L'ART-VUES | N°FEVRIER - MARS 2010

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’l Ar t vues

Le magazine cultur el de votr e région ... FÉVRIER - MARS 2010
Dossier : En scène jeune public !
Comment Wang Fô fut sauvé par la Compagnie Mungo d’après Marguerite Yourcenar © Domaine d’O

du 10

Sarl Médi’Art Communication

15 bis, rue du Bel Air

34770 Gigean

Tél. 04 99 04 04 99

Fax : 04 67 51 01 30

E-mail : mediart@wanadoo.fr

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction : Luis Armengol, Marie-Christine Harant, BTN

Brèves :

Cécile Doerfler, Jacques Moynier

Administration et abonnements : Christine Martinez

Réalisation : Francis Duval

Impression : Pure Impression

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit

ISSN : 1164-7531

Edition et régie publicitaire

Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)

RCS Montpellier B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Sommaire

• Agenda concerts ..................... p.4

• DOSSIER : En scène jeune public ! p. 7 à 19

• Carnavals p. 20

• Les entretiens p. 22 à 25

• Récits par D. Bedos p. 26

• Les temps forts par MCH p. 27 à 32

• Théâtre p. 34 à 41

• Danse p. 42-43

• Musique p. 44-45

• Arts plastiques par BTN p. 46 à 53

• Expos p. 55 à 62

En couverture :

« Comment Wang Fô fut sauvé» par la Compagnie Mungo, d’après Marguerite Yourcenar, mise en scène de Philippe Chanuel

La cultur e, une évasion ?

l’automne, il y a eu l’épidémie de la grippe H1N1. En décembre, il y a eu la santé de Johnny Hallyday. En janvier, il y eu malheureusement la terrible catastrophe de Haïti. En février, la France vit une campagne électorale qui va éclipser les performances des sportifs aux Jeux Olympiques d’hiver. En mars, la France aura de nouveaux conseillers régionaux et le 21 mars, le printemps, d’après le calendrier, fera son apparition après un hiver tardif mais rigoureux. Et la crise ? Elle est toujours là insidieuse, continuant à faire la couverture des journaux malgré l’actualité.Cette crise dont on nous dit qu’elle a déstabilisé les finances des français, et c’est un euphémisme. De la base aux plus hautes sphères du pays, la France est dans le rouge, très rouge. Pour échapper à la morosité ambiante, la culture en général et le spectacle vivant en particulier semblent être une source d’évasion. Pour s’en convaincre, il suffit de fréquenter les salles de la région, elles affichent souvent complet. Les spectacles les plus chalands ne sont pas forcément les plus faciles. Prenez L’amante anglaise, de Marguerite Duras, un double interrogatoire, au théâtre Jean Vilar on aurait pu jouer les prolongations. Même engouement à Sortie-Ouest pour un sublime En attendant Godot ou à Sète pour une curiosité, Sin Sangre, par les Chiliens de Teatrocinéma et encore au théâtre des Treize Vents où les trois Shakespeare n’ont pas désempli.

La culture serait donc un moyen d’évasion, une valeur refuge, pour ceux qui veulent se distraire, c'est-à-dire rompre avec leur quotidien, s’évader. Mais ces succès se révèlent, tout de même, des arbres qui cachent la forêt des laissés pour compte, les plus fragiles : les petites compagnies qui ont du mal jouer leur partition, certaines sont mêmes passées à la trappe.

A la sortie de cette crise qui n’en finit pas de finir, il faudra bien faire les comptes… Mais en attendant, continuons par notre présence à soutenir cette culture qui fait de nous ce que nous sommes : des hommes.

Marie Christine Harant

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agenda des spectacles et concerts

Pippo Delbonovendredi 12 février à 21h au Théâtre Sortie Ouest à Béziers

Pippo Delbonosamedi 13 février à 21h à la Cigalière à Sérignan

Smoothsamedi 13 février à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Soirée Forbidden Crew samedi 13 février à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

Are We Brothers jeudi 18 février à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Elisa Do Brasilsamedi 20 février à 23h au Rockstore à Montpellier

Parlovrmercredi 24 février à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

The Blue Van + The Fovesjeudi 25 février à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

Radio Clandestine du 26 février au 2 mars au Théâtre Sortie Ouest à Béziers

Soirée Cubaine Tumbao Habanasamedi 27 février à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Bob Log III + Bo Liddley + Sonny Mat.D samedi 27 février à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

Honkey Finger+B. McMuffin+Snake Eater dimanche 28 février à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

Jacques Dutroncmardi 2 mars à 20h au Zénith de Montpellier

Arthur Hmardi 2 mars à 20h30 au Cratère d’Alès

Oui-Oui et le Cadeau Surprisemercredi 3 mars à 14h et à 17h au Zénith de Montpellier

L’histoire du soldatjeudi 4 mars à 14h30 et 19h au Théâtre Sortie Ouest à Béziers

Dany Brillantjeudi 4 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier

Mr Roux + Volovendredi 5 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Show Dancevendredi 5 mars à 20h au Zénith de Montpellier

Soirée Do The Skavendredi 5 mars à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

Shearwater+David Thomas Broughtonsamedi 6 mars à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

Zenzile+Moleculesamedi 6 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

L'Incroyable Cabaret 2" samedi 6 mars à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

“Le diner de cons“ Chevallier et Laspales dimanche 7 mars à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Dee Dee Bridgewatermercredi 10 mars à 21h au Théâtre Sortie Ouest à Béziers

Tony Allenmercredi 10 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Marc Lavoinemercredi 10 mars à 20h au Zénith de montpellier

Skip The Use+Somajeudi 11 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Hindi Zahra+Okouvendredi 12 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Destinity+Evil Country Jackvendredi 12 mars à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

Evohe+Hysteria+Corpus Diavolissamedi 13 mars à 20h au Secret Place à St Jean de Védas

Le Carnaval des Animauxdu 15 au 20 mars au Théâtre Sortie Ouest à Béziers

Les Etoiles du Cirque De Pekinmercredi 17 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier

Le Comique avec Pierre Palmade mercredi 17 mars à 20h30 au Corum de Montpellier

Bernard Allisonjeudi 18 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Soirée cubaine : Habana De Primeravendredi 19 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Sansévérino+Smoky Joe Combo vendredi 19 mars à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Carmina Buranamardi 23 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier

Florence Foresti « Motherfucker »mercredi 24 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier

M.A.Pjeudi 25 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Pietragalla Cie : Marco Polojeudi 25 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier

Pascal Obispo vendredi 26 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier

Paco Volume+Sourya vendredi 26 mars à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

African Footprint samedi 27 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier

Les Chevaliers du Fiel samedi 27 mars à 15h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Florent Pagny « la grosse tournée » lundi 29 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier

Les hommes viennent de mars… mardi 30 mars à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Calogero jeudi 1er avril à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Gérald De Palmas vendredi 2 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier

L’Armée Rouge samedi 3 avril à 15h au Zénith de Montpellier

L’Armée Rouge samedi 3 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier

Maceo Parker mercredi 7 avril à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

The Cranberries mercredi 7 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier

Emilie Simon jeudi 8 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier

M vendredi 9 avril à 20h au Zénith de Montpellier

My fair lady vendredi 9 avril à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

“Très chère Mathilde“ avec Line Renaud samedi 17 avril à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Luke mercredi 21 avril à 19h30 au Rockstore à Montpellier

TéTé jeudi 22 avril à 19h30 au Rockstore à Montpellier

Festival Music Ado samedi 24 avril à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Renan Luce mercredi 28 avril à 20h au Zénith de Montpellier

Chinese Man + Tha Trickaz + DDC + DJ Sundae samedi 1er mai à 20h à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Saez vendredi 14 mai à 20h au Zénith de Montpellier

Christophe Willem samedi 15 mai à 20h au Zénith de Montpellier

Stéphane Rousseau mardi 18 mai à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

Garou mercredi 19 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier

Mozart «L’Opéra Rock» samedi 29 mai à 15h au Zénith de Montpellier

Mozart «L’Opéra Rock» samedi 29 mai à 21h au Zénith de Montpellier

Mozart «L’Opéra Rock» samedi 30 mai à 14h au Zénith de Montpellier

Les hommes viennent de mars… dimanche 30 mai à 17h au Corum de Montpellier

Mozart «L’Opéra Rock» samedi 30 mai à 19h au Zénith de Montpellier

Laurent Gerra samedi 5 juin à 20h30 au Zénith de Montpellier

Stéphane Guillon samedi 19 juin à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Stéphane Rousseau vendredi 25 juin à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Pascal Obispo samedi 3 juillet à 20h30 aux arènes de Nîmes

M samedi 24 juillet à 20h aux arènes de Nîmes

Mark Knopfler jeudi 22 juillet à 20h30 aux arènes de Nîmes

Celtic Lengends vendredi 26 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

The Rabeats samedi 4 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Bharati mardi 7 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Eddy Mitchell « Ma dernière séance » mercredi 9 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Dee Dee Bridgewater Jacques Dutronc Dany Brillant Pascal Obispo
Location par internet : www.ticketsud.com l’art-vues page quatre février - mars ...
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc.
Emilie Simon

En scène, jeune public !

festivals, Scènes d’enfance dans l’Aude en mars et Saperlipopette voilà Enfantillages dans l’Hérault en mai, une Scène Conventionnée à Villeneuve-les-Maguelone, trois raisons suffisantes pour que l’Art-vues se penche sur le jeune public. Nous avons essayé de faire le point sur cet univers, sur sa spécificité. Nous avons été frappés par l’engagement des salles tout public pour aller à la rencontre des petits, quasiment dès le berceau, par cette volonté de les éveiller à l’art en général, au spectacle vivant en particulier. Martine Combréas, directrice de la Scène Conventionnée, mais aussi Lise Sinou, directrice de La Vista, Guy Périlhou, directeur du Pôle Cirque Languegoc-Roussillon et Michel Piquemal, directeur de collections jeunesse et créateur de La boutique des illustrateurs sont nos témoins privilégiés. Nous aborderons d’autres aspects dans un prochain numéro, le domaine est vaste. Et, parce que pour nous, la culture ce n’est pas seulement spectacle et lecture, nous avons complété ce dossier par une sélection de loisirs qui stimulent la curiosité : visites de fabriques, de monuments historiques, de musées populaires ou de parcs dédiés à la protection d’espèces animales menacées. Si la culture est ce qui reste quand on a tout oublié, alors il faut apprendre pour retenir beaucoup lorsqu’on est jeune, voir beaucoup, écouter beaucoup, être curieux de tout. Suivez le guide.

Deux

Dossier réalisé par Marie-Christine Harant

Scènes d’Enfance dans l’Aude

Organisé par le Conseil Général de l’Aude pour favoriser l’accès des jeunes du département à la découverte du spectacle vivant, à la rencontre des artistes, Scènes d’Enfance aura lieu du 8 au 17 mars dans diverses communes, chacune accueillant, selon sa taille et ses possibilités, une ou plusieurs représentations. Musique, cirque, danse, théâtre, marionnettes, tous les arts vivants sont à la fête pendant ces semaines dédiées au jeune public. Un programme très alléchant.

• Nuit Blanche de blanc mouton, pour les 1 à 6 ans, mardi 9 à Rieux-en-Val et jeudi 11 à Pennautier. Un spectacle de manipulation de formes et de marionnettes par la Compagnie ActeLe cri de la miette : Quand le sommeil n’est pas au rendez-vous, on s’invente des histoires...

• La vérité sur Louis,à partir de 6 ans, mardi 9 à Chalabre. Un conte, par la Compagnie Epices et parfums: l’homme le plus riche se raconte, mais il est un sacré menteur

• The Wild Thing,à partie de 7 ans, mardi 9 à Quillan et vendredi 12 à Montolieu. Théâtre d’objets par la Compagnie Sac à dos : il était une fois un mur dans un village, de l’autre côté du mur, un enfant.

•L’homme et sa poisse, à partir de 6 ans, vendredi 12 à Lagrasse et lundi 15 à Pennautier Marionnettes en petites formes, un lieu quotidien s’improvise lieu de spectacle, par la Compagnie La Petite Vitesse.

• Il me reste trois vies,à partir de 8 ans, mardi 9 à Capendu et mercredi 17 à Castelnaudary.

Danse, par la Compagnie Portes sud : une chorégraphie où la vidéo s’invite.

• 123 Zut,à partir de 4 ans, vendredi 12 à Capendu, chanson vitaminée, le Groupe Zut emmène le public dans un jeu musical interactif.

• Nanonka,1à6 ans, lundi 15 à Douzens. A la fois danse théâtre et divagation poétique, ce spectacle explore la voix et le corps.

• Histoires pressées,à partir de 8 ans, mardi 9 à Pennautier et mardi 16 à Capendu. Lecture spectacle, par la Compagnie Créature. Les mots inoculent une satanée petite huile essentielle d’enfance.

• Mamie Ouate en Papoâsie,à partie de 6 ans, mercredi 10 et vendredi 12 à Narbonne. Théâtre. Ce spectacle nous dit qu’il faut savoir faire de sa différence une force, par la Compagnie L’Eldorado. •Léonie,à partir de 5 ans, samedi 13 à Narbonne ; mardi 16 à Gruissan; mercredi 17 à Port-Leucate. Théâtre, par la Compagnie de la Loue: Léonie fête ses 93 ans avec ses invités.

• Fleurs de peau, 1à6 ans, mercredi 10 à Lézignan-Corbières. Théâtre musical. L’index part à l’aventure dans un voyage au pays du corps, par la Compagnie Fleurs de peau.

• Coma idyllique,à partir de 7 ans, samedi 13 à Ferrals-les-Corbières, cirque. Une histoire de famille servie par un musicien rock déjanté et six acrobates sur vitaminés, par la Compagnie Hors pistes.

• Augustin le magnifique, à partir de 6 ans, mardi 16 à Ferrals –les-Corbières. Marionnettes. Un petit peuple, nomade et cosmopolite, se retrouve acculé au bord d’une falaise pour avoir refusé de vendre à un méchant leur seule richesse : Marie Lou. Par la Compagnie Les voisins du dessus.

• La cigogne et le coucou,à partir de 5 ans, vendredi 12 à Limoux, théâtre. Nous sommes tous les étrangers de quelqu’un, par la Compagnie Arts et Couleurs.

• Albatros, à partir de 7 ans, mercredi 17 à Limoux, théâtre. Casper et Tite Pièce font l’école buissonnière, pour rêver à une vie meilleure, par l’Humani théâtre.

• Parole d’oiseau! à partir de 3 ans, mercredi 10 à Castelnaudary. Théâtre instrumental contemporain. Mélodies croisées d’une fauvette, d’une pie, d’un héron, trilles improvisées d’un rossignol, par Odyssée ensemble et Compagnie.

• 55° Latitude Nord,à partir de 6 ans, dimanche 14 à Castelnaudary Théâtre. Par petites touches successives, au milieu de nulle part, baignés dans la vague lumière de la mer, un voyageur, un marin et une petite fille, nous entraînent dans un songe éveillé, par la Compagnie Arène théâtre.

• Rivière d’histoires,à partir de 6 ans, mardi 9 à Roquefeuil ; mercredi 10 à Alet-les-bains; jeudi 11 à Couiza; vendredi 12 à Espéraza; samedi 13 à Capendu. Marionnettes et contes, inspirés par les origamis et kamshibaï japonais, par la Compagnie Théâtre de Mathieu.

• Contes chahutés pour petites oreilles,à partir de 3 ans, mercredi 10 à Pexiora et Bram. Contes en musique. Un programme ballade dans le vaste répertoire de la conteuse Muriel Bloch et de son complice musicien.

• Fleur,à partir de 5 ans, mardi 9 à Espezel ; vendredi 12 à Boutenac; mardi 16 à Belbech. Conte théâtralisé, ombres. Fleur ne s’appelle plus Fleur, mais Anne… Sans réponses aux questions qu’elle se pose, elle décide d’aller voir le vieux sage.

•Toudou caramel mou, à partir de 3 ans, vendredi 12 à Belcaire et mercredi 17 à Narbonne. Théâtre chant, manipulation d’objets. Une toute petite coquille de noix, pas aussi vide qu’il n’y paraît, réserve bien des surprises aux animaux trop curieux, par l’Art compagnie.

• Le secret de bambou-calebasse, à partir de 5 ans, vendredi 12 à Fabrezan. Conte musical, marionnettes musicales. Un petit singe quitte sa grande forêt d’Indonésie, pour un voyage initiatique à travers l’Afrique et le Brésil, par la Compagnie Le Village musical.

•Le cheval Kalo, à partir de 6 ans, mardi 16 à Labécèdre-Lauragais. Conte tzigane. Poltro dort, dort et dort encore... au lieu d’aller saisir sa chance, par la Compagnie Les Pieds sur terre.

•Tirelangue-tiralengas, à partir de 5 ans, mardi 9 à Rouffiac. Théâtre. Qui n’a pas eu envie au retour d’un voyage lointain de raconter ses aventures avec carte à l’appui ? par l’Art compagnie.

• Graines de possible, dès 3 ans, le 13 à Salles sur l’Hers. Sectacle clownesque interactif. Miss Mollo fait passer les messages éducatifs en s’amusant.

• Pour toutes les aïeules du monde, à partir de 5 ans, mercredi 10 à Bizanet. Contes et récits.

Bernadette Boucher rend hommage à ces grandsmères gâteaux, à ces vieilles femmes qui nous transmettent la vie, par la Compagnie de la Loue. Du 8 au 17 mars, dans les villes de l’Aude. www.cg11.fr

... l’art-vues • page sept février - mars
DOSSIER
© L u c e D u f r a n c © C h r s i n e S b r a n © C h r s t n e S b r a n Coma
idyllique
Mamie Ouate en Papoâsie Léonie Il me reste trois vies

Scène Conventionnée Jeunes publics à Villeneuve-lès-Maguelone

il y a de vrais enjeux de sensibilisation auprès de l’enfant »

Martine Combréas, directrice de La grande Ourse, Scène Conventionnée Jeunes publics en Languedoc-Roussillon, est notre témoin référant dans ce dossier. Militante active dans le domaine, nous lui avons laissé carte blanche pour qu’elle s’exprime en toute liberté sur le sujet.

Scène Conventionnée jeune public, une reconnaissance ou une responsabilité ?

Une Scène Conventionnée, c’est d’abord, et à l’origine, un label du Ministère de la Culture et de la Communication. Cela en fait, au même titre que les CDN, Les Scènes Nationales ou autres structures similaires, une institution. Le mot “institution” signifie, de facto, une “référence”, une “reconnaissance” et une responsabilité puisque son programme d’actions doit nécessairement s’inscrire dans un champ culturel beaucoup plus large et dans une cohérence nationale et régionale lisible. La particularité d’une Scène Conventionnée c’est qu’elle est thématique : Scène Conventionnée pour le cirque, Scène Conventionnée pour la danse, Scène Conventionnée pour les formes animées, Scène Conventionnée pour les arts croisés comme en Lozère ou Scène Conventionnée pour les écritures poétiques comme à Clermont-l’Hérault. Nous sommes, à Villeneuve-lès-Maguelone, Scène Conventionnée pour les jeunes publics, mais cela n’exclut en aucun cas une programmation pour les plus grands, avec à ce jour et au total, 48 spectacles proposés cette saison pour 130 représentations.

Quel regard portez-vous sur la création jeune public, a-t-elle progressé ?

Je suis de plus en plus mal à l’aise avec ce terme de jeune public parce que pour beaucoup, il est resté associé à une idée que nous en avions, il y a 10 ans encore. Or, la notion même de “jeune public” a évolué avec la même rapidité que les enfants eux-mêmes. Le Théâtre de Villeneuve a une particularité dans l’esprit même de ses actions en direction de l’enfance et la jeunesse, c’est de travailler par “tranches d’âge” très serrées. Si l’on prend comme référence le “niveau scolaire”, il est important de considérer qu’un enfant en grande section de maternelle n’est pas forcément intéressé par un spectacle présenté pour les petites ou moyennes sections, parce qu’il a déjà le regard tourné vers le CP qui l’attend. Les thématiques sont alors différentes, tout comme les traitements scéniques. Et ce “découpage” est valable pour tous les niveaux et va dans le sens d’un travail pertinent que nous devons prendre en compte. Du point de vue artistique, il y a aussi une énorme évolution. La plus lisible, pour en faire l’analyse, est de constater le nombre de metteurs en scène connus du grand public qui créent aujourd’hui pour les enfants. Je pense à Jean-Michel Rabeux et son Barbe bleue, Joël Pommerat et le Pinnochio , Jean-Marie Pitoiset, Jean-Louis Hourdin et bien d’autres. De par l’arrivée de ces artistes, la “référence” a changé d’identité. Et même, parfois, le nom passe avant le spectacle. Mais après tout, pourquoi pas, si le spectacle est bâti avec des matériaux nobles. Dans l’idée aussi de “reconnaissance”, l’arrivée des Molières pour le jeune public est une avancée considérable dans ce domaine. Cela raconte le glissement d’opinion : le spectacle pour enfant n’est plus à l’endroit du spectacle sympathique qui va dans le sens de ce qui rassure et met l’enfant dans un confort visuel avec une certaine absence de sens. Non, aujourd’hui, il y a de vrais enjeux de

« La Scène Conventionnée, c’est 48 spectacles proposés cette saison pour 130 représentations »

sensibilisation auprès de l’enfant, à partir d’un texte, d’une thématique, d’un travail scénographique. Et puis, la création pour la jeunesse est dense, riche... Nous, directeurs de théâtres, sommes souvent impressionnés par la capacité créatrice des artistes lorsqu’ils s’adressent aux enfants. Je prends en référence tout l’énorme travail de Marcel Cremer, ou celui de Florence Lavaud (1er Molière jeune public), avec des spectacles cultes comme Le petit chaperon rouge du Chantier Théâtre ou Le prince écarlate de l’Agora Théâtre. Et puis tellement d’autres qui arrivent en foule dans ma mémoire. A tel point que nous constatons que de plus en plus d’adultes prennent un vrai plaisir de spectateur à partager ces créations !

Comment conciliez-vous développer l’imaginaire et éduquer ?

J’ai coutume de dire qu’un spectacle ne doit pas être pédagogique et encore moins être créé avec une volonté pédagogique. Mais au fond, un bon spectacle n’est-il pas toujours pédagogique ?

Effectivement le couple imagination / éducation n’est pas forcément le plus juste. Je parlerai plutôt d’imagination / sensibilisation. Nous ne sommes pas là pour éduquer, inculquer, mais plutôt pour poser quelques petites touches de couleurs très variées dans le regard de l’enfant, pour lui souffler de petites idées au creux de son oreille. Nous lui donnons quelques outils à penser C’est lui qui fait le choix de ceux qui l’aideront à grandir avec les autres et en regard du monde qui l’entoure. Notre rôle de “passeur” est de lui donner un panel suffisamment large d’outils pour qu’il se forge une opinion référencée face à une oeuvre d’art, qu’elle soit plastique ou qu’elle relève du spectacle vivant. C’est d’ailleurs en cela que notre partenariat avec les enseignants est précieux, et ce mot n’est pas vain, car grâce à leur conviction, ce ne sont pas quelques enfants privilégiés qui fréquentent les artistes, ce sont tous les enfants qui viennent avec leur classe et qui, bien souvent, explorent et exploitent le spectacle jusqu’à trouver les voies communes avec les matières générales enseignées.

Parmi vos préoccupation, il y a le public collège. Est-il plus-difficile à capter ? Pourquoi ? Je crois que pour travailler avec les collégiens, il faut d’abord du temps. Parce qu’avec eux, on quitte l’enfant souple, curieux de tout spontanément et accompagné par l’adulte. Il faut du temps pour comprendre et admettre, comment et pourquoi ce glissement vers d’autres formes d’arts : la musique et le cinéma essentiellement. Pourquoi vouloir, coûte que coûte, comme je l’entends souvent, proposer aux collégiens des formes artistiques qu’ils ne reconnaissent souvent pas comme étant les leurs. Pour lesquelles ils ne trouvent pas de vocabulaire entre eux. Pour remplir nos théâtres ? Je ne suis pas dérangée par ce manque d’intérêt pour les formes théâtrales, “rejet” qui d’ailleurs est parfois momentané, mais il est tout de même facile de le constater pour peu que nous voulions bien ouvrir nos yeux et surtout nos oreilles ! Je ne suis pas dérangée parce que le cinéma et la musique sont tout autant porteurs d’imaginaire et d’ouverture sur le monde.

« Nous sommes souvent impressionnés par la capacité créatrice des artistes lorsqu’ils s’adressent aux enfants »

Mais par contre, je suis aussi convaincue qu’un enfant qui a fréquenté, de façon régulière, une salle de théâtre en primaire, y revient après ces années collége/début lycée, qui constituent une autre phase majeure de ses champs d’expérimentations. C’est le vide qui serait terrible. L’absence de rencontres avec des œuvres artistiques, qu’elles se nomment théâtre, cinéma, danse, arts plastiques, lecture, et même design, architecture ou cuisine ! Et c’est bien là, aujourd’hui, que nous devons planter les piquets de nos enjeux : éviter que des vides soient remplis par la facilité qu’offrent d’autres sortes de loisirs qui font l’apologie du “moi”, de l’image, du sexe dans ses représentations les plus viles. Mais il y a, tout de même, des expériences particulièrement réussies avec les collégiens. Elles sont souvent portées par des enseignants volontaires et passionnés. Nous avons des exemples forts, récemment celui d’une 3ème du Collège Joffre de Montpellier. Ces enfants auront vu ici deux spectacles de l’auteur Marion Aubert. Ils auront aussi participé, dans leur classe, à deux ateliers d’écriture en lien avec ces spectacles, ainsi qu’à un atelier sur le “langage de la lumière” toujours en lien avec ces spectacles (programme AET-Conseil Général-Drac). La cerise sur la gâteau, c’est qu’ils sont venus dans le cadre de leur classe et donc avec leur enseignante mais aussi... avec leurs parents ! Cela se passe de commentaire !

Où se situe la limite entre jeune public et tout public ?

Disons qu’il y a un très jeune public 2/5 ans. Il y a un jeune public 5/8 ans. Et après ? Cela ne dépend plus de l’enfant, mais du spectacle et surtout, à partir de là, nous n’avons de cesse de “repérer” des spectacles qui vont réunir enfants et adultes autour d’une même oeuvre. Vous le savez ! Ce sont ces spectacles à géométrie variable, avec plusieurs niveaux de lecture, de ceux qui permettent de bâtir un patrimoine culturel commun entre l’enfant et l’adulte qui accompagne. Qu’il soit parent ou proche, qu’il soit enseignant ou éducateur

l’art-vues • page huit février - mars ... DOSSIER
« Aujourd’hui,
© B.Decruydt. « Mon géant » de Aurélie Namur et Félicie Artaud
En scène, jeune public !
«L’enfant de la jungle » d’après Kipling, mise en scène Christophe Bihel

Vous êtes très sensibilisée aux problèmes écologiques, pensez-vous que par le biais de la culture, les plus jeunes peuvent être alertés ?

La fonction “d’alerter” les enfants me fait peur Peut-être, plus justement, les “responsabiliser” ?

Et encore ! Est-ce le spectacle qui les “responsabilise” ou plutôt, ce qu’il en restera dans plusieurs années, ou encore “l’exploitation du spectacle” que l’enseignant ou le parent va en faire ensuite ?

Finalement, venir au spectacle est une formidable occasion de parler avec son enfant de plein de sujets, d’échanger, de philosopher, dans un quotidien souvent surchargé. Une formidable occasion de prendre ce temps-là. La semaine dernière, nous avons accueilli le spectacle écrit par Marion Aubert

Les orphelines L’intention de l’auteur était d’évoquer les infanticides, voire même les foeticides qui perdurent encore dans certaines régions du monde, en Inde, par exemple, à l’encontre des petites filles non rentables et trop coûteuses. La scénographie du spectacle et les marionnettes étaient une vraie réussite, portées par une écriture étrange, amusante et forte comme sait le faire Marion Aubert. Les enfants se sont régalés. Oui ! Même sur un sujet aussi brûlant que la disparition des petites filles, parce que la proposition scénique et le jeu des comédiens, dirigés par Johanny Bert, étaient très forts. Et puis, il y a eu la discussion d’après spectacle. Les enfants avaient compris l’histoire. Mais à la question : A votre avis est-ce que cela est encore possible aujourd’hui, tuer des petites filles pour de telles raisons ? “ Certains enfants ont répondu Oui, sans hésiter. D’autres ne savaient pas ou ne savaient plus ! Mais la plupart ont dit “ Non bien sûr ! C’est impossible aujourd’hui” Et là, la discussion s’est engagée.

Alors ! A-t-on alerté les enfants ? Ou les a-t-on responsabilisés ? Les a-t-on sensibilisés ou a-t-on déposé une lourde charge sur leurs petites épaules ? C’est bien à cet endroit-là que nous devons, nous professionnels, être en doute de façon permanente. Un doute nécessaire pour ne pas alourdir leur enfance de façon trop brutale ? Le doute et la remise en question permanente, l’observation et l’échange, font partie de l’ossature incontournable d’un travail en direction de l’enfance. Quant à la thématique particulière Environnement/ écologie que vous évoquiez dans votre question, c’est un sujet comme un autre. Il est présent parce que important dans l’histoire de l’humanité, et traité depuis longtemps au théâtre de Villeneuve !

Sauf erreur de ma part, vous ne programmez pas de spectacles pendant les vacances de février, pour quelle raison ?

Parce que c’est une période que nous réservons pour les résidences d’artistes. Je regarde notre planning. Il n’y a pas une semaine de disponible au théâtre dans une saison. La partie visible, ce sont les spectacles. Mais la partie cachée, que le public ne connaît pas, c’est tout ce travail de répétition en amont. Et pour cela il faut aux artistes des lieux équipés. A Villeneuve, nous avons balisé des périodes, dont les vacances de février. C’est donc un équilibre entre création et diffusion. C’est aussi cela, le service public !

Présentez-nous Ourcéanie

Ourcéanie, c’est un rendez-vous entre le public, les artistes et les professionnels. Cette année la thématique en est “ La création régionale accueille la création internationale” Il y aura donc des œuvres venues d’Allemagne, de Russie, d’Italie, de Belgique. Elles vont côtoyer des oeuvres d’artistes résidant en région. Des oeuvres que je défends parce qu’elles sont d’un niveau national. C’est du

3O mars au 7 avril. Une manifestation conçue comme un festival. L’an passé, ce fut pour nous une énorme satisfaction quant à la fréquentation du public. Et cela n’est jamais gagné, si proche d’une grande métropole comme Montpellier. Et puis, c’est aussi presque 70 directeurs de théâtres, venus de toute la France, partager ces moments avec le public. C’est rare dans la profession. Cela

traduit le rayonnement du théâtre à l’échelle régionale, nationale et internationale. Cela traduit aussi une grande confiance que nos collègues nous accordent. Et cela raconte enfin et surtout, que tout ce chemin parcouru, toutes ces années avec et pour les enfants, n’étaient pas vains.

Recueilli par Marie-Christine Harant.

Quelques temps forts en février-mars

- Vendredi 5 et dimanche 7 mars : Mon géant, théâtre et marionnettes, dès 7 ans, mise en scène, texte et jeu, Aurélie Namur et Félicie Artaud.

A 7 ans, Jeanne a été renversée par une voiture, à 30 ans, elle boîte un peu. Elle se souvient de l’hôpital, la tristesse, la colère…

- Samedi 6 mars : Ulysse et Pénélope, théâtre de tréteaux, clowns, dès 6 ans, mise en scène Mehdi Baenadelouhab. C’est presque l’histoire connue, un peu actualisée, transposée de nos jours, Ulysse travaille à l’extérieur, Pénélope s’occupe à la maison et tricote en rêvant de la Grèce… Les héros sont des clowns.

- Vendredi 12 mars : J’ai été un enfant, d’après O vous frères humains et le Livre de ma mère d’Albert Cohen, et des extraits de Dans le nu de la vie, de Jean Hatzfeld, dès 11 ans, mise en scène Agnès Sajaloli. Un enfant sans histoire, amoureux de la France, bon élève, se fait traiter de sale juif, le jour de ses dix ans.

- Vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 mars : 3 petits jours… et puis s’en va, de Christelle Mélen, dès 18 mois. L’histoire de Marine, un petit mousse, en trois épisodes brefs. Elle trouve un oisillon, elle lui apprend à voler, il s’envole…

- Samedi 13 mars : Alice, dès 8 ans, à voir à Lattes.

- Dimanche 21 mars : L’enfant de la jungle, d’après Kipling, conte théâtral, dès 7 ans, mise en scène Christophe Bihel, déjà programmé l’année dernière, il revient, plébiscité à l’unanimité. A ne manquer sous aucun prétexte.

Dans le cadre d’Ourcéanie : La cinématique de la chute, cirque danse, art numériques, conçu par Adrien Mondot, mardi 30 mars ; Boby Boy, danse chanson, dès 7 ans, conçu par Bruno Pradet. Un spectacle autour de Boby Lapointe, mercredi 31 mars ; La femme corbeau, de et mise en scène Marcel Cremer, théâtre et danse dès 13 ans. Une jeune femme se raconte, peu à peu émerge l’histoire de sa mère, jeudi 1er avril ; Hôtel Paradiso, théâtre sans parole, conçu par Familie Flöz. Des événements fantasques se produisent dans l’Hôtel Paradiso tenu par une drôle de famille, vendredi 2 avril ; La reine des neiges, théâtre de papier, dès 6 ans, conçu par Aleksey Shashilov. Un sorcier a fabriqué un miroir magique dont les reflets sont déformés, samedi 4 avril.

La Grande Ourse, Centre Bérenger de Frédol, Villeneuve-lès-Maguelone.

Tél . 04 67 69 58 00.

l’art-vues • page neuf février - mars ... DOSSIER
« La cinématique de la chute » d’Adrien Mondot

Pôle Cirque Languedoc-Roussillon

Guy Peri lhou : « Le nouveau cirque, ce n’est pas toujours pour les enfants »

On a tendance à associer cirque et enfants. Les clowns, les animaux, les paillettes, les visites de ménagerie, dans tout cela vous avez une ambiance très familiale. Ce n’est plus tout à fait le cas avec le nouveau cirque. Explications de Guy Perilhou, directeur du Pôle cirque en région.

Que pensez-vous de l’association cirque contemporain/enfants ?

Pour moi, c’est comme le théâtre contemporain ou la danse contemporaine et les enfants, l’ambiguïté pour le cirque vient du cirque traditionnel. Il en va de même du cirque et des autres arts, certains spectacles sont à la portée des enfants, d’autres pas, ils sont trop hermétiques pour le jeune public, les metteurs en scène les ont conçus comme tels. D’autres créent deux versions, une pour le jeune public amputée de certaines parties plus difficiles pour les jeunes. Le cirque Précaire, par exemple, existe en version courte. Je distingue les spectacles à voir en famille et ceux pour le jeune public.

Pouvez-vous préciser?

Dans les spectacles à voir en famille, chacun décode la représentation à son niveau. Dans le spectacle de Vincent Gomez, Coma idyllique, les enfants se raccrochent à l’histoire racontée, les adultes ne s’y attachent pas. Les spectacles jeunes public sont spécifiquement créés pour eux. Dans Rococo bananas des Excentricos, les enfants voient des musiciens qui font rire, là où les adultes voient des clowns. En revanche, les spectacles d’Angéla Laurier ne sont pas pour les enfants.

Dans les prochains mois, que recommandezvous ?

Théâtre La Vista

Il y a d’abord la reprise de Rococo Bananas, à voir en famille, donc, en tournée dans le Narbonnais. Il ne faut manquer la création en région de Epicycle par des anciens des Arts Sauts, sous un immense

chapiteau au Pont du Gard, du 5 au 7 mars, à voir là aussi, en famille. Dans le cadre de Apesanteur, 1, 2, 3, pommes, à Bédarieux. Il en existe deux versions, une tout public et l’autre pour le jeune public.

Lise Sinou : « la création jeune public se porte bien »

Le Théâtre la Vista, au coeur des anciens Entrepôts Vergnes, jongle entre une programmation adulte en soirée et une autre, dédiée au jeune public. Sa directrice, Lise Sinou, porte un regard assez optimiste sur la création jeune public.

«Elle se porte bien, les compagnies continuent à créer, malgré la crise». Ducoup, les propositions se multiplient, dans la diversité, «J’y tiens. Je mélange les différents types de spectacles, clown, théâtre gestuel, danse, marionnettes. Je me déplace», poursuit la directrice. Mais surtout, Lise Sinou a développé une relation de confiance avec certaines compagnies, régulièrement invitées, à qui elle confie des créations et qu’elle accueille en résidences.

«Ces spectacles là sont programmés pendant trois semaines et un minimum d’une douzaine de représentations » , insiste-t-elle. Avec un risque, être parfois déçue par la commande. Parfois des spectacles reviennent, parce que les enfants ont grandi et qu’une autre vague arrive pour les découvrir, et parce que « c’est une sorte d’hommage que je rends à des compagnies qui ont porté le lieu pendant dix ans.»

Dix ans après, le bilan de la branche jeune public de La Vista est globalement positif. Le public est fidélisé, «les parents sont très demandeurs pour les plus petits. A partir de 8 ans, ils ont beaucoup d’activités extrascolaires qui les éloignent un peu du théâtre. Nous faisons un gros travail de sensibilisation avec les scolaires, on leur fait visiter le lieu, on leur montre des extraits ; des enfants qui viennent en groupes reviennent avec leurs parents. Par ce biais, nous touchons des enfants qui ne seraient jamais allés au spectacle ».

Voici le programme:

Jusqu’au 21 février, carte blanche à la compagnie Durama et ses invités, une invitation à découvrir certains aspects de la culture africaine. Pendant les vacances de février et en mars, les mercredis, samedis et dimanches, Le battement

d’ailes du cornichon, par la compagnie Bla Bla productions.

Asclepion Jan de trop, par la Compagnie de la Rampe Tio, spectacle occitan, en mars.

La Vista - 42, rue A. de Craponne à Montpellier. Tél. 04 67 58 90 90. www.theatrelavista.free.fr

Egalement la reprise de Coma idyllique dans l’Aude. Enfin, Le grand C, à SortieOuest avec dix-huit artistes porteurs et voltigeurs et Raté-RattrapéRaté, au théâtre Jean-Vilar, en famille, mais pas avant 8 ans.

Recueilli par Marie-Christine Harant Rococo bananas en mars, Grand Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20 ; Epicycle, 5 au 7 mars, Pont du Gard. Tél. 04 66 37 50 99.

■ Saperlipopette en vacances au Domaine d’O

Logique avec lui-même, Christopher Crimes n’observe pas de trêve pendant les vacances.

Le Domaine reste ouvert et la salle accueille des spectacles jeunes publics. Cette programmation prolonge le festival de mai, elle a pour nom, Saperlipopette en vacances Du 16 au 18 février, ne manquez surtout pas Comment Wang Fô fut sauvé, un très beau travail de la compagnie Mungo, d’après Marguerite Yourcenar, mise en scène de Philippe Chanuel, adapté et interprété par Isabelle Bach. Wang Fô, un peintre de la Chine ancienne, est doté d’un pouvoir magique. Il a la faculté de donner la vie à ses sujets par une dernière touche de couleur. Une conteuse marionnettiste espiègle et joyeuse, un tas de papier qui s’anime, un plasticien qui donne vie à ses dessins, l’art aura le dernier mot, celui de tous les possibles. Ce spectacle s’adresse aux enfants de 8 ans et plus. Et, selon la coutume, la représentation a lieu à 11 h, suivie d’un pique-nique pris en commun et d’un atelier à l’issue du déjeuner.

Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu

l’art-vues • page dix février - mars
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Comment Wang Fô fut sauvé « La petite dame et le clown » par la Cie Durama « Epicycle » par la Cie Cirk Vost
DOSSIER En scène, jeune public !
« Le grand C»

A voir dans les salles pendant les vacances de février et en mars

■ La véritable histoire du Chat botté au Kawa théâtre

La compagnie Le Praticable s’installe au Kawa avec un nouveau spectacle. Après Hansel et Gretel, elle propose La véritable histoire du chat botté dans une mise en scène d’Olivier Costa. Ici, l’arrière petit-fils du Chat Botté exhume pour nous, les souvenirs familiaux, les secrets jalousement gardés depuis plus de 3 siècles. Des révélations sur Raminagrobis mais aussi sur certains protagonistes des contes les plus célèbres. Ainsi, on en apprendra plus sur l’Ogre dépressif, sur une Belle un peu cruche, sur un Prince pas si Charmant et sur un Petit Poucet monté sur ses grands chevaux …. A voir dès 4 ans

Du 16 au 20 février, Kawa Théâtre – 18, rue Fouques à Montpellier. Tél. 04 67 58 15 45.

■ L’Histoire du soldat à SortieOuest et à Perpignan

Joseph, soldat brisé par la guerre, échange avec le diable, son violon contre un livre magique qui doit lui apporter la fortune. C’est évidemment son âme qu’il vend au diable. La fortune ne lui apportant pas le bonheur, le soldat tente de faire l’échange en sens inverse. Qui des deux va triompher, Satan ou l’homme? Telle est l’intrigue de L’histoire du soldat, de Stravinsky, d’après un texte de CharlesFerdinand Ramuz inspiré par des légendes populaires. Une pièce pour sept instruments: violon, basson, clarinette, trombone, percussions, trompette et contrebasse. L’orchestre Perpignan Méditerranée est dirigé par Daniel Tosi et la mise en scène est signée William Mesguich qui est également l’interprète de ce conte mélodrame musical.

Dès 12 ans.

Jeudi 4 mars, SortieOuest à Béziers.

Tél. 04 67 28 37 32 et dimanche 7 mars, auditorium du Conservatoire à Perpignan.

Tél. 04 68 55 51 87.

■ Le Bourgeois gentilhomme au théâtre Jean Vilar

Dès les années collège, le public devrait se régaler de ce Bourgeois gentilhomme, d’après Molière. En effet, il s’agit là d’une version très contemporaine pour pantins et robots, inspirée des spectacles japonais de Bunraku. Que dit Molière dans sa pièce ? Que Monsieur Jourdain se laisse abuser par le jeu des apparences, que chacun porte un masque et que les puissants tirent les ficelles dans l’ombre. Philippe Car pousse jusqu’au bout l’idée, musiciens et comédiens sont tour à tour, les manipulateurs et les manipulés dans ce théâtre du monde dont le nouveau maître est le robot. Quoique surprenante, cette lecture de la pièce pourrait se révéler plus pertinente que farfelue.

Du 10 au 13 février au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39.

■ Trois rendez-vous à Narbonne

Parce que selon Saint-Exupery « Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais peu d’entre elles s’en souviennent », Dominique Massadau a conçu une importante programmation jeune public dans sa saison. Il participa par ailleurs activement, à Scènes d’enfance, le festival coordonné par le Conseil Général de l’Aude.

Il trio improbabile, le 10 février, théâtre musical à voir à partir de 6 ans. Catherine Raffaelli, Denis Brély et Pierre Gaudin interprètent leur pièce fétiche, La malédiction d’Echo L’irruption incongrue de Lewis Carott, le lapin cymbaliste, va fortement perturber un concert.

TDU, le 23 mars, un spectacle de danse de Laurence Wagner, version pour les enfants dès 6 ans, de Trait d’Union. Si l’amour était le plus grand chapiteau du monde, nous, les humains, nous serions de drôles de clowns, tour à tour comiques ou pathétique, attendrissant ou agaçants.

Il était une fois les Fables, le 7 avril, met en scène huit fables de La Fontaine pour un public jeune, à partir de 5 ans.

A mi-chemin entre l’univers des Monthy Pythons et celui de Tim

en scène et joue dans ce spectacle en hommage à un patrimoine

Les 10 février, 23 mars et 7 avril. Tél. 04 68 90 90 00.

■ Kopicodos à Béziers

Qu’est-ce que Kopicodos ? Derrière ce nom se cache une fantaisie visuelle accessible à un très jeune public, dès 3 ans, par la Compagnie théâtre de la Lune. Des boîtes, des cylindres, des pajarones, du foot, des marionnettes très petites ou très grandes, sur un immense damier noir et blanc, des couleurs et mille autres choses. A regarder et à écouter les yeux et les oreilles grands ouverts. Toute la presse s’est extasiée sur ce très joli spectacle dont l’univers poétique qui fait rêver les enfants et leurs parents, fait rire, bref enchante. Mercredi 17 mars au théâtre de Béziers.

Tél. 04 67 36 82 82.

■ Deux rendez-vous à Sète

Comme Luc Braemer à Jean Vilar ou Dominique Massadau à Narbonne, Yvon Tranchant sacrifie au rite pédagogique des séances pour les scolaires, ce qui n’exclut pas les représentations familiales. Volière d’humeurs, le 10 mars, à voir dès 7 ans. Une page blanche est destinée à recevoir une envolée de mots, un artiste dessine des mots. Graphiste de formation, Didier Gauduchon crée un temps suspendu dans ses spectacles atypiques. Voyage en Polygonie , le 17 mars, s’adresse aux petits dès 3 ans. Il s’agit d’un théâtre d’objets imaginé par Pascal Vergnault. Un monde magique peuplé de formes qui se forment et se déforment. Le carré cassé devra entreprendre un voyage initiatique.

Les 10 et 17 mars, au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.

■ Trois rendez-vous à Alès

La Scène Nationale d’Alès fait, elle aussi, un effort pour rencontrer le jeune public. Elle programme trois spectacles créés par deux jeunes femmes talentueuses de la région. L’un d’eux pendant les vacances scolaires, il s’agit de Sanguine, une création de la collection de couleurs imaginée par Christiane Hugel, pour les enfants dès 4 ans, du 22 au 26 février. Ici, elle célèbre la couleur rouge donc, dans un univers plastique et musical. Du petit chaperon rouge auPetit Poucet, en passant par le Père Noël, elle explore les significations de cette couleur sous toutes les latitudes. Toujours de Christiane Hugel, Ultramarine est une digression sur le bleu, pour les petits dès 4 ans. Celui de l’eau, du ciel et de l’Afrique à travers le regard de deux jumeaux, 3 mars. La poésie est toujours au rendezvous dans des spectacles très délicats. Le dernier, Les orphelines, est une pièce de Marion Aubert, qui se penche sur le cas des petites filles que l’on tue dès leur naissance. Evidemment, ce spectacle musical de marionnettes s’adresse à des enfants plus âgés, pas avant 8 ans, le 7 avril. Du 22 au 26 février et les 3 mars et 7 avril au Cratère Scène Nationale d’Alès.

Tél. 04 66 52 52 64.

■ Pinocchio à Nîmes

Après le petit Chaperon rouge, Joël Pommerat réinvente l’histoire du fameux pantin au nez qui s’allonge. Son Pinocchio, comme celui de son créateur, Carlo Collodi, est prêt à tout pour sortir de son ennui et faire l’expérience de l’aventure. Un monsieur Loyal aux allures de brigand annonce que la seule chose qui vaille est la vérité. Le pauvre pantin se laisse prendre dans ses filets. Les tribulations de Pinocchio défilent dans un manège étourdissant de beauté.

A noter que ce spectacle à voir en famille dès 8 ans, est adapté en langage des signes. La représentation est précédée d’un atelier le matin de 10h30 à 12h, sur inscription.

Mercredi 24 mars, au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

l’art-vues • page douze février - mars ...
© E l s a b e t h C a r e c c h o
Burton, Willam Mesguich signe la mise poétique universel.
DOSSIER En scène, jeune public !
« La véritable histoire du Chat botté » par la Cie Le Praticable « TDU » de Laurence Wagner « Pinocchio » de Joël Pommerat d’après Carlo Collodi « Sanguine » par Christiane Hugel « Kopicodos » Cie théâtre de la Lune

Autres spectacles pour enfants en région

■ Le théâtre de la Plume

A fond pendant les vacances

Avec les moyens du bord, Le théâtre de la Plume fait de la résistance. Pendant les vacances, la petite salle fait le plein, elle joue tous les jours deux spectacles ciblés pour les 3 à 8 ans. Ici, pas de message, si ce n’est distraire les petits et leurs accompagnateurs. Pour les vacances de février, se succèdent La grande vadrouille de petit croco et Zarafa. La compagnie des 4 saisons joue La grande vadrouille de petit croco du 15 au 21 février. Malgré les conseils avisés de sa maman, un jeune croco embarque avec un perroquet à la découverte d’un monde qu’il imagine meilleur que le site. L’aventure vaut-elle le coup? L’île n’était-elle pas plus agréable? Le spectacle utilise marionnettes, ombres colorées et technique théâtrale pour raconter ces événements. La compagnie Maïrol propose Zarafa, du 22 au 28 février. Il s’agit d’un conte musical, le premier d’une série ayant pour thème les musiques du monde. Celui-ci est dédié à l’Afrique. Une girafe veut voler, chanter, nager, toutes ses tentatives sont vouées à l’échec.

Tous les jours pendant les vacances, au Théâtre de la Plume – 6, rue Guillaume Pellicier à Montpellier. Tél. 04 67 58 73 78. www.plumetheatre.com

■ Quatre rendez-vous à Fabrik’théâtre à Avignon

Dans cet ancien garage d’Avignon, on y réparait des automobiles. Des artistes ont installé Fabrik’Théâtre en 1997, une friche culturelle, un lieu alternatif d’expression, de résidence d’artistes, ouvert à toutes les générations, ou l’échange est un moment fort, spécialement pour le jeune public.

Dans le cadre des Contes à croquer, la lecture jouée est suivie d’une animation et d’un goûter,selon un même cérémonial : Mimi la Falourdelle, raconte une histoire à ses petits-enfants pour les faire manger, les endormir. Babayaga, le 24 février et Hansel et Gretel, le 24 mars sont les prochains rendezvous. Autre temps fort, Festo Pitcho qui donne lieu à différents types d’animations et de spectacles. Durant cette période, une reprise de BlancheNeige le 31 mars et une Rencontre d’impros spéciale enfants, le 3 avril.

Fabrik’théâtre – 32, boulevard Limbert à Avignon. Tél. 04 90 86 47 81.

■ Deux rendez-vous au théâtre Jacques-Cœur

La programmation de la salle lattoise est préparée en étroite collaboration avec la Scène Conventionnée La grande Ourse de Villeneuve-lèsMaguelone. Au rythme d’un spectacle par mois, Jacques-Cœur apporte autant soin à sa sélection jeune public qu’à celle du soir.

Alice, librement adapté de l’œuvre de Lewis Carroll, mise en scène d’Ismaïl Safawan, s’adresse à un large public dès 7 ans, les 12 et 13 mars. Par une nuit d’orage, Alice pénètre dans le hall de l’Hôtel des Rêves et dans une chambre «avec vue sur l’enfance». Un petit chaperon rouge, d’après Perrault le 2 avril, n’est visible qu’à partir de 8 ans. Le conte, mis en scène par Florence Lavaud, met en lumière toute la symbolique du récit et joue sur la beauté terrifiante des fantasmes. Un regard tout à fait inattendu sur les aventures de la célèbre petite fille.

Théâtre Jacques-Coeur, Mas d’Encivade1050, avenue Léonard-de-Vinci à Lattes.

Tél. 04 99 52 95 00.

■ Une cascade de spectacles au théâtre de Poche à Sète

Encore un théâtre sans prétention, situé dans le pittoresque quartier haut de Sète. Encore un lieu qui fait de la résistance et programme toute l’année pour le jeune public, y compris pendant les petites vacances. Les représentations ont lieu du mercredi au samedi, durant ces périodes. Dédé et Eglantine, par la compagnie Décatalogués, du 17 au 20 février : une conférence musicale et magique sur le tris des déchets, vécu par les neveux du Professeur Recyclo, dont les travaux auraient révolutionné le mode du traitement des ordures ménagères.

Greli Grelot, du 24 au 27 février, par la compagnie Pas de Lèse Art, entraîne le public dans l’atelier du Père Léon où il fabrique tous les cadeaux du monde avec la complicité Gréli-grelot qui sait à qui les offrir Hors vacances, les spectacles ont lieu les mercredis et samedis.

O, par la Cie Caracol, théâtre gestuel sans un mot, s’adressant aux petits dès 9 mois sur le thème de l’eau, de la bulle, les 3, 6 et 10 mars.

Le bal des chiffons , par la Compagnie

L’Awantura, théâtre de marionnettes et d’objets, à partir de 4 ans, les 13, 17, 20 et 24 mars. Dans une penderie, des vêtements oubliés organisent une fête aux rythmes de la valse, du tango et du rock’n’roll. En février et mars, au théâtre de Poche – 29, Grande rue haute à Sète. Tél. 04.67.74.02.83. www.theatredepoche.org

■ Deux rendez-vous à la Chocolaterie

Un nouveau café théâtre vient d’ouvrir à Montpellier. Pour les adultes, il reprend des inusables du genre tels que Roger, Roger, Roger, de Sotha pour son ouverture à partir du 14 février.On y retrouve notamment Christian Fabrice, un ancien de la Cicrane. Pour le jeune public pendant les vacances de février, il programme la Soupe au chocolat, de Silvia Claret qu’elle interprète avec José Léger, dans une mise en scène de Christian Fabrice. Ce spectacle de théâtre et marottes en chanson s’adresse aux tout petits dès 2 ans. Indiana Moulinette vous invite à retrouver la recette perdue de la soupe au chocolat, dans un voyage inattendu. Embarquement immédiat du 16 au 20 février Hep les mobiles , compagnie Nezdames et Nezsieurs. Deux techniciens communaux à tout faire vont au spectacle et finissent sur scène dans un impromptu de cirque, les 23, 24, 26 et 27 février

A La Chocolaterie – 203, rue de l’Industrie à Montpellier. Tél. 04 34 40 11 78. www.lachocolaterie.org

■ Les crapauds à la Cigalière

Dans une mare, huit crapauds barbotent. Ils nous parlent d’eux, nous parlent de nous. Vous découvrirez Bonbon, le crapaud rose bonbon, Cracra, le crapaud un peu sale, Mimi la coquette, Nonnon le crapaud coquin, Dédé, le tout petit crapaud, Foufou, le crapaud téméraire, Lulu, crapaud bulle et Jojo le crapaud séché. En chansons, en conte, ce spectacle est poétique, ludique, interactif et également un peu farfelu. A la fois théâtre d’objets, théâtre musical et théâtre chorégraphié, ce spectacle est conçu et adapté aux tout petits, et plaira aussi aux plus grands ! Telle est l’histoire des Crapauds, par la Compagnie du Kafoutch’, avec Stéphanie Joire, spectacle à voir dés 6 ans, à La Cigalière à Sérignan.

Mardi 16 février, La Cigalière à Sérignan. Tél. 04 67 326 323.

Trois rendez-vous à Mèze

Il n’y a pas que la conchyliculture à Mèze. La culture et le théâtre y tiennent une bonne place. Dans sa programmation, la ville n’oublie pas le jeune public, qui lui propose un rendez-vous par mois. Marcello Marcello, champion de papier, compagnie Les Petites Choses, écrit par Pierre Astrié, création pour marionnettes de Mathilde Aguirre, dès 5 ans, mardi 23 février au Foyer municipal. Rita, romantique femme de ménage au CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), transforme un banal bureau en salle des trésors. Le carnaval des animaux, de Saint-Saëns, par l’orchestre de Perpignan, dirigé par Daniel Tosi avec Jean Varela qui raconte. Dès 6 ans, lundi 15 mars, gymnase de la Poste. Une odyssée musicale, en quatorze courtes pièces qui croquent en musique, les caractères des animaux d’ici et d’ailleurs. La belle au bois dormant, version Mode et travaux, printemps-été 1979, de et par Fred Ladoué. Dès 6 ans, mardi 13 avril, Le Taurus, théâtre d’objets. Une jolie digression inspirée par les contes de fées et la série télévisée Drôles de dames. Un petit bijou qui ravira les enfants et les adultes.

Service culture de Mèze. Tél. 04 67 38 18 86 www.ville-meze.fr

l’art-vues • page treize février - mars ...
DOSSIER
« Marcello Marcello, champion de papier » par la Cie Les Petites Choses « La grande vadrouille de petit croco » par la Cie des 4 saisons

Spécial "jeune public" À MÈZE

Marcello Marcello, champion de papier Compagnie Les Petites Choses

> Mardi 23 février à 15h30 au Foyer Municipal

(entrée : 6€ Adulte / 3,50€ Enfant)

Le Carnaval des animaux de Camille Saint Säens par l'Orchestre de Perpignan

> Lundi 15 mars à 14h30 au Gymnase de La Poste

(entrée : 3€50 dès 6 ans)

La Belle Au Bois Dormant, version "Mode & travaux" printemps-été 1979 de et par Fred Ladoué.

> Mardi 13 avril à 15h et À 16h au Cinéma Municipal Le Taurus

(entrée : 6 € / 3,50 €, tout public dès 6 ans)

L'Etang de lire et Saperlipopette Voila enfantillages Salon du livre Jeunesse et Environnement

> Du 19 au 23 mai au Cinéma le Taurus, à la Bibliothèque municipale et au Château de Girard

Renseignements : Ser vice Culturel de la ville de Mèze Tél. 04 67 38 18 86 ou Mail : culture@ville-meze.fr

www.ville-meze.fr

Vive la lecture

Même au XXIe siècle les jeunes enfants réclament une histoire avant de s’endormir. Rien de tel que ce dernier moment de tendre connivence pour retrouver le pays des rêves. La littérature enfantine a encore de beaux jours devant elle, comme en témoignent Michel Piquemal, auteur et créateur de la petite boutique des illustrateurs et Delphine Ripoche, chargée d’animation jeunesse chez Polymômes à Montpellier.

■ Michel Piquemal et les illustrateurs

Auteur jeunesse reconnu installé à Béziers, il fréquente le milieu depuis vint ans. «J’ai eu l’occasion de fréquenter beaucoup d’illustrateurs, je me suis rendu compte qu’ils n’étaient pas reconnu, comme Nathalie Novi, par exemple. J’ai eu l’idée, avec Cendrine Genin, de créer «la petite boutique des illustrateur», confie l’auteur. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un site où sont vendues les planches originales de ces artistes trop peu connus, tous talentueux dessinateurs. «Quand on veut dessiner, l’illustration du livre jeunesse est la seule porte ouverte, en dehors de l’Art contemporain, qui leur laisse un peu de place ainsi que la publicité qui a aussi ses limites. La boutique est une vitrine. On a les meilleurs » , poursuit l’auteur. La boutique est gérée de façon associative, une manière d’accompagner bénévolement des artistes pas encore cotés, donc pas de bénéfice

pour les créateurs du projet. «C’est un peu ma façon de me venger de l’art conceptuel » , ajoute-til, légèrement ironique. Les prix sont très attractifs, pour des pièces originales. L’idée de cette reconnaissance est dans l’air du temps car deux musées se sont ouverts aux illustrateurs à Moulins et à

■ Le Salon du livre à Villeneuve-lès-Maguelone

Le Salon du livre à Villeneuve-lès-Maguelone présenté par Martine Combréas : « Nous avons travaillé toutes ces dernières années avec des illustrateurs du monde entier. Par ailleurs, les spectacles présentés pour l’enfance partent souvent d’un texte dramatique ou, pour les plus petits, d’un album illustré. Il était donc presque évident et légitime, que nous en fassions une fête.

■ Le livre vit chez Polymômes

Et la fête est l’affaire non seulement du Théâtre et de la Commune, mais aussi de librairies indépendantes, partenaires et amies : Némo et Polymômes/Sauramps à Montpellier, mais aussi l’Echappée Belle à Sète et l’Eau Vive à Nîmes.

Il y aura cette année, des ateliers d’illustration, des contes, des spectacles et des livres par centaines pour ce rendez-vous des 6 et 7 mars ».

Strabourg. La boutique est accompagnée d’une lettre qui attribue des coups de cœur, donne l’agenda des manifestations. Le site lui-même, raconte l’histoire de cet art et se feuillette comme un livre d’images.

La sélection de Michel Piquemal Meunier tu dors! Anne Letuffe, auteur illustratrice, pour les 3-5 ans (Editions Didier).

Le conte de l’arbre à pluie, illustré par la Montpelliéraine Claire Degans, pour les 6-8 ans (Editions Milan).

Les Philo-fables, de Michel Piquemal, dessins de Philippe Lagautière, pour les 10-12 ans (Editions Albin Michel).

www.boutique-illustrateurs.com et www.michelpiquemal.com

■ La Cure Gourmande à Balaruc-les-Bains

Sauramps, une des dernières grandes librairies indépendantes française, a créé sa branche enfants Polymômes en 2002, pour la rentrée des classes. Chaque tranche d’âge a son domaine, de la naissance à l’adolescence. Ce n’est pas la seule boutique entièrement dédiée à la jeunesse sur ce créneau, mais à notre sens, son ouverture à toutes formes d’animations est exemplaire. Un espace bien défini est dédié à cette activité. «Les partenaires, tels La Vista ou le Domaine d’O donnent des extraits de leurs spectacles ici. Nous avons créé des ateliers scientifiques en association avec les universités, tandis que, pendant les vacances, nous privilégions les ateliers manuels, sur inscription », explique Delphine Ripoche, chargée d’animation jeunesse/BD. Parmi les autres suggestions originales, un club jeu où on découvre qu’il y a un salut en dehors des Game et autres Play Un comité ado pour les 12/15 ans se réunit un mardi par mois. Une exposition à thème change tous les mois. Le magazine est repris, enrichi d’une page interactive dédiée plus particulièrement aux adolescents.

Du 16 février au 15 mars : Exposition : L’or bleu des touaregs de Donald Grant. Présentation des originaux de L’or bleu des touaregs (aux éditions Le Sorbier) de l’auteur illustrateur américain Donald Grant, qui après des études supérieures en arts graphiques à New-York et Boston, s’est installé en France.

Agenda des activités sur inscription.

Mardi 16 février : atelier maquillage et crêpe partie. Jeudi 18 février : masque Africain avec Nathalie. Vendredi 19 février : extrait de «Le battement d’aile du cornichon», programmé à La Vista.

Mardi 23 février : peinture avec Nathalie. Mercredi 24 février : club jeu, test de La danse des Œufs et Croâ! Jeudi 25 février : sables colorés avec Nathalie.

Polymômes, Le Triangle à Montpellier

Tél. 04 67 06 78 57. www.sauramps.com

Pénétrerdans La Cure Gourmande, c’est voyager dans les saveurs de l’enfance, dans les effluves de chocolat, de praline, de biscuit et de barbe à papa, même si ici, on n’en trouve pas. On peut dire que Christian Berlan, son créateur, a réussi son coup « Le concept est basé sur l’affectif, sur le rapport que les individus entretiennent avec leur vécu, un retour à l’enfance et aux souvenirs d’une grand-mère.On a travaillé dans ce sens. On veut apporter du rêve dans le quotidien» déclare-t-il Dans l’ancienne gare de Balaruc est installé l’atelier de transformation du sucre. Dans son prolongement, la vaste boutique où s‘étalent à la convoitise des gourmands, les produits fabriqués avec amour, une galerie où exposent des artistes ayant un rapport plus ou moins proche avec la gourmandise et l’enfance. Aujourd’hui, la ligne compte huit cents références : des bonbons, des biscuits, des chocolats, des choupettes (autrefois on disait des chiques), des nougats, des calissons, des caramels et des créations telles que les berlandises (des bonbons aux fruits), qui varient selon les saisons mais «sans transformer le concept, juste pour améliorer la gamme et

par passion du produit bien fait ». Les produits sont présentés en pyramides ou pré-emballés dans des boîtes métalliques qui, elles aussi, évoquent les friandises d’antan. On peut visiter l’atelier et s’imprégner de ses odeurs délicieuses. La Cure Gourmande existe depuis plus de vingt ans. A l’occasion de cet anniversaire, Catherine Berlan a créé un roman illustré, A la recherche des saveurs perdues, une sorte de version papier de La Cure Gourmande, à déguster sans modération. «C’est l’histoire de cinq cousins en vacances chez leur tante, dans un monde futuriste où la gourmandise est interdite. Ils vont trouver dans le grenier une boîte contenant une lettre de leurs ancêtres évoquant des recettes oubliées ou disparues. » Ce joli livre séduira les enfants à partir de 7 ans, mais les plus jeunes pourront écouter l’histoire en regardant les images, en suçant une choupette. La Cure Gourmande, place de l’ancienne Gare à Balaruc-les-Bains. Tél. 04 67 43 64 08. www.cure-gourmande.com

saisons 2008/2009 DOSSIER En scène, jeune public ! ... l’art-vues • page quinze février - mars
Les
N athalie Novi A nne Letuffe Claire Degans

■ Micropolis en Aveyron

Idées loisirs jeune public, et plus si affinité

■ Les bisons d’Europe à Sainte-Eulalie

A Saint-Léon, sur le Lévézou, La cité des insectes vient de rouvrir ses portes après sa fermeture hivernale. Micropolis s’est installé près de la maison natale de Jean-henri Fabre, père de l’entomologie moderne. C’est ici que vous allez rencontrer le monde de l’infiniment petit, de la nature, de la biodiversité. Vous observerez les fourmis et les abeilles au travail; vous serez surpris par l’infinie diversité des coléoptères, vous débusquerez la mante religieuse encore plus verte que la feuille sous laquelle elle tente de se dissimuler. Dehors, vous assisterez à l’étonnant carnaval des insectes, des personnages étonnants aux couleurs somptueuses. Vous vous direz que les créateurs de tissus les plus inventifs n’ont fait que copier les parures des papillons. Vous exercerez votre sens de l’odorat en essayant de découvrir des effluves familiers aux insectes. Et comme la visite vous aura ouvert l’appétit, vous le comblerez avec les bons plats du terroir. Vous n’aurez qu’une idée, revenir.

A Saint-Léon à Aveyron.

Tél. 05 65 58 50 50. www.micropolis.biz

■ La vallée des tortues à Sorède

■ Musée Albert Dubout à Palavas

Incontournable, ce musée croquignolet installé au milieu des étangs, dans la Redoute de Ballestras, renferme les dessins de Dubout, celui qui a immortalisé le Petit train. Ce petit train, pour les néo languedociens, reliait Montpellier à la station de Palavas, via Lattes. Des grappes humaines s’accrochaient aux plateformes. Dubout adorait également les chats. On les retrouve un peu partout dans ses dessins. Ils font l’objet de séries, la moustache dressée, l’œil aux aguets, le poil hérissé. Sont conservés également, les cartons d’illustrations de livres de Pagnol, Villon ou Racine. On arrive au musée par une passerelle bordée de lampadaires qui se tordent de rire et en longeant la locomotive du fameux petit train. A Palavas-les-Flots. Tél. 04 67 68 56 41.

■ La bambouseraie à Anduze

Dans ce parc exotique unique en Europe, créé en 1856, on entend pousser les bambous qui, comme chacun sait, grandissent à vue d’œil, plus vite que les champignons, et nettement plus haut, jusqu’à 1 m par jour dans de bonne conditions. Une vraie forêt de bambous géants. On le rappelle, le bambou est une herbe, non un arbre, et cependant ses cannes sont aussi solides que du bois. A Prafrance, vous pourrez admirer leurs couleurs différentes, de blond clair à noir en passant par toutes sortes de verts. Au fil de la balade, on passe par le jardin japonais à la fois minéral et fleuri dès le printemps, par le village laotien et ses cases en bambou, par les serres et le jardin aquatique. Ce parc a aussi une mission écologique, les feuilles des bambous sont expédiées en chine pour nourrir les pandas qui ne se nourrissent que de ce type de végétal. La bambouseraie de Prafrance à Générargues (à la sortie d’Anduze). Tél. 04 66 61 70 47. www.bambouseraie.fr

■ Musée 1900 et du jouet à Arpaillargues (Gard)

Dans les Pyrénées-Orientales, au cœur d’un vaste parc, est installé un centre dédié à la reproduction et à la sauvegarde des tortues. Elles sont 500 environ, ici rassemblées, représentant plus de 35 espèces : européennes, des Seychelles, de terre ou de mer. C’est à l fin des années 90 que des Catalans originaires d’Ille-sur-Têt, découvrent la Vallée Heureuse sur la commune de Sorède et décident d’y installer leur parc animalier d’un genre particulier, uniquement dédié à la tortue. C’est un des derniers sanctuaires européens de la tortue d’Hermann. Ouvert en 2000, il entame sa dixième année. La Vallée des Tortues se parcourt, se décrypte, s’anime, se transforme, se découvre, se vit au rythme des vibrations de la nature et de ses habitants. L’été vers 16 h, la tortue hargneuse viendra se frotter au public. A voir sans attendre l’été. Depuis l’année dernière, dans la même enceinte, a été ouvert un nouveau site, Fun vallée, un parcours ludique et original, plein de surprises.

La vallée heureuse à Sorède (P-O).

Tél. 04 68 95 50 50.

www.lavalleedestortues.fr

Cet étonnant musée est dédié aussi bien aux objets usuels, de 1900 à 1950, qu’aux jouets. Tracteurs et locomotives sont collectionnés, aussi bien que les chevaux de bois et autres moyens de transports récupérés sur d’anciens manèges. Les enfants peuvent les essayer. Mais, depuis 5 ans, le musée a initié une fête, La Grande Ourse, qui aura lieu cette année le dimanche 4 avril. Cette édition est élargie aux poupées anciennes qui font bon ménage avec les nounours. Des démonstrations de fabrication, des conseils pour la restauration de poupées et ours anciens ainsi qu’un atelier de nettoyage d’ours anciens seront proposés. Ce sera en tout, quelques 5000 ours et poupées qui seront présentés à la vente pour le plaisir des petits et des grands, des collectionneurs et des amateurs. Moulin de Chalier à Arpaillargues (30). Tél 04 66 22 58 64. www.moulin-de-chalier.fr

C’est en calèche, ou en traîneau en hiver sous la neige, que vous vous promènerez à la rencontre des bisons d’Europe, les rescapés de la préhistoire. Ce parc en Lozère, au milieu des tourbières et bouleaux, est un terrain qui leur rappelle leur Bialowieza en Pologne. Suite à des épidémies, les Bonasus tombaient comme des mouches, il fallait absolument les sauver. Dès les années soixante, les scientifiques polonais cherchèrent à créer un pôle de reproduction sur un espace suffisant, dans une zone éloignée de la Pologne, dans une région faisant partie de son ancienne aire de répartition, que cette contrée soit peu peuplée, suffisamment boisée et connaisse un climat assez rigoureux. La Margeride correspondait parfaitement à ces critères. Le premier lot a débarqué en 1991. Ces mammifères les plus grands d’Europe, peuvent peser jusqu’à 1 tonne et ingurgitent 30 kg de nourriture par jour. Une belle balade, dépaysante et passionnante.

A Sainte-Eulalie en Lozère. Tél. 04 66 31 40 40. www.bisoneurope.com

■ Les loups du Gévaudan

Cette année, le célèbre parc à loups, fondé par le journaliste Gérard Ménatory, fête ses 25 ans. Pour célébrer cet événement, une série de manifestations originales se succèdent jusqu’au 22 décembre 2010. Des ateliers de grimage pour se faire une gueule de loup : les 17 et 24 février, le 3 mars, les 4 et 14 avril et plus tard dans la saison. Des contes, tels que Qui a peur du grand méchant loup? les 16 et 23 février ; les voleurs de lumière, le 16 avril. Encore plus fort, fêter Pâques au pays des loups, le 4 avril, avec notamment, un jeu de piste à la recherche des œufs en chocolat, un atelier de dessin et de coloriage, un autre de maquillage. Les premiers pensionnaires venaient de Pologne, comme les bisons. Maintenant, il y a près de 130 spécimens venus de Mongolie, de Sibérie et du Canada. Ils sont nourris tous les deux jours. Menatory ne dansait pas avec les loups, il goûtait avec eux.

A Sainte-Lucie en Lozère. Tél. 04 66 32 09 22. www.loupsdugevaudan.com

■ Les aigles de Valmy à Argelès-sur-mer

Depuis que les rapaces ont quitté la cité de Carcassonne et Beaucaire, c’est à Valmy, près d’Argelès-sur-mer, qu’il faut aller les voir évoluer dans le ciel. Les spectacles reprennent début avril. Depuis 11 ans déjà, dans ce site exceptionnel entre mer et montagne, mêlant le bleu de la Méditerranée et le vert des Albères, le parc des aigles de Valmy fait vivre des journées inoubliables à ses visiteurs. Tous les rapaces sont là: buses, aigles, milans, vautours, mais aussi cigognes blanches qui frôlent les têtes sur fond musical tandis que les fauconniers commentent leur évolution. Pédagogique et ludique.

A partir d’avril, près d’Argelès (66). Tél.04 68 81 67 32.

www.lesaiglesdevalmy.com

l’art-vues • page seize février - mars ...
DOSSIER
En scène, jeune public !
L es bisons d’Europe à Sainte-Eulalie Musée 1900 et du jouet à Arpaillargues

Idées loisirs jeune public, et plus si af finité

■ Stage de danse à Montpellier

Dans le cadre de son action pédagogique, La Compagnie Didier

Théron propose des Vacances

Danse du 15 au 19 février, puis, du 12 au 16 avril, aux enfants de 6 à 12 ans, filles et garçons. Les stages d’une semaine sont animés par Maya Brosch, danseuse et actrice et Brigitte Gallissian, interprète et intervenante pédagogique. Ils ont lieu lors des vacances scolaires pendant une semaine. La démarche pédagogique consiste en une approche technique et ludique de la danse contemporaine, par le biais de recherches et d’expérimentations sur des thèmes fondamentaux tels que l’espace, la qualité du mouvement, la musicalité. L’improvisation permet de développer le propos chorégraphique en offrant aux enfants la possibilité d’un engagement beaucoup plus fondateur et formateur. Elle donne aussi un espace de liberté qui fait appel à leur inventivité.

Du 15 au 19 février et du 12 au 16 avril, Compagnie Didier Théron, Espace Bernard Glandier à Montpellier. Tél. 04 67 03 38 22.

■ Ateliers à Agropolis Muséum

Montpellier est à la pointe de la recherche dans le domaine de l’agriculture dans le monde. Agropolis Museum est dédié à cette science et à ce qui en découle, la façon de se nourrir sur la planète. Cet espace s’ouvre aux jeunes de 6 à 18 ans par le biais d’ateliers et d’animations, le plus souvent le mercredi après-midi. Au cours des ateliers gourmands, le chef étoilé Armand Layachi, apprend la cuisine au 6-12 ans. Les 17 et 24 février, il révélera le secret de fabrication des crêpes du monde.

Au cours des ateliers culinaires, les jeunes découvrent des recettes originales. Encore plus surprenant, les Ateliers préhistoriques sont dédiés à nos très lointains ancêtres, à leur environnement, leur art et leur alimentation. Une nouveauté, cette année, dans le cadre de l’exposition temporaire « Cuisines et saveurs du monde », un atelier « La forêt qui nourrit ». On y apprendra qui mange quoi, dans les zones tropicales ou équatoriales. Et plein d’autres animations intéressantes. Ateliers sur inscriptions.

Agropolis Muséum – 951, avenue d’Agopolis à Montpellier. Tél. 04 67 04 75 00. www.museum.agropolis.fr

■ Musée de l’étang de Thau à Bouzigues

Voici un musée particulièrement intéressant pour tous, dans la capitale de l’huître languedocienne, Bouzigues, les yeux tournés sur le mont SaintClair Qu’y trouve-t-on ? Tous les métiers liés à la pêche et à la conchyliculture, principale activité des riverains de l’étang. Le parcours est très ludique, avec une reconstitution de tables, avec les cordes où sont collées les jeunes huîtres. Une vidéo très sympathique raconte l’histoire de cet élevage tellement particulier On ne s’ennuie pas une seconde. On complète la visite par une promenade le long de l’étang et des fermes conchylicoles et par une dégustation chez un des éleveurs qui ont ouvert des petits restos sur les quais.

Musée de l’Etang de Thau à Bouzigues.

Tél.04 67 78 33 57. www.bouzigues.fr/musee

■ Mare Nostrum à Montpellier

Comme son nom l’indique, l’aquarium de Montpellier est une invitation à plonger dans la Méditerranée et, par le Détroit de Gibraltar, à se laisser porter par les courants, vers les mers australes. Sur 1500 m2, le parcours ludique met en scène la vie marine aux quatre coins de la planète. Une mise en scène et une technologie de pointe permettent aux visiteurs de devenir acteurs de leurs découvertes. Une douzaine d’animations quotidiennes pour petits et grands sont proposées pour enrichir la visite. Ajoutez à cela un simulateur de tempête et une forêt tropicale avec sa cascade, voilà ce qui fait la magie de Mare Nostrum. Mare Nostrum, Odysseum à Montpellier. Tél. 04 67 13 05 50.

■ Le musée du bonbon à Uzès

La fameuse fraise tagada a déjà 40 ans, les premiers sucres d’orge se sont développés au XVII e siècle, Haribo est composé des premières syllabes de Hans Riegel et Bonn. Voilà quelques secrets révélés dans le Musée d’Uzès dans le Gard. Ludique, l’espace fait emprunter un parcours interactif où les jeunes visiteurs sont invités à reconnaître les odeurs, les saveurs. Comment se fabriquent les bonbons, comment on sélectionne les produits de base et comment la technologie rencontre la tradition, c’est tout cela qui est révélé dans ce musée plus pédagogique qu’il n’y paraît. Tous les jours pendant les vacances. Le musée du bonbon, Pont de Charrettes à Uzès. Tél. 04 66 22 74 39. www.haribo.com

■ Musée Parc des dinosaures à Mèze

En 1996, dans la région de Mèze, fut découvert un site paléontologique exceptionnel. Il contenait un gisement d’œufs et d’ossements de dinosaures. Ainsi est née l’idée de créer un parc-musée autour de ces rep-

■ Planétarium Galilée à Montpellier

Dès 12 ans, on peut être sensibilisé à l’astronomie, aux planètes, au système solaire. En souvenir de Galileo Galilei qui, le premier, observa le ciel avec des lunettes et posa les premières bases de la physique et de l’astronomie moderne, le planétarium de Montpellier organise un cycle de conférences et de manifestations grand public autour de sa personne et de ses découvertes.

Voici le programme : Jeudi 4 mars : Je me suis souvent étonné, une dispute sur le mouvement de la Terre, adaptation théâtrale du texte de Galilée Dialogue sur les deux grands systèmes du monde par la Compagnie théâtrale Le groupe El, suivie d’un débat autour de Galilée, animé par Sylvain Hudlet, physicien et enseignant chercheur, auteur et adaptateur du Dialogue de Galilée.

Jeudi 29 avril : Lunettes et Télescopes, conférence par Fabrice Martins, chargé de recherches CNRS et membre du groupe de Recherche en Astronomie et en Astrophysique du Languedoc au CNRS.

Planétarium Galilée, Odysseum à Montpellier Tél. 04 67 13 26 26.

■ Vallon du Villaret en Lozère

La réouverture du Vallon du Villaret a lieu en avril. Ce lieu enchanteur et très original ne ressemble à rien. Pour faire court, on peut dire qu’il s’agit d’un parcours ludique pour les enfants de 2 à 77 ans, en pleine nature, dans le respect de cette nature. On peut dire encore que tous les accessoires ont été réalisés par des artistes, qu’ils évoquent le thème de l’eau, de l’air, des sons. On peut dire encore qu’il s’agit d’un espace ou l’écologie prend tout son sens et ou notre responsabilité face à notre planète est en première ligne. Le pays de l’eau avec son chapelet d’inventions hydrauliques aux couleurs vives ; le mur d’eau qui ruisselle le long d’un filet ; le bois sauvage, planté ou sculpté, qui rit d’un œil lorsqu’il est visage ; le pays des sons avec sa structure conique comme une énorme termitière. C’est tout cela, le Vallon du Villaret. Mais c’est aussi une ambiance exceptionnelle au pied de la vieille tour, c’est un voyage dans un jardin extraordinaire, orienté d’est en ouest, où la lumière joue avec les ombres. Un enchantement au creux d’un vallon au milieu de nulle part. On peut déjeuner sur place et dormir pas loin si on veut prendre le temps de la découverte. Soyez les premiers cette année.

Vallon de Villaret, ouvert dès avril à Bagnolsles-Bains. Tél. 04 66 67 63 76. www.levallon.fr

l’art-vues • page dix-sept février - mars ... DOSSIER
a n d
Mare Nostrum, un aquarium fascinant © S J u r
© P h o t o M o n t p e l e r A g g o m é r a t o n
Cie Didier Théron
© M u s é e d e s d i n o s a u r e s M è z e "
De nombreuses animations au Planétarium
Derniers jours Nouvelle expo le 3 avril ! ATELIER MONGEOIS CÉRAMIQUE • MODELAGE DESSIN Cours et stages pour adultes
: mongeois@wanadoo.fr Affilié à la Maison des Artistes
177, rue Saint-Esprit 34370 Maraussan Tél. 04 67 90 00 26 • 06 82 48 36 60 E-mail

Les loisirs enfants de A à Z

Quelques idées glanées dans les départements de la région pour s’aérer, s’instruire, se distraire, satisfaire sa curiosité ou s’amuser, tout simplement. A

Acrochat : un mini parc d’aventures en intérieur, pour les enfants jusqu’à 12 ans. Odysseum à Montpellier. Tél. 0811 36 00 35.

Aigues Mortes : Le tour des enceintes vaut le coup, panorama inoubliable en haut de la tour de Constance. Et dire qu’autrefois, la ville était un port !

Aquariums : Seaquarium du Grau du Roi, pour le tunnel des requins. Direction Port Camargue.

Tél. 04 66 51 57 57.

Aquarium de Canet-en-Roussillon, pour la beauté des couleurs et des formes des bestioles marines, boulevard de la Jetée. Tél. 04 68 80 49 64.

Aquarium de l’observatoire océanographique de Banyuls, un des plus anciens, un bassin tactile permet d’entrer en contact avec la faune et la flore maritime. Tél. 04 68 88 57 11.

B

Balad’Ânes: pour ceux qui veulent jouer les Stevenson, à Saint-Georges-de-Lévéjac en Lozère, Tél. 04 66 48 81 20. Egalement Genti-Âne à Vialas, Tél. 04 66 41 04 16 et Tramontane à St-Martin-deLansuscle (Vallée française), Tél. 04 66 45 92 44. Ou encore Ser’âne à Saint-Jean-de-Buèges.

Tél. 04 67 73 13 26. C

Carcassonne : passer le pont-levis au-dessus des douves, se promener le long des remparts, rêver de tournois et de chevalerie, être tout à coup plongé dans l’histoire, en cette saison, on ne marche pas trop sur les touriste et beaucoup de boutiques de souvenirs sont fermées. Musée mémoires du Moyen Age, chemin des Anglais, passionnant pour tous. Tél. 04 68 71 08 65.

Coluche : la seule statue de l’humoriste se trouve dans le jardin de la caisse d’Epargne du Vigan, elle a été sculptée par Christian Zénéré.

Croisière sur le canal du midi : pour découvrir une portion de ce site créé par Riquet, qui traverse l’Aude et l’Hérault. Tél. 04 67 01 71 93.

Cucugnan : Henri Gougaud conte le sermon du fameux curé, dans un spectacle virtuel au Théâtre Achille-Mir. Tél 04 68 45 03 69.

Dégustation: C’est à la fin de la visite des caves que vous pourrez savourer le fromage des rois, le roi des fromages : le Roquefort. C’est le site industriel le plus visité de France, vraiment magique. Caves Société à Roquefort. Tél. 04 65 58 58 11.

Ecomusée de la soie : Dans une ancienne caserne, vous saurez tout sur ce fil, du mûrier au tissage, place du 8 mai 1945 à Saint-Hippolyte-du-Fort, Tel. 04 66 77 66 47.

Fermes : En voici une sélection. La ferme des abeilles : on observe à travers la vitre d’une ruche les abeilles au travail, route d’Alès à Méjannes-lesAlès, Tél. 04 66 30 69 78. La ferme d’Auré et son élevage de chèvres angora et de lamas, route de Neffiés à Roujan. Tél. 06 11 13 40 44. La ferme du Dolmen, pour acheter fruits et légumes, piqueniquer et se balader à cheval ou à dos d’âne, Le Pouget dans l’Hérault, Tél. 04 67 88 00 82.

I

Filature des Calquières, à Langogne ; cet authentique métier est actionné par une roue à aubes et sert à tricoter la laine qui vient d’être cardée.

Tél. 04 66 69 25 56.

G

Grottes et gouffres : il y en a certainement un près de chez vous. Voici une sélection, ils ouvrent en général en mars.

Le gouffre géant de Cabrespine, Aude.

Tél. 04 68 26 14 20.

La grotte de Clamouse, Hérault.

Tél. 04 67 57 71 05.

L’abîme de Bramabiau, Lozère.

Tél. 04 67 82 60 78.

La grotte de Trabuc, Gard. Tél. 04 66 85 03 28.

La grotte des Demoiselles, Hérault.

Tél. 04 67 73 70 02.

L’Aven Armand, Lozère.

Tél. 04 66 45 61 31.

La Fontrabiouse, Pyrénées-Orienales.

Tél. 04 68 30 95 55.

La grotte de Dargilan, Lozère.

Tél. 04 66 45 60 20.

H

Hures-la-Prade : sur le causse Méjean, vous avez rendez-vous avec les chevaux de Przewalski, une race en voie de disparition. Tél. 04 66 45 64 43.

Infernet : c’est le cirque naturel qui domine SaintGuilhem-le-Désert, pour ceux qui aiment la marche et les vues grandioses. J

Jungle jump : grimper, glisser, escalader, ramper, sauter, au milieu d’une Zac, mais dans une ambiance de jungle.

ZA du Puech Radier, Montpellier Ouest.

Tél. 04 67 83 29 45.

Jokari : un jeu très démodé, mais le démodé est terriblement tendance en 2010. Essayez d’en trouver un dans une brocante ou au marché aux puces, vos enfants seront étonnés.

K

Kapla: souvent copié, jamais égalé,c’est le jeu de constructions en planchettes de bois que les enfants adorent.

L

Lego : le fameux jeu a un musée à Valras avec des maquettes géantes sur 200 m2 Le palais de la maquette - 11, rue du Lieutenant Panis à Valras. Tél. 04 67 39 13 53.

M

Miam: c’est le nom du Musée International des Arts Modestes, imaginé par Di Rosa, qui renferme des collections à première vues pas sérieuses. 23, quai de Lattre-de-Tassigny à Sète. Tél. 04 67 18 64 00.

N

Navacelles : le cirque naturel, un des plus beaux sites de la région, formé par un ancien méandre de la Vis. Via Saint-Maurice-de-Navacelles. Notre-Dame-de-Centeilles : On accède à cette église près de Siran dans l’Hérault par la route qui monte et qui descend en même temps à Lauriole !

O

Odeillo: très impressionnant, le four solaire est constitué de milliers de miroirs, c’est le plus grand du monde. Tél. 04 68 30 30 29.

P

Perrier: la fameuse source d’où est extraite l’eau gazeuse, est à Vergèze dans le Gard. Dégustation gratuite.

Tél. 04 66 87 61 01.

Planétarium : celui de Nîmes propose des séances le mercredi pour les enfants. Avenue du Mont-Duplan.

Tél. 04 66 67 60 94.

Pont du Gard: un des plus beaux monuments de la région qui nous plonge plus 2000 ans en arrière. Quel talent ces Romains !

QQuilles : la tradition du jeu de quilles se perpétue en Aveyron, par exemple. Aujourd’hui, on préfère s’adonner au bowling. Il y en a forcément un pas loin.

Roquebrun: Le petit Nice de l’Hérault fête chaque année le mimosa. Le deuxième dimanche de février, les rues embaument. Ici. c’est déjà le printemps. Tél. 04 67 89 79 97.

S

Salins: les seules montagnes autour d’AiguesMortes sont celle formées par le sel. Une partie de l’exploitation, grande comme la surface de Paris, se visite. Tél. 04 66 73 40 24.

Salses : Une forteresse le long de l’autoroute, réputée imprenable. Elle a vu passer bien des guerres et des traités.

Santons du monde : ce n’est plus la saison, raison de plus pour aller dans ce musée. Avenue Wilson à Clermont-l’Hérault. Tél.04 67 88 78 72.

Soleil et Cosmos : c’est le nom d’un parc aux Angles près de Villeneuve-les-Avignon, dédié à notre système solaire sur 3 ha. Avenue Charles-deGaulle. Tél. 04 90 25 66 82.

T

Tautavel : musée de la préhistoire, un rendez-vous à ne pas manquer avec nos ancêtres. Avenue Léon Gregory. Tél. 04 68 29 07 76.

Toiles du vieux moulin : le tissage catalan à l’honneur en regardant les vieux métiers pour fabriquer les fameuses espadrilles. Rue des Usines à Arlessur-Tech. Tél. 04 68 39 10 07.

U

Utopix: Près de Sainte-Enimie en Lozère, M. Pillet a construit une sorte d’œuvre d’art à la manière du facteur Cheval. Tél. 04 66 48 59 07.

V

Vautours fauves: ces grands rapaces ont leur belvédère dans le site grandiose des gorges de la Jonte. Ils sont 500 à tournoyer au-dessus de vos têtes. Route de Meyrueis, Tél. 05 65 62 69 69. Voyages: ils forment la jeunesse. Avec le train à vapeur des Cévennes, vous faites un voyage autrement plus sympa qu’en TGV. A partir du 1er avril. Place de la gare à Anduze jusqu’à Saint-Jean-duGard, et inversement. Tél. 04 66 60 59 00.

Week-end : tout ce qui précède et ce qui suit, peut être fait pendant les week-ends ou les vacances. Bonne alternative à la Wii…

Xylophone : un instrument qui plait dès 1 an.

Yoyo : encore un jeu un peu démodé, qui nécessite une certaine souplesse dans le poignet.

Zoo : lieu contesté à cause de la captivité des animaux, de leur manque d’espace. On peut citer, cependant, le zoo de Lunaret à Montpellier et la Réserve Africaine de Sigean qui présente des animaux presque en liberté.

saisons 2008/2009 DOSSIER l’art-vues • page dix-neuf février - mars ...
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En scène, jeune public !

CARNAVALS

Le carnaval de Limoux

Le plus long carnaval du monde a commencé le 10 janvier à Limoux avec la sortie des meuniers. Il se poursuit jusqu’au 21 mars. La période du Carême, entre mardi gras et Pâques, donne lieu en Languedoc-Roussillon à des fêtes insolites et, à Perpignan, à une fête religieuse, la procession de La Sanch.

Lanature, autour de Limoux, semble endormie sous un épais manteau de neige en ce dimanche 10 janvier. La cité, elle, bruisse des premiers feux de son carnaval, sous le soleil. Les meuniers lancent le festival. Ils ont été reçus par le sous-préfet, qui selon la tradition, doit les autoriser à faire le Carnaval. Mais, d’après les rengaines populaires «Limoux, Limoux, c’est la ville des fous! », le représentant de l’Etat aurait eu quelques hésitations à céder à cette supplique, finalement «je préfère vous voir avec des carabènes (sorte de roseau flexible qui sert à taquiner le public et marquer le rythme) qu’avec des carabines » a déclaré l’édile. Soulagés, les meuniers ont pu descendre sous les arcades de la place de la République et faire leur sortie. Selon la tradition, le carnaval remonterait à la nuit des temps, il serait dans la continuité des fêtes dionysiaques de l’Antiquité. Plus sérieusement, il perpétuerait la coutume selon laquelle les meuniers jetaient de la farine et des dragées après s’être acquitté de leurs taxes. Aujourd’hui, ils jettent des confettis blancs qu’ils sortent de leurs besaces, un accessoire indispensable. Précédant la musique, les meuniers ont donc défilé, encagoulés de masques grotesques, en dansant de bistrot en bistrot. «Les meuniers ne sont pas une bande, ils sont des représentants des différentes bandes qui défileront tout au long du carnaval. J’appartiens à la bande Tivoli, qui sort le 17 janvier», explique ce Limouxin qui doit rester ano-

nyme. En effet, les spectateurs, habitants de la ville ou non, ne doivent pas savoir qui se cache derrière les masques. Ils sont également gantés car les mains sont révélatrices. Les plus assidus et les plus perspicace finissent par reconnaître les fecos (carnavaliers) à leur façon de danser «Chaque bande effectue obligatoirement trois sorties dans la journée. La première à 11 h sur un thème choisi: la dérision du pouvoir public, du dopage, du cyclisme… A la sortie de 16 h, la bande défile obligatoi-

Les Pailhasses de Cournonterral

Tradition insolite, que celle des Pailhasses de Cournonterral. Ce n’est pas un carnaval, d’ailleurs les curieux ne sont pas vraiment les biens venus, à moins d’être suffisamment téméraires pour accepter d’être roulés dans la lie de vin. Cela se passe le Mercredi des Cendres. Pendant trois heures, le village est bouclé.

L’histoire remonte au XIVe siècle, les habitants du village avaient coutume d’aller couper du chêne vert dans les forêts d’Aumelas. Lassés et parce qu’ils considéraient cet arbre comme seule source de revenus, les Aumelassiens accueillirent les bûcherons à coup de frondes et de flèches. Sommé par les consuls et les seigneurs, le Bayle

■ La procession de la Sanch à Perpignan

Autre tradition, chrétienne cette fois, la Semaine Sainte à Perpignan, un rituel vieux de cinq siècles, une initiative de saint Vincent Ferrier, dominicain. Partout où il passait, d’immenses processions de fidèles se formaient, les pénitents portaient des vêtements sombres, tandis qu’un personnages vêtu de rouge les précédait en sonnant une cloche de fer. Et c’est en 1416 que fut fondée la confrérie de la Sanch (sang en français) pour accompagner les suppliciés au chant du Miserere des pendus. Pendant une longue période, la procession fut jugulée aux abords de l’église SaintJacques. Ce n’est que depuis 1950 qu’elle sillonne à nouveau les rues de la ville, avec les membres de la confrérie, revêtus de la caperutxa, longue robe à cagoule noire et précédé d’un des leurs, en robe rouge. Au-delà du cortège des pénitents, la procession reprend les misteris, c’est-à-dire les différentes étapes de la passion du Christ, jusqu’à la cathédrale. Toute la matinée raisonnent les goigs, des cantiques pleins de tristesse, retraçant la souffrance de Marie. Ils accompagneront eux aussi, la procession. Cette manifestation où voisine profane et sacrée, est une des plus émouvantes et spectaculaires du Roussillon.

La procession de la Sanch, vendredi 2 avril à Perpignan. Tél. 04 68 66 30 30

la crémation, sort la première l’année suivante », ajoute le carnavalier.

rement en Pierrot. Et toujours en Pierrot à 22 h, avec les entorches (sortes de torchères). Les airs et les rythmes sont différents selon les heures», poursuit notre interlocuteur. Limouxin d’adoption, il a été coopté par la bande Tivoli qui existe depuis cinquante ans. A l’origine, elles n’étaient que deux ou trois, elles sont vingt-huit maintenant, portant les noms des quartiers de la cité, qui se succèdent selon un ordre défini à l’avance. « Celle qui sort la dernière une année et qui a de ce fait le privilège de

Pailhas fit cesser les combats. Depuis, les Cournonterralais, vêtus de jute rembourrée de paille, affrontent les blancs d’Aumelas vêtus de blancs... et tous ceux qui osent s’aventurer dans les rues. Cette journée interdite au public est précédée d’un carnaval ouvert à tous. Un marché du Pailhasse, avec vente de vêtements et accessoires

Le public n’est pas oublié, les fecos lui font de niches, il peut suivre en simple spectateur ou participer derrière la bande et la musique en goudil, costumé comme il le veut pour danser et faire la fête. Alors, si le cœur vous en dit, allez donc un samedi ou un dimanche vous mêler à cette bande de fous joyeux et vous gondoler avec eux.

Les temps forts du Carnaval :

•6 février, mardi gras, sortie des Anciens.

• Du 6 au 14 mars, semaine folklorique.

•6 mars, carnavals du monde.

•7 mars, sortie de toutes les bandes.

• 21 mars, crémation et nuit de la blanquette avec la bande du Pont Vieux.

Carnaval de Limoux, jusqu’au 21 mars. Tél. 04 68 31 11 82.

et une démonstration d’empaillement, le 6 février Une vente de brioches, les 13 et 14 février pour financer le carnaval. Un corso les 14 et 16 février et des bals les 13, 14 et 16 février.

Du 6 au 17 février à Cournonterral (34). Tél. 04 67 85 00 11.

Chaque année aux alentours de mardi-gras, a lieu le carnaval de Pézenas autour de son animal totémique, le Poulain. Il coïncide avec la fête de Saint-Blaise, patron de la cité. La population le suit au son des fifres, tambours et hautbois, en dansant le rigodon. Cette tradition remonte à une visite du roi Louis VIII dans le midi, en partance pour les croisades. Tombée malade, la royale jument fut sauvée par deux consuls de la cité. En fait de maladie, elle était pleine et mit bas un poulain. Le

monarque reconnaissant offrit un poulain en bois à la ville. Depuis, il sort chaque année, mais la structure de bois est remplacée par une armature en aluminium, dont la croupe est recouverte d’une housse bleue semée de fleurs de lys et d’étoiles. Le carnaval s’achève le 16 février par un charivari et un bal.

Carnaval de Pézenas, du 6 au 16 février. Tél. 04 67 90 19 06.

Les saisons 2008/2009 ... l’art-vues • page vingt février - mars
■ Le carnaval de Pézenas

D Diim m a an n ch he e 7 f féév v r riie e r – 1 16 6 h

« La règle de trois » d de e B Brruunno o D Drruuaarrt t

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D Diim m an n c ch h e 2 2 1 1 f féév v r riie e r r – 1 16 6 h h

« De Saint Germain à Starmania »

p paar r l la a C Ciie e M Maaggeenntta a C Coommééddiie e m muussiiccaalle e

S Sa a m me e d di i 2 27 7 m ma a r rs s – 2 21 1 h

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« Le Préjugé vaincu »

d de e M Maarriivvaauux x

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EXPOSITIONS

A A l la a V Viilllla a P Paarrrry y d du u s s a am m 6 f f é évvrriie e r r a au u d diim m 7 m ma a r rs s

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LE GRAU DU ROI PORT CAMARGUE Palais des Sports et de la Culture

Rens. 04 66 51 10 70

LE FESTIVAL DES VENDREDIS DU 5 AU 26 MARS

V Veennddrreeddi i 5 5 m maarrs s –– 2 211h h

« Une vie sur mesure »

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C Coommééddiie e d drraammaattiiqquue e- U Un n d duuo o e exxcceeppttiioonnnneel l d d’uun n c coommééddiieen n e et t s sa a b baatttteerriie e

V Veennddrreeddi i 1 12 2 m maarrs s –– 2 211h h

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V Veennddrreeddi i 1 19 9 m maarrs s – 2 211h h

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V Veennddrreeddi i 2 26 6 m maarrs s –– 2 211h h

« Chemise propre et souliers vernis »

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Entretien avec Georges Frêche, Président de la Région Languedoc-Roussillon

La politique culturelle de la Région en 2010

C'est désormais traditionnel, L'Art-vues, chaque année à la même période, prend date avec la Région Languedoc-Roussillon pour évoquer les grandes lignes de la politique culturelle de l'institution. Un rendez-vous annuel très attendu et lu avec beaucoup d'attention surtout juste après le vote du budget 2010 pour la culture (37,7M€ , soit 4,1% du budget régional 2010). Josianne Collerais, présidente de la Commission Culture et Patrimoine avait fait le point avec nous l'an passé, c'est le Président Georges Frêche qui nous a accordé cet entretien en ce début d'année 2010.

A votre arrivée en 2004, vous avez fait voter un budget en augmentation de 400 % pour la culture (près de 35 millions d’euros par an) : c’était une préoccupation importante de votre politique de doter la culture de moyens plus importants ?

Hormis les compétences transférées par la loi de 2004, l’inventaire régional du patrimoine et la propriété de sites archéologiques sur lesquels nous avons été candidats, la Culture et le Patrimoine ne constituent pas une compétence obligatoire de la Région. Cependant, leur impact majeur dans le développement économique régional et leur rôle structurant dans l’aménagement du territoire languedocien justifient pleinement le développement de la politique culturelle régionale. Avec l’acquisition au 1er janvier 2010 du Musée Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon à Sérignan, les études de programmation du Musée de la Romanité à Narbonne ou encore la mise en valeur des sites archéologiques régionaux, l’année 2010 voit cette politique franchir un nouveau palier

Qu’en est-il du budget 2010 pour la culture ?

« Le Musée de Sérignan devient Musée Régional d’Art Contemporain »

Le budget 2010 au titre de la Culture et du Patrimoine s’élève à 37,695 M € , soit une progression de +7,7 % par rapport aux crédits inscrits au BP 2009 (35,005 M € ).

Cette progression atteint 147 % par rapport aux crédits de paiement inscrits au BP 2004 (15,240 M € ) : la Région a ainsi plus que doublé son effort en direction de la culture et du patrimoine, conformément à l’engagement de rattraper le retard pris par l’exécutif régional avant 2004 dans ces domaines.

Quels sont les axes importants que vous souhaitez développer pour 2010 ?

• Au plus près des habitants de ce territoire, la décentralisation des structures régionales (Orchestre et Opéra National, Festival Radio France Montpellier Languedoc-Roussillon, Festival Montpellier Danse LanguedocRoussillon, Pôle Cirque Région LanguedocRoussillon, Réseau Hip-Hop Région Languedoc-Roussillon, Festival des Troubadours, Total Festum, Fond Régional d’Art Contemporain) est accueillie par plus de 150 communes et plusieurs fois pour certaines. Et la

demande ne cesse de croître tant l’offre artistique est de qualité et tant la confiance et le souci d’une coopération régionale ont progressé depuis 6 ans entre la Région, les communes et avec tous les professionnels.

• 50 000 jeunes touchés par nos actions sur tous les secteurs de la culture et du patrimoine avec le programme régional d’éducation artistique dans les lycées : ce plan est un modèle de partenariat avec le Rectorat, le C.R.D.P., la Direction Régionale des Affaires Culturelles et la Région.

• Le musée de Narbonne est lancé. Un grand programme de fouilles archéologiques avec l’Etat, le CNRS, la Direction de la Recherche Aquatique et Subaquatique et l’Université est planifié sur plusieurs années.

Ces trois exemples sont le symbole d’une région chef de file et fédératrice des énergies et des talents de ce territoire.

« Casanova » est l’événement artistique de l’été 2010 : pouvez-vous nous en parler et nous

expliquer comment s’est fait ce choix ?

Casanova a voyagé dans notre région. Il y a vécu, au moins, une histoire d’amour. Son frère a des œuvres au musée de Béziers. Il est l’inventeur de la loterie nationale. Mais surtout, il représente l’amour. Et après Marcel Duchamp (Chauffe Marcel), Rabelais (la Dégélée Rabelais), Raymond Depardon (Raymond Depardon en Languedoc-Roussillon), il me semblait que terminer ce mandat sur le thème de l’amour et de l’art était un magnifique geste d’espoir pour l’avenir. Le Fonds Régional d’Art Contemporain qui met en place et coordonne ce projet et fédère les 30 lieux d’art partenaires fait un travail artistique exceptionnel.

Le Musée de Sérignan devient Musée Régional d’Art Contemporain: comment s’est opérée cette acquisition ?

« La décentralisation des structures régionales est accueillie par plus de 150 communes »

La Mairie de Sérignan souhaitait réduire son budget. La Région est très engagée sur l’art contemporain. Nous sommes le 1er financeur du Musée d’Art Moderne de Céret et du Fonds Régional d’Art Contemporain qui dispose d’un des trois plus gros budgets d’acquisition d’œuvres en France. Nous gérons le Centre Régional d’Art Contemporain LanguedocRoussillon à Sète et nous finançons le Carré d’Art de Nîmes, les acquisitions du musée Fabre et de nombreux lieux en région. C’est une chance exceptionnelle d’avoir ce musée. Pour l’art et pour l’attractivité touristique de notre région.

Total Festum est un événement qui vous tient à cœur chaque année, qu’est-ce qui a motivé votre choix de le créer et comment évolue-t-il au fil des ans ?

Les langues et les cultures catalanes et occitanes sont essentielles à notre région. Total Festum est l’événement festif, créatif de lien humain partout en région (plus de 64 000 habitants s’y sont retrouvés pour fêter ces cultures dans plus de 40 communes en 2009) qui met en exergue tout le travail de fond que nous menons avec les profes-

ENTRETIEN ...
©
Région Languedoc-Roussillon Total Festum : les langues, les cultures catalanes et occitanes sont à l’honneur
l’art-vues • page vingt-deux • février - mars
Des événements majeurs qui ont trouvé leur place en région

sionnels toute l’année sur l’enseignement (les aides aux structures d’enseignement publiques et privées, la convention avec le Rectorat, le pôle occitan avec le CRDP…), sur la formation pour adultes, sur la littérature, sur la diffusion radiophonique et sur la création artistique.

Peut-on aborder vos actions dans les secteurs suivants ?

• Le spectacle vivant : Pour 2010, quatre belles concrétisations :

- Le Pôle Cirque Région Languedoc-Roussillon devient national et la fin des travaux d’un grand lieu pour le Cirque installé à Alès est financée et programmée.

«

- Le festival d’Uzès Danse devient Centre de Développement Chorégraphique. Il sera un parfait partenaire du Centre Chorégraphique National et de Montpellier Danse réunis au sein de la Cité de la Danse.

- L’ouverture de la Scène Transfrontalière, le Théâtre de l’Archipel à Perpignan.

- Le Battle International en novembre à Montpellier, le plus grand rendez-vous de danse hip-hop du monde.

• Le cinéma, l’audiovisuel, le multimédia : Nous avons très bien avancé sur ce secteur. Je pense qu’en 2010, nous devrions accueillir 50 films. Tous ces tournages sont de l’emploi pour les artistes, les techniciens, les hôtels, les restaurants, les prestataires de service. L’emploi culturel est un vrai enjeu et notre engagement pour le cinéma, sans aucune complaisance sur les choix artistiques (le Varda, le Rivette, le Allouache par exemple) en est une démonstration évidente. Pour le multimédia, en plus du pôle régional Kawenga, nous menons des actions dans les lycées et accompagnons financièrement les projets des artistes. Nous voulons aller plus loin sur ce champ-là car l’avenir est dans ce domaine.

• Le Livre

La convention avec la Bibliothèque National de France va être renouvelée et nous allons être un des partenaires majeurs du nouveau plan natio-

nal de numérisation du patrimoine ancien. L’ensemble des médiathèques régionales avec des fonds patrimoniaux, les sociétés savantes, la presse ancienne, les ouvrages occitans sont les premiers sujets sur lesquels le travail a été mené. Nous poursuivons le soutien aux éditeurs pour leur travail et leur présence dans les salons ainsi que les aides aux auteurs. Avec Languedoc-Roussillon Livre et Lecture, un soutien juridique en faveur de l’ensemble des acteurs du livre sera créé. Un annuaire des libraires et des auteurs va sortir pour aider les professionnels et une étude de fond sera présentée sur l’économie du livre. Enfin, le projet « auteurs aux lycées» sera reconduit.

• Le patrimoine : Début février sort en librairie l’ouvrage « Caves coopératives en Languedoc-Roussillon». Il est le résultat de 18 mois de travail de recherches de terrain mené par l’équipe des cinq chercheurs du service de l’inventaire régional sur 583 caves

coopératives du territoire régional et la centaine de distilleries du département de l’Hérault. La viticulture est aussi un enjeu culturel et patrimonial !

Fin janvier s’est tenu à la Région un colloque sur la mémoire des mineurs du LanguedocRoussillon. Ce travail se fait en région et sur tout le territoire de l’Eurorégion que je préside, dans le cadre d’un projet européen autour des routes du patrimoine industriel.

La restauration du patrimoine : plus de 250 communes ont été aidées par la Région pour la restauration de leur patrimoine protégé depuis 2004, dans le cadre notamment des contrats territoriaux. Nous poursuivons nos aides car ces monuments sont des atouts pour le tourisme et pour la connaissance de notre région.

vers le patrimoine ou l’archéologie mais je vis dans mon époque et suis très attentif aux formes contemporaines (art contemporain, multimédia, cultures urbaines, musiques actuelles…) car ce sont les arts du quotidien des habitants.

Quel rapport entretenez-vous avec les hommes de culture ? Qu’appréciez-vous au contact d’un René Koering ou un Jean-Paul Montanari ?

« Total Festum est l’événement créatif de lien humain en région »

A leur contact, j’ai beaucoup appris et je prends beaucoup de plaisir avec eux. Mais dans mes fonctions de Président de région, j’ai rencontré beaucoup d’autres personnes passionnantes ailleurs qu’à Montpellier (Joséphine Matamoros au musée d’Art Moderne de Céret, Raymond Depardon, Agnès Varda, Hélène Audiffren du musée de Sérignan par exemple).

Sur un plan personnel, l’homme d’Histoire que vous êtes, est-il sensible à toutes les formes artistiques ?

Il est certain que mes goûts me portent beaucoup

Quels sont les artistes qui vous touchent ? Ceux qui traduisent sur scène les pensées humaines et la force des sentiments.

La lecture est une passion, quand vous en avez le temps, quelles sont vos lectures ? Quel est le dernier livre que vous avez lu ?

Je lis plusieurs livres en même temps, notamment des biographies historiques, ou des ouvrages sur des controverses historiques. Je lis depuis ma plus jeune enfance et le plaisir de lire ne m’a jamais quitté. Les livres sont une source de bonheur pour moi. J’y puise des réflexions mais aussi des forces.

Trouvez-vous le temps d’aller voir des spectacles ou des festivals ?

Mes fonctions me prennent beaucoup de temps. Je lis beaucoup mais j’essaye de continuer à aller voir les spectacles de Montpellier Danse ; je prends, chaque année, beaucoup de plaisir au vernissage de l’exposition d’été du Musée de Céret. A Mende, j’ai écouté un très beau concert de musique ancienne et le dernier film d’Agnès Varda m’a beaucoup touché comme sa belle exposition que nous avons organisée au Centre Régional d’Art Contemporain à Sète. ■

© Région Languedoc-Roussillon
Casanova sera un événement majeur relayé par 30 lieux partenaires »
ENTRETIEN l’art-vues • page vingt-trois • février - mars ...
© Région Languedoc-Roussillon © Région Languedoc-Roussillon C oncert de clôture du Festival de Radio France Jeff Mills au Pont du Gard Chorégraphie sur l’Esplanade de l’Europe lors de Montpellier Danse

Entretien Stéphan Rossignol, Maire de La Grande Motte

Longtemps restée sans ligne directrice, la culture a, semble-t-il, trouvée sa juste place dans la cité des pyramides faisant désormais partie intégrante d’un vaste projet qui vise à améliorer le centre ville.

Rencontre avec le tout jeune Maire de La Grande Motte, Stéphan Rossignol, qui a récemment présenté cet ambitieux projet et qui a incontestablement décidé de faire bouger les choses.

Stéphan Rossignol : « La ville n’avait pas d e service culturel, nous en avons créé un. La culture fait partie des six pôles importants que nous avons décidé de t raiter sur la commune »

Entant que Maire de La Grande Motte, comment traitez-vous le dossier culture sur votre commune ?

Tout d’abord, il faut savoir que la commune n’avait pas de service culturel, c’était l’Office du Tourisme qui gérait cela et ce n’est pas sa vocation. Nous en avons créé ce service au sein de la mairie. La culture fait partie des six pôles importants que nous avons décidé de traiter sur la commune.

Nous voulons faire vivre le centre ville et la culture doit en être un des éléments moteur. Le théâtre de Verdure sera remplacé par un théâtre de la mer avec un amphithéâtre pourvant accueillir près de 3000 personnes.

« Nous avons décidé de travailler sur un grand festival d’été autour des arts vivants… »

L’emplacement de l’actuel théâtre fait l’objet d’une étude qui va aboutir sur un projet d’amélioration du centre ville avec des halles machandes qui pourra accueillir des métiers de bouche, des artisans, etc.

Nous voulons créer un espace de vie autour de la place de la mairie.

Vous projetez de réaliser un bâtiment dédié à la culture ?

Un nouveau lieu dans lequel on trouvera le Conservatoire et son auditorium, une médiathèque et une salle de danse. Comme le théâtre de la mer, ce lieu verra le jour avant la fin du mandat. J’étudie la question de résidence d’artiste qui fait également partie de nos projets. Le Palais des congrès qui a 26 ans fera prochainement l’objet d’une modernisation.

Tout cela demande des moyens. Le Département nous aide un peu mais la Région pas encore. Le mécénat fait partie aussi des aides que nous souhaitons trouver et nous oeuvrons en ce sens.

Concernant les manifestations culturelles, quelles sont vos orientations ?

Il y a bien longtemps, La Grande Motte avait quelques événements majeurs comme un festival de jazz qui a reçu les plus grands et également les Nuits du Palais qui ont connu du succès. Depuis plusieurs années, il ne se passait plus grand chose. Alors nous avons décidé de travailler sur un grand festival d’été autour des arts vivants, de rue complété par une programmation de spectacles de scène durant la première semaine de juillet. Cette manifestation aura un lien avec le Pop’Art. Je ne peux en dire plus… Nous donnerons un nom générique à notre saison estivale afin d’être plus efficace en terme de communication. Le festival des Nuits d’Or deviendra international afin que des artificiers de l’Europe, voire du monde entier, puissent être présentés à La Grande Motte. Nous avons lancé les Automnales du théâtres qui connaissent un grand succès d’octobre à décembre. Nous avons même fait revenir le cinéma à La Grande Motte avec Cinétoile, des projections l’été dans le théâtre de Verdure et l’hiver dans l’auditorium du Palais. Nous avons l'agrément pour une séance hebdomadaire.

Les arts plastiques font également partie de vos projets ?

Nous disposons d’un lieu qui fait l’unanimité pour les expositions avec la salle de la Capitainerie. Nous avons décidé d’y entamer des travaux afin que ce lieu puisse accueillir des événements artistiques toute l’année. Une programmation d’expositions est donc mise en place. Les artistes qui y exposeront et doteront la ville d’une œuvre qui constituera un fond au fur et à mesure du temps. Il y aura un rendez-vous annuel dédié à la photo avec un grand concours autour du thème de La Grande Motte aujourd’hui et il y a 40 ans.

Comme vous pouvez le voir, nous ne manquons pas de projets et d’événements. La culture doit prendre une place importante dans la ville, c’est essentiel pour son bon fonctionnement. ■ www.lagrandemotte.fr www.ot-lagrandemotte.fr

ENTRETIEN
l’art-vues • page vingt-quatre • février - mars ...
« Faire vivre le centre ville avec la culture comme élément moteur »
© Henri Comte Le théâtre de Verdure sera remplacé par un théâtre de la mer avec un amphithéâtre pourvant accueillir près de 3000 personnes.

Entretien avec Pierre Morel à l'Huissier, Député Maire de Fournels

Un Centre Permanent dédié à la photo en Lozère

Créé à l'intiative de l'ARCAF (Association pour la revitalisation du canton de Fournels), la petite commune de Fournels en Lozère abrite un Centre dédié à la photographie depuis juillet 2007. Il s'agit d'un lieu de rencontres où sont organisées des animations autour de cet art et de la nature (balades thématiques, conférences, cours d’initiation) et qui accueille, chaque année, les «Rencontres Imagerie Nature» le dernier week-end de juillet. Entretien avec Pierre Morel à l'Huissier, député maire de Fournels, président de l'ARCAF et président de la Communauté de commune des Hautes Terres.

Vousêtes à l’origine de la création de ce Centre dédié à la Photographie, qu’est-ce qui a motivé votre choix et comment celui-ci a pu voir le jour?

A Fournels, nous somme sur l’Aubrac, une terre de pâturage : mélange subtil entre l’eau et la roche, l’eau avec la rivière le Bès, la roche granite et basalte. Dans ce pays de nature et d’authenticité, j’ai souhaité sublimer ce territoire à travers l’image et la photographie.

Parlez-nous de ce lieu de rencontres et d’animations autour de la photographie, comment se compose la programmation ?

C’est une ancienne ferme de granite totalement restaurée et qui peut accueillir désormais diverses expositions sur prés de 350 m2, totalement dédié à l’art graphique.

Chaque année, au mois de juillet se tiennent les Rencontres Imagerie Nature où se côtoie naturalistes, amoureux de la nature, spécialistes de faune et de flore ainsi que photographes amateurs et professionnels.

Vous organisez chaque année un concours, comment se déroule celui-ci. Vous prévoyez également un espace dédié à la formation ?

Un concours annuel est effectivement organisé pour la 4ème fois consécutive, autour d’un thème changeant chaque année, ouvert à tous et largement doté.

Par ailleurs, une initiation à la prise de vue est organisée régulièrement dans les locaux du Centre Permanent de la Photographie.

Parlez-nous de l’ARCAF (Association pour la revitalisation du canton de Fournels) qui est à l’origine de ce projet, de son rôle dans le canton et de son mode de fonctionnement ?

Il s’agit d’une association cantonale dotée de moyens humains et technologiques qui anime tout le territoire rural avec des actions sociales, touristiques et patrimoniales.

L’ensemble des communes du canton sont adhérentes ainsi que les associations locales et plus de 80 particuliers. Elle bénéficie du soutien de l’Etat, du Département de la Lozère et de la Région L.-R. Comment pense t-on l’accès à la culture en milieu rural ?

En milieu rural, il faut que chaque manifestation soit scrupuleusement étudiée et analysée afin de répondre aux besoins exprimés par les populations locales et touristiques. Il faut être imaginatif et raisonnable dans les aspects financiers.

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Faire de Fournels la capitale de la photographie à travers ce Centre Permanent de la Photographie et surtout l’ouverture au public du château de Fournels que vient d’acquérir la Communauté de communes des Hautes Terres. Ce château accueillera de nombreuses expositions et le futur Institut du Paysage en cours de création. ■

Centre Permanent de la photographie - Maison Chazaly - La Vachellerie à Fournels (Lozère).

Tél. 09 600 120 72.

www.fournels.fr

l’art-vues • page vingt-cinq • février - mars ...
P ierre Morel à l'Huissier : « Dans ce pays de nature et d’authenticité, j’ai souhaité s ublimer ce territoire à travers l’image et la photographie »
ENTRETIEN
« En milieu rural, il faut que chaque manifestation soit scrupuleusement étudiée et analysée… »
Le Centre Permanent de la photographie, c’est 350 m 2 dans une ancienne ferme de granite, totalement restaurée et désoramis dédiée à l’art graphique

RÉCITS

Liber Tango par Daniel Bedos

J’ai voyagé en Amérique du Sud. Je me suis rendu en Colombie, au Brésil, au Chili, au Mexique, au Guatemala, en Bolivie. J’ai participé à des événements artistiques, tentédes montages entre les derniers représentants des mayas et des indiens guaranis… La réussite n’a pas toujours été au rendez-vous ! Je dirais que la cordillère des Andes n’a pas été pour moi une barrière seulement géographique. Les subtilités des cultures qu’elle renferme ont résisté à ma curiosité et à mon désir de donner du bonheur aux spectateurs curieux de découvrir mes spectacles. Je reconnais avoir eu beaucoup de difficultés à comprendre le sens de ce que, ici ou là, j’ai cru bon de présenter à un public peu préparé à recevoir cette culture indigène du Sud de l’Amérique. C’est à Rosario, au Nord de Buenos Aires en Argentine, qu’en cette fin d’année 2009 je suis invité à participer à des rencontres de théâtre qu’organise le groupe théatral «El Rayo». Rosario est découpé en caisson et son urbanisme est comparable à un jeu de cube. «El Rayo» est un lieu de création de résistance et de contestation. Kantor, Beckett, Julian Beck y sont vénérés. Près du théâtre «El Rayo», des bars à filles métissées venues du Paraguay tout proche m’invitent à danser le Tango. Précilia est l’une d’elle. Elle est triste et plutôt belle. Elle connaît tous les secrets de la souffrance qui n’a pour cette danseuse aucun secret. Elle se lit sur son visage. Je la retrouve au théâtre dans un spectacle autour de Dionysos. Cinq personnages quasiment nus sont peints en dorés. L’acteur principal imite à merveille le «chant du bouc». Le texte en espagnol, mêle politique, haine, amour. La bande son du spectacle est d’une qualité rare: musique d’opéra, fanfare andalouse, hymne national. Les personnages évoluent autour d’une coque de bateau. L’engagement de la troupe artistique est sans limite et d’une redoutable efficacité. Je les invite à se produire en France. Il est deux heures du matin à Buenos Aires. Le «Bar Sur» ne désemplit pas depuis 23h. Des couples de danseurs de Tango, des bandéonistes, des chanteurs, se succèdent et se produisent entre les tables du bar Déchirement. C’est le mot qui me parait le plus juste pour caractériser cette gravité qu’expriment cette musique et cette danse. Nous sommes quelques uns à regarder ceux qui dansent. Ce lieu est historique. Le maté circule d’une table à l’autre, peut être pour alléger cette dimension tragique du Tango. La calebasse cerclée d’argent est remplie aux deux tiers de la poudre de Maté, sur laquelle est versée de l’eau bouillante. Une pâte se forme et grâce à un tube en argent, le liquide est aspiré laissant la masse pâteuse sur le fond de la calebasse. Le Maté renferme un alcaloïde qui apaise et revigore. En Argentine on ne peut échapper au Maté, comparable à la Coca que mastiquent les indigènes de la cordillère, ou ceux de la forêt amazonienne.

La fantaisie n’a aucune place. La gravité règne. L’enlacement des couples, le croisement de leurs jambes, la torsion de leur corps, la fixité de leurs regards me surprend. D’où vient cette musique, cette danse aussi fusionnelle? Quelle idée, quelle inspiration a présidé à ce drame musical et chorégraphique? Costume gris rayé, chemise blanche, nœud papillon, cheveux laqués pour les hommes. Robe fendue, dos nu pour les femmes, bas, chaussures à talon. Dans «la Buca», le quartier populaire de Buenos Aires, on retrouve dans ces bars en tôles ondulées peintes de couleurs vives, ce même cérémonial. Mais, dans ce quartier le Tango est aussi pratiqué par des couples créolisés. «La Buca» est incontournable. On y croise des touristes, des voleurs, des indiens Mapuches qui fouillent les poubelles, et un bric à brac de hangars en tôle qui s’éti-

Pour son directeur, un Printemps des Comédiens se prépare en voyageant. Daniel Bedos, nomade et vagabond de la planète pratique depuis une quinzaine d’années cet exercice. Il a visité plus de cinquante pays. Chaque année pour l’Artvues (en exclusivité) il nous fait partager ses récits de voyages. Cette fois-ci, il nous amène en Amérique du sud, plus précisemment en Argentine.

rent sur des ruelles semblables à celle que l’on trouve à Naples ou à Palerme.

Retour au théâtre «El Rayo». Les débats et les spectacles présentés dans le cadre de ce festival expérimental sont très loin de cette culture du Tango que je découvre pour la première fois, et dont je mesure l’ampleur et l’enracinement.

Mais où rencontrer ailleurs qu’ici des artistes équatoriens, paraguayens, uruguayens, brésiliens… qui revendiquent une Amérique du Sud ancrée dans la modernité et l’esthétique du théâtre européen ?

Aucune place n’est faite à des expressions artistiques «indigènes» ou créolisées. Poser simplement cette question surprend mon auditoire. N’y a-t-il pas dans ces cultures, des formes d’expressions artistiques susceptibles d’enrichir notre propre vision du monde? A Buenos Aires je relis «Tristes Tropiques» de Claude Lévi-Strauss. Ces questions sont, au centre de sa réflexion, plus romanesque qu’ethnologiques. J’en mesure la pertinence. Je renforce cette conviction que je me suis approprié depuis que j’ai la chance de rencontrer le monde: la diversité, c’est la vraie richesse de l’humanité. En plein débat sur «l’identité nationale» que je retrouve dans mon pays, l’idée me vient de faire comme le frère de Cohn-Bendit: avoir une double nationalité. Je vais m’y employer.

■ Ouverture des locations pour le Printemps des Comédiens

Le Printemps des Comédiens, avec comme fil rouge La route tzigane, s’annonce terriblement cirque. Dans cette recréation de la Route tzigane, défileront, Les Mangniyars, musiciens du désert de Thar; Les Poliakovs, montreurs d’ours; le jazz manouche de Claudio della Corte et germain chaperon; le groupe polyphonique Urs Karpatz ; le flamenco d’Ana la China ; la danseuse de Theratali ; le danseur de Chakri ; le dresseur de cheval, Jocelyn Petot. On reste dans l’univers tzigane avec Gipsy café et avec Django Drom, un spectacle imaginé par Tony Gatlif. Côté répertoire, se succèdent: Le barbier de Séville de Beaumarchais, mise en scène de Delcuvellerie; Amphitryon de Molière, mise en scène de Bérengère Jannelle; La nuit des rois de Shakespeare, mise en scène de Nicolas Briançon, avec Sara Giraudeau; Monsieur de Pourceaugnac, de Molière, par la compagnie L’Astrolabe; Mille francs de récompense, de Victor Hugo, mise en scène de Vincent Colin; et encore: Madame de Sade de Yukio Mishima, mise en scène de Jacques Vincey ; Arrêtez le monde, je voudrais descendre, de Dromechko; Nebbia de et mis en scène par Daniele Finzi Pasca; Les avant mondes, par l’autre théâtre, mise en scène Marion Coutarel; Ma ravan’, par le théâtre Taliipot de la Réunion; Lang toi, nouveau cirque du Viêt-Nam; 1,2,3, Centre des Arts du Cirque Balthazar ; Lever de Soleil, avec Bartabas; et les cafés de la diversité avec Jean-Claude Carrière, Madeleine Attal, Amadou Hampaté Bâ. Et un tango littéraire. De quoi allécher les spectateurs. Mais attention, ne réclamez pas la carte duo, le quota des 400 est déjà atteint. Pour tous les autres, la billetterie ouvre le 12 avril. Evitez de faire la queue, pensez à réserver en ligne. Printemps des Comédiens - 178, rue de la Carriérasse à Montpellier. Tél. 04 67 63 66 67. www.printempsdescomediens.com

l’art-vues • page vingt-six • février - mars ...
Daniel Bedos, toujours en recherche de talents aux quatre coins de la planète

Lodève et Sète préparent

l’été…

Maïté Vallès Bled a quitté Lodève pour Sète. Sous le Pas de l’Escalette, Lodève annonce son exposition d’été et Les Voix de la Méditerranée. Sète, dont le musée se refait une beauté, accueillera Dufy et Les Voix vives de Méditerranée en Méditerranée. Au dela de l’aspect très médiatique de ce changement de destination, c’est l’offre culturelle qui s’en trouve élargie et c’est finalement la meilleure nouvelle pour le public.

Les Voix Vives et une exposition Dufy à Sète

Sète annonce Les Voix Vives et une exposition Dufy sous la houlette de Maïté Vallès Bled. Non, Maïté Vallès Bled ne va pas faire du Lodève à Sète, elle l’a clairement précisé lors d’un point presse dans sa nouvelle ville. «Je ne vais pas faire un copié-collé de Lodève à Sète. J’ai créé un festival à Lodève, ce qui relevait d’un intérêt personnel pour la poésie, je continue ce chemin qui est le mien ici, dans une ville qui permet de faire autre chose; cette ville est un port qui établit une passerelle permanente entre différentes cultures. Certes, il y aura des poètes de la Méditerranée, mais ce sera autre chose.» Il y aura donc un nouveau festival à Sète, Les Voix vives de Méditerranée en Méditerranée, du 23 au 31 juillet.

«Une centaine de poètes feront entendre leur voix, venus de la Méditerranée et d’ailleurs, des rives d’Amérique latine et d’Afrique noire.

De Méditerranée en Méditerranée induit cette idée de mouvement, l’expression d’un déplacement vers certains pays; je souhaite pouvoir exporter une formule allégée du festival dans d’autres pays de la Méditerranée», explique Maïté. Neuf cents manifestations en dix jours sont prévues, dans un quartier bien défini, le Quartier haut, très lié aux origines de la ville, il deviendra le village du festival; «On y accèdera par la place du Poulpe (ou du pouffre), il irriguera les ruelles qui font penser à l’Italie, elles seront transfigurées par la présence des poètes. Le territoire sera prolongé jusqu’au jardin du Château d’eau, avec des spectacles tous les soirs au Théâtre

de la Mer, au belvédère de Saint-Clair, au môle Saint-Louis.» Les textes découverts à cette occasion, le plus souvent inédits chez nous, seront publiés ultérieurement. Le programme détaillé n’est pas encore révélé mais les noms de Jean-Louis Trintignant et de Charlotte Rampling sont avancés. En tant que nouvelle conservatrice du Musée Paul Valéry, Maïté Vallès Bled a annoncé l’exposition d’été qui fera l’ouverture de l’établissement après une sérieuse rénovation. Il s’agit de Dufy en Méditerranée, du 18 juin au 31 octobre. «Cette exposition n’était pas prévue mais j’avais travaillé, pour le Japon, à une exposition sur Dufy, j’ai pu

donc réunir des œuvres rapidement, sans avoir à les rechercher. Dufy a séjourné à plusieurs reprises dans le midi, dès 1903 à Martigues avant de s’installer à Perpignan puis à Forcalquier, où il est mort. C’était l’occasion d’avoir une approche plus fouillée de ses œuvres et de faire saisir l’importance de la lumière du midi dans ses tableaux », indique-telle. On découvrira le nouveau visage du musée, remis aux normes de sécurité, la redistribution des espaces (l’administration libère de la place, elle sera installée ailleurs), le parcours muséographique en cohérence avec les collections, la cafeteria avec vue sur la mer, qui favorisera les

L’avenir de la culture à Lodève

Depuis 1997, la preuve est faite que la politique culturelle ambitieuse que la ville de Lodève a initiée est bien un des principaux moteurs de son économie. En affirmant cela, Marie-Christine Bousquet, maire de la cité et présidente de la communauté de communes Lodévois et Larzac, entend poursuivre la voie tracée par son prédécesseur Robert Lecou. Voilà qui nous ravit. La mise en place de la communauté de communes va pouvoir favoriser cette politique qui s’appuie sur son patrimoine et sa valorisation. L’extension et la restauration du musée sont prévues, le recrutement d’un nouveau conservateur est en cours, tandis que la Mégisserie, réhabilitée, devient résidence pour les artistes. Elle accueille Luca Franceschi, par exemple.

• La XIIIe édition du Festival des Voix de la Méditerranée, point d’orgue de la saison Lodève-Larzac, aura lieu du 17 au 25 juillet. Christian Riowal, directeur de la médiathèque de Lodève, devient directeur de la manifestation qu’il présente: «nous sommes au travail, nous reprenons la spécificité du festival, la Méditerranée et la poésie; nous prévoyons une cinquantaine de poètes qui interviendront dans les lieux du patrimoine; le marché de la poésie offrira un espace de rencontre entre poètes et éditeurs. Il y aura, comme par le passé, des spectacles et des concerts sur le thème ainsi que du cinéma. Enfin, nous ferons un effort pour que la population locale s’implique d’avantage.» Deux poètes, déjà impliqués dans les précédentes éditions, Julien Balaine et Marc Delouze, s’engagent d’avantage dans cette édition. Julien Blaine, conseiller artistique,

souhaite «une ouverture aux jeunes générations, parce que, ce qui est important, c’est la façon dont le poète dit sa poésie. Ils sont vivants. Et puis la poésie, c’est fragile. Ce n’est pas si facile de faire se rencontrer des poètes Israéliens, Palestiniens, cela prend du temps». Pour favoriser un ancrage local, le festival est prolongé toute l’année par deux nouveaux événements, les Cafés de la voix et les Cafés de la diversité (initiés par le Printemps des Comédiens). Marc Delouze, conseiller littéraire, a créé les Parvis Poétiques en 1982. Lui, souhaite «faire appel à d’autres créateurs, la poésie est

rencontres entre 12 h et 14 h, les jardins aménagés pour accueillir des petites formes littéraires et artistiques, les Rendez-vous au jardin. Ces manifestations, construites avec la collaboration des structures culturelles existantes dans la ville, auront lieu de mars à novembre.

Les deux musées de la ville Paul-Valéry et le MIAM travailleront en synergie et mutualiseront leurs moyens. Hervé di Rosa, fondateur du MIAM, annonce Global Caraïbes du 11 juin au 17 octobre, l’exposition d’été dans cet espace. «Vingt-six artistes des 11 pays des caraïbes, seront exposés. Le commissaire, Edouard Duval-Carrié, artiste haïtien francophone, a réalisé cet accrochage à Miami. En regard, il y aura des objets d’art populaires. Notre spécificité est en effet de casser les clivages entre culture savante et arts modeste, nous y tenons. » La variété des matériaux utilisés et la diversité des thèmes abordés soulignent le foisonnement créatif de la région caribéenne. MCH

Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée, du 23 au 31 juillet. www.voixvivesdelamediterranee.com

Dufy en Méditerranée, du 18 juin au 31 octobre, rue François Desnoyer au musée Paul-Valéry. Tél. 04 67 46 20 98.

MIAM, Global Caraïbes, du 11 juin au 17 octobre, MIAM à Sète. www.sete.fr

pour eux un carburant fondamental; privilégier la qualité, plus que la quantité, en travaillant avec des relais dans les pays et en créant des partenariats avec d’autres événements, comme Le Printemps des Poètes et donner du temps libre pour tisser des liens» • L’exposition d’été, De Gauguin aux Nabis, le droit de tout oser aura lieu du 12 juin au 14 novembre. Gilles Genty est commissaire de cette exposition qu’il a monté en un temps record grâce à un heureux concours de circonstances. Le musée Maurice-Denis – LePrieuré de Saint-Germain-en-Laye, recevant une importante exposition cet été, ses collections permanentes sont libres. Or, ce musée est reconnu pour sa richesse en œuvres du début du XXe siècle. Les héritiers de Gauguin et des nabis ont «en commun deux particularités, ils ont inventé le droit de tout oser, sans cesse ils ont créé des passerelles entre la peinture et la littérature.» Cet aspect sera souligné de manière pédagogique. Les œuvres littéraires sources seront présentées en même temps que les tableaux. Des documents d’archives, des livres illustrés et des animations accompagneront également l’exposition. L’occasion de redécouvrir Gauguin et les peintres de Pont-Aven, les Nabis, le nouveau classicisme et une place de choix sera laissée à Maurice Denis, évidemment.

Les Voix de la Méditerranée, du 17 au 25 juillet. Tél. 04 67 44 24 60. www.voixdelamediterranee.com

Gauguin et les Nabis, du 12 juin au 14 novembre au Musée de Lodève. Tél. 04 67 88 86 10. www.lodeve.com

l’art-vues • page vingt-sept • février - mars ...
MCH
PROPOS
A
«Portrait de famille », œuvre de Maurice Denis © ADAGP © Service communication Ville de Sète
« Sète établit une passerelle permanente entre différentes cultures »
« Saisir l’importance de la lumière du midi dans les tableaux de Dufy »
Maïté Vallès Bled et Hervé Di Rosa, une nouvelle collaboration à Sète

LES TEMPS FORTS sélectionnés

■ RER de Jean-Marie Besset à Carcassonne

Le nouveau directeur du CDN de Montpellier, JeanMarie Besset est avant tout un auteur de théâtre qui a du succès. Sa dernière pièce est créée à Carcassonne, un beau cadeau à son Aude natale. Sous les yeux de deux adultes que tout oppose, Herman et Madame Argense, les vies de deux jeunes couples aux deux extrémités de l’échelle sociale, vont s’entremêler. Telle est l’intrigue de RER, le RER, symbole francilien par excellence. L’auteur a choisi le théâtre pour analyser la société française contemporaine. Un peu comme Molière ou Marivaux mais dans un style d’aujourd’hui, proche des Nathalie Sarraute, Edward Albee ou Tony Kushner. C’est cependant la première fois que l’auteur fait intervenir des personnages sortis de la banlieue, c’est évidemment grâce au RER, ce lien entre deux mondes. Les adultes sont interprétés par deux monstres sacrés: Didier Sandre et Andréa Ferréol, les jeunes sont joués par Mathilde Bisson, Chloé Olivèrs, Lahcen Razzougui, Marc Arnaud et Brice Hillairet. La mise en scène est signée Gilbert Désveaux. Ce spectacle sera repris en septembre pour lancer la saison du CDN à Montpellier.

Mercredi 3 mars au Théâtre Jean Alary à Carcassonne. Tél.04 68 25 33 13.

■ Magali et Didier Mulleras à Béziers

Les créations des chorégraphes Magali et Didier Mulleras, sont toujours très attendues. Dans la dernière, Un monde où… ils proposent une immersion dans le monde des mots, des images et des sons, au sein d’un univers décalé et résolument étrange. Entre quotidien et extraordinaire, les textes originaux ou d’auteurs qui servent de trame aux danseurs sont détournés et énoncés par des voix de synthèse en plusieurs langues, créant des dialogues et des situations improbables entre des personnages réels ou fictifs. Cet univers verbal fusionne avec un environnement sonore et musical, issu d’une recomposition électronique des œuvres de Maurice Ravel, signée Didier Mulleras.

Les 12 et 13 mars au Théâtre municipal, allées Paul Riquet à Béziers. Tèl. 04 67 36 82 82.

■ Antigone à Graissessac

Lorsque la compagnie Pocheros s’empare du mythe d’Antigone, ce n’est pas pour nous en donner une version archéologique, avec colonnes et tuniques ! Dans ce monologue clownesque, Antigone porte le nez rouge et la coiffure hirsute, elle reste cependant le symbole de rébellion que l’on connaît, condamnée à mort pour avoir enterré son frère Polynice malgré les ordres du roi Créon. Le clown et Antigone sont frère et sœur, ils ont chacun, choisi de suivre leur loi propre, en marge de la Cité. Leur existence a la couleur de l’effroi : Antigone fait face à la mort et le clown fait face au rire. Ce sont deux figures poétiques et sacrifiées.

Vendredi 19 mars, Salle du Grand café Mounis à Graissessac. Tél 04 67 23 78 03.

■ Festival de lecture au Théâtre Jacques Cœur

Pendant ce festival de lecture, le public et les artistes pourront se rencontrer en toute liberté, discuter, lire et manger dans les salons du théâtre transformé en bibliothèque, en partenariat avec la librairie Sauramps. Sur la scène, deux grands acteurs d’ici, mis en voix par Toni Cafiero, liront des textes à mi-chemin entre le monologue de théâtre et le récit. On entendra Yves Ferry dans le superbe Noveccento de Baricco, exemple typique de cet exercice. A découvrir encore Lettre à D, histoire d’un amour, d’André Gorz, toujours avec Yves Ferry et Effroyables jardins, de Michel Quint, avec Richard Mitou. Tous les jours, sur les coups de 16 h, Sandrine Barciet donne rendez-vous au public, dans des canapés très douillets où il dégustera thé et madeleines tandis qu’elle lui lira des extraits de A la recherche du temps perdu. Une autre façon d’approcher les textes, une autre façon de faire vivre un lieu.

Du 4 au 6 mars, Théâtre Jacques Cœur, mas d’Encivade – 1050, avenue Leonard de Vinci à Lattes. Tél. 04 99 52 95 00.

par MCH

■ Figures du siècle avec l’Orchestre National de Montpellier

Le XXe siècle a été musicalement très riche. D’est en ouest, la fièvre de la composition était là. L’Orchestre National de Montpellier reprend donc son tour d’horizons des figures du siècle. Le temps d’un week-end, intitulé Vent d’Est, il nous propose de retrouver les grands musiciens de… l’Est. Des noms très connus, d’autres qui mériteraient de l’être et en tout cas, beaucoup de créations en France. Et c’est gratuit!

AU programme. Vendredi 5 mars: Juftpar pour orchestre, de Nurulla Khoja, création mondiale; Concerto n°2 , pour violon et orchestre, d’Auerbach, création française; DanteSymphonie n°3, de Tischchenko, création française l’orchestre est dirigé par Nikolaï Alexeiev, avec Silvia Marcovici, violon.

• Samedi 6 mars: Sonate pour alto et orchestre à cordes de Chostakovitch; Musica dolorosa, de Vasks; Concerto pour violon orchestre à cordes et percussions, de Radvilovitch, création française; Sinfonietta pour cordes de Penderecki; Visions fugitives de Prokofiev, par l’Orchestre de chambre de Catalogne dirigé par Benjamin Ellin avec Eric Rouget (alto) et Alexandre Kapchiev (violon).

• Dimanche 7 mars, 10h45: Partita de Bach; Confession pour violon, In memoriam J.S. Bach, d’Ivanova, création française; Sonate pour violon et piano de Janacek; Mythes pour violon et piano, de Szymanowski, avec Dorota Anderszewska (violon) et Piotr Anerszewski (violon).

Dimanche 7 mars, 17h: Tempus ex machina, de Grisey; Ionisation de Varese; Feedback, de Perez-Ramirez et Persephassa, de Xenakis. Du 5 au 7 mars. Tél. 04 67 601999.

www.orchestre-montpellier.com

■ Le jeune ballet à l’Opéra Comédie

Chaque année depuis six ans, Le jeune ballet de Montpellier et de l’Hérault se produit devant le public, entouré d’Etoiles venues des corps de ballet classiques les plus importants de France. Il s’agit en effet, de montrer les meilleurs éléments d’une école, anti-chambre des danseurs qui font revivre les chorégraphies du répertoire classique. Au programme cette année: Raymonda, Paquita, Le corsaire, Grand pas classique d’Auber, Roméo et Juliette, entre autres, deschorégraphies originales sur Brel, Bakare Sissoco, De Falla… Avec M. Barbeau et M. Gaudion (Opéra de Paris), C. Brunel et F. Mauduit (Caen), Maria Gutierez et K. Akhmedyaro (Capitole de Toulouse). Mardi 13 mars, à l’Opéra Comédie à Montpellier. Tél. 06 82 00 31 92.

l’art-vues • page vingt-huit • février - mars ...
© Alain Julien
L’Orchestre National de Montpellier Le jeune ballet à l’Opéra Comédie Jean-Marie Besset Une Antigone « clownesque » à Graissessac

■ La saga des costumes au

Théâtre du Hangar

Depuis le 8 décembre, Les quatre costumes vivent leur vie. Les quatre comédiens qui les habitent se sont habitués à ces créations. Leurs péripéties se poursuivent jusqu’au 7 mars. Cet étonnant spectacle en douze épisodes de 5 minutes à 1h45, fait le bonheur des amateurs de curiosités. On en rappelle une nouvelle fois le principe, pour ceux qui auraient raté les chapitres précédents. Jacques Bioulès a demandé à quatre artistes de créer des costumes, en toute liberté. Ils ont été attribués à quatre comédiens. Quatre auteurs ont écrit des textes que quatre metteurs en scène se sont distribués. Un exercice très original qui a déjà livré quelques perles telles que Le messager, un monologue de Jean Reinert, mis en scène par Astrid Cathala pour le costume de Françoise Astruc porté par Sébastien Portier. Que les amateurs de vertige théâtral se rassurent, tous les épisodes reviennent d’ici la fin de la saga. Programme complet sur le site. Théâtre du Hangar, rue Nozeran à Montpellier. Tèl. 04 67 41 32 71. www.theatreduhangar.com

■ Charles Gonzales devient Camille Claudel au Théâtre du Chêne Noir

■ 3ème Semaine de cinéma Suisse à Montpellier

Christine Bolliger-Erard étant Suisse et historienne de cinéma passionnée s’est naturellement préoccupée de faire reconnaître les films de son pays d’origine dans sa ville d’adoption. Cela fait trois ans qu’elle a créé une manifestation en ce sens. La semaine de cinéma suisse aura donc lieu du 26 au 28 février. L’occasion de voir et revoir des chefs-d’œuvre ou des petits films oubliés.

Soirée d’ouverture, 26 février, Les petites fugues, d’Yves Yersin (1979), en présence de Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque Suisse. Viendront ensuite: Tout un hiver sans feu, de Greg Zglinski (2004), en présence du comédien Aurélien Recoin; La traductrice, d’Helena Hazanov (2006); Grounding, les derniers jours de Swissair de Michael Steiner (2006); Die Schweizermacher (Les faiseurs de Suisse) de Rolf Lyssy (1978); Marcello, Marcello de Denis Rabaglia (2008). Tous les films sont présentés et suivis d’un débat animé par Christine Bolliger-Erard.

Du 26 au 28 février, Centre Rabelais, Boulevard Sarrail à Montpellier. Tél. 06 18 72 57 03. www.cestrarefilm.com

■ Galabru et Caubère à Béziers et à Nîmes

Deux monstres sacrés des planches françaises, deux générations de comédiens hors norme s’affrontent dans Jules et Marcel. Ce face à face fait revivre deux géants du théâtre: Raimu et Marcel Pagnol, le premier étant l’inoubliable interprète de l’autre, à travers un échange de correspondance et de mots. Galabru incarne Jules, Caubère est Marcel. Ces comédiens connaissent bien l’univers de Pagnol qu’ils ont abordé à plusieurs reprises. Le premier a joué en particulier La femme du Boulanger au théâtre et écrit une biographie Galabru raconte Pagnol. Quant à Caubère, il a été le père de Pagnol dans La gloire de mon père et Le château de ma mère. Un grand moment de drôlerie et tendresse.

Mardi 2 et mercredi 3 mars à 20h au Théâtre municipal de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82. Samedi 6 mars à 20h et dimanche 7 mars à 17h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

■ Au Théâtre de Sète

Un mois de mars très dense Presque que des incontournables, ce mois-ci à Sète. Par ordre d’entrée sur scène, voici une sélection:

Les Estivants, de Gorki, mise en scène d’Eric Lacascade. Un spectacle fleuve de 3 h10. Mais cela ne doit pas décourager les amateurs de belles histoires fortes, car nous sommes ici, chez un des spécialistes du répertoire russe. Comme chaque année, Bassov et sa femme retrouvent leur datcha pour l’été avec leurs amis. Mais, les vacances paisibles sont troublées par la présence de l’écrivain Chalimov. Une comédie grinçante peu jouée en France. Mercredi 3 et jeudi 4 mars.

Carte blanche à Rodolphe Burger, une soirée hommage à deux poètes disparus. Le cantique des cantiques est chanté par Bashung avec Chloé Mons, dans une adaptation d’Olivier Cadiot du mythique chant biblique, à travers la projection d’un film. Hommage à Mahmoud Darwich, avec Rodolphe Burger, guitare et voix, et ses musiciens. Mercredi 12 mars.

La Noce, de Brecht, mise en scène de Patrick Pineau. Première version moins politique de La Noce chez les petits bourgeois, une farce grinçante proche des farces de Tchékhov. Un mariage dégénère, tout vole en éclat. Jeudi 18 et vendredi 19 mars.

Requiem for a dying planet, concert multimédia. Cet hymne à la terre et à la vie avec chœurs polyphoniques sardes, une musique d’Ernest Reijseger est accompagné d’extraits de films documentaires sur la planète, de Werner Herzog. Une rencontre hypnotique entre l’image et la musique. Mardi 23 mars.

Au Théâtre Scène Nationale, avenue Victor Hugo à Sète. Tel 04 67 74 66 97.

■ Scanner au Théâtre des Treize Vents

Attention chef d’œuvre! Parmi les spectacles à un seul personnage, celui-ci est un des plus beaux qu’il m’ait été donné de voir dans ma longue carrière de critique. L’acteur a créé son spectacle à partir des lettres de Camille, depuis sa liaison destructrice avec Rodin jusqu’à sa fin dans un asile. Rien à jeter, tout est juste dans ce travail casse gueule où un homme s’empare de la vie d’une figure féminine en passe de devenir mythique. Charles Gonzales ne joue pas à être Camille, il n’est pas un travesti, il reste un comédien. C’est pour cela que le spectacle ne sombre pas dans le pathos qui sourd dans la vie de la sculptrice. Il établit la distanciation nécessaire entre son personnage et lui, pour qu’on oublie le sexe. Il devient hybride, comme le centaure ou le sphinx, et c’est tout simplement prodigieux. Vaut le voyage.

Les 25 et 26 février au Théâtre du Chêne Noir à Avignon. Tél. 04 90 86 58 11.

Créé en 2008 au théâtre du Hangar, Scanner, d’après l’œuvre critique et cinématographique de Guy Debord, revient pour quelques représentations, au cours d’une tournée dans l’Hexagone. Grand ennemi de l’Etat et de la société, Guy Debord, écrivain, essayiste et cinéaste, est fondateur de l’Internationale situationniste. «Sept acteurs (Sophie Affhoder, Jean-Claude Bonnifait, Diane Calma, Roger Cornilhac, Christopher Labaslafite, Alexandre Morand, Véronique Ruggia) s’emparent de la parole de Guy Debord, établissant un dialogue avec les images proposées et la font vivre en regard de la brûlante actualité », indique David Ayala, metteur en scène de ce spectacle, qu’on a l’habitude de voir et d’apprécier habituellement sur le plateau. Dérision et humour sarcastique submergent la représentation.

Du 2 au 5 mars, Théâtre des Treize Vents, Domaine de Grammont à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.

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TEMPS FORTS sélectionnés par MCH
LES
© Silvia Mammano L a saga des costumes, un exercice très original Très belle prestation de C. Gonzales Galabru et Caubère s’affrontent dans « Jules et Marcel » Dérision et humour au rendez-vous

sélectionnés par MCH

■ Déclassé X à Plaisance

Conçu par le chorégraphe François Rascalou, sur un texte d’Emmanuel Darley, Déclassé X est un spectacle de danse contemporaine construit sans temps ni espace figé. Une trajectoire affranchie de début et de fin. Par leur présence, leurs corps, leurs actions, leurs signes, les interprètes y sont porteurs symboliques des dramaturgies de la rencontre amoureuse. Le lyrisme musical et le romanesque de la musique de Wagner se mêlent au texte sans fard de Emmanuel Darley. En amont du spectacle, il est possible de participer à des ateliers de danse.

Jeudi 25 mars, Salle de L’Esat à Plaisance, Saint-Geniès de Varensal. Tél. 04 67 23 78 03.

■ Irina Brook à Lattes

■ BZZ à La Tour sur Orb

Le titre devrait vous mettre sur la piste, BZZ, on entend les abeilles. Ce spectacle est inspiré par les Souvenirs entomologiques de Jean-Henri Fabre, le grand spécialiste des insectes, adaptation et mise en scène de Pauline Tanon. Le jeu et les costumes des comédiennes, la musique et les chansons originales, mêlés aux tableaux successifs, jouent de cette ambiguïté entre hommes et insectes, dont les organisations sociales, systèmes de communication, instincts de survie et modes de reproduction, nous renvoient de curieux reflets dans le grand miroir de la vie ! Vendredi 9 avril, salle polyvalente à La Tour d’Orb. Tél. 04 67 23 78 03.

C’est Andy Warhol qui se cache derrière le titre de ce spectacle, aussi long qu’une nuit d’hiver. Je ne m’effondre pas… est inspiré par le journal du fameux pape du pop art. Voici quelques phrases, pour vous mettre en bouche, celle-là mêmes que vous entendrez formulées par Vincent Leenhardt (excellent), dirigé par Denis Lanoy (excellent). « Si je peins de cette façon, c’est parce que je veux être une machine, et je pense que tout ce que je fais comme une machine correspond à ce que je veux faire…Quand je suis vraiment impressionné, je suis si ému que je ne peux plus parler. Heureusement, la plupart des gens qui travaillent pour moi sont si émus qu’ils ne peuvent plus s’arrêter de parler…Les gens travaillent tout le temps. La machine travaille sans arrêt. Même quand on dort…Si vous voulez tout savoir sur Andy Warhol, vous n’avez qu’à regarder la surface de mes peintures, de mes films, de moi. Me voilà. Il n’y a rien dessous.». A découvrir.

Du 1er au 3 avril à La Baignoire - 7, rue Brueys à Montpellier. Tél. 06 61 56 06 08.

■ Lorenzaccio à SortieOuest

Toujours au théâtre Jacques Cœur, Irina Brook poursuit son exploration très personnelle de Shakespeare. Après En attendant le songe, voici Tempête!, deux œuvres extraordinaires où le burlesque côtoie le féerique. Le duc de Milan, Porspero, se retrouve avec sa fille Miranda sur une île déserte après avoir été déchu et exilé par son frère. Il obtient de ses livres le pouvoir de maîtriser les éléments qu’ils soient positifs comme Ariel ou négatifs comme Caliban. Digne fille de son père, Irina brook excelle dans un travail dépouillé entièrement dévoué au texte. De cette simplicité nait la grâce. Ceci ne l’empêche pas de créer des spectacles ludiques, servis par des bêtes de scènes: Hovnatan Avedikian, Renato Giuliani, Ysmahane Yaqini, Bartolomiej Sorczynsky, Scott Koelher. Nul doute que les plus rétifs puissent être envoûtés par cette Tempête! Exceptionnelle. Du 26 et 27 mars,Théâtre Jacques-Cœur, mas d’Encivade - 1050, avenue Leonard de Vinci à Lattes. Tél. 04 99 52 95 00.

■ Rencontres du Court à Montpellier

La deuxième édition des Rencontres du Court aura lieu du 26 au 29 mars, à Montpellier, elle aura pour thème New York. «Si le court-métrage est un tremplin pourles cinéastes, si l’expression des premiers films est capitale dans l’œuvre d’un cinéaste, c’est pour une raison simple. Il n’y a pas - ou ne devrait pas y avoir - de différences entre un film court et un film long. Un film est entrepris avec la même passion, qu’elle qu’en soit sa durée. Beaucoup de grands cinéastes commencent même un film comme si c’était un court-métrage.

Ainsi Wong Kar Waï avec «In the mood for love». Il existe même des cinéastes comme Artavazd Pelechian qui n’ont jamais fait que du format court», explique Laurent Mesguish, créateur de la manifestation Tous les détails sur le site.

Du 26 au 29 mars à Montpellier www.rencontresducourt.fr

C’est le grand classique romantique de l’année, à ne manquer sous aucun prétexte. C’est Lorenzaccio de Musset, mis en scène par Yves Baunesne, ancien collaborateur de Patrice Chéreau. « Nous avons souhaité accompagner la création de ce Lorenzaccio avec une très belle troupe de comédiens, parmi lesquels l’inoubliable Electre d’Antoine Vitez, Evelyne Istria. Nous sommes impatients de connaître la façon dont Baunesne, qui avait si bien su nous faire parvenir la langue de Claudel dans l’Echange, il y a deux saisons, s’emparera de cette fresque romantique et l’adaptera pour comédiens et marionnettes », déclare l’équipe de SortieOuest, qui s’est assurée la participation du théâtre de Béziers pour accueillir ce spectacle. Yves Baunesne donne son point de vue: «C’est l’histoire d’un jeune homme acharné à montrer que le destin peut échapper à ce moule dans lequel on aurait versé le contenu de deux cruches appelées Hérédité et Milieu. Musset ne prétend pas décrire un monde juste, ni faire l’apologie du meurtre, au contraire, il raconte la recherche éperdue d’un bout de lumière et à quoi peut mener cette lumière quand elle est poussée par la gangue des enfermements et par une revendication d’un moi isolé de tous, refusant compromis et toute parole venue d’ailleurs.»

Du 8 au 10 avril, à SortieOuest, Domaine de Bayssan à Béziers. Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr

l’art-vues • page trente et un • février - mars ...
■ Je ne m’effondre pas parce que je ne me mets jamais debout à la Baignoire
LES TEMPS FORTS
I rina Brook explore Shakespeare « Déclassé X », construit sans temps ni espace figé
7-9 place du Millénaire - Antigone 34000 Montpellier Tél. 04 67 20 00 49 - Fax 04 67 65 17 22 www.leshiva.com
Y ves Baunesne, metteur en scène

l’Av

événements

26èmes Semaines du Cinéma Méditerranéen du

Pays de Lunel

, Louis Feuillade ouvrira, le vendredi 5 mars à 21h, au cinéma Athénée, les 26èmes Semaines du Cinéma Méditerranéen du Pays de Lunel avec Vendémiaire, son chef d’œuvre tourné à Lunel en 1918, accompagné par Frédéric Inigo et le groupe Décadanse. Organisées par Pêcheurs d’Images, la manifestation, qui aura lieu du 5 au 18 mars, décline ses axes de programmation traditionnels avec près de 50 films. L’actualité méditerranéenne d’abord, avec une vingtaine de films, dont Vincere de Marco Bellochio, Le temps qui reste d’Elia Suleiman, Tu n’aimeras point de Haïm Tabakman, Etreintes brisées de Pedro Almodovar, Ajami, l’Antigone d’Or du Festival de Montpellier. Lunel accueillera Costa Gavras pour Eden à l’Ouest et Z, Philippe Faucon pour Dans la vie, Mehdi Charef, réalisateur de Cartouches Gauloises, Chantal Marchon, la réalisatrice perpignanaise de Jour de Parloir, documentaire sur les femmes de détenus de Villeneuve-lès-Maguelone, Sylvère Petit, ancien élève de la Section Cinéma, réalisateur des Ventileuses Associé au collectif qui organise durant l’année la manifestation patrimoniale, Vins, vignes, vignerons, vingt siècles de viticulture en Lunellois, sont programmés quatre films. Outre Vendémiaire, Le Tonnelier de Georges Rouquier, ainsi que deux évocations des événements de 1907, La Révolte des Gueux de Raymond Lamy et La Révolte des Vignerons de Michel Gayraud. Exposition et conférence sur ce thème sont programmées à la Médiathèque du Pays de Lunel.

Les CinéVocations Antoine Bonfanti seront l’occasion de poursuivre le dialogue interculturel entre les deux rives de la méditerranée. Le 13 mars le duo Jean-Charles Agou et Bernard Santa Cruz ouvriront en musique une soirée sur le jeune cinéma algérien. Elles accueilleront également Kader Affak, comédien de Inland de Tariq Teguia, Merzak Allouache, réalisateur de Harragas, Jacques Choukroun pour le collectif des Regards sur le Cinéma Algérien et un nouveau groupe d’artistes et d’animateurs culturels de Tlemcen.

Cette année aura lieu la 10ème édition des Courts métrages de fiction et de documentaires avec une vingtaine d’œuvres sélectionnées.

Pêcheurs d’Images - 36, Avenue Gambetta à Lunel Tél. 04 67 83 39 59.

www.semainescinelunel.fr

«L’air génial » à Montpeyroux

,Attention : événement ! C’est une incroyable rencontre qui va se tenir prochainement sur la commune de Montpeyroux. Le CIST, experimondele monde de l’expérience, et le Musée

Vivant du Roman

d’Aventures organisent une incroyable rencontre où des artistes, scientifiques, ingénieurs, directeurs de musées et autres passionnés de culture vont converger de toute l’Europe.

Plus qu’une exposition, L’air génial est un véritable programme d’actions hors normes qui va offrir l’occasion rare de réunir en un même lieu des compétences très diverses sur un même sujet.

Un grand cabinet de curiosités éphémère (sur 500 m2) va être créé, prélude à la tournée d’une exposition européenne abordant l’air sous tous ses aspects.

De l’envol à la respiration, de la biologie animale aux techniques pneumatiques, plus de 50 oeuvres d’art, maquettes exceptionnelles, audiovisuels… au croisement des arts, sciences et techniques sont présentés.

Un déferlement de grands noms tirés de l’histoire des arts et des sciences mais aussi de leur actualité, puisque de Léonard de Vinci à Jeff Koons, de Cyrano de Bergerac à Louis Blériot, de Darwin à Norbert Brunner, tout un chacun pourra retrouver des sujets qui le passionne ou se surprendre à s’intéresser à des domaines qu’il avait occultés.

Du 3 au 11 avril, Eglise du Barry à Montpeyroux (34).

Rens. 04 67 54 64 11. www.imaginairescientifique.fr

48ème Rencontres cinématographiques à Pézenas ,

L’hiver est culturel à Pézenas, la cité de Molière, vous invite aux Rencontres Cinématographiques.

Des films, des courts métrages, des fictions, des documentaires, du muet : un panorama complet du cinéma suisse et de nombreuses découvertes au programme de cette édition 2010.

Mais aussi Le cinéma de Nanni Moretti. JeanAntoine Gili décryptera son œuvre en insistant sur le rôle de ce dernier dans le cinéma italien. La Retirada et la guerre d'Espagne à travers les regards croisés de Jacqueline Veuve et de Frédéric Goldbronn.

Des films de Lionel Baier, Jean-Stéphane Bron, Ursula Meier, Alain Tanner. Egalement à découvrir : séances scolaires, exposition, cinéconcert, cartes blanches aux ciné-clubs de la Fédération et de nombreux invités et intervenants.

Du 19 au 25 février au Cinéma Le Molière à Pézenas.Renseignements : Ville de Pézenas, Service Culturel.

Tél. 04 67 90 19 06. www.ville-pezenas.fr

l’art-vues • page trente-deux • février - mars ...
« Harragas » réalisé par Merzak Allouache « Etreintes brisées » de Pedro Almodovar

Le Vin et l’Art, un mariage réussi à Sauvian

Le Domaine des Deux Ruisseaux, exploité depuis quatre générations par une famille de vignerons languedociens, est un domaine qui aime les arts.

Son caveau toujours orné d’œuvres d’artistes, propose aux visiteurs, dans un cadre raffiné, la dégustation de la vaste gamme de vins de ce domaine familial (Vin de Languedoc et A.O.C Coteaux du Languedoc).

Depuis un an, au dessus du Caveau de Vente, une superbe Galerie d’Art expose à l’année des artistes, peintres, sculpteurs, photographes et plasticiens reconnus.

Patricia Valery, propriétaire de ce lieu convivial, y reçoit amateurs d’art et de vin lors de nombreux événements culturels.

La Gamme de produits est large et diversifiée, des vins médaillés à des prix très abordables.

Le Domaine organise également tout au long de l’année, des événements œnotouristiques (Vidéo conférences, ateliers gourmands, soirées littéraires, apéritifs vignerons, séminaires…)

Une dégustation du nouveau millésime 2009 est offerte aux visiteurs.

Espace Caveau du Domaine des Deux Ruisseaux

Rte de Béziers D 19 - 34410

SAUVIAN

Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10h à 13h et de 15h à 19h

Tél: 04-99-41-02-74

www.domainedesdeuxruisseaux.com

l’Av

théâtre

Au milieu du désordre de Pierre Meunier

,Un homme pose sur la scène plusieurs seaux remplis de pierres qu’il fait passer au public, avant de les amasser en tas sur une table rouillée. À quoi donc assistons-nous ? À une conférence absurde et géniale sur les pierres, par un écrivain-comédien dont les délires académiques évoquent le Professeur Rolin, et la poésie absurde les divagations de JeanJacques Vanier. Il y a aussi en Pierre Meunier la fascination du petit garçon pour le mouvement, la chute, le désir d’envol. La langue, très belle, est au service d’une démonstration scientifique qu’illustrent des installations ludiques de pierres suspendues à des ressorts… Finalement, ce propos poétique, scientifique et métaphysique est si bien dit qu’il en devient parfaitement limpide. Du 1er au 4 avril, Maison des Arts et de la Culture, programmation Théâtre Municipal de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.

La seule certitude… de Pierre Desproges

,Quatre fois par an dans le cadre de Cartes blanches aux Comédiens-Français et pour une représentation exceptionnelle, un comédien de la Comédie Française se dévoile à travers un univers théâtral, littéraire ou poétique de son choix au Théâtre du Vieux-Colombier à Paris. En octobre 2008, Christian Gonon présente ce spectacle sur Desproges qui enthousiasme tous ceux qui l’ont vu. Christian Gonon a un physique à la Desproges. Il avait déjà en 2002 présenté une lecture-spectacle sur le même Desproges. Christian Gonon aime Desproges. Alors, quand un comédien d’une telle stature s’empare de textes d’une telle pertinence, cela ne peut que mettre à mal nos zygomatiques et sur-stimuler nos neurones. Vingt ans déjà sans Desproges, vingt ans sans la voix de celui qui fustigeait la bonne conscience des années 80. La seule certitude que j’ai, c’est d’être dans le doute est une occasion rare de réentendre cet impertinent, incroyablement culotté, qui nous manque si méchamment !

« En l’absence de Coluche, qui a été retenu par un cercueil, et de mon confrère et ami Guy Bedos qui participe en ce moment même à la remise du prix « gauche-caviar », à Laurent Fabius pour son livre « Je m’ai bien marré à Matignon » en l’absence de ces rois du rire, c’est à moi, Mesdames et Messieurs, qu’échoit le redoutable honneur de présider cette grotesque mascarade promotionnelle et médiatique dont l’intérêt culturel n’échappera à personne, bien que le buffet ne soit pas de Lenôtre.» (Pierre Desproges).

Mardi 2 mars à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. Lundi 15 et mardi 16 mars à 20h30 au Théâtre-Scène Nationale d’Alès.

Tél. 04 66 52 52 64.

We are l’Europe de Jean-Charles Massera

,La saison dernière, avec «We are la France», Benoît Lambert présentait un spectacle tout terrain unanimement salué par la critique. A partir des propos de l’écrivain Jean-Charles Massera («Amour, gloire et CAC 40»), il nous faisait plonger au cœur des enjeux de la mondialisation et de la consommation. Plutôt que de nous inciter à nous apitoyer sur la période qui certes n’est pas rose, on ressortait tout ragaillardis, stimulés par ce spectacle qui simplement proposait des pistes pour s’en sortir. C’était vif, pertinent, drôle et ça posait les bonnes questions. Après la petite forme pour lieux de proximité, il revient à une grande forme pour théâtre, avec le même auteur, les mêmes questionnements, mais avec sept acteurs et la volonté d’aller un peu plus loin, d’élargir le débat. Passer de la France à l’Europe. Ça s’appelle «We are l’Europe».

«We are l’Europe» n’est pas une solution. «We are l’Europe» n’est ni la promesse d’un élargissement de l’imaginaire européen ni une pièce caritative. «We are l’Europe» est un temps de pause pour parler de deux ou trois trucs. «We are l’Europe» est un gros débriefing ». (JeanCharles Massera).

Mardi 9 et mercredi 10 mars à 20h30 au Cratère Théâtre-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.

El Ball de Irène Némirovsky

,Passés de la pauvreté à l’opulence sur un coup de chance à la Bourse, M. et Mme Kampf décident d’organiser un bal dans leur grande nouvelle maison et d’y inviter tout le monde à venir admirer sa splendeur. Mme Kampf est une nouvelle riche, superficielle et matérialiste, qui adore dénigrer et ridiculiser les autres femmes. Quand Mme Kampf annonce le bal, sa fille Antoinette, qui vient d’avoir quatorze ans, rêve d’y assister…

Vendredi 5 mars à 20h30 au Théâtre municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

Le soir, des lions… de François Morel

,Comédien de cœur, François Morel est un chanteur au flegme ravageur. Après avoir étrenné ses Habits du dimanche et baladésa Collection particulière sur les routes de France, il brille de tous ses feux dans untour de chant tendre et décapant. Sous leregard attentif et l’oreille avertie deJuliette, il s’impose en tant qu’interprète etparolier en digne successeur de Vian et de Brassens.

Paysage(s) de Fantaisie de

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« Il faudrait répudier ce moralisme ; etapprécier nos comportements sans jugementde valeur, en simples stratégiesanimales. » Tony Duvert est un de cesécrivains irrévérencieux que Bruno Geslin affectionne. Il reprend entre autres son roman Paysage de Fantaisie, vertige du scandaleux, dans un montage de textesmarqués par le sceau de l’enfermement.En écho, des paroles d’adolescents se répondent. Les garçons sont en centre dedétention. Les filles dans un pensionnat religieux. La mise en scène de Bruno Geslin ressemble à ces rêvesque le conscient rejette. Une vision kaléidoscopique demorceaux de vies dans un climat de tension permanente,trop calme parfois, constamment prête à éclater. Le spectacleconstruit un entrelacs de camaraderie et de cruautésans complaisance et sans état d’âme. Progressivement,ces deux groupes se reconnaissent dans un même constatdésespéré sur la société et ses marges. La rencontre a lieudans un bal de violences. Moment de fête et de séduction où les esprits s’échauffent, où la danse bascule dans undéchaînement terrifiant. Bruno Geslin capte la force sauvage du vivant, emmenant les jeunes comédiens là où ni l’art ni l’humain n’acceptent de compromis.

Du 24 au 26 mars au Théâtre du Périscope, programmation Théâtre de Nîmes.

Tél. 04 66 36 65 00.

Il chante le sourire en coin, les mots d’esprit en éveil, avec un air de faux naïf qui distilleson fiel dans des textes fantasques et touchants, à l’imaginaire intarissable. François Morel est un de ces mercenairesde la chanson française, ami pince- sans-rire desamuseurs publics et ennemi conjuré des paillettes sans saveur. Il déballe ses histoires d’amours contrariées et sesanecdotes surréalistes dans un show tendre et piquant. Sil’homme aux textes décalés évoque les gueules de boisdes lendemains de fête, il lance aussi des coups de gueuleet pousse la chansonnette vers des chemins de traverse.Humeurs et humour noir d’un artiste aux abois qui rit detout et s’amuse d’un rien. Les 16 et 17 mars au Théâtre de Nîmes.

Tél. 04 66 36 65 00.

l’art-vues • page trente-quatre • février - mars ...
« We are l’Europe » de Jean-Charles Massera « La seule certitude que j’ai, c’est d’être dans le doute » de Pierre Desproges « Paysage(s) de Fantaisie » de Bruno Geslin Bruno Geslin © Mouss

Ode maritime de Fernando Pessoa

,Fernando Pessoa, cet homme occupé dans des bureaux d’export-import à traduire des lettres commerciales (il parlait parfaitement l’anglais), ne trouvait de réalité qu’aux seuls produits de son imagination. « C’est là, en imagination, qu’il a vécu. A part ça, il a marché dans les rues de Lisbonne ou s’est attardé près des quais. Il lui suffit - ainsi débute l’Ode maritime - d’un navire encore lointain en route vers l’entrée du port pour que se mettent à vibrer toute distance, toutes les distances. Celle qui sépare le navire du quai, celle qui sépare le silence et la parole, celle qui oppose le présent au passé, toute trace de frontière abolie, corps-âme, intérieur-extérieur, arrivée et départ, présent et passé, vie et mort, tout est mêlé, entremêlé, dans un gigantesque remuement de souffle. Un lyrisme se soulève en tempête. Renaissent en torrents la cruauté, les tueries, les saccages, les assassins et les victimes, les pirates violant, les femmes violées, les blessés jetés aux requins avec les enfants (à la douce chair rosée), à moins que les enfants de quatre ans, on les enterre vivants, dans des îles désertes… Pessoa bouscule nos modes de perception. Nos modes de vie. Le corps pense. Il vit la vie de l’âme. Avec sa peau. Avec ses nerfs. Avec son sang.» (Claude Régy, metteur en scène).

Du 7 au 10 avril au Théâtre de Grammont, programmation Théâtre des Treize Vents à Montpellier.

Tél. 04 67 99 25 00.

Occident de Rémi De Vos

,L’écriture de Rémi De Vos, l’air de rien (c’est la grande force des vrais écrivains), a quelque chose d’éminemment paradoxal… Plus elle ressemble à une mécanique, plus elle est sensible. Plus elle ose la sécheresse de l’entomologiste, plus elle laisse entendre en creux, avec un respect, une tendresse incroyable, la fragilité des êtres, la maladresse de leur désir, l’infini de leur solitude. Et plus ses pièces s’enferment entre les quatre murs d’une quelconque banlieue anonyme, plus elles sont traversées par le raz de marée de l’Histoire et de la Politique.

« [Occident] met en scène un couple monstrueux et comique. Il et Elle ne tiennent plus que par un jeu (de mots), une danse (de mort), un rituel (intime) qui les font se tenir encore l’un en face de l’autre. L’extrémisme dont il est question est une donnée du jeu. C’est aussi une réalité sociale facilement vérifiable.» (Rémi De Vos).

Du 9 au 12 mars au Théâtre de Grammont, programmation Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00. Mercredi 31, jeudi 1er et vendredi 2 avril à 19h30 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

La vie est un songe de Calderon

La pièce se passe en Pologne et se déroule sur trois journées. Le roi Basile a vu des présages funestes lors de la naissance de son fils Sigismond. Celui-ci renverserait et tuerait son père et serait un tyran cruel. Pour échapper à ce destin, le roi a donc déclaré le Prince mort-né et l’a fait enfermer dès sa naissance dans une tour. Cependant, le roi doit à présent songer à trouver un successeur au trône. Il n’a pas d’autre héritier que son fils emprisonné, et il hésite à confier le royaume au duc de Moscovie. Il décide donc de tenter une expérience : Sigismond sera drogué et à son réveil, il se retrouvera Prince. S’il déjoue les présages, il deviendra roi. S’il échoue, il sera renvoyé dans sa prison. La vie, ce songe si magistralement écrit par Calderón reflète l’Age d’or espagnol, mais résonne toujours aussi fort aujourd’hui. La Vie est un Songe est une séance onirique et expérimentale racontant, entre autres, les méandres existentiels d’un père face à son fils. L’homme est-il libre d’être sauvé d’un présage, ou bien tragiquement prédestiné à rester dans l’ombre ?

« Calderón, cousin de Shakespeare et parent de Hugo, excelle dans la démesure lyrique où folies meurtrières et psychanalyse cohabitent allègrement. Qui régit les lois humaines ? Les astres, la raison ou l’amour ? Cette pièce questionne l’homme qui cherche son identité, qui cherche à redevenir luimême et non plus un leurre ou une projection à phantasmes. L’amour n’est-il pas finalement la seule réalité qui vaille ? …La pièce démarre, la souffrance jaillit, les remords gagnent, la machine à rêve est en marche.» (William Mesguich, metteur en scène).

Du 16 au 20 mars au Théâtre de Grammont, programmation Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.

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l’art-vues • page trente-cinq • février - mars
« Ode maritime » de Fernando Pessoa © Mario del Curto

THÉÂTRE

Saison culturelle de Mèze

• Marcello Marcello, champion de Papier par la Cie Les Petites Choses: théâtre. Rita, romantique femme de ménage au CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), est si joliment dotée d’une imagination débordante qu’elle transforme un banal bureau en salle des trésors. De-là elle retrace et accompagne les exploits de son athlète préféré, Marcello Marcello, héros de papier, qui va, tout en énergie maîtrisée, plonger, sauter, boxer, se surpasser, encaisser, résister et triompher… peutêtre? Cette création pour marionnette entraîne le spectateur dans l’univers minimaliste, poétique et fantasque de la comédienne Mathilde Aguirre. Soutenu par l’écriture vive, pleine d’humour et de finesse de Pierre Astrié, ce spectacle suscite un questionnement sur la compétition... Mardi 23 février à 15h30 au Foyer Municipal.

• Mireille Marie Trio et «Denize Loreto quartet»: chants sacrés. Les deux artistes vous invitent à un voyage vocal, musical et culturel dans l’espace et dans le temps. Alors que le répertoire des chants de Mireille Marie s’étend de la Perse au Liban, de l’Afrique du Nord à l’Espagne arabo-andalouse et judéo-espagnole, celui de Denize Loreto s’inspire des rythmes et légendes afro-brésiliennes. Dimanche 21 mars à 17h à l’Eglise Saint-Hilaire.

• Marilyn Monroe entretiens, d’après un texte de Michel Schneider: théâtre.

Ce spectacle scindé en deux espaces et deux temps, nous laisse approcher Norma Jeane, une personne fragile mais extraordinairement consciente de l’être : «Je sais que je ne serais pas heureuse, mais je peux être gaie.» Touchante, la comédienne, seule sur scène, nous transporte dans le mal-être d’une star embourbée dans la dépression. Vendredi 26 mars à 21h à la Maison du Temps libre. En février et mars à Mèze. Tél. 04 67 38 18 86.

A l’ATP de l’Aude

• La cigogne et les coucou par la Compagnie Arts et Couleurs. Nous sommes tous les étrangers de quelqu’un, semble dire cette fable fraternelle. Une cigogne en migration est blessée par la balle d’un chasseur. Tombée dans un lieu inconnu, elle y installe un nid provisoire. Mais un coucou débarque au même endroit. Tout public à partir de 5 ans. Vendredi 12 mars19h, salle Monte-Cristo à Limoux

• Albatros de Fabrice Melquiot. Casper et Tite Pièce, deux enfants à la fois normaux et exceptionnels, ont l’habitude de se retrouver à un carrefour pour regarder les voitures et les hommes qui en sortent. Un jour, le Génie de l’huile de coude apparaît. Il annonce que dans trois jours le monde va être détruit et que Casper a été choisi pour sauver sept personnes qui reconstruiront la vie sur Terre. Trois jours, qui lui feront rencontrer des personnages comiques et poignants : l’homme qui court (et ses amours), l’homme qui n’a plus rien (sauf un pigeon), la mère de Tite Pièce (et ses souffrances d’adulte). Trois jours pour se demander qui mérite d’être sauvé, pour chercher un sens à sa vie et se rendre compte que l’espoir est permis. Tout public à partir de 7 ans. Mercredi 17 mars 19h, salle MonteCristo à Limoux

• Le bruit des os qui craquent de Suzanne Lebeau. Elikia est une enfant parmi tant d’autres qui a vu sa vie basculer du jour au lendemain dans la guerre civile. Enlevée à sa famille, elle devient enfant soldat. Victime, elle est aussi bourreau. Comment grandir et rester humain quand les repères s’effacent devant la brutalité quotidienne ? Tout public à partir de 10 ans. Vendredi 26 mars à 21h, Espace Cathare àQuillan

En février et mars à l’ATP de l’Aude à Pennautier.

Tél. 04 68 71 44 04.

Au Théâtre du Périscope

• Profet par la Cie Trio d’en bas : concert-spectacle. Adeptes du collage, de la superposition et du décalage entre les différentes formes musicales et artistiques, Arnaud Rouanet, Yoann Scheidt et Samuel Bourille mènent de front plusieurs projets transartistiques C’est dans cette diversité des propositions et dans l’absence de carcans que l’on trouve le ciment qui fait la cohésion de l’ensemble du travail de la compagnie Trio d’en bas. Vendredi 5 mars à 20h30.

• Plasticization et Ils me regardent et c’est tout ce qu’ils pensent : danse afro-contemporaine. Les deux soli présentés par la chorégraphe sudafricaine Nelisiwe Xaba portent un regard critique et néanmoins amusé sur notre société et relativisent pas mal de clichés transportés sur le corps africain. Le premier solo met en scène les travers d’une société devenue matérialiste et plastique tandis que le deuxième solo fait référence plus directement à notre perception du corps noir. Vendredi 12 mars à 20h30.

• J’aimerais pourvoir rire par la Cie Angela

Laurier: acrobatie et contorsions. Après «Déversoir» créé en 2008 où elle abordait ses rapports familiaux avec son père et son frère schizophrène, «J’aimerais pouvoir rire» poursuit la réflexion d’Angela Laurier sur sa famille en introduisant de nouveaux personnages. «Je veux brasser l’histoire familiale, me débattre avec ses personnages». Elle cherche une issue au poids des mots sur les traces de son histoire familiale. Vendredi 19 mars à 20h30.

En février et mars au Théâtre du Périscope à Nîmes. Tél. 04 66 76 10 56.

Au Théâtre La Vista

• Carte Blanche à la Compagnie Durama et ses invités. Plusieurs spectacles à découvrir: Sous les Etoiles Exactement, le 10 février à 21h, Cabaret Afro Clownesque du 11 au 14 et du 19 au 21, Spécial Carte Blanche Mardi 16 à 21h, Frontières Mercredi 17 à 21h et Invités Surprises Jeudi 18 à 21h. Du 10 au 21 février.

• L’Histoire du Tigre par la Cie Cortizone. C’est aux confins de la Chine que Dario Fo entendit pour la première fois L’Histoire du Tigre. Le conteur, dans un dialecte obscur, utilisait la métaphore pour exprimer ce qui ne se disait pas sous peine d’être taxé de dissidence.

Parabole et parodie du tigre pour conspuer le dogmatisme politique, la langue de bois, l’étroitesse des consciences des bureaucrates au pouvoir.

Grégory Nardela, avec ses mots, ses rythmes et ses sons, nous entraîne à l’autre bout du monde… tout simplement. Du 4 au 14 mars.

• La Jonque de Porcelaine par la Cie Les Perles de Verre. «Je suis belle et je m’appelle Lâ. Et voilà vingt deux lunes que je suis en exil sur la mer ». Tel est le message mystérieux que les

marins de la Sainte Estelle recueillent dans une bouteille de porcelaine, au large de la mer de Chine. Le capitaine propose alors à ses hommes de virer de bord, et de mettre le cap sur le soleil couchant, sur la jonque de porcelaine. C’est cette quête inouïe, cette odyssée insolite et fascinante que raconte Joseph Delteil dans une langue colorée et sensuelle, chahutée par les vagues épicées de l’imaginaire. Du 2 au 11 avril.

En février et mars au Théâtre La Vista à Montpellier. Tél. 04 67 58 90 90.

Au Théâtre Le Citron Givré

• Marc & Vénus. Un spectacle hilarant sur les rapports hommes/femmes, dans le couple... Vous pensez que votre conjoint est un «enquiquineur ». Non il est différent, tout simplement. Vous ressortirez de ce spectacle avec un autre regard sur l’autre. Les 14, 19 et 20 février.

• Ma colocataire est une garce Nadège est jolie et manipulatrice. Hubert est naïf, timide et a la libido d’une laitue. Elle vient réveiller le quotidien de ce vieux garçon avec une pincée de sexe. Un zeste de séduction et une bonne dose d’humour. Les 26 et 27 février.

• Les voisines. Un trio de choc ! Prenez 3 femmes au caractère en acier trempé, aussi différentes que possible et mettez les dans le même immeuble ! Les 5, 6, 12 et 13 mars.

• Régime sexuel. Morvella, Cagouna et Ramona, trois copines, s’offrent une petite soirée entre amies, chez l’une d’elles, dans sa grotte. Oui, car ces trois belles vivent à l’époque des cavernes, mais ont, semble t-il, les mêmes soucis que leurs

sœurs d’aujourd’hui : les hommes ! Les 19, 20, 26 et 27 mars.

• Moi, mon collègue, mes emmerdes ! Cécile et Jérôme travaillent ensemble, mais ne se supportent plus. Un spectacle au sein d’un séminaire d’entreprise va être le théâtre de leur affrontement. Tous les coups sont permis. Y aura-t-il un survivant ? Les 2, 3,9 et 10 avril.

Au Théâtre Le Citron Givré à Narbonne. Tél. 04 68 91 64 77

l’art-vues • page trente-six • février - mars ...
© Frank Bourrel © Marc Ginot
« Marcello Marcello, champion de papier » par la Cie Les Petites Choses «La cigogne et les coucou» « Profet »par la Cie Trio d’en bas «Les Voisines », un trio de choc ! « L’Histoire du Tigre », Cie Cortizone

Une Antigone

de

papier de Brice Berthoud

,Antigone ? C’est toujours la même histoire de famille, où des personnages vont se déchirer, des murs se monter puis s’effondrer, des armées s’entrechoquer... Ici, les protagonistes s’emparent de ce mythe ancestral avec un matériau éphémère, déchirable et froissable à souhait : le papier. De ces monceaux de feuilles surgissent un Créon cruel, une Antigone révoltée, un amour perdu... tout cela accompagné par deux violoncelles et des chants. Une histoire vieille comme le monde, un monde fragile, un monde de papier : le mythe d’Antigone. Les 11 et 12 mars à la Casa Musicale, programmation Théâtre municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

En attendant Godot de Samuel Beckett

,Avec le recul, on se dit qu’En attendant Godot est probablement la pièce la plus représentative du XXème siècle. Existe-t-il une pièce aussi ramassée, aussi synthétique qui condense toute l’expérience humaine et son questionnement métaphysique sur le registre de l’absurde ? Tout y est dit de l’existence humaine. L’homme y attend un sens à sa vie qu’il désigne par un nom God ? Dieu ? Non plutôt Godot, sorte de variante désespérée, et ce Godot ne vient jamais… Souvent qualifiée de nihiliste, de poétique, d’insolite, cette pièce est devenue au fil du temps un grand classique du théâtre contemporain. Une pièce qui continue de surprendre et d’émouvoir. Ne manquez pas ce rendez-vous où les mots de Beckett sont servis par un quatuor de comédiens d’exception.

Mardi 23 et mercredi 24 mars à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne.

Tél. 04 68 90 90 20.

La puce à l’oreille de Georges Feydeau

,Quatorze comédiens précipités dans le manège endiablé de ce grand classique du Boulevard. L’histoire débute lorsque Madame Chantebise se persuade que son mari Victor-Emmanuel, qui est laid comme un pou, a une maîtresse. Survient alors la bonne aux mœurs légères, le valet, l’ami du mari, le secrétaire qui ne sait s’exprimer que par voyelles, le docteur, l’amie d’enfance de Madame Chantebise et son mari Carlos Homenidès de Histangua. Tout ce beau monde se retrouve à l’Hôtel du Minet Galant à Montretout, tenu par un couple roublard et très louche : Ferraille et sa femme Olympe. Mensonges, alibis, billets parfumés et maris jaloux ; pulsions incontrôlables, impuissance, frustration et lubricité se côtoient : va-et-vient incessants entre les chambres et les étages, frénésie, coups de théâtre et quiproquos en tout genre. Mais comment pouvait-on écrire des choses aussi farfelues, aussi loufoques, aussi extravagantes, avec autant de personnages rassemblant autant de lieux communs ? En fait, peut-être Feydeau s’amusait-il avec une jubilation vacharde, des hypocrisies et des entraves de la société bourgeoise du Second Empire, où l’argent, les apparences et les signes extérieurs semblaient être les seules valeurs qui comptent (tiens, tiens, comme une atmosphère bling-bling avant la lettre…). Les 31 mars, 1er et 2 avril au Théâtre-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.

Evénement cirque

« Epicycle » par la Cie Cirk Vost

,Le Cirk Vost emmène le spectateur sous son grand chapiteau très majestueux, à la découverte des habitants de l’épicycle - structure métallique grandiose, constituée de deux cercles parallèles de treize mètres de haut - sept acrobates et un musicien y vivent, s’entrecroisent et se répondent, de cordes en trapèzes, de rouages en engrenages. Dans un univers proche de la bande dessinée, scie musicale et voix rythment les échanges aériens sur un fond d’électroacoustique.

Un lieu de vie peu commun mais commun à tous, encerclé d’objets insolites : trapèzes, chaise ballant, cordes-ampoules, coréens, filet ; tous réunis au service de la suspension des habitants du cercle. Le public peut partager ce doux moment magique, installé très confortablement dans ce grand ventre rond… flottant dans l’espace avec ces artistes hors du commun.

Les 5, 6 et 7 mars sous Chapiteau, Rive gauche du Pont du Gard. Tél. 04 66 03 14 65.

l’art-vues • page trente-sept • février - mars
Une histoire vieille comme le monde, un monde fragile, un monde de papier ©V incent Muteau

Au Théâtre de la Calade

• Quai de tous les départs : cabaret théâtre.

«Trois filles et la petite histoire des quais et des fleuves, de plusieurs fleuves, du Rhône à la Tamise, de la Seine au Danube, avec des textes et des chansons en escales, dans les caboulots ou les maisons de marins, nous vous raconterons nos histoires avec le Rhône, voisin de palier du grenier, escale de la Calade, quai inspirateur, amarrage d’un soir. Mais le Rhône charrie aussi des arbres, des cuisinières, des caravanes et… des «Césars».»

Les 25, 26 et 27 février à 20h30.

• Best off IMFP : jazz au grenier. L’institut musical de formation professionnelle (labellisé en 2004 par le ministère de la culture) est une école ouverte à tous ceux qui veulent faire de la musique leur profession, tous ceux qui, ivres de musique ont rêvé d’être John, coltrane, Miles Davies, Télonius Monk ou Jimmy Hendrix.

Voici déjà plusieurs années que le Grenier ouvre ses portes aux élèves de Gilles Labourey, et déjà, on retrouve tel pianiste ou tel batteur au cœur de festivals de Jazz renommés. Vendredi 12 mars à 20h30.

• Pour ceux qui m’aiment, je prends le train avec Philippe Avron: théâtre.

« C’est au Québec, à l’automne 2008, que j’ai commencé à rencontrer les publics sous la forme d’un spectacle-conférence dans lequel j’évoque à la fois mes grandes aventures de Théâtre, des cabarets de la rive gauche au TNP, de Jean Vilar à Benno Besson, d’Hamlet à Dom Juan, mais également Montaigne et les poètes qui m’accompagnent, Daniel Biga, Jacques Serizier, Gaston Miron ». Acteur de Théâtre et comédien d’exception, Philippe Avron sait s’émerveiller du monde, des hommes, des idées, s’enthousiasme pour un texte de Montaigne, mène l’humour avec bonheur, donne le rire en partage. Vendredi 26 mars à 20h30.

En février et mars au Théâtre de la Calade – Le Grenier à Sel à Arles. Tél. 04 90 93 05 23.

Au Théâtre de Clermont-l’Hérault

Marcello Marcello champion de papier de Pierre Astrié: théâtre jeune public. Ce spectacle sur le thème du sport, de la compétition, des Jeux Olympiques, est raconté par Rita, femme de ménage au CNOSF. Son héros de papier, Marcello Marcello, est fabriqué en direct avec une feuille de papier journal. Mercredi 10 février à 15h, Salle Jacques Brel.

• Bonbon chante Fréhel : chanson. Bonbon, c’est une chanteuse, une drôle de dame avec une gueule inénarrable et décalée qui sait tourner en dérision les drames de la vie avec drôlerie et poésie. Bonbon, sa gouaille, son accent parigot et son verbe caustique nous emmènent dans l’univers de Fréhel. Jeudi 11 février à 20h45.

• Le Globe de Thierry Bédars: théâtre jeune public. Ce spectacle a la prétention de raconter l’ordre et le désordre du monde. En particulier aux enfants. Il énonce franchement comment les hommes voient le monde, comment naissent les conflits ou comment la crainte de l’autre peut déclencher des guerres implacables. Mardi 9 mars à 19h.

• Soirée Michael Glück : rencontre. La famille de Michael Glück est orginaire d’Ukraine, il habite luimême à Montpellier et a été édité plusieurs dizaines d’ouvrages. Cette soirée sera l’occasion de découvrir ou redécouvrir son talent d’écrivain ou de lecteur Jeudi 11 mars à 19h.

• Fils de réfugiés de Pierre Diaz: concert. Ce spectacle aux influences jazzy, sur fond ‘histoire familiale, est issu du cheminement de Pierre Diaz, fils de réfugiés espagnols et petit-fils de républicain catalans, qui ont fui l’Espagne en 1939. Vendredi 19 mars à 20h45.

• J’ai trop trimé de Nadine Jasmin: théâtre. Des femmes de tous âges, toutes origines, tous parcours professionnels, se sont croisées. Elles ont pris la parole, avec beaucoup de courage et de sincérité, pour évoquer le monde du travail, leur monde du travail. Jeudi 25 mars à 20h45.

En février et mars au Théâtre de Clermont l’Hérault. Tél. 04 67 96 39 18.

Saison culturelle à Bédarieux

• Marx Materiau : théâtre. Le comédien sert à boire un verre de vin, on trinque, et la parole naît naturellement sur le mode de la discussion, d’une histoire qu’on raconte. C’est une parole directe, non théâtrale, identique à celle que l’on aurait dans une soirée entre amis... Samedi 6 mars, Salle Achille Bex.

• Cartoon Circus : ciné-concert. Sur ses propres coups de coeur, Roberto Tricarri a réalisé une sélection parmi les meilleurs dessins animés de la production des années 1920-1930, de la fin du muet au tout début du parlant. Mardi 16 mars à 19h30, Salle Achille Bex.

• 1, 2, 3 Pomme! Cirque. Le fruit défendu est un thème qui fait appel à notre inconscient collectif, son caractère universel est unificateur. Chacun pourra ainsi se reconnaître à travers les situations cocasses, et inespérées développées par nos deux protagonistes. Vendredi 26 mars à 19h30, Domaine de Pelissols.

• Suspend’s: danse d’apesanteur. Suspend’s est un jeu d’apesanteur qui prend le corps de l’autre comme repère dans l’espace, comme un partenaire, un dialogue entre deux corps. Samedi 27 mars à partir de 16h, façade de la Maison des Arts.

• 9.81 de Eric Lecomte: cirque et danse. Au confluent du cirque et de la danse, 9.81 plonge les spectateurs dans un bain amniotique, où chaque mouvement installe le rêve. Derrière ce titre énigmatique se cachent les lois de l’attraction universelle… Samedi 27 mars à 21h à la Tuilerie.

• Clairière Urbaine par la Cie Retouramont: danse et architecture. « Clairière urbaine » est un concept chorégraphique «danse et architecture». Pour Bédarieux, la compagnie Retouramont investira le majestueux viaduc, élément patrimonial majeur de la ville. Dimanche 4 avril à 17h au Viaduc. En février et mars à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 26.

Au Théâtre Jacques Cœur

• Novecento d’Alessandro Baricco: lecture.

Le Virginian était un bateau. Entre les Deux guerres, il faisait l’aller-retour entre l’Europe et l’Amérique, avec à son bord des milliardaires, des émigrants et des gens ordinaires. On dit que dans le Virginian s’exhibait chaque soir un pianiste extraordinaire dont la technique était prodigieuse… Le 4 mars à 21h.

• Lettre à D d’André Gorz: lecture.

Tu vas avoir 82 ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que 45 kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait 58 ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Le 5 mars à 21h.

• Effroyables jardins de Michel Quint: lecture.

Certains témoins mentionnent qu’aux derniers jours du procès de Maurice Papon, la police a empêché un clown de rentrer dans la salle d’audience. L’homme est revenu régulièrement sans son déguisement à la fin des audiences et aux plaidoiries. A chaque fois il posait sur ses genoux une mallette dont il caressait le cuir tout éraflé. Le 6 mars à 21h.

• A la recherche du temps perdu de Marcel Proust: lecture.

Sandrine Barciet actuellement en résidence de recherche d’écriture à Lattes propose des lectures de chevet, avec du thé et des madeleine, confortablement installés dans des canapés douillets. Les 4, 5 et 6 mars à 16h.

• Tempête! de Shakespeare: théâtre.

Fille du metteur en scène Peter Brook et de l’actrice Natasha Parry, Irina Brook se consacre aujourd’hui à la mise en scène. Elle revient avec sa troupe d’excellence au service d’un grand texte. Sa magie consiste à nous révéler les profondeurs d’une œuvre de façon ludique et avec grâce. Les 26 et 27 mars à 21h. En février et mars au Théâtre Jacques Cœur à Lattes. Tél. 04 99 52 95 00.

l’art-vues • page trente-huit • février - mars ... THÉÂTRE
Photo Flore Sparfel « Cartoon Circus », ciné-concert «Quai de tous les départs», cabaret théâtre « Best off IMFP », jazz au grenier Bonbon chante Fréhel « Novecento » d’Alessandro Baricco

Cocorico de Patrice Thibaud

DIM 8 FÉV 17h

MICHEL PORTAL

La Tuilerie

,Petit précis de poésie visuelle et tour deforce burlesque, Patrice Thibaud regarde lemonde du coin de l’oeil et déniche milleprétextes au rire et à la rêverie. Il sort de samalle à malices un feu d’artifice de trouvaillesdignes de Buster Keaton. Et surtoutun acolyte à la démesure de son inspiration,le vaillant multi- instrumentistePhilippe Leygnac. Les deux compères fontla part belle au mime : bricoleurs de symphoniesgestuelles, ils déroulent dessketches réglés comme du papier àmusique où l’on reconnaît du premier coupd’oeil manies et petits gestes du quotidien. Quelques grimaces et logorrhées suffisent à PatriceThibaud pour orchestrer un défilé de majorettes en délireou transformer le plateau en saloon des meilleurs westerns.Il y a du Laurel et Hardy dans ce duo d’inséparables. Sous sesairs de souffre-douleur, il semble bien que ce soit le petitmusicien qui terrorise le grand ahuri avec ses notes détonanteset ses acrobaties rythmiques. Courses-poursuites inénarrables, récital en ombres chinoises d’une oie cantatrice,l’art du mime est à son comble. Loin des mots, ils s’accordentet se désaccordent, volent au-delà des genres sur la voie deChaplin et de Funès, dans un écrin de tendresse d’où surgissentdes instantanés comiques pétris d’humanité.

Du 9 au 13 mars au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

Mardi 6 avril à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

La Noce de Bertolt Brecht

,Alors que tout a été préparé pour que les convives de cette noce se régalent, tout sonne faux.

Autour de ce banquet, symbole de l’étroitesse des convenances sociales, peu à peu les langues se délient, les comportements se relâchent. Les ratés prennent une ampleur grandissante, jusqu’à ce que l’on en vienne aux mots et aux mains. En même temps que les meubles se détruisent, on assiste à l’effondrement des conventions sociales et au renoncement aux bonnes manières. Mais derrière les apparences vaudevillesques, il y a une pièce au caractère éminemment subversif. Brecht y dénonce l’hypocrisie et la rudesse des rapports humains, l’injustice et la violence que notre société engendre. Il n’y a vraiment pas de quoi rire. Et pourtant l’on rit, et l’on rit même beaucoup, comme si le parti pris de Brecht était le sérieux d’en rire et d’en faire rire… Mardi 16 et mercredi 17 mars à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

Jules et Marcel

d’après les correspondances de Marcel Pagnol et Raimu

,Phillipe Caubère et Michel Galabru sont Marcel Pagnol etRaimu. Ces monstres sacrés nous font partager l’amitiéorageuse de deux personnalités étonnantes dans une lecturesavoureuse de leur relation épistolaire. Panoramad’une vie d’estimes et de fâcheries épiques, ils déroulentcolères et chicanes dans un torrent d’affection aux débordementsméridionaux. Le génie carillonne à chaque phrase, amour propre et mots d’auteur animent les débatsqui fourmillent d’anecdotes. Tout est exagéré, même lagénérosité. Ces lettres sont des pages d’anthologie qui résument àelles seules un pan entier de l’histoire du théâtre et ducinéma. Comédien idéal dans le rôle de Raimu, Michel Galabru tonne et s’étrangle de fureur, puis s’adoucit avantde recommencer, goguenard, à déverser ses humeurs surson compère et frère de toujours. Philippe Caubère incarneau plus près les habiles caresses pagnolesques pour faireplier son ennemi de coeur. L’auteur «menteur de charme »tient tête à la mauvaise foi indépassable de son acteur fétiche.

Mardi 2 et mercredi 3 mars à 20h au Théâtre municipal de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.

Samedi 6 mars à 20h et dimanche 7 mars à 17h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

SAM 6 MARS 16h/21h

MARX MATERIAU

Salle A. Bex

MAR 16 MARS 19h30

CARTOON CIRCUS

Salle A. Bex

VEN 26 MARS 19h30

1,2,3 POMME !

Domaine de Pelissols

l’art-vues • page trente-neuf • février - mars
© C. Aubertain Poésie visuelle et tour deforce burlesque
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Au Théâtre Jean Vilar

• Le Bourgeois Gentilhomme d’après Molière. Le Bourgeois Gentilhomme, c’est la société devenue théâtre, les rapports humains un jeu de masques et de massacre. En montreur de marionnettes vivantes, Molière dévoile le double démoniaque de ses personnages et s’empare du burlesque pour transfigurer la satire bourgeoise. Pris au jeu des apparences, il brouille les frontières entre la vie et le jeu, à la mesure de l’irréalité de l’existence. Les 10, 12 et 13 février.

• Cairn de Enzo Corman.

Jonas Cairn est employé aux usines de poêles et cuisinières Dieudans, et, syndicaliste, est reconnu comme le porte-drapeau d’un groupe d’ouvriers qui s’insurgent contre la vente programmée de leur usine. Cairn est la figure de «l’ange rebelle», à la personnalité multiple, contradictoire, forcément charismatique. Du 2 au 6 mars.

• Pierre Lapointe - Sentiments humains.

Dire que Pierre Lapointe est la dernière sensation québécoise, c’est peu dire. D’abord, l’artiste n’appartient pas à la cohorte des chantentfort, plutôt à la fratrie des inventifs. Ensuite, son univers si singulier, si novateur échappe à toutes les frontières : celles du Québec, celles de la francophonie, celles de la chanson. Jeudi 11 mars à 21h.

Au Mobile Homme Théâtre

• L’arbre à Palabres de Caroline Fay et Emilien Urbach.

L’arbre à Palabres est une épopée, une invitation au voyage, un symbole commun de paix et d’abondance, au-delà des frontières administratives, politiques, morales et religieuses.

Fani est une fillette vivant avec son grand-père, et dont le quotidien est rythmé par l’ennui et l’individualisme. Un jour, elle le supplie de lui raconter une histoire qui la fasse rêver. Samedi 13 février à 10h30.

• Témoignages.

Entre 2002 et 2007, Emilie Pirdas et Emilien Urbach ont participé aux sept déplacements de la Cie Sîn dans les territoires Palestiniens occupés. Au travers d’un montage de textes d’écrivains divers, de témoignages glanés auprès des populations et de vidéos, les artistes de la Cie Sîn tentent un compte rendu de ces cinq années passées à la rencontre d’une humanité martyrisée par la guerre. Samedi 13 février à 20h30.

• De profondis par la CieAudrey Perin Vindt. De Profondis est l’expression scénique de la citation de Merleau Ponty: «Tout ce qui est essentiel est à la fois visible et invisible»

La danseuse devient le reflet visible d’un invisible insaisissable,

Saison culturelle de Pescalune

• Bleu, blanc, vert de Maïssa Bey: théâtre.

Les ATP de Lunel présentent ce spectacle par la Cie Les Généreux, mise en scène de Kheireddine Lardjam. Vendredi 12 février à 20h45, Salle Georges Brassens. Tél. 04 67 22 03 78.

• Marc Laferrière Quintet : musique.

Pour la première fois ce Quintet est sollicité par la Ville de Lunel pour un répertoire tout entier consacré à Sidney Bechet. Dimanche 14 février à 15h, Salle Georges Brassens.

• Le Petit Poucet par la Cie Clair de Lune : spectacle jeune public. Le conte de Perrault est ici interprété par 45 marionnettes, dans la pure tradition du «théâtre noir» (les marionnettistes sont totalement invisibles). Mercredi 17 février à 15h, Salle Castel. Tél. 06 61 56 88 42.

• Embarquement immédiat et Versailles : musique.

La Cie Equinoxe propose deux tableaux d’une comédie musicale remarquable. Dimanche 21 février à 15h, Salle Georges Brassens.

• Union musicale de Lansargues: musique.

Sous la baguette de sa directrice musicale, Aline Boniface, trente musiciens interprètent des musiques classiques, de variétés ou rythmiques. Dimanche 28 février à 15h, Salle Georges Brassens.

• Rêves au pays d’Oz par la Cie Magenta : jeune public.

• Le soir, des lions : François Morel.

« Acteur de variétés, j’ai longtemps été chanteur. Notamment sous la douche, en conduisant ma voiture ou ma tondeuse à gazon. Avec Collection particulière, j’ai osé, grâce à la complicité amicale de Reinhardt Wagner et de Jean-Michel Ribes, franchir le Rubicon, chanter sur une scène…» Jeudi 18 et Vendredi 19 Mars.

• Ultramarine - Paroles bleues, échos d’Afrique Au commencement, deux jumeaux, fille et garçon. Ils décident d’être l’eau et l’air. Inséparables, ils naviguent et s’envolent d’un univers à l’autre, s’inventant des aventures mystérieuses et drôles et retrouvant au fond d’eux-mêmes une parole oubliée, venue d’Afrique. Mercredi 24 et samedi 27 mars.

• Hybrides : un théâtre ouvert aux rencontres. Cette saison, le Théâtre Jean Vilar souhaite s’associer à la deuxième édition d’Hybrides, à l’initiative de la Cie Adesso e Sempre. Hybrides est bien le rassemblement de plus d’une dizaine de partenaires artistiques et culturels de tout un territoire : Montpellier. Ce sont des spectacles, des masters class, des performances, un journal, un blog qui ont un point commun : le théâtre. Du 27 mars au 2 avril. En février et mars au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39.

quelque part entre le temps et l’espace du corps. Le spectateur perçoit l’infini et l’éternité à travers chaque geste, précis et minutieux. Jeudi 11, vendredi 12 et samedi 13 mars à 19h30.

• Agamemnon soumis à L’histoire de Ronald, le clown de McDonald’s d’après les textes de Rodrigo Garcia.

« Le théâtre de Rodrigo Garcia met en scène les tabous de notre temps : la dégradation de ce qui nous fonde et devrait être notre bien le plus précieux: l’enfant, l’animal, le corps, et la nourriture. Une voix qui tranche dans le paysage incolore de nos doucereux consensus artistiques et politiques.» (Bruno Tackels). Du Mercredi 24 au samedi 27 mars à 20h30.

• Jardinage Humain de Rodrigo Garcia.

Une suite de pensées qui se juxtaposent, entrent en collision: les enfants, les chiens, l’économie, le football, les téléphones portables… comme on passe une journée, d’un sujet à un autre, d’une occupation à une autre. Poétique, démesurée, imagée, la parole dans Jardinage Humain est aussi sans logique, éclatée, subversive. Jeudi 1er avril à 20h.

En février et mars au Mobile Homme Théâtre à Nîmes.

Tél. 04 66 29 95 41.

Dorothy est soudainement transportée dans un monde étrange et coloré. Elle a malencontreusement anéanti la terrible sorcière Evilaine et la sœur de celle-ci compte bien se venger. Mardi 2 mars à 10h et 14h30, Salle Georges Brassens.

• Sans tambour ni tambour par Les trompettes de Lyon : musique. Latino, équestre, baroque, martial, festif, romantique, le répertoire de Sans tambour ni tambour est tout cela à la fois… Dimanche 7 mars à 15h, Salle Georges Brassens.

• Bolero et Fils du vent : danse.

Boléro est une chorégraphie pour 10 danseurs de Thierry Malandain, et Fils du vent, chorégraphie pour 10 danseurs d’Anne-Marie Porras. Vendredi 12 mars à 20h45, Salle Georges Brassens.

• Caramel et chocolat : théâtre.

C’est la rencontre, dans un univers burlesque, magique et poétique, d’un clown et d’une marionnette qui prend vie à travers la musique et la danse. Mercredi 17 mars à 15h, Salle Castel.

• Le Prince de Hombourg d’Heinrich von Kleist: théâtre.

Les ATP de Lunel reçoivent la Cie Maimone, dans une mise en scène de Françoise Maimone. Vendredi 19 mars à 20h45, Salle Georges Brassens.

En février et mars dans différents lieux de Lunel. Tél. 04 67 87 83 00.

l’art-vues • page quarante • février - mars
THÉÂTRE
« Le Bourgeois Gentilhomme » d’après Molière « L’arbre à Palabres » de C. Fay et E. Urbach
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« Bleu, blanc, vert » de Maïssa Bey

danse l’Av

Aataba de Taoufiq Izeddiou

,Franchir le seuil d’une demeure au Maroc ne se fait pas sans entrer du pied droit et dire «Besmallah ». Ainsi salue-t-on et bénit-on son hôte. Il est d’autres seuils dans ce pays dont le franchissement suppose au-delà de la tradition d’autres considérations...Les établissements privés se sont multipliés ces dernières années boîtes de nuits, bars, sans compter les soirées chez des amis. Souvent situés dans des soussols, ces lieux demandent une certaine adresse… De nombreux Marocains - hommes et femmes - mènent ainsi une double vie, qui pour certains relève d’une vraie hypocrisie sociale.

Vendredi 19 mars à 20h30 au Théâtre municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

More more more… future de F. Linyekula

,“Soyez les bienvenus au pays des artistes. Bonne chance à tous”, une phrase qui peut paraître innocente mais qui, au fronton des Studios Kabako créés par Faustin Linyekula à Kisangani en République Démocratique du Congo, prend une autre dimension. Cette phrase dit toute la volonté du chorégraphe de développer la culture et le statut de l’artiste dans un contexte politique et économique difficile. Elle dit sa lucidité, ses peurs, ses doutes mais aussi ses espoirs, sa capacité à rêver et à aller de l’avant dans un pays en ruine.

“Comment continuer ? Nous projeter vers l’avenir ? C’est cette question qui anime more more more... future. Nous sommes au Congo, un pays où chaque jour, au milieu des ruines que nous avons reçues en héritage, nous tentons de trouver encore quelque chose auquel croire. Plutôt qu’une affirmation, il s’agit d’un cri, d’une invocation, d’une incantation presque : nous voulons beaucoup plus d’avenir.” Ce cri est au centre de la pièce. Le chorégraphe demande à Flamme Kapaya, guitariste de génie et ancien membre du groupe mythique de Ndombolo au Congo, de créer l’espace sonore en travaillant autour de l’idée du cri et de la berceuse. Le Ndombolo hante les créations de Faustin Linyekula. Ces concerts de pop congolaise déversent jusqu’au petit matin des trésors d’énergie. Le chorégraphe choisit d’utiliser cette énergie “non pour entretenir des rêves aussi minces que les mouchoirs en papier bas de gamme vendus dans les rues de Kinshasa, mais pour dire les difficultés, les impasses, les erreurs, le bien pauvre legs de nos pères... et pour construire sur ces ruines un peu plus de futur...” Mardi 16 mars à 20h à l’Opéra Comédie à Montpellier. Tél. 0 800600740.

Les Hivernales à Avignon

,Les Hivernales, ce sont des spectacles bien sûr, mais aussi des stages, des expositions, des conférences, des vidéos, des débats…

« …Loin de Rachid Ouramdane, Vu de Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek, Poussière de sang de salia nï seydou, Manta de Héla Fattoumi & Eric Lamoureux… Après avoir vu beaucoup de pièces chorégraphiques, j’ai constaté que chaque fois que j’étais sensiblement touché, le chorégraphe et/ou l’interprète étaient d’origine africaine… Le coeur de la création chorégraphique se serait-il déplacé vers le continent africain ? La force des oeuvres, l’inventivité de la danse, la présence des interprètes, leur maîtrise du langage de la danse contemporaine occidentale, troublent au point de le penser… A travers une danse originale, portée par des interprètes virtuoses, en pleine maîtrise de leur art, les artistes africains nous font découvrir leur univers. Ils placent au coeur de leurs oeuvres les préoccupations de leur temps, de leurs pays. Les chorégraphes et danseurs africains persistent à se faire entendre. Ils tracent leur propre chemin en proposant leur perception du monde. Ils participent à la transmission d’un message universel. Maintes fois donné pour mort, ce continent résiste. Loin des traités et des accords internationaux, je vous propose cette année une nouvelle carte du Monde, recomposée avec la danse d’artistes africains nés là-bas travaillant ici, mais aussi à des artistes issus de l’immigration travaillant ici et montrant leur travail là-bas puisque, comme le disait Paul Virilio, “Les nouveaux sédentaires sont ceux qui sont partout chez eux”…» (Emmanuel Serafini, Directeur).

A découvrir sur le site www.hivernales-avignon.com.

Du 13 au 20 février dans divers lieux àAvignon. Tél. 04 32 700 107.

Poussières de sang par la Cie Salia ni Seydou

,Trop longtemps limitée à la seule notion de tradition, la danse africaine s’émancipe grâce à une nouvelle génération de chorégraphes. Salia Sanou et Seydou Boro sont des exemples de ce renouveau. Leur compagnie, fondée en 1997, parcourt le monde et impose son écriture chorégraphique novatrice où les émotions sont exprimées par l’authenticité des corps en mouvement.

Les chorégraphes s’interrogent sur ces moments de l’existence où tout semble acquis et où tout peut basculer en un rien de temps, entraînant une spirale de violences sans fin. Cette nouvelle création réunit huit danseurs, quatre musiciens, et une chanteuse dans une pièce chorégraphique puissante qui explore la souffrance des corps, des corps en quête de paix et d’amour, en quête de vie tout simplement.

Mardi 30 mars à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

]Domaines[

d’Oscar Gomez Mata

Installée à Genève, la compagnie L’Alakran et son metteur en scène attitré Oscar Gomez Mata ont imposé en une dizaine d’années des spectacles ludiques et politiques, délirants et citoyens.

Qui a déjà vu un spectacle de l’Alakran sait que l’on peut s’attendre à tout avec ces comédiens, passés maîtres dans l’art salutaire de transgresser les codes de la représentation.

Le désir de cette compagnie est de faire un théâtre ouvert sur le monde, funambule, en mouvement, dessinant sans cesse de nouvelles combinatoires, capable de témoigner du flux de la vie, du plaisir et de l’angoisse qu’il y aà se mettre en jeu. Sur scène et dans la salle. Pour ce ]domaines[, L’Alakranproposera plusieurs rendez-vous témoignant de sa conception des arts vivants comme laboratoire de vie.

Du 22 au 28 mars, Centre Chorégraphique National de Montpellier.

Tél. 0 800600740.

]Domaines[ de Steven Cohen

,Steven Cohen est un artiste d’Afrique du Sud, il s’est consacré pendant dix ans à la création d’œuvres plastiques exposées dans de nombreux musées internationaux. Il utilise son corps et parfois celui des autres, pour créer un “art vivant” qui empreinte des éléments à la fois à la sculpture, à la danse et au travestissement. Ses performances explorent plusieurs moyens d’expression traitant différentes questions identitaires liées à la judaïté, à l’homosexualité, au racisme et à l’identité ethnique. Après avoir été artiste associé de 2003 à 2008 au Ccn de La Rochelle, dirigé alors par Régine Chopinot, il vit et travaille à Lille. Steven Cohen investit le Centre chorégraphique avec trois films et deux performances réalisées et pensées dans et pour l’espace du Ccn. Les 7 et 8 avril, Centre Chorégraphique National de Montpellier Tél. 0 800600740.

l’art-vues • page quarante-deux février - mars ...
© AgathePoupeney © HibouPhotography « Poussières de sang » par la Cie Salia ni Seydou ]Domaines[ d’Oscar Gomez Mata «Aataba » de Taoufiq Izeddiou « More more more… future de Faustin Linyekula

©P .Poupeney

VILLE DE BAGNOLS-SUR-CÈZE

DANSES EN CEZE

Mars 2010 avec la participation du Comité départemental de Danse du Gard.

• Du 1er au 25 mars : EXPOSITION

Centre d’art rhodanien St-Maur

Peinture de Guri

Photographies de N. Robert, A. Luong, V. Grafenstein

• Mardi 9 – 18h30

“J’ai descendu dans mon jardin y cueillir les saisons”

Conservatoire de musique et de danse

• Mercredi 10 – 14h & 16h

“Le voyage de l’ogresse”

Cie Portes Sud/Laurence Wagner

• Samedi 13 et dimanche 14

« Le cri » de Nacera Belaza

Le cri de Nacera Belaza et Crying of my mother Cie Iraqis Bodies

,

• Dimanche 14 – 14h30

“Balèti du dimanche”

Comité des Fêtes

• Lundi 15 – 14h30 et mardi 16 – 14h et 18h

“Pousse-toi !”

Cie Vilcanota - Bruno Pradet

• Jeudi 18 – 15h

Projection de “Satin Rouge” de Raja Amari

• Samedi 20 – 21h

“Jardins Secrets”

• Le cri de Nacera Belaza. « Curieuse sensation que cette pièce aurait dû être la première, un mouvement qui va de l’intime à la surface, jusqu’à la disparition. Un chemin qu’emprunte inlassablement chacune de mes pièces, mais peut-être que celle-ci n’ira pas plus loin, elle se tient à cet endroit, elle contient le cri et prend fin avec lui...» (Nacera Belaza).

• Crying of my mother Cie Iraqis Bodies. Trois hommes, issus de religions différentes, et qui ont l’habitude de partager du temps ensemble, se voient confrontés à des désaccords. Ils sont remplis de colère : la violence et la mort deviennent leur seul langage... Iraqis Bodies utilise un mélange de mouvements expérimentaux pour dépeindre la violence des rues en lrak. Jeudi 18 mars à 19h au Théâtre municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54

Petites histoires.com de Kader Attou

,Avec ses « Petites histoires.com »,Kader Attou imagine un spectacle composé de saynètes qui évoquent le cinéma burlesque. De petites touches d’humour viennent rythmer les envolées chorégraphiques, de manière libre, légère, poétique et affranchie des codes. Les choses de la vie tout comme l’actualité nourrissent depuis toujours le travail de Kader. Passer d’une histoire à l’autre, sauter du coq à l’âne, mélanger performance, émotion, musicalité dans un spectacle plutôt burlesque, voilà l’enjeu.

« Chercher, trouver et raconter en un temps très court des choses enfouies en moi, et en chacun de nous...» (Kader Attou).

Mardi 9 février à 20h30 au Théâtre municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

Nacho Duato par la Compania National de Danza

,Trois traits dominent l’œuvre de Nacho Duato: le lyrisme, l’élégance et la musicalité. Ni violence, ni la moindre vulgarité chez ce Grand d’Espagne qui se tient au-dessus des modes et des mêlées. Sa danse prend, certes, ses origines dans les alphabets des grands classiques, mais elle apparaît plus moderne que contemporaine, histoire peut-être de cesser de foncer tête baissée dans le mur des arts dits «tendance». C’est à ce jour une des très grandes compagnies internationales.

Mardi 9 mars à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

Kelma… Un cri à la mère de Meryem Jazouly

,Dans cette création, il est question de nécessité, la nécessité de se rappeler, se souvenir, évoquer, invoquer. C’est un dikr qui lui est adressé et qui, par son souvenir, me guide vers une rencontre vitale avec l’absence. Par un dialogue avec le silence, tenter de comprendre, la rage au corps, ce qu’est l’exil. L’exil de sa terre, de sa mère, de l’enfance...

« Alors, pour lui parler encore une fois, pour continuer juste quelques instants notre conversation, il m’a fallu danser. Danser pour elle, contre elle, avec elle » (Meryem Jazouli).

Mercredi 17 mars à 20h30 au Théâtre municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54..

Stages de danse « Terpsichore »

• Vendredi 12 – 21h

“Loup es-tu là ? nous n’irons plus au bois…”

Cie Alain Gruttadauria

• Samedi 13 – 14h

Compétition amicale de danse sportive «Dynamic Danse Sportive »

Chorégraphie des écoles de danse Dixi, Terpsichore, Dynamic Danse Sportive et Conservatoire de musique et de danse

• Dimanche 21 – 15 h

“Rencontre départementale de danse du Gard”

Comité départemental de danse du Gard

• Dimanche 11 avril – 16h

“Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence” Programme : Symphonie n°3 pour orchestre à cordes de Glass - Stabat Mater de Pergolese

Mairie de Bagnols-sur-Cèze Service Culturel : Tél. 04 66 50 50 54

: Tél. 04 66 50 50 54

Concert « Il Canto Italiano »

Pasqualino FRIGAU Chant

Gino DI ZARLO Guitare

A l’occasion de la sortie de leur album, les deux compères nous proposent un répertoire étonnant et varié de chants italiens.

• Pasqualino FRIGAU est chanteur, instrumentiste, professeur de chant de conservatoire, et chef du choeur régional en Languedoc-Roussillon.

• Gino DI ZARLO est musicien, guitariste, compositeur, photographe naturaliste, et créateur du fameux Festival des Voix.

Samedi 27 mars 2010

21heures - ESPACE RENCONTRES

Billetterie sur place à partir de 20h15

> Entrée : 8 €

> Tarif réduit : 5 € (moins de 25 ans, chômeurs, étudiants)

> Réservations en ligne : www.castelnau-le-lez.fr

> Renseignements : Service Culturel de la Ville de Castelnau-le-Lez Tél.04.67.14.27.40. email : abrousse@castelnau-le-lez.fr

En partenariat avec :

l’art-vues • page quarante-trois février - mars
Mairie de Bagnols-sur-Cèze Service Culturel
...

l’Av

musique

Piazzolla, VillaLobos, Duque

,La Ville de Nîmes a cette année passé commanded’une création musicale à un artiste vivant de l’autre côté des Pyrénées. Le madrilène Carlos Duque a imaginé pour l’Orchestre duConservatoire une partition à partir des Petitspoèmes en prose de Charles Baudelaire. Élu « Jeune compositeur de l’année » en Catalogne, ilmêle avec beaucoup de finesse et d’à-proposmusique orchestrale et électro-acoustique, selaisse guider par les ondulations du rêve. Sesoeuvres ont été jouées au Japon, en Allemagne,en GrandeBretagne et aux États-Unis. Le temps de changer de partitions et nous traversons l’océan Atlantique. L’Orchestre du Conser vatoire de Nîmesdonnera aussi à entendre des pièces de l’homme qui aporté le tango à l‘apogée de sa modernité, Astor Piazzolla.César Stroscio interprétera quelques-unes des plus célèbres oeuvres pour bandonéon et orchestre du poète de Buenos Aires. Puis le jeu délicat du guitariste LeonardoSanchez servira le Concerto pour guitare et orchestre dumaître brésilien Heitor Villa-Lobos, sublime et rarement joué. Mercredi 3 mars à 19h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

Récital de piano par Remi Geniet

,Agé de 17 ans, ce jeune Castelnauvien est malgré son très jeune âge un immense musicien. A8 ans, il entre au Conservatoire de Montpellier et suit par ailleurs des cours avec Pierre Meshaka, professeur diplômé de la Music Hochschule de Vienne. Son parcours au Conservatoire de Montpellier sera parsemé de médaille et de premier prix, et il poursuit alors ses études à l’Ecole Normale de musique de Paris auprès de Rena Shereshevskaya - exprofesseur à l’école de musique des enfants surdoués de Moscou. En février 2009, il est admis à l’unanimité au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il intègre la classe de Brigitte Engerer tout en continuant son cursus à l’Ecole Normale. Remi a participé à de nombreux concerts, en particulieren récital avec le chœur spécialisé du CNR de Montpellier, à l’Académie de Musique Tibor Varga, à l’Abbaye de Vignogoul, au Château Roberty à Avignon ainsi qu’à quantité de master-classes.

Vendredi 19 mars à 21h à l’Espace Rencontres de Castelnau-le-Lez.

Tél. 04 67 14 27 40.

Le voyage d’hiver par Barbara Hendricks

,On ne présente plus cette magnifique artiste, ans doute l’une des plus aimée et admirées au monde. Elle excelle dans tous les répertoires de jazz comme d’opéra et le programme présenté pour cette soirée lui tient beaucoup à cœur. Elle se produit sur les plus grandes scènes internationales et il est peu de dire que sa venue à Narbonne constitue un événement. «Le voyage d’hiver. Un voyage du destin humain qui mène au bout de soi-même. Les pas lourds marchent en portant les souvenirs des joies et des souffrances, des espoirs et des déceptions, de l’amour et du rejet, de la vie et de la mort. Ce n’est pas certain que la mort soit la fin de ce voyage, mais on part comme on est arrivé, seul, accompagné par notre solitude. Le voyage d’hiver représente le sommet de l’art du lied romantique. J’ai attendu 25 ans avant d’aborder cette œuvre et depuis le premier jour de travail, je n’ai pas pu la quitter.» (Barbara

Vendredi 26 février à 20h45 au ThéâtreScène Nationale de Narbonne.

Tél. 04 68 90 90 20.

Chœur de Chambre Accentus

Orchestre National de Montpellier

,Au rang des plus grandes formations philharmoniques deFrance et d’Europe, l’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon est reconnu pour ses interprétationsde tous les répertoires, du baroque à la musique contemporaine.Nul doute que sous la direction d’Alexander Vakoulski,les musiciens se hisseront au sommet de leur art. Considéré parmi les chefs russes émérites de sa génération, sa carrièreest éloquente, il dirige dans le monde entier. Alexander Vakoulski a choisi de nous faire entendre deuxcélèbres oeuvres du romantisme. Tout d’abord LaSymphonie fantastique d’Hector Berlioz, un des sommetsde la musique dont la forme a révolutionné le genre.Ensuite le Concerto pour piano en la mineur d’Edvard Grieg, interprété par Vahan Mardirossian, partition fulgurante et passionnée que Liszt lui-mêmemettait au rang des plus belles oeuvres de son époque. Vendredi 19 mars à 20h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00. Dimanche 21 mars à 17h au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

• Programmation à Montpellier :

Concerts Amadeus : Quatuor Diotima, samedi 27 février à 17h, Salle Pasteur / Le Corum.

« Vent d’Est », samedi 6 mars à 17H, dimanche 7 mars à 10h45, dimanche 7 mars à 17h, Salle Pasteur/ Le Corum. Capella de Saint-Petersbourg, dirigé par Vladislav Tchernoutchenko, mercredi 17 mars à 20h30, Opéra Comédie. Récital avec David Fray (piano), dimanche 28 mars à 10h45 Salle Pasteur / Le Corum.

• Concerts lyriques :

Une éducation manquée d’Emmanuel Chabrier et La voix humaine de Francis Poulenc. Les 28 février, 2 et 4 mars à l’Opéra Comédie.

• Concerts symphoniques :

«Vents d’Est », vendredi 5 mars à 20h30, Opéra Berlioz / Le Corum. Ahmet Adnan Saygun, Béla Bartók, Francis Poulenc, et Mozart, vendredi 12 mars à 20h30 et dimanche 14 mars à 10h45, Opéra Berlioz / Le Corum.

Luigi Cherubini, Felix Mendelssohn-Bartholdy, Claude Debussy Et Albert Roussel, vendredi 26 mars à 20h30, Opéra Berlioz / Le Corum. Retrouvez toutes les dates et sur le site : www.opera-montpellier.com.

En février et mars, Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon. Tél. 04 67 601 999.

, Fondé en 1991, le Chœur de Chambre Accentus s’est donné pour mission la plus large diffusion du répertoire vocal. Avec plus de 60 concerts par an, l’ensemble se produit sur les plus grandes scènes. Sous la direction de Laurence Equilbey, Accentus collabore régulièrement avec chefs et orchestres prestigieux. L’ensemble participe également à des productions lyriques tant dans des créations contemporaines que dans des ouvrages du répertoire. Accentus s’est vu décerner trois Victoires de la musique classique en 2002, 2005 et 2008. Sa réputation a aujourd’hui largement dépassé les frontières hexagonales. Ne manquez pas ce rendez-vous avec cet ensemble d’une exceptionnelle qualité. Vendredi 5 mars à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

Massacre d’après Christopher Marlowe

,La terrible nuit de la Saint-Barthélemy sert de cadre à l’opérade Wolfgang Mitterer, figure emblématique de la scène musicale viennoise. Il revisite une tragédieélisabéthaine de ChristopherMarlowe, exact contemporain de Shakespeare, en bâtissant une oeuvre incroyable de modernité.Cet explorateur du son iconoclasteassocie l’improvisation à une brillante partition instrumentale et à un gigantesquecollage électronique.

Peter Rundel à la direction du Remix Ensemble et LudovicLagarde à la mise en scène donnent à cette oeuvre unedimension esthétique d’une impressionnante radicalité. Scénographie dépouillée pour un jeu habité par une expressivitéet une brutalité inouïes : la violence guerrière estmagnifiée par la rigueur de la performance des cinq chanteursacteurs, voix lyriques splendides aux registres très larges. Plus qu’une évocation des guerres de religions,Massacre dénonce toutes les guerres et les luttes de pouvoir. Jeudi 1er avril à 20h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

l’art-vues • page quarante-quatre février - mars ...
Concerto pour piano en la mineur d’Edvard Grieg, interprété par Vahan Mardirossian César Stroscio Barbara Hendricks interprète « Le voyage d’hiver »

Scotch et Sofa à Jazz in Lez

,Une voix, un guitariste, ce duo est une invitation à se laisser aller, à écouter... Ecouter un son... une identité... le fruit d’une rencontre heureuse, Scotch et Sofa est un duo complice où les mots sont chantés comme sont joués les accords... sur une même longueur d’onde ; où se fondent et se confondent les rythmes du jazz et la chaleur de la soul. Leur talent a été remarqué par les plus grands, ils participent aux Francofolies en juillet 2007 et multiplient les premières parties: Renan Luce, Maurane, Sinclair, Tryo.

Chloé Monin est une ancienne étudiante en musicologie, diplômée du Conservatoire de Montpellier. Romain Preuss est un musicien autodidacte. Ils se rencontrent en 2002 au JAM.

Vendredi 19 février à 21h à l’Espace Rencontres de Castelnau-le-Lez. Tél. 04 67 14 27 40.

Festival Mardi «Graves»

,Mardi Graves, c’est un stage de contrebasse, un atelier d’improvisation, des masters-class et un atelier de mini-basse… Et bien entendu, des concerts! Au programme :

• Samedi 6 mars à 21h au Domaine du Terral à Saint-Jean de Védas: Concert «c’est pas si grave !» Concert gravement éclectique.

• Dimanche 7 mars à 15h au Domaine du Terral à Saint-Jean de Védas: Concert «Surprises». Le bouquet final du week-end avec les musiciens présents depuis vendredi!

• Lundi 8 mars à 20h à l’Auditorium du Conservatoire de Perpignan: Concert Jeunes Solistes avec Jean-Paul Céléa.

• Mardi 9 mars à 17h au Conservatoire de Perpignan : Concert Jazz. Avec les stagiaires et élèves de la classe de Serge Lazarevitch.

• Jeudi 11 mars à 20h30 au Théâtre du Minotaureà Béziers : Spectacle Thierry Petit et sa contrebasse voyageuse. Suivi d’un Concert aggravé.

• Jeudi 4 mars à 21h, Salle de Musique du Château des Évêques à Lavérune : Concert Jeunes Solistes. Jeunes et talentueux solistes : contrebasse, violoncelle, basson, tuba…

• Vendredi 5 mars à 20h30 à la Chapelle Haute du Conservatoire de Montpellier: Concert « Imbert Imbert et les 25 souffleurs».

Du 3 au 13 mars, École Municipale de Musique de Saint-Jean-de-Védas. Tél. 06 72 32 92 92.

Il canto italiano

de Pasqualino Frigau et Gino Di Zarlo

,Les deux compères nous proposent à l’occasion de la sortie de leur album un répertoire étonnant et varié de chants italiens. Des chants populaires, du sud au nord de l’Italie, du XVème siècle à nos jours.

De la tarantelle sicilienne, à Modugno et Buscaglione, en passant par les plus grands classiques de la chanson napolitaine de Renato Caronone entre autres, Pasqualino et Gino nous emmènent dans un voyage riche en rythmes et en couleur. Pasqualino Frigau est chanteur, instrumentiste, professeur de chant de conservatoire, et chef du chœur régional en Languedoc-Roussillon. Gino Di Zarlo est musicien, guitariste, compositeur, photographe naturaliste, et créateur du fameux Festival des Voix. Samedi 27 mars à 21 h à l’Espace Rencontres de Castelnau-le-Lez. Tél. 04 67 14 27 40.

Récital de piano

par Rémi GENIET

Conservatoire de Montpellier et Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris

PROGRAMME

PREMIÈRE PARTIE

• Prélude et fugue en ré mineur de Jean-Sébastien BACH

• Sonate en do majeur de Joseph HAYDN

• Klavierstücke op. 118 de Johannes BRAHMS

• Etude n° 11 op. 25 de Frédéric CHOPIN

• Rhapsodie de L. SHUKAYLO

DEUXIÈME PARTIE

• Sonate n° 2 op. 36 de Serguei RACHMANINOV

• Mazurka op. 17 n° 4 de Frédéric CHOPIN

• Scarbo extrait de Gaspard de la nuit (poème pour piano d’après Aloysius Bertrand) de Maurice RAVEL

Vendrzedi 27 mars 2010

21heures - ESPACE RENCONTRES

Billetterie sur place à partir de 20h15

> Entrée : 8 €

> Tarif réduit : 5 € (moins de 25 ans, chômeurs, étudiants)

> Réservations en ligne : www.castelnau-le-lez.fr

> Renseignements : Service Culturel de la Ville de Castelnau-le-Lez Tél.04.67.14.27.40. email : abrousse@castelnau-le-lez.fr

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Scotch et Sofa à Jazz in Lez

Au Carré d’Art à Nîmes

Isa Melsheimer/Michael Raedeker

L’hiverc’est un peu la saison creuse, l’occasion ou jamais de découvrir des artistes peu connus dans nos régions méridionales. Et audelà des artistes des démarches inattendues, nous amenant à reconsidérer nos critères de valeur, par rapport à la peinture notamment mais surtout en l’occurrence eu-égard à nos préjugés en matière de broderie, art populaire s’il en est. Un homme et une femme, une allemande et un hollandais vivant en Angleterre viennent quelque peu bouleverser nos préjugés. Michael Raedeker ne revisite-t-il pas le paysage, la nature morte mais surtout les motifs floraux, si décriés par le bon goût des élites ? Isa Melsheimer ne brode-t-elle pas des perles sur les encolures de T-shirts ? Cette dernière, au demeurant, s’est littéralement emparée de l’espace de Carré d’art dont elle exploite les spécificités, murales ou autres, le sol notamment en utilisant pour ce faire la transparence du verre, ce matériau moderne par excellence et qui connote l’ouverture à l’autre ou au monde. Ainsi, parera-t-elle le lieu de tentures avec des écritures renvoyant à des citations d’un écrivain japonais proche de notre Kafka (Kôbô Abé). En fait, l’architecture est essentielle dans la production de cette artiste qui présente entre autres des petites maquettes de maison dans des sortes de cônes de papier mâché. Mais qui dit architecture suppose ville et espace urbain comme le montrent ces pièces de tissus et de fil à coudre représentant le lit bétonné de la rivière de Los Angeles où se réfugient les sans-

Au Mur Foster à Nîmes

«Aroseis a rose is a rose », écrivait Gertrude Stein à l’orée de la modernité du dernier siècle. C’est un peu ce que va illustrer Patrice Pouperon avec la vingtaine de tableaux qui recouvriront le mur Foster tandis que s’annonce le printemps. Une dizaine d’écrivains ont en effet été sollicités, dont des poèmes seront reproduits sur papier, marouflé sur toile. Pour chacun des poèmes, Pouperon a conçu un second tableau, qui reprend et travaille le texte mais cette fois de manière plastique, graphique et picturale. On y retrouvera le style nerveux caractéristique de cet artiste pourtant très calme et qui rend hommage à la fleur, déclinée dans sa stylisations la plus abstraite. En pot, puisque le pot est consubstantiel à la peinture, avec cette croix en X à laquelle il recourt depuis plusieurs années et qui définit les divers points de l’espace. Chaque tableau, de 40x40, donc dans un format proche de l’écriture lisible. Mais la singularité de l’exposition tient à ce que, pour l’occasion, Pouperon dispose, entre chaque toile, une rose en plastique, comme les arts du même nom. On est ainsi confrontés à une étrange mise en abîme où la réalité et sa représen-

Au MIAM à Sète

Sans doute est-ce que parce que le froid force à se couvrir que, même en notre Sud si doux, nous devons recourir au textile. En tout cas le Miam, toujours aussi gourmand de traditions populaires à même de corroder les falaises toujours abruptes de l’art des élites contemporaines, ne s’y est pas trompé, qui a rassemblé une bonne cinquantaine d’œuvres ayant pour dénominateur commun le tissu dans tous ses états. Les milieux que l’on dit branchés se régaleront d’une toile d’araignée sous caféine, LSD, marijuana, benzédrine, telle que la conçoit un artiste aussi subtil que Rodolphe Huguet, pendant que les habitués des Frac reconnaitront les tapis lettristes de Alighiero e Boetti ou des réalisations assez étonnantes de Claude Viallat, avec ou sans sa célèbre forme.

A l’inverse, outre les stars locales que sont devenues Combas (dessin sur un pull de sa mère) et Hervé Di Rosa (le guerre des gangs au Vietnam) le maître de céans, on appréciera l’hommage rendu à René François Grégona, l’homme sans qui l’autoroute ne serait pas tout à fait ce qu’elle est, et qui nous entraîne dans son univers personnel et dans ses jardins de perles. Autrement, tous les styles sont brassés, des dessins de bande dessinée de Mark Newport aux squelettes volants sur fond noir de Sandrine Pelletier, aux ailes brodées. Il faut d’ailleurs aller y voir de plus près pour apprécier la finesse du détail, qu’il s’agisse du travail d’artiste ou de productions de non artistes.

abri. De même sur un matelas enrichi de béton et de miroirs les motifs décoratifs s’inspirent-t-ils des caméras de surveillance ou de tags citadins. C’est assez dire si cette production est ancrée dans la vie sociale. Le fait divers n’en est pas exclu comme le rappellent les références à ce restaurateur chinois multi-médiatisé refusant de quitter

Patrice Pouperon

son quartier détruit par les travaux olympiques, ou la bibliothèque de Cologne engloutie par le creusement du métro. Ainsi, reposons-nous sur des bases fragiles, nos civilisations sachant à présent, comme disait le poète, qu’elles sont devenues mortelles. Or il y a derrière tout cela une réflexion d’ordre esthétique qui semble aussi travailler l’œuvre de Michael Raedeker. Ses acryliques, souvent imposantes, sont dans des tons rompus, assez aériens, plutôt pâles où viennent se poser les motifs floraux ou les natures mortes. Lui aussi recourt à la broderie mais comme prolongement dans la peinture, dans son droit fil coloré et matériel pourrait-on dire. Et il fait intervenir la figure, empruntée à quelque media de masse. Souvent effacée, terne comme débarrassée de l’éclat séducteur qui la rendait fascinante aux yeux du plus grand monde. Deux artistes qui revisitent l’expression populaire afin d’enrichir l’un l’investigation spatiale dans une synthèse de volume, image et concept dans leur rapport à l’architecture qui stipule un environnement, l’autre dans une peinture qui cherche à s’articuler matériellement au réel, ce que prouvent avec évidence ces images de draps de bain auxquelles on pourrait presque s’essuyer les yeux.

BTN

Jusqu’au 18 avril, Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.

tation se mêlent et confondent d’un mélange si universel qu’elles ne retrouvent plus la couture qui les a jointes (Montaigne n’aurait pas mieux dit). La rose artificielle, métaphore de l’art, représente en effet la rose réelle mais quelle est celle qui est représentée sur la toile ? La réelle ? La plastique en tant que réelle - réelle dans sa plasticité ou son

Sur le fil au MIAM

artificialité ? Et que dire des poèmes, ces autres fleurs métaphoriques dont l’un de nos plus grands poètes tentait d’extraire le mal ? D’autant que la question se pose de savoir si le poème a inspiré le texte ou l’inverse : l’acceptation par le poète d’écrire pour Pouperon supposant sa connaissance du travail du peintre et le choix de la part du peintre de tel ou tel poète supposant cette connaissance comme à même de justifier précisément ce choix. On voit que l’on est donc amenés à se poser un certain nombre de questions auxquelles l’on n’est pas habituellement confrontés quand on imagine la collaboration peintre et poètes. Avec, en point de mire, cette remarque qui n’aurait pas déplu à Jean Paulhan, illustre nîmois s’il en fut : qu’il n’est pas interdit, dans le carré des arts plastiques, d’amener à voir son bouquet de fleurs. Les poèmes sont signés Arrabal, Butor, Guillevic, Masson, Pons, Sicard, Cloutier, Watski, Le coq, Skimao et votre serviteur… BTN

Du 1er au 28 mars, Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.

peut apprécier aussi bien les photos cousues de Cécile Jarsaillon que les vinyles brodés et érotiques de Fullmano. Le tout entre un tapis afghan, des drapeaux vietnamiens et souvenirs de captivité. L’étage est davantage voué à la tapisserie, notamment de Jacques Trouvic, ce charmeur de serpents. Mais aussi des installations mobilières de Moolinex et un aperçu du talent de Grégona. Ne pas oublier à l’entrée cette fresque sur fil figurant les bateaux, les flots bleus et le soleil infatigable de Jean-Joseph Sanfourche. Pourtant, plus que la présence d’artistes ayant recouru à la broderie sur toile, telle Corinne Marchetti, sa petite fille et sa danse, c’est la relation étroite qui existe, une fois encore, entre les arts dits populaires et ceux que pratiquent l’élite. Retenons en tout cas, pour montrer la variété des sujets, des réalisations en prise sur la contemporainéité (L’attentat du 11 Sept, par Doro), les travers humains les plus pernicieux comme les jeux dangereux - la Sarbacane - d’Isabelle Boinot, la composition à partir d’objets de couture sur fond noir de Takashi Iwasaki mettant l’expo en abîme. Mention spéciale pour les femmes-fleurs d’Extrême Orient façon Aurélie William Levaux.

Aucune raison de se défiler donc.

L’architecture du rez-de-chaussée a été remodelée en dédale obscur (où se déroule le fil d’Ariane) par France de Ronchin de sorte que l’on

Jusqu’au 18 avril, au MIAM - 23, Quai Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète. Tél. 04 99 04 76 44.

l’art-vues • page quarante-six février - mars ... ARTS PLASTIQUES
BTN
I nstallation de Isa Melsheimer Œuvre de Isabelle Boinot

Exposition sous l'égide de La Grande Loge de France

Du 6 février au 27 mars

Vernissage : samedi 6 février à 18h

Portes ouvertes le samedi de 15h à 18h

Hôtel de La Grande Loge de France 2546, Av. de Maurin 34070 Montpellier

Renseignements : 06 63 70 71 96

Huiles-Aquarelles-Pastels-Sculptures

Salon International d’Art Contemporain Arts2 Bruxelles

Du 11 au 17 juin 2010.

Nouvelle Adresse - Nouvelle galerie

11, Rue Emile Jamais 30220 Aigues-Mortes

Tél. 06 03 57 39 34

L’Association Internationale Com2art, localisée à Cannes sur la côte d’azur, et la Société des Beaux Arts de Béziers se sont associées pour lancer leur premier Salon International d’Art Contemporain au cœur de la capitale Belge. Cette première édition aura donc lieu du 11 au 17 juin prochain au sein du Musée Autoworld, Parc du Jubilée, à Bruxelles.

L’invité d’honneur du salon Arts2 Bruxelles sera Michel JOUENNE, peintre officiel de l’Académie de Marine Française depuis 1991.

Ce salon entre dans la famille d’événements internationaux appelés Arts2 (prononcer à l’anglaise arts to) créés par com2Art et la Société des Beaux Arts de Béziers. Achaque exposition Arts2, une nouvelle destination dans le monde est choisie et permet ainsi à chaque artiste exposant de se confronter à un public averti et toujours curieux de découvrir d’autres mondes artistiques, et aussi de partager leurs approches avec les artistes du pays choisi.

Ainsi, vous aurez le plaisir de découvrir des artistes venant des principaux pays d’Europe, tels que la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie, mais aussi l’Amérique du Nord. Ce sont plus de 100 artistes plasticiens de talent, peintres et sculpteurs qui présenteront leurs œuvres au public

exigeant et amateur d’art contemporain présent à Bruxelles, ou le visitant.

La Société des Beaux-Arts, une des toutes premières sociétés savantes du sud de la France, a été constituée en 1878 autour de Gustave FAYET(1864-1925), et des artistes du grand Biterrois. Elle a précédé de douze ans la Société Nationale des Beaux Arts (SNBA), refondée en 1890 par Puvis de Chavannes, Ernest Meissonnier et Auguste Rodin.

C’est en 1901, qu’elle met en place son premier salon avec quelques grands noms en devenir tels que Picasso, Cézanne, Van Gogh Gauguin. Elle perpétuera la tradition d’excellence jusqu’à aujourd’hui, et compte exporter ses talents à l’international.

Pour ce faire, à ses côtés, l’association com2Art avec plus de 30 artistes associés du monde entier, apporte son soutien efficace et son réseau international. L’objectif premier de l’association est de créer et d’animer à travers des expositions internationales principalement en Europe, mais aussi dans le reste du monde, un réseau d’artistes plasticiens contemporains de valeur et tous primés dans leur pays.

Le salon Arts2 Bruxelles est mis en place par la société Blue Morning, créateur d’événements.

Pour toute information concernant ce salon, n’hésitez pas à contacter le chef de projet

Dominique Lecat à l’adresse email suivante : blue-morning@wanadoo.fr

Pour com2Art, contactez Bénédicte Lecat : lecat.benedicte@orange.fr

Pour la société des Beaux Arts de Béziers, contactez Jacques Sanchez : bozartbeziers@yahoo.fr

Hommage à Alain Jubeau
J-F
MONTEILLER

C’està une sorte de dialogue entre deux artistes, l’une photographe, l’autre davantage tourné vers les arts plastiques que nous convie le rez-de-chaussée du CRAC, l’étage étant occupé par un explorateur graphique de l’île singulière. Florence Paradeis et Sylvain Rousseau conjugueront en effet leur production reconnue, ou réalisée pour la circonstance, autour des thèmes traditionnels du paysage et de la nature morte singulièrement revisités. On connaît Florence Paradeis pour ses clichés donnant d’autant plus l’apparence de l’authenticité qu’ils sont tributaires de leur mise en scène, qu’il s’agisse de l’émergence de la violence dans un décor urbain (Sans titre), d’un rasage à la mousse pris par une baigneuse au bord d’une rivière, ou d’un simple « Œil » passé au crayon à maquillage. En fait, l’artiste semble dénoncer la part d’artifice qui se cache derrière les images qui fondent notre représentation du monde. Et montre combien le monde et sa représentation ça fait deux. La satire des média n’est pas loin comme le prouve cette Chronique où une jeune femme ouvrant cette fenêtre voit le vent lui plaquer son journal sous le nez. Comme si l’on ne pouvait plus vivre et penser par soi-même, sans notre lot d’informations quotidiennes. Pensons à cette fléchette envoyée devant un immeuble de banlieue, que l’on verrait bien s’effondrer, et qui peuvent aussi faire

A l’Espace Louis Feuillade de Lunel

penser au 11 septembre. Plus récemment, Florence Paradeis s’est intéressée au collage et a réalisé des photos spectaculaires ou intrigantes comme cette voiture tous phares allumés portant une énorme pierre sur son toit, sur fond crépusculaire. Ou cette étrange créature dont nous ne reconnaissons que la silhouette (Beach) ou encore cette hybride apparition au sommet d’une dune. Bref, l’image nous manipu-

le et nous fait prendre des vessies pour les lanternes d’une réalité qui nous échappe. Sylvain Rousseau développe une production qui n’est pas si éloignée de celle de sa consœur. Mais il utilise pour ce faire des objets aplatis sur le mur et replacés dans une perspective plausible. Est-on alors dans l’espace réel ou dans sa représentation ? Une tente est-elle toujours une tente dès lors qu’elle s’écrase sur le plan d’un mur ? Même question pour une salle de danse. Or si la possibilité de pénétrer ces objets ou espaces dans le réel stipulerait la différence, ne devons-nous pas en conclure que l’espace le plus réel est celui justement de l’exposition ? Sylvain Rousseau a utilisé en outre la spécificité de certains lieux : ainsi a-t-il extrait de la fissure d’un mur un crâne de Vanité, ou donné à voir sur le mur, comme des motifs abstraits, la suite d’une rangée de bambous spécifiques de l’extérieur de la salle d‘expo. Quant à Chourouk Hriech, il investit l’étage de ses réalisations à trois dimensions. C’est le génie du port de Sète qui devrait être sollicité dans la perspective utopique de ses dessins, en noir et blanc, d’architecture habituels. Mais comme souvent avec le Crac, il ne faut guère en dire trop. Où serait alors la surprise ? BTN Du 12 février au 25 avril au CRAC- 26, Quai de l’Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 59 55.

Mémoire des pierres/empreinte des règles

C’est sous ce titre à double face que deux artistes habitant Lunel ont conçu une exposition « in situ » dans l’Espace Louis Feuillade, et ayant pour particularité de faire revivre plastiquement la mémoire du lieu. Annie Got et Sylvie Lacoste ont ainsi fouillé les archives de cet ancien couvent voué, au cours des siècles, à différentes activités, et ont restitué son histoire, la première cherchant manifestement à réanimer le souvenir de sa vocation essentielle, la seconde à rappeler l’importance des règles parmi les représentantes, entre autres, du clergé régulier Cela ne signifie pas qu’il s’agisse, en cette exposition, d’accorder la primauté au thème religieux. Les réalisations graphiques de Sylvie Lacoste en sont aux antipodes. Et les quatre lancettes placées dès l’entrée de la nef, imposants vitraux longilignes faits d’une mosaïque complexe de photographies découpées, prouvent qu’il y a eu une vie avant le couvent (les divers actes de vente recensés le prouvent), une vie après le couvent (les bains douches, traduits en de subtils camaïeux de jaune et de bleu) jusqu’à aujourd’hui (articles et affiches ayant servi lors des expositions temporaires en cet espace). Il s’agit d’un travail à quatre mains. Pour le reste, le chœur et le réfectoire, Annie Got a concocté plusieurs séries de travaux spécialement conçus en fonction du lieu. Quatre tableaux carrés débordant d’écritures superposées, à l’huile sur le thème des saisons, des formats plus modestes incluant des écritures croisées plus libres, au pastel, et surtout des travaux au brou de noix, rendant compte des diverses activités féminines et manuelles susceptibles d’avoir été pratiquées

Ala Galerie Boîte Noire à Montpellier

Lucien Pelen est l’un des artistes les plus inventifs qu’il nous ait été donné de voir ces dernières années. Christian Laune ne s’y est pas trompé, qui nous le présente une quatrième fois, plus précisément à travers vingt photographies inédites. En fait, l’artiste met en scène son corps, en donnant l’impression qu’il lui fait subir de multiples risques et périls. Il le promène en rase campagne, dans sa plus totale nudité, à une paire inopinée de bottes près, renouant avec les origines de l’art, quand l’homme établissait un contact direct avec la nature. Qui ne voit combien de nos jours le paysage nous manque et combien il est d’une extrême urgence pour l’artiste de le réintégrer et d’y marquer son territoire. Il lui a fait naguère promener sa porte sur le dos, avatar du tableau, comme un escargot sans maison, manière de nous rappeler que l’artiste habite son œuvre. Et qu’elle le suit partout, au fil de ses pérégrinations, ce qui rend cette démarche artistique précisément. Enfin, il revisite l’Histoire de l’art et, par exemple, le thème du Baigneur dont il imite à distance les pauses classiques stylisées. La nudité, non exhibitionniste, est d’ailleurs une constante de cette œuvre, l’artiste devant se mettre à nu face au dépouillement du monde que suppose la nature prise dans sa pleine et entière majesté. Ou face aux obstacles insurmontables dont l’homme l’a balisée voire domp-

dans ces lieux : lecture, couture, musique, cuisine… Si les motifs sont en adéquation avec l’architecture, Annie Got n’en demeure pas pour autant infidèle à sa manière particulière de recouvrir la surface, jusqu’à saturation mais de telle sorte qu’en émane la lumière, comme une issue paradoxale à ce labyrinthe d’épaisseurs enchevêtrées. Enfin, sur des toiles de lin sans châssis, apparaissent les silhouettes fantomatiques de nonnes, à la taille requise, sur papier de soie encollé. Dans la chapelle du transept Sylvie Lacoste, dont le style plus géométrique s’accommode de l’emploi systématique du tire-ligne, présente

Lucien Pelen

des dessins qui peuvent paraître austères mais qui n’en sont pas moins élégants et poétiques. Il s’agit pour elle d’évoquer en termes essentiellement abstraits la condition fragile de l’existence humaine, jouet entre les mains du destin mais consciente de sa faiblesse ce qui fait justement sa force. Des figurines répétitives le rappellent régulièrement. Les œuvres au feutre noir ou rouge sur fond blanc gagnent à être vues avec le recul nécessaire pour en apprécier le caractère dynamique, ainsi que la composition extrêmement savante. Les thèmes de l’échiquier et de la musique, de la mécanique et du temps, servent ici de prétexte. La perspective est triturée, l’architecture déséquilibrée, le motif démantelé comme pour rappeler que nul n’est maître du temps qui lui est compté. Sylvie Lacoste produit aussi des œuvres sur bois, dont la particularité est de se voir découpées, fragmentées, libérées du format tableau traditionnel. Ces réalisations jouent sur la tension entre la rigueur des lignes d’une part, et la fantaisie compositionnelle qu’elles favorisent d’autre part. Des damiers ton sur ton, réclamant une approche lumineuse, affleurent à la surface. Puisque l’existence est un danger perpétuel les règles sont faites pour être transgressées. Ce travail minutieux semblait tout désigné pour cadrer avec ce lieu voué au respect des règles, que s’est imposées Annie Got pour se plier de son côté au génie du lieu. Lieu de mémoire et de règles, d’empreintes et de pierres. BTN Du 25 février au 21 mars, Espace Louis Feuillade - 48, bd La Fayette à Lunel. Tél. 04 67 87 84 19.

tée : pylône, ponts suspendu… Parfois, elle ne va pas sans danger comme le prouvent ces nombreux abîmes devant lesquels l’artiste s’expose en équilibre précaire, parfois au gré d’un lointain trompe l’œil. Ou ces précipitations menaçantes vers lesquelles se déplace l’artiste. Ou encore quand elle se fait nocturne, obligeant l’artiste, solitaire, à s’éclairer d’une lampe. Car Lucien Pelen se fond dans le paysage de sorte que l’on ne voit guère son visage. Sur ses photos il incarne l’humanité. Et ce corps humain qui se prête à toutes les expériences : celui du modèle. L’anonymat est sa contrée, loin de tout égotisme spectaculaire. Mais une humanité au combat, même s’il n’use que d’un manche à balai et d’un couvercle de poubelle, comme pour rappeler les héros antiques mis à nu par les grands tableaux traditionnels. L’artiste est un éternel combattant qui lutte à armes égales avec la nature mais en sortira gagnant : il en rapporte une œuvre, instant d’éternité volé à l’univers infini. Pour cette expo, il rend hommage à l’inventeur de la mise en scène photographique, Hippolyte Bayard, au matin du 19ème siècle. Le noir et blanc, avec ses effets de lumière, lui attribue cette élégance qu’on ne peut qualifier autrement que revêtue de candeur et touchée par la grâce. BTN Jusqu’au 23 mars - 1, rue Carbonnerie à Montpellier. Tél. 04 67 66 25 87.

l’art-vues • page quarante-neuf février - mars ... ARTS PLASTIQUES
Paradeis/Rousseau/Hriech Au CRAC à Sète
Les quatre lancettes à l’entrée de la nef Œuvre de Florence Paradeis

Expo d’hiver à l’ARPAC Al’ARPAC à Castelnau-le-Lez

L’hiver,traditionnellement saison morte, permet aux lieux voués aux arts plastiques de proposer une exposition collective où se précisent les goûts et options du responsable. Henri-Michel Morat a donc choisi quelques amis parmi les innombrables identités qui auront marqué son lieu d’exposition, l’un des plus anciens existant dans la région. Cela lui aura permis d’afficher ses goûts tant pour une certaine figuration sophistiquée (Vermeille, Soulcié, Beaudonnet) que pour une abstraction à l’américaine très color-field, à la limite du paysagisme abstrait (Norma Hecker), un graphisme scriptural aboutissant à l’all-over blanc sur noir (Brigitte Horion) un petit détour du côté d’expériences supports-surfaciennes de recouvrement de la surface à partir de rouleaux modelés (Henri Darasse), l’élégance féminine des papiers collés unifiés par l’épandage coloré (Bettina Kraemer), intérêt pour la démarche matiériste et brute d’une Helga Stuber Nicolas qui confectionne des tableaux fragiles, monochromes et grenus à partir de mines de crayons de couleur. Cette dernière est la seule à pratiquer le volume, en l’occurrence ici avec une sphère délicate et impressionnante élaborée à partir des copeaux réguliers produits par l’appointecrayon. Enfin, dans la partie de son domaine se rapprochant de ses appartements privés, en léger démarquage du groupe, Henri-Michel Morat a exposé quelques unes de ses propres œuvres, grappes de petites toiles inspirées de l’architecture de la petite île de Burano, avec de larges plages de couleur méditerranéennes qui fondent par ailleurs l’essentiel de son inspiration colorée ; hommage métonymique au Verrou de Fragonard avec collage sur fond rouge et rose très marqué

Galerie Hambursin-Boisante

Après le signe de reconnaissance que constitue, pour un artiste comme Bordarier, une exposition personnelle au Musée Fabre, les éventuels acquéreurs pourront retrouver les tableaux de ce dernier dans la galerie privée qui s’est sans doute le mieux affirmée, ces dernières années, par ses choix peu critiquables, judicieux et éclectiques. La production de Bordarier peut paraître austère. Elle ne recourt pas à la figure, les formes qu’elle manipule ne sont ni répétitives ni parfaitement identifiables, elle ne cherche pas à prouver les talents de coloriste du peintre. Le format carré est celui dans lequel elle s’exprime le mieux. La raclette supplante le pinceau et les tons sont volontairement limités : tête de nègre, violet de mars, rouge, bleu outremer, vert… En fait, elle joue avec les limites du tableau, sans jamais recouvrir totalement la surface. Ainsi, se singularise-t-elle des tentations du monochrome ou inversement du matiérisme sensoriel et des vertiges rétiniens de la nuance. Et pourtant, Bordarier parvient à emporter l’adhésion peut-être parce que dans la pléthore d’images d’objets, de concepts et d’attitudes, seule la peintu-

par son admiration pour Rothko ; mises en abyme d’un chevalet sur une toile dans un esprit plus magrittien, le tout dans une volonté d’éterniser l’instant, de donner à voir la sérénité, la sagesse des animaux domestiques et la légèreté philosophique des oiseaux. Patrice Vermeille est un immense graveur dont la peinture mériterait d’être plus largement reconnue car elle est singulière et propose à la fois un univers et une facture qui se distingue tout de go de l’art de ses congénères. Vermeille excelle à créer une atmosphère à partir de signes graphiques qui accordent la primauté au noir sur des fonds

Stéphane Bordarier

sourds. La figuration y est allusive, presque abstraite, discrète, comme s’excusant de perturber le visiteur dans ses repères, son besoin d’ordre et de logique. Même si son travail a beaucoup évolué Anne-Marie Soulcié est demeurée fidèle à la figure féminine, aux mystères de visages et plus particulièrement des profils. Elle recourt au pastel dont elle explore les nuances et aboutit à un univers étrange, quasi-métaphysique, non dénuée de références à la condition de la femme hésitant entre une émancipation qui suscite de nouvelles aliénations et une soumission aux traditions, dont elle ne peut que difficilement se libérer. Beaudonnet présente d’immenses motifs floraux au-devant d’un paysage de montagne comme un arbre qui cacherait la forêt. Sans doute faut-il voir dans ce symbole éminemment sexualisé un nouvel hommage à la peinture comme éternel recommencement à même de régler toutes les épreuves que la vie nous fait affronter et qui en font un chemin ardu à arpenter. Sisyphe a remplacé son rocher par un élément beaucoup moins absurde, beaucoup plus séduisant et porteur d’un espoir à la dimension démesuré du désir humain. Brigitte Horion, au fil des années, a complexifié et considérablement enrichi son écriture abstraite qui ne va pas sans rappeler l’obstination de Pénélope à s’imposer un travail minutieux, à même de triompher de toutes les injonctions coercitives. Neuf expériences singulières pour bien démarrer la dixième année de ce siècle débutant. BTN Jusqu’au 15 avril, ARPAC - allée Marie Banégas - 511, route de la Pompignane à Castelnau-le-Lez (34). Tél. 04 67 79 41 11.

re peut proposer cette plage de je ne sais quoi et de presque rien qui nous aide à respirer,à méditer et à nous retrouver comme en vis-vis de l’essence des choses. Au-delà des toiles mono-tonales, Bordarier s’est depuis quelques années lancé dans des polyptyques, et notamment des quadriptyques, grâce auxquels il peut à la fois jouer sur la continuité réelle d’une forme d’une toile à l’autre mais aussi sur leur continuité mentale quand deux toiles sont rejetées à la périphérie par

Frapper à la porte du ciel

Derrière ce titre quelque peu mystique se cache une chanson de Bob Dylan brillamment interprétée par Gun and Roses et récemment remise au goût du jour par Hugues Aufray. Il s’agit pour PPCM de présenter quelques-unes des œuvres du Frac ayant à voir avec le désir fou de l’artiste de défier le Ciel et la Création qui l’honore. Chacun dans son style particulier, son époque particulière aussi.

Ainsi le génial photographe surréaliste Man Ray est ici représenté par une épreuve en noir et Blanc d’Anatomies, un homme sans tête étirant son cou (!) vers les cieux laissés volontairement dans l’ombre. Pris en contre-plongée le cou semble démesurément allongé et l’homme devient sans tête. La perdrait-on à trop vouloir se rapprocher des cieux?

Florenza Menini joue les tentatrices d’un Eden illusoire en proposant à un harder de prendre des neuroleptiques et à le filmer longuement, dans tous ses états, jusqu’à ce que toute résistance cède. N’y-a-t-il pas dans cette démarche comme un sacrilège à priver d’un paradis temporaire un être pressé d’en jouir par la simple volonté divine ? Plutôt que de considérer la Nature et ses merveilles comme preuve de l’existence d’une quelconque transcendance, Graham Gussin, dans son autoportrait semble nous signifier que la quête extérieure des cimes risquant de nous brûler les yeux, mieux vaut poursuivre une aventure intérieure, apanage après tout de l’ar-

deux autres qui elles se voient apposées. Il peut également jouer sur des changements de couleur, celle du centre différent de la périphérie ou au contraire jouer sur l’opposition des couleurs en diptyques. Enfin, la forme que prend l’épandage coloré peut s’avérer tantôt presque ronde, tantôt se rapprocher du carré. Forme, couleur, continuité du geste : l’artiste s’ouvre un champ d’exploration virtuellement infini à partir d’un principe de base emprunté aux combinatoires mathématiques et à la structure optique du chiasme. Une œuvre exigeante qui en cherche pas à séduire à tout prix ou plus exactement qui ne peut séduire que par le jeu de l’esprit. Un peu comme un Rothko impose le silence au pays des gratte-ciels, la peinture Bordarier nous offre un espace de méditation inouï dont nous avons besoin dans cette société de clameurs, de spectacle et de drames.

BTN

Galerie Hambursin-Boisanté - 15, bd du Jeu de Paume à Montpellier. Tél. 04 67 84 43 17.

tiste. Ses yeux sont obturés d’une coque opaque. Un vinyle diffusant des sons d’hélicoptères, complète cette présentation. Philippe Decrauzat nous a habitués à ces modulations optiques qui perturbent nos repères visuels et parfois même kinesthésiques lorsqu’il nous propose de les traverser On est à la fois séduit par l’emploi dupliqué de la forme courbe et en même temps troublé jusqu’au vertige par les jeux de vibrations obtenus. Son « Light Space modulator » se présente sous la forme d’un T allumé au bout de ses deux bras horizontaux. Il clignote au rythme d’un ballet optique à finalité hypnotique. Et fait une sorte de signe ou de signal. Quant à Lucien Pelen, la tenue d’Adam semble lui convenir à merveille, notamment quand il se promène dans la nature déserte.

Au PPCM, il expose son « griffon ». L’homme qui porte son œuvre sur sa tête, tel l’escargot sa maison, habite son territoire plein de mystère, hanté par le sacré. L’artiste y griffe un mégalithe, à l’aveuglette, comme pour éprouver cette borne divine et immense, posée sur son itinéraire tel un interdit. C’est chatouiller le domaine des dieux.

Mais c’est peut-être aussi frapper à la porte du ciel. L’art n’est-il pas un équivalent terrestre de l’absolu céleste ? BTN Jusqu’au 20 mars. Artelinea au PPCM - 51, rue des Tilleuls à Nîmes. Tél. 04 66 80 23 95.

l’art-vues • page cinquante février - mars ARTS PLASTIQUES
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A Artelinea / PPCM à Nîmes Œ uvre d’Anne-Marie Soulcié
14 ème Salon international des Arts Plastiques Trèbéens Du 9 au 23 avril 2 500 € de Prix + Une exposition offerte à la Galerie des Arts de Trèbes Renseignements et inscriptions : 3, rue du Soleil Levant 11800 Trèbes Tél. 04 68 78 64 57 Invités d’honneur Peinture : Pedro Baos Sculpture : Alain Beauguitte

Sur son 31 Vé la coupe

C’està une expérience à la fois instructive et intrigante, ludique et dynamique, que vont se livrer les 17 artistes invités par la galerie 4, Barbier pour compenser le manque d’imagination de tous ces lieux plus ou moins prestigieux qui considèrent que l’histoire de l’art s’arrête semble-t-il vers 1950. Injonction leur est faite de réaliser un dessin voire une peinture tous les jours du mois de janvier, à partir d’un thème quotidien évidemment différent. Chacun des participants propose ainsi un mot qui sert de prétexte aux 521 propositions que l’on trouvera en définitive sur les murs du lieu. C’est le format A4 qui a été retenu, ce qui donne l’impression d’une page quotidienne d’écriture, d’un journal intime mais dont le sujet vous viendrait de l’extérieur. Après tout on ne travaille jamais aussi pertinemment qu’inspiré par une contrainte qui évite les tâtonnements thématiques ou techniques. Et dans ces périodes d’hiver dont on doit affronter les rigueurs, un peu de travail, oserais-je dire de peint quotidien, ne fera de mal à personne. Elisabeth Krotoff, l’artiste qui a restitué au rébus ses lettres picturales de noblesse et Bernard Fabvre qui sait l’art de bricoler à partir d’objets laissés pour compte et les empreintes résinées, ont donc invité quinze de leurs congénères pour une confrontation amicale dont on espère qu’elle débouche sur la variété, l’originalité, pimentée d’un soupçon d’émulation, même si chacun s’en défendra sans doute. On y retrouve en tout cas des artistes qui ne sont plus des inconnus dans la région, qu’il s’agisse d’Anne Jallais et ses acryliques aux tons pâles traversées de formes organiques, entre taches et coulures, ou Cristelle Teissèdre et ses peintures découpées, de Vincent Dezeuze, l’homme qui est en train de ressusciter la gravure, d’Anne Breguiboul qui nous revient après un silence élo-

Parcours des Arts en Avignon

quent de plusieurs années afin d’exposer ses préoccupations graphiques de femme, Véronique Reinaud qui poursuit son exploration des « nombrils colors » et des « effets boomerang »… Si ceux-ci n’auront aucun mal à se plier à la règle du jeu, on découvrira avec plaisir les autres : les tsunamis de M.D. Bidard par exemple. Ou Alexandre Astier, dont l’histoire dira s’il s‘agit ou pas du cinéaste et fantaisiste bien connu. L’expo se déplacera ensuite à Barcelone, au TPK. BTN A partir du 13 Février et courant mars à 4, Barbier - 4, rue Maubet à Nîmes.

Tél. 04 66 76 23 14.

Pascal Fancony

Nosartistes s’exportent, du moins vers des contrées limitrophes et c’est toujours mieux que de fonctionner en vase clos. Pascal Fancony semble avoir voué sa vie à l’expression des couleurs qu’il s’agisse du rouge ou du spectre coloré. C’est en effet la gamme chromatique, telle qu’elle s’exprime en peinture, qui le sollicite dans une démarche abstraite qui se rapproche parfois des investigations de Supports-Surfaces, qu’il s’agisse des croisillons de Dezeuze ou des travaux sur la bande verticale de Bioulès lui-même inspiré par Barnett Newman. C’est le tressage de bandes colorées, peintes sur bois ou sur papier, qui semble actuellement fédérer le travail de Fancony. Les couleurs du spectre s’y succèdent et s’y entremêlent dans des carrés plus ou moins encadrés ou des losanges selon une organisation stricte et graduelle qui suscite, par rapprochement de deux spectres, des phénomènes colorés. La manière dont les lamelles se chevauchent est passible de variations ou permutations multiples ce qui décuple les possibilités de présentation. Parfois, le ballet coloré s’effectue au sol à partir de modules carrés hissés sur un socle comme des sculptures. D’autres fois, ce sont des larges bandes colorées qui sont placées à distance plus ou moins importante du regardeur ce qui produit des effets de profondeur mais dans l’espace. Car la véritable question est là : la surface est plane, et la couleur suffit à l’habiter. Ce qui rend l’expérience de Fancony intéressante et pertinente au

regard de notre époque c’est qu’elle semble s’approprier par la peinture, sa tradition et sa technique, des méthodes de travail empruntées à des activités actuelles et qui vont du langage publicitaire aux arts décoratifs. Sauf que bien sûr l’insertion d’une œuvre qui se revendique comme artistique et picturale dans un espace requis lui confère un statut particulier. La couleur ici n’est pas virtuelle et didactique, ni fonctionnelle et persuasive, elle s’affirme dans son épaisseur et sa densité. Et dans sa volonté de durer C’est sans doute par là que la peinture assure sa pérennité. BTN Jusqu’au 28 février, Galerie du Parcours de l’art àAvignon. Tél. 04 90 89 89 88.

Derrière cette expression typiquement méridionale se cache une association d’aide aux jeunes en difficulté des quartiers dits sensibles, en particulier par le biais de stages en mer, et qui fête ses dix années d’existence. Alain Clément, Patrick Loste, Jean-Pierre Formica ont déjà participé à ce type d’exposition annuelle. Mais pour cet anniversaire, ce sont douze artistes qui ont été conviés, soit à travers des prêts d’œuvre (privées, par l’entremise de galeries, ou des artistes eux-mêmes) soit que le Musée Fabre ait consenti à ouvrir ses réserves afin de montrer au public des toiles peu visibles en règle générale. Ainsi, retrouverons-nous les grands peintres coloristes avec ou sans châssis que sont Bioulès, Clément, Viallat sans lesquels la région ne serait pas tout à fait ce qu’elle est, auquel il faut ajouter Jean-Pierre Pincemin, disparu il y a peu de temps et qui fit partie lui aussi de SupportsSurfaces. Daniel Dezeuze sera également présent lui qui fait flèche de tous bois. Combas et Di Rosa représenteront la figuration libre. Guy de Rougemont et ses couleurs chaleureuses, Patrick Loste et ses atmosphères brumeuses et Jean-Pierre Formica (lequel aura réalisé une œuvre pour cet événement) complèteront ce florilège d’expériences singulières grâce auxquelles ils se sont fait un nom. Mais au-delà de ce rassemblement d’œuvres d’artistes plus ou moins connus et reconnus, le public sera confronté, sur proposition de Numa Hambursin, à des réalisations de dessins d’enfants de la Maison pour tous F Villon, du petit Bard. Les premiers intéressés après tout. Un

contraste de génération, de culture, de technique qui ne manquera pas de piquant. Et qui montrera peut-être la difficulté de l’artiste pour s’intégrer dans son époque, assez proche de celles de certains jeunes pour s’intégrer dans leur ville ou leur pays. Reste à espérer que la cohabitation se fasse sous le signe de la tolérance et de la compréhension réciproques. BTN

Du 18 février au 14 mars, Carré Ste-Anne, place Ste-Anne à Montpellier. Tél. 04 67 52 47 37.

l’art-vues • page cinquante-trois février - mars ARTS PLASTIQUES
A 4, Barbier à Nîmes
à
Au Carré Ste-Anne
Montpellier
Œuvre de Daniel Dezeuze

Invités de prestige

BENOIT BASSET peinture

BOB GIORGI photographie

expos l’Av

Marcel Causse à Béziers

,Création plurielle.

Depuis une vingtaine d’années l’Institut Français de Tétouan au Maroc, souhaitant privilégier l’activité de son atelier de gravure, invite des artistes à pratiquer ce médium lors de résidences.

La Maison de la Gravure Méditerranée présente du 6 janvier au 12 mars une sélection de vingt et un artistes et d’une trentaine d’estampes réalisées entre 2001 et 2009 à l’atelier d’estampes de l’Institut Culturel Français de Tanger-Tétouan:uan : M’barek Bouhchichi, Astrid De la Forest, Amine Zine el Abidine, Terry Connor, Abdelkarim Elazhar, Tibari Kantour, Ahmed Hajoubi, Omar Bouragba, Bouchaïb Habbouli, Yanik Pen’du, Mustapha Yesfi, Najeb Zoubeir, Fatiha Zemmouri, Hassan Echair, Saïd Messari, Mohamed Mourabiti, Bouchaïb Maoual, Pascal Renaud, Abdelkrim Ouazzani, Henri-Georges Vidal, Benjkan Salah. Du 6 janvier au 12 mars à La Maison de la Gravure Méditerranée à Castelnau-le-Lez. Tél. 06 76 07 85 98.

• Empreintes méditerranéennes.

En résonance avec «Création plurielle» le Centre d’Art Contemporain de Bédarieux et la Maison de la gravure Méditerranée organisent la première Rencontre Régionale de la Gravure Méditerranéenne.

«Empreintes méditerranéennes» est une exposition de gravures. Trois pays, trois régions, trois identités, trois artistes: Saïd Iharchiouen, Alberto Valverde, Vincent Dezeuze. Cette exposition a pour ambition de faire découvrir des artistes de la Méditerranée ayant une passion et une pratique commune: la gravure. Du 8 janvier au 21 mars à l’Espace d’Art Contemporain de Bédarieux.

Au musée Fabre à Montpellier

,Au musée Fabre de Montpellier Agglomération, 2010 sera une année riche en événements : Ouverture de l’Hôtel Sabatier d’Espeyran, Soulages, Houdon, Cabanel… Avec plus de 900 000 visiteurs depuis sa réouverture en février 2007, le musée Fabre de conforte sa place de choix au sein des grands musées européens. Cette année encore, il se distingue par de prestigieuses expositions, le renouvellement des collections permanentes, et l’ouverture prochaine de l’Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran, nouveau département des Arts décoratifs du musée Fabre. Hôtel de Cabrières Sabatier d’Espeyran : Temps fort de l’année 2010, l’Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran ouvrira ses portes le 6 février. Trois ans tout juste après l’inauguration du musée Fabre et dans le prolongement de sa modernisation, Montpellier Agglomération rend, en ce début d’année 2010, toute sa splendeur à cet hôtel particulier. Cette demeure historique propose de découvrir les cadres de vie des sociétés bourgeoises et aristocratiques des XVIIIe et XIXe siècles. Dans les décors fidèlement reconstitués de ses salons, cet hôtel particulier dévoile sa remarquable collection de mobilier, ainsi qu’un fonds exceptionnel de céramiques et de pièces d’orfèvrerie. Inauguration, le samedi le 6 février à 10h30. Exposition des travaux préparatoires de Pierre Soulages pour la cathédrale de Conques : En résonance avec la donation Pierre et Colette Soulages, le musée Fabre consacre une exposition inédite à ces Recherches pour la cathédrale de Conques, du 13 février au 2 mai 2010. De 1986 à 1994, Pierre Soulages a travaillé à une réalisation exceptionnelle, les 104 vitraux de l’abbatiale de Conques. A rebours de tout ce qui avait été conçu jusque là, il a mis au point un nouveau matériau, un verre unique, adapté à ses recherches sur la lumière. Cette démarche, faite d’intuitions, de tâtonnements, d’expériences, est similaire à celle du chercheur en sciences dures ; elle est fidèle également à sa démarche de peintre. Unanimement célébrés, les vitraux de Conques constituent selon le critique Yves-Alain Bois « la seule vraie réussite dans cet art au cours du XXe siècle. ».A cette occasion sera dévoilée pour la première fois, une partie de la donation que l’artiste destine au musée en cours de création à Rodez, sa ville natale.

Exposition Jean-Antoine Houdon, La sculpture sensible Suite à l’exposition Jean Raoux qui s’achèvera le 14 mars prochain, le musée Fabre rendra hommage au « sculpteur des Lumières » Jean-Antoine Houdon (1741-1828), l’un des plus grands artistes européens du XVIIIe siècle. En partenariat avec le Liebieghaus de Francfort qui l’a présentée auparavant, cette exposition s’articule autour des deux chefs-d’œuvre du musée Fabre, L’Hiver dit La Frileuse et l’Eté Elle s’attache à montrer la modernité de Houdon dans le traitement d’un sujet allégorique lié à l’érotisme et à la mort ainsi que dans la recherche d’une forme expressive des sentiments et de la vérité du matériau : ou comment l’art du XVIIIe siècle cherche à solliciter tous les sens du spectateur. Une quarantaine d’oeuvres prêtées accompagnent ces deux marbres : des peintures de Greuze (Louvre, Edimbourg), la version en bronze de la Frileuse (New York), des portraits sculptés par Houdon et ses contemporains (Pajou, Pigalle, Lemoyne) de personnalités célèbres (Mme Adélaïde, fille de Louis XV, La Peyronie, Condorcet, Napoléon 1er, Gluck…). Du 17 mars au 27 juin.

• La grande exposition d’été : Alexandre Cabanel (1823-1889), La tradition du Beau.

Le musée Fabre poursuit, dans ses grandes expositions estivales, l’exploration de la fin du XIXe siècle, période cruciale traversée de tensions accompagnant la naissance de l’art moderne. Première rétrospective jamais consacrée à Alexandre Cabanel, l’un des peintres le plus adulés de son temps, cette exposition réunit tableaux, dessins, estampes, photographies et sculptures, pour restituer un XIXe siècle foisonnant, voué au culte du précieux et du beau. La figure d’Alexandre Cabanel, emblématique de la tradition classique, revient dans la lumière, avec près de 200 oeuvres en provenance des plus prestigieux musées nationaux et internationaux, réunies dans un écrin scénographique. Du 26 juin au 31 octobre.

Au musée Fabre, Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00.

,Le Musée des Beaux-Arts poursuit son action en faveur des peintres biterrois encore méconnus. Après Louis Paul et Raoul Guiraud, Marcel Causse, paysagiste et portraitiste (Montpellier1879-Béziers 1946), est l'un de ceux-là. Plusieurs de ses oeuvres appartiennent au Musée : La Cathédrale Saint-Nazaire, L'église Saint-Jacques, La Vallée de l'Orb, Paysage de l'arrière-pays. De nombreux particuliers en possèdent également qui vont être prêtés pour cette exposition. L'artiste a réalisé des portraits et quelques scènes de genre mais son art de prédilection était le paysage et il a montré dans ce domaine une grande sensibilité à la nature et aux couleurs languedociennes. Véritable rétrospective, l'exposition a également pour but de faire la lumière sur la biographie de l'artiste et sur son action dans le milieu culturel de l'entre-deux-guerres à Béziers. Membre de la Société des Beaux-Arts, Marcel Causse a été en effet aussi professeur de dessin au Lycée Henri IV et le maître de nombreux peintres professionnels et amateurs de cette période.

Du 5 mars au 30 mai au musée des BeauxArts, Hôtel Fabrégat - Place de la Révolution à Béziers. Tél. 04 67 28 38 78.

AL’Iconograph à Aniane

,La Galerie IconoGraph (ex-IconOclaste) entame l’année 2010 avec une soirée organisée par le CIST (Centre de l’Imaginaire Scientifique et Technique) nouveau partenaire de la galerie avec ImagoAdGraphicum. La soirée de l’image fixe augure de rencontres régulières autour de différentes images, photos, illustrations, présentées par des amateurs ou des professionnels et sur lesquelles la discussion s’engage. Arts, sciences, sociétés ou voyages, le débat permet de décrypter, s’interroger, s’émouvoir, défendre, célébrer une découverte, une idée, des connaissances… Maître mot de ces soirées, la convivialité ou le public participe de façon active autour d’un petit cocktail dînatoire. L’entée est gratuite mais il est d’usage de collaborer en amenant une bouteille ou un plat, sucré, salé, afin d’étoffer la mise en bouche. Les 50 m2 de la galerie ne permettent pas de recevoir plus d’une trentaine de personnes assises et c’est pourquoi il est recommandé de réserver auprès du CIST. Tél.04 67 54 64 11/ contact@imaginairescientifique.fr Jeudi 11 février de 19h00-23h00 «Soirée de l’Image Fixe».

Et toujours à l’Iconograph, exposition permanente des photos de Didier Almon, plus spécifiquement sur l’Inde, jusqu’au mois de mars. Galerie l’IconoGraph - 44, Camp de Sauve à Aniane. Tél. 04 67 59 41 69.

l’art-vues • page cinquante-cinq février - mars ...
«L’Hiver» de J.-A. Houdon
Création plurielle et Empreintes méditerranéennes
Œ uvre de Marcel Causse au musée des Beaux-Arts de Béziers Photo de Didier Almon

Autour de la création de Cairn d’Enzo Cormann au Théâtre Jean-Vilar, le Collectif Exit organise une événement culturel dans plusieurs espaces à Montpellier jusqu’au 15 mars, douze lieux, treize artistes réunis autour de Possible(s). Maïa Fastinger, artiste plasticienne, et Hélène Soulié, metteur en scène, se sont rencontrées en 2007 autour de projets théâtraux. Elles se questionnent sur la fonction sociale de l’artiste, et la place de l’humanisme dans notre société du rentable. Elles posent des actes artistiques, expériences sensibles qui prennent sens dans leur rencontre avec le public. Elles fondent le Collectif Exit afin d’ouvrir des brèches de réflexion par la mise en commun de leurs deux pratiques artistiques. Possible(s) sera présent dans des lieux d’art mais également dans des lieux inattendus, car « l’art n’est pas un domaine réservé » : salon de coiffure, piscine,

Quelques temps forts jusqu’au 15 mars, sauf précisé: En attendant, expo de Marie-Christine Laurel,

EXPOSITIONS

Possible(s)

Lokal, cité Gelly; I have something to say , d’Amelia Seymour, salon de coiffure Coiffé Décoiffé, cité Astruc ; Pour en finir avec la page blanche de Pierre Bellemin et Arrangements de Damien Berthier, La garage électrique, Friche de Mimi, Figuerolles ; Sprechlbasen, de Kristina Solomoukha, installation, piscine d’Antigone, jusqu’au 4 mars; I have something to say #2, Amelia Seymour & Belvédère, Denis Savary, écrans vidéo de la piscine, jusqu’au 04 mars; Lettres de nonmotivation, Julien Prévieux, textes, maison des syndicats; Polar Line + Isle of Skye, Geert Goiris, photographies, mission locale des jeunes, Mosson; Drapeaux, Gilles Fürtwangler, Homme et…Axelle Carruzzo, dessins et Lettres de nonmotivation, Julien Prévieux, textes, Le P’tit Balo / Espace exposition du théâtre Jean Vilar, jusqu’au 11 mars, rencontre le 5 mars.

MCH

Jusqu’au 15 mars, dans plusieurs endroits de Montpellier.

Tél. 04 67 64 74 89.

A la Scierie

• Annick Bonnet-Dupeyron

Annick Bonnet-Dupeyron est peintre, voici ce qu’elle dit de ses œuvres, des Poussières Originelles : «Ardoises, sédiments d’argiles devenus pierre par le temps, enfermant fossiles et minéraux… Vous vous inscrivez dans l’Histoire de la Nature, poussières originelles parfaitement organisées, d’une vie qui est la nôtre et qui nous échappe. Ardoises, par la main de l’homme, vous devenez supports de nos mémoires : travaillées par la main de l’homme, vous devenez toiture, abri transmis de génération en génération. Encadrées de bois, vous prêtez votre peau lissée à l’apprentissage maladroit de notre écriture… Enfin, elle est le témoin de nos oublis et de nos devoirs. Ardoises, au moment où vous êtes balayées par une civilisation qui nous a oubliés, nos chemins se sont croisés…Vestiges de mon toit, je vous ai recueillies et vous m’avez prêté votre chair fragilisée, portant la marque des intempéries. Ma main respectueuse raconte votre histoire, notre histoire de poussières qui s’est organisée il y a si longtemps que ma mémoire s’est trouée pour ne retenir que quelques mots, quelques images surgissant du noir originel ».

• Jean-François Rigaudin, sculpteur, expose au même endroit, présente ainsi son travail qui prend naissance dans la forme du corps humain. Les

énigmatiques statues des moaï de l’île de Pâques ont influencé sa création et provoqué sa passion pour les œuvres totémiques. Dans son atelier des Cévennes ou à Montpellier, les têtes poussent en

toute urbanité Elles sont là, avec leurs noms empruntés aux différentes mythologies «comme pour travailler sur un univers impénétrable, comme pour se rappeler la voie céleste.L’excitation et l’an-

Ecritures sacrées hébraïques, Sofer scribe à la Médiathèque Emi le-Zola

LaVille de Montpellier, en partenariat avec le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (MAHJ) et l’Institut euro-méditerranéen Maïmonide présentera du 20 janvier au 19 mars prochain, une exposition adaptée par le service des Archives municipales « Ecritures sacrées hébraïques, Sofer scribe » dans le centre de ressources de la Médiathèque centrale d’Agglomération Emile-Zola. En juillet 2008, la Ville de Montpellier a acquis en vente publique, un mahzor, livre de prières pour les fêtes juives majeures de la fin du XIVe-début du XVe siècle.

Ce manuscrit hébreu a été identifié par Léopold Zunz (1794-1886), l’un des fondateurs de la scien-

ce du judaïsme, comme le seul mahzor connu préservant le rite de la communauté médiévale de Montpellier Celle-ci, attestée depuis le XIIe siècle, a joué un rôle important dans la vie intellectuelle et scientifique montpelliéraine au Moyen âge notamment avec la médecine qu’elle enseignait dans ses propres écoles.

Afin de mettre en valeur ce document exceptionnel et dans le cadre du dixième anniversaire de l’Institut euro-méditerranéen Maïmonide de Montpellier, la Ville de Montpellier a choisie d’accueillir l’exposition « Ecritures sacrées hébraïques, Sofer scribe », conçue et réalisée par le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (MAHJ). Seront

goisse des premiers coups de ciseau, au fil des heures, la naissance des courbes, d’une expression comme un parcours initiatique vers l’âme. Et puis la fin, comme une déchirure, une délivrance qui laisse à l’artiste un manque mais le plaisir de regarder son travail achevé». Avant de les présenter au public, Jean-François Rigaudin les met en scène «dans un dernier moment de complicité, comme pour se persuader de leur existence lointaine ». Du 8 au 10 et du 15 au 17 avril.

• Laboratoire sonore

Eric Poulain est chercheur de sons. Dans le cadre d’une résidence, il installe son laboratoire sonore à la Scierie à Montpellier, en réponse à l’invitation de Ev’A (Evénements Artistiques) et propose de faire découvrir son univers de création musicale aux professionnels et au grand public. Adultes et enfants pourront participer à des ateliers. Ecouter, voir, découvrir, jouer sur des instruments particuliers: pierres musicales, bidons, jerricanes, tambours de machine à laver, caisses de tôle, petits objets, sculptures sonores et autres instruments fabriqués par ses soins, à jouer avec des baguettes, des mailloches. MCH

Du 4 au 13 mars, sauf dimanche et lundi. A la Scierie - 42, rue Adam de Craponne à Montpellier. Tél. 06 10 26 16 62.

ainsi montrés, autour du mahzor de Montpellier, de nombreux objets et documents provenant du MAHJ, de la Bibliothèque de l’Alliance israélite universelle (Paris) et de collections particulières, qui permettront au public de mieux appréhender l’écriture hébraïque et son histoire de l’Antiquité à nos jours. Une description scientifique du mahzor a été pour l’occasion demandée au spécialiste français de ce type de document, conservateur des manuscrits hébreux de la Bibliothèque nationale de France.

Jusqu’au 19 mars à la Médiathèque Centrale d’Agglomération Emile Zola à Montpellier. Tél. 04 67 34 87 50.

l’art-vues • page cinquante-six février - mars ...
espace public… Le Living room, quartier Chaptal; Paradis, expo de Nicolas Milhé, Intérieur Lost, d’Axelle Carruzzo, Espace recto verso, quartier Celleneuve, jusqu’au 6 mars.A rewinding journey, d’Aldo Giannotti, Le Œuvre de Annick Bonnet-Dupeyron Maïa Fastinger, artiste plasticienne et Hélène Soulié, metteur en scène
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l’Av

expos

Nathalie Philippon et Aude Charasse àL’Art de lire

,Cette exposition est née «à la faveur d'une exposition, un peintre graveur découvre une peintre dessinatrice et lui propose de travailler la gravure. » Plus tard, la peintre dessinatrice croise un auteur et lui propose un projet de livre commun… C’est autour de ce livre, réalisé par Nathalie Philippon et Aude Charasse, qu’est conçue l’exposition de l’Art de Lire. Nathalie Philippon peint sur velours, elle a franchi le pas vers l’illustration où l’on reconnaît bien son style. MCH Jusqu’au 28 février – 7, rue des Arts à Ganges. Tél. 04 67 73 59 52.

A la Galerie Terra Viva

,Les trois premières expositions de l’année 2010 commencent le 28 mars : une exposition collective et 2 expositions personnelles.

-« Le Vase dans tous ses états ! ». Expo collective avec Franck Brunet, Françoise Chaussy, Claude Champy, Caroline Chevalier, Monika Debus, Marie-Laure Guerrier, Jacques Haeberlin, Michael Kay, Stéphanie Pelletrat, Simone Perrotte, Vincent Potier, Nicolas Rousseau, Mary Vigor, David Whitehead...

Une quinzaine de céramistes de grand talent ont été réunis sur le thème du “Vase”, objet d’art, de décoration et de collection tout à la fois. Variétés des techniques mises au service de sensibilités affirmées qui illustrent bien la richesse de l’expression céramique contemporaine. Sont présentés plus de cent cinquante vases de toutes dimensions, pièces uniques colorées ou plus sobres, utilitaires ou non, mais toutes originales et spectaculaires.

- «Portraits» de Stéphanie Raymond. Les oeuvres céramiques de Stéphanie Raymond, toute en finesse et subtilité, témoignent de son art du dessin et du décor. Ses visages de femmes, d’enfants, peints aux engobes et oxydes, dégagent une lumière que la matière porcelaine rapproche des effets de l’aquarelle. Une nouvelle exposition personnelle d’une intense poésie à consommer sans modération !

- «Bogolans du Burkina» de Sougouri Savadogo.

Les “Bogolans” sont des tissus traditionnels de coton tissés en bandes étroites assemblées et teintes avec des matières naturelles ( terres, jus végétaux...) et décorés de motifs géométriques la plupart du temps. Sougouri Savadogo, artiste travaillant au Burlkina Faso, s’est emparé de cette technique traditionnelle pour créer des oeuvres actuelles par un décor très personnel issu d’une symbolique recréée. Au final, des oeuvres élégantes et graphiques qui peuvent s’inscrire dans un univers contemporain.

A partir du 28 mars à la Galerie Terra Viva à St-Quentin la Poterie. Tél. 04 66 22 48 78.

Rachid Koraïchi à l’Espace Paul Riquet

,Rachid Koraïchi est né en 1947 à Aïn-Beïda en Algérie. Issu d’une famille très religieuse dont l’arbre généalogique se rattache à la tribu du prophète Mohammed, il a grandi dans un milieu mystique imprégné de l’esprit du soufisme, une école de pensée qui veut unir l’homme à Dieu sans s’attacher de façon formaliste aux règles et aux lois coraniques.

Par ailleurs, il gardera de son enfance l’amour de son pays, du désert, de la terre et des matières qui en sont issues comme l’argile ou le sable. Cet amour des matières va le conduire à des études d’art qu’il mène tout d’abord en Algérie, il est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts d’Alger, puis à Paris où il obtient le diplôme de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs et de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts.

Pendant plusieurs années, il va créer des oeuvres dans des domaines très variés, tapis, céramiques, tentures murales dont l’inspiration sera nettement influencée par les couleurs de son enfance et par l’Algérie profonde celle du Tassili en particulier dont les fresques le hantent.

L’écriture coranique est souvent présente apportant ses symboles et son graphisme particulièrement esthétique. Sensible à tous les drames qu’entraîne le fanatisme religieux, il est bouleversé par les événements dramatiques qui se déroulent en Algérie, les assassinats de victimes innocentes, imams, enfants, vieillards par les extrémistes islamistes. La mort des moines de Tibhirine qui vivaient au milieu de cette population et participaient à ses souffrances lui semble un symbole particulièrement marquant. Il demande alors à des amis écrivains d’écrire des textes sur ce drame qu’il illustrera par des gravures chargées de symboles. C’est ainsi que John Berger, Michel Butor, Hélène Cixous, Sylvie germain, Nancy Huston, Alberto Manguel et Leïla Sebbar participent à ce projet, écrivant de beaux textes qui constituent l’oeuvre intitulée « Les Sept Dormants ».

Parallèlement, Rachid Koraïchi travaille à une autre installation qu’il nomme « Les Ancêtres liées aux étoiles » car, dit-il, les maîtres soufis ont annoncé eux-mêmes que chaque humain sur terre est relié à une étoile dans le ciel. Par un étrange hasard, il apprend que le premier ancêtre de sa lignée, venu au VIIe siècle d’Arabie, est entouré des tombes de ses sept enfants qui sont aussi les Sept Dormants. Dans le but de rendre hommage à ses ancêtres, il réalise des étendards de soie qui constituent pour lui « l’élément premier, en correspondance avec le voile noir brodé de fils d’or qui recouvre la Kaaba à la Mecque » Les symboles et textes sacrés qu’il dessine sont ensuite brodés par des artisans syriens avec lesquels s’opère une coopération magique. Accompagnant cette installation murale, Rachid Koraïchi crée 99 sculptures en bronze à l’image des 99 noms de Dieu, qui alignées, communiquent entre elles par le jeu des ombres portées.

Les trois installations, très différentes par leur matière et leur aspect esthétique, sont donc en réalité reliées entre elles par le chiffre sept et par l’hommage rendu à des défunts qui sont autant de liens avec les forces spirituelles.

Du 14 janvier au 31 mars à l’Espace Riquet à Béziers. Tél. 04 67 28 44 18.

Tony Soulié à la Galerie du Chapitre

,Pour l’ouverture de ses portes dès le 2 avril, la galerie du Chapitre à Nîmes accueillera l’artiste plasticien de renommée internationale, Tony Soulié.

Présent dans les plus grands musées du monde et parmi les grandes collections d’art contemporain, Tony Soulié «a des ailes. Son génie happe l’espace, le large. Il sait partir. Il est mobile, ardent, sa peinture est une flamme, une muleta qui voltige d’îles en îles, s’enroule au poitrail de Manhattan, aux hanches de Hongkong et se mire dans les eaux noires de Lagos».

Ses photos de voyages rehaussées d’encres vous pénètrent et vous touchent au cœur. A noter dans vos agendas cet événement exceptionnel à ne rater sous aucun prétexte! Pour recevoir une invitation au vernissage et le calendrier des expositions, contact: galerieduchapitre@gmail.com

Du 2 au 24 avril à la Galerie du Chapitre. 10, Rue du Chapitre à Nîmes.

4 artistes à la Galerie des Hospices

, Katia Fondecave, Patricia Romero et Frédérique Orus, peintres, et Renée Bouigue sculpteurs, tous originaires des PyrénéesOrientales, exposent leur travail à la Galerie des Hospices.

Patricia Romero découvre la magie des couleurs lors d’un voyage en Afrique et privilégie depuis, une palette vive et lumineuse. Ses toiles se déclinent en thèmes variés : la Corrida, la côte catalane, le couple, la femme. Un travail empreint d’émotion et de passion. Katia Fondecave travaille une palette de tons ocrés dans l'univers magique des musiciens de Jazz, mélange d’ambiance feutrée et de vibrations. Sa patine picturale exploite dans le monochrome la matière, le collage, la craquelure dans un esprit.

Frédérique Orus travaille l’abstrait avec une palette de couleurs étonantes et nous surprend par le relief qu’elle donne à ses œuvres…

Renée Bouigue sculpte principalement des corps de femmes souvent nues, en privilégiant la précision de la gestuel qu’elle essaye de capturer et de figer éternellement dans la terre. Une ode à la femme à ne pas manquer. Exposition ouverte tous les jours de 15h à 18h. Du 27 février au 28 mars à la Galerie des Hospices de Canet-en-Roussillon.

Tél. 04 68 86 72 63. www.mairie-canet-en-roussillon.fr

l’art-vues • page cinquante-neuf février - mars ...
Rachid Koraïchi à l’Espace Paul Riquet Tony Soulié à la Galerie du Chapitre Œuvre de Katia Fondecave

EXPOSITIONS

Barbara Odaert et Nicole Thévenin à La Cure Gourmande

Après les arts du cirque, thème de la dernière exposition, La Cure Gourmande présente deux nouvelles artistes pour une rencontre entre sculpture et peinture. Pour se présenter et évoquer leur travail, les deux artistes racontent …

• Barbara Odaert : " Originaire de Belgique, je me suis installée dans la région il y a une vingtaine d’années. Après un parcours assez atypique, je suis éducatrice de jeunes enfants, j’ai pu associer l’art à mes activités éducatives en créant une association « enfantill’art » où j’anime des ateliers artistiques pour les enfants de 4 à 12 ans. A la suite d’une rencontre avec un peintre qui me propose un lieu pour m’exprimer et suivre mes inspirations, je trouve ma propre manière de travailler, et je m’épanouis dans cette passion. Je ne commence jamais une toile avec l’idée précise de ce qu’elle va être, je la laisse devenir. Créer devient pour moi liberté, rêve et poésie. Un jour, j’ai choisi de travailler sur des toiles sans châssis, des toiles libres. Cela m’a ensuite donné l’idée de les présenter comme des kakémonos. Je ne leur donne pas de titres pour laisser à celui qui prend le temps de regarder, le temps de se laisser emmener, la liberté de sa propre interprétation."

• Nicole Thévenin : " J’ai découvert la sculpture à travers le modelage de la terre en 2001, j’ai été transportée au-delà de mes espérances : une

fenêtre sur mon imaginaire s’ouvrait. Puis rapidement, de la terre, je suis passée au bronze, franchissant ainsi une étape décisive dans l’expression de mon monde intérieur. Durant plusieurs années, j’ai fréquenté assidûment différents ateliers d’artistes qui m’ont permis de m’ouvrir à d’autres approches de la sculpture. La curiosité et ma sensibilité au monde qui nous entoure créent les conditions de mon inspiration : couleurs, formes ou encore matières sont les points de départ. Aujourd’hui, je peux dire que mes pièces sont le résultat d’une longue maturation. La forme que je crée, dans ses lignes, sa matière, sa masse et en prenant compte de tous les critères de base de la sculpture qui impliquent invariablement des choix, s’accorde au final avec ma vision initiale intérieure."

A découvrir du 19 février au 10 avril à l'Espace d'art contemporain de La Cure Gourmande, Place de l'ancienne Gare à Balaruc-les-Bains (vernissage, vendredi 19 février à partir de 18h30). Tél. 04 67 80 01 72.

Maelle Labussière et Eve Maillot à la Galerie AL/MA

Maelle Labussière. «Elle amplifie simplement et ce n’est pas si simple »(Jan Voss).

Cette troisième exposition personnelle de Maëlle Labussière, à la Galerie AL/MA, confirme lapermanence de la couleur et du trait dans son travail. Longtemps proche de certains peintres américains, comme Morris Louis, ses toiles présentent de larges bandes superposées, où se fondent et se croisent les couleurs jusqu’à introduire parfois une vibration cinétique. Mais son geste est devenu progressivement plus décidé et décisif, plus complexe, la couleur moins fluide, le jeu plus malicieux. Ses expériences sur les champs colorés se sont déplacées, ces dernières années, sur des supports lisses et transparents - acétate, plexiglas - et se combinent parfois avec des peintures murales. Les dessins, trames de lignes fines au feutre ou à la plume, proposent des variations infinies, en utilisant un vocabulaire graphique très réduit: la ligne horizontale,

verticale ou diagonale dans les travaux à l’encre bleue, dont elle exploite toutes les combinaisons possibles. Certains dessins au feutre peuvent faire penser à ceux de Sol Lewitt en 1996/97. Ce travail récent de dessin s’inscrit dans cette continuité par sa préoccupation de gestes picturaux permutables, quasiment neutres, et cependant sensibles. - Eve Maillot. Sur la totalité du grand mur de la mezzanine, Eve Maillot réalisera une installation constituée de centaines de gants de chirurgien, qui, juxtaposés, composeront une forme dont la matière ne se révèle que progressivement. Ce jeu sur la perception n’induit pas l’idée de trompe-l’œil mais la surprise qui résulte de formes et de matériaux démultipliés, décontextualisés et ré-agencés selon d’autres modalités optiques. Cette installation éphémère sera accompagnée de dessins.

Jusqu’au 27 février à la Galerie AL/MA à Montpellier. Tél. 09 51 30 27 01.

Lucebert, Brecht et Pieter Boersma à la Galerie Acentmètresducentredumonde

Lucebert. Lubertus Jacobus Swaanswijk alias Lucebert (Amsterdam 1924 – Alkmaar 1994), poète, peintre et dessinateur néerlandais, était un membre du movement Cobra. En 1949, il participe à l’exposition internationale de Cobra au Stedelijk Museum d’Amsterdam avec de « poèmes-peintures ». L’improvisation, la spontanéité et la naïveté caractérisent toute son oeuvre ; Klee, Miró, les dessins d’enfants et les arts populaires nordiques restent à la base de son inspiration. Lucebert exploite le hasard (taches, éclaboussures) et répugne à tout système : Gangster (1958, Amsterdam, coll. Groenendijk), Danse espagnole (1961, Amsterdam, coll. Stuyvesant). Installé à Bergen depuis 1953, il exposa seul, pour la première fois, en 1958 à Haarlem (gal. Espace), puis en

1959 au Stedelijk Museum d’Amsterdam. À partir de 1960, la peinture occupe une place de plus en plus importante dans l’oeuvre de Lucebert, qui fait un usage alterné de couleurs vives et sombres, créant des figures déformées. À partir de 1963, l’artiste fait de nombreux voyages en Espagne où, en 1970, il acquiert une maison à Javéa, Alicante, dans laquelle il réside depuis, en alternance avec Bergen.

• Brecht. Né en Hollande en 1953, il vit et travaille actuellement en Espagne.

«Je suis surtout dessinateur. Ma première pensée et mon premier geste est de dessiner à l’encre et la plume sur la nature vierge du papier J’agis avec grande prudence ce qui ne signifie pas que « je sais» déjà ce que je vais dessiner. C’est le fait d’ob-

tenir que le dessin démontre son indépendance et qu’il fascine. Je travaille avec une constante : qui chaque fois, à son rythme - dessiner c’est du rythme- et avec les mêmes moyens doit me conduire jusqu’à la variation de ce qui est en apparence «connu ». L’engagement dans tous les sens du terme est pour moi essentiel, l’indifférence une malédiction. Dans mon travail de ces trois dernières années « l’amour » est un aspect qui revient souvent. Mes dessins témoigneront que je suis un observateur ».

• Pieter Boersma. Les sujets que son objectif fixe dès le début de sa carrière apparaissent de façon récurrente tout au long de son œuvre. Si son premier amour est le jazz, très vite il s’intéresse aux

artistes d’art plastique et aux groupes de théâtre alternatif. En 1967, il réalise sa première exposition personnelle au Stedelijk Museum d’Amsterdam. Dans les années 70, il se passionne pour les questions sociales dans les quartiers chics et dans les banlieues défavorisées : vie quotidienne des squatteurs, expulsions, militantisme mais aussi vie maussade des quartiers modernes. Il ne reste pas indifférent à tout ce qui concerne l’environnement. En 1980, Pieter Boersma commence à travailler pour le Mouvement anti- apartheid et en 1987, il est engagé par l’Association des Parlementaires Européens pour l’Afrique (AWEPA).

Jusqu’au 28 mars à la Galerie Acentmètresducentredumonde à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.

l’art-vues • page soixante février - mars ...

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événements

Salon des artistes à Frontignan

,Vingt ans, c'est le bel âge ! Afin de marquer ce bel anniversaire, l'association culturelle, en partenariat avec la ville, organise le 20ème salon des artistes de Thau, du 2 au 9 avril.

A cette occasion, Angélé Pizzo, artiste peintre et Christian Couronne, sculpteur, tous deux résidant à Balaruc-les-Bains, seront les invités d'honneur.

Les toiles d'Angéle Pizzo reflètent la lumière et la sensibilité. Ici, tout est finesse et beauté. Les couleurs s'emmèlent dans des tourbillons chatoyants. La délicatesse des traits exprime toute la sensibilité fémininne.

Les techniques mixtes employées font se cotoyer des associations pour le moins hétéroclites. Encres, pigments et peintures se mèlent à la poudre de marbre avec quelques touches d'or et d'argent, le tout donnant des effets innatendus.

Christian Couronne est, quant à lui, un fervent défenseur de la nature. Ses passions nautiques l'ont emmené dans toutes les mers du monde. Sur où sous l'eau,il a immortalisé les beautés sans pareille de la faune aquatique. Ancien officier de marine marchande, plongeur et scaphandrier, sauveteur à la SNSM, il est depuis des années en contact avec le milieumarin.

Constatants les dégats occasionnés sur les fonds par les humains, il décide, il y a quelques années, de partir en "croisade" contre les pollueurs de tout accabi. C'est par l'art qu'il va s'exprimer. Il est désormais reconnu comme un grand spécialiste de la cause marine.

Utilisant une foultitude dematériaux, il éveille les consiences par la beauté plastique. De vieilles bouteilles de plastique en passant par le verre, le métal, les bois flottés, les pierres, le sable, le marbre, le bronze ainsi que de vieux cordages et de vestiges d'épaves, il tire par ses compositions, les messages du combat qu'il a décidé de mener contre la destruction programmée des fonds marins. Exposant dans le monde entier dans des lieux prestigieux, il n'a de cesse de convaincre par la justesse de sonengagement.

En dehors de leur travail personnel, ces deux artistes vont présenter des œuvres communes. La beauté et la sensibilitévont se cotoyer.

Du 2 au 9 avril, Salle Voltaire à Frontignan. Tél. 06 27 49 24 62.

En paralléle à cet événement, l'association organise un salon spécial pour le 20 ème anniversaire. Ce salon réunira les invités d'honneur des précedentes éditions pour une grande exposition rétrospective. De Marie-Claude Canet à Ouzin, en passant par Herman Torres, Raymond d'Attanasio, Jacques Romero, Daniel Mourre, Angéle Pizzo et Christian Couronne...

Du 17 au 23 avril, salle Voltaire à Frontignan.

“Trajectoires” avec Daniel Grobet à Avignon

,La poésie, la grâce, la légèreté et une grande spiritualité se dégagent des sculptures mobiles de Daniel Grobet. Pasteur de profession, son parcours artistique est atypique : la rencontre avec une oeuvre de Calder à la Fondation Maeght lui révèle une profonde compréhension de l’équilibre et il choisit de suivre sa vocation de sculpteur. Autodidacte, il travaille le fer et il poursuit depuis 30 ans maintenant son inlassable recherche à travers différentes conceptions d’équilibres. Simplement posés les uns sur les autres, les éléments se déploient dans l’espace et nous émerveillent par leurs mouvements lents et leurs jeux d’ombres. Aériens, ils entrent en résonance avec notre propre équilibre et nous invitent à une danse métaphysique. “Trajectoires”, c’est une promenade à travers les très différentes étapes d’expression de l’artiste, du figuratif à l’abstraction pure : tout d’abord le cirque – acrobates, jongleurs, mains, pieds, têtes, boules, disques de couleur… tout un monde ludique qui investit le rez de chaussée du Cloître Saint-Louis et le transforme en un grand ballet métallique. Puis, les “Attrape-Feux”: petites sculptures animées par la combustion d’une ou de plusieurs bougies qui, par leur perte de poids, créent un mouvement et une lente transformation de l’objet.

De plus en plus, le travail de Daniel Grobet évolue vers l’abstraction, vers l’épuration des formes ; cercles, tiges empreintes de légèreté, d’ampleur et de mouvement à peine audible, rendent une atmosphère paisible, propice à la méditation.

Le travail de Daniel Grobet vit à travers le vent, avec le spectateur qui ne peut s’empêcher de toucher la sculpture, de jouer avec les mouvements, de s’émerveiller de la constante métamorphose. La mac’a présente avec “Trajectoires”, une nouvelle exposition très originale et unique, d’une qualité indiscutable, qui ne manquera pas de toucher le visiteur, de le faire rêver, voir méditer. B. E.

Du 13 mars au 5 avril, Maison d’art contemporain d’Avignon - Espace Cloître St-Louis à Avignon. www.mac-a.fr

Mythique? Atout Fil!

,Le défilé-concours Atout Fil est un tremplin professionnel de qualité ouvert sans distinction aux amateurs et aux professionnels désirant s’exprimer dans la création en art porté. Atout Fil est un événement festif, libre de toute contrainte commerciale qui laisse place à l’inventivité, à l’humour, à la féerie et à la convivialité. Ce grand rendez-vous annuel dédié à la création vestimentaire et aux arts portés, positionne le vêtement comme objet artistique au carrefour du spectacle vivant, de la mode, du design et des arts plastiques. Son objectif est de permettre à des créateurs, professionnels ou non, issus de tous les horizons artistiques (stylistes, plasticiens, décorateurs, costumiers, étudiants...) de concevoir des oeuvres vestimentaires illustrant et déclinant le thème annuel et de les imaginer mises en lumière, en mouvement et en musique. Les créations sont présentées au public et à un jury de professionnels de la mode, des médias, des arts plastiques, du spectacle... La mise en scène du vêtement est aussi importante que l’objet luimême. Unique en Europe, Atout Fil attire des créateurs du monde entier et un public exceptionnel (près de 2000 spectateurs en 2005). Le rayonnement international de la manifestation permet en outre de valoriser la créativité et le savoir-faire des artistes du LanguedocRoussillon. Atout Fil ne se limite pas au défiléconcours : chaque année, de nombreuses manifestations (spectacles, expositions, conférences...) ouvrent l’événement à d’autres horizons artistiques et lui apportent une dimension festive. Cette année, le thème est: «Mythique? Atout Fil!». 37 candidats défendront leurs créations dans un spectacle les 9 et 10 avril prochains. Au Centre Culturel de Vauvert. Tél. 04 66 88 23 63.

Esprit des Arts au Corum

,La rencontre avec un artiste est toujours un instant magique... Un de ces instants où le regard posé sur l’art est différent, un espacetemps particulier où le partage est essentiel. Esprit des Arts ... Esprit de l’Artiste... La philosophie du Salon Esprit des Arts est celle-ci ! Au public, amateurs d’Art, d’aller à la rencontre, de découvrir des talents, de se laisser emporter par l’émotion de l’artiste, de se laisser étonner par un dialogue pictural inattendu, bouleversant, joyeux, ou dérangeant... dialoguer avec l’artiste présent, échanger encore et toujours. En déambulant dans les allées du salon, on posera un éclairage sur le travail de chacun des artistes présents, on sentira cette énergie qui ne demande qu’à être vue, ressentie, aimée…

Esprit des Arts a été conçu par et pour des artistes et uniquement dans l’esprit de l’Art ! Pour cette première édition, trois artistes mis à l’honneur : Elisa Cossonnet, magnifique artiste du Languedoc-Roussillon, et sa peinture toute en générosité et sensibilité... Véronique Richard, sculpteur française, dont les bronzes offrent ce regard sensuel sur la féminité... Norbert Kaes, peintre allemand de Munich, à l’abstraction étonnante, mouvement de couleurs et vraie liberté créative. Le salon est consacré uniquement aux artistes qui seront présents et pourront échanger avec le public averti. Une seule exigence : un professionnalisme évident qui est la valeur de cette manifestation.

Du 23 au 25 avril, Esprit des Arts au Corum de Montpellier. Tél. 06 83 96 13 82.

l
Œuvre de Elisa Cossonnet, invitée d’honneur du Salon Esprit des Arts
... l’art-vues • page soixante-deux février - mars
Œuvre de Daniel Grobet à l’Espace Cloître Saint-Louis à Avignon

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