L'ART-VUES | N°FÉVRIER-MARS 2025

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Opéra Tosca
En tournée en région
©Nicolas Descoteaux
Dans ce numéro DOSSIER SPÉCIAL
Les grands rendez-vous 2025

LES HISTORIENS DU FUTUR DU

LÉO FOURDRINIER 25 JANVIER – 30 JUIN 2025

N° du 10 au février au 10 avril.

Prochain numéro le 10 avril

Du désert à l’oasis

Lesmythes ont la peau dure. Notamment celui du « désert français » prompt à dénoncer l’abîme entre Paris et la province et les politiques successives qui seraient menées en faveur de la première au détriment de la seconde. L’actuel

Premier ministre y avait même consacré un chapitre dans son discours de politique générale. Mais si le dépeuplement des campagnes est une réalité qui n’échappe pas à la simple analyse démographique, la tendance est combattue par un facteur psychologique d’importance qui est l’aspiration de nos contemporains à une vie plus tranquille hors des grandes métropoles.

La dualité Paris-Province peut se nourrir de quelques constats objectifs : par exemple ceux des déserts médicaux ou des inégalités d’équipements et de services publics qui alimentent un ressentiment vis-à-vis de la capitale ainsi que des bouffées populistes à l’égard du pouvoir central. Mais c’est aller un peu vite en besogne lorsqu’on constate par ailleurs la déshérence de certains quartiers-villes des métropoles sans parler de la différence de qualité de vie entre urbains et ruraux. Et que dire aussi du dynamisme de certains terroirs internationalement reconnus, au premier rang desquels l’Occitanie, dont les politiques touristiques et culturelles connaissent un succès croissant, à l’image des festivals qui essaiment dans les coins les plus reculés du

L'équipe

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N° 02/2025

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L'édito

pays. Festivals qui, tel celui d’Avignon, servent souvent de rampes de lancement aux spectacles qui iront plus tard faire les délices des publics de la capitale. Sans oublier le nombre de compagnies permanentes qui font vivre la culture dans nos territoires tout au long de l’année.

Chaque numéro de l’Art-vues se veut le reflet de l’intense vie culturelle d’une région qui bouillonne d’initiatives et favorise l’émergence d’un nombre impressionnant de talents dans tous les champs artistiques. Dans le dernier en date, nos lecteurs trouveront un agenda des principaux événements de l’année qui confirme ce dynamisme culturel qu’attestent encore la réouverture ou l’inauguration de certains lieux.

Célèbre humoriste du XIXe siècle, Alphonse Allais préconisait : « Il faudrait construire les villes à la campagne, l’air y est tellement plus pur. » La boutade n’est pas sans questionnement : voudrait-on revendiquer les mêmes équipements pour les campagnes que pour les villes que l’on ne tarderait pas à se plaindre rapidement d’une contamination du monde rural par les nuisances urbaines, phénomène qui commence d’ailleurs à émerger ici et là. Ceci à l’heure où une connexion internet de qualité est devenue monnaie courante sur l’ensemble du territoire, permettant aux individus comme aux entreprises de s’épanouir sous le soleil de nos campagnes. Avec en outre la possibilité de bénéficier de nourritures terrestres plus saines - circuits courts alimentaires - en même temps que de nourritures spirituelles indispensables à la qualité de vie.

Du désert à l’oasis, il n’y a qu’un pas à franchir qui sépare celui qui voit le verre à moitié vide de celui qui le voit à moitié plein et capable d’étancher sa soif de culture.

Tosca, Opéra de Puccini en tournée en région. Le 4 mars au Parvis de Tarbes, le 7 mars au Théâtre Molière à Sète, le 9 mars au Théâtre de l’Archipel à Perpignan, le 12 mars à L’Estive à Foix et les 15 et 16 mars au Théâtre de Nîmes.

La culture en Occitanie, Actions et perspectives pour 2025

Ces événements à voir en 2025

Cahier spécial

Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée

La culture en Occitanie

Actions et perspectives pour 2025 ©

La région Occitanie finance le 1% artistique, en intégrant l’art contemporain dans les lycées. Ici, au Lycée de Cazères Pimp my mountain, 2021, Lucie Laflorentie.

Entretien avec

Claudie Faucon-Méjean

Vice-présidente

Culture pour tous, Patrimoine et Langues régionales

« La Région Occitanie maintient son engagement pour préserver le secteur culturel »

En tant que nouvelle vice-présidente en charge de la Culture, comment vivez-vous cette fonction et quels sont vos liens avec le monde culturel ?

C’est une grande chance de me voir confier cette vice-présidence car j’ai la conviction que la culture est le principal rempart aux fractures sociales et territoriales. En tant qu’élue locale, et en particulier maire de Bram, j’ai toujours attaché une grande importance aux actions culturelles pour tous et notamment aux médiations avec une attention particulière pour les jeunes publics.

Quel est votre lien avec la présidente de la Région, Carole Delga, et comment travaillez-vous avec elle ?

C’est un honneur d’intégrer l’exécutif de la Région présidé par Carole Delga. Je me retrouve pleinement dans l’action qu’elle conduit depuis 2016 au service des habitants et des territoires d’Occitanie. Je suis convaincue, comme Carole, que la politique peut changer la vie des gens

dans le sens du progrès et du vivreensemble. Comme j’ai été convaincue que l’école de la République devait donner sa chance à tous quand j’ai décidé de devenir enseignante à l’âge de 20 ans. Nous sommes deux femmes engagées en politique pour porter des valeurs de fraternité, d’humanité et de solidarité. Notre vision de la politique, c’est de prendre des décisions pour garantir à chacun toutes les libertés dans le cadre défini par les lois de la République, pour procurer à tous l’égalité des chances pour améliorer, par notre action, le quotidien de nos concitoyens. Ce qui nous passionne, c’est d’apporter des solutions. Nous le faisons par exemple pour le pouvoir d’achat avec Lordi, la gratuité des transports scolaires, le train à un euro pour les actifs, la rentrée et la restauration scolaire les moins chères de France pour les lycéens. Nous le faisons dans la culture avec le pass, les aides aux saisons culturelles et aux festivals, le soutien aux initiatives associatives d’éducation populaire ou de diffusion des arts…

© Laurent Boutonnet, Antoine Darnaud

La situation budgétaire de la France affecte les budgets des différentes collectivités territoriales. Dans ce contexte, la culture est l’un des domaines qui voit ses aides et autres subventions amoindries. Comment la Région Occitanie prévoit-elle de soutenir la culture ?

D’abord, les budgets des collectivités territoriales sont contraints par la situation financière de l’État qui est principalement responsable du déficit public. La compétence culture étant partagée entre tous les échelons, il y a des signaux inquiétants sur le cumul des baisses des financements publics de ce secteur. La Région Occitanie a toujours soutenu la culture et considéré chaque acteur culturel, notamment pendant la crise du Covid où toutes les aides ont été versées malgré la mise à l’arrêt du secteur. Pour 2025, les Régions, moteurs de l’investissement national, participeront au redressement des comptes du pays en prévoyant un budget global responsable et un effort demandé à tous les secteurs d’activité. La Région Occitanie maintient son engagement pour préserver le secteur culturel et ne prévoit, par conséquent, aucune coupe massive dans son budget alloué à la culture pour l’année 2025. Des baisses limitées des subventions récurrentes et des cotisations de 5% sont envisagées en concertation avec les acteurs du secteur.

Lors de l’Assemblée plénière du 19 décembre dernier, vous avez évoqué la création de grandes agences régionales dans différents domaines (l’économie, le climat et la culture).

La création de celle dédiée à la culture est prévue cette année, pourriez-vous nous en dire plus à son sujet et décrire ses futures missions ?

En décembre 2021, vous avez lancé le projet « 2022-2028, Stratégie Occitanie, pour une culture partout et pour tous », avec la volonté d’innover dans la mise en œuvre des politiques publiques culturelles. Quelques années après, quel bilan peut-on en faire et comment définiriez-vous les actions qu’il reste à mener d’ici à 2028 ?

Ma prédécesseure Claire Fita a parfaitement mené cette ambition culturelle de rayonnement dans tous les territoires. On a bien avancé sur l’écoresponsabilité du secteur, sur l’égale conditionnalité des aides aussi. Je reprends ce travail en ajoutant le souhait de faire le bilan, cette année, du travail déjà mené et de tracer les bonnes orientations pour les trois prochaines années. Nous ouvrirons le chantier de la culture à l’école, celui de la diffusion et de la place des arts visuels. Parmi les évènements de 2025, on peut noter les 10 ans de l’inauguration du Mémorial du Camp de Rivesaltes. Un lieu particulièrement important pour la mémoire de l’histoire qu’accompagne la Région Occitanie. Comment seront célébrés ces dix ans d’existence ?

« Cette agence sera le point de départ d’une nouvelle dynamique pour la culture en Occitanie »

L’année 2025 sera une année majeure pour la culture en Occitanie puisqu’elle verra, en effet, la création d’une grande agence pour la culture. Nous allons réunir les forces des trois agences existantes et créer un véritable outil, une ressource pour tous les acteurs culturels de notre grande région. Elle sera le point de départ d’une nouvelle dynamique pour la culture en Occitanie, plus inclusive, plus ambitieuse, plus résiliente. Nous réaffirmons ainsi notre engagement en faveur d’une gestion responsable et performante au service des citoyens et des acteurs du territoire.

Quels autres grands évènements culturels marqueront l’année 2025 en Occitanie ?

La présidente de Région, Carole Delga, également présidente de l’EPCC du Mémorial du Camp de Rivesaltes, a souhaité que les 10 ans du Mémorial soient célébrés tout au long de l’année avec de nombreux événements en relation avec cet anniversaire qui viendront marquer la programmation avant la fermeture. Car le Mémorial fermera ensuite pour une refonte du parcours et rouvrira le 18 octobre pour la célébration des 10 ans. Avant cela, les 13 et 14 février, se tiendront les premières Assises sur la mémoire des Gens du voyage en lien avec les associations de descendants et une rencontre avec l’autrice, Alice Ferney.

S’en suivra le 14 mars l’inauguration de l’exposition temporaire et participative Objets de mémoire, construite avec les citoyens du territoire. Enfin, les 8 et 29 juin se dérouleront les journées portes ouvertes au cours desquelles sera présenté le programme de la période de fermeture : visites du parcours extérieur « rénové » et augmenté, conférences et spectacles.

Sachant que celle-ci a débuté avec l’anniversaire des 10 ans de Charlie Hebdo. J’ai à cœur par exemple de réussir les travaux et de mener à bien le chantier du musée Cérès Franco. Le programme est dense, la liste non exhaustive. Jusqu’au 4 mai, le CRAC Occitanie expose Myriam Mihindou en coproduction avec le Palais de Tokyo à Paris. Puis, jusqu’au 31 mai, une exposition de la jeune artiste aveyronnaise Celie Falières se tient à la Chapelle St-Jacques à St-Gaudens autour des thèmes de l’art, de l’artisanat, de la mémoire et du patrimoine.

Le 14 mars sera inauguré le nouveau centre d’art contemporain d’intérêt national Le Lait à Albi avec une exposition de Léonor Serrano Rivas. Du 9 au 18 mai, la Comédie du Livre à Montpellier fêtera sa 40e édition. On y retrouvera le stand Région, des maisons d’édition indépendantes et le Grand Prix de l’Imaginaire. Côté festivals, nous célébrerons les 40 ans du Festival Radio France Occitanie Montpellier, du 6 au 19 juillet, et le festival régional Total Festum se tiendra avant l’été.

À noter également, en octobre la création de l’Agence Culture, fruit de la fusion d’Occitanie Film, d’Occitanie Livre et Lecture et d’Occitanie en Scène. Enfin, les Journées des Ateliers d’artistes d’Occitanie 2025 se dérouleront les samedi 11 et dimanche 12 octobre 2025.

Recueilli par Eva Gosselin

Vue de l’exposition Praesentia de Myriam Mihindou.

Nées en 2016 d’une recomposition d’associations existantes ou élargies à l’échelle de la grande région, Occitanie Films, Occitanie Livre et Lecture et Occitanie en Scène sont un maillon essentiel de la mise en œuvre des politiques publiques dans le domaine culturel. Leur ancrage territorial et leur contact direct avec les acteurs culturels ont été déterminants pour maintenir la dynamique régionale.

Occitanie Films, Occitanie en Scène et Occitanie Livre & lecture Un projet

de fusion

des

trois agences en 2025

Redéfinir les missions…

Cependant, un contexte nouveau, marqué par des transitions sociétales majeures, impose leur évolution pour répondre aux attentes des usagers et renforcer leur capacité d’action. À travers la redéfinition des missions de la future agence, il s’agira d’inventer les moyens pour accompagner au mieux les acteurs professionnels face aux changements et opportunités nouvelles. Les trois agences ont entrepris de s’engager en 2025 dans un projet de rapprochement, accompagné par leurs deux principaux partenaires financeurs : la Région et la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles). Il s’agira pour elles de redéfinir des objectifs et modalités d’action, de réorienter leurs priorités pour mieux interagir et répondre aux besoins de l’ensemble des professionnels de la culture du territoire.

pour

mieux

accompagner les acteurs culturels

Sur la base de ce qui est déjà partiellement mené au sein des trois agences actuelles, la future agence continuera d’accompagner les acteurs culturels dans différents champs. Une réflexion sera menée sur ses futures missions. Elle pourrait ainsi proposer des ressources, assurer un rôle de conseil, accompagner les acteurs culturels dans les candidatures aux appels à projets, ou encore promouvoir et valoriser les filières en soutenant les acteurs culturels sur les temps forts de représentation, enfin aider à la structuration des différentes filières. Ce projet de rapprochement devrait aboutir à un déploiement des missions à l’aune du premier trimestre 2026.

Journées

des ateliers d’artistes d’Occitanie : une édition 2024 plébiscitée par les artistes et le public

Créées en 2018, les Journées des ateliers d’artistes d’Occitanie offrent chaque année l’occasion de rencontrer et d’échanger directement avec les artistes du territoire en se rendant directement dans leurs ateliers. L’édition 2024 des JAA s’est déroulée les 19 et 20 octobre dernier. Elle a rassemblé 688 artistes participants. 565 ateliers, dans 279 communes de la région, ont ainsi ouvert leurs portes à plus de 28 000 visiteurs. L’évènement a, en effet, été plébiscité par le public puisque la fréquentation des JAA a augmenté de 31% par rapport à 2023. Un engouement qui explique sans doute que le nombre d’artistes se réinscrivant est en nette augmentation. Depuis la création des JAA, le nombre d’artistes participants à la manifestation a augmenté de 151%.

Les Journées des ateliers d’artistes d’Occitanie s’inscrivent dans la « Stratégie Occitanie pour une culture partout et pour tous (20222028) ». Cet évènement porté par la Région Occitanie vise à remplir différents objectifs. D’abord, renforcer la visibilité et l’attractivité de l’Occitanie en l’identifiant comme un territoire de création contemporaine, riche et diversifiée, que ce soit dans les zones urbaines ou rurales. Les JAA sont aussi une façon de fédérer et d’encourager les collaborations entre les collectivités et les artistes. Par ailleurs, les Journées des Ateliers d’Artistes tendent à favoriser la rencontre entre le public et l’artiste, sensibiliser les visiteurs au métier des artistes et rendre accessible l’art contemporain. Enfin, en leur offrant une grande visibilité grâce à cet évènement, la Région entend contribuer au développement économique de la filière de l’art.

Atelier Borderouge
Lucile Martinez

Le Mémorial du camp de Rivesaltes fête ses 10

ans

Inauguré le 21 octobre 2015, le Mémorial du camp de Rivesaltes fête ses 10 ans en 2025. À la fois lieu de mémoire, de recherches scientifiques et de pédagogie, il entre cette année dans une nouvelle phase de son histoire. Un deuxième acte qui entend consolider ces différentes missions, tout en les approfondissant. Par ailleurs, la grande salle d’exposition permanente fera l’objet d’une restructuration que le public pourra découvrir à partir du mois d’octobre 2025.

Le renouveau du projet scientifique et culturel

Structuré autour d’un EPCC (Établissement public de coopération culturelle) auquel adhère la Région Occitanie et le Département des Pyrénées-Orientales, le Mémorial de Rivesaltes est un lieu novateur à son ouverture, en 2015. En effet, son projet scientifique et culturel conçoit le travail de mémoire de façon vivante à travers une ouverture à toutes les sciences humaines, mais aussi à l’art et la culture.

Depuis mai 2022, sa nouvelle directrice Céline Sala-Pons porte un nouveau projet pour le Mémorial. Il se structure autour des quatre grands volets (scientifique, culturel, éducatif et ressources) déclinés, in situ ou hors les murs, en actions nouvelles ou poursuivant des actions déjà engagées par l’établissement. Il s’agit d’en faire un lieu mémoriel et scientifique qui éclaire le passé pour mieux vivre au présent. Le Mémorial entend également renforcer ses actions à destination des jeunes publics et notamment des scolaires, poursuivre la programmation de rencontres culturelles et de dialogues entre les mémoires, faire vivre les archives du camp de Rivesaltes. Autre objectif du Mémorial, s’inscrire dans son territoire en nouant des partenariats, devenant un lieu de tourisme mémoriel, en développant les propositions scientifiques, artistiques et culturelles et en les exportant hors les murs, enfin devant un acteur de la mémoire au niveau transfrontalier, et audelà, international.

Un nouveau projet scénographique

Depuis son ouverture au public, l’Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) Mémorial du camp de Rivesaltes n’a cessé de développer ses missions de recherche, de transmission de la mémoire et d’éducation à la citoyenneté à travers un projet scientifique, artistique et culturel interrogeant l’histoire de ce lieu et sa résonance avec le monde d’aujourd’hui. Après une première décennie qui lui a permis de s’installer durablement dans le paysage culturel régional, le Mémorial doit aujourd’hui s’adapter à de nouveaux enjeux. Une étape qui passe par la refonte du parcours scénographique intégrant la restructuration des salles d’exposition permanente et temporaire, la réorganisation des espaces d’accueil et la mise en valeur et la conservation du patrimoine mémoriel (vestiges des baraques) et naturel extérieur. L’inauguration du nouveau projet scénographique est prévue le 18 octobre 2025, à l’occasion du 10e anniversaire du Mémorial du camp de Rivesaltes.

© Kevin
Dolmaire

L’Occitanie, terre de cinéma

Les films tournés ou produits en région représentés aux Césars 2025

Deuxième région, après l’Île-de-France, à accueillir le plus de tournages en France, la Région Occitanie soutient activement l’industrie du 7e art. Une dynamique que l’on peut constater dans la présence de nombreux films tournés en Occitanie et nommés pour l’édition 2025 des César. Ainsi, cinq longs ou courts-métrages se distinguent cette année.

Avec un total de huit nominations, Miséricorde, réalisé par Alain Guiraudie, figure en 4° position pour le nombre de nominations : meilleure actrice dans un second rôle (Catherine Frot), meilleur acteur dans un second rôle (David Alaya, Jacques Develay), meilleure révélation masculine (Felix Kysyl), meilleure photo (Claire Mathon), meilleur scénario original (Alain Guiraudie), meilleure réalisation (Alain Guiraudie) et César du meilleur film. Tourné en 2023 dans l’Aveyron, Miséricorde a bénéficié d’une aide à hauteur de 220 000 € de la Région Occitanie.

Dans la catégorie court-métrage d’animation, deux films se distinguent, car tous deux produits par la société de production de films d’animation Xbo Films, installée à Tournefeuille en Haute-Garonne. On retrouve donc parmi les nommés Gigi de Cynthia Calvi, produit par Luc Camilli mais aussi Papillon, de Florence Miailhe, coproduit par Luc Camilli et Ron Dyens. Tous deux ont également été aidés par la Région Occitanie, le premier à hauteur de 30 000 € en 2021, le second à hauteur de 33 000 € en 2021. Enfin, dans la catégorie Meilleur film d’animation figure

La plus précieuse des marchandises, réalisé par Michel Hazanavicius. Une partie du film a été fabriquée par le studio

Les fées spéciales à Montpellier, avec l’appui financier de la Région Occitanie (90 000 € en 2022).

Panorama des actions de soutien à l’art contemporain en Occitanie

Le soutien aux artistes

L’aide à la production

Permet de soutenir les artistes résidant sur le territoire régional en leur accordant les moyens dédiés à la réalisation d’œuvres d’art et de livres d’artistes.

Le Prix Occitanie-Médicis

Créé en partenariat avec la Villa Médicis à Rome, il est attribué chaque année à un ou une artiste du territoire qui bénéfice alors d’une résidence de trois mois à la Villa Médicis, et d’une bourse.

Les Journées des ateliers d’artistes d’Occitanie

Organisées depuis 2018, elles permettent au public d’accéder le temps d’un week-end aux coulisses de la création contemporaine.

Le 1% artistique

Une action entièrement financée par la Région qui consiste à commander une œuvre d’art à un artiste contemporain pour les lycées du territoire.

Le soutien aux opérateurs des arts visuels

L’aide à la diffusion

Permet d’accompagner la diffusion de l’art contemporain sur l’ensemble du territoire et de soutenir la programmation d’expositions, de résidences d’artistes et de festivals.

L’aide à l’investissement

Elle peut prendre plusieurs formes : l’aide aux équipements culturels et patrimoniaux structurants ou l’aide à l’acquisition de matériel.

L’Europe et l’international

L’aide à la mobilité hors région

À destination des artistes professionnels, des galeries d’art, collectifs d’artistes et critiques d’art indépendants qui souhaitent participer à une résidence d’artiste, un salon ou une foire d’art contemporain, situés hors du territoire régional.

NARBONNE ARENA programme

Nouveau
Nouveau

Exposition

Klee. Reichel. Discrit. Finel MUSÉE DE LODÈVE

Rose Festival

TOULOUSE

Réouverture du Carré Saint-Anne

MONTPELLIER

Histoire d’un Cid

THÉÂTRE DE NÎMES

© Jacques Grison
© Odieux
Boby

ces événements à voir en 2025

Avec l’entrée dans une nouvelle année s’écrit aussi une nouvelle page pour la culture en Occitanie. En 2025, le public est invité dans les théâtres, les musées, les salles de spectacles et de concerts et tous les lieux de culture pour vibrer, rire, s’émouvoir… Qu’il s’agisse de la réouverture ou l’inauguration de lieux, d’une grande exposition ou d’un spectacle immanquable, vous découvrirez dans ces pages les grands rendez-vous culturels qui marqueront l’année sur notre territoire. Si la liste n’est pas exhaustive, ces évènements vous donneront sans doute l’envie de pousser les portes de tous les lieux qui font vivre la culture toute l’année !

expos à l’affiche

Incontournable, le musée-Frac Les Abattoirs de Toulouse verra les expositions se succéder en 2025. L’année a commencé avec Le musée imaginaire d’Oli, carte blanche laissée au rappeur du duo BigFlo & Oli, à découvrir jusqu’au 4 mai. En parallèle, les Abattoirs présentent également une exposition de ses collections photographiques et de celle de la Galerie du Château d’Eau (jusqu’au 18 mai). À partir du 14 février, et jusqu’au 24 août, le public pourra profiter de la dixième édition de Mezzanine Sud, prix récompensant la création de la jeune scène locale. Également à découvrir jusqu’au 30 août, l’exposition Daniel Cordier, l’ivre d’arts qui propose une nouvelle présentation de la collection de Daniel Cordier. Mais l’événement de l’année devrait survenir en décembre avec une carte blanche confiée à une grande figure de la mode : JeanCharles de Castelbajac

Alors qu’il propose actuellement, et jusqu’au 6 avril, une exposition à l’occasion du bicentenaire de l’invention du braille, Verre à Verve, le musée Champollion – Les Écritures du monde à Figeac, changera de décor cet été. Du 5 juillet au 2 novembre, il ouvre ses portes à l’œuvre d’Hassan Massoudy, où la force et la légèreté du geste, la puissance et la subtilité des couleurs sont au service de l’humanisme et de la poésie des auteurs qui l’inspirent.

À Montpellier, le MO.CO. consacre la saison printanière à explorer les liens entre art et science à travers trois expositions, du 15 février au 18 mai : Éprouver l’inconnu au MO.CO., Metempsychosis et Prodrome à la Panacée.

Après quelques semaines de fermeture, le musée Henri-Martin, à Cahors, rouvrira ses portes au public le 1er mars. Une pause qui a permis de renouveler une partie des salles des collections, notamment l’exposition de trois nouvelles caricatures de Léon Gambetta. Puis, du 21 juin au 31 décembre, le musée présentera l’exposition Sally Davies - Jeffery Stride, une vie au fil du Lot.

C’est à l’occasion d’un week-end de réouverture festif, les 29 et 30 mars, que le musée du Gévaudan à Mende inaugurera sa grande exposition annuelle. Jusqu’au 4 janvier 2026, on pourra donc découvrir Ours, mythes et réalités, exposition itinérante du Museum de Toulouse labellisée « Exposition d’intérêt national ». À travers son parcours, le visiteur plongera dans les contes, légendes et perceptions façonnées au fil des siècles sur l’ours, avant de découvrir son mode de vie et pénétrer dans sa tanière.

Trois actualités rythmeront l’actualité du musée d’art moderne de Céret en 2025. Depuis décembre dernier, un accrochage photographique rend hommage au Regard humaniste de Robert Julia. Rendu possible grâce à une importante donation d’Elisabeth Julia, les clichés sont à découvrir jusqu’au 7 septembre. À partir du 1er mars, les visiteurs du musée pourront profiter d’un tout nouveau parcours pour découvrir la collection. Sept étapes guideront le public entre avant-garde, mouvement Supports-Surfaces, regard sur la nature, la scène catalane ou l’influence de Matisse sur la peinture. Enfin, la grande exposition temporaire, du 12 avril au 16 novembre, célèbre les 75 ans du musée de Céret. Elle retracera les liens du lieu avec les artistes les plus emblématiques de son histoire : Picasso, Chagall, Miró, Boumeester, Grand, Viallat, Jaffe, Clément… Une riche programmation et une publication s’ajouteront aux célébrations de cet anniversaire.

Après une exposition printanière autour du bleu de Geneviève Asse, Le bleu prend tout ce qui passe jusqu’au 18 mai, c’est à une autre femme que rendra hommage le musée Soulages de Rodez. Du 28 juin au 4 janvier 2026, le musée consacrera ainsi ses salles d’expositions temporaires à Agnès Varda, cinéaste, photographe et plasticienne avec l’exposition Agnès Varda. Je suis curieuse. Point.

Vous ne regarderez plus vos agrumes de la même façon après avoir découvert la prochaine exposition du MIAM à Sète, du 11 avril au 8 mars 2026. Avec Superbemarché. Papiers d’agrumes & co. le Musée international des arts modestes poursuit son exploration des territoires de l’art avec un regard sur les images graphiques marchandes, ici une collection de papiers d’agrumes.

L’art hispanique fait flamboyer le musée Goya, à Castres, tout au long de l’année. Une collection unique qui trouve un écho dans les expositions temporaires, comme celle présentée du 12 avril au 21 septembre : Pilar Albarracín. N’éteins pas la flamme, artiste contemporaine espagnole. La saison des expositions se clôturera à l’automne avec Echo(s) 2, du 18 octobre au 1er février. Toujours à Castres, le Centre national musée Jean Jaurès mettra en lumière Notre-Dame de Paris au siècle de Jaurès (du 14 février au 31 décembre).

À Lodève, après un voyage au cœur de l’imaginaire dans la tapisserie, le musée proposera, du 19 avril au 31 août, une exposition autour de quatre artistes qui dévoilent la nature dans ce qu’elle révèle. Klee. Reichel. Discrit. Finel. Rendre visible offrira un parcours empreint de délicatesse qui prendra une dimension vertigineuse grâce à la présence de fossiles, témoins d’une nature disparue. Puis, à l’automne, le musée de Lodève s’intéressera à l’Anatomie comparée des espèces imaginaires, qui illustrera comment certains êtres imaginaires empruntent leurs caractéristiques fantastiques à des espèces bien réelles.

À Nîmes, d’avril à novembre, la cité rend hommage à un objet du quotidien qui a conquis le monde : le jean denim. Une grande exposition sur la place du textile dans la cité nîmoise, et notamment la toile de jean, va ainsi investir l’ensemble des musées. De nombreuses animations et partenariats viendront ponctuer cet évènement culturel inédit.

C’est bien évidemment au cœur de la cité épiscopale qui l’a vu naître, Albi, que prendra place l’exposition Toulouse-Lautrec et l’art de l’affiche, au musée Toulouse-Lautrec. Présentée du 29 avril au 31 août, elle montrera la diversité et la modernité de l’œuvre d’affichiste de Toulouse-Lautrec, tout en le replaçant dans un contexte spécifique, celui de l’essor de l’affiche illustrée et du développement de la publicité moderne.

Espace d’art contemporain au cœur du Gers, Memento travaille chaque année à une grande exposition et rouvre ses portes au printemps pour la présenter au public. Cette année, la nouvelle exposition questionnera notre rapport à l’autre et au vivant, dans toute sa complexité et ses contradictions pour puiser dans les relations humaines et leurs interactions.

Le voyage à travers l’art contemporain continuera cette année à Carré d’art, à Nîmes. Après la saison lituanienne, dont les expositions d’Aleksandra Kasuba et Marja Olsauskaite s’achèvent le 23 mars, c’est vers le Brésil que nous emporterons les prochaines expositions. Du 30 avril au 5 octobre, l’artiste Lucas Arruda, dont c’est la première grande exposition monographique en France, et Ivens Machado, peu connu du public français, seront à l’honneur. Enfin, à l’automne, le musée d’art contemporain accueillera le photographe colombien Felipe Romero Beltrán

Festival de création contemporaine, le Nouveau Printemps, à Toulouse invite chaque année, en juin, un artiste à imaginer une programmation pour un quartier de la ville rose. Cette édition 2025 a été imaginée par Kiddy Smile, connu comme DJ, mais également comme styliste et danseur ; elle s’installera dans le quartier Saint-Sernin du 23 mai au 22 juin.

Plongez dans l’Antiquité au musée de la Romanité à Nîmes ! Du 29 mai au 4 janvier 2026, sera proposé une immersion dans l’histoire fascinante de la Gaule romaine avec l’exposition Gaulois, mais Romains ! Au cours du parcours, le visiteur découvrira comment le dialogue entre ces deux civilisations révèle une société en pleine mutation, où traditions locales et influences romaines s’unissent pour former un véritable art de vivre gallo-romain.

Musée d’art urbain et contemporain, Parcelle 473, à Montpellier, accueillera pendant deux semaines, du 30 mai au 15 juin, l’exposition itinérante de Banksy Modeste Collection Constituée par le comédien et collectionneur François Berardino (Béru), la collection arpente les villes de France pour faire découvrir au plus grand nombre des œuvres de cet artiste mystérieux, pourtant mondialement connu.

Le Musée

Fabre de Montpellier sera au cœur des évènements 2025. Une année riche puisqu’au mois de mai, Michel Hilaire, qui a veillé pendant plus de trente ans sur les collections, tirera sa révérence. Sous son impulsion, le musée s’est métamorphosé et des œuvres prestigieuses ont rejoint ses cimaises, parmi lesquelles celles émanant de la donation majeure de Pierre et Colette Soulages. Et, c’est justement du maître de l’outrenoir dont il sera question pendant la seconde moitié de l’année 2025. Du 28 juin au 4 janvier 2026, l’exposition Pierre Soulages. La rencontre prendra place au cœur du musée, à l’occasion des vingt ans de la donation. L’exposition devrait présenter une centaine d’œuvres retraçant les rencontres artistiques et influences majeures de Pierre Soulages.

Deux grands artistes se feront face, cet été, au musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan. De juin à décembre, l’exposition Maillol, Picasso, entre beauté classique et révolution plastique explorera les dialogues artistiques entre deux figures majeures du XXe siècle : Aristide Maillol et Pablo Picasso. Une centaine d’œuvres issues des collections du musée Rigaud mais aussi des musées Maillol, Orsay, Picasso Paris et de l’Orangerie seront à découvrir.

Du 19 juin au 31 août, Narbonne consacre les salles de la chapelle des Pénitents-Bleus et de la salle des Consuls du Palais-Musée des Archevêques à trois grands noms de l’art du XXe siècle : Dali, Picasso et Miró.

En juin, un peintre et graveur de génie s’affichera au muséebibliothèque André Benoit à Alès. Du 20 juin au 4 janvier 2026, l’exposition Alechinsky sur papier sera la troisième du lieu consacré à l’artiste qui dès 1957 créa une quantité d’ouvrage de bibliophilie avec l’éditeur PAB. L’agglomération alésienne accueillera également les photographies de Thierry Vezon à Maison Rouge, du 12 avril au 2 novembre, et proposera de découvrir La Collection dans tous les sens du musée du Colombier tout au long de l’année à travers différents cycles sur le son, le goût et la vue.

Après un mapping et un concert en 2024 pour les 50 ans de l’une des stations balnéaires les plus emblématiques de la côte méditerranéenne, l’artiste Robert Combas est de retour à La Grande Motte pour une exposition présentée en juillet et août à l’Espace Michèle Goalard.

Un voyage vers le Japon s’annonce au musée des Beaux-Arts de Carcassonne pour la saison estivale, du 20 juin au 28 septembre. Avec L’art du tatouage au Japon, la ville entend faire rayonner l’art nippon et s’inscrire dans le succès de l’exposition Samouraï qui s’était tenue en 2018.

Jusqu’au 2 novembre, le Quai des savoirs, à Toulouse, pose une question : agissons-nous Comme des moutons ? Grâce à un dispositif scénographique ingénieux, l’exposition propose de placer le visiteur tantôt au sein de la foule pour mieux la vivre, tantôt en dehors pour mieux la comprendre. D’acteur, il devient observateur, pour une expérience de visite inoubliable.

Explorant ses collections avec un autre regard, le musée de Millau et des Grands Causses consacre, de juin à janvier 2026, son exposition temporaire à la cantatrice rouergate Emma Calvé. Celle dont le jeu passionné révolutionna l’art lyrique et suscita l’intérêt des plus grands artistes de son temps se dévoilera sous un jour nouveau. Vie intime, sociale et publique viendront ainsi esquisser les contours d’une vigoureuse constellation amoureuse, amicale, artistique et politique.

Le cinéma d’animation s’invite au musée ! Jusqu’au 2 novembre, les personnages des films Les As de la Jungle et Pattie et la colère de Poséidon s’installent au musée Saint-Raymond à Toulouse. Les visiteurs retrouveront Maurice, Junior, Pattie et bien d’autres au milieu des statues et des objets archéologiques les invitant à explorer les collections du musée et à découvrir des extraits vidéo de leurs aventures.

Geneviève Asse, au musée Soulages de Rodez
Exposition Le Louvre s’invite chez Goya, Castres

Zoom sur la photographie.

Une première s’ouvrira du 16 au 31 mai à Carcassonne

Pour la première fois, la cité médiévale accueille la première édition du festival Face à la mer, festival d’art photographique initialement basé à Tanger. Six expositions seront à découvrir dans la ville, ainsi que des rencontres autour de la thématique Raconte-moi la Méditerranée.

Incontournable en Occitanie, en France et à l’international, Visa pour l’image s’installera, comme chaque année, à Perpignan. La 37e édition du Festival international du photojournalisme se déroulera du 30 août au 14 septembre autour d’expositions et de rencontres.

Après une fermeture pour travaux à partir du 9 février, Le Pavillon Populaire à Montpellier rouvrira ses portes à l’automne 2025 avec une rétrospective consacrée à Raymond Depardon, en écho à la généreuse donation que le photographe a consentie au musée Fabre en janvier 2024. Il avait alors choisi de donner au musée trois séries : Rural, Son œil dans ma main et Communes

Du 12 juillet au 21 septembre, le Centre d’art et de photographie de Lectoure proposera sa nouvelle édition de l’Été photographique, rendez-vous annuel autour de la création contemporaine de la photo.

Les grands musées parisiens s’invitent en Occitanie.

Deux expositions en partenariat avec le Louvre à Castres et Rodez Événement en Occitanie, le Louvre installe quelques-unes de ses œuvres dans deux musées régionaux. Depuis le 8 février, et jusqu’au 21 septembre, quatre chefsd’œuvre du Siècle d’Or sont accueillis parmi les œuvres du musée Goya, à Castres. Le public pourra découvrir, dans un espace scénographié pour l’occasion, un portrait du célèbre Greco, ainsi qu’un ensemble remarquable de natures mortes des peintres Meléndez, Espinosa et Gomes Figueira. Quelques semaines plus tard, du 7 juin au 2 novembre, c’est à Rodez que le Louvre pose ses collections ! Visages. L’art du portrait grec et romain dans les collections du musée du Louvre plonge le visiteur, grâce à une sélection de chefs-d’œuvre, dans une exploration de l’art du portrait qui s’est épanoui dans les mondes grec et romain. Sa place est interrogée dans les sociétés antiques, où son expression est à son apogée.

Le musée d’Orsay raconte l’histoire du changement climatique à Lunel et Montauban

Le musée d’Orsay a sélectionné 100 chefs-d’œuvre de sa collection « qui racontent le climat » et invite, de mars à juillet 2025, les musées de toutes les régions à accueillir une ou plusieurs de ses œuvres. Du 13 mars au 18 mai, le musée Ingres-Bourdelle de Montauban présente l’exposition Du fog à la brume. À cette occasion, Le Parlement de Londres de Claude Monet, sera mis en dialogue avec Ocre rouge de Touraine d’Olivier Debré.

Tandis qu’à Lunel, le musée Médard offrira ses cimaises, du 3 avril au 21 septembre, au Jardin de l’artiste à Giverny de Claude Monet.

© EPCCRobert Julia
Robert Julia, Musée de Céret
"

Dom Robert

a

eu un coup de foudre pour le Tarn et la nature"

Moine bénédictin de l’abbaye d’En Calcat située à Dourgne dans le Tarn, Dom Robert fut l’un des maîtres de la tapisserie contemporaine. À Sorèze, non loin de l’abbaye, le musée qui porte son nom célèbre, en 2025, ses dix ans d’existence. L’occasion de revenir sur ce qui fait la spécificité de l’œuvre de Dom Robert et de découvrir la programmation anniversaire concoctée par le musée avec Elodie Gomez Pradier, conservatrice des collections.

10 ans

MUSÉE DOM ROBERT - SORÈZE

Conversation avec Elodie Gomez Pradier conservatrice des collections du musée.

Pouvez-vous rappeler qui est Dom Robert ?

Dom Robert, né en 1907, est un artiste ancré dans le XXe siècle. À 18 ans, il arrive dans le Paris des années folles pour étudier les arts décoratifs, même s’il aurait préféré faire les Beaux-arts. Il s’intéresse au motif, notamment textile, à la silhouette et à la forme. Dans les années 30, il se questionne beaucoup et, en découvrant En Calcat, décide d’entrer dans les ordres. Après la Seconde Guerre mondiale, il fait la rencontre décisive avec Jean Lurçat qui l’introduit au milieu de la tapisserie. Ce qui distingue Dom Robert, c’est que, contrairement à ses contemporains, c’est la tapisserie qui l’a révélé en tant qu’artiste. La première tissée d’après son œuvre, L’Été, a eu un succès fou, ce qui a posé problème au sein de la communauté religieuse. Il est alors envoyé en exil pendant dix ans, en Bretagne et en Angleterre. Pourtant, il ne cesse de créer et affirme son style. Lorsqu’il revient à En Calcat au début des années 60, il a un coup de foudre pour le Tarn et la nature, il y restera jusqu’à sa mort, en 1997.

Quand et comment le musée a-t-il vu le jour ?

L’idée du musée est née, en 1997, lorsque les moines d’En Calcat, ayants droit de Dom Robert, reçoivent en don l’atelier de Suzanne Goubely et sa collection de tapisseries contemporaines. Ils font alors retisser certaines œuvres de Dom Robert avec l’ambition de créer un musée dédié à la tapisserie contemporaine et à son travail. L’abbayeécole de Sorèze, proche d’En Calcat, offre l’espace idéal avec ses anciens dortoirs inoccupés. Le projet prend forme dans les années 2010, aboutissant à l’ouverture du musée en 2015. Sa collection provient du don de la communauté d’En Calcat, comprenant des tapisseries contemporaines de Dom Robert. En 2024, un second don enrichit le fonds avec des tapisseries de la fin des années 1990, ainsi que ses maquettes et cartons.

Le musée renouvelle régulièrement l’exposition des tapisseries de Dom Robert.

Oui, nous renouvelons l’exposition tous les trois ans afin de préserver les œuvres fragiles et de présenter

progressivement l’ensemble de la collection. Chaque rotation s’articule autour d’une thématique principale. Depuis l’an dernier, Les Prairies animées sont à l’honneur, offrant une immersion dans la nature telle que Dom Robert l’observait lors de ses promenades dans les champs et la Montagne noire. Pour lui, il ne s’agit pas de reproduire des paysages, mais de nous mettre à hauteur de la nature en nous en proposant des fragments : les fleurs, les papillons locaux, des animaux…

Ouvert en 2015, le musée célèbre donc ses dix ans cette année. Quels évènements sont prévus ?

Une année riche en événements s’annonce ! Nous présenterons deux expositions temporaires. La première, du 21 mars au 21 septembre, sera dédiée à la figure humaine dans l’œuvre de Dom Robert et montrera principalement des œuvres inédites. Dans les années 1950, Dom Robert s’intéresse à la figure humaine, mais plutôt dans le sens anglais du terme, à savoir la silhouette, la forme. Ce qui est d’autant plus fascinant, puisque qu’à la fin de sa vie, il affirme ne pas pouvoir représenter l’humain parce qu’il ne le croise pas dans la nature. On observe là un changement d’optique. L’exposition réunira principalement des croquis, des dessins faits à main levée, des années 30 à 50. Elle montrera qu’au-delà d’être un peintre cartonnier, Dom Robert, était un artiste à part entière. La seconde exposition, du 17 octobre au 28 décembre, est liée au don de près de vingt œuvres de Jacques Brachet, artiste du XXe siècle, qui a travaillé sur la tapisserie. Il avait son propre atelier, et supervisait le tissage du début à la fin. Ce qui fait aussi la richesse de son œuvre, c’est son travail sur la matière et l’utilisation de fibres particulières comme le synthétique. Pour célébrer le dixième anniversaire du musée, une programmation spéciale accompagnera ces expositions : visites guidées sur Dom Robert, et le musée, ateliers enfants et adultes avec deux lissières… En avril, nous profiterons des Journées européennes des métiers d’art pour mettre en avant les artisans qui ont un atelier au cœur de la cité de Sorèze. Et puis, plus inédit, nous organiserons une journée Regency le dimanche 20 avril avec un bal en habit d’époque, des initiations à l’escrime, des tours en calèche du parc… Ce dixième anniversaire sera une fête à vivre toute l’année !

Recueilli par Eva Gosselin

(ré)ouvertures

Lieux d’expositions ou lieux de spectacles, la culture s’installe dans de nouveaux espaces cette année !

Carré Saint-Anne et Restanque : deux lieux pour l’art à Montpellier. Un nouveau tiers-lieu dédié à la création artistique ouvrira ses portes en juin. Situé au sud de la ville, Restanque sera un véritable écosystème créatif offrant différents espaces pour stimuler les artistes et favoriser leur rencontre avec le public. On y trouvera donc treize ateliers d’artistes, une galerie d’art qui exposera des artistes émergents ou confirmés, un atelier de sérigraphie, un restaurant, une salle de cours et des espaces extérieurs aménagés. Plusieurs artistes ont déjà annoncé leur installation dans ce lieu tels que Franck Noto, Mathieu Lucas, Adrien Da Silva, Mara, Léo Cilas, Julien Barriol, Bella Bah et Artform & Museik 1st.

L’art sera au cœur de l’actualité culturelle 2025 à Montpellier puisqu’un autre lieu dédié aux expositions rouvrira ses portes. Fermé depuis 2017, le Carré Saint-Anne est un site emblématique de la vie artistique de l’Écusson. Installé dans l’ancienne église Sainte-Anne, désacralisée à la fin des années 80, elle est depuis les années 1990 un lieu dédié à l’art contemporain. Pendant plus de 25 ans de nombreux artistes y ont exposé, d’Hervé Di Rosa à Gérard Othoniel en passant par Marc Desgrandchamps ou Bernard Pagès. Le 13 juin prochain, le Carré Saint-Anne inaugurera son espace réaménagé avec une exposition évènement d’un artiste français reconnu à l’international : JR.

El Mediator à Perpignan.

Après d’importants travaux, El Mediator salle de musiques actuelles de l’Archipel à Perpignan, rouvre ses portes en ce mois de février. Créée en 1997, elle rejoint le Théâtre de l’Archipel, Scène nationale, en 2011 au moment de sa création. Référence incontournable des Pyrénées-Orientales depuis près de 30 ans, le lieu propose une programmation éclectique et exigeante. Le public pourra donc découvrir les diverses améliorations apportées à l’aménagement de la salle (climatisation, reconfiguration, optimisation de l’accessibilité…) lors de la grande fête de réouverture et tout au long de l’année pendant les concerts (programmation complète dans l’Agenda concerts p.62)

Le musée des Augustins et la Galerie du Château d’eau : deux réouvertures attendues à Toulouse.

Pôle photographique de Toulouse, la Galerie Le Château d’Eau met à l’honneur la photographie d’auteur. Première ville en France a prodigué un enseignement supérieur de la photographie, dès 1892, Toulouse innove encore en 1974, en créant le Château d’eau. Le lieu devient alors la première galerie municipale de photographie inaugurée avec une exposition de Robert Doisneau. Fermée au public depuis avril 2024 pour réaliser des travaux, la galerie devrait rouvrir ses portes en novembre prochain. Rénovations et agrandissements sont au programme du chantier, ce qui permettra un agrandissement des surfaces d’exposition.

Lancés en 2018, le chantier du musée des Augustins devrait prendre fin en décembre 2025. Installé dans un ancien couvent du XIVe siècle, transformé en musée à la fin du XVIIIe siècle., agrandi au XIXe siècle, modernisé au XXe siècle, le musée des Augustins a vécu de très nombreuses transformations tout au long de son histoire. Des modifications qui se poursuivent donc au XXIe siècle. En 2018, la fermeture partielle des lieux avait permis d’engager la restauration des verrières des salons de peintures, leur climatisation et la rénovation des réserves. En 2019, la fermeture ne peut plus être évitée pour la poursuite des travaux : rénovation de salles, mise en accessibilité du bâtiment, mise aux normes du système incendie et la transformation des ouvertures du petit cloître a été effectuée, tandis que des espaces de travail ont été aménagés pour le personnel. Entre 2023 et 2025, c’est l’accueil des visiteurs que l’attention s’est portée. Conçu par l’agence portugaise de renommée internationale Aires Mateus, le nouveau bâtiment d’accueil ouvre désormais sur un parvis réaménagé donnant sur la rue de Metz. Enfin, une étude approfondie du grand cloître du musée des Augustins a permis d’établir la liste des travaux nécessaires et de planifier pour 20242025 la restauration de cet ensemble exceptionnel.

La fermeture du musée a aussi été l’occasion de repenser l’aménagement de certains espaces : salles gothiques, église, salons de peintures. Engagée depuis la fermeture du musée, cette refonte s’appuie sur un nouveau Projet Scientifique et Culturel et sur le souhait d’offrir un parcours de visite sensible et cohérent. Une nouvelle façon de découvrir le musée présentée au public en décembre 2025.

Musée des Augustins, Toulouse

Interference : lieu d’exploration événementiel à Balma.

À quelques minutes du centre de Toulouse, un lieu hybride entre culturel et événementiel ouvre ses portes en février. Précisément situé à Balma, Interference est un « terrain de jeu de 2500 m2 » modulable selon les besoins des évènements qui s’y dérouleront. Si le lieu peut être privatisé par des entreprises ou même pour un

tournage, une programmation culturelle y sera aussi proposée grâce à un système sonore inédit. En effet, Interference sera la première salle de musiques actuelles en France certifiée L-Isa Venue, un son immersif offrant une expérience sonore enveloppante qui répartit les sons dans l’espace de manière naturelle. Cette technologie permet de sublimer l’expérience spectateur avec une précision sonore inégalée, une immersion complète et une adaptabilité maximale à différents types d’événements, tout en s’inscrivant dans une démarche forte d’innovation culturelle et technologique.

chantiers à suivre

Si de nouveaux lieux ouvrent leurs portes en 2025, plusieurs projets culturels feront l’actualité des années à venir.

À commencer par celui de la Coopérative-Musée Cérès Franco à Montolieu. Engagé dans des travaux depuis octobre 2022, ce lieu est unique en France et dans le monde. Depuis 2015, il offre au cœur d’une ancienne cave coopérative datant de 1939, un regard sur la collection engagée par la Brésilienne Cérès Franco, proche des artistes du mouvement CoBrA au cours du XXe siècle. En 1994, Cérès Franco acquiert deux maisons à Lagrasse et y installe sa collection qu’elle ouvre au public. Résolument internationale, la collection de Cérès Franco est constituée d’un ensemble exceptionnel de plus de 1 700 œuvres de la seconde moitié du XXe siècle et du XXIe siècle. Les travaux commencés en 2022 et qui devraient prendre fin en 2026, feront de l’ancienne cave coopérative un véritable musée en agrandissant l’espace d’exposition et en créant des espaces de médiation, des bureaux et une réserve.

Dans le Gard, cette fois, c’est à Alès que des travaux d’envergure seront lancés cette année au Cratère, Scène nationale. Dès cet automne, le théâtre entamera un long chantier pour rénover, mettre aux normes et restructurer le lieu. Deux saisons se dérouleront donc hors-les-murs en attendant la réouverture prévue pour la rentrée 2027. Au cœur de cette rénovation, la grande salle sera métamorphosée et verra sa jauge passer de 880 à 940 places, elle favorisera également la proximité du public avec les artistes. Le hall d’entrée du Cratère est aussi concerné et sera reconfiguré avec la création d’une agora pour les avant-spectacles. Pendant la fermeture, un Théâtre Éphémère, structure pouvant accueillir de 480 à 650 spectateurs, sera installée sur le stade la Prairie à Alès.

2027, c’est aussi la date annoncée de la réouverture de la Grande Salle d’Odyssud à Blagnac, dans la métropole toulousaine. Fermé en 2021 pour des raisons de sécurité, les travaux commenceront réellement au printemps 2025. Ils permettront la mise en place de structures afin que les techniciens puissent travailler en sécurité à plus de 16 mètres au-dessus de la scène, et installer les éléments scéniques (projecteurs, décors...). Une nouvelle cage de scène va émerger de l’actuelle silhouette d’Odyssud. De nombreux espaces seront créés pour les équipes et pour l’accueil des artistes (stockage, bureaux, foyer des artistes…). Enfin des travaux d’embellissement du Forum sont prévus. En attendant, la saison d’Odyssud se poursuit dans les salles partenaires à proximité de Blagnac.

À Montauban, la première pierre de la future salle de musiques actuelles a été posée en novembre dernier. Située à côté de la salle de spectacles Eurythmie, elle accueillera à terme la programmation du Rio Grande, labellisé SMAC (Scène de musiques actuelles). Le lieu proposera un espace de 4000 m2 et la salle de spectacles pourra accueillir de 400 à plus de 1000 personnes.

Deux projets d’envergure concerneront Béziers dans les années à venir. En effet, la ville travaille sur le projet du Grand musée de Béziers, au cœur de l’ancien palais épiscopal à l’horizon 2030. Enfin, un projet d’aménagement et de reconstitution d’un Béziers antique pourrait également voir le jour.

Engagé en 2021 par la mairie de Toulouse pour soutenir la danse contemporaine sur son territoire et accompagner le renouvellement urbain de La Reynerie, la future Cité de la Danse accueillera entre ses murs, le centre de développement chorégraphique national Toulouse Occitanie, la Place de la danse. En janvier dernier, la ville a annoncé que c’est le projet architectural proposé par le groupement conduit par Bernard Desmoulin avec LSD Architectes – Lasa – Scenarchie – Atelier S59 – OTCE qui a été retenu. Réparti sur 3000 m2, le bâtiment s’organisera autour d’espaces intérieurs et extérieurs : un parvis pergola, un hall et espace de convivialité, six studios et un centre de documentation dédié à la danse, espace de transmission du savoir et de médiation. Le chantier de construction de la Cité de la danse débutera fin 2025 pour une ouverture prévue en 2027.

Mille formes, c’est le nom du musée dédié au très jeune public qui ouvrira ses portes d’ici à un an à Montpellier, aux Échelles de la ville, dans le quartier Antigone. Dédié à l’éveil artistique des tout-petits (0-6 ans) et à l’accompagnement à la parentalité, ce Centre d’initiation à l’art est conçu en partenariat avec le Centre Pompidou. Il s’agira de la seconde structure en France après Clermont-Ferrand.

réouverture

CENTRE D’ART LE LAIT - ALBI

Conversation avec Antoine Marchand, directeur.

" L’ADN d’un centre d’art, c’est l’accompagnement des artistes dans la production"

Le centre d’art Le Lait, labellisé centre d’art contemporain d’intérêt national par le ministère de la Culture, rouvre ses portes à partir du 14 mars dans un tout nouveau lieu. Après trois ans de programmation hors les murs, Le Lait (Laboratoire artistique international du Tarn) s’installe donc au cœur d’Albi, rue de l’École normale. De nouveaux espaces qui vont permettre au centre d’art de mener ses différentes missions entre expositions, accueil des publics et résidences d’artistes.

Le Centre d’art a connu plusieurs évolutions depuis sa création. Pouvez-vous nous retracer son parcours en quelques mots ?

Le Centre d’art a été créé en 1982 par JackieRuth Meyer, co-directrice avec Jean-Claude Latte jusqu’en 2017. Au début, l’association n’avait pas de lieu propre pour ses expositions. En 1989, Le Lait, qui ne porte pas encore ce nom, s’installe aux Moulins Albigeois, il y reste jusqu’à fin 2017. En 2018, je prends la direction, et on lance des expositions hors les murs, puis le centre est accueilli à l’Hôtel Rochegude (2019-2021). De 2022 à ce début d’année 2025, nous avons de nouveau imaginé une programmation hors les murs, dans l’attente de la réhabilitation de cette ancienne école. Pendant toutes ces périodes, le centre d’art a été soutenu par les collectivités locales : le département, la région, la ville d’Albi et l’État.

Les 15 et 16 mars, Le Lait ouvrira ses portes au sein de son nouveau bâtiment, pouvez-vous nous décrire ce nouveau lieu ?

C’est une ancienne école datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, dédiée à la formation des enseignants. Nous allons investir l’aile qui abritait autrefois l’école maternelle Camille-Claudel, composée de trois salles de classe et d’un dortoir, désormais destinés aux expositions. Une autre salle devient un atelier de pratique artistique, tandis que l’ancien logement de fonction est transformé en atelier-logement. L’accueil, spacieux, permettra d’organiser des événements.

Quelles seront les grandes lignes de votre programmation et les missions du Centre d’art ? Les expositions sont le cœur de notre activité avec trois rendez-vous annuels axés sur ce qu’est l’ADN d’un centre d’art : l’accompagnement des artistes dans la production. Elles pourront être monographiques ou collectives ou confiées à des commissaires invités. Nous développons aussi plusieurs types de résidences : liées aux expositions, pour lesquelles les artistes viendront en amont pour travailler ; de médiation, avec les publics scolaires et des ateliers ; et nous voulons aussi créer des résidences de recherche, pour des artistes et des théoriciens, sans qu’il y ait une finalité de production. L’idée est de leur donner du temps pour développer un nouveau projet avec une bourse dédiée. Notre dernière mission est celle

de l’accompagnement des publics. Notre service dédié accueille les scolaires pour qu’ils visitent les expositions, rencontrent les artistes en résidence et pour lesquels on organise des ateliers de pratique. Enfin, il y a bien sûr l’accompagnement de nos visiteurs.

Votre expérience hors-les-murs a marqué ces dernières années. Que retenez-vous de cette période et comment influencera-t-elle l’avenir du Lait ?

Cette expérience hors-les-murs a été extrêmement enrichissante pour le Centre d’art. Elle nous a poussés à explorer de nouveaux contextes et à toucher un public plus large. Aujourd’hui, avec un lieu fixe, nous avons une base solide pour développer nos activités, mais sans nous enfermer. En trois ans, nous avons tissé des liens avec d’autres lieux du Tarn, et nous tenons à les faire vivre.

Un week-end de festivités est prévu pour l’ouverture, du 14 au 16 mars. Quel est le programme ?

Nous inaugurerons Le Lait avec une exposition de l’artiste espagnole Leonor Serrano Rivas. Elle travaille dans des champs différents – l’installation, la sculpture, la vidéo – et s’intéresse notamment aux liens entre nature, magie et sciences. Pour cette exposition, elle développe un nouveau corpus d’œuvres autour des scriptoriums. Certains éléments de ces écrits médiévaux sur la nature et les sciences deviennent des sculptures, des pièces sonores… Parallèlement à cette inauguration, il y aura des événements au cours du week-end, offrant un aperçu de notre programmation annuelle : des concerts, des performances, différents ateliers…

Peut-on déjà signaler les expositions à venir en 2025 ?

Oui ! Après Leonor Serrano Rivas, nous accueillerons Félix Blume dont le travail s’articule autour du son, en partenariat avec le GMEA. Il travaillera avec des personnes sourdes et malentendantes autour des vibrations que produit le son. Puis, à partir du mois de novembre, une troisième exposition présentera le travail d’Adrien Schindler : une trilogie de films, dont il termine le dernier opus, sur le sujet de la colonisation et de la décolonisation.

Recueilli par Eva Gosselin

musiques

Des zéniths aux arenas, des salles de musiques actuelles aux scènes des grands festivals en passant par l’ambiance plus feutrée des opéras : la musique vibrera tout au long de l’année en région !

Côté musiques actuelles.

Que l’on préfère les grands artistes de variété, les têtes d’affiches internationales, ou bien les concerts plus confidentiels, les salles d’Occitanie accueilleront en 2025 de nombreux artistes, allant de la pop à l’électro, du reggae au métal, du rap au rock. Sélection.

Les amateurs de gros concerts en auront pour leur compte cette année ! Dans les zéniths et autres arenas de la région, les têtes d’affiches de la variété se succéderont.

Les amateurs de rap et musiques urbaines pourront écouter Gazo (21 février, au Zénith de Toulouse et 6 novembre, Sud de France Arena à Montpellier), Soprano (4 avril à la Narbonne Arena, 29 octobre au Zénith de Toulouse, 4 décembre à la Sud de France Arena à Montpellier), Tiakola (17 avril au Zénith de Toulouse).

Côté rock, le public pourra applaudir Jean-Louis Aubert (26 février au Zénith de Toulouse et 27 février au Zénith de Montpellier), le groupe Indochine (les 18 et 19 mars au Zénith de Montpellier, 21 mars au Zénith de Toulouse), ou encore Sting pour sa tournée mondiale Sting

3.0 (11 octobre à la Sud de France Arena à Montpellier).

Si l’on préfère les notes de la variété, on ne manquera pas Clara Luciani (7 février au Zénith de Toulouse, 28 mars à la Sud de France Arena à Montpellier), l’inimitable Philippe Katherine (16 avril au Zénith de Toulouse), la révélation 2024 Pierre Garnier (25 avril au Zénith de Toulouse et 26 avril à la Sud de France Arena à Montpellier), le gardois Julien Doré (les 24 mai et 29 novembre au Zénith de Toulouse, 6 décembre à la Sud de France Arena à Montpellier), Michel Polnareff (3 juin au Zénith de Toulouse).

Après la pause estivale, rendez-vous avec -M- et son Lamomali (1er octobre à la Sud de France Arena à Montpellier, 21 novembre au Zénith de Toulouse), Louane (17 octobre au Zénith de Montpellier) ou encore le phénomène Santa (23 novembre au Zénith de Toulouse), et M. Pokora (5 décembre à la Sud de France Arena à Montpellier, 19 décembre au Zénith de Toulouse).

Enfin, à la croisée des genres, le pianiste Sofiane Pamart se produira au Casino Barrière de Toulouse du 18 au 20 novembre.

En région, la musique se vit aussi dans les salles de concerts aux jauges plus réduites mais au programme bien fourni ! Dix scènes de musiques actuelles et de nombreuses salles font vibrer la musique toute l’année. Parmi cette large offre, on retiendra la programmation du Bikini, à Toulouse, où viendront jouer Polo & Pan (7 mars), Etienne de Crecy (27 mars), Carbonne (4 avril), Keziah Jones (22 avril), Popa Chubby (2 décembre), et dont on ne manquera pas le Week-end des curiosités (23 au 25 mai) et ses découvertes musicales ! Dans le Lot, les Docks de Cahors accueilleront Fatoumata Diawara (14 février), Chilla (27 mars), Synapson (11 avril) ou encore HK (31 mai). Au Club de Rodez, la fin de saison verra défiler sur scène la pop électro de Broken Back (12 et 13 mars) ou encore le punk métal de Lofofora (11 avril). À Perpignan, El Mediator fête sa réouverture, le 8 février avec une soirée Opening du Méd’ où l’on retrouvera Acid Arab, Maraboutage, Souzo, Enzo M et Alicita. Puis, la nouvelle salle accueillera dans l’année Carbonne (5 avril), Keziah Jones (11 avril), Mathias Malzieu (6 mai), mais aussi Eagle-Eye Cherry (9 octobre) et Ben Mazué (28 novembre).

Tous les concerts dans notre agenda p:62

Tiakola

Côté classique & lyrique.

En 2025, les notes des grands compositeurs et le meilleur du répertoire seront à l’affiche des opéras et orchestres nationaux de Toulouse et Montpellier, mais également en région.

L’art lyrique tiendra toutes ses promesses à travers plusieurs opéras programmés en cette fin de saison 2024-2025.

Le point d’orgue en sera la tournée de l’opéra Tosca dans une nouvelle production intimiste et fiévreuse et d’une intensité rare.

Une version de l’œuvre de Giacomo Puccini pour quinze musiciens, interprétée par l’orchestre des Frivolités Parisiennes, sous la direction musicale d’Alexandra Cravero, dans une mise en scène de Florent Siaud, et avec la soprano Marie-Laure Garnier dans le rôletitre. Le 4 mars au Parvis de Tarbes, le 7 mars au Théâtre Molière à Sète, le 9 mars à l’Archipel à Perpignan, le 12 mars à l’Estive à Foix et les 15 et 16 mars au Théâtre de Nîmes.

À Montpellier, la saison de l’Opéra Orchestre national affiche trois opéras après Médée (du 8 au 13 mars). Suivront trois représentations (du 8 au 12 avril) de Mitridate, re di Ponto, opéra seria en trois actes créé par W.A. Mozart alors âgé de 14 ans. On retrouvera tout le génie du compositeur sous la direction musicale de Philippe Jaroussky et dans une mise en scène d’Emmanuelle Bastet. À souligner également, le Barbe-Bleue de Jacques Offenbach, présenté par la formation Opéra Junior et à destination des familles, les 29 et 30 avril.

Sur la scène du Théâtre du Capitole, à Toulouse, deux opéras marqueront la saison printanière. D’abord Norma, du 26 mars au 6 avril, sommet du bel canto romantique et chef-d’œuvre de Bellini. Sous la direction d’Hervé Niquet, c’est une grandiose tragédie du sacrifice qui s’accomplira sous les yeux du public. Enfin, du 20 au 29 juin, place à Adrienne Lecouvreur, œuvre de Francesco

Cilea, chef-d’œuvre du vérisme italien, et vibrant hommage à l’art dramatique et aux comédiennes. À Toulouse, on découvrira la version mise en scène d’Ivan Stefanutti, sous la direction du grand chef lyrique Giampaolo Bisanti. Le symphonique promet également de beaux rendez-vous musicaux en 2025. À Montpellier, parmi le riche programme de concerts, on ne manquera pas Aurore boréale et ibérique, le 6 mai. Pour cette soirée placée sous la baguette de l’ancien chef de l’orchestre montpelliérain, Michael Schønwandt, l’orchestre sera accompagné des solistes Liya Petrova (violon) et Myriam Bouhzasa (mezzo-soprano) et interprètera des airs d’Helvi Leiviskä, Jean Sibelius, et Manuel de Falla. Autre proposition, cette fois de l’actuel directeur musical de l’Orchestre national de Montpellier, Roderick Cox, avec Imaginaire infini, le 13 juin. Au programme, deux concertos de Ravel, dont on célèbre le 150e anniversaire, mais aussi le Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy et Poème de l’extase opus 54 d’Alexandre Scriabine, le tout magnifié par la virtuosité du pianiste Alexandre Tharaud. Enfin, l’orchestre fera un pas de côté vers le 7e art, le samedi 7 juin, à l’occasion d’un cinéconcert autour du film Fantasia Dans la ville rose, l’Orchestre national du Capitole donnera rendez-vous au public à la Halle aux grains pour des rendez-vous de hautes envolées. Le 10 avril, Renaud Capuçon assurera la direction d’un grand concert symphonique aux côtés de la pianiste Martha Argerich. Au programme de ce concert, outre la Symphonie n°8 de Dvořák, la Danse mystique de Charlotte Sohy, compositrice parisienne du XXe siècle, et le Concerto pour piano n°1 de Ludwig van Beethoven. Puis, deux rendez-vous autour du cinéma : les 17 et 18 avril, l’Orchestre national du Capitole se place sous la baguette de Frank Strobel pour un programme inédit autour d’Ennio Morricone ; avant de partir à la conquête de l’espace pour un ciné-concert autour de Star Wars et de la musique de John Williams, le 5 juin.

© Mirco Magliocca
Norma

nos festivals donnent le la

Ils ponctuent l’année de leurs notes de musique et font l’événement à chaque nouvelle édition, les festivals de musique seront nombreux à faire vibrer les mélomanes en 2025 ! Entre les incontournables et ceux qui célèbrent leur longévité exceptionnelle, tour d’horizon des festivals immanquables de l’année.

Les incontournables. Il ouvrira le bal des grands festivals d’été : Les Déferlantes, au Barcarès s’imposeront, cette année encore, comme l’un des évènements musicaux de l’année. À l’affiche, notamment, du 26 au 29 juin : Bob Sinclar et Clara Luciani (26 juin), Cypress Hill et J Balvin (27 juin), Will Smith et Camila Cabello (28 juin), DJ Snake et Gazo (29 juin)… Nîmes, la Maison Carrée, les arènes et son festival ! Comme chaque été, le Festival de Nîmes s’annonce comme l’évènement musical de la cité romaine. De fin juin à mi-juillet, les artistes les plus en vue s’y succèderont, parmi eux : Mika (26 juin), Eddy Mitchell (28 juin), Tiakola (3 juillet), DJ Snake (9 juillet), Santana (21 juillet), Scorpions (24 juillet) …

La saison estivale, c’est aussi le festival Pause Guitare à Albi. Et cette année, du 1er au 5 juillet, le festival ne proposera pas une scène mais bien deux ! Rendez-vous à Pratgraussals, mais aussi devant la cathédrale Sainte-Cécile pour écouter, entre autres : Feu ! Chatterton (1er juillet), Franz Ferdinand (2 juillet), SCH (3 juillet), Santa (3 juillet), Sting (4 juillet), The Kills (5 juillet).

Autre ville, autre festival. À Carcassonne, c’est l’évènement chaque été lorsque la cité médiévale se transforme en scène géante pour accueillir les artistes de tous horizons. 120 spectacles sont programmés entre le In et le Off. En 2025, le Théâtre Jean Deschamps, cœur battant du festival, accueillera notamment : Sofiane Pamart (8 juillet), Alanis Morissette (13 juillet), Soprano (21 juillet), Ben Harper & The Innocent Criminals (25 juillet), Gojira (29 juillet)…

Loin des villes ou des stations balnéaires, un festival cultive sa différence. Situé au cœur du Lot, à Gignac-en-Quercy, Ecaussystème aligne les artistes internationaux. Pour ne citer qu’eux : les Sex Pistols (27 juillet), Les Ogres de Barback et Le Rue Kétanou (25 juillet), BigFlo & Oli et Ben Mazué (26 juillet), ou encore la Fonky Family (25 juillet). Enfin, à la fin de l’été, le Rose Festival prolonge le plaisir ! Cette année, l’évènement toulousain se tiendra du 29 au 31 août et a déjà annoncé la venue d’artistes tels que Ronisia (29 août), Rilès (31 août), Vald (30 août) et bien sûr, un concert de ses créateurs : BigFlo & Oli (30 août).

Si la plupart des grands festivals du territoire ouvrent leurs scènes aux musiques actuelles, d’autres font le choix du jazz pour faire vibrer les foules. Parmi eux, on ne présente plus Jazz in Marciac, dont la scène sous chapiteau a accueilli les plus grands noms du genre. Pour ce cru 2025, du 21 juillet au 7 août, trois artistes ont été annoncés alors que nous écrivons ces lignes : Robert Plant featuring Suzi Dan (21 juillet), Ben Harper & The Innocent Criminals (24 juillet) et Santana (25 juillet). A noter également, la 32e édition de Jazz à Junas, du 16 au 19 juillet, sur le thème « Rencontre avec la Serbie » ou encore le Millau Jazz Festival, pendant la troisième semaine de juillet.

Sofiane Pamart

Éditions anniversaires.

Incontournables par leur longévité, de nombreux festivals se sont imposés au fil du temps sur la scène des évènements musicaux d’Occitanie. En 2025, ils sont nombreux à célébrer avec leur public des années de concerts et d’émotions partagées !

Les célébrations commenceront du 23 au 26 avril, dans l’Hérault et plus exactement à Pézenas avec le Printival Vingt-cinq ans que ce festival, créé en hommage à Bobby Lapointe, propose chaque année quatre jours de découvertes musicales autour d’une programmation qui met à l’honneur les jeunes talents francophones.

Rendez-vous ensuite sur les terres des Hautes-Pyrénées pour les quinze ans de Tarba en canta, festival international de polyphonies. Organisé, cette année, du 3 au 8 juin, l’évènement propose de découvrir cet art singulier du chant et ses différents horizons tout en faisant vivre cet art qu’il vienne des Pyrénées, de Méditerranée ou d’Europe de l’Est. Emblématique pour les Toulousains, le festival Rio Loco investit la Prairie des Filtres à la mi-juin, et ce depuis trente ans ! Pour cette édition 2025, du 11 au 15 juin, l’évènement convie de belles têtes d’affiche pour son anniversaire : Kassav’, Angélique Kidjo, Youssou Ndour, Lenine & Spokfrevo Orquestra, Salif Keita, Alonzo, Jupiter & Okwess.

Les Montalbanais l’adorent, le festival Montauban en scènes sera de retour, du 19 au 22 juin, pour une dixième édition qui devrait faire des étincelles. Si toute la programmation n’est pas encore dévoilée, le public peut déjà compter sur la présence de Soprano, Féfé, Eagle-Eye Cherry, Jean-Louis Aubert, -M-, ou encore Ferdi !

Quarante ans ! Quarante ans que le Festival Radio France souffle ses airs de musique sur Montpellier et l’Occitanie. Si le programme de cette 40e édition n’est pas encore dévoilé, le rendez-vous est fixé pour 2025 du 6 au 19 juillet.

Parmi les institutions estivales sétoises, le festival Jazz à Sète est sans doute l’un des plus attendus sur l’île singulière. Et pour cause, cela fait désormais trente ans qu’il diffuse le meilleur du jazz chaque été à travers des concerts mémorables au Théâtre de la Mer. Une édition pas comme les autres, du 15 au 21 juillet, pour laquelle l’équipe a convié les artistes fidèles tels que Mélody Gardot, Marcus Miller, Avishaï Cohen, El Comite, Richard Bona, Sylvain Luc, ou encore John Scofield… La fête promet d’être belle !

Autre registre et autre territoire avec Tempo Latino qui célèbre depuis trente ans les musiques latines et afro-cubaines à Vic-Fezensac (Gers). Pour cette édition anniversaire, qui se tiendra du 24 au 27 juillet, le festival a déjà annoncé la venue de Yuri Buenaventura et du Spanish Harlem Orchestra.

C’est sans doute l’un des plus anciens festivals du territoire, le festival Pablo Casals, à Prades, fêtera sur les airs du répertoire classique son 75e anniversaire. Créé en 1950, il porte haut les artistes de la musique classique, donnant également toute sa place à l’émergence de la jeune scène. Enfin, en septembre, le Festival des Internationales de la guitare soufflera sa trentième bougie.

Rose Festival

en scène

Du théâtre, de la danse, du cirque, des marionnettes… Les genres se mêlent et se croisent sur les scènes d’Occitanie. Dans les théâtres ou les festivals, metteurs en scène, acteurs et compagnies tiennent le haut de l’affiche pour vous émouvoir, vous faire réfléchir, vous faire sourire. En 2025, les saisons s’achèvent en juin et s’ouvriront sur de nouvelles propositions en septembre ; entre temps, les festivals d’été prendront le relais pour rendre, plus que jamais, le spectacle vivant !

2024, 2025, deuxième partie de saisons.

En 2025, les saisons dans les théâtres continuent et avec elles, le ballet des artistes et des spectacles. Classique ou contemporain, acteurs et metteurs en scène connus ou émergents, les rendez-vous avec le spectacle vivant sont multiples. Sélection de représentations parmi la deuxième partie des saisons 2024-2025 en Occitanie.

Premier rendez-vous d’importance pour le spectacle vivant en région : celui avec le metteur en scène Joël Pommerat. Ce dernier va à la rencontre du public à travers deux pièces. D’abord, et c’est un évènement, avec la re-création de La Réunification des deux Corées, onze ans après sa première. Une pièce qui prend la forme d’une mosaïque composée de vingt fragments du discours amoureux. Après deux représentations à l’Estive en janvier, c’est au Domaine d’O que sera montrée la pièce, les 14 et 15 février. Mais Joël Pommerat, c’est aussi la pièce Marius, succès du Printemps des comédiens 2024, adapté de l’œuvre de Pagnol et visible dans de nombreux théâtres en région : les 4 et 5 mars au Cratère à Alès, les 2 et 3 avril au Parvis de Tarbes, les 6 et 7 mai au Théâtre+Cinéma de Narbonne.

Fin de saison spectaculaire pour Montpellier Danse dont une page se tourne définitivement puisqu’il s’agissait de la dernière imaginée par son directeur, Jean-Paul Montanari qui a quitté ses fonctions en 2024. Côté saison, trois spectacles seront à découvrir : Invisibili d’Aurélien Bory, les 18 et 19 février, Mirlitons de François Chaignaud et Aymeric Hainaux et la compagnie brésilienne Grupo Corpo célèbrera ses 50 ans avec deux pièces les 11 et 12 mars. Côté festival, rien n’a encore filtré sur l’édition 2025 exceptées les dates : du 21 juin au 5 juillet.

Une étoile en interprète une autre, voici le sous-titre que l’on pourrait donner au spectacle dans lequel la célèbre danseuse MarieClaude Pietragalla rend un hommage saisissant à la légendaire chanteuse Barbara. On pourra la découvrir en dame en noir le 25 mars au Théâtre J. Alary à Carcassonne, le 27 mars à l’Altigone à Saint-Orens, le 15 octobre à l’Amphithéâtre à Rodez.

OVNI théâtral mêlant musique live et cinéma, Blockbuster pourrait bien être le carton de cette saison. Imaginée par la compagnie belge Collectif mensuel, il s’agit d’une pièce-film parodique réalisée à partir de 1400 plans puisés dans 160 films hollywoodiens. De ce montage titanesque naît un blockbuster au scénario inédit. À découvrir : les 26 et 27 mars au Théâtre J. Vilar à Montpellier, le 29 mars à l’Escale à Tournefeuille, le 15 mai au Théâtre de la Maison du Peuple à Millau, le 17 mai à l’Astrolabe à Figeac, le 20 mai au Dôme de Gascogne à Auch.

Les classiques ont définitivement toujours la cote sur les planches. Au Théâtre de Nîmes, qui a célébré en janvier les 35 ans de son Festival de flamenco, ce sont les mots de Corneille qui résonneront dans la salle, les 3 et 4 avril. Création 2024, L’Histoire d’un Cid est une variation signée du metteur en scène Jean Bellorini d’après le célèbre Cid. Déstructurant la partition originale pour mieux goûter à ses morceaux les plus attendus, cette adaptation révèle, derrière le chef-d’œuvre littéraire, l’immense machine à jouer.

De la scène d’un concert à celle d’un théâtre, il n’y a parfois qu’un pas ! C’est ce que prouve le rappeur Kery James, également auteur, scénariste, réalisateur et poète. Avec A huis clos, il signe son retour au théâtre dans une pièce engagée autour de l’injustice. À découvrir : le 5 avril au Théâtre+Cinéma à Narbonne, le 8 avril à l’Archipel à Perpignan.

On la connait pour ses différents rôles à l’écran, mais Camille Cottin n’en est pas à son coup d’essai au théâtre. Avec Le rendez-vous, elle s’attaque à l’adaptation de Jewish Cock, roman explosif de Katharina Volckmer, dans une mise en scène de Jonathan Capdevielle, et se saisit d’un sujet de société : le changement de sexe. Représentations le 3 avril au Cratère à Alès, le 5 avril à l’Ombrière à Uzès, le 8 avril au Parvis de Tarbes.

Il est des spectacles dont on ne se lasse pas et que l’on aime voir venir et revenir au gré des programmations. C’est le cas de Pour Hêtre de la compagnie Iéto. Imaginé comme un quatuor entre deux artistes-acrobates, un hêtre et le public, ce spectacle est une invitation philosophique sur le rapport de l’Homme au vivant. À découvrir : les 10 et 11 avril au Théâtre des Aspres à Thuir, le 13 avril à Balaruc-les-Bains, les 6 et 7 mai à Graulhet, le 14 juin à la Verrerie à Alès, le 18 juin à l’Estive à Foix.

À Toulouse, le Théâtre de la Cité, Centre dramatique national, fera aussi l’évènement du 3 au 11 avril avec la venue de la création 2025 du metteur en scène Stanislas Nordey, L’Hôtel du Libre-Échange Pour cette pièce, il se frotte au maître du vaudeville : Georges Feydeau. On y suit les pérégrinations de deux couples d’amis, les Pinglet et les Paillardin, pris dans une spirale adultère délirante.

Avril se clôturera sur un rêve dansé à la Scène nationale d’Albi. Les 28 et 29 avril, Theatre of dreams, la Hofesh Shechter Company embarque le public pour une plongée frénétique dans l’imaginaire et l’inconscient, une création menée par d’incroyables danseurs et danseuses.

Entre cirque, danse, poésie et arts visuels, la fin de saison du Cratère, à Alès, ressemblera à un feu d’artifices d’émotions. Du 15 au 21 mai, ne manquez pas la venue des frères Forman et de leur chapiteau merveilleux pour La Conférence des oiseaux, spectacle inspiré de l’œuvre du mystique persan Farid al-Din Attar. Cette histoire allégorique met en scène une communauté d’oiseaux partis à la recherche de leur roi afin de restaurer la paix et la tranquillité dans le monde.

Co-directeurs du Centre dramatique national de Montpellier, Nathalie Garraud et Olivier Saccomano sont aussi respectivement metteure en scène et auteur. Après un travail autour d’Hamlet de Shakespeare, menant à la création de deux spectacles, ils présenteront à l’occasion du Printemps des comédiens, leur dernière création, du 30 mai au 7 juin. Monde nouveau est « une fantaisie qui tâche de capter les forces du monde contemporain non seulement à l’échelle d’une société tout entière, mais aussi à l’échelle de l’espèce humaine »

Pour clôturer la saison en territoire lozérien, le Théâtre de Mende invite le public à Croire aux fauves. Les 13 et 14 juin, après une courte marche nocturne, une comédienne, un musicien et la forêt vous donnent rendez-vous. Avec ce spectacle inspiré de la véritable histoire d’une rencontre entre une anthropologue et un ours, la compagnie Les Arts oseurs interroge les liens entre mondes humains et non-humains.

Le Cadre noir. Un spectacle équestre unique. Du 12 au 14 décembre à la Narbonne Arena

Magique et puissant, le nouveau spectacle du Cadre

Noir donne autant à rêver qu’à voir ! Principale narratrice de ce voyage onirique le long de ses rives, la Loire se fait majestueuse. Elle retrace l’épopée prestigieuse du Cadre Noir et de l’équitation de tradition française en 17 tableaux (des origines historiques à la présentation des airs relevés et sauts d’école, en passant par des démonstrations d’équitation sportive). Conjuguant émotion artistique, élégance, audace et technique, révélant l’esprit du Cadre Noir, fruit d’un héritage historique assumé et d’une modernité revendiquée, de légèreté autant que de rigueur, le spectacle se veut intense.

Humoristes à suivre.

Ils remplissent des zéniths, font rire aux éclats le public : les plus grands noms de l’humour français passeront à coup sûr par l’Occitanie en 2025. Sélection.

On commence par celle dont les paillettes ont changé la vie : Inès Reg sera sur la scène des zéniths de Montpellier (9 février) et Toulouse (13 février) ainsi qu’à la Narbonne Arena (15 février) avec son spectacle On est ensemble. De retour après une pause, Malik Benthala présentera au public son Nouveau monde dans les zéniths de Montpellier (13 février) et Toulouse (14 février). En mars, Anne Roumanoff parlera de L’expérience de la vie au Théâtre J. Alary à Carcassonne (12 mars) et à la Narbonne Arena (14 mars). Manu Payet jouera les rois le 14 mars au Corum à Montpellier, le 19 mars à la Narbonne Arena et le 3 décembre au Zénith de Toulouse avec Emmanuel 2. En avril, on ne manquera pas l’un des humoristes les plus aimés du public français : Gad Elmaleh sera aux zéniths de Montpellier (25 avril) et Toulouse (26 avril) avec son dernier spectacle, Lui-même. Enfin, après sept ans loin de la scène Dany Boon retrouve les planches avec Clown n’est pas un métier !! Il présentera ce nouveau spectacle au Corum à Montpellier (6 décembre) et au Zénith de Toulouse (12 décembre). Enfin, ses spectacles prévus en 2025 affichent tous complets, l’humoriste montpelliérain Paul Mirabel sera également sur les scènes en 2026 (à Toulouse, Narbonne, Montpellier), pensez peut-être déjà à réserver…

Le spectacle vivant fait

son festival ! Au-delà des saisons, temps forts et festivals sont l’autre pendant de l’actualité du spectacle vivant. Tout au long de l’année, ils font vivre le théâtre, la danse, le cirque, mettant en avant l’énergie créatrice des artistes.

Notre tournée des festivals commence à Montauban où le printemps s’ouvre en dansant avec Mars en danse Du 15 au 23 mars, le public a rendez-vous avec le Ballet Malandain de Biarritz, le chorégraphe Mourad Merzouki ou encore la comédie musicale de Marc Lavoine et Fabrice Aboulker dédiée à la danse.

Que serait le mois de mars à Toulouse sans le Printemps du rire ? Depuis 1994, ce festival offre un mois d’humour dans la ville. 70 spectacles sont programmés mêlant têtes d’affiches et jeunes talents grâce au tremplin. Point d’orgue de l’évènement, la Nuit du rire, un spectacle où près d’une dizaine d’humoristes se partagent la scène le temps d’une soirée.

À Montpellier, la ZAT (Zone Artistique Temporaire) s’installera dans le quartier de la Mosson du 4 au 6 avril. Cette manifestation artistique et culturelle de grande ampleur, organisée dans un quartier différent à chaque édition, proposera de nombreux spectacles et impromptus artistiques dont la direction artistique sera assurée par la structure Créature.s Créatrice.s.

Avril sera le mois du rire dans le Gers où la deuxième édition des Fous rires gascons proposera trois weekend d’humour ! À noter, le gala d’ouverture présenté par Alex Vizorek mais aussi la venue d’Aymeric Lompret, Anne Roumanoff, Mathieu Madenian, Laurent Baffie et le Gers Comedy Tour.

La fin de saison sera rythmée à l’Archipel à Perpignan ! Du 20 au 26 avril, la Scène nationale met la danse à l’honneur avec On danse à l’Archipel et l’accueil de spectacles signés Ousmane Sy, Anatole Hossenlopp, Nacim Battou ou encore le concert electro oriental Aïta mon amour. Puis, du 25 avril au 9 mai, l’Archipel fait son cirque ! Deux spectacles seront à découvrir : Le Cabaret renversé de la cie La Faux Populaire et Le Malade imaginé de Philippe Car et l’Agence de voyage imaginaire.

Initié par l’acteur Patrick Timsit, le Festival Seuls en scène sera de retour à l’Ombrière d’Uzès du 5 au 10 mai. Le principe reste le même : une programmation pluridisciplinaire où le seul en scène est la seule règle.

Annoncés cette année : Nora Hamzawi, Les Chatouilles avec Andréa Bescond, Constance, Alex Vizorek, Coline Serreau, Marine Leonardi, Manu Payet et Michel Jonasz.

Envol par Anatole Hossenlopp, à l’Archipel
© Duylaupix

Alors, on danse ! Telle est l’invitation lancée par le Théâtre Molière de Sète du 13 mai au 5 juin. Une véritable immersion dans l’art chorégraphique avec Aymeric Hainaux et François Chaignaud, David Drouard, Silvia Gribaudi, Phia Ménard, et Ambra Senatore. En point d’orgue, la journée du 24 mai et la deuxième édition du 1KM de danse.

À Nîmes, le Périscope lancera, du 16 au 18 mai, la troisième édition de son Escapade Marionnette dans la ville. Le temps d’un week-end, spectacles, ateliers et autres surprises impromptues feront découvrir les arts de la marionnette.

Fin mai, le rideau se lèvera sur la nouvelle édition du festival Deuxième Acte, porté par La Baleine à Rodez. Du 22 au 24 mai, quatre spectacles sont programmés et mettent à l’honneur le théâtre sous toutes ses formes.

C’est le rendez-vous de la création théâtrale contemporaine à Montpellier, et au-delà, le Printemps des Comédiens installera sa scène comme chaque année sous la pinède du Domaine d’O. Le rendez-vous est donné du 28 mai au 21 juin avec la traditionnelle clôture en musique à l’occasion de la Fête de la musique.

Dans le Gard, la danse fera vibrer les habitants ce printemps ! D’abord du 4 au 8 juin avec le Festival La Maison Danse Uzès, et son 1KM de danse célébré le 7 juin ; puis, du 12 au 15 juin, cette fois à Villeneuve-lès-Avignon, pour le Festival de la danse contemporaine. Les programmes, eux, sont à venir…

Les 14 et 15 juin, Gaillac proposera un tout nouveau rendezvous : Curieux Baz’Art. Pendant deux jours, les spectacles se déploieront dans la ville pour créer un évènement familial à destination de tous.

C’est l’un des rendez-vous majeurs du spectacle vivant sur le territoire héraultais, le Festival Résurgence sera de retour pour sa 11e édition cet été. Du 17 au 20 juillet, il déploiera son ambiance unique à Lodève grâce à une programmation variée et exigeante. Une centaine d’artistes sont attendus qui dévoileront le meilleur du théâtre, de la danse, du cirque, de la musique…

En septembre, la rentrée montpelliéraine sera marquée par la 20e édition du festival Arabesques. Musique mais théâtre, contes, projections cinématographiques, danse, le festival offre une immersion dans la riche culture du monde arabe.

À Saint-Jean-de-Védas, le festival des arts de la rue Festin de rue sera de retour les 13 et 14 septembre.

C’est le festival incontournable du spectacle vivant en Ariège, Mima, festival de la marionnette actuelle, sera de retour à Mirepoix du 7 au 10 août. Une 37e édition qui devrait célébrer la marionnette sous toutes ses formes.

Mirlitons par Aymeric Hainaux et François Chaignaud
© Martin Argyroglo
ZAT de Montpellier

et aussi...

Rendez-vous

avec les lettres. Alors que l’année s’est ouverte, en janvier, avec le Festival du livre de jeunesse Occitanie à SaintOrens-de-Gameville ou encore le Festival de la biographie à Nîmes, les rencontres littéraires ouvrent un nouveau chapitre cette année avec de nouvelles éditions. Signalons, au printemps, le Salon du livre du Grand Narbonne (du 15 au 18 mai), le FIRN, Festival international du Roman noir à Frontignan (23 et 24 mai). Toujours en mai, le Festival BD Sérignan célèbrera sa 40e édition, comme la Comédie du livre à Montpellier qui se déroulera du 9 au 18 mai. Le mois de juin sera également plébiscité par les manifestations littéraires avec deux rendez-vous : la 5e édition du Murmure du monde au cœur du Val d’Azun dans les Hautes-Pyrénées (du 12 au 15 juin), et le Marathon des mots à Toulouse (du 24 au 29 juin). Au cœur de l’été, l’Abbaye de Lagrasse ouvrira ses portes à son Banquet du livre (du 26 juillet au 1er août) autour de la thématique « Le choix du corps ». Enfin, l’arrivée de l’automne signifiera le retour de trois festivals : la 17e édition de Toulouse Polars du sud (du 10 au 12 octobre), le festival BD de la ville de Colomiers (du 21 au 23 novembre) et la 35e édition des Lettres d’automne à Montauban.

Le 7e art à l’affiche.

Deuxième région française en nombre de jours de tournage, l’Occitanie tisse des liens étroits avec le cinéma. Cela se ressent également dans les multiples évènements proposés autour du 7e art tout au long de l’année. En janvier, le Festival international du film politique de Carcassonne a lancé les festivités. La fin de l’hiver et le printemps seront riches avec des rendez-vous tels que la Rencontre Cinéma de Pézenas (du 21 au 27 février), la 43e édition des Itinérances d’Alès (du 21 au 30 mars), les Écrans britanniques et irlandais à Nîmes (du 14 au 23 mars), le Festival Traversées de Lunel (du 28 mars au 5 avril) ou encore la 24e édition du Festival international du documentaire en Cévennes, Doc-Cévennes. Dans l’été, les projections continueront avec la 29e édition de Résistances, festival de films et débats à Foix (du 4 au 12 juillet), ou encore à Rennes-le-Château avec le 11e Festival international du film insolite. Le montpelliérain What a trip festival (du 22 au 28 septembre), dédié au film de voyage d’aventure, assurera la transition avec l’automne. La fin de l’année sera marquée par la 30e édition de Cinespaña (du 3 au 12 octobre) à Toulouse, le Cinemed à Montpellier (du 17 au 25 octobre), et le Festival international du film de Muret (du 9 au 16 novembre).

Immersions artistiques ou historiques.

Invitations à la découverte de traditions historiques, artistiques ou patrimoniales, trois évènements vous offriront, à coup sûr, une immersion dans leur univers. Du 25 au 27 avril, les Journées romaines de Nîmes plongeront les visiteurs à l’époque romaine ! À cette occasion, toute la ville fait un bond dans le temps : les légionnaires envahissent les Jardins de la Fontaine, un village gallo-romain s’installe sur l’Esplanade accompagné d’un marché nocturne… Point d’orgue de ces journées, le grand spectacle historique donné dans les arènes qui, en 2025, s’intéressera au mythe fondateur de Rome : l’histoire de Romulus et Remus. À Tarbes, les passionnés d’équitation se donnent rendez-vous chaque année.

Du 22 au 27 juillet, le Festival Equestria s’installe au Haras, lieu historique créé sous Napoléon. Animations équestres et artistiques sont proposées tout au long de la journée, ainsi que trois grands spectacles associant prouesses équestres, danse, musique ou arts du cirque. Déambulations musicales, visites guidées, expositions de peintres et sculpteurs font de cette manifestation une immersion magique dans le monde équestre.

Journées Romaines à Nîmes

Gustave Fayet et Max Rouquette : deux figures

artistiques

célébrées. 2025, année Gustave Fayet à Béziers, Villeneuve-lès-Avignon, Abbaye de Fontfroide. De l’Occitanie à l’Île-de-France, la Saison du centenaire Fayet célèbre les cent ans de la disparition du vigneron, homme d’affaires, artiste et collectionneur biterrois Gustave Fayet (1865-1925), figure centrale de l’histoire de l’art moderne. Car ce dernier fut le mécène et collectionneur d’artistes aussi extraordinaires que Paul Gauguin – dont il fut le plus grand acquéreur d’œuvres au monde -, Picasso, Matisse, Van Gogh, Cézanne, Degas, Renoir… À l’abbaye de Fontfroide, où il reçoit le sculpteur Aristide Maillol, le musicien Déodat de Séverac, il offre un mur à Odilon Redon, qui l’orne d’une fresque somptueuse.

Portée par une riche programmation culturelle (expositions, concerts, colloques…), la Saison du centenaire Fayet explorera les multiples facettes de cette personnalité biterroise. Parmi la programmation :

• Du 1er mars au 31 octobre : exposition Gustave Fayet en Provence, à l’Abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon.

• Du 20 mars au 30 novembre : L’Abbaye de Fontfroide dans l’œil de Gustave Fayet, parcours de reproduction d’aquarelles à l’Abbaye de Fontfroide.

• Du 20 mai au 21 septembre : exposition Gustave Fayet, esprit d’entreprise à la médiathèque André-Malraux à Béziers.

• Du 19 juin au 31 octobre : Gustave Fayet et le Japon à l’Hôtel Fayet à Béziers.

Le poète occitan Max Rouquette célébré à Montpellier

L’année 2025 marque les vingt ans de la disparition du poète occitan Max Rouquette (1908-2005). Pour célébrer son œuvre et sa mémoire, une vingtaine d’acteurs du territoire montpelliérain s’associent pour proposer une programmation à la fois littéraire et artistique, divertissante et scientifique, et même sportive ! Spectacles, lectures, visites, jeu de tambourin, tables-rondes, conférences, balade botanique… Venez (re) découvrir les poèmes de cet écrivain emblématique d’une culture bien vivante, amoureux de Montpellier et de la garrigue.

En occitan… et en français ! Parmi la programmation :

• Du 6 au 29 mars : exposition sonore La poésie volcanique, au lac J-M. Rouché au Crès.

• Mer. 14 mai : lecture musicale. La poétesse occitane Aurélia Lassaque et la musicienne Cylsée, trobairitz d’aujourd’hui, rendent à Max Rouquette un hommage à deux voix, à l’Opéra Comédie à Montpellier.

• De mai à septembre : parcours urbain Max Rouquette le Montpelliérain, déambulez dans les rues de Montpellier, accompagnés par un guide conférencier et un comédien, à la découverte des lieux chers à Max Rouquette.

• Du 24 juin au 12 juillet : exposition à l’Hôtel d’Aurès à Montpellier. Découvrez Max Rouquette à travers les photographies de Georges Souche, avec lequel l’écrivain partagea plusieurs créations.

• Les 20 et 21 septembre : exposition Max Rouquette : le fonds. Les courriers, les dessins et autres trésors manuscrits de Max Rouquette, déposés à la médiathèque Émile Zola à Montpellier, sortent exceptionnellement des réserves.

Nouveauté à Montpellier.

Installé à Aix-en-Provence depuis 2005, le salon Vivre Côté Sud prendra également ses quartiers à Montpellier le 13, 14 et 15 juin sur la Promenade du Peyrou. À travers six thèmes, les visiteurs pourront s’inspirer de mises en scène et s’approprier des idées, des créations originales, d’objets de décoration.

10 ans du Mémorial de Rivesaltes.

Inauguré en octobre 2015, le Mémorial est construit au milieu des vestiges des baraquements, témoins du destin de plus de 60 000 personnes. Cette marque dans l’espace en fait un lieu unique, qui rend compte des traumatismes du second vingtième siècle : la guerre d’Espagne, la Seconde Guerre mondiale et les guerres de décolonisation. Le Mémorial du camp de Rivesaltes, dont on célébrera les dix ans d’ouverture en 2025, est également un bâtiment contemporain hors du commun qui a valu l’Équerre d’argent à son architecte, Rudy Ricciotti.

À l’occasion de cet anniversaire, le Mémorial engage des travaux qui permettront la refonte du parcours scénographique et de la salle d’exposition permanente, mais aussi une restructuration de l’espace d’accueil et une nouvelle mise en valeur des baraques à l’extérieur.

Cette dixième année d’ouverture est également marquée par une programmation dédiée à découvrir jusqu’à la fin de l’année. Quelques temps forts : Les 13 et 14 février : Premières assises de l’historiographie : « Bohémiens, Nomades, Gens du voyage ».

À partir du 15 mars : exposition participative et citoyenne Objets de mémoires.

Perpignan, cité millénaire.

Elle possède une histoire riche et un patrimoine culturel exceptionnel. Des fossiles du Serrat d’en Vaquer aux réalisations architecturales du XXe siècle, en passant par le Royaume de Majorque et le Traité des Pyrénées : la cité des Pyrénées-Orientales a une longue histoire… Une histoire millénaire ! Pour mettre en avant ce long passé et les traces qu’il a laissées, la ville de Perpignan organise tout au long de l’année 2025 une programmation pour découvrir les petites et les grandes dates de son histoire. De janvier à décembre, une série de conférences et des expositions éclaireront les différentes phases historiques qui ont dessiné la ville telle qu’on la connait aujourd’hui. Parmi les temps forts de ce programme, l’exposition Saint-Jean-le-Vieux et les 1000 ans d’histoire de la ville (du 16 mai au 31 août), les Journées du Patrimoine (les 20 et 21 septembre) ou encore l’exposition Le Nouveau Perpignan (1904-2024), à la médiathèque (en novembre et décembre).

L’année

Cézanne 2025 à Aix-en-Provence.

Cette année marque le début des grandes retrouvailles entre la ville et le plus illustre de ses habitants. Un hommage à l’homme, à l’artiste et à son œuvre qui annonce une exposition internationale d’envergure, ainsi que la réhabilitation et la réouverture progressive de sa maison familiale et de son dernier atelier. Cette année charnière inaugure un nouveau cycle, remettant Cézanne au cœur de cette ville qu’il aimait tant. Au cœur de l’année Cézanne 2025, le musée Granet accueille l’exposition internationale Cézanne au Jas de Bouffan du 28 juin au 12 octobre. Cet événement majeur réunit près d’une centaine d’œuvres. À partir de l’été 2025, la bastide du Jas de Bouffan, ancienne demeure familiale de Paul Cézanne, vous rouvre progressivement ses portes. Ce lieu emblématique, véritable berceau de l’inspiration du peintre aixois, offre une immersion inédite et intime dans la vie de l’artiste. Également à découvrir, l’Atelier des Lauves, dernier lieu de création du peintre, et les Carrières de Bibémus, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence. Un site exceptionnel qui a été le terrain de jeu du maître entre 1890 et 1904, où les couleurs vibrantes des roches et la majesté de la montagne Sainte-Victoire ont façonné son style unique.

Avignon, Terre de culture 2025.

À l’occasion des 25 ans d’Avignon, Capitale Européenne de la Culture, la ville place la culture au centre de la cité à travers une riche programmation pluridisciplinaire qui réunit plus de 200 acteurs culturels. 20 festivals, 15 expositions ou encore 160 créations inédites de l’artiste Jean-Michel Othoniel déployées à travers dix sites seront proposés de janvier à décembre.

Les Chorégies d’Orange

Monet et

le

Douanier Rousseau

aux Carrières

des lumières,

aux Baux-de-Provence. Depuis le 31 janvier, les Carrières des Lumières présentent deux nouvelles expositions immersives : un programme long, Monet : Impression, soleil levant, et un programme court, Le Douanier Rousseau, Au pays des rêves. Le premier offre une lecture audacieuse de l’œuvre de Claude Monet, entre ses périples, ses lieux de création devenus célèbres et ses séries emblématiques, le tout s’animant à travers le prisme de l’art numérique. Le second emmène les visiteurs sur les premiers pas de l’art naïf en France. Spontanée, onirique, parfois enfantine, cette nouvelle approche de la peinture s’incarne dans les œuvres d’Henri Rousseau.

et le Festival d’Avignon : deux festivals incontournables.

Plus ancien festival français, les Chorégies d’Orange célèbreront les arts lyrique et symphonique du 13 juin au 25 juillet. La programmation oscillera entre magie, émotion, chant et musique. Deux opéras de Verdi seront proposés : Le Trouvère et La Force du Destin. Autres moments à ne pas manquer : le Lac des cygnes interprété par le ballet Preljocaj, le Requiem de Mozart, un récital de Renaud Capuçon ou encore le Liverpool Oratorio de Paul McCartney.

Enfin, si l’on ne connait pas encore le détail de sa programmation, le Festival d’Avignon installera sa mythique scène au cœur du Palais des papes du 5 au 26 juillet, toujours sous la direction du metteur en scène Tiago Rodrigues.

© Claude Monet

Grupo Corpo ALÈS ET MONTPELLIER

Spectacles vivants

Grupo Corpo

Alès et Montpellier

Le Cratère et la saison de Montpellier Danse accueillent un tourbillon de couleurs, de noir et blanc et de virtuosité. Créée en 1975, la compagnie de danse brésilienne Grupo Corpo mélange allègrement le ballet classique et les danses folkloriques. La troupe livre plusieurs spectacles ébouriffants. À Montpellier et Alès, 21 se présentera sous la forme de haïkus chorégraphiques colorés, faisant écho aux fêtes traditionnelles brésiliennes. Au Cratère, la compagnie poursuivra avec Breu, porté par la musique de Lenine, qui explore notre quête de survie à travers des chutes brutales et des mouvements radicaux. Enfin, à l’Opéra Berlioz, Gira s’inspire des rituels de l’Umbanda sur onze morceaux de musiques imaginés par le groupe Metá Metá.

• Les 7 et 8 mars au Cratère, Scène nationale d’Alès (Gard). Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr

• Les 11 et 12 mars à l’Opéra Berlioz à Montpellier (Hérault). Tél. 04 67 60 83 60. montpellierdanse.com

Théâtre

Neandertal

THÉÂTRE DE LA CITÉ, CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL

Toulouse, Haute-Garonne Du 20 au 26 mars

Étudier l’être humain à partir de l’ADN des êtres préhistoriques : c’est tout l’objet de la paléogénétique et c’est ce domaine scientifique que le metteur en scène David Geselson choisit de convier sur scène. Un choix pertinent mais surtout bien amené, donnant à questionner l’histoire de notre humanité, récit à relire, réécrire. L’utilisation de terre, de roche et d’os dans la scénographie, les dessins éphémères que Marine Dillard trace et efface inlassablement dans le sable et la musique du violoncelliste

Jérémie Arcache nous font voyager, au-delà du domaine scientifique, dans le monde du sensible. Les six comédiens jouent des personnages rendus sensibles dans le partage des doutes qui les traversent, au fil de leurs découvertes mais aussi de leurs vies et pensées intimes.

• Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com

Puppet Nights Bar-Bars

DANS LES BARS ET CAFÉS

Toulouse, Haute-Garonne Du 26 février au 2 mars

Des spectacles gratuits dans des bars et cafés, pour faire découvrir à des publics variés la diversité de la marionnette contemporaine : c’est Puppet Nights Bar-Bars et c’est à ne pas louper ! Dans une ambiance conviviale, les marionnettes nous font voyager dans leurs univers respectifs : du célèbre Polichinelle à des créatures animées interagissant avec musique et lumière, des spectacles dans des boîtes à pizzas à des séances de prestidigitation… Laissez-vous embarquer dans ces performances si agréablement singulières.

• Tél. 05 62 48 30 72. marionnettissimo.com

Quichotte

THÉÂTRE SORANO

Toulouse, Haute-Garonne

Du 18 au 22 mars

Gwenaël Morin réinvente ici le mythe de l’idéaliste déchu à partir du roman épique de Cervantès, mis en scène avec une énergie débordante et adapté de manière à la fois sensible et tonitruante. L’actrice

Jeanne Balibar donne merveilleusement vie à un Quichotte aux mille facettes, mille émotions qui naviguent entre folie douce et lucidité tranchante… Dans une folle aventure théâtre, utopie et réalité s’affrontent sur scène : le conte fait écho à notre société actuelle, dans cette pièce remarquée et encensée, aussi intelligente qu’explosive.

• Tél. 05 32 09 32 35. theatre-sorano.fr

Richard III

La Tempête

L’ARCHIPEL, SCÈNE NATIONALE DE PERPIGNAN

Mardi 4 mars

Jeudi 27 mars

Pyrénées-Orientales

La poésie shakespearienne est mise à l’honneur avec deux pièces pourtant bien contemporaines, qui prouvent haut-la-main qu’on ne se lasse pas du théâtre élisabéthain ! Avec des interprétations inventives, le théâtre est l’écrin qui permet de revisiter les textes du célèbre dramaturge - on ne le présente plus - qui a tant exploré les dualités des émotions humaines : l’ambition destructrice dans Richard III, la vengeance dans La Tempête. D’une part, un prince tordu et médiocre obtient le pouvoir par la trahison, la manipulation et le meurtre, sujets que le metteur en scène Guillaume Séverac-Schmitz ne manque pas de lier à notre société, notre histoire, et les frasques politiques dont nous sommes là-aussi spectateurs… D’autre part, la metteuse en scène Sandrine Anglade choisit pour La Tempête d’appuyer la notion de théâtre dans le théâtre, ou quand le théâtre donne à voir une métaphore de lui-même. Du tragique au merveilleux, deux classiques sont bousculés et d’autant plus à savourer.

• Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org

© Simon Gosselin

La réunification des deux

Corées Les 14 et 15 février

Elen Les 12 et 13 mars Montpellier, Hérault

Deux grands rendez-vous marquent la fin de saison du Domaine d’O. En février à l’Opéra-Comédie pour la création de Joël Pommerat, La Réunification des deux Corées, une pièce de théâtre sans unité narrative, composée de vingt instantanés, vingt moments dramatiques fictionnels mettant en scène des hommes et des femmes, parfois en couple, en trio, ou plus. À travers ces différentes scènes, Joël Pommerat propose un panorama de la relation amoureuse. Le mois suivant découvrez Elena, cette fois au Domaine d’O. Adaptation du film d’Oleg Neguine et Andreï Zviaguintsev, la pièce narre l’histoire de la seconde épouse d’un homme riche, que son passé revient tourmenter. Celle qui est devenue la bonne de son mari saurait s’en accommoder, si son fils né d’un premier mariage ne venait lui réclamer un argent qu’elle n’a pas, et que son père refuse de lui donner. Un inévitable huis clos se met en place, amplifié par la mise en scène de Myriam Muller.

• Tél. 0 800 200 165. domainedo.fr

Festival de théâtre amateur

PALAIS DE LA MER

Valras-Plage, Hérault Du 21 au 23 mars

Pour cette nouvelle saison, la ville de Valras propose de nombreux rendez-vous, qui sauront séduire tous les publics. Parmi eux : le Festival de théâtre amateur, au Palais de la mer. Trois représentations gratuites, tout public dès 10 ans, à voir seul ou en famille. Ouverture de bal le vendredi 21 mars avec L’Orchestre par la Compagnie Théâtrale Francophone (Montpellier). Une joyeuse découverte d’une facette méconnue de Jean Anouilh. Le lendemain, samedi 22 mars, place à La nostalgie des blattes de la Compagnie Accordage (Nîmes). Un texte fort, acerbe, grinçant qui manie la noirceur et le rire, une pièce au style politiquement incorrect. Enfin, pour finir en beauté, Impro suspect par la Compagnie F.B.I (Béziers). Émotion, suspens… une performance d’acteurs qui ne vous laissera pas de marbre.

• Tél. 04 67 32 33 33. ville-valrasplage.fr

Eléna Doratiotto et Benoît Piret

THÉÂTRE DES 13 VENTS, CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL

Montpellier, Hérault En mars

Le Théâtre des 13 vents accueille Eléna Doratiotto et Benoît Pire. Le binôme présentera deux pièces. D’abord, Par grands vents, ou le plateau de théâtre devient un terrain de jeu tremblant. Un petit groupe d’êtres maladroits et sensibles, l’occupent. Ils s’inventent et fantasment un ancien palais qui aurait conservé de son passé glorieux (tragicogrec ?) une fonction officielle d’annonces et de prédictions. Puis, tout vacille : la messagère a oublié le récit qu’elle devait transmettre, les membres fondateurs du Chœur se débattent avec différentes traductions d’un même texte, l’excoryphée divague à la recherche d’un contre-discours poétique pendant que le devin insomniaque a des tentations commerciales… Puis, du 18 au 20 mars, place à Des caravelles et des batailles, pièce dans laquelle un nouveau venu rejoint une communauté qui évolue dans un lieu « hors-monde ». Ici, les époques se répondent, surgissant des récits et des rêveries, on s’éloigne de la réalité pour mieux la percevoir.

• Tél. 04 67 99 25 00. 13vents.fr

Les Théâtrales

OPÉRA COMÉDIE

Montpellier, Hérault De février à avril

La saison dernière signait le grand retour des Théâtrales à l’Opéra Comédie, et l’aventure continue pour une nouvelle édition. Le meilleur de la scène parisienne est proposé aux spectateurs. Si trois dates sont déjà passées, trois autres sont à venir : venez assister à une création totalement inédite, mais aussi énigmatique avec Gérard Darmon et Isabelle Gélinas dans Un Château de cartes, le dimanche 9 février. Découvrez Le Bracelet, la nouvelle comédie délirante d’Isabelle Mergault, le dimanche 16 mars. Enfin, prenez part à une enquête grandeur nature sur la scène de l’Opéra avec la comédie policière L’Heure des assassins, de Julien Lefebvre, le mercredi 16 avril.

• les-theatrales.com

saisons culturelles de Grand Orb

MARIE SALANON

SAMEDI 8 MARS 20H30

ONE WOMAN SHOW DÈS 12 ANS | GRATUIT

ASSOCIATION CHAMBRE D’ARTS

VENDREDI 21 MARS 19H

LA TUILERIE BÉDARIEUX SALLE POLYVALENTE VALQUIÈRES SALLE CULTURELLE ST-GERVAIS-SUR-MARE

CONFÉRENCE MUSICALE DÈS 14 ANS | 12€/8€

PATRIMOINE

CHORALE SOUFFLE D’AIR & LAURENT BONNEAU

SAMEDI 5 AVRIL 19H

CONCERT ILLUSTRÉ INÉDIT DÈS 11 ANS | 12€/8€

Cirque

Borderless

CHAI DU TERRAL

Saint-Jean-de-Védas, Hérault

Samedi 5 avril

Dans ce duo de cirque, Sébastien et Blanca nous entraînent dans une histoire cocasse, tissée d’amour et de conflits. Celle qui unit et sépare leurs deux pays, le Mexique et les États-Unis. Tout y passe. La lucha libre et le football américain, le rock, la country, la salsa et les rancheros. L’ancien champion de natation et l’ancienne danseuse de salsa ne font qu’un. Séparés, ils se muent en clown, moquant la figure de l’Oncle Sam qui veille à la frontière. Un spectacle symbolique, faits de sauts et de figures aériennes, qui cherche à tisser des ponts par-delà les frontières.

• Tél. 04 67 82 02 34. chaiduterral.com

Yongoyely

SCÈNE DE BAYSSAN

Béziers, Hérault Samedi 8 mars

La troupe du cirque social guinéen Circus Baobab fait son retour à Bayssan, pour un nouveau spectacle : Yongoyely (« l’exciseuse » en dialecte Soussou). Yann Ecauvre et Kerfalla Camara, y mettent en lumière six talentueuses jeunes femmes circassiennes, danseuses et chanteuses guinéennes. Plongez dans la fureur des rues de Conakry, et découvrez la vie de tous les jours d’une poignée de femmes et d’hommes qui, entre poussière et parpaings, musique et chants, cris et danses, vous racontent par tous les coups du cirque leur espoir d’une vie meilleure.

• Tél. 04 67 28 37 32 scene-de-bayssan.herault.fr

Deuxième partie de saison

L’ATELLINE

Juvignac, Hérault

Scène conventionnée d’intérêt national –art et création, l’Atelline à Juvignac entame sa seconde partie de saison de mars à juillet. Une série de rendez-vous en espaces publics et dans divers lieux de la métropole.

• Du 26 au 29 mars : Tu es là, La KTHA cie sera à Jacou, Montpellier, Juvignac et Cournonsec.

• Ven. 11 avril : Sérial, Balleperdue Collection à Juvignac.

• Sam. 3 mai : L’effet doppler / À l’écoute de…, Braquage sonore & cie à Juvignac.

• Sam. 24 mai : Vouar, cie Futur immoral et Océans infinis, duo Lila Bazooka à Villeneuve-lès-Maguelone.

• Mer. 9 juillet : Sub Aqua, Braquage sonore & cie à Lattes.

• Tél. 04 99 54 69 07. latelline.org

Rihla : trajectoires

CIRCA, PÔLE NATIONAL DU CIRQUE Auch, Gers Jeudi 20 février

Les jeunes circassiens de la Cie Tadour (« ça tourne » en arabe), trois Marocains et un Guinéen, unissent leurs gestes pour raconter leurs parcours. Sur une structure tournante et une plateforme inclinée, symboles de quête de liberté, ils convient à un voyage dans leurs souvenirs respectifs pour nous faire part du choc culturel qu’ils ont vécu lors de leur arrivée en France. Le mouvement circulaire incarne ainsi le voyage dans toutes ses formes. Cette sortie de résidence présente une création en cours mais déjà puissante et saisissante.

• Tél. 05 62 61 65 00. circa.auch.fr

Faire Fleurir

THÉÂTRE LE PÉRISCOPE

Nîmes, Gard Les 4 et 5 mars

Dans ce solo, Nicolas Fayol se confronte à la contrainte de l’horizontalité. S’inspirant du breakdance, il nous invite à voyager au centre de la Terre et du mouvement. Faire Fleurir met en scène un danseur, un caillou et tout un climat d’ombres et de lumières, dans un espace terriblement réduit en hauteur. Dans un dispositif trifrontal, assis tout autour de cette caverne de voiles sans paroi, le public observe une inclinaison imposée vers le sol. Tout se déroule à une hauteur qui ne permet pas à l’homme de s’ériger, comme dans un endroit souterrain, un lieu reclus ou inaccessible. Un espace confiné, rabaissé. L’artiste pluridisciplinaire puise ses premiers gestes et ses premiers sons auprès des menhirs, des champs de pierre, des grottes et des plateaux des causses. Il s’emplit d’immensité pour créer une chorégraphie à la fois préhistorique et post-apocalyptique.

• Tél. 04 66 76 10 56 theatreleperiscope.fr

Empire EN TOURNÉE

Albi et Tarbes

La nouvelle création de Magali Milian et Romuald Luydlin de la compagnie La Zampa prend comme point de départ, et métaphore, la notion de l’empire pour traiter des enjeux du pouvoir, des tours de force et des combats qui se jouent dans le monde, mais aussi dans chacun de nous. Le combat est ici littéral et littéraire, ou plutôt chorégraphié : les six danseurs, accompagnés d’un musicien, s’inspirent notamment du judo pour leurs gestes, mêlés à des contredanses anglaises… Une pièce hypnotisante qui nous embarque et bouleverse nos sens.

• Mar. 11 février, Scène nationale d’Albi (Tarn). Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr

• Jeu. 13 février, Le Parvis, Scène nationale de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net

Danse

Festival Flamenco

PLUSIEURS LIEUX

Béziers, Hérault Du 13 mars au 23 mars

Le Festival Flamenco de Béziers fait son retour, de quoi vivre la culture flamenca au travers de nombreux évènements. On y retrouve de la danse, bien-sûr, avec des spectacles au Théâtre des Franciscains comme L’envol du Tacón avec Ana Perez, et au Théâtre municipal avec, entre autres, Contracuerpo et Daniel Ramos, mais aussi du chant à la chapelle des pénitents, des ateliers créatifs ainsi que des ateliers de danse en famille, des « rencontres sandwich » et un bal sévillan, avec restauration sur place. Des robes flamenca seront exposées les soirs de spectacle. Un petit bout d’Espagne à savourer seul, ou à plusieurs.

• Tél. 04 67 36 82 82. ville-beziers.fr

Undone

SALLE DES FÊTES

Paulhan, Hérault Les 21 et 22 mars

Explorez une chorégraphie sensible, Undone, programmée par le Sillon, Scène conventionnée d’intérêt national de Clermont-l’Hérault. Elle s’intéresse à ce qui se joue au sein d’un couple, cet espace de fragilité, de symbiose ou de contraste, qui est par définition « nonaccompli », puisque toujours en train d’évoluer au fil du temps. Pour jouer cette délicate partition, Loriane Wagner fait appel au danseur Mickael Frappat, membre permanent de la Compagnie d’Hofesh Shechter, avec qui elle forme un couple sur scène et dans la vie. L’artiste proposera le samedi suivant un stage de danse en duo pour prolonger le moment.

• Tél. 04 67 96 31 63. theatre-lesillon.fr

© Ville de
Béziers

Mars en danse

MONTAUBAN

Tarn-et-Garonne Du 15 au 23 mars

Tous les deux ans, la ville de Montauban fait vibrer les corps lors de son festival dédié aux danses - et le mot est bien au pluriel tant l’événement mêle approches et styles variés. Dans Phénix, Mourad Merzouki propose un hip-hop audacieux sur fond d’électro et viole de gambe ; avec Mosaïque, le Malandain Ballet Biarritz pioche dans des répertoires de ballets pour une pièce à la poésie envoûtante. Les amateurs de comédie musicale pourront se délecter des Souliers rouges, tandis que Songe invite à une rêverie chorégraphique dans les ruelles de la ville. Au côté d’une programmation de spectacles, sont également proposés divers événements pour rêver, apprendre et pratiquer : masterclasses, initiations à la salsa et à la danse contemporaine, conférences et conférences dansées, expositions et installations, concerts, gaming, etc.

• Tél. 05 63 21 02 40. spectacles.montauban.com

Boléro,

En famille

The Wackids

THÉÂTRE+CINÉMA

SCÈNE NATIONALE GRAND NARBONNE

Aude Samedi 22 mars

Le trio des Wackids rencontre un succès fou grâce à leurs réinterprétations des tubes avec des instruments d’enfants. Chacun de leur concert Rock’n’Toys est un spectacle familial original : il ravive de vieux souvenirs aux adultes tout en insufflant la passion de la musique aux plus jeunes. Après avoir exploré les années 70, 80 et 90, ils nous plongent dans les années 2000. Équipés d’instruments jouets –batterie en carton multicolore, toy piano, mini guitare Loog – ils revisitent Franz Ferdinand, Outkast, Justice, Daft Punk, Philippe Katerine…

• Tél. 04 68 90 90 00 theatrecinema-narbonne.com

Les Extras

LE KIWI

Ramonville, Haute-Garonne

Samedi 22 mars

Le 22 mars à Ramonville, les enfants sont rois ! En effet, le Kiwi et les lieux voisins dédient, lors de cette journée spéciale, leur programmation pour un public de 1 à 12 ans. Pas de jaloux, les adultes peuvent aussi en profiter : l’objectif est de s’amuser, de partager et de réfléchir ensemble à ce qui fait et va faire notre monde. Présenté dans des lieux situés à seulement 5 min à pied les uns des autres, les spectacles démontrent la richesse et la variété des formes de création artistique : cirque, films d’animations, théâtre, marionnettes bien sûr, mais aussi rock immersif ! Afin de mettre la main à la pâte, activités et ateliers sont également proposés : roller, écriture, dessin, jeux divers, arts plastiques… pour s’amuser et explorer moults manières de créer, de s’exprimer : chacun pourra alors trouver son art à sa porte !

• Tél. 05 61 73 00 48. kiwiramonville-arto.fr

Graines de Moutards

L’ASTROLABLE

Figeac, Lot Du 15 février au 2 mars

15e édition pour la quinzaine culturelle

Graines de Moutards, son regard décalé et sa programmation déclinée en spectacle, cinéma, expos, ateliers… Quelques dates à retenir :

• Sam. 15 février : Joey et les Rex Pistols Spectacle, Capdenac.

• Lun. 17 février : Marcel le Père Noël et le petit livreur de pizza. Ciné-pizza, Livernon.

• Mer. 19 février : Souris. Spectacle, Figeac.

• Jeu. 20 février : Histoires de valises. Spectacle, Latronquière.

• Ven. 21 février : Quel cirque ! Contes de saison, Cajarc.

• Tél. 05 65 34 24 78. astrolabe-grand-figeac.fr

Donovan

SALLE DES FÊTES DE SAINT-AFFRIQUE

Aveyron Vendredi 28 février

Il a 22 ans ! Le jeune magicien Donovan livre sur scène un show hors du commun, mélange de concert, de stand-up et bien sûr de magie. À travers son spectacle, le public traverse toutes les émotions, rire, surprise, joie et même tristesse. Car ce jeune prodige de l’illusionnisme fait à la fois rire et réfléchir. Avec ses chiffres records sur les réseaux sociaux et le festival d’Avignon 2022 plein, il vient de remplir les salles pour sa tournée parisienne de septembre dernier à février 2025. Ne le manquez surtout pas !

• Tél. 05 36 15 00 02 ville-saintaffrique.fr

© Yann Cabello

20 000 lieues sous les mers

THÉÂTRE MOLIÈRE

SCÈNE NATIONALE ARCHIPEL DE THAU

Sète, Hérault Les 21 et 22 mars

Magie, poésie, fantastique… À travers leur création hybride, 20 000 lieues sous les mers, la plasticienne Valérie Lesort et le comédien Christian Hecq mettent en scène des marionnettes, des machines et des acteurs. Ces deux passionnés de créatures abyssales ont adapté le roman éponyme de Jules Verne. Et ont installé le hublot géant du légendaire sous-marin et mis en mouvement d’étranges poissons qui flottent, des méduses, un poulpe géant… racontant une autre histoire du capitaine Nemo et de son équipage, bien plus mystérieuse que celle connue de tout le monde. Cette féerie fantasmagorique a reçu le plus que mérité Molière de la meilleure création visuelle 2016. À découvrir et savourer, ce show aquatique tout droit sorti des arts forains, véritable rêve éveillé pour les petits et les grands. Prêts à embarquer dans le Nautilus ?

• Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com

Le Grand Jeu

LE PARVIS

SCÈNE NATIONALE TARBES PYRÉNÉES

Hautes-Pyrénées

Du 14 février au 1er mars

Pendant deux semaines, Le Parvis ouvre une parenthèse pour rêver et s’amuser en famille, avec le festival le Grand Jeu. Véritable aventure artistique pour petits et grands, ce rendez-vous propose des moments de création, de joie et d’émerveillement à travers une programmation diversifiée : des ateliers pour libérer la créativité, des spectacles pour s’émerveiller, des films qui transportent dans des univers fascinants, des lectures pour rêver et réfléchir, sans oublier de délicieux goûters préparés avec amour par la cheffe Lisa. Les enfants et parents sont conviés, mais aussi les ados, avec un temps pour et par eux, une programmation participative qui est ensuite retransmise : un concours de court-métrage en urgence, une expérience de théâtre extrême et une performance artistique. Laissez-vous embarquer et surprendre ! • Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net

Poucet, pour les grands

SALLE JEANNE-OULIÉ

Mèze, Hérault Mardi 25 mars

Tout le monde connaît le conte du Petit Poucet. Chacun se souvient de la maison de l’ogre et de ses filles, les ogresses, qui finissent par se faire égorger au milieu de la nuit. Poucet, pour les grands s’inspire de ce moment précis : la rencontre de Poucet avec ces ogresses et en particulier avec la plus jeune qui ne mange pas de viande et passe ses journées à lire des livres : une ogresse résiliente en quelque sorte ! Comme elle a beaucoup lu, le jour où elle rencontre Poucet, elle reconnaît l’histoire… et sait ce qui va lui arriver au milieu de la nuit… Texte de Gilles Granouillet, joué par Zoé Urenia, Ambre Besnainou, Nina Bernard, Lena Delorme, Bianca Ceravolo (en alternance).

• Tél. 04 67 18 30 30. ville-meze.fr

Ramène tes mômes #2

THÉÂTRE CHRISTIAN LIGER Nîmes, Gard Du 14 au 20 février

Durant les vacances scolaires le théâtre Christian Liger propose, aux familles, le festival Ramène tes mômes. Cette seconde édition s’est enrichie avec cinq spectacles, une dizaine de représentations, mais aussi des déambulations musicales, des ateliers et des stages. Ouverture de bal le samedi 15 février, avec Le voyage de Rita, par la Compagnie La Houleuse (théâtre). Les 19 et 20 février : Ricochets de Sylvain Levey ou les mésaventures d’une jeune ourse polaire malmenée par le réchauffement climatique ; L’opéra des rues par la U-Gomina compagnie et Vassilissa et Baba-Yaga, création pluridisciplinaire de la cie Buzzing Grass. Nul doute que chacun trouvera son bonheur, grâce à la richesse de la programmation.

• Tél. 04 66 76 74 49. nimes.fr

© Brigitte Enguerand

BILLETTERIE - TÉL. 04 68 115 915

Centre de Congrès - Le Dôme c d l f

www.theatre.carcassonne.org

FÉVRIER 2025

Mercredi 12 - 20h30

PIÈGE POUR

UN HOMME SEUL

avec Régis Laspalès et Michel Fau - THÉÂTRE

Vendredi 14 - 20h30

DERNIER VOL

avec Noëlle Perna - THÉÂTRE

Dimanche 16 - 15h00

LA VIE PARISIENNE

opéra-bouffe de Jacques Offenbach - OPÉRETTE

MARS 2025

Mardi 4 - 20h30

ERIC SERRA & RXRA GROUP

CONCERT JAZZ FUSION

Jeudi 6 - 20h30

VARIATIONS POUR

INSTRUMENTS À CORDES

orchestre à cordes de l’isdaT

CONCERT CLASSIQUE - AUDITORIUM

Samedi 8 - 20h30

AYMERIC LOMPRET « Yolo » - HUMOUR

Mercredi 12 - 20h30

ANNE ROUMANOFF

« L’Expérience de la vie »

HUMOUR

Dimanche 16 - 15h00

OLIVIER BARROT

RACONTE

SACHA GUITRY

CONFÉRENCE

Mercredi 19 - 20h30

CHANGER L’EAU

DES FLEURS

avec Caroline Rochefort

THÉÂTRE

Vendredi 21 - 20h30

LE BRACELET

avec Yvan Le Bolloc’h et Isabelle Mergault

THÉÂTRE

Mardi 25 - 20h30

BARBARA

PAR PIETRAGALLA - DANSE

Vendredi 28 - 20h30

LA NOTE avec Sophie Marceau et François Berléand

THÉÂTRE

AVRIL 2025

Jeudi 3 - 20h30

LA SYMPHONIE DU CINÉMA

John Williams - CINÉ CONCERT

Mercredi 9 - 20h30

SANDRINE SARROCHE

« Nouveau spectacle »

HUMOUR

Jeudi 10 - 20h30

IMPRESSIONS

PARISIENNES AUDITORIUM

CONCERT CLASSIQUE

MAI 2025

Jeudi 15 - 20h30

ÉCLATS CUIVRÉS AUDITORIUM

CONCERT CLASSIQUE

Mardi 20 - 20h30

JERRY CONCERT

« THE MUSIC OF JERRY LEE LEWIS »

Jeudi 22 - 20h30

PAUL MIRABEL

« Par amour » - HUMOUR

Dimanche 25 - 17h00

APRÈS LA BARRIÈRE

SPECTACLE JEUNE

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Humour

Le Printemps du rire

TOULOUSE ET ALENTOURS, HAUTE-GARONNE

Du 7 mars au 6 avril

70 spectacles en un mois : voici le programme du Printemps du rire. Un festival d’humour incontournable, haut en couleur et à ne pas manquer ! Parmi la myriade de spectacles, deux temps forts incontournables. Le vendredi 7 mars, la soirée d’ouverture présente les six finalistes du Tremplin organisé par le festival, pépites de l’humour : Juliette Clocher, Alice Lombard, Arthuro, Guyotte, Jordan Cado et Yoanna Sallese, animée par le duo Les Jumeaux. Et puis, le vendredi 28 mars, Antonia de Redinger et Tanguy Pastureau prennent les rênes de La Nuit, soirée emblématique du festival. Sur la scène du zénith de Toulouse, un plateau d’artistes cinq étoiles : Alex Vizorek, Ameziane, Mathieu Madénian, Lou Trotignon, Mélodie Fontaine, Vérino, Nicolas Lacroix, Marion Mézadorian et les Franglaises.

• Tél. 06 30 29 50 19 leprintempsdurire.com

Le cake aux olives

THÉÂTRE DE L’ARDAILLON

Vias, Hérault Samedi 8 mars

Jérôme de Verdière a imaginé cette comédie, Le cake aux olives, avec un duo inédit de comédiens : Philippe Chevalier et Bernard Mabille. Dans cette pièce, ils vivent dans le même immeuble sans se connaître. Bernard est dépressif et suicidaire. Il vient juste de poser la cinquième symphonie de Beethoven sur son tourne-disque, juste de monter le son à plein volume et de s’apprêter à appuyer sur la détente du Glock semi-automatique qu’il tient contre sa tempe. Sauf que… son voisin débarque en trombe dans son petit appartement… Les ennuis commencent dès cette drôle de rencontre entre ces hommes qui n’ont rien en commun et tous deux en bout de piste. Étincelles garanties. Une bonne tranche de rire mise en scène par Éric Laugérias, assistée de Marie Borgini.

• Tél. 06 47 01 89 06. theatre-ardaillon.vias-mediterranee.fr

THÉÂTRE JEAN-ALARY

Carcassonne, Aude Le 12 mars

Un humour qui ne divise pas, au contraire qui réunit. À travers son spectacle, L’expérience de la vie, Anne Roumanoff examine ses contemporains avec un rare art jubilatoire. Loin de les juger, elle les regarde et essaie de les comprendre. Que ce soit aux caisses automatiques des supermarchés, dans les rayons de plus en plus touffus de livres sur le développement personnel ou dans les nouvelles relations amoureuses, elle décortique leurs comportements et s’amuse des transformations de notre société. Une écriture fine, audacieuse, jamais méchante… En attentive observatrice des travers humains, l’humoriste et comédienne française manie le langage sans concession et distille un humour feel good qui régénère. C’est le cœur réjoui que les spectateurs sortent de ce one-womanshow !

• Tél. 04 68 11 59 15 theatre.carcassonne.org

Please stand-up ! LA PYRAMIDE

Bagnols-sur-Cèze, Gard Samedi 5 avril

Elles sont drôles, réjouissantes, sulf(he)ureuses, impertinentes, inspirantes… En plateau, c’est encore la meilleure façon de découvrir ces humoristes qui ont quelque-chose à dire ! Entre vannes aiguisées, textes choyés et conscience sociale, les futures grandes de la scène comique francophone s’imposent et interpellent lors de Please Stand Up ! Trois (très) drôles de dames se succéderont autour de la maîtresse de cérémonie Marine Baousson (France Inter) : Marie Reno et sa guitare, Anne Cahen de la troupe du Point-Virgule et le talent qui monte Lisa Perrio avec sa galerie de personnages bien barrés.

• Tél. 04 66 50 50 54 lapyramidebagnols.fr

© Dorian Loubiere

50

Agenda humour

La Comédie • Toulouse

05 37 04 01 02

lacomediedetoulouse.com

Février

Jeu. 13 à 20h30 • Franjo, Urbain, P. Thevenoux

Du 13 au 15 à 20h30 • Manon Bril

Les 14, 21, 27 à 20h30 • Angélique Panchéri

Sam. 15 à 19h et 21h30 • Les hommes sont cons, les femmes casse-couilles !

Les 20 et 21 à 20h30 • Nicolas s’affirme

Sam. 22 à 20h30 • Stefan Cuvelier

Les 27 et 28 à 20h30 • Nathan Chaudat

Ven. 28 à 20h30 • Toulouse j’adore !

Mars

Du 5 au 7 à 20h • The Jeff Panacloc Cie

Sam. 8 à 20h30 • Nash

Sam. 8 à 20h30 • Victoria Pianasso

Les 14 et 15 à 20h30 • Louis Cattelat

Jeu. 20 à 20h • Antoine Donneaux

Ven. 21 à 20h30 • Vincent Barat

Les 21 et 22 • Tania Dutel

Sam. 22 à 19h • Elies Zoghlami

Sam. 22 à 19h et 21h30 • Félix Junier

Les 27 et 29 à 20h30 • Angélique Panchéri

Ven. 28 à 20h30 • Faf

Ven. 28 à 20h30 • Jean-Luc Lemoine

Sam. 29 à 19h et 21h • Tom Boudet

Avril

Jeu. 3 à 20h30 • Ma vulve et mon Uku

Ven. 4 à 20h30 • Marc Tourneboeuf

Les 4 et 5 • Pierre Emonot

Sam. 5 à 20h30 • Toulouse j’adore !

Jeu. 10 à 20h30 • Impro Late Show

Ven. 11 à 20h30 • José Cruz

Sam. 12 à 19h30 • Charles Nouveau

Sam. 12 à 21h30 • Nadia Roz

Jeu. 17 à 20h30 • Angélique Panchéri

Ven. 18 à 20h30 • Nathan Chabrot

Les 18 et 19 à 20h30 • Merri

Sam. 19 à 20h30 • Rémy Sojah

Mai

Jeu. 1er à 20h30 • Toulouse j’adore !

Les 2, 9, 17, 31 à 20h30 • Angélique Panchéri

Sam. 3 à 19h et 21h30 • Clément Corbiat

Sam. 3 à 20h30 • Jessé

Mer. 7 à 20h30 • Liliane Blanco-Binette

Jeu. 8 à 20h30 • Charlotte Boisselier

Sam. 10 à 20h30 • Un grand Cri d’Amour

Jau. 15 à 20h30 • Audrey Baldassare

Ven. 16 à 20h30 • Impro battle

Jeu. 22 à 20h30 • Tareek

Ven. 23 à 20h30 • Camille Giry

Ven. 23 à 20h30 • David Azencot

Les 24 et 25 • Zize

Juin

Mer. 4 à 20h30 • Charlie Haid

Jeu. 5 à 20h30 • Alex Fredo

Ven. 6 à 20h30 • Toulouse j’adore !

Les 7, 12, 21 à 20h30 • Angélique Panchéri

Les 13 et 14 à 20h30 • C’est décidé je

deviens une conasse

Mer. 18 à 20h30 • Thomas GT

Jeu. 19 à 20h30 • Impro Late Show

Ven. 20 à 20h30 • Manon Bril

Jeu. 26 à 20h30 • Jeffou Le Gnou

Novembre

Ven. 7 à 20h30 • William Pilet

Sam. 8 à 19h30 • Marc Rougé

Sam. 8 à 21h30 • Jeremy Charbonnel

Jeu. 20 à 20h30 • Lucie Carbone

Décembre

Ven. 12 à 20h30 • Morgane Cadignan

Salle Nougaro • Toulouse

05 25 63 12 00 sallenougaro.com

Mars

Ven. 7 à 20h30 • Antonia De Rendinger

Ven. 21 à 2h30 • Fanny Ruwet

Avril

Jeu. 3 à 20h30 • Laura Domenge

Mer. 30 à 20h30 • Marine Leonardi

Zénith • Toulouse

05 62 74 49 49

zenith-toulousemetropole.com

Février

Jeu. 13 à 20h • Inès Reg

Ven. 14 à 20h30 • Malik Bentalha

Mars

Dim. 2 à 18h • Artus

Jeu. 6 à 20h • J. Ferrari, A. Tsamère, B. Lecaplain

Sam. 8 à 20h30 • Les chevaliers du Fiel

Jeu. 20 à 20h • Montreux Comedy

Ven. 28 à 20h30 • La Nuit du Printemps

Avril

Ven. 11 à 20h • Jarry

Sam. 12 à 20h • Élodie Poux

Sam. 26 à 20h • Gad Elmaleh

Mai

Mer. 21 à 20h • Waly Dia

Ven. 23 à 20h • J. Ferrari, A. Tsamère, B. Lecaplain

Décembre

Mer. 3 à 20h • Manu Payet

Ven. 5 à 20h30 • D’jal

Jeu. 11 à 20h • Nino Arial

Ven. 12 à 20h • Dany Boon

Sam. 13 à 20h30 • Laura Laune

Janvier 2026

Ven. 9 à 20h • Thomas Angelvy

Mer. 28 à 20h • Paul Mirabel

Février 2026

Mer. 11 à 20h • Elodie Poux

Ven. 20 à 20h30 • Fabrice Eboue

Mars 2026

Ven. 13 à 20h • Diane Segard

Sam. 14 à 20h • Elena Nagapetyan

Juin 2026

Dim. 28 à 16h • The Jeff Panacloc Company

Casino Barrière

Toulouse

05 61 33 37 77 casinosbarriere.com

Février

Mer. 12 à 20h30 • Alexis Le Rossignol

Mer. 19 à 20h30 • Pierre Thevenoux

Jeu. 20 à 20h30 • Comte de Bouderbala

Ven. 21 à 20h30 • Paul Mirabel

Mer. 26 à 20h30 • Karim Duval

Ven. 28 à 20h30 • Franjo

Mars

Dim. 2 à 18h • Le bracelet

Mar. 4 à 20h30 • Caroline Estremo

Les 5 et 6 à 20h30 • Pablo Mira

Mar. 11 à 20h30 • Anne Roumanoff

Mar. 25 à 20h30 • Diane Segard

Mer. 26 à 20h30 • Caroline Vigneaux

Jeu. 27 à 20h30 • Tanguy Pastureau

Avril

Mer. 2 à 20h30 • David Voinson

Jeu. 3 à 20h30 • Christelle Chollet

Jeu. 10 à 20h30 • Alexandre Kominek

Jeu. 17 à 20h30 • Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus

Jeu. 24 à 20h30 • Véronique Gallo

Ven. 25 à 20h30 • Kheiron

Mar. 29 à 20h30 • Olivier De Benoist

Mai

Mer. 14 à 20h30 • Jeanfi Janssens

Juin

Jeu. 5 à 20h30 • Marine Leonardi

Jeu. 26 à 20h30 • Swann Périssé

Angélique Panchéri
Alexis Le Rossignol Tareek

Le Corum • Montpellier

04 67 61 67 61 corum-montpellier.com

Février

Dim. 16 à 18h • Alison Wheeler

Mars

Sam. 1er à 20h • Laura Laune

Sam. 1er à 20h30 • Bérengère Krief

Dim. 2 à 16h • Naïm

Ven. 14 à 20h • Manu Payet

Ven. 21 à 20h • Félix Dhjan

Sam. 22 à 20h30 • Florian Lex

Dim. 23 à 18h • Pierre Thevenoux

Avril

Sam. 12 à 20h30 • Swann Périssé

Sam. 19 à 20h30 • Franjo

Ven. 25 à 20h • Véronique Gallo

Dim. 27 à 18h • Paul Mirabel

Mai

Dim. 18 à 18h • Caroline Vigneaux

Dim. 18 à 18h • Laurent Baffie

Sam. 24 à 20h • Edgar-Yves

Juin

Dim. 8 à 18h • Elena Nagapetyan

Septembre

Du 5 au 7 à 20h30 • Roman Frayssinet

Octobre

Mer. 15 à 20h • Marine Léonardi

Novembre

Ven. 7 à 20h30 • Elise Ponti

Sam. 8 à 20h • Thomas Angelvy

Décembre

Sam. 6 à 20h • Dany Boon

Sam. 13 à 20h • Edouard Deloignon

Sam. 13 à 20h • Ilyes Djadel

Avril 2026

Sam. 25 à 21h • Panayotis Pascot

Zénith Sud • Montpellier

04 67 61 67 61 zenithsud-montpellier.com

Février

Jeu. 13 à 20h30 • Malik Bentalha

Mars

Ven. 7 à 20h • J. Ferrari, A. Tsamère, B. Lecaplain

Jeu. 13 à 20h • Artus

Mer. 19 à 20h • Montreux Comedy

Avril

Jeu. 3 à 20h • Elodie Poux

Ven. 25 à 20h • Gad Elmaleh

Mai

Ven. 9 à 20h • J. Ferrari, A. Tsamère, B. Lecaplain

Jeu. 22 à 20h • Waly Dia

Janvier 2026

Ven. 30 à 20h30 • Elena Nagapetyan

Mars 2026

Jeu. 12 à 20h • Jarry

Ven. 20 à 20h • Fabrice Éboué

Octobre 2026

Mer. 14 à 20h • The Jeff Panacloc Company

Palais des Congrès Cap D’Agde 04 67 26 79 83 arenesducap.com

Avril

Sam. 12 à 20h30 • Jeanji Janssens

Mer. 23 à 20h30 • Naïm

Jeu. 24 à 20h30 • David Voinson

Ven. 25 à 20h30 • Sandrine Sarroche

Sam. 26 à 20h30 • Anne Roumanoff

Dim. 27 à 18h • Les Chevaliers du Fiel

Salle bleue

Palavas-Les-Flots 04 67 50 39 56 vincentribera-organisation.com

Février

Ven. 14 à 19h30 • Le Clan des divorcées

Mars

Ven. 7 à 20h30 • David Voinson

Sam. 9 à 17h • Paul de Saint Sernin

Ven. 14 à 20h30 • Thomas Angelvy

Sam. 15 à 20h30 • Anne Roumanoff

Dim. 16 à 18h • Thomas Marty

Mer. 21 à 20h30 • Les Chevaliers du Fiel

Sam. 22 à 20h30 • Roman Doduik

Dim. 23 à 17h • Le dîner de cons

Avril

Ven. 11 à 20h30 • Diane Segard

Sam. 12 à 20h30 • Sandrine Sarroche

Dim. 13 à 18h • Jeanfi Janssens

Mai

Sam. 24 à 20h30 • Benjamin Tranié

Janvier 2026

Ven. 30 à 20h30 • Noëlle Perna

Narbonne Arena 04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr

Février

Ven. 14 à 20h • Edgar-Yves

Sam. 15 à 20h • Inès Reg

Mars

Ven. 14 à 20h30 • Anne Roumanoff

Mer. 19 à 20h • Manu Payet

Ven. 21 à 20h • Montreux Comedy

Mai

Ven. 9 à 20h • Waly Dia

Sam. 10 à 20h • J. Ferrari, A. Tsamère, B. Lecaplain

Novembre

Ven. 21 à 20h • Nino Arial

Janvier 2026

Ven. 23 à 20h • Le Gang des Chieuses

Février 2026

Jeu. 26 à 20h • Paul Mirabel

Avril 2026

Jeu. 23 à 20h30 • Elena Nagapetyan

Zinga Zanga • Béziers 04 67 36 76 76 ville-beziers.fr

Février

Ven. 14 à 19h30 • Christelle Chollet

Mars

Sam. 1er à 20h • Roland Magdane

Dim. 9 à 18h • Nordine Ganso

Jeu. 13 à 20h30 • Thomas Angelvy

Ven. 14 à 20h30 • Sept scènes de ménage

Dim. 16 à 17h • Zize

Jeu. 18 à 20h • Elena Nagapetyan

Jeu. 27 à 20h30 • D’jal

Ven. 28 à 20h30 • Vincent Moscato

Avril

Dim. 6 à 17h • Roman Doduik

Sam. 12 à 20h30 • Diane Segard

Ven. 18 à 20h • Naïm

Mai

Sam. 3 à 20h • Caroline Vigneaux

Juin

Mar. 17 à 21h • Booder

Octobre

Ven. 10 à 20h30 • Franjo

Novembre

Jeu. 13 à 20h30 • Alexandre Kominek

Décembre

Ven. 12 à 20h30 • Sandrine Sarroche

Mar. 16 à 20h • Jeff Panacloc

Janvier 2026

Ven. 23 à 20h • Sarah Schwab

Pasino • La Grande Motte 04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche. com

Mars

Jeu. 6 à 20h • Issa Doumbia

Dim. 16 à 17h30 • Booder

Octobre

Mar. 14 à 20h30 • Tom Baldetti

Avril 2026

Ven. 17 à 20h30 • Elie Semoun

Laura Laune Manu Payet
Alison Wheeler

Baptiste Herbin

AU LIMOUX BRASS

FESTIVAL

Musiques

Limoux Brass Festival

AUDE

Du 1ᵉʳ au 4 mai

Au programme de la 17e édition du Limoux Brass Festival dédié aux cuivres, des invités prestigieux comme le trompettiste Ibrahim Maalouf, le pianiste prodige cubain Roberto Fonseca, Baptiste Herbin ou encore le Big Band Brass de Dominique Rieux. Sans oublier le parrain 2025, Adam Rapa.

• Jeu. 1er mai : concert d’ouverture avec Ibrahim Maalouf & The Trumpets of Michel-Ange

• Ven. 2 mai : Datwood (électro-jazz-France) et, La Gran Diversiòn, une plongée dans l’atmosphère des cabarets cubains des années 30 avec Roberto Fonseca.

• Sam. 3 mai : Django ! avec Baptiste Herbin Trio et Géraldine Laurent (France) ; Adam Rapa et Marshall Gilkes (États-Unis) et les dix-huit musiciens du Big Band Brass de Dominique Rieux (France).

• Dim. 4 mai : BleichReiz Brass Quintett (Autriche) et un hommage à la mer avec la Musique de la Marine nationale française.

• Tél. 04 68 69 69 87. limouxbrass.fr

Musique actuelles

Agnès Jaoui

SALLE NELSON MANDELA

Capestang, Hérault

Samedi 22 février

Une comédienne talentueuse mais également une chanteuse soprano hors pair. Agnès Jaoui, à travers le concert, Attendre que le soleil revienne, interprète ses nouvelles chansons. Si dans ses trois albums précédents, elle chantait en espagnol, en portugais, en arabe ou encore en hébreu… dans ce quatrième album (sortie prévue cet automne), elle interprète ses propres morceaux en français. Dans le cadre de la saison itinérante sur le territoire Sud Hérault, une soirée à Capestang à ne pas manquer. • Tél. 04 67 62 36 26. lasaison-sudherault.com

Barrut

EN TOURNÉE DANS L’AUDE

Du 27 au 30 mars

Une puissance émotionnelle très forte et une harmonie parfaite. À travers leur nouveau spectacle, Travèrsa, les sept voix de l’Ensemble Barrut chantent à cappella des polyphonies occitanes mais pas que… Créé il y a 10 ans, le groupe a d’abord interprété des compositions du répertoire poétique occitan avant d’écrire ses propres chansons. Sur scène, ils impressionnent leur public à travers leurs voix intenses et sans artifices, leurs vibrations polyphoniques profondes, leurs claquements de mains et leurs percussions corporelles. Loin de se cantonner au registre traditionnel occitan, ils osent des collaborations avec des artistes provenant de styles musicaux variés, de l’afrobeat, du rock ou encore du hip-hop. Une musicalité et un verbe singuliers à découvrir dans le cadre de La semaine des Chœurs.

• Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com

Sortie CD

MÉLANIE ARNAL

Y’a des jours

Le second CD de La fille allumette, Mélanie Arnal, titre éponyme du premier, permet d’approfondir et de confirmer les promesses d’un coup d’essai qui valait bien un coup de maître(sse). On y traite des grands sentiments humains, : l’amitié avec l’âme sœur dans Doj, l’ingérence humaine en « la danse des planètes » et « le roulis des vagues » (Le manège), La vie qui bat, petit traité lyrique de philosophie particulière (« Profitons et soyons gourmands »), les grands problèmes sociétaux et raciaux (Café Josette, caricature publicitaire, aventureuse et délirante, dénonçant l’esclavage et l’exploitation, avec cette subtilité qui est l’image de marque de l’autrice). Tout ceci fleure bon la variété, dans le bon, le vrai sens du terme. Les morceaux alternent les tempos lent et rapide ; les sujets vont de la tendresse à la révolte en passant par le bonheur et la résilience. On voyage de l’intemporel à l’actuel. La complainte des femmes divorcées fait un clin d’œil complice à Brassens, mais retourne sa misogynie en critique de la connerie « humaine » (sa moitié masculine, souvent brocardée, dans ses travers, par ailleurs). La chute du dernier morceau, Les comptes de faits, construit sur une nouvelle version de La ronde des jurons, énumère les masculins, les féminins avant de revenir ironiquement sur la fin habituelle des contes de fée… Mélanie se veut

fille allumette certes, mais surtout libre, de ses choix, de ses goûts, de ses plaisirs. L’accordéon de Cédric Pierini, omniprésent, assure une continuité et un aspect festif à ces douze titres de style divers puisque l’on y retrouve un tango (On fait trop de bruit sur la mort), une valse (Le manège), des rythmes exotiques et dansants sur Café Josette, du forro sur Y’a des jours, titre de l’album et qui nous trotte vite dans la tête… Tout comme « cette petite voix dans ma tête cette petite voix », sur une note tenue le temps d’un alexandrin martelé avant de s’élancer dans l’aigu à la clausule (La petite voix). Mélanie aime concilier les extrêmes, des (Pendant les) embouteillages qu’elle retourne en acte créatif à La sieste, moment de pause à la vie trépidante des grandes villes. On sent poindre un art de vivre fait d’optimisme, de révolte mesurée à l’instar de ses vers, qui sait affronter les vicissitudes sans sombrer dans les critiques systématiques et aisées. La musique, la poésie, la peinture y aident. Et les musiciens de son groupe, notamment Olivier Romain Garcia (réalisation et arrangement), ou Olivier Guérin, interprète des inénarrables (Les) Ados. BTN • melaniearnal.fr

© Carole Mathieu Castelli

Festival de guitare d’Aucamville

HAUTE-GARONNE

Du 13 au 23 mars

Les notes de guitares enchanteront les foules du Nord Toulousain sur l’itinéraire de la 33ᵉ édition du Festival de guitare d’Aucamville. Sa programmation proposera une grande variété de styles musicaux : jazz, folk, rock, flamenco, musique du monde, pop, blues, avec le soin de mettre en avant des musiciens locaux et nationaux. Les festivaliers retrouveront des guitaristes de renommée internationale, tel que Bai Kamara Jr & The Voodoo Sniffers, ainsi que des talents émergents, à l’image de Nastyjoe et du quartet de Jérémy Rollando. À Langenet, le public découvrira le trio féminin, Vanessee Vulcane et leur premier album Sea Salt qui puise dans la tradition folk anglophone. À Saint-Alban, la jeune artiste Dinaa dévoilera son premier projet, Les rêves qui parlent • guitareaucamville.com

Festival Le diable au corps

L’ARENA

Toulouse, Haute-Garonne

Les 21 et 22 mars

C’est le rendez-vous de la scène électronique à ne pas rater ! L’Arena de Toulouse accueille ce festival unique, réunissant les forces de la rave et de la tekno underground, avec une diffusion sonore qui envahira également l’extérieur de l’Arena. Acid core, mental core, tribe, hardtek, hardfloor, un véritable voyage sonore en perspective ! Quatorze artistes, onze collectifs et quatre invités spéciaux seront présents. Avant le lancement des concerts à 22h30, un before gratuit sera également organisé en plein air en présence de plusieurs DJ et artistes.

• j @lediableaucorps666

Écoute ! (Léo Ferré)

SALLE MARCEL OMS

Alenya, Pyrénées-Orientales

Samedi 5 avril

La mauvaise graine, À toi, La mémoire et la mer… Autant de chansons de Léo Ferré, reprises dans le concert, Écoute ! d’après ses textes. Sur scène, Julien Guill (conception et voix) et Jean-Christophe Sirven (arrangements et claviers) revisitent le répertoire du chanteur français, sa force, sa subtilité, mais surtout sa poésie, au-delà de ses engagements libertaires. Porté par la Compagnie Provisoire, ses valeurs d’ouverture au monde et son exploration des questions sociales, ce concert fait partie du Cycle des Poètes.

• Tél. 04 68 22 54 56. alenya.fr

Féfé + David Walters

LA CIGALIÈRE

Sérignan, Hérault

Samedi 8 mars

Retrouvez lors de cette soirée à la Cigalière deux artistes poétiques et puissants. Figure de proue du Saian Supa Crew, Féfé est connu pour ses prestations scéniques mémorables et son répertoire mêlant soul, rap et chanson. Il explore son propre univers musical dans Hélicoptère, son dernier album. De son côté, David Walters pose les lignes de force avec son dernier album Soul Tropical, à l’ambiance joyeuse et colorée. Présent sur la scène française depuis le début des années 2000, David Walters est devenu maître dans l’art de dresser des ponts par-dessus les mers. Il chérit ce lien, cette filiation entre les musiques des Caraïbes et les musiques du temps présent. Cette âme tropicale qui sait célébrer en musique les grands moments de la vie, le connecte à nouveau à ses racines, sa famille et son cœur d’attache, les Antilles.

• Tél. 04 67 32 63 26. lacigaliere.fr

Anaïs Rosso
© Antonin Grenier
David Walters
Affiche officielle

Classique & lyrique

Jules César

THÉÂTRE DU CAPITOLE

Toulouse, Haute-Garonne

Du 21 février au 2 mars

Une histoire d’amour entre deux illustres figures de l’Antiquité – César et Cléopâtre –, des luttes de pouvoir en Égypte, une fin étonnamment heureuse : ces éléments pourraient à eux seuls expliquer le succès immédiat que connut Jules César à sa création en 1724. Alexandrie, 48 av. J.-C.. Jules César vient de vaincre Pompée en Égypte. Mais, il doit faire face au souverain égyptien Ptolémée, lui-même en conflit de pouvoir avec sa sœur Cléopâtre. Les airs se succèdent avec une inépuisable invention mélodique, les nombreux rebondissements font balancer l’action entre épisodes burlesques et scènes pathétiques. Pièce mise en scène par Damiano Michieletto, qui a fait ses débuts à Toulouse, et propose ici une interprétation d’une sombre beauté. Avec Rose NaggarTremblay dans le rôle de César et Claudia Pavone dans la peau de Cléopâtre.

• Tél. 05 61 63 13 13. opera.toulouse.fr

Médée

OPÉRA COMÉDIE

Montpellier, Hérault

Les 8, 11 et 13 mars

Cet opéra-comique en trois actes, inspiré des tragédies d’Euripide, Sénèque et Corneille, nous donne à voir la cruelle vengeance d’une femme blessée, considérant l’infanticide comme punition de l’amour infidèle de son époux Jason. Cherubini ouvre ici la voie à l’opéra romantique et annonce les héroïnes de Bellini, Beethoven et Berlioz. Considéré en son temps comme « le sommet de l’art lyrique » par Johannes Brahms, ce chef-d’œuvre du compositeur italien Luigi Cherubini renaît dans les années 1950 grâce à Maria Callas. Le voici aujourd’hui, dans sa version originale, avec des numéros chantés et dialogues parlés. Avec la soprano Joyce El- Khoury dans le rôle de Médée et le ténor Julien Berh dans la peau de Jason, dans une mise en scène de Marie-Eve Signeyrole qui démontre la complexité psychologique de la pièce.

• Tél. 04 67 60 19 99. opera-orchestre-montpellier.fr

Tarmo Peltokoski / Sol Gabetta

HALLE AUX GRAINS

Toulouse, Haute-Garonne

Jeudi 27 février

L’Orchestre national du Capitole présente la Symphonie n° 1 « Titan » de Gustav Mahler à la Halle aux grains. Œuvre fascinante par son hétérogénéité (qui lui fut beaucoup reprochée), cette symphonie reprend notamment des éléments de musique juive. Celle qui devait susciter « mainte raison d’étonnement » selon les mots de son compositeur sera interprétée ici en compagnie de la violoncelliste argentine Sol Gabetta Au programme de la soirée également, Prélude à l’aprèsmidi d’un faune de Debussy et Schelomo d’Ernest Bloch.

• Tél. 05 61 63 13 13. onct.toulouse.fr

Pierre Génisson et Mozart

OPÉRA GRAND AVIGNON

Vaucluse

Vendredi 7 mars

Il est l’un des représentants les plus renommés de l’école des vents français. Le clarinettiste Pierre Génisson partage sa passion pour la musique de Mozart à travers ce concert célébrant le concerto, la symphonie et l’opéra. Au programme : l’ouverture de Don Giovanni, le Concerto pour clarinette, l’opéra bouffe Così fan tutte, Una donna a quindici anni Transcription pour clarinette et orchestre, la Symphonie n° 35 « Haffner » et Così fan tutte, Come Scoglio Transcription pour clarinette et orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart. Une affiche ambitieuse interprétée par l’Orchestre national Avignon-Provence fondé à la fin du XVIIIe siècle, avec Débora Waldman à la direction. Une soirée à ne pas manquer.

• Tél. 04 90 85 22 39. orchestre-avignon.com

Tél. 04 66 36 65 00. theatredenimes.com ©

Tosca EN TOURNÉE

En mars

Ce sera l’un des évènements lyriques du printemps : le chef-d’œuvre de Puccini, Tosca sera présenté sur les principales scènes de la région. Pour cette version, le Théâtre Impérial –Opéra de Compiègne réunit une formidable distribution, servie par une mise en scène esthétique, spectaculaire et envoûtante signée Florent Siaud. Créé en 1900 à Rome, Tosca met en scène l’une des héroïnes les plus fascinantes du répertoire opératique, magnifiée ici par Marie-Laure Garnier (en alternance avec Axelle Fanyo). Dans cette version resserrée, une atmosphère crépusculaire vient raconter la bataille d’Eros et Thanatos, plongeant ses protagonistes dans une arène où s’entredéchirent une soif d’absolu, la passion pour l’art, la résistance à l’oppression politique et les feux inquiétants du désir. Proposée avec l’Orchestre des Frivolités Parisiennes et sous la direction musicale d’Alexandra Cravero, cette version plus intimiste met en valeur les trésors chambristes de la partition.

• Mar. 4 mars, Le Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées (Hautes-Pyrénées).

Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net

• Ven. 7 mars, Théâtre Molière, Scène nationale archipel de Thau à Sète (Hérault).

Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com

• Dim. 9 mars, Théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org

• Mer. 12 mars, L’Estive, Scène nationale de Foix (Ariège).

Tél. 05 61 05 05 55. lestive.com

• Les 15 et 16 mars, Théâtre de Nîmes (Gard).

Festival Musique Sacrée

PERPIGNAN, PYRÉNÉES-ORIENTALES

Du 4 au 17 avril

Le 39e Festival Musique Sacrée se décline sur le thème « Au cœur de la Source », le mystère de la création artistique. Incontournable dans la programmation, les cinq soirées privilèges :

• Ven. 11 avril : Songs of Hope avec Marie-Laure Garnier (soprano) et Célia Oneto Bensaid (piano). Negro Spirituals et mélodies françaises, œuvres de Francis Poulenc et Olivier Messiaen.

• Sam. 12 avril : Libera me, avec le chœur Ô, dirigé par Laetitia Corcelle et le Quatuor Girard. Requiem, motets et musique de chambre de Gabriel Fauré, Jean-Sébastien Bach et Franz Schubert.

• Dim. 13 avril : La route dorée avec l’Ensemble Constantinople, dialogue entre les musiques ancestrales d’Afghanistan, d’Inde et d’Iran.

• Mar. 15 avril : La grande audition de Leipzig avec l’ensemble Les Arts Florissants Cantates.

• Jeu. 17 avril : Miserere, avec l’ensemble choral à capella Tenebrae Choir. Direction Nigel Short

• Tél. 04 68 66 30 30. mairie-perpignan.fr

Accords parfaits

OPÉRA BERLIOZ, LE CORUM

Montpellier, Hérault Les 14 et 15 février

En cette soirée de Saint-Valentin, quoi de mieux que de partager un air de musique classique ? Trois morceaux seront interprétés durant la soirée. La violoniste Raphaëlle Moreau et le violoncelliste Edgar Moreau sous la direction de la cheffe d’orchestre Yi-Chen Lin, s’associent dans le Double Concerto en la mineur de Brahms Le chœur Opéra Grand Avignon se fera entendre sur Nänie, œuvre musicale et vocale du même compositeur, rarement exécutée, et créée pour accompagner le peintre Anselm Feuerbach dans sa dernière demeure. Un saut dans le siècle suivant amènera les spectateurs en Russie. Petrouchka, de Stravinsky raconte les émois de la marionnette Petrouchka, amoureux transi d’une ballerine.

• Tél. 04 67 60 19 99. opera-orchestre-montpellier.fr

Vendredi

Samedi

Compagnie Wanted Posse

Mise en scène

Philippe Lafeuille

Chorégraphie

Njagui Hagbé

COMÉDIE

Samedi

THÉÂTRE

De et avec : Dominic Baird-Smith, Jean-Philippe Buzaud et Sigrid La Chapelle

Pasino

Ibrahim MAALOUF/TOMA

100%

Jazz PASINO

La Grande Motte, Hérault Du 14 février au 10 avril

Le jazz fait son retour au milieu des pyramides, à La Grande Motte, avec le festival 100% Jazz. Avis aux amateurs, trois dates sont proposées. La première aura lieu le soir de la Saint-Valentin, le vendredi 14 février avec Lady Scott Sextet. Cette dernière proposera un jazz frais, féminin et sucré et des compositions dans la tradition du crooner Nat King Cole. Rendez-vous, ensuite, le jeudi 13 mars, avec le Big Band de La Grande Motte. Une plongée dans l’univers envoûtant du funk, de la soul, du jazz-rock et de la salsa à travers les plus grands classiques de ces genres incontournables. Enfin, fermeture de rideau le jeudi 10 avril avec l’Orchestre Syncopatique. Ce groupe de jeunes musiciens montpelliérains passionnés de jazz traditionnel a choisi de mettre autant en valeur le côté vocal que le côté instrumental du genre.

• Tél. 04 67 56 42 00. lagrandemotte.com

Antonio Lizana Quintet

THÉÂTRE DE LA MAISON DU PEUPLE

Millau, Aveyron Samedi 22 mars

Millau Jazz poursuit sa saison, en attendant son festival d’été, en partenariat avec le Théâtre de la Maison du peuple. Le corps ancré dans le flamenco mais l’âme tournée vers le jazz, Antonio Lizana présente Vishuddha, son dernier album. Un terme se traduisant par « pureté » et le nom du cinquième chakra dans la tradition hindoue. Il donnerait le pouvoir d’exprimer notre vérité la plus profonde, apportant la beauté à ce monde. Fort de cet ambitieux projet, Antonio Lizana livre des morceaux dévoilant les paysages sonores de son enfance et la beauté de sa ville natale, Cadiz. Véritable chanteur de flamenco, il est aussi l’un des meilleurs saxophonistes jazz de sa génération.

• Tél. 05 65 60 82 47. millaujazz.fr

La tournée des Zèbres PERPIGNAN ET PYRÉNÉES-ORIENTALES

Du 13 au 16 mars

À Perpignan et autour, la saison itinérante de Jazzèbre programme des concerts de jazz certes, mais également des musiques voyageuses et des musiques en recherche. En témoigne La Tournée des Zèbres qui se déroule à Perpignan, à Amélie-les-Bains, à Port-Vendres et à Opoul-Perillos. Sur ses différentes scènes, Lovers, un duo guitare et voix composé de Giani Caserotto qui joue de son instrument dans une épure émouvante, appuyée par la voix d’ange de Linda Oláh. Cette jeune chanteuse prodige peut tout interpréter, jazz, big band et expérimental. Un concert comme une plongée dans l’ultra-intime, tout de grâce et d’effleurement. La musique de ce beau couple reste intemporelle même quand il mêle ses compositions à une reprise de John Dowland, luthiste de la Renaissance, où quand il revisite, Can’t Help Falling in Love, d’Elvis Presley. À ne pas manquer.

• Tél. 04 68 51 13 14. jazzebre.com

Pierre-François Blanchard

L’ASTRADA

Marciac, Gers Samedi 8 mars

Cette release party propose de découvrir le nouvel album du pianiste Pierre-François Blanchard, #puzzled, à l’occasion de sa sortie le 2 février 2024. Accompagné par les interventions de Thomas Savy à la clarinette et clarinette basse, le musicien mêle rigueur compositionnelle à des envolées improvisées pour une introspection à la fois intime et généreusement partagée. À mi-chemin entre jazz contemporain et harmonies classiques, Pierre-François Blanchard déploie une musique vibrante, sincère et novatrice, à savourer en album comme en live !

• Tél. 09 64 47 32 29. lastrada-marciac.fr

Lady Scott Sextet

62

Agenda des concerts

Le Bikini • Toulouse

05 62 24 09 50 lebikini.com

Février

Mer. 12 à 19h30 • Lacrim

Ven. 14 à 19h30 • Théodort + Deen CK

Ven. 14 à 23h55 • Fenrick + Serafina b2b...

Sam. 15 à 23h55 • Black Sun Empire + Ed Rush …

Dim. 16 à 19h30 • F. Diawara + S. Pottok

Mer. 19 à 19h30 • The Libertines

Jeu. 20 à 19h30 • Koba Lad

Jeu. 20 à 22h • Soirée 2000 vs 2010

Ven. 21 à 19h30 • Airbourne

Ven. 21 à 23h55 • Le chat Rouge & Guests

Sam. 22 à 23h • Loompandora

Ven. 28 à 19h30 • Kompromat + Minuit machine

Ven. 28 à 23h55 • Juicy Romance + Kate…

Mars

Les 6 et 7 à 19h30 • Polo & Pan

Ven. 7 à 23h55 • NTO + AKRAV + Bērengēre

Sam. 8 à 23h55 • Break + Phace + Simula ...

Jeu. 13 à 19h30 • Isha & Limsa

Ven. 14 à 19h30 • Hugo TSR

Ven. 14 à 23h55 • Paul Elstak + Lekkerfaces...

Sam. 15 à 19h30 • Orange Blossom

Jeu. 20 à 19h30 • Twinkle + Sumac Dub …

Ven. 21 à 19h30 • Zoufris Maracas + Luiza

Sam. 22 à 23h55 • Folamour

Dim. 23 à 18h • Emmanuel Pi Djob + J. Carles …

Mar. 25 à 19h30 • Benjamin Clementine

Mer. 26 à 19h30 • J9ueve

Jeu. 27 à 19h30 • Etienne de Crecy

Ven. 28 à 19h • Fermin Muguruza

Ven. 28 à 23h55 • Billx + Remzcore ...

Avril

Mar. 1er à 19h30 • Israel Vibration & Roots Radics ...

Mer. 2 à 19h30 • The Limiñanas + Ménades

Jeu. 3 à 19h30 • ADÉ

Ven. 4 à 19h30 • Carbonne

Sam. 5 à 19h30 • Les Fatals Picards + Natis

Dim. 6 à 18h • Mézigue + Dvde ...

Mar. 8 à 19h30 • Jok’Air

Mer. 9 à 19h30 • Julien Granel

Jeu. 10 à 19h30 • Synapson

Ven. 11 à 19h30 • H Jeunecrack

Sam. 12 à 19h30 • L’Entourloop

Dim. 13 à 18h • Sidragtion

Mer. 16 à 19h30 • Mc Solaar

Jeu. 17 à 19h30 • Caballero & Jeanjass + Stony Stone

Ven. 18 à 19h30 • Didier Super &

Marcel & son orchestre

Mar. 22 à 19h30 • Keziah Jones

Mer. 23 à 19h30 • Mezerg

Mer. 30 à 19h30 • Dali

Mai

Ven. 2 à 18h30 • No One is Innocent + Silmarils…

Sam. 3 à 23h55 • Joris Delacroix

Dim. 11 à 19h30 • Danyel Waro

Jeu. 15 à 19h30 • Ijahman Levi & Culture

Ven. 16 à 19h30 • Brian Jonestown Massacre

Sam. 17 à 19h30 • La Ruda

Mar. 20 à 19h30 • Helena

Mer.21 à 19h30 • Osees + Psychic Graveyard

Ven. 23 à 18h • Arøne + Asinine + Dynamite Shakers...

Mer.28 à 23h55 • Don Dadou + Novah + Omaks

Ven. 30 à 23h55 • Mosimann

Juin

Mar. 17 à à 19h30 • In Flames

Octobre

Ven. 10 à 19h30 • Groundation

Sam. 11 à 19h30 • Miossec

Mer. 29 à 19h30 • Knower

Novembre

Jeu. 6 à 19h30 • Soviet Suprem

Ven. 14 à 19h30 • Rakoon

Dim. 16 à 19h30 • Styleto

Sam. 29 à 19h30 • The Inspector Cluzo

Décembre

Mar. 2 à 19h30 • Popa Chubby

Février 2026

Sam. 14 à 19h30 • Boulevard des Airs

Le Bijou • Toulouse

05 61 42 08 69 le-bijou.net

Février

Les 4 et 5 à 21h • Bertille

Les 6 et 7 à 21h • Lisa Ducasse

Sam. 8 à 21h • Samarabalouf

Du 11 au 14 à 21h • Les Wriggles

Sam. 15 à 21h • La Causerie Musicale

Les 20 et 21 à 21h • Lorenzo Naccarato

Jeu. 27 à 21h • Dimoné

Avril

Les 10 et 11 à 21h • Victorien

Interference • Balma interference-toulouse.fr

Mars

Dim. 16 à 20h • Echos du soleil Levant by Neko Light Orchestra

Ven. 28 à 20h • The Depeche Mode

Experience tribute + The Other Voices

Sam. 29 à 19h30 • Thomas Fersen

Avril

Ven. 18 à 20h • Naïve New Beaters

Mai

Sam. 17 à 20h • Rejjie Snow

Sam. 24 à 20h • Alain Pérez & LA Orchestra

Novembre

Sam. 22 à 20h • Lorie

Décembre

Sam. 6 à 19h30 • Echos d’hyrule by Neko Light Orchestra

© Pierre-Emmanuel
Terrenoire MADAM
Carbonne

Le Rex • Toulouse

05 61 38 57 71 lerextoulouse.com

Février

Mer. 12 à 19h30 • Obscura & Rings Of Saturn ...

Jeu. 13 à 19h30 • La Nuit Des Sorcières Pagan...

Ven. 14 à 19h30 • Be Street - Live

Accoustique / Mel, Chloemoi, Joysad

Ven. 14 à 23h55 • Plein Phare X Nifra :

Hypnotize Tour + Drizer Ac

Sam. 15 à 19h30 • Jolagreen23

Sam. 15 à 23h55 • Karnage X Sagoins W/ Loko, Koifé, Ratus, Athenalys + DJ Contest

Mer. 19 à 19h30 • Ankor + Conquer Divide

Ven. 21 à 19h30 • Jrk19

Sam. 22 à 19h30 • Spider Zed

Mer. 26 à 19h30 • Green Lung & Unto Others & Satan’S Satyrs

Jeu. 27 à 19h30 • Talib Kweli

Ven. 28 à 23h55 • Little Unit 3

Mars

Sam. 1er à 19h30 • Contrefaçon - Alma Tour

Dim. 2 à 19h30 • Planet Of Zeus

Jeu. 6 à 19h30 • This Will Destroy You

Ven. 7 à 19h • Freak Kitchen

Jeu. 13 à 19h30 • Deportivo

Ven. 14 à 19h30 • Colt

Ven. 14 à 23h55 • Soul Of Rave With Patrick Scuro

Sam. 15 à 23h55 • Meet The Beat #19....

Ven. 21 à 19h30 • Maxence

Sam. 22 à 19h30 • Sean

Mar. 25 à 19h30 • Lil Cease & The Frank...

Mar. 25 à 19h30 • Mike

Mer. 26 à 19h30 • Hellfest Warm-Up Tour

Jeu. 27 à 19h30 • Benjamin Epps

Ven. 28 à 19h30 • Piche

Avril

Jeu. 3 à 19h30 • Lisa Pariente

Ven. 4 à 19h30 • Edge

Sam. 5 à 19h30 • Souffrance

Mer. 9 à 19h30 • Klone & The Old Dead Tree

Jeu. 10 à 19h30 • Miel De Montagne

Ven. 25 à 19h30 • Hippocampe Fou

Lun. 28 à 19h30 • Ten56

Mar. 29 à 19h30 • Aborted & Crypta & The Zenith Passage & Organectomy

Mer. 30 à 19h30 • Swallow The Sun

Mai

Mar. 6 à 19h30 • Weather Systems & Haunt

The Woods

Jeu. 15 à 19h30 • Frànçois & The Atlas Mountains

Jeu. 22 à 19h30 • Chaton - Club Tour

Juin

Dim. 1er à 19h30 • Whores. & Help

Ven. 6 à 18h • Born Of Osiris & Ingested & Entheos & The Voynich Code

Octobre

Lun. 6 à 19h30 • Nova Twins

Dim. 12 à 19h30 • God Is An Astronaut & Jo Quail

Mer. 22 à 19h30 • Annisokay

Le Métronum • Toulouse

05 32 26 38 43 lemetronum.fr

Février

Mer. 12 à 19h45 • Open Mic by K7

Jeu. 13 à 20h • Rémi Panossian Trio...

Ven. 14 à 20h • Lagon Nwar + Karmaâ

Sam. 15 à 20h • A2h + Chloëmoi

Jeu. 20 à 20h • Jyeuhair

Ven. 21 à 20h • Mo’Kalamity & The Wizards

Ven. 28 à 20h • Zinée + Dinaa

Mars

Sam. 1er à 20h • Les fils de Joie

Mer. 5 à 20h • Laura Cahen + Victor Janvier

Jeu. 6 à 20h • Squidji + Jeune Lion

Ven. 7 à 20h • Last Train

Sam. 8 à 20h • Frieda + Trio FÔM …

Dim. 9 à 20h • La Boum des Boumboxeurs

Jeu. 13 à 20h • 1000mods + Frenzee

Ven. 14 à 20h • Juniore + Edouard Bielle

Mer. 19 à 20h • Marion Roch

Jeu. 20 à 20h • Gérald Toto & Friends

Ven. 21 à 20h • Sandraline + Lisaa Camin …

Sam. 22 à 20h • Flèche Love + Jawhar

Jeu. 27 à 20h • AMK

Ven. 28 à 20h • Oracle Sisters

Sam. 29 à 20h • Genezio

Avril

Mer. 2 à 20h • Tom MCRae + Mauve

Jeu. 10 à 20h • Theodora

Ven. 11 à 20h • Astéréotypie

Jeu. 24 à 20h • Yorssy

Mai

Ven. 16 à 20h • Les Tambours du Bronx

Ven. 23 à 20h • Daoud + Baccus Social Club

Ven. 30 à 20h • Marky Ramone’s Blitzkieg

Octobre

Jeu. 9 à 20h • MADAM

Novembre

Jeu. 27 à 20h • Terrenoire

Salle Nougaro • Toulouse

05 25 63 12 00 sallenougaro.com

Mars

Mar. 4 à 20h30 • Ballaké Sissoko...

Jeu. 13 à 20h30 • La Grande Sophie

Mar. 18 à 20h30 • Dominique Fils - Aimé

Avril

Mar. 1er à 20h30 • Guillaume Poncelet

Mer. 9 à 20h30 • Tangomotan

Ven. 11 à 20h30 • Arat Kilo & Mamani Keita...

Mai

Mer. 14 à 20h30 • Sian Pottok

Zénith • Toulouse

05 52 74 49 49 zenith-toulousemetropole.com

Février

Mer. 12 à 20h • Gims

Sam. 15 à 20h30 • Tribute J.Williams et H.Zimmer

Mer. 19 à 20h • Era

Ven. 21 à 20h • Gazo

Mar. 25 à 20h • Dadju & Tayc

Mer. 26 à 20h • Jean-Louis Aubert

Mars

Sam. 1er à 20h • Star Academy

Mar. 4 à 20h • So Flyod

Mar. 11 à 20h • Indochine

Mer. 19 à 20h • Queen Extravaganza

Mer. 26 à 20h30 • Saez Avril

Mar. 8 à 20h • David Hallyday

Mer. 16 à 20h • Philippe Katerine

Jeu. 17 à 20h

• Tiakola

Dim. 20 à 17h • Starmusical

Jeu. 24 à 20h • Patrick Fiori

Ven. 25 à 20h

• Pierre Garnier

Dim. 27 à 20h • Ghost

Mai

Mer. 7 à 20h • Electro Symphony

Sam. 24 à 20h • Julien Doré

Juin

Mar. 3 à 20h • Michel Polnareff

Dim. 8 à 18h • Glorious

Mar. 10 à 20h • Powerwolf

Sam. 28 à 20h • Star Academy

Septembre

Sam. 27 à 20h30 • L’héritage Goldman 2

Dim. 28 à 16h • Aldebert Octobre

Mer. 8 à 20h • Mania The Abba Tribute

Ven. 17 à 20h • Lara Fabian

Mer. 29 à 20h • Soprano Novembre

Sam. 8 à 20h • Hamza

Ven. 21 à 20h • Lamomali de -M-

Dim. 23 à 18h • Santa

Mer. 26 à 20h • AMIR

Ven. 28 à 20h • Helena

Sam. 29 à 20h • Julien Doré

Décembre

Jeu. 4 à 20h • Gojira

Ven. 19 à 20h • M. Pokora

Janvier 2026

Mer. 21 à 20h • La Fouine

Dim. 25 à 18h • Génération Celine Février 2026

Ven. 6 à 20h • Louane

Ven. 13 à 20h • Goldmen

Sam. 14 à 20h • Ultra Vomit

Mars 2026

Mer. 11 à 20h • The World of Queen

Mer. 18 à 20h • I Gotta Feeling

Dim. 22 à 20h • Lara Fabian

Mer. 25 à 20h • Jeremy Frerot

Sam. 28 20h • Kendji Girac

Dim. 29 à 19h • Ben Mazué

Avril 2026

Dim. 5 à 19h • Florent Pagny

Sam. 11 à 15h • Le Roi soleil

Mai 2026

Dim. 3 à 18h • Lorie

Sam. 23 à 20h • Les Années 80

Juin 2026

Ven. 5 à 20h • 15 000 voix pour les légendes du Rock

Décembre 2026

Ven. 4 à 20h • Claudio Capeo

Casino Barrière

Toulouse 05 61 33 37 77 casinosbarriere.com

Février

Sam. 18 à 20h30 • Dany Brillant

Mars

Dim. 9 mars à 17h • Pink City Orchestra

Jeu. 20 mars à 20h30 • Covertramp

Avril

Mer. 16 à 20h30 • Chimène Badi

Jeu. 18 à 20h30 • Cali

Mer. 23 à 20h30 • Michel Jonasz

Sam. 26 à 20h30 • Les Comédies musicales

Mer. 30 à 20h30 • Thomas Dutronc

Mai

Sam. 3 à 20h30 • Fernando Daniel

Juin

Mer. 11 à 20h30 • Symphony on Titan

Jeu. 12 à 20h30 • Les plus belles musiques de films de Miyazaki

Les Docks • Cahors 05 65 24 13 60 lesdocks-cahors.fr

Février

Ven. 14 à 21h • Fatoumata Diawara

Ven. 28 à 21h • Ernest Bergez

Mars

Jeu. 27 à 20h30 • Chilla + Prade

Avril

Ven. 11 à 21h • Synapson

Mai

Ven. 16 à 21h • Ijahman Levi

Sam. 31 à 21h • HK

64

Agenda des concerts

La Gespe • Tarbes

05 62 51 32 98 lagespe.com

Février

Mar. 25 à 20h30 • AMAE

Mars

Sam. 1er à 21h • The Rumjacks

Ven. 7 à 21h • Sylvain Duthu

Sam. 15 à 21h • Laura Cox

Mar. 18 à 20h30 • Le Braz

Avril

Ven. 4 à 21h • A la Bonheur

Mer. 9 à 21h • Spider Zed

Mar. 15 à 20h30 • Les Vasquez

Sam. 26 à 21h • Djé Balèti

Mai

Mar. 13 à 20h30 • L’amour au temps du choléra

Ven. 16 à 21h • The Paul Collins Beat

Lo Bolegason • Castres

05 63 62 15 61 bolegason.org

Mars

Sam. 8 à 20h30 • Ely Beth + Mirana Shirley…

Ven. 14 à 20h30 • Déportivo + Paddang

Sam. 22 à 20h30 • Fakear DJ set + Kimia …

Ven. 28 à 20h30 • Kutu + Edredon sensible

Avril

Ven. 4 à 19h30• Emma Peters + Bertille

Mer. 9 à 19h30 • Grupo Compay Segundo + Plumes & Paillettes

Mai

Ven. 16 à 19h30 • Malik Djoudi + De fleur ...

Sam. 17 à 19h30 • Lykuin...

Ven. 23 à 19h30 • Souffrance + Sengo

Juin

Sam. 7 à 17h • Junge Eko + Rod-R

Sam. 14 à 19h29 • U Brown ft. Irie Ites + Lady Manuella…

Sam. 21 à 19h • Bleu Alma + Just Five …

Cri’Art • Auch

05 62 60 28 17 cri-art.fr

Février

Ven. 14 à 21h • Ravage Club

Mars

Sam. 1er à 21h • Youssef Swatt’s

Ven. 7 à 21h • The Other Voices

Ven. 14 à 21h • Poopy Fusée

Jeu. 27 à 20h • Giedré

Avril

Sam. 12 à 21h • 8°6 Crew

Mer. 30 à 22h • Mystery Kid

Mai

Ven. 16 à 21h • Madam

Juin

Ven. 6 à 20h • Anima

Narbonne Arena

04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr

Mars

Sam. 15 à 20h • The Australian Pink Flyod Show

Avril

Ven. 4 à 20h • Soprano

Ven. 11 à 20h • Pasion de Buena Vista

Mai

Mer. 14 à 20h • Electro Symphony

Jeu. 15 à 20h • Les Comédies Musicales

Juin

Sam. 7 à 20h30 • Nadau

Octobre

Ven. 3 à 20h30 • The World of Queen

Sam. 25 à 20h30 • Vitaa

Novembre

Ven. 14 à 20h30 • Belinda Davids

Sam. 15 à 20h • Ultra Vomit + Tagada Jones

Janvier 2026

Sam. 24 à 20h30 • Génération Céline

Février 2026

Sam. 14 à 20h • Goldmen

Mars 2026

Ven. 27 à 20h • Kenji Girac

Sam. 28 à 20h30 • Covertramp

Dim. 29 à 18h • Michel Jonasz

Victoire 2

Saint-Jean-de-Védas

04 67 47 91 00 victoire2.com

Février

Jeu. 13 à 20h • Lofofora + Harah

Ven. 14 à 20h30 • Vaudou Game

Sam. 22 à 20h30 • Jyeuhair

Mars

Sam. 1er à 20h30 • A2H

Sam. 8 à 19h • Osso + Elektruka & Oraj

Ven. 14 à 20h • 1000mods + Frenzee

Sam. 15 à 20h • St Graal + Eloi

Ven. 21 à 20h • Laurent Bardainne & Tigre d’Eau Douce

Le Jam • Montpellier

04 67 58 30 30 lejam.com

Février

Jeu. 13 à 20h30 • La Rif et nos Men

Sam. 15 à 20h30 • Pneu + Charivari

Mars

Jeu. 6 à 20h30 • Amorosa

Sam. 8 à 20h30 • Dominique Fils-Aimé

Jeu. 13 à 20h30 • Laross

Ven. 14 à 20h30 • Photons

Sam. 15 à 20h30 • Klô Pelgag + Sarah Amiel…

Jeu. 27 à 20h30 • Cctemple & Friends

Sam. 29 à 20h30 • Clélya Abraham

Le Corum • Montpellier

04 67 61 67 61 corum-montpellier.com

Mars

Ven. 7 à 20h • The Music of Hans Zimmer & Others

Sam. 8 à 20h • The Bootleg Beatles

Sam. 15 à 20h • Obispo

Sam. 22 à 15h • Aldebert

Avril

Les 11 et 12 à 20h • Les Franglaises

Dim. 20 à 20h • MC★Solaar

Juin

Sam. 21 à 19h30 • E. Oertle et V. Stanevv

Octobre

Jeu. 16 à 20h30 • Dany Brillant Novembre

Sam. 15 à 20h30 • Belinda Davids

Dim. 23 à 18h • Mireille Mathieu

Secret Place

Saint-Jean-De-Védas

09 64 00 87 11 toutafond.com

Février

Mer. 12 à 19h • Lion’s Law + Mess + Claimed Choice

Ven. 14 à 23h • Theorem + The Lost Files …

Ven. 21 à 19h • Spleenbreakers + Kranch …

Sam. 22 à 23h • Nebuleuse D’hima + Adolf hibou

Mars

Sam. 8 à 19h • Th3ory + Waking The Sleeping Bear …

Ven. 14 à 19h • Cover INC + Ghost Track

Sam. 15 à 19h • Kamizol - K + Lafayette ...

Ven. 21 à 19h • Star Rider + Alacran …

Sam. 22 à 19h • Dr FeelGood + Boomerang

Mar. 25 à 19h • Age + Disconnected

Ven. 28 à 19h • The hotbrains + happy Lazy

Sam. 29 à 19h • The Courettes + Black Gift Avril

Ven. 4 à 19h • Klone

Ven. 18 à 19h • Sunborn + Giant Fragments…

Sam. 19 à 19h • Cœur de Rock #2 - The Wealthy hobos …

Mar. 22 à 19h • Merrimack + Kawir … Mai

Mer. 7 à 23h • Imperial Age Juin

Dim. 1er à 19h • Marky Ramone Blitzkrieg

Dim. 8 à 19h • Electric Eel Shock

Dim. 15 à 19h • Les Puces Rock#12 - King Salami and The Cumberland 3 … Juillet

Mer. 9 à 19h • D.R.I + Support

Sam. 12 à 19h • Middle Class Monsters

Mar. 15 à 19h • Freya + Rig Time

Zénith Sud • Montpellier 04 67 64 68 83 zenithsud-montpellier.com

Février

Ven. 14 à 20h30 • Tribute J.Williams et H.Zimmer

Jeu. 27 à 20h • Jean-Louis Aubert

Mars

Sam. 1er à 15h • Hardkaze Festival

Mar. 18 à 20h • Queen Extravaganza

Jeu. 20 à 20h30 • Saez

Sam. 29 à 20h • Eddy De Pretto

Dim. 30 à 17h • Starmusical

Mai

Dim. 4 à 15h • Music is Coming

Dim. 4 à 20h • Electro Symphony

Ven. 23 à 20h30 • 15000 voix pour les plus belles chansons françaises

Sam. 24 à 20h • Patrick Fiori

Septembre

Sam. 27 à 20h • Le Chœur spectacul’Art chante CloClo

Octobre

Jeu. 2 à 20h • Drag Race France

Sam. 4 à 20h30 • L’héritage Goldman 2

Sam. 11 à 20h 30 • Mania - The Abba Tribute

Ven. 17 à 20h • Louane

Sam. 18 à 20h • Lara Fabian

Novembre

Mar. 11 à 16h • Aldebert

Jeu. 27 à 27 à 20h • Amir

Sam. 29 à 20h30 • David Hallyday

Décembre

Sam. 13 à 15h • Chantal Goya

Janvier 2026

Ven. 9 à 20h30 • One Night of Queen

Sam. 17 à 20h • Les Années 80

Dim. 18 à 18h • Génération Celine

Sam. 31 à 20h • I Gotta Feeling

Février 2026

Dim. 8 à 18h • 15000 voix pour les légendes du Rock

Sam. 14 à 15h et 20h30 • Le Roi Soleil

Dim. 15 à 17h30 • Goldmen

Mars 2026

Dim. 29 à 17h • Kendji Girac

Le Rockstore • Montpellier

04 67 06 80 00 rockstore.fr

Février

Lun. 10 à 19h30 • Mobb Deep + DJ Rolxx

Sam. 15 à 19h • Irène Drésel

Mer. 19 à 19h30 • Landmvrks + Boston

Manor …

Ven. 21 à 19h • Gilles Peterson

Sam. 22 à 19h • Inside The Cure + So & The Banshees

Jeu. 27 à 19h • Asian Dub Fondation

Ven. 28 à 19h30 • Mathieu Boogaerts + Dimoné solo

Mars

Jeu. 6 à 19h30 • Last Train

Ven. 7 à 19h30 • Blaiz Fayah

Sam. 8 à 19h30 • Krisy

Lun. 10 à 19h30 • Peter hook & The Light

Jeu. 13 à 19h30 • Juniore + Édouard Bielle

Ven. 14 à 19h30 • Oracle Sisters

Mar. 18 à 20h30 • Trio Mandili

Jeu. 20 à 19h30 • Stand high Patrol + Joe

Yorke

Sam. 22 à 19h30 • The Last Internationale

Mer. 26 à 19h30 • Israel Vibration & The Roots Radics …

Jeu. 27 à 19h30 • Orange Blossom

Ven. 28 à 19h30 • Caballero & JeanJass

Sam. 29 à 19h30 • Solann

Avril

Mar. 1er à 19h30 • The Limiñanas

Mer. 2 à 19h30 • The Undertones

Jeu. 3 à 19h30 • Tom Mcrae + Pauline hamel

Ven. 4 à 19h30 • Adé

Dim. 6 à 19h30 • H JeuneCrack

Mer. 9 à 19h30 • Synapson

Mar. 15 à 19h30 • High Llmas

Mer. 16 à 19h30 • Talib Kweli + Sameer

Ahmad

Jeu. 17 à 19h30 • Mezerg

Ven. 18 à 19h30 • Kompromat

Sam. 19 à 19h30 • Spider Zed + 2Th

Mer. 23 à 19h30 • Thomas de Pourquery

Ven. 25 à 19h • Contrefaçon

Sam. 26 à 19h • Acid Arab

Mer. 30 à 19h30 • Adèle Castillon

Arena Sud de France Montpellier 04 67 17 68 17 suddefrance-arena.com

Mars

Mai

Sam. 10 à 19h30 • Kids Return

Mer. 14 à 19h30 • Ijahman Levi + Culture

Ven. 16 à 19h30 • Oldelaf

Sam. 17 à 19h30 • Les Tambours du Bronx

Lun. 19 à 19h30 • Rejjie Snow

Juin

Mar. 3 à 19h30 • Tramhaus + Couteau

Ven. 13 à 20h • Black Uhuru

Octobre

Mer. 8 à 19h30 • Groundation

Sam. 11 à 19h30 • Une Touche D’Optimisme Novembre

Ven. 14 à 19h30 • Puggy

Sam. 15 à 19h30 • Rakoon

Ven. 28 à 19h30 • The Inspector Cluzo

Décembre

Mer. 3 à 19h30 • Popa Chubby

Sam. 6 à 20h • Tetra hydro K

Sam. 20 à 20h • Lorie

Sam. 15 à 20h • Julien Doré

Les 18 et 19 à 20h • Indochine

Lun. 24 à 20h • Rock Symphony Orchestra

Ven. 28 à 20h30 • Clara Luciani

Avril

Sam. 26 à 20h • Pierre Garnier

Mai

Sam. 24 à 20h • Star Academy

Octobre

Sam. 11 à 20h • Sting

Novembre

Jeu. 6 à 20h • Gazo

Décembre

Jeu. 4 à 20h • Soprano

Ven. 5 à 20h • M Pokora

Sam. 6 à 20h • Julien Doré

Sam. 20 à 20h • Helena

Janvier 2027

Ven. 15 à 20h • Claudio Capeo

© Jesus Leonardo
Eddy de Pretto
Irène Drésel
Ultra Vomit
Djé Baléti

66

Agenda des concerts

Zinga Zanga • Béziers

04 67 36 76 76 ville-beziers.fr

Mars

Ven. 7 à 20h30 • Michel Jonasz

Sam. 8 à 20h • Abba Gold

Ven. 21 à 20h30 • Covertramp

Avril

Jeu. 10 à 20h • Vincent Niclo

Ven. 25 à 20h30 • Michael Jones

Mai

Mer. 21 à 20h • Helena

Octobre

Sam. 4 à 20h • Piaf !

Sam. 11 à 20h • Didier Berbelivien

Novembre

Dim. 2 à 17h • Dany Brillant

La Cigalière • Sérignan

04 67 32 63 26 lacigaliere.fr

Mars

Sam. 8 à 20h30 • FéFé + David Walters

Ven. 21 à 20h30 • Chœur de l’Opéra

National Montpellier Occitanie

Ven . 28 à 20h30 • Carte Blanche à Mandy Lerouge

Avril

Sam. 12 à 20h30 • Keziah Jones

Mai

Sam. 10 à 20h30 • HK

Paloma • Nîmes

04 11 94 00 10 paloma-nimes.fr

Février

Jeu. 13 à 20h30 • Jolagreean 23 + Deejay Jo

Ven. 14 à 20h30 • Natacha Santos

Ven. 14 à 20h30 • KO KO MO

Sam. 15 à 20h30 • Théodort + Énaé

Sam. 15 à 21h30 • Facs + Générique Mardi …

Ven. 28 à 20h30 • Youssef Swatt’s

Mars

Sam. 1er à 20h30 • Edge + Aamo …

Sam. 8 à 20h30 • Polo & Pan

Mer. 12 à 20h30 • Lucky Love

Jeu. 13 à 20h30 • Yoa + Liv Oddman

Ven. 14 à 20h30 • J9ueve

Mar. 18 à 20h30 • The Datsuns

Ven. 21 à 20h30 • Dab Rozer + Ekoms

Sam. 22 à 20h30 • Nervosa + Novelists

Mer. 26 à 20h30 • Yuri Buenaventura

Jeu. 27 à 20h30 • Dalí

Ven. 28 à 20h30 • Etienne de Crecy

Ven. 28 à 21h30 • Cash Savage And the last Drinks

Sam. 29 à 20h • La Ciguë + Moizbat

Sam. 29 à 20h30 • Coelho

Avril

Jeu. 3 à 20h30 • Carbonne

Du 4 au 6 • Les Ogres de Barback

Sam. 5 à 20h30 • Jok’Air

Ven. 11 à 20h30 • Alain Chamfort + Modwheel

Ven. 11 à 21h30 • Jan Verstraeten

Sam. 12 à 20h30 • Arma Jackson

Mai

Dim. 4 à 18h30 • Fishbone

Sam. 17 à 10h30 • Au creux de l’oreille par la cie pic …

Mer. 21 à 20h30 • Pierre Lapointe

Octobre

Sam. 11 à 20h30 • Solann Novembre

Ven. 7 à 20h30 • Sinclair

Dim. 9 à 18h30 • Larkin Poe

Sam. 15 à 20h30 • Styleto

Ven. 28 à 20h30 • Kompromat

Sam. 29 à 20h30 • Terrenoire

Février 2026

Ven. 13 à 20h30 • Boulevard des Airs

El Médiator • Perpignan

04 68 62 62 00 theatredelarchipel.org

Février

Mer. 12 à 19h • Jam Session La Chica

Sam. 15 à 20h30 • Ko KO Mo

Du 24 au 27 à 19h30 • Exil & Musique du monde

Mar. 25 à 20h30 • Nada Surf

Jeu. 27 à 20h30 • Landmvrks

Mars

Jeu. 6 à 20h30 • Bøl + Mahna-Mahna

Jeu. 13 à 20h30 • Photons + Sandra Cipolat

Trio

Sam. 15 à 21h • Vibronics Weeding Dub + Marina. P…

Ven. 21 à 20h30 • Blaiz Fayah + Kaynixe

Ven. 28 à 20h30 • The Limīnanas

Avril

Sam. 5 à 20h30 • Carbonne

Mer. 9 à 19h • Jam - Pop Orchestra

Ven. 11 à 20h30 • Keziah Jones

Jeu. 17 à 20h30 • Massbeat

Sam. 19 à 20h30 • Aliocha Schneider

Jeu. 24 à 20h30 • Aïta mon amour

Mer. 30 à 20h30 • Sílvia Pérez Cruz

Mai

Mar. 6 à 20h30 • Mathias Malzieu

Sam. 10 à 20h30 • Roots & Culture

Jeu. 15 à 20h30 • The Indigoes + Ezra hesper

Sam. 17 à 20h30 • Malik Djoudi

Les 19 et 20 • Mahmoud Darwich + Walid

Ben Salim

Jeu. 22 à 20h30 • La Brigade du Kif + Papito Collective

Octobre

Jeu. 9 à 20h30 • Eagle-Eye Cherry Novembre

Ven. 28 à 20h30 • Ben Mazué

Le Sonambule • Gignac 09 70 14 48 02 lesonambule.fr

Février

Ven. 14 à 20h • Lady Land x Nina Attal

Mars

Ven. 28 à 18h30 • La nuit du Slam

Avril

Du 11 au 13 • Les Ogres de Barback

Mai

Ven. 23 à 20h • Demi Portion

Confluence • Avignon confluencespectacles.fr 06 13 58 44 72

Mars

Ven. 7 à 20h • Abba Gold

Ven. 14 à 20h • Patrick Sébastien

Dim. 23 à 17h30 • The Rabeats

Jeu. 27 à 20h • Stories Avril

Ven. 4 à 20h • Jenifer

Sam. 11 à 20h • Salut les P’tits Clous

Sam. 26 à 20h30 • Live 80 Mai

Ven. 9 à 20h • Brothers in Band Juin

Sam. 7 à 20h •Stomy Bugsy

Ven. 13 à 20h30 • Sarah Schwab Octobre

Sam. 11 à 20h • François Feldman

Dim. 12 à 20h • Hugues Aufray Novembre

Ven. 14 à 20h • La promeesse Brel

Ven. 28 à 20h • 200 voix pour les belles chansons françaises

Décembre

Mer. 3 à 20h • I Muvrini

Les 5 et 6 à 20h • Mireille Mathieu

Mars 2026

Sam. 14 à 20h • Le seigneur des anneaux et le Hobbit en concert

Octobre 2026

Ven. 2 à 20h • Brel ! Le spectacle

Agenda festivals

©

Festival de Nîmes

Gard festivaldenimes.com

Juin

Dim. 22 à 21h • Roberto Alagna & Aleksandra Kurzak

Mar. 24 à 20h30 • Korn + Seven hours after Violet

Jeu. 26 à 20h30 • Mika + Tori Kelly

Ven. 27 à 21h • Marvel Infinity Saga

Sam. 28 à 20h30 • Eddy Mitchell

Dim. 29 à 20h30 • London Grammar

Juillet

Jeu. 3 à 20h30 • Tiakola + Arma Jackson

Mer. 9 à 20h30 • DJ Snake

Mer. 10 à 20h30 • Soprano + Youssoupha

Jeu. 11 à 20h30 • Michel Polnareff + Léman

Sam. 12 • Ninho & Niska

Mar. 15 à 20h30 • Jean-Louis Aubert + MC

Solaar

Ven. 18 à 21h • Artus

Sam. 19 à 20h30 • Santa + Kendji

Dim. 20 à 20h30 • Kalash + Franglish

Lun. 21 à 20h30 • Santana

Mar. 22 à 20h30 • Gims + Linh

Mer. 23 à 20h30 • -M- Lamomali + Ibrahim

Maalouf

Mer. 24 à 20h30 • Scorpions

Les Déferlantes

Le Barcarès, Pyrénées-Orientales festival-lesdeferlantes.com

Juin

Jeu. 26 • Bob Sinclar + Clara Luciani +

Julien Doré + Hoshi + Philippe Katherine + -M- Lamomali

Ven. 27 • Cypress Hill + J Balvin + Madness + Silmarils + Last Train + Kalash + Moody + Jyeuhair + Jean-Louis Aubert

Sam. 28 • Will Smith + Camila Cabello + Rilès + Trinix + Zamdane + B. B. Jacques + Arma Jackson + Rim’K + Gringe + Vladimir Cauchemar

Dim. 29 • DJ Snake + Dimitri Begas B2B

Timmy Trumpet + Mosimann + Gazo + BigFlo & Oli + Boris Brejcha

Pause Guitare

Albi, Tarn pauseguitare.net

Juillet

Mar. 1er • Feu! Chatterton + Philippe Katerine + Dinaa

Mer. 2 • Franz Ferdinand + La Femme +

Etienne Fletcher

Jeu. 3 • SCH + Carbonne + Yoa +

Adèle Castillon + Ben Mazué +

Julien Doré + Santa

Ven. 4 • Lucky Love + Sting + Kimberose

Sam. 5. • The Kills

Festival de Carcassonne Aude festivaldecarcassonne.fr

Juillet

Mer. 2 à 21h30• Murmuration Level 2

Ven. 4 à 21h30• Sara Baras

Dim. 6 à 21h30 • La Traviata

Lun. 7 à 21h30 • Katia & Marielle Labèque

Mar. 8 à 21h30 • Sofiane Pamart

Mer. 9 à 21h30 • Hamlet the end

Jeu. 10 à 21h30 • -M- Lamomali

Ven. 11 à 21h30 • Les murmures de l’âme

Dim. 13 à 21h30 • Alanis Morissette

Mar. 15 à 21h30 • Judas Priest

Jeu. 17 à 21h30 • Pierre Garnier

Ven. 18 à 21h30 • Eddy Mitchell

Sam. 19 à 21h30 • Jean-Louis Aubert

Lun. 21 à 21h30 • Soprano

Mar. 22 à 21h30 • Santa

Mer. 23 à 21h30 • Roberto Plant & The Saving Grace ft. Suzi Dian

Jeu. 24 à 21h30 • Gims

Ven. 25 à 21h30

• Ben Harper & The Innocent Criminals

Sam. 26 à 21h30 • Julien Doré

Lun. 28 à 20h30 • Alain Souchon + Laurent

Voulzy

Mar. 29 à 21h30• Gojira

Jazz in Marciac Gers jazzinmarciac.com

Juillet

Lun. 21 • Robert Plant & The Saving Grace ft

Suzi Dian

Jeu. 24 • Ben Harper & The Innocent Criminals

Ven. 25 • Santana Ecaussystème

Gignac-en-Quercy, Lot ecaussysteme.com

Juillet

Ven. 25 • Les Ogres de Barback & La Rue

Kétanou + Fonky Family + Lulu van Trapp

Sam. 26 • Ben Mazué + BigFlo & Oli + Luiza

Dim. 27 • Sex Pistols + Philippe Katherine + Komodrag & The Mounodor Rose Festival

Toulouse, Haute-Garonne rosefestival.fr

Août

Ven. 29 • Laylow + Marc Rebillet + Ronisia

Sam. 30 • Vald + Theodora + BigFlo & Oli

Dim. 31 • Luidji + Rilès + Jolagreen23

Ben Harper Eddy Mitchell Kimberose
© Yann Orhan
Axel Jozeph
Adam

Toma Dutter MRAC, SÈTE

Arts plastiques

Arts plastiques

Toma Dutter

MRAC

Sérignan, Hérault Jusqu’au 25 Mai

Nous sommes d’autant plus heureux de voir Toma Dutter occuper le cabinet d’arts graphiques du Mrac qu’il est originaire de Montpellier et que sa présence en un lieu aussi prestigieux prouve la vitalité de la création en région (et la sagacité du Mrac). Sa production s’articule autour de la marche en milieu naturel comme pour renouer ce lien qui se perd avec une nature dont nous sommes pourtant partie intégrante et qui se rappelle de temps à autre à notre souvenir à travers des catastrophes climatiques. D’autant que l’artiste a vécu le passage d’un cyclone sur l’île de la Réunion, il y a quelques années. Son intervention est faite justement d’un refuge en bois à partir duquel apprendre à observer ce qui nous entoure. Les sons intenses de la tôle secouée par la tempête rappellent la fragilité du vivant, et plus particulièrement de l’humain, malgré ses présomptions et sa tendance à tout dominer.

... suite page 88

Musées

Le musée imaginaire d’Oli

LES ABATTOIRS

Toulouse, Haute-Garonne

Géants

MUSEUM DE TOULOUSE

Haute-GaronneJusqu’au 29 juin

Les Géants débarquent au Museum de Toulouse ! Dans la peau d’un paléontologue, le visiteur pourra mener ses propres recherches à travers les dispositifs interactifs proposés. En circulant parmi huit spécimens surgis du passé, une proximité et une fascination se créent, invitant à pousser plus loin la connaissance. Pourquoi ces colosses ayant colonisé terres et mers ont-ils finalement disparu ? Comment ont-ils fini par céder la place à de proches parents aux tailles et besoins souvent plus modestes : éléphants, gorilles, rhinocéros, baleines bleues… Et surtout, combien de temps encore pourront-ils survivre ?

• Tél. 05 67 73 84 84 museum.toulouse-metropole.fr

Jusqu’au 4 mai

En parcourant le catalogue numérique des collections des Abattoirs, le rappeur Oli a réactualisé la notion de « musée imaginaire », définie dans le livre éponyme d’André Malraux (1901-1976) dès les années 1950. Pour concevoir son propre musée, Oli a donc sélectionné et rapproché à son tour les œuvres, pour associer différents artistes et médiums. Il propose une lecture personnelle de l’histoire de l’art, à laquelle répond sa propre histoire, comme une autobiographie artistique. Pensée pour être vivante, ouverte à toutes et à tous, cette exposition sera ponctuée d’événements, de concerts, d’ateliers, de performances, de conférences et de scènes ouvertes. Les fans du duo Bigflo et Oli pourront en apprendre plus sur les deux chanteurs, en découvrant mieux les thèmes qui leur sont chers et régulièrement évoqués dans leurs chansons.

Vue de l’exposition Le Musée imaginaire d’Oli, les Abattoirs, Musée-Frac Occitanie Toulouse

©Adagp, Paris, 2024 ©Courtesy des artistes

• Tél. 05 62 48 58 00. lesabattoirs.org

Dom Robert & la figure humaine

MUSÉE DOM ROBERT

Cité de Sorèze, Tarn Du 21 mars au 21 septembre

Figure majeure de l’art de la tapisserie du XXe siècle, Dom Robert réalisa, des années 1940 jusque dans les années 1990, un grand nombre de cartons. Et, c’est par ce biais que son art fût reconnu. Dédié à son œuvre, le musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe siècle le démontre à travers ses salles. Inauguré en 2015, il présente, à l’occasion de ses 10 ans, un nouveau regard sur la production artistique de Dom Robert en mettant en avant un aspect méconnu de son œuvre : l’humain. À la fin de sa vie, l’artiste disait ne pas pouvoir le représenter en raison de son absence dans la nature. Une affirmation qui s’oppose à son importante production entre les années 1930 et 1980, dans laquelle la figure humaine tient une place de choix dans des croquis et peintures. Des pièces inédites seront ainsi présentées, provenant du fonds du musée et de prêts de divers collectionneurs privés.

• Tél. 05 63 50 86 38. cite-de-soreze.com

Nengo. Lutter contre les violences sexuelles

MUSÉE DU PAYS DE COCAGNE

Lavaur, Tarn Du 8 au 29 mars

Accompagné de son appareil argentique, le photographe Nick Danziger voyage de part et d’autre du monde et documente diverses expériences, douloureuses et difficiles, de la vie humaine. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le musée du Pays de Cocagne inaugure une exposition consacrée aux combats de victimes de violences sexuelles en République centrafricaine (RCA). Commandé par la Fondation Pierre Fabre, ce reportage s’effectue dans le cadre du programme humanitaire dont il porte le nom : nengo, « dignité » en langue sango. Il présente des portraits poignants des survivantes de ces agressions, mais aussi des textes, des transcriptions de leurs paroles, de leurs histoires, de leurs témoignages. Ces archives sont tout autant de messages de résilience et de courage qui s’adressent directement à notre humanité.

• Tél. 05 63 58 56 55. ville-lavaur.fr

Le vœu de Louis XIII et Jacqueline et Paul Duchein

MUSÉE INGRES-BOURDELLE

Montauban, Tarn-et-Garonne Jusqu’au 18 mai

Deux expositions temporaires permettent d’admirer un panel d’œuvres issues d’époques et de styles différents, qui témoignent toutes du riche patrimoine artistique de Montauban. La première présente les coulisses et détails du chefd’œuvre néoclassique de Jean-AugusteDominique Ingres, qui avait été commandé en 1820 pour la cathédrale de Montauban. Différentes esquisses et étapes de création permettent de rendre compte de la qualité de la composition et du trait. Autre registre pour la seconde exposition qui rassemble des pièces réalisées par Jacqueline et Paul Duchein avec des œuvres de leur collection, souvent surnommée « le théâtre de l’imaginaire ». Acquises en septembre 2024 par le musée, on retrouve, en effet, des œuvres surréalistes, mais également des écrits de Paul Éluard et Robert Desnos, un dessin de Braque, ou encore un collage de Jacques Villeglé intitulé Bob à Montauban, rue Gambetta – Montauban, titre qui prouve que les œuvres ont bien trouvé leur place. • Tél. 05 63 22 12 91. museeingresbourdelle.com

Kashinath Chawan

MUSÉE D’ART BRUT

Montpellier, Hérault Jusqu’au 28 avril

De cordonnier à artiste d’art brut reconnu dans le monde entier. À travers l’exposition, Ganesh, le musée d’Art brutsingulier & autres, présente les dessins de Kashinath Chawan. Né en Inde vers 1950, cet homme hors du commun créé des personnages au stylo bille sur des cartons de chaussures ou des papiers qu’il trouve dans la rue où il travaille. Pas de croquis préparatoires, Kashinath Chawan trace des petits traits par à-coups successifs et qui se superposent. Peu à peu apparaît une ligne qui s’intensifie et trouve sa stabilité. Ce procédé technique qu’il invente permet de subtils clairsobscurs, des effets de volume et des jeux graphiques. Ces techniques conférant une atmosphère douce et mystérieuse à ses créations. Ses sujets de prédilection ? Des divinités hindoues, des figures politiques ou encore des stars hollywoodiennes.

• Tél. 04 67 79 62 22. musee-artbrut-montpellier.com

Verre à verve

MUSÉE CHAMPOLLION

LES ÉCRITURES DU MONDE

Figeac, Lot Du 8 février au 6 avril

Alors que 2025 marque le bicentenaire de l’invention du braille, le système d’écriture tactile à destination des aveugles, le Musée Champollion – Les Écritures du Monde accueille une exposition fruit de la rencontre entre l’artiste verrier Antonin Funès et l’artiste poète Emmanuel Simier. Verre à Verve, c’est une collection d’œuvres à toucher faite de sculptures en verre soufflé d’Antonin Funès, gravées par sablage puis polies avec une technique particulière mise au point par l’artiste, afin d’y transcrire les textes d’Emmanuel Simier préalablement transcrits en braille.

• Tél. 05 65 50 31 08 musee-champollion.fr

Robert Julia, un regard humaniste

MUSÉE D’ART MODERNE DE CÉRET

Pyrénées-Orientales

Jusqu’au 7 septembre

À l’occasion d’une importante donation des œuvres du photographe Robert Julia (1920-2003), le musée d’art moderne de Céret propose une rétrospective de cet artiste local qui a marqué la région. C’est à partir des années 1950 que Robert Julia se consacre à la photographie, en parallèle de son travail à la quincaillerie familiale qu’il conserve malgré l’intérêt de galeries américaines pour ses œuvres. Son ancrage local nous permet aujourd’hui de plonger dans la culture occitane et catalane, à travers des portraits de personnages, des images de fêtes pyrénéennes, des scènes de la vie quotidienne, des paysages.

L’exposition rejoint le parcours permanent du musée et nous donne à appréhender l’évolution dans le temps du travail du photographe, qu’on devine empreint d’un amour des lieux et d’une profonde humanité.

• Tél. 04 68 87 27 76. musee-ceret.com

Pierre Buraglio et Dominique de Beir

Montpellier, Hérault

Jusqu’au 2 mars

Il arrive aux musées de conjuguer leurs riches collections à des interventions temporaires. Ainsi des artistes sont-ils conviés à mettre en exergue certaines œuvres avec lesquelles les leurs fonctionnent en vis-à-vis (c’est le cas de Dominique de Beir), ou à effectuer une relecture personnalisée (c’est le cas de Pierre Buraglio, familier du musée et de notre région). Sept salles à l’étage et l’atrium, leur sont ainsi réservées. Dominique de Beir a particulièrement soigné son entrée en matière au rez-de-chaussée où ses impacts dorés au clou d’or, répétés, forment un écho avec l’immense Montagne en bronze de sa consœur Germaine Richier. En levant les yeux, on perçoit une œuvre céleste qui contraste par sa légèreté perforée avec celle de la sculptrice et entre en relation avec le système répétitif conçu par Parmentier, un tableau tout en finesse de Judith Reigl ou un grand Simon Hantaï tout d’or revêtu. Les quatre salles dévolues à l’artiste permettent de se familiariser avec les accidents et les décisions (Accroc et Caractère) qui rythment son parcours et la rapprochent d’Eve Gramatzki dans l’expression d’une «paysagéité» abstraite, de Pierrette Bloch, dans un rapport approfondi à l’écriture, de Daniel Dezeuze dans son souci d’alléger ou émonder le support (en l’occurrence la tarlatane), ou de Bernard Pagès dans l’usage combiné de matériaux pauvres. Le triptyque Zone verte recourt ainsi au polystyrène dont elle obtient des effets subtils qui ne manquent pas de séduction. Ailleurs, c’est le carton qui se fait Planche dentelle grâce à la magie de l’encre et toujours de ces impacts, marque de fabrique de l’artiste. Celle-ci fait de la destruction apparente un acte de création effectif, tout en ôtant de la matière au support comme s’il s’agissait de le rendre moins opaque. À l’instar du réel et de sa supposée vérité. De surcroît, il lui arrive de recourir au papier braille ou à la feuille de comptabilité et même à un carnet de timbres. Pourtant, la sensualité affleure, ainsi que le prouvent ses deux papiers veloutés, malgré les impacts subis. Parmi les autres réussites : le dialogue avec Le petit Paresseux de Greuze, dont l’artiste imagine un prolongement onirique ; son immense composition au rouge sur papier avec traces, écriture et taches tout en subtilité ; une modeste combinaison de gouache et de cire tout en perforations d’une grande délicatesse qui n’exclut pas la détermination plus ou moins militante. Pierre Buraglio, qui fut son professeur aux Beaux-arts de Paris, a choisi de s’inspirer de quelques incontournables. Et d’abord Simon Hantaï, à qui il emprunte une toile jadis étendue sur le sol de l’atelier, qu’il rythme de traits de tôle émaillée soulignant l’apparition révélée, car sousjacente du châssis. Ou encore Frédéric Bazille, auquel l’engagement inattendu coûta la vie, Buraglio étant sensible, pour raisons familiales, au thème de la guerre, qu’il traite, avec son drapeau tricolore, non sans tendre ironie. Les femmes-martyrs de la Tour d’Aigues-Mortes lui inspirent des variations autour du verbe Résister, l’une des constances, si l’on peut dire, de sa démarche et de son œuvre. Une peinture de Natalia Gontcharova incite au montage de petits tableaux qui définissent un format inédit. Son amitié avec Soulages l’amène à conjuguer la répétition des vagues du mot « Mer » aux vers illustres du poète, Baudelaire : « Homme libre toujours tu chériras la mer ». Le recours à la figure ne pose pas de problème à cet artiste qui a commencé en détournant des objets du quotidien et leur a attribué une fonction picturale, puis en se préoccupant du cadre, le contour d’un tableau. Il est ainsi passé à la fenêtre, on en voit une en cours de visite, puis au paysage dont certains assez imposants et qui frisent l’abstraction atmosphérique. La mer est présente aussi dans le montage aux crayons sur carton et tissus de camouflage honorant Courbet à Palavas, où l’artiste recourt à sa silhouette en lieu et place du prénommé Gustave. Buraglio livre toujours une vision personnalisée de ses modèles. Ajoutons ces carnets de croquis et de notes prises sur le vif qui rappellent le temps passé par l’artiste à fouiller dans les collections, d’après… autour… avec… selon…, avant de trouver la formule définitive. Une exposition mixte, en quelque sorte, qui fait entrer la perforation d’un côté, la résistance de l’autre au musée, Au fil des collections

Signalons que la galerie Al/Ma expose de petits formats de Dominique de Beir jusqu’à la mi-février. Dans cet espace intime, on sent la triple postulation de l’artiste qui choisit méticuleusement ses supports/papiers, attend patiemment les types d’intervention que celui-ci suggère, nécessitant le recours à un outil particulier. BTN • Tél. 04 67 14 83 00. museefabre.fr

© Dominique De Beir

Léo Fourdrinier

MUSÉE HENRI PRADES

Lattes, Hérault

Jusqu’au 30 juin

Au musée Henri Prades, les expositions temporaires vouées à l’art contemporain, se suivent et ne se ressemblent pas. Jamais toutefois, depuis quinze ans, on n’avait eu autant l’impression que les pratiques artistiques actuelles, et la très sérieuse recherche archéologique, pouvaient faire aussi bon ménage qu’avec celle de 2025, orchestrée par Léo Fourdrinier. Une sculpture placée sur le seuil suffira pour s’en convaincre. Il s’agit d’une œuvre hybride : une moto inclinée dont la carrosserie qui s’écrase au sol est constituée de marbre de Carrare. L’antique faisant bon ménage avec le présent. Le marbre avec l’acier. Et l’on peut même dire avec le futur qui s’accommode parfaitement de ce concept d’hybridité qui fascine et parfois inquiète notre époque. La science-fiction alliée à la science. Cette Yamaha, remodelée, métaphorise et met en abyme l’intervention pertinente de Léo Fourdrinier dans le parcours qui nous mène aux étages du musée. Il est parsemé essentiellement de créatures, toutes de tenues de motard vêtues, et de pied en cap, lesquelles sont placées à certains endroits stratégiques : sur la rampe d’accès à tel ou tel niveau (dans le rôle de garde ou gardien qui semble incarner un repère dans la bonne direction), debout devant une vitrine, en groupes autour d’un engin, solitaire à l’intérieur d’une maison gauloise, en couple sur une mosaïque au sol, assis face à une ouverture vitrée qui donne sur les fouilles extérieures toujours en cours… On reconnaît également deux enfants, hampe de drapeau en main. Tous ces personnages sont manifestement anonymes. Ils se caractérisent par le fait qu’ils portent la mémoire de l’histoire sur leur tenue : des masques, des membres, des alvéoles en céramique (qui joignent le biologique à un motif récurrent des combinaisons) mais aussi des genouillères ou jambières ou protège-coudes empruntées à la panoplie du parfait motard. En fait, Léo Fourdrinier imagine

les visiteurs du futur se sustentant des vestiges de l’histoire passée, dans un monde où se nourrir de mémoire humaine est devenu vital. Bel hommage, au présent, à la nécessité foncière de préserver dans l’avenir ces lieux de culture, et d’instruction qui nous permettent de nous situer par rapport au passé et dans l’histoire de l’humanité. S’abreuvant ou s’alimentant en histoire matérialisée par les objets et artefacts, ces visiteurs à casque, blouson et rangers, jouent le rôle d’Historiens du futur. Des néons sinueux marquent l’énergie qu’ils captent et qui les maintiennent en vie. Le propos est dystopique en apparence, optimiste en réalité : car il s’agit de solliciter le passé en le confrontant au présent afin d’éviter le pire au futur (le manque d’eau notamment, ou les famines suscitées par la surpopulation). Au demeurant, chaque créature en ce parcours est une œuvre d’art en soi tant elle porte sur son corps tous ces éléments, picturaux et sculpturaux, disparates, aux couleurs, matières, et formes différentes, leur fonction consistant à attirer le regard sur telle ou telle œuvre du musée (une amphore par exemple), parfois de la manipuler (un détail), de la porter sur son dos (une tête dans un sac). Toutefois, l’essentiel est que l’artiste s’en sert essentiellement pour montrer combien leur être, aux corps entièrement cachés par la tenue de motard, se nourrit des œuvres anciennes, réserves comprises, celles du musée de Lattes évidemment. Les objets à observer ont été choisis pour ce qu’ils apportent sur le plan scientifique, historique et naturellement esthétique. Pour ce faire, Léo Fourdrinier n’a pas hésité à mobiliser l’équipe muséale afin d’exhumer des pièces conservées dans les réserves : le travail effectué peut être dès lors dit collectif, même si tout groupe humain a besoin d’un maître d’œuvre, en l’occurrence l’artiste. On peut se demander pourquoi la moto est aussi essentielle dans cette production singulière. D’une part, elle véhicule l’idée de déplacement libre et pratique, d’autre part du fait que, pour des raisons personnelles, il l’associe à l’amour, sentiment hissé sur leur drapeau lui-même bricolé, par les deux enfants-motards. D’autant que la tenue de motard rappelle celle des cosmonautes, et donc des futurs visiteurs de l’espace. Elle est quelque peu futuriste. Quant à la moto, sa forme, son design et les diverses customisations auxquelles elle se prête, sont si parfaits que l’on peut se demander si elle ne sera pas considérée telle une œuvre d’art par les archéologues de l’avenir. Ces Historiens du futur, hybrides humains, mettent en abyme le statut des visiteurs du présent, en quête de connaissance sur ce passé que nous ignorons mais qui nous a formés. Qu’il vienne des Étrusques, des Romains, des Grecs, des Ibères ou des autochtones qui animèrent le port antique de Lattara. Une histoire est inventée, elle concerne l’avenir, pour en révéler une autre, celle de nos ancêtres, tels que nous les redécouvrons au présent. L’œuvre de Léo Fourdrinier nous incite au voyage. Partant, au déplacement. Comment dès lors ne pas rendre hommage à la belle et magique moto qui peut conduire d’un musée à l’autre ? Car qui nous dit qu’un carénage de Yamaha n’égalera pas quelque jours une Vénus grécoromaine ?

BTN

• Tél. 04 99 54 78 20. museearcheo.montpellier3m.fr

Tisser l’imaginaire

MUSÉE DE LODÈVE

Hérault

Jusqu’au 9 mars

Il reste encore quelques semaines pour découvrir cette exposition construite en partenariat avec le Mobilier national, et qui explore la notion d’imaginaire dans l’art de la tapisserie. Au fil des salles, on découvre 19 tapisseries (de Max Ernst, Fernand Léger, Jana Sterbak…) et un tapis (Nathalie Junod Ponsard), embrassant une large période, du XVIe siècle à nos jours. Ainsi, l’exposition invite à parcourir des imaginaires prenant des formes aussi bien figuratives qu’abstraites, permettant au visiteur de déambuler dans un ailleurs enchanté qui mêlera tapisseries anciennes et modernes. Pièce phare de l’exposition, Le Petit Poucet de Jean Veber.

• Tél. 04 67 88 86 10. museedelodeve.fr

Brigitte Aubignac et Nazanin Pouyandeh

Sète, Hérault

Jusqu’au 2 mars

Le musée Paul Valéry se met à l’heure féminine avec cette double exposition temporaire. Les deux artistes invitées semblent partager une même revendication : bénéficier d’un tant soit peu de parité, partant de lisibilité, pour les artistes de sexe féminin et notamment dans les musées. D’autant que les œuvres de chacune, d’une génération différente, d’une origine distincte, font du modèle féminin la majeure partie de leur source d’inspiration, un sujet inépuisable et, si l’on peut dire, qui demeure largement à découvrir, le nu n’étant ni tabou, ni traité avec gêne ou honte. Je n’en donnerai pour preuve que les séries de portraits anonymes, discrets et intimistes, de Brigitte Aubignac, dont celle consacrée aux maquillages, en plan rapproché, et sans concession aux critères de beauté, ou encore ses Insomnies où se dévoile ce que d’autres ont nommé « le continent noir » de la féminité (à éclairer justement, par les femmes elles-mêmes). Chez Nazanin Pouyandeh, la femme peut s’avérer Déesse de miséricorde, héroïne historique (La mort de Cléopâtre) ou mythique (la série troublante des Lucrèce en passe de mettre fin à ses jours), faisant partie du cercle d’amies (Marina à trois têtes, Carla l’amoureuse) ou se déclinant en autoportraits. L’histoire de l’art est aussi sollicitée. On s’en rend compte dans le Nu au mimosa qui met en abyme Gauguin, Matisse ou les Nabis ou encore dans les Deux amis où l’on reconnaît, entre autres, Le Caravage ou Fragonard, les Lucrèce se nourrissant de Cranach ou Guido Reni. La statuaire africaine, l’art et l’érotisme d’Extrême-Orient ne sont pas oubliés dans ces compositions extrêmement soignées, théâtrales, jouant beaucoup avec les masques et les effets de distanciation. Car nous sommes dans un univers d’images. Brigitte Aubignac, de son côté, fait la part belle aux statues antiques ou renaissantes, qui peuplent parcs et jardins, auxquelles elle adjoint ici une sculpture africaine, là une petite danseuse de Degas, ailleurs un homme qui marche de Giacometti ou un Moaï de l’île de Pâques. Hommage émouvant est rendu au Cri de Munch, couplé au Désespéré de Courbet. Les deux artistes parviennent, avec des moyens différents, léchés et soucieux du détail chez Nazanin, pour qui le dessin bien net prime avant tout, plus indécis chez Brigitte qui aime les arrière-plans neutres ou nuancés, les espaces esquissés, de manière à suggérer un univers onirique dans lequel époques et cultures cohabitent. Brigitte sollicite les faunes (à la bassine), les statues s’y accommodent de la complicité des humains, de la mode des selfies, des jeunes gens facétieux, des enfants égarés et même d’un chien fou. Chez Nazanin, le passé et le présent cohabitent comme on le voit dans Le bain Turc où le chef-d’œuvre d’Ingres sert de décor à un gros plan, lors d’une étreinte, à un bras tatoué de dragons. On repère, outre la déesse, une jeune géante, la vierge au manteau, ou une femme à bras de branches, une autre à tête de loup, ou encore un visage sans corps… L’imagination est au pouvoir et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’a pas froid aux yeux. L’érotisme s’affiche sans vergogne, mais non sans délicatesse (Tendresse printanière), allégresse (Victoire) ou consentement (Oviri). La violence n’est pas niée, car elle fait partie de la nature et de notre manière de la gérer. La question de la beauté est primordiale chez cette artiste qui n’entend pas se laisser priver de liberté par ses homologues masculins. Elle l’assimile à la jeunesse, partant à l’espérance. Celle d’un accord, d’une réconciliation, d’une Alliance. Elle se sait fragile et dégradable chez Brigitte, impitoyable envers les ravages du temps, les souffrances et angoisses nocturnes, les grimaces et les non-conformités aux canons dominants. Les deux artistes ne s’opposent pas. L’une se sert des images comme quelqu’une qui en aurait été sevrée, ou aurait pu l’être, et telle une arme de combat contre toutes les formes de coercition ; l’autre tentée par le quotidien et ses travers, mais aussi par les surprises que réserve l’hybridation inattendue, non dépourvue d’humour, entre la chair et ses faiblesses face à la plasticité pérenne, mais modulable des statues. Nazanin pousse à l’extrême son goût très oriental pour le décoratif, Brigitte demeure fidèle à une peinture plus classique en ce sens qu’elle s’appuie sur la tradition qui remonte à l’antique et à ses divers modes de déclinaison, au cours de l’histoire. Toujours est-il que cette double vision féminine du monde, réel ou imaginaire, nous amène à réviser nos conceptions réductrices et à les mesurer à d’autres, masculines, que l’on peut admirer près de là, relevant de la figuration libre ou sétoise, par exemple, ou du groupe Montpellier-Sète, un peu plus tôt dans le temps. BTN

• Tél. 04 99 04 76 16. museepaulvalery-sete.fr

75

De Renoir à Van Dongen

MUSÉE ALBERT-ANDRÉ, BAGNOLS-SUR-CÈZE

MUSÉE LAÏQUE D’ART SACRÉ DE PONT-SAINT-ESPRIT

Gard Jusqu’au 4 mai

On oublie souvent qu’aux confins du Gard, près de l’Ardèche et du Vaucluse, se trouvent deux des fleurons du patrimoine artistique de notre Occitanie orientale : l’un peut se targuer d’avoir été reconnu comme pionnier en matière d’art moderne, l’autre sise dans une demeure médiévale, étant voué à l’expression du sacré, religieux ou métaphorique. Le premier porte le nom de l’un de ses conservateurs et donateurs, Albert André, à qui il est rendu hommage à travers les relations qu’il a entretenues avec les célébrités de son temps, qu’elles se nomment Gauguin (masque de tahitienne), Rodin (Danaïde) ou Félix Vallotton (Jardin à Honfleur), Louis Valtat (Anémones), Georges d’Espagnat, Morisot, Blanche, Camoin… L’œuvre picturale de cet homme éclectique sera justement présentée sur deux salles au musée d’art sacré, notamment des portraits de femmes dont une superbe Grande Femme en bleu à l’huile sur bois, tout en grâce et humilité. On découvrira également la production féminine de sa fille adoptive, Jacqueline Bret-André, dont il a réalisé un portrait et qui a droit, à l’instar des quatre conservateurs qui se sont succédés, à un espace où se fait jour son apport décisif à la richesse des collections (en particulier des artistes du XIXe de Lyon). L’époux de cette dernière, George Besson, a pris le relais. Un espace lui est donc par ailleurs dévolu. On découvre son portrait et celui de sa femme Adèle, peints par Van Dongen mais aussi L’implorante de Camille Claudel, un bouquet de fleurs des champs de Bonnard, des Marquet, Maillol, Monet ou Renoir. Léon Alègre fut le fondateur, vers le milieu du XIXe et l’on sera sensible à ses dessins d’époque ou ses peintures de femmes corses, qui nous rappellent la Colomba de Mérimée. Plus de cent œuvres sont présentées au public, lequel ignore sans doute la riche collection dont peut s’honorer la ville en ce musée qui fête un siècle et demi d’existence. D’Alègre à Besson, on peut ainsi passer du réalisme à l’impressionnisme (Renoir) et postimpressionnisme, puis aux nabis (Vuillard, Bonnard) avant d’aborder les fauves (Matisse, Marquet, Van Dongen). 100 œuvres à Bagnols, une soixantaine à Pont-Saint-Esprit, les amateurs d’art moderne seront ravis d’autant que les surprises ne manquent pas : de l’intimiste (La) femme rousse au Chat, de couleur fauve, de Valtat aux esquisses de Nues de Renoir et ses modèles (dont Maleck, en robe rayée) car la femme est mise à l’honneur. Tout comme les natures mortes, tel ce Bouquet de roses, iris et glaïeuls de Suzanne Valadon, ou le paysage (Canal à Venise, de H.E. Cross). Au bout du compte, une promenade dans le temps, celui des peintres et celui des conservateurs qui auront voué leur vie à leur mission éducative. Un temps où il faisait bon peindre… BTN • gard.fr

Escale en méditerranée romaine

NARBO VIA

Narbonne, AudeJusqu’au 21 septembre 2025

Capitale de la Narbonnaise située au cœur de Mare Nostrum, la ville romaine Narbo Martius était équipée d’un ensemble portuaire riche. Labellisée d’intérêt national par le ministère de la Culture, l’exposition Escale en méditerranée romaine est le fruit d’une quinzaine d’années de recherches ayant pour but d’identifier l’emplacement de ce port antique. Les découvertes seront présentées au public à travers les infrastructures retrouvées (phare, entrepôts, quais…) ainsi que des dispositifs visuels et olfactifs permettant de plonger dans le passé. De plus, des objets uniques (monnaies, objets du quotidien…) seront exposés pour appuyer le propos, comme une mosaïque d’exception du musée de la Civilisation romaine de Rome. Cette exposition met en avant le rayonnement et la prospérité, sur six siècles, de ce port ayant une place prépondérante dans la redistribution des produits méditerranéens, et dans l’exportation des vins, minerais et céramiques de Narbo Martius. Préparez-vous à embarquer !

• Tél. 04 68 90 28 90. narbovia.fr

Geneviève Asse. Le bleu prend tout ce qui passe

MUSÉE SOULAGES

Rodez, Aveyron Jusqu’au 18 mai

Née le 24 janvier 1923 à Vannes, Geneviève Anne Marie Bodin prend le pseudonyme de Geneviève Asse pour son itinéraire d’artiste peintre et de graveuse. La couleur bleue occupe une place centrale dans son travail. Très sobres au départ, les œuvres de Geneviève Asse se dirigent progressivement vers l’abstraction, prenant forme dans des aplats rectangulaires. À partir des années 1970, le bleu envahit la palette de l’artiste qui utilise toutes ses nuances : du bleu clair au bleu le plus profond. L’artiste a beaucoup œuvré pour les livres de poètes avec la réalisation d’estampes : Michel Butor, Francis Ponge, Silvia Baron, Jules Supervielle… Certains de ces auteurs étaient des proches de Soulages qui l’encouragea, la suivit dès les origines. L’exposition rassemble environ 70 œuvres, essentiellement des peintures sur toile et des œuvres sur papier, des dessins et des estampes. • Tél. 05 65 73 82 60. musee-soulages-rodez.fr

© Louis Valtat

ESCALE EN MÉDITERRANÉE ROMAINE

9 · 10 · 11 MAI

EXPOSITION DU 13/06/24 AU 21/09/25

> Chapelle des Pénitents hommage à Jean Hugo

exposition de l’œuvre nantaise de Jean Hugo “de Saint Alban à Saint Pierre” gravures, illustrations, livres d’artiste, sérigraphies, vitraux

> Grand Hall graveurs éditeurs

25 exposants

> Petit Hall artothèque

MÉSA de Millau

exposition collection d’art contemporain : lithographies, estampes et gravures

vernissage vendredi 9 mai à 18h entrée libre

vendredi à partir de 17h samedi : 10h-12h30 et 13h30-19h dimanche 10h-12h30 et 13h30-18h

Expositions

Eva Jospin

CHAPELLE DE LA GRAVE

Toulouse, Haute-GaronneJusqu’au 30 mars

Au cœur du Dôme de La Grave, monument phare de Toulouse, sont conviées d’autres formes architecturales : en carton ! L’artiste Eva Jospin, diplômée des BeauxArts de Paris, utilise en grande quantité ce matériau pauvre fait de papier recyclé. Minutieusement, elle creuse pour composer ses monumentales sculptures : des architectures imaginées, mêlant bâti et éléments naturels. L’édifice devient ruine puis grotte obscure, forêt millénaire et le carton revient à sa source originelle, l’arbre. Les œuvres s’offrent au regard, au milieu du chœur, des reliques et sculptures religieuses qui ont été conservées malgré la désacralisation de la chapelle Saint-Joseph. Récemment rénové, le Dôme s’élève au centre des bâtiments quasi-désaffectés de l’ancien hospice. Le lieu idéal pour le travail d’Eva Jospin qui questionne nos rapports avec nos milieux. • Tél. 05 81 91 72 00. monuments.toulouse.fr

Comme des moutons

QUAI DES SAVOIRS

Toulouse, Haute-Garonne Jusqu’au 2 novembre

« Nous sommes la foule, mais sommes-nous des moutons pour autant ? » ainsi nous interroge cette exposition culturelle et scientifique. Si la foule est souvent perçue négativement, masse informe dépersonnalisant les individus, nous sommes, en tant qu’être humain, qu’être social, forcément partie prenante de cette foule, globalité qui participe à la construction de la société… Alors, où nous situer ? Pour y voir plus clair, le Quai des Savoirs propose un parcours divisé en trois grandes thématiques : les foules compactes - les foules piétonnesles foules numériques. Différents dispositifs nous permettent d’entrer et de sortir de la foule, pour l’appréhender en son sein, mais aussi avec recul, afin d’en préciser ses différents types et surtout d’en décrypter les mécanismes qui lui sont propres. Tél. 05 67 73 84 84 quaidessavoirs.toulouse-metropole.fr

Christel Montauban Du 6 février au 1er mars

Fabienne Degroise-Joekel et

Annick Belliot Du 6 au 29 mars

VILLA PARRY

Le Grau du roi, Gard

Du 6 février au 1er mars, Christel Montauban présentera ses aquarelles. Bousculer les codes, placer sa passion de l’art et de la mer au centre de son existence et de ses créations, c’est ce qu’elle décide de faire en devenant artiste peintre et marin. Aujourd’hui elle enseigne le croquis aquarellé et le lâcher prise et continue sa quête artistique.

En mars, deux femmes artistes exposeront. Inspirée par la nature sauvage et les légendes oubliées, Fabienne Degroise-Joekel crée des œuvres et sculptures sensibles et oniriques qui reflètent son univers intérieur, où chaque détail murmure une histoire. De son côté, la peintre Annick Belliot explore différents thèmes : mythologies, tarot de Marseille, contes ou animaux...

• Tél. 04 66 88 23 56. ville-legrauduroi.fr

ESPACE EDF BAZACLE

Toulouse, Haute-Garonne

Jusqu’au 30 mars

On connaît tous, sans forcément mettre un nom à ses dessins, des œuvres de l’artiste néerlandais Maurits Cornelis Escher. Je n’en donnerai pour preuve que cette main dédoublée qui met en abyme l’acte même de dessiner, une main qui dessine une main en quelque sorte et avec quelle précision… Sa production se décline essentiellement en noir et blanc, dans lequel l’artiste, aujourd’hui disparu, se sentait plus à l’aise, ce qui déréalise encore un peu plus son univers fantastique et visionnaire. On pense à ces architectures improbables illustrant la notion de relativité et qui conçoit un espace, composé d’escaliers piranésiens et d’improbables piétons, sens dessus dessous. Les villes, chez Escher, semblent tout droit sorties de son imaginaire scientifique porté sur les mathématiques, ce qui ne l’empêcha pas de fournir sa vision abyssale de certaines bourgades corses, réelles celles-là, dont Bonifacio ou une pinède vers Calvi. Ou italiennes à l’instar du port de Scilla. Ou même la capitale, Rome, en nocturne et dont les ruines semblent sortir précisément de la nuit. Cette dernière, en tant que phénomène cosmologique, est métaphorisée sur la feuille, par des hordes d’oiseaux noirs puis blancs en voie de se séparer. La géométrie règne en maître par ailleurs, directement ou dans les architectures complexes et fictives, et plus particulièrement la perspective, qu’il s’ingénie à explorer de façon différente. Le pavage, et notamment l’art décoratif musulman, exerce une influence directe sur ses multiples dessins à l’encre. Il s’en sert pour inventer de nouvelles formes, hybrides, ou pour parachever une vue urbaine, telle cette chute d’eau qui domine des toits et terrasses. Il aime à recourir au trompe-l’œil et aux facéties de notre champ visuel en jouant sur les faces cachées et visibles d’une sphère, dont une face sur trois reflète l’image du créateur. Enfin, il n’aime rien autant que le phénomène de métamorphose, sans doute expérimenté à partir de séries numériques : ainsi le voit-on par glissements progressifs passer de la forme répétée de l’oiseau au poisson puis aux chevaux en terminant par des triangles. Comme quoi la géométrie a souvent le dernier mot, surtout quand elle rime avec l’infini, lequel fascina tant cet artiste qui ne songeait qu’à s’en émerveiller. Beaucoup de gravures et de lithos, arts plus modestes, témoignent du souci de faire partager cet émerveillement au plus grand nombre. On peut découvrir les grandes périodes de sa carrière, de la Flor de Pascua de 1931 à ses explorations du triangle de Penrose, du ruban de Moebius, ou du cube de Necker, toutes ces géométries impossibles, et aussi du thème de la pelure ou de l’écorce que la pub a rendu familières. Son influence est indéniable, notamment sur le cinéma qui lui emprunte ses escaliers labyrinthiques ou ses représentations de l’infini. BTN • escher-expo.com

Air France, une histoire d’élégance

L’ENVOL DES PIONNIERS

Toulouse, Haute-Garonne À partir du 12 février

Plongez dans l’univers de l’une des compagnies les plus emblématiques du monde avec la nouvelle exposition de L’Envol des pionniers : Air France, une histoire d’élégance. Au fil du parcours, le visiteur s’immerge dans l’univers de la compagnie aérienne et de ses valeurs intemporelles. Plus de 170 objets rares, dont une quinzaine d’uniformes couture portés par les personnels navigants et des maquettes d’avions mythiques, sont à voir sur 300 m2 de surface d’exposition. L’occasion de redécouvrir la relation forte qui unit Toulouse à la compagnie aérienne, au cœur des bâtiments historiques exploités par Air France pendant 70 ans.

• Tél. 05 67 22 23 24.

lenvol-des-pionniers.com

Paola di Prima ASSOCIATION DUNIYA

Muret, Haute-Garonne Du 5 au 22 mars

Proposée par l’association Duniya, l’exposition L’écran noir comme territoire de l’artiste Paola di Prima sera à découvrir au mois de mars. À cette occasion, l’artiste protéiforme proposera photographie, dessin, sculpture. Elle explique : « Mon travail est un dialogue permanent entre science et créations. Une forme poétique s’y dégage, la circulation entre les formes et les matériaux sont présents, où cycles et recyclage ont la part belle. »

• duniyamuret.com

Guilhem Roubichou

MAISON SALVAN

Labège, Haute-Garonne Du 5 février au 22 mars

Artiste impliqué dans son époque, l’Ariégeois Guilhem Roubichou met ses formes et matériaux de prédilection au service d’une cause, l’écologie, faisant ainsi des activités artistiques non un jeu spéculatif et formel, mais une sorte de nouvelle avant-garde, eu-égard aux mutations profondes que nécessite dorénavant notre mode de vie. Dans le même ordre d’idée, sa production se distingue par sa fascination pour l’hybridité sous toutes ses formes : qu’il s’agisse d’allier l’industriel au rural (Comment faire des fleurs avec du goudron, en tas de préférence), l’ancestral à l’ultramoderne (projection de poussière de briques sur un mur de ciment) ou dans sa façon quelque peu empirique de mêler le son, et surtout l’olfactif, à ses assemblages sculpturaux. En fait, ses matériaux, il les trouve essentiellement dans ses zones périphériques qui s’étendent autour des villes et conservent un petit pied dans la campagne. Ici aussi, fruits ou fleurs de la nature et de l’industrie s’unissent pour le meilleur. Prenons ses séries de Brise-vues, utilisés pour séparer les propriétés. Roubichou les soumet aux caprices du temps de sorte qu’apparaissent des mousses qui jouent ainsi telles des peintures naturelles sur un support industriel. Le vivant se rappelle à notre bon souvenir et annule partiellement la dénaturalisation galopante. On le voit dans Domestic Biotop, où un bricolage complexe (pot, céramique, brumisateur, PVC…) sert de support à une plante, la Tillandsia. On est ainsi dans l’entre-deux, dans le périphérique, en définitive l’hybride. Les antagonismes peuvent cohabiter et la tendance générale s’infléchir devant la réalité des faits avérés, issus de l’expérience. L’artiste se fait alors l’adepte du recyclage, ainsi que l’indique l’une de ses œuvres, Les résurgentes. Les sacs en plastique deviennent des sculptures zoomorphes. Un robot-laveur peut se découvrir peintre à partir du moment où il produit des éclaboussures de bleu, constellation de traces et signes. Une étagère en métal, combinée, peut devenir tableau, travaillé à l’acide et laqué. Certains objets proviennent de lieux laissés à l’abandon, telle cette ancienne briqueterie de son village, Saverdun, à qui il emprunte bureau et fauteuils mêlés à de vieilles dentelles venues d’ailleurs. Et aussi des bouteilles de bière, une lampe tueuse d’insectes, des objets présents dans l’atelier, d’anciennes réalisations, des captations d’air, de mauvaises herbes… Un concept qui lui correspond bien est celui de bricolage (et sa source, le glanage) tel que le définit l’anthropologue Lévi-Strauss qui l’oppose à l’ingénierie comme plus empirique, plus hasardeuse et prospective, à dominante manuelle. On devrait retrouver un peu de toutes ces expérimentations dans les divers espaces de la maison Salvan. Avec une forte prégnance de ces odeurs qui conservent la mémoire affective et que Roubichou s’est ingénié (si j’ose dire) à capturer en flacon dans une installation qui se veut cage à parfums. Dans l’un de ses assemblages, il prête aux matériaux artificiels utilisés des références naturelles et productives : un pain d’argile incarne la terre, du goudron routier des sédiments, une lampe à UV, le soleil. Ne pas oublier le titre Codetta qui renvoie à la musique pour désigner une fin, mais fort heureusement temporaire. L’art peut différer l’échéance… L’enrayer ? BTN • Tél. 05 62 24 86 55. maison-salvan.fr

CENTRE D’ART LE LAIT

Albi, Tarn

Du 15 mars au 15 juin

D’abord, une bonne nouvelle : Le Lait s’installe enfin dans de nouveaux locaux, rue de l’École normale. Il y présente une artiste espagnole résidant à Londres dont on commence à parler dans les milieux autorisés : Leonor Serrano Rivas, que certains n’hésitent pas à proclamer « alchimiste des matériaux ». Le mot alchimie renvoie aux savoirs mystérieux du Moyen Âge, quand les disciplines n’étaient pas différenciées. Cela tombe bien, car l’œuvre de cette artiste d’une quarantaine d’années mêle allègrement art et science, peinture et architecture, matériel sonore et images, sans parler de ses recours fréquents à la performance ou à la création vidéo. Au Lait d’Albi, justement, elle s’inspire des Scriptoriums de copistes médiévaux pour la mise en espace, ainsi que de manuscrits limousins dont elle prélève les signes musicaux et les enluminures. Comme on le voit, il s’agit de transformer les savoirs du passé en réalisations présentes. Les artisans et leurs techniques anciennes sont d’ailleurs sollicités, qu’il s’agisse du domaine textile ou de la céramique, deux supports revenus au goût du jour, mais dont on ignore souvent l’histoire complexe. Le verre soufflé, dans ses aspects quelque peu magique (et le Moyen Âge n’est pas rebuté par la magie, pas plus que par l’astrologie ou, bien sûr, l’alchimie), est très présent dans cette pratique ainsi qu’on peut le constater avec ce Carcasa, où le matériau modelé est couplé à une armature de bois épais, comme il l’est ailleurs par des courtes barres de fer modulées. Alchimie, magie, astrologie (que l’on pense à son travail vénitien à propos de La respiration de la Lune), le travail de Leonor Serrano Rivas nous ouvre les portes d’ivoire du rêve (Le rêve de la bouche, L’aventure du rêve) et ce n’est pas pour rien que son intervention, inaugurale, dans les nouveaux locaux du Lait s’intitule Del Otro mundo. Le rêve, après tout, ne connaît ni ordre ni hiérarchie et c’est ce qui intéresse l’artiste dans son exploration du Moyen Âge. Toutes les disciplines (science, philosophie, botanique, astrologie…) se valent et se complètent dans un syncrétisme dont nous ferions bien de nous inspirer. L’artiste sait l’art de transformer les ondes sonores en formes, couleurs, images, mouvements, ombres ainsi que le prouve son film Hearing forms. De même, elle recourt à des matériaux divers (cymbales, cartes perforées en carton, rayonne, fil, laine, coton, impression d’écran) dont certains sont inattendus, sans renier les possibilités offertes par la technologie avancée. Ainsi, les environnements qu’elle crée sont le plus souvent immersifs, baignés de projections d’images, ce qui ne l’empêche pas de concocter des panneaux tissés de jacquard qui forment de précieux polyptyques. Ou des sculptures suspendues au coton, à la laine. Les poussières d’étoiles, les lumières sous-marines, les minerais terrestres pulvérisés n’ont qu’à bien se tenir… BTN • Tél. 09 63 03 98 84. centredartlelait.com

Leonor Serrano Rivas
© GinaFolly

Si Sète était une île

LE RÉSERVOIR

Sète, Hérault Jusqu’au 9 mars

Conçue en collaboration avec la commissaire d’exposition Christelle Espinasse, l’exposition Si Sète était une île explore les innombrables interprétations artistiques que l’île singulière a suscité dans l’art. Un accrochage singulier qui réunit les visions d’une trentaine d’artistes sétois qu’ils y soient nés, qu’ils y travaillent ou qu’ils y vivent. Chacun y présente des œuvres évoquant sa propre interprétation de l’île, de ses paysages et de ses lumières, réputées pour leur beauté. L’île, symbole de rêverie et d’évasion, suscite en chacun de nous des pensées utopiques et oniriques. Parmi eux : Aldo Biascamano, André Cervera, Lise Chevalier, Robert Combas, Les Crafties, Hervé Di Rosa, Eve Laroche-Joubert, Jean-Luc Parant, Agnès Rosse…

• Tél. 04 67 19 39 04. lereservoir-art.com

Transcendance

L’ESPACE MOLIÈRE

Agde, Hérault Jusqu’au 22 mars

Pour sa première exposition de l’année 2025, l’Espace

Molière accueille les sculptures en métal d’Alejandro Berconsky dans le cadre de l’exposition Transcendance

Ses sculptures jouent avec les thèmes complémentaires de beauté et d’agression, de sensualité et de dureté, et oscillent gracieusement entre formes organiques et formes géométriques. À travers son travail du fer, il tente d’exprimer cette illusoire quête d’harmonie qui nous aime tous en tant qu’êtres humains. Comme il l’explique, « Aujourd’hui la forme est devenue prétexte à ce qui se passe à l’intérieur. Ce que je trouve intéressant, c’est de pouvoir se perdre dans une œuvre, comme un labyrinthe, mais où le chemin change toujours ».

• Tél. 04 67 94 65 80. ville-agde.fr

Jean Pierson

KRA$H

GALERIE473

Montpellier, Hérault Du 11 février au 30 mars

La Galerie473, située à l’extérieur du musée d’art urbain et contemporain Parcelle473, présente sa prochaine exposition intitulée KRA$H, réunissant les artistes Sanckøblack (Sancko et Out of the black) et Prooz. Ils explorent la déshumanisation de nos interactions et la fuite en avant de notre civilisation. L’exposition plonge le visiteur dans un univers de tension entre espoir et désespoir, action et inaction. Symbole de cette course effrénée, une installation est mise au centre de l’exposition, représentant un monde accroché à des modèles obsolètes tout en ignorant les signes annonçant l’inévitable. Les artistes offrent une lecture singulière du “crash” écologique et émotionnel que traverse le monde. KRA$H pose une question essentielle : quelle attitude adoptonsnous face à l’inéluctable ?

• Tél. 06 66 02 69 29. parcelle473.com

GALERIE DE L’ANCIEN COURRIER

Montpellier, Hérault

Du 14 mars au 12 avril

Après une exposition d’hiver mettant à l’honneur différents artistes de la galerie, l’arrivée du printemps signifiera l’arrivée des couleurs chatoyantes de Jean Pierson. Le peintre présentera à partir du mois de mars un univers plus exotique qu’à l’accoutumée puisque ses nouvelles œuvres s’inspirent directement d’un récent voyage au Cap-Vert. Une escapade importante pour l’artiste puisqu’elle l’a conduit sur les traces des origines de son épouse. Dans ses tableaux ressortent les émotions et impressions laissées par la découverte de ce pays, transparaissent dans les couleurs, et s’accordent avec la figuration hédoniste si chère à l’artiste.

• Tél. 04 67 60 71 88. galerieanciencourrier.com

Éprouver l’inconnu

MO.CO.

Montpellier, Hérault

Étant donné que Montpellier est depuis ses origines une ville renommée pour ses affinités avec les connaissances et expérimentations scientifiques (que l’on pense à Rabelais pratiquant la dissection) ; que les relations entre art et sciences ne sont plus à démontrer (il suffit de penser à Léonard de Vinci ou à l’humanisme en général) ; que l’art s’alimente en permanence des activités qui lui sont périphériques (au premier rang desquelles se trouve précisément la science) ; que l’évolution scientifique actuelle est une source à la fois d’angoisse (on pense à la science-fiction) et d’espoir pour certains, sentiments qui trouvent des résonances dans la production de très nombreux artistes contemporains ; que l’hybride, depuis Frankenstein, et ses déclinaisons, est devenu la figure-phare de bien des créateurs de notre époque… On ne s’étonnera pas de voir le MO.CO. célébrer les noces (encore de l’hybridité) entre « Art & Science », les deux partageant la même fascination pour l’inconnu.

L’exposition Éprouver l’inconnu, au MO.CO., sollicite une trentaine d’artistes et présente une centaine d’œuvres qui relèvent des diverses relations qu’entretiennent les deux disciplines : artistes de formation scientifique, artistes collaborant avec eux, artistes férus de cette matière ondoyante et diverse, et cherchant au fond une vérité temporaire. Ils s’étalent de Bernard Palissy (à qui le dramaturge Victorien Sardou, présent aussi dans cette expo, a consacré une pièce), pionnier renaissant de la céramique émaillée (laquelle a actuellement le vent en poupe), à de jeunes artistes telle Mary Maggic, qui nous incite à pirater des hormones dans son Lab d’œstrogènes. Ou l’Américain Cooper Jacoby qui, dans ses Etates, imagine des voix privées de bouches aux interphones à caméra sphérique, en communication avec les limbes. En passant par des noms célèbres tels celui du coréen Nam June Paik, inventeur de l’art vidéo, de robots télévisuels et portraitiste original d’Olympe de Gouges. Ou du japonais Tetsumi Kudo qui a mis jadis des lambeaux charnels d’Ionesco en cage. On retrouve également l’incessante exploratrice du corps, de préférence féminin, dans ses rapports au monde, que demeure Kiki Smith, l’une des papesses d’Avignon. Ou encore, plus récemment, le franco-marocain Hicham Berrada, artiste-laborantin qui use de produits chimiques pour engendrer des formes en constante évolution. Il y a aussi le néerlandais HR Giger, Berdaguer & Péjus, Roy Köhnke (et ses nouvelles espèces), pour ne citer que les plus connus, brassant les générations, les modes d’expression et les matériaux.

Metempsychosis et Prodrome

Jusqu’au 18 mai

À la Panacée, deux artistes ont droit à une intervention monographique. La Yougoslave Ivana Bašić, pour une exploration de la métamorphose et une vingtaine d’œuvres rassemblées sous le titre de Metempsychosis. Le néo-sétois Pierre Unal-Brunet, pour un Prodrome en cinq chapitres, annonçant comme il se doit, en ces périodes d’inquiétude écologiques, de sensibles bouleversements. Les sculptures de la jeune serbe Ivana Bašić ne correspondent pas aux critères de beauté recherchés par le grand public qui ne jure que par la perfection antique, renaissante ou néo-classique. La guerre, l’épuration ethnique, les traumatismes liés aux viols et féminicides sont passés par là. Les corps sont malmenés, torturés, amputés, mais dans une démarche qui considère la transformation comme une solution positive. Les œuvres sont le plus souvent hybrides. L’humain est associé à l’insecte géant. Les matériaux sont divers avec une primauté accordée à l’albâtre, ce qui donne à la fois une sensation de froideur, un renvoi à la peau et une inscription dans la tradition – combinée à l’acier, plus moderne. L’engendrement est constamment suggéré, car il relève de cette idée de métamorphose (comme remède à la fuite chez Ovide) salutaire au devenir humain. Véritable pivot de l’expo, un retable vidéo s’inspirant de la tradition chrétienne et mariale où des marteaux pneumatiques pulvérisent le cœur de la vierge tandis que l’on entend la respiration haletante de l’artiste. Il s’agit de rappeler la proximité étymologique du souffle et de l’esprit. Les sculptures d’Ivana Bašić sont dérangeantes, d’autant qu’elles sont à taille humaine. Mais l’art n’est pas fait que pour éblouir. L’intervention de Pierre Unal-Brunet, assortie d’un poème de son cru en fond sonore, se veut une déambulation dans les espaces qu’il s’est approprié, aux couleurs et ambiance de plus en plus asphyxiantes. Des couleurs de plus en plus intenses. L’artiste veut ainsi rappeler le sort des poissons en voie d’asphyxie. Il réalise des sculptures hybrides à partir de ses cueillettes maritimes combinées à des rebuts artificiels d’une grande variété de forme et de disposition dans l’espace ou sur le mur. Comme il greffe ses volumes, il colle sur ses peintures. Sa démarche est écologique, mais l’artiste ne se contente pas de dénoncer, il crée ou recrée et cette recréation nous guide vers la recherche d’antidote ou de régénération. Elle avertit, mais cherche des solutions. BTN

• Tél. 04 99 58 28 00. moco.art

LA PANACÉE
©Pierre Unal Brunet
© Roy Konkhe

CENTRE RÉGIONAL ART CONTEMPORAIN

Sète, Hérault

Du 8 février au 4 mai

Ceux qui suivent les diverses directions prises depuis quelque temps par l’art contemporain en France et dans le monde n’auront pas manqué de remarquer qu’il ne se contente pas de fonctionner dans une confortable autarcie, mais, qu’au contraire, il s’ouvre sur les grands problèmes planétaires posés aux civilisations et au système qui tend à les régir. Ainsi du statut de la femme, de la légitimité des dominances de tous ordres, de la cause écologique, de la créolisation, de la fascination pour les hybridations présentes et à venir, du devoir de mémoire… La liste est longue, qui stipule de nouveaux engagements, relayant les anciens, car la question de la finalité de l’art s’est souvent posée au cours des siècles, mais elle s’impose actuellement avec une urgence particulière. C’est ainsi qu’il faut aborder l’œuvre pionnière de Myriam Mihindou qui, en tant que franco-gabonaise, sait ce qu’il en est du choc des cultures et de la nécessité d’envisager le métissage comme une possible voie de guérison. Et la transmission comme un souci majeur de sa production, ainsi qu’en témoigne sa série de cannes de pouvoir, suspendues, en céramique, assorties de lianes. L’artiste fait appel au corps dans ses performances (transperformances, selon elle, car il s’agit de transes, de véritable chamanisme), et à des matériaux naturels comme la terre crue dans ses sculptures (je pense à ses séries de couverts en métal alignés sur une table). Elle pratique aussi la photographie, notamment de corps noirs, présentés en négatif, inversant symboliquement les valeurs, corps pris dans une danse mystique qu’elle effleure du regard. La douleur est suscitée par le recours à des aiguilles, de la glace sur laquelle elle est assise ou du verre sur lequel elle marche, car il faut souffrir pour espérer guérir et, d’une certaine façon, offrir son corps en exemple, car le corps fait corps avec le monde. Des matériaux corporels, comme le savon usé, ont été suspendus, à Marseille, tels des exvoto. À la Biennale de Venise, on se souvient de sa chorégraphie en tutu noir, ceinturée de coton, de triste mémoire. Le coton permet de confectionner une horde de louves, symboles de féminité et de fécondité, de protection. Ses dessins mettent bien en forme la notion d’hybridité grâce au recours au collage, incluant de la broderie, du fil de cuivre, des aiguilles. Le langage et les mots jouent également un rôle important dans cette production (je pense à l’écriture murale, cursive, sur cuivre, du mot « menottes ») Cette artiste aura été durant sa vie une grande voyageuse (États-Unis, Égypte, Ouganda, La Réunion où elle réalise ses Sculptures de chair…), à la recherche des secrets en voie de disparition : le vaudou en Haïti, la poésie arabe au Maroc, les rites funéraires « punu » dans son Gabon natal, la pollinisation des arbres en Normandie. Myriam Mihindou recueille des récits, réactive des rituels, réhabilite des savoirs thérapeutiques. Un port, cosmopolite comme celui de Sète, ne peut ainsi que lui inspirer de nouvelles réalisations, ou du moins la ré-exploration des anciennes, au vu du contexte local et du lieu de mémoire qui l’invite, un ancien entrepôt frigorifique de conserve du poisson. Le titre de l’expo Praesentia conjugue la puissance, le mystère et la protection. BTN

• Tél. 04 67 74 94 37. crac.laregion.fr

Suzanna Pejoska Jusqu’au 28 février

Patricia Stheeman Du 7 mars au 19 avril

ESPACE D’ART CONTEMPORAIN

Bédarieux, Hérault

Jusqu’à la fin février, la peintre d’origine macédonienne, Suzanna Pejoska présente Le temps pour la contemplation. Dans son œuvre, elle s’appuie tant sur la culture slave orthodoxe de ses origines que sur une mémoire intime des motifs et des rythmes des parures féminines du village de ses parents. Dans ses grands polyptyques, elle relie des lambeaux comme des continents par des motifs de miniaturiste peints sur feuilles d’or. En mars, les Paysages traversés de Patricia Stheeman lui succèderont. L’artiste explique : « La photographie est mon point de départ. Je collecte les paysages à partir de mon téléphone portable, souvent mes prises de vue en rafales […] me font redécouvrir mes trajets familiers par des cadrages étonnants. »

• Tél. 04 67 95 48 27. bedarieux.fr

Myriam Mihindou

Exposition

Mèze du 8 au 29 mars 2025

//Carré d’art Louis-Jeanjean

www.ville-meze.fr

Aurelia Gritte Nadine Vergues

vernissage, samedi 8 mars 11h

Entrée libre du jeudi au dimanche de 10h à 13h et de 15h à 18h

Cristine Guinamand

CHAPELLE DU QUARTIER HAUT

Sète, Hérault

Du 14 février au 16 mars

Cette chapelle désaffectée, nichée dans un quartier populaire, est toute maculée encore d’un noir volcanique (des sœurs noires l’ont occupé) dont les artistes ont su s’accommoder, en particulier Cristine Guinamand, Enfer et contre tous. Cette dernière, qui incarne ce qui s’est produit de meilleur depuis que la peinture est revenue en France au premier plan, a besoin de formats monumentaux pour s’exprimer. Ainsi le corps est-il certes ramené à ses limites foncières, mais nous montre-t-il également combien il est capable de se surpasser et de marquer un territoire qui outrepasse sa zone de confort. D’une certaine façon, les œuvres de Cristine nous apprennent à nous dépasser, à dépasser notre condition humaine. De plus, on peut à la fois considérer le tout et la partie tout en évaluant la relativité de notre perception selon qu’elle vise l’ensemble ou le détail. Au demeurant, les motifs qu’elle aborde, je pense à celui de la forêt, avec ses aspects labyrinthiques et ses dangers, ne s’accommoderaient pas de discrets tableautins donnant l’impression que l’être humain domine son sujet. Si l’acte de peindre suppose la pleine expansion d’une expérience mettant en scène l’expression d’une liberté totale, il va de soi que le grand, voire le très grand, format s’en trouve justifié (liberté qui s’exprime dans cette Forêt renversée par exemple, ou dans l’abandon du h de Christine, trop connoté). Tel est le cas, dans la Chapelle où Sous le soleil exactement dépasse largement les 6 mètres de long sur plus de 2 de hauteur, Perturbation aux chiens 6 mètres, L’Enfer 5 mètres, La Grande fougère 3 mètres… La nef est donc fournie de quelques formats démesurés. Conséquence, le champ visuel s’égare, un peu comme l’enfant dans une forêt trop grande. Sans doute cela permet-il à l’artiste de retrouver cette période enfouie en nous-mêmes où tout semblait à même de nous émerveiller (une fleur, un arbre, un animal, le soleil) ou au contraire de nous effrayer (un œil géant, un hélicoptère - la taille y contribue). Sans parler de la proximité enfantine avec la terre, que retrouve l’artiste en peignant au sol. Car le monde est complexe, inquiétant, on s’y sent constamment surveillés, oppressés, et l’on peut aisément y perdre. L’aspect labyrinthique des grandes toiles de Cristine nous plonge dans ces inquiétudes primitives qui ne vont pas sans susciter quelque mystère existentiel. La genèse se fait dans la douleur du paradis perdu. Chaque toile, mêlant des éléments en apparence disparates (du concret et de l’abstrait, du gestuel et du figural, du précis et de l’indécis…) renvoie à l’univers du rêve, également envahi d’énigmes dont on sent bien qu’elles cachent des clés qui fourniraient un ordre rassurant. En la chapelle, c’est le chœur, avec sa mosaïque vouée à la paix au sol, qui nous oriente vers l’une de ces clés. Il y est question d’yeux. Un tableau y suggère la présence de L’œil. C’est, en effet, cet organe, somme toute modeste, qui peut attribuer un ordre, et donc de la beauté, à ce qui paraît chaotique et, tantôt édénique, tantôt infernal, les deux d’ailleurs pouvant se combiner – toujours dans le gestuel. La forêt des suicidés, au pastel sec sur papier, de part et d’autre de L’œil central, fonctionne comme ces Jugements derniers que l’on trouve dans le chœur de certaines cathédrales. Dante et son Enfer y sont d’ailleurs sollicités. La kafkaïenne Colonie Pénitentaire apporte une précision qui résout, à la manière des surréalistes, les contraires. L’horreur s’y mêle à la beauté, l’image de la mort à la vivacité de la nature. La peinture de Cristine, d’origine rurale et pourtant si savante, témoigne de sa volonté de re-susciter la nature et de la réorganiser telle que l’imagine l’artiste : libre, dépendante d’un ordre caché, mais réelle, sauvage si possible, tout en demeurant accessible aux êtres de bonne volonté qui savent la mériter, et ne demandant qu’à être domestiquée (la peinture montre la voie) pour peu qu’on la traite avec respect. Le recours à la toile libre, aux formes approximatives et aux couleurs franches et variées, concourt à cette vision utopique et voyante, mais pas naïve, il s’en faut, d’un paradis peut-être perdu, mais à retrouver. Vision lucide, au sens où la lumière peut y pénétrer. Sous le soleil exactement. Telle est la véritable clé de sa, de la, peinture qu’elle soumet à nos regards. Avec un petit clin d’œil à Sète, empreint de luxe, calme et volupté et qui invite au voyage Là-bas. Titre de l’expo. BTN • Tél. 04 99 02 87 62. sete.fr

Renaissance urbaine, Andrea Ravo Mattoni

PARCELLE 473

Montpellier, Hérault Jusqu’au 28 février

Parcelle 473, musée d’art urbain et contemporain, présente une nouvelle exposition consacrée au street-artiste Andrea Ravo Mattoni. Le Caravage, Velazquez, de la Tour, Rubens, Van Eyck, Delacroix… Andrea Ravo Mattoni reproduit, à la bombe sur des murs, avec une précision déconcertante, des chefs-d’œuvre de la peinture classique afin de les rendre accessibles à tous. Voilà la philosophie qui anime l’artiste. La Jeune fille à la perle de Vermeer, La Jeune orpheline au cimetière de Delacroix… Ces célèbres tableaux se retrouvent sur des murs en Italie, mais aussi à Londres, Bruxelles et Paris. Muni de bombes de peinture, l’artiste recrée l’effet des couleurs à l’huile sur la toile et n’apporte aucune modification aux œuvres qu’il reproduit. Une vingtaine d’œuvres sur toile (mais toujours peintes à la bombe) seront présentées.

• Tél. 06 66 02 69 29. parcelle473.com

Rades

LE TRI POSTAL

Montpellier, Héraut Du 13 mars au 11 avril

Embarquez pour un voyage photographique au cœur d’une institution française : les bistros, leurs patrons et leurs habitués. C’est en effet tout le propos de l’exposition Rades, présentée en mars au Tri Postal d’après le livre à succès Rades, photographies d’une France des bistros vivants, de leurs patrons et habitués de Guillaume Blot. Avec plus de 250 immersions réalisées en quatre ans dans les bars de l’Hexagone, cette série photographique dresse avec tendresse un panorama de portraits, détails et scènes de vie de ces lieux « résistants », aujourd’hui inscrits au patrimoine immatériel culturel français. Autour de l’exposition, une projection du documentaire Atlantic Bar de Fanny Molins et un apéro/ discussion autour du film seront proposés le 14 mars au Cinéma Diagonal puis au bar Ô Saloon.

• Tél. 04 67 92 21 74. tripostal-mtp.fr

Nous sommes d’autant plus heureux de voir Toma Dutter occuper le cabinet d’arts graphiques du Mrac qu’il est originaire de Montpellier et que sa présence en un lieu aussi prestigieux prouve la vitalité de la création en région (et la sagacité du Mrac). Sa production s’articule autour de la marche en milieu naturel comme pour renouer ce lien qui se perd avec une nature dont nous sommes pourtant partie intégrante et qui se rappelle de temps à autre à notre souvenir à travers des catastrophes climatiques. D’autant que l’artiste a vécu le passage d’un cyclone sur l’île de la Réunion, il y a quelques années. Son intervention est faite justement d’un refuge en bois à partir duquel apprendre à observer ce qui nous entoure. Les sons intenses de la tôle secouée par la tempête rappellent la fragilité du vivant, et plus particulièrement de l’humain, malgré ses présomptions et sa tendance à tout dominer. L’exposition contient aussi de petites maquettes en bois censées nous faire réfléchir à une meilleure intégration et symbiose avec la nature, et une plus grande, à notre échelle, sans doute pour mieux nous interpeller, assortie d’un trépied qui ressemble aux appareils de projection. Jouant habilement de la dualité construction humaine et paysage tropical, à même de cohabiter, Toma Dutter recourt essentiellement à l’aquarelle qui lui permet de fixer le vertige d’une émotion face aux lieux qu’il parcourt et qu’il choisit les plus sauvages possibles (La Réunion, ou plus près de nous la Lozère ou l’Ardèche). Ainsi, nous livre-t-il des traces de paysages apaisées après le passage du cyclone ou des représentations d’abris au cœur de la végétation. Trois bassins, à l’aquarelle, est transposée en toile, face à des branchages envahissants. Il réserve le dessin à l’étude d’un grand cactus tropical qui s’adapte au milieu qu’il adopte et au passage des vents violents. L’artiste nous met en immersion et ne se contente pas de constater un état de fait, il offre des solutions, et ma foi, en ces temps de déprime, cela paraît plutôt encourageant. Enfin, il faut parler de son dessin Cyclogénèse où les créations humaines semblent pulvérisées et se livrent à une chorégraphie aussi somptueuse qu’inquiétante (tueuse). Tandis que s’achèveront, dès la mi-mars, les deux expositions consacrées l’une aux objets de Vidya Gastaldon, l’autre aux vidéos d’Arnaud Dezoteux, une nouvelle proposition de fleurons de la Collection (augmentée d’œuvres du FNAC) sera mise en place autour des œuvres majeures de Buren (cabane éclatée aux caissons lumineux) et de Nathalie du Pasquier (« cabina »). La thématique est cohérente et le parcours assez limpide, incluant de nouvelles acquisitions ou dons d’artistes (Côme Mosta-Heirt). On voyage ainsi dans le XXe siècle avec une litho de Joan Mitchell, Dado, Messagier, Mosset, et même un Supports-Surfaces, Noël Dolla… Mais aussi dans les expos temporaires du Mrac (Armleder, Kusnir, Anne-Marie Schneider, Simon Starling…). Aux grands ainés viennent s’ajouter les jeunes générations. Celle de Mimosa Echard, notre alésienne d’origine. Le titre est inspiré par une œuvre de MCMitout intitulée Allons, qui démarre en fanfare, laquelle réalise un wall-painting dans le style quelque peu naïf qui la caractérise, tandis que Pierre-Olivier Arnaud s’occupe du sol, avec ses séries d’orchidées sur lesquelles marcher. Le canadien Zin Taylor en réalise un autre, proche de la BD que le Mrac apprécie tant (cf. Crumb), en lequel sont incluses des œuvres de MC Mitout et Camilla Oliviera Fairclough. Les maquettes de projets d’Olivier Vadrot entrent en résonance avec des pièces d’artistes renommés tels que Xavier Veilhan, Delphine Coindet, Bruno Serralongue ou Loïc Raguénès… La vidéo est représentée par Claude Cogitore qui s’est intéressé au festival nocturne de Bâle, ressuscitant quelque peu la Ronde de Rembrandt. Il y a un peu de tous les formats et matériaux. Des noms célèbres comme celui de Fabrice Hyber ou de Marie-Ange Guilleminot, l’Allemand Tobias Rehberger, en train de le devenir, à l’instar de Neil Beloufa, ou qui mériterait de l’être davantage tel le Marseillais Gérard Traquandi, l’univers étrange de Mïrka Lugosi. Bref le Mrac surprend à chaque renouvellement de ses Collections et c’est ainsi qu’on ne se fait guère prier pour y retourner. BTN

• Tél. 04 67 17 88 95. mrac.laregion.fr

Florent Belmonte

OSTAL OCCITAN NARBONÉS

Narbonne, AudeJusqu’au 27 février

Cette exposition présentera la série Légendes, dernière série de huit toiles que l’artiste narbonnais Florent Belmonte a réalisées autour de légendes de la musique. L’exposition présentera également trois œuvres réalisées sur des bombes aérosol et des prints afin de montrer l’évolution de son travail. Graphiste de profession, l’artiste réalise sa première exposition en 2023 rassemblant 18 œuvres sur un même thème, combinant techniques graphiques et artistiques.

• Tél. 06 50 22 01 92.

© Sandrine

Expositions printanières

GALERIE DES HOSPICES

Canet-en-Roussillon, Pyrénées-Orientales De février à avril

Deux expositions se succèdent entre février et avril à la Galerie des Hospices. Premier rendez-vous Entre Terre et Mer avec un trio d’artistes composé de Marie-Jeanne Maurer, Dany Pongy et Anna Eva Lapuente. La première joue entre abstraction et figuration pour laisser libre-cours à l’imagination des spectateurs, tandis que le deuxième travaille la mosaïque et la terre, enfin la troisième utilise la céramique pour donner une seconde vie aux traces que nous laissons sur terre. Ensuite, entre mars et avril, trois artistes investissent les lieux : Charles Ribera, artiste figuratif dont l’interrogation visuelle et sensorielle représente le point essentiel des peintures ; Florence Rollet qui s’intéresse à la lumière ; enfin, Sandrine Claveyrolat utilise l’aquarelle pour représenter des objets oubliés.

• Tél. 04 68 86 72 60. canetenroussillon.fr

Barbara Penhouët et Frans van den Boogaard

MAISON DES ARTS

Bages, Aude

Du 7 mars au 10 avril

Deux artistes cohabiteront sur les murs de la Maison des arts pour le printemps. D’abord Barbara Penhouët, artiste peintre figurative, et la série Temps mort dans laquelle elle joue avec le décalage entre l’esprit de compétition et la non-envie que l’on peut retrouver dans le livre Un homme qui dort de Georges Pérec. Cette exposition oscille entre histoires collectives et récits intimes. Autre proposition, celle du Néerlandais et artiste plasticien, Frans van den Boogaard, installé en Ariège. Il trouve son inspiration dans ses innombrables voyages vers le sud et notamment le Maroc. Autre source d’inspiration, les lettres manuscrites anciennes et les documents de XVIIIe siècle, trouvé dans son manoir à Mesterrieux en Gironde qui sont partie intégrante de son art. Il invite le spectateur à regarder à travers le prisme de cette esthétique unique, sombre et mélancolique… vers de nouveaux horizons. • Tél. 04 68 42 81 76. maisondesarts-bages.fr

Guy Madevery

HÔTEL PAMS

Perpignan, Pyrénées-Orientales Jusqu’au 13 avril

Si c’est par la peinture que Guy Madevery aime à s’exprimer, il s’est d’abord essayé à la figuration avant de découvrir les espaces de liberté que l’abstraction lui permet. Il explique : « C’est à l’image que je voulais accéder : substituer à la figuration une autre forme de conscience née de la matière et de l’esprit. » De cette découverte, est né un nouveau travail pour Guy Madevery accompagné de nouveaux outils, d’une autre manière de combiner les matériaux. Plus intuitive et créatrice, cette nouvelle forme d’art est donc à découvrir, jusqu’au 13. Avril, à l’Hôtel Pams. À noter, l’artiste sera présent tous les samedis.

• Tél. 04 68 66 33 34. mairie-perpignan.fr

Jean-Pierre Thein et Pierre Lopez

GALERIE LA CERISE SUR LE TABLEAU

Céret, Pyrénées-Orientales Du 1er au 15 mars

Mémoire et métamorphose est une exposition qui proposera de découvrir le travail de deux artistes. Le premier, Jean-Pierre Thein, est sculpteur. Son travail artistique s’articule autour de la sculpture sur bois, sur pierre, sur métal, mais l’artiste s’essaie aussi à la peinture à l’huile, au pastel, au modelage. Toutes ses œuvres sont porteuses de sens, qu’il s’agisse de valeurs humanistes ou environnementales. « J’aime aussi m’exprimer au travers de la mythologie et représenter des personnages historiques pour montrer leur importance dans notre société... », explique-t-il. Il exposera ici des sculptures sur pierre, sur la mythologie et le théâtre Atellane. Le second artiste est un peintre, Pierre Lopez. Ses toiles présentent des couleurs flamboyantes, aux formes ondulantes dans lesquelles on peut imaginer des végétaux, auxquels s’entremêlent des corps ou des animaux. Ce sont des peintures à l’huile, travaillées au couteau par retrait de matière.

• Tél. 09 85 01 15 18. lacerisesurletableau.fr

3 EXPOSITIONS À NARBONNE

Ephemeros

Du 14 février au 17 avril

Traits féminins

Du 5 au 26 mars

Anatomie du lac

Du 20 mars au 11 mai

L’art contemporain est vivace, et la ville de Narbonne entend bien le prouver cette année. Plusieurs peintres et sculpteurs sont conviés et présenteront le fruit de leur travail et de leur cheminement artistique au printemps. Premier rendez-vous à la salle des Consuls avec Ephemeros du 14 février au 27 avril, et l’artiste valencien Marti Moreno. Ce dernier exposera la série de sculptures intitulée La fugencia de la existencia. L’artiste créé à partir de divers matériaux de récupération, qu’il collecte au fils des jours : vis treillis métalliques, bois ancien, feuilles de métal rouillées… Son approche consiste à intégrer des écrous à ses sculptures afin de créer des volumes inachevés, et invite le visiteur à compléter les trous à l’aide de son imagination.

Du 5 mars au 6 avril, Traits féminins met en avant le travail d’artistes régionales. Gravure, sérigraphie, dessin, ou encore illustration digitale sont à découvrir dans cette exposition inédite à La Poudrière, qui propose un focus sur les œuvres colorées, sensibles et engagées.

Enfin, Anatomie du lac prendra la relève jusqu’au 11 mai à la Chapelle des Pénitents Bleus. L’artiste breton Erwann Tirilly expose son univers entre anatomie, rêve, mythologie et images allégoriques. Ses peintures à l’huile forment un monde fascinant et mystérieux tout en étant d’une grande précision. Un monde fait de figures luminescentes baignant dans un milieu étrange et aquatique. • narbonne.fr

7e Salon de la Gravure et de la microédition

CHAPELLE DES PÉNITENTS ET GRAND HALL

Nant, Aveyron Du 9 au 11 mai

Pour cette 7e édition, le Salon de la gravure et de la microédition de Nant présente en partenariat avec l’Association des Amis de Jean Hugo un hommage à Jean Hugo intitulé Sur les chemins de Nant et du Durzon. On pourra découvrir à La Chapelle des Pénitents Les Actes présumés de Saint-Alban, livre d’artiste réalisé avec Pierre André Benoît, quelques sérigraphies et les vitraux de l’abbatiale de Nant. Au Grand Hall, 26 exposants, venant de la Région Occitanie, mais aussi d’ailleurs, présenteront leurs gravures et livres d’artiste. Ils réaliseront, cette année, une œuvre collective, où le paysage sera mis à l’honneur, à partir des écrits de Jean Hugo ayant trait à Nant. Enfin, au Petit Hall, sera exposée une sélection d’estampes et de gravures de la collection d’art contemporain de l’Artothèque de la Médiathèque de Millau. • salondelagravure-nant.jimdofree.com

Laurence Godon Pirof et Isabelle Banco

MAISON DES ARTS

Le Barcarès, Pyrénées-Orientales Du 14 février au 23 mars

L’exposition temporaire hivernale de la Maison des Arts, invite à l’observation d’œuvres captivantes où textures, couleurs et formes tissent une conversation entre l’intime et l’universel, entre la chair et les éléments naturels. Un évènement unique où gravure, peinture et photographie se rencontrent pour explorer le lien profond entre le corps humain et la nature. Le public pourra y découvrir le travail plastique de Laurence Godon Pirof, qui est une perpétuelle quête de l’émerveillement. Un retour sur l’enfance, pour ouvrir les yeux sur un monde sans à priori : ne rien savoir, juste voir, ou plutôt regarder. À découvrir également, les photographies d’Isabelle Banco, nous laissant une impression ténue comme une caresse qui nous effleure et nous entête. D’image en image, la beauté s’offre à nos yeux, comme si la photographe en avait trouvé la formule.

• Tél. 06 47 50 59 37. lebarcares.fr

Manuel Marti

Entretien avec Iryna Malynovska

QUAND LA NATURE RENCONTRE

L’ÉMOTION ET LES RACINES UKRAINIENNES

Comment définiriez-vous votre démarche artistique ?

Rencontre avec Iryna Malynovska, une artiste peintre qui fascine par son univers riche et contrasté, où se mêlent les fleurs, les paysages abstraits et une profonde réflexion sur la nature. Installée en Occitanie, elle partage à travers ses œuvres des fragments de son histoire personnelle, tout en rendant hommage à son pays natal, l’Ukraine. Avec plusieurs expositions à son actif, elle s’impose aujourd’hui comme une figure incontournable du monde artistique.

Ma démarche repose sur un dialogue constant avec la nature. Je trouve mon inspiration dans les paysages, les fleurs et leurs innombrables variations de formes et de couleurs. Mon travail s’articule autour de contrastes : des teintes vives se mêlent à des nuances plus douces, des textures fluides croisent des coups de pinceau plus denses et énergiques. Ces éléments permettent à mes œuvres de traduire une certaine expressivité, tout en restant ouvertes à l’interprétation

"Ma démarche repose sur un dialogue constant avec la nature"

Vos œuvres florales et vos paysages abstraits captivent par leur profondeur. Pourquoi avez-vous choisi ces thèmes ?

La nature a toujours été une source d’apaisement et d’inspiration pour moi. Les fleurs, par exemple, sont bien plus qu’un simple motif décoratif. Elles incarnent la beauté éphémère, la fragilité, mais aussi une incroyable résilience. Quant aux paysages, ils traduisent des émotions plus vastes : la sérénité, l’introspection, parfois même la mélancolie. Mes compositions abstraites me permettent aussi une grande liberté d’expression.

Quel rôle joue l’Ukraine dans votre art ?

L’Ukraine est au cœur de mon identité artistique, même si mes œuvres ne s’en revendiquent pas toujours directement. J’ai grandi entourée de paysages magnifiques et de traditions riches, qui continuent d’imprégner mon travail. Ces dernières années, j’ai aussi ressenti le besoin d’exprimer davantage ce lien à travers des œuvres symboliques. En 2024, par exemple, j’ai créé une colombe blanche, une pièce dédiée à la paix en Ukraine, présentée lors d’un concert du groupe Scorpions.

Vous êtes très active en Occitanie. Quels sont vos projets d’exposition actuels ?

L’Occitanie est une région merveilleuse, riche en lumière et en contrastes, qui nourrit mon inspiration au quotidien. Je suis ravie de participer à plusieurs projets ici. On pourra me retrouver à La Folie des Arts, du 21 au 23 mars à Béziers. J’y présenterai une sélection de mes œuvres, où les thèmes floraux et les paysages abstraits s’entrelacent pour inviter à un voyage émotionnel. Il y a aussi l’exposition permanente de mes peintures à la galerie Carré d’artistes à Montpellier.

Votre travail a également une dimension internationale et caritative. Pouvez-vous nous en parler ?

Oui, j’ai eu la chance d’exposer dans des galeries prestigieuses à Paris, New York, Majorque, Berlin, Zug, Florence, Dubaï. Par ailleurs, je suis convaincue que l’art peut être un moteur de changement. Depuis 2016, je soutiens le Centre médical de Kiev pour la chirurgie cardiaque pédiatrique. C’est une manière pour moi de donner un sens supplémentaire à mon travail et de contribuer à des causes qui me tiennent profondément à cœur.

Exposition temporaire

LA FOLIE DES ARTS

DU 21 AU 23 MARS

11, rue Amiral Courbet - Béziers

Exposition permanente GALERIE CARRÉ D’ARTISTES

30 Rue de l’Argenterie Montpellier

Albi, Tarn

Né dans le sud-ouest de la France, Denis Miau s’intéresse très tôt à l’art, et surtout à la peinture. Après des études qui l’ont mené de la Sorbonne aux BeauxArts de Paris en passant par l’Atelier de Montparnasse, il s’installe définitivement à Albi. Là, une rencontre lui offre l’opportunité de présenter sa première exposition, il a 27 ans. La première d’une longue série puisque Denis Miau a exposé tout au long de sa vie dans de nombreuses galeries et centres d’art, en France ou à l’étranger. Son œuvre, entre abstraction et figuration, est imprégnée des émotions ressenties lors de ses voyages. En effet, lors de ses séjours à l’étranger, il retranscrit grâce à des huiles sur papier, les lieux, les cultures et les sensations, comme une forme d’enregistrement émotionnel. De retour dans son atelier, il recompose ces émotions dans ses toiles, créant une « réalité rêvée » plutôt qu’une représentation fidèle.

Mêlant abstraction et figuration, son approche artistique crée un dialogue entre ces deux notions. S’il travaille principalement à l’huile, appréciant la difficulté de cette technique, il a aussi adopté, depuis un voyage au Vietnam, une technique de glacis superposés pour créer de la lumière. Ses œuvres sont à découvrir dans sa galerie, à Albi.

• Tél. 05 63 54 83 77. miau-denis.com

Sète, Hérault

Autour d’Amassolou

ESPACE D’ART CONTEMPORAIN

Gruissan, Aude Du 21 mars au 11 mai

Pour sa première exposition de la saison 2025, l’espace d’art contemporain Poulet de Gruissan accueille l’exposition collective Autour d’Amassolou qui rend hommage à Amassolou alias Korika Guindo, né à Nombori en pays dogon au Mali. Ses œuvres racontent les légendes léguées par ses ancêtres pleines de sagesse et de conseils ainsi que les traditions de cette culture solidaire et hospitalière. Cette exposition réunira les œuvres de treize artistes : sept peintres dont Amassolou et six sculpteurs et céramistes.

• Tél. : 04 68 65 09 10. ville-gruissan.fr

Originaire d’Avranches, en Normandie, c’est pourtant bien à Sète que s’est installé le peintre Gérard Hodée-Cobac. Bien qu’ayant exercé une carrière de 30 ans dans l’industrie pharmaceutique, il a toujours dessiné et peint en parallèle. Désormais à la retraite, il se consacre entièrement à la peinture et notamment à la série des Entrelacs, commencée il y a une dizaine d’années. Sur les toiles, les formes de ces mailles sont avant tout symboliques. Pour le peintre, elles représentent des « gestes d’amour ». Il explique : « Lorsque deux mailles sont associées, on peut les personnifier. Elles deviennent alors des êtres humains. » Des entrelacs qui cachent bien plus encore si l’on prend la peine d’observer leurs différences : une succession de mailles peut représenter la chaine de la vie ; une maille ouverte, le départ d’une personne… Les différentes couleurs symbolisent la mixité des couples, tandis que les fentes dans les mailles représentent l’accueil ou le rejet. Enfin, le peintre utilise les pointillés pour suggérer le volume et faire « vibrer » ses entrelacs. Tout un univers que l’on peut découvrir sur rendez-vous dans son atelier sétois, 16, quai d’Alger.

• Tél. 06 23 37 82 05.

Denis Miau

B É DARIEUX

ESPACE D’ART CONTEMPORAIN

Maison des Arts - Espace Henri Pujol 19, avenue Abbé Tarroux - 34600 Bédarieux Tél 04.67.95.48.27 culture@bedarieux.fr

©Cyrille Cauvet

EXPOSITION DU 15 FÉVRIER AU 16 MARS 2025

Chapelle du Quartier-haut - Sète

Entrée libre de 10h à 18h - Fermé le mardi

CRISTINE

Pour quelques expos de plus...

DANS LE GARD

Negpos à Nîmes, s’autorise, de temps à autre, des infidélités par rapport à sa vocation photographique, afin de laisser la place à des arts qui en dépendent forcément. Pour la 7e édition de Ceci n’est pas une photo, c’est une peintre lilloise, Hélène Deghilage(1), qui a été choisie : pour la forme parce qu’elle puise ses images dans l’immense réservoir qui circule sur internet et dans le fond, car elle a pris fait et cause pour les migrants et tous les drames que ses acteurs sont amenés à vivre à leur insu.

Autant dire que les images sont très fortes et que la peinture, leur offrant la matérialité de sa surface et le temps pris par la technique de l’huile, les fait sortir de l’anonymat et les sublime. Ils deviennent à la fois héros, l’emploi de la contreplongée y joue son rôle à plein, et martyrs, d’un système qui a oublié la notion de fraternité. Visuellement, les tableaux sont assez proches de l’expressionnisme allemand ou d’un certain réalisme dramatisé. Hélène Deghilage n’hésite pas à introduire mots et discours dans sa peinture pour ne laisser aucun doute sur ses engagements. Le titre de l’expo Off shore, en dehors des côtes et se déroulant en pleine mer, sert par exemple, de support ou de fond à plusieurs fragments d’images, notamment de mains tendues, réclamant, bien évidemment, de l’aide. Les migrants sont saisis dans des situations tendues, quand il s’agit de sauter, enfant dans les bras, « par-dessus les grillages », entassés recrus de fatigue sur des barques, ou rassemblés dans des camps de transit, prisonniers dans un lieu « sans issue », « une impasse » ou au contraire miraculeusement « Echappée ». Au-delà de son engagement, l’artiste s’inscrit dans la peinture d’histoire, celle qui témoigne des guerres et des désolations, des traversées périlleuses. Le recours au grand format fait de ses images que l’on eût pu oublier, tellement une actualité chasse l’autre, une offre pérenne rendant hommage au sacrifice

mortel que font ces exilés, de leur corps et de leur vie, portés qu’ils sont par l’espoir d’une vie meilleure, qui leur est souvent déniée. S’ils ne sont pas sauvés de la mort, certains sont, dans ces peintures, sauvés de l’oubli. Leur incarnation ou présence physique est bien là pour le prouver. Du 7 février au 4 avril.

Le Coréen et Nîmois Won Jy(2) commence à se faire un nom dans la région (Triennale, Château d’Assas ou d’Aubais, Pont du Gard, Hôtel Rivet…). Le CACN à Nîmes, l’accueille jusqu’au 19 avril, pour une exposition intitulée Roulé-Lavé, en référence entre autres à ces pierres que personne ne regarde et qu’il récolte le long du Gardon afin de leur accorder un autre statut, dépendant d’une action donnée. L’une d’entre elles, L’origine du monde, est mise en exergue dès l’entrée et le thème de l’eau sera omniprésent le long de l’expo. Won Jy articule son travail autour de cette prise en considération d’objets de rebut, qu’ils émanent d’un environnement urbain ou naturel, ou qui tient un peu des deux (un pigeon mort en ville). Il porte son regard vers le sol non sans humilité et s’approprie des objets qu’il redresse en leur attribuant un statut artistique. Il s’intéresse aussi à la façon dont l’étranger est reçu, et donc au respect des lois de l’hospitalité, telle qu’elle se manifeste dans l’architecture urbaine. Une vidéo nous le rappelle, de même qu’une quinzaine de chaussures trouvées dans un local de sans-abris et crépies sur le modèle des murs du Centre d’art. Il recourt également à des procédés contemporains quand il fabrique de fausses pierres où apparait, par hydrographie, l’image des vraies. On en voit deux dans cette expo, l’une verticale et l’autre couchée. Il n’a pas hésité, pour rendre hommage à des pigeons morts ramassés dans le quartier (insérés dans un moule en résine), à confectionner un columbarium, ce qui prouve que le rite, ici funéraire, ne lui est pas étranger. Une salle leur est consacrée, où des boites plastiques rappellent les barres architecturales environnantes. L’artiste mêle ses recherches et sa vie personnelle, ses émotions intimes. Dans une autre pièce, rehaussée d’une table, et donc impénétrable, un aquarium montre l’état vaseux de l’eau vaseuse qui a servi à nettoyer des pigeons morts, en lente évolution. Au-delà de la sculpture (on pense à ce matelas de béton où affleurent des pierres de granit, véritable

lit de rivière), Won Jy recourt à la vidéo pour rendre compte de ses parcours de glaneur, voire pour montrer un lieu voué à la disparition. Le clou de cette exposition, parsemée de pigeons présentés tantôt en corolle de six au sol, tantôt telles des appliques au mur, tantôt sous un tas de pétales en plastique, est une fontaine à double bassin, faite de gravats urbains, de forme circulaire, et qui montre à la fois l’importance du thème de l’eau dans la régénération des êtres et choses laissés pour compte, et combien sa présence dynamise l’inerte. D’autres surprises nous attendent, notamment cette porte maculée de déjections aviaires accumulées au cours du temps et qui fonctionne comme une première peinture pré-adamite. L’eau comme purification, régénérescence, seconde vie, c’est l’un des messages de Won Jy traduit plastiquement, artiste également engagé pour des causes humanistes.

Toujours dans la cité nîmoise, la petite vitrine d’art contemporain, 4, Barbier annonce la présentation de L’Histoire de choses, selon Martine Saurel jusqu’au 2 mars. Cette artiste a pour habitude de glaner diverses choses, végétales, minérales ou industrielles, et de les assembler dans une composition qui les fait changer de sens et de statut en fonction de leur accointance ou opposition par rapport aux autres. Elle les transforme également en « fantômes » en n’en retenant que la forme, le contour, qui finit par ressembler à une écriture. Sa rencontre avec les pierres aboutit à de saisissants portraits à l’acrylique sur bois. Le goût du déplacement se lit dans ses « Cheminoscopes » et autres Géographies ou Migration qui ont marqué son parcours. L’artiste ne se contente pourtant pas de voyager. On se souvient de ses Colonnes sans faim, à base de sacs à provisions, comme critique de la surconsommation parfaitement inutile et même nuisible. L’Histoire de choses est aussi une leçon de choses.

Par BTN

DANS L’HÉRAULT

On connaît bien Anne-Lise Coste(3) dont on a pu découvrir le graphisme pictural et les cris de révolte peints sur capot au Crac ou au Château d’Assas (Le Vigan). Le Frac, toujours en inventaire, l’invite hors les murs, au Kiasma à Castelnau-le-Lez. Foin de fresques murales ou de mots en P.. (Police, Poème, P…) bombés sur des objets récupérés. Les œuvres montrées sur les coursives du Kiasma gagnent à être vues de près et poussent à la lecture. Elles recourent donc à la feuille de papier et se présentent comme des variations sur le thème de la solidarité, remède à nos solitudes et angoisses individuelles. YANA, ce sont les initiales du slogan, en langue universelle, qui pourrait servir de base à une mobilisation générale, impulsée par l’artiste : You are not alone. Le style se veut spontané, bien dans la continuité des réalisations d’Anne-Lise Coste, entre le cri de colère et la supplication. Le slogan élevé au rang d’art ou plutôt l’art empruntant au milieu populaire l’un de ses modes d’expression. Eh bien paradoxalement, ici, c’est la colère qui rassure. Si tout le monde gueule… On se sent moins seuls… Jusqu’au 19 mars.

À Montpellier, du 13 février au 10 mai, Mécènes du Sud poursuit son chemin qui n’est point bonhomme, mais offensif puisqu’il ne cache pas son soutien à diverses causes : féminine, queer ou aux minorités opprimées... Ce lieu d’art qui s’appuie, comme son nom l’indique, sur du mécénat, propose ainsi des expositions qui dérangent le confort habituel du visiteur pour qui l’art est davantage une question de formes rassurantes que de fond troublant. Elle empêche les choses de dormir, on pense au travail quotidien de la ménagère, titre de l’expo, ne déroge guère à la règle. La commissaire Karine Schlageter y met en exergue un poème de la Marseillaise Laura Vazquez issu du recueil Dans le soleil d’un nouveau-né. En fait, il s’agit d’une double proposition, l’une en Bretagne, l’autre à Montpellier, les artistes dépendant du projet Viva Villa, qui rassemble quatre lieux célèbres de résidence, toutes disciplines confondues (Médicis, Velázquez, Albertine et Kujoyama). Les travaux d’artistes gravitent autour du texte auquel Roxane Maillet offre un répondant visuel et une identité

graphique. Parmi les œuvres à retenir, celle de la regrettée Sayako Kishimoto, qui s’illustrait sur la capacité d’inverser en peinture le Haut (Le pouvoir) et le Bas. Comme sa compatriote Mako Idemitsu pour qui l’expérimentation vidéo aura été un moyen de (se, nous) prouver qu’elle n’était pas seulement l’épouse dévouée du peintre Sam Francis. En résidence à Montpellier, Aya Momose réalise une vidéo, à deux colonnes, sur le thème de Jonakaan et d’une Salomé numérisée qui reproduit les gestes du supposé saint homme dans une intention d’impossible communication. La technologie et ses prouesses semblent le cheval de bataille de Cindy Coutant, qui lui ajoute cette part d’imaginaire qui pourrait la rendre plus humaine. De son côté, Raphaël Barontini colle sur un même plan, dans ses tapisseries, des personnages de héros différents dans le but de réinventer l’histoire, en particulier de l’esclavage et de la colonisation. Des abus de pouvoir donc. La plupart des artistes cherchent à réécrire les mythes à la lumière de l’éveil des consciences. Il y a aussi le duo mixte Pétrel/Roumagnac qui tente une osmose entre photographie et théâtre, et modifie les éléments combinés relevant des deux arts en fonction du lieu investi. Et le duo Louise Hervé/Clovis Maillet qui filme ses performances dans une intention prospective portant sur la transmission des savoirs. De quoi donner à réfléchir. Pas très loin de là, et dans un style radicalement différent, Pierre Bendine Boucar(4) occupe jusqu’au 22 février, les murs de la galerie Samira Cambie. L’exposition s’intitule En Face, ce qui désigne potentiellement toutes les visions que l’on peut avoir à partir d’un point donné, et présente ainsi des paysages. Mais il ne faut pas attendre de ce Nîmois qui a longtemps conjugué le motif de la fleur stylisée, traitée de manière matissienne, puis celui du tartan ou motif écossais, fait de lignes verticales et horizontales se croisant, qu’il renonce à ses recherches chromatiques et formelles du passé. De même qu’il jouait sur l’ambivalence abstraction/figure, il transforme cette dernière en la conduisant au plus près possible de l’abstraction. Ses paysages ne sont en rien réalistes ou d’une simple reproduction du réel auquel il lui arrive de faire face. Et d’abord, il en exclut la présence humaine. Il la réserve plutôt à ses séries de cagoules et autres déclinaisons de héros sans visage. Le paysage, chez Bendine-Boucar répond en fait à la définition bien connue, surface plane couverte de couleurs en un certain ordre assemblées. Car ce

sont elles qui, comme toujours dans son œuvre, demeure le fer de lance de sa création. L’originalité de sa façon de traiter un genre, lequel s’inscrit dans une tradition, tient à l’usage d’une trame pointilliste, au pochoir et aérosol, qui fait basculer le réel dans l’onirique, en tout cas dans une autre dimension plus formelle. Elle rappelle en outre le statut de plan de tout tableau et joue ainsi sur un effet de distanciation. Ensuite, on peut y distinguer toutes les Routes ou des Littoraux ou encore Nuages, que l’on veut, tant notre besoin de nous rassurer par la reconnaissance visuelle est grand. Franchement, le paysage et ses couleurs de nos jours, c’est un moment rare, un état de grâce dont il ne faut pas se priver.

Le lieu multiple annonce, du 21 mars au 12 avril, un septuor d’artistes renouvelants chacun à sa manière la thématique du portrait. Chaque participant à ce Portraits/Figures développe une manière originale d’envisager cette thématique qui traverse l’histoire de l’art. Guiome David, par exemple, fait poser ses enfants encapuchonnés, dans une atmosphère apaisée, édictée par des références manifestes au mystérieux clair-obscur que Caravage a rendu immortel. Yann Dumoget recourt au volume en s’inspirant des Gueules cassées à partir desquelles il confectionne des autoportraits en céramique et feuille d’or dans l’idée générale de recoller les morceaux. La Sétoise Claudie Dadu s’inscrit dans l’art corporel en utilisant ses très longs cheveux pour confectionner au trait les visages des personnes qu’elle admire, notamment ceux qui viennent de disparaître tels que Ben ou Spoerri. Coline Casse politise son propos en se penchant sur le sort des enfants victimes des guerres actuelles, dont elle réalise un portrait en monotype voilé, de façon à amener le visiteur à faire un geste d’hommage funèbre et de compassion. Céline Achour(5) nous plonge dans un univers féérique, sans innocence, dans des scènes inspirées de sa jeunesse, traitées tel un collage surréaliste. François Paris témoigne, dans ses dessins, au crayon gris, de la même fascination pour le sentiment d’inquiétante étrangeté. Alex Allegri enfin se met en scène dans un autoportrait photographique où il joue les rois de son quotidien et de son réel.

La Galerie N5, offre une exposition personnelle, du 8 février au 22 mars, à la production « photogénique » d’Alexandre Gilibert, qui semble le fruit de ses déambulations dans l’espace périurbain. Il y glane des signes, construits, de la présence humaine, dans ses caprices et aléas, et surtout celle des arbres, brisés, que l’œil dédaigne pour qui passe, encore faut-il avoir l’idée d’y passer. Il travaille au pastel et donne le maximum de réalisme aux motifs qu’il choisit, sauf qu’il y ajoute la matérialité du graphite et les possibilités visuelles qu’elle offre au regard blasé. Gilibert excelle dans la représentation de l’enchevêtrement de la nature livrée à elle-même ou laissée en friche. Le regard s’y perd mis, c’est pour mieux nous révéler la complexité du monde qui nous entoure et la fragilité de notre condition et de nos moyens.

La Chapelle des Pénitents d’Aniane accueille, jusqu’au 20 avril, Philippe Domergue artiste s’est fait connaître par ses travaux photographiques projetés sur des supports inattendus, telles des planches régulières ou au contraire de vieux portails abandonnés, des fenêtres ayant longuement vécu ce qui a pour effet de ne pas séparer l’image du réel et de ses matériaux qui nous entourent et auquel nous ne prêtons guère attention. Aussi maltraités et oubliés que les humains au fond. L’image s’y subordonne et subit ses irrégularités ou appels du vide. Il a bricolé dernièrement une technique de prise de vue en Oculus qui passe par l’usage du « fish eye » et qui propose une vision déformée, inédite et spectaculaire de la réalité. En l’occurrence des arbres des environs d’Aniane. Les œuvres sont donc des tondo où les arbres semblent déferler en vagues, s’envoler, bref, s’émanciper de leurs racines dans une symphonie de couleurs picturales. Domergue, qui tient en règle générale toujours compte de la spécificité des lieux, s’est souvenu qu’Aniane comptait dans ses bâtiments une ancienne colonie pénitentiaire : il réalise ainsi les portraits dramatiques de quelques mineurs, toujours avec des matériaux de récupération comme supports. Ainsi, le visiteur se familiariserat-il avec la production de cet artiste pour qui les thèmes de l’enfermement et du devoir de mémoire s’avèrent cruciaux.

De son côté, à Sète, la Pop galerie, du 18 mars au 12 avril, rend hommage à un artiste de l’art brut, montpelliérain d’origine, récemment décédé, Charles Cako Boussion(7). S’exprimant essentiellement sur de petits formats de papier, Boussion n’a eu de cesse que de peindre sa femme, décédée en 2013, dans la fine fleur de sa jeunesse, et dans toutes les déclinaisons possibles et imaginables, en particulier exotiques (Afrique, Pacifique, métissages divers, etc.). Il s’agissait en quelque sorte de la faire changer de couleur de peau, de vérifier comment elle eût été si elle était née ailleurs. De prouver également qu’une Femme les contient toutes et que l’une d’elles peut se décliner en d’innombrables variations, même semblant éloignées du modèle. C’est suite à un accident qu’il s’est découvert cette vocation, laquelle l’a sorti de la dépression. Il s’est servi de photos transformées en photocopie puis retravaillées afin d’expérimenter les poses, façon comme une autre de capturer un idéal féminin qu’il avait pour sa part trouvé. Au-delà de la précision du trait, et de la chaleur des couleurs, Boussion déployait autour du modèle une panoplie d’éléments décoratifs qui lui permettaient de saturer la surface, de sublimer le corps déjà parfait de son épouse et de la transformer en icône. Une autre série est justement inspirée de l’art et de la religion russe. Amour et foi, et aussi résistance, sont donc les embrayeurs de cet homme prolixe qui aura peint et aimé jusqu’au bout celle qui lui a inspiré ces étonnantes peintures que ne renieraient point ses cadets de la Figuration libre. Il s’agit, comme dans le jazz, de variations sur un thème, d’un système original de répétition qui passe par l’exotisme paradisiaque et la passion obsessionnelle. Un rêve éveillé qui aura hanté le peintre, jusqu’à sa mort, à plus de 95 ans. Vitam Impendere amori, écrivait le poète. Vouer sa vie à l’amour. Et à la peinture… Un peu avant, on pourra jusqu’au 1er mars, s’immerger dans l’atelier de Jean-Claude Durand Boguet.

Gilles Bingisser et Latelier (8), à Sète, ne resteront pas inactifs en ce premier trimestre du quart de siècle révolu puisqu’un Symposium international d’art contemporain est programmé du 1er au 15 avril, puis une expo (Fleur à partir du 19 avril, nous y reviendrons). Initié par trois associations, il a pour but non seulement d’outrepasser les frontières nationales et culturelles, mais de permettre au grand public de pénétrer les arcanes de l’art en échangeant avec les artistes pendant les 15 jours de production/création, conduisant à l’expo des travaux. Et puis bien sûr aux artistes de s’enrichir par l’échange avec l’autre. Outre nos sétois (Barrandon, GB) et le lettriste historique François Poyet, sont invités deux Indiens, un Japonais, deux Autrichiens dont Joseph Bernhardt, responsable de Freiraum (Espace libre) et, originaire de GrandeBretagne, Hazel Ann Watling. Le thème est ambitieux (A la recherche d’une autre vie) ce qui ne va pas sans orientation politique (la vie n’est pas une compétition). Par sa qualité de port ouvert sur l’international, la ville de Sète était toute désignée pour créer cet événement. Certains en auraient rêvé. Latelier, l’a fait.

DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES

L’espace des Arts du Boulou, décidément très dynamique, met de la couleur dans ses locaux jusqu’au 22 mars grâce aux grandes toiles et petites aquarelles du perpignanais Michel Fourquet (9). Pratiquant à ses débuts une peinture lyrique all over, très marquée par les grands noms américains, celui-ci ne s’est jamais départi de son intérêt pour le geste ou la trace laissée sur le tableau qu’il peint au sol, loin de toute évocation figurative. Petit à petit s’est dégagé un style, une esthétique faite de mouvements du bras répétés et qui sont comme des variations sur le thème de la ligne épaisse ou du trait incurvé. Ainsi ses toiles, parfois circulaires, sont-elles composées d’ondulations qui témoignent du refus de rectitude de la droite, d’un sens certain de la vibration et de tous ces mouvements ondulatoires que l’on

trouve dans la nature sous l’effet du vent qui ne manque pas de souffler en Roussillon, notamment sur la mer. C’est ainsi que chaque huile de Michel Fourquet peut être dite animée, quel que soit le contexte en lequel il l’insère. Le tableau, souvent vertical, a quelque chose de vivant comme l’est un homme redressé. Il tire son originalité du rapport de tension que l’artiste recherche entre ses gestes, l’espace qui les reçoit, et la lumière qui se fait jour sur certains espaces vacants. Foin de spontanéité pourtant. Les interventions sont calculées dans des projets préparatoires. Seul le choix de la couleur est laissé à la logique de l’instinct quotidien ou des choix préalables. Dans les aquarelles, la feuille qui sert de support aux taches colorées, 3 ou 4 en général, conserve cette luminosité du papier qui rend l’œuvre plus légère, plus aérienne et aérée. Le peintre y glisse une autre composante, des segments de lignes ou traits qui renvoient aux toiles, et qui viennent troubler l’unité des taches aqueuses et colorées. C’est pourtant le poignet qui joue à plein son rôle plutôt que le bras. Passant du rezde-chaussée à l’étage, on passera d’une période à l’autre, d’une technique à l’autre, du grand au petit, de la ligne à la tâche et de l’imposant à l’intimité. Deux façons de toucher le public pour un artiste qui aura passé sa vie à célébrer la couleur et le geste dans un espace donné, celui du tableau ou de la feuille s’entend.

DANS LE VAUCLUSE

La Collection Lambert (10) à Avignon célèbre, jusqu’au 25 mai, dans le cadre du projet municipal Avignon, Terre de culture, le vent fripon qui souffle en Provence et qui, on l’a vu à Arles avec Van Gogh, peut rendre fou. C’est Camus, enterré pas si loin (Lourmarin), qui donne l’impulsion, fêtant avec la photographe Henriette Grindat, La Postérité du soleil, et fournissant un titre à cette expo : Même les soleils sont ivres. Une grosse vingtaine d’artistes est conviée, toutes générations et mediums confondus, afin d’évoquer la relation sensible que l’on peut avoir avec un territoire dont le vent, le mistral, fait partie intégrante. La poétesse recluse, Emily Dickinson prend justement un peu d’air grâce à l’œuvre ventilée de Spencer Finch, ou à la série lyrique que lui a consacrée Roni Horn. Par ailleurs, le plateau exposé est royal : allant des vidéos expérimentales autour de la bourrasque et de la neige par Joan Jonas à des œuvres essentielles de Felix Gonzales-Torres, à partir de bandes magnétiques mobilisées par un ventilateur. Dans le même esprit, les bandelettes grouillantes en fontaines de Zilvinas Kempinas, clou spectaculaire de cette expo et qui vaut à elle seule le détour. Ou la maquette urbaine, de fin du monde, de Mircea Cantor. Certaines sont spectaculaires, à l’instar du ballon en hélium, mobile et sonore, du sétois Céleste Boursier-Mougenot, ou les lustres musicaux en tubes plexi de Susana Fritscher. Les tourbillons filmés, de tornades, dans lesquels se met en danger Francis Alÿs ne sauraient laisser indifférents. Le tout sous le regard des concepts muraux du maître du genre, Lawrence Weiner aux accents dylaniens : « Written on the wind ». Un film breton de Jean Epstein, daté de 1947, est également convoqué : La Tempestaire, histoire de nous sensibiliser à la condition des jeunes filles en attente d’un retour espéré. Aussi tragique, et inspiré du réel berlinois, le ballon avec lequel le jeune Winfried aurait voulu franchir le mur de la honte, dans une proposition plastique de Perrine Lacroix. L’Arlésien Lucien Clergue n’est pas oublié, pour qui le vent modèle les dunes. Côté sonore, on appréciera, l’orgue de barbarie enfermé dans un imposant écrin de Massimo Bartolini, et qui joue quelques mesures d’un Paysage selon John Cage. Le festival n’est pas oublié à travers une vidéo vouée aux caprices d’Eole. Il y a aussi un drapeau

qui ne manque pas d’AIR de Martin Creed, des paysages peints autrefois par Joseph Vernet, une création électroacoustique de Julie Rousse pour clôturer le tout… Une exposition qui a le vent en poupe…

DANS LES BOUCHES-DU-RHÔNE

Le nîmois Jérémy Damien (11) expose jusqu’à la fin février ses tableaux et dessins dans la galerie de l’atelier municipal d’arts plastique de Tarascon, à la frontière gardoise. Son travail pictural évolue dans l’abstraction et se distingue par une simplification extrême des moyens pour un maximum d’effets. Il recourt au décloisonnement de la surface, à la répétition des lignes et par-dessus tout aux grandes plages de couleurs. La combinaison de ces trois conditions aboutit à une composition qui ne cherche jamais le définitif, l’équilibré mais se satisfait de l’inachevé. Les parties non peintes, en effet, jouent un rôle essentiel dans sa production, ce qui lui permet d’obtenir une respiration faite de relations entre le vide et le plein. Dans tous les cas de figure, on s’aperçoit de la multiplicité de variations qui s’offrent à ses expérimentations. Il préfère l’oblique à la ligne droite, la plage de couleur envahissante au all over, la discontinuité et le tremblé à la netteté. Quelques tonalités lui suffisent pour structurer une toile dans des formats qui demeurent à mesure humaine. S’il aime à les traiter séparément, il ne s’interdit pas les superpositions qui permettent des effets de transparence. Il lui arrive même de s’offrir des bouquets de couleurs juxtaposées qui traversent obliquement la toile de part en part sans toutefois la saturer. Dans un contexte de surexploitation de l’image, de surabondance des messages sur le Net et dans nos rues, de bruit et de fureur, les tableaux de Jérémy Damien proposent un havre de méditation, où le visiteur trouve une respiration, une occasion rare de se rincer le regard. La peinture n’a décidément pas dit son dernier mot. BTN

Expos photos

Alexander Gronsky

GALERIE LE CHÂTEAU D’EAU

Toulouse, Haute-Garonne

Jusqu’au 23 mars

Si la carrière du photographe d’Alexander Gronsky (né en 1980 à Tallinn en Estonie) a débuté dans la presse, il s’éloigne dorénavant du réel à travers une approche expérimentale de l’image, qu’il manie de manière poétique. Reportage et fiction, documentaire et rêve se mêlent ainsi dans ses photographies de paysages. Cette exposition présente des séries réalisées entre 2005 et 2019, en Russie et en Chine. Des silhouettes humaines se dispersent dans des paysages immenses, dans la nature sauvage, mais aussi des lieux situés à la frontière des métropoles. Ces banlieues représentent à la fois le début et la fin des villes et ont, en tant que tel, leur identité propre. Les œuvres nous proposent d’entrer en contemplation de ces territoires limitrophes et de questionner nos manières d’habiter et nos liens avec nos environnements.

• Tél. 05 34 24 52 35. chateaudeau.toulouse.fr

Célie

Falières, Bleue comme toi

CENTRE D’ART ET DE PHOTOGRAPHIE DE LECTOURE Gers Du 22 février au 11 mai

Toujours attentive aux lieux qu’elle côtoie, l’artiste plasticienne Célie Falières fait ici référence aux nuits d’Etienne Daho mais surtout au bleu de Lectoure, discrète plante utilisée pour la production de la teinture bleue. Cette exposition, présentée en parallèle à celle de la Chapelle SaintJacques centre d’art contemporain à Saint-Gaudens (également en HauteGaronne) s’adresse aux différents sens du public en mêlant récoltes, installations et photographies et en liant également histoire et culture populaire, biologie et géographie, mythologie et poésie. • Tél. 05 62 68 83 72. centre-photo-lectoure.fr

Réenchanter le pavillon en ville - 1950-1970

GALERIE 24, CAUE 31

Toulouse, Haute-Garonne

Jusqu’au 29 mars

Cette nouvelle exposition présentée à l’espace Cour Baragnon met en lumière la métamorphose, entre 1950 et 1970, d’habitats modestes, des pavillons situés à Toulouse, Colomiers et Saint-Brieuc. Les photographies d’Hortense Soichet se mêlent à des récits intimes d’habitants, autour de leurs espaces de vie dont nous pouvons observer des éléments, des extraits. Ce projet, réalisé à partir des recherches de l’anthropologue Viviane Hamon et du géographe Lionel Rougé, nous donne également des pistes pour envisager des habitats durables.

• Tél. 05 62 73 73 62. les-caue-occitanie.fr

Nous sommes assis sur les braises

ESPACE PHOTOGRAPHIQUE A. BATUT Labruguière, TarnJusqu’au 1er mars

Cette exposition est l’aboutissement d’un partenariat que l’Espace photographique Arthur Batut et l’association Echo-ci, Echo-là conduisent chaque année. Au cours de l’été 2023, Lilie Pinot a été accueillie à Labastide-Rouairoux pour une résidence au cours de laquelle elle est allée à la rencontre de différents acteurs de ce territoire et s’est emparée d’archives photographiques de l’industrie textile locale pour les transférer, avec des techniques qui lui sont propres, sur des tissus collectés sur place. Après avoir été présentées lors du festival Echo d’Ici, Echo d’Ailleurs, les œuvres réalisées en résidence intègrent à Labruguière une sélection plus large d’œuvres de cette artiste, les mettant ainsi en perspective dans une démarche plus globale.

• Tél. 05 63 82 10 60. arthurbatut.fr

© Alexander Gronsky

Du 3 mars au 4 avril

TRIBUNAL DES ARTS

Saint-Affrique, Aveyron ville-saintaffrique.fr

Rétrospective Luc Peltriaux

Jusqu’au 1er mars

GALERIE DE L’ARLEQUIN

Montauban, Tarn-et-Garonne

06 80 23 46 48

Les Spectaculaires

Jusqu’au 15 mars

ESPACE FEUILLADE

Lunel, Hérault lunel.com

Plus d’expos...

Convergences

Jusqu’au 5 mars

GALERIE FRANCIS PARRAS

Saint-Jean-de-Védas, Hérault saintjeandevedas.fr

Sckaro

Jusqu’au 1er mars

GALERIE MAÏLYN BRUNIQUEL

Sète, Hérault galeriemailynbruniquel.fr

39e Salon des artistes régionaux

Du 4 février au 28 mars

HÔTEL DE VILLE

Juvignac, Hérault juvignac.fr

Jackie Kennedy : Parlez-moi d’amour

Jusqu’au 23 mars

LES COLLECTIONS DE ST CYPRIEN Pyrénées-Orientales collectionsdesaint-cyprien.com

Miha

Du 13 mars au 12 avril

HÔTEL FLOTTES DE SÉBASAN

Pézenas, Hérault ville-pezenas.fr

Aurélia Gritte

Jusqu’au 1er mars

SALLE JEAN-CLAUDE IZZO

Frontignan, Hérault frontignan.fr

Le Printemps

Du 28 au 30 mars

ESPACE ARTLEK

Lecques, Gard lecques.fr

Lu Yongzhong

Jusqu’au 30 avril

OFFICE DE TOURISME

Nasbinals, Lozère culture.lozere.fr

Association Magie Terre

Du 6 au 12 mars

GALERIE COURBET

Palavas, Hérault 06 81 03 23 27

Patrick Dumas
Basilique Saint Sernin

Et aussi...

Saint-Sernin Millénaire

BASILIQUE SAINT-SERNIN

Toulouse, Haute-GaronneJusqu’au 8 avril

L’édifice de la basilique Saint-Sernin, joyau de l’art roman inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, se sublime le temps d’un spectacle à la fois historique et spirituel. Pendant près d’1h, projections monumentales réalisées avec 24 vidéoprojecteurs, installation scénique et costumes, musique et chœur, performances de théâtre et de danse, proposent d’explorer différentes époques. Le spectacle s’appuie sur la figure d’un marcheur en quête de réponses pour nous proposer un voyage dans le temps. En préambule à son départ à Compostelle, il passe par le IIIe siècle et les premiers chrétiens de Toulouse, par la consécration de la basilique ou encore diverses tensions religieuses. Une spectaculaire mise en scène pour un édifice non moins exceptionnel, à savoir l’une des plus grandes églises d’art roman encore conservée en France.

• toulouse.coeurdelumieres.fr

Cinéma

La nuit du cinéma

THÉÂTRE+CINÉMA, SCÈNE

NATIONALE GRAND NARBONNE

Narbonne, Aude Samedi 15 février

De 19h jusqu’à l’aube. La Nuit du cinéma au Théâtre+Cinéma à Narbonne propose cinq films emblématiques de science-fiction sur le thème « Au-delà des possibles ». Café, petite restauration et petit-déjeuner offert au petit matin.

Les séances :

• 19h : Blade Runner, film culte de Ridley Scott (États-Unis, 1982), inspiré du roman de Philip K. Dick, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Avec Harrison Ford et Rutger Hauer.

• 21h45 : Le jour où la terre s’arrêta, thriller de Robert Wise (États-Unis, 1951) avec Hugh Marlowe et Patricia Neal.

• 23h45 : L’armée des 12 singes, dystopie de Terry Gilliam (États-Unis, 1994) réadapté de La jetée, de Chris Marker. Avec Brad Pitt, Bruce Willis et Madeleine Stowe.

• 2h15 : Paprika, film d’animation de Satoshi Kon (Japon, 2005).

• 4h05 : film surprise !

• Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com

Festival Itinérances

ALÈS, GARD

Du 21 au 30 mars

Pour sa 43e édition, le festival Cinéma alésien Itinérances offre une superbe sélection internationale de longsmétrages et accueille des invités prestigieux. En témoigne la carte blanche donnée à l’actrice Bérénice Bejo (meilleure actrice en 2012 dans, The Artist) ; la présence d’Emma Benestan, réalisatrice, monteuse, scénariste et figure montante du cinéma français ; l’hommage à Kris Kristofferson, musicien country et acteur américain disparu en octobre dernier ; une exposition de photographies de Sylvère Petit : une mise à l’honneur d’Ovidie et ses multi-carrières… Au programme : des avant-premières, des inédits, des rééditions, une rétrospective thématique « Itinérances animales », une nuit « Sales bêtes », une compétition de courtsmétrages francophones, des ateliers, des concerts… Dix jours de pur bonheur cinématographique.

• Tél. 04 66 30 24 26. itinerances.org

Festival Traversées

LUNEL, HÉRAULT

Du 28 mars au 5 avril

L’année 2025 célèbre le 41e anniversaire du Festival de cinéma Traversées. Cette nouvelle édition promet une programmation éclectique, mettant en lumière des œuvres cinématographiques issues des pays bordant la mer Méditerranée. Les projections auront lieu au Cinéma Athénée de Lunel et dans plusieurs lieux partenaires pour des séances délocalisées. La programmation complète sera bientôt disponible sur le site Pêcheurs d’Images et sur les réseaux sociaux. Au programme : avant-premières exclusives, film jeune public, courts métrages réalisés en Occitanie, séances gratuites dans les villages alentour, mais aussi les Rencontres Ciné-Jeunes, des ateliers participatifs et des discussions enrichissantes.

• pecheursdimages.fr

118, Telemly

DIAGONAL CINÉMAS

Montpellier, Hérault Jeudi 27 mars

Au mois de mars, le Diagonal propose la projection unique d’un documentaire mêlant l’intime et la musique. À la mort de son père, passé la quarantaine, Bilal Beghoura revient en Algérie sur les traces de son enfance. Confronté à l’amnésie ambiante, il se confronte à son adolescence de fan de Heavy Metal durant la décennie noire algérienne. 118, Telemly est l’histoire oubliée d’une génération confrontée à un genre musical. Cette génération, c’est la jeunesse algérienne ayant vécu les années quatre-vingt-dix, celles de la guerre contre l’intégrisme religieux. C’est surtout le film d’une vie, d’un amoureux de l’underground et de cinéma américain des années 70, qui réunit ses passions dans un documentaire intime, hommage à son pays, l’Algérie.

• cinediagonal.com

Le jour où la terre s’arrêta

28e Rencontres Internationales Traverses

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE

Du 12 au 31 mars

Le rendez-vous des formes d’art expérimentales fait investir 160 artistes internationaux dans douze lieux toulousains, sous une thématique inédite : Un autre territoire des écarts Performances, installations, projections cinématographiques, expositions, mais aussi ateliers et tables-rondes proposent d’explorer la créativité, de provoquer la rencontre et de confronter différentes visions. Le festival nous propose une traversée parmi des œuvres dont les formes singulières et l’audace, tentent toujours de bousculer les frontières des arts.

• Tèl. 05 62 26 48 51. traverse-video.org

62e Rencontre Cinéma de Pézenas

CINÉMA LE MOLIÈRE ET THÉÂTRE DE PÉZENAS

Pézenas, Hérault Du 21 au 27 février

Honneur au cinéma indépendant américain des années 50 à nos jours pour l’édition 2025 du Festival Rencontre Cinéma de Pézenas. Soit trente films accompagnés par Philippe Van Leeuw et Ghislaine Lassiaz. Et des invités, parmi eux Marianne Basler, comédienne fétiche de Paul Vecchiali, la réalisatrice-documentariste Diane Baratier et le réalisateur Radu Mihaileanu pour trois de ses films. Parmi les projections :

• Ven. 21 février : Down by law, de Jim Jarmusch (États-Unis, 1986).

• Sam. 22 février : Shadows, de John Cassavetes (États-Unis, 1959) ; Le concert et La source des femmes (France-2011), tous deux de Radu Mihaileanu (France, 2009) ; À bout de course, de Sidney Lumet (États-Unis, 1988).

• Dim. 23 février : Hospital, de Frederick Wiseman (ÉtatsUnis, 1968) ; Va, vis et deviens, de Radu Mihaileanu (France-2005) ; Johnny got his gun, de Dalton Trumbo (États-Unis, 1971).

• Tél. 04 67 31 27 35. rencontrecinemapezenas.com

Chroniques Livres

Rue de la Croix, à Celleneuve ses escaliers, puis d’autres

JAMES SACRÉ

Éditions Méridianes

Les Editions Méridianes viennent de publier un long poème en six parties de James Sacré, illustré de dessins et collages de Daniel Dezeuze. Le poète tourne au début quelque peu autour de son sujet, lequel relève de cette « réalité rugueuse » à étreindre qu’évoquait Rimbaud. Un lieu en appelle un autre, une pensée une nouvelle. Petit à petit, on se rend compte que l’on monte par degrés les escaliers du poème : « Des escaliers de mots/Dans l’interminable rue/D’une vie d’écriture ». James Sacré sait l’art de faire passer les choses en mots et, des agencements des mots, faire naître un poème. Avec la part de risque que cela implique : « Descendre en courant les escaliers/C’est chute de mots dégringolés ». Le poème est toujours à refaire. « Faut recommencer ». La réalité, en effet, ne manque pas de mystères (de leur présence) que le poète interroge dans la rudesse apparente des choses. Il en tire précisément quelque chose et ce quelque chose est le poème. Les vers de James Sacré sont irréguliers, comme une pensée qui se cherche. Ses mots sont le plus souvent simples, à l’instar de ceux que nous utilisons couramment, ce en quoi il touche plus directement le lecteur. Jusqu’à la supposée chute du poème : « C’est pas plaisir de tomber ? ». Vers la fin de son poème, James Sacré interroge les séries de dessins et collages de Daniel Dezeuze, lesquels dégringolent sur la page, histoire de faire entrer de nouveaux escaliers dans le poème. Toute son esthétique, son art poétique se définit alors en quelques lignes : « N’importe quel mot pris au dictionnaire/N’est-il pas en puissance/Un moteur de série/ Nourri de tous les objets du monde/Qui l’ont fabriqué pour une langue » C’est dans cette langue que monte et descend le poème-escaliers. BTN

Journal au bord de l’eau

DANIEL DEZEUZE Éditions Tarabuste

Le Journal au bord de l’eau, de Daniel Dezeuze, artiste reconnu, l’un des piliers de Supports-Surfaces, étonnera ceux qui le limitent au théoricien engagé qu’il aura été dans les années 70. Autant qu’au bord de l’eau (il a un goût hédoniste de la baignade, qu’il partage avec Paul Valéry), son Journal nous plonge dans l’univers qui l’entoure et qui sert en permanence de base, environnement et décor à l’expression de ses sensations et sentiments. Il vit, en effet, entouré de nature, sur le mont Saint-Clair, balayé par le vent, écrasé de chaleur ou soumis aux colères des éclairs rimbaldiens. La taille d’un agave, les escargots friands d’iris blancs, la floraison des glycines ou des ails sauvages, sont ainsi mis sur le même plan que la relecture du Tao, le recensement des divers âges de l’histoire ou l’importance subjective qu’il accorde à la Guerre civile espagnole. Il est dans son jardin, de ceux que l’on cultive sans sueur sur le front, qui pourrait être celui d’Eden si certaines préoccupations ne venaient quotidiennement troubler ce havre de paix. Après quelques lapidaires Notes d’atelier, en l’an 2000, l’artiste s’attarde sur l’année 2013, celle de ses 71 ans. Stendhal et ses voyages en Italie, le gentil et lucide Nerval, Nietzsche et son refus de la dialectique, l’anarchiste couronné Héliogabale (selon Artaud, souvent sollicité), les poèmes d’André Breton, inspirent à l’auteur certains des meilleurs passages de ces fragments hétéroclites où il évoque tout de même, incidemment, la confection de ses boucliers. Dès 2014, Daniel Dezeuze abandonne les repères temporels pour laisser ses notes, réflexions et aphorismes s’énoncer en toute indépendance, toujours sans hiérarchie, entre les références à son jardin, et les allusions plus spéculatives à cet autre jardin qu’est sa pensée. Qu’on se rassure, il y a de quoi se sustenter dans ces lignes, y compris avec le sens de l’humour que connaissent bien ses intimes : « Je suis pacifiste, moi. Je ne charge pas mon fusil avec des chevrotines mais simplement avec du gros sel » Eh bien c’est ce même sel qui donne à ce livre son goût si particulier, et pas si amer, de bord de l’eau. BTN • Article complet sur lartvues.com

Journal retrouvé

RENÉ PONS

Editions La voix Domitienne

Le nîmois René Pons publie son Journal retrouvé, rédigé dans l’année qui vit le passage de l’an 2000, d’un 21 juin 1999, à l’autre (date de son anniversaire). Certes la tonalité générale peut avec raison être dite noire ou pessimiste, l’auteur vivant une période difficile où la maladie le tenaille, mais c’est justement dans la nuit que brillent les étoiles et au fin fond d’une mine obscure que l’on trouve les pépites convoitées. Or, il n’est pas un fragment qui ne contienne au moins une remarque dont la pertinence nous éclaire et manifeste la pugnacité qui a toujours animé cet auteur, aujourd’hui nonagénaire, d’une étonnante lucidité. On aura compris que le « Theatrum mundi » ne fait pas partie des petits papiers de René Pons qui, dans ce livre, rejoint les grands praticiens du fragment, Montaigne (pour son humaine condition), Pascal (sans la foi) ou Pessoa dans leur vision sagace du monde. Il justifie le recours à ce genre marginal qui privilégie les détails par rapport à l’ensemble et, à l’instar de la correspondance, relève de la lenteur et de la vraie communication entre individus. Le lecteur est ainsi pris à témoin, ce qui crée une certaine complicité. L’auteur nous livre au fil des jours le fond de sa pensée, toujours en éveil, sans cesse à l’affût d’une nouvelle perle, l’écriture jouant le rôle de remède aux maladies du corps et de l’âme. René a eu raison de publier ce chef-d’œuvre (sans doute son meilleur livre). Les idées y fusent. Les idées reçues explosent. Les remarques sont de longueurs diverses. On y passe d’une notation météorologique ou d’une remarque sur l’environnement villageois à un conte allégorique, une discussion à bâtons rompus, quelques poèmes, des citations, des aphorismes, des réflexions sur la marche du monde, sur l’état de la littérature, sur les maîtres et modèles, diverses questions et surtout des métaphores constamment renouvelées illustrant le sens même de sa démarche qu’il cherche sans cesse à définir. Il faut donc lire ce livre, si l’on aime la lecture et l’authentique littérature. Il faut le lire, envers et contre tous. Ecce homo. BTN

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L’empègue, art populaire/contemporain

OUVRAGE COLLECTIF

Éditions A l’asard Bautezar !

Ce volume est généreusement illustré, et remarquablement documenté. Au-delà du thème annoncé, nous y apprenons des tas de choses précieuses sur les origines et les rites d’une coutume étonnante, l’empègue, dont les habitants et résidents temporaires ne peuvent que constater l’existence, pérennisée dans une région attachée à ses traditions. Dès la première contribution, Frédéric Saumade inscrit cette pratique dans une réflexion anthropologique : « Marquer, laisser sa trace, un témoin identitaire qui est au fondement de la culture ». Le deuxième texte, Un mot sur la langue, de Jean Rouy, nous plonge dans les diverses étymologies des termes coutumiers de langue « bouvine » comme « manade », lequel provient du mot main. Mais surtout de l’empègue associée au verbe coller. On passe alors à la langue écrite, occitane, célébrée par ses poètes : Mistral, d’Arbaud, Baroncelli et la figure féminine d’Henriette Dibon. La troisième partie, la plus étoffée, Traces et Empreintes, signée Claude Dubois, recense bon nombre de cartes anciennes, qui permettent de définir un territoire, du Gardon au Vidourle en passant par la Vaunage, essaimé de villages et de recenser bon nombre d’empègues dont la variété étonne. Il ne s’agit pourtant pas de s’engluer dans le passé. L’un des grands noms de l’art contemporain en est la preuve, qui intervient : Claude Viallat, aubaisien d’adoption. L’artiste nîmois n’a jamais cessé de représenter le taureau et les jeux taurins. On entrevoit ainsi ses rapports aux fêtes taurines de sa jeunesse et ses « passes », dangereuses, pratiquées jusqu’à la cinquantaine. Enfin, Clément Serguier nous invite au Voyage au pays des empègues, et en circonscrit l’usage dans les villages gardois du Sud, la Vaunage et Petite Camargue. On apprend des tas de choses dans cet ouvrage collectif qui devrait ravir les amoureux des jeux taurins, mais aussi ceux pour qui l’art s’accommode des arts populaires, notamment ceux de la rue. Plus quelque ethnologue qui ne va pas chercher trop loin les objets d’étude que nous avons sur place : rites initiatiques, dualité Sauvage/civilisé, présence d’un animal totem, persistance des comportements ancestraux… A bon entendeur salut, et par référence à la fête, Chahut ! BTN · Article complet sur lartvues.com

Journal du coureur

JEAN-CLAUDE HAUC

Editions Tinbad

Ce court roman nous fait basculer dans d’autres époques. Celle de sa première version, où portables et réseaux sociaux n’existaient pas, quand il s’intitulait Journal de l’homme arrêté. Celle des années 90, où l’on trouvait encore des orchestres dans les bals de village, durant laquelle se déroule ce retour aux sources familiales, dans la région de Béziers (un livre d’Oc, donc). Également dans le passé du protagoniste, diariste temporaire, relatant ses fredaines de jeunesse. Et jusque dans le passé plus lointain, celui de la Grande Guerre, où mourut un grand-oncle, fauché à la fleur de l’âge, sans avoir pu profiter de la vie. Encore qu’il ne semblât pas attiré, pas plus que le narrateur, par le milieu agricole qui lui tendait les bras. C’est lui le coureur, même si son neveu lui eût tenu la dragée haute, mais dans un tout autre genre… Toutefois, c’est surtout dans le XVIIIe siècle débauché, fréquemment sollicité, que le narrateur aime à nous plonger. C’est assez dire si ce livre se montre en décalage avec le retour en force de la morale qui caractérise notre époque. Or le dialogue n’est pas rompu avec les nouvelles générations tout comme il a pu s’ouvrir lui-même à l’ancienne, celle du grand-oncle. Au bout du compte, on peut parler de roman familial. Pour le narrateur, c’est une autre histoire qui s’amorce quand la dernière page de celle-ci est tournée… BTN

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Gaspard et l’oreiller magique

Matthieu Becker et SylHo

Quel enfant n’a jamais rêvé de voyager dans un autre monde ? C’est ce que raconte la saga jeunesse écrite par Matthieu Becker et illustrée par SylHo. Paru en novembre, le tome 1 raconte les aventures de Gaspard, un enfant différent aux petites oreilles et aux petits pieds. Il rêve d’aventures incroyables grâce à son oreiller magique et découvre un monde imaginaire où il peut courir et entendre. Ses aventures se poursuivront dans cinq autres tomes. Accompagnée de douces illustrations à l’encre de Chine, cette saga est, selon son auteur, “un livre d’enfant plus qu’un livre pour enfant”. L’aventure autour de cette saga se veut régionale, avec le choix d’un imprimeur d’Occitanie, et l’organisation, entre autres, des rencontres et échanges dans les écoles primaires et librairies de la région. HL

Le Grand pèlerinage

Tome 1, Les deux prophéties

HENRI C.A. TEMPLE Édition Sphairôs

Quand l’avocat, ancien professeur de droit, chercheur et historien aveyronnais, Henri C.A. Temple entreprend des recherches sur Raymond IV, comte du Rouergue, il découvre un homme extraordinaire n’ayant fait l’objet d’aucun livre. « Raymond IV a fait partie du premier grand pèlerinage à Jérusalem, le mot croisade n’existant pas encore au XIe siècle. En 1093, des dizaines de milliers de pèlerins venus de l’Europe entière sont partis de Toulouse, religieux, enfants, guerriers, hommes et femmes. Et ont marché 3 ans dans le froid, la boue, la chaleur, les maladies, les puanteurs de la mort… Tous soutenus par une foi inouïe. IIs sont arrivés à Jérusalem avec 80 % de pertes » témoigne Henri C.A. Temple. À travers le destin de trois enfants et de Raymond IV, son roman historique raconte de l’intérieur cette incroyable épopée, à suivre dans le Tome 2, à paraître fin février.

maisonartsdes

Daniel Mourre Infinie Finitude

exposition du 29.03 au 20.04 2025 ouv. du jeudi au dimanche, de 15h à 18h. entrée libre musée hofer - bury château des évêques lavérune

Expériences

Les Dimanches du patrimoine

EN LODÉVOIS & LARZAC, HÉRAULT

De février à juin

Le premier dimanche de chaque mois, partez le temps d’une journée, à la découverte d’une singularité du territoire lodévois grâce à une visite guidée. Le 2 février, une randonnée vous mènera sur le plateau de l’Auverne, guidée par Laure Charpentier, accompagnatrice en montagne et géomédiatrice du Géoparc Terre d’Hérault. Le 2 mars, découvrez le village atypique de Celles. Le 6 avril, explorez le chemin des Capitelles pour découvrir les chefs-d’œuvre de l’architecture en pierres sèches qui parsèment les coteaux fleuris : cabanes et clapas. Le 4 mai, rencontrez Frédérique, éleveur passionné de moutons, pour découvrir la filière locale de laine, depuis la gestion du troupeau jusqu’à la valorisation de ce matériau durable. Enfin, le 1er juin, découvrez les reliefs uniques de SaintPrivat des Salces.

• Tél. 04 67 88 86 44. tourisme-lodevois-larzac.fr

Salon du vinyle et de la musique

MOULIN DES ÉVÊQUES

Agde, Hérault Les 22 et 23 mars

Pour sa quatrième édition, le Salon du vinyle et de la musique revient au Moulin des évêques, pour le plus grand bonheur des mélomanes. Les passionnés du genre pourront explorer une large sélection de disques 33 tours et 45 tours d’époque ou neufs, CD, cassettes audios et autres trésors musicaux qui font le bonheur des collectionneurs et des curieux. Cette année encore, de nombreuses animations sont au programme. Au menu : des DJ sets sur vinyle par des passionnés expérimentés, une performance des danseurs de Dimension34, des dédicaces, des moments de convivialité autour d’apéros entre amis, et surtout des concerts live pour rythmer le week-end. La scène du Moulin des Évêques accueillera, en soirée, des artistes locaux talentueux pour faire vibrer le public tout au long de l’événement. Fidèle à ses valeurs, l’événement reversera l’intégralité des bénéfices à l’association «Earth Citizen Club ».

• Tél. 04 67 94 60 00. ville-agde.fr

Le Circus

NOUVEAU LIEU POUR LE JAM

Montpellier, Hérault

Situé dans l’écusson de Montpellier entre la place de la Comédie et la place Jean Jaurès, le Circus offre un cadre unique jonglant entre la tradition des pubs NewYorkais et l’ambiance enchantée du cirque. Sous ses fresques majestueuses au plafond et au milieu des canapés de cuir, c’est sur l’immense scène spécialement aménagée pour l’événement que la magie de l’échange musical opère. Depuis janvier, chaque vendredi soir, le Circus s’anime autour de soirées jam pour des moments de création et d’échanges musicaux mémorables !

• circus-mtp.com

© Yves
Vellas

Journées Européennes des Métiers d’Art

EN RÉGION

Du 31 mars au 6 avril

Chaque année, les Journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA) proposent des milliers d’événements lors d’une semaine festive consacrée aux métiers d’art et du patrimoine vivant. Du 31 mars au 6 avril, la 19e édition, coordonnée par l’Institut pour le Savoir-Faire Français, se tiendra autour du thème « Traits d’union ». Et pour cause ! Les métiers d’art en sont de véritables, qui fédèrent les territoires et renforcent la proximité. La région Normandie sera mise à l’honneur à l’occasion de cette nouvelle édition. L’ouverture exceptionnelle d’ateliers, de manufactures, d’Entreprises du Patrimoine Vivant (EPV), d’établissements de formation, de musées ou d’institutions culturelles permettra au public de découvrir des métiers aux savoir-faire précieux et d’échanger avec des professionnels passionnés. • journeesdesmetiersdart.fr

Up

side Town Boutique et galerie

MONTPELLIER

Hérault

Combinant une boutique de dépôt-vente et une galerie d’art, Upside Town est un lieu unique à Montpellier ! Située au 4, rue Fournarié, en plein cœur de l’Écusson, cette adresse offre une gamme large de vêtements et accessoires de seconde main, et notamment de luxe. On y trouve également des objets de créateurs. Divisé en deux espaces, le lieu, géré par la dynamique et passionnée Aline, présente aussi régulièrement des expositions. Photographie, céramique, peinture, street art : tous les styles sont représentés. L’objectif est de proposer une programmation variée et de créer des événements réguliers comme des vernissages. Prochainement, les murs de la galerie accueilleront les sculptures en bois brûlé d’Atelier Soenavi et les créations en cartons de Rahem Ancey. d upsidetown_store

Art de vivre

Réouverture

de la brasserie à 4 Temps

Carcassonne, Aude

À 4 Temps, la brasserie créée par le chef double étoilé Franck Putelat à Carcassonne, a rouvert le 22 novembre dernier, encore plus belle et plus spacieuse. Grâce à l’adjonction d’un bâtiment à l’arrière de la Brasserie, l’établissement propose une nouvelle salle de 60 places baignée de lumière par une grande verrière. Cette dernière est privatisable pour les particuliers, les entreprises et les voyagistes. Fidèle à sa philosophie, la carte brasserie propose une carte renouvelée à chaque saison avec différents menus canailles et revisite avec brio certains des classiques régionaux, dont bien sûr le cassoulet de Carcassonne, pour en faire des plats encore plus gourmands. Sans oublier une très belle sélection de vins du Languedoc et du Roussillon.

• Tél. 04 68 11 44 44. brasserie4temps.com

Hôtel La Plage

La Grande Motte

Unique hôtel cinq étoiles de la mythique station balnéaire de La Grande Motte, l’Hôtel La Plage offre un cadre privilégié au bord de la Grande bleue. La Plage dispose de 31 chambres dont cinq suites au bord de la Méditerranée. Les chambres et suites à l’étage, disposent de larges baies offrant une vue à couper le souffle sur la Méditerranée. La plage privée ainsi que l’espace bien-être, Le Cocon by Payot, vous inviterons à la détente et relaxation. Pour parfaire votre séjour, rendez-vous au restaurant où la vue panoramique sur la mer s’accorde avec les mets, ode à la cuisine méditerranéenne, dans les assiettes.

• Tél. 04 67 29 93 00. hotellaplage-grandemotte.com

Ma biche sur le toit

Toulouse, Haute-Garonne

Voilà désormais sept ans que, perché sur les hauteurs des Galeries Lafayette de la ville rose, Ma Biche sur le toit offre une vue imprenable sur Toulouse et un lieu convivial ouvert à tous. L’idée était de créer un lieu de vie qui se transforme au fur et à mesure de la journée et de la soirée. Ouvert en continu, Ma Biche sur le toit est le lieu parfait pour chaque moment de la journée. Au menu, une carte signée Michel Sarran, chef une étoile toulousain, orchestrée par le chef Paul Ambombi qui aime apporter aux plats une inspiration asiatique. Une expérience unique et un lieu magique !

• Tél. 05 31 61 56 19. mabichesurletoit.com

Festival Toques & Truffes

Cahors, Lot Jusqu’au 5 mars

Toques & Truffes est un festival annuel de vin et de gastronomie dédié au diamant du Quercy : la truffe noire. Une exploration de la beauté de ce mets local, éphémère et précieux en accord avec les grands Malbecs de la famille Vigouroux. Plus d’un mois d’expériences épicuriennes et immersives variées autour de la Tuber Melanosporum (célèbre truffe noire de Lalbenque) sont proposées. Pour faire vivre cet événement, deux lieux emblématiques de l’Art de vivre Malbec chers à la Famille Vigouroux : Le Château de Haute-Serre, dont la table vigneronne est sélection Guide Michelin et le Château de Mercuès, Relais & Châteaux, hôtel 4 étoiles distingué d’une clef Michelin et restaurant étoilé. • chateaudemercues.com

Des événements ailleurs

Du cœur à la main :

Dolce & Gabbana

GRAND PALAIS

Paris, Île-de-FranceJusqu’au 31 mars

Retracez l’itinéraire esthétique des plus belles créations de Domenico Dolce et Stefano Gabbana. Les modèles exposés, des pièces uniques réalisées par des artisans italiens dotés de savoir-faire incomparables, mettent en évidence les différents éléments de la culture italienne qui nourrissent les créations de Dolce & Gabbana.

• grandpalais.fr

Le Printemps des poètes

FRANCE

En mars

C’est l’une des manifestations les plus importantes pour la poésie dans le monde, le Printemps des poètes se tiendra tout au long du mois de mars, partout en France, autour du thème « La poésie. Volcanique », symbole de l’énergie créatrive à l’état pur. Des milliers d’évènements sont à vivre partout, et surtout près de chez vous !

• printempsdespoetes.com

La Musée

MUSÉE

SAINTE-CROIX

Poitiers, Vienne

Jusqu’au 18 mai

Les collections des musées de Poitiers se sont enrichies d’un don exceptionnel : plus de 300 œuvres d’artistes féminines issues d’une collection intitulée La Musée, et constituée par Eugénie Dubreuil. Vous pourrez admirer entre autres, des œuvres de Suzanne Valadon ou de Niki de Saint Phalle.

• musee-saintecroix.fr

Les contes de Perrault

OPÉRA DE REIMS

Reims, Champagne-Ardenne Les 28 et 30 mars

Ce spectacle imaginé par Valérie Lesort nous transporte au cœur de la féerie, vers des terres de fantaisie où le merveilleux et la magie convoquent notre âme d’enfant. Un spectacle en tournée, d’abord au Théâtre Athénée Louis-Jouvet à Paris du 4 au 17 avril, puis à Compiègne, Tourcoing et Dijon.

• operadereims.com

Quai du polar

LYON, AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

Du 4 au 6 avril

Pour cette 21ᵉ édition des Quais du Polar à Lyon, le festival promet des rencontres autour de la thématique « Frontières ». Les auteurs au nombre de 127 vous donnent rendez-vous pour des séances de dédicaces et des conférences.

• quaisdupolar.com

Portrait de Julie

Julie Manet & ses cousines, la liberté de créer au féminin

DEAUVILLE, NORMANDIE

Jusqu’au 11 mai

Le lieu Les Franciscaines ouvre sa saison 2025 avec une exposition inédite dédiée à Julie Manet, fille de Berthe Morisot et nièce d’Edouard Manet, ainsi qu’à ses cousines Jeannie et Paule Gobillard. Ces trois jeunes femmes, éprises de liberté, ont marqué leur époque par leur créativité dans des disciplines variées : peinture, aquarelle, photographie, musique et écriture.

• lesfranciscaines.fr

113

Carnaval de Nice

PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR

Du 12 février au 2 mars

Le Carnaval de Nice, premier Carnaval de France à caractère international, est la plus importante manifestation de la Côte d’Azur en hiver. Deux semaines de festivités animent la ville de jour et de nuit, et les élégantes « Batailles de Fleurs » sont au programme de cet événement incontournable.

• nicecarnaval.com

Printemps

du dessin

En France

Créé en 2017, par l’équipe de Drawing Now Paris, le Printemps du dessin célèbre la diversité du dessin contemporain partout en France. Au travers des expositions, des workshops, des ateliers, des conférences et des rencontres entre artistes et publics, le médium du dessin se déploie sous toutes ses formes, offrant au public une immersion au plus près de la création artistique.

• printempsdudessin.com

Festival Vidéoformes

CLERMONT-FERRAND, AUVERGNE Du 13 au 30 mars

Vidéoformes c’est un festival international présentant l’actualité de la création numérique : installations, vidéos, performances, créations numériques pluridisciplinaires, et tables rondes sur des thématiques élargies aux industries créatives et aux évolutions sociétales liées au numérique.

• videoformes.com

Occitanie Art Expertise

Vous vous interrogez sur la valeur de vos biens ?

L’expertise est notre principal atout.

Spécialisés dans différents domaines, nous couvrons une très large période. De l’antiquité Grecque, Romaine, jusqu’au 20e siècle ainsi que l’art asiatique ancien et moderne, l’orfèvrerie, les montres, les monnaies, et collections.

Nous sommes en mesure de vous fournir une expertise et une estimation au plus juste sur la valeur de tous vos biens.

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3 Possibilités : - Vente au comptant - Ventes privées de gré à gré - Ventes aux enchères.

Expertise et estimation gratuite

Services

Etude et informations détaillées sur les successions.

Expertise et estimation sur les collections. Inventaire, estimation pour partage ou donation.

Expertise et estimation privée. Déplacement local, national et international gratuit.

« L’Hérault regorge d’une diversité exceptionnelle de roches, témoins de chaque ère d’une histoire qui commence… il y a 540 millions d’années.

Aujourd’hui en France, seuls 9 Géoparcs sont labellisés. Pour préserver et valoriser ce patrimoine géologique unique, aux côtés de 111 communes partenaires, le Département a déposé un dossier de candidature en faveur du Géoparc

«Terres d’Hérault» auprès de l’UNESCO ! »

Kléber

MESQUIDA, Président du Département de l’Hérault

L'Hérault à l'UNESCO !

Le Département candidat au label mondial avec le Géoparc Terres d’Hérault.

#HeraultUNESCO

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