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FÉVRIER - MARS 07
Le magazine culturel de votre région Dossier : La culture dans les villes (suite) Acte 4 : Narbonne
Le nouveau Musée Fabre Ouvert depuis le 4 février
Œuvre de Pierre Soulages © Photo : Vincent Cunillere
15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean
Tél. 04 99 04 04 99
Fax : 04 67 51 01 30 E-mail : mediart@wanadoo.fr
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédactrice en chef : Pascale Ammar-Khodja
Dossier : Pascale Ammar-Khodja
Arts plastiques : BTN
Tauromachie : Jacques Moynier
Brèves : Cécile Doerfler
Administration et abonnements :
Christine Jurand, Chrystelle Paris
Réalisation : Francis Duval
Impression : Imprimerie SVI-Publicep
Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt légal à parution. Prix : 2,30 €
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
Rien n’est jamais acquis
Un danger guette aujourd’hui la culture et le monde de l’art : la soit disant hiérarchisation des priorités. Face à l’insupportable et honteuse montée de la misère, aux problèmes environnementaux, à l’insécurité plus ou moins fantasmée, la culture apparaît à nouveau pour certains comme un luxe. Il faudrait avoir tout réglé avant de se pencher sur elle. Et si les villes, les départements et les régions remplissent pour la plupart la mission que leur a confiée la décentralisation, il n’en est pas de même chez certains esprits réactionnaires qui ne se cachent même plus.
Cela rappelle avec effroi les périodes obscurantistes, où les vieux démons d’une rationalité débridée ou d’une méfiance perverse à l’égard de ce qui dérange, empêche de « fonctionner », interroge, étaient lâchés. Comme si l ’on avait oublié tous les combats menés pour que la culture et l’art soient reconnus comme un besoin vital au même titre que la santé, le logement, la dignité et bien d’autres valeurs dont se réclame sans cesse notre chère République.
Ce serait alors oublier que si nous avons chacun nos priorités, elles se complètent toutes dans la perspective d’une société harmonieuse et équilibrée.
Les priorités matérielles, sociales, économiques comptent autant (mais pas plus) que les priorités spirituelles, philosophiques, intellectuelles, politiques (lorsqu’il est question de défendre la démocratie, la laïcité, la liberté de conscience par exemple) ou, bien sûr, artistiques.
Car l’art ne l’oublions pas, et répétons le, est ce qui nous fait porter un regard différent sur le monde, plus humain, plus sensible, plus ouvert et donc plus tolérant.
Il est un vecteur de réflexion, de critique et de liberté. Et n’ayons pas peur des banalités, puisque chacun aujourd’hui y va de la sienne, il est en grande partie constituant des civilisations. Il en est même un des garants. Sans arts, la barbarie n’est jamais loin. En ce sens, il est aussi un élément de pacification sociale, d’élévation intellectuelle, d’évolution individuelle et donc d’intégration.
La boucle est bouclée. L’art est vital, qu’on se le dise ! Mais, comme la liberté d’avorter, celle de pouvoir rire de tout, la liberté de conscience, le droit à l’art n’est jamais totalement acquis. La vigilance reste de rigueur
Sommaire
• Agenda concerts p. 4
DOSSIER
La culture à Narbonne p. 7 à 21
• Théâtre................................ p. 23 à 31
• Danse p. 33 à 35
• Lyrique p. 37
• Jazz ............................................... p. 38
• Arts plastiques.................... p. 40 à 55
• L’événement Musée Fabre p. 44-45
• Littérature (texte M. Altrad).... p. 58-59
• Sélection livres de BTN........... p. 61-62
Pour recevoir l’Art•••vues à domicile.
Sarl Médi’Art Communication
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d’abonnement
Editorial
Pascale Ammar-Khodja Rédactrice en chef
LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
Réouverture du Musée Fabre Œuvre de Pierre Soulages
© Photo : Vincent Cunillere (Voir pages 44 - 45)
N°du 10 février au 9 avril (Prochain numéro : sortie le 10 avril)
Attention, nouvelles coordonnées
En couverture
agenda des spectacles et concerts
Black Uhuru & The Rasitesmercredi 14 février à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Rhoda Scott vendredi 16 février à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Les Etoiles de la glacevendredi 2 mars à 20h à la patinoire de Montpellier
Danses et légendes du mondesamedi 3 mars à 15h et 20h30 au Zénith de Montpellier
Anis et Touré Kunda (Fête de l’Huma) samedi 3 mars au Parc des Expositions de Montpellier
Caratini Jazz Ensemble mardi 6 mars 2007 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Oui-Oui et ses amismercredi 7 mars à 14h30 et 17h30 au Zénith de Montpellier
Rike + Pep’s + Junior Tshaka jeudi 8 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Salon Créativadu 8 au 11 mars au Parc des Expositions de Montpellier
Fethi Tabet + Bambouka vendredi 9 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Chevallier et Laspalèssamedi 10 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Chanson + bifluoréesamedi 10 mars 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Amp Fiddler + Invite samedi 10 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Paco de Lucialundi 12 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Luz Casal mardi 13 mars 2007 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Serge Lama mercredi 14 mars 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Jamel Comedy Clubmercredi 14 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Elodie Frégémercredi 14 mars à 20h au Rockstore à Montpellier
Ceux Qui Marchent Deboutjeudi 15 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Diam’s jeudi 15 mars à 20h au Zénith de Montpellier
Benoit Morel + Rue Rougevendredi 16 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Ttc + Dj Orgasmic + Invitesamedi 17 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
RFM Party 80 samedi 17 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Tina Arena mardi 20 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Olivia Ruizmercredi 21 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Ilene Barnes + Invité jeudi 22 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Eddy Mitchellvendredi 23 mars à 20h au Zénith de Montpellier
Nicolas Canteloupvendredi 23 mars 2007 à 21h au Parc des Expos de Perpignan
3e Grand Baleti samedi 24 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Chœurs de l’ex-armée soviétique mardi 27 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Grand Corps Malademercredi 28 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Les Cameleons + Skankyla jeudi 29 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Age tendre et têtes de boisjeudi 29 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
S. Teyssot Gay+ K. Al Jaramani vendredi 30 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Jacques Higelinvendredi 30 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
Soirée Forbidden Science Crew samedi 31 mars à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier
Holiday on ice les 3 et 4 avril au Zénith de Montpellier
Alain Bashungvendredi 6 avril à 21h à Sortie Ouest à Béziers
Enrico Macias samedi 14 avril 2007 à 21h au Théâtre du Grau du Roi
Michel Leebmardi 17 avril à 20h30 au Corum de Montpellier
Angemardi 17 avril 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Star Academymercredi 18 avril à 17h30 au Zénith de Montpellier
Michel Jonaszjeudi 19 avril à 20h30 au Corum de Montpellier
Sinclairvendredi 20 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier
Pleymovendredi 20 avril à 20h au Rockstore à Montpellier
Renaud samedi 21 avril à 20h au Zénith de Montpellier
Les monologues du vaginmercredi 25 avril à 20h30 au Corum à Montpellier
Laurent Gerrasamedi 28 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier
Lynda Lemaymercredi 2 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier
Arthur «en vrai»vendredi 4 mai 2007 à 20h30 à la Cigalière de Sérignan
Les Ogres de Barback + Karpattvendredi 4 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier
Sol en Cirquesamedi 5 mai à 14h au Zénith de Montpellier
Julia Migeneslundi 7 mai à 20h au Corum à Montpellier
Deep Purplemardi 8 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier
Chimène Badivendredi 11 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier
Caratini
Jazz Ensemblesamedi 12 mai 2007 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Yannick Noahsamedi 12 mai à 20h au Zénith de Montpellier
Patrick Bruelmardi 15 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier
Angélique Ionatosmardi 15 mai 2007 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Hélène Ségaramercredi 23 mai à 20h au Zénith de Montpellier
Michel Sardouvendredi 25 mai à 20h au Zénith de Montpellier
Mayra Andradevendredi 25 mai 2007 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Laurent Voulzymercredi 30 mai à 20h30 au Corum à Montpellier
Le Roi Soleilles 31 mai, 1er, 2 et 3 juin à 15h et 21h au Zénith de Montpellier
Julio Iglesias samedi 16 juin à 20h30 au Zénith de Montpellier
Pascal Obispo mercredi 27 juin à 21h aux Arènes de Nîmes
Michel Polnareffsamedi 7 juilet 2007 à 21h30 aux Arènes de Nîmes
Björkjeudi 23 août à 21h aux Arènes de Nîmes
Zaziejeudi 4 octobre à 20h au Zénith de Montpellier
Michel Sardou jeudi 11 octobre à 20h au Zénith de Montpellier
Jean-Marie Bigardjeudi 8 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier Calogerodimanche 18 novembre à 20h au Zénith de Montpellier
Festival de l’Humour à Bagnols/Cèze
C’est la 17 ème édition pour ce festival qui accueille chaque année les stars du rire. Les plus grands s’y sont produits faisant ainsi de ce festival, un des rendez-vous importants du genre dans la région. Les têtes d’affiches de cette édition qui se déroulera du 24 au 30 mars sont : Kamel, enfant prodigue de Marseille, révélé dans « La Classe » sur France 3 au début des années 90. Un humour 100% méridional. Les Menestrels Théâtre enchaîneront avec leur spectacle aux ambiances pittoresques avec une langue colorée. Un bon moment de rigolade. Sandrine Alexi, imitatrice pour les Guignols sur Canal Plus, proposera une sorte de compromis mélomano-humoristique dans lequel elle reprends des personnages féminins allant de Catherine Deneuve à Bernadette Chirac en passant par Britney Spears ou Céline Dion. Enfin, Daniel Prévost clôturera le festival pour un spectacle où il est seul en scène et dans lequel pendant près d’une heure et demie, il s’exécute sous forme de conversation à bâtons rompus entre lui et lui… Du 24 au 30 mars à 20h30 au Centre Culturel Léo Lagrange à Bagnols/Cèze. Tél. 04 66 89 54 61.
( P r o g r a m m e n o n e x h a u s t i f ) Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.ticketsud.com - www.battants.com
Elodie FrégéDiam’s
Grand Corps MaladeJacques HigelinOlivia Ruiz Lynda Lemay © l u d o v i c C a r e m
Eddy MitchellPaco de Lucia
Daniel Prevost
MUSIQUES Le magazine de la musique en Languedoc-Roussillon • les albums • les tournées • les dates • les inter views • les festivals Gratuit et disponible dans tous les lieux ou on achète et écoute de la musique Tél. 04 99 04 04 99 E-mail : mediart@wanadoo.fr ★ Cuisine du marché ★ Vins de qualité 47, rue Pierre Semard 34200 Sète Tél. 04 67 74 97 73 Service après spectacle jusqu’à 23h
le samedi midi, dimanche et lundi
permanente de photographies
Fermé
Exposition
Exposition mars 2007 Laurent Delemotte
Vendredi 16 février à 21 h Samuel STROUK
Robin ENSINA
Olivier LORANG
CONCERT CASTELNAU-LE-LEZ Espace Rencontres
04.67.14.27.40
Vincent PEIRANI
Renseignements
place
Tarifs : 8 €, réduit 5 € Billetterie sur
P h o o : J P L e m o n e Mobilier contemporain "Le Sor iec h" - LATTES MONTPELLIER SUD Tél. 04 67 65 24 96 • domusvivendi@wanadoo.fr DOMUS VIVENDI Centre commercial Carré Sud Face Géant Cap Costières NÎMES Tél.04 66 59 41 30
DOSSIER
Quatrième volet des dossiers consacrés à la culture dans les villes : Acte 4 Narbonne
Suite de nos dossiers consacrés à la culture dans les villes de la région. Après Perpignan, Avignon et Béziers, voici Narbonne.
La ville de Narbonne aurait pu se contenter de mettre en valeur son patrimoine, ses musées, son Canal de la Robine, son histoire et son littoral, ses 5 km de plage, son port de plaisance… Peut-être ne se serait-elle alors pas aussi bien développée.
Mais « Narbo », la première colonie romaine en Gaule, puis la brillante capitale de la vaste province Narbonnaise voyait plus loin. Serait-ce une forme d’esprit, faite d’énergie, de volonté et d’imagination héritée de l’Antiquité ?
Car ce qui frappe ici, dans cette ville qui n’est pas une grande métropole, c’est la dynamique culturelle.
Une dynamique d’anticipation d’abord avec la construction d’un théâtre il y a quelques année, devenu ensuite Scène Nationale. Une dynamique d’échanges et de transversalité avec le transfert de certains équipements culturels qui travaillent ensemble et constituent ainsi une caisse de résonance aux divers projets. Une dynamique résolument tournée vers la culture d’aujourd’hui avec des programmations courageuses autour de la danse contemporaine, par exemple au théâtre, de l’art contemporain dans la ville ou avec le soutien des nouvelles musiques. Et les Narbonnais, « curieux et ouverts», nous a t-on dit souvent, ont suivi cette belle énergie : le théâtre a trouvé son public mais aussi les expositions, les concerts et la Médiathèque. Narbonne est, d’une certaine façon, la preuve qu’il est possible, à tous niveaux, dans les villes de toutes tailles, de mener des politiques culturelles ambitieuses quand elles sont à la fois adaptées aux populations et s’inscrivent dans un esprit de prospective.
Pascale Ammar-Khodja
La culture à Narbonne La culture à Narbonne
Le Théâtre Scène Nationale de Narbonne
Engouement du public pour la Scène Nationale de Narbonne
"J’ai eu la chance de naître dans une famille immergée dans le théâtre. Mon père est un des acteurs de la décentralisation culturelle, il fut aux côtés de Gabriel Monnet l’un des fondateurs de la Comédie de Bourges ». Dominique Massadau démarre son parcours professionnel à l’Office national de diffusion artistique de Paris où il fut responsable de la formation dans les années 80, avant de diriger l’office régional de diffusion artistique en Aquitaine. C’est à lui que fut confiée la préfiguration de la Scène Nationale de Narbonne, dès 1988. Sa mission consistait alors à «mener une étude sur la création d’un centre d’art et de culture dans la ville». En parallèle, il enclenche quatre saisons de préfiguration dans divers lieux narbonnais (le futur théâtre étant en construction). L’objectif était déjà de « lancer une programmation et de fidéliser le public narbonnais. Ce qui a été fondamental pour la création de la Scène Nationale, c’est la détermination de l’équipe municipale et du maire de l’époque qui voulaient que les Narbonnais soient dotés d’un outil culturel important».
Après 18 mois de travaux, le théâtre est «livré» en octobre 1994. « En fait, on a obtenu le label Scène Nationale pendant la période de préfiguration, dès janvier 93».
Le label est, bien sûr un plus sur plusieurs points, «une reconnaissance du Ministère quant à la qualité de la programmation artistique, une légitimité et une participation financière sous forme de subventions qui nous permet d’aider la création, de co-produire des pièces, par exemple. Le théâtre de Narbonne est aujourd’hui en mesure d’assurer une diffusion des œuvres, d’accueillir des artistes de niveaux nationaux ou internationaux et de favoriser la création ».
Pour Dominique Massadau, il se situe dans la complémentarité par rapport aux autres Scènes Nationales de la région. «Parce que ce qui anime chaque scène, c’est le projet artistique. Chaque directeur de Scène Nationale a sa personnalité,
son parcours. Il y a autant de projets artistiques que de Scènes Nationales». Les Scènes Nationales, par ailleurs, travaillent ensemble parfois et communiquent beaucoup entre elles.
«Nous pouvons organiser une tournée sur une même période, ou aller jusqu’à co-produire, comme c’est le cas avec la Compagnie Zinc
Théâtre dont le spectacle
«Le chapeau de paille d’Italie» a été créé à Narbonne et il tourne actuellement sur les scènes de la région (et même ailleurs).
« Le public s’est formé peu à peu, il a évolué, il est devenu plus réceptif »
Nous sommes tous très bons camarades». L’identité et la spécificité du projet artistique de Narbonne s’articulent autour de trois priorités.
Le jeune public et une coloration assez méditerranéenne, axée sur les artistes du pourtour de la Grande bleue. Le troisième axe est courageux: la danse contemporaine et l’aide aux compagnies. «Chaque année, depuis son ouverture, on a pu initier une création avec une compagnie, essentiellement régionale ». L’une des clefs du succès de ce lieu réside bien là, dans sa capacité à créer et fidéliser un public autour d’une disciple plus
ardue parfois, en tous cas moins identifiée: la danse contemporaine. «Il faut du temps, reconnaît cependant Dominique Massadau, pour installer les choses. Après 10 ans, nous voyons les résultats». Aujourd’hui, Narbonne programme entre sept et neuf chorégraphies sur la trentaine de spectacles de la saison, ce qui est rare. « Ce qui caractérise les Scènes Nationales, c’est une programmation pluridisciplinaire avec une dominante théâtre et danse. Mais cela ne nous empêche pas d’explorer d’autres chemins».
Et la fréquentation, les abonnements donnent raison au directeur artistique. Preuve qu’une relation de confiance et de désir s’est créée entre la scène et son public. Dominique Massadau y voit un signe aussi de «la curiosité du public narbonnais. Le public s’est formé peu à peu, il a évolué, il est devenu plus réceptif. Un public toutes catégories précise-t-il, qui est dans une dynamique de confiance et d’attente. Les abonnés sont impatients de connaître leur prochaine saison. Il y a un vrai phénomène d’engouement».
l’art-vues • page sept • février - mars 07
© J M C o l o m b e r
Tout d’abord, avant de parler de votre politique culturelle, je souhaiterais que l’on revienne sur votre parcours, notamment sur celui qui touche la culture, sachant qu’avant d’être maire vous étiez adjoint au maire chargé de la culture. D’où vous vient cette passion pour la culture ?
J’ai commencé en 1983 comme conseiller municipal délégué à la culture pendant six ans, puis j’ai été adjoint chargé de la culture pendant dix ans avant de devenir maire. Cette passion pour la culture m’est venue grâce à ma rencontre avec André Mecle qui fut l’homme de la culture à Narbonne de 1971 à 1989. J’ai eu la chance d’être formé par cet homme qui avait une connaissance parfaite du patrimoine narbonnais. A l’époque, c’était surtout le patrimoine qui était le fer de lance de la culture. D’ailleurs, celle-ci s’est développée avec et autour de ce patrimoine. Quand je suis arrivé dans cette équipe, j’avais pour mission de développer le spectacle vivant et la création culturelle en me servant des racines de la culture narbonnaise. Depuis 1971, il y a toujours eu cette volonté d’identité patrimoniale culturelle narbonnaise. Celle-ci a d’ailleurs été récompensée tout récemment par le fait que Narbonne a été classée Ville d’Art et d’Histoire. Une belle reconnaissance pour ce travail accompli et parce que Narbonne a 2124 ans d’histoire ! Toute la ville s’est faite autour des différentes périodes et cultures qui ont imprégné la vie de la cité.
Parlez-nous de cette mission qui fut la vôtre pour le spectacle vivant.
Comme je vous le disais, j’ai été chargé de cette mission et de générer une dynamique en matière de création culturelle. J’ai donc mis en place tous les grands investissements culturels que, l’on peut le dire, la plupart des villes nous envie. Quand je lisais vos précédents dossiers sur les villes du Languedoc-Roussillon, j’ai pu observer que les uns et les autres expliquent qu’ils vont construire un théâtre, une médiathèque, des salles d’expos... Eh bien, nous à Narbonne, nous avons déjà tout ! Donc nous ne sommes plus dans une dynamique
Entretien avec Michel Moynier, Maire de Narbonne
Au service de la culture depuis 24 ans
Michel Moynier est certainement l’un des maires de notre région qui connait le mieux le dossier culturel de sa ville. Un dossier qu’il suit depuis 24 ans à la mairie de Narbonne, d’abord comme Conseiller municipal puis Adjoint et enfin Maire. Résultat, Narbonne possède quasiment toutes les structures nécessaires à la bonne application d’une politique culturelle dynamique et cohérente. Une culture qui s’appuie aussi sur l’histoire de la ville, riche de plus de deux millénaires. Pas étonnant que Narbonne vienne d’être récemment classée Ville d’Art et d’Histoire. Entretien avec Michel Moynier.
d’investissement en matière de bâtiment sauf peutêtre, dans le cadre de la compétence de la Communauté d’Agglomération où nous avons le projet de réaliser une salle polyvalente culturelle, sportive et économique. Un lieu qui pourrait accueillir entre 2000 et 3000 personnes pour des concerts, des événements sportifs... D’ailleurs, j’observe en France et en Europe, ce qui s’est déjà fait en matière d‘équipement du genre. On peut dire que c’est le seul établissement public qui nous manque mais, hormis cela, nous avons tout et ce, depuis longtemps.
Avez-vous dû intégrer une vision d’agglomération à votre politique culturelle avec la communauté de communes que vous dirigez ?
Oui et non à la fois parce que la culture a été apportée par la ville comme une offrande, un don dans la corbeille de mariés à la Communauté d’Agglomération. Et non pour y trouver des investissements. Partout ailleurs, on se sert des communautés d’agglomération pour créer des différents lieux manquants. Narbonne est la seule ville qui a amené à l’agglomération des infrastructures, sauf évidemment celle que j’évoquais précédemment. Je précise aussi que nous n’avons pas transféré les remboursements d’emprunts de ces établissements qui restent donc à la charge de la ville malgré leur mise à disposition à l’agglomération. L’apport de la communauté d’agglomération se fait dans la participation au fonctionnement des lieux. La Médiathèque a accueilli récemment son millionième visiteur en
« La culture à Narbonne, c’est : pas de paillettes, pas d’artifices ! Mais une culture de fond avec des gens sérieux »
trois ans, elle compte environ douze mille abonnés, c’est une réussite. Je voudrais dire aussi que la réussite de la culture et des structures à Narbonne, c’est aussi les femmes et les hommes qui en ont la charge. Au niveau de la Scène Nationale, Dominique Massadau et Pascal Paris sont reconnus pour leur excellent travail. Sans oublier Myriam Sirventon, notre directrice des services culturels et nos conservateurs, Jean Lepage et Paul-Henri Viala. La Médiathèque, c’est Colette Prévitali qui la gère harmonieusement. Nous avons aussi un coordinateur de renom au sein de la communauté d’agglomération qui est l’ancien directeur régional de la culture Bertrand Bayle. Il est aussi le responsable du Conservatoire de musique. La qualité et le choix des hommes ont été ajoutés à des infrastructures de haut niveau. Et puis aussi, nous avons donné les moyens pour leur bon fonctionnement. A cela s’ajoutent les liens avec les milieux scolaires, associatifs et la mise en place d’une politique tarifaire la plus accessible possible ainsi que la formation, car elle est très importante pour pouvoir apprécier les spectacles proposés par la Scène Nationale.
Parlez-nous justement de ces équipements prestigieux de la ville, la Scène Nationale.
J’ai porté ce lieu de sa conception à sa création et jusqu’à son fonctionnement aujourd’hui. Pour moi, la Scène Nationale c’est le lieu phare de la culture. Il faut savoir qu’avant l’existence de celle-ci, il y a eu un travail de cinq ans de préfiguration. On n’a pas choisi le directeur, Dominique Massadau, au
moment de l’ouverture du bâtiment mais cinq ans avant sa création. Il y a eu tout un travail de préparation avant la mise en place du lieu. Durant ces cinq années, on a créé le Conservatoire municipal de musique. D’ailleurs à ce sujet, Bernard Soustrot a beaucoup compté pour la culture narbonnaise parce qu’il nous a amené, à ce moment précis, les spectacles qui manquaient à Narbonne par l’intermédiaire du festival des quintettes de cuivres. Ce travail de fond, de préfiguration à la vie de la Scène Nationale a été mené en parallèle avec un Conservatoire de musique fort, qui nous a permis d’avoir de grands rendez-vous.
Il faut se rappeler aussi que durant cette période, a été lancé le projet de La Médiathèque. Nous avons réussi, dans le précédent mandat, à mettre en place les deux bâtiments qui sont essentiels pour la culture.
A Narbonne, pas de paillettes, pas d’artifices ! Mais une culture de fond avec des gens sérieux, un travail de préfiguration et de préparation du public. D’ailleurs en plus d’avoir un public, la Scène Nationale a un jeune public. Ce qui veut dire que l’on a su former le public de demain.
En parallèle de ce travail de préfiguration, nous nous sommes aussi penchés sur la vie associative, je pense notamment au Festival National de Théâtre Amateur mais aussi à la culture privée que nous avons aussi soutenue.
Pour en revenir à votre question, la Scène Nationale est reconnue sur le plan régional et national, c’est indéniable. Elle a l’un des plus importants taux de fréquentation de France. Elle accueille des troupes en résidence, elle aide à la création, elle accompagne le public scolaire et elle se délocalise dans les villages dans le cadre de l’agglomération.
l’art-vues • page huit • février - mars 07 ...
Le Palais des Archevêques
DOSSIER La culture à Narbonne
La Maison des Trois Nourrices, bâtiment d’époque Renaissance
© JM C o o m b i e r © G l e s D e s c h a m p s © G l e s D e s c h a m p s
M ichel Moynier s’occupe de la culture d epuis 24 ans à la mairie. Après avoir été conseiller municipal, adjoint et désorm ais maire, il connait le dossier parfait ement.
Elle a aussi créé une salle d’exposition et l’an dernier une salle autour du cinéma d’art et d’essai qui donne une dimension supplémentaire au lieu. Elle accueille des troupes en résidence comme par exemple le Zinc Théâtre qui a présenté récemment « Un Chapeau de Paille d’Italie »… qui pour moi n’est pas vraiment une réussite, la mise en scène et l’interprétation de la pièce m’ont vraiment laissé perplexe… Malgré l’énorme travail accompli par le réalisateur et les comédiens.
C’est bien de dire quand les choses se passent bien mais il faut savoir aussi reconnaître quand ça l’est moins. Sachant que tout jugement en matière culturelle reste très subjectif.
Parlez-nous des différents partenariats qui vous tiennent à cœur, notamment avec Jean-Michel Meurice pour vos actions culturelles.
Nous avons mis en place un grand partenariat au niveau de La Médiathèque concernant les expositions, la vidéo, le cinéma avec un grand spécialiste en la personne de Jean-Michel Meurice, un des fondateurs de la chaîne Arte mais aussi un grand artiste dont on a pu apprécier les œuvres l‘été dernier lors de la grande exposition que Narbonne a réalisée et qui a rencontré un grand succès. Nous avons la chance de l’avoir près de chez nous puisqu’il vit à Bages. Il est donc le conseiller permanent pour La Médiathèque.
Autre partenariat important, celui que nous avons autour de l’écriture et du livre avec les éditions Gallimard. Dans le domaine touristique, nous avons réalisé ensemble, un guide Cartoville. Puis, autour de la poésie, avec l’édition des œuvres de Reverdy dans une nouvelle édition poésie que Gallimard lance avec notamment une première lors du Printemps des Poètes.
Nous avons eu aussi une collaboration avec Plon pour la traduction d’un grand auteur américain Fredric L. Cheyette, spécialiste du Languedoc au Moyen Age, qui a écrit sur l’histoire d’Ermengarde de Narbonne qui régnait sur la province de Narbonne au XIIème siècle. Dans le cadre de nos actions envers les créateurs locaux, nous avons demandé à l’éditeur narbonnais Romain Pages d’éditer un livre sur Narbonne avec des photographies de David Huguenin sur des textes de Pierre Sansot. Ces textes sont quasiment les derniers que l’auteur a écrits avant de nous quitter, je lui rends hommage. Ce livre a d’ailleurs donné lieu à une exposition.
Il va y avoir prochainement une exposition et un livre de photographies de Jean-Claude Martinez avec des textes de Philippe Lamarque dans le cadre du quartier St-Jean et St-Pierre. Nous avons comme cela de nombreuses collaborations toujours liées à notre histoire, notre patrimoine. Autre chose qui vous tient à cœur ? 2007, c’est l’année de trois centenaires que vous tenez à marquer.
Tout à fait. Il s’agit du centenaire des événements viticoles de 1907, du centenaire de la Société Nautique et celui du Racing Club Narbonnais. Alors dans ce cadre, au lieu de faire des événements uniquement commémoratifs pour un devoir de mémoire, nous avons décidé d’accompagner ceux-ci par des créations.
« Narbonne récemment classée Ville d’Art et d’Histoire, une belle reconnaissance du travail accompli… »
Par exemple, pour le Centenaire du Racing, nous avons commandé une œuvre et des lithographies à un artiste local qui s’appelle Oll ; nous avons aussi édité un livre. Une façon de faire le lien entre le sport et la culture. Chez Romain Pages encore, nous allons éditer un livre de photographies sur les événements viticoles de 1907 qui sera accompagné d’une exposition.
Pour le patrimoine, vous avez aussi tenu à marquer votre différence en matière de réhabilitation des lieux.
Exactement. A force de travailler sur le patrimoine, nous avons réussi à le rendre vivant à l’image du
Palais des Archevêques qui accueille la mairie mais aussi la salle des Synodes qui propose des conférences et des concerts, la salle des Consuls (salle d’expositions) qui accueille les musées de la ville. A l’image aussi du futur siège de la communauté d’agglomération qui est l’ancienne Banque de France, à l’image enfin de la Maison des Trois Nourrices, exemple unique et remarquable d’architecture d’époque Renaissance.
Concernant cette dernière, nous avons fait une très grande commande publique car nous avons fait appel à un des plus grands spécialistes de l’art Renaissance en France qui est Pierre Carron (Grand Prix de Rome) qui a réalisé les vitraux, les fresques murales et les faïences au sol. Pour la Cathédrale St-Just, la Chapelle St-Martin et la Chapelle Notre-Dame de Bethléem, nous poursuivons notre travail de réhabilitation. Enfin, nous accentuons notre muséographie sur le patrimoine de la ville que ce soit avec l’exposition de Jean
Lepage sur les orientalistes ou la nouvelle muséographie de l’Horreum romain.
Narbonne est aussi une des rares villes en France à avoir ses propres vignes. Nous élevons notre propre cuvée qui s’appelle « Narbo CENTDIX-HUIT » car la ville est née 118 ans avant Jésus-Christ. Cette cuvée vieillit dans l’Horreum romain ce qui constitue sans doute les plus vieilles caves d’Europe (2100 ans).
Les vignes se trouvent devant l’ancien port romain sur le plateau du Quatourze et cela fait partie de notre patrimoine.
Notre volonté n’a pas été seulement de restaurer notre patrimoine mais de le rendre vivant. Pas seulement en faire des lieux de visites mais des lieux de vie. C’est la grande différence que nous avons aussi avec d’autres villes.
Vous êtes aussi présent à travers deux festivals dans des sites classés ; l’un à l’abbaye de Fontfroide et l’autre à l’Hospitalet.
Nous participons effectivement à ces deux festivals. C’est une façon pour nous de poursuivre notre politique de rendre vivant le patrimoine. Ainsi le festival de Jazz a lieu dans le domaine de la Clape à l’Hospitalet et le festival «Musique et Histoire» avec Jordi Savall à l’Abbaye de Fontfroide. Avec ces deux événements lancés en 2006, nous avons réussi à créer un engouement du public mais aussi des investisseurs privés.
Autre événement, c’est celui que vous réalisez en mars avec « Ma ville en poésie ». Avec cet événement, nous inscrivons Narbonne aux côtés de la ville néerlandaise de Leyde, au cœur d’un projet européen proposant la création de parcours urbains de poésie à travers l’Europe entière. Cet événement a pour ambition de rassembler ainsi différentes identités culturelles et sociales européennes autour du langage universel des poètes. On pourra ainsi voir des poésies sur des murs de la ville.
Recueillis par Stéphane Jurand
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DOSSIER
Festival
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Narbonne au cœur d’un projet européen propos ant la création de parcours urbains de poésie
de Jazz de l’Hospitalet
Comment qualifieriez-vous la politique culturelle de la ville de Narbonne ?
La vie culturelle narbonnaise est foisonnante et protéiforme, elle implique largement le tissu associatif que nous soutenons, bien sûr
Dans le domaine de la musique, nous avons par exemple le festival Jordi Savall à Fontfroide, le festival de jazz au domaine de l’Hospitalet, le festival européen d’orgues, les concerts sur la péniche Pays d’Oc, les concerts musique et vin, l’Harmonie municipale. Nous soutenons les actions du Conservatoire de Musique agréé d’Etat, la création musicale (édition de CD - celui de Thierry Gomar a obtenu en 2006 un Diapason d’Or). Les musiques actuelles ne sont pas en reste avec le Hangar musical, un studio de répétition et d’enregistrement.
Côté livre, Narbonne accueille un salon de littérature jeunesse* et « Ma ville en poésie », un chemin de poésie à travers la ville. Nous soutenons aussi l’édition (ouvrage d’histoire, livres de photographies, catalogues d’expositions, guides touristiques Cartoville et site Internet Latitude Gallimard). Nous avons créé La Médiathèque transférée depuis à la communauté d’agglomération.
Le théâtre, bien sûr, est présent avec la création de la Scène Nationale de Narbonne en 1993 (transférée elle aussi à la communauté d’agglomération), la création d’un cours d’art dramatique au Conservatoire, le festival national de théâtre amateur qui existe depuis 25 ans (en partenariat avec la Fédération nationale des compagnies de théâtre et d’animation), sans oublier ici encore le soutien à la création.
Pour le cinéma, un cinéma d’art et d’essai a été créé à Narbonne et nous apportons notre soutien logistique et financier à l’opération Ville et cinéma du Ciné Club qui se déroule pendant les vacances scolaires.
En matière d’art contemporain, nous avons un programme d’expositions avec des artistes de stature internationale comme Jean-Michel Meurice, Jean le Gac…qui interviennent dans les lieux du patrimoine, ainsi qu’un programme d’expositions
Rencontre avec Irène Benard Maire adjoint délégué à la Culture et au Patrimoine, Vice-Présidente de la Communauté d’Agglomération de la Narbonnaise
«
Une culture foisonnante »
Irène Benard est troisième adjointe, déléguée à la culture et au patrimoine de la ville de Narbonne. Dans cet entretien, elle évoque la politique culturelle, ses succès, ses regrets et ses projets, ainsi que ses goûts prononcés pour les arts.
sont autant d’innovations qui ont connu un réel succès. Je regrette cependant de ne pas encore avoir pu développer l’aménagement du site archéologique du clos de la Lombarde.
Quels sont vos projets pour l'avenir ?
Poursuivre l’action initiée dans le domaine de l’art contemporain en inscrivant Narbonne comme un lieu de rendez-vous incontournable entre le public, l’art contemporain et le patrimoine. Poursuivre la restauration des monuments et l’aménagement des musées. Développer des partenariats avec les entreprises pour soutenir la création artistique.
Pourquoi avoir choisi un mandat sur la culture ? Compte-tenu de la richesse de la ville, de la qualité de ses équipements, du rôle de lien social que la culture doit jouer et de mes passions, il m’a semblé intéressant de relever ce défi.
Pensez-vous que la culture doit avoir une place plus grande dans le débat présidentiel ? Quelle place occupe-t-elle à Narbonne ?
des créateurs locaux et des associations d’artistes. Les musées se développent grâce aux acquisitions d’œuvres d’art. Nous avons constitué une collection unique en Europe de peintures orientalistes, réaménagé les salles. Nous y accueillons des scolaires, organisons des ateliers pédagogiques. Des animations sonores et des mises en lumière sont programmées aux galeries de l’horreum au musée lapidaire.
La ville participe aussi à la restauration de ses monuments. Un programme pluriannuel a été mis en place avec l’Etat dans ce but. C’est le cas, par exemple, pour la restauration de la Maison des Trois Nourrices qui date du XVI ème siècle.
Comment la politique culturelle de la ville a t’elle évolué, notamment depuis le début de votre mandat d'élue à la culture ?
ture jeunesse), le soutien à la création musicale, le soutien aux artistes professionnels vivant à Narbonne (Thierry Gomar, Emmanuel Darley, Bernadette Boucher..). La pratique culturelle des Narbonnais a augmenté ainsi que le nombre de visiteurs extérieurs vers les musées, le Théâtre, la Médiathèque.
On a beaucoup évoqué en bien ou en mal la "dimension féminine" de Ségolène Royal récemment. Le fait d'être une femme a-t-il induit certaines actions culturelles spécifiques ? En direction de la jeunesse par exemple ? Ou cela n'intervient-il pas, selon vous, dans la gestion des affaires publiques ?
« L’action culturelle fait vivre le patrimoine au quotidien, et le patrimoine enrichit l’action culturelle
J’ai souhaité ne pas dissocier les deux volets de ma délégation, culture et patrimoine, mais au contraire, les lier et les faire évoluer ensemble. L’action culturelle fait vivre le patrimoine au quotidien, et le patrimoine enrichit l’action culturelle. Je pourrais donner de nombreux exemples : « Ma ville en poésie », « Festa latina », les expositions d’art contemporain à la chapelle des Pénitents Bleus et au Palais des archevêques, le programme de visites éducatives pour le jeune public…
J’ai développé une action autour du livre et la lecture en direction des plus jeunes (salon de littéra-
Plutôt que de dimension féminine, je préfère parler d’esprit créatif et d’innovation. J’ai souhaité entraîner les Narbonnais à la découverte de nouveaux domaines culturels et leur faire partager la culture au quotidien. Ce qui ne m’a pas empêchée de rester à l’écoute de leurs attentes.
Si vous deviez faire un bilan à ce jour, que revendiqueriez-vous comme succès ou innovation et que regretteriez-vous de n'avoir pu encore développer ?
L’obtention du label Ville d’Art et d’Histoire, le Salon de littérature de Jeunesse, l’opération « Ma ville en poésie », la création d’un site Internet culturel et patrimonial avec les éditions Gallimard,
La culture n’est pas qu’un sujet de débats à l’occasion d’une élection présidentielle, mais au contraire elle se vit localement au quotidien.
Quels sont vos principaux goûts en matière de culture ?
La lecture, la peinture, la musique, le théâtre.
Quelle est la dernière exposition à laquelle vous avez assisté ? Le dernier spectacle et le dernier livre que vous avez lu ?
Rembrandt dessinateur, William Hogarth, Candida Höffer, au Louvre. Une création d’Emmanuel Darley avec des jeunes d’un quartier de Narbonne qui donnera lieu à l’édition de l’ouvrage « SaintJean/Saint-Pierre, quartier mosaïque » (photographies Jean-Claude Martinez, texte Emmanuel Darley) et Love letters à la Scène Nationale de Narbonne. L’élégance du Hérisson par Muriel Barbery chez Gallimard.
* Le 5ème Salon de Littérature Jeunesse aura lieu les 24, 25 et 26 avril 2007. Attendu par les jeunes narbonnais, il rassemblera cette année, les adolescents, les enfants et les adultes autour de seize auteurs invités qui vont vivre au rythme de la vie narbonnaise durant trois jours. Echanges entre les générations, découvertes d'univers nouveaux, partages et expériences de vies réelles ou imaginaires sont au programme de cette édition 2007, que parcourront les sentiments et les émotions en voyageant dans l'univers des "Passions", amoureuses, amicales, scientifiques, sportives, etc. Place de l’Hôtel de ville, dans les rues du centre ancien et dans les établissements scolaires.
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DOSSIER La culture à Narbonne
Le 5 ème Salon de Littérature Jeunesse aura lieu les 24, 25 et 26 avril
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I rène Benard : « La pratique culturelle des Narbonnais a augmenté ainsi que le n ombre de visiteurs extérieurs vers les m usées, le théâtre et la médiathèque »
Bertrand Bayle est né à Paris le 8 novembre 1954. Guitariste, entré en 1976 à l’Ecole Normale de Musique de Paris, il se spécialise alors en musique ancienne, pratique également le luth et la guitare baroque. Il se produira comme musicien de studio, chef de chœur et chef d’orchestre pour de très nombreux enregistrements (en particulier pour les films de Roger Planchon, Georges Dandin et Louis Enfant-Roi). Il donne également des concerts avec plusieurs formations baroques. En 1982, il entre en tant que directeur artistique aux Editions du Levain. 91 marque un tournant dans sa carrière: il rejoint la maison de production discographique Auvidis/ Naïve, comme directeur de production et directeur artistique, en charge des labels classiques et cinéma. Pendant 10 ans, il intégrera dans ses catalogues des artistes prestigieuxtels que Jordi Savall, Jean-Claude Malgoire, Paul Badura-Skoda, Hopkinson Smith, Blandine Verlet, Michel Chapuis, le Quatuor Mosaïques, Régis Pasquier, Gérard Poulet, Mauricio Kagel. Il y attirera aussi la jeune génération: A Sei Voici, Doulce Mémoire, Maria Bayo, Emmanuel Pahud, Anne Gastinel, Pierre Hantaï, Huseïyn Sermet, Philippe Cassard, Christophe Coin, le Quatuor Parisii, et les orchestres de Lyon (Emmanuel Krivine) et Bordeaux (Alain Lombard)…, participant ainsi au développement de la renommée de sa maison de production.
Tous les matins du monde, Farinelli, Le colonel Chabert, Microcosmos, L’Accompagnatrice…, c’est lui. Il est alors en charge de ces productions remarquées pour le label cinéma.
A la fin des années 90, il prend un tournant et se consacre aux politiques culturelles avec d’abord, un passage à la Région Languedoc–Roussillon, au poste de directeur de la culture jusqu’en 2004. Le voici aujourd’hui à Narbonne où il a pris la direction du Conser vatoire de la Communauté d’Agglomération de la Narbonnaise et de la culture au sein de cette même structure (depuis septembre 2005).
Il est membre de la Sacem, en tant que compositeur, depuis 1980.
Rencontre avec Bertrand Bayle Directeur du conser vatoire de musique et d’art dramatique Coodinateur pour la Communauté d’Agglomération de la Narbonnaise
« Irriguer le territoire »
Bertrand Bayle est directeur du conservatoire de musique et d’art dramatique de l’Agglomération Narbonnaise. Il en coordonne également les diverses infrastructures culturelles, comme La Médiathèque, la Scène Nationale, l’école d’art plastique et, bien sûr, le conservatoire. Rencontre avec un homme discret qui cache bien son jeu, ou plutôt ses multiples talents : musicien, compositeur, producteur à succès pour une grande maison de disques… et qui a mis son énergie, sa compétence et son inventivité au service de Narbonne et son agglomération.
Pour l’Agglomération de Narbonne, sa mission est transversale : essaimer au niveau culturel sur le territoire.
«L’idée est d’identifier des dynamiques transversales chaque fois que cela se présente, voire de les susciter». Par exemple, le 22 décembre le conservatoire a co-produit avec la Scène Nationale de Narbonne, l’Arlésienne de Daudet et Bizet. Une exposition de documents, d’œuvres reproduites, de fac-similé de l’écrivain a été en même temps présentée à la médiathèque.
« Pour l’Agglomération, l’idée est d’identifier des dynamiques transversales chaque fois que cela se présente, voire de les susciter »
Bertrand Bayle impulse également une vie culturelle de qualité dans les communes de l’agglomération par le biais des fêtes de village. « Un souhait de Michel Moynier, l’actuel maire de Narbonne. 28 communes organisent traditionnellement leur «festa», souvent autour d’un bal traditionnel. Ces communes manquent de l’information nécessaire pour programmer des manifestations culturelles. Avec leur collaboration, celle du comité de fêtes, des maires, nous recensons les activités culturelles dans les tous les domaines susceptibles d’y être
programmées. Il faut par exemple qu’elles soient adaptées aux structures et aux lieux, souvent plus petits qu’un théâtre. Et nous intervenons sur les créneaux inoccupés. Cela marche très bien. Nous avons pu parfois programmer des artistes alors inconnus qui, aujourd’hui, sont sur le devant de la scène régionale». Avant son arrivée, il s’agissait essentiellement de variétés, « aujourd’hui, poursuit-il, nous avons créé une dynamique autour des concerts de musique classique qui ont lieu le samedi ou le dimanche. Les communes sont également demandeuses de concerts classiques. Il se trouve qu’au conservatoire nous avons tout pour leur proposer des concerts accessibles ». Les musiciens sont en effet des professeurs du conservatoire et les formules sont adaptées : concert de piano à 4 mais aussi trio à cordes, voix et guitare…
Un axe «culture et social » très développé.
«Nos élèves du conservatoire se produisent aussi dans une maison de retraite et le service pédia-
trique de l’hôpital de Narbonne. Oui, il y a dans la politique narbonnaise, une vraie volonté d’amener la culture à tous et pour tous».
Bertrand Bayle a aussi développé, au conservatoire, des modèles d’activités pédagogiques toute l’année avec pour finalité une à trois productions dans tous les domaines (musique, art dramatique). C’est le cas avec l’opéra de 4 sous ou l’invitation en résidence du compositeur brésilien Edouardo Lopes. Les classes travaillent sur la création. Tous les concerts sont ensuite, précisons-le, gratuits.
Dans votre calendrier printanier : - A partir du 31 mars, au conservatoire, en collaboration avec l’école de musique de Carcassonne et l’ADDM de l’Aude, un stage d’orchestre avec chœurs à partir d’une œuvre de John Rutter, «un compositeur anglais, avec de superbes consonances, agréable pour les musiciens et le chœur, très audible ». Un concert sera a priori donné le lundi de Pâques à la basilique St-Nazaire dans la cité de Carcassonne. Une date sera également proposée à Narbonne. A suivre donc.
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DOSSIER Politiques culturelles
Bertrand Bayle, un homme polyvalent au service de la communauté.
RN9 Route de Perpignan N A R B O N N E Exposition GARAULAVIGNE GALERIE AM’ART 1 Rue Calas 11100 NARBONNE - Tel 06.81.41.33.61 (Ouvert de 15h à 18h du Mardi au Samedi – de 10h à 13h le Dimanche) du 16 Mars au 10 Avril « Histoire d’arbres » Forêt bleue (80 x 80 cm) Arbre bleu (100 x 100 cm)
Rencontre avec Colette Prévitali, Conservateur en Chef et Directrice de La Médiathèque et Aline Béraud, bibliothécaire, Directrice adjointe
La Médiathèque fête son millionième visiteur
La Médiathèque de Narbonne est « tenue » par deux femmes, Colette Prévitali, (Conservateur en Chef et Directrice) et Aline Béraud Bibliothécaire (Directrice adjointe). Un tandem harmonieux de passionnées qui répondent ensemble à nos questions.
La Médiathèque a ouvert ses portes en janvier 2004 «avec l’ambition d’être un lieu de référence en matière culturelle dans une logique multi support…tout en conservant la mémoire et le patrimoine de tous, en accueillant son important fonds patrimonial dans les meilleures conditions possibles». Elle a été entièrement financée par la ville de Narbonne qui l’ «a aussitôt mise à la disposition de la Communauté d’Agglomération de la Narbonnaise ».
Trois ans après son ouverture, le millionième visiteur en a franchi la porte au début du mois de février. Un succès de fréquentation confirmé par le nombre des abonnés: 11700 personnes ontpris leur carte.
La Médiathèque est structurée par secteurs (adultes, jeunesse, actualités, étude et patrimoine, musique, cinéma, multimédia).
« Elle offre de riches collections, précisentelles,réparties dans ses 2360 m_ à disposition du public: ce sont près de 130000 ouvrages, 13500 compact-disques, 6 000 vidéos et DVD, 1400 partitions, 1200 cédéroms,300 titres de périodiques ». Le programme d’animations culturelles, varié et attractif propose des rencontres gratuites et destinées à tout public inscrit ou non.
«Des lectures théâtrales, des projections, des rendez-vous musicaux,des conférences patrimoniales illustrées, des séances de contes pour les plus jeunes, des rencontres avant-programme…… c’est tout cela qui nous permet de mettre en valeur nos collections en faisant connaître ce et ceux qui ont fait et font notre patrimoine culturel».
Quant à la Bibliothèque virtuelle, «la dernièrenée ». « Elle réunit des trésors du patrimoine écrit qui, grâce aux nouvelles technologies peuvent être consultés, feuilletés, annotés sans sortir de leurs «réserves» »!
A la question«comment expliquez-vous le succès des médiathèques an France? La réponse est sans ambiguïté: «La richesse de l’offre explique le succès de ces établissements: ce sont les livres, les compact-disques, les cédéroms, les vidéos et les DVD, les périodiques que l’on trouve dans les médiathèques (contrairement aux bibliothèques qui les ont précédées qui ne proposaient que des documents écrits, si ce n’est pour les plus récentes, disques vinyls puis cassettes audio). En outre, elles savent placer le public au cœur de leurs problématiques: la conception architecturale de l’ensemble, le choix du mobilier, de l’implantation des collections sont autant de reflets de la conception que l’on a du public. Si nous prenons l’exemple de La Médiathèque de la Narbonnaise, tous les espaces sont ouverts. Elle a été voulue comme un message au public en l’invitant à déambuler, à découvrir de nouveaux horizons». Autre exemple pour illustrer ce propos: la collection de périodiques est classée par ordre alphabétique de
titres, ainsi, une publication grand public va côtoyer une publication savante sans aucun esprit de hiérarchisation. Enfin, l’espace Gragnotte, l’espace des tout-petits, bénéficie d’un mobilier spécifique. «Ce ne sont que quelques exemples significatifs. Le public y est, par ailleurs, très sensible. La modernité des lieux explique aussi le succès de ces «vaisseaux culturels». Les animations apportent en outre beaucoup à l’image que le public a d’un établissement. On peut aussi affirmer que les médiathèques sont des lieux qui contribuent à tisser des liens sociaux entre des personnes d’horizons, d’âges différents. On peut donc dire, sans se tromper, qu’elles sont des espaces culturels encourageant chacun à découvrir, à étudier, à écouter, à voir …. En bref, à s’ouvrir au monde en proposant toutes les voies de la découverte».
Les prochains rendez-vous de la Médiathèque :
- samedi 3 février à 16h : Thierry Gomar, un étonnant parcours. Concert rencontre avec Thierry Gomar, José Barrachina, Christophe Deslignes, Serge Lazarévitch,
- jeudi 15, vendredi 16 février 9h30-12h30 et 14h-17h : Master class Le Swing. Avec David Costa-Coelho et Rémi Saboul de Smoky Joe Combo,
- samedi 17 février 15h: Escale musicale, Swing. Concert par Smoky Joe Combo et les stagiaires de la Master Class,
- jeudi 22, vendredi 23, samedi 24 février à 15h. Escale en Images, le rendez-vous d’ARTE sur Grand Ecran, Cycle Jacques Tati.
Deux rendez-vous à ne pas manquer en mars: la Médiathèque rendra hommage à René Char dans le cadre de son centenaire et aux poètes enracinés dans leurs villes : expositions «Itinéraires poétiques». La Médiathèque en partenariat avec la Ville de Narbonne mettra sa programmation en versavec les «Passeurs de poèmes»:
- le samedi 17 mars à 15h, Aline Béraud présentera une conférence illustrée rendant hommage à René Char.
- le mercredi 21 mars de 16h à 18h, le poète Jan de Boer vous invitera à une rencontre poétique pleine de surprises.
- le samedi 24 mars à 15h, retrouvez le Slam, cette poésie urbaine en compagnie de Chantal Enocq.
- Une Escale en Images consacrée à Jean Cocteau débutera le jeudi 29 à 15h pour se prolonger le vendredi 30 à 15h et 18h30 et finir le samedi 31 à 15h.
- Pour conclure ce printemps poétique les plus jeunes ne seront pas oubliés puisque le mercredi 28 à 15h et à 16h, Valérie Le Faillet présentera des Contes en rimes.
l’art-vues • page treize • février - mars 07 ...
DOSSIER
La culture à Narbonne
© J M C o o m b e r le sixième
Lucas Demazeau vous annonce l'ouver ture au pr intemps d'un "atelier galerie" au Château l'Hospitalet Château l'Hospitalet route de Narbonne plage - 11100 Narbonne Tél/fax : 04 68 45 22 25 www.lucas-demazeau.com
Colette Prévitali : « La modernité des lieux explique a ussi le succès de ces v aisseaux culturels »
continent
La culture à Narbonne
Entretien avec Thierr y Laniesse
Directeur du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée
Comment conjuguer culture et nature
Patrimoine naturel
Thierry Laniesse est directeur du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée depuis 2002, même s’il travaille sur ce projet depuis 1994. Encore trop méconnu, selon lui, le parc recèle pourtant des trésors et propose au public de nombreuses activités culturelles. Rencontre avec un passionné qui a les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.
Nos champs d’investigation sont très larges: gestion des milieux lagunaires, éducation à l’environnement, énergies renouvelables, développement culturel, paysage et urbanisme, agriculture et artisanat, tourisme durable... Tout ce qui fait qu’un territoire vit, bouge et progresse tout en préservant la qualité dupatrimoine qui en fait sa caractéristique.
Quelles sont les activités culturelles organisées par ou autour du parc ?
Comment définiriez-vous le parc ?
La Narbonnaise en Méditerranée n’existe pas vraimentau sens d’un territoireinscritdans la conscience collective au même titre qu’existe la Camargue, le Vercors ou le Lubéron. C’est d’ailleurs la particularité même de cette partie de l’Est audois: un territoire mosaïque d’une diversité incroyable où se mèlent le sec et l’humide, où les Corbières rocailleuses viennent mourir dans la mer ou les étangs, où la vigne se dispute avec la garrigue,avec des paysages étonnantschahutés par un vent incessant. Or, il est encore très largement méconnu. Moi-même, installé de longues années à Montpellier, j’ignorais totalement ce petit bijou alors qu’il était à moins d’une heure en voiture.
Peut-on dire que le Parc fait partie du patrimoine au même titre que les monuments narbonnais ?
Je dirais que ce sont les monuments de la Narbonnaise qui font partie du patrimoine du Parc. Si ce territoire a obtenu le label «Parc naturel régional»très convoité, c’est parce qu’on lui a reconnuune qualité exceptionnellepour l’ensemble du patrimoine qui y est présent. Et bien sûr, ce patrimoine est d’abord le fruit du travail de l’homme, bâtisseur de cathédrales ou demurets en pierres sèches, et de sa rencontre avec la nature. Une histoire longue de plusieurs siècles qui continue aujourd’hui et où l’empreinte anthropique est partout inscrite.
Que signifie gérer un parc comme celui-ci ?
Il s’agit, à partir d’un projet de territoire exposé dans la Charte du Parc, élaboré et accepté par tous, de mettre en oeuvre de multiples actions visant à mieux connaître, à préserver et à valoriser le patrimoineau sens largedu terme. Ainsi, avec une équipe d’une petite vingtaine de techniciens et sous le contrôle des élus du territoire (1) , nous bâtissons ou accompagnons des porteurs de projets portant sur la qualité de la vie et le développement durable. Par exemple, des agriculteurs qui souhaitent valoriser leurs produits, des chasseurs qui veulent maintenir des marais en eau, des pêcheurs qui travaillent à améliorer la qualité du milieu naturel. Nous intervenons aussi auprès des collectivités pour une meilleure prise en compte du paysage dans leur projet, des artistes ou des créateurs pour contribuer àl’émergence de créations culturelles locales...
FÉVRIER
★ MUSIQUE • Mar 27 et Mer 28 février 20h45
JE NE SAIS PAS SI LA MER
création coproduction
Direction Musicale : Michel Bismut Mise en scène : Bela Czuppon
D’inspiration traditionnelle, classique, jazz ou electroaccoustique, la cie de Michel Bismut nous présentera sa dernière création.
Une interprétation musicale du monde Méditerranéen inspiré de poèmes d’auteur contemporain.
Location ouverte.
MARS
★ THÉÂTRE D’IMAGES • Ven 2 mars 20h45
La Fin des Terres
Mise en scène : Philippe Genty et Mary Underwood
★ DANSE • Mar 6 mars 20h45
Terrain vague
Cie Käfig / Mourad Merzouki
★ EN COMPAGNIE(S) DE…• Jeu 8 mars 19h30
La Musique des Mots
Michel Mulleras chante Charles Cros
“Printemps des Poètes 2007”
★ THEATRE + de 8 ans • Mar 13 mars 18h30
Le Journal de Grosse Patate
Petit Bois Compagnie / Semaine audoise du jeune public
Direction : Dominique Massadau
★ LYRIQUE • Mar 13 mars 20h45
Les Brigands
Offenbach/ Cie Les Brigands
★ CIRQUE + de 5 ans
Mer 14 mars 15h30 (Sous chapiteau)
Et la Caravane passe
Cie L'Enjoliveur / Semaine audoise du jeune public
Avec le concours du Pôle Cirque Cévennes
★ DANSE + de 4 ans • Ven 16 mars 18h30
Le Déjeuner de la Petite Ogresse
Cie Portes Sud / Laurence Wagner / Semaine audoise du jeune public
★ SCENES D’ENFANCE
Plateau de la création Régionale Jeune Public
Sam 17 mars - 14h - 20h
Semaine audoise du jeune public
★ THÉÂTRE • Mar 20 et Merc 21 mars 20h45
La Tempête
Shakespeare / Dominique Pitoiset
★ LYRIQUE• Sam 24 mars 20h45
Madame Butterfly
Puccini / par l'Opéra National de Poznan
★ THÉÂTRE de MARIONNETTES tout public + de 12 ans
Du Mar 27 au ven 30 mars 19h30
Emile et Philémon
Gilles Aufray / Pascal Vergnault
★ DANSE • Jeu 29 mars 20h45
Waxtaan
Chorégraphie : Germaine Acogny
2, avenue Domitius - 11100 Narbonne - Réservations / Renseignements : 04 68 90 90 20 E-mail : letheatre@letheatre-narbonne.com - Site : www.letheatre-narbonne.com
Notre démarche culturelle s’inscrit à travers une double démarche.D’une part nous menons un travail de fond sur le patrimoine immatériel, «les archives du sensible» qui, à partir du recueil de la mémoirelocale(2) propose une valorisation ou une restitution sous forme, par exemple,d’une politique éditoriale riche et variée(3). Ce travail peut aussi déboucher sur des chantiers de restauration. Nous organisons d’autre part,des événements ou des créations culturelles permettant d’irriguer le territoire, jusqu’aux plus petits villages, tout en nous ouvrantvers d’autres horizons, quelquefois au-delà des frontières grâce une connaissancefinedes acteurs culturels du territoire ou situés à proximité(artistes, créateurs, musiciens...). L’un des points forts de ce travail estnotre«Festival des Identi’terres », tous les ans, au mois d’octobre. Ces deux démarches se nourrissent l’une l’autre, une étude pouvant déboucher sur une création. Le territoire«rêvé, imaginaire ou réel«guide notre démarche culturelle. Le tout est accompagné par la DRAC et la Région et animé par une personne spécialement chargée de cette thématiqueau sein du Parc.
Quels seront les prochains rendez-vous ? Cela n’arrête pas !Des rendez-vous réguliers (1 par trimestre): les Bistrots du Parc proposent une rencontre avec des personnes ressources (scientifiques ou écrivains) autour d’un verre de vin local et en musique ;la journée de l’ancienne frontière catalano-languedocienne, le 16 juin prochain, dans le plus petit village de Parc, Feuilla, donnera cette année une carte blanche à Claude Sicre ; sans oublier la sortie de notre dernière édition consacrée à l’histoire de l’Ile de la Nadière, petite île de pêcheurs aujourd’hui abandonnée, avec un DVD et un carnet du Parc...
Pour en savoir plus sur le parc, consultez leur très beau site: www.parc-naturel-narbonnaise.fr ou téléphonez au 04 68 42 23 70.
(1) Elus des communes, des intercommunalités, du département et de la Région tous membres du syndicat mixte.
(2) Par des enquêtes ou des études ethnographiques, par des portraits...
(3) «Les carnets du Parc», des co-éditionscomme par exemple une réédition du roman «le clamadou» avec le GARAE, ou avec les éditions de l’Aube sur des«Regards croisés».
l’art-vues • page quatorze • février - mars 07 ...
DOSSIER
T hierry Laniesse : « Le festival des Identi’terres est l’un des points forts de n otre action culturelle »
" La Narbonnaise en Méditerranée : regards croisés sur un Parc naturel régional" Editions d e l'Aube, 160 pages (avec les contributions de Assia Djebar, Pierre Dumayet, Anne-Marie Garat, Max Rouquette, Piet Moget...).
Rencontre avec Nicolas d’Andoque Gérant de l’abbaye de Fontfroide
Fontfroide, une abbaye en mouvement
« Musique et Histoire » à Fontfroide & Jazz in l'Hospitalet
L’abbaye de Fontfroide accueille environ 100 000 visiteurs par an. Depuis un siècle, elle appartient à une famille de 45 copropriétaires qui en a confié la gestion à l’un des siens : Nicolas d’Andoque.
Une responsabilité «enthousiasmante qui consiste à financer l’ensemble des emplois travaillant sur le site (une quinzaine) ainsi que les travaux nécessaires à sa restauration au titre de Monument Historique et qui sont évalués à 250 000 euros».
Autre mission: faire en sorte que «l’activité touristique ne s’effondre pas,malgré la baisse d’intérêt des Français pour les monuments historiques au profit, par exemple, des parcs d’attraction; malgré aussi leurs difficultés financières ». La baisse fut, en effet, très importante en 2003. Les choses se sont rétablies ensuite, mais Nicolas d’Andoque précise que 2006 ne fut pas non plus un « bon cru. Nous faisons en fait le yo-yo ».
L’abbaye accueille, par ailleurs, de nombreuses manifestations culturelles organisées par l’association des Amis qui compte plus de 250 membres. Expositions, colloques, mais surtout des événements musicaux de premier ordre.
Le dimanche de Pâques à 18 heures, un concert de chant grégorien fêtera le 20e anniversaire de la présence du Chœur grégorien de Paris à Fonfroide. La fête des plantes (qui a traditionnellement lieu le dernier week-end de mai), sera, pour cause d’élections, programmée les 12 et 13 mai et permettra au public de découvrir la faune et la flore du massif. Pour ce qui est la musique, un master-class de violoncelle aura lieu sur 10 jours. De niveau international, il accueillera des Japonais, des Coréens, des Allemands, des Anglais et trois Français. Un concert de clôture sera donné le 30 juin.
« Fontfroide est un des lieux les plus visités de l’Aude avec plus de 100 000 visiteurs par an»
jours à l’abbaye, cinq concerts sous la responsabilité et la participation active de Jordi Savall. Ce festival se déroule aussi à Perpignan et à Géron en Espagne.
Un beau programme, sous le signe de la musique et de la passion.
«J’ai des rapports amoureux avec l’abbaye, confie Nicolas d’Andoque , mais aussi des rapports de responsabilité et de travail. Il faut y venir. Le calme, la sérénité, la beauté…, on s’y sent bien». Son objectif?
Fruit bimillénaire, la vigne est à l'origine et au cœur de l’Histoire de la ville. Ainsi, Narbonne et son terroir ont-ils traversé les siècles, présage réussi d'un développement durable dans lequel ils s'inscrivent aujourd'hui en précurseurs.
La vigne et le vin sont aussi les symboles d'un art de vivre et d'un caractère passionné et généreux qui animent la cité depuis plus de deux mille ans. La musique, très présente à Narbonne dès le Moyen Age avec la Maîtrise de la cathédrale SaintJust et Saint-Pasteur et l'avènement de grands compositeurs tels qu'Etienne Moulinier, a enfanté au début du vingtième siècle un artiste majeur de la chanson française qui a su allier le jazz et la poésie avec un talent inégalé depuis. Aujourd'hui, le succès enregistré par le Conser vatoire de Musique de la Communauté d'Agglomération de la Narbonnaise ou bien encore l'Harmonie Narbonnaise et de nombreuses autres formations, témoigne de ce goût pour la pratique et la diffusion de toutes les musiques à travers le territoire narbonnais.
Les deux festivals co-produits par la Ville de Narbonne cet été «Musique et Histoire pour un dialogue interculturel» à l'abbaye de Fontfroide du 1er au 4 juillet et Jazz in l'Hospitalet du 3 au 7 août sont un bel emblème de la vitalité musicale qui anime cette région.
Avec le Festival Musique et Histoire , la Ville de Narbonne et l'Abbaye de Fontfroide jouent une partition commune.
La musique a souvent réuni l'abbaye et la Ville. Soucieuse de préser ver ce lieu unique, favorisant de nombreuses rencontres artistiques et accueillant, peintres, intellectuels ou musiciens, la Ville de Narbonne a très tôt apporté son soutien aux différentes manifestations musicales organisées à l'abbaye.
Une nouvelle fois, seront accueillis Jordi Savall, Monserrat Figueras et des musiciens d'exception, qui offriront de précieux moments d'émotion aux mélomanes comme aux touristes, et ouvriront ainsi une longue suite de rendez-vous estivaux dédiés à la musique en Narbonnais.
Le terroir de Narbonne est riche d'un double patrimoine exceptionnel, culturel et environnemental, la rencontre entre le vin et la musique ne pouvait y être que magique et inoubliable. C'est aujourd'hui chose faite. Le swing dansant du jazz a trouvé à l'Hospitalet, au cœur du vignoble narbonnais, sa terre de prédilection.
Cet été s'ouvre sur la quatrième édition de Jazz in l'Hospitalet sur une affiche prestigieuse au rythme endiablé. De grands moments de musique et d'émotions intenses à partager dans la douceur de vivre d'un terroir à découvrir autrement.
■ Programme du festival Musique et Histoire à Fontfroide :
• Di 01/07 : « Chants de l’exil » La diaspora sefardi XV – XVI e s. Montserrat Figueras, Ensemble Hesperion XXI.
21h30 – Abbaye de Fontfroide
• Lu 02/07 : « Ludi musici » L’Europe musicale à la Renaissance - Ensemble Hesperion XXI.
21h30 – Abbaye de Fontfroide
• Ma 03/07 : « La route de l’Orient » au temps de Saint-François Xavier 1506 – 1606. La Capella Reial de Catalunya & Ensemble Hesperion XXI.
21h30 – Abbaye de Fontfroide
Me 04//07 : « Les goûts étrangers ». Marin Marais. J. Savall, P. Hantaï, R. Lislevand.
18h00 – Abbaye de Fontfroide
« Don Quijote de la Mancha » Miguel de Cer vantes. La Capella Reial de Catalunya Hesperion XXI.
21h30 – Abbaye de Fontfroide .
Dès le lendemain, le festival « Musique et Histoire pour un dialogue interculturel» proposera, tou-
« Poursuivre la tradition musicale du lieu qui a plus d’un siècle et en faire un lieu de culture ». ■
Désireuse d'accompagner cette démarche remarquable, Narbonne a choisi, cette année, de s'impliquer encore davantage dans la vie culturelle de Fontfroide en prenant en charge la co-organisation de la deuxième édition de ce prestigieux festival.
■ Programme du festival Jazz in l'Hospitalet :
• Je 02/08 : Victoria Abril
• Ve 03/08 : Le Golden Gate Quartet
• Sa 04/08 : No Jazz – Yuri Bonaventure
• Di 05/08 : Michel Lebb & le Big Band Brass.
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DOSSIER Patrimoine Les festivals
Participation active de Jordi Savall à l’occasion du festival « Musique et Histoire» qui se déroule en juillet dans l’abbaye.
Le superbe domaine de l’Hospitalet accueille chaque année l e festival «Jazz in l’Hospitalet»
L’abbaye cistercienne de Fontfroide accueille de nombreuses manifestations culturelles.
© N o m a h © N o m a h
Tout d’abord, pourriez-vous nous évoquer les liens que vous avez avec cette région (Bages, Narbonne) et comment avez-vous fait ce choix d’y résider maintenant depuis une trentaine d’années ? Je vis à Bages depuis trente ans. J' aime l'espace, la lumière et les couleurs sans cesse changeantes des étangs, la nature intacte qui les encadre. Narbonne n'est qu'à quelques minutes. Une quintessence de ville, belle, et noble. Il reste peu de traces de son passé romain et pourtant elle en a gardé, dans l'organisation urbaine, le caractère net, simple et rigoureux. L'ensemble composé par la cathédrale et le Palais des Archevêques est exceptionnel et l'entrée au musée lapidaire dans l'Eglise des Lamourguiers procure à chaque visite un choc visuel dont je ne connais aucun équivalent. J'aime encore le caractère et la diversité des paysages de cette région. On y est à la fois loin et proche de tout, à deux heures d'Avignon, de Toulouse, et de Barcelone.
Pouvez-vous nous dire de quelle manière s’est déroulée la mise en place de votre collaboration avec la Ville de Narbonne et nous préciser le rôle que vous avez ?
Michel Moynier, rencontré il y a deux ans à l'occasion d'une exposition, m'a alors demandé de l'aider à organiser la programmation de l'auditorium de la Médiathéque. J'ai volontiers accepté et mis en place un accord avec Arte qui permet la diffusion régulière de films et de documentaires tous les week-ends, avec des thématiques, des hommages et des avant-premières. Pour l'inauguration, JeanMarie Drot est venu présenter la série des films qu'il avait réalisés avec André Malraux, dont la Médiathéque porte le nom. Voulant ensuite mettre en place une politique régulière et ambitieuse pour l'art contemporain, Michel Moynier et Irène Benard ont sollicité mes conseils. J'ai la faiblesse de prendre plaisir à être utile, et j'ai à nouveau accepté ce rôle de conseil bénévole.
Votre parcours a toujours prouvé que vous étiez très attentif à la notion de service public, pouvezvous nous dire quelques mots à ce sujet ?
Cela fait quarante ans que je fais à la fois de la peinture et des films documentaires. J'ai fait la plupart
Jean-Michel Meurice
Conseiller pour La Médiathèque et les arts plastiques
Un conseiller de choix pour la ville
Artiste, réalisateur, auteur et producteur, Jean-Michel Meurice est aussi l’un des fondateurs de la chaîne Arte. Il vit depuis 30 ans à Bages. Sollicité par la Maire, il a accepté récemment de devenir conseiller permanent pour la Ville. Une «recrue» de choix qui, déjà, marque de son empreinte les actions culturelles.
Tout proche de Narbonne le L.A.C.
Entretien avec Layla Moget du Lieu d’Art Contemporain (L.A.C.) à Sigean qui nous parle des liens avec la ville de Narbonne et des activités du lieu.
Le L.A.C. existe depuis combien de temps maintenant ? Et quelles sont les activités que l’on y trouve toute l’année ?
Le L.A.C. a ouvert ses portes en Juin 1991 avec la très belle exposition de Geer Van Velde. Elle réalise en moyenne deux à trois expositions d'art contemporain par an. Elle possède un service éducatif en direction de toute les tranches scolaires et sert également de référence pour la formation des étudiants d'IUFM du Languedoc Roussillon. Il arrive souvent que des manifestations musicales, théâtrales ou de danse s'ajoutent aux expositions ou soient présentés hors exposition. Elles sont généralement organisées par la municipalité de Sigean ou le PNR de la Narbonnaise, ou encore par des sponsors privés. Le L.A.C. n'est que le lieu d'accueil.
Pouvez-vous nous parler de vos liens avec Narbonne ?
de mes films dans le cadre du service public, comme auteur, puis comme producteur. En 1981, Pierre Desgraupes m'a nommé à la Direction des documentaires d'Antenne 2. J'ai alors assisté, de l'intérieur, à la dégradation du service public sous les effets du financement publicitaire. Ce qui m'a conduit à militer activement pour la sauvegarde d'une chaîne de télévision publique libre de tout enjeu commercial. Je suis donc, avec Georges Duby, Pierre Bourdieu, Michel Guy, Pierre Boulez, et Françoise Héritier, l'un des fondateurs de la Sept (aujourd'hui devenue Arte) que j'ai dirigée à sa naissance, de 1986 à 1989. Formé par le service public, je crois naturel, en retour, de me rendre utile à l'intérêt collectif. Ce que j'aime dans le ser vice public c'est sa gratuité. Je crois aussi que l'art c'est utile.
grandes dimensions marqueront, encore, trois lieux de mémoire.
D’un point de vue plus personnel, comment arrivez-vous à concilier vos activités de réalisateur de film et vos réalisations artistiques ?
« Formé par le service public, je crois naturel, en retour, de me rendre utile à l'intérêt collectif»
Peindre est un exercice solitaire. Réaliser un film est au contraire un travail collectif, dans lequel la création passe par une équipe, et de nombreux collaborateurs. Ce sont deux formes de création tout à fait contraires et qu'on pourrait croire inconciliables. Il se trouve que je passe de l'une à l'autre, depuis quarante ans, sans difficulté. J'ai fait beaucoup de tableaux et une bonne centaine de films de long-mêtrage. C'est une affaire de concentration.
Il n'y a pas de lien proprement dit avec Narbonne. Le Maire est très attentif aux expositions du L.A.C. et il nous arrive très souvent d'avoir le plaisir de le recevoir dans nos murs. Nous nous sentons proche de Narbonne car elle est la ville carrefour, la ville référence dans cette partie des Corbières Maritimes. C'est une ville en pleine expansion et nous sommes heureux de participer à sa culture contemporaine.
Qu’est-ce qu’une ville comme Narbonne peut apporter à vos actions ?
Que se passera-t-il dans les mois à venir avec Narbonne, on évoque notamment une exposition l’été prochain de Jean Le Gac ?
Nous partons de zéro avec l' ambition de faire rapidement de Narbonne un lieu reconnu pour la qualité de ses manifestations. Il y aura chaque été une grande exposition à Narbonne. Uun artiste contemporain de grande renommée sera invité à présenter, dans plusieurs lieux à la fois, plusieurs aspects de son oeuvre. L'été prochain, c'est Jean Le Gac qui sera l'invité de Narbonne. Pour commémorer les événements de Juin 1907, si vifs encore dans la mémoire populaire de la région, la municipalité lui a commandé une œuvre destinée à être ensuite installée dans l'Hôtel de Ville. Cette oeuvre sera accrochée, dés le 19 Juin, dans la Chapelle des Pénitents Bleus, entourée des dessins préparatoires et d'une importante collection de photographies. Paralléllement, Jean Le Gac présentera un ensemble d'oeuvres dans la Salle des Consuls du Palais des Archevêques. Trois œuvres de très
A vrai-dire, même quand je suis absorbé par un film, je reste concentré sur la peinture. Je retourne la terre, avant de semer à nouveau. C'est à chaque fois un éternel recommencement, comme si je peignais pour la première fois. J'ai ainsi gardé la même énergie, la même passion, la même envie qu'il y a cinquante ans.
Quel rapport entretenez-vous avec SupportSurface ?
C'est ma famille naturelle, mes amis. Nous avons beaucoup exposé ensemble, nous nous voyons toujours avec plaisir. Je crois, que dans ces années 60 et 70, nous avons fait un travail considérable. Venus d'horizons différents, nous avons tous fait la même lecture historique, sans nous connaitre. Ensuite chacun a suivi sa voie. Mais les bases restent posées dans ces années-là.
Enfin, pouvez-vous nous dire votre prochaine actualité et vos projets à venir ?
En ce moment je travaille dans l'atelier. Je prépare une exposition pour l'automne à Paris.
Narbonne, ce carrefour où beaucoup d'européens transitent, peut nous aider à mieux nous faire connaître. C'est une ville dynamique merveilleusement située avec l’étang, la mer, les Corbières. L'activité culturelle y est, d'année en année, plus intense et ceci devrait nous apporter un public intéressant. Narbonne pourrait nous aider en créant un groupement culturel, une sorte de journal des activités culturelles du Narbonnais par exemple. Elle pourrait également financer le travail pédagogique avec les scolaires et surtout avec le lycée Dr Lacroix, demandeur, qui a une section art plastique et histoire des arts dans l'établissement. Nous n'avons jamais pu obtenir d'aide et c'est vraiment dommage. De nombreux établissements scolaires aimeraient venir au L.A.C. mais le coût du transport est trop élevé. Il suffirait que la Mairie mette les bus municipaux à disposition. ■
Les prochains temps forts du L.A.C.
• 7 avril – 20 mai : Atelier de Rotterdam, Rotterdam de Atelier. Hulya Ylmaz - Ari HodgsonCarel de Raadt - Allard Budding - Olphaert den Otter - Dina Vos. Tous les jours sauf mardi : 14h-18h.
• 23 Juin – 16 Septembre : Marlene DumasNatasja Kensmil - Antonietta Peeters. Tous les jours sauf mardi : juin, juillet, août : 15h-19h - septembre : 14h-17h.
• 30 Septembre – 25 Novembre : Metamorphosis III. Els Opsomer - Nicolas Provost - Koen Van Den Broek. Tous les samedis et dimanches de 14h à 17h et sur rendez-vous pour groupes de 4 minimum.
Renseignements : 04 68 48 83 62. www.lac.narbonne.com
La culture à Narbonne l’art-vues • page dix-sept • février - mars 07 ...
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DOSSIER
J ean-Michel Meurice : « Voulant mettre e n place une politique régulière et ambitieuse pour l'art contemporain, Michel M oynier et Irène Benard ont sollicité mes conseils…»
plastiques
Arts
J ean-Michel Meurice artiste, avait exposé ses œuvres l’été dernier à Narbonne. Une exposition qui a connu un vif succès.
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Patrimoine de la ville
Les musées
Musée d’art et d’histoire, musée archéologique, musée lapidaire et Horreum romain. Dans le mouvement général national de création des musées de la période post-révolutionnaire, l’établissement Musée de Narbonne est crée en 1833, bien avant ceux de Béziers, de Carcassonne, de Sète ou d’Alès... Cette antériorité dans le temps s’accompagne, dès les premières années de cette création, d’une richesse alors alimentée par des acquisitions réalisées à titre gracieux ou non, d’une ampleur sans commune avec l’ensemble des musées du Languedoc-Roussillon, Montpellier mis à part. En 1945, la première loi dite des musées, classe les établissements français sous tutelles territoriales, en deux catégories ; la seconde avec quelques 650 musées, la première avec 35 musées. Narbonne figure alors comme la seule ville du Languedoc-Roussillon à posséder un musée de première catégorie.
Si la position géopolitique de la cité a hypothéqué la quasi-totalité des monuments antiques dépecés pour la construction de barrières anti-invasions, Narbonne a su conserver quelques sites exceptionnels uniques dans l’hexagone :
L’Horreum romain, admis au statut de musée en 1976 lors de son ouverture au public est le seul exemple métropolitain d’entrepôts galloromains de marchandises conservé dans sa quasi intégralité.
Le musée Lapidaire, issu du démantèlement des remparts de Narbonne ordonné par Napoléon III, regroupe dans une église désaffectée du gothique méridional, un ensemble de quelques 1300 éléments lapidaires gallo-romains provenant des anciens monuments antiques de la Ville. Des études entreprises dès 1980 par les chercheurs du Centre Camille Jullian (CNRS Aix en Provence) ont tenté de reconstituer avec succès certaines parties de ces monuments antiques.
Le musée archéologique reconnu comme l’un des plus riches musées de Province, le 3ème très exactement, après ceux de Lyon et de Dijon. Ordonné selon un classement thématique, ses salles abritent, entre autre, une collection exceptionnelle de peintures murales exhumées du sol narbonnais après plusieurs décennies de campagnes de fouilles énergiques menées par le Groupe de Recherches Archéologiques du Narbonnais (GRAN).
Le musée d’art, à l’instar de ses confrères de Province, présente un éventail assez exhaustif de peintures du Nord et du Sud et bien sûr de l’école française. Au-delà de plusieurs tableaux phares (Tintoret, Raphaël, Breughels, Ribéra, Boucher, David...) la spécificité du musée d’art et d’histoire tient aussi de son implantation dans l’ensemble architectural exceptionnel des appartements occupés par les archevêques de Narbonne du XVIIe au XVIIIe siècle.
Reconnu comme détenteur de la plus belle collection de faïences de France, après le Musée National de la Céramique de Sèvres, le musée d’art et d’histoire de Narbonne offre par ailleurs aux visiteurs un ensemble remarquable de peintures orientalistes, unanimement salué des spécialistes comme étant sans équivalent dans l’hexagone. Ouvertes au public en 1998 et 2000, deux salles, dont les décors orientaux et exotiques invitent au voyage, renferment cette collection permanente qui compte près de 120 œuvres (huiles sur toile, aquarelles, pastels, dessins), du début du XIXème siècle à nos jours, des pionniers de l’orientalisme aux pensionnaires de la Villa Abd-el-Tif d’Alger.
La salle d’exposition de l’ancienne poudrière
La Poudrière abrite aujourd’hui, comme la chapelle des Pénitents Bleus, une salle d’exposition temporaire. Elément original du patrimoine narbonnais situé en cœur de ville, en retrait des anciens remparts, cette ancienne poudrière du XVIIe siècle, a été restaurée et réaménagée une première fois dans les années soixante-dix pour devenir la Maison Vigneronne, dans laquelle étaient présentés des objets liés au passé viticole de la ville. Rebaptisé ensuite « La Poudrière », conformément à sa vocation d’origine, cet édifice atypique constitue un lieu d’exposition intéressant, essentiellement consacré aux associations culturelles.
La salle d’exposition des Pénitents Bleus
La chapelle des Pénitents Bleus fut aménagée au milieu du XVIIIe siècle à l’emplacement de la chapelle des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Entièrement restaurée par la ville en 1996, elle abrite un décor, peintures et ferronneries à la fois sobre et lumineux, offrant aujourd’hui un espace d’exposition idéal.
Via Domitia
Ensemble monumental du Palais des Archevêques et la cathédrale Saint-Just et SaintPasteur et son Trésor
L’ancien Palais des Archevêques représente un ensemble sans équivalent dans la France méridionale. Il s’agit du monument de Narbonne le plus visité librement ou en visites commentées (180000 visiteurs en 2004). Le Palais dresse sa façade orientale au-dessus du vestige d’un tronçon de la Via Domitia mis au jour en 1997 lors de l’aménagement piétonnier de la place de l’Hôtel de Ville dans le cadre du plan de revitalisation du centre ancien. De fait, la place est devenue un lieu de convergence très animé. De part et d’autre du passage de l’Ancre, le Palais des Archevêques est formé d’un ensemble de bâtiments du XIIIe siècle, le Palais Vieux centré sur la cour de la Madeleine et le Palais Neuf dont la construction a été entreprise par les grands archevêques du XIVe siècle, Gilles Aycelin et Pierre de la Jugie.
La Maison des Trois Nourrices
Restaurée entre 2005 et 2006, la Maison des Trois Nourrices, seul exemple à Narbonne d’édifice du XVI ème siècle, est remarquable au plan régional par sa riche ornementation. Les volumes de la Maison Renaissance ont été restitués, son décor d’époque restauré et mis en valeur par la création de vitraux, d’un sol carrelé et de peintures décoratives, confiée à un artiste de grande sensibilité, Pierre Carron, qui a su admirablement adapter sa création à l’esprit de l’édifice.
Les visiteurs peuvent ainsi découvrir un modèle de belle architecture qui vient enrichir la promenade en quartier Bourg autour de la basilique Saint-Paul, de l’église Notre-Dame de Lamourguier et des halles.
Le nom de « Nourrices » provient des représentations de cariatides qui ornent la fenêtre sur la façade sud. Mais elles sont au nombre de cinq. Il faut probablement voir dans le nombre « trois » de l’appellation, le souvenir de la maison contiguë, au nord de la parcelle, connue comme l’hôtel des Trois Rois » et qui appartint au même propriétaire. Il n’existait pas à cette époque de système d’adresse, ainsi l’édifice le plus caractéristique sert-il de repère dans le quartier. Renseignements : 04 68 90 30 65.
La maison natale de Charles Trenet
Depuis novembre 2000, la maison natale de Charles Trenet a ouvert ses portes au public. Cette maison « magique » est le lieu qui a vu naître l’artiste, le 18 mai 1913. Mais, bien plus que cela, elle est aussi le lieu d’éveil d’une vocation artistique exceptionnelle et d’un talent unique. C’est une maison que le visiteur découvre et non un musée. Les mélodies et les mots de l’artiste sont d’ailleurs présents tout au long d’une visite commentée ponctuée de larges extraits musicaux illustrant le propos du guide. Monde à la fois réel et imaginaire, foyer familial mais également véritable univers poétique, ces murs aux volets verts racontent une belle histoire et transmettent au public de tout âge les refrains intemporels de l’une des plus belles références de la chanson française.
A découvrir au 13, avenue Charles Trenet à Narbonne.
Les Vacances du patrimoine
Visites commentées à heures fixes (adultes) et animations (jeune public).
Hiver et printemps 2007
• Jusqu’au 30 avril.
- La Maison des Trois Nourrices
Les mercredis et samedis à 15h et 16h. Tarif spécial événement : 2 € la visite. Rendez-vous sur place, rue Edgard Quinet.
Informations au 04 68 90 30 66.
• Vacances d’hiver, du 12 février au 4 mars.
- Narbonne Antique : visite de l’Horreum romain et des salles antiques du musée archéologique. A 14h30. Jeudi 15 et jeudi 22 février. Rendez-vous à l’accueil de l’Hôtel de Ville.
- L’ensemble médiéval palais des archevêques, cloître, cathédrale Saint-Just et SaintPasteur
A 14h30. Mardi 13 et mercredi 21 février. Rendez-vous à l’accueil de l’Hôtel de Ville. Jeune public : - « Vive mardi gras ! Déguisons-nous et découvrons les costumes d’autrefois ! » Animation spéciale pour le jour de mardi gras sur le thème des costumes. A 14h30 Mardi 20 février. Rendez-vous à l’accueil de l’Hôtel de Ville.
• Vacances de Pâques, du 2 au 30 avril.
- L’ensemble médiéval palais des archevêques, cloître, cathédrale Saint-Just et SaintPasteur. A 14h30. Le lundi, mardi et vendredi (sauf le 9 avril)
Rendez-vous à l’accueil de l’Hôtel de Ville.
- Balade en quartier de Bourg : du Moyen Age à la Renaissance et visite de la Maison des Trois Nourrices. A 14h30. Les mercredis 4, 11, 18 et 25 avril. Rendez-vous à l’accueil de l’Hôtel de Ville.
• Jeune public : « Carte au Trésor et passages secrets », jeu de piste inédit dans l’Horreum romain. A 14h30. Jeudi 5 avril. Rendez-vous à l’accueil de l’Hôtel de Ville.
- « J’ai descendu dans mon jardin… », parcours d’énigmes depuis la terrasse de la cathédrale à la découverte du jardin des archevêques. A 14h30, jeudi 12 avril. Rendez-vous à l’accueil de l’Hôtel de Ville.
Informations pratiques :
- Visites de la maison des Trois Nourrices : rendez-vous et billetterie sur place, rue Edgard Quinet.
Pas de visite le lundi 9 avril 2007 Durée des visites : 1h à 1h30.
Tarifs :
Visites commentées à heures fixes
Adultes : 6,20 €
Réduit : 4,20 € enfants de plus de 10 ans, lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif, narbonnais sur présentation de la carte les clés du patrimoine.
Gratuit : enfants de moins de 10 ans (sauf animations jeune public).
Animations jeune public
Tarif unique 4,20 € par enfant. Ateliers, jeux de piste et animations ouverts aux enfants à partir de 6 ans et limités à 22 participants.
Réservation obligatoire auprès du Service
Culture Ville d’Art et d’Histoire.
Tél. 04 68 90 30 66
l’art-vues • page dix-huit • février - mars 07 ...
DOSSIER © P h o t o s J M C o l o m b i e rG D e s c h a m p s U n ensemble muséal riche et varié
Les éditions
autour du patrimoine de la ville
,La communication sur le thème du patrimoine se fait au travers de diverses éditions.
• Les guides édités par le service Culture, «Narbonne, Palais des Archevêques et cathédrale », « La restauration du grand retable de la cathédrale ».
• Les volumes d’actes de colloques d’histoire de l’art méridional au Moyen Age organisés par le service Culture en partenariat avec le service de l’Inventaire de la Direction régionale des affaires culturelles. Ces rencontres autour d’un élément du patrimoine narbonnais, qui réunissent d’éminents historiens d’art, ont pour but d’améliorer la connaissance des ensembles narbonnais par l’étude détaillée et la comparaison avec des œuvres similaires connues en Europe méridionale. Quatre volumes sont disponibles : « Le grand retable de Narbonne », «Les vitraux de Narbonne », « Autour des maîtres d’œuvres de la cathédrale de Narbonne», « Autour du Palais des Archevêques de Narbonne, les arts picturaux en France méridionale et en Catalogne du XIIIe au XVe siècle ».
• Les catalogues édités par les musées à l’occasion d’expositions.
• Les ouvrages « Narbonne, toutes voiles dehors », photographies de David Huguenin et texte de Pierre Sansot et « Narbonne, ville ouverte » de Pierre Sansot.
Ermengarde de Narbonne
,La vicomtesse Ermengarde (1144-1194) régnait au XIIe siècle sur la province de Narbonne. Son nom était alors aussi célèbre que celui d’Aliénor d’Aquitaine. L’historien américain Fredric L. Cheyette entreprend dans cette biographie inédite de faire revivre le destin d’une grande femme politique inconnue en France.
Aux Editions Perrin ; www.editions-perrin.fr
25 € - Prix France TTC
Narbonne et la Narbonnaise
Cartoville
,Une ville et sa région à découvrir cartes en main! De quartier en village, pour tous les goûts et tous les budgets : un choix de 60 sites incontournables, une sélection de 150 adresses de restaurants, cafés, bars, clubs, théâtres, salles de concert, magasins, caves, marchés, hôtels... Et pour aller plus loin : http://narbonne.latitude-gallimard.com
« Latitude », la collection Internet de découverte des territoires.
Racing Club Narbonnais
Cent ans d’émotions
,Qui mieux que Jean Rubiella, historien du club, aurait pu raconter l’histoire de ce toujours jeune centenaire qu’est le R.C. Narbonne ? A la pointe de sa plume talentueuse et de sa mémoire vivace, cet ancien instituteur nous fait partager sa passion des Orange et Noir à travers les moments de joie mais aussi de déception qui ont scandé la vie de son club fétiche. Aventure sportive bien sûr ; mais encore paroles de tous ceux pour qui le Racing fut une partie importante, et pour certains essentielle, de leur vie. Rigueur des témoignages et émotions se mêlent ici dans cet hommage que Jean Rubiella rend au Racing-Club Narbonnais, club historique du rugby français.
Les publications
Ma ville en poésie
Programme :• Du 1er au 31 mars, Les poètes narbonnais descendent dans la rue : Des poèmes des Narbonnais extraits du Grand Livre des Poètes du Narbonnais ouvert en 2006 s’affichent dans les rues de Narbonne et sur la façade vitrée de La Médiathèque.
Le Grand Livre des Poètes du Narbonnais est à nouveau mis à la disposition du public à la Médiathèque et à la chapelle des Pénitents Bleus.
Tout au long du mois de mars les Narbonnais deviennent Passeurs de poèmes et prêtent leur voix aux poètes. Ces lectures enregistrées par des lecteurs sont diffusées chaque jour à l’ouverture et peu avant la fermeture à La Médiathèque qui présente également une exposition inédite réalisée dans le cadre de la manifestation : Itinéraires poétiques : René Char, un poète au coeur de la vie
• Du 5 au 18 mars : Le Printemps des poètes – Manifestation
Nationale :
Le Printemps des poètes2007 est consacré au Poème d’Amour (Lettera Amorosa) et célèbre le centenaire de la naissance de René Char
Au programme :
- Jeudi 1er mars - La Médiathèque à 17h00 : Présentation du programme Ma Ville en Poésie.
- Vendredi 2 et Samedi 3 mars - Chapelle des Pénitents Bleus de 15h00 à 18h00 : Distinguée par l’édition en roumain de son ouvrage Ile-montagne de la Clape – vigneron, souviens-toi des marins, Linda Bastide invite la poétesse roumaine Elisabeta Bogatàn, son éditrice Paulina Popa et le peintre Biraù. Lectures de poèmes en roumain et en français, exposition des acquarelles de Linda Bastide et des peintures de Biraù.
- Samedi 3 mars - La Médiathèque, espace Reverdy à 14h30 à 18h30 : Ateliers poésie pour tout public avec Cépages d’Encre.
- Jeudi 8 mars - Le Théâtre Scène Nationale de Narbonne à 19h30: «La Musique des Mots», Michel Mulleras chante Charles Cros.
- Vendredi 9 mars - Maison des Services à 16h : Plantation de l’arbre à poèmes sur le parvis de la Maison des Services.
Ecoles, collèges, associations de quartiers, riverains, internautes sont invités à venir faire vivre l’arbre à poèmes de leurs poèmes. Pour cela ils trouveront «les oiseaux à chanter les poèmes» sur le site www.mavilleenpoesie.com (oiseau dessiné à télécharger) ou à l’accueil de la médiathèque ainsi qu’à la chapelle des Pénitents Bleus.
- Vendredi 9 mars - Chapelle des Pénitents Bleus à 18h30 : Exposition d’aquarelles et de lithographies autour de l’ouvrage «Que nos instants soient d’accueil», poèmes de François Cheng, illustrations de Francis Herth. Exposition ouverte du 10 mars au 22 avril.
- Vendredi 9 mars - Palais des Archevêques, salle des Synodes à 20h45 : « Hugo, le cinéma des mots » - Spectacle de Bernard-Pierre Donnadieu.
- Samedi 10 mars - cœur de ville, passerelle des Barques à 11h00 : Inauguration des nouvelles réalisations dans le cadre du parcours de poésie urbaine.
- Passerelle des Barques : Patrizzia Cavalli. - Jardin Saint-Paul :
François Cheng, Nostalgie…- Maison des Services : Pierre Sansot, Narbonne, ville ouverte (extraits). - Ecole Gaston Bonheur à Narbonne-Plage : René Char, Dans nos jardins se préparent nos forêts. - Local de l’association des Jeunes de Razimbaud : Jacques Prévert, L’école des Beaux-Arts.
- Samedi 10 mars - Palais des Archevêques - salle des Synodes à 20h45 : Lecture de ses poèmes par François Cheng, introduction André Velter.
- Samedi 17 mars - La Médiathèque – auditorium Jean Eustache à 15h00 : Hommage à René Char, conférence illustrée par Aline Béraud.
- Mercredi 21 mars - La Médiathèque, auditorium Jean Eustache de 16h à 18h : Spectacle poétique : «Barroco rock». Le poète Jan de Boer invite poètes, danseurs et musiciens à faire vivre la poésie du baroque au rock dans une création originale. (Musique : Bertrand Bayle).
- Vendredi 23 mars - La Poudrière à 18h30 : Inauguration du Salon des poètes illustrés par Lettres et Arts Septimaniens. Du 17 au 25 mars.
- Samedi 24 mars - La Médiathèque, auditorium Jean Eustache à 15h00 : Le Slam, art oratoire, poésie urbaine. Atelier avec Chantal Enocq.
- Samedi 24 mars - Palais des Archevêques, salle des Synodes 16h 00 : Remise des prix de poésie Los Trobadors par Lettres et Arts Septimaniens.
- Mercredi 28 mars - La Médiathèque, espace Adélaïde à 15h00 et 16h00 : Contes en rimes par Valérie Le Faillet à 15h pour les 5-7 ans à 16h pour les 2-5 ans.
- Jeudi 29 mars à 15h00, vendredi 30 mars à 15h00 et 18h30 et samedi 31 mars à 15h00 La Médiathèque, auditorium Jean Eustache : Hommage à Jean Cocteau (diffusion de films).
- Vendredi 30 mars - Maison des Services à 15h00 : La comédienne Bernadette Boucher clôture la manifestation « Ma Ville en Poésie » en faisant chanter les oiseaux de l’Arbre à Poèmes.
Renseignements : 04 68 90 30 65
L’Espace de Liberté, un autre lieu incontournable à Narbonne
5ème Salon de Littérature Jeunesse
Voici déjà le 5 ème Salon de Littérature Jeunesse de la Ville de Narbonne. Ce rendez-vous animé et chaleureux en cœur de ville, maintenant attendu par les jeunes narbonnais, rassemble cette année place de l’Hôtel de ville, dans les rues du centre ancien et dans les établissements scolaires, adolescents, enfants et adultes autour de seize auteurs invités qui vont vivre au rythme de la vie narbonnaise durant trois jours. Echanges entre les générations, découvertes d'univers nouveaux, partages et expériences de vies réelles ou imaginaires sont au programme de cette édition 2007 qui parcourt sentiments et émotions en voyageant dans l'univers de toutes nos "Passions", amoureuses, amicales, scientifiques, sportives, etc…, invitant ainsi à la découverte de soi et des autres. Cette fête, à laquelle vous convie la Ville de Narbonne, a lieu depuis cinq ans, grâce aux jeunes élèves de l’aire narbonnaise, aux documentalistes des collèges, aux enseignants et à l'Education Nationale qui chaque année nous aident à faire vivre ce projet en collaboration avec les libraires et les éditeurs locaux.
Cette 5 ème édition, vous réserve de nombreuses et agréables surprises mêlant la joie de la lecture à la musique, au théâtre, aux arts plastiques et offrant aux Narbonnais le plaisir de la découverte de belles histoires passionnées et passionnantes ! 24, 25 et 26 avril.
25ème Festival National de Théâtre Amateur
En juillet prochain, Narbonne accueillera la 25ème édition de ce festival de théâtre, l’un des plus important du genre en France. Chaque année, ce rendezvous marque, dans le cadre prestigieux de la cour de la Madeleine et de l’ancien Palais des Archevêques, le véritable début de l’été et des vacances. Grâce à l’action et aux efforts conjoints du Théâtre des Quatre Saisons et de la municipalité, mais aussi de la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre et d’Animation et de la M.J.C., au talent des troupes invitées et à l’adhésion du public fidèle, ce festival est devenu, au fil des ans, une institution incontournable qui a trouvé à Narbonne, une villégiature naturelle. C’est ainsi que l’équipe du festival, présidée par Geneviève Carbou, proposera une nouvelle édition aussi éclectique, exigeante, accueillante et accessible que les précédentes pour fêter 25 ans de festival.
Renseignements : 04 68 32 01 00.
Piscine olympique, patinoire, bowling et cafétéria, l’Espace de Liberté est un complexe de loisir complet qui fût créé en 1989. Depuis cet établissement n’a jamais cessé d’évoluer. Il accueille régulièrement diverses manifestations comme des championnats de France, du Monde de disciplines sportives comme le water-polo et la natation synchronisée mais aussi de nombreuses animations en tout genre. Il est aussi un centre de préparation pré-olympique et il a même accueilli des épreuves de natation lors des Jeux méditerranéens en 1993. Aujourd’hui, il est aussi un équipement exemplaire dans le cadre du développement durable puisque dans le cadre de sa modernisation, la structure s’est dotée d’installations solaires pour chauffer l’eau et d’une nouvelle ouverture pour son bassin olympique. Deux opérations qui vont générer d’importantes économies d’énergie et une réduction de l’émission de gaz à effet de serre. Espace Liberté - RN 9 - route de Perpignan à Narbonne. Tél. 04 68 42 17 89.
l’art-vues • page vingt • février - mars 07 DOSSIER
Ce
faut encore savoir
La culture à Narbonne
qu’il
...
Lyrique Les brigands d’Offenbach
Un des chefs-d’œuvre d’Offenbach. L’ouvrage est acclamé dès sa création et ce n’est que justice: le livret est l’un des plus savoureux qu’aient jamais écrit Meilhac etHalévy, plein de gaieté, de rebondissements, émaillé d’expressions qui n’ont point perdu de leur actualité, telles que «il faut voler selon la position que l’on occupe dans la société…» Les contemporains pouvaient d’ailleurs y reconnaître des allusions à des personnages bien connus. La musique ne le cède en rien, bien au contraire, tout serait à citer dans cette partition: l’air de Fiorella et le grand final du premier acte, le chœur d’entrée en canon et le duo du notaire...
Ne ratez pas le nouveau rendez-vous avec cette compagnie, qui revisite avec fougue et talent le répertoire des opérettes et qui nous avait enchantés la saison dernière avec « Ta bouche».
Mardi 13 mars à 20h45.
Madame Butterfly de Giacomo Puccini
Madame Butterfly est l’opéra préféré de Puccini, «le plus sincère et le plus évocateur que j’aie jamais conçu» déclarait-il. Cet ouvrage marque un retour après Manon Lescaut, La Bohème et Tosca, au drame psychologique, à l’intimisme, à la profondeur des sentiments. Imprégné de la culture et des rites japonais, d’une qualité musicale remarquable, Madame Butterfly a connu, et connaît encore, un immense succès sur les scènes lyriques à travers le monde. Le Grand Opéra National de Poznan symbolise 90 ans d’histoire de l’opéra polonais. Il est devenu, aujourd’hui, l’un des plus importants théâtres lyriques en Pologne employant aujourd’hui les meilleurs artistes de cette partie de l’Europe. Samedi 24 mars à 20h45.
Musique
La Musique des Mots
avec Michel Mulleras
Michel Mulleras chante Charles Cros.
Charles Cros était un personnage hors du commun: un véritable Troubadour au sens fort du terme, celui qui invente, celui qui trouve. A la fois scientifique et poète, sérieux et délirant, plein d’espoir, mais aussi malchanceux, cet artiste, qui a brûlé sa vie, nous a laissé la fine fleur de la nature humaine en ce qu’elle a de plus généreux et de plus universel : l’invention et la poésie, musique magique, et le sens caché de la nature et des mots qui nous entourent.
Charles Cros nous a laissé des textes d’un raffinement exquis, dans lesquels rimes et rythmes délicats dessinent naturellement des mélodies et des cadences. Décrypteur de langages et messages des hommes, de la nature et de l’espace, il veut inventer des procédés pour fixer la mémoire éphémère des sons, des mots, des images, des couleurs. Parcours d’un homme qui aime la vie et la beauté, qui croit en l’homme et garde l’espoir d’inventer un monde nouveau.
Jeudi 8 mars à 19h30.
Théâtre
Emile et Philémon de G. Aufray et P. Vergnault
Emile éparpille des miettes de pain, Philémon les balaye. Emile éparpille, Philémon balaye... Ainsi commence l’histoire de ces deux marionnettes qui s’interrogent sur la vie. Ils nous racontent leur monde plein de tendresse. On a envie de les toucher et de les sentir respirer, tant ils sont emplis d’humanité. Inséparables, complices, Emile et Philémon ne peuvent vivre l’un sans l’autre, sinon tout s’écroule. Est-ce une conclusion que nous ne pouvons vivre les uns sans les autres? Une histoire d’amitié où comment il est encore possible à deux ou à plusieurs de rester debout, de résister, de rêver, et de changer le cours des choses… Du 27 au 30 mars (horaires se renseigner).
Je ne sais pas si la mer par la Cie Bismut
Après le succès de son premier passage au Théâtre avec «Hédiyé» en 2004, la Cie Bismut revient pour vous faire découvrir « Je ne sais pas si la mer…» une création musicale inspirée de la poésie méditerranéenne d’aujourd’hui. La partition musicale est baignée d’influences aussi diverses que les musiques traditionnelles, le classique, le jazz, le rock et la musique électroacoustique. Michel Bismut offre à son habitude une palette de sons, de mélodies et de rythmes qui pousse votre imaginaire jusque dans des territoires insoupçonnés.
Danse La fin des terres de Philippe Genty
D’une création l’autre, Philippe Genty poursuit sa démarche d’exploration d’un langage visuel, où la scène est le lieu de l’inconscient, d’un langage qui témoigne des conflits de l’être humain face à lui-même. La nouvelle création de Philippe Genty est un fabuleux voyage au centre du rêve où les images absurdes, dérisoires, cruelles, cocasses s’emboîtent sans logique narrative. Bien rythmée avec ses lenteurs et ses accélérations, la scénographie restitue toute la beauté et les mystères labyrinthiques du rêve. Une véritable prouesse technique avec un nombre incalculable de tableaux qui s’enchaînent au rythme d’une musique qui rend toute la tension ou la douceur des émotions. Vendredi 2 mars à 20h45.
Terrain vague par la Cie Käfig
Avec Terrain vague, Mourad Merzouki renoue avec sa première approche de spectacle, réunissant cirque et danse. Une vieille palissade en bois clôture ce non-lieu où trône un lampadaire avec pour toile de fond, la ville et ses quotidiens. Ce terrain vague a ses codes, ses lois. Entre humour et dérision, dans une danse énergique, dynamique et acrobatique, les artistes déclinent une histoire ludique, entre scènes circassiennes et hip-hop. Cette dernière création de la Cie Käfig dégage une telle chaleur que le public n’y résiste pas. Cavalcades, virevoltes sur les mains, assauts répétés sur le lampadaire, l’envolée des corps ne s’interrompt pratiquement jamais. Qu’il s’agisse de la danse d’une virtuosité magnétique, des neufs interprètes tous en accès direct, de la musique aux accents arabo-andalous, du décor pseudo-réaliste avec sa palissade en bois, ce Terrain vague appartient à l’imaginaire de chacun. Mardi 6 mars à 20h45.
Waxtaan de Germaine Acogny
L’Afrique est un continent de paradoxes, à la fois attirant et effrayant, ouvert et mystérieux. Les danses et les musiques traditionnelles d’Afrique font partie de ses plus grandes richesses culturelles. Les ballets nationaux comme le Kotéba d’Abidjan ont porté dans le monde entier des images de danses et de musiques trépidantes, dynamiques, flamboyantes et spectaculaires. La danse en Afrique ne cesse pour autant d’évoluer, de se transformer parfois radicalement. Depuis sa création en 1996, l’Ecole des Sables de Germaine Acogny s’est engagée pour le développement d’une danse contemporaine africaine ancrée et liée à ses racines. Waxtaan est un hommage aux ancêtres, à la beauté et à la richesse des danses qu’ils nous ont léguées. Un spectacle d’une grande beauté à découvrir absolument. Jeudi 29 mars à 20h45.
Les poèmes, tous d’auteurs contemporains, nous viennent du Liban, de Turquie, du Portugal, d’Italie ou d’Israël, de Syrie, de France ou de Palestine… Donnés dans leur traduction française ou directement écrits dans notre langue, ils témoignent de notre monde d’aujourd’hui, autour de cette mer où deux couleurs majeures émergent simultanément: le noir de la souffrance et le bleu de l’espoir. Les 27 et 28 février à 20h45.
La Tempête de Shakespeare
Ecrite en 1611 par un Shakespeare entrant dans le crépuscule de sa vie, La Tempête est une pièce qui témoigne d’un art exceptionnel du mélange des genres, comique et tragique, autant que d’un vision sans concession des rapports humains. L’île du metteur en scène Pitoiset est une sorte d’antre de savant fou avec des caisses de bois posées sur le sable. Prospéro, magicien dont la baguette ressemble plus au bâton sur lequel il s’appuie, fera sortir de ces caisses les accessoires et les personnages de son théâtre intime qui va se déployer sous nos yeux dans le climat fantastique du songe ou du cauchemar.
Le jeu fascinant des comédiens éclaire la pièce d’une lumière particulière faisant des créatures de l’île des fantômes n’existant que dans le cerveau de Prospéro. Un très beau spectacle. Les 20 et 21 mars à 20h45.
La culture à Narbonne l’art-vues • page vingt et un • février - mars 07
En février/mars à la Scène Nationale Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél : 04.68.90.90.20. www.letheatre-narbonne.com ... C F D e s m e s u r e
«La fin des terres» de Philippe Genty, le 2 mars
DOSSIER
«Terrain vague» par la Cie Käfig, le 6 mars «La Tempête» de Shakespeare, les 20, 21 mars
Cirque
mardi 27 février à 20h45 - mercredi 28 février à 19h.
«Ï » de Blaï Mateu Trias - création.
Marionnette - Lumière noire sans texte vendredi 9 mars à 19h, à partir de 2/3 ans. Taetea Tahiti par la Cie la zita
Danse
dimanche 11 mars à 17h, à partir de 7 ans
8.1 plans rapprochés par la Cie Florence Saul
Danse
mardi 13 mars à 19h, à partir de 4 ans - création.
Le déjeuner de la petite ogresse par la Cie Portes Sud
Théâtre forain (sous chapiteaux)
mardi 13 et mercredi 14 mars, à partir de 4 ans - sur la place du Coustou.
Les puces savantes
Théâtre Na Loba
Danse escalade vendredi 16 mars à 19h30 sur la façade de l'église ou de la paroisse (lieu à préciser).
Antoine Le Menestrel
Ciné concert vendredi 16 mars à 20h45, à partir de 12 ans. Nuit blanche par la Cie Messieurs Mesdames/Didier Labbé
Musique / Piano
vendredi 23 mars à 20h45.
Hommage à Alain Marinaro par l’Association "Les Amis d'Alain Marinaro".
Le Printemps des Cabardièses
avant-goût des Cabardièses, festival international de piano de Pennautier qui accueille des pianistes du monde entier.
Henri Barda (piano) - 1ère partie : Carte Blanche à l'Ecole des Arts de la CAC.
Na Loba www.theatrenaloba.com 4, boulevard Pasteur 11610 Pennautier - contact@theatrenaloba.com Réservations : 04 68 11 45 32
Théâtre
de Pennautier février/mars 07
ville
Les spectacles de « Sortie Ouest »
Domaine départemental d’art et de culture de Bayssan à Béziers
théâtre
Fin de partie de Beckett
Après le vif succès qu’a connu la pièce en novembre dernier au Théâtre des Treize Vents à Montpellier, voilà que Jean-Claude Fall et sa bande font étape à Sortie Ouest avec une « Fin de partie» éblouissante.
« Dans une vie, on rencontre peu d’auteurs avec qui l’on se sente dans une relation de fraternité et de proximité : c’est le cas pour moi avec Beckett, déclare Jean-Claude Fall. C’est pourquoi, après avoir monté nombre de ses textes, j’avais, en 2000, mis en scène et décidé de jouer Fin de partie, et c’est pourquoi en 2006 je mets à nouveau en scène et joue, avec les comédiens permanents du Théâtre des Treize Vents, Fin de partie…
Le théâtre de Beckett est de l’intérieur. Il est de l’intérieur de l’être humain. L’inconscient est toujours à fleur de texte. Il y a une vraie jubilation à faire entendre la pensée qui vadrouille, l’inconscient farceur. Il ne faut pas cependant réduire son univers à l’aspect clownesque, ce serait passer à coté de la dimension tragique profondément humaine. L’homme naît sans l’avoir demandé et meurt sans savoir pourquoi, c’est le fondement même de la tragédie. Les classiques l’évoquent avec fureur. Ils revendiquent une faute pour que l’homme puisse se confronter aux dieux qui l’ont condamné. Chez Beckett, le tragique naît de la confrontation à la mort. Je meurs parce que je suis. Si je ne « pas là », je ne meurs pas ? Cette idée est très simple. Elle est au cœur de la vie de chacun ». Vendredi 9 mars à 21h.
Psychiatrie/Déconniatrie de F. Tosquelles et S. Valletti
« Parce que l’humain est la matière même de son art, le comédien Christian Mazzuchini a imaginé une descente en pente douce dans les entrailles de la folie, en suivant la parole éclairée et éclairante de François Tosquelles. Ce génial médecin à l’humour décapant est le pionnier de ce que l’on a appelé en France la psychothérapie institutionnelle. Toute son existence, ce militant anti-franquiste réfugié chez nous a oeuvré à faire tomber les «murs de l'asile », pour soulager la souffrance de ceux que l’on dit fous. « Sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, c’est l’homme même qui disparaît » disait-il.
À cette pensée étonnamment limpide s’est ajoutée forcément l’écriture complice et facétieuse de l’auteur fétiche de Christian Mazzuchini, l’incontournable Serge Valletti, puis, en contre-point visuel, les images du cinéaste Karim Dridi, partenaire de longue date de l’acteur
Collecteur de ce verbe en délire, Christian Mazzuchini a tissé l’étoffe d’un songe déroutant sur les traces et les égarements psycho-poétiques d’un bouffon magnifique. V agabondant sur les errances de l’âme comme sur un chemin de traverse, partagé entre le rire et l’émotion, c’est l’infiniment humain qu’il nous invite à traverser, jusqu’au doux vertige qui fait battre nos cœurs un peu plus fort, convaincus d’être meilleurs ». Extrait texte Valérie Entressangle.
Samedi 17 mars à 21h au Domaine de Roueire
concerts
Abd al Malik, 341 Clan, Les Grandes gueules, Orano
La Maison de Bernarda Alba de Fédérico Garcia Lorca
L‘idée de monter cette pièce est toute une aventure que le metteur en scène Andrea Novicov explique : « En janvier 1998, dans le cadre d’un stage avec les élèves de la classe de 3 ème année de la section professionnelle d’art dramatique du Conservatoire de Lausanne - classe composée principalement d’élèves de sexe féminin - j’ai décidé de mettre en scène La Maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca. Je cherchais une solution pratique avec les moyens du bord pour mettre en scène cette œuvre imprégnée de l’univers rural de l’Andalousie. L’histoire de cette Bernarda Alba qui enferme ses filles dans sa maison pour les protéger des tentations masculines se termine forcément par la mort tragique de l’une d’elle. Je feuilletais des livres sur la peinture espagnole (Velazquez, Goya…). Les portraits de ces jeunes héritiers de la noblesse ibériques, habillés comme des adultes avec toute la lourdeur des costumes d’apparat que leur impose leur rang, m’impressionnaient. Tout à coup, l’idée m’est venue de créer des personnages en miniature, tels des êtres adultes emprisonnés dans des corps d’enfants… des êtres bloqués dans leur développement intérieur… » A découvrir les 23 et 24 mars, représentations au théâtre de Bédarieux.
Guerra de Pippo Delbono
Guerra est un spectacle dramatique, furieux, émouvant, éprouvant et profondément vital. Comme dans Barboni, il n’y a ni dialogues, ni vrais personnages : Dans un espace dépouillé, se déroule un combat, à travers les actions physiques des acteurs, la parole et la musique, « une guerre intérieure » qui est en fait la guerre du monde. Guerra est le besoin urgent de représenter la vie qui naît de la marginalité, de la souffrance et de la diversité, besoin qui est ici, hurlé, dansé, joué. Guerra renferme plusieurs histoires, qui se croisent, se décroisent. Un baraque foraine provenant du monde de « l’anormalité », de la folie et du handicap qui se retrouve dans le monde magique du théâtre. Ce dernier devient, ainsi, le lieu privilégié pour exprimer son vécu, sa propre et personnelle guerre, sa nécessité de crier sa rage et aussi exprimer une joie toute particulière. Guerra s’inspire de l’Odyssée. Les personnages, comme Ulysse se perdent dans la tentative de recherche du centre de l’existence. Ils se perdent dans l’amour et dans la peur. Ce sont des êtres en guerre. Parallèlement coulent, dans les mots parfois furieux de Pippo Delbono, les phrases des «textes sacrés », comme la Bible ou les paroles de Budha, du Sous Commandant Marcos, de Che Guevara, dans un chemin qui conduit au monde des saints, des révolutionnaires, des héros et de martyrs. Jeudi 29 mars à 21h.
Abd Al Malik : Après son premier disque Le face à face des cœurs et son livre Qu’Allah bénisse la France, parus tous les deux au début de 2004, Abd Al Malik franchit une nouvelle étape. En s’inspirant de la chanson, du jazz, et du slam, ce style parléchanté né à Chicago au début des années quatrevingt dans le sillage du mouvement hip hop, son deuxième album renouvelle l’esthétique du rap. Orano : Originaire de Montpellier, il grandit dans la Cité Astruc où il y vit toujours avec ses parents. "Hélène" est le titre de départ dans le monde du rap d' Orano, la nouvelle voix du rap à Montpellier. C’est ainsi que démarre la véritable histoire de cet excellent footballeur qui a choisi de faire du rap. Agora FM Montpellier et Orano sont tournés vers l'avenir et l’aventure ne fait que commencer Les Grandes gueules : Originaire de Sète, le groupe fait ses débuts en 1992. Rachid et Karim, les deux membres du groupe sont fascinés par la culture hip hop et plus spécialement par le break dance. Ils font leur première scène le 8 février 96 à la passerelle de Sète avec les Disciples. Ils se produisent en première partie de la Fonky Family. Actuellement, leur premier maxi trois titre « loin d’la fermer » est dans les bacs, produit par DJ Saxe et DJ Veejash avec le Bavar, membre du groupe La Rumeur 341 Clan : Les ambitions affichées par l'enseigne "341 Clan" : devenir un nouveau pôle fédérateur du " H H Provençal Sud ! ". Plus qu'un groupe : un concept ; qui tient à la mobilisation d'adeptes aguerris du rap français, passés maîtres dans l'art de manier " Le Micro D'argent " et de jeunes disciples aux coeurs " Gravés Dans La Roche ". Old school et New school enfin réunies! Les uns font part de leur techniques et d leurs expériences scéniques, les autres apportent la fraîcheur et le dynamisme de la nouvelle génération. Samedi 24 février à 20h.
Alain Bashung
Concert exceptionnel, l’une des trois dates en France. Alain Bashung, cet artiste exceptionnel qui aime à se définir comme un chanteur «country new age» donnera an avril 2007, trois concerts événements : Grenoble, Paris salle Pleyel et le Domaine de Bayssan. Cet introverti qui poursuit son chemin en marge du showbiz a décidé, à 54 ans, de rendre hommage à cette musique nord-américaine qui l’a tant fait rêver. Celle de Cat Power et de Johnny Cash qui figurent en bonne place dans son panthéon personnel quelque part entre Buddy Holly, Vince Taylor ou Presley, qu’il écoutait l’oreille collée au transistor, encore enfant, à Wingersheim, en Alsace. Passionné de musique depuis son plus jeune âge, cet éternel tourmenté a, en tout cas, après pas mal d’années de galère, su chasser ses démons pour bâtir, longtemps au côté du parolier Boris Bergman, une œuvre d’une remarquable unité. Vendredi 6 avril à 21h.
l’art-vues • page vingt-trois • février - mars 07
32. Tout
LIEU DE SPECTACLES ...
« Sortie Ouest », Domaine de Bayssan, route de Vendres à Béziers. Tél. 04 67 28 37
le programme sur www.cg34.fr
© M G n o t © J L F e r n a n d e z
Jean-Claude Fall dans «Fin de partie» de Samuel Beckett
«La Maison de Bernarda Alba» de F. Garcia Lorca «Guerra» de Pippo Delbono
l’Av
théâtre
Derniers remords avant l’oubli de Jean-Luc Lagarce
,Jean-Luc Lagarce aime écrire les retrouvailles - d’amis proches par exemple - qui ont partagé, dans le passé, une expérience de vie commune intense. Des retrouvailles qui font suite à de longues années de séparation tendue et froide, pendant lesquelles chacun a fait le deuil de ses illusions, en adoptant un mode de vie classique, comme notre monde moderne nous le dessine.
Mais les retrouvailles attisent les plaies restées ouvertes et béantes. Le temps ne classe pas les cicatrices dans un passé amnésique. Il parvient juste à les couvrir de regrets, de goût d’inachevés ou d’amertumes. Ce que le temps de la séparation a fait changer, c’est qu’il n’y a plus de volonté aveugle et absolue de construire et de partager quelque chose ensemble. Chacun s’est construit une autre vie et ne semble pas la regretter. Mais alors pourquoi se revoir ? Pourquoi ne pas continuer sa route de son coté et espérer que le temps efface les douleurs du passé ?
Du 27 février au 3 mars au Théâtre de Grammont, programmation du Théâtre des Treize Vents à Montpellier.
Tél : 04.67.99.25.00.
Histoires de famille de Biljana Srbljanovic
,Comment parler d’une société où la violence et la perversité sont devenues les réflexes de survie ? Biljana Srbljanovic, jeune auteur yougoslave, part de l’idée que les enfants disent ce que les adultes pensent. Elle met en scène quatre enfants qui jouent aux adultes. Malheureusement, leur jeu est profondément marqué par la réalité.
La vie devenue survie engendre la violence inexplicable et gratuite. À travers onze tableaux, qui rythment la pièce, l’agressivité des personnages dévoile l’extrême impuissance de l’être humain face aux bouleversements politiques, qui, un jour, peut-être, seront qualifiés d’historiques. La fiction et « le jeu d’enfants » s’inscrivent ainsi dans une dimension documentaire. L’absurdité du réel dépasse l’imaginaire le plus pervers.
Avec un humour noir et grinçant, mais aussi avec beaucoup de sympathie pour ses personnages, Biljana Srbljanovic témoigne de son temps et de sa génération dont le seul choix est partir ou « lâcher ».
Du 13 au 24 mars au Théâtre de Grammont, programmation du Théâtre des Treize Vents à Montpellier.
Tél: 04.67.99.25.00.
Le mental de l’équipe
d’Emmanuel Bourdieu et Frédéric Bélier-Garcia
,Denis Podalydès nous avait enchanté dans le rôle de Dorante la saison dernière, à l’occasion de la programmation du Menteur de Corneille, par la Troupe de la Comédie-Française. Il nous revient cette saison dans un tout autre rôle : celui de co-metteur en scène-entraîneur avec Frédéric Bélier-Garcia, dans les deux dernières minutes d’un match de foot ! Deux minutes ludiques, étirées sur deux heures de pur plaisir, qui forgent Le mental de l’équipe. Deux minutes insoutenables où Monod, joueur en fin de parcours, veut absolument tirer le coup franc qui rattrapera, d’un seul coup d’un seul, sa carrière en dents de scie.
Une dream team qui réunit des fanas de foot, de cinéma et de théâtre : Emmanuel Bourdieu, l’auteur (scénariste d’Arnaud Desplechin), Jacques Bonnaffé, Jérome Kircher et d’autres... et, bien entendu, le tandem des frères Podalydès, ici inversé : c’est Denis l’acteur qui va mettre en scène son frère Bruno, d’ordinaire derrière la caméra (récemment au cinéma Le mystère de la chambre jaune).
Réflexion sur l’imaginaire guerrier et sur les fantasmes de champ de bataille qui ont pris position sur les terrains de sport, Le mental de l’équipe devient une transposition drolatique des batailles shakespeariennes que se livraient les Richard III, Bolingbroke et autres Buckingham. Un spectacle où viennent dribbler humour absurde, émotion, poésie et cocasserie. Dans un stade plein à craquer !
Mercredi 28 février à 19h, Jeudi 1er, Vendredi 2 mars à 20h30, au Théâtre Molière-Scène Nationale de Sète.
Tél: 04.67.74.66.97.
Boulevard du boulevard du boulevard de Daniel Mesguich
Collection particulière de François Morel
,Acteur, auteur, humoriste, François Morel est un homme orchestre aux multiples talents. Si la télévision, le cinéma et la radio l’ont rendu populaire, c’est sur une scène de théâtre qu’il trouve son équilibre et sa vraie place, dans la troupe des Deschiens. Parce qu’il adore la chanson et le théâtre, parce qu’il est curieux de tout et qu’il aime nous surprendre, François Morel s’est entouré de compositeurs comme Juliette et Reinhard Wagner pour imaginer ce spectacle musical. Avec la complicité de son pianiste, il distille ses histoires d’amour passionnelles avec une huître fine de claire numéro 3, une chaussette abandonnée, un avaleur de sabre, une écuyère ou un formage… enfin, des paroles et de la musique pour un cabaret joyeusement ébouriffant en amitié avec Jean-Michel Ribes. Mardi 27 février à 20h au Théâtre Municipal de Béziers. Tél: 04.67.36.82.82.
Les athlètes dans leur tête de Paul Fournel
,André Dussollier enchaîne vélo, boxe, football, ski alpin… et dévoile la vie intime et souvent cruelle des sportifs, dans la langue de l’oulipien Fournel. Du sport, du sport et encore du sport… En l’espace d’une heure, André Dussollier se met dans la peau de divers sportifs. Il analyse les craintes, les angoisses, le surpassement de soi, pour être encore et toujours le meilleur, mais il évoque également la fragilité d’une personne qui est avant tout un être humain, avec ses qualités et ses faiblesses. André Dussollier n’utilise qu’un banc en bois et une serviette. Point de décors. Mais quelle efficacité dans le résultat! Il court, il saute, il shoote, il fait des descentes vertigineuses à ski. L’acteur fait preuve d’un dynamisme et d’une santé physique extraordinaires. Car cette pièce est sans temps mot, et André Dussollier sait admirablement occuper tout l’espace dont il dispose sur scène. Les 16, 17 mars au Théâtre Municipal de Béziers. Tél : 04.67.36.82.82.
,Il s’agit de traverser ce territoire de la drôlerie qu’ont jadis arpenté pour leur public les trois grands vaudevillistes Feydeau, Labiche et Courteline, et d’y semer, d’autres sortes d’humour (burlesque, absurde, humour noir, etc.). Et Tex Avery ou les Marx Brothers, les Monty Python ou Stan Laurel (nous y ajouterons Darry Cowl et bien d’autres) viendront dérégler, invisibles, les formes les plus rigides de la comédie de boulevard ; tandis que Goldoni ou Marivaux seront à leur tour hantés par Feydeau et Courteline. Ou Jerr y Lewis. Ou Buster Keaton. On l’a lu, on l’a vu et on le croit. On s’en donne à cœur joie. Qui on ? Les comédiens emmenés par un Christian Hecq « héneaurme», toniques, déraisonnablement loufoques et grotesques. Et le public qui en pleure de rire! Un chassé croisé de prouesses verbales et physiques folles dans un cadre à l’italienne qui se réveille pour l’occasion de son endormissement grâce à la vigueur du rire. La dramaturgie du rire prise à son propre piège. Le théâtre de boulevard, amant de lui-même dans son propre placard. Une sorte d’implosion de rire. Et comment !
Mardi 27 mars à 20h30, Mercredi 28 mars à 19h, Jeudi 29 mars à 20h30 au ThéâtreScène Nationale de Sète.
Tél: 04.67.74.66.97.
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© P D e a c r o x
François Morel dans «Collection particulière» au Théâtre de Béziers
«Boulevard du boulevard du boulevard» de Daniel Mesguich à Sète
On ne badine pas
avec l’amour
d’Alfred de Musset
,Vivre et mourir d’amour… Perdican, Camille et Rosette. On sait bien que le véritable amour ne connaît pas le chiffre trois… Le baron pensait pourtant maîtriser un heureux mariage en faisant coïncider le retour de son fils diplômé avec celui de sa cousine Camille : les deux anciens enfants, anciens amoureux, feraient aujourd’hui de parfaits jeunes amants. Mais Camille ne jure que par le couvent, piquant l’ego de son prétendant. Rosette devient alors ce ridicule objet dans la quête de séduction de l’orgueilleux Perdican.
« La seule excuse des assassins, c’est leur jeunesse », souffle Philippe Faure… Samedi 17 mars à 21h au Théâtre du Grau du Roi. Tél : 04.66.51.10.70.
Parfum et Suspicions
de Bruno Druart
,Peu de temps après son retour dans sa banlieue natale, Irma Santos est assassinée…
On trouve dans sa main un petit bout de papier sur lequel elle a griffonné le mot «Martin»… Le fringant commissaire Oscar Berthomieu, chargé de l’enquête, ne tarde pas à entendre parler des soeurs Martin qui se réunissent tous les jeudis pour jouer aux cartes : Jeanne, Maguy, Sabine, Dorothée et Pauline : cinq sœurs, cinq personnalités contrastées… et aucun alibi! Vingt-quatre heures pour une enquête rondement menée : les sœurs Martin vont devoir divulguer quelques petits secrets bien gardés…
Une comédie joyeuse et r ythmée nous réservant de nombreux rebondissements !
Dimanche 11 mars à 16h au Théâtre du Grau du Roi. Tél : 04.66.51.10.70.
Zoll de Michel Genniaux et Philippe Flahaut
,Une vie dans un camp de concentration. En résonance à l’histoire de l’auteur, Michel Genniaux, qui est né en 1943 au camp de Schaffhausen.
Sur une scène circulaire recouverte de tourbe signifiant tour à tour le lieu d’enfermement oppressant et le ventre maternel porteur de vie et d’espoir, ce sont des comédiens handicapés qui jouent ces êtres broyés, humiliés, torturés à qui l’on a ôté toute humanité enfermés dans des camps de concentration pour cause de différence, rappelant que ce sont 100.000 handicapés qui y sont morts.
Philippe Flahaut travaille avec le Centre d’Art Dramatique pour comédiens différents. La différence de Philippe Flahaut c’est justement qu’il n’en fait pas : lorsqu’il met en scène des acteurs handicapés il demande la même exigence pour défendre un théâtre ambitieux. Comme le dit Noémie, artiste sourde et muette, «Philippe ne prend pas des handicapés pour faire vitrine». Très loin de toute démagogie humiliante, c’est la sensibilité, la spontanéité, l’engagement total de ces comédiens que Philippe Flahaut met en avant.
Jeudi 22 mars à 21h00 au Théâtre de Mende. Tél : 04.66.94.00.23.
Mémoires d’un tricheur de Sacha Guitry
,Le héros du Roman d’un tricheur commence par voler huit sous dans la caisse de l’épicerie familiale. A cause de ce vol, il est privé de champignons, il devient orphelin… Amené à s’enfuir, il est tour à tour groom dans un grand hôtel, puis croupier à Monaco. Son goût pour les femmes, son attraction pour la richesse, son absence de scrupules sans oublier sa chance insolente, fera de lui un joueur, un tricheur joyeux… Ne rien attendre des autres, prendre ce dont on a besoin et qu’on ne vous donnerait pas, ne pas se lier ni s’attacher, telle est la morale du Roman d’un tricheur… Un chef-d’œuvre de Sacha Guitry.
Dimanche 11 mars à 17h00 au Théâtre de Tarascon. Tél : 04.90.91.51.30.
Passion de L. Briand et H. Vesian
,Ce jeudi 25 décembre 3506, Mat, musicien et Jes, comédien, découvrent les traces d’une ancienne cité disparue de la Palestine: Jérusalem. Dans les restes d’un bâtiment, ils découvrent des bribes d’une œuvre dramatique, le destin tragique d’un certain Jésus. Utilisant le jeu masqué, le conte, le théâtre d’ombre, le chant et la musique, Mat et Jes jouent la passion de ce Jésus qu’ils ne connaissent qu’à travers cette oeuvre retrouvée. “Ma passion pour le théâtre m’a amené à visiter Bali et l’Inde, déclare Lionel Briand. J’ai rencontré là-bas des artistes alliant arts vivants et spiritualité. Revenu en France, en Bretagne où j’ai grandi, l’idée m’est venue de confronter le théâtre et ma propre culture religieuse, c’est à dire les Evangiles. Par ailleurs, vu l’utilisation voire l’instrumentalisation croissante de la religion à des fins politiques, il me paraît nécessaire de ne pas abandonner le débat spirituel aux seuls religieux à fortiori aux plus extrémistes d’entre eux. Passion retrace les derniers épisodes de la vie de Jésus. Il était juif mais son message est universel, il s’inscrit dans l’histoire de la sagesse aux côtés de grands personnages “éveillés” tel Socrate, Mahomet ou Bouddha.”
Du 15 au 24 février au Théâtre de la Calade à Arles. Tél : 04.90.93.05.23.
Au Théâtre des Halles
,- Du 21 au 23 février à 20h30 : Les bonnes de Jean Genet - Reprise de la création 2006 de la Cie Alain Timar. «La juvénilité éternelle de Genet fait penser à un ange qui porterait sur son visage la férocité des fauves» écrivait Yukio Mishima.
Toute l’oeuvre de Genet n’est peut-être qu’une longue déclaration de guerre. Jamais il ne déposa les armes. Il demeura jusqu’au bout, envers et contre tous - et d’abord contre lui-même - dans ce lieu où la société l’avait, dès la naissance placé et qui est le lieu le plus solitaire et le plus peuplé de la terre : dehors. C’est pourquoi, sans doute, «peu d’oeuvres sont aussi troublantes et dérangeantes que la sienne, aussi inconfortables pour les schémas de pensée habituels, aussi profondes et étrangement poétiques».
- Les 16 et 17 mars à 20h30 : Simplement compliqué de Thomas Bernhard - Par le Théâtre des Ateliers.«Simplement compliqué, qui fait suite au triptyque de la parole limite m’intéresse doublement : dans la forme, par le problème que pose le soliloque au théâtre, et sur le fond, par la thématique abordée, celle de la solitude liée à la vieillesse, déclare Alain Simon, le metteur en scène.
Thomas Bernhard dit dans Simplement compliqué : " le malheur vient de ce qu’ils ne pensent plusdésappris à penser, c’est bien cela ".
Mais pour penser il faut être seul, la pensée s’élabore dans le moment du tête-à-tête avec soi-même, moment de rêverie. La relation aux autres devient alors le moment irremplaçable, postérieur à ces moments de solitude, où les idées issues de cette pensée s’expriment et se confrontent, alimentant sans doute de futurs moments solitaires de réflexion »
Théâtre des Halles à Avignon. Tél : 04.90.85.52.57.
21, rue Blanche
d’Henry Moati
,21 rue Blanche, c’est l’adresse du centre des Arts du spectacle qui a formé tant d’inoubliables comédiens, mais 21 rue Blanche est un prétexte, prétexte à nous raconter l’histoire du théâtre, prétexte à jeu, à invention, à clin d’œil, à mascarade, à dire des textes comme on chante des chansons populaires qui ont marqué les étapes de la vie. Mais c’est aussi prétexte à dire des textes qui ont du sens, qui sont des repères. Une conception scénographique qui permet au public de voir en même temps la scène et les coulisses. Où sont les comédiens ? Où sont les personnages ?
Il faut y croire, il faut faire croire et le spectateur entre avec dans ce jeu.
Les 29 et 30 mars à 20h30 au Théâtre de la Calade à Arles. Tél : 04.90.93.05.23.
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Francis Huster dans «Mémoires d’un tricheur» de S. Guitry à Tarascon
«21, rue Blanche» de Henry Moati à Arles
théâtre
Moins deux de Samuel Benchetrit
,Deux septuagénaires hospitalisés, jugés incurables par la médecine, tentent la grande évasion, en pyjamas, pantoufles et perfusions à roulettes, pour profiter du peu qu’il leur reste à vivre, puisqu’ils ne l’emporteront pas au paradis: cette échappée leur fait croiser d’autres fugitifs, involontaires ceux-là, jeunes gens condamnés à vivre malgré les coups du sort et les fêlures intimes. Clowns magnifiques, JeanLouis Trintignant et Roger Dumas s’en donnent à cœur joie pour cette dernière escapade; candides, pince-sans-rire, bougons ou cyniques, ils incarnent avec brio ces deux êtres trop prêts de la mort pour lui échapper, trop attachés à la vie pour ne pas la quitter sur une dernière pirouette… Moins deux est une comédie drôle et grinçante qui parle de la mort, de la maladie et de la déchéance: entre vertige de l’absurde et réalisme cabotin, cette farce macabre exorcise le malheur par les bons mots et les réparties allègres et nous invite, non sans émotion, à regarder la mort en face… pour lui faire la grimace! Jeudi 8 mars à 21h00 au Théâtre de Mende. Tél : 04.66.94.00.23.
Mercredi 21 mars à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél : 04.67.40.41.39.
Apollinaire par Jean-Louis Trintignant
,1914, c’est le début d’une guerre qu’on espérait être «la der des der». Dans les tranchées, un soldat fou d’amour écrit à sa bien-aimée des poèmes enflammés. Cet appelé n’est pas un «poilu» comme les autres puisqu’il s’agit de Guillaume Apollinaire et sa passion a pour nom Lou. De cette relation brève mais ardente naîtront de magnifiques poèmes que nous offre, dans une mise en scène sobre mais efficace de Samuel Benchetrit, Jean Louis Trintignant. Doucement, la voix, unique, profonde, le violoncelle et l’accordéon se répondent. Mouvements de l’âme. Transparence du jeu, profondeur des sentiments. Jean-Louis Trintignant fait son entrée au théâtre en 1951 dans "A chacun selon sa faim". Souhaitant devenir réalisateur, il rejoint pendant quelques temps l’IDHEC puis se fait connaître du public grâce au film "Et Dieu créa la femme" de Vadim. Il tourne ensuite dans deux films politiquement engagés : "Le Combat dans l’île" de Cavalier et "Z"de Costa-Gavras. En 1966, "Un homme et une femme" de Claude Lelouch lui offre sa notoriété. Il enchaîne les rôles dans "Ma nuit chez Maud" de Rohmer, "Le Mouton enragé" de Michel Deville, "Vivement dimanche !" de Truffaut, "Bon Plaisir" de Girod, et entre autres "Ceux qui m’aiment prendront le train" de Chéreau. Acteur au charisme envoûtant, JeanLouis Trintignant n’en délaisse pas moins le théâtre.
Dimanche 11 mars à16h00 au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél : 04.66.52.52.64.
A won woman show par la Cie Le rire voyageur
,Une nana fêlée du paradoxe, qui séduit sans en avoir l’air par sa férocité, sa tendresse et un humour hors du commun, le tout dans un spectacle visuel et physique. Clown, mime, acrobate, danseuse, Laura Herts, unique en son genre, aime jouer avec le public. Elle crée un personnage déjanté, déchaîné et nous révèle un monde propre à elle-même, rempli d’observations et traite avec lucidité d’un «Crazy Man’s World». «Sois belle et tais toi !» «Mais si je ne suis pas belle qu’est ce que je fais ?... Je gueule ?». Vendredi 30 mars à 20h30 au Foyer de Calvisson. Tél : 04.66.77.70.39.
Théâtre, concert et conférences à Mèze
,Au programme: - Samedi 24 février à 18h30 au Foyer municipal: Théâtre en famille dès 2 ans. Le petit Bonhomme à modeler (Théâtre de Romette). Dans un cadre de bois, une grosse boule de pâte à modeler, un bidouilleur et des idées… Un petit bonhomme naît, grandit et rencontre d’autres personnages avec lesquels il découvre le monde sensible.
- Samedi 3 Mars à 20h30 au Foyer municipal : Concert Rock. Avec ce deuxième album autoproduit « Parfums de libertés » La Bronca s’affirme sur la nouvelle scène française. Après plus de 200 concerts dans toute la France, le fameux Tequila rock de La Bronca continue d’enflammer les salles de concerts et les festivals. Une musique du soleil aux saveurs méditerranéennes et rock’n’rollesques. Rajoutez des mélodies efficaces et une énergie débordante, l’ensemble est irrésistiblement dansant !
- Mercredi 14 Mars à 18h au Château de Girard: Conférence. « De dieu et de la foi » d’après Montaigne de Monsieur Michel Negrell, philosophe.
- Lundi 19 Mars à 18h au Cinéma municipal Le Taurus : Conférence. Connaissance du monde : Réunion, Maurice, Rodrigues, entre ciel et lagon.
- Samedi 24 mars à 20h30 à l’Eglise st Hilaire : Concert. Choeur de l’Opéra National de Montpelliersous la direction de Noëlle Gény. Noëlle Geny étudie au Conservatoire National de Région de Nancy. En 1994, à la demande d’Henri Maier, elle prend en charge la direction des Chœurs de l’Opéra National de Montpellier.
- Samedi 31 Mars à 17h auChâteau de Girard : Contes en famille dès 4 ans.
Madame, Monsieur de et par Marie-Laure Derois - compagnie In situ. Une histoire qui raconte simplement la vie de petits messieurs et de petites mesdames qui se côtoient ou pas mais vivent pourtant dans le même quartier. Il y a Madame Timide qui se sent bien seule parce que les voisins sont trop pressés, trop stressés, trop occupés... Mais qui sont ces messieurs et ces mesdames qui lui font tant peur ? Un conte pour aller de l’avant, pour aller à la rencontre du monde. En février et mars à Mèze. Tél : 04.67.18.30.58.
L’Amérique de S. Kribus
,Les années 70. Joe n’a peur de rien. Il se bat. Il vole dans les magasins. Il fume. Il claque des doigts et il couche avec une fille. Babar est étudiant en médecine. Il a peur de tout. Il a des hallucinations sans fumer et s’il sort avec une fille, c’est pas juste pour b... Le voyage qu’ils feront ensemble ne sera pas seulement celui de la liberté, des odeurs interdites, et des délires. Ce sera aussi celui d’une fin difficile et douloureuse. La fin de l’adolescence. «En route pour « L’Amérique »... avec un nouveau complice, Serge Kribus à qui j’ai demandé d’écrire à partir de ces éléments un « road movie » théâtral où le trou noir de la scène, ce lieu miraculeux, où l’on peut faire l’expérience de la frontière, du passage entre la vie et la mort sera au service d’une histoire à la lisière des mondes : Le voyage initiatique de deux amis qui cheminent, entre rêve et réalité… sous le regard d’une femme, une guitariste électrique qui fera pulser le rock de cette fin des années 70.» (Bruno Abraham-Kremer, metteur en scène).
Vendredi 30 mars à 21h00 à La Cigalière à Sérignan. Tél : 04.67.326.326. Samedi 31 mars à 20h30 au Théâtre de Tarascon. Tél : 04.90.91.51.30.
Ma main droite de Gi lles Moraton
, Faute d’être aimée par Jean-Jacques, une femme se lance dans l’inventaire du monde telle une Sisyphe moderne; ivre de Bonheur Ménager, une autre meuble son quotidien d’objets anthropomorphes qui lui servent de confidents; lui tente de se consoler de la perte de sa Main droite ; avec Une femme comme ça, un autre éprouve le manque d’amour de sa mère. Ma main droite est une déambulation au cœur de l’univers élégamment touchant, parfois absurde, souvent drôle, de Gilles Moraton: quatre solitudes se livrent, dévoilent leur fragilité et cherchent désespérément à combler un monde fait de vide et de manque. Riche en jeux de mots et d’esprit, l’écriture poétique de Moraton plonge au plus profond de cet autre monde, intime et vertigineux, effleure délicatement le silence de nos névralgies profondes et court sur les creux et les bosses de nos existences, quand la raison trébuche sur un monde devenu étrange.
Du 8 au 10 mars au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél : 04.67.40.41.39.
J’ai oublié de vous dire
de et avec Jean-Claude Brialy ,«Raconter sa vie, quelle prétention! déclare Jean-Claude Brialy. J’adore raconter des histoires, je suis né en Algérie; Marcel Pagnol était le roi de l’anecdote et s’il s’inquiétait de répéter, il ajoutait « C’est la même histoire vraie mais je lui mets des habits du dimanche. » Mes amis, dans les soirées, me poussent à parler et, le vin aidant, je deviens le champion des souvenirs. Pour faire plaisir à un public curieux, j’ai donc commencé au théâtre de Monte Carlo à partager avec des inconnus la chance que j’ai eue de me frotter à des personnes merveilleuses et fantastiques. Quand on a le privilège de faire le métier qu’on a choisi, et, 50 ans après de s’amuser encore, il est délicieux de vous emmener en voyage dans le passé et de vous faire vivre ces instants de charme » Samedi 3 mars à 21h00 à La Cigalière à Sérignan. Tél : 04.67.326.326.
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l
’Av
© P G e l y
«Moins Deux» de S. Benchetrit avec J.-L. Trintignant
«L’Amérique» de Serge Kribus
PASSION de Lionel Briand et Hélène Vesian
Mise en scène : Jeanne Béziers
Musique : Patrick Ayala
Décors et lumières : Eric Proust
Costumes : Christian Burle
AvecPatrick Ayala et Lionel Briand
Création coproduction
Cie les Oiseaux-La Calade
Jeudi 15, samedi 17, jeudi 22, vendredi 23, samedi 24 février à 20h30 et dimanche 18 février à 16h
21, RUE BLANCHE
Conception
et mise en scène : Henry Moati
Cie la Calade
Avec : Arlette Bach, Lionel Briand, Mathilde Mandel, Henry Moati et les musiciens : Patrick Alaya, Georges Cabassi, Olivier Mignot
Jeudi 29 et vendredi 30 mars à 20h30
Exposition rencontre débat DE JEAN VILAR À NOS JOURS
Rencontre à la médiathèque
Mardi 13 février à 18h
Lionel Briand et la compagnie "Les Oiseaux" proposent une rencontre publique à propos de la création "Passion", le thème et la forme seront évoqués
Mardi 27 mars à 18h30
FEVRIER
Cask Humour par les Grands Malades
En partenariat avec le Pays Haut Languedoc et Vignobles
Quatuor burlesque de clown-fou inspirés par les cartoons de Tex Avery, les Monty Python et Mr Bean.
Vendredi 9 février 21h – Foyer rural
PLAISANCE/STGENIES DE VARENSAL
Avec la crinière de mon cheval conte musical Jeune public - de Jean-Baptiste Lombard
Un musicien raconte son tour du monde avec son cheval Mardi 27 février 17h – Salle Polyvalente
LA TOUR SUR ORB
MARS
Perlas y plumas Cirque
Cie Los Gingers
Spectacle co accueilli avec la Verrerie d'Alés en Cévennes Pôle Cirque
Région Languedoc Roussillon
Vendredi 2 mars 21h – Salle des fêtes
Mines d'enterrement ! Théâtre suivi d’un café historique par Espace Nomade
texte co écrit par Jean Bard et Corinne Aden, mis en scène par Magali
Deleuze assistée de Emmanuelle Guerry avec Jérémi Proietti
Gueules noires ou extracteurs d'or, combien de mineurs ont donné leur vie à la mine ?
Vendredi 16 mars 20h30 – Ancien Cinéma
S A I S O N 2 0 0 6 / 2 0 0 7 Programmation de la Communauté de communes des Monts d'Orb
Rés. 04 67 97 38 60
BOUSQUET D'ORB Rés. 04 67 23 78 03 ou 04 67 23 93 92
ST GERVAIS SUR MARE Rés. 04 67 23 78 03 et 06 88 89 56 57 Rés. 04 67 23 78 03 et 06 88 89 56 57
théâtre l’Av
La version de browning de Terence Rattigan
,Au sud de l’Angleterre, dans les années 50. Il est environ 18h30, un soir de juillet. C’est l’avant-dernier jour de l’année scolaire. Le jeune Taplow attend le professeur CrockerHarris, le Croco, pour un cours particulier de grec ancien dont pourrait dépendre son passage dans la classe supérieure. Dans cet univers particulier des Public Schools anglaises où se mêlent, au point de se confondre, le professionnel et l’intime, cette fin de journée va se révéler éprouvante pour Andrew CrockerHarris. En deux heures (correspondant à la durée réelle entre le tardif cours particulier et le repas du soir), l’auteur, Terence Rattigan, nous fait assister à l’émergence implacable de la vérité. Co-fondateur du Théâtre de l’Aquarium, directeur du Théâtre de la Commune, CDN d’Aubervilliers, Didier Bezace est aussi acteur au théâtre et au cinéma (il a travaillé avec André Téchiné, Jean-Louis Benoit, Claude Miller, Bigas Luna, Bertrand Tavernier, Claude Zidi…). Ses mises en scène finement ciselées s’appuient sur une remarquable direction d’acteurs. Trois récompenses ! Ce spectacle a reçu, entre autres, en mai 2005 le Molière de la meilleure mise en scène et le Molière de la meilleure adaptation d’une pièce étrangère ainsi que le Prix du Syndicat de la Critique pour le meilleur acteur, Alain Libolt… Jeudi 22 et vendredi 23 mars à20h30 au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél : 04.66.52.52.64.
Cocinando con Elvis de Lee Hal l
,Sexe, ketchup et rock’n roll! Dans cette cuisine, il y a Dad, qui se prend pour Elvis Presley, coincé dans une chaise roulante depuis son accident de voiture, il y a Mam qui ne supportent pas cette situation et qui se réfugie dans l’alcool et le sexe avec des hommes jeunes ; et Jill, sa fille, une ado de 14 ans obsédée par la cuisine, qui cherche le plat capable de réanimer son père. Enfin il y a Stanley, leur tortue de compagnie, et Stuart, le nouveau petit ami… de Mam. Comme une bombe à retardement, l’intrusion du jeune homme va bouleverser le morne quotidien du trio, éveiller les désirs et les rivalités féminines. Stuart est-il l’homme à éliminer ? L’auteur ne recule devant aucun interdit ou barrage, son mélange de cruauté et de tendresse donne un comique des plus efficaces, dont la crudité peut cependant choquer certains spectateurs. Les comédiens, qui comptent parmi les plus en vue de Santiago, sont (juste) épatants ! L’hétérogénéité de leurs styles de jeu permet notamment de troubler les pistes et d’écarter tout risque de naturalisme… Leur Elvis est sensationnel !
Le 27 et 28 février à 20h30 au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél : 04.66.52.52.64.
Je porte malheur aux femmes… d’après Joë Bousquet
,C’est dans la «chambre aux volets clos» de Joë Bousquet que Bruno Geslin nous entraîne, en quête de l’expérience intérieure d’un écrivain considérable. Pour n’avoir plus la capacité à se mouvoir, le poète n’en cultivait pas moins le talent d’arpenter ses rêves et de visiter ses propres abîmes. Acteur ardent, Denis Lavant restitue les ténèbres et les lueurs de cette œuvre poétique.
Joë Bousquet est né à Narbonne en 1897. Soldat, il est atteint par une balle le 27 mai 1918 qui le laisse paralysé à vie. De 1924 à sa mort, il vit dans sa maison de Carcassonne où il écrit romans, essais et poésie et reçoit amies et artistes. Proche des Surréalistes, il fut l’ami de Paulhan, Gide, Eluard, Aragon, Bellmer, Ernst. Parmi ses œuvres, on peut citer Traduit du silence, Le meneur de lune et La connaissance du Soir.
Mercredi 14 mars à 19h00, Mercredi 15 mars à 20h00 au Théâtre de Nîmes. Tél : 04.66.36.65.00.
Et hop! cependant…
par la Cie Pupella-Noguès
,Rêve de clown en trois actes. Chutes et rebondissements, apparitions inattendues pour une chorégraphie mouvante et mystérieuse.
Créée à Gênes , la compagnie italienne Pupella-Noguès, installée depuis 1989 à Toulouse, a créé Popol Vuh, Actes sans paroles, d’après Beckett, et La langue de l’ours, spectacles déambulatoires et installations, toutes créations qui affirment avec force un théâtre de marionnettes inventif ou curieux..
Du 6 au 8 mars (horaires se renseigner) au Théâtre de Nîmes. Tél : 04.66.36.65.00.
Semaine d’Amphoux à Avignon
,La deuxième « Semaine d’Amphoux » de la saison sera consacrée au thème de l’extraordinaire. Théâtre, musique, conférence, exposition, stage de peinture et spectacles scolaires (nous contacter pour le détail de ces derniers) seront au rendez-vous…Au programme:
- Du Lundi 19 au Jeudi 22 février de 14h à 17h : Stage de Peinture Singulière. Stage de peinture de mouvance singulière dispensé par Monsieur Tholl de L’Enclos, Artiste peintre (art singulier, art brut) et Directeur artistique du théâtre Les Ateliers d’Amphoux.
- Jeudi 22 février à 20h30: Conférence. «La Chevalerie: extra ordinaire épopée », donnée par la Comtesse de Saint-Priest d’Urgel, Professeur à l’Université d’Avignon. Loin d’être démodée, cette vision du service à la fois militaire et religieux perdure avec force de nos jours, si l’on en juge d’après les multiples ordres chevaleresques continuant à exister. Un tel succès ne provient-il pas du fait que la Chevalerie sublime l’homme jusqu’à l’image d’un idéal physique et spirituel auquel il aspire depuis la nuit des temps ?
- Du Jeudi 22 au Dimanche 25 février de 14h à 19h : Exposition. «Art singulier, Art extraordinaire », exposition de l’artiste singulier Marc Buisson (Sculpture). Marc Buisson a su garder cette part d’enfance dont l’homme est pétri mais qu’il oublie ou refuse en devenant adulte. C’est ce monde de rêves, de poésie, et surtout de tendresse que Marc raconte à travers les personnages d’argile qu’il met en scène. Ce n’est donc pas par hasard que sa première source d’inspiration furent des jouets dérobés à ces enfants !
- Vendredi 23 février à 20h30: Théâtre. « Soleil! Deviens bleu s’il te plait » de et par Abdoulaye DIOP Dany. Le spectacle propose l’expression scénique et poétique de quelques situations d’enfermement dans lesquelles chacun pourra se reconnaître …Celle-ci passe par le Conte, transmission directe de la culture africaine basée sur l’oralité.
- Samedi 24 février à 20h30: Concert. Hervé Lapalud«Invendable», chanson / Humour. Il entre en scène comme un gosse dans la cour de récré, réinventant chaque soir son récital, taquinant le public pour s’en faire un copain. Sourire contagieux, yeux pétillants et faux airs de Tintin, voix forte et fragile, entre blues qui rit et blues qui pleure, Hervé Lapalud donne à voir des chansons qui croquent la vie, avec de vrais morceaux de tendresse dedans…
Du 22 au 25 février, Théâtre Les Ateliers d’Amphoux, Espace Culturel «Amphoux Belgique –France» à Avignon. Tél : 04.90.86.17.12.
Aux ATP d’Uzès
,- Samedi 3 mars à 20h30, Ancien Evêché d’Uzès : «Timon d’Athènes» d’après William Shakespeare.
Timon, illustre citoyen d’Athènes, fait preuve de générosité sans borne avec ses amis, les aimant dans le don total de ses biens et de sa personne. Il dépense avec prodigalité sans se soucier des avertissements de son intendant Flavius et des railleries du philosophe Apementus, qui tentent de lui ouvrir les yeux sur le genre humain. Ruiné par ses excès, il ne trouvera pas auprès de ses faux amis l’ami l’aide qu’il était en droit d’attendre sa réaction sera d’une extrême violence.
- Jeudi 22 mars à 20h30, Ancien Evêché d’Uzès: «Pourquoi mes frères et moi on est parti» de Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre. Dali, Mo, Taco, et Nour sont quatre frères. C’est là-bas qu’ils veulent aller car rester ici c’est mourir avant d’avoir eu le temps de vivre.Tous les quatre nous entraînent dans un tourbillon d’optimisme et de dérision.Leur vitalité est contagieuse.Une vision toute personnelle de la famille, du sens de l’histoire et de l’absurde de notre société.Une partition riche d’humanité, véritable machine à jouer.
Les 3 et 22 mars à 20h30 à l’Ancien Evêché d’Uzès. Tél : 04.66.03.14.65.
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«Timon d’Athènes» de Shakespeare à Uzès
« Cocinando con Elvis» de Lee Hall à Alès
Jardinage humain de Rodrigo Garcia
,« On taille des arbres pour que les branches repoussent plus fortes, mais tailler les femmes et les hommes ne donne pas le même résultat.
Jardinage Humain !
Fabriquer avec les hommes des « formes », comme les jardiniers avec les plantes. Cette domestication, soumission de la nature à des ordres artificiels me fait assez peur. Je pense aux arbres plantés en file, « égayant » une avenue… aux arbustes aux « belles » géométries à force d’élagages au « jardin d’enfants » et à la taille opérée par l’éducation. Je pense aussi corps humains manipulés par l’esthétique, pour la consommation, la mode, la publicité et bien sûr à quelques politiques. Les similitudes sont sans fin…
Je vois les corps des acteurs luttant par moments pour conserver leur dignité et d’autres fois s’offrant aux pires traitements. Que dire de plus ? Pour compléter l’information, allumez la télévision à n’importe quelle heure ». (Rodrigo Garcia).
Mardi 6 mars à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan.
Tél : 04.68.62.38.62.
Les mots et la chose de Jean-Claude Carrière
,Voici un Jean-Pierre Marielle version coquine et mutine. Voici les mots qui disent la chose, qui disent l’Eros. Avec Agathe Natanson en contre point ils sont délicats et magnifiques. Ils nous font rire, ils nous émeuvent, ils nous font vivre. Ce texte de Jean-Claude Carrière part de Rabelais pour aller jusqu’à l’argot des banlieues d’aujourd’hui.
N’ayons donc pas peur des mots, surtout quand ils sont verts et servis par des artistes d’exception.
Mardi 27 février à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan.
Tél : 04.68.34.07.48.
Love letters
d’Albert Ramsdell Gurney
,Une vie à travers une correspondance qui devient une pièce parfaite, car pure. Sans un mot de trop. Une vie qui fourmille de signes négligemment jetés, dont on découvre un peu plus loin la raison et la nécessité.
Avec une progression émotionnelle superbement rythmée et précipitée au cœur de tout ce qui compte, de l’enfance au jardin définitif. Il y a toute la vie, toutes les vies dans ces lettres et dans cet amour
Mardi 6 mars à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan. Tél : 04.68.34.07.48.
Du 22 au 24 mars à 20h00 au Théâtre de Nîmes. Tél : 04.66.36.65.00.
Les Justes d’Albert Camus
,1905 un jeune terroriste nommé Kaliayev, membre d’une organisation révolutionnaire russe, refuse de lancer une bombe contre le grand-duc Serge quand il voit qu’il est accompagné de deux enfants. Quelques jours plus tard, Kaliayev lance la bombe quand le grand-duc est seul. En 1949, intéressé par cet événement, Camus y puise le sujet de « Les Justes ». Située dans la Russie au début du XXe siècle, « Les Justes » est une pièce historique qui parle des limites du terrorisme politique. Le juste conte la lutte contre la tyrannie, pour la justice. Kaliayev déclare audacieusement : « J’ai lancé la bombe sur votre tyrannie, non sur un homme. » Mais le policier Skouratov lui répond : « … c’est l’homme qui l’a reçu ». Justice, haine, amour ou verdict, sont des idées sur lesquelles « on peut discuter pendant des nuits ». Camus demande s’il y a des limites aux luttes pour la justice. Et si les idées sans limites ne sont pas les choses les plus dangereuses du monde ?
Mardi 20 mars à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél : 04.68.62.38.62.
Laissez-porter par la Cie XY
,Trois couples d’acrobates : trois porteurs, trois portés qui arrivent avec leurs valises. Pendant une petite heure, avec presque rien : un peu de poésie, d’humour, un brin de burlesque, deux planches, ils nous font voir toutes les figures possibles et imaginables entre un porteur et un porté. Littéralement scotché à son fauteuil, le spectateur est ébloui par tant de virtuosité, d’imagination, d’inventions, de maîtrise, et le danger toujours de continuellement défier les lois de l’équilibre. Puis, ils reprennent leurs valises et s’en vont. C’est tout simple. C’est magnifique. Vendredi 2 et samedi 3 mars à20h30 au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél : 04.66.52.52.64
Les contre-visites guidées
avec S. Hilaret et J. Heuzé
,Une occasion de découvrir votre village comme vous ne l’avez jamais vu ! Escorté de son fidèle stagiaire, Monsieur Hervé, Jérôme Poulain s’intéresse surtout à la petite histoire : ce que l’on a oublié, ce dont on ne veut surtout pas se rappeler et tout ce que l’on ne savait même pas. Ainsi nombre de bâtiments publics vous livreront leur « véritable » histoire ! S’il n’hésite pas à aussi dénoncer les grands scandales politiques et autres sombres affaires financières, il sait surtout reconnaître le mérite humain et se fait un honneur d’aller le récompenser… votre voisin mérite sûrement une médaille… pensez à en toucher deux mots à votre guide ! Théâtre de rue, théâtre de colportage, les contre-visites guidées sont des expériences clownesques en milieu vivant. Elles font se rencontrer les réalités urbaines, humaines, sociales et politiques avec l’absurde, le-grand-guignol et la tradition du bonimenteur de chemin... Un peu de vrai, un peu de faux et par-dessus tout, de la fantaisie ! Du 21 au 28 mars (horaires se renseigner) au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél : 04.66.52.52.64.
Le galop du girafon de Sébastien Le Guen
,Un zoo, l’hiver et sous la neige, la cage du girafon. Au milieu de cette cage un animal savant, un homme domestique, sur la corde raide. Dévidant le fil de ses pensées, il soliloque, givré. Un peu prêcheur, et jamais avare d’une pirouette, Robert Lonely revint pas à pas et avec humour sur les épisodes les plus marquants de sa vie. Une vie qui, comme toutes les autres, tourne un peu en rond : liste de souvenirs, rêvés ou cruellement réels, comme autant de numéros. Des épisodes marquants, parce qu’il les projette à la face du monde, ou du moins à la face de ceux qui l’écoutent, d’autres bêtes, ni plus belles, ni plus méchantes que lui. Sébastien Le Guen emporte avec lui sur son drôle de fil les mots tendres, incisifs et poétiques de Filip Forgeau, pour composer un cirque d’écriture, léger et virtuose, comme une girafe sous la neige...
Mardi 20 et mercredi 21 mars à Cigalière à Sérignan. Tél : 04.67.326.326.
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«Le galop du girafon» de Sébastien Le Guen à Sérignan
« Les mots et la chose» de Jean-Claude Carrière à Perpignan
cirque théâtre l’Av
«Laissez-porter» par la Cie XY à Alès
Au Théâtre Na Loba à Pennautier
,Le projet du théâtre Na Loba tend à trouver un écho tout particulier dans le paysage culturel de l’Aude par une approche artistique cohérente, un développement des partenariats avec les institutions, les associations et les structures sociales, artistiques et culturelles tout en répondant au mieux à la population locale et aux spécificités du territoire. Un projet qui tend à s’inscrire avec cohérence dans le paysage culturel, un lieu de réflexion, d’exigence et de qualité artistique.
Au programme en février et mars :
• Cirque - mardi 27 février à 20h45 - mercredi 28 février à 19h - création.
«Ï » de Blaï Mateu Trias : « Ï » ou ce que l’on perd et ce que l’on gagne en traversant une frontière : sur les chemins de la retirada des républicains espagnols, un parcours acrobatique et clownesque, entre souvenirs et mémoire, fantasmes et réalité.
«Ï» arrête le temps, parce qu’il y a des souvenirs qu’il n’a pas vécus…
• Marionnette - Lumière noire sans texte - vendredi 9 mars à 19h, à partir de 2/3 ans.
Taetea Tahiti par la Cie la zita : Minuit sonne. Au flanc de la cathédrale, les gargouilles dérouillent leurs jointures en une symphonie de craquements endiablés. Lors de mystérieux vagabondages, elles trouvent une carte postale d’îles paradisiaques d’où s’élève un chant de sirènes des mers du sud. Fascinées, elles plongent dans ce décor magique, vahinés alanguies au par fum de fleurs de tiaré, ukulélés, coquillages et crustacés...
• Danse - dimanche 11 mars à 17h, à partir de 7 ans
8.1 plans rapprochéspar la Cie Florence Saul, interprété par huit enfants-danseurs de 9/12 ans. Chorégraphe et pédagogue depuis de nombreuses années, Florence Saul a su faire émerger tout au long de son parcours des enfants pour des aventures de haut niveau : Hivernales d’Avignon, Biennale de Val de Marne, Rencontre Internationale de la FFD,…
Ce groupe de huit enfants a été entouré et suivi par trois artistes, Florence Saul, chorégraphe, Marca Calas, Musicien et Emmanuelle Debeussher, scénographe.
• Danse - mardi 13 mars à 19h, à partir de 4 ans - création.
Le déjeuner de la petite ogresse par la Cie Portes Sud : Une petite ogresse orpheline aux cheveux en bataille vit seule dans un immense château. Pour survivre, il lui faut un enfant par semaine... Une rencontre déroutante qui touche au sujet de la peur et de l’appétit à l’entretenir avec une légèreté insouciante…
• Théâtre forain (sous chapiteaux) - mardi 13 et mercredi 14 mars, à partir de 4 ans - sur la place du Coustou (face à l'entrée du théâtre).
Les puces savantes. Sous le plus grand des petits chapiteaux du monde, Alfredo Panzani, ancien dompteur de fauves, a troqué ses lions et ses éléphants contre une ménagerie de puces savantes avec laquelle il parcourt le monde. Tour à tour jongleuses, acrobates, cracheuses de feu, équilibristes, les puces dressées du grand Panzani vous entraînent dans une frénésie de tours de force et d’élégance ponctués par un numéro unique au monde : Zaza, la puce volante, qui, au péril de sa vie, est propulsée dans les airs grâce à un canon miniature. Un spectacle plein d’humour et de poésie.
• Danse escalade - vendredi 16 mars à 19h30 sur la façade de l'église ou de la paroisse (lieu à préciser).
Antoine Le Menestrel. Sportif, artiste, grimpeur, poète, danseur, mais surtout passionné, Antoine le Ménestrel est un des pionniers de la danse-escalade, appelée aussi danse verticale, ou encore théâtre de façade. En 1992, il crée sa propre compagnie “les Lézards bleus”. A mains nues, accroché aux façades, il transcende le sport dans une poésie de l’air et du mouvement. Depuis, il crée l’événement sur des sites exceptionnels.
• Ciné concert - vendredi 16 mars à 20h45, à partir de 12 ans.
Nuit blanche par la Cie Messieurs Mesdames/Didier Labbé : Voyage musical et cinématographique, programme de courts métrages d'animation de 1921 à aujourd'hui, où images et musiques se taquinent, se bruitent, se poursuivent, se colorent, s'accompagnent dans une aventure poétique, craquante, délicieuse et pleine d'humour
• Musique / Piano - vendredi 23 mars à 20h45. Hommage à Alain Marinaro par l’Association "Les Amis d'Alain Marinaro".
Le Printemps des Cabardièses est un avant-goût des Cabardièses, festival international de piano de Pennautier qui accueille des pianistes du monde entier
Henri Barda (piano) - 1ère partie : Carte Blanche à l'Ecole des Arts de la CAC.
Rens. 04 68 71 44 04.
l’art-vues • page trente et un • février - mars 07
« Ï » de Blaï Mateu Trias à Pennautier
Renseignements,demande d’inscription
Contact : D. Marcellin ✆ 06 21 02 74 07
Association ARMATURE
N °11 ZAC les Piboules - 84300 LES TAILLADES
Tél : 04.90.71.73.64 - Fax :04.90.06.12.55 ar mature@orange.fr
a ppel à candidature
Pas de Deux
de Rita Cioffi
,Deux danseurs s’opposent et s’attirent, se frôlent et se repoussent. Dans un jeu de séduction et de confrontation, c’est de l’identité dont il est question.
Sur un plateau nu, uniquement habillé de lumières conçues par Grégory Auzuech et d’un écran où défi lent des images vidéo réalisées par Roberto Savoca, Rita Cioffi et Claude Bardouil expérimentent les processus d’identification et de différenciation qui créent l’identité et construisent l’individu.
Cette identité est forgée par le vécu et les origines de chacun, mais ce sont surtout les rapports à l’Autre qui nous définissent. C’est sur ce dernier point qu’insistent et se basent les deux interprètes pour créer Pas de Deux : de la tendresse à l’agressivité, de la domination à la soumission, ils explorent toutes les possibilités de rapports à l’autre. Tantôt doux, tantôt violents, leurs corps à corps invitent à revenir sur notre propre construction et sur notre propre identité.
Mercredi 21 et jeudi 22 mars à 20h30 au Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas.
Ok Jaz’ En Forme ! de Fred Bendongué
,Ce que je veux exprimer à travers Ok Jaz’ En Forme ! c’est une Afrique moderne, une Afrique urbaine et ouverte sur le monde, une Afrique inventive, créative et vivant à cent à l’heure. Je souhaite, en partant de la rumba congolaise, exprimer les complexités culturelles de l’Afrique d’aujourd’hui.
Pour moi, Ok Jaz’ En Forme ! est une manière d’évoquer une période des plus créatives de ce continent qui, encore aujourd’hui, est une source de transmission artistique et historique parce que cette expression contemporaine est fondée sur la tradition dans une continuité que nous découvrons peu à peu en Europe.
Mercredi 7 et jeudi 8 mars à 20h30 au Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas.
Produit de Circonstances de Xavier Le Roy
,«J’ai commencé par prendre 2 cours de danse par semaine au moment où je débutais mon travail sur ma thèse pour mon diplôme de docteur en biologie moléculaire et cellulaire, déclare Xavier Le Roy
Cela fait maintenant 8 ans que j’ai présenté ma thèse et arrêté de travailler en tant que biologiste. Depuis que je travaille comme danseur ou chorégraphe, je suis très souvent présenté comme un danseur atypique ou comme un danseur - biologiste moléculaire. C’est devenu monnaie courante dans la «Société du spectacle». J’ai été invité à préparer et présenter une conférence pour un événement sur la théorie et la praxis dans la performance (Body currency Wiener Festwochen) »
Dans cette conférence dansée, Produit de circonstances, Xavier le Roy revient sur son parcours de docteur en biologie moléculaire et cellulaire devenu danseur-chorégraphe.
Mardi 20 février à 20h30 au Studio Bagouet/Les Ursulines à Montpellier.
May B de Maguy Marin
,Créé il y a vingt-cinq ans et joué plus de cinq cent fois dans quarante et un pays du monde, May B est considéré aujourd’hui comme un chef-d’oeuvre et l’une des pièces les plus marquantes de la danse contemporaine. Inspirée par l’oeuvre de Samuel Beckett, Maguy Marin explore la relation complexe du théâtre et de la danse. «Ce travail sur l’oeuvre de Samuel Beckett, dont la gestuelle et l’atmosphère théâtrale sont en contradiction avec la performance physique et esthétique du danseur, a été pour nous la base d’un déchiffrage secret de nos gestes les plus intimes, les plus cachés, les plus ignorés», résume Maguy Marin. May B est un récit lointain, reculé, surgi d’un temps sans époque. Sa force et sa puissance restent intactes dans cette capacité de raconter des histoires de mises au monde et d’enfance, de grognements et de hurlements. May B : probablement, sans doute, peut-être. Mimant l’hésitation, cette grande œuvre empruntait dès sa naissance de nouvelles circulations. Car c’est bien des grottes dont nous sommes qu’échouent sur scène ces personnages rocheux et excrémentiels, plongés dans les surprises de leur événement d’humains. Miroir d’une humanité déchue à laquelle chacun sait qu’il appartient peu ou prou, ce spectacle bégaye un récit universel, celui du sort commun qu’est la mort. Et le voyage par lequel s’achève l’action rassemble dans quelques valises la rouille de l’histoire de chacun partant vers une destination sans destin, répétée à l’infi ni dans un bredouillement plaintif. Les danseurs renvoient à chacun des spectateurs l’image rêveuse des Eldorados et des Terres promises. Huit interprètes âgés de 24 à 30 ans ont appris les rôles transmis par trois «anciens». Une cinquantaine de danseurs ont joué May B depuis 1981. Maguy Marin l’interprète elle-même régulièrement.
Mercredi 28 février à 20h30 à l’Opéra Comédie à Montpellier
Zarathoustra, le chant de la danse de Maurice Béjart
,Le compagnonnage de Béjart et de Nietzsche a déjà suscité de multiples ballets, de Messe pour le temps présent à Dionysos Ce nouvel opus s’affirme donc tout ce qu’il y a de plus béjartien, avec cette forte symbolique du triangle et du carré, des quatre éléments, du couple éternel, ainsi que des créatures mythiques. Sans oublier les coups de tonnerre et les effets de mise en scène : après la violence des guerriers crépusculaires, la douceur des filles fleurs. Dans ce poème philosophique Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche proclame qu’il ne pourrait croire qu’en un Dieu « qui saurait danser ». Et il multiplie des allusions à la danse : «La parabole des choses les plus hautes, je ne puis les dire que dans la danse». Ou encore : «Et que toute journée où l’on n’a pas dansé une fois soit perdue pour nous !». Que cet hymne au corps humain dansant ait été conçu par un chorégraphe qui vient de fêter ses 80 ans a quelque chose de profondément emblématique et même émouvant, car c’est toute sa vie, sa raison d’être, ses amours qu’il y transfigure. On y retrouve comme une synthèse ou une récapitulation de son art : un art si pur dans les pas de deux, de trois ou de cinq réglés comme au premier jour avec un ardent lyrisme, et si baroque dans son goût pour les grands spectacles dans la tradition des comédies-ballets de Molière ou la proximité avec l’univers inventif et fantasque d’un Fellini.
Mercredi 14, jeudi 15 et vendredi 16 mars à 20h30 à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier.
Hors Séries #42
de Laurent Pichaud
,Une visite guidée par le corps et le chorégraphique qui nous invite à prolonger le sensible et à retarder le recours aux mots, aux discours souvent prompts à occuper notre perception. De salle en salle, une multiplicité de signes s’inscrit dans le regard du visiteur du musée Fabre Montpellier Agglomération, le danseur en saisit quelques uns, amorce de possibles associations visuelles, les prolonge en de nouvelles images mentales :
- éphémères, le temps juste pour stabiliser les regards et faire repère dans la variété des architectures et des styles.
- intermédiaires, la danse semble se tenir en retrait au profit des oeuvres. Cependant, par sa présence, celles-ci traversent et viennent occuper plus durablement nos corps.
Laurent Pichaud développe un travail chorégraphique qui s’appuie le plus souvent sur un travail de per ception des lieux : que voit le danseur / qu’est-ce qui le regarde ? que peutil montrer / que peut en voir le spectateur ? Le propos vise à mettre en route et tout à la fois à intriguer le regard du spectateur qui pourra alors dynamiser sa propre expérience visuelle. Du 14 au 24 mars au Musée Fabre de Montpellier.
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« Pas de deux» de Rita Cioffi
SAISON MONTPELLIER DANSE 07 Montpellier Danse Tél : 0.800.600.740 www.montpellierdanse.com © F P a o l i n i
«Zarathoustra, le chant de la danse» de Maurice Béjart
© C B r c a g e
«May B» de Maguy Marin
danse l’Av
Ballet Cullberg de Johan Inger
,Fondé en 1967 par Brigit Cullberg, puis dirigé par son fils Mats Ek, et par Caroline Carlson de 93 à 95, le Ballet Cullberg, grande compagnie de danse contemporaine, est le véritable ambassadeur culturel de Suède. Eclats contemporains et virtuosité de ses interprètes!
Avec As If, ballet pour treize danseurs, le chorégraphe Johan Inger touble notre regard su la force et la fragilité des interprètes, et le jeune Sidi Larbi Cherkaoui dévoile avec fougue et talent sa dernière création.
Vendredi 2 mars à 20h00 au Théâtre de Nîmes. Tél : 04 66 36 65 00.
Journal d’un inconnu de Josef Nadj
,Nadj en Buster Keaton égaré au pays de Kafka. Premier solo inspiré de son propre journal et de poèmes d’Otto Tolnai, plongée burlesque et saisissante de beauté dans les clairs-obscurs de l’âme humaine.
En 1980, Josef Nadj quitte Budapest pour Paris, fonde sa compagnie Théâtre JEL en 1986 et imagine ses propres spectacles. Depuis 1995, il est directeur du CCN d’Orléans. Sculpteur, photographe, dessinateur, il est artiste associé au Festival d’Avignon en 2006. Otto Tolnai est l’une des plus grandes voix de la littérature de langue hongroise. Poète, romancier, dramaturge, critique d’art, essayiste et traducteur, il publie en 1963 son premier recueil de poésie. Son œuvre a été primée, par le Book of the Year Prize et en 2000 par le Prix Radnoti.
Jeudi 8 et Vendredi 9 mars à 20h00 au Théâtre de Nîmes. Tél : 04.66.36.65.00.
Face à vous et Moriarty d’Anne Lopez
,Double affiche ! Frénétique solo d’Anne Lopez sur les accords furieux de Suprematic, puis ambiances folk-blues du jeune groupe francoaméricain Moriarty, road-movies envoûtants qui déchirent l’âme. Là où Billie Holliday aurait croisé Tom Waits.
Danseuse chorégraphe, Anne Lopez, après le CRN de Montpellier, danse avec Yann Lheureux, Laurent Pichaud, Christine Jouve. En 1998, elle fonde la compagnie Les Gens du Quai et crée sa première pièce Ecoute Oenone, pour le Festival Danse d’Uzès.
Entre Jack Kerouac et Conan Doyle, Moriarty a légué son nom au quintet formé depuis 2001 autour de l’américaine Rosemary Standley. Le groupe a enregistré trois disques: Moriarty, A perfect Tuesday, vol 1 et 2.
Samedi 17 mars à 20h00 au Théâtre de Nîmes. Tél : 04.66.36.65.00.
Ivresse de Marie-Claude Pietragal la
,Selon un jeu scénique élaboré au fil d’interactions entre la danse, la musique et le chant, la chorégraphe unit et associe ces artistes de scène dans un même univers. Sur des rythmes effrénés et puissants de Goran Bregovic et d’Arbat, ils dessinent, à l’unisson, les méandres de l’âme slave.
Julien Derouault danse de façon vigoureuse et magistrale, défiant les lois de la gravité, jouant et dansant avec les objets présents sur scène, son corps tombe, rebondit, tourne en vrille, alternant les élans e les spirales, les secousses et les mouvements sinueux, tantôt léger et flexible, tantôt ironiquement décomposé… Une musique interprétée avec passion sur des rythmes endiablés ou des plaintes langoureuses et poignantes ; Arbat a du sang tsigane dans les veines et sait le faire battre, occasion pour le public de goûter aux multiples aspects d’un art qui ne connaît pas de limites. Samedi 17 mars à 20h30 au Théâtre de Tarascon. Tél : 04.90.91.51.30.
Sarah d’Anne-Marie Porras
,Après les sublimes hommes-chevaux de Plaines de Sable l’année dernière voici la dernière création très « méditerranéenne » d’ Anne-Marie Porras, Sarah… Le flux et le reflux des images berceront les danseurs dans un va-et-vient de l’univers bleu au rivage. Sarah, femme-mer exalte une attirance aimante et dévastatrice, comme un hymne à l’amour pour l’homme ivre d’horizon. « J’ai plongé, nagé, cherché tes lèvres comme un fou / Emporté par tes courants je me sens disparaître dans cet infiniment bleu, je te cherche à l’envers de la raison / Soudain j’ai senti tes bras, soulevé, porté par toi tu m’as ramené vers le rivage / Alors la vie me surprend, j’avais oublié de respirer / Depuis je cherche le chant des vagues qui me ramènera vers toi… Sarah » (Anne-Marie Porras). Vendredi 16 mars à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél : 04.68.62.38.62.
Un voyage d’hiver par la Cie Fêtes galantes
,Après le superbe « Que ma joie demeure » sur des airs de Bach, donné la saison dernière au Cratère, Béatrice Massin, éminente spécialiste de la danse baroque, continue de nous surprendre en nous proposant un spectacle inspiré du plus bouleversant cycle de mélodies né de l’esprit d’un musicien. Sur scène, à l’image des « schubertiades » (fête que donnait Schubert autour d’un verre de vin avec son groupe d’amis), un baryton (il incarne Schubert) entouré d’un pianiste (sur un piano mobile), et sept danseurs font revivre l’une des œuvres les plus émouvantes de Schubert. Le choix du compositeur peut paraître anachronique mais cette musique, composée comme une succession d’airs aux carrures simples et régulières, rappelle étrangement les structures des danses baroques (le mouvement semble encore être à l’origine de l’écriture rythmique de la musique). Une nouvelle façon d’aborder le lien entre musique et danse au travers de l’héritage baroque dans la période préromantique. Mardi 27 mars à 20h30 au Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél : 04.66.52.52.64.
Casse–Noisette de Tchaikovski
,L’histoire de « Casse-Noisette » est pareille aux histoires racontées dans d’autres ballets de Tchaïkovsky (« Le Lac des Cygnes » et « La Belle au Bois Dormant »). C’est le thème immortel de la victoire de l’amour sur les forces du mal. La chorégraphie de « Casse-Noisette » permet de mieux comprendre l’âme de l’enfant qui possède cette capacité unique et incomparable de pouvoir lier le monde réel au monde imaginaire.
Récompensés de multiples fois par des prix mondiaux, les 50 artistes du Ballet National de Kiev sont appréciés à travers le monde pour leur talent.
Vendredi 23 Février à 21h au Théâtre du Grau du Roi. Tél : 04.66.51.10.70.
Dance of the World
,Sous la direction de Vadim Elisarov, ce Ballet est un phénomène unique en son genre. A la fois un Ballet classique, traditionnel, contemporain, de Jazz, de Step-dance, il comporte un vaste choix d’œuvres chorégraphiques connues du grand public traitant des sujets de la littérature et dramaturgie du monde entier : Carmen, Notre dame de Paris, Tango Argentin, Pigmalion, …. Réunis pour la première fois en France, 50 artistes se produiront pour exécuter toutes les danses du monde : Salsa, Roumba, Valse, Tango, Flamenco, danses traditionnelles des quatre coins du monde, Jazz, etc. Accompagné par un formidable trio de musiciens composé de Dominique Lemerle à la contrebasse, Eric Dervieu à la batterie et de Gilles Cément à la guitare, il nous offre un spectacle qui survole, sans les trahir, toutes les périodes musicales de Serge Gainsbourg, du « Poinçonneur des Lilas » à « Melody Nelson », en passant par « L’eau à la bouche » et « Aux enfants de la chance », nous offrant en prime trois chansons inédites , crées et écrites spécialement pour un « Top à Cassel » produit par Gilbert et Maritie Carpentier dans les années soixante…
Dimanche 1er avril à 16h au Théâtre du Grau du Roi. Tél : 04.66.51.10.70.
l’art-vues • page trente-quatre février - mars 07
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« Journal d’un inconnu» de Josef Nadj à Nîmes
© S C h a r r i e r
«Un voyage d’hiver» par la Cie Fêtes galantes à Alès
Foi de Sidi Larbi Cherkaoui et Capilla Flamenca
,Après la programmation la saison dernière de Bâche par Koen Augustijnen et de Le Salon et Le Jardin par le groupe Peeping Tom, nous vous proposons de continuer à explorer l’étonnante et passionnante danse contemporaine belge. Un événement chorégraphique au Théâtre Molière cette saison : un parcours dans l’œuvre du chorégraphe et danseur Sidi Larbi Cherkaoui qui sera présent dans trois spectacles où la puissance de la danse et de la musique sont couplée.
Après Loin, seconde étape de ce parcours : Foi, un moment d’exception. Treize danseurs internationaux, dans un effort collectif maintenu, s’attellent à l’obsession de la survie et de la transmission, tant de la musique que du corps. Dans un spectacle conçu comme « un opéra médiévo-contemporain », entre chant grégorien – l’ensemble Capilla Flamenca interprète en direct les musiques archaïques des troubadours du Trecento italien – théâtre et danse contemporaine, Cherkaoui se refuse à choisir, mais décide au contraire de métisser et d’harmoniser le genre humain dans sa diversité et ses disparités. Vendredi 9 et samedi 10mars à 20h30au Théâtre-Scène Nationale de Sète. Tél : 04.67.74.66.97.
D’un soir un jour
Anne Teresa de Keersmaeker
,On se souvient du spectacle Rain présenté il y a deux saisons sur le plateau du Théâtre Molière. Avec sa toute nouvelle création D’un soir un jour, Anne Teresa de Keersmaeker poursuit son exploration entre la danse et les musiques : une immersion dans l’œuvre de Claude Debussy (Prélude à l’après-midi d’un faune, Jeux), dans celles d’Igor Stravisky (Symphonies of Wind Instrument, Fireworks ) et de Georges Benjamin (Dance Figures, Ringy by the Flat Horizon ). Des musiques pleines de couleurs et de lumière, une danse pour répondre aux invitations des musiques. Danse de l’épure, tout est en suspension. Dans un monde très féminin, dans une délicatesse de l’articulation, exhalant l’irisation et la métamorphose. Avec ses quatorze interprètes, Anne Teresa de Keersmaeker vient courtiser le sens, l’air et la lumière. Un événement rare pour une dernière création attendue ! Samedi 24mars à 20h30au Théâtre-Scène Nationale de Sète. Tél : 04.67.74.66.97.
Tango Emotion
par la Cie Carlos Rodrigo
,Le tango est un univers à lui tout seul. Un univers absolu et absolument unique. Les pas des danseurs dessinent au sol des arabesques inouïes. Les jambes se croisent, s’attirent et s’évitent, se charment et s’envolent presque. Les musiques envoûtent et disent la tristesse, la nostalgie mais en même temps emportent et entraînent plus que toutes les autres. Le tango est fascinant. Sans doute parce qu’il dit la vie, les drames et les bonheurs des hommes et des femmes ensemble. Carlos Rodrigo avec «Tango Emotion» recrée l’ambiance d’un dancing de Buenos Aires, l’atmosphère et les passions qui l’habitent, la sensualité élégante et une recherche artistique de tous les instants. Vendredi 30 mars à 20h29 au Théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon.
Tél : 04.68.34.07.48.
29èmes Hivernales d’Avignon ,
En ces temps maussades, il semble qu’il serait bon de retrouver le sourire, la croyance, de secouer nos mauvaises humeurs et d’aller au devant de nouvelles rencontres, voire de nouvelles vies. Céline Bréant qui co-programme les Hivernales depuis plus de deux ans avait envie d’une session où le rire et la danse pourraient faire bon ménage. Daniel Favier, administrateur, en a trouvé le titre Et vous trouvez ça drôle ? Est-ce dire que nous allons rire un peu, beaucoup ou rire jaune ? L’exploration valait la peine et il était juste qu’ils proposent cette 29ème édition. Une édition qui va voir le grand retour du chorégraphe Andy de Groat qui s’insère dans Avignon en faisant danser le Ballet de l’Opéra avec une nouvelle version de Swan lac, la fameuse pièce insolente et drôle et en cadeau des petites pièces à fleur d’humour dansées par le Ballet ou le Conservatoire National de danse du Grand Avignon au cours des ouvertures au Péristyle de l’Hôtel de Ville. La place du rire dans la danse... Pas évident à priori si l’on pense que la danse contemporaine est perçue par le grand public plutôt comme sérieuse, intellectuelle voire… rasante !… Pourtant, si l’on se penche de plus près sur cet aspect des choses, on se rend compte que nombre de chorégraphes manient fort bien l’humour et s’en servent, non pas pour voiler la triste face du monde, mais, plutôt, pour mettre en exergue les dérives de nos sociétés. Ainsi donc, sous l’angle grave et léger de l’ironie et du sourire, les artistes invités abordent des sujets tels que la reproduction artificielle et le clonage, les super héros et leur récupération par le système, la société du paraître et la marchandisation du corps, la complexité du milieu de la danse contemporaine, la difficulté d’être danseur, l’inexorable déroulement du temps… Et c’est évidement le traitement par l’humour qui tend à rendre ces sujets plus criants encore. Ce n’est donc pas forcément un thème léger que celui de l’humour mais peut-être peut il aussi contribuer, même un tout petit peu, à une accessibilité et une compréhension plus aisée de la danse, ce qui ne serait déjà pas si mal… Ces 29èmes Hivernales seront riches en événements : trois créations, une recréation, une première en France, une avant première, deux suites de Trans Danse Europe… Bref, une semaine pleine de surprises et de rendez-vous incongrus, pendant laquelle les zygomatiques, les corps et les esprits (si, si !) risquent de s’échauffer ! Du 23 février au 3 mars, Les Hivernales d’Avignon. Tél : 04.32.76.20.13.
Noces précédé de Annonciation de Angelin Preljocaj
,Igor Stravinski compose Les Noces en 1917 pendant son exil en Suisse et en collaboration avec Ramuz, une cantate-ballet qui sera créée par les ballets russes de Diaghilev et dansée par Nijinski. La version que propose Angelin Preljocaj date de 1989. Il s’agit pour lui «d’être confronté à l’incroyable cathédrale de rythmes de Stravinski». Avec Noces, il puise dans ses souvenirs d’enfant fantasque et lance sur le plateau cinq couples en une cérémonie étrange et fantastique, presque barbare, autour des mystères du sexe et de l’amour. En première partie, une œuvre de 1995, Annonciation , duo pour deux danseuses, est une pièce forte et dramatique qui dépasse la simple imagerie naïve des Annonciations. Audelà d’un regard sur le thème fondateur d’un religion, le chorégraphe s’interroge sur son art et le monde. Mercredi 28 mars à 20h au Théâtre Municipal de Béziers.
Ballet de Lorraine de Didier Deschamps
,Le Centre Chorégraphique National Ballet de Lorraine, créé en 1978, assume les missions d’un ballet national. La compagnie de 33 danseurs donne, par son répertoire, un exemple significatif de l’activité chorégraphique du XXème siècle, reprenant les œuvres majeures d’un prestigieux passé tout en favorisant les créations de notre temps. C’est par une chorégraphie culte de la grande Martha Graham, Steps in the street, que s’ouvre ce programme original du Ballet de Lorraine. One part II et Two montreront l’étendu et la force du talent de Russel Maliphant avant que Joëlle Bouvier ne nous livre sa Jeanne d’Arc aussi sobre qu’émouvante. Vendredi 9 mars à 20h au Théâtre Municipal de Béziers. Tél : 04.67.36.82.82.
Danse et Légendes du monde
,Beaucoup plus qu'un simple spectacle, c'est vers un voyage planétaire avec une féérie de costumes qui nous est proposé. De l'Autriche au Mexique en passant par l'Asie, la Colombie, le Pérou, le Hongrie, la Russie, c'est un voyage dépaysant, fait de découvertes culturelles et divertissantes. Le Pérou, c'est le vol du Condor et les mystères de la civilisations Inca. Le Chili ensuite avec la "cueca" héritée du fandango espagnol.
La Russie avec la ferveur des chants Slaves. L'élégance et le raffinement de l'Asie avec sa gestuelle gracieuse et son esthétisme recherché.Viennent les contrées de la Hongrie les mythes de la culture Tzigane. Les valses d'Autriche et les polkas endiablées sont les dernières présentations avant le saut de l'Atlantique. Le Canada avec ses mélanges culturels où Acadiens et Irlandais ont su créer une musique tonique et joyeuse. Descente vers les Etats-Unis avec les comédies musicales et le jazz. La Colombie, sa "colegiala" et les sons de Salsa et de Cumbia. Mais ce tour du monde n'est pas exhaustif, l'Espagne, l'Argentine et le Mexique font aussi parti du voyage. Samedi 3 mars à 20h30 au Zénith de Montpellier
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«Foi» de Sidi Larbi Cherkaoui et Capilla Flamenca à Sète
L e Ballet de Lorraine dirigé par Didier Deschamps à Béziers
ESPACE Jean Pierre Cassel
LE GRAU DU ROI-PORT CAMARGUE
Palais des Sports et de la Culture
Rens. 04 66 51 10 73
Vendredi 23 Février à 21h00
« Casse Noisette »
Danse Classique par le Ballet Opéra National de Kiev.
Samedi 10 Mars à 15h00 et 19h00
La Jeune Fille aux mains d’argent
ATPThéâtre par l’ensemble Télémaque.
Dimanche 11 Mars à 16h00
Parfum et Suspicions
Comédie Policière de Bruno Druart
Avec Laurence Badie, Jean-Claude Bouillon, Corinne Le Poulain, Claudine Coster, Claire Conty et Line Michel.
Samedi 17 Mars à 21h00
On ne badine pas avec l’amour
ATP Arts de la Piste Avec la participation de l’Ensatt
Exposition à la Villa Parry GORO
Du Samedi 10 Février au Dimanche 15 Avril
Rigoletto de Verdi
,Le plus grand Verdi. «Rigoletto» un des plus célèbres opéras du grand Verdi, un des plus joués dans le monde, mais aussi sans aucun doute un des plus réussis. Quand le personnage du Duc de Mantoue entonne «Comme la plume au vent» qui résisterait ? Qui ne serait pas emporté par les harmonies et les mélodies ? Mis en scène par l’excellent Jean-Marc Biskup pour la Compagnie Française de l’Opéra à l’Opérette voici un moment de pure magie et de pur bonheur.
Samedi 24 mars à 20h29 au Palais des Congrès à Perpignan. Tél : 04.68.34.07.48.
Un violon sur le toit de Jerry Bock
,Au début du XXe siècle, dans le quartier juif d’Anatevka, petite ville de Russie, Tévye est un modeste laitier dont les trois préoccupations majeures sont caractéristiques de l’univers fermé dans lequel il vit : assurer la subsistance de sa joyeuse famille, assurer sa descendance en cherchant de bons maris à ses cinq filles capricieuses, et rassurer Dieu quant aux libertés qu’il prend vis à vis des traditions et de la religion... Une multitude de personnages pittoresques - la marieuse, le rabbin, le boucher, le tailleur, le bolchevique, le brigadier, et tout le reste du village - vont intervenir dans sa problématique au cours de saynètes savoureuses toutes empreintes de cet humour juif qui caractérise un peuple en proie aux brimades permanentes...
Créée à Broadway en 1964, cette comédie musicale de Jerry Bock et Sheldon Harnick a remporté pas moins de neuf Tony Awards en 1965. 3243 représentations à l’Imperial Theatre puis au Majestic, triomphe ensuite à Londres, reprises dans le monde entier, puis trois ans à Paris au Théâtre Marigny, un record absolu de longévité pour une comédie musicale en France...
Adapté par Joseph Stein d’après une nouvelle de Sholem Aleichem, Un violon sur le toit évoque symboliquement la fragilité d’une culture qui essaie de survivre entre racisme, émancipation féminine, libéralisation des mœurs et rejet des traditions.
Du 9 au 11 février à l’Opéra Comédie, Orchestre National de Montpellier. Tél : 04.67.601.999.
Véronique d’André Messager
, La délicatesse de l’écriture musicale de «Véronique» en fait une opérette pleine de charme de romantisme et de poésie. Rien n’a vieilli dans ce ouvrage où l’on écoute toujours avec autant de plaisir tous les « tubes» qui composent cette excellente pièce!L’action se passe à Paris et à Romainville en 1840. Le fleuriste Coquenard espère sa nomination de capitaine de la Garde Nationale, il est l’heureux conjoint d’une belle mais volage épouse prénommée Agathe. Celle-ci poursuit actuellement une liaison fort agréable avec le vicomte Florestan de Valaincourt qui est couvert de dettes...
Dimanche 18 février à 15h00 au Théâtre de Tarascon. Tél : 04.90.91.51.30.
Une Tragédie florentine d’Alexandre von Zemlinsky
Le Secret de Suzanne d’Ermanno Wolf-Ferrari
,
- La pièce d’Oscar Wilde, A florentin Tragedy, reste inachevée et considérée comme perdue après avoir été volée dans l’appartement de l’écrivain, fut retrouvée dans ses papiers après sa mort, et créée par Max Reinhardt à Berlin, le 12 janvier 1906, dans une traduction allemande de max Meyerfeld. En la choisissant pour son nouvel opéra, Zemlinsky se laissa guider non seule-ment par ses propres obsessions (tragédie d’un homme laid), mais aussi par un drame qui venait de frapper son plus proche entourage : le suicide du peintre Richard Gerstl (1908) qui s’était donné la mort lorsque Mathilde Schönberg, sœur de Zemlinsky, avec laquelle il eut une liaison, revint auprès de son mari.
- Le Secret de Suzanne expose les doutes d’un jeune comte marié depuis peu, Gil s’étonne de l’odeur de tabac qui règne à son domicile et soupçonne sa femme d’avoir un amant. Il finira par découvrir un tout autre secret. Construit en dépit du sujet, sur le modèle des intermèdes du XVIIIème siècle, l’opéra a été dirigé par Toscanini au Teatro Costanzi de Rome en 1911 et a reçu un accueil chaleureux au Metropolitan de New York et au Covent Garden de Londres. La très grande unité entre texte, mime et musique faisait dire au chef d’orchestre Félix Motte : « Cela peut sembler paradoxal, mais c’est l’opéra le plus Wagnérien que je connaisse ». Les 2 et 4 mars à l’Opéra Comédie à Montpellier. Tél : 04.67.601.999.
Madame Butterfly de Giacomo Puccini
,Cio Cio San, une jeune et belle Japonaise s’éprend de Pinkerton, un marin américain de passage. Elle l’épouse, renie sa culture ancestrale tandis que Pinkerton a vite fait de repartir et de laisser derrière lui ce qui n’est qu’une charmante curiosité exotique. Abandonnée de son mari puis rejetée par les siens après avoir mis au monde un enfant illégitime, Cio Cio San ne désespère pas de voir revenir un jour Pinkerton. Une attente vaine qui ne pourra déboucher que sur une déception fatale. En 1904, Puccini a déjà à son actif les succès de Manon Lescaut et La Bohème . Devant le public européen qui découvre tout juste l’extrême occident et la culture du Soleil Levant, il présente ce drame d’amour et de trahison d’une rare violence, immergé dans les codes rigides et ancestraux de la culture japonaise. La descente aux enfers de Cio Cio San fait d’elle l’un des personnages les plus douloureux jamais porté sur une scène d’opéra. Auréolée par la musique superbe de Puccini, la tragique désillusion de Madame Butterfly est aujourd’hui créée par l’Opéra National de Poznan, considéré comme l’une des plus grandes scènes lyriques polonaises.
Samedi 24 mars à 20h45 au Théâtre-Scène
Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. Dimanche 25 mars à 15h au Théâtre-Scène
Nationale de Sète. Tél : 04.67.74.66.97. Vendredi 30 mars à 20h au Théâtre Municipal de Béziers. Tél : 04.67.36.82.82.
Rimbaud, la parole libérée de Perez-Ramirez
,La censure a ceci de paradoxal qu’en désignant l’interdit, elle le reconnaît, et le sacralise;c’est à elle que l’on doit la préservation de la plupart des chefs d’œuvres de l’érotisme. Rimbaud n’échappe pas à la règle : blessé par le coup de feu de Verlaine, il se retrouve au poste de police, puis devant le juge, et il dépose… Si nous pouvons penser, en toute tranquillité, que «la déposition de Bruxelles» constitue la plus belle page jamais écrite par Rimbaud, c’est qu’elle ne fut effectivement jamais écrite par lui, mais en quelque sorte hors de lui, un enfant au sommet de la peur, de la honte, dans le trouble de l’esprit et du corps qui fait tomber toutes les inhibitions. Cette écriture effervescente, libérée de ses codes, du regard de la mère, de la connivence de l’amant, et du principe poétique, c’est le matériau premier du livret. Il y est donc question de sexe, de violence conjugale, d’adultère, de scandale, de folie. Ruptures, extensions, palpitations, la trajectoire de la parole libérée n’est pas une ligne droite. Ce n’est même pas une ligne, c’est de la musique. De fait, le livret n’est pas un écrin à l’intérieur duquel la musique se reposerait en toute impunité. Le texte est une colonne, ou une enfilade de colonnes qui l’oblige. Dans ce rapport complexe du sens et du son, rapport jamais élucidé dans l’histoire de l’art lyrique, l’humble tache que le musicien et le librettiste se sont fixée, c’est l’édification d’un nouveau temple à Arthur Rimbaud.
Les 28 et 29 mars à l’Opéra Comédie, Orchestre National de Montpellier. Tél : 04.67.601.999.
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LYRIQUE © A t e i e r T h é â t r e A c t u e l
«Madame Butterfly» de Puccini à Narbonne, Sète et Béziers
«Un violon sur le toit» de Jerr y Bock à l’Opéra Comédie
’Av
jazz
Vagabond’Jazz
,Pour la 7ème année, l’association Jazz à Junas propose, dans le cadre de Vagabond’Jazz, une programmation éclectique et toujours de grande qualité:
- Vendredi9février à 21h au Foyer communal d’Aubais: Jazz manouche.
Trois virtuoses de la corde et de la voix, la musique à fleur de peau. Côte à côte deux guitaristes venus d’univers différents. Marc Roger créateur du groupe puise son énergie dans la tradition flamboyante du flamenco et de la Bossa Nova, Philippe Guignier en appelle à l’héritage du grand Django et du jazz manouche. Un phrasé exceptionnel réunit ces deux guitaristes. Magali Martin à la contre basse rassemble ses talents avec brio et un magnifique sens du swing. Trois musiciens qui alternent compositions originales et reprises avec passion et rigueur. Une musique pleine d’émotion qui parle au cœur de chacun.
- Vendredi 16 mars à 21h, Salle polyvalente, Espace Lawrence Durrell: Franck Nicolas Quintet.
On ne peut parler de musique traditionnelle guadeloupéenne sans évoquer le Gwo ka qui trouve ses origines au temps de l’esclavage. Les esclaves africains de cultures diverses ont trouvé dans le tambour créole, le ka, une sorte de langage universel.
C’est de cette tradition encore vivante que se réclame le trompettiste guadeloupéen Franck Nicolas. En inventant à New York avec quelques uns des meilleurs musiciens antillais et new yorkais le jazz ka, heureuse symbiose entre le jazz et le tambour créole. Réconcilier modernité et tradition, pas seulement ! Franck Nicolas veut surtout retrouver toute l’énergie associée au ka, l’alchimie de la rencontre et du métissage.
Avec Manioc Poésie, Franck Nicolas et ses musiciens de grand talent aux lisières de la world music et du jazz invente une musique authentique et envoûtante qui croit dans le rapprochement des peuples. Un jazz antillais pour une belle soirée chaleureuse.
Les 9 février et 16 mars, dans le cadre de Jazz à Junas. Tél : 04.66.93.01.59.
Le jazz et la diva d’Alain Sachs
,Pour l’amour d’une voix et d’un violon, ils partagent tout. Mais surtout ils savent tout faire partager au public. Caroline Casadesus, soprano d’exception et Didier Lockwood, meilleur violoniste de jazz à ce jour, accompagné de l’excellent pianiste Dimitri Naïditch, sur une mise en scène d’Alain Sachs, l’un des «fleurons» de notre théâtre, nous invitent à un moment musical rare. Un moment fait de surprises, de mille beautés, d’humour, de dérision et de fulgurances.
Samedi 3 mars à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan. Tél : 04.68.34.07.48.
Jazz in Lez
,Dans le cadre de Jazz in Lez, des concerts vous sont proposés jusqu’en avril:
- Vendredi 2 mars : Alain Musichini Quartet french accordéon. Considéré comme l’un des plus grand de sa génération dans le milieu de l’accordéon classique, Alain Musichini nous fait découvrir les différentes palettes sonores de son instrument, dans un répertoire allant du jazz manouche à la chansons française revisitée.
- Vendredi 13 avril: A bunch of strings. Ces trois musiciens de renom avaient successivement présenté leurs formations respectives lors de la première saison «Jazz in Lez». Ils ont le plaisir ce soir de clôturer ensemble cette saison 2007 avec leur nouveau trio «A bunch of strings».
Cette création, axée sur l’écriture pour cordes (deux guitares et une contrebasse), permettra au public d’apprécier pleinement les nouvelles compositions aux arrangements riches et subtils de ces auteurs reconnus par une presse unanime ainsi que leur remarquable sens de l’improvisation. La complicité de longue date de ces trois musiciens, leur désir de donner libre cours, sur scène, à leur créativité sans cesse renouvelée ainsi que leur amour parfaitement partagé de ce langage privilégié qu’est le jazz dans sa tradition et sa modernité, participeront à rendre cette prestation particulièrement attrayante et originale.
Les 2 mars et 13 avril à 21h00 à l’Espace Rencontres de Castelnau-le-Lez.
Tél : 04.67.14.27.40.
Festival Les Musicals à Béziers
,Pour les professionnels, un rendez-vous incontournable! Adoubés dès leur première édition par Claude-Michel Schönberg, président du jury 2006, Les Musicals sont un lieu de rencontre privilégié pour les professionnels. Pour se faire connaître, débattre de l’avenir du Musical au cours de tables rondes, ou tout simplement pour s’offrir un panorama complet du Musical actuel. Pour inviter le public à découvrir le Musical à la française ! La vocation de ce festival est d’offrir au public une vision large du genre actuel en lui présentant les talents d’aujourd’hui et de demain. Le public, récemment «sensibilisé» à la comédie musicale par des grosses productions à succès inégaux, est invité à découvrir la partie immergée de l’iceberg, qui recèle des trésors de créativité ! Quatre jours pour découvrir les projets de comédies musicales les plus prometteurs, les créations les plus récentes et connaître les lauréats des Trophées des Musicals. Qui succèdera à Christine Bonnard et à Vincent Heden pour la meilleure interprétation de l’année? Quel spectacle recevra les faveurs de la profession, après Chance en 2005 et Camille C. en 2006 ?
C’est aussi l’occasion de plusieurs rencontres et tables rondes, notamment sur la question de la diffusion des spectacles musicaux en France.
Enfin, des surprises, sous formes de mini-musicals, de dîners à thème, de ciné-musicals, de soirées «after» et surtout cette ambiance étonnante, conviviale et festive. Du 22 au 25 février à Béziers. Tél : 01.56.55.54.64.
Caravan Quartet à Castelnau-le-Lez
,La puissante œuvre de Django Reinhardt a nourri puis réuni quatre artistes de grand talent : Samuel Strouk, Robin Ensina, Olivier Lorang et Vincent Peirani. C’est avec fraîcheur et enthousiasme qu’ils suivent sa route tout en arpentant la leur. Caravan Quartet, manouche par la formule instrumentale, ouvert et tout terrain pour les compositions et la musique en général. Plus de trois cent concerts à son actif, musique de film, Caravan quartet a accompagné au théâtre des Bouffes Parisiens une pièce mise en scène par Alain Sachs. Caravan prête ses sonorités à différents chanteurs et compositeurs, et dernièrement, a été le noyau d’une fusion «swing manouche/ jazz cubain» dans le projet Car Habana. Un ensemble qui tire son inspiration des expériences individuelles et aventures communesde ses protagonistes. Quatre musiciens se jouant de la mélancolie, célébrant les noces du verbe et de la mélodie, partageant toujours comme si ce devait être leurs dernières notes, leur dernière valse. V endredi 16 février à 21h à l’Espace Rencontres de Castelnau-le-Lez. Tél : 04.67.14.27.40.
l’art-vues • page trente-huit • février - mars 07 ...
«Le jazz et la diva» à Perpignan
l
Alain Musichini Quartet à Jazz in Lez
VILLE DE BAGNOLS-SUR-CÈZE
V V e e n n d d r rr e e d d i ii 2 2 3 3 f ff é é v vv r rr i ii e e r rr à à 2 2 0 0 h h
Concert « Rock » : Les suprêmes dindes, Fred K, Le Baratin de la Joie Halle de Coubertin
DANSES EN CÈZE 2007
V V e e n n d d r rr e e d d i ii 2 2 m m a a r rr s ss à à 1 1 0 0 h h & & 1 1 4 4 h h
• Jeune public : Conte chorégraphique « La Vieille Forêt »
Compagnie comme ça - Muriel Piqué
S S a a m m e e d d i ii 3 3 m m a a r rr s ss à à 2 2 1 1 h h 0 0 0 0
• Chorégraphie des associations bagnolaises « Baroque décalé »
S S a a m m e e d d i ii 1 1 0 0 m m a a r rr s ss à à 2 2 1 1 h h 0 0 0 0
• Armstrong Jazz Ballet : Gruber Ballet Opéra - Black Source Dance Theater
Direction artistique : Géraldine Armstrong invitation à la danse au son du blues, du jazz, du rock, des gospels ou de l’afro…
V V e e n n d d r rr e e d d i ii 2 2 0 0 a a v vv r rr i ii l ll à à 2 2 1 1 h h
Concert IDIR « Entre scènes et terres »
Défenseur de la langue et la culture Kabyle, amoureux de son pays natal, Idir chante avec passion et évoque dans ses textes la montagne, la tolérance, la condition féminine, l’amour… Fabuleux moment de découverte et de partage, ceux qui connaissent la Kabylie se retrouveront visiblement dans les textes et la musique. Et ceux qui méconnaissent ces lointaines terres d’Afrique repartiront avec une image très positive. Idir est un ambassadeur de choix pour sa Kabylie, « une montagne qui, depuis la nuit des temps, a une âme ».
Renseignements : Mairie de Bagnols-sur-Cèze
Service Culturel : Tél. 04 66 50 50 54
BÉDARIEUX
Samedi 17 février Vendredi 9 mars - 21 h
Samedi 10 mars - 15 h
Vendredi 23 mars - 19h
Samedi 24 mars - 21h
Vendredi 23 mars - 21h
Spectacle Jeune public (Apartir de 8 ans)
LE CHATDE TIGALI
50 artisans d’art et du terroir d’après Didier Daenincky, Théatre de l’Echarde. Salle Achille Bex
Cirque : LE GALOPDU GIRAFON
Cie Lonely Circus, Compagnie associée à la Verrerie du Cirque Région Languedoc Roussillon
Gymnase, Complexe sportif René Char
Théâtre : La Maison de BERNARDAALBA de Fréderico Garcia Lorca, Cie Angledange
Gymnase, Complexe sportif René Char
Concert
RAULPAZ
La nouvelle star de la scène cubaine
« Le Petit prince de la Havane ». Gymnase, Complexe sportif René Char
Exposition
FRANÇOISE DEVERRE
Espace d’Art Contemporain
Ser vice Culture-Tourisme
19, Avenue Abbé Tarroux 34600 Bédarieux
Tél. : 04.67.95.08.79 - E-mail : culture@bedarieux.fr
Centre Culturel Léo Lagrange
Centre Culturel Léo Lagrange
Du 2 février au 1er Avril
Galerie
Trintignan
à Montpellier
Pierre Buraglio
Commençons
par Pierre Buraglio :
Il a beaucoup œuvré autour du cadre, marqué au scotch de couleur par exemple ou de la fenêtre, symbole de la peinture depuis Alberti, avec son verre teinté sur lequel vient buter le spectateur avide d’illusionnisme.
C’est dire s‘il s’inscrit dans la tradition du tableau mais avec la volonté de la ramener à ses aspects matériels ou concrets, d’ironiser sans doute aussi sur les connotations spiritualistes associées à la couleur bleue par Yves Klein. Dans les années 60, il a pratiqué des agrafages de chutes de toile, dans la continuité des couleurs découpées de Matisse. Dans les années 70, ses assemblages de paquets de gauloises, aux bleus découpées mais ignorés du fumeur, se voyaient réhabilitées et accédaient ainsi, humbles objets de rejet, au royaume de yeux, à la dimension d’une peinture. Vers les années 80, il a réintroduit des références à l’Histoire de l’art et de ses genres sous forme de petits paysages ou de marines, sur bois ou sur métal, souvent combinés
Musee de Lodève
en polyptyques compacts, sans que jamais on puisse trancher entre une interprétation abstraite ou figurale du tableau, lequel de toutes façons s’inscrit dans un cadre plus complexe qui est comme la signature de l’artiste, son apport à l’histoire de sa pratique. Enfin, Buraglio interprète singulièrement les œuvres du passé à travers des dessins « d’après » ou «selon» les maîtres. Il est un fidèle de la galerie Trintignan, tout comme Claude Viallat qui lui succèdera, avec ses fameux raboutages de pièces de tissus sur lesquels il peint ses fameuses formes, contre-formes et intérieurs gestuels de la forme. On appréciera la perpétuelle remise en question de la couleur en fonction du support et de sa teinte sociale, de sa texture, de ses particularités et de sa capacité à se combiner à sa consœur. BTN Jusqu’au 3 mars pour Buraglio puis du 14 mars au 14 avril pour Viallat, Galerie H. Trintignan15, rue St-Guilhem à Montpellier.
Tél. 04 67 60 67 18.
Ionas
Après André-Pierre Arnal, le musée de Lodève cueille dans le terreau régional pour en reconnaître la fécondité. Ionas est devenu un enfant du pays depuis deux décennies au moins même si sa peinture est universelle : elle renouvelle sans cesse l’émer veillement qui a dû être celui du premier homme à la pratiquer, du côté de Lascaux ; elle ne saurait se départir de l’Histoire du tableau à travers ses riches heures renaissantes, classiques et modernes ; et bien évidemment ne saurait renier les avancées qu’elle a subies vers la fin du siècle dernier notamment sous l’influence des pratiques venues l’enrichir : collage, détournement d’objets récupérés, inclusion photographique, combine art, etc. Raushenberg en particulier semble avoir marqué l’artiste. Mais Ionas ne se contente plus de canaliser son inspiration sur l’espace plastique du tableau. Il propose des diptyques faisant jouer la séparation entre deux panneaux comme l’interstice où peut s’immiscer l’imaginaire du spectateur. Il aime à disposer divers éléments hétérogènes sur le même plan parce que la surface du tableau correspond pour lui à notre fonctionnement mental, diurne, qui n’est ni continu ni soumis à la platitude, ou nocturne quand par le biais du rêve il mêle les espaces et les temps. De ce point de vue, on ne s’étonnera point de voir certains tableaux intitulés « peinture mentale ». Des signes affleurent qui rappellent la fonction décorative de la peinture, je
pense aux motifs floraux, souvent aussi des mots, signifiant qu’elle est aussi chose mentale, concept, mais traités sur le même plan comme pour unifier les contraires, leur accorder le même statut sur le plan du peint. Ainsi, passe-t-on de termes et figures reconnaissables comme telles à la façon dont elles sont traitées dans l’inconscient : de manière énigmatique et brouillée. En fait, Ionas évolue vers ce point secret qui résoudrait les contradictions, qu’il développe jusqu’au trait recouvrant la surface, comme si la vérité en peinture était au bout d’un labyrinthe spatio-temporel ? Il lui arrive au demeurant de couvrir le tableau de stylo bille bleu comme un intermédiaire entre la formulation en mots et le graphisme intime directement branché sur l’inconscient. Au demeurant, Ionas montre aussi des diptyques en petit format sur papier dont les titres ne sont pas à négliger. Car à l’instar des peintres de la Renaissance, Ionas se veut un artiste complet. Et si l’inconscient de tout peintre c’était, au-delà du vécu des sensations et souvenirs personnels, l’Histoire de la peinture, à laquelle il s’abreuve et qui vient hanter ses tableaux ? De ce fait chaque peintre est un homme double : c’est sans doute pour cela que Ionas affectionne tant le diptyque. BTN Du 24 février jusqu’au 29 avril, Musée de Lodève, Square G. Auric à Lodève. Tél. 04 67 88 86 10.
Daniel Dezeuze
Daniel Dezeuze est l’une des figures majeures de SupportsSurfaces, son apport s’articulant autour des déclinaisons du châssis qu’il s’agisse de claies, d’échelles, de portes, d’extensibles, de pavillons, plus récemment d’armes factices, de floraisons baroques dessinées ou d’objets de cueillette. Si le châssis, mural, joue son rôle pictural, la couleur y prend en plus en plus de place, et tend à s’émanciper d’autant que l’articulation du mur au sol ou à l’espace semble l’une des grandes préoccupations de Daniel Dezeuze. Toutefois, celuici demeure fidèle, fût-ce dans ses déclinaisons les plus inattendues, à l’historicité du tableau. Ainsi, les losanges blancs subdivisés qui seront montrés pour cette exposition hivernale et dont tous les angles droit sont mis en valeur par deux objets de bois ou de perle perchés au bout d’un fil de fer gainé. Etrange efflorescence aux couleurs primaires et qui donnent l’impression que la couleur s’échappe humoristiquement du châssis et que le motif préfère le cadre à la surface tendue. Daniel Dezeuze se sert également de moustiquaires retra-
vaillées, renouant ainsi avec ses tarlatanes et gazes, et qu’il fait fonctionner par dessus d’échelles factices ou de claies qu’il a repeintes et détournées de leur fonction utilitaire. Ainsi, la surface rend visible le support au lieu de le masquer. Seront présentés aussi des enroulements de bois utilisés en jardinage pour délimiter les plates-bandes, peintes et cloutées (donc sculptées), présentées perpendiculairement au mur de façon à proposer leur géométrie implicite de spirale, ou au sol, en volumes peints donc.
Car les châssis de Daniel Dezeuze refusent la planéité et ne songent qu’à s’émanciper de la raideur qu’on leur suppose. L’inventivité à partir d’objets simples, tout trouvés ou bricolés, est un des apports majeurs de Daniel Dezeuze à l’histoire de sa discipline. Et aussi, le fait de les considérer selon une autre… perspective… BTN
Jusqu’au 24 février chez Hambursin-Boisanté, 15, bd jeu de Paume à Montpellier.
Tél. 04 67 84 43 17.
Musée des Beaux-Arts à Nîmes
Gérard Depralon
C’estvrai que le succès de Carré d’art a relégué quelque peu dans l’ombre, le mythique Musée des Beaux-Arts rénové par J.-M. Wilmotte. Or, ce musée qui s’honore de sa mosaïque romaine et de sa collection Foulc, de sa madone en faïence et de sa collection de peinture française ou nordique, entend bien prouver que l’on peut conjuguer art contemporain et patrimoine. Cela a été fait avec les interventions de Pascal Fancony, avec l’accrochage d’un fond contemporain installé face à des peintures anciennes (Combas, Lafont, Spoerri, Messager…) sans parler de la présence des Arman, Blais, Barcelo, Viallat etc. qui ont jadis habité les murs. Dans ce même ordre d’idée, d’inciter le public qui croit connaître les œuvres classiques de l’école italienne ou des peintures françaises exposées en permanence au Musée, à renouveler son regard grâce à un créateur de notre région, qui s’est vu confier la tâche d’interpréter à sa façon une trentaine d’œuvres qui l’ont plus particulièrement interpellé. C’est ainsi que cet artiste qui a plusieurs cordes à son arc, et qui excelle en particulier dans la bande dessinée, s’est appliqué à traduire les toiles d’un autre temps en les confrontant au dessin de presse, en noir et blanc, et d’un format
modeste et qui les unifie toutes, les met toutes à son endroit sur le même plan. Elles deviennent ainsi un prétexte à relecture, à gageure aussi car les codes des temps anciens nous paraissent souvent étrangers. Elles sollicitent la curiosité du spectateur qui peut dès lors s’amuser à identifier tel détail qu’une visite rapide lui eût empêché de voir. A proximité des toiles, Depralon propose également des tirages numériques en couleur, en deux tons dominants, d’un format plus grand, qui offrent une troisième vision, celle de l’estampe photographique de ses dessins euxmêmes inspirés des toiles de maître. Le choix de Depralon s’étant de toutes façons effectué dans un premier temps à partir des reproductions du catalogue. Tout cela est évidemment roboratif, fécond, mais en même temps ludique, l’exposition s’intitulant d’ailleurs Copier, c’est jouer. BTN
Parallèlement, cet enseignant des Beaux-Arts exposera les originaux du Carnet de dessins édité par l’Ecole, chez Olivier Ginac, 32 rue de l’aspic du 8 au 22 février. Tél. 04 66 67 98 15.
Du 1er mars au 3 juin, Musée des Beaux-Arts, Rue Cité-Foulc à Nîmes. Tél. 04 66 67 38 26.
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ARTS PLASTIQUES
Galerie Hambursin-Boisante à Montpellier
ARTS PLASTIQUES
Galerie Al/Ma à Montpellier
Serge Fauchier
De sa catalogne de prédilection, Serge Fauchier revient chez Al/ma. Fidèle au tableau, la couleur, le rouge et le noir principalement, et toutes les déclinaisons qu’ils suscitent, ne recouvrent toutefois pas la surface. Au contraire, de puissantes bandes arrondies ou anguleuses se croisent, et le plus souvent se superposent sans se refermer sur elles-mêmes mais comme pour inciter à un hors-cadre. Quelque chose s’est figé sur le plan du peint, qui suppose un extérieur dont l’artiste a capté une durée, un laps d’espace si l’on peut dire. Comme si la trace peinte sur le tableau n’était que la métonymie d’un geste démesuré, celui qui permettrait au peintre de capturer toute la couleur du monde. Mais d’une manière ordonnée : chaque toile est charpentée et le geste coloré s’échafaude sur du vide avec lequel il lutte ou, comme on dit, entre en tension. Car le vide suppose un manque que la peinture s’efforce
Galerie GM à Montpellier
de combler, un vide qui joue son rôle à plein puisqu’il permet au peintre d’élaborer sa marque singulière qui détermine un style. Parallèlement chez Licence III à Perpignan, Fauchier présentera une toile récente à la dimension et physionomie du lieu tandis qu’un livre objet réalisé avec JeanLouis Roure aura été présenté à la médiathèque de Perpignan. A propos de livre, la collection lancée par Pierre Manuel, ses Editions Méridianes, vient de s’enrichir des entretiens d’AL/MA avec Fauchier certes mais aussi Pêcheur, Labussière… et va précisément publier un ouvrage illustré par Serge Fauchier, avec Christian Limousin et James Sacré, qui sera présenté à AL/MA… BTN Du 9 février au 27 mars chez Al/ma, 35, rue de la Valfère à Montpellier. Tél. 04 67 60 48 03. Et jusqu’au 25 février, à Licence III, 3 place de Belgique à Perpignan. Tél. 04 68 34 45 12 00.
Fabien Boitard
Parmi les jeunes artistes qui ont su renouveler les codes de l’image picturale, Fabien Boitard est assurément le plus prometteur dans la région. Son obstination à pratiquer la peinture dans un contexte qui ne lui est toujours pas résolument favorable rappelle que l’une des aptitudes de cet art ancestral est sa capacité de se renouveler et de n’être jamais aussi persuasive que lorsqu’on la croit déphasée (que l’on se souvienne de son retour en force dans les années 80 en plein formalisme minimaliste). C’est cette confiance qui donne à Boitard ce culot qui force la sympathie et lui fait choisir par exemple, pour sa première véritable exposition personnelle en la capitale régionale d’exposer une toile aux dimensions exceptionnelles, gigantesques même et qui représentera justement… un géant. En noir et blanc, aux dimensions supérieures à celle du mur qui l’accueille, un géant emprunté à quelque livre du début du siècle précédent, mais démesurément agrandi et placé en contraste avec un enfant, en légère contre-plongée. C’est assez dire si l’aspiration à se voir reconnaître par la peinture est pour Boitard démesurée. Il définit le statut du peintre actuel, quelque peu monstrueux par rapport à la norme. Car Boitard se sent à l’étroit dans la peinture, qu’il n’entend pas révérer de manière traditionnelle mais enrichir tout en la perturbant. Ses pavillons en particulier, sont fabriqués à partir de châssis ayant la forme non d’un tableau traditionnel mais d’un pavillon justement,
Galerie Actes Sud à Arles
André-Pierre Arnal
Prévue à l’origine dans la galerie Toubkal, de Valérie Hernandez, qui annonce sa fermeture, cette exposition sera en définitive présentée en Arles. André-Pierre Arnal, à peine décrochée son exposition du musée de Lodève, proposera au public qui le découvre petit à petit comme un artiste majeur de Montpellier, quelques-unes de ses productions récentes à partir de collages, sur toile, sur papier, sur nos ardoises d’enfance. Et depuis quelques temps sur cartes géographiques. Après une période féconde de pliages et de « réglages » au pochoir, expérimentation de tous les moyens de laisser la toile se produire sans l’intervention lyrique ou objectivée de l’individu, André-Pierre Arnal s’est choisi une matrice grâce à laquelle il produit des surfaces
colorées en lesquelles il pourra puiser, déchirer, découper, assembler, réorganiser et construire un tableau. Le processus d’élaboration se fait au sol, l’artiste survolant dès lors ses supports selon une perspective aérienne. D’où le recours aux cartes qui permettent au peintre d’englober symboliquement le monde dans sa plus grande étendue. Il retrouve ainsi la dimension symbolique de la peinture dans son rapport au réel. De même les couleurs semblent la quintessence du réel auquel elles reviennent, transfigurées. Après tout, ce monde n’a-t-il pas été créé pour se faire œuvre d’art?
BTN
Du 17 mars au 15 avril, Actes Sud, chapelle du Méjean à Arles.
Raphaël Segura
un de ceux que l’on voit sur las magazines ou sur les photos familiales de l’euphorie instantanée. En ce sens il habite sa peinture. Boitard en peint d’ailleurs, en fond d’écran d’ordinateur, assortis d’icônes qu’il personnalise en fonction de ses révoltes et de son imaginaire. Pour revenir au pavillon, leur extérieur est à l’intérieur si l’on peut dire en ce sens que le jardin qui l’entoure est directement peint sur ses façades. Ajoutons-y que, à partir de la ligne d’horizon, l’artiste fait se dérouler jusqu’au sol un tapis vert en matière synthétique et l’on comprendra quel style de vie, individualiste et stéréotypée, vise Boitard dans ses œuvres. Ses mappemondes également sont traitées de manière originale en ce sens que des points de couleur redistribuent la carte des populations comme si le monde, qui autrefois était à conquérir, était devenu un objet de jeu, modulable à souhait, à portée de main de peintre ou de clavier. Toujours très inventif, Boitard s’est en outre appliqué, à la manière de John Cage, de bricoler des imprimantes de sorte qu’elle vomissent des images colorées. En fait Boitard a bien cerné l’importance que le traitement informatique apporte à la peinture, une peinture aux couleurs séduisantes où les nuages se reflètent dans l’eau comme pour nous rappeler que le monde, pour le peintre est tributaire de la représentation que l’on s’en fait. Au demeurant ses paysages sont au couleur de l’enfance : on s’y plongerait bien. BTN
Du 23 mars au 5 mai, Galerie GM - 8, rue du Cheval vert à Montpellier. Tél. 04 99 06 07 94.
Rencontre avec des paysages exotiques, rencontres avec des espaces, des objets, des lieux de rendez-vous, rencontre enfin avec des jouets insolites. L’œuvre de Raphaël Ségura s’articule autour du thème de la rencontre, avec ses amateurs tout aussi bien.
Les premières toiles, encore figuratives relèvent d’un échange prolifique entre un paysage, celui de la Réunion, qui sollicite la palette colorée du peintre, lequel, en contrepartie apporte à cette région du monde les apports de ses antécédents français, Matisse et Cézanne, les fauves notamment. On a donc sur le plan du peint une conjugaison de cultures qui s’enrichissent l’une l’autre. Petit à petit l’abstraction supplante la figure mais l’esprit de la couleur, à la fois fauve et exotique demeure. Dans un second temps et revenant à la figure, et en France, Ségura va explorer l’étrangeté des choses et lieux les plus simples. Leur inquiétante sérénité. C’est le crayon de couleur qui se voit cette fois sollicité, le tableau étant conçu comme un espace de rendez-vous, dépour vu de présence humaine, laquelle ne s’impose pas dans la mesure où ceux qui le regardent pénètrent du regard son espace. Enfin, il s’est consacré aux couples de poupées : la fille et le garçon. Le fond est neutre et la couleur réduite à un brun terreux rappelant somme toute l'origine de toute chair. Il s'agit de chères oubliées en "chair de chiffon" et qui nous plongent dans l'ambiguïté : les poses, souvent troublantes sontelles le fruit du hasard ou d'une volonté de l'artis-
te? Les créatures sontelles posées, déposées, composées ? Doit-on y lire une scénographie inspirée par l'enfance innocente ou les jeux pervers que l'adulte se complaît à retrouver ?
La nudité de l'objet d'une part, les injures du temps à son endroit renforcent cette impression de cruauté mêlée à une compassion équivoque. Certes, le but est de susciter l'émotion et, de l'ambivalence qui la compose, offrir au visiteur la possibilité de se raconter des histoires, de se fabriquer une fiction. Dans ces formats carrés, les poupées semblent cernées par des plans rapprochés qui mettent en exergue la force paradoxale du regard. Il y a quelque chose de vivant chez ces êtres laissées pour compte et réhabilités, rapprochés dans leur seconde vie et qui se recréent une intimité des plus dérangeantes. La fille fait "la culbute" sous les yeux imperturbables de son compagnon de cire, grisé par le fusain. L'épaisseur du bois est comme la projection tout autour de la figure du volume qui manque à ces êtres consignés sur le plan du peint, à l'instar des êtres métaphysiques qui hantent l'univers de Beckett. Les titres concourent au glissement vers l'imaginaire, "ébauches d'histoire" exhibées pour rassasier la rapacité scopique du regardeur, en cet espace de rendez-vous qu’est toujours pour Ségura le tableau.
BTN
Du 16 mars au 29 avril au Musée de Frontignan, Rue Député Lucien Salette. Tél. 04 67 18 50 05.
l’art-vues • page quarante et un • février - mars 07 ...
Musée de Frontignan
Françoise Deverre à Bédarieux
Une démarche dialectique
L’imitation de la science
Le musée de Bédarieux nous a habitués ces derniers temps à des expositions de qualité. De Viallat à diverses cartes blanches comme celle attribuée récemment à la Galerie Sordini, de Marseille. L’année démarre avec la production originale de Françoise Deverre.
Noshabitudes visuelles sont tournées vers un esprit de continuité. La fragmentation dérange, ce qui pourrait paraître paradoxal quand on sait combien notre modernité recourt à une esthétique de la discontinuité que l’art du collage ou du montage, la pratique du zapping, n’exaltent que trop. Cela fait plusieurs années que Françoise Deverre recourt à une telle esthétique. Elle découpe ses rouleaux de toile en lés inégaux dans leur largeur, mais de longueur égale, qu’elle présente ensuite en polyptyques à même le mur, sans passer par le recours habituel au châssis ou au cadre. Le résultat de cette juxtaposition de plusieurs toiles découpées, placées pour chaque composition à un intervalle régulier, reconstitue la forme habituelle du rectangle ou d’un carré. Ainsi, la discontinuité aboutit-elle à une nouvelle unité, qui se fait tant pour le regard que pour l’esprit.
Chaque lé est travaillé selon une technique différente, qui va d’une fragmentation géométrique de la surface, avec des plages colorées nettement identifiables dans leur globalité, à une exploration vertigineuse des effets lyriques liée à la gestualité singulière de l’artiste. Des attaques intermédiaires, moins turbulentes, assurent le trait d’union. Toute la gamme colorée est sollicitée de même que la plupart des possibilités gestuelles en lesquelles se reconnaît le style de l’artiste. Il y a donc chez Françoise Deverre un souci d’épuiser toutes les possibilités inhérentes à la technique et à ses déterminations de base : combinaison des lés de différents formats, attaques colorées ou gestuelles, intervalles entre les lés etc. J’y ajouterais les possibilités offertes par les dimensions en relation avec l’espace où les « toiles » vont s’insérer, le lieu d’exposition ponctuel en l’occurrence. Celles-ci peuvent en effet confiner au gigantisme, face
auquel nous nous sentons littéralement submergés, envahis de sollicitations contradictoires à partir desquelles chacun va trouver son itinéraire particulier (de la violence à l’apaisement ou viceversa), ou s’avérer infiniment discrète mais faire jouer le vide intermédiaire à plein pour configurer de véritables constellations de propositions infimes. Françoise Deverre, qui travaille aussi sur papier, choisit en général des dimensions intermédiaires, à échelle humaine, à partir desquelles chacun va pouvoir se situer Les lés découpés sont travaillés au sol. La position même de l’artiste, appelée physiquement par l’horizontalité primitive, justifie les attaques quelque peu archaïques de la surface. Mais le redressement vertical au mur leur fait acquérir cette humanité qui les transcende. Au fond le travail de Françoise Deverre métaphorise le parcours humain primitif : de l’animalité à la civilisation autour de l’apprentissage de la verticalité. C’est sans doute ce qui fait que chacun peut se sentir concerné par cette œuvre qui s’enracine par ailleurs dans l’Histoire de la peinture, de Lascaux à Matisse et aux grands lyriques américains. Parallèlement, elle révèle la beauté cachée du lé… Ainsi, une volonté de rompre la linéarité artificielle qui ne correspond pas aux soubresauts convulsifs de notre vie mentale aboutitelle à une sublimation, une re-composition qui résout les tensions et les contradictions entre ordre apparent et désordre sous-jacent. Le travail de Françoise Deverre vise à les réconcilier. En ce sens on peut dire que sa démarche est dialectique. BTN
Jusqu’au 31 mars, Maison des Arts, musée de Bédarieux, 19, avenue Abbé Tarroux.
Tél. 04 67 95 08 79.
Après Gilles Barbier et Jana Sterback, Carré d’Art propose un artiste américain de premier plan dont les installations risquent de surprendre, de choquer parfois, d’amuser mais surtout de faire réfléchir sur les rapports de l’homme au monde, et de la science à l’art.
Lascience et l’art sont-ils voués à faire bon ménage ? Et n’est-il pas dans la nature de l’art de s’en démarquer de manière à la contester ou de la précéder dans sa quête de quelque vérité. Il peut sembler paradoxal de poser la question de la sorte quand on sait combien l’œuvre de Mark Dion s’appuie sur lé démarche scientifique pour nourrir son champ d’expérimentation artistique. Il n’hésite pas en effet à adopter la panoplie du parfait entomologiste ou chercheur en général. Il entreprend des fouilles du côté de la Tamise pour en extraire tout ce qu’un archéologue digne de ce nom serait à même d’y découvrir et il lui est arrivé de s’approprier une infime partie de la forêt amazonienne afin de mimer l’étude sérieuse qu’elle susciterait dans le domaine si rigoureux de la science et de ses hégémonies. Mais il ne faut pas s’y berner (à l’image de ses ours polaires en peluche, maintes fois sollicités). L’entreprise de Mark Dion se veut avant tout interrogatrice et non acte de foi. Il y a une prétention de la science à dominer le monde dont l’artiste se distancie. Telle est d’ailleurs la vocation de l’art : inquiéter, perturber, déplacer, critiquer, dénoncer. Sinon autant peindre des tableautins au motif sur les quais des petits ports de province. Mark Dion ne se prive pourtant pas d’imiter la rigueur du scientifique : ainsi présente-t-il ses objets de collection comme des cabinets de curiosité, les classe-t-il avec la rigueur d’un entomologiste, en emprunte-t-il les modèles et référents le plus souvent à des institutions muséales censées les mettre en exergue comme objets de science. Sauf que tout est fait ici avec humour et ironie, le fait même d’imiter montrant que l’apparence de rigueur scientifique ne stipule pas forcément le degré de fiabilité scientifique d’un fait. Il en est de même pour l’art. Mais l’art a ceci de particulier pour lui que le fait de ne pas se prendre au sérieux en fait un objet fiable car nous avons besoin de jeu pour ne pas céder aux sirènes de l’ordre, toujours quelque peu divin, en train de contrôler notre monde. Au demeurant, l’œuvre de Mark Dion se joue du rituel scientifique : le territoire à explorer,
les moyens de transport des animaux ou objets rares, les spécimens démesurément agrandis (la taupe en hommage à Jean-Henri Fabre), quitte parfois à faire pression ou ça fait mal : le bison taille réelle dans son environnement reconstitué certes mais réduit aux dimensions de sa masse corporelle : au-delà de la disparition de l’espèce, la science et l’humanité en général n’en fait-elle pas de même avec la place accordée à la nature ? Et que penser de ce flamant « naturalisé » à qui sa propre boîte d’emballage sert de socle et qui, couvert de goudron, a perdu jusqu’à sa couleur « naturelle » ? Avec l’œuvre de Mark Dion, que les grands musées s’arrachent, se pose non seulement la question de la collecte d’objets mais celle aussi de leur collection et de leur conservation. La collecte est emblématisée dans son shakespearien «theatrum mundi» par la pie voleuse, au-dessus d’un squelette séparant deux étagères bondées d’objets de collection (on pense aux Ambassadeurs d’Holbein), le mot pie en français s’avérant l’antithèse d’impie : Dion ne fait pas dans la religion, fût-elle celle de la science. Il s’inspire d’ailleurs du très ironique Bouvard et Pécuchet de Flaubert qui pose justement la question de la connaissance exhaustive du monde et le dilettantisme informé. Combien dans le milieu de l’art jouent les savants quand ils ne sont que des pédants qui s’ignorent ? Quant à la collection, Mark Dion ne cesse d’en interroger les tenants et aboutissants, inscrivant cette question cruciale pour le milieu de l’art au cœur de ses préoccupations. D’où le titre de cette exposition dans ce temple profane de la création contemporaine qu’est devenu Carré d’Art : The natural History of the Muséeum. Quant à la conservation, au-delà du «naturalisme » taxidermiste, elle est posée par le biais des vitrines certes mais surtout du recours à la photographie, preuve in situ du travail accompli, et en amont, du dessin, grâce auquel se conçoit la mise en scène.
Jusqu’au 22 avril, Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.
... l’art-vues • page quarante-deux • février - mars 07
ARTS PLASTIQUES
BTN
Mark Dion au Carré d’Art à Nîmes
Marc Jaulmes
à la Galerie Hambursin-Boisante à Montpellier
Marc Jaulmes, en trois temps et mouvements
Marc Jaulmes est une personnalité attachante de la vie montpelliéraine qui a su passer du stade de collectionneur à celui d’artiste à part entière et qui méritait bien d’être honoré par une jeune galerie. Il vient d’être élu membre correspondant de l’académie des Beaux-Arts de l’Institut de France.
Soulages, Supports-Sur faces et hommage à Jean Fournier au Musée Fabre à Montpellier
La peinture contemporaine au Musée Fabre
La réouverture du Musée Fabre comblera bien évidemment tous les amoureux de la Renaissance flamande, du Romantisme ou du Réalisme français ou de Frédéric Bazille. Mais elle est aussi un signal et l’amorce d’un immense espoir : celui de voir la capitale régionale devenir enfin le pôle incontestable de l’art contemporain en région.
Onsent ainsi dans le travail de Marc Jaulmes, et notamment dans ses productions récentes, une volonté de dénoncer par la peinture les manques et les excès de l’espace environnant, le monde extérieur, caractérisé par la fureur et le bruit.
Il semble que le travail de Jaulmes puisse se décomposer en trois temps et autant de mouvements et que cette distribution tri-partite dans l’élaboration d’un tableau, travaillé à l’horizontale mais destiné à la verticalisation, soit porteuse de sens.
D’abord, le monde relevant du désordre et de la dysharmonie, Jaulmes structure sa surface de bandes colorées dont la largeur semble peu ou prou avoisiner celle de la main (tout un symbole ! Et si le monde n’était fait que pour aboutir à une peinture, et qui soit comme à portée de main ?).
Ainsi, voit on souvent, dans ses toiles récentes, une construction colorée à la recherche de son équilibre singulier, proposition plastique signifiant sa conception du monde tel qu’il devrait être. Car cet échafaudage de gestes puissants donne comme un avant-goût d’un ordre idéal, celui dont le regard se sustente quand il refuse de s’égarer, et qui refuse de céder au vertige de sollicitations confinant à l’infini.
Pour Jaulmes, l’espace du tableau est le lieu suffisant du Faire, où peut dès lors s’exprimer une relation quintessenciée au monde qui nous entoure. Le Poète l’a dit : nous ne sommes pas au monde, celui qu’on nous présente comme la réalité à subir. Jaulmes, par la peinture, est à la recherche du vrai lieu. Celui auquel la pratique picturale permet d’aspirer. En ce sens, il s’agit d’utopie. Dans le même «ordre » d’idée les couleurs, réduites à quelques tonalités, semblent se démarquer de celles qu’on exalte dans le monde réel, criardes et fonctionnelles. Chez Jaulmes, elles s’émancipent d’autant mieux qu’elles sont limitées à l’essentiel, deux, trois, quatre couleurs dont il s’agit de décliner les rapports harmoniques. Elles sont pour lui les signes de la beauté cachée des choses enfin décantées de leur vanité.
Ordre et beauté, comme dit le Poète, c’est sans doute à une invitation au voyage dans le peinture
que convie l’artiste. L’embarquement se fait sur la toile étale. Le peintre propose ainsi un itinéraire rigoureusement balisé. Ponctué par le redressement mural.
A ce besoin de Faire, Jaulmes superpose la nécessité du Dire, laquelle relève d’un autre rythme et d’une technique différente. Nombre de ses toiles recourent en effet à l’écriture cursive au crayon aquarellé, geste manuel beaucoup plus délié, la pointe du crayon réagissant aux aléas de la matière sous-jacente, réservant ici et là des surprises. Il y a dans cette façon scripturale de traiter la gestualité comme un désir de contester le monde tel qu’il est, à la manière des graffitis qui fleurissent sur les murs. Le monde est à dénoncer, mais si la peinture nous fait aspirer à un univers un peu plus respirable, que pèse-t-elle face aux images et discours qui maintiennent le monde dans l’aliénation la plus scandaleuse ? C’est ici qu’affleure la dimension tragique de cette production quelque peu désespérée.
A quoi sert de peindre si l’on n’est pas compris, apprécié, ne serait-ce que toléré du plus grand nombre ? L’écriture gestuelle de Jaulmes est sciemment inintelligible. Seuls ceux qui font l’effort de s’arrêter devant un tableau, afin de pénétrer l’univers des formes peuvent lui prêter la signification espérée.
Enfin, de plus en plus souvent, Marc Jaulmes recourt au trait continu qui parcourt la surface d’un bord à l’autre, ces lignes droites plus ou moins espacées, tracées à la craie grasse. Ces dernières forment comme le voile qui ne cache les beautés sous-jacentes que pour les révéler aux heureux élus. Elles jouent également le rôle de filtre, marquant la démarcation avec le monde extérieur. Qui veut entrer dans l’univers du peintre doit laisser sur le seuil ses habitudes consuméristes et sa rapacité scopique. La peinture s’apprivoise et ne se donne pas au premier regard passant. Elle suppose patience et du temps.
BTN
Du 1er mars au 30 avril, Galerie HambursinBoisanté - 15, bd du jeu de Paume à Montpellier.
Tél. 04 67 84 43 17.
Lenouveau musée n’est plus en effet tourné seulement vers son incontestable patrimoine. Il est également tourné vers l’art au présent, un présent tourné vers tous les avenirs si l’on considère que des expositions temporaires seront à même d’entériner les diverses avancées de ces dernières décennies en matière d’arts plastiques. Comment la capitale d’une région aussi riche d’identités remarquables aurait-elle pu passer à côté des deux grands moments de l’histoire de l’art qu’incarnent d’un côté à lui tout seul notre immense Pierre Soulages (présenté jadis en l’ancien musée par le regretté Georges Desmouliez, puis plus récemment, sous « l’ère Hilaire », au Pavillon de l’Esplanade) dont les attaches à Montpellier sont extrêmement fortes : il y a fait ses études, y a sans doute trouvé sa voie tournée plutôt vers l’étude des ombres que de la couleur avant que la captation de la lumière, à partir de ce qu’il appelle « l’outrenoir », devienne le véritable sujet de ses tableaux. Une lumière passée au peigne fin. La donation Soulages est un cadeau inestimable que ce grand abstrait de l’après-guerre, l’artiste français vivant le plus connu dans le monde, fait à une ville à laquelle il doit tant, d’autant qu’elle est assortie d’un prêt d’une dizaine d’oeuvres supplémentaires. Il a luimême supervisé l’accrochage des toiles dans leur architecture lumineuse de verre, montrant combien leur inscription dans un lieu est primordiale. Et d’un autre côté, les artistes du groupe SupportsSurfaces, lequel doit son nom d’ailleurs à un enfant du pays : Vincent Bioulès (qui traitait jadis la surface du tableau comme un plan subdivisé en verticales de couleur, avant de poursuivre la même expérience sur ses motifs de prédilection, tout en revisitant l’histoire de la peinture), et qui compta dans son rang Daniel Dezeuze (voir article page 40) ou Claude Viallat (idem) entre autres dont l’autorité est incontestable dans la région, ou encore AndréPierre Arnal que le musée de Lodève vient justement d’honorer et qui est passé d’une exploration géométrique de la toile non tendue à des collages d’une rare élégance. Aux autres membres du groupe, il faut y ajouter le rôle de précurseur qu’a pu jouer pour ce mouvement Simon Hantaï, transfuge du surréalisme, avec ses pliages ou froissages sur toile libre. Le groupe BMPT est incarné par les célèbres bandes de Daniel Buren qui assurera la transition avec l’extérieur. Deux peintres parmi les plus doués de leur génération, Alain Clément et Dominique Gauthier (actuellement, chapelle d’Aigues-Mortes) prouveront qu’une activité féconde au pu succéder à celle de ses deux groupes avant-gardistes majeurs des années 60-70. Voilà
donc, pour les profanes en la matière, de quoi s’initier à la création de la fin du turbulent XXème siècle d’autant que les ténors de l’Ecole de Paris, Bissières ou Vieira da Silva sont également représentés. La première exposition temporaire mérite en outre notre attention. D’abord parce qu’elle rend hommage à l’un des grands galeristes parisiens sans lesquels l’histoire de l’art en France n’eût pas été tout à fait ce qu’il est devenu : Jean Fournier. Quand j’ai débuté dans la critique d’art, la première fois que je suis monté à Paris autrement qu’en touriste, ma première visite fut pour cet homme courtois et délicieux chez qui j’ai pu découvrir de visu les assemblages de cigarettes de Buraglio, les toiles libres de Viallat, les bords maculés de Sam Francis, ou le lyrisme éclatant de Joan Mitchell. Il est d’un intérêt esthétique mais aussi sociologique évident d’analyser les goûts d’un galeriste ou d’un collectionneur de cette trempe, fidèle à ses options et à ses artistes. Ensuite, parce qu’elle suppose une confiance renouvelée en une certaine idée de la peinture que l’on veut régulièrement voir disparaître alors qu’elle a tant encore à nous apprendre sur la relation de l’homme au monde, et qu’elle est à même de s’enrichir perpétuellement des acquis des technologies et attitudes nouvelles qui la nient. Il sera intéressant de voir si cet hommage à un amoureux de la peinture en tant que telle est conçu comme un point de départ vers de nouvelles expériences en la matière ou comme un point limite à partir duquel s’interroger sur l’état actuel de l’art en France et en région. Enfin, parce qu’au-delà des grands noms d’artistes dont on a plaisir à revoir les œuvres, on notera la présence du catalan Serge Fauchier (cf. article page 41), ou du nîmois Stéphane Bordarier qui se sont hissés, sans doute grâce à Jean Fournier, au premier rang de la peinture française actuelle. Et d’un autre grand nom de la peinture française : Bernard Piffaretti.
BTN
Hommage à Jean Fournier, jusqu’au 6 mai au Musée Fabre - 39, boulevard Bonne-Nouvelle à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00.
Parallèlement à la réouverture du musée Fabre, les galeries montpelliéraines se font l’écho d’un tel événement en proposant des expositions d’artistes présents dans l’hommage à Jean Fournier ou dans la salle Supports-Surfaces. Prouvant ainsi l’écho que suscite déjà la manifestation et leur volonté de participer à une effervescence artistique décomplexée dont on assiste à l’essor dans une métropole régionale où elle été longtemps le parent pauvre.
l’art-vues • page quarante-trois • février - mars 07 ... ARTS PLASTIQUES
BTN et Marc Jaulmes
S alle Pierre Soulages au Musée Fabre
« Il n’y a pas de musée sans collection, c’est ce
A son arrivée en 1993, Michel Hilaire, le conservateur du musée Fabre, s’est plongé dans l’univers des Fabre, Valedau, Bruyas et autres généreux donnateurs qui ont contribué au prestige de la collection que l’on connaît. Il a totalement repensé celle-ci et lorsque le projet de rénovation du musée a été initié, s’est alors présentée à lui la plus importante aventure que puisse connaître un conservateur. Dans cet entretien, Michel Hilaire nous fait partager celle-ci avec le regard neuf sur un bâtiment qui fait le lien entre le prestigieux passé de sa collection et son ouverture vers l’art de notre temps.
J’imagine que connaître un tel événement dans la vie d’un conservateur c’est un moment exceptionnel ?
Effectivement, les semaines et les mois que nous venons de vivre sont vraiment exaltants et cela pour une raison bien précise, parce que j’ai été associé à l’origine de ce projet. Je suis arrivé à Montpellier en 1993, j’ai pris connaissance en profondeur de ce musée et j’ai réalisé un sauvetage assez réussi de son patrimoine en terme de restauration, de photographies, de publications et d’expositions. Il a fallu que je me plonge dans les profondeurs de ce musée pour repenser ce qu’était vraiment les collections de Fabre, de Valedau et Bruyas. Ces ensembles sont un peu la colonne vertébrale de ce musée qui ont été très richement doté au 19ème siècle et que l’on avait un peu perdu de vue. Beaucoup d’œuvres étaient dans les réserves, loin des regards.
Il n’y a pas de musée sans collection, c’est ce qui fait l’enjeu de ce musée !
C’est la raison pour laquelle George Frêche et l’Agglomération de Montpellier ont décidé de lancer cet énorme projet architectural avec un travail de gros œuvre impressionnant avec la reprise de bâtiments anciens et toute la complexité que ceux-ci comportent. Tout cela n’aurait pas pu être fait sans une prise de conscience d’un patrimoine exceptionnel avec la nécessité de mieux le montrer, mieux le faire connaître et mieux le diffuser auprès d’un large public.
C’est la fierté de l’Ecusson, de Montpellier et audelà, d’avoir un équipement en centre ville qui soit la mémoire de cette ville depuis deux siècles. C’est dans ce bâtiment que tout à commencer en 1779 avec la Société des Beaux-Arts, l’ancêtre du musée Fabre. Ces salles ont une histoire, il y a eu une des écoles de dessins, on y conservait déjà des plâtres, des tableaux. Ensuite ont débuté les aventures de Fabre, Valetau, Bruyas, etc.
C’est la raison pour laquelle, je salue la décision de Georges Frêche d’avoir garder le musée sur ce site. Une décision clairvoyante et historique. Je pense que le musée va pouvoir rayonner à partir de Montpellier.
Bref, dans la vie d’un conservateur, c’est une chance inouïe de vivre une telle aventure ! J’ai accompagné et porté toutes ses étapes : du jury, des programmations du projet scientifique des conservateurs, de la programmation architecturale, du jury du concours d’architecte et de la sélection, de la programmation des collections puisque pendant quatre ans, nous avons mis en place des campagnes de restaurations chaque année. Et tout cela est rentré dans les temps, preuve que nous ne nous sommes pas trompés. Tout était prêt dans les temps pour l’inauguration du 3 février
Au final, nous disposons donc d’un très beau musée qui a gardé son âme, son charme historique et le souvenir des donateurs. Ainsi, on redécouvre Fabre, Valetau, Bruyas, Bazille, Courbet…
En même temps, celui-ci s’est ouvert sur notre temps. Et la chance du musée Fabre a été le lien impulsé par George Frêche avec Pierre Soulages. C’est ainsi que ce grand artiste de notre temps s’est
penché sur le musée et a eu ce geste fabuleux en donnant des œuvres majeures.
Pierre Soulages a des liens étroits avec Montpellier et plus exactement avec le musée.
Effectivement, il a de grands souvenirs avec ce musée puisqu’il a étudié aux Beaux-Arts et il est venu à Montpellier pendant la guerre. Il venait très souvent au musée pendant ses études donc il a toujours eu un lien fort avec ce lieu. Ceci dit, certes il y avait ces liens mais ce n’était pas gagné, il a fallu que Georges Frêche arrive à le convaincre que l’on pouvait faire quelque chose dans ces espaces. Moi je n’ai cessé depuis les années 9093 de le revoir à Sète et à Paris. Nous avons installé une relation de proximité et de confiance depuis toutes ces années. Je le remercie d’avoir été si disponible jusqu’à ces dernières semaines durant la mise en place des salles qui lui sont consacrées. Ce fût un grand moment de bonheur d’avoir partagé ce temps avec cet homme d’envergure qui possède une si grande expérience. Au final, nous avons réussi un très bel accrochage.
La chance de ce musée c’est d’avoir eu dans ce parcours des donateurs, un formidable geste de ce grand artiste qui a donné généreusement vingt toiles et fait douze dépôts. Cette donation hisse le musée Fabre au premier des rangs des collections européennes. Ainsi, le musée devient un lieu de référence pour la connaissance de l’œuvre de Soulages, il n’y a pas d’équivalent en France. Quel va être la place du nouveau musée Fabre
dans le paysage des musées en France ?
Faut savoir que la France est d’un point de vue muséal la première destination touristique du monde et notamment grâce à l’ensemble exceptionnel des musées parisiens que sont le Louvre, Orsay, le centre Pompidou, les Arts Premiers, etc.
Mais il n’y a pas que ça, il y a toute la France et je dois dire qu’il y a de très grandes collections dans les capitales régionales. De nombreuses villes ont connues d’importants projets de rénovations de leur musée surtout la partie nord du pays, Lilles, Caen, Rouen, Amiens, Strasbourg, Lyon aussi. Pour la partie Sud, il y avait des lacunes donc on peut dire que de Bordeaux à la frontière italienne, la collection du musée Fabre est sans doute la plus prestigieuse et la plus importante. D’une certaine façon, notre projet permet de rééquilibrer l’ensemble du territoire. Je pense que la prochaine réouverture du musée Granet d’Aix-en-Provence participera davantage à ce rééquilibrage Nord-Sud. Le musée Fabre va pouvoir rayonner sur tout le sud de la France mais n’oublions pas que sa vocation est de rayonner internationalement.
La donation Soulages a beaucoup fait parler, d’autres donations sont-elles prévues ?
Et si oui y a-t-il la possibilité au musée de s’étendre encore pour les accueillir ?
Très bonne question car elle est d’actualité ! Un musée qui ne s’enrichit pas est un musée qui meurt. Un patrimoine ça vit ! Il y a au quotidien des mouvements, des ventes, des propositions de par-
ticuliers, de marchands, d’experts qui nous font des offres par rapport à des artistes prestigieux qui sont déjà dans la collection et que le musée se doit de surveiller. Nous avons acheté récemment un magnifique tableau de redécouverte de FrançoisXavier Fabre. On a acheter un tableau de Bourdon, des Bazille, bref des œuvres d’artistes que nous surveillons tout particulièrement même si cela n’est pas exclusif.
Alors pour en revenir à votre question sur les donations. Celles-ci font l’histoire du musée. Si généreuses soient-elles, celles-ci ont été moins abondantes au 20ème siècle. Il n’y a plus eu de Fabre, Valetau ou Bruyas depuis longtemps. Il y a eu des achats, des dépôts mais pas de donation massive qui marque l’histoire d’un musée.
Par contre, la donation Soulages s’inscrit à nouveau dans cette tradition et rectifie d’une certaine manière les lacunes de ces cinquante dernières années. Alors, il est vrai qu’avec la réouverture du Musée, on attend une mobilisation non seulement des particuliers mais aussi des artistes qui devraient donner. Concernant l’accueil de ces œuvres, nous avons mis en place un système de rotation d’exposition des œuvres notamment pour la période moderne et contemporaine. Nous voulons même créer des événements autour de ces rotations comme cela se fait aux Etats-Unis avec des saisons autour de tel ou tel thème. Cela permettra de relancer l’attention du public qui pourra ainsi revenir au musée dans la même année pour y découvrir chaque fois de nouvelles œuvres. Donc nous comptons sur les futures donations pour faire vivre les collections de ce musée. Dans le cadre de l’exposition hommage à Jean Fournier, je souhaiterais que dans les prochaines années, nous puissions accueillir des dons d’artistes qui sont présents dans cette collection que nous montrons, des grandes figures du 20ème siècle, les Simon Hantaï, Joan Mitchell, Sam Francis, Claude Viallat, Bernard Piffaretti… Ce sont des artistes qui ont incontestablement leur place au musée Fabre. D’ailleurs la salle qui se trouve sous le Pavillon neuf est consacré à ces artistes (Espace Jean Fournier). D’ailleurs, on y trouve quatre toiles de Hantaï, le grand artiste de la Galerie Fournier
Parlez-nous de ce choix justement de faire l’exposition d’ouverture du musée avec cet hommage à Jean Fournier ?
J’ai toujours eu des liens privilégiés avec Jean Fournier qui fût un très grand marchand d’art et collectionneur. De son vivant, il a toujours refusé de présenter une exposition des œuvres de sa collection. Homme discret, toujours en retrait des œuvres et des artistes, il n’aimait pas les hommages et avait repoussé plusieurs initiatives faites en ce sens par de prestigieuses institutions. Le choix de Montpellier, qu’il fit en juin 2005, s’explique par la complicité qui s’était établie, ainsi que par la nature du projet : présenter, à l’occasion de la réouverture du musée et en complément des collections, ce que fût l’activité de la Galerie Fournier pendant près de six décennies. Son décès en mars 2006, nous a placé devant le devoir moral de mener ce projet à son terme, avec le soutien de la galerie, des prê-
l’art-vues • page quarante-quatre • février - mars 07 ...
Entretien avec Michel Hilaire, Conservateur du Musée Fabre
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qui fait l’enjeu du musée Fabre !
«Un musée qui ne s’enrichit pas est un musée qui meurt»
© P i e r r e C h e v a i e r © V C u n i è e ÉVÉNEMENT
Vestibule du musée Fabre décoré par Daniel Buren
Pierre Soulages (17 mars 2005)
teurs institutionnels, des collectionneurs particuliers et des artistes qui ont tous tenus à y participer. Pour beaucoup d’entre nous Jean Fournier a été une référence avec toujours un œil averti qui savait attirer notre attention sur des œuvres et des personnalités rares.
L’exposition Jean Fournier va débuter les cycles des expositions temporaires, est-ce que la suite sera dans la lignée (œuvres des années 60-7080). Est-ce un tremplin ou un aboutissement ? Ou irez-vous vers un art plus « branché » international ?
La vocation de ce musée est tournée vers la reconnaissance d’artistes qui font partis de courant pouvant rentrer dans des collections de musées. Concernant la création vivante, la jeune création bref la relève, je pense que cela s’adresse plutôt au projet des centres d’art qui sont tout à fait approprié. C’est d’ailleurs à ce genre d’institution que revient le droit et surtout le devoir d’animer la création de notre temps. Le musée peut le faire ponctuellement mais ce n’est pas notre vocation. Lorsque l’on évoque les artistes de la collection Fournier, ce sont déjà des artistes consacrés et présents dans les plus grandes collections du monde. Néanmoins, ils ne sont pas encore connus d’un large public. Donc, le musée doit faire ce travail sur ces figures de l’art contemporain qui sont déjà presque historiques et qui comptent dans l’art. Ils représentent l’essence même de ces grands courants du 20ème siècle.
« Garder le musée sur ce site fut une décision clairvoyante et historique de la part de Georges Frêche»
Alors pourquoi pas la Figuration Libre avec des événements que l’on pourrait installer dans les quatre salles qui terminent le parcours du musée qui sont destinées à bouger en permanence. On pourrait y voir des Combas, Di Rosa et d’autres, soit à travers des prêts d’artistes, de particuliers ou d’éventuels achats. Mais je le répète, ce n’est pas l’axe qui a été prioritairement défini quand je suis arrivé. A l’époque avec l’association des Amis du musée Fabre, nous avons défini une base de travail sur les artistes de la région à travers Supports-Surfaces. Depuis, je pense que nous avons bien avancé et la collection s’est bien étoffée. On a fait des choix qui sont des choix dans le temps mais cependant tous les choix ne sont jamais définitifs.
Je suis aussi très attentif à certains artistes qui ont évolué dans les années 50 et qui furent d’ailleurs des amis de Soulages. Le musée se doit de compléter son fonds autour des années 50-60, ce qui permettrait de mieux appréhender les salles Soulages. Je pense entre autre à un artiste comme Hartung.
Hors Supports-Surfaces, allez-vous compléter les collections autour de Hugo, Germaine Richier notamment ?
Entretien avec Marie-Christine Chaze
Vice-Présidente déléguée à la culture de Montpellier-Agglomération
L’Agglomération de Montpellier est le principal financeur de la rénovation du Musée Fabre. Entretien avec la Vice-Présidente déléguée à la culture de Montpellier-Agglomération, Marie-Christine Chaze.
Le chantier du musée Fabre est la plus grande réalisation de Montpellier-Agglomération dans l’histoire de cette jeune institution ?
C’est effectivement le plus gros chantier initié par Georges Frêche mais je tiens à souligner que cela ne nous a pas empêcher de mettre en place d’autres projets : la rénovation de la salle Victoire2 et le construction de six studios de répétitions, l’aquarium qui sera inauguré à Odysseum lors du dernier trimestre 2007, les médiathèques William Shakespeare inauguré en 2005 et Françoise Giroud en septembre prochain, deux autres seront inaugurées en 2008 à Clapiers (Jean Giono) et à Pérols (Albert Camus), l’étude pour l’Agora de la danse aux Ursulines.
Durant ce mandat, nous avons aussi réalisé l’extension de l’école supérieure des Beaux-Arts, du département d’art dramatique à la Maison Louis Jouvet (prolongement du Conservatoire). De très grandes réalisations ont été faîtes ou lancées depuis 2003. Evidemment, celle du musée Fabre est la plus importante avec un coût de 62,7 millions d’euros.
l’Agglomération. Celle-ci a financé 44,4 millions d’euros, l’Etat (Ministère de la culture) 15,5 millions d’euros et la Région Languedoc-Roussillon 2,8 millions d’euros.
Parlez-nous du suivi des actions menées autour du musée et celles à venir avec son ouverture ?
En parlant de courant, vous consacrez une salle Supports-Surfaces mais est-ce que d’autres mouvements importants de la région pourraient entrer au musée comme la Figuration libre par exemple (Combas voire Di Rosa qui ont été aux Beaux-Arts à Montpellier).
Vous évoquez des artistes et des courants que je trouve très intéressants. Effectivement pour ceux que vous citez, ils ont été à l’école des Beaux-Arts de Montpellier vers la fin des années 70 et ils se sont révélés dans les années 80. Je n’étais pas ici durant cette période mais je sais qu’il y a eu des contacts avec certains de ces artistes sétois. Alors pourquoi pas, on verra dans le temps. Vous savez nous avons des axes et des priorités et à vouloir tout acheter finalement on a rien. Déjà, nous devons combler Supports-Surfaces et cela nous demande de réaliser d’importants efforts. Il nous manque quelques artistes comme Saytour et Pagès, on a eu la chance de disposer d’un prêt d’une pièce très importante de Tony Grand qui lui aussi manquait à l’appel.
«Le musée va rayonner sur le sud de la France, mais sa vocation est de rayonner internationalement »
Concernant Jean Hugo je suis toujours très attentif. En 1995, nous avions fais une très belle exposition sur cet artiste qui est extrêmement méconnu. Un artiste singulier que je considère comme un très grand surtout dans sa période de jeunesse. Il a été un peu victime de son parcours car il peignait pour lui ou juste pour un réseau d’ami. Du coup, ses œuvres ont échappées aux collections publiques. Résultat, il n’y a pas ou très peu de Jean Hugo dans les musées. Donc, le grand public ne le connaît pas vraiment. Il faut savoir qu’il a vécu à Lunel. Nous avons acheté à la famille des œuvres majeures, elle a aussi fait des dons et nous avons réussi à acheter trois tableaux importants de la période de jeunesse de Jean Hugo. Pour la réouverture du musée, nous voulions qu’il y ai une salle dédié à Jean Hugo.
Concernant Germaine Richier qui a eu des liens très forts avec Montpellier, nous lui consacrons une cours qui porte son nom. Nous avons récemment fait des acquisitions importantes autour de cet immense artiste. Je pense, tout en les remerciant, à l’association des Amis du musée Fabre qui nous a permis d’acquérir l’œuvre intitulée « l’araignée ». Nous allons continuer à acquérir des œuvres de Germaine Richier pour faire évoluer l’espace que nous lui avons dédié. ■
Recueillis par Stéphane Jurand
Pouvez-vous nous évoquer l’origine, le point de départ de ce projet ?
L’idée de ce projet est antérieur au mandat de l’Agglomération, il date de 1998 quand Georges Frêche était encore maire de Montpellier. A l’époque, deux options étaient envisagées, soit la construction d’un nouveau musée ou alors l’extension et la rénovation de celui-ci. Le déménagement de la bibliothèque municipale, lors de l’ouverture en 2000 de la médiathèque Emile Zola, a permis de libérer les locaux jouxtant le musée. Ainsi, l’extension du musée a pu être privilégié. Cependant, il a fallu mettre en place un projet judicieux pour agrandir et rénover astucieusement le musée dans le centre ville. Le choix des architectes et de leurs projets ont été particulièrement minutieux car il y avait de nombreuses contraintes notamment au niveau de la mise en cohérence de plusieurs bâtiments de différents siècles, tout en créant un lieu contemporain.
Au final, ce projet est une réussite et les délais ont été respectés. L’histoire de chaque bâtiment a été respecté et nous avons réussi à tripler la surface passant de 4000m2 à 10500m2 et même 12000m2 en comptant les réserves. Le nouveau musée est la réussite du triptyque architecture, histoire et art.
C’est en 2001 que le projet architectural a été lancé et comment a été réalisé le financement ? Effectivement, et le déménagement a débuté en 2002 avant qu’en 2003 le musée soit transféré sur
Le suivi se fera dans la continuité de ce que nous avons fait durant les quatre dernières années. Pendant la fermeture du musée, nous avons tenu à garder le contact avec le public et a susciter en permanence l’attention du public. Là aussi ce fût un succès. D’abord, les collections ont voyagé dans le monde entier donc cela a participé au rayonnement international. Localement, les expositions temporaires liées aux collections ont suscité un vif intérêt, tout comme la campagne de restauration notamment celle réalisée en direct d’un tableau du 19ème siècle. La redécouverte après restauration des collections. Le département art graphique (4000 dessins) a aussi été une belle révélation avec l’initiative importante du Louvre. Nous avons donné du sens à cette période de transition entre le choix des expositions temporaires et les collections du musée. Donc pour en revenir à votre question, nous comptons bien poursuivre en ce sens. Il y a tout un travail en direction des différents publics. Les scolaires, les familles, les handicapés, etc. Une volonté affichée aussi de croiser les générations. C’est aussi une campagne de formation en partenariat avec l’Education Nationale pour un accompagnement dans la sensibilisation à l’art. N’oublions pas que notre priorité reste l’accès à la culture pour le plus grand nombre. Il y a un service multimédia très important qui a été mis en place à la fois pour les chercheurs comme les simples visiteurs.
Donc l’ouverture du musée nous permet de prolonger les actions entamés depuis quatre ans. Nous voulons que ce musée soit un lieu d’accueil convivial.
Concernant le budget acquisition ?
C’est un budget annuel qui varie en fonction des opportunités d’achats de 500000 euros à 1,2 millions. Cela permet de voir venir et surtout d’être réactif car acquérir des œuvres est un exercice très particulier.
Le mot de la fin ?
Nous avons vécu une aventure fabuleuse depuis la mise en place de ce projet jusqu’à son ouverture. Voir aboutir un tel projet avec toute la politique d’accompagnement que celà a nécessité, nous a permis de vivre de grands moments. Et ce n’est pas terminé !
l’art-vues • page quarante-cinq • février - mars 07 ...
© A g g l o m é r a t o n d e M o n t p e l e r
«Le chantier le plus important de Montpellier-Agglomération»
© P i e r r e C h e v a i e r
Hommage à Jean Fournier jusqu’au 6 mai
Marie-Christine Chaze
Montpellie
Il faut conférer à l’Ar t La place et l’univers qui lui conviennent
L’Art Contemporain à Montpellier, c’est l’occasion de montrer toute l’étendue culturelle d’une région. Avec l’aide de tous, nous voulons accueillir, rassembler, offrir une prestation de qualité à des milliers de spectateurs, d’amateurs d’art, collectionneurs, internautes, touristes… Outre sa beauté, son dynamisme, Montpellier et sa région attireront désormais par leur capacité à innover, à développer le tourisme d’affaire, culturel et artistique avec « Sa manifestation d’Art Contemporain ».
Galeristes, marchands, éditeurs, institutions, sociétés, mécènes, collectionneurs, venez participer à votre manière à la plus grande manifestation d’Art Contemporain du Sud de la France.
Seule la qualité nous intéresse. Seuls ceux qui veulent défendre une certaine idée de l’Art, à savoir la leur, sont ceux qui y trouveront leur place. Nous avons besoin que chacun soit «ACTEUR » de la manifestation. Espace, clarté, luminosité, ouverture à l’art mondial, communication nationale et internationale, Art Montpellier doit devenir la manifestation d’Art Contemporain, être l’étape où il faut être, devenir le lieu, la date (après la FIAC), qu’il ne faut pas manquer.
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Axel Arno à la Chapelle des Capucins
,Depuis près de vingt ans, Axel Arno scrute les murs des villes, des lieux d’histoire ou des friches industrielles. Dans les strates multiples des murs, il recueille du matériel pour la composition de ses œuvres. Superposant et juxtaposant affiches des rues et éléments du quotidien urbain, chaque tirage est divisé, fragmenté. Des lignes horizontales et verticales dirigent le regard vers des formes, des visages et des corps de femmes dans un jeu de confrontation chromatique. Chaque élément est coupé, interrompu et disparaît dans un hors champ comme si l’affiche à moitié déchirée laissait entrevoir celle du dessous. L’imagination du spectateur est ainsi sollicitée pour reconstituer les images. Des images issues de nombreux voyages en Orient et en Amérique du Sud, accompagnent les Variations de Goldberg de Bach, magnifiquement interprétées au piano par Daniel Propper. Remontant au moins à Rimbaud et Baudelaire, la tentation ancienne que d’apparier images et sons est un essai tout à fait subjectif, mais novateur et donc intéressant. Ici les variations de Goldberg, constituent un essai ambitieux de «musique multimédia», associant à une œuvre musicale, une succession d’images abstraites dues à Axel Arno. Jusqu’au 25 février à la Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes.
Dominique Gauthier à la Chapel le des Capucins
,Bien que ses œuvres soient solidement et strictement organisées, il est une évidence: l’Artiste distille une sorte d’hédonisme pictural, il laisse passer à travers les mailles une véritable jouissance picturale manifestée tant par la féerie chromatique que par la sensualité des matières. Toutes les œuvres sont conçues selon un plan de travail clairement établi. La série des enchantés admets des fonds colorés mais monochromes et se concentre en chaque toile sur une unité de ton avec variations de nuances. Par les superpositions, on entre dans un réseau plus ou moins complexe, strictement planifié mais dont la vérité visuelle ne s’établit que dans l’acte pictural ou le temps de l’action picturale est facteur déterminant. Les traits sont en effet, dominés mais irréguliers, bavures plus ou moins prononcées, rares hésitations et tâches multiples émaillent et animent les œuvres. La maîtrise et le laisser agir de la couleur-matière, mais non les coulures, conjuguent leurs effets, preuve que le travail est effectué à plat. Ainsi cette peinture sensuelle entre formes et couleurs, entre pensées et gestes, trouve son accomplissement dans l’acte de peindre, un acte qui, pour Dominique Gauthier, vide la pensée et s’enthousiasme de son présent. Du 10 mars au 22 avril à la Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes.
Tél : 04.66.53.38.60.
Garrigue en fête au Pont du Gard
,Une fête dans la garrigue méditerranéenne… Musique, grand marché de terroir, dégustations de produits de saison, ateliers nature, le fameux pique-nique fermier et de joyeuses surprises ... attendent les visiteurs du Pont du Gard pendant 3 jours dans l’espace naturel «Mémoires de Garrigue». A l’origine, il y avait une coutume qui accompagnait l’arrivée des beaux jours. Les habitants des villages alentours et de plus loin, Nîmes, Avignon, Alès... venaient déguster en famille ou entre amis l’omelette pascale au pied du Pont du Gard. Depuis 5 ans, l’EPCC Pont du Gard perpétue ce rendez-vous champêtre, véritable lever de rideau de la saison estivale. L’édition 2007 convoque pour ses ateliers et animations les «Génies de la garrigue », ces petits ingénieux méconnus qui, plein de bon sens, possédant une connaissance du terrain et des savoir-faire ancestraux, surent s’adapter à un environnement difficile pour exploiter au mieux les ressources de la garrigue. Les compositions et improvisations des musiciens, comédiens et danseurs de la célèbre Fanfare Ballet rythmeront ces trois jours de fête. La musique sera partout à l’honneur puisque de nombreuses écoles de musique, harmonies municipales et chorales de la région enchanteront champs, forêts et prés. Même la sieste sera musicale ! Comme toujours, les goûts seront à l’honneur avec la dégustation de produits issus du terroir. Les bars à vin et à huile d’olive ouvriront pour l’occasion dans les vignes et olivettes de «Mémoires de Garrigue». Le grand marché de produits du terroir s’installera comme à son habitude aux «Croisées». Au déjeuner, chacun pourra déguster sous les chênes verts le fameux et convivial piquenique fermier réalisé par «Bienvenue à la ferme».
Le «Jardin musical» et une «chasse aux oeufs» merveilleuse le matin du lundi de Pâques à partir de 9h00 attendent tous les petits visiteurs.
Les 7, 8 et 9 avril, Site du Pont du Gard. Réservation panier pique-nique au : 0820.903.330.
Virginie Barré à Saint-Cyprien
,L’exposition “Slumberland” de Virginie Barré aux Collections de Saint-Cyprien montée en forme de clin d’oeil à “Little Nemo”, personnage de la cultissime bande dessinée de Winsor McCay (1871-1934), explore le champ du rêve. Après avoir franchi une petite porte nous faisant baisser la tête, le parcours commence par un mannequin, assoupi, duquel semblent s’échapper peu à peu les songes qui composent l’exposition. Mais il faudrait n’avoir jamais été enfant pour croire que seule la féerie habite la nuit. Au contraire, c’est un univers parfois bizarre ou menaçant qui se construit. Comme dans la bande dessinée, les personnages se jouent de sales coups. La logique de la nuit n’est pas prévisible, et des monstres peuvent surgir au détour du chemin le plus merveilleux. Car le rêve est comme un intermédiaire entre la réalité et l’illusion. Virginie Barré utilise ses techniques de prédilection (dessins, tirages lambda, mannequins et installations) pour qu’à chaque pas le visiteur redevienne enfant. L’exposition de Virginie Barré nous plonge donc de l’autre côté du miroir, ou pour être plus exact, elle nous entraîne dans les espaces incroyables explorés par le petit Nemo dès qu’il ferme les yeux et ce jusqu’à ce qu’il tombe de son lit (effrayé la plupart du temps). La beauté et la douceur des oeuvres de Virginie Barré se mêlent aux monstres les plus déroutants.
Du 23 février au 24 avril aux Collections de Saint-Cyprien. Tél : 06.63.37.29.55.
Agnès Rosse à la Galerie d’O
,La résidence d’artiste est une des formes propice à la réalisation d’un projet spécifique, conçu pour un lieu de production ou de diffusion artistique, dans un contexte et un temps choisis. Elle correspond à l’installation temporaire d’un artiste, invité à déplacer son lieu de création et à continuer, en affrontant les contraintes de ce nouveau site, son travail artistique. Cela continue et rejoint, dans des conditions contemporaines, la pratique historique du «voyage de l’artiste», qui quittait sa maison pour rejoindre des sites de commande ou bien ouvrait son atelier à d’autres comparses de son activité. Cette année, Agnès Rosse, artiste d’origine parisienne qui vit et travaille aujourd’hui à Sète, est invitée à la Galerie d’O pour une résidence débutant le 15 janvier 2007 par l’installation de « l’atelier » de la plasticienne pour s’achever au 9 mars 2007, période durant laquelle sera mis en oeuvre un projet conçu pour les espaces du lieu d’exposition, qui resteront disponibles et ouverts afin de favoriser l’échange et les rencontres avec des groupes constitués, issus du milieu scolaire ou associatif, de jeunes ou d’adultes. La restitution du travail en résidence sera par la suite offerte à tous lors d’une exposition du 17 mars au 15 avril.
Résidence jusqu’au 9 mars puis exposition publique du 17 mars au 15 avril à la Galerie d’O à Montpellier. Tél : 04.67.67.69.83.
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D ominique Gauthier à la Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes
Virginie Barré aux Collections de Saint-Cyprien
De Natura 2 à la Galerie HD Nick
,Jusqu’au 11 mars De Natura 2 poursuit son exploration « des êtres et des choses » dans la Galerie HD Nick.
Six plasticiens - qui se sont cooptés - interprètent leur propre composition, en contrepoint l’un de l’autre dans les trois salles du lieu. Les personnages et les arbres - monolithiques - de Claude Foênet sont comme en résonance dans l’espace de sa suite de monotypes tandis qu’ Annie Mahé Gibert nous conduit sur un sentier d’ombres ; « celui qui n’a pas d’ombre n’a pas non plus de passé » ; le dense devient léger et transparente la matrice de ses estampes.
Puissance matiériste de Fabrice Rebeyrolle et force architecturale d’Odile de Frayssinet (exprimées toutes deux avec infinie délicatesse) se répondent, même par leurs titres : « la terre est un gâteau », « la gérmination » un diptyque, « d’étranges fleurs que nul ne voit», « de blancs bouquets d’étoiles parfumées », «les fleurs sont l’espoir des racines », « suite malienne 1 », « blanche cet été », « grise de par ici » ; elle nous entraine dans sa forêt de totems, il nous conduit sous ses portraits d’arbres.
Dans la troisième salle (la plus proche des nuées), dans le « presque invisible » (cf Jacques Ancet) « l’arbre d’Alexandre Hollan est une leçon » (cf Yves Bonnefoy). Dans ce presque invisible, « entre inconnu et compréhension » (cf Alexandre Hollan) les formes abstraites et les couleurs silencieuses de Krochka rendent audible le silence.
«L’ art contemporain nous atteint directement, profondément …» déclare Didier Nick.
Jusqu’au 11 mars à la Galerie HD Nick à Aubais.
Nora Martirosyan à Aniane
,«…Quand je m’inspire de quelque chose et même décide de la structure d’une future pièce, je reste ignorante de ce qu’elle va devenir, de l’impact émotionnel et visuel qu’elle aura. Je la laisse s’auto construire avec mon assistance. Et à un certain point, le plus important est de me retenir d’imposer ma volonté à quelque chose qui fonctionne déjà avec sa propre logique…» ( Nora Martirosyan).
Nora Martirosyan, artiste vidéaste, a commencé ses études à l’Académie des Beaux-arts d’Erevan, en Arménie, son pays d’origine. Elle a quitté l’Arménie afin de poursuivre ses études à la «Gerriet Rietveld Academie», Ecole des Beaux-arts d’Amsterdam de 1997 à 2001. Au cours de ces années passées aux PaysBas, elle a réalisé de nombreux films et vidéos. En 2002, elle a mené simultanément deux programmes de résidences post-diplômantes,Le Fresnoy dans le Nord de la France, et la Rijksakademie van Beeldende Kunsten à Amsterdam. En 2003, son court métrage « Courant d’air « a gagné le prix du Jury «Entre vues» au Festival International de Belfort. En 2002 et 2003 elle a reçu le prix « Uriot « de la Rijksakademie d’Amsterdam. En 2004 elle a reçu le prix Barbara Aronofsky Latham, Mémorial Award au Cinematexas, Etats-Unis. Nora Martirosyan vit et travaille actuellement à Montpellier.
Du 10 mars au 15 avril à la Chapelle des Pénitents à Aniane. Tél : 06.76.85.50.41.
Adrià Pina àcentmètresducentredumonde
,La trajectoire artistique d’Adrià Pina s’étend sur plus de trois décennies ; années durant lesquelles ses recherches plastiques et ses réflexions esthétiques n’auront fait que confirmer les traits essentiels d’un discours poétique aussi personnel qu’inclassable. Adrià Pina est né en 1959. Adolescent précoce, dans les années 70, entrant de plein pied dans le monde de la peinture, il obtint de nombreuses récompenses dans le cadre d’expositions individuelles ou collectives ; il recouvrit de teintes résolument écologistes une représentation du réalisme critique en résonance avec l’environnement sociopolitique de l’époque. Point culminant de cette période, il réalisa, à l’âge de 19 ans, l’œuvre de grand format « Cofrents » qui est présentée dans cette exposition. En observant les tableaux des dernières « Series », on se rend compte que cet infatigable et complexe créateur continue à livrer, à contre-courant, ses combats personnels. Cette exposition nous révèle la fraîcheur du trait des images conçues et exécutées par Adrià Pina ainsi que son orientation esthétique. D’une part, celles du jeune peintre poursuivant la libre affirmation de son propre style et, d’autre part, toujours avec autant de liberté, celles de l’artiste expérimenté glissant progressivement des engagements de la mémoire culturelle à ceux qu’il a réglé fermement avec lui-même.
Jusqu'au 18 mars au Centre d'art àcentmètreducentredumonde à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.
Dado - Dubuffet au Musée de Sérignan
,La seconde exposition temporaire du musée de Sérignan met en parallèle le travail des artistes Miodrag Djuric dit Dado et de Jean Dubuffet. Après la Seconde Guerre mondiale, quelques artistes, adeptes d’une peinture improvisée, ressentent la nécessité de profondes remises en question. Leur art, dit "informel", ne doit rien au passé et ne subit aucune influence. Jean Dubuffet fait partie de ces peintres dont l’objectif est de s’arracher de l’emprise de la tradition et d’explorer des territoires inconnus, afin de retrouver la "spontanéité ancestrale de la main humaine quand elle trace des signes".
Arrivé en France en 1956, à l’age de 23 ans Dado travaille dans un atelier de lithographie où il rencontre Jean Dubuffet. Ce dernier lui fait rencontrer Daniel Cordier qui deviendra son marchand. De la fin des années cinquante à la fin des années soixante, les deux artistes vont s’influencer mutuellement aussi bien dans leur production picturale que dans leurs éditions. L’exposition s’attachera à présenter un ensemble complet de leur rencontre et influences réciproques.
En parallèle, les vitrines expérimentales seront investies par les éditions Fata Morgana. A l’occasion des 40 ans de la maison d’édition languedocienne, le musée présentera le travail de collaboration avec des artistes notamment avec des livres illustrés par Alechinsky, Dufour, Messagier, Dado, Capdeville, Tapiès, Van Velde, Rougemont, Saura…
Jusqu’au 15 avril au Musée de Sérignan146, avenue de la Plage à Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05. www.ville-serignan.fr
Yann Sérandour à la Galerie Vasistas
,Pouvant prendre la forme d’inserts, de suppléments voire de notes en bas de page, le travail de Yann Sérandour est interstitiel et polymorphe. Il utilise des oeuvres «historiques», des textes ou des signes visuels à partir desquels il opère différents types de lectures, parasitages et déplacements. Ces approches sont des manières, d’une part de réactiver et parfois de modifier les significations latentes d’une oeuvre, et d’autre part, d’interroger les transformations des enjeux historiques, politiques, et esthétiques qui lui sont associés. Prolongeant des propositions créées par d’autres par des développements inédits, il a notamment publié Thirtysix Fire Stations en réponse aux livres qu’Edward Ruscha publia dans les années soixante et un supplément pouvant s’insérer dans le catalogue raisonné Specific & General Works, présentant les travaux de Lawrence Weiner de 1968 à 1993. Sur le modèle de « During the exhibition, the gallery will be closed» (1968) de Robert Barry, Yann Sérandour a titré « Pendant l’exposition, l’hôtel vide affichera complet» son exposition à la galerie V asistas, mitoyenne de l’Hôtel Acacias. Parmi les pièces produites pour cette exposition, un papier à lettre créé à l’en-tête de Hotel Acacias se retrouve dans une édition spéciale baptisée « No Vacancy» en référence aux quelques rares exemplaires retrouvés du livre,épuisé, de Martin Kippenberger « No Drawing No Cry», lui-même composé defacsimilés de papiers à lettre d’hôtels fréquentés par l’artiste. Du 15 mars au 28 avril à la Galerie Vasistas à Montpellier. Tél : 04.67.52.47.37.
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Annie Mahé Gibert, «De Natura 2» à la Galerie HD Nick à Aubais
Nora Martirosyan à la Chapelle des Pénitents à Aniane
Adrià Pina àcentmètresducentredumonde à Perpignan
Exposition du 21 janvier au 15 avril 2007
Les éditions Fata Morgana dans les vitrines expérimentales le musée de sérignan 146 avenue de la Plage – 34410 Sérignan
Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h
Tél. : 04.67.32.33.05
Courriel : lemusée@ville-serignan.fr
www.ville-serignan.fr
Tour Philippe le Bel
Villeneuve lez Avignon
du 2 mars au 15 avril 2007 tous les jours (sauf lundi) de 10h à 12h et de 14h à 17h entrée libre
Peintures Luis ALVAREZ
Du 2 février au 1er Avril 2007 Beaux-arts - Peintures Tél. 04 99 526 526 - Fax 04 67 65 65 06 561, rue de Saint-Hilaire 34070 Montpellier (Situé près de la Médiathèque Garcia Lorca) 3000 chassis en stock toutes tailles tous formats Rens. : Service Culture et Patrimoine 04 90 27 49 28 www.villeneuvelezavignon.fr/ville
avec
Dado, la rencontre
Dubuffet
’Av
expos
Dusto à Villeneuve-lez-Avignon
,Autodidacte, attiré par le dessin, la peinture, l’art en général, Dusto s’est lancé dans une recherche artistique en passant autant par la bande dessinée que par des cours et des stages artistiques.
«Autodidacte, critique (je l’espère!), mais désireux de produire avec les moyens qui sont les miens, autant des sculptures expérimentales que des photos. Sans intention de renouveler l’art, mais désireux de représenter, avec une facture assez classique «des idées».
L’idée d’un objet par une trace, son ombre ou sa lumière!
Provoquer une émotion, mais aussi et surtout une méditation, une réflexion…» (Dusto). Du 5 février au 11 marsdans le Hall de la Mairie de Villeneuve-lez-Avignon.
Tél : 04.90.27.49.49.
R. Jousseaume et F. Goellner à l’Espace Molière
,Des études de biologie et une famille d’artistes conduisent très naturellement Florence Goellner vers la céramique issue de la glaise originelle travaillée par la main de l’homme. Explorant les techniques d’émaillage, elle découvre le Raku japonais. Ce procédé voit les pièces incandescentes enfumées, trempées dans l’eau, brûlées et laissées à l’air libre. Des mains de Florence Goellner naissent ainsi des œuvres mêlant habilement rêve et réalité, art brut et préciosité. «C’est un travail quotidien, lié à la terre, mûri après de longues années d’observation de la nature, qui éclot sur une recherche voulant traduire le mélange de force inébranlable et de fragilité de la vie. Lancés par delà le temps, pétrifiés par le feu et l’eau du Raku, écritures, traces, stigmates, signes du temps et signes des temps espèrent être le fil d’Ariane de cette vie», explique l’artiste. Fil rouge ou fil d’Ariane, Roselyne Jousseaume considère ses toiles comme un chemin qui (la) rapproche de l’univers, un par cours, une recherche. Les multiples diplômes et prix décernés à l’artiste n’apaisent pas pour autant sa fièvre créatrice, sa soif de nouveautés. Chaque tableau est une nouvelle aventure, une avancée en territoire inconnu. Elle y fait rejaillir la lumière, comme sortie d’un magma de formes et de matières. L’harmonie des éléments et des couleurs donne à l’ensemble une grâce exquise.
Les deux artistes proposent une approche variée de leur travail. Finesse, esthétisme, couleurs : le fil rouge qui lie ces femmes est bigarré. Une exposition magnifique à voir absolument.
Du 17 février au 6 mars à l’Espace Molière à Agde. Tél : 04.67.94.65.80.
François Malbreil à l’Espace Riquet
,Le peintre François Malbreil a vécu à Saint-Pierre de la Réunion de 1994 à 2004. Au cours de ces dix années, il multiplie les voyages dans l’Océan Indien, de Madagascar à la Terre Adélie, des Seychelles aux îles subantarctiques de Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam. Ces expéditions s’accompagnent de nombreux croquis et journaux de voyage aquarellés sur le motif, puis d’un ensemble de peintures à l’huile, aquarelles et céramiques au retour de voyage. De Madagascar Malbreil a peint les pêcheurs Vezo à l’allure fière, les pirogues aux voiles rapiécées, la sensualité des marchandes et lavandières, les paysages divers de la grande île des côtes hospitalières du canal du Mozambique aux espaces désertiques du grand sud que sillonnent de mythiques camions. Aubes et crépuscules, corps dénudés. Des îles Australes et Antarctiques Françaises, il a tenté de capter sur la toile le vent puissant, les terres gorgées d’eau, une faune unique sous des cieux peu cléments. De la terre Adélie, mandaté par l’Institut Polaire, il a ramené des icebergs aux couleurs quasi tropicales à l’endroit ou la glace rejoint l’eau, des cargos et engins mécaniques dans des espaces d’une pureté saisissante. L’homme occidental y est représenté dans sa quête aux confins du monde; sous les cieux plombés des quarantièmes rugissants, engoncé dans des parkas aux couleurs vives, l’homme s’affaire dans les îles froides de la convergence arctique. Au terme de cette décennie, la palette du peintre a changé : elle s’est faite plus vive et colorée; la lumière reste au centre de ses préoccupations pour qui les voyages vont de pair avec l’aventure picturale. Sa technique s’est enrichie de l’expérience. Les toiles sont conçues comme des mondes en soi dans la jubilation de la représentation. L’exposition comprend quelques 150 oeuvres, huiles sur toile et sur papier, aquarelles, dessins et céramiques ainsi que quelques pages de journaux de voyage. Jusqu’au 4 mars à l’Espace Riquet à Béziers. Tél : 04.67.28.44.18.
Patoune à la Galerie Nicole Gogat
,Artiste peintre française vivant dans un village gardois du Languedoc-Roussillon, Patoune est empreinte de passion et d’une extrême sensibilité qu’elle nous révèle à travers sa peinture. Chaleureuse et sensible, elle croque la vie à pleines dents s’intéressant aux gens et à ce qui l’entoure. Sa peinture lui ressemble et possède la même générosité parfois teintée de la mélancolie des idéalistes un peu déçus par notre société. Ses sujets de prédilection sont les gens en action dans des scènes exotiques, orientales, de rue et d’intérieur qu’elle puise dans ses photos privées et voyages retraçant au travers d’elles, les ambiances et les émotions de pays variés, de différents continents en les transcrivant sur la toile en suggestions colorées. D’une figuration stylisée, elle accorde beaucoup d’importance au travail de masse réalisé au couteau et à la force des couleurs de ces huiles qu’elle veut étincelantes et vives. Loin d’être figurative sa peinture est instinctive et vibratoire, comme l’illustre notamment ses œuvres plus abstraites, plus introspectives aussi sans doute. (Biographie réalisée par Lydia Pastor). Du 2 au 18 mars à la Galerie Nicole Gogat - 5, rue Amiral Courbet à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 35 28 19.
Mohamed Lekleti à la Galerie AD à Beziers
,Tout juste décrochées les cimaises d'Arténîm Grenoble, Mohamed Lekleti poursuit l'exposition de son travail à la galerie AD à Beziers. Fidèle à son travail sur les formes humaines, il se hasarde dans des déclinaisons mixtes. Les fonds se structurent de plus en plus. L'abstraction se remplie de petits détails qui occupent les arrières plans. Les personnages centraux sont toujours aussi torturés, enchevêtrés, les corps se collent, s'aiment, se repoussent, dans des contorsions dignes du cirque Chinois où du Kama Soutra. Les couleurs passent allégrement des rouges vifs,aux bleus profonds. Les musiciens sont toujours là, même les Vikings jouent du Jazz ! Les personnages semblent flotter dans ces univers où la rondeur des formes et la douceur des couleurs nous entraîne vers l'imaginaire et le vécu. Il y a désormais dans chacune des toiles, une forme ronde ou oblongue, un trou noir qui interpelle. Du 15 mars au 15 avril à la Galerie AD à Béziers.
Fatou à Castelnau-le-Lez
,Le peintre Fatou regroupe dans cette exposition personnelle plusieurs toiles de grands formats, dont le triptyque « Basta ! ». Ce triptyque de 6m2, fruit d’une période de réflexion et d’introspection soutenue, qui s’est déroulée sur presque une année (2005), donne son nom à l’exposition. Fatou nous dévoile pour la première fois dans cette exposition une autre facette essentielle de sa recherche et de sa personnalité. Plusieurs encres de Chine réalisées d’après Modèles Vivants, nous permettent de sentir, que l’humain, à travers une représentation épurée mais instinctive du corps est un des fondements essentiels de son oeuvre. Une exposition qui ne laissera pas indifférent. A découvrir Du 5 au 30 mars à l’Hôtel de Ville de Castelnau-le-lez.
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P atoune à la Galerie Nicole Gogat
Mohamed Lekleti à la Galerie AD
Terres mêlées et faïences Pichon d’Uzès au Musée de la Poterie
, Contrairement à celle de Saint-Quentin-laPoterie, l’industrie de la terre cuite à Uzès est récente. Ce n’est qu’en 1820 que l’on recense des faïenciers dans la commune.
L’aventure de la famille Pichon commence en 1827 quand Jacques Philippe Pichon rachète une fabrique de faïence. Ce sont alors ses fils qui vont apprendre le métier. L’un d’eux, François, va très vite s’illustrer par son talent et sa créativité. Il rachète le matériel et les moules de l’atelier Jules Vernet. L’entreprise est prospère lorsqu’aux alentours des années 1860, François Pichon introduit des oxydes dans les terres de l’Uzège. Il crée le marbré (terres mêlées), caractéristique de la production Pichon. Son fils, Nicolas, prend la succession en 1877. Dès lors, l’entreprise ne cessera de se transmettre jusqu’à aujourd’hui. Les décors floraux orneront ensuite les bonbonnières, cruches, pots à tabac, corbeilles… L’exposition présentée au Musée de la Poterie Méditerranéenne sera constituée de prêts de collectionneurs, du Musée Georges Borias d’Uzès, du Musée du Vieux Nîmes. Objets monochromes de couleur paille, objets en terres mêlées imitant le marbre, objets torsadés, bonbonnières, pots à tabac, plats, corbeilles… seront réunis pour la première fois à Saint-Quentin-la-Poterie.
Du 1 er avril au 17 juin au Musée de la Poterie à Saint-Quentin-la-Poterie. Tél : 04.66.03.65.86.
Grégory Herpe à Thuir
,Inspiré par ses carrières de metteur en scène et d’acteur, au théâtre et au cinéma (avec Mocky, Huster), de journaliste pour NRJ ou Fun Radio, et d’auteur de romans ou de nouvelles publié en France et au Canada cet ancien élève de Francis Huster crée en 2006 son propre concept photographique entre Art Contemporain et Pop Art, utilisant les célébrités historiques, comme des produits de consommation et de fantasmes.
De Mozart à Gandhi, de Marilyn Monroe à George W. Bush, en passant par Zidane, Rimbaud, Oscar Wilde, Ségolène Royal, Dali, Einstein, de Gaulle, Warhol ou Jim Morrison, toutes les icônes de notre histoire passée et présente sont revisitées avec esthétisme, tendresse ou provocation. Il fait d’Hitler un clown ridicule, de Gainsbourg une Mona Lisa, de Kennedy un travesti, de Sarkozy un petit Napoléon, de Lady Diana une vierge à l’enfant, ou encore de Staline le DJ d’une boite échangiste. Résolument hors normes, original, Grégory Herpe impose la polémique avec humour et dérision, se moquant des idées reçues et du quand dira-t-on.
Totalement autodidacte, ce parisien installé à Perpignan depuis quelques mois après avoir vécu partout en Europe et en Afrique, à exposé l’an passé lors du 1er Béziers Arts Actuels Forum, invité par Gabriel Vitaux, ainsi qu’à Perpignan et Canet-en-Roussillon. Du 24 février au 4 mars au Musée des Arts et Traditions Populaires de Thuir Tél : 04.68.53.18.41.
Des Thraces aux Ottomans
au Musée archéologique de Lattes
,Située au bord du Lez, Lattes (l’antique Lattara) fut un port important de la Méditerranée occidentale occupé du VIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle de notre ère. Edifié à côté du site des fouilles conduites dans le port antique, le musée archéologique de Montpellier Agglomération est un témoignage de la vie quotidienne locale durant l’antiquité, attestant de l’activité marchande cosmopolite de l’ancienne Lattara, située au croisement de plusieurs cultures. La collection d’objets présentée sur 1200 m2 - poteries gallo-romaines, vases rituels en verre parfaitement conservés, objets usuels, statues grecques et étrusques, stèles funéraires - est issue des fouilles menées sur place, mais aussi de découvertes réalisées dans plusieurs sites de la région et de dépôts consentis par d’autres institutions.
L’exposition « Des Thraces aux Ottomans » est le point de départ d’une nouvelle ère d’expositions temporaires et de manifestations qui permettront de mieux faire connaître le musée archéologique de Montpellier Agglomération au public et d’en accentuer le rayonnement.
Une sélection de 410 objets (céramiques, bijoux, monnaies, objets de cultes…) prêtés par les plus grands musées de la région de Varna sera présentée. Cette exposition illustre notamment les contacts avec le monde thrace et le monde grec sur le littoral de la Mer Noire, du V e au II e siècle av. J.-C., ce qui constitue une comparaison intéressante avec le site archéologique de Lattes, qui témoigne quant à lui des relations entre Celtes et Grecs dans la France méridionale. Cette exposition sera ensuite transférée au Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye à partir d’avril. Jusqu’au 31 mars au Musée archéologique de Lattes. Tél : 04.67.99.77.20.
Par monts et par vaux
au Musée des Beaux-Arts de Carcassonne
,Par monts et par vaux, le paysage du 19ème siècle dans les collections de peintures du musée des beaux-arts de Carcassonne. Le Musée des Beaux-Arts de Carcassonne compte dans ses fonds, comme bien des musées de province, un riche ensemble de peintures du 19 ème siècle. Toutefois ce fonds qui pourrait n’être qu’une illustration de la peinture la plus académique de cette période, se révèle riche et varié et d’une qualité indiscutable tout particulièrement dans le paysage. Que ce soit grâce aux Envois de l’Etat ou aux libéralités de riches Carcassonnais, la collection constituée offre un panorama savoureux et pertinent de l’évolution de ce genre au 19ème siècle. Les Carrières de la Cervarra d’Edouard Bertin (1797-1871), envoi de 1839, situent bien la conception du paysage historique composé, tout empreint de l’héritage du 17ème siècle, qui règne au début du siècle. Très vite avec la Vue prise au col de Tende de Paul Huet (1803 - 1869), le romantisme s’impose et c’est une nature impressionnante et indifférente aux tourments humains qui est alors figurée. L’école de Barbizon ou de Fontainebleau nous entraîne vers des recherches de lumières et d’atmosphères délicates et sincères avec Daubigny (1817-1878), Corot (1796-1875) ou Lapito (1803-1874). Les artistes, libérés par l’invention du tube de peinture à la fin du 18ème siècle, vont envahir la campagne française : forêts, prairies, rivières, pics et cimes deviennent sources d’inspiration. Courbet se consacre à ses chères falaises du Doubs (Les rochers d’Ornans), Baillet (1853 - 1902) ou Joubert (18511921) préfèrent le Morbihan et Paul Guigou (1834 - 1871), la Provence.
Malgré l’absence d’impressionniste, des personnalités originales affirment des recherches et une conception de l’espace personnelle comme Léon Pelouse (1838 - 1891) avec sa magistrale plage de Grandcamp à marée basse. Les nuées s’amoncellent, la grève s’assombrit grâce à un traitement plastique extraordinairement libre. A la fin du siècle, l’enfant du pays, Achille Laugé (1861 - 1944), par ses recherches lumineuses et une perception personnelle de l’espace ouvre le paysage aux révolutions plastiques du 20ème siècle. A découvrir du 16 février au 19 mai au Musée des Beaux-Arts, 1, rue de Verdun à Carcassonne. Tél : 04 68 77 73 70.
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Œuvre de L.-A. Lhermitte au Musée des Beaux-Arts de Carcassonne
Terres mêlées et faïences Pichon au Musée de la Poterie
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Dani à la Maison des Savoirs
,C’est une exposition d’art plastique intitulée «Voyages sur rhodoïd », que propose la Maison des Savoirs, du 27 février au 18 mars. L’artiste invitée, Dani, fille d’un peintre-sculpteur, dessine depuis son enfance sur tout autre support que le papier. Professeur de danse, elle a enseigné à Paris puis a travaillé comme brocanteur sur les marchés professionnels, expérience qui lui a permis d’éveiller sa curiosité à l’art et de rencontrer de nombreux artistes. Lors d’un séjour de deux ans à la Guadeloupe, elle a commencé un travail en transparence sur rhodoïd utilisant la technique de la peinture sur verre, pour confectionner un « vitrail-rideau », puis a continué à assembler différents panneaux. Depuis 2004, elle réside à Agde et travaille dans son atelier où elle propose à chaque acquéreur la possibilité de participer à la création d’un panneau. Ainsi, les œuvres ne sont plus figées dans un espace limité mais peuvent évoluer, changer en fonction du regard, de l’humeur et de l’histoire de chacun. Luminosité, transparence et légèreté expriment la vision optimiste, colorée et naïve de l’artiste. Du 27 février au 18 mars. Hall et coursives de la Maison des Savoirs à Agde. Tél : 04 67 94 67 00.
Pascal Fancony à la Salamandre
, Pascal Fancony est professeur à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes depuis deux ans, Il vient d’Aix-en-Provence où il a fait une bonne partie de sa carrière comme peintre, coloriste et architecte-paysagiste.
Pascal Fancony présente à La Salamandre, un ensemble très homogène : une installation de dessins irrigués par la lumière artificielle, plusieurs peintures récentes de grand format qui joue avec l’échelle du lieu ,quelques toiles plus anciennes et un travail en volume.
L’ensemble devrait permettre de mesurer l’évolution de son œuvre, et de dégager un principe: une telle œuvre se fait en construisant les choses en prenant le parti de laisser advenir, rien ne provient d’un principe d’efficacité purement déterministe. La dominante de l’exposition est sous le signe d’une unité de l’espace vide qui sous tend qu’il faut savoir s’arrêter, prendre du temps, prendre une position neutre pour voir au-delà de cet espace vide un autre type d’espace. Peut-être, parce que pour Pascal Fancony, peindre est une conquête quotidienne dans son acte de révélation, parce qu’au commencement de la couleur, il n’y a pas l’amour, mais la peur et plus exactement une angoisse due au retour à « l’origine du monde». Du 1 er février au 3 mars à La Salamandre à Nïmes.
La Cave à Saint-Just
Entretien avec Jean-Michel Mauri, responsable de la galerie récemment installé à Saint-Just, tout petit village proche de Lunel
Pourriez-vous nous parler de votre lieu et notamment du choix de St-Just pour avoir créer un espace dédié à l’art ?
Les friches industrielles, Cave Coopérative ou autres, « sont rarement » en cœur de ville… De plus, je n’aurais sans doute pas pu acquérir un tel lieu… Donc Saint-Just n’est pas un choix, mais bien sûr une opportunité. Cependant ce village est idéalement placé. Il est proche de deux grandes villes et très bien desservi (autoroute, aéroport, gare et même proche de la mer avec La Grande Motte). Notre cible essentielle se déplace. Si les gens s’intéressent à l’art, j’espère qu’ils sauront venir jusqu’à La Cave. D’autres galeries, éloignées des grandes villes ont fait leur preuve. Outre l’intérêt du lieu, à nous d’avoir des expositions et événements attractifs.
Comment se positionne votre galerie dans le paysage artistique (ses particularités, ses différences) ?
La Cave est en elle-même différente et porte remarquablement toute forme d’art. Les murs sont grands et hauts, ce qui implique forcément des œuvres de grandes tailles. L’authenticité se marie bien sûr parfaitement dans son contraste avec l’art brut et l’art contemporain en général. Peintres ou sculpteurs présents aujourd’hui et demain, s’inscrivent dans cette approche. Pas de thème, pas de règles, et une diversité certaine dans les œuvres présentées qui permet toujours de trouver son public. Emotion, couleurs, créativité, étonnement, sont peut-être les mots qui peuvent résumer les œuvres présentées. Quels sont les artistes que vous exposez et comment les sélectionnez-vous ?
Pas de règles non plus pour la sélection des artistes. Actuellement sont présents huit artistes qui sont les peintres permanent de la galerie : Pierre Pécoud, malheureusement décédé au mois d’août dernier. Sa famille héritière doit nous faire par venir une nouvelle collection au printemps. Daniel Le Clainche de Perpignan. L’anglaise Anne Foster, Cécile Morel de Montpellier, Marie Do Gibert de Nîmes, Dominique Lassalvy et Jamy également de Montpellier. Et notre peintre espagnol Soroma, dont nous pouvons présenter une collection de plus de 50 toiles.
Concernant les sculpteurs, nous présentons une très belle série de sculptures de Françoise LewisRivière, dont une grande partie a été conçue et réalisée pour cette exposition et ce lieu. Nous présentons à l’extérieur de La Cave, une dizaine de sculptures monumentales et interactives pour certaines, de Christian Cerisola.
Quels sont vos prochains rendez-vous et temps forts ?
La date n’est pas définie mais au printemps nous accrochons le peintre de Castres Pierre Assemat. De grandes toiles présentant des grands mythes revisités par l’artiste. Ces toiles riches en couleur et parfois énigmatiques laissent rarement le spectateur sans émotion.
Le vernissage qui présentera Pierre Assemat ainsi que les sculptures extérieures de Christian Cerisola sera l’occasion de faire de cette soirée un bel événement artistique, où musique, performances artistiques et autres surprises étonneront. Cette soirée inaugurera également le « petit musée du chèque». Peut-être et sûrement, le seul musée du chèque ou plus d’un millier de chèques différents de plus d’une cinquantaine de banques datant de 1865, date du premier chèque jusqu’au dernier chèque en Franc de 2001. Cette collection unique, mise en situation de façon très originale sera une «performance» permanente à La Cave, œuvre de Pierre Pinton.
La Cave : Ouvert le lundi, mardi, jeudi, et vendredi après-midi de 14h à 18h et tlj sur rendez-vous.
2, route de Lunel-Viel à Saint-Just - Tél : 04 67 15 11 69 - www.lacave-art-vin.com
Salon des Antiquaires à Montpellier
,Le 11ème Salon des Antiquaires de Montpellier ouvrira ses portes du 22 au 26 mars au Parc des Expositions. Les 100 exposants venus de toute la France et une quinzaine d’artisans d’art, ébéniste, meubles d’art, etc., installés dans un hall de 7000 m 2, accueilleront les visiteurs de 10h à 19 h avec une nocturne jusqu’à 22 h le vendredi 23 mars. Les Antiquaires et Brocanteurs ont été rigoureusement sélectionnés et présenteront toutes les spécialités : meubles du 17, 18 et 19ème siècles, meubles régionaux, meubles chinois, meubles Art Déco, tableaux, bijoux, livres, argenterie, miroirs, tapis, cartes postales, linge ancien, faïences et autres objets de collection. Du 22 au 26 mars au Parc des Expositions de Montpellier.
Pierre Soulié à Béziers Œnopole
,Pierre Soulié, artiste peintre illustrateur, expose à Béziers Œnopole (Maison des vins). Autodidacte, il est né à Lunel en 1973 et a grandi à Béziers. Il est passionné par la peinture depuis son plus jeune âge et il a commencé le dessin à six ans.
Pendant de nombreuses années, il s’est initié aux différentes techniques et mouvements artistiques pour avoir une idée précise de ce qu’il recherche et souhaite exprimer à travers sa peinture.
Après plus de quinze années de travail et de recherche, il se tourne vers la peinture figurative qui exprime au mieux les émotions et messages qu’il véhicule.
Pierre Soulié souhaite être reconnu comme artiste polyvalent, ne pouvant pas se réserver à un seul style pictural, il travaille à l’émotion du moment (par thème), à travers ses peintures le public trouvera toute la beauté de la nature sauvage, des travaux sur des métiers régionaux, sa vision personnelle de la tauromachie ainsi que des portraits et peintures Fantasy-art sur la mythologie grecque et romaine.
Il expose actuellement à la galerie L’Arche de Noé (en Sologne) et travaille comme illustrateur pour l’édition/presse. Il possède un atelier privé où il enseigne les techniques du dessin et de la peinture.
Il est également enseignant à l’IUT de Béziers dans le département SRC où il prodigue sa connaissance des médias numériques. Jusqu’au 28 février à Béziers OE nopole (Maison des vins) - 1, avenue du Président Wilson.
Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de Méditerranée
, La 13ème Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée est prévue à Alexandrie du 25 octobre au 4 novembre prochain.
En préfiguration de cet événement international, la Ville de Montpellier expose les lauréats de la sélection française à La Panacée du 29 mars au 20 mai.
La Panacée - cité des artistes : située en cœur de ville, cette ancienne école de pharmacie devient un lieu d’art contemporain résolument ouvert sur le XXIème siècle. Outre des espaces de démonstration, de documentation, de rencontres, y sont prévus des résidences, des ateliers et des logements universitaires réservés aux étudiants en art.
En 2005 y fut programmée la biennale d’art contemporain Chinois. Pendant l’été 2006 fut présentée ainsi que dans toute la région une série d’expositions sur Mar cel Duchamp : «Chauffe Marcel » initiée par le FRAC Languedoc-Roussillon.
Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée : exposition des lauréats de la sélection française (Montpellier, Marseille, Communauté du pays d’Aix, Toulon Agglomération, Région PACA).
Du 29 mars au 20 mai à la Panacée - 14, rue de l’école de Pharmacie à Montpellier
l’art-vues • page cinquante-deux • février - mars 07
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Lieu d’art
Francis Duval
Peintures - Dessins
Aniane
Tél. 04 67 57 33 70
e-mail : f.duval-graphic@wanadoo.fr
Site : http://francis.duval.monsite.wanadoo.fr
Du
avril au 25 mai
Cave du Ducs de Castries (Bordure canal du Midi)
5 5 1 1 è è m m e e Les fiches de candidature vous seront expédiées sur demande Inscriptions et renseignements : Société des Beaux Arts - 2, rue Relin 34500 BÉZIERS Tel : 04 67 49 18 58 Fax : 04 67 49 51 24 e-mail : bozartbeziers@Yahoo.fr Site : www.bozard.new.fr CC oo m m m m uu nn ii qq uu éé aa uu xx AA rr tt ii ss tt ee ss se tiendra du samedi 21 Avril au samedi 5 Mai 2007 au "Mail Plein Sud" Espace Chapat Allées Paul Riquet Le retour d’un Maître invité d’Honneur « peinture » : Paul AMBILLE Biterrois d’origine et ex-Président de la Fondation Taylor STRATOS
d’Honneur « Sculpture » EURGAL Invité de Prestige « Peinture » des de la
Invité d’honneur CARLOS MARCANO
Inscriptions et renseignements Maison du Tourisme 34440 Colombiers Tél. 04 67 37 00 90 Organisation : Mairie de Colombiers - Communauté de Communes la Domitienne
COLOMBIERS
Invité
PRINTEMPSDOMITIENNE DE LA Salon d’Arts Plastiques
28
(7 km de Béziers) Prix : 2 100 € + trophées
Kanfr à la Galerie St-Ravy
,Le travail de kanfr est au carrefour de la peinture, de la photographie et de l’infographie. L’utilisation croisée et complémentaire de ces trois techniques lui permet de donner libre cours à son imagination et de donner une forme à ses rêves et à ses interrogations.
«La dialectique de l’inconscient génère la métaphore onirique». Définition du rêve selon le dictionnaire : Combinaison d’images, de représentations, résultant de l’activité psychique pendant le sommeil. «Comment photographier un rêve?
Peut être en procédant à la manière de notre inconscient.
a) s’approprier les images du monde réel.
b) Les déstructurer, les priver de leur contexte, les échantillonner.
c) Reconstruire une image. Mon travail est en somme une sorte de sample visuel. Le résultat est surréaliste et au plus proche de mes rêves ou cauchemars, c’est selon l’humeur. Une métaphore sur la vie, ma vie, sur le monde tel que je le perçois ou tel que j’aimerais qu’il soit. » (Kanfr).
Du 20 mars au 1er avril à la Galerie St-Ravy à Montpellier. Tél. 06.10.26.16.62.
Ji Dahai
au Cloître des Cordeliers et à la Chapel le de la Persévérance
,Ji Dahai, artiste peintre et calligraphe chinois est né en 1968. Il a eu la chance de recevoir très jeune l’enseignement d’un grand maître, Lai Shaoqi, qui l’a mené sur la voie de la recherche personnelle dans la peinture traditionnelle chinoise. Ses œuvres sont inspirées par ses nombreux voyages en Chine et par des artistes d’antan comme Shi Tao et Shen Zhou. Issu de la plus grande école des langues étrangères de Chine, il a reçu, parallèlement à sa peinture, une éducation en langue et civilisation française. A la suite de ses expériences sur les sentiers de pèlerinages bouddhistes et taoïstes, curieux de culture occidentale et épris de langue française, il est venu inscrire sa quête entre le Puy-en-Velay et Saint-Jacques de Compostelle en 2005. Il est le premier artiste chinois à avoir parcouru ce chemin de pèlerinage chrétien et à avoir édité un carnet de voyage sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. En 2006, pour les besoins de sa création, il partage son temps entre Songzhuang, le plus grand village d’artistes de Chine, où il expose ses œuvres en permanence au 105 Lama village et Tarascon en Provence.
C’est à ce moment qu’il publie son second livre « Le voyage d’un peintre chinois en Provence». Dans cet ouvrage, il nous révèle ses impressions, nous livre les secrets, les paysages, les ambiances qui l’ont séduit en Provence et les exprime avec la technique de peinture traditionnelle chinoise
Du 31 mars au 20 mai au Cloître des Cordeliers et à la Chapelle de la Persévérance à Tarascon.
Tél : 04.90.91.51.29.
Charlie Chaplin et les images au Pavillon Populaire
,Le nouvel espace photographique de la Ville de Montpellier: le Pavillon Populaire. Durant toute la durée des travaux de rénovation du Musée Fabre, la Ville de Montpellier a mis l’un de ses édifices à la disposition de la Communauté d’Agglomération afin d’accueillir des expositions temporaires. La réouverture du Musée Fabre, le 3 février dernier, permet désormais à la ville de réinvestir ce lieu culturel qui devient le nouvel espace photographique et reprend son nom d’origine: le Pavillon Populaire.
«Charlie Chaplin et les images», première exposition majeure réalisée à partir des archives de la famille Chaplin. Pour cette première exposition au sein du Pavillon Populaire, la Ville de Montpellier se devait d’accueillir une exposition photographique de grande qualité et à l’image du nom de ce nouveau lieu: populaire. Quoi de mieux que l’exposition «Charlie Chaplin et les images»?
Première vedette internationale des temps modernes, Charlie Chaplin est un artiste mondialement reconnu pour ses messages d’égalité et de justice pour tous.
L’exposition, riche de plus de 300 images, est une première en France. Jamais l’œuvre et la vie de Charlie Chaplin n’avaient été retracées de façon aussi exhaustive. Elle est découpée en quatre grands axes : « la création de Charlot », « Chaplin le cinéaste », «de la reconnaissance à l’exil» et «la parole de Chaplin, la mort de Charlot». Du 27 février au 29 avril au Pavillon Populaire, nouvel espace photographique de Montpellier.
H.-A. Hairabèdian à la Chapelle des Jésuites
Xavier Escriba à GM Galerie
,Sous le titre, auto ironique, de The Best Off Xavier Escriba, le peintre catalan présente à la GM Galerie une sélection d’œuvres des années 2000 à 2006. Une occasion pour la galerie de rendre compte de l’exigence et de la cohérence de la démarche de cet artiste’qui partage sa vie entre Barcelone et Paris.’« Je cesse de dessiner, écrit Xavier Escribà dans les années 90, je cesse d’exister, je continue de peindre ». L’intention de l’artiste est résumée dans cette affirmation : faire éclater le tableau et ses codes contraignants dans un projet voué à la peinture et à la peinture seule. La pratique picturale de Xavier Escribà est marquée par une succession d’abandons. Le peintre, peu à peu, a choisi de se retirer du tableau, de « réduire au minimum les possibles et arbitraires décisions d’ordre romantique» pour laisser la peinture exister seule. La personnalité de l’artiste ne doit pas s’interposer entre l’œuvre et le spectateur. Ce qui peut être de l’ordre d’une signature singulière est abandonné : la figure tout d’abord mais aussi le dessin, le geste, quitte à « ne pas montrer tout ce que l’on sait ou peut faire». Il faut aussi abandonner ce que l’on a appris. Xavier Escribà reconsidère tous les éléments du tableau en dehors de tout code établi, de’toute convention picturale et redonne à la peinture son énergie, sa vitalité. Energie de la couleur, vive, pure, sans nuances, du traitement accordé aux toiles libérées du châssis.
Du 1er’février au 17 mars à GM Galerie à Montpellier. Tél : 04.99.06.07.94.
,"Karastan…Mille et une pierres de garrigues". L'omniprésence de la pierre brute et taillée émerge de cette exposition. Tout d'abord, la Chapelle des Jésuites, écrin d'architecture. Ensuite, dispersées ça et là, les œuvres de Henri Aram Hairabèdian. Découvertes dans la garrigue gardoise, les pierres de taille et de couleurs différentes sont le support du travail de l'artiste. Mémoire du temps, elles font écho à l'histoire. Le sol d'Arménie est aussi rude que celui de nos garrigues et les hommes qui y vivent sont imprégnés par cette force tellurique. Transformer la matière sans la modifier est la quête de l'artiste. Les œuvres représentent des personnages qui émergent de la matière. Rien n'est vraiment fini. On peut voir sur une même sculpture les trois stades du travail. Pierre brute, taillée et polie. Comme le souligne l'artiste, « N'ayant aucune prétention à transformer la pierre brute, le travail, le jeu fut de l'accompagner pour lui permettre de révéler sa sauvage et riche identité. A force d'attentions, de caresses en suivant parmi les fêlures et ses forces la poursuite d'ombre et de lumières révélatrices, j'ai cherché sous la gangue, j'allais dire sous la peau, la pulsation subtile d'une veine incroyable pour "transfuser" cinquante années de réflexions et d'émotions diverses » . Les personnages magiques représentés par l'artiste nous entraînent dans les rêves, interpellent le vécu et nous ramènent à notre humble condition. Jusqu'au 25 février, à la Chapelle des Jésuites de Nîmes.
l’art-vues • page cinquante-cinq • février - mars 07 ...
H.-A. Hairabèdian à la Chapelle des Jésuites à Nîmes
« Charlie Chaplin et les images» au Pavillon Populaire à Montpellier
Rencontres l’Av
Printemps des Poètes à Mauguio
L’école autrefois à Mauguio
,Depuis l’instauration des lois Jules Ferry en 1881 et 1882, l’école en France est gratuite, obligatoire et laïque. Le service culturel de la ville de Mauguio invite, au travers d’une exposition sur l’école d’autrefois, à revivre ou à découvrir cette ambiance si particulière. Cette sortie en famille ravira les petits comme les grands enfants. Prenez place dans une classe de 1900 chauffée au poêle, face au tableau noir. Assis sur votre pupitre taché d’encre, appliquez-vous avec plume et buvard pour obtenir un bon point. Et gare aux cancres qui pourraient être affublés du fameux bonnet d’âne !
Histoires de Mauguio
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Promenades dans l'imaginaire, tel est le titre de l'opuscule édité par la Mairie de Mauguio en collaboration avec la Médiathèque Gaston Baissette.
Cet ouvrage ne manque pas d'intérêts. Il ravira les "anciens" et initiera les nouveaux Melgoriens. Les anecdotes sont courtes, elles interpellent le vécu. Les noms des "vieux" Melgoriens jalonnent les pages. Alice Rey, René Théron, Francis Meynier, Arlette Orlandini, Pierre Arnaldos, Roger Poudevigne, Anne-Marie Théron, Jean Vallat sont connus de tous . Bien d'autres ont prêté leur plume pour évoquer de vieux souvenirs. La nostalgie est omniprésente, les anecdotes croustillantes, les témoignages émouvants.
Le monde agricole était majoritaire, les r ythmes de vie moins stressants, le culte du taureau n'avait pas encore ses détracteurs et la vie coulait paisiblement entre Cadoule et Salaison. Un champ de narcisses et une promenade en barque sur l'étang suffisaient pour rendre heureux.
Des phrases retenues dans le langage courrant expliquent les états d'être et les états d'âme. «Il vaut mieux deux jolies vendangeuses qu'une machine». «Moi, je n'aimais pas la vigne, l'hiver on se gelait, l'été on y brûlait». «Je suis pour l'agrandissement de la bouteille d'un litre» «La mémoire de Mauguio est frappée aux cabanes».
Tant de mots entendus, tant de souvenirs évoqués, le chalet, le mas des pauvres, la plage de Carnon sans touristes, les cabanes, le Vidourle, les vendanges, les pommes, la fête, les taureaux, les rues calmes du village en été, lorsque les voitures n'avaient pas encore envahi tous les boulevards. La route de Vendargues qui "péguait" le jus de raisin. Nostalgie pour certains, découverte pour d'autres, voici un opuscule qui ravira tout le monde.
Rens. 04 67 29 50 89.
,La très active médiathèque Gaston Baissette de Mauguio propose un programme chargé de gourmandises poétiques à l’occasion de l’édition 2007 du Printemps des Poètes. Programme : • Vendredi 2 mars à 18h30, à la médiathèque :James Sacré. Lire / écrire : mes poèmes , ou les vôtres, parmi tant d’autres. Causerie - rencontre. Quoi de plus naturel pour évoquer la poésie contemporaine que de donner la parole à un poète ? James Sacré nous propose un parcours sensible en poésie. En forme de dialogue, des réflexions sur l’écriture poétique, des songes, des clés pour ouvrir la porte des textes. James Sacré construit une œuvre qui nourrit la réflexion et l’écriture de nombreux auteurs. Né en 1939 dans un petit village de Vendée, il est aujourd’hui installé à Montpellier, après une longue carrière universitaire dans le Massachusetts aux Etats-Unis. La plupart de ses recueils sont publiés chez André Dimanche, les éditions Tarabuste, Obsidiane, Cadex, Le Dé bleu. « Chaque poème est, pour James Sacré, un geste pour rencontrer l’autre. Il suppose qu’on s’y livre sans trop s’y montrer dans une langue où les mots ne sont jamais transparents. Contre les valeurs établis et les clichés pour mettre à nu le cœur affectif. » (Thierry Guichard, Le Matricule des Anges n°75) • Samedi 3 mars à 15h, sous la serre : Valérie Rouzeau & James Sacré : Lectures croisées. Vous êtes gourmands de poésie ? Dans la chaleur de la serre, pour se laisser aller au plaisir de l’écoute, une rencontre intimiste avec deux auteurs complices. Valérie Rouzeau est née en 1967 dans une famille de récupérateurs du Cher. Elle vit en poésie : écriture, lectures publiques, traduction, ateliers d’écriture. Après la parution de Pas revoir (Le Dé bleu, 1999), qui rencontre un large succès, elle s’affirme comme une voix importante de la poésie française contemporaine. Elle publie de nombreux livres de poèmes : Neige rien (Unes, 2000), Vas-où (Le Temps qu’il fait, 2002), Kékszakâllu (Les Faunes, 2004), Récipients d’air (Le Temps qu’il fait, 2005). Elle a traduit de l’américain Sylvia Plath et William Carlos William (Poésie/Gallimard, éditions Unes) et collabore à de nombreuses revues. Elle est rédactrice en chef de la revue Dans la lune (revue de poésie destinée aux enfants de 5, 6, 7 à 517 ans, garantie cent pour cent décarêmélisée). R.V. à partir de 14h30 chez Michel Curt, horticulteur à Mauguio, Chemin de la Couarche. Réservations au 04 67 29 50 89.
• Musique : vendredi 16 mars à 19 h : Panorajazz : Une histoire du jazz en quelques notes .Jérôme Dufour : saxophone - Michel Altier : contrebasse - Denis Fénelon : piano - Jean-Marc Eon : batterie.
• Multimedia : mardi 13 mars à 20h30 : Rencontre avec Bénédicte Galup, réalisatrice. Tout public. En partenariat avec le Festival du Cinéma d’Animation de Baillargues. Bénédicte Galup est co-rélisatrice avec Michel Ocelot de Kirikou ou les bêtes sauvages. Elle évoquera l’historique de ce film d’animation, les choix esthétiques et les techniques utilisées. Bénédicte Galup travaille dans le cinéma depuis 1988. Elle a commencé sa carrière en temps qu’animatrice sur Princes & Princesses de Michel Ocelot, puis a collaboré avec Jean-François Laguionie et Sylvain Chomet, à des postes toujours plus importants dans la chaîne de fabrication d’un film d’animation. Elle est aujourd’hui directrice de la recherche et du développement du studio «La Fabrique» à St-Laurent-le-Minier (30), et oscille entre Paris et le Gard. • Samedi 24 mars, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h : Un air de famille. Atelier multimédia tout public. Travail autour de la ressemblance frères/sœurs, parents/enfants, avec retouches d’images et trucages en tous genres pour une galerie de portraits étonnante. Pour ceux qui auront envie de jouer avec les ressemblances propres aux personnes de même fratrie, et qui voudront réaliser un portrait de famille original. Les tirages, travaillés sur Photoshop, donneront lieu à une exposition d’affiches dans la médiathèque.
Rens. 04 67 29 50 89.
Rencontre d’art au féminin à Fabrègues
,L’association "Femart’recup " et l’association "Avénement" organisent une Rencontre d’art au féminin. Elle a pour but de favoriser les échanges entre les femmes artistes quelques soient leur forme d’expression et leur âge. Ce rassemblement est un moment de partage et de soutient dans un esprit convivial ouvert à tous, afin de créer des liens. Egalement, de mettre en avant leur existence artistique et de repérer l’évolution de la femme dans le domaine des arts. Cet événement ce déroulera le week-end du 12 et 13 mai à Fabrègues, sur les berges du Coulazou. Appel à candidature : Toutes expressions artistiques (sculpture, vidéo, musique, conte, etc.) y sont invitées.
Pour y participer envoyer vos propositions par courrier ou par email : femart-recup@no-log.org Contact, Ingrid Forsans : 06-77-12-90-97.
C’est également l’histoire de l’école de Vauguières qui sera retracée au cours de cette exposition avec photos de classes, documents d’archives et témoignages.
Tout au long de la manifestation, de multiples animations vous seront proposées comme par exemple, une rencontre avec les anciens élèves et instituteurs de l’école de Vauguières le samedi 10 mars à 15h, une dictée du certificat d’études (sur inscription) le samedi 17 mars à 15h, des ateliers d’écritures, une pièce de théâtre lors du week end de généalogie les 24 et 25 mars.
Du vendredi 09 au vendredi 30 mars à la Galerie d’art – Espace Morastel à Mauguio.
- Ouverture exceptionnelle le samedi 24 et dimanche 25 mars 2007, de 9h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00 à l’occasion des VI èmes Rencontres de généalogie et d’histoire. Tél. 04.67.29.65.35.
IIème Rencontres Régionales du Conte au Théâtre Jacques Cœur
,L’initiative de la réalisation de ces Rencontres Régionales du Conte revient à l’association montpelliéraine L’Acte Chanson qui propose deux journées de manifestations avec des débats, des spectacles et de quoi se restaurer autour de mots enchanteurs.
Au Programme :
• Vendredi 9 mars : Table ronde : la création du Conte en région.
- 14h 30 : accueil.
- 15 h – 16 h 30 : rencontre avec les organisateurs de manifestation de contes.
- 17 h – 19h : rencontre / débat avec les créateurs de la région. Repas sur réservation.
• Soirée spectacle : la création en région
- 21 h : Fabien Bages et Pascale Rouquette : «Premiers Nectars », les premiers pas dans la mythologie grecque.
- 22h : Claude Delsol : « 1, 2, 3 Delsol », l’itinéraire d’un conteur magicien.
• Samedi 10 mars :
- 18 h – 20 h : la création en région : Virginie Lagarde, conteuse ; Marie-Paule Chabrol, altiste, « Kalo Dant le Tzigane », Yaya Adep Abouya et Véronique Bourdon.
« Timmo » : spectacle de conte et de clown. (Buffet sur place, sur réservation).
- 21 h : Conteurs d’Ici et Conteurs de là-bas, spectacle avec Jihad Darwiche.
V endredi 9 et samedi 10 mars au Théâtre Jacques Cœur à Lattes.
l’art-vues • page cinquante-six • février - mars 07
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J ames Sacré et Valérie Rouzeau à Mauguio à l’occasion du Printemps des Poètes
Une main s’abattit sur l’épaule de Philippe, le faisant sursauter. Combien de temps était-il resté seul ? S’était-il endormi ? Confus, il regarda le père Makarian. « Venez avec moi, lui dit ce dernier, nous serons tout aussi bien dehors pour parler. » Et le père l’entraîna derrière l’église. Philippe eut un serrement de cœur lorsqu’il revit le petit jardin. Dans le crépuscule roussissant, les grands ormes lui parurent maigres, décharnés. Un martinet cessa de chanter et s’enfuit à leur approche. Philippe fouilla vainement sa mémoire à la recherche d’un symbole. Il y avait une relation entre l’oiseau et l’âme ; mais laquelle ? Et dans quel contexte ? Il renonça très vite à poursuivre dans cette direction. Il manquait de la culture nécessaire pour exploiter cette image et, pour la première fois de sa vie, il éprouva ce manque douloureusement. En l’espace d’un souffle, une intuition, il réalisa que la culture n’était pas une abstraction, un savoir poussiéreux, bibliothécaire, la mémoire morte du passé, mais l’enchantement humanisé de la création.
Comme c’était curieux ! Dans l’église, il venait de le comprendre, tout était « humain », ordonné à l’homme. La nature, végétale ou animale, en était absente. Pourtant, à la réflexion, elle n’en était pas exclue. Au cœur même de l’église on la sentait proche, comme indiquée non loin, intégrée à l’horizon des gestes sacrés. Et là, dehors, cette nature qu’il rencontrait se mettait, tout à coup, à lui parler en termes humains. À lui adresser la parole, oui, pas simplement en termes symboliques, d’ailleurs, mais en une intimité toute simple où la différence des règnes s’estompait. Philippe considéra les frondaisons dans lesquelles le martinet s’était enfui. Il soupçonna avec une pointe de regret que la création venait de lui faire signe et qu’il n’avait pas su l’interpréter. Au pied de l’arbre, qui à ses yeux était devenu l’arbre à l’oiseau, le père Makarian lui fit signe, l’invitant à venir s’asseoir sur un banc de bois qu’il n’avait pas aperçu. Philippe sourit. À défaut de savoir augural, il lui restait les paroles du père Makarian. Peut-être recelaientelles un message aussi secret que le vol de l’oiseau. Il se promit d’y être attentif.
Après qu’ils se furent installés et que Philippe eut décliné l’offre d’un café, le père commença ses explications, mais il changea brutalement de sujet.
« L’Église ne tient pas la mort pour une fin qui serait une abolition de toutes choses, une plongée dans le néant. Elle professe la résurrection et la vie dans le monde à venir. Il ne faut pas voir en cette foi une consolation psychologique. Si cette pensée peut consoler, tant mieux. Elle n’est pas faite pour cela. Je serais même tenté de dire qu’elle est étrangère à une telle consolation. Cependant je sais trop quelle profonde détresse, quelle souffrance entraîne la disparition d’un être aimé pour m’aventurer à une telle affirmation. Sans doute la consolation
La Mort texte de Mohed Altrad
Après les textes «Voyage en Inde» et «L’Amour», Mohed Altrad écrit à nouveau pour les lecteurs de l’Art-vues. Il revient cette fois avec un texte sur le thème de la mort, poursuivant ainsi un rendezvous intemporel entre lui l’auteur et nous lecteurs. Une vision qu’il nous conte à sa façon avec finesse et émotion, nous faisant plonger dans l’univers de son dernier roman «L’hypothèse de Dieu».
appartient-elle à cette pensée comme un baume sur notre nature blessée. » Revenu de sa surprise, Philippe essaya de se concentrer sur les paroles du prêtre. « Il est vrai, continuait ce dernier, de reconnaître que la mort est la maîtresse de notre siècle, la pomme d’angoisse dans notre gorge ; le Christ lui-même a eu un geste de recul au jardin de Gethsémani. Le nier serait contre nature. Mais cela ne change rien, voyez-vous. Nous sommes chrétiens parce que le Christ, Dieu fait homme, a vaincu la mort. Sans doute ne le voyez-vous pas ainsi, mais devenir chrétien, tel en est le sens premier, c’est entrer dans la communauté de ceux qui ont vaincu la mort, et notre Église visible n’est rien d’autre que l’anticipation du Royaume. » D’un geste machinal, le père Makarian passa la paume de sa main sur le tronc rugueux de l’orme auprès de lui. Il laissa s’écouler quelques minutes, comme s’il cherchait ses mots. Philippe eut garde de l’interrompre dans sa méditation. Le crépuscule était, à présent, bien avancé. Les ombres envahissaient le petit jardin. Nul bruit ne lui parvenait sinon le bruissement des hautes branches dans la brise légère qu’il avait sentie en sortant. Il n’avait ni chaud ni froid, ni faim ni soif. Il écoutait le père Makarian sans vraiment le comprendre, en dépit de ses sincères efforts, mais ses paroles avaient une vertu apaisante. Quoi qu’il n’ait, jusqu’alors, guère cru à l’existence de l’âme, il sentait s’opérer en lui une espèce de dédoublement ; sans quitter son corps, dont il sentait, sourdement, battre le cœur, il avait l’impression de se tenir à côté de lui-même, tout auprès de lui-même, mais en dehors de sa propre loi. Et il devinait que les explications qui lui étaient fournies étaient destinées à cet être séparé, en surplomb du corps, d’une nature autre, plus subtile, plus compréhensive. Ce sentiment, tout autant que les paroles du père, achevait de le convaincre de la réalité de l’âme et de la dimension spirituelle, à défaut de l’existence de Dieu qu’il redoutait encore d’affronter.
Dans un froissement de tissu, le père Makarian reprit la parole : « Vous avez certainement entendu parler du péché originel, de la faute, d’Adam, etc. Ces notions font partie du patrimoine culturel de la civilisation chrétienne, même si l’on dit, à leur sujet, n’importe quoi, même si l’on ne sait plus ce
qu’elles ont signifié. Il est vrai qu’elles ont suscité de longues et complexes querelles. On a dénoncé, on dénonce chez nous, dans la tradition augustinienne occidentale, une interprétation erronée de ces éléments : la transmission de la faute ellemême, à quoi l’on oppose la transmission de sa conséquence, la mort, le sentiment de la culpabilité, à quoi l’on oppose la libre responsabilité, et bien d’autres choses encore. Ce n’est pas le moment, pour nous, d’entrer dans ces détails. Je dirais simplement que l’on a peut-être été injuste. Augustin songeait avant tout à souligner la responsabilité humaine dans l’état de la création ; mais n’était-ce pas pour exiger cette même responsabilité dans sa restauration? Or, c’est cela qui importe avant tout. Qu’importe que les latins aient traduit eph’hô par in quo… » Le menton du père Makarian était tombé sur sa poitrine. Sa voix était devenue murmure comme s’il méditait, se parlait à lui-même. Philippe, qui avait déjà du mal à comprendre, se sentit complètement perdu par cette digression. Il sentit une espèce de panique l’envahir. Il faut croire que le père Makarian perçut son affolement car il redressa la tête, s’éclaircit la voix, et repris le cours de sa démonstration : «C’est de la liberté de l’homme dont il est question dans la mort, voyez-vous. C’est parce que l’homme était libre qu’il a pu se détourner de Dieu, s’élever contre lui, commettre la faute qui a eu pour conséquence la venue de la mort dans la création. Ainsi parle l’apôtre : « La mort est le salaire de la faute. » Et ainsi que s’est constitué le cercle vicieux du péché, de la souffrance et de la mort. Car c’est un cercle vicieux, n’en doutez pas. Si le péché fait entrer la mort dans le monde, la mort, l’œuvre du « meurtrier dès le commencement » rend le péché inévitable. Mais surtout, la conséquence principale du premier péché, c’est d’avoir soumis l’humanité au règne de la mort. C’est pourquoi, pour nous, chrétiens, le Christ se présente comme le nouvel Adam, en ce qu’il renverse ou plutôt restaure l’humaine condition. « Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » dit saint Paul. À sa grande surprise, Philippe s’entendit formuler une objection : « Pourtant, ma mère très malade va mourir ! Toutes ces histoires de Royaume, de Résurrection, n’y changent rien. Elle va mourir ! » Comme il disait ces mots qui se bousculaient avec véhémence dans son esprit, sa
voix lui parut atone, presque mécanique, détachée. Le père Makarian ne s’offusqua pas de son intervention. « Vous n’étiez pas présent le jour où je lui ai administré le sacrement des malades. Si vous aviez été là, vous auriez eu la réponse à votre interrogation. Le sacrement de la Sainte Onction n’a rien de magique. Ce n’est pas une incantation pour contrarier la mort. Sans doute vise-t-il à la guérison de la maladie, mais il ne préjuge pas de son issue, parce que la guérison n’est pas sa véritable fin. » À ces mots, le prêtre regarda Philippe droit dans les yeux, fixement, comme s’il attendait une réaction. Celle-ci ne venant pas, il poursuivit d’une voix étrangement douce. « C’est un sacrement lié à la pénitence et à la repentance, et dans lequel l’Église, comme communauté, se rassemble pour intercéder et obtenir, pour la personne, le pardon divin. L’onction, l’huile, c’est le symbole de ce pardon. Un repentir et un pardon qui n’ont rien à voir avec une quelconque dimension psychologique ou éthique. »
Le père Makarian fit de nouveau une pause. Il en profita pour reprendre son souffle, et Philippe pour essayer de rassembler ses idées. Il avait le désagréable sentiment de passer à côté de quelque chose d’important. Il comprenait ce que le père lui disait au moment où il le disait, encore que certains termes lui échappassent ; mais si on lui avait demandé de répéter ce qu’il venait d’entendre, il en aurait été incapable. La voix du père le saisit au milieu de cette perplexité : « J’ai bien conscience que ce que je vous assène est assez indigeste, et difficile à comprendre pour quelqu’un qui ne fréquente pas l’église, et je n’espère pas que vous en compreniez toute la portée immédiatement, mais j’ai espoir qu’avec le temps… Et puis, cela vous permettra de sentir ce que signifie cette Panikide que vous êtes venu me demander. Durant cet office, ce service funèbre, nous allons prier, faire des lectures, évoquer la Résurrection. Nous n’allons pas feindre que votre mère, à ce moment là, ne soit pas décédée. Les chrétiens ne sont pas atteints d’une pathologie schizophrénique qui les pousserait à nier la réalité de la mort, ni des naïfs qui espéreraient, béatement, en dépit de l’attestation des faits, que la vie, quelque part, vaincra la mort, pas plus, d’ailleurs, qu’ils ne sont des « spirituels » évanescents que la réalité physique ne concernerait pas. Ils ne sont rien de cela, et la Panikide que je célébrerai a, pour eux, pour nous, un tout autre sens. Nous sommes chrétiens parce que le Christ est ressuscité, parce qu’il a vaincu la mort, il a brisé les chaînes par lesquelles elle asservissait l’homme. Nous sommes chrétiens, et le premier sacrement qui l’atteste, c’est notre baptême. Vousmême, Philippe, avez été baptisé ? » Philippe de nouveau esquissa un signe d’assentiment, mais le père Makarian ne s’y arrêta pas. « Par le baptême, nous devenons membres du corps ressuscité du Christ, et par la communion, l’eucharistie, nous participons à sa vie. En ce sens, les vivants et les morts appartiennent à la même communauté
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LITTÉRATURE
Mohed Altrad
vivante, à la même ecclésia, à la même anticipation du Royaume. Et c’est de cela, essentiellement, que nous témoignons lors de la cérémonie funèbre. Pas de magie, pas d’incantation, mais le partage entre les membres de la communauté ecclésiale, et la réalité eschatologique, qui est la justification de l’existence de l’Église, et de l’engagement de votre mère en elle. »
Le père Makarian se tut. Philippe attendit, imaginant qu’il allait reprendre ses explications, comme il l’avait fait jusqu’ici, mais le silence se prolongea. La nuit les avait enveloppés sans que Philippe ne s’en soit aperçu. Les lumières qui commençaient d’apparaître aux façades des immeubles lui évoquèrent les flammes des bougies dans la petite église. Imperceptiblement, il se sentit réintégrer son corps. Mais l’envoûtement n’avait pas disparu tout à fait. Si les paroles du père Makarian lui étaient demeurées abstraites, elles l’avaient conduit sur des chemins inconnus, inexplorés, qui soudainement suscitaient en lui mille questions. Le père Makarian bougea. Craignant qu’il n’ait l’intention de mettre fin à leur conversation, Philippe se lança sans réfléchir « Avez-vous encore quelque temps à m’accorder?» demanda-t-il en se tournant vers le prêtre. « Si vous le souhaitez. Mais dans une vingtaine de minutes je devrai vous abandonner pour aller célébrer les vêpres. D’ici là, nous pouvons parler. Vous avez des questions ? » « Oui. Je ne sais pas si elles ont un sens pour vous, si même je peux vous les poser… » « Allez-y, nous verrons bien. » « Voilà, je me demandais comment vous, homme d’église, vous envisagiez la vie après la mort. »
Philippe avait posé cette question partie pour en revenir à des considérations plus concrètes, partie parce que, depuis quelques jours, elle surgissait en lui sans qu’il soit en mesure d’y apporter réponse. Le père Makarian, contrairement à tout attente, eut un large sourire. Il fit d’abord remarquer à Philippe que c’était une question bien difficile qui méritait sans doute attention. Puis il s’excusa de commencer par une correction « scolaire », en soulignant qu’elle était fort mal posée. Philippe dissimula une légère grimace. Il se sentait tellement ignorant, et concernant ces questions sacrées, tellement stupide de les ignorer. Qu’il ait mal posé sa question, il n’en doutait nullement si le père le disait, mais il ne savait en quoi elle était mal posée, ce qui eut le don d’accentuer sa gêne et son sentiment de culpabilité. Le prêtre le tira de ce mauvais pas en reprenant avec patience ses explications. La mort était une corruption de la vie, la vie, dans le sens qu’il avait évoqué auparavant, la vie comme anticipation du
Royaume, des réalités eschatologiques, qui, elle, était une victoire sur la mort. Or, en parlant de la vie après la mort, Philippe supposait quelque chose comme un cycle. Mais la mort n’était pas une porte, un seuil vers un autre état. Il était vrai que dans l’Église on en parlait comme d’un «Passage», mais par là on faisait référence à Pâques et non à des degrés ou des états d’existence. Avec une espèce d’espièglerie dans le regard, le père Makarian avait insinué que l’idée de la vie après la mort était assez récente, ce qui avait eut le don de surprendre Philippe. Il avait bredouillé quelques objections, parlé de l’enfer, du paradis… Enfin, il s’était insurgé : n’était-ce pas un dogme chrétien ? Que voulait dire le père en parlant d’idée récente ?
Et toutes ces expériences dont on parlait dans les journaux, ceux qui avaient approché de près la mort et qui en étaient revenus… Sans se départir de son calme, le père Makarian lui avait cité le monologue d’Hamlet, ce voyage dont nul n’était revenu, puis, plus sérieusement lui avait expliqué que ce que l’on racontait aujourd’hui sur la mort, la vie après la mort, n’était jamais que l’expression, religieuse si l’on veut, du positivisme scientiste de l’époque. Ces histoires d’esprits, de communication avec les morts, d’état désincarnés, etc., n’avaient que de très lointains rapports avec les traditions anciennes. Des développements sans valeur, qui parodiaient le domaine spirituel sans parvenir à s’arracher aux présupposés matériels du siècle. Il avait même ajouté que, sous couvert d’explorer les secrets de la mort, ces entreprises n’étaient en réalité que le prolongement du moderne déni de la mort. Mais Philippe ne s’était pas satisfait de ces réflexions. Tout de même il voulait savoir, savoir ce que la mort contenait et recelait. « Dieu n’a pas créé la mort » dit le Qoholet. « Il a créé l’homme pour l’incorruptibilité » lui avait répliqué le père. L’immortalité n’est pas quelque chose qui viendrait après la vie et après la mort, plutôt était-ce notre naturelle condition, le sens même de la vie. C’est pour cela que l’on dit, dans l’Église, que la mort était venue dans le monde comme un effet, une punition, non pas qu’elle fait partie naturellement de l’existence. Oui, avait martelé le père Makarian, la mort est, pour l’homme conçu immortel, un piège et un asservissement. Oh, bien sûr, nous
mourrons tous ! Et nul, Élie mis à part, n’échappe au règne de la mort. Oui. Alors, l’immortalité pour laquelle l’homme avait été conçu ? Elle s’était trouvée, en Adam, comme une puissance : posse non mori. Et notre mort en ce siècle, notre poussière, quelle qu’elle soit, fut-elle ce « corps mangé des loups » dont parlait le poète, n’était pas irrémédiable. L’Église, en effet, attendait la Résurrection. À ce point, Philippe avait levé la main, presque comme à l’école, pour poser une question. Car, justement, cette Résurrection, il avait du mal à la comprendre. Passe encore la survie de quelque chose, de l’âme, de l’esprit, du moi, il ne savait trop, mais pourquoi le corps. Cette idée semblait si matérielle ! Comme envisager ces corps qui sortiraient de terre ? Il n’imaginait pas son père ou sa mère revenant à la vie, comme des fantômes ou des morts vivants. Ce disant, il s’était échauffé. Le père Makarian avait été obligé de lever à son tour la main. La Résurrection des corps n’était rien de cela. Elle signifiait, en réalité, au delà des corps subtils, des corps sortis de terre, la vérité de cette vie en laquelle la mort est entrée par effraction… Mais Philippe, tout à ses images déplaisantes de cadavres dressés, avait de nouveau interrompu le père en lui demandant s’il n’était pas en train, lui aussi, de nier la mort, de tomber dans le déni de la mort. Non point. Il contestait simplement qu’il nous faille nous courber devant sa puissance. Quant au déni de la mort, dont il avait parlé, il s’agissait encore d’autre chose, d’une attitude non seulement différente mais violemment opposée à celle qui était au centre de son existence de prêtre. Le déni de la mort, dans la société contemporaine, consistait à écarter l’idée et les images de la mort. Qu’un poète moderne ait pu évoquer l’idée de « s’approprier sa mort » montrait bien à quel point la mort était devenue étrangère au siècle. Un scandale dont on avait exténué la présence par tous les moyens. Pour être plus explicite il avait pris l’exemple de la mère de Philippe. Elle était en train de mourir à l’hôpital. Bien sûr, Philippe lui rendait visite régulièrement, le père Makarian le savait. Il savait aussi que l’hôpital était un lieu de soins. Que l’on y tentait, et Dieu sait avec combien d’abnégation, d’y sauver les êtres. Mais, en regardant Philippe droit dans les yeux, il l’avait mis au défi de réfuter le fait qu’en même temps qu’il avait remis à l’hôpital le soin de suivre l’évolution du mal de sa mère, il lui avait encore délégué, implicitement, la charge de l’accompagner vers sa mort. Oui, la mort, qui n’était rien en soi, ne devait plus avoir aucune apparence. Avant de demander, sur un ton un peu abrupt, si Philippe croyait, dans ces conditions, que lui, qui faisait de
la victoire sur la mort le centre de sa foi, déniait ainsi la mort ? Comme Philippe se taisait, il avait ajouté, qu’il croyait, au contraire, volontiers que l’une des raisons, ou l’un des effets, il ne savait, de la déchristianisation du monde était ce déni de la mort.
À cet instant la porte du presbytère s’entrouvrit. Un rai de lumière traversa le petit jardin jusqu’au muret qui le délimitait. Un visage apparut, alors, dans l’entrebâillement de la porte, un visage rond, un peut fripé qui semblait scruter les ténèbres d’un air dubitatif.
Le père Makarian se dressa. « Je crains que nous ne devions mettre un terme à notre conversation. Comme vous pouvez le constater, l’heure de vêpres a sonné. » Se tournant vers Philippe, il ajouta : « Vous pouvez y assister, si vous le souhaitez. » Puis, rassemblant sa tunique, il se dirigea d’un bon pas vers la porte qui venait de se refermer.
Philippe ne bougea pas. Quand le père eut disparu et que la nuit se fut de nouveau installée, il leva les yeux vers le ciel. Il espérait voir des étoiles, il ne vit qu’une brume blanchâtre. La soirée était douce, et il hésitait à suivre l’office.
«L’hypothèse de Dieu» de Mohed Altrad
Après «Badawi» en 2002, «L’hypothèse de Dieu» est le dernier roman de Mohed Altrad, publié en 2006 chez Acte Sud. Pour celui-ci, il s’est inspiré une nouvelle fois de son propre vécu.
Fils de Bédouin, son parcours exceptionnel l’a conduit du lointain désert syrien à la France où il est devenu président d’un grand groupe industriel qui porte son nom.
L’hypothèse de Dieu : Medhi, né dans une tribu bédouine aux confins du désert syrien, vit depuis plusiseurs années en France, où il rencontre Jeanne.
Comme si cette jeune femme rassemblait en lui les deux pôles de sa vie, Medhi va s’interroger sur les fondements de l’existence, portant le poids d’un passé partégé entre l’Orient et l’Occident. Medhi va devoir déplacer les limites de sa pensée et atteindre un questionnement bien au-delà de l’intime…
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Les écrivains commentent leur dernier livre
A l’instar des artistes, la région, et notamment les abords de Montpellier, pullule de bons, de très bons, voire de grands écrivains qui n’ont que le tort de ne pas se faire remarquer dans les cocktails actifs de la capitale. Nous avons décidé de poser des questions à certains, parmi eux qui ont publié récemment des ouvrages dignes d’intérêt. L’Art-vues renoue ainsi avec sa participation à la promotion de la littérature sous toutes ses formes puisque l’on trouvera dans ce premier volet (on en espère un second) un auteur de roman policier, un compagnon de route du « nouveau roman », un admirateur de Sade et de Georges Bataille, un essayiste, une romancière issue de l’Oulipo, une spécialiste des « récits de vie », un auteur de science-fiction…
Trois questions ont été posées : 1) Qu’est-ce qui différencie votre dernier ouvrage des précédents ? 2) Comment souhaiteriez-vous qu’il soit perçu de vous lecteurs ? 3) Avez-vous des remarques à faire sur l’état actuel de l’édition, de la distribution, de la médiatisation des œuvres littéraires et quel livre, lu récemment, vous a particulièrement plu ?
Régine Detambel
Elle s’est hissée graduellement au rang des écrivains incontournables. Surdouée et hyperactive, on la voit exceller dans tous les genres (le poème, l’essai, la littérature pour la jeunesse), dans toutes les disciplines (peinture, musique, activités universitaires), dans le journalisme (France-culture, Gazette de Montpellier), ce qui ne l’empêche pas de s’occuper d’ateliers d’écriture ou d’avoir exercé en tant que kiné. Proche de l’Oulipo à ses débuts, elle s’est constituée un univers bien à elle, dans lequel le corps humain est passé à la loupe. Dans Pandémonium, son dernier roman chez Gallimard, elle part à la recherche d’un secret de famille dans un va-etvient- permanent entre passé et présent. Mais Régine Detambel est toujours déjà quelque peu ailleurs du lieu où on l’attend. Les publications se succèdent à un rythme effréné. En témoigne son petit éloge de la peau :
❶ Il m’aura fallu près de vingt ans pour migrer, dans mon travail, de l’intériorité organique à la richesse de la superficie, c'est-à-dire aux promesses de l’épithélium.
Qu’on en juge : mon premier roman, paru chez Julliard en 1990, qui s’intitulait L’Amputation était du pur bioart. Un matin, au sortir d’un rêve agité, un plasticien se prend la main dans son œuvre, un bloc de diorite, qui lui pend maintenant à bout de bras, l’informe, le déforme, et le prive de toute possibilité de recul — au sens propre — vis-à-vis de son œuvre.
Au milieu des années 90, des romans très organiques, comme Le Ventilateur pour n’en citer qu’un: Le regard de l’amante dissèque et bouffe son homme, bout par bout. Et puis une étude poétique sur le squelette, s’égrenant os pas os, intitulée La Ligne âpre
L’infléchissement viendra vers l’an 2000. Avec Blasons d’un corps enfantin, une énumération des agressions commises par le monde sur la peau des bambins me fait entrer dans le monde de la superficie. Entrée par la richesse du lexique de la plaie. L’égratignure, l’écorchure, l’éraflure, la griffure, la coupure, la morsure — et j’en passe — se font mes cicérones.
Un roman au Seuil, en 2001, La Chambre d’écho, est mon adieu au milieu intérieur qui baigne les organes. L’adieu se fait par la voix, par le souffle. Soudain du corporel un peu plus subtil, un peu
plus incorporel, me fait signe, par l’intermédiaire de conversations téléphoniques interminables. Enfin, à l’autre extrémité de ces presque vingt années, c'est-à-dire demain : mes deux prochains ouvrages à paraître : Petit éloge de la peau (Folio inédit, janvier 2007) et Bernard Noël, poète épithélial (Jean-Michel Place, 2007).
❷ Au moyen âge, les arts libéraux ne requéraient pas l’usage des mains. Ils relevaient de l’esprit, par opposition aux arts serviles, auxquels le corps prenait plus de part. A mon sens le roman est œuvre servile. Je fabrique un texte avec tout mon corps. Il produit du beau, parfois. Artiste, poète et facteur, je fais un livre dont la beauté consiste en son exécution même. Un livre est un geste d’écriture. Le beau dans l’écriture, c’est la présence humaine. Que mon lecteur perçoive cette qualité de présence et je serai comblée !
❸ J’ai lu récemment bien des belles choses mais elles ne sont pas nées d’hier ! Parce que certains ouvrages sont intemporels, j’ai envie de vous faire partager Les Personnages de Sylvie Germain, paru chez Gallimard, avant-hier, printemps 2004, dans la collection de J.-B. Pontalis, « L’Un et L’Autre ». « Un jour, ils sont là. Un jour, sans aucun souci de l'heure. On ne sait pas d'où ils viennent, ni pourquoi ni comment ils sont entrés. Ils entrent toujours ainsi, à l'improviste et par effraction. Et cela sans faire de bruit, sans dégâts apparents. Ils ont une stupéfiante discrétion de passe-muraille. Ils : les personnages. »
Joëlle Wintrebert occupe le créneau « Science fiction », fantastique ou anticipation dans notre région même si on l’a vu s’essayer au roman historique (Comme un feu de sarments, Les diables blancs) ou d’aventure (La colonie perdue). Ses livres pour la jeunesse (Les gladiateurs de Thulé) lui valent un franc succès parmi les collégiens ou lycéens. Mais ses « Amazones de Bohème » prouvent qu’elle peut s’adresser aussi à un public adulte. Elle préside l’association "Autour des auteurs".
❶ Les Amazones de Bohême est mon premier roman historique clairement dédié adulte. Les trois précédents étaient parus dans des collections jeunesse (Livre de poche Hachette, Gallimard, Seuil). C’étaient des romans « tous publics », et mon éditeur, chez Gallimard et au Seuil (où les romans paraissent sans l’étiquette « jeunesse »), souhaitait que ses auteurs écrivent avec la même exigence, quant aux thèmes ou au traitement, que pour des adultes, mais l’idée d’écrire pour la jeunesse change pourtant subtilement la donne. C’est étonnant d’analyser ce rapport à l’écriture après coup. Sur le moment, je n’avais pas l’impression de me limiter le moins du monde… et pourtant, j’ai éprouvé plus de liberté dans la création de mes Amazones de Bohême. Il devait donc y avoir une forme d’autocensure inconsciente de ma part. Peut-être parce que j’ai du mal à imaginer un roman pour la jeunesse parfaitement noir et désespéré. D’autres auteurs ont bien plus d’audace que moi, dans ce domaine.
Ça ne m’empêche pas de mettre indifféremment dans ma bibliographie adulte mes deux romans parus chez Gallimard et au Seuil, Les diables blancs et La colonie perdue !
❷ Comme un roman dépouillé de toute étiquette, justement ! La classification par genre m’agace. Ce besoin de nous ranger dans des petites cases. Pour moi, il y a de bons et de mauvais romans, point à la ligne. On remarquera d’ailleurs que les excellents romans de genre sont revendiqués par la littérature majuscule ! Tout d’un coup, ils échappent à leur étroite définition. On ne veut plus parler de polar, de science-fiction ou d’historique… C’est assez exaspérant. D’autant que pour moi, m’exprimer dans mes genres littéraires de prédilection, anticipation et historique, procède toujours de la même démarche : interroger le monde dans lequel
nous vivons. Voyager dans le temps du rêve pour en rapporter des métaphores du présent. Ce qui m’intéresse n’est pas ce que j’appelle la « quincaillerie » de ces genres, mais le décalage qu’ils permettent et qui autorise une interrogation philosophique… et ludique. Littérature spéculative et place centrale de l’homme, donc des personnages (du moins dans les romans qui m’intéressent), voilà ce qu’un lecteur trouvera aussi bien dans mon roman Pollen, qui se projetait dans un futur lointain, que dans mes Amazones de Bohême, qui met en scène un mythe fondateur de Prague, au VIIIe siècle, mais revisite surtout l’idée d’une utopie matriarcale.
❸ L’état actuel de l’édition, avec ses bouquins d’un genre parfaitement identifiable, celui-là, le « prêt-àpenser » : on mâche sans renifler, on avale, on oublie qu’on digère (ça pèse si peu à l’intérieur !), bref, cette avalanche de titres où se noient les trop rares pépites, englouties aussitôt qu’apparues… quand elles sortent des cartons chez les libraires, qu’en dire, sinon que sans liens familiaux, je m’envolerais pour l’île déserte ! Et la position dominante des grands éditeurs-diffuseurs, qui se remplissent les poches simplement par le jeu de la circulation physique des livres, me donne davantage encore l’envie d’adopter la position du sauvage. Quoique, si je devenais bien sauvage, si les crocs me poussaient, et les griffes, j’aurais peut-être une chance d’intéresser les médias. Si vous n’êtes pas une star, du foot, de la télé ou de la politique, il vous faudra écrire un pan de vie bien saignant, si vous voulez avoir la moindre chance que les caméras se braquent sur vous.
Pour les livres lus récemment et qui m’ont marquée, je citerai deux titres : « Demain une oasis », d’Ayerdhal, (Au diable vauvert), sur le thème coup de poing du terrorisme humanitaire, et « Le goût de l’immortalité », de Catherine Dufour (Mnémos), un roman hors-norme, au style et à la construction éblouissants, qui nous montre un futur d’une noirceur totale.
LIVRES l’art-vues • page soixante et un • février - mars 07 ...
Joëlle Wintrebert
Marcel Séguier
Il s’est également concentré sur le roman qu’il conçoit, à rebours de la plupart de ses confrères, comme l’aventure d’une écriture plutôt que comme l’écriture d’une aventure. Son œuvre – à laquelle le regretté poète Pierre Torreilles promettait le Nobel plutôt que le Goncourt, réputée difficile, s’inscrit dans la continuité des expériences sur le récit menées autour du nouveau roman, notamment de Claude Simon, pour lequel il a rassemblé, bien avant tout le monde, un recueil d’essais universitaires. La Frontière (paru chez Thélès), est une totale réussite parce que, sans se départir de ses choix esthétiques, l’auteur traite d’un sujet à même de séduire tous les publics : la mythique amitié d’un homme et d’une bête sauvage, dans un cadre westernien où les références filmiques sont légion. Avec en filigrane cette question troublante : Qui parle, de l’homme ou du lion ? L’occasion ou jamais de se familiariser avec ce grand écrivain, encore trop méconnu.
❶ C’est une sorte de road-movie, genre qui m’est peu familier mais dont j’aime le caractère cursif. Cet adjectif fait le lien avec une écriture elle aussi nouvelle si l’on se réfère, par exemple à mon
Françoise Renaud
Elle se consacre essentiellement au roman. D’origine bretonne elle en gardé une extrême sensibilité aux choses de la nature et au mal de vivre. Certains de ses livres nous révèlent ses jardins secrets et la situent dans la tendance actuelle à explorer la veine des récits de vie, les douleurs intimes des univers familiaux. En témoigne sa dernière publication, Regard du père, parue chez Aédis. Un des rares auteurs à qui le lyrisme ne fait pas peur et qui excelle dans l’émotion liée au rapport viscéral que nous entretenons avec la nature. Elle vient d’effectuer une incursion réussie dans la littérature de jeunesse avec sa Peau du dingo, aux ed.CLC :
❶ Pour moi il n'y a ni d'avant ni d'après, il y a seulement un fil qui se déroule, une étoffe qui se tisse, une énergie à l'oeuvre en fonction des circonstances de la vie qui nous roule.
Le temps passe, aiguise la conscience, rien d'autre.
Au fond l'écriture se rapprocherait du travail du temps, de l'érosion naturelle. À force de pluies et de vents, finit par affleurer la matière originelle. De toute façon je ne cherche pas à faire différent. Je ne cherche même pas à faire du tout. Chaque livre s'impose de lui-même comme un souffle inhérent à l'écriture.
Créatures du fleuve (2004) développait déjà une figure de père —défunt. Cette fois le père est vivant. Pourtant sa présence engendre le manque tout en offrant l'éventualité d'une réconciliation. Aujourd'hui donc, Le regard du père. En 1997 paraissait L'enfant de ma mère.
D'aucune manière il ne s'agit d'un tome 2. Plutôt d'un autre versant, impossible à aborder plus tôt dans le temps. Je crois qu'il balaie plus profond, il ose. Il me fallait l'écrire du vivant de mon père pour qu'il prenne tout son sens.
❷ Celui qui prend un livre en main a toute liberté.
avant-dernier roman (NDLR : La ville infidèle, chez Max Chaleil, Editions de Paris).
❷ D’abord avec le plaisir – au sens le plus près de Roland Barthes qui est actif – que procure la lecture, et tel que je le vois dans ma réponse précédente.
❸ Le livre étant, nous dit-on, un objet de vente «comme les autres », s’appliquent à lui, tout naturellement, les lois du marché. A chacun de développer. Quant à votre question sur l’ouvrage que je conseillerais : Assurément les Essais de Montaigne…
Sergueï Dounovetz
Il écrit avant tout des romans policiers, alertes, dans un langage cru qui sied au genre, avec une maîtrise parfaite des codes, qu’il communique par ailleurs dans ses ateliers d’écriture. Nourri de culture cinématographique, amoureux de l’érotisme scripturale et considérant que ce qui compte dans un livre c’est d’abord l’histoire avec des bons personnages, ensuite l’histoire (et ses personnages) et enfin les personnages dans une bonne histoire, il sait tenir son lecteur en haleine dans des périples où le héros, à l’instar du roman de Boris Vian, finit toujours par tuer tous les affreux. Avec Le Marabout de Barbès, lui aussi a bien compris quel filon représentait de nos jours la littérature pour la jeunesse. Spirit59, vient de sortir aux Ed. du Rocher.
❶ Il se différencie d’une façon radicale puisque c’est mon premier roman de Science Fiction. Mais ça reste un roman noir avec une projection pas très optimiste du futur.
❷ Dans la continuité de mes bouquins précédents, c’est de l’anticipation, cependant je reste dans le même registre. Un héros solitaire immergé dans une société de plus en plus violente, sauvé par l’amour d’une femme. La différence fondamentale est que cette fois-ci, cette dernière est un androïde, ce qui isole un peu plus mon personnage.
❸ Je considère que depuis plusieurs années les grands éditeurs ne font plus leur boulot. Partant
du constat que les gens lisent moins, ils sortent toutes sortes de soupe bien grasse. À part quelques exceptions trop rares, ils ne se mouillent pas, ils se bornent à publier de grosses machines anglo-saxonnes qui ont déjà fait leurs preuves chez elles. Aujourd’hui, dans l’édition, ce n’est plus le contenu qui intéresse, mais le paquet. Les éditeurs sont devenus avant tout des marchands de papier. Bien sûr, quelques petits éditeurs surnagent, ayant très peu de moyens, donc une mauvaise diffusion (primordiale la diffusion) et aucune médiatisation, ne pouvant absolument pas lutter dans un système où deux grosses boîtes ont quasiment le monopole de l’édition en France. Reste l’entre deux, des Francs tireurs avec de petites structures, comme Le Dilettante ou le Diable Vauvert, qui publient des textes de qualité tout en gardant une ligne littéraire, preuve que ça peut marcher, mais ce sont les derniers des Mohicans. Sinon, le dernier ouvrage qui m’ait marqué est le recueil de nouvelles de Jean-Paul Dubois : Vous aurez de mes nouvelles.
Il prend, il aime ou jette. Il peut ne pas se soucier de son auteur.
Si je devais souhaiter quelque chose, ce serait que le lecteur voit mon personnage en train de caresser son chien ou de bêcher la terre de son jardin, ensuite qu'il entende cet amour jamais prononcé.
Le regard du père est un cri, une exploration intime, un plongeon dans le chaos familial pour retrouver la lumière.
Sans doute qu'il reconnaîtra des traits de son propre père, des parts de sa propre histoire ?
❸ Eh bien que penser quand on se retrouve en signature entre un chanteur people, une starlette et un animateur de télévision vers lesquels tout le monde se rue ? Décidément ces gens-là savent tout faire, en un claquement de doigts ils sont devenus des "auteurs". Il n'y a pas si longtemps, Richard Millet enfonçait le clou : "Même le chien de ma concierge va y aller de son couplet."
Et les "vrais" écrivains dans tout ça ?
On ne les voit pas, on les entend rarement. On peut les lire à condition de trouver leurs ouvrages.
L'édition à gros moyens occupe le terrain, un genre de stratégie qui sature les librairies et condamne les "petits" éditeurs. La diffusion coûte cher. Alors les textes paraissent et demeurent dans le silence. Bientôt ils ne paraîtront plus du tout. En ce qui concerne mes lectures, "L'Acacia" de Claude Simon occupe mon chevet depuis des mois. C'est un texte si dense, si abouti, qu'il va sûrement m'occuper jusqu'au creux de l'hiver. www.francoiserenaud.com
C’est un écrivain discret, mêmes s‘il a publié une bonne dizaine d’ouvrages, aux Editions Cadex essentiellement : il faut dire que ses livres touchent toujours à des sujets sulfureux desquels se distinguent l’érotisme et la mort, lesquels le situeraien dans la continuité de ses deux grands auteurs de référence : Sade et Bataille. Admirateur également de Casanova, auquel était consacré son dernier livre (Le voyage de Casanova, Editions Presses du Languedoc 2006), il a aussi écrit un original essai sur l’oralité voire le cannibalisme de Don Juan. Une voix pour Orphée (Cadex) témoigne en outre de son intérêt pour la musique tandis que l’un de ses derniers essais, évoquant les grands écrivains ayant séjourné à Montpellier l’a fait connaître du grand public de notre région (Le voyage et la plume, Presses du Languedoc).
❶ Chaque nouveau livre est différent du précédent. Sinon à quoi cela servirait-il d’écrire ? Pourtant, il existe une continuité entre chaque ouvrage publié. L’indifférent (Cadex éditions, 2004) creuse la problématique déjà à l’œuvre dans Les eaux noires (2003) et Fragments du solstice (2000). Toujours la même première personne du singulier, fouillant dans ma biographie, afin de mieux la précipiter en fiction. Et par là de me « découvrir » plus avant.
❷ Un auteur ne peut ni ne doit chercher à orienter la perception de ses livres par son lecteur. Tout au plus peut-il souhaiter que ceux-ci soient lus dans
les meilleures conditions. Pour cela il est nécessaire que le lecteur « suive » l’auteur à travers plusieurs ouvrages afin, justement, de percevoir aussi bien l’évolution que la continuité de l’œuvre. En tout cas, c’est ainsi que je procède avec les écrivains qui m’intéressent.
❸ La médiatisation de la littérature m’indiffère un peu. Depuis des années je me rends chaque semaine dans les librairies de la ville où je trouve ce qui m’intéresse dans mes rayons favoris. Le dernier livre que j’ai particulièrement apprécié est Le goût du roi– Louis XV et Marie-Louise O’Murphy (Perrin, 2006) dans lequel Camille Pascal évoque avec brio l’existence de cette belle pensionnaire du Parc aux Cerfs que Casanova célébra dans ses Mémoires et dont François Boucher a immortalisé le cul délicieux sur deux toiles célèbres. Ce type d'ouvrage nourrit mon travail d'historien de la littérature : Ange Goudar, un aventurier des Lumières (Honoré Champion, 2004), Voyage de Casanova à travers la Catalogne, le Roussillon et le Languedoc (Les Presses du Languedoc, 2006).
l’art-vues • page soixante-deux • février - mars 07 ... LIVRES
© D B o t e t
Jean-Claude Hauc
BÉZIERS FÉVRIERMARS
LES SPECTACLES
● Jeudi 8, Vendredi 9 février 20h
Théâtre municipal
A la recherche de Joséphine
● Mardi 27 février 20h
Théâtre municipal
Collection particulière
● Jeudi 1er et vendredi 2 mars à 15h et 19h
Théâtre des Franciscains
Beloneta
● Samedi 3 mars 19h30
Théâtre municipal
Jeanne Cherhal
1ère partie : Pascal Aguinalin
● Vendredi 9 mars 20h
Théâtre municipal
Ballet de Lorraine
● Mardi 13 mars 15h et 19h
Théâtre municipal
Visions nocturnes
● Vend. 16 mars 20h Sam. 17 mars 19h30
Théâtre municipal
Les athlètes dans leur tête
● Mercredi 28 mars 20h
Théâtre municipal Noces et Annonciation
● Vendredi 30 mars 20h
Théâtre municipal
Madame Butterfly
ETAUSSI…
3 mars : Carnaval occitan
10 et 11 mars : Fête du timbre
Du 28 au 31 mars : Tore'art
LES RENDEZ-VOUS MUSICAUX
au théâtre des Franciscains 21h
● Jeudi 15 février
Présentation d'Albums
La Mal Coiffée et Lo Cor de la Plana
● Samedi 17 février
La scène féminine régionale : «Les Filles électriques ! »
Nika, Lady Palavas et Trash Aka L
LES FESTIVALS
● Du 22 au 25 février
Les Musicals : les meilleures comédies musicales
● Du 21 au 25 mars au Théâtre Municipal
Les Béziers d'Humour
LES EXPOSITIONS
● jusqu'au 4 mars à l'Espace Riquet Peintures François Malbreil « Océan Sud, 1994-2004 »
● du 20 février au 22 avril au musée du Biterrois
Mémoires
d'un quartier : le centre ville
● du 12 mars au 15 mai au musée des Beaux-Arts
Le Canal du Midi
Plans et aquarelles originaux
● du 16 mars au 13 mai à l'Espace Riquet
Peintures Serge Labégorre
Pour en savoir plus www .ville-beziers.fr
Lady PalavasNika
Trash Aka L
Direction de la Culture et des Théâtres : 04 67 36 82 30 Théâtre location 04 67 36 82 82 – Musées 04 67 36 81 60
Jeanne Cherhal