L'ART-VUES | N°JUIN-JUILLET 2007

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’ lArtvues

... JUIN - JUILLET 2007
Spécial Evénements de l’été Festivals et expositions
Le magazine culturel de votre région
Photo : Alonzo King’s Lines Ballet © Photo Thomas Ammerpohl

E-mail : mediart@wanadoo.fr

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédactrice en chef : Pascale Ammar-Khodja

Dossier : Pascale Ammar-Khodja

Arts plastiques : BTN

Tauromachie : Jacques Moynier

Brèves : Cécile Doerfler

Administration et abonnements : Christine Jurand, Chrystelle Paris

Réalisation : Francis Duval

Impression : Imprimerie SVI-Publicep

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution. Prix : 2,30 €

Edition et régie publicitaire

Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)

RCS Montpellier B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés.

Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de eurs auteurs.

Sommaire

No Spécial événements de l’été

concerts p. 4

SPECIAL FESTIVALS p. 7 à 55

SPECIAL EXPOS p. 57 à 85

L’expression

peut heurter certaines sensibilités, qui identifient surtout ce domaine comme un pourvoyeur de supplément d’âme et de sensibilité, et dont la finalité n’est pas de faire des profits. Comme l’énonce une étude sur l’économie de la culture en Europe commandée par la Commission Européenne et réalisée par KAE European Affairs « Pour beaucoup, la fonction de la culture est « d’éclairer » ou de divertir, et son apport économique est considéré comme marginal, confiné au domaine de l’intervention publique ». Pourtant, constate cette étude, « la culture tire le développement économique et social, ainsi que l’innovation et la cohésion. Le secteur culturel et créatif est un secteur de croissance, qui se développe plus rapidement que le reste de l’économie. La même constatation s’applique à l’emploi culturel. Le secteur pourvoit en effet de nombreux emplois, divers et requérant souvent un haut niveau de qualification. Là encore il présente de meilleures performances que le reste de l’économie et tire aussi la croissance d’autres secteurs de l’économie européenne, et en particulier le secteur des TIC. » Ce constat rejoint celui d’une enquête publiée par l’OCDE en 2005 : « Culture et développement local ». Enquête qui révèle comment la culture contribue à la vitalité économique locale, non seulement en faisant venir des touristes, mais aussi en exportant des produits ; comment, également, elle influe sur l’émergence de nouvelles pratiques commerciales — un lieu propice à l’art et à la créativité se prête aussi à une dynamique d’achat dans ces secteurs — et sur la diffusion de produits spécifiques.

Pourtant, l’on entend encore beaucoup trop souvent des arguments inverses : produire de la culture coûte de l’argent (trop d’argent ?).

C’est oublier que si l’intention est artistique, émotionnelle, intellectuelle avec un festival et non sportive, financière, médicale, elle intègre toujours la nécessité de faire vivre des hommes, des événements et de pérenniser des structures. Car la culture comme les autres doit répondre à ces enjeux de rentabilité. Ses rapports avec l’économie sont beaucoup plus proches qu’on ne le croit et cela à plusieurs niveaux. En termes de ressources : subventions, mécénat, bénévolat (valorisation du temps offert). En termes de dépenses : masse salariale, investissements en équipements techniques et artistiques, y compris location d’espaces, frais de vie, supports de communication. Et enfin en termes de recettes: retombées directes, retombées indirectes, retombées induites. Les principaux secteurs mobilisés sont ceux relatifs à la communication avec l’imprimerie, les relations publiques ou les agences de publicité, et à la logistique comme les transports ou la location d’équipements. Les festivals créent de la valeur ajoutée par les retombées directes, indirectes et induites. Ils contribuent à un environnement de qualité qui attire les entreprises et au développement de nouveaux marchés.

Les festivals illustrent parfaitement ce rapport entre la culture et l’économie. Leur mission première est certes de permettre de comprendre, ou d’aider à repenser le rapport au monde à travers des œuvres et les spectacles proposés, de créer une sensibilité au monde, de cultiver, d’intriguer, d’étonner, mais sans compétences spécifiques (administratives, financières, liées à l’ingénerie) et sans un budget bien géré, point de salut. Ainsi, évalue-t-on les retombées économiques des grands festivals à au moins une fois et demi voire deux fois leur propre budget. Améditer !

Pour recevoir l’Art•••vues à domicile.

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Pascale Ammar-Khodja Rédactrice en chef
L E
LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
MAGAZINE
CULTURELDE VOTRE RÉGION
La culture et plus particulièrement les festivals, sont-ils des secteurs marchands comme les autres ?
Alonzo King’s Lines Ballet au Festival Montpellier Danse © Photo : T. Ammerpohl N° du 10 juin au 31 juillet (Prochain numéro : sortie le 4 août)
« Les festivals créent de la valeur ajoutée par les retombées directes, indirectes et induites »
En couverture

agenda des spectacles et concerts

Michel Jonaszjeudi 14 juin à 22h aux Jardins de la Fontaine-Nîmes

Razorlightsamedi 23 juin à 20h salle Victoire 2 à Montpellier

Dee Dee Bridgewaterdimanche 24 juin à 21h aux Jardins de la Fontaine-Nîmes

Daft Punkmardi 26 juin à 21h aux Arènes de Nîmes

Pascal Obispomercredi 27 juin à 21h aux Arènes de Nîmes

Daniel Villanovamercredi 27 juin à 21h30 au Théâtre de la Mer à Sète

Lord of the dancemardi 3 juillet à 21h aux Arènes de Nîmes

Gotan Projectmercredi 4 juillet à 22h aux Jardins de la Fontaine-Nîmes

Danny Brillantmercredi 4 juillet à 21h30 au Théâtre de la Mer à Sète

Michel Polnareffsamedi 7 et 8 juillet à 21h30 aux Arènes de Nîmes

Julia Migenessamedi 7 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Gad Elmaleh samedi 7 juillet à 20h30 au Théâtre de la Mer à Sète

Anthony Kavanaghdimanche 8 juillet à 21h au Palais des Congrès-Cap d’Agde

Liane Foly mercredi 11 juillet à 21h au Théâtre de Verdure-Valras

Abba Goldjeudi 12 juillet à 21h30 au Théâtre de Verdure-La Grande Motte

Soirée électro Freshly Cutjeudi 12 juillet à 21h au Théâtre de la Mer à Sète

Laurent Voulzy dimanche 15 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Laurent Voulzymardi 17 juillet à 21h30 au Théâtre de Verdure-La Grande Motte

Pascal Obispomardi 17 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Carmen mardi 17 juillet à 21h30 aux Arènes de Béziers

Muse + guest mercredi 18 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Dee Dee Bridgewatermercredi 18 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Musemercredi 18 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Tryojeudi 19 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Daniel Villanovavendredi 20 juillet à 21h aux Arènes du Cap d’Agde

Laurent Gerra vendredi 20 juillet à 21h30 au Théâtre de la Mer à Sète

Superbus vendredi 20 juillet à 21h au Théâtre de Verdure-Valras

Eddy Mitchell samedi 21 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Les années Sardousamedi 21 juillet à 21h30 aux Arènes de Palavas

Gad Elmalehdimanche 22 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Arcade Fire + Arctic Monkeysdimanche 22 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Celtic Legendslundi 23 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Patrick Bruelmardi 24 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Lynda Lemaymardi 24 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Patrick Bruel jeudi 26 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Yannick Noahjeudi 26 juillet à 21h aux Arènes de Nîmes

Gad Elmaleh jeudi 26 juillet à 21h30 au Théâtre de Verdure-La Grande Motte

Robert Plantvendredi 27 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

El Clubvendredi 27 juillet à 21h au Théâtre de Verdure-Valras

Les étoiles du Bolchoïsamedi 28 juillet à 21h30 aux Arènes de Nîmes

Patrick Bossosamedi 28 juillet à 21h30 aux Arènes de Palavas

Les années Sardousamedi 28 juillet à 21h aux Arènes du Cap d’Agde

Zuccherodimanche 29 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Joe Cockerlundi 30 juillet à 21h30 à la Cité de Carcassonne

Titofflundi 30 juillet à 21h aux Arènes du Cap d’Agde

Claude Barzottimardi 31 juillet à 21h aux Arènes de Palavas

Noël Pernavendredi 3 août à 21h30 au Théâtre de Verdure-La Grande Motte

Laurent Voulzydimanche 5 août à 21h au Théâtre de Verdure-Valras

Chimène Badimardi 7 août à 21h30 au Théâtre de Verdure-La Grande Motte

Noëlle Perna mercredi 8 août à 21h aux Arènes du Cap d’Agde

Laurent Gerrajeudi 9 août à 21h30 au Théâtre de Verdure-La Grande Motte

Axelle Red samedi 11 août à 21h au Théâtre de Verdure-Valras

Celtic Legendlundi 14 août à 21h au Théâtre de la Mer à Sète

Norah Jonesmardi 15 août à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Electrick Blue samedi 18 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Björkles 21 et 23 août à 21h aux Arènes de Nîmes

Guy Montagnémercredi 22 août à 21h aux Arènes du Cap d’Agde

Nolwenn Leroy vendredi 24 août à 21h au Théâtre de Verdure-Valras

Charlélie Couture samedi 1er septembre à 21h aux Arènes du Cap d’Agde

Zaziejeudi 4 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Michel Sardou jeudi 11 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Arnomercredi 17 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier

Aldebertvendredi 19 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier

Tokyo Hotelsamedi 20 octobre à 18h au Zénith de Montpellier

Jean-Marie Bigard jeudi 8 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Vanessa Paradis vendredi 9 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Christophe Maejeudi 15 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Calogerodimanche 18 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Gad Elmalehvendredi 23 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Christophe Maevendredi 23 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier

Christophe Willemvendredi 7 décembre à 20h au Zénith à Montpellier

Charle Aznavoursamedi 15 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

IAMvendredi 21 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Cirque de Pékinsamedi 9 février 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Jenifer mardi 18 mars 2008 à 20h au Zénith de Montpellier

Liste non exhaustive

- www.battants.com
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet :
www.ticketsud.com
Abba GoldJoe CockerLaurent Gerra Eddy Mitchell
© l u d o v i c C a r e m
Laurent VoulzyChimène BadiDee Dee Bridgewater Muse

L’été des festivals

Chaque été, les festivals fleurissent dans les régions du Sud de la France. Tous n’ont pas la même vocation. Tous ne choisissent pas les mêmes disciplines. Mais tous sont confrontés aux mêmes problématiques de fréquentation, de financement, de notoriété, de retours presse. Autant d’éléments qui comptent de plus en plus dans la réussite de tels événements et sont examinés au même titre que la qualité des programmations artistiques. Qu’en est-il en gros, des festivals de notre région ? Découverte des artistes, programmations inédites, explorations artistiques, expérimentations, recherche, mais aussi irrigation du territoire, démocratisation de l’art, initiation parfois, valorisation économique et touristique d’un patrimoine, programmation et diffusion des artistes régionaux, aide à la création, les enjeux sont très divers. L’Art-vues a souhaité vous donner une vision globale de vos festivals : interviewes des directeurs artistiques, évolution de leur festival, leur inscription dans le territoire, le rôle qu’il pensent devoir jouer en région, leurs autres festivals préférés. Programmes et points forts seront évoqués également tout comme l’économie des festivals, à travers leurs budgets, leurs modes de subventionnement, le prix moyen de leurs billets, leurs mécènes.

L’économie des festivals

La fréquentation, tout comme les budgets ne sont que des indicateurs qu’il faut mettre en perspective avec les objectifs, les enjeux, les obstacles, les atouts et les handicaps, les modes de financements pour tenter de comprendre le fonctionnement global des festivals. C’est pourquoi il nous est apparu intéressant de regarder comment les festivals avaient évolué et comment leurs responsables interviewés dans ce dossier analysent ces évolutions, tout comme leur implication sur le territoire et leur rôle en région. Tout ne se joue pas au même endroit.

La fréquentation est très différente d’un festival à un autre. Elle dépend de facteurs très divers comme la gratuité, le prix des billets, la notoriété, les moyens financiers mis en oeuvre pour la promotion, la niche de publics potentiels. En 2006, 100 000 spectateurs pour « Festa d’Oc » (gratuit), 70000 personnes pour « L’été au Pont du Gard » (hors fréquentation de l’exposition temporaire) 41 500 pour « le Printemps des Comédiens » (51 000 attendus en 2007), 37 000 pour «Metisète» (toutes manifestations confondues), 35 000 pour « Montpellier danse », 30 000 pour « les Estivales ». Voilà pour les « grosses machines». Et si Sylvanès a compté 17600 spectateurs, VaisonDanse 13 000 spectateurs payants, Villeneuve en Scène 10 000 spectateurs, on peut encore ici aussi parler de véritable succès pour des événements situés dans des environnements moins favorables, dans de plus petites villes ou avec un potentiel public plus restreint. Aussi, juger un festival à l’aune de ses spectateurs ne signifie plus grand chose notamment quand on se penche vers des manifestations aux enjeux plus difficiles comme «Les Troubadours chantent l’art roman » qui ont mobilisé 3 000 personnes, comme « Jazz à Junas » qui n’attend pas moins de 1 000 spectateurs supplémentaires cette année, Nava (1500 spectateurs en 2006 et près de 2000 attendus en 2007), Les Soirées lyriques à Sète (1 300), Les Arts de la voix (1368), ou encore St-Guilhem-le-Désert avec ses 700 spectateurs sur cinq concerts mais qui progresse à vue d’œil et attend presque le double cette

année en ayant programmé un seul concert de plus. Et il faudrait encore se pencher sur l’origine de ces publics : locale, nationale, internationale pour avoir une idée plus approfondie de leur fréquentation.

Idem pour les budgets, qui font souvent fantasmer les gens, comme si la culture coûtait toujours un peu trop cher. Ce serait oublier à quel point aujourd’hui, les festivals sont des investissements économiques et culturels extrêmement «rentables ». Il a fallu la grève des intermittents en Avignon pour que la réalité saute au visage des plus sceptiques. Néanmoins les budgets restent un point d’enseignement dans une économie où la subvention domine, où le mécénat n’est pas toujours entré dans les moeurs. Les budgets eux aussi sont très variés, par leurs montants mais aussi par leur diversité.

«Les budgets font souvent fantasmer les gens, comme si la culture coûtait toujours un peu trop cher»

Metisète qui fait un bon score mécénat (23 %). Même budget pour Sylvanès. Un cran au-dessous, se trouvent Festa d’Oc avec 300 000 € (un festival gratuit) ; Vaison se distingue avec ses 272000 € mais un fort taux de recettes propres liées à la billetterie (56%) ; les Troubadours: 250 000 (avec 45% subventions, 35% ressources propres et un partenariat conséquent: 20%). Jazz à Junas (185 000 €) fait appel aux collectivités territoriales (48%) mais aussi aux organismes professionnels (20%). Villeneuve en Scène : 150 000 €. Sous la barre des 100000 € : les Arts de la voix (55000 €), St-Guilhem : (50 000 € avec près d’un tiers de mécénat) et les Soirées lyriques Sète (32500 € avec seulement 4 000 € de subventions et près de 20 000 € de billetterie).

cées seulement par leur ville tout comme les Estivales de Perpignan et Fest’a d’Oc de Béziers.

Côté sponsors, les financeurs sont soit des grands groupes soucieux d’associer leur image à un festival ou à une discipline artistique, soit des « locaux » impliqués dans la vie citoyenne et culturelle de leur territoire.

Deux budgets au-dessus des 2 millions d’euros : 2 370 000 € pour Montpellier danse, suivi de près par le Printemps des Comédiens avec 2 100 000 € (70 % de subventions et 30 % d'autofinancement : 1,6 % de sponsoring et 28,4 % de billetterie). La région compte un festival avec un budget supérieur au million d’euros : les Estivales mais avec des ressources propres très importantes (65% de ressources propres et 25% seulement de subventions).

500000 €, c’est le budget de L’été au Pont du Gard (hors expositions temporaires). 420 000 €, celui de

L’analyse des budgets permet également de se faire une idée de la façon dont les collectivités territoriales et l’Etat investissent dans la culture. Certains festivals ont la chance d’être financés par tout le monde : leur ville, leur département, leur région et l’Etat, d’autres doivent se débrouiller autrement.

Les plus chanceux ou consensuels sont le Printemps des Comédiens, Montpellier danse, Jazz à Junas, Sylvanès, les Arts de la voix, St-Guilhemle-Désert, Villeneuve en Scène, Nava ou le festival de radio France. L’Etat, contre toute attente, ne soutient pas Vaison Danse. Les moins chanceux sont les Soirées lyriques de Sète ou Fiest’A Sète finan-

Pour le théâtre : GFC Construction, LanguedocMutualité et GA Design financent le Printemps des Comédiens et Troc de L’Ile : Villeneuve en Scène. Les sponsors de la musique sont : La Banque Courtois, la Sdem pour les Soirées lyriques de Sète ; Roquefort Papillon, la Banque populaire, et l’Association Rencontre/culture/entreprise/développement (regroupant des entreprise aveyronnaises) pour Sylvanès ; France Télécom, Les terres de Sommières, Traiteur Jouiller pour Junas ; La Caisse d'Epargne pour Metisète ; Mas Daumas Gassac pour St-Guilhem. Les Estivales sont soutenues par CIVR (Vins du Roussillon), Leclerc, La Poste.

Le prix moyen du billet varie de 8 € à 30 € et traduit une volonté ou une possibilité plus ou moins grande de démocratisation des publics.

Les plus chers sont : 25 € et 20 € à St-Guilhem ; 25 € à Festa d’Oc (mais beaucoup de spectacles sont gratuits) ; de 23 € à 28 € à Metisète ; 20 € à Sylvanès et aux Estivales ; 18 € à Montpellier danse et aux Soirées lyriques de Sète ; 17 € à Junas. Les moins chers : 11 € au Printemps et aux Arts de la voix ; 10 € à Villeneuve en Scène; 8 € et 10 € aux Troubadours ; entre 40 € et 10 € à Vaison. ■

l’art-vues • page sept • juin - juillet 07 >>> DOSSIER
Pascale Ammar-Khodja

Festival Pablo Casals

du 26 juillet au 13 août à Prades (P.-O.)

Les Arts de la Voix

du 21 juillet au 2 août entre Cèze et Ardèche

Au programme du tout premier Festival de musique de Chambre créé dans le monde par Pablo Casals en exil, quarante-trois concerts originaux et de très grande qualité.

Entretien avec Michel Lethiec, directeur artistique

Quelle est la ligne artistique du festival?

Elle est proche du thème de cette année: «à votre bon plaisir».

Puisqu’en définitive le thème d’un festival, c’est avant tout la fête.

Comment a-t-il évolué dans le temps?

Le plus original, ce fut quand même sa naissance, puisqu’il est le fruit d’un exil géographique et musical volontaire. Casals avait décidé de ne plus se déplacer pour donner de concerts tant que Franco serait au pouvoir et cautionné. Cela lui a valu de se fâcher avec beaucoup de monde à l’époque. En 1950, ses amis, parmi les plus grands : Stern, Schneider lui on dit : « et si c’était nous qui venions chez toi, à Prades?». Et c’est comme cela que le festival est né, par une décision musicale, mais surtout humaniste, de révolte pour la paix. Ce fut aussi le premier festival de musique de chambre au monde. Il a été copié ensuite très souvent, jusqu’aux Etats Unis.

Après, son évolution a été naturelle : « J’organise toujours des concerts de musique de chambre, mais j’essaie aussi, en tant que musicien, d’ouvrir vers le contemporain. Nous continuons aussi à promouvoir la parole humaniste de Casals par nos tournées dans le monde entier.»

Comment s’inscrit-il sur le territoire?

Prades, c’est son territoire symbolique. Des concerts ont lieu dans l’église, dans l’abbaye millénaire de St Michel de Cuxà, à quelques kilomètres du village, qui fut rénovée grâce à Casals. Les après-midi, nous proposons les mêmes pro -

grammes, au même niveau, dans les petits villages des alentours. Les touristes y assistent, mais surtout la population: un public qui ne serait jamais venu autrement au concert. En fait, nous pratiquons de la musique de proximité.

Selon vous, quel rôle un festival doit-il jouer en région ?

Il doit apporter des choses qui n’existent pas pendant l’année. Un festival doit apporter un air nouveau, un répertoire nouveau. A Prades, pendant trois semaines, le festival permet aux gens de voir comment se construit la musique, de rencontrer les musiciens en résidence, d’avoir des échanges artistiques plus profonds avec eux.

Les temps forts :

« Ils auront un rapport avec la thématique de l’année. Ce sera le plaisir du public, qui a voté sur Internet pour certaines pièces. Le plaisir de Casals, puisque le festival Pablo Casals a été le seul festival annulé de l’histoire, pour cause de maladie. Nous redonnerons les œuvres que Casals avait prévu de jouer il y a 50 ans, quand il est tombé malade. Le plaisir du vin, avec une soirée musicale et dégustation. Le plaisir des jeux avec «les jeux sont faits», un concert au casino de Strauss-Khan-Sarkosy-Holland-Lang. Le plaisir d’associer la peinture et le ballet avec des œuvres écrites pour Dufy, Cézanne… Le plaisir d’Hubert Reeves, astrophysicien mélomane qui dirigera la petite musique de nuit et à qui toute une soirée sera consacrée: «planète bleue, sur un poème dit par Hubert Reeves». Sans oublier «de la Catalogne à l’exil», un concert de compositeurs catalans exilés, comme Casals, Guerhard, Rojo».

Un festival itinérant courageux et talentueux, consacré à un seul instrument : la voix. Un exemple d’irrigation culturelle du territoire, en milieu rural !

Entretien avec Daniel Michel, directeur artistique

Quelle est la ligne artistique du festival ?

Le festival des Arts de la Voix est avant tout un rendez-vous autour des cultures du sud, portées par l’instrument « voix ». D’une manière générale la programmation laisse une grande place à la découverte, aux créations. L’esprit du festival est de favoriser la rencontre entre le public et les artistes.

L’idée est de permettre au public de se laisser aller sur les chemins inattendus tracés par les artistes, sur les passerelles musicales posées entre différentes cultures. La programmation du festival est toujours une ouverture vers l’ailleurs, les autres, la différence. C’est un festival qui aiguise la curiosité!

Comment le festival a-t-il évolué ?

C’est un festival qui s’est construit progressivement. Au départ nous avions uniquement deux concerts, le succès, la confiance du public et de nos partenaires nous permettent aujourd’hui de proposer cinq rendez-vous.

Comment s’inscrit-il sur le territoire ?

Porté par la Communauté de Communes de Valcèzard, le festival fait partie intégrante de la politique d’aménagement du territoire. Il est construit sur le principe de l’itinérance. Un concert - un village. Installé dans le coeur du village, chaque concert, chaque univers musical, invite à découvrir, redécouvrir nos villages, à les inscrire un temps dans une universalité où les frontières se gomment. Le fait de tourner dans les villages permet aux habitants de la communauté de Communes de s’approprier cette manifestation, de mieux faire connaître la richesse du patrimoine et de son économie. Depuis deux ans, nous associons les viticulteurs de la Communautés de Communes au festival, avec le « bar à vin » une manière supplémentaire de faire connaître leurs produits. Le principe de l’itinérance du festival permet d’amener le public

local et touristique à regarder le village d’une autre façon, et révèle que le monde rural est inscrit dans son temps. Il n’en est pas à l’extérieur !

Quel rôle doit jouer un festival en région ?

La qualité d’un festival traduit la qualité de la région dans laquelle nous sommes. Ces particularités, l’originalité de sa programmation traduisent l’audace et le dynamisme de la région. Il contribue à son ouverture et doit favoriser son attractivité. Le festival, et d’une manière plus générale la culture, est un élément qui contribue à une dynamique économique et favorise notre ouverture sociale. Il permet la découverte d’une région. La présence de festivals sur l’ensemble du territoire amène à rencontrer la diversité régionale. Ils sont une richesse, une signature pour la région.

Le programme et les temps forts « Chaque concert sera un temps fort et un moment particulier. Ce sera le cas pour la nouvelle création « D’une mer à l’autre » de l’ensemble Rassegna avec l’artiste bretonne Annie Ebrel ». Et le directeur artistique d’évoquer ici «les passerelles entre les cultures, leur travail qui est un bel exemple, une mise en évidence des similitudes entre l’univers de la culture araboandalouse et celle des Côtes Armoricaines. Une vraie grande et belle rencontre ». Autre moment important aussi, l’accueil pour la première fois en France, de la fille de la très grande artiste colombienne, la « Cantadora » Toto la Monpossiona. « Sa fille Eurydice garde l’héritage de cette culture musicale colombienne nourrie d’influences africaines, indiennes indigènes et européennes. En espérant qu’en 2008, nous pourrons accueillir la maman ! »

l’art-vues • page huit • juin - juillet 07
FESTIVALS
© R a y m o n d R o g
Michel Lethiec, Directeur Artistique du Festival Pablo Casals et clarinettiste
© O s n a R o m U n lieu magnifique pour un festival Tél. 04 68 96 33 07 www.prades-festival-casals.com Tél. 04 66 82 69 41.
Yasmin Levy en concert le 24 juillet

Les

Chorégies

FESTIVALS

d’Orange

du 7 juillet au 3 août

C’est le plus vieux festival français et l’un des plus célèbres, tant pour sa programmation que pour son cadre unique, le théâtre antique romain le mieux conservé d’Europe. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il a conservé son magnifique mur de scène, garant d’une acoustique exceptionnelle qui attire chaque année de nombreux amateurs d’opéra. Quatre programmes seront donnés cet été aux Chorégies : deux opéra, un concert symphonique et un concert lyrique. Et une grande première sur ce site extraordinaire en 2007 : Madame Butterfly.

• Madame Butterfly est un plagiat du roman de Pierre Loti, Madame Chrysanthème, adaptée d’une nouvelle d’un avocat américain, John Luther Long. Catalogué opéra ou drame exotique, il fut d’abord présenté en deux actes à la Scala de Milan en février 1904. Jamais Puccini ne connut échec plus retentissant. On parla même de cabale à l’époque. Mais le compositeur, furieux, n’abandonne pas. Il remanie l’opéra en trois actes, et le représente quelques mois plus tard, en mai à Brescia. Il connut cette fois un triomphe qui ne s’est plus démenti depuis puisque Madame Butterfly a fait le tour du monde. Mais elle sera montée pour la première fois… à Orange. Un événement, à n’en pas douter, qui fera couler beaucoup d’encre et beaucoup de larmes, bien sûr ! Direction musicale de Yutaka Sado. Mise en scène Mireille Larroche avec dans les rôles de Cio-Cio-San : Veronica Villaroel, Suzuki : Julia Gertseva, Kate Pinkerton : Caroline Mutel ; Pinkerton : Marco Berti, Sharpless : Anthony Michaels-Moore, Goro : Gilles Ragon, Il Bonzo : Wojtek Smilek, Il Commissario Imperiale : Olivier Heyte, Il Principe Yamadori : Paul Konget. Orchestre de la Suisse Romande et Chœurs des Opéras de Région.

• Il Trovatore de Verdi sera dirigé par Gianandrea Noseda et mis en scène par Charles Roubaud. Le Trouvère avec Rigoletto et La Traviata fait partie de la trilogie composée par Verdi au début des années 1850. Bellini, mort en 35, Donizetti en 48 et Rossini ne composant plus d’opéra, Verdi deviendra grâce à la trilogie, le plus grand compositeur italien vivant. La pièce fut créée à Rome et nécessite des interprètes hors pairs, pour servir cette succession d’air virtuoses typiques du bel canto. Susan Neves interprètera Leonora ; Larrissa Diadkova, Azucena ; Marie-Paule Dotti, Ines ; Roberto Alagna, Manrico ; Seng-Hyoun Ko, Il Conte di Luna ; Arutjun Kotchinian, Ferrando ; Sébastien Guèze, Ruiz ;

David Bizic, Un Vecchio ; Zingaro ; Jean-François Borras, Un Messagero. Avec l’Orchestre National de France et les Chœurs des Opéras de Région.

• L’Orchestre de la Suisse Romande, invité pour Madame Butterfly aux Chorégies d’Orange, offrira également un concert symphonique entre les deux représentations de l’opéra. Il sera dirigé par le chef japonais Yutaka Sado, qui fut l’un des derniers élèves et l’assistant de Leonard Bernstein à partir de 1987.

Au programme : Bernstein , Candide - Ouverture et Symphonic Dances (Extrait de West Side Story ; Tchaïkovski, Concerto n° 1, pour piano et orchestre, en si bémol mineur, opus 23 ; Gershwin, Un Américain à Paris - Suite pour orchestre. Soliste : Nikolaï Lugansky, piano.

• Kazushi Ono, actuel directeur musical du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles dirigera le concert lyrique avec Renée Fleming, soprano soliste et un programme enivrant . En première partie : Berlioz : Carnaval romain – Ouverture, Massenet : Cléopâtre - Air de Cléopâtre : « J’ai versé le poison dans cette coupe d’or… », Gounod: Mireille - Valse de Mireille : « Ô, légère hirondelle… », Saint-Saëns : Samson et Dalila – Bacchanale, Massenet : ThaïsAir de Thaïs : «L’amour est une vertu rare… » et « Dis moi que je suis belle… ». En seconde partie : Rossini : Semiramide - Air de Semiramide : « Bel raggio lusinghier… », Puccini : Manon Lescaut –Intermezzo, Tosca - Air de Floria Tosca : « Vissi d’arte, vissi d’amore… », Gianni Scicchi - Air de Laurettta : « O mio babbino caro… », Verdi : I Vespri Siciliani – Ouverture, Il Trovatore - Air de Leonora : « Tacea la notte placida… », Cilea : Adriana Lecouvreur - Air d’Adriana Lecouvreur : «Poveri Fiori… ». Orchestre Philharmonique de Radio France.

Tél. 04 90 34 24 24.

www.choregies.asso.fr

l’art-vues • page neuf • juin - juillet 07 >>>
© g r a n d a n g l e o r a n g e
Le fabuleux théâtre antique d’Orange

Fiest’A Sète du 27 juillet au 2 août

Les Soirées lyriques à Sète du 10 au 12 juillet

Fiest’A Sète grandit et s’embellit d’année en année. 2007 sera notamment l’occasion d’une soirée unique en Europe autour de Manu Dibango.

Entretien avec José Bel, directeur artistique

Quelle est la ligne artistique de Fiest’A Sète ?

L’ouverture maximale sur les cultures du monde avec le souci de toucher le public le plus large tout en ayant une exigence culturelle de très haut niveau, en alternant des stars internationales avec de jeunes groupes régionaux.

Comment le festival a-t-il évolué ?

Aujourd’hui metisète est en mesure de proposer plus de quinze événements cette année : avec une semaine complète de concerts au Théâtre de la Mer, et en amont, plusieurs soirées gratuites dans divers villages autour du Bassin de Thau : Poussan, Villeveyrac, Balaruc, l'île de Thau à Sète... En 1997, la première édition se résumait à trois soirées.

Quel rôle doit jouer un festival en région ? Œuvrer à la démocratisation culturelle, ouvrir nos populations à la richesse des cultures du monde tout en favorisant l'émergence de nos créations régionales (Fanga, Kaloomé, L'Art à Tatouille, Les Boukakes, Les grandes Gueules...).

Les temps forts :

Une grande fête autour des 50 ans de musique de Manu Dibango : saxophone, piano, vibraphone, marimba, chant, compositeur, arrangeur, chef d’orchestre, né le 12 décembre 1933 à Douala au Cameroun. De nombreux invités pour une soirée unique en Europe en hommage à James Brown avec ses principaux partenaires musicaux (Fred Wesley, Pee Wee Ellis, Martha High, Marva

Withney) rejouant ensemble pour la première fois depuis plus de 30 ans. Depuis, de Michaël Jackson à Caméo, Full Force, C&C Factory, Jay Z, ou encore Jennifer Lopez, Dibango est un des musiciens les plus samplés. A plus de 70 ans, Manu Dibango représente surtout l’émergence de la musique World, reste l’ambassadeur de l’Acid-jazz.

Aujourd’hui, Artiste de l’UNESCO pour la Paix, Manu veut mettre son expérience et sa notoriété au service de l’universalité culturelle.

Autre grand moment au Théâtre de la Mer, la dernière tournée mondiale d’un des plus illustres musiciens de la scène latine : Cachao (créateur du mambo et de la Descarga). Un autre hommage : celui fait à Fela Kuti (créateur de l'afrobeat), par son fils Seun Kuti avec le groupe de son père Egypt 80. Johnny Clegg et son fameux rock Zoulou. Les cubains de Los Van Van. Le style parlé-chanté, jazz et slam de Abd Al Malik.

Tél. 04 67 74 48 44

www.fiestasete.com

Les Soirées lyriques de Sète remportent chaque année un vif succès grâce à l’engagement et au professionnalisme de l'Ensemble Instrumental Contrepoint et de la Chorale de Sète, créée en 1960 et aujourd'hui dirigée par Franck Fontcouberte. Son répertoire s'étend du baroque au contemporain. Elle s'est produite sous la direction de chefs prestigieux tels que Michel Plasson, Mosché Atzmon, Roberto Benzi… Elle a participé à de nombreux festivals et a donné des concerts à Nuremberg, Anvers, Barcelone, Mexico, Moscou, Ankara, New York, Los Angeles, Sarajevo, Marrakech…

Entretien avec Franck Fontcouberte, Directeur musical de l'Ensemble Instrumental Contrepoint et Directeur artistique des Soirées lyriques du Théâtre de la Mer

Quelle est la ligne artistique de votre festival ?

Amener un public non mélomane à la musique classique.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

L’idée de départ était de présenter de grandes œuvres lyriques du répertoire. Les spectacles donnés font toujours appel à la voix mais avec des formes musicales plus ouvertes au grand public.

Comment s'inscrit-il sur le territoire ?

Sète est une ville qui s’est enrichie au fil du temps par l’apport des cultures italiennes, catalanes, occitanes et espagnoles. Elle a toujours conservé une pratique du chant grâce à la tradition orale. Les pêcheurs, les jouteurs, Georges Brassens et Paul Valéry font chacun chanter la langue à leur façon dans la cité sétoise. Les Soirées lyriques du Théâtre de la Mer s’inscrivent donc directement dans cette tradition lyrique et populaire.

Selon vous, quel rôle un festival doit-il jouer en région ?

Un festival doit poursuivre plusieurs objectifs en région : contribuer à développer l’activité artistique du lieu dans lequel il prend place, mettre en valeur la richesse artistique du territoire, créer des événe-

ments d’envergure et faire découvrir de nouvelles formes d’expression.

Le programme et les temps forts

Le mardi 10 juillet, la soirée «musique et films» mettra en valeur la musique au cinéma, qu’elle soit l’œuvre de compositeurs classiques ou d’auteurs connus pour leur musique de films. Actrice et scénariste française, Isabelle Candelier en sera la marraine. A l'affiche du nouveau long-métrage du réalisateur Ridley Scott, " Une grande année ", sorti en janvier 2007, elle y joue aux côtés de Didier Bourdon, Marion Cotillard, Russel Crowe… Les films et les compositeurs de « Musique et film » : Le Seigneur des Anneaux, le retour du roi de Howard Shore, Psychose de Bernard Herrmann, Harry Potter de John Williams, Laurence d’Arabie de Maurice Jarre, Mission d’Ennio Morricone, La ligne rouge de Gabriel Fauré, In Paradisum, extrait du Requiem de Mozart, 2001, l’Odyssée de l’Espace de Johann Strauss : Le beau Danube bleu, Star Wars 1, La Menace fantôme de John Williams, Le Parrain de Nino Rota, Tango de Verdi : Chœurs de esclaves hébreux - extrait de Nabucco, Amadeus de W.A. Mozart : Confutatis et Lacrimosa - extraits du Requiem, Mort à Venise de Gustav Malher: Adagietto - extrait de la 5e Symphonie, Platoon de Samuel Barber.

l’art-vues • page dix • juin - juillet 07 FESTIVALS
L’ Ensemble Contrepoint et la chorale de Sète Franck Fontcouberte Manu Dibango fête 50 ans de musique
74 71 71
Johnny Clegg, le Zoulou blanc
Tél. 04 67

FESTIVALS

Jazz à Sète du 13 au 17 juillet

J azz à Sète ouvre avec Solomon Burke, véritable légende de la Soul. Sa voix unique reconnaissante entre toutes en fait un des papes du Gospel, de la pop et de la country. En 11 ans, ce festival s'est imposé comme un des incontournables de la région.

Le programme et les temps forts

Dans notre dernier numéro consacré à Sète, Louis Martinez, le directeur artistique du festival qui signe ici une belle édition déclarait : « Jazz à Sète est un festival qui se démarque par la qualité et la diversité de sa programmation. A travers notre programmation, nous souhaitons offrir et partager cette musique qu'est le Jazz au-delà des "idées reçues". Nous n'avons jamais cessé de programmer qu'avec le désir de rendre heureux le public, de faire découvrir une musique sans cesse en mouvement et toutes en harmonies ».

Pari tenu, puisque juste derrière une soirée soulblues, le trio new-yorkais Medeski Scotfield Matin & Wood enchaîne pour une soirée jazz-groove. 10 albums pour un groupe qui a créé son style en fusionnant le jazz au rock, au funk ou au hip-hop. On les dit magnifiques sur scène. Et ce d’autant qu’ils seront accompagnés à Sète par le guitariste Scotfield qui joua notamment aux côtés de Miles, Mingus, Baker, Metheny, Haden. Leur dernier album s’appelle « Out louder ». Deux autres trio cette année, le trio Rosenberg et son swing manouche ainsi que le trio Romano, Sclavis, Texier

créé en 90 (déjà). Trois véritables stars du jazz européen, précédés de Sylvain Luc & Stéphane Belmondo.

Une magnifique affiche qui se terminera avec du jazz scandinave (E.S.T : Esbjörn Svensson Trio) et qui permettra de surcroît de découvrir en première partie de jeunes talents du jazz français dans le cadre du 2e tremplin du festival : Organik Trio, Sylvain Del Campo 4tet, Steeve Laffont 4tet, Pitch 4tet qui invite Serge Lazarevitch et Gérard Poncin Trio.

Inspiré par Georges Brassens, « Quand je pense à Fernande » est un festival consacré à la chanson française actuelle qui a su séduire la population sétoise.

Entretien avec Jean-Her vé Mirouse, directeur des affaires culturelles

« Tout est parti de Brassens, bien sûr. Sète peut se targuer d'être une ville de l'écrit et plus particulièrement de la poésie. Paul Valéry dans un premier temps et ensuite, et toujours, Georges Brassens », nous disait Jean-Hervé Mirouse, dans notre dernier numéro de l’Art-vues, consacré à Sète.

Acte III scène 7

« Mais nous voulions éviter le danger de la nostalgie. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de nous consacrer à la chanson d’aujourd’hui et de donner une chance à de jeunes artistes, notamment dans une soirée qui s’intitule « Rien à jeter ». 130 candidats pour 4 élus et une compil. Les places seront chères ».

du 13 au 23 juin à Sète

Les temps forts Des plus connus comme Rose, Brigitte Fontaine, les Barageois, Adrienne Pauly. Des « à découvrir » comme Emile Loizeau, Oshen, Orano, Map, Ridan, Faf Larage, Luxe, Eiffel, Brassens’s not dead. Sans oublier une soirée « rien à jeter ».

En 2008, le festival Acte III scène 7 fêtera son dixième anniversaire. Pour cette 9 ème édition, les buts sont les mêmes : offrir aux troupes de théâtre amateur et aux groupes scolaires une scène et des conditions techniques que l’on proposerait à des professionnels.

Cette année, le festival se déroulera du 13 au 23 juin. Les spectacles commenceront en général aux alentours de 21h30 et les tarifs devraient s’échelonner de 0 à 6 € , selon le désir des compagnies puisque le Service Culturel, organisateur de cette manifestation les laisse libres de mettre en place leur billetterie. Le Festival va rester cette année fidèle à sa tradition qui est de mêler les compagnies sétoises à celles de la région voire venues de plus loin mais aussi de proposer un programme très éclectique puisqu’il mêle la comédie, la tragédie grecque, le boulevard et le drame. Chacun devrait y trouver son compte et passer un excellente soirée dans ce cadre enchanteur

Pièces et compagnies

Mercredi 13 : Pas de mariage et trois enterrements par la Compagnie de Sète Effet Mer. Un texte d’Arthur Oudar qui signe également la mise en scène. Un thriller théâtrale riche de drôlerie et de rebondissements.

Jeudi 14 : Les sept jours de Simon Labrosse de Carole Frechette par le Théâtre du Ressac. Simon Labrosse sans emploi est prêt à tout pour en trouver un, quitte à l’inventer afin de trouver sa place

dans le Monde. Y parviendra-t-il ?

Vendredi 15 : Le Squat de Jean Marie Chevret par la compagnie Atout Théâtre. Du pur boulevard que cette comédie au cours de laquelle, deux sœurs d’un certain âge se trouvent confrontées à la présence de squatters dans leur appartement. Comment se passera la cohabitation ?

Samedi 16 : Des hommes comme nous de Christian Chessa d’après Steinbeck. Par la Nouvelle Cigale. Une compagnie habituée du Théâtre de la Mer pour une pièce adaptée du roman Des souris et des hommes.

Dimanche 17 : Le bourgeois gentilhomme de Molière par l’atelier théâtre de Saint Joseph. M. Turiel anime avec beaucoup de ferveur cet atelier qui présente régulièrement ses créations au Théâtre de la mer.

Lundi 18 : Créon-Antigone de Sophocle par le Soliloque Théâtre. Anciens élèves des conser vatoires de Nîmes et de Montpellier, les membres de la Compagnie ont choisi cette année la tragédie grecque et l’histoire éternelle des mythes dans une traduction moderne.

Mardi 19 : Peau d’âmes d’Aurélie Bertrand (elle fait également partie de la troupe) par le Collectif

des Branques. Un conte pour adulte inspiré par le récit de Charles Perrault, réécrit par Grimm… Une comédie grinçante et décalée.

Mercredi 20 : La très mirifique épopée de Rabelais de François Bourgeat., par le groupe C’est pas moi c’est toi. Mickaël Clément a lancé ses élèves du Conser vatoire de Sète et ses amis dans cette aventure jouée et chantée dans l’univers de Rabelais.

Vendredi 22 : L’Oiseau vert de Carlo Gozzi par la Compagnie Sirocco. Rejetant la nouvelle forme théâtrale plus réaliste, générée par Goldoni. Gozzi défend la Commedia dell’arte. Masques, transformations seront donc au programme.

Samedi 23 : Banc public par le C.H.A.T. Derrière ce sigle se cache une partie du groupe de Cette

Histoire. Ils ont souhaité travailler avec Serge Barbagallo autour d’auteur de comédies en un acte: Foissy, Ribes, Grunberg, Metayer, Obaldia, Berdot, Blanchard.

Du 13 au 23 juin au Théâtre de la Mer. Tél. 04 67 74 70 55 / 04 67 74 71 71.

l’art-vues • page onze • juin - juillet 07 >>>
Tél. 04 67 74 70 55 / 04 67 74 71 71.
"Quand je pense à Fernande" du 23 au 27 juillet à Sète
© M a r c u c M a m
S olomon Burke Brigitte Fontaine «Des hommes comme nous» de C. Chessa Tél. 04 67 74 71 71 www.jazzasete.com

Le Tohu-Bohu du Festival de Radio France

du 11 au 28 juillet Montpellier et environs

Jazz à Junas du 18 au 21 juillet

Chaque année, le Festival de Radio France et Montpellier LanguedocRoussillon, déroule une programmation musicale inédite autour de grands moments classiques mais aussi du jazz, des musiques du monde et de la musique électro (Tohu-Bohu). Ainsi l’a voulu son directeur artistique, René Koering, soucieux depuis toujours de permettre au public de découvrir de nouveaux registres, ou univers musicaux.

Entretien avec Pascal Maurin conseiller artistique pour Tohu-Bohu

Quelle est la ligne artistique de la programmation Tohu-Bohu ?

Cette année la programmation sera aux couleurs de l’électro rock, au sens large. Elle sera enregistrée dans sa totalité par le Mouv’, qui est la radio à l’esprit rock de Radio France. Tohu-Bohu fait partie intégrante de la programmation du festival, au même titre que le jazz et les musiques du monde. Cette édition permettra de découvrir quelques-uns des artistes les plus intéressants de cet univers, à commencer par la carte blanche qui sera donnée à la célèbre Miss Kitting au Pont du Gard, sans oublier Mani, Joakim, Erol Alkan, Dj Hell ou Morpheus.

Comment Tohu-Bohu a-t-il évolué ?

A l’origine, c’est une idée de René Koering, le directeur artistique du festival de Radio France, suite à une première expérience réussie en 2001. Depuis 7 ans, Tohu-Bohu a déjà beaucoup évolué. Au début, nous avions uniquement Dionysos, une programmation sur une semaine, entre 19 et 21 heures. Depuis trois ans, nous sommes sur le site du Pont du Gard. Et cette année, la nouveauté, c’est le lancement à la plage du Souleil. Notre fréquentation a aussi énormément évolué. Nous sommes passés de 5000 personnes en 2001, à 30.000 en 2006. Entre 2005 et 2006, nous avons doublé la fréquentation. C’est dû en partie à l’effet Pont du Gard, mais aussi à une affluence toujours croissante pour Dionysos. Aujourd’hui, Tohu-Bohu est une des principales manifestations électro en France et peut rivaliser avec des festivals qui sont exclusivement consacrés à l’électro.

Comment s’inscrit Tohu-Bohu sur le territoire ?

Aujourd’hui la programmation électro du festival de Radio France est très attendue du public montpelliérain et de ses environs. L’événement du Pont du Gard a élargi le public, vers un public extra régional, voire international. Cette année nous attendons

des Parisiens, des Toulousains, des Grenoblois, mais aussi des Allemands, des Belges.

Selon vous, quel rôle joue-t-elle en région ?

Tohu-Bohu a eu un grand impact sur la démocratisation de l’accès aux musiques électro. Pour deux raisons : sa gratuité mais aussi sa légitimité. En faisant partie intégrante du festival de Radio France, elle conduit vers l’électro des gens qui n’auraient jamais assisté à une rave, ou ne se seraient jamais rendus dans un club. L’intégration au festival a permis que beaucoup de gens s’intéressent à l’électro. Montpellier compte dans le paysage électro français. Après Paris, c’est la deuxième ville où l’on écoute de l’électro. Il y a de nombreux clubs, plusieurs festivals. Depuis l’époque Boréalis, l’électro s’est imposé dans la ville.

Les temps forts du festival (classique) :

- Pour la première fois en France, le Deutsche Oper Berlin avec Germania de Franchetti et une version scénique de Carmina Burana.

- Le duc d’Albe de Donizetti, jamais donné en France.

- Mazolla dans sa version originelle.

- Don Giovanni dans une mise en scène de Scarpitta et donné avec les instruments d’époque du Concert Spirituel. Un hommage à la musique des films de Coppola qui sera présent.

- Le retour d’Aldo Ciccolini.

- Depardieu et Kissin.

- Kissin seul ainsi que Nelson Freire, Lugansky, Fazil Say et les soeurs Labèque.

- L’Orchestre National de France, celui de l’Opéra National de Lyon, le Philharmonique de Radio France et l’Orchestre de chambre de Bâle.

- Les jeunes solistes et grandes transcriptions.

- Musiques dans l’Agglo, qui sera accueilli dans les villes de l’agglomération de Montpellier.

- Musiques du Monde et les soirées jazz.

Tél. 04 67 02 02 01.

www.festivalradiofrancemontpellier.com

A Junas, le jazz fait se rencontrer le Languedoc et la Norvège et accueillera un groupe mythique : Magma. Une programmation originale et pertinente qui fait ses preuves. Jazz à Junas est devenu au fil du temps et en 14 éditions, un des festivals les plus importants du département du Gard et un des temps forts du Languedoc-Roussillon. Le public, de plus en plus fidèle, aime à y découvrir des artistes dans une ambiance très conviviale.

Entretien avec Sébastien Cabrié coordinateur administratif et artistique

Quelle est la ligne artistique de votre festival ?

La ligne artistique de notre festival se déploie sur trois principes forts : faire découvrir des artistes de la scène jazz européenne en choisissant un pays d'Europe chaque année, mettre en avant des artistes de notre région, et des artistes nationaux émergents dits de la "nouvelle scène française".

Cette année, en invitant des artistes venus de Norvège, nous avons choisi de donner une teinte plus jazz électronique à notre programmation avec des références dans le genre, Nils Petter Molvear ou encore Erik Truffaz.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

Parti d'un groupe d'amis Junassols et de camarades de classe, le festival a su, grâce au travail des bénévoles de tous âges, issus du village mais également des alentours, s'adapter et se développer.

Comment s'inscrit-il sur le territoire ?

Depuis sa création, il y a quatorze ans, le festival a toujours été un moment fort de rencontres et d'échanges sur le territoire de Junas et de la Communauté de Communes du Pays de Sommières.

Depuis le développement en 2001 de la saison "Vagabond'Jazz", nous avons élargi notre territoire d'actions vers d'autres communautés de communes comme celle de Rhony, Vistres, Vidourle, la Communauté d'Agglomération de Nîmes… Cette évolution et cette notoriété ont permis en 1998, la création d'un poste emploi jeune, suivi en 2001, d'un deuxième poste permanent. Deux emplois qui perdurent aujourd'hui, sans plus aucun dispositif d'aide.

Selon vous, quel rôle un festival doit-il jouer en région ?

Un festival en région, à mon sens, doit avoir ce rôle d'irrigation sur son territoire par une programmation et des activités pédagogiques à l'année. Il doit être une scène d'expression pour les artistes locaux et régionaux, ce que nous réalisons dans le festival et dans « Vagabond'Jazz », même si bien évidemment, nous n'avons pas les moyens de programmer tous les artistes résidents en région. Un festival doit aussi aider la création de synergie entre les autres diffuseurs de la région par la création de réseaux (exemple : le collectif Jazz en L'R, les fédérations départementales de musiques actuelles) et s'impliquer sur le plan national dans d'autres réseaux (exemple : AFIJMA, Association des Festivals Innovants en Jazz et Musiques Actuelles), tout cela dans le but de pouvoir programmer et monter le plus de projets possibles.

Le programme et les temps forts

« Chacune des quatre soirées sera un temps fort. Lors de la première soirée nous recevrons le Quartet d'Erik Truffaz. Le jeudi ce sera au tour du trio de Manu Codjia, François Moutin et Daniel Humair avec, en deuxième partie, le Quartet de Manu Katché invitant Trygve Seim. Le vendredi soir nous proposons une soirée avec deux groupes norvégiens dont le nouveau quintet très prometteur de Nils Petter Molvaer avec Eivind Aarset à la guitare, Bill Laswell à la basse, Aiyb Dieng aux percussions et Guy Licata à la batterie. Enfin, le samedi, après la découverte du trio de Ola Kvernberg (violoniste), nous terminerons cette 14ème édition avec le groupe mythique Magma!»

l’art-vues • page treize • juin - juillet 07 FESTIVALS
M iss Kittin & The Hacker
© L J u l a n d
D j Morpheus
Tél. 04 66 80 30 27www.jazzajunas.asso.fr >>>
Erik Truffaz C hristian Vander avec Magma

Festival

de

l’abbaye

FESTIVALS

de Sylvanès (Aveyron)du 9 juillet au 27 août

Le plus grand festival de musique de l’Aveyron est dédié aux musiques sacrées et porté par un esprit d’ouverture sur le monde et ses différentes cultures. 40 concerts, pour sa 29 e édition où le féminin et le sacré seront à l’honneur.

Entretien avec Michel Wolkowitsky, directeur artistique et fondateur

Quelle est la ligne artistique de votre festival ?

C’est le festival de la rencontre des cultures, des religions et des hommes, par une programmation singulière où s’élèvent à travers la musique, les chants, la poésie et la danse les Voix des grandes Traditions sacrées du monde. Il fait se rencontrer et dialoguer la riche diversité de ces traditions.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

En trente ans, il est passé d’une simple animation estivale, à sa création en 77, à un festival de musique sacrée chorale et vocale tout d’abord consacré au riche répertoire occidental. Dans les années 90, c’est l’ouverture vers les traditions chrétiennes des Pays de l’Est et de l’Orient. Rapidement il engagera, naturellement, un accueil

plus large des grandes traditions monothéistes de Bassin méditerranéen (Islam et Judaïsme). L’année 2001 marquera un véritable tournant avec une programmation audacieuse largement ouverte à toutes les traditions musicales religieuses, spirituelles et mystiques du monde mais aussi à la danse et au drame sacrés.

Comment s'inscrit-il sur le territoire ?

C’est aujourd’hui le plus grand festival de musique de l’Aveyron à compter parmi les dix premiers festivals de Midi Pyrénées qui joue un rôle fort l’attractivité et de rayonnement du territoire.

Selon vous, quel rôle un festival doit-il jouer en région ?

Pour nous ce fut d’abord la restauration et la mise en valeur d’un patrimoine cistercien majeur du Rouergue qui était à l’abandon, l’abbaye de Sylvanès. C’est un très bel exemple d’aménagement et de développement économique et social d’un territoire rural par la culture et le tourisme culturel.

Les temps forts

Tous les dimanches de l’été, mais plus particulièrement « La semaine de l’Asie » du 16 au 22 juillet et la création musicale du Festival sur « Ainsi soit-elle 8 » ou « le Féminin sacré dans les grandes traditions mystiques d’Orient et d’Occident ».

Tél. 05 65 98 20 20www.sylvanes.com

La Saison musicale de St-Gui lhem-le-Désert (Hérault) du 3 au 12 juillet

Inscrit dans un patrimoine exceptionnel, le festival de Saint-Guilhem-le-Désert a su trouver son identité et son public. Michel Wolkowitsky (Sylvanès) a pris cette année la direction artistique de la saison musicale.

Second entretien donc, avec Michel Wolkowitsky, nouveau directeur artistique

Pour la Saison musicale de Saint-Guilhem, quels ont été vos choix ?

C’est un festival qui renoue cette année avec l’histoire et le sens du patrimoine exceptionnel qui l’accueille, l’abbaye de Gellone à Saint-Guilhem-leDésert. Une nouvelle programmation qui mettra ce patrimoine en juste résonance par la musique pour laquelle il a été construit, celle du chant sacré et de la louange liturgique . « Splendeur du chant sacré du Moyen Age à nos jours » une nouvelle ère se lève pour ce haut lieu de l’art roman en Languedoc Roussillon qui, fortement ancré dans sa tradition millénaire, s’ouvre aussi sur la création musicale contemporaine sacrée en partenariat avec les

Les Cabardièses de Pennautier

Festivals de l’Abbaye de Sylvanès et de Conques en Aveyron.

C’est un festival qui a une longue histoire… Depuis plus de trente ans, ce festival a participé à la sauvegarde et à la valorisation de l’ancienne abbaye de Gellone, au cœur du plus beau village médiéval de la Région. Il nourrit, aujourd’hui, toutes les ambitions de devenir un festival majeur de musique sacrée .

Selon vous, quel rôle ce festival doit-il jouer sur le territoire ?

Un tel festival est un foyer de rayonnement culturel. Ouvert au plus grand nombre, il doit mettre en

(Aude) du 12 au 18 août

lien, un lieu, des artistes, un public.

Les temps forts

Des chants de pèlerinage et des liturgies de la péninsule ibérique, « Les chemins de St-Jacques » par l’ensemble vocal Ligeriana ouvriront le festival. Le groupe vocal de Toulouse interprétera « Chœurs sacrés baroques d’Europe ». Des polyphonies corses sacrées, Mille ans de chants sacrés, le livre vermeil de l’Abbaye de Montserrat, la place du féminin dans les chants sacrés, et les heures d’orgue constitueront les grands moments de ce beau festival très prometteur Tél. 04 67 47 67 48.

La 8 e édition des Cabardièses de Pennautier sera consacrée à Bach et aux contemporains russes. Le festival international de piano a lieu dans un joli village audois de 2500 habitants : Pennautier.

Entretien avec Mehdi Moussa, responsable du service culturel et du Théâtre Na Loba

Quelle est la ligne artistique du festival ?

Le festival a deux axes. Un axe artistique : c’est un festival de piano classique, qui change de thème chaque année avec une programmation classique, mais ouverte aux œuvres pianistiques contemporaines. Et un axe social : de démocratisation culturelle, avec notamment les concerts gratuits qui sont donnés les après-midi dans les domaines viticoles, ou au Musée du piano à Limoux… Le fait d’investir de beaux sites permet une ouverture sur le territoire et les populations.

Comment les Cabardièses ont-elles évolué depuis 8 ans ?

Le festival a commencé, pour la petite histoire, avec des concerts dans le gymnase, puis il s’est ouvert sur le territoire. Aujourd’hui, il touche un

public local mais aussi régional. L’accueil s’est aussi professionnalisé. La pierre angulaire de ce développement a été bien sûr le théâtre de Pennautier, que j’ai en charge depuis trois ans. Le théâtre est très beau, il a une très belle acoustique.

Quel est le rôle d’un festival en région ?

Pour moi, le rôle d’un festival est d’être ouvert, de faire découvrir un territoire. Il doit forcément avoir des liens avec le tourisme. La politique festivalière est puissante, peut-être trop dans notre région. Les festivals devraient plus être ancrés dans une permanence, reliés au territoire par un travail sur la durée, tout au long de l’année. Ce doit être un éclairage, un temps fort et non une manifestation sur laquelle on se repose essentiellement pour animer un territoire pendant une courte période.

Les temps forts

La directrice artistique, Françoise Choveaux a programmé une ouverture originale avec de jeunes talents. Le Biélorusse Kyril Keduk et le Japonais Akihiro Sakiya joueront en fin d’après-midi dans le merveilleux terroir viticole du Cabardès. Le Musée du Piano de Limoux accueillera un duo italien, les frères Pollice pour un récital à quatre mains, autour de Brahms, Liszt et de thèmes d’opéras de Bellini et Rossini. En fin de semaine, trois récitals avec des solistes internationaux jusqu’alors peu produits en France. Pour le premier concert, les Variations de Goldberg par Konstantin Lifschitz qui à 30 ans « possède une virtuosité extraordinaire ». La deuxième soirée fera place à Mozart, Debussy, Schumann, Liszt avec la pianiste canadienne Lucille Chung, lauréate de nombreuses compéti-

tions internationales comme le concours international Stravinski. Pour l’anecdote, elle donna son premier concert avec l’Orchestre symphonique de Montréal à 10 ans. La soirée de clôture du samedi 18 août accueillera le pianiste russe Andrei Diev. Au programme : la Russie avec Tchaïkovski, Rachmaninov, Prokoviev, Scriabine. Tél. 04 68 71 44 04. www.theatrenaloba.com

l’art-vues • page quatorze • juin - juillet 07 >>>

Le Printemps des Comédiens du

1° au 26 juin à Montpellier

L’été au Pont du Gard juin - juillet - août

Le Printemps des Comédiens est un festival unique et important, porté par un directeur artistique généreux et profond, intelligent et facétieux, créatif et fidèle à ses engagements.

Entretien avec Daniel Bedos, directeur artistique

Quel est la ligne artistique du Printemps ?

L’esprit du Printemps des Comédiens 2007 sera celui de l’ouverture internationale. Avec l’expérience, je me suis rendu compte que dans cette période historique que nous traversons, le public s’est découvert une curiosité pour tout ce qui n’est pas lui : pour l’étranger, l’altérité. Cette évolution va marquer profondément les années à venir. Et c’est ce que j’aime faire, car je crois profondément que tout ce qui est étranger apporte de la compréhension et de la fluidité dans l’acceptation du monde. Bien sûr, parmi nos spectateurs, beaucoup de gens ne sont plus à convaincre, mais d’année en année, le public se renouvelle, rajeunit. Le printemps, c’est un état du monde, un état esthétique du monde. Un événement consacré à l’étrangeté. Et qui pose des questions comme : mais que font cinq acrobates, complètement nus, sur un trapèze ? Que font-ils au fin fond de leur Australie natale ? Et que vient faire Rimbaud au milieu de tout cela ?

Quel est le rôle d’un festival en région ? Pour moi le rôle d’un festival en région est de ne pas ressembler aux autres. D’apporter un imaginaire, des propositions artistiques qu’on ne trouvent pas sur un catalogue. On dit que je suis boulimique. Je présente trois mises en scène : la maison de thé, le spectacle sur Bobby Lapointe et Côté bas avec les Africains. L’identité du Printemps passe aussi par là : le mélange. Le Printemps va mixer des Australiens avec des Maliens, des Colombiens avec Berthold Brecht. Des Belges joueront Pagnol. On ne rencontre pas souvent cette palette de propositions dans les festivals. Et c’est précisément son originalité. D’une certaine façon, le théâtre classique, traditionnel (un texte, un auteur, un metteur en scène, une production, une tournée), cela m’intéresse peu. J’aime les projets à la marge, l’expérimentation, découvrir et présenter des viviers d’artistes nouveaux, neufs. Mais il ne faut pas non plus oublier que quand on veut voyager loin, il faut savoir rester près. Parler aussi du pays dans lequel nous sommes comme le fera le spectacle de Vilacèque ou celui sur Boby.

Les temps forts

« Les arts sauts » nous quittent. Ils voleront pour la dernière fois en France au Printemps, mettant fin à l’aventure qui nous a tellement enchantés depuis leur création en 93. Si vous ne les avez jamais vus, n’hésitez pas. Nous serons tous en deuil de cette magie, de cette poésie, quand elle ne sera plus. Le spectacle 2007 s’appelle Ola kala (« tout va bien », en grec). Encore des équilibristes, déjantés mais époustouflants : les Australiens de la compagnie Acrobat. Beaucoup de découvertes et d’ailleurs artistiques cette année, avec encore l’opéra électronique de marionnettes les Plis vestibules. Un spectacle tragique inspiré de Jérôme Bosch.

Côté grands textes, l’Avare interprété par Michel Bouquet ; la trilogie de Pagnol par la Comp. Marius, un collectif d’acteurs flamands passionnés par l’auteur provençal. Maître Puntila et son valet Matti de Brecht par le Théâtro Malandro.

Daniel Bedos présente un spectacle consacré à Boby Lapointe, en compagnie notamment de Jean Rochefort et en partenariat avec le Printival de Pézenas. Il a conçu également «La Maison de thé», à partir des multiples rituels du thé chinois ainsi qu’un très beau spectacle déambulatoire sur le thème des esprits de la forêt dans le parc du domaine d’O avec ses amis africains : «Koteba » qui signifie le grand escargot en mamba. Les compagnies régionales ne sont pas oubliées avec des spectacles de qualité : la création de l’heure du loup : « Christ sans hache » ; celle du théâtre de la mauvaise tête : «L’amélioration ». «Vieillesse, vieillesse» par Grognons frères ; et une création à propos des événements de juin 1907 qui opposèrent les viticulteurs de notre région et leur leader Marcelin Albert à Georges Clemenceau et l’Etat français. « 1907, le tigre et l’apôtre » est signé par la compagnie in situ, sur un texte de Jacques Vilacèque. A noter encore, le Printemps des philosophes, avec Jean-Louis Cianni, qui vient d’écrire un ouvrage fort utile et profond : La philosophie comme remède au chômage, chez Albin Michel. Il accueillera Cynthia Fleury, Fernando Savater et François Jullien. Tél. 04 67 63 66 66. www.printempsdescomediens.com

Chaque année, sur l’un des plus beaux ponts du monde, une programmation inédite, inspirée du lieu et un fort succès public : c’est l’Eté au Pont du Gard.

Entretien avec Bernard Pouverel, directeur

Quelle est la ligne artistique de votre festival ? La programmation du Site du Pont du Gard n’est pas à proprement parler un festival mais un rendezvous annuel qui se veut à l’image du lieu : un des plus beaux ponts du monde inscrit au patrimoine mondial, un environnement méditerranéen de grande qualité, un lieu de vie ancré dans la mémoire des locaux et un haut-lieu du tourisme mondial. C’est dans cet esprit que « L’Eté au Pont du Gard » propose une programmation éclectique, de qualité, généreuse et inédite en faisant la part belle à la création et en jouant sur les effets de surprise. Evidemment cette programmation est un vecteur de promotion pour le Département du Gard et de la Région Languedoc-Roussillon.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

Depuis 2005, la fréquentation de l’Eté au Pont du Gard est toujours plus importante. La philosophie et la forme restent les mêmes. Nous avons comme principe majeur de chercher des formes originales qui s’inspirent du lieu, s’y adaptent, voire le transforment et non l’inverse. La majorité des événements sont gratuits ou très accessibles et ouverts à un large public.

Comment s'inscrit-il sur le territoire ?

Nous cherchons à la fois à accompagner et à moderniser les pratiques du site (baignade, fête…) mais aussi à créer de grands événements annuels capables de générer une image contemporaine du lieu et des retombées économiques importantes, notamment pour le territoire.

Selon vous, quel rôle un festival doit-il jouer en région ?

Il doit être l’expression d’une créativité artistique originale, moderne, généreuse … pour s’inscrire dans le temps et toucher un public important. C’est aussi un outil culturel de promotion et de développement d’une région.

Les temps forts

L’Eté au Pont du Gard, c’est une grande exposition temporaire et une programmation de spectacles vivants.

Cette année, l’exposition « A L’œuvre et à l’Ouvrage » présente le travail de trois architectes et un ingénieur contemporains de notoriété internationale : Shigeru Ban, Patrick Bouchain, Rudy Ricciotti et Michel Virlogeux. Quatre créateurs sur quatre lieux sur les deux rives du site (le Gardon, salles d’exposition) pour rendre hommage à l’ouvrage technique exceptionnel et l’œuvre esthétique forte qu’est le Pont du Gard.

Les festivités de l’été démarrent le 7 juin avec le spectacle de nuit du Groupe F et se poursuivent en musique autour d’un grand concert electro : une carte blanche à Miss Kittin le 19 juillet, cinq kiosques musicaux de fin de semaine avec en ouverture le 13 juillet la star cubaine Raùl Paz.

« Bals au Pont », un nouveau rendez-vous le 15 août, redonnera vie aux bals d’antan avec un bal élégant autour de Chris Gonzales et de ses invités et un bal de musique électronique.

Tél. 0 820 903 330.

www.pontdugard.fr

l’art-vues • page dix-sept • juin - juillet 07 >>>
FESTIVALS
« Koteba» spectacle déambulatoire par Daniel Bedos Chris Gonzales, DJ Hell (carte blanche à Miss Kittin) et l’expo «A l’œuvre et à l’Ouvrage»

VILLE DE BAGNOLS-SUR-CÈZE

2 2 1 1 j jj u u u i ii n n

• Fête de la Musique

2 2 9 9 j jj u u u i ii n n

• XIème festival de cor d’Avignon et des Pays de Vaucluse 21h15 (gratuit)

1 1 1 1 j jj u u i ii l ll l ll e e t tt

• Hommage à M. Ravel Orchestre Lyrique Avignon Alpes Côte d’Azur 21h15 (gratuit)

1 1 7 7 j jj u u u i ii l ll l ll e e e t tt

• Orchestre de Jeunes de la Communauté de Madrid

Rachmaninov, Marcello… 21h15 (gratuit)

2 2 5 5 j jj u u i ii l ll l ll e e t tt

Création 2007 - Théâtre

• Bodega Olmedo d’après « le chevalier d’Olmedo » de Lope de Vega - Cies Art Mixte & l’Energumene 21h00 (gratuit)

• Fethi Tabet et ses musiciens A la rencontre de toutes les Afriques - 21h15 (gratuit)

l ll e e s ss

• Les Mercredis de l'Orgue à 18h à l'Eglise St-Jean-Baptiste (gratuit)

3 3 a a o o û û t tt

Cinéma de plein air

• « Je vous trouve très beau »

d’Isabelle Mergault avec Michel Blanc, Medeea Marinescu, Wladimir Yordanoff Cour Saint-Maur – 21h30 (gratuit)

1 1 0 0 & & 1 1 1 1 a a o o û û t tt

« Programme en attente »

1 1 6 6 a a o o û û t tt

• Gospel avec Sister Nat’ - 21h00

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• Caroline Jazz Band - 21h00

Expositions au Centre d’Art Rhodanien Saint-Maur

10h-12h/15h-19h (fermé dimanches et jours fériés)

2 2 0 0-- 1 1 9 9 j jj u u i ii l ll l ll e e t tt « Méditerranée »

Peintures de Gérard Calvet

2 2 4 4 j jj u u i ii l ll l ll e e t tt-- 2 2 9 9 a a o o û û t tt

Peintures de Edmond Hannï

Renseignements : Mairie de Bagnols-sur-Cèze - Service Culturel : Tél. 04 66 50 50 54
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FESTIVALS

Montpellier danse 07 du 22 juin au 7 juillet

Montpellier danse rend hommage à Dominique Bagouet, auquel le festival doit beaucoup, puisqu’il en fut le premier directeur artistique en 1981 et y présenta sa pièce la plus longue, Toboggan . Il fonda le centre chorégraphique de Montpellier en 1980, première institution consacrée à la danse contemporaine à voir le jour. L’occasion aussi pour le festival de mener une réflexion sur les rapports entre la danse et le Sida.

Tragiquement disparu il y a 15 ans, Dominique Bagouet reste un chorégraphe majeur.

L’Art-vues a décidé de participer à l’hommage en proposant à ses lecteurs une inter view de Dominique Bagouet réalisée* en janvier 1988. Un chorégraphe à forte humanité.

Si vous vous penchez sur votre enfance, pouvezvous analyser ce qui vous a si tôt attiré vers la danse ?

Dominique Bagouet : C’était vraiment de l’ordre de la fascination. Presque sexuel. La relation avec mon corps se précisait tout d’un coup très fort. A l’origine rien de vraiment créatif ou d’artistique. Avec le recul, quand je revois le milieu de la danse classique, dans lequel je baignais quand j’étais petit, ça n’était pas culturellement très intéressant, très prégnant. Les petites filles, dans leurs cours de province. J’étais un des seuls garçons… C’était vraiment très dérisoire.

A mon avis au départ, chez un enfant, ce qui est attirant, c’est ce qui se passe avec le corps. C’est sensuel, c’est un besoin physique, au delà du challenge sportif (je n’en avais d’ailleurs ni les moyens physiques, ni le désir). D’abord, il y a un profond plaisir physique. Ensuite vient la démarche artistique et intellectuelle.

Comment s’est opéré le passage de la danse à la chorégraphie ?

D. B. : En 1976, j’ai eu une vocation de chorégraphe qui n’était pas du tout prévue. Plutôt pour tuer un temps que j’estimais perdu, à cette époquelà. Pour comprendre, il faut revenir en arrière. J’ai fait une espèce de mini carrière classique (…) Mon premier grand déclic, Carolyn Carlson. J’ai tout remis en question. Seulement voilà, j’avais une carrière classique derrière moi, une haute technique, j’étais complètement décalé par rapport aux conceptions artistiques de la danse contemporaine. Tout a éclaté : les notions de narcissisme, l’histoire qu’un danseur classique se tient toujours en arrière parce qu’il se regarde, parce qu’il est

confronté à un miroir, réel ou spirituel. Une histoire qui finalement extériorise très fort les choses, mais reste en surface. Très souvent aussi l’idée de performance, d’« esbrouffe ». Tout bâti sur une sorte de savoir-faire, mais jamais construit sur une véritable démarche physique et spirituelle. Ces années-là, j’ai été très bousculé. J’ai dû travailler comme un fou pour remettre en question mon corps alors très imprégné d’une culture, d’un savoir-faire, très différent des exigences de la danse contemporaine.

C’était douloureux, j’imagine…

D. B. : C’était douloureux psychologiquement mais aussi physiquement (…) Moi, je suis convaincu que la danse est un vrai langage, une écriture. Elle parle d’elle-même. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, parce que c’est très physique… par conséquent elle parle beaucoup aussi de l’esprit. (…). La danse est une philosophie que l’on ne peut remplacer avec des mots : il y a un moment où mes propos sur la danse vont s’arrêter, parce qu’il y a un moment où c’est la danse, et elle seule, qui dit les choses. ■

* interview réalisée par Pascale Ammar-Khodja.

Les temps forts autour de Dominique Bagouet :

- La Valse des Fleurs, une chorégraphie de Dominique Bagouet remontée par Sylvie Giron avec les élèves du Conservatoire National de région de Montpellier-Agglomération.

- Tout Bagouet en images avec notamment son complice et ami, le réalisateur Charles Picq.

- Solos pour Bagouet : une Danse blanche pour Eliane recréée par Sylvie Giron avec le Ballet de Lorraine et F. et Stein Réinterprétation repris par Christian Bourigault.

Deux pièces qui illustrent aussi tout l’intérêt du travail effectué par les carnets Bagouet.

- Le ballet du Grand Théâtre de Genève qui reprend Jours étranges créé en 1990 et So Schnell créé en 1992.

Les autres temps forts :

- Les anciens danseurs de Bagouet : Fabrice Ramalingon, présente un solo Comment se ment , et une pièce pour 21 danseurs Postural : étude Dominique Jégou donne sa création Làicilà à partir d’un texte de Butor pour Tapiès. Laurent Picaud, une autre création avec une ancienne danseuse de la compagnie Bagouet, Catherine Legrand : Atitré, deux sujets à interprétation

- Un travail qui évoque l’incroyable vitalité de la

transmission du Sida en Afrique : Robyn Orlyn, et une réflexion sur les rapports entre la danse et le Sida autour de Gérard Mayen.

- De nombreuses créations. Christine Jouve France-Algérie. Alain Buffard (Not) a love song, My lunch with Anna (Anna Halprin) et Dispositif 3.1, les inconsolés. Mathilde Monnier et Tempo 76 Like there’s no tomorrow le nouveau projet du groupe de chorégraphes autrichiens Philipp Gehmacher. David Wampach et Quatorze. Joao Fiadeiro Où va la lumière quand elle s’éteint ? Le théâtre danse de Raimund Hogue avec Meinwärts

- Preljocaj revient avec une nouvelle pièce Eldorado , une création en collaboration avec Stockausen, Annociation qui est aussi présentée à Vaison la Romaine. Sans oublier Empty moves (part II) créé en 2004 et Empty moves (Part III) en coproduction avec Montpellier danse.

- Christian Rizzo, B.c, Janvier 1954, Fontainebleau interprété par Julie Guibert.

- Les premières en France. Flamenco avec Israël Galvan et sa sœur Pastora Galvan. Le maître de ballet Alonzo King pour trois pièces.

- Le hip hop avec Vagabond Crew en entrée libre.

Tél. 0800 600 740. www.montpellierdanse.com

l’art-vues • page dix-neuf • juin - juillet 07
© M a r c G i n o t
Dominique Bagouet
© L P h i i p p e
«Une danse blanche pour Eliane», solo pour Dominique Bagouet, recréé par S. Giron « La Valse des Fleurs» par S. Giron
© T A m m e r p o h
Alonzo King’s Lines Ballet

FESTIVALS

Estivales de Perpignan du 5 au 30 juillet

Très orienté sur les arts et la culture du Sud, E stivales , qui cette année fête ses 20 ans, s’ouvrent plus à la danse et la musique pour cette édition et rajeunit son audience.

Entretien avec Marie-Pierre Baux, directrice générale et artistique

Quelle est la ligne artistique de votre festival ?

Estivales de Perpignan est un festival pluridisciplinaire très ancré au Sud. L’originalité créatrice, l’audace et la qualité sont déterminantes dans les choix artistiques, ainsi que l’ouverture sur les cultures du bassin méditerranéen, la transfrontaliarité, les échanges de cultures et de modes d’expressions. La plupart des spectacles ont lieu dans des lieux patrimoniaux en plein air. L’ambiance festive et l’accueil chaleureux du public participent aussi à l’identité du festival.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

Le festival consacré initialement au seul théâtre, s’est élargi dès que fut adoptée l’orientation Sud (en 1992). La musique, la danse, les tertulias et plus récemment le cinéma complètent les propositions et composent une offre culturelle dense. Cette édition particulière marque un nouveau développement vers encore plus de musique et de danse : l’enjeu du festival est d’être en phase avec son public, voire de l’étonner, le surprendre et dépasser ses attentes en étant toujours en avance sur l’air du temps… C’est ainsi que le festival a su évoluer en même temps qu’une audience de plus en plus jeune tournée en priorité vers la musique.

Comment s'inscrit-il sur le territoire ?

Unique en son genre dans la région, il mêle les talents reconnus et les jeunes découvertes, en particulier les Scènes ouvertes aux jeunes compagnies professionnelles qui se déroulent pendant tout le festival avec 2 créations par jour dans un lieu qui leur est dévolu : le Couvent des Minimes, cœur du festival, point de rencontre et de convivialité.

Estivales s’attache à intégrer à la programmation les acteurs culturels locaux qui, suivant les édi-

tions, ont obtenu des soutiens à la création. Le festival développe au fil des éditions des collaborations ponctuelles ou régulières avec des associations culturelles comme la Casa Musicale, l’Institut Jean-Vigo, le Conservatoire de Perpignan et des associations de quartier. Il privilégie l’accès de tous les jeunes avec des prix très bas quelque soit le spectacle (de 10 à 16 €) et des places offertes aux plus défavorisés.

Selon vous, quel rôle un festival doit-il jouer en région ?

Il doit, selon la période de l’année, s’adresser à des publics bien définis. En été, il est destiné à un public hétérogène, composé notamment de spectateurs occasionnels, non abonnés à des saisons théâtrales ou autres et qui vivent ces sorties estivales (se déroulant généralement en plein air),

Le festival de

Le programme et les temps forts : Ouverture avec de l’Opéra : le Barbier de Séville d’après la comédie Le Barbier de Séville ou La Précaution Inutile (1775) de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. La pièce fut créée le 20 février 1816 au Teatro Argentina à Rome. La direction musicale est assurée par Philippe Hui, la mise en scène est signée Julia Migenes. L’invitée d’honneur du festival se produira une autre fois dans la cité, avec « Alter Ego », « une traversée d’univers musicaux très différents » sélectionnés par la chanteuse, qui fut consacrée pour son interprétation de Carmen au cinéma.

Musique classique encore avec quatre jeunes et talentueux musiciens, issus du CNSM de Paris : le Quatuor Amedeo Modigliani. Une de ces jeunes formations françaises à découvrir car elle est parmi les plus reconnues et les plus douées (premier Prix du Young concert Artist Auditions, programmé au Carnegie Hall à New York, au Kennedy Center à Washington ..., mais aussi aux Folles Journées de Nantes, à l’Auditorium du Louvre, City of London Festival, Festival de Deauville, Florence…)

L’Orchestre National du Capitole de Toulouse et son jeune chef Tugan Sokhiev, donneront deux

Le programme et les temps forts

comme des moments exceptionnels… Ce public, moins « averti » n’en est pas moins exigeant et les spectacles proposés à ce moment de disponibilité doivent être de grande qualité afin de l’inciter à revoir des spectacles dans l’année. C’est un enjeu important et c’est le défi des festivals ! Stimuler la curiosité, donner le goût du spectacle vivant, sans céder à la facilité ni à la complaisance. Pour ma part, je m’efforce d’appliquer, depuis la création du festival, la consigne de Jean Vilar dont l’ambition principale était de « montrer la qualité au plus grand nombre ». Naturellement, comme toute manifestation culturelle, il doit être libre par rapport aux pouvoirs politiques locaux (ce qui est le cas d’Estivales) et son existence liée aux subventions ainsi que sa ligne artistique ne doivent pas dépendre de la volonté d’un homme de pouvoir ou d’une institution !

Carcassonne

Estivales de Perpignan célèbre cette année sa 20ème édition, « c’est en soi une date hautement emblématique : de fait, la jeunesse incarne l’esprit de cette édition, avec beaucoup de musique, des concerts exceptionnels et des exclusivités ». C’est le cas de AIR (après New York, Londres, Madrid, Barcelone…), du retour au plus haut niveau des Rita Mitsouko, Vertiges, du spectacle d’ouverture (le 5 juillet), de la création de Tony Gatlif (qui après ses nombreux succès au cinéma crée un spectacle vivant de musique et danse tziganes, gitanes et flamencos pour lequel il a réuni 50 jeunes artistes de l’Est et du Sud de l’Europe…). « Un grand moment très symbolique pour le festival qui a toujours privilégié la fraternité, le croisement des cultures….». Il y aura aussi Gotan Project, Yannick Noah, Joan Baez … Trois temps forts pour la danse avec l’hommage rendu à Antonio Gades par les jeunes danseurs de sa compagnie qui interprèteront ses deux chefs d’œuvre de la danse flamenca –Carmen et Noces de sang-, l’accueil de Merce Cunningham Dance Company qui est toujours un évènement et la venue en première européenne du Ballet Nacional de Cuba sous la direction de l’immense chorégraphe Alicia Alonso.* Un point d’orgue, la journée « 20/20 » qui se déroulera le 20 juillet avec de très nombreuses animations pour célébrer les 20 ans dans toute la ville. Tél. 0892 705 305. www.estivales.com

* Perpignan et Vaison la Romaine travaillent en collaboration intelligente pour parvenir à attirer des compagnies importantes lors de leurs tournées en France. Ces trois spectacles seront également visibles à Vaison la Romaine.

du 6 au 30 juillet

les amoureux de Marguerite Duras seront heureux de se confronter à la mise en scène sobre de Julien Téphany et au jeu juste d’Arlette Téphany. Un texte magnifique et poignant sur l’attente désespérée d’un mari déporté.

Béjart et les Ballets de Lausanne seront au rendez-vous pour la danse, tout comme les deux cents danseurs de Lord of the Dance, la célèbre troupe de danse celtique dirigée par Michael Flatley qui retrace l'histoire de l'une des plus anciennes légendes du folklore Irlandais : gigues, claquettes et ballets en perspective.

œuvres du répertoire symphonique russe : Les Tableaux d’une Exposition, de Moussorgski et La 4ème symphonie de Tchaïkovski.

Fidèle à sa tradition d’éclectisme, le festival programmera aussi du théâtre avec deux très beaux textes. Une pièce d’Oscar Wilde, qui a reçu cinq

nominations au Molière : « l’éventail de Lady Windermere » (Mise en scène : Sébastien Azzopardi). Cette première comédie de l’auteur du célèbre portrait de Dorian Gray dépeint les travers de l’aristocratie londonienne à l’époque victorienne avec humour et cruauté. Quant à « La douleur »,

Et puis la variété, bien sûr, avec Laurent Voulzy pour la sortie de son nouvel album « La Septième Vague », déjà triple disque de platine ; Pascale Obispo ; Lynda Lemay et sa guitare, Patrick Bruel. Quelques voix légendaires du rock, de la pop ou de la soul : Zucchero, Jo Cocker, Robert Plant (la voix mythique du non moins légendaire Led Zeppelin, avec son groupe « The Strange sensation » composé de Clive Deamer, batteur de Portishead, de John Baggott, bassiste de Massive Attack, de Skin, guitariste de Cast et de son inséparable complice Justin Adams !). Tél. 04 68 11 59 15.

www.festivaldecarcassonne.com

l’art-vues • page dix-sept • juin - juillet 07
© F P a o i n
L a Compañia Antonio Gades Béjart et les Ballets de Lausanne

Festival Vaison Danses (Vaucluse) du 11 au 27 juillet

Qualité et éclectisme caractérisent ce festival qui parvient à réunir dans le t rès beau théâtre antique de la ville un public local et international, constitué des touristes résidents ou de passage.

Eclectisme puisque l’édition 2007 accueillera le répertoire classique avec Gisèle, historique avec Gadès, contemporain avec Bianca Li, Preljocaj, une création avec Stockhausen et une autre création événement en avant première, Merce Cunningham. Et laissera aussi la place à un spectacle plus inclassable, The Aluminium show. Une première en France, signe que les artistes n’hésitent pas à investir sur ce festival désormais important.

Quelle est la ligne artistique du festival ?

C’est un festival consacré à la danse, à toutes les danses. J’ai surtout envie de montrer qu’au travers de toutes les cultures, la danse prend de multiples formes. Qu’il n’y a pas de barrières de la langue, qu’il n’y a pas de grosses difficultés de compréhension. La danse est en fait très morcelée. Le festival ambitionne de rassembler tout cela en un clin d’œil, une fois par an, à un niveau international. Car Vaison-danse est un festival international. Et cette situation est particulière car on est dans une petite ville de 6000 habitants, à l’écart des grands axes avec un théâtre de 4000 places. Je suis en fait pacsé avec mon lieu, c’est un grand lieu qui demande une puissance sur scène et dans la salle à la fois. Ma programmation fait le grand écart entre la danse classique narrative et la danse contemporaine abstraite. Je le revendique.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

Quand je suis arrivé il n’avait pas d’identité. Il était pluridisciplinaire. Nous l’avons fait évoluer pendant 3, 4 ans vers une programmation danse. Mais ce qui est significatif, c’est que dès que nous avons officialisé sa thématique consacrée exclusivement à la danse, nous avons augmenté notre audience de 50% en une seule édition.

Comment s’inscrit-il sur le territoire ?

Dans le Vaucluse, il existe trois grands lieux, patrimoniaux (pas festivaliers car il y en a bien sûr beaucoup plus) : la cour d’honneur d’Avignon qui est destinée au théâtre, le théâtre antique d’Orange pour le lyrique, et le théâtre antique de Vaison pour

la danse. C’est une sorte de trium vira qui fonctionne très naturellement.

Quel est pour vous le rôle d’un festival en région?

C’est difficile à dire. Chacun est différent et défend des couleurs différentes. Pour moi, un festival doit jouer la carte de l’élargissement du public et de l’étonnement.

Le programme

Le Ballet national de Cuba est une des plus grandes compagnies au monde et a su à la fois préserver son identité hispano-américaine, incarner la tradition classique la plus pure et la plus exigeante. Sa fondatrice, Alicia Alonso fut jadis ballerina absoluta, puis chorégraphe. Elle est aujourd’hui directrice artistique de la compagnie. « Gisèle » reste un des plus beaux fleurons du répertoire. Le livret est de Théophile Gautier, Vernoy de Saint-Georges et Jean Coralli (également le chorégraphe original avec Jules Perrot).

Répertoire encore revisité cette fois avec « Noces de sang », « Suite flamenca » et « Carmen » par la compagnie Antonio Gades.

On pourrait encore parler de répertoire avec Merce Cunningham, mais de répertoire contemporain, tant l’œuvre de ce chorégraphe compte dans l’historie de la danse d’aujourd’hui. Depuis 50 ans, cet ancien danseur de Martha Graham bouscule les limites de la danse, le concept même de la chorégraphie. Il a aujourd’hui 85 ans.

Le festival de Vaison présente deux pièces, une ancienne (« CRWDSPCR » de 1993) et une récente (« MinEvent » de 2007).

Deux autres chorégraphes contemporains seront au théâtre antique. Tout d’abord l’incomparable Bianca Li avec « Corazon Loco », une création 2006, construite autour d’une collaboration étroite avec la musique, sur le thème de l’amour. Quant au Ballet Preljocaj, il y présentera trois pièces dont une création en avant première : « Eldorado » sur une partition proposée par Stockhausen.

Tél. 04 90 28 74 74. www.vaison-festival.com

l’art-vues • page vingt et un • juin - juillet 07 >>>
Entretien avec Philippe Noël, directeur artistique
© T o n y D a u g h e r t y
Merce Cunningham Dance Company

FESTIVALS

61ème Festival d’Avignon

du 6 au 27 juillet

Entretien avec Vincent Baudriller co-directeur du Festival d’Avignon

Trois créations théâtrales dans la Cour d’Honneur pour cette 61ème édition du Festival d’Avignon : est-ce un retour aux sources après de précédentes éditions marquées par l’ouverture à d’autres formes artistiques ?

Le premier festival que nous avons dirigé en 2004 avec Hortense Archambault était un hommage appuyé au théâtre avec la présence de l’artiste associé Thomas Ostermeier. Nous avions annoncé la suite avec Jan Fabre l’année d’après et sa réflexion sur le corps et l’intime, puis Nadj avec un univers plus discret et poétique. Cette année, Frédéric Fisbach interroge davantage les écritures contemporaines et la poésie, comme en témoigne sa création sur les Feuillets d’Hypnos de René Char.

Diriger le Festival d’Avignon, c’est forcément partager des regards différents avec le public, s’interroger sur ce qu’est le théâtre aujourd’hui. La présence de l’artiste associé ne vise pas à rendre hommage à une vérité esthétique qui dominerait les autres, mais à lui donner plus de visibilité afin de provoquer la curiosité du plus grand nombre et de créer ainsi les conditions d’un dialogue avec le public.

Comment réussir en même temps à satisfaire le plus grand nombre, avec un « festival pour tous » comme vous le revendiquez, et lui concilier la dimension de laboratoire qui est aussi celle d’Avignon ?

Ce n’est pas du tout incompatible. Vilar s’adresse à tous quand il crée la semaine Dramatique en 1947, en programmant des grands classiques dans un théâtre de plein air. A Avignon, on invente un langage théâtral et on travaille en même temps sur la curiosité du spectateur en affirmant une ligne artistique forte. Les spectateurs qui viennent à Avignon sont en quête d’un partage d’expériences et c’est cette démarche qui fait de ce Festival un endroit unique.

La notion de débat, de l’altérité est importante ici, on ne peut pas être d’accord sur tout. C’est la même démarche, celle d’un théâtre de création, qui caractérise le Festival d’Avignon d’hier comme d’aujourd’hui.

Quels sont les grands axes de la programmation de cette année ?

Au coeur de ce prochain Festival, il y a l’écriture, sous les formes les plus diverses. Le théâtre est le lieu où l’on invente des écritures. Il y aura donc une diversité et une grande inventivité des écritures littéraires, poétiques, dramatiques. Les écritures contemporaines constituent la plus grande partie des créations présentées : plusieurs textes ont été écrits pour ce Festival, ceux de Valère Novarina, Rodrigo García, Christophe Fiat, Éléonore Weber et Gildas Milin.

Quelques textes plus anciens, qui interrogeaient leur époque, ceux de René Char, Klaus Mann, Céline, Steinbeck, Paul Claudel ou Jean Genet, seront réappropriés par des artistes pour parler d’aujourd’hui.

Notre intention est de montrer la vitalité et la

modernité des écritures et des formes dramaturgiques et esthétiques qui s’expriment dans le théâtre contemporain afin de raconter l’engagement des artistes dans leur temps.

C’est une façon aussi de désacraliser des oeuvres, parfois considérées comme intouchables, en même temps qu’une volonté d’offrir d’autres accès et ainsi de les faire perdurer. C’était le cas dès les origines du théâtre où l’on réécrivait sans cesse les tragédies ayant le même thème original.

La culture populaire sert aussi de matériau dans plusieurs spectacles présentés cet été.

C’est vrai pour le rock et la série B du cinéma américain avec Sentimental Bourreau, la télévision et ses stéréoptypes pour le collectif Superamas, les superhéros et Stephen King pour Christophe Fiat. De manière très différente, ces artistes se saisissent des représentations du quotidien pour les transformer. Dans un autre registre, Romeo Castellucci visite dans «Hey girl !» les symboles d’une mythologie féminine pour mieux les dépasser.

Vous venez d’être reconduits avec Hortense Archambault à la direction du Festival. Allezvous maintenir la présence de l’artiste associé dans les prochaines éditions ?

C’est notre intention, plus que jamais. Ce lien formel avec l’artiste associé nous permet de lui donner plus de visibilité et d’affirmer avec force une ligne artistique. On peut aussi prendre un temps de réflexion avec lui avant de commencer à concevoir une programmation, partager des réflexions sur nos choix.

À partir de là, des envies et des désirs communs donnent sa spécificité à chaque Festival. Le voyage au pays du Festival doit être différent chaque année. On n’y retrouve pas le même menu, la

même saveur, et c’est ce qui fait sa richesse. Nous choisissons des artistes aux démarches singulières qui nous permettent de regarder différemment le théâtre. Frédéric Fisbach a l’habitude de travailler au centre d’une communauté artistique afin de questionner l’écriture dramatique différemment dans chacun de ses spectacles. Depuis le mois de janvier, lui et son équipe travaillent avec une centaine d’amateurs, spectateurs de la région d’Avignon autour des Feuillets d’Hypnos qui participeront aux représentations sur le plateau de la Cour d’honneur.

Cette démarche part à la fois d’un besoin de créer dans un dialogue avec l’autre et du souci de faire entendre une œuvre au plus grand nombre de spectateurs possible, en particulier en ouvrant le

processus de création en amont des représentations. Ce théâtre pour tous est au centre des préoccupations du Festival qui s’est toujours proposé de présenter des œuvres importantes et exigeantes à un large public en cherchant à établir une relation privilégiée avec lui.

Pour l’édition de 2008, nous avons prévu deux artistes associés, oeuvrant dans des univers très différents mais qui possèdent des résonances communes.

Le Festival d’Avignon fête ses 60 ans d’existance. Avez-vous prévu des manifestations spéciales liées à cet événement ?

Il y a la présence d’Agnès Varda, figure emblématique du Festival, avec deux installations : la première : Un hommage aux Justes de France réalisée au Panthéon à Paris, qui sera présentée à Avignon, comme un écho à la Résistance ; la seconde, une exposition de photographies reprenant celle de 1991 « Je me souviens de Jean Vilar en Avignon». Le musicien Pierre Henry est de la fête lui aussi. Il a marqué le Festival avec la création « Messe pour un temps présent». Il donnera cet été un concert intitulé « Objectif Terre ». Jeanne Moreau, qui a participé à la première édition de 1947 sera là également, avec Samy Frey, pour une lecture de «Quartett» de Heiner Müller.

Enfin, les deux historiens Emmanuelle Loyer et Antoine de Baecque sortent une Histoire du Festival d’Avignon qui évoque la transmission, la continuité, l’inscription dans une longue et belle histoire.

Quels sont vos projets pour votre prochain mandat ?

Nous avons le projet de construire une salle de répétition permanente qui permettra de faire venir les équipes de création pour répéter à Avignon, mais également d’inscrire davantage le Festival dans la vie avignonnaise et d’avoir les moyens de faire d’Avignon un vrai lieu de création de niveau international. Nous souhaitons aussi promouvoir une ouverture internationale plus importante avec le soutien de l’Union européenne. ■

Festival OFF d'Avignon du 6 au 28 jui l let

Grande parade d'ouverture festive

Après quelques déboires, la direction du Off retrouve son unité avec l’association Avignon Festival & Compagnies, présidée par André Benedetto, qui rassemble, entre autres, les responsables des principales scènes avignonnaises dans son conseil d’administration. L’association compte aujourd’hui 792 membres (706 compagnies françaises et étrangères et 86 théâtres). Pour la 1ère fois, le OFF va marquer son ouverture en investissant les rues d'Avignon par une grande parade, le vendredi 6 juillet à 17 heures.

Quelques chiffres concernant l’édition 2007 : 866 spectacles (théâtre: 524, théâtre musical: 102, danse: 51, café-théâtre: 48, marionnettes-objet: 42, conte: 27, cirque, clown, mime: 27, concerts: 24, spectacles de rue: 10, poésie: 8, lectures: 3) 70 évènements (expositions, rencontres, lectures, plateaux ouverts, performances,...) 658 compagnies, dont 227 d’Ile-de-France, 115 de PACA, 49 de Rhône-Alpes, 31 de Languedoc-Roussillon, 28 de MidiPyrénées, 17 de la Région Centre, ... et 56 compagnies étrangères représentant 16 pays : Belgique, Italie, Suisse, Taïwan, Roumanie, Japon... 111 lieux 877 auteurs, dont 661 du XXe siècle et 109 spectacles en famille, 67 spectacles en plein air, 2.247 artistes-interprètes.

La Maison commune du Off : 04 90 85 13 08 / 04 90 85 13 26 www.avignonfestivaletcompagnies.com - info@avignonfestivaletcompagnies.com

l’art-vues • page vingt-deux • juin - juillet 07
« Le voyage au pays du Festival doit être différent chaque année »
© J e a nP e r r e C a m p o m a r
V incent Baudriller Le magnifique cadre du Palais des Papes

Programme du 61ème Festival d’Avignon

• Frédéric Fisbach

Feuillets d’Hypnos (15, 16, 17 juillet) de René Char

Les Paravents (6, 7, 9, 10, 11, 12, 13 juillet) de Jean Genetet autour de Frédéric Fisbach

• Valère Novarina

L’Acte inconnu 7, 8, 10, 11, 12 juillet) et autour de Valère Novarina

• Christine Dormoy/Valère Novarina

Ajour (8 au 22 juillet) de Valère Novarina

• Jean-François Sivadier

Le Roi Lear (21 au 27 juillet) de Shakespeare

• Ludovic Lagarde / Peter Verhelst

Richard III (18 au 26 juillet) de Peter Verhelst

librement adapté de Richard III de Shakespeare et autour de Ludovic Lagarde/Peter Verhelst

• Frank Castorf / Volksbühne

Norden (Nord) (6, 7 et 8 juillet)

d’après Nord de Louis-Ferdinand Céline et autour de Frank Castorf

• Guy Cassiers/Tom Lanoye

Mefisto for ever (17 au 24 juillet) de Tom Lanoye librement adapté de Mephisto de Klaus Mann et autour de Guy Cassiers/Tom Lanoye

• Théâtre du Soleil / Ariane Mnouchkine

Les Éphémères (14 au 25 juillet)

Intégrales : Recueils 1 & 2

• Sasha Waltz Insideout ( 13 au 18 juillet)

• Raimund Hoghe 36, Avenue Georges Mandel (17 au 25 juillet)

• Jean-Pierre Vincent

Le Silence des communistes (8 au 16 juillet)

d’après Vittorio Foa, Miriam Mafai, Alfredo Reichlin

• Faustin Linyekula / Studios Kabako

Dinozord : The Dialogue Series III ( 8 au 15 juillet)

Le Festival des mensonges ( 20 au 23 juillet)

• Fumiyo Ikeda / alain platel / benjamin verdonck Nine finger ( 24 au 27 juillet)

• Rodrigo García

Cruda. Vuelta y vuelta. Al punto. Chamuscada (6 au 13 juillet) (Bleue. Saignante. À point. Carbonisée.)

Approche de l’idée de méfiance (22 au 25 juillet)

• Pierre Henri

Objectif Terre (11 juillet)

• Mathieu Bauer / Sentimental Bourreau

Tendre jeudi (7 au 14 juillet)

d’après Tendre jeudi de John Steinbeck et autour de Mathieu Bauer/Sentimental Bourreau

• Superamas

Big 3rd episode(18 au 21 juillet)

High Art (13 au 21 juillet)

Julie Brochen / Theéâtre de l’Aquarium L’Échange (8 au 18 juillet) de Paul Claudel

• Krzysztof Warlikowski

Angels in America I&II (16 au 22 juillet) de Tony Kushner

• Christophe Fiat

La jeune fille à la bombe (8 au 14 juillet) et autour de Christophe Fiat

• Éléonore Weber

Rendre une vie vivable n’a rien d’une question vaine (8 au 14 juillet)

• Socìetas Raffaello Sanzio/ Romeo Castellucci

Hey girl ! (10 au 18 juillet)

• Dieudonné Niangouna / Les Bruits de la rue Attitude clando (9 au 17 juillet) et autour de Dieudonné Ninagouna cycle de lectures : jeunes auteurs en Afrique (informations à compléter)

• Galin Stoev / Ivan Viripaev

Genèse N°2 (18 au 24 juillet) d’Antonina Velikanova et Ivan Viripaev et autour de Galin Stoev/Ivan Viripaev

• Gildas Milin

Machine sans cible (10 au 22 juillet) et autour de Gildas Milin

• Robert Cantarella

Hippolyte (21 au 26 juillet) de Robert Garnier et autour de Robert Cantarella

• Alexis Forestier

Claire ( 7 au 27 juillet) de René Char

• Agnès Varda

Hommages aux Justes de France ( 7 – 27 juillet) je me souviens de Jean Vilar en Avignon (7-27 juillet)

Renseignements : 04 90 14 14 60

Location à partir du 11 juin: 04 90 14 14 14

www.festival-avignon.com

l’art-vues • page vingt-trois • juin - juillet 07 >>>

FESTIVALS

Villeneuve en Scène du 6 au 22 juillet à Villeneuve-lez-Avignon

Villeneuve les Avignon est devenue, grâce à son festival Villeneuve en Scène, la capitale mondiale du théâtre nomade. Un festival qui s’inscrit pleinement dans la dynamique territoriale d’Avignon.

Entretien avec Martha Bardou, responsable du service culture et patrimoine

Quelle est la ligne artistique de votre festival ? Depuis 2004 et la première édition consacrée aux théâtres itinérants, les compagnies itinérantes du monde entier ont fait de Villeneuve-lez-Avignon, le temps du festival, la capitale mondiale du théâtre nomade. Le fait de rassembler des compagnies de théâtre itinérant à Villeneuve a permis, par une cohérence de programmation et une volonté entièrement tournée en direction des publics et des artistes, une meilleure lisibilité de la particularité du festival situé sur cette rive du Rhône. L’image de Villeneuve comme alternative culturelle, en s’affirmant comme un festival autonome sans renier la synergie avignonnaise, s’en trouve renforcée. Il est désormais inscrit dans l’imaginaire collectif que Villeneuve en Scène est l’endroit où trouver des spectacles populaires de qualité, loin de la cohue festivalière. Un espace où il fait bon flâner à la

découverte de la cité entre deux spectacles sous chapiteau.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

Cette quatrième édition s’inscrit dans les pas des précédentes et maintient cette ouverture sur le monde proposée dès l’origine du projet théâtres en itinérance. Une balade estivale allant de l’Inde au Niger avec escale en Suisse, Corse et aux quatre coins de France.

Comment s'inscrit-il sur le territoire ?

Villeneuve est devenu un élément incontournable du festival d’Avignon. Plus qu’un festival dans le festival, le troisième festival. C’est en s’appuyant sur un lien fort avec les compagnies, l’affirmation d’un soutien à une pratique spécifique : le théâtre itinérant, l’ouverture sur l’international, la force

d’un réseau et une programmation populaire et de qualité que cet ancrage a pu être possible.

Les temps forts :

« J’ai voulu cette édition 2007 fidèle aux principes qui ont fait la force de Villeneuve en Scène et vous propose, cette année encore, avec une programmation résolument tournée vers les auteurs contemporains, ce qui, je pense, se fait de mieux de par le monde en terme d’itinérance. » Les 15 groupes et compagnies, les spectacles : Irina Brook et la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, En attendant le songe, Compagnie Théâtre Alibi, Prométéo, L’Agit Cie Théâtrale Itinérante & les Tréteaux du Niger, Le Cabaret Rose et Noir, Abhinaya Théâtre, Sidhartha, T-âtre, La Nuit au Cirque, Conduite Intérieure, Gengis parmi les Pygmées, L’Art Mobile, Les gens qui sont là, tout

près de moi, Alter-nez et Hervé Haggaï, Un riche, trois pauvres, Octan, Le faiseur de théâtre , Le cirque des gomasio, La Calma, On est peu de choses (quand on y pense...), La Fifi ne Compagnie, Fézé les lutins, Les Pile ou Versa, Les voyages de Gulliver, L’incroyable fanfare, Les Nouveaux Nez, Le jazz fait son cirque et vice versa. Tél. 04 90 27 49 28.

Festival Nava du 26 juillet au 5 août, Vallée de l’Aude : Limoux, St-Hilaire, Serres

Entretien Gilbert Desveaux , directeur artistique

mière fois une œuvre en public. Les pièces sont répétées une semaine sur place puis représentées sous forme de lecture-spectacle. Chaque représentation est toujours suivie d’une rencontre entre les artistes et le public. Ce moment de convivialité, dû aux vignerons du cru de Limoux, est indispensable pour recueillir les premières réactions du public qui peuvent inciter les artistes à faire des modifications avant une production nationale.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

aussi un autre moyen de faire connaître les auteurs inscrits au répertoire de Nava.

Comment s'inscrit-il sur le territoire ?

Le puissant festival de Carcassonne se consacrant désormais aux variétés, l’été, dans la région de Limoux, le théâtre c’est Nava.

Selon vous, quel rôle un festival doit-il jouer en région ?

vement culturel d’une région par un événement touristique estival de haute tenue.

Les temps forts

Quelle est la ligne artistique de votre festival ?

Présenter des textes inédits, en France, d’écrivains confirmés ou débutants. Nava est un festival laboratoire qui permet aux auteurs dramatiques, metteurs en scène ou acteurs, d’entendre pour la pre-

Le festival est toujours resté fidèle à sa ligne artistique. Mais il a su se développer en multipliant les lieux, les représentations, les rencontres comme le débat animé par Philippe Harrouard depuis l’année dernière… En 2007, ce sera la huitième édition du festival NAVA. Pour nous ouvrir au public étudiant, nous innovons en animant pour la première fois un stage de formation au métier d’acteur. Il est destiné aux apprentis comédiens de la région. Ce sera

Festa d’Oc du 10 au 15 juillet à Béziers

Entretien avec Elie Aboud, adjoint à la culture de la ville

Quelle est la ligne artistique du festival ?

C’est un festival autour de la culture occitane mais tourné vers le monde. Il y a deux volets : des spectacles et des animations populaires qui permettent aux Biterrois de vivre au rythme du festival : des spectacles de rue, du folklore, des causeries, un marché occitan, une scénographie aux couleurs de l’Occitanie… Et puis il y a les temps forts, qui sont les concerts payants. Béziers invite alors le monde et des artistes de très haut niveau. Il ne s’agit pas de variétés, mais de concerts ayant toujours une fibre identitaire, en harmonie donc avec l’Occitanie.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

Il a évolué géographiquement, avec un seul lieu au

départ : l’Eglise de la Madeleine où se trouvent toujours les films à ciel ouvert et quelques interventions sur les allées. Son périmètre s’est agrandi. Les programmations des associations occitanes se retrouvent place St-Aphrodite, la cathédrale et le cloître accueillent aussi des artistes, ainsi que la place Jean Jaurès. Il a aussi évolué au niveau des partenariats puisqu’aujourd’hui toutes les associations occitanes de Béziers y participent.

Comment s’inscrit-il sur le territoire ?

Il a lieu l’été au milieu de deux autres temps forts: Ze festival, un nouveau-né en partenariat avec le groupe Energy et la féria qui a lieu du 11 au 16 août.

Associer à une belle région méconnue (la vallée de l’Aude) la création de textes (premières pièces de nouveaux auteurs, inédits de dramaturges confirmés) afin de découvrir les uns et de mieux faire connaître l’autre. Le but était d’inventer un festival qui n’existait pas dans le Midi de la France et qui manquait cruellement (révéler les auteurs de demain en leur donnant une tribune, un laboratoire, une rampe de lancement, une audience nationale et internationale), tout en assurant le désencla-

« La nouvelle pièce de Rémi De Vos, jeune auteur que nous avions déjà accueilli en 2004. Ensuite, l’équipe du Cabaret des hommes perdus, qui vient juste de triompher aux Molières, présente Vampires, une pièce très originale de Christian Siméon, mise en espace par Jean-Luc Revol avec Marianne Basler. La semaine suivante, Mélanie Doutey devrait créer une pièce libanaise de Mohamed Kacimi. Enfin, après ces trois auteurs francophones, nous présentons deux pièces écrites en anglais et adaptées par Jean-Marie Besset. Thomas Chagrin, un monologue poétique et burlesque de Will Eno, jeune auteur américain. Cité Radieuse, une pièce sur la solitude urbaine, de Conor McPherson, jeune auteur irlandais. » Tél. 04 68 31 85 08.

Quel est selon vous le rôle d’un festival en région ?

Il doit marquer l’identité d’une ville et les moyens qu’elle met en œuvre pour sa notoriété. Il a bien sûr une dimension culturelle d’échange, de plaisir et de découverte. Et il participe aussi au développement économique de la ville.

Les temps forts : Gotan Project sera le spectacle gratuit d’ouverture où sont attendus 10000 spectateurs pour vivre en direct au rythme du tango électro. Béziers accueille des femmes cette année, et pas n’importe lesquelles : Cesaria Evora, Cristina Branco et son fado bouleversant, Yasmin Levy, une voix de la culture judéo espagnole. Tél. 04 67 36 82 30.

l’art-vues • page vingt-quatre • juin - juillet 07
Irina Brook Cesaria Evora

Les Troubadours chantent l’art roman

du 23 mars au 19 octobre

Initié par Trob’Art Productions et la Région Languedoc-Roussillon, ce jeune festival a pour but la mise en valeur du patrimoine art roman régional et des troubadours. Sa programmation porte sur 30 dates et propose dix-neuf form ations musicales qui sillonnent la région depuis mars et jusqu’en octobre.

Entretien avec Gérard Zuchetto, directeur artistique

Quelle est la ligne artistique de votre festival ?

Outre le fait symbolique de lier, Troubadours et Art roman, la création d’un festival consacré à la poésie chantée des troubadours du Monde est l’occasion d’attirer l’attention sur la culture occitane à la lumière d’une invention artistique universelle, l’art de trobar, toujours renouvelée.

Un art d'inventer des chansons sur tous les sujets et qui reste aujourd'hui encore un aiguillon venant bousculer les idées reçues. Un art de chanter son engagement artistique dont on retrouve les échos lyriques dans la plupart des cultures musicales européennes, africaines, indiennes, arabes, asiatiques… Un art d'être troubadour, au vrai sens du terme, qui s'inscrit dans une esthétique largement partagée dans le monde entier.

Comment a-t-il évolué dans le temps ?

Après le succès de la première édition en 2006, le budget 2007 ayant été augmenté par la Région LR, ce deuxième festival s’est enrichi d’une programmation ayant davantage d’artistes et ouvrant également aux expressions artistiques contemporaines. Il en est de même pour le nombre de lieux, plus important, ainsi que les évènements proposés : exposition itinérante sur le trobar en Europe au Moyen Age, conférences, visites commentées et concerts pédagogiques.

Comment s'inscrit-il sur le territoire ?

Toujours en partenariat avec les organisateurs locaux qui sont autant des relais que des conseillers. C’est ainsi que ce festival qui est typiquement et naturellement occitan correspond à une demande culturelle qui dépasse largement celle des seuls habitants de la région. C’est une façon de comprendre la culture occitane à travers son ancrage dans le territoire et dans le Monde, car les troubadours sont depuis toujours universels.

Selon vous, quel rôle un festival doit-il jouer en région ?

Un rôle d’agitateur culturel, notamment en milieu rural, en même temps qu’apporter à tous, savoir et connaissance, de la culture patrimoniale pour ce qui nous concerne, avec, bien entendu, son ouverture aux cultures du Monde entier.

Les temps forts

« Dans le cadre général des 30 manifestations programmées dans les cinq départements de la région, l’accent est mis sur un lieu par département avec une programmation de toute une journée voire deux. Cette année sera l’occasion de découvrir ou de redécouvrir à la fois des sites magnifiques de l’art roman en Languedoc-Roussillon et des artistes de grand talent porteurs de la parole libre des troubadours parmi lesquels Sapho, Bevinda, Paco Ibanez, André Minvielle, Fawzi Al Aiedy, Ravi Prasad, Junko Ueda, Erransa, Equidad Barès, Joia, Witiza, Troubadours Art Ensemble, Alegransa, Ghaetta, Flor Enversa, Saurimonda…

A la programmation artistique s’ajoutent des visites commentées des sites, des conférences sur les troubadours, une exposition itinérante et des concerts pédagogiques. Chaque concert donne lieu à la présentation de deux formations musicales, l’une pour les troubadours occitans ou de la Méditerranée et l’autre pour la poésie chantée ailleurs dans le monde.

Cabestany (66) célèbrera Maître de Cabestany, inventeur original d’un style qui a rayonné bien audelà du Languedoc-Roussillon avec les artistes Fawzi Al Aiedy (Irak), André Minvielle (Gascogne), Erransa (chants séfarades), Witiza (polyphonies grégoriennes), le poète occitan Franc Bardou et également une exposition consacrée aux troubadours. St-Guilhem-le-Désert (34) accueillera des troubadours provençaux et Bevinda (un portugais qui chante Pessoa). A Lagrasse (11), en relation avec le Banquet du Livre , des artistes iraquiens, gascons, séfarades. Sapho y chantera Léo Ferré. A Uzès (30) et Florac (48) , ce seront Troubadours Art Ensemble, Erransa et l’Ensemble Saurimonda. Concert pédagogique, conférence et exposition. Sans oublier la programmation faite au Prieuré de St-Michel de Grandmont tous les dimanches d’août à 18h. Le 15 août : priorité à la rencontre des expériences musicales croisées (par exemple, troubadours et danse contemporaine, troubadours et Cristal Baschet, musique contemporaine et tradition japonaise).

Trob’Art Productions : tél 08 72 95 90 46 www.troubadours-ensemble.com (rubrique agenda)

l’art-vues • page vingt-cinq • juin - juillet 07 >>>
Sapho

Pézenas en Languedoc 41edelsMirondela Arts

Théâtre Musique Artisanat Expositions

> Musique - Samedi 7 juillet <

Eglise Ste-Ursule (rue H. Reboul) - 21 h 30

TRIO SAINT-SAËNS

> Musique - Lundi 16 juillet <

Théâtre de Verdure - 21 h 30

100 VIOLONS TZIGANES DE BUDAPEST

> Théâtre - Samedi 21 juillet <

Théâtre de Verdure - 21 h 30

ARRÊTE DE PLEURER PÉNÉLOPE 2

> Danse - Jeudi 26 juillet <

Théâtre de Verdure - 21 h 30

CARMEN

Compagnie Antonio Gadès

> Folklore - Samedi 28 juillet <

Théâtre de Verdure - 21 h 30

HEIVA I TAHITI

> Théâtre - Lundi 30 juillet <

Théâtre de Verdure - 21 h 30

L’AVARE

> Variété - Jeudi 2 août <

Théâtre de Verdure - 21 h 30

DALIDA SUBLISSIME

> Mirondel’Jazz - Samedi 4 août < Théâtre de Verdure - 21 h 30

MICHEL LEEB SHOW

accompagné du Big Band Brass

> Musique - Dimanche 5 août < Collégiale St Jean - 21 h 00

LES CORDES D’ARGENT DE ST PETERSBOURG

> Théâtre - Mardi 7 août < Théâtre de Verdure - 21 h 30

MONSIEUR AMÉDÉE

> Cabaret - Cirque < Samedi 11, dimanche 12, lundi 13, mardi 14 et mercredi 15 août

Théâtre de Verdure - 21 h 30

CIRCO PARADISIO

Cabaret – Cirque Brésilien

> Humour - Création < Nouveau spectacle

Vendredi 17 août

Théâtre de Verdure - 21 h 30

HOMMAGE A LUCETTE de et par DANIEL VILLANOVA

Expositions à l’Hôtel des barons de Lacoste

Tous les jours de 10 h à 12 h et de 15 à 19 h sauf le dimanche

Du 11 au 28 juin : Catherine LE MOAL (peinture), Jean-Noël

LE JUNTER (peinture) et Odile ESTÈVE (art textile)

Du 1er au 29 juillet : Yves THOS (peinture), CALYS (peinture) et Sabine BADINIER (sculpture)

Du 1er au 29 août : Anna BARANEK DU CHÂTEAU (peinture)

Du 1er au 29 septembre : Rétrospective de Patrick DANION (peinture)

Michel Galabru 100 violons tziganesCarmen
Renseignements et réservations 04 67 98 36 40 wwww.mirondela.com
Michel LeebDaniel Villanova

La Belle Hélène d'Offenbach

Folies d’O au domaine d'O

,La Belle Hélène jouée en plein air une nuit d'été, dans un amphithéâtre de 1 500 places, avec une production artistique digne d'un opéra… C'est ce que propose le Département de l'Hérault, en lançant avec l'ADDM, la première édition de "Folies d'O, opérette et comédie musicale sous les étoiles", en partenariat avec EUTERP. Un songe… La Belle Hélène est considérée comme le chefd'œuvre d'Offenbach, maître incontesté de l'opérette. Cette comédie satirique est aussi une ode à l'amour, ponctuée de magnifiques moments de poésie… C'est d'ailleurs le parti pris poétique qu'a choisi le metteur en scène, Joël Lauwers : la pièce commence par le rêve d'un gardien de vestiges grecs, enfermés dans des caisses et en transit dans un port. Toute la pièce est vue au travers de son songe.

Une nuit d'été ! La Belle Hélène, en plein air au domaine d'O à Montpellier, c'est un autre rapport au spectacle : douceur des nuits d'été, odeurs de pinède, ciel étoilé… C'est aussi la découverte d'un équipement unique et étonnant : l'Amphithéâtre d'O construit par le Département de l'Hérault en 2003, seul théâtre de plein air avec fosse d'orchestre. Quel intérêt ? Un confort pour les musiciens et une qualité acoustique appréciée des spectateurs. Ce théâtre de verdure surprend et séduit par sa modernité architecturale. Le décorateur, Louis Désiré, a décidé de tirer parti de l'aspect "brut et contemporain" : il a conçu les décors comme autant d'installations… Tour à tour poétiques (magnifique chambre d'Hélène dans l'Acte II) ou plus drôles (une île évoquant Mykonos avec mer, parasol, et galère dans l'acte III). Une production artistique exceptionnelle. Une centaine d'artistes mobilisés dont 40 musiciens de l'Orchestre national de Montpellier, 32 chanteurs de Chœur de l'Opéra national de Montpellier, 10 danseurs… Un décorateur -Louis Désiré- et un metteur en scène -Joël Lauwersreconnus pour les opéras qu'ils ont montés dans le monde entier, dont une quinzaine ensemble. Ils se sont récemment essayés avec succès à la comédie musicale avec "Les mille et une vies d'Ali Baba". La direction musicale est assurée par Jérôme Pillement qui a dirigé notamment l’Orchestre de la Rai de Naples, le London Symphonic Orchestra, l'Or chestre National des Pays de la Loire, l'Orchestre de Chambre de Prague, l'Orchestre National de Montpellier, Les Solistes de Moscou, l'Orchestre de l'Opéra de Marseille, l'Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine. Il poursuit une carrière internationale dans le lyrique et l'orchestre symphonique. Une politique tarifaire accessible. Des billets à partir de 5 € dans un amphithéâtre où toutes les places offrent une bonne visibilité sur la scène ! L'opérette est un art populaire, tous les publics doivent pouvoir y accéder.

Pourquoi La Belle Hélène?

Parce qu’elle est l’œuvre du maître incontesté de l’opérette, Jacques Offenbach. Le choix de ses sujets, sa musique légère et pétillante riche en mélodies et en rythme, lui valent ce titre. De plus, Offenbach sait utiliser la danse avec malice. D’autre part, l’intemporalité du livret (Grèce antique) permet de traiter des sujets sur la condition politique et humaine, toujours d’actualité.

La dernière représentation de La Belle Hélène à Montpellier remonte à 18 ans !

La Belle Hélène n’est pas un drame, c’est sûr ! C’est une histoire drôle, légère, piquante, ironique et surprenante, pleine de rebondissements, d’îles grecques, de pommes, d’amour, de mythologie, de volupté et de retsina, toutes choses que l’on ne consomme qu’en vacances. En bref : le portrait fidèle (entendons-nous !) de notre olympienne de vie qui, après tout, n’est pas un grand drame non plus! Hélène est belle, très belle ; la plus belle même, c’est Aphrodisiaque qui l’a dit. Autour d’elle, tout le monde s’agite, s’enamoure, se poudre et se pâme et ne soupire que pour elle. Hélène, elle, passe ses nuits à compter des moutons et à rêver de bergers.

Nous allons faire de même. Et le temps d’un instant de théâtre, magique et féerique, nous aussi, embarquons pour Cythère, et allons rêver... La Belle Hélène, en plein air au domaine d’O à Montpellier c’est un autre rapport au spectacle : douceur sensuelle de l’environnement : chaleur agréable des nuits d’été, odeurs de pinède, ciel étoilé…

Les 3, 4 et 5 juillet à 21h30 à l’Amphithéâtre du Domaine d’O à Montpellier. Tél. 04.67.457.230.

Mirondela dels Arts

,Depuis 1967, la Mirondela dels Arts anime l’été à Pézenas. Fondée sur la promotion touristique de la ville, elle a favorisé l’implantation d’échoppes où des artisans-créateurs, des artistes, dans le centre historique. Elle a ensuite développé toute une stratégie de mise en valeur grâce à la renommée culturelle de Pézenas qui remonte depuis l’arrivée d’un hôte qui se révèlera être la référence française en matière théâtrale en particulier, un certain Jean-Baptiste Poquelin, connu depuis sous le pseudonyme de Molière. Aujourd’hui, la Mirondela dels Arts, association loi 1901, est dirigée par une équipe de bénévoles soucieux de faire partager une culture «populaire» en permettant à tous de venir voir des spectacles variés : théâtre, musique, danse, folklore,... et de rencontrer des artistes de renommée nationale voire internationale.

- Samedi 7 juillet à 21h30 à l’Eglise Sainte-Ursule : Trio Saint-Saënz.

Boëldieu Opus 5, Saint-Saëns N°1 opus 18, Mendelssohn Opus 49”. Avec Nicole Afriat, Piano ; Gérard Torgomian, Violon ; René Benedetti, Violoncelle.

- Lundi 16 juillet à 21h30 au Théâtre de Verdure : 100 Violons Tziganes de Budapest.

- Samedi 21 juillet à 21h30 au Théâtre de Verdure: Arrête de Pleurer, Pénélope 2

Les trois héroïnes de « Arrête de Pleurer, Pénélope ! » ont vécu une chose assez déplaisante, elles ont pris cinq ans dans la vue depuis la dernière fois. Néanmoins elles tentent d’y survivre.

- Jeudi 26 juillet à 21h30 au Théâtre de Verdure : Carmen

L’histoire de Carmen est celle d’une obsession. Comme le dit Emilio Sanz Soto, Carmen et Don José se dévorent pour le plaisir de se dévorer. C’est l’impossibilité de s’écarter du destin. Les dés sont jetés comme dans les contes orientaux.

- Samedi 28 juillet à 10h00, Parade en centre ville puis à 21h30 au Théâtre de Verdure: Heiva i Tahiti.

Le folklore de Tahiti et de toutes les îles du Pacifique a le pouvoir de faire rêver...

- Lundi 30 juillet à 21h30 au Théâtre de Verdure : L’Avare de Molière. Une comédie hivernale sur l’amour et sur la vieillesse. Comme « Don Juan », « L’Avare » est une pièce à part. C’est une comédie, mais c’est aussi une pièce sur la vieillesse, l’approche de la mort et la solitude.

- Jeudi 2 août à 21h30 au Théâtre de Verdure : Dalida sublissime. Un spectacle d’une vérité étonnante... Un voyage à travers le temps...

- Dimanche 5 août à 21h00 à la Collégiale St-Jean: Les Cordes d’argent de St-Petersbourg sous la direction d’Alexandre Afanassiev.

- Samedi 4 août à 21h30 au Théâtre de Verdure: Michel Leeb Show accompagné par le Big Band Brass.

Michel Leeb est un fou de musique et de jazz ! Un spectacle à l’américaine, savoureux mélange de chansons d’amour et de swing, ponctuées d’humour…

- Mardi 7 août à 21h30 au Théâtre de Verdure: Monsieur Amédée.

« Monsieur Amédée » est une pièce tendre et très drôle, qui nous donne une fois encore l’occasion d’admirer l’immense talent comique de Michel Galabru.

- Du Samedi 11 au Mercredi 15 août à 21h30 auThéâtre de Verdure: Circo Pardisio. Cabaret cousu de velours rouge des cirques d’antan, Circo Paradisio est plein de l’exubérance, de la fantaisie et de la sensibilité d’une équipe franco-brésilienne revenue du brésil natal ou « de cœur » il y a seulement 4 ans pour se regrouper autour de Pierrot Bidon à Marseille.

- Vendredi 17 août à 21 h 30 au Théâtre de Verdure: Hommage à Lucette de et par Daniel Villanova.

Lucette ? C’est qui, Lucette ? Bien sûr, pour les fidèles des spectacles de Daniel Villanova, la question ne se pose pas. Mais pour le public néophyte, nous dirons que Lucette, personnage emblématique de Daniel Villanova, est une sacrée bonne femme d’un village du Midi qui porte sur le monde un drôle de regard à la fois tendre et cruel, toujours teinté d’une sorte d’ironie compatissante.

Du 7 juillet au 17 août, Mirondela dels Arts à Pézenas. Tél. 04.67.98.36.40.

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FESTIVALS
De gauche à droite : Louis Désiré-décorateur, Jérôme P illement-directeur musical, directeur artistique de Folies d'O, Joël Lauwers-metteur en scène et… La Belle Hélène, Kimy Mc Laren. Les 100 Violons Tziganes et Michel Galabru sont à l’affiche

Autres Rivages, 12ème Festival de Musique du Monde en pays d’Uzès

Sile choix artistique à nos débuts s’est essentiellement porté sur l’innovation, ces onze dernières années ont été consacrées, la maturité aidant, à un exercice de style autour de la défense du patrimoine immatériel de la planète. Il ne s’agit plus aujourd’hui seulement d’éblouir mais plutôt de revenir à la racine d’une mémoire originelle léguée par les peuples de la terre.

Mais aussi, face à une société dominante, marchande d’éphémère par trop uniforme, de répéter que la diversité des cultures reste une richesse précieuse mais fragile …

Il faut plusieurs centaines d’années, voir millénaires afin de donner naissance à une culture. Le temps est long pour la bâtir et seules quelques décennies suffisent parfois à l’éradiquer. La diversité est vitale et se décline à l’infini. Elle apparaît disparate mais elle n’en forme pas moins une cohérence plurielle aux équilibres et

interactions multiples. Les Musiques du Monde procèdent à une lecture de cet univers a priori chaotique.

Elles démontrent, bien que les éléments apparaissent distants et contraires, qu’ils appartiennent tous à un même corps en mouvement. Elles transmettent un héritage unique, intemporel,lié à la dimension du sacré et rappellent ainsi que l’Art continue de penser le Monde. Autres Rivages se reflète dans ces pensées.

Au programme:

- Mardi 17 Juillet à 22h Place du Château à Sanilhac : Ensemble Takrist’nakal and Friends. Projet Desert Rebel, musique et Chants Touaregs du Niger.

- Jeudi 19 Juillet à 22h Place du Château à Arpaillargues : Mahmoud Ahmed et son ensemble Groove Seventies d’Ethiopie.

Estivada à Rodez (Aveyron)

«Estivada de Rodez» est âgée de quatorze ans, quatorze ans pendant lesquels elle n’a cessé d’appendre, de se construire, de grandir au contact des artistes qu’ils soient poètes, chanteurs, musiciens, conteurs, écrivains…

Plus que jamais, 2007 sera le rendez-vous incontournable de notre «lenga nostra» de cette jeune création qui porte les fruits de la renaissance occitane. Estivada, cette année, ouvrira ses portes aux terres de langues françaises, se rappellera la révolte des vignerons à l’occasion du centenaire des événements de 1907, mettra l’accent sur la voix et la polyphonie et enfin fera un clin d’œil à notre sport : le rugby! Alors, venez partager ces moments de «paratge», de «convivencia», l’espace de quelques jours, venez découvrir la force de la création occitane, de l’esprit d’ouverture de notre civilisation … venez, les moments de véritables rencontres sont trop rares.

Cette année à l’honneur: la culture d’oïl.

Cela est tout sauf une provocation! Il est certain que la civilisation occitane a pâti, pendant des siècles, d’une colonisation sanglante de la part des barons du Nord, au nom d’un pape voulant soit disant éradiquer l’hérésie. Mais la civilisation occi-

- Dimanche 22 Juillet à 22h Place de la Mairie à Aigaliers : Bartos de Cierny Balog. Nuit des Roms de Slovaquie.

- Mercredi 25 Juillet à 22h Jardin de la Péran à St-Siffret : Badila. Chants d’Amour des Cavaliers Mystiques, Répertoire Indo-Persan.

- Vendredi 27 Juillet à 22h Place du Château à Flaux : Sœurs Faez de la Casa de la Trova. Chansons Populaires de Cuba.

- Dimanche 29 Juillet à 21h aux arènes de Remoulins: Noche del Arte Flamenco. Sinfonia Flamenca de Juan Carmona et l’Orchestre de l’Opéra de Toulon. Direction Dominique Debart

- Mardi 31 Juillet à 22h Place de la Liberté à St Quentin La Poterie : Officina Zoe, Pizzicas des Pouilles.

Du 17 au 31 juillet, Festival de Musique du Monde en pays d’Uzès. Tél. 04.66.22.68.88.

tane porte dans ses mots et dans son esprit le «paratge» (esprit de noblesse et de tolérance), la «convivencia» (art de vivre ensemble), et après avoir invité les cultures corse, bretonne, basque, catalane, voici cette culture d’Oïl, voisine et entremêlée à la notre. Beaucoup d’artistes, d’écrivains, de cinéastes, profondément occitans, s’expriment en langue française, bien sûr avec l’accent du Sud cher à Nougaro ou Cabrel, pour être compris du plus grand nombre et passer le barrage des médias centralistes.

Est-ce que «O Toulouse» ou «Les Chevaliers Cathares» auraient eu un aussi grand retentissement médiatique en « lengua nostra»? La table d’hôte en 2007 invite donc l’accent du Sud au travers de la culture d’Oïl, ce n’est ni une gageure, ni un «pied de nez», c’est faire preuve d’un esprit d’ouverture cher à notre civilisation. En cette année 2007, cent ans après la révolte des vignerons de 1907, il était temps que l’Estivada rende compte artistiquement des luttes qui ont marqué à l’encre indélébile l’histoire de l’Occitanie ! De la résistance de Trencavel à celle de André Bastelica ou Gaston Crémieux, de l’engagement de Marcelin Albert ou Ernest Ferroul à celui plus

Festival Détours du monde à Chanac (Lozère)

Dans une actualité sociale, économique et politique instable, où l’age d’or du spectacle vivant semble devoir s’incliner face à un populisme culturel assumé, signifier un engagement sur la durée relève d’une envie de chantier. Après 7 ans d’existence, portée à bout de bras par une équipe de bénévoles passionnés, l’association ça s’ouïe continue son chantier novateur archéo-culturelle de proximité.

Deux parrains ont rejoint le festival à savoir l’acteur Richard Bohringer et Attefock Amo Président du festival de L’Aïr au Niger.

C’est avec audace, sensibilité, caractère et humanisme que les « artisantistes » de ce monde, programmés par l’association, utiliseront les mots et des rythmes pour fabriquer et croquer des moments de vie… Le festival «Détours du Monde» s’envole vers les cultures du monde mais restera enraciné par le patrimoine culturel du petit village

de Chanac situé au cœur de la Vallée du Lot. Cette année le projet Désert Rebel (projet de musique équitable Touareg France/Niger avec Guizmo et Daniel de Tryo, Daniel Jamet ex Mano Negra, Amazigh de Gnawa Diffusion, Imotep d’IAM…) seront les invités de marque du festival.

Ils seront entourés du duo Bumcello (Musique World electro, musiciens de -M-, victorieux aux victoires de la musique 2006 ) suivi de Modj (Dj Malien ) et Tom Darnal (ex Mano Negra & P18 ) aux platines. Ba Cissoko (Electik griot de Guinée ) et le mythique Orchestre National de Barbesen avant première pour la sortie de leur nouvel album clôtureront cette quatrième édition «Détours du Monde ».

Ce voyage de paradoxes nous amènera à découvrir au travers de concerts, stages, marché, animations de nouveaux horizons.

Le festival, c’est deux jours de fête populaire où se

côtoient tous les genres humains. Dans un esprit militant et citoyen le festival est aussi un événement important qui crée entre les gens un lien social et culturel vital à la vie en société.

Le festival est pour tout le monde un pretexte ! Un prétexte de lien, de rencontre, de revalorisation du patrimoine, de vie, d’oxygène … Pour mieux vivre et partager ces moments d’émotions et de fêtes, tout est mis en oeuvre pour que les artistes et le public soient accueillis dans les meilleures conditions et dans un esprit de convivialité au pied de la Tour de Chanac.

Les 20 et 21 Juillet à Chanac (Lozère). Tél. 04.66.48.29.28.

proche de Jean Vialade, des grèves des mineurs de Decazeville ou de Carmaux à l’occupation pacifique du Larzac, de la révolte des Camisards à la commune de Marseille, au long de huit siècles, des femmes et des hommes d’Occitanie se sont levés face à l’injustice et à la bêtise épaisse pour tenter de faire triompher le droit. A chaque fois, malgré les revers et les défaites, la civilisation occitane en est sortie plus grande et plus forte, plus solidaire surtout. Sa force, encore aujourd’hui, est cette capacité à se rassembler, à se lever, dès qu’un grand combat de masse met en péril ses fondements: c’est l’esprit occitan.

Au programme :

- 9 films (dont 1 «avant première»),

- 30 spectacles musicaux - 4 spectacles de théâtre

- 4 spectacles de contes - Des animations de rue8 écrivains - 80 stands venus de toute l’Occitanie15 producteurs de pays - 500 artistes présents - 10 lieux de représentations - 1 espace «jeux d’autrefois» … et de minuit à 2h, un immense «bœuf» au cabaret d’Oc !

Du 17 au 21 juillet, Festival Estivada à Rodez. Tél. 05.65.78.10.74.

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FESTIVALS
M ahmoud Ahmed Amazigh de Gnawa Diffusion

Convivencia Festival musical navigant (Baïse, Canal du Midi, Grand Rhône)

Naviguant à 5km/heure, sur la Baïse, le Canal du Midi et le Grand Rhône, le Festival Convivencia va proposer cette année encore la découverte d’une programmation de qualité de musiques du monde: Algérie, Canada, Mali, France, Turquie, Sénégal, Brésil, Italie, Espagne…

Le Festival Convivencia est désormais un événement attendu par des milliers de spectateurs qui se rassemblent chaque année sur les berges du canal. Il est toujours conforme au même état d’esprit : favoriser la pluralité culturelle, convier le public sans exclusive, rassembler les générations autour d’une grande fête populaire et gratuite. Les concerts sont donnés depuis le pont d’une péniche, des bals endiablés entraînent les spectateurs dans une ambiance chaleureuse sur le quai où l’on peut trouver à boire et à manger.

Au programme:

- Le 18 juillet , Cours Mirabeau à Narbonne: Sabor De Gracia.

L’originalité de ce groupe réside dans le contraste entre les deux chanteurs: Sicus, un « rumbero » et Miki, «un « flamenco » authentique.

- Le 19 juillet, Halte Nautique à La Redorte: Fethi Tabet et l’Ensemble Iguidar.

Fethi Tabet, chanteur-compositeur-musicien par-

court le monde avec un groupe décapant dont l’énergie communicative déclenche l’enthousiasme des foules.

- Le 20 juillet, Écluse de l’Ognon à Olonzac: Poum Tchack. Violon, bandonéon, guitares, contrebasse, percussions, chant, l’acoustique est à l’honneur, le rock n’est jamais très loin.

- Le 22 juillet, Quai d’Alsace à Sallèles d’Aude: Ellika & Solo, Spi & La Gaudriole. Festive, délurée, obsessionnelle, cette musique «tribale » occitane, qui renvoie parfois au MoyenÂge est un coup de tonnerre esthétique.

- Le 26 juillet, Le Port de Marseillan: Heleno Dos 8 Baixos, La Troba Kung Fu.

Le bal Forro est le bal populaire du Nordeste brésilien. Proche de notre bal musette par les mélodies, les harmonies et l’utilisation de l’accordéon, il est, dans ses rythmes et ses danses, très marqué par les influences africaines.

- Le 29 juillet, Quai des Jouteurs à Frontignan: Trio Atlantico, Gai Saber.

Ou comment un rondeau gascon devient chacarera ou choro, une scottish bossa nova ou baiao, une bourrée chula ou xote, une polka, un congo samba ou maracatu.

- Le 1er août, Quai de Trinquetaille à Arles: Musiciens du Nil.

Depuis maintenant une vingtaines d’années, les Musiciens du Nil sillonnent l’Europe au gré des festivals et des manifestations culturelles. Leurs concerts au-delà de la simple rencontre ethnique

Pays Corbières & Minervois : le temps des cultures (Aude)

Pour la deuxième année consécutive, le Pays Corbières & Minervois publie un programme des manifestations culturelles qui ont lieu de juin à novembre. Entre patrimoine et création contemporaine, entre culture occitane et cultures du monde, entre spectacles vivants et arts plastiques, ces festivals vous proposent un voyage sensible où chaque étape a son parfum et son éclat. Cette brochure (disponible gratuitement au 04 68 27 88 10) annonce le temps des cultures et vous invite à découvrir des ambiances originales, des lieux transfigurés, des artistes vibrants.

• Sentier sculpturel de Mayronnes : du 8 avril au 28 septembre à Mayronnes – arts plastiques.

• San Joan : les22, 23 et 24 juin à St-Jean de Barrou – musique occitane.

• Patoisons à Massac, Total sièstum… le 23 juin

à Massac – balades, jeux, musique occitane.

• La fête du Pays : samedi 7 juillet , sur tout le Pays Corbières & Minervois – parcours spectacles, musique.

• Les Abracadagrasses : les 20, 21 et 22 Juillet à Lagrasse – musiques actuelles. Tél. 06 88 24 49 40 ou 06 22 33 31 03.

• L’Art dans le ruisseau : les 21 et 22 juillet à Conilhac-Corbières – arts plastiques.

• Festival Convivencia : le 22 juillet à Sallèles d'Aude – musique du monde.

• Fête de l’Olivier : dimanche 22 juillet à Bize Minervois – musique occitane.

• Le Festival d'Albières des Musiques du Monde: du 23 au 29 juillet à Albières – stages et concerts.

• Le Banquet du livre : du 3 au 10 août à Lagrasse

Festival de Thau à Mèze, Frontignan et Marseillan (Hérault)

Lemétissage et la rencontre des cultures sont au cœur des préoccupations du Festival de Thau depuis sa création. Cette 17e édition sera portée avec énergie et passion par des artistes qui ont nourri leurs créations de multiples influences. Ayo en sera cette année l’ambassadrice.

Qu’il s’agisse de talents incontournables ou de découvertes, les artistes invités vont nous faire vibrer aux rythmes des ondulations de la planète en six soirées de concerts et d’animations sur les villes de Frontignan, Marseillan et Mèze du 16 au 22 juillet.

- Escales musicales:

Le Festival débutera à Frontignande façon festive et engagée avec Groundation, le très talentueux groupe californien qui a su marier jazz et reggae roots. À Marseillan, la belle métisse Ayo, mélange de soul, de folk et d’afro nous emportera sur ses chemins de bohème. À Mèze, le français

Sanseverino et son swing manouche s’accompagnera pour l’occasion des cuivres d’un Big Band. La talentueuse malienne Rokia Traoré nous revient en exclusivité avec un nouveau groupe pour un album dont la sortie est prévue en septembre. Elle partagera la scène avec Richard Bona multi instrumentiste et chanteur qui a multiplié les rencontres musicales. Pour finir, une soirée atypique avec le célébrissime ostendais Arno précédé par une magnifique création « Michto Maloya » réunissant Titi Robin et Danyel Waro.

Et aussi, Lieutenant Foxy, Mamani Keita et Nicolas Repac, Bombes 2 Bal....

Le Festival de Thau confirme cette année encore son intérêt pour la scène régionale en sélectionnant deux groupes et en s’associant avec Réseau en Scène Languedoc-Roussillon. En ouverture des soirées mèzoises, le groupe audois occitan La Mal Coiffée et ses polyphonies donnera le ton d’une

soirée populaire et festive. Fethi Tabet, chanteur compositeur renommé ouvrira la soirée multiculturelle du samedi avec l’ensemble marocain Iguidar pour délivrer ensemble et en musique un message de paix et de fraternité.

Dans ce cadre exceptionnel, entre Méditerranée et garrigue, le Festival de Thau propose de déguster des plats régionaux et exotiques aux sons des musiques du monde.

Les ostréiculteurs de l’étang et les producteurs de Picpoul de Pinetsoutiennent depuis toujours le festival pour une rencontre autour de grandes tablées conviviales en plein air.

L’édition 2007, la promesse de rencontres exceptionnelles !

Du 16 au 22 juillet, Festival de Thau à Mèze, Frontignan et Marseillan. Tél. 04.67.18.70.83. www.festivaldethau.com

sont une bouffée de spontanéité ponctuée par une rafale de percussions.

Du 23 juin au 1er août sur le Canal du Midi et le Grand Rhône. Tél. 05.62.19.08.08. www.festivalconvivencia.net

– littérature, cinéma.

• La Grande Deltheillerie : du 4 et 5 août à Villaren-Val – poèsie et musique.

• Festival Médiéval de Peyrepertuse : du 6 au 9 août à Duilhac-sous-Peyrepertuse - spectacles.

• Nuits Rouges à Villerouge : vendredi 10 et samedi 11 août à Villerouge Termenès – jazz et vin.

• Festival Son MiRé, Journées Haut-Parlantes : les 24, 25 et 26 août à Fabrezan – création contemporaine.

• Vivons le théâtre en Corbières et Minervois : du 12 octobre au 4 novembre – stages et théâtre.

• Festival de Jazz/Conilhac : du samedi 3 nov. au samedi 1er décembre à Conilhac - jazz.

Tél. 04 68 46 57 64.

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© P D e l a c r o x ...
FESTIVALS
Sanseverino
The Elderberries aux Abracadagrasses Embarquement musical immédiat au Festival Convivencia

Les Voix de la Méditerranée à

Lodève (Hérault)

pas de colloques, mais un marché de la poésie et du livre méditerranéen qui favorise la diffusion des ouvrages. et surtout un foisonnement de lectures originales mettant en scène un ou plusieurs poètes dans leur langue maternelle, des spectacles et des concerts tout au long de ces dix journées !

Dix ans, donc, que les Voix de la Méditerranée défendent la poésie et les poètes de la Méditerranée. Pour cette édition « anniversaire », le festival invite à nouveau à Lodève les poètes les plus marquants de cette décennie et beaucoup d’autres.

Cinq événements exceptionnels pour fêter ces dix années :

- Une anthologie sonore des Voix de la Méditerranée.

diva andalouse a souhaité créer pour les Voix de la Méditerranée, avec le musicien Areski Belkacem un concert-création intitulé « Escalier rouge » qu’elle décrit elle-même comme l’essence de ses vingt-cinq dernières années de travail musical.

- Une exposition et un atelier de gravure, par Robert Lobet

Robert Lobet, graveur, peintre et sculpteur, créateur de nombreux livres d’artistes et livres-objets, propose cette année au public un atelier autour de la poésie et de l’estampe. Selon le choix du public, Robert Lobet imprimera à l’aide d’une presse taille douce une gravure et le texte d’un poème. Le public découvrira ainsi les techniques de l’impression d’art pratiquées depuis plusieurs siècles par les imprimeurs et les artistes.

Chaqueannée, le festival Voix de la Méditerranée, dont la réputation de qualité et d’exigence va bien au-delà de la France et qui se déroule sous le patronage de l’UNESCO, accueille au cœur de l’été une centaine de poètes et d’artistes, performers, chorégraphes, conteurs, chanteurs et musiciens venus de toute la Méditerranée - d’Espagne, d’Egypte, de France, d’Italie, des Balkans en passant par le Maghreb, la Grèce, le Proche et le Moyen-Orient - pour 350 lectures et

spectacles offerts à un public nombreux, fidèle et curieux.

Ce festival s’est donné pour ambition de faire entendre à un large public les mots de poètes vivants, de faire se connaître les poètes entre eux et d’inventer des rencontres entre poètes et artistes.

Depuis leur création en 1998, les Voix de la Méditerranée sont un espace entièrement consacré à la poésie : pas de rencontres thématiques,

Plus de 800 poètes se sont succédés sur les différentes scènes du festival. 800 poètes, comme autant de découvertes d’une poésie, rare et exigeante, pour le public, d’amitiés liées, de reconnaissance de la création.

Parmi tous ces auteurs, le festival a confié depuis dix ans à la poète québécoise Denise Boucher le soin de réaliser une anthologie sonore qui sera mise en vente au mois de juillet prochain.

- Le cadeau de Sapho, une « amie » des Voix de la Méditerranée.

Pour cet anniversaire, Sapho nous offre un très beau cadeau. Fidèle du rendez-vous de Lodève, la

- France Culture en direct et en public de Lodève.

France Culture s’associe au 10 e anniversaire des Voix de la Méditerranée et proposera deux émissions « Lumières d’été » en direct du festival.

- Un documentaire pour capter l’effervescence des Voix de la Méditerranée. Durant la manifestation, le réalisateur Rémi Sautet tournera un documentaire destiné à la télévision sur ce festival unique en son genre.

Du 21 au 29 juillet, Les Voix de la Méditerranée à Lodève. Tél. 04.67.44.24.60.

Festival de Rumba et les Beaux Quais du vendredi à Beaucaire (Gard)

• Festival de la Rumba

Zao, Jacques Higelin, Antonio Rivas, Pierpoljak… Quel est le point commun entre musique africaine, chanson française, cumbia et reggae? Beaucaire. Délibérément lacé sous le signe de la bonne humeur, le festival e la rumba offrira pour cette édition 2007 aux plus festives et sensuelles des musiques une superbe place au soleil, et qui plus est… gratuite!

Au programme:

- Vendredi 15 juin à 21h0, ¨lace Georges Clemenceau: Antonio Rivas Trio et Jacques Higelin.

Quelques notes d’accordéon du Colombien Antonio Rivas et, bras levés, bassins chaloupés, le public se déhanche sur son vallenato…

Le dernier album de Jacques Higelin marque la plus joyeuse des résurrections et une grande attente de ses légendaires prestations sur scène…

- Samedi 16 juin à 21h00 Place de la République: Zao et Pierpoljak.

Le Congolais Casimir Zoba dit Zao aborde sur une musique excitante des sujets tabous, tandis que Pierpoljak nous donne rendez-vous avec un impétueux désir de partager en direct son généreux reggae-ragga.

- Vendredi 15 et Samedi 16 juin, Rue Nationale, Place Clemenceau et Place de la République: La rumba des commerçants et des artisans. Animations, décorations, jeu concours…

Les 15 et 16 juinFestival de la Rumba à Beaucaire. Tél. 04.66.59.26.57.

• Les Beaux Quais du Vendredi Beaucaire est traversé par le célèbre canal du Rhône à Sète et possède l’un des plus beaux ports de Plaisance de la région avec plus de 200 anneaux.

Chaque été celui-ci est mis à l’honneur puisque tous les vendredis soirs de juillet et d’août plus de 120 artisans–artistes sont installés de part et d’autre du canal. Les animations de rues, clowns, ballades en poneys, jeux pour enfants complètent ces festivités pour le plaisir des petits et des grands…

Les 6, 13, 20 juillet et 3, 10, 17, 24 et 31 août de 18h00 à minuit à Beaucaire. Tél. 04.66.59.26.57

50e Festival de la sardane à Céret (P.-O.)

de notre identité».)

11h30 : Auditorium du musée: Conférence par Jordi Lara (journaliste à la télévision catalane TV3).

21h : Place Picasso: Double audition gratuite de sardanes avec les cobles Mil.lenaria et Principal del Llobregat.

23h30: Place du Barri : Grand bal Jazz, Ska, Reggae avec «Cent gramme de tête ».

• Samedi 21 juillet : 10h30 Place du Barri (de la république)- Audition gratuite de sardanes avec les cobles Principal del Llobregat et Mil.Lenaria.

17h30 : Place Picasso : Bal catalan avec la cobla Mil.lenaria.

Castellers de St Jean pla de Corts, Baho, Terrassa et Sabadell, grallers, bastoners de Barcelona, gegants i cap grossos, bandas musicales « Els Companys»,«Els Ministrils de Figueres», etc…

• Lundi 23 juillet : 18h Théatre de verdure : Prestation Pere Manzanares (saynètes burlesques) 21h 30 : Place de l’église : Concert Pere Figueres. Mardi 24 juillet : 21 h EgliseSaint Pierrre : Concert pour chorale et cobla avec la participation du chœur de chambre de Perpignan (direction Didier Badevant) et la cobla Mil.lenaria.

Renseignements :

Semaine catalane du 19 au 24 juillet :

• Jeudi 19 juillet: 10h30 Auditorium du Musée : Conférence par Joan Parnau (Président du foment de la sardane de Banyoles)

11h30 : Auditorium du musée : Conférence sur la sardane par Claude Henry Joubert. (ancien directeur de l’IPMC de la Villette, professeur d’analyse et

de composition au conservatoire d’Aulnay ss bois.)

21h : Place de l’église : Grand concert de sardanes interprété par la cobla Principal del llobregat et dansées par la colla « Violetes del bosc ».

• Vendredi 20 juillet: 10h30 Auditorium du musée : Conférence par Joan Becat (professeur à l’université de Perpignan : « La sardane, symbole

20h30 : Défilé en ville des groupes costumés participant au grand concours de sardanes aux arènes. 21h30 : 50e concours de sardanes aux arènes. réunissant 25 «colles ». Avec la participation du groupe folklorique Joventut de Perpignan. Sardane de germanor aux lampions.

• Dimanche 22 juillet: 10h30 Place des neufs jets : Audition gratuite de sardanes par la cobla Principal del Llobregat.

17h30: Animations sur les boulevards:

Céret : Office du Tourisme. Bd Georges Clémenceau. Tél : 04.68.87.00.53

Saint-Cyprien: Vins de Tresserre, bd Maillol. Tél: 04.68.21.22.85

Argelès/Mer : La Maison du Trousseau, 6 rés, Acapulco. Tél :04.68.95.88.71

Amélie-les-Bains: Pâtisserie Pi-Roué, 65 avenue du Vallespir. Tél. 04.68.39.05.46

Fnac Perpignan : Place de Catalogne. Tél: 04.68.38.41.50

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FESTIVALS
© F A l o u a c h e
Jacques Higelin Un des lieux insolites du Festival Céret au r ythme de la sardane

Programme

Jeudi 19 juillet

18h30: ouverture du festival et apéritif

19h30: Repas avec animation musicale avec le groupe Premium live

22h00: «Oscar» Comédie de Claude Magnier par la compagnie de La Pièce Montée

Vendredi 20 juillet

19h00: Repas avec animation musicale avec le groupe Bally shannon (musique irlandaise)

22h00: «De l’art et du cochon» Comédie d’Emmanuel Beaufils par la compagnie A Vence Théâtre

Samedi 21 juillet

17h30: «Quand les sorcières ne se prennent pas pour des Citrouilles»

Spectacle pour enfant à partir de 3 ans (3€) par la compagnie Gémini

COMEDIE PASSION

Festival de théâtre amateur

19-20-21-22 juillet

Domaine de Montlobre

VAILHAUQUES

19h00: repas avec animation musicale avec le groupe Puzzle Quintet

22h00: «Ouvrage de dame» de Jean Claude Danaud par la compagnie Chrysostome

23h00: «histoire de pauv’filles et drôles de dames» (création) par la compagnie Les dieselles

Dimanche 22 juillet

19h00: Repas avec animation musicale Tio pépé

22h00: «Les combustibles» d’Amélie Nothomb par la compagnie 1er acte

23h30: pot de minuit offert au public pour clôturer le festival

Prix d’entrée au domaine(donne accès à la soirée musicale et au spectacle de 22h): 9€ / 6€ TR

Abonnements : 3 entrées : 24€ / 15€ - 4 entrées : 30€ / 20€

Possibilité de restauration sur place au prix de 10€ (il est préférable de réserver) - Buvette

Renseignements : 06 20 36 51 57

Réservationspour le spectacle et/ou le repas : 04 67 84 15 11 (répondeur)

50ème Anniversair e du Foment de la Sardane

Du 19 au 24 juillet : SEMAINE CATALANE

Samedi 21 juillet 21h30

50e CONCOURS DE SARDANES aux ARENES réunissant 25 « colles »

Avec la participation du groupe folklorique JOVENTUTde Perpignan

Renseignements : Office du Tourisme. Bd Georges Clémenceau de Céret T Téél

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FESTIVALS

Festival Les Fous chantants à Alès

célèbre la 10ème édition des Fous Chantants et le 30ème anniversaire de la création de Starmania. Une célébration qui donnera lieu à un événement à caractère unique: le 29 juillet, ce sera une première pour 1000 choristes vont interpréter l’œuvre intégrale de Starmania.

Au programme :

- Samedi 21 juillet à 21h45 aux Jardins du Bosquet :Cinq de cœur.

Cinq de Cœur, c’est cinq chanteurs évadés du classique, et aussi… Vingt personnages empruntés au music-hall, à la comédie, aux cartoons, 50 titres arrangés et revisités, 500 ans de voyage musical nous transportant de la musique classique à la chanson française et internationale, en passant par le blues, des créations et beaucoup de musique de films, 5000 idées récoltées depuis trois ans.

- Dimanche 22 juillet à 21h45 auxJardins du Bosquet: Piccolo.

Un délice pour les yeux et les oreilles. C’est un mélange à nul autre pareil. De la chanson française qui conjugue le texte à la recherche musicale dans une interprétation du chant polyphonique.

- Lundi 23 juillet à 21h45 aux Jardins du Bosquet : El Club.

Quand quatre musiciens, décident de se réunir pour jouer de la musique ensemble, ça ne fait qu’un groupe de plus.

Mais lorsque cette formation pousse son rêve jusqu’au bout, réalise un album de titres originaux ça donne un groupe dont beaucoup s’accordent à dire qu’il va vite se faire une place dans le paysage musical français. Ça donne El Club.

Du 21 au 28 juillet aux Jardins du Bosquet àAlès. Tél. 04.66.91.00.38. www.fouschantants.com

Jazzèbre fait son festival (P.-O.)

Pour la première année, Jazzèbre, en collaboration avec l'association Parallèles (La Tour de Carol) et le Parc Naturel Régional Pyrénées Catalanes, organise un événement autour du petit Train Jaune.

Le petit Train Jaune fut une révolution pour la Cerdagne. Un lien, un "fil rouge"... L'ambition de ce "Train jaune / Fil rouge" est de célébrer cette ligne, épine dorsale du plateau, des villages qui l'entourent, des sites, des mémoires et des patrimoines et de les confronter à la création contemporaine, à l'imaginaire du XXIème siècle. Dans un esprit de partage simple et de fête champêtre...

Au programme :

• Samedi 30 juin - 16h30

Inauguration et parade à Mont-Louis (avec les compagnies du Caramantran, de la Chaise à Porteurs et des enfants des villages alentours).

- 18h30 : Operette de rue "Luigi et les Carabiniers" en gare de Mont-Louis La Cabanasse.

- 19h32 : Trajet en Train Jaune de Mont-Louis à Font-Romeu Odeillo.

- 20h30 : Concerts sur le site du Four Solaire d'Odeillo avec la Compagnie des Musiques à Ouïr, Loïc Lantoine, Eric Lareine, René Lacaille... Autour des chansons de Brassens, Dutronc, Béranger et de quelques poètes chantants, l'énorme énergie communicative d'une bande de musiciens et chanteurs magnifiques...

• Dimanche 1er juillet

- 9h05 : Départ du Train Jaune de Villefranche à Sainte Léocadie. Trajet animé dans chaque wagon par des musiciens…

- 12h30 : Pique nique dans le jardin du Musée de Cerdagne.

- 14h : Concerts dans le jardin du Musée de

La Nuit du Jazz à Agde

Celafait bientôt 10 ans que l’Association Jazzinade est née de la volonté de quelques amoureux de jazz, de l’envie de mettre en commun musique et valeurs conviviales. Elle n’a cessé de croître en nombre d’adhérents, 20 aujourd’hui dont 14 musiciens, mais aussi en consistance et en maturité. C’est sans doute ce qui permet à des “amateurs” d’offrir des interprétations des grands standards du jazz d’une qualité toujours croissante, grâce aussi à une formation à “jazzométrie variable”.

Le groupe ne s”est jamais départi de ses valeurs fondatrices : amitié, respect mutuel, une manière toujours renouvelée d’y croire sans s’y croire...

La Nuit du Jazz à Château Laurens, rendez vous incontournable de début juillet, incarne pleinement cette façon d’être. Initialement pensée comme un plaisir à partager entre intimes, cette manifestation est devenue au fil des années un événement musical attendu par un public de fidèles qui ne cesse de grandir. Le succès ne se dément pas malgré un budget hors de proportion par rapport aux “grands” festivals de l’été. Ainsi, cette nuit du jazz permet de proposer des concerts 100 pour 100 jazz pour tout public dans une ambiance festive.

Au programme:

A 18h: Jazzinade.

Apéro concert sous les ombrages. Les grands standards du jazz des années 30 à 60. A 19h30 : Dixieland Jazz Band.

Repas accompagné par un orchestre mobile de New Orleans. Concert acoustique entre les tables.

A 21h: Claude Tissandier Quartet.

Swingtime, hommage à Benny Goodman. Un voyage au pays du swing.

A 22h30: Fabien Mary Quartet.

Album “Chess”.

Rendez vous avec un grand trompettiste, révélation de ces dernières années.

Samedi 7 Juillet à partir de 18h, Parc de Château Laurens à Agde. Tél. 04.67.77.69.88.

12e Festival des fanfares à Montpellier

Cerdagne avec Melo Solex, le nouveau trio de la Compagnie des Musiques à Ouïr, plus pop, plus rock, plus funambule, plus clown; la Cobla Els Tres Vents et John Tchicaï, une incroyable rencontre entre un des grands saxophonistes de jazz afrodanois et la Cobla Roussillonnaise qui se fait big band...

- 20h : Concerts à l'Eglise d'Hix, sur le pré avec Les Amis 6 et le groupe cerdan de chansons catalanes Cal Tres.

Samedi 30 juin - dimanche 1er et lundi 2 juillet. Tél. 04 68 51 13 14. www.jazzèbre.com

Le12 e Festival des fanfares de Montpellier se déroulera le 30 juin à Montpellier. La programmation de cette 12 e édition sera marquée par la découverte de nouvelles fanfares. Cette manifestation a pour but d’offrir à un large public des quartiers Beaux-Arts et Boutonnet, de Montpellier, de l’agglomération et même de toute la région, un rendezvous festif et gratuit. Elle est issue de deux dynamiques : La première est l’envie des associations de quartier d’offrir aux habitants une fête populaire qui renfor ce les liens sociaux entre habitants, qui réaffirme l’identité de ces quartiers dans le paysage montpelliérain et qui permet d’impliquer, tout au long de l’année jeunes et moins jeunes dans une dynamique sociale porteuse et valorisante. La seconde est celle des fanfares qui souhaitent créer dans leur ville d’attache un nouveau type de manifestation culturelle. Ce type de festival, existe ponctuellement dans d’autres villes de France. Mais Montpellier est la seule ville en France qui, accueille un festival de cette importance réservé aux Fanfares. Cette manifestation unique en son genre permet de présenter un mélange de répertoires: traditions régionales, musiques des quatre coins du monde, jazz, variétés française et internationale, musique plus classique... Cette rencontre emporte d’année en année l’adhésion du public qui est fidèle et très nombreux. Le succès des éditions

précédentes en témoigne. A noter également qu’il complète l’offre culturelle de Montpellier à côté des festivals plus institutionnels. Le 12e Festival se composera:

- d’une programmation musicale qui mettra l’accent sur les nouveautés, la diversités des répertoires et des inspirations (vingt et une formations dont neuf seront nouvelles) et favorisera la déambulation du public dans les quartiers concernées (les fanfares se produiront sur des scènes réparties dans les rues) ; d’un vide-grenier en fanfare dans le quartier des Beaux-Arts ; d’un repas de quartier dans la rue Thérèse du quartier des Beaux pour le déjeuner

Samedi 30 juin aux Quartiers Beaux-Arts, Pierre Rouge et Boutonnet à Montpellier. www.festivalfanfare.free.fr

l’art-vues • page trente-cinq • juin - juillet 07 ...
2007
1000 choristes pour célébrer les 30 ans de Starmania F abien Mary Quartet Un festival toujours très coloré Jazzèbre s’étend sur les P.-O.

L’été danse des Hivernales à Avignon

L’Etédes Hivernales organise la 3ème édition de l’opération «Quand les régions s’en mêlent…». Du 10 au 24 juillet, chacune des Régions et des DRAC (Directions régionales des affaires culturelles) Provence-Alpes-Côte d’Azur et RhôneAlpes, soutient la programmation de compagnies chorégraphiques de son territoire. L’objectif de cette opération interrégionale vise à soutenir la circulation et la promotion des compagnies chorégraphiques lors du Festival d’Avignon et à encourager des collaborations communes toute l’année. Pour 2007, une dizaine de compagnies chorégraphiques originaires de France, de la Communauté Française de Belgique et de Norvège sont présentées, dont 6 qui bénéficient du dispositif « Quand les régions s’en mêlent… ». Grâce à l’Eté des Hivernales, ce dispositif s’inscrit avec une très grande visibilité dans le Festival Off d’Avignon (2 lieux, 150 représentations, 14 jours de spectacle).

L’ouverture de deux lieux (studio et théâtre) pendant le festival d’Avignon, offre une programmation

ouverte : du solo jusqu’à des pièces pour 12 danseurs, des petites et des grandes compagnies peuvent toucher un public et des professionnels intéressés par diverses formes (80 places au studio et 200 au théâtre). Pour enrichir la fête, des stages de danse contemporaine, créole et art du geste sont proposés aux amateurs et aux professionnels.

Au programme: Du 10 au 24 juillet au Théâtre des Hivernales:

- 11h: Théâtre du Mouvement / Claire Heggen: Le chemin se fait en marchant – Solo.

- 13h30 : Zero visibility corp. / Ina Christel Johannessen : … i t ’s only a rehearsal dansé par Dimitri Jourde et Line Tormoen – Duo.

- 15h30 : Pockemon Crew : C’est ça la vie !?8 danseurs.

- 17h30 : Cie Arts’Fusion / Virginie Mirbeau: Should I stay or… - 4 danseurs.

- 19h30 : Système Castafiore: Encyclopédie des tendances souter raines - 6 danseurs.

- 22h : Andy de Groat et le Ballet de l’Opéra-Théâtre

d’Avignon et des Pays de Vaucluse: Swan lac - 13 danseurs, 3 acteurs et 3 canards. Du 10 au 24 juillet au Studio des Hivernales:

- 10h30 : Cie Malka / Bouba Landril le Tchouda: Le dernier survivant de la caravane –Solo.

Cie Rêvolution / Anthony Egéa:Solo I I dansé par Émilie Sudre – Solo.

- 12h15 : Cie Velvet / Joanne Leighton: Made in Taiwan – Solo.

- 13h30 : Cie Emmanuel Grivet: Transparence blanc – Solo.

E. Grivet et Opiyo Okach: Accords perdus –Duo.

- 15h30 : Cie Françoise Murcia: Un point dans l’azur - Solo, duo, trio.

- 17h30 : Cie Trilogie lénablou: Grenn Sèl2 danseurs, 3 musiciens.

Du 10 au 24 juillet au Théâtre des Hivernales à Avignon. Tél. 04.90.82.33.12. www.hivernales-avignon.com

Festival Uzès danse (Gard)

Seize juin 2007 : la pièce Le Sous Sol marque l’ouverture de la douzième édition du festival Uzès danse. La fougueuse et insolite troupe belge Peeping Tom l’a voulu ainsi : conclure sa trilogie devant le même public qui en vit les débuts, alors précurseurs d’un épatant succès. Détecter, accompagner, fidéliser, croiser : là s’ancre le sens d’un festival. Il s’y invente un art de la relation cousue main, dont obstinément l’artiste doit occuper le cœur, et le public jouer l’activateur

À Uzès, cette patience d’écoute et de partage a son cap : la création, toujours d’actualité, d’un Centre de développement chorégraphique.

Et dès aujourd’hui se dessinent, hors murs, les contours mouvants d’une plate-forme européenne de l’émergence chorégraphique. Cette année, plusieurs des artistes invités proviennent de Berlin, métropole laboratoire de la jeune création pour l’Europe entière. Xavier Le Roy y a impulsé un fort renouvellement. Aujourd’hui revenu dans la région

Les Nuits de Sel à Aigues-Mortes (Gard)

Depuis 2002, Aigues-Mortes est devenue un nouveau lieu de diffusion pour la danse contemporaine. Cette année, la création est une fois de plus à l’honneur avec la résidence de danse qui a eu lieu en mars avec une compagnie émergente de la région « A contre poil du sens », dirigée par le chorégraphe Matthieu Hocquemiller.

Le festival Les Nuits de Sel qui a déjà accueilli Mathilde Monnier, Didier Théron, La petite Fabrique, La Compagnie Europa Danse, La Compagnie Käfig, Mercedes Ruiz consacrera cette année, trois soirées exceptionnelles à la danse!

Tous les spectacles se dérouleront en plein air au pied de la cité médiévale, entre remparts et montagnes de sel : un site d’exception !

Au programme:

- Lundi 6 août à 22h : Le Ballet de Biarritz: Ballet mécanique; La mort du cygne et Don Juan: un programme fabuleux proposé par 16 danseurs, en

ouverture du festival. Ce ballet à la construction magistrale témoigne d’une superbe écriture chorégraphique. Grâce à la succession d’ingrédients qui défilent à un rythme vif, le résultat est là… La pièce est splendide!

- Mardi 7 août à 22h : Rafaël Campallo : Les aficionados disent de lui qu’il a le «Duende», le charisme et le charme, et que son flamenco est le meilleur d’Espagne.

Il enchaîne les tournées au Japon, en Allemagne, en Hollande, en Irlande, en Italie et en France. Attaché aux formes anciennes et pourtant à l’avantgarde, c’est à Aigues-Mortes que Rafaël Campallo s’arrêtera pour nous offrir lors d’une soirée, une interprétation personnelle et contemporaine de la danse flamenca.

- Mercredi 8 août à 22h : Cie A contre Poil du sens: Entre acrobatie et danse, une chorégraphie très engagée signée Mathieu Hocquemiller, évoque

où il a longtemps vécu, Xavier Leroy partage ses expériences au sein de la formation ex.e.r.ce, du CCN de Montpellier. Il ne pouvait qu’être aussi à Uzès, parmi tant et tant d’autres artistes qui partagent, non un style codifié, mais une détermination d’attitudes : leur vision du corps est décapante, parfois insolente ou déroutante, souvent joyeuse. Avec eux le corps, ce bon vieil inépuisable corps, révèle bien des côtés qu’on ignorait encore. Certains seront appelés à des collaborations, résidences, et créations futures. Cela sur un axe qui, outre Berlin, comprendra un autre lieu de fabrique artistique, lui situé au Portugal : Uzès sera ainsi au point d’équilibre d’une forte diagonale trans-européenne, à la fois citadine et rurale, germanique et latine. À ce réseau de circulations rêvées, la cité ducale offrira ce qu’elle a toujours de plus cher : son cadre d’exception, patrimoine vivant qui s’enrichit encore, en se portant cette année vers le cadre enchanteur du Pailler des Haras nationaux. Aux

franges de la ville, où la campagne est déjà là, on tendra les mains vers de nouvelles rencontres.

Les spectacles:

Bascule de David Wampach, Pour tout l’or du monde d’Olivier Dubois, Le Sous Sol du Collectif peeping tom, O.m.U (étape de travail) de Laurie young - sasha waltz & guests, Giszelle de Eszter Salamon - Xavier Le roy, Salut für Caudwell de Xavier Le roy - Helmut Lachenmann, Les Fables à La Fontaine de Mourad Merzouki, Lia Rodrigues, Béatrice Massin, G comme Gravité de Fabrice Lambert, H comme Harmaat de Fabrice Lambert, Mono Subjects de Thomas Lehmen, Il n’y a pas de pommes au paradis de Sara Gebran, Pas-de-deux de Rita Cioffi, Animal-Mâle de Mark Tompkins - cie i.D.A, Concert de Mark Lewisand the standards, 50/50 de Mette Ingvartsen, Kann man können wollen de la cie Two fish,… Du 16 au 23 juin, Festival Uzès danse. Tél.04.66.03.15.39. www.uzesdanse.fr

ici les différentes carapaces de la personne. La compagnie est venue pendant 3 semaines en résidence à Aigues-Mortes: des répétitions en public, des interventions dans les écoles et collège du canton, ainsi que des rencontres avec les enfants du centre social ont ponctué cette résidence.

La compagnie nous propose, lors de cette soirée de clôture du festival, la finalité de leur travail de résidence, avec un spectacle intitulé «On épluche bien les oignons».

Les 6, 7 et 8 août, Festival Les Nuits de Sel à Aigues-Mortes. Tél. 04.66.53.73.00. www.ot-aiguesmortes.fr

l’art-vues • page trente-six • juin - juillet 07
FESTIVALS
© C a t h y P e y a n
«Pas-de-deux» de Rita Cioffi A ndy de Groat et le ballet de l’Opéra d’Avignon
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Le Ballet de Biarritz

Play Time par la Cie Théron

A l’initiative de la Compagnie Didier Théron, Play Time accueille huit compagnies de la région dont quatre montpelliéraines. Le but : ouvrir des portes à des rencontres, des échanges et des regards sur la danse et l’art. Entretien avec Didier Théron.

Tout d’abord, parlez-nous de la compagnie en quelques mots, son actualité, ses projets ?

La création Democratic Combine, duo que je travaille avec Keith Thompson est programmé dans Questions de danse question d'artistes au festival de Marseille, puis au Danspaceproject à New York en Novembre.

Par ailleurs, la Compagnie tourne son répertoire en France et à l'étranger. La performance dansée Nous Autres, créé avec les habitants de la Mosson, va être jouée à la médiathèque de Nevers dans le cadre du Festival du mot puis à Nîmes en octobre au Carré d'Art ainsi que dans les médiathèques de Mende et de Narbonne.

En Forme, spectacle qui s'inspire des dessins de Kafka, reçoit toujours un vif succès et voyage prochainement au Festival de Dessau en Allemagne puis sur tout le territoire national.

Pouvez-vous nous évoquer « Play Time » et de quelle manière ce projet est-il né ?

C’est le résultat de notre expérience. L’art intrigue et questionne tout un chacun c’est pour cela que c’est un partage. Cette expérience, nous l’avons souvent réalisée et constatée. Play

Time , c’est placer l’art au centre, sans exclusion.

Aujourd’hui, l’Espace Bernard Glandier est équipé en son et lumières et peut recevoir du public. Nous poursuivons donc ce qui nous anime depuis des années : développer un lieu de fabrique qui abrite des artistes en création et qui ouvre ces portes à des rencontres, des échanges, un regard sur la danse et sur l’art. Play time, c’est huit compagnies dont quatre sont basées sur Montpellier et la région : Un chorégraphe baseé ici invite un chorégraphe d’ailleurs. C’est aussi cette relation à l’étranger qui a toujours été au centre du développement de notre travail d’artiste. Le Japon, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Australie tout récemment (beaucoup plus que la France) et dans ce quartier pluricultutrel de la Mosson, nous sommes à notre place.

Ou en êtes-vous dans votre travail de chorégraphe, quelles sont vos inspirations actuelles ?

La danse est l’art qui a le plus évolué dans ces 30 dernières années en plaçant le corps, c’est à dire nous-mêmes, au centre des questions artistiques. La danse connaît des mutations, des transformations et c’est passionnant de suivre cette évolution qui est aussi le reflet de notre société en mouvement. Sans peur, affronter ces nouvelles formes, ce nouveau regard, nouvelles images de notre monde, c’est la place de l’artiste. Mon inspiration est là, mon travail aussi.

Montpellier et vous c’est une longue histoire, parlez-nous de vos liens avec cette ville et les rapports que vous entretenez avec les milieux institutionnels ?

Rien ne se fait sans le temps. J’ai eu la chance avec la compagnie de visiter de nombreuses villes dans le monde et je peux dire que Montpellier reste une ville de recherche, d’investigation, de pensée, et ceci depuis des siècles. Je m’inscris avec la danse dans ce mouvement avec les moyens qui me sont donnés sur le quartier de la Mosson. Nous ne sommes pas une institution mais un lieu pour la création et l’invention, inauguré en 2004, auquel sont associés les chorégraphes Michèle Murray et Maya Brosch avec leur structure. Nous dialoguons avec les instances politiques locales, nationales, et aussi les institutions de la danse que sont le centre chorégraphique et le Festival, localement. Mais l’équilibre se réalise avec ces liens que nous avons ailleurs, très forts comme nous l’avons vu précédemment (je rentre de Perth en Australie). L’ensemble de ces échanges et confrontations est une très forte stimulation pour la pensée et le travail. Montpellier offre cela, avant tout.

Tél. 04 67 03 38 22.

www.didiertheron.com

l’art-vues • page trente-sept • juin - juillet 07
« L’art intrigue et questionne tout un chacun c’est pour cela que c’est un partage. »

Les Nuits d’O, Cinéma et musiques en plein air à Montpellier

AuDomaine d’O, à l’ombre de la pinède puis sous le ciel étoilé, le public pourra déguster sans modération ces Nuits d’O, mêlant musique et cinéma en plein air. La 4ème édition, organisée par le Conseil général de l’Hérault et l’ADDM 34, proposeune Nuit Cinémusiques, une Nuit 1900, une Nuit de Noël, une Nuit soul, une Nuit russe, et une Nuit des copains.

Au programme:

- Le 23 août, la Nuit Cinémusiques: Concert du groupe Wise (électro jazz), suivi d’un cinémix de Radio Mentale (Jean Yves Leloup et Eric Pajot) sur «L’aurore» (1927), film muet de l’incontournable Friedrich Wilhelm Murnau. Et, pour clôturer cette Nuit cinémusiques, une sélection hommage aux grands compositeurs des musiques de films des 60’s et 70’s.

- Le 24 août, la Nuit 1900: L’ensemble Télémaque (répertoire Debussy, Ravel), suivi de la projection toujours en plein air d’«Une partie de campagne» (1936) de Jean Renoir et en troisième partie, chansons populaires des années 20 (Félix Mayol, Yvette Guilbert, Damia…).

- Le 25 août, la Nuit de Noël: Le Quatuor Cantabile (ensemble vocal humoris-

tique anglais), puis, projection interactive (animation de Luc Miglietta) du «Père Noël est une ordure» (1982) de Jean-Marie Poiré. Enfin, une exploration des meilleurs disques de chants de Noël par des groupes 60’s du label Phil Spector.

- Le 30 août, la Nuit Soul: Sandra Nkaké (Nu soul) en concert sous la pinède, suivi du film «Shaft, les nuits rouges d’Harlem»

Festival International

du

(1971) de Gordon Parks, puis le Dj Ogw sous le chapiteau pour un mix de musiques des racines soul.

- Le 31 août, la Nuit russe: Concert de l’ensemble de musique traditionnelle russe, Les Cozaques. Projection de«Baboussia» (2003) de la réalisatrice Lidya Bobrova, suivi d’un cabaret russe en 3ème partie de soirée.

Film Vidéo de Vébron (Lozère)

Le Festival International du Film Vidéo de Vébron, créé en 1987 par une poignée de jeunes « fondus de pelloche » est géré par l’association L’Ecran Cévenol présidée par Michel Benoit. Outre une continuité dans la promotion de jeunes talents, au cours d’une compétition ouverte à tous les vidéastes durant les cinq journées festivalières (17 au 21 juillet), l’édition 2007 célébrera les 20 ans du festival. 20 ans d’une aventure, d’une histoire écrite avec des images en mouvement… Comme les synopsis des courts-métrages vidéo qui font la part belle à cette liberté de création. Grâce à l’imaginaire des réalisateurs, ils sont le fer de lance de cette manifestation culturelle, la plus ancienne du département. Bien loin, de la 1ère projection parisienne cinématographique du 28 décembre 1895, qui est une référence pour l’industrie du même nom, l’édition 2007 du Festival International du Film Vidéo de Vébron, apportera aux cinéphiles qui se laisseront tenter par les pro-

24 ème Avignon Fi lm Festival

Avignon Film Festival prend ses quartiers en Vaucluse dès le 17 juin avant de s’installer au cinéma Le Vox pour le festival qui se déroulera du 21 au 24 juin.

- Au coeur du Vaucluse : En effet, avec le soutien du Conseil Général de Vaucluse et avec la volonté partagée d’offrir au grand public et aux cinéphiles vauclusiens la possibilité de profiter du Septième Art, les organisateurs proposeront, pour la troisième année, des soirées exceptionnelles. Le Festival s’installe de nouveau à Apt et pour la première fois prend possession du prestigieux Château de Saumane pour une projection en plein air.

• Le 17 juin au Château de Saumane à 22h00. Dans ce lieu chargé d’histoire et avec pour seul cadre le ciel étoilé de juin, le public assistera à une soirée mémorable avec la projection en avant-première de “Delirious” de Tom Dicillo.

• Le 19 juin au cinéma César à Apt. Deux projec-

tions auront lieu dont l’avant-première de “Delirious” de Tom Dicillo à 18h30. Les films seront présentés en présence des membres créatifs de chaque film et un débat sera organisé après chaque projection. Cette programmation sera ensuite présentée en compétition pour le “Prix Tournage 2007” lors du 24e Avignon Film Festival. - Rencontres Cinématographiques EuroAméricaines. Comme chaque année, poursuite des projections de films français, européens et américains en compétition au Cinéma Le Vox. Les séminaires et discussions avec les cinéastes se dérouleront comme à l’accoutumée dans une ambiance provençale et chaleureuse autour de cocktails dans les lieux magiques d’Avignon. Le Festival aura l’honneur d’accueillir le réalisateur Richard Linklater, sélectionné à Cannes en 2006 avec le film “Fast Food Nation” qui sera projeté avec “Before Sunset” et “Rock Academy”. Tom

jections et les nombreux rendez-vous, des heures d’intenses émotions, dans la lumière étrange et douce du 7ème Art, la seconde nature des vébronnais! Au programme:

- Du 16 au 21 juillet : Initiation à la prise de vue et du son en vidéo, stage animé par Eric Lumay du G.S.A.RA. Liège (Belgique).

- Du 17 au 21 juillet : Initiation à l’écriture et à la réalisation d’un journal papier, animée par Claire Debieuvre, enseignante au Collège Français de Beyrouth - Liban.

- Du 17 au 21 juillet : Ecritures et Arts plastiquesSous les barnums du Festival situés sur la place, animation animée par Sylvie Danielli.

- Du 18 au 21 juillet : « Vidéo à la carte»:A la Bibliothèque du village, il est possible de visionner sur moniteur TV, les films reçus au Festival mais qui n’ont pas été sélectionnés pour la compétition officielle. Après leur diffusion devant le Jury, les films peuvent être revus à la « Vidéo à la Carte ».

- Le 1er septembre, la Nuit des copains: Concert de Jamait, chanson française, puis projection de «A la vie, à la mort» (1995) de Robert Guédiguian, suivi d’un bal en fin de soirée.

Les 23, 24, 25, 30, 31 août et 1er septembre au Domaine d’O à Montpellier. Tél. 04.67.67.68.68. www.cg34.fr et www.addm34.fr

- Du 18 au 21 juillet : Exposition « Les Costumes des films de Bernadette Lafont ». Un grand nombre de costumes utilisés par Bernadette Lafont (films, Festival de Cannes…) sont signés Paco Rabanne. Une exposition de mannequin portant ces costumes sera présentée au public.

- Du 17 au 21 juillet : Exposition de photos et projection de vidéos : « Le Festival de Vébron à 20 ans». Rétrospective des 20 derniers Festivals de Vébron avec de nombreuses photos et de nombreux documents vidéos.

- Du 17 au 21 juillet : Exposition de peintures et de photos dans les caves du village de Vébron : Plusieurs artistes peintres et photographes présenteront leurs toiles et leurs clichés au public.

Du 17 au 21 juillet, Festival International du Film Vidéo de Vébron.

Tél. 04.66.44.02.59.

www.mescevennes.com/festivalvideo

Dicillo sera également présent avec son dernier film événement “Delirious” dont Steve Buscemi est l’acteur principal. Ce film sera proposer en avant-première nationale lors de la clôture du festival. Le public pourra également découvrir ou redécouvrir l’un de ses célèbres succès : “Ça tourne à Manhattan”. La remise des Prix aura lieu le dimancbe 24 juin au Musée du Petit Palais. Un jur y international de professionnels du cinéma décernera pour la quinzième fois le "Prix Tournage" pour encourager les jeunes cinéastes, le “Prix Panavision”, le “Prix UCMF” ainsi que le “Prix Salinger” et le “Prix Châteauneuf du Pape” créés tous deux en 2005. Quelques grands événements, en attendant le 25e anniversaire du Festival, en juin 2008, avec de belles surprises…

Du 21 au 24 juin au Cinéma Vox, Place de l’Horloge à Avignon. www.avignonfilmfest.com

l’art-vues • page trente-neuf • juin - juillet 07
FESTIVALS ...
Présence du réalisateur Richard Linklater Bernadette Lafont dans Les petites vacances U n public toujours plus nombreux pour les Nuits d’O

festivals l’Av

Journées romanes à l’Abbaye St-Michel de Cuxa

, L’association culturelle de Cuxa rassemble toutes les personnes qui s’intéressent à l’abbaye Saint-Michel de Cuxa (Sant-Miquel de Cuixà), en Conflent (Pyrénées-Orientales, France) et qui souhaitent agir ensemble pour faire rayonner le plus loin possible les valeurs que celle-ci porte : monument insigne de l’art pré-roman et roman européen, témoin privilégié de l’histoire de la Catalogne au Moyen âge, haut-lieu de spiritualité depuis des siècles (elle abrite toujours une communauté bénédictine), exemple remarquable des enjeux et des pratiques culturelles liées au patrimoine au XXème siècle.

Festival de Carillon de Perpignan

,En 2007, cet événement campanaire unique dans le Sud de la France célébrera le centenaire de la mort d’Edvard Grieg et mettra l’accent sur l’humanisme dont il se réclamait : “Il faut d’abord être un homme. Tout art véritable découle de l’humain.” En 2006, la quatrième édition du Festival de carillon de Perpignan, qui a fêté les 10 ans de la remise en fonction de l’ensemble campanaire historique Amédée Bollée (1878) de la cathédrale Saint-JeanBaptiste, a démontré à tous que cet événement était devenu un rendez-vous incontournable de la saison estivale. Pour cette cinquième édition, tous les jeudis, du 12 juillet au 23 août, le Festival de carillon de Perpignan proposera sept concerts qui permettront d’entendre des carillonneurs français et européens. Le concert de clôture sera assuré par un ensemble de handbells (cloches à mains).

Le fil conducteur de cette manifestation est la célébration du centenaire de la mort du compositeur et pianiste nor végien Edvard Grieg (1843-1907). Musicien de la période romantique, il est surtout connu pour Peer Gynt, célèbre suite pour orchestre. Tous les carillonneurs conviés au festival interpréteront plusieurs pièces de cet artiste et, ainsi, s’efforceront de faire découvrir l’ensemble de l’œuvre de ce compositeur. Le 5ème Festival de carillon de Perpignan est en partenariat avec l’Ambassade Royale de Norvège en France.

Au programme:

- Le 12 juillet: Gildas Delaporte, carillonneur de la Tour de la Monnaie d’Amsterdam.

- Le 19 juillet : Vegar Sandholt, carillonneur du beffroi d’Oslo.

- Le 26 juillet : Elizabeth Graves-Vitu et Laurent Pie, carillonneurs de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan.

- Le 2 août: Peter Langberg, carillonneur du beffroi de Løgumkloster (Danemark).

- Le 9 août: Stefano Colletti, carillonneur du beffroi de Douai.

- Le 16 août : Aurélien Lelong, carillonneur de la cathédrale Saint-Antonin de Pamiers.

- Le 23 août : Les Sonneurs du Midi, ensemble de handbells de Castres.

Tous les concerts commencent à 18h (durée approximative : 45 minutes). Lieu d’écoute conseillé : Parvis de l’église St-Jean-le-Vieux. Du 12 juillet au 23 août, Festival de Carillon de Perpignan. Tél. 04.68.66.30.30.

Thierry Jam en concerts

,Ce jeune homme à l’allure sportive et décontractée, qui n’hésite pas à installer lui-même son Steinway avant le concert et vous aborde avec un grand sourire plein d’humour et de sympathie, qui s’amuse à interpeller son public en plein concert pour éviter qu’« on se la joue », que vous voyez plus souvent en jean et tee shirt qu’en queue de pie et nœud papillon, c’est Thierry Jam, un espoir du piano français qui n’hésite pas à prendre son bâton de pèlerin de la musique pour faire partager son enthousiasme avec tous ceux pour qui le piano est l’instrument par excellence de l’expression musicale classique et contemporaine. Prochainement :

- Samedi 23 et Dimanche 24juin à 21h15 à l’Eglise Saint Jacques : Piano solo Thierry Jam

- Mardi 26 juin à 21h15 à l’Eglise Saint Jacques : Duo violon-piano avec Julie Bendersky

- Jeudi 28 juinà 21h15 à l’Eglise Saint Jacques: Duo chant-piano avec la soprano E. de Négri.

- Dimanche 1er Juilletà 21h15 à l’Abbaye de Valmagne : en duo violon-piano avec Julie Bendersky.

- Mardi 3 et mercredi 4 Juillet à 21h15 à l’Abbaye de Valmagne : piano-solo Thierry Jam.

- Mardi 17 Juillet à 21h15, Temple de Florac : en duo violon-piano avec Julie Bendersky.

- Jeudi 19 et Vendredi 20 Juillet à 21h15 , Temple de Florac: en piano-solo Thierry Jam.

- Lundi 23 Juillet à 21h15, Abbatiale de Cendras : en duo violon-piano avec JulieBendersky.

- Mardi 24 et Mercredi 25 Juillet à 21h15,Abbatiale de Cendras : en piano-solo Thierry Jam.

- Jeudi 26Juillet à 21h15, Abbatiale de Cendras : Duo chant-piano avec la soprano E. de Négri.

L’association, fondée en 1967 par Pierre Respaut, organise depuis 1969 les Journées Romanes, semaine d’études annuelle sur l’art pré-roman et roman qui alterne conférences de haut niveau données par les meilleurs spécialistes et visites de monuments romans de Roussillon, Cerdagne, Catalogne et régions voisines. Les Journées romanes auront lieu cette année du 6 au 13 juillet. Les Journées sont organisées autour d’un thème particulier, illustrant les rapports entre les arts et la société aux Xème, XIème ou XIIème siècles. Le programme est établi sous la responsabilité d’un Comité scientifique animé par Aymat Catafau, et qui comprend des chercheurs français et espagnols. Après «La transmission des modèles artistiques et l’art roman » (2005), « Monde roman et chrétientés d’Orient » (2006), le programme de cette année portera sur «L’actualité de l’art antique dans l’art roman» (2007). Du 6 au 13 juillet à l’Abbaye St-Michel de Cuxa, Codalet Prades (P.-O.). Tél. 04.68.96.27.40.

7èmes Rencontres

avec les Jeunes Virtuoses des CNSM à Gigean

,Dans le cadre des « rencontres » avec les jeunes virtuoses des Conser vatoires Nationaux Supérieurs de Musique de Paris et de Lyon, un concert dédié aux musiques des XIXème et XXème siècles sera interprété par le Quintette de cuivres « Turbulence », au sein duquel se produiront David Guerrier (trompettiste et cor solo de l’Orchestre National de France, élu soliste instrumental de l’année aux Victoires de la Musique Classique 2007), Guillaume Jehl (trompette solo de l’Orchestre National de France), Antoine Dreyfuss (cor solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France), Antoine Ganaye (trombone solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France) et Arnaud Boukhitine (tuba solo de l’Ensemble Inter Contemporain)

Vendredi 22 juin à 21 h, dans la salle polyculturelle St-Géniès, à Gigean (Hérault). Rens. : Mairie de Gigean – Ser vices culturels : 04-67-46-64-64.

www.ville-gigean.fr

l’art-vues • page quarante • juin - juillet 07 ...
Q uintette de cuivres «Turbulence» à Gigean L’Abbaye St-Michel de Cuxa accueille les Journées romanes David Guerrier lors des Victoires Festival de Carillon à Perpignan

16ème Festival des Arts de Saint-Cyprien

,Une 16ème édition autour de cinq rendez-vous de Musique de chambre dans le cadre si particulier de l’église de la ville.

Programme :

• Mercredi 18 juillet – 21h

Quatuor Prima Vista (Krzystof Bzówka, 1er violon - Jósef Kolinek, 2nd violon - Dariusz Kisielieski, alto - Jerzy Muranty, violoncelle.)

Janis Vakarelis, piano : Antonín DvorákWolfgang Amadeus Mozart - Juan Crisostomo de Arriaga.

• Vendredi 27 juillet – 21h

I Virtuosi Italiani. Direction, André Bernard

- Antonio Vivaldi - Samuel BarberGioacchino Rossini - Benjamin BrittenEdvard Grieg.

• Vendredi 10 août – 21h

Récital de Piano – Alexandre Paley.

- Frédéric Chopin - Robert Schumann.

• Vendredi 14 août – 21h

Les Solistes de Prades : Michel Lethiec, clarinette - Christian Altenburger, Hagaï Saham, violons - Bruno Pasquier, alto - Yvan Chiffoleau, violoncelle - Jurek Dybal, contrebasse. « Contrastes ».

Franz Schubert – Wolfgang Amadeus Mozart

Georges Gerschwin.

• Vendredi 24 août – 21h

Manchester Quartet (Martin Roscoe, pianoEyal Kless, violon - Graham Oppenheimer, alto

- Nicholas Jones, violoncelle.

- Beethoven - Robert Schumann - Johannes

Brahms.

Renseignements Office de Tourisme de StCyprien (P.-O.). Tél. 04 68 21 01 33.

Festival de Fontfroide

,Avec le festival «Musique et Histoire : pour un dialogue interculturel», la ville de Narbonne et l’Abbaye de Fontfroide jouent une partition commune pour mettre l’été en musique.

Programme :

• Dimanche 1 er juillet 20h30 - Eglise

Abbatiale : Chants D’exil • La Diaspora Sefardi. Montserrat Figueras, Jordi Savall, Hespèrion XXI.

• Lundi 2 Juillet 18h - Dortoir des Convers : La Voix de la Harpe. Carte Blanche à Arianna Savall.

• 21h15 – Eglise Abbatiale : L’Europe musicale 1550-1650. Jordi Savall, le Concert des Nations.

• Mardi 3 juillet - 18h - Dortoir des Convers : Chants et Improvisations : la mémoire renouvelée. Carte Blanche à Ferran Savall, chant, guitare et théorbe.

• 21h15 – Eglise Abbatiale : Miguel de Cervantes - Les Musiques de Don Quichotte. Montserrat Figueras, Jordi Savall, La Capella Reial de Catalunya et Hespèrion XXI.

• Mercredi 4 juillet - 18h - Réfectoire des Convers : Marin Marais - Les Goûts Etrangers. Jordi Savall, Pierre Hantaï, Rolf Lislevand.

• 21h15 – Eglise Abbatiale : La Route de l’Orient au temps de Saint François Xavier –Musiques de l’Inde et du Japon. Montserrat Figueras, Jordi Savall, La Capella Reial et Hespèrion XXI.

Du 1er au 4 juillet à l’Abbaye de Fontfroide. Tél. 04 68 45 11 08.

Festival Lyrique des

Pays Catalans

,L’Association ALDECA (Association Culturelle des deux Catalognes) est née en 1996 à Laroque des Albères, dans le but de renforcer les liens culturels de deux zones géographiques qui ont beaucoup de points communs, les Pyrénées Orientales du côté français et la Catalogne, du côté espagnol, c'est-à-dire, les Pays Catalans au sens historique du terme. Les trois principaux outils utilisés sont les concerts lyriques, le concours lyrique et des conférences.

Le Festival Lyrique des Pays Catalans a commencé à se consolider à partir de 1997 et à intensifier ses projets en produisant des opéras. En 2000, le 1er Concours Lyrique des Pays Catalans (bi-annuel) a également vu le jour à Saint Genis des Fontaines. En 2001, à la demande d’autres municipalités, le Festival a organisé des concerts au-delà de Saint Genis à Sorède, Argelès sur mer, Ortaffa, Tautavel, Canet en Roussillon, Saint Paul de Fenouillet, Perpignan et Saint André. A leur tour, Banyuls sur mer et Villeneuve de la Raho rejoignent en 2007 les communes associées à nos projets. Le Festival Lyrique des Pays Catalans est unique dans son genre dans les Pyrénées Orientales. Il est destiné à faire connaître de jeunes talents de l’art lyrique de ces régions. Deux parrains prestigieux soutiennent ses efforts et l’encouragent par leurs conseils et leur présence : Le ténor mondialement célèbre José Carreras ainsi que le Chef d’Orchestre et Directeur du Conser vatoire de Perpignan, Daniel Tosi. Un programme très varié pour la saison 2007. Du 17 juillet au 1er novembre.

Rencontres Musicales de Saint-Gui lhem-le-Désert

,Huit saisons déjà que les rencontres Musicales de Saint-Guilhem-leDésert, à la programmation originale et hors des sentiers battus fait le bonheur des mélomanes. Elles sont devenues l’un des rendez-vous incontournables des festivals de fin d’été.

Le lieu, ce village inoubliable de la haute vallée de l’Hérault, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, possède, outre l’admirable abbaye de Gellone, la Chapelle des Pénitents, où les concerts ont lieu chaque année.

Trois concerts, mais aussi trois rencontres avec notre musicologue, Annick Fiaschi-Dubois et les artistes, sont des rendez-vous obligés que rien ne saurait remplacer en ce week-end de fin d’été aux couleurs si délicates.

Deux retours pour cette nouvelle édition, Arthur Schoonderwoerd accompagné de son ténor fétiche, Hans Jörg Mammel pour un « Voyage d’hiver » de Schubert que tous les mélomanes attendent avec enthousiasme. Sigiswald Kuijken, après de longues années d’absence, est là pour un concert en soliste, qui sans aucun doute sera un évènement extraordinaire : la présentation pour la première fois de la « viola da spalla », qu’il a mise au point après des années de travail avec son frère Wieland et le facteurDimitri Valiarov. Enfin de nouveaux venus, avec une carte de visite extraordinaire, le Quatuor Petersen, pour la redécouverte d’une composition injustement ignorée du répertoire, le quatuor de Franck.

Aucun doute, une fois encore, les rencontres Musicales de Saint-Guilhem-le-Désert vont témoigner de leur vitalité, et permettre, à un public toujours plus nombreux, d’aborder les richesses de notre patrimoine culturel et musical.

Au programme:

- Jeudi 23 Août à 21h, Eglise Abbatiale : Mozart, Beethoven, Franck, Quatuor Petersen.

- Vendredi 24 Août à 21h à la Chapelle des Pénitents : Le Voyage d’Hiver de Franz Schubert.

- Samedi 25 Août à 21h, Eglise Abbatiale: La Viola da spalla dans trois suites de J.S. Bach. Les 23, 24 et 25 Août, Les rencontres Musicales de Saint-Guilhem-le-Désert. Tél. 04.67.47.67.48.

14e Festival Lyrique et Médiéval du Vilar

, Le Prieuré Santa Maria del Vilar à Villelongue dels Monts dans les Pyrénées-Orientales est un lieu absolument majestueux. Il accueille chaque année un festival lyrique et médiéval et ce depuis quatorze éditions.

• Samedi 7 juillet à 20h30 : Chorale Madrigal. A l’écoute du sacré un soir du bel été 2007.

• Samedi 14 juillet à 20h30 : L’ensemble vocal Madrigalis. Musiques sacrées et profanes de Monteverdi.

• Samedi 21 juillet à 20h30 : Caterina Gausachs et Pierre Noack

Chants anciens et chansons populaires de catalogne.

• Samedi 28 juillet à 20h30 : l’Ensemble Baroque Giocoso. Musique baroque: Monteverdi, Parcel, Haendel, Bach, Pergolèse.

• Samedi 4 août à 20h30 : Frédéric TavernierVellas. Hymnes de tradition byzantine.

• Samedi 11 août à 20h30 : Quatuor Moment Musical. Du Baroque au RomantismeAlbinoni, Mozart, Dvorak.

• Samedi 18 août à 20h30 : Emmanuel Neel et Marcel Deroche. Sperent in te omnes - chants grégoriens.

• Jeudi 16 août à 10h00: Messe traditionnelle, chantée en grégorien (entré libre).

• Samedi 25 août à 20h30 : Victoria Walker Hommage au silence - chants de moyen âge. Du 7 juillet au 25 août au Prieuré Santa Maria del Vilar à Villelongue dels Monts (66). Tél. 04 68 89 64 61.

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l’art-vues • page quarante-trois juin - juillet 07
Arthur Schoonderwoerd et Annick Fiaschi-Dubois Jordi Savall au Festival de Fontfroide

Abbaye de Valmagne

FESTIVAL de MUSIQUE

22 e année du 21 juillet au 13 août

Samedi 21 juillet Ensemble vocal Héliade

Mercredi 25 juillet Tolosa Otxotea (chants basques)

Samedi 28 juilletJ.S Bach – Magnificat Brandbourgeois

Samedi 4 août Beethoven – L’Empereur

4ème symphonie

Mardi 7 aoûtMoussorgski

Tableaux d’une exposition

Jeudi 9 aoûtJ.S Bach, Beethoven, Brahms

Trio Pyrène

Samedi 11 aoûtSoirée Bel canto

Location : Office de tourisme de Sète 04 67 74 71 71 ou au Festival 05 61 44 24 30 / 06 81 84 99 72

20 - 21 - 22 juillet 2007 - Cathédrale d'Elne Ville d'Elne Pyrénées-Orientales

Commission Municipale de la culture

Vendredi 20 juillet

Concert de 19 h

Alberta

Alexandrescu

Concert de 21 h 30

Jean-Marc Luisada

Samedi 21 juillet

Concert de 19 h

Mu-Ye Wu

Concert de 21 h 30

Akiko Ebi

Dimanche 22 juillet

Concert de 19 h

David Bismuth

Concert de 21 h 30

Cyprien Katsaris

Exposition Gustave Fayet

Gustave Fayet illustre

Mireille de Frédéric Mistral

Juillet - août - septembre au Musée TERRUS

ouvert tous les jours de 9h30 à 19h rue Porte Balagué 66200 Elne

Renseignements Mairie d’Elne 04 68 37 38 39 Renseignements Musée Terrus04 68 22 88 88
Informations : 04 67 74 48 44 - www.fiestasete.com - Locations points de vente habituels Métisète présente 11ème édition

Esprit Japon

au Jardin Médiéval d’Uzès

,De nombreuses manifestations sont prévues au Jardin Médiéval d’Uzès pour vous faire découvrir «L’Esprit Japon». Au programme:

- Expositions et spectacle Kami: Les jardins japonais aux périodes féodales, photographies de Claire et Robert Kneuss. Un couple amoureux des jardins et de la photographie, sillonne le monde depuis vingt ans (Europe, Réunion, Etats-Unis, Japon) à la recherche des jardins et de leur histoire. La Chine a servi de creuset à la culture japonaise dès la naissance de l’Empire du Soleil Levant. L’évolution des jardins japonais fut fortement influencée par le Shintoïsme et le Bouddhisme Zen. En opposition aux «Jardins promenades», où la nature y est plus ou moins arrangée par l’homme et permet au gré des déambulations de découvrir des points de vue remarquables, sont créés les «Jardins secs» destinés à la contemplation et à la méditation.

• Manifestations:

- Lundi 11, mardi 12 juin de 9h30 à 11h30 ou jeudi 14 juin de 18h à 20h: Stage d’initiation à la calligraphie animé par Kayou Kitakomi: l’origine des Kanji, les Kanji, la ligne, la technique du pinceau. Matériel, encre, papier, pinceaux fournis. Le participant repartira avec une œuvre.

- Mardi 28 août : - 16h30 «Les jardins de Kyoto » conférence de Robert Kneuss.

• Spectacles :

- Les 17, 22 et 23 juin à 16h30 : « Kami», œuvre chorégraphique, musicale et picturale au cœur du jardin Zen. A partir du XIVe siècle, des moines Zen japonais, maître jardinistes, réduiront la nature, la ramenant à sa plus simple expression afin d’en extraire l’essence, essence nécessaire à la découverte du Moi originel. Ils élèveront le jardin de pierres à sa plus haute expression spirituelle: un Koan en trois dimensions, objet de méditation. Du 9 juin au 29 août au Jardin Médiéval d’Uzès. Tél. 04.66.22.38.21.

3 ème fête de la BD de Palavas

,La ville de Palavas-les-Flots, station balnéaire du sud de la France, est heureuse de vous accueillir avec ses plages ensoleillées. Ce petit port de pêche est aussi un lieu privilégié pour les promenades et les balades.

Très animée, la station vous propose un agenda foisonnant d’animations et de spectacles. Elle accueille pour la troisième fois, la fête de la BD les 23 et 24 juin. Cette troisième édition est marquée sous le signe de la science fiction comme le montre clairement l’affiche réalisée par Nicolas Mitric. Comme l’an passé, une trentaine de dessinateurs, scénaristes et coloristes prendront place sur le port de plaisance face à la capitainerie. Les organisateurs, tous bénévoles, ont une ambition : ils veulent se donner les moyens de faire de « la fête de la Bd » un rendez-vous culturel annuel, en drainant un public au-delà des traditionnels bédéphiles. Cette année tous les domaines de la BD seront représentés : l’humour, le polar, le western, la science-fiction, la bd historique et même les mangas. Des animations tout au long du week-end viendront égayer le public présent. Expositions, concours de dessin, bouquinistes spécialisés, seront au programme de cette troisième édition.

Les 23 et 24 juin à Palavas. Tél. 04.67.17.06.38.

L’été à Mèze

,Un été riche en propositions culturelles à Mèze: du théâtre, du cirque, des conférences… Au programme: Mardi 19 juin à 14h au Gymnase Bernard Jeu: “Le galop du girafon”, cirque. Rencontre au sommet (du Kilimandjaro) entre un texte de théâtre, un agrès de cirque révolutionnaire (un fil pouvant s’incliner et pivoter grâce aux mouvements de l’artiste) et un fildefériste: le galop du Girafon, spectacle de corps sur la folie ordinaire, donne corps de manière légère et virtuose à la folie d’un personnage universel dans ses doutes et ses questionnements, ni plus beau, ni plus inquiétant que tout autre être humain.

- Dimanche 24 juin dès 10h à la Chapelle des Pénitents : La Saint-Pierre, traditions. A l’époque, les gens de la Mer assistaient chaque année à la cérémonie en louant la bienveillance du Saint Patron afin de quérir protection pour l’année à venir En mémoire aux marins disparus, une gerbe était jetée dans l’étang et les bateaux étaient religieusement bénis. Cette tradition perdure encore aujourd’hui et est devenue une célébration religieuse et populaire à la fois.

- Vendredi 6 juillet à 19h au Château de Girard : Chœur polyphonique de Laconi, récital et repas traditionnel sarde.

Le «Chœur polyphonique de Laconi», qui existe depuis 1998, est composé d’une trentaine de chanteurs, exclusivement des hommes. Laconi est un village de moyenne montagne du Sarcidano (centre sud de la Sardaigne, dans la province du Nuoro). Le Chœur interprète un répertoire entièrement en langue sarde qui se compose de chants polyphoniques « à la Nuorese»- qui célèbrent l’amour, la beauté et la nature. A la suite du récital, les spectateurs pourront déguster un repas complet sarde, qui leur sera préparé et servi par les chanteurs.

- Jeudi 9 août à 21h au Parc du château de Girard: «Sganarelle ou le cocu imaginaire», théâtre Martine surprend la jeune Célia, évanouie, dans les bras de son mari, Sganarelle. S’en suit aussitôt une série de quiproquos où chacun se croit à son tour trahit par sa chacune Tout ce bric-à-brac moliéresque est mis en scène par la talentueuse troupe «l’Aigle de Sable». Certains se rappelleront peutêtre de leur passage à Mèze il y a 2 ans, fort de succès. Ils reviennent donc cette année avec une pièce qui, malgré quatre siècles nous séparant de sa première représentation, reste toujours aussi tordue et tordante. A voir ou revoir absolument… En juin, juillet et août à Mèze. Tél. 04.67.18.30.58.

Festival de Fontcalvy

,Près d’Ouveillan s’élève, fière, solitaire et mystérieuse, la grange cistercienne de Fontcalvy. Plantée par des moines bâtisseurs au bord d’un petit étang, cette grange cistercienne, à l’architecture massive et élégante, «fille» de la magnifique abbaye de Fontfroide, s’impose puissamment pendant plusieurs siècles sur une partie du territoire communal d’Ouveillan. Passée la Révolution, elle se fragilise, plonge au fil des ans vers le délabrement et échappe à la destruction définitive au milieu du XXème siècle. Ses murailles épaisses résistent encore. Elle refuse obstinément de s’effondrer quand dans les années quatre-vingts vient le temps des spectacles médiévaux. Alors, Elle s’offre comme fond décor aux fictions théâtrales qui narrent sa riche existence. En quelques années elle reçoit des milliers de spectateurs et devient un lieu de rendez-vous culturel populaire du Narbonnais. Aujourd’hui, elle est un espace voué au théâtre, à la musique, à la danse et à tous les arts. Au programme (dès 22h, devant la façade de la Grange):

- Le 27 juillet: Ensemble Convivencia, «Les Cris du Carnaval».

- Les 3 et 4 août: «Avec du bon vin», soirées autour du monde viticole : expositions, dégustations avant les repas/spectacles.

- Le 3 août: Florence Fourcade Quartet, «Hommage à Stéphane Grappelli».

- Le 4 août: OC, «1907, révolte vigneronne».

- Le 9 août: Flamenco Sur, «Cristo Cortès y Manuel Gutierrez».

- Le 10 août: Daniel Villanova, «En attendant l’Printemps ».

- Le 11 août: Soirée «Aux Amis de Fontcalvy ». Les anciens comédiens des fictions historiques et ceux proches du Festival présentent le travail artistique qu’ils ont développé ces dernières années en solo : Joguin & Baudracco, Mylva...

Les 27 juillet, 3, 4, 9, 10, 11 août, Festival de Fontcalvy. Tél. 04.68.33.73.00.

Festiv’arts à Fabrègues

,Une association créée en 2000 par un groupe d’amis désireux de promouvoir les arts et la musique en particulier. Baptisée OGM Concept, elle est devenue Festiv’arts en 2004, avec pour but de faire jouer des artistes reconnus et d’aider des artistes régionaux à se faire connaître. Cette association a organisé de nombreux événements: soirées, festivals culturels et concerts en plein air… Aujourd’hui, le festival «Festiv’Arts» fait partie des événements de l’été attendus dans la région. L’association a ainsi fait sa place dans le cercle des organisations reconnues du public et des professionnels. Cette année, l’association redémarre de plus belle, après « DIVERS(I)ONS », événement plongé dans les sonorités fusionnantes de «l’electro-rock», le prochain festivalen plein air aura lieu les 5, 6 et 7 juillet au plan des fête à Fabrègues. Programme :

- Jeudi 5 juillet: 19h: apéro et sound system. 22h: cinéma en plein air.

- Vendredi 6 juillet : 19h : Fanfare des Goulamas’k. 20h: Repas des gardiens de la gardiole. 21h : Agathe ze bouse. 22h45 : Métisoléa. 00h30: Kiemsa.

-Samedi 7 Juillet: 17h: Théatre pour les petits avec la troupe du Bao. 20h: Blyd. 21h: Roultaboul et le Banaboo. 22h30 : Pipe Arrustut. 00h15: Les Goulamas k. Les 5, 6 et 7 juillet au Plan des Fêtes à Fabrègues. Tél. 06.62.60.37.73.

l’art-vues • page quarante-sept juin - juillet 07 ...
«Le galop du girafon» à Mèze Les Goulamas K au Festiv’arts à Fabrègues

Les Nocturnales de Castelnau-le-Lez

, Durant trois jours, Castelnau-le-Lez va vivre au rythme des musiques jazz à l’occasion des Nocturnales qui se dérouleront au Parc Monplaisir. Au programme :

• Vendredi 20 Juillet : Gospel Shakers

Leonard Ingrato : Basse – Ritz Andrianasolo : Ténor – Samuel Zaroukian : Baryton-Clavier –Siryel Werck : Baryton-Guitare – Marc Gilet : Ténor/Basse-Violoncelle / Lionel Martinez : Batterie-Percussions. C’est un état d’esprit commun et une amitié sincère qui a tout naturellement rapproché les « Gospel Shakers » un groupe de cinq musiciennes unis par la même passion pour le Gospel, dans la pure tradition des groupe afro-américains. Leur répertoire se compose de chants traditionnels qu’ils ont revisités mais aussi de compositions originales particulièrement réussies. Leurs voix sont à la fois singulières et exceptionnelles.

• Samedi 21 Juillet : « Mezcal Jazz Unit»

Emmanuel de Gouvello : Basse FretlessPierre Diaz : Saxo Ténor, Soprano Vivian Perez : Batterie - Christophe Azema : Saxo alto –Baryton. Séloignant sans pour autant les renier, des influences latines ou nord-américaines, le style du groupe s'inscrit dans un courant européen de jazz actuel où se côtoient une écriture rythmique et mélodique sophistiquée, de musique traditionnelle et une pratique festive de la musique improvisée. Un jazz qui implique un esprit d'ouverture, d'humour, et de non conformisme.

• Dim. 22 Juillet : « Dixieland Jazz Band » Un sextuor qui interprète un jazz New-Orleans traditionnel de Louis Armstrong à S. Bechet. Du 20 au 22 juillet à partir de 21h, Parc Monplaisir à Castelnau-le-Lez.

Tél : 04.67.14.27.40.

Scen’Art de rue en Terre d’Oc

,L’édition 2007 Scen’Art de rue est placée sous le signe de l’Occitanie et adhère au projet Total Festum proposé par la Région LanguedocRoussillon. Au programme:

- Vendredi 22 juin : 18h30 : ballade contée organisée par la FDFR 34 avec la conteuse Monique Burg.

21h30 : Balleti /Concert avec Tafanari et Spi et la Gaudriole.

- Samedi 23 juin : 15h30/17h00 : Débats « la culture occitane, toute une histoire… la langue un espace à conquérir » avec l’intervention de Philippe Martel - Département occitan Université-Montpellier 3.

17h30/19h30 : Les ateliers du cirque sur la place Jean Jaurès.

18h00/19h30 : Spectacles de rues avec la Cie Olof Zitoun et la Cie System D.

19h30 : Fanfare Docteur Groove.

22h00 : Concerts : Nux Vomica (Raggamuffin / Dub à la sauce Occitano Niçoise).

Lo Seriol (Musique de Occitanie Italienne à la sauce Reggae Punk ou Ska Core).

- Dimanche 24 juin : 10h30/12h00 : Débats «Les Calandretas et leur situation » avec Philippe Hammel - directeur de l’établissement Aprene (formation maîtres des Calendretas).

10h30/12h00 : Démonstrations et initiations aux jeux traditionnels en partenariat avec le CDSMR et l’IEO.

Du 22 au 24 juin, Place du château, rue et place du village de Capestang. Tél. 04.67.93.40.90.

Les Polymusicales

, Déjà la 18ème édition du festival «Les Polymusicales». 18 ans que la ville de Bollène donne rendez-vous à tous les amoureux de la musique et de la fête.

Chaque année, ce festival permet au public de vivre des moments forts, des moments inoubliables, de communion, de rencontres, de joie. Cette année encore, les choix sont multiples et devraient satisfaire le plus grand nombre. Qualité et diversité sont au programme. Une nouvelle invitation au voyage, en rythme et en chansons avec les trois grands concerts du parc de l’école Sainte-Marie avec Grand corps malade, Thomas Dutronc et Jacques Higelin. Des horizons, des univers bien différents, de jeunes représentants de la chanson et de la musique française avec notamment un jeune talent reconnu dernièrement aux Victoires de la Musique qui met en lumière, et avec quelle voix, une nouvelle forme d’expression artistique, le «Slam». Et puis Higelin, que l’on ne présente plus.

Des voix, il y en aura d’autres avec Aourindé et Gospelissimo au programme de l’une des soirées à thème proposées par le service culturel de la ville, La Nuit des voix. Des soirées à thème, toujours gratuites, qui font le plein à chaque édition. Avec les deux autres soirées, Nuit du Big Band, avec le Grand Orchestre du Splendid, et Nuit du Monde et ses Musiques avec François Heim et la sainte famille ainsi que Circus Baobab. Nul doute que l’éclectisme est au rendez-vous.

Cette 18ème édition sera comme les précédentes un moment d’échange, de découverte, de bonheur, en paroles et en musiques au pluriel, un moment pour tout le monde et dont chacun pourra profiter pleinement.

Du 20 au 29 juillet,Les Polymusicales de Bollène. Tél. 04.90.40.51.77.

Festival Théâtr’Enfants et tout Public à Avignon

,La 25ème édition du Festival Théâtr’Enfants et tout Public réunira cette année, du 10 au 25 juillet, les enfants, les familles, les groupes de centres de loisirs et les professionnels du théâtre jeune public au sein de la Maison du Théâtre pour Enfants d’Avignon.

Festival Musiques d’ailleurs à Balaruc-les-Bains

,Le Festival Musiques d’ailleurs a vocation d’être un rassemblement festif de publics aux goûts culturels divers et variés, autour d’une programmation éclectique de qualité, qui met en valeur la richesse du patrimoine musical mondial. Des choix hétéroclites, fortement typés, une bonne dose de tradition venant d’Afrique du Sud, de la République des Komis et de la Grèce, un soupçon de modernité sous forme d’un combo: c’est la recette du Festival Musiques d’ailleurs 2007 élaboré par la Ville de Balarucles-Bains. Du samedi 7 au mardi 10 juillet, la municipalité proposera dans son Théâtre de Verdure et dans le Parc Charles de Gaulle, quatre spectacles gratuits aux tonalités très diversifiées avec:

- Philia et le Maître Bouzouki Nicolas Syros pour des danses, chants et musiques traditionnelles et populaires de Grèce.

- L’ensemble traditionnel Thabisong Youth Club d’Afrique du Sud pour des chants et danses traditionnels zoulous.

- L’Ensemble folklorique national Assya Kia de la République des Komis, formé de danseurs, acrobates et virtuoses.

- Le Combo King David et Macaroni Express qui avec des rythmes et percussions caribéennes, et une voix chaude et puissante sur du blues nous emmènera au cœur de l’Amérique Noire.

Une programmation qui touche à des styles musicaux différents, avec une ouverture sur la tendance actuelle, et qui saura intéresser et séduire un public multi-générationnel, connaisseur ou découvreur.

C’est en tout cas l’objectif de cette manifestation culturelle que d’éveiller à la différence et à l’enrichissement grâce à des groupes musicaux porte-parole des cultures du monde entier

Du 7 au 10 juillet au Théâtre de Verdure et dans le Parc Charles de Gaulle à Balaruc-les-Bains.

Tél. 04.67.80.92.00.

Théâtre poétique et d’objet, marionnettes, mécaniques et petites magies, danse, musique… seront au cœur de ces 14 jours d’escapade théâtrale proposés à tous les enfants dès l’âge de 6 mois.

A l’issue de chaque spectacle, petits et grands sont invités à échanger avec les artistes autour du traditionnel et rafraîchissant apéro-sirop. Mais les activités proposées dans cet espace spécialement dédié aux enfants ne s’arrêtent pas là : avec l’atelier de construction d’instruments de musique et l’exposition de structures sonores originales d’Etienne Favre...les découvertes sont au rendez-vous.

L’association d’Eveil Artistique des Jeunes Publics entend, par la diffusion de spectacles dédiés au jeune public, être «un passeur» entre les artistes et les enfants, un pont visant à développer la sensibilité et l’esprit d’analyse, à aiguiser la curiosité tout en procurant plaisir et émerveillement. Le Festival Théâtr’Enfants 2007 promet encore de beaux moments de théâtre et de convivialité.

Du 10 au 25 juillet à la Maison du Théâtre pour Enfantsd’Avignon. Tél. 04.90.85.59.55.

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T homas Dutronc aux Polymusicales de Bollène Thabisong Youth Club au Festival Musiques d’ailleurs A ssya Kia de la République des Komis à Balaruc-les-Bains

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Festival des Cordes Sensibles du Ranc d’Uzège

, La communauté de communes du Ranc d’Uzège, située dans la région de St-Ambroix au nord du département du Gard, organise en partenariat avec l’association ARAMA (Association Rencontres Autour des Musiques Anciennes) le quatrième Festival des Cordes Sensibles du Ranc d’Uzège, consacré aux musiques de la Renaissance et de l’époque Baroque, qui se déroulera du 22 au 27 juillet. Le Festival des Cordes Sensibles a pour ambition de sensibiliser et de faire découvrir les musiques anciennes à un public de néophytes tout en satisfaisant les amateurs.

Placé sous le signe de la convivialité et de l’échange entre les musiciens et le public, ce festival a également la volonté de faire découvrir aussi bien des spécialités pâtissières du XIIème siècle que des lieux parfois inconnus de notre patrimoine local. Au programme:

Semaines Musicales de Vi lleveyrac

,Grâce à la compétence et à la volonté de Max Coste, chef d’orchestre depuis près de 60 ans, l’Abbaye de Valmagne a retrouvé une âme. En effet, ce directeur artistique peut être fier d’avoir créé le festival qui se déroule depuis 22 ans dans cette abbaye cistercienne. « Dans ce magnifique lieu, il n’y a que des professionnels, chefs ou interprètes, qui jouent, déclare Max Coste. Notre plus grande satisfaction est de faire connaître des jeunes solistes et des moins jeunes, plus célèbres, mais qui se fondent dans la démarche artistique qui est la nôtre ». Il est vrai que les mélomanes ont un réel plaisir à assister à cet événement qui propose une programmation différente de nombreux festivals. Tous les genres de musique sont représentés, ainsi que des créations, sauf le baroque largement présent dans d‘autres festivals proches.

Cette année, l’édition sera consacrée à de grands classiques : Bach, Beethoven, Brahms, Moussorgski… « Nous ne faisons pas de création contemporaine pour des raisons budgétaires, notamment à cause du fait que la DRAC ne nous subventionne plus » tient à souligner Max Coste un peu amer.

Malgré cela, à 78 ans, il poursuit son œuvre car comme il le dit : « un chef peut difficilement s’arrêter et je compte bien servir la musique le plus longtemps possible, cet art sublime qui conduit les hommes à la plus grande fraternité comme l’a pratiqué le grand Rostropovitch qui vient de nous quitter et qui en a été l’un des exemples ; nous ne l’oublierons pas dans notre saison de concerts »

Programme :

Samedi 21 juillet : Ensemble vocal Héliade, mercredi 25 juillet : Tolosa Otxotea (Chants basques), samedi 28 juillet : J.S. Bach

« Magnificat - Brandbourgeois », samedi 4 août : Beethoven « L’Empereur - 4 ème Symphonie », mardi 7 août : Moussorgski : « Tableaux d’une exposition », jeudi 9 août : J.S. Bach, Beethoven, Brahms « Trio Pyrène», samedi 11 août : soirée Bel canto, lundi 13 août : « Le Financier et le Savetier » Opérette d’Offenbach.

A l’Abbaye de Valmagne du 21 juillet au 13 août. Tél. 05 61 44 24 30 - 04 67 74 71 71. www.valmagne.com

11ème Festival du Cor sur le Vaucluse

,Ce festival, dont la double originalité est de mettre en avant un instrument rarement joué en soliste et de faire la part belle à la jeunesse, s’accompagne d’une académie qui accueille des professeurs de notoriété nationale et même internationale. Pendant onze jours, places, placettes et salle de concerts d’Avignon et des Pays de Vaucluse, résonneront au son du cor. Les meilleurs cornistes, parmi les plus réputés représentant tout l’éventail des genres musicaux, classique, baroque et moderne, sont attendus, à partir du 25 juin dans la Cité des Papes.

• Le 25 juin : Conservatoire Olivier Messiaen à Avignon : Masterclass de : 10h30 - 17h : Bruno

Caulier - Lionel Surin. 13h - 18h : J.P.Dassonville - Jacques Deleplancque. 14h - 18h : André Cazalet. Hôtel de Ville - Salle des Fêtes : 18h - Ensemble de Cors. 21h - Quatuor de Cors “Olifant ”et l’union musicale Sarriannaise.

• Le 26 juin au Conservatoire Olivier Messiaen à Avignon : Masterclass de : 10h 14h : J.M.Dalmasso - André Cazalet.

Au Musée Calvet à 21h - Musique de chambre. (Autour de Maurice Ravel).

• Le 27 juin au Conservatoire Olivier Messiaen à Avignon : Masterclass de : 14h 17h : J.M. Dalmasso - J.P. Dassonville.

• Le 28 juin à l'Opéra-théâtre d'Avignon à 20h30 : l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence. Sous la direction : Jean Deroyer. Obsidienne pour cor, trompette, trombone et orchestre de Dominique Lievre. En Forêt pour cor et orchestre d’Eugene Bozza. Concerto pour cor et orchestre d’ Schoeck. Concerto pour cor et orchestre de Roland Schoelinck. Concerto Scorrevole pour cor et orchestre de Jean-Louis Agobet.

• Le 25 juin au Conservatoire Olivier Messiaen à Avignon : Masterclass de : 10h30 17h30 : Pascal

Proust. Atelier de travail sur le corps : 14h 18h : Véronique Muzy

A Bagnols/Cèze dans la Cour Saint-Maur : 21h15 : Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence sous la direction : Jean Deroyer.

• “Autour de Maurice Ravel ” : Les 7, 8, 11 et 15 juillet : l'Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence se produira le 7 juillet aux Taillades, le 8 juillet à Morières-les-A vignon, le 11 juillet à Bagnols/Cèze, le 15 juillet à Arvieux-en-Queyras.

Tél. 06 22 16 25 96.

- Dimanche 22 juillet à 21h30 à L’Orangerie du Château de Fabiargues de St-Ambroix: Ulrich Messthaler avec l’Ensemble Baroque du Haut Vaucluse. «Musique française et allemande au siècle des Lumières».

- Mercredi 25 juillet à 21h à l’église de StBrès: Theresa Bothe, soprano, Peter Croton, luth et guitare. «Love songs from five centuries».

- Vendredi 27 juillet 1er concert à 18h puis 2ème concert à 21h à l’église de Courry : Arianna Savall. «Les autres voix: musiques et chants méditerranéens et nordiques». Du 22 au 27 juillet à St-Ambroix, St-Brès, Courry (Gard). Tél. 04.66.24.33.36.

Les Nuits musicales d’Uzès

,Offrir aux festivaliers des moments forts et des soirées d’exception, composées pour que, l’espace d’un concert, la beauté d’une œuvre, la magie d’un lieu et le talent des interprètes se confondent, c’est désormais la ligne artistique des Nuits Musicales d’Uzès. La diversité des répertoires, largement appréciée des festivaliers qui partagent pour toutes les musiques le même désir d’émotion et d’exigence de qualité. Au programme:

- Jeudi 19 juillet à 21h30 à la Cathédrale StThéodorit : Grande Messe en Ut Mineur Wolfgang Amadeus Mozart, Dixit Dominus Georg Friedrich Haendel.

- Vendredi 20 juillet à 21h30 à la Cathédrale St-Théodorit: Stabat Mater à 10 voix Miserere, Salve Regina, Te Deum Domenico Scarlatti.

-Samedi 21 juillet à 22h00 à la Cour du Duché d’Uzès: Symphonie, Suite et Concert Bach, Vivaldi, Marin Marais.

-Dimanche 22 juillet à 22h00 au Jardin de l’Evêché: Folias de Flamenca Danse Flamenco et Musique Renaissance.

-Mardi 24 juillet à 22h00 au Cour du Duché d’Uzès: Danses, Brahms, Dvoràk, Bartók Habanera, Tzigane, Ravel.

-Jeudi 26 juillet à 22h00 à la Cour du Duché d’Uzès : Recital de Piano Schumann, Brahms, Moussorgsky

-Samedi 28 juillet à 22h00 à la Cour de l’Evêché: España ! J. Rodrigo, J. Turina.

- Dimanche 29 juillet à 22h00 à la Cour de l’Evêché: Soirée Jazz “It’s All Right With Me”. Du 19 au 29 juillet, LesNuits musicales d’Uzès. Tél. 04.66.62.2000.

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festivals
Theresa Bothe et Peter Croton au Festival des Cordes Sensibles Le Festival du Cor fait la part belle à la jeunesse Hommage à Maurice Ravel La superbe Abbaye de Valmagne

BÉDARIEUX

EXPOSITION « Les années partagées » Criton, D’Acher, Requichot Dessins, peintures.

Du 15 juin au 2 septembre Espace d’Art Contemporain

Vernissage le vendredi 22 juin à 18h30 ; à cette occasion, Jean Criton dédicacera son ouvrage « Lettre aux autres, trois jeunes artistes dans les années cinquante »

Jeudi 21 juin Fête de la Musique. Chorale Chœur d’Orb – Impasse de la Planque Ecole de Musique – place Neruda à partir de 18h30

Raices Flamencas – Place Cot - 21h

Vendredi 29 juin Café-débat dans le cadre du Festival vigneron

Les Vin’dredis - Médiathèque M.Rouquette 17h

Vendredi 13 juillet Café Vigneron au domaine de Pélissols 18h30 dans le cadre du Festival vigneron Les Vin’dredis

Mardi 17 juillet Cirque - Le Galop du Girafon suivi d’un concert

M’sieurDD et les Brocanteurs – Place Cot - 21h

Vendredi 20 juillet La mer à la montagne dans le cadre du Festival vigneron

Les Vin’dredis - à partir de 19h30 – Berges de l’Orb.

Vendredi 3 août Bacchus dans le cadre du Festival vigneron Les Vin’dredis - à partir de 18h30 - centre ville.

Mardi 7 août et Théâtre - L’Ombre par la Cie Humani Théâtre d’après

Mercredi 8 août un conte de Evgeni Schwartz. Berges de l’Orb 21h30

Vendredi 10 août Café Vigneron au domaine de Clovallon 18h30

dans le cadre du Festival vigneron Les Vin’dredis

Soirée apéritive avec accord mets-vins, visite du vignoble et de la cave ; animation musicale avec le duo Voix Double, chanson française.

Service Culture-Tourisme

19, Avenue Abbé Tarroux 34600 Bédarieux

Tél. : 04.67.95.08.79 - E-mail : culture@bedarieux.fr

festivals l’Av

Sète raconte “Cette histoire”

,Du 28 juillet au 1er août, à la capitainerie, toute l’équipe de Cette histoire remonte sur les planches pour vous faire revivre l’histoire de Sète en son et lumières. Le succès de ce spectacle initié en 2005 par deux journalistes sétois Philippe Sans et Michel Gay ne se dément pas d’année en année. Près de 500 bénévoles font à nouveau partie de l’aventure. Avec beaucoup de générosité et de talent, ils raconteront l’histoire de leur ville de la création du port en 1666 à nos jours.

Une belle aventure humaine

Festival international du roman noir de Frontignan

,Depuis 1998, le Festival international du roman noir (FIRN) de Frontignan a su s’imposer comme l’un des rendez-vous de référence de ce genre littéraire si populaire, réunissant de très nombreux talents français et internationaux, confirmés ou prometteurs, pour des rencontres et des débats attirants un public de plus en plus nombreux. 10e édition oblige, les organisateurs du FIRN, la Ville de Frontignan et l’association Soleil Noir, ont choisi d’inviter cette année quelques-uns des 400 auteurs qu’ils ont eu précédemment le plaisir d’accueillir mais aussi de prestigieux auteurs étrangers présents pour la première fois.

De A (Akkouche) à Z (Zamponi) 60 auteurs qui «font» le genre. Aux côtés d’une sélection hexagonale exceptionnelle d’une trentaine d’auteurs, dont Fred Vargas, Thierry Jonquet, Jean-Bernard Pouy, Dominique Manotti, JeanHugues Oppel, Pascal Dessaint, Michel Quint, Marc Villard, DOA, René Fregni, Laurent Fétis, Jérôme Leroy, Eric Halphen... sous le regard de grands spécialistes comme François Guérif, Maxim Jakubowski ou Claude Mesplède, les festivaliers pourront, comme tous les ans, également côtoyer et dialoguer avec de grandes plumes anglophones.

Comme l’Américain Dennis Lehane, l’une des voix les plus importantes du noir depuis une dizaine d’années, auteur notamment du roman Mystic River dont est tiré le film éponyme de Clint Eastwood. Il sera accompagné de l’un des maîtres américain du genre, Stuart M. Kaminsky, créateur, entre autre, du célèbre détective hollywoodien, Toby Peters, et également plus récemment, scénariste de la série télé culte Les experts.

Le public pourra également rencontrer des auteurs d’outre-manche, comme l’Ecossaise Val McDermid, féministe engagée, auteur de nombreux romans dont ceux de la série la Fureur dans le sang adaptés par la télé anglaise et diffusés en France par Canal+. Autre invité britannique présent au FIRN : CJ Sansom qui a été récompensé en 2005 du Prix Ellis Peters du meilleur roman policier historique. Le FIRN sera également l’occasion de découvrir des talents prometteurs comme celui de Jonathan Trigell qui vient de signer un premier roman remarqué : Jeux d’enfants. Le programme complet de la 10e édition est sur : www.polar-frontignan.org

Tél : 04 67 18 51 24 ou 04 67 92 53 48.

A la rencontre des Suds à Frontignan

,Frontignan la Peyrade est une ville métissée. Une ville où, depuis des générations, les cultures, occitanes, italiennes, portugaises, espagnoles, maghrébines... s’entremêlent et s’enrichissent. C’est donc très naturellement que tous les Suds méditerranéens y sont célébrés, durant deux semaines, par la musique, le théâtre, la danse, les traditions, la gastronomie, la fiesta...

Cette édition 2007 sera par ailleurs l’occasion de signer un jumelage avec la ville portugaise de Vizela et de célébrer le 10e anniversaire de celui avec la ville italienne de Gaeta et aussi de renforcer les liens avec les habitants de la ville de Rubi en Espagne. Au programme :

• Jeudi 26 juillet : 10h : Défilé musical dans le centre-ville. 10h30 : Signature du jumelage avec la Ville Portugaise de Vizela. 11h30 : Apéritif musical avec la Banda de Musica da Casa do Povo. 21h30 : La gialetta Concert pan méditerranéen.

• Vendredi 27 juillet :21h30 : Concert de fado avec Carla Pires.

• Samedi 28 juillet : 10h : Défilé folklorique italien. 10h30 : Confirmation des 10 ans de jumelage avec la Ville italienne de Gaeta. 21h30 : Soirée Musicale Italienne.

• Dimanche 29 et lundi 30 juillet : Fête de la mer et du Retour de St-Paul le Navigateur.

• Dimanche 29 juillet :9h : Célébration à l’église St Paul. 10h : Défilé traditionnel en ville avec les Grailhes de Thau. 11h : Sortie en mer. 21h30 : Concert occitan, avec Gai Saber.

• Lundi 30 juillet : Retour de Saint-Paul le Navigateur 19h : Tournoi des écoles de joutes – Plan du Bassin. 21h30 : Défilé traditionnel au flambeau avec les Grailhes de Thau. 22h30 : Concert de la Chorala Dau Pais à l’église St Paul.

• Mardi 31 juillet à 21h30 : Commedia dell’arte : Mascarade par la Cie Tutti Quanti.

• Mercredi 1er août à 18h30 : «A la Santé des Poètes».

• Jeudi 2 août à 21h30 : Cinéma en plein air. Projection d’ El Cochecito, NB 1960.

• Samedi 4 et dimanche 5 août : Journées andalouses.

• Samedi 4 août : 11h : “Rincon de Rubi”, petit marché andalou. 21h : Grand spectacle flamenco.

• Dimanche 5 août :10h30 : Paseo en ville. 11h : Messe Sévillane. Eglise Saint-Paul. 21h30 : Spectacle toros, caballos y flamenco.

Frontignan la Peyrade du 23 juillet au 6 août. Renseignements : 04 67 18 31 60.

www.ville-frontignan.fr

“Cette histoire est devenue “notre” histoire”, confie Eric Argalias, acteur bénévole. Comme lui, ils sont près de 500, des hommes et des femmes de tous âges, de tous échelons de la société à s’être improvisés costumiers, décorateurs, comédiens, musiciens... Leur récompense : la qualité du spectacle qu’ils offrent au public.

Sète se souvient de l’exodus et des rapatriés d’Algérie

L’école de danse Terpsichore fait partie des nombreuses associations à s’être investi dans le spectacle. Les danseuses ont été notamment sollicitées pour représenter le tableau représentant l’exode du peuple juif vers la terre promise et le retour des rapatriés d’Algérie. Un chassé-croisé de peuples et de culture qui a transité par le port de Sète. La plaque indiquant le départ de l’Exodus est d’ailleurs toujours présente sur le môle Saint-Louis. Pour faire durer le plaisir de jouer ensemble Les ateliers théâtre Le C.H.A.T (Cette Histoire Ateliers Théâtre) sont nés de l’aventure de Cette histoire. “Après le spectacle, les acteurs débutants ou confirmés ont eu envie de continuer à travailler ensemble”, témoigne Serge Barbagallo. Le metteur en scène a donc créé cette nouvelle compagnie qui produira sa première pièce “Banc public” cet été au festival Acte III Scène 7.

A découvrir du 28 juillet au 1er août à la capitainerie de Sète. Renseignements : 04 67 74 71 71. Pour en savoir plus : www.cettehistoire.com

Le Festival du Muscat de Frontignan

,Le Festival du Muscat de Frontignan sur un air de samba avec l’invitation des muscats brésiliens. Événement incontournable de l’été dans le Bassin de Thau depuis plus de 20 ans, le Festival du Muscat est devenu un rendez-vous essentiel des goûts et des saveurs autour du Muscat de Frontignan, l’une des plus anciennes AOC viticoles de France. En effet, durant trois jours, le Festival du Muscat de Frontignan met en valeur le lien millénaire qui unit la ville à son vignoble. Visites des caves, balades vigneronnes, ateliers de dégustations, exposition, confrontation œnologique internationale des Muscats du Monde©, rassemblant 200 vins issus de 20 pays ou régions. Et pour conclure ce Festival en apothéose, le dimanche 22 juillet, un grand marché des goûts et des saveurs pour découvrir et déguster, contre seulement 2 €, tous les muscats de Frontignan. Cette année l’invité d’honneur du festival sera le Brésil qui viendra présenter ses muscats, régulièrement médaillés à Muscat du Monde, essentiellement des vins pétillants, ainsi que tout son folklore. Du 20 au 22 juillet à Frontignan.

Tél. 04 67 18 31 60.

www.tourisme-frontignan.com

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S ète raconte «Cette histoire» Festival international du roman noir de Frontignan Concert de fado avec Carla Pires

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événements

Les Rencontres Equestres

Méditerranéennes à Beaucaire

,Chaque année Beaucaire met à l’honneur l’élevage français dans le magnifique parc de l’Institut Saint-Félix, ancien Domaine des Marguilliers fondé en 1823. Situé à la sortie Est de la ville, sur les bords du Rhône, cet espace de verdure permet de proposer aux spectateurs une manifestation de très grande qualité. Pour la première fois en 2007, Les Rencontres Equestres Méditerranéennes investissent le Champ de Foire et proposent de vous faire découvrir l’équitation de travail américaine, camarguaise et portugaise avec près de 200 têtes de bétail et 100 cavaliers. En 2007, Beaucaire Terre d’Argence, fort de l’événement des années précédentes, accueille pour la 5ème année consécutive cette manifestation. Pour les amateurs de spectacles équestres, c’est un cadre à l’histoire prestigieuse qui les attend: la cour d’honneur du Séminaire de St-Félix sera le théâtre de deux soirées à thème: grande soirée de gala et animations équestres et musicales. Du 20 au 22 juillet, Les Rencontres Equestres Méditerranéennes à Beaucaire. Tél. 04.66.59.26.57.

Equestres»

Train de culture en Languedoc-Roussillon

La culture s’expose, s’anime et se vit dans les gares et les TER de la Région Languedoc-Roussillon.

, La Région a donc mobilisé des crédits pour créer et favoriser la diffusion d’œuvres culturelles sur les lignes TER.

Par le biais de « Train culture » en Languedoc-Roussillon, la Région contribue à mettre en valeur la richesse de son territoire et à offrir aux voyageurs une manière nouvelle d’appréhender le TER. 2007 voit la deuxième édition de « Train de culture en LanguedocRoussillon ». Cette opération, lancée en été 2006, a rencontré un tel succès qu’elle se renouvelle. Mettre en valeur la richesse artistique et offrir aux voyageurs une manière nouvelle d’appréhender le TER en rendant leur trajet plus ludique et plus enrichissant, tels sont les objectifs.

Un appel à projets a sollicité des propositions culturelles et artistiques conçues pour être représentées autour des gares et/ou dans les trains. 240 candidatures ont été instruites avec des critères précis de faisabilité respectant les règles de sécurité imposées par la SNCF. Un jury, animé par le Vice-président Jean-Claude Gayssot, en charge de la commission transport et Patrick Malavielle, Président de la commission culture de la Région Languedoc-Roussillon, avec la participation de Olivier Monnot, directeur délégué TER, a retenu 25 projets. Ce choix a abouti à :

- La représentation de tous les secteurs d’expressions artistiques : spectacles vivants, arts plastiques et visuels, poésie et littérature orale, cultures et langues régionales.

- La couverture de l’ensemble du territoire régional.

- Une répartition harmonieuse des manifestations entre lignes de train et gares. Au total plus de 100 prestations artistiques vont se dérouler jusqu’en novembre dans 30 gares du Languedoc-Roussillon et, en TER, sur 28 lignes. Demander le programme dans les gares et offices de tourisme de votre ville.

Instants Equestres de Lucien Gruss au Haras d’Uzès

,Lucien Gruss présente sa nouvelle saison pour la 4ème année consécutive au Haras d’Uzès (30). Chorégraphié par Lucien Gruss, le nouveau spectacle Instants Equestres saison 2007 évolue et s’enrichit chaque année de l’expérience des élèves de Lucien Gruss et des progrès des chevaux. Instants équestres, comme son nom l’indique, évoque des instants picturaux, simples, purs, où le cheval devient acteur, complice et ami. Cette année, Lucien Gruss accueille une nouvelle cavalerie de six chevaux lusitaniens de robe isabelle, tout droit venue du cirque de sa sœur Arlette Gruss. Six chevaux isabelle, trois chevaux noirs et trois chevaux blancs, tous étalons, virevolteront dans la piste installée à cet effet dans le grand manège du haras d’Uzès, pour un grand ballet de liberté. Les élèves, pour leur part, démontreront leur apprentissage de la voltige sur le cercle et de l’équitation de basse école, en réservant au public un élégant « pas de deux » noir et blanc. Instants Equestres saison 2007, fait partager au public, durant une heure, la tendre complicité de Lucien Gruss avec ses chevaux et la relation étroite et secrète qu’il entretient avec la piste. Instants équestres, instants rares et beaux, qu’ils soient équestres ou humains. Tous les vendredis de juillet à 18h30 et tous les mercredis du mois d’août (sauf le 29 ), à 18h30 au Haras National d’Uzès. Info : OT d’Uzès. Tél. 04 66 22 68 88.

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«Instants de Lucien Gruss à Uzès Lucien Gruss

Les Festivals, encore et toujours !

l’art-vues • page cinquante-cinq • juin - juillet 07 ...
- Festival d’opéretteLamalou-les-Bains (Hérault)du 18 juillet au 26 aoûtOpéraTél. 04 67 95 67 35 - Festival autour du quatuorOlargues (Hérault)du 17 au 26 aoûtMusique classique/de chambreTél. 04 67 97 71 26 - Les musicales d’étéJonquières (Hérault)les 8 et 9 aoûtMusique classique/lyriqueTél. 04 67 96 62 58 - Festival du ViganLe Vigan (Gard)du 17 juillet au 22 aoûtMusique de chambreTél. 06 08 62 71 64 - Musiques surprisesNîmes (Gard)du 18 au 28 juinMusique classiqueTél. 04 66 58 38 00 - 38e Festival de musiqueVillevieille-Salinelles (Gard)du 27 juillet au 2 septembreMusique de chambreTél. 04 66 80 99 30 - Les Nuits musicales de PiseQuissac (Gard)du 3 juillet au 21 aoûtMusique de chambreTél. 04 66 77 57 51 - Festival de musiqueSaint-Flour-du-Pompidou (Lozère)du 26 juillet au 23 aoûtMusique classiqueTél. 04 66 60 39 33 - Musique en Catalogne romanePyrénées-Orientales du 1er au 22 septembreMusique classique et catalaneTél. 04 68 22 70 90 - Festival Vias en JazzVias (Hérault)les 28 et 29 juilletJazzTél. 04 67 21 60 26 - Festival de JazzLunel (Hérault)du 11 au 15 aoûtJazzTél. 04 67 71 01 37 - 3e Festival Gard au JazzRedessan (Gard)les 8 et 9 juinJazzTél. 04 66 20 69 17 - Festival Guy LaboryNîmes (Gard)du 20 au 23 juinJazzTél. 06 26 61 22 24 - Festival de JazzLe-Grau-du-Roi (Gard)du 16 au juilletJazzTél. 04 66 51 67 70 - Festival du rythme en CévennesSaint-Jean-du-Pin (Gard)du 19 au 21 juilletJazzTél. 04 66 58 38 00 - ElectromindMontpellierdu 19 au 22 juilletRock/PopTél. 04 67 60 60 60 - Ze Festival Béziers (Hérault)du 21 au 24 juilletMusique/HumourTél. 04 67 76 84 00 - Festival Chansons de paroleBarjac (Gard)du 28 juillet au 2 aoûtChanson françaiseTél. 04 66 24 40 98 - Sud Country Rock FestivalJunas (Gard)du 3 au 5 aoûtRock/Pop/ChansonTél. 06 67 02 82 37 - Festival ElectropulseBeaucaire (Gard)du 27 au 29 juilletRock/Pop/ChansonTél. 06 18 20 54 54 - 10e Festival de la guitare Bellegarde (Gard)du 5 au 7 juilletRock/Pop/ChansonTél. 04 66 01 09 30 - Les MéditerranéennesLeucate-la-Franqui (Aude)du 2 au 4 aoûtRock/Pop/ChansonTél. 04 68 40 91 31 - Les AbracadagrassesLagrasse (Aude)du 20 au 22 juilletRock/Pop/ChansonTél. 06 88 24 49 40 - Les Nuits couleursGignac (Hérault)du 25 juin au 13 juilletMusiqueTél. 04 67 57 58 83 - Destination SoleilMarseillan Plage (Hérault)les 8 et 9 aoûtMusiques du sud/Musiques africainesTél. 0467 60 00 38 - Les MusicalesSaint-Martin-de-Londres (Hérault)du 6 juillet au 31 aoûtMusiqueTél. 04 67 55 09 59 - Les NocturnesSaint-Gilles (Gard)du 26 juin au 6 juilletMusique Orientale/Jazz/SaoulTél. 08 92 68 36 22 - Estiv’Alès Alès (Gard) du 29 juin au 24 août Musique Tél. 04 66 52 32 15 - Festival Les SudsArles (Bouches du Rhône)du 9 au 15 juilletMusiques du mondeTél. 04 90 96 06 27 - Prolog’ FestivalFlorac (Lozère)les 7 et 8 juilletRencontres artistiquesTél. 06 81 93 97 85 - 12e Festival de folkloreQuillan (Aude)du 25 au 29 juilletMusique FolkloriqueTél. 04 68 20 07 78 - 12e Festival des Cultures du MondeLa Fage-Saint-Julien (Lozère)du 10 au 14 aoûtMusiques du MondeTél. 04 66 31 22 83 - Les ChambalonadesChamblon (Lozère)du 20 juillet au 10 aoûtJazzTél. 04 66 45 16 84 - Festival international de flamencoArgelès sur Mer (P-O)du 17 au 20 juilletFlamencoTél. 04 68 81 15 85 - Festival QuerenciasCéret (Pyrénnées-Orientales)les 29 et 30 juinFlamencoTél. 04 68 87 00 53 - Comédie Passion Vailhauquès (Hérault)du 19 au 22 juilletThéâtreTél. 04 67 84 15 11 - Fest’LuneLunel (Hérault)du 13 au 15 juilletThéâtreTél. 04 67 71 72 36 - Les quais de l’improvisation Cap d’Agde (Hérault) du 9 au 17 juin ThéâtreTél. 04 67 01 04 04 - Cratères SurfacesAlès (Gard)du 5 au 7 juilletThéâtreTél. 04 66 52 52 64 - Les Rencontres Théâtrales Savignargues (Gard) du 29 juin au 1er juillet Théâtre Tél. 04 66 83 30 00 - 5e Festival Label RueAlzonne (Aude)du 21 au 23 septembreThéâtreTél. 04 68 76 06 22 - Les Estivales Beaulieu (Hérault)du 29 juin au 27 juilletMusique/ThéâtreTél. 04 67 86 60 28 - Festival Remise à Neuf Lodévois-Larzac (Hérault) du 2 au 4 août Théâtre/Musique/Danse Tél. 04 67 88 90 90 - Scènovertes Olargues (Hérault) du 6 au 11 août Musique/Théâtre Tél. 04 67 97 88 00 - Sorties de RueSaint-Jean de Védas (Hérault)du 6 au 8 septembreThéâtre Tél. 04 67 07 83 32 - Festival A la MiouMarsillargues ( Hérault)du 10 au 15 aoûtDanse/Théâtre/CirqueTél. 04 67 83 52 10 - Festival du conte en Uzège Uzès-Uzège (Gard) du 6 au 17 juinContes et musiques cubainesTél. 04 66 81 23 03 - 34e Rencontres d’été à la Chartreuse Villeneuve-lez-Avignondu 8 juillet au 8 septembreThéâtre/Exposition/MusiquesTél. 04 90 15 24 45 - 10e Trances CévenolesSumène (Gard)du 27 au 29 juilletMusiqueTél ; 04 67 81 30 16 - 4e Festival SonMiRé Fabrezan (Aude) du 24 au 26 août Théâtre/Danse/Musique Tél. 04 68 27 14 52 - Les « Hérault » du cinémaCap d’Agde (Hérault)du 28 au 2 juilletCinémaTél. 04 67 01 04 04 - Un réalisateur dans la villeNîmes (Gard)du 30 juillet au 3 aoûtCinémaTél. 04 66 58 38 00 - 10e Festival du Film Aigues-Vives (Gard) les 27 et 28 juillet Cinéma Tél. 04 66 51 04 78 - Ciné-Rencontres Prades (Pyrénées Orientales) du 15 au 22 juillet Cinéma Tél. 04 68 05 20 47 - 6e Festival Ciné sans filetAlet-les-Bains (Aude)du 10 au 12 aoûtCinémaTél. 04 68 69 93 56 - Visa pour l’imagePerpignan (Pyrénées Orientales)du 1er au 16 septembrePhotographieTél. 01 44 78 66 80 - Festival Jetez l’encre Fabrègues (Hérault)du 1er au 2 septembreLivre/BDTél. 04 67 46 81 46 - 15es Rencontres du Pompidou Le Pompidou (Lozère)les 7 et 8 juilletThéâtre/LivreTél. 04 66 60 30 07 - Le Banquet du livre Lagrasse (Aude) du 3 au 10 août Livre Tél. 04 68 24 05 75 - Festival de Feux d’artifice La Grande Motte (Hérault) du 28 juillet au 1er août Animation Tél. 04 67 56 42 00 - Festival de BourdicAlignan du Vent (Hérault)du 28 au 31 juilletMusiqueTél. 04 67 24 98 08 Liste non exhaustive

Patrick Saytour à Montpellier

Le plus jeune des aînés

Parmi les animateurs de Supports-Surfaces, Viallat, Dezeuze ou Bioulès… sont devenus des peintres-phares dans la région et ailleurs. Patrick Saytour, l’immense Saytour, leur aîné pourtant, reste encore quelque peu méconnu du grand public sans doute parce qu’il est à la fois plus difficile à appréhender et à cerner. A partir de cette triple expo d’été à Montpellier, une injustice pourrait se voir enfin réparée…

Parmi la dizaine d’artistes français de premier plan que compte la région, il faut signaler la place singulière qu’occupe Patrick Saytour, à la fois l’aîné du groupe Supports-Surfaces et celui qui s’en est le plus émancipé, tant sa production est ouverte à de multiples expérimentations. En attendant que le musée Fabre daigne se pencher sur l’urgence qu’il y aurait à acquérir l’une de ses oeuvres, trois lieux proposent un aperçu de son immense créativité. Celle-ci s’articule d’une part autour de la mise en exergue du pli, plus ou moins durci comme apparition du support sur la surface, d’autre part autour d’une réflexion sur la picturalité en général, en tant qu’elle est constamment à même de s’enrichir de matériaux inattendus, dont certains défient sciemment le bon goût. Ainsi fait-il des incursions, selon l’opportunité, vers des disciplines qui lui sont proches: le volume ou l’installation, la prise en compte de la spécificité architecturale d’un lieu dans le choix des matériaux censés l’occuper. Enfin il fait partie de ces artistes qui, au lieu d’explorer un système et de le constituer en image de marque, explorent des voies qu’ils abandonnent temporairement pour en suivre d’autres avant de revenir aux premières à l’occasion d’une sollicitation providentielle. C’est un peu ce qu’il se passe pour ces trois interventions où il arrive à l’artiste de montrer des pièces réalisées dans les années 60 mais retravaillées dans les années 80 avant de trouver leur place dans un lieu d’exposition en 2007, vous imaginez le bond. Je pense à ces « monuments » présentés dans la salle basse de Boîte noire et qui furent réalisées à partir de journaux peints selon des programmes de pliage à géométrie variable, puis enrichis de matériaux divers de type industriel et quotidien, verre ou isorel… De même les «Gloires » sont d’imposantes pièces de fourrure montées sur châssis, où des creux, avatars du pli, démarquent quelques zones colorées, travaillées au rasoir ou au peigne, de sorte que les nuances des poils en surface rivalisent de rutilance avec les diverses réalisations des spécialistes du monochrome ou de déclinaisons plus ténébreuses. Bref Saytour fait un clin d’œil à nos aptitudes rétiniennes en la matière. Car il faut toujours compter, chez cet artiste, avec l’humour, la recherche de la surprise liée au léger décalage qu’il

fait subir à une idée reçue issue des conventions picturales. Ainsi à Vasistas, la notion de modèle en prend un coup dans « l’elle» quand on sait qu’il a emprunté des griffonnages de physionomies ou de silhouettes aux post-it qui hantent la proximité de nos téléphones. A partir de quoi, il réalise des diptyques formés d’une part de variations picturales autour des modèles ainsi tout trouvés-tout faits, pour parler comme Duchamp, d’autre part de pièces de fourrure qui leur sont adjointes. Les deux carrés, séparés par un pli, formant un rectangle que d’aucuns qualifieront de mi-abstrait, mi figuratif. Façon singulière de revisiter ce vieux débat que les expériences autour du concept et du ready made ont renvoyé dans le tiroir aux souvenirs.

A propos de décalage, il y a ce grand défi que s’est imposé cet artiste qui aime prendre des risques et qui consistera à se mesurer à l’église Ste-Anne, point culminant, en hauteur s’entend, de la vieille ville de Montpellier. Même si le mystère est précieusement entretenu, effet de surprise oblige, il s’agirait de remodeler temporairement les lieux, non en les détruisant mais en amenant à les considérer autrement, en sollicitant notre capacité de « réflexion », et celle du lieu lui-même, je n’en dis pas plus, entende qui a des oreilles. Disons que certains aspects de cette église sans chœur, à l’entrée obturée, et aux murs désacralisés pourraient se voir ouverts à d’autres fonctionnalités modifiant notre perception, lui faisant subir l’un de ces décalages dont Saytour a le secret et qui se lit dans ce titre qui rappelle l’origine religieuse du site : Croisés et Multipliés.

C’est dire si des images inattendues risquent de se croiser pour nous offrir un espace démultiplié. On en a le vertige par avance.

BTN

Du 22 juin au 15 septembre au Carré Ste-Anne, Place Ste-Anne à Montpellier.

Jusqu’au 4 août à la Galerie Vasistas - 37, av. Bouisson-Bertrand à Montpellier.

Tél. 04 67 52 47 37.

Du 15 juin au 12 juillet à la Galerie Boîte Noire -

1, rue Carbonnerie à Montpellier.

Tél. 04 67 66 25 87.

Her vé Di Rosa + Drapeaux à Aigues-Mortes

Se rapprocher de la peinture

Avec ses vitraux dans la chapelle de Sablons, ses petites galeries vouées au verre, à la culture camarguaise, ou à la peinture comme on l’aime, sa chapelle enfin où exposent les grands noms de notre modernité, AiguesMortes monte, comme on dit, en puissance et devient une référence incontournable en matière d’art. Les deux expositions proposées cet été en témoignent.

Aussi est-ce une bonne idée d’avoir demandé à huit des artistes ayant exposé en la chapelle des Capucins de réaliser d’immenses drapeaux qui viendront décorer, l’espace d’un été, les remparts de la citadelle. Et donc permettre à des gens qui n’y auraient sans doute pas pensé de se rapprocher de l’art contemporain, d’aller, comme on dit, y voir de plus près. Idée d’autant plus intéressante que les artistes devront tenir compte d’un environnement marqué par la proximité des marais salants, des canaux et bien sûr par l’histoire de la cité même, son architecture et sa situation géographique par rapport à une mer qui s’en est éloignée. On y retrouve ainsi des habitués du genre, comme Claude Viallat, qui n’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’on lui lance des défis l’obligeant à se confronter au grand format, au in situ et au plein air et qui joue en l’occurrence la carte de la sobriété avec sa toile libre maculée de sa fameuse forme sur fond brun. Son confrère, Vincent Bioulès, qui a donné son nom au groupe Supports-Surfaces, a toujours pratiqué une peinture figurative à laquelle il a fini par se vouer corps et âme dans un esprit de personnalisation des genres traditionnels et une relecture subjective de l’histoire de la peinture. Mais pour ce drapeau il s’est limité au point à la ligne et à la sur face, décorative. Quelques signes bleus sur fond jaune comme le soleil. Ces deux artistes sont régulièrement montrés à la Galerie Trintignan. Dominique Gauthier, d’une génération plus jeune, dernier invité chapelle des Capucins, prouve à quel point le dépassement des limites physiques du peintre, habilement contrôlées par la technique, sont l’un de ses sujets de prédilection. Il utilisera pour ce faire ses figures courbes et sensuelles dans un esprit post-pollockien. Il sera intéressant également de voir comment un Michel Duport, qui s’est voué depuis quelques temps au volume pictural, à des objets peints en trois dimensions, reviendra à ses premières amours : la toile peinte qui l’a fait connaître avec des formes d’objets mis à plat. Pour Jean Le Gac on sait qu’il pratique une figuration inspirée des illustrés de sa jeunesse, dans lesquelles il met souvent en scène celui qu’il appelle l’artiste avec lequel il s’identifie. On sera donc dans un tout autre

registre où l’histoire de la ville (St Louis, les croisades) auront leur place, si l’on peut dire. Philippe Cognée est également connu pour sa figuration plus rude, obstinée, inspirée de la photographie, ses images d’architectures, de lieux publics, de vanités avec un sens aigu de la répartition de la matière colorée souvent à base de cire sur toile. Ici il propose un portrait en plan serré (le sien ?) tout en chair colorée selon une technique très matiériste qui lui est propre. Philippe Formica sera un peu la surprise de cet octuor. On sait que sa production est toute empreinte de culture méditerranéenne, plus particulièrement celle du taureau. Il devrait donc être tout à fait à son aise face à ces étendues salines qui signalent les portes de la Camargue et de ses gardians. Il semblerait qu’il propose des formes organiques colorées, circulation oculaire rendant compte de l’animation estivale et des entrelacements de canaux. A fortiori avec Hervé Di Rosa, qui arborera les couleurs de la figuration libre et conjuguera, d’une toile pirate et borgne, son intervention à l’exposition qu’il livrera dans le même temps chapelle des Capucins. Inspirée au départ de la bande dessinée, Hervé Di Rosa a su s’enrichir non seulement de sa découverte de l’histoire de l’art mais surtout de ses voyages, lesquels lui auront permis de découvrir de nouvelles techniques, de nouveaux thèmes qu’il a su s’approprier. En fait Di Rosa est un artiste populaire, au sens noble du terme, en ce sens qu’il sait observer ce qui fait le goût quotidien des gens et amener l’Art, petit à petit, à se redéfinir, à s’élargir même, autant dire à s’enrichir de ces sollicitations dites modestes mais qui nous forcent à réviser nos conceptions. A Aigues-Mortes il présentera une série kraft sur toile, matériau pauvre s’il en est, bien assorti à des tableaux de genre représentant des «pauvres » justement, avec une sobriété de moyens et de tons qui prouve sa capacité permanente à se renouveler. Des scènes de rue criantes d’expressivité. BTN Jusqu’au 30 septembre, Remparts d’AiguesMortes + Chapelle des Sablons, Place St-Louis à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 53 38 60.

l’art-vues • page cinquante-sept • juin - juillet 07
ARTS PLASTIQUES
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Saytour fait un clin d’œil à nos aptitudes rétiniennes en la matière
Philippe Formica H ervé Di Rosa Patrick Saytour

MUSEE DUPIANO

Tarif :

adulte:2,40 €

Enfant:1,40 €

Groupe:1,90 €

Ouvert du 15 au 30 juin et du 1er au 26 septembre

De 10h à 12h et de 14h à 17h

Du 1er juillet au 31 août de 10h à 12h et de 14h à 18h

Fermé le mardi

Eglise Saint-Jacques

Place du 22 septembre - 11300 Limoux

Tél. 04 68 31 85 03

CONCERT DE L’ÉTÉ

Mardi 14 août à 17h

Duo Pollice Aurélio et Paolo (piano quatre mains) Italie

J. BRAHMS : Lieder et danses hongroises

FRANZ LISZT:Les préludes

BELLINI : La Norma

ROSSINI : Le Barbier de Séville

tarifs : 10/5 euros

« Les Cabardièses rendent hommage au Musée du Piano »

Marlène Dumas + Sister Sledge au LAC à Sigean

Du corps au paysage chez les Moget

Comme chaque été, le LACinvite l’une des nombreuses stars de l’art international qu’il compte dans sa collection privée, au demeurant visible en permanence. Cette année c’est une exposition féminine de qualité qui est proposée, avec Marlène Dumas, originaire d’Afrique du Sud mais vivant à Amsterdam, et qui a invité deux consoeurs : Antonietta Peeters et Natasja Keusmil. Une manière pour la famille Moget de rappeler ses racines hollandaises.

Marlène Dumas est l’une des rares femmes peintres qui ait réussi à se faire une place de premier plan dans un marché de la figuration de tendance expressionniste dominé dans les années 80 par la gent masculine. Sa production est variée et l’on y trouve des références, du moins au début, à son continent d’origine (l’Afrique) mais c’est le corps humain dans son infinie diversité qui intéresse cette artiste qui n’a pas froid aux yeux.

Comme Christine Angot en littérature, elle n’a pas hésité à mettre en scène sa propre fille ou le corps déformé des femmes enceintes. En fait il ne s‘agit pas pour elle de faire poser qui que ce soit mais de partir d’images, qu’elle a prises ou empruntées aux magazines appropriés, de manière à porter un regard nouveau et personnalisé sur un corps déjà soumis à la dictature des regards. Sa facture est nettement reconnaissable qui procède à la fois d’une certaine économie (peu de traitement du fond par exemple), d’une certaine sensualité dans l’épandage coloré et dans la recherche d’une émission optimale. Ainsi chaque créature peinte par Marlène Dumas, quelle que soit la position adoptée, si elle s’inspire d’un personnage réel, devient en quelque sorte un être imaginaire, qui n’existe que le temps que nous lui prêtions vie. Un point de vue a priori social et revendicatif aboutit ainsi à une conception existentielle et à une interrogation sur l’essence même de la peinture. Pour cette exposition estivale, elle a demandé à partager l’espace du LAC avec deux consoeurs de son pays d’adoption : la Hollande, et sa colonie américaine : le Surinam. Les deux artistes invitées évoluent dans des registres assez différents et donc complémentaires, qui dessinent une autre conception de la femme. L’une, Antonietta Peeters s’inscrit dans la grande tradition

Où ? - Scènes du Sud : Espagne, Italie, Portugal au Carré d’Art à Nîmes

Méditerranée, aux îles d’or ensoleillées…

du paysage qui caractérise l’art des Pays Bas. Elle divise la toile en un certain nombre de parcelles colorées renvoyant aux trois éléments dominants : la terre toujours noire, le ciel et la mer où interviennent les roses et les bleus. La filiation avec Mondrian, non évidente de prime abord, me paraît convenir aux réalisations assez pures de cette artiste qui propose une nouvelle définition du paysage, fait de lacs et de baies, marqué par la répétition, la différence dans la systématisation, et une absence totale de rigidité qui l’éloigne de son prestigieux ascendant.

C’est peut-être la marque justement de la féminité que de traiter le paysage que l’on sait si plat, comme le chantait le poète, avec une souple sensualité et au fond, derrière les courbes et les couleurs rompues, du relief. L’autre, Natasja Keusmil, est dans une perspective plutôt ethnique et sacrée, telle qu’on a pu la trouver naguère chez un Basquiat. Ses dessins en particulier, très saturés, traitent le groupe humain avec une originalité indéniable, à partir de sondes, de branchements inouïs, d’accentuations des humeurs organiques sans pour cela susciter le dégoût. Mais ses peintures ne sont pas en reste, qui font des références à l’histoire de l’art dans un esprit manifeste d’appropriation métissée. La figure est ici affirmée mais dans un esprit de liberté et de rejet de la convention qui risque d’être la grande surprise de cette exposition. L’image paraît parfois comme effacée mais la composition est puissante dans la volonté d’affirmer un style plein d’avenir

Du 23 juin au 16 septembre au LAC, Hameau du Lac à Sigean. Tél. 04 68 48 83 62.

Romaine, a son origine, espagnole par ses ferias, mondialiste par la force des choses (ce à quoi le Portugal de la Renaissance aura grandement contribué) Nîmes se veut ouverte sur tout ce qui se produit ailleurs, et notamment du côté de l’union méditerranéenne dont il aura été fait mention, dans l’euphorie de la victoire présidentielle. En attendant l’ouverture à sa partie orientale, trois pays-phares seront présentés cet été : l’Espagne, l’Italie, le Portugal.

Toujours est-il que la prospection veut mieux l’immobilisme et la découverte de l’autre, le repli frileux sur les momies du passé, vous saviez quand nous étions les meilleurs au monde… Manifestement l’image, qu’elle soit fixe ou en mouvement, se taillera sinon la part du lion du moins celle du zèbre, à ne s’en tenir qu’aux tirages numériques de la milanaise Paola Pivi qui les photographie au cœur d’espaces enneigés. Le panel d’artistes retenus s’articule autour de ce qu’on appelle aujourd’hui un « questionnement » à propos du rapport de l’art au réel. Comme il est difficile de parler de tout, je distinguerai donc les photographies du portugais Joao Onofre qui a demandé à des groupes de croquemorts de poser, sur fond sombre, habillés de vêtements non professionnels et de lunettes noires un peu dans l’esprit de Gary Hill. La représentation que l’on se fait de leur fonction en est profondément modifiée mais aussi notre rapport à la mort, laquelle ne fait pas de différence et traite chaque être en anonyme. Œuvre désinvolte mais qui inquiète au fond, car comme le disait Gide, inquiéter tel est (son) rôle. Côté vidéo le barcelonais Jaime Pitarsch obtient un monochrome blanchâtre en balayant un espace assujetti à la poussière, qui retrouvera ses formes et couleurs naturelles après « re-dépositions» et retombées. On a ainsi affaire à une peinture vivante qui se crée et défait sous nos yeux. Il y a certes de l’ironie envers les mordus du pictural à tout prix mais en même temps une filiation que l’artiste ne peut désavouer. L’espagnol new-yorkais Sergio Prego réclame de ses danseurs une chorégraphie murale comme dans un film de science-fiction. Et de nous rappeler ce phénomène physique auquel nous ne pensons jamais mais sans lequel nulle question de volume n’aurait à se voir posée – et peut-être même nulle question tout court : la pesanteur. J’ai envie d’ajouter : et après (l’apesanteur donc). Côté installation, l’espagnol berlinois Tere Recarens se taille la part du singe et du zoo avec sa structure translucide pour nous mettre en situation

de balancement animal, tout en jouant sur son prénom dans son «Ethereal». Le même s’était illustré en livrant une banderole à la gloire de l’art contemporain à un groupe de singes en cages. Sa structure translucide met un peu aux prises avec la même question : qu’est-ce que l’art pour l’animal doué de parole et de pensée spéculative ? L’installation de Lara Favaretto ne manquera pas d’air avec ses 19 bouteilles d’air comprimé dont chacune cherche à se distinguer des autres identités, d’autant qu’elles sont à hauteur d’individus et se distinguent par leur anthropomorphisme à petite différence limitée (d’où la remise en question du narcissisme). La double vidéo mi-masculine, miféminine, mi-naturelle mi-citadine du lisbonnais Rui Caldaça Bastos intrigue par son côté ludique et sa recherche de la surprise. De même on devrait beaucoup s’amuser à expérimenter les « vehicles from velodream » du milanais Patrick Tuttoguego, présentés comme des vélos de rêve. La peinture n’est pas oubliée, même si elle passe un peu pour le parent pauvre, ce qui est normal quand on sait que la plupart de ces artistes ont moins de quarante ans et s’inscrivent dans sa contestation systématique. Santiago Ydanez s’adonne à l’autoportrait non sans un esprit de dérision que souligne son emploi de mousse à raser. Le graphisme caractérise la production de Francesc Ruiz qui colle au mur des photocopies rendant compte de sa vision des hauts de Barcelone. Certes on décèlera dans certaines de ces propositions un air de déjà vu, mais ce serait oublier que le même sujet traité par deux individus différents offre deux conceptions qui se valent bien. A condition que l’internationalisation de l’art ne fasse pas disparaître toute trace de spécificité. A moins que l’anonymat ne soit le critère de valeur des futurs amateurs d’art ? Ce que m’inspire l’œuvre de Marco Boggio Sella grâce à qui le Burkina Faso ne sera plus le même, informé qu’il sera des vols planétaires sur la lune. BTN Jusqu’au 12 septembre au Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 77.

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BTN
© P e t e r C o x
Œuvre de Rui Calçada Bastos Œuvre de Joao Onofre Œuvre de Marlène Dumas Œuvre de d’Antonietta Peeters

Collections de St-Cyprien (P.-O.)

Camille Henrot

Camille Henrot est une jeune artiste qui s’est fait connaître par ses graphismes sur pellicule qui viennent perturber les séquences de films de genre (horreur, porno, péplum) qu’elle s’approprie.

Cela revient à proposer une vision subjective, faite d’images et d’interventions instinctives, à des propositions codées et déjà existantes. En quelque sorte, avec elle, l’individu se libère des choix iconiques que l’on nous impose et les transforme à son gré selon ses affects, son imagination, ses obsessions, sa culture.

Pour son intervention à St-Cyprien, elle s’est assuré la complicité de l’architecte hongrois Yona Friedman dont les maquettes spatiales visent elles aussi à restituer leur liberté aux habitants de la ville en leur proposant des structures habitables modulaires qui ont la propriété de se déplacer, et qui accordent pour se faire une place importante à l’espace vacant. Camille Henrot s’est donc introduite en l’appartement de cet utopiste de génie (il avait imaginé un Beaubourg à l’architecture modulable selon l’exposition retenue), qu’elle a exploré et dont elle propose bien sûr sa partition (le son joue d’ailleurs un grand rôle dans ses films) ou lecture personnelles. Même si, pour ce genre de travail d’installation, les différences peuvent s’avérer sensibles entre le projet sur le papier et la réalisation in situ, ce n’est pas trahir le travail de l’artiste que de dire que sa proposition comporte deux parties : une

Musée Cévenol du Vigan

qui occupe le rezde-chaussée, l’autre l’étage. En bas il s’agit de grandes photographies et sérigraphies (de détails de l’appartement donc) montées sur modules et accrochées le plus haut possible, auxquelles il faut accéder éventuellement par des échelles aux barreaux irréguliers. Façon comme une autre d’inviter le spectateur de vivre à son tour le travail de contorsionniste auquel se livre l’artiste quand il est attiré par tel ou tel détail dans un espace donné. Ainsi participe-t-on à l’élaboration de l’œuvre donc.

A l’étage on a affaire à la présentation de deux films dont l’un pourrait nous ramener au point de vue qu’aurait le chien de l’architecte depuis le sol. Façon intéressante de proposer des points de vue auxquels on ne pense pas de prime abord mais qui forment comme la base de notre espace habité. En face les mouvements de la caméra sont rendus de manière graphique renouant avec les interventions originelles de Camille Henrot sur pellicule. Enfin un tapis à motifs architecturaux de référence nous invite à un voyage sur place et à une réflexion sur cette discipline. Encore une exposition inventive, après celle de Virginie Barré, et qui prouve qu’il est en train de se passer quelque chose, en Roussillon, du côté des P.-O.

Jusqu’au 30 septembre. Collections de SaintCyprien Village (P.-O.). Tél. 04 63 37 29 57.

Stéphane Bernard/Julien Bouissou

Stéphane Bernard voue sa vie et son œuvre à un matériau, le châtaignier. Il le travaille dans la masse de façon à obtenir des sortes de stèles plus ou moins allongées, plus ou moins massives qu’il nomme des séquences. Le bois est strié de nombreuses entailles qui animent sa sur face sans céder à la rigueur d’une géométrisation régulière. Ainsi certaines sculptures donnent l’apparence d’un empilement parfois audacieux et qui semblent défier les lois de l’équilibre. D’autre fois il s’agit d’exalter la propriété qu’a ce bois de se laisser scarifier comme si son destin était d’acquérir sa pérennité d’une main humaine. Au-delà de leurs séductions intrinsèques ses sculptures ne sont jamais aussi pertinentes que lorsqu’elles sont présentées dans un milieu naturel, et le plus proche possible de leur lieu d’origine. Aussi est-ce une bonne initiative, de la part du

Clément, Debré, Buraglio, Cane, Viallat

L’étéest traditionnellement une période où les galeries sérieuses, qui ne peuvent se permettre de fermer, offrent un panel de ce qu’elles ont montré dans l’année (Buraglio puis Viallat en parallèle avec l’hommage à Jean Fournier au Musée Fabre), les grands disparus auxquels on a pu rester fidèle (Christine Boumeester, mais aussi Olivier Debré qui aura été honoré jusqu’au 14 juin) et parfois de quelques surprises, comme l’entrée d’Alain Clément, personnalité majeure du monde pictural dans notre région et que l’on s’étonnait de ne pas voir présenté en permanence dans une galerie digne de ce nom. Ajoutons-y Louis Cane dont les plus jeunes ne réalisent pas aujourd’hui l’importance qu’il aura eue dans les années 70, en pleine éclosion de la revue Art-Press et alors que nos régionaux de SupportsSurfaces partaient à l’assaut de la capitale, avec un certain bonheur pour quelques-uns d’entre eux (Viallat et Dezeuze notamment). Ses « attrape-couleurs », à partir de grillages rendant hommage à Monet sont des réussites indéniables. Difficile en quelques lignes de présenter chacun de ces artistes. Olivier Debré était l’un de nos plus grands abstraits que l’on dit lyriques et qui accordait une place primordiale aux champs colorés, avec une fascination certaine pour la "paysagéité", dont il obtenait de puissants contrastes sensoriels et matiéristes, dans des tons souvent doux, séduisants, sensuels et assurés. Qui ne connaît pas Viallat dans la région l’aurait bien cherché ! Nous

avons la chance en effet de l’y voir fréquemment exposé mais il ne faut pas se laisser berner par son système formel fondé sur la répétition. La diversité des supports, de leur dimension, de leur assemblage, de leur texture, sa manière de plus en plus complexe de distribuer ses formes, contreformes et redondances font que la surprise est toujours au rendezvous, a fortiori quand il conçoit un accrochage toujours inventif et adapté à la spécificité des lieux. Alain Clément a, depuis une vingtaine d’années, élaboré un style de peinture qui n’appartient qu’à lui, au départ fait de traces puissantes de gestes fermes et saturant la surface, créant à la fois des tensions et des ambiguïtés visuelles. On se perd dans ses architectures colorées qui nous font rêver à de nouveaux rapports d’équilibre et d’harmonie spatiales. Pierre Buraglio exploite depuis longtemps le thème de la fenêtre comme métonymie de la peinture, parfois des portières, le verre teinté jouant un rôle essentiel. Il s’est de plus en plus rapproché du paysage, tout en conservant ses structures bricolées qui fondent sa spécificité. Enfin Christine Boumeester nous fait voyager dans le temps, à l’époque où les derniers soubresauts du surréalisme portaient en germe toute la modernité graphique et iconique.

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Du 15 juin au 15 septembre, à la Galerie H. Trintignan - 21, rue St-Guilhem à Montpellier. Tél. 04 67 60 57 18.

Lycée Daudet, La Salamandre… à Nîmes

Une Vie errante de la Ava Gardenia

musée cévenol que de les accueillir, ce type de travail d’artiste mais proche de l’artisanat relevant tout à fait de sa mission de recueillir les traces de l’activité humaine de cette région méridionale du Massif Central. Un peintre sera associé au sculpteur : Julien Bouissou qui utilise des galettes de couleur rondes ou ovoïdes, transparentes et nuancées, comme un alphabet singulier à partir duquel décliner des propositions picturales, plastiques, environnementales ou objectales. Il les présente le plus souvent dans des tiroirs à la manière d’objets précieux relevant d’un département muséal, lequel classe, protège, range, ce qui justifie pleinement ici aussi son choix estival.

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Du 1er juillet au 30 septembre, Musée Cévenol -

Tél. 04 67 81 06 86.

Après les épisodes 2003 et 2005, l’association La Manif qui gère en outre la Biennale d’art contemporain à Nîmes, rend hommage à une artiste de rêve et qui aurait séjourné à Nîmes en 1953, une année qui m’est particulièrement chère. En fait le concept de Bernard Calendini et des nombreux artistes qu’il a sollicités, se présente sous forme d’hommage à cette femme hors normes et qui incarne en quelque sorte l’artiste idéale. Elle tient en effet à la fois de Billie Holiday et, en tant que telle, a débuté comme chanteuse de jazz (les rapports du jazz avec Nîmes ne sont plus à prouver), elle a la beauté filmique de la fabuleuse Pandora que fut Ava Gardner (dont la passion pour les corridas et les toréadors n’est plus à démontrer), elle atteint les sommets de l’art lyrique un peu comme le fit Maria Callas dont la Médée nous rappelle quelle fabuleuse artiste méditerranéenne elle fut. A partir des éléments de biographie qui n’est jamais autant réelle que quand elle se pare du voile de la fiction (ou vice-versa), les artistes réalisent des œuvres dont cette star devenue un mythe est le prétexte. Le troisième volet, concernera la carrière cinématographique (la précédente s’articulant

autour du jazz et la pénultième sur la biographie dans son intégralité). Avant que l’Idée du déluge se fût rassise pour parler comme Rimbaud, des collectionneurs auraient amassé des objets cultes, engloutis malheureusement par les eaux du Cadéreau en 88. Mais qu’à cela ne tienne : certains artistes se sont acharnés à les reconstituer. Après tout n’est-ce pas l’apanage de l’art que de pallier les manques ? Et si Nîmes manquait justement de sa star féminine absolue ? A partir de cette initiative, interactive au demeurant, les visiteurs étant invités à délivrer leurs fabuleux souvenirs, le fantôme de la Ava Gardenia devrait à nouveau hanter la ville, une ville dont on se demande si elle n’existe pas seulement pour engendrer un tel rêve : cette incarnation de la féminité érigée en artiste absolue. La synthèse de tout cela en 2009. Parmi les artistes invités Jérôme Bauduin qui vient d’exposer ses toiles floutées, en voie d’abstraction, à la Salamandre.

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Du 2 au 14 juillet, dans divers lieux nîmois dont le lycée Daudet (cours Victor Hugo) et la Salamandre (place du même nom).

Tél. 06 29 38 30 08.

... l’art-vues • page soixante • juin - juillet 07 ARTS PLASTIQUES
1, rue des Calquières, Le Vigan. Œuvre de Sébastien Bernard Œuvre de Jérôme Bauduin Œ uvre d’Olivier Debré

Un après-midi au Mas Génégals

Programme de l’été

Exposition permanente de l’œuvre du sculpteur Marcel Gili

Exposition temporaire Daniel Humair les vendredis, samedis et dimanches de 15 heure à 19 heures ou les autres jours sur rendez-vous en téléphonant au 04 68 29 40 17 17 juin : 16h : vernissage de l’exposition et performance sur son livre « Jam s/cession » publié chez Voix éditions Richard Meier. 18h30 : concert de jazz avec Daniel Humair (batterie), Christophe Monniot (saxo), Jean-Philippe Muvien (guitare).

Participation : 12 euros, réservation au 04 68 29 40 17.

• 10 juin 17h - Yves Gilbert : sociologue

• 24 juin 17h - Francesca Caruana : artiste plasticienne

• 1er juillet - Philippe Pujas : journaliste, écrivain

• 8 juillet - Guy Cavagnac : cinéaste, producteur et écrivain

• 15 juillet 17h - Jean Lhéritier : professeur

• 29 juillet 17h - Caï Chongguo : philosophe

• 5 août 17h - Alain Jomy : réalisateur

• 12 août 17h - Claude-Henri Joubert : musicien et écrivain

• 19 août 17h - François Clément : Maître de conférence

• 26 août 17h - Jean Soler : ancien diplomate

• 2 septembre 17h - Pierre Cleitman : écrivain

• 9 septembre 17h -Le quatuor allegro

Association les amis de Marcel Gili

Mas Génégals 66600 Vingrau

Tél. 04 68 29 40 17 - http://genegals.free.fr

Œuvre de Daniel Humair

Centre des monuments nationaux

Cet été, 4 sites à vivre en Languedoc-Roussillon

Forteresse de Salses

Pyrénées-Orientales

A 15 mn de Perpignan et à 10 mn des plages

Tél.:04 68 38 60 13

Un exemple d’architecture militaire unique en Languedoc-Roussillon.

• Lieux de belligérance 2 : Monika Anselment,Francesc Abad, Bruno Serralongue du 1er juillet au 30 décembre 2007

• « Caudalies » :installation in situ de Marc Couturier.

• Installations permanentes :Toni Grand,Daniel Firman,Jean-Luc Vilmouth,Antoni Muntadas

Château Comtal de Carcassonne - Aude

Tél.:04 68 11 70 70 2600 ans d’histoire,1000 ans d’architecture militaire,classé au patrimoine mondial de l’UNESCO

Nouveautés 2007 ! :

• « Citadelle , cité d’eaux » : exposition d’œuvres de Michel Blazy,Jessica Diamond,Pierre Joseph,Rolf Julius , Kristina Solomoukha et Grazia Toderi, du 1er juin au 31 août 2007.

• Le château Comtal fait sa révolution :nouveau parcours de visite ; projection d’un film sur écran géant.

Chartreuse de Villeneuvelez-Avignon - Gard

A 5 mn d’Avignon

Tél.:04 90 15 24 24

L’un des plus grands palais-monastère de France,un ensemble architectural grandiose.

• « Les Rencontres d'été » : 8 juillet - 8 septembre 2007

• Théâtre avec le Festival d'Avignon en Juillet

• Chanson et musique en août et septembre

• Exposition photographique : Ceccaroli-Plossu, « la Char treuse,silences habités » du 6 juillet au 16 septembre 2007

Tours et remparts d’Aigues-Mortes - Gard

A 10 mn des plages de l’Hérault et du Gard

Tél.:04 66 53 61 55

La cité de Saint-Louis dans toute sa splendeur, une enceinte fortifiée intacte.

Ouver ts 360 jours par an Enfants gratuits jusqu’à 17 ans inclus www.monuments-nationaux.fr

Francis Duval Peintures - Dessins 33, rue des Arnaud 34150 Aniane Tél. 04 67 57 33 70 f.duval-graphic@wanadoo.fr http://francis.duval.monsite.wanadoo.fr

Galerie Hambursin-Boisanté à Montpellier

André Cervera et expo d’été

Associé, ne seraitce que par ses amitiés sétoises à la figuration libre, André Cervera n’en a pas moins fait son petit bonhomme de chemin, au point d’afficher un style bien à lui, qui le démarque de ses célèbres confrères. D’abord par sa technique, laquelle s‘appuie depuis longtemps déjà sur l’utilisation du kraft dont il exploite la texture, la porosité et la couleur. Dans les peintures récentes, marquées par l’Asie et un voyage en Chine, ce matériau est certes moins présent. Il est temporairement supplanté par un papier venu des Indes et fait main, et par l’usage de découpages de dazibaos, affiches de propagande maoïste, dont il utilise en outre les signes et la couleur, essentiellement rouge. C’est ce qui donne sa tonalité particulière à cette nouvelle exposition où André Cervera s’est efforcé de rendre compte de son regard sur une Chine en voie de disparition et de métamorphose. Ainsi a-t-il croqué les commerçants traditionnels des marchés populaires d’un côté, le nouveau bourgeois jouant avec un animal domestique de l’autre. Ceci sans se départir de sa façon toute particulière de traiter le personnage, cerné de blanc, ce qui le déréalise et en fait un être qui ne vit que par, pour et dans la peinture. Avec un traitement particulier du fond, où la planéité de la surfa-

La Vigie à Nîmes

ce est signifiée par le redressement de la perspective et les motifs décoratifs. A noter aussi l’utilisation de la toile de lin brute qui contribue à donner une unité à cette exposition où, au rouge et noir des affiches, au blanc des cernes, il faut ajouter les bruns et les gris qui montrent que, pour pratiquer une figuration dite libre, on n’en a pas pour autant perdu le sens de la nuance et le goût de la légèreté. Parfois c’est l’imagerie chinoise traditionnelle qui est sollicitée par le biais de collages, mais aussi des thèmes incontournables comme leur conception particulière de l’érotisme. Enfin l’aspect polémique n’est pas oublié avec une grande toile inaugurale intitulée : Freedom pour Tibet. On retrouvera Cervera parmi les peintres de la galerie : Di Rosa, qu’on ne présente plus, le déchirant Pencréac’h, sans doute le peintre qui a le plus renouvelé dernièrement ce type de figuration libérée, l’écossais Todd Narbey qui se joue de la représentation classique, et Daniel Dezeuze avec ses châssis à claire voie piqués de perles et enrichis d’objets colorés ou ses enroulements de haie pour plates-bandes… BTN Jusqu’au 24 juin pour Cervera seul, au moins jusqu’à la fin juillet pour l’expo collective.

Galerie Hambursin-Boisanté - 15, bd du Jeu de Paume à Montpellier. Tél. 04 67 84 43 17.

Rencontres no29

Pas facile, au fil des années, de trouver de nouveaux motifs de rencontre des artistes par le biais de leur oeuvre. La Vigie s’y applique courageusement, créant un peu à l’image du Crac, des questionnements, des rapprochements, parfois des confrontations. Pour cette 29ème édition, c’est la question de la représentation qui est soulevée. C’est assez sensible avec les réalisations de la jeune artiste auvergnate Marion Robin, qui rythme de ses images en trompe-l’-œil la montée des escaliers au fil des étages, mettant en évidence claire et nette ce qui normalement est obturé par une petite ouverture. Une œuvre verticale et qui pousse à se demander laquelle de l’image ou de son référent est la plus vraie. Elle s’est ingéniée par ailleurs à reproduire sur le mur, dans le sens de la continuité, le pavement particulier du sol. Marion Robin semble donc attirée par le trompe l’œil. La parisienne d’origine marseillaise, Natalie Lamotte, peint au cœur d’un fond de toile laissé vacant, de curieuses formes symboliques qui tiennent de la chair incarnée dans ses moindres replis, de la forme organique et du détail de motif floral. La couleur rouge rosé ajoute à leur pouvoir de fascination qui tient à

Pierre Bendine-Boucar et expo d’été

l’ambiguïté de ce que l’on peut y déceler. On est là dans la suggestion avec une économie des moyens qui tient de l’obsession systématisée.

Camille Cloutier, au contraire, sature la surface dans ses huiles, aux formes tantôt géométriques tantôt néo-figuratives mais sans que l’on puisse clairement identifier ce que l’on voit. Les couleurs sont d’une douceur assez peu finalement exploitée comme s’il s’agissait de ressusciter notre gourmandise enfantine. Mais l’effet dynamique est essentiel, comme s’il s’agissait de mobiliser nos énergies. Ses dessins au crayon de couleur sur papier sont plus resserrés, plus sobres et ne dédaignent pas la dénonciation sociale ou la polémique. Enfin, Christophe Robe semble explorer la capacité qu’a le tableau d’être, avant le redressement mural, avant tout une sorte de table sur laquelle déposer et disposer les couleurs. Cela contribue à l’aspect convivial déjà présent dans le travail de la bruxelloise Camille Cloutier, et intimiste de Natalie Lamotte. A moins que tout cela ne soit du trompe-l’-œil à la Muriel Robin… BTN Jusqu’au 21 juillet à La Vigie - 32, rue Clarisseau à Nîmes. Tél. 04 66 21 76 37.

Iln’est pas facile de se faire un nom par la peinture aujourd’hui. S’il ne cède pas aux sirènes des effets de mode, Pierre Bendine-Boucar a toutes les chances de faire partie de ceux que l’on retiendra comme un fidèle à cette activité artistique. Sa démarche est cohérente et parfaitement identifiable, ce qui est un atout de nos jours. Elle s‘articule autour du motif floral, non de manière stupidement réaliste mais dans toutes ses stylisations envisageables. On peut même dire que la fleur est l’incarnation métonymique de la peinture. Mais vivant dans un monde où le zapping est roi, Bendine Boucar ne pouvait se contenter d’une image figée. D’où ce décloisonnement qu’il fait subir à l’espace de la toile et qui permet de présenter des motifs d’échelles variées, de couleurs différentes, de formes empruntées à de multiples régions référentielles. Dans ses oeuvres récentes, outre des obturations monochromes, l’artiste introduit des figures anatomiques, extraites de quelque ouvrage gravé. Il s’agit de mettre en perspective le caractère organique de son traitement particulier des pétales et de prendre, si l’on peut dire, le problème du corps à bras le corps. Par ailleurs, ayant

récupéré les scotchs qu’il utilise dans ses confections picturales depuis plusieurs années, BendineBoucar en forge des sortes de panoramas de dimension plus modeste. Signe d’une volonté d’enrichir sa pratique et de mettre sur le même plan des morceaux de mémoires empruntées à des temps différents. Pour cet été, seront présentés quelques artistes comme Mireille Laborie qui pratique une gravure qu’elle n’hésite pas à confronter à des petites constructions bricolées ; Gille Olry déployant ses couleurs déchaînées dans des compositions saturées d’images et de signes, dans une conception du monde proche de l’enfance du primitif sacré. Sylvia Schildge photographie les gens dans un espace urbain surcodé de références picturales et en confectionne des longs panoramiques faisant en quelque sorte de plusieurs temps un seul mouvement. On devrait également y revoir les compositions numériques plus abstraites d’un Pierre Verrières. BTN

Jusqu’au 30 juin pour Pierre Bendine-Boucar. Expo d’été jusqu’à la fin de l’été. Galerie Gm - 8, rue du Cheval Vert à Montpellier. Tél. 04 99 06 07 94.

Marie-Christine Schrijen

Celui qui attend de la peinture qu’elle redouble fidèlement le réel a tout faux. Même si cela peut paraître moins évident, il en est de même pour la retranscription mécanique de l’image. La photographie et le réel ça fait deux. En fait, plus que sur une parcelle du monde mise à plat, c’est sur un monde nouveau que s’ouvre l’expérience du photographe. Un monde qui se suffit à lui-même. Qui pourra toujours rejoindre l’autre, le réel, ne serait-ce que dans le cadre d’une exposition, mais qui s’en différencie irrémédiablement, et comme naturellement. C’est ce qui rend si justes les clichés que Marie-Christine Schrijen conserve de toutes ses investigations dans la nature. Une nature livrée à sa propre expression, sauf que la photographe, véritable exploratrice du paysage sous toutes ses formes, exclut la présence physique de l’homme. Exclusion toute relative puisque cette présence est effective hors champ. Car il faut compter avec le développement en vue de l’exposition retenue, et donc sur la reconstitution mentale, et même scénographique du lieu capturé, mise en scène en quelque sorte. Les ruines, quelquefois représentées, accentuent cette absence de l’homme qui nous confronte dès lors à l’étrangeté du phénomène naturel. Nous ne voyons en effet jamais le cours d’eau, le ballet amoureux de branches d’arbres, l’orée d’une forêt tels que la

photographie nous en reconstitue la présence. A fortiori si un procédé technique, en l’occurrence l’infrarouge, vient attribuer à ces coins de nature une facture irréelle, une impression d’étrangeté. Nous sommes dans l’univers photographique passé au crible de choix subjectifs de l’artiste. D’autant que Marie-Christine Schrijen ne recourt qu’au noir et blanc, façon de s’inscrire dans une certaine tradition argentique et de se distinguer de toute tentation ultra réaliste. C’est dire sa volonté d’abstraire le sujet, de le pousser jusqu’à la dérive, un fantastique naturel. En l’occurrence l’eau devient celle d’un Styx traversant le pays des cimmériens avec sa luminosité chtonienne, le beau temps luimême semble menaçant et les arbres se jouer de la pauvreté de nos perceptions visuelles. En fait l’alchimie orchestrée par l’œil met en évidence le « vif argentique ». L’œil se laisse aller à la rêverie qui confine à l’onirisme mais aussi à la poésie des choses simples du paysage. Cela a inspiré notre Butor national qui a illustré ces images en les confiant aux bons soins des éditions de la Garonne, ces autres magiciens du livre. Un hommage à «L’œil en dérive ». L’image après tout dérivant de l’œil. BTN

Jusqu’au 2 septembre, Mur Forster, RDC Carré d’Art, Place Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 55 01.

l’art-vues • page soixante-cinq • juin - juillet 07 ... ARTS PLASTIQUES
Mur Forster à Nîmes Œuvre de Camille Cloutier

Oscar Ghez

LeMusée de Lodève présente du 16 juin au 28 octobre, une importante exposition intitulée « Chefs-d’œuvre de la collection Oscar Ghez, Musée du Petit Palais de Genève, Discernement et engouements » L’accent est mis sur la qualité et la cohérence de la collection, en s’attachant à révéler la “mentalité” du collectionneur, la qualité du regard et la sûreté du goût d’Oscar Guez, ainsi que la pertinence de ses acquisitions qui, en dehors de l’abstraction, et pour des goûts personnels, n’ont laissé échapper aucun des grands mouvements avant-gardistes de cette époque.

Les œuvres présentées couvrent une période allant de l’impressionnisme au lendemain de la Première Guerre mondiale, invitant le public à une lecture des différents courants de la modernité.

Le parcours est éclairé par les principaux chefsd’œuvre de la collection et, notamment, de Gustave Caillebotte, Le Pont de l’Europe ; Edouard Manet,

Othon Friesz

Portrait de Berthe Morisot à la voilette ; Théo Van Rysselbergue, Mme H. Van de Velde et ses trois filles ; Henry Van de Velde, La Faneuse ; Paul Sérusier, La Guirlande de roses ; Louis Valtat, Les Porteuses d’eau et Les Ecaillères d’huîtres ; Kees Van Dongen, Le vieux clown et le Portrait de Kahnweiler ; Marc Chagall, En route (le juif errant) ; Chaïm Soutine, Le Veau écorché ; Moïse Kisling, Portrait de Jean Cocteau

L’exposition rassemble soixante-treize œuvres. Son itinéraire est jalonné de plusieurs cabinets consacrés chacun à un peintre ou à un ensemble d’artistes, jusque-là délaissés par le grand public, et à la notoriété desquels le collectionneur a largement contribué (Gustave Caillebotte, Louis Valtat, les peintres juifs de l’Ecole de Paris…).

Du 16 juin au 28 octobre au Musée de Lodève. Tél. 04 67 88 86 10.

Au Musée des Beaux-Arts de Carcassonne

Derain

Peintre avant tout, Derain travaille cependant dès 1906-1907 à des sculptures en grés pour lesquelles il adopte un primitivisme délibéré.

Comme Picasso, il est passionné par l’art primitif qui, avec la découverte de l’œuvre sculpté de Gauguin et la compréhension de l’œuvre de Cézanne, va déterminer ses premières recherches en volume.

D’une curiosité inlassable, il collectionne toute sa vie de très nombreux objets, source d’inspiration inépuisable.

Autour de lui, il réunit des pièces d’art grec, romain, étrusque, copte, scythe, africain, médiéval qu’il se plait à associer à ses propres sculptures. Si le caractère ludique de ses sculptures constitue assurément un de leurs attraits, leur inspiration presque exclusivement humaine met en évidence le face à face qu’il a entretenu avec la figure humaine. Les origines culturelles les plus variées se lisent dans les productions de ses différentes époques : masques aux yeux exorbités, petits basrelief, dalles en argile colorée, orants, idoles aux

bras levés renvoient à ce primitivisme qui avait séduit Alberto Giacometti. Ce dernier à la mort de Derain en 1954, conscient de la profonde audace de cette création, est à l’origine de la sauvegarde des terres cuites.

Quant à la photographie, s’il la pratique en amateur dès 1910, il n’en est pas moins conscient de son importance et de sa modernité. Entre 1920 et 1930, il photographie avec ardeur des paysages, des natures mortes ou des nus féminins dont il multiplie les épreuves presque répétitives. La recherche de la lumière s’avère l’une de ses préoccupations plastiques qui le poussent à accumuler les clichés. Il veut comprendre le réel, le vrai fait partie de ses priorités dans ses interrogations, percer en quelques sortes le mystère de la peinture.

Du 15 juin au 16 septembre au Musée des Beaux Arts de Carcassonne - 1, rue de Verdun à Carcassonne. Tél : 04 68 77 73 70.

L’expositionregroupe près de 160 œuvres, peintures, dessins gravures et céramiques réunies pour la première fois et témoignant de la richesse d’une longue vie d’artiste.

La conjonction des moyens de trois musées qui ont déjà plusieurs fois travaillé à des projets communs, permet de réunir un choix exceptionnel de plus de cent cinquante œuvres couvrant toute la carrière de Friesz. Le musée d’art et d’industrie André Diligent de Roubaix a placé la question du décoratif au cœur de son projet culturel. Il s’est donc tout naturellement associé à cet ambitieux hommage, notamment à sa partie céramique, comme il l’a déjà fait pour Picasso, Dufy ou Pignon par exemple. Proche de Collioure, berceau du fauvisme, Céret a de longue date proposé une lecture renouvelée des artistes qui ont révolutionné le sens et le rôle de la couleur au début du XXe siècle. Comme il a célébré, en 2005, l’importance de Collioure dans l’apport de Matisse et de Derain

à l’art moderne, le musée d’art moderne de Céret s’est donc inscrit dans cette relecture inédite d’un artiste trop mal connu. Le Havre, ville natale de Friesz, est à l’origine de ce projet. Le musée Malraux est assurément une collection publique française de référence pour l’artiste qu’il avait déjà présenté en 1979 et qui a fait l’objet d’une récente et spectaculaire acquisition avec l’achat du décor de céramique, réalisé par Friesz pour une villa de SainteAdresse en 1909.

« Nous sommes aujourd’hui très heureux d’avoir fédéré moyens et compétences pour faire partager aux publics de nos trois musées une aventure singulière et très riche de la peinture moderne : la part lyrique du fauvisme», déclare Joséphine Matamoros, conservateur du musée de Céret.

d’art moderne de Céret. Tél : 04 68 87 27 76

Au Musée Yves Brayer aux Baux de Provence

Le Centenaire de la naissance d’Yves Brayer

YvesBrayer fait partie des peintres français contemporains les plus célèbres, car il a su apporter sa vision personnelle associée à un métier large, bien que fidèle à la tradition figurative. Son oeuvre s’avère très diverse, car outre ses paysages, il a peint de grandes toiles de compositions, des figures, des natures mortes et il s’est intéressé à toutes les techniques mises à la disposition d’un artiste fertile. Amateur de paysages méditerranéens, il séjourna au Maroc, en Espagne et en Italie, puis se fixa en Camargue et en Provence.

Le tout premier contact d’Yves Brayer avec l’Italie eut lieu à Venise, à la fin de l’hiver 1930 d’où il rapportera quelques gouaches rapidement esquissées. Lors d’autres séjours il ne résistera à la tentation de peindre des fines gondoles noires naviguant sur le Grand Canal un jour de fête. Dans cette exposition sont présentées de nombreuses œuvres inspirées par la Provence et la Camargue où, dès 1945, il prit l’habitude de passer plusieurs mois chaque année. Il était attiré l’été par les

plages alors désertes du delta du Rhône, ses vastes étendues des marais. Il s’enthousiasma pour le chaos superbe du Val d’Enfer aux Baux-deProvence et les vues paisibles des Alpilles lui enseignaient l’harmonie des formes de leurs crêtes calcaires découpées en dent de scie. Ces lieux allaient alimenter son œuvre durant de longues années et il allait créer un type de paysages dont la composition et les harmonies allaient s’imposer aux regards des spectateurs.

Du 5 Mai au 25 Août au Musée Yves Brayer, Les Baux-de-Provence. Tél. 04 90 54 36 99.

l’art-vues • page soixante-six • juin - juillet 07 ...
LES MUSEES
Du 24 juin au
septembre
30
au Musée
Au Musée de Lodève Au
de Céret
Musée

Au

L’Impressionnisme de France et d’Amérique

Lemusée Fabre de Montpellier Agglomération développe un ambitieux programme d’expositions temporaires et accueille, du 9 juin au 9 septembre 2007, « L’impressionnisme de France et d’Amérique. Monet, Renoir, Sisley, Degas…». Le public découvrira des tableaux majeurs des peintres de l’époque tels que Morisot, Sisley, Caillebotte, Pissarro … Pourquoi vu d’Amérique ?

Les collectionneurs des États-Unis ont été parmi les premiers à soutenir le mouvement Impressionniste. Grâce à l’appui et aux relations de Mary Cassatt, artiste originaire de Philadelphie et membre du groupement avec lequel elle exposa en 1879, et du marchand d’art Paul Durand-Ruel ouvrant dès 1886 une galerie à New York pour conquérir un nouveau marché, les riches amateurs d’art du Nouveau Monde ont constitué des collections fabuleuses. Celles-ci sont désormais visibles dans les musées de toutes les grandes cités de l’ensemble du territoire américain. Le musée Fabre de Montpellier Agglomération a la chance de pouvoir revenir sur cette formidable histoire en raison de son appartenance au réseau FRAME (French Regional and American Museum Exchange). Ainsi la réunion de 90 tableaux et œuvres sur papier, prêtés par des musées américains et français, permet d’éclairer et de mettre en regard l’entrée des Impressionnistes dans les grands musées régionaux de part et d’autre de l’Atlantique. Grâce à cette alliance franco-américaine, de nombreux chefs d’œuvre de Monet, Pissarro, Renoir, Degas, Caillebotte, Cassatt, Sisley et Morisot, ainsi que ceux de Bazille et Manet, (qui n'ont jamais exposé avec le groupe, mais qui ont contribué de manière décisive à son succès), retrouvent, le temps de cette exposition, d’autres œuvres, tout aussi célèbres, et restées, elles, sur leur terre d’origine.

Le réseau FRAME

FRAME (French Regional & American Museum Exchange) est un groupement de 24 musées américains et musées régionaux français dont la mission est de favoriser la circulation et l’échange d’œuvres d’art, informations, idées, technologies et ressources. Du 9 juin au 9 septembre au Musée Fabre - 39, bd Bonne Nouvelle à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00.

Les dessins nordiques

Après avoir consacré un hommage à Jules Bonnet-Mel (généreux donateur qui a enrichi la collection de plus de 1000 feuilles) du 4 février au 26 mai, le musée Fabre de Montpellier Agglomération propose au public de découvrir une première rétrospective des collections de dessins nordiques, au Cabinet Bonnet-Mel (salle 23) du 30 mai au 2 septembre.

Cette exposition retrace l’art du dessin dans les Pays-Bas du Sud. Correspondant aux Flandres actuelles, ce bastion de la présence espagnole et catholique dans le Nord de l’Europe est connu, pendant la deuxième moitié du XVIe siècle et du XVIIe siècle, pour sa production artistique extraordinaire, en particulier à Anvers. Sensible au maniérisme qui se diffuse depuis l’Italie, le peintre graveur et dessinateur Bartholomaeus Spranger développe une nouvelle esthétique où le dessin est un champ d’expérimentation privilégié pour élaborer le riche répertoire formel du maniérisme et met en scène des sujets mythologiques et galants. Le XVIIe siècle est dominé par le génie de Rubens qui déborda largement les frontières de sa patrie. Au contact de la dynastie romaniste des Franken, ce dernier développe un courant baroque qui fait école dans toute l’Europe. La scène de genre et le paysage connaissent aussi un nouvel essor qui n’a d’équivalent qu’en Hollande. Cet ensemble de feuilles rares et inédites fait écho à la prestigieuse collection de peinture nordique d’Antoine Valedau présentée dans les salles. Riche de plus de 4 000 œuvres, le cabinet des arts graphiques du musée Fabre compte parmi les plus belles collections françaises, et propose un large éventail de dessins depuis la Renaissance italienne jusqu’au XXe siècle. Deux salles lui sont consacrées permettant de présenter différentes expositions de ces fragiles chefs-d’œuvre tous les trois mois.

Jusqu’au 2 septembre au Musée Fabre de Montpellier Agglomération. Tél. 04.67.14.83.00.

Jordi Peintre, sculpteur

Tous les jours du 9 juin au 9 septembre

Château de Lastours

11490 PORTEL-DES-CORBIERES

Direction : Autoroute A9 sortie 39

Tél : 04.68.48.64.74

Fax : 04.68.40.06.94

Email : contact@chateaudelastours.com

www.chateaudelastours.com

l’art-vues • page soixante-sept • décembre 06 - janvier 07
Musée Fabre à Montpellier
Au Musée Fabre (bis) Œuvre de Auguste Renoir Œuvre de Berthe Morisot
invite
Dessin de Rubens

On dirait le Sud

«On dirait le Sud» est une tentative de cartographie (sentimentale et documentaire) de la Région Languedoc-Roussillon, cet espace multipolaire, aux confins de l’Espagne, à cheval sur trois cultures (la française, l’occitane et la catalane)… Manifestation transversale, «On dirait le Sud» met en écho et en synergie des voix, des langues, des pratiques, des rituels, des images, des représentations voire des stéréotypes… Il ne s’agit pas de « faire illustrer » par des artistes un sujet, en l’occurrence un territoire. Les artistes habitant dans cette région, ainsi que leurs oeuvres, ne sauraient en effet être pris en otage par leur seule appartenance territoriale. Ce sont les réseaux, les relations, les contiguïtés, les affinités qui seront privilégiés plus que les objets ou les fétiches… «On dirait le Sud» est ainsi l’occasion

de penser différemment la question de l’exposition. En effet, comment faire une exposition contemporaine qui ne soit pas une exposition totalement ou simplement dévolue à l’art contemporain ? L’exposition propose une traversée du patrimoine imaginaire de la région, de carte en carte, de salle en salle : des révoltes et insurrections aux emblèmes (tauromachie, rugby...), en passant par les ritournelles (Trenet, Brassens, Ferrat...), les paysages, les documentaires, les films (Truffaut, Eustache ...), les langues, les écritures, les portraits photographiques, vidéos d’artistes et de personnalités qui ont marqué la région de leur empreinte.

Du 7 juillet au 16 septembre au Centre Régional d’Art Contemporain à Sète. Tél. 04.67.74.94.37.

Au Musée Paul Valér y et au MIAM à Sète

Graffiti stories

Lemouvement Graffiti prend sa sour ce aux Etats-Unis dans les années 70 quand un jeune coursier profitant de son extrême mobilité, signe les murs de New York de son pseudo, Taki 183. Très vite de nouveaux activistes surgissent, la technique s’affine et apparaissent les premières pièces sur le flanc des rames du métro. En bombant les trains, ils acquièrent une visibilité maximale et inventent le plus grand musée du monde. Dans le New York des années 80, pas une rame n’a échappé à la bombe aérosol. Aujourd’hui, le graffiti est reconnu à la fois comme un phénomène de société et un mode d’expression artistique majeur. Malgré les vives polémiques qu’il suscite encore, il a conquis de nouveaux territoires et bénéficie de grandes rétrospectives dans les musées nationaux. L’exposition «Graffiti stories» propose une lecture non exhaustive du graffiti, comme un état des lieux, 30 ans après Taki 183, Combread, Cool Earl, Barbara et Eva 62…

A la Fondation Vincent Van Gogh à Arles

La haute note jaune de Claude Viallat

VincentVan Gogh était fasciné par la couleur jaune. Fantastique coloriste, véritable broyeur d’ors, c’est en Provence qu’il exprime son obsédante passion et qu’il atteint, selon son expression, “La haute note jaune”, cette lumière si exceptionnelle du soleil sur les champs de tournesols qu’il réussit à retranscrire dans ses toiles. Désormais le jaune de Van Gogh devient la référence de sa période arlésienne. De juillet à novembre, Claude Viallat rend hommage à Van Gogh.

Il crée pour la Fondation Vincent Van Gogh-Arles, une série de toiles exceptionnelles inspirées de la “haute note jaune ”. Aux côtés de cette série, une soixantaine d’oeuvres de sa collection personnelle, sont présentées au public pour la première fois.

Claude Viallat ne cache pas combien la découverte de l’œuvre de Van Gogh l’a marquée. Cette fascination influencera, sans nul doute, son oeuvre dans le choix et la densité des couleurs, qui l’impose

aujourd’hui comme l’un des grands coloristes de la peinture occidentale. L’ensemble spécialement créé pour cette exposition rassemble des toiles découpées en déclinaisons infinies. Constituée de pièces de tissus de différentes textures aboutées et cousues, l’œuvre met l’accent sur les rapports de densité, d’intensité, de brillance entre les surfaces colorées à dominante jaune, tonalité longtemps recherchée par l’artiste.

Claude Viallat ne se dit jamais qu’il va réaliser une oeuvre en hommage à tel artiste. Il crée une toile et l’hommage s’impose alors. L’artiste ne produit pas à partir d’une reproduction, mais à l’intuition, à partir de détails qu’il a en mémoire, d’un rapport à la matière… Ainsi a-t-il longtemps recherché ce jaune lié à l’œuvre de Van Gogh, Champ de tournesols aux corbeaux, reproduction l’ayant accompagné dans son passé.

Du 3 juillet au 11 novembre, Fondation Vincent Van Gogh à Arles. Tél. 04.90.49.94.04.

Le MIAM poursuivant son exploration de la création populaire contemporaine qui se développe à l’écart des courants artistiques traditionnels propose à des artistes du graffiti venus du monde entier de peindre les murs, le plafond et le sol du Musée des Arts Modernes et une partie de l’Abbaye d’Auberive afin d’y réaliser une gigantesque œuvre d’art.

Hervé Di Rosa avec la collaboration de JeanClaude Volot se charge une nouvelle fois de dynamiter les frontières et les poncifs en vigueur en nous montrant à voir tout simplement la peinture du 21e siècle.

Du 30 juin au 19 septembreau Musée Paul Valéry à Sète. Exposition Le Graffiti historique. Tél. 04.67.46.20.98.

Du 30 juin au 13 janvier au Musée International des Arts modestes à Sète. Exposition L’Art modeste sous les bombes. Tél. 04.67.18.64.00.

Uncertain states of America L’exposition

Uncertain states of America, organisée en collaboration avec le musée d'art moderne Astrup Fearnley d’Oslo, présente un aperçu de l'art américain aujourd’hui. Les commissaires de l’exposition, Daniel Birnbaum, Gunnar B. Kvaran, Hans Ulrich Obrist, ont effectué pendant trois ans un inventaire sillonnant tout le territoire des EtatsUnis.

Ces critiques d’art internationalement reconnus, sont revenus de leurs études sur le terrain avec plus d’un millier de dossiers d’artistes parmi lesquels ils ont choisi les plus représentatifs. Plus de 40 artistes ont été rassemblés avec la volonté de proposer une image de l’art américain après l’an 2000 et d’examiner des pratiques enjambant l'appropriation, la culture Pop et la critique sociopolitique, l’anticonsumérisme.

Uncertain States of America a fait le tour du mon-

de, elle arrive à Sérignan après un passage à Oslo, Reykjavik, Prague, Herning, à la galerie Serpentine de Londres, à l'université de Bard de New York, à Pékin et Varsovie.

« L'exposition n'est pas entièrement américaine –les influences viennent de partout. Dans une période où la politique culturelle officielle des Etats-Unis est regardée avec un grand scepticisme de l'autre côté de l'Océan atlantique, il semble important de se rappeler cette complexité. Les états incertains de d’Amérique ne sont pas seulement incertains, ils sont multiples ».

Du 24 juin au 23 septembre au musée de Sérignan - 146, av. de la Plage. Tél. 04 67 32 33 05.

l’art-vues • page soixante-huit • juin - juillet 07 ... ARTS PLASTIQUES
Daniel Birnbaum, Gunnar Kvaran and Hans Ulrich Obrist, commissaires.
Au CRAC à Sète
Au Musée de Sérignan

GIROFLA

Fixés

Sylvie FERRY Sculpteur

sous verre Du 23 juin au 9 août 2007

G A L E R I E Z

4,place Saint-Louis - 30220 AIGUES-MORTES

Tél. 04 66 53 61 98

GALERIE . N

galerie

expositions juin - juillet - août

bols » du 25.04 au 6.01.08

MONTPELLIER 21 Rue des balances - 34000 Montpellier

Tél : 04.67.57.76.48

Galer ie Terra Viva - 14, r ue de la Fontaine 30700 St-Quentin-la-Poter ie - www.terraviva.fr

Ouvert tous les jours 10h/13h - 14h30/19h

Agence Galerie présente du 8 juin au 8 août 2007

AIGUES MORTES

Galerie Saint-Louis

4 Rue Emile Jamais - 30220 Aigues Mortes

Tél : 06.50.81.96.66

Galerie N : renseignements au : 06.50.81.96.66 ou

nathan.laurent@free.fr

1, Place de la République Cler mont l’Hér ault 04 99 91 44 44

www.agencegaler ie.fr

Z
C. Fabre du 5.08 au 6.09 V. Potier du 3.06 au 2.08 « 200 S. Castillo du 5.08 au 6.09
V E R O N I Q U E B O R N V I S I B L E & I N V I S I B L E

Tony Gonnet à la Tour Philippe le Bel

,Au palmarès des créateurs qui ont fait basculer l’art du XXe siècle dans le modernisme, le nom de Tony Gonnet a sa place. Pourtant son œuvre demeure méconnue. L’homme était discret, solitaire et farouche, et se tenait éloigné du milieu de l’art, de ses marchands et de ses médias. Après de trop rares expositions de son vivant (une cinquantaine), son œuvre mérite aujourd’hui d’être connue et reconnue, c’est la tâche immense à laquelle s’attache son épouse Hatice, à l’aide de publications, d’expositions comme celle présentée à Villeneuve-lezAvignon, ouvrant au public sa maison estivale de Serviers dans le Gard. Exposer à la Tour Philippe le Bel une rétrospective de cinquante années de création eut été une gageure, même si l’oeuvre de Tony Gonnet apparaît d’une étonnante homogénéité, aussi la lumière est mise sur le travail de deux décennies. Les œuvres de années 50 et 60 sont des compositions abstraites à la fois fortes et subtiles, un peu comparables à celles des tapis orientaux dont elles évoquent aussi la volupté des matières. Né à Péronne en 1909, Tony Gonnet a grandi dans une famille aisée de Picardie. La littérature est sa seule passion jusqu’au jour où il découvre l’attrait de la mécanique, où tout est mouvement et équilibre. Ayant fait son service militaire dans l’aviation civile, il met au point un moteur d’avion de conception révolutionnaire. Pendant la guerre, après avoir tenté de rejoindre l’Amérique, il habite au cœur de Saint-Germain-des-Prés et se lie avec les personnalités qui compteront à la Libération : les frères Prévert, Boris Vian, Crolla, Mouloudji, Simone Signoret, etc. Tony Gonnet commence alors à peindre. Ses premières œuvres sont d’inspiration surréaliste. Vers 1947 : sa peinture devient non figurative, même si l’anecdote poétique ou fantastique disparaît, le climat demeure surréel. Dans les années 50 : les tableaux ont une structure formelle dense et rigoureuse. Le sujet composé de formes souvent soulignées s’organise sur un fond monochrome ou nuancé qui parfois rivalise d’importance avec lui. Sa première exposition en 1952 se tient galerie Henriette Niepce à Paris. Jean Genet en écrit la préface.

Dans les années 60 : les formes occupent tout l’espace. Abandonnant la juxtaposition, elles commencent à se superposer de même que les couleurs dont le registre se nuance.

Dans les années 70 : des formes figuratives, humaines ou animales, s’intègrent aux peintures. Ces résurgences de la période surréaliste sont toutefois dépouillées de toute signification : leurs lignes se fondent dans l’abstraction qui constitue l’écriture plastique du peintre. Il abandonne la toile pour des supports comme le bois, l’isorel, matériaux mieux adaptés à la fluidité des couleurs qui ne cessent de s’affiner. On assiste à un éclatement de couleurs fraîches, gaies, aux nuances rares et infinies, qui ont la transparence du vitrail.

Dans les années 80 : les figurations sont de nouveau associées à la structure géométrique. Des profils émergent de mondes mystérieux d’où l’homme n’a pas complètement disparu.

En 2002, à l’âge de 93 ans, il décide d’arrêter de peindre, « parce que j’ai trop de respect pour mon oeuvre ». Il s’éteint le 28 septembre 2004 à Serviers, près d’Uzès, où il résidait depuis près de quarante ans.

Du 1 er juin au 8 juillet à la Tour Philippe le Bel de Villeneuve-lez-Avignon.

Tél. 04.90.27.49.28.

Au fil du linge

Photos, vidéos et chorégraphies

La 8ème édition d’ARTéNIM se prépare

,La Foire Internationale d’Art contemporain du Sud de la France amorce déjà le programme de sa 8e édition qui se déroulera du 21 au 24 septembre à Nîmes.

ARTéNIM rassemble des galeristes, fidèles et nouveaux venus, et leur laisse carte blanche pour enrichir la manifestation d’expositions inédites. Sous le titre « 34 ans de passion…», un hommage particulier est rendu à Alain Matarasso, directeur de la galerie du Centre à Paris. A travers les œuvres de 25 artistes, cette rétrospective de 34 années de travail contribue à une meilleure connaissance de ce métier, « un état et non un métier » précise Alain Matarasso. La Galerie San Carlo de Milan sera présente avec une exposition très attendue d’Eduardo Arroyo. Elle sera complétée par des œuvres de Pierre Alechinsky, Corneille, Wifredo Lam, Peter Klasen, Valerio Adami… offrant une vision plus exhaustive de ses choix artistiques. La photographie, à l’honneur l’année dernière, cède la place à la sculpture pour un « Regard » multiple et diversifiée à travers plusieurs expositions : une rétrospective de Guy de Rougemont, organisée par la galerie Cupillard, les bronzes de Riba présentés par la CastanGalerie et des oeuvres récentes de Jordi accueilli par la galerie Europ’Art. Des expositions inédites, telle celle de Tony Soulié organisée par les Editions Bucciali, ou celle de Jacqueline Taïb invitée par la Galerie Kandler de Toulouse, ainsi que les nombreuses performances qui émaillent la Nuit de l’Art, contribuent à affirmer, cette année encore, l’identité et les dimensions artistiques, professionnelle, festive d’ARTéNIM qui séduisent collectionneurs et grand public. Du 21 au 24 septembre au Parc des Expositions - 230, avenue du Languedoc à Nîmes. Tél. 04 66 84 93 39. www.artenim.com

,Avec « Au fil du Linge », Jean-Yves Gargadennec poursuit son travail d’écriture photographique des lieux qui ont marqué nos mémoires intimes et collectives. Comme dans Métamorphose, sa première grande exposition consacrée à l’ancien hôpital Saint Charles de Montpellier, puis celle dédiée à l’ancienne prison franquiste Carabanchel à Madrid, et prochainement celle qui met en scène les arbres dans les villes de la vieille Europe, Jean-Yves Gargadennec fait, avec les lavoirs de douze villages gardois, parler les murs de tout ce qu’ils ont entendu. Plus encore peut-être avec « Au fil du Linge », le photographe fait surgir la rémanence du passé, la tragi-comédie du quotidien sans cesse jouée, la grandeur et la misère de l’intime, la mort comme fracture de la vie. Des douze, s’il ne fallait n’en retenir qu’un, pour le symbole, ce serait le lavoir de Saint-Michel d’Euzet. dans lequel on ne peut s’empêcher de voir Pompei ; ville frappée sans prévenir par la mort, où finalement, au bout du compte, en un sens, la vie a eu raison de la mort. Ce regardlà, car il s’agit bien d’une manière de regarder les choses et de nous les donner à voir, JeanYves Gargadennec, Corse par sa mère, Breton par son père, le tient de son parcours. Entré par la petite porte, longtemps navigant entre le reportage et une vision plasticienne, divorçant de l’un pour l’autre, puis de l’autre pour l’un, Jean-Yves Gargadennec a fini par réconcilier l’un et l’autre, nourrir l’un de l’autre. Il interroge les murs et les corps avec la technique du reportage, donnant ainsi au réel une dimension narrative. Dans ses photos sans visage, la lumière dessine le visage de la condition humaine, soumise à l’hôpital, à la prison, et ici au lavoir. (Catherine Bernard).

A côté de l’exposition : Dancing Washing est une proposition chorégraphique contemporaine dans les lavoirs qui fait écho à l’exposition installée à la Chapelle Saint Agnès de Saint Paulet de Caisson. Cinq interprètes féminins, quatre danseuses et une musicienne saxophoniste investissent cet espace de la jubilation de l’eau au mystère de la rencontre, de la répétition à l’intime dévoilée. Danse et musique voyage entre l’écriture et l’improvisation, afin que dans chaque lavoir investi, on retrouve un univers commun mais également un singularité propre à chaque site. Quatre représentations de « Dancing Washing » sont données au lavoirs des villages de :

Saint-Michel d’Euzet le 5 juillet à 19h30

Salazac le 8 juillet à 19h30

Saint Julien de Peyrolas, le 10 juillet à 19h30

Goudargues.le 11 juillet à 19h30

Du 5 juillet au 31 août à la Chapelle SainteAgnès à St-Paulet de Caisson.

Tél. 04 66 82 69 41.

l’art-vues • page soixante-et-onze • juin - juillet 07 ...
Expo «Au fil du linge» de Jean-Yves Gargadennec» Tony Gonnet à Villeneuve-lez-Avignon
ESPACE D’ART CONTEMPORAIN Maison des Arts - Bédarieux 04 67 95 08 79 / culture@bedarieux.fr

11 bis, rue St-Firmin 34000 Montpellier 06 85 90 28 16

Ouver ture d’une nouvelle galerie « L’ATELIER »

11 rue saint Pierre - Palavas-les-Flots

Au pied du phare de la Méditerranée

Contact : 06 26 19 43 66

« La Tauromachie »

Exposition à la maison de l’agglomération de V illeneuve lès Maguelone, du 15 juin au 7 juillet 2007. Vernissage le 15 juin à 18H30

ROBERT PARRENIN Sculptures Peintures à
tempera
Atelier-galerie ouvert tous les jours (sauf dimanche) de 10h à 12h et de 15h à 19h
A A l ll i ii c cc i ii a aa R R o oo y yy e ee r rr-- M M e ee l ll v vv i ii l ll l ll e ee

Gérard Calvet à Bagnols-sur-Céze

,Gérard Calvet expose ses dernières créations à Bagnols du 19 juin au 19 juillet.

Le Centre d'Art Rhodanien St-Maur va s'emplir des toiles aux couleurs chaudes.

Pour Gérard Calvet, le travail est la fontaine de jouvence. Ne jamais cesser de se remettre en question, retravailler les natures mortes, reprendre les nus et s'attarder sur les petits détails des paysages, tel est le quotidien de cet éternel jeune homme.

Dans ses derniers travaux, Gérard Calvet donne plus de lumière à ses toiles. Les couleurs de plus en plus brutes, interpellent. Peu importe si les ciels, la mer et les murs des maisons ne sont pas conformes à la réalité, il n'en reste pas moins qu'ils captent le sens esthétique.

Les natures mortes nous entraînent sur les marchés méditerranéens, l'abondance des fruits laisse transparaître des saveurs et des plaisirs de bouche qui aiguisent les sens. Les jaunes, les orangers et les pastels se côtoient dans l'harmonie.

Les nus de Calvet sont un appel à la sensualité aux plaisirs des yeux et de la chair. Regarder ces toiles, c'est embrasser le modèle, c'est sentir les effluves de ces corps aux couleurs pain d'épices, à la peau satinée, c'est se laisser aller dans les rêves de l'amour.

Inconditionnel de la lumière, Gérard Cavet est un voyageur aux longs cours. Infatigable globe trotteur, il ramène de ses escapades dans les contrées lointaines, des quantités de croquis qu'il retravaille ensuite dans la quiétude de son atelier.

Ainsi, se bousculent devant lui les souvenirs du Pays Basque, de Sidi Bou Said, des Pouilles, de l'Ethiopie, du Brésil et de tous les autres pays de la Mare Nostrum.

A peine plus de 80 ans et toujours vert, l'artiste transmet sa joie de vivre au travers de ses créations.

Se plonger dans l'univers de Gérard Calvet, c'est aller vers la vie éternelle où la lumière brille à jamais.

Du 19 juin au 19 juillet au Musée de Bagnols-sur-Céze.

M.-C. Sagnet et Hellenia à l’Atelier B

,Marie-Christine Sagnet.

Inspiration puisée dans l’univers d’un quotidien intimiste: des flacons coupés et vases se superposent ; quelques fruits s’animent, roulent, se cachent, vivent. Vous avez dit «natures mortes»? Des corps suggérés, pudiques aux couleurs feutrées… les pigments rencontrent les pastels où ils se fondent. La tempéra voile à peine l’esquisse et les couleurs s’opposent pour dégager la composition. Le travail de Marie-Christine Sagnet est avant tout tourné vers la sensibilité. Hellenia.

Naturellement la peinture d’Hellenia habite le regard. Subtilement elle nous conduit dans un univers qu’on croit au départ «devoir» déchiffrer, mais l’effort s’avère vite vain,car pareil aux contes des Mille et une Nuits, on ne peut que succomber à se laisser porter par l’énigmatique douceur du trait du pinceau, qui semblable à une parole venant d’un Ailleurs, à la fois lointain et proche, submerge le Soi d’une Présence totale.

Du 6 au 28 juillet à l’Atelier B à Montpellier, sur rendez-vous. Tél. 06.31.33.33.71.

Karine Barrandon à Poussan

,A l’occasion de cette exposition, Karine Barrandon donne à découvrir l’ensemble de son parcours artistique depuis 1996. Son travail se déploie en cinq volets, cinq séries qui se répondent entre elles dans une valse de couleurs, de rythmes, de douceur et qui témoignent de son évolution dans la création… entre contemplation et mouvement. A ses débuts, le travail de l’artiste est très proche du dessin, ses tableaux grouillent de personnages colorés et de formes rondes ou géométriques qui semblent vibrer dans la toile. Puis, comme un défi, viennent ensuite les grands formats. Le trait fait la forme, la forme prend vie. Le grand format est une belle expérience qui paradoxalement lui permet d’utiliser le dessin au profit de formes simples, plus pures, plus lisses et ainsi d’aller à l’essentiel. Plus tard, ses couleurs, ses formes et ses émotions vont vouloir explorer l’histoire de paysages entre urbanité et ruralité. Dans ses œuvres comme « figées » le progrès, les nouvelles technologies, l’urbanisation côtoie la nature avec ses étendues vertes et bleues à perte d’horizon. Très vite, l’itinéraire change. La série « toujours verte » se veut volontairement brouillonne, explosive. La végétation envahit tout dans un débordement coloré. Puis, naturellement, le dernier volet de l’exposition est un savant mélange de ses deux dernières séries, en équilibre entre rythmes syncopés et immobilité. Elle joue avec les images, les détourne, les transforme et les retransmet avec une justesse et une sensibilité qui ne s’évadent jamais vers des sphères inaccessibles. Tout un chacun peut saisir au travers de son univers quelque chose qui l’appelle pour lui dévoiler une partie de lui-même. Du 2 au 22 juillet au Foyer des campagnes de Poussan. Tél. 04.67.78.99.56.

Sudci ou Sudlà à la Galerie ESCA

Catagnia et Bocaj, Laurence Gibert au Château de Girard et à la Chapelle des Pénitentsà Mèze

,Comme lors des années précédentes, le service culturel de la ville de Mèze a sélectionné plusieurs artistes qui vont se succéder, qui au Château de Girard, qui à la Chapelle des Pénitents, afin d’offrir aux mézois et aux visiteurs de passage une saison estivale d’exposition tout à fait singulière. Programme :

Du 30 juin au 29 juillet, au Château de Girard: Catagnia et Bocaj.

Pour ouvrir cette nouvelle saison d’expositions, ce n’est pas un artiste seul mais un duo : le peintre Bocaj et le photographe Catagna, dont on pourra apprécier les réalisations au Château de Girard. Les œuvres présentées entremêlent le noir et blanc capté par l’objectif de Catagnia et les couleurs tracées par le pinceau de Bocaj. Cette association inattendue donne à voir des toiles qui font naître le trouble dans le regard du spectateur, produisant un balancement entre fiction et réalité. Les images de Catagnia-Bocaj mettent en scène un seul battement de cils fugace, au cours duquel naît et meurt aussitôt le fantasme.

- Du 13 juillet au 26 août à la Chapelle des Pénitents : Laurence Gibert.

Laurence Gibert est une peintre installée à Montpellier et qui a passée son enfance en Afrique. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Bordeaux, mais elle a également étudié l’architecture. Ces 20 dernières années elle a beaucoup exposé dans différentes galeries et musées français mais également européens et africains. «A-t-on assez songé au bonheur, aux beautés des catalogues sensibles? Voici collectés, ordonnés, magnifiés, celui des instants heureux chers au regard. L’œuvre de Laurence nous y conduit. Se sentir insecte, à la vision multiple et partager la plongée au cœur des corolles démesurées, vestiges d’aquarelles, traduits sur toile, hors format, fluides d’Asie et nostalgie des papiers. Paradoxes de l’accident maîtrisé, dépassant en pouvoir d’évocation la froide nomenclature, qui, dérision, autorise le pochoir d’inventaire. Noces nécessaires de la poétique et du journal de bord éclatant dans les grandes formes qui sont la joie car la vie même.» (Jean-Pierre Rose, historien d’art à propos du travail de Laurence Gibert).

En juin et juillet au Château de Girardet à la Chapelle des Pénitentsà Mèze. Tél. 04.67.18.30.58.

,Tout le monde sait où se situe le Sud mais chacun a le sien. Autant dire qu’il y aurait donc autant de Sud que d’individus ou presque. Le Sud, est-ce ici ou est-ce là ? À l’évidence cette question appelle plus d’une réponse, scientifique ou géographique. « On dirait le Sud » dit la chanson pour exprimer cet indiscernable, au-delà de tout cliché (touristique ou culturel). L’ESCA organise chaque année avec le Festival d’Images Artistiques Vidéo (FIAV) un va-etvient entre les deux rives de la Méditerranée, entre le Portugal et la Tunisie aussi bien qu’entre Nîmes et Tanger ou même entre Milan et Barcelone. Elle emmagasine dans son Arche vidéo les œuvres des artistes primés, dont les couleurs et les bruits du sud ne sont pas plus champêtres ou plus urbains que ceux des vidéos « nordistes ». « Où ? – scènes du Sud : Espagne, Italie, Portugal », l’exposition proposée actuellement par le Carré d’Art de Nîmes, était l’occasion pour nous de revenir sur six ans d’activités du FIAV (2001-2006) et sur les œuvres primées chaque année dans toutes les sélections présentées (Algérie, Espagne, France, Italie, Portugal, Maroc et Tunisie). On reverra entre autres les travaux de Massimo Bartolini, Lara Favaretto, Stefania Galegati, Marzia Migliora ou Jorge Queiroz, tous sélectionnés au FIAV de Nîmes en 2002. Du 8 juin au 31 juillet, exposition collective d’œuvres vidéo à la Galerie ESCA - 76, route de Nîmes à Milhaud. Tél 04 66 74 23 27.

... l’art-vues • page soixante-quinze • juin - juillet 07
G érard Calvet à Bagnols-sur-Cèze Bocaj à Mèze

Rétrospective Philip Hughes à Ménerbes

,Philip Hughes, artiste peintre internationalement reconnu, résidant à Ménerbes une grande partie de l’année, fait l’objet d’une invitation par l’association Rencontres à exposer une grande partie de ses œuvres dans le cadre d’une rétrospective de son travail artistique.

Philip Hughes est fasciné par le paysage, les sites et l’Histoire. De ses rencontres avec l’Histoire, avec les lieux, naissent des œuvres inspirées par l’art contemporain et l’antiquité. Son sens de la composition s'impose avec ses jeux sublimes d'équilibre, un peu comme dans une gravure, ou dans une composition japonaise. Synthétisant cartographie, dessin, peinture et photographie, son travail reflète ces différents thèmes. Il exposera des œuvres composées de paysages des contrées anglaises et écossaises, ainsi qu’un travail spécifique sur le Luberon.

Jusqu’au 30 juillet à la Maison de la Truffe et du Vin à Ménerbes (Vaucluse). www.rencontresdestoiles.com

François Michaud

au Quai Rosa

,

Comme pour lui préserver sa part d’instinct, François Michaud n’hésite pas à contenir son œuvre aux frontières de l’esquisse. Du paysage audiovisuel aux peintures rupestres, son territoire d’inspiration est sans limites. Associant à loisir le profane au sacré, il ne semble pas non plus avoir de contraintes. Il peint, sculpte et dessine jusqu’aux premières étapes de la représentation, rarement au delà. Son travail est réglé avec la rigueur d’un rituel et définit sa posture : pas un jour n’échappe à la création. Pour François Michaud le geste artistique, quel qu’il soit, est un acte quotidien. C’est lui qui assouvit, libère et parfois aussi, répare. Au final, tout semble en devenir et rien ne s’achève vraiment dans un univers fait de légèreté, de provocation, d’insouciance et d’amour bestial. Les œuvres de François Michaud présentées au Quai Rosa sont représentatives du parcours de l’artiste durant ces dix dernières années. Jusqu’au 31 juillet. Le Quai Rosa Galerie - 7, Rue Lazare Carnot à Sète. Tél.0 877 50 73 80. www.Quairosa.com

Christophe Hohler

à la Galerie Art Passion

,Si, là, sur la toile, dans le don de l'homme oublié, l'artiste ne lui tend pas son art, qui le fera ? Christophe Hohler, lui, entend la voix de l'enfant perdu, de l'homme grandi dans le creux du chemin. il écoute. Il ne patiente, jamais longtemps. Il est en colère, surtout. Une colère comme trop grande pour lui : à partager dans le feu : dans l'incandescence du coeur, qui bat, bon sang !

Sa peinture flambe, royale et ouvrière; pudique et généreuse, il parle, parle, parle : des brides, des malentendus, un effleurement, une soie de peau, une impression, et l'exil marqué au fer rouge, destination les limbes.

Sa peinture est aux anges militants. Aux armes des innocents aux mains pleines. Donner à voir ce qu'il y a à aimer au-delà du scandale. (Extrait texte Jacques Lindecker.)

Du 28 juin au 28 juillet à la Galerie Art Passion - 5, rue du cannau à Montpellier Tél. 04 67 54 16 78.

François Godebski à la Galerie des Arènes

,Né en 1940, à Bellegarde (Gard), dans le domaine familial. Son père, Jean de Godziemba Godebski est peintre figuratif, son arrière-grand-père sculpteur renommé et sa grand-tante Misia Sert, une figure marquante de l’art du début du XXe siècle. A dix huit ans, il monte à Paris, fait des études d’architecture avant de se consacrer entièrement à son art (ses premières sculptures datent de 1962). En 1971, il revient définitivement dans le Languedoc, s’installe d’abord à Uzès puis à Nîmes. Son oeuvre s’inscrit dans la mouvance des Nouveaux Réalistes : César (tôles froissées), Arman (détournement d’objets usuels), Tinguely (sculptures en mouvement), Spoerri (récupération d’objets au rebus), Raysse (assemblage d’objets en plastique) ou Calder (mobiles). Il admire énormément Picasso et son renouvellement permanent. Sans doute se rebelle-t-il aussi contre la peinture statique de son père (essentiellement des paysages de Camargue). Lui affiche une démarche résolument avantgardiste, bien que tiraillée par l’héritage classique familial. Il reste indépendant de tout courant. « Il faut que je me surprenne moi-même dans mon atelier ». Ce « touche à tout » travaille souvent sur ses thèmes de prédilection : le goût des formes pleines, du corps féminin, le souci de la lumière (sources, reflets ou transparences), la confrontation au vent (mouvements et sons), la démolition et récupération d’objets et de techniques (mécanismes de montres, électroniques, robots). Polyesters, ferrailles, électroniques, plastiques ou collages d’images déformées au triclho… son approche hétéroclite est généralement travestissements de nos désirs, de notre trop-plein, de nos gâchis.

A ses débuts, il tente une synthèse entre ses goûts et sa culture plus orthodoxe. Murs de projecteurs, mobiles, peintures hyperréalistes sur sable… Avec ses sculptures en polyester – boules fissurées, personnages noyés – et sa série sur l’oeil il rencontrera un large public. Mais après l’incendie de son atelier en 1974, il renonce aux techniques répétitives pour des recherches plus actuelles. Du 29 juin au 9 septembre à la Galerie des Arènes à Nîmes. Tél. 04.66.21.88.12.

Sept artistes au Vallon du Villaret

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Un groupe de sept artistes était en résidence au Villaret depuis janvier dernier se sont imprégnés du lieu au sens large (architecture, histoire, habitants de la vallée…) pour une mise en «œuvres» du Villaret.

Au sous-sol une installation de Rome (Romain Chabin). Il a travaillé sur l’ambiance minérale de ce sous sol. A l’étage d’entrée par la passerelle, une imposante sculpture de Fabrice Parizy . Il a moulé, en plâtre, le trou de l’évier de pierre situé sur le mur EST. Et des photographies de Antonin Etard, que vous trouverez aussi aux étages supérieurs. Il a fait la connaissance de tous les habitants permanents de la vallée, et les a photographiés dans leur «coin cheminée». Après l’escalier rond, vous ne pouvez pas manquer l’imposante installation de Lucie Chaumont et Fabrice Parizy Un jeu avec le volume et l’architecture, comme un «légo» géant. Au même étage, le travail de Antoine Tarot . Des pointes en céramique, posées devant la fenêtre, évoquent le caractère défensif de ce bâtiment. Au même étage encore, les «objets traditionnels» de Lucie Chaumont. Devant les fenêtres, à différents étages, les travaux de Nathalie MassenetDollfus. Des cartes du lieu, des représentations du territoire, envoient le regard vers l’extérieur où se trouvent les territoires réels. Sur la passerelle, sur le mur Nord, le travail de Nadine Allibert. Travaux de modiste, panoplie imaginaire d’un passé imaginé. Des objets dont la délicatesse contraste puissamment avec la force brute du bâti. Au dernier étage, une sorte de cabinet de curiosités, ou carnet de croquis, présente des traces des démarches des sept artistes. Jusqu’au 30 juin au Vallon du Villaret à Bagnols-les-Bains (Lozère).

Tél. 04 66 47 63 76.

François Alysse et Marije Stoelwinder à la Hal le Dardé

,François Alysse et Marije Stoelwinder qui ont juré de ne jamais avoir d’enfants à moins que le cours des organes vitaux ne remonte au marché noir. Mais il ne faut pas désespérer, tôt ou tard une dent de lait pourra aisément s’échanger contre un tube de bleu de prusse. Lui est né à Paris. Elle à Smallingerland, cœur de la Frise hollandaise, terre balafrée huit mois par an par des vents de couteaux et des pluies de fantômes gelés. Mais si l’un est citadin et l’autre paysanne, leur œuvre picturale porte en elle et en commun la double lecture qui fait d’une image ou d’un son une empreinte définitivement durable. Colorée et savamment composée, pour François Alysse avec souvent une histoire sombre, voire un certain malaise derrière le sujet apparemment inoffensif de ses toiles. Etrange, poétique, sensuelle pour l’œuvre de Marije (prononcez Mareille) Stoelwinder, peuplée de créatures improbables et étonnantes, ou de portes sans murs gardées par des êtres minuscules cachés dans un coin du tableau, tels sont les mots qui viennent en premier illustrer une approche forcément réductrice du travail de ces deux artistes inclassables.

Du 16 juin au 27 juin à la Halle Dardé de Lodève.

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F rançois Godebski à la Galerie des Arènes Christophe Hohler à Art Passion

LE GRAU DU ROI PORT CAMARGUE

Palais des Sports et de la Culture Rens. 04.66.51.67.70.

23 et 24 Juin Festival Terre & Mer (rencontres littéraires autour de la nature et du voyage) Sur les Quais à Port-Camargue

Peinture Jacques MALVESTIO Du 11 au 19 Juillet

Peinture Hélène STEVENS Du 21 au 29 Juillet

Peinture Pascal GIRODIER Du 31 Juillet au 8 Août

Peinture ARIELLE Du 10 au 19 Août

Peinture J.M. TCHEREPAKHINE Du 20 au 29 Juillet

Peinture UGHETTO Du 31 Juillet au 7 Août

Peinture D. TIXIER INREP Du 9 au 16 Août

du 16 au 22 Juillet 13ème Festival de Jazz

Concert gratuit tous les soirs à 21h30

OUM TCHA, DIXIELAND JAZZ BAND, JAZZYBOSSAQUARTET, ANNAH MAH LATIN JAZZ, SWING MACADAM, SILVESTRI SALE PROJECT, BIG BAD D’ALES et KAVABAR

LES CONCERTS DE L’ÉTÉ

Mardi3Juillet Trio classique Stefanica / Benderski / Dimitriev Villa Parry

Jeudi5Juillet LA MARQUISE (chanson française) Jardin des Sculptures

Mardi 10 Juillet KASLANE (pop rock) Bd Maréchal Juin

Jeudi12Juillet Ensemble Baroque les Belles Saisons Villa Parry

Mardi 24 Juillet LES GENS D’EN FACE (chanson française) Jardin des Sculptures

Samedi28Juillet CALLE CALIENTE (salsa) Bd Maréchal Juin

Beaux-arts - Peintures

3000 chassis en stock toutes tailles tous formats

Tél. 04 99 526 526 - Fax 04 67 65 65 06 561, rue de Saint-Hilaire 34070 Montpellier (Situé près de la Médiathèque Garcia Lorca)

Les Terrasses du

Le goût, les couleurs, les senteurs... I Icci i c c’’eesst t l le e s soolleeiil l !

Philippe Mouls et Carla vous accueillent dans leur établissement pour vous faire découvrir une cuisine originale d’inspiration méditerranéenne, pleine de saveurs marines et un clin d’œil aux spécialités sétoises.

Plats fins, raffinés et généreux comme le terroir accompagnés des bons vins de nos amis vignerons ; même soucis d’exigence et d’instants de plaisir.

Restaurant fermé le dimanche soir et le lundi. Ouvert tous les jours en juillet et août.

Cuisine traditionnelle Soirées à thèmes Ouver t tous les jour s 22, place Jean Jaurès 34500 Béziers Tél.04 67 36 15 06 Prochaine soirée 23 juin
restaurant - hôtel Rond-point de l’Europe
Tél.
contact@les-terrasses-du-lido.fr
Lido
- La Corniche 34200 Sète
04 67 51 39 60 - Fax 04 67 51 28 90 www.les-terrasses-du-lido.fr

De l’esprit à

la matière

à la Maison des Compagnons du Devoir

,De l’esprit à la matière est un projet de recherche et d’expérimentation basé sur des rencontres techniques, humaines et idéologiques, des différents métiers de l’art tels que l’artisanat, l’artisanat d’art, les arts plastiques et le design. Le rapprochement de ces disciplines est sans aucun doute le rapport le plus intéressant qu’il y ait à explorer en matière de créativité, de rupture, et de renouvellement artistique. Le but d’une telle expérience n’est pas de prouver qu’il existe une seule et unique façon de travailler la matière, mais bien de démontrer que la collaboration et la fusion de différents savoir-faire peuvent être à l’origine d’un mécanisme de création nouveau. Cette idéologie repose sur un principe de consensus situé entre la transmission et l’écoute ainsi que sur un respect mutuel des valeurs d’autrui. Cet échange se concrétise par la mise en place d’une résidence artistique entre Alain Mailland, tourneur sur bois à Uzès, et Dominique et Myriam Villiers, fondeur sculpteur sur bronze à Montmirat.

Du 21 au 24 juin à la Maison des Compagnons du Devoir de Nîmes. Tél. 06.83.41.11.79.

Lili Fantozzi et Federica Matta

à la Galerie d’O

,Federica Matta.

Federica Matta est née en 1956, elle vit et travaille à Paris et en Espagne. Développé à travers le monde, le par cours de cette artiste s’illustre par de nombreuses expositions témoignant de la diversité de ses travaux, dessins, peintures, sculptures, art public et livres. L’exposition proposée à la galerie d’O sera centrée surcetterelation de l’artiste à la poésie et aux ouvrages illustrés et présentera également des travaux réalisés cette année dans le cadre d’une action culturelle menée avec les élèves de quatre collèges de Montpellier (Arthur Rimbaud, Las Cazes, Les Escholiers de la Mosson et Les Garrigues).

L’artistea invitéles collégiensà partager l’espace de la Galerie d’O en leurproposantde travailler autour de thématiques telles queles carnets de voyages imaginaires, la bibliothèque de livres uniques ou « livre des questions » lors de rencontres- ateliersartistique dans les établissements.

Elisa Fantozzi.

«Lili» est née en 1972. Après avoir passé sept ans entre New-York et le sud de la France, elle vit aujourd’hui à Sète, où est installé son atelier, rue du jardin des fleurs. L’artiste y réalise régulièrement des expositions. Pour le festival Saperlipopette, voilà Enfantillages 2007, elle a réalisé trois sculptures installées dans les jardins de manière périlleuse et décalée qui convoquent son propre personnage, conçues grâce à une technique de moulage au rendu lisse, brillant et coloré comme de la porcelaine. Ses oeuvres emportent les petites et les grandes personnes dans un monde poétique ou les lois de la pesanteur semblent ébranlées et où seraient posées les questions du temps, de l’attente et du jeu parmi le flux de spectateur et la vive animation des jardins. Jusqu’au 29 juin à la Galerie d’O - Domaine d’O à Montpellier.Tél. 04.67.67.69.83.

Patricia Diez à Castelnau-le-Lez

,Patricia Diez peintre connue et reconnue dans notre région accroche ses toiles dans l’Hôtel de Ville de Castelnau-le-Lez, pour le plus grand bonheur des amateurs de sincérité et de lumière. Cette artiste accomplie qui sert l’art avec générosité et passion, recrée avec une immense rigueur les paillettes, perles, strass, fils d’or des costumes de lumière. Elle met en couleurs la rivalité entre l’homme et le toro. C’est avec une infinie méticulosité qu’elle traduit sur sa toile, la beauté, la magnificence du costume du matador.

Du lundi 4 au vendredi 29 juin à l’Hôtel de Ville (Rue de la Crouzette) à Castelnau-leLez. Tél. : 04.67.14.27.40.

L’après Pierre-André Benoit

Les Vins de la Révolte,

Chronique vécue des événements de 1907de Fabien Bages

,Il y a presque 100 ans, une crise viticole sans précédent embrasait la région autour de manifestations réprimées parfois de façon sanglante. Mais ces événements de 1907 devinrent également célèbres lorsque les soldats du 17éme d’infanterie d’Agdese mutinèrent et refusèrent de tirer sur ces manifestants qui n’étaient autres que des frères ou des pères. Autant dire que la Ville d’Agde se devait de commémorer ces événements et c’est ce qu’elle va faire durant les semaines à venir au travers de tout un programme d’animationsse déroulant dans les différents lieux de culture agathois: expositions, spectacles, conférences ou dégustations seront donc au rendez-vous.

C’est dans ce cadre que le Musée Agathois Jules Baudou propose un spectacle conté intitulé « Les Vins de la Révolte, Chronique vécue des événements de 1907». Cette création de Fabien Bages, conteur languedocien très attaché à cette histoire locale, est un spectacle composé de récits extraits du carnet de reportages et de la correspondance d’un journaliste, Charles Barthes, travaillant pour le quotidien national Le Petit Parisien. Originaire de la région, il vient séjourner à Agde pour couvrir les événements. Ainsi sont racontés de jour en jour, les temps forts de la révolte des vignerons: les grandes journées de Perpignan, de Nîmes et de Montpellier, les événements de Paulhan, le soulèvement du 17ème, mais également des moments plus intimes et plus particuliers: des réunions, des rencontres, des portraits de personnages importants ou tout à fait anonymes. Ce spectacle se déroule avec l’appui de projections de photographies d’époque ou actuelles et d’illustrations travaillées et recomposées.

Ce spectacle tout public à partir de neuf ans se déroulera durant 75 minutes sous les platanes de la cour de l’Ecole Jules Ferry qui est directement accessible par le musée.

Le 22 juin, le 18 juillet et le 8 août à 20h30 au Musée Agathois Jules Baudou à Agde. Tél. 04.67.94.82.51.

,Tout le monde connaît PAB (Pierre André Benoit) le musée du même nom dont l’entrée est décorée par Alechinsky. Poète et artiste lui-même, il a édité un nombre assez conséquent de poètes à commencer par René Char et lui-même, illustrés par les plus grands artistes du siècle passé : Picasso, Braque, Picabia, Alechinky justement, Jean Hugo etc. Un présentation de cette importante production aura eu lieu jusqu’au 15 juin à la Maison des mémoires, ancienne demeure de Joe Bousquet à Carcassonne. Les éditions Rivières en sont en quelque sorte le prolongement familial et spirituel. Et surtout éditorial. Il s’agit en effet de petits bijoux de tirages limités illustrés ici encore par les plus grands (Alechinsky, Le Gac, Clergue, Viallat, Dezeuze etc.) mais aussi par des artistes de notre région plus ou moins connus (Anne Slacik, Sylvère, deux des conseillers du responsable des éditions Rivières, Clarbous, Didier Equer, Martine Lafon, Patrice Pouperon, Serge Lunal, Christian Astor, Clauzel, etc.). Le musée de Montolieu, le village du livre, en expose un certain nombre. On est loin ici de la quête du best-seller. Le livre est le fruit d’une collaboration tripartite où le souci du bien faire prime sur le nombre d electeurs potentiels, en toute amitié ou admiration. Dans cette exposition, PABoccupe évidemment une place prépondérante étant donné le nombre important de manuscrit qu’il a légués à son décès. On y retrouve également des célébrités comme Michel Butor, Guillevic, Arrabal, Gaston Puel, les Drano et le noyau dur de JPM, le cousin de PAB, René Pons, Skimao et votre serviteur

Jusqu’au 30 juin, Musée du livre et des Arts graphiques, rue de la mairie à Montolieu (Aude). Tél. 04 68 24 80 04.

l’art-vues • page soixante-dix-neuf • juin - juillet 07 ...
Patricia Diez à Castelnau-le-Lez Lili Fantozzi et Federica Matta à la Galertie d’O
BTN
Œuvre de PAB

l’Av

expos

Philippe Abel

à la Galerie 2 Bis

,

Il a toujours connu la photographie, et s’est nourri d’images dans le studio paternel. Il a longtemps travaillé le portrait, les ambiances intimistes, les spectacles.

Aujourd’hui, sa recherche est axée sur la nature et les paysages où l’ombre joue avec la lumière pour intensifier les reliefs, les écorces d’arbres s’organisent en écailles, les entailles se visualisent comme des peintures abstraites et le plus large panoramique côtoie les veines d’un feuillage coloré et les lichens des vestiges gallo-romain.

A la Galerie 2 Bis - 2, rue Paul Buffaven à Vaison-la-Romaine. Tél 06 10 52 53 13.

Dessins originaux de Claude Nougaro à Tautavel

,Cette exposition, organisée par le Musée de Tautavel, se déroule actuellement à la salle des fête de Tautavel jusqu’au 7 juillet. On peut y découvrir 45 dessins originaux de Claude Nougaro, 28 de ses cahiers manuscrits, 42 pochettes de disques et des projections vidéo. Ouverture au public de 14h à 18h, tous les jours.

Jusqu’au 7 juillet à la Salle des Fêtes de Tautavel. Tél. 04.68.29.07.76.

Metiss’art à l’Espace M. Luther King

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L’association Mayi Mava (Je pars et je reviens en Ewé, ethnie du Togo) propose des rencontres artistiques et des séjours solidaires en Afrique de l’ouest. Elle organise «Metiss’art», une exposition de peintures, de sculptures et de vidéos d’ici et d’ailleurs.

Cet événement a pour but de sensibiliser le public à des échanges culturels et artistiques, à des échanges solidaires et équitables entre les pays du nord et du sud, dans le respect de l’homme et de son environnement.

15% des ventes des oeuvres sont destinés au soutien des projets de développement au Mali et au Togo.

L’association Mayi Mava présentera à cette occasion ses photos de voyages solidaires.

Les artistes:

- Ayaovi Dabla : peintre, sculpteur togolais.

- Annick Martinez : peintre française.

- Khedidja Boudjema: photographe, vidéaste, d’origine kabyle.

- Anitsa Matijasevic : sculpteur d’origine bosniaque.

Du 12 au 22 Juin à l’Espace Martin Luther King à Montpellier. Tél. 04.67.29.45.90.

A l’Espace Culturel de Châteaurenard

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• ATEC (Atelier Ecole de restauration de peintures). Exposition de dessins et peintures. Copies de tableaux de maîtres anciens. A l’occasion de cette exposition vous pourrez apprécier les travaux réalisés par les élèves du centre de formation ATEC. Cette école forme des techniciens supérieurs / assistants en restauration d’œuvres picturales de niveau III. Le cursus d'enseignement est établi sur quatre années. L'enseignement est assuré par une équipe pédagogique de professeurs, des compléments de formation sont dispensés par des professionnels de la restauration, intervenants extérieurs, conférences, colloques, etc. durant l’année scolaire. Du 8 au 21 juin.

• Bernard Leblond, photographies. Une ballade dans un univers en Noir et Blanc abordant de manière légère et sans prétention la représentation de notre monde en mouvement. Voyage panoramiquePortraits décalés - Veilles pompes - Bords de mer fatigués - Au quotidien. Du 7 au 26 juillet. A la Galerie de l’Espace Culturel - 11, cours Carnot – Espace Isidore Rollande à Châteaurenard. Tél : 04 90 24 25 54.

1er Salon artistique de la Saint-Pierre à Sète

A la Galerie Terra Viva

,Cet été la Galerie Terra Viva propose deux expositions: une exposition des luminaires d’artistes et une exposition personnelle de Vincent Potier.

- «Lux»: sculptures lumineuses d’Eric de Dormael et Sylvie Janvier.

Avec leurs luminaires de rêve (lampes, sculptures), Eric de Dormael et Sylvie Janvier invitent à pénétrer dans un univers poétique et magique où la lumière se matérialise en objets de contemplation. Un plaisir rare. Une émotion pure. D’autres artistes du luminaire les accompagneront notammentGérard Coquelin avec ses dernières créations lumineuses.

- «Chemins»: céramiques émaillées de Vincent Potier.

Depuis longtemps, il suit son chemin, tant intérieur que céramique. Vincent Potierexpose une nouvelle fois chez Terra Viva avec de nouvelles pièces, toujours élégantes et précieuses. Concentration, gestuelle, maîtrise technique, les conditions sont réunies pour l’apparition d’oeuvres majeures, intemporelles.

Du 3 juin au 2 août à la Galerie Terra Viva à St-Quentin la Poterie. Tél. 04.66.22.48.78.

Armelle Bastide d’Izard

expose « Terre d’Aumes »

,La célèbre marque de vin des Coteaux du Languedoc « Terre d’Aumes » née de l’amitié de ses deux ambassadeurs, Roger Santa et Johnny Hallyday accueille les peintures de l’artiste Armelle Bastide d’Izard au Château SaintMartin de Graves. L’exposition « Terre d’Aumes » c’est l’expression d’un terroir, l’harmonie des couleurs, l’ambiance chaude du sud.

Dédiée entièrement aux paysages de la région, les vieilles pierres du domaine côtoient les oeuvres impressionnistes et modernes dans une légèreté colorée, l’alchimie de l’art et du vin dans un cadre exceptionnel.

Du 21 juillet au 5 août, Château St-Martin de Graves à Pézenas. Tél. 06.76.19.75.98.

Chloé Pujol à Tarascon

,L’arche de Chloé… Les animaux ont-ils une âme ? Voilà la question à laquelle semble s’attacher Marie-Chloé Pujol à travers une œuvre dont la séduction n’en laisse pas moins percer la réflexion existentielle.

,A l’occasion de la fête de la Saint-Pierre, voici le premier Salon thématique d’artistes peintres sètois. Ce salon est organisé par une amicale d’un groupe d’artistes peintres sétois avec le soutient logistique de l’Association Sète de Cœur. Son but est de promouvoir les artistes peintres installés à Sète. De développer dans le futur une dynamique d’actions diversifiées pour promouvoir la peinture dans la ville de Sète. Pour la première année, les participants seront cooptés par les organisateurs. Ils exécuteront pour l’occasion une œuvre d’un format unique sur un sujet lié à la ville de Sète (Sète et ses canaux, pour 2007). Ces tableaux exposés lors de ce salon, seront soumis à un jury pour l’attribution d’un ou plusieurs Prix. Neuf peintres sont actuellement inscrits pour participer à ce salon, ils auront la possibilité d’exposer chacun cinq autres toiles de leur production. L’objet de cette manifestation est de promouvoir la peinture artistique professionnelle à Sète, ceci dans l’intérêt évident des artistes peintres mais également au profit de la ville de Sète et de son tourisme. Le but ambitieux étant de faire classer Sète grâce à ses peintres parmi les villes où l’on se déplace pour voir ses galeries ! Cette opération ne peut qu’être bénéfique pour tous, aussi bien pour les artistes peintres eux même que pour les galeries de peinture. Les peintres exposants pour cette première année seront : Michel Ballanger, Patrick Boccarossa, René Florentin, Etienne de Grati, José-Jean Maldonado, Léo Menella, Vincente Perie, Louis Pignataro, Christian Wagner. Le vernissage aura lieu le samedi 30 juin à 11h.

Du 29 juin au 1er juillet à Salle Brassens à Sète.

Séduction d’un trait sûr que cette styliste de formation a peaufiné dans le domaine de la mode où le rêve et la créativité sont des attributs naturels. Elle possède, à l’évidence, le goût du dessin et l’art d’habiller ou de déshabiller ses modèles avec une élégance coquine qui nous rend désirable l’admirable bestiaire défilant sous nos yeux.

On y croise des girafes, des zèbres, des cochonnes, des éléphantes, des félins, des taureaux et toutes sortes d’animaux qui participent à une arche de Chloé mutine et colorée.

L’inspiration est libre, l’artiste aussi, ce qui met le cœur en joie et incite à découvrir, comme on découvre un sein, une exposition dont le plaisir est le maître mot.

Du 21 juin au 21 juillet au musée Souleiado, 39, rue Proudhon à Tarascon.

l’art-vues • page quatre-vingt • juin - juillet 07
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L’affiche du Salon réalisée par Etienne de Grati

ARTS PLASTIQUES

Jordi au Château de Lastours

Ils’agit d’une forme (à l’origine, tête de taureau stylisée), devenue au fil du temps : pictogramme, empreinte et signature du plasticien Jordi.

Afin d’être en écho à l’esprit du lieu, les œuvres choisies parmi plusieurs séries, tentent de souligner la poétique du terroir : sensibilité à la terre, aux éléments naturels à la végétation régionale, pour une synthèse entre « nature et culture ». Les peintures et sculptures dialoguent autour de la question du Temps, de l’idée de nature et des contraires en référence au ‘’Yin’’ et au ‘’Yang’’, thèmes qui restent omniprésents dans le travail de cet artiste méditerranéen.

« Voici plus de quinze ans maintenant, je me suis trouvé un langage : une forme unique, assez ludique, composée de lignes droites et courbes identiques deux à deux, souvent utilisée comme empreinte ou volume. Elle est donc déclinée en 2D et 3D et avec des médiums différents : peinture, sculpture, installation », déclare l’artiste. Dans ce dispositif théorique, la forme fonctionne souvent comme un organisme vivant qui se multiplie en donnant à voir les propriétés de la forme matricielle et ses propriétés de forme unique.

En revisitant les courants comme : l’Art construit, l’Abstraction géométrique, le Néo-géo, le Minimalisme ou le Land-Art. Cette forme ou

Pour l’inauguration de ce nouvel espace dédié à l’art contemporain au Château de Lastours, l’exposition s’organise autour des lignes et volumes d’un signe récurrent unique…

module, dans ce travail géométrique et constructif à partir d’assemblages, de combinaisons de lignes, surfaces, formes et plans, se met en quelque sorte au service de mes recherches : Il s’agit alors essentiellement de la question du temps, de l’idée de Nature, et tout particulièrement d’une réflexion autour des contraires en référence au ‘’Yin’’ et au ‘’Yang’’.

Je peux alors traiter mes thèmes favoris : la lumière, la matière, les éléments naturels, la protection de l’environnement... Sur un ton qui peut emprunter parfois à la dérision et à l’humour, et avec des contrastes ou des oppositions complémentaires entre monde matériel / sensible et monde plus spirituel : Matière / Esprit, Obscur / Lumière, Rugueux / Lisse, Visible / Invisible, Vide / Plein, Présence / Absence, Mobile / Immobile, Fusion / Séparation, Intérieur / Extérieur ».

A découvrir du 9 juin au 9 septembre au Château de Lastours à Portel-des-Corbières.

(Autoroute A9, sortie n° 39).

Tél. 04 68 48 64 74.

l’art-vues • page quatre-vingt-trois • juin - juillet 07
Proche de Narbonne ...

Les traces de la Cité

,Découvrir des châteaux qui ne sont plus - mais que leurs traces encore visibles permettent de deviner sous le château actuel - ; parcourir les siècles à grandes enjambées ; respirer des parfums d’Histoire ; comprendre l’enchaînement d’événements qui ont tant marqué le Languedoc ; regarder par dessus l’épaule de Viollet-Le-Duc tandis qu’il donne par le dessin sa forme au monument que nous visitons aujourd’hui ; accompagner les chercheurs en architecture numérique dans leur gigantesque effort de modélisation du château, de la porte Narbonnaise, de fragments de rempart... voici la gageure et le pari tenu dans le film Les traces de la Cité présenté en ouverture du nouveau parcours de visite du château de Carcassonne et réalisé par Henri-Louis Poirier 12 minutes de videoprojection Haute Définition sur un double écran panoramique de 10 mètres de base, et en version trilingue !

L’Histoire de Carcassonne méritait bien une telle écriture visuelle, à la fois étonnante et hyper-contemporaine. Les compositions images et les mots restent en mémoire pour la suite de la visite des remparts, et même après. Autrefois frustrante et limitée, la visite du château en ressort métamorphosée. L’effet de “dépoussiérage” est total ! A découvrir au Château de Carcassonne. Tél. 04 68 11 70 72. www.carcassonne.org

Judith Rothchild au soleil bleu

, Gravures en maniere noire. A partir du 3 juillet, Sylvane et Pierre du Soleil Bleu à Lodève accueilleront les gravures en manière noire de Judith Rothchild. Bien connue pour ses pastels vibrants, depuis dix ans, Judith Rothchild, est devenue experte dans cette technique rare et intrigante. La manière noire est une forme très particulière de la gravure où l'artiste travail du noir profond au clair, cherchant la lumière dans la surface veloutée de la plaque de cuivre. Dans le jeu d'ombre et de lumière les choses les plus simples prennent vie. Travaillant d’après nature, la sûreté de son dessin donne force à l’image. Ses gravures et livres d'artiste se trouvent dans les plus grandes collections spécialisées du monde. Elle présentera une vingtaine d'images nouvelles sur les cimaises de ce lieu chaleureux et accueillant.

Du 3 juillet au 1er septembre au Soleil Bleu39, Gde-Rue à Lodève. Tél. 04 67 88 09 86.

A la Galerie HD Nick et à Aubais cet été

A l’Espace Ingrato à Grabels

,L’Espace d’Art Giovanni Ingrato change de « locataire ». La carrière artistique de l’artiste le poussant à exposer dans de nombreux lieux et salons, il a pris le parti de se faire plus rare à Grabels. Cette orientation va permettre à l’association GM’Art présidée par Martine Ingrato, d’exposer en permanence ses artistes adhérents. Huit créateurs se retrouveront avec bonheur et complicité dans ce lieu chaleureux et accueillant. Les artistes peintres sont Ingrid B, Christine Bousige, Hersk, Olivier Menu, Patrick De Puysegur aussi sculpteur, comme Sandra David et Noël, et naturellement Giovanni Ingrato de façon très ponctuelle. Des techniques et des créations très différentes, pour offrir au visiteur un éventail large et intéressant. La première exposition organisée en partenariat pour la Ville de Grabels se déroule jusqu’au 17 juin à la Salle de la Gerbe à Grabels. Vous pourrez y découvrir tous ces artistes avec comme invité d’honneur Bocaj.

Jusqu’au 17 juin à la Salle de la Gerbe à Grabels.

,Multiplier les matières, les formes, les couleurs… établir des points de vue différents : aux artistes de cheminer librement dans une thématique proposée… aux regardeurs de zapper, de cligner des yeux, de laisser s’ exprimer leurs émotions… de s’approprier, mentalement ou physiquement, des œuvres. Pendant qu’Alain Bouillet dévoile, avec quatre plasticiens, dans le village d’Aubais (château, jardins, lavoir), «les rapports inextricables, d’attirance ou de répulsion, d’incorporation ou de rejet» de la photographie et de l’art (contemporain), 42 autres artistes investissent la Galerie HD Nick pour une exploration de la nature des choses. Ce sont « Les Quatre saisons de l’Art » du 16 juin au 15 juillet (les après-midi du vendredi au dimanche dans le village) et « De Natura3» du 16 juin au 16 septembre, tous les après-midi dans la Galerie.

À noter : Causerie d’Alain Bouillet dimanche 17 juin (salles vôutées du château 18h).

Ateliers d’artistes « porte ouverte » les 23 et 24 juin.

Diners-rencontre avec des artistes-exposants chaque mercredi soir jusqu’ en septembre (jardin de la galerie : réservation la veille, tél. 04 66 80 23 63).

Concert philharmonique (100 musiciens, jeune orchestre de la communauté de Madrid) 16 juillet place du château 21h. (réser vation : 04 66 80 89 04 mairie d’ Aubais).

Toutes précisions sur « Les Quatre Saisons de l’Art » et « De Natura 3 » au 04 66 80 23 63. Site internet www.hdnick.com

Les Quatre Saisons de l’Art sont réalisées par l’association « Les Artistes Nomades » en partenariat avec la commune d’Aubais et la Galerie HD Nick ; elles bénéficient du soutien du Département du Gard et de La Région Languedoc-Roussillon.

Loubat à Lunel

,L’univers de Loubat fait déambuler les personnages tout d’amour et de tendresse, dans une complicité colorée avec tout ce qui, dans la nature, vit, bouge, respire, éclaire. Une sorte de bonheur du quotidien prend son élan dans une rêverie poétique autour des femmes, ou plutôt de la femme, dans une émouvante complicité. Loubat installe des fleurs, des feuilles, des oiseaux, des poissons, du ciel, de l’eau, du soleil, et… des hommes, pour dessiner un imaginaire avec plus de force encore que la vie. (extrait texte C. Meyrueis).

Du 7 juillet au 26 août à l’Espace Louis Feuillade/Abric - 48, bd Lafayette à Lunel. Tél. 04 67 87 84 19.

l’art-vues • page quatre-vingt-quatre • juin - juillet 07 ...
ARTS PLASTIQUES
Exposition vidéo de Henri-Louis Poirier au Château de Carcassonne Loubat à Lunel

ARTS PLASTIQUES

A Balaruc-les-Bains (Hérault)

Patrick Boccarossa à La Cure Gourmande

Patrick Boccarossa. Né en Allemagne en Rhenanie en 1954, il vit et travaille à Vallauris depuis huit ans. De son enfance passée au confluent du Rhin et de la Moselle, il en est toujours resté bercé par la légende germanique de la Lorelhei : bouche rouge par son nom, bouche de volcan par son art.

Il fait jaillir des couleurs et exploser des formes cherchant une harmonie dans les contrastes une pause dans le flamboiement des tons. Frénésies,violence, sensualité et souffrance se disputent sa palette et se déchaînent avec un lyrisme inattendu.

Hommages discrets et parfois démentis à la peinture baroque, au Cau Caubra et à Picasso. Mais avant tout il s’agit d’une démarche authentique, une gestualité ample et puissamment rythmée et une émotion débordante qui assaille le spectateur. Sur chaque toile, colère, impatience, rage de vivre, érotisme et un romantisme un peu fou détournent avec sauvagerie et insolence un sujet d’inspiration classique : une complicité sensuelle avec la nature, une liaison innocente et coupable avec la femme, avec la mère, avec la mer.

Lauréat du Grand Prix Henri Matisse décerné par l'U.M.A.M. en 986, il continue a préférer la matière, la densité, le mouvement, l'exubérance aux

L’ancienne gare est un lieu où se mêlent gourmandise et art

L’espace d’art contemporain - Galerie de la Gare de La Cure Gourmande accueille sa nouvelle exposition avec les œuvres de l’artiste Patrick Boccarossa qui est resté un grand gourmand de la vie. Ses œuvres pleines d’exubérances et de couleurs en témoignent.

jeux académiques. Tout feu, tout fièvre, tout flamme, il n'est pas encore guéri des brûlures de son adolescence et faut il le lui souhaiter, ne le sera peut-être jamais.

« La peinture, dit-il, est un moyen qui permet à l'artiste d'ouvrir les portes d'un monde invisible basé sur nos émotions et nos vibrations originelles. Un voyage imaginaire a bord d'un bateau ivre ou un incendie volontaire ? ».

(extrait texte Dane McDowell, critique d'art). Voyage donc à suivre…

A La Cure Gourmande - Place de l’ancienne gare à Balaruc-les-Bains. Tél. 04 67 80 01 72.

l’art-vues • page quatre-vingt-cinq • juin - juillet 07
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Patrick Boccarossa

BÉZIERS JUINJUILLET

FÈSTAD’OC

Du 10 au 15 juillet - L'Occitanie invite le monde

Mardi 10 juillet : concert d'ouverture - Place Jean Jaurès - 22h - gratuit - Gotan Project

● Les concerts des Allées Paul Riquet Gratuits

Mercredi 11 juillet

21h00 : La Mal Coiffée

22h15 : Dupain

Jeudi 12 juillet

21h00 : Du Bartas

22h15 : Lo Cor De La Plana

Vendredi 13 juillet

22h45 : Spi et la Gaudriole

Samedi 14 juillet

21h30 : Oc - 1907, La révolte des vignerons

ZE. FESTIVAL

● 21 juillet Eddy Mitchell

● 22 juillet Gad Elmaleh

● 23 juillet Celtic Legends

● 24 juillet Patrick Bruel

EXPOSITION...

● du 29 juin au 30 septembre - Espace Riquet

Poliakoff

● Les concerts du Cloître St Nazaire - 21h30

Mercredi 11 juillet

Frédéric Fortes et Césaria Evora

Jeudi 12 juillet Vespas et Cristina Branco

Samedi 14 juillet Cyrille Brotto et Guillaume Lopez et Yasmin Levy

● Le Cabaret Occitan - Cloître St Aphrodise Gratuit

le 10, 11, 12 et 14 et 15 juillet dès 18h30 Charradissa, Taste et Tchache, Balèti ...

● Fèsta d'Oc c'est aussi … Du 10 au 13 juillet

Allées Paul Riquet Marché aux saveurs et jeux géants en bois

Vendredi 13 juillet

19h00 Arènes : Course Camarguaise

22h30 : Feu d'artifice tiré du Pont Canal

Dimanche 15 juillet - 15h00

Quai port neuf : joutes nautiques

THÉÂTREDE BÉZIERS

● Le programme de la saison 07/08 est à votre disposition sur simple demande

ET AUSSI, TOUT L’ÉTÉ…

● 21 juin : Fête de la musique

● du 29 juin au 4 août : Scènes Musicales

● du 26 juin au 1er août : Béziers fait son cinéma

● 17 juillet : Carmen - Arènes

rétrospective peintures, gouaches et estampes

Pour en savoir plus www.ville-beziers.fr

● 2 août : Tournoi Beach-volley (France/Brésil)

Arènes

Direction de la Culture et des Théâtres : 04 67 36 82 30 Théâtre location 04 67 36 82 82 – Musées 04 67 36 81 60
Gotan Project Cristina Branco Du Bartas La Mal Coiffée Césaria Evora Dupain Lo Cor De La Plana Yasmin Levy Cyrille Brotto et Guillaume Lopez Exposition Poliakoff

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