L'ART-VUES | N°OCTOBRE-NOVEMBRE 2008

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OCTOBRE - NOVEMBRE 2008
« Crises » de Merce Cunningham © Briana Blasko
Dossier : Les saisons 2008/2009 ...
lArtvues Le magazine culturel de votre région

Sarl Médi’Art Communication

15 bis, rue du Bel Air

34770 Gigean

Tél. 04 99 04 04 99

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Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction : Luis Armengol, Marie-Christine Harant, Maris Susplugas, BTN

Brèves :

Cécile Doerfler, Jacques Moynier

Administration et abonnements : Christine Martinez

Réalisation : Francis Duval

Impression : Pure Impression

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit

Edition et régie publicitaire

Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)

RCS Montpellier B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Sommaire

• Agenda concerts .................... p. 4

• DOSSIER

Les saisons 2008/2009 p. 7 à 37

• Musique p. 38

• Fest. Cinéma Méditerranéen p. 41

• Médiathèque de Béziers p. 42

• Arts plastiques p. 44 à 55

• Cahier spécial : Salon d’Automne de La Grande Motte .... p. 56 à 59

• Art d’intérieur p. 60

• Evénement p. 62

En couverture :

« Crises » de Merce Cunningham

mercredi 15 octobre à 19h et jeudi 16 octobre à 20h au Théâtre de Nîmes (voir page 8)

Editorial La culture facteurde croissance

Il y a une réelle bagarre actuelle des arts plastiques français pour se faire une place sur la scène internationale. On en appelle même à l’Etat pour les soutenir, histoire de montrer nos biceps à la spéculation mondiale, au risque d’encourager une forme de création officielle. Ave Cesar!

Le contraire de l’interventionnisme n’est pas la misère, bien sûr, qui dissimulerait, par un habile tour de passe-passe, une indifférence coupable à l’égard de cette création contemporaine dont on mesure tout le potentiel dans notre région. En feuilletant les pages de ce magazine, on peut se rendre compte de la pluralité des propositions.

Oser le terroir – sans «terroirisme» totalitaire – c’est afficher la différence dans un domaine artistique où il semble sain de préserver une originalité qui met à l’abri des modes standardisantes. Comme pour les autres produits du terroir, à l’image du vin, défendre une différence qui se partage, au lieu d’isoler, peut se révéler stratégiquement payant.

Une réflexion dans ce sens s’impose à la veille de multiples forums européens dans le grand Sud. L’un, sur les arts et le patrimoine, aura lieu en octobre à Marseille, future Capitale européenne de la culture en 2013, à l’instigation de Culture Action Europe (1). Un autre se déroulera en novembre à Avignon sur le thème « Culture, médias et économie », en présence d’acteurs issus du monde de la culture, des médias et de l’économie, ainsi que des représentants des 27 pays de l’Union européenne. Il y sera question de la convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2).

Portée par la France et le Canada, l’Europe et l’Organisation internationale de la francophonie, soutenue par le monde de la culture et des industries culturelles, cette convention pose le principe fondamental de la double nature, économique et culturelle, des biens et services culturels. Son ambition est de promouvoir une nouvelle approche de la culture comme facteur de croissance et de création de valeur. De quoi tordre le «coût» à cette idée aussi persistante qu’insidieuse qui assimile la culture à un puits sans fonds dévoreur d’argent public, en même temps que se trouve enfin confortée la thèse d’une réelle économie culturelle à laquelle beaucoup de villes françaises lient leur avenir.

(1) 23 au 25 octobre, Friche de la Belle de Mai à Marseille.

(2) 16 au 18 novembre, Palais des Papes à Avignon.

Bulletin d’abonnement nom : prénom : ................................................................................................................................ adresse :....................................................................................................................................................................................................................................................... code postal : ...............................................................................................ville : ........................................................................Tél. ...................................................... Je désire m’abonner au magazine culturel de votre région, l’Art •••vues pour un an, soit 6 numéros. Joindre à ce bulletin, un chèque de 25 € à l’ordre de Médi’Art. A l’adresse suivante : Société Médi’Art - 15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean Pour recevoir l’Art vues à domicile. LE MAGAZINE CUL TUREL DE VOTRE RÉGION
LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
Luis Rédacteur en chef

Alister+Barthmercredi 15 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Zaovendredi 17 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Bumcellovendredi 17 octobre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

Frank Michael vendredi 17 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Sohasamedi 18 octobre à 21h à la Cigalière à Sérignan

NTM samedi 18 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Les Fatals Picardssamedi 18 octobre à 20h30 à la Salle de l’Aire à Frontignan

John Mayallmercredi 22 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Dub Trio+Kaophonic Tribujeudi 23 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Julien Lourrau+Jeff Sharelvendredi 24 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Hocus Pocus+Opsidevendre 24 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier

Paul Gilbertsamedi 25 octobre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

«34 tours » Hush Puppiesvendredi 31 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Watcha Clanvendredi 31 octobre à 20h à l’Antirouille à Montpellier

Thomas Fersenmardi 4 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Keziah Jonesmardi 4 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Alela Dianejeudi 6 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Electric Octopusvendredi 7 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Francis Cabrel (complet)vendredi 7 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Festival Senzalasamedi 8 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Noelle Perna samedi 8 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Kanasamedi 8 novembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

Mademoiselle Ksamedi 8 novembre à 21h à la Cigalière à Sérignan

Thomas Fersenmercredi 12 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Sly & Robbiemercredi 12 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Patricia KaasJeudi 13 novembre à 21h à la Cigalière à Sérignan

William Baldévendredi 14 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Sake Electro Sushivendredi 14 novembre à 20h30 au Cargo de Nuit à Arles

Cocoonvendredi 14 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Balbino Medellin samedi 15 novembre à 20h30 au Théâtre de Perpignan

Alpha Blondysamedi 15 Novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Fred+Padam samedi 15 Novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Thomas Dutroncsamedi 15 Novembre à 21h à la Cigalière à Sérignan

Shaolin Wudang mercredi 19 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Patrick Bruel mercredi 19 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Elie Semoun jeudi 20 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Tryo jeudi 20 novembre à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

Winston MC Anuffjeudi 20 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

African Footprint vendredi 21 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

African Footprint vendredi 21 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Elli Medeirosvendredi 21 novembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

Gagevendredi 21 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Status Quo samedi 22 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Anissamedi 22 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Congopunqsamedi 22 novembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

Celtic Legends mardi 25 novembre à 15h et 20h30 au Parc des Expos de Perpignan

Tango Metropolis (danse) jeudi 27 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Julien Doré jeudi 27 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Neg’Marronsjeudi 27 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Christophe Maévendredi 28 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Mokaieshvendredi 28 novembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

The Sweet Vandalsvendredi 28 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Yves Jamaitvendredi 28 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Battle Impérialsamedi 29 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Lorie mardi 2 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Liane Foly mercredi 3 décembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

The Bellraysmercredi 3 décembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Raphaël mercredi 3 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Les hommes viennent de Mars…mercredi 3 décembre à 20h30 au Corum à Montpellier

Booba jeudi 4 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Fiction Plane jeudi 4 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier

La Phasejeudi 4 décembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Chikinkivendredi 5 décembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

Marc Antoine vendredi 12 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Spleenvendredi 12 décembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

Nuit Zébrée Novavendredi 12 décembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

La Good News Gospel Choirssamedi 13 décembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Way Of House samedi 13 décembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

RFM Party 80 samedi 13 décembre à 20h30 au Parc des Expos de Perpignan

Aladin samedi 13 décembre à 14h30 au Zénith de Montpellier

La petite sirène dimanche 14 décembre à 15h au Zénith de Montpellier

Michael Flatley’s Lord Of The Dance mardi 16 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Raoul Petitevendredi 19 décembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

Casse Noisette (danse)jeudi 8 janvier 2009 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Laurent Baffiejeudi 15 janvier 2009 à 20h30 au Vergèze Espace à Vergèze

Laurent Baffie vendredi 16 janvier 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Murray Head samedi 17 janvier 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Disney Sur Glace Le Monde de Nemo mardi 20 janvier 2009 à 20h au Zénith de Montpellier

Disney Sur Glace Le Monde de Nemo mercredi 21 janvier 2009 à 10h30, 14h et 17h30 au Zénith de Montpellier

Plus Si Affinités samedi 24 janvier 2009 à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

Julien Clerc mercredi 28 janvier 2009 à 20h au Zénith de Montpellier

Lynda Lemay jeudi 29 janvier 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Francis Cabrel mardi 10 février 2009 à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

Patricesamedi 21 février 2009 à 19H30 au Rockstore à Montpellier

Souad Massi mardi 24 février 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Les grands airs et ballets d’opéra vendredi 27 février 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

« Extra » par les étoiles des cirques du monde samedi 28 février 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Henri Dès dimanche 8 mars 2009 à 16h au Zénith de Montpellier

Anne Roumanofflundi 9 mars 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Georges Moustakivendredi 13 mars 2009 à 20h30 au Vergèze Espace à Vergèze

François Xavier Demaisonvendredi 13 mars 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Vincent Lagaffsamedi 14 mars 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Sophie Fortedimanche 15 mars 2009 à 15h à la salle Zinga Zanga à Béziers

«Mazawsze » Ballets & Orchestre Nat de Pologne samedi 21 mars à 15h & 20h30 au Zénith de Montpellier

Les Ogres de Barbacksamedi 21 mars 2009 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Maxime Le Forestier mercredi 25 mars 2009 à 20h à l’Espace Vergèze à Vergèze

Nicolas Canteloup mercredi 25 mars 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

L’Opéra de Pékinmercredi 25 mars 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Bénabar vendredi 27 mars 2009 à 19h30 au Zénith de Montpellier

Franck Dubosc samedi 28 mars 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

La Rue Ketanousamedi 28 mars 2009 à 19h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Opéra de Pékin mercredi 29 mars 2009 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Arthur H jeudi 2 avril 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Holyday on Ice les 17, 18 et 19 avril 2009 au Zénith de Montpellier

Anne Roumanofflundi 4 mai 2009 à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

Anne Roumanoff mardi 5 mai 2009 à 20h30 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Maxime Le Forestier mardi 12 mai 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Johnny Hallyday mercredi 8 juillet 2009 à 20h30 au Stade de la Méditerranée de Béziers

Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.ticketsud.com - www.battants.com

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Lever de Rideau

Il y a du bonheur dans l’air quand le rideau se lève. On attend, frémissant, ce plaisir à nul autre pareil que procure le spectacle vivant. « Condamnés à expliquer le mystère de la vie, les hommes ont inventé le théâtre », a dit Jean Vilar, pour expliquer à son tour ce miracle permanent. Ils sont nombreux, les inventeurs de théâtre, sur les scènes de notre région, à faire circuler la parole d’hier et d’aujourd’hui, devant un public qui ne se résigne pas aux ruminations domestiques du petit écran. Un public prêt à la sortie, de lui-même autant que de son domicile, à la rencontre, à la découverte, à l’échange. L’abondance est flagrante, l’offre pantagruélique. La multiplication des spectacles est un phénomène qui accompagne cette dernière décennie ( On a dépassé le millier de spectacles par jour cet été au festival d’Avignon!). Une bonne nouvelle, signe de la vitalité du théâtre en France? Pour certains, cela semble une évidence, alors que d’autres s’inquiètent de l’émergence d’une culture au rabais. Tous artistes, non ça n’est pas si simple que ça. Un rapport du Syndeac, le syndicat national des entreprises artistiques et culturelles, indique qu’une création fait l’objet en moyenne de huit représentations. Pas plus, pas moins, mais c’est trop peu quand on connaît les sommes engagées, les efforts consentis par chacun, de l’Etat aux collectivités locales en passant par les diffuseurs, les lieux d’accueil et les artistes euxmêmes.

Les lieux aussi se multiplient, pour le bonheur des troupes qui y trouvent le gîte, mais pas toujours un couvert généreux, car l’accroissement du public est plus lent, même si chacun s’ingénie à dénicher ces fameux « nouveaux publics».

« Un théâtre, c’est une équipe administrative pour préparer correctement une saison, des gens compétents pour élaborer un programme et des moyens corrects pour rémunérer les artistes » confiait un directeur de théâtre de la région. Ceci afin d’éviter la confusion entre pratiques amateurs, tout à fait respectables dès lors qu’elles disent leur nom, et celles des professionnels.

Ces derniers sont abondamment présents dans les pages de ce numéro consacré à la nouvelle saison. Nous avions à cœur de témoigner de leur constance, de leur engagement en faveur du spectacle vivant et de leur opiniâtreté à satisfaire le plaisir du public.

Belle saison à tous.

Théâtre des Treize Vents à Montpellier Shakespeare et les autres

Cheveux longs rassemblés en catogan, barbu, vêtu de blanc, Jean-Claude Fall interrompt les répétitions du Roi Lear pour présenter la saison du Centre Dramatique National Languedoc-Roussillon, sous une des pinèdes du domaine de Grammont. Il sort de son personnage, le vieux roi de la pièce pour revenir à la réalité, celle de l’avenir du théâtre. Et c’est en personnage combattant qu’il aborde les Entretiens de Valois. «La profession s’est retirée de ses entretiens. Elle n’est pas prête à se laisser berner. Elle ne participera que lorsqu’elle aura eu des assurances sur le budget de la culture. Il faut que ces rencontres soient une instance de négociations, non de simples entretiens. Je suis très dubitatif. » Le Directeur du CDN poursuit alors sur la situation fragilisée de la structure qu’il dirige. «En euros constants, le CDN a perdu 500000 euros, soit 60% du budget artistique actuel. Les collectivités territoriales ont essayé de nous accompagner budgétairement mais cela ne suffit pas. Cela a des répercutions sur la programmation. Davantage de spectacles avec peu de comédiens. Et pour assouvir le désir d’aventures un peu folles, foisonnantes avec beaucoup de comédiens, on se met à plusieurs pour les réaliser.» Prompt à s’emporter contre ceux qui veulent tuer la culture, Jean-Claude Fall admet les échecs ou demi échecs, c’est le cas d’Oktobre des écritures contemporaines qui disparaît cette année. «La manifestation n’a pas trouvé totalement son public. Nous avons fait l’erreur de communiquer séparément pour Oktobre. Ce festival avait marché lorsqu’il était au centre ville, au Hangar. Ici, les spectateurs ne peuvent y accéder avec les transports en commun. On retrouve les écritures contemporaines en mars dans Hybrides,

Pessimiste sur l’avenir, mais grisé par la création, Jean-Claude Fall présente une saison toujours du Centre Dramatique Nationale toujours ambitieuse, la main tendue vers les jeunes qui grimpent.

une proposition de Julien Bouffier», constate-t-il légèrement dépité. Mais à l’avenir, cet obstacle pourrait tomber avec la prolongation de la ligne 1 du Tram qui desservirait le théâtre, le Zénith, les structures sportives… et le cimetière.

Et bien malgré cette fragilisation, le CDN propose une saison encore plus riche qu’en 2007/2008. Une programmation dominée par Shakespeare. Les créations du théâtre des Treize Vents mais aussi

Mesure pour Mesure, début 2009, mise en scène par Adel Hakim. Deux Shakespeare sinon rien ?

« Le Roi Lear et Richard III, ces monstres pareils se sont imposés à moi. David Ayala en Richard, cela va être énorme, ébouriffant. Lear, c’est moi, je suis dedans jusqu’aux yeux. On a fait un premier filage, quelques doutes sont tombés… On a travaillé sur Shakespeare. Tout le théâtre est là dans chacune de ses œuvres: tragédie, comédie,

impro… Musicalement Chostakovitch nous a semblé proche du dramaturge, un mélange de musique savante et populaire, la passion est la même que celle qu’on trouve dans les pièces » poursuit JeanClaude Fall… emporté par la passion. Deux autres créations-fleuves dominent la saison. Julien Bouffier, en résidence au CDN poursuit son exploration du roman de Mordillat, Les Vivants et les morts Saison 1 et saison 2 seront données en alternance et en continuité. «C’est toujours aussi long. On prévoit un gros entracte entre les deux. On veut changer le rapport au temps. C’est une épreuve pour la technique et les comédiens. Chaque épisode à sa propre théâtralité », commente Julien Bouffier. Début janvier, la dernière aventure hors norme, Le Plus malin s’y laisse prendre, dans une mise en scène de Cécile Auxire-Marmouget, se compose de deux pièce d’Ostrovski très peu jouées en France. L’une presque clownesque, On évite ni le pêché ni le malheur. L’autre, Le plus malin s’y laisse prendre, plus tragique dit qu’on ne joue pas avec l’amour.

Deux créations par des artistes en pleine ascension comme Marion Aubert qui est de retour avec Les aventures de Nathalie Nicole Nicole, une pièce où d’affreux méchants se déchirent dans la langue de sales gamins à la récréation.

Au final c’est une saison assez flamboyante, riche en créations très diverses que le pessimiste JeanClaude Fall a composée. Il peut retrouver apaisé son personnage de Lear taillé sur mesure.

Tél. 04 67 99 25 00.

www.theatre-13vents.com

l’art-vues • page sept • octobre - novembre 08 ... DOSSIER
Luis Armengol
Les saisons 2008/2009
M a r c G n o t
« Le Roi Lear et Richard III » de Shakespeare, mise en scène de Jean-Claude Fall ©

Théâtre de Nîmes

Le grand jeu de la scène nîmoise

Danse, théâtre, musique baroque, électroacoustique, arts visuels… De Monteverdi aux artistes européens et japonais d’aujourd’hui, le théâtre de Nîmes présente une saison multicolore. Son directeur, François Noël, guide les pas du public avide de nouvelles découvertes.

Comme toujours, la programmation est variée et attractive. Quels spectacles sont incontournables cette saison?

Evénement de la saison, la venue du grand chorégraphe Merce Cunningham et de sa Dance Company. Il est encadré la veille de musiques de John Cage, son complice depuis toujours, et de master classes de danse. Le spectacle Salle des Fêtes, création de Macha Makeïeff et Jérôme Deschamps est aussi très attendu. Les deux artistes travaillent sur des fragments. C’est un spectacle drôle, musical, décalé autour de l’idée de la salle des fêtes.

Les deux pièces de Brice Leroux sont aussi intéressantes. C’est un chorégraphe qui travaille sur une nouvelle matière, c’est très visuel, très contemporain, sur des fragments de corps. Par exemple, dans Quantum, il travaille sur la danse et la lumière autour d’une chorégraphie de bras.

Et en musique?

Le retour d’Ulysse, de Monteverdi. C’est l’une des plus belles choses que j’ai vues ces dernières années, dans une mise en scène intelligente de Philippe Pierlot, avec des marionnettistes. A voir aussi: Dans la colonie pénitentiaire de Kafka, sur une musique de Philippe Glass. Un opéra de poche contre la peine capitale.

Que faut-il découvrir en théâtre ?

«Sauve qui peut» pas mal comme titre, présentée par le collectif tg STAN, est une pièce très corrosive. Une critique acide, par l’auteur Thomas Bernhard, du nazisme rampant.

Vous poursuivez l’aventure japonaise. Avez-vous des affinités particulières avec le Japon ?

Oui, j’adore le Japon où l’on trouve un fourmillement de gens qui ont des idées. J’aime beaucoup les artistes japonais. Je me suis pris de passion pour le travail sur les arts numériques, la danse, la

Théâtre de Perpignan

Ouverture sur la Méditerranée

En attendant l’ouverture du Théâtre de l’Archipel, actuellement en travaux, le théâtre municipal de Perpignan propose une saison multiculturelle, concoctée par sa directrice Marie-Françoise Barbera.

APerpignan, la danse, menée par des chorégraphes d’ici et d’ailleurs, est mise à l’honneur par un choix éclectique. En octobre, le rideau se lève sur le Ballet de Nancy-Lorraine venu interpréter six pièces chorégraphiques. Un peu plus tard dans l’automne, Mathilde Monnier et La Ribot présenteront leur duo Gustavia Du flamenco ensuite, avec le danseur et chorégraphe Israel Galván. Des pas de deux aussi, avec Krafff par le Théâtre de Romette et Pas de deux, par Rita Cioffi et Claude Bardouil. Une soirée Solitude[s] enfin, avec Solo for two du berlinois Storm et Seuls ensemble de Sébastien Ramirez et Raphaël Hillebrand. « Storm, l’un des premiers danseurs de hip hop, est invité depuis longtemps à Perpignan », précise MarieFrançoise Barbera, directrice du théâtre depuis 1995. « Il dansait dans les galeries marchandes du centre-ville et a formé Sébastien Ramirez. Leurs deux spectacles sont ainsi logiquement couplés dans la même soirée ».

musique et j’ai envie de faire partager ces découvertes au plus grand nombre. Baby-Q présentera une nouvelle pièce lors de la Biennale. Un festival qui a vocation à être un rendez-vous européen de présentation de la création japonaise. Ce sont des artistes qui sortent peu du Japon. Nîmes sera une scène incontournable pour les découvrir La programmation musicale est très éclectique. La soirée consacrée à l’intégrale des Sonates de Beethoven sera un moment fort. Etes-vous plutôt musique classique, jazz ou musique du monde, ou tout à la fois ?

J’aime tous les styles, la musique contemporaine, électroacoustique, le flamenco et aussi Beethoven. L’intégrale des sonates pour piano est une promenade merveilleuse, de huit concerts en cinq jours, où l’on pourra se laisser emporter par des artistes différents.

Marie Susplugas

Tél. 04 66 36 65 00. www.theatredenimes.com

Le théâtre est au cœur de la saison. Cette année, rendez-vous avec de grands comédiens, comme Jean-Louis Trintignant interprétant des extraits du journal de Jules Renard et Dominique Blanc dans La Douleur, de Marguerite Duras. Des classiques sont aussi au programme, comme Electre, d’après Sophocle et dans une traduction d’Antoine Vitez, Henri VI, de Shakespeare, Les Mains sales, de Sartre ou encore Tes seins sont les seuls obus que j’aime, lettres érotiques et sauvages de Guillaume Apollinaire. Plus contemporaine, Le cas de la famille Coleman, pièce de Claudio Tolcachir, jouée en espagnol, raconte l’histoire d’une famille argentine au bord de la dissolution. L’œuvre a été primée dans de nombreux festivals sud-américains. La mastication des morts, de Patrick Kermann, dresse une chronique d’un village imaginaire dont les protagonistes sont les habitants du cimetière. Une pièce italienne, La Busta (L’Enveloppe), une autre algérienne, un spectacle catalan avec Sergi Lopez, une pièce libanaise, Le jour où Nina Simone a

cessé de chanter, de Darina Al Joundi et Mohamed Kacimi… Le théâtre de Perpignan regarde résolument vers la Méditerranée. « A ce propos », souligne Marie-Françoise Barbera, « le futur Archipel sera Centre de création euroméditerranéen ». A voir aussi, Jacques Bonaffé, dans L’Oral et Hardi, Fatma, de M’Hamed Benguettaf, La nuit juste avant les forêts, de Koltès ou encore Bambi, elle est noire mais elle est belle, de et par Maïmouna Gueye. Le cirque figure également dans la programmation, avec Coma idyllique , par la Compagnie Hors Pistes, un cirque dansé de L’oratorio d’Aurelia, par Victoria Thierrée-Chaplin ou encore Emma la clown sous le divan pour une psychanalyse un peu spéciale. Autre rendez-vous à ne pas manquer, le Divino Amore, un spectacle exubérant d’Alfredo Arias.

Une saison pleine de spectacles étonnants, choisis par une directrice qui « cherche à faire évoluer le public, qui l’accompagne ». M. S.

Tél. 04 68 66 33 54. www.letheatre.perpignan.fr

Les Scènes Croisées de Lozère Une saison de transition, mais pas tant que ça !

Rémy Chaplain fait son entrée dans le paysage culturel régional, connaît bien le milieu rural, il vient de Scènes et territoires, scène conventionnée multisite de Lorraine. Il découvre les spécificités de ce département.

Vous venez de prendre vos fonctions, présentezvous, qui êtes-vous?

J’étais directeur d’une structure dans l’Est qui fait du développement culturel en milieu rural.

C’est grâce à ma connaissance que je me suis retrouvé ici. Je suis breton et j’ai effectué toute ma carrière autour de ces questions. Je ne connaissais pas la région; mais j’avais pris contact avec Jean-Pierre Siorat pour scruter le site, on avait convenu de se revoir et de travailler ensemble.

J’ignorais, alors, que j’allais lui succéder.

Quelles différences avez-vous trouvé?

Ici l’habitat est très éparpillé. En Lorraine, la population est plus regroupée, on ne trouve pas ou très peu de hameaux isolés. Cette caractéristique géographique rend le travail plus difficile, le taux de population plus faible. Les déplacements sont multipliés et plus compliqués. Mais je suis très heureux d’être en Lozère. C’est beau et c’est beau tout le temps.

Quels sont les temps forts de la programmation ?

C’est une saison de transition, je suis chargé d’un nouveau projet artistique pour septembre 2009.

Parmi les temps forts, le festival d’accordéon iti-

MCH

nérant, avec une carte blanche à Antonio Rivas et qui animera des stages. En février, il y aura une manifestation organisée en collaboration avec les foyers ruraux autour de la parole. Tout n’est pas arrêté. Nous allons renforcer les rendez-vous sur Mende, où nous proposerons de la danse avec Montalvo, un nouveau partenariat se dessine. Avec Thema jeunesse et la mise en place de transports en commun avec la Fol, nous favorisons leur accès à la culture. Il y a encore les rencontres départementales du savoir faire autour des danses traditionnelles. En janvier, nous proposons une rencontre autour de la résidence de Jean-François Vrod, sur l’Aubrac ; voilà les grands axes de cette saison.

Tél. 04 66 65 75 75. www.addascenescroisees.fr

l’art-vues • page huit • octobre - novembre 08 DOSSIER Les saisons 2008/2009
B r i g i t t e E n g u e r a n d
« Baby-Q » présente un nouveau spectacle Rémy Chaplain, nouveau directeur des Scènes Croisées Carte blanche à Antonio Rivas « Divino Amore » d’Alfredo Arias

Théâtre Scène Nationale de Sète

Une saison foisonnante

DOSSIER

Scène Nationale de Cavaillon

Un espace de parole et de partage

Une fois encore, la Scène Nationale de Sète propose un choix de spectacles à la fois abondant et varié. Morceaux choisis.

Toujours à l’honneur à Sète, le théâtre sera classique, avec Beaucoup de bruit pour rien et Hamlet, de Shakespeare, ou encore trois farces de Tchekhov. Plus actuelle, la pièce Yerma, d’après Garcia Lorca, interprétée par la Comédie française, traite du sort étouffant de la femme espagnole. Surprenante, Le Balcon, de Jean Genêt, nous emportera dans une mise en scène tourbillonnante. On suivra Dominique Blanc dans La Douleur, de Marguerite Duras et Jean Rochefort, accompagné de Lionel Suarez à l’accordéon. Yannick Jaulin présente sa dernière création, Terrien, réflexion sur le territoire. La musique sera elle aussi tantôt classique, tantôt plus moderne, jazz ou brésilienne. Au programme, la Philharmonie de chambre de l’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon, les Chœurs de l’Opéra National de Montpellier, la jeune pianiste russe Elena Rozanova, des opéras avec Les Noces de Figaro, La Traviata, Faust, le Andy Emler trio, le Médéric Collignon Quartet, une soirée Bossa Nova ou encore un concert de la chanteuse cap verdienne Mariana

Théâtre de Tarascon

Ramos. Les choix chorégraphiques sont tout aussi éclectiques: un hommage est rendu à Picasso par Europa Danse, collectif de jeunes danseurs européens qui présente quatre pièces chorégraphiques sur une musique d’Erik Satie. Le spectacle Origine, de Sidi Larbi Cherkaoui, interprété par les Ballets C. de la B. traitera de la différence de cultures. Gerschwin de José Montalvo et Dominique Hervieu fera étape à Sète. La compagnie En sus 13 offrira une soirée flamenco. Leila Haddad rendra hommage à la diva égyptienne Oum Kalsoum. Rendezvous au cirque avec le Cirque de Tunis ou encore Angela Laurier et son Déversoir. Pour le jeune public, la Compagnie La Loue donnera Petitindien-qui-n’avait-plus-de-nom Les marionnettes du Bouffou Théâtre joueront La mer en pointillés, Molière 2007 du spectacle jeune public. Pour la cinquième année consécutive, de nombreux spectacles seront décentralisés autour du Bassin de Thau. Marie Susplugas Tél. 04 67 74 32 52 www.theatredesete.com

Dans le paysage théâtral vauclusien, la Scène Nationale de Cavaillon se distingue par la radicalité d’une programmation qui invite à une réflexion sur la création artistique et sur les comportements du public à son égard.

Vaille que vaille, malgré les soucis récurrents de budget, la scène nationale de Cavaillon continue sa route sans changer de cap, en programmant des auteurs et des artistes porteurs d’une parole forte, tout en essayant de tisser des liens d’une autres nature avec le public.

A l’arrivée, cela donne pour cette nouvelle saison une traversée d’errance heureuse, avec des escales malgaches, africaines ou haïtiennes, des trajets artistiques en compagnie de ceux qui font le théâtre d’aujourd’hui (Joël Pommerat, Laurence Vielle, Noëlle Renaude, Catherine Zambon, François Cervantès et bien d’autres). Un compagnonnage avec «des auteurs, des chorégraphes, des danseurs, des comédiens qui font naître un peu partout des pistes artistiques totalement neuves, particulièrement fortes, toutes porteuses de sens nouveau, de regards originaux» écrit dans son édito de rentrée le directeur de Cavaillon, Jean-Michel Gremillet.

Agenda dernier trimestre 2008:

• Octobre : Attitude clando de Dieudonné Niangouna, du 6 au 8. Chez Rosette, de la Cie Kettly Noël, 18. Au temps joyeux des colonies 47, de Jean-Luc Raharimanana et Thierry Bedard. 21.

• Novembre : Walking on rocks, Johanne Saunier, Jim Clayburgh, 6. Alice ou le monde des merveilles, Lewis Caroll, Madeleine Louarn, 18. Ceux qui partent à l’aventure, Noëlle Renaude, Renaud Marie Leblanc, 25. Arthur H, 28.

• Décembre : Taoub, Groupe acrobatique de Tanger et Aurélien Bory, 11 et 12. En quête de bonheur, Arnaud Meunier, 6 au 13. Le bruit des os qui craquent, Suzanne Lebeau, Le Carrousel, 16. Terrien, Yannick Jaulin, 20 et 21. Pinocchio, Joël Pommerat, 30 et 31.

Luis Armengol Tél. 04 90 78 64 64. www.theatredecavaillon.com

Le théâtre de Tarascon fête ses 20 ans

Un anniversaire en grande forme pour le théâtre de Tarascon qui favorise avant tout dans sa programmation l’accessibilité du public. Les classiques côtoient les modernes et le lyrique l’humour le plus débridé.

Après avoir résisté à un incendie, le Théâtre de Tarascon a procédé à une toilette de fond en comble: dorures, peintures, sols, plafonds, fauteuils refaits ou rajeunis pour un meilleur accueil du public. Les Tarasconnais semblent s’être progressivement appropriés le lieu, si l’on en juge par une fréquentation croissante. Aujourd’hui, ses responsables n’hésitent pas à se référer à la Fenice de Venise pour souligner « le prestige d’un théâtre mythique où chacun peut vivre et partager des moments de bonheur, d’émotion intense », dixit Charles Fabre, le maire de la ville. Beaucoup d’artistes en vue sont à l’affiche de la saison 2008-2009 dont l’évident éclectisme vise à satisfaire les publics les plus variés. Agenda :

• Michel Jonasz. Variétés.25 octobre.

• Demaison s’envole ! Humour. Francois-Xavier Demaison. 7 et 8 novembre.

• Le Système Ribadier, de Georges Feydeau Théâtre. Mis en scène par Christian Bujeau assisté de Céline Billes-Izac. Avec Léa Drucker, Bruno Solo. 15 novembre.

• Le Nozze di Figaro, Opéra de Mozart en quatre actes sous-titré en français. Choeur et orchestre du Teatro Olimpico de Vicenza (Italia). Mis en scène de Gabbris Ferrari. Direction musicale Giancarlo di Lorenzo. 29 novembre.

• Nicoletta & Son Choeur Gospel. Variétés. 5 décembre.

• Gulliver et fils, d’après l’oeuvre originale de Jonathan Swift. Cie les Trottoirs du hasard. Mis en scène de Ned Grujic. Jeune Public. 12 décembre. Tout feu, tout femme, de Bruno Druart Théâtre. Mis en scène de Jean-Pierre Dravel et d’Olivier Mace. 21 décembre.

• Vivez Le Theatre. Evénement ! A l’occasion des 20 ans de la réouverture du théâtre municipal, la

Compagnie Théâtrale Jean Franval présentera « La femme du boulanger ». 9 et 10 janvier 2009.

• Coups de Foudre Spectacle Musical. Un musical maléficomique de Gabrielle Laurens, Jean-Baptiste Arnal et Catherine Robert. 24 janvier.

• Le Malade Imaginaire, de Molière. Théâtre, par la Cie théâtrale de l’Esquisse. 6 février

• Karelia Symphonic Orchestra. Concert symphonique. Direction : Marius Stravinsky. 13 février.

• Plus si affinités. Théâtre. Une comédie de et avec Mathilde May et Pascal Légitimus. 14 mars.

• Chat et souris Théâtre. De Ray Cooney Mise en scène de Jean-Luc Moreau, avec Francis Perrin. 21 mars.

• Les Belles Sœur, de Eric Assous Théâtre.Mise en scène de Jean-Luc Moreau. Avec François-Eric Gendron, Sabine Haudepin, Roland Marchisio, Véronique Boulanger, Elisa Servier, Manuel Gelin. Mathilde Penin.4 avril.

• Gary/Ajar, de André Asséo. Adaptaté, mis en scène et joué par Christophe Malavoy. 18 avril. Tél. 04 90 91 03 52. www.tarascon.org/fr/theatre.php

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P h o t o C h r s t a n B e r t h e l o t
« Gerschwin » de José Montalvo et Dominique Hervieu « Alice ou le monde des merveilles » d’après Lewis Caroll. Mise en scène de Madeleine Louarn « Le Système Ribadier » de Feydeau

Les saisons 2008/2009

Les saisons 2008/2009

Théâtre Scène Nationale de Narbonne

Ouverture sur la danse

L’aventure de Dominique Massadau a débuté en 1990 alors que ce théâtre n’existait pas. A la tête de cette salle labellisée Scène Nationale, il construit des saisons très ouvertes sur toutes les formes artistiques : théâtre, musique, danse, cirque, jeune public. Un dosage savant.

C’estvotre quatorzième saison à la tête de la Scène Nationale. Une bien belle aventure ?

Cette présence a été morcelée. Je suis arrivé pour une période de préfiguration, jusqu’à l’ouverture du lieu en 1994. J’ai travaillé à cette époque dans différents espaces parallèlement au suivi du chantier

C’est donc ma quatorzième saison ici. La curiosité et l’envie sont toujours là. Elles ont du mal à s’épuiser, chaque année apporte son lot de découvertes.

Scène nationale, votre saison est ouverte à toutes les disciplines : comment réalisez-vous le dosage ?

C’est en effet une alchimie particulière. Je cherche à concilier une offre de spectacles les plus variés possible, avec une alternance d’envies particulières, de coups de cœur. Quelquefois le projet n’aboutit pas. J’essaye que l’ensemble soit cohérent. Nous essayons de contenter le public avec des spectacles de qualité, des découvertes porteuses d’émotion. C’est ainsi que nous construisons la saison.

Votre programmation compte-t-elle des spectacles, que le public ne pourra voir qu’ici à Narbonne ?

Ce n’est pas à priori ce qui me guide. Je ne cherche pas l’exclusivité. Cependant nous avons la chance d’avoir un plateau technique qui nous permet d’accueillir Sombreros, de Découflé en avril ou Grupo corpo, une chorégraphie de Rodrigo Pederneiras en décembre.

Nous avons des fidélités à certaines compagnies comme Yann Lheureux et Montalvo-Hervieu en fin de saison avec Gershwin. Toujours en danse nous recevons Carolyn Carlson et en janvier, une compagnie de Montréal, Edouard Lock dans Amjad. On peut dire que la Scène Nationale de Narbonne est tournée vers la danse. En théâtre nous recevons Les Cinq Molière, une merveille de spectacle sur tréteau; Salle des fêtes, la dernière création de Jérôme Deschamps et Macha Makeëff; les courtes pièces de Tchékov, mises en scène par Patrick Pineau et les Mesguish, père et fils, dans L’entretien de Jean-Claude Brisville. En musique

Le Cratère, Scène Nationale d’Alès

nous proposons une très belle surprise, La brocante sonore, un ensemble de musiciens en bleu de travail au milieu d’un bric-à-brac; Jazz émois, la création de Richard breton autour de Jean Eustache et nous ouvrons la saison sur Furioso dans La Framboise frivole, un spectacle d’humour musical.

En cours de saison on trouve une création de Jacques Nichet.

Depuis que Jacques Nichet a cessé d’être directeur du théâtre de Toulouse, il est redevenu compagnie indépendante. Le collectionneur d’Instants est un spectacle pour le jeune public à partir d’un récit de Quint Buchholz. Un très beau livre d’images signées par l’auteur. Nous avons toujours suivi les créations de Jacques Nichet. Lorsqu’il m’a fait part de son désir de monter cette œuvre j’ai décidé de le co-produire.

Votre saison est ouverte au jeune public, c’est une volonté particulière?

Nous avons en effet une quinzaine de spectacles, beaucoup de créations pour le jeune public. Nous multiplions les représentations. En mars nous participons à Scènes d’enfance de l’Aude. Une sorte de festival, une rencontre réalisée avec le Département sur une douzaine de dates. Les spectacles sont programmés dans différentes communes du département, petites ou grandes.

Comment se comporte le public narbonnais, estil volatil ou fidèle?

Les Narbonnais sont assez fidèles. Le public s’accroît avec le rayonnement du théâtre sur la communauté d’agglomération de Narbonne. Dans ce territoire nouveau nous pouvons aller à la rencontre de spectateurs potentiels. L’année dernière, nous avons accueilli plus de 49 000 personnes. Notre taux de remplissage se situe globalement autour de 96 %. Nous avons 2 800 abonnés qui doivent prendre six spectacles au minimum. Une réelle écoute et un vrai soutien.

Tél. 04 68 90 90 00.

www.letheatre-narbonne.com

Depuis dix-sept ans, Denis Lafaurie est à la tête de la Scène Nationale d’Alès. C’est avec une curiosité et un enthousiasme intactes que cet explorateur des frontières entre les arts et la population construit sa programmation.

Après tant d’années à la tête de la même structure, l’enthousiasme ne s’émousse-t-il pas?

Je suis à Alès depuis 1991. Autrefois j’ai beaucoup bougé, mais avec un outil tel que le Cratère, exceptionnel après la rénovation de 2005 et un réseau de partenariat, j’ai tous les atouts pour avoir envie de poursuivre. Quand je suis arrivé, on disait la ville moribonde, elle s’accroît et s’urbanise. On est porté par ce mouvement autour de soi. De plus, ici les strates du pouvoir sont simples, je n’ai pas à bagarrer avec plusieurs interlocuteurs ; il n’y a pas d’agglo. Le statut de scène nationale fait que loin d’être émoussé, je suis stimulé. Ici on a pris le temps de tisser des liens avec le public.

Tous les trois ou quatre ans, on évolue. Nous avons inventé Artistes au lycée, une opération unique.

Nous avons créé il y a 11 ans le premier Festival des arts de la rue ; l’année dernière nous avons mis en place un nouveau projet, la Nuit des camisards, sur trois ans avec des grands artistes de la région.

Les perspectives d’accomplir des choses neuves s’élargissent,cela tient à la grande facilité des rapports. J’ai obtenu une seconde salle au bout de douze ans, je ne vais pas partir maintenant.

Le cirque tient une grande place dans votre saison est-ce lié à la présence du Pôle cirque près de chez vous?

Le cirque a toujours fait partie du paysage culturel alésien. Toutes les compagnies sont passées par Alès, une ville phare pour le cirque, treize jusqu’en 1991. Nous avons créé le Pôle cirque avec Guy Perilhou. Puis nous nous sommes séparés en deux structures distinctes.

Nous avons inventé le Cirque en marche qui en est à sa troisième édition. On y montre aussi bien du nouveau cirque que d’autres arts de la rue et comment des arts différents peuvent se compléter, c’est la transversalité dont on parle beaucoup. Pour moi c’est fondamental d’aller vers les arts de la rue lorsqu’on est une scène nationale. Je ne suis pas une usine à spectacles. Je me sens plus proche d’un centre artistique. Je suis un explorateur des frontières entre les arts et la population.

Vous évoquez Bernard Glandier en cours de saison, pourquoi est-ce important pour vous?

Bernard Glandier a fait le choix de travailler à Alès alors qu’il aurait pu rester comme tant d’autres à Montpellier. Ce choix a été un acte fort, alors qu’il tournait partout. Avec lui on faisait six mille à sept mille personnes sans esbroufe. Il nous invitait aux répétions de ses spectacles, nous étions les témoins privilégiés de son processus de création. Le studio du Cratère porte son nom. On voulait qu’il y ait ses mannes et son souffle ici, comme une convocation de la bonne humeur. C’est Christine Jouve qui crée l’événement pour le baptême de la salle. Une façon de se souvenir combien Glandier a été important pour les chorégraphes contemporains.

Vous faites se succéder deux pièces de Brecht, est-il toujours d’actualité?

Brecht est devenu un auteur classique. Il compte toujours autant. Qu’on le tourne dans tous les sens, il a toujours quelque chose à nous apporter. La lecture didactique de Brecht a été un peu abandonnée. Le jeune poète nous a intéressé, c’est pourquoi nous avons programmé cette année Baal par U Structure nouvelle, après Jean la Chance, qui montre deux facettes contradictoires de personnages. Quand les compagnies de la région ont des projets gonflés, ambitieux, j’ai décidé des les épauler pour les réaliser. C’est le cas pour Baal, mais aussi pour L’Opéra de Quat’Sous, que crée Philippe Delaigue avec lequel j’ai l’habitude de travailler. Mais je n’invite pas que des compagnies régionales. J’ai quelques poids lourds, des références de la scène internationales, tels que Sarah Lavaud ou Sankai Juku, danse buto. Je souhaite souligner par ailleurs que ma saison commence dès septembre et s’achève fin juillet. Je suis triste de voir des théâtres fermés pendant toutes les vacances. En restant ouverts plus longtemps, nous élargissons l’éventail de notre public. Nous touchons plus de 100000 personnes, soit deux fois la population de notre ville. MCH

Tél. 04 66 52 52 64. www.lecratere.fr

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« Pas une usine à spectacles »
MCH
© A n n a S o é
« Inanna » par Carolyn Carlson Sankai Juku, spectacle de danse buto
DOSSIER

la marque qui change le cours de l’histoire

Théâtre de Béziers

«Voyage vers l’émotion»

Grâce à la salle Zinga Zanga (prononcer à l’occitane Zingo Zanga), le théâtre de Béziers peut recevoir des spectacles plus diversifiés et plus lourds. Cela fait le bonheur de son directeur Bruno Deschamps et des Bitterois qui bénficient également de la présence de Jérôme Savar y et de celle de SortieOuest.

Que signifie Voyage vers l’émotion, le titre de votre saison ?

C’est un titre à prendre au premier degré. C’est un voyage à travers les différentes formes du spectacle vivant pour les petits et les grands. C’est bien la moindre chose que de proposer de l’émotion. C’est un titre à l’image du visuel de notre saison, un bateau en papier qui navigue sur des continents imaginaires. Une saison familiale même si toutes les propositions ne sont pas à voir avec les enfants.

Quels sont les temps forts de cette saison?

Le premier temps fort, c’est évidemment la création Jérôme Savary, Le Trompinet au Paradis. Le spectacle devait être un rapprochement entre Henri Salvador et Boris Vian, Jérôme a décidé de le recentrer sur Vian. Pour le moment nous sommes les seuls à l’accueillir, il n’est pas prévu de le jouer ailleurs. C’est vraiment un événement très important. En décembre nous avons La porteuse de paquets, de Jean-Pierre Pelaez, première mise en scène d’un jeune biterrois, Laurent Brun. Autre temps forts : la présence à deux reprises d’artistes chinois. En janvier une version acrobatique de Casse Noisette de Tchaïkovski par le Cirque national de Chine et en mars, L’Opéra de Pékin. C’est très beau, parfois un peu long, nous présenterons donc un montage d’extraits des cinq pièces les plus importantes pour donner une vision assez large de cet art. Ce qui est étonnant c’est que le répertoire n’en compte qu’une quinzaine, remontées systématiquement de la même manière, avec les mêmes costumes et les mêmes battements de cils au même moment. C’est impensable pour les occidentaux qui ont l’habitude de changer les mises en scène à chaque reprise. Toujours en mars, ce sera une reprise, revisitée de Cher Ulysse, un spectacle phare de Jean-Claude

SortieOuest à Béziers

Un aiguillon de curiosité

Galotta, une œuvre fondatrice de son travail. Beaucoup de spectacles ont lieu à Zinga Zanga, parlez-nous de cette nouvelle salle ?

Cette salle existe depuis l’année dernière. Suivant les configurations, elle peut accueillir de 1200 à 2300 spectateurs. Elle est destinée principalement à des concerts, elle fonctionne un peu comme un Zénith, en plus petit. Elle est louée à des producteurs. Nous y programmons Trust, en ouverture de saison, un groupe de rock mythique, qui avait disparu et s’est reformé il y a deux ans. Le plus important avec Téléphone. Ils font une grosse tournée. Nous développons l’axe musique actuelle, chanson française, cela répond à une attente du public en la matière. Cette belle salle en dur, contrairement aux Zénith, constitue un espace idéal pour les concerts de ce type. Idéal aussi pour le Cirque National de Chine.

Avez-vous des liens avec vos deux voisins Jérôme Savaryet Jean Varela ?

J’entretiens des liens excellents avec les deux mais différents. Nous avons proposé à Jérôme Savary, qui est un ami, de venir s’installer dans un lieu qui appartient à la ville, l’ancien théâtre de Franciscains. Il est complètement intégré. Sa création est présentée chez nous. Jean Varela est aussi un ami, il est dans une structure du Département. Ça ne nous empêche pas de co-accueillir des spectacles. Nous irons à sortieOuest pour La Castafiore passe à table, son dernier spectacle culinaire, comme seul Jean Varela sait les faire. Nous co-présentons Cinéma, d’après le roman de Tanguy Viel, conçu et réalisé par Hélène Azéma, à la MJC de Béziers. Leur présence dynamise le territoire. MCH

Tél. 04 67 36 82 82.

En deux saisons, SortieOuest s’est imposé dans le paysage culturel régional. Faire du Domaine de Bayssan, dans la périphérie de Béziers un pendant du Domaine d’O aux portes de montpellier. Ce n’était pas gagné. Jean Varela, son directeur a su éveiller des appétits de découverte à travers sa programmation très originale.

Dans votre plaquette vous évoquez l’incongruité du lieu, qu’entendez-vous par là?

C’est un lieu au milieu de nulle part, en rase campagne, qui n’est pas desservi par les transports en commun. Son isolement géographique pouvait être un handicap. Incongrue également notre structure de toile et de bois composée de trois chapiteaux. Elle révèle un autre univers que celui qu’on trouve habituellement qui évolue en fonction des trois espaces. Celui de l’accueil n’a rien à voir avec celui du restaurant, ni avec celui de la salle de spectacle. La conception de l’outil fait qu’on est dans un rapport théâtre mais pas de chapiteau. Malgré cette singularité le public vous suit. La fréquentation peut sembler inespérée pour un tel lieu. Elle est due au travail que nous avons effectué durant des années sur le terrain, nous avions déjà un public. Nous avons un taux de remplissage supérieur à 72 %, soit plus de 22000 spectateurs. Nous prenons le risque de mettre en place des séries de représentations afin que le bouche à oreille puisse fonctionner et pouvoir élargir la base du public.

Présentez-nous Occident, le nouveau spectacle d’In Situ, la compagnie associée à SortieOuest. Le texte Occident est d’un auteur contemporain Rémi De Vos. Il est d’une violence inouïe. C’est un énorme vertige des mots. C’est l’histoire d’un couple qui se déchire comme on en voit au cinéma souvent, rarement au théâtre. Dag Jeanneret le met en scène et joué par Stéphanie Marc et Philippe Hottier. C’est étonnant. A la fois tragique et drôle; un spectacle vraiment remarquable.

En novembre vous nous invitez à découvrir votre nouveau dîner-spectacle au titre alléchant, Castafiore passe à table. Que cache-t-il ? Il s’agit cette fois d’une fantaisie lyrique et culinaire mêlant le théâtre de Labiche, de Feydeau, l’opéra bouffe d’Offenbach et l’opérette avec le plaisir de la table. C’est un spectacle spirituel et léger. Les représentations auront lieu sous le chapiteau du restaurant. Il sera repris fin décembre pour finir l’année de façon conviviale.

Que trouve-t-on dans les Rendez-vous de Bayssan?

Ce sont des propositions qui rythment l’année. Nous avons débuté cet automne avec une fête du livre fin septembre. Quarante éditeurs étaient présents, ainsi que des écrivains, des illustrateurs de bandes dessinées. Des ateliers autour des métiers du livre, des lectures et un bal à la page. Au printemps prochain, le 29 mars, nous imaginons un rendez-vous avec le catharisme avec une évocation du sac de Béziers en 1209. Dans ces rendez-vous nous allons au-delà des spectacles. Pour la troisième année nous aurons un rendez-vous sur les jardins, doublé d’un concert de jazz et d’un marché du disque et un cabinet de curiosités. Elle marquera l’ouverture d’un nouveau lieu, la très belle chapelle romane, Saint-Félix, à l’entrée du domaine. Restaurée elle accueillera des expositions et des concerts. Notre situation ne nous permet de développer une programmation jeune public, mais l’accueil de Saperlipopette, notre dernier rendez-vous de Bayssan est notre manière d’aller vers les enfants.

Le cabinet de curiosités, voilà encore une manifestation qui caractérise SortieOuest?

L’idée est de revaloriser cet esprit de savoir, d’humaniste. Il permet de toucher un public et une population plus large; les cabinets sont doublés de conférences et d’ateliers sur le thème de la décoration où les gens fabriquent des objets.

La conjoncture actuelle est morose pour la culture ; comment faites-vous pour palier cette situation?

Nous bénéficions de l’appui financier important du Conseil Général. Nous pratiquons la mutualisation des moyens. Nous avons commencé avec le Théâtre des Treize Vents, nous poursuivons avec la Scène Nationale de Sète, la Verrerie d’Alès et les structures de Béziers: le théâtre, la Boîte à rêves de Savary… Cette pratique répond à une nécessité financière, à une réalité économique. Elle est rendue possible par la maturité du réseau, plus dense. Les gens vont les uns vers les autres. Nos outils sont complémentaires. MCH

Tél. 04 67 28 37 32.

www.sortieouest.fr

l’art-vues • page douze • octobre - novembre 08
« Le Trompinet au Paradis », rapprochement entre Henri Salvador et Boris Vian par Jérôme Savary
DOSSIER Les saisons 2008/2009
« Occident» de Rémi De Vos par la Cie In Situ « L’Opéra de Pékin »

Théâtre des Halles à Avignon Du côté de Calaferte Parlez-moi d’amour

La programmation des Halles s’articule autour de la personnalité d’Alain Timar. Patient et obstiné, son parcours singulier est balisé régulièrement par de nouvelles créations, la découverte stimulante d’un nouvel écrivain ou la redécouverte d’un auteur de référence.

Bien avant que celui-ci n’obtienne pas le Prix Nobel de Littérature, Alain Timar a révélé l’univers onirique de Gao Xingjian ou défendu des auteurs comme Vaclav Havel ou Valère Novarina.

Ses choix artistiques témoignent d’une propension constante à s’ouvrir aux autres cultures, avec une curiosité insatiable et vigilante qui caractérise son nomadisme intellectuel.

Ses créations sont en effet littéralement inspirées et portées par cette richesse pluriculturelle, tout à la fois innée et acquise. Il se définit d’ailleurs volontiers comme « un être cosmopolite qui aime à transgresser les barrières et abolir les frontières factices ou réelles ».

Il est l’un des rares metteurs en scène français invités à l’étranger à oser se colleter avec la langue de l’autre dans des mises en scène puissantes et souvent novatrices qui sont autant d’illustrations de son ouverture au monde et de son écoute empathique.

Ses mises en scène sont pour le spectateur autant d’invitations aux voyages : dans le temps, dans l’histoire tragique et la mémoire douloureuse, dans la réalité sociale et l’exploitation économique, la misère morale et la solitude. Elles se présentent également comme des moments intenses et jubilatoires d’interrogation, de réflexion et de remise en cause.

Par ses scénographies rigoureusement élaborées où le clown caustique rencontre le musicien, où la toile peinte se transforme en une étrange sculpture, où la lumière découpe savamment des univers ludiques et oniriques, Alain Timar maintient constamment en éveil le spectateur, tout à la fois intrigué et happé par l’univers qui se construit devant lui mais dont il n’aura la clé qu’à la fin de la représentation.

Mariant méthodiquement le conceptuel et le sensuel, le personnel et l’universel, l’introspection intime et la vision politique, celle du citoyen engagé,

Théâtre du Chêne Noir à Avignon

Alain Timar fait entendre une voix originale. Quelques dates :

• Carte blanche à Alain Cesco-Resia Trois auteurs, une voix Benjamin Fondane «Titanic - Le mal des fantômes», Fédor Dostoïevsky «Lettre à son frère Michel», Eduardo Pavlovsky «La mort de Marguerite Duras». Du 16 au 18 octobre.

• 8èmes rencontres de Volubilis. Vivre, rêver, créer la ville et les paysages avec le changement climatique. A découvrir du 19 au 22 novembre.

• Je veux qu’on me parle de Louis Calaferte Création 2008 Compagnie Alain Timar. Du 4 au 6 décembre.

• Voyage en pays de Calaferte Lectures de textes de Louis Calaferte dirigées par Alain Timar, suivies d’un concert avec Guigou Chenevier : «Le Petit Dictionnaire à Manivelle ». Du 11 au 13 décembre.

• Le mois de Marie de Thomas Bernhard, précédé de Pour un peu, lecture de textes courts de Thomas Berhnard, avec Alain Cesco-Résia comme lecteur, sous la direction de Frédéric Garbe. Les 15 et 16 janvier

• Nos ancêtres les grenouilles de Eugène Durif, en hommage à Jean-Pierre Brisset. Cie l’Envers du Décor. Les 12 et 13 février

• Une voix sous la cendre Zalmen Gradowski Création 2009 de la Compagnie Alain Timar. Du 26 au 29 mars.

• Scrooge de Dickens.

Adaptation et mise en scène: Isabelle Starkier, dans le Cadre de Festo’Pitcho. Du 15 et 16 avril.

• Trois jours échange théâtre et musique par la Cie Les planches du salut. Du 14 au 16 mai. L.A.

Tél. 04 90 85 52 57 www.theatredeshalles.com

Après un festival particulièrement réussi, le théâtre avignonnais présente une affiche copieuse pour cet hiver. Ouverture avec Musset en novembre, au cœur d’une programmation traversée par la thématique de l’amour.

«I l n’y a de vrai au monde que de déraisonner d’amour» fait dire Musset à Fantasio dans la pièce On ne peut jurer de rien, la principale création de la nouvelle saison du Chêne Noir. Pour le rôle-titre, le metteur en scène et directeur du lieu Gérard Gélas invite l’humoriste Christophe Alévêque, présent avec bonheur dans ce théâtre lors d’un festival précédent. « Ce Fantasio est un pari fort puisqu’il s’agit de jouer quatre semaines à Avignon au cœur de l’hiver », dit Gélas. Une façon de réaffirmer l’ancrage du Chêne dans la ville, si besoin en était encore, et de faire entendre que le théâtre est vivant à Avignon tout au long de l’année, pas seulement en juillet. Après Lorenzaccio et On ne badine pas avec l’amour, Gélas retrouve donc Alfred de Musset. «Dans la problématique des temps actuels, dans le rapport grand-guignolesque que le citoyen entretient désormais avec les politiques qu’il a élus quand il vote, j’étais à la recherche d’un texte aux qualités de diamant noir comme sait si bien les ciseler Alfred de Musset, mais avec aussi des trous d’air permettant une forme d’interpellation directe sur quelques sujets d’aujourd’hui », confie le patron du Chêne Noir. Sa rencontre avec Christophe Alévêque? « La personnalité même de Fantasio s’y prête à merveille. Bouffon par excellence, improvisateur au brûlant talent, Christophe sait dire encore que le roi est nu, voilà ce qui m’a décidé à travailler avec lui. »

Le Théâtre du Chêne Noira connu cet été un considérable succès avec la création de Confidences à Allah, de Saphia Azzeddine, mis en scène par Gérard Gelas, à l’issue de laquelle plus de 6500 spectateurs ont consacré une des reines de ce dernier été : la jeune Alice Belaïdi, pur produit des ateliers du Chêne, partie à présent poursuivre sous d’autres cieux une carrière que nombreux présagent des plus brillantes, à la fois sur les planches et les plateaux de cinéma.

L’amour et ses sortilèges semblent être une thématique transversale de la nouvelle saison du Chêne Noir, puisque l’on y trouve, entre autres, « La Belle et la Bête », ainsi qu’une reprise d’un autre Musset consacré au jeu amoureux, de même qu’une conférence du philosophe André Comte-Sponville sur ce sujet. Normal que les coups de cœur soient une fois de plus privilégiés dans les choix de la nouvelle saison.

Quelques dates :

• Fantasio, d’Alfred de Musset, mise en scène de Gérard Gélas avec Christophe Alévêque. Vendredis et samedis à 20h. Dimanches à 16h et jeudis à 19h. Du 14 novembre au 7 décembre 2008.

• La Belle et la Bête. D’après le conte de Mme Leprince de Beaumont. Mise en scène de William Mesguich. 17 décembre 2008.

• Ruy Blas, de Victor Hugo, Mise en scène William Mesguich. Par la Cie de L’Étreinte. 18 et 19 décembre.

• Sans Fil. Comédie digitale de Sergi Belbel. Mise en scène de Marc Olinger, par le Théâtre de Luxembourg. 15 et 16 janvier 2009.

• L’homme Qui Rit, de Victor Hugo, Mise en scène du Footsbarn Théâtre. 24, 25, 27 janvier 2009.

• De Gaulle en Mai. Extraits du Journal de l’Élysée de Jacques Foccart, textes additionnels et mise en scène de Jean-Louis Benoit. 4, 5, 6 février

• Phasmes. Textes choisis et interprétés par Daniel Mesguich. 18, 19, 20 mars.

• On ne badine pas avec l’amour. Scénographie et mise en scène Gérard Gélas. 2 avril.

• Les Fables. Adaptation et mise en scène : Guy Simon. Théâtre du Kronope. 15 avril.

• Gary/Ajar. Pièce de André Asseo, Adaptation, mise en scène et interprétation de Christophe Malavoy. 16, 17 avril.

• L’Amour, conférence d’André Comte-Sponville. 12 février L.A. Tél. 04 90 82 40 57 www.chenenoir.fr

l’art-vues • page quatorze • octobre - novembre 08 ... DOSSIER Les saisons 2008/2009
P h o t o F r a n ç o i s C a l o n P h o t o F r a n ç o i s C a l o n
« Je veux qu’on me parle» de Louis Calaferte par la Cie Alain Timar C hristophe Alévêque dans «Fantasio» C hristophe Malavoy dans Gary/Ajar

Opéra-Théâtre d’Avignon Raymond Duffaut maintient le cap

Maison de productions lyriques avant tout, l’Opéra-Théâtre d’Avignon place l’opéra au cœur de sa programmation. Mais afin d’élargir la saison à l’ensemble des publics, l’opérette, le théâtre, la danse tout comme la musique y figurent en bonne place. A la tête du vaisseau amiral de la culture avignonnaise, Raymond Duffaut contourne les écueils pour assurer une programmation de qualité.

L’Opéra-Théâtre

d’Avignon et des Pays de Vaucluse était en ébullition le jour de notre visite. Cause de l’agitation: «Il Viaggio à Reims», opéra produit en collaboration avec le Centre français de promotion lyrique et pas moins de seize maisons françaises d’opéra qui s’apprêtent à l’accueillir, comme c’était le cas imminent de celui de Reims. « Et pour la première fois, observe Raymond Duffaut qui tient fermement la barre du vaisseau amiral de la culture avignonnaise, ce sont des maisons de toute nature, et pas simplement regroupées dans une même catégorie. »

Ce Viaggio s’annonce palpitant, si l’on en croit le directeur artistique avignonnais qui fait toutefois remarquer que ce sera un temps fort parmi d’autres dans la programmation de cette nouvelle saison où cinq autres opéras sont également à l’affiche. « Une maison de production et de création comme Avignon, qui possède en plus un orchestre et un corps de ballet, ne peut se permettre de trop réduire le nombre d’opéras. Sinon on touche à la qualité de la programmation et on déçoit les attentes du public », estime le directeur avignonnais. Forcément déficitaire l’opéra, avec ses coûts de production? Raymond Duffaut n’est pas si catégorique, à condition que l’on sache ce que l’on veut : « On se demande parfois s’il faut augmenter le nombre de représentations pour équilibrer le

budget des opéras, en en réduisant le nombre à l’affiche, mais je pense qu’il faut être prudent, car nous sommes une ville de 90 000 habitants et le public n’est pas forcément extensible. Par ailleurs, le pouvoir d’achat pose un réel problème et tout le monde n’est pas prêt à consentir les sacrifices que font par fois les passionnés d’opéra, lesquels constituent le noyau dur du public. »

Lorsqu’il avoue « travailler pour le public et non pas pour le non-public », formule sibylline s’il en est, Raymond Duffaut regarde du côté de certaines modes qui traversent de manière récurrente les

scènes contemporaines. Côté théâtre, musique, danse et opérettes, pas d’aventure folle donc car « ces genres-là doivent obligatoirement s’équilibrer, et par ailleurs, confie le directeur, je n’ai pas pour habitude de faire des choses que d’autres font déjà car c’est leur vocation. »

Dans cette saison avignonnaise, tous les opéras sont attendus, certes, mais également le concert lyrique d’Inva Mulla en décembre, ainsi que les concerts de musique de chambre, spécificité avignonnaise que Raymond Duffaut défend âprement. Un œil rivé sur le cahier des charges et l’autre toujours prêt à s’éblouir devant les créations d’un art lyrique qu’il défend avec passion.

• Opéras: 26-28 octobre : Il Viaggio a Reims (Rossini); 25-27 janvier : Les Contes d’Hoffmann ; (Offenbach); 22-24 février : Manon (Massenet); 13-14 mars : Les Orages Désirés (Condé); 29-31 mars : La Clemenza di Tito (Mozart); 31 mai-2 juin : Lucia di Lammermoor (Donizetti).

• Concerts lyriques: 28 novembre : Tremplin Jeunes Chanteurs ; 12 décembre : Inva Mula / Paolo Arrivabeni.

• Opérettes : 8-9 novembre : Les Brigands (Offenbach); 27-28-31 décembre : Le Chanteur de Mexico (Lopez) ; 25-26 avril : Véronique (Messager).

• Danse: 15 novembre : Ballets - La Nuit Transfigurée (Schöenberg) Concerti Brandebourgeois n°2 et 3 (Bach); 26 novembre : Tango Metropolis ; 10-11 janvier : Nouvel An 2009/Eric Belaud ; 31 janvier / 1er février : A la Découverte de la Danse ; 28 février : Kinkan Shonen (Hivernales); 8 avril : Eva Yerbabuena ; 12 juin : Celtic Legends ; 27-28 juin: Conservatoire National de Danse du Grand Avignon.

• Symphonique: 16 octobre : L’Oiseau de feu, Jonathan Schiffman / David Greilsammer; 20 novembre : Classique et Antiquité, Rumon Gamba / François Slusznis; 10-11 janvier : Nouvel An 2009 / Jonathan Schiffman; 5 février : Variations Musicales Jonathan Schiffman / Gautier Capuçon ; 6 mars : Musica Notturna, Jonathan Schiffman / Cristina Zavalloni; 10 avril : La Tradition Russe, Rossen Milanov / Sergej Krylov (Montfavet – Salle polyvalente).

7 mai : Soirée Brahms, Christophe Mangou / Laure Favre-Kahn; 11 juin : L’Hymne à la JoieJonathan Schiffman. L.A.

Tél. 04 90 82 81 43

Programme complet avec programmation musique de chambre et théâtre sur : www.operatheatredavignon.fr

l’art-vues • page quinze • octobre - novembre 08 DOSSIER
«Manon» de Massenet

BÉZIERS OCTOBRE NOVEMBRE

THÉÂTRESDE BÉZIERS..

THÉÂTRE – CRÉATION

● Jeudi 23, vendredi 24 – 20h, samedi 25 octobre -19h

Théâtre municipal

Boris Vian

Une trompinette au paradis

Un spectacle musical écrit et mis en scène par Jérôme Savary

DANSE FLAMENCO

● Samedi 8 novembre – 19h30

Théâtre municipal

De Casta

Compagnie Ivan Vargas Heredia

CHANSON

● Mercredi 12 novembre – 20h30

Zinga Zanga

Thomas Fersen

Première partie : Papillon Paravel

DANSE FLAMENCO

● Samedi 15 novembre – 19h30

Théâtre municipal

De Tablao

Compagnie El Pipa

DÎNER SPECTACLE – CRÉATION

● Du jeudi 20 au dimanche 23 novembre 20h – Sortie Ouest

La castafiore passe à table !

Compagnie In Situ

THÉÂTRE JEUNE PUBLIC

● Mardi 25 novembre 15h et 19h – Théâtre municipal

Les contes de la petite fille moche

DANSE

● Jeudi 27 novembre – 20h – Zinga Zanga

Tango Metropolis

Compagnie Buenos Aires Express Tango

MUSIQUE

● Vendredi 28 novembre – 20h

Théâtre municipal

Orchestre de Chambre de Franz Liszt

CIRQUE

● Mardi 2, mercredi 3 décembre – 20h

Théâtre municipal

Rien dans les poche

Cirque Romanès

HIP HOP / RAP

● Jeudi 4 décembre 20h30 – Zinga Zanga

Booba

THÉÂTRE

● Jeudi 11 et vendredi 12 décembre – 20h

Théâtre municipal

La por teuse de paquets de Jean-Pierre Pélaez et Peutouik City d'Anthony Wavrant Mise en scène de Laurent Brun

E XPOSITIONS...

● Du 10 octobre au 4 janvier

Espace Riquet

Franta

«Oeuvres choisies»

Sculptures et peintures

● Du 18 octobre au 4 janvier

Musée des Beaux-Arts

Le japonisme dans les arts décoratifs du XIXe siècle

Collections biterroises publiques et privées

● Du 6 novembre au 25 janvier

Musée du Biterrois

Les marionnettes du monde

CONFÉRENCES...

● 18 novembre - 15h - Musée du Biterrois

L'art grec et la villa Kér ylos

● 21 novembre – 17h - Musée des Beaux Arts

Un autre regard sur l'art contemporain : le nouvel espace de l'œuvre

● 29 novembre - 17h - Musée du Biterrois

Toutânkhamon

ETAUSSI…

● Du 13 au 19 octobre

A Béziers c'est la semaine du goût autour du raisin

Spectacles, conférences, expositions, animations...

● Du 5 au 16 novembre

Hivernales Flamencas

XIVe édition

Spectacles, expositions, film, bal sévillan, stage de danse,...

de la Culture et des Théâtres : 04 67 36 82 30
location 04 67 36 82 82 – Musées 04 67 36 81 60
Pour en savoir plus www.ville-beziers.fr Direction
Théâtre
Thomas Fersen De Tablao

Les saisons 2008/2009

DOSSIER

Théâtre Jean Alary à Carcassonne

Rien que des stars

Ce beau théâtre municipal mise sur la diversité haut de gamme. Après Philippe Torreton, dans Dom Juan, le 7 octobre, les stars de la scène se succèdent, tandis que la musique de chambre s’épanouit dans l’auditorium. Petit tour d’horizon avec Madame Viviane Broussi, déléguée à la culture.

Laprogrammation du théâtre Alary est dominée par les stars, c’est exceptionnel dans le paysage culturel régional.

La politique culturelle de la ville de Carcassonne a évolué depuis quelques années. Et pas seulement en ce qui concerne le théâtre. Nous avons fait un grand effort pour le musée. Cette année l’exposition Miro avec plus de 35 000 visiteurs, dont 3 200 pendant les journées du patrimoine, a été un très grand succès. Ce sont les têtes d’affiche qui attirent. Au théâtre, c’est la même chose. Il a trouvé son public qui vient de la périphérie et même de Narbonne; On le sent en confiance. Nous avons commencé la saison avec Philippe Torreton dans Dom Juan, on a fait le plein. Dès l’ouverture de la location, les gens se sont précipités à 8 h du matin pour avoir des places. Nous programmons toutes les pièces qui ont du succès à Paris à des prix très compétitifs. Voilà pourquoi le public nous suit.

Parlez-nous de la saison de musique classique à l’auditorium.

La mairie avait restauré la chapelle des Jésuites. Je trouvais dommage qu’on n’y fasse pas grandchose. Je me suis rapprochée de François Laurent, premier flûtiste à Toulouse. Après être venu testé l’acoustique, il m’a aidé dans la programmation. Cet auditorium de 220 places accueille désormais l’orchestre de chambre de Toulouse, certains solistes et leurs amis. Nous entamons notre troisième année. J’ai choisi une thématique pour ces Jeudis de l’Auditorium: une croisière musicale à travers les villes d’Europe, de Rome en octobre à Paris et même à Buenos-Aires, qui n’est pas en Europe, en hommage à Gardel qui lui, était toulousain. Chaque ville est associée à un ou plusieurs compositeurs. Là encore nous faisons le plein.

Quelques dates:

• Mardi 28 octobre : Le Système Ribadier, de

Feydeau, mise en scène Christian Bujeau, avec Léa Drucker et Bruno Solo.

• Jeudi 20 novembre : Le Temps des Cerises, de Niels Arstrup avec Eddy Mitchell et Cécile de France.

• Mardi 25 novembre : Biographie sans Antoinette, de Max Frisch avec Thierry Lhermitte et Sylvie Testud.

• Lundi 8 décembre : Pour vous avoir beaucoup aimés… Robert Hossein - Toute ma vie En création avant Paris.

• Samedi 27 décembre : La Maison du Lac d’après Ernest Thomson,avec Jean Piat et Maria Pacôme.

• Mercredi 21 janvier : Les Chaussettes - Opus 124 de et mise en scène par Daniel Colas avec Michel Galabru et Gérard Desarthe.

• Vendredi 6 février : Mon Père avait raison,de Sacha Guitry,mise en scène de Bernard Murat avec Claude Brasseur et Alexandre Brasseur.

• Mardi 24 février : La Vie devant soi, d’après

La Cigalière à Sérignan Saison enchantée

Romain Gary(Emile Ajar),avec Myriam Boyer, spectacle couronné

Théâtre

Tél. 04 68 25 33 13

Dans le Biterrois, La Cigalière à Sérignan se singularise : une saison en deux volets et une dominante chanson, plus que musique. Jean-Pierre Decaudin, son directeur, s’en explique.

Votre saison s’arrête le 31 janvier, pourquoi ?

La saison ne s’arrête pas à cette date, nous avons mis en place une saison en deux parties afin de bénéficier dans la seconde partie des tournées. En programmant en avance on n’a pas cette opportunité d’offres. Cela nous permet d’être réactifs. Pour nos abonnés, s’ils n’ont pas choisi tous leurs spectacles en début de saison, ils peuvent les reporter sur la fin. Cela permet aussi de relancer les saisons qui s’essoufflent parfois en plein hiver. Nous dévoilerons donc cette deuxième partie le 22 novembre. C’est un essai. Si cela marche on continuera.»

Vos propositions sont principalement des chansons et de la musique, deux pièces seulement, quelles sont les raisons de ce choix ?

«Je pense que Béziers a un superbe théâtre à l’ita-

lienne, idéal pour faire du théâtre; Bruno Deschamps est plutôt un homme de théâtre. Jean Varela, à sortieOuest est lui aussi très fortement orienté théâtre. Il nous a semblé que deux scènes tournées vers le théâtre en Biterrois, c’était suffisant.

On ne va pas tous faire la même chose. Je suis moi-même musicien de formation classique et jazz. Alors oui, nous donnons toujours plus de concerts. La salle s’y prête. Elle convient bien aussi à la danse contemporaine.

En effet votre première partie de saison s’achève sur la danse contemporaine, Double Cue de Patrice Barthes.

Patrice Barthes achève une résidence de trois ans chez nous ; ce sera sa dernière création. Rita Cioffi va lui succéder, à nouveau pour trois ans. Chaque

fois qu’on le peut on aide une compagnie à la création avec, dans l’idée, que La Cigalière devienne une scène danse ; encore une fois, on n’est paslà pour se marcher sur les pieds.

On doit être complémentaires. On va essayer de se coordonner La Cigalière est un théâtre de ville, c’est la municipalité qui supporte sont fonctionnement, le ministère de la culture n’aide que pour la résidence.

Quelques concerts à ne pas manquer: Hommage à Otis Redding, le 10 octobre; Patricia Kaas, le 13 novembre ; Thomas Dutronc, le 15 novembre; Les Grande Gueules dans Execices de style, mise en scène de Dominique Ratonnat, le 30 novembre.

MCH

Tél. 04 67 28 83 28.

Théâtre d’O à Montpellier La saison des adieux

Jean-Michel Soloch est arrivé à la fin de son contrat. Malgré un parcours sans faute, il n’a pas été renouvelé, sans doute à cause de la création d’un EPIC pour gérer l’ensemble du Domaine d’O.

Sa signature a disparu du dépliant de la saison, pas sur la feuille de salle de présentation que Jean-Michel Soloch signe d’un simple: «Je vous salue » , lourd de sous-entendus. Il y a eu en guise de préambule ce texte, sur la solitude du Général Alcazar, un symbole. Pour le reste, comme à son habitude, Jean-Michel Soloch s’est appuyé sur des artistes en l’occurrence les clowns de la compagnie

Le Prato, de Lille, dans un impromptu L’O de là… (encore un titre limpide). Cette troupe exceptionnelle d’invention et de drôlerie vacharde occupera le théâtre pendant tout le mois de décembre. Elle donne le ton d’une saison placée sous le regard sur notre quotidien à la fois triste et souriant. Une compagnie régionale, Machine Théâtre, ouvre la saison avec Dyptique, programmé dans plusieurs salles.

Les deux pièces Désertion de Pauline Sales et Woyzeck de Burchner sont proposées dans une même scénographie. Machine Théâtre sera également présente plus tard dans l’année avec des lectures spectacles d’auteurs d’ici : Jésus II de Delteil et Les secrets d’une écriture, de Max Rouquette. Occident, création de la compagnie In Situ succède à spectacle. Toujours parmi les artistes régionaux on retrouve des fidèles de la salle tels que Jean-Marc Bourg dans Septembres de Philippe Malone, et Sophie Talayrach dans Ad Vitam de Joël Jouanneau, au cours d’un cycle sur l’écriture contemporaine, Au commencement était le verbe Le grand répertoire n’est pas oublié, représenté par la compagnie L’Egregore de Marseille dans deux pièces de Tchékov. Regarde la neige tombe, un

cabaret sur les gens anonymes oubliés des médias, des textes satiriques et enjoués, et Oncle Vania, une pièce sur le monde paysan qui s’écroule avec l’industrialisation. Toujours d’actualité. Jean-Michel Soloch n’assistera pas à une nouvelle proposition, Les teinturiers de la lune, une balade contée en nocturne dans le parc du Domaine d’O, avec soupe à l’oignon pour réchauffer les spectateurs transis. Les huit conteurs par groupe de deux dans quatre lieux. « J’ai eu beaucoup de bonheur à travailler dans ce théâtre et de la douleur, c’est un milieu qui ne fait pas de cadeau. J’irai là où on me choisira», confie, ému, Jean-Michel Soloch. Vers L’O de là. On te salue. MCH

Tél. 04 67 67 66 66. www.herault.fr

l’art-vues • page dix-sept octobre - novembre 08
de trois Molières. MCH Jean Alary et Auditoium
© Y a n n O r h a n
R Hossein : « Pour vous avoir beaucoup aimés… » Thomas Dutronc Jean-Michel Soloch

Théâtre Jean Vilar à Montpellier

La création théâtrale en haut de l’affiche

Une nouvelle fois, le théâtre Jean Vilar place la création au cœur de sa programmation. Son directeur Luc Braemer nous invite à découvrir ces nouveaux spectacles portés par des compagnies de Montpellier.

« Montrer la création montpelliéraine, tel est le but du théâtre Jean Vilar », annonce Luc Braemer, directeur depuis l’ouverture de la salle en 1994. « Le théâtre s’implique en étant coproducteur », poursuit celui-ci. La saison commence donc logiquement avec une création, Baal, de Bert Brecht, par la Compagnie montpelliéraine U-StructureNouvelle. Ecrite en 1919, la pièce raconte l’histoire d’un jeune poète qui se laisse aller à une vie sans entraves.

A découvrir aussi - coup de cœur de Luc Braemerla pièce Tita-Lou, de Catherine Anne, créée par la Compagnie montpelliéraine Les Fourmis rousses, sur la relation fusionnelle de deux sœurs. Autre création: Rirologie ou le discours des queues rouges, d’Eric Massé et Laurent Petit, inspirée de la figure traditionnelle du fou du roi, par la Compagnie des Lumas, accueillie en résidence. Maldoror, d’après Lautréamont, est une création de Frédéric Roudier, par la Compagnie montpelliéraine La CCCP. On en suivra le héros qui voue sa vie au mal.

La Brise de la Pastille, œuvre née de la rencontre de plusieurs artistes, se situe à la limite du cabaret et de la fête foraine. Elle est créée par la Compagnie La CCCP. En tournée, Sacré Silence, création de Philippe Dorin, par la Compagnie Les Grisettes, l’histoire d’une marchande de son qui retient dans son bidon tous les bruits du monde. On verra aussi Tous les Algériens sont des mécaniciens, pièce très humaine de Fellag. Du théâtre clownesque avec A Wonderful World, un duo complice révélant la drôlerie des attitudes humaines. Du cirque avec Coma idyllique, par la Compagnie Hors Pistes, invitation à un voyage étrange. Un spectacle original, Le Meunier hurlant, où se mêlent marionnettes, vidéo et jeu d’acteur, d’après le roman d’Arto Paasilinna, par la Compagnie Tro-héol. Le dernier spectacle d’Alfredo Arias, Divino Amore, fait étape au théâtre Jean Vilar. Pour le meilleur et pour le rire. Emma la Clown fait sa psychanalyse Sous le divan , par Meriem Menant et la Compagnie La Vache libre.

Théâtre Le Périscope à Nîmes

A Jean Vilar, on entendra aussi l’amazone Claire Diterzi présenter son dernier album Tableau de chasse, conçu autour d’œuvres d’art dont l’élément central est la femme. De la chanson pas bling bling avec le groupe La Crevette d’acier qui interprète son album A part ça tout va bien Emily Loizeau et sa chanson mi-fugue mi-raison nous entraîne dans son univers à la fois drôle et émouvant. Papillon Paravel chante Au sommet de son arbre, album sorti en 2008. En première partie, Flavia et sa Chanson qui cache la forêt pose un regard cru sur notre monde. Enfin, une soirée danse, avec Voisins Voisines de Yann Lheureux et Krafff, par le Théâtre de la Romette. Deux pas de deux autour du thème de la rencontre.

Le public peut rencontrer les metteurs en scène lors d’ateliers et de répétitions ouvertes. Pour une approche intime du théâtre d’aujourd’hui.

M. S.

Tél. 04 67 40 41 39. www.theatrejeanvilar.montpellier.fr

Que ce soit en théâtre, en danse ou en musique, Le Périscope est une scène incontournable pour la création contemporaine. La saison 2008-2009 est pleine de belles surprises.

Danse, cirque, théâtre, musique, jeune public, Le Périscope offre une nouvelle fois une saison pour tous les goûts. Pour commencer, J’arrive plus à mourir, création chorégraphique de Mathieu Hocquemiller interprétée par la Compagnie A Contre Poil du Sens, sur l’attitude de toute une génération face à un futur menaçant. Fin octobre, le spectacle de cirque Comaidyllique, création 2008 de la Compagnie Hors Pistes, met en scène sept artistes, entre cirque traditionnel et contemporain. Novembre s’ouvre par une création théâtrale de la Compagnie Les Perles de Verre, Le bureau national des allogènes, traitant du statut des demandeurs d’asile. La Compagnie Le Mort aux Dents / La Faux Populaire présente Cirque précaire , réflexions d’un clown sur l’absurdité de la vie. Le groupe Mathis and the Mathematiks propose une soirée blues. Début décembre, la Compagnie 1057 Roses présente une création, De mes yeux la pru-

nelle, traitant de la gestation interminable d’un enfant devenu symboliquement l’enfant du monde, et de cette terrible interrogation: à quoi va-t-il ressembler ?

En janvier, Le Périscope donne Marx Materiau / Celui qui parle, une pièce conçue par Jacques Allaire et Luc Sabot, à partir des écrits de Karl Marx. Les cascadeurs de la Compagnie Chéried’Amour et les acrobates de la Compagnie les mains les pieds et la tête aussi proposent Le Russe blanc et Ali, petites formes de cirque. Entre exposition et performance chorégraphique et expérience acoustique, Objecte, par la Compagnie Wejna, interroge la place du corps dans notre société. Avec One, two, one, two, three, four de Philippe Dorin, on marchera sur les pas des cinq compères de la Compagnie l’heure du loup. Dans Bicubic, création 2009, Jean-François Valentin et Matthieu Philippon met en parallèle jonglage et jeu

vidéo. Des cailloux sous la peau, création de Vilcanota-Bruno Pradet & Cie, mêle danse et mouvement de la matière. Pour le jeune public, la Compagnie La Fabbrica présente Omme Hanimal, où ommes et hanimaux sont en guerre. En avril, Electre, de Sophocle, sera interprétée par la Compagnie Parlez moi d’amour. Suivront deux spectacles pour le jeune public : Marcello, Marcello, champion de papier par la Compagnie Les Petites Choseset Rond au carré, par la Compagnie Faux Mouvement. Fabrice Ramalingom et sa Compagnie R.A.M.a et Saskia Höbling et sa Compagnie DANS-KIAS interprètent Fiction in between Pour finir la saison, en mai, Le Périscope offre une soirée électro avec deux DJ de la scène nîmoise, DJ FLX et Audio-mastick.

Tél. 04 66 76 10 56 theatre-periscope.fr

Une scène dynamique

Ouverte depuis quatre ans, cette scène nîmoise propose une programmation très variée dans un cadre sympathique. Théâtre, danse, musique, cirque, spectacles jeune public, l’éventail des soirées est large.

En octobre, la saison du Mobile Homme Théâtre démarre avec la pièce Sylvestre, Salutations au siècle, de Jean-Yves Picq, mise en scène par Denis Lanoy

Suit un concert Blues du musicien perpignanais

Jean Chartron, seul avec sa guitare.

Le public est aussi invité à un festival de musique électronique et expérimentale, une soirée café-

théâtre avec la Compagnie du Capitaine

En novembre, une soirée est consacrée au poète Aimé Césaire

On écoutera de la chanson française avec MarieHélène Courtin qui sort son 5e album.

Un conte irlandais, du flamencoet les chansons inclassables de Flavia sont à l’affiche.

En décembre, on nous raconte l’histoire de Ronald

Mc Donald Des contes et chansons jeune public annoncent l’arrivée de Noël. Enfin, la pièce de Philippe Dorin Sacré silence, est une réflexion poétique sur le langage.

Tél. 04 66 29 95 41 www.mobilehommetheatre.com

l’art-vues • page dix-huit • octobre - novembre 08
A la pointe de la création contemporaine
© A l c e B a r t h e e m y © P a t r i c a G o r o s t a r z u
Mobile Homme Théâtre à Nîmes « Sacré Silence » de Philippe Dorin Mathis and the Mathematiks
... DOSSIER Les saisons 2008/2009
Le bluesman Jean Chartron

Théâte du Hangar à Montpellier

«Lethéâtre du Hangar ne sait pas ce qu’aime le public, mais, par contre, il sait ce que lui aime. Fidèle à sa propre liberté qu’il désire conserver pour éviter toutes formes de compromissions, il fait confiance aux textes, dont les subtilités sont avant tout généreuses, émotives et proposent de surcroît les jaillissements de différences.» C’est ainsi que Jacques Bioulès définit son théâtre, devenu depuis 2006 Centre d’Art et de recherche. Un bel outil que cet espace qui compte un atelier pour faire du théâtre: décors, costumes, son… Un plateau immense et profond et «une jauge résolument faible (87 places): le public ne fait pas déborder le vase, priorité au plateau!»

Quarante ans pour en arriver là, car le premier Hangar a débuté en 1965, dans un hangar des Pépinières Richter à Montpellier. Six spectacles seulement dans cette saison particulière et quelques Pochettes surprises (thème dissimulé et représentation suivie d’une dégustation de spécialités apportées par les participants). Mais six créa-

Les curiosités selon Bioulès

tions proposées pour une longue série de représentations, une quinzaine environs «car le Théâtre du Hangar souhaite laisser le temps au spectacle de se parfaire et de trouver sa place.» Les compagnies invitées sont choisies pour leur capacité à produire des moments d’émotion.

• Bagdad mon amour, diptyque, d’après Un monde (qui) s’efface, de Naomi Wallace et Les amants de Bagdad, de Jean Reinert, mise en scène de Flavio Polizzy avec Astrid Cathala et Abder Ouldhaddi. «Un hommage au poète irakien Salah Al Amdani, réfugié politique à Paris pendant la dictature de Saddam Hussein. Le spectacle est placé sous le signe de la colombe, symbole de paix et rappelle l’importance de l’oiseau toujours présent dans la poésie arabe. » Du 14 au 25 octobre.

• Le miroir et Poèmes, d’après les Petits Poèmes en prose de Baudelaire et Poèmes, de Radovan Ivsic, imaginé et interprété par David Stanley. Des poètes choisis parce qu’ils «portent en eux une grande théâtralité et l’écriture laisse la place pour

l’imaginaire de chacun.» Du 28 novembre au 13 décembre.

• Ad Vitam, de Joël Jouanneau, mise en scène de Jacques Bioulès avec David Stanley. Une co-production du Théâtre d’O qui le programme pendant la même période dans une mise en scène différente. Le même billet permettra d’assister aux deux représentations. Du 20 au 31 janvier.

• Le gai savoir de Julien Gracq, de Joël Jouanneau, une production Le Grand T (Nantes), conception et mise en scène Joël Jouanneau. Du 17 au 27 février.

• Qui êtes-vous Michel Leiris? de Jacques Bioulès avec Patrick Hannais, Sébastien Portier et Jacques Bioulès. Un montage comme il y a eu Raymond Roussel et comme il y aura Flaubert. Du 14 au 25 avril.

• La saison s’achève sur Quatre costumes en quête d’auteurs, un vertige théâtral imaginé par Jacques Bioulès. Les costumes sont prêts, les auteurs choisis. A eux de composer, dialogues et

Théâtre Pierre Tabard à Montpellier L’esprit rive gauche

monologues pour des personnages adaptés physiquement aux costumes. Plusieurs dizaines de combinaisons sont possibles. Première approche le 5 mai, l’ensemble se créera sur plusieurs saisons. Tout un art. MCH Tél. 04 67 41 32 71. www.theatreduhangar.com

Yves Gourmelon et Lydie Parisse prennent la direction artistique de cette salle de quartier avec une ambition : y faire vivre la parole.

Marc Chaouat ayant décidé de se retirer après une douzaine d’années à la tête du Théâtre

Lakanal, devenu Pierre Tabard, a proposé à Yves Gourmelon et Lydie Parisse, locataires de bureaux au-dessus de la salle, de lui succéder « Nous avons longuement hésité avant d’accepter de tenter l’aventure. La salle n’est pas subventionnée. La ville a aidé un temps mais depuis an plus rien. N’ayant plus de mission et pas de moyens, j’ai relevé le défi avec le secret espoir d’être suivi par les collectivités locales », explique Yves Gourmelon. La Compagnie Théâtre au Présent est heureusement conventionnée avec la Région, le Département et la Ville. Dans cette salle qui peut accueillir une centaine de spectateurs, dans d’excellentes conditions, Yves Gourmelon et Lydie Parisse ont décidé de faire entendre la parole des poètes et des écrivains, ceux d’hier, les grands contemporains, et ceux d’aujourd’hui, les futurs grands de demain.

Habitués du terrain, ils travaillent avec les universités et les étudiants. En vrais passeurs, ils tendent la main aux jeunes compagnies et ouvrent la saison avec L’oiseau bleu, de Maeterlinck, du 10 au 12 octobre, une création avec des amateurs. « Ce sont nos élèves des ateliers de l’année dernière, à qui nous offrons l’opportunité de produire un vrai geste artistique, leur faire sentir l’entrée dans la création », précise Yves Gourmelon. En novembre, du 7 au 23, ils proposeront leur dernière création, Le théâtre des paroles, de Valère Novarina, précédée de l’installation plastique Paroles trouées, de Lydie Parisse, d’après le livre qu’elle a écrit autour des textes de Beckett, Tardieu et Novarina. Ce dernier sera au théâtre le 22 novembre.

Leur programmation, à l’image de ces deux premiers spectacles, s’adapte au lieu «rive gauche». Char Résistance, de et avec Michel Arbatz, jon-

gleur de mots et funambule du sens. Les 3 et 4 décembre.

• Fantaisie sur un plateau, de Jean Tardieu, avec Nathalie Robert et Dominique Ratonnat. Un spectacle irrésistible, courez-y Du 10 au 21 décembre.

• Hannah Arendt: Exil Atlantique, mise en scène d’Avner Perez. Du 13 au 18 janvier.

• Jette un dernier regard, mise en jeu, Sylvie Boutley, autour de Virginia Woolf. Du 30 janvier au 1er février et du 6 au 8 février

• Le Malentendu de Camus et Realitarium de Lydie Parisse, en alternance, par Théâtre au présent, du 24 février au 29 mars.

• Le syndrome Marilyn, de et avec Julie Pichavant. Le 3 avril à la suite d’une résidence artistique.

• Autopsie du réel, volets 2 et 3: Je suis le peuple qui manque, de Cyber Trash Critic et United problems of coût de la main d’œuvre, de Jean-Charles Massera. Du 21 avril au 3 mai.

et fille

• La langue d’Anna, d’après un texte de Bernard Noël, mise en scène de Delphine Roume avec Livia Dufoix. Le 15 mai à la suite d’une résidence artistique. MCH

Théâtre Pierre Tabard, 17 rue Ferdinand Fabre à Montpellier. Tél. 04 67 16 28 82.

Baptême du feu pour Frédérique Muzzolini, directrice du théâtre municipal de Lattes, qui présentait sa première vraie saison complète. Placée sous le signe de l’écriture d’avant J.C. à aujourd’hui, sa programmation brillante fait résonner les textes.

Grâce à la volonté du maire de Lattes Cyril Meunier, un amoureux du théâtre, qui se souvient du stress des planches qu’il a connu autrefois, Frédérique Muzzolini a eu carte planche pour inviter les artistes de son choix. Elle vise très haut et fort d’entrée de jeu dès le 7 octobre avec le retour de Laurent Terzieff dans Hughie de O’Neill.

D’avant J-C, L’Illiade, d’Homère dans une adaptation pleine de créativité de Jacques Bellay, remaqué à Lattes pour sa mise en scène de Don Quichotte.

Au fil des mois: En attendant le songe d’après Shakespeare, mise en scène d’Irina Brook et Fragments, de Beckett mis en scène par Peter Brook.

Des stars mais aussi des compagnies régionales,

Stéphanie Marc dans Marilyn Monroe, entretiens ou One, two, one two three four! de Philippe Dorin par la compagnie L’Heure du loup. Quant à Sandrine Barciet, compagnie Grognons Frères, elle sera à Lattes en résidence d’écriture pour son projet autour des archives du théâtre de Montpellier. Un travail de compilation comme les aime la comédienne, qui avait abouti à l’excellent Vieillesse vieillesse. Frédérique Muzzolini aime à surprendre, le dernier spectacle est sans texte, Saudade, théâtre gestuel, fait partie de ses nouvelles formes d’expression artistique, qui seront régulièrement accueillies dans cette salle. Autre volonté de madame la directrice : ouvrir le théâtre tout le temps. Un salon de rencontre est

installé sur la mezzanine; certaines répétitions de Avis aux intéressés, création de Toni Cafiero, et les résidences seront ouvertes au public. Les Pépinières, le lundi soir, offriront aux artistes la possibilité de s’entraîner à la manière du chanteur qui fait ses gammes ou des danseurs qui travaillent à la barre. Et l’Office du Tourisme de la cité viendra s’installer dans les locaux. Enfin comme dans beaucoup d’endroits, le grignotage facilitera les échanges. Au théâtre de Lattes, comme dit le maire, «on trouve tout ce que les écrans ne pourront jamais reproduire ! » MCH

Théâtre Jacques Cœur, mas d’Encivade à Lattes. Tél. 04 99 52 95 00

l’art-vues • page dix-neuf octobre - novembre 08
Théâtre Jacques Cœur à Lattes Les Brook, père
...
«L’oiseau bleu» de Maeterlinck Peter Brook
DOSSIER
« Bagdad mon amour » avec A. Cathala et A. Ouldhaddi

Les saisons 2008/2009

Théâtre de Clermont-L’Hérault Cap sur les écritures et la poésie

A la tête de la Scène Conventionnée pour les écritures poétiques et scéniques, Jean-Louis Estany dresse un premier bilan et souligne l’encrage de sa salle au cœur d’Hérault.

Quevous a apporté le conventionnement?

Cela faisait deux années qu’on montait en puissance dans nos deux domaines d’actions, les représentations dans la salle et notre programme d’actions régionales. Nous avons eu une fréquentation en augmentation de l’ordre de 20%, soit plus de 25000 personnes, à peu près également réparties sur le théâtre et les diverses actions. Des actions dans la continuité de ce que nous avons entrepris depuis trois ans déjà. Grâce au conventionnement nous avons pu développer différents projets autour de la poésie. Par exemple la durée des résidences, d’accueil des auteurs, suivies des soirées Archipel a été allongée. Laurence Vielle, par exemple poursuit sa résidence chez nous. Elle est accueillie à Sigean le 10 octobre et le 11 à Villeneuve-lès-Maguelone, avec deux spectacles différents. Le conventionnement nous a également permis de poursuivre notre travail sur l’anthologie sonore entrepris depuis deux ans avec les lycéens. On récolte de la poésie sur toutes sortes de supports audio.

Théâtre de Bédarieux

Le premier trimestre est centrée sur des artistes régionaux, notamment Le Chauffeur est dans le pré, c’est nouveau chez vous?

Nous avons décidé de faire un trimestre, théâtre ouvert, sur le territoire. C’est important de marquer cet ancrage.

Nous avons contacté des artistes qu’on connaissait. Nous voulons avoir une action ouverte et interactive sur le cœur de l’Hérault. C’est dans ce cadre que se situe la venue du Chauffeur est dans le pré, les 21 et 22 novembre, à l’occasion de la sortie de son sixième album. Nous entretenons un partenariat avec des artistes d’ici comme Rita Cioffi ou Alain Béhar. Celui-ci va travailler sur les mots et la pensée; il va intervenir auprès d’amateurs, sur le territoire. Ce sera une première pour lui. La création aura lieu le 7 novembre.

Au cours de la soirée Poésie en cœur d’Hérault, le 25 novembre nous accueillons des poètes de la région. Enfin dans le cadre du centenaire de Max Rouquette nous proposons La Pastorala dels volurs, le 28 novembre.

Une nouvelle dynamique

Bédarieux parie sur la culture en se dotant d’une équipe renforcée autour d’une nouvelle directrice des Affaires culturelles. La programmation de cette saison ouvre sur des pratiques différentes parfois mise sur les jeunes pour préparer le public de demain.

Depuis quelques mois, Stéphanie Romero est la nouvelle directrice des Affaires culturelles de Bédarieux. La saison nouvelle porte éminemment sa griffe, et si l’éclectisme de la programmation est de rigueur, il n’en est pas moins évident qu’elle accueille parfois des genres peu vus à Bédarieux. « Notamment d’autres points de vue de mise en scène, qui s’émancipent de la frontalité habituelle et permettent au public de réagir plus activement. Le but étant que ce public soit confronté à d’autres pratiques qui lui permettent de continuer d’ouvrir son regard. »

Un coup d’œil sur le programme permet de vérifier les choix de la nouvelle équipe. Le travail en direction des jeunes est également un axe fort. « Nous voulons que les jeunes puissent assister à des concerts sans avoir besoin de descendre dans les villes côtières pour voir leurs artistes préférés » confie Stéphanie Romero. Ce sera le cas par exemple avec le groupe Why Star Par ailleurs, les lycées et collèges sont invités à participer activement à la culture de leur ville. Afin de les associer de manière concrète, des visites de la salle et des décors sont organisées ainsi que des rencontres avec quelques artistes. « On ne se contente pas de les faire venir assister au spectacle et repartir C’est en impliquant davantage les gens qu’ils apprennent mieux et qu’ils sont en capacité de résister à certaines dérives de notre société, à ne pas se résigner » Bref, une saison des plus dynamiques, grâce à l’impulsion que la ville a voulu donner en restructurant son service culturel. A noter qu’un atelier de théâtre ouvert aux jeunes va fonctionner tous les mercredis après-midi pour impliquer davantage la jeunesse bédaritienne.

Quelques dates :

• Victoria Abril. Chanson. 17 octobre.

• Amitié pulvérisée. Cie Metafor Textes du Poème Pulvérisé, L’arrière histoire du Poème Pulvérisé et la correspondance René Char/ Nicolas de Staël. 21 octobre.

• Le Prince travesti ou l’illustre aventurier, de Marivaux, Centre Dramatique National de Bourgogne. 15 novembre.

• Coma Idyllique. Cie Hors pistes Cirque. 21 novembre.

• Les mauvaises. Un duo de violoncellistes mal tempérées. Humour/musique.15 décembre.

• La conférence des oiseaux, d’après un texte de Farid Uddin Attar, par Pierre Lamoureux, théâtremime-danse. 16 décembre.

• Euphonium. L’univers animé de L. Starewitch, ciné-concert. 19 décembre. L. A.

Tél. 04 67 95 48 27.

Programme complet sur www.bedarieux.fr

Quels seront les temps forts de l’année 2009?

Fin janvier, ce sera la création de la chorégraphe Rita Cioffi avec Rinocerose. En février, nous proposons de la danse hip hop avec Raphaël et Sébastien.

En mars, notre semaine Poem Express aura pour thème Résister. En avril ce sera le spectacle exceptionnel de Jacques Bonnafe, L’oral et Hardi, sur des textes de Jean-Pierre Verheggen. Grâce à notre programmation, nous essayons de trouver nos marques, la question du public avec un théâtre de

petite ville, est au cœur de notre projet. Le théâtre ouvert va dans ce sens.

Autres spectacles d’octobre :

• La caravane de rêve et Abaroug, chameau du désert, avec des enfants de 8 à 15 ans, le 12.

• Ouvre la fenêtre avec Solika Nouchi et Claudine Berlier, jeudi 16.

• Winterreise, de Schubert, vendredi 17.

• Brel, du soleil à l’autre avec Patrick Tomas, samedi 18 octobre. MCH

Tél. 04 67 96 50 12.

l’art-vues • page
et
octobre - novembre 08
vingt
un
DOSSIER
V A r b e l e t
Le Chauffeur est dans le Pré «Le Prince travesti» de Marivaux

Communauté de communes des Monts d’Orb

Objectif : faire se déplacer le public

Le territoire dessine un triangle compris entre Bédarieux, Lunas et Saint-Gervais-sur-Mare, l’ancien bassin minier du département, il forme la communauté de communes des Monts d’Orb.

«Je suis libre de mes choix. Mes seules contraintes viennent de la taille des salles et des villages et des équipements techniques. Mon objectif est de faire se déplacer le public», confie Dani Chavarria, responsable depuis quatre ans de la saison culturelle. Cette mission est accomplie grâce à une convention qui la lie au Conseil général de l’Hérault. «Nous avons transformé la salle du grand café Mounis de Graissessac, un lieu mythique où était passé Jaurès, en salle de spectacle. Située au cœur du bassin minier, elle permet un brassage de population. Nous y programmons six spectacles cette année. Les habitants l’ont immédiatement adoptée. Elle est devenue une salle emblématique», poursuit Dani Chavarria. Le partenariat avec sortieOuest donne à la communauté l’accès des productions plus importantes tant d’un point de vue artistique que technique. Parallèlement se développent des résidences: « la présence des artistes dans les villages est rassu-

rante. Nous faisons salle comble à chaque spectacle avec chaque fois de nouvelles têtes dans le public.»

Quelques dates:

• Samedi 22 novembre 20 h 30 Salle des fêtes – Le Bousquet d’ Orb : Trois farces d’Anton Tchekhov «La demande en mariage, l’ours , Le tragédien malgré lui

•Samedi 6 décembre 21h Eglise – Mècle / StGervais-sur-Mare : «Le page disgracié» par JeanClaude Bray.

• Samedi 13 décembre 21h Salle Grand Café Mounis - Graissessac : «Rococo Bananas» par Los Excentricos - Co-accueilli avec la Verrerie d’Alès en Cévennes Pôle cirque Région L.-R.

• Mardi 6 janvier 21h salle Grand Café MounisGraissessac : «Le temps»Cie KD DANSE – En matinée pour les scolaires.

• Vendredi 16 janvier 21h Grand café Joucla –Camplong : «Au charbon» Théâtre de la Palabre

• Vendredi 27 février 21h Salle du foyer rural –Plaisance / St-Geniès-de-Varensal : «Le malade imaginaire» de Molière - Collectif Théâtre Lila.

• Vendredi 6 mars – 19h Salle du Grand Café

Mounis - Graissessac : «Le festin de Céleste»

Céleste Cie.

• Mardi 10 mars – 18h Salle du Grand Café

Mounis-Graissessac : «D’où viens-tu mon petit»

Récit autobiographique de et par le Comédien

Gérard Guillaumat

•Vendredi 27 mars 21h salle des rencontres –

Saint-Etienne-Estréchoux : «Jazz poets quartet»Serge Casero

•Vendredi 3 avril – 21h Grand Café Joucla –Camplong : «L’Amour… ou la chose» Chroniques d’amour et rêveries érotiques - Cie du Clapas

•Vendredi 17 avril – 21h salle Grand Café MounisGraissessac : «Cinéma» d’après le romain de Tanguy Viel – Création – Cie l’Esquif

• Mardi 12 mai – 18 h 30 – Village de Plaisance /

St-Geniès-de-Varensal : «La promenade du Sceptique ou la philosophie dans le jardin»

d’après Diderot, Cie du Groupetto.MCH

Tél. 04 67 23 78 03.

Espace culturel des Corbières Des événements hors les murs

Inauguré en 2003, l’Espace culturel des Corbières rayonne sur le département de l’Aude.

Ami chemin entre Carcassonne et Narbonne, à 3 km de la sortie de Lézignan, sur l’autoroute, l’Espace culturel de Corbières bénéficie d’une situation privilégiée, bien que situé dans une petite commune rurale, Ferrals-les-Corbières. «Nous drainons la population citadine de ces deux villes, qui sont à 20 minutes de notre salle, mais aussi le public du minervois, des Hautes Corbières, de Lagrasse et Durban et même de Port-laNouvelle », indique Karine Valero, programmatrice de la structure. L’espace Culturel a été créé en 2003 par le maire de la petite commune. Il s’agit d’une salle de deux cent cinquante places, et plus car elle est équipée de gradins rétractables. Le centre est monté en puissance depuis que de communal, il est devenu intercommunal, au bout de deux années d’existence, il a pu recueillir davantage de subventions. Cette montée en puissance a favorisé une

Le Casino à Beaucaire

dynamique qui lui permet d’avoir au moins un événement par mois. « Depuis l’année dernière nous avons développé des événements hors les murs ; étant en zone rurale, nous créons ainsi l’habitude d’aller vers la culture. Nous avons créé un événement avec les caves coopératives pour commémorer la révolte de 1907. Nous faisons tourner le spectacle sur Tchekhov créé en résidence par la compagnie Humani Théâtre. Pour toucher un plus vaste public, nous diffusons plus largement la plaquette, y compris dans les boîtes aux lettres et nos tarifs sont inchangés depuis la création de l’espace», souligne Karine Valero. Toujours dans un souci de mutualiser les efforts, certains événements forts déjà implantés dans le secteur sont soutenus par l’intercommunalité. C’est le cas de l’université de la vigne et du vin, les 24 et 25 octobre ; du festival de jazz à

Conilhac, du 1er au 29 novembre. Enfin des actions culturelles importantes pour favoriser la découverte du spectacle vivant, sont menées auprès du jeune public. Spectacles pour les maternelles et les primaires, prise en charge des déplacements, créations d’atelier.

Quelques dates :

• Mardi 14 octobre, Carmen Suite, musique.

• Vendredi 7 novembre, Hommage à Lucette de Villanova.

• Mardi 25 novembre, Le Prince travesti, de Marivaux.

• Vendredi 30 et samedi 31 janvier, Molière sur la route.

• Du 3 au 14 mars, Scènes d’enfance.

Vendredi 27 mars, Nathalie Nicole Nicole de Marion Aubert. MCH Tél. 04 68 57 03 35.

Tradition et modernité

Beaucaire innove en proposant au public un nouveau lieu de représentation et de création artistique, «Le Casino». D’octobre 2008 à mai 2009, ce sont près d’une quinzaine de spectacles de très grande qualité qui se succéderont à raison de deux pièces par mois.

Beaucaire fait souvent son cinéma. Agnès Jaoui y a posé les personnages de son film «Parlezmoi de la pluie » dans les rues, les places et les édifices de la ville. Jean Pierre Bacri et Djamel Debbouze ont apprécié l’accueil des Beaucairois. Après « Vincent et Théo » de Robert Altman, « les Côtelettes » de Bertrand Blier avec Philippe Noiret, « les Indigènes » de Rachid Bouchareb avec Djamel Debbouze, le cinéma aime décidément Beaucaire qui se prête au jeu avec délectation. Mais la culture à Beaucaire, c’est aussi la programmation de son casino municipal. Théâtre, musique, opéra et opérette, ainsi que d’autres formes d’art vivant sont convoqués pour cette nouvelle saison du Casino de Beaucaire qui offre un large choix de grands ouvrages faisant appel aux auteurs majeurs du répertoire. Les œuvres marquantes de la culture provençale y sont également accueillies, telle la Pastorale programmée en décembre comme il se

doit. Molière et Tchekhov côtoient Scotto, Stevenson, Skarmeta, Francis Blanche et Boris Vian, sans oublier les moments de grand divertissement avec les humoristes «Dau et Catella» et Gustave Parking. Grâce à la diversité de sa programmation et à l’éventail de ses tarifs, le Casino de Beaucaire est accessible à tous les beaucairois en quête de culture et de divertissement.

• Un air de famille, une pièce d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, par le Tripiti Théâtre de Marseille, Mise en scène : R. Vinciguerra 14 novembre.

• Pastorale Riboun, Groupe artistique d’Eyguières, Direction artistique : Laurent Ayme, 21 décembre.

• Chez Zofine, de Bohumil Hrabal par le Tripiti Théâtre de Marseille. Mise en scène : Raymond Vinciguerra 10 janvier.

• Le malade imaginaire, de Molière par la compagnie Vol Plané, Mise en scène : Alexis Moati.

• Passion de Lionel Briand et Hélène Vésian par la

compagnie Les Oiseaux de Marseille, 30 janvier.

• Dau et Catella, et non pas le contraire, 6 février

• Farallone, Comédie d’aventures d’après RobertLouis Stevenson par le Théâtre du Maquis d’Aixen-Provence 27 février

• Plaisanteries, d’Anton Tchekhov par la compagnie Un papillon dans le clocher de Villeneuve-lezAvignon, mise en scène Sophie Bauret14 mars.

• Le facteur de Neruda, D’Antonio Skarmeta par la Cie Nieto Texte & Projets d’Aix-en- Provence, adaptation et mise en scène : Jean-Claude Nieto 20 mars.

• Soirée cabaret «Chansons du milieu » avec les 4 Julots, un spectacle de Patrice Bourgeon et la Compagnie des Zincs, mise en scène : Patrice Bourgeon 3 avril.

• Gustave Parking «De Mieux en Mieux Pareil» 20 ans de carrière, ses meilleurs textes et ses visuels les plus délirants.25 avril.

• L’école des femmes, de Molière par la Cie NietoTextes &Projets d’Aix-en-Provence. Mise en scène: Jean-Claude Nieto. 15 mai. L.A.

Tél. 04 66 59 23 74.

l’art-vues • page trente-neuf octobre - novembre 08 ...
«Le malade imaginaire» de Molière «Hommage à Lucette» de Villanova.
DOSSIER Les saisons 2008/2009
«Un air de famille» d’A. Jaoui et J.-P. Bacri

ESPACE Jean Pierre Cassel

LE GRAU DU ROI-PORT CAMARGUE

Palais des Sports et de la Culture

Rens. 04 66 51 10 70

Samedi 11 Octobre à 21h

« SILENCIO » - ATPThéâtre Visuel par la Cie les Trois Clés - Spectacle librement inspiré de « La maison de Bernarda Alba » de Frederico Garcia Lorca

M MOOIIS S D DU U R RIIRRE E

Mercredi 29 Octobre à 21h

ROLAND MAGDANNE

Best Off one man show

Tarif Plein 25€ - Tarif Réduit 16€

Vendredi 31 Octobre à 21h

« Mme BOURDEL » clown

Solo par la Cie Internationale Alligator

Tarif Plein 14€ - Tarif Réduit 10€

Dimanche 2 Novembre à 21h

« Merci Jean-Claude»

Comédie de Bruno Chapelle et Camille Saferis

Tarif Plein 14€ - Tarif Réduit 10€

Mercredi 11 Novembre à 21h

Michel BOUJENAH

Nouveau one man show

Tarif Plein 25€ - Tarif Réduit 16€

Samedi 15 Novembre à 21h

« Amour et Chipolatas»

- Café Théâtre de J.L. Lemoine

Mise en scène X. Letourneur

Tarif Plein 14€ - Tarif Réduit 10€

Vendredi 21 Novembre à 21h

« Chat en poche»

Comédie Vaudeville de Feydeau avec Jean Benguigui, Valérie Mairesse et Arthur Jugnot

Tarif Plein 25€ - Tarif Réduit 16€

Samedi 29 Novembre à 21h

« MADOfait son show »

nouveau one man show de Noëlle Perna

Tarif Plein 25€ - Tarif Réduit 16€

Espace Jean-Pierre Cassel au Grau du Roi

Le Grau se fait une place au soleil

Auroyaume de la bronzette, on n’en cultive pas moins les choses de l’esprit. En quelques saisons, l’espace Jean-Pierre Cassel est devenu un hautlieu de la vie culturelle de la cité en accueillant des spectacles diversifiés qui ont permis de conquérir peu à peu un public local et régional désormais bien initié aux arts de la scène. Du traditionnel mois du rire avec du café-théâtre, des têtes d’affiche et des clowns, en passant par les concerts, la danse classique, l’opérette, les arts de la piste ou la comédie, tous les genres sont présents au sein de cette nouvelle saison afin d’attirer le plus grand nombre de spectateurs. Lieu de culture, mais aussi de distraction et de convivialité, l’Espace Jean-Pierre Cassel favorise, par sa configuration intime, la proximité entre les artistes et le public, ce qui crée une ambiance complice riche en émotions fortes.

Agenda :

• Mois du Rire: Roland Magdanne, 29 octobre. Madame Bourdel, clown, Cie Alligator, 31 octobre. Merci Jean-Claude, comédie, 2 novembre. Michel Boujenah, nouveau one man show, 11 novembre. Amour et Chipolatas, café-théâtre, comédie de J-L Lemoine, 15 novembre. Chat en poche, comédie de Feydeau, 21 novembre. Noelle Perna « Mado fait son show», 29 novembre.

• Les Combustibles d’Amélie Nothomb, 13

Kawa théâtre à Montpellier

décembre. (voir page ATP).

• En attendant le songe, 17 janvier. (voir page ATP)

• Nicomède, de Corneille, 31 janvier (voir page ATP)

• On choisit pas sa famille, comédie de JeanClaude Barc, mise en scène Véronique Brisson, par le théâtre du Ponant, 15 février.

• Les Etoiles de la Danse, 28 février.

• Bal caustique, 7 mars (voir page ATP)

Andalousie, opérette de Francis Lopez, 15 mars,

• Le Triomphe de l’Amour, 21 mars (voir p. ATP)

• Parlez-moi d’amour, comédie de Philippe Claudel, mise en scène Michel Fagadau, 4 avril.

• Pantagleize, ATP , 25 avril. L.A.

Tél. 04 66 51 19 80.

Exercices de style pour rire

Pourquoi le Kawa théâtre dans l’Art-vues ? Et pourquoi pas ? Voilà cinq ans que ce théâtre existe. 3000 personnes sont allées y rire la saison dernière à 19h, les jeudis, vendredis et samedis. Faire rire est plus difficile que faire pleurer. Si les textes ne remuent pas toujours les méninges, on a vu ici des petits bijoux sans prétention. Fantaisie Tardieu , par exemple. Ce spectacle passe cette année de l’autre côté du Verdanson, rive gauche au théâtre Pierre Tabard interprété par Dominique Ratonnat et Nathalie Robert dans une mise en scène de Didier Chaix. Cette saison, on mise sur Exercices de style de Raymond Queneau. Un grand classique du XXe siècle. Un œuvre inclassable qui raconte de 99 manières une anecdote banale. Pierre Gorses en a sélectionné 38, qu’il met en scène et interprète avec Christine Bergerac et Patrice Rocour. Le spectacle passe à 19 h tout le mois de novembre, et succède à la nouvelle création des Zygomateurs, Lol… de rire qui répond à des questions aussi essentielles que «Si on incinère un alcoolique, brûle-t-il plus longtemps ?

A 21 h jusqu’au 8 novembre, reprise très attendue des Nouvelles brèves de comptoir, mises en scène

Théâtre de la Plume à Montpellier

Une petite salle pour les tout petits

Dansle quartier de Figuerolles, Claudine et Serge Godoffe sont sur la brèche depuis quinze ans. Et pourtant, entre les anniversaires et les séances pour les groupes le théâtre de la Plume a trouvé ses marques. Mais la salle minuscule, une quarantaine de personnes, est vite pleine «Nous peinons, nous sommes toujours sur la brèche. Nous ne travaillons qu’avec les compagnies fidèles qui viennent chez nous pour faire connaître leurs nouvelles créations», confie Claudine Godoffe. Les spectacles s’adressent au très jeune public, dès 2 ans, mais « notre politique est celle des représentations en famille; il faut que les plus grands jusqu’à 11 ans et les parents, puissent venir sans s’ennuyer. Serge y tient beaucoup. Il choisit les spectacles en fonction de ces critères.» En général une grande place est laissée à la musique, au théâtre d’objets et au conte. Les représentations ont lieu les mercredis, samedis et dimanches, tous les jours pendant les vacances. Parallèlement, des spectacles sont donnés en soirée avec Romain Bouteille, fidèle parmi les fidèles. Cet automne:

• Fantastiques d’Oc, par la compagnie Denys Schaan, contes et chansons d’oc à l’accordéon. Les 11 et 12 octobre.

• Les aventures de Monsieur Moumoune, comédie musicale par la comapagnie Duo des Mômes. Du 15 au 22 octobre.

• Panique dans la salle de bains, par splash théâtre, théâtre musical et d’objets, du 25 au 30 octobre.

• Une maisonnette pour aliette, par la compagnie A l’improviste, théâtre musical, du 31 octobre au 5 novembre.

• Les jeux de Don Christobalito, par la compagnie Théâtre de carton, théâtre d’objets, du 8 au 16 novembre.

MCH

Tél. 04 67 58 73 78. www.plumetheatre.com

La Vista à Montpellier Résolument vers la Méditerranée

par Didier Chaix, de Ribes. Un spectacle bien rodé, irrésistible. A voir en attendant la création maison avec Bertrand Bayet et son équipe, Vive Bouchon!

Où l’on apprend comment soutirer des fonds européens pour éviter la mort d’un petit village. Jacques le Maire ne manque pas d’idées tordues.

Pendant les vacances, le théâtre est ouvert au jeune public, ce sont Les Petits Kawas à 15 h. Pour la Toussaint: Ho! par la compagnie Zing’A’Bat jusqu’au 1er novembre et Les contes de la malle rouge, avec Tom Torel, les 4 et 5 novembre.

Tél.04 67 58 15 45.

www.kawatheatre.com

MCH

En neuf ans, Lise Sinou a fini par imposer son style au Théâtre La Vista, un style qu’elle définit ainsi. «C’est un style éclectique et atypique, très ouvert à tous les genres mais surtout avec une identité méditerranéenne clairement affichée, dans un quartier dominé par l’interculturalité. Dans cet esprit je vais faire des échanges avec des théâtres italiens et espagnols. Nous programmons aussi bien des auteurs: Max Rouquette, Dario Fo, Garcia Marquez , Barrico qu’un théâtre proche du clown et du cabaret. » La saison compte trente-cinq spectacles, vingt en soirée et quinze pour le jeune public, dont vingt-trois créations. «Nous travaillons avec nos compagnies fétiche qui investissent comme elles l’entendent notre théâtre et les deux salles de répétition: La compagnie bruit qui court et Tête de bois. Pour finir en beauté», ajoute la directrice. En effet malgré le travail accompli, elle se sentait prête à abandonner. Et puis, avec la foi en ce qu’elle fait, l’énergie, et l’espoir que les salles de diffusion seront davantage soutenues, elle continue. La politique de La vista est d’accueillir sur la durée, pour que le bouche à oreille marche et que les professionnels proposent des dates d’accueil. Petit événement en ce début de saison, Les Thélémites se succèdent sur le plateau, une préfiguration de leur séparation en deux compagnies après quinze ans de vie commune. Sébastien Lagord met en scène Erendira d’après Gabriel Garcia Marquez en octobre avec Capucine Ducastelle, Evelyne Torroglosa, Marc Pastor et Nicolas Pichot, la compagnie devient L’Astrolabe. La Cie Silobulle présente un spectacle de clown burlesques Zara et Avril au centre de tri sélectif.

Didier Lagana assisté de Jean-Michel Boch, met en scène Fred Tournaire dans Novecento d’Alessandro Barrico, la compagnie s’appelle Vertigo. Autre volet de l’activité de La Vista, une programmation jeune public. La salle travaille avec les habitants du quartier et les groupes. Trois mille enfants qui écarquillaient les yeux ont assisté aux représentations. Là encore, Lise Sinou a construit un réseau avec lequel elle travaille désormais en confiance. « Je suis devenue plus exigeante et plus ambitieuse. Je cours moins de risques avec des gens qui sont devenus des complices et qui portent le lieu haut et fort.» Le théâtre fonctionne tous les jours pendant les vacances scolaires. MCH Tél. 04 67 58 90 90.

http://theatrelavista.free.fr

l’art-vues • page vingt-cinq • octobre - novembre 08 DOSSIER Les saisons 2008/2009
N ouveau one man show de Michel Boujenah Romain Bouteille « Nouvelles brèves de comptoir » de J.-M. Ribes «Zara et Avril…» par la Cie Silobulle

Mobile Homme Théâtre

1 rue de la Biche

30000 NIMES

Vendredi 3 et Samedi 4 Octobre – 20h30

« Sylvestre, salutations au siècle» de Jean-Yves Pic. Mise en scène Denis Lanoy

Mercredi 8 Octobre – 20h30

Soirée Impro (Tarif unique : 6 €)

Soirée de soutien à l’association «La Liane France-AfriqueLanguedoc Roussillon»

Jeudi 9 Octobre – 20h30

Soirée Bar Out – Blues

Jean Chartron

16, 17 et 18 Octobre – 20h30

DELCO Festival

Festival de Musique électronique et expérimentale proposé par le Collectif D999, production Mobile Homme Théâtre

Le 16 : Tom Gareil (Vibraphone) + Invité

Le 17 : Franck Vigroux

Turntablism et électronique avec le soutien du Réseau en Scène

Le 18 : D999 – JF. Oliver / D. Caulet

Jeudi 23 Octobre – 20h30

Sketch Party 4 – Cie du Capitaine

Café/Théâtre – Humour

Vendredi 7 Novembre – 20h 30

«Il faut rendre à Césaire», d’après le discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire

-

Théâtre avec Djamila Zeghbab et Yannick Louis

Vendredi 14 Novembre – 20h30

Soirée Bar Out – Chanson française

Marie-Hélène Courtin

Jeudi 20 Novembre – 20h30

« La saga de Cuchulain l’Irlandais »

Conte et chansons - Ecrit et interprété par Julien Masdoua et Robert Tousseul

TEL : 04 66 29 95 41

E MAIL : mobilehomme@wanadoo.fr

SITE : www.mobilehommetheatre.com

Les 21 et 22 Novembre – 20h30

« Flamenco, por dentro»Musique /Danse – Compagnie Luisa

Création après Résidence

Mardi 25 Novembre – 20h30 Gratuit

Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

SOIREE THEMA : Dédicace du livre de Monique Mathieu «Boutique mon cul», spectacles et débats.

Jeudi 27 Novembre – 20h30

Soirée Bar Out – Chansons inclassables

FLAVIA

3, 4, 5, 6 Décembre – 20h30

« L’Histoire de Ronald, le clown de McDonald» - Création Mobile Homme Theatre - De Rodrigo Garcia – Mise en scène de Denis Lanoy avec Rémy Leboucq Spectacle Adulte

Mercredi 10 Décembre – 19h30 Gratuit «60 ans de la déclaration universelle des droits de l’Homme» - SOIREE THEMA

Les 13 et 14 Décembre – 15h

«Jérémy et le stress de noël»Jeune Public- Contes et chansons Ecrit et interprété par Julien Masdoua et Robert Tousseul

Mercredi 17 Décembre – 14h30 et 16h

«Sacré Silence » - Jeune Public (Tarif : 6 €) De Philippe Dorin – Prod. Théâtre de la Palabre ATELIERS : Théâtre les Mardis de 19h30 à 21h30 –Improvisation les Lundis de 20h à 21h30 –Cirque (enfants) les Mercredis de 17h à 18h30

Tarifs spectacles : 6 €, 8 €, 10 €

Petit Théâtre de la mer à Palavas

Pour se divertir en famille

Corinne Clément fête les dix ans du théâtre qu’elle a créé dans la station de son enfance. Tel le roseau, Corinne Clément plie mais ne rompt pas.

Contre vents et marées elle a imposé ses idées toutes simples: un théâtre de divertissement pour les petits, dès 2 ans et leur famille. Les séances ont lieu les mercredis et les dimanches, après la sieste, ainsi que le jeudi pendant les vacances. Le maire de la cité suit Corinne Clément dans sa démarche. «La ville remet à neuf la salle pour qu’elle soit aux normes. Elle aura un accès direct. Ce sera simple mais fonctionnel », précise la jeune femme enthousiaste. Dans sa saison, que des compagnies qui lui ont fait confiance. Et un invité surprise: Fred Tournaire, des Thélémites, dans La Contrebasse (un spectacle à ne pas manquer, un vrai bonheur) samedi 25 octobre à 21 h, pour lancer les soirées adultes. La suivante, samedi 15 novembre est livrée à Réflexions Canines

Les spectacles de la saison :

La Ronde Autour du Monde, comédie musicale. Un capitaine et son moussaillon embarquent le public dans un tourbillon de chansons : une par continent (octobre).

La Clé Enchantée, théâtre et magie. Grâce à Jokary le magicien, Capucette retrouve sa clé malgré les

Saison culturel le de Mauguio

maléfices de la sorcière Alasha (novembre).

Demain C’est Nöel ! Cette comédie musicale interactive évoque les préparatifs du Père Nöel et de ses amis (décembre).

Le collier magique. Un conte de fée joué dans l’esprit du café théâtre (février).

Le Quatrième trésor. Un conte écologique, interactif et musical (mars).

L’arbre à musique. Ce spectacle interactif, initiatique et dynamique s’achève sur un mini concert avec les musiciens en herbe (avril).

Tél. 06 07 71 18 10.

Une bouf fée d’oxygène et d’évasion

Elaborée par les Affaires Culturelles de la ville, la saison 2008-2009 propose une bouffée d’oxygène et d’évasion dans une démarche d’ouverture et d’accès pour tous. Théâtre, musique, nouveau cirque, danse, spectacles pour petits et grands, expositions, ateliers… L’éclectisme de la saison permettra à chacun d’aller à la rencontre de son plaisir et de se laisser tenter par l’inconnu.

La programmation se veut une véritable invitation à s’émouvoir, rêver, s’interroger, rire, se distraire et découvrir la magie du spectacle «vivant» afin de partager ensemble des moments de plaisirs et d’émotion. Programme :

Octobre :

17 : Théâtre amateur, Les nanas.

25 : Cirque, De l’autre côté du chronomètre.

28 : Cinéma, Voyage au centre de la Terre.

29 : Jeune public, Doum’Bao et le crocodile blanc.

Novembre :

5 : Jeune public, Veille au grain…

8 : Théâtre humour, Shakespeare, même pas peur.

15 : Théâtre amateur, Boeing Boeing.

14 au 5 déc : Expo, Des hommes, une Terre…

La Grande Ourse à Villeneuve-les-Maguelone

21 au 30 : Exposition, Salon d’automne.

22 : Musique classique, Le triomphe de l’amour.

Décembre :

13 : Théâtre en famille, Chapeau Mr Holmes.

20 : Théâtre amateur, Starniania.

29 au 16 janv : Résidence, Zèbre ou léopard.

Renseignements : Service des Affaires Culturelles

Espace Morastel. 531, avenue du 8 mai 1945 à Mauguio. Tél : 04 67 29 65 35.

Unique Scène Conventionnée jeune public dans la région, Le théâtre de La Grande Ourse a pour mission l’éveil aux Arts Vivants. Martine Combréas, la directrice, va au-delà en multipliant et en diversifiant les propositions avec exigence et passion.

Quelles sont les contraintes liées à votre spécificité, Scène conventionnée jeune public? Nous avons une mission à la fois de diffusion et de création pour un large public. Nous ne sommes pas que jeune public, c’est de plus en plus vrai. J’ai beaucoup évolué. Je voue de l’intérêt à ce que je fais dans un espace de communication culturelle entre les petits et les grands. Quand je présente le spectacle On pense à vous, c’est valable pour les enfants mais également pour les adultes. C’est quasi la même manière de les aborder. C’est encore plus vrai pour les adolescents. C’est intéressant d’analyser, de mener une réflexion sur ce qui peut les intéresser. Contrairement aux autres centres, le public se renouvelle chaque année. On n’est plus sur le même rapport avec les 2/4 ans qu’avec les 7/9 ans. C’est ça la vraie contrainte. L’attitude de l’enfant évolue lorsqu’il entre au collège, parce qu’il est allé au théâtre dès l’enfance. Il faut s’adapter. Toute la difficulté est dans le doute. Les petits n’osent pas dire s’ils aiment ou pas. Il faut se remettre en cause de façon perpétuelle. Quels sont vos critères de sélection?

J’observe les réactions du public. A Lyon, j’ai vu des jeunes agités qui entraient dans la salle en mâchant des chewing-gums ; dès le premier quart d’heure j’ai été frappée par leur attention. J’essaye toujours d’imaginer ce qui se passe dans la tête d’un enfant qui vient pour la première fois au théâtre. Je fais très attention aux spectacles d’auteurs. Il y a le sens qui est important mais aussi ce qu’on donne à voir. C’est difficile de faire rester un enfant de 8 ans. Il faut qu’il ait plusieurs possibilités de s’évader. Il faut le solliciter. C’est pour cela que le visuel a autant d‘importance que ce qui est dit. Pour moi, régisseurs son et lumière sont des artistes à part entière, pas uniquement des techniciens. Leur travail est aussi important que l’écriture.

Plusieurs compagnies belges sont programmées au cours de votre saison, les Belges sont-ils plus proches du jeune public que les autres?

Nous avons même une coproduction. Ils sont bons. Il y a en Belgique une vraie histoire du spectacle pour enfants. Il existe un réseau de diffusion important. Cela ne fonctionne pas comme en France. Ils ne peuvent créer à la va vite, il y a une vraie compétition entre les compagnies. Pour participer à un des deux festivals, ils doivent être forts, absolument. Il y a un relationnel que j’aime, une inventivité extrêmement forte. On se connaît bien. Les Belges aiment bien venir ici. Cela représente un gros effort car ils viennent de loin.

Comment va le monde ? De quoi sont faites ces soirées et à qui s’adressent-elles ?

Je pense que le théâtre est un des derniers lieux de confrontations, de rencontre, ce qui m’intéresse. Ces soirées thématiques se présentent toujours de la même manière; je sollicite la participation de quelqu’un qui a réellement vécu dans le pays; il y a un peu de spectacle, un film; un débat sur l’histoire, la culture, la géopolitique de l’endroit; la soirée se termine par un repas avec des spécialités locales. J’aimerais développer ce concept avec des journalistes et relayer par une radio. Je demande aux collèges de faire une présentation du pays en trois minutes. Cette années ces soirées auront pour thème le Cap vert et le Brésil.

Pouvez-vous développer les nouveautés de la saison?

Il y aura une semaine de la chanson pour répondre à la demande qui m’a été faite. L’autre événement sera la Salon du livre de la jeunesse en partenariat avec les librairies spécialisées de l’agglomération ; Un peu sur le principe de la fête de Noël, nous organisons une fête en avril. Tous les premiers mardis de novembre à mai, nous proposons une séance de cinéma gratuite. Enfin au mois de juin ce sera Du jardin à la casserole des chefs où j’interroge l’art culinaire et celui des jardins. Pour cette manifestation, je suis en discussion avec un très grand chef d’une région limitrophe…

Tél. 04 67 69 58 00.

l’art-vues • page vingt-sept • octobre - novembre 08 ...
MCH
« Le public se renouvelle »
F red Tournaire dans « La Contrebasse » «De l’autre côté du chronomètre» par la Cie Dare D’Art
DOSSIER Les saisons 2008/2009
« On pense à vous» par la Cie de la Galafronie

Les saisons 2008/2009

La Chapelle Gély à Montpellier Cultures croisées

Etienne Schwarcz et son équipe ont investi la Chapelle au cœur de la cité Gély. L’espace est devenu au fil des ans un lieu à part, dédié aux arts croisés et au métissage des cultures.

L’étéla Guinguette gitane des jeudis soirs s’est imposée comme un rendez-vous festif qui brasse toutes les populations autour de la musique gipsy et des plats de Lili Baillardo. C’est ici à la Chapelle Gély et nulle part ailleurs. Un succès qui symbolise la philosophie du lieu: le bien vivre ensemble. Cette année un mini festival, Terrain Blanc a prolongé l’été. Un événement pour «questionner la notion de territoire, faire l’expérience d’un vivre ensemble, aller à la rencontre des territoires de l’art, territoire de vie, permettre aux artistes, aux habitants de les investir, afin de faire surgir ensemble d’autres facettes d’un possible, sur les toiles de nos imaginaires», écrit Etienne Schwarcz directeur artistique de ce festival et de La Chapelle. A l’image de sa saison, qui voit se succéder pendant l’automne des artistes de tous horizons. Des artistes souvent en résidence In situ avant de présenter leur travail.

El Mediator à Perpignan

• La morsure de l’Iceberg, Marc Vincent, compagnie Artefactdanse. Une création pour huit danseurs et trois compositeurs sur le thème de la dévoration dans les rapports de forces, du désir cannibale. Une proposition interdisciplinaire, chorégraphique et musicale, selon la vocation de cette compagnie. Du 16 au 18 octobre à 19h.

• Les Arènes de la Chapelle. Se basant sur le thème des Cordes, cette arène accueillera des artistes divers dans un espace d’échanges de traditions et de cultures différentes. Un événement récurrent et spécifique au lieu. Le31 octobre à 19h.

• Déclassé X, Compagnie François Rascalou. Les danseurs évoluent sur la diffusion visuelle répétitive d’un texte d’Emmanuel Darley, Xitation. Par leur présence et leurs actions, les interprètes dessinent une trajectoire vers l’inconnu, sans temps ni espace figé. Dans le cadre de la saison Montpellier Danse. Jeudi 13 et vendredi 14 novembre à 20h.

• Bug.01. Ces soirées sont dédiées à l’expérimentation musicale et vidéo, que ce soit dans la recherche d’esthétiques singulières ou de pratiques instrumentales innovantes. Le 18 novembre à 19h.

• [Konfejonal,o], compagnie Exit. Pas de scène, pas de décor, mais des installations, des boîtes et un plan pour se déplacer de l’un à l’autre. Une forme hybride entre installations et performances, mise en jeu de mots, de corps. Du mercredi 26 au samedi 29 novembre, à 18h30 et 21h30.

• Saison 3, Michel Bismut, Arnaud Bertrand, François Ceccaldi. Musique, vidéo, espace sonore. La contrebasse, ancrée dans ses racines ancestrales croise les musiques électroniques et les images de multiples lieux de notre planète. Vendredi 12 et samedi 13 décembre à 19h.

• ContactImprovistaion/Jam. Tous les 2èmes dimanche du mois, un invité assure un temps de préparation. Les 12 oct., 9 nov. et 14 déc.

Au croisement des arts

La salle de concert de Perpignan explore l’avenir en abordant les arts numériques à travers leurs incidences sur la création, la diffusion, la pratique musicale et les croisements avec le spectacle vivant.

« La démocratie culturelle prônée par le socioculturel, pour qui l’expression prime sur la forme, a été récupérée par les industries culturelles avec son côté baraque de foire et baratin sur le mode: tout le monde peut être artiste, riche et célèbre. Mais est-ce une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain ? » s’interroge

Maurice Lidou, Directeur de la Scène Conventionnée El Mediator à Perpignan. Et d’afficher en guise de profession de foi, la volonté d’agir en faveur de la démocratisation culturelle et de la démocratie culturelle « afin de retrouver les deux jambes de l’action culturelle ».

Illustration : El Mediator programme des spectacles « Arts croisés » d’artistes « singuliers et prospectifs», accompagnés par la médiation culturelle avec le milieu scolaire et péri-scolaire (classes EPS danse, cinéma, audio-visuel ou technologie ainsi que les classes primaires, les centres sociaux et les

centres de loisirs ou encore les organismes de formation professionnelle). Ces actions sont rythmées par des visites, des rencontres avec les artistes ainsi que des ateliers avec ceux-ci. Par ailleurs, le public est invité à être créatif lui aussi, à travers sa participation à des ateliers multimédia. Il filme, interviewe, monte et réalise des reportages sur ce qu’il a vu et entendu. Une façon de proposer son regard à côté de celui de l’artiste et de dépasser le statut de simple spectateur. Enfin, chaque année, à travers le concours clip’n’remix du Tilt Festival, El Mediator permet à tous ceux qui le désirent, amateurs ou professionnels, de réaliser un remix ou un clip issu d’un titre musical existant. Pour la prochaine édition du festival, les mini-reportages réalisés par les spectateurs seront ensuite diffusés sur un site communautaire de partage vidéo. Vous avez dit démocratie culturelle? En la matière, El Mediator

ne se contente pas de beaux discours.

Programmation dernier trimestre 2008.

Octobre. Festina Lente,16. Zao + Zikhéré, 18. John Mayall, 23. Santa Macairo Orkestar + Raskai, 24. Uncommonmenfrommars, 25. Suicidan Tendencies + The Inspector Cluzo, 30. Novembre. Second Sex + Rock in Chair, 6. Cie Non Nova, 7. Yoanna, 13. Thomas Dutronc, 14. The Do + Minuscule Hey, 15 . Morgan Heritage + Sound System la Main Verte, 18. F.M. + Henry Bes, 21. Gage, 22. Dirtrucks, 27. Guem + Hilight Tribe, 28. Lazarevitch + Allouche Sextet, 29 Décembre. Chikinki, 4. Los Chicros + Hello Lisa, 5 Lofofora + La Phaze + Moshpit,6. Asian Dub

Depuis maintenant 25 ans, Boitaclous, entreprise de diffusion et de promotion artistique basée à Perpignan, a comblé 80 000 spectateurs.

Boitaclous propose une programmation tous azimuts portée par des stars, des talents confirmés et émergeants, des artistes locaux dans toutes les disciplines : théâtre, musique danse, variétés, humour, chanson.

Fidèles à leur pensée unique: «Tous les goûts sont dans la nature, toutes les expressions font la culture, au sens noble du terme: celui qui fait de la scène un lieu générique où la musique, le théâtre, la danse, la tragédie et la comédie se croisent, se font signe, se parlent», de quoi faire grincer les dents des ayatollahs de la culture. Qui sont les hommes de Boîtaclous ? « Au départ, une histoire banale. Une bande de chevaliers d’un autre temps qui partent dans un délire, des idées qui fusent, des boîtes à outils, des boîtes à vices, qui se

disloquent en joutes verbales, puis tout à coup le défi est lancé; chiche! Alors Brigitte, Patricia, Gilberte, Cathy, Thierry, Jacques et les autres démarrent ensemble cette aventure et créent Boitaclous spectacles.»

On parle de leur saison, il faudrait dire leur année car la diffusion est continue, outre la programmation annuelle et jeune public, elle compte un festival de jazz et un autre de guitare, rayonnant sur les salles du Roussillon, dans des jauges de 200 à 8000 places. Du parc des expos à Perpignan au théâtre Jean Piat à Canet village. Une saison qui compte pas moins de quarante deux propositions, à savourer sans modération, car «l’abus de spectacle vivant n’est en aucun cas dangereux pour la santé!»

Quelques dates:

• Jeudi 30 octobre, Hughie avec Laurent Terzieff.

• Lundi 19 novembre, Sarkomania, avec les chansonniers, Jacques Maillot, Bernard Mabille et Michel Guidoni.

• Mercredi 3 décembre, La folle parenthèse, chansons avec Liane Foly

• Jeudi 15 janvier, La Traviata, de Verdi.

• Mardi 24 février, Souad Massi, chanteuse algérienne.

• Mardi 17 mars, Buffo avec le génial H. Butten.

• Mardi 28 avril, Parle-moi d’amour avec Michel Leeb et Caroline Silhol.

• Mardi 5 mai, Anne a 20 ans ! avec Anne Roumanoff… MCH Tél. 04 68 34 07 48. www.boitaclous.com

Foundation + Voicst, 10. Fumuj + Mr Lab,12 Teuhpu VS Buster + Congopunq,13.Au fil de l’eau - Cie Songes, 17. Moriarty, 19. Erik Truffaz feat Sly Johnson + No Bleu,20

Tél. 04 68 51 64 40.

l’art-vues • page vingt-huit • octobre - novembre 08
170, rue Joachim du Bellay à Montpellier. Tél. 04 67 42 08 95. www.lachapelle-gely.com
DOSSIER
Boitaclous à Perpignan
P h o t o A n d r e G a b b p h o t o P n g o u n ...
« Toutes les expressions font la culture »
The Do, le 15 novembre « Déclassé X » par la Cie F. Rascalou «La folle parenthèse» avec Liane Foly

Maison de l’Eau d’Allègre-les-Fumades

Un bain de culture

Centre de développement culturel, la Maison de l’Eau d’Allègre-les-Fumades poursuit une politique de programmation et de résidences entreprise depuis maintenant quatre ans, avec un public qui adhère aux orientations de ce lieu original.

« La Maison de l’eau, ouverte depuis 2003, est désormais un espace culturel incontournable au niveau local, départemental et régional » affirme Pierre Brun, maire d’Allègre-les-Fumades et Président de la Communauté de Communes du Pays de Cèze. « Notre démarche est toujours guidée par le souci de s’adresser à tous les publics ; une culture ouverte à tous, et non essentiellement élitiste. » De son côté, le directeur artistique Michel Simonot invite à «oser le spectacle vivant», hors des sentiers médiatiques, puisqu’il existe un foisonnement d’artistes, de créateurs et d’interprètes, d’itinéraires musicaux, théâtraux... « C’est cela que nous voulons montrer, cette richesse des rencontres, des découvertes, des fusions aussi.»

Cette saison, une place plus grande est laissée au théâtre qui était un peu le parent pauvre des saisons précédentes. Outre la programmation, qui accueille le public, d’autres rendez-vous ont lieu avec différents ateliers (cirque, guitare, hip hop, magie, arts plastiques, cuisine, mémoire...) propo-

Saison culturelle de Mende

sés aux jeunes et aux moins jeunes. Agenda:

• La Vérité sur Louis Compagnie Epices et parfums. Création. Spectacle accueilli en résidence par la Maison de l’eau. Tout public à partir de 6 ans. 8 octobre.

• Une histoire formidable. Texte, musique et image: Jofroi. Orchestration, claviers : Line Adam

- Mise en scène : Pierre Jaccaud. 18 octobre.

• Festival de théâtre associatif gardois Spectacles gratuits. 9 au 26 octobre.

• Soufflet n’est pas jouet. Portrait de dames. Cabaret poétique avec Agnès Binet, accordéon, Elisabeth Gavalda, voix. Spectacle accueilli en résidence de création. 8 novembre.

• Master Class démonstration de batterie par • Double Drum’s. Avec Alain de Campos et Franck Marco. 15 novembre.

• L’humanité disparaîtra, bon débarras. Théâtre, Cie Théâtre 7 Yves Paccalet. Dans le cadre des 11e AtyPiques proposées par les Amis du Théâtre Populaire d’Alès. 22 novembre.

• Rococo Bananas Cirque, par Los Excéntricos. 6 décembre.

• Rémi et la flûte Magique, conte musical par les enfants du groupe vocal du collège de Salindres, l’établissement thermal Les Fumades les Bains et le Centre de Développement Culturel. Paroles et musiques : Didier Fasolo. 12 décembre.

• Le rêve d’Antonin Histoire musicale par Jofroi. 20 décembre.

• Orchestre National de Montpellier. Musique classique. 21 décembre.

• Jackie Star Solo clownesque de et par Charlotte Saliou. 9 janvier 2009.

• We are la France de Benoît Lambert, Théâtre de la Tentative en collaboration avec le Cratère d’Alès. 17 janvier.

• Théâtre Aladin. Marionnettes. 11 février.

• Sellig. Humour. 21 février.

• Crésus Théâtre par la Cie Cigalon. 27 février.

• Poévénement. Le Printemps des Poètes. Cie l’Alabtros, François Philipponnat. 17 mars.

• Manuel Rocheman Trio. Jazz. 28 mars.

• Le bar du bout du monde, comédie musicale par l’Asso. de la chanson encore et toujours. 10 avril.

• Mois des Chorales (mai). Le Grand Choeur des Cévennes, 5 mai. Mélodie, 12. Moi je veux chanter, 19. Choeur Canto Cévennes, 26. Cocagne, 29. Tél. 04 66 24 96 02

www.culture-maisondeleau.com

Mende muscle son programme

La saison précédente ayant été marquée par une relance de la fréquentation et quelques très beaux moments d’émotion et d’échange, Mende franchit un cap supérieur en programmant 19 spectacles.

En2008-2009, la Ville de Mende veut aller plus loin avec la programmation de 19 spectacles pour tous, dans toutes les disciplines, des tarifs revus à la baisse, avec une toute nouvelle formule d’abonnements, et surtout, des liens renforcés avec le public, à travers les « bords de scène », moments d’échange, rencontres, lectures ou ateliers.

Les moments forts de la saison :

• 24 octobre le théâtre accueillera La Bossa Fataka de Rameau, par la compagnie Montalvo-Hervieu.

José Montalvo et Dominique Hervieu, chorégraphes de renommée mondiale, dirigent aujourd’hui le Théâtre de Chaillot. Leurs pièces sont des succès publics internationaux (Babel, On Danse…), mêlant la danse et la vidéo. La Bossa Fataka de Rameau est une pièce tous publics, à partir de 5 ans, un hymne au plaisir de danser.

• 27 février grande chanteuse, auteur, musicienne et interprète, Juliette fera une escale à Mende. Dix albums au compteur, une Victoire de la Musique, et surtout une imbattable expérience de la scène, Juliette peut tout chanter : grosses farces ou chansons graves, et y met toujours la même intensité.

• 15 mai : Roi du jazz manouche, Biréli Lagrène a été surnommé « le nouveau Django Reinhardt » dès ses débuts. Django d’or en 1993, Victoire de la musique en 2001, il s’est frayé un chemin parmi les plus grands, sans jamais rien perdre de son sourire ni de sa spontanéité.

En première partie du concert de Birelli se produira un jeune groupe toulousain, Pulcinella, qui offre un jazz « délocalisé » !

Bien d’autres spectacles sont à découvrir tout au long de la saison : on retrouvera du cirque, sous

Théâtre Na Loba de Pennautier

chapiteau, avec Oups ! par la compagnie Max et Maurice en ouverture de saison, ou Coma idyllique, le traditionnel cirque de Noël au lycée Peytavin.

Pour les amateurs de théâtre, Le jeu de l’amour et du hasard, un grand classique de Marivaux, sera représenté par le Centre Dramatique Régional de Tours, tout comme Assoiffés, un poignant spectacle sur l’adolescence.

La saison jeune public se poursuit avec « L’Hiver… 4 chiens mordent mes pieds et mes mains », Molière du Meilleur spectacle jeune public 2008, qui sera joué en avril au théâtre.

En outre, chaque école de Mende aura la possibilité de voir un spectacle gratuitement sur une sélection de spectacles de la saison.

Les « Bords de scène » s’intensifieront. Des stages

à l’Antirouille, des rencontres, des conférences à la bibliothèque, pour que la culture soit réellement un lieu d’échanges et de partage. A noter en particulier l’ouverture d’un atelier théâtre pour les ados, les mercredis après-midi à l’Antirouille.

Tél. 04 66 65 18 06.

Programmation pluridisciplinaire au Théâtre Na Loba de Pennautier, avec de nombreux spectacles en direction du jeune public.

NaLoba s’associe avec le Pôle Cirque LanguedocRoussillon, le Théâtre Scènes des Trois Ponts de Castelnaudary, l’Espace Culturel des Corbières et l’ATP de Carcassonne et de l’Aude, avec le soutien du conseil Général de l’Aude et du Conseil Régional Languedoc-Roussillon, pour un grand projet « centre et ouest Audois» avec l’accueil d’un spectacle cabaret-cirque-théâtre sous chapiteau : «Fournaise».Agenda :

• Coma Idyllique , Cirque, cie Hors Piste (Aude)Création à la Salle Intersports les 10 et 11 octobre.

• Fournaise, Cabaret Cirque Théâtre sous chapiteau, Compagnie Attention Fragile, 15 et 16 novembre.

• Le Roi Nu, Théâtre, Machine Théâtre, Spectacle ATP, 6 décembre.

Dilemme, Danse, cie Portes Sud, 12 et 13 décembre.

• Don Quichotte et le Moulin à Paroles, spectacle organisé par La Machine à Pestacles

Théâtre / Conte Musical, 19 et 20 décembre.

• Alice, marionnette, Flash marionnette (Strasbourg). A partir de 7 ans. 18 janvier 2009.

• Jazz : Gérard Poncin trio. 22 janvier

• Le bruit des os qui craquent. Le Carrousel, spectacle ATP, 24 janvier

• Danse hip-hop, Cie amazigh (Marseille), tout public à partir de 7 ans, 31 janvier

• Horace, Théâtre, Cie Les 198 Os, Spectacle ATP, 5 et 6 février.

Carte blanche à la Compagnie Le Grand Roque, Spectacles organisés avec La Machine à Pestacles, du 24 au 27 février.

• Le Premier, création. 24 février

• L’inscription, création. 25 février

• Soirée Harold Pinter (2 pièces): Une sorte d’Alaska, suivi de L’Amant Création. 26 février

• Diké, Le Rêve Du Fou. 27 février.

• Les Petits Cailloux, du 3 au 10 mars.

• La nuit s’en va le jour, 4 mars.

• Clan des songes, Spectacle visuel et poétique à partir de 3 ans, le 3 mars.

• 9.81 de et avec Eric Lecomte, Cirque & Danse d’apesanteur, à partir de 5 ans, 6 mars.

• Il me reste trois vies, Cie Portes Sud – création, danse - à partir de 8 ans, 13 mars.

• La Folle Semaine de la Machine à Pestacles, Festival de Chanson, du 18 au 21 mars:

- Bruno Coupé : 18 mars - Nicolas Jules : 19 mars

- Marie Cherrier : 20 mars - Nicolas Peyrac : 21 mars

• Cartoon circus, Roberto Tricarri, création, 24 mars.

• Ciné concert - à partir de 3 ans – 24 mars.

• En forme, Cie Didier Theron (Montpellier), Danseà partir de 10 ans 28 mars

• Interstices, Cie Rama [ Montpellier ], Danse - à partir de 10 ans.Concert organisé par La Machine à Pestacles. 14 mai.

• Printemps des Cabardièses, 3 et 4 avril. Le Printemps des Cabardièses est un avant-goût des Cabardièses, festival international de piano de Pennautier qui accueille des pianistes du monde entier, en août. Manifestation organisée en collaboration avec l’association «Les amis d’Alain Marinaro». L.A.

Tél.04 68 11 45 32. www.theatrenaloba.com

l’art-vues • page vingt-neuf • octobre - novembre 08 ...
«Rococo Bananas» par Los Excéntricos « La Bossa Fataka de Rameau »
DOSSIER
«En forme» par le Cie Didier Theron

Saison culturelle de Mèze

Un territoire à fleur d’étang

La saison théâtrale de Mèze associe étroitement les habitants de la région, au cœur d’un spectacle qui est l’aboutissement d’ateliers d’écriture et de vidéos.

Onouvre en même temps qu’on ferme à Mèze avec, à l’occasion de l’ouverture de la saison culturelle 2008/2009 mais également afin de clore la saison culturelle précédente, un projet autour de la musique. Le 17 octobre, en première partie de la soirée, le public est convié à assister à l’aboutissement d’un travail collectif, réalisé tout au long de l’année dernière, par l’école de musique Mèzoise (classes d’éveil musical et chorale junior) en collaboration avec le groupe les Mariols qui se produiront dans la foulée.

Un autre projet spécifique de Mèze fait suite à la résidence « La lagune de Thau se met en scène », matière première à la création de «A Fleur d’Etang», par la compagnie Théâtr’elles.

«Ce qui change avec le spectacle «A Fleur d’Etang» c’est que le coup de cœur originel n’est pas pour un texte ou un auteur mais pour un territoire, ses habitants, ses pratiques, son patrimoine…» précise la compagnie, qui a voulu associer les Mèzois à la réalisation, lors d’ateliers d’écriture et de vidéos.

«A Fleur d’Etang» sera diffusé dans toute la région,

dans toutes ces zones où la lagune fait réellement partie du territoire, où les métiers qu’elle engendre comme ses paysages, sa musique, ses couleurs sont tous une part de l’identité locale.

Le reste de la programmation répond au désir de satisfaire le plus grand nombre avec des propositions artistiques volontairement éclectiques et accessibles à tous, comme le déclare la directrice des Affaires culturelles Geneviève Rière en précisant: «Nous ne pouvons rivaliser avec le grand voisin Sète, par conséquent il nous faut rester humbles tout en présentant des spectacles de qualité.». Agenda : Les Mariols. 3, 2, 1 … Partons ! 17 octobre.

• Conférences - Michel Negrelli. Nietzsche, une sagesse foudroyante. 23 octobre.

• Humour - One woman show Noëlle Perna. Mado fait son show. 9 novembre.

• Théâtre - Le Prince travesti ou l’illustre aventurier, Marivaux. Mise en scène Irène Bonnaud - • Théâtre Dijon Bourgogne. 21 novembre. Carte blanche à Christian Delagrange. Soirée nos-

Palais des Congrès du Cap d’Agde

talgie... Des années 60 à 80. 6 décembre.

• Spectacle - A Fleur d’Etang… La compagnie Théâtr’elles. Suite à la résidence « La lagune de Thau se met en scène », matière première à la création de «A Fleur d’Etang» par la compagnie Théâtr’elles. 12 décembre.

• Janvier:15 : Conférence: Ainsi parlait Zarathoustra. 24, 25 : Patrimoine: Mèze fête ses vignerons pour la Saint-Vincent. 24 : Jazz: Big Band.

• Février : 5: Conférence: Par delà le bien et le mal. 26: Conférence: Afghanistan, la guerre oubliée. 27: Cirque: Coma Idyllique

• Mars: 12: Conférence: La généalogie de la morale. 13: Lecture spectacle: Maupassant. 20: Concert: L’Orchestre Symphonique Universitaire de Montpellier.

• Avril: 18: Chants sacrés Basque: Otxote Lurra. 23 : Conférence : Le crépuscule des idoles

• Mai: 14 : Conférence: Ecce homo. 16:

Théâtre: Soledad d’après 100 ans de solitude. 2324: Salon : L’étang de Lire. Juin: 28 : Traditions: La Saint-Pierre.

Juillet: 13-19 : Concert: 19ème festival de Thau. 26: Traditions: 16ème journée du patrimoine mézois. L.A.

Tél. 04 67 18 30 58 - billetterie: 04 67 43 93 08. www.ville-meze.fr

Le théâtre en grandes pointures

Le Cap d’Agde muscle sa programmation théâtre avec de grands comédiens à l’affiche pour satisfaire les attentes du public

Théâtre, danse et musique seront au rendezvous, avec dix spectacles qui viendront rythmer les soirées du Cap d’Agde d’octobre 2008 à avril 2009. De grandes pointures du théâtre et du cinéma sont attendues : Jean-Pierre Marielle, le truculent Jean Rochefort, mais aussi Michel Galabru, déjà venu ici avec “Les Rustres”, ou encore la belle Sarah Biasini qui viendra donner la réplique à Danièle Lebrun.

A l’affiche également Bruno Solo qui, après être venu sur Agde jouer derrière la caméra de JeanPierre Mocky pour “Le Bénévole”, interprétera Monsieur Ribadier dans la pièce de Feydeau “Le Système Ribadier”, l’occasion pour lui de dévoiler une facette inattendue de son talent.

Pour cette saison 2008-2009, Adge a aussi fait le

Théâtre de la Calade à Arles

choix de l’originalité et de l’audace avec, en ouverture, “Jazz et Râgâs” qui met en scène Raghunath Manet, maître de veena et considéré comme un des meilleurs danseur de l’Inde. Agenda :

• Jazz et Râgâs. 16 octobre. Raghunath Manet et Archie Shepp (saxophones).

• Correspondance de Groucho Mar x 29 novembre. Traduction Claude Portail, adaptation et mise en lecture Patrice Leconte, avec Jean-Pierre Marielle, Pierre Vernier, Le Grouchy Trio (Jazz), sous la direction de Pierre-François Dufour, batterie Youen Cadiou.

• Entre autres. 4 décembre, de Jean Rochefort avec Jean Rochefort Lionel Suarez, accordéon.

• Les riches reprennent confiance, de L-C. Sirjacq. 10 janvier. mise en scène d’Etienne Bierry.

• Les Chaussettes. Opus 124 de Daniel Colas. 24 janvier. Avec Michel Galabru, Molière du Meilleur comédien 2008, Prix Plaisir du théâtre, et Gérard Desarthe.

• Les Forains, de Stephan Wojtowicz. 6 février.

• L’Antichambre, de Jean-Claude Brisville, avec Danièle Lebrun, Sarah Biasini, Jean-Claude Bouillon, mise en scène Christophe Lidon. 27 février

• Le système Ribadier, de Feydeau. Mise en scène Christian Bujeau. 6 mars.

• Corps à cordes, de et par le Quatuor. Mise en scène Alain Sachs. 26 mars.

• Les Belles Sœurs, d’Eric Assous. Mise en scène Jean-Luc Moreau. 22 avril. Tél. 04 67 94 65 80.

Un esprit de communauté

La Calade mélange avec bonheur les genres artistiques dans une programmation ouverte où la compagnie joue ses propres spectacles qui vont du répertoire classique aux auteurs contemporains.

Installé dans un ancien grenier à sel depuis 1995, le théâtre de la Calade, créé par Henry Moati et Arlette Bach, rayonne sur Arles et sa région. Tchatche algéroise et grand cœur en bandoulière, Henri Moati accueille les expressions artistiques les plus diverses dans ce lieu où, malgré la vocation d’origine, la pensée marchande n’a jamais pénétré : «Les liens que nous avons tissés, année après année, sont précieux et je crois pouvoir parler d’une communauté liée à ce lieu. En effet, la façon qu’a le public de répondre, toujours plus nombreux, à des invitations parfois audacieuses est une preuve de confiance et confirme nos choix d’une programmation ouverte. » La compagnie crée, répète et joue ses propres spectacles qui vont du répertoire classique aux auteurs contemporains, On y procède par coups de cœur, par affinités artis-

tiques et par compagnonnage humaniste, à l’image de cette exposition mont(r)ée par la Maison Jean Vilar, cet été, sur juillet 68 à Avignon. Moments intimes, soirées thématiques mélangeant comédiens, diseurs, musiciens, le pain et le vin font partie intégrante de l’esprit des lieux. A la Calade, on y partage beaucoup plus qu’un moment de spectacle, c’est un peu l’auberge espagnole où chacun amène son cœur à goûter. La compagnie propose une initiation à l’art théâtral sous ses diverses formes: ateliers pour enfants, adolescents et adultes. Elle assure aussi des ateliers spécifiques dans le cadre du contrat-Ville. Agenda:

• Les Contes de la Bécasse , de Guy de Maupassant. Création. 14, 16, 17, 18 octobre.

• Vilar, Béjart, le Bazar, juillet 68 Avignon Exposition et rencontre à partir du 13 novembre.

• Doodlin’Jazz Vocal Jazz au Grenier. 21 novembre

• Mais Pourquoi ? Création Jeune Public du Théâtre de la Calade avec la Troupe de l’Eléphant. 9, 11, 12, 13, 14 décembre.

• Le souvenir du goût, le pire des sens 16 janvier

• Cécil Mc Lorin jazz vocal swing. 30 janvier

• Un fil de notre temps, de Odon Von Horvath. Production de la Calade avec la compagnie Vol Pané. 10, 12, 13, 14, 15 février.

• Enfance algérienne 20 mars.

• Best Off IMPF. Jazz. 27 mars.

• Le malade Imaginaire, de Molière. 2 au 5 avril.

• Le marathon des mots dans la nuit des musées.

• Les Ateliers du Grenier. Mai et juin. Tél. 04 90 93 05 23. www.theatredelacalade.org

l’art-vues • page trente • octobre - novembre 08
“Jazz et Râgâs” avec Raghunath Manet
... DOSSIER Les saisons 2008/2009
N oëlle Perna, le 9 novembre « Les Contes de la Bécasse » de Maupassant

médiathèque andré malraux

Les actions culturelles

OCTOBRE - NOVEMBRE

L LIIRRE E E EN N F FÊÊTTE E

Autour du thème

O OCCTTOOBBRRE E

CONTE dimanche 12 - 16h30

EXPOSITION du 14 octobre au 30 novembre

La première grande exposition

«Le Petit Nicolas, miroir de notre enfance» invite à découvrir, grâce à des dessins originaux, archives, projections, ce héros créé par l’auteur Goscinny et le dessinateur Sempé. (galerie d’exposition)

RENCONTRE

vendredi 10 octobre - 18h30

Avec Michel Piquemal pour son oeuvre littéraire (auditorium)

RENCONTRES samedi 11 - 11h

Présentation d’albums adaptés aux 0-3 ans, aux parents des tout-petits (pôle enfance)

samedi 11 - 15h30

Lecture de grands livres dès 4 ans (pôle enfance)

ATELIER samedi 11 - 15h-17h (7-10 ans)

dimanche 12 octobre à 14h30-16h30 (10-14 ans)

Ateliers « flip book » : fabrication d’un petit livre d’images qui décomposent le mouvement. (pôle enfance)

« Le vilain petit canard » d’Andersen adapté, mis en musique et interprété par Catherine Estrade et Vincent Commaret (à partir de 2 ans) (auditorium)

Semaine du goût du 13 au 19 octobre

EXPOSITION 13 au 19 octobre (pôle patrimoine)

«le Fonds viticole et œnologique de la médiathèque» visite guidée de l’exposition sur inscription, par groupe de 10 personnes

SPECTACLE dimanche 19 - 15h30 (auditorium)

«Petite leçon de choses autour du vin en musique»

Lecture théâtralisée et intermèdes piano et violon par ATempo Ce spectacle sera suivi d’une dégustation de vins, en partenariat avec Béziers Méditerranée Oenopole.

CONFÉRENCE mardi 21 - 18h30 (auditorium)

La nouvelle, en tant que petite forme littéraire par Martine Delort de la revue Brèves.

Une présentation de cette petite forme littéraire mais grande œuvre depuis longtemps, un tour d’horizon dans le monde et en France, son actualité.

«L’infiniment petit, l’infiniment grand»

O OCCTTOOBBRRE E

MINI-CONCERTS vendredi 24 - 19h (auditorium) DE LA MAM

«Le boléro» et «Ma mère l’oie» de Ravel Piano à quatre mains par Jean-François Martin et Suzan Campbell

SPECTACLE JEUNESSE mercredi 29 (auditorium)

«C’est moi le plus fort» et autres histoires par la Compagnie Rouges les Anges

Les petits ont parfois de plus belles intentions que les grands, d’après «On a volé Jeannot lapin» de C. Boujon, et «C’est moi le plus fort» de M. Ramos. Séance à 10h30 à partir de 3 ans

«En attendant le Petit Poucet»

Une pièce de Philippe Dorin lue par la Compagnie Rouges les Anges Séance à 15h30 à partir de 6 ans

N NOOVVEEMMBBRRE E

Dans le cadre de la célébration du 90e anniversaire de l’armistice de la guerre de 1914-1918, conférences, spectacles, films et caféphilo aborderont la «Der des Der».

SPECTACLE vendredi 14 - 20 h (auditorium)

« Correspondance d’un fantôme de boue »

Lettres et récits d’un poilu du Languedoc, spectacle de Fabien Bages accompagné par la chanteuse Juliette Pradelle, mis en espace par Patrick Hannaix

Apartir de 10 ans

FILM dimanche 16 - 15h30 (auditorium)

Projection d’un film autour de la 1ère Guerre mondiale

CYCLE DE TROIS CONFÉRENCES (auditorium)

Autour de la 1ère Guerre mondiale:

• mardi 18 - 19h : «Petits soldats dans la Grande Guerre» par Rémy Cazals, (historien)

• dimanche 23 - 15h30(auditorium) :

«Béziers et la Grande Guerre (attente, vie et mort à Béziers pendant la Grande Guerre)» par BeatrixHeyriès, historienne

• mardi 2 - 19h(auditorium) :

«Les étrangers dans la Grande Guerre» par Hubert Heyriès, historien

GOÛTER-PHILO mercredi 12 - 15h30 - 17h (pôle Enfance)

«Pourquoi la guerre ?» animé par Michel Piquemal Pour 6-12 ans

CAFÉ-PHILO mardi 25 - 18h15-20h (auditorium)

«Y a-t-il des guerres justes? » animé par Jean-Paul Colin - Pour adultes

RENCONTRE AUTEURS jeudi 20 - 18h30 (auditorium)

Al’occasion des Belles étrangères: Rencontre avec deux auteurs du Guatemala, Rodrigo Rey Rosa et Alan Mills.

ATELIER vendredi 7 - 16h-18h (pôle Recherche)

D’ÉCRITURE

Cet atelier vise le tout public adulte qui aime écrire ou souhaite développer l’expression écrite dans un esprit d’ouverture, sans jugement et par le plaisir du jeu. .

Pour adulte sur inscription

CONTES mercredi 19 (auditorium) «P’tits Bonhommes et P’tites Bonnes femmes»

Par Lula Luz

Deux séances le matin à 10h30 pour 3-5 ans et l’après-midi à 15h30 pour 6-10 ans

Toutes les animations proposées par la Médiathèque sont gratuites dans la limite des places disponibles. Téléchargez le programme complet sur www.beziers-agglo.org ou www.mediatheque-beziers-agglo.org. Horaires d’ouveture de la Médiathèque : Mardi, mercredi, vendredi et samedi de 10h à 18h. Dimanche de 14h à 18h. Fermé Lundi et jeudi.

MÉDIA THÈQUE ANDRÉ MALRAUX

1 Place du 14 Juillet - 34500 BEZIERS

Tél. : 04 99 41 05 50

www.mediatheque-beziers-agglo.org

ATP d’Avignon ATP d’Uzès

Sur les pas de Jean Vilar

• Compagnie Les Têtes de Bois, 2 spectacles:

« Carnaval del diavolo » tout public à partir de 7 ans d’après « Le petit chat miroir » de Gottfried Keller. 17 octobre.

« Volpone » de Benjamin Jonson, adaptation de Jules Romain. Tout public à partir de 11 ans. 18 octobre.

• Saint-Quentin-la-Poterie, Centre social:

« Biancanève » tout public à partir de 5 ans, Théâtre del Carretto Italie. 10 novembre.

• Ancien-Evêché d’Uzès:

« Les aventures de Nathalie Nicole Nicole » de Marion Aubert par la compagnie Tire pas la Nappe. 22 novembre.

« L’humanité disparaîtra, bon débarras ». Cie Théâtre 7. 2 décembre.

« La nuit juste avant les forêts » tout public à partir de 12 ans, de Bernard-Marie Koltès par Iljir Sélimoski. Production Scène Nationale de Martigues Théâtre des Salins. 20 janvier 2009.

« Le meunier hurlant » tout public à partir de 8 ans par la compagnie Tro-Héol Bretagne, d’après Arto Paasilinna. Mise en scène Martial Anton. 27 janvier.

Associations de spectateurs créées à l’origine pour soutenir l’action de Jean Vilar à la direction du festival d’Avignon et du Théâtre National Populaire, les Amis du Théâtre Populaire (ATP) sont solidement installés dans le paysage culturel français. Rencontre avec l’un des fondateurs, l’avocat avignonnais Jean Autran.

Jean Autran a fait partie de tous les combats en faveur d’un théâtre populaire, même s’il reconnaît aujourd’hui que cette dernière appellation est devenue une tarte à la crème. Il y a plus d’un demisiècle, la première association des Amis du Théâtre Populaire voyait le jour à Avignon, sous l’impulsion d’une poignée d’animateurs du ciné-club local. « Après la démission de Vilar, suite aux pressions de quelques notables avignonnais qui lui reprochaient les orientations du festival, nous avons créé les ATP pour l’aider à garder les rênes de la manifestation ».

On sait ce qu’est devenu le festival, avec sa renommée internationale. Les ATP ont pour leur part essaimé sur tout le territoire hexagonal, attachés au renouvellement des formes dramatiques et à l’élargissement du public théâtral. Jean Autran est resté jusqu’à une date récente à la tête de la Fédération nationale. Avocat aujourd’hui à la retraite, il continue d’animer inlassablement les ATP d’Avignon, avec la même conviction et la même foi en un théâtre contemporain qui interroge le monde, à la fois reflet de celui-ci et laboratoire d’idées comme le soulignait Antoine Vitez. « Je me pose moins de questions à propos du théâtre, mon souci principal est de maintenir une programmation quoi qu’il arrive pour conserver aux ATP toute leur place dans le paysage culturel de la ville. » Mais il finit par concéder tout de même qu’il y a «le meilleur et le pire» dans le théâtre d’aujourd’hui, le pire étant représenté par « toutes ces pièces qui sacrifient à la mode avec des super-vedettes qui n’ont aucun talent, à part celui d’être médiatiques », le meilleur faisant son miel des spectacles que proposent «de vraies compagnies, devenues malheureusement rares car les compagnonnages se perdent de plus en plus en raison des enjeux financiers. »

Pas de place pour la nostalgie pourtant dans les choix des ATP d’Avignon, comme le montre le Hot House de Pinter monté par la compagnie «Les Dramaticules» dirigée par Jérémie Le Louët, une troupe qui affiche une moyenne d’âge d’une tren-

taine d’années. Invités aussi de cette saison, l’argentin Daniel Veronese avec un spectacle inspiré d’Oncle Vania de Tchekhov, ainsi que les Canadiens de la compagnie Le Carrousel avec une pièce de Suzanne Lebeau, Le bruit des os qui craquent, sur les enfants soldats. Michel Vinaver, auquel les ATP sont fidèles depuis ses premières pièces, est à l’affiche avec King , ainsi que le Théâtre de l’Atalante avec Play Strindberg , alors que le Théâtre du Barouf présente une adaptation de Même si c’est vrai c’est faux de Michaux. On trouve aussi Antigone présenté par la compagnie René Loyon et le spectacle de «mime parlant» du Théâtre du Mouvement, Je pense donc ça se voit Une phrase qui pourrait résumer à elle seule la devise possible des ATP à propos d’un théâtre qui pense et qui ose le montrer. Quelques dates :

• Hot House de Harold Pinter. Cie Les Dramaticules, mise en scène de Jérémie Le Louët. 21 octobre.

• Espia a una mujer que se mata, d’après Oncle Vania de Tchekhov. Cie Veronese de Buenos Aires. 25 novembre.

• Je pense donc ça se voit, par le Théâtre du Mouvement. Mise en scène Yves Marc. 3 décembre.

• Le bruit des os qui craquent, de Suzanne Lebeau, par la Cie le Carrousel, mise en scène de Gervais Gaudreault. 16 janvier 2009. (création Scène Nationale de Cavaillon).

• Même si c’est vrai c’est faux, de Henri Michaux, par le Théâtre du Barouf, adaptation et mise en scène Isa Mercure et Gilles Guillot. 6 février

• Antigone de Sophocle, compagnie René Loyon. 17 février.

• Play Strindberg, à partir de la Danse de mort, par le Théâtre de l’Atalante, mise en scène d’Alain Alexis Barsacq. 24 mars.

• King de Michel Vinaver, par la Cie la Mauvaise Graine, mise en scène Arnaud Meunier. 9 avril.

Tél. 04 90 82 59 24.

• Parking Haribo (sous chapiteau):

« L’homme qui rit » de Victor Hugo par le Footsbarn Teater. 26, 27 et 28 février.

ATP de l’Aude

• Fournaise Cabaret – Cirque – Théâtre Pennautier stade municipal – sous chapiteau. Conception Gilles Cailleau / Cie Attention Fragile (Bouches-du-Rhône). Evénement exceptionnel en Région! Co-organisé avec le Pôle Cirque LR, le théâtre Na Loba de Pennautier, le théâtreScènes des trois Ponts de castelnaudary et l’Espace Culturel des Corbières. 15 et 16 novembre.

• Le Palagui. Théâtre. Montolieu salle Jean Guéhenno. D’Erich Sheurmann / Valérie Surdey & Reynald Riivart / Théâtre du Tintouin Dégingandé (Aude) .Sam 22 novembre

• Le Roi nu. Théâtre. Evgueni Schwartz / Nicolas Oton / Cie Machine Théâtre (Hérault). 5 et 6 décembre.

• Les sept planches de la ruse . Danse/Théâtre. Aurélien Bory / Cie 111. Le 20 décembre à Toulouse T.N.T.

• Regarde maman, je danse. Théâtre. Vanessa Von Durme / Frank Van Laecke / Cie Swan Lake (Belgique). 15 janvier, Castelnaudary Théâtre des Trois Ponts; 17 janvier à Lagrasse, salle polyvalente.

• Le bruit des os qui craquent Création, théâtre. Suzanne Lebeau / Gervais Gaudrault / Théâtre du Carrousel (Québec). 24 janvier/ Pennautier Théâtre Na Loba.

• Horace. Théâtre. Heiner Müller / Virginie Base / Cie les 198 Os (Haute-Garonne). Pennautier Théâtre Na Loba les 5 et 6 février

• Sermons joyeux. Théâtre. Jean-Pierre Siméon / Michel Boy / Cie Théâtre 7 (Gard). 27 février Montréal salle des fêtes.

• L’arche de Noë. Théâtre d’objet. Jules Supervielle / Dominique Dubuy / Cie La Boite Noire (Marne). 3 mars, Festes-et-St-André Les Maillols.

• Ceux d’ailleurs. Théâtre visuel.Johanna Bert / Théâtre de Romette (Haute-Loire). 17 mars à Limoux salle Monte-Cristo.

« Embedded » de Tim Robbins par Georges Bigot et le Petit Théâtre de Pain. 3 mars.

• Pont du Gard, Rive droite:

« Œdipe à la ferme » tout public à partir de 14 ans, d’après Sophocle et Cie d’Ivan Fox et Claude Semal (Belgique). 12 mars.

• Pont du Gard, Rive droite, auditorium Pitot:

« Coma idyllique ».Création 2008 Cie Hors Piste. Les régionales Pôle Cirque Région Languedoc Roussillon. 28 avril

« Petit Pierre » de Suzanne Lebeau, tout public à partir de 6 ans. Mis en scène et interprété par Maud Hufnagel. Théâtre de Sartrouville. 14 mai. Tél. 04 66 03 14 65 atp.uzes.uzege@wanadoo.fr

• Les aventures de Nathalie Nicole Nicole Théâtre. Marion Aubert / Marion Guerrero / Cie Tire pas la nappe (Hérault). Ferrals-les-Corbières Espace Culturel des Corbières.

• Fiction in between. Danse. Fabrice Ramalingom / Cie R.A.M.a.(Hérault). 3 avril àLimoux salle Monte-Cristo.

• Trois comédies de Molière:

« La jalousie du barbouillé », «Le médecin volant», «Les précieuses ridicules» Christian Schiaretti / TNP Villeurbanne. 21 avril / Narbonne Le Théâtre.

• Coma idyllique. Cirque. Vincent Gomez / Cie Hors Piste (Aude). 24 avril, Quillan Espace cathare.

• Chair exquis. Cirque. Création collective Cie Chérid’amour (Bouches-du-Rhône). 16 mai à Limoux salle Monte-Cristo.

• « Collèges au Théâtre » du 28 au 30 avril / Quillan Espace Catharre; du 4 au 6 mai / Castelnaudary Théâtre des Trois Ponts; du 18 au 20 mai / Pennautier Théâtre Na Loba.

• Molène. Françoise Pillet / Michèle Heydorff / Cie Juin 88 (Aude).Représentations scolaires uniquement.

Tél. 04 68 71 44 04. atp.aude@aliceadsl.fr

l’art-vues • page trente-quatre • octobre - novembre 08 ... DOSSIER Les saisons 2008/2009
« Hot House » de Pinter par la compagnie Les Dramaticules « Les aventures de Nathalie Nicole Nicole » « Fournaise » par la Cie Attention Fragile

DOSSIER

ATP de Nîmes

• Mr. Trois. Richard Trois ! d’après Shakespeare et Carmelo Bene. Théâtre Christian Liger, centre Pablo Neruda, les 23 et 24 octobre.

• Silencio d’après Federico Garcia Lorca, le 18 novembre au Théâtre, place de la Calade.

• De mes yeux la prunelle, de Jean Cagnard, les 5 et 6 décembre au Théâtre du Périscope, 4 rue de la Vierge.

• Le bal de Kafka de Timothy Daly, 17 et 18 décembre à l’Odéon.

ATP Terres du Sud

• Silencio. Théâtre visuel. Spectacle librement inspiré de La Maison de Bernarda Alba de Garcia Lorca. Compagnie les Trois Clés. Mise en scène d’Eros Galvao et Alejandro Nunez. 11 octobre, salle JP Cassel du Grau du Roi.

• Biancaneve. Inspiré de Blanche Neige, des frères Grimm. Spectacle en français Teatro del Carretto. Mise en scène : Maria Grazia Cipriani 7 et 8 novembre Salle Vincent Scotto, Saint-Laurent d’Aigouze.

• Hans, Marlichen, Cendrillon et les autres Petits contes cruels d’après l’oeuvre des frères Grimm. Adaptation et mise en scène : Christophe Bihel, Par Le Petit Théâtre Dakôté. 22 novembre, salle Laperan Le Cailar

• Les Combustibles, d’Amélie Nothomb. Cie Léo Théâtre. Mise en scène Stéphane Cottin. 13 décembre, salle JP Cassel, Grau du Roi. Coma Idyllique. Création octobre 2008, Compagnie Hors Pistes. Mise en scène : Vincent Gomez. 21 décembre salle Vergèze-Espace à Vergèze En attendant le songe, d’après Shakespeare, mise en scène de Irina Brook. 17 janvier, salle JP Cassel, Grau du Roi.

• Nicomède, de Corneille, Cie Pandora. Mise en scène Brigitte Jaques-Wajeman. 31 janvier, salle JP Cassel, Grau du Roi.

• Le Triomphe de l’Amour, de Marivaux, Cie Barbès 35, mise en scène de Cendre Chassane. 28

• Jésus de Marseille. C’est avec Jésus de Marseille de Serge Valetti que débutera la saison des ATP de Lunel. La couleur est annoncée dés le début de la piéce. C’est de la fantaisie la plus débridée, ce Jésus de pacotille vie dans un Marseille férocement poétique. Pizzas à gogo et miracles à tous les étages ! Faire pousser la barbe de l’acteur fut relativement aisé. En revanche les essais de crucifixion ont été un échec. Vendredi 15 octobre à 20h45, salle Georges Brassens.

• Coma Idyllique. Après le théâtre, place au cirque. La compagnie de cirque « hors pistes » signe avec Coma Idyllique son acte de naissance artistique. Des premiers pas sur un chemin que l’on espère joyeux, grinçant et surtout vivant. Les artistes circassiens convoquent la danse, la musique, le théâtre et un puzzle qui permet à tous les personnages de croquer cet espace ténu entre soi et l’autre et de poser à travers le cirque ses disciplines et son imaginaire, le théâtre et ses possibilités, le son et sa résonnance, la question : onirique où ironique ? Vendredi 28 novembre à 20h45, salle Georges Brassens.

• Les Gens qui sont là tout prés de toi. Enfin, pour terminer ce début de saison, Théâtre et Cabaret avec « les Gens qui sont là tout prés de toi » par la

mars, salle JP Cassel au Grau du Roi.

• Entre deux Siestes Cirque burlesque. Compagnie Bibendum Tremens. Mise en scène : Tayeb Hassimi. 28 février à Aigues-Mortes sous chapiteau.

• Bal Caustique Cie Le Cirque Hirsute . 7 mars, salle JP Cassel au Grau du Roi. Lieux de représentation : le Grau du Roi, Saint Laurent d’Aigouze, Vergèze, le Cailar.

Tél. 04 67 86 06 44 atpterresdusud@wanadoo.fr

compagnie Art Mobile. La vie est emplie de plein de petites histoires. Marinette est la serveuse du bar d’à coté. Au cours d’une folle journée (ou bien est elle en train de rêver ?) huit tragicomédies vont se jouer devant elle. Cinq écritures contemporaines, pour lever le voile de ces vies qui nous frôlent. Jeudi 11 décembre à 20h45 à la salle Georges Brassens.

Tél. 04 67 22 03 78.

l’art-vues • page trente-cinq • octobre - novembre 08
ATP de Lunel « De mes yeux la prunelle » de J. Cagnard «Silencio» par la Cie les Trois Clés
© P e r r e t t e G a u d a t
« Coma Idyllique » par la Cie «Hors pistes»

Opéra et Orchestre National de Montpellier Le Pôle Cirque L.-R. à Alès

La saison lyrique à MontpellierCréation et accompagnement

Le rideau s’est levé sur l’opéra de Verdi, Aïda en version de concert avec la flamboyante Nora Gubish dirigée par Alain Altinoglu, tous deux souvent invités à Montpellier par René Koering. Le surintendant de la musique épluche et commente une saison sans fausse note avec des surprises et des reprises. Dans le désordre.

Commençons

par la création mondiale de Affaire étrangère de Valentin

Villenave sur un livret de Trondheim.

C’est une proposition amusante de Lewis Trondheim, auteur de bande dessinée qui habite la région et qui a rencontré le compositeur Valentin Villenave. Il m’a montré sa bande dessinée (titre original: Politique Etrangère) que j’ai trouvée très subversive. Un type tombe de sa machine volante dans un pays dirigé par un monarque et où on rencontre Dieu en personne. On ne voit jamais la tête de l’homme, il est comme une momie. Il se débrouille tellement bien qu’il finit par se substituer au méchant roi sans que personne s’en aperçoive. La musique Villenave, tonale et très jolie à entendre, comme du Hersant. Le spectacle sera naïf, méchant et sarcastique. Dieu sera chanté par une femme : Viorica Cortez. J’ai confié la mise en scène à Richard Mitou qui sera mon assistant sur Faust.

A propos de Faust, votre fils Virgile signe les décors.

J’avais déjà fait appel à Virgile. Ici c’est une autre histoire. Les metteurs en scène que je souhaitais n’étant pas libres, je mets en scène ce Faust. Tous les hommes rêvent de redevenir jeunes. Ce qui est ridicule c’est de croire que Méphisto peut redonner la jeunesse. Il n’y a que la science qui puisse le faire. Les femmes aussi refusent de vieillir. Regardez aujourd’hui les Américaines botoxées, elles sont grotesques. Méphisto est clown, un menteur, un voyou. Il sera chanté par Martin Tzonev qui est jeune. C’est plus crédible. Faust est un vieux qui cavale après n’importe quel boudin. Faust est un opéra très populaire mais qui compte pas mal de faiblesses. Gounod l’a trituré. Il y a eu

des ajouts, des incohérences. Faire chanter l’air du Veau d’or au début, c’est stupide. C’est un opéra difficile à chanter. Siebel doit être chanté par une femme et non par un homme. Si ça devient anecdotique ça n’a pas de sens.

La saison a débuté sur un Verdi, elle s’achève sur un autre Verdi, Falstaff.

C’est une première à Montpellier, Falstaff n’a pas été montré depuis trente ans. C’est étrange, certains opéras ne sont jamais joués ici : Idoménée, Lucia Silla. Je reprends La Vedova Scaltra dans la production de Nice qui a eu beaucoup de succès. J’espère que les intégristes ne viendront pas manifester devant le Corum pour la reprise Sancta Susanna, comme lors de la création. L’opéra chanté par Tatiana Serjan est présenté avec une nouvelle production du Château de Barbe-Bleue, de Bartok avec Nora Gubish.

MCH

Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon Tél. 04 67 601 999. www.opera-montpellier.com

La saison de l’Ochestre National de Montpellier

Cetteannée encore René Koering a déniché des partitions oubliées, des nouveaux talents, qu’ils soient compositeurs ou interprètes. Chaque soirée, chaque concert offre une curiosité.

Rien que cet automne:

• The sea de Franck Bridge, les 17 et 19 octobre, « aussi beau que la mer de Debussy».

• Le congrès de hautbois, avec la création en France de deux œuvres de Verdi, le 25 octobre. « C’est un instrument de torture que j’ai abandonné au bout d’un an et demi. Il y aura d’autres concerts donnés dans différentes salles avec les meilleurs interprètes du moment.»

• La très grande violoniste Viktoria Mullova, les 21 et 22 novembre.

• Le «jeune pianiste qui monte», David Fray, les 28 et 29 novembre et le 30 à Narbonne.

• Sans oublier les concerts Amadeus salle Pasteur: Alain Altinoglu lâche sa baguette pour jouer du piano, le 12 octobre

• Le philharmonique de chambre dirigé par Alexander Vakoulski, le 15 novembre.

Tél. 04 67 601999.

www.orchestre-montpellier.com

Rayonnant sur cinquante-cinq communes de la région, Le Pôle cirque accompagne deux cents représentations créées par une quarantaine de compagnies nationales ou régionales. Cet automne les créations de Coma idyllique et de Cirque précaire, en particulier, lancent la saison. Guy Perilhou et sa modeste équipe, deux personnes et demi, compensent par un enthousiasme à toutes épreuves. Bien vivant le cirque en région.

Quelles

sont exactement les fonctions du Pôle cirque

?

Le Pôle cirque a été labellisé en 2001, l’année des Arts du Cirque en France. Ils sont une dizaine à l’avoir été cette année-là. Je suis installé à La Verrerie (c’est également le nom de l’association) depuis 2004. La particularité du Pôle, c’est d’être à la fois un centre de création et un centre d’accompagnement de production, un peu comme le sont les CCN pour la danse. La moitié de mon budget est utilisé à faire se rencontrer les artistes, les aider à tous les niveaux, à monter leurs nouvelles productions. Nous avons par ailleurs un rôle de diffusion important. Cela ne sert à rien de produire si on ne diffuse pas. Dans ce cadre, je travaille avec quatre vingt-six salles de la région qui forment un grand réseau généraliste. On se met autour d’une table où nous proposons les créations et nous finançons de 20 à 50 %. Cette année, je me suis donné comme objectif de favoriser les cirques en chapiteaux. Quatre-vingts sur les deux cents.

La saison a déjà un mois, quels sont les événements attendus ?

Dès le 12 septembre Le Mort Au dent, compagnie en compagnonnage est allée à Fouzilhon avec Cirque précaire, un solo de manipulations sous un petit chapiteau tout neuf que nous avons mis à sa disposition. Rasposo vient d’achever, au Pont du Gard, la tournée de Parfum. La compagnie revient en 2009 avec une nouvelle création déjà programmée sur dix villes. Au même moment Oups, un spectacle très emblématique de la compagnie Max et Maurice, était à Mende. En novembre, nous proposerons les premières représentations régionales de Fournaise, par la compagnie Attention Fragile, à Alès et dans le Carcassonnais. Un spectacle dans la tradition du théâtre cabaret. Les artistes évoluent sur une piste en hauteur, un peu comme un ring, les spectateurs sont installés à table, ils peuvent boire pendant tout le temps des numéros qui ont lieu aussi bien sur la scène principale qu’en périphérie. C’est un spectacle sur le risque avec de vrais kamikazes. Ils mettent le feu. La troupe se

compose de plusieurs générations, c’est important pour la transmission des arts. A Alès ils participent à l’événement Cirque en marche qui en est à sa troisième édition. Pendant une semaine, le public a rendez-vous avec sept compagnies et de jeunes artistes sortant d’école, une jeune équipe qui se produit devant le théâtre.

Plusieurs théâtres ont inscrit Coma Idyllique dans leur saison, c’est une création ? Hors piste est une nouvelle compagnie audoise depuis cinq ans. Ils ont entre 32 et 35 ans, ils sont issus des grands cirques. Ils créent, dans la région, Coma Idyllique, un spectacle de mecs, ils feront quarante dates ; ils commencent par Pénautier, avant d’aller à Narbonne, à Jean-Vilar… Je leur ai passé une sorte de commande en deux versions. Il faut qu’ils puissent s’installer dans des salles, des gymnases, sous des hauteurs de 4,5 m et sous plus de 8 m. Je pense qu’avec l’argent public on a le devoir de montrer les spectacles à un maximum de personnes. C’est une des mes préoccupations majeures.

Vous avez également une mission pédagogique? Cette mission a deux aspects : Artiste au Lycée et Languedoc-Roussillon lycéens Tour. Nous ne nous contentons pas d’envoyer un ou deux artistes dans des classes. Notre passage donne lieu à de vraies représentations dans l’enceinte des établissements. Nous sommes associés aux lycées. Nous montons de grandes installations. Un funambule dans une ville ça se voit. La représentation est donnée devant un large public, cela crée des brassages.

Comme dans le théâtre, dans le cirque il y a des propositions de divertissement et de recherche, nous avons la même exigence pour les deux formes. Dans les petites communes les spectacles font sensation. Tout le monde en parle pendant des années.

Tél. 04 66 86 45 02.

www.polecirqueverrerie.com

l’art-vues • page trente-six • octobre - novembre 08 DOSSIER Les saisons 2008/2009
MCH
Nora Gubish Alain Altinoglu La Cie Rasposo dans une nouvelle création

Saison Montpellier Danse

Rendez-vous avec des chorégraphes d’ici et d’ailleurs

Une fois encore, les plus grands danseurs et chorégraphes ont rendez-vous à Montpellier. Dès novembre, événement à ne pas manquer, le Béjart Ballet Lausanne danse la dernière création de Maurice Béjart, Le Tour du monde en 80 minutes . Le spectacle, monté avec la complicité de son successeur Gil Roman, retrace la vie du voyageur infatigable que fut Béjart. Celui-ci s’inspirait des pays traversés, des cultures étrangères.

Autre grande figure de la création contemporaine, Régine Chopinot présente sa création Cornucopiae . L’assassinat de l’amour. Visages masqués, corps entravés par des étoffes matelassées; la musique d’Henri Chopin, une chorégraphie qui s’inspire d’un film de Leni Riefenstahl, cinéaste du nazisme. Chopinot, qui participe à l’écriture de l’histoire de la danse, art nouveau depuis les années 70, ne cesse de surprendre. Premier chorégraphe hip hop nommé à la direction d’un Centre chorégraphique national, Kader Attou succède à Régine Chopinot à la Rochelle. Avec sa Compagnie Accrorap, il raconte des Petites histoires.com .

La Compagnie Nacera Belaza vient danser LeCri , un spectacle qui a gagné le prix de la révélation

En programmant des Compagnies installées dans la région ou venues de loin, Montpellier Danse nous offre le plaisir des retrouvailles ou de la découverte. La saison 2008-2009 s’annonce surprenante.

chorégraphique de l’année 2008. Chorégraphe de l’aller-retour, entre la France et l’Algérie, Nacera Belaza écrit sur les correspondances entre la religion et le quotidien.

En décembre, on découvrira avec ravissement la Blanche neige d’Angelin Preljocaj. Spectaculaires, les costumes des danseurs ont été créés par Jean-Paul Gauthier.

Montpellier Danse programme aussi les créations des compagnies vivant en LanguedocRoussillon. Installée à Montpellier, dans l’Espace Bernard Glandier, la Compagnie Didier Théron interprète Harakiri , une création 2008 du chorégraphe biterrois.

Autre chorégraphe de la région, François Rascalou propose Déclassé X , sur un texte d’Emmanuel Darley autour de mots d’adolescents sur la «première fois».

De Montpellier, Patrice Barthès présente Obscène , une pièce sur l’écart. Associé au Centre chorégraphie national, Xavier Le Roy vient montrer son travail dans le cadre des J de S.

Tél. 0800600740

www.montpellierdanse.com

Harakiri un sacre Pourquoi ? par Didier Théron

«

J’aborde «

Le sacre » sans Stravinsky, mais avec ses mêmes questions, toujours pertinentes aujourd’hui. En restant conscient et presque effrayé de la puissance symbolique et émotionnelle de l’œuvre.

Il y a avec Harakiri, ce besoin d’un retour sur soi par l’étranger, comme un miroir. Le harakiri est un rituel fort au Japon, qui a une profonde signification dans la conscience collective. Cet acte de sacrifice et de la purification est semblable à nos rituels païens dont Stravinsky s’est inspiré. Il y a aussi la question de la forme à travers cette culture du Japon marquée par le signe. Harakiri « colle » avec cette préoccupation chorégraphique première : mon intérêt pour le signe placé au centre de l’écriture. Je développe la danse à travers les signes et leurs combinaisons mathématiques dans l’espace, le temps, le rythme, et le sentiment naît ici de cette géométrie émotionnelle.

Par collage et assemblage, j’accumule et je condense des images et des détails qui m’impressionnent, et resurgissent dans la chorégraphie, comme les peintures noires de Francisco Goya et les tableaux de Francis Bacon. Il y a aussi des «signes » marquants de la danse, des fragments de mouvements de mous sortis de ma mémoire « signés » Béjart, Cunningham, Marin, Bagouet, Forsythe…

La pièce se joue de face sur un grand plateau blanc, 13X13 - rehaussé (ou surbaissé) d’un plafond de quarante néons, portée par un groupe de danseurs en noir, réduit à six (à l’encontre de ce qui se pratique pour les « sacre »), un groupe qui a plus à voir avec un univers familial, comme un début de l’humanité. La lumière est une alternance de couleurs monochromes. La musique de François Richomme, frotte les matières sonores et expose des rythmiques en distance avec la danse.

Harakiri est une réponse au monde, un acte poli-

tique « trait-é » devant nous par la géométrie des corps : le spectacle de l’Humanité, Harakiri, c’est nous.»

• Audace à Gignac !

Rendez-vous le samedi 18 octobre à 11h pour Nous autres performance dansée à la Médiathèque de Gignac.

La médiathèque fête ses 10 ans, et la Compagnie Didier Théron est invitée, IN SITU, à bousculer les habitudes des lecteurs et des livres qui peuplent ce paisible espace : parce qu’à dix ans, on est impertinent ! La médiathèque est un organisme vivant dont le fonctionnement est bien réglé… Les danseurs viennent y mettre leurs grains de sable, et même leurs grains de sel. S’enchaînent, dans un désordre tranquille, des déclinaisons d’actions, mouvements, croisements, circulations, situations incongrus, insolites et jubilatoires – il n’est plus interdit de… hommage aux livres, aux mots, aux corps parmi les livres, aux corps des mots, à la culture vivante.

l’art-vues • page trente-sept • octobre - novembre 08
M. S.
DOSSIER
I l a C h k o n i k
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« Le Tour du monde en 80 minutes » de Maurice Béjart par le Béjart Ballet Lausanne

Les concerts de CAMPLER à Perpignan

Encore une riche saison se profile au Conservatoire de Perpignan, toujours sous la baguette tenue de main de maître par Daniel Tosi.

• Suites pour violoncelle de Bach par Anne Gastinel, violoncelle.

En octobre 2007, Gary Hoffman interprétait sur la scène de l’auditorium les Suites de Bach n°2, 3 et 6. Pour offrir aux auditeurs l’intégrale de cette œuvre magistrale, Campler invite cette saison Anne Gastinel.

Professeur au CNSM de Lyon, elle continue parallèlement de séduire toutes les scènes du monde, privilégiant toujours le plaisir de l’échange, essence même de la musique à ses yeux. Dimanche 26 octobre à 16h, auditorium du conservatoire.

• Musique hollandaise à l’honneur avec le Concert de la Sainte Cécile, Orchestre d’harmonie de Perpignan.

La Musique de la Ville a changé de direction. Ses cinquante musiciens professionnels et amateurs confondus se réunissent désormais sous la baguette de Bernard Langlois, professeur de hautbois au CRR de Perpignan et qui se produit régulièrement en solo, quintette et orchestre.

Cette année, le programme du concert de Sainte Cécile sera en grande partie consacré aux compositeurs, arrangeurs et chefs d’orchestre hollandais qui ont revitalisé le répertoire de l’orchestre d’harmonie à la fin du XXè siècle. Leurs œuvres, la plupart du temps descriptives, d’une écoute facile, font souvent penser à des musiques de film. Samedi 8 novembre à 16h, auditorium du conservatoire.

• Haydn, Vivaldi, Bruch : soliste invitée Emmanuelle Bertrand, violoncelle.

Musique de chambre à Castelnau-le-Lez

Révélée au grand public lorsqu’elle reçoit une Victoire de la Musique Classique en 2002, Emmanuelle Bertrand compte aujourd’hui parmi les dignes représentants de l’école française du violoncelle. Aujourd’hui, elle mène une carrière de soliste internationale, elle répond aux invitations régulières de grands orchestres tels que l’Orchestre Metropolitain du Grand Montréal, Les Solistes de Moscou, le BBC National Orchestra of Wales, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’ Orchestre National de Lille... Dimanche 7 décembre à 16h, auditorium du conservatoire.

En octobre et novembre, concerts CAMPLERCentre Art Musique Perpignan Languedoc Roussillon à Perpignan. Tél. 04 68 66 35 17.

4ème Festival Entre Terre et Mer à Palavas-les-Flots

La musique classique a trouvé sa place à Palavas. Pour son 4ème volet, le festival s’annonce encore très prometteur.

• Dimanche 19 octobre à 18h, Eglise St-Pierre: Trio Esquisse.

Isabelle Mennessier : Flûte traversière. Premier prix, première nommée au Conservatoire National Supérieur de Lyon, elle travaille dans les plus grands orchestres : Philharmonique de Radio France, Opéra de Lyon, Orchestre National de Lyon, du Capitole de Toulouse, flûte solo dans l’orchestre français des jeunes sous la direction de Marek Janowsky actuellement flûtiste à l’Orchestre National de Montpellier

Heloise Dautry : Harpe. 1er prix à l’unanimité au Conservatoire Supérieur de Paris, titulaire du Diplôme d’Etat de professeur de harpe elle enseigne au sein du Conservatoire National de Montpellier. Héloïse Dautry a participé à des nombreuses Masters Classes ainsi qu’à des créations avec l’Orchestre National de Montpellier.

Orianne Baud : Cor d’harmonie. 1er prix du Conservatoire National Supérieur de Paris elle est invitée comme Cor solo par l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, l’Orchestre Philharmonique de Nice, l’Orchestre des Pays de Loire… Cor solo de l’Orchestre National de Montpellier.

• Dimanche 16 novembre à 18h, Eglise StPierre: Elull Noomi.

Une lumineuse création « a cappella », véritable «transe féerique» obsessionnelle et magique, chantée dans une langue imaginaire par six chanteurs au sommet de leur technique vocale ! Elull Noomi maîtrise de façon époustouflante l’art subtil de la polyphonie vocale. La parfaite justesse de ces

six voix et leur précision rythmique sont impressionnantes. Elle met d’emblée la barre à une telle altitude, que ce groupe fait déjà figure de référence absolue !

Ce projet original est mené par la mezzo-soprano Odile Fargère, qui a conçu pour lui une langue inventée de toutes pièces (Elull Noomi signifiant “le langage de la vie”), et le compositeur-arrangeur Hervé Aknin. Véritable tour de force vocal, la musique d’Elull Noomi s’inscrit dans la tradition des musiques progressives, avec des compositions à rebondissements, aux harmonies riches et colorées, et aux rythmiques tantôt légères et volubiles, tantôt sombres et obsessionnelles. De nombreuses variations, des rythmiques faites à la bouche, des imitations d’instruments de jazz (basse, trompette...), et surtout, 6 timbres magnifiques et très différents qui se marient à merveille au sein d’une création musicale très particulière, hypnotique, farfelue et complètement déboussolante.

En octobre et novembre à Palavas.

Tél. 06 45 26 38 81.

accueille trois grands interprètes de musique de chambre qui présentent un programme de haute volée. Nicolas Stefanica, flûte.

Castelnau-le-Lez

Il débute la Flûte à l’age de dix ans avec les plus grands maîtres. Après plusieurs prix de flûtes et de musique de chambre il obtient le diplôme supérieur d’enseignement et le diplôme supérieur d’exécution à l’unanimité avec félicitations du Jury à l’Ecole Normale Supérieure de Musique de Paris. Parallèlement à ses études musicales il poursuit des études de mathématiques supérieures et spéciales. A 23 ans il est professeur à la Schola Cantorum de Paris.

Actuellement Directeur du Conservatoire et de l’Ensemble Instrumental de la Grande–Motte, il se produit régulièrement avec le sextuor Tchaïkovski et l’Orchestre des Solistes d’Europe. Cyrille Tricoire, violoncelle.

Nommé en 1993 violoncelle solo Super Soliste de l’Orchestre National de Montpellier, Cyrille Tricoire débute ses activités de musicien d’orchestre dès 1990 à l’Ensemble Orchestral de Paris. Il est également régulièrement invité comme premier soliste par l’Orchestre National de France, l’Opéra National de Lyon, l’Orchestre de Chambre d’Europe et de l’ensemble de musique de chambre «Merlin Ensemble de Vienne», avec lequel il se produit dans le monde entier. Cyrille Tricoire enseigne le violoncelle au CNR de Montpellier.

Jean-Luc Vallas, piano.

Après avoir été lauréat de nombreux concours

internationaux, il poursuit une carrière de soliste et de chambriste. Actuellement titulaire d’un master de recherche, il prépare une monographie musicologique en langue française et anglaise.

Au programme:

• Haydn: Trio n°1 en ré majeur pour flûte, violoncelle et piano • Liszt: pièce pour piano solo

• Poulenc : sonatine pour flûte et piano

• Schostakovitch : Sonate pour violoncelle et piano

• Weber : trio pour flûte, violoncelle et piano. Samedi 25 octobre à 21h à l’Eglise St-Vincentde-Paul à Castelnau-le-Lez. Tél. 04 67 14 27 40.

l’art-vues • page trente-huit • octobre - novembre 08
MUSIQUE
La violoncelliste Anne Gastinel Le violoncelliste Cyrille Tricoire
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Le Trio Esquisse

CINÉMA

30e édition du festival Cinéma Méditerranéen à Montpellier du 24 octobre au 2 novembre

La présence italienne pour les 30 ans

Retour à nos origines c'est-à-dire à l’Italie. Les frères Taviani sont les invités de la trentième édition jalonnée d’événements spéciaux : La Retirada, la Nuit Ultra bis, la carte blanche à Pierre Pitiot. Et la facilité pratique de pouvoir acheter et payer en toute sécurité via internet. Jean-François Bourgeot, directeur du festival, développe ces thèmes.

Commentallez-vous marquer les 30 ans du festival et vos 7 ans à sa direction ?

Oui, 7 ans déjà, mais surtout trente ans de festival. Celui de Nantes a également 30 ans. Ce que j’ai voulu pour marquer nos origines, c’est mettre encore plus en lumière la présence italienne. Je vais faire venir les frères Taviani, qui ont eux aussi 30 ans de tournage. Les images de leurs œuvres font l’objet d’une exposition. Je tenais à une présence forte de ces auteurs qui ont couvert une période comme la nôtre. C’est un cinéma qu’on aime, engagé et d’artistes, d’une grande beauté formelle. A travers leurs films, ils ont tracé un portrait de l’histoire contemporaine. J’aurai un cinéaste italien en ouverture et sans doute un autre Italien en séance de clôture. Pour mes 7 ans, j’ai envie de manière claire de redire, de réaffirmer l’identité du festival. Une manifestation culturelle, où on se donne pour mission de repérer l’émergence de la Méditerranée à travers sa production cinématographique. Contre vents et marées, la plus importante globalement. On privilégie la qualité des films et des débats et on attire les professionnels.

Autre anniversaire cette année, celui de la fin de la guerre d’Espagne.

C’est important de s’associer aux 70 ans de La Retirada en 1939. L’événement sera évoqué avec une exposition d’affiches de films et de portraits de républicains espagnols. Une section de films sur cette guerre sera illustrée par un hommage à Jaime Camino dont l’œuvre est marquée par la guerre. Il a été un des plus importants cinéastes espagnols. Quels sont les autres temps forts du festival ?

Comme avec Salvadori l’année dernière, on a voulu faire remonter un auteur français, cette fois Philippe Faucon, un jeune cinéaste de 50 ans. On l’a déjà programmé au festival. C’est un cinéaste qui, de manière frontale, aborde les choses douloureuses ou compliquées telles que les casques bleus ou la guerre d’Algérie. Il traite aussi de drames sociaux. Son cinéma a quelque chose de très pur, très émouvant avec une grande empathie pour les personnages, c’est un cinéma sans grandiloquence. Pour marquer les quinze ans de partenariat avec Canal +, qui décerne un prix dans la compétition des courts métrages, nous organisons une soirée rétrospectives des courts primés. Au cours de la soirée, Chefs d’œuvres restaurés de la Cinémathèque française, seront présentés cinq

courts documentaires méditerranéens Encore un anniversaire, le centenaire des musiques de films. Pour marquer cet événement nous programmons un concert avec Safy Boutella, avec vingt musiciens sur scène, du jamais vu au festival. Ce compositeur algérien a écrit les musiques pour une quinzaine de films.

Des temps forts mais aussi des événements particuliers ?

La Nuit ultra bis de cette année est entièrement consacrée à l’œuvre de Joe d’Amato. Il a fait des trucs affreux aux titres qui parlent d’eux-mêmes tels que La possédée du vice, Blue Holocaust ou Anthropophagous. Il a créé une version de Caligula particulièrement monstrueuse.

C’est une vraie nuit en enfer qui est proposée. Parmi les choses particulières, Un dimanche pas comme les autres, est dédié à Pierre Pitiot qui dispose d’une carte blanche. Il n’a choisi aucun film méditerranéen, sans doute pour bien montrer son éclectisme. Hitchcock sera à l’honneur, son film, La mort aux trousses, est au programme des classes L dans les lycées. Une autre soirée à laquelle je tiens, organisée avec la cinémathèque de Toulouse, a pour thème un film de 1926, que je ne connaissais pas, entièrement dédiée au rugby. Un pianiste sur scène accompagnera la projection. Je compte sur les amis de l’ovale.

Avez-vous toujours autant de difficulté à élaborer la sélection française ?

Nous recevons toujours très peu de longs métrages français de fiction qui souhaitent être inscrits dans la sélection. Quatre seulement et quatre en co-productions. C’est très peu, lorsque j’ai à choisir entre vingt-six films espagnols et vingt-neuf italiens. Cela peut s’expliquer en partie parce que les films français ont trouvé des distributeurs ou qu’ils ne se sentent pas concernés. En revanche, nous recevons beaucoup de films expérimentaux et de courts métrages. La graine et le mulet, l’année dernière, a été une exception. C’était une belle façon de réinvestir le cinéma social. Le cinéma turc se développe, nous aurons deux films en compétition et deux en section panorama. L’année prochaine pour l’année de la Turquie en France, nous organiserons un focus sur ce cinéma. Mais c’est l’année prochaine. Cette année, d’un point de vue pratique, on pourra acheter et payer ses places via internet en toute sécurité. Un événement.

Marie-Christine Harant

Du 24 octobre au 2 novembre Cinéma méditerranéen. O4 99 13 73 73.

Tout le programme www.cinemed.tm.fr

l’art-vues • page quarante • octobre - novembre 08 ...
Les frères Taviani sont les invités de cette 30ème édition Carte blanche à Pierre Pitiot «Du côté de la côte» d’Agnès Varda (1958) Achat et Vente de Livres Anciens et d’Occasion

Béziers a inauguré sa médiathèque

Lebâtiment est un jeu d’assemblage composé de 3 blocs monolithes de pierre et de verre. Un patio paysagé et arboré d’essences méditerranéennes s’intègre parfaitement dans le bâtiment. Il apporte un vaste espace extérieur protégé et améliore la qualité des ambiances intérieures. La façade centrale est recouverte de pierres translucides double peau. L’ensemble du bâtiment correspond aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale) dans l’utilisation des matériaux et des énergies renouvelables. Les normes ont été appliquées avec la gestion des déchets, la limitation des nuisances et un grand confort visuel, sonore et olfactif pour les usagers et les employés.

Le MAM avec une surface totale de 8000 m2 comporte 3 niveaux sur 6534 m2 avec 6 pôles spécialisés différents et près de 250 000 documents. Un auditorium de 150 places, des expositions thématiques, 100 postes informatiques et accès Wifi seront à la disposition des usagers.

Un nouveau système RFID (Radio Fréquence Identification), puce insérée dans chaque document permet l’identification et la traçabilité des documents, mais préserve la confidentialité de l’emprunteur. Deux médiabus, qui sont des petites médiathèques ambulantes, permettent d’emprunter des livres, des BD, des CD, et des DVD. Ils circuleront dans les communes de l’Agglomération n’ayant pas de médiathèque.

Le financement a été assuré à hauteur de 71 % par la Communauté d’Agglomération Béziers Méditerranée (18 898 411 € H.T.), par l’Etat pour 15,8 % (4 202 098 € H.T.), le Conseil Général de L’Hérault pour 10,9 % (2 902 407 € H.T.), la Région Languedoc-Roussillon pour 2,3 % (600 833 € H.T.). Le coût total du projet est de 26 603 749 € H.T

Le concours d’architecture de la Médiathèque André Malraux a été remporté par l’architecte JeanMichel Wilmotte et son cabinet. Cet architecte international est à la tête d’un cabinet d’urbanisme de 140 personnes de nationalités différentes. Plus de 200 projets en France et à l’étranger, couvrant l’architecture intérieurs des villes, les musées, les espaces privés et commerciaux, les équipements publics sont à son actif. Les entreprises qui ont participé à la construction de ce bâtiment sont nombreuses et ont été sélectionnées sur appel d’offres.

Un accueil personnalisé du public reparti en six espaces thématiques sur trois niveaux :

Le bâtiment de la Médiathèque André Malraux est réparti sur une surface de 8000 m2 et composé de trois monolithes.

Ils sont structurés en 4 niveaux : rez-de-chaussée bas, rez-de-chaussée haut, 1er étage et 2ème étage. Ces étages sont organisés en 6 pôles thématiques indépendants les uns des autres sur 6534 m2 :

- Actualité

- Enfance

- Musique, Arts et Cinéma

- Formation, Recherche et Patrimoine

- Sciences, Société

- Littérature, langues

Inaugurée le 12 septembre dernier, la Médiathèque André Malraux (MAM) est une réalisation de la Communauté d’Agglomération Béziers Méditerranée. Elle est implantée sur un espace de six hectares au centre-ville de Béziers.

C’est un nouveau pôle intellectuel, regroupant le Centre Universitaire Paul Valéry, le Restaurant Universitaire, le CIRDOC (Centre Inter-Régional du Développement de l’Occitan) et un groupe scolaire.

Cet équipement est situé sur la place du 14 juillet qui a été entièrement réaménagée en différents parvis et esplanades créant un nouvel espace convivial.

Près de 250 000 ouvrages, documents, CD, DVD seront mis à disposition des usagers.

Un auditorium de 150 places accueillera des concerts, des conférences, des rencontres d’auteurs, des lectures…

Des expositions thématiques seront proposées dans les différents niveaux de la Médiathèque tout au long de l’année.

Un espace dédié à l’information, la presse, l’actualité et les abonnements électroniques est prévu. L’accès internet est disponible avec 100 postes répartis dans les différents pôles du bâtiment. Des bornes de connexion Wifi à chaque étage, seront mises ne place avant la fin de l’année.

Une nouveauté important est mise en place à la Médiathèque André Malraux : le nouveau système informatisé RFID d’identification et de traçabilité appliqué à tous les documents (livres, CD, DVD, etc.).

Les initiales RFID viennent de l’anglais « Radio Fréquence Identification) que l’on peut traduire par « identification par ondes radio ». Une puce électronique est insérée dans chaque document. Des bornes automatiques permettent de lire ces puces à distance et d’informer le logiciel de la Médiathèque lors d’un emprunt ou d’un retour de documents. Les puces électroniques RFID sont à la fois fiables et plus rapides que l’ancien code-barres. Par respect de la vie privée aucune donnée personnelle concernant l’usager, pas même le numéro d’emprunter, n’est inscrite sur la puce. Ces données ne seront stockées que sur le serveur informatique sécurisé de la Médiathèque et ne seront pas accessibles.

Pour favoriser l’accès à la culture, la Communauté d’Agglomération s’est dotée de deux médiabus. Ils desservent Béziers et les villages du territoire de Béziers Méditerranée qui n’ont pas de médiathèque. Les médiabus sont des petites médiathèques ambulantes dans lesquels on peut emprunter pour 4 semaines des livres, des BD, des CD et des DVD.

Il existe deux types de médiabus qui sont en tournée chaque quinze jour : le médiabus « Enfance » pour les 0-12 ans et le médiabus « Evasion », dédié aux adultes.

La navette gratuite du centre ville desservira à partir du 13 septembre un nouvel arrêt à la Médiathèque André Malraux.

Médiathèque André Malraux

1, place du 14 juillet à Béziers.

Tél. 04 99 41 05 50

www.mediatheque-beziers-agglo.org

Inaugurée le 12 septembre dernier
ÉVÉNEMENT
l’art-vues • page quarante-deux • octobre - novembre 08 ...
Un bâtiment high tech de 8000 m2 consacré à la culture

TrobadeS

TrobadeS

2 0 0 7

Mardi 25 novembre - 21 h

Perpignan, Palais des rois de Majorque Sapho

« Le livre des 14 semaines »

Lecture musicale

Mercredi 26 novembre - 21 h

Ille sur Têt,salle La Catalane Sapho chante Ferré

Concert « Ferré Flamenco »

Samedi 29 novembre - 21 h

Thuir,Salle Jeantet Violet

Bernardo Sandoval « Negriluz »

Première partie

« Sabor a flamenco » Kanele

Vendredi 12 décembre - 21 h

Toulouges,Salle El Mil.lenari

Samedi 13 décembre - 21 h

Osseja,Salle des fêtes

Pascal Comelade « Música Pop »

ENTRÉE LIBRE sur toutes les soirées

Renseignements :

2 0 0 8 El Marbre-CIMP 14 rue Pierre Rameil 66400 CERET Tél : 04 68 87 40 40 - Fax : 04 68 87 67

Production Conseil Général des Pyrénées-Orientales

Production déléguée El Marbre-CIMP

www.elmarbre.org

13
avec la par ticipation de

ARTS PLASTIQUES

Peinture a l’infini

La galerie de Vincent Madramani, proche de la gare célébrée par Avida Dollar, Acentmètresducentredumonde, s’impose comme le lieu de référence de cette ville, capitale de la Catalogne française et à même de favoriser l’échange culturel entre des deux côtés de la frontière. Ainsi Javier Chapa, venu de Valencia, ville qui conserve des liens privilégiés avec Montpellier depuis Jaume 1er le conquérant (dont on fête le 800ème anniversaire de la naissance au Palais des rois de Majorque), partagerat-il les cimaises avec notre très productif Dominique Gauthier.

La peinture a son historicité et son autorité, certes mais aussi une aptitude phénoménale à s’inspirer de ce qui la conteste pour s’enrichir de nouvelles avancées et proposer des formes adéquates à notre époque dynamique, sursaturée d’images et d’informations. De même, l’obstination à peindre alors que d’autres formes et attitudes artistique se sont fait jour depuis quelques décennies, interpelle le champ des arts plastiques et le conteste à son tour, se sustentant de cette contestation. Dominique Gauthier fait ainsi partie de ces irréductibles qui étoffent au fils des années une œuvre dont l’importance sera visible à l’heure des bilans, quand on séparera le bon grain de l’ivraie. Ajoutant, multipliant, divisant, soustrayant, il a mis en place un système qui lui est propre et qui fonctionne par ensembles travaillés simultanément ou en fonction des lieux expositions pressentis. Il s’agit tantôt de cacher une partie du tableau, tantôt de recueillir de la matière organique, de reconduire à l’intérieur du tableau les limites de ce tableau même afin de créer un effet baroque de scénographie et de distanciation, de laisser proliférer les effets décoratifs jusqu’à saturation, de cadrer enfin la spontanéité du geste coloré de type expressionniste ou lyrique à grand renfort de machineries complexes - ou d’une simple corde, reliée à un clou, un peu l’ancêtre du compas, bref de modes d’exécution précis. Le carré est privilégié comme base solide et aussi parce qu’il permet d’éviter l’effet paysage ou le format portrait. La géométrie est sollicitée, en particulier le cercle et l’ellipse, parce que ces deux figures impliquent l’idée de mouvement, indissociable de notre époque. Ce mouvement expansif auquel il faut bien supposer une finalité, impose en définitive l’idée de l’infini. Pour Dominique Gauthier l’ambition picturale consiste à fournir un territoire scénographique à cet infini. Et ceci avec les moyens de l’abstraction picturale dont son œuvre nous permet d’ailleurs de réviser la défi-

Christian Jaccard à Montolieu (Aude)

Allumer le feu

nition (un cercle est il figuratif ou abstrait ? Et un avatar développé de bulle de bande dessinée ? Et un trait comme trait, est-il abstrait ?). Il ne dédaigne pas de jouer avec l’espace qui lui est attribué, à Perpignan en occupant le plafond à l’entrée. Il présente ensuite ses arlequinades toutes déliées, ses Passages et Enchantés où les figures souples prolifèrent et se chevauchent sans jamais excéder la surface, les Réponses enfin où la matière, contrôlée, offre au regard des aspects inattendus et troublants. Bref, on a affaire ici à un artiste qui aura passé sa vie à se donner les moyens de ses ambitions démesurées dont je ne vois qu’un équivalent au siècle précédent : Picasso.

Javier Chapa semble déployer un univers pictural assez proche sauf qu’il se réfère à un type de géométrie beaucoup plus lié aux formes angulaires, ainsi qu’à une sorte de grillage qui tantôt recouvre la totalité de la surface, tantôt s’y manifeste partiellement. Lui aussi privilégie le carré et les toiles épaisses qui viennent au devant du spectateur Ainsi, cette grille est comme la métaphore de l’ambiguïté du tableau qui semble convier à un voyage au sein de son espace, mais c’est pour nous laisser sur le seuil. Simplement ce seuil est riche d’effets de surface, nous en rappelant la planéité. Chez lui également la grille semble être la reconduction des limites du tableau proliférant jusqu’à saturation. On est là aussi dans une expérience de type baroque. C'est-à-dire qui ne craint pas l’excès et pousse à l’expérience des limites. A l’étage, ses papiers ou toiles répètent une forme incurvée qui traverse la toile et perturbe nos habitudes visuelles. Les deux artistes, en tout cas, semblent bien avoir de nombreux points communs de réflexion. BTN Jusqu’au 30 novembre, ACMDCDM - 3, avenue de Bretagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35. Les Editions Méridianes présenteront des multiples de D. Gauthier à la Galerie Al/Ma du 14 nov. au 14 déc. (14, rue A. Ollivier à Montpellier).

La naissance d’un lieu nouveau, pour peu qu’il soit d’envergure, suscite toujours de l’intérêt, surtout quand il s’agit en l’occurrence du village du livre, Montolieu, au cœur d’un département qui, au LAC de Sigean près, a bien besoin de se hisser au niveau de ses confrères limitrophes. La « coopérative », lieu d’art et de littérature a son rôle à jouer. Après notre concitoyen André-Pierre Arnal et avant Jacques Clauzel, c’est Christian Jaccard qui mettra cet automne le feu dans les lieux.

Venus des Ardennes où ils possèdent un espace à vocation identique, l’Hôtel Beury, les Coquelet, Philippe et Bernadette ont acquis l’ancienne coopérative de Montolieu avec l’ambition d’en faire un centre d’art et de littérature à même à la fois de jouir de la sympathie dont bénéficie l’incroyable village du livre mais aussi en retour de faire profiter ce dernier de l’exigence de qualité que l’émergence d’un tel espace laisse à supposer D’autant que la liste des artistes et des écrivains sollicités ou édités par cet ancien libraire et son épouse est impressionnante (d’Yves Bonnefoy à André Velter et d’Alechinsky à Claude Viallat en passant par Jean-Luc Parant). Les murs se prêtent à un accrochage qui privilégie la visibilité, l’existence d’une galerie à l’étage permet de jouer sur deux niveaux (Arnal par exemple a joué sur le distinguo pliages de l’époque Supports-Surfaces en haut/périodes plus récentes d’arrachements en bas), deux pièces sont réservées à la vidéo et des niches à l’étage permettent tant d’accrocher des petits formats que de présenter des vitrines d’ouvrages rares relavant des la collaboration artiste/ écrivain. Bref, on a une impression favorable de professionnalisme et de cohérence, d’autant que la partie littéraire établit un lien avec le village du livre dont le Centre est paradoxalement situé à sa périphérie (son entrée toulousaine).

Christian Jaccard est loin d’être un inconnu dans notre pays (il vient de faire une intervention remarquée à Orsay) et notamment dans notre région puisqu’il vient souvent en villégiature du côté de St Jean du Gard. Proche, à l’origine, de SupportsSurfaces, il n’a cependant jamais fait partie du mouvement. Il s’est surtout illustré dans son expérimentation du feu, ou du moins de la trace que laisse la combustion sur les tableaux et feuilles de papier, sur les murs notamment. Cela réclame une maîtrise de cet élément qui ne peut se passer d’expérimentions diverses et préalables, à grand renfort de mèches qu’il lui arrive d’utiliser pour composer de curieuses sculptures, émancipées du feu directeur. Au départ, ce sont les outils du peintre qu’il avait détruit par le feu et dont la toile conservait la trace. Le feu et ses conséquences (la suie, la fumée) a très peu été utilisé dans l’histoire de l’art à part bien sûr par Yves Klein mais après tout avec

quoi les premiers rupestres dessinaient-ils sur les parois des grottes ? Pour Jaccard, plus qu’il ne détruit, il révèle, et c’est ainsi qu’il a pendant des années calciné des œuvres d’anonymes laissés au rebut, qu’il s’est appropriées et qu’il a, en quelque sorte, transmutées. Ensuite, ce furent les lithos, les affiches de cinéma qui subirent ce sort enflammé… On reconnaît là une connotation alchimique : faire passer la matière ignoble au statut de pierre philosophale, spirituelle et âprement recherchée. Il y a sans doute de cette ambition dans l’œuvre de Jaccard, qui ne craint pas de s’attaquer directement aux murs, retrouvant ainsi l’une des origines de la peinture. Au demeurant, les premières ne furentelles pas les traces et empreintes qu’une imprévisible fumée aura laissées quelque part, stimulant l’imagination des premiers êtres sensibles (à l’instar des nuages que justement Jaccard a choisi de calciner à Orsay). Bref, on aura compris qu’on est avec Jaccard dans un équivalent pictural du grand œuvre dont il propose une étape : l’œuvre au noir. A nous ensuite d’en tirer l’or spirituel que chacun mérite. L’éventail est grand des possibilités, tant sur le plan du format à consumer, que des couleurs voire des valeurs de clair-obscur à révéler, sans parler des figures géométriques à solliciter en fonction du support afin de donner une forme à cette douce iconoclastie, afin de contrecarrer les effets du hasard. Le feu ne lèche-t-il pas le matériau sur lequel il dépose ses ombres ? D’autant que Jaccard s’est attaqué à la vidéo-combustion, dont La coopérative, assurera, à son accoutumée, la production. Cela risque de créer un effet quasi magique puisque l’image des combustions filmées apparaîtra et disparaîtra le long des murs. Murs dont certaines traces rappellent des formes de buissons ardents, comme ceux qui entourent le village, ou le contour des montagnes lointaines, celles du massif central ou des Pyrénées qui se dessinent à l’horizon. Comme dans Macbeth, les arbres avancent et pénètrent la demeure du maître. On est bien dans le mystère et la magie primitifs.

BTN

Jusqu’au 30 novembre (puis expo collective à partir du 7 décembre), La coopérative, Centre d’art et de littérature à Montolieu.

Tél. 04 68 78 96 29.

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ARTS PLASTIQUES

à la Collection Lambert et au Palais des Papes à Avignon

Huberpolis

L’exposition de l’artiste d’origine suisse Thomas Huber apporte, si besoin était, la preuve qu’on n’en a pas encore fini avec la peinture, que celleci peut encore et toujours surprendre, offrir une vision du monde et de la culture qui s’inscrit dans une contemporanéité où elle conserve sa place.

Thomas Hubert est un peintre qui s’expose. On dira qu’il en est ainsi de chaque peintre mais le cas est un peu particulier chez lui qui prend en règle générale le tableau comme motif de ses tableaux.

Et quand il ne s’agit pas de tableaux, il s’agit de grandes fresques murales, généralement abstraites, avec une insistance particulière sur le losange et sur la géométrie en général, ce qui a pour effet de perturber la perspective. Au demeurant, les espaces qu’il choisit de représenter sur des formats généreux, ont souvent à voir avec des lieux d’expositions, le musée notamment, mais aussi le cabinet d’amateurs ou tout lieu intérieur susceptible de s’y référer. Il est à ce propos étonnant de remarquer que le seul tableau où l’être humain se voit ouvertement représenté, « L’Art parade », consiste en un défilé de tableaux dans les rues de la ville c’est-à-dire à l’extérieur de l’espace du musée, comme si la seule rencontre possible entre les tableaux et les hommes ne pouvait s’effectuer que dans un espace vivant, avec ses impondérables, ses dangers en particulier.

Gordon de pied en cap

d’agrément. Elle comporte ses dangers. Il ne s’agit pas de la contempler brièvement mais de s’y abimer et d’en éprouver les limites, en matière d’équilibre en particulier.

Autrement dit, de ne pas être un hôte de passage, un visiteur boulimique et blasé, mais un acteur impliqué, l’autre du peintre en quelque sorte, à la recherche vertigineuse de son double à capturer le temps et l’espace du tableau.

Sans doute y-a-t-il quelque chose d’utopique dans ces réalisations qui interpellent nos modes de vie et d’appréhension de la peinture au sein de cette vie. On se dira : pourquoi ne pas recourir à la photographie ?

« Pour Thomas Huber, la peinture n’est pas qu’un art d’agrément. Elle comporte ses dangers…»

Parce que ce n’est pas la réalité qui intéresse Thomas Huber mais ce que l’artiste est susceptible d’en faire et que le mieux pour ce faire est de la réinventer. La peinture, parce qu’elle s’émancipe de la représentation réaliste, est toute désignée pour assurer cette re-création. Cette récréation, pourrait-on dire aussi, puisque les objets architecturaux chez Huber semblent n’exister que pour eux-mêmes, sans le regard humain pour leur fournir du sens.

Prolongée jusqu’au bout de l’automne, l’une des expositions les plus importantes de cet été révolu, celle du vidéaste britannique Douglas Gordon dont l’œuvre s’est rapidement imposée notamment depuis qu’il a transformé le fameux film d’Hitchcock en « 24 hours psycho » de ralenti. Ensuite en décembre, un hommage sera rendu au compositeur Olivier Messiaen.

A part cela, le moins que l’on puisse dire, c’est que les espaces figurés sur les tableaux de Thomas Huber sont on ne peut plus « clean ». L’être humain en est absent mais quoi de plus humain qu’un tableau, qu’un banc pour le regarder, que l’architecture du musée qui le recueille ?

Les tableaux de Thomas Huber réussissent le miracle de paraître voués à la représentation du vide alors que les éléments figuratifs qu’ils comportent sont extrêmement nombreux, partant que le regard est extrêmement sollicité. C’est que l’être humain y manque et qu’ainsi tout y semble dépeuplé. Mais le regard du spectateur est là pour se plonger dans ce vide et l’habiter.

C’est sans doute la raison pour laquelle la notion d’habitat joue un rôle essentiel dans cette œuvre. Les sollicitations visuelles donnent le vertige, notamment quand elles jouent sur la répétition d’un motif décoratif à caractère géométrique. C’est que pour Thomas Huber, la peinture n’est pas qu’un art

En d’autres termes, ils fonctionnent à vide. Mais ce vide va se voir ponctuellement comblé par le regard du spectateur de l’exposition qui, faute de pouvoir pénétrer l’espace peint, peut du moins restaurer de son regard la signification des objets, au premier rang desquels, les tableaux évidemment. Au fond le tableau est là pour signifier l’avidité du plein. Sa vacuité. On dit que la nature a horreur du vide, a fortiori l’homme qui le suppose.

Et si l’œuvre d’art qu’ils ‘agisse d’objets ou d’espace n’était là que pour combler ce vide, existentiel et caractéristique de notre époque, boulimique et avide ?

Car c’est au regard d’éprouver le vide certes mais aussi de lui faire jouer son rôle à plein.

Du 22 octobre au 4 janvier au Carré d’Art, place de la Maison Carrée à Nîmes.

Tél. 04 66 76 35 77.

Douglas Gordon laisse flotter ses écrans dans l’espace, en double face, dans la semi-obscurité et nous laisse le choix tant de l’angle de vue que de celui de l’endroit ou l’envers qui modifie notre appréhension de l’image. Certes, il détourne des films célèbres, L’exorciste par ex, ou le Dr Jekyll, en jouant de superposition ou en travaillant le négatif et l’agrandissement mais il lui arrive de filmer des images personnelles comme ce monumental et sculptural éléphant qui fait son numéro dans une galerie new-yorkaise avant de s’adonner à un sommeil qui s’apparente à la mort tandis que la caméra mobile et orchestique se met en danger en voulant l’approcher à l’unisson (« Play Dead »). Douglas Gordon occupe ainsi toutes les immenses pièces d’exposition du musée d’art contemporain, les utilisant comme une facette de sa production et donc de son identité stylistique. Tout le corps est sollicité de la tête aux membres en passant par les organes et la peau. Par exemple, il accumule des crânes tatoués d’une étoile (américaine, ou empruntée à Duchamp ?) censés recenser ses anniversaires. Plus loin, il fait flotter ces crânes sur une étendue lacustre et rend hommage aux nymphéas de Monet mêlés aux natures mortes, toujours un peu « vaniteuses » de Cézanne. Douglas Gordon revisite ainsi bon nombre de références culturelles tout en retournant la technique contre elle-même. Son Mr Hyde en négatif et au ralenti est bien plus inquiétant que l’original, les grimaces réelles se transformant dès lors en sourires féroces. Les acteurs de cinéma ne sont pas épargnés, dont Gordon brûle ou détériore les portraits trop esthétiques et conventionnels comme on sacrifie ses idoles de jeunesse pour passer à la maturité. La perte des yeux les prive d’âme et après tout ils ont bien les nôtres pour se consoler, nous qui fantasmons du regard à leur sujet.

«Son Mr Hyde en négatif et au ralenti est bien plus inquiétant que l’original»

une salle. Ou à cet autoportrait où graduellement le visage s’avance pour embrasser son vis-à-vis dans le miroir. Car manifestement c’est le revers des apparences qui intéresse Gordon, l’autre côté du miroir, l’envers du décor, parfois même son endroit décalé, présenté autrement. Les combles de la Collection présentent une installation de 50 vidéos résumant l’essentiel de la production de l’artiste comme s’il avait voulu nous livrer le meilleur de ce qu’il a dans la tête, présenté simultanément, alors que nous sommes habitués à voir les choses les unes après les autres et que l’artiste est dans la nécessité de choisir parmi celles-ci, selon les opportunités qu’on lui offre. Parmi les travaux remarquables notons les prises de vue sur les charmeurs de serpent ou de scorpions, manifestement réconciliés avec un danger que nous ne cessons de fuir (et sublimons ou exorcisons dans les films d’horreur).

Mais Douglas Gordon c’est aussi un travail photographique important : que l’on pense à la répétition obsessionnelle du très gros plan sur sa cicatrice à l’encoignure de son œil droit et qui occupe toute

L’exposition se prolonge d’ailleurs dans la grande chapelle du Palais des papes, où l’on vous accueille une fois n’est pas coutume, fort mal et dans la plus extrême suspicion (malgré la carte de presse). On peut y voir deux grands écrans verticaux où sont projetés les charmeurs filmés. Le choc visuel et aussi celui des cultures est garanti même si la chapelle est désaffectée d’autant que le serpent est fortement connoté par le christianisme. D’autres animaux viennent compléter le bestiaire de Douglas Gordon, l’âne dont on connaît les vertus évangéliques, le corbeau, la grenouille, le chat et plus inattendu, le paon. Les moniteurs sont éparpillés dans la grande chapelle de sorte qu’il faut errer, à l’instar de ces créatures introduites en décalage par l’artiste. Une exposition à voir impérativement pour ceux qui s’interrogent sur les enjeux de l’image dans une société qui va finir par s’en lasser, et aussi sur ceux de la création contemporaine, aux ambitions universelles. BTN Jusqu’au 2 novembre et prolongation jusqu’à la fin du mois, Collection Lambert - 5, rue Violette et Palais des Papes à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20.

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BTN
Douglas Gordon

ARTS PLASTIQUES

Comme un goût d’art total

Le Sétois c’est lui

Le CRACs’est toujours voulu un lieu inventif, vivant, où les artistes invités s’impliquent et se plient à l’architecture des lieux qui leur sont offerts, aux propositions qui leur sont faites de dialoguer avec ces derniers ou avec l’œuvre des autres. Ainsi, le récent triomphateur du prestigieux prix Marcel Duchamp, Philippe Mayaux mêlera-t-il ses peintures aux propositions plastiques de Karim Ghelloussi… En embuscade, la vidéo planante de Fleur Noguera ou les voyages d’une polonaise…

Vouer sa vie à la peinture et obtenir le prix Marcel Duchamp n’est pas chose facile. Certains en ont rêvé. Philippe Mayaux l’a fait. C’est donc qu’il ne faut pas se fier aux apparences et voir dans le choix d’un support une postulation rétrograde. En fait, la peinture de Mayaux se rapproche d’un certain surréalisme qui ne lésinerait pas sur les allusions sexuelles clairement marquées. L’inquiétante étrangeté des tableaux bien léchés est d’ailleurs bien présente, qu’il s’agisse de portraits d’objets du quotidien détournés de leur fonction et placés dans un environnement théâtralisé, ou de paysages stylisés, en général en format sobre et par là même surprenante. Les couleurs sont vives et l’inattendu est toujours au rendez-vous. De même, il confectionne des sortes de pâtisseries à partir d’éléments corporels, jouant sur l’ambiguïté désir / répulsion. Il est facile de voir que cette dualité est applicable à la peinture en général et que y recourir ne signifie pas forcément une adhésion mais peut tout aussi bien signifier la distance prise avec elle voire la distanciation. Parmi ses dernières œuvres notables, ces arbres cernés en très gros plan de telle sorte que ce soit leur écorce qui soit visible, et le nom de l’essence souvent assortie d’un jeu de mot : l’hêtre devient être, le bouleau s’écrit boulot, le cyprès « si près ». Ainsi, est rappelée la dualité chose/mot qui se double de celle de l’image dans son rapport au réel, ce qui nous renvoie à l’illusion comme fondement de la peinture depuis Zeuxis. Et l’écorce ne métaphorise-t-elle pas la surface même de la toile, ou de l’image en général, en tant qu’elle aplanit et stylise le réel dont s’affiche ainsi le caractère illusoire ? Karim Ghelloussi, plus jeune, pratique davantage ce qu’il est convenu de continuer d’appeler la sculpture, le travail du socle notamment s’avérant d’une importance fondamentale dans sa production. Soit qu’il le pousse jusqu’à un point d’extrême déséquilibre, soit qu’il semble composé de bric et de broc. Chez Ghelloussi, l’allusion figu-

rale est également privilégiée dans une perspective ludique, dans un esprit d’expérimentation des accords inouïs de matériaux. Les deux semblaient faits pour s’entendre et l’immense espace du CRAC aura permis cette rencontre, que l’on espère fructueuse pour les deux. La coexistence suppose en effet certaines concessions ou ajustements, en tout cas certaines confrontations qui ne peuvent que susciter des surprises et des interrogations. Nous y reviendrons dans un prochain numéro. Cette exposition sera également l’occasion de découvrir l’univers de la polonaise Dorota Buckowska. Elle touche un peu à tous les supports pour relater d’épiques voyages en ballon du côté du Pôle nord de l’époque des pionniers, des planisphères météorologiques dans tous leurs états, des appareils de transfusion et de circulation du flux vital en général. Et celui, graphique, de Fleur Noguera. Cette dernière se voue en effet au dessin au trait, en noir ou gris sur blanc donc, en l’occurrence d’animation. Sa vidéo «Smoke » suit le voyage d’un nuage facétieux dont on se rend vite compte qu’il est doté d’humanité. On comprend vite qu’il est le fruit d’un rêve ou des effets d’une fumée de cigarette comme dans un fameux poème ironique de Jules Laforgue. Toujours est-il, qu’il surplombe montagnes et forêts, survole les villes et leurs fumées d’usine, essuie un orage bref ce voyage est à l’image de la vie. Avec un peu de poésie en plus, l’absence quasitotale de couleur n’étant évidemment pas innocente. Le travail de Fleur Noguera rappelle combien la bande dessinée a pu inspirer et enrichir la peinture, dans d’autres voies que les diverses figurations qui ont caractérisé les arts plastiques depuis le Pop art. Ainsi, tous les supports, toutes les disciplines, sont sollicitées lors de cette exposition, pour une espèce d’art total, dont chaque artiste assure les composantes. BTN

Du 10 octobre au 7 décembre, au CRAC - 26, quai de l’Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 94 37.

On se fait souvent de fausses idées sur les artistes entérinés par l’Histoire de l’art. On les estampille, en effet, pour une infime partie de leur production, comme s’il paraissait impossible de se débarrasser d’une image qui vous colle à la peau. L’exposition – prolongée et c’est bien mérité – de Daniel Dezeuze au musée Paul Valér y montre que ce dernier, loin du radicalisme des années 60-70, est plus sétois d’esprit qu’on ne le croit…

Excellente initiative que d’avoir prolongé cette exposition du plus sétois de nos gloires nationales, Daniel Dezeuze, qui vit à quelques signaux de sémaphore du musée voué au poète du Cimetière marin, de cahiers adulés ou du premier Tel Quel. Sur le Mont St-Clair même, carrément : plus près du musée tu meurs, ou tu t’appelles Soulages. Or, ce qui frappe chez cet ancien du groupe SupportsSurfaces et de Peinture Cahiers Théoriques, c’est non seulement la constance dans ses objectifs mais aussi la distanciation. Beaucoup d’humour, en effet, dans cette exposition où les objets bricolés semblent s’être émancipés de leur vocation première pour en adopter, sous les doigts d’artiste, une nouvelle, factice certes, sous l’apparence d’armes, d’objets de cueillette, de pêche, de portes de cabanon, etc. En fait, on a l’impression que chaque fragment récupéré, à portée de main, explore toutes les virtualités combinatoires qui lui sont propres. Un peu comme la nature s’essaie à toutes les formes concevables avant d’arrêter une identité propre. Les dessins se prêtent bien à cette exploration des virtualités prodigieuses de la plante. Montaigne avait écrit, quelque part, qu’il n’est rien que n’ait conçu l’esprit humain qui n’ait son équivalent quelque part dans l’univers réel, aussi fantaisiste qu’il puisse apparaître de prime abord. On retrouve cet esprit fécond dans le travail de Daniel Dezeuze qui étonnera ceux qui l’avaient estampillé dans le rôle exclusif de fabricant de support, mais – et c’est là toutes la différence – dont il avait su explorer tous les avatars. Et l’on peut pertinemment se demander si ces séries d’armes au mur ne font pas partie des variations potentielles sur le châssis de même que la partie filée des objets de cueillette renvoie à la trame tissée du tableau traditionnel qu’il s’est toujours agi d’interroger, de décomposer et sans doute aussi de ramener à son origine anthropologique. Dans le même ordre d’idée, ce qui peut passer pour sculptural

chez Daniel Dezeuze s’émancipe en fait du tableau et du support mural qui lui est associé mais la configuration d’ensemble en garde la quintessence. Qui ne voit que ses nefs pas exemple, à claire voie, ont à voir avec les échelles et donc avec un aplatissement et une reconduction systématique du châssis ? Toujours est-il qu’avec ses matériaux de pêche, avec ses hommages aux « cabanoniers », ses citadelles mêmes qui renvoient à la position stratégique du Mont St-Clair, et aux armes de projection censées dérouter l’adversaire, on peut dire que Daniel Dezeuze a joué avec la spécificité d’un lieu singulier. Enfin, il a agi comme un scientifique, un entomologiste en particulier dans sa volonté de classer les objets ; aussi ne point s’étonner si l’on trouve des séries de papillons (il illustre d’ailleurs les papillonnages libertins de J.-C. Hauc). Non seulement. ils sont des peintures vivantes mais ils incarnent à eux seuls la force jubilatoire qui caractérise ces objets, émancipés d’une pensée théorique radicale. Après le B.A. Ba, la pensée prend son essor vers bien des propositions particulières. C’est ainsi que naît la poésie.

Parallèlement, dans les mêmes locaux mais dans les sous-sols voués à la photographie, on pourra se plonger dans les vues apaisantes du cimetière marin, face à ce toit tranquille où dorment des colombes, de Jean-Louis Gautreau, en l’honneur de qui, sort un livre signé L. Bathelot, F.-B. Michel, notre confrère Jacky Vilacèque… Que du beau monde. Une cinquantaine de vues surprenantes des tombes et croix entre mer et ciel, en noir et blanc comme pour se retrouver quelques décennies en arrière, quand le poète n’avait pas encore donné son adjectif au cimetière.

Jusqu’au 9 novembre pour Dezeuze, jusqu’au 29 pour Gautreau au musée Paul Valér y, rue François Desnoyer à Sète.

Tél. 04 67 46 20 98.

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Daniel Dezeuze au Musée Paul Valér y à Sète Œuvre de Philippe Mayaux

Galerie Hambursin-Boisanté à Montpellier

Bernard Pagès

Avec Bernard Pagès la jeune galerie montpelliéraine s’offre rien moins que l’un – peut-être le –plus grand sculpteur vivant de sa génération. Ex membre de Supports-Surfaces, c’était l’époque des assemblages d’éléments matériels habituellement associés par la tradition à la rusticité des paysages urbains, son œuvre, sans se départir de ses options foncières, a évolué vers une dimension davantage axée sur la fantaisie débridée. En fait, Pagès a toujours recouru à des matériaux censés être non nobles, notamment ceux de maçonnerie, de ferronnerie, d’acier citadin. Par ailleurs, il a remis radicalement en question la notion de socle, et la sculpture qui s’érige à partir de lui. Il a volontairement privilégié le déséquilibre, ou la torsion, la distorsion, la déchirure. Ses célèbres colonnes, de brique et de ciment (il en est une sur le boulevard Jean Jaurès à Nîmes, où elle résiste aux injures du mauvais ou du beau temps), il les a teintées de couleurs, comme pour faire chanter l’architecture urbaine qui en a bien besoin. Ses pals, plus récemment, sont des chefs d’œuvre de drôlerie formelle, si l’on considère qu’un peu d’humour dans beaucoup de sérieux ne peut faire de mal à personne. Ils se maintiennent penchés à partir d’une espèce de détournement du socle, fait d’assemblages de matériaux divers, à chaque fois différents et qui forment comme un conglomérat déséquilibré. On a ainsi l’impression que l’œuvre est une racine géante à émergence conique qui viendrait prendre l’air des galeries et espaces d’exposition. Une déracinée en quelque sorte alors que la sculpture cherche en

Au FRAC L.-R.

général une assise stable et, si possible, définitive. Le caractère grotesque du pal est sans doute un pied de nez tant aux traditionnalistes qu’aux fossoyeurs de la sculpture.

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Jusqu’au 10 novembre, Galerie HambursinBoisanté, Bd du Jeu de Paume à Montpellier.

Tél. 04 67 84 43 17.

Un bruit qui court

Percevoir le son ne dépend pas seulement de notre ouïe. La perception du son peut solliciter d’autres sens et susciter des réactions physiques ou des réflexions intérieures.

Le son est une sensation auditive provoquée par une vibration. Trois éléments sont nécessaires à l’existence d’un son: une source qui produit le son, un milieu qui transmet la vibration et un récepteur. Les vibrations produites par une source sonore sont transmises à l’air ambiant auquel elles imposent une variation de pression, les ondes sonores. Certains artistes ont cherché à matérialiser ce mouvement imperceptible par l’œil. Leurs œuvres explorent les effets que produisent les vibrations sonores sur notre corps et les différentes sonorités sur notre esprit.

Un bruit qui court a pour objectif de traiter du vaste domaine inexploré qu’est le son. Certaines œuvres explorent les sonorités corporelles ou utilisent le corps pour créer des sonorités. D’autres pièces tentent de matérialiser le son, le rendre son mouvement visible à l’œil nu. Enfin, d’autres créations nous proposent une autre manière d’écouter, d’appréhender le son, en développant notre ouïe ou en sollicitant d’autres sens tels que le toucher. Un bruit qui court est une exposition d’art contemporain qui aura lieu au Fonds Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon (FRAC) du 22 novembre au 20 décembre. Elle rassemblera des œuvres de la collection du FRAC LanguedocRoussillon et des productions de jeunes artistes. Les pièces présentées explorent le son dans sa dimension artistique. Certaines oeuvres ont pour objectif de faire prendre conscience au visiteur de son environnement sonore. D’autres nous révèlent

les possibilités inexploitées du son. Il s’agit avant tout d’une recherche quant à la prise de conscience du phénomène auditif dans ses aspects les plus divers, d’une rencontre entre le corps et le son. L’objectif est de créer une ouverture, un lien pertinent entre les arts plastiques et d’autres disciplines artistiques telles que la musique, la poésie ou la danse. Ainsi, l’exposition intégrera un cycle de concerts de musique expérimentale qui aura lieu au Baloard à Montpellier.

Du 22 novembre au 20 décembre au FRAC Languedoc-Roussillon à Montpellier.

Tél. 04 99 74 20 36.

Comme chaque année, du plus brûlant été au plein cœur de l’hiver, la forteresse de Salses propose à ses multiples visiteurs quelques créations contemporaines qui permettent d’apprécier les lieux selon d’autres perspectives : l’écurie en l’occurrence ou l’immense corps de logis pour ce troisième volet de Lieux de belligérance.

Evidemment, le choix des artistes et de leurs œuvres est déterminé par la relation qu’entretiennent leurs propositions avec la vocation guerrière de la forteresse. D’où le titre de la manifestation : Lieux de belligérance. L’un des invités, Alain Josseau, qui nous vient de Toulouse, a ainsi réalisé un véritable « sonogramme » visuel en trois dimensions en s’inspirant d’un paysage guerrier d’un roman de Julien Gracq. Ainsi, des lignes lumineuses flottent dans l’obscurité, sortes de fantômes des mouvements de troupes passés, observés comme en état d’attente ou de rêve par les héros toujours quelque peu inactifs et patients du romancier. C’est Apollinaire, après tout, qui prétendait que d’une certaine façon la guerre était jolie ! A cette idée, s’ajoute celle de la prouesse technique liée au grand nombre de fils tendus on ne sait trop par quel truchement magique. Le plateau long d’une quinzaine de mètres se dresse à mi-hauteur comme si nous étions conviés à regarder une maquette. L’éclairage au néon crée une atmosphère irréelle sur ce paysage qui peut rappeler les montagnes pyrénéennes toutes proches, frontière entre deux pays. Selon l’angle de vue, elles apparaissent en superpositions et transparences. Bref, on a l’impression que cette œuvre était faite pour habiter de lieu voué à la résistance aux assauts de l’ennemi. Et les visiteurs de s’étonner au fond, de constater que l’art contemporain n’est pas forcément destiné aux initiés.

Le suisse Andréas M. Kaufmann se sert plutôt des mots comme des armes à même de déminer tous

La Vigie à Nîmes

les totalitarismes qui se profilent à l’horizon de notre siècle explosif. Or, on sent bien la tension entre l’élégant ballet de mots qui se meuvent le long des murs et les notions de menaces qui les supportent. En même temps, les apparitions et disparitions de mots rappellent comment les médias orchestrent les grandes peurs inhérentes aux incertitudes qui hantent l’histoire actuelle de la planète. On peut diviser sa projection, soutenue par la musique répétitive de Gabriel Ananda, en trois parties : le jeu style électronique des mots qui caractérisent les valeurs de la démocratie, les dieux de toutes langues et confession qui viennent les remettre en question, la nouvelle offensive de ces valeurs qui aboutissent à l’explosion ou implosion finale, dont on ne connaît pas les lendemains. A cela, il faut ajouter les œuvres adoptées par la forteresse, notamment celle de Toni Grand sur la place d’armes et qui semble dessiner, elle aussi en acier trempé, une imprenable forteresse. De même que les pièces déposées sur une terrasse pourraient rappeler les objets catapultées par les armées ennemies. Ou, dans une autre écurie, l’une de ses sculptures noueuses en bois évoquerait une immense racine utilisée comme bélier. Il y a l’œil d’Antoni Muntadas qui nous regarde au fond du puits, un vestige de tonneau percé par Marc Couturier… Et puis, un clin d’œil à la Dégelée Rabelais avec l’hommage à un journal clandestin, le Pantagruel, durant la résistance. BTN Jusqu’au 31 décembre, Forteresse de Salses à Salses le Château (P.-O.). Tél. 04 68 38 60 13

Phi lippe Richard

Fidèle à ses convictions, La Vigie invite, avec ce No limit 4, un artiste à composer avec la spécificité des lieux. Philippe Richard s’est attelé à la tâche avec beaucoup d’ingéniosité. Soit que ses règles graduées de couleurs aux rythmes effrénés occupent l’intégralité des pièces, interdisant donc leur accès pour les visiteurs avec en prime la question laissée en suspens : mais comment a-t-il donc fait ? Soit qu’il recouvre les murs d’expansions virtuelles des toiles elles-mêmes peintes accrochées en plein milieu. Soit, enfin, qu’il recoure au format rond du tondo, peint sur son revers et donc offrant comme un halo pictural à ces cercles de diverses dimensions. L’une des œuvres les plus intéressantes est, ceci dit, cet enchevêtrement de châssis peints sur la tranche et qui semblent l’origine de la démarche labyrinthique des ses constructions expansives, qui ne vont pas sans rappeler mais en bois les legos de notre enfance. C’est assez dire si l’artiste recourt à une imagination mais qui saurait se plier à des règles et ne pas proliférer à l’infini. En l’occurrence, ce sont les règles du lieu qui imposent les règles du jeu.

l’art-vues • page quarante-huit • octobre - novembre 08 ...
ARTS PLASTIQUES Attente, résistance Josseau/Kaufmann à la Forteresse de Salses (P.-O.)
BTN Jusqu‘au 30 octobre, La Vigie - 32, rue Clérisseau à Nîmes. Tél. 04 66 21 76 37.

XXVème Salon des Artistes Régionaux

15 et 16 Novembre 2008

Salle Polyvalente Lionel de Brunelis

Président : André Laborde

Invités d'honneur

Serge Bacou (peinture)

Horaires : samedi et dimanche de 10h à 18h

Renseignements : Affaires culturelles 04 67 10 42 38

La Bibliothèque de Cours la Ville

(Haut Beaujolais) présente

Michel GUERRY du 8 au 30 octobre

Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h30 à 18h30

Contact : 06 83 88 14 53

JUVIGNAC
« L a c o u r s e » d e S e r g e B a c o u
« L a f l û t e s u r l e p i a n o » H u i l e s u r t o i l e 7 3 x 5 0

Patrice Pantin et Jean Capdeville à la Galerie Al/MA

,Depuis son installation rue Aristide Ollivier, Caroline Allaire-Matte dédie la mezzanine de sa salle aux livres d’artistes et à l’édition d’art en général. Les dernières œuvres de Patrice Pantin occupent tout le bas. Un travail récent en grands et petits formats. « C’est un travail de dessin avec une procédure spectaculaire et mystérieuse, pas complètement contrôlée », explique Caroline Allaire-Matte. L’artiste incise à la main toute la surface à travers des bandes de scotch, très lentement, enflamme l’ensemble après avoir déposé des éléments pour laisser des réserves. Une combustion rapide. Au final, une oeuvre qui rappelle le tissu en cours de délitement et qui dessine un cosmos. A l’étage, Pierre Manuel présente Jean Capdevielle à travers Jean Capdeville, la peinture au fil des mots, le livre qu’il vient d’écrire sur l’artiste, des œuvres et livres d’artistes des Editions Méridianes, qu’il a crées en 2005. Bien que tirés à soixante-dix exemplaires, chaque ouvrage est unique, puisque l’artiste, les peint un à un. En complément de l’exposition, une rencontre avec le critique d’art, Cédric Loire, est organisée samedi 18 octobre à 17 h, à la galerie, à l’occasion de la présentation du livre d’artiste de Patrice Pantin. Jusqu’au 25 octobre à la Galerie Al/MA14, rue Aristide Ollivier à Montpellier

Tél. 09 51 30 27 01.

ARTS PLASTIQUES

Neil Sparkes à la Fondation A.N.P.Q.

,Un nouvel espace vient d’ouvrir en Languedoc, dans le petit village de Péret au milieu des vignes du Clermontais, la Fondation A.N.P.Q., ce qui signifie Arts N’imPorte Quoi ! Une idée de Gabby Campbell et Richard Johnson. Le premier artiste présenté, Neils Sparkers est plasticien, poète et musicien, enraciné dans la culture populaire. Son travail est influencé par ses voyages à Cuba, au Mexique et en Afrique. Son oeuvre peinte interfère avec ses poèmes et ses compostions musicales. Comme musicien, il a travaillé avec Peter Gabriel, Natacha Atlas, The Stranglers, Jah Wobble, Los De Abajo, Rizwan-Muazzam Qawwali… C’est sa première exposition en France. Parallèlement aux expositions, la fondation organise des activités diverses autour de l’art contemporain et pour sa promotion : performances, résidences, ateliers. L’exposition suivante du 25 octobre au 22 novembre est dédiée à Geoffrey et Margaret Elmore.

Jusqu’au 20 octobre à la fondation A.N.P.Q.

4, Avenue Marcellin Albert à Péret. Tél. O4 67 44 79 86. www.anpq.org

Souvenirs majeurs

chez HD Nick à Aubais

,Pendant dix-huit ans, c’était toujours avec un plaisir extrême qu’on allait à Aubais, qu’on empruntait le chemin empierré pour s’arrêter dans le parking en pleine garrigue de la la galerie HD Nick. Il y avait la chaleur de l’accueil et la certitude d’avoir un ou deux coups de cœur. Ce qui n’est pas si mal dans un espace dédié à l’art contemporain ; pas toujours évident à appréhender. Il faut parler de la galerie au passé car Didier Nick baisse le rideau à la fin de cette année après un feu d’artifice. AndréPierre Arnal, jusqu’au 26 octobre avec ses invités, Paula Anke et Aydé Rouvière, dans le cadre des Quatre saisons de l’Art. On peut voir les œuvres sur deux sites, les salles du château et la galerie. Et parallèlement, le cadeau à ses fidèles visiteurs, Souvenirs majeurs, une sorte de rétrospective en hommage aux quarante artistes qui ont façonné la galerie. Cette exposition se déroule en deux parties ; la seconde commence début novembre dans deux salles de l'actuelle galerie, mises à la disposition d'associations et d'artistes familiers des lieux. La programmation culturelle de ce nouvel espace d'art contemporain HD Nick sera faite en collaboration étroite avec eux. Jusqu’au 30 novembre à la galerie HD Nick324, chemin du Chasaret à Aubais.

Moss à Grabels

,De l’ombre à la lumière, tel est le thème de l’exposition de peintures et sculptures de Moss à Grabels. Cette rétrospective est l’occasion de se pencher sur un artiste singulier qui s’est mis à peindre alors qu’il était en prison pour treize ans. Complètement autodidacte, il s’est forgé un style à force de travail. En dehors de tout système de référence la création s’impose à lui de manière compulsive. Il est devenu un des chefs de file du mouvement des Arts singuliers, il est également organisateur et directeur artistique de la « Caravane des arts singuliers », festival implanté à Villeneuve-les-Maguelone. Héritier naturel de l’art brut, Moss incarne par sa spontanéité dans l’acte artistique, la mouvance populaire, qui refuse la norme et le convenu. Jusqu’au 10 décembre - 1, rue de la Gerbe à Grabels. Tél. 06 88 45 38 28.

Dezeuze et Mognetti à l’Arpac à Castelnau-le-Lez

Jean-Loup Gautreau au Musée Paul-Valéry

,A l’occasion de la sortie du recueil de photographies de Jean-Loup Gautreau, intitulé Le cimetière marin, le musée Paul-Valéry expose une cinquantaine de photos en noir et blanc. Le photographe a arpenté les allées de cet endroit mythique pour les Sétois, à l’affût de la lumière idéale, d’un moment inattendu ; le noir et blanc s’est immédiatement imposé. Il met en valeur les contrastes. Vues plongeantes sur la mer, gros plans sur un monument funéraire, pans de ciel nuageux, détail d’une croix, sont révélés dans leur beauté unique. Les images de Jean-Loup Gautreau sont accompagnées de textes de Paul Valéry, Lilian Bathelot, JeanLouis Cianni, François-Bernard Michel et Jacky Vilacèque.

Jusqu’au 23 novembre, au musée PaulValéry à Sète. 04 67 46 20 98

,Dernière exposition de la saison à l’Arpac avant que la galerie ne prenne ses quartiers d’hiver autour de l’écriture contemporaine. Vincent Dezeuze est aussi graveur. L’artiste n’utilise pas des matrices traditionnelles en tôle ou en bois ; dans son atelier, il fait des recherches sur des matériaux nouveaux ; ses matrices qu’il présente en même temps que ses tirages. Elles sont formées d’une accumulation de papiers collés. Parallèlement, Dezeuze s’est penché sur la problématique de la troisième dimension. Pour cela, il a conçu des matrices en tôles pliées qui donnent naissance à des objets en volume. Le volume, le rapproche du sculpteur Raphael Mognetti. Il expose des œuvres en fer peint. Ils dialoguent: [djalog], est le titre de leur exposition. Les deux artistes sont souvent associés pour des scénographies au théâtre ou à la tour Philippe-le-Bel à Villeneuve-les-Avignon. Jusqu’au 25 octobre à L’Arpac, allée Marie Banégas à Castelnau-le-Lez. Tél. 04 67 02 84 26.

l’art-vues • page cinquante et un octobre - novembre 08 ...
Photo de Jean-Loup Gautreau

EXPOSITIONS

Pierre-Marie Brisson à la Galerie Chouleur

,Exposée dans le monde entier, et reconnue aux USA comme une oeuvre majeure, la peinture de Pierre-Marie Brisson est présente dans les collections des Musées de New-York, Los Angeles, San Francisco. Et aujourd’hui, Nîmes : comme une évidence. Pierre-Marie Brisson a tenu à faire partager (presque en voisin, presque des retrouvailles) cet éclat composé de lumières et d’ombres. Un jeu, une tension entre deux termes qui en période de Féria prennent tout leur sens : sol y sombra, la promesse d’une belle fête. Avec pour cadre et témoin (ah, si les pierres pouvaient parler ! ) : Chouleur. Haut lieu de l’histoire nîmoise et voué, depuis peu, à la création dans ce qu’elle a de plus sensible, de plus audacieux et de plus subtil. Pierre-Marie Brisson est né en juin 1955 à Orléans. Sa vocation est précoce. En 1972, il rencontre le peintre Bernard Saby, qui l’encourage. Trois ans plus tard, il expose ses œuvres pour la première fois au musée Charles Péguy à Orléans et en 1978, à la galerie Lucette Herzog. C’est en 1979 qu’il réalise ses premières gravures dans l’atelier Pasnic à Paris. L’année suivante, l’éditeur Bruno Roulland organise sa première exposition personnelle à New York. De 1981 à 2008, Pierre Marie Brisson expose régulièrement en France, Allemagne, Suède, Japon, Canada et Etats-Unis où il est présent dans de nombreuses collections publiques (Fine Arts Museums, Achenbach Foundation, San Francisco, Museum of Art Fort Lauderdale…) et privées (M. Pier Luigi Loro Piana, Société Générale,…). Il vit aujourd’hui entre San Francisco, Paris et Aigues-Mortes, à proximité des vignes de Scamandre qu’il a contribué à imposer parmi les grands vins de la vallée du Rhône.

Gérard Calvet à Lunel

,C’est un incontestable travailleur acharné, les années semblent passer sur lui sans laisser de traces. Toujours souriant, la moustache coquine, c’est un charmeur. Se remettre quotidiennement en question, aller chaque jour à la recherche d’idées nouvelles, reprendre ses gammes, tel est le chemin de vie et d’art de Gérard Calvet.

Pour cette rétrospective de quelques années de travail, l’artiste nous fait voyager dans tout le bassin Méditerranéen. Aux grés de ses voyages Gérard Calvet va capter la lumière qu’il retransmettra dans ses toiles. En route donc pour les rivages de la « mare nostrum. »

De Grenade en passant par Cordoue, d’Albi au Pays Basque, du Grau du Roi aux rives de l’Etang de l’Or, la lumière inonde les toiles.

Le « bleu Calvet » est le signe de reconnaissance, même s’il se permet quelques dérives dans la transmission des couleurs, il reste toujours fidèle à la forme.

Et puis, il y a les nus de Calvet, reconnaissables entre mille, ils portent également une « patte » que l’artiste a su imposer au fil des ans. Ils sont une invite au bonheur, à la beauté, à la joie de vivre. Leur sensualité interpelle le vécu, les souvenirs se bousculent et on se retrouve sur les plages ensoleillés, lorsque les peaux pains d’épices sentent bon le sel et la noix de coco.

Honoré Daumier à la Scène Nat. de Narbonne

Jusqu’ au 11 novembre à la Galerie Chouleur à Nîmes. Tél. 04 66 84 76 31. ,A l’occasion du bicentenaire de la naissance

d’Honoré

Daumier plus de 200 expositions mondiales sont consacrées à son œuvre.

Les seules mettant l’accent sur le monde du théâtre, vu par le grand maître du 19ème siècle, sont celle qui a eu lieu au Théâtre Musée de Düsseldorf et celle qui aura lieu au Théâtre Scène Nationale de Narbonne et qui présentera une soixantaine de lithographies, bois et gillotages originaux. Durant sa vie (1808-1879), il exécutera plus de 4000 lithographies et 1000 bois et gillotages. Sa vaste production aborde tous les sujets de la vie quotidienne, de la politique aux mœurs de ses contemporains sans oublier de souligner les changements cruciaux de cette seconde moitié du 19ème siècle tels que l’arrivée du chemin de fer, les premières expositions universelles, l’éclairage au gaz et tant d’autres innovations de cette période dite «l’âge de fer de l’industrialisation».

Daumier a surtout croqué, de façon caustique, les hommes et les femmes de son temps, qu’ils soient bourgeois, gens de justice, politiques ou acteurs. Du 16 octobre au 19 décembre au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne.

Tél. 04 68 90 90 00.

Événement 2009 : Jacques Blancher à Lunel

,Une exposition importante de trois mois à partir de février 2009 sera présentée par Lunel avant d’autres villes programmées en France et en Chine. Elle accueillera le plasticien Jacques Blancher dans un espace spécialement recomposé architecturalement sur la thématique « Du voyage à l’atelier ».

Il présentera de grandes toiles associées à un travail photographique effectué dans ses temps libres que lui ont laissé ces dernières missions en Chine et en Inde pour le compte de l’AIAP-UNESCO dont il est membre. Le libre arbitre qu’exprime Blancher dans cette exposition, peut-être interprété comme une forme d’expression journalistique picturale, qu’on pourrait nommer dans le cas de cette exposition thématique, une « narration figurative sociologique ».

Par cette contemporanéité d’expression, il affirme une indépendance d’opinion qui lui permet de nous livrer son ressenti pour donner au spectateur un objet de réflexion. Pendant ces longs séjours, le côtoiement des différentes expressions sociales, a amplement contribué à le faire réfléchir sur ces cultures et sociologies en pleine mutation. Ceci étant particulièrement souligné en Chine, où son expression picturale est sans concession mais non dénuée d’ attirance pour se peuple attachant en pleine mutation. C’est ce qu’il exprime dans ses toiles à la limite de l’impudence. Le regard du spectateur ne doit pas pour autant écarter l’aspect esthétique plastique qui débouche avant tout sur une œuvre artistique à part entière.

Depuis 30 ans, Blancher n’a plus abordé la figuration proprement dite qu’il affectait lors de sa première exposition personnelle il y a 45 ans. En effet, le travail dominant que nous connaissons de lui dans ces dernières décennies était plus abstrait. Les constantes, auxquelles il nous avait habituées, étaient la ligne, le signe, et la tache qui représentaient son identité picturale.

C’est donc, une synthèse de son passé figuratif lointain avec l’utilisation des nouvelles technologies contemporaines qu’il nous sera donné de voir dans cette exposition l’année prochaine. Figuration et modernité photographique se mariant, temporairement, pour cette thématique "du voyage à l’atelier".

A partir du 13 février 2009, et présentée pour trois mois à l’Espace Louis Feuillade à Lunel.

En dehors de la quarantaine de toiles exposées, Gérard Calvet animera deux conférences. La première consacrée à «la conspiration de silence », traitera des peintres confisqués du 20 ème siècle. Suzanne Valadon, André Marchand et tous les autres, qui ignorés par la critique et manquant de marchands, ne sont que très rarement sortis de l’anonymat malgré leurs talents. Cette conférence se déroulera le 23 octobre à 18 h à la Salle Feuillade-Abric. Une autre conférence sera organisée dans la même salle le 20 novembre avec pour thème Les peintres de Venise du 15 ème au 18 ème De bonnes raisons de se rendre à Lunel pour cette exposition et ces conférences. Du 11 octobre au 30 novembre Salle Feuillade-Abric à Lunel.

Dalbe ouvre un nouvel espace à Clermont l’Hérault

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Le spécialiste de Beaux-Arts, loisirs créatifs, dessin et encadrement, Dalbe, bien connu des amateurs d’art, annonce une journée porte ouverte le 18 octobre dans son nouvel établissement à Clermont l’Hérault. Une journée durant laquelle auront lieu des démonstrations, d’importantes remises sur l’ensemble du magasin autour des 15 000 références dont de nombreuses à la pointe des dernières nouveautés.

Cet espace de 400 m2 propose aussi un important show room s’adressant à de nombreux clients professionnels, collectivités et amateurs. On y trouve : peinture, chevalets, châssis modelage, carterie; scrapbooking, peintures tous supports, mosaïque, perles, etc. Bref, de quoi faire rêver !

A découvrir à Clermont l’Hérault, rue de la Syrah - ZAC Les Tannes Basses.

Tél. 04 99 91 43 47.

Dalbe, c’est évidemment à Montpellier - 16, rue des Étuves (04 67 60 99 31) et à LattesCC Le Solis (04 99 52 95 61).

l’art-vues • page cinquante-deux août - septembre 08 ...
Pierre-Marie Brisson à la Galerie Chouleur Gérard Calvet à l’Espace Feuillade-Abric de Lunel

EXPOSITIONS

Acrymx et Twigx à la Galerie Ô Marches du Palais

,Twigx mixe les photos de mode en noir et blanc sur lesquelles elle y ajoute de l’acrylique dans un esprit rock’n roll. Elle coupe, elle bricole, elle patche, elle colle, parfois elle peint uniquement. Ses trois couleurs de prédilection sont le rouge, le blanc et le noir. Le rouge parce qu’il a toujours été considéré comme la couleur par excellence. C’est la couleur dominante des lieux de plaisir et de divertissement. Le rouge représente la joie de vivre, l’optimisme, la passion, le feu. Le blanc parce qu’il ne fait rien comme les autres couleurs, il a cette capacité de faire varier l’intensitédes couleurs. Le blanc est synonyme de propreté, de pureté, de paix, d’innocence, de lumière, de vie. Le noir parce qu’il est associé à l’élégance, le raffinement, la luxe mais aussi le mystère, la nuit. • Acrymx. Ayant reçu une formation artistique dès son plus jeune âge par un grand-père artiste passionné, il passe toutes ses vacances à noircir du papier. N’étant que moyennement sensible à la peinture contemporaine (à l’art abstrait), il décide de se lancer un défi et de plonger à corps perdu dans l’étude de cet art. Il court acheter sa première toile, ses premiers tubes d’acrylique et son instrument : l’Eponge... A la suite de ses premiers pas en peinture, il commence en parallèle à prendre des photos de différentes parties de ses toiles en mode macro. Cela lui permet d’entrer dans un autre univers coloré beaucoup plus imaginaire tout en restant abstrait. Surpris du résultat, il décide d’approfondir la photographie. Son désir est de réaliser des photos modernes qui changent et qui peuvent parfois se rapprocher du dessin. Sa démarche reste identique quelque soit le support, ne pas brûler les étapes et réaliser lui-même son éducation artistique sans subir d’influence.

Du 1er novembre au 31 janvier à la Galerie Ô Marches du Palais - 2, bd J. Jaurès à Lodève. Tél. 04 67 88 54 04.

La galerie expose en permanence les artistes suivants : Corpus, Jouas, Caudry, Bouchard, Moreau-Beyer, Delaporte, Coulloud-Pouges, Lili-Marin. Peinture, sculpture, céramique, gants haute couture, mobilier, décoration. Nouveauté dans l'espace décoration, meubles anciens en provenance d'Inde.

3èmes Journées de l'Art à Montpellier

,L’association Art et Culture Méditerranée organise à la salle Guillaume de Nogaret située à quelques pas de l’Arc de Triomphe et des Jardins du Peyrou – Espace Pitot à Montpellier - la 3ème édition de la manifestation pluri artistique "Les Journées de l'Art" avec le soutien de ses nombreux partenaires. Cette manifestation a pour but de présenter près de quarante artistes et créateurs de Montpellier et de la région, dont les œuvres uniques seront exposées dans la salle Guillaume de Nogaret à l’Espace Pitot : peinture, sculpture, céramique, mosaïque, photographie… De nombreuses performances : arts plastiques, danse, musique, chant, théâtre, vidéo... animeront également ces Journées de l'Art, le jour du vernissage (28 novembre à 18h30) et durant la manifestation.

Tous les jours de 10h à 19h30 avec une nocturne vendredi 28 novembre jusqu'à 21h30. Du 28 au 30 novembre à la salle Guillaume de Nogaret - Espace Pitot à Montpellier. Tél. 04 67 58 45 57.

A la Galerie de l’Espace Culturel de Châteaurenard

,Amandine Ys, peintures. Dans son atelier, Amandine suit son inspiration, portraits, personnages, quelquefois paysages, en complicité totale avec sa sensibilité et l’émotion que lui révèle son sujet.

Chaque œuvre raconte un instant de vie et devient ainsi miroir de ses passions, de ses impulsions, de ses joies ou de ses épreuves. Du 12 au 27 novembre.

• Danescu, peintures et Installations. Recomposer le réel sous forme de mosaïque à partir de sa propre vision du monde, tel est le code de Danescu. Dans sa peinture, le dessin n'est plus le créateur direct des images. Approcher la matière, l'organiser selon ses choix, la modeler pour lui faire dire son intériorité. Elle joue sur les tonalités chaudes et froides, les opposent, les alternent ou les rapprochent, créant ainsi un monde d'harmonie tonale et rythmique aux significations multiples. Du 29 novembre au 13 décembre.

• Parcours de l’Art à Châteaurenard

Le Parcours de l’Art, conçu pour multiplier les rencontres et fréquenter un domaine aujourd’hui de plus en plus riche, offre depuis 14 ans un tremplin efficace à tous les artistes expérimentés, désireux de transmettre leur idée de l’art actuel, offrant ainsi aux amateurs, aux collectionneurs et aux créateurs, la possibilité de découvrir les différentes formes d’art proposées, et de contacter les artistes. Châteaurenard se joint pour la 5ème année consécutive et durant trois semaines à cette grande manifestation où les arts plastiques contemporains ont désormais leur place. Sur les cimaises des deux lieux seront présents des acteurs de la conception actuelle peintres et photographes ainsi qu’une conférence. Du 9 au 29 octobre à la galerie d’Art et à la Maison des Associations. Renseignements : Galerie de l’Espace Culturel - 11, cours Carnot - Espace Isidore Rollande à Châteaurenard. Tél : 04 90 24 25 54.

Calendrier des Expositions

• EDline, N. Le Gall, C. Malherbe, S. Medina et C. Schneider du 8 au 18 oct. à la Scierie à Montpellier.

Tél: 06 10 26 16 62.

• Pablo Garcia du 31 oct. au 28 nov. à Aperto à Montpellier. Tél: 04 67 72 57 41.

• Art Postal et Ecriture du 21 au 30 nov au Mas Carbasse à Saint-Estève.

• Salon des Antiquaires du 29 nov. au 7 déc. au Parc des Expositions de Nîmes. Tél: 04 66 84 93 39.

• L’Art pour Tous. tous les jours de 16h à 20hà la Galerie L’Open Art à Lattes. Tél: 04 67 85 23 65.

• «Lady-(Made)» du 17 oct. au 23 nov. à la Chapelle des Pénitents à Aniane. Tél: 04 67 57 39 45.

• Ayako Takaishi du 18 septembre au 13 nov. à la Galerie Negpos à Nîmes. Tél: 09 54 13 22 72.

• Aurore Valade jusqu’au 4 janvier au Musée d’Art Moderne de Collioure. Tél: 04 68 82 10 19.

• Philippe Roquette jusqu’au 22 nov au Cloître des Cordeliers à Tarascon. Tél : 04 90 91 51 24.

• Biennale de l’Estampe en décembre à Nîmes. Tél : 04 66 80 21 79.

• Denis Paget du13 oct. au 14 nov. chez RB Photo à Montpellier. Tél: 04 67 41 25 17.

• Michel No jusqu’au 16 nov à la Galerie des Hospices à Canet-en-Roussillon.

• Karine Barrandon du 15 au 23 nov à l’Atelier Spirale à Sète. Tél: 04 67 53 67 94 / 04 67 51 91 34.

• Petit format (expo collective) du 5 au 14 décembre à l’Atelier Spirale à Sète.

• Collection Jean-Paul Pichon jusqu’au 31 déc. au Musée Georges Borias à Uzès Tél: 04 66 22 40 23.

• Pierre Guibert jusqu’au 31 oct. à la Mairie de Castelnau-le-Lez. Tél : 04 67 14 27 40.

• Six artistes du 16 oct. au 27 nov. au Restaurant le Six à Montpellier. Tél: 04 99 58 18 91.

• Illusion et Réalité jusqu’au 17 oct. à la Galerie Espace Morastel à Mauguio. Tél : 04 67 29 65 35.

• Photos, gravures… (bâtiments militaires) du 31 oct. au 23 nov au Musée de l’Infanterie à Montpellier Tél. 04 67 16 50 40.

Nella Duvert-Buscot à la Glacière

,Une véritable découverte ! C’est ainsi que l’on pourrait définir la rencontre avec cette artiste dont le talent est incontestable et pourtant pas encore vraiment révélé au grand public. Nella Duvert-Buscot sculpte l’homme, le corps et les expressions qui s’en dégagent. Un travail minutieux inspiré des grands sculpteurs du 19ème siècle comme Jean-Baptiste Carpeaux, Antonin Enjalbert et Jules Dalou.

Née à Montpellier d’un père professeur de physique-chimie et d’une mère violoniste à l’Orchestre de Montpellier, Nella DuvertBuscot a toujours eu comme passion la sculpture pour laquelle elle a consacré une large part de sa vie en marge de sa profession de pharmacienne. Dès son enfance, elle jouait avec la terre en la pesant, la filtrant, la colorant et la modelant. Bref, une prédestination qui plus tard se révèle comme une évidence lorsqu’elle commence à s’approprier certaines techniques de la sculpture.

Cependant, c’est par la peinture qu’elle commence à s’exprimer artistiquement et ce n’est qu’à l’occasion d’une rencontre chez un potier qu’elle commence à s’exercer sur un morceau de terre. Depuis, à chacune de ses sorties, Nella Duvert-Buscot n’a jamais cessé d’impressionner par la qualité de son travail et elle fait l’objet de nombreuses sollicitations comme des commandes publiques avec notamment cette année, une œuvre symbolisant l’abolition de l’esclavage en 1848. A découvrir du 10 novembre au 5 décembre à la Glacière - 17, rue Roger Salengro à Castelnau-le-Lez.

A la Maison de la Gravure Méditerranée

,Les graveurs de l’atelier.

Les professionnels de l’atelier s’exposent. La meilleure façon de découvrir un atelier de gravure c’est de venir voir sa production, la maison de la gravure méditerranée présente du 6 au 28 novembre une fabuleuse collection d’estampes. Les techniques les plus variées y sont présentées et les sujets les plus divers y sont abordés. Allez vous immerger dans ce foisonnement d’images et découvrez le monde de l’estampe. Du lundi au vendredi de 14h à 18h. Nocturne jusqu’à 21h30 le lundi. Du 6 au 28 novembre.

• Grand-Aigle pour quatre graveuses

La maison de la gravure méditerranée présente quatre graveuses dans le cadre de la biennale Sud-Estampe. Quatre femmes dévoilent leur univers graphique, Marie-Odile Blervaque, Marie-Noël David, Dominique Juchault et Elisabeth Keh-Chalas, exposent des estampes de format Grand-Aigle (105x75cm) réalisées à l’atelier de la maison de la gravure méditerranée au printemps dernier

La biennale Sud-Estampe est une invitation à la promenade dans l’univers de l’estampe, avec toujours l’exposition Graveurs du Sud à la galerie la Salamandre, le musée des Alpilles de Saint-Rémy-de-Provence, les éditions de sérigraphie CQFI, le lycée Daudet, la galerie Pannetier, l’antiquaire Ginac sur Nîmes, la galerie HD Nick et les Artistes Nomades à Aubais et l’atelier de lithographie Bervillé à Arpaillargues.Du 5 au 31 décembre.

A la Maison de la Gravure Méditerranée105, chemin des Mendrous à Castelnau-leLez. Tél. 06 76 07 85 98.

l’art-vues • page cinquante-quatre octobre - novembre 08 ...
Nella Duvert-Buscot à la Glacière Acrymx à la Galerie Ô Marches du Palais Danescu

14 ème Parcours de l’Art à Avignon

Pour décloisonner l’art contemporain

Le Nîmois Marcel Robelin est l’invité d’honneur du 14ème Parcours de l’Art à Avignon. L’occasion pour le public le plus large de découvrir l’art contemporain en sortant des sentiers battus, grâce notamment au travail de médiation des organisateurs et des artistes eux-mêmes. Entretien avec Christiane Ponçon et Chantal Gobert, les responsables de la manifestation.

Qui est l’invité d’honneur et comment avez-vous procédé pour faire ce choix ?

L’invité d’honneur du 14ème Parcours de l’Art est Marcel Robelin, qui habite à Nîmes. Il utilise essentiellement des matériaux pauvres, le papier, la cendre. Son travail a déjà été exposé dans la région, il le sera également du 23 au 26 octobre à Paris dans le cadre de «Art Elysées 2008» organisé par Sabine Puget.

Quel est le thème de la 14ème édition de ce Parcours de l’Art et comment s‘est opéré ce choix ?

A partir de ce travail, il nous paraît intéressant de questionner le temps et pour réaliser le programme des conférences, projections, ateliers, rencontres, nous avons choisi le thème «l’œuvre et le temps».

Combien d’artistes et de lieux cette année ?

Cette année 34 artistes seront présentés dans une trentaine de lieux, parmi eux quelques-uns viennent de l’étranger. Le Parcours maintient également son ouverture à des artistes de quatre associations. Il renforce aussi son partenariat avec le FRAC Fonds régional d’art contemporain de Provence Alpes Côte d’Azur, dont plusieurs vidéos d’artistes seront projetées dans les salles à l’étage la Maison Jean Vilar.

Quelles sont les nouveautés ?

D’abord deux nouveaux lieux : le Conservatoire de Musique, Danse, Théâtre du Grand Avignon qui accueillera l’invité d’honneur pour d’autres œuvres que celles présentées au Cloître Saint-Louis, et l’Institut Universitaire de formation des maîtres (IUFM site d’Avignon) où chacun des artistes sélectionnés cette année présentera une œuvre. Côté programme, nous proposons un nouveau

AR TISTES

Roussillon. Simultanément dans ce lieu, seront exposés le travail d’une artiste et de photographes amateurs qui ont été primés à l’issue du 1er marathon-photo Fnac de mai dernier auquel nous avions collaboré.

Enfin, où en êtes vous de votre projet de mettre l’art dans la rue ?

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type de rencontre, en collaboration avec la Collection Lambert, les «regards croisés» de plusieurs intervenants autour d’une œuvre de Douglas Gordon, dont l’exposition «Où se trouvent les clefs?» est prolongée jusqu’au 23 novembre. Enfin, deux ateliers seront ouverts pour la première fois Salle Benoit 12 pour tous publics, l’un animé par Marc Meurisse, plasticien, et l’autre par ôkhra, Conservatoire des ocres et couleurs de

Notre projet reste plus précisément de mettre l’art à la portée de tous, et cette année nous avons élargi le nombre de nos partenaires privés qui nous soutiennent dans cette démarche, nous permettant ainsi de le poursuivre : donner du sens à l’art en incitant le public à rencontrer les œuvres, les artistes, à échanger autour de l’art, en créant des passerelles entre les différents acteurs institutionnels et privés. Les artistes réunis par le comité de sélection 2008 pour cette 14ème édition, ont des pratiques diverses et nous souhaitons qu’elles soient des repères pour le public, pour mieux comprendre l’art d’aujourd’hui et le temps qui le génère.

A noter : Pour l’édition 2009, nous recevons les dossiers dès maintenant et jusqu’au 15 février 2009.

Renseignements :

Tél.04 90 89 89 88 www.parcoursdelart.com

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Tout le monde aura un accès gratuit au site. Il n'y a aucune formule d'abonnement.

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ÉVÉNEMENTS
l’art-vues • page cinquante-cinq octobre - novembre 08
Marcel Robelin est l’invité d’honneur du Parcours de l’Art 2008
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Annie MANERO

André BIELEN

Dany MERIC

ROZ

CAHIER SPÉCIAL
La Grande Motte - Palais des Congrès Salon d’Automne
03 86 25 34 E-mail : annie.manero@gmail.com Site : http://annie.manero.over-blog.com du 24 octobre au 2 novembre 2008 ouvert tous les jours de 10h à 19h Entrée Libre – Infoline 04 67 56 42 00 www.ot-lagrandemotte.fr/peinture Invitée d’Honneur : Rosario Heins Invité sculpteur : Dominique Thollon Hommage à José Bonhomme (sculpteur 1949 - 2004)
Tél.06
Tél. 04 67 56 19 43 - Por table.06 80 88 15 14 E-mail : danymer ic@hotmail.fr Exposition du 13 au 24 Octobre à la Salle André Malraux à Castelnau-le-Lez
E-mail : rozeline.robert@wanadoo.fr Site : www.artscad.com
Tél.06 11 89 76 21 E-mail : andrebielen@yahoo.fr Site : www.bielen.fr Tél.06 17 35 47 56
R.
Heins

Marie DOUTRELANT Michael ALLEN CARSBERG

Atelier-Galerie : Rue des Arceaux 30580 Fons sur Lussan Tél.04 66 72 91 36 carsberg.michael@wanadoo.fr www.gallerycarsberg.com

Christiane MARETTE (B.C)

Tél.06 62 18 27 11

E-mail : j.marette@aliceadsl.fr

Site : http://blog.ifrance.com/librear tbitre

Philippe N’GUYEN LEFORT

Tél.06 60 78 78 33

E-mail : marie.doutrelant@orange.fr

Site : www.drouot-cotation.org

Stéphan DEGRIGNY

Tél.06 28 05 01 63

E-mail : stephan.deg@free.fr

Site : http://www.ar tisho.com/Stephan-degr ignyPS/

Julie PIOCH

Tél.04

Tél.04 67 75 48 83

E-mail : charles.pioch@orange.fr

CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON
67 18 15 74
CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON Véronique CAMILLERI QUOIRIN Tél. 04 68 41 65 40 Site en cours de construction Alexandra FORT Florence ATELIER Tél.06 21 78 13 80 113 Presqu’île d’Ulysse 30240 Port Camargue Tél. 06 81 61 52 44 Site : www.restauration-tableau.fr Restauration de tableaux, cadres dorés Ar tiste et copiste de tableaux de maîtres Paul Bergignat E-mail : paul.bergignat@orange.fr Site : paulbergignat.artblog.fr En permanence : Galerie DIARIO DI BORDO à Montpellier Atelier : Le Village 34160 Garr igues sur Rdv Tél. 04 67 86 82 41 E-mail : a.gomez.b@wanadoo.fr Anne GOMEZ
CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON Claude LAZZERONI Silviana VENARUZZO Tél.06 32 52 44 48 www.silvianavenaruzzo.com / artmajeur.com/venaruzzo E-mail : silviana.venaruzzo@orange.fr Tél.04 90 39 81 09/06 73 39 36 94 E-mail : claudelazzeroni@ol.com Louis CALVO «El Pintador» AFONSO N. Tél.06 32 51 88 27 E-mail : fdellomo@aol.com Site : http://fdellomo.free.fr Tél. 04 67 71 90 03 EFFELEC Tél. 02 98 79 23 38 / 06 26 45 67 71 E-mail : effelec@aol.com www.francois-effelec.com Nathalie SURYRONDEAU Tél.04 67 56 34 77

Evénement Mobilier contemporain de la rentrée

Le

Pumpkin, création de Pierre Paulin 1971/2008

En 2007, Pierre Paulin, le maître français du design qui influence toujours l es designers du monde entier, tant il innova dans le secteur du mobilier, a fêté ses 80 ans.

Palais de l’Elysée, salon aux tableaux en 1971

Une grande esthétique

Ses

créations en mousse et tissu élastique des années 60, du fauteuil Mushroom (1960) au canapé ABCD (1968) sont devenues des icônes mythiques que les collectionneurs ou les passionnés de design s’arrachent jusqu’à aujourd’hui. Elles ont indéniablement ouvert la voie au succès foudroyant de Ligne Roset dans les années 70, dont le siège mousse Togo , dessiné par Michel Ducaroy en 1973 est à son tour devenu une icône qui figure encore à ce jour parmi les best-sellers de la marque (1 200 000 exemplaires vendus en 35 ans).

La plus médiatique des œuvres de Pierre Paulin fut sans conteste l’aménagement en 1971 des appartements privés de Claude et Georges Pompidou qui révolutionna le Palais de l’Elysée en y insufflant une modernité tellement en avance sur son temps que le président Giscard d’Estaing, sitôt élu, s’empressa de le démonter.

Le couple Pompidou désirait donner une image moderne de la France et fit appel à Pierre Paulin

pour aménager la salle à manger, le fumoir et le salon aux tableaux de l’Elysée afin de créer un précédent qui aurait également stimulé l’industrie du meuble contemporain : le président Georges Pompidou souhaitait alors que ce ne soit pas une œuvre unique, mais que ce même mobilier soit édité en série, ce qui ne fut pas le cas. En janvier 2008, tant pour répondre au voeu de Georges Pompidou que pour honorer le travail de

Pierre Paulin, Ligne Roset édite pour la première fois les canapés, fauteuils et poufs directement inspirés de ceux qui ont meublé le salon aux tableaux du Palais de l’Elysée de 1971 à 1974. Aujourd’hui, les sièges du salon aux tableaux sont conservés dans les réserves du Mobilier National et une maquette de l’un des fauteuils est exposée dans les collections permanentes d’art contemporain du Centre Pompidou.

Pumpkin est caractéristique du style révolutionnaire de Pierre Paulin qu’il a initié dès la fin des années 50. Il a, en effet, libéré le dessin des sièges en les traitant comme un volume unique quasi sculpté dans la mousse et ne reposant plus nécessairement sur quatre pieds : une approche qui offre une liberté de formes extraordinaires en affranchissant les sièges des modes traditionnels d’assemblage et des lignes orthogonales. Approfondissant le travail de Jean Royère (son fauteuil Eléphanteau de 1939 et surtout son canapé Ours Polaire de 1947), Pierre Paulin décline des sièges enveloppants aux formes souples, organiques, rondes, pulpeuses, sensuelles, prêtes à accueillir le corps qui s’abandonne en épousant ses contours et mouvements naturels : avec Pierre Paulin, c’est enfin le siège qui s’adapte au corps et non plus l’inverse. Formellement, Pumpkin évoque une citrouille géante qui offre une coquille protectrice et voluptueuse à son utilisateur. Impossible de résister à son appel!

A découvrir dans les magasins Domus VivendiConcessionnaire Ligne Roset - "Le Soriech" à Lattes (Montpellier Sud), tél. 04 67 65 24 96 et au Centre Commercial Carré Sud à Nîmes. Tél. 04 66 59 41 30.

l’art-vues • page soixante • octobre - novembre 08
ART D’INTÉRIEUR
,, ,, © C o l l M o b i l e r N a t o n a ...
Pierre Paulin a libéré le dessin des sièges en les traitant comme un volume unique quasi sculpté dans la mousse et ne reposant plus nécessairement sur quatre pieds.
Centre commercial Carré Sud Concessionnaire Face Géant Cap Costières NÎMES Tél.04 66 59 41 30 Mobilier contemporain Concessionnaire "Le Sor iec h" - L AT TES MONTPELLIER SUD Tél.04 67 65 24 96 • www.domus-vivendi.fr DOMUS VIVENDI édite Pierre Paulin Pumpkin La collection Pumpkin a reçu le Red Dot Design Award 2008

ÉVÉNEMENT

Rencontre régionale du mécénat d’entreprise

Culture et entreprise en L.-R. : un panaché d’opportunités

A l’initiative de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie du Languedoc-Roussillon, le 23 octobre à la Cathédrale de Villeneuve-lesMaguelone se déroulera les Rencontres du mécénat culturel. De nombreux représentants du monde de l’entreprise pourront dialoguer, débattre et échanger avec des acteurs culturels autour d’une soirée dont l’objet est de faire rencontrer deux mondes qui n’ont pas toujours l’occasion d’être proche. Une initiative qui vaudra le détour et que l’on suivra avec beaucoup d’intérêts.

Le réseau des CCI de Languedoc-Roussillon et la DRAC en collaboration avec le Conseil Supérieur des Notaires et le Conseil de l’Ordre des Experts Comptables présentent un événement autour du mécénat d’entreprise jeudi 23 octobre à 18h. Une visite gratuite de la cathédrale est prévue à 17h. Cette action, qui se veut annuelle ou pluri annuelle, aura pour thème, cette année : « Culture et entreprise ».

Elle consiste à dynamiser le mécénat en Languedoc-Roussillon pour permettre aux entreprises et aux porteurs de projets culturels de se rencontrer, d’échanger et de dialoguer. La culture devient aussi l’affaire de l’entreprise et cette rencontre sera l’occasion de médiatiser le mécénat culturel auprès des chefs d’entreprises et des partenaires présents.

Sous forme de plateau TV, différentes thématiques seront abordées :

- Economie et culture, la rencontre est-elle possible ?

- Inscrire le mécénat dans le stratégie d’entreprise ?

- Mécénat, mode d’emploi.

- L’attractivité du territoire, facteur de réussite. A cette occasion, les participants auront le plaisir de découvrir des performances artistiques, mais aussi de rencontrer des chefs d’entreprises dynamiques et motivés par l’attrait du mécénat culturel. Le Languedoc-Roussillon regorge de mécènes et de projets culturels, le réseau des CCI et la DRAC ont décidé de leur permettre de se rencontrer. Cette soirée de lobbying et de communication sur le mécénat culturel fera aussi l’objet de trois signatures régionales en présence du Préfet de Région, Cyril Schott pour la DRAC L.-R., du Président Serge Clausse pour la CRCI et des représentants du COEC et des Notaires.

Un rendez-vous à ne pas manquer : jeudi 23 octobre à 18h à la cathédrale de Villeuneuve-les-Maguelone.

Inscription gratuite auprès de la CRCI L.-R. uniquement sur : crci@languedoc-roussillon.cci.fr

l’art-vues • page vingt • octobre - novembre 08
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La cathédrale de Villeneuve-les-Maguelone, un cadre somptueux pour cette Rencontre du mécénat culturel

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