suédois du Cirkus Cirkör, les compagnies Hors Pistes et Lonely Circus soutenues par la Verrerie, ainsi que les catalans de la compagnie Baro d’evel L’Orchestre Philharmonique de TarguMures, une des plus anciennes et prestigieuses formations musicales roumaines, prendra ensuite le relais, suivi de La promenade du roi, d’après les gouaches découpées d’Henri Matisse , avec Guy Jutard et le Théâtre des Marionnettes de Genève. Puis retour à la danse avec Mathilde Monnier et Jean-François Duroure qui présentent Pudique acide / extasis. Jean Bellorini met ensuite en scène Paroles gelées d’après François Rabelais, avant que la chanteuse Térez Montcalm vienne évoquer la grande dame du jazz Shirley Horn. Place aux clowns ensuite avec Oskar et Viktor, qui vont se promener dans la région, puis aux Avignonnais du Collectif 2 temps 3 mouvements, danseurs hip hop et contemporains. David Wampach invitera ensuite le public à danser avec Le bal moderne, avant de retrouver le groupe Chanson Plus Bifluorée avec ses reprises déjantées et ses jeux de mots désopilants. Un des temps forts de la saison sera le Camus Nobel Pinter mis en scène par Stéphane Laudier, deux textes fondamentaux
écrits a l’occasion de la réception du Prix Nobel de littérature : en 1957 pour Camus, en pleine guerre d’Algérie ; en 2005 pour Pinter, pendant le conflit d’Irak.
Anaïs et le Quatuor Debussy se produisent en décembre, suivis de la Cie Tro-Héol et son spectacle Loop pour le jeune public, avant Le fil à la patte de Feydeau mis en scène par Jean-Claude Fall et, pour clôturer ce premier trimestre de la saison, l’artiste argentin Sébastian Cruz, jongleur, clown, magicien et mime. A venir en 2013, de nombreux spectacles dont le flamenco de Viento del pueblo, sur des textes de Miguel Hernandez et une chorégraphie de Vicente Pradal, le Sallinger de Catherine Marnas en février, ainsi que la Contrebasse avec Clovis Cornillac, l’Attentat de Yasmina Khadra, le Swan lake des sud-africains de la Dance Factory, Que la Noce commence mis en scène par Didier Bezace et joué par le Théâtre de la Commune, le Cendrillon de Joël Pommerat, sans oublier le 31ème festival de cinéma d’Alès en mars.
n programme jusqu’en décembre :
• 10 et 11 octobre : Julien Doré • 16 octobre : La peur du loup deNathalie Pernette • 19 octobre: Carmen Souza • 23 octobre : Les maîtres de Shaolin. • 25 et 26 octobre : Biyouna ! Cirque en marche #7
• 7 au 11 novembre. Catastrophe et bouleversement par Nikolaus - Christian Lucas • 10 novembre : Undermän Olle Strandberg | Cirkus Cirkör
• 7 et 8 novembre : Cies Hors pistes et Lonely Circus • 14 novembre : Orchestre Philharmonique de Targu-Mures • 13 et 14 Novembre : La promenade du roi. Théâtre des Marionnettes de Genève
• 17 novembre : Danse. Pudique acide - extasis avec Mathilde Monnier & Jean-François Duroure
• 27 novembre : Jazz. Térez Montcalm • 27 au 30 novembre : Oskar et Viktor, clowns • 29 novembre: Collectif 2T3M, Hip-hop • 1er décembre : Le Bal Moderne
L’engagement de la Scène Nationale de Cavaillon s’exprime aussi bien à travers sa programmation que par la voix de son directeur qui a réussi à maintenir en septembre le festival « C’est pas du luxe » regroupant près de 300 protagonistes provenant de lieux d’accueil, en collaboration avec la Fondation l’Abbé Pierre.
Il a fallu déplacer le festival « C’est pas du luxe » sur la commune du Thor, à quelques kilomètres, la municipalité de Cavaillon jugeant que ce festival pouvait nuire à l’image de la ville.
Réponse du berger à la bergère : « Dans une région préférant l’événement culturel à une action en profondeur, à l’heure où le pouvoir vient de tourner une page, sans doute y aurait-il urgence à creuser le lien entre éducation, culture, et détresse morale. Ce territoire a une histoire faite de solidarités, de résistances, de luttes sociales, de multiculturalismes. Il n’est pas admissible qu’un tel potentiel ne débouche que sur l’exploitation des peurs, et la haine de l’autre s’il est différent ». Dixit le directeur de la Scène nationale, Jean-Michel Gremillet, lequel n’est pas adepte de la langue de bois.
Cette 29e saison de la Scène nationale se propose de montrer comment les différences, celles des origines, celles des générations, celles des idées, peuvent favoriser la rencontre et l’enrichissement mutuel, « à la recherche d’une improbable vérité, mais aussi à la recherche d’une fraternité à retrouver »
sent un bal, des lectures et du cinéma, avant que le duo de Tinar iwen fasse entendre son blues touareg.
Ce sera ensuite au tour de la Cie la Cordonnerie de jouer un (Super) Hamlet qui dévoile l’univers ingénieusement décalé et poétique de cette compagnie qui, adapte et revisite des classiques sous la forme de spectacle musicaux et cinématographiques.
En novembre, le Théâtre des Lucioles joue L’entêtement du jeune auteur argentin Rafael Spregelburd, présenté en 2011 au festival d’Avignon, suivi de Traversées d’Elise Vigneron, à la croisée des arts plastiques, du théâtre, du mouvement et du son.
En décembre, on entendra le rap acoustique de Kéry James.
Notre sélection pour 2013 : du théâtre d’ombres avec le Swift de la compagnie Skappa ; Noir et humide de Jon Fosse par la Cie Amin théâtre; un autre spectacle d’Elise Vigneron intitulé Impermanence ; La Mouette de Tchekhov mis en scène par André Benedetti ; Sallinger, pièce de Koltès mise en scène par Catherine Marnas ; Eloge du Poil, théâtre-cirque avec Jeanne Mordoj en femme à barbe ; les danseurs Héla Fatoumi et Eric Lamoureux ; Le cantique des cantiques, hommage de Rodolphe Burger à Mahmoud Darwich ; le hiphop de Standards ; Abd Al Malik qui chante Camus ; Cendrillon de Joël Pommerat ; la danse d’objets et le cirque de Phia Menard ; La Maison d’os de Dubillard joué par Anne-Laure Liégeois et Pierre Richard ; la chorégraphe Julie Desprairies. Pour finir, une conférence de l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine qui a pour mission de «coucher les villes sur le divan». Au secours Sigmund, ils sont devenus fous !
• 5 et 6 décembre : Théâtre. Camus
• 4 décembre : Chanson Plus Bifluorée
Nobel Pinter
• 7 décembre : Anaïs • 11 décembre: Quatuor Debussy • 11 et 12 décembre : Loop
• 13 et 14 décembre : Le fil à la patte. Théâtre
• 18, 21 et 23 décembre : Sébastian Cruz.
Humanus Comicus.
Le Cratère à Alès
Tél. 04 66 52 52 64 www.lecratere.fr
Théâtre, danse, musique, jeune public, cirque, lectures, cinéma, portraits sonores, arts indisciplinaires sont au rendez-vous de cette nouvelle saison qui présente pas moins de31 propositions artistiques et de 78 représentations, Au programme du dernier trimestre 2012, Le T de n-1, un spectacle pour trois acteurs-manipulateurs qui retrace les étapes d’un raisonnement insolite pour aboutir à une étrange démonstration. Clémence Gandillot, auteure de De l’origine des mathématiques, fait la démonstration que le monde n’est que mathématique et mise en équation, appuyant son propos sur des raisonnements empruntés autant aux Shadoks qu’à Paul Valéry.
En octobre toujours, l’Ensemble Organum fait entendre une Missa gotica à la cathédrale de Cavaillon, avant La nuit de la drague imaginée par François Bégaudeau et Mélanie Mary qui propo-
n Le programme jusqu’en décembre : 11 au 19 octobre : Groupe n-1. Théâtre. 18 octobre : Ensemble Organum. 27 octobre : La nuit de la drague. 9 novembre : Tinar iwen. Blues touareg. 23 novembre : (Super) Hamlet. Théâtre. 27 novembre : L’entêtement. Théâtre. 5 au 12 décembre : Traversées. Théâtre d’images et de figures. 12 décembre : Kéry James.
l’art-vues • page dix • octobre - novembre DOSSIER Les Saisons
Tél. 04 90 78 64 64 www.theatredecavaillon.com
Biyouna (Super) Hamlet
si
LES SCÈNES NATIONALES
Scène Nationale de Cavaillon Et
on draguait ?
Svend Andersen
2012/2013
©Laurent Combe et Sebastien Dumas
Scènes croisées de Lozère
Le musicien Frank Vigroux artiste associé
Soirées familiales, soirées itinérantes, soirées singulières : Scènes croisées chemine dans les disciplines, parcourt les esthétiques et arpente la Lozère
Musique, danse, théâtre, cirque : tels sont les grands axes de la programmation de Scènes croisées de Lozère susceptible de satisfaire la plus grande curiosité pour les arts de la scène. « Tantôt graves, tantôt légères, parfois subversives, les œuvres présentées conjuguent des écritures originales empreintes de singularité » annonce le directeur Nicolas Blanc.
Scènes croisées de Lozère aura cette année pour artiste associé Franck Vigroux,guitariste, platiniste, improvisateur, compositeur et producteur. Son univers artistique croise le rock, l’improvisation, l’électronique, la musique contemporaine et la création radiophonique afin d’explorer, au-delà de la seule recherche musicale, le croisement avec les autres arts. La nouvelle version des Instants sonores (29 mai au 9 juin) qui viendra clore cette saison est directement issue de cette réflexion partagée.
Après la Grammaire des mammifères par la Cie Locus Solus à Marvejols, Scènes croisées reçoit en octobre un Voyage musical autour de la Folia par l’Ensemble Cronexos spécialiste de musique ancienne, puis un plateau rock composé des groupes Les Hurlements d’Léo et Iaross. Place au théâtre d’objet ensuite avec Babil de la Cie Atalante qui met en correspondance théâtre, musique, écriture et arts plastiques. La danse est présente, toujours en octobre, avec Asphalte par la Cie Dernière minute composée de cinq jeunes danseurs de hip-hop.
En novembre, la Cie Fouic Théâtre présente un regard sur la folie avec Abilifaïe Leponaix qui présente un groupe de schizophrènes, aux frontières de la raison humaine. Ils se côtoient, se frôlent, s’évitent entre les couloirs de l’hôpital et leurs appartements thérapeutiques. La Cie Vol Plané leur succède avec le Malade Imaginaire et quatre acteurs sans décors, sans costumes, sans effets de lumière ni artifices.
La Cie Prometeo joue ensuite à Mende Müller Machines, spectacle transdisciplinaire qui mêle la musique, le théâtre, le cirque, la danse et la vidéo. Résolument cirque, la Cie Bang Bang présente Post, un numéro
de jonglage dont l’univers est plus proche de celui de Pina Bausch que du Théâtre du Soleil. Dans Au-delà des frontières, le chorégraphe Salia Sanou questionne toutes ces barrières visibles et invisibles que nous établissons sans cesse dans le langage entre individus, pays et cultures.
En décembre, Traits d’union propose une soirée d’impromptus et de restitution, née du travail de résidence entrepris par les artistes Frédéric Naud et Soraya Hocine sur le patrimoine de l’hôpital François Tosquelles.
A venir en 2013, la Mastication des morts en janvier par la Cie La Vaste Entreprise, chronique d’un village imaginaire racontée par les habitants du cimetière communal qui prennent la parole pour témoigner d’une vie passée au village, régler leurs comptes avec famille, voisins, épouses, amants, veaux, vaches, couvées.
Du 21 au 25 janvier auront lieu à Mende les Rencontres professionnelles autour du spectacle vivant pour le jeune public, avant un solo de danse de Yann Lheureux, puis Tempest, performance audiovisuelle quiassocie les instruments analogiques de l’artiste associé Franck Vigroux aux algorithmes visuels d’Antoine Schmitt. Autres événements, parmi tous ceux d’un calendrier des plus copieux, deux jours de cirque à Langogne en avril, le festival d’Olt du 9 au 11 mai au pied du Mont Lozère, et l’Orchestre national de Montpellier à Mende. n Programme jusqu’en décembre :
• Théâtre : 9 octobre : La grammaire des mammifères. 9 novembre : Abilifaïe Leponaix. 7 décembre : Traits d’union
• Cirque : 22 et 23 novembre : Post • Jeune Public: 23 octobre : BaBiL. 13 novembre: Le malade imaginaire • Danse : 25 octobre : Asphalte. 30 novembre : Au-delà des frontières
• Musique : 18 au 23 octobre : Voyage musical autour de la Folia. 20 octobre : Les Hurlements d’Léo/Iaross. 20 novembre : Müller Machines.
Tél. 04 66 65 75 75. www.scenescroisees.fr
DOSSIER Les Saisons
l’art-vues • page onze • octobre - novembre LES
2012/2013
SCÈNES CROISÉES
8ème édition TROBADES 2012
n TOULOUGES - Vendredi 23 novembre - 21h Salle Joan Pau Giné - Espace culturel El Mil·lenari
SOIREE ARMENIENNE - FILM et CONFERENCE
"Troubadours arméniens, les chemins de l'âme"
Sous le Haut Patronage de S. E. Monsieur Viguen Tchitetchian, Ambassadeur d'Arménie en France
19h30Buffet de spécialités arméniennes sur réservation au 04 68 87 40 40
21hProjection du film « Troubadours arméniens, les chemins de l’âme »
22h Conférence « La musique traditionnelle arménienne» avec Gérard Kurdjian
n PERPIGNAN - Samedi 24 novembre - 21h Palais des rois de Majorque, Salle Majorque
DJIVAN GASPARYAN Quatuor de duduks
n PERPIGNAN - Vendredi 30 novembre - 21h Palais des rois de Majorque, Salle Majorque WANG LI
Solo - guimbarde chinoise et flûte à calebasse
n ILLE SUR TET - Samedi 1er décembre - 21h Salle La Catalane
LES MIZMARS DES MUSICIENS DU NIL ET ERWAN HAMON
Maîtres Sonneurs de Haute-Egypte et de Bretagne Mizmars et bombarde
Production Conseil Général des Pyrénées-Orientales Production déléguée CIMP ENTRÉE LIBRE sur toutes les soirées avec la participation de
www.music-ceret.com
DOMAINES
de l’Hérault
Deux sites à part, sortieOuest à l’ombre de Béziers et l’Epic Domaine d’O au nord de Montpellier, tous les deux dans des parcs appartenant au Conseil général de l’Hérault. Christopher Crimes et Jean Varela, ont tous deux comme objectif le rayonnement d’un théâtre de service public, à leur manière. Mais pas seulement…
SortieOuest à Béziers
Le Grand Tour pour une vraie éducation populaire
AsortieOuest, Jean Varela fête Diderot en mettant à l’honneur le théâtre de Marivaux que les encyclopédistes n’appréciaient guère, avoue-t-il. Mais l’homme aime manier le paradoxe et propose La fausse suivante à La Cigalière et Le jeu de l’amour et du hasard, par la Comédie Française, au théâtre de Béziers en avril. Cependant, il offre à Diderot un Grand Tour avec Jacques le fataliste, mis en scène par Pierre Barayre. Le Grand Tour prend de plus en plus d’ampleur, les bourgades et villages sont de plus en plus nombreux à recevoir un ou plusieurs spectacles. « C’est ainsi que nous entendons notre mission de service public et d’éducation populaire. » Théâtre Vardavilar sera un des temps forts de ce Grand Tour, juste hommage de l’héritier au créateur du théâtre populaire. A sortieOuest le jazz côtoie le cirque et certains spectacles de créations. L’équipe attache autant d’importance à faire vivre le répertoire qu’à poursuivre une politique de création avec sa propre compagnie In situ ou avec des artistes en compagnonnage tels que David Ayala, avec la compagnie La Nuit remue qui sont accueillis en résidence pour trois ans. Une carte blanche, le 13 avril, Les infinis turbulents, lancera le début de cette collaboration. Depuis deux ans, Jean Varela est également directeur du Printemps des Comédiens. En clin d’œil à ce festival, il reprend Quartiers lointains d’après le manga de Jiro Tanighi et il programme
Paroles gelées d’après Rabelais, mise en scène de Jean Bellorini dont l’adaptation des Misérables, Tempête sous un crâne avait enthousiasmé l’amphi d’O. On peut ajouter Secret de Johann Le Guillerm, dans la catégorie cirque, découvert au Printemps des Comédiens à l’époque de Daniel Bedos. Enfin, parce que Jean Varela a gardé de l’enfance cette faculté de s’émerveiller, il offre au conte une place de choix. En janvier, il est le comédien dans Pierre et le loup de Prokofiev ; il reçoit Cendrillon dans la mise en scène de Joël Pommerat dont on n’oublie pas le très beau Petit Chaperon rouge
n Tous les spectacles de l’automne :
• Le Banquet de la Sainte-Cécile, de et par Jean-Pierre Bodin, reprise : 19 octobre, SaintGervais-sur-Mare ; 25 octobre, Capestang ; 26 octobre, Mèze ; 27 octobre, Portiragnes.
• Pierrick Pédron, jazz, 19 octobre.
• Théâtre Vardavilar, mise en scène Katharina Stalder, 19 octobre, Cruzy ; 20 octobre, Colombières-sur-Orb ; 9 novembre, Agel ; 10 novembre, Lodève ; 16 novembre, Teyran ; 17 novembre, Félines Minervois ; 24 novembre, Brissac ; 18 décembre, Magalas.
• Bertrand Chamayou, musique de chambre,
28 octobre, Eglise Saint-Félix-de-Bayssan.
• Secret, de et avec Johann Le Guillerm, cirque, 24, 25, 27 au 29 novembre.
• Will Vinson Quartet, 10 et 11 novembre ; conférence « Instants de jazz, 10 novembre, 18 h.
• Les Barbares, création collective de Vincent Arot, Ludivine Bluche, Nicolas Giret-Famin, Lise Maussion, Daniel Mongin, 22 au 24 novembre, Théâtre de Pierres, Fouzilhon.
• La mastication des morts, d’après Patrick Kermann, mise en scène et jeu Nicolas Heredia. 23 novembre, Mèze ; 27 novembre, Agde ; 30 novembre, Vendres ; 4 décembre, Lignan-surOrb ; 7 décembre, Saint-Génies-de-Varensal ; 8 décembre, Puissalicon ; 11 décembre, Pouzolles ; 15 décembre, Portiragnes.
• Le gardeur de silences, de Fabrice Melquiot, mise en scène Pierre Barayre et Aurélie Kerszenbaum. 15 et 16 novembre, sortieOuest ; 23 novembre, Murviel-les-Béziers ; 27 novembre, Riols ; 30 novembre, Béziers.
• Shai Maestro Trio, jazz, 25 novembre.
• Rachel Ratsizafy quartet et Michel Marre, jazz-club, 14 décembre.
• La fausse suivante, de Marivaux, mise en scène Nadia Vonderheyden, 30 novembre et 1er décembre, La Cigalière, Sérignan.
Domaine de Bayssan à Béziers
Tél. 04 67 28 37 32 - sortieouest.fr
Domaine d’O à Montpellier Une histoire d’altérité se tisse à travers la saison
En trois saisons, on a enfin compris la singularité du projet porté par Christopher Crimes. La saison hivernale s’inscrit dans une mission où innovation, responsabilité, écocitoyenneté, art et sciences sont unis pour que vive un site naturel d’exception. Le domaine est partenaire d’Imagine 2020, un réseau qui s’est engagé dans la dynamique globale de lutte contre le réchauffement de la planète. En trois ans, on s’est habitué à aimer les artistes associés, on les attend avec curiosité, on les retrouve comme des amis : Théâtre des Osses de Gisèle Sallin ; Compagnie L’entreprise de François Cervantés ; Cie Vertical détour de Frédéric Ferrer ; cie Les Nuits claires de Félicie Artaud et Aurélie Namur. Sont entrés dans la ronde, Marion Coutarel, Didier Mahieu et cette année, JeanLambert-Wild, Comédie de Caen qui bénéficie d’une carte blanche pendant une semaine en octobre. On l’a compris, arts et sciences sont le vrai fil rouge de la saison tissée par Christopher Crimes, il se décline en thématiques : les femmes et la société, les comédiens chantants, l’homme face à ses choix, arts et sciences. Ajoutez à cela des rendez-vous « culte » : la philosophie avec Michel Onfray, Didier Mahieu, Marcel Conche ; Saperlipopette en vacances, à la Toussaint, à Noël, en février, à Pâques ; les Dimanches du domaine d’O, huit rendez-vous thématiques pour mieux
découvrir la faune, la flore, les beautés cachées du parc ; le Réveillon du Domaine d’O, quatrième du nom, le 31 décembre. Le Domaine d’O raconte des histoires contrastées et étonnantes. Une histoire d’altérité s’y écrit.
n Cet automne au Domaine d’O
• Les Dimanches du domaine d’O. La journée à thème se décompose en : matins de l’actualité ; découvertes du parc ; Les Hors cadre. 28 octobre, 25 novembre ; 16 décembre.
• Moi, Caravage , d’après le roman de Dominique Fernandez, mise en scène Stanislas
Grassian, en écho à l’exposition Caravage au musée Fabre à Montpellier. Du 1er au 5 octobre puis à Nîmes.
• Le dernier Quatuor d’un homme sourd de François Cervantès et Francine Ruel, cie L’entreprise. Du 9 au 11 octobre. Azyade Bascunana lit François Cervantès, 8 octobre.
• Les guêpes du Panama , de Zygmunt Bauman, mise en scène Thierry Bedard, allégorie sociologique. Du 17 au 19 octobre.
• Nature anti-nature, conversation avec Michel Onfray animée par F. Baraize, philosophie. 22 oct.
• Carte blanche à Jean Lambert-Wild. La sagesse des abeilles, du 23 au 25 octobre. Les Calentures, petite forme de 15 à 45 mn : Climat, 22 octobre.
Petites peaux de confitures, 26 octobre. Open danse, 27 octobre.
Chantons sous la mort, 28 octobre.
Tristan Jeanne-Valès, expo du 22 au 28 octobre.
L’arbre à pyjamas, installation, du 22 au 28 oct.
• Y‘es-tu, de et mise en scène d’Alice Laloy, Saperlipopette en vacances, spectacle, piquenique, film et atelier, dès 6 ans.
• Poésie à vif, mise en espace Nicolas Oton par le collectif machine Théâtre, parcours poétique, 11 novembre.
• Jeune chanteur, chanson avec Charles Berling. Les 16 et 17 novembre.
• Forget Marilyn, chanson avec la comédienne Vanessa Liautey. Du 19 au 21 novembre.
Amore, chanson avec la comédienne Stéphanie Marc. Les 22 et 23 novembre.
• Tomorrow’s parties, cie Forced Entertainment. Les 6 et 7 décembre.
Domaine d’O à Montpellier Tél. 0 800 200 165.
www.domaine-do-34.eu
l’art-vues • page treize • octobre - novembre
DOSSIER Les Saisons
L’Epic Domaine d’O et sortieOuest, les deux fleurons du Conseil général
Pierrick Pédron
« Moi, Caravage » mise en scène Stanislas Grassian
2012/2013
©Elise Dutartre © B. Cruveiller
LES THÉÂTRES MUNICIPAUX
Théâtre de Béziers
Une invitation au rêve
La brochure de la saison donne le ton avec ses ballons, ses couleurs délavées, invite au rêve. Ce que confirme Bruno Deschamps, directeur du Théâtre municipal de Béziers : « Oui, cela donne de la légèreté, un côté aérien de la poésie. Un lien poétique. C’est un fil rouge, en effet dans notre saison. Une saison que nous voulons fédératrice. Nous nous adressons au public le plus large, tant dans la diversité des propositions que dans leur genre mais toujours avec la même exigence dans la qualité. » Dans cette programmation toujours fidèle au flamenco avec son festival Plaza Flamenca, on remarque les trois créations de l’automne. La plus originale, Toujours vers quelque nouvelle lumière est née « de ma rencontre avec les descendants de Gustave Fayet. Ils font un travail exceptionnel sur l’œuvre de leur ancêtre. Tout le monde connaît le nom de Gustave Fayet mais beaucoup ignorent son importance, son flair incroyable pour découvrir des artistes. Il était le Pinaud de son époque. » Dominique Lautré se charge de l’écriture, de la conception et de la mise en scène de cette évocation. Le bâtisseur, le peintre, le mécène, toutes les facettes de cette personnalité hors du commun seront soulignées. La ville a commandé la création de Le Barillet, de Jean-Pierre Pélaez, un auteur du Biterrois, « un texte à tiroir, dans lequel il ajoute des variations autour du thème, une situation de crise qui se résout à coups de revolvers » Enfin, Hamlet s’est tu, de Pierre Astrié, un auteur régulièrement mis en scène au théâtre de Béziers, « on le
soutient parce qu’il est intéressant », souligne Bruno Deschamps. Tous les directeurs de salles tentent de débusquer le spectacle qu’on ne verra nulle part ailleurs, à Béziers ce sera, Une semaine d’art en Avignon d’Olivia Grandville autour de sa mère, la comédienne Leone Nogarède, qui a joué dans la cour d’honneur avec Vilar de 1947 à 1951. C’est aussi la participation de Bruno Deschamps à l’année Vilar. n Les spectacles de l’automne :
• Les Trois Richard, un Richard III, d’après Shakespeare, adaptation Dan Jemmett et Mériam
Korichi, 11 et 12 octobre.
• Fourmi de pain, une petite fable de Véronique Balme, marionnettes, dès 4 ans, MJC, 16 octobre.
• Collaboration, de Ronald Harwood, mise en scène Georges Werler, avec Michel Aumont, Didier Sandre, Christiane Cohendy, Eric Verdin, Stéphanie Pasquier, 18 et 19 octobre.
• Toujours vers quelque nouvelle lumière, texte et mise en scène Dominique Lautré, avec Delphine Roy, Dominique Lautré, Jean Bernard Pommier (piano)… Création, 23 et 24 octobre, Les Franciscains.
Théâtre de Nîmes
Avec le label Scène conventionnée pour la danse contemporaine du ministère de la Culture, le Théâtre de Nîmes s’affirme comme l’un des lieux culturels les plus dynamiques du Languedoc-Roussillon.
Ce label ne minore pas pour autant la place du théâtre qui est centrale, ainsi que la musique dans une volonté constante de pluralité artistique de la part de François Noël, le directeur artistique du Théâtre de Nîmes pour qui « nous avons plus que jamais besoin du spectacle vivant pour nous ressourcer auprès d’auteurs en avance sur leur temps et bousculer nos habitudes avec une génération d’artistes innovants. » Sont donc invitées à Nîmes des compagnies françaises et étrangères qui jouent leurs spectacles et les créent souvent en résidence. « Cela répond à notre vocation culturelle, non pas de simple divertissement, mais d’une création artistique digne d’une institution comme la nôtre » explique le directeur de Nîmes. De grands noms du répertoire, Molière, Shakespeare, Ibsen, seront incarnés par de grands acteurs comme Dominique Blanc, André Marcon ou la troupe de la Comédie-Française
En danse aussi, les maîtres seront là, avec le Tanztheater de Pina Bausch et Philippe Decouflé, côtoyant des talents émergents tels que le japonais Hiroaki Umeda ou la Compagnie nationale norvégienne accompagnée par la jeune israélienne Sharon Eyal. Diversité des genres et des origines, de nombreuses propositions, toutes disciplines confondues, portent la marque du métissage, à l’image de Razerka Ben Sadia-
Lavant qui monte Shakespeare, Claude Buchvald avec l’auteur crétois Vitzentsos Cornaros, les flamants tg STAN dans Gorki, puis l’Académie internationale d’Éric Vignier dans Corneille. Sans oublier Europa Danse, le chaperon rouge de D’ de Kabal, Fellag et son meilleur couscous de Paris. Ou encore, en exclusivité française, à l’opéra d’inspiration japonaise des danois Hotel Pro Forma. Autant d’oeuvres riches d’un monde en mutation, d’une société inventive engagée dans un art accessible à tous, jusque dans ses formes les plus exigeantes.
Dans un même élan d’ouverture, la saison débute
à Nîmes avec l’Opéra de Montpellier et Les Noces de Figaro, chef-d’œuvre de Mozart inspiré de Beaumarchais. Pour soutenir Paloma, scène de musiques actuelles récemment créée sur Nîmes Métropole, la programmation musicale est cette année restreinte au Théâtre de Nîmes qui programme néanmoins de brillantes soirées classiques, le Festival Flamenco et un partenariat avec le Festival Tout simplement Hip Hop. Les artistes associés au Théâtre de Nîmes sont cette année le collectif théâtral Les Possédés et la chorégraphe Anne Lopez.
n Le programme jusqu’en décembre :
• 17 et 19 oct. Nouveau Roman de C. Honoré.
• Suzanne Vega, chanson, revisite le répertoire en électro-acoustique, 25 octobre, Zinga Zanga
• Le Barillet, de Jean-Pierre Pélaez, mise en scène Philippe Goudard, avec Gérard Mascot et Nathalie Robert, 26 et 27 octobre, création, Les Franciscains.
• La Edad de Oro, par la Compagnie Israel Galvàn, 10 novembre, dans le cadre de Plaza Flamenca.
• Mam’zelle FlamenKa, de et avec Chely La Torito, dès 4 ans, 15 novembre, dans le cadre de Plaza Flamenca.
• Perspectivas, avec Mercedes Ruiz, 17 novembre, dans le cadre de Plaza Flamenca.
• Le voyage de l’Ogresse, par la compagnie Portes Sud, chorégraphie de Laurence Wagner Danse, dès 5 ans, 22 novembre, Centre Socioculturel Albert Camus.
• Hamlet s’est tu, de Pierre Astrié, fantaisie inspirée par Shakespeare, mise en scène Carole Anderson, création, 22 et 23 novembre.
• Julien Doré, dans Bichon tour, 1ère partie Maureen Angot, 27 novembre, Zinga Zanga.
• Instants Critiques, mise en scène François Morel, chroniques sur le 7ème art d’après les joutes entre Jean-Louis Bory et Georges Charensol, 28 novembre.
Allées Paul Riquet à Béziers
Tél. 04 67 36 82 82 www.ville-beziers.fr
• 20 octobre. Le festival l’Agglo au rythme du Jazz célèbre cette année sa 7e édition.
• 24 et 25 octobre. Propaganda. Cirque avec la Compagnie Acrobat, écolos athlétiques, engagés et pacifistes, venus d’Australie.
• 27 octobre. Sauce - Révolution. Danse. Dans le cadre du festival Tout simplement hip hop avec les cies Mimh et Wanted Posse .
• 30 et 31 octobre. Le Bourgeois gentilhomme. Théâtre. Une comédie-ballet de Molière et JeanBaptiste Lully mise en scène par Catherine Hiegel, sur la musique de Lully jouée en direct, avec comédiens, chanteurs, danseurs, et musiciens. Avec François Morel en Bourgeois.
• 13 et 14 novembre. Corps de Walk. Danse.
• 15 et 16 novembre. Amore. Variétés.
• 20 novembre. Petits chocs des civilisations. Théâtre avec Fellag
• 28 novembre. Le Petit chaperon en sweat rouge. Conte musical écrit et mis en scène par D’ de Kabal.
• 6, 7 et 8 décembre. Ten Chi. Créé par le Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch en résidence au Japon.
• 11 décembre. Cooking with Martines Schmurpfs. Théâtre avec la Compagnie À table.
• 15 décembre. La Folle Nuit. 5 concerts, musiques française et espagnole, avec Anne Queffélec piano, le Quatuor Modigliani et les soeurs Lidja et Sanja Bizjak.
1, place de la Calade à Nîmes Tél. 04 66 36 65 08
www.theatredenimes.com
l’art-vues • page quatorze • octobre - novembre DOSSIER Les Saisons
« Instants Critiques » mise en scène François Morel
« Corps de Walk » de la cie nationale norvégienne de danse
Oh label danse !
2012/2013
© StarfaceManuelle Toussain © Erik Berg
LES THÉÂTRES MUNICIPAUX
d’Avignon Quelques sacrés monstres
L’Opéra-Théâtre d’Avignon affiche une saison copieuse de théâtre, avec quelques monstres sacrés comme Michel Galabru, Michel Aumont et Didier Sandre, mais aussi de la variété et de la danse avec, entre autres, l’Opéra National Tchaïkovsky de Perm. Théâtre d’abord, avec LaFemme du Boulanger servi par «l’hénaurme» Michel Galabru qui remet du cœur à l’ouvrage de Pagnol, suivi d’une comédie désopilante, Lady Oscar avec Amanda Lear. Deux comédiens d’exception leur succèderont, Michel Aumont et Didier Sandre, réunis dans Collaboration de Ronald Harwood. En décembre, Dany Brillant et Roland Marchisio font escale à Avignon pour se produire dans Mon Meilleur Copain, une occasion pour le chanteur de dévoiler ses talents d’acteur. Place ensuite au chassé-croisé mondain érotico-amoureux de Sacha Guitry, Quadrille, avec François Berléand dans le rôle du cocu. Pour débuter l’année 2013, Pierre Cassignard, Thierry Fremont et Samuel Le Bihan seront sur scène en janvier dans Hollywood, comédie jubilatoire tirée de faits réels.
En février, l’un des rendez-vous à ne pas manquer : Le Début de la fin, avec Richard Berry qui en est aussi le metteur en scène. Viendront par la suite Alexandre Brasseur et Delphine Depardieu dans la pièce déjantée De Filles en Aiguilles
En avril, Line Renaud sera la Maude d’Harold et Maude, avant la clôture de la saison théâtrale en juin par les comédiens de la Comédie Française dans Le Jeu del’Amour et du Hasard de Marivaux.
Lynda Lemay ouvre quant à elle, la saison de variétés en octobre dans un programme intitulé Le cœur qui fait milletours, suivie par la comédie musicale Don Quichotte-Jacques Brel présentée par la Compagnie de l’IllustreThéâtre. Ensuite ce sera au rendez-vous annuel Faire Face XIX ème ainsi qu’au Glenn Miller Memorial Orchestra d’occuper la scène avignonnaise avant que Jamel Debbouze y dépose ses valises en novembre.
En février, l’Opéra-Théâtre reçoit Gospel pour 100 voix, la plus grande formation de gospel au monde à laquelle succèderont Alain Souchon et le nouveau spectacle du Quatuor, ce groupe de virtuoses délurés qui jouent très sérieusement de la musique. Toujours au mois de février, dernier coup de gueule et premiers adieuxde Guy Bedos. Le mois d’avrilverra le retour de Serge Lama suivi de Noëlle Perna qui en remet une pas trop louche avec Madoremet sa tournée, et enfin Anne Roumanoff qui clôturera magistralement cette saison de variétés.
Côté danse, six spectacles sont à l’affiche de la nouvelle saison, avec une carte blanche en novembre à trois jeunes chorégraphes, danseurs du ballet de l’Opéra-Théâtre Alexis Traissac, Ari Soto et Arnaud Bajolle.
Pour débuter 2013, la Ville d’Avignon et la direction de l’Opéra offrent, comme chaque année, un spectacle gratuit avec le Ballet du nouvel An chorégraphié par son directeur de la danse Eric Belaud. Puis ce seront les deux plus grands événements danse de la saison avec, en février,le ballet de l’Opéra National Tchaïkovski de Perm, reçu dans ce même lieu avec un beau succès l’an dernier du Lac des Cygnes, et qui présentera cette fois Giselle ainsi que le Don Quichotte de Minkus. Toujours en février, l’Opéra accueille L’Anniversaire, ballet consacré à la Méditerranée, donné dans le cadre de la 35ème édition du Festival Les Hivernales.
En avril, Lionel Hoche, jeune chorégraphe, vient une nouvelle fois travailler avec le ballet de l’Opéra-Théâtre d’Avignon pour la création de la Belle DuboisD’Ormant, relecture contemporaine du conte de Charles Perrault et du ballet de Marius Petipa. L.A. n Programme jusqu’en décembre :
Théâtre :
• 12 octobre : La Femme du Boulanger avec Michel Galabru.
• 20 octobre : Lady Oscar avec Amanda Lear.
• 2 nov. : Collaboration avec Michel Aumont et Didier Sandre.
• 5 novembre : Mon Meilleur Copain avec Dany Brillant.
• 14 décembre : Quadrille avec François Berléant.
Variétés :
• 10 octobre : Lynda Lemay • 11 octobre : Don Quichotte, Jacques Brel • 13 octobre : Faire Face • 3 novembre : Glenn Miller Orchestra • 6 novembre : Jamel Debbouze.
Danse :
• 7 novembre : Soirée Ballets de l’Opéra d’Avignon.
1, rue Racine à Avignon Tél. 04 90 82 81 40 www.operatheatredavignon.fr
Opéra-Théâtre
DOSSIER Les Saisons
l’art-vues • page quinze • octobre - novembre
2012/2013
Line Renaud dans « Harold et Maude » en avril
DOSSIER Les Saisons
Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas Le Chai du Terral renaît et c’est tant mieux
Cela fait partie des excellentes nouvelles de cet automne. Moribond après être sorti du giron de l’agglo et retourné dans les bras de la ville, le Chai du Terral à Saint-Jean-deVédas renaît avec une nouvelle équipe pleine de tonus, après une année d’échauffement. Celle-ci a présenté une saison très complète et très alléchante placée sous le signe des chemins de traverses. Une façon plus poétique et moins convenue de dire que la programmation est tournée vers les arts mixtes et les cultures croisées.
Après le traditionnel Festin des Pierres en septembre et un accueil des Internationales de la guitare dans les tous premiers jours d’octobre, l’automne donne le ton. Cependant, c’est en 2013 que seront programmées les grandes créations : Celle-là ou les statues de rien, cie Faux Magnifico en janvier ; Comme d’habitude, chorégraphie et mise en scène de Bruno Pradet, avec les musiciens des Blérots de R.A.V.E.L, en février ; Habillage ou la grisette nue, de Sarah Fourage, cie Les Grisettes et Eh bien dansons maintenant, cie Grognon frères, à partir des archives de l’opéra de Montpellier, en mars ; Les géants d’ocre pâles,
Théâtre de Clermont-l’Hérault Pour les écritures nouvelles
Apriori, le théâtre de Clermont-l’Hérault aura un nouveau directeur à l’heure où l’Art-vues sera entre vos mains. La programmation, elle, est connue, concoctée par son ancien directeur Jean-Louis Estany. Elle tourne autour des écritures contemporaines et débute par un coup de projecteur sur Sébastien Joanniez, en prélude à la nouvelle création de Luc Sabot, Des lambeaux noirs dans l’eau du bain en février 2013. Très impliqué dans sa région, le théâtre participe notamment à la tournée dans les collèges. n A voir et écouter cet automne
• Lectures sonores, de Sébastien Joanniez par Luc Sabot et Sébastien Joanniez, jusqu’ au 14 octobre. Lectures sonores : J’aime pas ma sœur et autres textes de jeunesse, salle des fêtes, Nébian, 12 octobre ; Treizième avenir, salle Jacques Brel, Péret, 13 octobre ; La fin du monde en mieux et autres textes inédits, salle de l’école, LieuranCabrières.
• La distance qui nous sépare du prochain poème, de
La Cigalière à Sérignan Un clin d’œil à notre enfance
’art est la plus belle création de l’Humanité. L’enfant doit être ouvert à la création artistique pour que l’adulte qu’il deviendra un jour comprenne et transmette à son tour les beautés de ce monde. Voilà le parti pris par la Cigalière pour cette saison 2012/2013 », écrit Frédéric Laças, maire de Sérignan.
En complément des spectacles destinés à l’éveil des nouvelles générations, beaucoup de musique, classique, jazz, métissée et très joyeuse.
L’automne s’achève sur le festival Chants d’(h)ivers, du 12 au 16 décembre.
• Boutès, celui qui saute, spectacle musical, d’après le texte de Pascal Guignard, création de Maguelone Vidal, 12 octobre.
• Ecole laïque, école de la liberté, conférence de Henri Pena-Ruiz, 17 octobre
• Sinsémilia en tournée pour ses vingt ans, 20 octobre.
• Je veux voir mon chat, cie Arthema, mardi 23 pour les scolaires.
• Jean-Jacques et Le Féminin pluriel, d’après Jean-
d’après Annie du Lac, adaptation et mise en scène Christelle Mélen , pour le jeune public dès 5 ans et L’instant K, cie Daraomaï, cirque en avril. 2013 c’est aussi le rendez-vous musical : les Mardis Graves.
n A voir cet automne
• #File_Tone, acrobaties bouffonesques et jonglage hors norme, par la compagnie Subliminati Corporation, 19 octobre.
• A l’ombre des mots, concert du Trio Jourbran virtuoses de l’oud avec la voix de Mahmoud Darwich, 20 novembre.
• Boniments, ciné concert d’après Méliès, interprété par MarieHélène Lehérissy, musique originale de Lauwrence Lehérissey, tout deux descendants du cinéaste, 27 novembre.
• Le grand cahier, d’Agata Kristof, par Toda via Teatro, sur le thème des stratégies de subsistance pour deux jumeaux chez leur grand-mère, 4 décembre.
Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas Tél. 04 67 82 02 34. www.saintjeandevedas.fr
Jean Cagnard, mise en scène Jean Cagnard et Catherine Vasseur, 18 octobre, forum du spectateur à l’issue de la représentation.
• Ikare, de Claire Latarget, théâtre d’objet, jeune public, 17 novembre.
• L’étrange cas, d’après L’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde de RL Stevenson, de Fred Ladoué, cie Volpinex, 21 novembre, Montagnac, maison des associations ; 23 novembre, Paulhan, salle des fêtes ; samedi 24 novembre, Montpeyroux, salle des Micocouliers ; 30 novembre, Montarnaud, salle des fêtes ; 1er décembre, Cabrières, salle des fêtes ; 2 décembre, Caux, médiathèque Rabelais ; 6 et 7 décembre, théâtre de Clermont.
Allées Roger Salengro à Clermont l’Hérault. Tél. 04 67 96 50 12 www.theatreclermontlherault.fr
Jacques Rousseau, mise en scène Avner Perez-Camus, 26 octobre.
• La conférence, avec Catherine Dolto et Emma le clown, conférence humour, 17 novembre.
• Imposture, chorégraphie de Kristen Debrock, danse contemporaine, 27 novembre.
• La Fausse suivante, de Marivaux, dans le cadre de la scène associée avec sortieOuest, 30 novembre et 1er décembre.
• Percossa, Rebel of rhythm, spectacle total, 2 décembre.
• Festival chants d’(h)ivers : Le métier à tisser, concert de Michel Mulleras, 12 décembre ; Ours et Les Hurlements de Léo, 13 décembre ; Ben Mazué, chanson, 14 décembre ; Norha dans One tour et Iaross dans Ventre, 15 décembre ; Dalèle dans Au Café quincaille et La meute rieuse dans Les yeux des fesses, 16 décembre.
La Cigalière, Le Rayonnant à Sérignan Tél. 04 67 326 326 www.lacigaliere.fr
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LES THÉÂTRES MUNICIPAUX
© Arthur Bramao.
© Laurence Mener
« Ikare » de Claire Latarget
Sinsémilia en tournée pour ses 20 ans l’art-vues • page seize • octobre - novembre
2012/2013
« #File_Tone » par la cie Subliminati Corporation
Théâtre Jean-Piat à Canet-en-Roussillon
Jean Piat en son théâtre
ACanet-en-Roussillon, le théâtre joue le rôle de salle polyvalente accueillant tous les arts vivants : théâtre, danse, musique, spectacles jeune public, mais également les conférences de Connaissances du monde et Canétoiles, la programmation cinéma de la ville, ainsi que les conférences données par Les Amis du Vieux Canet. Jean Piat qui a donné son nom à cet espace, vient comme chaque année à la rencontre de son public.
Avec Marthe Villalonga il jouera, Ensemble et séparément, de Françoise Dorin, le 27 octobre. Les associations culturelles ont portes ouvertes pour s’exprimer, en particulier Les Copains d’après qui organise la 6 e journée Brassens.
• Hamlet en 50’, compagnie Bruitquicourt, d’après Shakespeare, 11 octobre.
• Prosper et Georges, de Gérard Savoisien mise en scène Thierry Lavat, 20 octobre.
• Archipels sauvegardés de Polynésie, Connaissance de monde, 23 octobre.
• Ensemble et séparément, de Françoise Dorin, 27 octobre.
• Renart, cie les Grisettes, d’après le Roman de Renart, dès 5 ans, 31 octobre.
• La 9e symphonie de Beethoven, orchestre symphonique CanetRoussillon-Méditerranée, dirigé par Michel Lefort, présenté par Frédéric Lodéon, 4 novembre, Halles des Sports.
• 6e Journée Brassens organisée par l’association Les Copains d’après, 10 novembre avec notamment Brassens chanté par les jeunes !
• Scènes d’anthologie de Molière, mise en scène Georges Pawloff, théâtre du Réflexe, 16 novembre.
• Scott Hamilton légende vivante, jazz, 23 novembre.
• Tu m’as sauvé la vie, de Sacha Guitry, mise en scène de Laurent Cochet, 8 décembre.
3, rue Joseph Lafont à Canet-en-Roussillon Tél. 04 68 86 72 65 www.mairie-canet-en-roussillon.fr
Théâtre de l’Etang à Saint-Estève Le théâtre de l’Etang combat la morosité
En plaçant en exergue la phrase d’Hitchcock : « le théâtre, c’est la vie ; ses moments d’ennui en moins », l’équipe du théâtre de l’Etang dirigé par Anne Cancalon donne le ton de sa programmation, un combat contre la morosité grâce à la diffusion de spectacles aux multiples facettes et représentatifs de tous les arts vivants. Une originalité : un festival de cinéma, Festival les Toiles, éclatés en 4 sessions. Et une fois par mois, les Rendez-vous du CEPS (cours d’éducation populaire stéphanois) évoquent des grands thèmes de l’actualité ou de la vie régionale. n Cet automne
• Les Rendez-vous CEPS, 12 octobre, 9 novembre, 7 décembre.
• Alain Chamfort, chanson française, à l’occasion de la sortie de son nouvel album Elles et lui, 13 octobre.
• Festival Mahler, 19 au 21 octobre, hommage au couple Alma/Gustav à travers des documents et concerts : Mahler de Ken Russel ; Almala la fiancée du vent, de Bruce Beresfor ; Mort à Venise, de Visconti.
• Expédition Mr Glaçon, cie Lesfarfelufos, spectacle jeune public, dès 3 ans, 24 octobre.
Quelques rois du rire
Découverte et accessibilité : ce sont les maîtres mots de la programmation de l’Espace Jean-Pierre Cassel au Grau du Roi qui inaugure sa saison comme il le fait habituellement avec le mois du Rire, du 20 octobre au 30 novembre.
Pascal Legitimus, du trio culte des Inconnus, ouvre le bal, suivi par Le blaireau dans la salle de bains de la compagnie Didascalies, puis la Maîtresse en maillot de bain qui fut un succès du festival d’Avignon.
Remarqué aussi sur la scène du Chêne Noir au cours de ce même festival d’Avignon, l’irrésistible quatuor Pagagnini, made in Spain, fera entendre un concerto très particulier. Couvert de prix, invité par de nombreux festivals mondiaux dont ceux d’Edimbourg et de Montréal, ce spectacle musical délirant révise quelques hits de la musique classique fondus avec des standards de la pop. Hilarant et délirant ! On n’a pas fini de rire, puisque les Lascars Gays prendront la suite, ainsi que la pièce Restons zen chérie, puis en final Liane Foly avec la Folle part en cure. L’Espace Cassel ne mériterait pas son nom si on n’y chantait pas et si on n’y dansait point. Ce sera chose faite avec l’opérette Méditerranée, la chanson fran-
çaise avec Bon Voyage, tandis que la tendance des Week-ends du Printemps ( 2 au 30 mars ) sera de nouveau à l’humour avec, entre autres, Sophia Aram, Lola Sémonin dans La madeleine de Proust et Michel Paolini dans Je suis le père de tout le monde. Les ATP sont cette année encore associés à la programmation de
• Les jardins de l’horreur, théâtre de l’Hémione, humour, 8 novembre.
• Hommage à Luis Mariano, chansons d’opérettes, musiques de Francis Lopez, 17 novembre.
• Edith, la fille du Père Gassion, Théâtre le Gecko, évocation d’Edith Piaf, 24 novembre.
• Le petit bonhomme vert (et le Rouge), le théâtre de chez soi et Les planches et les nuages, spectacle jeune public dès 4 ans, 28 novembre.
• Festival les Toiles, autour du Mexique aujourd’hui, 29, 30 novembre, 1er décembre.
• Projection Entre ciel et mer, film de Cyril Tricot, 8 décembre.
• Les rendez-vous café, 9 décembre.
Théâtre de l’Etang à Saint-Estève Tél. 04 68 38 34 95 www.theatredeletang.com
du
l’Espace Cassel avec Roméo et Juliette créé pour le festival de Versailles, le Roi nu, farce philosophique burlesque autour de la tyrannie interprétée par la compagnie Machine Théâtre, L’instantK en collaboration avec les circassiens de la Verrerie d’Alès, Yvonne princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, mis en scène par Anne Barbot et joué par la Cie Narcisse.
n Programme jusqu’en décembre
• Le Mois du Rire :
20 octobre : Pascal Legitimus • 26 octobre : Le blaireau dans la salle de bain • 3 novembre : La maitresse en maillot de bain • 9 novembre : Quatuor Pagagnini • 17 novembre : Les lascars gays • 23 novembre : Restons Zen, Chérie ! • 30 novembre : Liane Foly.
• Spectacles ATP :
13 octobre : Roméo et Juliette. 8 décembre : Le Roi Nu
Allée Victor Hugo, Le Grau-du-Roi Tél. 04 66 51 10 70
www.ville-legrauduroi.fr
l’art-vues • page dix-sept • octobre - novembre
Espace Jean-Pierre Cassel au Grau
Roi
DOSSIER Les Saisons
LES THÉÂTRES MUNICIPAUX
Scott Hamilton
Alain Chamfort
2012/2013
Restons Zen, Chérie !
Georges Bacou est arrivé à la direction du théâtre Jean Alary depuis moins d’un an, avec un projet : « La saison du théâtre municipal est très éclectique puisqu’elle programme du lyrique, du théâtre, de la danse, des musiques classiques et actuelles. Je vais développer des semaines à thème avec l’aval de la municipalité. On en a déjà une autour du jazz fin avril. Nous allons augmenter les offres en cirque, en concerts classiques. En théâtre, on va rééquilibrer l’offre, moins de boulevard et davantage de créations plus culturelles et contemporaines. »
Sa saison 2012/2013 marque une évolution en ce sens, avec déjà davantage de cirque et de musique classique à l’auditorium et des semaines à thème : occitane en janvier, théâtre du sud en avril. Avec, en ouverture, le 7e gala international de magie qui a eu lieu le 6 et 7 octobre. n Cet automne à Carcassonne : • Tools Toxote, octuor vocal basque, 11 octobre, auditorium.
• L’instant K, création de la cie Daraomaï, dès 6 ans, cirque, 14 octobre.
DOSSIER
LES THÉÂTRES MUNICIPAUX
Le Théâtre Jean Alary à Carcassonne Plus de cirque et de concerts
• Collaboration de Ronald Harwood, mise en scène Georges Werler avec Michel Aumont et Didier Sandre, 17 octobre.
• Cher trésor, de et mise en scène Francis Veber avec Gérard Jugnot, 23 octobre.
• Quatuor Debussy, la nuit de l’épouvante, ciné concert, 26 octobre.
• Undermän, cie Cikus Cirkor, 13 novembre.
• De Mozart à Dvorak, concert avec les solistes de l’Orchestre National de Montpellier, 15 novembre.
• Les conjoints, d’Eric Assous, mise en scène et avec JeanLuc Moreau, 16 novembre.
• Juliette Greco, chanson française, 20 novembre.
• Carmen de Bizet, dirigé par Martin Mazik, 23 novembre.
• Le bureau des histoires, de et conception Carine Ermans, 25 novembre, dès 5 ans. L’intrus, d’Antoine Rault, mise en scène Christophe Lidon avec Claude Rich.
6, rue Courtejaire à Carcassonne
Tél. 04 68 77 70 99. www.carcassonne.org
Théâtre Jean Vilar à
Montpellier
théâtre Jean Vilar s’ouvre aux impromptus
La résidence de la compagnie Adesso e sempre prend fin au théâtre Jean Vilar en juin 2013. Pour sa dernière saison, elle vient de créer Les Témoins de Julien Bouffier, le parcours d’une compagnie théâtrale face à une actualité mondialisée. Une compagnie qui ressemble comme une sœur à Adesso e sempre. Elle continue à animer les cafés Babel, rendez-vous de l’actualité théâtrale, enfin, elle présentera le festival Hybrides des écritures contemporaines, du 9 au 14 avril. Luc Braemer innove avec Les Impromptus, « petites formes nouvelles cette année qui permettront, au hasard de la saison, de découvrir et de faire des rencontres singulières avec des artistes : cela se passera au bar du théâtre avant une représentation ». Deux créations importantes sont programmées au théâtre Jean-Vilar. Eh bien dansons maintenant. On allait dire « enfin » car Sandrine Barciet porte ce projet à bout de bras depuis quatre ou cinq ans. Elle s’est plongée dans les archives du théâtre Comédie à Montpellier depuis 1754 et en a tiré l’histoire de la salle à travers des témoignages du public, des artistes, des régisseurs, des élus. « Je désire le théâtre comme une fête, lieu de tous les débordements,
de toutes les réflexions et de toutes les extases, de tous les transferts et de toutes les projections, où se mêlent solennellement le sacré et la farce, le blasphème et l’épure, le vertige et l’incongru » déclare-
Théâtre Jacques Cœur à Lattes
Sous l’œil de Vilar
as moins de cinq rendez-vous parcourant l’invention du théâtre public : une conférence spectacle sur le parcours de Jean Vilar et ses influences considérables sur le théâtre d’aujourd’hui. Trois lectures spectacles du Centre dramatique National Les Tréteaux de France, dirigés par Robin Renucci. Une lecture cabaret des chroniques du théâtre de Lattes par Marion Aubert et la compagnie Tire pas la nappe », souligne Frédérique Muzzolini, directrice du théâtre Jacques Cœur dans son éditorial.
Elle place ainsi sa saison sous l’œil bienveillant de Jean Vilar, sous sa protection plus exactement.
Alors que les cours Cochet continuent leur décentralisation lattoise avec succès, Frédérique Muzzolini, jamais à cours d’idée, inscrit un nouveau rendez-vous dans sa salle : Imprudence, du 1er au 8 février, destinée à « un public curieux, pour défendre le théâtre de notre temps».
Au programme : Je suis encore en vie, de et avec Jacques Allaire et avec Anissa Daoud ; L’intervention, de Victor Hugo, mise en scène Yves Beaunesne ; La vie de Galilée, de Brecht,
t-elle. Sa ténacité a payé, le spectacle est sur orbite. L’autre création est un concert, Carte noire à Dimoné, en janvier 2013.
n Cet automne :
• Eh bien Dansons maintenant, de Sandrine Barciet, cie Grognon frères, création, 17 au 19 octobre.
• Dominique A, concert, 25 octobre.
• Katlelong cabaret, danse, 8 et novembre.
• Bynochio de Mergerac, bouffou théâtre, dès 4 ans, 23 novembre.
• Paroles gelées, d’après Rabelais mise en scène et adaptation Jean Bellorini, 27 au 29 novembre, précédé d’un Café Babel le 27.
• High Dolls, opéra pagaï, dès 8 ans, 4 décembre.
• Malik Bentalha se la raconte, one man show, 9 décembre.
• Le temps ne fait rien à l’affaire, hommage à Brassens, 13 décembre.
155, rue de Bologne à Montpellier Tél. 04 67 40 41 39
http://theatrejeanvilar.montpellier.fr
mise en scène Antoine Wellens ; Le Vicaire, de Rolf Hochhuth, mise en scène Jean-Paul Triboult ; Incurable, de Fani Carenco. n Cet automne à Lattes :
• Traîne pas trop sous la pluie, de et par Richard Bohringer, 6 octobre, un voyage au pays de sa mémoire.
• Festof, de François Rollin et Jean-Jacques Vannier, également interprète, il transforme le quotidien en comédie burlesque, 25 octobre.
• Erotokritos, de Vitzentsos Cornaros, mise en scène Claude Buchvald, 22 et 23 novembre.
• De beaux lendemains, d’après Russell Banks, adaptation et mise en scène Emmanuel Meirieu, récit poignant d’un drame par quatre survivants, 27 novembre.
• Plume spectacle musical de Marie-Aude Lacombe et Esther Thibault, dès 2 ans, 8 décembre.
Théâtre Jacques Cœur à Lattes Tél. 04 99 52 95 00. www.ville-lattes.fr
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Le
Les Saisons
© Bernard Benant
« La nuit de l’épouvante » avec le Quatuor Debussy
« Katlelong cabaret »
« Traîne pas trop sous la pluie » de Richard Bohringer
2012/2013
© Annely Boucher. l’art-vues • page dix-huit • octobre - novembre
LES THÉÂTRES MUNICIPAUX
Théâtre La Grande Ourse à Villeneuve-les-Maguelone Priorité au décloisonnement
La cérémonie des Molières jeune public s’était décentralisée au Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone, une reconnaissance pour cette salle labellisée scène conventionnée jeune public. Aujourd’hui, les spectacles conçus pour le jeune public occupent toujours une place de choix dans la programmation de Martine Combréas. Cependant, « notre équipe souhaite reconduire toujours le bonheur que vous avez et que vous nous témoignez, à fréquenter un théâtre qui ne soit pas « de jeunes » ou « de moins jeunes !».
Mais un théâtre bouillonnant de vie, dans lequel tous les âges se rencontrent ; nous avons bâti notre saison dans ce sens, celui du décloisonnement des arts et du publics » ajoute-t-elle dans son éditorial.
n A voir cet automne :
• Sur le chemin d’Antigone, Mis en scène Philippe Car, Agence de voyages imaginaires, 13 octobre, dès 13 ans.
• Bir-Hakeim, le maquis des patriotes, film de Baptiste Ménage,
Théâtre municipal de Tarascon
• Molin Molette, de Pierre Meunier, La belle Meunière, dès 5 ans, 26 octobre.
• Akiko, cie Les Trigonelles, dès 3 ans, 11 novembre.
• Au bord de l’eau, d’Eve Bonfanti et Yves Hunstas, 16 novembre.
• Crise de foi avec Sophia Aram, humour, 17 novembre.
• Le sacre du Printemps de Stravinsky, création scénique Roger Bernat, d’après la chorégraphie de Pina Baush, dès 13 ans, 23 et 24 novembre.
• Albatros, cie Humani théâtre, dès 10 ans, 30 novembre.
• Hors l’ombre, cie La Pendue, 1 décembre
• Plumes, cie Méli mélo, théâtre Jacques-Cœur, dès 2 ans, 8 décembre.
• Viens faire le bal !, cie Les Bouskidou, dès 7 ans, 9 déc. 235, boulevard des Moures
Tél. 04 67 69 58 00. www.theatre-maguelone.fr
Fort de ses 7 000 spectateurs annuels, le théâtre municipal de Tarascon confirme ses choix d’une programmation où les belles voix, l’humour et les comédies musicales ont la part belle comme, on peut le voir à la lecture de la saison qui commence.
Ouverture avec l’Opéra Comique d’Offenbach La Belle Hélène, le 14 octobre, suivi de la comédie théâtrale d’Eric Assous Mon meilleur copain, et toujours dans le même genre Les Bonobos écrit et mis en scène par Laurent Baffie. Concert-spectacle ensuite en novembre avec L’Univers sonore Plus classique, Les Fourberies de Scapin mettront Molière à l’honneur dans ce théâtre restauré à l’italienne qui est un des plus beaux de la région, classé monument historique. Avec un retour à la Commedia dell’arte, genre dans lequel excelle la compagnie Neo Vent qui présente ce Scapin. Familier des lieux, le gospel revient ensuite à Tarascon avec la première chorale américaine en France, l’American Gospel Connection, autour de la saisissante Linda Lee Hopkins. Le théâtre clôturera l’année avec Qui a peur de Virginia Woolf d’Edward Albee et Aladin pour le jeune public. Pour commencer l’année 2013 avec bonne humeur, deux comédies
sont à l’affiche : De filles en aiguille et Cours toujours, puis du théâtre avec Des souris et des hommes, de la musique avec le quatuor Ludwig et Nicolas Vaude, du théâtre de boulevard avec Une semaine pas plus, puis de l’humour pour saluer avec éclat le printemps avec
Kev’Adams, François Xavier Demaison et les Echos Liés. n Le programme jusqu’en décembre :
• 14 octobre : Opéra comique. La Belle Hélène de Jacques Offenbach.
• 27 octobre : Comédie Mon Meilleur Copain d’Eric Assous. Mise en scène : Jean-Luc Moreau.
• 9 novembre : Théâtre. Les Bonobos. Une comédie écrite et mise en scène par Laurent Baffie
• 30 novembre : Concert-spectacle. L’univers Sonore d’Alphonse Daudet. Association Arts rencontres.
• 4 décembre : Théâtre. Les Fourberies de Scapin de Molière.
• 7 décembre : American Gospel.
• 14 décembre : Théâtre. Qui a peur de Virginia Woolf de Edward Albee.
• 21 décembre : Jeune Public. Aladin. Adaptation : JeanPhilippe Daguerre et Igor De Chaille.
2, rue Eugène-Pelletan à Tarascon Tél. 04 90 91 51 02. www.tarascon.fr
Centre Culturel Jean Ferrat de Cabestany
Une nouvelle fois surprenant
Un vendredi par mois, le Centre Culturel Jean Ferrat de Cabestany s’ouvre au théâtre. Organisée par la Ville, cette nouvelle saison s’annonce une nouvelle fois surprenante, entre comédie, acrobaties, drame et philosophie.
• Ven. 26 octobre à 21h : « Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran » par la Cie Vertigo. A Paris, en 1960, un petit garçon juif de 12 ans devient l’ami d’un vieil épicier arabe. Une comédie philosophico-dramatique sur la foi, la tolérance, la filiation et la paternité.
• Ven. 16 novembre à 21h : « Les monologues voilés » d’Adelheid Roosen. Quatre comédiennes proposent sur scène douze monologues, douze portraits de femmes musulmanes, tantôt drôles, tantôt poétiques, poignants ou tendres.
• Ven. 25 janvier à 21h : « La Tempête » de William Shakespeare, par la Cie Le Kronope. Prospéro, ancien duc de Milan évincé par son frère, trouve refuge et vit reclus avec sa fille Miranda sur une île. Grâce à la magie que lui confèrent ses livres, il apprend à maîtriser les éléments et les êtres mystérieux.
• Ven. 15 février à 21h : « Oleanna » de David Mamet, par la Cie Théâtre de l’eau qui dort. John, professeur d’université reçoit
Carol, venue discuter une mauvaise note. Un dialogue hésitant commence entre l’élève introvertie et l’universitaire involontairement cassant.
• Ven. 22 mars à 21h : « L’Echange » de Paul Claudel, par l’Atelier Théâtre Actuel. Après de longues tribulations, Louis Laine et son épouse Marthe se sont installés en Caroline du Sud.
Ils habitent une cabane sur la propriété de Thomas Pollock Nageoire qui a engagé Louis comme gardien. Léchy Elbernon, épouse de Pollock, s’intéresse à Louis qui, du coup, accepte une drôle de proposition de son capitaliste de maître.
• Ven. 5 avril à 21h : « L’instant K » Un voyage acrobatique par la Cie Daraomaï.
• Ven. 19 avril à 21h : « Le boxeur » de Patrick Saucier, par la Cie Troupuscule. Round après round, un homme raconte son histoire. L’histoire d’un grand et gros, auquel, tout petit déjà, on promet une carrière de boxeur.
Avenue du 19 mars 1962 à Cabestany Tél. 04 68 66 36 07 www.ville-cabestany.fr
DOSSIER Les Saisons
projection suivie d’une rencontre, 18 octobre.
• Ilo, cie CahaliWatE, dès 4 ans, 21 octobre.
On
y chante, on y rit
l’art-vues • page vingt •
octobre - novembre
© P. Siedel
« Albatros » par la compagnie Humani théâtre
« Les Bonobos » de Laurent Baffie
2012/2013
« L’instant K » par la Cie Daraomaï © Yahnn Owen
THÉÂTRES « RECHERCHE ET DÉCOUVERTE »
Théâtre La Vignette à Montpellier Entre université et public plus large
En huit ans, La Vignette s’est positionnée et a acquis une lisibilité. Ce théâtre va pouvoir rayonner sur la ville puisqu’un travail de coopération avec l’Agglomération de Montpellier est mené pour envisager une mutualisation entre La Vignette et le Hangar. Il est trop tôt pour en parler. Frédéric Sacard évoque sa saison.
La Vignette, lieu de travail pour les étudiants et la Vignette ouverte à un plus large public, n’est-ce pas un paradoxe ?
L’université s’ouvre de plus en plus sur la société. L’appétit du public pour le savoir est de plus en plus grand. Il y aussi cette volonté d’insertion des étudiants dans la vie professionnelle. Cette double problématique est déjà inscrite dans l’université. Le public a vite compris qu’il voyait ici des choses qu’il ne voyait pas ailleurs. Chaque saison permet de mieux comprendre dans quelles directions va le théâtre. Les spectacles des écoles européennes attirent énormément de monde, nous avons été les pionniers en ce domaine. Le public est content d’être là, c’est une des seules salles où le public soit jeune. Parlez nous d’Open qui ouvre la saison ?
Il y a deux temps, à La Vignette, qui touchent à la jeune création, Open en ouverture et Lehrstück !, en fin d’année. Open est porté par des jeunes qui viennent de se former, ils viennent de différentes écoles ayant des approches différentes dans la tradition de formation.
C’est ce qui détermine les nouvelles esthétiques. L’université ne forme pas des comédiens, les étudiants vont ailleurs pour cela. Lehrstück montre des résultats d’ateliers. Ce n’est pas du théâtre amateur, mais un théâtre par des étudiants alliant théorie et pratique. Que signifie la présence forte de Montpellier Danse au
La Baignoire à Montpellier
Pour faire germer les projets
Voilà un lieu qui diffuse peu. Peut-être est-il un peu trop petit. La baignoire est avant tout un lieu de création, « C’est un abri, une pépinière où faire germer les projets, où nous nous devons d’accueillir au moins deux résidences par an », indique Bela Czuppon. Le premier artiste, Yvan Corbineau présentera Mamie rôtie, les 11 et 12 janvier et Marion Coutarel, Chambre avec vue, sa nouvelle création, les 15 et 16 février. L’année prochaine, ce sera au tour de Jean-Marc Bourg. Le texte, rien que le texte, évidemment contemporain et souvent édité aux Editions espaces 34, partenaire du lieu. S’il y a peu de spectacles, les rendez-vous récurrents ne manquent pas. Les Intégrales de la baignoire, à midi les lundis, comprennent une lecture et un déjeuner, 22 octo-
bre, 3 décembre, 18 février, 25 mars, 13 mai ; Les bains d’écriture jalonnent la saison, ce sont des rendez-vous avec les auteurs : David Léon, Virginie Barreteau, Yvan Corbineau, Sarah Fourage, Claire Rengade, Emmanuel Darley, chaque auteur invite un autre auteur. Enfin, des micros concerts sont programmés d’avril à juin.
• Premiers rendez-vous : Père et fils, de David Léon, lecture par Eric Colonge et David Léon. La condition humaine saisie dans trois de ses gestes élémentaires : se nourrir, créer, détruire, 12 et 13 octobre. Passion Algérie , avec Jacques Choukroun, 16 et 17 novembre.
7, rue Bruyes à Montpellier Tél. 06 01 71 56 27. www.labaignoire.fr
La Chapelle Gély à Montpellier Le sens du partage
Lieu de fabrique artistique implanté dans le quartier gitan de Montpellier, La Chapelle continue à faire de la résistance. Sa saison est solide avec un automne très riche. Lieu de recherche et de diffusion de la création contemporaine, il est ouvert sur les traditions et les festivités, ces rendez-vous alternent avec les soirées expérimentales. Le sens du partage selon La Chapelle. En ce début d’automne, La chapelle accueille le Festival Sonorités pour la 3e année consécutive, du 10 au 13 octobre. Entre littérature contemporaine et arts sonores, les combinaisons artistiques multiformes produisent parfois (souvent) des résultats inattendus et originaux. Tout un florilège de prestations sont au rendez-vous : musique improvisée, lecture amplifiée, poésie sonore, vidéo, concerts poésie, arts électroacoustiques, etc. Tous les détails sur www.wonorité.org .
n A voir et entendre cet automne :
• Dorantes, concert piano flamenco, 19 octobre
• Theatrevardavilar, mise en scène Katharina Stadler, 25 au 27 oct. • Hot Dog/Nat Yot,
théâtre concert, et Dimoné en seconde partie de soirée, 8 novembre • Le gitan noir, flamensoul, concert, 20 novembre • Joia, musique du monde, musique actuelle, jazz, 23 novembre
• Ensemble Dedalus, concert, 30 novembre et 1er décembre
• Total local poetic club, poésie sonore et arts plastiques, 6 décembre • Jam mensuel, les deuxièmes dimanches du mois
• Palabres, les deuxièmes mardi du mois
• Table ronde critiques et spectateurs, 6 novembre, 6 décembre.
170, rue Joaquim Du Bellay à Montpellier
Tél. 04 67 42 08 95
www.lachapelle-gely.com
théâtre La Vignette ?
Il y a tout d’abord une bonne entente entre nous. Les chorégraphes demandent à venir dans ce théâtre en raison de son bon rapport au public. Un rapport très juste entre le plateau et la capacité de la salle, 240 places. Un rapport de proximité. Nous sommes en complémentarité avec Montpellier Danse qui nous suggère des créations sur notre ligne, des chorégraphies contemporaines.
Recueilli par Marie-Christine Harant n A voir cet automne :
• Dans le cadre d’Open : Le regard du spectateur, mise en scène Céline Massol, 10 et 11 octobre, jauge réduite ; Liliom, d’après Férenc Molnar, mis en scène Nick Mock Ridge, 25 et 26 octobre ; Un jeune se tue, de Christophe Honoré, mise en scène Robert Cantarella, 30 et 31 octobre.
• Faire le Gilles, de Gilles Deleuze avec Rober Cantarella, entre théâtre et philosophie, 13 et 14 novembre.
• Cédric Andrieux de Jérôme Bel, Montpellier Danse, 27 et 28 nov.
• A short history of crying, de Sanja Mitrovic, recherche sur le phénomène des larmes, 4 et 5 décembre.
La Vignette - Université Paul Valéry Route de Mende à Montpellier Tél. 04 67 14 55 98. www.theatrelavignette.fr
Théâtres dans les vignes à Couffoulens
Entre contemporain et mémoire
Michelle et Pierre Heydorff sont sur le point de gagner leur pari fou, faire vivre à la campagne un théâtre de recherche, à la fois laboratoire de création et lieu de diffusion. En résidence, se succèdent cet automne : la cie Clair de Lune qui prépare la version plateau de Au loup !, spectacle familial de marionnettes, objets et figures, jusqu’au 13 octobre ; La mal’Coiffée travaille sa création de chant polyphonique populaire du 21 au 26 octobre, concert prévu en 2013 ; La Fanfare Toto, pour finaliser sa création, du 27 octobre au 3 novembre, date du concert ; La cie Portes Sud, 2 au 9 décembre, en résidence de création de Moving, spectacle de danse et musique slamée, jeune public avec la chorégraphe Laurence Wagner.
Du côté de la diffusion, certains spectacles ont été préparés in situ : Léo 38, de et avec Monique Brun, d’après Léo Ferré, 27 octobre ; Les candidats de Sarah Fourage, cie machine Théâtre, 17 et 18 novembre, chronique sur le thème de la rareté du travail ; La mastication des morts, d’après Patrick Kermann, de et avec Nicolas Heredia, un excellent spectacle fin, humoristique et caustique, 1er décembre ; Occitalia, quand l’Occitanie rencontre la Sicile avec Claude Marti et Gianfranco Buffa, 7 et 8 décembre…
Théâtre dans les Vignes, Cornèze à Couffoulens (Aude)
Tél. 04 68 72 30 55
Casa Voce à Montpellier Des notes et des mots
Plus petit que le plus petit, plus modeste que le plus modeste, Casa Voce joue tout de même sa partition. Lieu de création, scène de la voix, l’espace est animé par Flavio Polizzy qui s’est entouré de pros très talentueux : l’écrivain
Michaël Gluck qui anime des ateliers d’écriture, ou la chanteuse Renata Roagna à la tête des ateliers polyphonie, qui comme Flavio Polizzy est formatrice au centre artistique Roy Hart. Les soirées sont suivies d’une rencontre amicale avec les interprètes. Elles ne sont pas légions, très sélectives, chacune d’elle est un véritable nectar :
• Amor(t)e, concert de chansons intimes avec Gaëlle Reynaud, accompagnée par Marc Bizzini, accordéon et piano, 19 au 21 octobre.
• L’Entrevue, rencontre entre Alberto Moravia et Claudia Cardinale, théâtre de chambre avec Vanessa Liautey et Philippe Baron, mise en espace Stéphane Laudier, 9 au 11 novembre.
• Un oiseau dans la tête, théâtre de chambre, de et avec Karine Espinosa et la complicité de la modiste Armelle Desoche, mise en espace Flavio
Polizzy, 23 au 25 novembre.
Au printemps, Casa Voce accueille une rencontre autour d’une catégorie de spectacles typiquement italiens le Teatro di Narrazione, héritier de Dario Fo. Dans la région, Radio Clandestine d’Ascanio Celestini, appartient à cette catégorie et continue à tourner.
5, rue Stanislas Digeon à Montpellier Tél. 06 88 04 04 29. www.casavoce.com
DOSSIER Les Saisons
l’art-vues • page vingt-trois • octobre - novembre
www.letheatredanslesvignes.fr
2012/2013
« Cédric Andrieux » de Jérôme Bel © Marco Caselli Nirmal
Saisons
DOSSIER
THÉÂTRES « RECHERCHE ET DÉCOUVERTE »
Théatre Christian Liger à Nîmes Les fous du stade
Le 21 octobre, l’Automne musical fait entendredes oeuvres de Bach, Debussy, Ravel par l’ensemble de Percussion Sandra Valette et Mathieu Demange. « Cantate pour Florent » pour Voix et Ensemble Instrumental et « Création mondiale» de Raimund Fleiter, pianiste et compositeur.
Jacques Weber joue Eclats de vie les23 et 24 octobre, avec des textes classiques, contemporains, célèbres ou inédits, liant le rire à l’émotion. Le 3 novembre, Jazz On The Park », danse hip hop par Figure 2 Style, rend hommage au jazz qui a influencé la culture hiphop. Le 10 novembre, un ancien du cirque du Soleil, Julien Cottereau explore l’univers du clown mime avec « Imagine–Toi ». Le 17 novembre c’est le « Quijote », fantaisie
L
La nouvelle saison du Périscope confirme son attachement aux écritures contemporaines et à l’interdisciplinarité des arts de la scène, tout comme elle manifeste son attention aux artistes de la région majoritaires dans sa programmation. Au-delà de la diffusion, le Périscope est aussi un lieu de vie ancré dans son quartier, conciliant proximité, convivialité et exigence artistique.
Il n’y a pas de meilleure présentation de sa saison que celle déclinée par sa directrice Emilie Robert, dans un style aussi poétique qu’informatif.
« En octobre, la danse tricote avec le texte et la musique, en novembre, la poésie voyage avec le son et le son avec le coeur et le corps. En décembre, le théâtre se nourrit de vidéo et le cirque de (l’art de) la crétinerie. En janvier, l’acrobatie flirte avec la danse et la danse avec l’inconscient. En février, le rock a de l’esprit et le cirque fusionne avec l’électro. En mars, le jazz d’ici rencontre celui de New York et le théâtre se marie au thriller. En avril, la musique et la danse se confondent pour parler d’exil et les P’tites Canailles se teintent de couleurs musicales.
Théâtre Le Périscope à Nîmes
picaresque de la compagnie du Petit Subito, qui revisite le roman mythique de Cervantès, empli d’utopie et d’idéalisme. Le 23 novembre Sophia Aram viendra confesser sa « Crise de Foi », suivie de la violoniste de jazz Florence Fourcade (1er décembre ), entourée de 9 chanteurs et musiciens.
Le 8 décembre, Jos Houben décline avec « L’art du Rire »les mécanismes du rire, leurs causes et leurs effets, suivi le 13 décembre par un concert du collectif Du Bartas mainteneur de la chanson languedocienne.
Un Concert de l’Orchestre de Nîmes (14 décembre) précède le striptexte, « Deshabillez Mots » de Léonore Chaix et Flor Lurienne (21 décembre).
Centre Pablo Neruda, rue du Cirque Romain à Nîmes
Et en mai, nous concluons ces mariages divers par le pouvoir érotique des sirènes. »
Pour préciser davantage, on dira qu’au Périscope, il va y avoir de la
Théâtre de la Calade à Arles Mélanges détonnants
musique un peu partout, du plaisir en pagaille, des émotions fortes, du rire, des larmes et quelques surprises. L.A. n Le programme jusqu’en décembre :
• 11 et 12 octobre. J’ai besoin d’un toit, mais j’ai envie du château de Chambord. Danse, musique et parole.
• 8 et 9 novembre. La distance qui nous sépare du prochain poème. Voyage sur le chemin de la vie tout en poésie et légèreté en compagnie d’un auteur, d’une comédienne et d’une violoncelliste.
• 13 novembre. Accidens (ce qui arrive). Avec une impressionnante virtuosité, le corps d’un danseur semble prendre vie sous l’emprise musicale d’une DJ.
• 30 novembre. Le Coeur du son. Orchestre de battements de coeurs d’habitants du quartier pour une symphonie audacieuse.
• 6 décembre. 4.48 Psychose. Brûlante oraison, ce spectacle aborde la difficulté d’être, sans tragédie ni pathos.
• 20 décembre. Le grain. Dans un univers kitsch, deux gugusses jouent le jeu de la bêtise clownesque et grotesque.
4, rue de la Vierge à Nîmes Tél. 04 66 76 10 56. www.theatreleperiscope.fr
Cette année encore, sur les quais de la Roquette, la programmation du Théâtre de la Caladepropose ses choix variés et multiculturels, à travers une pluralité de domaines explorés, d’œuvres et d’artistes. Daniel Mesguich revient faire entendre sa voix au Grenier, lors de deux soirées exceptionnelles les 16 et 17 mars avecla lecture de l’intégrale de «l’Etranger » d’Albert Camus le premier soir, puis avec mots de Boualem Sansal racontant Alger.Une autre ville méditerranéenne est à l’honneur, racontée par Philippe Caubère qui interprétera « Marsiho » (22 janvier) d’après André Suarès, peinture moderne du Marseille des années 30. Il y aura également de l’émotion avec « Fin de Journée » d’André Bénédetto, interprété par Jean-Claude Drouot et Maryvonne Schiltz (15 février).
La Compagnie Tandaim avec « Italie - Brésil 3 à 2», met en scène une famille italienne vivant cette finale de Coupe du Monde (16 novembre). Le Théâtre de la Calade /
Doodlin'Jazz Swing Vocal
pour réchauffer l’hiver. La Calade c’est aussi des moments « jazzy ».
On swinguera en compagnie des Doodlin’, qui rendront hommage à Duke Ellington (19 octobre), puis avec le Quintet Lampidecchia (1er février).
L’Opéra « Molotov » sera également de la partie (12 avril) avec le duo Heiting-Soucasse pour servira un puissant cocktail à base d’opéra et autres airs populaires.
Ambiance vodka et samovar avec les Chidyvar et leur cabaret slave le 14 décembre pour rester dans les mélanges détonnants dont le Grenier s’est fait une spécialité pour faire partager au public du Grenier sa passion des mots, son amour de l’art et de la rencontre.
49, Quai de la Roquette à Arles
Tél. 04 90 93 05 23
www.theatredelacalade.org
l’art-vues • page vingt-quatre • octobre - novembre
Compagnie Henry Moati reprend « Camus / L’Odyssée » convoquant la chaleur méditerranéenne et les mythes antiques
l va y avoir du sport au Théâtre Christian Liger avec Dynamogène, la célèbre compagnie de théâtre de rue nîmoise, qui va implanter son « usine » au stade des Costières. Du 19 au 21 octobre, la compagnie y propose « Le Petit Catalogue, Manufacture d’utopie », entre cabaret industriel et tradition foraine anachronique.Les arts s’emmêlent Les
I
Tél. 04 66 76 74 49 ou 04 66 76 71 84
www.nimes.fr
« Crise de Foi » de Sophia Aram
2012/2013
ieu emblématique du spectacle vivant en LanguedocRoussillon, le théâtre du Périscope développe un projet artistique ambitieux axé sur les écritures contemporaines et le croisement des disciplines.« Accidens », ce qui arrive © VirginieMeigne
THÉÂTRES « RECHERCHE ET DÉCOUVERTE »
Théâtre du
Chêne Noir à Avignon
C’est ainsi que les hommes vivent
La chanson de Ferré, un ami de la maison, traduit bien l’esprit du Chêne Noir : offrir au public ce que les hommes portent en eux : des histoires parlant de spiritualité, de rêves, de tragédie et de comédie.
Le Chêne Noir n’arrête pas de pousser ses branches toujours un peu plus loin, à l’image de son créateur et metteur en scène, Gérard Gélas, à l’affiche à Paris avec deux mises en scène : la pièce d’Amanda Sthers, Le Lien, au Théâtre des Mathurins, ainsi que Les derniers jours de Stefan Zweig de Laurent Seksik, avec Patrick Timsit et Elsa Zylberstein au Théâtre Antoine. Les fidèles de la Chapelle Sainte Catherine d’Avignon n’en seront pas en reste puisqu’un programme copieux les attend en ce début de saison. Après Luna Negra de Rémy Boiron et Abraham de Michel Jonasz en septembre, c’est Riviera qui prend le relais en octobre, mis en scène par Gélas, avec Myriam Boyer dans le rôle de Fréhel, la chanteuse de l’entre-deux-guerres, qui chanta le Paris populaire. La compagnie La Naïve présentera Dom Juan en novembre également, sur une musique des Doors. Un Dom Juan propulsé en pleines seventies et qui devient une vraie rock-star. Puis ce sera Le Vicaire en décembre, une pièce de Rolf Hochuth
adaptée et mise en scène par Jean-Paul Tribout, basée sur des documents d’archives et les témoignages de Kurt Gerstein, un officier SS qui avait tenté en vain d’alerter le monde sur l’existence des camps d’extermination. Suivront Les Diseuses de Bellaventür, avec
Théâtre des Halles à Avignon Que du Bonheur !
une comédienne et une violoncelliste.
L’année 2013 verra se succéder sur la scène du Chêne Noir Patrick Robine (janvier), La Cie Tandaim dans Italie 3Brésil 2, La Liberté pour quoi faire, un spectacle de Jacques Allaire d’après un texte de Georges Bernanos (février), un récital en mars d’Annick Cizaruck, « Léo Ferré, L’âge d’or », suivi par Des Souris et des Hommes De John Steinbeck, adapté par Marcel Duhamel.
En avril, le collectif Prouvenço donnera une soirée d’hommage à la musique et à la chanson provençale et française, avant la clôture de la saison par Dominique Houdard et son Petit Théâtre d’objet des Philosophes
n Programme jusqu’en décembre :
• 9, 10, 11 novembre. Riviera
• 22 au 25 novembre. Dom Juan.
• 13 et 14 décembre. Le Vicaire.
Rue du Roi René à Avignon
Tél. 04 90 86 58 11. www.chenenoir.fr
Rendez-vous heureux au Théâtre des Halles qui reprend la création d’Alain Timar Bonheur titre provisoire, mais aussi avec Darina al Joundi et sa Marseillaise ainsi qu’une Sainte dans l’incendie qui ont marqué le dernier festival d’Avignon. Que ce soit à l’Académie des Arts de Hong Kong, au festival de Séoul en Corée, à Shanghaï et aux Etats-Unis comme aux Philippes, Alain Timar est un metteur en scène qui multiplie les rencontres et creuse un chemin discret entre le personnel et l’universel, l’introspection intime et la vision politique de notre monde.
Créateur nomade, il met en scène le Rhinocéros de Ionesco en Hongrie puis en Corée, le Funambule de Jean Gernet au Festival de Palerme ou les Monologues d’or et noces d’argent de Sony Labou Tansi à Abidjan. Après avoir créé Babel aux Etats-Unis ainsi qu’une nouvelle version des Chaises de Ionesco avec une distribution américaine, il fait découvrir En attendant Godot de Beckett, en tagalog, aux habitants de Manille aux Philippines. Dans ce même esprit d’universalisme de la parole créatrice, il confie Godot à des acteurs africains et fait résonner l’écriture de Dambury et Chamoiseau, tout en restant attaché aux auteurs français dont Duras, Novarina, Albert Cohen, Genet…
Cette saison, le Théâtre des Halles reprend sa création 2012, Bonheur titre provisoire ou comment dire le bonheur, et mieux encore, comment le vivre. Ce fut un des spectacles forts du festival
d’Avignon en juillet, de même que deux autres spectacles joués à guichets fermés : La Marseillaise de Darina Al Joundi et Sainte dans l’incendie joué par Laurence Vielle. Le premier raconte les déboires réels d’une candidate à la nationalité française, le second est une fantaisie héroïque sur une petite paysanne de légende, brûlée par la vie, traversée par des voix oubliées, échafaudant une autre histoire de France. A voir encore aux Halles cette saison, Blanche, Aurore Celeste de Noëlle Renaude, L’apprentie SageFemme de Karen Cushman, itinéraire initiatique d’une enfant de
Théâtre des Carmes à Avignon Des conférences gesticulées
Fondée par André Benedetto, La Nouvelle Compagnie d’Avignon est installée au Théâtre des Carmes depuis 1963, liée à la vie culturelle de la ville et à celle d’un quartier populaire d’Avignon. Investi dans les créations de troupes locales, régionales et nationales, le Théâtre des Carmes poursuit l’œuvre d’André Benedetto, comédien et metteur en scène, créateur du Off avignonnais et auteur d’une soixantaine de pièces. Le compagnonnage avec des artistes comme le musicien de jazz Bernard Lubat et le comédien Philippe Caubère ont donné lieu à des soirées mémorables dans ce lieu marqué par la figure de son créateur disparu il y a quelques années. Le Théâtre maintient une programmation à l’année et accueille des troupes au moment du festival.
n Programme jusqu’en décembre :
• 21 octobre. Conférence gesticulée. Inculture(s) avec Anthony Brault. Spectacle précédé d’un atelier “Désintoxication de la langue de bois”.
• 17 et 18 novembre. Paradoxe(s) par la Cie Peut-être. Une autre conférence gesticulée de et par Olivier Desmaris. Une prome-
nulle part jouée par Nathalie Bécue, conteuse puissante glissant d’un personnage à un autre. Un programme qui s’achève en juin avec le Mare Nostrum etc de Jean-Yves Picq, en collaboration avec le Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand-Avignon, navigation au long cours sur une Méditerranée dans tous ses états, cette mer intérieure mythique et pourtant si présente, d’où tout a surgi, notre pensée, nos arts, nos dieux et nos querelles. n Programme jusqu’en décembre :
• 10 au 13 octobre. Festival Sciences en scène.
• 19 octobre. Conférence. Couleur locale ou couleur globale dans l’oeuvre d’Anish Kapoor par François Jeune, artiste peintre et professeur à l’Université Paris 8.
• 13 et 14 novembre. Rhinoceros. Mise en scène, scénographie Alain Timar. Spectacle en Coréen sur-titré français.
• 21 au 24 novembre. Rencontres. Le vivre ensemble, autrement avec l’association Volubilis. 10èmes rencontres sur le thème Vivre, rêver, créer la ville et les paysages.
• 13 au 15 décembre. Bonheur Titre Provisoire. Mise en scène, scénographie d’Alain Timar avec Pauline Méreuze, Paul Camus et Alain Timar.
8 bis, rue Sainte-Catherine à Avignon Tél. 04 90 85 52 57. www.theatredeshalles.com
nade dans le monde enchanté du spectacle vivant. Avec humour et dérision, l’auteur-acteur nous entraîne dans les bureaux des directeurs, des programmateurs, des subventionneurs et des impôts (steurs ?)
• 25 novembre. Pollock’s Room. Par la Cie K.I.T. texte d’Alain Ubaldi. Une lecture pour nous faire découvrir les secrets de la vie de Virginia, jeune femme épanouie, qui décide un soir d’assassiner ses enfants avant de se donner la mort.
• 1er décembre. Le dit de l’impétrance. Un texte d’Enzo Cormann. Deux jeunes femmes, à l’âge de tous les possibles, s’interrogent, se racontent. Une pièce sur le désir et sa définition pour sonder l’intime de l’être humain.
• 15 décembre. Le Cœur cousu et Du domaine des murmures, lecture de textes de Carole Martinez par Sandrine Gauthier.
6, place des Carmes à Avignon Tél. 04 90 82 20 47
www.theatredescarmes.com
DOSSIER Les Saisons
l’art-vues • page vingt-cinq • octobre - novembre
© Photo Lot
« Le Vicaire » de Rolf Hochuth
« Bonheur Titre Provisoire » mise en scène d’A. Timar
2012/2013
« Paradoxe(s) » par la Cie Peut-être
La Vista à Montpellier Le théâtre de la Méditerranée ouvert à tous les genres
Lise Sinou l’affirme haut et fort : pas de fil conducteur dans sa programmation, rien « qu’une farandole qui reflète l’évolution d’une offre artistique de plus en plus soucieuse de briser les barrières ». Jeune public et adultes sont logés à la même enseigne, la découverte des coups de cœur de la directrice. Et elle en a eu beaucoup ! La preuve, rien que pour cet automne :
n Jeune public
• Les 30 ans du Théâtre en flammes, du 10 au 31 octobre. (lire encadré ci-contre)
• Ulysse et le maitre des profondeurs, cie La grande bleue, mise en scène JeanBaptiste Lombard, théâtre musical, 3 à 8 ans. 1er au 7 novembre.
• La reine des neiges, conte d’Andersen, création collective Mask on stage, dès 5 ans, 21, 24, 25, 28 novembre, 1er et 2 décembre.
• Chant de sable, mise en scène Kada Bensemicha, cie Théâtr’elle, dès 5 ans, 12, 15 et 16 décembre.
n Adultes
• No sens cabaret, mise en scène Luc Miglietta, cie Bruitquicourt, 8 au 11 novembre.
• La mégère apprivoisée, de Shakespeare, mise en scène Medi Benabdelouab, cie Les Têtes de bois, 15 au 18, 22 au 25, 29 novembre au 2 décembre.
• Les 7 péchés capitaux, de J.P. Allègre, J.C. Grumberg, V. Haîm, J.M. Ribes, Ph. Van den Berg, M. Robin, mise en scène Didier Chaix, 6 au 9, 13 au 16 décembre.
42, rue Adam de Craponne à Montpellier. Tél. 04 67 58 90 90. http://theatrelavista.free.fr
Carré Rondelet à Montpellier
Les 30 ans du Théâtre en Flammes
Le Théâtre en Flammes fête son trentième anniversaire à La Vista! Cette compagnie créée en 1982, s’est spécialisée dans les spectacles jeune public, très jeune public, dès le berceau. Simplicité, tendresse et nostalgie sont les armes de cette équipe, emmenée par Daniele Temstet et Georges Nounou, qui investit l’espace pour trois semaines de festivités et de spectacle. En trente ans, certaines de leurs créations sont devenus mythiques, c’est le cas de Sidi Ali… Vole, un mélange épicé de contes d’Orient en chansons, 10 au 14 octobre ; Le dernier Tempo! Embarque le public à bord d’un doudou-dirigeable, 17, 21, 24, 28 au 31 octobre. Pour les adultes, Couple Mariage : des tranches de vie que vient bousculer une bande son détonante, 12 et 13 octobre ; TEF 30 ans… Que du bonheur ! : un show rétrospectif des plus belles chansons de la compagnie, 19 et 20 octobre ; George Nounou : avant première de son nouvel album Traverser, 25 octobre ; G Comme Dylan : un drôle d’hommage d’un fan à son idole, 26 et 27 octobre.
Le théâtre en flammes à la Vista.
Carré Rondelet revendique son éclectisme
En ouvrant sa saison à l’occasion de la Quinzaine des Arts organisée du 15 au 30 septembre, Avner Camus-Perez soulignait l’absence de subvention pour son théâtre Le Carré Rondelet. Les raisons évoquées : pas de ligne artistique et éclectisme. « Je le revendique, c’est une attitude qui consiste à choisir dans plusieurs philosophies les éléments qui paraissent intéressants pour constituer un système complet », souligne-t-il malicieux. Il persiste et signe dans une programmation qui revisite les classiques, s’adonne au cabaret et, parce que c’est son métier et sa passion, la philosophie est très présente.
• Titre provisoire, spectacle créé en improvisation avec le public, 7 novembre et 5 décembre.
• Apocalypsis, création collective, mise en scène Antonio Ordonez Bergarech, 11 au 14 octobre.
• Duo philo et débat filé, conférence spectacle, avec Avner Camus-Pérez et Olivier Morin, 17 octobre, 21 novembre.
• Conférences extravagantes de Pierre Cleitman sur le thème de L’amour platonique dans les trains, 11 et 12 octobre.
• Entre Ciel et chair, d’après une Passion de Christina Singer, la véritable histoire d’Abélard et Héloïse, mise en scène Clara Ballatore, du 18 au 20 et du 25 au 27 octobre.
• C’est quoi l’amour ? Avec Christophe Martin, entre clown et
mime, du 29 octobre au 4 novembre.
• L’effet papillon de Jasmine Diazadon, jeune public dès 3 ans, du 29 octobre au 4 novembre.
• Laurent Pit, cie Les Sherpas, humour, 4 nov. et 7 décembre.
• San Antonio chez les gones, inspiré de Frédéric Dard avec Bruno Fontaine, du 8 au 11 novembre.
Théâtre de Poche à Sète Reflet du Off
La Petite comédie
A l’initiative du Carré Rondelet, les petits lieux de proximité de la ville de Montpellier ont créé un bimensuel culturel des arts et du spectacle vivant dans les espaces de proximités. Théâtres, espaces d’exposition, bars ou brasseries accueillent des rencontres ou des cafés à thème, ils sont déjà une vingtaine. Petits espaces, espaces de risque et temps de la création tendus vers l’inventivité par ses conditions légères et plus fragiles. Ensemble, ils peuvent résister.
• Odyssée, de et avec Olivier Morin, slam poétique, 14 novembre.
• Quatre en scène pour Broadway, comédie musicale, du15 au 18 novembre.
• La rentrée d’Arlette avec Zidani, humour, du 22 au 25 nov.
• Jewish songs, avec le trio Bensoussan, 28 et 29 novembre, 11 et 12 décembre.
• Ola avec Jose Cruz, one man show, 30 novembre au 2 décembre.
• Exil Atlantique d’Hanna Arendt, mise en scène Avner CamusPerez, du 6 au 9 et du 13 au 16 décembre.
14, rue de Belfort à Montpellier Tél. 04 67 54 94 19
Depuis 8 ans, dans son théâtre de Poche à Sète, FranceJehanne Lee s’est donné pour mission de « partager, partir à la découverte, s’interroger, dénicher, s’émerveiller »
Elle applique la même recette à la programmation de ses spectacles du soir qu’à celle des matinées pour le jeune public. En général, elle fait son marché dans le Off d’Avignon, elle a souvent la main heureuse.
n Sa sélection d’automne pour les soirées :
• Le One Pat’Show, revue d’humour musical avec la cie Déclic Music, 12, 13, 19 et 20 octobre.
• Beethoven ce manouche , théâtre musicale, cie Swing’Hommes, 26 et 27 octobre.
• Les Fénomènes de foire chantent Boby Lapointe, spectacle musical, cie Récré-Cité, 9 et 10 novembre.
• Lucette et Raymond en toutes saisons, de et avec Daniel Villanova, du 15 au 17 novembre.
• L’albertmondialiste, humour de et avec Albert Melay, 23 et 24 novembre.
• Finissons-en avec les pauvres, humour, de et avec Chraz, 7 et 8 décembre.
n Et pour le jeune public :
• Le voyage de Calinoudou, spectacle vocal et instrumental, cie Pomme-Cannelle, de 1 à 6 ans, 10, 13, 17 et 20 octobre.
• Canku et la plume magique, inspiré d’une légende indienne, cie Gemini, de 3 à 8 ans, du 30 octobre au 3 novembre.
• Karabistouilles, magie burlesque, avec Pierre Di Prima, 4 à 10 ans, 7, 10, 14 et 17 novembre.
• Le pêcheur de Doudous, musique et marionnette, de mise en scène Flavia Perez, 1 à 5 ans, 21, 24, 28 novembre.
29, Grande rue Haute à Sète Tél. 04 67 74 02 83
www.theatredepoche.org
DOSSIER Les Saisons
LES THÉÂTRES DE PROXIMITÉ
l’art-vues • page vingt-sept • octobre - novembre
« Conférences extravagantes » de Pierre Cleitman
2012/2013
Daniel Villanova en novembre
Tempo !
par MCH
DOSSIER Les Saisons
Casino de Beaucaire Oh, bonne humeur !
Le Casino de Beaucaire réaffirme son goût pour un théâtre populaire irrigué par les pratiques amateurs aussi bien que professionnelles, ainsi que son attachement aux traditions provençales.
L’ouverture de la saison a été marquée par le festival de théâtre associatif, organisé par la Ligue de l’enseignement du Gard, qui se déroule chaque année, sur plusieurs week-ends. Le Casino de Beaucaire manifeste ainsi son attachement à un théâtre populaire irrigué aussi bien par les pratiques amateurs comme professionnelles.
La programmation 2012-2013 comporte un grand nombre de spectacles dédiés à l’humour, mais aussi d’opérettes, de concerts et d’événements liés aux traditions provençales, comme ce sera le cas avec un grand concours de tambourinaires programmé en novembre, week-end de la tradition et autres balletti prévus au printemps. Après le succès de Marius et de Fanny, Jean-Claude Baudracco et ses talentueux comédiens, véritables gardiens du temple du répertoire méridional, reviennent à Beaucaire en octobre avec la création César, troisième volet de la trilogie de Marcel Pagnol. Le populaire Patrick Bosso viendra en janvier faire son one man show sur le K Marseille, son nouveau spectacle, histoire de parler du monde en parlant « des rires, des pleurs, de la pauvreté, des fainéants, de la violence, de la mer turquoise, des cités, des clichés, des braves gens, des hommes et femmes politiques, des dizaines et des
Abord de la péniche Saïga, le Mobile Homme Théâtre met le cap sur d’autres propositions culturelles et de nouvelles aventures dans lesquelles il veut embarquer le public le plus large.
Le Mobile Home Théâtre ne tenait pas en place. Il a donc choisi de prendre non pas les chemins buissonniers mais les voies maritimes empruntées par sa péniche Saïga amarée à Saint-Gilles mais naviguant entre Beaucaire, Aigues Mortes et ailleurs. Un acte politique fort pour son capitaine Rémy Leboucq, qui juge que ce domicile non fixe permet de s’éloigner des logiques consuméristes afin de devenir « une proposition culturelle populaire dans toutes ses composantes et un facteur de lien social ». La transversalité des territoires est ici aussi à l’ordre du jour avec une péniche théâtre qui va sillonner plusieurs communes du département. L.A. n Programme jusqu’en décembre.
• 16 et 17 octobre. L’ami retrouvé, création 2011 de la Cie Mobile Homme Théâtre, interprété par Rémy Leboucq.l’histoire d’une forte amitié entre deux adolescents, le fils d’un médecin d’ori-
dizaines de nationalités mélangés, des calanques, des travailleurs, des villages ». Tout un programme.
Jean-Pierre Castaldi lui succède dans Ah ! vos souhaits, aux côtés de Jean Lenoir et Ariane Brodier dans cette comédie d’Eric Le Roch, suivie des Bougres, un spectacle du Théâtre du Maquis qui fut un des succès du Off avignonnais l’an dernier et qui parle de la croisade contre les cathares avec un langage théâtral proche des effets spéciaux de Star Wars. Le bel canto est à l’honneur également avec la venue de Mathieu Seperé en mars dans Belcantissimo,
compilation de grands airs lyriques accompagnés par un orchestre live, suivie d’Annie Cordy, en concert avec ses musiciens, puis de l’opérette Dédée. En mai, Marthe Mercadier et Laurent de Funès partent En vadrouille, un «tea for two» qui n’est pas sans rappeler le film patrimonial «La Grande Vadrouille». La Casino continuera de cultiver sa provençalité avec, en juin, On dirait le sud, une pièce jouée par la Cie César Choisi, d’après le livre de F. Sailer «Le Goût des Marseillais», qui croise musique, vidéo et art culinaire pour dévoiler une Provence actuelle et moderne. La saison s’achèvera en musique avec un récital de guitare de Giorgio Cacchi, puis un concert de New Gospel Family. L.A. n Programme :
27 octobre : César. 4 novembre : Tradition. Rassemblement de tambourinaires. Concours de formation de tambourinaires organisé par l’association gardoise des groupes de maintenance et de tradition. 18 janvier 2013 : Patrick Bosso. 9 février : Ah ! Vos Souhaits. 22 février : Les Bougres. 10 mars : Mathieu Semperé - Ténor, The Lyric Voice - Concert. 20 avril : Annie Cordy. 28 avril: Dédé - Opérette. 26 mai : En Vadrouille. 16 juin : On dirait le sud. 29 juin : Giorgio Cacchi. 7 juillet : New Gospel Family.
Champ de foire à Beaucaire
Tél. 04 66 59 90 04 / 06 61 51 74 03
de Kamel Guennoun.Voyage initiatique entre Palavas-les-Flots et l’Alhambra.
• 9 novembre. Les Flowers. Cie Olof Zitoun. Clown.
• 14 novembre. La main dans le sac. Cie La Berlue, Manipulation d’objet et marionnettes.
• 21 novembre. La parole gourmande. Récit de Kamel Guennoun. Contes, poésies, recettes.
• 23 novembre. La jeune fille que la rivière n’a pas gardée. Danse. Chorégraphie d’Hélène Cathala.
• 24 novembre. L’Histoire de Ronald, le Clown de McDonald’s, de Rodrigo Garcia par le Mobile Homme Théâtre.
• 5 et 7 décembre. Somnium. Théâtre. Écriture et mise en scène Denis Lanoy. Par Rémy Leboucq et Denis Lanoy.
gine juive et l’héritier d’une noble famille allemande, sur fond de tragédie nazie.
• 26 novembre. Concert de Philippe Cornier. Guitare classique. « Por caminos de Santiago ».
• 31 octobre. L’homme qui avait mis le chemin sous ses pieds. Récit
La programmation de la Genette Verte à Florac reste fidèle à un éclectisme accessible à tous, ce qui semble être le mot d’ordre du lieu.
Au programme, du théâtre, du cirque, des contes, de la musique classique ou actuelle, de la danse, sans oublier l’humour, incontournable aujourd’hui dans toute programmation qui s’emploie à lutter contre la morosité de l’époque.
Pour fêter ses 15 ans, la Genette invite Piers Faccini pour son concert d’ouverture le 13 octobre, journée consacrée également aux Internationales de la Guitare L’italo-britannique de renommée internationale, aujourd’hui installé dans les Cévennes, distille des morceaux envoûtants et addictifs, à partir d’une base folk, rock et blues, en y ajoutant de discrètes touches de musique ethnique, de pop ou de jazz.
En novembre, c’est El Niño Costrini qui débarque, un saltimbanque italien déjanté à qui tout est permis. Derrière l’humour provocateur et le numéro de cirque de haute volée se cache un personnage attachant rempli de poésie. La Cie Lonely Circus & Cie Hors Pistes lui succède en décembre, transformant une platine
vinyle en boîte à rythme bancale. En novembre, les musiciens de l’ensemble Hope feront entendre leurs propres créations ainsi que les oeuvres des plus fameux compositeurs, de Bach à Ravel, en passant par Purcell, Haendel, Satie, Poulenc ou encore Fauré.
Autre temps fort de cette saison en février, avec la Cie Humaine qui joue Quelqu’un qui vous ressemble, récit à la résonance universelle
• 14 et 19 décembre. Le grand mystère du Père Noël. Conte Musical Interactif par Flavia Perez.
38, quai du Canal à Saint-Gilles (Gard)
Tél. 09 80 61 72 07. www.mobilehommetheatre.com
sur l’immigration avec une vision positive de l’intégration. Après son succès à Avignon l’été dernier, Nicolas Lambert vient présenter en mars Avenir radieux, une fission française, une science-fission qui n’a rien d’imaginaire sur la manière dont le lobby nucléaire a prospéré en France. Une réflexion sérieuse qui suscite malgré tout une explosion de rire.En mai, la Genette organisera le Marathon Photo numérique de Florac, événement dont le succès se confirme au fil des éditions. L.A. n Le programme jusqu’en décembre :
• 2 et 3 novembre. El Niño Costrini - Humanus Comicus et El Mundo Costrini.
• 16 novembre. L’Ensemble Hope.
• 30 novembre. Le Corps au-delà des Frontières, Cie Salia Sanou.
• 15 décembre. Après Coma idyllique accueilli à la Genette Verte en 2008 et L’orage et le cerf-volant en 2011, voici de la Compagnie Hors Pistes.
33, avenue Jean Monestier à Florac (Lozère) Tél. 04 66 45 23 60. www.lagenetteverte.fr
l’art-vues • page vingt-huit • octobre - novembre
LES THÉÂTRES DE PROXIMITÉ
Mobile Homme Théâtre à Saint-Gilles
C’est l’histoire d’un homme mobile et d’une péniche
El Niño Costrini
Patrick Bosso et le K Marseille
L’Histoire de Ronald, le Clown de McDonald’s
2012/2013
La Genette Verte à Florac Piers Faccini en ouverture
DOSSIER Les Saisons
LES THÉÂTRES DE PROXIMITÉ
Théâtre Pierre Tabard à Montpellier Le plein de propositions
Pendant l’absence de Marc Chaouat, Les Amis du théâtre Pierre Tabard assurent la continuité.
Pour être certaine de n’oublier personne, l’équipe programme une cinquantaine de propositions différentes, sans parler des neuf festivals et des spectacles pour le jeune public et des réveillons.
Plusieurs thèmes sont abordés : les propos politiques et traversées historiques ; identité et société ; parcours contemporains, poésie et grincements ; les comédies ; le théâtre musical ; les découvertes ; les auteurs classiques. n Les temps forts de l’automne
• La nuit des rois de Shakespeare, jusqu’au 14 octobre.
• Faisons un rêve de Guitry, jusqu’au 14 oct.
• Les caprices de Marianne, de Musset, du 17 au 28 octobre.
• Festimômes, du 27 octobre au 4 novembre.
• La contrebasse, de Suskind, du 31 octobre au 4 novembre.
• Ubu roi, de Jarry, du 7 au 18 novembre.
• Baudelaire, la dernière escale, 11 nov.
• Quelqu’un qui vous ressemble, d’Hamed Dich, du 21 au 25 novembre.
• Ibrahim et les fleurs du Coran, d’E.-E. Schmitt, du 21 novembre au 3 décembre.
• Le neveu d’Amérique, d’après Sepulveda, du 28 novembre au 2 décembre.
• L’histoire des ours Panda, de Visniec, du 5 au 9 décembre.
17, rue Ferdinand Fabre à Montpellier Tél. 06 62 47 26 95
Théâtre de la Plume à Montpellier
Les enfants d’abord avec un zeste d’humour
Faire de la Résistance au Théâtre de la Plume, on connaît. Quasiment inaccessible en voiture, quasiment sans subventions en dehors celles de la Ville de Montpellier. Dans ces conditions, il faut garder le cap : les enfants d’abord avec quelques artistes fidèles pour les soirées, dont l’increvable Romain Bouteille, un des papes du Café théâtre. Les représentations jeune public ont lieu les mercredis, samedis et dimanches, tous les jours pendant les petites vacances.
n Pour le jeune public
cette automne :
• Le tailleur et le cordonnier, Cie Les Lucioles, avec Denys Schaan, conte du Languedoc, dès 4 ans, jusqu’au 14 octobre.
• ‘Tite fraise, Cie du Clapas avec Tom Torel, théâtre musical, dès 3 ans, du 17 au 28 octobre.
• Pirouettes cacahuètes, Cie Arustine avec Christine Canac, Bernard De Sola, spectacle musical Interactif, dès 3 ans, du 29 octobre au 4 novembre.
• Les 7 maisons de Lulu Baluchon, Cie Carlottatralala, avec Charlotte Montroussier, marionnettes, dès 3 ans, du 5 au 11 novembre.
• L’hippopotame amoureux d’une girafe, Cie Pas de Lèse Art Spectacles, avec Silvia Claret, José Léger, théâtre et chansons, 2 ans à 10 ans, du 14 au 25 novembre.
Théâtre Gérard Philipe à Montpellier Création dans la bonne humeur
Au cœur du quartier de Figuerolles, Le théâtre Gérard Philipe a trouvé ses marques. Dans l’enceinte de la MPT, il est devenu au fil des ans, un espace de création culturelle pour les compagnies d’ici, en voie de professionnalisation. Le théâtre a fidélisé le public grâce à des rendez-vous tout au long de la saison : la 5e édition du festival de Jazz In the mood for jazz, la 10e de Festi’Danse en partenariat avec la cie Anne-Marie Porras. Il pense à son renouvellement à travers le dispositif Marmaille, en relation avec le milieu scolaire. Deux habitués, Julien Masdoua et Patrick Ortega ont choisi Gérard-Philipe pour présenter leurs nouvelles créations. Tandis que le groupe montpelliérain Agathe Ze Bouse a fêté ici ses 20 ans. n Les rendez-vous d’automne :
• One man Sud avec Laurent Pit, 11 au 13 oct.
• Les anges d’Izieu, création théâtrale d’Anne Castillo, 19 et 20 octobre.
• Le Cabaret des chansons fraîches avec des auteurs compositeurs interprètes de la région, 25 octobre, 21 février, 11 avril.
• Cuadro flamenco Alameda, concert spectacle, 26 et 27 octobre.
• Pièce impro A2 de et avec Julien Masdoua et
son invitée, 1er au 3 novembre.
• Confidences, concert de Guilam pour la sortie de son nouvel album, 9 et 10 novembre.
• La musique de Molière, conception MariePaule Nounous, avec Ars Musica et l’ensemble Arianna, 15 au 17 novembre.
• Des lunes et des hommes, de et mise en scène Patrick Ortega, création, 22 au 24 novembre, 29 novembre au 1er décembre, 6 au 8 décembre.
7, rue Pagès à Montpellier
Tél. 04 67 58 71 96
n Pour les adultes en soirée :
• La Compagnie du Capitaine a rejoint définitivement le Théâtre de la Plume pour des spectacles d’improvisation variés, des pièces de théâtre, des contes… des scènes ouvertes le jeudi, tous les détails sur www.compagnieducapitaine.com
• Yeomen sans colère, création 2012/2013 de Romain Bouteille, du 11 au 13 octobre.
• Retour de Madison, cie Chrysostome avec Renée Villegas et Richard Dessens, du 25 octobre et 22 novembre.
• Nouvelle création de Saïda Churchill, 15 nov.
6, rue Guillaume Pellicier à Montpellier Tél. 04 67 58 73 78 www.plumetheatre.com
l’art-vues • page trente et un • octobre - novembre
www.montpellier.fr
« Ibrahim et les fleurs du Coran » d’E.-E. Schmitt
« One man Sud » avec Laurent Pit
2012/2013
L’éternel Romain Bouteille
DOSSIER Les Saisons LES
Palais des Congrès du Cap d’Agde La saison d’Agde en dix spectacles
Casser l’image de station balnéaire à bronzer, voilà le but. En dix ans, la ville d’Agde a su imposer une saison culturelle au Palais des Congrès du Cap d’Agde. Une saison éclectique dominée, certes, par l’humour et le théâtre de boulevard, mais pas seulement : un classique revisité, un concert de jazz et deux spectacles inspirés par le patrimoine culturel mondial sont programmés. Dix rendez-vous pour rythmer l’automne et l’hiver.
• Que ma joie demeure ! de et avec Alexandre Astier, mis en scène Jean-Christophe Hembert. Bach donne enfin un master class… 4 octobre.
• Fair-play, de et avec Patrice Thibaud et avec Philippe Leygnac, échappé de la famille Deschamps et Makeïeff, 12 novembre.
• Quadrille, de Sacha Guitry, mis en scène Bernard Murat avec François Berléand, 23 nov.
• Les Conjoints, d’Eric Assous, mise en scène et avec Jean-Luc Moreau, 18 décembre.
• Cyrano, d’après Rostand, mise en scène et avec Anthony Magnier, version inspirée de la commedia dell’arte, 20 janvier.
• Le début et la fin, mise en scène et avec Richard Berry. Alain est persuadé que sa femme vieillit sept fois plus vite que lui…, 8 février.
• Ça va pas se faire tout seul ! de et par Les cousins, mise en scène de Jean-Claude Cotillard, avec Julot et René, spectacle burlesque de clowns, 19 février.
• Jacky Terrasson Trio, jazz, 15 mars.
• Hollywood, de Ron Hutchinson, mise en scène Daniel Colas. Le tournage d’Autant en emporte le vent !, 27 mars.
• Thé à la menthe ou t’es citron, de Danielle Navarro-Haudecoeur et Patrick Haudecoeur. Une répétition, ce n’est pas toujours facile, 12 avril.
Palais des Congrès du Cap d’Agde Tél. 04 67 94 65 80. www.ville-agde.fr
Théâtre Albarède à Ganges
Solide dans ses engagements
Depuis sa réouverture, il y a trois ans, le théâtre Albarède de Ganges a trouvé sa couleur : fidélité à certaines compagnies, découvertes de nouveaux talents et explorations de nouvelles pistes hybrides de création. Et pour la convivialité, un bar du théâtre est animé par les associations du terroir, en alternance. Comme dans beaucoup de salles, la saison est déjà commencée. Et voici que se profile dès le 20 octobre, l’accueil de Eh bien Dansons maintenant !, de Sandrine Barciet d’après les archives de l’Opéra Comédie à Montpellier, avec la cie Grognon Frères, spectacle qui vient d’être créé au théâtre Jean-Vilar. Une sorte de chronique d’un espace culturel à laquelle répond Metallos et dégraisseurs, mise en scène Patrick Grégoire, cie Taxi-Brousse, chronique d’ouvriers à la fin du XIXe siècle jusqu’à la fermeture de leur usine, 30 novembre. La sélection jeune publique pour cette période, J’suis vert, spectacle musical de Sophie Forte accompa-
Théâtre de la Mauvaise Tête à Marvejols
Accessible au plus grand nombre
Pour cette nouvelle saison, ce théâtre souhaite diversifier son programme afin de le rendre accessible au plus grand nombre en proposant des tarifs adaptés et en direction de tous les publics. A ce titre, il s’ouvre à l’ensemble des arts et se décline dans l’alternance des genres, entre théâtre, musique, danse contemporaine, cirque, poésie et spectacles jeunes publics.
n A voir ce trimestre :
• Ven. 19 octobre à 20h30 : Ensemble Cronexos. Issus d’horizons musicaux très divers, les musiciens de l’Ensemble s’enrichissent mutuellement. Ils proposent un voyage musical autour des danses et des basses de la renaissance.
• Ven. 26 octobre à 20h30 : Littératerre, Le premier regard. Rémi Checchetto, André-Marc Delcourt et Patricia Capdevielle se réunissent pour donner un concert-lecture de rimes et décibels.
• Ven. 9 novembre à 20h30 : « Abilifaïe Leponaix » de Jean-Christophe Dollé.La pièce se construit autour de notes récupérées par une psychologue lors d’entretiens avec des schizophrènes. Sans histoire, sans intrigue, la parole du fou nous place sans cesse face à un miroir qui dérange.
• Mer. 28 novembre à 20h30 : « La distance qui nous sépare du prochain poème » de Jean Cagnard.Une invitation à un autre vocabulaire, où la présence inhabituelle de l’auteur sur la scène amène les autres interprètes, comédiennes et musiciens à se déplacer pour trouver l’endroit de parole et de nourrir le mouvement poétique.
• Ven. 14 décembre à 20h30 : Littératerre, A hauteur d’homme. Un spectacle déambulatoire qui débute devant le Théâtre avec Rémi Checchetto. Ponctué de lectures, il passera dans les rues de Marvejols et se terminera devant la fresque créée pour l’occasion par Rodolphe Gire.
25, bld de Chambrun à Marvejols Tél. 04 66 32 40 82 www.lamauvaisetete.com
Boitaclous à Perpignan Boitaclous dépoussière la culture !
gnée au piano par Antoine Sahler, dès 6 ans, 21 novembre, est plein d’humour. La suite de sa programmation est fidèle à la ligne de l’équipe, engagée et solidaire.
Théâtre Albarède à Ganges
Tél. 04 67 73 15 62 www.theatre-albarede.fr
Boitaclous : des programmateurs fous de spectacles qui arrosent les salles des P.-O et en particulier le Palais des Congrès de Perpignan. De grosses productions donc, où la prise de tête n’est pas de mise, sans exclure la qualité. Des spectacles plaisirs pour dépoussiérer la culture, c’est eux qui le disent. Mon meilleur copain, mise en scène Jean-Luc Moreau, avec Dany Brillant, 17 octobre. Sexion d’assaut, rap, 9 novembre. Lady Oscar de Guillaume Mélanie, avec Amanda Lear, 13 novembre.
Tout sur Jamel, avec Jamel Debbouze, 14 novembre.
Olivier de Benoist, tendresse et mauvaise foi, 23 novembre.
Les monologues du vagin, d’Eve Ensler, mise en scène Isabelle Rattier, 27 novembre. La lesbienne invisible, Oceanerosemarie, mise en scène Murielle Magellan, 4 décembre.
Zinga Zanga à Béziers Le meilleur du théâtre de boulevard parisien
La salle Zinga Zanga accueille, pour quatre dates, le meilleur du théâtre de boulevard parisien. Un concept imaginé par Boitaclous qui annonce de belles soirées à Béziers.
Programme :
• Ven. 19 octobre à 20h30 : « Mon meilleur copain » d’Eric Assous, avec Dany Brillant et Roland Marchisio. Bernard et Philippe sont les meilleurs amis du monde. Bernard est marié, mais il est infidèle. Sa femme risquant de découvrir ses écarts, Bernard demande à Philippe de le couvrir. C’est le début d’un engrenage infernal…
• Jeu. 15 novembre à 20h30 : « Lady Oscar » de Guillaume Mélanie, avec Amanda Lear. Adaptée du célèbre « Oscar » de Claude Magnier,
la pièce nous entraîne à la suite d’une grande journaliste de mode, Clara Barnier, dont le quotidien va être complètement bousculé par la révélation de l’amour que porte son comptable à celle qu’il croit être la fille de Clara. Une méprise qui va être le début d’un week-end mouvementé où vont s’enchaîner quiproquos, valises échangées, vrais aveux et faux pièges.
• Ven. 14 décembre à 20h30 : « Cher Trésor » de Francis Veber, avec Gérard Jugnot. François Pignon est de retour sous les traits d’un chômeur de longue date, sans un sous en poche et délaissé par ses proches... Mais il a décidé de ne pas se laisser abattre et trouve une idée lumineuse: simuler un contrôle fiscal ! Quoi de mieux
pour donner l’impression qu’il dissimule quelque chose et par la même occasion devenir quelqu’un d’important ?
• Mar. 22 janvier à 20h30 : « Un stylo dans la tête » de Jean Dell, avec Francis Perrin. Victor Aubrac est un auteur de théâtre à succès. Ce soir il réunit ses meilleurs amis pour leur annoncer une grande nouvelle, il s’est inspiré d’eux pour écrire une comédie hilarante. Il avait ses personnages sous la main : un homo, deux sœurs névrosées, l’ex de sa femme, alors pourquoi chercher plus loin ? La réaction de ses amis est unanime, c’est la consternation. De quel droit s’est-il emparé de leur vie ? Ce qui devait être une soirée de fête vire au règlement de compte…
Palais des Congrès à Perpignan Tél. 04 68 34 07 48
www.boitaclous.com
Jamel Debbouze
« Metallos et dégraisseurs »
Travers de Colombiers à Béziers Tél. 04 68 34 07 48 www.boitaclous.com l’art-vues • page trente-deux • octobre - novembre
THÉÂTRES
DE PROXIMITÉ
© Chantal Depagne
« Les Conjoints » d’Eric Assous
L’Ensemble Cronexos
2012/2013
« Cher Trésor » avec Gérard Jugnot
DOSSIER Les Saisons
SAISONS DES ATP
Amis du Theatre Populaire Parler de son temps
Alors qu’on fête cette année le centième anniversaire de la naissance de Jean Vilar, les Amis du Théâtre Populaire, créés à l’origine pour soutenir l’action du fondateur du festival d’Avignon, revendiquent toujours un théâtre accessible, vivant, humaniste et respectueux du public.
n ATP de Nîmes
Les ATP de Nîmes ont fait un sondage auprès de leur public, duquel il ressort que « les notions de partage, convivialité, esprit de famille, sont évoquées par des spectateurs qui regrettent la place insuffisante faite à leur ATP dans la vie locale alors qu’ils la considèrent comme essentielle ». Forts de ce soutien, les ATP de Nîmes affichent un beau dynamisme et une programmation qui ne manque pas d’ambition. On ne manquera pas Moi Caravage, adapté de la biographie romancée de l’académicien Dominique Fernandez par Cesare Capitani, un fascinant autoportrait en clair obscur du génie et de l’homme torturé que fut Michelangelo Merisi surnommé Caravaggio, du nom de la ville où il naît en 1571. En novembre, c’est une curieuse bête qui fait son entrée, un Rhinocéros d’Eugène Ionesco mis en scène par Alain Timar et joué par des comédiens coréens. Spectacle surtitré, qui a connu son heure de gloire au festival d’Avignon, suivi toujours en novembre de l’Enfant, drame rural de Carole Thibaut qui montre un village du Sud de la France où l’apparition d’un nourrisson trouvé sur le seuil d’une ferme va bousculer la vie quotidienne de la petite communauté et agir comme un révélateur. A voir encore la création de Hamlet s’est tu de Pierre Astrié, « fantaisie autour du mythe du Prince Triste », Tout sur Dostoievski de Benoît Lambert et Emmanuelle Vérité, Le Grand Cahier d’Agota Cristof par le Théâtre Romain Rolland de Villejuif et Rien ne sert d’exister de et par Yves Cusset, « un solo philosophique juste pour rire » qui réconcilie le comique et la réflexion, l’absurde et le métaphysique. Ce qui pourrait fort bien répondre à la définition de ce qu’est aujourd’hui un théâtre populaire.
Programme : 19 et 20 octobre : Moi Caravage. 10 novembre: Rhinocéros. 24 novembre : L’Enfant. 16 janvier : Hamlet s’est tu. 21 au 31 janvier : Tout sur Dostoievski (théâtre en appartement). 16 février : Le Grand Cahier. 18 au 28 mars : Rien ne sert d’exister
Atpnimes.fr
Tél. 04 66 67 63 03
n ATP d’Avignon
Créés en 1954, les ATP d’Avignon ont été en France les précurseurs du vaste élan en faveur d’un théâtre populaire âprement défendu par Jean Vilar. Sous la présidence de Jean Autrand, les ATP poursuivent dans la ville du fondateur du festival leur travail inlassable au service de la création et de la diffusion des œuvres théâtrales d’hier comme d’aujourd’hui. Le programme de leur 58 ème saison témoigne de cette fidélité et de cette curiosité qui caractérisent les ATP avignonnais.
Programme :
10 octobre : Retour à Ithaque d’après l’Odyssée d’Homère, mis en scène par René Loyon et joué par la Cie RL. 14 novembre : L’enfant. Drame rural, texte et mise en scène de Carole Thibaut, par la Cie Sambre. 5 décembre : Le Gorille, d’après une nouvelle de Franz Kafka, adaptation scénographique et mise en scène d’Alejandro Jodorowsky. 17 janvier : La Jeanne de Joseph Delteil, adapté par Jean-Pierre Jourdain et mis en scène par Christian Schiaretti, joué par le Théâtre National Populaire. 5 février : Ce corps qui parle de Yves Marc par le Théâtre du Mouvement. 12 mars : Prosper et Georges de Gérard Savoisien, mise en scène de Thierry Laval. 26 mars : L’apprentie sage-femme de Karen Cushman avec Nathalie Becue, mise en scène par Félix Pradier. Tél. 04 90 82 59 24.
n ATP de Lunel
A l’affiche de cette saison des ATP de Lunel, neuf spectacles dont un de cirque, avec La Gigantea pour ouvrir la saison en octobre, un spectacle de marionnettes à taille humaine dans une scénographie époustouflante, pour dénoncer la condition des enfants-soldats et les enjeux politiques et militaires de l’eau dans une partie du monde. Suit le très attendu Camus Nobel Pinter du Théâtre des Treize Vents, repris par plusieurs ATP de la région, d’après des textes de Camus et de Pinter prononcés à des moments charnière de l’histoire, puis une adaptation d’un texte de Stefan Zweig, la Pitié dangereuse mis en scène par Stéphane Olivier Bisson. Pour clôturer l’année 2012, du cirque avec la Cie Baccalà clown et son spectacle PSS PSS mis en scène par Louis Spagna. Le public des ATP est convié à une soirée russe en janvier avec repas et spectacle, le Platonov d’Anton Tchekhov par la Cie Machine Théâtre, auquel succède Le Voyage égaré D’Aurélie Namur, l’histoire d’une femme qui part vivre avec les Indiens d’Amazonie et qui entraîne le spectateur dans un voyage envoûtant. Puis les mots oulipiens de Georges Perec, Raymond Queneau, Jacques Roubaud interprétés par trois jongleurs de mots exceptionnels de la Cie Théâtre de l’Eveil mis en scène par Michel Abécassis dans Pièces détachées, avant l’Enfant, drame rural à l’affiche de l’ensemble des ATP qui sont coproducteurs de ce spectacle, et qui clôture la saison de Lunel.
Programme : 10 octobre : La Gigantea. Marionnettes. 24 et 25 octobre : Camus Nobel Pinter. 23 novembre : La Pitié dangereuse. 20 décembre : PSS PSS. Cirque. 18 janvier : Soirée russe. Platonov. 14 février : Le Voyage égaré. 20 mars : Pièces détachées. 18 avril : L’Enfant.
Tél.
n ATP Terres du Sud
La saison des ATP Terres du Sud se concentre sur le Grau du Roi avec cinq spectacles et un sixième au Cailar, dont la moitié présentés par des compagnies installées en région. Ouverture avec la Compagnia dell’Improvviso et son Roméo et Juliette, tragédie en chantier, une adaptation de l’œuvre de Shakespeare par Luca Franceschi, avec sept comédiens sur le plateau, une mise en scène sobre où les masques, pour une fois, ne seront pas prioritaires. Créé pour le Festival Molière de Versailles, cette pièce a connu un beau succès au festival d’Avignon 2012. Suivront Le Roi Nu d’Evgueni Schwartz, qui épingle l’autorité et le culte de la personnalité, joué par la Cie Machine Théâtre quidéploie tout un arsenal comique, kitsch et déjanté, puis Yvonne, Princesse de Bourgogne, de Witold Gombrowicz avec la Cie Narcisse qui navigue sur plusieurs registres (commedia dell’arte. théâtre nô, farce) pour raconter l’histoire d’une femme repoussante, introduite à la Cour, et qui en devient un facteur de décomposition en se faisant le miroir des vices de chacun. Création 2012, l’instant K des circassiens de la Cie Daraomaï ouvrira en beauté l’année 2013. Coaccueilli avec La Verrerie d’Alès/Pôle national Cirque Languedoc Roussillon, le cirque est encore à l’honneur avec De nos jours du collectif Ivan Mosjoukine, quatre artistes lauréats des Jeunes Talents Cirque Europe en 2010. Le Cailar accueillera Tu m’écoutes ? d’après « Histoires Pressées » de Bernard Friot, qui évoque les relations complexes entre les enfants et les adultes.
Au Grau du Roi : 13 octobre : Roméo et Juliette, tragédie en chantier. 8 décembre : Le Roi Nu ; 19 janvier : L’instant K. 16 mars : Yvonne, Princesse de Bourgogne. 13 avril : De nos jours.
Au Cailar : 1er décembre : Tu m’écoutes ? Tél. 04 67 86 06 44.
l’art-vues • page trente-quatre • octobre - novembre
L.A.
04 67 22 03 78.
Roméo et Juliette
Yvonne, Princesse de Bourgogne
« Ce corps qui parle » de Yves Marc
« Camus Nobel Pinter »
2012/2013
« L’Enfant » de Carole Thibaut
© Bruno Drogue
© Geoffroy Demarquet © Marc Ginot
n ATP de l’Aude
L’ATP de l’Aude propose 11 spectacles tout public pour 28représentations, dans 8 communes audoises, ainsi que 6 spectacles pour le jeune public. L’ouverture de la saison est assurée par Clémence Massart et ses broderies musicales sur quelques textes incontournables. Du texte encoreavec un Beckett, Comédie, un auteur contemporain espagnol, Sanchis Sinisterra, avec Conspiration Carmin, puis une paire de claques salutairesur notre vision de la maladie mentale avec Abilifaïe Leponaix, la création L’enfant, ainsi que del’avant garde belge drôle et décalée, Les langues paternelles. Il y aura aussi des chapiteauxà Limoux et Lagrasse pour du cirque de haut vol, Ballet Manchot, Cirque Misère, dela danse en libertélors d’une balade ludique, avec Des cailloux sous la peau, sans oublier les « Scènes d’Enfances » et « Collèges au Théâtre »pour former des spectateurs dès le plus jeune âge. Programme : 14 novembre : L’enfant. 7 décembre : Comédie. 14 décembre : Le Quai des Oubliés. 25 janvier : Ballet Manchot. Cirque. 1er mars : Les langues paternelles. 16 mars : Abilifaie Leoponaix. 12 avril : Roland. Théâtre d’ombres. 4 mai : Conspiration Carmin. 24 et 25 mai : Cirque Misère. 14 juin : Des cailloux sous la peau. Danse. Tél. 04 68 69 53 65. www.atpdelaude.com
n ATP d’Uzès et de l’Uzège
L’Association pour le Théâtre Populaire d’Uzès et de l’Uzège revendique son attachement au renouvellement des formes dramatiques, ce qui implique la création du plus grand nombre d’œuvres contemporaines, mais aussi la représentation renouvelée des grandes œuvres du passé, la découverte de jeunes talents et une ouverture constante aux auteurs du monde. Elle continue de proposer au public une grande diversité de choix à côté des programmations institutionnelles, tout en favorisant l’élargissement du public théâtral notamment par une politique de prix bas et la formation prioritaire des jeunes, public de demain. Au programme du dernier trimestre 2012, Ma Marseillaise de et par Darina Al Joundi (11 octobre), mis en scène par Alain Timar qui l’avait déjà dirigée dans Le jour où Nina Simone a arrêté de chanter . Il s’agit ici d’un nouvel opus autobiographique de la comédienne et auteure libanaise autour de la difficulté à s’installer définitivement dans notre pays. Suivra Le Soir par L’Entreprise - Cie François Cervantes (12 et 13 novembre), suite de La table du fond et de Silence, le troisième volet de ce qui devient «La trilogie de Franck», puis l’Enfant de la Cie Sambre et Amore, soirée variétés par la Cie Sortie Ouest au Pont du Gard. Tél. 04 66 03 14 65. http://atp.uzes.pagesperso-orange.fr/32eme_saison_250.htm
Le Ballet Manchot
l’art-vues • page trente-cinq • octobre - novembre
Amore, Cie Sortie Ouest
La saison culturelle de Palavas Dans le vent
Jusqu’au mois de mai prochain, la ville de Palavas-lesFlots met l’accent sur la musique et plus particulièrement sur les instruments à vent.
Programme :
• Dim. 21 octobre à l’Eglise SaintPierre à 18h : concert de l’Ensemble Arian, splendeur de l’Italie baroque. Direction : Marie-Paule
Nounou. Fondé en 2000 autour de la claveciniste Marie-Paule Nounou, l’Ensemble présente des œuvres patrimoine européen des XVII et XVIIIème siècles.
• Sam. 24 et dim. 25 novembre à la Salle des Fêtes de 14h à 19h : Salon de la musique. Expositions des plus grandes marques mondiales d’instruments à vent et à percussionsSam. 24 novembre à la Halle des Expositions à 17h : concert de l’Ecole de musique A 17h30 : grand rassemblement de trombones.
• Dim. 25 novembre à la Halle des expositions à 9h30 : concert par le Brass band de Perpignan. De 10h30 à 12h30 : grand rassemblement de 600 musiciens d’harmonies. A 14h : concert par la musique des sapeurs pompiers d’Auch. A 17h30 : concert de l’Ensemble de trombones Azais. A 18h : concert par l’harmonie de Palavas-les-Flots en compagnie de Jean Raffard.
• Dim. 13 janvier à la Salle du Nautilus à 18h : concert de Frédéric Temstet et Didier Varela. Depuis 1989, les montpelliérains
F.Temstet et D. Varela ont gardé le plaisir brut de jouer ensemble et le goût de l’efficacité rythmique.
• Dim. 17 février à l’Eglise Saint-Pierre à 18h : concert de l’Ensemble La balade des dames de chœur. Composé uniquement de voix de femmes, il aborde un répertoire à voix égales, riche et varié.
• Dim. 24 mars à l’Eglise Saint-Pierre à 18h : concert du Quatuor de cuivres de Montpellier. Ces quatre musiciens ont une volonté commune de faire découvrir un répertoire varié s’étalant sur trois siècles tout en offrant une palette intéressante de couleurs et de sonorités.
• Dim. 26 mai sur les quais et dans les rues de la ville à 11h : Près de 300 musiciens offriront des aubades musicales sur les quais, dans les rues et se retrouveront l’après midi pour un grand concert dans la halle des expositions.
Tél. 04 67 07 73 34.
www.palavaslesflots.com
Cric e Crac, à Capendu 25 ans déjà !
Aquoitient le succès d’une salle en zone plus rurale que péri urbaine ? sans doute à la pertinence de sa programmation Cric e Crac, l’espace culturel de Piémont d’Alaric à Capendu ne fêterait pas ses 25 ans s’il ne répondait pas à cette exigence. « Certains d’entre vous nous ont suivis depuis les débuts, beaucoup nous ont rejoints en cours de route, et d’autres, qui nous ont découverts plus récemment, ont seulement l’âge de notre histoire ». Une histoire écrite au fil des ans avec comme but essentiel défendre l’accès à la culture pour tous à travers un large spectre d’esthétiques : humour, théâtre, chanson, musique, cirque. La saison de cette année ne déroge pas à la règle. Quelques temps forts de cette saison :
• Barbara Carlotti, concert de chanson française, 12 octobre.
• Les Frères Brothers, Humour vocal, vendredi 26 octobre, Chai à Capendu.
• Les Vieilles Pies, concert, 17 novembre, foyer de Badens et 24 novembre Capendu.
• Les Bougres, Théâtre/vidéo, samedi 24 novembre, foyer-théâtre de Douzens.
• Une vie sur mesure, de et avec Cédric Chapuis, théâtre, 8 décembre.
• Vincent Roca, humour, 21 décembre.
• Résister c’est exister, théâtre, 11 janvier
• Les Fêlés du Vocal, jazz, 2 février.
• La Mastication des Morts , d’après
La saison culturelle de Mauguio Le plaisir de la découverte
AMauguio, la proximité de la capitale régionale n’est pas complexante. La saison culturelle fait feu de tous bois pour satisfaire le plaisir de la découverte des melgoriens : café à thème, cinéma, théâtre, cirque, danse, demandez le programme dans la médiathèque et au théâtre Bassaget.
• Les cafés à thème à la médiathèque : Café musical, 13 octobre, 17 novembre ; Café littéraire, 20 octobre, 24 novembre ; Café numérique, 8 décembre.
• Enfant’images pour les petits dès 6 ans, 10 et 24 octobre ; 7 novembre, 2 à 5 ans ; 21 novembre et 12 décembre, dès 6 ans.
• Le mâle et le bien, Théâtre policier, de et mis en scène Patrick Ortega, 20 octobre, Théâtre Bassaget.
• Histoire au fil de l’eau, conte d’Hélène Guers, salle Aimée Césaire, Carnon. Léou Doudou ?, de et mis en scène Damiane Goudet, 6 mois à 3 ans, Théâtre Bassaget, 27 oct.
• Cinéma 3D, 30 octobre, Théâtre Bassaget.
• Ça c’est fée , dès 5 ans, une histoire d’Halloween, 31 octobre.
• Ultrason, concert pédagogique, 19 novembre.
• "Poéziques", cabaret musical et poétique par la Cie Les Grandes Gueules, 24 novembre.
• Les merles moqueurs, contes avec Pascale Rouquette, 30 novembre, dès 10 ans, Médiathèque.
Saison culturelle de Mauguio. Tél. 04 67 29 65 35. www.mauguio-carnon.com
La saison culturelle de Mende
Plus de 40 représentations
Patrick Kermann, avec Nicolas Heredia, théâtre, 22 février, foyer de Comigne.
• Voulez-vous danser Gainsbourg ?, danse contemporaine, 6 avril.
• La Meute Rieuse, concert, 14 juin.
Cric e Crac, espace culturel à Capendu. Tél. 04 68 79 73 98.
www.lechai-espaceculturel.fr
Ambitieuse,
ouverte et éclectique, la nouvelle saison culturelle de la ville de Mende propose cette année de la magie, du rire, de la musique, du théâtre et de la danse. Avec au programme plus de 40 représentations, enfants, adolescents et adultes trouveront forcément leur bonheur parmi tous ces spectacles et les expositions. Programme jusqu’en décembre :
• Dim. 14 octobre au Théâtre de Mende à 17h : Opéra et Orchestre National de Montpellier. Concerto pour piano avec David Fray.
• Mar. 16 octobre à l’Espace des Anges à 18h30 : « Louise Rizière », théâtre et marionnettes par la Cie Les Petites choses.
• Du 23 octobre au 30 novembre à la Bibliothèque Lamartine : exposition célébrant le 110ème anniversaire de la ligne du Tranzslozérien Mende-La Bastide
• Jeu. 25 octobre au Théâtre de Mende à 20h30 : « Asphalte », spectacle de danse hiphop par la Cie Dernière Minute.
• Jeu. 8 novembre à l’Espace des Anges à 20h30 : « 24 heures de la vie d’une femme », théâtre par la Cie Toile de Scène.
• Du 15 novembre au 8 décembre à la Maison Consulaire : « Mais où est passée la peinture ? », exposition d’art contemporain.
• Les 16 et 17 novembre au Théâtre de Mende à 20h30 : « Mazùt », théâtre, cirque, musique, danse et vidéo par la Cie Baro d’Evel.
• Mar. 20 novembre à l’Espace des Anges à 20h30 : « Müller Machines », théâtre par la Cie Promoteo.
• Ven. 22 novembre au Théâtre de Mende à 20h30 : « Duel Opus 2 », musique et humour
par Laurent Cirade et Paul Staicu.
• Mer. 5 décembre à l’Epace des Anges : « Au Petit bonheur la chance », théâtre par la Cie 1,2,3 soleils !
• Sam. 8 décembre à l’Antirouille : Salon du livre en présence d’auteurs, d’éditeurs et de libraires. Soirée de clôture : cabaret avec Albert Meslay à l’Ozmoze.
• Jeu. 6 décembre au Théâtre de Mende à 20h30 : « Bushman, le dernier chasseur », théâtre, humour par la Cie Eric Bouvron.
• Ven. 14 décembre à l’Espace des Anges : « Cœur @ prendre », théâtre, humour par la Cie Cocktail Théâtre.
• Mar. 18 décembre à l’Espace des Anges à 18h30 : « Le cirque à 3 pattes », cirque et humour par la Cie Théâtre OZ.
• Jeu. 20 décembre au Théâtre de Mende à 20h30 : « Didier Porte fait rire les masses », one man show.
Tél. 04 66 49 40 00.
www.mende.fr
DOSSIER Les Saisons SAISONS
CULTURELLES
!
Frédéric Temstet et Didier Varela
Le pianiste David Fray
Vincent Roca
2012/2013 l’art-vues • page trente-six • octobre - novembre
"Poéziques" par la cie les Grandes Gueules
La saison culturelle de Lunel
Autour de la musique et du jeune public
Les Lunellois sont assez gâtés d’un point de vue culturel. En effet, entre Nîmes et Montpellier, ils bénéficient d’une offre remarquable à laquelle s’ajoutent les propositions des ATP. La municipalité n’est pas en reste qui leur tisse une saison autour de la musique avec, en particulier, le désormais incontournable Festival de mandolines et des spectacles pour le jeune public. Sans parler des expositions et du cycle Art cinéma
• Quartet jazz Telegram et l’ensemble jazz de l’Académie de musique, salle Castel, 13 octobre.
• Yves Cuenot, concert d’orgues, Eglise NotreDame-du-Lac, 14 octobre
• Le comte de Pilou-Pilou chasseur de peluches, de et avec Jordi Cardoner, compagnie Bao, dès 5 ans, salle Georges Brassens, 24 oct.
• 5e gala du film des cultures et traditions taurines, salle Georges Brassens, 25 novembre.
• L’orchestre des professeurs de
l’Académie de musique, concert, salle Castel, 1er décembre.
• Pogo, cie Groupe Noces, spectacle musical, dès 3 ans, salle Georges Brassens, 5 décembre.
• Promenade pyrotechnique avec les Lutins réfractaires, parc Jean-Hugo, 7 décembre.
• Sexe et jalousie, de Camoletti, mise en scène Marc Galabru, dès 12 ans, salle Castel, 8 déc. Saison culturelle de Lunel.
Tél. 04 67 87 83 00. www.ville-lunel.fr
La saison culturelle à Frontignan La Peyrade De la musique avant tout
Frontignan n’a pas de théâtre. Entre Sète, Montpellier et Villeneuve-lès-Maguelone, ses habitants ont nettement l’embarras du choix. En revanche, la musique bat son plein au Centre culturel François-Villon. La nouvelle chanson française a droit à un festival, Turbulences, les 19 et 20 octobre. On entendra Volo David Lafore Solo. Autre festival d’automne, Festikifo, par et pour les jeunes, le 3 novembre, dédié aux cultures urbaines, hip hop, graff… Autres temps forts, les expositions : Terra diVernaccia, jusqu’au 2 novembre, peintures et photos de Sardaigne; Ma corde sensible, photos de Roxane le Coz, 15 au 20 octobre ; 6 pieds sous terre, L’animal à 20 ans et Les grands pères, pour
La saison culturelle de Castelnau-le-Lez Aucun art n’est oublié
La Ville de Castelnau-le-Lez propose une saison culturelle riche et diversifiée. Expositions, théâtre, jazz et musique classique, aucun art n’est oublié. En octobre et novembre :
• Du 15 au 26 octobre à la MJC André Malraux : huiles sur toiles de Patrice Peteraerents.
© A. Dhordain
• Ven. 19 octobre à la MJC André Malraux : concert de jazz avec Sublime Octave.
• Jusqu’au 27 octobre à l’ARPAC : sculptures de Claude Chavent.
• Dim. 28 octobre à l’Eglise Saint-Vincent : concert de musique baroque avec Fabrizio Haim Cipriani et Marcello Scandelli.
• Du 2 au 4 novembre à la MJC André Malraux : exposition-ateliers danse Inspiration Africaine autour des sculptures de M. Valenzuela.
• Jeu. 8 novembre à l’Espace Les Chênes : exposition « Rétrospectives 1914/1918 ».
• Jusqu’au 9 novembre à l’Espace Culturel Pierre Fournel : exposition « Castelnau verdoyant » d’Aurore Loevsky.
• Du 9 au 29 novembre à la MJC André Malraux : exposition des toiles d’Hellenia.
• Sam. 10 novembre à la MJC André Malraux :
« Huit Femmes », une comédie de Robert Thomas par le Théâtre du Triangle.
• Dim. 11 nov. à l’Eglise St-Vincent : l’Ensemble vocal de Montpellier, dirigé par J. Gouzes.
• Lun. 12 novembre à la MJC André Malraux : La Comédie d’Ô fait son festival.
• Jeu. 15 novembre au Palais des Sports : conférence de Mohed Altrad à propos de son livre « La Promesse d’Annah ».
• Ven. 16 novembre à la MJC André Malraux : concert de jazz avec Sublime Octave
• Du 23 novembre au 22 décembre à l’Arpac : « Les prédictions du Capitaine Van Deyssel », gravures de Véronique Agostini.
• Du 26 novembre au 7 décembre à la MJC André Malraux : exposition « Matières » de Martine Kronn-Cantin et Bénédicte Watine.
• Du 20 novembre au 21 décembre à l’Espace Culturel Pierre Fournel : exposition des aquarelles de Gigi Diguerher.
• Ven. 7 décembre à la MJC André Malraux : « Areu = MC2 », une comédie de Gérard Hernandez et Marc Moro.
• Sam. 8 déc. à l’Espace Rencontres : concert de l’Opéra Junior direction de Vincent Recolin. Tél. 04 67 14 27 40. www.castelnau-le-lez.com
les 20 ans de la maison d’édition de BD, 26 oct. au 2 déc. ; Rui Macedo, peintures, 9 au 30 nov. Centre Culturel François Villon, avenue Frédéric Mistral à Frontignan La Peyrade.
Tél. 04 67 18 50 26. www.ville-frontignan.fr
La saison culturelle de Mèze
Tendance théâtre
Un peu comme Frontignan, Mèze bénéficie de la proximité de Montpellier et de Sète, voire de l’extension du Grand Tour programmé par sortieOuest, pour offrir une saison culturelle digne de ce nom à ses habitants. Le théâtre de narration y est très présent, du moins cet automne : Le banquet de la Sainte-Cécile, de et par Jean-Pierre Bodin, 26 octobre, chronique d’une France profonde et La mastication des morts, cie Vaste entreprise, mise en scène et jeu Nicolas Heredia, d’après Patrick Kermann, le cimetière se raconte, 23 novembre. Toujours les mots avec une conférence de Jean Colmou, Les Etats-Unis désunis… la guerre de
Sécession, 11 octobre. Et des rencontre philosophiques avec Michel Négrell, 18 octobre, 15 novembre, 13 décembre.
La saison culturelle de Mèze.
Tél. 04 67 43 93 08. www.ville-meze.fr
DOSSIER Les Saisons
SAISONS CULTURELLES
« Promenade pyrotechnique »
Volo David Lafore Solo
2012/2013
« Le banquet de la Sainte-Cécile » de Jean-Pierre Bodin
l’art-vues • page trente-sept • octobre - novembre
Conférence de Mohed Altrad
Saison des Monts d’Orb Un pas dans la « coprod »
La nouveauté pour les Monts d’Orb, c’est l’implication dans deux coproductions. La communauté de communes ne se contente plus de diffuser mais fait cet effort de soutien à la création des artistes du département et de la région. Une initiative qui mérite d’être soulignée. «Depuis 2005, la communauté de communes a cherché à entretenir et à favoriser le dialogue entre artistes et public et entre les spectateurs de tous horizons », souligne Jean-Luc Falip, Président de la communauté de communes des Monts d’Orb. Entre les cordes, dès le mois d’octobre, et Impostures, en danse, sont les deux coproductions de l’année. Le banquet de la Sainte-Cécile, de et avec Jean-Pierre Bodin, ouvre la saison, précédé par la présentation, le 19 octobre à Saint-Gervais-sur-Mare. Entre les cordes, de Corinne Aden, mise en scène Charo Beltan Nunez, cie Espace Nomade, 27 octobre, Grand café Mounis, Graissessac. Le thème de cette création : Une femme sur un ring, c’est intriguant, voire dérangeant non ? Du féminin au masculin et du masculin au féminin. C’est dans cet espace aux contours devenus si flous, que le rapport au genre cherche à trouver ses marques, de nouvelles marques où femmes et hommes cohabitent et ten-
tent de redéfinir les règles. Le spectacle est précédé d’un documentaire, scènes de genre, tourné avec les habitants de la région.
Autres dates : 21 octobre Grand Café Mounis et 23 octobre, Grand café, Camplong.
Les autres spectacles de l’automne :
• Une séance peu ordinaire, cirque Aéréo, 7 novembre, Grand Café Camplong et 10 novembre, Domaine de La Croix Ronde, La Tour-sur -Orb.
• Impostures, danse, cie Kirsten Debock, coproduction, 16 novembre, Saint-Gervais-sur-Mare.
• La mastication des morts, théâtre, cie Vaste Entreprise, 7 décembre, Plaisance Saint-Geniesde-Varensal.
La saison de la communauté de communes des Monts d’Orb.
Tél. 04 67 23 78 03.
www.montsdorb.com
Espace culturel des Corbières
Renforcer les liens tissés en 10 ans
L’année dernière l’Espace culturel des Corbières a franchi la barre des 5 000 spectateurs. C’est dire qu’en dix ans, la communauté de communes de la région lézignanaise a adopté son théâtre et en a apprécié sa programmation. A la fois exigeante, éclectique et ouverte à tous. Les résidences permettent au public de familiariser en amont avec les compagnies, certaines répétitions sont ouvertes aux spectateurs. C’est ainsi que se tissent des liens avec les habitants. Autre originalité, le spectacle vedette et précédé d’une première partie n Cet automne :
• Les jolies Loques, cie de l’Hyménée, avec Antoine Chapelot et Philippe Delzers à l’accordéon, textes de Jehan-Rictus, Chorale du Chiffon rouge en première partie, 27 octobre • Bonga, musique du monde précédé Gérard Poncin trio, 17 novembre • Atout cirque composé de spectacles courts proposés par trois compagnies : Marvelous mambo, cie La Famille Goldini ; C’est notre entrée, On est deux c’est étroit et Les nus, cie Sacekripa ; Ieto, cie Ieto, 27 novembre • La soirée magique avec Variation pour piano et polystyrène, cie Monstres ; Etoiles, Philippe Beau, Baltas, Bébel, cie 14:20, 8 décembre. Espace culturel des Corbières, avenue de Lézignan à Ferrals-les-Corbières (Aude).
Tél. 04 68 43 27 82.
En plus de représentations à destination de tous les publics, le Théâtre du Réflexe propose des ateliers théâtres d’octobre à mai.
Deux nouveautés sont également proposées pour cette nouvelle saison, la création d’une « Troupe Jeunes Talents » pour les adolescents et la création d’une « Cie de théâtre amateur » pour adultes.
Le vendredi 16 novembre, la Compagnie du Théâtre du Réflexe se produira au Théâtre Jean Piat de Canet-en-Roussillon dans « Scènes d’anthologie de Molière » qui reprend les plus grandes scènes classiques des œuvres de Molière.
Programme :
• Mer. 17 octobre à 15h : Guignol sauve la
Maison de l’eau d’Allègre les Fumades Découvertes musicales et circassiennes
La signature d’une convention triennale avec la Région, le Département, la communauté de communes et la commune hisse la Maison de l’eau au rang de Scène régionale, consacrant son travail en faveur du développement culturel. Au fil de ses programmations, La Maison de l’eau d’Allègre les Fumades (Gard) s’est affirmée de plus en plus comme un lieu de diffusion gardois à part entière. Raison pour laquelle le Conseil Général du Gard et le Conseil Régional du L.-R. viennent de lui accorder leur reconnaissance en signant avec la commune d’Allègre-les Fumades et la communauté de communes Cèze-Cévennes une convention de développement culturel. Sa nouvelle saison 2012/2013 offre une programmation orientée vers un compagnonnage avec les compagnies régionales et un partenariat développé avec les pôles ressources que sont le Cratère et le Pôle national des arts du cirque La Verrerie d’Alès. Faite de découvertes musicales et circassiennes, la programmation de la Maison de l’eau est ouverte sur le monde autant qu’elle est fidèle à ses engagements auprès des associations locales et envers le spectacle vivant. Un important festival jeune public aura lieu du 29 octobre au 3 novembre, témoignant d’une volonté d’éducation populaire dès le plus jeune âge.
n Le programme jusqu’en décembre :
• 12 octobre. Sylvain Luc Solo / Guillaume Séguron Trio.
• Festival itinérant Jeune Public
29 octobre : Danse. Cie Dark Unit à Saint Ambroix. 30 octobre : Cirque avec la Cie Daraomaï à Méjanes le Clap. 31 octobre : Conte Musical avec Flavia Perez à Navacelles. 2 novembre : Théâtre burlesque avec la Cie à Tiroirs à St Brès. 3 novembre : Théâtre avec la Cie Epices et Parfums à St-Victor de Malcap.
• Théâtre : 17 novembre : Antigone par le Théâtre de la Calade et la Cie Moebius.
19 décembre : Little Big Men par la Cie Steren.
• Musique et chanson : 24 novembre : Double Drums. Franky Costanza et Piwee. 30 novembre : Oskar et Viktor. 16 décembre : Quintette de cuivres de l’Orchestre national de L.-R.
Tél. 04 66 24 96 02.
www.culture-maisondeleau.com
Saison du Lodévois et Larzac Des ponts vers d’autres territoires
L«e Lodévois et Larzac est un espace ouvert, marquant par sa politique culturelle qui, toute l’année, lance des ponts en direction d’autres territoires, mettant au cœur de ces relations nouvellement tissées les artistes et leurs œuvres » indique Marie-Christine Bousquet en évoquant la saison de cette communauté de communes dont elle est présidente. Une saison construite sur un rythme semestriel. Plusieurs temps forts cet automne : une rencontre du patrimoine autour du thème Les Causses et les Cévennes paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen le 18 octobre à 18h à la Baume Auriol à St-Maurice de Navacelles, animée par Gérard Colin ; Chez Persil et Ciboulette, Cie Pas Folle la Guêpe, 20 octobre, 14h15, Théâtre Lutéva de Lodève, un spectacle cuisiné pour tous dès 3 ans ; Le temps ne fait rien à l’affaire, concert en hommage à Brassens, 28 octobre, salle des Fêtes, Saint-Etienne-de-Gourgas 9, place Alsace Lorraine à Lodève. Tél. 04 67 88 90 90. www.lodevoislarzac.fr
Théâtre du Réflexe à Canohès
La création comme réflexe
forêt de Grasseverte. Entouré de sa Madelon et Gnafron, Guignol a traversé les décennies. Dans cette histoire, il se place en défenseur de la nature.
• Sam. 20 octobre à 20h30 : Raimon le Troubadour. Chansons françaises, catalanes et occitanes.
• Sam. 27 octobre à 15h et à 20h30 : « Les Fourberies de Scapin » de Molière
-• Du 29 octobre au 2 novembre : stages « création de masque de théâtre pour enfants, adolescents et adultes » et «Initiation théâtrale » avec Aurélien et Georges Pawloff.
• Sam. 3 et 10 novembre à 20h30 : « Sous le
Soleil de Frieda », One Wooman Show
d’Hanna Friedrich
• Mer. 7 novembre à 15h : « Le Petit Poussin Rouge ». Une histoire toute simple, racontée toute en vers, qui interroge les enfants sur leur sens de l’amitié et du courage.
• Sam. 17 novembre à 15h et à 20h30 :
« L’Avocat du Diable », One Wooman Show d’Alicia Grison.
• Sam. 24 novembre à 15h et à 20h :
« Monsieur Amédée ». Une pièce tendre et extrêmement drôle, une farce délirante, remplie de quiproquos à la Feydeau.
• Sam. 1er décembre à 15h et à 18h30 et dim. 2 décembre à 16h : « Princesse Grenouille ». Un
prince doit épouser Vassilissa, une magicienne condamnée à être une grenouille.
• Lundi 3 décembre à 15h, mar. 4 à 10h, mer. 5 à 15h, ven. 28 à 15h et sam. 29 à 15h et à 18h : Noël au pied du sapin
• Sam. 22 décembre à 16h et à 19h et lun. 24 à 20h30 : La Pastorale des Santons
• Mer. 26 décembre à 15h : Contes de Noël par Célestin, le berger provençal.
• Jeu. 27 décembre à 15h : Contes de Noël par la Reine et le Lutin
17, rue de la couloumine à Canohès (66).
Tél. 04 68 55 39 77. www.theatredureflexe.com
l’art-vues • page trente-huit • octobre - novembre
2012/2013 COMMUNAUTÉS DE COMMUNES
DOSSIER Les Saisons
« Antigone »
« Entre les cordes » de Corinne Aden
© Georges Bartoli
« Les jolies Loques »
© Karine Chapelle
« Chez Persil et Ciboulette »
17 rue de la couloumine 66680 Canohès Tél : 04 68 55 39 77 Mail : theatredureflexe@hotmail.fr Site : www.theatredureflexe.com
Les Fourberies de Scapin
samedi 27 octobre à 15h et à 20h30 Compagnie théâtrale agréée Jeunesse et Education Populaire
«
»
Le Pôle cirque : D’un projet rural sub-urbain à la grande métropole ! CIRQUE
Le cirque de création pour tous. Le projet ambitieux du Pôle Cirque se confirme d’année en année. Après avoir irrigué la région en rayonnant d’Alès sur un territoire rural sub-urbain, le voilà qui s’installe dans les Maisons pour Tous de Montpellier et dans l’Agglo de la capitale régionale, sept ans après ses débuts.
• Undermän, cie Cirkus Cirkor, Carcassonne, 13 novembre. Trois porteurs sans voltigeuse mais avec un musicien.
• Le cirque misère, cie La Faux Populaire, 13 au 17 nov. Le nouveau spectacle de Julien Candy découvert dans Le cirque précaire
• Mazùt, Baro d’Evel cirk cie, Mende, 16 et 17 novembre ; Perpignan, 29 et 30 novembre. Ils jouent avec leurs corps comme des caisses de résonnance.
• Post, cie Bang bang, 22 et 23 novembre, Saint-Chély d’Apcher, Bédarieux, 1er et 2 décembre. Un couple de jongleurs sur une musique post rock.
• Soirée Atout Cirque, Ferrals-les-Corbières, 27 novembre.
• Le chant du Dindon, cie Rasposo, 23, 25,27, 28, 30 novembre et 1er décembre, Pérols. (Voir article page 41).
• Soirée magique, Ferrals-les-Corbières, 8 décembre.
n Semaine du cirque en marche#7, du 7 au 11 novembre à Alès
• Catastrophe et bouleversement, cie Pré-ocoupé, 18h30 ; soirée partagée avec Histoires russes ?, cie Hors Pistes et Fall, fell, fallen, Lonely Circus, 20h45, 7 novembre.
• Soirée partagée avec Histoires russes ?, cie Hors Pistes et Fall, fell, fallen, Lonely Circus, 19h ; Mazùt, Baro d’evel cirk cie, 20h45, 8 novembre.
• Mazùt, Baro d’evel cirk cie, 19h, Catastrophe et bouleversement, cie Pré-ocoupé, 20h45, 9 novembre.
• Catastrophe et bouleversement, cie Pré-ocoupé, 19 h ; Undermän, cie Cirkus Cirkor, 20h45, 10 novembre.
«F lash back… un presque premier cycle de préfiguration, lancement de la structure, suivi d’un cycle naturel de sept ans pendant lequel cette saison cirque n’a cessé de s’étoffer, de s’enrichir, de se colorer, de se châpitoser en résonnance. Cette 8 e saison en est le lancement », déclare Guy Périlhou, directeur du Pôle Cirque. Et quelle saison ! Pas moins de 270 représentations proposées. Depuis plusieurs années, des événements récurrents jalonnent la programmation. Dès novembre, Cirque en marche à Alès, du 7 au 11 novembre ; Cirque au Pont, au printemps ; Cirque dans l’Aude et le dernier né Les 33 Rdv Cirque, en multi-partenariat sur le territoire de l’agglomération montpelliéraine, « tel un édifice en construction sur les fondations cumulées de partenariats croisés, tout au long du cycle, activé par ma collaboration avec le festival Montpellier Danse », insiste Guy Périlhou. Autres événements, les créations des Compagnies coproduites : L’Instant K de Daraomaï ; Fall, fell, fallen, de Lonely Circus ; Histoires russes ? De Hors Pistes ; Boo du Cirk Vost et bien sûr, la création très attendue de la cie Rasposo qui, après avoir fêté la fin de l’exploitation du Chant du Dindon à Pérols, repart sur les routes avec sa nouvelle Morsure Un cirque dirigé par Fanny et Mair Molliens, deux grandes dames du cirque. Les femmes seront d’ailleurs très présentes tout au long de la saison avec La Chérie, crée par Julien Candy, Angela laurier,
Camille Decourtye ou Phia Ménard. Situé en Cévennes, le Pôle cirque irrigue également la région voisine, et même au-delà avec son Itinéraire en chapiteau en Massif Central : Midi-Pyrénées, Limousin et Auvergne.
n Les temps forts du trimestre :
• Miroir Miroir, cie Happès, festival jazzèbre, 11 octobre. Mélissa von Vépy offre un moment de grâce aérienne accompagnée au piano par Stéphan Oliva.
• L’Instant K, cie Daraomaï, création, Carcassonne, 14 octobre ; Méjannes le Clap, 30 octobre. Trois individualités, trois corporalités, s’exprimant dans de multiples combinaisons : acro-danse, mât chinois, portés, par les créateurs de 1, 2, 3 pommes.
• #File_Tone, subliminati Corporation, première en L-R, Saint-Jean-de-Védas, 19 octobre. Une certaine idée du cirque civique.
• A Whole Story, cie du Chapeau, Souvignargues, 2 novembre. Un solo de Clément Casiede autour de la manipulation.
• Une séance peu ordinaire, cie Circo Aereo, première en L-R, Bédarieux, 6 et 9 novembre ; Camplong, 7 novembre ; Le Puech, 8 novembre ; La tour sur Orb, 10 novembre ; Les Rives, 11 novembre. Julien Nuutinen dans la peau d’un bonimenteur.
• Artisanal Circus, cie Los Magnificos, Illesur-Têt, 10 novembre ; Bédarieux, 17 novembre ; Lodève, 23 au 25 novembre; Pézenas, 1er et 2 décembre. Toujours clownesques, toujours irrésistibles.
• Le poids de la peau, Lonely Circus, avec le fil de fériste Sébastien Le Guen, Théâtre Helios, Odysseum, Montpellier, 1er décembre ; Grabels, 7 décembre avec Une fois, cie Los Magnificos.
• Catastrophe et bouleversement, cie Pré-ocoupé, 17h, 11 novembre.
Pôle Cirque - La Verrerie d’Alès. Tél. 04 66 86 45 02. www.polecirqueverrerie.com
L’Art-vues a vu
Certainementun des plus beaux spectacles de la région dans sa catégorie, un des plus émouvants, des plus riches en surprises, l’émotion naît de l’extravagance. Créé en 2009, il ne cesse de voler de succès en succès. Accessible à tous, Le chant du Dindon de la Cie Rasposo tend un fil entre tradition et contemporain. A l’une, il emprunte l’esprit nomade, à l’autre, la relecture des numéros fondateurs. C’est la mère Fanny qui mène le jeu et met en scène sous un chapiteau modeste par la taille, quelques rangées de gradins et de bancs amovibles, le sol jonché de vieux de tapis dont les points usés racontent la longue histoire de la compagnie depuis 1987. Comme dans la tradition, les musiciens jouent des airs inspirés par les artistes nomades, par les tziganes pour accompagner les numéros. Un repas dégénère. Des acrobates montent sur les chaises, jonglent avec elles, les empilent pour les escalader. Et le dindon dans tout cela ? Il est bien là. Le spectacle traite de la solitude à l’intérieur d’une troupe, des inimitiés, des jalousies, des peurs, du rêve pour échapper au quotidien. Le thème sous-jacent est l’illusion, cela n’était peut-être pas perceptible aux jeunes enfants. Tout est vrai, tous est faux sur la piste, tout est farce. Des numéros basiques donc, mais tous revisités à la lumière de l’imagination de cette famille formidable. Ajoutez à cela, l’absence de paillette dans les costumes, des petits pulls jacquard de tous les jours pour les uns, une redingote foldingue pour le clown, des dessous affriolants pour la contorsionniste, un short de starlette pour la voltigeuse. Le minimalisme chez les Molliens devient un art de la sublimation. Un fil tendu entre tradition et modernité. Deux heures de bonheur intense pour les enfants de 4 à 104 ans. Un régal, deux heures de bonheur intense à voir ou revoir une dernière fois à Pérols en attendant Morsure. MCH Les 23 au 25, 27, 28 novembre, 1er décembre au Théâtre des 13 Vents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.
par MCH
Le chant du Dindon de Marie et Fanny Molliens
Le cirque misère, cie La Faux Populaire
Un des plus beaux spectacle dans sa catégorie © Florence Delhaye
l’art-vues • page quarante et un • octobre - novembre
« Mazùt » par Baro d’evel cirk cie
©
Alexandra-Fleurantin
Montpellier Danse
Saison nostalgique pour Jean-Paul Montanari
Disparus Merce Cunningham, Maurice Béjart, disparus les géants capables de remplir l’Opéra Berlioz. Disparu depuis 20 ans déjà Dominique Bagouet avec qui tout à commencé. Jean-Paul Montanari présentait sa saison avec nostalgie et beaucoup d’émotion s’agissant de Dominique Bagouet à qui il dédie un des temps forts, une semaine autour de la date anniversaire du 9 décembre, Une empreinte au présent. A cette occasion, Raimund Hoghe reprend son spectacle particulièrement émouvant, Si je meurs, laissez le balcon ouvert. Entre les murs de l’Agora et dans les salles partenaires, Montpellier Danse a programmé une saison où toutes les formes de la danse contemporaine seront montrées, en adéquation avec l’espace accueillant. Les spectacles populaires de Découflé ou Grupo Corpe, à l’Opéra Berlioz ; les jeunes chorégraphes, tels Jérôme Bel ou Christian Rizzo, à La Vignette. Et, c’est maintenant une habitude, du cirque de création comme Mazùt de Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias, découvert pendant le festival. L’Agora vit à plein régime avec des résidences d’artistes et, pour le public, conférences, ateliers, films, rencontres. Entrez donc dans (la cité internationale de) la danse.
A découvrir cet automne :
• Danse contemporaine mode d’emploi, conférence de Philipe Noisette, 16 octobre, salle Béjart, Agora.
• Le trait, pièce en trois temps de Nacera Belaza, 25 et 26 oct., studio Bagouet, Agora.
• Katlong cabaret, Via Katlehong Dance, cie d’Afrique du Sud, 8 et 9 novembre, théâtre Jean-Vilar.
• Mazùt, de Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias, 8 et 9 novembre, Cratère d’Alès ; 16 et 17 novembre, théâtre de Mende ; 20 et 21 novembre, Chai Skalli, Sète ; 29 et 30 novembre, L’Archipel, Perpignan.
Du 3 au 9 décembre à Montpellier
Figure majeure de la danse contemporaine française, Dominique Bagouet disparaissait en 1992. Il était arrivé à Montpellier pour créer un des premiers centres chorégraphiques français, et bien vite, il lance Montpellier, le Festival. Durant cette semaine, seront évoqués tous les volets de son œuvre à travers des documents filmés, des conférences, des rencontres.
Le sida qui l’a emporté, comme il a emporté tellement de grands danseurs et chorégraphes, sera lui aussi évoqué.
• 3 décembre, salle Béjart, cinéma : Danser avec Dominique et les autres, de Christian Marc ; La compagnie Bagouet en 1980, d’Anne Guyonneau et Jean-Luc Saumade ; Demain la veille, d’Iberio Cruz, Jean Cahn et Franck Lacroix ; A propos de Dominique Bagouet : l’enfance, de Charles Picq.
4 décembre, salle Béjart, cinéma : Entretiens sur Assaï, de Charles Picq ; Histoire d’une transmission, So Schnell à l’Opéra, de Marie-Hélène Rebois ; In memoriam-Bucarest, mai 92, documentaire produit par la TV de Bucarest.
• 5 décembre, salle Béjart, cinéma : Université d’été, d’Anne
• Une promenade de philosophie avec Walter Benjamin, conférence de Bruno Tackels, 13 novembre, salle Béjart, Agora.
• Requiem, cie La Zampa, interrogation sur cette prière, 19 au 21 novembre, studio Cunningham, Agora.
• Le chant du Dindon, cie Rasposo, cirque. 23 au 25, 27, 28, 30 novembre et 1er décem-
La semaine Bagouet
bre, sous chapiteau, arènes de Pérols.
• ]domaines[ programmé par le Centre chorégraphique, lire ci-dessous.
• Au-delà des frontières, de Salia Sanou, 13 novembre, Bédarieux - 30 novembre, La Genette verte, Florac - 18 décembre, Chai Skalli à Sète.
• Cédric Andrieux, de Jérôme Bel, 27 et 28 novembre, La Vignette.
• Yo Gee Ti, Mourad Merzouki, le Théâtre, 4 décembre, Narbonne.
Montpellier Danse, Agora, cité internationale de la danse, rue des Ursulines à Montpellier.
Tél. 0 800 600 740.
www.montpellierdanse.com
Abeille ; Ribatz, Ribatz ! ou le grain du temps, de Marie-Hélène Rebois .
• 6 décembre, salle Béjart, Cinéma : F. et Stein, captation de Charles Picq ; Conférence de Gérard Mayen : Dominique Bagouet, mémoire insoumise
• 7 décembre, salle Béjart, conférence : La recherche contre le VIH et le sida, nouvelles avancées à Montpellier, par Monsef Benkirane, Marc Sitbon, Naomi Taylor, directeurs de recherche à Montpellier. Numéridanse.tv : Lancement de la collection Bagouet, présenté par Charles Picq et Anne Abeille.
• 8 décembre, salle Béjart, conférence : Où voit-on les archives Bagouet ? par Anne Abeille. Danse : extraits de l’œuvre de Dominique Bagouet, par les élèves du conservatoire, studio Cunningham. Si je meurs laissez le balcon ouvert de Raimund Hoghe, opéra Comédie.
• 9 décembre, Flashmob : Constellation Bagouet, organisée par Philippe Chevalier, place de la Comédie. Rencontre : Réinventer Bagouet, conçue et réalisée par Gérard Mayen, studio Cunningham.
La dernière année de Mathilde Monnier au Centre chorégraphique
Monnier était arrivée à la tête du Centre Chorégraphique en 1994. Elle va le quitter en 2013, son successeur sera désigné à la fin du mois de décembre de cette année. Danseuse et chorégraphe, Mathilde Monnier a su donner une lisibilité au CCN, ce qui n’était pas gagné, du moins auprès du grand public. Elle vient de retrouver ses racines mulhousiennes le temps d’une soirée. Le centre Chorégraphique poursuit ses activités : résidences, formations, médiation, création, et les ]domaines[, une série de cartes blanches à des chorégraphes programmés dans le cadre de la saison Montpellier Danse. Après Laurent Pichat, jusqu’au 10 octobre viendront : Philippe Quesne / Vivarium Studio : il plonge les individus dans des micro mondes. Philosophe de la contemplation, il
Mathilde
propose des performances, installations et un chantier, 29 et 30 novembre, studio Bagouet.
• Antonia Baehr, travaille des solos sur des partitions animalières, 10 et 24 janvier, studio Bagouet.
• Ivo Dimchev, performer bulgare, 6, 12 et 13 février, studio Bagouet.
• Benoît Lachambre, improvisateur présente des solos sur son univers, 11, 12 et 14 mar. Sstudio Bagouet.
• Naoka Tanaka, japonaise, elle part à la rencontre de ses démons, de ses traumatismes, 4 avril.
CCN de Montpellier, L’Agora - bd Louis Blanc à Montpellier. Tél. 04 67 60 06 70. www.mathildemonnier.com
l’art-vues • page quarante-deux • octobre - novembre
DANSE
© Michel Cavalca
© Laurent Philippe Stage
« Yo Gee Ti » de Mourad Merzouki
Mathilde Monnier
« Le trait » de Nacera Belaza
© Rosa Frank
Le Braun Battle Of The Year International opposera les meilleurs danseurs de la planète, venus de Chypre, d’Espagne, de Tunisie, du Japon, d’Afrique du Sud, du Kazakhstan, de Corée, d’Allemagne, de Singapour, d’Italie... et bien évidemment de France. Sur scène, ils enchaîneront chorégraphies et battles pour remporter le titre.
Cette édition 2012 change de format : ce ne sont pas quatre, mais six crews (groupes) qui accéderont aux battles. Les deux premiers crews aux classements iront directement en demi-finale, les autres s’affronteront en quart de finale pour rejoindre les demi-finales.
Pour représenter la France sur cette édition 2012, deux crews aux qualités exceptionnelles sont engagés : le Vagabond Crew, vainqueur du Braun Battle Of The Year International 2011 et le Pockemon Crew vainqueur du Battle Of The Year France 2012.
Comme chaque année, la semaine précédant la finale internationale, le programme « Change of direction » investira différents lieux de la ville de Montpellier pour des stages, une soirée théâtre, des soirées warm up et after.
L’Afrique sera a l’honneur de ce Battle Of The Year International 2012, avec la participation d’encore plus de pays africains et la mise en place d’un programme spécifique auprès des B-Girls pendant la semaine précédant l’événement.
A
la Park&Suites Arena à Montpellier Battle of the Year, l’heure est à la finale !
En novembre prochain, Montpellier devient une nouvelle fois la capitale de la culture hip-hop. En effet, l’édition 2012 du Braun Battle Of The Year International va faire du bruit avec plus de 13 000 personnes attendues a la Park&Suites Arena pour la grande finale internationale le 17 novembre. Cette année, le Braun Boty change de format pour offrir plus de spectacle et de suspens aux amateurs.
Programme « Change of direction » :
• Du lundi 12 au jeudi 15 novembre : We B*Girlz Camp - 1ère édition.
• Du lundi 12 au mercredi 14 novembre : Stages Breakdance.
• Mercredi 14 novembre : BOTY Africa.
• Jeudi 15 novembre : HotMoves by Storm et soirée Hip Hop en création.
• Vendredi 16 novembre : International One vs One Battle / International WeB*Girlz Battle / Funk Style Battle / Warm Up Party. Samedi 17 novembre à la Park&Suites Arena à Montpellier. Tél. 04 67 60 35 65. www.botyfrance.com
l’art-vues • page quarante-trois • octobre - novembre ÉVÉNEMENT
© berger markus
Le Cinémed, période d’apaisement sur fonds de crise et de guerre
Le 34e Cinémed, du 26 octobre au 3 novembre, se penche comme chaque année, sur la production cinématographique des deux rives de la Méditerranée. Une édition sur fond de guerre et de crise avec ses hommages-rétrospectives et deux anniversaires, celui des accords d’Evian et celui de la revue Positif. Une programmation foisonnante à découvrir sur le site tandis que son directeur Jean-François Bourgeot, nous en dit plus sur le fonds.
Malgré la crise en Europe et la guerre plus ou moins présente dans les pays riverains de la Méditerranée, la production de film a-t-elle été affectée ?
Le cinéma, dans les zones en crise ou en guerre, est affecté de trois façons. D’abord, la perte de son parc de salles ou l’usure de celui-ci. Dans un pays comme l’Algérie par exemple, les films circulent plus facilement sous forme de dvd pirates que lors de projections collectives… Ensuite, le manque de moyens financiers et techniques, pour fabriquer des films. Et enfin, le niveau variable de la censure. Que peut-on recevoir de la Syrie en ce moment ? Peu de choses évidemment… De la Libye ? Globalement pourtant, si l’on considère la masse des films qui s’inscrivent chaque année à Cinémed et provenant du bassin méditerranéen, nous constatons une production assez constante qui peut varier de façon abrupte pour un pays particulier, mais pas énormément au niveau de la production globale. Cette année par exemple, certains pays seront absents de notre programmation alors que le Maroc nous a envoyé beaucoup de choses intéressantes… Bien évidemment, les événements que vous évoquez, crise ou guerre, sont des sources d’inspiration qui se retrouvent au niveau des scénarios, voire des humeurs des récits cinématographiques.
En quoi Le Capital, dernier film de Costa-Gavras, est-il dans la lignée des précédents, porteuse de dénonciation des maux qui touchent la société contemporaine ?
Depuis plusieurs années, j’avais en tête de rendre un hommage à Costa-Gavras, un cinéaste à mes yeux importants et qui, sur ce terrain politique, n’a jamais lâché de morceau, depuis ses amitiés avec Yves Montand, Simone Signoret et
Fest’afilm à Montpellier
Créé en 2008, Fest’afilm, le festival du film lusophone et francophone de Montpellier, au sein de l’association culturelle lusophone de Montpellier, Casa Amadis, à l’initiative de Ferdinand Fortes, a pour mission simple de susciter des relations privilégiées cinématographiques, de voir ce qui vient d’ailleurs, ce qui vient d’ici et de le proposer en partage ici et ailleurs. La lusophonie fait bien évidemment référence aux pays de langue portugais : Angola, Brésil, Cap-Vert, Goa, GuinéeBissau, Macau, Mozambique, Portugal, SaoTomé et Principe, Timor Oriental. Pour la première fois cette année, un pays est mis à l’honneur : la République du Cap-Vert. A cela, plusieurs raisons : Ferdinand Fortès est originaire de l’archipel ; c’est le pays de Cesaria Evora, décédée il y a un an ; l’histoire de ces îles est singulière. Le fado, ce chant typiquement portugais, sera lui aussi à l’honneur.
Les temps forts :
Autour du Cap-Vert : Césaria Evora - Morna Blues, documentaire d’Eric Mulet et Anais Prosaic (50’, 2006). Un portrait chez elle à Mindelo et en tournée ;Exposition photographique d’Eric Mulet qui a accompagné Césaria Evora aux quatre coins de la planète pendant près de 10 ans.
Rencontre avec le producteur de Césaria Evora, José Da Silva ; Rencontre avec David Leite, attaché culturel de l’ambassade du CapVert à Paris, autour du rôle joué par les colonies portugaises dans la Révolution des œil-
lets ; Les deux faces de la guerre, documentaire de Diana Andringa et Flora Gomes.
Le cycle Fado : Rencontre avec le réalisateur et critique de cinéma portugais, Lauro Antonio, autour de la place du Fado dans l’histoire du cinéma portugais ; Rencontre avec l’ethnologue Marie-Ange Lasmènes autour de la notion de patrimoine ; Amalia o filme, biopic de Carlos Coehlo da Silva sur la très illustre Amalia Rodrigues ; A cançao de Lisboa, comédie de José Cottinelli Telmo.
Fenêtre ouverte sur le Brésil : Colegas, comédie de Marcelo Galvao ; Le groupe Bandorio donnera deux concerts de musique brésilienne, l’un au Black sheep, l’autreau bar de La pleine lune.
Courts-métrages à l’honneur dans plusieurs compétitions.
Fest’Afilm, 29 novembre au 2 décembre, Centre Rabelais et autres espaces, Montpellier. Tél. 06 95 01 22 25.
www.festafilm.wix.com
J.-F. Bourgeot, directeur du
Jorge Semprun. Son nouveau film, pour l’ouverture, me paraît un bon choix pour redire à notre public que le cinéma n’est pas pour nous, qu’un divertissement banalisé mais qu’il est capable et doit se rendre capable de prendre en compte les vraies questions touchant à l’organisation de nos sociétés et à notre humanité. Il va être aussi plaisant de découvrir Gad Elmaleh, un de nos meilleurs comiques marqués par la méditerranée, passer du côté obscur de la force, dans la peau d’un financier mondialisé ! France-Algérie, destins croisés, une histoire complexe, comment allez-vous l’illustrer ?
Le 50e anniversaire des accords d’Evian, qui marque la fin de la guerre d’Algérie (même s’il y eut encore beaucoup de morts après cette date), était évidemment pour nous l’occasion d’une section de programme réfléchie. Aujourd’hui, il existe suffisamment de documents filmés (fictions et documentaires) pour présenter un ensemble cohérent abordant les différentes facettes de cette histoire coloniale ou des destins croisés de la France et de l’Algérie. Notre proposition étant de viser à l’apaisement, en amenant la réflexion autour de ces images et témoignages sur le terrain plus scientifique qu’émotionnel des historiens. Cinquante ans après, quels que soient les sentiments ou avis des uns et des autres, cette complexité dont vous parlez, réclame une étude sereine. Ce qui ne veut pas dire que certains films que nous allons présenter ne soient pas douloureux. Recueilli par Marie-Christine Harant Du 26 octobre au 3 novembre à Montpellier.
Tél. 04 99 13 73 73. www.cinemed.tm.fr
Aigues-Mortes fait son cinéma en deux festivals
Leseptième art est à la fête en novembre à Aigues-Mortes. En effet, après Ecran Libres qui en est à sa 16 e édition, Effets stars, du 22 au 25 novembre, mettra à nouveau à l’honneur les effets spéciaux et la 3D. Ecran libre, à l’opposé, est dédié aux courts métrages du 9 au 11 novembre, un lieu de découverte et une fenêtre ouverte sur la créativité et l’avenir. Au cours de six séances qui ont lieu au cinéma Marcel-Pagnol, public et jury assistent à la projection de quarante-deux films sélectionnés parmi les 132 reçus. Les œuvres distinguées reçoivent des récompenses, la palme est symbolisée par la Saladelle d’or, plante emblématique de la Camargue. Les séances, gratuites, sont suivies par un public de plus en plus nombreux et exigeant quant à la qualité. L’ambiance, conviviale et festive doit beaucoup à l’équipe de bénévoles qui organise et porte la manifestation. MCH
Ecran Libre, cinéma Marcel Pagnol - 9, rue Victor Hugo à Aigues-Mortes. www.cinema-aigues-mortes.fr
l’art-vues • page quarante-quatre • octobre - novembre Du 26 octobre au
novembre
3
à Montpellier
CINÉMA
festival
Césaria Evora - Morna Blues
Gad Elmaleh sera présent au Cinémed
Pôle Méditerranée 34420 Villeneuve-les-Béziers www.cgrcinemas.fr
La rentrée du rire
■ Rideau sur le Grand Mélo, bonjour L’Amuse théâtre à Montpellier
Sur le front des théâtres spécialisés dans l’humour, le principal événement est la fin du Grand Mélo au Crès. Christian Dob, le plus talentueux des auteurs comiques, et Jacques Brière pour lequel il a écrit des rôles sur mesure, tirent leur révérence. On leur dit merci pour des moments de pur bonheur tels que Du rififoin dans les laboureurs, Le rat débile et le rat méchant, Les Babas cadres qui sont au café-théâtre ce que la Cantatrice chauve de Ionesco est au théâtre de l’absurde : des références indéboulonnables ! On dit encore merci à Mimi toujours souriante, à l’accueil. Le Kawa théâtre s’offre une seconde salle et, avec la reprise de cette institution qu’il baptise l’Amuse théâtre, il a la volonté de faire un centre culturel de l’humour ouvert à d’autres disciplines. Après une ouverture en fanfare sous la houlette de Laurent Ruquier et une semaine sous le signe de l’émission On ne demande qu’à en rire, la programmation prend son rythme de croisière avec un spectacle à 19h et l’autre à 21h du mercredi au samedi ; L’Amuse’Zik, à partir du dimanche 14 octobre composé d’un thé dansant, d’un apéro tapas et d’un jazz club ; L’Amuse gueule, les jours de représentations dans l’espace restaurant, un traiteur de Saint-Jean-deVédas accueillera pour dîner ou boire un verre ; l’Amuse Kids, pendant les vacances à 15h, s’adressera au très jeune public.
A voir cet automne à l’Amuse Théâtre :
• Homme Femme, la fille de Patrice Lemercier, 19h, jusqu’au 10 novembre.
• Tout baigne ! Avec toute la compagnie, 21h, du 10 octobre au 17 novembre.
• Pièce sur prise, 19h, du 10 novembre au 26 janvier.
• Full Monthy, la pièce avec les quatre garçons de la compagnie, 21h, du 21 novembre au 2 février.
• La soupe au chocolat, cie pas de Lèze-Art, dès 2 ans, du 30 octobre au 3 novembre.
• Hansel et Gretel, cie Scenofolies, du 6 au 10 novembre, de 4 à 10 ans.
L’Amuse théâtre, Mas du Pont, Le Crès. Tél. 04 67 55 65 36. www.lamusetheatre.com
■ Le spectacle continue au Kawa Théâtre à Montpellier
Bertrand Bayet, qui déclare en souriant qu’aujourd’hui Molière serait un auteur pour caféthéâtre parce qu’il dénonçait avec humour les travers de son temps, continue à être présent au Kawa théâtre dont il demeure propriétaire. Michel Bourelly rejoint l’aventure. Comme on ne change pas une recette qui fonctionne bien, le Kawa garde sa formule : spectacles à 19h et 21h du mercredi au samedi ; les Katch Impro tous les premiers mardis du mois ; Les P’tits Kawas pour le jeune public et Le Toaster club, restaurant cabaret du Kawa ouvert dès 18 h.
A l’affiche cet automne :
• Putain de Week-end , 19h, jusqu’au 17 novembre.
• Fonctionnaires, 21h, jusqu’au 21 décembre.
• Pouvoir, pétrole et pomme de terre, 19h, du 21 novembre au 26 janvier.
• Psy, on va vous soigner !, 21h, du 5 décembre au 2 février.
• Qui a peur du gentil loup, cie des 100 têtes,
dès 3 ans, du 30 octobre au 3 novembre.
• Contes de la malle rouge avec Tom Torel, dès 3 ans, du 6 au 10 novembre.
18 rue Fouques. Tél. 04 67 58 15 45. www.kawatheatre.com
■ L’auteur Dob bien présent au Point Com’ à Montpellier
Fan de Christian Dob réjouissez-vous ! Si le comédien quitte le devant la scène, l’auteur continue à être joué. Céline Quévreux, une ancienne de sa compagnie, directrice du Point Com’ (anciennement La Cicrane) reprend régulièrement ses plus grands succès. Pour les Batifolles, c’est trop tard, mais Les MérilsStripes, qu’elle joue avec Bernadette Rignac, est encore à l’affiche jusqu’au 27 octobre. Dans leur HLM, Martine et Monique rêvent de devenir des stars, elles participent donc à un casting qui doit enfin les révéler. A partir du 1er novembre et jusqu’au 26 janvier, La queue du diable, autre opus de Dob, prend sa place. Difficile d’être moine lorsque sexe, mensonge et argent rodent autour du monastère. Entre les deux se glisse la pièce de Grégoire Aubert, Une clef pour Sacha, du 4 octobre au 29 décembre. De retour sur terre Sacha Guitry, maître en relations tumultueuses, tente de rabibocher le jeune Stanislas, metteur en scène, et Jeanne, comédienne. Comme tous les café théâtres Le Point Com’ a ses soirées d’improvisations, elles ont lieu les premiers mercredis de chaque mois sous la houlette des Fives Wookies, ce sont les Wook Impro. Les autres mercredis sont réservés au One man man show de Yass-In, un métissage loufoque d’humour algérien, français et décalé.
9, rue Sainte-Ursule à Montpellier.
Tél. 06 04 14 76 08. www.theatrelepointcom
■ La Chocolaterie à Montpellier
Entre productions maison et one man show Grâce à la nouvelle ligne de tram, arrêt Restanque, plus d’excuse. La Chocolaterie n’est plus qu’à une poignée de minutes de la Comédie. Et son programme a de quoi séduire les amateurs d’humour. Bankabeul !, pièce écrite et mise en scène par Christophe Pujol, jusqu’au 29 décembre, du jeudi au samedi. L’équipe fait preuve d’autodérision puisqu’il s’agit de la vraie fausse histoire du théâtre de
la Chocolaterie. Bompaire et cie, de Christian Fabrice, du 29 octobre au 17 novembre, une autre production maison. Une petite société provinciale est touchée par la crise. D’où viendra le salut ? A noter, deux représentations exceptionnelles de Un peu de sexe, de Dario Fo, Jacomo Fo et Franca Rame, les 19 et 20 octobre, un rire qui fait grincer. Les mercredis sont réservés aux Escales de l’Humour avec :
Angel Ramos Sanchez dans En attendant Julio, le 15 octobre ; David Burniak dans Trop plein de vies, le 24 octobre ; Carole Guisnel dans Maniac, le 31 octobre ; Cyril Etesse dans Shaolin, le 7 novembre ; Jean Loup de Tapia dans Jean-Jacques, le 14 novembre ; Céline Daviti dans Céline de la tentation le 21 novembre. Tandis que les mardis reçoivent les soirées d’impros avec Les Triplettes. Pendant les vacances de Toussaint, le jeune public pourra voir, Le Sirop, du 29 octobre au 4 novembre.
203, rue de l’Industrie à Montpellier. Tél. 04 34 40 11 78. www.lachocolaterie.org
■ La boîte à rire à Perpignan
Comme les grands frères montpelliérains, le café théâtre de Perpignan, La boîte à rire, unique en son genre dans le département, mise sur l’humour inspiré par les travers du quotidien. Lui aussi programme à 19h et à 21h et lui aussi pense au jeune public, car rire est le propre de l’homme dès l’enfance. Son slo-
Agenda Humour
gan : A La Boite à Rire on vient, on voit, on rit mais jamais on ne s’ennuie ! Les spectacles invités sont soit des productions maison, soit d‘auteurs connus dans le domaine comme Michèle Barnier.
Au programme cet automne :
• Comment pécho en 5 actes ?, comédie de Romain Collignon, 19h30 jusqu’au 27 oct.
• Panique chez les Mc Chips, comédie de Hervé Quentric, 21h, jusqu’au 27 octobre.
• Le démon de Midi , comédie Michèle Barnier, 30 octobre au 17 novembre, 21h.
• Super Tof, spectacle pour enfants, 100% magique, 15h30, 30 octobre au 10 novembre.
• L’abus d’amants est dangereux pour la santé, comédie de Françoise Royès, 19h30, 30 octobre au 17 novembre.
• PhilippeEstève, en concert acoustique, 20h30, les dimanches du 4 au 24 novembre
• 40 ans déjà... tu te souviens fry, comédie de Jean-Claude Martinez, 20 novembre au 15 décembre.
• Sexbox, comédie de Marius Karmo, 19h30 27 novembre au 15 décembre.
Brassens entre amis, nouveau spectacles de Marius Karmo, 2 au 10 décembre. 113 avenue du Palais des expositions, Perpignan. Tél. 06 60 25 40 36. www.laboitearire.net
■ Le Citron givré à Narbonne
Le café théâtre de Narbonne vient de recevoir l’excellent spectacle à sketches créé à La Chocolaterie, Veuillez essuyer vos plaies avant d’entrer. Après cette mise en bouche, Le Citron Givré reprend son répertoire habituel. Au menu : Les bons comptes font les bonnes ennemies , avec Nathalie Parra, Evelyne Cervera, Delphine Esperce, les vendredis et samedis jusqu’au 3 novembre. Une pièce sonnante et trébuchante où l’oseille n’est pas synonyme d’argent. Toujours facétieuse, l’équipe fête Halloween avec Boulette et soutien-gorge le 31 octobre et garantit rire et effroi sorcières et citrouilles. Enfin, jusqu’au 29 décembre, Gilles Gangloff et son complice Eddy Barbier jouent Touche pas à ma fille ! Une comédie paternelle sur le thème « on ne choisit pas sa belle famille ! » Tous les matins, à 10h30, sur Grand Sud FM, la troupe donne rendez-vous aux rieurs pour son grand feuilleton : Amour, sexe et cotte de maille, un délire médiéval, à écouter sans modération. Le Citron Givré - 16, avenue Carnot à Narbonne. Tél. 04 68 91 64 77. citrongivre.blog4ever.com
l’art-vues • page quarante-sept • octobre - novembre
HUMOUR
par MCH
L’Amuse
Vincent MoscatoAuditorium de l’Atria à Nîmesles 12 et 13 octobreTél. 04 66 76 56 56 Le club des célibatairesCasino Flamingo au Grau-du-Roijeu. 18 octobreTél. 04 66 53 40 95 Mathieu MadénianSalle Zinga Zanga à Béziersjeu. 18 octobreTél. 04 67 36 82 82 Un Ch’ti à MarseilleAuditorium de l’Atria à Nîmesjeu. 1er novembreTél. 04 66 76 56 56 Le mois du rireEsp. Cassel au Grau-du-Roidu 1er au 30 nov.Tél. 04 66 51 10 73 Jamel DebbouzePasino de La Grande-Mottejeu. 8 novembreTél. 04 67 56 42 00 Nicolas CanteloupZénith Sud de Montpellierven. 9 novembreTél. 04 67 64 50 00 Jamel DebbouzeSalle Zinga Zanga à Béziersven. 9 novembreTél. 04 67 36 82 82 Patrick Bosso Auditorium de l’Atria à Nîmessam. 10 novembreTél. 04 66 76 56 56 Jamel DebbouzeParc des Expo de Perpignanmer. 14 novembreTél. 04 68 68 26 26 Laurent Gerra Zénith Sud de Montpellierven. 16 novembreTél. 04 67 64 50 00 Noëlle Perna Forum à Laudun (30) ven. 16 novembre Tél. 04 66 50 55 79 Noëlle Perna Salle Zinga Zanga à Bézierssam. 17 novembreTél. 04 67 36 82 82 Les Lascars GaysAuditorium de l’Atria à Nîmesdim. 18 novembreTél. 04 66 76 56 56 Pascal LégitimusAuditorium de l’Atria à Nîmessam. 24 novembreTél. 04 66 76 56 56 Les Chevaliers du FielZénith Sud de Montpelliersam. 1er décembreTél. 04 67 64 50 00 Ary Abittan Pasino de La Grande-Mottesam. 1er décembreTél. 04 67 56 42 00 Vincent MoscatoSalle Zinga Zanga à Béziersjeu. 6 décembreTél. 04 67 36 82 82 Eric Antoine Salle Zinga Zanga à Béziersdim. 16 décembreTél. 04 67 36 82 82 Laurent Pit Auditorium de l’Atria à Nîmesjeu. 20 décembreTél. 04 66 76 56 56
« Full Monthy » à
théâtre
Suite de l’agenda humour sur : lartvues.com
Les nouveaux équipements culturels : quel patrimoine !
Cet automne, ce ne sont pas les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle mais les équipements culturels lourds qui viennent enrichir le patrimoine régional. Pierres Vives, la cité des savoirs et du sport pour tous à Montpellier ; le conservatoire de l’agglo de Carcassonne, la scène musique - Paloma - de Nîmes et le Pasino de La Grande-Motte. On évoque aussi le projet d’une salle de spectacle au Domaine d’O pour 2013.
■ Pierres Vives à Montpellier : le vaisseau des savoirs
Onl’appelle déjà le Vaisseau, il est l’œuvre de Zaha Hadid pour le compte du Conseil Général de l’Hérault et domine le quartier de la Mosson. Pierres Vives abrite trois services départementaux : les archives, une médiathèque et les bureaux des sports, en trois strates successives. Un bâtiment très élégant malgré sa taille imposante où les courbes viennent casser la force horizontale et dynamiser une silhouette qui aurait pu être massive. En sailli, le module de l’amphithéâtre. Ce que précise Zaha Hadid, l’architecte : « Sa conception est une des affirmations les plus ambitieuses et complètes de notre volonté de créer des espaces dynamiques et fluides. Elle allie une complexité formelle et géométrique avec des structures audacieuses et une mise en œuvre innovante des matériaux ».
A l’intérieur, c’est la clarté, la luminosité, la transparence qui frappent, dès le gigantesque hall d’accueil. Rien ne vient rompre le panorama qui semble, lui aussi, dessiné, avec son tout premier plan de verdure d’où émergent les immeubles de La Paillade, comme des îlots.
« Pierres vives, c’est un tout petit morceau de la gigantesque œuvre de François Rabelais lorsqu’il disait : « je ne bâtis que pierres vives, ce sont mes hommes ». Pour lui, il n’y avait pas de construction si on ne savait mettre l’homme au centre de l’exigence de construire », soulignait André Vésinet, président du Conseil général de l’Hérault lors de l’inauguration de cette Cité des savoirs et du sport pour tous.
En effet, Pierres Vives est ouverte à tous, en accès libre. Salles des archives où consulter des documents précieux, médiathèque avec cabines d’apprentissage des langues, des
applications numérique ou d’informatique, conférences, expositions, tous les publics sont accueillis ici : érudits et amateurs, jeunes et adultes. Dès novembre, l’œnothèque ouvrira et l’année prochaine, ce sera le tour de la Maison des sports.
Un équipement somptueux à essayer et à adopter tout de suite.
A tout instant, il se passe quelque chose à Pierres Vives…
Florilège d’automne :
• Eloge du thé et du vin, carnets de voyages, exposition de Sylvie Goussopoulos et Chen Shi, galerie d’expositions, jusqu’au 31 octobre
• Dialogue du thé et du vin, atelier de l’his-
toire, jusqu’au 30 octobre.
• Exposition gourmande dans le cadre de la semaine du goût, atelier de l’histoire, 15 au 20 octobre.
• Festival l’Hérault trait libre…, premier festival du dessin de Presse, à partir du 15 novembre avec des temps forts : Lignes d’eau, expo, 15 novembre au 31 janvier ; Droit de réponse, conférences et débats sur le thème de l’eau, 17 novembre ; Toques à croquer, 16 novembre.
907, avenue du Professeur Blayac à Montpellier.
Tél. 04 67 67 30 00. www.pierresvives.herault.fr
■ Le Pasino à La Grande Motte :un concept unique de jeux et de spectacles
Le10 juillet dernier, le groupe Partouche inaugurait son nouveau « complexe de divertissement » à La Grande Motte. Inspiré des casinos de Las Vegas, ce Pasino propose une association unique de jeux, de divertissements et d’espaces événementiels sur près de 7000 m2. Côté scène, une salle de 1200 places accueille concerts et spectacles, entre danse, théâtre et humour.
Evénements auxquels s’ajoutent des dîners spectacles et des animations.
Programme :
• Jeu. 8 novembre à 20h : Jamel Debbouze. Avec sa verve inimitable, l’humoriste revient plus en forme que jamais dans son nouveau spectacle « Tout sur Jamel ».
• Jeu. 15 novembre à 20h : dîner spectacle, Les danses du monde. Une invitation au voyage à travers tous les continents.
• Sam. 24 novembre à 20h : Julien Clerc. Après une tournée symphonique, Julien Clerc retrouve son public dans des salles plus intimes à l’occasion d’un récital à deux pianos.
• Ven. 30 novembre à 20h30 : Le Boléro de Ravel. Une parade amoureuse sur des notes orientales s’étirant dans un délicieux suspens.
• Sam. 1er décembre à 20h30 : Ary Abittan. Usant tour à tour de sa voix de ténor, de vieille dame ou de chanteur égyptien, il incarne ces êtres frôlant les limites de la folie.
• Mar. 4 décembre à 20h30 : Christophe Willem. Abordant une trajectoire résolument pop, la sortie de son nouvel album « Prismophonic » le mène du disco aux envolées quasiment lyriques.
• Ven. 7 décembre à 20h : dîner spectacle, Silence, ça tourne. Le Cabaret Mystic revisite l’histoire du 7ème art dans un show renouant avec la tradition du music-hall.
• Mer. 12 décembre à 20h30 : Roch Voisine. Avec sa tournée « Confidences », il invite à découvrir ses inspirations musicales d’aujourd’hui qui réanimeront les plus grand succès de sa carrière.
• Mer. 13 décembre à 20h30 : Irish Celtic. Un fabuleux voyage en Irlande, enrichi par des claquettes explosives, de belles chorégraphies et des costumes variant selon les époques.
• Mar. 18 décembre à 20h : Alain Souchon. Une tournée acoustique où le chanteur reprend ses plus grands succès dans une ambiance intimiste.
• Lun. 31 décembre : soirée repas, Réveillon de la Saint-Sylvestre. Le Pasino fait son cabaret et recrée la belle époque du Paris By Night avec le Cabaret D’Paris. 335, allée des Parcs à La Grande Motte. Tél. 04 67 56 46 46. www.casinograndemotte.com
l’art-vues • page quarante-huit • octobre - novembre
EQUIPEMENTS CULTURELS
■ Paloma : la nouvelle Scène de Musiques Actuelles de Nîmes
Inaugurée au début du mois de septembre dernier, Paloma se place comme la première infrastructure à caractère culturel de Nîmes Métropole. Seconde plus grande Scène de Musique Actuelles (voir encadré) de France, elle est un véritable espace interactif de vie, de rencontre, de partage à travers ses concerts, les formations qu’elle propose, ses studios d’enregistrement et sa résidence d’artiste « Paloma et son architecture futuriste va devenir l’un des symboles concrets de notre agglomération et de son ambition pour la promotion de la création artistique, commente
« Scène de Musiques Actuelles » est un label du ministère de la Culture et de la Communication qui regroupe des lieux musicaux d’une capacité maximale de 1 500 places, jouant un rôle fondamental en termes de diffusion et d’action culturelle.
Jean-Paul
Fournier, Sénateur-Maire de Nîmes et Président de Nîmes Métropole. Notre objectif est d’en faire un lieu attractif et interactif, rapprochant, au cœur d’une agglomération dynamique et moderne, les publics et les artistes, créant ainsi un dialogue permanent, constructif et fécond »
Pour atteindre ses objectifs, Paloma s’étend
sur près de 6000m2 et se compose d’une grande salle de spectacles, d’un club concert, d’un patio à ciel ouvert, d’un studio radio et d’autres salles destinées au confort des artistes. Prévue pour accueillir plus de 50 000 spectateurs par saison, Paloma est un lieu ouvert à tous, 290 jours par an, où se côtoient artistes internationaux, nationaux et locaux.
Cet automne :
• Sam. 13 octobre à 20h : Band of Gypsies • Mer. 17 octobre à 20h : Carolina Chocolate Drops • Jeu. 18 octobre à 20h : Local Heroes #2 • Sam. 20 oct. à 20h : Frustration, Cheveu
• Dim. 21 octobre à 18h : El Gusto
• Mar. 23 octobre à 20h : Shaka Ponk • Ven.
26 octobre à 20h : Wax Taylor • Sam. 27 octobre à 22h : Agoria Worakls • Dim. 28 octobre à 18h : Camille • Dim. 4 novembre à 20h : Boys Noize • Mar. 6 novembre à 20h : Archive
• Ven. 9 novembre à 20h : Etienne de Crecy • Sam. 10 novembre à 20h : Tinariwen • Lun.
12 nov. à 20h : Two Door Cinema Club • Ven.
16 novembre à 20h : Izia • Sam. 17 novembre à 20h : Ez3kiel • Lun. 19 nov. à 20h : Rodrigo y Gabriela • Ven. 23 novembre à 20h : Oxmo Puccino, Youssoupha, Nemir, Sola, Criolo.
250, Chemin de l’aérodrome à Nîmes. Tél. 04 11 94 00 10. www.paloma-nimes.fr
■ Le Conservatoire de la communauté
d’Agglomération du Carcassonnais : le piano des arts
Onen parle depuis deux ans. Peut-être davantage. Le Domaine d’O se dote d’une nouvelle salle de spectacle qui s’appellera Jean-Claude Carrière en hommage au président du Printemps des Comédiens. Une jauge intermédiaire entre le chai au sud, moins de 300 places et l’amphi au nord, jusqu’à 1500 places. Mais où ? Sans trop sacrifier les arbres et végétaux vénérables qui font la beauté de ce parc. L’espace choisi se situe au nord, entre pinède et chapiteau. Seuls quelques rosiers et lauriers roses feront les frais de l’opération. Quant aux dix-neuf arbres abattus, promis ils seront remplacés. Cette salle qui pourra accueillir jusqu’à 600 personnes assises sur des gradins télescopiques et totalement escamotables aura une capacité maximale de 1200 personnes debout sans les gradins. Elle sera doté dune acoustique performante qui permettra de diminuer les nuisances sonores auprès des riverains. L’écho flottant en sera banni. Pour le confort
des artistes, une vaste scène de 300 m2, modulable, vastes coulisses, loges et vastes locaux technique. Pour le public, un vaste hall, un foyer avec mezzanine avec vue plongeante sur le domaine, il serait dommage de s’en priver. Et pour la convivialité un restaurant, dans la continuité de la pinède.
Ce nouveau théâtre, entièrement démontable, majoritairement en bois labellisé PEFC (Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières), ce qui lui confère un bilan carbone exemplaire. En effet, un des soucis majeurs du Conseil Général, maître d’ouvrage et financeur à 100 % du projet, a été de créer un bâtiment basse consommation d’énergie, dans une démarche citoyenne et éco-responsable. La réalisation de ce théâtre a été confiée à A+Architecture qui devrait être livré fin avril avant le début des festivals. Ce nouveau théâtre pourra ainsi donc être démonté, transporté puis remonté sur un autre site.
Ilssont déjà plus de 1200 inscrits au Conservatoire de la communauté d’agglomération du Carcassonnais qui vient d’être inauguré le 22 septembre à Prat Marty. Aux disciplines traditionnellement enseignées : musique, danse théâtre, dans les établissements de ce type viennent s’ajouter la photo, la vidéo, les arts numériques. Le président de l’Agglomération, Alain Tarlier a annoncé la création d’une classe préparatoire à l’entrée aux Beaux-Arts dans ce bâtiment conçu par le cabinet Ripault-Duhart et qui épouse les formes d’un gigantesque piano blanc. Une architecture novatrice marquée par une basse
consommation d’énergie. « Un véritable joyau de culture », insiste Alain Tarlier. Autour du grand hall s’inscrivent les quatre départements : la musique dotée d’une salle de concert ; les salles d’art dramatiques groupées autour d’une scène extérieure; les salles d’art plastique et vers le haut, la danse. L’inauguration en musique a été suivie par des milliers d’habitants admiratifs. Les choses sérieuses ont commencé le 1er octobre dans cette école des arts tellement séduisante.
Tél. 04 68 10 56 35.
www.agglocarcassonnais.fr
l’art-vues • page quarante-neuf • octobre - novembre
■ Au Domaine d’O, bientôt un théâtre Jean-Claude Carrière à Montpellier
Après une belle première partie de saison et un festival réussi, Jazz à Junas propose pour cette fin d’année une nouvelle programmation toujours riche et variée, avec des artistes de grande qualité, des personnalités mais aussi des artistes régionaux. Programme :
• Ven. 12 octobre à la Maison de l’eau à Allègres-les-Fumades à 20h30 : Sylvain Luc Solo. C’est l’histoire d’un homme amoureux d’une guitare. Il fait corps avec elle, en tire des sons, des frissons inouïs, à croire qu’ils inventent ensemble de nouvelles notes et frôlent l’accord parfait. Sylvain Luc revient aujourd’hui en solo avec une reprise de standards de jazz, mais aussi de chansons fran-
Saison
Rouvert depuis le 30 septembre dernier, le Jam à Montpellier présente un début de saison fidèle à ce qui a fait sa renommé : la promotion de jeunes talents, des concerts de pointures internationales et le développement auprès du public du jazz et des musiques actuelles.
Ce trimestre :
• Mer. 10 octobre à 21h15 : Malted Milk.
• Jeu. 11 octobre à 21h15 : Light Blazer
• Sam. 13 octobre à 21h15 : The Dynamites
feat Charles Walker
• Dim. 14 octobre à 20h30 : Stanley Jordan.
12ème saison de Jazz à Junas
çaises, anglaises et américaines
• Sam. 20 oct. à l’Auditorium du Lycée André Chamson au Vigan à 21h : Gilad Hekselman Quartet avec Mark Turner. Privilégiant l’émotion et la sincérité, son nouvel opus nous présente l’un des groupes de jazz les plus enthousiasmants de la scène new yorkaise actuelle. Inspirée des musiques très diverses comme le rock, la
musique classique, la musique indienne, africaine ou israélienne.
• Ven. 23 novembre à la Milonga del Angel à Nîmes à 20h30 : Gérard Pansanel et Antonello Salis. Tous deux ont uni leurs tempéraments méditerranéens et généreux au travers d’une musique colorée et vigoureuse, tout au long d’un parcours où ils se sont produits ensemble ou séparément aux
Nouvelle saison du Jam
• Jeu. 18 octobre à 21h15 : Nir Felder.
• Sam. 20 octobre à 21h15 : Soul Jazz Orchestra.
• Mer. 24 octobre à 21h : Le Trio.
• Jeu. 25 octobre à 21h15 : D999Quadrichrome.
• Ven. 26 oct. à 21h15 : Hidden Orchestra.
• Mer. 31 octobre à 21h : Gaby Moreno.
Du 3 novembre au 1er décembre
Festival du jazz à Conilhac-Corbières
• Jeu. 1er novembre à 21h15 : Bill Evans Soulgrass.
• Ven. 2 novembre à 21h15 : Lee Fields.
• Sam. 3 novembre à 21h15 : Astan Kisa.
• Jeu. 15 novembre à 21h : John Massa.
• Ven. 16 novembre à 21h15 : Michel Edelin trio invite Steve Potts.
• Sam 17 novembre à 21h : Fest Bresil 2012
côtés des très grands artistes.
• Jeu. 13 décembre à l’Ecole de Musique d’Anduze à 20h30 : Journal Intime Trio joue Jimi Hendrix. Une trompette, un saxophonebasse et un trombone présente une ode soufflée au maître incontesté de la guitare électrique.
• Ven. 14 décembre à l’Espace Vergèze à 21h : Aldo Romano, Louis Sclavis et Henri Texier (RST). Une patte musicale marquée du sceau d’un jazz qui va chercher au-delà des canons du jazz américain, avec cette écriture qui plonge dans sa propre histoire et dans la lignée de sa propre esthétique.
Renseignements et prévente : Tél. 04 66 80 30 27. www.jazzajunas.fr
• Jeu. 22 novembre à 21h : Mezcal Jazz Unit.
• Sam. 24 novembre à 21h15 : Voices.
• Jeu. 29 novembre à 21h : Stefan Orins Tio.
• Ven. 30 novembre à 21h : Neil Cowley Trio.
• Sam. 1er décembre à 20h : Cucumber ; Pony Taylor ; Stereoscope ; Jerk Explosion.
• Jeu. 6 décembre à 21h : Contrabande.
• Ven. 7 décembre à 21h : Echappées Belles.
• Sam. 8 déc. à 21h : David Eskenazy Trio.
• Jeu. 13 décembre à 21h : Mystère Trio.
• Ven. 14 décembre à 21h : Scotch & Sofa.
100, rue F. de Lesseps à Montpellier. Tél. 04 67 58 30 30. www.lejam.com
Depuis 1987, le petit village audois Conilhac Corbières présente un festival de jazz entre les mois de novembre et décembre.
Au fil des années, le festival s’est développé en suivant quatre axes forts : la convivialité, l’accueil, la proximité et la qualité de la programmation. L’objectif : mêler des talents régionaux aux plus grandes figures mondiales. En marge du festival, de nombreuses animations sont proposées avec notamment le jeudi 15 novembre à 21h au Cinéma Le Palace de Lézignan-Corbières la projection du film
« Michel Petrucciani » de Michael Radford. Deux expositions sont également à découvrir pendant la durée du festival : une exposition de peinture à la Galerie l’Art dans le ruisseau (rue des vignes) et à la salle des fête et à la Cave à Jazz : les photos prises par Christian Kitzinger, Gérard Zoccaratto et Jean-Michel
Chessari lors de l’édition 2011 du festival. Véritable Off après chaque concert, la Cave à Jazz propose de nombreux « bœufs » enflammés avec cet année Bernard Margarit Quartet, Gérard Poncin Trio ou le Harlem Fantasy Orchestra. Programme des grands concerts :
• Sam. 3 novembre à 21h :
Stefano Di Battista.
• Sam. 10 novembre à 21h :
China Moses Quartet.
• Ven. 16 novembre à 21h :
Omar Sosa - Paolo Fresu.
• Sam. 17 novembre à 21h : Bonga.
• Ven. 23 novembre à 21h : Tigran Hamasyan.
• Sam. 24 novembre à 21h : Medit Jazz.
• Sam. 1er décembre à 21h :
Big Band Brass invite Denis Leloup. A Conilhac-Corbières (11).
Tél. 04 68 27 71 99. www.jazzconilhac.fr
l’art-vues • page cinquante et un • octobre - novembre Saison
JAZZ
© Levy Stab
Sylvain Luc
Neil Cowley Trio
Stefano Di Battista
L’association pour le Jazz et la Musique Improvisée maintient une programmation exigeante qui en fait l’un des tout premiers jazz-clubs de France, sans pour autant oublier les soirées conviviales où chacun peut taper le bœuf.
Enpartenariat avec le Conservatoire du Grand Avignon, l’Ajmi donne rendez-vous aux musicos jazzeux chaque mois (3ème jeudi) pour des bœufs conviviaux où chacun peut apporter son instrument. Si le club de jazz avignonnais soigne la convivialité, cela ne l’empêche pas de se montrer des plus exigeants pour sa programmation, sollicitant des artistes nationaux et internationaux comme on peut le constater à la lecture de la programmation de sa nouvelle saison.
Après une Jam Session le 18 octobre, une master classe aura lieu le 20 avec Jim Black, batteur parmi les plus prolifiques de la scène new-yorkaise qui s’est distingué par un jeu dont la frénésie percussive a fourni son énergie à plusieurs groupes à l’influence capitale des années 1990. Il est devenu l’un des musiciens les plus en vue d’une certaine scène du jazz « alternatif ». Puis ce sera en soirée le concert de Carlos Bica Trio»Azul» (Portugal / Allemagne / Usa). Le musicien et compositeur portugais Carlos Bica est une référence dans le panorama du Jazz européen, notamment aux commandes de son trio Azul. Un autre trio est l’invité de l’AJMI en octobre, celui de Christophe Monniot, avec un jazz drôle, tourmenté, voire déroutant entre folie des improvisations, compositions alambiquées et travail sur les sons électroniques.
Le fondateur de l’AJMI, Jean-Paul Ricard, continue d’animer
ses Jazz Stories tout au long de l’année, conférences et débats autour d’un musicien, d’un style, d’un thème. En novembre, c’est Frédéric Borey qui vient avec son quartet « The Option » animer la scène jazz de la Manutention, suivi par le trio de Guillaume Seguron,contrebassiste investi autant dans le jazz
que dans les musiques improvisées. Contrebassiste, compositrice et arrangeuse, Sarah Murcia lui succèdera avec le groupe Caroline formé voici déjà une dizaine d’années avec trois autres musiciens improvisateurs de talent.
A voir encore à l’AJMI au cours de ce premier trimestre de la saison une soirée double jazz avec le quartet de Kevin Norwood, chanteur, compositeur et saxophoniste alto et ténor issu de l’IMFP de Salon de Provence, et le groupe belge Collapse. En décembre, ce sera Jazz en Scènes avec le quartet de Laurent Mignard, ainsi que le groupe Verona créé à l’initiative du pianiste François Chesnel.
Le programme jusqu’en décembre.
• 18 octobre : Jam Session #1 • 20 octobre : Master Classe Avec Jim Black Le soir Carlos Bica Trio Azul • 26 octobre : Christophe Monniot Trio «Ozone» • 6 novembre : Jazz Story
• 9 novembre : Quartet Frédéric Borey • 16 novembre : Jam Session • 16 novembre : Guillaume Seguron trio • 23 novembre : Sarah Murcia «Caroline» • 29 novembre : Jazz Story
• 30 novembre : Soirée Double Jazz / Kevin Norwood 4tet + Collapse • 7 décembre : Jazz En Scènes : Laurent Mignard
Pocket 4tet + Verona • 13 décembre : Jazz Session.
Tél. 04 90 86 08 61. www.jazzalajmi.com
Tous les Jazz avec Nîmes Métropole
L.A
Nîmes Métropole a confié à Jazz 70 la direction artistique de son festival qui révèle de nouveaux talents tout en valorisant la scène régionale. L’édition 2012 de « L'Agglo au rythme du Jazz » propose 13 concerts dans 13 communes.
La programmation du festival de Nîmes Métropole fait la part belle à tous les jazz en accueillant notamment Raphaël Lemonnier avec China Moses, le Hot Antic Jazz Band, Charles Tois, Doodlin, Paulo Da Luz, Claudio Della Corte, Vittorio Silvestri ainsi que la résidence de création de Jean Charles Agou. Les musiciens de la région représentent d’ailleurs plus de la moitié des artistes engagés.
La nouvelle génération du Jazz est toujours aussi présente avec le batteur Arthur Dubois, les pianistes Camille Thouvenot et Thomas Enhco, la chanteuse Agathe Iracema, la saxophoniste Grace Kelly (qui, à 20 ans, vient présenter son septième album), le trompettiste Renaud Gensane et le Quintet Azuli avec la contrebassiste Gabrielle Koehlhoeffer et le pianiste Toulouse Félix.
D’autres temps forts également cette année, avec le concert très attendu de l’organiste Eddy Louiss dont les prestations sont de plus en plus rares, le trompettiste Alex Tassel avec un quintet somptueux de musiciens français, Sylvain Beuf, Laurent de Wilde, Diego Imbert, Julien Charlet.
Du 11 au 20 octobre à Perpignan
Avec la venue exceptionnelle de Marcus Miller pour la présentation de son nouvel album « Renaissance » à La Calmette, épaulé du bluesman Lucky Peterson à Milhaud, de la brésilienne Tania Maria à Manduel, ou du cubain Roberto Fonseca, Nîmes Métropole reçoit le meilleur de la scène internationale du jazz tout en pratiquant des tarifs particulièrement bas pour
des concerts d’artistes de cette dimension. Programme :
• 9 octobre à Milhaud : “Blues & Soul Master ». Lucky Peterson feat. Tamara Peterson
• 11 octobre à Bezouce : « Gospel & Jazz ». Camille Thouvenot invite Jean-Charles Richard et Nicole Slack Jones.
• 12 octobre à Saint-Gervasy : « Organ Jazz Master ». Eddy Louiss Octet
• 14 octobre à Saint-Dionisy : « New Generation Saxophone ». Marc Simon & Arthur Dubois. “Dancing Bones”. Grace Kelly, saxophone.
• 16 octobre à Sernhac : « Guitar Night » Duo Claudio Della Corte & Vittorio Silvestri. Richard Manetti Quartet
• 18 octobre à Saint-Chaptes : «New Generation Piano » Quintet For Miles. Thomas Enhco Trio.
• 19 octobre à La Calmette : Marcus Miller
• 20 octobre à Nîmes : « Blues, Cuba, Africa”. China Moses & Raphaël Lemonnier Women in Blues Quintet. R. Fonseca L.A Tél.04 66 02 55 46.
www.nimes-metropole.fr/l_agglo_au_rythme_du_jazz-200.html
24ème édition du Festival Jazzèbre
Le Festival Jazzèbre trace à nouveau son chemin original, un chemin qui fait le tour du département et présente le jazz en noir et blanc, de ses racines à ses ramifications multiples, toutes ses audaces, ses rencontres avec les autres formes artistiques : cirque, poésie, littérature, cinéma, cartoon. Cette 24ème édition est aussi riche d’embardées imprévues, de rendez-vous conviviaux, de concerts intimistes comme de concerts en grand. Temps forts :
• Jeu. 11 octobre au Théâtre de l’Archipel à Perpignan à 20h30 : Journal Intime invite Marc Ducret. Après un dernier opus consacré à Jimi Hendrix, Journal Intime va à la rencontre d’un autre guitariste révolutionnaire qui marque de son empreinte inventive le jazz contemporain.
• Sam. 13 octobre au Théâtre de l’Archipel à Perpignan à 20h30 : Joe Lovano/Dave Douglas Quintet. Un hommage à l’un des plus grands saxophonistes du XXème siècle : Wayne Shorter. Le saxophoniste Joe Lovano et le trompettiste Dave Douglas ont entrepris avec Wayne Shorter un travail d’écriture
et d’arrangements originaux de ses thèmes.
• Mar. 16 octobre au Théâtre Municipal de Perpignan à 20h30 : Roberto Fonseca Quintet. Figures de proue du piano jazz cubain, il accompagne sa musique avec tout son corps, dirige et danse, entraînant le public du jazz à la comparsa, de la musique afrocubaine aux racines africaines.
• Jeu. 18 octobre au Théâtre Municipal de Perpignan à 20h30 : Francesco Bearzatti Quartet. Le saxophoniste italien Francesco Bearzatti respire la joie de jouer avec son quartet éblouissant de complicité et s’attaque à la musique toujours étonnante de Monk. Mais Bearzatti, qui aime à sortir de la piste, aborde le maître avec malice et décalage, comme un rocker vagabond.
• Ven. 19 octobre au Théâtre Municipal de Perpignan à 20h30 : Compagnie Lubat. Jazz, blues, biguine et swingue qui claque aux vents… Le groupe joue un bal imaginaire et marie poésie, jonglage de mots, improvisation jouissive, gourmandise d’images et de sens.
- Sam. 20 octobre à la salle Elmediator à Perpignan à 21h : Sandra Nkaké. A l’heure où l’on invente des divas de la soul chaque semaine, Sandra Nkaké trace sa voie personnelle, faite d’exubérance, de sensualité et de rythmes effrénés. Programme complet : www.jazzebre.com.
Tél. 04 68 35 37 46.
l’art-vues • page cinquante-deux • octobre - novembre AJMI JAZZ CLUB
à Avignon Du bœuf au menu
« L'Agglo au rythme du Jazz » jusqu’au 20 octobre
JAZZ
© Emmanuel Rioufol.
© Benjamin Collombel.
Sarah Murcia avec le groupe Caroline
Marcus Miller
Sandra Nkaké
Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon
La saison dernière a été marquée par les feux de l’incomparable Maestro Riccardo Muti, par ceux de Robert Wilson et de Philip Glass, mais aussi par ceux de Natalie Dessay, Janice Baird, Lucinda Childs, et le Maestro Michael Schønwandt. Cette nouvelle saison donne quant à elle la chance aux jeunes artistes : chefs d’orchestre, musiciens, chanteurs, metteurs en scène, scénographes, avec une place privilégiée à la création musicale.
Krzysztof Warlikowski, qui représente aujourd’hui l’une des forces théâtrales les plus créatrices, présentera avec la complicité de Philippe Boesmans « Poppea e Nerone », réalisé en coproduction avec le Teatro Real de Madrid. Le compositeur Mathis Nitschke, proposera la création mondiale d’un opéra, « Jetzt », et en création française « What next? » d’Elliott Carter. La saison devait s’ouvrir en septembre avec la fille de Ricardo Muti, Chiara, qui s’est offerte la mise en scène d’ « Orfeo ed Euridice » de Gluck, mais la production a été reportée à la saison prochaine.
Ce trimestre :
n Concert symphonique
• Vendredi 9 novembre à 20h
• Samedi 10 novembre à 17h
Opéra Berlioz / Le Corum
Au programme : Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour deux pianos en mi bémol majeur K 365 - Dimitri Chostakovitch, Symphonie n° 7 en ut majeur opus 60.
Emmanuel Christien et Adam Laloum, pianos. Orchestre National Montpellier L.-R. sous la direction de Stefan Asbury.
• Vendredi 16 novembre à 20h
• Samedi 17 novembre à 17h
Opéra comédie
Au programme : Richard Wagner, Siegfried Idyll , WWV 103 - Witold Lutoslawski, Trauermusik pour orchestre à cordes (in memoriam Bartók) - Franz Schubert, Symphonie n° 9 en ut majeur « La Grande » D. 944.
Orchestre National Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de David Afkham.
• Samedi 8 décembre à 20h
Opéra Berlioz / Corum
Au programme : Franz Schubert, Symphonie n° 8 en si mineur « Inachevée » D. 759Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour hautbois en ut majeur K. 314 - Felix Mendelssohn, Symphonie n° 3 en la mineur «Ecossaise » opus 56.
Victor Aviat, hautbois. Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Victor Aviat.
n Concert Amadeus
• Dimanche 21 octobre à 10h45
Salle Pasteur / Le Corum
Danse, de Bach à Piazzolla. Ekaterina Darlet-Tamazova, violon. Magali Boissier, accordéon. Galina Soumm, piano. Benoît Levesque, contrebasse.
Au programme : Johann Sebastian Bach, Deuxième partita pour violon seul en ré mineur BWV 1004 - Allemande - Fritz Kreisler, Menuet dans le style de Pugnani (violon-piano) La poupée valsante (violonpiano) La Gitana (violon-piano) - Manuel de Falla, Danse espagnole (violon-piano) - Béla Bartók, Six danses populaires roumaines (violon-piano) - Dimitri Chostakovitch, 3 pièces : Prélude, Gavotte, Valse (violon-contrebassepiano) - Piotr Ilitch Tchaïkovski, Danse russeextrait du Lac des Cygnes (violon-contrebasse-piano) - Astor Piazzolla, Nightclub 1960 de «L’Histoire du tango» (violon-contrebasse-piano) ; Les 4 Saisons de Buenos Aires.
• Dimanche 25 novembre à 10h45
Salle Pasteur / Le Corum
Adam Laloum, piano.
Au programme : Maurice Ravel, SonatineTristan Murail, La Mandragore - Frédéric Chopin, Prélude en do dièse mineur opus 45 ; Impromptu n° 3 en sol bémol majeur opus 51 ; Ballade n° 4 en fa mineur opus 52 - Franz Schubert, Sonate pour piano n° 20 en la majeur D. 959
• Dimanche 16 décembre à 10h45
Salle Pasteur / Le Corum
Au programme : Gabriel Fauré, Berceuse pour violoncelle et piano en ré majeur opus 16Frédéric Chopin, Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur opus 65 - Gabriel Fauré, Elégie pour violoncelle et piano opus 24Maurice Ravel, Berceuse sur le nom de Fauré
-Gabriel Fauré, Sonate n° 2 pour violoncelle et piano en sol mineur opus 117.
n Les Opéras de la saison
• Lakmé
Vendredi 26 octobre à 20h. Dimanche 28 octobre à 15h. Mardi 30 octobre à 20h.
Vendredi 2 novembre à 20h. Dimanche
4 novembre à 15h à l’Opéra Comédie. Opéra en trois actes de Léo Delibes.
Livret d’Edmond Gondinet et Philippe Gille. Direction musicale : Robert Tuohy.
Dans une Inde idéalisée, Lakmé, fille du brahmane Nilakantha tombe amoureuse de l’anglais Gérald. Les deux amants parviendront-
ils à s’affranchir de leurs communautés respectives ? Exotique transposition du mythe de Roméo et Juliette, Lakmé de Léo Delibes fut acclamé lors de sa création en 1883. L’Orient est alors un lieu de fantasme rendu accessible par les expositions universelles.
• Jetzt de Mathis Nitschke et What Next ?
d’Elliott Carter
Vendredi 30 novembre à 20h. Dimanche 2 décembre à 15h à l’Opéra Berlioz / Le Corum
Direction musicale : Carl Christian Bettendorf Une soirée en forme de dyptiques contemporain. D’une part Elliott Carter, doyen des compositeurs américains né en 1908 et son opéra What next ? (1998), de l’autre le jeune Mathis Nitschke (né en 1973) et son œuvre en forme de réponse à son illustre aîné Jetzt, donné à Montpellier en création mondiale.
• La Bohème
Vendredi 21 décembre à 20h. Dimanche 23 décembre à 15h. Mercredi 26 décembre à 20h. Vendredi 28 décembre à 20h. Dimanche 30 décembre à 15h. Mardi 1er janvier à 15h à l’Opéra Comédie. Scènes lyriques en quatre tableaux. Livret de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa. Direction musicale : Michael Balke. Conception et mise en scène : J.-P. Scarpitta. Dans le Paris du XIXème siècle, un groupe d’étudiants, d’artistes et de grisettes survivent avec difficulté dans les mansardes insalubres. Parmi eux la fragile Mimi qu’aime Rodolfo.
• Die Entführung aus dem Serail
Vendredi 1 er février à 20h. Dimanche 3 février à 15h. Mardi 5 février à 20h. Vendredi 8 février à 20h. Dimanche 10 février à 15h à l’Opéra Comédie. Singspiel en trois actes de Mozart.
Livret de Johann Gottlieb Stephanie. Direction musicale : Balázs Kocsár. Turquerie pleine de vie, d’humour et de tendresse, L’Enlèvement au Sérail est le premier grand chef-d’oeuvre lyrique de Mozart en langue allemande - un Mozart tout juste âgé de 26 ans et déjà si libre, si personnel de ton et d’invention.
• Le Roy d’Ys
Samedi 23 mars à 20h à l’Opéra Berlioz / Le Corum.
Opéra en trois actes d’Edouard Lalo. Livret d’Edouard Blau.
Direction musicale : Jean-Luc Tingaud. En 1888, Edouard Lalo achève Le Roi d’Ys. Le compositeur et son librettiste Edouard Blau évoquent le sort légendaire de la cité engloutie par les flots en guise de châtiment pour les fautes de la princesse Dahud.
Ils transforment la fable bretonne en une rivalité amoureuse qui oppose les deux filles du roi d’Ys, Margared et sa jeune soeur Rozenn.
• Poppea e Nerone
Mercredi 15 mai à 20h. Vendredi 17 mai à 20h. Dimanche 19 mai à 15h à l’Opéra Berlioz / Le Corum.
Dramma in musica de Claudio Monteverdi. Mise en scène : Krzysztof Warlikowsk. En 1642, Claudio Monteverdi achève à Venise son dernier opéra : Le Couronnement de Poppée. Il y dresse un portrait saisissant de noirceur du pouvoir politique.
Pour devenir impératrice, la belle Poppée aidée d’un Néron très consentant, cherche à se débarrasser de tous les obstacles gênants. C’est sans compter les jeux de pouvoir qui entourent l’épouse légitime, Octavie… Point d’innocence dans cette Rome passée au filtre de la Venise baroque. Trahisons et manipulations pour atteindre le pouvoir suprême n’épargnent aucun des personnages.
• Don Giovani
Jeudi 6 juin à 20h. Samedi 8 juin à 15h. Lundi 10 juin à 20h. Mercredi 12 juin à 20h. Vendredi 14 juin à 20h. Dimanche 16 juin à 15h à l’Opéra Comédie.
Dramma giocoso en deux actes de Mozart. Direction musicale : Raphaël Schlüsselberg. Conception et mise en scène : Jean-Paul Scarpitta.
Avec le mythe de Don Juan, Mozart fait imploser les cadres habituels de l’opérabouffe.
L’Ouverture, sans doute la plus monumentale jamais composée par Mozart, donne le ton : de la grandeur cosmique la plus sombre et majestueuse à l’expression de joie la plus populaire, Mozart nous entraîne à bâtons rompus dans les méandres de l’existence humaine.
Renseignements : Tél. 04 67 60 19 99. www.orchestre-montpellier.com
MUSIQUE & LYRIQUE l’art-vues • page cinquante-cinq • octobre - novembre © Eric Richmond
© Marc Ginot Stefan Asbury
L’Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon
Victor Aviat
MUSIQUE & LYRIQUE
Opéra Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse
Remarquable vecteur du spectacle vivant, l’Opéra-Théâtre d’Avignon enregistre chaque année en moyenne une fréquentation de 90 000 spectateurs, assistant à plus d’une centaine d’ouvertures de rideau. En alliant les grands classiques du répertoire et des œuvres moins célèbres, la programmation avignonnaise rencontre autant de succès auprès du grand public que des amateurs les plus férus.
Cettenouvelle saison s’annonce tout aussi riche et passionnante que les précédentes. La présence au programme de deux opéras jamais joués à Avignon confirme une volonté novatrice, toujours affirmée au gré des saisons précédentes. Programme :
• Mer. 31 octobre à 20h30 : Orfeo, de Monteverdi. Direction : Sébastien d’Hérin.
• Dim. 25 novembre à 14h30 et mer. 28 à 20h30 : La Traviata de Giuseppe Verdi. Direction : Luciano Acocella. Mise en scène : Nadine Duffaut.
• Ven. 30 novembre à 20h30 : Quatuor Prazak. Au programme : Haydn, Quatuor en ré majeur,opus 71 n°2, Hob. III.70 - Borodine, Quatuor n°2 en ré majeur - Beethoven, Quatuor n°7 en fa majeur, opus 59 n°1.
• Sam. 1er décembre à 20h30 : La Traviata, de Giuseppe Verdi Direction : Luciano Acocella. Mise en scène : Nadine Duffaut.
• Ven 7 décembre à 20h30 : Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence. Direction : Samuel Jean. Au Programme : Beethoven, Ouverture - Egmont, opus 84 -Mozart, Concerto n°17, pour piano et orchestre, K 453 - MendelssohnBartholdy, Symphonie n°3, en la mineur, opus 56dite «Ecossaise ».
• Sam. 8 décembre à 20h30 : Natalie Dessay, soprano et Michel Legrand, piano.
• Dim. 9 décembre à 17h : Haendel, The Messiah. Direction : Jean-Christophe Gauthier.
• Mar. 11 décembre à 20h30 : Kathia Buniatishvili, piano.
• Sam. 29 décembre à 20h30, dim. 30 à 14h30 et lun. 31 à 20h30 : La Veuve Joyeuse, de Franz Lehar. Direction : Benjamin Pionnier. Mise en scène : Jacques Duparc.
• Sam. 5 janvier à 20h30 : concert du nouvel an avec
l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence. Direction : Jérôme Pillement.
• Ven. 11 janvier à 20h30 : Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence. Direction : Alexander Vakoulsk.
• Sam. 26 janvier à 20h30 : concert des pianistes Bruno et Paolo Rigutto
• Dim. 27 janvier à 14h30 et mar. 29 à 20h30 : Wozzeck, d’Alan Berg. Direction : Pierre Roullier. Mise en scène : Mireille Larroche.
• Sam. 9 février à 20h30 : L’Amour masqué, de Sacha Guitry Direction : Samuel Jean.
• Mar. 12 février à 20h30 : Henri Demarquette, violoncelle et Boris Berezovsky, piano.
Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence
• Ven. 15 février à 20h30 : spectacle « Danseurs de cordes » conçu par Jean-Claude Camors et Alain Sachs. Direction : Cécile Girard.
• Dim. 17 mars à 14h30 et mar. 19 à 20h30 : Jenufa, de Leoš Janácek. Direction : Balàzs Kocsàr. Mise en scène : Frédéric Meyer-Oertel.
• Ven. 22 mars à 20h30 : Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence. Direction : yeruham Sharovsky. Soliste: Véronique Gens.
• Sam. 6 avril à 20h30 : Les Trilles du Diable avec Nemanja Radulovic, violon.
• Dim. 7 avril à 14h30 et mar. 9 à 20h30 : Il Barbiere di Siviglia, de Giocchino Rossini. Direction : Roberto ForesVeses. Mise en scène : Frédéric Bélier-Garcia.
• Ven. 12 avril à 20h30 : Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence. Direction : Friedemann Layer. Soliste : David Grimal.
• Ven. 3 mai à 20h30 : Orchestre Lyrique de Région AvignonProvence. Direction : Marc-Olivier Dupin. Soliste : Mariana Ramos.
• Dim. 26 mai à 14h30 et mar. 28 à 20h : Roméo et Juliette, de Shakespeare. Direction : Alain Guingal. Mise en scène : Paul-Emile Fourny.
• Ven. 7 juin à 20h30 : Orchestre Lyrique de Région AvignonProvence. Direction : Jean-François Heisser. Soliste : Chantal Perraud, Eric Huchet et Laurent Alvaro.
• Jeu. 13 juin à 20h30 : Les Solistes du Cnipal
• Ven. 21 juin à 20h30 : Fête de la musique, récital lyrique.
Tél. 04 90 82 81 40. www.operatheatredavignon.fr
Du 31 octobre au 3 novembre à Lunel
9ème Festival International des Mandolines de Lunel
L’Orchestre
Lyrique de Région AvignonProvence propose pour sa nouvelle saison 2012-2013 pas moins de neuf concerts en abonnement à l’Opéra-Théâtre d’Avignon et dix programmes qui seront également joués dans le département de Vaucluse et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, embrassant ainsi un vaste répertoire symphonique. Partenaire historique de l’Opéra-Théâtre d’Avignon, l’orchestre accompagnera de nombreux opéras.Partenaire également du cinéma dès l’origine, l’orchestre fréquenta seul les salles obscures pour agrémenter des images sans paroles. Cette année, petits et grands se retrouveront autour du film d’animation de Lotte Reiniger, « Les aventures du Prince Ahmed », premier long-métrage d’animation de l’histoire du cinéma, achevé en 1926. Programme en octobre :
• Sam. 13 octobre à la Cathédrale d’Apt à 20h30 : Autour du concerto pour flûte et harpe de Mozart . Direction : Alexandre
Piquion. Flûte : Odile Brückert. Harpe : Anja Linder. Au programme : Igor Stravinski, 8 miniatures - Mozart, Concerto pour flûte et harpe en ut majeur, K.299 - Antony Girard , A ciel ouvert (1991) - Ludwig van Beethoven, Symphonie n°2 en ré majeur Op. 36
• Ven. 19 octobre à l’Opéra-Théâtre d’Avignon à 20h30 : Concert en hommage à Brigitte Engerer. Direction : Yeruham Scharovsky. Piano : Adam Laloum. Au programme : Carl Maria von Weber, Obéron (ouverture)Johannes Brahms, Concerto pour piano et orchestre n°1 en ré mineur - Anton Dvorak, Symphonie n°9 en mi mineur op. 95
« Du Nouveau Monde ».
• Ven. 26 octobre au cinéma Le Capitole à Avignon à 20h30 : « Les aventures du Prince Ahmed » , Film d’animation de 1926. Direction : Sébastien Billard. Musique: Wolfgang Zeller (1893-1967).
Tél. 04 90 85 22 39.
www.orchestre-avignon.com
Cetteannée la mandoline revient accompagnée d’instruments à cordes cousins, souvent peu connus hors de leur zone géographique traditionnelle : du bouzouki grec, à la guitare portugaise en passant par le tiple colombien, le saz turc ou la domra russe.
La mandoline sera aussi bien sûr à l’honneur, notamment à travers le bluegrass acoustique des américains du Punch Brothers & Chris Thile et la musique classique moderne du vénézuélien Ricardo Sandoval, du brésilien Cristiano Nascimento ou encore du groupe international Kerman Mandolin Quartet. Le festival n’oublie pas, pour autant, son rôle initiateur en offrant une fois de plus des créations mondiales : Bach, Mozart, Albéniz, Britten, De Falla, Grass et Leo
Delibes. Cette 9ème édition propose, à tous les publics, une traversée des musiques, savantes et populaires, d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs. Les concerts à la Salle Georges Brassens à 20h45 :
• Mer. 31 octobre : Rast Bouzouki Quartet ; Natalia Shkerebko & Style of Five
• Jeu. 1er novembre : Custodio Castelo ; Hasan Hüseyin Genç
• Ven. 2 novembre : Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon (direction Joachim Jousse) ; Ricardo Sandoval et Fabio Gallucci ; Kerman Mandolin Quartet ; KMQ & Ricardo Sandoval
• Sam. 3 nov. : Carlos y Manuel Quintero Badillo ; Punch Brothers & Chris Thile
Du 31 octobre au 3 novembre à Lunel. Tél. 04 67 42 06 81.
http://mandolinesdelunel.com
l’art-vues • page cinquante-six • octobre - novembre
Kathia Buniatishvili
© Julia Wesely
Carlos y Manuel Quintero Badillo
Théâtre de Nîmes
Même si la nouvelle saison musicale du Théâtre de Nîmes est cette année restreinte, en raison de l’obtention du label Scène Conventionnée pour la danse contemporaine et de l’ouverture de Paloma-scène de musiques actuelles de Nîmes Métropoles, elle propose néanmoins de brillantes soirées classiques concoctées par René Martin.
Lasaison a même débuté le 27 septembre dernier avec l’Orchestre National de Montpellier et Les Noces de Figaro, chef-d’œuvre de Mozart inspiré de Beaumarchais.
Temps fort cette année, la compagnie Hotel Pro Forma présentera en avril War Sum Up, une création contemporaine sur le thème de la guerre, présentée la première fois à l’Opéra Royal de Copenhague.
Programme :
• La Folle Nuit
Samedi 15 décembre
Concept unique, la Folle Nuit invite à la découverte d’une série de concerts présentés en un même lieu tout au long de la soirée. Bouleversant le rituel du concert traditionnel, elle rassemble un large public autour de programmes de qualité.
René Martin, le directeur artistique, propose une nouvelle édition riche d’intuitions et de surprises, dont le thème sera la musique française et espagnole.
La artistes invités sont tous des talents confirmés : la pianiste
Anne Queffélec, le quatuor à cordes Modigliani et les pianistes
Lidja et Sanja Bizjak.
A ce jour, le programme détaillé n’est pas encore arrêté. Il sera prochainement disponible sur le site www.theatredenimes.com
• War Sum Up.
Mercredi 10 avril à 19h
Acclamée sur toutes les scènes internationales depuis presque 30 ans, la compagnie Hotel Pro Forma a présenté à l’Opéra Royal de Copenhague cette création qui prend pour sujet, la guerre.
Les Matinées Musicales d’Arles
Pour cette nouvelle saison, l’Association du Méjan a programmé, en collaboration avec son directeur artistique Jean-François Heisser, quinze concerts exceptionnels étalés de septembre à juin.
Programme :
• Dim. 21 octobre à 11h : Orchestre Régional de Cannes
Direction : Philippe Bender.
Violoncelle : Egard Moreau. Au programme : Joseph Haydn, Symphonie n°83 en sol mineur « La poule » ; Concerto pour violoncelle et orchestre n°2 en ré majeur, opus 101 et Symphonie n°101 en ré majeur « L’horloge ».
• Dim. 25 novembre à 11h : Quatuor Varèse. Au programme : Joseph Haydn, Quatuor en ré mineur opus 76 n°2, Les Quintes - Leos Janacek, Quatuor à cordes n°1, Sonate à Kreutzer - Claude Debussy, Quatuor en sol mineur opus 10
• Dim. 25 novembre à 15 : Quatuor Ysaye. Au programme : Joseph Haydn, Quatuor en sol majeur opus 33 n°5 - Ludwig van Beethoven, Quatuor n°11 en fa mineur opus 95 - César Franck, Quatuor en ré majeur.
• Dim. 9 décembre à 11h : Le Rois du Bois, de la Cie Sandrine Anglade. Avec : Jacques Bonnaffé, récitant ; le Quatuor Varèse ; François Galichet, violon ; Jean-Louis Constant, violon ; Sylvain Séailles, alto et Thomas Ravez, violoncelle.
• Dim. 20 janvier à 11h : Ensemble Les Siècles. Direction : François-Xavier Roth. Au programme : Georg Friedrich Haendel, Concerto grosso opus 3 n°3 - Benjamin Britten, Sérénade pour cor, ténor et cordesGeorg Friedrich Haendel, Sinfonia en si bémol majeur pour orchestre Suite en si bémol majeur pour cordes et basse continueBenjamin Britten, Les illuminations.
• Dim. 10 février à 11h : Trio Danse Encore avec Amaury Coeytaux, violon ; Victor Julien-Lafferière, violoncelle et Guillaume Bellom, piano.
• Dim. 3 mars à 11h : Laurent Naouri, baryton et Elena Filonova, piano. Au Programme : Serge Rachmaninov, Mélodies - Jacques Ibert, Chansons de Don Quichotte - Maurice Ravel, Don Quichotte à Dulcinée - Francis Poulenc, Calligramme
• Dim. 17 mars à 11h : Concerto Italiano
Direction : Rinaldo Alessandrini. A 17h : L’Europe du Clavecin par Rinaldo Alessandrini.
• Dim. 24 mars à 11h : Concert spirituel
Direction : Hervé Niquet.
• Dim. 7 avril à 11h : Martine Joséphine Thomas, voix et piano.
• Dim. 14 avril : Journée piano avec à 11h : Georges Pludermacher. A 15h : Mikhaïl Rudy.
• Dim. 2 juin de 11h à 15h : concert de clôture conçu par Jean-François Heisser
Tél. 04 90 49 56 78. www.lemejan.com
War Sum Up met en scène, en voix et en musique la folie meurtrière des conflits armés. Puisant ses sources dans la culture japonaise, elle revisite le monde du théâtre Nô façon manga. Dans un système continuel de projections, les corps et les images fusionnent. Et, c’est dans un large tableau en perpétuel mouvement que les choristes chantent l’horreur et la gloire de la guerre. Les solistes livrent quant à eux tour à tour une émotion puissante et à fleur de peau. Chef d’œuvre contemporain, War Sum Up s’impose comme une terrible incantation sur l’horreur de la guerre, un opéra pour la paix.
• Les derniers opus Beethoven, Schubert 7 et 8 juin à 19h et 21h au Cloître des Jésuites. L’inépuisable et précieux patrimoine architectural de Nîmes ouvre ses portes aux amoureux de la musique. Fort du succès de ses dernières éditions, toujours avide de découvertes à partager, de nouveaux talents à inviter, René Martin donne rendezvous à tous les curieux pour enchanter les premières soirée d’été. Les artistes invités seront les pianistes Abdel Rahman El Bach et Michel Dalberto.
Le programme complet de ces quatre concerts sera disponible en mai prochain sur www.theatredenimes.com
Renseignements : Tél. 04 66 36 65 00 www.theatredenimes.com
Pézenas Enchantée 6ème édition du festival d’art lyrique
L’association Pézenas Enchantée propose jusqu’à la fin du mois d’octobre la 6ème édition de son festival d’art lyrique. Elle s’inscrit dans la continuité autour d’une Master Class de Viorica Cortez, qui avait enchanté l’an dernier les solistes stagiaires et le public. Et toujours des concerts attractifs et de haute qualité.
Cette année, quelques innovations sont apportées au festival : trois concerts décentralisés, un chœur spécialement constitué autour de Michel Piquemal et une création proposée par Maître Gabriel Bacquier.
Programme :
• Du 12 au 19 octobre : Viorica Cortez dirige la Master Class Lyrique avec au piano Michèle Voisinet.
• Sam. 13 octobre à l’Eglise Sainte-Ursule à 20h30 : concert d’ouverture par Marie-Ange Todorovitch et Katia Velletaz accompagnées au piano par Eric Laur.
• Dim. 14 octobre à l’Eglise Sainte-Ursule à 17h30 : hommage à Luciano Pavarotti par les trois ténors Jean-Pierre Torrent, Pascal Marin et Julien Dran.
• Jeu. 18 octobre à l’Eglise Sainte-Ursule à 20h30 : concert de Michel Piquemal et les solistes de la Master Class.
• Ven. 19 octobre à l’Auditorium à 18h30 : récital de Gabriel Bacquier
• Sam. 20 octobre à l’Eglise Saint-Sever d’Agde à 20h30 : concert de clôture de la Master Class de Viorica Cortez.
• Dim. 21 octobre à l’Eglise Sainte-Ursule à 17h30 : concert de clôture de la Master Class de Viorica Cortez.
• Mar. 23 octobre à la Cathédrale de Montpellier à 20h30 : concert de Michel Piquemal et les solistes de la Master Class.
• Jeu. 25 octobre à l’Eglise Sainte-Ursule à 20h30 : Hommage à Maria Callas par les trois sopranos Nicole Fournie, Frédérique Varda et Lydia Mayo.
• Ven. 26 octobre à l’Eglise de Balaruc-les bains à 20h30 : concert de Michel Piquemal et les solistes de la Master Class.
• Sam. 27 octobre à l’Eglise Sainte-Ursule à 20h30 : concert de musique baroque avec Catherine Milano, soprano ; Leia Mion, mezzo-soprano ; Karen Enrech, clavecin ; Mireille Chollet, violoncelle et viole de gambe et François-Xavier Corsi au violon.
• Dim. 28 octobre à l’Eglise Sainte-Ursule à 17h30 : concert de clôture, Les Triomphes du Lyrique avec Chantal Bastide, soprano ; Valentine Lemercier, mezzo ; Eric Salha, ténor ; Patrice Berger, baryton ; Fernand Bernadi, basse et Michèle Voisinet au piano.
Tél. 06 83 66 47 65.
www.pezenasenchantee.fr
l’art-vues • cinquante-sept • octobre - novembre
MUSIQUE & LYRIQUE
© Gunars Janaitis
« War Sum Up » par la cie Hotel Pro Forma
Mikhaïl Rudy
Michel Piquemal
MUSIQUE & LYRIQUE
Théâtre de l’Archipel à Perpignan
Récemment nommé Scène Nationale, le Théâtre de l’Archipel à Perpignan a ouvert ses portes le 5 octobre dernier avec Les Noces de Figaro de Mozart. Cette nouvelle saison accueille à la fois les grands noms de la scène française, fait la part belle à la musique, mais également aux compagnies et théâtres du L.-R., aux projets artistiques pointus et toujours à son ouverture au monde avec des spectacles internationaux. Domènec Reixach, directeur général du Théâtre a également souhaité que chacune des saisons à venir propose un « clin d’œil » à un pays méditerranéen. Ainsi, cette saison inaugure ce projet en invitant l’Italie à Perpignan. Le 27 janvier prochain, Les Interprètes de Venise mettront à l’honneur la richesse et la diversité de la musique italienne.
Programme :
• Sam. 27 octobre à 20h30 : Bertrand Chamayou et La Chambre Philarmonique.
Direction : Emmanuel Krivine.
Au programme : Claude Debussy, Petite suite pour orchestre orchestration d’Henri BüsserMaurice Ravel, Concerto pour piano et orchestre en sol majeur et Ma mère l’oyeIgor Stravinsky, Pulcinella Suite.
• Dim. 9 décembre à 16h30 : Quatuor Talich.
Au programme : Leoš Janá ek, Quatuor n° 1
Sonate à Kreutzer - Antonín Dvo ák, Quatuor n° 11 op. 61, B 121 en Ut majeur - Felix Mendelssohn, Quatuor en fa mineur op. 80.
• Ven. 21 décembre à 20h30 : Anne Queffélec et l’Orchestre Perpignan Méditerranée.
Direction : Daniel Tosi.
Au programme :Ludwig Van Beethoven, 5e Symphonie en do mineur op. 67 («Symphonie du Destin ») et Concerto pour piano et orchestre n°4 en sol majeur, opus 58.
• Sam. 12 janvier à 20h30 : Orchestre
National de Montpellier. Direction : Peter Biloen.
Au programme : Modest Moussorgski, Tableaux d’une exposition / orch. Maurice
Ravel - Dimitri Chostakovitch, Symphonie n° 5 en ré mineur opus 47
• Dim. 27 janvier à 16h30 : Les Interprètes de Venise.
Au programme : Antonio Vivaldi, Concerto pour deux violons, cordes et basse continue, RV. 523 ; Concerto pour violons, cordes et basse continue op. 9 n°5 La Cetra et Concerto pour viole, violoncelle, cordes et basse continue RV. 531 - Pablo de Sarasate, Zingaresca
pour violon et cordes - Bach / Schumann, Ciaccona pour violon et cordes - Luigi Boccherini, Fandango - Niccolò Paganini, Variazioni di Bravura sur un thème de Moïse de Rossini.
• Ven. 1er février à 20h30 et dim. 3 février à 16h30 : Madame Butterfly, de Giacomo Puccini par la Cie Opéra Eclaté. Direction : Dominique Trottein.
Dans les Scènes Nationales
• Sam. 30 mars à 20h30 : Alexandre Tharaud, récital de piano.
Au programme : Edvard Grieg, Neuf Pièces Lyriques - Robert Schumann, Les scènes d’enfants, op.15 - Gustav Mahler, Adagietto, extrait de la symphonie n°5, transcription de Alexandre Tharaud - Ludwig van Beethoven, Sonate op.57 « Appassionnata ».
• Ven. 12 avril à 20h30 : Gary Hoffman et l’Orchestre Perpignan Méditerranée. Direction : Daniel Tosi.
Au programme : Antonin Dvo ák, Symphonie n°9 en mi mineur, opus 95 (B.178) dite du nouveau monde et Concerto pour violoncelle et orchestre en si mineur, opus 104 (B.191).
• Dim. 12 mai à 19h : Orchestre Symphonique de Barcelone et National de Catalogne.
Direction : Pablo Gonzàles.
Soliste violon : Boris Belkin.
Au programme : Blai Soler, Plain-chantSerguei Prokofiev, Concerto n°1 pour violon et orchestre - Maurice Ravel, Tzigane - Dimitri Chostakovitch, Symphonie n°1
Renseignements : Tél. 04 68 62 62 00. www.theatredelarchipel.org
En plus des lieux principalement dédiés à la musique, les Scènes Nationale de la région proposent également des rendez-vous lyriques et classiques.
n Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau
• Mar. 23 octobre au Chai Skalli à 20h30 : Quatuor Debussy et la Cie Emilie Valentin
Une rencontre entres les marionnettes d’Emilie Valentin qui met en œuvre le conte « Riquet la Houppe » de Charles Perrault et le Quatuor Debussy qui s’empare de l’univers des quatuors de Haydn.
• Ven. 19 avril au Chai Skalli à 20h30 : Quatuor Debussy et Philippe Delaigue. La musique du Quatuor fusionne avec le texte « Le Bonheur des uns » qui rassemble des témoignages de travailleurs de tous horizons. Une aventure théâtrale et musicale rendant hommage à la musique nord-américaine moderne.
• Sam. 8 juin à l’Abbaye Saint-Félix de Montceau de Gigean : Les escapades musicales du Quatuor Debussy. Avec au programme à 15h : randonnée musicale dans le massif de la Gardiole. A 18h : concert dans l’abbatiale. A 21h30 : hommage à la musique américaine dans la pinède.
Tél. 04 67 74 66 97. www.theatredesete.com
n Le Théâtre, Scène
Nationale de Narbonne
• Ven. 7 décembre à 20h45 : Ferenc Vizi, piano et l’Ensemple Cirfa. Au programme : Franz Liszt, Rhapsodies Hongroises et musiques populaires traditionnelles.
• Sam. 15 décembre à 19h30 : théâtre musical « L’histoire du Soldat », de CharlesFerdinand Ramuz, musique d’Igor Stavinsky.
Récitant : William Mesguich. Direction : Gilles Guilleux.
• Dim. 10 février à 15h30 : Orchestre de Perpignan Méditerranée. Direction : Daniel Tosi. Soliste : Diego Tosi.
• Mar. 19 mars à 20h45 : Tosca,de Giacomo Puccini. Opéra en trois actes. Direction : Amaury de Closel. Mise en scène : Pierre Thirion-Vallet.
• Dim. 7 avril à 15h30 : La Chambre Philarmonique, orchestre sur instruments d’époque. Direction : Emmanuel Krivine. Au programme : Mozart, Adagio et Fugue en ut mineur KV 546 ; Symphonie Concertante pour violon et alto et Symphonie N° 41 Jupiter Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com
n Le Cratère, Scène Nationale d’Alès
• Mer. 14 novembre à 20h30 : Orchestre Philharmonique d’Etat de Târgu Mures. Une des plus anciennes formations roumaines. Direction : Laurent Brack. Au programme : Schumann, Ouverture de Manfred Op. 115Grieg, Concerto pour piano et orchestre en la mineur Op. 16 - Tchaikovsky, Concerto pour piano et orchestre N°1 en si bémol mineur Op. 23.
• Mar. 11 décembre à 20h30 : Quatuor Debussy, fugues et requiem. Au programme : Jean-Sébastien Bach, l’Art de la fugue - Astor Piazzola, Fugata ; Fuga e Misterio - Thierry Pecou, Fugua del son - Ludwig Van Beethoven, Grande Fugue en mi bémol Majeur opus 133 - Wolgang Amadeus Mozart, (transcription pour quatuor à cordes, Peter Lichtenthal, 1802), Requiem.
• Mar. 29 janvier à 20h30 : Orchestre National de Montpellier dans une formation adaptée au répertoire de Luigi Cherubini. Au programme : Luigi Cherubini, Symphonie en ré majeur Giuseppe Tartini Concerto pour trompette en ré majeur (Eric Lewicki, trompette)Félix Mendelssohn, Sinfonia n°8 en ré majeur.
• Ven. 24 mai à 20h30 : Orchestre National de Montpellier. Direction : Alexander Shelley. Violon : Dorota Anderszewska. Au programme : Richard Strauss, Don Juan, poème symphonique opus 20 - Serge Prokofiev, Concerto pour violon et orchestre n° 2 en sol mineur opus 63 - Johannes Brahms, Symphonie n° 2 en ré majeur opus 73
Tél. 04 66 52 52 64. www.lecratere.fr
Et les autres…
n Scènes Croisées de Lozère
• Les 18 octobre à St-Chély-d’Apcher, 19 à Marvejols, 21 à La Canourgue, 22 à Meyrveis et 23 à Villefort : Voyage musical autour de la Folia par l’Ensemble Cronexos
• Mer. 22 mai au Théâtre de Mende à 18h30 : Chœur de l’Opéra National de Montpellier interprétant des œuvres de Gounod, Chabrier, Bizet, Mascagni et Verdi.
Tél. 04 66 65 75 75. www.scenescroisees.fr
n SortieOuest
• Dim. 28 octobre à l’Eglise Saint-Félix de Bayssan à 17h : Bertrand Chamayou revisite le répertoire de Liszt et Debussy.
• Sam. 26 janvier à SortieOuest à 21h : Les Interprètes de Venise avec au programme Antonio Vivaldi, Pablo de Sarasate, Schumann et Niccolò Paganini.
Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr
n Théâtre Municipal de Béziers
• Sam. 12 janvier à 19h30 : Tosca, opéra en trois actes de Giacomo Puccini. Direction : Amaury du Closel.
• Dim. 24 mars à 17h : Le Pays du Sourire, opérette en trois actes de V. Léon, musique de Franz Lehar. Direction : Claude Cuguillère.
• Sam. 13 avril à 19h30 : Orchestre Perpignan Méditerranée. Direction : Daniel Tosi. Soliste : Timothé Tosi. Au programme : Symphonie n°5 de Beethoven et Concerto pour violoncelle de Dvorak.
Tél. 04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr
l’art-vues • page cinquante-huit • octobre - novembre
Les Interprètes de Venise
Ferenc Vizi © Adrien Alleaume
En direct du Gaumont à Montpellier
Opéra et danse en direct et HD sur grand écran
De Moscou à New York en passant par La Haye, de l’opéra classique au ballet contemporain, de chefs d’œuvre mondialement acclamés à des productions avant-gardistes, les cinémas Gaumont et Pathé retransmettent, en direct des salles de spectacles les plus réputées au monde, les plus beaux spectacles musicaux.
Adéfaut de pouvoir se déplacer à New York, Moscou ou La Haye, ce sont les prestigieuses salles de spectacles qui s’invitent dans les salles des cinémas Gaumont. Un voyage culturel donnant l’occasion de redécouvrir l’art de la danse et du chant, et ce à travers un large éventail de performances classiques et contemporaines.
Pour cela, le Gaumont à Montpellier diffuse pas moins de douze opéras dont sept nouvelles productions au Metropolitan Opera de New-York, huit ballets au Théâtre du Bolchoï et quatre spectacles contemporains et néoclassiques en direct du Nederlands Dans Theater de La Haye.
n En direct du MET (Metropolitan Opera de New-York), ce trimestre :
• Sam. 13 octobre à 18h55 : L’Elixir d’Amour de Gaetano Donizetti. Avec : Anna Netrebko, Matthew Polenzani, Mariusz Kwiecien. Nemorino est follement épris de la capricieuse Adina. Pour le rendre jaloux, celle-ci accepte d’épouser Belcore qui pourrait également s’unir à Giannetta... Quiproquos, doubles jeux et marivaudages sont au rendez-vous de ce joyau comique.
• Sam. 27 octobre à 18h55 : Otello de Giuseppe Verdi. Avec : Renée Fleming, Johan Botha, Michael Fabiano.
Dans ce grand drame lyrique inspiré de la pièce éponyme de Shakespeare, jalousie, complot et vengeance mènent à la tragédie.
• Sam. 10 novembre à 18h55 : La Tempête de Thomas Adès. Avec : Simon Keenlyside, Audrey Luna, Isabel Leonard. Robert Lepage revisite l’œuvre de Shakespeare en la transposant dans des décors semblables à l’intérieur de La Scala du XVIIIème s.
• Sam. 1er décembre à 18h55 : La Clémence de Titus de W. A. Mozart. Avec: Lucy Crowe, Barbara Frittoli, Elïna Garanca.
L’empereur Titus est confronté aux trahisons de son entourage, alors qu’il s’apprête à épouser Bérénice. Eprise de l’empereur et dévorée par la haine, Vitellia convainc Sextus, son soupirant, de conspirer contre Titus.
• Sam. 8 décembre à 18h55 : Un Bal Masqué de G.Verdi. Avec : Dmitri Hvorostovsky, Marcelo Álvarez, Stephanie Blythe. Sur une partition trépidante, les personnages de Verdi sont aux prises avec la vie, l’amour, la trahison et la mort. La mise en scène oni-
rique offre une toile de fond captivante pour ce drame de jalousie et de vengeance.
• Sam. 15 décembre à 18h55 : Aida de G.Verdi. Avec : Liudmyla Monastyrska, Olga Borodina, Roberto Alagna.
Radamès, général égyptien dédaigne l’amour de la fille du roi d’Égypte en faveur d´Aïda, une jeune esclave qui n’en est pas moins la fille du roi d’Éthiopie, ennemi mortel du roi d’Égypte.
n En direct du Nederlands Dan Theater de La Haye, ce trimestre :
• Jeu. 15 novembre à 20h : une soirée avec Jirí Kylián, Johan Inger et Medhi Walerski. Ce spectacle comporte deux ballets de la célèbre série « Black & White » ainsi que de nouvelles œuvres venant d’artistes qui lui ont succédé et qui ont été formés par Jirí Kylián : Johan Inger et Medhi Walerski.
• Jeu. 20 décembre à 20h : une soirée avec Sol León et Paul Lightfoot.
Cette soirée dévoile l’univers artistique des chorégraphes résidents Sol León et Paul Lightfoot.
n En direct du Théâtre du Bolchoï à Moscou, ce trimestre :
• Dim. 21 octobre à 17h : Le Lac des Cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
Au palais, l’héritier du royaume, le prince Siegfried, est sacré chevalier lors d’une cérémonie majestueuse. A la tombée de la nuit, submergé par ses émotions, il s’échappe dans la forêt et aperçoit un groupe de magnifiques cygnes qu’il décide de poursuivre…
• Dim. 25 novembre à 16h : La Fille du Pharaon de Cesare Pugni.
Au pied d’une pyramide, Lord Wilson et son serviteur John Bull croisent une caravane de marchands arabes. Soudain, une puissante tempête éclate. Ils sont obligés de se réfugier dans une pyramide où Aspicia, la fille de l’un des pharaons, repose…
• Dim. 16 décembre à 16h : Casse-noisette de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
Le soir de Noël chez Mr et Mme Stahlbaum, Marie, leur fille, reçoit en cadeau de son mystérieux parrain : un drôle de casse-noisette en forme de soldat. Elle se lève la nuit pour le retrouver et assiste à un miracle : les jouets s’animent et Casse-noisette prend vie… Informations, réservations et programme complet : www.cinemasgaumontpathe.com
l’art-vues • page cinquante-neuf • octobre - novembre
Anna Netrebko en direct du MET
www.lamediatheque.com Esplanade André Malraux Tél. 04 68 43 40 40 ET DE NOMBREUX ÉVÉNEMENTS : conférences, expositions, projections de films… Détail de la programmation sur : www.lamediatheque.com
Le droit dans l’art par Maître Alain Bégoc
Tintin est à nous ! Mille sabords !
Que vous soyez professionnel dans l'art, collectionneur, artiste ou simplement amateur d'art, ce qui suit est pour vous. Intitulée « Le coin juridique », cette rubrique est un rendez-vous avec un professionnel spécialisé autour des questions juridiques dans le milieu artistique. Bien souvent, des questions auxquelles nous n'avons pas toujours les bonnes réponses. Maître Bégoc, avocat au barreau de Montpellier et chargé de cours à l'Université Montpellier I, nous apporte un éclairage riche d'enseignement.
Unécrivain français avait écrit cinq ouvrages consistant en des essais expliquant l’oeuvre de Tintin sous divers angles : « Jules Verne et Hergé , d’un mythe à l’autre », faisant un parallèle entre les deux célèbres auteurs ; Tintin à Baker street », sur les similitudes avec l’oeuvre de Conan Doyle ; Tintin au pays du polar », relatif à l’intrigue policière dans toute l’oeuvre de Hergé ; « Hergé, la bibliothèque imaginaire », consacrée aux sources d’inspiration de l’auteur et enfin, « Hergé et le septième art », dernier ouvrage dédié aux adaptations cinématographiques de certains albums.
La société Moulinsart, société de droit belge, titulaire des droits d’exploitation de l’oeuvre de Hergé, a assigné l’auteur, l’éditeur, et les distributeurs en balayant tous les moyens possibles à savoir : la contrefaçon de l’oeuvre de Hergé et de la marque nominative de « Tintin » dont elle est dépositaire ainsi que, subsidiairement, sur les fondements de la concurrence déloyale et du parasitisme.
La société Moulinsart s’est vue donner raison par les différentes juridictions françaises sai-
sies. Seule la société distributrice a formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la cour d’appel de Versailles du 17 septembre 2009 qui a considéré que les titres des ouvrages, les couvertures et la reproduction sous forme de vignettes de la couverture de « Tintin au pays de l’or noir » portaient atteinte aux droits patrimoniaux de la société Moulinsart et fait interdiction à la société distributrice de diffuser et commercialiser les cinq ouvrages précités avec leur couverture et titres actuels.
La société distributrice invoquait deux arguments devant la Cour de Cassation :
- L’article 10 de la Convention de Berne selon laquelle « sont licites les citations tirées d’une oeuvre, déjà rendu licitement accessible au public, à condition qu’elles soient conformes aux bons usages et dans la mesure justifiée par le but à atteindre »
- l’article 5-3 de la directive du 22 mai 2001 sur l’harmonisation du droit d’auteur qui autorise les états membres à prévoir une exception de courte citation faite « conformément aux bons usages et dans la mesure justifiée par le but poursuivi ».
Ces deux dispositions autorisent selon elle, au titre de l’exception de citation, la reproduction de vignettes extraites de bandes dessinées d’un auteur dans le cadre d’un travail sur les sources d’inspiration afin de permettre leur
comparaison à d’autres sources et illustrer la démonstration.
De même, doit être licite l’utilisation de la dénomination « Tintin », sans pouvoir faire autrement dans un ouvrage qui lui est expressément consacré.
La Cour de Cassation a approuvé l’arrêt de la cour d’appel de Versailles et rejeté le pourvoi en retenant d’une part, que « les couvertures des ouvrages litigieux reproduisent de manière quasi identique des objets notoires de l’oeuvre de Hergé et des personnages propres à son univers, objets et personnages marqués par la personnalité de l’auteur, la reprise du graphisme créant l’impression que la couverture est composée de dessins réalisés par Hergé et l’ensemble aboutissant à une appropriation de l’univers artistique de ce dernier » et, d’autre part, que « les vignettes litigieuses, individualisées, sont des oeuvres graphiques, protégeables en elle-même, et constituent, non des citations tirées d’une oeuvre, mais des reproductions intégrales de l’oeuvre de Hergé ». Ainsi, « Les faits de l’espèce n’entraient pas dans le champ d’application des textes internationaux invoqués par la société distributrice et les reproductions contestées n’étaient, en tout cas, pas faites conformément aux bons usages
et dans la mesure justifiée par le but poursuivi et, partant qu’elles ne pouvaient relever des exceptions prévues par lesdits textes, non plus que du droit consacré par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme ».
Cet arrêt de la Cour de Cassation est à comparer avec une décision inverse sur l’adaptation parodique de l’oeuvre de Hergé (Cour d’appel Paris, 18 février 2011) qui décide « les romans incriminés, tout en se nourrissant de l’oeuvre de Hergé, savent s’en distancier suffisamment pour éviter toute confusion, ne serait-ce que par la forme romanesque adoptée et les intrigues originales qu’ils décrivent »). Le juge rappelle une nouvelle fois que la reproduction intégrale d’une oeuvre sous forme de vignette ne peut constituer une citation au sens des dispositions soulevées dans l’arrêt de la Cour de Cassation.
LE COIN JURIDIQUE
Tél. 04 67 92 40 21. Cass, 1re civ. 26 mai 2011 Retrouvez
Cette rubrique est la vôtre. N'hésitez pas à poser vos questions à Maître Bégoc qui y répondra lors d'un prochain numéro. alainbegoc@hotmail.com.
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Les 30 ans du FRAC
Si les expositions estivales du Frac, pour les 30 ans de cette institution créée sous l’ère Lang, et donc à l’initiative d’un président de gauche déjà, auront été dignement fêtés du côté de Narbonne, Lodève, au Lac de Sigean ou au vallon de Villaret, il restait de nouveaux lieux à investir cet automne : Carré d’art à Nîmes et Les Minimes à Perpignan, mais aussi l’ESBAMA de Montpellier ainsi que son école d’archi. Plus les locaux du Frac lui-même. Nous en avons profité pour demander à Emmanuel Latreille, le directeur du FRAC L-R, de nous donner son sentiment sur cet anniversaire. Comment se sont imposés les choix des différentes expositions ?
Entretien avec Emmanuel Latreille, directeur du FRAC L-R
L’œuvre d’art contemporain, contrairement à l’œuvre classique, est orientée par la relation dynamique qu’elle établit avec ce qui n’est pas elle, contexte, lieu, histoires diverses, ou, bien sûr, le spectateur potentiel, que je préfère d’ailleurs appeler « l’usager » des œuvres. Pour l’institution qui collectionne, la conséquence est qu’on ne peut pas montrer des œuvres contemporaines comme on montre des œuvres classiques : il faut que l’exposition soit à son tour une « mise en relation », faute de quoi, on perd l’énergie et l’intention qui sont à la source de l’art d’aujourd’hui, quel que soit le médium d’ailleurs. L’exposition ne vient pas se substituer aux œuvres, elle s’efforce d’amorcer cette exigence « transitionnelle », cette ouverture, qui est déjà en elles.
Si bien que l’exposition doit aussi être construite comme une « relation à ». Par exemple Grand Bleu, à Narbonne, prenait simplement en compte l’intitulé du festival « Horizon Méditerranée » et essayait de mettre ensemble des pièces qui se situent soit au-dessus, soit au-dessous de l’horizon marin. Les œuvres dialoguaient entre elles, parce que toutes évoquaient le thème commun qui leur est extérieur, mais qu’elles « commentaient » à cette occasion. A Aniane, la Chapelle des Pénitents qui recevait l’exposition est historiquement un lieu de spiritualité, et la représentation de la lumière est l’un des signes iconographiques de la vie spirituelle (le contraire, ce sont les ténèbres de la faute et de l’aveuglement matériel…).
L’idée a donc été de montrer des pièces « luminescentes », douze exactement, ce chiffre étant lui-même chargé de symbolique spiritualiste… Ou encore, au musée de Lodève, qui détient des collections géologiques, archéologiques et paléontologiques, mais présente aussi chaque été un artiste de la mouvance impressionniste dont les œuvres sont tournées vers la saisie de l’immédiateté, l’idée était de voir comment l’art justement dit « contemporain »traite la finitude de façon très paradoxale, et se confronte au temps qui passe avec une certaine inquiétude sous une apparence de « désinvolture » (le mot « flippant » du titre Flippant Time, veut dire en anglais « désinvolte » et, en français, inquiétant, flippant…). Et ainsi de suite… Les choix s’imposent lorsque l’on prend le temps –justement ! – de s’imprégner d’un contexte, de dialoguer avec ceux qui ont la mission de le faire vivre artistiquement.
Avez-vous eu des difficultés pour faire correspondre les œuvres et les lieux d’exposition pressentis ?
C’est justement là que la pensée de la relation fait la preuve de son efficacité ! Les œuvres contemporaines sont souvent structurantes ou, dans leur matérialité ou leur technicité, détentrices des « pouvoirs » qu’on attribue normalement au lieu d’exposition. Exemple éclairant : les œuvres qui produisent de la lumière n’ont plus besoin d’être éclairées, et ce sont elles qui illuminent le lieu, en l’occurrence la Chapelle des Pénitents d’Aniane. Outre que ces « luminescentes » retrouvent la fonction des cierges et autres candélabres des églises, elles offrent une solution simple à cette correspondance problématique entre les objets d’art et un espace de présentation qui n’est pas initialement prévu pour eux… La Salle des Consuls de Narbonne offre un autre exemple : habituellement, on construit des cloisons dans cet espace qui n’est pas destiné à recevoir des tableaux ou des images. La correspondance entre le lieu et les œuvres ne se fait pas vraiment. Pour Grand Bleu, nous avons construit, au centre de la salle, l’installation Repulse Bay, de Dominique Gonzalez-Foerster, qui est, extérieurement, une architecture simple (un cube blanc) et intérieurement une installation colorée, tout à fait indépendante du lieu. De part et
d’autre de cette pièce, on a pu déployer les œuvres-images de façon cohérente, sans que le volume général de la Salle des Consuls soit autrement modifié. La scénographie s’est faite à partir de cette potentialité double de beaucoup d’œuvre d’art contemporain, qui sont autant fermées qu’ouvertes, autonomes et (quasi-)supports d’autres relations. On pourrait presque dire des « outils visuels » en pensant à la terminologie de Daniel Buren, même si ce mot réduit l’enjeu de l’art à un formalisme qui ne me suffit pas… Il n’y a pas de difficulté particulière à obtenir de telles rencontres, dès lors que vous pensez l’œuvre d’art contemporain dans sa potentialité à rejoindre les caractéristiques physiques mais aussi culturelles d’un lieu et d’un contexte donné. Qu’est-ce qui est déterminant : la cohérence thématique ou vos goûts personnels ?
La vie sociale nous invite à devenir nous-mêmes en affirmant nos goûts et en prononçant des jugements. Chacun s’identifie aux autres, et se différencie des mêmes, en exerçant sa pensée et en affirmant ses goûts. Mais, de l’intérieur de l’institution, il faut penser que l’on est là pour rendre possible les choix les plus divers. L’exigence d’une exposition de collection doit considérer le jugement à un second degré en quelque sorte. Ce que vous appelez la « cohérence thématique » est ce second degré, qui évacue le goût personnel du responsable institutionnel, ou le met à distance en l’objectivant. Je crois même que l’exigence de relation que permet la thématique limite la personnalité du commissaire, supprime en tout cas les fantasmes liés à l’ego, à la puissance d’un visionnaire qui ouvrirait la voie au peuple des aveugles… Si je reste force de proposition, toutes les expositions ont été réalisées avec des interlocuteurs
actifs, décisionnaires dans les choix, jusqu’à nos techniciens qui ont eu leur part dans les mises en place des œuvres. L’art contemporain exige que le dialogue entre soi et l’autre ne se contente pas de jugements et de goûts, qu’on laissera à ceux qui finissent leurs soirées entre « amis » en répétant avec rage : « Des goûts et des couleurs on ne dispute pas ! » Il y a une rencontre qui se joue au niveau du regard, au niveau de la « représentation » sans jugement… C’est un peu, je crois, le thème de l’exposition à Carré d’Art, Questions d’images (visages de sable)
Dans quelle mesure vous paraissait-il essentiel de fêter dignement ce trentième anniversaire ?
Le Frac, né d’une collaboration paritaire entre l’État et la Région en 1982, est devenu avec le temps une collection de la Région, elle est propriété régionale et, en tant que telle, se doit d’être connue de tous les habitants du Languedoc-Roussillon. Sa diffusion tout au long de l’année, sous forme de collaborations avec de multiples partenaires, a été pionnière par rapport aux domaines de la musique, du théâtre et de la danse, puisqu’on voit comment les grands festivals de la région s’appliquent à se « décentraliser », sur le modèle du Frac en fait. Mais l’inconvénient est, dans le domaine des arts plastiques qui est représenté par des objets et non des « acteurs », une visibilité paradoxalement faible de cette activité de démocratisation exemplaire. Cela tient à la dissémination même des projets, et au fait de ne pas pouvoir prendre appui sur une « vitrine » centrale ou un moment annuel privilégié, comme l’est un festival pour les domaines du spectacle vivant. Il fallait donc saisir ces quelques mois d’une année anniversaire pour communiquer davantage sur cette collection, et la faire connaître comme elle le mérite. Elle est la plus importante sur notre territoire, et elle a une qualité nationale incontestable. Il serait essentiel que des projets autres que les expositions donnent aux gens une idée claire de tout ce que le Frac a rassemblé, par exemple un catalogue papier avec des textes critiques, et non un simple inventaire comme celui qui est accessible à tous depuis le site du Frac. Y a-t-il des améliorations selon vous à apporter au fonctionnement des Frac ?
La croissance des collections des Frac a posé à peu près dans toutes les régions la même question : comment mieux diffuser les œuvres ? Ces associations qui sont nées « sans murs » ont dû peu à peu inverser la logique d’un fonctionnement qui, au départ, se voulait le plus léger possible. Il faut bien, lorsqu’un seuil de quantité et de qualité a été atteint, que les missions de conservation et de diffusion des œuvres prennent appui sur un équipement institutionnel. La question qui se pose alors est celle de la dimension de l’équipement, et c’est bien entendu une affaire de réflexion propre à chaque région. Ce que l’on appelle les « Frac de seconde génération », que l’on a inaugurés par exemple à Rennes cet été, et bientôt à Marseille, Besançon, Bordeaux, Orléans ou Dunkerque, sont une réponse à une croissance inévitable. Pourtant, ce type de perspective donne lieu à une critique qui est ce que j’appelle le chantage à la « muséisation » et au centralisme : comme si envisager un équipement garant d’une conservation et d’une visibilité meilleures, voulait dire se fermer aux territoires, aux partenaires et ne plus travailler que dans une capitale régionale ! La vérité, c’est que des espaces plus vastes d’exposition sont un atout de plus pour la démocratisation de l’art. Ils renforcent un fonctionnement déjà existant, au lieu de le réduire. Le potentiel d’un espace permettant de montrer plus et mieux, et de diffuser autrement ses « trésors », ne veut pas dire un repli sur une conception figée - symboliquement comme physiquementdes œuvres… Les Frac qui vont ouvrir dans les deux ans qui
ANNIVERSAIRE 30 ANS • FRAC FRAC • 30 ANS l’art-vues • page soixante-trois • octobre - novembre
Dominique Gonzales-Foerster à Narbonne
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Sarah Ciraci à Aniane
viennent, ont mis l’accent sur des architectures prestigieuses, peut-être pour affirmer cette valeur de « l’art en partage » dont quelques musées d’art contemporain se sont inspirés en France, mais avec une certaine retenue... Chacun peut se faire une idée de la qualité de ces équipements en allant voir les maquettes de ces Frac présentées en ce moment à Beaubourg. Comment percevez-vous la communauté des artistes plasticiens en Languedoc-Roussillon ?
Je la perçois, non à travers un jugement, mais dans une attention et une volonté d’accompagnement. Je veux dire par là que, n’étant pas comme un musée soumis au diktat des valeurs qui sont, peu ou prou, celles du marché ou d’une notoriété nationale ou internationale, un Frac est un outil naturel pour découvrir et soutenir les artistes, d’où qu’ils soient et de quelque génération qu’ils soient. Depuis 30 ans, nous avons su non seulement réunir des œuvres d’artistes qui vivent et travaillent
en région, mais les aider dans des projets nouveaux, à la sortie des écoles ou en lien avec les réseaux d’art contemporain de la région. On souhaiterait parfois disposer des moyens des musées pour aller encore plus loin, et proposer des monographies à des artistes qui le méritent vraiment ou qui on déjà un parcours important derrière eux…
En somme, de même que le Frac laboure le territoire en direction des publics, il accompagne la diversité des artistes qui font preuve de vitalité novatrice. Et ils sont nombreux par ici ! Globalement, êtes-vous satisfait de ces 30 ans et quels en auront été les points forts ?
L’équipe du Frac a fait un gros travail, avec une disponibilité assez exemplaire à l’égard de tous ses partenaires, tellement différents les uns des autres. Il faut se souvenir de l’énergie que cela représente de monter des opérations loin de ses propres bases, et de saisir les attentes de contextes toujours
uniques. Pour moi, j’ai eu du plaisir à toutes les expositions, toutes m’ont réjoui ! J’ai moi-même savouré la qualité de pièces dont je ne soupçonnais plus la force. Et les « rejouer » m’a permis de le voir autrement. Je pourrais vous dire que l’exposition sur les photographies à Carré d’Art m’a particulièrement satisfait : mais qui aura eu la curiosité d’aller dans la Chapelle des Pénitents d’Aniane aura peut-être eu un autre type de choc émotionnel avec nos Luminescentes ! Et il reste encore quelques belles surprises à venir en cette fin d’année, à Perpignan (Un monde invérifiable) et à Montpellier (L’Âne musicien). Sans compter la diffusion habituelle dans les établissements scolaires ou les villes partenaires, qui redémarre dès cette rentrée avec de belles expositions (le lycée Lacroix de Narbonne en octobre, Mende en novembre etc.). Avec le Frac, le bouquet n’est jamais final ! Recueillis par BTN
Question d’image au Carré d’Art (2ème Étage) à Nîmes
Encette période de transition, pour Carré d’art (Mme Cohen s’en va, M. Prévost arrive), on note quelques signes de changement (souhaités par les uns, appréhendés par les autres), même si l’expo EijiLLisa Ahtila semble encore émaner des choix de l’ancienne conservatrice, entérinés par le nouveau conservateur. Toujours est-il que l’étage habituellement dévolu à la collection permanente cèdera temporairement la place aux trente ans du Frac. Et c’est essentiellement la photographie, dont la place dans l’art contemporain est devenue primordiale, qui sera convoquée, ce qui d’ailleurs complète admirablement l’exposition d’images en mouvement à l’étage supérieur. On y retrouve ainsi un panel représentatif des différentes formes prises par cet art au siècle dernier, et depuis l’avènement de l’actuel : du portrait de vielle femme immobile d’August Sander aux supposés sauts dans le vide d’un Lucien Pelen en très grand format, des recherches anatomiques de Man Ray aux visages figés des mannequins de Marylène Negro ; de la vitrine très di-rosienne de Warhol aux ciels nocturnes étoilés photographiés la veille de bombardements célèbres rassemblés par Renaud Auguste Dormeuil ; d’un héros issu d’un souvenir d’enfance de Boltanski aux portraits gourmands, échevelés avec élégance, de la savoureuse Natacha Lesueur.
En fait, les choix d’Emmanuel Latreille se sont portés sur des œuvres interrogeant les deux pôles autour duquel s’articule le déclic photographique : le choix du sujet, le moins conventionnel possible, et les modalités de présentation du tirage : sur aluminium (pour la rue ayant servi de décor à un film de Audebert), sur toile tendue (Urs Luthi en jeune romantique), sous forme de poster à récupérer par un public boulimique comme J.L. Moulène… On réalise alors la richesse, en l’occurrence, du fonds L-R, où sont présents aussi bien des artistes de notre région tels notre Joa Mogarra et son transsibérien à Léningrad, ou Suzanne Lafont avec un portrait décontextualisé, anonyme et un peu triste (nous manque cependant Jacques Fournel !)… que des grands noms
à l’échelle nationale (Florence Paradeis et sa pomme croquée, les ongles abimés de Patrick Tosani), francophone (la vidéo sur l’autorisation de fumer de Broodthaers jeune homme) et, bien sûr, internationale pour le jeune nazi buvant du lait de Genéral Idea avec ses effets pointillistes, ou encore les multiples occupations d’Eric Wurm les jours de maladie, les jeunes filles nippones en noir et blanc d’Hirakawa… Le tout réparti en six sections dont une de portraits de femmes (dont les sept diptyques d’Isabelle Waternaux), une de portraits tout court (Jeanne Dunning suçant son gros orteil), une de personnages dans l’espace public (vidéo urbaine de Cristian Alexa où une jeune femme marche 10 secondes main dans la main avec un passant de fortune), une sur les « Intériorités » avec en particulier les mobiliers conçus pour l’album de famille de Delphine Bailey, une sur les effacements (New York le 11 septembre selon Fiorenza Menini)… Tout cela passant de l’une à l’autre section, d’une salle l’autre avec autant de souplesse que de cohérence. Tous les genres sont représentés, Sam Samone par exemple, photographiant ses étudiants jouant pour un film qu’il leur a demandé de concocter, Mathieu K Abonnec bricolant des photos de lynchage en Amérique, Atlas group accordant autant de place aux mots qu’aux images en accéléré dans son coucher de soleil à Beyrouth. Évidemment, si l’on se place à l’échelle de l’histoire du monde et des hommes, bien des grands noms d’aujourd’hui seront les probables omis de demain mais il ne faut pas oublier, justement, que nous vivons au présent. Et qu’il est bon que nous puissions savoir ce qui se trame dans les ateliers, dans les objectifs ou dans les têtes, si nous voulons précisément vivre au présent. Même si forcément on a pu passer à côté d’un travail émergeant auquel on n’a, à tort, pas cru. Mais comme on disait en pleine exaltation maoïste : l’histoire tranchera. Si l’on ne s’est pas fait trancher la gorge avant, comme me l’inspire la photo de Man Ray. BTN Jusqu’au 31 décembre, Carré d’art, place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.
Un monde invérifiable au couvent des Minimes à Perpignan
C’estdans cet incroyable lieu spacieux que sera présentée lune des expositions les plus importantes des 30 ans du Frac. Elle est vouée aux rapports entre la réalité et sa représentation, telle que la déclinent les artistes, qui ne peuvent pas ignorer l’impact décisif des médias dans notre vie courante et dans nos représentations esthétiques. Pensons au Talk show d’Omer Fast qui fait raconter six fois la même histoire, au départ concrète et dramatique, à la manière d’un téléphone arabe, devant un faux public. Ou aux clips vidéo détournés de Pipilotti Rist, qui répète inlassablement, jusqu’à l’hystérie, en jouant sur des accélérations de rythme de l’image et du son, une phrase empruntée à John Lennon. Ou tout simplement Hamid Maghraoui qui fait tourner une antenne parabolique, qui ne reçoit nulle image au demeurant comme s’il n’en existait que trop. Au demeurant, le cinéma est également sollicité comme le prouve le remake d’Hitchcock réalisé, plan selon plan, par Pierre Huyghe. Ou Mathieu K Abonnec met qui traite à la manière d’Hollywood tous les lieux qu’il aborde, chacun de ses films s’avérant volontairement brouillé. Et l’art contemporain sait se moquer de lui-même ainsi que le prouve le Dummy (le ventriloque), d’Eric Duyckaerts et Jean Pierre Khazen où un mannequin tient le rôle de l’artiste conférencier, commentant des dessins primaires. De même, cette jeune femme qui s’escrime à ouvrir un parapluie au fond d’une piscine de Grazia Toderi doit-elle être considérée avec le sourire même si ses efforts peuvent paraître dérisoires. Inversement la vidéo de Fiorenza Menini est directement en prise avec la tragédie du 11
septembre, filmée loin de toute intention médiatique. L’exposition est conçue en six parties (du « simulacre » à « l’illusion », en passant par des « principes incertains » ou par « la condition du vrai ». Des rapprochements sont alors visibles entre les œuvres, pour la plupart extraites d’expositions passées et qui acquièrent du coup une nouvelle signification, liée à leur isolement, à leur rapprochement avec d’autres, et aussi du dialogue nouveau qu’elles entretiennent avec l’espace qu’on leur fournit. Ainsi a-t-on déjà vu certaines œuvres au Frac, lors des expos d’été (Duchamp, Rabelais…), ou plus récemment à Narbonne (Leccia, Toderi). Pour ce qui me concerne, je reverrai avec plaisir la vidéo très drôle et inventive de Chen Shaoxiong, où des tours cherchent à éviter les avions terro-
ristes qui les menacent, manière de jouer avec la réalité en la tournant en dérision. Les anamorphoses géométriques d’Alkema sont toujours fascinantes à découvrir si l’on se donne la peine de tourner autour et de chercher le bon angle de vue. Tout comme le dispositif scopique, croissant, en trompe l’œil de Simone Decker pour nous éberluer de ses deux lunes. Cette exposition est également l’occasion de redécouvrir des pièces des grands noms de l’art de ces trente dernières années acquises par notre région : Sarkis et son travail sur la muse de la mémoire avec des coffres vidés de leurs trésors ; Ange Leccia et sa vidéo sur les malheurs de Niobé sur mer ; ou Maurizio Cattelan et ses petits portraits judiciaires décuplés, lui qui avance souvent masqué. Jean Claude Ruggirello déploie au sol un jeu de mains en ombre chinoises quand il ne s’amuse pas à jouer au « Fort-da » freudien (apparition/disparition) avec les images. D’autres réalisations me touchent moins : les exvoto de Taroop et Glabel ou le mot « Vide » concrétisé dans l’espace par Robert Tissot. Les sortes de rosaces murales noirs de Philippe Decrauzat en revanche, entourées de taches stylisées forment une fresque picturale de notre temps où l’art optique et le désign ont pris une telle importance dans notre quotidien. Finalement, on se rend compte qu’il y a bien des points communs entre touts ces œuvres, suffisamment plastiques pour se prêter à de multiples déclinaisons, à de multiples discours et interprétations… BTN Jusqu’au 24 novembre, Les Minimes, 45, rue Rabelais à Perpignan. Tél. 04 68 66 33 18.
ANNIVERSAIRE 30 ANS • FRAC FRAC • 30 ANS l’art-vues • page soixante-quatre • octobre - novembre
Anamorphose géométrique d’Alkema
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Œuvre de Delphine Bailey
L’âne musicien au FRAC, à l’ESBA, à l’école d’archi à Monpellier
Atout seigneur, tout honneur, les locaux du Frac clôtureront les cérémonies du 30ème anniversaire, avec une exposition pleine de facétie intitulée L’âne Musicien. Elle sera complétée par deux volets, que l’on pourrait qualifier de pédagogiques, vu qu’il s’agit dans les deux cas de lieux d’apprentissage à savoir des écoles d’art. L’idée de pédagogie, dans ce triptyque conçu par Patrick Perry, enseignant en Histoire de l’art à l’ESBA, est d’ailleurs fondamentale ainsi que le prouve le titre même de l’ensemble d’œuvres présentées à l’école d’archi : « J’m’énerve pas, j’explique », sachant qu’il ne suffit pas d’expliquer pour réussir à persuader mais que le manque d’explication, en revanche, est fatal car perçu comme trop distant par les hommes de bonne volonté. Le gros problème, qui ne date pas d’hier, entre les Frac et le grand public, c’est évidemment le hiatus entre les élites et la majorité ignorante, qui juge selon ses critères, d’autant plus péremptoires que ponctuels et sous-informés. C’est sans doute l’une des interprétations que l’on peut donner à la fable de Phèdre qui a été choisie pour intitulé, et qui chapeaute les trois manifestations : comment rendre les ânes musiciens ? Comment leur faire goûter les accords de la céleste lyre ? Sans doute en s’y prenant tôt, en intervenant dans les lieux d’éducation, du collège au supérieur, ce dont ne se privent pas les Frac. A l’école d‘archi on pourra voir en tout cas une pseudo conférence sur l’analogie (l‘âne à logis ?) d’Eric Duyckaerts, qui n’hésite pas à payer beaucoup de sa parole en personne; Pierre Joseph qui s’efforce de restituer les contributions de ses étudiants (L’appareil digestif) ; Loïc Raguenes qui réhabilite des manuels quelque peu désuets des années 60, sur les prises de vue photographique, tandis que Bill Owens photographie la promotion des produits ménagers dans les années 70,
pour ne citer que les plus marquants - on mettra en exergue aussi Enna Chaton (connue pour ses nus familiaux entre autres). Mais à l’École des Beaux Arts, on ne sera pas en reste : « Essaie une fois, tu vas y arriver », semble une exhortation réservées aux visiteurs trop timorés. Il est évident que l’acquisition de la culture, et plus particulièrement celle de notre temps, réclame un minimum d’efforts, que l’on n’est pas toujours désireux de fournir, tout dépend de l’idée que l’on se fait de sa raison d’être en ce monde et du modèle de civilisation que l’on soutient.
De la dizaine d’ouvres recensées, on retiendra la vidéo de John Baldessari, où 7 couples s’approprient 10 séquences célèbres du cinéma hollywoodien, démocratisant en quelque sorte le star system bien avant les émissions de télé réalité. Filip Francis, à son accoutumée, il l’a fait pour Courbet, revisite, en recourant à sa peinture périphérique, certaines peintures de référence (ici le « Tu m’ » de Duchamp, qui entendait signer son arrêt de mort). Il y aura aussi, au Pré carré, Bert Duponstoq, Etienne Bossut, Ann Kathrin Feddersen et la
reconstitution de mémoire du baiser de Picasso par Taroop et Glabel. Si on y ajoute la réalisation de Matthew Antezzo, censée nous rappeler les différentes performances des années 70, on constatera combien l’art contemporain s’inscrit dans des filiations, quitte à les contester, et donc nécessite ainsi un minimum de recours à la mémoire. Mais n’en fut-il pas ainsi dans toute l’histoire de l’art, où chaque époque prolonge ou complète, parfois tourne le dos aux dominantes esthétiques de la précédente ? Sauf que ce phénomène s’est, comme tout le reste, mondialisé. Et puis, bien sûr, les locaux du Frac : « Déchire tout et recommence », qui pose la question de la volonté de rupture, de retour aux origines, de la nécessité parfois de réinventer l’art à son usage. On n’en donnera pour preuve que l’œuvre de Gérard Gasiorowski (Régressions) qui finit par peindre avec des excréments, ou des figures primitives ; d’Abraham Poincheval qui confectionne de petits objets bricolés ; de Fabrice Hyber qui se livre à l’invention de la table ; de Robert Filliou (L’héritage de Lascaux) qui réhabilite le mal fait, ou le pas fait du tout… Citons aussi Tom Friedman et son baby demon, ou encore Le gentil garçon, toujours surprenants dans leurs réalisations. On a déjà vu des ânes savants, et des cancres surdoués qui sont devenus des génies. Sans aller jusqu’à espérer que ce type de proposition déclenche des vocations, ne serait-ce que d’amateurs, on lui concèdera l’effort de la cohérence et de l’adaptation au lieu où il s’expose. On y voit en tout cas plus clair dans la politique d’achat, qui n’est en rien liée au hasard des affinités et opportunités, allez-y voir vous-mêmes si vous ne voulez pas me croire. BTN
Du 9 décembre au 21 septembre, Frac - 4, rue Rambaud à Montpellier. Tél. 04 99 74 20 35.
ANNIVERSAIRE 30 ANS • FRAC FRAC • 30 ANS
l’art-vues • page soixante-cinq • octobre - novembre
Taroop et Glabel « Le baiser d'après Picasso »
Galerie H. Trintignan à Montpellier
Quia dit qu’Hélène Trintignan ne prenait jamais de risques ? Elle qui a pourtant déjà exposé Yves Reynier, Dominique Gutherz et maintenant, pour la deuxième fois, Topolino. Cet artiste un peu décalé semble aux antipodes des goûts initiaux de la galeriste (post surréaliste ou nouvelle subjectivité), qui n’a cessé d’évoluer et d’intégrer de nouveaux artistes, de nouveaux courants, au fil de plusieurs décennies d’existence. Topolino peut difficilement cacher ses origines sétoises et sa parenté avec une certaine figuration libre qu’Hélène Trintignan a également incorporée dans son cheptel. Mais il est avant tout dessinateur, et sans doute même chroniqueur. Son format favori est la page, un peu comme s’il tenait un journal intime où sont consignées ses pensées spontanées, traduites graphiquement s’entend, avec une certaine liberté d’inspiration qui n’a d’égale que la rigueur de la composition. Ses dessins ont quelque chose de fortement narratif mais concentrés sur une image. Comme si le quotidien suffisait à l’artiste pour assouvir sa faim inextinguible de crayonnage, manière sans doute de prolonger
Topolino/Lopes-Curval
l’enfance, ce que ne signifie que trop son pseudonyme de « petite souris », qui renvoie entre autres à Mickey. C’est que l’enfance est sans doute ce qu’il y a de plus universel en nous, c’est l’âge de la vie le mieux partagé et finalement la plus ferme puisque l’on ne sait jamais ce que dureront les autres tranches existentielles. Pas étonnant, dès lors, que cette œuvre puisse nous toucher car elle relève de l’enfance de l’art, si tant est qu’elle ait été vécue au quotidien par les premiers artistes. En l’occurrence, l’aquarelle et les lavis seront préférés au feutre habituel et Topolino nous proposera sa vision de Montpellier, monuments à l’appui, en plus de celle de Sète. Je dis vision mais elle peut s’avérer sonore puisque Topolino prétend dessiner avec l’oreille et que l’oreille, disait le poète, c’est l’œil.
Avec Catherine Lopes-Curval, on est plus proche d’une figuration longuement méditée, avec des connotations culturelles plus affirmées (Kafka ou Lewis Caroll), des cousinages éventuels avec un certain surréalisme métaphysique (Chirico) et une évidente tendance à
la satire sociale telle qu’on a pu la découvrir dans la figuration des années 70. Avant tout peintre elle procède de différentes manières : soit en divisant le tableau en un diptyque, soit en recourant au damier, soit en saturant la surface d’innombrables personnages et objets. Dans tous les cas le fond est monochrome ce qui est assez signifier la volonté de l’artiste de s’éloigner de tout réalisme et de se créer donc un univers subjectif, intimiste, témoignant d’une vision du monde quelque peu désenchanté. Les figures semblent à l’étroit dans le tableau pourtant généreux mais on a l’impression qu’ils s’y adaptent et qu’ils vivent la restriction de leur univers comme une fatalité. Pour cette exposition de rentrée, ce sont les chauds quartiers de Buenos-Aires qui seront représentés, là où naquirent le tango et ses chaleurs de braise. Une manière pour C. Lopes-Curval de se plonger dans un univers trouble, un peu estompé
n LA PLUS TRASH DE LA RENTRÉE Michel Gouery à Acmdcdm à Perpignan
Voilà une expo exubérante, haute en couleur et qui ne plaira pas à tout le monde, en tout cas pas à ceux qui se targuent d’avoir du bon goût, le seul l’unique et le vrai. Plus trash, plus kitch, plus monstrueux, tu meurs. Michel Gouery recourt à la céramique, matériau qui n’a plus à faire ses preuves, mais dont il cherche à varier les capacités plastiques en concevant des sculptures, des bustes, des totems, des frises ou des objets muraux d’une grande complexité. En fait, on est en pleine tératologie, la science des monstres, sauf que Gouery va plutôt chercher son inspiration du côté des films d’anticipation ou de la BD prospective, que du côté de Bosch ou de Dado. La volonté de choquer, de provoquer est manifeste mais il s’agit moins de troubler la morale que la notion de goût et de perturber nos
codes esthétiques et culturels souvent fondés sur l’idéologie ou sur des conventions ethnocentristes. L’impact visuel est extrêmement fort, et c’est le genre d’expo coup de poing dont on ne ressort pas indemne. La pornographie, ou la scatologie, ne sont pas refoulées et les créatures bricolées par l’artiste échappent aux critères traditionnels de la beauté pour leur substituer d’autres canons, qui ne nous paraissent laids que parce que nous les considérons avec notre regard humain et nos yeux déformés par le trop humain culturellement correct, précisément.
Dans un espace aussi volumineux et souple que celui de cette grande galerie perpignanaise, on imagine que Michel Gouery s’en donnera a cœur joie et mettra en exergue toutes les facettes de son incroyable maestria.
n LA DIAGONALE DE LA RENTRÉE
Vigie, l’un des lieux les plus vivants de la vie artistique nîmoise, dispose d’un espace original qui est un véritable défi pour les artistes qu’elle sollicite et qui fonctionnent en général par triades. Mais chaque année une exposition, No limit (ici n°8), est proposée à un unique artiste, à qui est confiée l’occupation de ce lieu tout en verticalité, avec ses étages successifs à arpenter à partir d’escaliers plutôt raides, chaque palier stipulant au contraire une horizontalité.
En l’occurrence c’est un artiste régional, JeanMarc Andrieu, que l’on a beaucoup vu du côté de chez Philippe Pannetier ces derniers temps, qui s’est lancé dans cette ascension à finalité plastique. Andrieu recourt à des matériaux contemporains et même à des référents que nous connaissons tous comme des panneaux d’accrochage pour peintres amateurs, des taloches de maçon, ou des étagères cou-
par la distance temporelle, hanté par la perspective tragique d’une mort qui rôde au coin de la rue. Le tango, pour cet artiste, c’est un peu comme le dessin tauromachique pour certains, une certaine manière, métaphorique de se frotter aux cornes de la mort. C’est ce qui donne une profondeur indéniable à cette peinture. BTN Jusqu’au 20 octobre, pour Topolino, du 26 octobre au 26 novembre pour Lopes-Curval, Galerie Hélène Trintignan - 21, rue StGuilhem à Montpellier. Tél. 04 67 60 57 18.
Le titre « Sortie de vortex » en appelle au mouvement virulent. Il a d’ailleurs existé un mouvement voué au vorticisme. On devrait y voir des sculptures humaines remodelées à partir de moulages, des portraits de créatures imaginaires sorties d’une énième dimension, des objets plus ou moins incongrus, plutôt plus que moins, et parfois d’incroyables compositions murales, dont on se demande au terme de quel processus alchimique elles ont pu aboutir à un tel état. Un artiste qui dérange, et qui fait beaucoup de bruit, trop diront certains, comme disait Ponge à propos de Céline, mais qui pré-
Jean-Marc Andrieu à la Vigie à Nîmes
rantes mais il les adapte à son idée. A la Vigie, il semble que la structure orthonormée de la galerie l’ait interpellé, si l’on en croit cette série de toiles verdâtres et de toutes dimensions, sur lesquelles il a dessiné un arc de cercle, une diagonale ou oblique et une forme incurvée, comme pour assouplir l’infrastructure qui l’accueille. Les murs seront évités à l’avantage du sol, de l’espace vide lui-même, du plafond…
C’est en effet l’une des prérogatives de l’art que d’animer, de dynamiser, de perturber le territoire qu’elle investit. En même temps, le recours au tableau, au dessin au fusain, on peut même dire le mode de présentation, s’inscrit dans une tradition picturale qu’il convient pour l’artiste de renouveler, ou peutêtre de recycler. Andrieu recourt également à des roues de bicyclettes en caoutchouc, qui lui servent de cadre et assurent une forme
géométrique, en lesquelles il inclut des bois colorés au ruban adhésif, aux contours indéterminés. La forme stricte en inclut donc une autre, d’autant plus libre qu’elle est encadrée par une géométrie forte et surdéterminée. Le recyclage joue aussi un rôle important dans sa pratique, mais il faut le prendre comme une métaphore de sa conception de l’activité artistique en général, conçue comme une approche poétique des matériaux, des formes et de leur insertion dans l’espace. Chaque pièce de la Vigie aura son unité thématique, avec en particulier une vidéo sur un pied qui dessine dans le sable et une prise en considération importante de la lumière.
Jusqu’au 27 octobre, La Vigie - 32, rue Clérisseau à Nîmes. Tél. 04 66 21 76 37. Suivra une exposition collective, de la série Rencontres.
La
BTN
ARTS PLASTIQUES
fère Ponge à Céline ? BTN Du 13 novembre au 19 décembre, ACMDCDM - 3, avenue de Grande Bretagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.
l’art-vues • page soixante-six • octobre - novembre
Œuvre de Topolino
ARTS PLASTIQUES
Galeries Méridianes et Al/Ma à Montpellier
Michel Butor - Medhi Moutashar
Onconnaît Michel Butor romancier mais on ne sait pas forcément quel rapport étroit il a entretenu avec les arts plastiques qu’il s’agisse d’études réelles (sur Rothko par exemple, ou Jean-Luc Parant, Mondrian, et plus ancien encore : Delacroix…) ou fictives (dans Passage de Milan, le peintre Martin de Vere), de poèmes sous formes d’Illustrations (Masson, Herold, Bryen…) , de dédicaces (Mobile est dédié à Pollock), d’expositions, de collaborations étroites avec les artistes sous formes de livres objets, d’affiches ou de livres d’artistes. Ce sont quelques-uns de ces derniers qui seront montrés par l’espace Méridianes. Michel Butor s’inspire en général du travail des plasticiens qui le sollicitent ou qu’on lui propose et il s’efforce de rendre compte de sa lecture personnelle de l’œuvre en rédigeant un poème, dans lequel l’artiste en général se reconnaît. Ce grand écrivain n’hésite pas à payer de sa personne en incluant ses mots manuscrits dans la peinture, en fonction du support et de l’espace
L’Arpac à Castelnau-le-Lez
LaBiennale SudEstampe suit son petit bonhomme de chemin, avec pour objectif de montrer à la fois la pérennité des arts du multiple et aussi la créativité qui l’anime. N’oublions pas en outre qu’en temps de crise, les gravures et autres eaux fortes conviennent bien à des petits budgets. Véronique Agostini fait partie des nombreux artistes qui caractériseront cette nouvelle et troisième édition qui sollicite des lieux aussi divers que la galerie du Lac gelé (voué habituellement à la photographie), le musée des Beaux-Arts, le Mur Foster, la Salamandre, le lycée Daudet… (à Nîmes), la Maison de la gravure méditerranéenne (Castelnau) ou le musée des Alpilles (St-Rémy de Provence) et même Octon (Hérault). Avec des artistes aussi différents et intéressants que Catherine Huchon (Gal P. Roussel), Jean Le Bedeff (Musée des Beaux
n LA BRANCHÉE DU MOIS
qu’on lui octroie. Ainsi les différents livres produits par de multiples éditeurs n’ont-ils aucune chance de se ressembler. Faire une liste exhaustive des artistes avec lesquels Butor a collaborés serait fastidieux, d’Alechinsky à Viallat en passant par bien des régionaux (Arnal, Bioulès, Pouperon, Slacik…). Et puis on espère que cette exposition réservera quelques surprises. Dans la galerie proprement dite, dont Méridianes occupe la mezzanine, c’est à un peintre, sculpteur et dessinateur algérien, Medhi Moutashar que l’expo de rentrée sera consacrée. Cet artiste essaie de trouver un juste équilibre entre sa spécificité méditerranéenne et orientale d’un côté, et les abstractions les plus radicales, géométriques, minimalistes, de l’art occidental de l’autre. Ainsi ses compositions s’avèrent-elles extrêmement dynamiques, malgré l’économie des moyens, à l’instar d’une impulsion calligraphique, qu’il s’agisse de dessins ou de déploiements dans l’espace ou le long des
murs, sur l’articulation sol/mur. On a l’impression que l’agencement des formes nous fait signe, voire nous observe avec un regard familier. On a une impression de grande liberté formelle, et je dirais même paradoxalement d’humour quand le signe nous fait quelque clin d’œil. Mais Moutashar s’est surtout intéressé à la forme suprême du carré, qu’il s’est complu à déconstruire et décliner, de manière extrêmement convaincante. Il en extrait une trame qu’il fait varier selon des rythmes inédits tout en gardant ses références à l’alphabet arabe. De la sculpture, Moutashar est aisément passé à l’architecture, certaines de ses constructions atteignant des dimensions non négligeables et qui nous interpellent physiquement. Juste après Moutashar, la galerie fêtera ses 10 ans déjà, de sorte que l’on retrouvera tous les bons artistes que l’on aime qui y auront défilé : Autard, Alkema, Charvolen, Dall’ Agglio, Daubanes, Demozay, Des Gâchons, Fauchier, A.M Pêcheur, Skoda, je ne cite que
Véronique Agostini
Arts, de Nîmes) à redécouvrir ou la lituanienne Darbutaité (Maison de la gravure) et le collectif Venus d’ailleurs (Droguerie Ménard). Comme les grands ancêtres du genre, Doré entre autres, Véronique Agostini s’est inspirée d’une œuvre littéraire qui a contribué à faire d’un personnage de roman un mythe : Robinson. Version Michel Tournier, moins rigoriste que l’original de De Foe. Plus axée sur le corps, la sexualité, la machinerie complexe du désir. Ainsi, Véronique Agostini illustre-t-elle, avec ses « Prédictions », des passages qui l’ont sollicitée et dont elle cherche à donner un répondant graphique. Pour ce faire, elle allie un mode opérationnel issu des arts traditionnels du Japon, une intervention sur Suminagashi, qui ne supporte pas le repentir, et les diverses techniques reconnues de l’estampe. Ainsi l’image, qui accorde une grande
place au règne végétal ou animal, illustre-telle le texte en même temps qu’elle le sollicite. Car on cherche forcément le référent textuel après avoir vu l’image si bien que cette dernière, qui vient du texte, finit par nous inciter à y retourner. La gravure fonctionne dès lors comme une interprétation et donc un peu comme du texte car le ressenti a besoin de se voir verbalisé. Du coup, plusieurs livres d’artistes seront également présentés, dont deux sur le même thème, ce qui montre l’intérêt que cette artiste accorde au support écrit. Profitons-en pour rendre hommage à la Fondation Pioch Pelat qui vient de fêter son trentième anniversaire avec des artistes aussi divers que Serge Lunal ou Patrice Vermeille, Elisabeth Krotoff et Bernard Fabvre ou Elise Cabanes, J. L. Beaudonnet ou Brigitte Horion, Françoise Deverre ou Claude Chavent, Helga
ceux que je connais le mieux… Une belle photo de famille en perspective… BTN Jusqu’au 27 octobre - 14, rue Aristide Olivier, pour Al/ma, tél. 06 03 27 11 63, pour Méridianes, tél. 06 12 14 59 61. 10 ans de la galerie du 16 novembre au 22 décembre.
Stuber ou Patricia Noblet, Valérie Julien, Christelle Teissèdre ou… H. M. Morat… Entre autres. Et mon ancien prof de dessin, du temps de ma prime jeunesse, Alain Claus.
BTN Du 24 novembre au 16 décembre, Allée Marie Banégas, route de la Pompignane, à Castelnau-le-Lez (Contact SudEstampe, Aubais 06 14 37 85 93).
Guillaume Leblon/Alerte météo 3 au MRAC de Sérignan
C’est une bonne surprise que nous propose le Mrac en présentant l’un des artistes les plus fascinants ayant émergé dans la première décennie de ce nouveau siècle et millénaire balbutiant. D’autant qu’il a prévu de s’approprier le rez-de-chaussée et d’y confectionner l’un de ces parcours dont il a le secret et qui brasse des matériaux on ne peut plus divers tout en se référant à plusieurs activités plastiques, fixes ou en mouvement (vidéo, photo, installation…). Cet artiste est tout à fait capable de remplir l’espace avec les ailes d’un moulin (Se sent-il l’âme d’un Don Quichotte des objets que l’on met au rebut ?), d’introduire une plaque de verre à l’intérieur d’un carton, ou dans la partie inférieure d’un transat déshabillé. En fait, il collecte en son atelier divers éléments empruntés à ses déambulations extérieures, les laisse mûrir jusqu’à ce qu’ils trouvent d’eux-mêmes de quoi s’assembler à d’autres, un peu à la manière des êtres humains qui cohabitent sans forcément se rencontrer jusqu’au jour où
– et c’est le coup de foudre ! Guillaume Leblon aime faire se rencontrer des matériaux, des fantômes d’objets, mais il ne s’agit pas pour lui de fabriquer ainsi une image, de type disons surréaliste. Plutôt de montrer un état de prolongement possible d’un élément du réel, un meuble en général, et qui remodelé par l’artiste accède à une autre vie. Il suscite ainsi une réaction de la part de l’éventuel spectateur, surpris par ce remodelage, parfois même par sa simple présence incongrue dans les lieux, comme pour cet arbre qui nous rappelle, par sa taille, à plus d’humilité devant les choses simples du monde. La technique de Leblon relève du collage, mais ce qui étonne c’est la quantité ahurissante de matériaux inattendus qu’il est capable de faire entrer dans son atelier, puis dans le lieu d’exposition : de la glaise à la moquette (repliée sur elle-même) ou au placoplâtre en accordéon devant un mur; de la laine bleue en couronne à un double puits en huit, de la poussière, de la glace, une photo d’éclairs, à une
vidéo focalisée sur ses pieds dans la glaise. Car cet artiste n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis, comme on dit par métaphore. Une intervention de Guillaume Leblon ne se décrit pas par anticipation. Il faut la voir de visu et se laisser guider par sa poétique du matériau qui réhabilite, autant que l’esprit qui les accepte, la main qui les coordonne. Et aussi par l’approche du contexte spatial où sa pièce intervient, telles ces maquettes de verre qui tiennent lieu de moquette et nous forcent à regarder… où nous mettons les pieds.
Après tout, être spectateur, amateur d’art, ça s’apprend, et ça suppose une implication du corps dans son ensemble, et pas seulement du regard repu.
Alerte météo 3, c’est l’occasion de découvrir les jeunes diplômés des trois écoles d’art de la région : Perpignan, Nîmes et Montpellier.
Cette année, il semble que ce soit le volume qui soit mis en évidence, ce qui après tout se mesure très bien aux pièces sous-jacentes de Guillaume Leblon. Ne connaissant pas tous
ces jeunes talents, je me contenterai pour l’instant de mettre en exergue la production de Charlotte Caragliu, qui saisit des feuilles d’or dans de la glace soumise au temps de sa fonte, nous faisant du même coup assister à la lente transmutation de l’or en ordure, ou du moins à une sculpture dépourvue de socle, et redevenant poussière, ou résidus, avec l’aide du temps. BTN
Du 16 novembre au 29 février auMRAC146, avenue de la plage à Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05.
l’art-vues • page soixante-sept • octobre - novembre
Les feuilles d’or de Charlotte Caragliu
Œuvre de Medhi Moutashar
n LA SCANDINAVE DE LA RENTRÉE
Eija-Liisa Ahtila au
Cetteartiste finlandaise est tout autant cinéaste que plasticienne. Sans doute d’ailleurs l’un de ses apports aux arts plastiques de ces vingt-cinq dernières années aura-t-il consisté à miner les frontières entre arts de l’image en mouvement et arts plastiques d’une part, entre art cinématographique et vidéo de l’autre. Eija-Liisa Ahtila est l’une des artistes qui aura le plus contribué à replacer le spectateur au centre du dispositif cinématographique, par la multiplication des écrans, ou par la discontinuité des narrations que leur mise en scène suppose. Elle s’appuie souvent sur le réel pour dériver vers l’imaginaire, voire le prodigieux, ainsi que le prouve sa vidéo « La maison », où une jeune femme plane au-dessus des arbres de la forêt. Elle revient sur l’histoire de l’art et de la culture en mettant en scène une vision très féminine de « L’annonciation » traditionnelle. Elle n’hésite pas à présenter un épicéa à l’horizontale, en six écrans en fragmentant la surhumaine hauteur, qui devient longueur donc. En effet, nos moyens usuels de représentation de l’image sont disproportionnés par rapport aux éléments de la nature. Habituellement, nous
Carré d’Art (3ème Étage) à Nîmes
sommes amenés à les réduire pour en fournir une image. Nos écrans sont trop petits car soumis aux règles de l’échelle humaine. Il faut donc démultiplier les prises de vue et les écrans de représentation pour demeurer fidèle au gigantisme de l’épicéa. Se pose alors la question de l’infrastructure d’accueil muséale qui n’a pas non plus, en général, les dimensions requises. Le seul moyen logique est la présentation à l’horizontale. Cela revient à critiquer nos modes de saisie et de reproduction de la réalité, et par la même l’anthropomorphisme généralisé de nos représentations. On imagine en tout cas tout le dispositif qu’aura dû échafauder l’artiste pour filmer l’épicéa dans ses divers étages (la même question se poserait pour un building). Il faudra s’y faire, la Nature et nous ça fait deux : d’où le titre de l’exposition : Mondes parallèles. L’affiche de l’exposition montre une jeune fille et un âne à ses côtés. Elle le regarde mais lui semble s’en moquer éperdument. E-L. Ahtila joue avec les codes iconiques et narratifs. Il lui arrive également de pratiquer le dessin, ce qu’elle nomme des exercices « anthropomorphiques » sur le cinéma, par des déclinaisons d’arbres qu’elle
n L’ÉVÉNEMENT DE LA RENTRÉE
fait passer de la verticalité à une position horizontale et de l’ancrage au sol à une sorte de vol aérien, en leur donnant des attitudes humaines, comme si le seul moyen d’exister à nos yeux était de se plier à nos règles. En fait l’installation vidéo est orchestrée avec une précision extrême, la vision de l’artiste étant bien mise en évidence. Mais tout le travail de montage des images narratives projetées sur divers écrans sollicite la participation active du regardeur, sommé de recomposer les diverses voix iconiques et sonores. Souvent, ce sont des comédiens qui sont réquisitionnés mais, c’est le cas pour l’Annonciation, l’artiste recourt volontiers à des non professionnels, en l’occurrence un quarteron de diaconesses, à la fois femmes donc et religieuses. La spontanéité de leurs réactions face au miracle (l’apparition de l’ange) et notamment celle de la vierge Marie, voilà qui enrichit notre vision univoque de la scène picturale. Par ailleurs, l’image en mouvement permet de répondre à certaines questions restées implicites comme les questions du
« quand », du « comment » et du « où » - surgit l’être surnaturel. L’épicéa, arbre très présent en Finlande, quant à lui, pose la question des antinomies entre notre perception de la nature et la manière idéale dont il faudrait la percevoir. Pour mieux en faire percevoir le gigantisme, l’artiste décuple les écrans et donc notre manière usuelle de voir. Ainsi, l’artiste adapte-t-elle la forme à son sujet à moins que ce ne soit la forme qui ne le génère. Toujours est-il que ses sujets touchent à l’extrême, à la psychose ou au miracle. BTN Du 12 octobre au 6 janvier, Carré d’Art, place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.
Drawing Room 12 au Carré Ste-Anne (+ Vasistas) à Montpellier
Voici une manifestation qui est en train de trouver sa vitesse de croisière et qui finit par devenir le rendez-vous arts plastiques attendu de chaque saison automnale. Non seulement les galeries montpelliéraines, à l’origine de cette initiative, y cohabitent sans ostracisme (privées ou associatives, d’Aperto (avec en particulier le poète plasticien Pierre Tilman) à Vasistas (cf. ci-dessous) en passant par Chantier Boîte noire (J.B Durand au stylo bille), mais la Région n’y est pas oubliée puisque l’on note la présence nîmoise de La Vigie ou de Philippe Pannetier, de l’Isba de Perpignan (Eve Maillot et Alexis Gallissaires), et un coup de pouce mérité, aux courageuses et tenaces gardiennes d’Aldébaran, qui maintiennent chaque année, sous une bonne étoile, leurs expositions dans les jardins de Castries ou à partir les œuvres-cadeaux-de-Noël. Bref les lieux les plus prospectifs de nos cinq départements (à deux ou trois près), dont la plupart ont boudé Art-nim, qui d’ailleurs ne souhaitait plus leur présence. Et qui plus est, une ouverture sur Toulouse, Lyon (cf. Lhopital) et Marseille, preuve que l’initiative
progresse, s’étoffe et séduit. On sait qu’elle est consacrée au dessin, dont on salue ainsi la pérennité. Le dessin, en général moins onéreux qu’une peinture, invite à franchir le pas. Il peut être pour l’artiste une ébauche de réalisations plus ambitieuses mais il peut aussi s’avérer le moyen privilégie d’expression de la pensée plastique d’un artiste. Je pense en particulier à Belkacem Boudjellouli, présenté par Aldébaran. On peut également faire une acquisition sûre (acheter un Le Gac chez Trintignan, par exemple, ou un Buraglio ; par goût et amitié j’y ajouterai Serge Fauchier présent chez Al/ma, tout comme le très prometteur Nicolas Daubanes, celui-là même qui a couru une étape du tour de France en vidéo, avec ses dessins à la poudre de fer). Acquérir un artiste en voie de reconnaissance définitive (Dominique Figarella, présent chez Vasistas) tels ceux présentés par Iconoscope (Nina Childress, Hugues Reip, Didier Trénet, Grout et Mazéas) ou chez Pannetier (Bernardet, sans doute Jarnot, et Eric Watier ou Michael Viala). Ou bien prendre le risque, sur un coup de cœur, ou sur une intuition décisive, d’un achat
n LA SURPRISE DE LA RENTRÉE
Pour ceux qui ne connaîtraient pas Bernard Plossu, l’un des plus grands photographes français, voilà une rare occasion non seulement de le découvrir, mais aussi de comprendre les origines de sa production, vouée pour l’essentiel au noir et blanc. La galerie La Fenêtre, une nouvelle venue, propose en effet de revoir les premiers films réalisés au Mexique ou en Californie de celui qui sans doute se destinait davantage au cinéma, « nouvelle vague et plus… », en l’occurrence documentaire. Ainsi, trois films seront-ils présentés, « On the road », en pleine période hippie, « Le voyage mexicain », qui permet de
mettre en exergue le mouvement beatnik, et plus intimement « Michèle », du nom de sa femme filmée, comme Godard filmait Karina, amoureusement. Un certain nombre de photogrammes ayant été extraits de ces films, l’exposition n’en demeurera pas moins à dominante photographique, la publication d’un livre parachevant cette extraction. Du coup, ce sont des tranches de vie, des images démystificatrices, à mille lieues de clichés qui nous sont présentées, d’autant plus importantes lorsque l’on sait combien la culture américaine aura joué un rôle sur notre vision du monde et sur nos références et valeurs.
d’un presque inconnu (Guillaume Moschini, dont j’apprécie l’art discret du trait d’union, par ex), d’oublier les noms pour ne considérer que les œuvres. Le parcours finit alors, que l’on soit acheteur ou pas, par devenir un jeu. Un jeu de pari sur l’avenir ce qui n’exclut pas le plaisir visuel au présent. Et l’enjeu pour certains en vaut la chandelle puisqu’une bourse sera attribuée à un étudiant des Beaux-arts (de notre Région, ou de Marseille). On pourra aussi y découvrir une vidéo de l’autrichien Peter Kogler, produite par l’ESBA de Montpellier, dont la présence se justifie par son emploi du dessin génératif, recourant par exemple à des fourmis fictives grouillant sur le sol. Des réalisations vidéo d’étudiants des Beaux Arts complèteront cette quatrième aventure.
BTN
NB : Vasistas offrira une exposition personnelle à Julien Garnier, jeune artiste qui dessine entre autres des crashs d’avions, mais mène une intéressante réflexion sur l’architecture : il construit des maisons minimalistes ou des jardins public en forme de cage impénétrable, suspend un pavillon de banlieue à la manière d’un lustre cerné de nuages synthétiques, produit des ani-
mations s’inspirant de constructions sur pilotis, construit des objets en formes de parpaings, édifie des maquettes intensément éclairées par un support mural, tout en rendant hommage au western dans une installation à la poudre blanche, tout en nous invitant à ne jamais abandonner le jeu et ses enjeux (Installation conceptuelle : Game over). Un artiste à mettre en exergue et à suivre de près.
Du 21 au 25 novembre, Carré Ste-Anne, place Ste-Anne à Montpellier.
Tél. 06 20 36 57 47 ou 06 75 49 19 58. Philippe Garnier, chez Vasistas du 25 octobre au 8 décembre, 34 av. BouissonBertrand à Montpellier.
Bernard Plossu à la galerie la Fenêtre à Montpellier
Plus près de nous, Bernard Plossu a photographié les réalisations provençales d’un architecte de son temps dans sa région même, Rudy Ricciotti, qu’il a suivi à Marseille ou Bandol, Vitrolles ou la Seyne… Une série, « Impair et passe » est ensuite consacrée à une Provence inédite. Enfin, la villa Noailles, à Hyères, est appréhendée en essayant de rendre compte de son incroyable destin fourni en vicissitudes.
Une occasion unique de s’initier à l’art de ce photographe adulé, et, au-delà de ce dernier, à l’art photographique en général, pour ceux qui ont du mal à le mettre sur le même rang que
ses illustres aînés, sculpture et peinture en particulier. BTN Du 22 novembre au 5 janvier, La Fenêtre27, rue Frédéric Peysson à Montpellier.
l’art-vues • page soixante-huit • octobre - novembre
ARTS PLASTIQUES
Dessin de Christian Lhopital
Dinahet-Pinault-Bartoletti au CRAC à Sète
bien des artistes interviennent dans des lieux sans se préoccuper outre mesure de la spécificité de l’espace qui les accueille, du contexte dans lequel il s’inscrit, de l’histoire qui le caractérise. Et après tout le fait même de l’investir donne à ces lieux leur singularité justement. Mais il arrive que l’on sente, derrière des propositions liées à des goûts, des affinités et des opportunités, que se dégage une cohérence sous-jacente. Que l’on ait l’impression que tel artiste était fait pour le lieu et que ce lieu précisément attendait tel artiste.
Certes
Ainsi, me semble-t-il que deux au moins des trois artistes (je ne saurais trop m’engager pour le troisième dont je ne connais pas suffisamment la production), semblaient tout à fait destinés à exposer au Crac, cet ancien entrepôt frigorifique témoignant de l’économie de toute une ville, un port plus précisément ouvert sur le monde entier, avec sa mer toujours recommencée chantée par les plus grands poètes.
Je n’en donnerais pour preuve que les vidéos de Marcel Dinahet, dont le Frac a acquis quelques explorations sous-marines et qui n’est pas un inconnu du côté du Crac non plus. Il n’a pas hésité à accompagner des pêcheurs sur un chalutier afin de témoigner d’une activité économique, source de beauté certes mais la beauté n’a-t-elle pas le plus souvent à voir avec la mort ?
Chapelle du Méjan à Arles
En fait, au Crac, l’artiste travaille surtout sur la notion de frontière maritime, de flottaisons et de limites entre une vision sous-marine, toujours étrange et d’une autre rythme que l’habituel, et bien sûr la réalité qui se présente à l’air libre, si l’on peut dire. En deux temps, l’espace d’une catastrophe, comme dirait René Thom, on bascule dans un univers « topologiquement » différent avec ses lois spécifiques et son esthétique propre. D’où ses portraits de proches dans une piscine. Macle Dinahet intitule son exposition « Regarder la mer » mais d’où peut-on la regarder sinon de la terre ?
La Provence de A. Marchand
Cette exposition marque le grand retour d’André Marchand dans sa ville d’élection, Arles, presque cinquante ans après la rétrospective qui lui était consacrée au Musée Réattu en 1963. Grâce au Musée Estrine, qui conserve plus d’une centaine d’œuvres d’André Marchand et, profitant du chantier d’agrandissement qui le voit fermé au public jusqu’à l’automne 2013, une cinquantaine de peintures et de dessins ont pu être prêtés à la chapelle du Méjan sous cette thématique de la Provence, si chère à l’artiste. André Marchand est un peintre français né à Aix-enProvence en 1907 et décédé en Arles en 1997. il devient un des peintres les plus importants de sa génération et sera, entre autres, l’ami des poètes Breton, Jacob, Saint-John-Perse, Queneau, du compositeur Darius Milhaud, et des peintres Bonnard, Braque et Grüber.
La Provence occupe une place centrale dans sa vie et son oeuvre. Il y est né, y a vécu et a toujours ressenti le besoin d’y travailler malgré ses résidences parisiennes, bretonnes et bourguignonnes. C’est le grand sujet de son œuvre comme il est, aux côtés de Van Gogh, Cézanne ou Chabaud, un des grands peintres à l’avoir traitée au XXe s. Marchand trouve dans la lumière et dans ce qui caractérise la Provence de nombreux sujets de peinture. Les paysages d’Aix, ceux de Saint-Rémy et des Alpilles puis la ville d’Arles, les bords du Rhône ou la Camargue reviennent tout au long de son travail comme des leitmotivs. A partir de 1939, la femme devient l’unique représentante de l’humanité dans ses tableaux, prend les traits d’une Arlésienne et cela pour toujours. La lumière provençale donnera à Marchand les clés de ses compositions. Dans les années trente, ses oeuvres seront dominées par des gris métalliques ; à partir des années quarante, elles seront construites en faisceaux de couleurs complémentaires ou antagonistes où les noirs et les indigos domineront. Dans les années cinquante, c’est la trace de la lumière qui guidera le travail du peintre emmenant les oeuvres aux portes de l’abstraction. Si Van Gogh a célébré le jaune de la lumière d’Arles et Saint-Rémy, Marchand, comme Chabaud ou Prassinos, a aimé une Provence noire contrastée, violente.
Jusqu’au 4 novembre. Chapelle du Méjan à Arles. Tél. 04 90 49 56 78. www.lemejean.com
Du littoral, qui semble tant l’intéresser aussi. Ou d’un bateau bien sûr, dont Marcel Dinahet film un long couloir bercé par la vague marine, avec son ouverture en point de fuite. Olivier Bartoletti procède d’une autre démarche mais il recourt également aux plages afin de collecter des objets symptomatiques de notre univers de surconsommation prodigue en gaspillage. En l’occurrence il réhabilite des cotons-tiges aux multiples couleurs, laissées pour compte ou simplement égarées. Il confectionne alors de légers volumes muraux ou disposés depuis le plafond ou la charpente dans l’es-
pace, dont il module à souhait les formes et variantes, sachant que le vide évidemment fonctionne à plein. A l’extrême on pourrait considérer le bâtonnet comme un avatar du châssis et le coton comme une synecdoque de la toile réduite à sa plus simple expression.
A Sète il occupera l’espace mais son œuvre « plastique » sera précédée d’une vidéo, fruit de sa réflexion sur les noirceurs d’une plage contaminée par la présence d’une centrale atomique. Goya, en la circonstance, lui aura été un guide précieux. Quant à Régis Pinault, il faudra attendre le jour du vernissage pour savoir si les objets à échelle humaine qu’il est censé disposer dans l’espace du Crac, comme s’ils étaient voués à la représentation ou à ses prémisses, relèvent ou pas d’une connotation maritime, culturelle ou contextuelle.
Il semblerait qu’il se soit intéressé naguère aux signes urbains de la communication. Deux artistes et pas des moindres lui ont en tout cas prêté main forte : Ann Veronica Janssens et Valérie du Chéné. Mais il vaut mieux se rendre compte de visu, ce texte n’est à tout prendre qu’une incitation… BTN
Du 26 novembre au 13 janvier au CRAC 24, quai Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 94 32.
l’art-vues • page soixante-neuf • octobre - novembre n LA DERNIERE MINUTE DU MOIS
L.A
ARTS PLASTIQUES
Réalisation de Olivier Bartoletti
Exposition
UNE CHAMBRE A SOI
Isabelle DELACAMPAGNE
invite France HOGUÉ du 20 octobre au 11 novembre
Vernissage vendredi 9 novembre à 18h
Exposition
Caty PECH
Martha SANTOS
Victoria MILROY du 16 novembre au 16 décembre
Vernissage vendredi 16 novembre à 18h
RESIDENCES D’ARTISTES
Samedi et Dimanche de 15h à 19h en semaine sur RDV Rue du Port 11200 PARAZA • Tél. 04 68 32 14 80 paraza.clap@gmail.com www.leclap.fr
caviart
lieu de rencontre artistique
marie renardclaude rouxjean mathès
alexandre brutus : poèmes
caviart pour les fêtes des petits cadeaux artistiques et poétiques
Vendredi 30 novembre
Samedi 1er et dimanche 2 décembre
Domaine d’Estarac 11100 Bages
(Sur la route de Prat de Cest à Bages) e-mail : caviart11@laposte.net
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Isabelle Delacampagne France Hogué
Caty Pech
Victoria Milroy
Martha Santos
quelques jours pour les grandes expos de l’été
Hervé Di Rosa
Depuis son ouverture en juin dernier, plus de 50 000 visiteurs sont déjà venus découvrir les bronzes africains et fétiches géants de l'artiste sétois Hervé Di Rosa dans l'ancienne église désacralisée.
Clin d’œil au peuple des Bamoun, cette exposition est organisée comme un défilé d’une quarantaine de sculptures de monoxyle de bois. Face à ce succès public, la Ville de Montpellier a décidé de prolonger l'exposition
« Yhayen (procession) » de trois semaines, soit jusqu'au dimanche 4 novembre.
Carré Ste-Anne, rue Philippy à Montpellier.
Tél. 04 67 60 82 11. www.montpellier.fr
Theo Van Rysselberghe
Illustre dans son pays, Theo Van Rysselberghe ne bénéficie pas d’une grande notoriété en France. Avec L’instant sublimé, titre de l’exposition, il ne s’agit pas d’une rétrospective« mais d’un accrochage chronologique avec mise en avant de sa spécificité »
Un peintre lumineux ,ami des grands artistes de son époque, Le poète Verhaeren ou l’écrivain André Gide.
Jusqu’au 21 octobre, Musée Fleury à Lodève.
Tél. 04 67 88 86 10. www.lodeveetlarzac.fr
Au bonheur des fleurs
Les cinq auteurs sélectionnés pour participer
Au bonheur des fleurs : Araki, Paul Den Hollander, Traquandi, Lee Friedlander et Denis Bréhat célèbrent le végétal, chacun avec sa personnalité, dans un accrochage plus optimiste que d’habitude. Il flotte sur le Pavillon Populaire une ambiance souriante faite de couleur, de rêve, de beauté à l’état pure. Au bonheur des fleurs, jusqu’au 21 octobre, pavillon Populaire, Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier.
Tél. 04 67 66 13 46. www.montpellier.fr
Chabaud
Une centaine de toiles et une trentaine de dessins montrent l’artiste écartelé entre deux mondes, celui de la nuit et celui du jour. Sa palette contrastée, où dominent les noirs et les rouges, le distingue des fauves par une certaine tristesse. « La pente naturelle de mon esprit me pousse moins vers la perfection de la forme que vers l’expression ardente », écrit Chabaud. C’est l’œuvre dans la globalité d’une période qui est exposée à Sète.
Chabaud, jusqu’au 28 octobre, Musée Paul Valéry à Sète.
Tél. 04 99 04 76 16
www.museepaulvalery-sete.fr
« Gromiam » prolongée au MIAM
Depuis le mois de juin ce sont 20 000 visiteurs qui ont franchi les portes du Musée International des Arts Modestes, afin de découvrir l’exposition « Gromiam, les 20 ans de Groland ». En raison de ce succès Gromiam est prolongée jusqu’au 25 novembre.
En 20 ans, les équipes grolandaises ont accumulé une somme importante de créations imprégnées d’art modeste.
L’exposition retrace ainsi les étapes successives de l’histoire présipautaire, miroir humoristique et déformant parfois jusqu’à l’excès des travers d’un monde globalisé qui semble avoir perdu sa boussole. L’exposition met en valeur le travail effectué par les costumières, les décorateurs, les accessoiristes et les réalisateurs de la Présipauté. Cette rétrospective thématique et visuelle interactive, résume près de 500 sketches vus à la télévision.
Autour de l’exposition : Mer. 24 octobre à 16h au MIAM : Le défilé de mode Grolandaise avec le concours de l’école des Beaux-Arts • Ven. 23 novembre à 18h30 au MIAM : soirée MIAM
MIAM glouglou • Sam. 24 novembre : Festival du Film de Famille. Jusqu’au 25 novembre au MIAM à Sète. Tél. 04 99 04 76 44. www.miam.org
Marcher dans la couleur au MRAC de Sérignan
Présentée durant l’été à Sérignan, l’exposition réunit plusieurs artistes internationaux de premier plan qui proposent une expérience de la couleur dans l’espace, avec de nombreuses pièces produites ou réactualisées spécialement pour l’exposition. Ce projet d’exposition emprunte son titre à l’essai « L’homme qui marchait dans la couleur » de Georges Didi-Huberman sur le travail de James Turrell. Ce texte prend la forme d’une fable qui nous promène au cœur du travail de cet artiste inventeur de lieux. Le genre de lieux qu’invente James Turrell passe par un travail avec la lumière. Il est un sculpteur qui donne masse et consistance à ces choses dites immatérielles que sont la couleur, l’espacement ou la limite. « Marcher dans la couleur » propose de parcourir des œuvres comme des lieux d’expériences sensorielles. Le labyrinthe des salles nous entraîne dans un grand parcours perceptif de sensations colorées, une curieuse expérience où chacun se défera lentement de l’assise profonde qui constitue sa relation avec le réel. Jusqu’au 28 octobre au MRAC L.-R. de Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05.
http://mrac.languedocroussillon.fr
Collection de gémaux à la Halle du Verre
Depuis le mois de mai dernier, la Halle du Verre accueille une collection exceptionnelle de gemmaux. Contraction de « gemme » et « émail », le gemmail correspond à l’assemblage de verres colorés.
Le parcours proposé permet d’admirer des pièces uniques réalisées par l’Atelier des Gemmistes de France. A travers cette dynastie des maîtres-verriers, Roger Malherbe-Navarre et son fils Jean-Paul Sala-Malherbe ont fait émerger un nouveau regard lumineux sur la peinture.
Deux regards de l’atelier sont présentés : celui d’artistes peintres qui ont travaillé en étroite collaboration avec l’Atelier du Gemmail lors de la conception de leur œuvre et celui de gemmistes dont le travail de la lumière fut une ligne conductrice.
Jusqu’au 31 octobre à la Halle du Verre à Claret. Tél. 04 67 59 06 39. www.halleduverre.fr
La photographie et les vacances au musée Albert Dubout
Depuis le mois d’avril, les talents d’humoriste d’Albert Dubout et son sens de l’observation sont mis en avant avec l’exposition « La photographie et les vacances ».
A travers 24 dessins datant de 1926 à 1960, Dubout relate l’esprit des vacances à la mer, à la campagne, à la montagne, avec une certaine poésie.
A l’étage du musée, l’exposition présente 33 dessins en noir et blanc sur le thème de la photographie, datés de 1956. L’artiste fait preuve désormais d’une parfaite maîtrise tant de son art que de sa conception de l’humour. Comme le photographe, il offre une vision du réel, de la vie de tous les jours en société à travers des situations qui constituent autant de prétextes à sourire ou à rire franchement. Jusqu’en mars 2013 au musée Albert Dubout à Palavas-les-Flots. Tél. 04 67 68 56 41. www.dubout.fr
Montpellier, terre de faïence prolongée au musée Henri Prades
Terminée le 23 septembre dernier au musée Fabre, l’exposition « Montpellier, terre de faïence, Potiers et faïenciers entre Moyen Âge et XVIIIe sièa été prolongée jusqu’au mois de décembre au musée Henri Pardes à Lattes.
Ces trois mois supplémentaires donnent l’occasion de (re)découvrir les secrets de la production de faïences et céramiques montpelliéraines à l’époque moderne à travers plus de 300 pièces et objets, issus de dix ans de fouilles préventives sur le chantier des Lignes 1 et 2 du réseau de tramway de Montpellier Agglomération.
Jusqu’au 16 décembre au Musée Henri Prades à Lattes. Tél. 04 67 99 77 24. http://museearcheo.montpellier-agglo.com
l’art-vues • page soixante et onze • octobre - novembre Encore
© Adagp, Paris 2012
© Installation de Veit StratmannPhoto. J-P Planchon
Bord de mer, 1906-1907 de Chabaud Marcher dans la couleur au MRAC
Femme à la voilette de T. Van Rysselberghe
EXPOS
Yhayen d’Hervé Di Rosa
Christian Bardet à Perpignan
« Aller à la rencontre de l’image », c’est la démarche que Christian Bardet réalise depuis plus de 20 ans sous différentes formes.
Après une approche par les Beaux-Arts, il crée une société d’édition orientée vers la communication visuelle et ses supports, ainsi que la publication des travaux de photographes. Son besoin de travailler à la conception de ses propres images l’amène à s’inscrire à un cursus d’infographie pour atteindre une plus grande liberté de création. Cet outil maitrisé lui permet de créer dans leur totalité deux guides du métro parisien qu’il édite. Cette réalisation est pour lui l’occasion de mettre en lumière un concept de base de création de l’image qu’il voulait développer : une «carte génétique » de l’image à venir, faite de conventions de formes, de lumières et de couleurs transformées subjectivement dans la durée pour atteindre une image induite. Un concept à découvrir dans sa dernière exposition « La part de l’Ombre ».
Jusqu’au 9 novembre au Palais des Congrès de Perpignan. Tél. 04 68 68 26 26. www.congres-perpignan.com
L’Esprit Vallauris au musée de la Poterie
Jusqu’à la fin du mois d’octobre, le musée de la Poterie présente son premier volet de sa série d’expositions consacrées aux années 50.
Sélectionnée par Arnaud Serpollet, antiquaire spécialisé dans le design, cette présentation regroupe plus d’une centaine de céramiques françaises dont celles, entre autres, de Pablo Picasso, Roger Capron, Pol Chambost, Madoura ou Georges Jouve.
En 1948, l’arrivée de Picasso à Vallauris contribue largement au renouveau de l’activité historique de la ville. Portée par d’autres artistes célèbres la ville connaît alors son « âge d’or » et devient « la cité des 100 potiers ». L’exposition offre ainsi un large panorama de cette période faste. Jusqu’au 28 octobre au musée de la Poterie Méditerranéenne à St-Quentin-la-Poterie.
Tél. 04 66 03 65 86. www.musee-poterie-mediterranee.com
Les chefs-d’œuvre de la Collection Lambert à Avignon
Depuis cinquante ans, Yvon Lambert s’impose comme l’un des plus grands collectionneurs de sa génération, du Land art ou de la figuration des années 80, du minimal ou de la photographie contemporaine, de la vidéo actuelle ou de BMPT, du conceptuel ou de JeanMichel Basquiat.
Constituée dès les années 60, la collection représente les goûts d’Yvon Lambert, ses aspirations et ses passions : ceux et celles d’un marchand qui a combattu les académismes, comprenant très vite que le centre mondial de la création n’était plus le Paris des années glorieuses mais l’Amérique triomphante.
La collection est ainsi constituée d’ensembles très cohérents pour chaque artiste, au point que pour certains, Avignon est le seul endroit en France où l’on peut admirer tant de chefsd’œuvre. C’est le cas pour Cy Twombly que l’exposition « Blooming » à l’été 2007 aura permis de faire découvrir, mais aussi pour Robert Ryman, pour Andres Serrano, Sol LeWitt, Nan Goldin et bien d’autres. Jusqu’au 11 novembre à la Collection Lambert à Avignon.
Tél. 04 90 16 56 20.
www.collectionlambert.fr
La Société Protectrice de l’Humour au musée Louis Vouland
Avec des artistes tels que Bonnot, Desclozaux, Sempe, Topor, Maurice Henri, Puig Rosado le dessin devient une arme politique, le trait un accessoire de prise de position morale, un esthétisme aventureux, un raccourci du savoir-faire pour exprimer le sens du moment et des questionnements non moins essentiels. L’exposition présente 200 des dessins de cette belle Société Protectrice de l’Humour, des lapins dévorant des stylos-carottes, des parapluies souriant à la pluie, des chapeaux se brisant nonchalamment sur le sol, des femmes à la chevelure de cyprès…
Jusqu’au 28 octobre au musée Louis Vouland à Avignon.
Tél. 04 90 86 03 79.
www.vouland.com
Les scènes 2 et 3 de l’accrochage « Acte V » mettent un coup de projecteur sur deux artistes qui ont marqué l’histoire de la ville et le musée : Pablo Picasso et Christian Lacroix. L’exposition met en scène la collection unique née du lien que Picasso a noué avec la ville d’Arles et le musée : un fil continu tout au long de sa vie, depuis son premier passage dans la ville en compagnie de Georges Braque. De nombreuses photographies de Lucien Clergue, André Villiers, Robert Doisneau ou Willy Ronis complètent cet ensemble. Pour la scène 3, Christian Lacroix se glisse dans certaines salles en enchâssant quelques-unes de ses créations pour l’opéra, le théâtre ou la corrida. Essaimés librement au fil des salles ou regroupés sous forme de tableaux flamboyants, ces vêtements de scène s’accompagnent parfois d’un décor extravagant. Jusqu’au 30 décembre au musée Réattu à Arles. Tél. 04 90 49 37 58. www.museereattu.arles.fr
Ma terre première au Pont du Gard
Organisée en partenariat avec la Cité des Sciences et de l’Industrie de La Villette, l’exposition donne un éclairage sur la terre crue, matière première aux propriétés écologiques, économiques et esthétiques réelles.
L’occasion de découvrir toutes les potentialités de cette matière granulaire, sous ses angles géologiques, physiques, architecturaux et artistiques. Tout autour de cette exposition, de nombreuses manifestations sont proposées jusqu’au mois de décembre :
• « Assises Nationales de la Terre crue ». A destination du grand public et des professionnels, le thème abordé par l’association ASTerre du 18 au 20 octobre, sera celui de la décoration en terre crue.
• « Ma p’tite maison en terre ». Cet atelier propose aux enfants à partir de 6 ans de réaliser des petites maisons à l’aide d’une terre à poterie, en s’inspirant d’habitats existants dans le monde. Prochains rendez-vous : mer. 31 octobre et mer. 7 novembre.
• « Initiation aux enduits en terre crue intérieurs décoratifs ». Cet atelier permet de découvrir les différents matériaux entrant dans la composition des enduits terre et de s’initier à l’application d’enduits naturels. Prochain atelier : sam. 3 novembre.
• « Rencontres d’archéologie et d’histoire sur les constructions en terre crue ». Du 7 au 9 décembre, les meilleurs spécialistes français, espagnols et italiens dans les domaines de l’archéologie, de l’ethnoarchitecture et de la conservation des vestiges se réuniront à travers des Rencontres, ouvertes à tous.
Jusqu’au 31 décembre au Site du Pont du Gard. Tél. 04 66 37 50 99. www.pontdugard.fr
Marcel Puech au musée Calvet
Jusqu’au mois de mars 2013, le musée Calvet propose un parcours en deux étapes à travers les collections de dessins de Marcel Puech (1918-2001).
La première exposition présente 55 dessins à thématique biblique, illustrant des scènes de la vie de la Vierge et du Christ, de la vie des Saints et de l’Eglise, auxquelles s’ajoutent les battements délicats des ailes des anges. La deuxième partie de l’exposition, débutant le 1er novembre, se tourne vers « L’Idéal Antique». Dédiée à la mythologie grecque et à l’histoire romaine, cette exposition est constituée de 55 autres œuvres, qui témoigneront de ce goût de l’Antiquité classique de Marcel Puech.
Jusqu’au 18 mars au musée Calvet à Avignon. Tél. 04 90 86 33 84.
www.musee-calvet-avignon.com
l’art-vues • page soixante-douze • octobre - novembre
Acte V, scènes 2 et 3 au musée Réattu à Arles
Œuvres des Argonautes, André Baud et Denise Gatard au musée de la Poterie
EXPOS
« Ma Terre première » au Pond du Gard
Pierre Molinier et Bruno Geslin à la Galerie chantiersBoîteNoire
La galerie montpelliéraine présente un ensemble de 18 photographies de Pierre Molinier et deux pièces réalisées par Bruno Geslin. Décédé en 1976, Pierre Molinier est un inconnu de notoriété mondiale. Pas un livre, pas une exposition sur le corps, la confusion des genres et les dérives du sexe où ne figure quelque œuvre de celui dont André Breton saluait le « génie ». Son travail reste pourtant peu accessible : seul un maigre corpus de 160 tirages a été publié. Or, les archives de l’artiste ont permis de mettre à jour un ensemble beaucoup plus important : nombreuses épreuves de travail en vue de photomontages définitifs, tirages d’étape offerts aux amis, mais aussi carnets intimes, notes et courriers personnels.
C’est en transgressant, non sans humour, la frontière entre masculin et féminin que Pierre Molinier élabore une œuvre fétichiste, hantée de créatures sophistiquées, aux jambes gainées de résille et aux visages de poupées auxquelles il prête le plus souvent son propre corps. Son travail, intensément autobiographique et impudique, est l’emblème d’un « art de l’attitude » adopté par les artistes qui, avec le langage de leur propre corps, entreprennent la dissolution des genres… Portraitiste, Bruno Geslin est un metteur en scène qui travaille sur les détails pour révéler l’intériorité de ses personnages. Artiste inscrit dans l’ère numérique, il participe à la création de séquences filmées pour de nombreux spectacles et réalise des photographies directement inspirées par les spectacles qu’il met en scène. En 2004, il se concentre de nouveau sur la vie tumultueuse d’une célébrité et réalise sa première mise en scène d’après l’œuvre photographique de Pierre Molinier, avec le spectacle « Mes jambes, si vous saviez, quelle fumée ». Entre cinéma et théâtre, l’artiste Bruno Geslin rompt avec les conceptions traditionnelles de la scène française. Du 18 octobre au 10 novembre à la Galerie chantiersBoîteNoire - 1, rue carbonnerie à Montpellier. Tél. 04 67 66 25 87. www.leschantiersboitenoire.com
Christiane Bastide à l’Agence Galerie
La nouvelle exposition de l’Agence Galerie célèbre deux anniversaires : les 80 ans de l’artiste, Christiane Bastide, mais surtout ses 60 ans de peinture. « Ce n’est pas un adieu, dit-elle, mais un nouveau regard sur cette nature qui se révolte. Dès mon arrivée dans le Midi, j’ai été sensible à la vie intérieure de la terre, à la vibration des pierres, des arbres, des plantes, aux aspérités de la matière. Tout ce qui affleure à la surface de la lumière ».
Les couleurs dans ses œuvres se recroquevillent, retournent à la terre, avec une sorte d’obligation de renoncer aux couleurs pures et de préférer les couleurs neutres, parfois lourdes. « Ces soixante années de peinture présentent, comme la vie, des hauts et des bas, explique Christiane Bastide. C’est dans la solitude de mon atelier où naît l’expression de ce que je ne peux dire avec des mots. La mobilité du temps, du passage de la vie d’un souffle venu de loin, le souvenir de la forêt brésilienne, monumentale, angoissante, secrète, vibrante ou la liberté hors de ce monde plein de contrainte. En silence je parcours les chemins depuis 60 ans ».
Jusqu’au 30 novembre à l’Agence Galerie - 1, place de la République à Clermont-l’Hérault. Tél. 04 99 91 44 44. www.agencegalerie.fr
Mandery, Castro Pietro et Charpentier à la Maison des Ars à Bages
Pour cette rentrée culturelle, la Maison des Arts met à l’honneur la photographie et la peinture à travers le travail de Guy Mandery, de Juan Manuel Castro Pietro et de Claire Charpentier. • Jusqu’au 28 octobre : photographies de Guy Mandery et Juan Manuel Castro Pietro. Photographe depuis les années 70, Guy Mandery renoue avec la prise de vues grâce à une recherche sur le paysage Méditerranéen. « J’ai voulu photographier ce paysage pour donner à voir ce qu’est aujourd’hui un des paysages les plus fameux, les plus représentés en tant qu’espace fondateur de civilisations et de pensées, commente le photographe. Montrer à la fois la nature pérenne et le paysage par l’homme façonné ».
Juan Manuel Castro Pietro vit à Madrid, et est représenté par l’Agence VU. Une grande partie de son travail a été marquée par ses voyages : Pérou, Ethiopie, Inde, Pacifique Sud, Mexique… Pays sur lesquels il porte un regard empreint de mythologie qui, parfois, revêt une dimension obsessionnelle et parvient à faire synchroniser les photos avec ses propres rêveries.
• Du 2 novembre au 9 décembre : peintures de Claire Charpentier.
La peinture de Claire Charpentier se nourrit des sentiments, assimile les règles, affirme sa propre autonomie par ses taches, ses traits, ses surfaces, ses transparences, ses effacements, ses narrations, offrant un savant dosage qui, il ne faut pas s’y méprendre, apprivoise le regard et charme. « Je peins souvent sur de grands formats, parce que c’est là où je trouve le plus de liberté, explique-t-elle. Et quand je peins, je n’ai que des préoccupations formelles : une tache ici, un trait là, chercher l’équilibre. Quand j’ai le sentiment que la toile est achevée, c’est que j’ai dit ce que j’avais à dire ».
A découvrir à la Maison des Arts - 8, rue des Remparts à Bages (11). Tél. 04 68 42 81 76.
l’art-vues • page soixante-treize • octobre - novembre
Photo de Pierre Molinier
Catherine HALLIER du 13 au 30 novembre Vernissage le 15 novembre à partir de 18h30 RN 113, 41 route de Béziers 34430 Saint-Jean de Védas ✆ 04 67 27 25 12 www.galerie-mas-coulondres.com
Collectif Transit à Montpellier
A l’occasion des 1O ans de création du collectif Transit, réunissant six photographes qui abordent des sujets aussi variés que les loisirs, l’habitât, l’environnement, le social, le politique, le travail ou la ruralité, la salle Dominique Bagouet présente une exposition en deux parties : une série rétrospective et une série inédite.Pour la partie rétrospective, les photographes sont allés puiser dans leurs archives, aidés de Laura Serani, figure éminente de la photographie, qui a extrait deux lignes fortes de ce corpus d’images. Tout d’abord Etat des choses, contrée sur le travail documentaire du collectif à travers des enjeux politiques, environnementaux, sociaux et Etat de grâce, relevant dans le travail des photographes, une poésie mystérieuse échappant à son sujet et son actualité. Pour la partie inédite, ils ont souhaité redécouvrir le territoire français et aborder, à travers six nouvelles séries, différents sujets d’actualité : la transformation des quartiers nord de Marseille, les élections présidentielles, la problématique du gaz de schiste, les nouveaux nomades, les mineurs isolés en France et la fin du monde à Bugarach.
Jusqu’au 28 octobre à la salle Dominique
Bagouet - Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 34 88 80. www.montpellier.fr
En Vie(s) et en couleur(s) à l’Espace Morastel à Mauguio
Pour son exposition du mois d’octobre, la Ville de Mauguio redonne un peu de vie et de couleurs à l’automne, avec les peintures d’Isabelle Marsala et de Cendrine Pannier, les sculptures du VRAC et les assemblages de Florence Castanier.
Artiste peintre autodidacte, la peinture de Cendrine Pannier se nourrit d’un imaginaire virevoltant, où tout semble suspendu. Figurant des personnages acrobatiques le plus souvent, qui se meuvent sur un fil de vie entre ciel et terre. L’instant de vie est instant de création. C’est ainsi que de la spontanéité jaillissent les scènes que l’artiste orchestre au son de la musique. Si ces musiciens sont souvent représentés seuls, ensemble ils constituent une scène symphonique.
Les créations d’Isabelle Marsala présentent le plus souvent un visage de femme vu frontalement en plein cadre. Ce ne sont pas des portraits : ce sont des idées. Mais pour voir une idée, il lui faut son enveloppe charnelle : d’où l’important travail de l’artiste sur le rendu de la peau et l’éclat des regards. Il y a dans cette peinture un appétit du monde et de la vie qui lui fait saisir toutes les réalités.
Isabelle Marsala c’est aussi le VRAC Composé notamment du sculpteur JeanFrançois Raynal, ils œuvrent dans l’idée de travaux croisés entre différentes disciplines. A Mauguio, quelques sculptures sont exposées. Jusqu’au 26 octobre à l’Espace Morastel, avenue du 8 mai 1945 à Mauguio. Tél. 04 67 29 65 35. www.mauguio-carnon.com
Muriel Bordier à la Galerie Annie Gabrielli
Les réalisations plasticiennes de Muriel Bordier, artiste rennaise, témoignent d’une réflexion critique sur notre environnement en général et sur notre comportement en particulier. Fidèle à sa démarche exigeante de promotion de la photographie contemporaine la plus diversifiée, la Galerie Annie Gabrielli a choisi d’exposer Muriel Bordier à la rentrée. Constituée d’une quinzaine d’œuvres, l’exposition rend compte d’une réflexion sur l‘art contemporain en général, plus précisément sur sa mise en scène et l’esthétique singulière des lieux d’expositions.
A partir de maquettes photographiées, Muriel Bordier aborde, toujours avec une pointe d’humour, les rapports entre l’architecture, l’accrochage, les œuvres et le public. Elle invite à découvrir une façon nouvelle de regarder cet environnement muséal par le biais de l’exagération des caractéristiques d’une architecture propre, épurée, immaculée. Son point de vue transforme notre regard sur ces espaces muséaux : il ne sera plus tout-à-fait le même...
Du 12 octobre au 22 décembre à la Galerie Annie Gabrielli - 33, avenue F. Delmas à Montpellier. Tél. 06 71 28 53 24. http://galerieanniegabrielli.com
Caviart, nouveau lieu artistique à Bages
Situé sur le Domaine d’Estarac à Bages, Caviart est un nouveau lieu de rencontre artistique, créé par Marie Renard et Alexandre Brutus dans une ancienne cave à vins métamorphosée en lieu de création. Deux autres artistes, Jean Mathès et Claude Roux, les ont rejoint afin de développer les rencontres et le dialogue entre amateurs d’art et artistes conviés, entre peintres, sculpteurs, poètes, écrivains, chorégraphes ou musiciens. En cette fin d’année, Caviart propose des petits cadeaux artistiques, poétiques et originaux, entre mini tableaux, boîtes et cédéroms de musique et de poésie, céramiques, sculptures ou cartes de vœux. Du 30 novembre au 2 décembre, ce nouveau lieu organise une fête poétique, artistique et musicale, accompagnée d’une dégustation des vins du Château Haute Fontaine.
A découvrir au Domaine d’Estarac - Route de Prat de Cest à Bages (11). Tél. 04 68 42 86 55.
Benjamin Carbonne au restaurant le Volodia
Cette deuxième exposition du peintre Benjamin Carbonne, proposée par le restaurant Volodia, révèle parfaitement le style intense de l’artiste : ce noir et blanc parfois spontané, instinctif et énergique. Benjamin Carbonne est un peintre de l’approfondissement et de la recherche. Après 20 ans de travail, il a réussit à révéler toute la puissance et la subtilité des corps et des visages qu’il peint. Une connaissance de son sujet et du classicisme comme un fondement qu’il veut continuer à approfondir chaque jour, pour donner encore plus de sens à son expression.
A la spontanéité de la « première trace » qui exprime l’émotion, le mouvement qui exprime la force, il a ajouté l’épuré, l’esthétisme et l’équilibre. Ses œuvres offrent, dans un savant mélange de précisions picturales, un accès au simple mais aussi au complexe, au profond comme à la légèreté, au beau comme au souffrant, à la réappropriation des choix, aux questionnements comme aux réponses. Toutes ces dimensions tel qu’il est possible de les signifier, les partager ou les appréhender pour certains dans la création, pour d’autres dans la contemplation ou la diffusion artistique. Une nouvelle exposition qui ne laissera certainement personne indifférent.
Jusqu’au 5 novembre au restaurant le Volodia - 29, rue Jean-Jacques Rousseau à Montpellier. Tél. 04 99 61 09 17. www.volodiarestaurant.com
Cahuate Milk à la Galerie Metropolitan
Galerie d’art et de design qui brouille les époques et les tendances dans un espace inédit et actuel en plein cœur de Montpellier, Metropolitan mêle les expositions à des reproductions d’œuvres d’art de différentes époques, des objets de designers contemporains, des sculptures céramiques, du mobilier design ou la dernière génération d’accessoires High tech.
C’est dans cet univers qu’elle reçoit le photographe Cahuate Milk. Avec poésie et insouciance, mélancolie et douce ironie il travaille depuis six ans sur les idées de « nostalgie collective » et de « sentiment corporel ». Sa nouvelle exposition « Ça dépend des libellules » est à l’origine un blog, un terrain de jeux en guise de carnet de bord, un cabinet de curiosités jouant parfois au journal intime.
C’est l’enjeu qui n’en a pas, le sentiment qui surgit et que l’on fige à l’amorce de sa futilité. C’est demain si on en a envie, peut-être plus tard s’il le faut. C’est lui, elle, ses chaussures ou son poisson rouge, ce sont des mots, de la musique. C’est une histoire qui a maintenant deux ans, qui a vu le jour sur le web et qui est présentée à la galerie, sur papier.
Jusqu’au 30 octobre à la Galerie Metropolitan - 30, rue Foch à Montpellier. Tél. 04 67 67 18 70.
www.metropolitan-ad.com
Claude Chavent à l’Arpac
Parallèlement au travail du bijou, Claude Chavent débute la sculpture en 1990. Actuellement installé dans le village de Puilacher, dans l’Hérault, ses créations ont été exposées partout en Europe, au travers d’expositions prestigieuses. Il fait partie des rares créateurs européens achetés par les musées d’art et de design. Parmi les pièces qui sont exposées à l’ARPAC durant le mois d’octobre, le sculpteur développe en particulier la technique déjà utilisée dans ses bijoux, mais qui est très neuve pour sa sculpture : donner l’impression de volume à une pièce de métal entièrement plate et sans ajout de couleur.
« En caressant la structure donnée à la feuille de métal découpée, la lumière est réfléchie en plusieurs directions et crée ainsi l’illusion de profondeur, explique l’artiste. Certaines de ces pièces sont suspendues et tournent sur ellesmêmes très lentement. Ce mouvement accroît le trouble visuel du spectateur ». Jusqu’au 27 octobre à l’Arpac - 511, route de la Pompignane à Castelnau-le-Lez. Tél. 04 67 79 41 11. http://arpac.nomadi.fr
l’art-vues • page soixante-quinze • octobre - novembre EXPOS
Exoposition du Collectif Transit Muriel Bordier à la Galerie A.Gabrielli
Cahuate Milk à Galerie Metropolitan
L. Galassi, G. Paul et O. Hörl à la Galerie Plurielle
Jusqu’à la fin du mois d’octobre, la Galerie Plurielle I accueille « Carnet de voyages », une expo-sitcom collective, où selon l’auteur Jack Kerouac, « le monde est empli des roses du bonheur ».
Comme Edward Hopper, Laurent Galassi est le peintre du réel quotidien. Ses tranches de vie magnifiées créent une impression d’intimité que le regard dénude. Il peint moins une histoire qu’un état d’esprit, qui rend à la fois universelle et privée la scène que l’on observe. Instants figés dont la technique, savant cocktail d’éclairage et de cadrage rossellinien, doivent beaucoup au cinéma néoréaliste italien. Ses tableaux ignorent le spectateur et l’artiste nous incite à être un peu voyeur.
Alors que des peintres s’inspirent d’une réalité universelle pour en faire ressurgir l’intimité de l’instant, il est en retour des photographes qui, tel Gérard Paul, maîtrise la parenthèse de l’espace et du temps pour en révéler la réalité cachée. Son image recryptée sans aucun montage devient un tableau de maître ou peinture abstraite, dont la palette irisée fait vibrer l’espace dépouillé autant que l’infini du détail. Enfin, Ottmar Hörl intervient en agrémentant, par quelques-uns de ses multiples, la représentation théâtrale de cette exposition. Artiste de la communication, ses réalistes multiples, isolés de leur multitude, retrouvent leur caractère accessoire pour devenir trait d’union plastique, lien de cohésion poétique, ou synthétique moyen d’appréhension du message. Otarie, nain de jardin, rose géante… La « chose », quelle qu’elle soit, ordinaire ou imaginaire, trouve alors toute sa place dans ce rêve mêlé de réalité. Jusqu’au 29 octobre à la Galerie Plurielle I65, grand’rue Mario Roustan à Sète. Tél. 04 67 43 37 71. www.galerieplurielle.fr.
Daniel Clesse à Aniane
Célébration de la couleur, on serait tenté de dire, musicale, ainsi se présente le travail de Daniel Clesse. La peinture de cet artiste a évolué dans le temps. Clesse qui a exploré tous les bleus, élargit sa palette à tous les tons qu’il associe le plus souvent en bichromie. Les formes géométriques tantôt arrondies comme l’étaient autrefois ses digressions autour de l’oignon, tantôt anguleuses, dessinent des sortes de troncs d’une forêt imaginaire vue en très gros plan. Clesse peint comme composerait un musicien. Un style à part, ni conceptuel, ni abstrait, ni figuratif, simplement une célébration des couleurs, d’après nature cependant. Sa partition utilise les couleurs comme les notes d’une portée. « La couleur est pour moi le seul prétexte à faire un tableau. Je dirais qu’une bonne peinture doit procurer un plaisir physique, comme la musique », explique l’artiste dont les œuvres sont accrochées à Aniane dans son village d’adoption, en l’honneur de ses 80 ans et de ses 60 ans de peinture. Alors, écoutez la peinture de Daniel Clesse. MCH Jusqu’au 4 novembre, Chapelle des pénitents à Aniane. Tél. 04 67 57 01 40. www.ville-aniane.com
Catherine Hallier à la Galerie du Mas de Coulondres
Après une formation d’art-thérapeute en 1995, Catherine Hallier utilise l’art dans une visée humanitaire, auprès d’enfants polyhandicapés. Sa pratique personnelle s’en ressent et s’oriente alors vers un geste plus spontané.
Puis, durant dix années passées en Guyane, l’artiste trouve et affirme une liberté d’expression plus grande. « Le choc des cultures, la présence de cet univers premier qu’est la forêt amazonienne offre une manne d’une richesse incroyable pour la recherche que je mène alors sur le “geste premier“, explique Catherine Hallier. Ma peinture se trouve fortement marquée par cette période ».
A son retour en France, en 2007, elle retrouve un univers plus sophistiqué. Le trait s’efface alors peu à peu pour laisser place à la couleur, pour marquer la forme. « Il reste toutefois présent dans les petits graphismes ou graffitis, noyés dans les fonds de mes productions et qui précisent le contexte de l’œuvre, précise-telle. Ils donnent une narration, précisent des aspects de ma vie personnelle. Des matières, des collages sont introduits, objets marquants de faits socio-politiques qui m’ont touchée ou révoltée ». Couche après couche, apparaîssent alors les zones d’ombre et de la lumière. Des contrastes, se dégagent les formes. Travailler sa matière, juste à point pour que la forme naisse, mais pas trop, pour que l’on sente où que l’on pressente la lutte pour l’émergence. Laisser filtrer la force instinctuelle créatrice. Du 13 au 30 novembre à la Galerie du Mas de Coulondres - 41, route de Béziers à Saint-Jeande-Védas. Tél. 04 67 27 25 12. www.galerie-mas-coulondres.com
Apprendre les arts plastiques avec Joël Monnier
Peintre et dessinateur, Joël Monnier mène de front son travail personnel et celui de formateur, par passion de la transmission. Cette année on peut participer à ses ateliers hebdomadaires, à la Galerie du Mas de Coulondres, qui abordent les différentes pratiques et techniques : peinture à l’huile, nu, aquarelle et dessin, portrait, carnet de voyage. Désormais de puis septembre on peut le samedi après-midi, en dehors des vacances scolaires au musée Paul Valéry de Sète s’initier à la l’interprétation d’œuvres in situ, une activité proposée par Les Amis du musée Paul Valéry. Très Impliqué dans la vie culturelle sétoise, Joël Monnier participe à sa manière aux Voix Vives de la Méditerranée. Avec son bloc et son crayon il dessine ce qu’il voit pendant le festival : poète, spectateurs, scènes. Ces dessins et croquis sont exposés à la Chapelle du Quartier Haut à Sète. MCH
Galerie du Mas de Coulondres - 41, route de Béziers à Saint-Jean-de-Védas.
Tél. 04 67 27 25 12. www.galerie-mas-coulondres.com
Pour le musée Paul Valéry : tél. 06 23 37 82 05. lesamisdumuseepaulvalery@laposte.net
A. Matijasevic et D. Nicolas à la Galerie Ô Marches du Palais
Pour son exposition automnale, la galerie accueille deux artistes aux univers singuliers. Artiste lodévoise, originaire de BosnieHerzegovie, Anitsa Matijasevic travaille sur les mythes, les symboles, l’expression de la force intérieure de la féminité ainsi que sur le rétablissement au sens étymologique du féminin et du masculin. « Mes sculptures matérialisent, entre autres, des divinités anciennes qui peuvent aussi faire écho à des illustrations de ces mêmes divinités encore très présentes chez certains peuples Slaves dans leurs folklores, légendes, chansons, proverbes et exorcismes ainsi que dans bien d’autres civilisations à travers le temps et l’espace de notre héritage collectif, explique l’artiste. Mes panneaux illustrent quant à eux des bribes de mythologies et de contes représentant des divinités et autres symboles qui les complètent. De ces pratiques ancestrales, je cherche à extraire des symboles et des rites à la manière des conteurs des pays de l’Est ». Artiste peintre, Didier Nicolas propose dans ses peintures des scènes de vie et des portraits. Des compositions dynamiques et intimistes qui parlent d’émotion, de situations communes et de culture populaire. S’inspirant de la bande dessinée et du vitrail, son monde de représentation, qui fragmente l’image en surface enserrée de noir, traduit la découverte de son univers aux couleurs vives et au ton léger.
Jusqu’au 7 décembre à la Galerie Ô Marches du Palais - 2, boulevard Jean Jaurès à Lodève. Tél. 04 67 88 54 04.
Exposition collective à la Maison de l’Image Documentaire
En vogue dès les premières décennies de la photographie et pratiqué très tôt sous toutes ses formes (posé, en mouvement ou encore de groupe) le portrait répondait souvent à un temps social : naissance, mariage, décès ou alors à un désir de marquer sa classe sociale. Nadar par exemple avait habitude d’immortaliser les bourgeois du XIXème siècle moyennant finance. Il en tira un savoureux petit livre « Quand j’étais photographe », où il décrit par le menu et avec humour ceux qui passèrent devant son appareil.
Pour cette exposition de rentrée, la Maison de l’Image Documentaire de Sète ne s’intéresse pas seulement au portrait comme une image qui dirait tout de celui ou de celle qu’il représente. Car il y a souvent davantage des questions dans tous ces portraits, ces visages, ces corps offerts, ces attitudes, que de réponses…
Salah Stétié et les peintres au musée Paul Valéry
Critique d’art, essayiste, poète, Salah Stétié est un personnage. Il a adopté Sète et les Sétois l’ont adopté depuis qu’il est devenu une figure des Voix Vives de la Méditerranée. « L’homme est fait de la matière de l’arc-en-ciel, il est couleur », écrit-il. Le musée Paul Valéry dédie à ce grand ami des arts une exposition qui débute le 7 décembre, intitulée Salah Stétié et les peintres. Il s’agit de porter un regard d’ensemble sur ses liens avec les artistes. Tous ses ouvrages réalisés avec Alechinsky, Tapiés, Zo Wou-Ki, Kijno seront présentés, aux côtés de manuscrits et de nombreuses œuvres d’artistes qui ont collaboré à ces publications.
Du 7 décembre au 31 mars, musée Paul Valéry - 148, rue François Desnoyer à Sète. Tél. 04 99 04 76 16.
MCH
Les onze jeunes photographes exposés, issus de l’ETPA (une école de photographie toulousaine), nous réjouissent dans leurs approches si différentes, si osées parfois et parfaitement maitrisées au plan de la technique (calotype, sténopé, chambre). Comme si après tant d’années il était toujours possible de se renouveler dans ce genre si particulier du portrait, où le sourire n’est pas si obligatoire, contrairement à ce que voudraient nous faire croire « ces appareils qui refusent de déclencher » si le sujet ne sourit pas !
Jusqu’au 1er décembre à la Maison de l’Image Documentaire - 3, rue Raspail à Sète. Tél. 04 67 18 27 54. www.la-mid.fr
l’art-vues • page soixante-seize • octobre - novembre
EXPOS
Catherine Hallier à la Galerie du Mas de Coulondres
Le nu et la féminité à la Galerie Corps&Ame
Pour ses expositions automnales, la Galerie Corps&Âme met à l’honneur la délicatesse, la féminité et la nudité.
• Jusqu’au 30 octobre :le nu selon Monick Bres et Claude CathRay.
A l’Ecole des Beaux-Arts de Drag, Monick Bres peint la vie sous toutes ses formes : végétales, animales et humaines, mais c’est l’être humain qui retient désormais toute son attention. Calame, roseau taillé, pinceau à lavis et rien que quelques traits, quelques tâches, pour restituer les formes, les postures, mais également la personnalité du modèle et ses états d’âme durant la pause. Elle aborde la nudité telle qu’elle doit être vue, c’est à dire désarmante de naturel et de simplicité, ni tabou ni obscène. Pour Claude CathRay, c’est le mouvement qui l’inspire, la grâce du geste, l’aisance et le naturel. Elle recherche le modèle dont émane une belle sensualité, qu’elle tente de révéler, jusqu’à nous donner l’envie de caresser le bronze.
• Du 1er au 30 novembre 2012 : la féminité sous toutes ses coutures avec Anne Courbaud.
Artiste plasticienne, ses nouvelles toiles, souvent dans les bleus, nous ramènent à l’accouchement, à soi, au monde, dans cette naissance qui n’en finit pas. Mais aussi dans la joie des forces naissantes. Dans ses peintures de femmes en travail, de détails du corps de la femme - bouches, accumulations de seins déclinés à la peinture sur de très grandes toiles ou modelés en terre d’agile - dans son «défilé de mode », Anne Courbaud laisse éclater toute sa fantaisie et sa création.
A découvrir à la Galerie Corps&Ame
1 bis, rue Emile Jamais à Nîmes.
Tél. 06 22 16 15 35. www.corpsetame.net
Par la Fenêtre
au Jardin Médiéval d’Uzès
Parfois on aimerait que les photos nous en disent davantage. Pourquoi certaines photos de famille ou d’école donnent-elles aux gens un air si insondable ? « Ecrire, c’est retourner au désert pour y trouver une source, c’est une joie qui vient de ce chant qui s’élève de l’enfance, qui y retourne. C’est pour l’écouter que l’on écrit ». Inspirés par ce texte, issu l’ouvrage « La part manquante »(Ed. Gallimard) deux céramistes et une écrivaine composent avec leurs souvenirs personnels et ceux des gens qui les entourent. Claudine Dumur est céramiste. Elle travaille avec la technique du raku, une interaction avec le feu qui transforme les matières. Ses créations récentes mêlent impressions d’enfance et rêveries.
Gabriella Sacchi présente quant à elle « Diario Pubblico », un projet céramique basé sur son séjour a Saint-Quentin-la-Poterie. Elle a envisagé de créer un «journal » en lien avec la céramique quentinoise : geste, bonheur, vitalité qui nous amène a la rencontre d’hommes et de femmes vivant la terre d’art. A travers l’écriture, Sylvie Cavillier explore différentes formes littéraires et associe textes et images en collaborant avec des graveurs et des illustrateurs.Dans « Les Chroniques de la Grande Demoiselle », elle porte un regard sur l’enfance, sur le regard particulier d’un enfant sur une famille, des lieux, une époque, un milieu social.
Jusqu’au 1er novembre au Jardin MédiévalImp. Port Royal à Uzès. Tél. 04 66 22 38 21. http://jardinmedievaluzes.blogpost.com
Jacqueline Morandini à Nîmes
Artiste Peintre résidant à Redessan, près de Nîmes, Jacqueline Morandini est membre associé de la Société Nationale des Beaux–Arts de Paris, de la Société Académique Arts Sciences et Lettres et sociétaire de la Fondation Taylor de Paris. Outre, les nombreuses expositions en Languedoc-Roussillon, en PACA et à Paris, ses œuvres sont également exposées dans de nombreuses galeries ou dans des salons d’arts contemporains internationaux en Angleterre, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis ou Japon. L’artiste oscille entre un travail sur la marque, le temps, la place de l’artiste dans la société. Elle invente une écriture picturale en relief, des empreintes qu’elle imprime comme un ADN, des clefs esthétiques, des signes, des iconographies et des couleurs telle une grammaire « colorique » dont elle a fixé les règles. Pour Jacqueline Morandini, chacune de ses œuvres doit être pour le spectateur « une prise de conscience que l’humanité ne repose que sur un jeu d’équilibres fragiles et successifs ». Jusqu’au 23 novembre au Salon Picasso de l’Hôtel Le Cheval Blanc - 1, place des Arènes à Nîmes. Tél. 04 66 76 05 22 site. www.lechevalblanc-nimes.com
Denis Grozon à la Galerie Indigo à Uzès
Sculpteur sur céramique et métal vivant et travaillant à Saint-Quentin-la-Poterie, Denis Grozon s’est brûlé les mains et coupé les doigts pendant plus de 15 ans en forgeant le métal. Puis, comme une urgence, il découvre la céramique. « Après la rudesse du métal, le contact plus doux de la terre, sa plastique, ses possibilités infinies m’ont séduit, commente l’artiste. J’y trouve encore l’usage du feu, plus magistral encore dans les cuissons spectaculaires et dans les fours divers ». Depuis quelques années, sa création céramique a trouvé son équilibre entre le travail du grès pour sa noblesse et sa matière d’une part, et le raku d’autre part, (technique d’origine japonaise) pour son immédiateté, ses couleurs et les recherches permanentes qu’il appelle.
L’exposition « Cosmos Rictus Mobilis » à la Galerie Indigo est conçue comme un cabinet de curiosités. « Elle vante les particules de l’univers, les phénomènes qui nous entourent et que nous ne voyons plus, les étoiles, les anges » explique Denis Grozon. Entre des « Ralentisseurs de particules », des « Pièges à neutrinos », des « Torseurs de temps », ou des « Pierrisateurs d’atmosphère », l’ensemble est constitué d’une quinzaine de pièces interactives que le spectateur est appelé à manipuler en appuyant sur quelques boutons pour faire tourner une pierre, en tirant sur quelques ficelles pour voir se dresser des ailes, ou en tirant quelques leviers. Du 24 oct. au 4 novembre à la Galerie Indigo - 7, bd des alliés à Uzès. Tél. 04 66 68 07 35.
Alain Vilacèque au Boulou
L’Espace des Arts est la galerie municipale du Boulou qui accueille à l’année toute forme d’expression plastique. Vitrine ou portail de l’art actuel, à travers la peinture, la photographie ou la sculpture, elle a pour ambition de présenter gratuitement des expositions de qualité en permettant aux artistes de présenter un large éventail de leur travail. Cet automne, elle accueille les toiles inédites grand format de la série « Visions urbaines » du peintre Alain Vilacèque. A la manière d’un Sempé, le peintre croque des scènes du quotidien, des moments de fêtes et de foire. Des moments joyeux dans les bars et sur les places, dans l’arène ou sur le port. Originaire de Perpignan, le peintre est installé en permanence en plein centre-ville de Collioure, dans son atelier-galerie Terre et Toile. Jusqu’au 21 novembre à l’Espace des Arts - Rue des écoles au Boulou (66). Tél. 04 68 83 36 32. www.espacedesarts.pro
Se souvenir de la mer au Domaine Départemental du Château d’Avignon
Organisée par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, sous le commissariat de Véronique Baton, historienne d’art, et d’Agnès Barruol, conservatrice en chef du patrimoine, l’exposition « Se souvenir de la mer » propose un parcours où les œuvres contemporaines composent avec le monument qui les accueille, le Château d’Avignon, et son environnement. De la houle et des merveilles de la mer à la métaphysique du regard face à son étendue, de la culture de plage aux dépôts marins, le parcours évoque une poétique de la mémoire où se croisent monde sensible et points de vue de l’imaginaire. Dans cet ensemble, une attention particulière est portée à la photographie et la vidéo dont l’instantanéité et la mouvance des images en font des médiums privilégiés pour exprimer la mobilité inlassable de l’élément marin et son rapport au temps et à la mémoire. Le dimanche 28 octobre, lors de la fin de l’exposition, le château propose une journée de clôture particulière. Programme :
• A 11h et 14h30 : visite guidée du parcours par Agnès Barruol.
• A 16h : « Ballade Sensorielle et Dansée » qui amène à redécouvrir la nature, la nature humaine et celle d’un lieu, de son patrimoine grâce au toucher, aux parfums, à la danse.
• A 17h : « La Voile », solo d’acrobaties dansées arboricoles sur une voile aérienne. Spectacle zen et Rock’n’Roll ! Le tissu se transforme en voile, l’arbre en bateau...
Jusqu’au 31 octobre au Domaine Départemental du Château d’Avignon - RD 570 aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Tél. 04 13 31 94 54. www.culture-13.fr
Artistes Nomades à Aubais
Dans le cadre des Quatre Saisons de l’Art à Aubais, l’association Les Artistes nomades organise pour cet automne plusieurs expositions placées sous le signe du Littoral. « Le littoral, zone de contact et de séparation, distingue ce que pourtant il limite voire efface, explique l’association. Selon des modalités radicalement différentes, les artistes invités présentent des œuvres qui travaillent les processus de transformation entre liaison et déliaison de la couleur, du trait et des formes ». Au programme :
• Du 13 au 28 octobre à l’espace HD Nick324 chemin du Chasaret à Aubais : «Matières du rivage » de Roland Dautry.
• Jusqu’au 28 octobre dans les salles du Château d’Aubais : « champ et limite » par André Debono qui présente un triptyque peinture acrylique et deux grandes toiles de technique mixte, une proposition colorée et abstraite articulée à l’espace du champ et de la limite. Et « de l’abstraction au sens » de Gilles Jacinto et le collectif Alter-Artes. Au travers de photos couleurs, vidéos et céramiques ils témoignent de leur recherche plastique dans ces domaines.
• Jusqu’au 28 octobre dans l’eau du lavoir d’Aubais : « Transition », une installation de Gilles Jacinto.
• Dim. 28 octobre à 17h30 au lavoir d’Aubais : performance dansée par Gilles Jacinto en clôture.
Asso. les Artistes Nomades - 324, chemin du Chasaret à Aubais. Tél. 04 66 80 23 63. www.lesartistesnomades.org
l’art-vues • page soixante-dix-sept • octobre - novembre EXPOS
Monick Bres à la Galerie Corps&Ame
Biennale d’art contemporain de Servian
Organisée par Le Cercle Littéraire et Artistique de Servian, la Biennale d’art contemporain de Servian réunit 45 artistes, sculpteurs et peintres, sous le thème : « les Arts en Liberté ». Cette manifestation, très attendue par la communauté artistique, aura été pour la plupart des artistes, l’objectif de toute une année de travail et de création.
Ils ont en effet travaillé, créé, conçu des œuvres spécialement destinées à cette Biennale. Des artistes de la ville allemande de Bad Wimpfen ont également répondu présent à l’invitation du Cercle Littéraire.
« Si les artistes sont la mémoire vivante du temps qui passe, ils sont aussi les visionnaires du temps à venir, et en ouvrant leur talent, leur passion et leur curiosité au monde moderne, en s’ouvrant aux arts de demain et aux nouveaux concepts futuristes, les artistes restent incontestablement l’un des vecteurs essentiels de la communication, de la culture et de l’éducation, commente Jean-Paul Debouzy, fondateur de la Biennale. Ainsi, les œuvres transformeront le village, le temps de notre salon, en un lieu culte de l’art, des artistes, et de la création au plus haut niveau ».
Du 16 au 27 novembre à la Salle des Fêtes de Servian.
Tél. 04 67 32 89 93.
Première Biennale de l’aquarelle à Narbonne
Organisée par l’association Aud’Aquarelle et en partenariat avec la ville de Narbonne, cette première biennale de l’aquarelle réunit, depuis le début du mois d’octobre, de nombreux artistes de renommée internationale et plus de 40 artistes locaux et régionaux spécialistes de l’aquarelle.
Les œuvres sont exposées dans des lieux emblématiques du patrimoine narbonnais.
L’association a été créée en janvier 2010 pour mener à bien ce projet, afin de redonner ses lettres de noblesse à la « peinture à l’eau », de promouvoir cet art si difficile et de faire connaître l’aquarelle dans sa richesse et sa diversité.
En plus des différentes expositions, des conférences ou encore des stages sont données par les artistes. La quasi-totalité des manifestations de la biennale sont gratuites : seuls une conférence et les stages sont payants.
Les sept lieux d’expositions :
La Salle des Consuls, la Chapelle des Pénitents bleus, La Poudrière, la Chapelle des Jacobins, la Maison des Jeunes et de la Culture, la Médiathèque du Grand Narbonne ainsi que l’Office du tourisme.
Les conférences à 18h30 :
• Mer. 17 octobre au Palais des Archevêques : Monique Pujo-Monfran, « Blanche Odin, un grand maître de l’aquarelle ».
• Ven. 19 octobre à la Médiathèque du Grand Narbonne : Anne Bousquet, « Marc Lacaze, un peintre voyageur aujourd’hui ».
• Mer. 24 octobre au Palais des Archevêques à 18h30 : Patrick Dubreucq, « Les aquarelles orientalistes ».
Jusqu’au 28 octobre à Narbonne.
Tél. 04 68 32 54 46. www.biennaleaquarelle.com
18ème Parcours de l’Art à Avignon
Débutée le 6 octobre dernier, la 18ème édition du Parcours de l’Art présente cette année 34 artistes ainsi que 2 collectifs d’artistes : l’atelier Marie Laurencin de Montfavet et l’atelier du CRECAS d’Avignon. Ces artistes exposants sont de vrais partenaires de l’événement. Particulièrement par leur présence sur les lieux d’exposition et pour les temps forts que sont les vernissages et les visites guidées du dimanche après-midi.
L’artiste invité d’honneur cette année est Tony Soulié, plasticien internationalement connu, qui puise sa source d’inspiration dans ses nombreux voyages. A côté des expositions, le programme de la manifestation propose aussi des rencontres, des conférences, des lectures et du cinéma. Cette année encore, l‘objectif est toujours de permettre au public le plus large, de mieux appréhender l’art contemporain sous toutes ses formes à travers une trentaine d’étapes dans les lieux publics et privés de la ville d’Avignon, de Coustellet, Ménérbes et Visan.
Jusqu’au 25 octobre à Avignon. Tél. 04 90 89 89 88. www.parcoursdelart.com
9ème Salon Elan d’Art à Montpellier
Les 27, 28 et 29 octobre prochain, Le Corum à Montpellier accueille la 9ème édition du Salon d’Art Contemporain Elan d’Art. 80 artistes plasticiens français et européens seront présents durant ces trois jours et présenteront leurs derniers travaux. Peintures, sculptures, encres, gravures, dessins, graffitis, photographies ou encore arts bruts, seront largement représentés, dans un esprit qui se veut toujours associatif. Elan d’Art s’inscrit dans la lignée de ces salons artistiques à dimension humaine qui aspirent à la recherche de la confrontation esthétique, dans un esprit convivial d’échanges et de rencontres entre les artistes et le public, souvent en rupture avec les règles imposées par un marché devenu omnipotent. Au fil des ans, Elan d’Art a trouvé sa place dans le paysage culturel de la Ville de Montpellier, mais aussi de sa région, venant enrichir la programmation annuelle des institutions culturelles. Inauguration publique, le 27 octobre à 18h. Du 27 au 29 octobre
Des expos, encore et toujours…
Salon des Pyramid’Arts à La Grande Motte
Le Palais des Congrès Jean Balladur de La Grande Motte, accueille du 8 au 11 nov. les Pyra mid’Arts d’automne, organisés par l’Association des Artistes Grand-Mottois (AAGM). Venus de toutes les régions de France et d’ailleurs, une soixantaine d’artistes peintres et sculpteurs, professionnels ou amateurs confirmés, présenteront une grande diversité de techniques, de styles et d’inspirations. Accompagnant des peintres déjà connus, de nouveaux artistes, qui par leurs influences régionales, leurs voyages et leur imaginaire, entraineront également à la découverte d’autres mondes.
Sept sculpteurs exposeront leurs diverses créations réalisées dans différents matériaux tels que le bronze, la terre, le bois ou le grès ; toutes de tailles et de formes différentes, allant même jusqu’aux totems.
Invité d’honneur du salon, le Maître, Michel Farrugia, présentera ses toiles empreintes de sensibilité, de romantisme et mises en exergue par l’expression colorée de sa palette. De nombreuses fois primées en France et en Italie, ses œuvres picturales ne laissent personne insensible.
Dans ce bassin culturel, simple curieux, amateur ou professionnel, pourront ainsi découvrir et pourquoi pas acquérir, l’œuvre qui les fait rêver.
Après le salon de Printemps du mois de mai, qui a reçu plus de 2 000 visiteurs, ces « Pyramid’Arts » d’automne s’annoncent très riches en découvertes. L’entrée est gratuite de 10 h à 19h, sans interruption.
Du 8 au 11 novembre au Palais des Congrès Jean Balladur - Avenue Jean Béne à La Grande Motte.
A.A.G.M : Tél. 06 22 73 02 85. http://aagm49.wix.com/aagm
l’art-vues • page soixante-dix-neuf • octobre - novembre
au Corum à Montpellier. Tél. 04 67 22 30 25. www.elandart.fr SALONS
Serge Migoule jusqu’au 21 octobre à la Chapelle des Jésiutes à Nîmes Tél. 04 66 76 74 80 Vibrations Totémiques jusqu’au 21 octobre au Château Royal de Collioure Tél. 04 68 82 06 43 Joan Beall et Marie Warscotte jusqu’au 25 octobre à la Galerie le Neuf à Lodève Tél. 06 11 42 72 17 Vibrations Totémiques jusqu’au 26 octobre à la CastanGalerie Tél. 06 27 77 12 79 Gil Pires du 26 octobre au 30 novembre au restaurant Chez Barth Tél. 04 99 64 35 54 T. J. Owens jusqu’au 29 octobre à la Librairie-Galerie L’Art de Lore à Ganges Tél. 04 67 73 59 52 Ganivet, Kremer, Pernot, Roeskens jusqu’au 30 octobre à la Forteresse de Salses-le-Château Tél. 04 68 38 60 13 Chantal Tomas jusqu’au 31 octobre à la Galerie el Indalo à Pieusse (11) Tél. 04 68 31 59 08 Patrick Valot jusqu’au 31 octobre au caveau du Domaine de la Yole à Valras-PlageTél. 04 67 37 37 85 10ème Salon des Artistes Hospitaliers juqu’au 31 octobre à l’Espace Culturel du CHRU de Montpellier Tél. 04 67 33 08 93 Albert Martin jusqu’au 3 novembre à la Galerie la Salamandre à Nîmes Tél. 04 66 76 23 90 Kole jusqu’au 3 novembre à la Galerie de l’Ecusson à Montpellier Tél. 04 67 52 80 14 Cohabiations singulières juqu’au 7 novembre à la Galerie Art.Bosc à Domazan Tél. 04 66 57 65 11 André Léocat jusqu’au 11 novembre à l’Atelier Archipel en Arles Tél. 06 21 29 11 92 Bertil Hansson et Sophie Lavaux jusqu’au 11 novembre à la Galerie 22 à Cabrières d’Avignon (84) Tél. 04 90 71 85 06 Nasty jusqu’au 24 novembre à la Galerie Montana à Montpellier Tél. 04 67 59 56 84 Paul Duchein jusqu’au 24 novembre à la Maison de Mémoires à Carcassonne Tél. 04 68 10 24 30 Biennale SUDestampe du 27 novembre au 13 janvier à Nîmes Tél. 04 66 80 21 79 Renate Buser jusqu’au 30 novembre aux tours et remparts d’Aigues-Mortes Tél. 04 66 53 61 55 Pierre François jusqu’au 23 décembre à la Galerie Plurielle à Sète Tél. 04 67 43 37 71 Fesques romaines jusqu’au 31 décembre au musée Archéologique de Nîmes Tél. 04 66 76 74 80 Cédric Jolivet jusqu’au 5 janvier à l’Espace d’Art Contemporain de Bédarieux Tél. 04 67 95 48 27 Gauguin - Van Gogh, Peintres de la Couleurjusqu’au 6 janvier 2013 aux Carrières de Lumières aux Baux-de-ProvenceTél. 04 90 54 47 37
Tout va pour le mieux, d’Alain Monnier
Voilà un livre qui risque de se tailler un beau petit succès dans les milieux scolaires, et qui permettra, on l’espère, d’assurer à Alain Monnier, la reconnaissance nationale qu’il mérite. L’auteur de la série des Parpot, réécrit, en le réactualisant à la lumière de nos travers contemporains, le conte philosophique de Voltaire, Candide ou l’optimisme. Mais en lieu et place de la pensée de Leibniz et de ses épigones (Pope, ou Wolf, sans doute aussi Rousseau) ce sont les théories des économistes ultralibéraux qui se voient fustigées, démonstration à l’appui, en suivant peu ou prou la trame des trente chapitres originaux, de l’euphorie initiale à la portée didactique finale.
Pangloss, le bavard impénitent et borné devient Adam Thims, le mentor du jeune étudiant d’IHEC ; Cunégonde dont la première initiale est à elle seule tout un programme devient sa condisciple, Astrid, prête à tout pour gravir les échelons de la réussite, et qui finit, après bien des vicissitudes, par tapiner dans un hôtel du 16ème ; le fidèle Cacambo, métis qui aida tant Candide dans les situations délicates, prend les traits de la jeune asiatique Yaya, traitée comme une esclave en Arabie saoudite ; Martin, le pessimiste demeure nommément Martin, un prof de philo trop honnête, et condamné pour avoir mis les notes qu’il fallait à qui il ne fallait pas. La Chine est le nouveau monde, l’Eldorado devient un paradis fiscal pour les mafieux de toute confession, la guerre n’est plus celle de 7 ans mais bel et bien la guerre économique et la métairie finale près de Constantinople est remplacée par un hameau dans le Quercy, où tout le monde finit par s’emmerder, tout comme dans le référent éponyme initial.
Bien évidemment, on retrouve la fameuse ironie voltairienne, sa haine de l’intolérance religieuse, ses caricatures qui font mouche, la satire au vitriol des absurdités de notre mode de vie et de cette obstination de l’homme à créer, avec une obstination qui confine à l’obsession, les conditions de son propre
malheur, souvent différé, et de sa perte. Certains passages sont désopilants et presque criants de vérité, notamment quand le nouveau candide, Benjamin Dédican, passe à la télé et se retrouve attaqué par 86 associations pour des propos maladroit sur la supposé « normalité » de la personne qu’il recherche.
On ne saurait résumer toutes les étapes par lesquelles passe notre héros, fustigé ici, condamné là, pris pour un pigeon ailleurs, sa fidélité en amour est mal récompensée mais qui finit par tirer une morale de son terrible apprentissage, dont je ne dirai rien sinon qu’elle se fonde sur une attente, au sens pascalien du terme.
En tout cas, on ne s’ennuie pas une minute, chaque épisode apporte son lot de dérision et l’on se dit que, le vieux Voltaire, s’il eût vécu à notre époque, n’aurait pu qu’approuver, voire revendiquer cette opportune filiation. Que faire après tout, dans un monde qui va si mal, s’en indigner, prendre du recul et finir par en rire.
BTN
Editions Flammarion, 192 pages, 4,90 €
Entretien avec Alain Monnier
Vous semblez apprécier les êtres quelque peu déphasés, inadaptés à un monde trop complexe, trop pragmatique ou cynique pour eux. Parpot est attardé mental. Le héros de Côté jardin est paralysé. Dans « Je vous raconterai » il s’agit d’un SDF… Pourquoi cet intérêt pour ce type de personnages ? Benjamin Dedican ne vient-il pas justement compléter la série ?
C’est à travers les personnages décalés ou en rupture avec la normalité que je peux montrer et mettre en scène les faiblesses de notre société. Ces personnages sont par ailleurs attachants, et je prends un réel plaisir à les faire se cogner à la modernité triomphante dont ils démontrent souvent l’arrogance et la niaiserie ! Dedican est une sorte de naïf qui entre parfaitement dans la galerie de mes héros : il prend les valeurs de l’économie moderne sans le moindre esprit critique… et il va découvrir au cours d’un long périple ce qu’il en est de la vraie vie.
Dans quelle mesure ce récit, inspiré du Candide de Voltaire, vous permet-il d’exprimer quelques-unes de vos pensées sur le monde actuel (écologie, médias, suprématie de l’économique…) ?
Je me suis attaché à reprendre la construction de Candide, à garder le même rythme enlevé et à dénoncer les travers les plus scandaleux de nos sociétés. Comme Voltaire l’a fait avec son Candide. J’ai évidemment porté mes observations sur les points qui personnellement me gênent le plus mais on pourrait en trouver beaucoup d’autres. S’agit-il d’une commande ou l’initiative
émane-t-elle d’un désir, nouveau ou ancien, d’actualiser Candide ?
Le fait d’adosser un texte contemporain à un classique est une idée de mon éditrice chez Flammarion. C’est sans doute une façon de montrer à de jeunes lecteurs que ces textes «tiennent» à travers les siècles. Lorsqu’on m’a demandé si je voulais me risquer dans cet exercice, j’ai tout de suite accepté, et j’ai proposé de prendre Candide. Ce texte me semblait être dans la veine de ce que je cherche à faire dans nombre de mes romans qui sont des satires sociales. D’ailleurs durant le temps de l’écriture, j’ai été très à l’aise avec ce texte. Vous citez abondamment J.-C. Michéa, à qui ressemble un peu d’ailleurs votre philosophe Martin. Vous sentez vous proche de ses idées ?
Oui, je me sens tout à fait en adéquation avec la vision critique du monde que porte JeanClaude Michéa. Mon philosophe Martin est un peu son alter ego.
En fait, j’aurais aimé écrire ce livre à deux mains avec lui, mais cela n’a malheureusement pas été possible pour des questions de temps et de géographie...
Votre nouveau livre, Place de la trinité(1), se rapproche-t-il de Tout va pour le mieux ou est-il d’un style complètement différent ?
Place de la Trinité est de la même famille que Tout va pour le mieux : il s’agit d’avoir un œil critique et amusé sur le monde qui nous entoure. Mais Place de la Trinité porte une certaine mélancolie et se penche sur des sentiments que Tout va pour le mieux , plus vif et plus alerte, ne permet d’envisager...
(1) Ce roman se déroule à Toulouse, autour de la place de la Trinité, où l’auteur suppose qu’a dû séjourner le jeune Pétrarque, amant platonique de sa muse, Laure. Adrien Delorme, spécialiste du poète italien est lui aussi amoureux éconduit d’une femme mariée. Le sujet du livre est avant tout l’attente, pas forcément vaine. Alain Monnier en profite pour fustiger, à son accoutumée, les petites lâchetés, les compromissions et entêtements bien-pensants, bref le politiquement correct. L’humanité a toutefois un sursaut d’espoir, quand la cause est universelle, mais ce dernier ne résiste pas à la dure réalité qui ne l’entend pas de cette oreille. Un roman superbe, très abouti et construit pierre après pierre de main de maitre. Alain Monnier est décidément un romancier hors pair, sans doute l’un des tout premiers de notre temps. Ed Flammarion 19 € . 2012
Un repas de famille d’Adeline Yzac
immonde, celui que justement il convient de révéler.
Tout commence par un repas de famille, un huis clos tendu et étouffant avec la fratrie au grand complet dans la France agricole qu’on dit profonde, le terroir terrifiant avec ses histoires familiales qu’il vaut mieux enterrer vivantes.
Sauf que l’héroïne Eva, la benjamine, la belette, de retour aux sources, a décidé de briser le carcan, de ne plus se taire, de ne plus jouer… les jouets muets et dociles des aînés.
Ainsi, est-on d’emblée plongé dans le cœur d’un conflit dans une atmosphère de puanteur qui devient le symbole même du secret
La première partie du livre, conçue comme un conflit théâtral, nous met régulièrement en appétit de la révélation ultérieure. La protagoniste, Eva, n’est pas par hasard technicienne des surfaces et de la propreté. Enfant déjà elle aimait fouiner du côté des détritus. Manifestement l’auteur l’a prise en sympathie, adoptant son point de vue pour fustiger les commensaux plus ou moins primaires, conversant souvent avec elle, rendant ainsi, entre deux dialogues, le récit vivant.
Nous sommes à la Tache, chez les Nègres et effectivement ça sent le noir. Pas très loin des grottes de Lascaux, autant dire dans un autre monde, dans une lointaine préhistoire, où l’étranger fait peur : ce beau-frère qui vient de Bretagne, ce cadet qui a préféré s’exiler à Paris et refuse de s’installer dans la propriété ancestrale, ces touristes enfin, que l’on attend de pied ferme, quitte à dégainer au besoin. La seconde partie voit l’intrigue se resserrer autour de la suspicion d’un complot de famille dont le vieux grand-oncle d’Eva lui fournit des
indices à compte-gouttes, les tessons sauvés des eaux, autant dire des os. On est toujours dans le huis clos mais loin de la fratrie et de son tyran domestique. On se rapproche de l’enquête policière au cœur inépuisable du roman familial.
La troisième partie voit l’héroïne passer à l’acte à distance, avec l’aide de sa nouvelle famille, celle des éboueurs, avec l’idée de transmuter les objets et sujets de rebut en or d’éclatante vérité. Et c’est ce qu’il advient, avec en prime la découverte de l’amour. Trois mises en scène suffisent à Adeline Yzac pour nous plonger dans une histoire comme il n’en existe que trop, hélas, dans les familles vivant en autarcie, et qui aurait pu en d’autres temps, solliciter un Maupassant par exemple.
Sauf qu’Adeline Yzac trouve un ton et un style de notre temps, adapté à la personnalité de son héroïne, une jeune femme traumatisée par les blessures de l’enfance, déracinée, contrainte à l’exil mais qui sait combien retrouver la mémoire grâce à l’or du langage permet autant que faire se peut de se reconstituer et de se donner des chances guérir.
C’est du moins sur une touche d’espoir que s’achève ce roman de l’horreur exorcisée. Et qui « fera éclater la parole qui dévoile et consolide ».
BTN Un repas de famille, d’Adelien Yzac, Ed. Lucien Souny, 16 € 50
NB : chez le même éditeur, parution du roman du lunellois Jean-Pierre Védrine, Un parfum de chêne, une tragédie à laquelle notre région sert de cadre et qui nous rappelle un peu le Colline , de Giono. L’action se déroule quelques années après la guerre, alors que la tension n’est pas encore tout à fait apaisée entre anciens résistants et collabos. Une épidémie se déclenche, qui ravive les superstitions ancestrales, alors que la vérité est peutêtre à la portée des hommes de bonne volonté, d’un aveugle entre autres mais qui sent d’autant mieux les choses. Une histoire aussi d’amitié entre un grand-père et son petit-fils de couleur, avec à la clé la transmission des valeurs et des savoirs ancestraux, plus pragmatiques que livresques. (Ed. Lucien Souny, 18 € 50).
l’art-vues • page quatre-vingt • octobre - novembre LIVRES
L’excellence du design français
Ronan et Erwan Bouroullec, c'est de l'art !
Respectivement
nés en 1971 et en 1976 à Quimper, Ronan et Erwan ont deux parcours différents. Inscrits à l’âge de 15 ans dans une section arts appliqués dans un collège de Quimper, Ronan se passionne pour la création artistique et plus particulièrement pour le dessin. « Je me souviens très bien d’un dessin analytique que j’ai fait à cette période sur une grande planche, se remémore-t-il. J’ai découvert alors la sensualité du crayon mine, du plaisir que l’on peut avoir à caresser la feuille de papier avec un crayon, de la façon dont, en appuyant plus ou moins sur la mine, on crée des ombres, des volumes ». Après avoir obtenu un BTS en design industriel à l’Ecole nationale supérieur des arts appliqués et des métiers d’art de Paris, il suit les cours de Raymond Guidot au Centre de création industrielle et au Studio Naço où il commence à fabriquer ses propres objets. Dans la foulée, il passe avec succès le concours des Arts-Déco de Paris. Erwan a, quant à lui, fait le choix d’entrer aux Beaux-Arts de Cergy-Pontoise. « J’ai toujours aimé fabriquer des choses. J’ai toujours bricolé, dessiné, essayé de jouer de la musique, explique le benjamin. Enfant, je construisais des jouets, des cabanes. Adolescent, je me fabriquais les objets qui correspondaient à mes nouveaux besoins ». Durant sa formation, Erwan se rapproche de son frère en lui apportant ses connaissances en informatique ou en travaillant directement sur certaines pièces. « A ce moment-là, c’est Ronan qui portait la question du sens, moi je la portais ailleurs, dans un autre contexte. Je vivais les choses au travers de l’école ».
Justesse et de délicatesse
Ainsi, les deux frères s’associent en 1999 pour mener un travail au sein d’un dialogue permanent et d’une exigence commune vers plus de justesse et de délicatesse.
Ils sont alors remarqués par Giulio Cappellini qui leur confie leurs premiers projets de design industriel. En 2000, Issey Miyake fait appel à eux pour dessiner un espace destiné à sa nouvelle collection de vêtements APoc à Paris.
Puis la rencontre décisive avec Rolf Fehlbaum, président de Vitra, mène à la conception d’une nouvelle typologie de sys-
Fers de lance des designers français, les frères Ronan et Erwan Bouroullec n’ont cessé dans leurs créations de joindre le beau et l’utile, tout en militant pour une révolution esthétique. Il y a tout juste un an, le Centre Pompidou de Metz leur consacrait leur première grande rétrospective.
En avril dernier, ils ont reçu lors du Salon du Meuble de Milan pour le canapé Ploum leur dernière création pour Ligne Roset, le premier prix décerné au nom des 25 éditions internationales du magazine Elle Décoration. Retour sur un parcours à succès.
tème de bureaux sous le nom de Joyn en 2002.
Depuis 2004, ils se sont aussi associés à l’éditeur Magis pour dessiner deux collections complètes de mobilier Striped et Steelwood, puis d’autres projets comme la chaise Baguette ou encore les tables Central et Tambour. L’année 2011 est marquée par l’ouverture vers de nouvelles collaborations, notamment avec Flos, Nani Marquina, Mattiazzi et Mutina. Ronan et Erwan Bouroullec dessinent aujourd’hui pour de nombreux industriels comme Vitra, Kvadrat, Magis, Kartell, Established and Sons, Ligne Roset, Axor, Alessi, Issey Miyake, Cappellini, Mattiazzi, Flos et Mutina.
Elus designers de l’année en 2011, les frères ont élaboré en collaboration avec Ligne Roset, Ploum un canapé au confort issu d’une extrême souplesse. « Nous sommes partis d’un tissu ultra stretch, qui peut se déformer dans tous les sens, et parallèlement, on a poussé Roset à travailler des mousses à mémoire de forme encore plus molles que celles qui sont utilisées habituellement, expliquent-ils. On a obtenu des mousses très souples, sur lesquelles on étire le tissu. Le confort du canapé résulte de ce mariage entre la mousse et le tissu, qui aboutit à une forme très douce ». Véritable succès, le canapé a obtenu sept titres depuis son lancement en janvier 2011.
Deux expositions consacrées à leurs oeuvres
Cette année, deux expositions leur ont été consacrées : l’exposition « Album » qui présentait plusieurs centaines de dessins et croquis originaux au Vitra Design Museum de Bale et l’exposition « Bivouac », au Centre Pompidou Metz, accueillie par le Museum of Contemporary Art de Chicago du 18 octobre au 20 janvier 2013.
Ronan et Erwan Bouroullec ont par ailleurs fait l’objet d’une toute nouvelle monographie : « Works » (Ed. Phaidon). Ils ont récemment imaginé une application iPad, appelée «Cercles », présentant de manière très intuitive une collection de croquis, de recherches et de dessins abstraits qui stimule la découverte et donne la possibilité d’effleurer, du bout du doigt, leur univers singulier.
l’art-vues • page quatre-vingt-deux • octobre - novembre ART D’INTÉRIEUR
STEELWOOD CHAIR
CLOUDS
Retrouvez les frères Bouroullec à travers un entretien exclusif sur www.lartvues.com (rubrique “Divers” puis “Design”)
« On l´a imaginé comme un fruit mûr »
c´est ainsi que les frères Ronan et Erwan Bouroullec, le célèbre duo de designers français, racontent PLOUM.
« Un fruit mûr voluptueux » ajoutent-ils, pour arrondir encore l'image de ce canapé révolutionnaire et ultraconfortable.
Mobilier contemporain Concessionnaire LATTES - 34970 Montpellier Sud Tél. 04 67 65 24 96 • www.domus-vivendi.fr
DOMUS VIVENDI