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... OCTOBRE - NOVEMBRE 2006
«Fin de partie» de Samuel Beckett mise en scène de Jean-Claude Fall (création) au Théâtre des Treize Vents © Photo : Marc Ginot Dossier : La Rentrée des Théâtr es
Le
magazine culturel de votre région
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédactrice en chef : Pascale Ammar-Khodja
Dossier : Pascale Ammar-Khodja
Arts plastiques : BTN
Art et vin - tauromachie : Jacques Moynier
Brèves : Cécile Doerfler
Administration et abonnements : Christine Jurand
Réalisation : Francis Duval
Impression : Imprimerie SVI-Publicep
Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt légal à parution. Prix : 2,30 €
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
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1991 / 2006
L’Art•••vues fête ses 15 ans
N°du 10 octobre au 9 décembre (Prochain numéro : sortie le 10 décembre)
Unabécédaire pour effeuiller l’esprit d’une saison. C’est la rentrée des lieux et l’occasion pour tous ceux qui n’ont pas encore pris leurs abonnements de se plonger dans les multiples propositions. Comment ne pas se réjouir, lorsqu’on explore les programmes, de leur diversité et de leur complémentarité ? Comment ne pas se dire que l’on a vraiment de la chance de vivre dans un pays où tout cela est possible ? Même si juste après la reconnaissance, pointe bien sûr quelques inquiétudes et incertitudes comme la place de la culture dans le prochain mandat présidentiel. Au fait que disent les programmes des futurs candidats ? Pas grand chose pour l’instant. Le statut des intermittents pas complètement réglé, loin s’en faut. La place des créations, du risque, de l’inconnu dans les prochaines politiques publiques destinées à la culture. La place et le rôle du futur Ministère de la culture. La place de l’art à l’école, dont tout le monde parle mais à qui personne ne donne vraiment les moyens. La capacité de l’état déconcentré appauvri à intervenir encore et toujours dans les politiques culturelles locales, à arbitrer, à impulser ? La place de la culture et de l’art dans les volontés affichées des élus locaux, face à ces nouveaux concurrents (pas forcément plus payants, en termes d’image en tous cas) que sont l’environnement ou l’humanitaire ?
Faut-il, sous prétexte que l’on a de la chance, accepter de reculer, d’abord un peu, puis peut-être beaucoup ? Faudra-t-il un jour lire cet abécédaire à l’envers pour se souvenir de l’extraordinaire chance que nous avions de vivre dans un pays où la culture avait sa place. La culture est une chance pour tous, nous voulons entendre dans le débat pour la présidentielle qu’elle a encore sa chance.
Pascale Ammar-Khodja
Rédactrice en chef
Sommaire
Pour recevoir l’Art•••vues à domicile.
Sarl Médi’Art Communication 15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean Tél. 04 99 04 04 99 Fax : 04 67 51 01 30 E-mail : mediart@wanadoo.fr Bulletin d’abonnement nom : ..........................................................................................................prénom : ................................................................................................................................ adresse : ....................................................................................................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................................................................................... code postal : ...............................................................................................ville : ........................................................................Tél. ...................................................... Je désire m’abonner au magazine culturel de votre région, l’Art •••vues pour un an, soit 6 numéros. Joindre à ce bulletin, un chèque de 25 € à l’ordre de Médi’Art. A l’adresse suivante : Société Médi’Art - 15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean • Agenda concerts p. 4 • Festival des arts du clip................... p. 5 DOSSIER La rentrée des théâtres............ p. 7 à 26 • Festival cinéma méditerranéen p. 29 • Musique........................................ p. 35 • Jazz............................................... p. 36 • Arts plastiques.................... p. 39 à 58 • Cahier spécial Salon de peinture de La Grande Motte.............. p. 59 à 63
Editorial LE
LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
La culture en région doit saisirsa chance et garderses chances
«Fin de partie» de Samuel Beckett Mise en scène Jean-Claude Fall (création) du 9 au 24 novembre au Théâtre des Treize Vents Grammont - Montpellier (Voir page 12)
© Photo Marc Ginot
En couverture
Ce numéro est dédié à Mademoiselle Alix de Bengy qui nous a quitté beaucoup trop tôt…
Attention, nouvelles coordonnées
agenda des spectacles et concerts
Brassens de Sète, tour du mondevendredi 13 octobre à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Phoenix + Peter Von Poehlvendredi 13 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de Védas
Patricvendredi 13 octobre à 21h à la Maison de l’eau d’Allègre-les-Fumades
Banda Municipal de Santiago de Cubasamedi 14 octobre à 21h à la Salle Galion de St-Mathieu-de-Tréviers
Kenny Garrett Quartetdimanche 15 octobre à 18h à l’Odéon de Nîmes
Bharatimardi 17 et mercredi 18 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Luz Casalmardi 17 octobre 20h30 au Corum de Montpellier
Olivia Ruizmercredi 18 octobre à 20h au Théâtre de Béziers
Thomas Dybdhal + Marie Modianovendredi 20 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Hubert-Félix Thiéfainevendredi 20 octobre à 21h au Zénith de Montpellier
Archivesamedi 21 octobre à 20h au Rockstore de Montpellier
High Tonesamedi 21 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Mike Sternmercredi 25 octobre à 20h30 au Jam de Montpellier
Yann Tiersenjeudi 26 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Diziz la Pestejeudi 26 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Danivendredi 27 octobre à 20h30 au Théâtre de Canet en Roussillon
Jehrosamedi 28 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Laurent Gerra samedi 28 octobre à 20h30 au Parc des Expos de Perpignan
Live Reggae Festival mardi 31 octobre à 19h30 au Zénith de Montpellier
Rhythm Of The Dance jeudi 2 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Ayo jeudi 2 novembre à 20h30 à la salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Les hurlements d’Léo vendredi 3 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
William Sheller samedi 4 novembre à 20h30 au Théâtre de Tarascon
Bia samedi 4 novembre à 20h30 au Théâtre de Perpignan
Elie Semoun mercredi 8 novembre à 21h à la Cigalière à Sérignan
Jean-Louis Murat jeudi 9 novembre à 20h30 à la salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Joey Starr jeudi 9 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Martin Rappeneau vendredi 10 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Louise Attaquevendredi 10 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
DobaCaracolvendredi 10 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Meshell Ndegeocellosamedi 11 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Belmondo-Ceccarelli-Luc-Vignolomardi 14 novembre à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Noëlle Perna mardi 14 novembre à 20h30 à l’Opéra-Théâtre d’Avignon
Arthur H mercredi 15 novembre à 21h à la Cigalière à Sérignan
Arthur H jeudi 16 novembre à 21h au Théâtre de Mende
Jeanne Cherhal jeudi 16 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Révérend Blues samedi 18 novembre à 20h à l’Odéon de Nîmes
Les Mouettes mardi 21 novembre à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Corey Harris jeudi 23 novembre à 20h30 au Jam de Montpellier
Louis Petrucciani jeudi 23 novembre à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier
Sergent Garcia jeudi 23 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
La Grande Sophie samedi 25 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Tomer Sisley samedi 25 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Rocé samedi 25 novembre à 20h30 au Jam de Montpellier
Patrick Bosso samedi 25 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Johnny Hallyday les 29 et 30 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier (complet)
Steve Bernstein Sex Mob mercredi 29 novembre à 20h30 au Jam de Montpellier
Rhesus + Kaolin + Maczde Carpate jeudi 30 novembre à la salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Clarika jeudi 30 novembre à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier
Siegfried Kessler jeudi 30 novembre à 20h30 au Jam de Montpellier
Florence Foresti vendredi 1er décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Keith B. Brown vendredi 1er décembre à 20h30 au Jam de Montpellier
Patrick Bruel samedi 2 décembre à 20h30 au Parc des Expos de Perpignan
Garou mardi 5 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Grand Corps Malade mardi 5 décembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Grand Corps Malade mercredi 6 décembre à 21h à la Cigalière à Sérignan
Pascal Aguinalinjeudi 7 décembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Thomas Dutroncsamedi 9 décembre à 20h30 au Théâtre de Tarascon
Nicolas Canteloupsamedi 9 décembre à 18h et 21h à l’Opéra-Théâtre d’Avignon Chevallier et Laspalèsdu 11 au 16 décembre à 20h30 au Centre Culturel de Peyrestortes
M. Pokoramardi 12 décembre à 20h au Zénith de Montpellier
Quartet Azzola-Caratini-Fosset-Leloupmardi 12 décembre à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Saint-Petersbourg seductionvendredi 15 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Patrick Bruellundi 18 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Round about Billvendredi 22 décembre à 20h au Théâtre de Nîmes
Johnny Hallydaysamedi 20 janvier 2007 à 20h au Zénith de Montpellier (complet)
Manu Dibangosamedi 20 janvier 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Guy Bedosmardi 23 janvier 2007 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Guy Bedosmercredi 24 janvier 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Noëlle Pernasamedi 27 janvier 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Pascal Obispomercredi 31 janvier 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Eric Legnini triovendredi 2 février 2007 à 20h30 à La Passerelle de Sète
One Night Of Queenjeudi 8 février 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
BabXjeudi 8 février 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Danses et légendes du mondesamedi 2 mars 2007 à 15h et 20h30 au Zénith de Montpellier
Caratini Jazz Ensemble mardi 6 mars 2007 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Oui-Oui et ses amismercredi 7 mars 2007 à 14h30 et 17h30 au Zénith de Montpellier
Chevallier et Laspalèssamedi 10 mars 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Chanson + bifluoréesamedi 10 mars 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Luz Casalmardi 13 mars 2007 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Serge Lamamercredi 14 mars 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Diam’sjeudi 15 mars 2007 à 20h au Zénith de Montpellier
Tina Arenamardi 20 mars 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Olivia Ruizmercredi 21 mars 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Eddy Mitchellvendredi 23 mars 2007 à 20h au Zénith de Montpellier
Nicolas Canteloupvendredi 23 mars 2007 à 21h au Parc des Expos de Perpignan
Grand Corps Malade mercredi 28 mars 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Jacques Higelin vendredi 30 mars 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Holiday on iceles 3 et 4 avril 2007 au Zénith de Montpellier
Enrico Maciassamedi 14 avril 2007 à 21h au Théâtre du Grau du Roi
Michel Leebmardi 17 avril 2007 à 20h30 au Corum de Montpellier
Angemardi 17 avril 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Star Academymercredi 18 avril 2007 à 17h30 au Zénith de Montpellier
Sinclairvendredi 20 avril 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Renaudsamedi 21 avril 2007 à 20h au Zénith de Montpellier
Les monologues du vaginmercredi 25 avril 2007 à 20h30 au Corum à Montpellier
Laurent Gerrasamedi 28 avril 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Linda Lemaymercredi 2 mai 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Arthur «en vrai»vendredi 4 mai 2007 à 20h30 à la Cigalière de Sérignan
Les Ogres de Barback + Karpattvendredi 4 mai 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Julia Migeneslundi 7 mai 2007 à 20h au Corum à Montpellier
Chimène Badivendredi 11 mai 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Caratini Jazz Ensemblesamedi 12 mai 2007 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Yannick Noahsamedi 12 mai 2007 à 20h au Zénith de Montpellier
Angélique Ionatosmardi 15 mai 2007 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Hélène Ségaramercredi 23 mai 2007 à 20h au Zénith de Montpellier
Mayra Andradevendredi 25 mai 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Laurent Voulzymercredi 30 mai 2007 à 20h30 au Corum à Montpellier
Le Roi Soleilles 2 et 3 juin 2007 à 15h et 21h au Zénith de Montpellier
Zaziejeudi 4 octobre 2007 à 20h au Zénith de Montpellier
Jean-Marie Bigardjeudi 8 novembre 2007 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Calogerodimanche 18 novembre 2007 à 20h au Zénith de Montpellier
Olivia RuizArthur H
Patrick BruelThomas Dutronc
( P r o g r a m m e n o n e x h a u s t i f )
www.ticketsud.com - www.battants.com
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet
:
Jeanne Cherhal Chevallier et LaspalèsLaurent Gerra
Festival des Arts du Clip à Aix-en-Provence
Revendiquer la légitimité culturelle du clip
Troisième édition pour le Festival International des Arts du Clip dirigé par Bertrand Lefebvre. Une édition riche en nouveautés à commencer par le lieu puisque c’est Aix-en-Provence et son Pasino qui l’accueille. Un second envol pour cet événement qui revendique la légitimité culturelle du clip et milite pour un nouvel élan artistique afin de relancer son économie. Entretien avec Bertrand Lefebvre.
À la veille de cette 3ème édition du festival, qu’en est-il, de votre point de vue, de la légitimité culturelle du clip aujourd’hui ?
Le Festival International des Arts du Clip revendique plus que jamais à la veille de cette nouvelle édition la légitimité culturelle du clip et milite pour un nouvel élan artistique afin relancer son économie. Grâce à l’essor des nouvelles technologies (téléphonie mobile, le haut débit Internet, DVD…), Le clip acquiert aujourd’hui de nouvelles vitrines et de nouveaux marchés. C’est en mettant en valeur les œuvres les plus intéressantes et l’abord des questions les plus pertinentes que nous comptons redynamiser l’économie du clip grâce à ce positionnement artistique et culturel.
L’arrivée de nouvelles technologies ces dernières années comme le Dvd, les téléphones mobiles ou même internet, amène t-elle le milieu du clip à reconsidérer leur façon de travailler ?
La mode est au très court (en matière de diffusion d’images…) et au principe « Nomade ». La contrainte mobile et les performances de débit obligent à repenser l’image et ses mouvements pour cette évolution de consommation. Le débat « Le clip et Internet » organisé avec AOL Musique samedi 14 octobre à 15h abordera justement cette question d’adaptation de la réalisation à cette évolution de la consommation des clips.
Parlez-nous maintenant de cette troisième édition du festival. Une édition qui vous fait prendre des ailes avec des moyens plus importants, l’arrivée de nouveaux partenaires, un nouveau lieu… Cela doit vous conforter dans l’intérêt grandissant que suscite ce festival ?
Bien sûr ! même si le manque de ce type d’événement manquait d’une façon évidente avant nous, je crois que nous arrivons au bon moment. Les enjeux pour redynamiser le marché de la musique sont nombreux. L’image a un fier service à rendre. Nos partenaires ne s’y trompent pas. Le secteur de la diffusion d’images est très dynamique et il nous faut grandir assez vite. Je suis heureux de voir le Ministère de la Culture, les Victoires de la Musique, AOL, Orange, le CNC et la SACEM s’intéresser au festival cette année.
Parlez-nous des nouveautés : catégories, débats, Nuit du clip…
Il y a en effet de nombreuses nouveautés cette année. La réception d’un nombre record de clips (537) nous a amené à créer une nouvelle section en compétition : la section « Emergence » aux portes de la compétition officielle d’un très haut niveau. Les débats sur « Le clip et ses nouveaux supports », sur l’évolution des droits d’auteurs, le financement de la création feront intervenir de nombreuses personnalités comme le Président National de la Sacem, la responsable de la musique au Ministère de la Culture, la responsable de la Musique pour Orange, le secrétaire général des Victoires de la Musique…
L’autre grande nouveauté est donc aussi la 1ère Nuit du Clip le vendredi 13 octobre à 21h. Une grande fête autour des plus grands clips de l’Histoire sur Grand Ecran. Du mythique « Thriller » de Michael Jackson à « Yeah Yeah » des Outkast en passant par David Bowie, Björk, Peter Gabriel, les Queens sans oublier le fameux « Video Killed the Radio Star» des Buggles… Cette grande fête retracera l’épopée du clip autour de vos meilleurs souvenirs. 3 heures de projection inoubliables ! (Entrée : 15€).
Enfin, des personnalités seront présentes lors du festivals (réalisateurs, chanteurs…), pouvezvous nous en parler et notamment aussi du président du jury Diziz la peste, un choix étonnant ! C’est vrai que le Rap n’est pas forcément le genre musical le plus créatif en matière de clip ! Disiz a justement une démarche différente. Il est à la fois réalisateur et acteur. Sa démarche a l’image est intéressante et il le prouvera. Avec Le groupe Dionysos, Rinôçerôse et Alain Chamfort, il participera à une grande après-midi clip le dimanche 15 à partir de 14h. Nous aborderons avec eux leur « clipographie » et nous verrons l’importance de l’implication des artistes dans leur clip .
Du 12 au 15 octobre au Pasino d’Aix-en-Provence.
Rens. 04 42 59 69 00. www.festivalduclip.com
l’art-vues • page cinq • octobre - novembre 06
Extraits des clips d’Emilie Simon et Placebo
La rentrée des théâtres
La rentrée en abécédaire
La rentrée des lieux est toujours un événement en région où l'on célèbre cette année l’anniversaire de la décentralisation. Théâtres, opéra, scènes croisées, centre chorégraphiques, scènes nationales, tous participent à nourrir le public de propositions diverses et généreuses. L'Art-vues a voulu marquer cette rentrée en proposant à ses lecteurs une promenade thématique dans le début de la saison culturelle de notre région. A l’exception des spectacles jeune public, le théâtre, les auteurs classiques ou contemporains, la danse, le cirque, la chanson, le jazz, l’opéra, les musiques y sont distillés au fil d'un abécédaire forcément incomplet mais qui se veut cependant évocateur.
Acomme Auteur
Qui est classique, qui ne l’est pas encore ? Qui l’est depuis toujours ? Question de fond. Classique par les auteurs, les pièces de théâtres revisitées par les metteurs en scène ont encore beaucoup à nous transmettre : émotion, intelligence, beauté du texte...
Yves Gourmelon sera un des metteurs en scène de la rentrée en s’attaquant à deux auteurs majeurs: Diderot et Pessoa.
L’auteur de l’Encyclopédie a écrit trois romans, la Religieuse, Jacques le Fataliste et Le Neveu de Rameau. C’est le Fataliste que la Compagnie Théâtre au présent a choisi de mettre en scène. Yves Gourmelon s’est attaché à donner une lecture ludique et onirique du roman philosophique de Diderot. Servi par deux très bons comédiens «du cru» : le Montpelliérain Philippe Goudard et le sétois Pierre Barayre. Au Théâtre Scène Nationale de Sète, les 30 et 31 janvier et le 1er février.
Yves Gourmelon aborde aussi cette saison un des fondateurs de la modernité, l’immense écrivain Fernando Pessoa. Ses contemporains, Joyce, Kafka ou Pirandello, en partagent avec lui la paternité. Pourtant, cet auteur majeur du XXe siècle mena une existence obscure à Lisbonne, puisqu’il ne publia de son vivant qu’un seul recueil de poèmes sous son vrai nom. L’écrivain se dissimula en effet sous de
multiples identités (une quarantaine) pour écrire des ouvrages très divers et engendra un véritable mythe au Portugal. «Le livre de l’intranquilité» présente «plusieurs figures qui hantent comme des absents fébriles les pages incertaines de ce carnet de voyage immobile, l’employé de bureau chroniqueur des petits riens, le promeneur somnambulique, l’amoureux irréel…». Au Théâtre du Hangar à Montpellier du 8 au 25 novembre.
Pasolini était un tout, intellectuel engagé, romancier, poète, auteur de théâtre, cinéaste. Ce sont de jeunes acteurs issus du conservatoire de Montpellier qui vont s’emparer de cette figure tragique, assassinée par un ragazzo dans la banlieue romaine, victime selon certains d’un complot fasciste ou selon d’autres d’un fait-divers sordide, Pasolini n’ayant jamais dissimulé ses fréquentations homosexuelles dans les milieux marginaux. Le spectacle s’inspire de Porcherie et d’Affabulazione. Il sera présenté au Cratère d’Alès les 24 et 25 octobre.
Si Marivaux fut un maître de la comédie classique, Sacha Guitry fut celui de l’humour cynique. Marivaux, grand spécialiste des rapports humains le prouve encore avec « La mère confidente » qui relate les relations d’amitié qui peuvent s’établir entre une mère et une fille. Un thème très avant-gardiste pour l’époque. Le 12 janvier à Agde. «N’écoutez pas mesdames» de Guitry avec Chritophe Malavoy et Marie-France Pisier s’attache comme souvent chez l’auteur à décrire les relations homme-femme. On a parfois qualifié, à juste titre, Guitry
de misogynie. Son talent n’en est pas moins évident. La mise en scène est de Thierry Harcourt. A Agde le 8 novembre.
Inédite en France, Don, mécènes et adorateurs est une chronique ample et épique de la Russie du XIXe ainsi qu’un hommage au théâtre d’Alexandre Nicolaïevitch Ostrovski, ce dramaturge russe trop méconnu dans notre pays qui fut gouverneur de Kostroma en 1886 et dont la majorité des thèmes s’attache à la vie des marchands et des petits fonctionnaires de Moscou et de la province (le Failli, la Fiancée pauvre, Pauvreté n’est pas vice, l’Orage, la Forêt). Bernard Sobel est un admirateur de l’écrivain qu’il met en scène au théâtre de Nîmes, les 15 et 16 novembre. A découvrir.
Enfin, Moins 2 de Samuel Benchetrit est salué comme un des meilleurs spectacles de l’année. Interprété par Jean-Louis Trintignant, il y est question de la mort, mais sous un angle absurde. Le texte est incisif, évidemment percutant. Les 12 et 13 décembre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
Bcomme Baroque
Le baroque en musique n’eut pas la même destinée ni la même extension géographique qu’en architecture ou en littérature. Il fut centré sur 150 ans, entre Monteverdi et Jean-Sébastien Bach. On
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Pascale Ammar-Khodja
DOSSIER
© P a s c a G e yA g e n c e B e r n a n d
«Moins 2» de Samuel Benchetrit
le dit surtout italien et allemand, mais la France, dispose néanmoins d’excellent compositeurs que vous pourrez retrouver ou découvrir pendant cette saison.
La saison baroque de Montpellier sera placée sous les auspices d’Hervé Niquet qui dirigera trois concerts, dans le cadre des concerts spirituels en résidence. Joseph Bodin de Boismortier, le 21 novembre; «Noël à Versailles» le 24 décembre pour un très beau moment autour de Charpentier, Boismortier, Mouret et De Lalande. Notons encore «les grandes héroïnes tragiques du XVIIe siècle» en compagnie d’Achille et Polixène de Colasse, de Persée de Lully, de Didon de Desmaret, de Callirhoé de Destouches et de Médée de Charpentier (au printemps).
The London Baroque sera quant à lui présent au Musée Calvet d’Avignon pour un concert intitullé «amours baroques». Au programme: Purcell, Couperin, Monteclair, Haendel, Forqueray et Haendel.Le 14 octobre.
… ou comme Brialy
Ce cher Jean-Claude sera sur la scène du Théâtre de Tarascon dans J’ai oublié de vous dire… une pièce dans laquelle il a l’art d’amuser avec grâce et légèreté. Samedi 18 novembre à Tarascon et plus tard dans la saison samedi 3 mars 2007 à la Cigalière de Sérignan.
comme Chanson
Si la France a une exception culturelle bien définie, c’est peut-être celle de la chanson et dans cette alliance si particulière des voix, des textes, des musiques et des personnalités des interprètes. Anciens, ou tout jeunes, la chanson française perdure et se transmet toujours. Le public quant à lui reste au rendez-vous, quel que soit son âge et son milieu social. Il entendra cette saison Vian, Moustaki, Gainsbourg et Cassel, Sheller, Jonasz ou des plus jeunes comme Camille et Clarika.
Georges Moustaki chante depuis 35 ans et revient sur scène avec un nouvel album «Vagabond» où il rend hommage à Tom Jobim, aux femmes comme il a toujours su le faire, aux mères (les mères juives).
Il reste un chanteur engagé non violent avec «le soldat» un titre qui n’est pas sans rappeler «le déserteur» de Vian merveilleusement interprété jadis par Reggiani. Théâtre de Carcassonne le 11 novembre.
Boris Vian d’ailleurs à l’honneur au Grau du Roi avec «Les instruments à Vian», un spectacle musical consacré à cet homme inouï, écrivain, chanteur et musicien de jazz. Vian c’est une absolue totalité: les caves de jazz de Saint-Germain-des-Prés au moment de la Libération de Paris, un pseudonyme (Vernon Sullivan par lequel il fit son entrée en littérature en prétendant être le traducteur d’un faux auteur américain –qui n’est autre que lui même), des romans scandaleux (J’irai cracher sur vos tombes), des œuvres étudiées à l’école (l’Écume des jours ou l’Arrache-Cœur), sans oublier la chanson où il laissa des traces ineffaçables, avec, par exemple «Le Déserteur», mais aussi la première adaptation en français d’un thème de blues, «le Blues du dentiste» pour Henri Salvador en1959, juste avant sa mort prématurée à 39 ans des suites d’une maladie de cœur et d’une vie trop mouvementée. Espace Jean-Pierre Cassel le 21 octobre.
Si Michel Jonasz est un artiste. Rien ne sert de le dire, il reste encore àl’entendre. Ou plutôt à écouter ses mélodies, ses paroles, ses voix, ses intonations, son jazz, son blues, sa bossa, ses cha-cha-cha, ses balades. Tout ces petits riens qui construisent son univers si particulier et si délicat. A la Cigalière à Sérignan le 14 octobre. Camille serait avant tout une voix. «Entêtante, obsédante, hypnotisante», nous dit-on. une voix dans une fille fraîche mais particulière, indépendante. Camille a travaillé avec de Crécy, Manset, Murat. Elle est à la Cigalière à Sérignan le 26 novembre.
Et William Sheller un chanteur est unique à sa façon. Il fut l’un des rares chanteurs français à avoir bâti son répertoire sur une formation classique exceptionnelle. Né d’un père américain et d’une mère française après la guerre (en 46), il est à la jonction des deux cultures, sensible à l’harmonie, au jazz, au rock. C’est un artiste complet qui
aura écrit pour Barbara, mais aussi un superbe concerto pour violoncelle interprété par 90 musiciens, et de nombreux tubes gravés dans les mémoires. En concert au théâtre de Tarascon le 4 novembre.
Gainsbourg par Cassel. Un récital hommage qui pourrait créer une belle surprise. 25 ans de chansons dans un hommage rendu par JeanPierre Cassel qui connut le grand Serge à ses débuts et lui commanda même des chansons. Trois d’entre elles, écrites pour un «Top à Cassel» réalisé par les légendaires Carpentiers en 66 seront d’ailleurs chantées ici de façon tout à fait inédite. Les 7 et 8 décembre au Théâtre du Chêne Noir à Avignon.
En bref : Le théâtre Jean Vilar à Montpellier propose un « Concert mystère» le 12 octobre. Nous n’en dirons donc pas plus… Clarika présentera un spectacle malicieux le 30 novembre.
… ou comme Cirque
Le cirque a fort heureusement acquis ses lettres de noblesse et gagné une place tout à fait légitime sur les scènes française et dans la région. Intégrant presque toutes les disciplines: comédie, danse, équilibre, jonglerie, théâtre, poésie, funambulisme, domptage, art du clown, cet art qui développe son propre langage n’est plus destiné qu’aux enfants.
En favorisant la création, notamment par le biais de résidences, et en accompagnant les artistes dans leur volonté d’une large rencontre avec le public, la Verrerie d’Alès, Pôle Cirque-Région LanguedocRoussillon persiste, avec bonheur, dans sa volonté de lier systématiquement l’acte de création à celui de la diffusion. Depuis septembre et jusqu’en mai 2007, c’est une saison circassienne importante qui s’annonce : près de 170 représentations dans plus de 40 villes et villages de la région et des actions en faveur des jeunes lycéens.
Plein de nouveaux projets, de nouveaux moments forts, de rencontres, réflexions mais aussi de fête. Les points forts : «Les itinéraires en chapiteaux» avec quatre chapiteaux différents sillonnant la région, proposant de se retrouver autour de neuf spectacles de sept compagnies dans 14 villes et sites.
«Les Régionales», projet mené conjointement avec «Réseau en Scène
Languedoc-Roussillon» proposant des tournées régionales à des compagnies émergeantes.
«Dix jours de fête» mais aussi de réflexion autour du cirque sur Alès et sa Scène Nationale en novembre. Et puis, plein de nouvelles créations. Renseignements et programmation : 04 66 86 45 02. www.polecirqueverrerie.com
Autre événement cirque, celui que propose le théâtre d’Arles avec Cirque Hors piste et ses sept spectacles : Cirque en fil, Monsieur Culbuto, A contre-temps, A coup de bec, Baignade interdite, Les Flantaisistes, Histoire amère d’une douce frénésie. Détail programme : 04 90 52 51 51.
Autres programmations autour des arts du cirque : Le Cirque Tzigane Romanès comprend des musiciens, une chanteuse et bien sûr des jongleurs, des funambules, des acrobates, de contorsionnistes, des trapézistes, mais pas d’animaux. Pas de clowns car il ne s’agit pas ici de cirque traditionnel mais plutôt de nouveau cirque, ouvert sur le monde et la création. Il présente «La Reine des flaques d’eau» au Théâtre de Béziers, les 21 et 22 décembre.
Dans la pure tradition du burleque en noir et blanc, le K-baré de Fabien Coulon et Pascal Nolin, retrouve la fantaisie du cinéma muet, aux accents de cirque, de cartoon et de music-hall. Les 22 et 25 novembre au Théâtre Jean Vilar à Montpellier
Les admirables clowns du théâtre russe Licedi ont créé un spectacle étonnant qui toucje au cœur et déchaîne le rire et l’enthousiasme. Leur spectacle Semianyki sera présenté mardi 7 novembre au Palais des Congrès de Perpignan.
… ou encore comme Créations
Le nombre et la qualité des créations donne toujours une indication sur la vitalité et l’exigence des lieux de programmation. Car une création est toujours une prise de risque, le signe d’un investissement du directeur du lieu et la garantie que la diffusion des spectacles reste un enjeu.
Les Treize Vents programment leur excellent rendez-vous d’Oktobre
l’art-vues • page huit • octobre - novembre 06 ...
rentrée
DOSSIER La
des théâtres
C
«Le Galop du Girafon»
des écritures contemporaines. Malgré une programmation revue à la baisse faute de budgets suffisants, le public pourra assister à un spectacle écrit à partir des textes de Karl Marx et un autre réalisé par Dominique Féret à partir des témoignages qu’elle a recuillis parmi les ouvriers ayant participé à la fameuse grève Lip de Besançon en 73. Création collective au rendez-vous aussi d’Oktobre avec la troupe d’Anton Kouznetsov qui nous vient de l’école Drama de Saratov. Du 4 au 6 octobre au théâtre des Treize Vents à Grammont-Montpellier. Parmi les créations proposées cette saison, on notera celles attribuées à des metteurs en scène installés en région. Jacques Bioulès monte «Les leçons de Marie Curie» dans son Théâtre du Hangar. Le lieu semble particulièrement bien se prêter à cette pièce interprétée par Fanny Rudelle. Un travail sur l’intuition, la conception, les expériences, le rapport à la réalité. Du 8 au 21 décembre à Montpellier.
Jérôme Deschamps et Macha Makeïef créent de leur côté La Méchante Vie d’Henri Monnier. Une chronique des années 1870. Monnier est un écrivain et caricaturiste français né à la fin du XIXe qui créa le personnage de «Monsieur Prudhomme», un bourgeois ridicule et sentencieux. Au théâtre de Nîmes du 7 au 10 novembre.
Beaumarchais et son Barbier de Séville, encore et toujours revisités. Par Gérard Gélas cette fois, dont c’est la dernière création. Le thème de cette comédie est connu: le comte Almaviva, amoureux de Rosine (promise à un vieillard) suit les futurs époux jusqu’à Séville où il retrouve son ancien valet, Figaro, désormais barbier… dans la maison du vieux docteur. Les deux compères s’allieront pour unir Rosine à Almaviva et déjouer la méfiance du vieux Bartholo. Au Théâtre du Chêne Noir du 16 au 26 novembre à Avignon.
Autre espace de création: Le Théâtre d’O qui a déja proposé en septembre quelques créations présente une mise en scène attendue, comme chaque fois, de Jean-Marc Bourg pour ici (ou) là. Le titre, nous dit-on, est provisoire. La pièce a été commandée à Pauline Sales et David Lescot, pour l’écriture. Il s’agira de s’interroger sur les différences entre une pensée féminine et une pensée masculine et bien sûr sur cet éternel sujet qu’est le couple. On pourrait bien aussi rire à ce spectacle, nous dit-on (du 10 au 21 octobre). Gérard Santi a écrit et met en scène un nouveau spectacle «Paroles tenues », «des chan-
sons jouées» (du 8 au 11 novembre). Enfin, Contre la télévision, sur un texte de Pier-Paolo Pasolini, mis en scène par Marie-José Malis de la compagnie perpignanaise La Llevantina. Une critique drôle des plateaux télévisés. Du 6 au 9 décembre. Le masculin et le féminin seront au cœur d’une autre pièce, Crawl de Jean Gagnard, les 22 et 23 novembre. Jean Gagnard qui sera encore joué du 23 au 25 novembre avec la valise qui contenait des chiens. Un rendez-vous très attendu du côté d’Arles, celui que nous a fixé Henry Moati et son équipe du Théâtre de la Calade avec Le vent des routes, un voyage inspiré par Nicolas Bouvier et ses compagnons dans une mise en scène d’Alexis Moati. Un grand moment de création en perpective les 21, 23, 24, 25 et 26 novembre.
Dcomme Danse
La danse, malgré des avancées conséquentes reste le parent pauvre des arts vivants en France : moins subventionnéeque le théâtre, elle dispose de moins de lieux, malgré sa capacité à produire d’excellents artistes, danseurs et chorégraphes. Les propositions récentes d’un présidentiable consistant à fusionner (pour mieux le supprimer?) le ministère de la culture ne sont pas pour rassurer les directeurs des centres chorégraphiques français qui étaient réunis à la Biennale de la Danse de Lyon fin septembre, et ont exprimé de nombreuses inquiétudes. Notre région est riche en danses. Des chorégraphes y ont émergé comme Patrice Barthès ou Anne-Marie Porras, d’autres y font un travail de fond exceptionnel comme Mathilde Monnier, d’autres y seront accueillis, interprétés par de prestigieux ballets comme celui de Lorraine ou de Genève. Car dans cette région, fort heureusement, grâce notamment au travail de Montpellier danse, la danse a trouvé un public.
Patrice Barthès sera le chorégraphe le plus représenté de la saison : à Montpellier et à Sérignan pour des œuvres différentes. Il revient en effet à Montpellier avec deux pièces événements sur le thème de l’explosion. a-bloc est une création pour Montpellier danse
qui propose «un événementde 27 minutes, plastique et sonore, lent tellurique et spatial». Une installation performance qui permet au spectateur de se mouvoir. Dans un espace voisin, le deuxième temps montrera un danseur de capoeira «posé» sur un carré blanc, éclairé par un simple projecteur. Un solo qui risque d’être stupéfiant: 27 minutes (encore) basées sur «l’explosivité de la danse». Ecole nationale d’architecture de Montpellier du 7 au 10 novembre.
A Sérignan, une autre création, Quadre, traitera de la «question» du flux. «Le flux comme le jaillissement du mouvement, comme l’énergie de la vie, quelque chose qui se déroule en autonomie complète devant nous, sans que nous puissions y avoir prise, sans impact, détaché même d’une volonté musicale ou rythmique». Du 10 au 12 novembre à La Cigalière.
Autre chorégraphe vivant en région, Anne-Marie Porras qui présente Sarah. Une pièce autour de la vierge noire des gitans, personnage mythique et complexe de la chrétienté. Femme sexuellement fantasmée et sainte à la fois. «L’élément marin et la notion d’abysse ont été mes points de départ dans a création Sarah. J’ai notamment recueilli le témoignage d’un apnéïste qui m’a décrit ce qu’on ressent quand on plonge sous l’eau et qu’on a envie d’aller toujours plus profond. Au risque d’aller trop loin et d’atteindre le fameux «no limit» qui fait perdre la raison. Je compare ça à la relation amoureuse», déclare Anne-Marie Porras. Les 28 et 29 novembre. Au Chai du Terral à StJean de Védas (Saison Montpellier Danse).
Une autre pièce d’Anne-Marie Porras, «Plaine des sables» sera montrée le 30 novembre et le 1°décembre. Les danseurs, «hommeschevaux», vêtus du Kama (jupe noire portée par les aïkidokas) évoluent dans un décor est nu, spartiate. Ils se provoquent, s’affrontent, s’apprivoisent. Toujours au Chai du Terral.
Marie Chouinard sans doute l’une des chorégraphes les plus singulières de sa génération. Elle était en septembre à la Biennale de Lyon où elle présentait deux pièces à l’auditorium : Prélude à l’après-midi d’un faune et le sacre du Printemps. Pièces saluées par la critique. L’artiste canadienne revient à Perpignan avec deux autres œuvres. « Étude n° 1 » est un solo fruit de la rencontre entre la chorégraphe, le compositeur électroacoustique québécois Louis Dufort et l’interprète Lucie Mongrain. Le décor très sobre est constitué d’un rectangle bleu sur la scène, sur lequel résonnent les fers aux semelles de son interprète. Chorale est une pièce plus « large », pour dix interprètes qui souligne la proximité sémantique entre « Chorale » (le titre ) et «chorégraphie ». Mardi 10 octobre. Palais des Congrès de Perpignan. La saison perpignanaise sera décidément riche en danse, ce dont il faut toujours se réjouir. Un deuxième rendez-vous avec Les Fables à la Fontaine qui permet de programmer des talents venus d’ailleurs. En l’occurrence ici, les excellents Boyzie Cekwana d’Afrique du Sud, Lia Rodrigues du Brésil et Dominique Rebaud. Un rendez-vous de fidélité puisque Perpignan avait déjà programmé trois fables l’année dernière. Mardi 21 novembre Théâtre de Perpignan. Deux grands ballets invités en Languedoc-Roussillon: celui de Lorraine et celui de Genève, dans des pièces contemporaines. Le Ballet de Lorraine ne se présente plus. C’est l’une des meilleures compagnies françaises, tant pour la danse contemporaine que pour le répertoire. Dirigé par Didier Deschamp, il présentera un très beau spectacle dédié à quatre chorégraphesde renom : Mathilde Monnier, Marta Graham, Russell Maliphant et Joëlle Bouvier. Une belle occasion de découvrir ou redécouvrir ces œuvres très diverses. A la salle rouge au Théâtre Scène Nationale de Narbonne, le 12 décembre. Autre grand ballet, celui du Grand Théâtre de Genève qui tout en s’appuyant sur ses classiques, ouvre ses danseurs à la danse contemporaine. Trois pièces seront ici données. Une pièce du japonais Teshigawara, une allusion au paradis et au hasard, intitulée Para-Dice. Une œuvre de Foniadakis pour 15 danseurs, «selon désir», sur une musique de Bach. Et une pièce de Lattuada, Allegro Macabro qui est la dernière création du ballet. Les chorégraphies de Lattuada s’approchent parfois du cirque baroque, sont imprégnées de surréalisme et de mystère. Au Théâtre de Béziers le 11 janvier
Quant à Mathilde Monnier, 8 ans après « Arrêtez, arrêtons, arrête», elle retrouve l’écrivain Christine Angot. Toutes les deux sont sur scène, cette fois. La Place du singe sera donnée les 12 et 13 décembre au Théâtre de Grammont à Montpellier. «Cela a commencé un peu comme ça, déclare Mathilde Monnier. La première de nos réflexions a été celle des origines sociales. Elle nous a conduit à nous
l’art-vues • page neuf • octobre - novembre 06 ... DOSSIER La rentrée des théâtres
«Steps in the Street» par le Ballet de Lorraine
La rentrée des théâtres
questionner sur ce qu’est un milieu. Comment un milieu social respire-t-il, et par quoi ? En l’occurrence à essayer de dire la qualité, les représentations de la bourgeoisie. Christine a extrait un certain nombre d’éléments à ce sujet. Ce texte est écrit pour la scène». Auparavant, Mathilde Monnier retrouvera sur la scène du Cratère d’Alès, le chanteur Katerine dans «2008 Vallée» samedi 25 novembre et un peu plus tard, samedi 2 décembre sur celle du Médiator à Perpignan. On y parlera de chansons chorégraphiées, une espèce de mise en danse du CD «Robots après tout» de l’insaisissable Katerine. Bouba Landrille Tchouda vient du hip hop. Cet autodidacte s’est cependant confronté à d’autres disciplines comme la capoeira et la danse contemporaine. Avec sa Cie Malka, il présente Malandragem «Le terme d’origine afro-brésilienne, signifie espiègle, malin, intelligent et créatif, débrouillard. La malandragem est un état d’esprit malicieux et poétique». Jeudi 7 et vendredi 8 décembre. Chai du Terral, Saint-Jean de-Védas.
Magnifique, extraordinaire, grandiose, époustouflant, que d’adjectifs flatteurs pour Flatey’s, Michael de son prénom, pour évoquer Lord of the Dance,un show détonnant qui a conquis le monde entier. Les 28 et 29 novembre au Parc des expositions de Perpignan.
D aussi comme Cabaret Décadanse de Serge Deslauriers avec ses personnages incroyables, jeudi 30 novembre au Théâtre Jean Piat à Canet-Village (P.-O.).
Ecomme Emotions
Le tango aurait pour origine une danse africaine implantée au XVe siècle par les esclaves en Espagne du Sud avant de conquérir toute l’Amérique du sud et sa ville mythique: Buenos Aires. Pourquoi cette danse populaire d’Amérique du Sud, lente et de rythme binaire, qui fut introduite en Europe vers 1910 provoque t’elle toujours une vive et profonde émotion sur le public?
Le tango a ses maîtres contemporains dont fait bien évidemment partie le Quarteto Cedron qui présentera, de retour de Buenos Aires, un nouveau récital basé sur de nouvelles compositions de Juan Cedron et des textes inédits d’un des plus grands paroliers de tango, Homero Manzi. Car la force du Quarteto réside précisément dans l’alliance de deux excellences : celle de la musique et celle des paroles, souvent considérées comme de véritables poèmes. Au Théâtre du Chêne noir en Avignon, les 19 et 20 octobre.
Tango passion est un spectacle chorégraphié par Hector Zaraspe avec orchestre pour faire revivre pendant deux heures la légende du tango. A l’Opéra-Théâtre d’Avignon le 16 décembre.
Fcomme Flamenco
Les origines du flamenco restent incertaines, même si on reconnaît des influences orientales, africaines et espagnoles, et bien sûr celle des gitans installés, depuis le XVe siècle, en Andalousie. Son étymologie (flamant, flamme) ne nous en apprend guère plus. Les premières études du chant flamenco remontent à la fin du XVIIIe siècle, époque à laquelle furent aussi créées les principales variétés du genre qui a conservé sa part de mystère. Le flamenco est le grand absent de ce début de saison. Dommage, dans une région où la culture espagnole et gitane reste très vivace.
Deux représentations seulement au Théâtre de Béziers. Maria del Mar Moreno et son spectacle intitulé Jerez Puro, la Tierra, conçu à partir de l’essence du meilleur flamenco jerezano, le 11 novembre. Mariano Cruceta, quant à lui, fut formé au flamenco classique, avant d’intégrer le ballet national d’Espagne qui lui fera parcourir le monde et le conduira vers une lecture plus contemporaine de la tradition flamenca. Un danseur virtuose et intelligent. Le 18 novembre.
F comme Faust de Murnau, présenté par la Cie Cartoun Sardine qui nous fera plonger dans le cinéma expressionniste allemand de 1926, avec une dramaturgie préfigurant le chaos imminant : une confrontation entre cinéma, musique et spectacle vivant. Le 21 octobre à La Grande Ourse (Théâtre Villeneuve-lès-Maguelone). Le 28 octobre au Complexe culturel de Florac (Saison Scènes Croisées de Lozère).
Gcomme Générique
Il est parfois bon et utile de revenir aux sources, aux origines des œuvres et des histoires. C’est ce que nous proposent Jean-Claude Malgoire à Narbonne et Vertical Détour au théâtre du Hangar.
L’Arlésienne, dans sa version originale, c’est à dire dans sa version concert. C’est ce que propose le théâtre Scène Nationale de Narbonne, le 22 décembre. La popularité de l’Arlésienne, de la Symphonie en ut, des Pêcheurs de perles et, surtout, de Carmen, l’opéra le plus joué au monde, ont fait de Georges Bizet l’un des compositeurs français les plus célébrés. Si l’on précise ici que ce mélodrame en 3 actes et 5 tableaux sera dirigé par Jean-Claude Malgoire, avec Daniel Mesguich dans le rôle du récitant, on peut tout à fait recommander la curiosité nécessaire pour aller découvrir autrement cette légende. Novecento se veut avant tout une histoire, celle d’un voyage sur un bateau, le Virginian, à destination de l’Amérique. Nous sommes au début du siècle, la terre américaine voit débarquer sur son sol des milliers de rêveurs, en quête d’or, d’aventure, de liberté. Tim Tooney raconte ces origines-là. C’est le narrateur. Le public parcourt avec lui les kilomètres marins qui séparent le vieux et le nouveau monde. Des kilomètres ponctués, accompagnés, voire hantés par Novocento, « le plus grand pianiste qui ait jamais joué sur l’Océan». A voir au théâtre du Hangar du 3 au 21 octobre.
Hcomme Hors Séries
Hors Séries, ce sont des essais, des rencontres, des moments, des événements, des partis-pris proposés par le Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon. L’occasion ce trimestre de faire de belles découvertes au Studio Bagouet à Montpellier (Ursulines).
Une comédie musicale sur la vie d’une femme imaginaire sa naissance, son enfance, son adolescence son passage à l’âge adulte, son
mariage, sa maternité… et finalement sa mort. C’est le propos des chorégraphes, performeurs et dramaturges Frans Poelstra et Robert Steijn, qui entreprennent ici de s’identifier à «l’autre sexe» et s’appuient sur Latifa Laâbissi qui les a accompagnés dans ce projet. Le thèmede «Feminine Delight» ( le plaisir féminin, la célébration du fait d’être femme, un voyage dans l’âme d’une femme) est aussi un prétexte pour revisiter la comédie musicale. Montpellier Danse le 10 octobre. A noter encore dans le programme Hors Séries, The real fi ction de Cuqui Jerez le mardi 14 novembre à 20h30. Robert Cantarella et Aura compris 5, un travail sur la mémoire à partir de l’observation de la détérioration de la mémoire du père du chorégraphe. Une pièce composée avec la chorégraphe et directrice du CNDC d’Angers Emmanuelle Huynh et le plasticien Laurent P. Berger. Le 5 décembre à 20h30.
Icomme Instrument
Parfois les instruments se mêlent aux autres, parfois ils ont leur propre existence, privilégiés par un compositeurs, indispensables à une œuvre, sources d’inspiration. Ici il est beaucoup question de piano et de contrebasse.
Un spectacle très original composé autour de la contrebasse, instrument apparu en Occident au XVIIe siècle, mais « qui dut attendre encore trois siècles et une incursion dans la musique afro-américaine, pour trouver sa vraie place dans l’orchestre ». L’ouie de la contrebasse est une série de Variations pour un instrument, servie par d’excellents musiciens (Louis Petrucciani : contrebasse piccolo, contrebasse orchestre, Debashish Brahmachari : tablas, Bernard Margarit : guitare acoustique, guitare électrique, Michel Munoz : marimba) et une danseuse (Anne-Gaëlle Lebon). Le 23 novembre. Au Théâtre Jean Vilar Montpellier.
Piano à l’honneur avec une première audition en Avignon de Nemaya Radulovic (violon) et Laure Favre-Khan (piano) pour un récital Schubert, Brahms, Grieg, Debussy et Sarasate. Le 28 octobre à l’Opéra-Théâtre d’Avignon.
Philippe Entremont donnera un récital de piano particulièrement
l’art-vues • page dix • octobre - novembre 06 ... DOSSIER
Mathilde Monier et Katerine
séduisant en Avignon: Mozart (sonate en la majeur), Beethoven (sonate en fa mineur) et Chopin (polonaise n°1, grande valse brillante, Valse n° 1, valse opus posthume, Ballade n°3, Nocturne n°2, Scherzo n°2). Le 6 décembre.
Concert à deux pianos de Marie-Josèphe Jude et Jean-François Heisser un homme et une femme qui interprèteront Brahms, Debussy et Bartok au Théâtre de Béziers, le 7 novembre. Lui a joué avec Krivine, Chung, Dutoit et Coulon. Elle, parrainée par Cziffra, fut consacrée aux victoires de la Musique.
Jcomme Jimi
Jimi Hendrix est mort à l’âge de 27 ans. Fin brutale d’une véritable légende qui laissa de nombreux orphelins. Le guitariste et chanteur noir américain était né à Seattle en 1942.
Popa Chubby, leader incontesté du New York City Blues dont il est à l’origine: mixt de blues, jazz, rock, funck, soul et gangsta rap lui rend un bel hommage. «Une musique crue et urbaine» à la Cigalière à Sérignan le 18 novembre.
Kcomme Kaléidoscope
Les sons sont multiples et produisent d’infinies combinaisons. C’est ce kaléidoscope que nous proposent d’examiner les 7e rencontres européennes Volubilis en Avignon, à travers un autre kaléidoscope, celui des disciplines concernées: architecture, urbanisme, paysage, arts plastiques, musiques, sons…
Paysages sonores, de la perception au projet : Avignon est le lieu d’un rendez-vous tout à fait captivant consacré à l’aménagement des villes et des paysages auquel participes de nombreuses disciplines. Un colloque, des rencontres cinématographiques, des ateliers sonores dont une promenade sonore… Au Théâtre des Halles du 22 au 25 novembre.
K comme Knock de Jules Romain présenté le 10 octobre au Théâtre de la Calade à Arles. Sur un rythme endiablé, le public assiste à quelque chose qui tient à la fois de la Commedia dell’arte, du film d’épouvante et d’un cérémonial à la Tadeusz Kantor…
K aussi comme Kojoukharov, Vladimir de son prénom qui, avec son chœur d’enfants de l’Opéra Junior de Montpellier, remonte Le Paradis des chats inspiré d’un conte populaire japonais. Les 9, 10 et 12 novembre à l’Opéra Comédie de Montpellier.
Lcomme Lyrique
Œuvres complètes (Norma, Tristan et Isolde, L’élixir d’amour) ou extraits sélectionnés en fonction d’une thématique (l’amour), l’opéra sera présent ce début de saison, sous la direction notamment de Friedmann Layer. Notez une mise en scène de Lavaudant.
Norma est un des chefs-d’œuvre du romantisme italien créé par un mélodiste hors-pair, qui pressé par le temps, dut utiliser des fragments d’un Ernani inachevé, reprendre des passages de son opéra Bianca e Fernando, emprunter au Moïse de Rossini (notamment la mélodie initiale de «Casta diva»). A quoi tient parfois la légende ? Le 23 juillet 1831, cinq mois avant la création de l’œuvre, Bellini choisit Norma ou l’Infanticide d’Alexandre Soumet qui avait été créée le 6 avril précédent à Paris. Son librettiste, Felice Romani élague considérablement les excès romantiques et transforme l’œuvre en tragédie antique. Une tragédie antique … dans la Gaule occupée par les Romains, vers 50 av. J.C. Au Théâtre de Tarascon, le 14 octobre.
Folie d’amour! Des extraits d’opéra romantiques parmi les plus émouvants : I Puritani, I Capuletti e I Montecchi, la Sonnambula de Bellini; Lucia di Lammermoor de Donizetti, Hamlet de Thomas et Les contes d’Hoffmann d’Offenbach. Direction d’Alain Altinoglu avec Sumi Jo (soprano). Les 8 et 10 décembre au Corum à Montpellier
Toujours à Montpellier, et toujours à propos de l’amour: L’Elixir d’Amour de Donizetti, d’après le philtre d’Eugène Scribe, un auteur français. Une véritable « charette» musicale, puisque malgré un travail intense, Donizetti et son librettiste Romani n’avaient pas terminé
l’opéra quand les répétitions commencèrent. Ce qui n’empêcha pas l’oeuvre de remporter un vif succès dès sa création en 1832, à Milan, trois ans avant Lucie de Lammermoor. A l’Opéra Comédie, le 29 novembre et les 1er, 3 et 5 décembre.
Dernière histoire d’amour de cette saison: Tristan et Isolde,l’œuvre la plus complexe et la plus innovante de Wagner qui écrivait à son propos «J’ai dans la tête le plan d’une œuvre absolument simple où déborde la vie la plus intense», lors d’un échange épistolaire avec son grand ami Liszt. Une oeuvre inspirée à la fois par la passion pour une femme (celle en l’occurrence de son riche protecteur), et la lecture de Schopenhauer. Novatrice, créée à Munich en 1865, l’œuvre fut mal comprise par certains de ses contemporains de Wagner, comme Berlioz ou Verdi même si Franz Liszt, prit alors sa défense. Direction Friedmann Layer avec Richard Decker, Hedwig Fassbender, dans une mise en scène de Georges Lavaudant. A l’Opéra Berlioz, les 5, 8 et 11 octobre à Montpellier.
Mcomme Molière
«Comme Dante ou Goethe, Molière incarne le génie propre d’une langue et d’une culture nationales : il n’est pas d’auteur plus français que lui. Mais il n’est pas non plus d’auteur français plus universel : comme Cervantès ou Chaplin, il incarne le rire dans sa puissance souveraine, qui transcende frontières et époques. Enfin, en matière de théâtre, son œuvre, avec celle de Shakespeare, constitue la référence absolue : pour tous les comédiens du monde, Molière demeure le «patron». Poète, moraliste et comédien. Ce triple privilège, Molière le doit sans nul doute à sa triple vocation de poète, de moraliste et de comédien. Observateur sagace des mœurs et des cœurs, ne le surnommait-on pas en son temps le "peintre"?» *
L’Avare fut écrit en 1668, cinq ans avant la mort de Molière. La pièce est souvent considérée comme la plus drôle et la plus méchante, pour ne pas dire désespérée que l’auteur ait écrite. Les allusions à la toux d’Harpagon prennent une signification émouvante quand on sait Molière alors miné par la tuberculose. Michel Bouquet incarne à la perfection le personnage et sa «maladie». A ses côtés, Juliette Carré pour une mise en scène de Georges Werler. A l’Opéra-Théâtre d’Avignon les 15 et 16 novembre et à Carcassonne le 20 octobre. Les Précieuses Ridicules, le Tartuffe et le Malade imaginaire sont également programmés au Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Une production de la Compagnie La nuit surprise, créée en 93 par des comédiens issus de l’Ecole de Chaillot (et dirigés alors par Antoine Vitez). «L’idée est de réunir des metteurs en scènes, acteurs, professionnels du théâtre pour permettre des rencontres autour de la question de la fabrication du théâtre et de la relation au public». Molière était donc tout indiqué pour qui voulait monter une saga théâtrale. Son nom : Le bourgeois, la mort et le comédien incarne le propos avec pertinence. Du 10 au 13 janvier. Avec l’intégrale des trois pièces le 13 janvier de 15 h à 21 h. Plus intense qu’un festival ! La Comédie Française, grande interprète de Molière avec son Tartuffe mis en scène par Marcel Bozonnet. Une pièce hautement dangereuse pour son époque, où Molière dénonce avec courage et violence l’hypocrisie ambiante. La pièce est donnée pour la première fois à Versailles au printemps 64, dans le cadre d’une grande et somptueuse fête intitulée «les plaisirs de l’île enchantée», où s’amoncelèrent concerts, bals, défilés, feux d’artifice et théâtre. On imagine aisément la stupeur et le malaise ambiants... Victime de la cabale des dévots, Molière devra cependant censurer son oeuvre trop ouvertement critique sur les moeurs de son époque. Marcel Bozonnet propose une lecture décapée et décapante de ce grand classique de la comédie avec une distribution ambitieuse et provocante elle aussi : Bakary Sangaré campe un Orgon rasta venu du Mali. Tartuffe est un voyou séducteur incarné par l’excellent Eric Genovèse. Et le rôle de Dame Pernelle est dévolu à... Gérard Giroudon. Les 19, 20 et 31 octobre au Théâtre Scène Nationale de Sète et les 24 et 25 novembre au Théâtre de Béziers.
Le Théâtre de Carcassonne ne sera pas en reste avec une autre version des Précieuses Ridicules, mises en scène par Coline Serreau. Une version très personnelle où les vers se mêlent au rap pour cette pièce qui fut présentée pour la première fois à Paris, au théâtre du Petit-Bourbon, le 18novembre 1659. Molière venait de s’installer avec
* Encyclopédie Hachette
l’art-vues • page onze • octobre - novembre 06 ... DOSSIER La rentrée des théâtres
«L’Elixir d’Amour» de Donizetti
sa troupe dans la capitale après douze ans de tournées incessantes en province. Il y joua lui-même le rôle du valet Mascarille. Dès la deuxième représentation, le succès fut pour la première fois considérable et l’œuvre jouée plus de quarante fois en moins d’un an. Les Précieuses ridicules ne se contentent pas de dénoncer les excès de la préciosité, elles proposent également une étude brillante et politiquement incorrecte du langage et des mœurs du XVIIe siècle. Au Théâtre de Carcassonne le 12 octobre.
En bref : Un dernier Molière, le Bourgeois gentilhomme, avec le groupe Ex-abrupto, dans une mise en scène de Didier Carette et MarieChristine Collomb, avec des comédiens, des chanteurs et des musiciens. Au Palais des Congrès le 30 novembre à Perpignan.
Ncomme Nobel
Deux Nobels au programme du premier trimestre: Foe et Beckett. Dario Fo a reçu le prix Nobel de littérature 1997 pour avoir, «dans la tradition des bateleurs médiévaux, fustigé les pouvoirs et restauré la dignité des humiliés». Prolifique, nous, lui devons quarante-sept comédies et plus de quatre-vingts mises en scène. Son théâtre est comique, mais constitue le plus souvent une critique acerbe de la société capitaliste. Très proche de la culture populaire (il a écrit certaines comédies dans les dialectes de l’Italie du Nord et de la Vénétie), il s’inspire souvent de la farce. Le Théâtre Jean Vilar rend un très bel et très consistant hommage à cet auteur et acteur de théâtre italien né à Sangiano en 1926. Plusieurs spectacles: du théâtre, des histoires, de la chanson et un rendez-vous unique à ne pas manquer, d’autant que pour l’occasion, le théâtre propose un forfait couvrant les 7 spectacles de la manifestation : le Fo Pass Payer, au prix de 49 euros, soit 7 euros la place! En voici quelques-uns.
L’hommage commence avec Histoire du Tigre qui relate comment un soldat de l’armée de Mao est blessé par un bandit blanc de Tchang Kaï-chek pendant la Longue Marche. Abandonné par ses camarades, infecté par la gangrène, il se réfugie dans une grotte occupée par une tigresse et son petit avec qui il devra cohabiter… En Chine, le tigre le symbolise de la résistance face aux difficultés. L’occasion pour Grégory Nardella de nous prouver son talent tout félin dans un numéro de cirque, physique et aérien. Par les Compagnie Cortizone / Compagnie Pierre Barayre. Mise en scène : Pierre Barayre Du 19 octobre au 21 octobre au Théâtre Jean Vilar.
Du théâtre encore avec cette incroyable histoire d’un comédien qui décide d’écrire et interpréter un monologue(Le projet de sa vie!) et se dote d’un comparse: le personnage. Un face à face qui ne se passe pas comme prévu et débouche sur une totale comédie. Etre ou ne pas être est écrit et interprété par Luca Franceschi pour la Compagnia dell’Improvviso. Les 27 et 28 octobre.
A noter encore les 25 et 26 octobre, La Lune et l’ampoule, une ambiance fellinienne, entre théâtre et cabaret, des doux dingues, des fracassés de la vie interprétés par un musicien et un chanteur. Par le théâtre de la Girandole (19h). Un peu de sexe? Merci, juste pour vous être agréable, n’est pas seulement un titre ahurissant, mais une « conférence » où rien ne sera épargné au spectateur. (21h).
De Rizante à Dario Fo prend plus de liberté avec l’auteur puisqu’il s’agit d’un montage de textes d’Angelo Beolco suivis par Premier Miracle de l’enfant Jésus de Fo. Le montage et la mise en scène sont de Daniel Villanova qui a voulu ainsi mettre en perspective ces deux «maîtres de la satire». Du 8 au 10 novembre.
Enfin, Couple ouvert à deux battants poursuit l’hommage à Dario Fo mais aussi à Franca Rame. Une comédie de mœurs à l’italienne, grinçante et burlesque, qui dépoussière la traditionnelle scène de ménage». Tromperie, désespoir, tentatives de suicide, mensonges… un couple traditionnel en somme nous dit la pièce… Interprétée par la Compagnie Pourquoi Pas du 15 au 17 novembre.
Autre Nobel à l’honneur: Beckett dont on fête le centenaire de la naissance. Fin de partie, l’une de ses pièces les plus célèbres sera créée deux fois ce trimestre.
Fin de partie est la nouvelle re-création de Jean-Claude Fall qui a déjà monté la pièce en 2000, et dont la proximité avec Beckett semble évidente, puisqu’il a également mis en scène de nombreux autres textes de cet auteur irlandais. « Dans une vie, on rencontre peu d’au-
teurs avec qui l’on se sent dans une relation de fraternité et de proximité : c’est le cas pour moi avec Beckett. » déclare J.-C. Fall. Fin de partie a été écrit en 1957. Une tragédie liée à la confrontation avec la mort (et non à la fureur des Dieux comme dans les tragédies classiques), où l’espoir, comme souvent chez Beckett, semble absent. Au Théâtre des Treize Vents à Montpellier du 9 au 24 novembre. Fin de partie sera également montée par Alain Timar, autre familier de l’auteur qui crée la pièce pour la Théâtre des Halles. On se souvient notamment de son «En attendant Godot» avec des acteurs africains. Du 8 au 10 décembre à Avignon.
Ocomme Opérette
L’opérette revient en force cette saison dans plusieurs lieux très légitimes de la région. Elle est née, en France, vers le milieu du XIXe siècle, en réaction contre l’opéra-comique. Ses débuts véritables remontent à Hervé, alias Florimond Rongé, mais c’est Offenbach qui préférait nommer ses productions opéras bouffes (la Belle Hélène en 1864, la Vie parisienne en 1866), qui la porte à son apogée dans notre pays. Suivront Charles Lecocq, Georges Bizet, Emmanuel Chabrier, André Messager et pour le XXe siècle, Reynaldo Hahn, Henri Sauguet, Arthur Honegger ou Albert Roussel. Certains y voient même l’annonce de la comédie musicale.
La Veuve joyeuse, opérette en trois actes de Franz Lehár est en fait l’adaptation allemande d’une comédie française, «l’Attaché d’ambassade», écrite en 1862 par Henri Meilhac. Pour ne pas se moquer de l’Etat allemand (avec lequel l’Autriche était étroitement unie à l’époque), l’action fut transposée dans une petite république des Balkans, le Monténégro « le Pontévédro». Les Monténégrins vexés manifestèrent et obtinrent le retrait de l’opérette de l’affiche. Malgré un premier accueil très froid du public viennois après la première représentation, la presse, fit un triomphe à la Veuve joyeuse. Quelque semaines suffirent alors pour que le public suive. Depuis, les représentations se comptent par milliers. La Veuve sera donnée à l’Opéra Comédie à Montpellier les 22 et 27 décembre et les 2, 5 et 7 janvier Quant au Pays du Sourire, autre opérette phare du répertoire du siècle dernier, également signée Lehár, son succès fut immédiat. L’œuvre
nous balade de Vienne à Pékin dans une ambiance enlevée et festive. Un « classique», somme toute. Le 16 décembre au Théâtre de Béziers. Montpellier décidément s’entiche aussi du genre avec un concert constitué notamment d’extraits des opérettes d’Offenbach à qui l’on en doit une centaine. Le 7 novembre à la salle Molière.
Autre rendez-vous, celui que nous propose le Théâtre de Sète avec Violettes Impériales de Vincent Scotto et son histoire d’amour comme on n’en rencontre que dans les romans. Dimanche 29 octobre.
… ou comme la grande Ourse
Même si, dans ce dossier, nous n’avons pas choisi d’évoquer les programmations Jeune public, nous tenions cependant à mettre un coup de projecteur sur la bien belle saison que propose La Grande Ourse (Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone). Des spectacles de grande qualité avec des interprètes et des auteurs rigoureusement sélectionnés faisant de cette scène, une référence du genre dans la région. Les temps forts : Faust de Murnau par Cartoun Sardine le 21 octobre. Timon d’Athènes de Shakespeare par la Cie Alcibiade le 10 novembre. Petites histoires par le teatro Hugo et Ines le 14 novembre… Détail programme : 04 67 69 58 00.
Pcomme Prix
La vie artistique est jonchée de prix : littéraires, musicaux, théâtraux, cinématographiques. Chacun y accorde l’importance qu’il veut bien lui accorder. Les prix restent cependant dans les mémoires du public et caractérisent leurs récipiendaires.
Côté théâtre : avec 5 nominations aux Molière, Le Caïman d’Antoine Rault interprété par Claude Rich est une pièce sur la folie dévastatrice de l’amour passion. Inspirée de la vie du philosophe Louis Althusser, figure de proue du «structuralisme» avec Lévi-Strauss, Lacan, Foucault et Barthes, mais qui sera interné en 1980 après avoir étranglé sa femme au cours d’une crise dépressive. La mise en scène est signée Hans-Peter Clos. A l’Opéra-Théâtre d’Avignon, le 10 janvier.
Pierre Notte a reçu le Prix Théâtre 2005 de la Fondation Diane et
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La rentrée des théâtres
© p i e r r e g r o s b o s n e t
«Le bourgeois, la mort et le comédien» d’après Molière, mis en scène par Eric Louis
Lucien barrière pour l’écriture de sa pièce Moi aussi je suis Catherine Deneuve, qui raconte la vie d’une famille déjantée dans une cuisine de Clichy. La mise en scène est de Jean-Claude Cotillard. Au Théâtre de Carcassonne le 15 novembre.
Deux chanteuses nominées aux Victoiresde la Musique 2005 dans notre région : Olivia Ruiz et Jeanne Cherhal. La première associe sans rupture chanson réaliste et punk catalan. Elle s’appuie également sur de vrais auteurs, ce qui avait étonné lors de la sortie de son premier album «j’aime pas l’amour». Elle revient au théâtre de Béziers le 18 octobre avec «La femme chocolat». La secondea accumulé les nominations : révélation du public, révélation scène, album révélation. Nous sommes ici face à une jeune femme de 26 ans, une artiste inclassable, même si l’expression fut trop souvent galvaudée. Ecriture ciselée, humour, tendresse, acidité, romantisme, nombreuses sont les jeunes femmes à s’identifier aujourd’hui à cette Nantaise qui sera présentée au Théâtre de Carcassonne le 18 novembre.
La littérature n’est pas en reste en ce début de saison. Triomphe du Temps est un spectacle sur un texte écrit pour Marie Vialle par Pascal Quignard, auteur de romans méditatif sur le temps et l’irruption de la création dans l’aventure humaine (le Lecteur, le Vœu de silence, le Salon de Wurtemberg, la Leçon de musique, le Sexe et l’effroi, l’Occupation américaine, la Haine de la musique, Dernier royaume, Terrasse à Rome: grand prix du roman de l’Académie française, les Ombres errantes : prix Goncourt) Les cinéphiles se souviennent de «Tous les matins du monde» d’Alain Corneau. Au Théâtre de Nîmes les 24 et 25 octobre.
Le Prix Fémina 2001, Marie Ndiaye a créé les personnage de Mme Lemarchand de Hilda, titre de la pièce présentée au Cratère. Madame cherche une baby sitter et une femme de ménage et choisit Hilda sur la simple base de… son prénom. Patrone de gauche, instrumentalisant sa domestique « pour son bien», Mme Lemarchand montre toute sa vacuité en vampirisant peu à peu sa «bonne». Jean Genet n’est pas loin dans cette pièce mise en scène par Christophe Perton. Au Cratère Scène Nationale d’Alès du 10 au 13 octobre.
Enfin, Michel Massé a reçu le Grand prix de l’humour noir en 93 pour l’ensemble de ses créations. 412, bd des ogresses ne déroge pas à l’esprit de ce metteur en scène. Une adresse plus que bizarre pour un vaudeville grand guignolesque mais aussi iconoclaste et parfois cruel. Du pur humour noir autour de quelques thèmes bien sentis : la manipulation, le mensonge, la bêtise, l’avidité… Au Théâtre du Chêne Noir à Avignon les 14 et 15 décembre.
Qcomme Quelqu’un
Ce quelqu’un, c’est Fabrice Melquiot qui nous entraîne dans un univers extrêmement émotionnant avec La dernière ballade de Lucy Jordan.
Il pleut, il fait nuit à quatre heures de l’après-midi, cet homme marche, il a une femme dans les bras et doit traverser la ville coûte que coûte. Fabrice Melquiot fut comédien avec d’écrire et d’obtenir en 2003 le prix de la meilleure pièce radiophonique, le prix Jean-Jacques Gauthier du Figaro et deux récompenses du syndicat national de la critique. Un moment très intense où chacun se sent quelqu’un. Du 7 au 13 décembre. A la Cigalière à Sérignan.
Rcomme Rires
Le rire serait un privilège humain, un besoin vital et une nécessité artistique. Il a sa place partout, dans les arts plastiques, au cinéma, dans certains spectacles de danse, en littérature et bien évidemment sur la scène, face au public.
Le théâtre de boulevard est né sur l’ancienne promenade des Remparts, devenue boulevard du Temple où s’ouvrirent au XVIIIe siècle un certain nombre de théâtres populaires : la Gaîté, Audinot, l’Ambigu-Comique, les Variétés-Amusantes, etc. On donne alors des vaudevilles, des numéros de cirque et surtout des mélodrames, très prisés à l’époque. Aujourd’hui, l’expression «théâtre de boulevard» est péjorative, désignant des pièces faciles, conventionnelles, des
vaudevilles. Pourtant certaines d’entre-elles sont de véritables perles d’humour et de pertinence. Des auteurs tels que Sacha Guitry amorceront sa transformation avant qu’une nouvelle génération d’écrivains comme Marcel Achard, Marcel Pagnol, Jean Anouilh, André Roussin en fasse un genre littéraire à part entière. Le Butin, une pièce de Jo Orton à l’humour très british, doté d’un incontournable inspecteur borné de Scotland Yard est une autre occasion de prouver si besoin était que le plaisir peut ici aussi être au rendez-vous. Dans la distribution, on note Marie-Anne Chazel et Martin Lamotte. A l’OpéraThéâtre d’ Avignon le 10 octobre.
C’est le Mois du Rire à l’Espace Jean-Pierre Cassel du Grau du Roi du 31 octobre au 25 novembre. Au programme notamment : «Combat musical» avec Yvan Le Belock et Bruno Solo, L’imposteur» avec Gérald Dahan, «Venise sous la neige» comédie de Gilles Dyrek, «Les Bonimenteurs» de et par Didier Landucci et Jean- Marc Michelangelli, «Les Z’Actoux» , «Le clan des divorcés», et en clôture «On m’a pas prévenue» avec Charlotte De Turkheim dont le dernier long métrage, les aristos, vient de sortir avec succès au cinéma.
Josiane Balasko a mis en scène et interprète Dernier rappel, l’histoire d’une star, un homme odieux en proie à une rencontre inattendue qui va changer sa vie. Dans le rôle de la rencontre inattendue, une drôle de bonne femme, une prostituée ange gardien… Des partenaires inédits pour accompagner l’actrice metteur en scène: un tout jeune comédien, un ancien danseur et un parfait inconnu du nom de Marius Colucchi…Des rebondissements et du rire dans la salle du Théâtre d’Avignon les 7 et 8 décembre et dans celle du Théâtre de Carcassonne le 11 décembre.
Jean-Luc Lagarce et Josiane Rousseau présenteront une pièce tonique et pleine d’humour Les solitaires intempestifs. Un théâtre sensible et drôle qui invitera le public à suivre le parcours d’une génération sur 30 ans de vie, des années 60 à 90. Mardi 24 octobre au Théâtre de Mende.
comme Symphonique
Friedemann Layer dirigera, en octobre, deux des Arcanes symphoniques de Dubugnon, L’Amoureux et le jugement, véritables illustra-
tions musicales des cartes du jeu de tarot; un cycle de quatre lieder de Mahler pour voix et piano, inspiré au compositeur par son amour pour Johanna Richter ; la symphonie N° 7 que Dvorak créa à Londres en 1885 (baryton Thomas Mohr). Les 13 et 15 octobre à l’Opéra Berlioz de Montpellier. Nous retrouverons le chef quelques jours plus tard avec sept fragments pour orchestre écrits par Reimann en 88; Rachmaninov et sa dernière œuvre concertante, la Rhapsodie sur un thème de Paganini; Poulenc et «un divertissement», tel que l’auteur aimait à l’appeler, l’Aubade, concerto chorégraphique; Beethoven enfin avec la symphonie N°7. Au piano J.F. Neuburger, dans un concert donné au profit du Secours catholique (à l’occasion de son 60e anniversaire) et soutenu par le Lyons Club. Les 20 et 21 octobre à l’Opéra Comédie de Montpellier
En coproduction avec le Festival International du Cinéma Méditerranéen, René Bosc, puis Ariane Matiakh dirigeront respectivement «Buster Keaton» d’après un montage de Jérôme Bosc sur la musique de Fearful Symmétries de John Adams, et Pietro Mascagni (rhapsodie satanique) composée pour le film muet de Nino Oxilia qui fut créé le 3 juillet 1917 au Theatro Augusteo de Rome. Musique et cinéma le 29 octobre à l’Opéra Comédie de Montpellier.
Chopin et son concerto n°1 en mi mineur pour piano et orchestre et les tableaux pour une exposition écrits par Moussorgski en 1874 et orchestrés par Ravel en 1922. L’œuvre est inspirée de la mort de l’architecte Hartmann, ami du compositeur et du « Groupe des Cinq » qui avait donné lieu à une exposition de ses dessins et maquettes
Les 17 et 18 novembre par Bruno Leonardo Gelber au piano, sous la direction de Thomas Netopil. A l’Opéra Comédie de Montpellier.
On ne peut pas traiter la lettre S sans évoquer le Sud et notamment celui proposé par Michel Arbatz dans Retrouver le Sud avec des histoires et des personnages emblématiques, des déchirures entre nord et sud. Ça chante, ça soliloque, ça jongle avec les mots, ça zigzague… Samedi 11 novembre à L’Arentelle à St-Flour-de-Mercoire (Lozère).
T Scomme Tournées
Certains spectacle sont diffusés sur plusieurs lieux, pour le plus
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© P a s c a G e y
La rentrée des théâtres
«Dernier rappel» interprété et mis en scène par Josiane Balasko
grand plaisir des spectateurs qui pourront attendre tranquillement d’y assister dans leur ville d’origine. Quand la décentralisation a vraiment du bon!
Musset poète, auteur prolixe a 23 ans lorsqu’il écrit Les caprices de Marianne (qui ne seront donnés à la scène que plus de 10 après leur publication dans la Revue de deux monde). Les caprices suivent de près «on ne badine pas avec l’amour» mais précèdent son chefd’oeuvre dramatique, «Lorenzaccio» ou encore son roman autobiographique « La confession d’un enfant du Siècle ». L’histoire d’un homme, Coelio, amoureux de Marianne, ou plutôt celle de Marianne qui joue avec le feu en s’éprenant du messager de Coelio, son ami Octave. Rappelons au passage que Mariane est mariée avec un homme d’un certain âge qui fera assassiner Coelio à la place d’Octave. Une tragi-comédie où Musset dresse d’une certaine façon son autoportrait par l’intermédiaire du beau parleur Octave. Une pièce où le romantisme questionne violemment l’amour. La mise en scène est signée Jean-Louis Benoît. Au Théâtre Scène Nationale de Narbonne les 7 et 8 décembre et au Théâtre des Treize Vents à GrammontMontpellier du 29 novembre au 3 décembre.
Ionesco fut peut-être un des rares auteurs «classiques» enseignés à l’école à nous paraître «tout sauf classique». Est-ce son art de cultiver les mots, de distiller la parodie, de faire grésiller le drame, de fomenter des situations inouïes, de ressourcer l’humour ? Sa première pièce, «la cantatrice chauve», écrite en 1950 à tout de suite donné le ton. Ionesco sera joué sur les scènes de l’avant-garde. Suivront « la leçon», «les chaises», «Rhinocéros» ou encore l’extraordinaire «Le roi se meurt». Ionesco sera étudié dans les collèges et les lycées. Jean-Luc Lagarce et la Cantatrice seront à Narbonne le 14 et 15 novembre et à Sète le 17 et 18 novembre également. D’aucun disent que Lagarce a poussé le texte à l’extrême de l’absurde et du non sens au point que plus de 10 ans après sa disparition, il reste une référence tant comme auteur que comme metteur en scène de Ionesco. La re-création de la pièce par François Berreur, ami de tout temps et les acteurs et techniciens qui la créèrent quinze ans plus tôt fait de ce moment un rendez-vous doublement incontournable.
Michel Boujenah ne se contente pas de faire rire, il émeut et bouleverse parfois. C’est sa force et son identité. Avec les Nouveaux magni-
fiques, il s’attache à faire revivre des personnages qu’il a écrit voici deux ans et qui ne l’ont jamais quitté : trois grands pères, arrivés de Tunisie dans les années 60, leurs enfants et leurs petits enfants dont la vie les laisse perplexe… Le 20 octobre au Théâtre de Béziers et le 16 décembre au Théâtre de Carcassonne.
T aussi comme Tête et le Théâtre de la Mauvaise… Tête de Marvejols qui, le 1er décembre présente L’Amélioration. Une pièce dans laquelle un homme passe une journée parfaite où chaque minute de son temps va être dirigée vers une amélioration de lui-même.
Ucomme Universel
Universel et récurrent : les femmes sont l’enjeu principal des guerres, de la convoitise et de la jalousie depuis la nuit des temps.
C’est d’ailleurs pour cela qu’elles en sont les principales victimes. Le Viol de Lucrèce comme toutes les pièces de Shakespeare incarne toute la complexité humaine et la violence du sujet, surtout quand Lucrèce convoque son père et son mari, leur expose les faits et s’enfonce dans le cœur un couteau caché sous sa robe…
La Mise en scène de Marie-Louise Bischofberger et la traduction d’Yves Bonnefoy, une référence en la matière. Vendredi 17 novembre au Théâtre de Perpignan.
Troie est en guerre. Pyrrhus, fils d’Achille et vainqueur de Troie tombe amoureux de sa prisonnière, Andromaque, qui n’est autre que la veuve d’Hector, le chef troyen, tué par ... Achille. Toutes les conditions de la tragédie classique sont ici réunies, sans oublier le déchirement d’Andromaque partagée enre la fidélité à son mari et son désir de sauver son fils, prisonnier lui aussi. Cédant aux pressions de Pyrrhus, elle fomente de se tuer aussitôt après le mariage. Les vers de Racine sont immortels, leur sensualité est éternelle. Nos oreilles ne s’en lassent pas. Bien au contraire. «Même si la pièce a été jouée des milliers de fois, pour les acteurs et moi-même, ce doit être comme la première fois» dit Philippe Adrien qui met en scène ce joyau écrit relativement tôt par Racine (en 1667), période où dit-on, il est plus latin que grec. Andromaque s’inspire en effet moins d’Euridice que d’une page de Virgile. Au Théâtre des Treize Vents à Montpellier du 23 au 27 janvier
Aristocrate prussien, Heinrich von Kleist aurait dû embrasser la carrière militaire. Fasciné par l’héroïsme, séduit par l’épopée, il est habité par une conception bien personnelle de l’idéal de l’officier. Le sentiment héroïque et l’esprit épique sont présents dans la plus grande partie de son œuvre. En 1794, ne s’est-il pas d’ailleurs distingué devant Trippstadt, où il prend part au siège de Mayence (dont Goethe a relaté les péripéties)? Pourtant très jeune (il a 22 ans), il quitte l’armée pour l’université de philosophie. A Paris où il est venu étudier et faire connaître la philosophie kantienne, il est arrêté, soupçonné d’espionnage et manque de peu d’être fusillé. En 1806, il sera de nouveau arrêté à Berlin pour ses sentiments anti-français. Insurrection contre toute discipline, beauté morale sont des thèmes centraux de son œuvre que l’on retrouve dans la Marquise d’O. Au Cratère la pièce est montée par un des plus brillants metteurs en scène européens: Lukas Hemleb. Un rendez-vous avec le texte et la scène à ne pas manquer. Le 28 novembre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
Vcomme Voyages
Les arts vivants nous permettent souvent d’entreprendre sur place de fabuleux voyages. Dans l’univers des créateurs mais aussi dans leur culture, leurs traditions, leurs histoire. Ce démarrage de saison sera marqué notamment par un regard conséquent sur l’Asie. Montpellier Danse propose une soirée exceptionnelle consacrée aux Danses anciennes coréennes, qui malgré la tutelle japonaise, la guerre civile ont pu se transmettre oralement grâce notamment aux chamanes et aux saltimbanques.
Il y aura Lee Yun-seok qui interprètera le «Maltugichum», venant de Goseong Ogwangdae, une pièce satirique composée de cinq actes alliant théâtre, danse et la pantomine; Jang Geum-do (née en 1928) dernière interprète de « Minsalpurichum », ou la danse Salpuri sans le ruban de soie ; Kim Deok-myung (né en 1924), « Trésor National Vivant », qui dansera « la danse de la grue de Yangsan »; Kang Sunyoung (née en 1924), « Trésor National Vivant », et le «Taepyungmu», dansé à l’époque par les souverains.; Kim Wun-tae qui a appris la danse «Chaesang Sogo» (au tambourin) auprès de Baek Nam-yun et en est aujourd’hui le meilleur interprète (le danseur évolue dans un mouvement tournant, la tête ceinte d’un ruban de papier semblable à la queue d’un cerf-volant). Le 17 octobre à l’Opéra Comédie de Montpellier
Le Théâtre de Carcassonne accueille, quant à lui, le Cirque de Chine, une troupe encensée par la presse internationale, composée de 35 artistes et de numéros époustouflants. Les 26 et 27 décembre.
Wcomme Wolfgang
C’est l’année anniversaire qui se termine ici en beauté sur ce dernier trimestre avec un grand nombe de propositions dans les différens lieux de la région. Une grande messe, un Don Giovanni, un Zauberflöte et trois Requiem (!). Mozart, né à Salzbourg le 27 février 1756 mourra à trente cinq ans laissant un sublime fragment d’un Requiem inachevé. La commande vient d’un mystérieux messager alors que cet ancien enfant prodige est agonisant, surmené et misérable. Ironie du sort, funeste pressentiment, dernière occasion de créer un chef d’oeuvre, les interprétations iront bon train sur cette commande qui sera terminée par son élève le plus proche, Süssmayer, dépositaire des indications du Maître. Interprété par l’Ensemble vocal et instrumental de Montpellier, le requiem, l’une des plus célèbres du «petit homme» comme l’appelait ses contemporains sera donnée à Narbonne le 24 octobre. Il sera également présenté au Théâtre d’Avignon, par l’Orchestre lyrique de région Avignon-France, sous la direction de Michel Piquemal
Le Cratère d’Alès propose enfin une double programmation : le Requiem (avec plus de 200 artistes issus du choeur de Montpellier et de l’école de Musique d’Alès) et une première partie: le Psaume n°92 «Dominus regnavit», de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville. Un des motets les plus joués et les plus appréciés au XVIIIe siècle. Mondonville est considéré comme «le Vivaldi du Languedoc». Il fut sous-maître à la Chapelle Royale sous Louis XV et fut particulièrement
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© E n g u e r a n d
La rentrée des théâtres
«Les caprices de Marianne» d’Alfred de Musset
admiré par… Mozart lui-même qui, lorsqu’il était à Versailles, allait l’entendre tous les matins à la messe. Le 250e anniversaire du compositeur sera en effet abondamment saluée à l’Opéra-Théâtre d’Avignon avec deux opéras et une grande messe. Die Zauberflöte, un opéra en deux actes interprété par l’Orchestre Lyrique de région Avignon-France dirigé par Thomas Netopil. Les 29 et 31 décembre et les 5 et 7 janvier. Don Giovanni est programmé le 31 octobre. L’opéra composé d’après le livret de Lorenzo da Ponte sera dirigé par Theodor Guschbauer. Don Giovanni créé en 1787 sera chanté par Nicolas Cavalier, Donna Anna par Marina Poplavskaya, Donna Elvira par Michèle Canniccioni et Zerlina par Julie Bouliane. Le 24 novembre, Avignon proposera encore la Grande Messe en ut, à l’occasion d’un autre anniversaire, celui du festival de Musique sacrée, fondé par l’abbé Georges Durand qui sut faire partager aux Avignonnais sa passion pour les grands chef-d’oeuvres de la musique spirituelle et sacrée, van de créer son propre ensemble vocal en 67. La direction musicale est encore une fois assurée par Michel Piquemal (Mozart a écrit 18 messes).
Hommage indirect, enfin, la saison Amadeus proposera plusieurs récitals de piano au Corum à Montpellier. Georges Pludermacher interprètera Domenicho Scarlatti, la sonate n° 32 en ut mineur et 33 variations sur un thème de valse de Diabelli de Beethoven (22 octobre). Claire-Marie le Guay au piano, Dorata Anderszewska au violon et Cyrille Tricoire au violoncelle donneront la sonate n°33 de Haydn, suivie de la sonate en si bémol majeur pour piano de Mozart et du Trio n°1 en ré mineur de MendelssohnBartholdy (19 novembre). Le Quatuor Casals interprètera le quatuor à cordes en fa majeur de Mozart, la suite lyrique de Berg et le quatuor à corde n°3 en fa majeur de Chostakovitch (17 décembre).
X
comme eXcès
Depuis vingt ans, Caubère poursuit son autobiographie comique et fantastique, inouie, jouissive merveilleusement excessive.
Dans Claudine ou l’éducation, Caubère accouche en direct de son personnage (Ferdinand) que nous voyons ensuite grandir, élevé par Claudine qui a des idées bien précises sur l’éducation. Nous sommes dans les années 60. Ecrit, mis en scène et joué par Philippe Caubère. Les 6 et 8 octobre à la Cigalière à Sérignan.
Y
comme Youpi !
C’est une anthologie peu scrupuleuse de la chanson drôle que nous propose ces artistes délirants et talentueux qui après avoir passé en revue les chansons swing des années 20 à 1963, nous reviennent pour un spectacle intitulé «Souingue-Souin» où se percutent les chansons les plus farfelues de Bobby, Brigitte Fonaine, Nougaro, Gainsbourg, Brassens. Au Théâtre Scène Nationale de Narbonne le 7 novembre.
Z
comme trapèZe
C’est l’art du vide, de la peur, de l’effroi mais aussi de la joie d’être en vie. Deux trapézistes, deux femmes, Chloé Moglia et Mélissa von Vépy occupent l’espace, l’air et le regard captivé des spectateurs. Ivresse des hauteurs promesse du sol. Tout est dans Un certain endroit du ventre. Le 16 décembre à la Cigalière de Sérignan, le spectacle est co-accueilli par la verrerie d’Alès. ■
l’art-vues • page seize • octobre - novembre 06 La rentrée des théâtres
DOSSIER
«Don Giovanni» de Mozart
ESPACE Jean Pierre Cassel
LE GRAU DU ROI-PORT CAMARGUE
Palais des Sports et de la Culture
Rens. 04 66 51 10 73
Samedi 14 Octobre à 21h00
Susanna AZQUINEZER
Conteuse « Exils d’Espagne, de la Retirada à aujourd’hui »
Spectacle de récits de vie
Vendredi 20 Octobre à 21h00
Concert de musique classique
« Requiem de Mozart » par l’ensemble Polyphonique
MOIS DU RIRE
du Mardi 31 Octobre au Samedi 25 Novembre
Mardi 31 Octobre à 21h00
« Combat Musical »
avec Bruno SOLO et Yvan le BOLLOCH
Spectacle Musical
Samedi 4 Novembre à 21h00
« L’Imposteur »
one man show Gérald DAHAN
Vendredi 10 Novembre à 16h00
« Les Bonimenteurs » de et par D. LANDUCCI et J.M. MICHELANGELI
Spectacle d’improvisation
Vendredi 17 Novembre à 21h00
« Les Z’Actoux »
par les Z’actoux – Café Théâtre
Samedi 18 Novembre à 21h00
« Le Clan des Divorcées » de Alil VARDAR – Comédie
Samedi 25 Novembre à 21h00
« On m’a pas prévenue »
one woman show Charlotte de Turckeim
Dans le cadre du Mois du Rire, le Cinéma Vog propose :
Mauguio 2006
OCTOBRE
Exposition artistique « Reflets »
Danièle Vignaux et Jean Louis Beaudonnet
Du vendredi 22 septembre au vendredi 13 octobre
Galerie d’art - Espace Morastel - Entrée libre
Ouvert du lundi au samedi de 15h à 18h
Arrêt sur images « Cuba, la salsa du dollar »
Samedi 7 octobre à 15h - Salle Samuel Bassaget – Entrée libre
Théâtre amateur « La princesse aux toilettes »
Samedi 14 octobre à 21h par Les pourquoi pas nous
Salle Samuel Bassaget – Tarif : 5 €
Café Théâtre : « Les nouvelles brèves de comptoir »
Samedi 21 octobre à 20h30 par la Cie Paradizio
Salle Samuel Bassaget – Tarifs : 10 € - 8 € - 3 €
Spectacle jeune public « La sorcière éphémère »
Mercredi 25 octobre à 15h par la Compagnie l’art Scène
Salle Samuel Bassaget – Tarif : 3 € pour tous
Mardi Cinéma : Mardi 31 octobre à 20h
Salle Samuel Bassaget - Tarif unique : 3 €
NOVEMBRE
« XVIIème Salon d’automne » Exposition artistique
Du vendredi 10 novembre au dimanche 19 novembre
Salle des fêtes – Espace Morastel – Entrée libre
Exposition « La Provence »
Du vendredi 10 novembre au vendredi 01 décembre
Galerie d’art – Espace Morastel – Entrée libre
Ouvert du lundi au samedi de 15h à 18h
Concert de la Sainte-Cécile
« The Soul Travelers Quartet »
Mercredi 22 novembre à 20h30
Salle Samuel Bassaget – Tarifs : 6 € - 4 € - 3 €
Arrêt sur images « les femmes peintres »
Samedi 25 novembre à 15h
Salle Samuel Bassaget – Entrée libre
Mardi Cinéma : Mardi 28 novembre à 20h
Salle Samuel Bassaget - Tarif unique : 3 €
DÉCEMBRE
Comédie policière « Y a des jours comme ça »
Samedi 2 décembre à 20h30 par la Compagnie de l’œuf bleu
Salle Samuel Bassaget – Tarifs : 6 € - 4 € - 3 €
Mardi Cinéma : Mardi 19 décembre à 20h
Salle Samuel Bassaget - Tarif unique : 3 €
MEDIA THEQUE G. BAISSETTE 04-67-64-75-72
D’octobre à décembre : Cabanes et cabaniers
Dépliant disponible à la médiathèque
Du 7 novembre au 2 décembre
Exposition d’aquarelles de Carlos Daniel Farias
Vendredi 10 novembre, 18h30
Tango et musiques populaires argentines - Sébastien Farias, guitare soliste, arrangements, Carlos Daniel Farias, guitarron, base acoustique et charango, Maria Belen, chant
De Vive Voix - Samedi 25 novembre à 17h
Jean-Paul Delahaye : Peut-on parler d’intelligence artificielle ?
Renseignement et billetterie : Service des Affaires Culturelles
Espace Morastel - 531 avenue du 8 mai 1945 - 34130 Mauguio
Tél. : 04.67.29.65.35 - culture@mauguio-carnon.com
A g e n d a C u l t u r e l
Certains directeurs de théâtres et responsables de programmation se sont prêtés au jeu de quelques questions/réponses afin de compléter de leur regard ce dossier consacré à la rentrée des théâtres. Merci à eux de l’avoir fait pour le plus grand plaisir de nos lecteurs.
Théâtre Scène Nationale de Narbonne Le Cratère, Scène Nationale d’Alès
■ Direction : Dominique Massadau
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
Concevoir la programmation d'une saison en région, c'est à la fois mettre en évidence le projet artistique du théâtre et être attentif à ce qui se fait dans notre aire d'implantation en participant aussi à la circulation des productions issues du territoire régional. Le Théâtre Scène Nationale de Narbonne propose une programmation pluridisciplinaire de spectacles vivants. Une sorte de voyage avec différentes étapes : théâtre, danse, arts du cirque, musique du monde, musique classique.
Quelle place accordez-vous aux créations ?
Une place très importante avec sept créations :
- Le Chapeau de Paille d'Italie mise en scène de Gilbert Rouvière Création à Narbonne le 16/01/07 après deux mois de résidence.
- Je ne sais pas si la mer création musicale de Michel Bismut autour des poètes méditerranéens.
- Michel Mulleras chante Charles Cros
- Emile et Philemon théâtre de marionnettes.
- James Thiérrée nouveau spectacle de la Compagnie du Hanneton.
- L'Endroit Jamais Théâtre pour Deux mains, création Jeune Public.
- Qu'est ce qu'on fait là Théâtre pour Deux mains, création Jeune public.
Les coups de cœur
• Théâtre : la Cantatrice Chauve, Les Caprices de Marianne, le Chapeau de Paille d'Italie, La Tempête, la Tige, le Poil et le Neutrino.
• Danse : Le Ballet de Lorraine, Maryse Delente,
Aterbaletto, Germaine Acogny, la Cie Kafig.
• Arts du cirque : la Cie Rasposo, l'Oratorio d'Aurelia, la nouvelle création de James Thiérrée.
• Musique du monde : Eliades Ochoa.
• Musique classique : Europa Galante, le quatuor avec piano du Philharmonique de Berlin, le requiem de Mozart avec l'ensemble vocal et instrumental de Montpellier
Renseignements : 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com
Théâtre Scène Nationale de Sète
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
Comme sur toutes les saisons, le rôle d’une scène nationale est de produire, coproduire, créer et diffuser des spectacles sur le territoire national.
Au total, sept spectacles de théâtre, deux de musique sont créés cette saison. Deux spectacles de cirque sont également repris. Un développement important cette saison : l’affirmation de La fabrique artistique, au cœur même de la programmation. Six formes spectaculaires y sont créées, parmi lesquelles Manège d’Alain Béhar, Savane par Hélène Cathala ou le Diderot portatif par Yves Gourmelon. Cette fabrique est l’endroit de tous les possibles. Les artistes y travaillent, expérimentent des formes sans obligation de résultats pour certains d’entre eux ou sortent des réseaux de diffusion habituelle. Cent trente représentations des spectacles produits par la Scène Nationale sont en tournée nationale sur la saison.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
Avant tout, c’est faciliter la mise en circulation et en mouvement des publics en s’appuyant notamment
sur le rôle important tenu par les trois scènes nationales du Languedoc Roussillon en termes d’aménagement culturel du territoire.
Les coups de cœur
• Mental de l’Equipe par les frères Podalydès
• Songe d’une Nuit d’été par J.-M. Rabeux
• Manon de Jean de Florette par la compagnie flamande Marius (ex De Onderneming).
Renseignements : 04 67 74 66 97
www.scenenationale-sete-bassindethau.com
■ Direction : Denis Lafaurie
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ? La grosse part (+ de 60%), dans un théâtre qui veut vivre son époque. Pour la première fois et en partenariat avec la Verrerie d’Alès - Pôle Cirque Région Languedoc-Roussillon, l’opération Cirque en marche présentera les nouveaux talents du jeune cirque. A suivre aussi, La création de Daniel Dobbels, L’Insensible déchirure ; une compagnie chilienne débordante de vitalité avec Cocinando con Elvis. Mais les créations des deux dernières années doivent rencontrer leur public, comme la Version de Browning de Didier Bezace, gros succès en 2005. Dans un monde où l’on court derrière les dernières coqueluches des médias, il ne faut pas que trop de créations tuent la diffusion, le rapport des œuvres à un public plus large.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
La programmation de la saison n’est qu’une partie d’un travail plus vaste qui comprend quatre autres manifestations : Cratère Surfaces, Ricochets d’Avril, Artistes au Lycée et Cirque en marche. Pour élargir notre offre et tracer des chemins d’accès
entre artistes et le tout public, il faut multiplier les approches et les formes.
Les coups de cœur
• Les artistes partenaires de la maison : Christine Jouve, qui viendra fêter le 10e anniversaire des Artistes au Lycée avec « France - Algérie » ;
• Machine Théâtre • l’Atalante.
• Zinc Théâtre et la Cie Comme ça.
• Les spectacles : De nos jours les saintes vierges ne versent plus de larmes ; Icône ; Le chapeau de paille d’Italie ; La Vieille forêt.
Renseignements : 04 66 52 52 64 www.lecratere.fr
Théâtre de Perpignan, Scène conventionnée
■ Direction : Marie-Françoise Barbera
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
Une place très importante puisque nous programmons huit créations. Deux sont liées au travail d'Ahmed Ghazali, dramaturge marocain vivant à Barcelone, sur le thème de l'immigration, Le ciel est trop bas mis en scène par Josep-Pere Peyró (23 janvier) et Le mouton et la baleine mis en scène par Toni Cafiero (2 et 3 février). La première création est soutenue par Transversal - le réseau de 14 théâtres catalans, 13 en Catalogne sud (Espagne), et le Théâtre de Perpignan au nord, et la Generalitat de Catalunya. Les Portes del cel de Josep-Pere Peyró où le public, à l'intérieur d'un conteneur de marchandises de 12 m2, vivra les conditions des clandestins (24 janvier).
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
Programmer en région, c’est le plaisir de faire partager nos découvertes et nos coups de cœur au public du Théâtre de Perpignan, en lui proposant une programmation riche, diversifiée et pleine de surprises. Malgré tout, programmer n'est pas une chose aisée, il faut faire des choix avec la volonté de rendre la culture diverse et accessible. Cela va de "Collection particulière" de François Morel, spectacle parisien à une création régionale avec "Histoire du tigre" de Dario Fo. C'est-à-dire proposer aux spectateurs de Perpignan et des alentours, ce qui est produit aussi bien à Paris, au Festival d'Avignon qu'en région.
Les coups de cœur
• Un poème de Shakespeare, très peu monté, Le Viol de Lucrèce dans une mise en scène de Marie-Louise Bischofberger, parce que c'est une langue magnifique, interprétée par deux comédiens éblouissants dans leur partition oppriméeoppresseur, Rachida Brakni et Pascal Bongard.
• Gente di plastica de Pippo Delbono, un monde de couleurs et de sons qui rend hommage à Sarah Kane et Frank Zappa, un monde de désespoir et de BD où l'envie de rire se mêle à l'horreur par excès de lucidité.
• Gulliver par la Cie Jaime Lorca, ex La Troppa, autour de la poésie, de l'image et de l'art de la prestidigitation scénique.
Rens.
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■ Direction : Yvon Tranchant
04 68 66 33 54 - 04 68 86 08 51 www.perpignan.fr
© P a s c a G é yA g e n c e B e r n a n d
DOSSIER
«La Cantatrice chauve» de Ionesco par J.-L. Lagarce
«De nos jours les saintes vierges ne versent plus de larmes»
«Mental de l’Equipe» par les frères Podalydès
«Gulliver» d’après J. Swift du collectif chilien
Théâtre d’O à Montpellier
La place aux créations ? Concevoir une programmation en région ?
Présenter et partager divers points de vue sensibles sur le monde d’aujourd’hui sur ceux qui l’habitent, sur leur intimité et leur quotidien, représente notre désir le plus sincère. Nous sommes donc ravis de vous offrir ces temps de respiration, de ressourcement, de questionnement et d’émerveillement que peut donner le théâtre, à condition de se laisser aller à la découverte de l’autre, à l’abandon des habitudes et des a priori.
Notre scène, cette année interpellera les méandres de nos vies, nos conditionnements intimes, nos limites et leurs affranchissements. Au-delà des expressions diverses du théâtre, il s’agira d’inviter l’émotion afin d’attiser nos sens et éveiller notre plaisir, pour tenter d’entrevoir l’essentiel. Mais «jouer n’est pas un jeu, monter sur scène n’est pas un passe-temps ». C’est un atelier perpétuel où l’on vomit les tièdes. Si vous avez peur de vous salir les mains au contact de la pâte humaine, ne venez pas. Si vous avez peur de perdre votre chemin, ne venez pas. Si vous voulez refaire ce que les anciens ont imaginé ne venez pas. (…) un théâtre ne peut être qu’un lieu « mal-famé » où se retrouvent les mauvais élèves en manque de formes nouvelles (de forces nouvelles ?). Il faut des fortes têtes pour se lancer dans l’aventure théâtrale ». (texte d’introduction à l’inscription concours d’admission 2006 à l’Ecole Publique Supérieure de théâtre de Lausanne - Suisse). Par contre, si vous aimez être surpris, apaiser vos inquiétudes, cultiver votre curiosité, développer vos doutes, élever vos sentiments, partager les plaisirs et les émotions d’un
Théâtre de Nîmes
projet enfin fondé sur l’être humain : alors, vous êtes ici chez vous… et tout le monde est le bienvenu ! A bientôt.
Tél. 04 67 67 66 66. www.cg34.fr
■ Codirection : Catherine Laugier
Théâtre du Chêne Noir à Avignon
■ Direction : Gérard Gelas
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
Le Chêne Noir est avant tout une compagnie d’artistes, que j’ai créée en 1967, voilà pourquoi ce sont les créations qui nous tiennent le plus à cœur.
Cette année, Lysistrata, par la Cie Tétra Art, avec une mise en scène de Raymond Vinciguerra, Le Malade Imaginaire, par la Cie du Kronope et Quai Vide , par la Cie Aqui n’co.
Dans le cadre de la 2e édition du Festival Scènes d’Avignon et Cies, nous donnons une place particulière aux jeunes compagnies de la Région Provence Alpes Côte d’Azur. Bien sûr, nous accueillerons à nouveau Philippe Caubère, afin qu’il réalise le film de son intégrale de L’Homme qui danse au Théâtre du Chêne Noir, berceau de la plupart de ses créations.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
La Cie du Chêne Noir s’est implantée à Avignonmême en 1967, par choix, car c’est ma ville d’origine.
Ainsi, faire une programmation dans ce contexte, c’est n’oublier ni les gens qui vivent dans la région PACA, tels que Philippe Caubère, «Tétra Art Cie», «Aqui’n Co», «Le Kronope», Guy Bonnet… ni oublier ce qui se passe sur le plan national et international : un «Barbier de Séville» (Luxembourg), la Cie 4 litres 12 (Nancy), un «Guantanamour» version italienne (Rome), mis en scène par Sebastiano Bianco.
Scènes Croisées de Lozère
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
Les coups de cœur
• Les reprise de créations : Mireille, On ne badine pas avec l'amour, Contes du Pays des Neiges.
• Les nouvelles créations : Le Barbier de Séville, Les Contes du Toit du monde et Guantanamour en italien, créé par une troupe romaine, traduit à partir de mon texte écrit 2002.
Tél: 04.90.82.40.57
www.theatreduchenenoir.asso.fr
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
La création est le cœur du projet. Philippe Decouflé ouvrira le bal dès le 12 octobre avec Sombrero, puis Macha Makeïeff et Jérôme Deschamps feront découvrir la drôlerie féroce d’Henri Monnier dans La Méchante Vie. Il y aura de la musique aussi : Moriarty, Dancing III… et d’insolites projets autour de figures littéraires comme Pascal Quignard et Joë Bousquet.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
S’inscrire dans le paysage et oublier le paysage…
Les coups de cœur
• Triomphe du Temps (Pascal Quignard - Marie Vialle)
• My Dinner With André (tg STAN),
• Don, mécènes et adorateurs, sublime fresque russe mise en scène par Bernard Sobel
• Les jeunes artistes Anne Lopez ou les performers japonais de Maywa Denki.
Tél. 04 66 36 65 10.
Notre association départementale œuvre pour le développement en région des arts en général. A ce titre, elle accorde une grande importance à la création, privilégiant une programmation pluridisciplinaire, en direction d’un public familial, jeune, lycéen. Nous nous intéressons aux nouvelles formes du cirque, de la danse, des musiques actuelles, des arts numériques. Ainsi dans le cadre d’un théma jeunesse, la compagnie Pupella-Noguès (MidiPyrénées) sera en résidence d’artistes pour créer un parcours-installation (Et Hop), a la fois théâtre d’objets et exposition itinérante. D’octobre à mai prochain, la création Inferno Uno propose une fusion d’ensembles musicaux confiés à Maurice Bourbon, ce qui devrait aboutir à un spectacle résolument contemporain... La Lozère amène ainsi sa pierre à la création nationale.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
L’Adda, Scènes Croisées est une scène conventionnée sans lieu. Nous intervenons donc en partenariat avec la Communauté des communes du département de la Lozère. Mécaniquement, cela nous place sur un territoire. Nous travaillons sur l’aménagement culturel de ce territoire. En partenariat avec les services culturels, municipaux, socio-associatifs… nous élaborons des stratégies pour entretenir un lien avec les habitants. Notre
programmation s’appuie essentiellement sur le travail de compagnies itinérantes.
Les coups de cœur
• Retrouver le Sud, Théâtre musical par Michel Arbatz , le 11 novembre à l’’Arentelle – St Flour de Mercoire.
• L’amélioration, Théâtre – Création, par la compagnie de la Mauvaise Tête , le 1er décembre au TMT à Marvejols.
• Les Kunz (cirque burlesque) les 21 et 22 décembre à la Chapelle de la Miséricorde à Mende.
• Sanguine, collections rouges, Théâtre plastique et musical , Soirée familiale par la compagnie L’Atalante le 23 janvier à la Chapelle de la Miséricorde à Mende.
Tél. 04 66 65 75 75.
www.addascenescroisees.fr
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■ Direction : Jean Michel Soloch
■ Direction : Jean-Pierre Siorrat
DOSSIER
© B e a m y
«Don, mécènes et adorateurs» par Bernard Sobel
«L’engagement de dire et de faire» de et par G. Santi
«Le Barbier de Séville» par Gérard Gelas
Les Kunz (cirque burlesque)
Espace J.-P. Cassel au Grau du Roi La Cigalière à Sérignan
■ Programmation : Véronique Danis
Quelle place accordez vous au créations ?
Grace aux ATP en co-accueil avec la communauté des communes, chaque année, notre salle réserve une place importante à la création et en particulier la création en région. Cette année, quatre de nos spectacles sont des créations avec une résidence (Suzana Azquinezer conteuse) qui se produit le 14 octobre.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
A mon avis, une programmation doit tenir compte des désirs du public avant tout... Et le responsable de la programmation doit donner une identité à son lieu et capter le public par tous les moyens.... Faire connaître des émotions (pleurs, rires ou étonnement) sur des spectacles qui à priori ne leur "parlent pas"... c'est peut-être comme ça qu'on attire un grand nombre de spectateurs. La diversité des spectacles plait même aux plus intellectuels d'entre eux...
Les coups de cœur
• Le mois du rire avec Yvan le Bolloc’h et Bruno Solo, Gérald Dahan, le Bonimenteurs, les Z’actoux, le Clan des divorcées, Venise sous le neige, Charlotte de Turckheim.
plus de 50 artistes.... qui réunit deux disciplines classiques : la musique et la danse...qui constituent à elles deux les bases des musiques ou danses actuelles.
Tél. 04 66 51 10 70.
La Grande Ourse à Vi l leneuve-Les-Maguelone
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
Mon rôle est d’utiliser les aides publiques pour mettre en place un cadre dynamique au bénéfice de la création par le biais essentiellement de la coproduction. Aussi, notre part de financement dédiée aux coproductions est importante ; s’y ajoutent la mise à disposition du plateau et des outils de communication. Consacrer une grande partie du temps et des budgets à la création est une mission évidente du théâtre. Coproduire, c’est faire confiance à une équipe artistique, c’est accompagner des artistes au moment de la création et de la diffusion, c’est s’engager - avant la création - au montage financier d’un spectacle. C’est également s’associer à d’autres structures pour maintenir une dynamique de création artistique dans ce pays.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
Dans une saison à Villeneuve-lèsMaguelone, il n’y a pas de spectacles programmés « par défaut » ; donc chaque œuvre proposée au public me semble présenter un intérêt ; la diversité des formes artistiques et des partis pris scéniques donne à la saison une unité et un équilibre adaptés au territoire donné.
Les coups de cœur
• Petites histoires, par le teatro Hugo et Ines (Pérou). Mime et humour
• L’apprenti, le cuistot, les odeurs et le piano Avec Jean-Yves Ruf / Théâtre du Chat Borgne /
Dijon.
• “Δ Baro d’Evel Cirk Cie.
• L’oeil orange / Gaëlle Reynaud. / Compagnie S’Akropolis / Montpellier
• La vieille forêt / Muriel Piquet / Compagnie Comme ça / Montpellier.
• Le dernier jour d’un condamné / Luc Sabot / Compagnie Nocturne / Montpellier
Renseignements : 04 67 69 58 00.
Quelle place accordez-vous aux créations cette année? Les créations sont les propositions les plus difficiles à défendre car nous devons susciter la curiosité, la confiance aussi, et tout cela prend du temps. Au fil des saisons, les créateurs, musiciens, comédiens ou danseurs vont rencontrer, convaincre et séduire les publics de La Cigalière.
C'est aussi par la création et la diffusion de spectacles déjà reconnus que l'équipe de La Cigalière entend attirer des publics variés et nombreux.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ? Une question qui ouvre sur d'autres questions : "Que devons-nous proposer comme rencontres avec l'art du vivant ? Quelles sont les références des publics? Comment faire découvrir la diversité et l'étendue du champ du spectacle vivant ? Quel travail d'action culturelle a été accompli sur un territoire ? Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? La conception d'une programmation, en équilibre précaire entre les différentes formes de spectacle, se fait sur un fil. Elle se construit en jonglant avec les calendriers, en « dressant » les financements pour satisfaire le public, c'est à dire le grand nombre (dans le sens de la diversité). Je suis arrivé mi-avril à Sérignan avec pour mission de présenter mi-juin un projet complet. Sans connaître la région - je viens du Nord - j'ai préféré programmer une saison de transition pour évaluer les tendances et les envies.
Les coups de cœur
• a-bloc, une création de la compagnie de danse contemporaine Chicanes de Patrice Barthès, en lien avec le nouveau musée d'art contemporain de Sérignan.
• Autre création, le Jubilée d'Anne Sylvestre, en résidence au mois de février.
• Jeux d'rôles, le dernier texte co-écrit par Pierre Olivier Scotto et Martine Feldman.
• Des concerts : la chanteuse Mayra Andrade, la relève du Cap Vert ; Liane Foly ; Grand Corps Malade.
• Des histoires de Jean-Claude Brialy aux contes pour adultes de Pépito Matéo…
Tél. 04 67 326 326 www.ville-serignan.fr
Maison de l’Eau à Allègre-les-Fumades
Quels spectacles souhaiteriez-vous particulièrement défendre dans votre nouvelle saison ?
Sans hésitation je répondrai tous. Je connais les spectacles et les artistes qui sont programmés, la qualité de leur travail. (et les difficultés qu’ils rencontrent pour les présenter) il faut venir les voir tous!
Quelle place accordezvous aux créations cette année ?
Les créations représentent plus de la moitié de notre programmation. Nous avons privilégié les artistes de notre département (le Gard) et de la Région. Nous avons développé cette année une collaboration avec des structures plus importantes comme le Cratère à Alès, le pôle cirque …
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
Pour une petite et jeune structure, en milieu rural comme la nôtre, nous n’avons pas droit à l’erreur.
Notre plus grande satisfaction est de constater que le public nous fait confiance puisqu’il vient plus nombreux aux spectacles et se fidélise d’année en année.
Les coups de cœur
Toute la programmation !
Tél. 04 66 24 96 02
www.les-fumades.com
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■ Direction : Martine Combréas
■ Direction : Michel Simonot
• Casse-Noisette par le ballet opéra de Kiev, avec
■ Direction : Jean-Pierre Decaudin
DOSSIER
One Woman Show de Charlotte de Turckheim
«Jeux d’rôles» de Pierre-Olivier Scotto et Martine Feldman
«Petites histoires» mime et humour
Le chanteur Occitan, Patric
Théâtre du Hangar
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
La création au Théâtre du Hangar - Compagnie
Jacques Bioulès (Centre d’Art et de Recherche) occupe et occupera toujours la place principale.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
Offrir à cette région une programmation, c’est savoir rendre à César ce qui est à César sans trahir l’indépendance de sa propre création.
Quels spectacles souhaiteriez-vous particulièrement défendre dans votre nouvelle saison ?
Est-il possible de demander à des parents : « quel enfant préférez vous ? ». Naturellement (je l’espère) ils répondent « toutes, tous ».
Les coups de cœur
Toute la programmation !
Tél. 04 67 41 32 71.
Théâtre Jean Vilar à Montpellier
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
Depuis l'ouverture du théâtre, la création a une place importante dans la programmation. Cette année cinq créations verront le jour au théâtre, mais il importe aussi de se préoccuper de la diffusion.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
C'est prendre en compte le potentiel de cette région qui possède de merveilleux artistes. Beaucoup d'entre eux ont une reconnaissance nationale. Il s'agit, dans un équilibre bien compris et dans une ligne artistique que nous défendons que ces compagnies puissent s'exprimer.
Les coups de cœur
Le mois consacré à Dario Fo et Franca Rame.
Tél. 04 67 40 41 39. www.theatrejeanvilar.montpellier.fr
Théâtre de la Calade à Arles
Quelle place accordez-vous aux créations cette année ?
La première place, car toute la saison est basée pratiquement sur les créations.
Que signifie concevoir une programmation pour une saison en région ?
Tout ce qui est programmé correspondant à un partage de notre théâtre avec d'autres théâtres. Un partage qui, trois fois sur quatre, va à des productions ou des coproductions
Cela qui veut dire aussi impliquer le théâtre dans un processus, porter le spectacle jusqu'à sa création, avec en amont tout un travail de rencontre, d'animation, de lecture, filmographie, répétition publique, expo, afin de sensibiliser le plus grand nombre à la "dite" création.
Les coups de cœur
• Les créations : Bouvier, Les Clowns, Passions, Rue Blanche.
Théâtre de Tarascon
Quelle place accordez-vous à la création ?
Pour un théâtre municipal, la création représente une part de budget importante. Malgré tout, nous continuons à nous intéresser à cette démarche artistique au travers de l'opéra et l'opérette. Nous ouvrons d'ailleurs la saison avec l'opéra Norma de Bellini, par la Compagnie Lyrique du Languedoc, mis en scène par Jack Gervais qui est une création pour le Théâtre de Tarascon.
Que signifie, pour vous, concevoir une programmation en région ?
L'éclectisme, c’est le maître mot de la saison du Théâtre Municipal de Tarascon. Nous essayons de programmer des spectacles très haut de gamme à des tarifs extrêmement compétitifs afin de permettre à une population la plus large possible - qui ne peut pas toujours se déplacer - d'accéder au meilleur de ce qui se fait en matière de théâtre.
Les coups de cœur
• Pour la nouveauté : Thomas Dutronc.
• Les grands messieurs : Brialy, Sheller, Huster
• «L'Amérique» de Serge Kribus
Tél. 04 90 91 51 02
Tél. 04 90 93 05 23
www.theatredelacalade.org
■ Direction : Henri Moati
■ Direction : Jacques Bioulès
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■ Direction : Fabienne Tarbouriech
■ Direction : Luc Braemer
• Scène Nationale d’Alès04 66 52 52 64 • Scène Nationale de Narbonne 04 68 90 90 00 • Scène Nationale de Sète04 67 74 66 97 • Scènes Croisées de Lozère04 66 65 75 75 • Théâtre des Treize Vents04 67 99 25 00 • Opéra-Théâtre d’Avignon04 90 82 81 40 • Théâtre de Béziers 04 67 36 82 82 • Théâtre de Nîmes04 66 36 65 10 • Théâtre de Carcassonne 04 68 25 33 13 • Théâtre de Perpignan04 68 62 38 62 • La Cigalière à Sérignan04 67 32 63 26 • Théâtre d’O 04 67 67 66 66 • Théâtre du Hangar04 67 41 32 71 • Théâtre Jean Vilar 04 67 40 41 39 • La Grande Ourse/ 04 67 69 58 00 Villeneuve-lès-Maguelone • Théâtre des Halles à Avignon 04 90 85 52 57 • Théâtre du Chêne Noir à Avignon04 90 86 58 11 • Théâtre de Tarascon04 90 91 51 02 • Théâtre La Calade à Arles04 90 93 05 23 • Théâtre J.-P. Cassel au Grau du Roi04 66 51 10 70 • Saison théâtre du Cap d’Agde 04 67 94 60 00 • Saison théâtre de Bédarieux04 67 95 59 59 • Saison Maison de l’Eau 04 66 24 96 02 à Allègre-les-Fumades • Pôle Cirque Région L.- R.04 66 86 45 02 • Opéra et Orchestre de Montpellier 04 67 60 19 99 • Saison Danse à Montpellier0 800 600 740 • Théâtre du Pays d’Arles04 90 52 51 51 • Théâtre de Mende04 66 65 18 06 Les coordonnées Fabienne
DOSSIER
Augié dans «Novecento»
«Couple ouvert à deux battants» de Dario Fo et Franca Rame
«21, rue Blanche» par Henry Moati Francis Huster dans «Mémoires d’un tricheur» de Guitry
11, 12, 13 OCTOBRE
COMEDIE, PAS, CATASTROPHE
S.Beckett / M.Lonsdale
● 19 & 20 OCTOBRE ÉLOGIO
Récital du Cuarteto Cédron
● du 16 au 26 NOVEMBRE
LE BARBIER DE SÉVILLE
Beaumarchais / G. Gelas
Coproduction Théâtres du Chêne Noir et des Capucins (Luxembourg)
7 & 8 DECEMBRE CASSEL chante GAINSBOURG
● 14 & 15 DECEMBRE
412, BOULEVARD DES OGRESSES
Cie 4 Litres 12
●
10 & 13 DECEMBRE
CONTES DU PAYS DES NEIGES
Contes tibétains adaptatés par G. Gelas Création Jeune Public Chêne Noir 2006
● 2007 ● 10, 14 & 17 JANVIER
CONTES DU TOIT DU MONDE
Contes tibétains adaptatés par G. Gelas Création Jeune Public Chêne Noir 2007
● 11 JANVIER
LA PENSÉE BOUDDHISTE par Trinlay Tulku
Conférence sous le Chêne
● 13 & 18 JANVIER QUAI VIDE !
E.Pasturel / L.Coulanges
Dans le cadre du 2ème Festival
« Scènes d’Avignon et Cies »
● 25 JANVIER
ON NE BADINE PAS
AVEC L’AMOUR
A.Musset / G. Gelas
Création Chêne Noir 2006
Théâtre du CHÊNE NOIR
8 bis rue Ste Catherine 84000 Avignon Location et abonnement 04 90 08 40 57 du mardi au vendredi de 14h à 18h www.theatreduchenenoir.asso.fr
E-mail : chenenoir@numericable.fr
8 & 9 FEVRIER
ÇA VA CHANTER !
N. Rieu / G. Bonnet / A. Chiron / Arc en ciel
● 15 & 16 FEVRIER
LYSISTRATA
Aristophane / R.Vinciguerra
● 22, 23 & 25 MARS
LE MALADE IMAGINAIRE
Molière / Théâtre du Kronope ● du 5 AVRIL au 6 MAI
L’Intégrale de L’HOMME QUI DANSE
Philippe Caubère Représentations filmées
● 9 & 10 MAI
GUANTANAMOUR en Italien / G. Gelas
Découvrez de nombreuses formules
d’abonnements, adaptées à chacun :
> «Découverte Chêne Noir» (3 spect. «Chêne Noir»)
>> «Rencontres» (de 3 à 5 spectacles)
>>> «Coup de Cœur» (de 6 à 9 spectacles)
>>>> «Passion» (de 10 à 22 spectacles !)
●
● 2006
ÉVÉNEMENT
Entretien avec André Vézinhet
Président du Conseil Général de l’Hérault
« SORTIE OUEST »
le nouveau domaine départemental d’art et de culture
Bayssan, c’est 150 hectares le long de l’autoroute A9 tout proche donc de la sortie Béziers ouest. Ce domaine conjugue trois démarches : un projet culturel, un projet économique et un projet environnemental. Aujourd’hui, c’est celui de la culture qui est lancé. Ce site permettra la présentation de formes artistiques diverses : un espace chapiteau, le jardin et le parc pour des formes artistiques légères, la chapelle pour un espace de répétition, de présentation et d’exposition. Propriétaire de 65% des terrains, le Département de l’Hérault entend faire de ce site un équivalent à l’ouest de ce qui se fait à l’est à travers le domaine du Château d’O à Montpellier. Entretien avec André Vézinhet.
Ce projet a-t-il été lancé sur le constat d’un déséquilibre de l’offre culturelle entre l’est et l’ouest du département ?
Depuis des années, le Conseil général de l’Hérault a mis en place une forte offre culturelle autour du domaine d’art et de culture du Château d’O. Aujourd’hui, c’est un lieu reconnu de tous. Concernant l’ouest du département, nous agissions depuis longtemps mais de façon plus dispersée à travers une action autour des Rencontres Méditerranéenne notamment ou divers festivals. Il nous manquait un lieu qui focaliserait notre action culturelle. Le site de Bayssan rassemble de nombreuses qualités. Un domaine vaste, arboré, offrant un bâti intéressant. Nous avons donc décidé d’y investir et de nous lancer dans ce projet.
S’agit-il d’un terrain appartenant au Département de l’Hérault ?
Pas tout à fait, il est à deux tiers propriété foncière du Département et un tier à l’Agglomération Béziers Méditerranée. Nous sommes donc dans une logique de partage de cet espace avec une prime très nette pour le Département sachant que ce dernier dispose aussi de la totalité ou presque du bâti.
Partant de ce constat et compte tenu du développement de la ville de Béziers et son agglomération, il nous est apparu évident que ce site permettrait à la fois la mise en place d’un équipement à vocation économique (Technoparc) et un développement culturel puisque le mariage des deux a prouvé son efficacité en d’autres lieux. J’ai plusieurs exemples comme le mariage harmonieux, dont j’ai été l’un des acteurs auprès de Georges Frêche, entre la culture et l’activité économique sur le parc du Millénaire et à Grammont (Montpellier). Deux lieux où cohabitent très étroitement des équipements à caractère économique et culturel. Un mariage heureux que nous avons tout intérêt à réaliser sur le bitérois pour équilibrer l’ouest avec l’est du département. Ainsi, il pourra se mettre en place des complémentarités de programmation autorisant chacun des sites a avoir sa propre originalité.
Il s’agit aussi d’un projet environnemental, un peu dans l’esprit du Château d’O ? Complètement. C’est l’harmonie que nous recherchons et quand le public découvrira ces équipements, nous souhaitons le séduire à la fois par la qualité d’une programmation culturelle que nous avons confié à Jean Varela mais aussi par la qualité du site. Nous sommes donc à la phase de lancement mais j’ai grand espoir de voir naître rapidement sur ce site, des manifestations à succès comme « Saperlipopette, voilà enfantillage » qui s’appuie à la fois la programmation et sur un environnement de qualité. Les deux étant indissociables dans la réussite de cet événement. C’est donc un exemple à suivre pour Bayssan.
Vous avez même le projet de réaliser une «fabrique artistique » avec un lieu d’accueil pour des artistes en résidence et de répétitions.
Un lieu qui vivra en dehors même des spectacles proposés ?
Nous sommes aujourd’hui dans la première phase d’un projet qui en comprend trois.
Il s’agit donc pour le moment d’enclencher le mouvement. Pour ce faire, nous avons décidé de poser un lieu scénique sous la forme d’un chapiteau. A partir de ce dernier, une saison est proposée mais bien entendu notre projet est bien plus vaste. Ce qui suivra sera une phase, si toutes les conditions sont rassemblées, de réalisation d’un équipement en dur. Celui-ci sera à la fois un espace de programmation et de créations avec une ouverture nettement marquée à l’accueil des compagnies du bitérois afin de favoriser leur expression.
Il s’agit donc du deuxième « étage de la fusée ». Enfin, le « troisième étage » est le mariage avec le Technoparc.
Quel sera le contenu de ce Technoparc ?
Des entreprises viendront s’y implanter ainsi qu’un hôtel qui aura la double vocation d’accueillir des gens de la culture et ceux de l’économie. Le Technoparc disposera aussi des espaces aménagés pour des rencontres et diverses manifestations. La cible privilégiée au plan économique est plutôt celle du Hi-tech. C’est pour cette raison aussi que ce Technoparc aura une vocation régionale qui trouvera sa place entre le pôle fort que représente Montpellier et des villes comme Perpignan, Carcassonne et Narbonne.
Concernant la construction en dur de l’équipement culturel, avez-vous une date ?
L’objectif du lancement des travaux se situe entre 2009 et 2010 au plus tard. C’est la raison pour laquelle on amorce dès maintenant le processus de programmation. A ce sujet, je fais entièrement confiance à Jean Varela pour le contenu et la qualité de celle-ci.
Cette programmation va-t-elle se faire en complémentarité de ce qu’offre déjà la Ville de Béziers ?
Oui sauf que sur Béziers on ne sait pas trop comment définir l’offre actuellement proposée. On sait que ça bouge notamment avec l’arrivée annoncée de Jérôme Savary mais dans quelle condition ? J’ai beaucoup d’admiration pour cet homme de génie et je le connais bien mais c’est aussi un sacré personnage et Monsieur Couderc (Maire de Béziers) ne sait peut-être pas trop ce qui l’attend… Il risque d’y avoir de sacrées parties de bras de fer…mais bon c’est leur problème. Bref, nous, nous allons faire notre programmation en inventant quelque chose de nouveau et cela sans être en compétition avec ce qui se fera autour. Donc effectivement, on peut parler de complémentarité.
Parlez-nous de la dénomination « Sortie Ouest»?
Avec « Sortie Ouest » nous marions tous les ingrédients. C’est l’ouest du département et c’est aussi la sortie ouest (de Béziers) de l’autoroute. C’est aussi pour contrer (rires) tous ceux qui disent « qu’il ne se passe rien de nouveau à l’ouest ».
Comme quoi l’ouest peut être riche de nouveautés.
Enfin, vous évoquiez Jean Varela pour diriger la programmation, pourriez-vous nous parler de ce choix ?
C’est un choix résonné que j’espère raisonnable.
C’est un homme qui a été écarté de façon injuste du poste qu’il occupait à Sérignan. Il a d’immenses qualités et celles-ci ont plaidé en sa faveur pour que nous le choisissions.
Nous ne nous sommes pas livrés à un appel d’offre « international » parce que nous avons jugé que localement nous avions, en sa personne, une valeur sûre. J’espère que nous ne nous sommes pas trompé, surtout pour lui parce que c’est un challenge important. Lancement le 1er décembre.
Recueillis par Stéphane Jurand
Entretien avec Jean Varela Directeur artistique de Sortie Ouest
Voilà un sacré challenge pour un programmateur de spectacles, comment fait-on pour bâtir une saison à partir d’un tout nouveau lieu dans lequel il faudra faire venir le public ?
Nous avons conçu un projet artistique qui se décline en trois axes principaux : la diffusion pluridisciplinaire, la création avec un lieu de fabrique, l’inscription dans les réseaux départementaux et un scintillement territorial. Afin de faire venir sur le domaine de Bayssan un public le plus large possible, nous avons tenu compte de l’ensemble du site, le parc, la chapelle St-Félix, afin d’y créer des week-end à thème, avec des spectacles mais aussi des rendez-vous différents, les Cabinets de curiosités, les champs de pensée, des pique-niques, un bal, des marchés …
Quels ont été vos critères pour bâtir votre saison ?
Nous sommes restés fidèles à des artistes que nous suivons déjà plusieurs années, tels Christian Mazzuchini, Jean-Claude Fall, Mathurin Bolze, mais nous avons aussi invités des metteurs en scène que nous avons découvert plus récemment comme Andrea Novikov. En ce qui concerne les musiques actuelles et la chanson, nous avons décidé de programmer au semestre pour mieux coller à l’actualité des artistes, nous dévoilerons donc cette programmation le 1er décembre.
Nous souhaitons que Sortie Ouest enrichisse et complète l’offre culturelle de l’ouest du département.
Est-ce que l’on programme de la même façon pour un chapiteau que pour un théâtre ?
Nous accueillerons cette programmation dans une structure de toile et de bois conçue comme un théâtre par Napo. Cependant nous avons pour cette première saison plutôt programmé des spectacles faisant appel à une puissante énergie tels Les Animaux ne savent pas qu’ils vont mourir, cabaret musical sur des textes de Desproges mis en scène par Didym et Guerra de Pipo Delbono.
Cette structure sera aussi un magnifique écrin pour les musiques actuelles, elle pourra accueillir jusqu’à 900 personnes debout.
Parlez-nous de la « fabrique artistique» ?
Cette première saison est une saison de préfiguration pour la fabrique, en attendant l’aménagement d’une salle de répétitions. Nous accueillerons la compagnie In situ avec un chantier de création Occident de Rémi De Vos mis en scène par Dag Jeanneret. Nous espérons dès la deuxième saison pouvoir accueillir plusieurs résidences de création à sortieOuest ou sur le territoire en partenariat des opérateurs qui mènent déjà une politique culturelle en faveur de la création.
L’avenir du lieu va-t-il dépendre de ce que vous y programmer ou est-ce que la programmation va évoluer vers d’autres horizons au fur et à mesure de la mise en place (en dur) du lieu ?
Les choix affirmés dès cette saison préfigurent les orientations de l’équipement futur. Mais cette préfiguration permettra aussi aux élus du département d’affiner le projet de construction prévu pour l’horizon 2009-2010.
Sortie Ouest, Domaine de Bayssan, sortie 36 de l’A9.
Tél. 04 67 28 37 32
Programme complet en pages 32-33 de ce magazine et sur www.cg34.fr.
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«Parfums d’est» à Sortie Ouest, les 21, 22 et 23 décembre
Au Théâtre Pierre Tabard
, Du 4 au 29 octobre: Venise sous la neige de Gilles Dyrek.
Jean-Luc et Nathalie, « chouchou et chouchou» excités par les préparatifs de leur mariage, attendent la visite de Christophe, l’ami de lycée de Jean-Luc, et de sa compagne, Patricia. Celle-ci, visiblement énervée et enfermée dans un mutisme obstiné, ne tarde pas à se faire passer pour une étrangère. Quiproquos et retournements de situations s’installent. Le suspense est entretenu jusqu’à la dernière réplique ! Une comédie légère et fraîche où le couple hétéro conventionnel est parodié.
- Du 7 au 14 novembre: Hommage à Pierre Tabard. Dialogue aux enfers, entre Machiavel et Montesquieu de Maurice Joly.
La rencontre imaginaire entre Montesquieu et Machiavel – qui est en fait le masque de Napoléon III – permet à Maurice Joly de décliner les nouvelles formes de servitude produites par l’Etat moderne. Entre farce, comédie et drame, il démasque toute les falsifications politiques : son jeu de masques est un jeu de vérité.
Sur une plage déserte du royaume des ténèbres, l’ombre de Machiavel, l’auteur du Traité du Prince (début du 16ème siècle) et celle de Montesquieu, auteur de L’esprit des Lois (18ème siècle) se rencontrent…
Ce texte nous réveille de ce qu’on appelle aujourd’hui l’apathie citoyenne, en questionnant les fondements et la pratique politiques.
- Du 15 au 26 novembre: Lettres de délation sous l’occupation, d’après des lettres tirées du roman d’André Halimi.
«Parler de délation, c’est s’aventurer sur un chemin qui conduit à l’abominable. Dans une société qui perd son âme, livrée à l’arbitraire et aux règlements de comptes, la délation est purement et simplement un assassinat. La collaboration et l’occupation nazie en France illustrent cette constatation: les Français ont envoyé, pendant cette période, aux diverses autorités compétentes, entre 3 et 5 millions de lettres de délation, anonymes ou signées.
[…]» André Halimi.
A découvrir aussi :
- Du 30 novembre au 3 décembre: Petit boulot pour vieux clown de Mateï Visniec.
Au Théâtre Pierre Tabard à Montpellier. Tél: 04.67.16.28.82.
Festival de Théâtre à St-Germain-de-Calberte
,Les 3 et 4 novembre à St-Germain-de-Calberte est organisé le Festival international de Théâtre action et Théâtre en résistance. Programme :
- Vendredi 3 novembre à 21h00 : projection du film «Lilya 4 ever». Sur les traces des réseaux de prostitution d’Europe de l’Est.
- Samedi 4 novembre à partir de 18h00 : «Incultures ou petits contes politiques et autres récits non autorisés » par Franck Lepage. L’histoire d’un clown, ancien prophète salarié payé pour dire la vérité (officielle).
Jusqu’au jour où il s’est mis à mentir
• «Au cœur des ténèbres» par le Théâtre Croquemitaine et six comédiens vietnamiens. Quand de nos jours se perpétue le commerce des êtres humains. Spectacle diffusé dans le cadre du Festival de théâtre.
Les 3 et 4 novembre à St-Germain-deCalberte. Tél: 04.66.45.95.38.
Les Automnales de Beaucaire
,Depuis sa création, le festival est exclusivement axé sur le théâtre contemporain, et a accueilli en majorité, mais pas uniquement, des compagnies et artistes de la région (la Compagnie Paroles Croisées, le Théâtre des Treize Vents – CDN de Montpellier, la Compagnie Charles Gonzalès, la Compagnie Céleste, la Compagnie du Beau Parleur, la Compagnie Pourquoi Pas? – Les Thélémites, le Théâtre Populaire du Midi, la Compagnie Les Didascalies).
De 2003 à 2005, les Automnales ont investit une dizaine de lieux du patrimoine; à partir de l’édition 2006, le festival investira un lieu unique, le Théâtre du Casino, au bord du Rhône. Cette année, la Ville de Beaucaire et la Compagnie de l’Echarpe blanche (artistes associés) proposent quatre spectacles dont un pour le jeune public. Au programme:
- Mardi 31 octobre à 21h: Tango Neruda. Piazzolla, Picasso et Neruda réunis dans un même spectacle, où se mêlent danse, poésie, musique et peinture.
Serge Barbuscia dit les mots de Neruda, ses souffrances d’exilé et surtout sa passion pour la corrida. Sur les toiles de Picasso, Neruda nous livre des envolées flamboyantes sur la danse d’amour et de mort… et quoi de mieux que le Tango pour décrire l’éclat des passions, les déchirures de l’éloignement, la sensualité de la danse ?
- Jeudi 2 novembre à 21h: Etre ou ne pas être de Luca Franceschi. Un comédien décide de réaliser le rêve de sa vie : écrire et interpréter un spectacle en rassemblant les monologues des grands héros de l’œuvre Shakespearienne. Il cherche pour se faire un personnage qui puisse être à la hauteur, mais le choix n’est pas des plus évidents. Il trouve tout de même un complice précieux qui réussit à le fasciner par son enthousiasme, son ironie, sa sympathie.
- Vendredi 3 novembre à 21h : L’histoire du tigre de Dario Fo.
La pièce de Dario Fo raconte la cohabitation d’un homme blessé et d’une tigresse. Dario Fo est un acteur de théâtre et écrivain italien né en 1926. Il débute à la radio, puis s’essaye comme acteur et se marie avec Franca Rame en 1954, et fonde avec elle sa compagnie théâtrale. En 1974, il inaugure son propre théâtre avec sa pièce à succès Faut pas payer! Anticonformiste, provocateur, il a de nombreux démêlés avec la justice italienne et le Vatican. Interdit de séjour aux ÉtatsUnis en 1980, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1997. Dario Fo est l’un des dramaturges vivants les plus représentés dans le monde.
- Dimanche 5 novembre à 17h: Le trésor des six reines de Lilian Bathelot.
Un spectacle pour les petits et les grands, à voir en famille (à partir de six ans).
Une comédienne et son régisseur s’installent. Le spectacle va commencer. Mais voilà que rien ne se passe comme prévu, voilà qu’une sirène sort d’un coffre, voilà que l’on peut manger des cerises imaginaires, voilà qu’il faut changer d’idées et s’embarquer dans une histoire que l’on ne soupçonnait pas, une histoire où tout est possible…
Du 31 octobre au 5 novembre au Théâtre du Casino de Beaucaire. Tél: 04.66.03.13.98.
Au Théâtre de Poche
,Programmation Jeune public:
- Les 14, 18 et 21 octobre à 16h00: «Coup de torchon sur la ville».
A Vaissellis, petit village accroché à la colline, on fait la vaisselle à la main et à l’eau de source depuis des générations, de mère en fille. Chiffonnette a d’autres ambitions, elle veut “essuyer” par dela les villages, voir du pays... Sur les conseils de Torchino, le bel essuyeur, elle part pour un périlleux voyage, à la recherche de Gratoune, la vieille récureuse, qui pourra peut être l’aider à réaliser son rêve... A partir de 6 ans.
- Les 25, 26, 27 et 28 octobre à 16h00: «On a perdu le printemps».
Au salon, un vieux fauteuil ronchon et gelé, implore le poêle à bois de le réchauffer encore. Mais celui-ci n’est pas d’accord. D’après le calendrier, c’est le printemps et il refuse de travailler plus longtemps.
Pourtant l’hiver est toujours là! Alors ils commencent à se demander si le marchand de saisons, toujours si distrait, n’a pas oublié de le remplacer.
Très vite, tout le monde s’inquiète, car il faut bien se rendre à l’évidence: on a perdu le printemps! Mais pour le bonhomme de neige, c’est une aubaine que l’hiver se prolonge, car il peut continuer à patiner, en compagnie du chien et du corbeau, sur la mare gelée. De même la mamie, allergique au pollen des fleurs, n’est pas pressée de voir arriver le printemps…
- Programmation du soir :
- Les 6, 7, 13 et 14 octobre à 21h00 : « Vive le mariage» par la Cie Sèche à l’encre.
- Les 20 et 21 octobre à 21h00: «Le plus drôle de moi-même» par la Cie Press Citron.
- Les 27 et 28 octobre à 21h00: «Sketche party 1 », 1er rendez-vous de la Cie du Capitaine au Théâtre de Poche. Théâtre de Poche à Sète.
Tél : 04.67.74.02.83.
Au Théâtre du Périscope
,De la diversité de la création contemporaine au croisement des genres et des disciplines, la programmation du Périscope est l’occasion de découvertes multiples et inattendues.
Au programme:
- Mardi 17 octobre à 18h30 : Tristan Fantillage par la Cie A quoi je sers?
Cette comédie poétique dépeint l’univers lunaire de Tristan, cet enfant différent, seul et mélancolique depuis qu’il a perdu sa maman. Ce théâtre d’objet, de personnages et marionnettes nous entraîne à la fois dans l’innocence et les désillusions de l’enfance.
- Jeudi 16 novembre à 19h00: Elemento bruto/Raio X par la Cie Membros. Elemento ruto à travers un discours apparemment chaotique, porte un regard poétique sur les réflexions personnelles, intimes, propres à chaque être humain. Raio X s’inspire de la «littérature marginale», une compilation de textes écrits par des personnes en détention.
- Vendredi 24 novembre à 20h30: Chant de la femme kamikaze par la Cie Interstices. Une jeune femme explose le jour de son mariage. Façon kamikaze. Elle met un point au présent pour laisser son fantôme nous raconter les événements. Son monologue la dévoile, au spectateur de mener l’enquête. Au Théâtre du Périscope à Nîmes. Tél: 04.66.76.10.56.
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Autres rendez-vous théâtre
« L’Histoire du tigre» de D. Fo et «Le trésors des six reines» de L. Bathelot à Beaucaire
«Sketche Party 1» par la Cie du Capitaine au Théâtre de Poche à Sète
DES SPECTACLES
Contes et comptines à croquer
Théâtre jeune public
mardi 17 octobre à 15h, mercredi 18 à 14h30 et 17h, jeudi 19 à 15h, vendredi 20 à 15h, samedi 21 à 14h30 et 17h à la MJC
Olivia Ruiz - Chanson
mercredi 18 octobre à 20h au Théâtre Municipal
Les nouveaux magnifiques - Humour de et par Michel Boujenah
vendredi 20 octobre à 20h au Théâtre Municipal
Marie-Josephe Jude et Jean-François Heisser - Musique
mardi 7 novembre à 20h au Théâtre Municipal
Jerez puro, la Tierra - Danse
samedi 11 novembre à 19h30 au Théâtre Municipal
¿ Quién dice que no ? - Danse
samedi 18 novembre à 19h30 au Théâtre Municipal
Histoires du monde - Théâtre jeune public mardi 21 novembre à 19h au Théâtre Municipal
Le Tartuffe ou l'Imposteur de Molière vendredi 24 novembre à 20h, samedi 25 à 19h30 au Théâtre Municipal
Traces (96 détails) - Danse
jeudi 30 novembre à 20h, vendredi 1er décembre à 20h, samedi 2 à 19h30 au Théâtre Municipal
DES EXPOSITIONS...
Griggio «Rétrospective de 1980 à aujourd'hui» du 6 octobre au 2 décembre à l’Espace Riquet
Béziers, naissance d'une ville, 600-300 avant J.C jusqu'au 12 novembre au Musée du Biterrois
L'art du verre dans les collections biterroises publiques et privées du 20 octobre au 30 décembre au Musée du Biterrois
DES RENDEZ-VOUS MUSICAUX…
Mephisto Présentation album
le 11 octobre à 21h au Théâtre des Franciscains
Musique,Toutes ! Jazz-Gospel
le 21 octobre dès 10h au Théâtre des Franciscains
The Groove of Satyre Présentation label le 26 octobre à 21h au Théâtre des Franciscains
ET AUSSI...
Semaine du Goût édition consacrée au chocolatspectacles, festival de la tartine, féria du chocolat, contes et lectures, expositions, cinéma du 13 au 20 octobre
Les Hiver nales Flamencas 12ème édition. Spectacles, exposition, stage, démonstrations de danses andalouses, projection vidéo, soirée sevillane... du 8 au 18 novembre
Envoi des programmes sur simple appel : Direction de la Culture et des Théâtres 04 67 36 82 30
● Théâtres (location) 04 67 36 82 82
● Musées 04 67 36 81 60
● Action Culturelle 04 67 36 82 30
● Espace Riquet 04 67 28 44 18
Q U E L Q U E S R E N D E ZV O U S P A R M I T A N T D ’ A U T R E S
BÉZIERS OCTOBRE NOVEMBRE
BÉDARIEUX
13 OCTOBRE 17 h 00 : Vernissage expo « ARMAN » Exposition du 13 octobre au 6 novembre Espace d’Art contemporain
19 h 00 : Présentation de la Saison Culturelle Sous chapiteau
21 h 00 : Cirque « Et la caravane passe…. » Cie L’Enjoliveur
14 OCTOBRE 17 h 30 : Cirque : « Et la caravane passe…. » Cie L’ Enjoliveur
21 h 00 : Cirque : « Fausse piste »
Cie Microsillon
24 OCTOBRE 21h 00 : Eduardo Peralta (Chili)
28 OCTOBRE 21 h 00 : Gustos Reunidos
9 NOVEMBRE 21 h 00 : Orchestre National de Montpellier
24 NOVEMBRE 21 h 00 : Théâtre – Ma Main Droite Gilles Moraton Cie Les Perles de verre
Culture-Tourisme
: 04.67.95.08.79 - E-mail : culture@bedarieux.fr
Service
Tél.
28e Cinémed, défricheur de talents
A l’heure où nous imprimons, la 28e édition de l’incontournable festival de Cinéma à Montpellier n’a pas livré la totalité de sa programmation 2006. Jusqu’au dernier moment et pour rester réactifs sur les questions d’actualité, les organisateurs du Cinemed gardent un œil sur le flux tendu d’images contemporaines, tout en rendant hommage aux maîtres fondateurs du cinéma méditerranéen.
D’oreset déjà, la sélection du 28e Cinemed s’annonce dense : plus de 250 films, dont 120 inédits, soit un large panorama sur les meilleures fictions actuelles (longs-métrages, courtsmétrages) et autres documentaires récemment produits en Méditerranée. Au programme également le cinéma expérimental, les arts numériques, les films d’animation, le cinéma des lycéens avec Wong Kar-Wai et jeune public, des rencontres professionnelles autour de la réalisation, production et diffusion de films en région… Sans oublier hommages, rétrospectives et le retour très attendu d’Amos Gitaï. Fort d’une oeuvre énorme - près de 50 films à son actif - le réalisateur israélien est certainement l’un des plus connus du public français. Son regard sur la société, sans manichéisme, éclaire des zones intimes de l’histoire juive, avec des thèmes récurrents sur l’exil, l’utopie. Parmi les films diffusés pendant le festival, le Journal de Campagne, l’un de ses premiers documentaires, sorti en 1982. Tourné pendant la première guerre du Liban, il déclencha une forte polémique contre le réalisateur, qui sera contraint finalement à quitter Israël pour s’installer à Paris.
Deux autres cinéastes « historiques » injustement méconnus seront présents à Montpellier L’Espagnol Basilio Martín Patino, figure marquante du nuevo cinema, est un amoureux de l’Andalousie, qu’il filma admirablement. C’est aussi un pionnier anti-franquiste, dont la vision anti-conformiste (ce qui n’était pas un vain mot dans les années 70 en Espagne) est à (re) découvrir.
Gianfranco Mingozzi, lui, est né en 1932 à Molinella, près de Bologne. Assistant de René Clément et de Fellini, il réalise ses meilleurs documentaires dans les années 60 (Con il cuore fermo Sicilia, 1965, Lion d’or au festival de Venise). Dès 1967, il expérimente ce que l’on nomme aujourd’hui le docu-fiction, genre à mi-chemin entre documentaire et fiction.
En clôture du festival, dans un tout autre registre, la bande musicale du film muet Rhapsodie Satanique (Nino Oxilia), oeuvre de Pietro Mascagni (1890), sera réinterprétée par L’ONM (29 octobre, Opéra Berlioz). Appel à tous les cinéphiles et mélomanes: à vos agendas !
par Patricia Bussy
Jean-François Bourgeot, directeur du Cinemed
« En tant que diffuseurs, ce qui nous intéresse ce sont les forces vives de l’audiovisuel travaillant à partir du Languedoc-Roussillon. »
Fidèle à sa vocation de déchiffrage des talents émergents, le Cinemed offre une plateforme incomparable à la création cinématographique en Méditerranée.Trois questions d’actualité à Jean-François Bourgeot autour de la programmation de la 28e édition.
Propos recueillis par PB
Comment s’est déroulée la sélection cette année ?
Douloureusement, efficacement, convulsivement, brillamment... Avec toujours un peu plus de tension et d’angoisse pour les longs-métrages de fiction, pour lesquels nous restons en “chasse” le plus tard possible et pour lesquels une farouche concurrence s’exerce entre les festivals.
On l’imagine, la guerre libano-israélienne qui vient de se derouler sera au centre des discussions avec Amos Gitaï. Avez-vous prévu un espace temps particulier pour ces questions d’actualité ?
L’invitation faite à Gitaï est antérieure aux nouvelles hostilités. Pour nous et pour lui, c’est un peu un anniversaire puisqu’il était venu à Montpellier en 1986, alors qu’il n’était encore qu’un cinéaste jeune, doué et inconnu. Nous parlerons d’abord et avant tout de cinéma, mais évidemment le sien
s’inscrivant dans une géopolitique particulière et oh combien sensible, il sera difficile de faire l’impasse sur cette actualité.
Filmer en région signifie-t-il filmer la région ?
Non bien sûr ! Filmer la région voudrait dire, de façon réductrice, faire de la région le sujet du film. Or cette région peut-être sujet, parmi d’autres, mais aussi décors naturels ou non, lieux aussi de moyens de productions. Pour nous, en tant que diffuseur, ce qui nous intéresse, ce sont les forces vives de l’audiovisuel travaillant à partir du Languedoc-Roussillon. Mais l’institution s’intéresse aussi aux productions extérieures qui pourraient choisir la région pour cadre. D’où une double action : aider les professionnels installés en Région et aussi les autres s’ils choisissent d’y venir, ne serait-ce que pour un tournage ou une partie de tournage.
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CINÉMA
Du 27 octobre au 5 novembre Tél. 04 67 92 56 01 / 04 99 13 73 73 www.cinemed.tm.fr
Festival de Cinéma méditerranéen à Montpellier, du 27 octobre au 5 novembre
Extrait du film «Cet obscur objet du désir»
Basilio Martìn Patino (Espagne), figure du nuevo cinema
Jean-François Bourgeot
Centre commercial Carré Sud - Face Géant Cap Costières - 148, rue Jean Lauret NÎMES - Tél. 04 66 59 41 30
Urbani
Nimagine à Nîmes
,La 34 ème édition de Nimagine se déroulera du 11 au 19 novembre prochain au Parc des Expositions. Beaucoup de choses ont changé depuis les premières éditions.Le coté "baba" a laissé place à de vrais professionnels.Les productions actuelles gardent le coté traditionnel tout en intégrant une perpétuelle évolution esthétique. Se rendre à Nimagine c'est aller à la rencontre des nouveaux talents de l'artisanat d'art. Les créations proposées se déclinent dans les créations de verre, de terre, de métal, de mobiliers, de luminaires. La diversification étant très vaste, on peut trouver des accessoires de mode, des créations diverses, des bijoux, des créations sur bois et sur textile. Enfin pour terminer le tour d'horizon de cette manifestation les enfants et les hommes auront également leurs stands. Regarder la provenance des exposants, c'est aller faire le tour de France des artisans. Du 11 au 19 novembre au Parc des Expositions de Nîmes.
Equisud (Salon du cheval)à Montpellier
,La septième édition du Salon du cheval, Equisud, se déroulera au Parc des Expositions des Montpellier de 26 au 29 octobre prochain. Au fil des ans, Equisud est en passe de devenir un des meilleurs salons équestres Français. L'édition 2005 avait accueilli plus de 52000 visiteurs et prés de 250 exposants. Le coté professionnel s'affirme. Cette année les masters des Chevaux Ibériques et la finale du championnat national de rodéo seront un des moment phare. Quatre jours de fête familiale, avec les traditions Camarguaises patronnées par le Conseil Général de l'Hérault et la Fédération de la course Camarguaise. Coté innovations, les Masters du Cheval Ibérique et l'épreuve d'Equifun feront leur entrée en scène. Ainsi que le Grand Prix Equisud de Tri de Bétail. Les épreuves de rodéo et de Roping ayant obtenu un grand succès l'année dernière, ils sont reconduits cette année.
La liste des manifestations est longe et on pourra retenir. Les épreuves pour pur sang Arabes, les pony games, les folies équestres, les concours de sauts d'obstacles, concours de dressages, rodéo et roping, trophée des amazones, masters team et cattle penning, horse ball, etc. Un salon qui ne manquera pas d'attirer initiés et profanes de tous âges. Equisud du 26 au 29 novembre, au Parc des Expositions de Montpellier
Le Défi des Seigneurs
,Dans le cadre d’EquiSud, « Le Défi des Seigneurs » sera présenté les 26, 27 et 28 octobre au Parc des Expositions. Comme chaque année, « Le Défi des Seigneurs » accueille de nouveaux numéros, mêlant harmonieusement technique et esthétique, arts équestres et arts du cirque. Les artistes programmés cette année vont créer la surprise et l’émerveillement chez les spectateurs tant la programmation est riche et surprenante. Cette année, un thème ô combien exaltant : La liberté. Le champion d’Andalousie, Antonio Quinta Casas présentera une mosaïque andalouse, spécialement conçue pour le public montpelliérain. Au programme : Doma Vaquera, longues rênes et haute école. Le numéro « Le jouet » transportera le public dans un monde imaginaire : les prouesses techniques d’Olivier Garcia, toujours à la limite du danger, sont fabuleuses. Impensable, incroyable, inimaginable mais vrai, un cheval et son écuyer dans une bulle. Des artistes de grand renom se succéderont sur la piste du gala EquiSud : le comique Laurent Jahan, Patrick Julien, Dorothée Obry, Malino, la compagnie Ô Cirque, la compagnie Caracole… Pour clôturer ce magnifique spectacle, un souvenir de lumières, d’effets, d’exploits… tout simplement magique !
Jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 octobre à 21h au Parc des Expositions de Montpellier Tél : 04.67.06.78.85.
SALVAT invite
Jean Rouzaud et Jean-François Auber
du 17 Novembre au 12 décembre de 10h00 à 12h30 et de 14h30 à 19h00
Vernissage le vendredi 17 Novembre à par tir de 18h30
l’art-vues • page trente et un • octobre - novembre 06
ÉVÉNEMENTS
© N B e m e k k © L M C o m m u n i c a t i o n
La Galerie d’art de Nîmes Peinture - Sculpture - Mobilier - Art du verrePhotographie 64, bd Gambetta 30000 NÎMES Tél. 04 66 81 26 53
Nimagine, un événement incontournable mi-novembre
Galerie d’art
Jean-Daniel SALVAT Jean ROUZAUD
Jean-François AUBER
Tour Philippe le Bel
Villeneuve lez Avignon
du 20 octobre au 30 novembre 2006 tous les jours (sauf lundi) de 10h à 12h et de 14h à 17h entrée libre
Photographies
Maryan DASPET
«Villeneuve années 60»
Rens. : Service Culture et Patrimoine 04 90 27 49 28 www.villeneuvelezavignon.fr/ville
’Av
musique
6èmes Rencontres avec les jeunes virtuoses des Cnsm à Gigean
Ensemble Ricercar Consort
,Exalté par la prodigieuse tessiture de l’alto Carlos Mena, pour une immersion saisissante au cœur du baroque sacré, avec De Aeternitate et les splendeurs vocales des trois cantates du Cantor de Leipzig, le Ricercar Consort restitue partition et instrumentation d’époque dans une richesse musicale inouïe.
L’Ensemble Ricercar Consort a acquis une réputation internationale dans le domaine des cantates et de la musique instrumentale du baroque allemand, enregistrant une cinquantaine de disques primés. Il est aujourd’hui dirigé par le très réputé Philippe Pierlot, guitariste et luthiste, qui a également étudié la viole de gambe avec Wieland Kuijken et dont le répertoire comprend des œuvres contemporaines, dont plusieurs luis sont dédiées.
- Samedi 21 octobre:
De Aeternitate, Johann Michael Bach, Christoph Bernhard, Antonio Bertali, Melchior Hoffman.
- Dimanche 22 octobre:
Tombeau pour la Reine de Pologne, cantates et messe de Bach.
Les 21 et 22 octobre à 20h00 à l’Eglise Ste Perpétue, programmation du Théâtre de Nîmes. Tél: 04.66.36.65.00
De Bach à Piazzolla
, Récital violon-piano. Dans le cadre des «Rencontres» avec les jeunes virtuoses des conservatoires nationaux supérieurs de musique de Paris et de Lyon, Sébastien Bouveyron, violoniste, Prix du Cnsm de Lyon, et Olivier Yvrard, pianiste, prix du Cnsm de Paris, interprèteront des œuvres de Ravel, Brahms et Szymanowski.
V endredi 13 octobre à 21 h, dans la salle polyculturelle St-Géniès, à Gigean. Tél. Mairie de Gigean - Ser vices culturels : 04-67-46-64-64. www.ville-gigean.fr
Ensemble Vocal Héliade
, Nous avons la chance d’avoir sur nos «terres» un chœur de 14 femmes, dirigé par Elène Golgevit, qui se hisse pari les ensembles vocaux français les plus prometteurs de sa génération. L’Ensemble Vocal Héliade est créé en 2000 au sein du Conservatoire Municipal Agréé de Sète, dirigé par Bernard Delpy, où Elène Golgevit enseigne le chant et la technique vocale. Reconnu pour ses qualités vocales et musicales, Héliade se produit a capella ou accompagnée au piano, à l’orgue ou à la harpe. Son répertoire balaie les musiques sacrées de la Renaissance jusqu’à son répertoire de prédilection du XXème siècle : Poulenc, Britten, Caplet, Alain, Pärt, Kodaly… Les chants célestes de ce chœur de femmes évoquent ceux des sirènes pleurant des larmes d’ambre à gorge profonde. Outre la qualité vocale et la reconnaissance nationale de cet ensemble, son évolution et sa maturité inspirent une réflexion : et si l’enseignement et la transmission artistique étaient le signe d’une authentique vitalité artistique, et ce dans toutes les disciplines ! A méditer Vendredi 24 novembre à 20h30 au Théâtre Scène Nationale de Sète.
Tél : 04.67.74.66.97.
Au Centre Art Musique de Perpignan
,Il y a 10 ans naissait «le Centre Art et Musique Languedoc Roussillon». Une simple relecture de ses somptueux catalogues permet de mesurer l’ampleur des actions menées et la magnificence des programmes joués. Campler, c’est un tourbillon de créations, d’inventions, de montages audacieux et de véritable réponse au public perpignanais assoiffé d’écoutes musicales tous azimuts. Alors, pour fêter cet anniversaire, voici encore d’autres voies, d’autres spectacles alléchants… Au programme :
- Lundi 23 octobre à 18h15 à l’Auditorium du Conservatoire: Duo percussions avec Philippe Spiesser et Philippe Limoges.
- Samedi 4 novembre à 15h30 à la cathédrale St-Jean: Harmonie céleste avec le Concert de Sainte Cécile et Orchestre La Musique de la Ville de Perpignan.
- Lundi 6 novembre à 18h15 à l’Auditorium du Conservatoire: Rachmaninoff et Poulenc par le Duo de piano d’Alain Raes et Trisan Raes.
- Lundi 16 octobre à 18h15 à l’Auditorium du Conservatoire: L’univers musical de Sergueï Rachmanoniff par le Duo de piano avec Nathalie Juchors et Evelyne Muller.
- Vendredi 20 octobre à 20h30 à l’Auditorium du Conservatoire: Mozart et les concertos pour violon, avec Olivier Charlier
- Vendredi 13 octobre à 2030 à l’Auditorium du Conservatoire: Beethoven, Chostakovitch, Brahms, par le Trio Wanderer avec Vincent Coq, Jean-Marc Phillips-Varjabédian et Raphaël Pidoux.
- Vendredi 10 novembre à 19h00 sur la Parvis du Conservatoire: Les tambours du parvis, classe de percussion du Conservatoire National de Région Perpignan Méditerranée.
- Vendredi 10 novembre à 19h00 sur la Parvis du Conservatoire: Europa 15, soirée découverte avec des œuvres fortes ayant marqué les précédentes éditions.
- Dimanche 12 novembre à 16h30 à l’Auditorium du Conservatoire: Concert/portrait 1, Joan Guinjoan. Concert instrumental en hommage à un compositeur coloriste à l’œuvre dominée par le rythme, la luminosité et la couleur de la Méditerranée.
- Lundi 13 novembre à 18h30 à la cathédrale St-Jean: Liturgie Pascal Wisigothique et Collection de timbres. Orgues, chœurs de femmes, récitant, électroacoustique, ensemble instrumental.
- Mardi 14 novembre à 20h30 à l’Auditorium du Conservatoire: Spectacle multimédia. Rendez-vous avec un immense percussionniste qui se joue des écarts entre les siècles.
- Mercredi 15 novembre à 18h30 à l’Auditorium du Conservatoire: Concert/portrait 2, Josep Maria Mestres Quadreny. Rendez-vous autour d’un grand compositeur catalan.
- Jeudi 16 novembre à 20h30 à l’Auditorium du Conservatoire: Concert/portrait 3, Xavier Benguerel. Concert symphonique.
- Vendredi 17 novembre à 20h30 à l’Auditorium du Conservatoire : Musique électroacoustique et danse. Avec Pascal Montrouge.
- Samedi 18 novembre à 20h30 à l’Auditorium du Conservatoire: Trio Modulations: musique de chambre, avec trois solistes de l’Ensemble Intercontemporain.
- Dimanche 19 novembre à 16h30 à l’abbaye de Fontfroide: portrait croisé Betsy Jolas/Roland de Lasus.
- Lundi 20 novembre à 18h30 à l’Auditorium du Conservatoire : théâtre musical « Entre chien et loup» de Georges Aperghis.
En octobre et novembre au Centre Art Musique de Perpignan. Tél: 04.68.66.35.17.
avec M. Piketty et P. Contet ,Quand l’une, Marianne Piketty - qui a interprété le Concerto pour violon de Brahms sous la direction de Yehudi Menuhin et donné l’intégrale de l’œuvre pour violon seul de JohannSebastian Bach - rencontre l’éclectique et talentueux accordéoniste Pascal Contet - lauréat de la Fondation Menuhin, artiste invité entre autre de l’Orchestre Philharmonique de Radio France ou celui de l’Orchestre National de Lille - cela donne une rencontre insolite et originale entre deux interprètes complices, généreux et talentueux. Violon et accordéon: un voyage instrumental et musical dans un répertoire allant de Bach à Piazzola en passant par Bartok, Finzi et Gagneux notamment. Une odyssée riche et humaine proposée en duo aux artistes et spectateurs!
Vendredi 8 décembre à 20h30 au Théâtre Scène Nationale de Sète.
Tél: 04.67.74.66.97.
Orchestre de Chambre de Salzbourg
,Inspirés par la tradition et l’atmosphère de Salzbourg, ville natale de Mozart, de jeunes musiciens internationaux se sont réunis autour du chef d’orchestre Yoon K. Lee pour fonder la Salzburger Kammerphilharmonie. Cet orchestre se produit régulièrement dans sa ville d’origine et y donne un cycle de concerts. La Salzburger Kammerphilharmonie a également donné des concerts entre autres Munich dans le cadre des Journées culturelles de Salzbourg, à Madrid, à Zurich et de nombreux festivals. Pendant l’été 2000, l’orchestre a été engagé pour la première fois dans le cadre du Festival de Salzbourg pour la production des « Troyens » de Berlioz avec l’orchestre de Paris, sous la baguette de Sylvain Cambreling. Mercredi 6 décembre à 20h00 au Théâtre de Béziers. Tél: 04.67.36.82.82.
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L e pianiste Olivier Yvrard
Percussions avec le duo Philippe Spiesser et Philippe Limoges à Perpignan
Festival Jazzèbre
, Au centre du 18ème rendez-vous d’octobre, il y a de nombreux concerts à Perpignan, et aussi ailleurs, sur un territoire qui va d’Argelès à Osséja, d’Alénya à Alairac, ou encore de MontLouis à Leucate. On retrouvera ainsi lors de concerts phares, les grands noms du jazz contemporain, dans des propositions à la lisière des musiques du monde (Louis Sclavis, Richard Galliano, André Minvielle, François Merville) ou à la rencontre des musiques actuelles comme le funk, le rock ou le hip-hop (Magic Malik, Mina Agossi, Projet Lafaille…). Il y a également une série de rendez-vous «annexes» qui éclairent les propositions musicales de coups de projecteurs inattendus, conviviaux et délicieusement contradictoires. Conférences, documentaires, ciné-concerts, apéro concerts panoramiques, déambulations champêtres et viticoles, discussions, piqueniques, dégustations débridées de musiques et de vins… pour bien apprécier ce qui fait la vitalité des musiques défendues et l’originalité du Festival Jazzèbre.
Au programme:
- Le 20 octobre au Théâtre municipal: rencontre inédite entre Louis Sclavis, l’un des plus grands improvisateurs européens de ces 20 dernières années et Michele Rabbia, batteur et percussionniste auprès de Stéphano Battaglia et Enrico Rava et membre de l’Italian Instabile Orchestra.
- Le 21 octobre dans les anciens entrepôts de St-Gobain: le jeune prodige italien (23 ans à peine) Livio Minafra, fils de Pino Minafra et membre du Sud Ensemble jouera en piano solo.
- Le 22 octobre au Théâtre Municipal: La fanfare italienne loufoque, dirigée par Livio Minafra, Municipale Balcanica.
- Le 21 octobre au Théâtre : magnifique hommage au sorcier brésilien Hermeto Pascoal par le Quartet de François Mer ville “O Majo Hermeto”.
- Le 22 octobre au Théâtre de Perpignan : Quartet de Richard Galliano “Tangaria”. Jusqu’au 22 octobre à Perpignan. Tél: 04.68.35.37.46.
Joueurs d’écume de Jean-Charles Agou
,Le répertoire de ce concert sera composé de thèmes originaux, issus du second album Joueurs d’écume. Les influences arabo-andalouses, toujours présentes dans la musique de Jean-Charles Agou, dont les origines sont de l’autre côté de la méditerranée, se mêlent, par les improvisations, au jazz afro-américain. Des standards de Thélonious Monk, compositeur que les musiciens affectionnent particulièrement, seront également interprétés.
René Nan (batterie) a étudié la batterie avec Kenny Clarke et a joué plusieurs années avec Claude Nougaro, Eddy Louiss, et bien d’autres légendes du jazz. Agé de 73 ans, son énergie et sa musicalité sont toujours un régal pour l’auditeur.
Olivier Caillard (piano) aborde le jazz en 77 à travers la voix avec Christiane Legrand et Mimi Perrin (Double-Six), et le piano avec Michel Sardaby.
Bernard Baldous (contrebasse) accompagnateur très demandé pour son groove, il enseigne la contrebasse et l’histoire du jazz au Jazz Action Montpellier.
Vendredi 10 novembre à 21h à la Maison de l’eau d’Allègre les Fumades.
Tél : 04.66.24.96.02.
L’Agglo au Rythme du Jazz
,La programmation “L’Agglo au Rythme du Jazz” s’inscrit dans une démarche de diversification de l’offre culturelle à l’échelle du territoire communautaire.
Cette première édition du Festival de Jazz se déroulera dans onze communes de l’Agglomération pour inviter les concitoyens à se distraire au fil de concerts variés et à rencontrer “l’histoire”, celle du jazz et de ceux qui ont peuplé cette musique. “L’Agglo au Rythme du Jazz” permettra à tous les habitants de Nîmes Métropole de découvrir un univers musical de liberté, des artistes de toutes générations et tous ceux qui portent cet “Art”, avec passion et générosité. Au programme:
- Vendredi 6 octobre à la Cave à vin “ Le Dolium” à Caveirac: Jazz français d’aujourd’hui.
A 20h30 Trio Tota La Vertat. 21h30 Daniel Mille Trio.
- Samedi 7 octobre à la Salle des fête de Saint-Gervasy : Jazz Manouche La Relève.
A 20h30 Trio Philippe Petrucciani /Michel Bachevalier / Dede Franco invite Tom Gareil. A 21h30 Les Enfants de Django.
- Jeudi 12 octobre à la Salle des fêtes de Marguerittes: Jazz Classique.
A 20h30 Big Band Ecole De Musique De Petite Camargue. A 21h30 Rhoda Scott Ladies Quartet.
- Vendredi 13 octobre à la Salle des fêtes de Garons: Jazz All “comme à la huchette”.
A 20h30 Nany Swing. A 21h30 Marc Laferriere Quintet.
- Samedi 14 octobre à la Halle des Sports de Générac: Jazz de Méditerranée et plus loin.
A 20h30 Duo Jean Charles Agou /Olivier Caillard. A 21h30 Hadouk Trio.
- Dimanche 15 octobre à l’Odéon de Nîmes : Jazz Master
A 18h00 Trio Florence Fourcade /Lionel Suarez / Michel Altier. A 19h00 Kenny Garrett Quartet.
- Mardi 17 octobre au Domaine Cadene de Langlade : Jazz Be-Bop Tradition.
A 20h30 Quartet Affinity, “Hommage à Chet Baker”. A 21h30 Pierrick Pedron Quartet Feat Mulgrew Miller.
- Vendredi 20 octobre à “ La Bergerie ” de Bouillargues: Jazz Maintenant.
A 20h30 Alex Clapot / Vincent Barnavol Duo. A 21h30 Moutin Réunion Quartet.
- Samedi 21 octobre à la Salle des fêtes de La Calmette: Jazz Création.
A 20h30 Alain Rattier Jazz Band. A 21h30 Raphaël Lemonnier et China Moses Création.
- Dimanche 22 octobre à la Salle des fêtes de Poulx : Jazzmen de l’Agglo.
A 16h30 Michel Pastre Quartet. A 17h30 Big Band Domitia invite Michel Pastre.
- Dimanche 29 octobre à la Salle des fêtes de Saint-Gilles: Latin Jazz y Salsa !
A 18h00 Maraca Salsa & Latin Jazz Band.
Du 6 au 29 octobre à Caveirac, St-Gervasy, Marguerittes, Garons, Generac, Nîmes, Langlade, Bouillargues, La Calmette, Poulx et St-Gilles. Tél: 04.66.02.55.46.
Les Jeudis du Gospel à la Maison des Chœurs
,Il vous arrive souvent de fredonner «Oh Happy Day» ou «Oh When The Saints», mais savezvous vraiment ce qu’est le Gospel?
Les Jeudis du Gospel sont des stages – Master Class - de musique gospel où les participants sont invités à chanter en chœur, guidés par l’expérience de grands spécialistes, et à découvrir les différentes facettes du Gospel, méconnues du grand public. Ces stages s’adressent à tout public: connaisseur ou non du gospel, chanteur ou non, croyant ou non. Ils sont dirigés par des professionnels du Gospel comptant parmi les plus prestigieux en France et en Europe. Chaque intervenant aborde une thématique précise et en fait une présentation succincte. Il vous propose aussi une découverte «de l’intérieur», une expérience in vivo. Pour cela, l’essentiel de la session est consacré à l’apprentissage de quelques chants simples relatifs au thème abordé. Chacun peut donc s’exprimer et partager son émotion. L’apprentissage à l’oreille est privilégié. Aucun niveau particulier n’est requis. Seuls l’amour du chant et une profonde motivation sont indispensables. Les prochains rendez-vous auront lieu chaque 3ème jeudi du mois de 20h à minuit:
- Jeudi 19 octobre, Franklin Akoa : «La dynamique musicale et vocale de la musique Gospel».
- Jeudi 16 novembre, Rév. Manyana Ngasi : «Le gospel urbain».
- Jeudi 18 janvier, Didier Likeng : « Du gospel moderne au gospel africain ».
- Jeudi 15 février, Rhoda Scott : «Du gospel traditionnel au gospel contemporain: quelques compositeurs clé».
Les Jeudis du Gospel à la Maison des Chœurs, Chapelle St-Charles à Montpellier. Tél : 04.67.99.35.66.
3 ème Festival de Mandolines de Lunel
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La troisième édition du festival de Mandolines de Lunel se déroulera du 26 au 28 octobre prochain. C'est dans la halle Arnassan que ce nouveau festival prendra son alternative.En effet après deux ans d'apprentissage, la manifestation est désormais à maturité. Unique au monde, ce festival regroupe tout ce qui se fait de mieux dans le domaine de la mandoline. Les musiciens , spécialistes de cet instrument viennent de toute la planète à Lunel.De Amérique du sud, en passant par celle du nord, de l'Italie à l'Irlande et au Brésil, ils seront présent pour ces internationaux de mandoline.Pour débuter les travaux le 26 Ulysse Band et Ewand shiels and Films feront découvrir la richesse de leur répertoire. Le 27 ce sera au tour de Jean Claude Asselin et Mike Marchall end nov' mandoline sextet d' entraîner les spectateurs dans des contrées musicales encore peu connues. Enfin cerise sur le gâteau le plus grand, avec Mike Marchall, Hamilton de Holanda, sera présent avec son quintet "Brasilianos" , de quoi terminer en beauté cette 3 ème édition. Parallèlement aux grands rendez vous, les apéros musicaux attireront un nombreux public.Les stages , découverte enfants et adultes et les master class contribueront à l'universalité de ce festival. Du jeudi 26 au samedi 28 octobre à 20h45- Halle Arnassan à Lunel. Tél. 04 67 42 06 81.
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JAZZ
Jean-Charles Agou à la Maison de l’eau et à Générac
Maraca Salsa & Latin Jazz Band à St-Gilles
La Redoute de Ballestras - musée A. Dubout - musée du Train musée 04 67 68 56 41 - bureau 04 67 07 73 82 office du tourisme 04 67 07 73 34 www.palavaslesflots.com Palavas-les-Flots © Dubout 8, rue de l’Argenterie - 34000 Montpellier Tél. 04 67 66 05 08 - Fax : 04 67 66 14 96 Fernando AGOSTINHO Sculptures Verre Soufflé 9 Novembre 2006 au 13 Janvier 2007 YOLANDE BASTONI GALERIE ECLA TS D’AR T 64, bd Gambetta - NÎMES Exposition du 17 novembre au 7 décembre 2006 www.yobastoni.com
A la recherche du volume
Stéphane Pencreac’h chez Hambursin-Boisanté
Entrez donc dans l’Hôtel Pencreac’h
Michel Duport fait partie des figures familières de notre région même s’il a choisi de retourner vivre à Paris.
L’Esca de Milhaud près de Vauvert dans le Gard, avant de présenter le prometteur Lucien Palen, lui offre un espace à même de lui permettre de montrer les diverses facettes de sa production.
Après avoir exploré toutes les variations colorées permises par la rigueur du découpage géométrique Michel Duport s’est efforcé de donner de l’épaisseur au plan et de considérer la surface peinte comme un objet à trois dimensions, quatre si l’on considère le temps passé à les considérer sous leurs différents angles de vue. Ainsi, dérange-t-il le classement traditionnel des activités artistiques par genres ou disciplines. Le tableau se déforme jusqu’au volume, notamment quand Duport les présente par groupes, exhaussé d’un socle de plâtre coloré, mais l’on peut également considérer que c’est l’objet sculptural qui s’est émancipé de son statut vertical et de la nécessité d’une assise sur le sol pour présenter d’autres atours en se glissant le long des murs. Et comme la couleur demeure à la fois présente et essentielle, cette production se situe dans un entre deux dérangeant pour le novice. Les formes se contractent comme dans un miroir déformant et proposent de curieuses excroissances, non sans humour analogique, toutes les possibilités concevables. Ainsi peut-on parler à leur égard de jeu, dans tous les sens du terme et notamment au sens physique. Les combinaisons peuvent se présenter sur le mur en constellations de petits formats ou bien trancher par leur dimension imposante, notamment quand Duport re-sollicite la toile. Toutes les virtualités combinatoires sont permises, l'allusion éventuelle à des référents semblant offerte de surcroît. Il s’agit surtout de donner des formes à la couleur, suggestives et non illusionnistes. Celle-ci éclate dans l’espace qui lui permet de se révéler en évitant la tradition frontale. Chaque pièce s'avance au devant du spectateur, invite à pénétrer ses interstices intimes, à esquisser un regard oblique qui modifie ainsi la perception. L'assemblage joue aussi sur un décalage entre diverses épaisseurs ce qui perturbe le rapport habituel que le regardeur entretient avec l'objet regardé. Duport ne nie pas le travail en atelier, il s’en faut, mais l’assemblage des pièces réalisées a besoin du lieu d’exposition pour trouver en quelque
sorte sa finalité temporaire. Car si une combinatoire spatio-colorée s’impose, il va de soi qu’elle eût pu se présenter sous une multitude d’autres formes, temporairement non retenues. Ainsi, la peinture de Duport est-elle avant tout une question de choix. Elle s’approprie le lieu, qu’elle redéfinit en fonction des objets qu’elle s’apprête à recevoir et qui ne visent rien moins qu’à redéfinir la peinture, son champ d’intervention et les perceptions qu’elle est à même de susciter. Elle s’approprie un territoire qu’elle n’hésite pas à recouvrir de peinture, elle recourt au déplacement, celui des volumes peints ou celui qu’on attend du visiteur. La peinture n’est pas seulement un objet de vision, elle est objet de révision, permanente, de nos préjugés en matière picturale. Quelque chose essaie de se formuler dans cette production qui déploie une sorte d'alphabet à son usage, qui s'articule en mots ou en phrases abstraites, que l'esprit du visiteur peut toujours dès lors restituer. Pour les reformuler à son tour, et s’en approprier. Des toiles apparaissent ça et là, qui rappellent un état de la peinture que le peintre a cherché à dépasser et qui peut, à présent qu’il s’en est émancipé, revenir au premier plan comme simple objet de combinatoire, juste retour des choses et intégration dans le point temporaire d’arrivée des éléments supposés au départ. Les volumes alors se font socles, parfois étagères, les ombres jouent également le rôle de contrepoint. Enfin, il faut souligner la pris en compte de l’espace d’exposition qui devient comme une page musicale vierge à remplir de la partition colorée.
Lucien Palen, révélé lors de Chauffe Marcel, lui succèdera en collaboration avec Artélinéa. On sait que cet artiste prend tous les risques et se fait photographier dans des situations qui supposent un réel danger, ce qui le situe dans l’héritage d’un Chris Burden. Cette exposition sera l’occasion de le découvrir plus intimement. BTN Jusqu’au 4 novembre à l’Esca de Milhaud (Gard), Lucien Palen du 8 novembre au 8 décembre.
Tél.
Stéphane Pencréac’h est l’un des artistes les plus en vue parmi ceux qui sont apparus ces dernières années. On a pu le découvrir récemment au LACde Sigean ou à Sérignan et surtout, ce printemps, lors de la très sélective exposition du grand palais : La force de l’art. Il nous revient en nous invitant à visiter son hôtel pictural.
Alors que la peinture continue de bien se porter, merci pour elle, dans la mesure où elle s’enrichit continuellement des apports des techniques et technologies à même de la concurrencer, un certain nombre d’artistes ont fini par s’imposer (Cuzin, Castellas, Rousselot, Desgrandchamp…) ou par se révéler en France, ce qui est la cas de Stéphane Pencréac’h.
En fait, ce dernier fait flèche de tout bois. Il n’hésite pas à intégrer dans ses tableaux des photographies découpées empruntées, semble-t-il à son univers intime, à ses fantasmes qui pour la plupart rejoignent ceux du plus grand nombre, et à utiliser du polystyrène exsudé ou les procédés dits de sublimation de la toile en recourant à l’ordinateur. Il s’appuie sur des références culturelles empruntées à l’histoire de l’art, plus ou moins explicitement et n’exclut pas de trouer la toile ou de la découper au besoin. Sa peinture est figurative et fonctionne comme le contrepoint apparent des collages et autres procédés techniques dits mixtes qui affleurent en surface. Bref, on a affaire à un véritable bouillonnement de savoir et de technique qui figure assez bien notre espace mental encombré de mille informations simultanées.
«On sent que l’on pénètre un univers de tension que la pratique picturale parvient à féréder, articulées autour du thème de cet hôtel où nous sommes conviés»
Pour cette exposition l’artiste nous invite à visiter l’hôtel Pencréac’h, chaque œuvre pouvant représenter un appartement ou un coin moins rutilant de l’immeuble. C’est assez dire s’il s’agira de nous faire partager l’univers mental de l’artiste, sérié pour l’occasion, ce que les romanciers ont tenté Zola avec Pot-Bouille, Butor avec Passage de milan et Pérec avec La vie mode d’emploi. Mais ici dans une rigueur décomplexée, une grande liberté d’inspiration, une énergie roborative et une grande confiance dans la force affirmative du geste maîtrisé. On sent que l’on pénètre un univers de tensions que la pratique picturale parvient à fédérer, articulées autour du thème de cet hôtel où nous sommes conviés. L’artiste y habite en toute générosité. Un CD est produit pour l’occasion où il se réfère au goût du jour pour pénétrer avec nous les arcanes de l’hôtel Pencréac’h. Il fait de nous, dès lors, des voyeurs et la peinture une maison de rendez-vous où se prostitue généreusement la peinture.
Et puis, il nous arrive de faire souffrir ce que l’on aime, d’agresser, ne serait-ce que verbalement, ceux qui partagent notre territoire, dont la Peinture est partie intégrante. La peinture de Pencréac’h est en effet affirmative. Elle évite le repentir. Elle se veut avant tout inventive dans sa façon de réinterpréter la réalité d’un trait puissant dans une débauche de couleurs. Ses thèmes de prédilection sont le désir et la guerre donc la mort. En ce sens, elle se veut universelle.
Il ne s’agit guère d’un monde apaisé parce que notre réalité est faite de soubresauts, de convulsions et de manques avec lesquels il faut bien composer, à l’instar de notre intérieur psychique. Avec derrière l’humour ou la provocation, un certain sens du tragique, partant du sacré qui lui assure une gravité vivifiante. Car, l’existence est à l’image de la peinture. Une fois que l’on a compris qu’elle était morte, nul n’empêche qui que ce soit d’en refaire à jamais.
Jusqu’au 30 octobre, Galerie HambursinBoisanté. 15, bd Jeu de Paume à Montpellier. Tél. 04 67 84 43 17.
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BTN
ARTS PLASTIQUES
04 66 74 23 27.
Michel Duport à l’Esca de Milhaud
ARTS PLASTIQUES
Jana Sterbak au Carré d’Art à Nîmes
Corps combustible, attention danger !
Depuis son ouverture le Carré d’Art s’est toujours efforcé de rendre sensible au plus grand nombre l’œuvre délicate des grands noms de la création contemporaine. D’où cette petite rétrospective Jana Sterbak, canadienne d’origine tchèque dont la production ne saurait laisser indifférent.
Pas facile de résumer la production de cette canadienne qui a réussi à s’imposer sur le plan international et à se faire suffisamment connaître en France pour que quelque Frac s’en soit montré acquéreur. Jana Sterbak ne peut se voir cataloguée dans une discipline spécifique : elle se rapproche souvent de la sculpture et recourt à la vidéo, au dessin, à la performance, mais travaille surtout sur le thème du corps malmené, contraint, limité dans ses désirs. Ainsi, son œuvre la plus connue, du côté de chez nous, est-elle cette robe de viande, portée par un mannequin et censée être destinée à un albinos anorexique, comme quoi l’artiste ne manque ni d’humour ni de sens de la provocation. On pense à ces robes merveilleuses décrites dans les contes de fée et au détournement ironique des rêves de petite fille devant une réalité plus crue. Et puis, cet objet composé de cheveux humains et d’une sorte de manche de verre, posé sur une table à destinée médicale et dont on se demande quel(le) chat(te) il va fouetter. Jana Sterbak a également travaillé sur le thème de l’uniforme dans le but de dénoncer les contraintes infligées au corps.
D’origine tchèque, elle est plus qu’une autre sensible aux limites imposées à la liberté par les zélateurs du zéro (l’individu) et de l’infini (les masses).
Cet homme avec un code barre sur la nuque nous en montre la face libérale. Et que dire du film où se déclame la déclaration des droits de l’homme par la voix d’un homme sujet au bégaiement.
Mais, Jana Sterbak aura aussi accordé une grande importance au mythe de Sisyphe portant éternellement son rocher, vision tragique de la condition humaine et qu’elle a déclinée de plusieurs manières, dans le choix des pierres comme dans celui des manières de les porter. Même registre dans ces ossements inspirés des catacombes, présentés sur une table médicale. Quant à Sisyphe, l’artiste lui a accroché des lanières pour transporter ses rochers comme pour les transformer en sac à dos comme si le titan avait trouvé le moyen de diminuer sa souffrance et mis sa technique au service de son statut métaphysique. Cette dernière est omniprésente dans l’œuvre de Jana Sterbak qui ne
Papiers collés à la carte
cache pas son intérêt pour Camus par exemple. Ou nous incite aussi à considérer l’intérieur d’un cercueil en verre de telle sorte que notre image s’y réfléchisse en miroir. Plus récemment, l’artiste a accroché une caméra au dos d’un chien afin de donner une vision plus terre à terre, si l’on peut dire, des grandes immensités canadiennes ou des labyrinthes vénitiens. Le monde gagne sans doute à ne pas toujours se voir perçu à travers le point de vue du trappeur humain. Par ailleurs, la technologie la plus sophistiquée est mise ici au service d’une vision animale de la nature, de façon à nous la restituer dans sa continuité paysagiste, ce à quoi concourt l’installation des écrans, en panoramique syncopé. Elle remet également en question les conditions de réception de ses œuvres ainsi que la responsabilité des lieux d’accueil en proposant des chaises à siège de glace (une variation oppose le verre immuable et la glace qui fond) et qui donc se dissolvent en cours de journée avant de s’écrouler en grand fracas (rappelant la fonte des glaces dans le grand nord), ce qui oblige à les reconstituer quotidiennement, et à faire contribuer autrui à la recréation de l’œuvre. Le son joue également un rôle essentiel, qu’ils s‘agisse de ceux du chien dans sa promenade ou du fond musical qui la soutient. De même, le recours à l’électricité dans cette autre « robe » de métal, ficelée d’un linéament incandescent et assorti d’un message à l’attention du spectateur. Message d’amour qui inclut la dimension du danger ? Jana Sterbak s’adresse à chacun de nous de manière à ébranler ses certitudes et ses sentiments dont elle montre la face cachée, la négativité. Ce sont vingt-cinq années de production que le public pourra découvrir, souvent dérangeantes, surtout étonnantes d’inventivité. Pensons à ces planètes de verre, le monde à portée de mains, et qui nous disent à quel point la nôtre est fragile et combien il faut la manipuler avec précaution. Ou à cette robe électrique. Ou encore à l’artiste comme corps combustible.
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Du 20 octobre au 7 janvier, Carré d’Art, place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.
Comme chaque année, le Musée de Lodève oublie quelque peu ses touristes estivaux pour nous offrir des expositions plus confidentielles, moins tout public et davantage ouvertes à la production contemporaine. Cet automne et jusqu’au cœur de l’hiver, ce sont les toiles chaleureuses d’André-Pierre Arnal qui réchaufferont murs et cimaises.
André-Pierre Arnal est devenu, au fil des ans, une figure incontournable du paysage artistique montpelliérain, un des rares noms qui viennent à l’esprit dès lors que l’on s’interroge sur la capacité des artistes à incarner leur ville de résidence. Il s’est inventé, comme le disait Montaigne, « un dictionnaire » tout à part soi, c'est-à-dire un mode opérationnel de fabrication d’œuvres qui, l’inscrivant dans la tradition des Monet, Cézanne et autres peintres de séries, lui assure une grande souplesse et maniabilité de production. Par référence au tableau célèbre de Courbet, on pourrait avancer l’idée qu’une matrice est à l’origine de son monde pictural. C’est de celle-ci, en plastique, étendue sur le sol, badigeonnée et drippée, qu’il fait naître de peu courantes présences colorées, que le papier qui la couvre recueillera précisément, révèlera même puisque la surface de la matrice est cachée temporairement au regard de l’artiste. Ce qui se trame dans cette alchimie de l’entre-deux ne supporte pas la lumière, comme le négatif ou le papier sensible de la photo. Le papier utilisé par Arnal, maculé de traces colorées, c’est un peu le lexique de l’artiste, ce à partir de quoi il va articuler formes, composition et couleurs, sur le support qui se transforme en surface. Suit alors tout un travail de découpage, d’organisation consécutive à des choix, de collage enfin, sur le support choisi (toile, carte, papier). Ainsi, les mots se font-ils phrase, énoncés, textes, discours et à l’extrême limite, en tant qu’il suscite l’émotion du regardeur, poème, marque de fabrique, mythologie personnelle, celle que Barthes supposait au style personnel.
André-Pierre Arnal a découvert, dans les cartes de géographie, un matériau avec ses qualités propres qu’il lui est loisible de conjuguer à ses effets de style. La carte réduit la réalité à son expression graphique et colorée la plus infime. Elle est représentation et par là même appropriation d’un territoire, territorialisation si l’on veut, du désir notamment.
En quelque sorte elle ramène la réalité à la condi-
tion d’un plan. Par là même, elle se rapproche de la peinture dont elle métaphorise l’aspiration à couvrir la surface, du moins celle qui, comme chez AndréPierre Arnal, se limite essentiellement à l’expression de matières colorées, en un certain ordre assemblées. La peinture, au fur et à mesure qu’elle s’est libérée de la figure, s’est décantée jusqu’à se suffire de ce qui la constitue fondamentalement : la lumière, la matière, les valeurs. Ainsi, voit-on apparaître dans les dernières œuvres du peintre, et en particulier dans les grands formats exposés à Lodève, sur toile libre, une carte de type inattendu. Les interventions de papier coloré, collé sur le support, semblent alors comme le grossissement, à une échelle supérieure, des contours géologiques de la carte-mère, laissés quant à eux, apparents. Cela crée l’illusion du rapprochement arbitraire de deux réalités perçues à travers des échelles différentes mais qui cohabitent, l’espace du tableau ou de la toile, sur le même plan. Ainsi, dans nos rêves, qui procèdent également de la métaphore, deux espaces mentaux différents se conjuguent-ils dans l’effusion d’une image.
On repère aisément des constantes dans la production d’Arnal, qu’il s’agisse du recours à la symétrie, au pliage-dépliage, à la confiance absolue accordée à la couleur. Depuis ses ficelages, pinceaux roulés et autres droites perverses, l’usage du pochoir a été pour lui une façon d’affirmer la toile comme plan non soumis aux charmes de la tridimensionnalité. On retrouve l’usage d’un rouleau prompt à encrer dans l’exposition de Lodève mais surtout le papier collé, imbibé de couleurs, en tant qu’il trouve son exutoire sur la surface, est comme l’avatar du châssis, ou du cadre. Ainsi, les constituants mêmes de la peinture suffisent-ils à la faire s’exprimer, à la faire parler, indépendamment des référents réels qui l’environnent.
Du 17 novembre au 11 février au Musée de Lodève, square G. Auric. Tél. 04 67 88 86 10.
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André-Pierre Arnal au Musée de Lodève
Guinovart
Du 21 octobre au 23 décembre 2006
tél. 04 68 34 14 35 mail : info@acentmetresducentredumonde.com
Chapelle de La Salamandre à Nîmes
André Jomelli
Le silence éternel de ses espaces infinis m’effraie, écrivait Pascal. Et la nature a horreur du vide…
L’homme aussi, pour ne point céder au vertige, cherche à se rattacher à tout ce qui, de près ou de loin, représente un tant soit peu de stabilité. Ainsi, les astres et constellations sont-ils de précieux gardefous sur l’abîme illimité du firmament. Des points de repère au milieu du chaos. La peinture se méfie tout autant de la vacuité. Il lui faut des repères, une organisation fermement charpentée, des codes, des règles de goût et des couleurs. Chez André Jomelli, cette nécessité d’organiser le chaos est redoublée d’une part de sa tendance à privilégier le travail en séries, de l’autre par le choix de ses thèmes de prédilection parmi lesquels se distingue une attention particulière portée aux signes du zodiaque. Au nombre de douze, ils se subdivisent eux-mêmes en quatre types de signes, les éléments fondamentaux, auxquels le peintre fait correspondre un certain nombre de couleurs. Jomelli les préfère vives et il ne les soumet pas à l’autorité d’un dessin préconçu. C’est la distribution des plages colorées, étendues généreusement de façon synthétique sur le tableau, qui génère la forme, jamais figurative mais quelque peu allusive
ARTS PLASTIQUES
dans les jeux de tension ou de ressemblance formelle. Ainsi, chacun peut trouver dans un tableau zodiacal de Jomelli ce que son imagination, ses références culturelles (religieuses notamment), sa connaissance de la peinture l’autorisera à y voir. N’en est-il pas de même dans notre lecture commune de l’horoscope en lequel nous nous efforçons de trouver un peu de sens aux incertitudes d’un destin bien incertain ?
Le plan du tableau chez Jomelli est comme un peu d’espace volé au ciel, ce n’est pas par hasard s’il a toujours été hanté par le thème solaire. Il y a chez lui, un acharnement de voleur de feu dans ses effets de lumière. Eclairer le tableau, éclairer la peinture, éclairer les autres : en ce sens on peut parler d’une œuvre prophétique en tant qu’elle ne fait que révéler ce qu’elle entreprend, prédire ce qu’elle va dire, annoncer ce qu’elle exécute, à la manière du poète, cet autre voleur de feu. En ce sens, la peinture de Jomelli, dans son prétexte zodiacal, peut-être dite prophétique : les signes du zodiaque l’y prédestinaient, le permettaient, le « Prométhée »... BTN
Du 13 octobre au 15 novembre, Chapelle de la Salamandre, place de la Salamandre à Nîmes.
Tél.04 66 76 23 90.
Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes
Pierre Schwartz
Apeine Marie Warscotte et ses peintures toutes en nuance, griffées, vaporeuses et féminines décrochées (on peut en voir jusqu’au 15 octobre chez GM galerie), les murs masseront place à des litho d’Arman, l’espace accueille ses objets qui nous sont devenus pour la plupart si familiers. Ah Arman ! J’avais vingt ans. Je visitais Arles. Dans un cloître, on présentait les œuvres d’Arman. Ça râlait ferme à la sortie. Et ce n’est pas de l’art, et de qui se moque-t-on, et casser un violon si ce n’est pas une honte. Pour la première fois, je montais au créneau. Je m’improvisais critique. Sans doute estce grâce à cette première rencontre avec un art qui soit réellement de notre temps que je le suis un tant soit peu devenu. Arman est l’un des artistes français parmi les plus importants des années 60 : ses accumulations d’objets en font l’un des chefs de file du nouveau réalisme. On a rarement poussé aussi loin l’art de montrer les revers de la société de consommation, notamment quand il expose des détritus dans de l’altuglas ou des objets liés à la féminité dans un buste de mannequin transparent. Aussi loin aussi l’exploration des vertus de la répétition. De reconsidérer les procédés de fabrication du volume. Cela suppose un certain sens de l’observation mais aussi de la composition car accu-
muler ne suffit pas, il faut que la présentation retenue relève de l’esthétique. Au demeurant, les objets sont souvent empruntés à la réalité quotidienne la plus banale : couverts, outils, objets du quotidien (brocs) ou plus inquiétants (masques à gaz) voire matériaux du peintre. Une accumulation de clés à molettes figure un curieux porc-épic, les pinceaux adoptent la forme d’un piano à queue, des tubes et leur contenu passent de la matière vile à l’or. Beaucoup d’humour là dedans et de critique des idées reçues. Un peu d’iconoclasme aussi quand les statues sont coupées en deux moitiés. Ses tableaux au violon ironisent sur la notion même de représentation, qu’elle soit figurale ou néocubiste. Ses empreintes prouvent que l’on peut bien se passer de pinceau. Certes, ses réalisations sont de plus en plus ouvertes au public des collectionneurs de belles choses plutôt qu’à l’innovation et au renouvellement. Il n’empêche. Quand on a été le meilleur une fois, on le reste pour l’éternité. Arman nous a quitté il n’y a pas si longtemps. Il est toujours frustrant de ne plus pouvoir dire aux gens combien on les aimait quand il en était temps. BTN
Du 13 octobre au 5 novembre, Maison des Arts, 19, Av Abbé Tarroux à Bédarieux.
Galerie Tenyidor à Collioure
Serge Lunal
Révélé au CAC du Cailar, Pierre Schwartz a roulé sa bosse et surtout ses appareils dans le monde entier, à la recherche de poteaux de football qui pouvaient tout aussi bien passer pour des cadres dans la cadre, un espace qui servait de prétexte à montrer l’environnement qui les accueille, dans ce qu’il peut avoir de surprenant. Mais ce photographe qui connaît si bien les peintres a bien senti que la spécificité de son travail tenait à la place prépondérante du mouvement. C’est la raison pour laquelle, pour cette exposition d’automne, il prend en quelque sorte la taureau par les cornes (lui qui leur a consacré quelque série) et s’intéresse aux différents rythmes de vie qui distingue chaque peuple et chaque individu au sein d’une communauté humaine plus ou moins concentrée. De sorte que ce qu’il nous propose, dans cette cité d’Aigues-Mortes où le temps semble s’être arrêté, c’est ni plus ni moins une expérience de la durée. Qu’il s’agisse des
démêlés d’une camionnette poussive dans le flot de circulation urbaine ou des cadences individuelles adoptées par chacun, dans la rue, sur les trottoirs, en fonction de ses urgences et priorités l’œuvre de Pierre Schwartz s’interroge sur notre gestion du temps. Dans les séries présentées, il s’agira de faire fonctionner plusieurs moments sur le même plan, dans l’esprit des pionniers de la photographie et de leur décomposition de l’image en mouvements qui aboutira on le sait au cinéma d’une part, à un renouvellement des formes artistiques du côté du futurisme, du néo-cubisme et de Dada d’autre part. Tout cela présenté à échelle humaine, ce qui nous rend davantage sensible encore au temps de l’autre qui est aussi le nôtre, pour qui l’aura bien cherché. BTN
Jusqu’au 8 janvier, Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 53 38 60.
La production actuelle de Serge Lunal s’efforce d’affirmer une absence, un vide central, un rien à nier, partant quelque chose à révéler. Autour de ce vide s’élabore la construction du tableau. Il n’est pas dépourvu de sens, on peut même dire que tout l’intérêt du travail actuel du peintre réside en la mise en exergue d’une réserve centrale, immaculée, soulignée par fois de cernes. C’est la raison d’être de cette géométrisation en creux de la surface par le biais d’une forme qui symbolise l’unité, celle du cercle et de ses avatars déclinés. Il est en effet, en chaque artiste, un lieu intime dont l’œuvre cherche à cerner le secret, quitte à passer pour ce faire par le biais de l’autre, le regardeur. Chez Lunal, il prend la forme d’une évocation circulaire, déformée jusqu’à l’ellipse, parfois jusqu’à l’allusion discrète à un cœur stylisé. On retrouve ce point qui, comme le disait Mondrian, joint la terre au ciel par le biais de la verticale dans les toiles dites libres réalisées par Lunal.
Dans les pièces de lin montrées à Collioure, le support non tendu, à peine apprêté, exhibe sa couleur, sa texture d’origine, cernée par un jus de couleur fluide et à même d’imprégner légèrement la toile. On repère alors deux interventions plus appuyées : et tout d’abord ces sortes de droites colorées qui viennent soit cribler la forme centrale, soit créer un rapport de tension, d’équilibre entre deux forces antagonistes, soit la désigner tout simplement. Ainsi, se voit-elle confirmée dans on statut de lieu utopique, qui sans doute n’existe que dans un ailleurs perdu mais pour lequel l’arpenteur humain déploie ses chaînes que sont les oeuvres. Car peu importe ce qu’il est, ce lieu, s’il justifie la quête, l’essor étant plus essentiel que l’arrivée effective en terre promise... Ou dans la lune… BTN Jusqu’au 3 décembre, Galerie du Tenyidor 10, rue de la Prud’homie à Collioure (P.-O.). Tél. 04 68 82 55 95.
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Arman
Maison des Arts de Bédarieux
© E d o u a r d H a n n o t e a u x © B a n c o t o
La Vigie à Nîmes
Cela fait belle lurette que les artistes se sont rendu compte que le lieu d’exposition était au moins aussi important que les choses que l’on y expose, à tel point qu’il pouvait servir à la fois de prétexte, de support et de sujet de réflexion.
A la limite l’œuvre est l’interprétation qu’un artiste offre d’un lieu dans lequel il travaille comme on dit in situ.
La Vigie nous avait habitués à des rencontres. Plusieurs artistes s’en partageaient l’espace à partir d’une même thématique. Pour cet automne, elle a cependant fait une entorse à ses principes en offrant à un artiste qu’elle a déjà sollicité, Daniel Schmitt, une possibilité d’interpréter sa partition du lieu. C’est la lumière qui semble devoir être mise en exergue, en tant qu’elle modifie l’instantanéité de la perception. On se souvient des diverses vues de la cathédrale de Rouen, peinte par Monet à diverses heures de la journée selon diverses saisons. C’est un peu cette
Forteresse de Salses (Aude)
Que
ARTS PLASTIQUES
expérience là que voudrait actualiser Daniel Schmitt en offrant au visiteur, aux heures de visite, une expérience exceptionnelle de sa propre temporalité, de l’unicité d’un instant ? Pour ce faire l’artiste jouera sur une dialectique extérieur/intérieur, autour du jour fourni par les fenêtres, sur l’usage de rideaux ou de matériaux réfléchissants, d’inflexions données par certains éclairages, des virtualités offertes par la spécificité des pièces de ces anciens appartements qui en ont gardé les traces, sur l’usage de peintures murales ou d’interventions ponctuelles proches de l’installation, bref tout ce qui est à même de proposer une vision temporaire et unique du lieu. Moyen aussi de nous amener à pénétrer l’univers d’un artiste. Au fond il s’agit toujours de rencontres…
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Jusqu’au 28 octobre, La Vigie - 22, rue Clérisseau à Nîmes. Tél. 04 66 21 76 37.
Lieux de belligérance
l’aspect majestueux de cette forteresse qui tient du château médiéval et du fort moderne n’effraie pas l’amateur d’art de qualité. Le parcours du combattant de ce lieu voué à la guerre est semé de surprises puisqu’une énorme racine nappée de résine ou une œuvre en métal semi-circulaire de Toni Grand, récemment disparu nous attend près du puits de la cour carrée ou dans quelque cave plongée dans l’obscurité. De même la chapelle voûtée rappelle que Daniel Dezeuze a exposé récemment ses armes bricolées à partir d’objets laissés pour compte, de même que ses dessins au pastel, prolongements inattendus de ses recherches sur le châssis, la perspective, les rapports de tension et de projection. Mais, le parcours met en exergue trois artistes traitant du thème de la guerre, des traces qu’elle laisse sur la terre, de la frontière aussi. Tel est le cas de Sophie Ristelhueber dont les quinze tableaux photographiques représentent des paysages cisjordaniens sacrifiés par les événements, axes de communication et de transport, détruits, de manière un peu dérisoire parfois, mais laissant des traces, des cicatrices ou des plaies remarquables sur la surface terrestre. Des balustres nous séparent des œuvres comme pour nous prévenir d’un danger comme si l’artiste avait voulu nous sensibiliser à ce qu’elle montre et aux conditions particulières d’effectuation de son travail. Reconsidérant le paysage dans une perspective dérangeante cette œuvre se situe à la frontière de l’art et montre un artiste préoccupé de l’état du monde, engagé si l’on veut,dans une perspective pacifiste. Cet aspect quelque peu réaliste est accentué dans les vidéos de Till Roeskens, qu’il s’agisse sur les imagesflash de son inventaire iconique, à partir des traces laissées par un dortoir occupé par les soldats dans le camp de Rivesaltes. Mais c’est surtout son film documentaire sur l’histoire du camp qui retient l’attention, la face cachée des choses se révélant progressivement, un peu comme nous nous habituons peu à peu à l’obscurité en laquelle nous plonge volontairement l’artiste. Le texte montre la difficulté à raconter un tel lieu. Enfin Renaud AugusteDormeuil ne se contente pas de solliciter l’audiovisuel même si une bande de son accompagne son installation principale ; Il recourt également au tactile, les murs étant couverts de codes de guerre en braille sur page blanche. A toucher donc plus qu’à lire le déchiffrage se faisant par le biais d’un nonvoyant. Juste à côté sur fond noir une série de tableaux est accrochée. Ils figurent le ciel tel qu’ont pu le voir pour la dernière fois les habitants d’Hiroshima, Nagasaki, Dresde, Guernica, Caen etc. Un travail bouleversant à la fois sur l’intrusion de l’horreur dans la beauté et sur la relativité humaine par rapport à la pérennité des choses célestes. Dans l’ensemble des points de vue singuliers sur la guerre et la paix dans un haut lieu catalan qui a connu alternativement l’un puis l’autre.
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Jusqu’au 24 décembre, Forteresse de Salses-leChâteau (P.-O.). Tél. 04 68 38 60 13.
Château-Musée
de Bélesta
nos Maurin/La Spesa, les étagères décorées d’objets quotidiens reproduits par Etienne Bossut et qui s’apparentent à des objets en plastique à l’usage des enfants ou la machine à écrire qui ne tape qu’un caractère du regretté Richard Baquié et qui témoigne, audelà de leur aspect ludique de circonstance, de l’écart technologique entre la préhistoire et nous. Tout au long des premières salles, Pierre Granoux offre une vision du porte-bouteilles, ready-made fameux de Marcel Duchamp, thème bienvenu car la culture du jus de la treille est incontournable en cette région (la boutique en témoigne), qu’il présente en pièces détachées ou en miniature dans d’autres bouteilles du cru. Enfin et surtout un très impressionnant court-métrage en boucle d’Uri Tzaig, montrant une partie de basket sans enjeu, sans panier, sans adversaire même tous les joueurs portant le même uniforme. Une manière de montrer que malgré ses remarquables progrès l’humanité tourne en rond, un peu comme des animaux de laboratoire qui s’agitent en vain.
29 octobre, Musée de Bélesta (P.-O.).
Galerie Photo à Montpellier
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Jusqu’au 4 novembre, Galerie Photo, Esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier Tél. 04 67 60 43 11.
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BTN Jusqu’au
Charmant petit musée voué à la préhistoire et qui pâtit quelque peu de la renommée de son voisin Tautavel, plus pour longtemps on l’espère car la visite du château vaut le détour : pour l’intérêt de ses présentations interactives, les reconstitutions plus vraies que nature de fouilles, de sépulture collective ou tout simplement de scènes de la vie d’un au-delà du temps jadis et puis bien sûr ses collections rares du néolithique du cru. Mais, l’expo 2006 intitulée « Images d’enfant » s’ingénie à mêler les genres et les époques puisque s’y est immiscée la présence discrète de Marcel Duchamp. Ainsi, alors que le néolithique trouve ses marques en ce château médiéval, la préhistoire se conjuguet-elle à l’histoire, l’enfance de l’art – rupestre notamment – aux déclinaisons de l’art d’aujourd’hui, l’univers de l’enfance, de ses poupées et de ses représentations diverses à celui des adultes, un espace didactique voué avant tout à la science ethnologique ou anthropologique s’ouvrant à la pensée artistique contemporaine. Au fil des salles vouées aux reliques laissées par nos ancêtres roussillonnais sera-t-on attentif à la recherche sur l’identité de l’artiste menée, depuis qu’ils se sont fixés la patate verte comme emblème universel, par Tél.
06 08 45 41 38 ou 04 68 84 55 55.
Jeux Divers Daniel Schmitt
Frédéric Jaulmes
Il
est des moments où l’on a envie de se rincer l’œil de tout ce qui nous sollicite et où l’on se laisse porter par le charme d’un instant. Je tente ainsi de définir à la fois la motivation qui a porté Frédéric Jaulmes à photographier des sphères de glace fondante et le plaisir réel que le spectateur peut prendre à compéter cette série. En fait cette boule de glace suspendue suppose une mise en scène et donc une certaine complicité avec la nature environnante dont la boule restitue des images inédites, déformées ou singulières. On pense ainsi à un microcosme oculaire qui nous aiderait à voir la réalité, une sorte d’instrument d’optique qui constituerait comme un troisième œil, celui que la nature porte sur elle-même. La nature ? Pas tout à fait toutefois si l’on considère que la glace est confectionnée méticuleusement et mise en espace avec rigueur par le photographe qui fait donc intervenir la dimension culturelle liée à la présence humaine. Ainsi, joue-t-elle le rôle de révélateur car la nature ne saurait se réfléchir elle-même. Elle a besoin du regard de l’homme pour exister. Les poètes l’ontbien compris qui disent que, sans le regard, la vague n’est plus la vague et l’étoile n’existe pas. Frédéric Jaulmes propose sa conception dépouillée du paysage. Inversé ou déformé il révèle l’une de ses virtualités dans un souci de saisir l’inattendu. L’inattendu mis en boule Cela ne dure que le temps qu’il faut à la sphère de glace pour fondre après avoir fait son œuvre, après avoir fait œuvre, comme quoi la quête de la beauté suppose quelque part un sacrifice. A ce propos, une sphère de glace fondant lentement sera présentée tous les jours durant l’exposition. Façon de nous rappeler la fragilité tragique de la condition de l’homme déterminé à laisser la trace de son passage au sein d’un univers pérenne. Ce que la photographie, ici de grand format, en couleurs de saison, dans des lieux familiers aux montpelliérains, à échelle humaine donc, restitue superbement.
Sophie Ristelhueber
VILLE DE BAGNOLS-SUR-CÈZE
Concerts de musique de chambre
Centre Culturel Léo Lagrange
V V e e e n n n d d r rre e e d d i ii 6 6 o o o c c c t tt o o o b b r rre e e-- 2 2 1 1 h h 0 0 0 0
Hélène Mazgaj Mezzo-Soprano et son ensemble instrumental - Violon, Violoncelle, Piano
Vivaldi, Caccini, Brahms…
S S a a m m e e d d i ii 7 7 o o c c t tt o o b b r rre e e-- 2 2 1 1 h h 0 0 0 0
Odile Gérard & Aliona Torenko
Duo Flûte et Piano
Poulenc, Schubert, Ibert…
D D i ii m m a a n n c c h h e e 8 8 o o c c t tt o o b b r rre e e-- 1 1 7 7 h h 0 0 0 0
Dans le cadre des Floraisons Musicales
Claudi Arimany flûte & le Quatuor de l’Orchestre National de France
W. A. Mozart
V V e e n n d d r rre e e d d i 1 1 3 3 o o c c t tt o o b b r rre e e ––– 2 2 1 1 h h 0 0 0 0
Centre Culturel Léo Lagrange
Jaleo - Le bal des suds
La parfaite fusion entre flamenco, jazz et musique indienne…
Louis Winsberg
L L u u n n d d i ii 3 3 0 0 o o c c t o o b b r rre e e-- 1 1 4 4 h h 1 1 5 5 Dans le cadre d’un été au ciné – cinéville Cinéma
Expositions au Centre
10h-12h/14h-18h
(fermé dimanches et jours fériés)
1 1 7 7-- 2 2 8 8 o o c c t tt o o b b r rre e e Peinture de Jean-François Brahin et Guy Broglia
3 3 1 1 o o c c t tt o o b b r rre e e-- 1 1 2 2 n n o o v vv e e m m b b r rre e e Collectif peinture, sculpture, tissage, papier et photo : S. Gas, M. Maudet, C. Wagner, A. Johannet
1 1 5 5-- 3 3 0 0 n n o o v vv e e m m b b r rre e e Les Picturales
Salon de peinture des associations Bagnolaises. Invité d’honneur : Michel Clarence
Renseignements : Mairie de Bagnols-sur-Cèze - Service Culturel : Tél. 04 66 50 50 54
Le Casino « Pompoko » de Isao Takahata - Film d’animation. V V e e n n d d r rre e e d d i ii 3 3 n n o o v vv e e m m b b r rre e e ––– 2 2 1 1 h h 0 0 0 0 Eglise St Jean-Baptiste
Mozart
temps » Bernard Soustrot, trompette ; Jean Dekyndt,
Avec la participation
de Bagnou. La Cigale A Cœur Joie, LaMiSol-Cèze V V e e n n d d r rre e e d d i ii 1 1 7 7 n n o o v vv e e m m b b r rre e e 1 1 4 4 h h 0 0 0 0 jeune public & 2 2 1 1 h h 0 0 0 0 tout public Centre culturel Léo Lagrange Théâtre « Le Tartuffe » d’après Molière Collectif Théâtre Lila - Mise en Scène Laurence Vigné D D i ii m m a a n n c c h h e e 1 1 9 9 n n o o v vv e e m m b b r rre e e-- 1 1 4 4 h h 3 3 0 0 Centre culturel Léo Lagrange « La légende de Gengis Khan » Chœurs et ballets mongols Tulpan Revue à grand spectacle J J e e u u d d i ii 2 2 8 8 n n o o v vv e e m m b b r rre e e 2 séances jeune public & 2 2 1 1 h h 0 0 0 0 tout public Centre Culturel Léo Lagrange Théâtre - « Le Petit Prince » de St Exupéry Mise en scène par Joël Collot Coproduction : Les Frocs du Ciel, Art Mixte & Tintamarre & Boudeficelle
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et son
orgue.
des chorales De Si De La, Li Voues
d’Art Rhodanien
Saint-Maur
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o o c c t tt o o b b r rre e e « En NOIR et BLANC » Dessins-Lavis-Gravures
© F G u e r e
Evénement
ARTS PLASTIQUES
Sérignan a son musée
L’ouvertured’un musée, le musée que l’Hérault espérait, en attendant virtuellement mieux, est suffisamment importante pour se voir soulignée, avant d’être commentée plus en détails dans le prochain numéro de L’Art-vues. Toujours est-il qu’André Gélis (Maire de Sérignan) qui avait déjà réussi à persuader Daniel Buren, entre autres, de réaliser dans son petit village de 7000 habitants sa plus grosse commande publique en France (ce qui laisse tout de même songeur) au théâtre de la Cigalière, André Gélis donc qui avait conçu, avec l’espace Fayet, l’un des trois ou quatre lieux les plus dynamiques de la région, crée une nouvelle fois la surprise… et quelle surprise ! Une surface d’exposition qui n’a rien à envier aux Magasin, Abattoirs et autres Mac/val, parmi les lieux les plus en vue voués à l’art contemporain. Des artistes comme s’il en pleuvait et non des moindres (dont des habitués du LAC) de Dado à Spescha, de Hybert à Vaera Molnar, de Nina Childress aux artistes islandais, de Desgrandchamps à Mayaux, Magnin, Ramette…) une collection qui ne boude pas les grands noms représentatifs de la cause régionale (les Bioulès, Bordarier, les sétois, Figarella, Fauchier, Di Martino, Saytour…), la plupart des mouvements des années 60 à nos jours représentés (Cobra, abstraction lyrique, Fluxus, Minimal Art, Art conceptuel, Supports-Surfaces, Figuration narrative, Figuration libre, BMPT…), une façade en céramique réalisée par l’immense Erro. Et cerise sur le gâteau, deux stars mises en exergue pour cette inauguration : le concept selon Lawrence
Wiener qui a réalisé un puits de lumière sur les lieux mêmes, des interventions dans chaque salle vouée pour l’instant à la collection, et des œuvres plus ou moins récentes de Daniel Buren, avec notamment les dessins préparatoires pour la Cigalière toute proche. Plus une cabane éclatée, qu’il a généreusement laissée à la disposition du musée. Et puis, Buren s’est approprié toutes les parties en verre de l’architecture des lieux, ce qui fait quand même une surface considérable, où la lumière, à travers les filtres colorés, joue son rôle à plein. Daniel Buren dont plus personne aujourd’hui ne remet en cause la production dérangeante et qui s’avère bien plus diversifiée que certains veulent bien le dire, notamment les américains qui l’ont adopté comme l’un des leurs. Un rêve devenu réalité. Ainsi, Sérignan, à quelques kilomètres de Béziers, occupe-t-elle une position centrale, entre Carré d’Art à l’Est et les musées de Céret, Collioure et St-Cyprien au sud-ouest. Une situation qui devrait s’affermir durant les prochaines saisons. Et contribuer à ce que les amateurs d’art contemporain sachent que le Languedoc, riche de tels musées, riche aussi de ses CRAC, Château de Jau, et autres ateliers Neitzert, riche de ses galeries de plus en plus nombreuses (Perpignan, Montpellier…) et de ses associations prospectives (La Cit, Aperto, Iconoscope…), riche aussi de son FRAC, est une région qui vaut le détour, et non le désert qu’on leur a tant prêché. BTN Jusqu’au 7 janvier, Musée de Sérignan 146, av. de la plage. Tél. 04 67 32 33 05.
Galerie N à Montpellier Espace Morastel à Mauguio
J.-L. Beaudonnet & petits formats (expo de groupe)
Encore un lieu d’exposition à signaler, parmi la constellation de galeries qui se sont ouvertes au fils des années au centre-ville, dans la proximité du Musée, du FRACet d’Hélène Trintignan. En attendant de découvrir plus en détail sa programmation, notons que la saison démarre avec J.-L. Beaudonnet, enseignant aux Beaux-Arts. Son motif de prédilection est un paysage montagneux, tel que certains pays du nord les conservent pieusement, loin de nos enfers industriels et souillures : un paysage sauvage, sans signe apparent de présence, inspirant un sentiment de solitude. S’y réactive le rapport de l’homme au monde qui l’entoure, l’accueille et de signifier l’activité picturale comme une lutte solitaire, surtout si l’on vise les sommets. Devant ces paysages de début du monde, le créateur se sent créateur. Et il le deviendrait si justement il atteignait la cime dont le tableau désigne le point culminant. Mais, il doit tous les jours sur le métier reporter son ouvrage. Le ciel, se découpant dans la mince frange qui culmine en haut du tableau, est comme la zone à atteindre, prétexte à pérenniser l’initiative. Sans doute, faut-il longtemps errer à travers les chemins non balisés que le peintre se doit de tracer, audevant de sa toile blanche, pour respirer peut-être un peu de cet air pur qui nous est promis en dernière instance, là-haut, dans les zones supérieures. Qui pose la question de la sublimation par la peinture soulève celle de nos pulsions les plus profondes et touchant à la gestion de notre sexualité. Beaudonnet n’est pas dupe des interprétations mystiques qui ont pu être faites de l’expérience picturale en général. C’est pourquoi il s’arrange pour
choisir des juxtapositions montagneuses en forme de falaises abruptes qui dessinent nettement la forme stylisée du sexe féminin. Sa spiritualité picturale n’a rien de puritain. Elle en révèle le refoulé : «l’ascèse sexuelle» en quelque sorte. Comme on le voit cette peinture est consciente de ses enjeux : elle accentue les effets de matière au premier plan pour captiver l’attention tout en situant son intérêt ailleurs : dans l’ambiguïté d’une démarche qui conjugue sexe et aspiration religieuse, matière et esprit, terre et ciel. La montagne cache la forêt, si par ce terme on désigne ce que certains se refusent à voir. Car, la peinture n’est pas seulement un objet décoratif. Elle est une chose mentale et territoire où sublimer nos pulsions. D’où la réintroduction de la figure qui entérine cette postulation.
Lui succédera une exposition des artistes de la galerie, consacrée aux petits formats. Eve Cirgue, Denise Ciurana, Alain Fillatre, beaucoup de travail de matière en technique mixte, Marco et ses déclinaisons du rouge, Nathan et ses terres de lune, Almerge dont on a apprécié naguère l’art de récupérer des objets mis au rebut et de les sacraliser dans des caissons à reliques, Scotto, Abric, Roquebenoit, Odelys. BTN
Jusqu’au 20 octobre. Galerie N - 21, rue des Balances à Montpellier. Tél. 04 67 57 76 48, expo de groupe jusqu’au 30 novembre…
Beaudonnet : Jusqu’au 15 octobre avec Danièle Vignaux - Espace Morastel, Cave coopérative, 531, av. du 8 mai 45 à Mauguio.
Tél. 04 67 29 65 35.
Puit de lumière de Lawrence Wiener
Toujours est-il qu’Arténim est toujours là et bien là. Malgré sa disparition maintes fois annoncée. La bouderie des uns, la moquerie des autres. Il n’empêche, la question est la suivante: Peut-on se satisfaire du monopole parisien ou apparenté ? Doit-on attendre que toute décision nous vienne du haut ? D’ailleurs ? Des hauts lieux et compétents commissaires ? Ne doiton pas aider tout ce qui, avec talent comme avec maladresse, tente d’en décentraliser le caractère jacobin ? Le salut vient-il toujours du lieu de pouvoir, manière de se délester à l’avantage des autres des responsabilités à prendre sur place ? Quitte à les critiquer eux aussi en cas d’échec…
Et cet autre : quels sont les véritables goûts des collectionneurs : enlevez-leur le conseil médiatique et la notoriété de l’artiste acheté. Lesquels sont prêts à prendre des vrais risques, liés à leur discernement ?
Ainsi, peut-on traiter avec légèreté, condescendance et mépris une manifestation qui certes ne montre que fort peu l’un des cent artistes recensés par la revue Beaux-Arts comme étant la vitrine de notre paysage artistique de ce XXIème siècle vagissant (Erro, Combas, Di Rosa chez A.D. galerie de Béziers, ou chez Pop Galerie de Pascal Saumade, quelques lithos ça et là, de Viallat ou de Di Martino notamment à la Dif galerie Art de Montbrison) mais qui fait pourtant intervenir ceux qui ne sont pas loin d’un tel top 100, quand ils n’ont pas simplement été injustement oubliés (Dezeuze, Mogarra, Mréjen, Fournel, Saytour, la plupart des peintres). Je n’en donnerai pour preuve que quelques noms qui vont de Klasen (Art Partner, Champigny sur Marne) ou Boisrond à Hamid Maghraoui (Esca) dont l’étoile grandit au firmament des stars de demain notamment pour ses photos des Zup, derrière des cartons d’emballage. Ou encore Olivier Bartoletti et ses cotons-tiges récupérés dont il tire des volumes déferlants (GM Galerie), Caroline Tapernoux galerie Lainé (Avignon)..
Au demeurant cette édition surprend par sa sobriété,
Retour sur la 7ème édition d’Arténîm
Sept ans. Les couleurs de l’arc en ciel. La série diatonique parfaite avant l’essor d’une nouvelle octave. Un septennat contre vents et bourrasques ponctués de critiques et adversités, de défections aussi, nul n’a réussi en France plus qu’ailleurs, dans notre région davantage encore que dans le reste de la France, à susciter l’unanimité. Le premier âge de la vie, révolu, disent certains.
sa rigueur. Manifestement, on a cherché l’équilibre, l’ouverture aux nouvelles tendances. Moins de galeries peut-être mais plus de choses à voir. Si l’édition de lithos est toujours présente (Les Quichotte de P. Loste chez Rémi Bucciali, Colmar, Loste expose conjointement chez H.Trintignan et Carré Ste Anne), la photographie s’y taille une place de choix amplement méritée qu’il s’agisse de la mise en scène d’une égérie de Lucian Freud en acteur du théâtre kabuki par Jacques Bosser (Castan, Perpignan), des fascinantes poses adoptées par des adeptes potentiels de relations auto buccales dans un étonnant Self Kiss (Pupsam et Frédéric Fouble, Paris), les objets d’art teintés de la patine du temps par Patrick Bergougnoux au stand de L’Art-vues, les flous de Sylvia Schildge, faux panoramiques et jeux informa-
tiques (Verrière) chez GM, des attitudes contrastés des visiteurs face à des chefs d’œuvre par J.-P Etienne, de Negpos enfin (Nîmes), portraits de femmes des rues d’artistes cubains, chiliens...
La vidéo en revanche, brille par sa quasi absence si l’on excepte le projet de Pincenat sur un tableau de David dont il se plaît à effacer le premier plan pour mieux faire ressortir le paysage. Comme quoi la vidéo ne saurait se passer de peinture… Evidemment, la peinture est omniprésente dans les stands, un peu répétitive toutefois, on a souvent l’impression de déjà vu, ne serait-ce que les années précédentes (cela témoigne du moins d’une certaine fidélité à des options particulières), beaucoup de peinture abstraite de tradition matiériste, coloriste et géométrique (Citons : J. Rouzaud chez Eclats d’art),
le prolongement des apports de la figuration libre ou du graffiti américain, tels qu’ils ont été intégrés ou singularisés par les nouveaux venus (Louis Philippe Vivien chez Toubkal, Speedy Graphito chez Art Partner, Soroma à la Cave, Jérôm Bauduin à l’Artothèque sud), le regain d’intérêt pour la production picturale de la part de jeunes (Damien à la Vigie), l’ouverture sur les arts du spectacle et du show biz, avec l’invité surprise Christophe Medard qui convoque Mick Jagger, Obispo, M… Avec trois bonnes surprises, la découverte de Mohamed Lekleti, galerie Jean-Marc Laik (Coblence, All), dont les personnes semblent en butte avec la mécanique ou en lutte avec la vitesse, les superbes acryliques de Petronilla Hohenwarter ou de Jacques Asserin (Arte Gaudi, Madrid) et les paysages verdoyants de Claire Lamy (Akka, Béziers). J’ai bien aimé aussi les copeaux de crayon mis en boules par Helg Stuber Nicolas (Gal Cupillard, Grenoble) ou les petits formats anecdotiques d’Alexandra Giacobazzi, avec collage et références BD des années 50 (Toubkal). Le design est bel et bien présent, prouvant combien il est si proche des arts plastiques traditionnels que bien malin celui qui, sans information préalable, ferait la différence (Maad, Paris).
Dans le même ordre d’idée, on saluera la présence d’un lieu voué à l’art aborigène. Et puis, il y a l’installation de Lili Fantozzi, toute en jubilation festive et quelque peu orgiaque, avec des œufs très suggestifs. Un enchantement permis par la ville de Sète. Eh oui mes goûts sont éclectiques même si je suis capable de hiérarchiser les valeurs, mais je ne vois pas au nom de quoi le fait de vénérer Rohmer ou Rivette m’interdirait de me faire plaisir en regardant les contorsions d’Uma Thurman dans les derniers Tarentino, en quoi le fait de vouer un culte à Michel Butor m’empêcherait de saluer l’avènement de Houellebecq, ni en quoi ma fascination pour Claude Lévêque ou Pierrick Sorin me défendrait d’écrire sur Duport, Viallat, Boitard ou d’autres artistes présents dans ce septième Arténim. BTN
ARTS PLASTIQUES
Evénement dans la Cité des Papes
12ème Parcours de l’Art en Avignon
Du 7 au 29 octobre, Avignon va vivre au rythme de la 12ème édition du Parcours de l’Art dont l’invité d’honneur est, cette année, le sculpteur Daniel Crobet. Près d’une trentaine de lieux accueille 46 artistes venus de tous horizons. Entretien avec Christiane Ponçon et Chantal Gobert les chevilles ouvrières de l’événement.
Après plus de dix ans, comment a évolué le Parcours de l’Art, programme-t-on de la même façon ?
Les conférences, les projections, les débats sont organisés autour du travail de l'invité d'honneur et choisis par l'équipe du Parcours de l'Art. Cette année la problématique interrogera les nouveaux territoires de l'oeuvre.
A partir de quels critères avez-vous mis en place cette 12ème édition ?
La volonté de l'équipe est de proposer au public (autant dans le domaine de la sculpture que celui de la peinture, de la photo, des installations, de la vidéo....) une grande diversité d'oeuvres qui montrent la création d'aujourd'hui à partir de démarches de qualité.
Quels en seront les temps forts ?
Les temps forts sont tous orientés vers l’échange, la rencontre entre les différents acteurs du Parcours : les artistes présents ou proposés par la programmation de films, l'équipe, nos partenaires et le public.
Le public participe de quelle manière ?
Il participe en tant que spectateur à qui l'on donne à voir mais surtout en tant qu'acteur qui participe aux débats, aux échanges avec les artistes, les conférenciers. Il voit, il écoute, il parle, il partage, il critique aussi et nous permet ainsi d'améliorer chaque année cette aventure car c'est pour nous aussi un moment privilégié et intense.
Comment s’est fait le choix des artistes ?
Les artistes ont été choisi parmi plus de 200 dossiers de qualité par un comité de sélection de six personnes (artistes, galeristes, amateurs, profs d'arts) lors de longues soirées animées car le choix est difficile et les membres du comité doivent arriver à un accord. Il faut argumenter, s'engager. Ce sont des rencontres passionnantes car basées sur le respect de la parole de chacun et du travail chaque artiste.
Pour les prochaines éditions, comment un artiste peut-il postuler ?
En proposant un dossier qui doit nous parvenir entre le 1er janvier et le 31 mars 2007.
(informations dans le catalogue ou sur www.parcoursdelart.com)
Des projets pour les prochaines éditions ?
Depuis deux ans, nous proposons des ateliers jeune public en partenariat avec les cinémas Utopia et l’Ajmi. Nous aimerions proposer des ateliers aux adultes sur une séance, une semaine ou pouquoi pas, avec un artiste en résidence qui pourrait durant le temps du Parcours nous accueillir dans un espace-atelier. Investir la ville comme lieu à part entière, avec des œuvres in situ, le temps du Parcours ou plus.. Ce ne sont pas les idées qui manquent, les désirs non plus .... .
Nous sommes presque tous bénévoles. Si l'aventure vous, tente vous pouvez nous rejoindre, et venir nous rencontrer pendant le Parcours à l’espace expositions de Vaucluse Développement place de l’horloge à Avignon.
Nous rappelons que toutes les expositions et les rencontres sont gratuites sauf les films à Utopia.
L’invité d’honneur :
Daniel Crobet vit et travaille près de Bagnols-surCèze. Né en 1936 en Suisse, il est pasteur de l’Eglise réformée de France lorsqu’il découvre en 1974, une œuvre de Calder à la Fondation Maeght de St-Paul-de-Vence. Bouleversé et fasciné par les équilibres et le mouvement, il choisit alors de se consacrer entièrement à la sculpture. « J’aime ce travail avec les équilibres parce qu’il me semble que je m’approche du monde, déclare t-il, de ce monde planétaire lui-même étonnamment en équilibre. A découvrir à l’occasion de ce Parcours de l’Art.
Renseignements : 04 90 89 89 88. www.parcoursdelart.com
A l'Espace Culturel de Châteaurenard
,Après son événement lié au Parcours de l’Art, la Galerie de l’Espace Culturel présentera deux nouvelles expositions :
• Elio Lussato - Peintures.
Elio Lussato joue sur des effets de matière, utilisant des matières nobles et naturelles. Il transforme sa palette au fur et à mesure de sa recherche existentielle et émotionnelle, la forte présence du geste indique un discours basé sur la composition et la ligne . En pleine possession de ses interrogations, il suit son fil conducteur, motivé par la recherche de ses origines et de son passé profondément ancrés dans son univers.
Nous entrons, petit à petit, sans limite et sans frontière dans un monde à la fois purement abstrait et abstrait figuré. Cette peinture empreinte de passion saura nous étonner. Vernissage le samedi 4 novembre à partir de 18h. Du 7 au 23 novembre.
• J.-F. Lerbret - Peintures
Une peinture extraite - non sans peinenéanmoins avec la plus grande sincérité, de la matière primordiale, et si la réflexion n'en est pas absente, c'est une peinture dénuée de toute idée préconçue. Les tableaux de Jean-François Lerbret se livrent peu à peu, dès que l’on s’applique à découvrir les différentes couches de peintures qui demeurent secrètes au premier coup d’œil et, cependant, révèlent leurs formes et leurs nuances. Faisons appel à nos différents modes de visions pour percevoir à travers ces œuvres notre propre évocation de l’image. Sa compréhension, n’exige du spectateur aucun savoir particulier, mais requiert simplement un regard attentionné, comme celui que le peintre porte sur le monde environnant, pour en laisser surgir l'inattendu. Vernissage le samedi 25 novembre à partir de 18h. Du 28 novembre au 16 décembre.
Galerie de l’Espace Culturel - 11, cours Carnot – Espace Isidore Rollande à Châteaurenard. Tél : 04 90 24 25 54.
l’art-vues • page quarante-neuf • octobre - novembre 06 ...
Sculpture de l’invité d’honneur Daniel Crobet
Présence des Arts organise pour la 5ème année son
« Salon des Petites Choses »
du 19 au 23 décembre 2006
Espace Jean Teissier
rue Général Berthézène à VENDARGUES
Toutes les œuvres ont le même format : 20/20. 500 toiles, aquarelles, photos etc…. toutes les techniques sont représentées et les artistes viennent d’un peu partout.
VERNISSAGE le Jeudi 21 décembre à 19h.
L’exposition est ouverte de 14h à 19h et le week-end de 10h à 12h et de 14h à 19h. Contact : 06 87 27 62 91 / 06 63 57 07 49
La Galerie Jean-Claude Reno présente
Gérard Calvet
du 3 novembre au 2 décembre
«La Méditerranée ! L'image qui s'impose aujourd'hui est souriante et heureuse : celle d'un terrain de jeu pour l'Europe. Mais dans la rude Méditerranée des années de jeunesse de Gérard Calvet, il fallait travailler dur et sans rémission. Sous son aspect serein et aimable, le peintre possède une capacité de travail qui lui valut d'être remarqué quand il était étudiant et qu'il n'a jamais perdue. Cette sélection d'œuvres récentes témoigne de la rigueur de son approche.»
Timothy King
Galerie Jean Claude RENO
10, rue St Firmin - 34000 Montpellier (Parking préfecture)
Tél / Fax : 04-67-66-37-30 Wwwgalerie-reno.com
Octobre
● Vendredi 6 octobre à la Bibliothèque Municipale
Les Contes Du Vendredi Section jeunesse "Les trois grains de riz" (pour enfants à partir de 5 ans) – Gratuit
● Samedi 7 octobre à la Bibliothèque Municipale (salle Barnole)
Samedi Ciné "De battre mon cœur s'est arrêté" - Gratuit
LIRE EN FÊTE à Saint-Estève
● Du 9 au 31 octobre – Locaux de la Bibliothèque Exposition "La Méditerranée des Méditerranées" 18 panneaux affichés et présentation de nombreux ouvrages sur ce sujet.
● Samedi 14 octobre à la Salle Jean Jaurès Spectacle poétique et musical oriental "GHAZAL". Par la Cie Al Médina dirigée par Abdou Belfaquih. A l'issue du spectacle seront annoncés les résultats du concours de nouvelles "Grain de sable". Cette manifestation sera suivie du verre de l'amitié offert par la Municipalité. Gratuit
● Mercredi 18 octobre : Ateliers de calligraphie – Salle Barnole
Atelier enfants (à partir de 8 ans) de 15h à 17h. Ateliers adultes de 20h à 22h. Une participation de 2 euros sera demandée par personne.
"La Méditerranée"
’Av
expos
Berthe Morisot au musée de Lodève
,Les toiles particulièrement lumineuses de Berthe Motisot se détachent avec harmonie de ces fonds royaux. L'essentiel des toiles présentées sont des portraits de femmes. Ce regard porté sur la féminité du 19ème, a des accents anthropologues. Rentrer dans cette exposition, c'est partir en voyage à l'époque des impressionnistes.
Il faut reconnaître que Berthe Morisot était bien entourée. Épouse d'Eugéne Manet, elle était la belle sœur du célèbre Edouard. Ses amis se nommaient Monet, Renoir, Degas, Mallarmé. Si elle vécu à l'ombre des impressionnistes, elle n'en fut pas moins un membre à part entière. Travaillant sans relâche, marquée par le style, Monet aurait aimé exposer avec elle, c'est dire la reconnaissance qui lui était donnée par ses pairs.
Son environnement social la mettant à l'abri du besoin, elle ne vendit jamais sa peinture pour vivre. Certains ont affirmé qu'elle n'avait pas eu de succès car c'était une femme ! Il faut dire que s'affirmer femme et artiste de surcroît, n'était pas chose facile à l'époque !
Les nombreux portraits qui composent son œuvre reflètent la condition féminine de l'époque. Intérieurs et extérieurs se mélent.
Les couleurs sont nuancées, douces et tendres. Les tons, paille d'été dominent, les pastels enveloppent des ambiances intimistes, la délicatesse du trait est exquise.
Au Musée de Lodéve, jusqu'au 29 octobre. Tél. 04 67 88 86 10.
Till et Léopold Rabus à St-Cyprien
Pour la première fois en France, les deux jeunes artistes suisses Till et Léopold Rabus présentent plus de vingt huiles sur toile et une installation aux collections de Saint-Cyprien.
Produisant des peintures de facture classique, Till et Léopold Rabus partagent un goût pour la précision et une obsession pour le détail directement hérités de la peinture traditionnelle.
Leurs univers très personnels (ils ne peignent pas ensemble) se rejoignent dans un imaginaire énergique, parfois violent ou érotique.
Tissant de forts liens avec l’histoire de l’art moderne (par exemple avec le photo réalisme américain, le pop art ou encore Francis Bacon), ces œuvres développent une réalité dure mais non dénuée d’une certaine ironie. Egalement, fort sentiment d’étrangeté renvoie aux monstres de Jérôme Bosch ou au cinéma fantastique.
La prédominance de la peinture constatée ces dernières années aux Etats-Unis et en Allemagne touche à présent la France.
Du 13 octobre au 21 janvier, Collections de St-Cyprien – Place Desnoyer (PyrénéesOrientales) Tél : 04-68-21-06-96.
Maurice Loutreuil «L’insoumis» 1885-1925
au Musée d’art moderne de Céret
,Le Musée d’art moderne de Céret s’attache à relire l’histoire étonnante de la ville pendant tout le 20ème siècle. Pour cela, régulièrement des expositions sur les artistes qui sont venus y séjourner sont présentées au grand public, accompagnées de catalogues afin de publier ces recherches et redonner un sens historique à la ville de Céret. Cet automne, le Musée d’art moderne de Céret présente une grande partie de l’œuvre de Maurice Loutreuil qui fréquenta Céret et Collioure en 1919, en compagnie de son ami André Masson. L’exposition regroupe plus de 150 pièces et donne à lire le travail de cet artiste de la manière la plus exhaustive possible. Elle a été organisée conjointement par le musée d’art moderne de Céret, le musée de Tessé et le Centre Culturel de Sarthe. Cent vingt ans après la naissance du peintre, au moment où, avec le recul nécessaire, l’Histoire se ré-écrit avec plus de rigueur, on reconnaît maintenant la part prépondérante qui lui revient, en tout cas à partir de 1920 et jusqu’à sa mort précoce en 1925, dans la vie de Montparnasse. La stature de cet artiste a été mise en évidence par les expositions importantes qui lui ont été consacrées dans les vingt dernières années, et notamment, par l’exposition organisée à Paris au Musée Antoine Bourdelle en 1994. Du 21 octobre 2006 au 18 février 2007 au Musée d’art moderne de Céret – Tél : 04-68-87-27-76.
Jean Dussau au Musée de Frontignan
,Du 14 octobre au 26 novembre, le Musée de Frontignan la Peyrade propose sa dernière exposition de l’année en accueillant Jean Dussau, un artiste français expatrié en Allemagne, dont la renommée est internationale.
Cette exposition sera également l’occasion de donner à voir une forme d’expression artistique peu montrée et pourtant très appréciée du public: le collage.
Dans ses travaux, Jean Dussau fait un pas de plus que la plupart des autres collagistes. Il ne procède qu’avec des petits morceaux de papier colorés et les réaffecte dès qu’ils sont au stade des éléments les plus réduits du tableau. Lorsqu’il désire représenter un papillon, il a recours à tout autre papier ou motif en couleurs, par exemple deux champignons, mais en aucun cas un papillon. Les découpures de papier sont pour lui ce que sont des coups de pinceaux pour un peintre: l’œil ne peut identifier une forme que lorsque plusieurs d’entre elles sont assemblées. Il maîtrise à tel point sa technique que les jonctions sont à peine percevables. Lui, qui ne savait comment exploiter le crayon et les effets de la perspective, réussit grâce à des milliers de découpures à créer des espaces cosmiques et des paysages d’un romantisme fascinant.
Du 14 octobre au 26 novembre au Musée Municipal de Frontignan la Peyrade. Tél: 04.67.18.50.05.
Au Musée des Beaux-Arts de Nîmes
,Jusqu’au 7 janvier: exposition «Lumières et Contrepoints dans les collections». Le thème de la lumière se développe au Musée des Beaux-Arts par une confrontation dans un esprit de complémentarité et de continuité. Une évocation déclinée au long de la visite par des œuvres contemporaines de Carré d’Art venant en contrepoint rappeler qu’en 1986, la rénovation de J.M. Wilmotte fut «un grand geste de clarté»
- La fête de la science : Le Musée des Beaux-Arts en partenariat avec le Lycée Daudet propose, en relation avec l’exposition «Mathématiques et Arts» présentée au Lycée du 9 au 14 octobre, une visite guidée spéciale :»Les mathématiques en peinture : naissance de la perspective» ainsi qu’un atelier pédagogique pour les collèges et lycées : «Construction d’une camera obscura» (sur rendez-vous au 04.66.67.38.21).
Le développement des arts a été concomitant avec celui des mathématiques. La Renaissance a particulièrement été féconde avec la théorie de la perspective linéaire. Les nombreux tableaux illustrant ces avancées de la science témoignent de la symbiose entre peinture et mathématiques.
- « Lire en fête » :
Le Musée des Beaux-Arts propose en partenariat avec la Librairie Teissier exposant les oeuvres photographiques de Christine Schadeck : «Jours tranquilles dans la cuisine», texte présenté par son auteure Christine Schadeck, puis lecture mise en espace d’extraits, par Martine Feix en déambulation dans les salles d’exposition, pour la Nuit du livre. En octobre au Musée des Beaux-Arts de Nîmes. Tél: 04.66.67.38.21
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Jean Dussau au Musée de Frontignan
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T ill et Léopold Rabus à St-Cyprien
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Georges Ferrato à la Galerie Riquet
,Pour s’assumer et assumer sa véritable dimension de peintre, Georges Ferrato, «fils d’ouvrier et autodidacte qui… a longtemps vécu dans l’incertitude de l’acceptation de son œuvre», a du, au fil des années, chercher et trouver la voie d’une correspondance physique entre son corps et sa gestualité expressionniste, tout à la fois puissante et raffinée, qui donne à son univers de formes et de signes, valeur picturale concrète et authentique. Sans cesse Georges Ferrato a repris ses chemins de terre et de traverses de son «midi» originel, de ses campagnes et de ses collines, hier autour d’Aix-en-Provence puis de L’Islesur-la-Sorgue, aujourd’hui du Lubéron. Parcours naturel qu’il restituera en des compositions vibrantes, sensuelles et sensibles inscrites par fois incisées dans l’épaisseur d’une matière dense aux coloris tantôt éclatants, tantôt plus sourds.
L’abstraction «vivante» de Ferrato est langue épaisse de la terre qui ne cesse d’ouvrir des chemins plus linéaires plus «interrogatifs» aussi vers les confins extrêmes d’une fugue des sens. (Extraits texte Joseph Paul Schneider). Du 13 octobre au 10 novembre à la Galerie Riquet à Béziers.
Griggio à l’Espace Riquet
,L’exposition «rétrospective, de 1980 à aujourd’hui» du peintre Griggio, Serge de son prénom, offrira au public un regard sur l’oeuvre atypique, singulière de cet artiste. 174 oeuvres seront présentées à l’Espace Riquet dédié à l’art contemporain. L’itinéraire artistique de Griggio se découvre à travers certains points de repère stables et déterminants : les références à l’italien classique, la matière lumineuse française, les «commistioni» de la fresque, le tempérament abstrait, la lumière. Une lumière qui n’effleure pas l’objet, curieuse et investigatrice comme dans la tradition flamande. Elle semble se dégager de l’intérieur même de la matière picturale. Elle en jaillit à travers les filaments, les coups de spatules, les superpositions, les rayures, les tâches, les rapprochements qui rendent animée et sagace la pâte de la couleur. Une couleur somptueuse et âcre marquée et étendue qui voile et relève les motifs des tons et des compositions...
La toile semble empoigner la sensation d’un instant.... Une fusion entre l’intuition picturale et le geste et d’autres fois on dirait une reconstruction menue, patiente, obsessionnelle d’une pensée dominante, d’une idée qui se fraie un chemin sur une palette... C’est pour cela qu’un tableau de Griggio évoque une composition musicale... Le résultat, c’est une peinture « Méditerranéenne ».
Du 6 octobre au 2 décembre à l’Espace
Mohamed Lekleti
dans les rues de Séte
,Séte va honorer un des ses plus célèbre artiste, décédé il y à 25 ans, Georges Brassens. Il sera à nouveau en haut de l'affiche au cours des semaines prochaines dans les rues de l'île Singulière. A cette occasion, la Mairie de Séte a demandé à Mohamed Lekleti d'effectuer des peintures éphémères dans différents lieux de la ville. Fort de ses expériences passées, à Frontignan et à Lodéve, où il eut l'occasion d'exprimer ses talents d'artiste, Mohamed relève le défi. Ce sont donc plus de trente œuvres qui seront exécutées sur des vitrines. Ces créations éphémères seront visibles jusqu'au dix novembre. Accompagnées par des textes de chansons du célèbre Sétori, elles ne manqueront pas d'attirer l'intérêt des amateurs d'art. A vos numériques, afin que rien ne soit oublié. La force du trait, partie intégrante du travail de Mohamed, et la technique classique maîtrisée, sont gage d'équilibre et de beauté. L’artiste décrit son travail en ces termes: « Le projet que je propose s'articule autour d'un travail pictural qui sera de créer un parcours "initiatique " dans la ville sous forme d'œuvres éphémères que j'accomplirai sur le vif, une improvisation réalisée directement sur les vitrines des commerces… Ma démarche tente d'échapper aux règles conventionnelles et institutionnelles (expositions hors murs), elle a pour vocation d'explorer l'identite spécifique de l'auteur interprète Georges Brassens en alternant peintures et textes, ces derniers serviront de toile de fond à la réalisation de portraits aux multiples facettes de l'artiste. Il s'agit d'un atelier "laboratoire" à ciel ouvert, propice à l'échange, qui ouvre une fenêtre sur l'art contemporain à un large public une deambulation roborative, un voyage ponctué de pauses, de respirations, un "souffle créateur " parcourant les rues sous le regard interrogateur des passants.» Une escapade sur l'île Singulière et un pèlerinage vers le Grand Georges sont indispensables pour la fête des croques morts.
Jusqu'au 10 novembre à Sète.
Alexandra Giacobazzi à la Galerie Toubkal
Daniel Clesse à Agde
,"Naissances, espace" est le titre de cette exposition dont l’artiste évoque le contenu:« Dans mes peintures, je propose une équivalence colorée de la naissance du monde, des forces qui conduisent à la gestation, à la fission, à l’éclosion, au renouvellement de la vie, de cette vie éphémère qui glisse un court instant sur l’infini. C’est une invitation à méditer, à écarquiller les yeux sur cet incommensurable espace où le rêve et le réel se conjuguent. Si la peinture a une fonction, c’est, comme la musique, une occasion parmi d’autres de rassembler les êtres et de leur apporter cette part de rêve. » Du 4 au 23 novembre à l’Espace Molière à Agde.
Jean Hill à Castelnau-le-Lez
,Jean Hill entre aux Beaux-Arts de Paris en 1962 en pleine offensive artistique américaine. La peinture abstraite vivait ses derniers moments de gloire et les jeunes peintres cherchaient d’autres moyens d’expression, plastiques et philosophiques proches de la société. L’idée d’une « figuration critique » prit forme et Jean Hill était dans cette mouvance.
Sa démarche est un travail sur la mémoire longue, la protohistoire, il réactualise des très anciennes images, des statues menhirs et les gravures rupestres, témoins de notre passé néolithique méditerranéen (ou autre).
Du 2 au 27 octobre à l’Hôtel de Ville de Castelnau-le-Lez. Tél : 04.67.14.27.40.
,Alexandra Giacobazzi, toulonnaise, a déjà fait sensation entre vence et marseille où elle est une jeune artiste montante, bien que, patiente et rare, et fuyant résolument les mondanités à 34 ans, elle propose une peinture d’une grande cohérence, une écriture narrative très personnelle qui font d’elle un peintre charismatique si l’on en juge l’accueil qui lui a été fait à artenim dans l’espace de la Galerie Toubkal ses tableaux sont des sortes de contes visuels qui parlent d’un passé intime il en émane une certaine poésie née du mélange subtil de plusieurs techniques et matières : chaque œuvre est pensée comme un plan cinématographique, les dessins sont réalisés sur du papier japonais d’après des photos.
Du 6 octobre au 25 novembre à la Galerie Toubkal, place Glaize (derrière le musée Fabre) à Montpellier. Tél. 06 79 93 77 03.
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L es vitrines revisitées par Mohamed Lekleti à Sète
Griggio à l’Espace Riquet à Béziers
Daniel Clesse à Agde
A la Galerie Hélène
Trintignan
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Patrick Loste
Né en 1955 à Perpignan, Patrick Loste expose depuis 1980 très régulièrement en France et à l’étranger et compte plusieurs de ses œuvres dans des collections publiques en France et en Espagne. Il vit et travaille dans les Albères, près de Perpignan.
Dans le bestiaire de Patrick Loste, la thématique du Cirque tient à coup sûr une place particulière. Sur des papiers bruts et circulaires, l’artiste fait de la piste le lieu privilégié de la rencontre entre les hommes et le monde animal, esquisse le récit d’un rapport de force dont ne sont pas exclues de complicité et peut-être même de tendresse. (...)
L’une des grandes réussites de l’artiste est de ne pas verser dans la tentation d’un anthropomorphisme dont on sait vers quelles misères il peut conduire. Lorsqu’il convoque les sentiments humains, Patrick Loste préfère s’attaquer aux mythologies fondatrices de notre civilisation. Pas d’anthropomorphisme donc, mais plutôt un syndrome du Minotaure, cher à Picasso. (...)
A la Galerie Hélène Trinitignan, Patrick Loste présente ses œuvres récentes, papiers et techniques mixtes sur papier et bâche et acryliques sur bois, réalisées autour des thèmes du Cirque (Montreurs d’ours et dompteurs de panthères...), des Paysages des Albères, de scènes tauromachiques.
Du 5 octobre au 4 novembre.
• Louis Cane
Né à Beaulieu-sur-mer en 1943, Louis Cane a été avec Devade, Dezeuze, Pincemin et Viallat, un des membres du groupe SupportsSurfaces. Il a gardé de cette aventure une grande liberté par rapport aux supports qu’il utilise. Il expose chez Yvon Lambert, Daniel Templon à Paris, Léo Castelli à New-York.
Dans les années 80, il revient à la figuration et déclare en 1995 : “Je passe de l’abstrait au figuratif environ tous les dix ans. Aujourd’hui, je fais les deux ensemble, ce qui est d’une parfaite immoralité par rapport aux certitudes de l’art contemporain... Les peintres ne prennent pas de risques, de peur de rater leur tableau. Ils se cachent derrière des systèmes, des méthodes et ils s’y tiennent”.
La galerie Hélène Trintignan présentera, du 9 novembre au 9 décembre, une exposition rétrospective sur 10 ans de peinture et de sculpture, de 1995 à 2006, accompagnée d’une monographie qui vient de sortir sur l’artiste aux Editions de la Différence.
Depuis 1995, Louis Cane n’a rien abandonné de sa réflexion sur ce qui constitue l’essence de la peinture française et en particulier son affection pour les couleurs vives et joyeuses.
A travers des Nymphéas et des bouquets flamboyants en séries, sur des photographies, des grillages de fibre de verre, des châssis de Plexiglas, Louis Cane ressuscite une conception de l’art axée sur la gaieté et le plaisir. Comme le dit très justement Philippe Dagen, “Loin de la peinture-peinture, dont il passe parfois pour l’un des athlètes, Cane perfectionne un art d’allusions croisées, réminiscences per verties, citations brouillées et jamais prises tout à fait au sérieux, tout cela non sans détachement ni dandysme... Il est en somme le plus constant des artistes conceptuels, section peinture.”
Du 9 novembre au 9 décembre à la Galerie Hélène Trintignan à Montpellier. Tél: 04.67.60.57.18.
Didier Reinharez à Allègre-les-Fumades
,Né en Ruthénie subcarpatique - parcelle orientale de l’ex-Empire Austro-Hongrois coincée entre l’Ukraine et laTransylvanie - à quelques encablures du château de Vlad l'Empaleur (alias Comte Dracula), Didier Reinharez, en route vers les Amériques, est arrivé très jeune à Paris où il s'est arrêté, s'est imbibé de culture occidentale et, tout en continuant à vivre par la pensée et par le rêve dans un univers à la Chagall, a poursuivi des études et une carrière scientifique qui l’ont passionné avant de s'installer en Uzège et de se consacrer entièrement à la peinture. A Montparnasse, il a fréquenté l'Académie de la Grande Chaumière, l'Atelier Nicolas Poussin, et les Ateliers de ses amis Eskenazi et Creuzeau, peintres de l'Ecole de Paris issus de la mouvance de Souverbie, d'André Lothe et de Fernand Léger. Sa peinture, qui privilégie les vastes paysages, les architectures anciennes et les souvenirs de voyages, témoigne d'une exploration minutieuse autant que passionnée de la lumière, des volumes et des couleurs. Faisant sienne la maxime d'un de nos grands maîtres qui disait, en substance : " J'aime la rigueur qui corrige rémotion et j'aime rémotion qui corrige la rigueur", son style, quoique toujours figuratif, est assez transposé pour se permettre quelques incursions aux limites de l’abstraction, ce qui donne au spectateur, selon sa sensibilité, la liberté de se laisser émouvoir par l'une ou l'autre facette de l'œuvre peinte.
Jusqu’au 29 octobre à l'Espace Fontaine de la Maison de l'Eau à Allègre-les-Fumades.
Gérard Calvet à la Galerie Reno
,Après le gros succès de l'exposition du Carré Sainte-Anne et l'exposition au Musée Paul Valéry de Séte, où étaient présentées soixante toiles retraçant soixante ans de création artistique, Gérard Calvet revient vers ses fondamentaux et va prendre pension, durant le mois de novembre, chez Reno.
Travailleur infatigable, Gérard Calvet, refait ses gammes comme il aime le préciser. "Travailler et retravailler les natures mortes, est pour un peintre, comme pour un musicien travailler ses gammes. De nouveaux champs d'expérimentations sont explorés. Les recherches sur les formes et les couleurs remettent en question. Il ne reste plus qu'a mettre en place les éléments des toiles et l'imagination fait le reste."
C'est ainsi que l'on découvre des toiles où les jaunes, les rouges, les orangés et les pastels, remplacent les bleus profonds.
Pour cette nouvelle exposition les toiles de voyages se mêleront aux natures mortes et aux nus.
Ainsi, de Sidi Bou Saïd au Pays Basque en passant par les Pouilles, Collioure et l'Alambra, les petits ports de Tunisie et le Brézil, c'est dans un voyage dans la couleur que nous entraîne l'artiste.
Il y a aussi les incontournables nus qui respirent la sensualité, les odeurs, les courbes, les gorges déployées, les croupes enchanteresses, pudiques et voilées. Elles sont l'essence même de l'érotisme et de la sensibilité. Mais avant d'accrocher chez Reno, Gérard l'artiste voyageur, va en Éthiopie à la recherche du monde des Coptes, peintres aux techniques élaborées, il y a plus de 2000 ans. Ils avaient une science du portrait à jamais perdue. Afin de continuer sur les chemins du savoir et de la connaissance, l'artiste va s'imprégner de ces techniques.
A la Galerie Reno, rue Saint-Firmin à Montpellier. Tél. 04 67 66 37 30.
Fernando Agostinho à la Galerie Place des Arts
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Le petit théâtre de verre de Fernando Agostinho réveille immédiatement des souvenirs d’enfance. Il exalte l’imaginaire et chaque œuvre ressemble à un conte.
Derrière cette bande dessinée en trois dimensions se cache un artiste corrosif et têtu, rompu à toutes les techniques du verre. Fernando Agostinho démontre que rien n’est pus sérieux que l’humour et l’ironie. Pour lui, souffler n’est pas jouer.
Faisant fi des courants empathiques du verre créatif, il a peuplé depuis 1993 salons et galeries de créatures ludiques qui vous obser vent attentivement comme si vous viviez dans un aquarium.
Entassées dans des HLM, des voiturettes à la Oui-Oui ou des postes de télévision, elles ouvrent grand les yeux et la bouche, étonnées de ce qu’elles voient.
Immédiatement identifiables, cette imagerie invite au sourire, puis à la réflexion. Un message spirituel qui se matérialise par la maîtrise technique de l’inclusion.
Fernando Agostinho règne sur son peuple de créatures dont l’apparente innocence ne cache rien de leurs ambitions.
Du 9 novembre au 13 janvier à la Galerie Place des Arts - rue de l’Argenterie à Montpellier. Tél: 04.67.66.05.08.
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Louis Cane à la Galerie Hélène Trintignan
Gérard Calvet à la Galerie Reno F. Agostinho à la Galerie Place des Arts
JUVIGNAC
XXIIIème Salon des Artistes Régionaux
18 et 19 Novembre 2006
Salle Polyvalente Lionel de Brunelis
Invités d'honneur
Jean Kilian • Patricia Diez • Marianne Mas-Cancella
Président du Salon : Andre Laborde
Beaux-arts - Peintures Tél. 04 99 526 526 - Fax 04 67 65 65 06 561, rue de Saint-Hilaire 34070 Montpellier (Situé près de la Médiathèque Garcia Lorca) 3000 chassis en stock toutes tailles tous formats
Christine Viala à la Bodeguita du Royal
,Christine Viala expose à la Bodeguita du Royal du 1er Novembre au 31 décembre. Artiste autodidacte, elle est "passée" à l'abstrait depuis l'an 2000. Auparavant, cette fille, petite fille d'artiste déambulait dans le figuratif. De nombreuses récompenses ont ponctué son travail. Des bâches de Beaucaire en passant par le cloître Saint-Louis à Avignon et les bâches de la feria de Nîmes; elle investie de plus en plus le paysage artistique régional. Très attirée par la matière, elle mélange acryliques, résines et goudrons. Son travail au couteau sur des craquelures donne du volume aux toiles. Elle expose tout au long de l'année à la Galerie Nicole Gogat à Aigues-Mortes. En quête de lumière, ses référents sont aussi opposés que De Stael, Turner et Zao Wou Ki. Au gré de ses états d'âmes, les toiles reflètent des passions débordantes aux couleurs sang et or saturées. On ressent l'incandescence des passions. Ensuite, le feu se calme, les jaunes ont pris la place des rouges. Les nuances s'affinent, un léger flou, très ciels de Turner, s'impose. Ce sont ensuite les pastels gris avec encore une touche de chaud avant que des bleus profonds plongent dans les abysses. Toute cette peinture est en nuance très fine, même les toiles les plus fortes gardent une touche d'harmonie et d'équilibre. Toujours en quête de savoir et d'apprentissage, Christine Viala ne cesse de se remettre en question, à l'écoute des autres, elle multiplie les rencontres et partage les aventures picturales de ses amis artistes. Du 1 er novembre au 31 décembre à la Bodeguita du Royal à Nîmes.
Claude Corbier à la Chapel le des Jésuites
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Travailleur infatigable, Claude Corbier fait honneur à ses racines lozériennes. Plusieurs expositions par an lui permettent de présenter ses œuvres de Barcelonne à Marseille, en passant par Arles, Paris, Dax et Biarritz, etc. Le travail de ce passionné d'images ne manque pas d'intérêts. L'arrivée des techniques nouvelles de photographie autorise toutes les audaces et Claude Corbier ne s'en prive pas. Les regards que l'on jette sur la ville de Nîmes sont désormais totalement modifiés. Déstructuration des images, superpositions, distorsions, travail sur les couleurs poussées à l'extrême, mélanges hétéroclites bousculent les fondamentaux. Déambuler dans ce lieux prestigieux qu'est la Chapelle des Jésuites, ne fait qu'augmenter les sensations éprouvées face à ces images. Une tour Magne toute en ocres clairs avec un ciel mauve et bleu, des personnages qui émergent et voilà parti le domaine des rêves. Une Maison Carrée qui ne cesse de s'étirer devant le regard médusé des passants avec des aplats psychédéliques et les jardins de la Fontaine, mélange hétéroclite de prises de vues. La place du Marché, la place aux herbes et la porte de France perturbent les repères. Aller dans les photos de Claude Corbier, c'est partir à la découverte de lieux mille fois croisés et souvent oubliés. Les regard portés sur le Pont du Gard, les arènes, le fort V auban, le Carré d'Art, Valdegour et la Santa Cruz, sont à jamais modifiés. Voyage ludique et esthétique où l'harmonie est reine, tel est le sentiment éprouvé lors de la visite de cette exposition. Jusqu'au 24 octobre à la Chapelle des Jésuites à Nîmes.
Carine Dordan à Collioure
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En peu de temps, Carine Dordan s’est affirmée par sa créativité, sa touche faite de couleur, de sensualité, d’équilibre, de formes où la référence au réel n’est jamais synonyme d’imitation ou de carcan, mais fête où l’œil se régale de ce qu’il voit.
Elle passe son enfance en pays Catalan : «petite, je peignais sur des cailloux, je dessinais sur des feuilles d’arbre en utilisant des pinceaux mais aussi des pommes de terre ou des bâtons de bois » dit-elle.
Très tôt son goût de l’art se nourrit de voyages vers Paris, Florence, Venise, la Hollande... Ses toiles réalisées uniquement à l’acrylique puisent leur inspiration dans la luminosité de la vie quotidienne, les couleurs chaudes et les paysages variés du pays Catalan. Les formes et les sujets contemporains sont traités avec des couleurs toujours vives, éclatantes, acidulée et provocantes laissant s’échapper une folle énergie.
Pour elle, l’art doit sortir des Musées et des expositions et investir le quotidien.
Du 6 octobre au 2 décembre au Château Royal de Collioure. Tél. 04 68 82 06 43. À noter : l’exposition sera interrompue durant l’Automne des Antiquaires du 23 octobre au 4 novembre 2006.
360o de spirale à Sète
Les Taureaux de Jordi chez «Ligne Roset» à Nîmes
,Pour l’inauguration de ce nouvel espace de prestige à Nîmes, l’exposition s’organise autour des lignes et volumes du signe taurin récurrent, de sa symbolique, et de la question du Temps .
Il s’agit d’une tête de taureau stylisée devenue empreinte et signature du plasticien Jordi.
D’une façon générale, les œuvres choisies parmi plusieurs séries de travaux récents, tentent de faire une synthèse entre « Nature » et « Culture »…
D’une part avec l’énergie des éléments naturels utilisés, d’autre part avec des références à "l’abstraction géométrique" et à "l’art construit".
Construction rigoureuse et effet aléatoire s’opposent et parfois se rejoignent et/ou s’entremêlent. Cette tentative d’équilibre entre ces deux concepts est étayée par le choix contrasté des formats, des supports et des médiums.
S’y ajoute aussi, en cette circonstance, une proposition Design déclinée à partir des travaux de recherche en arts plastiques, avec l’édition de pièces à tirage limité, en écho aux réalisations des autres designers.
Exposition (plusieurs accrochages) du 19 octobre au 30 novembre à «Ligne Roset» - Centre Commercial Carré Sud (face Géant Casino) 148, rue Jean Lauret à Nîmes. Tél. 04 66 59 41 30.
Mathieu Mercier à Aniane
,Mathieu Mercier est en résidence à la Chapelle des Pénitents du 8 au 29 octobre. Vernissage de l'exposition in-situ le vendredi 3 novembre à partir de 18h30. Exposition du 4 novembre au 17 décembre. Mathieu Mercier est né en 1970 à Conflans-Sainte-Honorine. Il vit et travaille à Paris. Il est représenté par les galeries Chez Valentin (Paris), Chouakri-Brahms (Berlin) et Spencer Brownstone (New-York). Mathieu Mercier est le lauréat du prix Marcel Duchamp 2003. Il réalise des objets, peintures, et sculptures qu’il agence sous forme d’installations. Il s'est fait connaître dans les années quatre-vingt-dix par des réalisations inspirées des activités de loisirs : mobilier Home made, peintures murales ou objets de catalogue. Il bricole, customise, réarrange les standards de la consommation de masse, tourne en dérision les formes domestiques de notre vie rangée. Il ajoute à cet intérêt pour l'artisanat du week-end des préoccupations de nature culturelle comme le rapport à l'objet banal, le recyclage des formes, la relation à la modernité. Co-directeur de “la galerie de multiples” à paris où avec Gilles Drouault il réalise des expositions à partir d’oeuvres éditées à la galerie, mais aussi hors les murs (FRACLorraine en 2005, Arthotèque de Villeurbanne), il propose l’exposition “showroom”à la galerie chez valentin en 2000, “ black silver and gold” à la galerie du Bellay à Mont-St-Aignan en 2001 et “spécial dédicace” au musée de Rochechouard en 2003. Du 8 octobre au 17 décembre à la Chapelle des Pénitents à Aniane. Tél. 04 67 57 01 40.
,Pour la troisième année, l’Atelier spirale vous invite pour une rencontre autour de l’art. Les artistes du lieu y présenteront leur travaux, divers regards au fil de trois expositions : Marie Morel s’approprie et transforme l’espace, Stéphane Jucquois accroche ses oeuvres qui grisent, "Les petits formats", un rendez-vous avec le public...
Au programme :
• Marie Morel du 20 au 31 octobre. "V enir questionner le lisible mais aussi le visible" déclare l’artiste. "Faire trébucher ce qui est immédiatement déchiffrable, perceptible, ou compréhensible. Embrouiller et contrarier les codes, les lois, les réglementations de la représentation quelle qu’elle soit, sans pour autant les annihiler. Créer des interférences pour perturber, interroger le regard.
Ainsi l’espace, l’écran de projection, le livre, le papier deviennent support et matière à manipuler, à détourner et à s’approprier. Un va et viens s’opère entre l’installation, le cinéma, la photographie et le dessin, ou encore entre les mots, le livre et le volume."
• Stéphane Jucquois du 10 au 19 novembre. Présentation de ses dernières toiles. Issues d’une conversation muette entre l’artiste et l’état des choses qui l’entourent, leurs gris colorés, accompagnés de quelques lignes ou de formes arrondies, produisent un ensemble ne montrant que ce qu’il montre.
Sauf exception, l’artiste ne pense à rien de précis à l’avance. Seulement quelques signes et le sable. Il espère cependant atteindre une logique interne satisfaisante. Quant au sens que l’on pourrait y trouver, il vous invite à venir en discuter avec lui.
• Le “petit format” du 1er au 10 décembre. Stéphane Jucquois, Marie Morel, Karine Barrandon, Maryse Pourrière. Petite exposition entre amis, l’atelier rythmé par des images, des objets, à regarder, à emporter Atelier Spirale - 13, rue Rouget de Lisle à Sète. Visites sur rdv : 04 67 53 67 94.
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œuvre de Marie Morel à l’Atelier Spirale
Montage photos de Claude Corbier
l’Av
expos
A la campagne au temps des Romains
au Pont du Gard
,L’exposition temporaire qui se tient sur le Site du Pont du Gard présente les dernières découvertes archéologiques sur la campagne antique autour de Nîmes et du Pont du Gard. Elle retrace la vie des cultivateurs galloromains, des ouvriers agricoles, des aubergistes, des négociants en vin et des riches propriétaires terriens qui peuplaient la campagne gardoise. Cette exposition propose un voyage dans le temps, entre le IIe et le IIIe siècle après J.-C., à l’époque où la région de Nîmes connaissait un très bel essor. Le visiteur est accompagné par Matutinus (« le matinal »), esclave romain instruit. Ce personnage sert de passeur entre le monde ancien et le monde nouveau. Il a réellement existé, car sa stèle funéraire fut retrouvée il y a un siècle dans les vignes de Tresques. L’homme, quoique esclave, était investi de responsabilités au sein d’un domaine. Côtoyant à la fois les indigents et les puissants, il était idéalement placé pour décrire la réalité de son époque. Le discours du narrateur traduit les résultats enregistrés par l’archéologie au cours de ces dernières décennies. Partant de Nîmes à l’aide d’une carte au sol géante, le visiteur suivra un itinéraire interactif qui dévoile, chemin faisant, les différentes facettes de la vie rurale à travers seize points «Découverte». De Beaucaire à Laudun, en passant par le Pont du Gard, on pourra découvrir de luxueuses villas, de grands domaines viticoles, des ateliers d’amphores, des étendues céréalières, des élevages et des objets de la vie quotidienne…
Entre reconstitutions, maquettes, tracés lumineux, films, photos, toutes les pièces originales (céramiques, amphores, outils…) sont mises en scène et présentées au public de façon ludique et didactique. Et pour compléter la visite, tout au long de l’année est proposé un programme riche d’activités: conférences, rencontres-débats, films, animations, ateliers et même un banquet romain ! Jusqu’au 31 décembre. Rive Gauche, Site du Pont du Gard. Tél. 0820903330.
Musée d’Uzès
Parmi les collections variées du musée Georges Borias - de la peinture «Belle Epoque» à l’archéologie, et de la poterie de l’Uzège aux souvenirs d’André Gide - se glissent quelques objets de provenance lointaine, qui ne manquent pas d’intriguer les visiteurs.
Créé en 1910, le musée d’Uzès accueille dès l’origine des objets africains.
En 1947, le conservateur Georges Borias organise une grande exposition d’art « exotique »; par la suite il obtient de nouveaux dons d’objets provenant d’Afrique et d’Océanie. L’objectif de cette politique d’acquisition volontariste est de montrer l’apport culturel dû à la présence à Uzès de nombreux anciens cadres de l’administration coloniale. L’exposition
« De l’art exotique aux arts premiers » se propose de retracer l’historique de ces objets, lié au passé colonial de la France. Après la décolonisation, quel regard porter désormais sur cet ensemble disparate? Il n’y a d’unité ni dans les provenances, ni dans les types d’objets, ni dans leur qualité (des objets traditionnels, parfois anciens, côtoient des productions récentes d’artisanat pour touristes). Conçue par Fabien Laty, président de l’association MuseoArtPremier, l’exposition sélectionne les objets les plus authentiques et les plus significatifs, provenant d’Afrique de l’Ouest (Côte-d’Ivoire, Mali, Guinée) et Centrale (Congo), ainsi que de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle évoque aussi d’illustres voyageurs aux origines uzétiennes: Charles de Crussol, duc d’Uzès, et l’écrivain André Gide, explorant le Congo à trente ans d’intervalle… Loin d’avoir la prétention de rendre compte de l’art africain et océanien tout entier, cette exposition nous parle de notre rapport à l’Autre, et de notre passé colonisateur. Sans réécrire l’Histoire, mais en rappelant qu’à côté de la domination politique et culturelle, il y eut aussi la rencontre d’autres formes d’art, d’autres sensibilités. Le renversement actuel des appellations, de l’art dit «primitif» aux «arts premiers », en dit long sur cette fascination grandissante de notre culture pour les autres, comme en témoigne également l’ouverture récente du musée du quai Branly…
Jusqu’au 31 décembre au Musée Georges Borias à Uzès.
Pierre-Régis Dides au Village des Arts et Métiers à Octon
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La symbiose entre la pierre, l’eau, le végétal et la lumière dans la nature est pour lui une source d’inspiration inépuisable.
S es compositions se parcellisent en combinaisons infinies. Elles font entrer dans l’atelier profond, l’écrasant éblouissement de la lumière sous laquelle une vie cryptique et grouillante enrobe en ce lieu de terre battue semi enterré: l’embrasement. Il s’y égrène roches et terres dans un souffle qui brasse, érode, sillonne ce terroir méditerranéen qui tout à coup monte à nos yeux.
De tous points du tableau une poussée tectonique pigmentaire déborde; sa peinture est l’expression de cette vitalité. Elle a définitivement aboli les limites entre figuration et abstraction. Sur sa toile, il superpose des couches successives où il intervient ensuite pour y créer une érosion, car, le plus difficile est de reproduire la patine du temps.
Ses toiles appellent la main, sollicitent le toucher comme un sol que l’on souhaiterait posséder pour s’imprégner de ses forces. Elles cherchent quelque part à résumer l’histoire de la terre sous la forme d’une double reconnaissance. Le survol des paysages lointains, des chaînes de cisaillement où s’inscrivent des fleuves qui se brisent où baignent des terres brûlées. Mais, dans la permanence des mutations géologiques qui courent dans ces eaux et l’ont flanqué de fières falaises. Toute une géographie devinée du ciel.
Pierre-Régis Dides fait surgir de sa toile des forces telluriques qui induisent dès lors un sentiment de communion. A mesure que l’on se rapproche, notre regard enveloppe, palpe les matières d’un champ visuel intériorisé bien présent, comme pour satisfaire une quête initiatique.
Du 21 octobre au 26 novembre au Village des Arts et Métiers à Octon.
Tél: 04.67.96.08.52.
Email, parures de grand feu
la Maison des Métiers d’Art
,«L’émail est tout un monde, le seul monde pour certains céramistes... L’émail demande des formes parfaites, pensées, à la hauteur de ses ambitions et capacités. Mais en même temps, il n’a pas besoin de la forme, il ne lui en est en rien redevable. L’émail est un absolu. » (Ariane Grenon, Collection Céramique 19922002, Musée Bernard Palissy).
Pour cerner la proposition et limiter l’emploi de l’émail à son aspect exclusivement matiériste, il convient d’exclure le décor (pinceau, réserves, gravure, bas relief) quand celui-ci va dans le sens d’un motif, d’un dessin, et de se limiter à la haute température (fusion des cendres et des argiles) pour privilégier une esthétique liée au raffinement mais surtout à l’opulence, à la somptuosité, dans la glorification de la matière seule.
Cette exposition vous propose de découvrir des pièces de grés de douze artistes internationaux, avec un hommage à René Ben Lisa, potier notoire d’Aix-en-Provence.
Du 23 septembre au 15 novembre à la Maison des Métiers d’Art de Pézenas. Tél : 04.67.98.16.12.
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«A la campagne au temps des romains» au Pont du Gard
De l’art exotique aux arts premiers au
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P ierre-Régis Dides à Octon
Cuba vs Chile à la Galerie Negpos
,Après une présence remarquée sur la foire Arténîm, poursuivant sa programmation "hors les murs", la Galerie NegPos propose en octobre avec la complicité de la Milonga del Angel, la « Tangueria » nîmoise, une exposition des plus rares : " Cuba vs Chile ", qui permettra de découvrir un panel de photographes cubains et chiliens parmi les plus en vue actuellement. Alors pourquoi Cuba vs Chile ? Le Chili qui a vécu de 1973 à 1988 sous le régime de fer de Pinochet, s’est peu à peu émancipé des marques posées par la dictature, la démocratie a grandi et les chiliens ont en 2006 élu une femme, jeune, mère divorcée et athée à la tête du pays. La photographie chilienne qui a connue une histoire morcelée, faite de ruptures et d’engagement politique connait un processus d’émancipation à l’identique. Pour ce qui est de Cuba, l’histoire politique du pays est comme on le sait en « pause» depuis l’année 1959. Esthétiquement il en va - en quelque sorte - de même pour la production photographique. Arrêtée selon les principes de la photographie moderne en noir et blanc, telle qu’elle fut fortement installée par les équivalents nationaux que sont Korda ou Raul Corrales, d’Henri Cartier Bresson et des photographes de l’agence Magnum, la photographie documentaire cubaine se définit par une esthétique assez uniforme. Les auteurs ne se différencient que par la qualité et le nombre d’images qu’ils produisent. Photographes participants : Luis Bruzon (Cuba), Raul Canibano (Cuba), Andres Cruz, Alexis Diaz (Chili), Eddy Garaicoa (Cuba), Rodrigo Gomez (Chili), Gonzo Gonzales (Cuba), Humberto Mayol (Cuba), José Marti (Cuba), Miguel Navarro (Chili), Claudio Perez (Chili).
Jusqu’au samedi 28 octobre à La Milonga del Angel - 54, route de Beaucaire à Nîmes.
Tél. 06 60 86 97 26.
Nathalie Le Gall à la Galerie Saint-Ravy
,«En travaillant sur des grands thèmes-supports tels que la science fiction et l’urbanisme, je réalise des espaces d’inspirations géométriques à l’aide de projections de structures simples qui me permettent d’élaborer des champs de vision abstraits et aléatoires, architectures aériennes suspendues dans l’espace et le temps. Ceux sont des formes pensées, projetées à toute vitesse, se déployant dans la matière du vide de la toile, créant leur propre mécanisme. Des boîtes origamiques glissant d’un plan à l’autre dans une perpétuelle recréation, finissent par échapper à l’inventaire de l’artiste alors surgissent des univers jusque là invisibles.» Nathalie est aussi illustratrice, poursuivant un parcours pluridisciplinaire depuis une quinzaine d’années. Elle exploite différentes techniques pour élaborer des montages particuliers sur des supports variés en collaborant avec d’autres professionnels du domaine artistique. La matérialisation du travail de Nathalie, par le jeu d’une écriture singulière, donne naissance à des personnages bariolés en points de tension (parfois mihumains mi-animaux) à des architectures pétillantes de vie; le tout semblant s’arracher des lois terrestres en formant de véritables petits mondes énigmatiques de papiers vivants.
Du 17 au 29 octobre à la Galerie Saint-Ravy à Montpellier. Tél : 06.10.26.16.62.
A la Galerie Eclats d'Art
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• Jean Luc Arcelli.
Présent depuis bientôt trois ans à la galerie Eclats d'Art, Jean-Luc Arcelli présente son travail articulé autour des lignes, des dualités, des formes, des caresses, des couples... Il étonne avec ses sculptures pleines de grace et de charme qui se laissent toucher, caresser des yeux et, une fois n'est pas coutume, des mains. La réalisation de pièces plus abstaites sortent d'une reflexion et d'un cheminement naturel chez l'artiste. "Mon travail se nourrit de questions toujours aussi contemporaines sur nos origines. c'est par la sculpture que j'essaye d'y répondere, modestement. Je tente de revivre par l'imaginaire ses moments extaordinaires que furent les deduts de la matière, des éléments, des fractures pour en extraire la vie... les contours de mes sculptures sont les limites qui ne demandent qu'à s'ouvrir, intense émotion comme j'imagine la vie, celle d'haujourd'hui et toutes les autres." A découvrir du 13 octobre au 15 novembre.
Autres événements :
• Jean Daniel Salvat invite Jean Rouzaud et Jean-Francois Auber du 17 novembre au 10 décembre.
• Yolande bastoni
A son actif 27 ans de création artistique, née en 1961 à Martigues, à partir de 1980, elle fréquente l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice et dès 1981, elle entre à l’Ecole des Beaux-arts d’Aix-en-Provence.
Après diverses expériences à succès dans les arts graphiques et arts décoratifs, elle s’engage résolument vers l’abstraction. Cette artiste dirige depuis toujours son sens artistique dans la mouvance de l’art abstrait. L’art étant la richesse spirituelle de l’humanité, Yolande Bastoni explique que sa démarche est celle de tenter de sortir de soi pour arriver à retranscrire sa propre sensibilité en utilisant, une toile ou tout autre support, pour communiquer avec l’œil, la main de l’autre dans un langage universel celui des sentiments. Ses œuvres originales se fondent sur l’intuition, sans rupture, avec logique, jusqu’à l’explosion. Une réflexion sur la simplification des formes. L’indépendance de l’œuvre l’emporte sur la représentation. Du 17 novembre au 7 décembre à la Galerie Eclats d’Art 64, Bd Gambetta à Nîmes. Tél. 04 66 81 26 53.
Bang Bang ! au MIAM à Sète
,L’exposition « Bang Bang », qui se tient depuis le début de l’été au Musée International des Arts Modestes de Sète, est une coproduction avec le Musée d’Art et d’Industrie de SaintEtienne. Détachée du domaine militaire conventionnel, l’exposition propose d’explorer l’univers des armes et la relation paradoxale que ces objets pulsionnels entretiennent avec l’homme. Car les armes à feu peuvent autant effrayer que fasciner. Et « Bang Bang » s’intéresse autant au malaise de la civilisation, incarné par le fétichisme et l’obsession des armes, qu’à la perpétuation et à la vitalité récurrente de l’iconographie qui lui correspond. L’exposition réunit une soixantaine d’artistes, jeunes talents ou artistes confirmés, plus d’une centaine d’œuvres et d’objets divers, ainsi qu’un ensemble de créations originales produites spécialement pour l’occasion.
Le spectateur découvrira, au milieu de cibles et avec pour musique de fond la célèbre chanson de Nancy Sinatra (Kill Bill), les sérigraphies d’Arman, la «Machine à suicider » de Ben, les peintures d’Hervé Di Rosa, la caisse à munitions musicale d’Ange Leccia, les armes de Richard Baquié, les sièges de Gonçalo Armando Mabunda, la vidéo de Frédéric Lecomte, ou encore les peintures numériques de Francisco Larios Osuno. A noter également la présence d’une photographie de la célèbre artiste « performer » Orlan. Influencées par l’imagerie populaire, la télévision, la bande dessinée, les œuvres présentées jouent avec les archétypes visuels de notre société, qu’elles recyclent en images évanescentes de la mémoire.
Des armes « historiques» aux créations artistiques les plus contemporaines, en passant par les productions modestes et populaires comme les jouets, l’exposition fait cheminer en parallèle des œuvres d’horizons esthétiques différents, et permet une traversée des différentes formes de création (dessin, peinture, vidéo et jeu vidéo, film, bande dessinée, musique…). Faisant jouer des critères historiques, techniques, esthétiques ou symboliques, elle donne une visibilité à des œuvres et à des objets peu vus ou inédits.
Jusqu’au 28 novembre au MIAM - 23, Quai Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète. Tél. 04 67 18 64 00.
Lucie Almeras-Ravalli à Balaruc-les-Bains
, La Salle Sévigné accueille prochainement les toiles d’une artiste voyageuse, Lucie AlmerasRavalli qui explique sa démarche : «L’art est un intermédiaire entre les êtres , entre le ciel et la terre.... J’aime communiquer, donner par la couleur, par ma sensibilité... faire passer mes émotions. Mon œuvre 2006 révèle mon souffle et mon âme. Je suis gaie, enjouée, d’un naturel optimiste. La nouvelle vie à Sète me donne de l’énergie et un grand bonheur de vivre. Sète est une escale azurée au dépaysement assuré. Mes toiles sur Sète et la région baignent dans une chaude lumière méditerranéenne, aux vibrantes harmonies de jaunes et d’oranges. Couleurs de mon enfance à La Goulette (Tunisie). Mon voyage au Maroc fut une révélation. J’ai été subjuguée par ses couleurs, sesgestes, ses voix, ses épices, les teints hâlés de ses habitants et la multitude de ses odeurs, ce qui, à mon retour, m’a inspiré une série de toiles». Du 30 octobre au 11 novembre à la Salle Sévigné de Balaruc-les-Bains.
l’art-vues • page cinquante-sept • octobre - novembre 06 ...
Nathalie Le Gall à la Galerie St-Ravy
J.-L. Arcelli
« Cuba vs Chile» à la Galerie Negpos
l’Av
Rv artistiques
Téléthon des artistes à Béziers
,Mercredi 18 octobre à la Maison de la Vie Associative à Béziers : La Délégation des Familles de Malades de l’AFM Hérault invite le public à la présentation d’une partie des œuvres offertes par les artistes de l’Hérault, de nombreux départements et même étrangers pour la tombola du Téléthon des Artistes 2006.
- Samedi 25 novembre 19h à la salle des Fêtes à Villeneuve-les-Béziers : Soirée de Galaau profit du Telethon.
Des artistes de variétés animeront l’apéritif, pendant le repas, l’école de danse Dép’ART de Béziers transportera le public dans le monde du Music-Hall. Gaîeté, entrain, danses et la voix sans pareille de «Charlotte» spectacle d’une qualité exceptionnelle.
- Jeudi 7 décembre à 19h au Mail Plein Sud (ex Chapat) à Béziers : Exposition des toutes les œuvres du «Téléthon des artistes».
- Samedi 9 décembre à 16h au Mail Plein Sud à Béziers : Tirage de la Tombola des artistes. Maison de la vie associative à Béziers.
Tél : 04.67.09.38.50.
Rendez-vous d’artistes à Béziers.
Tél : 06.18.80.54.00
Art et Culture Méditerranée au quartier St-Roch Ecusson
,L’association 109 des commerçants du quartier Saint Roch Écusson à Montpellier organise en partenariat avec l’association Art et Culture
Méditerranée la deuxième édition de la manifestation pluri-artistique Art St-Roch.
Le but d’Art et Culture et Culture Méditerranée est d’accompagner et de faire la promotion d’artistes et de créateurs dans différents domaines artistiques et culturels, tels que: Arts Plastiques, Danse, Musique, Photo, Théâtre…
Cette manifestation donnera ainsi l’occasion de présenter en exposition dans les vitrines et à l’intérieur des boutiques et des commerces du quartier St-Roch participants à cette manifestation, les oeuvres de plus d’une quarantaine d’artisteset de créateurs de Montpellier et de notre région : peintres, sculpteurs, céramistes, mosaïstes, photographes…
Des sculptures seront également en exposition à l’extérieur à l’occasion du vernissage le 26 octobre, et diverses per formances artistiques dans des domaines tels que la danse, la musique, le chant, le théâtre… animeront le quartier ce jour là et certains autres jours de la manifestation.
Du jeudi 26 octobre au samedi 18 novembre au quartier Saint-Roch Ecusson à Montpellier. Tél : 04.67.58.45.57.
A l’Espace Morastel à Mauguio
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• Exposition artistique – « XVIIème Salon d’automne » Association Formes et Couleurs
Plus d’une soixantaine d’amateurs viendront présenter leur travail : peintures, sculptures et artisanat d’art seront, une nouvelle fois, autant de témoignages de la diversité créatrice des artistes locaux dont certaines présenteront un témoignage artistique sur le thème de la Provence. Ouvert du lundi au samedi de 15h à 19h et le dimanche de 10h à 12h30 et de 15h à 19h. Du vendredi 10 novembre au dimanche 19 novembre. Vendredi 10 novembre à 19h : vernissage à la Salle des fêtes – Espace Morastel.
• Exposition « La Provence » : Gérard Sioen, photographe de talent propose plus de 80 cliches, fruit de trois années de photographie, trois années durant lesquelles il a parcouru quelques 30 000 km sur sa moto à travers sentiers, chemins et routes départementales. Ce travail de repérage en tout lieu et toute saison l'a amené à photographier cette Provence si singulière par sa nature (oliviers, lavandes, guarrigue, cyprès, platanes, mas, fontaines...), ses villages, ses traditions et son folklore, encore si proche des tableaux de Van Gogh, de Cézanne, des livres de Giono, et Daudet. André Gabriel, professeur certifié de musiques anciennes et collectionneur passionné propose de découvrir dans une véritable procession de santons, cette tradition typiquement provençale. Particularité, tous les santons présentés sont musiciens et la mise en scène de l’exposition propose de mettre en miroir les santons musiciens et les instruments de musique qui s’y rapportent. L’association « Les routes de la lavande » propose de faire découvrir l’univers de la lavande : botanique, distillation et histoire. Cette exposition ludique sera accompagnée d’une malle pédagogique pour aborder le thème avec tous les publics. Du vendredi 10 novembre au vendredi 1er décembre. Vendredi 10 novembre à 19h : vernissage musical avec André Gabriel à la Galerie d’art, Espace Morastel.
Vent d'Art à Vendargues
,Présence des arts organise à la salle polyvalente de Vendargues son désormais traditionnel Salon Vent d'Art. Ce salon multi culturel se déroule jusqu'au 13 octobre. Toutes les techniques de peintures, sculptures sont représentées, ainsi que la photo les collages et les aquarelles. Très éclectique et très ouverte cette manifestation permet de découvrir les multifaces des artistes, ainsi peuvent se côtoyer, la doyenne des peintres vendarguois Anne Tessier, et des photographes émergents Eric Alié ou Joelle Jourdan. Les grands formats de Jacques Fourcadier côtoieront les portes d'Alain Jamis. Ce dernier, invité d'honneur, présentera ses dernières créations. Ces dix œuvres moyens formats représentent des portes que l'artiste a croqué lors de ses derniers voyages au Maroc, en Provence et dans le pays Cathare. On se promène donc de Casablanca en passant par Marrakech, Gruissan et Fontvieille. La technique mixte des ces enduits poncés donne des apparences glacées. Les toiles marouflées sur bois donnent des tons particuliers aux fonds. Le finesse des traits se conjugue avec harmonie dans des déclinaisons de couleurs sables et pastels. L'abstrait et le figuratif se marient dans la justesse de l'image. Les portes émergent des fondus et l'envie d'effleurer les toiles se fait pressante.
Jusqu’au 13 Octobre à la salle polyvalente de Vendargues. Tél. 04 67 87 54 56.
Peintures, Danse et Percussions au centre
A l’Espace culturel de Gignac
,- Jusqu’au 21 octobreà la Médiathèque municipale: Exposition de peintures et sculptures de Rui Sampaio. Sur tous supports, avec des matières non conventionnelles, avec liberté et instinct, Rui Sampaio s’exprime sans retenue, sans préjugé. Rui Sampaio, portugais d’origine, enfant de l’art brut, vit dans la région depuis une dizaine d’années. C’est à travers le déclic de la photographie qu’il est arrivé à la sculpture, primitive, métallique, où l’humain est la principale représentation. De boîtes de conserve, d’éléments électroménagers, d’objets du quotidien, Rui communique sa vision de l’homme, son univers. Il nous entraîne vers le jeu, l’humour, son arc en ciel. Il nous emmène dans sa vie, dans son regard, dans ses émotions.
- Du 2 au 30 octobre à la Médiathèque municipale: Exposition d’originaux de l’illustrateur de livres de jeunesse Marc Daniau. Marc Daniau est illustrateur par amour des livres, de la peinture et des tomates farcies. Sur sa planche à dessins, il fait d’improbables voyages. Il se nourrit de couleurs et modèle les surfaces de papier pâle.
A la Médiathèque municipale et au Théâtre de l’Espace culturel de Gignac. Tél : 04.67.57.01.70.
,Le 1er décembre. « Des Paysages mentaux » évoqués par Christian Skimao aux «Espaces Redéfinis» révélés par Bernard Teulon Nouailles. Aline Jansen poursuit son histoire avec «Les Espaces Courbes et Droits», un monde en perpétuel devenir... Cette quête d'être aujourd'hui, demain restant le mystère... La matière très présente c'est la vie, la beauté, elle surprend, étonne parfois, inquiète, interroge souvent. Elle vit, respire, bouge, danse. Comment une jeune interprète, Céline Jansen, visite ces espaces vitaux en harmonie avec le percussionniste professionnel très original, Gilles Dalbis. Ils ont déjà travaillé ensemble le 24 juin dernier autour de la poésie de Paul Godard et J.-M. de Crozals. Leur entente et leur complicité ont surpris et intéressé un public connaisseur. Cela leur a donné l'envie de partager à nouveau un tel moment... Exposition du 27 novembre au 9 décembre au Centre A. Malraux à Montpellier.
l’art-vues • page cinquante-huit • octobre - novembre 06
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André Malraux
Expo photo de Gérard Sioen à Mauguio
Marc Daniau à Gignac
Alain Jamis à V endargues
La Grande Motte Salon d’Automne : « Le Salon qui étomne !!! »
Ap rès le Best-Of 2005, le Salon a repris cette année son cycle habituel et présente après sélection, quarante artistes peintres représentant 16 départements et six nations : U.S.A- Corée du Sud - Taiwan - Chine - UruguayColombie.
Parrainé parSRATOS, le Salon aura comme invité d’honneur WANG Yan Cheng. Ases cotés seront présents hors concours : De Montpellier: MOUSS (Burkina Faso)
De la Haute Garonne : Philippe VERCELLOTTI. Du Val de Marne : TONG Xiu (Chinoise).
Ces trois artistes sont les lauréats 2004 du Salon.
Daniel MOURRE sera l’invité sculpteur, il a réalisé, spécialement pourle Salon, les trophées (au nombre de « n’œufs ») qui viendront récompenserneuf artistes désignés parle Grand Jury, trois grands prix seront également décernés : Prix du Palais des Congrès - Prix du Jury - Prix de la Ville.
Sites à visiter : www.stratos-stratos.com •www.wang.yancheng.free.fr www.danielmourre.com •www.ot-lagrandemotte.fr
L Lees s I Innvviittéés s H Hoorrs s C Coonnccoouurrss, , ( (llaauurrééaatts s 2 2000044) )
Mouss
Vit et travaille à Montpellier (double Nationalité : Française et Burkinabé )
Artiste peintre burkinabé, explorateur d’images enfouies dans nos rêves d’enfant, alchimiste des matériaux naturels transfigurés par son geste, visionnaire des attitudes les plus simples aux mystères les plus graves, et rapporteur du symbolisme spirituel du continent-mère africain.
Vercelloti Philippe
Vit et travaille à Toulouse. Diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Toulouse en 1985
Vice président de la Société des Artistes Méridionaux .
Les natures mortes de Vercellotti sont plus proches de la science fiction que d’une quelconque réalité. Les bois, les verres, les cordages et les osiers, toutes les textures qu’il peint n’existe pas. Ses débarras aux bricoles ont une vocation d’autant plus puissante qu’ils ne sont que fantaisie et poésie. Ses œuvres silencieuses contre-balancent avec bonheur la folie du temps stressé qui nous gouverne. Ce beau travail mérite vraiment l’attention.
Jian Liang Tong-xiu, dite Tong, née en 1953 en Chine, Vit et travaille à Joinville le Pont (94).
Elle grandit dans une famille d’intellectuels, avant d’être rattrapée par la Révolution culturelle. A 16 ans, elle doit arrêter ses études secondaires pour travailler dans une ferme. Dix ans après, elle peut enfin reprendre ses études, et entre à l’institut de Soie Textile de Suzhou, département des Beaux-Arts. Après quatre ans d’études, elle reçoit son diplôme de fin d’études supérieures et une licence ès lettres, et devient professeur des Beaux-Arts dans la ville qui l’a vue naître. La beauté et le calme de ces scènes (vie quotidienne et paysages de France) qui nous sont si familières l’inspire énormément.
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CAHIER SPÉCIAL Du 28 octobre au 5 novembre au Palais des Congrès Entrée libre - Ouvert tous les jours de 10h à 19h - Infoline : 04 67 56 40 50 - 04 67 56 42 00
CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON Mia 25,impasse de la Rivière 34820 Teyran Tél.04 67 70 33 28 Port.06 20 78 82 12 E-mail : mia64@hotmail.fr www.fatou-art.com Madge E-mail : madge@numer icable.fr Maryse Duponchel 5,Les Hauts de la Fontaine 34980 Combaillaux Tél. 04 67 84 27 47 E-mail : mar yse.duponchel@la poste.net Site : www.ardumidi.com www.galerie-insider.com Florian Bonfillon Por t. 06 22 06 38 76 E-mail : bonfux@altern.org En permanence : Galerie Eclats d’Art à Nîmes Claire Cade Port : 06 24 37 56 47 E-mail : claire.cade@wanadoo.fr L e p e i n t r e , l a n a i s s a n c e d é t a i l L ’ a d o l e s c e n t e ★ ★
CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON Anne Krawitt Tél.04 74 90 42 26 - Port.06 33 50 13 47 E-mail : anne.krawitt@free.fr 5,rue de Cartago 34970 Lattes Port.06 20 86 83 67 Alexandra Brouillet Tél.01 45 34 66 04 E-mail : alexandrabrouillet@laposte.net Site : http://pinceau.site.voila.fr Bruno Moulin 7,rue Traversière 34230 Pouzols Contact : 04 67 88 73 51 Lucille Pilet Atelier : Les Baraquettes 30350 Aigremont Tél.04 66 60 40 61 Djool 20,rue du Sémaphore 30240 Le Grau du Roi Port.06 22 80 58 32 E-mail : djool1@yahoo.fr www.shena-ajuelos.com E-mail : shena.ajuelos@wanadoo.fr
Roselyne Jousseaume
CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON
Arts vidéo,photographie,hologrammes,peinture. Tél.33(0)60 999 5845 imagine@lecercledesartistes.com orsero@orsero.com
Philippe Orsero
9, r ue de Citeaux - 75012 Par is Port.06 62 73 73 41
Dominique Lecomte
15,rue Demians 30000 Nîmes Port.06 81 94 30 57 Expo permanente Galerie Z à Aigues-Mortes Heresidore Port.06 64 22 84 51
Denise Jensen
«La Colline» 70,rue Jean Vilar 34200 Sète Por t. 06 68 11 50 04
31,allée Volta 26000 Valence Tél. 04 75 40 91 31 E-mail : heresidore@cegetel.net site internet : heresidore.com
Magar ian-Ohl
Jean-Pierre Argillier
1, place du Château 30470 Aimargues
Tél.04 66 88 00 25
Sissy Vanère
65,rue de Belleville 75019 Paris
Port.06 26 99 10 39
Al Bugo 46230 Belfort-de-Quercy
Port.06 15 09 13 83
Evelyne Haus-Haffner
13,rue de Bourgogne 67540 Ostwald
Tél.03 88 66 66 88
CAHIER SPÉCIAL ARTISTES PRÉSENTS AU SALON
Sylvestre
Montpellier comedie 21OCtobre 10h3018h30
Une grande fête populaire pour un événement historique. La Région LanguedocRoussillon donne le rythme avec un nouvel élan et son engagement pour et avec la culture occitane. Un village de toile installé à entreMontpellier, Comédie etoffrira,Esplanade dans un joyeux foisonnement, une palette de la culture
d’Oc: du vin à la littérature, desmilitantesassociationsaux productions de terroir, des jeux à la musique…
GRANDE FÊTE OCCITANE
Joglar’vern
Mauresca
Fracas Dub
Lo polin de Pesenàs
Banda Sagana
La Belle Hautbois
La Mal Coiffée
Z’hameçons
Original Occitana
Morres de pòrc
Duo Lopez Brotto Joanda
Coriandre
Ministrills del Rossello
Moussu T
Monica Burg
Lisa Gros
La Tarasca
Bruno Cecillon
Glaudi Alranq
Teatre dels papagais
Bernat Cauhapè
Jean François Guédy
Myriam Petiot
Laurent Labadie
Georges Besombes
La Compagnie Lubat Duo Tras
Miquèu Montanaro
Philippe Neveu
10h30/12h30
Total Benvengut musiques et bandes carnavalesques, apéro ragga
12h30/14h
Total Biaça pique-nique confraternel
14h/16h30
Total Convivéncia jeux, rencontres, contes, musique, danse…
16h30
Total Mobilizacion marche vers l’Opéra
16h30/17h
Total Proclam pour l’avenir de la civilisation occitane
17h/18h30
Total Balèti
www.cirdoc.fr