L'ART-VUES | N°OCTOBRE-NOVEMBRE 2010

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lArtvues

... OCTOBRE - NOVEMBRE 2010
’ Le magazine culturel de votre région
Dossier : Les Saisons 2010/2011
« Maison de poupée » d'Henrik Ibsen avec Audrey Tautou au Théâtre de Béziers et à l’Opéra-Théâtre d’Avignon © Marcel Hartmann

Sarl Médi’Art Communication

5, Bd de l’Observatoire 34000 Montpellier

Tél. 04 67 12 06 00

Fax : 04 67 60 70 32

E-mail : mediart@wanadoo.fr

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction : Luis Armengol, Marie-Christine Harant, BTN, Michel Pavloff

Brèves : Romain Dimo, Jacques Moynier avec la participation de Alain Bégoc (Rubrique Coup de cœur)

Administration et abonnements : Christine Martinez

Réalisation : Francis Duval

Impression : Pure Impression

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit

ISSN : 1164-7531

Edition et régie publicitaire

Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)

RCS Montpellier B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Sommaire

• DOSSIER : Les Saisons 2010/2011 p. 7 à 31

• Itw Michaël Delafosse ...... p. 32-33

• Saison Rire ................................p. 34

• Festival Cinémed .................. p. 37

• Musique & lyrique p. 39 à 45

• Itw Stéphan Rossignol p. 49

• Arts plastiques p. 50 à 60

• Coup de cœur p. 62

Audrey Tautou pour la première fois sur les planches Nora (Audrey Tautou) vit avec son époux et ses enfants dans une maison de poupée trop jolie, étouffante et cauchemardesque. Insouciante, elle joue avec la vie, avec les autres et avec elle-même. Un événement va la contraindre à détruire les conventions du couple bourgeois et créer le scandale. Henrik Ibsen fait le portrait des êtres humains, il disait préférer poser des questions qu’administrer des réponses. Cette nouvelle présentation de Maison de poupée, qui a l’ambition de rêver le 19ème siècle norvégien avec les figures, les fantasmes et les clichés qu’il véhicule, s’adresse aussi paradoxalement et mystérieusement à nous. Un spectacle drôle et effrayant, car comme le disait Ibsen “La vie n’est pas triste, la vie est ridicule et ça, c’est insupportable !”

Editorial Indisciplinarités

« Maison de poupée » d’Henrik Ibsen avec Audrey Tautou.

Mise en scène : Michel Fau.

Les 21 et 22 janvier à l’Opéra-Théâtre d’Avignon

Les 22 et 23 février à 20h au Théâtre de Béziers

(voir page 8 et 18)

Audrey Tautou fait également l'actualité en ce mois d'octobre. Elle sera présente à Montpellier, vendredi 22 octobre à 20h30 à l'Opéra Berlioz au Corum à l'occasion de la projection en avant première de la nouvelle comédie de Pierre Salvadori "De vrais mensonges". Elle sera aux côtés de Nathalie Baye pour cette soirée qui fera l'ouverture du 32ème Festival Cinémed (voir page 37).

La saison démarre fort. Certains lieux culturels ont à peine ouvert la location que des spectacles affichent déjà complet. Signe évident de la vitalité du spectacle vivant alimentée par le talent des créateurs et la curiosité du public.

On a coutume de prononcer, à tout propos d’ailleurs, l’éloge de la diversité. Le constat s’impose, en jetant un coup d’œil au copieux menu des saisons annoncées dans ce numéro : la diversité s’y invite, provoquant un désordre apparent sans doute salutaire, au prix de quelques doutes identitaires, peu importe.

Comme si, au moment même où l’on veut ériger des frontières pour se protéger de la menace de l’Autre, les artistes s’ingéniaient à jeter des passerelles, construire des ponts. On appelle ça l’interdisciplinarité, c’est plus qu’une mode depuis quelque temps, même si cela fait tendance. Ne faut-il pas plutôt la nommer indisciplinarité ? Oui, quelque chose qui va chercher du côté de l’inconnu, de l’indiscipliné, rebelle aux hiérarchies établies, qui n’a pas vraiment de carte d’identité. Sans papiers ?

Le théâtre fait son cirque, le cirque se théâtralise, les arts de la piste se cabarettisent, l’art numérique fait son numéro, il faut de tout pour faire un monde. Du monde, il y en a, des candidats à la pelle sur le registre des mariages mixtes et un cortège de témoins sur leur trente-et-un. Unions heureuses la plupart du temps, qui enfantent les imaginaires, mettent des idées en route. Parce qu’elle est difficile, cette route, que la chaleur que l’on trouve dans une salle de spectacle et l’émotion partagée la rendent plus douce et joyeuse.

La joie, conductrice d’énergie pour les temps qui viennent, parlons-en. Elle est une préoccupation des programmateurs. Il faut pouvoir rire de tout et avec le plus grand nombre, semblent-ils penser, contrairement à ce que disait l’ami Desproges. Alors l’humour est fortement présent sur les affiches des théâtres, parce que l’époque n’est plus au célèbre diktat « il faut faire emmerdant… » cher au créateur du journal Le Monde, Hubert Beuve-Méry

Plus que jamais, l’adhésion du public passe par le plaisir et l’étincelle de vie qui le produit.

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• Agenda concerts ..................... p. 4
N°du 5 octobre au 5 décembre
:
10 décembre
Prochain numéro
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© M a r c e H a r t m a n n • c o n t o u r b y G e t yi m a g e s
En couverture :

agenda des spectacles et concerts

Harlem Globetrottersdimanche 10 octobre à 19h au Zénith de Montpellier

Mauranejeudi 14 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zinga à Béziers

Kaly Live Dub+Dubphonicvendredi 15 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Mister Ralfvendredi 15 octobre à 19h sur la place des Beaux-Arts à Montpellier

El Tricicle, Garrickmardi 19 octobre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Féfémercredi 20 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Syd Matters + Double Ujeudi 21 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

I Muvrini jeudi 21 octobre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Moussu T e Lei Jovents+Mauresca Fracas Dub vendredi 22 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Lilly Wood & The prick+1973 samedi 23 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Oui Oui et le Cadeau Surprise mercredi 27 octobre à 14h et 17h au Zénith de Montpellier

Ben L’Oncle Souljeudi 28 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Noelle Perna "Mado fait son show“vendredi 29 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zinga à Béziers

Le meilleur des Années 80vendredi 29 octobre à 21h à l’Espace Rencontres à Castelnau-le-Lez

Patrick Bosso "La Courte Echelle" samedi 30 octobre à 20h30 au Théâtre Scène Nationale à Narbonne

Florence Foresti "Motherfucker"mercredi 3 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

34 Tours, Caribou+Iaross+Andromakers jeudi 4 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Symphonic Mania vendredi 5 novembre à 15h et 20h30 au Zénith de Montpellier

Susheela Raman+June & Lulavendredi 5 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Noelle Perna "Mado fait son show“ vendredi 5 novembre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Puggyvendredi 5 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier

La Terre des Liens vendredi 5 novembre à 20h30 au Théâtre Lavigne à Peyrestortes

Babet + Robin Leducsamedi 6 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Noelle Perna "Mado fait son show“ samedi 6 novembre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Hugues Aufraymardi 9 novembre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Forbidden Party mercredi 10 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Holiday On Icejeudi 11 novembre à 14h00 et à 21h00 au Zénith de Montpellier

Holiday On Icevendredi 12 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Buzz Boostervendredi 12 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Holiday On Ice samedi 13 novembre à 14h et 17h30 au Zénith de Montpellier

Buzzbooster LRsamedi 13 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Les Chevaliers du Fiel dimanche 14 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Justin Nozukadimanche 14 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier

Les monologues du vaginmercredi 17 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Charlotte Marin mercredi 17 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Celtic Legendsmercredi 17 novembre à 15h et à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Cocoonjeudi 18 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Michèle Bernier "Et pas une ride !"vendredi 19 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

La compagnie Lubat «Chansons enjazzées » vendredi 19 novembre à 20h au Théâtre à Vergèze

Le Duo des Non samedi 20 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Amel Bent mercredi 24 novembre à 19h30 au Zénith de Montpellier

Angus & Julia Stonemercredi 24 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Les Chevaliers du Fiel «Vacances d’enfer »mercredi 24 novembre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Maxxo + Djulius & Les Shatawaris jeudi 25 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

O Tango – The Ultimate Tango Showjeudi 25 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Shakira vendredi 26 novembre à 20h à l’Arena à Montpellier

Celtic Lengendsvendredi 26 novembre à 15h30 et à 20h30 au Zénith de Montpellier

Dreadzone+Jahcoozi+Volfoniqvendredi 26 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Roland Magdane samedi 27 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Rodrigo y Gabriela samedi 27 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Omar Penesamedi 27 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Carla Bley Triosamedi 27 novembre à 20h30 au Temple au Vigan

Le Lac des Cygnesmardi 30 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Edouard Baer «Miam Miam »mardi 30 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Otango jeudi 2 décembre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Le Lac des Cygnesjeudi 2 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Mvendredi 3 décembre à 20h à l’Arena à Montpellier

Le clan des divorcés vendredi 3 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

The Rabeats samedi 4 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Choeurs et danses de l’Armée Rougesamedi 4 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Fangasamedi 4 décembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Bharatimardi 7 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Ary Abittan mardi 7 décembre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Pierre Arditi «Faisons un rêve » jeudi 9 décembre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

-M-

Eddy Mitchell « Ma dernière séance »jeudi 9 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Jean-Michel Jarrevendredi 10 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Sopranovendredi 10 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Rageous Gratoons+La Caravane passevendredi 10 décembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Ramon Fossati/Toni Sola/Ignasi Terraza Triovendredi 10 décembre à 20h30 au Milonga del angel à Nîmes

Yodelicesamedi 11 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Marc Lavoinemardi 14 décembre à 20h à l’espace Vergeze à Vergeze

François Morel «Le soir, des lions... »mardi 14 décembre 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Marc Lavoine mercredi 15 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Age tendre et Tête de boismercredi 15 décembre à 14h30 et 20h15 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Il était une fois Joe Dassinsamedi 18 décembre à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Nicolas Cantelouplundi 3 janvier 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Fame vendredi 21 janvier 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Liane Foly, La folle part en curevendredi 21 janvier 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan Farfadais «Mana»dimanche 23 janvier 2011 à 15h au Zénith de Montpellier Michael Gregorio mercredi 26 janvier 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Michaël Grégorio pirate les chanteursjeudi 27 janvier 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan Chantal Ladesou vendredi 28 janvier 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan Queen Performed By Cover Queenvendredi 28 janvier 2011 à 21h au Zénith de Montpellier « Les Enfoirés » envahissent l’Arena ! Du 26 au 31 janvier 2011 à l’Arena au Parc des Expo de Montpellier La Bande Dehouf, Clinicmardi 1e février 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan Yannick Noahjeudi 3 février 2011 à 20h à l’Arena au Parc des Expo de Montpellier Michèle Bernier « Et pas une ride !»jeudi 3 février 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan Véronique Sanson vendredi 4 février 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Show Dancesamedi 5 février 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

M. Laroque «Mon brillantissime divorce» vendredi 11 février 2011 à 20h à l’Espace Vergèze à Vergèze

M. Laroque «Mon brillantissime divorce» samedi 12 février 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Eric Antoine samedi 12 février 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Galabru & Caubère dans « Jules & Marcel» mardi 15 février 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Le jardin des délices mercredi 16 février 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

V.Demouy, P. Lellouche « Boire, fumer…»jeudi 17 février 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Roland Magdane «Attention c’est show »vendredi 18 février 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan Gospel pour 100 voix samedi 19 février 2011 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Le Kangarou avec Patrick Sébastienjeudi 24 février 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Les hommes viennent de Mars… mardi 15 mars 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Thé à la menthe...ou t’es citron ?mardi 15 mars 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Le Quatuormercredi 16 mars 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Stephan Eicher jeudi 17 mars 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Stéphane Rousseau jeudi 17 mars 2011 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Ben L'Oncle Soulsamedi 19 mars 2011 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Anthony Kavanagh dimanche 20 mars 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

La Fête de la St-Patrickmardi 22 mars 2011 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Eddy Mitchell «Ma dernière séance »mardi 29 mars 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Scooby Doo & les Pirates Fantômes samedi 9 avril 2011 à 14h30 et 17h30 au Zénith de Montpellier

La fabuleuse Histoire de Bollywoodsamedi 9 avril 2011 à 20h00 à la salle Zinga Zanga à Béziers

La fabuleuse Histoire de Bollywoodmardi 12 avril 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

L’Empiafée mercredi 13 avril 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Christelle Cholet « L’Empiafée, SOS chanteuse » jeudi 14 avril 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Jamel Debbouzevendredi 15 avril 2011 à 20h au Zénith de Montpellier

Têtes Raides samedi 16 avril 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

J.Mailhot, J.Roucas, P.Douglassamedi 16 avril 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

L'homme a la tête de choumardi 19 avril 2011 à 20h00 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Chanson Plus biffluorée mardi 19 avril 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

The Love Beatlesjeudi 21 avril 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

L'homme a la tête de choumardi 10 mai 2011 à 20h30 au Corum à Montpellier

Marie Claude Pietragallajeudi 12 mai 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Anne Roumanoff «Bien plus que 20 ans » samedi 21 mai 2011 à 15h et 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Les hommes viennent de Mars…mercredi 25 mai 2011 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Anne Roumanoff jeudi 26 mai 2011à 20h30 au Zénith de Montpellier

Mozart "L'Opéra Rock"samedi 4 juin 2011 à 15h et 21h au Zénith de Montpellier

Mozart "L'Opéra Rock" dimanche 5 juin 2011 à 14h au Zénith de Montpellier

Balbino Medellin vendredi 1er juillet 2011 à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Dora L’exploratrice et la cité des jouets perdus ! samedi 22 octobre 2011 à 14h et 17h au Zénith de Montpellier

Amel Bent Florence Foresti Jean-Michel Jarre
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.ticketsud.com l’art-vues • page quatre • octobre - novembre ...
Eddy Mitchell

Un besoin de légèreté qui n’exclut pas l’exigence

Alors que la saison dernière avait paru un rien morose, cet automne, malgré le contexte financier toujours tendu, semble être dominé par un besoin de légèreté qui n’exclut pas l’exigence bien au contraire. Et d’abord depuis quand légèreté rimerait avec facilité ? Prenons les arts du cirque omniprésents dans les salles. Rien de plus exigeant qu’un numéro de voltige, de jonglage ou d’équilibre. Beaucoup de pièces souriantes contemporaines ou classiques, là encore la médiocrité ne pardonne pas, la rigueur est au rendez-vous. Ceci n’excluant pas des propositions politiques plus austères, propices à la réflexion. Autre tendance qui s’affirme, à cause des budgets très serrés, les salles misent de plus en plus sur les coproductions ou les co-accueils.

C’est particulièrement vrai dans l’Hérault mais aussi dans les trois scènes nationales. On notera aussi l’ouverture de nouveaux équipements allant de la Chocolaterie, une petit espace dédié au rire à Montpellier, à l’immense Aréna pouvant accueillir jusqu’à 14 000 spectateurs toujours à Montpellier et la première saison du Théâtre de l’Etang à Saint-Estève tout proche du géant Théâtre de l’Archipel de Perpignan. Enfin, on a remarqué un renforcement des propositions pour le jeune public, effet Théâtre de La Grande Ourse à Villeneuvelès-Maguelone. Le Théâtre des Treize Vents à Montpellier, par exemple, vise les préadolescents, tandis que le Mobile Homme à Nîmes devient le Mobil Môm (certainement pour toucher un nouveau public...). Toutes ces tendances illustrent une volonté d'ouverture, une vitalité des temps de crise, comme s'il était urgent de questionner le monde, de dire, de raconter...

Jean-Marie Besset : « Priorité aux vivants »

Tandis qu’à Paris sa pièce, Ce qui arrive et ce qu’on attend continue sous les éloges de la critique jusqu’au 31 octobre, Jean-Marie Besset vient d’ouvrir sa première saison en tant que directeur du CDN avec R.E.R, sa dernière pièce créée à Carcassonne. On retrouvera deux œuvres de JeanMarie Besset au cours de l’année, Perthus en février et Je ne veux pas me marier, celle-ci, mise en scène par l’auteur, est montée en écho avec Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée de Musset, en décembre. Musset, que l’on retrouvera avec La coupe et les lèvres, en janvier, est un des trois auteurs du répertoire programmés par la nouvelle direction avec Corneille et Tchékhov. « En effet,je veux donner la priorité aux vivants. Trop souvent dans l’institution théâtrale, comme dans les règles du droit, le mort saisit le vif. On va rétablir l’équilibre, faire pencher la balance, afin que le territoire des vivants l’emporte sur celui des morts», insiste Besset. Autre initiative : l’abandon du festival Saperlipopette, voilà Enfantillages, au profit d’une programmation jeune public intra muros: «j’ai trouvé que le festival laissait trop de place aux formes circassiennes et qu’il relevait plus de l’animation du domaine. J’ai souhaité plus de lisibilité par rapport au CDN et faire découvrir une nouvelle génération d’auteurs dits pour les adultes, tels que Melquiot ou Notte. Ce qui pêche dans les spectacles pour enfants, c’est la relative médiocrité des histoires proposées. La programmation s’articule tout au long de l’année y compris pendant les vacances de la Toussaint et nous retentons les matinées des dimanches », précise Jean-Marie Besset. Toujours a l’attention des jeunes, des stages de théâtre animés par Bela Czuppon. En projet, le réaménagement de la salle de répétition pour y donner des formes intimistes. Une première saison, hors des sentiers battus, riche de textes reflets de la société contemporaine et beaucoup de portraits de femmes. MCH

L’auteur, né à Carcassonne et créateur du festival NAVA dédié aux écritures contemporaines du côté de Limoux, a pris ses fonctions dans la confusion. La page est tournée. Jean-Marie Besset et son complice Gilbert Desveaux impriment leur personnalité dès cette première saison.

Les spectacles du trimestre : Louise de Vilmorin d’Annick Le Goff et Coralie Seyrig, du 19 au 23 octobre, mise en scène de Christine Dejoux. Où on redécouvre un auteur, un peu oublié, plein de charme et de drôlerie, mais qui a marqué son époque et dont les amis s’appelaient Saint-Exupéry, Cocteau, Malraux.

Oh Boy! D’après le roman de Marie-Aude Murail, mise en scène Olivier Letellier,du 26 au 29 octobre, dès 12 ans.

La chaise, de Florian Parra, mise en scène Mélanie Leray, du 3 au 6 novembre.

Parlez-moi d’amour, d’après les nouvelles Intimité et Le bout des doigts, de Raymond Carver, adaptation et mise en scène Jacques Lassalle, du 9 au 13 novembre.

Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, de Musset et Je ne veux pas me marier de JeanMarie Besset, mise en scène de Jean-Marie Besset assisté de Gilbert Désveaux, du 2 au 12 décembre.

Petit Pierre, de Suzanne Lebeau, adaptation et mise en scène, Maud Hufnagel et Lucie Nicolas, du 5 et 12 décembre, dès 7 ans.

Yiddish mélodies avec Eric Slabiak et ses musi-

ciens, 15 et 16 décembre.

D’autres temps forts de 2010 :

Le pays de rien, d’après Nathalie Papin, mise en scène et chorégraphie Corinne Réquéna, 23 janvier, dès 6 ans.

Masques et Nez, mise en scène Igor Mendjisky, du 15 au 18 février, dès 10 ans.

Harper Regan, de Simon Stephens, mise en scène Lukas Hemleb, du 22 au 26 février.

Les rêves de Margaret, de Philippe Minyana, mise en scène Florence Giogetti, du 16 au 19 mars.

Lettres de l’Intérieur, de John Marsden, mise en scène Pauline Bureau, du 12 au 15 avril, dès 12 ans.

Break your leg!, texte, mise en scène et scénographie Marc Lainé, du 11 au 14 mai.

Les grands dictateurs, de et mise en scène Bruno Stori et Letizia Quintavalla, du 17 au 20 mai, dès 9 ans.

A mon âge je me cache encore pour fumer, mise en scène Fabian Chappuis, du 25 au 28 mai.

Tél. 04 67 99 25 00. www.theatre-13vents.com.

Locations, Office de Tourisme de Montpellier.

l’art-vues • page sept • octobre - novembre ... DOSSIER
L.A.
M.-C. H.
et
Lever de rideau sur les Saisons 2010/2011
Théâtre des Treize Vents à Montpellier © A a n L a g a r d e © P h l p p e S t s i Programmation jeune public avec « Oh Boy ! »
« Perthus » de Jean-Marie Besset

SortieOuest à Béziers

Théâtre Municipal de Béziers

Très politiqueLes coups de cœur de B. Deschamps

En trois ans, SortieOuest au Domaine de Bayssan, est devenu le pendant au Domaine d’O à Montpellier. Jean Varela, directeur de l’espace, s’en explique et nous confie son plaisir de remonter sur les planches.

Dans votre éditorial, vous exprimez votre gratitude envers le Conseil Général, votre principal bailleur de subventions. Comment se porte SortieOuest financièrement ?

Nous sommes, en effet, principalement soutenus par le Conseil Général de l’Hérault. Depuis 2009, nous avons une petite aide de l’Etat et de la Région pour des actions spécifiques. Nous avons également la chance d’entretenir des partenariats avec les communautés de communes du Biterrois et du Piémont. Cette collaboration a débouché sur le Grand tour

Pouvez–vous développer ce concept?

Cela faisait partie de notre cahier des charges de ne pas concevoir SortieOuest comme un endroit clos, mais ouvert. La première année a été expérimentale. Depuis deux ans, avec l’agence culturelle du Département, nous avons pu créer des tournées. Les Précieuses ridicules, avec la CCCP, ont été jouées dix fois sur une courte période. Cette année, nous avons créé Le Barbier de Séville, spécialement pour le Grand Tour et ici à SortieOuest, du 12 au 16 janvier. Notre philosophie, faire circuler les œuvres et le public.

Citez nous quelques temps forts de cette saison ?

La loi du marcheur, le spectacle de rentrée du Théâtre du Rond-Point à Paris. C’est un petit bijou; La création de Sale août, de Valetti; Notre terreur en février, autour de Robespierre, la figure emblématique du Comité de salut public; dans la catégorie des grands metteurs en scène, nous recevons Luc Bondy avec Les Chaises, de Ionesco; il y a encore deux créations de Dag Jeanneret.

Vous remontez sur les planches pour le Barbier, qu’avez-vous éprouvé ?

Je joue Bartholo, j’éprouve une grande gratitude à l’endroit de l’équipe et un grand plaisir à découvrir la pièce de l’intérieur et d’interpréter Beaumarchais.

C’est un plaisir de jouer avec des comédiens qui m’impressionnent beaucoup et d’être dirigé par Patrick Haggiag qui restitue toute la fluidité de la pièce.

Ce trimestre:

Recueilli par MCH

• Bouvard et Pécuchet, avec Patrick Pineau et Hervé Briaux, 15 octobre, Saint-Gervais-sur-Mare; 16

octobre, Mèze ; 17 octobre, Saint-Nazaire-deLadarez; 19 octobre, La Caunette.

• Quatuor Ludwig, 25 octobre, Abbaye de Caunes Minervois.

• Cuisiner au feu de bois, thé des curieux animé par Jean-Pierre Rose et Jacques Bruyère, 21 octobre.

• La barbe bleue, d’après Perrault, dès 8 ans, 22 octobre.

• La loi du marcheur Entretien de Régis Debray avec Serge Daney, avec Nicolas Bouchaud, mise en scène Eric Didry, 4 et 5 novembre.

• Jazz au jardin d’hiver, du 6 au 12 novembre.

• Le nuage en pantalon, de Maiakovski, lecture performance de Julien Guil; Vendargues, 12 novembre; le 13 à Aniane; le 20 à Vendémian; le 30 à Villeneuve-les-Béziers ; le 3 décembre à Sérigan; le 17 à Cournonterral; le 18 à Ferralsles-Montagnes.

• Jouets sur catalogue, thé des curieux avec JeanPierre Rose et Jacques Bruyère, 25 novembre.

• Célébration de l’Epicerie ancienne, textes de Balzac, Jean Rouaud… avec Jean Varela, Marie Rouanet, Yves Rouquette, 16 novembre Mèze, 19 à Saint-Chinian, 18 à Coulobres, 23 à Cers.

• Deux hommes jonglaient dans leur tête, cirque de et avec Roland Auzet et Jérôme Thomas, 13 et 14 novembre, dès 8 ans.

• Stabat Mater Furiosa, de Jean-Pierre Siméon, mise en scène Dag Jeanneret, avec Stéphanie Marc, 25 au 29 novembre.

• Radio Clandestine/Mémoire des fosses ardéatines, d’Ascanio Celestini, Mise en scène Dag Jeanneret avec Richard Mitou, 25 au 29 novembre.

• Sale août, de Valetti, mise en scène Patrick Pineau, 30 novembre et 1er décembre, La Cigalière à Sérignan.

• L’Homme cirque, de et avec David Dimitri, 10 au 18 décembre, dès 4 ans.

• Mahmoud Ahmed et le Badume’s band, musique du monde, 2 décembre.

• Peintres en cuisine, thé des curieux avec JeanPierre Rose et ses invités, Gérard Calvet, Leccia, Rapahaël Ségura…, 5 décembre.

• L’orage et le cerf-volant, cirque, compagnie Hors Pistes, 17 au décembre, dès 7 ans.

Tél. 04 67 28 37 32.

www.sortieouest.fr

A la fois directeur du Théâtre et du Pôle Culture et Tourisme de la ville de Béziers, Bruno Deschamps joue une partition particulière. En dehors de sa saison qu’il compose d’après ses coups de cœur ou des affinités tissées au fil des ans, il est responsable d’autres événements qui rythment la vie culturelle de Béziers. Bruno Deschamps développe ces thèmes.

Certains de ces événements reviennent plusieurs fois dans l’année, tel le Marché de l’art sur la place de la Madeleine ou la fête de la Sainte-Cécile. D’autres sont ancrés dans les habitudes. Faenas digitales, le 11 décembre, en est à sa version 11. Il s’agir d’une manifestation gratuite, une soirée techno, avec un plateau où se succèdent les DJ’s parmi les importants du moment. 3000 à 4000 jeunes participent chaque année à cette soirée. Les hivernales flamencas, en sont, elles, à leur 16e édition, du 4 au 14 novembre. C’est une manifestation importante autour du flamenco, avec conférences, rencontres, spectacles qui entrent dans la programmation de la saison et sélectionnés par José Guilhem, un découvreur de talents. C’est une manifestation exigeante et de référence.

J’ai relevé trois créations dans votre saison, pouvez-vous nous les présenter?

Paris Frou-Frou, est la dernière création de Jérôme Savary, avec Michel Dussarat, un compagnon de route de Savary, un superbe comédien qui a notamment été Mr Loyal dans Cabaret. Ici, il joue pratiquement les transformistes ; c’est aussi une belle histoire d’amitié. Faire l’amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l’énergie, un texte de Fabrice Melchiot qui est un des auteurs contemporains les plus joués du moment. Le spectacle est coproduit notamment par un comédien biterrois, Dominique Lautré, qu’on soutient habituellement. L’avis des cigales, de Michel Mulleras, qui est un des musiciens les plus importants de Béziers. Il est auteur, compositeur, interprète. Dans ce spectacle, toutes les chansons sont de lui. Vous êtes le seul à programmer la Maison de Poupées, pourquoi?

Audrey Tautou est une comédienne que j’apprécie, elle est très bien dans le rôle, et puis, c’est une très belle pièce d’Ibsen. C’est un spectacle qui tourne beaucoup et qui ne devait pas coïncider avec les dates des autres. En général, je vais dans les directions selon les moyens financiers et techniques.

J’essaie d’être assez ouvert, de balayer large, pour attirer un public plus grand. Recueilli par MCH Cet automne:

• Les pieds dans le plat, de Pascal Parisot, dès 5 ans, 12 octobre.

• Maurane chante Nougaro, 14 oct., Zinga Zanga.

• De Mozart à Gershwin, concert classique, 22 oct.

• Cadiz de la Frontera, chorégraphie d’Andrès Pena et Pilar Ogalla, 6 novembre.

• Dos voces para un baile, chorégraphie Javier Baron, 12 novembre, Zinga Zanga.

• Paris Frou-Frou, de et mise en scène Jérôme Savary, 19 et 20 novembre.

• Phasmes, textes choisi et interprétés par Daniel Mesguich, 25 novembre.

• Miam Miam, mise en scène Edouard Baer, 30 novembre, Zinga Zanga.

• Le lac des cygnes, ballet de l’opéra de Perm, 2 décembre, Zinga Zanga.

• Les petits hommes rouges, par Marie-Laure Derois, dès 5 ans, 2 décembre, Centre socio culturel Albert Camus.

• Les trois messes basses, de Daudet par MarieLaure Derois, dès 8 ans, 3 décembre, Centre socio culturel Albert Camus.

• La Baba Yaga, d’Héloïse Martin dès 5 ans, 8 déc.

• Faire l’amour, de Fabrice Melquiot, 9 et 10 déc.

• Yodelice, première partie Scotch et Sofa, 11 déc., Zinga Zanga.

• Le soir, des lions, de et avec François Morel, mise en scène Juliette, 14 décembre, Zinga Zanga. Incontournables en 2011:

• Premier amour, de Beckett avec S. Frey, 7 janvier.

• La serva amorosa, de» Goldoni avec Robert Hirsch, 21 et 22 janvier.

• Le jardin des délices, chorégraphie de Bianca Li, 16 février, Zinga Zanga.

• Maison de poupée, d’Ibsen avec Audrey Tautou, 22 et 23 février.

• Murmures des murs, cirque de Victoria Thiérrée, dès 10 ans, 12 et 13 avril.

Tél 04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr

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« Bouvard et Pécuchet » avec Patrick Pineau et Hervé Briaux « Maison de poupée » d’Ibsen avec Audrey Tautou
© M a r c e H a r m a n n

Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau

L’Archipel à Perpignan

Entre répertoire et contemporainTrois lieux en un

Les scènes nationales, créées en 1991, fêtent leur vingtième anniversaire cette saison. Yvon Tranchant, directeur du théâtre de Sète, seul établissement de l’Hérault dans ce réseau, revient sur ses missions et sur l’éclectisme de sa saison.

«Lescènes nationales, avec 70 salles labellisées, constituent le premier réseau de décentralisation du spectacle vivant en France.

Nous fêteront cet anniversaire courant mars », déclare Yvon Tranchant. Ce label induit un cahier des charges précis et des missions. La pluridisciplinarité est une de ces missions.

En ce qui concerne le théâtre, la programmation doit maintenir l’équilibre entre le répertoire et les écritures contemporaines. Balance encore entre diffusion et création.

Cette année, sur les cinquante et un spectacles programmés, quinze sont des créations. Le théâtre de Sète va plus loin, il produit, par le biais d’une politique de compagnonnage qui s’est développée depuis 2003.

La compagnie chilienne Teatrocinema pour L’homme qui donnait à boire aux papillons , Rodolphe Burger, pour Concert dessiné, Alain Béhar pour Mô, Jacques Allaire pour La Liberté de quoi faire?, Jaime Lorca pour Benito Cereno, Denis Charolles pour Duke et Thelonious bénéficient ou ont bénéficié de cet accompagnement. Par ailleurs, la scène nationale a favorisé l’émergence de partenariat avec des établissements culturels de la région «cela permet la circulation des publics et la mutualisation des moyens, ce qui n’est pas négligeable en cette période. L’Orchestre National de Montpellier est accueilli à quatre reprises, au cours de cette saison», souligne Yvon Tranchant. La Vignette, le Pôle cirque, Opéra Junior, SortieOuest… Autant de partenaires. Après un début de saison tonitruant, les spectacles événements continuent à se succéder jusqu’en décembre. Deux temps forts à ne pas manquer, parmi tant d’autres, à Sète et nulle part ailleurs : Africa Umoja, vingt-sept danseurs et chanteurs et cinq musiciens venus d’Afrique du Sud. Cette création de Thembi Nyandeni, chorégraphiée par Todd Twala est une invitation pétillante à plonger dans l’histoire vibrante de l’Afrique du Sud et de l’apartheid, à travers les souvenirs d’un vieux musicien, narrateur malicieux. Explosion de rythmes et de

couleurs garantie. Toujours dans cette même catégorie danse et musique du monde, Che… Malambô ! de Gilles Brinas. Ce spectacle est une tornade : quator ze danseurs percussionnistes exaltent le spectateur au rythme d’un galop dans la pampa argentine. Ne passez pas à côté de ces deux rencontres avec des cultures lointaines.

Les spectacles jusqu’à Noël :

• Rosa la rouge, chanson avec l’artiste découverte dans Iris, de Découflé, 19 octobre.

Quintette Cassiopée, composé uniquement d’instruments à vent, classique, 22 octobre.

• Premier amour, de Beckett, avec Sami Frey, un des derniers virtuoses de la scène, sensible et subtil, 9 novembre.

• Silvia Marcovici et Aimo Pagin, violon et piano, classique. En première partie, le pianiste coréen Sunghoon Simon Hwang, 12 novembre.

• Africa Umoja, danse musique du monde, 16 et 17 novembre.

• Sale août, de Valetti, mise en scène Patrick Pineau, création à partir d’un pogrom à AiguesMortes, 25 et 26 novembre.

• Rigoletto, de Verdi, direction musicale Tulio Gagliardo, chœur et orchestre philharmonique Giuseppe Tartini de Rome, 28 novembre.

• Symfonia piesni zalosnych , chorégraphie de Kader Attou, dans le cadre du programme Montpellier Danse, 3 décembre.

• Poète,vos papiers, Léo Ferré par Yves Rousseau Sextet. Trio Allouche en première partie, 7 décembre.

• Mister Monster, arts du cirque, mise en scène Eustachon, par le groupe Anomalie, saison Pôle Cirque, 9 et 10 décembre.

• Che… Malambô!, danse, musique du monde, compagnie argentine Heyoka Pampa Argentina, 13 et 14 décembre.

Abonnement tout au long de la saison, il suffit de choisir quatre spectacles dans l’année.

Tél. 04 67 74 66 97.

www.scenenationale-sete-bassindethau.com

La salle, ou plus exactement, les salles qui constituent le futur Théâtre de l’Archipel seront inaugurées à l’automne prochain. En attendant, depuis janvier 2010, la structure administrative existe déjà et regroupe Elmediator, le Théâtre municipal et l’auditorium du conservatoire.

Unesaison commune aux trois espaces existants vient d’être présentée. « Pendant la préparation de cette saison avec Jakie Surjus-Collet (adjointe aux musiques classiques et contemporaines) et Maurice Lidou (adjoint aux musiques actuelles et aux arts numériques), nous avons constaté que beaucoup de nos propositions étaient complémentaire, s’enrichissaient les unes les autres, comme dans un jeu de miroirs multiples. Cela nous a encouragés dans la mise en place d’une saison pluridisciplinaire», indique Domènec Reixach directeur de l’Archipel. La saison a commencé. Parmi les temps forts du trimestre, le Festival aujourd’hui musiques, du 10 au 21 novembre, rien que des créations sonores. On remarque également un hommage à Gatti avec La traversée des langages, un spectacle créé pendant un atelier à Montpellier. La représentation est précédée, du 19 au 21 octobre, d’une rétrospective des films de Gatti. Et, à la fin de l’année, Margot, de Dromesko, du 1er au 5 juin. A noter également, les spectacles transfrontaliers, et ceux jouées en alternance en français ou en catalan. Cet automne, salle par salle : Auditorium : Damien Luce, récital de piano, 11 octobre; Parole d’oiseau! Théâtre musical par Odyssée ensemble et cie, pour les 3-6 ans, 17 octobre ; Schumann et les musiciens de son temps, par Le quatuor Ludwig et Marie-Christine Barrault, 23 octobre ; François-Michel Rignol, récital piano, œuvres de Chopin et Schumann; Jazz side of Pink Floyd , 6 décembre; Ashley Barrington, concert de lieder, 13 décembre; Théâtre Municipal : Cocteau Marais, de Cocteau et Tardieu avec Jacques Sereys, 12 octobre; Quatuor à cordes, musique de chambre, pièces de Beethoven, Schubert, Chostakovitch, 18 octobre ; La traversée des langages, de Gatti, 22 octobre; Victor Démé, musique du monde, 30 octobre ; Toa, de Sacha Guitry, mise en scène Thomas Jolly, 4 novembre; Stacey Kent, jazz, 5 novembre; Max Gericke, de Manfred Karge, mise en scène Philippe Hottier avec Magali Hélias, 10 novembre ; Deux hommes jonglaient dans leur tête, cirque musical,

dès 7 ans, de et avec Roland Auzet et Jérôme Thomas, 12 novembre ; L’île solaire, concert multimédia conçu par Samuel Sighicelli; La maternitat d’Elna, d’après Assumpta Montella, 18 novembre en français, 19 novembre en catalan ; Platonov, de Tchékhov, mise en scène Nicolas Oton, par Machine théâtre, 25 et 26 novembre; Mientes + K Parpadeas , chorégraphie de Mudit Grau, 3 décembre; Appartement à louer , théâtre et marionnettes, compagnie Neshikot, dès 3 ans, 7 décembre; Intendance saison 1, de Rémi de Vos par Zinc théâtre, mise en scène Gilbert Rouvière, 9 et 10 décembre; la Reine de la nuit, grands airs d’opéra, avec Perrine Madoeuf, direction Daniel Tosi, 12 décembre; J’aimerais pouvoir rire , d’Angela Laurier, 14 décembre; Le jeu de l’amour et du hasard, de Marivaux, mise en scène Philippe Calvario, 16 et 17 décembre ; Les contes de ma mère L’Oye, théâtre musical dès 4 ans, par le collégium instrumental Méditerranée avec Jean Varela et Charlotte Saigneau, 21 et 22 décembre, création. Obludarium, de Matej et Petr Forman, entre cirque et cabaret, 5 au 11 novembre, sous chapiteau.

Elmediator: Arno, 1ère partie, Mrs Wrong solo, 19 novembre; L’odyssée de Rick le cube, ciné concert par Sati, des 5 ans, 28 novembre; Stimuline, électronique Manfred Fox, 13 au 17 décembre, par groupes de 28 auditeurs; Festival des créations sonores, 10 au 21 novembre, lieu non précisé.

Notre sélection 2011: L’orage et le cerf-volant, cirque, 18 et 19 janvier; Nom de code temps libre, jazz cirque, 22 janvier; Amor et Psyché, danse, compagnie Sébastien Ramirez, 10 et 11 février; Mon géant, excellent spectacle jeune public, de et avec Félicie Artaud et Aurélie Namur, 22 mars ; Voyageurs immobiles de Philippe Genty, 1er et 2 avril ; Festival de musique sacrée, 15 au 23 avril ; Orgueil, poursuite et décapitation, excellent spectacle de et avec l’excellente Marion Aubert et la compagnie Tire pas la nappe, 17 mai; Margot, par les Dromesko, cabaret, 1er au 5 juin.

Tél. 04 68 66 33 54. www.theatredelarchipel.org

l’art-vues • page neuf • octobre - novembre ... DOSSIER
« Africa Umoja »
© L u c J e n n e p i n
« Mon géant » de Félicie Artaud et Aurélie Namur

Domaine d’O à Montpellier Scène Nationale d’Alès

La transhumance selon C. CrimesUne saison au paradis

Comme l’année dernière, Christopher Crimes, directeur de l’Epic du Domaine d’O à Montpellier, place sa collection d’hiver sous le signe de la lune. L’astre de la nuit rythme les événements qui allient sciences et art, jusqu’au retour du printemps.

Première scène nationale du Languedoc-Roussillon, le Cratère d’Alès se distingue par une grande ouverture au cirque et aux arts de la rue tout en conservant sa dimension pluridisciplinaire. Plusieurs rendez-vous s'ajoutent à la programmation régulière.

Certes, comme le dit Denis Lafaurie, « La poésie, les poètes n’ont jamais sauvé personne. La musique, le cirque, le théâtre ne résolvent pas les crises. La danse ne fait rien contre le mal de dents. »

aux autres directeurs de salles, je fais la distinction entre programmation et écriture d’une saison. Celle-ci est envisagée avec l’ensemble des artistes pour donner une couleur globale à l’ensemble de la saison. Je pense que cette année mon projet a trouvé une lisibilité», soutient Christopher Crimes. En effet, à l’automne dernier, sa façon de bousculer les habitudes avait quelque peu déstabilisé. Et pourtant son projet n’a guère évolué, tout juste a-t-il été précisé. Il s’inscrit dans une volonté d’allier art et sciences dans un cadre prestigieux, un théâtre dans un domaine ouvert au public. Au public et non aux spectateurs. C’est eux que Christopher Crimes vise particulièrement avec ses week-ends insolites « Le public promeneur découvrira quatre équipes de créateurs au hasard des allées. Des propositions fortes qui susciteront rencontre et échange au détour d’une allée ou d’une clairière.» Le coup d’envoi de cette saison hivernale a été donné comme il se doit au moment de l’équinoxe d’automne, le 23 septembre exactement. «Cette date correspond au début de cette transhumance entre la partie nord et la partie sud du Domaine d’O. Je table sur 22 000 places pour la saison hivernale en misant sur des spectacles plus intimistes que ceux de l’été. » Fidèle à ses engagements, Christophe Crimes continue à privilégier les compagnies qui ont un répertoire. Après ses compatriotes du Stan’s Café, le Collectif Berlin et la Compagnie Cervantes sont les invités d’octobre. La Compagnie Berlin propose trois escales dans son périple aux quatre coins du monde: Iqalit, Bonanza, Jérusalem ; du théâtre filmé qui s’achèvera sur et à Berlin. François Cervantes revient avec La Table du fond-Silence, qu’on avait adoré l’hiver dernier, et deux autres spectacles : Jamais avant et Le concert. Il est temps de réserver pour le réveillon du 31 décembre. Devant le succès -2 000 personnes ont bravé le froid- la soirée est reconduite sous la houlette du Footsbarn Travelling Theatre. La compagnie occupe le domaine dès le 22 décembre. Soyez curieux, vive le Domaine d’O au rythme de la lune.

«

Tous les spectacles du trimestre:

• Le collectif Berlin, 11 au 15 octobre.

• L’Entreprise, compagnie François Cervantes, 18 au 23 octobre.

• La Comédie de Caen, Comment ai-je pu tenir làdedans? d’après Daudet, 26 et 27 octobre.

• Emma le clown, Dieu est-il une particule ? 4 et 5 octobre.

• Dérézo, collectif trans-théâtral, Virthéa, 18 au 20 novembre.

• Michèle Bernard et ses invités, artiste associée, 25 et 26 novembre, chanson.

• Cie Les Nuits claires (Mon géant, grand succès l’hiver dernier), Le voyage égaré, 7, 9 et 10 décembre.

• L’association l’Immédiat, cirque, 20 au 23 décembre.

• Le Footsbarn Travelling Theatre, Pierre Byland et le cirque équestre Werdyn, Sorry, 22 au 29 décembre et Réveillon, le 31 décembre.

Et encore: Les goûters de l’actualité, les 7 novembre, 5 décembre, 6 février, 3 avril ; Les rencontres philosophiques, les 22 novembre, 24 et 26 janvier, 21 et 23 mars; Visites patrimoniales, 28 novembre, 20 février, 10 avril, 3 juillet; Les Arts de la rue au Domaine d’O, 30 octobre; Les Rencontres méditerranéennes sur le soufisme, 12 novembre.

Notre sélection de 2011 :

Le théâtre des Osses, Les femmes savantes, souvenez-vous Jocaste… 10 au 14 janvier

La compagnie Bal, La femme sans passé ; L’éloge du Poil, c’était elle l’hiver dernier, 17 au 19 janvier. Collectif Stan’s café, The Cardinals, 8 au 12 février. L’Entreprise, compagnie Cervantes, Les clowns, 15 au 19 février.

La Cie Vertical détour, les créateurs de Kyoto for Ever, Comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer le réchauffement climatique, 17 au 19 mars.

MCH

E pur si muove, pourrait-on dire, paraphrasant Galilée, à propos du spectacle vivant. Des plus vivants d’ailleurs au Cratère d’Alès avec une saison qui promet au public de l’emmener au paradis, selon les propres termes du directeur du Cratère qui décline ainsi la philosophie de ce lieu culturel : «L’activation du sensible, de l’émotion, en même temps qu’une prise de conscience de notre réalité. A Alès, nous tentons au Cratère de faire en sorte que chacun ait en mains les «possibles» du spectacle vivant d’aujourd’hui ».

■ Musique : 12 octobre : Yaron Herman Trio. Yaron Herman : piano, Tommy Crane : drums, Chris Tordini : contrebasse. Partout où il passe, le pianiste prodige Yaron Herman transmet son charisme et son lyrisme.

• 16 octobre : L’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon Anton Dvorak, Symphonie N°9 « Nouveau Monde ».

• 22 novembre : Portico Quartet. Isla. Un concert jazz suivi par la dégustation d’un vin de la région. Jack Wyllie (saxophones, machines, Milo Fitzpatrick (contrebasse), Duncan Bellamy (batterie, pianos), Nick Mulvey (hang drum, percussions).

• 13 décembre : Bojan Z Tetraband. Jazz millésimé et taste-vin. Ruth Goller : basse, Gianluca Petrella : trombone, Seb Rochord : batterie, Bojan Z : claviers.

■ Arts de la rue : 13 et 14 octobre: Vigile par le Théâtre group’. Des agents de sécurité, casquette vissée sur la tête et « bomber » sur le dos, investissent les locaux du Cratère. Plus vrais que nature, ces gars là n’ont pas le sourire facile.

• 15 au 19 décembre : Artisto de et par Stéphane Delvaux. Mi Buster Keaton, mi Roberto Begnini, ce clown ventriloque belge aux accents italiens, qui s’exprime dans un langage universel, tient son surnom à l’incroyable faculté qu’il a de déformer son visage.

• 10 au 21 novembre : Platonov, Machine Théâtre. Mise en scène : Nicolas Oton, Quinze comédiens sur le plateau. Une traversée, une fresque entrecoupée d’un repas « à la russe » dans le hall du théâtre.

• 16 au 20 novembre : Pekka. Jeune Public. Théâtre des Petites Âmes.

• 25 au 27 novembre : Un pied dans le crime d’Eugene Labiche, mis en scène par Jean-Louis Benoit avec Philippe Torreton et Dominique Pinon. 30 novembre, 1er et 2 décembre : Mon père, ma guerre par la compagnie de marionnettes Tro Héol. Il sera question de la guerre d’Espagne et du franquisme.

• 7 au 10 décembre : Notre terreur par la Cie D’ores et déjà. En direct de la révolution française, un spectacle de salut public avec une jeune équipe du tonnerre. Trois nominations aux Molières.

■ Théâtre et marionnettes : 19, 21, 22 octobre : L’Opéra du dragon de Heiner Müller. Après les marionnettes atypiques et inoubliables de «L’Opéra de Quat’ sous» de Brecht ou celles des «Orphelines» l’année dernière, voici la nouvelle création du marionnettiste Johanny Bert. ■ Cirque : 2 au 6 novembre : Cirque en marche 5 Co-organisé avec la Verrerie d’Alès en Cévennes et le Pôle National des arts du Cirque LanguedocRoussillon. Julien Candy, cie La Faux Populaire - Le mort aux dents. Baro d’evel Cirk Cie. Le sort du dedans. Deux hommes, une contrebasse, un cheval et une écuyère voltigeuse. L’orage et le cerf-volant, d’après le Sacre du Printemps, par la Cie Hors Piste.

• 11 décembre : Nour par le GdRA qui regroupe trois artistes pluridisciplinaires : Christophe Rulhes écrit, met en scène, joue de la musique et fut formé à l’anthropologie ; Julien Cassier, danse, fait de la voltige, de l’acrobatie, de la scénographie ; Sébastien Barrier explore les mots, la parole et le corps engagé de l’acteur. Ils sont accompagnés de la danseuse hip-hop Nedjma Benchaïb et de la comédienne Domi Giroud.

■ Théâtre-Danse : 3 décembre : Création de la Cie Pepping Tom.

Tél. 0800200165. www.domaine-do-34.eu

■ Théâtre : 19 octobre : Le gros, la vache et le mainate. Avec Pierre Guillois et Bernard Menez. Une comédie musicale complètement givrée menée par une brochette d’hurluberlus.

■ Jeune Public : 6 au 10 décembre : Silence de François Cervantes. Spectacle exclusivement réservé au public scolaire

Tél. 04 66 52 52 64. www.lecratere.fr

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Contrairement
« Comment ai-je pu tenir là-dedans? » par la Comédie de Caen
© T r s t a n J e a n n eV a è s
« Asphalte » à voir à Alès en mai

Scène Nationale de Narbonne

Cultiver la diversité

Dominique Massadau continue dans le droit fil des années précédentes: diversité, juste mesure entre compagnies nationales et compagnies de la région. Et ça marche, puisque le Conseil Général de l’Aude a rejoint tous les autres institutionnels dans le financement de la Scène Nationale.

Comme les deux autres scènes nationales de la région, celle de Narbonne doit cultiver la diversité. Au programme avec une douzaine de spectacles, le théâtre fait jeu égal avec la musique, tous styles confondus, et avec les propositions pour le jeune public. La danse renforce ses postions. Pour les arts du cirque, il n’a eu que l’embarras du choix avec les propositions de la Verrerie d’Alès. «Notre scène nationale doit continuer à être ce lieu de diversité, de découverte, de métissage, de curiosité, d’interrogations, de rêves», insiste Dominique Massadau. A noter, au mois de mai, l’accueil de Jacques Nichet avec La ménagerie de verre de Tennessee Williams. Coïncidence, c’est un spectacle d’un autre ancien de l’Aquarium, Jean-Louis Benoît, qui fait quasiment l’ouverture de saison avec Un pied dans le crime de Labiche. On a relevé également dans la programmation, trois spectacles qui ont connu un grand succès l’année dernière dans l’Hérault : Agwa et Correria, chorégraphie de Mourad Merzouki; Le grand C, compagnie XY, cirque et Vers toi terre promise, de Grumberg, mise en scène de Charles Tordjman.

Cet automne:

• Cocorico, de et avec Patrice Thibaud, musique et avec Philippe Leygnac, 12 et 13 octobre.

• Le chœur d’hommes de Sartène, autour de J.-P. Poletti, 21 octobre.

Théâtre Jean-Alary à Carcassonne

• Un pied dans le crime, de Labiche, Mise en scène de Jean-Louis Benoit, 4 et 5 novembre.

• L’orage et le cerf-volant, création de la compagnie Hors Pistes, cirque, 9 et 10 octobre.

• Le mardi à Monoprix, d’Emmanuel Darley, mise en scène de Michel Didym, 16-18 octobre.

• Le lac des cygnes, de Tchaïkovski, chorégraphie Natalia Makarova, ballet de Perm, 23-24 novembre.

• Rictus, d’après les soliloques du Pauvre de Jehan Rictus, mise en scène de Michaël Thetrat avec Antoine Chapelot, 26 novembre.

• Seuls ensemble , hip hop, compagnie Ramirez Clash 66, 30 novembre, 1er décembre.

• Tempo 76, chorégraphie de Mathilde Monnier, 2 décembre.

• Graf Mourja, violon et Natalia Gous, piano, classique, 5 décembre.

• Platanov, de Tchékhov, mise en scène Nicolas Oton, compagnie Machine Théâtre, 9 et 10 décembre.

• Che Malambô !, danse et musiques du monde, 15 décembre. Sélection 2011:

• Voyageurs immobiles, de Philippe Genty et Mary Underwood, 25 janvier.

• L’homme qui donnait à boire aux papillons, compagnie chilienne Teatrocinema, 9 et 10 février.

• Reach our soul, chorégraphie de Yann Lheureux, 17 et 18 février.

• La ménagerie de verre, de Tennessee Williams, mise en scène de Jacques Nichet, 13 mai.

Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com

Aussi dense que le Festival

Le festival de Carcassonne, un des plus anciens de la région, un des plus longs et des plus populaires, avec énormément de spectacles gratuits, et sans doute, le plus éclectique, se devait d’être prolongé par une saison de bon niveau.

Depuis quelques années, on sentait des frémissements en ce sens, concrétisés par la programmation 2010/2011 avec « Une offre culturelle plus ouverte, plus riche, plus porteuse d’avenir», souligne

Alain Tarlier, adjoint délégué à la culture, président de la Communauté d’Agglomération du Carcassonnais Une quarantaine de spectacles, allant de la magie au lyrique, du théâtre à la danse, en passant par le classique et la chanson. Les représentations ont lieu d’abord au Théâtre Jean-Alary mais aussi au Dôme et dans l’auditorium, à la Chapelle des Jésuites. Les artistes audois, tels que la compagnie Porte Sud (danse), Le Grand Roque et la Compagnie Hyménée (théâtre), La compagnie Hors pistes et l’ATP (cirque), l’orchestre et le Chœur départemental ou Claude Marti sont à l’affiche à côté de Richard Berry ou de Pierre Arditi. Gilbert Rouvière et le Zinc Théâtre créent à Carcassonne l’un des événements de la rentrée, Intendance saison 1, de Rémi de Vos, avec une pléiade d’excellents comédiens de la région: Richard Mitou, Elodie Buisson, Sabine Moindrot… Pour les nostalgiques des années peace and love, la comédie musicale Hair, une date à ne pas manquer, le 21 janvier. La saison, c’est encore deux temps forts récurrents, La semaine jazz du 5 au 7 avril et Ose la danse du 25 avril au 7 mai. A Carcassonne, il n’y a pas que la Cité, même si à elle seule, elle vaut le déplacement. Jugez plutôt.

Cet automne : • Festival de Magie, au profit des enfants audois

La Cigalière à Sérignan

Bien que pluridisciplinaire, La Cigalière, à Sérignan, s’ouvre de plus en plus à toutes musiques, même si la danse et le théâtre ne sont pas exclus. C’est ce que l’on constate à lecture de la programmation d’automne. La salle a accueilli un spectacle décentralisé des Internationales de la guitare. Du 9 au 12 décembre, un micro festival, Les Chants d’(h)ivers sera dédié à des chanteurs d’hier et d’aujourd’hui avec notamment Prom’nons-nous dans les chants, un concert accessible au jeune public. C’est une première édition à suivre. Voici les événements de l’automne : Otis, 16 octobre • Quatre, création collective pour saxophone trompette et contrebasse,22 octobre• Récital Bach, De Falla, Ravel, Piazzola avec Olivia Gay, Eric Artz et Vincent Carenzi, 23 octobre • Touré , Medhi, la zolie tantine et lé vilin zorey, compagnie Nada Roots, de la Réunion, concert voyage pour les 6 -12 ans, 26 octobre • E2L,

atteints de cancer, 9 octobre.

• Qui est Monsieur Schmitt ? de Sébastien Thiéry, mise en scène José Paul et Stéphane Cottin, avec Richard Berry, 16 octobre.

• Intendance saison 1, de Rémi De Vos, mise en scène Gilbert Rouvière, 5 et 6 novembre.

• Alice, d’après Lewis Carroll, Compagnie Flash Marionnettes, adaptation : Ismaïl Safwan et Michel Klein, 10 novembre.

• Rictus, d’après les soliloques du pauvre de Jehan-Rictus (1897) par le Théâtre de l’Hyménée, 13 novembre.

• Mado, fait son show ! De Noëlle Perna et Alain Sachs, avec Noëlle Perna, mise en scène : Alain Sachs, 18 novembre.

• Quelle santé, de René Bruneau, par la Compagnie Le Grand Roque, 20 novembre.

• Faisons un rêve, de Sacha Guitry, mise en scène de Bernard Murat, avec Pierre Arditi, 26 novembre.

• Le premier (line) d’Israël Horowitz, par la Compagnie Le Grand Roque, 10 décembre.

• L’orage et le cerf-volant d’après Le sacre du printemps, création par la Compagnie Hors Pistes, 14 décembre.

• Les Chevaliers du Fiel, humour, 28 décembre.

Nos coups de cœur de 2011:

• Les mots et la chose, de Jean-Claude Carrière, mise en scène Daniel Bedos,avec Jean-Pierre Marielle et Agathe Natanson, 15 janvier.

• Hair, de Rado et Gerome Ragni (paroles) et de Galt Mac Dermot (musique), 21 janvier, Dôme.

• Noces de Sang et Suite flamenca, par la Compagnie Antonio Gadès, 8 février

• Un pied dans le crime, de Labiche, mise en scène Jean-Louis Benoît, 19 février

• Le voyage de Victor, de et mise en scène par Nicolas Bedos avec Guy Bedos et Macha Méril, 25 février

Tél. 04 68 25 33 13. www.carcassonne.org

Avec une place plus importante pour la musique

entre deux langues, chorégraphie de Rita Cioffi, 5 novembre • Un mec sympa avec Antoine de Caunes, théâtre, 7 novembre• Camelia Jordana, chanson française, 13 novembre • American Gospel connection, 26 novembre • Musique de chambre avec Svetlin Roussev, violon et Frédéric d’Oria Nicolas, piano, 28 novembre • Sale août, de Valletti, théâtre, 30 novembre et 1er décembre • Les Chants d’(h)ivers avec 4 concerts, Prom’nons-nous dans les chants, 9 décembre, Chez Jeanne, la jeunesse de Brassens, 10 décembre, Nuit psychédélique, en hommage à Hendrix et Pink Floyd, 11 décembre, Ian Kelly & North Gospel quartet, 12 décembre • Concert classique avec l’Orchestre National de Montpellier L.-R., 14 décembre • Casse-noisette, made in China, danse, par le Cirque Nationale de Chine, 20 décembre.

Tél. 04 67 32 63 26.

www.lacigaliere.fr

... l’art-vues • page douze • octobre - novembre DOSSIER Les Saisons 2010/2011
« Le mardi à Monoprix » avec Jean-Claude Dreyfus « Qui est Monsieur Schmitt? » avec R. Berry et R. Goupilleau
© M L i d v a c
« Casse-noisette, made in China »

Théâtre de Nîmes

Soutien à la

création

Avec pas moins d’un tiers de créations, le Théâtre de Nîmes affiche son soutien aux artistes de ce temps. Un effort remarquable dans une programmation qui vise le plaisir du public en conciliant les spectacles fédérateurs et les formes novatrices.

«C’est

un message fort de soutien aux artistes dans une période difficile où les équipes ont du mal à réunir leurs budgets de création. Nous voulons signifier de cette manière notre solidarité active aux gens qui nous sont chers, c’est le moment ou jamais car c’est un vrai besoin pour les professionnels du spectacle de notre pays».

La congruence ne fait pas défaut à François Noël qui pilote sa 3ème saison à la tête du Théâtre de Nîmes, après avoir été associé aux directions qui l’ont précédé. La saison qui vient de s’ouvrir confirme la fidélité à certains artistes, à commencer par le chorégraphe Alain Buffard, artiste associé durant cette saison et celle qui suivra. «Cela veut dire, précise François Noël, qu’il s’implique dans la vie du théâtre et qu’il mène des actions artistiques en direction du public de Nîmes en bénéficiant des moyens de la maison.»

Buffard succède ainsi à Bruno Geslin, artiste associé précédent qui avait notamment travaillé avec les détenus de la maison d’arrêt. On retrouve d’ailleurs ce dernier dans la programmation (Coming Soon en mars), en compagnie d’autres fidèles comme, entre autres, François Morel ( Instants Critiques en mai), Patrice Thibaud (« Jungles » en février), la chorégraphe Anne Lopez (février), la Cie Montalvo-Hervieu et la Cie Subito (l’Odéon se transforme en cabaret en décembre pour leur Requiem pour Miss Blandish.)

«J’ai souhaité une harmonie entre les différents genres qui se partagent l’affiche. J’avais envie qu’on s’amuse, justement parce que la période est plutôt tendue et qu’il faut permettre au public de trouver son plaisir » Un public qui sourira sans doute à La Serva amorosa avec Robert Hirsch et Clémentine Célarié, au Miam-Miam d’Edouard Baer, à la présence de Patrick Timsit dont le registre est loin de se limiter au rôle de comique de service. Public qui applaudira sans doute aussi des deux mains au doublé théâtre-récital de Michel Jonasz (mars) du théâtre nîmois, lequel ne se contente évidemment pas de ces escapades dans un genre plutôt léger que son responsable assume sans complexe.

On trouve à l’affiche des œuvres plus exigeantes comme Listen to me de Gertrud Stein avec Emma Morin, la Biennale japonaise de retour à Nîmes avec des artistes encore inconnus en Europe, comme le groupe déjanté Kyupi Kyupi capable de rallier les plus jeunes tout en sédui-

Mobi le Môm Théâtre à Nîmes

sant le plus grand nombre par leur esthétique pop art. Sans oublier un très attendu Merlin (mai) par le collectif Les Possédés joué dans un lieu propice à tous les sortilèges, le Cloître des Jésuites.

La Tragédie du roi Richard II de Shakespeare, créé cet été au festival d’Avignon dans une mise en scène de Jean-Baptiste Sastre avec Denis Podalydès, sera un temps fort du théâtre (avril), de même que le Timon d’Athènes en slam (avril) avec Denis Lavant flanqué de quelques musiciens francs-tireurs que l’on retrouve en concert le lendemain.

La danse est très présente avec des temps forts comme la création de Philippe Decouflé, Teresa de Keersmaker, habituée des lieux, et puis la dernière tournée de la Cie Merce Cunningham (mai) puisque le vœu de l’artiste décédé était que la Cie cesse ses activités après sa disparition. Enfin, pour le festival de flamenco de janvier, on retrouve avec

Tout pour le Jeune Public

le Mobile Homme Théâtre, voici désormais le Mobil Môm Théâtre qui s’adresse dorénavant au jeune public, de la petite enfance jusqu’aux plus grands.

Le projet Môm va prendre forme au fil des mois, annonce le créateur du Mobil Homme Théâtre, Rémy Leboucq, maintenant papa de cette nouvelle appellation. «Ses principes sont d’ores et déjà posés. Faire découvrir, transmettre, est une lourde responsabilité mais elle est universelle. Elle nous relie tous où que l’on grandisse, avec plus ou moins de bonheur, dans le monde ».

A sa création, le Mobil Homme revendiquait un « nomadisme des pensées et des idées». Le MHT pratiquait une programmation éclectique et originale susceptible de tenir le pari du départ. C’est ainsi qu’il est parvenu à s’inscrire au sein de sa ville et de son quartier comme un lieu atypique et multiculturel, offrant une passerelle entre les artistes, la ville deNîmes et le quartier Richelieu.

Au-delà d’un simple espace de diffusion, le MHT est aussi un lieu de création, de résidence et de découvertes artistiques qui entend «soutenir les compagnies et les artistes émergeants et tisser des liens étroits et réguliers avec eux par le biais de projets d’envergure ». Sa nouvelle vocation le destine maintenant à d’autres aventures en compagnie du jeune public, mais il entend demeurer un lieu de

partage et d’échange qui propose avec d’autres artistes professionnels des ateliers de théâtre, d’improvisation, ainsi que des cours de danse contemporaine.

Programme:

• Contes à goûter C’est une fois par mois le mercredi à 17h : le 13 octobre avec Sylvie Durbec, le 17 novembre avec Viviane Théophilides, et le 15 décembre Contes et chants de Noël.

16 octobre. Dimoné, rock, folk indépendant.

20 octobre. Conte Musical. Les Aventures de Lili la Maracas, une création de Flavia Perez.

6 novembre. Théâtre tout public. La Valise qui contenait des chiens, par la Cie 1057 Roses. Conception-réalisation-jeu Jean Cagnard et Catherine Vasseur

19 novembre. Danse tout public. Daysinvolt Cie Skow, chorégraphes et interprètes Chloé Dehu et Christophe Brombin.

24 novembre. Théâtre musical . Les contes Tsiganes par la Cie du Chameau avec Béatrice Vincent et Elisabeth Urlic.

3 décembre. Danse, théâtre d’objets. Du sirop dans l’eau par le Groupe Noces.

11 décembre. Carnet de voyage en forêt enchantée par la Cie Les Éponymes.

Tél. 04 66 29 95 41.

www.mobilehommetheatre.com

bonheur le grand Andrès Marin, enfant terrible de la scène flamenca qui revient flanqué de figures de proue du cante jondo.

Le succès du théâtre de Nîmes ne se dément pas: 3700 abonnés, quelque 40000 spectateurs et des spectacles qui affichent déjà complet attestent son audience dans la ville et la région. Ce qui montre bien que le pari sur la création peut enrichir le dialogue avec le public pour peu que le plaisir soit le moteur de l’exigence. L.A.

■ Théâtre : 12 et 13 octobre. La Serva Amorosa de Carlo Goldoni, mis en scène par Christophe Lidon avec Clémentine Célarié, Robert Hirsch et Claire Nadeau.

• 4 novembre. Listen to me de Gertrud Stein. Conception et jeu Emma Morin.

• 5 et 6 novembre. «C’est à Alger» Création de Fellag avec Marianne Épin.

• 12 et 13 novembre. Miam Miam de et avec Édouard Baer. 30 novembre. Patrick Timsit – The One Man Stand-Up Show

• 1er et 2 décembre. Requiem pour Miss Blandish. Création de la Compagnie Subito.

■ Musique : 18 octobre. Concert L’Agglo au rythme du jazz. Direction artistique Jazz 70 : Stéphane Kochoyan.

• 8 novembre. Concours Long-Thibaud. Récital de piano par Guillaume Vincent.

• 17 novembre. Abel – Chocobelou- à partir de 3 ans.

• 3 et 4 décembre. La Folle Nuit.

■ Danse : 20 et 21 octobre. Rosas danst Rosas, chorégraphie de Anne Teresa De Keersmaeker/Compagnie Rosas.

• 17, 18 et 19 novembre. Philippe Decouflé – Création 2010.

• 24 au 26 novembre Une notre trace. Parcours libre et création par Laurent Pichaud | Compagnie x-sud.

• 8 et 9 décembre. Tout va bien. Création, chorégraphie et mise en scène d’A. Buffard, artiste associé.

■ Lyrique : 28 novembre. Semiramide. Opéra en deux actes de Gioacchino Rossini.

■ Cirque : 15 et 16 décembre. Traces, par la Compagnie Les 7 doigts de la main.

Tél. 04 66 36 65 10. www.theatredenimes.com

Le Périscope à Nîmes

Ecritures contemporaines à l’honneur

LePériscope et l’association Kaléidoscope qui l’anime revendiquent une programmation de spectacles pluridisciplinaires axés sur les écritures contemporaines.

Si les écritures contemporaines sont à l’honneur au théâtre du Périscope de Nîmes, sa démarche se caractérise aussi par une volonté de favoriser les résidences d’artistes afin d’accompagner notamment l’émergence de compagnies régionales en période de création. Menant des actions culturelles dans le cadre de la politique de la Ville, le Périscope propose également des ateliers de pratiques artistiques privés et en milieu scolaire.

Créé depuis un peu plus de dix ans, ce lieu se veut un espace artistique et culturel ouvert au plus grand nombre, au cœur du quartier Nord Gambetta de Nîmes.

Programme :

14 octobre. Une hypothèse de réinterprétation. Ce solo a été élaboré en collaboration avec Loïc Touzé, d’après une appropriation singulière, solitaire et intime de sa pièce 9, œuvre chorégraphique pour neuf interprètes.

4 et 5 novembre. Woyzeck, d’après les fragments de Georg Büchner par la compagnie Interstices et le Théâtre de la Valse.

18 et 19 novembre. One day à la Bobitch. Cirque. Solo de clown de Boris Arquier.

25 novembre. La cinquième position, une chronique dansée. Solo d’Andrea Sitter.

10 décembre. Aïe, cirque avec Cridacompany.

11 décembre. D999 vs Russ Meyer. Fasciné par des très grosses cylindrées (!) et des voitures élancées avec intérieur cuir, le collectif D999 rend un hommage musical vrombissant et élastique aux films et à l’univers de Russ Meyer. Avec David Caulet : saxophones et pédales / Jean-François Oliver : vibraphone et machines / Marc Siffert : basse et machines / Christophe Blanc : vidéo.

Tél. 04 66 76 10 56.

www.theatre-periscope.fr

l’art-vues • page quinze • octobre - novembre ... DOSSIER Les Saisons 2010/2011
La Biennale japonaise de retour avec le groupe Kyupi Kyupi
Exit
« One day à la Bobitch » de Boris Arquier

Théâtre Jean Vilar à Montpellier

Fidèle à sa formule qui marche bien depuis sont arrivée à la tête du Théâtre Jean Vilar, Luc Braemer a conçu une saison éclectique où tous les arts vivants se disputent le devant de la scène. Comme les autres directeurs de salles, il a su créer des liens avec certains artistes qu’il invite régulièrement. C’est le cas de Clémence Massart, une femme qui brûle les planches avec humour. L’asticot de Shakespeare promet d’être aussi délirant que ses Courriers du cœur. Toujours là, toujours déjanté, Alfredo Arias et le Groupe Tsé, dans Tatouage. Du théâtre baroque retraçant la vie rocambolesque de Miguel de Molina, vedette du flamenco. Luc Braemer soutient également les artistes de la région. Cette année, est également, Hervé Dartiguelongue, metteur en scène d’Amphytrion(s); Gilbert Rouvière, metteur en scène de Intendance, de De Vos; Didier Théron, chorégraphe de Je ni ariverai jamais et bien enten-

DOSSIER L’éclectisme d’abord

du Christiane Hugel avec ses Collections chromatiques pour le jeune public. MCH

Tous les spectacles :

• Double plateau chanson, avec Albin de la Simone et Mathieu Boogaerts, 14 octobre.

• L’asticot de Shakespeare de et avec Clémence Massart, du 20 au 22 octobre.

• Amphitryon(s), d’après Plaute, Kleist, Molière, mise en scène H. Dartiguelongue, du 16 au 20 nov.

• Fatrasie, farce musicale par les Epis noirs, 25 et 26 novembre.

• La Jeanne de Delteil, mise en scène Christina Schiaretti, 2 et 3 décembre.

• Chouf Ouchouf, spectacle acrobatique de et avec Zimmermann et de Perrot, 7 et 8 décembre.

• Lisbeth(s), d’après Melquiot, mise en scène Anna Delbos-Zamore, 20 et 21 juillet.

• Tatouage, d’A. Arias, th. baroque, 27 et 28 janvier.

• L’orage et le cerf-volant, compagnie Hors Pistes,

Théâtre Gérard Philipe à Montpellier

Un théâtre d’idées

Pourcette dixième saison, le théâtre Gérard Philipe confirme qu’il est «un théâtre d’idées», c’est-à-dire «un lieu de préservation et de soutien à la création culturelle », soutient Hélène Mandroux, maire de Montpellier, dans son éditorial. Côté théâtre, Julien Masdoua et Patrick Ortega seront très présents, ils sont presque de la maison. Par ailleurs, l’offre musicale s’affirme et sera de qualité avec, notamment, Dimoné ou le rituel rendez-vous, Les Nuit du Chat.

Les spectacles jusqu’en décembre : Au moment de la disparition, de Jean-Frédéric Messier, collectif Falstaff, 14 au 16 octobre • Les Nuits du Chat, festival de musique avec Imbert Imbert, Nicolas Jules, Chloé Lacan, Les Ommm, François Gaillard, Sand, Emmanuel Urbanet, AAswing et Cédric, 21 au 23 octobre • Pièce Impro A2, de et avec Julien Masdoua, compagnie du Capitaine, 28 au 30 octobre • Rude Awakening, concert performance, 5 et 6 novembre • Le Mal et le bien, de et mis en scène Patrick Ortega, 11-13, 18-20, 25-27 novembre • Olivier L’Hote, concert, David Sire 1e partie, 3 et 4 décembre • Le Cachot, de et mis en scène Alex Graci, 9-11 décembre. 7, rue Pagès à Montpellier. Tél. 04 67 58 71 96.

Théâtre de la Plume à Montpellier

Ici on peut garder son doudou

Lapetite salle de Figuerolles continue à faire de la résistance. Les parents ont pris l’habitude d’y fêter l’anniversaire de leurs mouflets. Claudine et Serge Godoffe poursuivent leur travail sans prétention, avec comme public privilégié, le jeune public. On ne change pas une formule qui marche, le festival de magie est reconduit en 2011. En attendant, voici ce qui les attend ce trimestre.

L’affiche des petits : Fantastiques d’Oc, théâtre et chansons, dès 3 ans - Tout Public à partir de 3 ans, avec Denys Shaan, 13, 16,17 octobre • Le Petit train des doudous perdus, spectacle burlesque, chansons 1 à 8 ans, compagnie Carlota Tralala, 23 au 31 octobre • La cabane aux pommes, théâtre et chansons, 3 à 10 ans, de et avec Tom Torel, 2, 3, 6, 7, 10, 13 et 14 novembre • Canku et la plume magique, théâtre et marionnettes, tout public dès 3 ans, 17, 20, 21, 24, 27, 28 novembre • Ecoute je pense, théâtre, chansons, danse, dès 3 ans, 4, 5, 11, 12, 15, 18 et 19 décembre • La fleur, la brute et gringalet, théâtre, mime, humour, tout public dès 3 ans, du 20 au 30 décembre.

Les soirées : Insomnies, avec Julien Masdoua, 14 octobre.

Tél. 04 67 58 73 78. www.plumetheatre.com

cirque, 2 et 4 février.

• Traces…, du Petit théâtre du pain, mise en scène Fafiole Palassio, 10 et 11 février.

• Le battement d’aile d’un cornichon, de Fabien Coulon, dès 4 ans, 16 et 18 février.

• Frère animal, d’Arnaud Catherine et Florent Marchet, tragi-comédie musicale, 24 février.

• Intendance, de Remi de Vos, mise en scène Gilbert Rouvière, 15 au 18 mars.

• Je ni ariverai jamais, d’après Chagrin d’Ecole de Daniel Pennac, compagnie Didier Théron, 24 mars.

• Collections chromatiques, par la compagnie Atalante, du 6 au 16 avril, dès 4 ans.

• Chanson avec Imbert Imbert et Iaross en première partie, 21 avril.

• Josephina, cie Chaliwaté, théâtre gestuel dès 9 ans. 30 et 31 mai.

Tél. 04 67 40 41 39. www. theatrejeanvilar.montpellier.fr

Fluctuat nec mergitur

Passionné et optimiste, ainsi peut se résumer Marc Chaouat, de retour au théâtre Pierre Tabard, un théâtre qui, après un départ riche de promesses, a connu bien des vicissitudes, mais fluctuat nec mergitur En pleine déconfiture, Marc Chaouat reprend la barre pour commencer une année d’espérance, car Résister c’est exister C’est d’ailleurs le titre de la pièce d’Alain Guyard accueillie les 13 et 14 octobre. Ne pas manquer la reprise d’Inconnu à cette adresse, un des succès de la période faste, un texte prémonitoire sur la shoah.

A voir ce trimestre: • Moulin à parole, d’Alan Bennett, traduction de Jean-Marie Besset avec Linda Dofers, mise en scène L. Vigné, 15 au 24 octobre• Blanche Neige décongelée, d’après Grimm, par la compagnie Bao, dès 3 ans, du 25 octobre au 1er novembre• Dialogue aux enfers, de Maurice Joly, avec Hervé Dubourjal, metteur en scène et Jean-Paul Bordes, 27 au 31 octobre• Les lois de la gravité, d’après Jean Teulé, mise en scène Elisabeth Sender, avec Brunet, Christian Neupont et Hélène Vauquois, du 3 au 7 novembre• Il faut qu’une porte soit ouverte… de Musset avec Isabelle Andréani, metteur en scène et Xavier Lemaire, 18 au 21 novembre • Inconnu à cette adresse, de Kresman Taylor avec Gérard Sanchez et Benoît Roland, 25 au 28 novembre• Roméo hait Juliette, de et mise en scène Gilles Ramade avec Marick Revollon et Emaut Vivien, 2 au 31 décembre.

17, rue Ferdinand Fabre à Montpellier. Tél. 04 67 16 28 82.

La chapelle à Montpellier

La fabrique artistique

atypique et original, un des fragiles de Montpellier, La Chapelle n’en poursuit pas moins sa mission : découverte et réflexion par le spectacle vivant et les expressions artistiques en général. «En perpétuel devenir, en questionnement permanent, tel l’acte de création artistique, tel l’espace de vie… Nous ne cherchons pas à cloisonner l’artistique dans des boîtes de genre, mais au contraire, à partager entre nous, publics, artistes, citoyens connaisseurs ou néophytes, les actes d’art qui nous touchent», insiste Etienne Schwartcz , directeur de cet espace. C’est, par exemple, Taktik, le temps s’arrêteà La Chapelle, un événement philosophique, scientifique et artistique qui a lieu en novembre. Le programme de cet automne : • Carte blanche Rhizome, un collectif d’artistes investit le lieu du 14 au 16 octobre avec du théâtre, de la danse, une exposition • Labo 2.5/12, avec la cie Exit, deuxième volet de La tête dans le guidon ou la politique de l’autruche#1, programmé en avril dernier, 29 octobre • Taktik, Le temps s’arrête à La Chapelle, conception Christian Zagaria, Etienne Schwartcz, du 16 au 26 novembre, événement interdisciplinaire, avec aussi, Pierre Coulon-Cerisier, François Richomme, Adil Kaced, Doudou Gouirand, Marie-Ange Amiand • Pulx, Liki Version 5, danse, une invitation à l’errance et au voyage, 9 et 10 décembre... Tél. 04 67 42 08 95. www.lachapelle-gely.com

Lieu

l’art-vues • page seize • octobre - novembre ...
« L’asticot de Shakespeare » de C. Massart Théâtre Pierre Tabard à Montpellier
P h A n n a M a n o
Imbert Imbert « Blanche Neige décongelée » par la compagnie Bao Carte blanche Rhizome,collectif d’artistes
Les Saisons 2010/2011
« Canku et la plume magique »

Théâtre du Hangar à Montpellier

Le théâtre du Hangar, centre d’art et de recherche, se singularise. C’est presque redondant. Alors que presque toutes les autres salles cherchent à fidéliser le chaland en pratiquant une politique d’abonnement volontariste, ici, on maintient un cap, celui de n’attirer qu’en éveillant la curiosité. Après la très étonnante et combien gratifiante saison dédiée aux costumes, voici que Jacques Bioulès nous entraîne vers de singulières perspectives. Il s’agit de mettre en lumière des écrivains de l’écrit par le biais de l’oralité. Le cycle il était une fois est dédié à Flaubert, Raymond Roussel, Michel Leiris. En écho à ces trois spectacles, sont proposés des films, des conférences et une journée d’études. «Entre roman et théâtre, recherche et plateau, autobiographie et monologue, il n’y a un que pas. Et c’est celui que nous vous invitons à emprunter cette année», précise Jacques Bioulès. Le « nous» est important car, si le directeur du théâtre se réserve de monter de A à Z les trois

spectacles du cycle il était une fois, il offre à des artistes amis, habitués de la salle, la possibilité de créer chez lui en toute liberté; Fanny Rudelle reprend Enfance de Nathalie Sarraute, Thibault Fayner met en scène Le laveur de visages de Fabrice Melquiot, Alexandre Morand met en scène et joue un texte dont il est l’auteur et enfin David Ayala met en scène Ma peau sur la table de Céline. David Ayala devrait participer en fin de saison, aux Infinis Turbulents, un événement qui pourrait être le prélude à une codirection du Hangar, mais pas avant 2012 et encore, si la convention est reconduite, si les subventions le permettent. C’est un souhait formulé par les deux artistes qui regardent ensemble dans la même direction depuis fort longtemps. Pour l’heure, place aux écrivains voyageurs. Au programme cette année :

• Il était une fois Gustave Flaubert, de et mise en scène Jacques Bioulès, du 19 au 31 octobre. Création.

Théâtre La Vignette à Montpellier

Un théâtre de recherche

Dansl’enceinte même de l’Université Paul-Valéry à Montpellier, le théâtre de la Vignette a pour mission d’être une sorte de réponse à «l’industrie du divertissement ». Il développe un théâtre de recherche. Les étudiants en sont les acteurs et spectateurs privilégiés, notamment pendant le festival interuniversitaire de la création étudiante du 14 au 22 octobre. «Cette année, nous avons voulu éprouver une certaine idée du théâtre. En montrant que la modernité scénique peut encore être du côté du dramatique, nous voudrions contribuer à soutenir le théâtre comme un art relevant d’une discipline,dans un contexte où sont souvent valorisées des approches indisciplinées ou pluridisciplinaires, de la scène, qui ne sont peut-être après tout, que des pratiques scéniques d’ambiance », souligne Frédéric Sacard, directeur du théâtre.

A voir jusqu’en décembre : Woyzeck, de Buchner, mis en scène par Marie Lamarchère, 17 au 19 novembre • Big Bang, conception, mise en scène et scénographie, Philippe Quesne, 9 et 10 décembre. A suivre en 2011 : On ne sait comment, de Pirandello, mise en scène Marie-José Malis, 9 au 11 février • Notre terreur, création du collectif D’ores et déjà, mise en scène Sylvain Cruzevault, 21 et 22 février •Portraits de femme, L’épouvante, l’émerveillement, d’après Béatrix Beck, 15 et 16 mars • Marilyn Monroe entretiens, d’après Michel Schneider, avec Stéphanie Marc, 17 et 18 mars. Tél. 04 67 14 55 98.

www.theatre.univ-montp3.fr

Écrivains voyageurs à l’honneur

• Le laveur de visages de Fabrice Melquiot, mise en scène Thibault Fayner, 23 au 28 novembre.

• Enfance, de Nathalie Sarraute, avec Fanny Rudelle, du 1er au 5 décembre.

• Il était une fois Raymond Roussel, de et mise en scène Jacques Bioulès, 25 au 30 janvier.

• Il était une fois Michel Leiris, de et mise en scène Jacques Bioulès, 22 au 27 février.

• Ma peau sur la table, d’après les textes et interviews de Céline, mise en scène David Ayala, 7 au 20 mars.

• Studio 34, de par et avec Alexandre Morand, du 3 au 15 mai.

• Les infinis turbulents, sous réserve, conception: David Ayala et Jacques Bioulès, du 23 au 31 mai.

• Ad Vitam, de Joël Jouanneau, mise en scène de Jacques Bioulès avec David Stanley 10 au 19 juin, Théâtre de la Tempête, Cartoucherie de Vincennes. Tél. 04 67 41 32 71. www.theatreduhangar.com

Toujours ancré en Méditerranée

Endix ans, La Vista a établi une relation forte avec les habitants du quartier. Dirigé par Lise Sinou, il s’est également forgé une identité forte, il est un théâtre de la Méditerranée. C’est-à-dire qu’il favorise les compagnies de la région, mais aussi celles des pays riverains et il promeut les spectacles en langue d’oc. «La Vista entend rester ce lieu de culture de proximité où le théâtre s’exprime en toute liberté et où le spectacle est un art de vivre », souligne Lise Sinou. Pour faire court, le théâtre reçoit avec autant de plaisir le jeune public que le grand public dans des spectacles qui n’engendrent pas la morosité : cabaret, théâtre d’objets, masques, tragi-comédie bouffonesque. A noter, une brochure très ludique pour les enfants, détachable, et qu’ils peuvent s’approprier. En mai et juin, en fin de saison Prima Vista, annonce déjà les festivals. Le théâtre s’ouvre au jazz, à la danse … et autres coups de cœur. Ça se passe comme ça à La Vista.

Pour les grands jusqu’à Noël : Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, d’E.E. Schmitt, 14-17 et 21-24 octobre • On ne paie pas, de Dario Fo, 14-17 et 2224 octobre • Metabolismo, de avec Luc Miglietta, 2831 octobre • Mémoire d’un trouillard, de Joël Collot, 4-7 novembre • Made in terre, de et avec Jean Méningue, 11-14 novembre • Iago, la tragicomica storia del Moro di Veneza, d’après Shakespeare, 18-21 novembre • Accidental company avec Le cirque à domicile, 25-28 novembre et Le dernier repas de Monsieur Schreader, 2-5 décembre.

Pour les petits : Anxieux des Oreilles, dès 5 ans, 13, 16,17 octobre • Jan de Trop, 20, 23,24 octobre, dès 5 ans, en oc • Le dompteur de sonimaux, 25-30 octobre,1-3 novembre • La lumineuse histoire d’un ver luisant, 10, 11, 14 17, 20 21 novembre, 8 mois- 3 ans • Ulysse et Pénélope, 10, 11, 13, 14, 17, 20 novembre dès 4 ans • Les mal élevés, 24, 27, 28 novembre, 1, 4, 5 décembre, dès 5 ans • La farce du gigot, 8, 11 12 15, 18, 19, décembre, dès 4 ans • Princesse Raiponce, 20-29 décembre sauf 21 et 25, dès 4 ans. Tél. 04 67 58 90 90. theatrelavista.free.fr

Le Jam à Montpellier Le Jam se met sur son 31

Après avoir fêté dignement son 30ème anniversaire, le Jam présente une saison encore riche de concerts, entre jazz, blues, soul et musique du monde.

Plus qu’une salle de spectacle, il est aussi une école régionale de jazz regroupant plus de 200 élèves.

Trente soirées par an, le Jazz Action Musique met également en lumière des formations d’artistes qui sont en passe d’acquérir une renommée nationale.

Quelques concerts, à 21h:

• 14 octobre : uKanDanZ: Entre «ethiogroove» et musiques actuelles, une musique électrique hybride, puissante et lyrique.

• 16 octobre : Mano Libre : Groupe de musique cubaine composé de musiciens issus de la région de Montpellier

• 23 octobre : The Yellowjackets: Attention évènement, le mythique band de jazz-fusion, s’arrête au Jam lors de sa tournée mondiale.

• 4 novembre: Jam Découverte: Békar et les

Imposteurs: Musique joyeuse et sérieuse où des rythmes enjoués précèdent des ballades tragiques.

• 13 novembre: Push Up! : Cocktail explosif de soul, de funk et de rock. Un must pour fan de groove en tout genre.

• 19 novembre: Robin McKelle: Toute une tradition de la musique noire, qui lorgne plus particulièrement vers Ray Charles et Nina Simone, qui s’exprime avec force et authenticité. 100, rue Ferdinand de Lesseps à Montpellier. Tél. 04 67 58 30 30.www.lejam.com

l’art-vues • page dix-sept • octobre - novembre DOSSIER
© M a r n e F r o m a n g e r
« Notre terreur » du collectif D’ores et déjà « Enfance » avec Fanny Rudelle
© M a r c G n o t
La Vista à Montpellier
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Ulysse et Pénélope The Yellowjackets

Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse Mosaïque d’esthétiques

Si l’opéra donne la tonalité de la saison de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse, il n’en demeure pas moins que l’établissement piloté par Raymond Duffaut présente une programmation des plus éclectiques couvrant l’ensemble des disciplines artistiques.

Cinq opéras programmés pour cette saison 2010 – 2011 de l’Opéra-Théâtre d’Avignon (NDLR. voir pages Musique de ce numéro)dont l’affiche accueille également de nombreux événements dans les domaines symphonique, musique de chambre, théâtre, danse et variétés. Assumer une telle mosaïque d’esthétiques permet aussi, à priori, de satisfaire les goûts les plus éclectiques. Cette ouverture semble en tout cas du goût du public puisque environ 90 000 spectateurs viennent dans l’année assister aux quelque 120 levers de rideau.

Bien ancré dans la ville, l’Opéra-Théâtre fait une part belle à la création et met à l’affiche des artistes célèbres qui s’y produisent régulièrement. Il est fréquent que des voix entendues sur les meilleures scènes nationales et internationales aient gagné leurs galons lors d’un passage à Avignon, en raison d’une politique offensive envers les jeunes chanteurs. La maison avignonnaise peut se targuer aussi de posséder un orchestre à domicile, l’Olrap, ainsi que des chœurs et un ballet.

L’Opéra-Théâtre d’Avignon concilie dans sa programmation les grands classiques du répertoire,

pour certains à découvrir et pour d’autres à redécouvrir, et des œuvres moins connues. Ainsi, pour cette saison, les célébrissimes Cosi fan tutte et Carmen qui alternent avec un opéra peu joué de Tchaïkovski, Eugène Oneguine, et le Dialogue des Carmélites de Poulenc qui n’a plus été donné sur scène depuis dix ans. S’y ajoutent La Flûte Enchantée et Carmen. (NDLR. voir pages Musique de ce numéro).

Côté symphonique, on note six dates importantes, dont des rendez-vous avec le pianiste Alain Planès et des concerts sous la baguette de Laurent Petitgirard et Roberto Brizzi-Brignoli. La musique de chambre, avec six concerts, et la musique ancienne avec la présence de Karine Deshayes, Caroline Mutel et Ludivine Gombert proposeront aux mélomanes quelques belles soirées, tandis que le théâtre, dans une ville qui en est la capitale l’été, est loin d’avoir été oublié avec onze pièces au total. On peut relever le retour de Robert Hirsch sur les planches, la venue de Audrey Tautou avec «La Maison de Poupée» et la présence de Pierre Arditi, Richard Berry, Amanda Lear et autres Clémentine

Théâtre des Halles à Avignon

Célarié. Un hôte de choix dans la programmation variétés, le viré de France-Inter, Stéphane Guillon avec un spectacle au titre prophétique: Liberté Surveillée.

Programme jusqu’en décembre

■ Théâtre.

• 12 et 13 octobre. Faisons un rêve de Sacha Guitry, mise en scène Bernard Murat, avec Pierre Arditi

• 22 octobre. Qui est Monsieur Schmitt? de Sébastien Thiéry, mise en scène José Paul, Stéphane Cottin, avec Richard Berry, Raphaëline Goupilleau, Sébastien Thiéry

• 10 décembre. Miam miam d’Edouard Baer, mise en scène Edouard Baer, avec Edouard Baer.

■ Humour et variétés

• 16 octobre. Stéphane Guillon.

• 27 novembre. Fame

• 4 décembre. Lynda Lemay, Allo, c’est moi.

• 11 décembre. Tango Passion.

■ Danse.

• 25 et 26 novembre. Ballets, Zafari et Fantazmo.

Tél. 04 90 82 41 40. www.operatheatredavignon.fr

La question du bonheur

La programmation des Halles fait entendre des voix nouvelles comme des auteurs de référence, sous la direction d’Alain Timar dont la prochaine création aborde le thème du bonheur.

Parler du bonheur en passant par la politique, le pouvoir, la mort, la spiritualité, l’art et le divertissement, les obsessions contemporaines et même le suicide : voilà ce que propose Alain Timar en montant cette saison la pièce de Olivier Coyette Les Quatuors Heureux. Comme il l’avait fait précédemment avec Calaferte, il procède ici par une fragmentation du texte en séquences, un art dans lequel excelle le metteur en scène avignonnais. A propos d’Alain Timar, on parle souvent d’un nomadisme intellectuel qui lui permet de faire voyager son public et de révéler les univers d’auteur nouveaux ou d’auteurs de référence qui lui tiennent à cœur. Il est l’un des rares metteurs en scène français invités à l’étranger à oser se colleter avec la langue de l’autre, comme on a pu le voir avec le Rhinocéros de Ionesco monté en coréen cet été aux Halles.

A l’affiche des Halles, des auteurs contemporains comme Rémi de Vos, avec l’une de ses piècesphare Occident, comédie grinçante qui oppose la conscience des luttes sociales et les pulsions individuelles asociales, ou bien encor Serge Valetti dont la cie Pile Poil présente Mythomane, florilège de textes de Serge Valletti, démontés, montés et regonflés par son complice Christian Mazzuchini Toujours dans le répertoire, la pièce du dramaturge anglais Howard Barker, La douzième bataille d’Isonzo, remarquablement interprétée par un duo de comédiens qui l’avaient fait découvrir au public lors d’un festival d’Avignon. Signataire du théâtre de la Catastrophe, Barker est l’un des plus grands dramaturges anglais contemporains. Notons aussi le spectacle sur Rimbaud, Et toi tu marcheras dans le soleil, poèmes mis en musique, proses incandescentes, lettres d’Arthur et d’Isabelle Rimbaud

Théâtre du Chêne Noir à Avignon

servis par le talent de chanteuse-comédienne d’Isabelle Bloch-Delahaie.

Citons, dans l’ordre chronologique de présentation, la Commission Centrale de l’Enfance de David Lescot en janvier, de même que trois lectures de Jean-Yves Picq: Voïces ou le retour d’Ulysse, Les Effrayants (dédié à Jean Bouise) et Franz. Après le bon accueil du public festivalier, Les sept jours de Simon Labrosse de Carole Fréchette reviennent en avril, suivi de Pacamabo de Wajdi Mouawad présenté par la Compagnie Méninas, avant la création des Quatuors Heureux mis en scène par Timar Programme 1er trimestre

• 14 et 15 octobre. Occident de Rémi De Vos par la Cie In situ.

• 4 au 7 novembre. La douzième bataille d’Isonzo d’Howard Barker. Mise en scène et jeu : Camille Carraz, Alain Cesco-Resia.

• 9 et 10 décembre. Mythomane de Serge Valletti par la Cie Pile Poil.

16 décembre. Récital de Jacques Bertin.

• 17 décembre. Et toi tu marcheras dans le soleil... d’après Arthur Rimbaud. Récital d’Isabelle BlochDelahaie.

Tél. 04 90 85 52 57. www.theatredeshalles.com

Le singe d’une nuit de printemps

Avec deux spectacles consacrés nationalement, deux créations maison et des invités de marque, le Chêne Noir affiche une fois de plus une programmation ambitieuse avec la volonté de toucher le plus large public.

On peut y voir un symbole, c’est une enfant de la maison, Alice Belaïdi, qui ouvrira la saison du Chêne Noir avec Confidences à Allah, la pièce de Saphia Azzedine mise en scène par Gélas qui l’a propulsée au devant de la scène théâtrale française. Au point de recevoir le Molière de la Révélation féminine 2009.

Un deuxième Molière, musical celui-là, Jean-Paul Farré, est lui aussi à l’affiche du théâtre avignonnais avec Les 12 pianos d’Hercule. Du rêve et du rire en perspective. Le Chêne n’en délaisse pas pour autant le classique avec la création maison Mais n’ te promène donc pas toute nue! de Georges Feydeau, mise en scène par Gérard Gelas, tandis que Les Précieuses Ridicules s’invitent à Avignon en février. Le même Gélas mettra en scène en avril 2011 le texte de l’auteur marseillais Henri-Frédéric

Blanc Bibi ou les mémoires d’un singe savant interprété par Cyril Lecomte. BIBI, l’histoire d’un orang outan dont la devise est : « mon sens à moi, c’est le sens interdit ». Une œuvre originale qui devrait être l’un des temps forts de cette saison. Autres rendez-vous attendus, le concert littéraire de Stéphan Eicher et Philippe Djian en octobre, la venue du théâtre des Capucins du Luxembourg avec Le Souper de Brinsville, les Argentins du Cuarteto Cedron et la reprise du Sacco et Vanzetti avec Dau et Catella qui leur avait valu un beau succès au festival d’Avignon. A quoi s’ajoutent deux conférences : l’une sur l’athéisme avec le philosophe André Comte Sponville, et l’autre sur les banlieues avec Abd al Malik.

Programme jusqu’en décembre

• 30 septembre, 1er et 2 octobre. Confidences à

Allah de Saphia Azzeddine, mise en scène Gérard Gelas, avec Alice Belaïdi.

15 octobre. Concert littéraire avec Stéphan Eicher et Philippe Djian.

• 21, 22, 23 octobre. Sacco et Vanzetti d’Alain Guyard, avec Jacques Dau et Jean-Marc Catella.

Mise en scène et Scénographie François Bourcier

• 4 et 5 novembre. Le Cuarteto Cedron. Tango argentin. Juan Cedròn : guitare et chant, Miguel Praino : alto, Miguel Lòpez : bandonéon, Romàn Cedròn, contrebasse.

• 11 novembre. La Guerre Des Banlieues n’aura pas lieu. Conférence - débat par Abd Al Malik.

• 18 novembre au 5 décembre Mais n’ te promène donc pas toute nue ! Avec Emmanuel Besnault, Olivia Forest, Guillaume Lanson et Marie Pagès.

• 8 décembre. Jeune Public. Éby et le mangeur de

« Sacco et Vanzetti » par Dau et Catella

contes de Laurent Montel et Sarah Gabrielle.

• 9 et 10 décembre. Les 12 pianos d’Hercule, de et parJ.-P. Farré. Mise en scène de J.-C. Cotillard. Tél. 04 90 82 40 57. wwwchenenoir.fr

l’art-vues • page dix-neuf • octobre - novembre ... Les Saisons 2010/2011
DOSSIER
Tango Passion La chanteuse-comédienne I. Bloch-Delaie

Théâtre du Grau du Roi

Les zygomatiques en action

L’Espace Jean-Pierre Cassel ouvre ses portes avec le Mois du Rire pour se dégeler les zygomatiques et poursuit sur une saison pétillante tout au long de la quinzaine de spectacles à l’affiche.

«La culture, ce n’est pas ce qui reste quand on a tout oublié, mais au contraire, ce qui reste à connaître quand on ne vous a rien enseigné ». Forte de cette formule de Jean Vilar, l’équipe du Grau du Roi a mis sur pied un programme à destination de tous les publics.

La ville peut se flatter de la notoriété grandissante de sa salle de théâtre, l’Espace Jean-Pierre Cassel. Un succès qui ne s’explique pas seulement par les qualités techniques et le confort du lieu mais aussi par les choix de la programmation et des tarifs des plus accessibles.

L’adjointe à la culture de la ville, Isabelle Challegard en donne la tonalité: «Nous avons souhaité une saison pétillante : des spectacles jeunes publics à la danse, du théâtre à la musique classique, sans oublier le Mois du Rire, afin que dans un quotidien parfois morose, chacun puisse

trouver un moment de plaisir.»

Nul doute que chacun trouvera son bonheur parmi les 15 spectacles proposés qui accueillent les jeunes talents et les artistes reconnus de la variété et du théâtre tout en faisant la place à des choix plus insolites et audacieux.

La saison commence avec le Mois du Rire (22 octobre – 20 novembre) qui fait appel à quelques dignes représentants de la scène humoristique française. En attendant, au printemps, des rendezvous sous le signe de la danse et de l’opérette. Programme jusqu’en décembre

• 22 octobre. “L’empiafée”. Dans son show, Christelle Chollet marie stand up et tubes de Piaf.

• 29 octobre. “Vive Bouchon”. Comédie de Jean Dell et Gérald Sibleyras. Mis en scène de Florian Santos. Afin d’éviter que le village ne meure, le maire de Bouchon, détourne des subventions à la

Théâtre de Clermont-l’Hérault

Le théâtre célèbre l’arbre

Scène conventionnée pour les écritures poétiques et scéniques, le théâtre de Clermont-l’Hérault compose sa saison autour d’un mot. Après « résister », cette année le mot choisi est: arbre. «Je suis sensible au caractère rural du public, ce mot offre la possibilité de ratisser un large public ; il peut être pris dans plusieurs sens. L’arbre s’inscrit dans la durée, il implique la notion de générations et de transmission. Celle-ci est en crise profonde aujourd’hui. Il implique aussi notre attachement à l’environnement. Tous les spectacles de l’année auront plus ou moins un lien avec ce mot » indique Jean-Louis Estany, le directeur du théâtre. Comme dans beaucoup de salles de la région, la saison a déjà commencé. Elle est marquée par des propositions spécifiques. Le PEPS, petits événements poétiques et scéniques, deux journées consacrées à la poésie, les 15 et 16 octobre. Plusieurs rendez-vous : lecture, danse, théâtre, rencontre avec les poètes. On notera l’accueil en résidence de Luc Sabot qui, outre sa participation tout au long de l’année a des animations, des forums avec le public, jouera Marx Matériau, spectacle à son répertoire depuis plusieurs saisons. Seul théâtre dans ce bout de plaine héraultaise, il rayonne jusqu’aux abords du Larzac. Deux chapiteaux seront plantés dans le parc de Lodève avec deux spectacles: Le cirque précaire et Le cirque plus Juste, du 4 et 5 décembre.

Les spectacles du trimestre: L’hiver, de Villanova, 9 et 11 décembre • PEPS, une rencontre avec Christian Prigent • Minuit pile, chorégraphie de Muriel Piqué • Dans le Jardin de mon père, poème de Claude Guerre à Villeneuvette, le 5 octobre • Demain je meurs, de Christian Prigent, lecture • Une phrase pour ma mère, de Christina Prigent, théâtre avec Jean-Marc Bourg, le 6 octobre • Je me rappelle à toi, théâtre de marionnettes, dès 6 ans, le 20 octobre • Marx Matériau, d’après Marx, mise en scène Jacques Allaire, avec Luc Sabot, 22 et 23 octobre, à Paulhan;le 6 novembre à Clermont-l’Hérault ; le 26 novembre à Aspiran • Sur la route des gitans, concert avec Dunya, dès 6 ans, 3 novembre • Carton plein, de Valetti, mise en scène Michel Froelhy, 19 novembre • Olivier Moulin, récital de piano, 30 novembre • Cirque Précaire, avec Julien Candy et Un cirque plus juste, avec Jani Nuutinen, 4 et 5 décembre, parc de Lodève. Tél. 04 67 96 50 12. www.theatreclermontlherault.fr

communauté européenne.

• 31 octobre. “Les Zactoux” Café théâtre burlesque satirique et musical.

• 5 novembre. “Le Cabaret Des Acrostiches”. 4 acrobates, jongleurs et musiciens équilibrés, pétulants, inusables, médaillés au Festival mondial du cirque de demain, «désopilants, fortiches, membrus, chichiteux, rudimentaires et burlesques.»

• 10 novembre. “Coup de Blues à l’hôpital” CaféThéâtre avec Céline Quévreux, Bernadette Rignac, Jacques Brière et Christian Dob.

• 13 novembre. “Clinic” Après leur triomphe au Théâtre Trevise et à la Comédie de Paris, les médecins déjantés de CLINIC arrivent au Grau du Roi.

• 20 novembre. Patrick Timsit. Le comédien revient enfin, seul sur scène, après treize ans d’absence avec son nouveau one man show. Ecrit avec la dream team d’auteur de ses débuts, Bruno Gaccio

et Jean-François Halin (Les Guignols de l’Info et Groland).

• 12 décembre. “Marry Poppins”. Pour clôturer l’année dans le rêve et la bonne humeur.

Tél. 04 66 51 10 70. www.ville.legrauduroi.fr

Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone

D’avantage de musique

Lascène conventionnée jeune public poursuit sa mission d’éveil auprès de 5 à 18 ans. Cet automne, la musique se taille une place de choix dans la programmation de Martine Combréras. Et ce, dès le premier spectacle, Ombres et Lumières en hommage à Robert Schumann. Une création le 15 octobre, avec le ténor Markus Schikora, le pianiste Xavier Sagués Baiges, Olivier Modol créateur des lumières, scénographie et vidéo, tous en résidence à Villeneuve. Ce voyage musical et poétique tout public est offert sur réservation. En dehors de Moi, Caravage, d’après le roman de Dominique Fernandez, toutes les autres propositions sont des concerts. Dans Moi Caravage, les deux interprètes travaillent la lumière en direct, sculptant leur espace et leurs corps, dans une ambiance souvent en clair-obscur, comme dans les tableaux du peintre. Un spectacle tout public découvert au festival d’Avignon. Bracana, chant a capella avec A Filetta. Sept voix corses, inattendues et inouïes. Une rencontre qui étonne et trouble depuis trente ans. Concert tout public. La préhistoire du jazz s’adresse à tous, dès 6 ans. L’Orphéon Celesta revisite avec humour l’histoire du jazz et nous ramène aux racines de cette musique, aux chants de travail, negro-spirituals, jug band, ragtime, fanfare New-Orleans. Enfin, The Wackids, un vrai concert de rock, avec des instruments de musique.

Les trois wackies (le bleu, le rouge, le jaune) voyagent à travers l’histoire du rock, de Ray Charles aux White Stripes en passant par les Beatles et les Rolling Stones. Ce concert est truffé d’anecdotes croustillantes sur le rock, que petits et grands spectateurs suivront avec plaisir.

Les spectacles de la rentrée: Ombres et Lumières, 15 octobre• Moi, Caravage, 6 novembre• Bracana, 12 novembre • La préhistoire du jazz, 19 novembre • The Wackids, 21 novembre. 235, Bd des Moures à Villeneuve-lès-Maguelone. Tél. 04 67 69 58 00.

Théâtre Jacques Cœur à Lattes La défense du texte

Directrice du théâtre de Lattes depuis trois ans, Frédérique Muzzolini a réussi à faire de cette salle municipale aux portes de Montpellier, un endroit incontournable. Certes, Frédérique Muzzolini est soutenue par Cyril Meunier, maire de la cité, qui lui donne carte blanche… pourvu qu’elle ne mette pas à mal l’équilibre financier de la ville. Mais surtout, cette ancienne comédienne talentueuse sait « qu’un spectacle peut changer nos vies». C’est dans ce but qu’elle va de Paris à Avignon, à la recherche de ces coups de foudre qu’elle voudra faire partager au public, au fil de la saison. Cette passionnée ne se trompe que rarement, les spectateurs la suivent. Et les artistes ne demandent qu’à revenir, tel Jean-Laurent Cochet, qui décentralise son cours d’art dramatique ! Les représentations se jouent à guichets fermés. On y entend des textes du répertoire mais aussi des écritures contemporaines. MCH

Voici ce qui vous attend:

• Le cours Jean-Laurent Cochet, 25 élèves privilégiés (sélectionnés le 20 septembre) suivront un enseignement qui s’achève par une Master Class en public le 30 mai.

• Marie Stuart, de Schiller, mise en scène Fabian Chappuis, 2 octobre.

• Carton Plein, de Valletti, mise en scène Michel Froehly, 21 octobre.

• Cocteau-Marais, de Jean Marais et Jean-Luc Tardieu, avec Jacques Sereys.

• Suspension d’Enki Bilal, textes issus de mémoires d’une teigne, de Fabienne Renault avec Evelyne Bouix, 25 et 26 novembre. Création à Lattes.

• En attendant le Révizor, d’après Gogol, mise en scène Toni Cafiero, 21 et 22 janvier, création Théâtre Jacques-Cœur.

• Tartuffe, de Molière, mise en scène Anthony Magnier, 3 et 4 février.

• Roméa et Joliette, de Valetti, mise en scène, Michel Froehly, création.

• L’atelier d’écriture, de David Lodge, mise en scène Armand Eloi, 18 et 19 mars.

• La liberté pourquoi faire ? Ou la proclamation aux imbéciles, d’après Bernanos, mise en scène Jacques Allaire, 25 mars.

• L’entretien de M. Descartes avec M. Pascal le Jeune, de Brisville avec Daniel et William Mesguich, 9 avril.

• There I’ve broken my neck, de et avec John Kane, en anglais, 21 avril.

• Brundibar , de Hans Krasa, livret d’Adolph Hoffmeister, mise en scène Toni Cafiero, dirigé par Jérôme Pillement, avec Opéra Junior, 20 et 21 mai.

• Master Class de Jean-Laurent Cochet, 30 mai.

• Correspondance inattendue, de Sacha Guitry, mise en scène Jean-Laurent Cochet, 31 mai. Tél. 04 99 52 95 00.

DOSSIER Les Saisons 2010/2011
l’art-vues • page vingt • octobre - novembre
P atrick Timsit
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« Marie Stuart » de Schiller

Théâtre de Tarascon

Coups de talents

Au Théâtre Municipal de Tarascon, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Celle qui s’ouvre fait la part belle au théâtre, à l’humour, aux nouveautés, aux nouveaux talents, mais aussi aux artistes de premier plan.

Lethéâtre, l’opéra, l’opérette, la musique, l’humour, le chant sont au menu de la saison de Tarascon. On y attend un public fidèle qui aime converger vers le superbe théâtre à l’italienne dont s’honore la ville. «Les succès de nos précédentes saisons théâtrales témoignent chaque année un peu plus de la réussite des choix artistiques qui sont faits et du merveilleux travail qui est accompli par l’équipe du Théâtre » affirmele maire de la ville Charles Fabre.

Il est vrai que la petite ville peut se prévaloir d’une activité culturelle riche et diversifiée durant les mois d’hiver et n’attend pas l’arrivée des touristes pour créer quelques événements-alibi.

La nouvelle saison théâtrale accueille le théâtre, l’humour, les nouveautés, les nouveaux talents comme les artistes de premier plan.

Déléguée à la culture, Elisabeth Alric souligne les points forts de la saison en donnant la recette d’une programmation réussie: «Il faut du rire et des larmes, de la jeunesse et de la sagesse, de la musique et de la poésie. Ajouter une pincée de rêve, une de féerie et deux doigts de fantaisie.»

Jacques Weber revient, « Seul en scène », Robin Renucci revêt le gilet rayé du Désiré de Sacha

Théâtre de Beaucaire

Guitry. Paul Belmondo s’affronte à Delphine Depardieu quand Sarah Biasini sert un joli texte de Salomé Lelouch. Michèle Bernier «fête» ses 50 ans au cours d’un week-end du rire, entourée du jeune prodige Kev’Adams, coqueluche des ados, et de

Un accent de Provence

Tradition et humour se disputent l’affiche du Casino de Beaucaire dans une programmation qui mêle pastorale, récitals, one-woman show, théâtre et opérette.

Al’image de l’un des spectacles de ce début de saison, «Les Chants d’amour de Miréio», la programmation de Beaucaire se montre attentive à refléter une Provence qui n’ignore rien de son passé mais au contraire retrouve les fondements de sa culture d’aujourd’hui. Cela se vérifie avec la Pastorale Maurel, quant à l’humour, il est présent avec Chantal Ladessous qui évoque (en janvier) les coulisses du métier, les affres de la vie familiale et conjugale.

Sur un ton qui se veut encore léger, l’opérette de Francis Lopez Quatre jours à Paris lui succèdera en février, abandonnant la scène à un spectacle qui réunit Michel Galabru et Philippe Caubère pour évoquer un échange de lettres entre l’écrivain Marcel Pagnol et Raimu. Un grand moment en perspective, avec sur scène deux personnages hors du commun incarnés par deux grands acteurs. Le théâtre est encore à l’honneur avec deux pièces qui ont eu du succès au festival d’Avignon, Homme Femme Mode d’emploi de Patrice Lemercier (avril) et Après l’Amour (mai )de Daniel Soulier. A voir en mai, le dernier volet de la fresque humoristique de Daniel Villanova les Quatre Saisons, puis en juin L’Univers sonore d’Alphonse Daudet par l’association «Arts - Rencontres - Provence». Programme :

• 6 novembre. Les Chants d’Amour de Mirèio par la Compagnie Miejour de Guy Bonnet d’après le chefd’oeuvre de Frédéric Mistral.

En 24 «scènes musicales» aux couleurs multiples : ballade, tango, reggae, symphonique, ces «Chants d’amour» revisitent l’oeuvre du poète. Avec pour interprètes Élodie Minard et Guy Bonnet, sur un accompagnement musical d’Eric Breton et dans une mise en scène de Gérard Vantaggioli.

• 26 novembre. Chacun sa Croix de Jean-Christophe Barc, par le Théâtre du Ponant. Mise en scènepar Véronique Brisson. Le thème: un petit village du Jura qui meurt à petit feu… Les habitants vieillissent, les commerces ferment… Pourtant une solution existe pour sauver Saint-Crépin : ouvrir une épicerie… Une idée formidable pour les uns, impensable pour les autres. Comme toujours, le maire est indécis, le curé enthousiaste, la bonne réticente et l’organiste docile…

• 12 décembre. La Pastorale Maurel par les Pastoraliers Martegaux, théâtre amateur. L’association «Les Pastoraliers Martegaux» réunit des gens de tradition interprétant chaque année la Pastorale d’Antoine Maurel, ouvrier miroitier à Marseille au siècle dernier, la plus typique et la plus appréciée en Provence… Animés par un esprit de maintien des traditions, ces provençaux jouent de père en fils depuis 95 ans à Martigues et la région. Tél. 04 66 59 90 04 / 06 61 51 74 03.

Christophe Guybet, à découvrir à Tarascon en novembre. Parmi les jeunes talents, on peut citer Shoebiz (spectacle de claquettes époustouflant de virtuosité), La Vie Parisienne d’Offenbach, un Labiche endiablé et chanté, un Cendrillon joué et dansé, ainsi que le virtuose de l’imitation vocale Michaël Grégorio. Emotion et marivaudage sont encore au rendez-

vous avec Le Journal à Quatre Mains, Le Jeu de l’Amour et du Hasard, Victor Hugo, Mon Amour et un très joli Musset, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée

Programme du trimestre :

■ Théâtre :

• 25 octobre. Jacques Weber. Seul en scène.

• 21 novembre. Le journal à quatre mains. Mise en scène de Panchika Velez avec Aude Briant et Lisa Schuster.

• 11 déc. Un oreiller… ou trois. Avec Delphine Depardieu, Paul Belmondo et Laurent Leca.

• 17 déc. Le plus heureux des trois de Labiche.

■ Jeune Public :

• 3 décembre. Cendrillon et la pantoufle de vair par la compagnie Eda Théâtre.

■ Récital :

• 26 novembre. Anna Haentjens chante Marlène Dietrich.

■ Humour : Week-end du rire.

12 novembre. Kev’Adams, The Young Man Show.

• 13 novembre. Michèle Bernier. Et pas une ride !

• 14 novembre. Christophe Guybet.

Tél. 04 90 91 51 30.

l’art-vues • page vingt-trois • octobre - novembre
Philippe Caubère et Michel Galabru
DOSSIER
2010/2011
Les Saisons
Michèle Bernier au Week-end du rire
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J acques Weber « Seul en scène »

Saisons des ATP

Fenêtres ouvertes sur un monde en mouvement

La mobilisation de spectateurs pour défendre la démarche de Jean Vilar à Chaillot et au festival d'Avignon avait débouché sur la création des premières Associations du Théâtre Populaire. Les ATP ont essaimé à travers la France, depuis ces années glorieuses, pour propager un théâtre qui interroge le monde et rallier le public le plus large. L’action des ATP en faveur du renouvellement des formes dramatiques s’appuie sur la fidélité de ses abonnés et ses relais dans les collectivités, ainsi que sur l’efficacité de ses bénévoles.

■ ATP d’Avignon

Un grand absent aux ATP cette rentrée: Philippe Avron, compagnon de route qui manque pour la première fois à l’appel des fervents militants du théâtre populaire cher à Jean Vilar. L’artiste est en effet décédé cet été, en plein festival d’Avignon, alors qu’il jouait encore sur la scène du théâtre des Halles. Dernier salut à son public. La carrière et les spectacles de Philippe Avron étaient exemplaires des valeurs défendues par les ATP qui l’honorent en lui dédiant cette nouvelle saison.

A l’affiche des ATP d’Avignon, huit spectacles dont quatre créations et autant d’œuvres confirmées.

Côté créations, Extinction de Thomas Bernard, interprété par Serge Merlin, Encore une heure si courte par le Théâtre du Mouvement (mars), Les yeux d’Anna de Luc Tartar (mars) et le Horla de Guy de Maupassant joué par la compagnie Les Dramaticules (avril).

Egalement au programme des reprises de succès avec Lettres de Délation par François Bourcier, Ensorcelés par la mort mis en scène par Nicolas Struve, Les règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce mis en scène par François Berreur avec Mireille Herbstemeyer (février), et Phèdre de Racine revisité par Renaud Marie Leblanc et joué par Roxane Borgna (janvier). Programme jusqu’en décembre

19 octobre. Lettres de délation

9 novembre. Extinction.

8 décembre Ensorcelés par la mort.

Tél. 04 90 27 66 50.

■ ATP de Carcassonne et de l'Aude

Accueillis avec la collaboration des collectivités locales et associations, les spectacles des ATP de Carcassonne et de l’Aude tournent dans les communes d’Alzonne, Carcassonne, Castelnaudary, Limoux, Luc sur Aude, Montréal, Pennautier, Quillan, la Communauté de Communes de la région lézignanaise.

Outre les spectacles présentés dans le programme du 1er trimestre (voir ci-dessous), citons également Hamelin de Juan Mayorga, en janvier, avec une distribution du Rideau de Bruxelles (Belgique). Une pièce qui parle d’enfance mais qui n’est pas du tout pour les enfants. A l’affiche également en février, Le Meunier Hurlant par la Cie Tro-Héol (Bretagne), qui raconte avec un humour rageur comment une communauté parvient, par peur ou bêtise, à générer ses propres monstres.

En février toujours, Le Frichti De Fatou de Faïza Kaddour par la Cie Tombés du Ciel (Aquitaine), puis en mars Tam d’Eric Durnez par la les belges de Une Compagnie, suivi de Les Souliers Rouges de Tiziana Lucattini par la Cie Alegria Kryptonite (Languedoc-Roussillon). Les Avignonnais de la Cie Onstap leur emboîtent le pas en avril avec Parce qu’on va pas lâcher. Les deux lascars sont les rois de la percussion corporelle pour raconter leur parcours d’enfants des cités. A venir ensuite en avril la création Les yeux d’Anna de Luc Tartar et Radio Clandestine ou la mémoire des fosses ardéatines par la Compagnie In Situ (Languedoc-Roussillon), suivi de Animal Atraction, cirque chorégraphié, et de [p??f?t] par la Cie Trio d’en Bas (LanguedocRoussillon)

Programme jusqu’en décembre

16 octobre. Je pense donc ça se voit, à Pennautier

- Théâtre Na Loba. Par le Théâtre du mouvement (Ile de France). Conception et mise en scène Yves Marc.

10 novembre. Alice, d’après « Les aventures d’Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll. Théâtre / marionnettes par la Compagnie Flash Marionnettes (Alsace), libre adaptation de Ismaïl Safwan et Michel Klein. A Carcassonne - Théâtre

Jean Alary. Tout Public à partir de 7 ans

26 et 27 novembre, L’orage et le Cerf Volant, création 2010 par la Compagnie Hors Pistes (Languedoc-Roussillon) d’après «Le Sacre du Printemps» d’Igor Stravinsky. Cirque. A Limoux - Gymnase Trémesaygues. Mise en scène Vincent Gomez et Séverine Chasson.

10 décembre. Traces par le petit théâtre de pain (Aquitaine) àPennautier – Salle Intersports. Mise en scène Fafiole Palassio.

Tél. 04 68 71 44 04.

■ ATP de Lunel

Théâtre et cirque se disputent l’affiche des ATP de Lunel, encore que la différence entre les genres s’estompe de plus en plus, et qu’on assiste à une théâtralisation du cirque en même temps qu’à une mise en scène du théâtre empruntant souvent aux arts de la piste.

Lunel ouvre sa saison avec un Duel déjanté, qui sera suivi par du théâtre et du mime visuel (Stones) puis retour au cirque. Quelques spectacles à venir en 2011: un Bal de Kafka mis en scène par Isabelle Starkier (janvier), la création Aujourd’hui Martine mise en scène par Fabrice Andrivon

(février), Plecs, Cirque/Musique, avec la compagnie Alcantara, co-accueilli avec la Verrerie d’Alès et le Pôle National des Arts de Cirque - Région Languedoc-Roussillon.

Jeudi 14 octobre. Duel. Spectacle musical déjanté mis en scène par Agnès Boury avec Laurent Cirade et Paul Staïcu. Affublés d’un piano et d’un violoncelle, puis d’une pince monseigneur, d’une chaise longue ou d’un barbecue, ces deux musiciens exceptionnels se livrent à d’hilarants règlements de compte.

27 novembre. Stones, théâtre, mime visuel. Pièce créée par Yinon Tzafrir / Avi Gibson Bar-El /Daniel Zafrani / Yifat ZandanyTzafrir / Compagnie israélienne Orto-Da. Un voyage poétique, un voyage dans les esprits et les mémoires, dans le présent et dans l’histoire. Il s’inspire de l’action des résistants du ghetto de Varsovie, sculptés dans la pierre et à jamais témoins des évènements de ce monde 7 décembre. One day à la Bobitch, mise en scène par Michel Dallaire, de et avec Boris Arquier. Boris Arquier, clown/bruiteur/DJ, poursuit son parcours peu banal qu’il a mené d’Archaos aux « Hommes en noir » , de Gosh à la Cie Microsillon. Tél. 04 67 22 03 78.

■ ATP de Nîmes

« Des fenêtres ouvertes sur le monde en mouvement» dit le président des ATP de Nîmes, Gérard Cardonnet, pour présenter les spectacles de la nouvelle saison. Un monde chaotique qu’illustre le théâtre burlesque du clown Nicolaus, suivi plus tard des «clowneries» de Philippe Goudard.

Pour dire l’inquiétude que suscite ce monde, les ATP mettent à l’affiche Le Terrier de Kafka, ainsi que Tchékov, avec Oncle Vania qui dit l’impuissance de personnages voués à l’attente et au renoncement. Mais la lutte n’est pas vaine pour un avenir meilleur fondé sur la résistance à l’oppression, le refus de renoncer malgré l’acharnement des dictatures (Résister c’est exister d’Alain Guyard, ou encore le Tatouages d’Alfredo Arias), ou bien encore avec la figure du prince des utopistes, Don Quichotte.

Humour et rire sont également convoqués, notamment avec Traces , puis la convivialité avec le théâtre en appartement de la compagnie Amédée qui mitonne Une vie al dente ( douze représentations à domicile). C’est connu, les théâtreux de Nîmes ont un solide appétit!

Programme jusqu’en décembre

8 et 9 octobre. Raté-Rattrapé-Raté, par la Compagnie Pré-O-CCupé/Nikolaus. Cirque, Théâtre burlesque. Nikolaus et ses complices reproduisent sur scène une joyeuse fin du monde, dont ni eux ni le public ne sortent indemnes.

9 et 10 novembre. Résister, c’est exister, d’Alain Guyard, avec François Bourcier. Ce spectacle fait revivre les résistants et les justes, ces «soutiers de la gloire» qui, par de simples petits gestes, au risque de leur propre vie, ont fait basculer l’histoire et capituler l’ennemi.

24 et 25 novembre. Quichotte, d’après Cervantès, par la Compagnie Star Théâtre. L’équipée tragique du héros de Cervantès (1547-1616) qui part, en enfant de cinquante ans, dans le monde réel recouvert du voile de la fiction.

18 décembre. Traces d’Aurélien Rousseau, par Le Petit Théâtre de Pain, troupe permanente constituée de dix sept personnes de langues et cultures différentes et s’affirme en tant que troupe multilingue et itinérante.

Tél. 04 66 67 63 03. www.atpnimes.fr

■ ATP Terres du Sud

Malgré l’arrêt de la collaboration entre la Communauté de Communes Terre de Camargue et les ATP Terres du Sud, l’association maintient sa présence dans la salle J.P. Cassel du Grau du Roi, avec deux spectacles, ainsi qu’à Vergèze et au Cailar.

Cette vingt-troisième saison des ATP Terres du Sud continue en direction des jeunes, des arts de la piste et des auteurs. A voir en 2011, Carmen en opéra-clown par la Cie Bruiquicourt en janvier au Cailar, Quatre-Vingt Treize de Victor Hugo par la Cie In Cauda en février à Vergèze, Comme il vous plaira de Shakespeare par la Cie Barbès 35 en mars au Grau du Roi et le Bourgeois Gentilhomme d’après Molière par la Cie l’Agence des Voyages Imaginaires issue des fameux Cartoun Sardines. Programme jusqu’en décembre

20 novembre. L’hiver (Inverno). De Manuela Capece et Davide Doro. Théâtre , musique et danse.Salle Vergèze Espace.

27 novembre. Le carré curieux par la Cie Carré Curieux. Arts de la piste. Salle Jean-Pierre Cassel au Grau du roi.

11 décembre. Antigone de Sophocle, Production de la compagnie René Loyon en coréalisation avec le théâtre de l’Atalante. Au théâtre municipal de Vergèze.

Tél. 04 67 86 06 44.

l’art-vues • page vingt-quatre • octobre - novembre ... DOSSIER Les Saisons 2010/2011
p h o t o S y v a n M a r t n p h o t o H e n r P a r e n t
« Alice » par la Compagnie Flash Marionnettes à Carcassonne « Je pense donc ça se voit » par le Théâtre du mouvement (ATP de l’Aude)

Au palais des Congrès d’Agde

Berry, Jugnot, Renucci et les autres

Lastation balnéaire et la cité à l’embouchure de l’Hérault ne s’endorment pas en hiver. Depuis neuf ans, le Palais des Congrès d’Agde accueille une saison brillante composée de succès parisiens joués par des stars, la condition pour attirer un vaste public. «La culture ne s’hérite pas elle se conquiert», déclare avec Malraux, le maire Gilles d’Ettore qui a multiplié les actions: expositions, école de musique ou Lire et bouger à la plage Toute la saison :

• Qui est Monsieur Schmitt? de Sébastien Thiéry, avec Richard Berry, 23 octobre.

• Signé Chostakovitch, avec François Marthouret et le Quatuor Ludwig, 7 novembre.

• Journal à quatre mains, de Flora et Benoîte Groult, avec Aude Briant, Molière révélation et Lisa Schuster, 26 novembre.

• Mission Florimont, de Sacha Danino et Sébastien Azzopardi, 7 décembre.

• Une comédie romantique, de Gérald Sibleyras, avec Stéphane Freiss, 14 janvier.

• Les 39 marches, de John Buchan et Hitchcock, deux Molières, pièce comique et adaptation de Gérald Sibleyras, 4 février.

• Le paquet, de Philippe Claudel, avec Gérard Jugnot, 25 février.

• Désiré, de Guitry, avec Robin Renucci, 13 avril.

• Solistes du ballet de l’opéra de Paris avec Benjamin Pech, 14 et 15 mai. Palais des congrès du cap d’Agde. Tél. 04 67 94 65 80.

Théâtre Jean Piat à Canet

Toujours plus dense

Lacinquième saison du théâtre Jean Piat à Canet s’annonce encore plus dense, encore plus riche. Totalement pluridisciplinaire, elle n’écarte aucune expression artistique et tient autant aux têtes d’affiche (Sarah Biasini, Francis Huster, Marthe Villalonga, en 2011) qu’aux compagnies locales ou régionales. Le jeune public n’est pas oublié. «Chaque spectacle de cette 5e saison a été choisi avec soin et s’adresse au plus large public», insiste Bernard Dupont, maire de la commune, dans son édito. Médiathèque et Galerie des Hospices complètent l’offre culturelle de la cité.

A l’affiche ce trimestre :

• Les héritiers de l’Amazonie, conférence et film, d’Elisabeth Guiter et Gorges Fabre, 12 octobre • Que viva Offenbach, musique d’Offenbach mise en scène et écriture de Jacques Décombe avec Vincent Preziosa, Edouard Prétet, Cédric Dumont et Philippe Dumont, 16 octobre • Le Premier homme, de Camus, adaptation et réalisation Jean-Paul Schintu, 22 octobre • La selva musical, de et avec Violeta Duarte, spectacle musical, dès 3 ans, mercredi 27 octobre • Duo Canticel, autour du Stabat Mater de Vivaldi, 31 octobre, Eglise Saint-Jacques; Kao, de et avec Joël Colas, un spectacle de clown à voir dès 8 ans, 14 novembre • La jalousie du Barbouillé et Le médecin volant, de Molière, mise en scène Raphaël De Angeli, par le théâtre de l’Eventail, 19 novembre • La Russie, cycle connaissance du Monde, par Yves Sommaville, conférence film, 23 novembre • Concert de la Sainte-Cécile, programme Beethoven, orchestre symphonique Canet-RoussillonMéditerranée, dirigé par Michel Lefort, soliste piano David Pigassou, dimanche 28 novembre • Boubouroche, de Courteline avec Lorant Deutsch, Marie-Julie Baup, Urbain Cancelier et Gérard Maro, mise en scène Nicolas Briançon, 4 décembre • Jazzola, de Marcel Azzola avec le Dany Doriz Quintet, 10 décembre • Concert de Noël, chœur de chambre de Perpignan, dirigé par Didier Basdevant, chante de Noël catalans, et autre œuvres, 12 décembre, Eglise Saint-Jacques.

Tél. 04 68 86 72 60.

www.canet-en-roussillon.fr

Théâtre de L’Etang à Saint-Estève

Saison 1 du théâtre de L’Etang

Unnouveau théâtre dans les Pyrénées-Orientales vient d’ouvrir, pas très loin du futur Théâtre de l’Archipel à Perpignan. Cette commune d’à peine plus de 11000 habitants, bénéficie ainsi, d’une structure culturelle digne de ce nom pour accueillir une programmation complètement éclectique, et attirer un très large public. De fait, dès mars, un premier concert était donné dans ce nouvel espace. Il s’agit ici de la vrai première saison. Les spectacles sélectionnés pour ce trimestre montrent un certain niveau d’exigence, favorisant la réflexion et non de simples divertissements.

• Isabelle, trois caravelles et un Charlatan, de Dario Fo, par la compagnie les Têtes de bois, 15 octobre. • Ballet de Madrid, compagnie Antonio Najarro, 15 octobre • Concert inaugural avec l’Orchestre national de Montpellier LanguedocRoussillon, 23 octobre • Un mec sympa, de Laurent Chalumeau avec Antoine de Caunes, 6 novembre • Michel Fugain, concert des 40 ans de scène, 13 novembre • Festival

Pablo Casals, musique de chambre, 19 novembre • Lettres à Genica, folies d’amour, d’Artaud, avec Carole Bouquet • Raté, Rattrapé, raté, par la compagnie Préoccupé, nouveau cirque, 11 décembre, sous chapiteau • Lettre à un jeune poète, de Rainer Maria Rilke, par la cie Bleu Chimères, 15 décembre • Orchestre de chambre de Catalogne, thèmes classiques et variations, 19 décembre • Casse-noisette made in China, par le cirque national de Chine, 23 décembre. 6, allée des Arts et Lettres, Saint-Estève. Tél. 04 68 38 34 95. www.theatredeletang.com

Boitaclous à Perpignan

Sans prise de tête

Pour le diffuseur Boitaclous, l’essentiel de sa programmation va se concentrer sur le Palais des Congrès à Perpignan. Toujours dans la même veine, humour, chanson, théâtre et danse, à condition que ce soit sans prise de tête. Au moins, la couleur est clairement annoncée.

Boitaclous diffuse cet automne :

• 19 octobre : El TricicleGarrick • 21 octobre :

I Muvrini, chant, musique • 5 et 6 novembre : Mado fait son show, de et avec Noelle Perna

• 9 novembre : Hugues Aufray, revisite aussi Bob Dylan • 16 et 17 novembre, Parc des expos, Perpignan : Celtic Legends, claquettes aux rythmes

irlandais • 24 novembre : Les chevaliers du fiel, humour • 2 décembre : OTango, 17 artistes de Buenos-Aires, en tournée • 7 décembre : centre culturel, Peyretortes : Ary Abitan, humour • 9 décembre : Faisons un rêve, de Sacha Guitry avec Pierre Arditi • 15 décembre, Parc expos, Perpignan : Age tendre, saison 5, chanson yé-yé. • 18 décembre, Parc expos, Perpignan : Il était une fois Joe Dassin, comédie musicale. Tél. 04 68 34 07 48. www.boitaclous.com

Espace culturel des Corbières

L’accent sur les cultures occitanes

La Communauté de Communes de la Région

Lézignanaise soutient la création artistique en accompagnant les compagnies dans l’élaboration de leur résidence. Elle ne se contente pas de diffuser, elle s’implique dans l’acte de création et essaye de favoriser les échanges entre le public et les artistes, lors des répétitions ouvertes et des rencontres. De plus, de par son implantation, le centre culturel met l’accent sur les cultures occitanes avec notamment

La ruée vers l’Oc et vers l’ailleurs, du 12 au 20 novembre.

Au programme ce trimestre : • Roméo et Juliette bricolage, par la compagnie les Gérard, 19 octobre

• Entre Luxe et discount, où vont les vins ?

Université de la Vigne et du Vin, 21 octobre

• Festival Jazz/Conilhac, 30 octobre au 27 novembre • La ruée vers l’Oc et vers l’ailleurs, du 12 au 20 novembre, avec baleti, chansons et ripailles en oc • Un Roi Arthur, Opéra de rue en salle, avec les Grooms, 10 décembre.

Avenue de Lézignan à Ferrals/Corbières. Tél. 04.68.43.27.82

DOSSIER Les Saisons 2010/2011
« Le paquet » avec Gérard Jugnot « Lettres à Genica…» avec C.Bouquet « Que viva Offenbach » Jazz/Conilhac avec Stacey Kent
© E r c D e n s e l’art-vues • page vingt-sept • octobre - novembre ...
I Muvrini, le 21 octobre

Les Saisons 2010/2011

Saison culturelle de Lunel

Tout pour la musique !

Au«cours des dix dernières années, la Ville de Lunel s’est forgée une identité culturelle qui lui est reconnue aujourd’hui», indiquent Claude Arnaud, maire et Joël Moysan, adjoint délégué à la culture. On pense, en particuliers, au festival de Mandolines. Pour autant, les traditions taurines n’ont pas été oubliées. Et c’est l’Est du département qui bénéficie de ce dynamisme culturel. La saison enfants et celle des Atp sont traitées par ailleurs.

A Lunel, cet automne:

Saison culturelle de Mèze

La culture des quatre saisons

« La Lueur de Zéïs » de La Cie Zoolians

• Cycle Art Cinéma, programmation de films en version originale soustitrée, Cinéma Athénée, les 12, 15, 19 et 22 octobre• Lucas Sanchez et Cendrio (Emmanuel Travier), deux musiciens au talent indiscutable, auteurs, compositeurs, interprètes, s’associent pour un concert où la subtilité des textes s’accorde en temps réel aux mélodies d’influences diverses, Salle Castel, 15 octobre • Gauthier Willm, titulaire du temple d’Anduze, dans des œuvres de Bach, Brahms, Franck, Schubert, Schumann et Mendelssohn pour orgue, 17 octobre, Eglise Notre-Dame-du-Lac • Festival Les Mandolines de Lunel, 27 au 30 octobre • Concert d’airs sacrés avec Cécile Roux (soprano), Ada Bonora (alto) et Jean Dekyndt (orgue), 14 novembre, Église Notre-Dame-du-Lac• Bastien Crocq, pianiste interprète et batteur, 1er prix de piano et de musique de chambre de la Ville de Paris, 19 novembre, salle Georges Brassens • 3ème Gala du film des cultures et traditions taurines à Lunel, salle Georges-Brassens, 21 novembre, salle Georges Brassens • Cycle Art Cinéma, programmation de films en version originale sous-titrée, 5, 9, 12, 16, 19, 23, 26, 30 novembre, 3, 7, 10, 14, 17 et 21 décembre, Cinéma Athénée • La Lueur de Zéïs, un spectacle déambulatoire et en fixe, de feu, de jongle et de percussions tribales de La Cie Zoolians, 10 décembre, Parc municipal Jean-Hugo • Concert de Noël avec la Philharmonie de Chambre de l’Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon, 12 décembre, salle Georges-Brassens.

Tél. 04 67 87 83 96. www.lunel.com

Saison culturelle de Mauguio De tout pour tous

«Voicià nouveau, notre précieuse et dynamique saison culturelle, riche en émotions, détente, convivialité, surprises, échanges, bref, tout ce dont nous avons besoin en ces temps mouvementés, voire austères », affirme Rose-Marie Vidal, adjointe au Maire, déléguée à la Culture, dans son éditorial. Une saison multiple et variée, concoctée par le service culturel, la médiathèque de Mauguio et la bibliothèque de Carnon. La saison a déjà bien commencé.

Au programme, cet automne : Quand les sorcières ne se prennent pas pour des Citrouilles, par la compagnie Gémini, dès 4 ans, 27 octobre, salle S. Bassaget • Pétronille, de René de Obaldia, par la Compagnie Laventurine, pour les 6-11 ans, 3 novembre, salle S. Bassaget • Trait d’union , direction artistique Natalia et Pedro Verdù, musique et danse contemporaine flamenca, 13 novembre, salle S. Bassaget • Promenade au cœur d’une femme, récital de la soprano Danielle Streiff, 20 novembre, salle S. Bassaget • La flûte enchantée d’après Mozart, comédie musicale, 17 décembre, salle S. Bassaget • Trace à suivre, création musicale collective - installation interactive, du 6 au 27 novembre, Médiathèque Gaston Baissette • Traces étranges…: concert en multidiffusion - restitution de la création collective, 4 décembre, salle S. Bassaget.

Service Culturel de Mauguio. Tél.

Lepetit port de Mèze ne dort jamais que d’un œil; sa vie culturelle ne connaît pas de point mort. Partenaire de SortieOuest aussi bien que de la Scène Nationale de l’Etang de Thau, la cité accueille des spectacles de très bon niveau, dans toutes les disciplines. Cet automne: • Bouvard et Pécuchet, de Flaubert, lecture spectacle, 16 octobre, Cinéma le Taurus • Des Quatre Saisons de Vivaldi à la Symphonie 29 de Mozart, Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon, dirigé par la violoniste super soliste, Dorota Anderszewska, 30 octobre, église Saint-Hilaire • L’envers et l’endroit, conférence Hommage à Camus, 4 novembre • L’histoire du Tango d’Astor Piazzola, danse, compagnie Meditango, 6 novembre, gymnase Gérard Rigal • La Volga: la Russie au fil de l’eau, conférence, 10 novembre • Flow, musique, pour la sorite de son premier album L’Ame de fond, 27 novembre, Foyer municipal • L’homme révolté, conférence Hommage à Camus, 2 décembre • Les valises sur le pont. 1962, ils ont quitté l’Algérie, exposition et conférences, 8-17 décembre • Une paire de gifles, quatre courtes pièces de Sacha Guitry, par la cie Le vélo volé, 11 décembre, Foyer municipal. Tél. 04 99 04 02 05. www.ville-meze.fr

« Une paire de gifles » par Le vélo volé

Saison culturelle de Frontignan

La culture pour tous

Entre le festival du roman noir, la fête du muscat, le festival de l’Etang de Thau, sans parler des joutes, Frontignan foisonne d’événements dès le printemps. L’automne et l’hiver ne manquent pas de manifestations dans cette cité où la culture pour tous n’est pas qu’un simple slogan. Le musée, la bibliothèque, le centre François Villon, reçoivent un large public attiré par des propositions des plus diverses. Cet automne : Al Andalus, avec Laura Clemente (danse), Antonio Cortes (guitare), Jesus Cortes (chant), Marc Loopuyt (Oud), Pierre-Luc Bensoussan (percussion et chant), Habiba Chergui (danse), café de la diversité, 13 octobre, Centre culturel François Villon • Atelier du vent, éveil musical pour le jeune public, 13 octobre, Bibliothèque municipale • Marianne Ayac Omac, chanson, 16 octobre, salle de l’Aire • Les chuchotement du vent, conte, 22 octobre, Centre culturel François Villon • La lumineuse histoire du vers luisant, cabaret bébé, par les Têtes de bois, 28 octobre, Bibliothèque municipale • Festival Festikifo , concert avec Jessica Suras et Paul Mégret, jeunes talents découverts en juillet, 29 octobresalle de l’Aire • A new Stevie sound, avec Christian Bernheim, 5 novembre • Haïti par les mots, café de la diversité, 17 novembre, Centre culturel François Villon • Festival L’Echo de la parole, évènement dédié au conte, 18 au 20 novembre • Immigration italienne et industrialisation, en résonnance avec Sale Août de Valetti, conférence suivi de La classe ouvrière va au paradis d’Elio Petri, 23 novembre, Centre culturel François Villon • Je me rappelle de toi, marionnettes, compagnie les Voisins du dessus, 10 décembre, Centre culturel François Villon • La conférence des oiseaux, de Jean-Claude Carrière, café de la diversité, 15 décembre, Centre culturel François Villon • Soirée Woodstock, projection de When You’re strange de Tom Dicilo, 17 décembre, CinéMistral et concert Woodstock Till now, Centre culturel François Villon. Tél. 04 67 18 50 00. www.ville-frontignan.fr

Les Saisons, encore et toujours !

Saison Adda-Scènes croisées de Lozère. Tél. 04 66 65 75 75. www.addascenescroisees.fr

Saison culturelle de Mende. Tél. 04 66 94 00 23. www.mende.fr

Saison Maison de l'eau à Allègre-les-Fumades. Tél. 04 66 24 96 02. www.culture-maisondeleau.com

Saison Jazz à Junas. Tél. 04 66 80 30 27. www.jazzajunas.asso.fr

Saison Ajmi club à Avignon. Tél. 04 90 860 861. www.jazzlajmi.com

Saison de l'Auditorium du Thor. Tél. 04 90 33 97 32. www.auditoriumlethor.com

Saison Ajmi club à Avignon. Tél. 04 90 860 861. www.jazzlajmi.com

Saison Carré Rondelet à Montpellier. Tél. 06 67 97 83 11. www.carrerondelet.fr

Saison Théâtre de Poche à Sète. Tél. 04 67 74 02 83. www.theatrepoche.org

Saison Théâtre la Scala à Marsillargues. Tél. 04 67 83 52 10.

l’art-vues • page vingt-huit • octobre - novembre ... DOSSIER
04 67 29 65 35.
« Al Andalus » avec L. Clemente « La Flûte enchantée » en comédie musicale

médiathèque andré malraux

Les actions culturelles

OCTOBRE-DÉCEMBRE

Retrouvez le programme complet sur www.mediatheque-beziers-agglo.org

EXPOSITION jusqu’au 14 novembre

« Un grand voyageur du 19e siècle : Dumont D'Urville»

Visites : samedi 10 et 30 cotobre, 13 novembre à 11h et 15h. Dimanche 17 octobre et 14 novembre à 15 h. Apartir de 10 ans (Galerie).

CONFERENCE Vendredi 15 octobre

« Du récit de voyage à l'Histoire» par Gilles Bancarel.

Ados/adultes - 19h (Auditorium).

CONTE Dimanche 17 octobre

« Contes parfumés » par Paule Latorre

Apartir de 6 ans - 15h30 (Auditorium).

MOMENT LITTERAIRE Mercredi 20 octobre

« La mer aventureuse au 16e siècle » par Solange Charet. Ados/adultes - 18h30 (Auditorium).

TOROS D'OC Samedi 23 octobre

« Ethique de la corrida » par Francis Wolf.

Ados/adultes - 17h (Auditorium)

CAFE-PHILO Mercredi 3 novembre

« Le voyage : quelle confrontation entre identité et altérité?» animé par Michel Tozzi. Ados/adultes - 19h (Auditorium).

RENCONTRE AUTEURS Mercredi 10 novembre

« Belles étrangères : spécial Colombie » : William Ospino et Evelio Rosero. Ados/adultes - 19h (Auditorium).

CONTE Mercredi 17 novembre

« Les aventures de Lili la maracas » par Flavia Perez à 10h et 11h (6 mois-3 ans dans l'oeuf) et 15h et 16h (4-7 ans dans l'Auditorium)

SEMAINE TSIGANE du 19 au 28 novembre

Expositions : « Samudaripen : les Tsiganes, des persécutions au génocide » et « Le camp de Montreuil-Bellay».

Projections/débats : « Des français sans histoire » le 24/11 à 19h et «Liberté» de T. Gatlif le 26 novembre à 19h.

Conte : « Avec vous » de Virginie Lagarde le 28 novembre à 16h.

SPECTACLE MUSICAL Dimanche 21 novembre

« Au pays des papas : nos comptines en bossa » par Didier Sustrac. Tout public - 15h30 (Auditorium).

EXPOSITION du 1er décembre au 6 février 2011

« L'arbre à livres de Claude Ponti ». Visite pour les enfants de 6 à 10 ans et leurs parents le 11 décembre à 11h (inscription et rdv pôle enfance)

SPECTACLE Mercredi 1er décembre

« Tirelangues - Tiralengas » par Art Cie, d'après Claude Ponti. À partir de 5 ans - 15h (Auditorium).

CONCERT/DANSE Samedi 4 décembre

« Fragmentos de tango » par la Cie Tango Madame. Tout public - 19h30 (Auditorium).

CONFERENCE/DEBAT Mercredi 8 décembre

« Les Amériques Latines : crises et innovations sociales » par Benoît Prévost. Ados/adultes - 19h (Auditorium).

MÉDIATHÈQUE ANDRÉ MALRAUX

1 Place du 14 Juillet - 34500 BEZIERS

Tél. : 04 99 41 05 50

www.mediatheque-beziers-agglo.org

TROBADES 2010

« Paroles de femmes en Méditerranée »

Vendredi 26 novembre - 21h

PERPIGNAN

Palais des Rois de Majorque

Arianna Savall

Petter U. Johansen

Miquel Angel Cordero

PEIWOH cants del nord i del sud

Samedi 27 novembre - 21h

TOULOUGES Centre El Mil·lenari

Ghada Schbeir

Chants syriaques du Moyen-Orient (Liban)

Vendredi 10 décembre - 21h - THUIR - Eglise

Samedi 11 décembre - 21h - OSSEJA - Eglise

Assurd

Production Conseil Général des Pyrénées-Orientales

ENTRÉE LIBRE sur toutes les soirées

Renseignements :

Production déléguée CIMP

CIMP - 14 rue Pierre Rameil

66400 CERET

Tél : 04 68 87 40 40 - Fax : 04 68 87 67 13

www.music-ceret.com

avec la participation de
Chants et musiques populaires (Italie du sud)

Danse à l’Agora de Montpellier

Inaugurée cet été après plusieurs années de travaux, l’Agora, Cité internationale de la danse, abrite désormais le Centre Chorégraphique dirigé par Mathilde Monnier et Montpellier Danse dirigé par Jean-Paul Montanari. Chacun chez soi, avec ses domaines spécifiques, mais chacun recevant l’autre. Un lieu unique dédié à la création et à la diffusion de la danse.

Tous au cirque avec La Verrerie d’Alès

Le Pôle National des Arts du Cirque Languedoc-Roussillon produit ou accompagne les créateurs des arts de la piste. Sous son impulsion, les chapiteaux fleurissent sur le bitume et dans les herbes, la discipline devient une des plus imaginatives en région. C’est un bonheur de suivre ses compagnies d’année en année. Une sélection de cet automne très riche en créations.

■ L’Agora

Cet ensemble, en plein cœur de Montpellier, est constitué principalement de l’ancien couvent des Ursulines et de ses dépendances. Bâtiments qui furent, au fil des époques, caserne Grossetti et prison de femmes. Un lieu clos qui devient lieu ouvert à tous. Le public est invité à le visiter lors des journées portes-ouvertes du 28 au 30 octobre. De nombreuses animations jalonneront ces journées dans les salles récemment aménagées, des cours de danse, initiation au yoga, méthode Feldenkrais...

Les curieux pourront découvrir les magnifiques studios, tel le Studio Merce Cunningham ou, au rez-de-chaussée, la salle Béjart où ils pourront écouter des conférences, visionner des films sur la danse, assister à des performances ou même, participer à un bal! Les festivaliers ont apprécié le théâtre dans l’ancienne cour et ses équipements techniques performants. Enfin, il est encore possible de déjeuner sur place avec l’équipe et les artistes. Portes ouvertes, 28 au 30 octobre.

Quelques temps forts : 28 octobre, création de Christine Jouve /Patrick

André. 29 octobre : Pause un instant, exposition de photos de Marc Coudrais; Gustavia, exposition de la scénographiedu spectacle de Mathilde Monnier et La Ribot; Dans tes cheveux, une installation vidéo de Mathilde Monnier ; Un Américain à Paris , chorégraphie de Mathilde Monnier. 30 octobre : Tout au long de cette journée, laissezvous surprendre par les“impromptus” de Danse communauté; Soirée DJ Noir et Blanc avec Les seconds couteaux (Kill the DJ).

Venez habillé en noir et blanc pour clore ces deux journées de fête de la danse ! Représentations gratuites sur réservation. Tél. 0 800 600 740 appel gratuit. www.montpellierdanse.com

■ Centre Chorégraphique Nat.

Ce que pense Mathilde Monnier de l’Agora ? «L’Agora nous permet de repenser les missions du Centre chorégraphique National qui sont en priorité, des missions de création, de production et de diffusion, mais aussi, nous redonne à parler de manière plus spécifique de l’action artistique qui a, de fait, beaucoup évolué ces dernières années dans

le CCN». Mathilde Monnier précise son approche de la création : « Il me semble important d’inventer, dans le champ du spectacle vivant et de la danse, des formes de liens qui ne soient pas passifs et qui offrent au public un vaste champ de possibilités d’implication personnelle. Les ]domaines[ en sont une des manifestations». Ils jalonnent la saison et tournent autour de l’idée de « faire participer le spectateur à tous les étages de la création». Ainsi, il pourra assister au travail de Mickael Phelippeau en résidence, le 25 novembre. Les premiers ]domaines[

• Jeremy Wade, Identité/transgression, atelier, CCN, 14 octobre.

• Jeremy Wade, Offer myself to thee, studio Bagouet, CCN, 16 octobre.

• Olivia Grandville, Traité de bave et d’éternité, studio Bagouet, CCN, 14 décembre.

• Olivia Grandville, 19 ballets ciselants, et plus encore, studio Bagouet, CCN, 16 décembre.

Tél. 04 67 60 06 70. www.mathildemonnier.com

■ Montpellier Danse

La saison de Montpellier Danse démarre avec les journées portes-ouvertes (lire plus haut), l’événement le plus important pour la danse à Montpellier depuis vingt ans. Elle irrigue d’autres villes du département et de la Région. A voir jusqu’à Noël:

• E2l , entre deux langues de Rita Cioffi et Maguelone Vidal à La Cigalière de Sérignan, 5 novembre.

• Hip hop en création II, au Zénith de Montpellier, 18 novembre.

• Battle of the year international à l’Arena, 20 nov

• Not about eveerything, de Daniel Linehan, studio Cunningham, 25 novembre.

• Vancouver versus Vancouver , de Fabrice Ramalingom, studio Bagouet, 1 er décembre.

• Tempo 76, de Mathilde Monnier, Scène Nationale de Narbonne, 2 décembre.

• Symfonia Piesni Zalosnych, de Kader Attou, Scène Nat. de Sète et du bassin de Thau, 3 déc.

• Ultimo tango, tango passion, Opéra Berlioz, 7 et 8 décembre.

• Tout va bien, d’Alain Buffard, théâtre de Nîmes, 8 et 9 décembre.

Tél. 0 800 600 740. www.montpellierdanse.com

■ One day à la Bobitch

création de Boris Arquier

D’Archaos à la Compagnie Contre Pour, du Cirque Gosh, de ses tournées dans les cabarets berlinois jusqu’à Fausse Piste avec la Cie qu’il a co-fondée, Microsillon, Boris Arquier creuse avec bonheur dans le registre d’un clown d’aujourd’hui, débridé et loufoque. Cette nouvelle création en solo, met en scène un drôle de personnage Bobitch, à la fois DJ céleste et clown de BD. « Un spectacle de haut vol, convergence épanouie de performances sonores singulières…», promet Guy Perilhou, directeur de la Verrerie d’Alès.

• 23 oct. à Calvisson. Tél. 04 66 80 99 30.

• 29 oct. à La Genette Verte à Florac. Tél. 04 66 45 23 60.

• 12 novembre à Langogne. Tél. 04 66 46 17 35.

• 18 et 19 novembre, Théâtre Le Périscope à Nîmes. Tél. 04 66 76 10 56.

• 7 décembre à Lunel. Tél. 04 67 22 03 78.

■ 1, 2, 3 Pommes par la compagnie DaraomaÏ

Nouvelle tournée d’un succès de l’année dernière, de et avec : Agnès Fustagueras, Martí Soleret et Joan. Ils s’ennuient... pour s’amuser, ils n’ont besoin que de peu de choses, juste une pomme ! Un trio catalan, qui a fondé sa compagnie dans l’Aude, composé de deux beaux acrobates poétiques, mais très énergiques, et d’un surprenant trouble fête... factotum... et non moins Mr Loyal décalé. Trois virtuoses, qui composent ici une pièce acrobatique et dansée aux confins des théories newtoniennes et des croyances bibliques : la pomme, sujet de recherche et objet de désir !

• 14 octobre à Mende. Tél. 04 66 94 00 23.

• 22 octobre à Bagnols/Cèze. Tél. 04 66 50 50 55.

■ Cirque en marche, à Alès

Une semaine autour du cirque, à Alès et dans les environs. Neuf rendez-vous avec notamment, une carte blanche à Julien Candy, les 2 et 3 novembre. On a été ému par son spectacle, Cirque Précaire, tellement sensible, tellement fragile, repris au Pradel le 6 novembre. Evidemment, l’événement cirque de la rentrée, L’Orage et le Cerf-volant, Cie Hors Pistes, 3, 4 et 6 novembre. Et encore, Le Sort du dedans, une création pour trois artistes, une contrebasse et le cheval Bonito de la Cie Baro d’Evel, 3 au 5 novembre. A La verrerie d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64. www.polecirqueverrerie.com

■ L’orage et le cerf-volant création de Compagnie Hors Pistes

Mettre en cirque une pièce musicale et chorégraphique comme Le Sacre du Printemps, tel est le pari de la compagnie Hors Pistes pour sa nouvelle création L’orage et le cerf-volant

Une explosion du mouvement, des silhouettes aux trajectoires multiples et croisées, des figures et des sons confrontant l’individu au groupe, des moments de pure grâce... sous la direction artistique de Vincent Gomez, assisté de Séverine Chasson. L’histoire racontée par ces corps de cirque à la limite de la danse, l’interprétation de cette musique savante jouée en direct pas des musiciens épris d’improvisation seront adressés à tous, avec une attention toute particulière sur la manière dont les enfants pourront les recevoir. Un sacré cirque ! Un événement à voir en tournée dans la région.

• Les 3, 5, 6 nov., Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.

• 9 et 10 nov., Scène Nationale de Narbonne, Tél. 04 68 90 90 20.

• 12 nov., Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27.

• 26 et 27 nov., Limoux. Tél. 04 68 71 44 04.

■ Compagnie Rasposo au Pont du Gard

Dernière représentation le 10 octobre du Chant du dindon, le très beau spectacle de Rasposo sur le site du Pont du Gard, Rive Gauche. Dans ce spectacle, la compagnie explore la fragilité des rapports humains à travers le mélange des destins qui s’entrecroisent avec beaucoup de surprises, de numéros variés et virtuoses, de personnages plus attachants les uns que les autres. Deux heures de destin partagé avec cette compagnie-troupe où les codes tendent à s’abolir entre le cirque traditionnel et la vie de cirque. Tantôt leur cirque parle de la vie comme leur vie, du cirque. Un bonheur. Après une résidence de deux semaines à la Verrerie d’Alès/PNC L-R, la Cie Rasposo revient avec de nouveaux artistes invités pour deux soirées de surprises, sur ce site exceptionnel. Les 10, 22 et 23 octobre, sur le site du Pont du Gard, Rive Gauche. Tél. 04 66 52 52 64.

l’art-vues • page trente et un • octobre - novembre ... DOSSIER Les Saisons 2010/2011
© L u c e D u r a n c © J u l e s M a r c h a n d © F o r e n c e D e a h a y e
] domaines[ avec Olivia Grandville « L’orage et le cerf-volant» par la Cie Hors Pistes

Entretien avec Michaël Delafosse adjoint à la culture de la Ville de Montpellier

Un nouveau challenge pour marquer l’ambition que j’ai pour ma ville »

Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que Michaël Delafosse est l’adjoint au maire en charge de la culture de la Ville de Montpellier. Sa vision et son dynamisme apportent un souffle nouveau à la politique culturelle de la ville. Tout en s’appuyant sur la bâti de trente ans d’excellence culturelle, Michaël Delafosse veut faire entrer Montpellier dans le XXIème s. avec une culture accessible, pédagogique et imergée dans la ville toute l’année. Beaucoup d’ambition pour ce jeune élu, exactement ce qu’il fallait au moment où la culture amorce un nouveau virage à Montpellier. Dans cet entretien, on apprend tout ce qu’il faut savoir sur cette vision nouvelle et sur les projets qui en découlent.

Tout d'abord, après plus de deux ans de mandat, dans quel état d'esprit êtes-vous et est-ce qu'il est facile de mettre en application votre politique culturelle ?

D’abord, je suis passionné par ce mandat, j’ai la conviction profonde que la culture doit occuper une place majeure dans la société, comme dans notre quotidien. Elle est un des moteurs majeurs de la qualité de vie à Montpellier. L’ultra médiatisation de notre société conduit trop souvent à mêler culture et loisirs ! La philosophe Hannah Arendt l’avait bien compris lorsqu’elle affirmait que « la société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs ». Ici à Montpellier, nous voulons résister à cette tentation, nous voulons une politique culturelle ambitieuse, exigeante. Je dois reconnaitre que les débuts n’ont pas été faciles. Faire de la politique et assumer une délégation aussi importante à 30 ans… beaucoup m’attendaient au tournant… Hélène Mandroux, m’a fait confiance et donné carte blanche. Avec sérénité et conviction j’ai poursuivi une politique culturelle dynamique, ambitieuse, fondée sur l’excellence, comme elle l’est depuis près de 30 ans à Montpellier. Aujourd’hui, il faut lui imprimer une marque nouvelle, celle de l’entrée d’une métropole méditerranéenne et européenne dans le 21ème siècle, celle d’une culture accessible, pédagogique, immergée dans la ville toute au long de l’année : un nouveau challenge pour marquer l’ambition que j’ai pour ma ville.

« ZAT est un projet nouveau qui remplace Quartier libre. Une saison dans l’espace public… »

Une seconde saison débute le 3 novembre prochain, avec pour thème « les valeurs, les sciences et les savoirs », et une conférence inaugurale prononcée par la philosophe Sylviane Agacinski. En complément de l’Agora des savoirs, nous lancerons en novembre 2011 les « controverses de Montpellier », où pendant deux jours seront présentées les grandes oppositions ou discussions qui animent la science.

teurs et professionnels. « ZAT Montpellier », programmera des artistes d’ici et d’ailleurs, issus du spectacle vivant, des arts de la rue.

Ce n’est ni un festival, ni un événement, mais une saison qui se déroulera dans l’espace public, avec des rendez vous réguliers à chaque fois dans un endroit différents de la ville, nous commencerons avec Antigone du 11 au 14 novembre.

-La Panacée et sa position stratégique "Le Montmartre de Montpellier" comme vous l'évoquez :

La Panacée est un des grands chantiers du mandat, avec un double objectif, celui d’excellence artistique dans le domaine de l’art contemporain et d’excellence dans les liens noués avec les publics. Les résidences d’artistes permettront de conforter l’hospitalité de Montpellier à des artistes qui seront les grands créateurs de demain, les salles d’expositions offriront une programmation d’excellence en matière d’art contemporain. Le maire souhaite que nous soyons exemplaires en direction des professeurs pour les aider à sensibiliser les enfants à l’art. La Panacée possèdera un jardin public qui sera au cœur de l’écusson, si minéral, une belle invitation à la découverte de l’art contemporain.

La proximité avec l’Agora de la Danse dirigée par cet homme extraordinaire qu’est Jean-Paul Montanari, qui a fait de Montpellier, la capitale mondiale de la danse, contribuera à faire évoluer en profondeur ce quartier comme un lieu d’accueil des artistes. Dans cette partie de la ville se dessine à Montpellier, ce que Montmartre fut au début du XXème siècle à Paris.

Avant d'évoquer en détail les genres artistiques, certains temps forts marquent votre action : en 2009 la création de l'Agora des Savoirs, en 2010 les ZAT (Zones artistiques temporaires) avant 2011, le lancement de la Panacée. Pourriez-vous nous évoquer ces trois points importants de votre action ?

-L'Agora des savoirs dont vous annoncez notamment de nouvelles grandes rencontres : Nous avons lancé l’Agora des savoirs en novembre 2009 ; nous souhaitions offrir une saison des sciences et des savoirs, comme il y a une saison de danse, une saison de théâtre, etc… et donc créer un rendez-vous hebdomadaire, le mercredi soir, dans un lieu fixe, centre Rabelais, avec, à chaque fois, une grande personnalité de la recherche et de l’enseignement qui prononce une conférence sur un thème dont elle est spécialiste avec le souci de clarté, de transmission et, en même temps, d’exigence. Un an et vingt-neuf conférences plus tard, dont certaines mémorables (Guillebaud, Etienne Klein, Jean-Claude Ameisen, Jean-Pierre Luminet), avec cinq à six cents personnes par soirée, force est de reconnaître que cette manifestation répond au désir d’apprendre, de comprendre, à la curiosité des Montpelliérains.

-Les ZAT dont vous évoquez "le regard différent sur la ville" :

« ZAT Montpellier » est un projet nouveau qui remplace quartier libre, qui de la bonne idée d’investir l’espace public avait trouvé sa limite en programmant exclusivement des artistes de Montpellier et présentant au même niveau des spectacles ama-

Montpellier est une ville en mouvement par sa croissance démographique, son urbanisme, la vitalité de ses associations… l’objectif des ZAT est d’inviter les artistes à investir les différents lieux qui composent la ville, pour en révéler la poésie, la singularité des habitants, leur originalité…

Vous qui évoquez souvent Paul Valéry "Etre curieux du monde", j'imagine que la création d'une Maison de la Poésie à Montpellier a beaucoup de sens ?

« Le thème de la prochaine Comédie du Livre est l’Allemagne et la langue allemande»

Cette découverte, redécouverte ou partage de la ville prendra fin le 31 décembre 2020.

Après avoir rendu hommage, l’année passée, à Francis Ponge, il nous semblait primordial d’accorder un lieu aux poètes, lieu d’échanges et de retrouvailles, où les Montpelliérains pourront venir à la rencontre de la poésie sous toutes ses formes: classiques ou résolument contemporaines et aventureuses, sonores, visuelles… Ce lieu a vocation d’accueillir scolaires et jeune public, et favoriser ainsi la découverte d’une des plus anciennes et puissantes formes artistiques qui soit, celle par laquelle tout homme exprime presque naturellement ses joies et ses souffrances, sa révolte, son amour du monde et des autres. Le soutien à la poésie, aux poètes, est aussi - peut-être avant tout - un acte politique si, comme l’écrivait Ponge dans Pour un Malherbe, « La meilleure façon de servir la République est de redonner force et tenue au langage. »

Le livre fait l'objet d'une grande attention de votre part, vous parlez de sa mutation actuelle et de son enjeu économique majeur.

Il faut rappeler que le livre a été le support principal de la transmission des savoirs et des cultures, en même temps que l’objet d’une des principales formes d’art : la littérature. Aujourd’hui, l’apparition des nouvelles technologies offrent des pro-

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ENTRETIEN
Michaël Delafosse : « Faire de la politique et assumer une délégation aussi importante à 30 ans, beaucoup m’attendaient au tournant... » La Panacée, un des grands chantiers du mandat Lancée en 2009, l’Agora des savoirs entame sa deuxième saison

messes nouvelles, des manières différentes de s’instruire et de se délasser, mais contribuent aussi à fragiliser la place du livre dans nos sociétés. Or, il est impératif de le défendre, et d’en soutenir les acteurs (libraires, écrivains, bibliothécaires, etc…), non par goût du passé, mais parce que le livre a encore quelque chose à dire et apprendre à l’homme de demain, sous sa forme numérique, comme sous sa forme traditionnelle… C’est parce que je crois que le livre a encore une place dans notre monde, que la municipalité continue à soutenir la Comédie du Livre, pour sa 26ème édition du 27 au 29 mai prochain avec comme invité l’Allemagne et la langue allemande, faisant la part belle au plaisir de lire.

Le Cinéma c’est 17 festivals à Montpellier, des journées de tournage sur la ville et désormais une nouvelle salle (Nestor Burma) à Celleneuve. Expliquez-nous.

17 festivals de tailles différentes, le Cinemed, le plus important, d’autres rendez vous comme « les courts », « les «très courts » ou encore d’autres images comme le cinéma d’animation, les cinémas algériens, lusophones, suisses… qui traduisent une très belle dynamique associative. Début 2011, nous ouvrirons une salle de cinéma municipale à Celleneuve à l’ouest de la ville, pour renforcer l’offre de cinéma dans cette partie de la ville, développer l’éducation à l’image et travailler en collaboration avec les professionnels et acteurs culturels de l’image.

« Présenter aux montpelliérains les grands noms de l’art français d’aujourd’hui au Carré Ste-Anne »

Enfin, notre ambition est de faire de Montpellier une ville de tournage. Depuis 6 mois, nous avons accueilli 53 jours de tournages (courts métrages, longs métrages, publicités, clip) soit 700 000 euros de retombées pour la ville. Ces retombées économiques sont à ajouter aux retombées en termes d’emplois (soutien aux intermittents – technicien, comédiens). C’est pour moi une priorité absolue.

La Photo occupe également une place de choix dans votre politique autour notamment d'un lieu important qu'est le Pavillon Populaire et le rôle de Gilles Mora. Vous dites d'ailleurs qu'il faut défendre la photo comme un objet d'art et vous rappelez à juste titre qu'elle est la première pratique culturelle des français.

La photographie est paradoxale : tout le monde s’en sert comme amateur mais sa présentation comme objet d’art reste en France très marginale ! L’ambition du Pavillon populaire, pour la photographie, doit être à la hauteur de ce que le musée Fabre présente à travers les arts picturaux, que ce soit dans le cadre d’expositions d’envergure comme dans l’optique de poursuivre l’enrichissement d’un fond photographique de référence, dont nous avons déjà présenté en 2010 une sélection avec grand succès (exposition « 20 ans de collection ») . Dans cette ambition d’excellence, nous avons demandé à Gilles Mora, ancien directeur des Rencontres d’Arles, Prix Nadar, spécialiste de la photographie américaine d’assurer l’orientation artistique du Pavillon Populaire, sur un principe d’invitations d’artistes et de commissaires d’exposition internationaux. En 2011, quatre expositions déclineront le thème de l’urbain dans la photographie moderne et contemporaine. En 2012, c’est le thème de la nature qui sera à mis à l’honneur de nos expositions. Montpellier continuera à s’affirmer comme une référence en matière d’expression photographique.

Au coté de la Panacée, pouvez-vous évoquer le devenir du Carré Saint-Anne.

Suite au succès populaire sans précédent (16 000 entrées) de l’exposition de Stéphane Pencréac’h, nous avons décidé de faire un comité définissant une ligne artistique cohérente et ambitieuse pour

cet espace si particulier du Carré Sainte-Anne. Il est composé de personnalités issues d’horizons très divers : Vincent Bioulès, le collectionneur François Bebing, Dominique Thévenot, chargé des arts visuels de la Ville, Michel Hilaire, Directeur du Musée Fabre et Richard Leydier, rédacteur en chef d’Artpress. Numa Hambursin a été missionné pour en coordonner les initiatives. Cette impulsion nouvelle va se concrétiser dés avril 2011 par une exposition exceptionnelle de Marc Desgrandchamps. Ce sera signe de notre envie de présenter aux montpelliérains les grands noms de l’art français d’aujourd’hui. Nous poursuivrons sur un rythme de trois, voire quatre rendezvous par an, avec des artistes d’envergure. Notre volonté est de faire du Carré Sainte-Anne un lieu incontournable en France tout en maintenant sa gratuité, condition sine qua non de l’accès de tous les publics à la création contemporaine.

Sur le Théâtre, vous poursuivez vos efforts envers les lieux de diffusion et les compagnies. Vous avez également la volonté de poursuivre l'aventure "Hybrides" initiée par Julien Bouffier Qu'en est-il donc du théâtre à Montpellier ?

Montpellier est une des rares villes à aider de nombreuses compagnies de théâtre et de danse en fonctionnement, en complément de l’Etat et de la région qui depuis 2004 a fait des efforts massifs dans ce domaine. « Hybrides » est un festival innovant en matière de théâtre. La ville s’efforcera d’aider pour que ce festival continu à exister malgré le retrait, temporaire je l’espère, du CDN. Montpellier peut être fière de posséder de nombreux théâtres : 13 vents, Jean Vilar, Domaine d’O, la Vista, La Vignette…mais il manque un grand théâtre en cœur de ville, c’est le sens du projet du grand théâtre dans le quartier Nouveau Saint Roch,

qui sera mis en chantier dès que les finances publiques le permettront.

La Musique classique fait l'objet de votre attention avec une implication importante dans le Concours Svetlanov et d'autres projets comme celui autour de Stradivarius. Effectivement, si l’Orchestre de Montpellier Languedoc-Roussillon est reconnu d’intérêt communautaire, la politique culturelle de Montpellier doit pouvoir accompagner, par des financements spécifiques des projets audacieux à l’image du concert des Stradivarius en 2008. Le concours des jeunes chefs d’orchestre « Svetlanov » fut à la fois un grand moment pour le public (le concert était gratuit) et une reconnaissance internationale supplémentaire pour l’orchestre.

Pour les Musiques actuelles, vous avez lancé un Forum des musiques indépendantes. Quels sont vos objectifs et comment travaillez-vous à l'harmonisation des lieux et des événements du genre dans la ville.

D’abord, nous soutenons les lieux de diffusion des musiques actuelles, notamment par le rachat du Rockstore qui permet de pérenniser cette salle mythique en cœur de ville dans l’intérêt des artistes et du public. Peu de villes disposent en centre ville de salle de concert (Rockstore, Antirouille), d’un Zénith et grâce à la Région : l’Arena. Le forum des musiques indépendantes qui s’est tenue en septembre permet de fédérer les acteurs de la musique pour relever les défis de la profession (téléchargement, diversité de ma création musicale, rémunération des artistes, place des labels…) Ce fut un succès, il y aura une seconde édition. Ce dispositif s’inscrit également en complément de la création musicale

que nous avons mis en place l’an passé permettant aux artistes, sur sélection, de recevoir un financement pour leurs projets de création.

D'un point de vue général que pourriez-vous nous dire sur : - La gratuité.

La culture est un bien public, elle est financée par l’impôt dès lors il est normal de promouvoir des dispositifs gratuits, qui assurent que jamais l’argent ne constitue un obstacle aux œuvres de l’esprit. Je pense ici au concert de clôture du Festival de France donné par l’orchestre de Montpellier esplanade de l’Europe, à de nombreux spectacles de Montpellier Danse, à la gratuité du Carré Saint Anne et du Pavillon populaire, aux « Zat ». Mais au delà, la culture a un coût, et si le rôle des collectivités comme la Ville de Montpellier ou son Agglomération, est de soutenir la création, financer les lieux de diffusion et promouvoir les artistes, il est aussi nécessaire que le public participe à son financement, avec une tarification sociale, c’est une juste reconnaissance, et ce n’est souvent pas grand chose face aux émotions que l’artiste lui transmet !

- Le patrimoine.

A Montpellier, ville d’histoire et de culture, internationalement reconnue pour sa faculté de médecine par exemple, sa place royale du Peyrou, ses hôtels particuliers du XVIIème siècle, son mikvé médiéval, et pour tant d’autres lieux encore, veiller sur ce patrimoine est une immense responsabilité. Mais il ne s’agit pas seulement de préserver ce patrimoine! Il s’agit de le faire vivre, d’en montrer la richesse culturelle ainsi que la formidable ressource économique qu’il représente : on pense bien sûr au tourisme, mais c’est aussi l’image et le rayonnement de la ville toute entière qui est mis à valeur à partir de son patrimoine. Le patrimoine, c’est aussi mettre en partage une histoire ! Montpellier accueille 4000 nouveaux habitants par an, le patrimoine de cette ville c’est ce qui les rapproche, leur donne le sentiment de partager un territoire, un passé, une ambition.

- Votre vision de la politique culturelle sur le plan national ?

« Je veux donner du sens, un cap, au service d’une ambition pour Montpellier, une ambition partagée.»

Au plan national, je constate que la politique culturelle mise en œuvre manque totalement d’ambition. Frédéric Mitterrand n’y est pour rien, c’est un homme de culture brillant. Mais ce gouvernement ne veut pas comprendre que la culture est un formidable lien social, qu’elle stimule le besoin de savoir, l’éducation de chacun d’entre nous. Au lieu de ça, ils préfèrent réprimer, stigmatiser, expulser… C’est lamentable et navrant!

C’est aussi là toute l’ambition que je veux donner à ma délégation, au-delà des manifestations, spectacles et festivals. La Ville de Montpellier est ce foisonnement permanent de gens qui se croisent, qui vivent et créent ensemble, participent à son dynamisme et à l’exigence de vouloir toujours se dépasser C’est là toute l’histoire de la Ville, et cela a été magnifiquement remis en scène par Georges Frêche dès le début des années 80, avec cette façon de rendre chaque montpelliérain fier de sa ville, à travers les slogans « Montpellier la surdouée », « 200000 ambassadeurs »…

Face à la médiocrité je vise l’excellence, être exigeant avec soi-même et envers les autres, dans le domaine de la culture bien sûr, c’est agir pour l’emploi, pour le bien vivre ensemble, pour la solidarité entre les quartiers, pour la poursuite du développement de la ville, c’est œuvrer pour la qualité de vie. C’est ce à quoi j’essaie de m’employer chaque jour : je veux donner du sens, un cap, au service d’une ambition pour Montpellier, une ambition partagée. ■

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Recueilli par Stéphane Jurand Le Carré Ste-Anne, un lieu incontournable Succès du Forum des musiques indépendantes Toujours un important soutien à la Comédie du Livre

Le rire a également ses saisons

Parce que le rire est le propre de l’homme et qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, les théâtres où le rire est de mise ont leur place dans l’Art-vues. Ils sont quatre à Montpellier et le Citron Givré, à Narbonne, fait parler de lui.

■ Le Grand Mélo

fête ses dix ans au Crès

Avant le Grand Mélo, il y avait le Mélo d’Amélie, dans la rue Sainte-Ursule. Dès cette époque, l’auteur maison, Christian Dob, sévissait. A son actif, une cinquantaine de pièces, certaine devenues des classiques du genre, telles: Les baba-cadres, Rififoin dans les labours ou Le rat débile et le rat méchant, qui sont encore souvent à l’affiche du Café de la Gare ou du café d’Edgar à Paris. Pour son anniversaire, le théâtre s’est offert le Zénith, avec des champion de la catégorie, Louis Bouriffé et Daniel Villanova. Christian Dob soutient le rythme de deux créations par an, au moins. Le banc des voyous, est repris jusqu’au 13 novembre. Deux retraités sur un banc du square des Lilas tuent le temps en évoquant un passé trop vite passé. Le dîner de faux-culs , du 18 novembre au 30 décembre. Deux couples vont passer une Sacrée soirée. Rien à voir avec l’émission de télé, ni avec la très cruelle pièce Qui a peur de Virginia Wolf, même si on s’y déchire et si on s’y drague. L’année s’achève sur le réveillon traditionnel avec trois pièces maison: La Batifolles, Le banc des voyous, Le dîner de faux-culs à savourer en continuité ou séparément.

Le grand Mélo, Le Mas du Pont, Le Crès. Tél. 04 67 55 65 36. www.legrandmeleo.com

■ Kawa théâtre multiplie les styles à Montpellier

Autour de Bertrand, Tony et Marie-Jo, une équipe de joyeux drilles s’est formée. Les spécialistes de théâtre d’humour veulent être programmés dans cette petite salle qui a déjà accueilli près de 50 000 spectateurs. A l’affiche, les pièces écrites à plusieurs personnages, les créations maison, alternent avec les one-man-shows, les soirées impro et les matinées jeune public, sans parler de la main tendue aux compagnies de théâtre amateur qui peuvent affronter, ici, le public. Homme femme mode d’emploi, du 13 octobre au 27 novembre. Comment décrypter la vie de couple pour mieux la réussir La manade des gens heureux, 13 octobre au 20 novembre. C’est un peu Koh-Lantah chez les gardians. Ze Méphisto show, à voir dès 3 ans, 26 au 30 octobre. Les enfants peuvent venir déguisés pour assister à cette fête diabolique. Katch impro, le 2 novembre, 7 décembre, la compagnie Bao joue les sujets écrits par le public… Hansel et Gretel, à voir dès 3 ans, 2 et 3 novembre. Reprise d’un succès de l’année dernière. Putain de conte de fée, 1er au 31 décembre. Un coup d’épée dans une affiche de James Dean et la machine se met en marche. Le clan des divorcées, 2 au 31 décembre. Trois femmes, très mal assorties, quittent leurs maris. 18, rue Fouques à Montpellier.

Tél. 04 67 58 15 45. www.kawatheatre.com

■ La Cicrane fidèle à l’esprit café-théâtre à Montpellier

Michel Sillard, transfuge de la télévision, écrit plus vite que son ombre des pièces qui sont toutes en prise directe avec l’actualité. Elles tournent en déri-

sion les travers de toutes les catégories sociales, du peuple aux dirigeants, de l’agriculteur de la Franc profonde au VIP. Egratignage en règle, mais jamais trop méchant, juste une estafilade, pas une plaie béante. Chiennes de vies, la nouvelle création qui a débuté le 23 septembre, pointe les travers des femmes. Maria papote avec Anne-Sophie son amie d’enfance, quand elle reçoit un appel à l’aide de Pauline, la jeune stagiaire du «Crédit Nantais» où elle travaillait avant. Pauline semble avoir subi, comme ce fut le cas pour elle, du harcèlement de la part de son directeur. Maria lui conseille de quitter immédiatement l’agence et de venir les rejoindre chez elle. Une idée de vengeance germe dans la tête des trois amies et va vite se transformer en règlement de comptes. Iront-elles jusqu’au braquage? Entre Friends et Arrêtede pleurer Pénélope, avec Laura Charpentier, Juliette Phillips et Caroline Réali. Attention, la salle est minuscule, réservation très conseillée.

La Cicrane, 9 rue Sainte-Ursule à Montpellier Tél. 06 76 08 54 76 / 04 67 86 42 90. www.theatre-cicrane.com

■ La Chocolaterie s’affirme à Montpellier

Vous avez raté Veuillez essuyer vos plaies avant d’entrer, par les Déplaisants, alias Jordi Cardoner et Dominique Ratonnat, une série de sketches

écrits par les sus nommés, dont certains irrésistibles tels Les Bigoudènes ou Les Sombres héros du foot Ce spectacle faisait l’ouverture de saison à La Chocolaterie, dernière née des salles dédiées au rire. Dans la très inhospitalière rue de l’Industrie, au milieu d’une ZAC, il fallait oser une telle implantation. Mais rien ne pouvait arrêter Christian Fabrice et ses complices. L’équipe alterne ses créations et celles de ses invités. En octobre, J’habite encore chez ma femme, par la compagnie Bao. Isa et Alex vivent ensemble dans le même appartement, mais ils ne sont plus ensemble et Keskia dedans? Une comédie policière de Sotha, la grande Sotha du Café de la Gare, une production de la Chocolaterie, mise en scène par Christian Fabrice. Klakos et Marcel doivent récupérer le contenu d’un coffre. Y parviendront-ils? Vous le saurez en allant à La Chocolaterie.

La Chocolaterie - 203, rue de l’Industrie à Montpellier. Tél. 04 34 40 11 78. www.chocolaterie.org

■ Le citron givré, à suivre dans sa nouvelle adresse à Narbonne Evelyne Cervera et Gilles Gangloff ont quitté l’ancien atelier, autrefois une étable, au fond d’une cour, où ils avaient installé leur première salle. Ils viennent d’investir un nouvel espace près de la gare, pour y abriter Le Citron givré. Leur théâtre

d’humour draine les amateurs dans un rayon de cent kilomètre. Et même plus. Ils ont repris dès la fin aoû après avoir aménagé la salle. Jusqu’au 30 octobre, le théâtre propose sa dernière création, humide et salée comme la mer, C’est encore loin l’amour? Tais-toi et nage! Un couple et un ami se retrouvent dans un phare isolé, au large des côtes.

Le zodiac a disparu… tout peut arriver.

Le Citron givré - 16 avenue Carnot à Narbonne. Tél. 04 68 91 64 77.

http://citrongivre.blog4ever.com

■ Des compagnies pleines d’humour

Bao à Montpellier

Le Bao est un collectif de spectacle vivant, regroupant une quinzaine d’artistes et techniciens du spectacle vivant, fédérés autour de divers projets. Jordi, Cécile Combredet, Sandrine Bardet, JeanChris, Julia Malançon. Ces gais lurons à l’imagination débordante, occupent le terrain, tous les terrains, en particulier hors les salles. Ils ont inventé le concept des Visites déglinguées. Après le Quartier Croix d’Argent de Montpellier, l’Aquarium Mare Nostrum, la ville d’Aix-en-Provence, diverses entreprises, Boutonnet le 18 septembre, le musée d’histoire naturelle de Nîmes le 24 septembre, ils seront au Jardin des Plantes de Montpellier à l’occasion de la Fête de la Science, du 21 au 23 octobre. Ils occupent régulièrement le Kawa pour des Katch Impro, les premiers mardis d’octobre à juin. Leurs spectacles jeunes publics sont hébergés aussi bien par la Chocolaterie que Pierre Tabard ou La Vista.

Retrouvez l’actualité de Bao sur: www.compagnie-bao.com

Les Sherpas

Ils sont deux porteurs d’impros, Laurent Pit et David Baux, c’est pour cela que leur duo s’appelle les Sherpas!

Chaque 1er mardi du mois, ils sont à La Chocolaterie pour leur Duo d’impro. Un spectacle entièrement improvisé à partir de sujets du public. Ils occupent la Maison pour Tous Mélina Mercouri avec Plateau d’impro, les vendredis, 22 octobre, 19 novembre, 17 décembre. Ils ont même créé un festival, Le Festival des Sherpas, dont la deuxième édition aura lieu du 21 au 23 janvier. Compagnie des Sherpas.

Tél. 06 37 75 57 92. compagniedessherpas@gmail.com

HUMOUR
K atch Impro au Kawa
l’art-vues • page trente-quatre octobre - novembre ...
« J’habite encore chez ma femme » à la Chocolaterie

La Compagnia dell’ Improvviso dirigée par le metteur en scène Luca Franceschi, propose tout le long de l’année des stages de formation de commedia, masques, clown, mime, danse, chant, …

OCTOBRE NOVEMBRE

Clown : du 16 au 17 (Découverte du clown)

>Horaires : 10h-13h et 14h-17h.

Percussion : le 25 (Initiation)

>Horaires : 14h-17h.

Conte : du 26 au 31 (Le rythme et le geste de la parole)

>Horaires: 10h-13h et 14h-17h.

Clown : du 13 au 14 (Danse burlesque)

>Horaires : 10h-17h.

Masque : du 27 au 28 (Kyogen)

>Horaires : 10h-13h et 14h-17h

Lieu des stages : Salle de la Mégisserie Quai Mégisserie 34700 Lodève

Rens. : Cie dell’Improvviso - 1, rue Chateaudun - 34700 Lodève

S T A G E S
Tél. 04 67 88 67 30 - contact@improvviso.org

Festival Cinémed

Les femmes, Ferreri et… les autres

C’est près de 130 films, produits récemment dans les pays riverains de la Méditerranée, qui seront à l’affiche du 32ème Cinémed. Avec, comme chaque année, des événements, une bourse à la création, des rétrospectives et une compétition. Son directeur, Jean-François Bourgeot, répond à nos questions.

Comment se porte le cinéma méditerranéen. En clair, avez-vous trouvé des films de qualité dans tous les pays?

On peut difficilement globaliser, mais chaque année, certains pays s’en sortent mieux que d’autres. Et ce ne sont pas toujours les mêmes. L’Italie, l’Espagne et la Grèce nous fournissent quelques films très forts mais nous sommes heureux de pouvoir présenter aussi un film syrien et un film marocain. En terme de quantité, nous recevons chaque année à peu près le même nombre de films, les courts métrages et les documentaires étant même en légère augmentation.

Pouvez-vous développer le concept du nouvel événement, café-entre réalité et imagination ?

Il s’agit, en fait, d’un programme initié par l’université de Tel Aviv et qui nous a beaucoup intéressés car il propose des œuvres de jeunes cinéastes israéliens et palestiniens placés devant une même proposition thématique: le café, comme espace social. Avec la liberté d’aller vers le documentaire ou au contraire, de s’échapper du réel. C’est un programme qui devrait faire débat.

Parmi les rétrospectives, l’une est dédiée à Ferreri. Aujourd’hui, est-il toujours aussi sulfureux ?

Sans doute, mais certaines scènes qui pouvaient faire scandale à l’époque, se regardent plus facilement aujourd’hui. Ce qui est surprenant, c’est surtout la force politique de son cinéma, un cinéma de dénonciation qui semble avoir été totalement oublié alors que Ferreri est mort en 97, il n’y a donc pas si longtemps. A côté d’une certaine violence, un radicalisme un peu provocateur, il y a aussi dans son cinéma, une grande force poétique.

Le regard de la Palestinienne, Hiam Abbass, et celui de l’Israélienne, Ronit Elkabetz, sont-ils vraiment croisésou assez divergents? Doit-on s’attendre à des échanges plus que passionnés ?

Ce sont deux grandes artistes du Proche-Orient qui arrivent à maturité et sont au sommet de leur carrière. Elles travaillent énormément, sont très demandées, et, quand elles ne jouent pas, cherchent à monter des projets, comme Ronit qui a réalisé déjà deux longs métrages avec son frère. Elles se connaissent de loin et bien évidemment, se respectent. Elles sont très heureuses toutes les deux, à l’idée de se rencontrer d’un peu plus près sur un festival, ce qui est une première pour elles. Les questions de géopolitiques ne sont pas, à mon avis, de nature à les opposer. On évoquera évidemment la question palestinienne, qui prend une certaine place dans leurs filmographies respectives, mais on parlera aussi du ou des statuts de la femme en Méditerranée, et dans le cinéma. Parmi les spécificités du festival, il y a l’aide à la création. Pouvez-vous nous donner des exemples de coups de pouce transformés en réalisations et effectivement distribués dans les circuits commerciaux ?

L’aide à la création existe chez nous depuis 20 ans - c’est un anniversaire -, sous la forme de la bourse d’aide au développement. Cette année, une vingtaine de projets ont été retenus et vont être défendus devant un jury. Il s’agit de scénarios développés, présentés par des auteurs ayant déjà réalisé au moins un court métrage. Dans le passé, bon nombre de scénarios primés à Montpellier

sont effectivement devenus des films qui ont connu une carrière commerciale. Certains ont même reçu l’Antigone d’or du festival ! D’autres, au contraire, ont eu des naissances difficiles, et une très petite minorité est restée bloquée à l’état de projet. Les bourses que nous attribuons au Cinemed permettent de donner un confort supplémentaire à l’auteur pour peaufiner son scénario

mais aussi un crédit pour trouver plus facilement des coproducteurs. Il s’agit en fait, d’attirer l’attention sur des projets qui nous paraissent intéressants, crédibles et susceptibles de faire de bons films.

Comment va se concrétiser, pratiquement, le partenariat avec les sallescommerciales ?

Avec le Gaumont Comédie et le Diagonal, ce sera un peu comme l’an dernier, avec des programmes spécifiques et des avant-premières. En revanche, Utopia et Le Royal ayant changé de direction, il ne nous a pas été possible de monter dans les délais, des projets communs.

Avez-vous vraiment eu un coup de cœur pour Soins complets, de Pierre Salvadori, le film d’ouverture avec Audrey Tautou et Nathalie Baye ou est-ce parce qu’il a été tourné en région?

Seront-elles présentes à la projection?

Quand j’ai décidé de proposer l’ouverture du festival au film de Salvadori, je ne l’avais pas vu. Le fait qu’il ait été tourné à Sète et aidé financièrement par la Région est un des motifs, mais c’est surtout parce que je connais le metteur en scène, à qui le festival a rendu hommage il y a deux ans, et, qu’ayant vu et aimé tous ses films, je ne vois pas pourquoi celui-ci serait raté. Par ailleurs, j’ai confiance dans le distributeur du film, Pathé, avec qui j’avais déjà organisé une ouverture, «Mon Colonel». Les acteurs principaux du film seront présents tous les trois, Nathalie Baye, Audrey Tautou et Sami Boujila et, avec Pierre Salvadori, donneront une conférence de presse public, le samedi matin vers 11 h 30.

Pour le cinéphile que vous êtes, que pensezvous du film Des dieux et des hommes ?

C’est un film que j’aime beaucoup, qui m’a beaucoup touché. Xavier Beauvois a su adapter sa mise en scène à un sujet grave et dont l’aspect religieux, qui est dans l’évidence du film, ne doit poser aucun problème aux athées laïcs. Il a réussi à faire un film sur la conscience qui ne soit pas chiant. Pas si mal pour du cinéma français!

Recueilli par Marie-Christine Harant Tél. 04 99 13 73 73. www.cinemed.tm.fr

■ Au Cinéclub Jean-Vigo, Noir c’est noir…

Le Cinemed est partenaire du cinéclub Jean-Vigo à Montpellier. Les séances, suivies d’un débat, ont lieu au Rabelais à 20 h. Le thème de cette année, Noir, c’est noir! Au programmece trimestre, à voir et revoir : En quatrième vitesse, d’Aldrich, 18 nov ; Le criminel, de Welles, 25 nov.; Ossessione, de Visconti, 2 déc.; Les amants de la nuit, de Nicolas Ray, 9 déc. ; Le faucon maltais, de John Huston, 16 déc.. Tél.04 99 13 73 72. www.cineclubjeanvigo.fr

■ En direct du Met dans les salles Gaumont Pathé, à Montpellier et Nîmes

Découvrez la nouvelle saison du Metropolitan Opera dans les cinémas Gaumont Pathé: L’Or du Rhin de Wagner, 9 octobre; Boris Godounov de M. Moussorgski, 23 octobre; Don Pasquale de Donizetti,13 novembre; Don Carlo de Verdi, 11 décembre; La fiancée de l’Ouest de Puccini, 8 janvier ; Iphigénie en Tauride de Gluck, 26 février; Lucia di Lammermoor de Donizetti, 19 mars ; Le comte Or y de Rossini, 9 avril ; Capriccio de Richard Strauss, 23 avril ; Le Trouvère de Verdi, 30 avril; La Walkyriede Wagner, 14 mai.

www.cinemasgaumontpathe.com

l’art-vues • page trente-sept • octobre - novembre ... FESTIVAL
« La Visite de la fanfare » de Eran Kolirin Jean-François Bourgeot, directeur du festival

Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon

Octobre

Une programmation à nouveau somptueuse pour cette nouvelle saison 2010-2011 à l'Opéra Berliozle Corum. Avec toujours le vendredi soir, des concerts symphoniques, mélanges subtils entre musique contemporaine (œuvres courtes) et chefs-d'oeuvre de la musique symphonique ou concertante. Lecture assurément parfaite par l'Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon

■ Cecilia Bartoli Mezzo - soprano

Concert de prestige le mercredi 6 octobreà 20h30 - Opéra Berlioz-le Corum.

Cécilia Bartoli, au sommet de son art! Dans le cadre d’une nouvelle tournée internationale, Cécilia Bartoli va donner à Montpellier, le programme de son dernier disque Sacrificium Fabuleux récital thématique ayant fait préalablement l’objet d’une véritable recherche musicologique d’airs inédits des Castrats, véritables maîtres du chant au XVIIe et XVIIIe siècles, en particulier de l’école de Naples, au service de la musique d’église, puis de l’opéra.

Les castrats combinaient la puissance d’une voix d’adulte à la pureté d’une voix de garçon. Véritable festival vocal à base de tournures, de phrases cadentielles et d’ornementations, cette musique tombée dans l’oubli, requiert pour l’interprète une grande virtuosité vocale et une maîtrise parfaite du souffle et de l’extension de la voix que très peu de chanteurs sont capables de réaliser actuellement.

Airs d’opéras de Porpora, Caldara, Leo, Haendel et Giacomelli. L’ensemble de musique baroque la Scintilla de l’Opéra de Zurich sous la direction du konzertmeister Ada Pesch

Discographie sélective :

Sacrificium. Cecilia Bartoli, Il Giardino Armonico, sous la direction de Giovanni Antonini. Decca 478 1521 - «Livre disque» à la présentation très bien soignée, richement illustré et à juste raison, l’une des meilleures ventes actuelles de CD.

■ Concert symphonique

Vendredi 8 octobre à 20h30 - Dimanche 10 octobre à 10h45 - Opéra Berlioz – Le Corum.

Le triomphe du beau son dans quelques pages de musique contemporaine de E.P Salonen, ainsi que l’éclatement des couleurs dans un des plus beaux poèmes symphoniques de Richard Strauss.

Des dialogues intenses attendus entre le pianiste et l’orchestre pour l’un des sommets de la musique post-romantique allemande du concerto pour piano et orchestre n°2 en si bémol majeur opus 83 de Brahms.

Toutes les conditions seront réunies pour la réussite d’une très belle soirée autour du pianiste

Hüseyin Sermet

Esa-Pekka Salonen : L.A Variations (création française) d’une durée de 19 mn.

Richard Strauss : Til Eulenspiegels lustige Streiche opus 28.

Johannes Brahms : Concerto pour piano et orchestre n°2 en si bémol majeur opus 83.

Hüseyin Sermet, piano. L’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Lawrence Foster

■ Concert symphonique

Vendredi 15 octobre à 20h30 Opéra Berlioz - Le Corum - Vendredi 16 octobre à 20h30 à AlèsDimanche 17 octobre à 17h30 Arles sur Tech. Programme éclectique composé de mélodies

slaves, d’un succès universel (la Symphonie du Nouveau Monde), du somptueux concerto pour trombone d’Henri Tomasi (quelques versions discographiques disponibles), et de la découverte d’une pièce de Marc Neikrug.

Marc Neikrug : Chetro Keti (création française) d’une durée de 15 mn.

Franz Liszt : Concerto pour piano n°1 en mi bémol majeur

Henri Tomasi : Concerto pour trombone.

Anton Dvorak : Symphonie n°9 mi mineur opus 95 dite «du Nouveau Monde».

Ekaterina Mechetina piano. Guilhem Kusnierek trombone. L’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Lawrence Foster.

■ Concert symphonique

Vendredi 5 novembre à 20h30 - Samedi 6 novembre à 17 h. Opéra Berlioz – Le Corum. La plus célèbre des symphonies de Bruckner aux accents wagnériens. Le Chef invité, Stefan-Anton Reck et l’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon sauront à l’évidence transmettre la tension et l’expressivité de cette belle symphonie dotée d’effets de masse orchestraux et de violents contrastes .

Anton Bruckner : Symphonie n°8 en ut mineur

M.W.V 15 (version de 1890).

Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon, Stefan-Anton Reck, direction.

■ Sémiramide

Vendredi 26 et mardi 30 novembre à 20 hDimanche 28 novembre à 15 h - Opéra Berlioz-le Corum.

Sémiramide, l’une des plus belles pages du Bel Canto d’un Rossini sortant de son influence mozartienne !

Une production au plus haut niveau international

sous la direction de son chef Lawrence Foster ou d’autres chefs prestigieux invités. Après le succès triomphal de la Chauve-souris qui a lancé cette nouvelle saison de l'Opéra, un nouveau bonheur musical est annoncé : le prochain Sémiramide, une production du Deutsche Oper Berlin. A vos réservations !

Piotr Illyitch Tchaïkovski : Symphonie n°6 en si mineur opus 74 «Pathétique».

Alexander Vedernikov , direction - Plamena Mangova, piano. Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon.

■ Autres temps forts

• CONCERT LYRIQUE

Dimanche 17 octobre à 10h45

Salle Pasteur – le Corum.

Concert lyrique donné dans le cadre de l’exposition au musée Fabre, consacrée au peintre Alexandre Cabanel (1823-1889) avec des oeuvres d’Ernest Chausson, Alexis de Castillon, Théodore Dubois et de Caroline Ungher-Sabatier.

Georges Pludermacher , piano : Marianne Crebessa, mezzo-soprano; Aude Périn-Dureau, violon; Julie Arnulfo, violon; Eric Rouget, alto ; Cyrille Tricoire, violoncelle.

• SYMPHONIE EQUESTRE

Vendredi 12 novembre à 21h - Samedi 13 novembre à 21h. Arena Montpellier.

(Deutsche Oper Berlin) avec la certitude d’une très belle distribution attendue avec impatience.

Laura Aikin, dans le rôle-titre de Sémiramide, soprano unanimement reconnue se produisant sur les plus grandes scènes internationales et la mezzo Varduhi Abrahamyan, en Arsace, à lavoix chaude et intense, au timbre immédiatement identifiable. Pour tenir le rôle d’Assur, le ténor Simon Orfila doté d’un très beau timbre et la technique irréprochable.

Dans les rôles secondaires, des valeurs sûres: David Alegret Idreno, Gezim Myshketa en Oroe ; et des invités réguliers de l’Opéra de Montpellier; Carlo Kang l’Ombra di Nino; Franck Bard Mitrane. Musique de Gioacchino Rossini. Melodramma tragico en deux actes sur un livret de Gaetano Rossi, d’après une adaptation de la tragédie de Voltaire, Sémiramis.

Production du Deutsche Oper Berlin

L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction d’Antonio Fogliani, un jeune chef passionné, et sur une mise en scène de Kirsten Harms. Décors et costumes de Bernd Damovsky , lumières Bernd Hassel , chef des Chœurs, Noëlle Geny

■ Concert symphonique

Vendredi 3 décembre à 20h30 - Dimanche 5 décembre à 10h45 - Opéra Berlioz-Le Corum. Deux pièces de Liszt pour fêter en cette saison son bicentenaire, et mettre du soleil musical dans nos soirées d’hiver! La Fantaisie sur les mélodies populaires hongroises est en fait la transcription pour piano et orchestre de la Rhapsodie hongroise n°14. La soirée slave se poursuivra avec une des plus célèbres symphonies de Tchaïkovski, somme de ses expériences musicales, et qu’il a achevée quelques jours avant sa mort.

Franz Liszt : Fantaisie sur des mélodies populaires hongroises S.123 - Concerto pour piano n° 2 en la Majeur.

L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction du chef Manolo Carrasco pour accompagner le spectacle équestre de la Real Escuela Andaluza del Arte (salon Equisud).

• CONCERT SYMPHONIQUE

Dimanche 21 novembre à 10h45 Salle Pasteur – Le Corum.

Liaisons subtiles entre deux compositeurs et l’interprétation qui en sera donnée en trio par Dorota Anderszewska, et ses deux invités.

Franz Schubert : Trio en si bémol majeur n° 1 D.898 opus 99.

Robert Schumann : Trio n°1 en ré mineur opus 63 Dorota Anderszewska violon , Miklos Perenyi violoncelle Balazs Szokoly piano.

■ Opera Junior

• CONCERT LYRIQUE

Jeudi 7 octobre à 19h - Théatre Jean Vilar

Benjamin Britten : The Golden Vanity. Henri Dutilleux : Chanson de bord.

Valérie Sainte-Agathe Tiphaine, direction musicale, Catherine Vasseur mise en scène, Kaoru Ohto piano, Patrick Meeüs lumières et costumes réalisés par Ghislain Wilczenty et les étudiants de BTS Métiers de la Mode du lycée Hemingway de Nîmes.

• CONCERT LYRIQUE

Mardi 30 nov. 19h - Salle Pasteur-Le Corum. Concert en co-réalisation avec l’Opéra et l’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon.

Chœur d’enfants, groupe vocal et solistes Opéra Junior Chœurs d’enfants Opéra Junior.

Renseignements :04.67.601.999

www.opera-montpellier.com

www.orchestre-montpellier.com

l’art-vues • page trente-neuf • octobre - novembre ...
- novembre : les soirées à ne pas manquer
Une Sémiramide revisitée par le Deutsch Oper de Berlin
MUSIQUE & LYRIQUE

Concerts en région : les temps forts

■ Alès et Arles-sur-Tech

Alès - Le Cratère – Scène Nationale - Samedi 16 octobre à 20h30.

Arles sur Tech - Dimanche 17 octobre à 17h30.

Programme également donné vendredi 15 octobre à 20h30 à l’Opéra Berlioz - Le Corum

CONCERT SYMPHONIQUE

Marc Neikrug : Chetro Keti (création française).

Franz Liszt : Concerto pour piano n°1 en mi bémol majeur.

Henri Tomasi : Concerto pour trombone.

Anton Dvorak : Symphonie n°9 en mi mineur opus 95 dite «du Nouveau Monde».

Ekaterina Mechetina piano - Guilhem Kusnierek trombone- L’Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Lawrence Foster.

■ Carcassonne

Auditorium «la Chapelle des Jésuites» - Jeudi 28 octobre à 20h30.

CONCERT MUSIQUE

Jean Sébastien Bach : Les variations Goldberg (dans une transcription de Dmitri Sitkovetsky).

Dorota Anderszewska violon Florentza Nicola alto Alexandre Dmitriev Violoncelle.

■ Mèze

Eglise Saint-Hilaire – Samedi 30 octobre à 21h00

Antonio Vivaldi : Les Quatre Saisons.

Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n°29 en la majeur opus 96.

Alice Rousseau, Ludovic Nicot, Ekatarina DarletTamazova, Olivier Jung Violons. Dorota Anderszewska, direction.

■ Sète

Vendredi 12 novembre à 20h30 - Théâtre

Molière. En partenariat avec la Scène Nationale de Sète et du bassin de Thau.

CONCERT SYMPHONIQUE

Johannes Brahms : Sonate pour violon et piano n°2 opus 100

Sergueï Prokofiev : Sonate n°2 en ré majeur.

Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano n°10 en sol majeur opus 96.

Silvia Marcovici violon. Aimo Pagin piano. Rens. 04 67 74 32 52.

AUTRES TEMPS FORTS : ■ Perpignan

Théâtre de l'Archipel

Théâtre Municipal – samedi 9 octobre à 20h30

Un programme Chopin donné par Mikhaïl Rudy, le plus «français » des célèbres pianistes russes !

En première partie, un récital piano, pour sublimer le style, la technique et la belle écriture harmonique de Chopin. Et en deuxième partie, le concerto n°1 pour piano et orchestre (en fait, chronologiquement n°2)sous la conduite du très réputé chef et compositeur catalan, Daniel Tosi

Programme Chopin : Nocturnes op.27 - Sonate n°2 en si bémol mineur op.35 - 12 préludes op.28 - Concerto pour piano et orchestre n°1 en mi mineur op.11.

Mikhaïl Rudy piano. Collegium Instrumental Méditerranéen sous la direction de Daniel Tosi.

Tél. 04 68 66 33 54.

■ Valras

Palais de la Mer – dimanche 10 octobre à 17h. SortieOuest co-accueilli par la Ville de Valras.

Production Théâtre de l’Archipel – Musiques classiques et contemporaines.

Le programme musical est identique à celui donné la veille à Perpignan

Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr

■ Perpignan

Théâtre de l'Archipel

Auditorium du Conservatoire – lundi 11 octobre à 18h.

Une invitation au monde musical pour les petits et pour les grands.

Hommage à l’enfance : Fréderic Mompou, Scènes d’enfants ; Stephen Heller, Scènes d’enfants ; Serge Prokofiev, Contes de la vieille Grandmère ; Francis Poulenc, Histoire de Babar, le petit éléphant.

Damien Luce, piano.

Tél. 04 68 66 33 54. Entrée libre.

■ Villeneuve-les-Maguelone

Théâtre de Villeneuve - Vendredi 15 octobre à 20h30. Scène conventionnée pour les jeunes publics en Languedoc-Roussillon.

À l’occasion du 200ème anniversaire de la naissance de Robert Schumann, un voyage musical et en images à découvrir absolument en famille! Ombres et lumières, hommage à Schumann.

Musique de Robert Schumann : Chants de l’aube op13 n°1 - Voyage de printemps op 45 n°2 - Ma belle étoile, op 101 n°4 - Thème des esprits, des Geister variationen - Eusebius et Florestan du Carnaval, op 9 - Mon carrosse roule lentement, op 142, n°4 - Des contes de fées, Amour de Poète, op 48, n°15 - L’oiseau prophète, Scène du bois, op 82, n°7 - Lune de nuit, op 39, n°5

Musique de J. Brahms : Quatre chansons sérieuses, op 121.

Musique de F. Schubert : Le double, D 957 n°13. Markus Schikora ténor - Xavier Sagués Baiges piano - Olivier Modol Lumières, scénographie et vidéo.

Spectacle offert sur réservation.

Tél. 04 67 69 58 00

Opéra pour Tous à Gruissan

■ «Venez et osez chanter!» On pourrait simplement s’arrêter à cette formule en guise de présentation de la manifestation. La 2ème édition d’« Opéra pour tous » est un projet ambitieux, il a pour vocation de vous offrir les plus beaux airs d’opéra ou d’opérettes interprétés par des artistes talentueux internationaux et locaux. Mais ce weekend à Gruissan, ce sera surtout l’occasion pour tous d’essayer le chant. Le but est avant tout de susciter l’émotion, de créer l’envie, de découvrir un univers musical, se rêver en Carmen ou en chanteur de Mexico. Par sa gratuité, aux ateliers et aux spectacles, cette manifestation se veut tout public et à la portée de tous. Par la qualité de sa programmation, elle se veut généreuse en frissons.

Programme:

• 15 octobre : 21h: Rencontre de l’envers du décor avec «Les coulisses des Noces de Figaro», un documentaire prêté par l’Opéra de Montpellier, cette projection sera suivie d’un débat.

• 16 octobre: De 10h à 12h et de 14h à 16h: Atelier de chant au Palais des Congrès. 21h:

« Opérette swing des années folles ». Ce spectacle est l’œuvre d’Emmanuelle Goizé et Gilles Bugeaud de la Compagnie des Brigands. Cette pièce créée pour Gruissan dresse un portrait de la femme libérée de l’entre-deux-guerres.

• 17 octobre : De 10h à 13h : Reprise de l’atelier de chant dont le thème sera les airs d’opérette.

17h : La soprano Juliette de Massy et le baryton Victor Sicard de la Guildhall de Londres enchanteront le public grâce à des extraits de la « Flûte enchantée», «Guillaume Tell», «La Bohème» et «Don Giovanni».

Du 15 au 17 octobre à Gruissan. Tél. 04 68 75 21 04.

■ Castelnau-le-Lez

Espace rencontres – vendredi 15 octobre à 21h Pour une amusante histoire à raconter sur le thème de l’amour et de sa perception au fil des âges...

«L’amour à travers les âges...»

L’amour à 16 ans : air de la bergère Colinette (Louis Ganne).

L’amour à 20 ans : extraits de la Périchole d’Offenbach.

L’amour par lettre ou personne interposée : Chanson bohème (Louis Gallini) et extraits d’airs de la Grande duchesse de Gerolstein (Offenbach).

L’amour entre 40 et 50 ans : Je t’aime quand même (Oscar Strauss), Avec moi c’est tout ou rien (Victor Roger)

L’amour à 60 ans et plus : Je suis veuve d’un colonel (Offenbach) ; Youkali (Kurt Weill) ; Les yeux noirs ( folklore russe).

Valérie Guiraud-Caladou, chant(médaille d’or en classe de chant et d’art lyrique au Conservatoire National de musique de Région de Montpellier).

Valérie Blanvillain , piano(premier prix au concours international Claude Debussy de Lyon; chef de chant à l’Opéra de Montpellier).

Tél. 04 67 14 27 40.

www.castelnau-le-lez.fr

■ Perpignan

Théâtre de l'Archipel

Théâtre Municipal – 18 octobre à 18h30 Quatre jeunes filles forment le jeune Quatuor à Cordes Agora et se spécialisent dans la Musique de Chambre. A noter la programmation du Quatuor à cordes «Quartettsatz» qui est en quelque sorte une pièce inachevée puisqu’il ne comporte qu’un seul mouvement; mais de quelle densité ! Quatuor à cordes Agora : Ludwig van Beethoven : Quatuor op.18 n°3 en ré majeur .

F. Schubert : Quatuor à cordes «Quartettsatz» n°12 en do mineur, D.703 Nocturnes op.27. Dimitri Chostakovitch : Quatuor à cordes n°8 en do mineur, op.110.

Marie Salvat, violon ; Saori Izumi, violon. Marie-Noëlle Bernascon, alto.

Alice Picaud, violoncelle.

Tél. 04 68 66 33 54. Entrée libre.

■ Perpignan

Théâtre de

l'Archipel

Auditorium du Conservatoire

Samedi 23 octobre à 20h30

Co-production Théatre de l’Archipel - «Musiques classiques et contemporaines» Sortie Ouest. Un programme Schumann et des grands musiciens de son époque par le Quatuor Ludwig accompagné de l’incontournable récitante MarieChristine Barrault.

Au programme :

- Pièces de Schumann, Brahms, Mendelssohn

- M-C Barrault Lecture de lettres, journal intime de Schumann et poèmes et chroniques de l’époque.

- Quatuor Ludwig : Jean-Philippe Audoli 1er violon ; Elenid Owen 2ème violon ; Padrig Fauré alto ; Anne Copéry Violoncelle.

Tél. 04 68 66 33 54.

Par internet : Fnac ; Carrefour ; Géant ; réseau Ticketnet.

l’art-vues • page quarante • octobre - novembre ...
« Ombres et lumières, hommage à Schumann » un spectacle à découvrir en famille
MUSIQUE & LYRIQUE

■ Bayssan

Eglise Saint-Félix – dimanche 24 octobre à 17h Sortie Ouest en co-production avec le théâtre de l’Archipel (Perpignan).

Une série de 60 concerts organisés dans toute la France par l’un des meilleurs ensembles de musique de Chambre du moment pour fêter avec son public ses 25 ans d’existence !

Au programme : Joaquin Turina, La prière du Torero ; Maurice Ravel, Quatuor en fa majeur ; Franz Schubert, La jeune fille et la mort D 180

Quatuor Ludwig : Jean-Philippe Audoli 1er violon ; Elenid Owen 2ème violon ; Padrig Fauré alto ; Anne Copéry Violoncelle.

Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr

■ Caunes Minervois

Abbaye – lundi le 25 octobre à 19h.

Au programme : Joseph Haydn, Quatuor opus 20 n°2 ; J. Brahms, 2ème quatuor ; R. Schumann, 1er quatuor.

Quatuor Ludwig : Jean-Philippe Audoli 1er violon; Elenid Owen 2ème violon ; Padrig Fauré alto; Anne Copéry Violoncelle.

Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr

■ Perpignan

Théâtre de l'Archipel

Théâtre Municipal - mardi 16 novembre à 20h30. Production La Muse en circuit, Centre National de Création Musicale, co-production Ina-GRM, Grame, Festival Why Note.

L’île solaire , un spectacle musical présenté comme une «Narration musicale avec pianiste, bande sonore, images et voix off».

Il s’agit en fait, d’une nouvelle forme de présentation musicale dans laquelle piano, musique électroacoustique, images les voix Off sont reliés suggérés ou mélangés pour révéler l’histoire racontée, inspirée du célèbre texte de Michel Tournier «Vendredi ou les limbes du Pacifique».

Une soirée à ne manquer sous aucun prétexte ! Samuel Sighicelli compositeur et «imagiste». Musicien spécialiste reconnu de l’électroacoustique et de l’improvisation, en résidence à la Villa Medecis (2003-2004), lauréat de nombreux prix, son travail l’amène plus maintenant vers la conceptualisation de spectacles . Ses influences musicales vont de l’électro-acoustique, au classique, musique pop et musiques traditionnelles mixées par des emprunts et des références provenant du théâtre ou du cinéma.

Wilhem Latchoumia piano.

Premier Prix, Médaille d’Or à l’unanimité du Conservatoire National de Région de Lyon; lauréat

de nombreux prix internationaux.

(Son dernier CD «Impreeoes» chez Sony/ BMG/ RCA a été Diapason d’Or, Choc du Monde de la Musique et meilleur enregistrement pour la revue Audio Clasica)

Voix Off de l’homme (Robinson) David Sighicelli. Voix Off femme (la voix de l’Île) Elise Caron. Scénographie et lumière Nicolas Villenave.

Tél. 04 68 66 33 54.

Par internet : Fnac ; Carrefour ; Géant ; réseau Ticketnet.

■ Villeneuve-lès-Maguelone

Théâtre de Villeneuve-Vendredi 19 novembre à 20h30. Scène conventionnée pour les jeunes publics en Languedoc-Roussillon.

Une initiation et une découverte de l’histoire du Jazz sur de multiples instruments présentés et joués par le trio Orphéon Celesta.

Le 21 novembre à 17h, nouvelle séquence cette fois-ci avec The Wackids et la musique rock, mais jouée sur des jouets d’ enfants (micro Hello Kitty, batterie de poche, clavier pour enfant, mini basse, mini guitare électrique, etc.).

Quelques uns des instruments présentés pourraient donner des idées... à certains futurs musiciens en herbe ! A découvrir également en famille!

• La préhistoire du jazz.

Emmanuel Hussenot, sax alto, flûte à bec, kazoo, planche à laver, vocal.

Christian Ponard, guitare, banjo, cornet à piston, vocal. Patrick Perrin, soubassophone, bouteille musicale, vocal.

Tél. 04 67 69 58 00

■ Castelnau-le-Lez

Espace rencontres – vendredi 26 novembre à 21h.

De très belles pages de musique baroque sacrée écrites par des compositeurs originaires du Languedoc ou de la Provence.

La Messe des Morts est l’une des pièces les plus célèbres du XVIIIe siècle et qui a été jouée à son époque pratiquement sur une décennie.

Au programme : Messe des Morts de Jean Gilles.

De Profondis de Mondonville (J.-J. Cassanéade).

Grand Mottet «in exitu Israël» de Mondonville (J.-J. Cassanéade).

L’Ensemble Vocal de Montpellier Chœur baroque, direction Jean Gouzes.

Tél. 04 67 14 27 40. www.castelnau-le-lez.fr

■ Perpignan

Théâtre de l'Archipel

Auditorium du Conservatoire.

Mardi 28 novembre à 16h

Deux pièces du répertoire romantique de Robert Schumann et de Frederic Chopin interprétées par le pianiste François-Michel Rignol.

François-Michel Rignol, à la carrière de concertiste bien remplie, également enseignant au Conservatoire de Perpignan, a composé de nombreuses pièces de musique contemporaine. Il est associé à l’Ensemble Syntax qui joue le répertoire de «l’extrême -contemporain».

Ses nombreuses activités musicales lui donnent probablement force et lucidité pour nous donner une nouvelle lecture du répertoire musique de chambre de la Génération 1810 !

Au programme : Robert Schumann, Davidsbündler op.6; Frédéric Chopin, Sonate pour piano n°3 en si mineur op.58.

François-Michel Rignol, piano.

Tél. 04 68 66 33 54.

l’art-vues • page quarante et un • octobre - novembre
Le Quatuor Ludwig fête ses 25 ans

MUSIQUE & LYRIQUE

Opéra Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse

Orchestre Lyrique National de Région Avignon-Provence

Octobre - novembre : les soirées à ne pas manquer

La question qui trotte dans la tête de tous les mélomanes habitués de l'Opéra d'Avignon est de savoir qui va remplacer le Chef Jonathan Schiffman !

Il semblerait que pour cette nouvelle saison des chefs invités, l'un d'entre eux pourrait finalement être retenu à l'issue de la saison. Les paris sont maintenant ouverts entre Yeruham Scharosky, Alexander Vakoulski, Jean Deroyer ou encore Samuel Jean.

A moins que finalement, le choix du jury se porte sur un autre et nouveau chef...

Raymond Duffaut, conseiller artistique, programme toujours avec talent la saison lyrique de l'Opéra. Retenez déjà vos places pour l'Oratorio de Franz Liszt, la Légende de Sainte Elisabeth donnée à l'occasion du 200ème anniversaire de sa naissance. L'un des plus beaux événements de la saison qui sera donné seulement une seule fois le vendredi 15 janvier 2011.

■ Concert de prestige

Vendredi 15 octobre à 20h30 - Opéra d’Avignon

Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté.

Haim Permont (**) : Symphonie pour orchestre de chambre (durée de la pièce 8mn).

Georges Bizet : Symphonie en ut majeur.

Ludwig van Beethoven : Concerto pour violon en ré majeur op.61.

Augustin Dumay Violon.

L’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence sous la direction Yeruham Scharosky (**) Symphonie dédiée par Haim Permont au chef Scharoskyi

■ Récital Barbara Hendricks

Jeudi 21 octobre à 20h30 - Opéra d’Avignon Gala à but humanitaire donné au profit des enfants malades de l’hôpital Henri-Duffaut.

Franz Schubert : Winterreise D 911 (Le voyage d’hiver). Cycle de lieder d’après des poèmes de Wilhelm Müller.

Barbara Hendricks soprano - Lowe Derwinger piano - Ulf Englund lumières.

■ Musique sacrée

Dimanche 31 octobre à 17h - Avignon- Eglise Saint Symphorien«les Carmes».

Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté et co-réalisation avec Musique Sacrée en Avignon. Marcel Landowski : Que ma joie demeure ! (durée de la pièce 10mn).

Francis Poulenc : Gloria. Litanies à la Vierge noire. Antonio Vivaldi : Gloria.

Marion Tassou et Elodie Kimmel, sopranosClémentine Margaine, Contralto - Choeurs régional Provence-Alpes-Côte d’Azur Continuo Luc Antonini.

L’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence sous la direction de Jérôme Pillement.

■ Cosi Fan Tutte

Vendredi 12 novembre à 20 h - Dimanche 14 novembre à 14 h30 - Opéra Théâtre d’Avignon.

Production de l’Opéra Royal de Wallonie.

Un pari stupide entre deux officiers amis, sur la vertu de leurs belles, qui oblige chacun (déguisé en Albanais) à séduire la fiancée de l’autre. Prétexte d’une intrigue amoureuse qui remet en question la fidélité de deux soeurs à l’âme langoureuse.

La farce réussit au delà des espérances, mais les couples se reforment pour un nouveau départ.

La morale de l’histoire se résume ironiquement ainsi : « les femmes, toutes les mêmes ». Une distribution équilibrée avec des interprètes qui ont presque tous déjà chanté Cosi Fan Tutte : Les «deux soeurs» Nathalie Manfrino et Patricia Fernandez (dans les rôles de Fiordiligi et de

Dorabella à l’Opéra de Nice) vont retrouver à Avignon Philippe Sireuil, le même metteur en scène de la production niçoise de 2007. Dans le rôle de la soubrette Despina, la mezzosoprano Blandine Staskiewicz (Dorabella avec l’Opéra Eclaté).

Florian Laconi (Ferrando à l’Opéra de Liège) et Armendo Noguera (Guglielmo à l’ Avenida) seront, eux, convaincants dans le rôle des deux officiers. Pour donner directives et conseils, la belle voix de basse de Nicolas Courjal Dominique Trottein, un jeune chef de plus en plus sollicité par les Maisons d’Opéra devrait nous donner avec l’Orchestre et les Choeurs de l’OpéraThéâtre, une version raffinée de ce Cosi Fan Tutte.

Musique de Wolfgang-Amadeus Mozart. Opéra-Bouffe en deux actes sur un livret de

Des invités de marque sont attendus : le violoniste Augustin Dumay, le fabuleux violoncelliste russe Alexandre Kniazev, les très renommés pianistes Brigitte Engerer et David Fray, et bien sûr d'autres artistes tels que Renaud Capuçon, Claire Désert, Anne Gastinel, Emmanuel Pahud, Eric le Sage ou encore Sonia Wieder-Atherton.

Philippe Grison, délégué général de l'Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence (Olrap), prend désormais en mains la programmation des concerts symphoniques et de la musique de chambre. Il donne aussi, à juste raison, la part belle à la musique contemporaine avec plusieurs pièces de Pascal Dusapin, Berio, Theophanidis, Tanguy et Lenot.

A noter également, du 1er au 19 octobre, le festival de musique ancienne programmé dans de très beaux lieux culturels de la ville d'Avignon.

Dimitri Chostakovitch : Concerto n°1 pour violoncelle et orchestre en mi bémol majeur op.107.

Igor Stravinski : L’oiseau de feu (suite 1919).

Alexander Kniazev Violoncelle. L’Orchestre Lyrique de Région Avignon- Provence sous la direction d’Alexander Vakoulski.

■ Concert de prestige

Vendredi 3 décembre à 20h30 - Opéra Théâtre d’Avignon.

Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté. Laurent Petitgirard : Poème pour grand orchestre à cordes (durée de la pièce 11mn).

Robert Schumann : Symphonie n°1 en si bémol majeur op. 38 dite «du printemps». Concerto pour piano et orchestre en la mineur op.54.

Brigitte Engerer piano. L’Orchestre Lyrique de Région Avignon- Provence sous la direction Laurent Petitgirard .

Lorenzo da Ponte

L’Orchestre Lyrique de Région Avignon- Provence et les Choeurs de l’Opéra-Théatre d’Avignon et des Pays de Vaucluse sous la direction de Dominique Trottein, et sur une mise en scène de Philippe Sireuil. Décors de Didier Payen et costumes de Jorge Jara

Nathalie Manfrino Fiordiligi ; Patricia Fernandez

Dorabella ; Blandine Staskiewicz Despina ; Florian Laconi Ferrando ; Armando Noguera Guglielmo ; Nicolas Courjal Don Alfonso.

■ Concert

Vendredi 19 novembre à 20h30 - Opéra Théâtre d’Avignon. Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté.

Pascal Dusapin : Entre ses mains(durée 11 mn).

Renseignements location : 04.90.828.140 www.operatheatredavignon.com ou fr www.orchestre-avignon.com

■ Autres temps forts

• Avignon - Foyer de l’Opéra - samedi 23 octobre à 17h.

Cycle des Concerts de la Société de Musique de Chambre d’Avignon.

Projection du film «Génération 1810 Chopin; Schumann; Musset» réalisé par Gonzague Zeno (CNSM Paris). www.operastori.com

• Avignon - Foyer de l’Opéra - les samedi 13 novembre à 17h. 18 décembre, 12 février, 19 mars, 30 avril et 14 mai

L’ Opéra d’Avignon organise avec l’aide du CNIPAL (Centre National d’Artistes Lyriques) des très conviviaux «apér’OPERA» et un cocktail est offert à l’issue de la représentation.

Renseignements location : 04.90.828.140. www.operatheatredavignon.com ou fr

■ Concerts en région

• Orange – Palais des Princes – du vendredi 10 au dimanche 12 décembre.

Jean-Philippe Bec (création du compositeur en Résidence au Conser vatoire d’Avignon) : Les muses (2ème livre).

Piotr Tchaïkowski : Concerto pour violon en ré majeur op.35.

Joseph Haydn : Symphonie n°104 dites de «Londres».

Kirill Troussov Violon. L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence sous la direction de Jérôme Pillement.

Renseignements location : 04.90.515.757.

l’art-vues • page quarante-deux • octobre - novembre ...
Brigitte Engerer, une magicienne au ser vice du piano Alexander Kniazev, l’un des plus grands violoncellistes russe

En direct et en HD du Gaumont Multiplexe

La saison du MET au cinéma

Après le succès des diffusions de la précédente saison, le Metropolitain Opera de New York retrouve les salles obscures des Cinémas Gaumont Pathé.

Les Cinémas Gaumont Pathé (Montpellier et Avignon Multiplexe) programment à nouveau la saison du Metropolitain Opéra de New York, «le fameux MET», en direct et en HD, avec interviews des chanteurs et du chef pendant l’entracte.

Metteur en scène, direction et distribution de rêve pour des retransmissions sous-titrées en français !

• L’or du Rhin de Richard Wagner

Samedi 9 octobre à 19h.

Freia Wendy Bryn Hammer ; Fricka

Stephanie Blythe ; Erda Patricia Bardon ; Loge

Richard Croft ; Mime Gerhard Siegel ; Wotan Bryn

Terfel ; Alberich Eric Owens ; Fasolt Franz-Joseph

Selig ; Fafner Hans-Peter König.

Direction James Levine, mise en scène de Robert Lepage.

• Boris Godounov de Modest Moussorgski

Samedi 23 octobre à 18h.

Marina Ekaterina Semenchuk ; Dimitri Alesksands

Antonenko. Shuisky Oleg Balashov ; Rangoni

Evgeny Niktin ; Boris Godounov René Pape; Pimen Mikhaïl Petrenko ; Varlaam Vladimir

Entraigues-sur-la Sorgue (84)

Ognovenko.

Direction Valery Gergiev ; mise en scène de Stephen Wadsworth.

• Don Pasquale de G. Verdi

Samedi 13 novembre à 19h.

Norina Anna Netrebko ; Ernesto Mathew

Polenzani ; Malatesta Mariusz Kwiecie ; Don Pasquale John Del Carlo. Direction James Levine, mise en scène d’Otto Schenk

Autres dates et renseignements : Tél. 0 892 696 696 (0,34 €/min). www.cinemasgaumontpathe.com

La Courroie, un lieu unique

Dans une ancienne et vaste fabrique de filature située à Entraigues (près d’Avignon), la violoniste Alice Piérot a ouvert, avec ses amis musiciens, un site dédié à la musique et désormais connu sous le nom de La Courroie.

Le contraste est saisissant entre le lieu (une ancienne friche industrielle) et l’accueil chaleureux des musiciens qui reçoivent fort sympathiquement leurs invités.

La Courroie est finalement un «Concertafter» puisqu’un buffet est servi ensuite, lequel permet des échanges avec tous les artistes de la soirée.

Le tout pour une participation de 10 € par concert.

La programmation de la saison comporte :

- Un cycle consacré à Chopin et Schumann (saison 2010).

- De la musique baroque (Alice Piérot est 1er violon du Concert Spirituel dirigé par Hervé Niquet en Résidence à Montpellier) et elle a fondé l’ensemble «Les Veilleurs de Nuit» (diapason d’or 2003 pour les Sonates du Rosaire de Biber).

- Des créations scéniques et musicales conçues spécialement pour la Courroie (les 1er et 2 octobre dernier, il a été donné ZAC de Christophe Auger, cinéaste ; Florent Haladjian, musicien et du sculteur de lumières Christophe Cardoen).

- Et de fortes intéressantes soirées ciné-concerts mettent en musique des films muets.

Temps forts :

• Jeudi 21 octobre à 20h15

Ciné concert.

«courts voyages» de Georges Mélies avec Louis Sclavis et l’orchestre cambodgien de Phare Ponleu Selpak – Cambodge.

• Mardi 26 octobre à 20h15

Cycle Chopin-Schumann.

Concert V : les Perles Rares.

Michel Gaechter piano ; Fanny Paccoud violon ; François Michel Violoncelle.

• Mardi 16 novembre à 20h15

Cycle Chopin-Schumann.

Concert VI : la fête !

Michel Gaechter piano ; Marie-Madeleine Koebelé soprano et le Quatuor Barbaroque.

• Dimanche 12 décembre à 11h

Cantates de Bach par «l’Orchestre du Jour».

• Mercredi 29 décembre à 20h15

Concert de Noël par «l’Orchestre du Jour». Charpentier, Biber, Corelli.

La Courroie - 120, chemin du Barrage à Entraigues-sur-la Sorgue (Vaucluse).

Tél. 04.90.013.920. www.lacourroie.org

l’art-vues • page quarante-trois • octobre - novembre
Un lieu propice aux échanges musicaux
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FESTIVALS

Festivals en région : les temps forts

Perpignan, Pézenas, Lunel, Nîmes et Avignon font la part belle au Bel canto, à la musique baroque et à la création contemporaine.

A Lunel du 27 au 30 octobre

7ème édition du Festival international de Mandolines

Unfestival consacré à la mandoline moderne dans une programmation très éclectique (jazz, country irlandaise, musique classique, musique indienne (raga), musique russe, musique d’amérique latine ( choro), musique rock et bluegrass , et enfin musique de films et de music hall.

Des commandes et créations composées spécialement pour le festival, effervescence créative de niveau international avec des invités parmi les meilleurs interprètes du moment.

Des rendez-vous apéros avec concerts publics dans les bars de la ville de Lunel. Masters Class, ateliers découvertes et stages animés par les artistes pour tous ceux et celles qui désireraient découvrir la mandoline ou se perfectionner.

Temps forts :

• Salle Georges Brassens – vendredi 29 octobre à 20h45.

Wolfgang Amadeus Mozart : Der Schauspieldirektor, ouverture.

Antonio Vivaldi : Concerto pour mandoline en do majeur RV 425.

Johann Nepomuk Hummel : Concerto pour man-

A Pézenas du 6 au 21 novembre

doline en sol majeur S.28.

Hamilton de Holanda : Sinfonia Monumental, Brasilia 50. (création mondiale).

Jacob Reuven mandoline ; Daniel Santiago guitare; Gabriel Grossi harmonica; André Vasconcellos basse Marcio Bahia batterie Hamilton de Holonda bandolim Hamilton de Holanda Quintet.

L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Robert Tuohy. Tél. 04 67 42 06 81. www.mandolineslunel.com

4ème festival d’art lyrique « Pézenas Enchanté »

PézenasEnchanté, jeune festival qui entend donner l’importance qu’il mérite au répertoire de l’opéra français, dont l’objectif est de promouvoir les chanteurs de demain, futurs ambassadeurs du style français. Une série de cinq concerts sont programmés cette année. Un hommage tout particulier sera rendu à Andréa Guiot, ô combien grande interprète de Mireille ! Le grand baryton français Gabriel Bacquier animera une Master Class. D’autres animations sont également prévues (expositions, projection de films d’opéras, conférences).

Temps forts à l’Eglise Sainte-Ursule.

• Samedi 6 novembre à 20h45

Concert d’ouverture et programme en hommage à Andréa Guiot.

Laure Crumière soprano; Valérie Millot soprano; Franck Cassard Ténor; Florent Mbia Baryton. Adam Czulak piano.

• Jeudi 11 novembre à 17h

Concert avec des extraits d’airs célèbres des opéras de Charles Gounod : Faust ; Sapho, Le Médecin malgré lui.

Emmanuel Prévot ; Adam Czulak piano.

• Dimanche 14 novembre à 18h30

Airs d’opéras de Verdi, Offenbach, Bernstein, Vivaldi. Mélodies et Musiques Sacrées de Caccini, Fauré, Grieg, Haendel, Mozart et Rossini.

Concerts de l'Automne Musical de Nîmes

L’Association Nîmoise d’Initiatives Musicales (A.N.I.M) présente l’édition 2010 de l’Automne Musical de Nîmes. Huit concerts, dont un de Jazz et une journée de conférences sont prévus. Mais cette édition se fera sans son fondateur, Jacques Levy, récemment disparu. Nul doute que son esprit accompagnera l’événement.

• Musée des Beaux-Arts - rue Cité Foulc Samedi 9 octobre à 19h.

Un programme Haendel autour du thème «Fleuves, Héros et Bergers» : Emmanuel Vincent, Contre-ténor ; Léopoldo d’Agostino, flûte à bec ; Cinzia Zotti, viole de gambe. L’Ensemble Hypothesis.

• Musée des Beaux-Arts - rue Cité Foulc Dimanche 21 Novembre à 15h.

Musique Sacrée : Pergolese : Salve Regina version chœur et solistes Stabat Mater version chœur et solistes.

Haendel : Laudate Pueri Dominum (Psaume 112). Ensemble Arianna, direction M.-P. Nounou.

• Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor Samedi 27 novembre à 18h.

Récital d’Orgue par Jean-Pierre Lecaudey François Couperin le Grand, Messe des paroisses.

• Auditorium du Carré d’Art - Place de la Maison Carrée - Dimanche 28 novembre à 17h.

Récital de piano. Beethoven ; Brahms ; Liszt et Chopin. Rémi Geniet, piano.

• Eglise Ste-Perpétue - Esplanade Ch. de Gaulle Dimanche 5 décembre à 17h.

Concert de clôture : « Passion selon Saint-Jean » de Jean Sébastien Bach.

Kamala Stroup-Rocher, soprano ; Christophe Einhorn , ténor ; Mario Hacquar , bar yton ; Bertrand Dazin, contreténor ; Yves Fauri, basse; L’Ensemble polyphonique de Nimes, les Choeurs de Lozère, l’Ensemble instrumental Sinfoniettta sous la direction de Marie-Claude Chevalier.

• A Uzès - Cathédrale Saint-Théodorit Dimanche 17 octobre à 16h.

Concert d’Orgue et Trompette : Pièces de Gervaise, Corette, J.-S. Bach et Haendel. Bernard Soustrot, Trompette et Jean Dekynd, Orgue. Tél. 04 66 64 20 94.

Dans le Vaucluse jusqu’au 19 octobre

Festival de musique ancienne Avignon-Vaucluse

• Avignon - Eglise Saint-PierreMardi 12 octobre à 20h30. Cantates francaises pour hautecontre

Charpentier : Coulez, coulez charmants ruisseaux ; Clérambault : Le Jaloux, Pirame et Tisbe ; Bernier : Aminthe et Lucrine ; Campra: De l’Amour et de l’Hymen ; Rameau : L’Impatience.

Mathias Vidal, haute-contre et l’ensemble Le Concert Lyrique.

Chœur et solistes de l’Ens. Vocal de Pézenas

• Jeudi 18 novembre à 20h45

Concert avec des extraits des airs de l’opéra Mireille de Gounod. Lecture de textes de Fréderic Mistral.

Jennifer Michel , Mireille ; Franck Cassard , Vincent ; Cécile Meltzer, Taven et Cécile Roux, Vincenette.

Adam Czulak, piano. Lecture par le Félibre Michel Fournier.

• Samedi 20 novembre à 20h45

Concert de clôture avec les élèves de la Master Class et dirigés par Gabriel Bacquier. www.pezenasenchantee.fr

• Ménerbes- Eglise Saint-Luc Dimanche 17 octobre à 20h30. Concert baroque

J.S. Bach : Les Variations Goldeberg Benjamin Allard, Clavecin.

• Avignon - Eglise Saint-Pierre - Mardi 19 octobre à 20h30.

Le remède de fortune de Guillaume de Machaut.

Petit bijou de musique médiévale faisant varier toutes les formes possibles de la Chanson relatant l’amour courtois. «L’Amant guérit par la force de la musique exprime ses transports amoureux, en chantant ».

Marc Mauillon, voix ; Vivabiancaluna Biffil, voix et vièle ; Angélique Mauillon, harpe gothique sous la direction musicale de Pierre Hamon (flûtes, petit tambour).

Discographie sélective:

Guillaume de Machaut – le Remède de Fortune –Marc Mauillon – Pierre Hamon. (album 2CD) Chez Eloquentia EL 0918Decca 478

A Nîmes jusqu’au 5 décembre
Guillaume de Machaut, un compositeur raffiné Le pianiste Rémi Geniet
P H H a m l o n d e H o l a n d a
H amilton de Holanda
l’art-vues • page quarante-quatre • octobre - novembre ...
Hommage à Andréa Guiot

18èmes Automnales de l’Orgue

En partenariat avec Musique Sacrée en Avignon (concerts et conférences)

■ Caromb

• Eglise Saint-Maurice - 15 octobre à 20h30. Dans le cadre du 3ème festival Ventoux Saveurs Nature.

Un programme Haendel, Mozart, Haydn. Luc Antonini, orgue. Eric Sombret, cor et cor des Alpes, direction de l’Ensemble de Cors du Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon.

■ Nîmes - Cathédrale de Nîmes. Samedi 27 novembre à 18h.

Dans le cadre de l’Automne Musical de Nîmes. Messe des Paroisses de François Couperin. Jean-Pierre Lecaudey, orgue - Chœur Grégorien Ad AlternatumCum Organo (Avignon).

■ Avignon

• Métropole Notre-Dame des Doms - 17 octobre à 11h30.

L’Italie : l’orgue et l’opéra. Rossini, Verdi et œuvres pour chœur de femmes de Palestrina, Mozart, Brahms, Mendelssohn, Poulenc.

Lucienne et Luc Antonini, orgue à quatre mains. Maîtrise Gabriel Fauré (Marseille) sous ladirection de Thérèse Farré-Fizio.

• Collégiale Saint-Agricol - 23 octobre à 15h30

L’Art de la transcription : Musiques d’orchestres transcrites à l’orgue : Berlioz, Verdi, Wagner-Liszt, Massenet, Debussy, Fauré et Ravel.

Maurice Clerc , sur les orgues Barker et Verschneider de la Collégiale.

• Métropole Notre-Dame des Doms - 24 octobre à 10h.

Messe des Automnales.

Chœur A. Piacere – Avignon - Lucienne Antonini, orgue doré Italien - Luc Antonini, orgue de chœur Avec la participation des Chœurs Campana et G. Costeley - Annie Fajeau, direction.

• Collégiale Saint-Agricol - 30 octobre à 15h30. Bach, Mozart, Mendelssohn, Lefébure-Wély, Widor Frédéric Ledroit, orgue.

• Eglise Saint Symphorien les Carmes. 31 octobre à 17h.

Gloria de Vivaldi Litanies de la Vierge Noire et le Gloria de Poulenc.

• Collégiale Saint-Didier - 6 novembre à 17h.

Concert Jeune Soliste : Vierne, Carillon de Westminster ; Boëlmann, Suite Gothique ; Widor,

Toccata pour orgue ; Gounod, Requiem pour chœur et orgue.

Michel Reynard, orgue - Chœur Régional Francis Poulenc sous la direction de Pasqualino Frigau

• Temple Saint-Martial - 7 novembre à 17h.

Concert Bach : Dominique Mougin, violoncelle - Luc Antonini, orgue. L’Ensemble Vocal Nota Bene (Toulouse) sous la direction de Delphine Armand

• Chapelle Saint-Louis - 13 novembre à 17h. Splendeur de l’Italie Baroque. Des pièces de Gabrieli, Monteverdi, Frescobaldi, Grandi, Legrenzi

Anne Tsitrone, soprano - Grégoire Guérin, BasseChristian Sala, Viole de Gambe - Luc Antonini, orgue positif - Lucienne Antonini, orgue.

Marie-Paule Nounou, clavecin et direction musicale de l’Ensemble Arianna (Montpellier).

• Temple Saint-Martial - 20 novembre à 17h. Orgue et Accordéon : Transcriptions d’œuvres de Vivaldi, Bach, Soler, Schumann, Franck, Chopin et Liszt.

Eric Pisani, accordéon - Jean-Marie Puli, orgue.

• Collégiale Saint-Agricol - 21 novembre à 17h.

Dvorak : Chants Bibliques op.99 et Messe en Ré op. 86.

Isabelle Ruban, alto - Lucienne et Luc Antonini, orgues - Chœur Campana (Avignon) sous la direction de Jean-Paul Joly.

• Collégiale Saint-Agricol - 28 novembre à 17h.

Messes pour Chœur, Cuivres et orgue.

Mozart : Messe dite du solo d’orgue ; Schubert : Messe en sol; Eben, Missa Cum Populo.

Luc Antonini, orgue - Quatuor de cuivres Okna. Chœur Cum Jubilo (Avignon) sous la direction de Jean-Pierre Lecaudey.

Tél. 04 90 62 36 21.

■ Festival Aujourd'hui Musiques à Perpignan

L’édition 2010 continue d’explorer le territoire des musiques contemporaines. Nouveau témoin de la vitalité artistique des musiques d’aujourd’hui, le festival propose quatorze rendez-vous faisant particulièrement appel aux relations musiques-images et à la musique en scène. Concert percussif, concert de musique sacrée, cirque, exposition, rencontre, théâtre, tous forment un bref aperçu des moyens mis en places pour satisfaire un public, chaque année, plus nombreux. Le regroupement des concerts sur quelques jours, l’originalité et l’internationalité de la programmation, constituent la marque de fabrique de la 19e édition de ce festival. De plus, les concerts sont en entrée libre, sauf les deux spectacles au théâtre municipal. Du 10 au 21 novembre.

Tél. 04 68 66 34 34. www.mairie-perpignan.fr

■ Musiques & Passions à Clermont-l’Hérault

Les concerts d’hiver : Eglise St-Paul - 17 octobre et à Montpellier - Domaine d’Ô le 28 novembre. L’Eau dans la Musique. Pièces de R. Vaughan Williams, Schubert, Dvorak, Debussy, Britten, C.SchumannWieck, Ravel, Liszt, Mancini et Simon & Garfunkel. U. Van Cotthem, soprano et C. Wilkinson, piano.

• Th. de Clermont l’Hérault

30 novembre. Olivier Moulin, piano. `

Tél. 04 67 96 31 63. www.clermont-herault-concerts.fr

l’art-vues • page quarante-cinq • octobre - novembre ...
Avignon et en région jusqu’au 28 novembre

Dans le cadre des 10 ans du site culturel du Pont du Gard

Quand l’art se parcourt dans la ville Festival des cultures méditerranéennes

Le Parcours de l’Art d’Avignon propose de découvrir 33 artistes plasticiens qui exposent leurs travaux récents individuellement, en groupes ou en associations, dans divers lieux de la ville. En paralèlle de ce parcours artistique, c’est l’artiste marseillais Jean-Jacques Surian qui est l’invité d’honneur cette année.

En sortant l’art contemporain de ses espaces spécialisés, le Parcours de l’Art met à la disposition des artistes des lieux d’exposition et de rencontre avec le public le plus large, favorisant ainsi la promotion des plasticiens de tous horizons. Les artistes sont sollicités pour être présents le plus souvent possible dans leur lieu d’exposition et aux événements qui jalonnent les trois semaines de Parcours, ils sont ainsi de véritables partenaires. Les expositions sont accompagnées comme les années précédentes, d’un programme d’animations culturelles autour de l’art contemporain : conférences, rencontres, films et débats,

organisation de visites et vernissages. Le Parcours s’est construit cette année autour du travail de l’artiste invité Jean-Jacques Surian dont le public pourra découvrir les œuvres exposées au Cloître Saint-Louis ainsi qu’à la galerie du Parcours de l’Art. Marseille la nuit, Marseille le jour, vie de bureau, vie sociale, le champion marseillais, party chez les nantis, paysages marseillais, scènes bibliques, faits divers, autant de thèmes que cet artiste du cru a exploré tout au long de ses productions pour créer une œuvre née du réel, sans début ni fin.

Jusqu’au 23 octobre. Tél. 04 90 89 89 88.

Entretien avec Christian Séguin, président du Parcours de l’Art

Quelle est la particularité de cette 16ème édition?

D’abord l’importance de l’artiste invité, JeanJacques Surian, dont on verra la quarantaine d’œuvres exposées dans trois endroits différents. Ensuite le contexte, compte-tenu du fait que ce 16ème Parcours se déroule pendant l’exposition Barcelo et que nous allons donc organiser des rencontres et des conférences sur l’art contemporain dans les trois endroits qui reçoivent l’exposition : Petit Palais, Palais des Papes et Collection Lambert. Le Parcours semble avoir atteint à présent son point de maturité.

Nous avons contribué à élargir à Avignon la base du public de l’art contemporain et nous continuons cet objectif. La vocation de départ était de s’adresser à un public scolaire. Nous avons reçu 70 classes l’an dernier, et il a fallu en refuser cette année. Les scolaires sont un bon public, ils ne sont pas encore enfermés dans des jugements figés et l’on peut ainsi les initier à la source. Nous avons organisé une très belle expo au mois de mai avec des œuvres d’enfants handicapés qui ont surpris le public par leur qualité. Nous travaillons également avec l’atelier Marie Laurencin de Montfavet et nous comptons le faire

bientôt avec une douzaine de centres sociaux du Vaucluse avec lesquels nous prenons des contacts par l’intermédiaire du Conseil général.

Quel est le statut de l’art contemporain dans notre région?

Il a évolué depuis qu’on n’essaie pas simplement de choquer et de surprendre. L’installation de la Collection Lambert en l’an 2000 à Avignon a bien contribué à ce progrès, avec des expositions de plus en plus intéressantes. Le Musée Calvet vient d’ouvrir une salle d’art contemporain, ce qui est significatif du fait que cet art contemporain a pignon sur rue à Avignon. C’est un art ouvert, que l’on découvre pas à pas, et il faut accompagner le public dans cette découverte qui n’exclut pas l’esthétisme comme on a trop longtemps voulu le faire en tenant à l’écart le grand public. Il faut qu’avant de choquer ou surprendre les œuvres soient belles.

Un souhait pour les prochaines éditions?

Pouvoir inviter les artistes de nos villes jumelles à chaque Parcours et leur réserver un étage pour exposer leurs œuvres. Recueilli par L.A.

Pour les 10 ans du Site culturel, le Pont du Gard rend hommage aux savoir-faire méditerranéens à travers la première édition des Envies de Méditerranée. Entre expositions, spectacles, ateliers et rencontres, tout est réuni pour profiter et découvrir l’exceptionnelle culture méridionale.

L’étésemble inachevable aux abords du monument romain. Après une saison estivale riche et éclectique, aux soirées fascinantes offertes par groupe F qui embrase chaque soir le monument, le site culturel rend hommage aux arts méditerranéens. Programmé sur quatre jours, le festival s’articule autour de thèmes forts et communs : l’eau, l’habitat, les arts de vivre, l’histoire, l’architecture où les jardins.

Le plus haut pont-aqueduc romain au monde devient un lieu de rencontre, d’échanges et d’expressions à travers la culture méditerranéenne.

Artistes et créateurs entrainent à la découverte d’un patrimoine atypique, entre cours de cuisines, spectacles, films, contes, marchés, expositions et conférences. Pour la première édition des Envies de Méditerranée, le Site du Pont du Gard met également à l’honneur Ségovie, une des villes les plus historiques d’Espagne.

Marraine de l’année 2010, la grande dame Bernadette Lafont présente un programme de films, une lecture et un artiste peintre «gitans». Choix personnels et sensibles sur le thème de la Méditerranée. Le sculpteur Matthieu Faury dévoile quant à lui le «Casque d’Apollon». Une œuvre contemporaine en aluminium brossé de deux mètres qui s’élève au pied de l’édifice. Cette première édition des Envies de Méditerranée rentre ainsi dans le cadre de la politique culturelle du Site du Pont du Gard. Entre les arts, entre les âges, vestige d’un des plus vastes empires installé sur le bassin méditerranéen, l’édifice romain reste le lieu idéal pour rendre hommage et faire vivre les cultures méditerranéennes.

Programme du festival:

• 28 octobre : 15h30 : Ouverture du festival avec la présentation en avant première du film d’Eddie Pons sur le thème du « Pont du Gard » avec la voix et la présence de Bernadette Lafont. 16h : Conférence «Architecture en Méditerranée » avec Jacques Ferrier, architecte du pavillon français à l’exposition universelle de Shanghai. 18h :

Inauguration de l’installation sculpturale de Matthieu Faury, des expositions Habiter la Méditerranée et du peintre gitan Kabila.

• 29 octobre: 15h : Ouverture du programme carte blanche à Bernadette Lafont qui fera une lecture de textes sur la Camargue, suivie de la projection du film Crin Blanc de Colomb de Daunant. 18h: Conférence «les aqueducs de Ségovie et du Pont du Gard», avec le Directeur du Musée de Ségovie.19h45 : Tapas romains et méditerranéens par la Taberna Romana.20h30 : Concert de Chicuelo II.

• 30 octobre: de 10h à 17h : Ouverture des stands de la méditerranée avec des pépiniéristes et des libraires.De 10h à 12h et de 15h à 17h : Démonstrations de chefs (français, étrangers) dans l’auditorium Pitot. Cours de cuisine sur le thème de la Méditerranée en direct et en duo avec un animateur.15h : Programmation cinéma, les coups de cœur de Bernadette Lafont avec le film le Destin de Youssef Chahine (Egypte). 17h30 : Présentation d’instruments spécifiques de Ségovie.20h30 : Repas gastronomique réalisé par un ou plusieurs chefs aux Terrasses.

• 31 octobre: De 10h à 17h : Stands de la méditerranée avec des pépiniéristes, des potiers et des libraires. 11h : programmation cinéma : les coups de cœurs de Bernadette Lafont avec le film Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola (Italie).

De 10h à 12h : Cours de cuisine méditerranéenne. Cours de cuisine en direct, en duo (un chef français et un chef étranger) avec un animateur (filmé et retransmis sur écran en direct).

12h30 : Grand repas en plein air préparé par un chef de Ségovie.14h30 : Conférence sur les jardins méditerranéens. 16h30 : Clôture du festival avec un spectacle du conteur Kamel Guennoun dans l’auditorium Pitot.

R.D.

Du 28 au 31 octobre, Site du Pont du Gard. Tél. 0820903330.

www.pontdugard.fr

l’art-vues • page quarante-sept • octobre - novembre ... ÉVÉNEMENTS
16 édition du
à Avignon
Parcours de l’Art
ème
«Avant de surprendre ou choquer, il faut que les œuvres soient belles. »
J ean-Jacques Surian, invité d’honneur de cette 16ème é dition L’édifice romain est le lieu idéal pour faire vivre les cultures méditerranéennes

L’ensemble vocal de Montpellier Chœur baroque

PROGRAMME

Jean Gilles (1668-1705) :

« Messe des Morts », pour quatre solistes, chœur à cinq voix et ensemble instrumental. « Un chef d’œuvre classique et méditerranéen ».

J.-J. Cassanéa de Mondonville (1711 ou 1715 – 1772) :

« De Profundis » de 1748, œuvre où chœur et ensemble instrumental accompagnent les solistes pour donner toute sa force au texte sacré.

« In exitu Israël » créé en 1753. Pièce pour quatre solistes, chœur à cinq voix et orchestre, qui atteint une saisissante intensité dramatique, nourrie par l’expérience que Cassanéa avait de l’opéra.

Vendredi 26 novembre 2010

21 heures - ESPACE RENCONTRES

Billetterie sur place à partir de 20h15

> Entrée : 8 €

> Tarif réduit : 5 € (moins de 25 ans, chômeurs, étudiants)

> Réservations en ligne, services citoyens : : www.castelnau-le-lez.fr

> Renseignements :

Service Culturel de la Ville de Castelnau-le-Lez Tél. 04.67.14.27.40. email : abrousse@castelnau-le-lez.fr

En partenariat avec :

Concert

Entretien avec Stéphan Rossignol

Maire de La Grande Motte

La Grande Motte labellisée

"Ville Patrimoine du XX ème siècle"

La Grande Motte a visiter lors des Journées Européennes du Patrimoine, non vous ne rêvez pas, ce fût le cas en septembre dernier. La raison essentielle de cette participation a cette événement, est que la ville a été labellisée Ville Patrimoine du XXème siècle* par le Ministère de la Culture.

Elle est la seule avec le bâtiment Némausus de Jean Nouvel à Nîmes a avoir obtenu cette distinction dans la région. A la particularité près et non des moindres que c'est toute la ville et non un seul bâtiment qui est récompensée. L'architecte Jean Balladur (1924-2002) longtemps décrié pour ses choix architecturaux obtient ainsi une reconnaissance qui lui a longtemps fait défaut. Près de 40 ans après sa création, le temps que les pyramides et la nature trouvent leurs repères, La Grande Motte a réussi son harmonisation entre architecture et espaces verts. Mais le temps passe et celui de la réhabilitation est aussi venu. Ce label ne manquera pas aussi de relancer un plan de restauration que souhaite engager la municipalité. Entretien avec Stéphan Rossignol, premier magistrat de la ville.

Vous semblez très fier à l’occasion de l’obtention de ce label, que représente t-il pour le maire que vous êtes?

Toute distinction qui honore notre ville nous rend les habitants, mon équipe et moi fiers de cette reconnaissance, c’est le cas par exemple pour nos Trois Fleurs obtenues avec le label Ville Fleurie Pour celui du «Ville Patrimoine du XXème siècle », c’est effectivement une distinction particulière... L’image de La Grande Motte «béton sur mer» va, nous l’espérons, dorénavant laisser place à sa véritable image : une ville de la méditerranée dans un écrin vert à la qualité de vie exceptionnelle. Ce label est certes une reconnaissance mais il met aussi en lumière des bâtiments ou éléments qui ont un sérieux besoin de restauration. Est-ce que cela va vous engager dans une politique de réhabilitation ?

Le temps fait son œuvre malheureusement même sur des chefs d’œuvre! Notre particularité est que tout (bâtiments, voirie, mobilier urbain) date de la même décennie. Il nous faut donc réparer, restaurer et entretenir tous ces équipements en même temps. Cela nécessite des moyens financiers très importants. On peut regretter que nos prédécesseurs n’aient pas mis de coté 1% ou 2 % de leurs budgets lorsque la ville était «neuve», ce qui aurait permis aujourd’hui de faire face à sa restauration. Mais nous avons déjà engagé un échéancier de rénovation en rapport avec nos moyens.

L’architecture de Jean Balladur a longtemps été décriée et La Grande Motte est souvent caricaturée l’été, pensez-vous que ce type de reconnaissance va faire évoluer les idées reçues?

Tout à fait, les aprioris sur notre ville évoluent! Nous l’avons constaté depuis quelques temps.

C’est sensible au niveau de la presse nationale, plusieurs articles parus ont fait un portrait de notre ville conforme à son image c’est-à-dire remarquable, originale et harmonieuse.

Aujourd’hui, La Grande Motte est arrivée à maturité et nous assumons notre réalité.

Lors du dévoilement de la première plaque ** du label, vous avez évoqué les symboles que l’on trouve en parcourant la ville. Quels sont les messages qu’a voulu faire passer Jean Balladur à travers ceux-ci ?

En premier lieu la dimension de l’homme: le schéma général de la ville, l’orientation en fonction des

vents, la taille des lampadaires, la largeur des allées piétonnières, la tailles des places publiques, l’implantation de la végétation. A chaque fois, l’homme est au centre de sa réflexion, c’est son point de départ et son point d’arrivée.

Ensuite l’équilibre entre les opposés : à La Grande Motte tout est contraste: la lumière du soleil et l’ombre des arbres, le minéral du béton et le végétal des espaces verts, l’horizontal et vertical, le

masculin et féminin. En tout lieu les contraires se confrontent, se complètent et s’harmonisent.

L’espérance dans l’avenir et l’innovation : c’est aussi une valeur forte de son héritage ! La créativité de l’équipe de Jean Balladur, l’utilisation des nouveaux matériaux, l’innovation dans les formes et les concepts. Tout cela a nourri une dimension «visionnaire» que nous héritons et qui se vérifie encore de nos jours.

Une autre valeur : la dimension universelle de son inspiration. C’est sur le site de Teotihuacan au Mexique, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, que Jean Balladur a eu l’inspiration de la forme pyramidale. Il en a rapporté l’invocation de la protection du Dieu Soleil afin qu’il lui assure la pérennité et la protection pour sa cité.

L’espérance dans l’avenir, et l’innovation: c’est aussi une valeur forte de son héritage! La créativité de l’équipe de Jean Balladur, l’utilisation des nouveaux matériaux, l’innovation dans les formes et les concepts... a nourri une dimension « visionnaire » que nous héritons et qui se vérifie encore de nos jours.

D’ici 2012, vous allez créer un lieu dédié à la mise en valeur de ce patrimoine, qu’est ce que le public pourra y trouver?

Dans un premier temps, nous allons installer dans une partie du bâtiment du Point Zéro, la tour ronde, les archives sur La Grande Motte dont nous disposons et auxquelles viendront s’ajouter celles détenues par sa famille et ses proches collaborateurs. L’objectif dans un premier temps est de recenser, organiser et rendre accessible ces archives.

Dans l’avenir, nous mettrons en œuvre un projet de Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine qui sera un lieu d’exposition et d’information pour tous publics. Il sera installé au Point Zéro comme l’avait souhaité Jean Balladur ■ Recueilli par Stéphane Jurand

* Le label "Patrimoine du XXème siècle", créé en 1999 par le Ministère de la Culture et la Communication, a pour objectif de susciter l'intérêt des décideurs, aménageurs mais aussi et surtout du public sur les constructions et ensembles urbains majeurs du XXème siècle construits entre 1900 et 2000, sans distinction de programme (ouvrages d'art, logements, édifices publics et religieux, usines, équipements touristiques, sportifs...).

** Six plaques seront installées en ville dans les endroits clés de l'architecture de la ville. Le label a été créé en vue d'identifier et de signaler à l'attention du public, au moyen d'une plaque distinctive et normalisée et par un référencement dans les bases "Architecture et patrimoine" du Ministère de la Culture, les édifices et ensembles urbains qui sont autant de témoins matériels de l'évolution technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société.

l’art-vues • page quarante-neuf • octobre - novembre
ENTRETIEN
Stéphan Rossignol : « L’image de La Grande M otte «béton sur mer» va, nous l’espérons, dorénavant laisser place à sa v éritable image: une ville de la méditerran ée dans un écrin vert à la qualité de vie exceptionnelle.
« Les aprioris sur notre ville évoluent… »
« L’espérance dans l’avenir et l’innovation : c’est aussi une valeur forte de l’héritage de Jean Balladur»
Aquarelle d’étude de Jean Balladur. « C’est sur le Site de Teotihuacan au Mexique, que Jean Balladur a eu l’inspiration de la forme pyramidale » indique Stephan Rossignol Aquarelles d’études de J. Balladur sur le futur profil des bâtiments
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ÉVÉNEMENT

Casanova Forever/dernieres saillies

heure a sonné des bilans d’une manifestation qui, quelque controversée par les uns ou les autres qu’elle puisse être sur le plan spécifique des arts plastiques, ou de sa légitimité à tenir un quelconque rôle fédérateur dans le champ particulier de l’art contemporain en région, aura permis de prouver qu’il existe en celle-ci des talents qui ne demandent qu’à répondre à la sollicitation, pour peu que l’on ait besoin d’idées originales. Jean-Claude Hauc aura donc été la principale révélation (pour les uns/confirmation pour les autres) de ce Casanova Forever, personne autant que personnage au destin fabuleux, qu’il a contribué à faire mieux connaître avec la rigueur et le professionnalisme qu’on lui connaît. C’est la raison pour laquelle nous l’avons interrogé, lui le littéraire épris de Lumières et d’érotisme élégant, sur son sentiment rétrospectif sur l’événement, d’autant qu’il fait paraître lors de cette rentrée, un nouveau livre, chez Max Chaleil, qu’il nous présente ci-dessous. Par ailleurs, il dédicacera ses « Petites Marquises », illustreés de papillons de

Daniel Dezeuze et publiées par les éditions RESzone, lors du concert de l’époustouflante Lydia Lunch, auteur des Déséquilibres méthodiques, publiée quant à elle par le Diable Vauvert (Secret Place, le 13 octobre, 25 rue StExupéry à St-Jean-de-Védas). Just for sex, ce qui prolonge l’été casanovien d’autant que seront présentées aussi les cent affiches de sexe de Jacques Charlier vues cet été au 4, Barbier de Nîmes. Il reste en tout cas quelques jours à nos lecteurs pour aller voir l’étonnante exposition sur le jeu présentée à Sérignan (jusqu’au 24 octobre, avec en point d’orgue une improvisation musicale) ou pour se rendre au Vallon de Villaret (jusqu’au 31 octobre) apprécier les installations de Delphine Gigoux-Martin. BTN

Entretien de Jean-Claude Hauc par BTN

Casanova Forever : bilan subjectif

Sur un plan personnel, quel bilan tires-tu de Casanova forever ?

Comme tu le sais, cela fait environ vingt ans que, parallèlement à mon activité de romancier, je travaille sur les aventuriers et les libertins du XVIIIe siècle. Donc, lorsque Emmanuel Latreille m’a annoncé que Casanova serait (après Duchamp et Rabelais) la figure tutélaire de la biennale organisée par le Frac en 2010 et m’a demandé d’assurer un rôle de consultant, de m’occuper de la partie «scientifique» du catalogue et d’organiser un cycle de conférences avec l’aide de l’association RESzone, j’ai bien sûr aussitôt accepté. Il s’agissait, comme pour les précédentes manifestations, de mieux faire connaître au public le « personnage» chargé de fédérer les trente-trois lieux d’exposition répartis à travers le LanguedocRoussillon. Le choix de Casanova semblait particulièrement pertinent dans la mesure où celui-ci avait précisément traversé la région au début de l’année 1769. C’est en quelque sorte pas à pas que le public des amateurs d’art allait pouvoir parcourir la même route que lui. J’ai donc proposé aux plus éminents de mes collègues casanovistes (Helmut Watzlawick, Alexandre Stroev, Gérard Lahouati…), ainsi qu’à plusieurs écrivains (Gabriel Matzneff, GérardGeorges Lemaire, Jean Ristat…), de participer à cette aventure par des textes inédits, des conférences ou des lectures publiques. Tous ont aussitôt accepté et j’ai bien évidemment payé moi-même de ma personne. J’ai beaucoup appris pendant les longs mois durant lesquels Casanova forever a été préparé et mis au point. Et il me semble que toute cette énergie dépensée a produit de beaux fruits. À côté des expositions, les conférences ont attiré un public nombreux de curieux et de connaisseurs et le catalogue de la manifestation est superbe et passionnant. Pour en terminer avec ta question, j’ajouterai que moi, qui travaille habi-

Pour les lecteurs qui n’auraient pas encore visité les expositions, lesquelles recommanderaistu en priorité, et pourquoi ?*

« Si le choix de Casanova a été au début un peu le fruit du hasard, ou le résultat de ma rencontre avec Emmanuel Latreille, il s’est très vite avéré que le Vénitien était tout à fait l’homme de la situation »

tuellement en solitaire, dans mon bureau et parmi mes livres, j’ai rencontré à cette occasion des équipes le plus souvent dynamiques et compétentes, celle du Frac bien sûr, mais aussi dans les municipalités, les musées et les divers lieux d’exposition, avec lesquelles j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler

Qu’est-ce qui te fait penser que Casanova était le personnage idéal pour démontrer que littérature et arts plastiques pouvaient, l’espace d’un été, faire bon ménage ?

Si le choix de Casanova a été au début un peu le fruit du hasard, ou le résultat de ma rencontre avec Emmanuel Latreille, il s’est très vite avéré que le Vénitien était tout à fait l’homme de la situation. Casanova nous est apparu comme l’un des premiers artistes modernes. Il assume sa vie telle qu’il l’a vécue et ne croit pas à d’autre vie qu’à la terrestre. «Digne ou indigne, ma vie est ma matière, ma matière est ma vie »

À la fin du XVIIIe siècle, débarrassé des cadres religieux, philosophiques ou esthétiques qui conditionnaient jusque là le sens de l’œuvre, l’artiste décide lui-même de ce qu’est l’art et de ce qu’est l’artiste. Or Casanova dans ses Mémoires

parvient à se métamorphoser par la réminiscence. Comme l’artiste moderne, il se crée. Il invente ses divers noms, joue du masque et du travestissement, n’instaure aucune césure entre son corps et son esprit. Sa quête est avant tout action, confrontation avec le monde, expérimentation de situations concrètes. « Me rappelant les plaisirs que j’eus je me les renouvelle et je ris des peines que j’ai endurées, et que je ne sens plus. Membre de l’univers, je parle à l’air…»

Il me semble que beaucoup d’artistes sollicités ont compris et apprécié cette dimension du personnage. Peut-être plus qu’avec Rabelais en 2008 qui, malgré son refus du dogmatisme et son inventivité verbale drolatique, reste prisonnier d’une forme d’humanisme qui a depuis longtemps volé en éclats.

Tu sais que j’ai cessé d’écrire sur les arts plastiques (sauf, parfois, pour quelques amis choisis). Mais cela ne veut pas dire que l’art contemporain ne m’intéresse plus. Même si mon choix ne compte pour rien dans la sélection des artistes exposés dans Casanova forever (et je pense que c’est normal), j’ai visité la plupart des lieux d’exposition et certaines œuvres m’ont particulièrement touché. Les dessins de Frédérique Loutz présentés à Jau, par exemple, me semblent largement prometteurs. J’avais d’ailleurs déjà côtoyé le travail de cette jeune artiste dans le cadre d’un dossier sur Casanova paru dans l’excellente revue lyonnaise Hippocampe. J’ai beaucoup aimé également les toiles qu’Alicia Paz a spécialement réalisées pour la manifestation et qui sont exposées au L.A.C. J’ai trouvé la Véra d’or d’Emmanuelle Étienne présentée dans le cadre du Musée archéologique de Lattes d’une grande qualité plastique et pulsionnelle et regretté de ne pas avoir rencontré l’artiste auparavant afin d’évoquer avec elle le lien entre ses verres soufflés et l’importance de l’île de Murano dans l’érotique casanovienne.

À Sérignan, l’exposition collective Ecce Homo Ludens rend hommage avec brio à l’autre grande passion du Vénitien, le jeu. « Filer adroitement la carte » est aussi important pour lui que de séduire une femme. L’exposition de Claude Lévêque au C.R.A.C. de Sète est évidemment exceptionnelle, mais j’ai aussi apprécié l’installation de Laurette Atrux-Tallau à Narbonne, celle de Tom Friedman au Frac ou les Miroirs du temps de Vladimir Skoda à la galerie AL/MA. Enfin, What Do You Know About Operation Nightfall ,de Grout/Mazéas, à la chapelle des Jésuites, à

* BTN : Je suis d’accord évidemment pour l’expo Lévêque au CRACet, dans une moindre mesure pour Grout et Mazéas à Nîmes sauf que j’aurais préféré qu’ils tiennent davantage compte de la spécificité du lieu nîmois. Friedman était sans doute l’expo immanquable sur Montpellier. Pour Sérignan, il me semble qu’on aurait pu faire mieux avec moins d’artistes et en sortant du cocktail Dada/Post-Dada/Fluxus. En revanche, je concède aux commissaires un effort d’adaptation du projet à la spécificité du lieu. Mais pourquoi nous bombarder de références littéraires et philosophiques dès l’entrée du musée comme si nous ne savions pas déjà que trop que le pré-texte à cette exposition d’arts plastiques était littéraire ? Pour le reste, soit je n’ai pas vu (Narbonne, LAC) soit je n’ai pas aimé (Château de Jau malgré Marsden) soit je n’ai pas été convaincu (Lattes). Mais j’apprécie que Jean-Claude Hauc ait répondu librement, et avec courage, à cette question.

l’art-vues • page cinquante • octobre - novembre
L’
« Jean-Claude Hauc aura été la principale révélation de ce Casanova Forever »

Nîmes, jouant avec le récit de l’évasion de la prison des Plombs et une scénographie burlesque inspirée d’Hitchcock et de Brian de Palma, m’a littéralement fait mourir de rire. Mais rien ne sert au fond d’égrener des noms ou des lieux à l’infini. Comme je le disais dans ma réponse précédente, c’est la liberté et la prise de risque des artistes qui comptent ici et donnent sa cohésion à l’ensemble. Il me semble que le souffle de Casanova a traversé tout cet été le Languedoc-Roussillon, révélant des flux et des coupures inédits, dérangeant le territoire et se moquant des dogmes au nom du seul plaisir des sens et de l’intelligence. Pourrais-tu nous parler de ton nouveau livre, paru aux Éditions de Paris? Il semble dans le droit fil de ton intérêt pour le XVIIIe siècle et pour les femmes émancipées en général?

Mon nouveau livre, Trois femmes des Lumières , creuse effectivement le sillon habituel de ma recherche. Mais si le précédent, Aventuriers et libertins au siècle des Lumières (2009), présentait une galerie de fripouilles flamboyantes, celuici cherche plutôt à cerner ce qui au XVIIIe siècle permet à la femme de changer pour un temps de statut – je dis «pour un temps» car le siècle suivant constituera sur ce point une immense régression et que de nos jours encore rien n’est définitivement gagné pour elle en matière d’émancipation véritable. Mon livre propose trois portraits de femmes. Le premier (il s’agit en fait de la refonte d’un petit ouvrage publié en 2001, aujourd’hui épuisé) est celui d’une belle Montpelliéraine, une petite bourgeoise délurée enlevée à sa famille. Elle passe plusieurs années

en compagnie de mauvais sujets dans l’Europe du nord, devient la maîtresse de Casanova, avant de s’en retourner au pays où l’aventurier aura l’occasion de la revoir lors de son passage en 1769. Le second portrait est celui de Septimanie d’Egmont, une grande aristocrate promise à une brillante carrière à la cour. Mais elle embrasse bientôt les idées «républicaines», rompt avec ses pairs et devient l’amie de Rousseau et du monarque éclairéGustave III de Suède avec lequel elle entretient une correspondance passionnante et passionnée (je publie dans mon livres neuf de ses lettres inédites qui m’ont été confiées par l’université d’Uppsala), avant de mourir à l’âge de trentetrois ans, délaissée par sa famille. Séduite à Londres par un aventurier français de quarante ans son aîné qui l’entraîne en Italie, la troisième, l’énigmatique Sara, devient la maîtresse d’Alexis Orlov, du roi de Naples Ferdinand IV et du marquis de Sade (celuici lui rend hommage dans son Voyage d’Italie et se souviendra d’elle lorsqu’il forgera le personnage de Mme de Clair wil dans l’Histoire de Juliette), avant de se réfugier finalement en France où elle tente de trouver sa juste place parmi le Paris révolutionnaire où s’abîme l’idéal des Lumières. Au-delà du destin romanesque de ces trois femmes exceptionnelles, c’est la façon dont elles par viennent à se libérer de leur groupe d’origine qui m’a intéressé. Comment tirant avantage d’une époque en grande mutation, elles acquièrent leur propre identité et deviennent des individus au sens moderne du terme. ■

l’art-vues • page cinquante et un • octobre - novembre
Chris Burden au MRAC à Sérignan
Jusqu’au dimanche 31 octobre
photographies Maison des Arts 8 rue des Remparts 11100 Bages • tél/fax : 04 68 42 81 76 ouvert du mercredi au dimanche, de 14h à 19h et jours fériés www.bages.fr
Claudio Isgro, Anne Montaut, Sylvie Romieu
PAYSAGEÀTROIS

ARTS PLASTIQUES

A la Galerie H.Trintignan à Montpellier

Alain Clément

Ceque j’ai toujours apprécié chez un peintre comme Alain Clément, l’une de nos valeurs sûres sur le plan régional comme national, c’est sa capacité permanente à se renouveler. Comment pourrait-il en être autrement étant donné sa propension au mouvement, à la dynamique picturale et, au fond, à son sens aigu des effets du rythme qui confinent à la chorégraphie manuelle. De surcroît, il y a dans cette production comme une évidence naturelle, comme une légitimité quasi tautologique, en ce sens qu’elle est comme l’expression prolongée du bras qui détermine le geste. Et quoi de plus gestuel que la peinture, que le dessin ou le collage et autres combinaisons potentielles. Un geste maîtrisé ou, si l’on préfère, civilisé, il ne s’agit pas ici d’expressionnisme anarchique ni fortuit.

Actuellement, c’est le graphisme d’un geste continu qui prend le pas sur les rapports de force colorés. Un ruban de couleur se développe d’un bord à l’autre, un peu comme un acteur, ou mieux, un mime, effectuerait un déplacement d’un bord de la scène à l’autre. Une pantomime colorée en quelque sorte, ou un mouvement régulé de danse. Ce ruban peut être d’épaisseur plus ou moins affirmée, il peut donner l’impression de vouloir recouvrir la quasi-intégralité de la surface ou au contraire de laisser le vide faire le plein, il peut également s’avérer irrégulier dans son parcours incurvé qui l’amène à se lover à l’intérieur du cadre du tableau. Et bien sûr sa couleur diffère d’un tableau l’autre. Ainsi à partir d’un geste simple, de bord à bord, à bout de bras, Clément pourrait-il produire des variations à l’infini. Ses méandres mettent en exergue certains points d’impact mais le principe demeure celui de la continuité du geste, du moins le regardeur le perçoit-il ainsi, car il faut bien du temps pour simuler le mouvement.

A y regarder de plus près on se rend compte que ce geste chorégraphique et scriptural, qui s’affirme au premier plan, recouvre une sorte d’écho coloré qui vient s’intercaler entre le geste au premier plan et le fond qui paraît faire de la « figuration » (au sens théâtral du terme) au second plan. Parfois il s’agit de l’esquisse au crayon qui révèle la mémoire de l’œuvre en cours d’élaboration, de l’innocence ou du vide primitif à la vibration d’un rythme qui fait sens. Sans doute parce que le rythme, du cœur ou du corps, j’ai envie d’y ajouter le sexeEros, c’est la vie (Duchamp n’aurait pas mieux dit). Ainsi Alain Clément joue-t-il de l’ambiguïté entre le fond

Au

Carré d’Art à Nîmes

Pedro Cabrita Reis

Cet artiste portugais fut l’une des confirmations de la dernière biennale de Lyon, entrepôt Bichat dont il occupait seul l’espace avec sa série de «Dormeurs» aux néons redéfinissant l’architecture et même le décor de ce bâtiment désaffecté. On pensait à des fantômes d’activités, d’énergies évanouies, de vitalités absentes. On aura compris que ce plasticien polymorphe aime à travailler in situ, dégager la spécificité d’une volumétrie et y jouer en solo ses partitions. Au Carré d’art, les multiples salles conçues par l’architecte que l’on sait favoriseront de multiples propositions visant à se l’approprier. C’est ainsi que le grand escalier menant aux expositions temporaires sera repeint en orange, couleur non représentative parce que difficilement associable à du concret dans l’esprit de l’artiste. Cela signifie entre autres que Pedro Cabritas Reis recourt à la peinture, aussi bien qu’à un certain nombre d’objets dits de récupération et renvoyant à des matériaux familiers de nos architectures contemporaines.

C’est sans doute la raison pour laquelle, outre le néon qui souligne la lumière, le verre est le plus souvent sollicité. Il permet entre autres des jeux de reflets qui photographient temporairement l’espace et la réalité immédiate du visiteur, créant des trompe l’œil et des perspectives inédites.

Les travaux résumeront dix années de production témoignant d’une observation stricte de nos environnements quotidiens, débanalisés, singularisés. Il y a sans doute quelque chose de poétique dans cette production qui privilégie la densité, l’économie de moyens, les assemblages simples mais surprenants, où même les câbles électriques exhibent leurs viscères méandreuses. Mais comme elle dépend étroitement du lieu qui l’accueille c’est le type même d’exposition qu’il vaut mieux voir avant que d’en parler. A suivre donc dans le prochain numéro de décembre. BTN

Du 10 nov. au 13 janvier au Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 77.

et la forme en créant l’illusion d’une troisième dimension qui n’est évidemment pas perspectiviste mais volumétrique. Comment s’étonner dès lors qu’il produise de plus en plus d’œuvres sculpturales, comme si ses gestes picturaux s’étaient émancipés de la toile pour se dessiner librement dans l’espace.

Par ailleurs, dans ses séries actuelles, il lui arrive très souvent de recourir à une grille qui lui permet de recouvrir le fond d’une trame, à l’instar des anciens procédés photographiques de reproduction de l’image. Sauf que d’image, de «représentation» il n’en est point en l’occurrence, seul notre imaginaire la supposerait, ce qui est assez dire combien elle nous est devenue «stupéfiant» pour parler comme Breton, et donc combien elle a pu nous aliéner.

Mais la révolution la plus étonnante, dans les travaux actuels d’Alain Clément, ce sont ces dessins et gouaches qui en apportent l’attestation. Clément colle en effet, sur des peintures sur papier en souffrance d’un point final, c’est-à-dire au fond d’une satisfaction ponctuelle, un triptyque de photos prises durant ses voyages réels, culturels ou quotidiens. Il s’agit de la rencontre non fortuite de deux éléments conjugués en raison d’une relation, qu’il restait à rendre visible, de couleur, de rythme, de connivence ou correspondances entre l’image et le geste. Le geste est le produit de la main, le déplacement celui des pieds, mais c’est la tête qui met le tout en mouvement - ou en branle. Cela permet à Alain Clément d’inscrire la mémoire de l’instant présent et de la pérenniser par le biais de son inclusion en l’œuvre peinte qui dès lors, renversement paradoxal, en semble le prolongement naturel.

Ainsi, Clément met-il en rapport deux choix et deux moments séparés dans le temps mais réunis sur un même espace. Dans tous les cas il s’agit d’images de mouvements.

Et ici encore, le mouvement c’est la vie, l’existence conçue comme un ballet, avec sa part d’érotisme, lequel serait l’approbation de la vie jusque dans la mort. La peinture d’Alain Clément, en ce qu’elle a de vital, nous aide à en sublimer l’échéance.

A la Galerie ACMDCDM à Perpignan

Monique Bastiaans

Née en Belgique mais ayant beaucoup exposé en Hollande tout en résidant en Espagne, Monique Bastiaans est une artiste qui pratique surtout l’installation et l’intervention en lieux publics, toujours dans un esprit de respect de ses spécificités, et non sans humour. Elle recourt le plus souvent à des matériaux modernes, de style synthétique, tout en ne dédaignant pas les objets d’origine populaire comme des bouées de plage, par exemple dont elle occupe l’environnement par accumulation et débondement, ou de ballons dégonflés de football. Le sujet est également choisi en fonction du lieu, je pense à ses formes rondes de tête de méduse aplaties qu’elle déploie sur les plages, ou sur ses interventions arboricoles dans les vergers. Elle a fabriqué ainsi des allumettes géantes dans un environnement particulièrement sensible aux incendies. Les pièces sont en général rutilantes ou lumineuses: les œuvres de Monique Bastiaans sont un appel à la vie, à la joie de vivre, au plaisir d’apporter sa contribution dans un espace pré-réglé par l’homme et ses contraintes. L’artiste réintroduit d’ailleurs souvent des allusions à la faune et à la flore dans un esprit qui au fond n’est pas si éloigné de l’enfance, de sa capacité à émerveiller, à s’émerveiller de tout. Ses sculptures à talons hauts sont de véritables objets anthropomorphes que n’auraient pas dédaignés les surréalistes. L’érotisme est souvent présent mais de manière judicieuse, jamais de manière agressive et violente. Au demeurant ce sont souvent les motifs floraux ou végétaux qui le suggèrent. Il y a en tout cas dans cette œuvre un désir de bouleverser les idées reçues, de surprendre: par le gigantisme, le choix du matériau, de ses couleurs, et bien évidemment dans la façon de mettre l’objet produit en espace. Ce qui devrait être pour l’artiste particulièrement intéressant dans celui proposé par la galerie. BTN Du 15 octobre au 19 décembre à ACMDCDM - 3, avenue de Grande Bretagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.

l’art-vues • page cinquante-deux • octobre - novembre ...
BTN
Jusqu’au 6 novembre, à la Galerie Hélène Trintignan - 21, rue St-Guilhem à Montpellier. Tél. 04 67 60 57 18.
Du 28 octobre au 21 novembre CARRÉ SAINTE-ANNE 2, rue Philippy à Montpellier. • Tél. 04 67 34 88 21.
SEGUIN Hommage à
CONTEMPORAIN Galerie Paul Riquet exposition de dessins Du 19 novembre au 11 décembre GALERIE PAULRIQUET 18 Allées Paul Riquet - 34500 Béziers Tél. 06 14 88 39 00
SEGUIN
Adrien
ART
Adrien

Dialogue au CRAC

LeCrac sait, au fil des expositions, nous surprendre parce qu’il ne se cantonne pas à un genre particulier et aussi, peut-être et paradoxalement, parce que les formes d’art qu’il propose sont à même d’intéresser le grand public autant que répondre au besoin d’exigence des initiés. Cette exposition en témoigne qui se fédère autour du dessin que les deux protagonistes – français - de ce dialogue maîtrisent avec évidence. Jean Bedez les réalise en formats quelquefois imposants, à la mesure des scènes empruntés à la réalité iconique qu’il sollicite, qu’il s’agisse de ses séries autour des «Leaders» au pouvoir, ou de ses réalisations s’ouvrant plus ouvertement sur l’Histoire de l’art à travers les planches de Dürer inspirées de l’Apocalypse, qui se penche plutôt sur la coercition religieuse. A chaque fois l’humour et la critique de nos comportements de masse sont de mise, les visages des personnages publics ou liturgiques étant supplantés par une image de marque de type publicitaire dont la forme rappelle celle d’une cible. L’habileté technique n’est donc pas un but en soi mais elle se trouve mise au service d’une vision du monde, d’une satire de notre rapacité scopique, frustrée dès lors par la disparition des visages rendus inidentifiables. Cela force le regardeur à s’intéresser à d’autres détails de l’image de référence, recomposée graphiquement, c’est-à dire au fond passée au crible de la subjectivité la plus intime de l’artiste. C’est plus sensible encore dans ce film inspiré de l’Ange bleu, dont les acteurs ne sont plus reconnaissables comme tels ce qui évidemment nous amène à voir les choses autrement, sans doute plus humblement, en tout ca sans se laisser fasciner par les figures des divers pouvoirs qui nous aliènent à leur présence imposée. Mathieu Dufois recourt également au dessin: sa série Memento Mori sur les blessures de personnages extraits de vieux films plus ou moins demeurés dans nos oublieuses mémoires est particulièrement réussie, d’autant qu’elle fonctionne comme une archéologie des images négligées ayant pourtant fondé nos réflexes collectifs, dont nous sommes à notre insu imprégnés. Il rejoint son confrère dans cette propension à utiliser le dessin comme d’un outil de mémoireMathieu Dufois recourt également au cinéma mais selon une méthode tout à fait singulière, sollicitant précisément le dessin pour la maquette du décor, l’animation d’un supposé protagoniste, le tout filmé pour donner l’illusion d’un graphisme animé. On aboutit à une véritable opération de recyclage des moments effacés d’un film antérieur. A sa façon Mathieu Dufois concocte une cinématographie à développement durable. Les deux artistes en tout cas travaillent notre mémoire collective à la manière d’archiviste mais surtout de copiste, dont les enluminures n’auraient rien à envier aux originaux. Il faut ajouter à cette rencontre prometteuse, la présence d’une œuvre d’Agnès Fornells déjà présentée au Château d’O, inspirée de chants andalous mais dont les sons demeurent secrets, l’image conservant son mystère. C’est justement le privilège de l’artiste que de débanaliser les images et de leur restituer leur capacité à interpeller, questionner, dénoncer BTN Du 5 novembre au 30 janvier, au CRAC - 26, quai Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 94 37.

A L’IUFM de Montpellier

Phi lippe Domergue

D’uncôté la communauté espagnole, chassée par le franquisme, accueillie dans des camps et qui a fini par s’intégrer à la population locale, de l’autre la démarche d’un artiste, qui joue avec les images du réel et les illusions qu’elles suscitent. La jonction des deux, c’est une proposition à la fois plastique et didactique, et donc à même de toucher plastiquement les futurs enseignants soucieux d’exactitude historique. D’où cette exposition en l’espace culturel de l’IUFM qui devrait interpeller le public par son originalité. Domergue l’a intitulée Memorial/Retirada et il s’est inspiré de photos d’un artiste témoin de l’époque, Manuel Moros. Les photos ont été démesurément agrandies et marouflées sur des planches de bois, elles mêmes tressées dans le sens de l’horizontalité ou déposées plus librement dans la verticalité mais toujours dans l’esprit d’entremêler des images auxquelles le noir et blanc ajoute sa touche d’authenticité. Ainsi des parties de visages ressuscitent-elles entre des rangées de barbelés, ou se conjuguant à d’autres tout aussi anonymes, tout aussi probablement disparus. Le bois, par sa vie propre, donne une certaine chair, une authenticité, à ces fantômes d’un passé qui hante la Catalogne française. La monumentalité dresse la présentation à la hauteur de l’événement. Enfin le brouillage des images rappelle qu’il n’est pas facile de se faire une idée exacte du passé, que celui-ci ne nous parvient que par fragments, parfois partiels et partiaux. Les unités de bois qui servent de base à ce Memorial fonctionnent comme des unités iconiques, les pixels, ce qui les inscrit dans la réappropriation du langage numérique et donc dans une réflexion sur le statut de l’image contemporaine. De même Domergue s’incorpore les images d’un autre, mais pour les distribuer autrement. En tranches d’exil, et de manière à en réaffirmer la force dramatique. L’inhumanité. BTN

Jusqu’au 14 déc. à l’Espace culturel IUFM - 2, pl. M. Godechot à Montpelier. Tél. 04 67 61 83 00.

Espace d’Art contemporain à Bédarieux

Yann Liébard

Onconnaît surtout l’œuvre sculpturale de Yann Liebard, et qui s’appuie souvent sur la verticalité de la matière dure et domptée, ce qui n’exclut pas de nous en laisser pénétrer les mystères habituellement cachés. A Bédarieux, ce sont essentiellement des œuvres peintes qui seront présentées, avec l’huile comme dominante et la toile de lin comme support. En fait le propos n’est pas si éloigné, il s’agit toujours d’explorer les subtilités de la matière, ses nuances et sa capacité à se soumettre à des principes simples, aptes à se combiner à l’infini. Ainsi les plages colorées se répondent-elles sur la surface comme si elles se livraient à un ballet tout en fluidité et finesse, avec la lumière en tant que trait d’union et ses diverses d’intensité pour animer la surface. Des forces tendent à s’interpénétrer, leur énergie à s’unir, à se transformer le cas échéant. Liébard aime à saisir ces moments où elle tend à se transmuter, où les seuils sont atteints, qui ne demandent qu’à se conjuguer tant il est vrai que les forces s’attirent. De plus, Yann Liebard laisse à la couleur le soin de composer le tableau. Les effets de transparence et d’opacité, sont somme toute à la mesure de notre manière de percevoir le réel, tant avec nos sens qu’avec notre esprit. Nous sommes, dans l’absolu, confrontés tant à l’ignorance qu’à des certitudes et c’est dans le dosage délicat de l’ombre et de la lumière que nous traçons notre parcours. La peinture de Yann Liebard est comme la matérialisation colorée de notre relation au monde, elle stipule une quête de l’essentiel à travers ses références aux quatre éléments qui nous sculptent, et dont nous sommes plus proches que nous le pensons à travers la chair qui nous constitue, l’eau qui circule en nous, le souffle qui nous est vital et la chaleur motrice qui nous donne vie. On peut donc dire que la peinture de Yann Liebard, bien que non figurative, représente ce que nous sommes. En ce sens elle est rien moins qu’humaine. Il sera intéressant de confronter les 34 tableaux montrés au Musée de Bédarieux aux deux nouvelles sculptures d’une série récente présentées également pour l’occasion. En d’autres termes de voir se confronter deux matières: la fluide et la compacte. BTN Jusqu’au 17 décembre à l’Espace d’Art contemporain - 19 avenue Abbé Tarroux à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27. www.bedarieux.fr

Hommage à Patrice Pouperon

(et pour quelques expos de plus)

Encore une disparition d’artiste ou animateur du milieu de l’art en notre région. Patrice Pouperon nous a quittés des suites d’une opération chirurgicale de fin d’été. Installé à Poulx, auprès de son ami Skimao, après avoir longtemps vécu à Lirac, Pouperon était connu en tant qu’éditeur de livre d’artistes (on a pu voir son travail à la Bibliothèque de Carré d’art, notamment les œuvres ou objets réalisés avec M. Butor, E. Guillevic, F. Arrabal.) avec d’ailleurs sa femme Liliane, récemment décédée également. En tant qu’artiste je me souviens de sa série de toiles sur le Mont Ventoux, à partir de cartes routières, façon personnelle de cerner et de s’approprier le réel. On a pu voir ses horloges à l’Artothèque de Nîmes et l’ensemble de ses œuvres présenté à la médiathèque d’Alès par exemple. La croix lui permettait de renvoyer certes aux quatre points de l’espace mais aussi de clôturer voire de signer l’espace du tableau. Dernièrement on avait pu voir sa série de roses sur le mur Foster de Carré d’art, que j’avais commentées dans L’Art-vues l’hiver dernier, et pour laquelle j’avais écrit ces vers: «Quand le souffle te manque/Pour tracer le chemin de tes croix/Sur les monts chauves de la fourbure/Respire/Et si tes jambes semblent lourdes/D’avoir en vain tant attendu/Le sens qui te ferait signe/Respire/Que ton ardeur se sent vacante/Si l’univers paraît de trop/Quand la mort rode sous tes soupirs/Respire… » Je n’imaginais pas qu’elle fût si proche. BTN PS : Je profite de l’occasion pour rappeler que, jusqu’au 15 janvier, le Centre Joe Bousquet, présente à Carcassonne, l’œuvre de l’un de ses amis de la région parisienne, Julius Balthazar, ainsi que quatre poètes, dont le régional Gaston Puel, 53, rue de Verdun à Carcassonne. Tél. 04 68 72 50 83. Le même Gaston Puel est présenté, jusqu’à la mi-janvier également à travers ses nombreux livres réalisés avec des artistes (dont Viallat, Clément, Bordarier, Slacik, Le Gac, Equer… et Sylvère dont on attend avec impatience la grosse exposition de gravure cet automne au lycée Daudet de Nîmes durant la Biennale où sera présent aussi l’incontournable Patrice Vermeille…) au Musée des Arts et métiers du Livre de Montolieu, le village du livre. (Tél. 04 68 24 80 04).

l’art-vues • page cinquante-quatre • octobre - novembre
Au CRAC à Sète
ARTS PLASTIQUES
Œuvre de Jean Bedez
...
Peintures Dessins www.francisduval.com
Francis Duval
KERAMON ATELIER DE CÉRAMIQUE Cours et stages Association LOUMIR www.everyoneweb.com/keramon Frédérique Brugère 12 bis, rue du Général Maurin MONTPELLIER 04 67 56 68 08

ARTS PLASTIQUES

A la Galerie du Chapitre à Nîmes

Estelle Contamin

Ona déjà repéré cette jeune peintre notamment à ArtNim, puis à la Salamandre, et qui semble avoir réglé à sa manière la dualité abstraction/figuration que l’on dit caduque mais qui n’en finit pas de se poser en problématique. Dans ses toiles en effet, qui fonctionnent souvent en diptyques, on repère aisément un fond particulièrement fourni de multiples tentatives de construction, d’effacements et de transparences, de chevauchements audacieux, qui viennent se résoudre et trouver leur unité au premier plan, par l’apparition d’une figure. Dans les derniers tableaux, celle-ci est esquissée sous forme de cerne blanc, les couleurs sous-jacentes donnant en quelque sorte à ces corps d’enfants ou de couples (ou de couple adulte/enfant) la tendre chair de la peinture à même de leur permettre de s’incarner sous nos yeux. Les personnages émanent de ces scènes de la vie amicale, de gestes et attitudes familières, telle qu’on en perçoit régulièrement, et si propices à s’intégrer ensuite dans une composition. Ce sont aussi des scènes de la vie domestique nous plongeant dans une certaine intimité qu’au fond elles symbolisent. Le geste d’un enfant jouant avec un tuteur devant deux pots de plantes, un apéritif entre amis dont ne nous sont représentés que les jambes laissées dans l’abandon de la détente ou de la fatigue, la tête penchée de l’homme s’adressant à voix complice à sa compagne, toute lunette de soleil en exhibition, une mère portant sa fille sur les genoux derrière une imposante plante verte, une enfant courant vers un oiseau géant et y perdant ses contours... Tout cela relève à la fois d’une incroyable atmosphère de réalisme intimiste et en même temps on sent bien qu’on n’est plus dans le même monde. On flirte avec le fantastique et l’on est entré dans une dimension autre, quasi-magique. Ce n’est pas par hasard si l’univers de l’enfance est aussi important. Le génie n’est que l’enfance retrouvée, avec la science des nombres en plus et l’esprit analytique. Mais que voyons-nous en définitive? L’enfant au tuteur ressemble à une statue d’Eros, les têtes penchées du couple modèle sont unies par la couleur dans laquelle elles baignent, où se dessinent leur contour et qui n’est faite que de transparence. L’environnement est gommé, recouvert, effacé, laissant parfois surgir une figure identifiable, comme dans ce tableau que décrit Balzac dans son Chef d’œuvre inconnu et qui finit par devenir abstrait. Estelle Contamin a su créer un monde personnel qui séduit mais suppose le danger, la menace, une fêlure, peut-être liée à la conscience que rien n’est fait pour durer en ce monde, sauf peut-être dans l’Art qui transfigure l’instant. On peut se noyer dans un bain de peint, on peut s’y engloutir, s’y effacer, y perdre sa silhouette, y laisser en quelque sorte sa peau. C’est qu’au fond, derrière l’image qui fixe les regards, ce qui intéresse cette artiste, c’est une histoire peinte, un autre type d’intimité qui passe par la matière et la plastique picturale. C’est la raison pour laquelle elle travaille des compositions abstraites, notamment sur papier. Elle y livre alors ses sensations primordiales à l’état brut, y élabore un autre espace intime qui n’entre pas en contradiction avec l’univers des tableaux mais montre que ce n’est pas seulement l’image qui doit captiver les regards. Mais l’environnement auquel elle appartient et qui est proprement pictural… D’un intimisme en lequel se plonger. BTN Jusqu’au 30 octobre à la Galerie du Chapitre - 10, rue du Chapitre à Nîmes. Tél. 06 12 58 07 91.

A la Collection Lambert et au Palais des Papes

à Avignon

Onentend souvent parler d’artistes internationaux pour désigner, dans le meilleur des cas (car au pire c’est l’esbroufe) ceux qui ont réussi à se faire reconnaître des élites des grandes places créatrices. Mais peu atteignent une notoriété universelle, incontestable et définitive. Miguel Barcelo fait sans doute partie des rares élus car il réussit à s’imposer auprès des gens autorisés, mais qu’il ravit dans le même temps petits et grands de l’innombrable public des citoyens peu concernés par les soubresauts de l’art contemporain. En témoignent ces sculptures d’éléphants sens dessus dessous, portés par leur trompe, comme quoi on saura maintenant pourquoi cet animal est dit trompeur. Il faut avoir vu les enfants et les touristes se faire photographier devant cette pièce placée habilement sur le parvis du Palais des papes pour comprendre qu’elle est spontanément adoptée et, plus implicitement, la conception de l’artiste qu’elle sous-tend: capable de renverser nos préjugés, de nous apprendre à voir les choses autrement qu’en vertu de la bonne vielle et rassurante logique rationaliste, et qui enrichit sa pratique d’une réflexion sculpturale sur la base et le sommet, le socle et les lois de l’équilibre, les jeux de proportions de masses en l’occurrence. Mais Barcelo est avant tout un peintre surdoué. L’exposition de la

Au Carré Sainte-Anne à Montpellier

Adrien Seguin

Coloriste exubérant, dessinateur rigoureux, membre du groupe Montpellier-Sète, mais avant tout artiste libre, Adrien Seguin, connu et apprécié des collectionneurs, avait installé son atelier dans le quartier de Celleneuve. Il est décédé il y 5 ans. Les 80 toiles et dessins (issus des collections privées de la famille et quatre peintures prêtées par le musée Fabre) présentés au Carré Sainte-Anne révèlent l’ivresse de couleurs et les tourbillons de lumière qui caractérisent son œuvre.Après une enfance passée en Afrique, au Sénégal, Adrien Seguin est étudiant à l’école des Beaux-arts de Montpellier, puis à Paris, avant d’y suivre les cours de l’Académie André Lhote, peintre cubiste reconnu et grand théoricien de l’art. Ce dernier a eu une influence prépondérante sur le jeune Séguin chez qui il avait détecté à profusion «le don de peindre». Le maître le guide, lui apprend à dominer ses instincts et à organiser un tableau. L’autre influence vient de Van Gogh. Avec lui, Seguin se lance dans l’emploi de couleurs vives, infidèles à la réalité, qui exaltent des sujets aux contours déformés. De retour dans le midi, il laisse sa passion pour les ports dominer son œuvre: Dakar, Marseille, Sète se retrouvent sur ses toiles. Seguin touche à tout, aux autoportraits, aux natures mortes, aux paysages. Sa touche est reconnaissable entre toutes : totalement libre, puissante, exaltée jusqu’au tourment. Il mélange les techniques et les matériaux, l’huile et l’acrylique, empâte à l’extrême pour donner du relief et accrocher la lumière, utilise sur certaines toiles des collages de tissus, de boutons, des enchevêtrements de laine et de clous. Seguin est un artiste inclassable, c’est un bel hommage qui lui est rendu par sa ville d’adoption. Un hommage aussi à l’épouse de l’artiste, Jeannette, sa Jeannette, sans laquelle rien n’aurait été possible. «Il disait souvent qu’un jour Montpellier lui accorderait une grande exposition mais pas de son vivant...» déclare Jeannette qui a vécu tellement d’aventures auprès de son mari d’artiste. Et les anecdotes ne manquent pas, comme ce défi (amical) entre peintres, «Champieux a lancé un défi à Adrien de peindre en noir et blanc, raconte t-elle, défi qu’il s’est évidemment empressé de réaliser, laissant ainsi de côté ses tubes colorés pendant quelques temps. Il est ressorti de son atelier avec de superbes oeuvres dont un autoportrait surprenant qui sera d’ailleurs présenté au Carré Ste-Anne».

Sa carrière et son œuvre sont tellement impressionnantes et particulières que cette exposition pourrait être prémices d’une grande rétrospective par un musée. Et ce n’est rien de le dire, on y trouve des toiles, des dessins mais aussi de nombreux écrits, une multitude de cahiers que noircissaient Adrien Seguin par des écrits divers et variés souvent accompagnés d’illustrations. A bon entendeur... MCH et SJ Du 28 octobre au 21 novembre au Carré Sainte-Anne - 2, rue Philippy à Montpellier. Tél. 04 67 34 88 21.

Miguel Barcelo en Avignon

Collection Lambert le prouve salle après salle, qu’il traduise en peinture sa vision de la mer, renouvelant ainsi un genre traditionnel, qu’elle soit calme ou agitée, prodigue en coquillages ou poulpes fabuleux, voire abyssale comme nos espaces intérieurs - ou qu’il se prenne de passion pour l’Afrique, de ses aspects positivement primitifs ou des silhouettes qui la hantent. Comme il se joue en sculpture des lois de l’équilibre, Barcelo n’hésite pas épaissir la matière picturale, comme s’il voulait la conduire aux portes du bas relief, ce qu’il réussit magnifiquement au Palais des papes dans la grande chapelle qui lui est allouée autour du thème des pains et poissons, résolument christiques, en particulier mais aussi de quelques évocations humaines notamment par le biais de statuaires ou de masques. L’espace est remarquablement occupé, l’artiste ayant non seulement investi les murs et leur articulation avec le sol, mais aussi l’autel et surtout, en deux parties la nef centrale, sans parler des gisants des chapelles latérales, les ouvertures qui y conduisent… Ce peintre est un remarquable installateur à l’instar de son ancêtre Picasso dont il aurait utilisé les trous de fixation. Peintre de genre, Barcelo l’est quand il s’attelle également à portraiturer des gens célèbres (Butor, Mallarmé…) ou anonymes (des africains passé à la javel), à renou-

veler la nature morte et surtout quand il s’applique obstinément à personnaliser le thème de la Vanité. Au Palais des Papes, la plupart des œuvres sont en effet des crânes stylisés et primitifs de céramique, qui semblent dévorer les touristes du fin fonds de leurs yeux absents. Ils se transforment le plus souvent en masques, que l’artiste n’hésite pas à placer sur la tête des gisants ou en lieu et place d’une tête de statue décapitée. C’est à la fois l’enfance de l’art et en même temps c’est très audacieux car la vie n’est qu’une mascarade, que la religion a tournée au tragique, alors qu’il faut si peu pour qu’un rictus s’adoucisse en sourire, pour que surgisse la divine comédie. Le thème de l’allumette est également traité de manière générique puisque de trois d’entre elles, quelque peu torturées, Barcelo est capable d’extraire un schématique, et symbolique, Golgotha. Mais si le crâne avec ses trous est un motif incontournable de cette production, l’animalité sous toutes ses formes lui emboîte le pas, peut-être parce que, comme la Peinture, certaines espèces sont en voie de disparition si nous n’y prenons garde. C’est pourquoi Barcelo aime les matières denses, grasses, bien nourries, bref celles qui font plus envie que pitié. L’épicurisme papal plutôt que l’ascétisme stoïcien. Les crânes animaux en grand nombre notamment au Palais

des papes sont aussi là pour nous rappeler que l’homme n’est pas le seul à subir la loi naturelle dont la Religion et l’Art ne font que sublimer l’échéance. Le crâne sur pneus, transformé en voiture de course à l’usage des enfants, devant le Petit Palais, incarne bien cette dualité : laisser une trace durable avant que de faire l’ultime tour de piste. Et encore une fois avec humour BTN Jusqu’au 7 novembre à la Collection Lambert - 5, rue de la Violette à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20.

Au Palais des Papes, tél. 04 90 27 50 00.

Au Musée du Petit Palais, tél. 04 90 86 46 58.

l’art-vues • page cinquante-sept • octobre - novembre ...

Gabriel Diana à la Galerie Mario di Masso

,Ingénieur de formation, artiste dans l’âme, Gabriel Diana peut se définir comme Latinsculpteur. Ce grand artiste, comme tant d’autres, utilisa la peinture comme première écriture. Sans toutefois abandonner la peinture, le tridimensionnel qui, de par le jouissant rapport sensuel que lui procurait la matière, envoûta l’artiste.Cette constante rivalité amoureuse, en lui contenue, devenait insupportable, et le Maître d’en décider l’issue en sublimant son Art: il épousa ses deux passions !

De cette étreinte amoureuse et fusionnelle naquit l’art de Sculpter la peinture… Gabriel Diana pourrait être le phénix d’un Giacometti: maigres, étirées, hiératiques, archaïques ou primitives, ces figures d’hommes et de femmes naissent d’un airain dur et impitoyable, habilement forgé par les mains expertes du sculpteur bronzier. Objets inanimés, pourtant pourvus d’une âme, ils fleurissent du feu de la passion de celui qui les anime… A découvrir à Montpellier, à la Galerie

Mario di Masso. Un des événements de l’automne. MCH

Du 6 octobre au 14 novembre à la Galerie

Mario di Masso - 27, rue du Palais des Guilhem à Montpellier. Tél. 04 99 06 94 09. www.mariodimasso.com

Panorama à la Scierie

, Au cœur du quartier de Figuerolles de Montpellier, la Scierie est un lieu atypique, original, un espace de création et de convivialité. Tout au long de l’année des artistes s’emparent de cet ancien entrepôt pour présenter leurs créations, quelles soient art plastique, peinture ou sculpture. Coordonné par l’association Ev’A - Evènements Artistiques, la Scierie valorise l’innovation tout en enrichissant, chaque année, sa programmation de performances pluridisciplinaire. En octobre, cette performance mesure 73 m2 ! La peintre Sonia Medina nous immerge dans un univers démesuré, rempli de couleurs et d’énergie, réveillant nos sens les plus profondément endormis. «Panorama est une œuvre qui a vu le jour parce que j’ai eu envie de plénitude, d’exubérance, de débordement, de plaisir», confie l’artiste. «Je veux contrecarrer le système actuel qui bride premièrement la féminité et plus globalement l’humanité par un fonctionnement cruellement en rupture avec le corps et l’âme ». Une belle réflexion à aborder, cette œuvre témoigne de l’impact de l’homme et de notre société sur une nature dont nous sommes aujourd’hui tellement tributaires. Jusqu’au16 octobre à La Scierie - 42, rue Adam de Craponne à Montpellier.

Tél. 06 10 26 16 62.

Les Grands Chemins en Minervois

,Pour la 10ème année consécutive, le Minervois se dévoile à travers une quinzaine culturelle et de découvertes. Sur les chemins des vignes de l’appellation Minervois, délimitée de part et d’autre par le Canal du Midi, les saveurs, les couleurs et les émotions se partagent dans les douceurs de l’arrière saison. Plus de 30 artistes (peintres, sculpteurs, acteurs), les vignerons de l’appellation et les meilleurs chefs de cuisine de la région sont au rendezvous. A travers des villages historiques comme Minerve ou Caunes-Minervois, le festival entraine à la découverte artistique, entre soirées musicales, rencontres vigneronnes et projections de films.

Du 22 octobre au 2 novembre en Minervois. Tél. 04 68 91 55 98. www.les-grands-chemins.com

Paysages à trois à Bages

L’atelier de Céramique Keramon

,Bien avant la métallurgie et le travail du verre, la céramique fut le premier « art du feu ». Réalisés par solidification de l’argile à haute température, les formes de céramique deviennent infinies et laissent libre court à l’imagination. « Dans les formes pures et dépouillées, je recherche à la fois la simplicité primitive des objets usuels mais aussi l’invention, la fantaisie et le plaisir d’innover» explique Frédérique Brugère, présidente de l’association Loumir. «J’aime travailler sur les contrastes. Chaque pièce est unique, le plus souvent polie au galet». A deux pas du centre historique, dans un cadre agréable, par petits groupes, l’atelier Keramon propose des cours et des stages. Tout au long de l’année, adultes, adolescents et enfants, peuvent ainsi venir découvrir ou se perfectionner dans l’art de la céramique.

Atelier de céramique Keramon, cours et stages, 12 bis rue du Général Maurin à Montpellier.

Tél. 04 67 56 68 08.

Livre : Montpellier secret et insolite

Découverte de trésors cachés

Fontaine aux licornes, mascarons indiquant les heures du jour et de la nuit, fables de la Fontaine nichées dans une bijouterie fantaisie, bain rituel juif du XIIe siècle, tour rescapée de l’enceinte médiévale, restaurants lovés sous des voûtes gothiques ou au creux d’anciennes cabines de déshabillage, pharmacie du XVIIIe siècle, clous en bronze montrant le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle, café au décor de cirque… Dans son dernier ouvrage, Montpellier secret et insolite, publié aux éditions Les Beaux Jours, l’historienne et journaliste montpelliéraine Marie Susplugas nous emmène en balade à travers plus de 130 lieux du centre historique et des alentours de sa ville natale. Elle dévoile des détails d’architecture, s’intéresse aux trompe-l’œil et aux œuvres d’art contemporain jalonnant la ligne 1 du tramway, ou encore regarde les monuments sous un angle original. Désormais, on lèvera la tête dans l’escalier et le foyer de l’Opéra Comédie, on cherchera les plaques de nivellement au Peyrou ou sur la façade de l’église Saint-Denis, on arpentera les ruelles en quête de heurtoirs à la forme parfois équivoque… Montpellier, la belle languedocienne, apparaît ainsi sous un nouveau jour.

Auteur d’une Histoire du Languedoc aux éditions Ouest France et de nombreux articles sur le patrimoine du Languedoc-Roussillon, Marie Susplugas a aussi collaboré aux ouvrages de photographies sur Montpellier et Uzès, publiés chez Alcide.

Marie Susplugas, Montpellier secret et insolite, photographies Thomas Bilanges, Les Beaux Jours, Paris 2010. 19 €

Du même auteur, à paraître: Montpellier Impressions, éd. Etudes et Communication.

,Dans le cadre du festival des Identi’terres organisé par le Parc Naturel, la Maison des Arts accueille l’exposition de trois photographes : «Paysage à trois»de Claudio Isgro, Anne Montaut et Sylvie Romie. Ces artistes font émerger une histoire personnelle, une esthétique à travers la photographie. Trois façons différentes d’aborder la thématique de l’autoportrait dans le même paysage, la Narbonnaise en Méditerranée. Lumières, sensations, odeurs, émotions… la pointe de l’évêque à Gruissan, la citerne d’eau de Sigean, le rouet de la Palme…

Jusqu’au 31 octobre à la Maison des Arts à Bages (11). Tél. 04 68 42 81 76. www.bages.fr.

Reflets Féminin

Yatta Arts Gallery à Béziers

,L’association « les artistes raisonnés » à nommer son lieu d’exposition Yatta, qui veut dire en Japonais j’ai réussi !, car pour, chaque artiste et artisan d’art exposé est déjà en soit une réussite. Fruit d’un long parcours de recherches, d’introspection et surtout de travail !

Pour sa seconde exposition, Yatta Arts Gallery invite Franck Demissy sculpteur sur fer et designer ainsi que Ludovic Monchal photographe, à réagir sur le thème du reflet féminin. Franck Demissy, sculpteur sur fer de la région biterroise, détient une expérience des outils et de la transfiguration du métal qu’il a détourné de sa fonction primaire pour redonner une seconde vie aux objets.

Contrastes et ambivalences seront les maîtres mots de cette exposition. Du reflet du miroir à l’ombre reflétée par une silhouette, tout sera mis en œuvre pour partager sa vision poétique de la femme.

Ludovic Monchal, photographe venant de la Drôme, nous offre une série nommée “Hôtel Carlton, chambres 323” consacrée à son amie Katell. « J’ai voulu suggérer davantage que montrer le corps et avant tout respecter sa pudeur. Je désirais avoir une ambiance feutrée et intimiste pour retranscrire la douceur, la fragilité mais aussi la sensualité que m’évoque Katell ».

Du 9 octobre au 30 novembre, Yatta Arts Gallery - 5, rue de l’argenterie à Béziers. Tél. 04 67 36 57 49.

l’art-vues • page cinquante-neuf • octobre - novembre ...
EXPOS
«Paysages à trois» à Bages, photo de Sylvie Romie

a septième édition du salon d’art contemporain de Montpellier Elan d’Art réunira 82 artistes plasticiens venus de toute la France, d’Espagne et du Maroc. Le choix des artistes s’est opéré sur la qualité des œuvres, l’émotion et la puissance dégagée par certains travaux.

Pendant trois jours, les organisateurs d’Elan d’Art proposeront de découvrir des œuvres émouvantes, étonnantes, drôles, saisissantes et toujours de qualité. Si la place du corps humain est prépondérante dans les travaux proposés, les organisateurs ont opté pour un choix volontairement éclectique, afin de montrer au public des artistes confirmés, ainsi que quelques jeunes plasticiens prometteurs.

Cet événement est mis en valeur par la qualité du lieu qui les accueille. La salle d’exposition du Corum, enrichie de ces centaines d’œuvres, semble être ainsi animée par une âme et nous plonge dans un univers aussi émouvant que déconcertant. Elan d’Art se définit comme un salon d’art contemporain à dimension humaine, privilégiant la rencontre et les échanges. Une invitation à la découverte et à la créativité artistique, mêlée aux désirs des artistes de faire partager leur passion.

Du 26 au 28 novembre au Corum à Montpellier

Entrée libre 10h - 19h30

SALON ELAN D’ART À MONTPELLIER UNE SÉLECTION D’ARTISTES PRÉSENTS AU SALON ALEX'SANDRA Atelier à Sète • Tél : 06 08 42 30 30 www.alexsandra-artiste-peintre.com Dani Plasticienne
LPortes-ouvertes de l’atelier le samedi 6 novembre 10, Route de Saint-Pargoire - 34230 Campagnan Tél : 06 27 94 10 32 marie.bruno2@wanadoo.fr www.mariebruno.com Présences # 9. 105 x 105 cm T e c h n q u e s m i x t e s s u r t o i e ( a c r y l i q u e , h u l e , e n c r e , b r o u d e n o i x , m a t i è r e s m n é r a l e s ) 34300 Agde Tel : 04.67.00.23.71 06.71.96.30.70 dani-annouay@orange.fr www.artetculture.info/dani.php
d’Art Contemporain
d’Art Montpellier
permanente Galerie Art Sensations
Grande Motte www.hersk-bodart.com Chemin Reine Blanche de Castille 30250 Sommières Port 06 88 45 16 13 cliart@hotmail.fr Visite de l’atelier sur Rendez-vous CLAIRE-LISE CHAUVIN alias C.L.I Sculpture 7
Marie Bruno
Salon
Elan
HeRsK Expo
La

Expo et art culinaire

au Jardin des Pâtes à Montpellier

,Au Jardin des Pâtes, c’est la passion qui est mise à l’honneur. Chef étoilé avec près de 40 ans d’expérience, Armand Layachi mêle audacieusement l’art culinaire à l’art pictural. Son inspiration, il la puise à travers son parcours. Entre ses racines méditerranéennes, sa majeure partie de carrière professionnelle en Alsace et son séjour de trois ans sur l’Ile de la Réunion. C’est à travers des rencontres riches et nombreuses qu’il s’est forgé sa cuisine, « mon but a été de rencontrer tout au long de ma vie et de ma carrière des gens passionnés et passionnants». Un parcours gastronomique mis au service des pâtes : les noires aux SaintJacques et pistaches, les Pennes de Kamut aux Keftas à la marocaine ou les Ravioles de Royans à l’huile de pistou maison. Un régal ! Et le lien avec l’art pictural me direz-vous? Pour Armand Layachi, «il y a une réelle ressemblance entre l’art éphémère de la cuisine et la peinture», le mélange des couleurs et l’inépuisable source de création forment, aux yeux du chef, les deux arts les plus proches. En corrélation avec l’éthique même du restaurant, celle d’être un rendez-vous de passionnés, les artistes peuvent s’accaparer les murs du restaurant pendant deux mois. «L’artiste doit être un passionné, le but est de vendre de la passion, que ce soit en la peinture ou en la cuisine», précise le chef. Entre deux plats ou à travers des cocktails dinatoires régulièrement organisés par le restaurant, on découvre des artistes venus d’horizons différents et tous animés par l’envie de partage et de rencontre. C’est ainsi que l’art est au rendez-vous au Jardin des Pâtes. Une très bonne adresse, entre fine gourmandise et plaisir des yeux. RD Le Jardin des Pâtes. Restaurant, école de cuisine, traiteur. 11, rue du Cheval Vert à Montpellier. Tél. 04 67 56 71 52. www.jardindespates.com.

Marie Doutrelant à Frontignan

,Peintre contemporaine, Marie Doutrelant crée «un pont arc-en-ciel» entre elle et les Peuples de la Vallée de l’Omo, génies authentiques de l’art éphémère. Aux confins de l’Ethiopie, du Kenya et du Soudan, ils vivent « nus » et s’expriment à travers leurs peaux comme support et leurs terres pour médium. On reconnaît là un fil conducteur entre ces tableaux éphémères «sur la peau» et les maîtres de l’art moderne que sont Matisse, Miro ou Picasso. Tombée sous le charme de ces peuples, l’artiste est partie sur leurs traces picturales. Tracés d’une main sûre, les visages et les corps deviennent bientôt des territoires artistiques à explorer. Avec le même geste vif, rapide et surtout spontané, elle réalise des toiles qui dévoilent le plaisir permanent qu’elle a de pénétrer le mystère primitif de ces peuples, utilisant comme eux une palette de pigments ocre, rouge, kaolin blanc, vert cuivré, jaune lumineux ou gris de cendres. Elle y mêle ensuite des éléments végétaux, des fleurs séchées, les pare parfois de plumes ou de colliers de perles. Marie

Doutrelant nous transporte, envoûté par les regards de ses sujets, elle nous invite à y plonger pour partager leur intimité.

Atelier Galerie, sur rendez-vous au 6, rue Boucarié à Frontignan. Tél. 06 60 7878 33.

Des expositions, toujours et encore

Alexandre Cabanel jusqu’au 5 décembre au Musée Fabre à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00

Marc Lemanissier du 22 oct. au 12 nov. au Village Center Groupe Promeo à Sète. Tél. 04 99 57 20 20

Dufy en Méditerranée jusqu’au 31 octobre au Musée Paul Valéry à Sète. Tél. 04 99 04 76 16

De Gauguin aux Nabis jusqu’au 14 octobre au Musée Fleury à Lodève. Tél. 04 67 88 86 10

Maurice Matieu du 9 octobre au 31 janvier au Musée d’Art Moderne à Collioure. Tél. 04 68 82 10 19

Pierryl Peytavi du 2 au 23 octobre à la Fondation du Pioch-Pelat à Castelnau-le-lez. Tél. 04 67 79 41 11

Clic et déclic jusqu’au 28 octobre à la Mairie de Palaja. Tél. 04 68 47 52 18

Jacques Sourth jusqu’au 22 octobre à l’Espace Morastel à Mauguio. Tél. 04 67 29 65 35

Michel Rauscher jusqu’au 14 novembre à la Galerie Dock Sud à Sète. Tél. 04 67 74 00 77

Jérôme Romain du 15 au 24 octobre à la Galerie St-Ravy à Montpellier. Tél. 04 67 60 61 66

Théo Peltier du 25 octobre au 7 novembre à la Galerie St-Ravy à Montpellier. Tél. 04 67 60 61 66

Claire Degans du 22 novembre au 5 décembre à la Galerie St-Ravy à Montpellier. Tél. 04 67 60 61 66

Bärbel et Horst Kießling jusqu’au 29 oct. à la Maison de Heidelberg à Montpellier. Tél. 04 67 60 48 11

Richarme du 4 au 14 novembre au Musée Hofer Bury à Lavérune. Tél. 04 99 51 20 25

Krochka jusqu’au 5 décembre à la Villa des Cents regards à Montpellier. Tél. 04 67 61 08 89

Cornudet jusqu’au 10 janvier à l’Espace Riquet à Béziers. Tél. 04 67 28 44 18.

Saison III jusqu’au 18 décembre à la Fondation ANPQ à Péret. Tél. 04 67 44 12 96

Expo du Centenaire jusqu’au 31 décembre au Musée d’Uzès. Tél. 04 66 22 40 23

Brunch des Artistes les 4 et 5 décembre à la Salle Pétrarque à Montpellier. Tél. 04 67 60 60 60

Rencontres Méd. sur le Soufisme ven.12 nov. au Domaine D’O à Montpellier. Tél. 0800200165

Sylvère du 18 novembre au 14 décembre au Lycée Daudet à Nîmes. Tél. 04 66 36 34 34

Jean-Marie Granier du 25 nov. au 27 février au Musée des Beaux-Arts à Nîmes. Tél. 04 66 67 38 21

Face à Face du 25 novembre au 31 décembre à la Galerie La Salamandre à Nîmes. Tél. 04 66 76 23 90

Olivier Gignac du 9 nov. au 31 déc. à l’Antiquaire Olivier Gignac à Nîmes. Tél. 04 66 67 98 15

Edition Eric Linard du 9 au 28 novembre à la Galerie Carré d’Art à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70

Gide du 23 novembre au 31 décembre au Musée Georges Borias à Uzès. Tél. 04 66 22 40 23

Art’chéo jusqu’au 8 décembre à l’Auditorium du Musée Fabre à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00

10ème Salon des Métiers d’Art du 15 au 17 oct. au Casino Municipal à Beaucaire. Tél. 04 66 59 26 57

Anne Monteil jusqu’au 23 octobre à la Galerie de la Salamandre à Nîmes. Tél. 04 66 76 23 90

Françoise Hauck jusqu’au 31 octobre à la Chapelle Louis Feuillade à Lunel. Tél. 04 67 87 84 19

Vonnick Caroff du 3 au 24 octobre à l’Atelier l’Archipel à Arles. Tél. 06 21 29 11 92

10ème Vendanges d’Octobre du 1er au 16 octobre à Alénya. Tél. 04 68 22 54 56

Ben Graville du 21 octobre au 25 novembre à la Galerie à Bord à Nîmes. Tél. 04 66 76 23 96

Le Regardeur

Depuis cinq années, l’A.A.M.A.C, association des Amis du Musée, Art contemporain-Carré d’Art et du musée des Beaux-Arts de Nîmes, édite une revue annuelle. En une approche d’histoire de l’art, elle présente des textes qui répondent à une thématique. L’année dernière et cette année, une réflexion est menée sur la femme artiste, celle des temps modernes et celles de notre contemporanéité. Parallèlement aux articles généraux signés par différents spécialistes, 14 femmes artistes vivant aujourd’hui dans le Gard sont présentées. Une revue à lire pour mieux connaître le contexte artistique contemporain. Renseignements :

A.A.M.A.C

Akiko Toriumi et Nathalie Deshairs à la Galerie 22

,«L’année 2009 a confirmé l’ambition que j’affectais aux origines de la Galerie 22, contribuer au rayonnement des arts contemporains et actuels dans le Luberon et par delà la région», commente Jane Mozélius Dreyer, la responsable de la galerie. Après avoir subi les affronts d’une crise qui n’a pas épargnée le monde culturel et artistique, l’année 2010 est placée sous le signe du re-enchantement, avec la découverte de nouveaux artistes comme Nathalie Deshairs ou Akiko Toriumi. Le travail de ce dernier cherche à détruire l’image toute faite que nous nous faisons de la réalité. L’artiste s’exprime par la matière, aussi bien sur toile que sur papier japonais ou népalais. La présence du noir apparait comme un trou de mémoire, une invitation à la méditation, à s’égarer un instant dans un monde sans chemin préalablement tracé.

Nathalie Deshairs peint, quant à elle, tout en transparence. Un travail très sensible sur le corps, tel des cordes offrant une harmonie de multiples nuances. On observe des lignes qui respirent, enflent et se retirent en suivant une silhouette. Elles se croisent et s’entrelacent pour se volatiliser en haut de la toile et réapparaître quelque part en bas, tel des méandres donnant naissance à une énergie qui se propage sur la toile entière. Jusqu’au 24 octobre à la Galerie 22 à Cabrières d’Avignon. Tél. 04 90 71 85 06. www.jamoz22.com

de lire

Carré d’Art, Place de la Maison Carré 30000 Nîmes

Tél. 04 66 76 35 75

e-mail: aamacnimes@gmail.com

,Ancien bouquiniste, la vie de Josef Karôm a basculé lorsqu’il a trouvé un vieil ouvrage auquel il manquait des pages. Il l’a découpé, a récupéré un vieux cadre dans une poubelle et a fabriqué sa première œuvre. Depuis, l’inspiration ne l’a plus quitté et il récupère, trie, découpe, colle, bidouille, assemble... Il nous offre son univers sarcastique, caustique, fantaisiste et jubilatoire... « La récupération, c’est comme les oiseaux, si on ne s’y intéresse pas, on ne les voit pas », déclare-t-il. « Au début, je ne comprenais rien, mais créer, ça ouvre sur les gens, même si on n’a pas grand chose à dire. Moi, je n’ai pas grand chose à dire, j’ai surtout envie de faire », ajoute-t-il. Entrer dans le monde de Karôm, c’est s’évader dans le passé et les souvenirs, c’est aussi rire et rêver… La colle à bois et la caravane passe... MCH Jusqu’au 30 octobre - 7, rue des Arts à Ganges. Tél. 04 67 73 59 52.

www.myspace.com/burny34

Josef Karôm à L’Art
l’art-vues • page soixante • octobre - novembre ...
découverte P h o t o R o m a n D n o
Armand Layachi, Chef du Jardin des Pâtes, lieu d’art culinaire et plastique

Rencontre avec la Patrouille de France à l’occasion de sa venue à Palavas

Avec le ciel comme scène

Lors de leur venue à Palavas en août dernier, les pilotes de la Patrouille de France ont présenté un spectacle que de nombreux spécialistes considèrent comme l'un des plus imaginatifs jamais présenté par celle-ci. Au delà de la technique et de la performance, nous avons voulu savoir comment sont créées les différentes figures et ce qui inspire ces pilotes confirmés dans cette démarche artistique. Chorégraphes par moment, chefs d'orchestre à d'autres voire même dessinateurs avec leurs fumigènes, les neuf pilotes-artistes qui composent la PAF ont le ciel comme scène.

Pourl’Armée de l’air, elle est le Commandant Guyot mais pour le public elle est Virginie. Première femme pilote de la Patrouille de France arrivée en 2008 avec plus de 2000 heures de vol à seulement 33 ans, Virginie Guyot est un «leader» (nom donné au commandant de la PAF) qui marquera incontestablement l’histoire de celle-ci. En témoignent les différentes marques d’attention mêlées à l’admiration d’un public souvent médusé après chacune des prestations de la Patrouille (la réputée patrouille anglaise «Red Arrows» et le pointilleux public britannique de Fairford, référence des meetings aériens, se souviendront longtemps du passage de la PAF les 17 et 18 juillet derniers). Impressionné aussi par cette jeune femme qui a su s’imposer dans un environnement plutôt masculin après des années de travail et d’abnégation.

Son passage à la tête de la PAF (pour la saison 2010) a donné un nouvel élan à cette patrouille qui fait la fierté de la France depuis sa création en 1953. Un coup de projecteur qui, plus que jamais, met en lumière la virtuosité et le talent de ces pilotes volontaires, tous choisis parmi les chefs de patrouille (la plus haute qualification militaire pour un pilote de chasse).

Sur son rôle de chorégraphe pour l’élaboration de la «Série» (figures du spectacle), elle souligne avec modestie le rôle de ses prédécesseurs, l’importance de la transmission et le travail d’équipe sans lequel rien ne serait possible. «La Série 2010 est l’oeuvre de tous, pilotes mais également mécaniciens, une équipe extraordinaire qui transcende véritablement les individus qui la composent. Nous tenons à être à la hauteur de l’héritage prestigieux légué par nos Anciens. Certes, j’ai apporté ma petite touche mais j’ai beaucoup consulté nos prédécesseurs pour remettre sur le devant de la scène des figures déjà réalisées par le passé. Je m’en suis inspiré, je les ai proposées aux autres pilotes qui ont accepté de les réaliser car rien ne peut être décidé sans l’unanimité des neuf pilotes de la Patrouille. J’ai aimé ce travail de consultation car au delà de l’aspect technique, ce sont les liens entre pilotes qui sont consolidés. Nous sommes une grande famille». Une transmission qu’elle assurera à son tour en cette fin d’année car c’est le «Charognard» Cédric Tranchon (31 ans), nom donné au commandant en second, toujours placé derrière le leader, qui est appelé à lui succéder (d’où ce surnom).

Pour poursuivre d’un point de vue artistique, Virginie Guyot se sent

plutôt proche de l’univers musical, «je m’identifie plus facilement à un chef d’orchestre», car elle coordonne avec sa voix les changements de formation afin d’obtenir une synchronisation parfaite entre tous les avions. D’ailleurs, le briefing qui précède le show s’intitule «La musique». Après avoir passé en revue tous les aspects techniques (météo, fréquences radio, procédures...), toutes les figures y sont minutieusement répétées mentalement et seul le leader parle. Un moment impressionnant où les pilotes entrent dans un moment de concentration intense et répètent tous les gestes qu’ils feront pendant la série près de vingt formations différentes (Trèfles à droite, Tonneaux simultanés, Twist, les différents solos, le célèbre Coeur ou le superbe Eclatement final, clou du spectacle, pour ne citer que ceux là). Autre lien avec l’harmonie, chaque show est accompagné au sol par des musiques soigneusement sélectionnées (avec une dominante pour le compositeur Vangelis) en fonction des figures dont se délectent le public. Un détonnant mélange entre instruments et bruits de réacteurs qui curieusement crée une harmonieuse composition. Et cet été, le public de Palavas a pu mettre tous ses sens en éveil puisque le temps a permis une présentation complète, intitulée «Beau temps» pour les connaisseurs. La météo était favorable contrairement à 2009 où de capricieux éléments avaient frustrés bon nombre d’admirateurs de cet impressionnant ballet qui avait pour majestueux décor, cette-fois-ci, un ciel imperturbablement bleu.

On peut donc souligner la persistance et la pertinence de l’idée de cet événement initiée par la Ville de Palavas et le Casino Partouche qui, dans un été culturel régional où de nombreuses festivités sont proposées, ont réussi un beau pari en offrant au public un spectacle hors du commun.

Il règne incontestablement un esprit artistique dans cet univers d’aviateurs et il faut le vivre pour en découvrir toutes ses subtilités. A l’instar de tout artiste de ce niveau, la tournée de la PAF est internationale, passant en ce mois d’octobre par Malte et Barcelone, entre autres, pour prendre fin le 16 octobre.

Les réacteurs se tairont, faisant place aux souvenirs des fumigènes tricolores dans le ciel qui laisseront une trace indélébile dans le coeur de ceux qui auront eu la chance de voir ce spectacle.

Telle le Phénix, la PAF 2010 prendra son dernier envol et disparaîtra à l’horizon, au crépuscule de la saison, pour donner le jour à la PAF 2011, dont les virtuoses feront leurs gammes au cours des longues répétitions d’hiver. La tournée 2011 s’annonce triomphale... En passant par Palavas* ? Chiche !

Pour plus d’informations : patrouilledefrance.com

* Sous le coup de l’enthousiasme, un nouveau rendez-vous était évoqué pour l’an prochain.

Alain Bégoc et Stéphane Jurand

Dernières minutes :

Aquelques instants d'imprimer ce numéro, nous apprenons la disparition tragique du capitaine Renaud Ecalle et trois membres de sa famille dans un accident d'avion, début octobre.

Cet été, il avait réalisé à Palavas une éblouissante démonstration de voltige aérienne, quelques minutes avant le passage de la Patrouille de France. Nous avions rencontré au cours de cette journée et pu apprécier à travers sa gentillesse, celui qui était décrit comme quelqu'un de "serviable et abordable" dans le milieu de l'aéronautique.

Renaud Ecalle était doté d'un talent rare, champion du monde 2009 et d'Europe 2010 de voltige aérienne. Il portait très haut les couleurs de la France. Puisse le ciel, spectateur privilégié de ses exploits, l’accueillir lui et les siens, pour un dernier envol.

Coup de cœur l’art-vues • page soixante-deux • octobre - novembre © P h o t o s a d j u d a n tc h e f H u b e r t L e c n s k i

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