lArtvues
Le magazine culturel de votre région


N°du 10 déc. au 9 février
(Prochain numéro : sortie le 10 février)
Sarl Médi’Art Communication
15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean
Tél. 04 99 04 04 99
Fax : 04 67 51 01 30
E-mail : mediart@wanadoo.fr


Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis Armengol
Rédaction : Luis Armengol, Marie-Christine Harant, Maris Susplugas, BTN
Brèves :
Cécile Doerfler, Jacques Moynier

Administration et abonnements : Christine Martinez
Réalisation : Francis Duval
Impression : Pure Impression
Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit
ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
Sommaire
Editorial
57
• Danse p. 59
• Musique p. 60 et 61
• Lyrique p. 62
En couverture :
« Casse Noisette » version acrobatique par le Cirque National de Chine Province de Dalian les 6 et 7 janvier au Théâtre Scène Nationale de Narbonne et le 8 janvier au Théâtre de Béziers (voir page 59)
© photo Michel Lidvac
Culture et marchandise
Davos et anti-Davos.
On connaît la musique: d’un côté celle des fanfares qui accueillent en grandes pompes les délégations officielles, de l’autre celle des grenades lacrymogènes qui dispersent la foule des manifestants. L’ambiance fut plus apaisée à Avignon pour accueillir récemment un sommet européen consacré à la culture, aux médias et à l’économie. D’où il ressort, en substance, qu’il est nécessaire de créer des synergies entre le monde de l’économie et celui de la culture, de trouver des passerelles entre des secteurs qui ont peu d’occasions de se rencontrer.
Il devient possible ainsi de faire émerger de nouvelles formes ambitieuses de collaboration bénéfique pour la croissance et pour la diversité culturelle.
En face, les opposants à ce Davos de la culture n’ont pas voulu s’en laisser conter ou compter, comme on voudra. Ils dénoncent la culture-marchandise, et prônent une culture « facteur d’émancipation des peuples, d’ouverture aux autres, instrument de partage et d’échange ». Une culture revendiquée comme une exception, hors des intérêts financiers et des notions de rentabilité, facteur de cohésion sociale, droit fondamental universel pour tous au même titre que l’éducation ou la santé. Impossible dialogue? Pas sûr. Car si la culture n’est certainement pas une marchandise comme une autre – au même titre qu’un journal, gratuit ou payant – n’est-elle pas aussi un produit qui fait l’objet d’un échange marchand dès lors qu’elle est mise sur la place publique et qu’elle doit trouver un public ? Même si le rapprochement des mots culture et produit écorche les oreilles et les sensibilités. On peut se demander ce que deviendraient un film, une pièce de théâtre, sans producteurs ou diffuseurs? La même question se pose également pour l’art contemporain, une œuvre de musique ou un livre. Sans compter la polysémie du motculture dont les contours du périmètre sont flous. Deux ethnologues américains, convoquant au passage l’anthropologie et la philosophie, ont recensé plus de 160 exemples de définition sans compter la leur
On peut s’accorder (ou pas, après tout le lecteur choisira) sur l’adjectif «culturel» qui renverrait aux arts et lettres ainsi qu’à tous les moyens qui peuvent permettre à l’individu se s’éduquer, de s’instruire, de se cultiver, voire de se divertir. Il désigne, on le voit bien, un mélange de services (spectacles, expositions…) et de biens (livres, disques…), ce qui arrange peu les efforts de clarification. Quelqu’un estimait un jour que la guerre est une affaire trop sérieuse pour la laisser entre les mains des seuls militaires. Oserait-on énoncer la même opinion dans le domaine culturel, en disant que les bastions peuvent être à la fois des lieux de résistance comme d’enfermement ? « Parler avec tous, penser avec quelques-uns », conseillait un philosophe espagnol du Siècle d’or, fertile en chefsd’œuvre.
Pour peu que l’on soit clair et que l’on fasse une saine différence entre production et marketing – ce dernier ne visant qu’à satisfaire les attentes d’un marché – il semble possible que le culturel et l’économique, à défaut de marcher main dans la main, puissent avancer ensemble sur deux pieds solides. Acondition, bien sûr, que l’on soit d’accord sur le chemin à suivre.
Luis Armengol Rédacteur en chefagenda des spectacles et concerts
Julien ClercCali
Marc Antoine vendredi 12 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Spleenvendredi 12 décembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Nuit Zébrée Novavendredi 12 décembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Manuvendredi 12 décembre à 20h à l’Antirouille à Montpellier
Mango Gadzi + Une Touche d'Optimisme vendredi 12 décembre à 20h à la salle Secret Place à St Jean de Védas
La Good News Gospel Choirssamedi 13 décembre à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas

Way Of Housesamedi 13 décembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
RFM Party 80 samedi 13 décembre à 20h30 au Parc des Expos de Perpignan
Aladin samedi 13 décembre à 14h30 au Zénith de Montpellier
Michael Flatley’s Lord Of The Dance mardi 16 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Raoul Petitevendredi 19 décembre à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles

Roultaboul et les Banaboosamedi 20 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Casse Noisette (danse) jeudi 8 janvier 2009 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Laurent Baffiejeudi 15 janvier 2009 à 20h30 au Vergèze Espace à Vergèze
Laurent Baffie vendredi 16 janvier 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Murray Head samedi 17 janvier 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Ayo dimanche 18 janvier 2009 à 18h au Corum à Montpellier
Disney Sur Glace Le Monde de Nemo mardi 20 janvier 2009 à 20h au Zénith de Montpellier
Disney Sur Glace Le Monde de Nemo mercredi 21 janvier 2009 à 10h30, 14h et 17h30 au Zénith de Montpellier
La Crevette d’acier jeudi 22 janvier 2009 à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier
Plus Si Affinités samedi 24 janvier 2009 à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Armelle samedi 24 janvier 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Les Hurlements d’Léosamedi 24 janvier 2009 à 20h au Rockstore à Montpellier
Julien Clerc mercredi 28 janvier 2009 à 20h au Zénith de Montpellier
Lynda Lemay jeudi 29 janvier 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Cali vendredi 30 janvier 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Albin de la Simone samedi 31 janvier 2009 à 20h30 au Théâtre de Perpignan
Yves Duteilsamedi 7 février 2009 à 20h à la Salle Polyvalente à St Georges d'Orques
Dani Larysamedi 7 février 2009 à 20h au Zénith de Montpellier
Gojiravendredi 6 février 2009 à 20h au Rockstore à Montpellier
Francis Cabrel (Complet)mardi 10 février 2009 à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Debout sur le Zinc + Demagomercredi 11 février à 20h au Rockstore à Montpellier
Patrice samedi 21 février 2009 à 20h au Rockstore à Montpellier
Souad Massi mardi 24 février 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Julien Doréjeudi 26 février 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Les grands airs et ballets d’opéra vendredi 27 février 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
As de Trefle + Tit Nasselsvendredi 27 février 2009 à 20h au Rockstore à Montpellier
Les Tambours du Bronxsamedi 28 février 2009 à 20h au Rockstore à Montpellier
« Extra » les étoiles des cirques du monde samedi 28 février 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Les étoiles de la dansedimanche 1er mars 2008 à 21h au Zénith de Montpellier

Celtic Legendsmardi 3 mars 2009 à 21h au Zénith de Montpellier
Gogol 1er jeudi 5 mars 2009 à 20h au Rockstore à Montpellier
Camille Solsamedi 7 mars 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Henri Dès dimanche 8 mars 2009 à 16h au Zénith de Montpellier
Anne Roumanofflundi 9 mars 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Pavillon Paraveljeudi 12 mars 2009 à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier
Georges Moustakivendredi 13 mars 2009 à 20h30 au Vergèze Espace à Vergèze
François Xavier Demaisonvendredi 13 mars 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Vincent Lagaff samedi 14 mars 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Georges Moustaki Amadou et Mariam Souad Massi

Chanson plus Bifluoréesamedi 14 mars 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Sophie Fortedimanche 15 mars 2009 à 15h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Amadou & Mariamjeudi 19 mars 2009 à 20h30 au Rockstore à Montpellier
«Mazowsze » Ballets & Orchestre Nat de Pologne samedi 21 mars 2009 à 15h & 20h30 au Zénith de Montpellier
Les Ogres de Barbacksamedi 21 mars 2009 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Rita Cioffi et Rinôcérôsesamedi 21 mars 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Anaïsmardi 24 mars 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Maxime Le Forestier mercredi 25 mars 2009 à 20h à l’Espace Vergèze à Vergèze
Nicolas Canteloup mercredi 25 mars 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

L’Opéra de Pékinmercredi 25 mars 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
La Rudajeudi 26 mars 2009 à 20h à l’Antirouille à Montpellier
Souad Massivendredi 27 mars 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Bénabar vendredi 27 mars 2009 à 19h30 au Zénith de Montpellier
Franck Dubosc samedi 28 mars 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
La Rue Ketanousamedi 28 mars 2009 à 19h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Opéra de Pékin mercredi 29 mars 2009 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Khalid Kmardi 31 mars 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Valérie Lemerciermardi 31 mars 2009 à 20h au Zénith de Montpellier
Arthur H jeudi 2 avril 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Anthony Kavanaghjeudi 9 avril 2009 à 20h30 au Théâtre de Lamalou Les Bains
Holyday on Ice vendredi 17 avril 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Holyday on Ice samedi 18 avril 2009 à 14h, 17h30, 21h au Zénith de Montpellier
Holyday on Ice dimanche 19 avril 2009 à 14h30 au Zénith de Montpellier
Vincent Delermmercredi 22 avril 2009 à 21h à la Cigalière à Sérignan
Les Fatals Picardsvendredi 24 avril 2009 à 20h au Rockstore à Montpellier Show Dancesamedi 25 avril 2009 à 21h au Zénith de Montpellier
Lenny Kravitz mardi 28 avril 2009 à 20h au Zénith de Montpellier
Emilie Loizeau mardi 28 avril 2009 à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier Gospel pour 100 Voix mercredi 29 avril 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Noelle Perna Mado fait son show samedi 2 mai 2009 à 20h30 au Théâtre de Lamalou Les Bains
Anne Roumanofflundi 4 mai 2009 à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Croque Monsieurlundi 4 mai 2009 à 20h30 au Corum de Montpellier
Anne Roumanoff mardi 5 mai 2009 à 20h30 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan Maxime Le Forestier mardi 12 mai 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Hommes de Mars/Femmes de Venus…mardi 19 mai 2009 à 20h30 au Corum à Montpellier
RTL disco Showvendredi 22 mai 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Cléopâtre vendredi 5 juin 2009 à 20h au Zénith de Montpellier
Cléopâtre samedi 6 juin 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier


Celtic Legendsamedi 13 juin à 20h30 au Théâtre de Lamalou Les Bains
Vincent Lagafsamedi 20 juin 2009 à 20h30 au Théâtre de Lamalou Les Bains
Metallicamardi 7 juillet 2009 à 19h au Arènes de Nîmes (complet)
Johnny Hallyday mercredi 8 juillet 2009 à 19h au Stade de la Méditerranée de Béziers
RFM Party 80mercredi 30 septembre 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Indochinelundi 16 novembre 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Superbus jeudi 3 décembre 2009 à 20h au Zénith de Montpellier
Gad Elmaleh jeudi 10 décembre 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Gad Elmaleh vendredi 11 décembre 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier
La petite sirène dimanche 13 décembre 2009 à 15h au Zénith de Montpellier
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.ticketsud.com - www.battants.com
Lynda Lemay


J’offre, tu offres, il offre, nous…
La crise ? Quelle crise ? On verra ça plus tard, dans quelques semaines, l’année prochaine peut-être, c'est-à-dire dans quelques jours, mais c’est encore loin… L’heure est à la fête, aux cadeaux, même si la conjoncture nous en fait peu, en raison de cela même. L’art se met à table, dans ce numéro de l’Art-vues. Une excellente idée : offrir de l’art en cette fin d’année. Vous reprendrez bien une part de théâtre, un morceau de musique, une rasade d’art contemporain… Quelques suggestions au fil d’un dossier à feuilleter comme un menu avec, pour commencer, les incontournables marchés de Noël. Luis
Les Marchés de Noël


Des rives du Rhône aux Pyrénées, la mode des marchés de Noël a fait boule de neige. Modestes dans les petits villages, grandioses dans les métropoles. Ancrés dans les traditions locales comme en Provence ou en Catalogne, s’inspirant des unes et des autres, ailleurs dans la région. Seule la Lozère échappe à cette avalanche.
Les Marchés de Noël
Provence au pays des santons
❅ En Avignon : marché et chemin des crèches
Pour les chrétiens, le temps de Noël part du premier dimanche de l’Avent et s’achève le 2 février, à la chandeleur, jour de la présentation de Jésus au temple. La Provence, fidèle à cette tradition, a adopté cette période de fête. Le 24 décembre, les familles se réunissent autour de la crèche et, après le gros souper qui s’achève invariablement par les treize desserts, vont à la messe de minuit. Avignon, au cœur de la Provence, fête comme il se doit ce temps de Noël, et propose de nombreuses animations dans ses rues illuminées.

Le marché de Noël investit la Place de l’Horloge, une cinquantaine de chalets accueillent artisans et producteurs. De la tradition à la modernité, tous s’emploient à offrir leurs plus belles créations à déposer au pied des sapins ou leurs plus savoureuses gourmandises pour les dîners de fête. Des parades destinées aux enfants : clowns, personnages de dessins animés et Père Noël en calèche, animent le marché de Noël. La visite de la ville se poursuit sur le «Chemin des crèches», un très beau parcours proposant la découverte de diverses crèches animées et illuminées, regroupant de magnifiques santons traditionnels, avec des danses folkloriques et des chants de Noël, pour l’ambiance. La crèche de la mairie et ses six cents santons,dansun paysage provençal imaginaire mêlant massifs rocheux, garrigues, vignes, champs de lavande et d’oliviers, villages perchés, rivière et torrent, vaut le coup d’oeil. A voir également à la mairie, la table « Calendale » dressée, selonla tradition provençale, par Danielle Laugier, artisan, pour le Gros souper et les 13 desserts du 24 décembre
Du 29 novembre au 30 décembre tous les jours de 9h30 à 19h, Place de l’Horloge, Avignon. Du 24 décembre et le 2 février, dans les églises et sur le parvis de l’Hôtel de ville, Avignon.
Gard : Les marchés ❅❅
Ledru Rollin, les ateliers de Noël de l’association (pass : 1 euro) Avenue des anciens Combattants d’Afrique du Nord.
Ouverture de la boutique médiévale de Noël du Parc Historique de Beaucaire (10h à 19h).
Les 13 et 14 décembre, de 10h à 19h, dans les rues de Beaucaire. Tél. 04 66 59 26 57.
• Pastorale Riboun par le groupe artistique d’Eyguières, dirigé par Laurent Ayme. Ecrite en 1888-1889 entièrement en provençal, par les frères Auguste et Edouard Perre d’Eyguières, sur une musique originale de A. Verandy.
Dimanche 21 décembre, 15h. Casino MunicipalChamp de Foire, Beaucaire. Tél. 04 66 59 71 34.
• Le Père Noël au Vieux Mas.
Dans la maison du Père Noël, les lutins fabriquent les jouets dans leurs ateliers, trient le courrier jusqu’à l’arrivée du Père Noël en calèche et la distribution de bonbons aux enfants.
Du samedi 20 au mardi 30 décembre de 13h30 à 18h00 (sauf le 25), route de Fourques, Beaucaire. Tél. 04 66 59 60 13.
❅ Nîmes : places en fête
Le temps d’un week-end, le marché de Noël s’installe sur la place de l’Horloge d’Assas et sur la Place aux Herbes. Des spécialités provençales, décorations de Noël, santons, spécialités culinaires mais aussi des artistes et créateurs de bijoux, s’offrent aux chalands. L’occasion de flâner dans la ville romaine illuminée. Samedi 13 et dimanche 14 décembre, de 10h à 19h. Tél. 04 66 30 99 37.
❅ Saint-André de Valborgne : marché et tombola
Marché de produits fermiers et artisanaux répartis sur une quinzaine de stands, organisé par l’association Mescladis qui vend ses objets de décoration et organise une tombola. A 18h30, concert au Temple, par l’Ensemble vocal des Cévennes, entrée libre. Dimanche 14 décembre, de 10h à 16h dans le village. Tél. 04 66 60 32 11.
❅ Le Vigan : marché et patinoire
Le marché de Noël a lieu autour de la patinoire installée jusqu’au 4 janvier. Artisans et producteurs se partagent les stands. L’accent est mis sur les animations : chorale, lâcher de ballons et promenade en poney. Samedi 21 décembre de 8 h à 21 h, sur la place du Quai. Tél. 06 32 50 22 62.
❅ Jonquières-Saint-Vincent : Visite du Père Noël
❅ Aigues-Mortes : Marché de Noël
La Place Saint-Louis et la Chapelle des Capucins accueillent les marchands de saveurs alimentaires et de cadeaux en tout genre… De nombreuses manifestations animeront la cité pour le plaisir des petits et des grands. Cette année, la manifestation sera enrichie d’une patinoire à ciel ouvert (place des Deux Millénaires). Du 13 au 28 décembre.
Tél. 04 66 53 73 00.
❅ Beaucaire : Noël Magique
• Les Santonales Cette exposition de plus de 200 santons, entre crèche traditionnelle et reconstitution historique, met en scène sites, événements et monuments de Beaucaire fidèlement reconstitués : l’arrivée des marchands de la foire par le Rhône, les

ateliers d’artisans, et bien d’autres petits clins d’œil à la ville. Une animation théâtrale par l’association Réactiv’ a lieu les samedis 13 et 20 décembre, à 15h. Jusqu’au 2 février 2009 Salle du jumelage17 bis, quai Général de Gaulle, Beaucaire.
Tél: 04 66 59 71 34.
• Marché de Noël et animations pour enfants. Rue Nationale, une trentaine d’exposants proposent produits du terroir et artisanat de Noël.Place Georges Clémenceau, différentes animations pour les enfants : train du Père Noël, crèche vivante et les animaux de la ferme. Rue de l’Hôtel de ville, La cabane du berger, des balades à dos d’âne, du vin chaud, des marrons, deschants de Noël des Gip’Soy et la photo souvenir avec le Père Noël. Rue
Le marché de Noël est organisé par Lou Vesti d’Antan. Exposition de travaux d’art : poterie, céramique, broderie, peinture sur verre, sur soie…, bijoux, fleurs et produits locaux. Artisanat et produits du terroir. Visite du Père Noël. Samedi 13 et dimanche 14 décembre, de 10h à 19h au Centre Socioculturel, rue St-Laurent. Tél. 06 43 93 08 98.
❅ Saint-Gervasy : Veillée contes et marché Au cours du marché, le Père Noël distribue des gourmandises au pied du sapin. Stands de créations artisanales, lecture de contes et atelier de dessin et de coloriage. La veille à 18h, contes de Noël par Sofyan Ruel, suivi d’une dégustation de vin et chocolat chauds accompagnant les treize desserts. Dimanche 14 décembre de 10h à 17h, foyer socioculturel.Tél. 04 66 75 24 76.
Les Marchés de Noël
Pyrénées-Orientales
❅ Perpignan

Noël Catalan : les pessebres
Dès les premiers jours de décembre, Perpignan se pare d’habits de lumière, platanes et Castillet scintillent. Perpignan fête la Nativité à travers des traditions vivantes : pessebres en concerts, rifle en catalan, contes merveilleux. Et depuis 1994, la capitale catalane sacrifie, elle aussi, à la mode des marchés de Noël. Comme dans beaucoup de villes, le Père Noël s’accroche aux balcons, emprunte une calèche ou un traîneau pour faire sa distribution de cadeaux. Depuis 1994, avec le marché de Noël, l’art et la tradition se donnent rendez-vous sur la belle place des Victoires. Pour faire bonne mesure la ville organise une grande rifle (loto) en catalan, au bénéfice de l’enseignement du catalan dans les écoles de Perpignan. Autre animation très appréciée des enfants, le « caga tió » est une des fêtes traditionnelles les plus anciennes liée au solstice d’hiver et à Noël. Outre les concerts du carillon et les visites guidées du Vieux Perpignan sur des thèmes divers, c’est le Pessebre vivant, spectacle reconstituant la scène de la Nativité, véritable tradition ancestrale, qui fait l’originalité de ces festivités. Entre l’exaltation de la fête et la douceur du climat, Noël se vit à Perpignan dans la tradition. Jusqu’au 24 décembre. Tél. 04 68 66 30 30.
❅ Une sélection d’animations :
• Un spectacle en eau, son et lumière sur La Fontaine des allées Maillol, 13-14, 20-21, 24 et 31 décembre, de 17 h à 18 h.

- Carillon de la cathédrale Carillo De la Catedral. Dans l’esprit de la tradition méridionale du Nadalet, le carillon de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste participera aux festivités de Noël. Les quarante-six cloches du clocher du Vieux-Saint-Jean feront résonner chaque soir de nombreuses mélodies du temps de l’Avent et de Noël. Du 17 au 25 décembre, de 17h30 à 18h.
• Le marché de Noël. Artisans et producteurs régionaux sont installés dans des chalets en bois. Les visteurs peuvent flâner et acheter en dégustant vin chaud et pains d’épices de Noël. Jusqu’ au Mercredi 24 décembre de 10h à 20h, sur la place des Victoires.
• Inauguration des expositions à la casa Païral : le grand pessebre d’Olot, un hommage à Gaspar Soler et la tradition du caganer. Sur la place chantent les cantarelles de Sant Andreu.Samedi 13 décembre à 17 heures.
• Le Pessebre vivant de Jordi Barre.
❅ Prats de Mollo
Dans les rues du village, avec animations (caga tio, vin chaud, chocolatada, balade avec le Père Noël sur son traîneau) et maison du Père Noël. Samedi 13 décembre de 10h à 17h. Tél. 04 68 39 94 65.
❅ Casteil
Arbre de Noël avec projection d’un dessin animé pour les enfants, suivie de la visite du Père Noël avec la remise des cadeaux, apéritif et marché de Noël. Samedi 20 et dimanche 21 décembre à partir de 14h devant la salle des fêtes. Tél. 04 68 05 65 63.
❅ Sorede
Marché de Noël, nombreux stands, toute la journée animations et restauration sur place - 12h30 Apéritif offert par la Municipalité - 15h30 Visite du Père Noël - Dimanche 14 décembre de 10h à 19h Salle des Fêtes.
Tél. 04 68 89 22 06.
Aude ❅❅ ❅
❅ Carcassonne : la magie de Noël
Du centre ville à la cité médiévale, la ville s’illumine et offre aux passants des animations plus surprenantes les unes que les autres, des attractions à sensations, des concerts, des animations de rues, des décors et lumières magiques.
Un marché de Noël mais aussi une patinoire (place Carnot), des pistes de luge (square André Chénier), des crèches d’artistes (Halle aux grains), une grande roue (place Charles-de-Gaulle), une exposition de trains miniature (salle J. Bousquet) et des journées des troubadours (Cité).
Sans parler des animations traditionnelles : photos avec le Père Noël, village gonflable… et un feu d’artifice sur le Pont Vieux à 19h30, mercredi 24 décembre.
Jusqu’au 31 décembre, 10h à 19 h. dans toute la ville.
Tél. 04 68 77 71 11.
❅ Burgairolles : une Mère Noël
Un petit marché très convivial avec de bons produits de la région, dans un vrai décor de Noël, les associations vendent leurs créations sous l’œil de la Mère Noël. Dimanche 14 décembre de 14h à 19h.
Tél. 04 68 31 01 09.
❅ Limoux : une voiture à gagner !
Divers attractions : Petit train touristique, patinoire, Mères et Pères Noël. Le 17 : journée enfants; le 23: grande journée... avec un final inédit ! Des lots sont à gagner, dont 1 voiture ! Du samedi 13 au mercredi 24 décembre, de 10h à 19h30.
Tél. 06 82 52 71 77.
❅ Leucate
Le traditionnel «Marché de Noël» envahit les rues avec des produits du terroir et des créateurs. La musique sera dans la rue avec diverses animations musicales et concerts. Samedi 13 et dimanche 14 décembre. Tél. 04 68 40 91 31.
❅ Mirepeisset : Marché de Noël avec animations toutes la journée, restauration sur place. Dimanche 14 décembre de 10h à 18h.
Tél. 04 68 46 38 02.
❅ Quillan : Marché de Noël. Nombreuses animations tout au long de la journée. Spectacle de marionnettes, de clowns, mime, jeux... et la présence du Père Noël ! Dimanche 21 décembre de 10h à 18h au gymnase.
Tél. 04 68 20 68 10.
❅ Villeneuve Minervois : Marché aux truffes.
Le Pessebre vivant, spectacle reconstituant la scène de la Nativité, est une tradition ancestrale. A Perpignan, cette coutume revit depuis de nombreuses années dans les églises le soir de Noël... Mardi 23 décembre à 17h, mercredi 24 décembre à 21 h, Eglise des Dominicains. Tél. 04 68 86 08 51.

Marché de Noël : Artisanat et gastronomie, animations, restauration, organisé par les virades de l’Aude et le syndicat d’initiative. Une partie des fonds est versée à la lutte contre la mucoviscidose. Dimanche 14 décembre de 10h à 18 h salle polyvalente. Tél. 04 68 71 20 14.
Le marché aux truffes, démonstrations de cuisines, vente des truffes et restauration. Le 7 février repas truffes avec Pascal Ledroit. Samedi 27 décembre, 17 janvier et 7 février, de 9h à 13h sur la Promenade des Fossés.
❅❅ Autres manifestations dans les Pyrénées-Orientales
Les Marchés de Noël ❅ ❅ Hérault ❅❅ ❅
❅ Montpellier : Premières hivernales.

Le marché de Noël de Montpellier, qui existe de puis six ans, devient Les Hivernales. Pour fêter son âge de raison, il passe de soixante-dix à cent soixante-dix exposants et s’offre une piste de ski et une patinoire.
Cette nouvelle manifestation, les Hivernales, surfe sur le succès des Estivales, en reprenant le concept. « Nous avons voulu lui donner plus d’ampleur afin de satisfaire toutes les demandes, à condition qu’elles soient de qualité et qu’elles ne fassent pas concurrence aux commerces du centre ville. D’ailleurs un bon nombre d’entre eux participe à ce marché. Enfin nous l’avons souhaité plus Sud », explique Marc Dufour, adjoint au maire.
Exit les chalets en rondin, inspirés par Strasbourg, pour des cabanes rappelant celles des gardians camarguais. Elles sont une centaine sur la place de la Comédie et sont dédiées essentiellement à l’artisanat et aux cadeaux. Le marché se prolonge sur l’Esplanade Charles de Gaulle, dans les chalets des Estivales rhabillés pour l’hiver. Il est flanqué d’une patinoire et d’une piste de ski à la fois pour le grand public et pour les champions en démonstration, pendant toute la durée de la manifestation.
Ces deux équipements sont réalisés en partenariat avec la station de Font-Romeu qui va occuper
le kiosque Bosc avec différentes animations autour de la neige, de Noël et du ski : un traîneau du Père Noël chargé de recueillir les lettres et les jouets pour ceux qui n’en ont pas, des descentes aux flambeaux au départ du Peyrou, un sculpteur sur glace…
Toujours au Peyrou sont organisées des balades en muscher (traîneau tiré par des chiens).
Une sorte de vitrine délocalisée.
Innovation encore, l’Ecusson est associé aux Hivernales, une dizaine de chalets sont implantés sur la place du Marché aux Fleurs.
Pas de marché de Noël sans bons produits du terroir
Le public sera accueilli sous un chapiteau dressé au coeur de la manifestation où il pourra déguster vins, huîtres, aligots, foie gras, dans une ambiance très conviviale, sans carré VIP , pour favoriser les échanges.
Cette année, la fête continue jusqu’au 31 décembre.
Du 4 au 31 décembre, de 10h à 20h, nocturnes vendredis et samedis. Tél. 04 67 34 70 00.
❅ ❅ Autres marchés de l’Hérault ❅❅ ❅
❅ Agde : ambiance nordique
Marché de Noël des artistes, organisé par l’association «Place de la marine, quartier des arts».
Une vingtaine d’artistes exposent et vendent leurs oeuvres dans la galerie dans une ambiance nordique au pied de la cheminée allumée, datant du 14ème siècle.
Les vendredi 12 de 16 h à 20 h, samedi 13 de 10h à 18h, dimanche 14 décembre de 14h à 18h, place de la Marine. Tél. 04 67 00 02 48.
❅ Aniane :
Noël autour des santons
Exposition de crèches et traditions en Provence, à travers des scènes de la vie et des coutumes provençales.


Du 29 novembre au 4 Janvier 2009, de 14h à 17h,
vacances scolaires de 10h à 12h et de 14h à 17h, à la chapelle des Pénitents. Tél. 04 67 57 01 51. Marché de Noël.

Mardi 23 décembre. Tél. 04 67 57 01 38.
❅ Baillargues : Marché de Noël Artisanat, produits du terroir, animation musicale, jeux pour enfants, défilé aux lampions, remise de cadeaux par le Père Noël.
Samedi 13 et dimanche 14 décembre.
Place Louis Sigala et à l’Espace vigneron.
Tél. 04 67 87 81 81.
❅ Balaruc-les-Bains : Expositions de crèches
Du 15 décembre au 4 janvier, Pavillon Sévigné.
Tél.04 67 18 10 08.
❅ Bédarieux : dans la tradition
Bien sûr des artisans et des produits du terroir, ateliers pour enfants, mais aussi un «Noël d’Antan» à travers la reconstitution d’un intérieur languedocien au temps de Noël. Découverte «Les crèches du Monde» à l’Espace d’art contemporain.A l’église
Saint Louis à 17h : concert «Classe d’Orgue»
entrée libre; et à 18h: messe de Noël. Samedi 20 décembre, de 10h à 20h, devant l’Espace d’art contemporain. Tél. 04 67 95 08 79.
❅ Béziers : Noël en lumière
Le septième Marché de Noël s’étale dans une trentaine de chalets Les journées sont jalonnées d’animations pour les enfants. Le Père Noël passe récupérer les dessins des enfants, les meilleurs dessins sont primés, il distribue des friandises. Parade dans les rues avec des peluches géantes. Du 5 au 24 décembre, de 10 h à 19 h, allées Paul Riquet. Tél. 04 67 76 84 00.
❅ Capestang : Marché de Noël et foire au gras
Artisanat d’art, produits du terroir, manèges et animations. Possibilité de restauration sur place, visite du Père Noël.
Samedi 14, de 9h à 18h, salle polyvalente. Tél. 04 67 93 34 23.
❅ Cers : Marché de Noël
Du vendredi 12 au dimanche 14 décembre. Sous les halles. Tél. 04 67 39 30 29.
❅ Clermont-l’Hérault : Fête de l’Huile et ferme nomade
Le Marché de Noël se double d’une fête de l’huile. Visite du moulin et dégustation de l’huile de Noël. A la maison de l’Olivier, exposition pédagogique sur l’élaboration de l’huile d’olives et expo «costumes et tradition». Danse et musique traditionnelle avec Pena et Père Noël. Marché de Noël avec produits du terroir, poteries, artisanat, peintures, vêtements... Présence d’une ferme nomade : de nombreux animaux nains. À 11h Grand Messe avec bénédiction de l’huile nouvelle en l’église Saint Paul. Samedi 14 décembre. Tél.04 67 88 08 47.
❅ Fabrègues :
Marché de Noël et concert d’orgue
Le concert gratuit, a lieu samedi 13 à 16h. Samedi 13 à partir de 15h et dimanche 14 de 12h à 15h. Prieuré St François de Sales.1, rue Neuve des Horts. Tél. 04 67 85 24 10.
❅ Frontignan : Crèche géante
Du 13 décembre au 4 janvier 2009 de 10h à 12h et de 15h à 18h. Salle Izzo, rue député Lucien.
Les Marchés de Noël
❅ Ganges : Marché de Noël
Produits du terroir et décoration. Samedi 13 décembre, de 9h à 18h30 devant l’office de Tourisme. Tél. 04 67 73 00 56.
❅ Gigean : Marché de Noël
Des chants accompagnent l’arrivée du Père Noël à dos d’âne.Samedi 13 de 10h à 21h30, dimanche 14 de 10h à 18h, sur l’esplanade face à la mairie. Tél. 04 67 46 64 64.
❅ Jacou : Marché de Noël
Gourmand et festif avec des artisans, producteurs régionaux et de nombreuses animations : promenades en calèche, concert de musique, manège... Samedi 13 et dimanche 14, de 9h à 19h, parking de l’espace Bocaud. Tél. 04 67 55 88 55.
❅ La Tour-Sur-Orb : Marché de Noël
Artisanat, produits du terroir
Dimanche 21 décembre, de 10h à 18h, salle polyvalente. Tel. 04 67 95 05 44.
❅ Lattes : Marché de Noël
Bijoux, objets artisanaux, tableaux, chocolat, vin, conserves artisanales, douceurs, charcuteries...
Samedi 13 et dimanche 14, 10h à 19h, salle polyvalente du foyer rural en face de la poste. Tél. 04 67 22 52 91.
❅ Le Crès : 6e Marché de Noël Exposition d’artisanat d’art, peintures, poteries, décorations de Noël, produits du terroir...
Samedi 14 de 10h à 19h à l’espace Georges Brassens. Tél. 04 67 87 48 00.
❅ Le Poujol-sur-Orb : Marché de Noël Gastronomie (foie gras, volailles...) décorations (poteries, céramiques, bijoux...) Animation musicale, illuminations. En soirée visite du Père Noël.
Samedi 13 décembre de 14h à 22h sur la place de l’église. Tel. 04 67 95 63 28.
❅ Lunel : Exposition des santons de Provence
Du 6 au 24 décembre, du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h, samedi et dimanche 9h à 12h et de 15h à 18h, à l’espace Louis Feuillade/Abric. Tél. 04 67 87 94 19.
❅ Lunel-Viel : 1er Marché de Noël
Avec artisanat et produits régionaux, loterie, animations pour les enfants (ateliers créatifs, tours de calèche, venue du Père Noël...). Restauration sur place ou à emporter
Samedi 14, de 10h à 19h, salle Roux et sous chapiteau. Tél.04 67 83 46 83.
❅ Mauguio : Conteur et Marché de Noël
Outre les stands d’artisanat et de produits du terroir, on signale la présence du Père Noël en calèche, d’un conteur et une chorale. Samedi 13 décembre, sur la place de la Libération et Grand-rue, toute la journée.
Tél. 04 67 29 20 20.
❅ Montagnac : Marché de Noël avec animaux totémiques et musiques traditionnelles et la Cabreta de Montagnac en fête. Dimanche 21 décembre, de 10h à 18h.
Tél. 04 67 24 18 55.
❅ Montarnaud : Concours de soupe
Marché de Noël avec des animations pour les enfants, crèche vivante avec les animaux, un concours de soupe à 18h et un concert de clôture avec les Concubins de la chanson.
Samedi 13 décembre, de 10h à 19h sur l’Esplanade du village. Tél. 04 67 55 55 85.
❅ Montbazin : Marché de Noël
Dimanche 21 décembre Salle polyvalente.
Tel. 04 67 78 72 02.
❅ Olargues : Marché de Noël
Samedi 14 de 10h à 20h salle polyvalente.
Tél. 04 67 97 71 26.
❅ Paulhan : Marché écolo
Marché de Noël dans la circulade transformée en quartier écologique avec le four banal et une cabane du Père Noël en bois. Ateliers interactifs pour les enfants, ventes des créations des associations et produits régionaux. Les 13 et 14 déc. , 9h à 19 h, circulade et salle des fêtes. Tél. 04 67 25 15 14.

❅ Pomerols : Marché de Noël
Artisanat, produits du terroir, décorations, animations, repas sur place.
Samedi 13 décembre sur le parking de la cave coopérative. Tél. 04 67 00 12 28.
❅ Puisserguier : Marché de Noël
Artisans régionaux (bijoux, poteries, jouets en bois...) et produits du terroir. Passage du Père Noël en fin de journée.
Samedi 13 décembre, de 10h à 18h, sur la promenade. Tél. 04 67 93 74 02.
❅ Saint-Aunès : vente de sapins
Un marché très complet avec des ateliers de loisirs créatifs, maquillage, décors de Noël...pour les enfants. Devant la salle, tente avec artisans de bouche (foie gras, huile d’olive, miel...), vente de sapins coupés. Spectacles de rue, musique, théâtre marionnettes, vin chaud, marrons, tours de calèche avec le Père Noël. Samedi 14 de 10h à 18h, dans la salle polyvalente.
Tél. 04 67 87 48 48.
❅
Pézenas : Le Nadal
En collaboration avec les associations, les commerçants, les artisans et les antiquaires, Pézenas invite le public au «Nadal occitan», Noël de tradition et d’enchantement. Du 6 au 21 décembre.
Tél. 04 67 98 36 40.
A découvrir aussi pendant les fêtes :
Le Scénovision Molière
Un lieu unique au monde
Laissez-vous transporter dans le tourbillon de la vie de Molière ! La ville qui révéla Molière a créé un complexe touristico-culturel innovant équipé des dernières technologies du son spatialisé et de l’image en relief pour évoquer la vie et l’oeuvre du célèbre auteur. Grâce à un scénario et une mise en scène de qualité, à des décors originaux et des ambiances émouvantes, les spectateurs-acteurs sont emportés dans « l’incroyable et inénarrable histoire de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière ». Dans une ambiance XVIIème, au coeur du somptueux Hôtel de Peyrat, décors, images et sons vous transporteront des ruelles de Pézenas aux coulisses de théâtre, pendant les foires ou lors de la dernière représentation de Molière mais aussi à la rencontre de personnages tels Madeleine Béjart ou Louis XIV.
Le contenu culturel est accessible à tous : jeune public et adultes, amoureux du théâtre, qu’ils soient amateurs ou professionnels, enseignants et spécialistes…
Scénovision Molière à Pézenas.
Tél. 04 67 98 35 39.
❅ Saint-Brès : Marché de Noël
Samedi 14, Pl. de la Ramade.
Tél. 04 67 16 49 08.
❅ Saint-Chinian : Marché de Noël Une cinquantaine d’exposants avec artistes, artisans et producteurs. Promenades à poneys et à 16h, arrivée du Père Noël.
Samedi 14, de 9h à 17h, dans le cloître, l’abbatiale et le jardin de la mairie.Tel. 04 67 38 02 67.
❅ St-Guilhem-le-Désert : Noël au village Marché, animations de rues, chants de Noël avec la chorale Nadalenca à l’Abbatiale (17h, payant)... Samedi 14, de 9h à 18h, sur la place.
Tél. 04 67 57 70 17.
❅ St-Jean-de-Buèges : Noël au village Braderie de jouets, vente d’objets fabriqués par les enfants ou les parents.

Samedi 14, de 10h à 18h. Tél. 04 67 73 10 64.
❅ Saint-Maurice-de-Navacelles : Exposition de santons Concert de Noël, le 21 à 18h à l’église. Du 21 décembre au 5 janvier, à la médiathèque.
Tél. 04 67 44 64 65.
❅ Salette Bessan : Marché international Unique en son genre, ce marché féérique accueille l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre, le Brésil, la Grèce, l’Espagne, le Luxembourg, la Russie, Andorre, l’Afrique du Sud… Animations pour les enfants : venue du Père Noël en petit train, ateliers de peinture sur céramique, sculpture sur bois dimanche 14 décembre, de 9h à 15h, place de la promenade. Tél. 04 67 00 81 81.
Les Marchés de Noël
❅ Sérignan : Foire au Gras
Des volailles, des vins, champagnes, mais aussi du miel, du pain d’épices, de l’ail rose de Lautrec... sans oublier des jeux pour enfants, des sapins, des artisans d’art... Fête foraine, animations de rues.
Samedi 13 et dimanche 14, de 8h à 18h, sur les allées de la République. Tél.04 67 32 60 90.
❅ Soubès : Marché de Noël
Samedi 14, à partir de 10h, place de la mairie.
Tél. 04 67 44 05 79.
❅ Vendargues : Salon des santonniers
Pour sa dix-neuvième édition le salon s’est assuré la présence des meilleurs spécialistes de Provence et celle d’une créatrice de maisons en miniature. Le salon s’achève sur une pastorale devant les arènes. Du samedi 13 au samedi 21 décembre, de 10h à 19h à l’espace Teissier. Tel. 04 67 87 03 67. Pastorale et crèche vivante. Départ 14h30, cave coopérative, arrivée 17h aux arènes. Tél. 04 67 70 90 03.
❅ Vérargues : Marché de Noël
Artisanat, produits du terroir, promenades en poney. Passage du Père Noël. Samedi 13 décembre de 10h À 17h. Tél. 04 67 86 15 04.
❅ Villeneuve-les-Béziers : Marché de Noël des écoles Sur la place Michel Solans. Tél. 04 67 39 47 80.
❅ Villeneuve-les-Maguelone :
Marché de Noël. Avec Crèche vivante, promenades en calèche et animations. Samedi 13 et dimanche 14, de 10h à 20h au coeur du village. Tél. 04 67 69 75 87.
Spécial enfants
❅ Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone.
Festival de Noël
Pour sa 6e édition, le festival de Noël, au théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone, propose cette année de rassembler spectateurs adultes et enfants autour du cirque. Spectacles, expositions, librairie, cinéma, jeux et gourmandises seront au rendez-vous, pour attendre Noël, tout en gaieté et dans la bonne humeur. Du 19 au 23 décembre. Programme complet sur demande. Tél. 04 67 69 58 00.
❅ Théâtre Jacques Cœur
Journée de Noël
En collaboration avec Villeneuve, une journée festive à passer en famille. Clowns en liberté, par la compagnie Teatro Necessario : c’est l’histoire de clowns qui veulent faire un spectacle pour amuser par tous les moyens - à 15h. Le roi et l’oiseau, film d’animation de Paul Grimault, d’après Jacques Prévert à 17h. Toute l’après-midi, des ateliers de lecture de contes de Noël, des ateliers de coloriage, des jeux de société, contes et rencontres… Lundi 22 décembre, Théâtre Jacques Coeur, Lattes. Tél. 04 99 52 95 00.

• Du 5 décembre au 4 janvier
PEZENAS
Exposition « Noël au musée, Noël des jouets ». Au musée du jouet. Tél. 04 67 35 92 88.

• Vendredi 12 décembre
BEAULIEU
Chorale et chants de Noël. Avec les jeunes musiciens et chorale du village. Tél. 04 67 86 60 28.
• Samedi 13 décembre
BALARUC-LES-BAINS
Concert de chants de Noël. Par la chorale Allegre’Thau à 17h à l’église. Tél. 04 67 46 81 46.
• VENDARGUES
Gros souper de Noël. Repas traditionnel sur réservation avec les 13 desserts (17 €) à 20h espace Armingué. Animation musicale assurée par un groupe folklorique. Tél. 04 67 70 11 34.
• Dimanche 14 décembre
LUNEL
Concert de Noël. Par l’orchestre de chambre de l’ensemble instrumental Contrepoint à 15h à l’église Notre Dame du Lac. Tél. 04 67 71 01 37.
PEROLS
Bain de Noël. Plage des Roquilles à Carnon de 11h à 15h. Manifestation au profit des Restos du Coeur. Tél. 04 67 50 45 23.
PLAISSAN
Concert de Noël. A l’église à 15h30. Tél. 04 67 44 79 02.
SAUSSINES
Veillée de Noël. Chants et spectacle pour petits et grands sur le thème de la pastorale. A partir de 18h à la salle des fêtes.
Tél. 04 67 86 40 88.
• Mercredi 17 décembre PEZENAS
Christmas Carols / chants de Noël. Carols by Candlelight en français, anglais, occitan. 18h30, église St Ursule.
Tél.04 67 98 72 89.
• Jeudi 18 décembre
MONTFERRIER-SUR-LEZ
Concert de Noël, par les jeunesmusiciens du Conservatoire et l’Orchestre de l’Université Paul Valéry. 20 h30 Le Devézou.
Tél. 04 67 59 81 34.
• Vendredi 19 décembre CAPESTANG
Concert de Gospels. Musiques sacrées avec orgue et trompettes par Tony Bram. 21 h, collégiale de St Etienne. Tél. 04 67 93 34 23.
FRONTIGNAN
Concert de Gospels. “Voice of Praise”. 20h30, au centre culturel François Villon, rue Frédéric Mistral.
• Du 20 au 24 décembre AGDE
Rencontres médiévales et féériques. Animations,marché de Noël, campement,ateliers, spectacles avecanimaux, jongleurs. Tél. 04 67 01 04 04.
• Samedi 20 décembre COURNONTERRAL
Le Père Noël se promène dans les rues du village avec ses lutins. Ambiance musicale avec le réveil cournonterralais.
Distribution de friandises pour les plus jeunes, vin chaud pour les grands.
Sur l’esplanade, animations diverses pour les enfants. Départ du cortège, 10h30 de la place Viala. Tél. 04 67 85 60 67.

MAGALAS
Festivités de Noël.
Dans la soirée, festivités autour de l’illumination du sapin, place de la mairie avec visite du Père Noël... Tél. 04 67 36 67 13.
VENDARGUES
Concert de Noël. A 21h, Espace Armingué. Tél. 04 67 70 45 69.
POMEROLS
Chants de Noël par la chorale Florilège. 15h, église. Tél. 04 67 00 12 28.
VALROS
Char de Noël. Au centre du village, présence du Père Noël avec distribution de friandises organisées par le comité des fêtes. Tél. 04 67 11 90 80.
• Dimanches 21 et 28 décembre, samedi 3 janvier de 14h à 19h
PIC SAINT-LOUP
Dégustations du Glandu, de la Glandouille, des Glandouilloux et la Glandette (pain, confiture, gâteau, bonbons) des spécialités confectionnées à base de glands de chênes, ainsi que les Gélifrous du Pic St-Loup, spécialité chocolatière, à base de plantes sauvages aromatiques, et plein d’autres gourmandises, suivies d’une balade qui se finira chez un vigneron avec dégustation obligée de vins du Pic St-Loup. De 14h à 19h, réservation obligatoire. Tél. 06 05 31 08 66.
• Mercredi 24 décembre
RESTINCLIERES
Passage du Père Noël en calèche, distribution des jouets aux enfants, animation musicale et vin chaud offerts, vers 19h, place de la République. Tél. 04 67 86 60 02.
• Jeudi 25 décembre
SAINT-GUILHEM-LE-DESERT
Concert du jour de Noël sur l’orgue historique. 16h,Abbayede Gellone Tél. 04 67 57 44 33.
• Samedi 27 décembre
PIC SAINT-LOUP
Balade gourmande. Jacques Gaffinel vous ouvre les portes de son château et fait déguster ses vins qui ont tous une histoire à raconter : pique-nique prévu dans les salles du Mas, puis un petit tour du domaine et une balade gourmande en Pic Saint loup, avec thé de la garrigue et plein d’autres délices ... Sur réservation. Tél. 06 05 31 08 66.
• Du 28 décembre au 4 janvier
LAMALOU-LES-BAINS
5e Fêt’Opéret’Lamalou. « Trois de la marine » le 28 décembre à 15 h. « Violettes impériales » le 30 à 15h et le 31 à 19h. Concert du nouvel an le 1er janvier 2009 à 16h. « Un de la canebière » le 2 ; concert Vincent Scotto, le 3 et « Au pays du soleil »le 4, à 15h. Egalement galas, concerts, conférences, lotos, bals... Théâtre du casino. Tél. 04 67 95 67 35.
• Dimanche 28 décembre
ANIANE
Concert de «la Saint Innocent». Gospel par le groupe «Gospel for you» à 17h30 à l’abbatiale Saint-Sauveur.
• Mercredi 31 décembre
CAP D’AGDE
Le Dernier bain de l’année. Les baigneurs les plus courageux relèvent pour la 20e fois le défi du traditionnel bain de fin d’année, quelle que soit la météo ! Tee-shirt souvenir pour les participants, tombola organisée au profit des Restos du Coeur et du Téléthon. 12h30, Port Nature Village Naturiste. Tél.04 67 01 04 04.
• Dimanche 4 janvier
FRONTIGNAN
Grand bain de l’année. Avec apéritif de muscat, pour soutenir les courageux. Ouvert à tous. 11h, plage des mouettes (rive ouest). Tél. 04 67 18 50 04.
❅ Arles : Drôles de Noëls…
Un festival de rue, en plein hiver, tel est le pari de la ville d’Arles. Et ça marche depuis cinq ans. Une centaine de représentations gratuites et une mise en lumière exceptionnelle du coeur de la ville, par le créateur Xavier de Richemont, pour un Noël décalé. Explications par Sacha Dumas Delage, chargé de programmation.
Comment est venue l’idée de ces Drôles de Noëls ?
En 2004, nous avons fait le constat que les différentes animations de Noël n’étaient pas satisfaisantes. Nous voulions une manifestation décalée, par rapport à ce qui fait actuellement et pour changer des marchés de Noël. Ainsi est née l’idée d’un festival de rue, hivernal, avec une centaine de manifestations. Un spectacle d’ouverture et un de clôture, entièrement gratuits.

C’est un pari osé, ne craignez-vous pas les intempéries ?
Jusqu’à présent nous n’avons annulé aucune représentation. Nous avons la chance d’être dans un pays à la température clémente. Les spectacles ne durent que vingt minutes, c’est supportable même s’il fait froid. Certains sont dans des salles et sous chapiteaux ; le seul problème est le vent, surtout pour la pyrotechnie.
Parlez-nous des spectacles de début et de fin. Le spectacle d’ouverture s’appelle K@osmos, créé par la compagnie hispano-argentine Grupo
Puja ! Huit acrobates accrochés à une boule de Noël géante s’élèveront dans le ciel. Pour celui de clôture du 24 décembre le Père Noël arrivera par les airs, place de la République, pour commencer sa grande tournée mondiale.
On note également une mise en lumière spectaculaire.
Comme l’année dernière et en raison du succès,
… et tradition
51e Salon international des santons
nous avons demandé à Xavier de Richemont de mettre en lumière les façades de l’église SaintTrophime, sept tableaux sont mis en scène chaque soir par ce maître de l’éclairage artistique. Trente cinq mille spectateurs sont attendus cette année pour assister à ces fêtes décalées. Quelques spectacles à ne pas manquer parmi les cent : Les Smokings, par la Compagnie Hybride, pour accompagner les visiteurs tout au long du festival. Drôles de songes ! , le Songe d’une nuit d’été, de William Shakespeare revisité pour le jeune public par les marionnettes de la compagnie Khoros. NooSphere, un spectacle qui conjugue esthétique et cirque par la compagnie australienne Aya Contemporary Circus. Les performances extraordinaires des Puces savantes, par la Compagnie Les Petits Miracles; le spectacle de cirque Thé Perché sous une yourte; le théâtre Forain des Bonimenteurs avec leur Passe-Têtes où le public devient acteur ; le Nain Fratelli pour un moment plein d’humour et de poésie.
Et les incontournables animations : L’îlot z’enfants, par les Festijeux, avec plus d’une trentaine de jeux en bois pour les enfants de 1 à 99 ans, et le manège Montgolfière pourra à nouveau faire décoller les enfants.
Du 20 au 24 décembre, sur les places, dans les rues, dans le ciel en Arles. Tél. 04 90 18 41 20.

Le Salon d’Arles, une prestigieuse manifestation artistique, a pour but de montrer le travail des santonniers et leurs créations, autour d’un thème de travail facultatif. Cette année, c’est le personnage de «Mireille », en hommage au poète Frédéric Mistral (février 1859). L’invité d’honneur sera « Haïti ». Talents artistiques et dépaysement assurés avec des œuvres en tôle provenant de bidons, en bois et d’autres matériaux tout aussi surprenants.
Jusqu’au 11 janvier, tous les jours de 10h à 18h, Cloître Saint-Trophime.Tél. 04 90 96 47 00.
C’est un bouquin à boire des yeux et des oreilles. Parce que ses textes ont du corps, son iconographie est capiteuse et qu’il donne à entendre les inspirations musicales qui accompagnent le divin nectar. Non seulement le vin se goûte mais il s’écoute aussi.
Ingénieur-agronome
« Accords Divins » de Sylvie Reboul Entretien avec Sylvie Reboul
et œnologue de formation, Sylvie Reboul est également journaliste. La vigne et le vin sont au quotidien son travail et sa passion. Installée depuis une quinzaine d’années au cœur de la Vallée du Rhône, elle possède une connaissance remarquable de ses vignobles. Le vin et la musique constituent son univers familial et accompagnent sa vie dans une belle harmonie. Son mari, œnologue, joue de la guitare, ses filles du piano.
Chez elle, dans chaque pièce, on trouve au moins un instrument et les conversations retiennent souvent ces belles thématiques. Si l’on ajoute une passion de longue date pour l’Histoire, c’est tout naturellement que l’idée d’un livre sur le Vin et la Musique a germé dans son esprit. Si leur lien semble naturel, personne n’avait jusqu’à présent montré sa nature et son origine, malgré le beau vers de Baudelaire: «Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles».
Le livre explore donc les différentes facettes de ce lien à travers l’Histoire en trois grands chapitres: les circonstances où le vin et la musique sont rassemblés, le vin dans les chansons et le vin dans la vie des musiciens. Il renforce la dimension sociale du vin, à partir d’exemples piochés au fil des siècles, des temps les plus anciens à l’époque contemporaine.

Sylvie Reboul nous invite ainsi à remonter le temps en retraçant l’histoire de cet accord parfait. Elle fait revivre les banquets des civilisations les plus anciennes, nous fait partager le rythme des ordres religieux. Plus tard, les fêtes de cour perpétuent cette tradition tandis que les guinguettes, les cafés-concerts et les sociétés bachiques et dansantes contribuent, dans les temps les plus reculés, à la communion entre les hommes.
La deuxième partie de l’ouvrage est consacrée à la chanson, chants anciens du Moyen Age, opéras, chansons contemporaines… L’ouvrage se termine par une étude sur la place du vin dans la vie des musiciens, où l’on apprend, entre autres, que Wagner était amateur de champagne et que Giuseppe Verdi cultivait la vigne et produisait son vin. «Le vin et la musique rythment les actes les plus intenses de la vie spirituelle, sociale et culturelle des hommes. Ils créent un climat propice à la présence du divin et favorisent l’éloignement du quotidien ainsi que le partage des émotions » écrit Sylvie Reboul.
Quel que soit votre style de musique, classique, jazz, rock, pop, rap ou bien la forme musicale, opéra, symphonie, chanson, big band, trio, quintet, il existe nécessairement un vin, une alliance possible qui vous fera sublimer ce que vous entendez.
On peut s’amuser à ces assemblages bachiquebon genre musical en compagnie ou en solo, un dionysiaque divertissement pour les soirées de fête qui se préparent. A pratiquer avec modération, bien sûr, pour éviter les fausses notes. L.A.
Comment vous est venue l’idée de ce livre?
Quand on évolue dans le milieu viticole comme c’est mon cas depuis une vingtaine d’années, on s’aperçoit que le vin et la musique sont naturellement liés. Le vin invite à la fête et la musique y trouve naturellement sa place. De très grands festivals musicaux sont organisés dans des caves (Festival musical des grands crus de Bourgogne, Festival des grands crus musicaux dans le Bordelais, Musiques en Champagne…), certaines régions viticoles accueillent depuis très longtemps des manifestations internationales (Jazz in Marciac dans le Sud-Ouest, Les Cabardièses de Pennautier dans l’Aude) ou plus modestes (Musiques dans les vignes, Jazz dans les caves dans les Côtes du Rhône).
Par ailleurs, le vin et la musique disposent d’un vocabulaire commun: attaque, finale, point d’orgue… sont des termes qu’on utilise aussi bien en dégustation que pour décrire un morceau de musique.
Mais ce lien est tellement évident que personne n’avait pensé, jusqu’à maintenant, à l’explorer d’un peu plus près : à quand remonte-t-il, de quoi est-il concrètement constitué? Comment se manifeste-t-il ?
Et puis, d’un point de vue personnel, le vin et la musique constituent mon quotidien : mon mari, œnologue comme moi, est un passionné de musique et joue de la guitare, mes filles du piano. On vit au r ythme du vin et de la musique.
Le vin et la musique sont liés depuis l’Antiquité ou bien est-ce une vision poétique?
Quel est le moment de l’Histoire où ils sont le plus intimement associés et pourquoi ?
Le lien le plus ancien que j’aie trouvé remonte à l’époque sumérienne (3000 ans avant JésusChrist). L’étendard d’Ur, qui est un coffret en bois conser vé au British Museum, représente le roi sur son trône, célébrant une victoire, une coupe à la main en compagnie de la reine et de musiciens jouant de la harpe. La viticulture était alors très importante à Sumer et l’élaboration de vin est attestée par les historiens. Mais bien sûr, c’est dans la civilisation grecque que le vin et la musique sont intiment liés. Ils sont réunis à l’occasion des « banquets», réunions de buveurs esthètes qui discourent, chantent et écoutent de très bons musiciens. Il est également intéressant de savoir que le dieu du vin, Dionysos, est surnommé le «bruyant» car il est toujours accompagné d’un cortège de ménades et de satyres jouant de l’aulos (une flûte antique), des percussions, du tambourin… Euterpe, la muse de la musique, est d’ailleurs par fois représentée à ses côtés.
au sein des abbayes et monastères du MoyenAge. Là, les moines font revivre la culture de la vigne après les invasions barbares et perfectionnent de façon inouïe les techniques d’élaboration du vin. Dans les même temps, ils inventent les bases de la musique occidentale. Faut-il rappeler que c’est un moine italien du XIe siècle, Guido d’Arezzo, qui est à l’origine de la notation musicale moderne (la portée) et du nom des notes qu’on utilise encore aujourd’hui!
Quels sont les exemples les plus marquants de cette association dans la création musicale et quelle place tenait le vin dans la vie des musiciens?
Mozart avait un goût raffiné, Schubert appréciait les petits vins produits aux alentours de Vienne…
Au-delà des circonstances où le vin et la musique sont réunis, je me suis beaucoup intéressée à la place du vin dans les chansons. Car la chanson, c’est l’histoire des émotions, de la vie quotidienne du peuple, on y trouve ce que l’on ne lit pas dans les livres d’Histoire. Et dans ce domaine, le vin occupe une place de choix. Des chansons à boire en latin du Moyen-Age au «Petit vin blanc » écrit en 1943, en passant par les excellents chansonniers du XVIIIe siècle, les exemples sont infinis. C’est amusant de savoir que la très ancienne chanson « La vigne au vin», interprétée notamment par Aristide Bruant dans son cabaret Le Chat Noir, était recommandée par l’Education nationale en 1947!
Berg. Il peut même être un «Elixir d’amour» comme dans l’opéra de Donizetti!
D’ailleurs, quand on se plonge dans la biographie des musiciens classiques, on constate qu’ils étaient souvent de joyeux drilles. Lully adorait courir les cabarets, Mozart avait un goût raffiné, Schubert appréciait les petits vins produits aux alentours de Vienne… Rossini, lui dessinait une bouteille pour témoigner du succès de ses opéras. Plus elle était grande, plus le « fiasco » était grand!
Aujourd’hui comme hier, le vin et la musique entretiennent-ils ce rapport intime dans la création contemporaine ?
Franchement, j’ai l’impression que les choses ont bien changé. Certains artistes osent encore avouer leur amour du bon vin mais ils sont rares. C’est presque politiquement incorrect. La pression des pouvoirs publics pour lutter contre l’alcoolisme est telle que le mot vin est systématiquement associé à celui d’alcool. Du coup, on évite d’en parler, en particulier dans les médias qui, faute d’une définition précise de la publicité, peuvent être condamnés à tout moment pour avoir un peu trop «vanté» le vin.

C’est consternant car le vin est avant tout un produit culturel qui, si on prenait la peine d’en parler un peu mieux, pourrait même contribuer à lutter contre l’alcoolisme, notamment auprès des jeunes.
J’éduque mes filles dans le respect du vin et je suis sûre que plus tard, cela contribuera à les inciter à une consommation modérée et raisonnable d’alcool.
Les rave parties sont-elles vraiment des réminiscences des anciennes Dionysies comme vous l’affirmez dans votre livre?
Rossini dessinait une bouteille pour témoigner du succès de ses opéras. Plus elle était grande, plus le « fiasco » était grand !
C’est une thèse développée par Marie-Claude Vaudrin, une ethnomusicologue québécoise, qui suggère que les rave parties rappellent effectivement les «Dionysies» de l’Antiquité. Véritables « soupapes de sécurité» d’une société sous pression, ces performances musicales bruyantes et rythmées provoquent un état proche de la transe, transgressent les codes, permettent une rupture dans le quotidien…
A mon avis, le moment de l’Histoire où le vin et la musique sont le plus intimement liés se situe
Je me suis aussi intéressée à l’opéra où le vin peut être gai comme dans la Flûte enchantée de Mozart, tragique comme dans le Wozzeck de
Dommage que le vin utilisé dans l’Antiquité soit finalement aujourd’hui remplacé par des alcools forts ou des drogues…
Ce rapport entre vin et musique est-il le même dans les autres pays du monde?
A ma grande surprise, j’ai découvert que le vin était très présent dans la musique anglo-saxonne. Tout le monde connaît le tube de reggae chanté par UB 40 dans les années 1980 «Red, red wine» mais le vin est aussi présent dans les grands standards folk américains (Bluebird wine que chantait Emmylou Harris, Gimme that wine interprété par Jimmy Hendrix…).
Blues, jazz, rock… aucun style de musique n’échappe au vin!
Personnellement, j’adore la chanson des Who «Old red wine» que le guitariste Pete Townshend a écrite à la mémoire de son ami bassiste John Entwistle, décédé en 2002 d’une crise cardiaque et grand amateur de vin.
Je suis aussi assez fière d’avoir parlé des Beasties boys, un groupe de rappeurs new-yorkais blancs, qui font référence au «Château Neuf du Pape» dans leur chanson Body Movin (1998). La grande classe!!!
Recueilli par L.A.
Les différentes versions de La Marseillaise
Bien avant Serge Gainsbourg, la Marseillaise a souvent été parodiée, en particulier par les viticulteurs! Ainsi, durant les grandes révoltes de 1907 dans le Midi de la France, on chantait La Marseillaise du Buveur qui démarre ainsi: «Allons enfants de la Courtille, Le jour de boire est arrivé
C’est pour nous que le boudin grille
C’est pour nous qu’on l’a préparé ».

On trouve aussi une «Marseillaise des viticulteurs» d’un certain Auguste Rouquet:
«Pour affirmer nos droits de vivre, Fils du Midi, assemblons-nous».
Lorsque les vignerons d’Arbois (Jura) votèrent la grève de l’impôt, ils entonnèrent une «Marseillaise nouvelle»: «Allons! Vignerons, levons-nous, Contre la tyrannie».
On trouve même une «Marseillaise des bouilleurs de crus» attribuée aux distillateurs qui voulaient défendre leurs privilèges.

A propos du vin
« Le temps du vin est celui de la musique, évanescent et destiné à creuser l’âme pour laisser des traces, des souvenirs, des témoignages».
Michel Onfray, philosophe.
«Qui n’aime point le vin, les femmes ni les chants restera un sot toute sa vie».
Martin Luther, père de la Réforme protestante, fin musicien et amateurde vin.
L’Ode à la Joie est, à l’origine, un poème de Friedrich von Schillerqui comporte de nombreuses allusions à la vigne et au vin pétillant, le faisant presque ressemblerà une bonne chanson à boire. Beethoven le raccourcit et le modifia pourle faire chanter parles chœurs du 4ème mouvement de sa Neuvième Symphonie.
Dans Les Lois, Platon explique comment le vin, lorsqu’il est partagé parla communauté, rend plus facile la cohabitation des hommes en les préparant à la musique et au chant.
Le vin et la musique.
Révélations sur des accords divins, de Sylvie
Le plus croustillant reste quand même cette « Internationale des vignerons de l’Aube», chantée à la veille de la Première Guerre Mondiale par les vignerons de ce département qui protestaient contre la volonté de certains de les exclure de l’aire de production de Champagne: «C’est la lutte en Champagne
Le chant du vin
On dit du vin qu’il «chante» dans les cuves lorsqu’il fermente. Le verbe sifflersignifie également boire depuis le XVème siècle. La flûte est le nom donné au début du siècle à des bouteilles longues et minces.
C’est dans l’Ancien Testament qu’il faut chercherles plus anciens chants évoquant les qualités de la vigne et du vin.
Lines création Peter Maly. Bahuts et bibliothèques. Lignes débridées pour rangements déstructurés.


L’art prend de la bouteille
Vignerons et artistes célèbrent dans notre région les noces de l’art et du vin. Un assemblage heureux qui apporte au vignoble une valeur ajoutée esthétique et fournit à l’art quelques belles inspirations.
Sipour Aristote, « l’art et le vin sont les joies supérieures des hommes libres », Goethe n’est pas en reste pour affirmer qu’ils « s ervent au rapprochement des hommes » .
Antoine Blondin en a rajouté une rasade en affirmant, quand il couvrait le Tour de France pour le journal l’Equipe, que les tournées qu’il offrait à ses amis de rencontre étaient de simples « verres de contact». Ce trait d’esprit figure comme une authentique œuvre d’art au panthéon du journalisme. C’est vrai qu’avec cette sorte de verres, on voit les choses d’un tout autre œil.
A travers l’Histoire, la vigne et le vin ont inspiré les représentations les plus variées. Les artistes ont associé le vin au sacré comme au profane, aux manifestations collectives comme aux expériences intimes.
De l’Égypte ancienne aux impressionnistes français, des tableaux d’inspiration biblique au cubisme, et des bas-reliefs romans à l’expres-
sionnisme, les évocations graphiques et picturales du vin sont légion. Volonté de concilier le nez, la vue, le goût, l’instinct ainsi que la curiosité.
Plaisir d’esthète fortuné? Il y a des tableaux qui procurent un plaisir intense sans coûter des sommes folles, à l’image du vin, qui peut offrir des découvertes incroyables à des prix raisonnables. On pourra s’en convaincre en profitant de la trêve de fin d’année pour se balader à travers les galeries de la région…et pour visiter quelques vignobles.
Quoi de plus réjouissant, en ces périodes de fête, que de se verser un verre de son vin préféré, d’écouter un de ses cd favoris tout en contemplant un tableau ou une sculpture?

Expression du génie humain, l’art s’applique à beaucoup de domaines, pas uniquement à la musique ou à la littérature mais aussi à la peinture et aux arts plastiques. Il y a aussi l’art de vivre, celui du vin, celui de la cuisine qui
peuvent atteindre des sommets, car ils mêlent parfois intimement les nourritures terrestres avec d’autres plus spirituelles, et que leur ressort est le réel autant que l’imaginaire. Certaines villes culturelles n’hésitent pas à marier l’art et le vin pour leur promotion car elles jugent important de lier leur attractivité aux Arts de la table, parmi lesquels le vin occupe une place de choix. Exemple au Palais des Papes d’Avignon, où une Bouteillerie recèle une belle gamme de vins de la région, et où l’on propose une visite intitulée «Vin et Divin », qui emmène les visiteurs dans une promenade, un verre de vin à la main, durant laquelle le plaisir des yeux est égal au plaisir des papilles.
Car il en est ainsi, le niveau culturel d’un pays se juge aussi à son rapport avec les produits de la viticulture et de ce que l’on appelle en général les arts de la table. Le peintre et savant italien Léonard de Vinci disait, en parlant de son
pays « Chez nous, les hommes devraient naître plus heureux et joyeux qu’ailleurs, car je crois que le bonheur vient aux hommes qui naissent là où l’on trouve de bons vins ».
Quant au catalan Salvador Dali, il n’était pas seulement fou du chocolat-que-vous-savez, mais s’extasiait autant sur les produits de la vigne: «Qui sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets.»
Ce qu’il faut dire aussi, c’est qu’en pleine période de mondialisation galopante, où les origines des produits que nous consommons se perdent dans la nébuleuse des pays producteurs et des pays sous-traitants, le vin peut incarner opportunément la qualité française et traduire son identité. L’art lui apporte en retour cette valeur ajoutée qui fait de l’acte de consommer une démarche d’esthète. Les différents acteurs de la vigne et de l’art que nous avons rencontrés en témoignent dans ces colonnes.

Les barriques du Puech HautLes pensées de Pascal
Luis ArmengolGérard Bru a conçu son domaine de Puech Haut, à Saint Drézery, comme une oeuvre d’art. En trente ans, il en a fait l’un des plus prestigieux vignobles des Coteaux du Languedoc. Cet amoureux des belles choses et de la terre a voulu conjuguer sa passion de l’art avec celle de la vigne. De ce mariage sont nées les Bib’Art.




Carton plein pour cette intuition de Gérard Bru: « Je suis rentré un jour dans ma cave, et j’ai vu l’alignement de toutes les barriques. J’ai pensé: on dirait une œuvre d’art. Alors j’ai envoyé une barrique à l’un de mes amis artistes pour qu’il la décore à sa guise avant de me la renvoyer. Puis sur la lancée, d’autres artistes ont apporté leur contribution en les clonant en format individuel pour qu’elles puissent rentrer dans les maisons. »
créant des oeuvres aussi atypiques que séduisantes qui font le tour du monde des musées contemporains. Les Chinois se les arrachent par containers entiers et les vendent par télé-achat, on les expédie au Texas, au Danemark et en Belgique.
Gérard Bru
conjugue sa passion de l’art avec celle de la vigne
La collection d’origine a donné les Bib’Art, plus petites que les originales et en tôle peinte, sous les mains d’artistes comme Ben, Calvet, Di Rosa, Chambas, Salazar et autres Guyot. Ces foudres d’une nouvelle génération ont connu un succès… foudroyant. Cent quarante artistes ont suivi, délirant à merveille autour de leurs mensurations en
« Les Bib’Art ont fait émerger un secteur qui n’existait pas et notre chiffre d’affaires en a bénéficié, explique François Fourel, un directeur commercial heureux. Tout est positif dans cette idée, l’alliance du vin, de l’art, des arts de la table et des amis. » Rigolotes, sexy, voluptueuses, humoristiques, charmantes, numérotées, parfois à double sens, les Bib’Art se collectionnent, s’exposent et s’échangent. La dernière idée de Gérard Bru : inviter des chefs étoilés à peindre à leur tour des barriques. Bocuse et les frères Pourcel ont déjà préparé leurs pinceaux, d’autres sont en passe de s’y essayer. Encore des beaux jours en perspective pour le domaine de Puech Haut qui n’en finit pas de mettre de l’art dans son vin. (L’exposition «Les barriques de Puech Haut» est actuellement visible jusqu’au 12 janvier à la Galerie Ô Marches du Palais -
2, Bd Jean Jaurès à Lodève. Tél. 04 67 88 54 04)
Quandun double magnum du Mas de l’Ecriture fut ser vi au jur y lors de l’attribution du Goncourt 2005 pour accompagner un râble de lièvre rôti au poivre et paprika, Pascal Fulla eut légitimement le sentiment qu’une belle page venait d’être écrite. «J’ai créé le Mas de l’Ecriture pour qu’il ne reste pas que des paroles » dit ce cadre en rupture de ban reconverti dans le vin. Ces paroles des poètes et des écrivains, elles s’étalent pourtant en toutes lettres sur les murs d’un vignoble où les bonnes feuilles ne courent pas que dans les champs de vignes. Tout comme les pensées foisonnantes de celui qui répond au prénom de Pascal, mais qui n’a rien d’un janséniste austère.
Marié et père de trois enfants, 45 ans, catalan par son père et lozérien par sa mère, après une vingtaine d’années dans le monde de l’entreprise en tant que juriste d’affaires, Pascal Fulla a eu l’opportunité de réaliser son rêve : faire du vin en Languedoc. « Ce choix, ancien et persistant, m’a donné le sentiment de renouer avec mon histoire, autour de trois axes personnels : l’action, le temps et le plaisir.» Le Mas de l’Ecriture est situé dans l’Hérault, sur la commune de Jonquières, dans
l’appellation Coteaux du Languedoc, et plus particulièrement sur le terroir des Terrasses du Larzac. Le maître des lieux voit de nombreuses analogies entre le vin et l’écriture. «Pour moi, il est comme elle, un produit de civilisation, il requiert la même alchimie et offre un moyen d’expression au vigneron. Sans compter cette sensation intime de faire du vin pour mes amis et adoucir ainsi le cours du temps. ». Les arts plastiques s’invitent aussi dans son imaginaire, avec la création d’étiquettes par des peintres amis (Stratos, Viallat et quelques autres), et des références à Jackson Pollock, « la liberté et l’homogénéité de ses œuvres », une démarche à la fois spontanée et réfléchie dans laquelle le catalano-lozérien se reconnaît.
On peut faire œuvre de création en s’inventant une autre vie. C’est ce qu’a fait cet ancien cadre d’Air Littoral en quittant le monde des affaires. Il s’emploie maintenant à redonner leurs lettres de noblesse aux cépages du Languedoc dont il écrit l’histoire avec talent et originalité.
Tout en prenant le temps de lire, et de lire encore pour s’imprégner de la parole des poètes avant d’humecter ses papilles avec le produit de ses vignes.

Bernard Pradier vigneron et artisteExpos d’été au Château de Lastours


Aucœur des Côtes du Rhône méridionales, sur la commune d’Uchaux, se situe le Château d’Hugues où Sylviane et Bernard Pradier ont pris la succession d’une longue lignée familiale de vignerons et décidé de créer leur cave en 1988. Ils y ont élaboré, au fil des années, une large gamme composée de cuvées qui, par leur habillage et leur conditionnement, sontde véritablesobjets d’art. Bien avant la création de son domaine viticole, Bernard Pradier se consacrait déjà à la peinture. « Deux approches différentes, l’une artistique avec sa part créative, l’autre artisanale avec la répétition du geste. Lorsqu’on s’intéresse à l’art, on développe une sensibilité qui fait qu’on perçoit la quintessence des choses. L’approche artistique me permet d’apprécier la dimension de chaque millésime, de faire en sorte que chaque vin soit différent. » La vigne fournit à Bernard Pradier ses thèmes d’inspiration. Depuis la création de sa cave, période où ses travaux portaient sur « Les Hommes de la Terre », et jusqu’à présent avec ses allégories des « Femmes Souches » telles des lianes en mouvement, s’expriment toute une
réflexion, une manière très particulière d’appréhender la vigne pour en saisir tout son sens. «Dans notre monde high-tech, ce que cherchent les gens dans le vin c’est sa dimension poétique et son pouvoir sur l’imaginaire, autant qu’une demande de terroir et d’authentique.» L’habillage pictural des étiquettes n’est pas pour rien dans l’engouement que suscite sa production. Artiste et vigneron, comment articuler les deux? Son fils Bastien, qui travaille à ses côtés et qui s’adonne à la sculpture, esquisse une réponse: « Nous sommes avant tout des vignerons passionnés par l’art, avant d’être des artistes passionnés par le vin. » Père et fils exposent leurs œuvres dans la petite galerie que la famille a aménagée dans le caveau d’Uchaux, ainsi que dans un second local qu’ils ont ouvert au cœur d’Avignon. « Avignon est liée à la culture et c’est aussi la capitale des Côtes du Rhône. Ils nous a paru naturel d’y être présents avec cette galerie pour présenter à la fois nos réalisations artistiques et vinicoles.
C’est aussi une fenêtre ouverte sur ce que l’on vit et qu’on partage au Château d’Hugues ».

Le Haut Gléon et la jeune création
Avecl’objectif de figurer parmi les premiers vins de Corbières, le Château de Lastours de Portel les Corbières a été racheté en décembre 2004 par le groupe Filhet-Allard, originaire de Bordeaux. Des expositions s’y tiennent chaque année pendant la période estivale. Son directeur, Xavier de Rozières, estime cette démarche quasiment naturelle: « Nous sommes entre artistes et artisans, il est donc normal que nos mondes se côtoient. »

La dernière exposition de l’été 2008 a fait la part belle à l’art et à la politique, ce qui ne manque pas d’à propos, quatre artistes ayant pu donner libre

cours à leur imaginaire.
« Les expos créent une déambulation sympathique dans la cave et permettent à des gens qui viennent acheter du vin de rencontrer des œuvres d’art et à des gens venus voir une expo de pénétrer à l’intérieur d’une cave et d’en découvrir l’univers», commente Xavier de Rozières Il estime en effet que cette synergie entraîne une osmose positive. «Nous avons également la satisfaction de participer au rayonnement culturel de la région en offrant une vitrine intéressante aux créateurs du terroir »
Les artistes et le vin
• L’hédonisme de Stratos
Né à Avignon dans cette France choisie par le grand-père grec, Stratos est un talentueux créateur de formes et assembleur de couleurs. Révélé à Saint-Paul de Vence, il a fui la routine pour relever d’autres défis. Son itinéraire hédoniste l’a amené à rencontrer le monde du vin, notamment Pascal Fulla avec qui il a collaboré pour illustrer une cuvée du Mas de l’Ecriture. Un dénominateur commun: le goût, «celui qui donne le plaisir aux yeux et le bonheur de vivre» Les personnages peints par Stratos ont une troublante humanité. Ils aiment leurs enfants, on croirait même entendre les chansons douces qu’ils leur susurrent, les histoires qu’ils leur murmurent.
Ils partent en vacances au bord des mers chaudes et contemplent, dans la tiède ombre de l’aprèsmidi, les baigneurs sur la plage en contrebas. Aux murs de leurs maisons, ils accrochent des toiles, flaques de lumières sur les murs, représentations de leur monde. Ils jouent de la musique. « Stratos est un grand enfant de bientôt cinquante ans. Les couleurs franches qu’il utilise pour ses toiles, le goût de la brillance et de la lumière, le travail soigné des fonds évoquent les dessins à grands coups de pinceaux qu’on jette sur de grandes feuilles de papier à l’âge de l’école maternelle, sans complexe, sans souci de faire bien comme il faut, juste parce que les couleurs, c’est la vie » écrit pertinemment un critique à son propos.
Al’Est des Corbières dans le terroir de Durban, ce domaine est situé dans la zone très limitée de la “Vallée du Paradis”, il couvre 40 ha de vignes dans un ensemble de 260 ha de garrigue et de forêt. Le Château du 12éme Siècle, entièrement rénové en 1991 par la Famille Duhamel qui a voulu reconstituer un ensemble empreint d’histoire et de modernité, est également un lieu de villégiature et de séminaire.
Industriel du vin, Léon-Claude Duhamel est également un passionné de peinture qui entend faire découvrir de jeunes peintres novateurs et organise régulièrement le Prix Château Haut-Gléon qui célèbre la rencontre de l’art et du vin. « Associer la jeune création contemporaine à la recherche de l’identité d’une terre et de sa mémoire répond à la
fois à la volonté de refléter une image neuve et libre du domaine et au souhait de soutenir les expressions neuves et libres de l’Art ». Les artistes sélectionnés viennent passer dix jours en résidence dans ce paysage exceptionnel où la vigne et l’olivier semblent surgir des rochers. Ils ont toute latitude pour créer in situ plusieurs oeuvres sur le thème « Le Domaine, la Terre, la Vigne». L’œuvre plébiscitée par le public est dévoilée en septembre avant de s’afficher sur une cuvée spéciale. « Une agréable façon pour les amateurs d’art et de vin de goûter à l’œuvre de l’artiste », estime LéonClaude Duhamel.

• Les explorations de Claude Viallat
Claude Viallat fait ses études à l’Ecole des Beaux-arts de Montpellier (1955-1959), puis à Paris, de 1962 à 1963. Sa première exposition personnelle a lieu en 1966. Exprimant une critique vis-à-vis de l’abstraction lyrique et de l’expressionnisme abstrait, il se met à travailler sur le système de répétition de la même forme, et pour ce faire, détermine une forme neutre, sorte de rectangle à angles courbes, « nœud aplati, maille ou filet » (généralement associé à un haricot), qu’il répète à l’infini sur tous genres de supports, comme sa signature (qu’il n’appose jamais réellement sur ses toiles). Travaillant sur la matérialité du support, il est en 1969
l’un des principaux membres fondateurs du groupe Supports/Sur faces (il démissionnera dès 1971), avec lequel l’artiste entreprend de «déconstruire l’objet tableau ». Depuis le début des années 1980, l’artiste peint sur de grandes bâches son motif au pinceau, le cerne de noir ou de blanc et remplit le fond de couleurs saturées. Il se consacre de plus en plus à son travail d’enseignant successivement à Nice, Limoges, Marseille, Nîmes, et à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Claude Viallat vit et travaille à Nîmes. La tauromachie lui a inspiré plusieurs toiles et il a également collaboré avec Pascal Fulla du Mas de l’Ecriture pour des étiquettes de vin.



Offrez aussi des romans
Livres
Le nobel, nos auteurs et leurs livres de prédilection
En cette période de fêtes, on peut aussi offrir des livres et pas seulement de ceux que l’on appelle « des beaux livres » dont on ne regarde les images, que le jour où on le reçoit. D’autant que l’attribution du Nobel de littérature à JMG Le Clézio, s’il crée la polémique, rappelle que nous sommes quand même l’un des pays les plus honorés par cette vénérable institution, ce qui doit tout de même bien signifier quelque chose… Aussi avons-nous invité quatre écrivains vivant dans notre région et qui viennent de publier des romans : Régine Detambel, qui fait beaucoup parler d’elle avec ses « Noces de Chêne » (Gallimard), hommage à la vieillesse déjà évoquée dans « le Syndrome de Diogène » (Actes Sud), Sergueï Dounovetz, le plus brillant des romanciers que l’on dit polars, à
Nous leur avons posé à chacun trois questions :
1) Que pensez-vous de l’attribution du Nobel à Le Clézio
la gouaille inimitable, pour « Un ange sans elle » (Ed Moisson rouge). Joëlle Wintrebert qui s’est surtout rendue célèbre par ses romans de science- fiction, ou par ses livres pour la jeunesse, mais qui excelle un peu dans tous les genres, comme le prouve « La chambre de sable » dont l’intrigue se déroule à Montpellier (Editions Glyphe).
Quant à Françoise Renaud, qui nous vient de Bretagne et qui admire autant le style de Chateaubriand que les grandes compositions romanesques genre Claude Simon, si son dernier livre « Le voyageur au-dessus de la mer de nuages» est paru chez un petit éditeur, GabriAndre, il n’en a pas moins obtenu le Prix du Manuscrit Régional Vallée Livre Cévennes 2008.BTN
2) Donnez-nous une bonne raison d’offrir votre dernier livre pour Noël (plutôt que le dernier prix Nobel, par exemple)
3) Si vous avez un livre à offrir pour les fêtes, duquel s’agirait-il ou lequel recommanderiez-vous ?
Régine Detambel:


1 : Il y a quelques années, Le Clézio m’a accordé un entretien. Nous avons parlé de sa solitude préservée, de son silence médiatique, de sa discrétion. Il m’a dit : « Pas d’explication, je n’ai pas à me forcer ! Mais à chacun son karma.» Le Nobel fait incontestablement partie du karma de JeanMarie Le Clézio, comme la beauté, comme le Renaudot à vingt-trois ans… Je suis ravie pour mon éditeur, Gallimard, qui devrait ainsi assurer sa trésorerie pour les cinq années à venir! C’est un doux rêve sans doute car j’entends encore Christian Bourgois, dans les années 90, quand Nadine Gordimer, dont il publiait les traductions, a prononcé son discours de Stockholm. Bourgois m’a confié : «On a vendu 700 exemplaires!» Au fond, peut-être que Le Clézio, grand débiteur de volumes, s’est porté au secours du Nobel, comme on avait dit, à l’époque du Goncourt de Marguerite Duras, que les ventes de» l’Amant» allaient redorer le blason des jurés du Drouant…
2: Mon dernier roman, «Noces de chêne», est paru chez Gallimard, en octobre 2008. J’y raconte l’histoire de Taine, résident octogénaire de la maison de retraite où vit également Maria. Alarmé par la disparition de Maria, son vieil amant anxieux décide de se sauver pour partir à sa recherche. Il croit savoir où elle se trouve: quelque part dans sa maison du Ventoux, dans sa maison de toujours, sur la montagne. Commence alors un véritable road-movie puis une ascension, dans ce cadre naturel propice à l’inspiration et à la connaissance de soi, déjà fêté pour ses vertus par Pétrarque et Jean-Henri Fabre.


Je n’écris jamais pour une cause. Pourtant «Noces de chêne» s’est révélé peu à peu un élément perturbateur dans notre société âgiste. On sait quelle importance négative ont nos représentations de la vieillesse, sorte de culture gelée, acquise au fil des préjugés, des discours mauvais et des phrases de la grande histoire. Nous connaissons tous «La vieillesse est un naufrage » de Charles de Gaulle, qui visait Pétain, et qui est d’ailleurs de Chateaubriand. Au premier abord, nous avons tous des personnes âgées une vision faussée, mais fidèlement retransmise. Il va falloir utiliser les faiblesses de la norme jeuniste, introduire dans nos comportements et nos discours des éléments subversifs, ambigus, destinés à modifier progressivement les représentations sociales associées au corps-sujet sénescent, afin que plus personne ne vieillisse en Barbarie…
3: «Harold et Maude», de Colin Higgins, bien entendu ! L’avantage, c’est qu’on peut se l’offrir en DVD également, puisque le film, sorti aux USA en 1971, a précédé le livre. Les spectateurs se réfèrent en général toujours au roman quand ils sortent du cinéma: ou c’est moins bien que dans le livre, ou c’est mieux. Pour «Harold et Maude», le scénario a été simplement romancé et même transformé en pièce de théâtre.
Harold a dix-neuf ans et une imagination délirante. Ses passe-temps favoris: rouler en corbillard et mettre en scène de faux suicides. Maude conduit sans permis, vole des voitures, cascade à moto, pose nue pour un sculpteur qui travaille sur un bloc de glace. Elle va apprendre la vie à Harold, ce que sont la joie, le bonheur, l’amour. Maude est pour Harold la femme idéale, sauf que cette anticonformiste militante va fêter ses quatre-vingts ans.
De leur improbable rencontre est né ce « film culte», sorti en 1971 et qui a défrayé la chronique dans le monde entier. Il a subi différentes restrictions (de l’interdiction aux moins de 12 ans à l’interdiction aux moins de 18 ans selon les pays). Cat Stevens s’est chargée de la bande originale et la plupart des chansons du film sont dans l’album « Tea for the Tillerman».
Joëlle Wintrebert:
1 : Il est toujours immensément agréable de voir attribuer des prix aux écrivains que l’on aime, soit qu’ils soient des familiers, soit que l’on apprécie leurs écrits. Et le Clézio est un écrivain que j’aime, autant pour sa personnalité secrète que pour son œuvre. Le Nobel est un prix d’ouverture qui récompense, outre la qualité littéraire d’un auteur, son engagement. Il me paraît important que le jury déclare saluer un «écrivain de la rupture », pas seulement celui de « l’extase sensuelle». Un homme qui a su décrire avec empathie l’humanité dans sa diversité, qui nous a donné à connaître des cultures mésestimées…
J’avais déjà été très heureuse, l’an dernier, de voir couronner Doris Lessing, une femme et un écrivain de science-fiction. Cela démontrait une volonté d’ouverture vers ces «genres» de la littérature si décriés par ceux qui ne les connaissent pas. On observe d’ailleurs le même phénomène avec nos prix parisiens, comme le Renaudot décerné à Pennac, l’an dernier, ou le Femina qui vient d’être attribué à Jean-Louis Fournier pour « Où on va, Papa ? ».
2 : Il ne me viendrait pas à l’idée de comparer mes livres à ceux d’un autre écrivain en assurant qu’il vaut mieux acheter les miens! Aux lecteurs de Le Clézio, je pourrais avancer qu’on a dit de mon écriture, comme de la sienne, qu’elle était sensuelle et poétique, ou encore que, comme lui, je me suis toujours intéressée à l’Autre. À cette seule différence : chez moi, l’Autre est souvent une femme ou une adolescente.
Pour ceux qui résistent aux explorations romanesques quand elles nous projettent dans le futur ou le passé je préciserais ceci: contrairement à la
plupart de mes livres, «La Chambre de sable» est un roman «hors genre», résolument ancré dans le présent (même si je n’ai pu m’empêcher de lui ajouter un soupçon d’étrangeté)… Il met en scène une adolescente de onze ans, entière, exigeante, sensible et solitaire. Marie a trois terrains de jeu : les mots, qu’elle collectionne et détourne, dont elle fait chatoyer les couleurs et tonner les sons, le cimetière tout proche dont elle apparie les tombes avec des morts à qui elle invente une vie, et sa chambre, le refuge où ses rêves s’incarnent. Sa meilleure amie est une adulte flamboyante dont la peinture la fascine. L’arrivée d’un mystérieux voisin, photographe, et qui la prend pour modèle, va perturber cette amitié. Le roman raconte l’été de Marie, été de tous les dangers, où elle découvre les petits arrangements et les lâchetés des adultes, et où le monde autour d’elle s’effrite.
3 : Je peux tricher? J’en proposerais deux ! Tout d’abord «Sœurs de peau», de Sylvie Crossman, paru chez Albin Michel, un roman de révolte sur les aborigènes d’Australie et le choc des cultures, d’une âpreté, d’une puissance que je rencontre rarement sous la plume des filles. On n’y trouve pas seulement la connaissance acquise Crossman, quand elle était correspondante du journal Le Monde en Australie et se passionnait pour la culture aborigène au point de réaliser à son retour en France plusieurs expositions pour en faire connaître les œuvres picturales, on y découvre aussi une voix nouvelle et magnifique, tour à tour rugueuse et sensuelle, poétique et brutale. Lisez ce roman, vous n’oublierez pas de sitôt Ruby la sniffeuse, Kunmanara l’halluciné, la matrone Emily. Ensuite, je vous inviterais à découvrir un ouvrage fort différent: «Confitures sauvages & du jardin» de Chantal Vergélys, illustré par Artémise, un livre 21x30 relié en cousu japonais et imprimé en quadrichromie, petite merveille d’équilibre et de beauté à s’offrir ou à offrir pour seulement 12 € L’originalité de cette publication de l’Ours éditions, c’est sa coproduction avec la-coop.org, un collectif qui mène une réflexion sur des systèmes d’autonomie politique, intellectuelle et vivrière. Un petit tour sur leur site vous en apprendra plus sur leurs projets, en matière de création notamment.
Françoise Renaud:


sonnant, labyrinthique. Que reste-t-il d’autre que l’écriture?…
Sergueï Dounovetz:
1 : Une nouvelle qui me procure un intime bonheur. Cet écrivain a planté en moi depuis longtemps une sorte de germe, d’abord à cause de sa voix - profonde, désespérée -, ensuite à cause de son écriture pareille à sa voix. Une vibration. Je ne retiens qu’un seul mot de son allocution pour le Nobel: «fragile». Les écrivains sont fragiles et le monde ne le voit pas. Je retrouve ce même adjectif dans sa préface à « La Fièvre»recueil de neuf histoires de petite folie - datée du 23 octobre 1964 dans laquelle il affirme qu’il aurait « préféré ne jamais être né ». Un peu plus loin, il conclut qu’il aimerait bien avoir «un ou deux siècles de plus pour savoir».
Jean-Marie Le Clézio est un artiste. Sa matière, il la puise avec ses sens dans le réel, dans son expérience d’homme. Et son écriture gratte, fouille, s’agrippe jusqu’à atteindre l’expression pure, avec elle une brève extase. Claude Simon (Prix Nobel 1985) nous avait déjà poussés dans ces mêmes interstices sur un mode plus foi-

2 : Il n’y en a aucune. Je pourrais seulement chercher à persuader que le chemin que j’emprunte depuis trente ans arpente un flanc de la même montagne et s’oriente vers le même sommet. Je pourrais clamer à mon tour les derniers flamboiements sur l’horizon et la froideur de la terre une fois le jour fini, décrire le souffle de la mer, le froissement des pas dans le désert. Je pourrais aussi lire une page où vit mon personnage, le Voyageur, alors qu’il accède au-dessus de la mer de nuages et voit ce qui compose le monde. Et en même temps sa chair (Ce roman raconte le parcours d’un géologue entre Armorique, Himalaya et montagnes cévenoles, entre incapacité à dire et délivrance suscitée par quelques vraies rencontres et par la peinture de Gaspar David Friedrich).
Je ferais de mon mieux, avec le feu qui m’habite, prenant garde à ce que rien jamais ne soit enlevé à cet homme au regard brûlant. Exister dans sa lumière, c’est déjà bien.
Après ça, les gens - que je souhaiterais moins dépendants de la célébrité et du petit écran - feront bien ce qu’ils voudront.
3 : Pas besoin de réfléchir. Je soutiendrais «La route», dernier roman de Cormac McCarthy. Un terrible parcours après que le monde a flambé. Et toujours cette façon si personnelle de nous embarquer dans l’intime, au plus rude. Cette fois, rien qu’un homme et son petit qui marchent vers la mer, ultimes forces et ultimes espérances en bagage. Un auteur hors normes, un texte fascinant.
1 : D’abord, je trouve très bien qu’un auteur Français reçoive la plus haute distinction littéraire. Depuis trop longtemps le monde des lettres représentant l’hexagone est à la ramasse aux yeux du monde.
Le style et la personnalité de Le Clézio sont intéressants, c’est un homme sobre et discret, qui vit loin du boxon médiatique. Je pense qu’au regard de son œuvre, il ne mérite pas moins cette distinction que d’autres prétendants persuadés y prétendre. J’imagine, au risque de me tromper, qu’il n’y a pas pensé une seconde,à cette récompense, d’où cet étonnement général. C’est vrai que le genre littéraire dans lequel il évolue est à des années-lumière du mien, mais à l’arrivée ce n’est pas le plus mauvais cheval qui a passé la ligne.
À l’époque, j’avais aimé « Désert ». C’est très bien
Du côté des livres d’artistes
Pour les petits et moyens budgets, le recours au livre d’artiste séduira les bibliophiles certes, mais aussi les amateurs de multiples. Les éditions Méridianes, dirigées par Pierre Manuel, ont l’avantage de posséder un lieu d’exposition (14, rue de l’olivier) où sont montrées en permanence les diverses publications qui auront vu le jour durant ses cinq années d’existence. De Georges Autard, alors présenté dans les anciens locaux de la galerie AL/Ma, à Dominique Gauthier, dont on pourra admirer les travaux digigraphiques accompagnant ses notes d’atelier, qui seront visibles quand paraîtront ces lignes, au moins jusqu’au 24 décembre. En parallèle avec son expo aux Filles du calvaire à Paris, après Mons et Perpignan.

Au départ, grâce au concours de Jean Villevieille d’une part, de la galerie Al/ma de l’autre (expositions Maëlle Labussière ou Didier Demozay), Pierre Manuel a conçu ses grands formats (32x24) comme un dispositif sérigraphique enrichi d’un texte didactique (entretien ou critique) et d’un texte littéraire ou poétique. Son propos est en effet d’articuler les arts plastiques, la théorie critique et l’approche littéraire et d’incarner en quelque sorte cette trilogie non seulement dans un livre mais également dans un lieu qui les rend visibles et commercialisables. L’immense poète qu’est James Sacré a bien voulu, par exemple, prêter sa plume au perpignanais Serge Fauchier. Mais très vite, Pierre Manuel a choisi les artistes en fonction de ses inclinations personnelles en même temps qu’il se détachait de la sérigraphie, que certains artistes au demeurant ne se privaient pas de rehausser (Patrice Pantin).
Claude Viallat, Alain Clément, qu’on ne présente plus, et bientôt Augustin Pineau (avec un texte de Richard Khaitzine) se seront vu ainsi confier l’élaboration d’un volume, reproduit ensuite à une centaine d’exemplaires, parmi lesquels des exemplaires de tête, un peu plus chers forcément mais contenant des œuvres uniques. On peut même trouver un grand format composé d’originaux seulement, tiré
à quelque 20 exemplaires, tel celui de notre poète régionale, Régine Foloppe-Ganne illustré par Pascal Ravel.
Les prix ne sont pas excessifs: ils vont de 90 € à 1200 €, 350 € pour les exemplaires de tête.
Pierre Manuel a également lancé une nouvelle collection Liber où l’artiste choisit son format et ne fournit que des originaux. Ainsi le poète Sam Cambio s’est-il vu illustrer par Nathalie Leroy-Fiévée. On remarquera au passage la place prépondérante laissée à nos artistes régionaux ou des régions limitrophes (Autard, illustré par le romancier Frédéric Valabrègue, est de Marseille).
Enfin, la collection Cadran a publié les entretiens d’Alma, dont on peut voir l’exposition au rez-de-chaussée (Arnaud Vasseux quand paraîtront ces lignes). Un parcours inédit est prévu courant 2009, que rédigera notre indispensable René Pons. Ce dernier a été invité au 14, rue de l’Olivier pour lire ses poèmes et montrer les livres qu’il a réalisés justement avec la collaboration d’artistes. Pierre manuel a en effet pris l’habitude d’inviter non seulement des artistes (J. Capdeville) ou des poètes (bientôt, en janvier, le plus ami de mes concurrents critiques, Skimao, ses livres avec Sylvère en particulier) mais également d’autres éditeurs. Ainsi des Editions Analogues, qui nous viennent d’Arles et pratiquent l’offset avec des artistes comme Judith Bartolani, Jean-Charles Blais, Raymond Hains… Cette période de fête est le moment rêvé pour rendre une petite visite à ce lieu comme on en voit peu: voué au livre d’artiste, une galerie petit format au fond, à emporter comme un portable pour épater les amis, et se payer un drame d’Art, façon Yasmina Reza. BTN
Jusqu’au 24 décembre, Arnaud Vasseux expose à AL/Ma - 14, rue Aristide Olivier, tandis que Catherine Gfeller y présentera ses vidéos dans le cadre du off, de l’expo vidéo du Musée Fabre.
Tél. 09 51 30 27 01.
que Le Clézio ait décroché le Nobel, c’est mérité, cela aurait été mieux encore que ce soit Harry Crews, l’auteur des merveilleux romans « Des mules et des hommes », « La foire aux serpents », sans oublier son chef -d’œuvre: « la malédiction du gitan ». Mais il ne faut pas trop en demander, le jour où un auteur de roman noir aura le Nobel, les poules auront des dents.
2 : La meilleure raison d’offrir mon dernier bouquin pour Noël, c’est qu’en le lisant vous aurez, j’espère, la banane. Dans cette période de pluie, de récession et de crise, où l’humour devient un luxe, je vous offre l’histoire d’un tueur à gage engagé par l’ange Gabriel pour flinguer le diable. Mais en chemin, notre ange de la mort trouve le moyen de tomber amoureux de la fille de ce dernier (le diable), ce qui complique (mettez-vous à sa place) un temps soit peu son programme. Mais que cela ne vous empêche en rien d’offrir en plus un Le Clézio (édition de poche) en amuse- gueule, je ne suis pas sectaire.
3 : Je recommande les yeux fermés: « Un ange sans elle » aux éditions Moisson rouge, un grand roman d’amour, baroque, poétique, charnel, pas consensuel pour un rond, pas politiquement et amoureusement correct, un roman noir comme on les aime, efficace, rapide, stylé, avec un zeste de suspense, des héros qui ont de la chair, une histoire bien ficelée, saignante, comme le rosbif du dimanche, qui sait se tenir à table, du Serguei Dounovetz, quoi !



La librairie CLARETON



s'agrandit et propose désormais un nouvel espace jeunesse et BD s o y e z l e s b i e n v e n u s p o u r y d c o u v r i r l e s p p i t e s q u i f e r o n t v o s p l u s b e a u x c a d e a u x d e f i n d a n n e

une histoire inventée à l’occasion des 20 ans de La Cure Gourmande
A l’occasion des 20 ans de La Cure Gourmande (1989/2009) et pour les fêtes de fin d’année, une bd, plus exactement un roman de littérature jeunesse illustré, vient de paraître. En compagnie des dessinateurs Claude Pelet et Olivier Roman, l’auteur Catherine Berlan, présente une œuvre remarquable riche de symboles, de valeurs et de réflexions sur le passé et l’avenir avec pour fil conducteur la gourmandise. Un ouvrage qui pousse loin notre approche de celle-ci et nous fait prendre conscience, plus que jamais, que les saveurs font partie de notre patrimoine et ce, depuis la nuit des temps. Rencontre avec l’auteur Catherine Berlan.

Comment est venue l'idée de ce roman jeunesse illustré ?

L'écriture a toujours fait partie de ma vie. Depuis longtemps j'invente des histoires, pour ma fille, mes élèves et bien évidemment pour mon propre plaisir. Voilà déjà quelque temps, le fondateur de La Cure Gourmande était à la recherche d'une idée originale pour fêter les vingt ans d'existence de sa société. Il pensa rapidement à une histoire dont le thème central serait la gourmandise. Il me proposa alors de l'écrire et je fus immédiatement emballée par ce projet. Dès le départ, notre volonté était bien entendu de proposer aux lecteurs une belle histoire mais également de créer un bel objet, enrichi de magnifiques illustrations que nous devons à deux dessinateurs talentueux : Claude Pelet et Olivier Roman.
A qui s'adresse-t-il en général ?
Cet ouvrage s'adresse aux lecteurs de 7 à 77 ans qui apprécient les belles histoires mettant en scène des personnages audacieux et attachants au service d'une noble cause, qui vivent d'extraordinaires aventures.
On y évoque un monde futuriste dans lequel la gourmandise est interdite! Le décor semble sombre au départ, pourtant cet ouvrage est un message d'espoir
Lorsque tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, il n'y a pas véritablement matière à créer une histoire riche en rebondissements!
Effectivement, l'univers futuriste dans lequel ont grandi mes personnages est austère, triste et terriblement conformiste. Tout l'intérêt de l'histoire réside justement dans le combat que ces personnages vont mener pour tenter de rendre ce monde meilleur. L'espoir, ce don fabuleux, réconfort de l'humain en détresse, décuple leur énergie et les porte jusqu'au bout du voyage...
On y évoque les Saveurs Perdues, la gourmandise y est présentée comme un précieux patrimoine qu'il faut à tout prix préserver.
Comme beaucoup d'autres, je considère que tout ce que les anciens peuvent nous léguer est précieux et mérite qu'on le transmette à notre tour aux générations futures.
Les savoirs-faire relevant du domaine gustatif font autant partie de notre patrimoine que ceux qui appartiennent à l'art, la littérature ou les sciences...
Une succulente recette ancestrale a autant de valeur à mes yeux qu'un bel édifice ou un poème célèbre. A ce titre, elle doit être protégée, partagée et transmise. Voilà pourquoi mes héros partent à La Recherche des Saveurs Perdues !
Parlez-nous un peu de la tante Mado qui est en quelque sorte le guide spirituel de vos héros. Tata Mado existe dans la vraie vie ! Le personnage imaginaire que j'en ai fait lui ressemble beaucoup. La même énergie débordante, le même enthousiasme et le même côté un brin révolutionnaire!
De la même façon que cette femme exceptionnelle a été la "bonne fée" de certaines personnes qui me sont chères, dans mon roman, elle est à la fois un exemple et un allié indispensable pour les protagonistes. Elle va leur être d'une aide précieuse.
L'intérêt pédagogique du livre semble évident. Est-ce que c'était une volonté dès le départ ? Comme je l'évoquais précédemment, je suis enseignante. Du coup, en tant qu'auteur, même si mon objectif principal est de divertir mes lecteurs, je ne peux pas m'empêcher de leur transmettre un savoir. (Toujours la même histoire !).
Bons nombres de renseignements contenus dans ce récit : origines du cacao, fabrication du chocolat, histoire des cités et des civilisations précolombiennes, etc. sont donc véridiques et ont fait l'objet de nombreuses recherches.
Enfin, l'épilogue évoque les Chevaliers du Goût qui deviennent les garants des ingrédients et des recettes. Encore une fois, ils ont également en charge la transmission. Cette histoire est pleine

de symboles. Parlez-nous en. J'aime par-dessus tout cette idée que chaque individu sur terre peut, à sa façon, devenir un chevalier et se battre pour défendre une noble cause. Les chevaliers de mon histoire sont amenés à défendre les saveurs et la gourmandise que je ne considère pas du tout comme un défaut mais bien au contraire comme l'une des qualités les plus louable chez l'être humain. Cependant, dans une autre aventure, ils auraient pu se battre pour ne pas laisser disparaître une autre partie de leur héritage: une espèce d'animal, un coin de nature préservé, des traditions ou des légendes...

Encore une fois, sans cette volonté de protéger, de partager et de transmettre, notre monde pourrait bien devenir un jour aussi triste que celui que je décris au début du roman !
La gourmandise par Catherine Berlan : « Ne laissez jamais plus personne vous dire que la gourmandise est un vilain défaut !
A mon humble avis, c'est au contraire l'une des qualités les plus louable chez un être humain, au même titre que la générosité, la compassion, la douceur ou la patience.
Nos meilleurs souvenirs, nos ancrages affectifs les plus forts, les plus réconfortants n'ont-ils pas très souvent quelque chose à voir avec la gourmandise?
Quel adulte ne s'est jamais senti transporté comme par magie vers le pays rêvé de son enfance alors qu'il sentait par hasard, dans le flot des tâches quotidiennes, l'odeur des tartines grillées, de la tarte à peine sortie du four, du savoureux ragoût qui mijote ou du chocolat fondu ?
La gourmandise peut consoler les petits chagrins, calmer les grosses colères, adoucir les coeurs les plus secs et procurer un plaisir simple et revigorant.
Gourmandise est presque toujours synonyme de partage, de convivialité et de fête. Etre gourmand, c'est tout simplement être vivant!»
Le résumé de l’histoire :
« Cinq enfants vivant dans un lointain futur austère et peu réjouissant, se voient confier une mission par leurs ancêtres: partir à la recherche des saveurs perdue et redécouvrir les joies de la gourmandise depuis longtemps oubliées. Ces joyeux lurons, espiègles et audacieux, aidés par leur incroyable grand-tante, parviendront-ils à surmonter les épreuves qui les attendent pour réaliser le rêve de leurs aïeux ? Ils sont loin d'imaginer en tout cas les extraordinaires aventures qu'ils vont vivre... »
Disponible dans de nombreuses librairies ou plus simplement dans Les Cures Gourmandes. Rens. La Cure Gourmande - place de l’Ancienne Gare à Balaruc-les-Bains. Tél. 04 67 80 01 72. www.la-cure-gourmande.com
« A la recherche des saveurs perdues »
Arts plastiques
L’Art-vues vous suggère d’offrir de l’Art : des tableaux, des sculptures, glanés ici et là dans des galeries de la région. Et aussi des disques enregistrés ici… et une ou deux curiosités. Par Marie-Christine Harant
Librairie des Genêts d'Or à Avignon A Lattes

Marie-Chloé Pujol L’open’art
A l'occasion de l’ exposition "le temps d'un tango" (dessins, encres, peintures) à la librairie "Les Genêts d'or" d'Avignon, Marie-Chloé Pujol, peintre, styliste et illustratrice présente quelques portraits très précieux de son bestiaire personnifié.

Des femmes-oiselles, "zébresses", chattes, girafes, au paroxysme de leur féminité, prennent la pose, et se dévoilent tour à tour courtisanes, épouses modèles, aguicheuses ou fragiles… se jouant chacune des apparences multiples qu'elles peuvent prendre pour protéger la part la plus intime qui ne saurait jamais être révélée.
Une autre série de l'exposition présente son regard sur le tango argentin, "une pensée triste qui se danse", allégorie dansée du couple, du désir et de l'amour. Ses dessins, toujours traités avec une extrême minutie et un sens exagéré du détail, se font le miroir de l'émotion éprouvée au contact même de cette danse contagieuse et déroutante dans ce qu'elle peut réveiller au plus profond de ceux qui la pratiquent…

Une librairie galerie
Marie-Chloé Pujol réalise de nombreuses expositions en France et à l’étranger : Nîmes, Aix-enProvence, Paris, Lyon, Bruxelles, Barcelone, etc. Son univers singulier l’invite à être sollicitée à plusieurs reprises afin d’imaginer affiches et visuels pour des municipalités, théâtres, compagnies ou auteurs.
En 2001, elle édite une série de cartes postales aux « Editions des Correspondances ». Son premier livre jeunesse, "Manou quelle boutique!", sortira aux éditions « Lirabelle » début 2009. Elle poursuit parallèlement son métier de stylistecoloriste au sein d’une société d’impression textile bien connue en Provence. L.A. Librairie des Genêts d'Or à Avignon jusqu'à la fin du mois de décembre.
A Ganges
L’Art de lire
Tentant lorsqu’on est bouquiniste rue des Arts, de devenir galeriste. Bernard Brantus a franchi le pas il y a un peu moins de quatre ans. « J’expose un peu de tout, des gens ancrés dans notre époque, pas de paysages bien léchés. En ce moment j’ai un dessinateur sur le thème du cirque. Je ne montre que des œuvres accessibles à tous, toutes à moins de 1000 €, c’est un principe auquel je tiens. Il m’arrive d’avoir des artistes hors de prix mais dans ce cas- là, je fais une exposition sans vente », confie Bernard Brantus. Pour lui, il n’y a pas d’incompatibilité entre le livre ancien et l’art contemporain. « Le mariage se fait au niveau de la clientèle : elle entre pour l’art et en profite pour chiner les beaux livres. Et puis c’est pour mon plaisir… »
MCH
Du mardi au vendredi, de 10h à 12h30 et de 15h à 19h, samedi de 10h à 12h30. 7, rue des Arts à Ganges Tél. 04 67 73 59 52.
Présentation par Davben, artiste résident de la galerie qui propose une trentaine d’artistes.
Quel est le concept de votre galerie ?
C’est une galerie associative que nous avons ouverte en mars 2008. Nous avons déjà exposé une trentaine d’artistes. Le prix des œuvres va de 20 € à 1500 €. Nous exposons des inconnus ou des artistes tels que Alfredo Lopez dont on a vu les œuvres un peu partout. En ce moment, nous avons plus de trois cents toiles et sculptures.
Comment faites–vous votre sélection ?
Les cinq artistes de l’association (Christophe, Pat, Laetitia, Sandrine et Dav) ont déjà reçu plus de six cents demandes depuis mars. Nous fonctionnons
au coup de cœur, dans une mouvance très contemporaine : abstrait et art singulier
Vous-même, quel est votre style ?
Je m’inspire du dripping, des descendants de Pollock, je suis abstrait, j’ai mon atelier sur place, je travaille au milieu des visiteurs. C’est une volonté. Les galeries ont la réputation d’être froides.
Ouvert tous les jours de 16h à 20h - 18, Domaine Soriech à Lattes.
Tél. 04 67 85 23 65.
A Castries La Pépette
Visite guidée de la caverne d’Ali Baba
Annick Sugnot avait déjà lancé à Montpellier, avec succès une première galerie, dans le quartier de la Préfecture. Un petit local exigu mais qui pariait déjà sur l’art à portée de toutes les bourses. La Pépette a émigré à Castries au fond de son jardin. Dans l’ancien garage de sa maison, agencé comme une caverne d’Ali Baba, sont présentées des toiles et sculptures d’artistes de la région, à des prix très amicaux. Grands formats au mur, pour la première fois ceux de Danièle Pérard, petits et moyens formats dans des bacs, on fouille, on chine on trouve une œuvre originale. Une gravure, une aquarelle, une photo, de Nout à Karen Thomas. Toutes les tendances sont représentées, figuratif ou abstrait sur tous supports y compris les bois flottés de Christina Rabaste. A partir de 10 €. On peut traîner au bar en dégustant des tapas, accompagnés d’un vin du coin, ce qui explique les horaires inhabituels. MCH
Jusqu’au 19 décembre, du lundi au vendredi, de 11h30 à 15h - 16, rue du Cours Complémentaire. Tél. 06.86.18.24.82

• Parmi les artistes qui exposeront leurs dessins à la galerie du Parcours de l'art : 69, rue Bonneterie à Avignon, Sophie Revault et Pierre Salvan dont on a pu voir les oeuvres lors du Parcours 2006 pour S. Revault et lors du Parcours 2004 pour P. Salvan.
Sophie Revault nous propose une série intitulée «Petite musique de nuit», technique mixte sur papier chinois . Une histoire du pli, au fil des jours, comme on tient un journal, papiers pliés parmi une longue série .
Galerie du Parcours de l'art - 69, rue Bonneterie à Avignon.
• Aux arènes de Nîmes, un livre sur la tauromachie, textes d’Yvon Pradel illustré de photos de Denis Mathieu, qui édite également cet ouvrage. Exemplaires numérotés : 250 €, un très beau cadeau pour les amateurs, sinon 25 €. A commander via le site de Denis Mathieu, photographe et galeriste dans l’Aveyron. www.loc-image.com
• Neil Sparkes. On peut encore aller à Péret, la balade vaut le coup, pour se laisser tenter par des œuvres de Neil Sparkes, un artiste anglais qui renouvelle l’art de l’aquarelle en s’inspirant des civilisations afro-cubaines. A partir de 350 € ANPQ - 4, avenue Marcellin Albert à Péret. Tél. 04 67 44 79 86.
médiathèque andré malraux
Les actions culturelles
DECEMBRE - JANVIER
• Les disques de l’Orchestre National de Montpellier
Pour prolonger les concerts de la saison et ceux des festivals, pour écouter ceux que vous avec ratés et pour offrir à ceux qui n’ont pas eu la chance d’entendre en live : Alagna, Ciccolini ou Laura Aikin, pensez aux derniers enregistrements de l’orchestre : Fiesque de Lalo chez DG Universal ; Il duca d’Alba, de Donizetti, collection Euterp ; Pizzetti, Koering et Ramirez, toujours dans la collection Euterp. A la Boîte à musique mais aussi à la Fnac et chez Virgin.

• Le mur d’images.
On a trouvé amusante cette idée de photos traitées façon pop art, pour ceux qui ne peuvent s’offrir Andy Warhol Marilyn. A partir de 10 € Mur d’images - 16, rue Jules Latreilhe à Montpellier. Tél. 04 67 91 01 16.

• Les expos de la Scierie. Nathalie Legall est exposée jusqu’au 15 décembre à la maison de l’agglomération centre, 50 place Zeus, Montpellier, à partir de 300 €.Cristina Carvalheira et Aline De Castro, deux graveuses brésiliennes, exposent dans le cadre de l’exposition «à la découverte des indiens Matsiguenga», jusqu’au 19 décembre à la MJC de Clapiers. Plus d’informations : tél. 06 10 26 16 62.
• Tolosa, chez Al Sur.
Le dernier disque du trio Marti, Gérard Pansanel et Pierre Peyras vient de sortir. Il commence par un hommage à Claude Nougaro, avec une reprise de Toulouse en occitan. Le disque rocaille. C’est du bon jazz métissé, bien ancré dans le terroir avec des textes percutants de Claude Marti.

EXPOSITION
Jusqu’au 28 février 09 « Grains de beauté et autres minuties d'un collectionneur de mouches» (Galerie) oeuvres de Frédéric Clément, auteur, illustrateur, photographe, plasticien
CONTE JEUNESSE
17 décembre
"Vermeilles merveilles" par Pascale Rouquette (Auditorium - Le matin à 10h30 - L'après-midi à 15h30)
MINI-CONCERT
19 décembre
"Pièces courtes, petits trésors de la musique classique" par Atempo avec Joël Pagès (violon) et Françoise Omarini (piano) - (Auditorium - 19h)
CONFÉRENCE
"Le jeu du foulard et les jeux à risque" Par le Dr Joye, urgentiste à l'hôpital de Carcassonne (Auditorium - de 14h à 17h)
CAFÉ-PHILO
"Quelle place pour l'homme dans l'univers ?"

animé par Michel Tozzi - (Auditorium - 18h15 et 20h)

CONTE JEUNESSE
14 janvier
20 janvier
28 janvier
"Matriochkontes ou l'oiseau qui donnait du lait et autres histoires" par Virginie Lagarde (conteuse) et Ludovic Brey (musicien)(Auditorium - 10h30 et 15h30)
CONCERT
Soirée "Hommage à Jacques Brel"
(Auditorium - 18h30)
RENCONTRE AUTEUR
Rencontre avec Alfred Boudry auteur de nouvelles, traducteur et metteur en scène(Salle pôle recherche - 18h30)
SPECTACLE 8 février
"La petite cuisine des étoiles", par la Compagnie Tombé du ciel, de Jean-François Toulouse - (Auditorium - 15h30)

30 janvier
3 février
MÉDIATHÈQUE ANDRÉ MALRAUX
1 Place du 14 Juillet - 34500 BEZIERS
Tél. : 04 99 41 05 50

www.mediatheque-beziers-agglo.org

Moss et Christian Cerisola A la Cave à Saint-Just (Hérault)
C’estévident chez Moss qui peint, grave à la gouge ou sculpte des figures humaines, le plus souvent groupées et hautes en couleur et qui donnent l’impression aux spectateurs soit d’être ravies de faire partie de leur monde, soit de s’en ébahir. C’est que Moss travaille avec des matériaux en général récupérés, des bois notamment laissés pour compte ou usés par les injures du temps et de leur fonction usuelle, au service de l’homme. C’est ce même matériau, travaillé par l’artiste, qui accède à l’autre vie, celle de l’œuvre d’art, redressée sur le mur ou dans l’espace d’une salle. On comprend dès lors le ravissement ou la surprise qui se manifeste sur leur physionomie qui confine au grotesque : ces êtres ne s’attendaient pas à pareille fête, ou du moins à être saisis en pleine métamorphose d’un état à l’autre de la matière. Même s’ils sont vêtus de manière moderne, et notamment s ‘ils portent les habits de tout le monde, des gens du peuple, des ouvriers ou des pêcheurs, ils conservent dans leur facture quelque chose de primitif, quelque chose de singulier ou de brut qui les renvoie à quelque chose d’archaïque, de totémique et donc de l’interprétation transcendante du monde telle que l’humanité se l’est fabriquée aux époques de l’apparition de l’art. C’est peut-être ce qui pousse Moos à choisir de très grands formats comme si le mystère de la création du monde et de l’homme dépassait décidément l’homme. Toujours est-il que ses personnages gagnent en hauteur ce qu’ils perdent en épaisseur et en couleur ce qu’ils n’ont pas de chair humaine, même s‘il semble évident qu’ils n’ont qu’une envie : faire partie de notre monde, se mêler à leurs semblables, l’humanité.

Christian Cérisola développe une production qui, tout en affirmant son unité, se déploie en de multiples ramifications, qu’il s’agisse de ses installa-
Au Carré d’Art (Nîmes)
tions (avec des barreaux de fer pénétrables notamment), de ses portraits numériques, ou de ses sculptures de plomb qui ont la forme de météorites mais censées conserver des vœux pieux. On voit tout de suite qu’il y a dans ces réalisations un caractère ludique, ainsi que le prouve ce baby-foot médiéval, tout en métal dont on fait les armures, qu’il a également forgé. Cette unité, on peut la déceler de trois manières: d’abord dans sa figuration du groupe, avec un attachement particulier aux enfants, sans doute parce qu’ils sont proches, matériellement parlant de la terre, mais aussi parce qu’ils sont, spirituellement parlant voués à l’aire de
jeu. Ensuite parce que le groupe est conçu par Cerisola comme une entité harmonieuse et solidaire. Leur composition est primordiale et l’on peut parler à ce propos de tentative pour fonder une société idéale. Enfin parce que les dessins ou les volumes de Cérisola, en isorel ou en plâtre, semblent hantés par les thèmes conjugués du travail et du jeu, en tant que le travail peut être un jeu, ou conçu comme un jeu, et donc rendu plus humain, moins tragique pour la condition de l’homme. Inversement le jeu peut être un travail, c’est l’impression que donnent par exemple les petits bâtisseurs qu’il réalise en béton plus ou moins peint. En
Jean-Luc Moulène
d’autres termes ce qui intéresse Cérisola c’est donner de l’air, de l’aire ou du jeu au travail même qu’il pratique, celui de peintre ou d’artiste. D’où le contraste entre l’impression de légèreté que ses personnages nous inspirent et leur pesanteur effective. Dernier point, les grands panneaux en polyptyques sur isorel, semblent réduire les silhouettes à des ombres humaines, extrêmement stylisées, dans leur graphisme comme dans leur mouvement, la couleur n’intervient que fort peu au bénéfice des blancs et des gris. Elles nous font signe, ces créatures de l’ombre que nous ignorons lorsque nous les rencontrons dans la rue, mais devant lesquelles le peintre nous oblige à nous arrêter, d’autant que leur union fait leur force. Si bien que l’on se demande si le projet de Cérisola ne consiste pas à donner corps à l’ombre, voire même lui donner du volume. Et s’il ne s’agit pas pour lui de faire du travail, à commencer par le travail d’artiste, une sorte de jeu d’enfant, car l’enfant préfigure la société idéale que l’artiste cherche à concrétiser. En donnant du jeu à la matière. BTN Du 12 décembre (vernissage) au 24 puis jusqu’à la fin janvier. La cave - 2, route de Lunel Viel, à Saint-Just. Tél. 04 67 15 11 69.
C’est
avec curiosité que l’on suivra l’exposition conçue pour la Carré d’Art par Jean-Luc Moulène, l’un des praticiens du tableau photographique (mais aussi du dessin, comme cet os bleu très phallique, ou de l’objet) les plus en vue de ces quinze dernières années. On se souvient en particulier de ses « Filles d’Amsterdam » où il photographiait des prostituées exhibant leur « qu’on dit petite » vertu sur le même plan que leur visage, connectant ainsi le code spécifique du portrait en pied à celui de l’imagerie pornographique. C’était en même temps souligner l’implication de l’économique (ces filles se vendent et vendent en l’occurrence leur image) dans le plus vieux métier du monde, que l’on peut comparer à ce qu’est devenu l’artiste depuis qu’il ne se contente plus de sublimer les passions archaïques de l’homme social mais qu’il vit à ses dépens ou dans l’obligation lui aussi de vendre son talent et son corps – puisque corps de photographe il y a – dans la prise ou l’angle de vue. On se souvient également de sa façon, dans une série plus politique encore, montrant des objets que les ouvriers fabriquent en quelque sorte pour contester le produit qu’ils sont censés confectionner en parodiant les codes du marketing et de la publicité. N’est-ce pas l’apanage de l’artiste que de s’inspirer des codes qui forment

la doxa, iconique en l’occurrence, pour les conduire au paradoxe, à la contestation ou au détournement à son profit ? Enfin ses gros plans sur des produits renvoyant au peuple palestinien prouvent que l’artiste se préoccupe des problèmes du monde dans lequel il s’implique et est à même de
dénicher des motifs là où on ne les eût point soupçonnés, tout en se fournissant également un groupement thématique cohérent. C’est d’ailleurs une sorte de marque de fabrique de la part de Jean-Luc Moulène que de s’approprier les codes en vigueur dans la peinture ou la photographie et de les
détourner de leur usage, pour nous les restituer, problématiques et porteurs de sens. Nous y reviendrons plus en détail dans notre prochain numéro d’autant que l’artiste a conçu son occupation sur une binarité tant sur le plan du contenu (de l’existentiel au social) que de la facture (du noir et blanc à la couleur). Des réussites, comme cette femme enceinte prenant la pose traditionnelle du sphinx sur fond neutre, cet être encapuchonné et qui peut très bien représenter l’allégorie contemporaine de la « faucheuse » parmi la campagne, ces cathédrales étrangement cadrées et qui rappellent celles de Monet revues et corrigées par l’appareil photographique, cette « main rouge » qui nous fait un signe inquiétant…
En attendant, jusqu’au 4 janvier, vous pouvez voir les tableaux de Thomas Huber, à même de vous donner le vertige puisqu’ils sont fascinés par l’extériorité muséale qui les soutient, et jonglent habilement entre une figuration stylisée et une abstraction, à laquelle les multiples motifs décoratifs qui meublent notre environnement nous ont habitués, mais qui nous surprennent quand nous les découvrons sur la toile.

BTN
Du 28 janvier au 3 mai au Carré d’Art - place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 77.
Il y a quelque chose de festif et de convivial dans l’exposition hivernale que nous propose La cave de St-Just et qui se compose de deux artistes, à la fois peintres, plasticiens et sculpteurs.Œuvre de Moss Œuvre de Cérisola
Suscitant des rapprochements ou des tensions entre des artistes séparés par l’espace mais réunis par un esprit commun, La Vigie force ses invités à jouer avec la partition d’un lieu que l’on n’a pas pour habitude de considérer comme conventionnellement attaché à la présentation des travaux d’artistes. Son escalier étroit, ses pièces qui gardent le souvenir de l’environnement quotidien de ceux qui y ont vécu, son espace déployé sur plusieurs étages lui donnent un cachet spécifique qui mérite toujours un détour vertical. Pour l’heure, ce sont trois peintres qui ont été choisis, dont un n’est plus une découverte puisqu’on a eu l’occasion d’apprécier à plusieurs reprises son originalité dans la région (et donc dans L’Art-vues). Il s’agit de Fabien Boitard dont le mode de figuration est tout à fait singulier, d’autant qu’il présente sur le même plan des techniques d’attaque picturale qui perturbent notre rapport à la représentation. Toutefois, les motifs de Fabien Boitard proviennent de la réalité mais sont extrêmement stylisés, poussés à l’extrême, qu’il s’agisse de leur rendu matiériste ou de leur « figuralité » parfois débridée. Boitard fait partie de ces artistes qui utilisent la peinture, justement parce qu’on la dit morte et que son utilisation est subversive dans le champ des activités contempo-
Chez 4, Barbier (Nîmes)
Lapetite galerie 4, Barbier, qui se veut vitrine de l’art contemporain, a su proposer une formule originale. Tout d’abord créer un événement fédérateur les soirs de vernissage, la présentation des œuvres des artistes invités étant accompagnée d’une performance ou intervention originale. L’expo pouvant se voir, en dehors des heures ou jours d’ouverture, directement de la rue, derrière la vitrine. Pour cette exposition festive - puisque chaque pièce pourrait représenter pour son acquéreur un sujet de cadeau potentiel - elle sera d’ailleurs éclairée bien après la permission de minuit, horaires d’hiver. Lors de cette manifestation exceptionnelle de fin d’année, ce ne seront pas moins de 80 artistes qui se partageront les murs. Comment réussir une telle prouesse : en imposant un format 15x15 avec possibilité de choisir le volume sans considération du matériau utilisé. Si la majeure partie des artistes viennent de la région, une quinzaine viennent d’ailleurs dans notre pays et surtout d’autres horizons : Espagne, Lituanie, Allemagne ou Portugal. Comme il ne saurait être question de tous les citer, j’évoquerai seulement ceux qui me tiennent particulièrement à cœur, qu’ils exposent ou pas ce que je crois deviner d’eux : les col-

Au CRAC (Sète)
Boitard - Castellan - Chave
raines. Son historicité, le dépôt de savoir et de technique qu’elle offre à son praticien ouvrent ainsi des champs d’exploration passionnants, d’autant que la peinture ne dédaigne pas ceux qui la dédaignent. Je veux dire par là qu’elle s’inspire de ce qui lui tourne le dos ou prétend l’avoir rendu dépassée : les technologies nouvelles et notamment les moyens actuels de production des images. Le parisien de l’étape, Baptiste Chave, s’il utilise aussi tous les ressorts de la picturalité, semble plus enclin à établir des rapports entre des choses ou des éléments simples. Sa technique se rapproche du collage et l’on ne peut s’empêcher dès lors d’y voir une référence plus ou moins déguisée au surréalisme mais tel qu’on peut le réactualiser au XXIème siècle. L’imaginaire du spectateur est donc extrêmement sollicité. Emmanuelle Castellan, qui nous vient de Toulouse, joue davantage du rapport que le territoire pictural entretient avec l’espace. Aussi adjoint-elle à ses paysages abstraits, parfois même géométriques, dans une économie de couleurs, des petites figures de carton qui troublent notre relation avec la représentation, puisque l’échelle qui sert de repère est elle-même perturbée. Il s’agit d’une Rencontre 32.
Carrément
lages libres d’Yves Reynier, les trompe l’œil urbains d’Hamid Maghraoui, les impressions florales de Luc Bouzat, les ramifications graphiques de Sylvie Deparis, les nombrils colours féconds de Véronique Reynaud, les posters à illusions de Philippe Domergue, les paysages limbiques de M.C. Schrijen, les machines vivantes de Bruno d’Abrigeon, les écailles domptées de Laurent Da Ponte, les gravures de Vincent Dezeuze, les mots dans la peinture de Jacques Galey, la figuration dépouillée d’un David Bioulès, le retour sur Nîmes d’Anne Bréguiboul, les ciels conceptuels ou pas de Clarbous, les copeaux de crayon d’Helga Stuber, les volumes fragiles de Bernard Fabvre, et puis C.Teissèdre, V. Crauzas, D. Nicolas, H.M. Morat + quelques probables retardataires… Il y en aura manifestement pour tous les goûts, toutes les couleurs, toutes les bourses. Ne vous bousculez pas, il y en aura pour tout le monde. BTN
PS : B. D’abrigeon, B.Horion, D. Nicolas et A.Astier exposent à TPK arts plastiques, L’Hospitalet, Barcelone. Tél. 00 34 932 612 880. Jusqu’au 4 janvier, 4, Barbier - 4, rue Maubet, à Nîmes galerie. 4barbier@free.fr
Afinidades Electivas
Dernière
minute. Fidèle à sa vocation de susciter des rencontres et des confrontations d’une part, d’ouvrir le port de Sète à l’international d’autre part, le Crac a invité l’artiste Miquel Mont, catalan d’origine, à présenter quelques-uns de ses travaux picturaux mais sous forme de dialogue avec des confrères choisis par affinités électives, comme l’a si bien écrit Goethe. Cet artiste tient compte, en règle général, de la spécificité du lieu dans le quel il intervient, au point de transformer l’architecture en objet-peinture, à la manière d’un Buren chez nous, pour y placer des œuvres qui interrogent les conditions et les limites de la peinture. Ainsi ses œuvres interrogent-elles la notion de cadre, lorgnent-elles du côté de la tridimensionnalité, et requièrentelles la participation active du spectateur. L’effet visuel pourrait être apparenté au minimal si ce concept ne désignait pas un mouvement historiquement situé, un peu pour nous aussi à Supports-Surfaces mais sans esprit de système, au contraire, il semble que Miquel Mont se plaise à multiplier les expérimentations murales, le support mural justement jouant un grand rôle dans ses propositions en lesquelles le vide fait souvent le plein. Toujours est-il que les artistes qu’il a invités montrent qu’il s’intéresse aux nouveaux médias ainsi que le prouve la

présence de Yann Beauvais, à la photographie contemporaine (Marylène Négro), au rapport du mur et du sol (Emmanuelle Villard ou Antonio Hernandez Diez), l’objet pictural non figural accroché au mur (Angela de la Cruz), aux objets recouverts de dorure (Hassan Darsi), aux volumes glissés le long des murs sous forme de céramiques peintes (Irène Van der Mheen) ou aux ouvertures pratiquées dans le mur, spécialité de Christophe Cuzin. Il conviendra de regarder donc ces œuvres de format assez important non seulement en tant que tels mais aussi dans l’espace qui les accueillera et leur prêtera une signification particulière puisqu’ils sont censés fonctionner en empathie les uns avec les autres, sous la houlette fédératrice de Miquel Mont. Par ailleurs, à l’espace vidéo, ce sont les thèmes du déracinement, du nomadisme et du déplacement qui seront interrogés à partir de la notion du paysage, de la façon dont il est perçu par l’artiste, puis par le spectateur qui en perçoit la vision subjective. Une ouverture vers le Sud : Catalogne, Maghreb et au-delà…

BTN
Du 17 janvier au 8 mars au CRAC - 26, quai de l’Aspirant Heber à Sète. Tél. 04 67 74 94 37.
Au Musée d’Art Moderne à Collioure (P.-O.)
C’estune belle surprise que nous fait le musée de Collioure en organisant cette exposition d’une toute jeune femme, promue d’ores et déjà à un brillant avenir, si l’on en juge par sa fulgurante ascension. Et c’est vrai que son art de la mise en scène a de quoi séduire et surprendre. Utilisant la lumière et la couleur avec une maîtrise étonnante, Aurore Valade attend de ses modèles qu’ils prennent une pose que l’on pourrait dire picturale, selon les lois du genre, si justement elle n’était pas devenue également l’apanage de la photographie d’art. Ce sont surtout les scènes d’intérieurs qui frappent par leur justesse, le contraste entre l’attitude complaisante des modèles et le décor d’après-séisme dans lequel ils évoluent, comme si de rien n’était, suscitant une atmosphère proche de celles que d’autres ont appelé, à juste titre : Une inquiétante étrangeté. Le désordre est en effet maîtrisé, l’image se voyant sursaturée de formes et de plans que le regard, adressé à l’appareil, redresse. Comme si la vocation de la photographie était de mettre de l’ordre par le regard au chaos du monde ambiant. Et puis, à la manière dont sont disposés les objets dans les espaces intimes où vivent les êtres saisis par l’objectif, on comprend qu’ils incarnent à la fois ces êtres mais également l’extérieur dont ils proviennent, renouant ainsi avec la tradition du portrait macrocosmique, tels ceux de Holbein par exemple. Aurore Valade, qui a obtenu le prix Collioure, s’est également imprégnée de l’ambiance estivale
Au Musée de Sérignan (Hérault)
Drôle de couple, une (ex) yougoslave et un picard, adopté par la capitale de la Bourgogne, qui expose en ce moment à Sérignan, et qui offre à l’entrée des lunettes 3D comme dans les futuroscopes et autres lieux expérimentateurs de l’image en relief. C’est dire si, dans cette exposition peu commune, le public sera sollicité. Le caractère ludique est garanti et on serait enclin de dire que cela ravira grands et petits, sauf que les artistes n’hésitent pas à peindre en grand format des pin-up plus ou moins dénudées, puisées dans toutes les banques de données iconiques virtuellement concevables, en noir et blanc ou en couleurs. Certaines sont arrachées à des revues et peintes avec la déchirure latérale, voire en tenant compte des altérations du papier D’autres, toujours plus ou moins érotiques, sont empruntées à Harold Loyd et gravées selon un procédé actuel qui conserve l’expérience de la 3D. La peinture s’offre ainsi au désir de voir ça, envers du désir de savoir, comme une beauté s’offre à l’érotisme public. Il y a sans doute une volonté de ces artistes de rivaliser avec la tradition du genre. Ceci dit l’image, et notamment l’image publicitaire rendue ainsi comme à une nouvelle vie, n’est pas la seule source d’inspiration du duo. Les motifs abstraits suscitent des réactions virtuelles propres à faire tourner la tête à nos regards perturbés dans leurs repères usuels. Ils exposent par ailleurs les feuilles de tests agrandies et imprimées, obtenant alors des taches de couleurs assez fortuites, ce qui montre l’éventail de leur inspiration : de la plus grande précision maîtrisée dans la figure à la plus grande indétermination revendiquée et récu-

A la Bibliothèque Carré d’Art (Nîmes)

Il est rare qu’un écrivain s’impose dans une autre spécialité que l’écriture proprement dite : on a le cas de Michaux, de Klossowski, de Novarina en peinture. On a celui de Tournier, de Denis Roche et maintenant de Gérard Macé en photographie. Ce poète-phare de la collection poésie Gallimard, édité dans notre région par Fata Morgana, est une espèce de chasseur d’insolite, toujours aux aguets, à même de dégainer son appareil comme on promène un miroir le long des chemins, eût dit Stendhal. Des images, Gérard Macé en a donc rapporté du monde entier, et avant tout de Paris, où les vitrines, les reflets du monde extérieur dans la scène qu’elles proposent au flâneur, et les mannequins, l’ont plus particulièrement sollicité. L’école des Beaux-arts de Nîmes a ainsi offert au public un panel représentatif de cette production mais les retardataires pourront toujours se consoler en découvrant les livres d’artiste de cet écrivain précieux, né dans le Valois comme Nerval et à même de découvrir un salon au fond
ARTS PLASTIQUES
Aurore Valade

pour composer des scènes décontractées de familles unies, du moins c’est l’impression que donnerait la photo si elle était par exemple de style publicitaire, écueil qu’évite l’artiste en donnant sciemment dans le désordre objectivé. On signalera aussi la série des portraits de profils, dans les « tondos » notamment, dont la pose hiératique et conventionnelle tranche avec le fond maritime sur lequel ils se détachent et qui donnent une touche temporelle à un profil qui semble poser, à l’instar de ceux de la Renaissance, pour la postérité. Non sans humour ni ironie s’entend, car nous n’avons pas affaire, à de rares exceptions près, à des personnalités connues. C’est qu’en effet le peuple a remplacé les puissants, l’environnement au quotidien l’ordonnancement aristocrate et bourgeois, les plaisirs des petites gens, les prétentions des plus riches. Dans les scènes d’intérieur, d’un format d’ailleurs intimiste, les éléments décoratifs sont mis en exergue, ainsi que les harmoniques colorées. Cela produit un rythme et des effets de mouvement, comme dans la peinture baroque, dont l’artiste s’ingénie à reproduire les compositions déliées. Bien sûr les clins d’œil à l’histoire de l’art sont légion, peut-être aussi au travail photographique de Patrick Faigenbaum et ses vieilles familles italiennes, dont elle semble l’exacte antithèse. Pour « Sempervivum decorum », série de plantes sur fond nocturne, Aurore Valade a eu la bonne idée de photographier des plantes exotiques, en souvenir et en écho à
Ida Tursic et Wilfried Mille
pérée comme telle, en passant par des expériences optiques plus abstraites. La série des « incendies » ponctue cette exposition de manière incandescente. Ainsi c’est l’histoire de la peinture moderne qui se trouve revisitée et personnalisée, celle aussi de la peinture tout court, de l’émergence du visible à la codification générique. Les deux artistes n’hésitent pas en effet à fournir aux visiteurs les secrets de leur palette, ou du mélange monochrome des couleurs utilisées dans leurs tableaux. Ajoutons à cela dessins et surtout cette photo de l’envers du décor d’Hollywood, qui montre bien la volonté des deux peintres d’insister sur l’autre côté de l’image, et donc sur les dessous de la peinture. Invitée d’honneur, la suédoise Annika Larsson filme deux hommes et un chien, sur fond improbable, comme si l’on attendait quelque chose d’eux, ou comme si eux-mêmes attendaient quelque chose, peut-être de devenir les protagonistes d’une image en mouvement , ce que leur permet, sans doute à leur insu, l’œuvre de l’artiste. La manière de filmer, souvent en contre-plongée, le cadrage serré de l’image produisent un effet de tension en contradiction avec la source d’inspiration qui semble être l’image publicitaire des mannequins masculins, avec ici quelques allusions aux rapports qui pourraient les unir. Et qui conservent leur mystère.
BTN
Jusqu’au 4 janvier 2009 au Musée de Sérignan - 146, avenue de la plage à Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05. Ensuite, Dominique Figarella et une nouvelle présentation de la collection.
Gérard Macée
d’un lac comme Rimbaud. Dans les vitrines du sous-sol de Carré d’Art, loin des expositions prestigieuses de l’étage, plus discrètement, hommage est ainsi rendu au travail bien fait, à ses tirages limités et curiosités bibliographiques qui montrent que le livre sollicite toujours l’imagination, le rapprochement fécond, l’accord des disciplines et de leurs différents serviteurs. C’est la partie bibliophilique qui est en effet mise à l’honneur. Et c’est Pierre Alechinsky, pour Fata Morgana, comme souvent, qui se taille la part du lion mais bien d’autres artistes se sont confrontés aux textes du poète, qu’il s’agisse de Jean Clareboudt, de Cartier-Bresson ou d’Isabel Munoz. Et puis bien sûr les livres illustrés par les photographies notamment le plus beau d‘entre eux : Sirènes et mannequins. Avec Gérard Macé on voit bien ce qui rapproche la poésie des arts visuels : c’est l’image poétique précisément, en noir et blanc pour le photographe, noir sur blanc pour le poète.
celles du jardin extérieur de la villa Pams. Preuve qu’elle excelle dans tous les genres, y compris dans la nature « morte ». L’une des plus intéressantes expositions de cet automne assurément.
Appellation Coteaux du Languedoc contrôlée PASCAL FULLA VIGNERON présente lArt


Claude Viallat a signe une cuvée exceptionnelle du Mas de l’Ecriture
Viallat,
la vigne et le vin étaient donc faits pour se rencontrer d’autant que le premier n’a jamais renié le terroir languedocien dont il est originaire, ce dont ses œuvres témoignent avec évidence.

C’est par l’entremise de L’Art-vues (et donc quelque peu aussi de votre serviteur) que l’idée est venue de proposer à Claude Viallat de réaliser l’étiquette de la Cuvée 2005 des Pensées (car de vin, divin on devient), concoctée au Mas de l’Ecriture par son propriétaire, Pascal Fulla, savant alchimiste des cépages et véritable poète de l’œnologie (Les murs du mas arborent des citations de René Char).


Les Millésimes précédents ont fait l’unanimité dans les revues spécialisées ; ce qui vaut à plusieurs des vins proposés par le Mas de l’écriture, de se voir servis à la table des plus grands restaurants. Nous ne nous attarderons pas sur les qualités d’équilibre des Pensées (de Pascal, s’entend) qui nous intéressent, sur la fraîcheur d’agrume de ce vin suave et subtil et qui révèle petit à petit ses singularités de fruits rouges ou ses arômes floraux, ni sur sa persistance en bouche, ni sur sa couleur d’un rouge profond et limpide, pour nous intéresser au travail réalisé par Viallat. Sur cette étiquette toute en élégante verticalité, il a certes appliqué deux de ses fameuses formes, l’une au-dessus de l’autre, grises sur cerne blanc, à l’instar de ces pierres ancestrales, vestiges des hautes glaciations et qui sont caractéristiques des modestes coteaux avant-coureurs du haut plateau du Larzac.
Mais c’est surtout la majeure partie du fond qui attire l’attention : Viallat a en effet choisi un orange aux nuances subtiles et qui rend hommage au soleil qui mûrit les grappes.Fond enrichi de filaments sanguins qui rappellent le sang de la terre. Sur les côtés, Viallat a déposé une sorte de cadre vert qui renvoie à la tendre couleur des feuilles. Ainsi, on a l’impression que le soleil est apprivoisé, mis en bouteille. Le goulot est également illustré de formes grises sur fond orangé. Mais cela ne doit pas être un frein à la dégustation.

(Extrait texte BTN)
Mas de l’Ecriture, Rue de la Font du Loup à Jonquières (34). www.masdelecriture.fr

Depuis 1999, mon temps est rythmé par les cycles de la vigne et du vin.
Chaque année avec curiosité, modestie et impatience, je découvre le nouveau millésime.
Quelle que soit la permanence de nos soins et de notre action, son caractère, ses couleurs, ses arômes seront uniques.
Le millésime, c’est le temps de la nature et le vigneron ne peut être que l’observateur attentif et passionné de cette œuvre imprévisible qui nous emporte comme dans ce fleuve où « l’on ne se baigne jamais deux fois. »
2008 sera notre 10 e millésime.
Au Musée Fabre à Montpellier
L’image en mouvement au musée
L’art vidéo, en quarante ans, a imposé dans le vaste chantier de l’art qui nous est contemporain, un certain nombre d’artistes internationaux de premier plan, de Nam June Paik à Bill Viola en passant Bruce Nauman ou Pipilotti Rist. L’heure des premiers bilans est venue et c’est le Musée Fabre qui, courageusement, s’y sera attelé, avec la participation du Centre Pompidou.
L’art
vidéo au Musée Fabre. Qui l’eût cru, il y a quelques années ? Et pourtant le fait est là, qui plus est juste après la consensuelle exposition Courbet et sa "Naissance du monde". Les grincheux et « pictureux » crieront à la trahison, les branchouillards diront que l’art vidéo c’est déjà du passé, d’aucuns se plaindront de l’absence d’un tel ou une telle (Valérie Mréjen pour ce qui me concerne)… Je saluerais plutôt le courage d’une instance qui sait prendre des risques mais des risques mesurés, intelligents si l’on préfère. D’abord parce que les artistes présentés sont dans leur majeure partie incontestables. Ensuite parce que le découpage en quatre parties est didactique et judicieux – n’oublions pas que l’exposition s’adresse avant tout à des profanes ou à des récalcitrants. Enfin et surtout parce qu’une telle exposition doit perturber le public dans ses habitudes (vous savez ceux qui, en file indienne, passent en quelques secondes devant une œuvre qu’ils ont attendu deux heures de queue durant pour finir par entrevoir afin de pouvoir en parler durant des années) : ses habitudes en matière d’espace et de temps. Car – on ne le soulignera jamais assez – la vidéo a besoin d’espace et Dieu sait si la salle d’exposition temporaire a dû être adaptée aux implications que suppose un tel besoin. Mais elle a surtout besoin de temps : car il s’agit ici d’images, que le public consomme souvent passivement alors que l’on attend de lui qu’il prenne son temps – la longueur de certaines pièces le lui impose – ensuite qu’il s’interroge sur leur bien-fondé, leur pouvoir, leur mode de présentation…
Et de ce point de vue, on peut dire que le pari est gagné. Dès l’entrée de la salle d’exposition, le visiteur est plongé dans l’obscurité pour apprécier les divers états d’une pseudo lune, présentée en plans fixes et noir et blanc grâce à 11 moniteurs par Nam June Paik, comme pour forcer à accepter l’image sans se laisser distraire par le mouvement, toujours un peu prompt à susciter la déconcentration. « Moon on the oldest TV » date pourtant de 1965 et montre combien, d’emblée, la vidéo s’est inscrite en contradiction avec les mass media célébrés par Mac Luhan. Un peu plus loin, dans un espace discret ménagé pour l’occasion, le visiteur se trouve confronté à sa propre image, mais projetée en différé sur un environnement de miroirs conçu par Dan Graham. Le trouble provenant de cette « différance » montre à quel point nous sommes aliénés à une image de soi dont nous nous supposons
maître mais qui semble ici résister voire contrarier, peut-être aussi amuser. Une pièce de Bruce Nauman nécessite que l’on tourne autour d’une architecture cubique afin d’en éprouver les quatre coins, notre attente étant toujours frustrée par le fait que notre vision démarre sur l’achèvement de notre parcours. L’artiste joue sur le caractère déceptif d’une image qui ne correspond pas forcément à ce que nous attendions et qui ne se donne à voir que fuyante, dans une quadrature sans fin. Dernier exemple, glissant le long d’un mur on s’aperçoit qu’un étroit passage a été confectionné, au bout duquel s’impose une image en très gros plan qu’on nous invite à aller voir de plus près et qui s’impose d’autant plus dans son intégralité spatiale, sonore et visuelle. On s’aperçoit en outre qu’elle fonctionne au ralenti. Cette œuvre de Bill Viola ne se dévoile totalement qu’au terme de deux temps et un déplacement mais il est peu probable que quelqu’un ait la patience de la regarder dans son intégralité temporelle.
Pierre Huyghe a demandé au braqueur du film "Un après-midi de chien", qui révéla définitivement Al Pacino, de rejouer certaines scènes vécue, à trente ans de distance.
Car la vidéo a besoin de temps : C’est assez évident dès l’entrée du musée, dès lors que l’on est captivé par les chutes d’objets imaginés par Fuschli et Weiss dans le film en continu d’une sculpture

Du côté du Of f
Un peu d’infos donc pour finir : On retrouve Nora Martirosyan, au Musée archéologique de Lattes pour 3 films, à voir jusqu’au 18 janvier, également tournant autour de la mémoire du peuple arménien, des racines familiales et du génie des lieux culturels. La programmation du festival off sera pas mal entamée lorsque paraîtront ces lignes mais au Conservatoire à Rayonnement régional on pourra voir jusqu’au 14 décembre des travaux d’étudiants autour de l’œuvre du grand compositeur, sans doute le plus grand français du XXème siècle, Olivier Messiaen. L’ESBA de Montpellier Agglo expose Rosa Barba jusqu’au 31 janvier. Côté galerie, Iconoscope présente Daniel Chust Peters jusqu’au 7 février. Kawenga, lieu de ressource près du Baloard, voué aux arts numériques, qui, sous la houlette de Nicolas Bottagisio, est en train de remettre les pendules à l’heure et
vivante, en permanente dé-construction, en constant déséquilibre et devenir, dont la vidéo seule était à même de restituer la trace unique. Mais c’est aussi le cas pour le « Baltimore » de l’artiste britannique Isaac Julien qui conçoit, dans une obscurité de séance de cinéma, trois immenses écrans correspondant à la trilogie temporelle : passé-présent-futur. La déambulation des protagonistes, une jeune femme et un vieil homme de couleur noire, dans les lieux culturels d’une ville blanche, réserve des surprises et effets spéciaux qui supposent un minimum de temps de présence. Mais à y regarder de plus près les poupées parlantes qui rythment le parcours du visiteur concoctées par Tony Oursler forcent à s’arrêter, le temps de comprendre ce qui nous est dit ou comment c’est fait. Le travail d’Oursler montre en outre ce que l’image peut apporter aux disciplines conventionnelles, la sculpture notamment. Quant à Pierre Huyghe, il a demandé au braqueur qui a servi de modèle au film "Un après-midi de chien", qui révéla définitivement Al Pacino, de rejouer certaines scènes vécues par le jeune homme d’alors, fiction et réalité, mémoire et contamination se mêlant dans un diptyque visuel où se pose la question de la vérité, à trente ans de
distance. On a un point de vue sur des faits réels devenus moins essentiels que ceux du film qui les a exaltés et sublimés.

Et puis le parcours est initiatique : on passe de la préhistoire à la recherche d’une identité, ensuite on s’alimente des modes de narration traditionnels avant de revendiquer son droit à la parole. Dans un premier temps, la télévision en prend pour son grade. Dans la deuxième salle en effet, des moniteurs munis de casques sont mis à la disposition du public, forcé d’être assis pour assister individuellement à des diffusions qui justement remettent en question notre rapport à la diffusion d’images. Bill Viola choisit de montrer l’attitude type du spectateur moyen calé dans son fauteuil, Valie Export préfère s’intéresser au pouvoir télévisuel sur le couple et la famille. Robert Filliou observe et commente une de ces performances où il tourne en dérision un présentateur/animateur à même de distraire le public à tout prix, à partir de sa triade « Bien fait-mal fait-non fait ». Sonia Andrade montre un consommateur tournant le dos au petit écran avant de lui reprendre la vedette en jouant avec les aliments. Chris Marker zappe sur d’autres chaînes pendant le procès de Ceausescu. Dara Birnbaum se moque des jeunes blondes invitées des émissions populaires dans Kiss the girl. Mathieu Laurette, enfin, mais plus tard, s’est glissé dans l’une de ces émissions pour se faire connaître
la surdouée en accord avec la technologie (« les nouveaux medias ») de notre temps, présente David Olivari jusqu’au 20 décembre, de même qu’AL/Ma invite la suissesse Catherine Gfeller. L’expo du Frac," Un bruit qui court", s’achève à la même date. Pour Vasistas ce sera un peu juste puisque « Esope reste ici et se repose » se termine le 13 décembre, mais on peut y voir et surtout y entendre des pièces sonores et des vidéos dans le cadre d’une expérience toute nouvelle pour cette galerie qui devrait en garder des traces effectives.
Enfin, la galerie virtuelle Panoplie, qui fait tant pour les bons artistes qui vivent dans notre région, et qui elle aussi fait prendre un bon coup de vieux à nos manières conventionnelles d’ap-
procher l’art d’aujourd’hui, montrera sur son site http://panoplie.org, Renée Turner le 15 décembre, Nicolas Robin le 12 janvier, Jean-François Blanquet le 26 janvier, toujours à 20h30. De quoi donner le vertige. Comme un clip au rythme trépidant ou au montage alterné.
et reconnaître comme artiste. La deuxième partie, Recherche identitaire, sollicite la participation active du spectateur, invité par exemple à prêter sa voix à un mannequin disposé au plafond de la salle précédente, ce qui impressionne le visiteur qui ne s’y attend pas (Toujours Tony Oursler). Notre image capturée dans une forme au mur et nous devenons un Martial Raysse. Et la vitre, qui nous renvoie notre reflet en noir et blanc de Peter Campus, est bien impressionnante. Ensuite les vidéastes se sont intéressés à la narration au cinéma, qu’ils ont déconstruite ou décodée : Huyghe et sa reformulation, Isaac Julien et son triptyque, Bill Viola et son ralenti, Godard évidemment et son scénario d’après tournage (Passion) mais aussi le regretté Thierry Kuntzel, avec sa présentation inédite d’un extrait de film d’Ophuls autour d’une lettre. L’expo s’achève avec les tendances actuelles très marquées par le politique, la vidéo ayant atteint sa maturité : Zineb Zedira, sur Ecran Plasma, imagine la perte de la communication linguistique entre trois générations de femmes ; Laurent Grasso, nouveau prix Duchamp, conçoit
Toujours au Musée Fabre
avec l’aide d’ordinateurs un Berlin déshumanisé mais au ciel très grouillant ; Jun NguyenHatsushiba film la fuite sous l’eau des boat-people, Aernout Mik un groupe de gens dans un parc en train de sauter sur place, l’œuvre étant conçue comme une sculpture. A tout cela il faut ajouter les projections dans l’auditorium des autres stars de l’exposition (Douglas Gordon, Stan Douglas, Vito Acconci). Et la présence, du côté des collections permanentes, d’une régionale : Nora Martirosyan, d’origine arménienne comme le prouve son film "1937" dédié à sa grand-mère. Ainsi, le rapport de la province à notre capitale inter-nationale est bien signifié par cette présence à la fois hors-parcours (hors Paris donc) et incluse dans cette exposition vouée à ce nouveau média. Toutefois il reste le « off », d’autant que ce n’était sans doute pas la vocation, ni du musée ni de cette exposition, que de se pencher de surcroît sur l’éventuelle production locale de qualité. BTN Jusqu’au 18 janvier au Musée Fabre - 39, boulevard Bonne Nouvelle à Montpellier Tél. 04 67 14 83 00.
Destins de héros au cabinet des Arts Graphiques
Jusqu’au 5 février, le cabinet des Arts Graphiques du musée Fabre de Montpellier Agglomération propose de découvrir, dans le Cabinet Bonnet-Mel (salle 23), un ensemble de dessins consacré aux destins des héros, antiques et historiques. Le genre historique a été considéré depuis le XVIIe siècle comme la forme la plus noble de l'art. Il devait en effet permettre aux artistes, par la complexité des scènes à peindre et l'exemplarité des sujets présentés, de donner toute l'étendue de leur talent. Le dessin est dans cette perspective le médium idéal pour élaborer les détails de ces vastes compositions aux multiples personnages. Le cabinet des Arts Graphiques du musée Fabre, grâce à son importante collection néoclassique, propose au public à partir de 30 œuvres de son fonds, de découvrir le rôle du dessin dans ce travail préparatoire. A partir d'études importantes de David comme les dessins Bonaparte franchissant le col du Grand-Saint-Bernard ou d'acquisitions récentes de Hennequin ou Papety, cette exposition permet de découvrir l'évolution aux XVIIIe et XIXe siècles de ce que l'on avait coutume d'appeler « le grand genre ».

Le cabinet des Arts Graphiques

Riche de plus de 4000 oeuvres, le cabinet des Arts Graphiques du musée Fabre compte parmi les plus belles collections françaises, et propose un large éventail de dessins depuis la Renaissance italienne jusqu’au XXe siècle. Deux salles lui sont consacrées permettant de varier les expositions tous les trois mois. Ces accrochages permettent ainsi de présenter au public ces fragiles chefs-d’oeuvre l’invitant à renouveler sa vision des collections. Jusqu’au 5 février au Musée Fabre à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00.

Le Parc des Expositions de Nîmes
RECHERCHE
Un Attaché artistique commercial pour commercialiser ses Foires d’Art contemporain 2009 auprès des galeristes et des éditeurs d’art. Les candidats devront posséder de bonnes qualités commerciales et une bonne connaissance du marché de l’art contemporain en France et à l’étranger Rémunération sur commissions proportionnelles au chiffre d’affaire généré.

Références souhaitées.
Faire acte de candidature à : Parc des Expositions


230 avenue du Languedoc CS 44006
30918 NIMES CEDEX2
Philippe-gilquin@nimes.cci.fr
Christophe Cosentino à la Galerie Terre d’Art
,Christophe Cosentino fait partie de la «bande» des anciens du groupe Yaro. Ces artistes formés aux beaux arts ont suivi le chemin ouvert par les frères Di Rosa et par Combas. En compagnie de ses amis peintres, Cervera et Biascamano, ils ont éclusé les cimaises de France et de Navarre. Avant de se rendre à Séoul, pour une expo de groupe, Christophe Cosentino accrochera ses toiles à la Galerie Terres d’Art de Sète. Le travail présenté à Sète est empli de couleurs et de nostalgie. Ce sont de véritables madeleines de Proust qui émanent des toiles. Il y a tout d’abord le support. Ici pas de toiles, mais des sacs de jute sur lesquels sont inscrits les mots magiques, graines, engrais, granulés. Un seul personnage est sur la toile, il travaille dur sur les quais déserts. Il fait penser à ces travailleurs de force qui faisaient des heures supplémentaires, les dimanches, pour nourrir leurs familles. Le grain des sacs de jute capte la peinture, de grands aplats, aux couleurs primaires exaltent la lumière, les visages sont déformés par les efforts et une caisse s’est brisée au sol car le fardeau était trop lourd. Ces travailleurs du port nous font voyager sur les quais et même si le travail est éreintant, les couleurs chaudes rendent la tâche plus légère. Parfois le temps semble s’être arrêté et les traits simples et naïfs donnent de la force aux personnages. L’histoire est sur la toile. Prendre le temps de s’y attarder, c’est se rendre sur les quais, lorsque l’homme n’avait pas été remplacé par la machine, lorsque aucune barrière se dressait devant les enfants qui jouaient, lorsque… C’était avant ! Jusqu’au 16 janvier à la Galerie Terres d’ArtQuai Léopold Suquet à Sète.
Tél. 04 67 53 66 28.
Oddbjørg Reinton au 2 Choses Lune

, Nouvelle exposition d'Oddbjørg Reinton «Echos d’Hiver ». Elle fait suite à « Echos » qui vient d'avoir lieu simultanément sur 2 espaces différents, l'un au caveau « les coteaux de Montpellier » et l'autre au « 2 Choses Lune ». La trame sensible du travail de Reinton enveloppe le devenir de la planète à travers les changements climatiques et les conséquences sur la nature et les espèces vivantes. Les œuvres de l'artiste sont essentiellement dédiés à la représentation de figures animales en voie de disparition notamment les ours blancs auxquels elle rend hommage à travers les peintures et dessins de cette exposition. Elle a déjà eu l'occasion de le faire l'année dernière, à la même époque, au Palais de la Découverte à Paris en participant à l'exposition « Aventures aux pôles, vers un réchauffement climatique?» dans le cadre de l'année internationale polaire. Il y a dans sa démarche artistique une sorte de dialogue qui s'instaure entre les dessins et la peinture, les dessins venant affirmer les idées qui se dégagent de la toile peinte. En effet, plus intime, le dessin se développe au fur et à mesure du suivi de la ligne sur le papier, l'image venant se mêler à l'écriture. « ...la langue norvégienne vient souvent marquer l'ancrage nécessaire, le rappel de ma culture d'origine. L'écriture n'est-elle pas également en voie de disparition ? Les fragments de journaux en sont aussi les traces... » Au 2 Choses Lune - 10 bis, av. Maurin, quartier Rondelet à Montpellier.
Tél. 04 67 60 70 89.
Alice Anglade et Marine Silvia
Fondation A.N.P.Q à Péret
,« Comme la Nature m’a fourni des sculptures, je deviendrai architecte et maçon », ces mots du Facteur Cheval viennent à l’esprit quand nous lisons dans les notes d’Alice Anglade : « à force de travail, j’ai découvert que je voulais sculpter et donc je m’autorise à dire je suis sculpteur»
L’art, comme la science, devient une manière de comprendre et communiquer avec le monde. Les deux exigent de l’imagination et de l’invention, la double hélice dans les flammes d’un foyer. Mais alors que la science a le réconfort de la réalité, l’artiste doit travailler face au vide et sans raison logique. Les œuvres d’Alice Anglade et Marine Silvia parlent de la longue tradition de la créativité autodidacte et la reflètent.Alice Anglade s’inspire des déesses primitives et réinvente les mythes.Marine Silvia, née de la passion adolescente d’un résistant français et de la sœur du partisan italien qui le délivra des geôles fascistes, sa vie se devait d’être autrement, une accusatrice qui nous entraîne de l’autre côté du miroir. MCH Jusqu’au 10 janvier, fondation A.N.P.Q4, avenue Marcellin Albert à Péret. Tél. 04 67 44 79 86.
René Biosca à l’Espace Félix à Sète
,Jacques Rouré est le mieux placé pour décrire la peinture de René Biosca, retiré à Anduze après avoir vécu à Sète et Paris.
Cabinets de curiosités à la scierie
,Des objets collectionnés au cours de voyages lointains ou proches mais qui ont tous éveillé la curiosité par leur aspect étrange, caractéristique, fantastique du monde animal, minéral, végétal ou créés par l’homme.Ces curiosités prennent place dans un espace privilégié devenant lui-même précieux. Connaître, surprendre, comprendre le processus de la création.Au travers d’installations, peintures, sculptures, photographies, six artistes proposent leur vision du cabinet de curiosités.

Du 14 au 24 janvier, du mercredi au samedi de 15h à 21h, La Scierie - 42, rue Adam-de-Crapone à Montpellier.
Tél. 06 10 26 16 62.
Yan Zoritchak à la Galerie Place des Arts

,Yan Zoritchak est l’auteur d’un monde imaginaire. Passionné par l’Univers, il en a fait son centre d’intérêt principal. Le souffle primordial du big-bang est son moteur, son énergie créatrice. C’est ainsi que son œuvre se construit par analogie avec celui-ci, consciemment, qui contient les traces, la mémoire de nos origines. Comme l’univers, son œuvre est pluridimensionnelle, en expansion permanente, instable, imprévisible et encore mystérieuse.
Elle se définit dans l’espace et dans le temps, notions qui n’ont de valeur qu’à l’échelle humaine. Formes et contenus transcrivent et transfigurent l’idée qu’il s’est faite de l’espace, une conception tant scientifique que poétique et intuitive qui ne laisse pas de coté la connaissance et la culture, l’histoire, la philosophie, les expériences vécues et l’actualité. Chaque sculpture est un espace en soi, un milieu de transition qui fait lien avec le grand ensemble. Virtuelles et réelles tout à la fois, elles exigent la relativité: relativité optique et philosophique... (Extrait texte Manuel Fadat).
Jusqu’au 10 janvier à la Galerie Place des Arts – 8, rue de l’Argenterie à Montpellier Tél. 04 67 66 05 08 - www.place-des-arts.fr
« La peinture de René Biosca est belle comme un objet à l’italienne. Belle comme un ex-voto d’argent et de dentelles, belle comme une Olivetti lattera 22. On pense à Fellini : cela va de la forme utilitaire au rêve fané. Ses personnages ont tous le profil de Pinocchio : ils pourraient piquer du nez ; au contraire, ils s’envolent.

Biosca n’a peur de rien : pas plus de l’anecdote que de l’attrait illustratif : il joue avec culot du rose bonbon et, avec un tact infini, des tons des vrais fresquistes, que ce soit Giotto, que ce soit Ucello… Bref, il importe que cette peinture soit dégustée al dente. » Allons-y, allons la déguster MCH Jusqu’au 31 janvier, Espace Félix - 2, quai Général Durand à Sète. Tél.04 67 74 48 44.
Au Pavillon Populaire à Montpel lier
,C’est un vrai tour du monde des chefs-d’œuvre de la photo panoramique qu’invite l’exposition La Grande image panoramique. Rythmée par l’invention technique d’appareils extraordinaires (quelques très beaux spécimens sont également exposés) toujoursplus perfectionnés, la photographie panoramique a étroitement suivi l’évolution de la société au cours des 19e et 20e siècles.
Les cent cinquante clichés retracentl’histoire magique de la photographie panoramique de 1839 à nos jours. Daguerre, Martens, Baldus, Mark Klett, Zeng Nian, Lartigues, Koudelka ou Goldbeck, ils sont tous au Pavillon. MCH Jusqu’au 25 janvier, Pavillon Populaire, Esplanade Charles de Gaulle, Montpellier. Tél. 04 67 66 13 46.
Mylène Duc à Pain et Cie
,Mylène Duc expose ses dernières peintures jusqu’au 24 décembre, à Pain et Cie. Pour aborder les questions du plaisir féminin, Mylène Duc détourne et assemble des techniques devenues emblèmes de la modernité : coulures empourprées de peinture, motifs graphiques, et dessin. A 24 ans, elle a exposé de nombreuses fois à Montpellier (Galerie Diario di Bordo, Corum des peintres), et ailleurs (Espace d’art contemporain d’Aix-en-Provence, Rencontre des jeunes créateurs de La Garde) et présente ses dernières peintures au restaurant Pain et Cie, place Jean Jaurès, à Montpellier. Elle poursuit une thèse en sciences et pratiques de l’art. La représentation de femmes, de nymphes, sur toile de drap souvent imprimée, est une sorte de leitmotiv dans sa pratique. Elle tente de mettre en évidence dans ses toiles une double séduction : celle du sujet et celle de la peinture. Ses recherches ont pour but d’interroger le jeu entre ce qui est apparent (révélé) et ce qui est dessous (caché). Elle cherche à confronter les motifs de la toile imprimée et ceux des dessous féminins. Ses tableaux les plus récents jouent de plus en plus avec les transparences et les opalescences bleutées. Ils ouvrent une sorte de monde rêvé, mais l’image reste désaxée, avec certains aspects désinvoltes. Jusqu’au 24 décembre, à Pain et Cie, Place Jean Jaurès à Montpellier.
Nouveau lieu d’art
La Galerie « Iconoclaste ? » à Aniane
Leclerc et la 2e DB au Musée de l’Infanterie
Œuvres graphiques à Saint-Cyprien
,Les dessins et œuvres graphiques qui composent cette exposition, sont issus des collections propres de la ville de Saint Cyprien, et sont pour la plupart inédits. La part belle est faite à François Desnoyer, artiste mort en 1972 et dont le fonds est possédé par la ville. Cette exposition est la première d’une série visant à mettre en avant le fonds municipal, riche de plus de 700 œuvres, allant des arts africains à l’école de Barbizon, de Boudin à Utrillo. La première salle montre des dessins d’artistes ayant influencé de près ou de loin le travail de Desnoyer. Beaucoup d’entre eux nous sont parvenus par le legs de Desnoyer à la ville de Saint-Cyprien. Le reste de l’exposition présente le travail graphique de François Desnoyer soit en tant que fin en soi (par exemple les dessins aboutis de 14-18) soit en tant qu’esquisse ou préparation. Replacer Desnoyer parmi ses maître (Bourdelle, Valtat) et ses amis (Marquet, Gromaire) permet d’une part de saisir l’ensemble du travail de cet artiste dans son contexte, et d’autre part de révéler la cohérence et la beauté d’une collection régulièrement enrichie.
Jusqu'au 1er mars à la Collection François Desnoyer - rue Emile Zola à St-Cyprien.

Tél. 04 68 21 06 96.
www.collectionsdesaintcyprien.com
Aniane vient de s’enrichir d’un nouveau lieu d’art. Deux artistes, Francis Duval (peinture) et Didier Almon (photo) ont créé cet espace dans lequel ils présentent leurs œuvres et prochainement, celles d’autres artistes invités. Une initiative «iconoclaste» dans une période peu propice aux créations de ce genre. Une démarche bien courageuse. Entretien avec les deux artistes concernés.
Comment s’est fait le choix d’ouvrir la galerie "Iconoclaste ?" à Aniane et le choix du nom ? L’ouverture de la galerie « Iconoclaste ? » est le résultat de la synergie de trois volontés. Celles de Francis & Didier (IaG) qui souhaitaient depuis un certain temps déjà, exposer et vendre leurs créations et celle de Michel Allary (Cave Approvin) disposant d’un local de 60 m2 qu’il cherchait à louer à des artistes. Une confiance mutuelle, établie de longue date entre ces habitants du même village, permet l’éclosion de « l’Iconoclaste ? »… Un nom choisi pour le symbole qu’il véhicule. Créer une galerie en zone rurale et de surcroît, dans la conjoncture actuelle, va à contresens de la logique frileuse ambiante. Une réaction iconoclaste face au pessimisme généralisé.
Comment se compose l’activité de la galerie ?
L’organisation de la galerie permet un accueil quotidien (week-end compris en période estivale). Il y aura toujours quelqu’un à disposition du public afin de répondre, autour d’une tasse de thé ou de café, à toutes questions sur le travail des artistes en général ou sur une oeuvre en particulier. Le coin salon est tout à fait indiqué pour ce genre de discussions. Des revues, mais aussi le press-book des artistes, seront en consultation libre. Enfin, un livre d’or collectera les réactions du public, soit sur les pages blanches d’un livre éponyme, soit sur les murs des toilettes, spécialement tapissés à cet effet, afin que chacun puisse y laisser son commentaire, un message ou un dessin.
Est-ce que la galerie sera ouverte à d'autres artistes, si oui, à partir de quels critères ?
« l’Iconoclaste ? » n’a pas pour seule vocation la diffusion des créations de Francis (peintures) & Didier (PhotoGraphies). Chaque mois, la galerie propose gratuitement son espace central de 50m2 à un artiste différent. (Sculptures, céramiques, peintures, photos, textiles, etc.). Les demandes feront l’objet d’une sélection aux critères forcément subjectifs. « L’Iconoclaste ? » se propose de créer, en outre, des événements en partenariat avec d’autres artistes, défilé de mode, émissions radios en direct autour d’un événement particulier, puces d’arts une fois par an, et bien d’autres choses encore en cours d’élaboration. Le démarrage se faisant en douceur le temps d’un rodage obligatoire, le premier artiste invité qui reste encore à définir, exposera en février. Donc aujourd’hui, pas encore de rendez-vous fixe si ce n’est l’ouverture officielle à partir du 12 décembre.
La Galerie «Iconoclaste ?» - 44, Camp de Sauve (à côté de la poste) à Aniane. Tél. 04 67 59 41 69.
Michel Guerry à St-Martin de Londres

,Par la peinture, Michel Guerry, parle d’émotions qu’il cherche à faire partager. Celles-ci peuvent être tendres avec des tonalités harmonieuses où les couleurs doucement caressées par le pinceau brossent des scènes de la vie quotidienne.
Ces émotions peuvent être plus exubérantes, pinceaux et couteaux de battent sur la toile par couleurs vives interposées, et la figure humaine reste toujours présente avec une volonté de représentation de l’âme et des sentiments. Dans ses dernières toiles, les sujets semble s’éloigner du figuratif pour s’enrichir en matière et gestualité et nus proposent une version plus tourmentée, voire violente, révoltée de l’artiste face au monde.

Mêlant sa sensibilité à fleur de peinture avec l’émotion des choses humaines, Michel Guerry ne peint pas la vie mais vit sa peinture. «L’Art, c’est compliquer les choses» (Mathieu - 8ans), et si c’était la vie qui était compliquée!
Des impressionnistes aux Néo-expressionnistes en passant par les Fauves, il y a de commun cette volonté brute de ne représenter le réel qu’à travers la force des couleurs et l’interprétation du sujet par le geste. Atelier ouvert pendant les Fêtes à St-Martin de Londres. Tél. 06 83 88 14 53.

,Dans le cadre de sa programmation annuelle, le musée de l’infanterie de Montpellier et son association éponyme organisent à partir du 4 décembre 2008, et ce, jusqu’au 16 février 2009 une exposition sur Philippe de Hauteclocque plus connu du grand public sous le nom de Leclerc. Cette nouvelle manifestation se déroulera sous le haut patronage du Mémorial du maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin de la ville de Paris. Elle présentera la vie d’un homme d’action, héros de la France Libre dont le célèbre serment de Koufra fit écrire au général de Gaulle « vous venez de prouver à l'ennemi qu'il n'en a pas fini avec l'armée française. Les glorieuses troupes du Tchad et leur chef sont sur la route de la victoire. » Libérateur de Paris à la tête de sa 2e DB en août 1944, le général Leclerc reçoit ensuite la capitulation du commandant Allemand du Gross Paris. Fidèle à son serment, Leclerc participe alors à la bataille des Vosges et à la libération de Strasbourg le 25 novembre 1944. Il poursuit son action jusqu’à Berchtesgaden avant de représenter la France lors de la capitulation du Japon le 2 septembre 1945. Envoyé par la suite en Indochine, il fait montre de grandes qualités de politique en appréhendant très précocement les velléités d’indépendance des populations du Vietnam. Il est l’inspirateur des accords de mars 1946 signé entre le représentant français Sainteny et le leader indépendantiste Ho Chi Minh. Nommé en juillet 1946, inspecteur des forces d'Afrique du Nord, il meurt dans un accident d’avion le 28 novembre 1947 laissant la France orpheline de l’un de ses plus éminents héros. Le général Leclerc fut élevé à la dignité de maréchal de France le 26 juin 1952. S’appuyant sur une riche iconographie, mais également sur des objets rares ayant appartenu au maréchal (éléments de tenue, képi, burnous, casque, canne, etc.), ainsi que sur des véhicules d’époque, cette exposition à laquelle s’est associé l’Office national des anciens combattants au travers de sa délégation départementale souhaite raviver dans la mémoire collective le souvenir d’un homme au destin exceptionnel et des combattants de toutes origines qui le suivirent dans son épopée héroïque pour libérer la France.
Jusqu’au 16 février au musée de l'infanterieavenue Lepic à Montpellier.
Tél. 04 67 16 50 40.
Braderie de l’art à Montpel lier
, La première «Braderie de l’Art» à Montpellier est prévue les 16 et 17 mai. Les artistes peuvent retirer leurs dossiers jusqu’au 15 février. Les renseignements et conditions d’inscription à télécharger sur : www.etsionparlaitevenement.com à partir du 15 décembre. Tél. 06 10 26 16 62.
Salon d’Arts Plastiques


Du 2 au 27 mai 2009
Cave du Château (Bordure Canal du Midi)
(7 km de Béziers) Prix : 2 000 € + Trophées


Renseignements

04 67 37

La Société des Beaux-Arts de Béziers organise son 53ème Salon International d'Arts Plastiques, qui se tiendra du 1er au 10 mai à l' Espace Chapat "Mail plein sud".

Vous pouvez dès à présent adresser votre candidature à

la Société des Beaux-Arts
2, rue Relin 34500 Béziers ou par Email : bozartbeziers@yahoo.fr
Renseignement 04 67 49 18 58 www.beaux-arts-beziers.com
’Av
Dessins du Musée
Atger au Musée de Lodève
,Le Musée de Lodève accueille jusqu’au 1er mars 2009, l’exposition « Chefs-d’oeuvre d’une collection Dessins du Musée Atger ».
L’exposition propose près de 100 oeuvres (dessins à la plume, sanguines, lavis, aquarelles…) des Ecoles Française, Italienne et du Nord, parmi lesquelles figurent notamment des oeuvres de Vouet, Bourdon, Rigaud, Fragonard, Hubert Robert, Oudry, et Natoire… (Ecole française) ; Carracci, et Tiepolo (Ecole italienne) ; Brueghel, Van Dyck, Jordaens, Rubens…(Ecole du Nord).
Issus de la collection patiemment rassemblée par le Montpelliérain Jean-François Xavier Atger (1758-1833), et comptant parmi les plus importantes collections publiques de dessins conservées en France, les dessins sélectionnés par l’exposition de Lodève en reflètent l’intérêt et la spécificité : l’extrême qualité et la grande diversité du choix effectué par cet amateur averti en art classique autorisent en effet une large présentation de sujets, techniques, styles, thèmes… particulièrement représentatifs des XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles dont ils proposent un vaste panorama. Parmi les oeuvres présentées, figurent notamment une série exceptionnelle de chefs-d’oeuvre de Fragonard et un ensemble remarquable de dix-sept dessins de Tiepolo, « le fleuron de la collection ». Jusqu’au 1er mars au Musée de Lodève, Square Georges Auric. Tél. 04 67 88 86 10.
Camille Soccorsi au Château Royal à Tarascon
,Camille Soccorsi (1919-2007), artiste pluriel et singulier lègue une œuvre de dessinateur, de peintre et de sculpteur. L’exposition organisée au château royal montre la diversité de son regard et de ses gestes. Dessins, peintures et sculptures entrent en résonance autour de quatre thèmes : l’art forain, la Provence, l’art sacré et la Tarasque.
Camille Soccorsi a participé au renouveau des arts et traditions populaires. Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM. Paris. Marseille) conserve un sujet de manège sculpté par Soccorsi illustrant le thème de « Pluto ». La reconnaissance institutionnelle et muséale de cet artiste témoignent de l’intérêt que nous devons lui accorder. Tout au long de sa carrière, il a renouvelé la représentation contemporaine de la Tarasque.
La Ville de Tarascon devait rendre hommage à cet homme multiple dont la vie témoigne aussi des grands bouleversements du XXe siècle.
Camille Soccorsi fut non seulement un artiste au sens grec, un artisan, un démiurge et plus que cela un « militant des arts ».
Jusqu’au au 31 janvier au Château Royal de Tarascon.
Evénement à Lunel
« Du voyage à l’atelier » de Jacques Blancher
Beauté lumière
à la Maison des métiers d’art de Pézenas
,Après «Beauté nature», la Maison des métiers d’art de Pézenas inaugure avec «Beauté lumière» un nouveau rendez-vous autour de l’objet d’exception, celui des créateurs, antiquaires et collectionneurs du grand Sud.
Une exposition importante de trois mois à partir de février sera présentée par Lunel avant d’autres villes programmées en France et en Chine. Elle accueillera le plasticien Jacques Blancher dans un espace spécialement recomposé architecturalement sur la thématique « Du voyage à l’atelier ». Entretien avec l’artiste.
,« Du voyage à l’atelier » est une exposition thématique, une « narration figurative sociologique » vous dites. Pouvez-vous nous évoquer comment est né ce projet ?
L’origine de cette exposition vient d’une conversation amicale lors d’une rencontre avec le maire de Lunel et son adjoint à la culture qui m’ont demandé pourquoi je ne traduisais pas en image ce que j’exprimais si bien verbalement de mes deux derniers voyages en Chine et en Inde. Ils m’ont demandé de réfléchir à une thématique où l’art et le voyage seraient imbriqués pour offrir au spectateur une réflexion où ressortirait l’influence de la modernité sur les habitants de ces pays. Étant éloigné de mon expression plastique et surtout ayant d’autres engagements, je ne me suis pas engagé, puis l’idée a germé. Après 14 mois nous y sommes.
Vos missions pour l’A.I.A.P- UNESCO, dont vous êtes membre, vous ont amené en Chine et en Inde. Vous êtes revenu marqué semble-t-il. Cette exposition était donc une évidence ?
Cela peut paraître une évidence maintenant, mais assurément pas sur le moment, car mes préoccupations étaient d’un autre ordre . Pour la Chine, j’avais à établir un pont culturel avec des artistes de Shanghai afin de monter des expositions en France et au-delà. Je donnais également des cours à l’université des arts et sciences. En ce qui concerne l’Inde, mon domaine était plus dans l’humanitaire puisqu’il devait déboucher sur la valorisation des femmes en difficultés à travers un projet culturel. Trois mois de présences dans chaque pays, ne prêtaient pas à un projet personnel. Mais comme j’aime la photographie, je me suis constitué une belle récolte de celles-ci sans but précis dans l’instant. Figuration et modernité photographique se marie dans cette exposition. Cela fait 30 ans que vous n’aviez plus abordé la figuration, elle vous est apparue comme une évidence pour ce projet ?

Loin de là, car comme je l’ai dit précédemment quand la proposition d’exposition m’a été faite je ne voyais absolument pas comment je pouvais exprimer une telle thématique. C’est de la photo que tout est partie, et quoi de plus proche qu’elle qu’une expression figurative, la véritable question que je me suis posée était, « en suis-je encore capable » après tant de décennies passées dans une expression plus abstraite, et dépouillée. Le spectateur jugera
Comment s’est fait le choix de Lunel pour lancer cette exposition qui sera amenée à être présentée dans d’autres villes ?
La réponse est simple, c’est la volonté du Maire de Lunel et de son adjoint à la culture qui par leur persévérance de me convaincre m’a poussé vers le montage de cette exposition. Ce qui m’a décidé à travailler avec eux, c’est cette réelle et sincère volonté d’ouverture sur le monde qu’ils m’ont montré et l’aspect humain qu’il voulait y associer. Ils m’ont donné les moyens et trois mois d’exposition dans leur lieu, que peut demander de plus un artiste... Après d’autres villes se sont proposées Reste à démarrer la première le 13 février 2009, il reste encore beaucoup de travail. A partir de 13 février à l’Espace Louis Feuillade à Lunel.
L’occasion de célébrer l’imaginaire, l’innovation et le savoir-faire dans cette cité renommée pour ses artisans créateurs et son patrimoine architectural, le temps d’un Noël traditionnel. Artistes, créateurs, jouent avec la lumière à fond, du sol au plafond. On la suspend, elle s’applique ou prend la pose, jusqu’à irradier une nouvelle tendance de mobilier. Traditionnelle, luxueuse, dépouillée, décalée, forcément branchée... Mais toujours à manier avec dextérité pour ne pas gâcher son effet. Aussi pour mettre en scène la lumière, pas besoin de décor superflu. Elle se suffit à ellemême. Pour nous éblouir. Mieux, pour nous enchanter. Un simple travail sur les contraires. Beaucoup de noir dans un jeu aléatoire. Quand les choses vous dépassent, feignons de les contrôler. Avec la modestie du travail bien fait. Car de toute façon, la lumière est bienveillante, car elle donne du sens à la vie et de la vie à tout ce que l’on crée.
Jusqu’au 29 mars à la Maison des Métiers d’Art à Pézenas. Tél. 04 67 98 16 12.
Sandra David à la médiathèque de Gignac ,
L’œuvre de Sandra David est dominée par le thème du féminin et du rond. Pour elle, il s’agit de travailler les notions de contact, de dualité, et de complémentarité à travers la sensualité de la courbe. Ses principales influences sont Louise Bourgeois et Brancusi.
L’art féminin est un aspect théorique important de son travail artistique, il développe la notion de dualité entre les sexes, à travers le thème du rond, entité créant l’union des contraires. Le symbole du rond crée une sorte de langage universel et s’impose comme essentiel dans la relation matériel immatériel, physique et théorique.
Le coté cyclique de la terre, matériau de base de ses œuvres, lui ressemble. L’argile développe la notion d’origine, de contact charnel, ainsi que les qualités propres à ce matériau, à savoir principalement, l’aspect organique caractéristique.
Elle travaille principalement sur du grès noir, appelé African stone. Noir qui souligne les formes et en accentue la sobriété. «J’ai une recherche de formes positives, qu’on ai envie de toucher, explique t’elle.Cela passe principalement par des formes rondes qui accueillent la main. Cette notion de toucher me semble primordiale, car on établie une relation différente et plus complète avec l’œuvre que seulement par le regard».
Son travail se divise en plusieurs thématiques qu’elle développe sous forme de série. Elle distingue trois courant principaux qui se divisent en sous catégories: figuratif, abstractions organiques, fun.
Du 16 janvier au 14 février à la Médiathèque de Gignac – 22, Place du jeu de ballon. Tél. 04 67 57 03 83 - www.sandra-david.com
Walter Sene à la GM Galerie
,En 2005 lors d’une première exposition, Walter Sene avait invité Fabesko, une amie peintre à dérouler sur les murs de la GM Galerie une série de toiles à l’humour tantôt grinçant et désenchanté tantôt empreint de poésie, sur le thème des « super héros ». Proche du graffiti, à la croisée de la figuration libre et de l’art brut Walter puise ses modèles dans la culture populaire. Cette deuxième exposition au titre impertinent « Tous les petits agités sont des pieds nickelés » propose une expression plus personnelle. Les toiles empruntent toujours à la BD leurs caractéristiques formelles, aplats contrastés de couleurs, trait rapide et incisif du graphisme, inclusion de mots, phrases ou graffitis. Un personnage, toujours le même ? «bonhomme » enfantin et cyclopéen arpente les rues d’un ville anonyme et écrasante. Il apparaît comme une sorte d’autoportrait qui promène les états d’âme du peintre de toile en toile.

Les peintures voisinent avec des sculptures. Objets « totems » à l’apparence primitive, ces assemblages de matériaux disparates et récupérés hésitent entre jouets et statues rituelles. Les dernières, ramenées d’un récent voyage au Mexique, s’inspirent des fêtes du « Dia de los muertos » événement important de la vie mexicaine qui mêle culture populaire et tradition religieuse. On ne s’étonne pas que Walter ait été sensible aux décorations vivement colorées et aux représentations caricaturales, entre kitsch et primitivisme, qui caractérisent ces festivités. Ni qu’il ait été si fortement impressionné par cet événement qui concentre le rire et la peur , la fête et la nuit, la vie et la mort. Jusqu’au 17 janvier à la GM Galerie - 8, rue du Cheval Vert à Montpellier.
Tél. 04 99 06 07 94. www.gmgalerie.com
Simone Partyka
au Palais des Rois de Majorque
,Installée depuis trente ans à Céret, Simone Partyka a fréquenté l’école des Beaux Arts de Perpignan. Elle a travaillé, auprès de stylistes et de designers, la sérigraphie et l’impression textile pour l’ameublement et la décoration. Peinture acrylique sur toile souple puis avec le passage progressif au chassis, elle s’engage entièrement dans l’expression picturale.
En 2000, elle ouvre une galerie à Collioure derrière le célèbre café des « Templiers ». Depuis 1991, elle a régulièrement présenté ses travaux à Nîmes, Paris, Toulouse, Bordeaux, Grenoble, Annecy, Fréjus, Aix ou encore Céret. La peinture est sa religion du bonheur…
A propos de l’Orient des Pyrénées, elle dit : «Je pourrais comparer ce travail récent à une longue randonnée en montagne, un défi au delà de mes limites, d’une intensité rare et d’un lâcher prise total. »
Mixte et personnelle, sa technique est l’aboutissement de vingt ans de recherches picturales : « J’utilise des bases acryliques opaques et transparente et des pigments purs, des mortiers et des vernis acryliques. Au commencement il y a la toile vierge. Très vite, j’occupe l’espace par des matières, des écritures, imprimées directement sur la toile avec des cadres de sérigraphie. »
Jusqu’au 20 janvier au Palais des Rois de Majorque à Perpignan.
Tél.
Alain Feret à l’Espace Morastel à Mauguio
,La Galerie d’art - Espace Morastel à Mauguio présente «Alchimie luminescente », exposition artistique avec Alain Feret, artiste peintre plasticien.
Alain Feret est né en 1955 à Nancy. Entre 1980 et 1984, il fait ses études de peintures et de restauration de tableaux à l’école de Restauration de Châteaurenard sous la direction de Laurent de Montcassin. Une fois diplômé il part travailler en Italie pendant deux ans. Il continu son expérience de peintre et de restaurateur aux Etas-Unis à New-York et dans le New Jersey. De retour en France, Alain Feret, tout en développant son travail personnel, est régulièrement sollicité pour des travaux de commande. Paul Chaland lui demande de réaliser les décors d’un dispositif scénique sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris (Noël 1991).
En 1993, il réalise une fresque de 13 x 2 mètres sur le Cour Julien à Marseille.
Entre 1994 et 1997, il enseigne à l’école de restauration Art Plus à Tarascon.
Durant cette période, la ville de Nice lui commande un trompe-l’œil sur la route de Monaco ; le café-théâtre parisien Le Carré Blanc fait appel à lui pour l’exécution de nombreuses créations plastiques.
Le travail personnel d’Alain Feret s’oriente, depuis quelques années vers de nouveaux supports.
Plexiglass, Altuglass, acrylique, matières plastiques, colle vynilique, résine synthétique sont autant de matériaux et composants utilisés par l’artiste.
Composition de couleurs et de lumières, il présente des installations dont l’élaboration conjugue une technicité avec la volonté de faire exprimer les matières. Il joue les contrastes, il surprend par l’utilisation d’une autre énergie électrique pour des œuvres qui transcendent l’art décoratif.
Une exposition inédite, explosive, à voir absolument.
Du 23 janvier au 13 février. Vernissage le vendredi 23 janvier à 19h. Une animation gustative sera organisée par le Chef Jean-Claude El Mayer du restaurant « La Mirande » d’Avignon.
A la Galerie d’art - Espace Morastel à Mauguio. Tél. 04 67 29 65 35.

Franta à l’Espace P. Riquet à Béziers
,L'art de Franta, qui pour l'essentiel puise son inspiration dans la fragilité de l'homme, nous apporte un "inappréciable" effet de beauté. Franta, pseudonyme de Mertl Frantisek est cet artiste tchèque né en 1930 à Trebic (Moravie), qui a vécu la fuite de son pays comme un arrachement. Il s'installe en France en 1958 et voyage beaucoup. Pour cet exilé dont l’art est nourri de ses errances, la vie et la peinture sont irrémédiablement mêlées.
Franta s’inscrit depuis quarante ans au premier rang des peintres du corps dont la peinture exploite un mode de représentation particulier, très "charnel". Selon l'expression de Thomas M. Messer, Directeur du musée Guggenheim de New-York, la condition humaine est le « tourment majeur de Franta », aussi bien dans les toiles des années 60, marquées par l'obsession du broyage de l'être dans les rouages de l'organisation technicienne, que dans les oeuvres des années 80-90, suscitées par la rencontre de l'artiste avec l'Afrique noire.
Le peuple Masaï en particulier, lui a inspiré de très belles variations sur le thème de la présence du corps dans la peinture. Franta semble renoncer un temps à sa vision tragique de l'existence. Une harmonie se profile, mais l'artiste n'est pas dupe : il en connaît la vulnérabilité.
L'artiste confie : « J’ai trouvé en Afrique une vitalité, des hommes qui n’ont pas coupé les liens entre eux, qui communiquent »
La peinture de Franta perdure comme outil critique, comme un moyen de résistance au "silence" qui résulte de la sur-communication par les images des médias.
Jusqu’au 4 janvier - Espace Paul Riquet7, rue Massol à Béziers. Tél. 04 67 28 44 18.

D. Fraisse et J.-L. Ponferrada à La Méridienne à Béziers
,Depuis sa création, il y a quinze ans, la résidence-retraite La Méridienne organise régulièrement des expositions d’art. Du 6 décembre au 4 janvier, elle accueille les œuvres de Daniel Fraisse et Jean-Louis Ponferrada. La technique de l’aquarelle fascine Daniel Fraisse. Maîtriser l’eau, l’apprivoiser, composer avec elle, constitue pour lui un défi riche en expériences imprévisibles. Artiste figuratif, c’est seul dans son atelier qu’il traduit sa vision intérieure du monde qui l’entoure. Son œuvre est bâti autour de l’émotion qu’il donne en partage. Sereine, harmonieuse l’atmosphère y est parfois teintée de nostalgie toujours très lumineuse.

Jean-Louis Ponferrada peint parce que, dit-il, « cela s’est imposé naturellement, j’ai ça dans les gènes ». A ses débuts, alors qu’il vit dans la région lyonnaise, il reproduit les paysages gardois qu’il affectionne à l’aquarelle. C’est un moyen pour lui de conserver un lien avec ses racines. Puis il se tourne vers l’acrylique et l’huile. Si les paysages sont encore présents dans son oeuvre, il aime retracer des scènes de vie car il est très sensible aux échanges, à la relation. Force emplie de finesse, mouvement composent son œuvre. Jean-Louis Ponferrada peint par instinct, par ressenti avec une attention particulière pour l’équilibre des formes.
Jusqu’au 4 janvier à la MBV La MéridienneSaint-Jean d’Aureilhan à Béziers.
Tél : 04 67 11 13 13
LA VIGIE-ART CONTEMPORAIN



32, rue Clérisseau 30 000 Nîmes

Tél. 04 66 21 76 37
“RENCONTRES 32“

Fabien BOITARD - Emmanuelle CASTELLAN
Baptiste CHAVE
JUSQU’AU 14 FEVRIER 2009
Ouvert du mardi au samedi de 13h à 18h ENTRÉE LIBRE

Philippe Dutilleul à l’Evêché d’Uzès
,Le superbe Evêché d’Uzès accueille une exposition des œuvres du peintre Philippe Dutilleul. Sur le thème «Un goût de nature!», cette exposition est une respiration, une bouffée d’oxygène et un regard sur dame nature comme nous n’avons pas souvent l’occasion d’en avoir. Les fruits, les légumes et les paysages prennent alors une toute autre dimension.
Pour évoquer son travail, Philippe Dutilleul explique: «Ces fruits opulents, ces légumes généreux me passionnent particulièrement parce qu’ils mettent à l’épreuve mon plaisir de la virtuosité. La matière grasse, la couleur somptueuse, la démesure. Tout un monde sensuel déjà magistralement explorés par les écoles du Nord et d’Italie du XVIIe siècle. Ma démarche, dans mes natures mortes, est assez éloignée de mes paysages dans lesquels mon pinceau vagabonde librement, je me sens tenu à une rigueur réaliste pour obtenir cette présence saisissante et même troublante. Quand à ces paysages je tente de les modeler dans l’air qui circule léger et vibrant dans une lumière fine ou incandescente qui pénètre les ombrages en leur donnant vie ».

Du 19 décembre au 4 janvier à l’Evêché d’Uzès. Tous les jours sauf les lundis de 10h à 12h et de 15h à 18h30.
TTY à la Galerie
Chantiers Boîte Noire
,Le travail photographique de TTY se construit autour de certains points symptomatiques de notre société contemporaine.

Historiquement, cet engagement se situe dans une lignée « August Sander », « Karl Blossfeldt », « Hans Bellmer », … Il est actualisé par la sculpture du médium photographique au moyen de logiciels informatiques. L’étape « classique » de la photo traditionnelle est présente dans le travail de TTY par la prise de vue de modèles, elle est légèrement transformée et réinjectée dans un univers numérique qui utilise la texture humaine. Les créatures androïdes sublimes, divinités fantasmées, Davida, Die Puppe, Tokonoma, célèbrent les possibles mutations de l’espèce humaine. La peau se renouvelle, se transforme, prend l’aspect idéal de la beauté éternelle…

Jusqu’au 20 décembre et les 8, 9, 10 janvier Du jeudi au samedi de 15h à 19h.
A la Galerie ChantiersBoiteNoire 1, rue Carbonnerie à Montpellier.
Tél. 04 67 66 25 87.
Biennale de l’Estampe Nîmes et environs
,La première édition de la Biennale de l’Estampe aura lieu cette année en décembre à Nîmes. Cet événement est le prolongement de l’exposition des Graveurs du Sud qui se déroule depuis 1991 à la galerie de la Salamandre.
L’association Sudestampe, organisatrice de la Biennale, se propose d’élargir la manifestation en l’ouvrant à d’autres lieux et d’autres artistes, confirmant d’emblée son engagement à promouvoir une estampe contemporaine de qualité. Pour sa première édition, la biennale se déploie dans Nîmes mais aussi alentour.
À la galerie de la Salamandre, l’exposition « Deux par deux » présentera une quinzaine d’artistes graveurs de la région. Le lycée

Daudet accueillera les sérigraphies des éditions
CQFI de Jean Villevieille, avec en artiste principal Jacques Villeglé, auquel le centre Beaubourg consacre cet automne une rétrospective.
L’antiquaire Olivier Ginac exposera des œuvres gravées à la manière noire de l’artiste Judith Rothchild. « Chaque jour, un visage », les visiteurs pourront découvrir chaque jour dans la vitrine de la droguerie Ménard aux halles une estampe différente, ancienne ou récente, pendant toute la durée de la manifestation. À Castelnau-le-Lez, la Maison de la Gravure Méditerranée offrira ses murs à quatre artistes, Marie-Odile Blervaque, Marie-Noëlle David, Dominique Juchault-Manley et Elisabeth Keh-Chalas, qui accrocheront une sélection d’œuvres gravées au format « grand aigle ».
Le musée des Alpilles à Saint-Rémy de Provence montrera une sélection des gravures de sa collection, parmi lesquelles des œuvres d’artistes majeurs tels que Ossip Zadkine et Albert Gleizes, ainsi qu’une partie du don de l’imprimeur typographe Maurice Gros.
À l’espace HD Nick à Aubais, les Artistes Nomades ont réuni des artistes de renom, Florence Barbéris, Flavia Fenaroli, Mireille Laborie, la céramiste Agathe Larpent, Jean-Charles Legros, Edith Schmid, et le verrier Umbdenstock pour des « Ecritures Gravées ».
Les éditions de lithographie contemporaine Jacques Bervillé à Arpaillargues près d’Uzès ouvriront les portes de leurs ateliers aux visiteurs. Elles éditent les lithographies d’artistes contemporains tels Yue Minjun, Max Neumann, Claude Viallat et bien d’autres.
La durée des expositions sera différente selon les lieux, un dépliant recensant les différents événements y sera disponible, donnant les informations utiles sur les autres manifestations. Un catalogue de la Biennale sera édité. Jusqu’au au 3 janvier. Rens. Sudestampe. Tél. 06 14 37 85 93.
D. Vangilbergen à l’Office de Tourisme d’Uzès
,Dominique Vangilbergen expose pour la première fois à Uzès. Il est jeune, belge et bourré de talent. Installé dans le Gard depuis un an, Dominique Vangilbergen passionné par les primitifs flamands ainsi que par les arts contemporains dans toutes leurs formes, a créé en un minimum de temps un univers très actuel tout en déclenchant une certaine et indéniable nostalgie. Les peintures, aquarelles ou dessins de Dominique sont caractérisés par un graphisme délicat. Ils montrent une recherche esthétique du plus profond de soi et une sensibilité à fleur de peau. La quête du peintre pour la beauté et la vérité absolue est presque palpable dans ses oeuvres qui pour cette raison ont souvent l’air de ne pas être tout à fait finies.
Du 2 au 14 décembre à la Galerie de l’Office de Tourisme d’Uzès. Tél. 06 30 45 20 07.
Florence Guy
à la Glacière à Castelnau-le-Lez , La Glacière à Castelanau-le-Lez présente « Aletheia », une exposition de sculptures d’une artiste de 22 ans, Florence Guy. Une jeune femme discrète et généreuse qui très tôt fut attirée par toutes les disciplines picturales. Licenciée en Arts plastiques, elle prépare un BTS Design d’espace, confirmant ainsi son attirance pour l’art. Autodidacte, elle réalise des portraits très fidèles traduisant ainsi l’expression de ses modèles avec force et sensibilité. Elle a réalisé un buste de JeanPaul II que la Ville de Castelnau-le-Lez a installé à proximité l’Eglise Saint-Jean Baptiste. Elle a également confectionné plusieurs trophées pour Festilez (festival de théâtre amateurs), ainsi que le cadeau offert par la Ville de Castelnau à l’occasion du 25ème anniversaire du jumelage avec Plankstadt. Ses sculptures reflètent une recherche d’harmonie entre la matière et le corps en mouvement.
Jusqu’au 30 décembre à La Glacière - Rue Roger Salengro à Castelnau-le-Lez.
Tél. 04 67 14 27 40.
Monique Martineau à Castelnau-le-Lez
,«Bi-Styles » est une exposition d’aquarelles de Monique Martineau, présentée à l’Hôtel de Ville de Castelnau-le-Lez.
Monique Martineau pratique depuis de longues années l'huile et l'aquarelle avec passion. De 1982 à nos jours elle a été largement primée lors de très nombreuses expositions dans notre région. Ses voyages professionnels ou personnels lui ont fait découvrir l’Afrique et le Maroc dont elle a pu traduire la luminosité et la sensibilité et où elle a également participé à des expositions.
Sa peinture se révèle le plus souvent figurative. Tous les sujets l’attirent : natures mortes, paysages, portraits, nus, scènes de la vie courante… Elle a un faible pour l’aquarelle dont elle apprécie particulièrement la rapidité d'exécution et la fraîcheur. Ses qualités techniques sont mises en valeur dans ses portraits à l’huile. Depuis l’année 2005 elle a enrichi son répertoire d’œuvres abstraites qu’elle signe sous le pseudonyme de Marbena.
Du 12 décembre au 2 janvier à l’Hôtel de Ville - Rue de la Crouzette à Castelnau-leLez. Tél. 04 67 14 27 40.

Matières au Mas Carbasse à Saint-Estève

,Le Mas Carbasse présente une exposition intitullée «Matières» faisant référence aux éléments tels que le fer, le tissus, le plastique… Les artistes :
- Arfo : peintures et installation autour des 4 éléments. Regarder, c’est permettre à la chose d’être ce qu’elle est, pour laisser le temps de se donner dans son être profond. Non seulement, l’artiste regarde l’arbre, la roche, les eaux, le ciel mais « ils » la regardent ; les éléments du monde ont alors une qualité de tutoiement innombrable de tous les êtres. Une complicité certaine entre cette artiste et la nature.
- Alain Persil : Installation Colonnes de plastiques et eau. Sculpteur du plastique et amoureux de la nature. Il travaille depuis 30 ans sur le plastique et présente une série colonnes transparentes ou la lumière et la couleur se transforment au gré des regards. Une invasion de méduses…
- Nathalie de Mesmay : compositions florales japonaises. Présente une installation végétale adaptée à l’environnement et l’ambiance du lieu.
- André Bielen : peintures feux et volcans. « Oser peindre une émotion, une pulsion, une impression, de manière très égoïste, puis rencontrer cinq, dix, vingt personnes qui interprètent l’œuvre, suivant leur propre cheminement intérieur, cela a été pour moi une révélation»
- Marie-Geneviève Burguière : photos Air et Terre.
- Jérôme Ramette : installation de matières. Tout un monde magique doté de poésie et de personnages fantastiques. Le savoir faire de Jérôme pour la sculpture du bois et sa façon de le découper avec finesse donne à son travail une grande délicatesse et met en valeur ce matériau si noble.
- Sophie Culot : Land Art. Au delà de l'idéologie (débarrasser la peinture du chevalet et des musées) dont il reste ce qu'il reste prés de 40 ans plus tard..., le Land Art se caractérise certainement par une qualité de regard et l'inscription dans l'éphémère.
Du 23 janvier au 1er février au Mas Carbasse à Saint-Estève.
Patrice Hartmann à la Galerie Bourrely


,Après avoir exposé, en avril 2007, au Carré Sainte-Anne à Montpellier, il a choisi la Galerie Bourrely pour présenter quatorze toiles parmi ses dernières oeuvres.
L’exposition retrace l’univers foisonnant de cet artiste, peuplé de personnages colorés. Ces figures rendent compte de l’aspect polymorphe du monde et mettent en relief sa dimension absurde. A travers elles, Patrice Hartmann nous donne un échantillon de réalité, plus vrai que ne lui paraît être le monde. Son ambition est de ‘’ bâtir une vérité visible.’’ Il nous donne a voir ce qui appartient au réel et représente la texture de son imaginaire. Ce qui reste visible est traduit par la matière.
‘’ Prendre une distance avec ce qui existe pour en dévoiler le subterfuge, retrouver un sens à la condition des êtres existant aussi au centre d’un paysage. Démystifier l’origine de la créativité en s’imbibant de réalités nourricières. Détourner l’anecdote en s’appuyant sur un visible tangible, s’exerçant sur ce qui n’est déjà plus idiome. Désamorcer en somme le langage, la simple pensée ou le simple concept. Tenter de lire ce qui se passe quand plus rien n’est à représenter et que tout est dit là sur la toile. Amputé, le mot sera l’envers des choses, une fois l’image inversée, retournée dans sa propre obscurité, là où il faut enfin tourner la page pour refermer le livre, pour renversée l’histoire. Le récit. ‘’ (Patrice Hartmann). Jusqu’au 6 Janvier à la Galerie Bourrely à Montpellier . Tél. 06 84 77 16 95.
Manuel Boix au Couvent des Minimes à Perpignan
,Manuel Boix (l’Alcùdia-València) est l’un des insolites artistes plasticiens contemporains capable d’embrasser avec la même force, rigueur et excellence les différents versants de la plastique: peinture, sculpture, chalcographie, sérigraphie, affiches, bibliophilie, illustration de livres et de presse écrite, etc. Ses séries picturales et sculpturales de deux dernières décennies (El punt dins el moviment, El Joc de pilota, Otó, Els Borjo ou El rostre) ont été largement exposées et ont reçu les éloges aussi de la critique que du public.
D’autre part, ses affiches pour des événements divers ainsi que ses illustrations sont aussi bien reconnaissables soit avec des gravures soit à l’encre de Chine et aquarelle qu’il a fait pour Tirant Lo Blanc, parmi beaucoup d’autres livres. Or, depuis 1966 jusqu’à présent, son activité d’illustrateur s’est multipliée et répandue dans beaucoup de pays et sur de nombreux supports. Nous ne pouvons pas comprendre le pourquoi de sa plastique sans tenir compte des formats de mesures généralement plus réduites avec lesquels il travaille constamment. L’exposition de Manuel Boix, Obra gràfica i impresa, prétend rassembler justement toute sa large et diversifiée œuvre de graveur et d’illustrateur dispersée, qui pour être moins connue n’en est pas moins remarquable que son œuvre picturale et sculpturale. Jusqu’au 15 janvier au Couvent des Minimes - rue François Rabelais à Perpignan.
Du 19 décembre 2008 au 04 janvier 2009
Nouvelle Galerie Aniane
A partir du 15 d cembre
Avec, en permanence
photographies

peintures




« Iconoclaste ? » la Galerie

44, camp de sauve (à côté de la poste) - 34150
Tél. 04 67 59 41 69
Port. Didier : 06 72 43 65 49

Port. Francis : 06 74 36 49 20
Aniane
Ouvert tous les jours aux environs de 8h-9h jusqu’aux alentours de18h30-19h30

THEATRE
Le Miroir et Le Puits dans la tour au théâtre du Hangar
David Stanley reprend, en alternance, deux monologues poétiques qu’il avait créés dans ce même théâtre. Le Miroir est inspiré des «petits poèmes en prose» de Baudelaire. On redécouvre, charmé, ces petits bijoux de la littérature française servis par le comédien anglais avec la complicité d’un drôle de triporteur, son partenaire. L’artiste parvient à rendre toutes les nuances de la musique baudelairienne, dans sa simplicité déconcertante. Un enchantement. Avec Le puits dans la tour, David Stanley se fait passeur du verbe de Radovan Ivsic, grand écrivain croate. Là encore l’artiste, avec une extrême humilité, avec sa seule voix et le jeu des intonations, rend palpable l’indicible. Un grand moment de poésie pure. Et de théâtre. Jusqu’au 13 décembre - 3, rue Nozeran. Tél. 04 67 41 32 71.
Fantaisie sur un plateau au théâtre Pierre Tabard


Créé au Kawa théâtre, Fantaisie sur un plateau prend ses quartiers d’hiver au théâtre Pierre Tabard; il s’agit d’un spectacle composé de quatre pièces courtes de Tardieu, maître en la matière ; elles sont interprétées par Dominique Ratonnat et Nathalie Robert dans une mise en scène limpide de Didier Chaix, tout en légèreté et en finesse. On rit beaucoup parce que les textes et les situations sont franchement drôles. Finissez vos phrases, Oswald et Zénaîde, Il y avait foule au manoir, Monsieur Moi, quatre tranches de vie, rocambolesques à déguster sans modération. Les comédiens se régalent et nous régalent. A voir d’urgence.

Jusqu’au 21 décembre, théâtre Pierre Tabard17, rue Ferdinand Fabre. Tél. 04 67 16 28 82.
Montpellier Sète
Le Balcon
Les Thélémites ont encore frappé. Après la belle réussite de Douze hommes en colère, leur spectacle le plus ambitieux, ils se sont attaqués à la pièce sulfureuse de Genet, le Balcon. Et là encore avec succès, dans ce style qui leur est propre... Il s’en passe de belles dans le bordel de madame Irma ! Les clients se livrent à d’étranges cérémonies pour assouvir tous leurs travers. Au dehors, la révolution gronde. Dirigée par Fred Tournaire, la troupe se déchaîne dans cette pièce de tous les possibles, flirtant avec le Grand Guignol, le baroque, l’outrance grossière sans jamais s’y vautrer. Un théâtre débordant de vitalité et d’invention. Mercredi 21 à 19h, jeudi 22 janvier à 14h30, Scène Nationale. Tél. 04 67 74 66 97.
La mer en pointillés
Ce spectacle jeune public, mis en scène par Serge Boulier, est plein d’humour et de poésie. Un homme issu d’un pays lointain a envie de voir la mer. Il prend sa bicyclette, traverse de nombreux pays, rencontre des gens, et touche presque au but. Mais il est rattrapé par les formalités administratives : sans papiers, il sera renvoyé chez lui. Un spectacle composé d’une multitude d’objets qui jouent les marionnettes. La mer en pointillés ravira enfants et adultes. Les petits seront déçus s’ils s’attendent à voir des marionnettes : il s’agit plus d’objets, animés ingénieusement, que de figurines. Mais l’ensemble parle à l’imaginaire. Une belle réussite.


Mercredi 28 janvier, 19h, La Passerelle.
Tél. 04 67 74 66 97.
Argelliers
L’Art-vues a vu, à vous de voir… par Marie-Christine Harant
Béziers
« La mer en pointillés » à la Passerelle à Sète
Nous irons tous à Montarnaud à la salle des fêtes.
Dans le cadre des fêtes pour le centenaire de la naissance de Max Rouquette, le Conseil Général de l’Hérault a commandé ce petit spectacle à la compagnie Grognon Frères, qui tourne dans les villages du département. Au milieu de nulle part, deux vagabonds se rencontrent, échangent des mots de Rouquette.
C’est un plaisir que d’entendre cette langue qui sent bon le terroir, les garrigues. Des extraits de «Médée» complètent ce spectacle qui est une sorte de rêverie dans l’univers de Rouquette.
Vendredi 19 décembre, 20h30, salle des fêtes d’Argelliers. Gratuit. Tél. 04 67 57 58 83.
Dans cette pièce, mise en scène par Alain Ollivier, tous les spectateurs ont pour Chimène les yeux de Rodrigue et réciproquement. Voilà un Cid de toute beauté qu’on a vu au dernier Printemps des Comédiens. Ici, à Béziers, les conditions seront bien meilleures pour savourer les alexandrins de Corneille. Un régal. On adore cette pièce où il n’est question que de bravoure, d’honneur et d’amour. Des comédiens épatants et une excellente mise en scène au service d’une des plus belles pièces du répertoire. Les plus jeunes - qui n’ont même pas lu Les stances dans Lagarde et Michard - sont emballés, les autres jubilent. Un classique comme on les aime. A voir en famille dès 12 ans. Mardi 6 et mercredi 7 janvier, 20h, théâtre municipal, allées Paul Riquet. Tél. 04 67 36 82 83.
Très attendu, le nouveau spectacle-repas du duo Dag Jeanneret / Jean Varela tient toutes ses promesses. Le chapiteau du restaurant est transformé en salle de cabaret tendu de velours rouge, décoré d’affiches anciennes du théâtre de Pézenas, imprimées par Domens. Les spectateurs-dîneurs, cent exactement, sont installés à des petites tables de deux à douze convives autour d’une scène où se produisent comédiens, chanteurs et musiciens. Entre chaque plat -tous excellents concoctés par Gilles Cochard - des extraits d’opérettes plus ou moins célèbres, de La veuve Joyeuse à La queue de bœuf, de Bernstein par la compagnie Erato de Perpignan. De très belles voix, en particulier celle du contre ténor Sébastien Gabillat. Tandis que Stéphanie Marc et Jean Varela jouent des scènes de On purge bébé, de Feydeau. Hilarant. Il faut saluer toutes les performances, celles des artistes mais aussi des serveurs très stylés et rapides, qui sont au diapason. Tout cela est festif, convivial et admirablement orchestré par Dag Jeanneret. Dépêchez-vous de réserver, les places sont comptées.
Du vendredi 19 au mardi 23 décembre à 20h, SortieOuest, Domaine de Bayssan. Tél. 04 67 28 37 32.
’Av
théâtre
Henry VI de Shakespeare
,
mère
Conversations avec ma
d’après le film de Carlos Ovés
,Jaime et sa mère vivent dans deux mondes différents, étrangers l’un à l’autre : elle, se débrouille toute seule dans un appartement prêté par son fils, lui, mène une vie confortable avec femme et enfants dans une belle villa. Jusqu’au jour où Jaime est licencié...
C’est l’état d’une société que l’auteur interroge ici à travers six conversations entre une mère âgée et son fils : la situation de l’Argentine, l’engagement individuel, l’éloignement des générations. Mais ce qui touche surtout dans cette histoire drôle et émouvante, qui prône le partage et la liberté comme réponses aux débâcles économiques et sociales, c’est la tendresse et l’espièglerie d’une mère avec son fils. «[Le fils] flirta sans doute avec l’agitation étudiante des universités de Buenos Aires ou Córdoba, se souvenant de Guevara, de la fierté bolivarienne, des révolutionnaires d’Amérique du Sud et du Chili d’Allende. De ce temps [il est] revenu à la raison, celle qui à coups de comptes d’entreprises, d’indices boursiers, de ruptures libérales et sur fond de renoncement aux grandes aspirations du progrès, prive les hommes et les femmes du désir de transformer le monde. La déraison de la mère, qu’un temps on nomma folie, est le riant témoignage de cet espoir enfoui.» (Didier Bezace).
Du 5 au 7 février au Théâtre de Grammont, programmation du Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.
Du 24 au 26 février au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.
Ham. and ex.
by Shakespeare,« Hamlet, un cabaret ? Et pourquoi pas, puisque c’est une tragédie ». Partant de ce postulat, Matthias Langhoff déploie une de ses mises en scène décapantes. Radical dans ses choix, hardi dans ses réalisations, il surprend, il subjugue ou il irrite. Son humour ravageur et ses images puissantes sapent toutes les conventions. Après un demi-siècle de carrière et une dizaine de mises en scène s’appuyant sur les textes du grand dramaturge anglais, Matthias Langhoff revient encore à Shakespeare pour interroger la violence et les contradictions de nos sociétés. Il retrouve aussi un de ses grands acteurs fétiches, François Chattot. Entré très jeune au Berliner Ensemble (dont il sera co-directeur en 1992 et 1993), Matthias Langhoff conserve de cette base une parfaite connaissance du théâtre, et le refus de l’affectation. Homme d’images autant que de textes, c’est un metteur en scène hors du commun demandé par les plus grandes scènes européennes. La plupart de ses mises en scène demeurent historiques. Vendredi 30 et samedi 31 janvier à 20h au Théâtre-Scène Nationale de Sète.
Divino Amore d’Alfredo Arias
,Perruques invraisemblables, talons terrifiants, déluge de fanfreluches : il n’en faut pas moins à Alfredo Arias pour évoquer la troupe théâtrale d’Origlia Palmi qui, dans son petit théâtre romain des années 60, s’évertuait à jouer des pièces d’inspiration religieuse et déclenchait, bien involontairement, l’hilarité du public par sa naïveté et son grotesque.
Entre scènes religieuses et patronage d’antan, tableaux felliniens et rengaines disco à paillettes, cette revue chantée et dansée recrée l’époque où Arias a découvert Rome, son cinéma triomphant, son théâtre religieux moribond, son élan hippie, sa tradition pudibonde submergée par la déferlante pop. Fidèle à son théâtre grandiose et facétieux, insolent et canaille, Alfredo Arias ne fait que parler du métier d’acteur : rêver, s’oublier, «rendre l’irrationnel naturel». Rire et nous faire rire.
«Divino Amore est, pour moi, l’occasion de rendre hommage à un « théâtre du rien », un théâtre absurde et délicieux, tout en faisant renaître le monde des chansons de cette période transitoire, où une vitalité chatoyante caractérise une esthétique qui aura marqué définitivement la musique italienne. S’intégrant aux dialogues, dans les différentes parties du spectacle (mais avec une coloration différente selon les tableaux), les chanteurs participent à l’action en proposant ces oeuvres du répertoire qui constituent un langage en lui-même.» (Alfredo Arias).

Jeudi 29 et Vendredi 30 janvier au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39.

Mardi 3 février à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

La pièce est centrée sur la guerre des Deux Roses, lutte fratricide pour le trône qui opposa au XVème siècle, les partisans de York (rose blanche) à ceux de Lancaster (rose rouge). Renversements d’alliances, trahisons en tous genres, perfidie à tous les étages, Shakespeare nous livre une parfaite vision de l’horreur au moment où l’Angleterre tente de se reconstituer... La Cie Machine Théâtre réussit le pari de nous présenter cette fresque historique en une durée raisonnable (la pièce complète aurait duré 12 heures !) et nous délivre une partition explosive à la fois poétique et populaire, noire et lumineuse.
Une œuvre où une fois de plus, le génie de Shakespeare nous parle de l’homme, de sa grandeur, de ses échecs, de ses ambiguïtés et de ses paradoxes.
Vendredi 30 Janvier à 19h30 au ThéâtreScène Nationale de Narbonne.
Tél. 04 68 90 90 20.
On n’évite ni… et Le plus malin…
d’après
Alexandre Ostrovski
,On n’évite ni le péché ni le malheur. Babaev, aristocrate de passage dans une petite ville de province, va tromper son ennui, en renouant une idylle qu’il a laissée quelques années plus tôt. Mais Tatiana, la jeune femme, qui était dans la nécessité, a dû épouser le marchand Krasnov. Ils auraient pu vivre paisiblement si Babaev n’avait resurgi, entraînant finalement le drame.
Le plus malin s’y laisse prendre. Gloumov, jeune homme pauvre, et dévoré par l’ambition, espère accéder à la fortune grâce à un mariage avantageux et à des relations utiles. Pour atteindre son but, il n’hésite pas à tromper tout le monde.
«J’aimerais donner à cette fresque une dimension épique. Elle débuterait au théâtre. Au théâtre des variétés de Moscou, par exemple. Le narrateur serait un curieux magicien, maître du jeu et des destins. Il convoquerait le public, à une grande célébration… de l’argent. Pour fêter son avènement, le grand Malin mettra les moyens. Entre deux numéros, il nous donnera un drame populaire et familial : On n’évite ni le péché ni le malheur et une comédie de moeurs : Le plus malin s’y laisse prendre. Les deux pièces seront jouées intégralement.» (Cécile Auxire-Marmouget).
Du 13 au 17 janvier au Théâtre de Grammont, Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.

Les vivants et les morts d’après le roman de Gérard Mordillat
Rudi et Dallas (à peine 30 ans) travaillent à la Kos. Le jour où l’usine ferme, c’est leur vie qui vole en éclats, alors que tout s’embrase autour d’eux. A travers l’épopée d’une cinquantaine de personnages, Les Vivants et les Morts est le roman d’amour d’un jeune couple emporté dans le torrent de l’histoire contemporaine. Entre passion et insurrection, les tourments de Rudi et Dallas sont aussi ceux d’une ville où la lutte pour la survie dresse les uns contre les autres, ravage les familles, brise les règles intimes, sociales, politiques.
Dans ce monde où la raison financière l’emporte sur le souci des hommes, qui doit mourir ?
Qui peut vivre ? Dans un bain musical postrock en live, Julien Bouffier monte Les Vivants et les Morts comme une série culte avec ses saisons, un rythme cinématographique énergique de plans-séquences réalistes, violents et parfois crus. Grâce à la vidéo, il démultiplie les points de vue passant de scènes d’ensemble au point de détail, pour suivre au plus près les héros et les rebondissements de l’histoire.
Après le succès de la saison 1, présentée en novembre 2007 à Montpellier, découvrez la saison2.
Patrons en fuite, partenaires sociaux en déroute, plan social inacceptable, que reste-t-il aux ouvriers pour peser dans la balance, défendre leur vie, celle de leurs enfants et sauver leur dignité ? La rage de vaincre…
Du 5 au 19 décembre au Théâtre de Grammont, programmation du Théâtre des Treize Vents à Montpellier.

Tél. 04 67 99 25 00.
De Gaulle en mai, extraits du Journal de l’Elysée de Jacques Foccart
De Gaulle en mai ou comment le pouvoir d’Etat chancelle et menace de s’effondrer en quelques semaines de printemps. Rien ne le laissait prévoir. Le Général de Gaulle nous avait dit lors de ses voeux de 1967 : l’année qui vient s’annonce au mieux. Il citait Verlaine : « Mon Dieu ! Mon Dieu ! La vie est là, simple et tranquille !». «Aujourd’hui, j’ai choisi de raconter de Gaulle en mai 68. En utilisant le journal passionnant de Jacques Foccart. Ministres apeurés, chef d’Etat abattu qui ne tient plus rien et ne tient plus à rien, terreurs devant la «démocratie populaire» qui risque de se mettre en place… Le tableau pathétique (et tellement drôle par moments !) d’un pouvoir politique en perte d’équilibre et proche de la chute se dessine devant nous, au jour le jour. De temps à autre, un philosophe passe, pensée haute et vaguement méprisante. (…) Grand est l’écart entre la rue citoyenne et le Palais. Si le corps de l’événement de la rue arrive bien jusqu’au Général, son âme, son esprit, n’y parviennent pas. Donc, une incompréhension totale du pouvoir politique avec ce qui le trouble. Il voit mal la menace parce qu’il ne la comprend pas. Un
trop grand éloignement entre la parole et l’acte crée le désordre.
Tout ce que dit de Gaulle dans notre spectacle a réellement été prononcé… Parfois, ce qui se dit ici paraît invraisemblable et nous serons peut-être accusés de «tripatouillage». Il n’en est rien. Seul le théâtre recréera la vérité et nous donnera à «voir» à l’aide de son miroir déformant ce que l’homme politique refuse toujours de dévoiler : son désarroi.» (JeanLouis Benoit).

Du 20 au 24 janvier au Théâtre de Grammont, programmation du Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.

Mesure pour mesure de Shakespeare
A Vienne, Le Duc, prétextant un voyage, confie le pouvoir à Angelo. En fait, Le Duc, déguisé en moine, reste sur place et va manipuler les uns et les autres… Le vertueux Angelo met en place un règne puritain et fait condamner Claudio, car sa fiancée est enceinte alors que les amoureux ne sont pas encore mariés. Pour sauver Claudio, sa soeur, novice dans un couvent, va implorer la clémence d’Angelo… «C’est une pièce sur la justice, sur la manière dont elle s’exerce et la façon dont bien souvent, les gens de pouvoir cherchent à se soustraire aux lois qu’ils imposent aux autres. Qu’est-ce que vivre ensemble et qu’est-ce que prendre des décisions sur ce qui est bon et ce qui est mauvais pour la cité ? Un ordre puritain et répressif exclut-il la corruption ou au contraire la favorise-t-il ? Questions toujours d’actualité.
Shakespeare, seul, est capable de traiter ces sujets avec ce mélange inimitable de sérieux et d’humour.» (Adel Hakim).
Du 28 au 31 janvier au Théâtre de Grammont, programmation du Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.

BÉZIERS DÉCEMBRE 08 JANVIER 09
THÉÂTRESDE BÉZIERS..
THÉÂTRE
● Jeudi 11 et vendredi 12 décembre – 20h
Théâtre municipal
La porteuse de paquets de Jean-Pierre Pélaez et Peutouik City d'Anthony Wavrant
Mise en scène de Laurent Brun
MUSIQUE
● Vendredi 19 décembre – 20h

Théâtre municipal
Orchestre des Pays de Savoie « Les quatre saisons » de Vivaldi et de Piazolla
Direction Lavard Skou Larsen
THÉÂTRE
● Mardi 6 et mercredi 7 janvier – 20h
Théâtre municipal
Le Cid

Mise en scène de Alain Ollivier
ARTS DU CIRQUE ET DANSE

● Jeudi 8 janvier – 20h – Zinga Zanga
Casse noisette Version acrobatique par le Cirque National de Chine
THÉÂTRE
● Jeudi 15 et vendredi 16 janvier – 20h
Théâtre municipal
L'entretien de M. Descartes avec M. Pascal le jeune
THÉÂTRE JEUNE PUBLIC
● Mardi 20 janvier – 15h et 19h
Théâtre municipal
Histoire du prince Pipo, du cheval Pipo et de la princesse Popi
CHANSON
● Jeudi 29 janvier – 20h30 – Zinga Zanga
L ynda Lemay


THÉÂTRE
● Mardi 3 et mercredi 4 février – 20h
Théâtre municipal
Mon père avait raison avec Claude et Alexandre Brasseur
ETAUSSI…
E XPOSITIONS...
● Jusqu’au 25 janvier – Musée du Biterrois
Marionnettes du monde
● Du 23 janvier au 5 avril – Espace Riquet
Maud Peauït et Frank Fay
CO NFÉRENCES.au Musée du Biterrois
● Mardi 6 janvier – 15h
Si la céramique m'était contée
● Vendredi 23 janvier – 18h
Béziers : espace et pouvoirs
● Jeudi 5 février – 20h45
A la recherche de zéolithes marocaines
● Samedi 7 février – 17h30
Le Temple d’Edfou
Pour en savoir plus www.ville-beziers.fr

Yerma de F. Garcia Lorca

,La Comédie Française est de retour à Sète, et à Sète seulement, merci Yvon Tranchant. La maison de Molière propose cette fois Yerma, de Lorca, mise en scène de Vicente Pradal. Mariée à un paysan, dur, jaloux, Yerma a le ventre sec. Lorca compose avec Yerma en 1934, une tragédie charnelle et sombre aux personnages tantôt frénétiques, tantôt frivoles, tantôt accablés, tantôt mystérieux, mais toujours en lutte. Dans une société verrouillée par les traditions, la pièce dénonce le sort étouffant fait à la femme espagnole. Guitariste de flamenco, Vincente Pradal associe musiciens et danses aux comédiens du français. Les 12 et 13 décembre à 20h30, au Théâtre Scéne Nationale de Sète.
Tél. 04 67 74 66 97.
Ad vitam de J. Jouanneau
,Dans la série «Au commencement était le verbe», Jean-Michel Soloch a commandé un texte à Joël Jouanneau sur le thème: Les racines ou les ailes, avec l’intention de donner à l’auteur la première place dans le processus de création théâtrale. Le monologue, Ad vitam, se penche sur l’origine de l’écriture à travers deux dessins de lettres sur les parois des grottes de Lascaux. Pour corser l’exercice, le texte est mis en scène dans deux salles et dans deux mises en scène différentes. Il est joué par une comédienne, Sophie Talayrac, au théâtre d’O et par David Stanley au Hangar Avec le même billet acheté dans l’un des espaces hôte, les spectateurs pourront assister aux deux représentations. C’est aussi l’intérêt de cette proposition, pouvoir passer d’un univers à un autre.
Du 21 au 24 janvier et du 27 au 30 janvier, Studio Gabriel Monet, Théâtre d’O à Montpellier. Tél. 04 67 67 73 73. Et théâtre du Hangar - 3, rue Nozeran à Montpellier. Tél.04 67 41 32 71.
Le Jardin de D. André et J.-P. Lefeuvre
,
Le jardin, dans un environnement champêtre et agricole, met en présence deux hurluberlus dont les frasques, les tentatives abracadabrantes et la poésie décalée ne sont pas sans rappeler quelques grandes figures du cinéma muet, de Chaplin à Buster Keaton, sans oublier Laurel et Hardy. Car les deux interprètes campent des caractères antagonistes. L’un est du genre concret, un brin autoritaire et soucieux du bon ordre. L’autre, doux-dingue, sorte de «Pierrot de jardins» semble s’étonner de l’existence de la matière, prenant chaque objet pour ce qu’il n’est pas, pour faire de la réalité un jeu qui émerveille et qui amuse. Dans ce jardin pour le moins extraordinaire, on y danse avec une brouette, on y joue aux fléchettes avec des fleurs, on s’emmêle avec art dans des tuyaux malicieux. Il y a de l’émerveillement permanent dans ce spectacle fait de légèreté, de finesse et de maîtrise technique... N’hésitez pas à venir en famille découvrir cette pépinière d’idées loufoques ou poétiques. Un petit bijou de drôlerie.
Mardi 16 décembre et Mercredi 17 décembre à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.
Le collectionneur
d’instants de J. Nichet
,Le collectionneur d’instants, c’est le récit d’un souvenir d’enfance. Le narrateur évoque les heures où, petit garçon, il monte rejoindre le locataire du dernier étage de la maison familiale. C’est un peintre qui accueille l’enfant dans le silence de son atelier. Il continue à peindre, en prenant bien soin de ne pas lui montrer ses tableaux. Un beau matin, le peintre avant de partir en voyage lui laisse les clés de son atelier...
Quand l’enfant pénètre dans les lieux, il se retrouve face à l’exposition de tous les tableaux qui ont été réalisés en sa présence mais qu’il n’a jamais vus. Un spectacle qui saura émouvoir par sa simplicité et sa poésie. Les 3, 4 et 5 février à 19h30 au ThéâtreScène Nationale de Narbonne.
Tél. 04 68 90 90 20.
Salle des fêtes de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff
,Une nouvelle création des Deschamps, ça ne se refuse pas... Aucune information n’a filtré pour ce nouvel opus si ce n’est une critique des festivals de théâtre ou du monde de la télé ou des cultureux... Allez savoir !
Faisons leur confiance pour le meilleur et pour le rire. Et pour le plus grand plaisir des inconditionnels de cette troupe hors du commun. Quant à ceux qui ne connaitraient pas encore le phénomène, il vous reste deux soirs pour ne pas les manquer !
Le Meunier hurlant d’après Arto Paasilinna
,Dans un petit village au nord de la Finlande vient s’installer un nouveau meunier, Gunnar Huttunen. L’homme semble un peu bizarre, tantôt clown et imitateur de génie, tantôt accablé de désespoir, en proie à d’effroyables angoisses. En butte à l’hostilité de ses voisins, notre meunier se réfugie dans la forêt, décidé à se battre jusqu’au bout pour sa liberté. Jouant des supports, combinant marionnette, vidéo et jeu d’acteur, confrontant les échelles comme les points de vue, la mise en scène met en valeur la profonde humanité d’un homme déterminé à rester lui-même, dans un exil forcé aux allures de parcours initiatique. Sous des dehors fantaisistes et une fausse candeur, la fable du meunier Huttunen questionne la place de l’individu dans la société, et l’enfermement réel ou symbolique auquel la majorité bien pensante tente à tout prix de réduire ceux qui refusent la norme.

Mercredi 14 et Vendredi 16 janvier au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39. Mercredi 21 janvier à 10h et 15h au Théâtre Le Cratère-Scène Nationale d’Alès.
Tél. 04 66 52 52 64.
Le Manteau d’après Nikolaï Gogol
,Akaki Akakievitch est un obscur copiste de l’oppressante et labyrinthique bureaucratie russe : dans son univers grisâtre, il se prend à rêver d’un manteau neuf. Et quel manteau ! Un manteau tout simple, identique à celui des autres, juste pour leur ressembler et exister à leurs yeux. Ce sera là son seul crime.
Mêlant théâtre, marionnette de papier, figurines et projections d’images, le Bouffou Théâtre donne à ce huis clos sombre une étrange modernité : en dénonçant la déshumanisation propre à notre époque, il interroge aussi le rapport entre l’objet et le corps, l’identité sociale et l’intime, l’être et le paraître. Entre chronique féroce et fable fantastique, Le Manteau est la métaphore de ces désirs indispensables à la vie, désirs d’apparence ou d’appartenance. Ceux de la chair de l’autre autant que ceux de l’existence sociale.
La marionnette nous révèle que l’on peut aussi être perçu comme un simple objet. Cette création mêle théâtre d’acteurs et de marionnettes, toujours dans la perspective de lier l’acteur et sa marionnette comme la représentation d’un seul et même personnage.
Ainsi la marionnette, médiateur entre le réel et le fantastique, donne un espace de jeu au manipulateur : soit il est le relais de la marionnette, soit les deux sont liés mais il y a toujours une complémentarité entre le charnel et l’inerte. Un va et vient entre le réel et un ailleurs.
Cette complémentarité est d’autant plus visible que la marionnette est utilisée comme objet dépouillé : une simple tête de marionnette ajoutée aux mains du manipulateur crée un personnage. C’est dans l’espace vide de ce corps que l’imagination du spectateur trouve sa place et que se situe le théâtre.
Jeudi 5 et Vendredi 6 février au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39.
Jeudi 15 Janvier et Vendredi 16 janvier à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.
La Douleur de Marguerite Duras
,A l’occasion du Festival Scène ouverte organisé par la Comédie de Reims, Dominique Blanc et Patrice Chéreau avaient lu ensemble le texte de Marguerite Duras, La Douleur. Plus qu’une lecture, pas encore un spectacle… Ils ont eu envie de revenir sur la beauté et la force de cette écriture. Sur cette époque : la Résistance, la Libération, le retour douloureux d’un homme aimé mais abîmé par la guerre et les camps d’extermination, sur l’espoir fou d’une renaissance… Ils ont eu envie de transmettre cette histoire, humblement. Dominique Blanc interprète ici l’un des textes les plus troublants de la littérature d’après-guerre, et fait résonner, jusque dans ses silences et ses soupirs, la simplicité et l’intensité de l’écriture de Duras.
Réalisateur et metteur en scène prolifique et incontournable du théâtre européen, Patrice Chéreau aime à signer des oeuvres organiques, au chaos parfaitement orchestré. Dominique Blanc apparaît pour la première fois sur scène dans Peer Gynt… mis en scène par Patrice Chéreau, en 1981. Omniprésente sur les écrans français, elle campe superbement des rôles de femmes simples, en phase avec la réalité quotidienne.
Mardi 3 février à 20h30 au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.
L’entretien de M. Descartes avec M Pascal le Jeune de Jean-Claude Brisvil le
,Les deux philosophes les plus célèbres de leur temps se sont rencontrés à Paris, dans le couvent des Minimes, durant plusieurs heures, à huis clos, le 24 septembre 1647. Blaise Pascal avait alors 24 ans et était déjà très malade et René Descartes, 51 ans. De cet entretien historique, rien n’a filtré, sinon une ou deux notes jetées sur le papier par l’un et l’autre. JeanClaude Brisville a imaginé librement cette conversation entre deux hommes qui se découvrent progressivement à l’opposé l’un de l’autre. Descartes rationaliste, réaliste, pragmatique même, militaire, homme de voyage, bon vivant ne dédaignant ni la bonne chère ni le beau sexe, Pascal maladif, tourmenté, mystique ardent, intransigeant, exaltant la souffrance et la mort.
Jeudi 15 et vendredi 16 janvier à 20h au Théâtre Municipal de Béziers.
Tél. 04 67 36 82 82.
Mon père avait raison de Sacha Guitry
,Mon père avait raison est sans doute l’un des trois ou quatre chefs-d’oeuvre de Sacha Guitry. En prenant pour thème la famille, il traite en fait des problèmes humains essentiels : l’amour, la transmission, l’éducation et la société. Il le fait avec un brio et une humanité magnifique. Adolphe, le grand-père, va transmettre à Charles, le fils, qui lui-même transmettra à Maurice, le petit-fils, les secrets de son bonheur face à la vie... Comment le fils et le petit-fils vivront-ils ces conseils ? C’est tout le sujet de la pièce, tour à tour drôle et émouvante. Un véritable divertissement léger, mais aussi une pièce «philosophique» très profonde. Cette pièce fut créée pour et par Lucien et Sacha Guitry. Aujourd’hui, les Brasseur, une autre lignée d’acteurs de père en fils, rejouent cette pièce drôle et émouvante.
Mardi 3 et mercredi 4 février à 20h au Théâtre Municipal de Béziers.
Les Chaussettes Opus 124 de Daniel Colas
,Un «Molière» pour Michel Galabru qui est sublime, un succès immense pour ces «Chaussettes opus 124» de Daniel Colas avec un autre géant de la scène française, Gérard Desarthe tout aussi brillant que son complice: voici l’un des miracles de cette saison culturelle! Deux acteurs en fin de parcours se rencontrent pour monter un récital de poèmes musicaux agrémentés de clowneries. Parce qu’il faut bien vivre encore. Tout les oppose, l’un est un intellectuel, l’autre vient du «boulevard». Et puis, ils vont apprendre à se connaître et à s’aimer. L’humour va les y aider. Et nous, nous sommes emportés par un très grand moment de théâtre. «Michel Galabru est formidable, énorme, il envahit la scène. Gérard Desarthe joue en finesse, douloureux, touchant. C’est drôle, triste et tendre».



Mardi 20 janvier à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan, jeudi 22 janvier à la Cigalière à Sérignan, samedi 24 janvier au Palais des Congrès du Cap d’Agde.
Electre d’après Sophocle
,Electre est l’exploration de l’histoire d’une famille, du dénouement inextricable des liens du sang. Comment s’expriment ces liens, quels sentiments font-ils naître chez nous, à quels silences nous contraignent-ils, à quels actes nous exhortent-ils ? Où se situe la frontière entre l’amour et la haine pour un père, une mère ; et celle entre la fraternité et l’inceste pour un frère, une soeur ? Aussi simple qu’ambigu, tout ce qui nous est dit dans cette pièce est fait pour provoquer la réaction. Bardouil nourrit son théâtre de ses lectures pour dire des choses d’aujourd’hui.
Jeudi 8 janvier à 19h et vendredi 9 janvier à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.
Carte blanche à Defaque au Théâtre d’O.
,
Après s’être associée à la présentation de saison, la compagnie du Prato revient au théâtre d’O avec trois spectacles. Une vraie carte blanche offerte à Gilles Defaque, son directeur. Et pour le public de la région, la possibilité de passer toute une semaine de décembre avec des clowns exceptionnels. Loin d’être fini, dernière création de la compagnie, une sorte de cabaret maboul est interprété en solo par Gilles Defaque. Le cabaret de la SaintUrbain, met en scène le pape lozérien à la sauce Prato, avec les cinq artistes de la compagnie, dans la lignée du Dario Fo. Moi, y a une chose que j’comprends pas. C’est la beauté. la confession d’une clownesse, Greta, avec Janie Follet. Trois spectacles qui promettent d’être déjantés et irrespectueux. Mardi 16, mercredi 17 et vendredi 19 décembre, Théâtre d’O - Domaine d’O à Montpellier. Tél. 04 67 67 73 73.
Chapeau Mr Holmes par la Cie Did’lo Prod ,
Londres 1891 : un épais brouillard plane sur la Tamise. Au 221b, Baker Street, Sherlock Holmes vient de recevoir un télégramme de Scotland Yard. Une fois de plus, la police doit faire appel au brillant détective pour une affaire des plus étranges... Une comédie-intrigue au délicieux charme victorien, au décor cosy, à l’humour « so british « et toute à la gloire du brillant détective. Les acteurs, qui, en plus de jouer tous leurs rôles, se changent et modulent le décor lors de courts interludes d’obscurité, nous offrent un très beau numéro, à la fois humoristique et enlevé, soutenu par des jeux de lumière et un éclairage très pertinent qui vient sublimer la poésie farfelue de l’ensemble. A voir en famille!
Samedi 13 décembre à 20h30 au Théâtre Samuel Bassaget à Mauguio. Tél. 04.67.29.65.35.
La nuit juste avant les forêts
de Bernard-Marie Koltès
,Un homme tente de retenir par tous les mots qu’il peut trouver, un inconnu qu’il a abordé au coin d’une rue, un soir où il est seul. Il lui parle de son univers, une banlieue où il pleut, où l’on est étranger, où l’on ne travaille plus ; un monde nocturne qu’il traverse, pour fuir, sans se retourner. Avec ses longs cheveux noirs, sa « gueule », son regard sombre qui s’illumine à la moindre occasion dans un sourire plus ange que démon, le comédien Iljir Sélimoski est un personnage à lui tout seul. Corps perdu dans cette pénombre détrempée, il serre les poings, tend les mains, implore, grommelle et rend sensible la solitude inacceptable de ceux que la déchéance sociale prive d’existence. En empruntant les mots si littéraires de Koltès, il y apporte visiblement quelque chose de sa propre expérience d’étranger en souffrance, qu’il nous oblige enfin à regarder Mardi 20 janvier à 20h à l’Ancien Évêché, programmation ATP d’Uzès.
Tél. 04 66 03 14 65.
Jeudi 29 janvier à 19h et vendredi 30 janvier à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan.
Tél. 04 68 66 33 54.




ESPACE Jean Pierre Cassel
LE GRAU DU ROI-PORT CAMARGUE Palais des Sports et de la Culture Rens. 04 66 51 10 70

Samedi 13 Décembre à 21h00
« Les Combustibles »
ATPThéâtre d’Amélie Nothomb par la Cie Léo Théâtre


Samedi 20 Décembre à 15h00 et 18h00

« Festival International des Cirques du Monde »
Samedi 17 Janvier à 21h00
« En attendant le songe »
ATPThéâtre d’après Shakespeare

Dimanche 25 Janvier à 16h00
« A l’aube du romantisme »
Concert de musique classique par l’Ensemble CONTRE-POINT

Samedi 31 Janvier à 21h00
« Nicomède » de Corneille

ATPThéâtre par la Cie PANDORA
Exposition à la Villa Parry


Jusqu’au 12 Décembre
Michèle Aillerie
Dessins réalisés en atelier avec l’artiste en résidence
Coups de foudre de G. Laurens, J.-B. Arnal et C. Robert
,Il était une fois au royaume d’Eris… Cassandre et Jason sont passionnés, enflammés, rouge baiser !
Alceste est un rêveur candide, bleu comme on dit. Daphné, elle, voit la vie en rose…
Par quel malheureux hasard s’égarent-ils dans le royaume d’Eris, la sorcière au coeur noir ?
Déesse de la discorde, elle règne sur un monde austère, entourée de ses légions, mianges, mi-démons.
Passion, couleur, lumière… sur ses terres !
C’est plus qu’il n’en faut pour la mettre en colère ! Avec l’aide de ses deux corrupteurs, l’ensorcelante Circé et le troublant Narcisse, Eris propage avec foudre, sa malédiction ! Coups de foudre est un spectacle musical pas vraiment comme les autres…
D’abord, on n’y parle jamais. Ensuite, on y chante une histoire à travers des standards de variété française et internationale des années 50 à aujourd’hui : Bardot, Lio, Polnareff, Juliette, Hervé Vilard, France Gall, Diam’s, Brassens, Gainsbourg, Anaïs…
Samedi 24 janvier à 20h30 au Théâtre de Tarascon. Tél. 04 90 91 51 30.
La femme du boulanger par la Cie Jean Franval
,À l’occasion des 20 ans de la réouverture du théâtre municipal, la Compagnie théâtrale Jean Franval présentera «La femme du boulanger». Le plateau sera ouvert aux différentes associations culturelles tarasconnaises, qui ont contribué à son succès. Venez vivre ces journées d’anniversaire aux couleurs locales.
Vendredi 9 et Samedi 10 Janvier au Théâtre de Tarascon. Tél. 04 90 91 51 30.
Correspondance de Groucho Marx par Patrice Leconte

, Groucho Marx, le plus prolixe des Marx Brothers, écrit de longues et belles lettres qu’il adresse aussi bien aux frères Warner qu’à une revue de jardinage...
Missives pleines d’humour et de finesse, lues par Jean-Pierre Marielle qui rend au mythique
Groucho sa volubilité comique tandis que
Pierre Vernier incarne ses correspondants successifs. Accompagnés par un trio de jazz, les deux acteurs font revivre ici cet esprit insolent, unique et réjouissant !

Jean-Pierre Marielle débute dans la compagnie Grenier-Hussenot avant de se tourner vers le cabaret. Il mène parallèlement à partir des années 1970 une carrière à l’écran où il excelle dans les rôles comiques, carrière consacrée par le rôle de Sainte-Colombe dans Tous les matins du monde d’Alain Corneau en 1991.
Pierre Vernier est essentiellement acteur au cinéma et à la télévision. Il débute à l’écran sous la direction de Marcel Carné et surtout de Claude Chabrol, mais c’est avec le feuilleton Rocambole en 1964 qu’il devient populaire. Au théâtre, il a joué les textes de Jean-Paul Sartre, Edmond Rostand et Éric-Emmanuel Schmitt. Jeudi 18 et vendredi 19 décembre à 20h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.
Le Malade imaginaire de Molière

,Argan, un bourgeois, se croit toujours malade; sa femme, Béline, lui dispense des soins attentifs, mais n’attend que sa mort pour pouvoir hériter. Il se fait faire des saignées et prend toutes sortes de remèdes, dispensés par des médecins pédants et soucieux davantage de complaire à leur patient que de la santé de celui-ci. Pour que son maître mange bien, Toinette, sa servante, se déguise en médecin et lui dispense des conseils plus raisonnables. Angélique, sa fille, aime Cléante, ce qui mécontente Argan, car Cléante est pauvre. De plus, il préférerait voir sa fille mariée à Thomas Diafoirus, le fils d’un médecin. Pour les tirer d’affaire, Toinette recommande à Argan de faire le mort. Sa femme est appelée par Toinette, et manifeste sa joie d’être débarrassée de son mari devant celui-ci, qu’elle croit mort. Toinette appelle ensuite Angélique, qui éprouve un chagrin sincère de la mort de son père : celui-ci arrête aussitôt son jeu et accepte l’union de sa fille avec Cléante, à la condition que ce dernier devienne médecin. Son frère, béralde, lui conseille de devenir médecin luimême, ce qu’il accepte.
Vendredi 6 février à 14h00 et 20h30 au Théâtre de Tarascon. Tél. 04 90 91 51 30.
Non solum de Sergi Lopez
, Une comédie existentielle commence. Désespérément un homme seul se multiplie pour répondre à une question : que se passet-il ? Et tandis que nous rions, l’un d’entre eux commence à rire de rien. L’autre chante une chanson. Un autre nous explique sa première fois avec une extraterrestre. Le reste s’énerve en découvrant qu’ils sont tous le même. Ils voyagent ensemble avec une femme endormie dans une petite boîte. Chemin du paradis où il semble que toutes les questions trouvent leur réponse.
Vendredi 16 janvier à 20h30 Théâtre Municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.
We are la France de Jean-Charles Massera
Tout Feu, Tout Femme ! de Bruno Druart
,Chaque année, cinq femmes se retrouvent pour un déjeuner plein d’échanges, de rires et d’émotion. Ce jour, c’est l’anniversaire de Judith qui a récemment perdu l’homme de sa vie. En fouillant / fouinant dans ses affaires, elle retrouve une correspondance non datée qui laisse sous-entendre que l’une des autres femmes aurait été la maîtresse de son mari.
Elle veut savoir qui… Une comédie irrésistible, plein de rebondissements et de réparties savoureuses pour cinq comédiennes d’exception.
Mise en scène de : Jean Pierre Dravel et Olivier Mace. Dimanche 21 décembre à 17h00 au théâtre municipal de Tarascon.
George Dandin de Molière
,Paysan enrichi, George Dandin est enivré par ses rêves de grandeur. Désireux de s’assurer promotion sociale et amour, il a épousé une jeune aristocrate désargentée. Mais son bon sens et ses manières rustaudes ne sont pas du goût de sa belle famille. Alain Gautré, homme de troupe comme il y en a peu et fondateur du Théâtre du «Chapeau Rouge», s’entoure ici de huit comédiens, dont certains issus du Conservatoire National Supérieur d’art dramatique de Paris. Ils nous offrent un jeu revigoré, extrêmement audacieux, puisant dans cette tragi-comédie d’une inspiration à couper le souffle. Prenez vos ados par la main : découvrir Molière sous ce jour est un pur bonheur ! Jeudi 29 janvier à 21h et Vendredi 30 janvier à 14h au Théâtre Jacques Cœur à Lattes. Tél. 04 99 52 95 00.
,« Vendre à Coca-Cola du temps de cerveau disponible». Cette petite phrase lâchée par un grand patron de la télévision, nous fait plonger au cœur même des enjeux de la mondialisation et de la consommation. Le sociologue JeanCharles Massera en parle dans son livre «Amour, gloire et CAC 40». Benoît Lambert, homme de théâtre, avait aussi envie d’en parler. Les deux se sont rencontrés et nous proposent une petite forme pour deux comédiens, un technicien et une télévision. Une petite forme, quasi clandestine, qui s’adresse à un public réduit, avec cette idée d’organiser la résistance. Nos désirs sont-ils uniquement dictés par la publicité ? Plutôt que d’être en opposition systématique, ce spectacle nous propose des solutions. Des solutions simples, pour « faire avec », pour garder notre vigilance, pour s’assurer de ne pas y laisser trop de plumes.
Samedi 17 janvier à 21h à Allègre les Fumades, Mardi 20 janvier à 20h30 à Génolhac, Mercredi 21 janvier à 20h30 à Les Vans, programmation Théâtre Le CratèreScène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.
• Pastorale Riboun de Auguste et Edouard Perret d’Eyguières. Le thème est l’histoire d’une famille paysanne, aisée et heureuse, victime de la barbarie d’une bande de Bohémiens qui pillent leur maison, y mettent le feu, et enlèvent leur unique et tout jeune Bloundet. La mère meurt de chagrin et le père Riboun, devient fou. Dès lors, Riboun recherche son fils Bloundet, parcourant sans arrêt la campagne, nuit et jour, par tous les temps, tout en chantant constamment la berceuse qu’il lui fredonnait autrefois pour l’endormir… Le 21 décembre à 15h00.
• Chez Zofine de Bohumil Hrabal.
Chez Zofine est le nom d’un café ou le temps s’arrêta. C’est aussi un ensemble de textes tirés de l’oeuvre du Slovaque Bohumil Hrabal joués par des comédiennes et des comédiens, dans une ambiance de cabaret. Il y a des histoires, des chants d’Europe de l’Est, de la danse, mais aussi du bruit, du mouvement, des silences, des contes à dormir debout et de la bière. Le 10 janvier à 20h30.
• Le malade imaginaire de Molière.
La dernière pièce de Molière. La mort présente partout dans le texte, est évoquée par tous les personnages. Pas d’artifice, pas de décor,
PROGRAMMES
Au Théâtre de Beaucaire

pas d’effet lumière. Des changements brusques, des tournures rapides, des passages sans transition de la violence au rire franc. Le texte de Molière est privilégié plus que les situations, ce qui nous permet de concentrer l’action autour de l’angoisse de la mort, d’aller à l’essentiel en s’appuyant sur la présence des acteurs et de leur corps. Le 17 janvier à 20h30.
• Passion de Lionel Briand et Hélène Vésian. D’un côté, la « passion » de Jésus, non le personnage à partir duquel ses disciples vont créer une énième corporation religieuse (la chrétienté), mais l’homme libre qui bouscula la religion des hommes pour les ramener à une spiritualité sincère et profonde. De l’autre, parallèlement, la « passion » du théâtre. Le spectacle raconte comment le théâtre s’empare d’un mythe tel que Jésus, puise dans un livre sacré tel que la Bible, et accouche d’un spectacle porteur de sens, chargé d’humour et d’émotion. Le 30 janvier à 20h30.
• Dau et Catella, et non pas le contraire.
Avec leur nouveau spectacle, Dau et Catella nous entraînent une fois de plus dans cet univers de l’absurde qu’ils affectionnent particulièrement : situations, dialogues, mais aussi construction théâtrale, tout
Au Théâtre de Bédarieux
• La Conférence des Oiseaux par Pierre Lamoureux : Théâtre.
Tous les oiseaux, connus et inconnus, se réunirent un jour pour constater qu’il leur manquait un roi. Exhortés par la Huppe, messagère d’amour dans le Coran, ils partent à la recherche de l’oiseau Roi, le Simorg. Au bout d’un voyage semé de dangers, les trente survivants vont connaître l’ultime révélation : le Sirnorg est en eux au plus profond de leur coeur. Un parcours entre le théâtre, le mime et la danse qui met en valeur la poésie et la profondeur de ce texte fondateur de la pensée persane. Mardi 16 décembre à 21h à La Tuilerie.
• Soirée Starewitch : ciné-concert.
Travaillant de façon artisanale, doué d’une technique d’animation de ses marionnettes époustouflante, L. Starewitch a créé dans ses films un univers unique de poésie, d’optimisme, d’humour et d’humanisme en décalage avec tous les drames que le vingtième siècle a connu en Europe. Ses films dessinent un monde entre rêve et réalité qui voient toujours le triomphe d’une morale : l’amour de la vie. Vendredi 19 décembre à 21h00 à la Salle Achille Bex.
• Ï Solo d’exil acrobatique par la Baro d’evel cirk cie : Cirque. Baro d’evel cirk cie est une compagnie de cirque contemporain, créée en 2001 à l’initiative d’un collectif d’artistes issus du Centre national des arts du cirque de Châlons en Champagne. Après des créations collectives, Porque no ? en 2001 et Bechtout en 2003, la compagnie

accompagne des projets de création portés par différents artistes du collectif dont Ï de Blaï Mateu Trias. Mardi 27 janvier à 21h à La Tuilerie.
• Haydn et Mozart avec Michel Portal : Musique. Soliste et chambriste hautement inspiré, Michel Portal allie à une lecture limpide et rigoureuse des œuvres qu’il interprète, une expressivité hors norme, le plaçant sans conteste à l’écart des chemins habituels. Il joue régulièrement avec Georges Pludermacher, Christian Ivaldi, Maria Joao Pirès, Marie-Josèphe Jude, Laurent Korcia, Youri Bashmet... Samedi 24 janvier à 21h00 à La Tuilerie.
• Horizons par la Cie Cause Toujours : Poésie.
Un livre, une voix, une petite lumière, un auditoire : la lecture à voix haute ouvre généreusement les portes de l’imaginaire, du souvenir à l’avenir. Les instruments à cordes frottées se rapprochent de la voix humaine, notamment le violon alto. La parole glisse du lecteur au musicien, du musicien au lecteur, parfois se donne à l’unisson. L’auteur, le lecteur, le musicien : trois voix se mêlent et forment des horizons ; horizons temporels, bien plus que géographiques. Mardi 3 février à 21h, Salle Achille Bex.
• Augustin le magnifique par la Cie Les Voisins du Dessus : Marionnettes.
Après leur premier spectacle de marionnettes « Victor, enfant
A la Cigalière de Sérignan
• Orchestre National de Barbès : Concert.

« Un bout d’Afrique égaré au pied du Sacré Coeur». Un métissage coloré où cohabitent rock et influences nord-africaines, tempos latins et accordéon. C’est tout cela l’Orchestre National de Barbès. Un cocktail épicé, une fête mondialisée pour tous.
Fondé en 1995 par des musiciens issus d’horizons divers (Algérie, Maroc et France des villes et des banlieues), l’ONB s’est d’abord distingué sur les planches où son punch collectif et son répertoire mélangeant, à dessein, les couleurs rythmiques et mélodiques, avaient vite fait d’enthousiasmer le public. Il fallait donc que toute cette énergie se ressente à nouveau sur disque. C’est chose faite avec « Alik », sorti en février 2008, à la fois album de la maturité et de la mutation où le ton y est plus rock. Vendredi 19 décembre à 21h. • Les Chaussettes opus 124 : Théâtre.
Deux acteurs répètent un numéro de clowns et passent leur temps à s’écharper. Une histoire de chaussettes trouées va mettre le feu aux poudres. Ces deux individus que tout oppose vont peu à peu apprendre à se connaître, à s’apprécier, à s’aimer. Un bras de fer inattendu entre deux monstres sacrés des planches : Michel Galabru et Gérald Desarthe.
Deux clowns. Avec nez rouges, et costumes colorés. Deux clowns ou plutôt deux acteurs en répétitions qui s’essayent – sans trop bien y parvenir – à un numéro de clowns. Ce sont des comédiens, des gens
du spectacle. Ce sont des individus pour qui l’heure de la retraite n’est pas encore définitivement sonnée, des êtres mus par un désir de retour à la lumière, un désir d’exister, un désir de vie.
Jeudi 22 janvier à 21h.
• Armelle : One-woman show.
Vous l’avez aimée dans le rôle de Maeva dans Caméra Café ? Ou encore dans le rôle de l’hôtesse de l’air qui promenait de par le monde le nain de jardin d’Amélie Poulain ? Retrouvez Armelle dans son premier « one-woman-show » un spectacle détonnant aux sketches décalés, mêlés de tendresse et d’humour grinçant. Tour à tour « borderline », voluptueuse, persifleuse, nunuche ou mondaine, cette humoriste atypique croque ses personnages avec une justesse hallucinante et une belle vitalité, teintée d’humour. Armelle nous embarque dans son univers original, délicieux et drôle, accompagné de sa galerie de personnages féminins de différentes époques dans différents lieux, tous aussi décalés, loufoques et hilarants. Eclats de rire garantis. Samedi 24 janvier à 21h.
• Double Cue de Patrice Barthès : Danse.
L’espace virtuel peut-il être un territoire pour la bête ? A la recherche de l’animalité, Patrice Barthès provoque une confrontation sensuelle et bouleversante avec son double virtuel. Un être numérique créé par l’artiste multimédia Fabrice Nourrichard, au plus près du morphotype du danseur et de ses qualités de mouvement. Patrice Barthès interro-
participe de ce non-sens jubilatoire que nos deux orfèvres du geste et de la parole maîtrisent à la perfection. Le 6 février à 20h30. En décembre et janvier au Casino, Théâtre de Beaucaire. Tél. 04 66 59 71 34.
sauvage», la Compagnie les Voisins du dessus s’est adjoint les services de la talentueuse marionnettiste Mathilde Aguirre, pour l’accompagner dans la manipulation de nouveaux personnages, toujours aussi typés et attachants… Vendredi 6 février à 20h, Salle Achille Bex.
En décembre et janvier à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27.
One-woman show d’Armelle
ge alors sa danse intime, son animalité. Il cherche à désapprendre, à « salir » sa danse. Dans une atmosphère de pénombre, scandée de distorsions sonores issues du violoncelle de Gaëlle Costil, cette étrange chorégraphie transporte vers un voyage intérieur et méditatif.
Samedi 31 janvier à 21h.
En décembre et janvier à La Cigalière à Sérignan. Tél. 04 67 326326.


programmes l’Av
Saison culturelle à Mèze
,« Les Petits hommes rouges » par la Cie des Trucs pas vrai : Jeune public.
Le sapin est décoré. La couronne de gui et de houx, à la porte est accrochée. La bûche brûle dans la cheminée, la lettre au Père Noël est envoyée. Le réveillon va pouvoir commencer… Joyeux Noël ! Noël est avant tout, la fête du partage et de l’espoir, l’occasion de se retrouver autour de grandes tables et de se raconter des histoires… On goûte aux treize desserts de la nuit des merveilles. De la naissance du Père Noël chez les petits hommes rouges, aux contes plus traditionnels, on se laisse aller au plaisir de découvrir ou retrouver des histoires…. de Noël ! Mardi 23 décembre à 16h au Château de Girard. • Mèze fête ses vignerons pour la St-Vincent. Il est de tradition dans le monde viticole de se réunir lors de la Saint-Vincent. Certes plusieurs hypothèses peuvent-être à l’origine du choix de Saint-Vincent en tant que Saint Patron des Viticulteurs, mais aucune n’a pu être confirmée. Selon certains, le choix des vignerons a été effectué ainsi parce que le mot «vin» se trouve dans le prénom du Saint. Enfin, on peut penser que les vignerons champenois se sont déterminés en faveur de SaintVincent parce que le jour de sa fête se situe à une période propice au «festoiement». Aujourd’hui, la ville de Mèze se propose de renouer avec cette tradition, moment de joie et de retrouvailles avant le retour des travaux viticoles. Samedi 24 et dimanche 25 janvier au Château de Girard, Cave coopérative. A Mèze. Tél. 04 67 43 93 08.
Au Théâtre de Poche à Sète
,Gualicho par la Cie Coletilla : Flamenco. Spectacle immanquable, puissant, déchirant, superbe….Tandis que la comédienne Charo Beltran-Nunet crève la scène, personnage proche des films d’Almodovar, Cathia Poza, danseuse, épouse le plateau avec sa dramaturgie flamenca, ses claquements de talons et de mains « taconeados et palmas ». Les 12, 13 et 14 décembre.
• Claire Maïro « mouille sa chemise », humour. D’une incroyable vitalité sur scène, Claire Maïro, c’est une manière physique et burlesque de voir le monde. D’un forain à une star, d’une coureuse en salle à une comédienne atteinte du virus de Muriel Robin, elle nous offre une performance scénique, un spectacle visuel où l’interaction avec le public est permanente. Clown, mime, imitatrice, chanteuse… Claire Maïro ne serait-elle pas la nouvelle étoile du monde de l’humour ?
Mercredi 31 décembre à 20h et 22h15.
Au Théâtre de Poche à Sète.
Tél. 04 67 74 02 83.
Au Elmediator à Perpignan
, Les Fils de Teuhpu vs Buster et Congopunq. Les 6 Fils de Teuhpu, groupe aux 3 albums et plus de 1000 concerts s’offre une escapade jouissive et sonore devant ou derrière l’écran de Buster Keaton. Toujours plus déjanté, Congopunq c’est l’univers percussif de Cyril Ateff, le fidèle de M et la moitié de Bumcello… Samedi 13 décembre à 21h.
• Au fil de l’eau par la Cie Songes.
Au fil de l’eau, c’est un flot d’images et de musique… une foule de personnages… Une plongée dans l’imaginaire où les spectateurs sont invités personnellement à confier leurs souvenirs liés à l’eau. Tout est enregistré ! A voir en famille dès 2 ans. Mercredi 17 décembre à 14h et 16h.
• Moriarty.
Moriarty ne sonne pas comme une chanteuse accompagnée de musiciens, mais plutôt comme un groupe d’instruments dont l’une est chanteuse. Véritables troupes de bohémiens modernes, leurs concerts tiennent plus d’une certaine forme de happening. Vendredi 19 décembre à 21h.

• The Fly (Erik Truffaz & Sly Johnson), 1ère partie : No bleu.
Erik Truffaz joue de la trompette comme il respire. Sly était une des voix de Saian Suppa Crew. Son sens du tempo, sa culture musicale et la tessiture de sa voix lui confèrent une aisance inouïe. Ces deux musiciens improvisent avec des séquences qui se glissent dans la dynamique des compositions. Beat box, le temps de la beat re-generation ? Samedi 20 décembre à 21h.
Au Théâtre des Halles à Avignon
,Le Mois de Marie de Thomas Bernhard.
Pour cette courte pièce, tirée des Dramuscules, Thomas Bernhard fait directement référence aux vieilles femmes habitant son village natal, en Bavière, dans les années trente, à une période où l’Allemagne préparait sa jeunesse à participer à de grands changements. Pour aujourd’hui, nous avons le choix de rire de cette histoire, et n’y voir qu’une farce burlesque et grotesque, décrivant une scène appartenant au passé. Mais peut-être malgré tout, pouvons-nous y trouver une inquiétante ressemblance avec notre époque, voire même un peu de nous-mêmes et de notre part d’ombre… On rit des autres pour mieux se reconnaître. Les 15 et 16 janvier à 20h30.
• Nos ancêtres les grenouilles de Eugène Durif, en hommage à Jean-Pierre Brisset. Quoiqu’on ait dit et écrit pendant des siècles, l’homme descend de la grenouille. Peu de gens le savent, ce qui rend d’autant plus urgente la nécessité de divulguer cette information capitale pour l’humanité… Utilisant les expressions de notre langue et les retournant à la manière d’un Devos, nos deux poètes et (musiciens !) réussissent à créer un monde lyrique et attachant. Les 12 et 13 février à 20h30.
Au Théâtre des Halles à Avignon. Tél. 04 90 85 52 57.
A La Maison de l’eau à Allègre-les-Fumades
,Le rêve d’Antonin par Jofroi : conte musical. C’est presque un classique du conte chanté. Jofroi reprend le Rêve d’Antonin. Embarquement immédiat à la poursuite d’un papillon, à l’intérieur d’un très vieil arbre… Jofroi chante, raconte, mime et embarque le public dans un monde d’orages, de vents et de vallées, entrecoupant son récit de chansons épatantes, tour à tour espiègles, tendres ou truculentes. Samedi 20 décembre à 15h.
• Orchestre National de Montpellier : musique classique. Noël s’annonce ainsi que son cortège de cadeaux, de retrouvailles et de bonne chère. En cette période riche en émotions, l’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon sous la baguette de Kaspar Zehnder nous offre avec la Suite gastronomique de Rossini, une petite mise en bouche de notre prochain réveillon. Dimanche 21 décembre à 16h.
• Jackie Star de et par Charlotte Saliou : solo clownesque. Une ou deux vocalises maladroites, accrochée en haut de deux grandes jambes solides. C’est elle, Jackie Star. Conférencière étrange qui bouscule le rire, bouleverse l’équilibre, éclabousse la tendresse. Etonnante mobilité d’un visage qui décline en couleur l’humour, la drôlerie et la fantaisie du clown. Vendredi 9 janvier à 21h.
• We are la France par Benoît Lambert : théâtre. Pour ne pas manquer le train du changement, et ne pas se retrouver dans la peau d’un gros ringard survivant péniblement au-dessus du seuil de pauvreté, le programme We are la France traite vos questions les plus brûlantes dans une atmosphère conviviale et détendue. Samedi 17 janvier à 21h.
A La Maison de l’eau à Allègre-les-Fumades. Tél. 04 66 24 96 02.
A la Salle Elmediator à Perpignan. Tél. 04 68 51 64 48.
Au Mobile Homme Théâtre à Nîmes
, « Amateurs Amateurs » : Festival. Parce que le théâtre est à tout le monde, ses amateurs seront à l’honneur pendant ces trois jours au théâtre. Des compagnies amateurs occuperont les planches du Mobile Homme Théâtre pour nous présenter leurs créations hautes en diversités, en sens et en couleurs. Ils existent et ils ont des choses à dire, «Amateurs Amateurs » leur donne la parole, à eux de jouer ! Mercredi 7, Jeudi 8, Vendredi 9 Janvier à 20h30.
• « Les Mots à la Rue ».
« Les Mots à la Rue », cela part d’une idée, d’un concept. Soirée d’ouverture car la suite révèle le contexte. La ville est affamée, elle a besoin de mots, de poésie.
Ce soir là le théâtre accueillera le nîmois Zob et ses invités, pour une soirée « Performances et scène ouverte » où tout le monde pourra s’emparer du micro pour clamer leurs textes et leur idées.

Et si c’était le moment d’envahir les commerces, les ruelles et les cafés bondés de nos mots ?
Cette soirée marquera le début du concept « Les Mots à la Rue », comprenant des ateliers d’écriture, de Slam et de Poésie, ouverts à tous, dont la matière singulière, unique et éclectique sortira du théâtre pour colorer la ville puis mener « les faiseurs de textes » jusqu’au Printemps des poètes. Mercredi 14 Janvier à 19h.
Au Mobile Homme Théâtre à Nîmes. Tél. 04 66 29 95 41.
Au Théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon
Concert du Nouvel an par l'Orchestre Symphonique Canet Roussillon Mediterranée. Rendez-vous incontournable de la saison, le Concert du Nouvel An enchante depuis de nombreuses années un large public. C'est sous sa forme complète de 60 musiciens que l'Orchestre présentera les plus belles oeuvres d'Offenbach, un programme d'une grande qualité pour un pur moment de joie et de détente musicale. Dimanche 4 janvier à 17h à la Halle des sports.
•Ça va nettement mieux de Charlotte de Turckheim : humour.
Elle a la quarantaine et elle n'est pas au bord de la crise de nerfs, elle est en plein pétage de plombs ! Tout l'exaspère. A commencer par ses deux ados, en passant par son trio de copines, et pour finir, ses délirantes séances de psychothérapie de groupe avec le public chez son psy autiste. Samedi 10 janvier à 20h30.
• Du jazz comme à St Germain par Eric Luter. Trompettiste et chanteur, fils du clarinettiste Claude Luter, il débute dans le jazz au banjo aux côtés d'Olivier Franc et de Daniel Huck, il joue pendant 10 ans du jazz Nouvelle-Orléans dans le Cyril Jazz Band, puis fonde le groupe vocal Triocéphale spécialisé dans la chanson swing. Vendredi 23 janvier à 20h30.
• Hansel et Gretel, opéra raconté aux enfants : théâtre.
Depuis le conte de Grimm, qui n'a pas rêvé de découvrir un jour une maison de sucre et de pain dépices ? Avec le Musikforum, les spectateurs en herbe trouveront le courage de s'aventurer dans cette formidable histoire gourmande... Dimanche 1er février à 15h.
• Albert Meslay : humour.Le 3 février à 20h30.
Au Théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon. Tél. 04 68 86 72 65.

A l’Espace Jean-Pierre Cassel au Grau-du-Roi
En attendant le songe d’après Shakespeare: Théâtre.
«J’ai fait un rêve merveilleux. J’ai rêvé qu’avec un petit groupe d’acteurs, nous avions monté
Le Songe d’une nuit d’été. Un songe fait de bric et de broc, quelques accessoires empruntés ici ou là... Et miraculeusement, Le songe est apparu.» (Irina Brook). Samedi 17 janvier à 21h à l’ATP.
• A l’aube du romantisme, par l’Ensemble Contrepoint : Musique classique.
Après s’être consolidé autour de l’interprétation d’oeuvres majeures, l’Ensemble Instrumental
Contrepoint s’oriente désormais vers de nouvelles formes musicales, afin d’apporter un langage innovant à la musique orchestrale.
Dimanche 25 janvier à 16h.
• Nicomède de Corneille : Théâtre.
Le prince Nicomède, victorieux à la guerre, est revenu à la cour de Bythinie, sans l’accord de son père, le roi Prusias. Il veut en effet revoir la fille du roi d’Arménie, la princesse Laodice, qu’il aime... Samedi 31 janvier à 21h à l’ATP
04 66 51 10 70.
Au Théâtre du Périscope à Nîmes
Marx Matériau - celui qui parle (extension) de Jacques Allaire et Luc Sabot : Théâtre.
« Marx Matériau / celui qui parle (extension) est un très long titre pour dire que la pièce en présence, mise en scène par Jacques Allaire et interprétée par Luc Sabot, est la continuation d’un travail (…) sur la parole de Marx (et non sur la parole marxiste). Modestement soustitré « une tentative de théâtre à partir des écrits de Karl Marx », ce spectacle s’avère, au final, une vraie réussite. Exigeante, certes, mais généreuse. Jeudi 15 janvier à 19h, Vendredi 16 à 20h30.
• Le Russe Blanc - Ali : Cirque. Les Chérid’Amour et leur vélo acrobatique nous invitent à pénétrer leur univers burlesque et fantaisiste. Le spectacle met en scène quatre
de Lunel
Chair exquis par la Cie Cherid’Amour. Chair Exquis est une pièce brute et instinctive dont le style de jeu s’inspire du burlesque. Les outils techniques utilisés sont ceux de la danse, du théâtre et des arts acrobatiques. Trois hommes et une femme vivent en huis clos avec leurs corps, leurs actes, leurs pulsions. Un vélo, cinquième personnage, ponctue la narration et permet un voyage... Vendredi 16 janvier à 20h45.
- Solo for two de Storm et Seuls, Ensemble par la Cie Clash 66.
• Solo for two de Storm (1ère partie).
Solo for two met en scène avec humour deux personnages réunis pour le meilleur et pour le pire qui, tour à tour acrobates, funambules ou
personnages multiformes. D’abord stéréotypés, ils portent de fausses barbes et proposent un théâtre acrobatique musclé, du catch aux cascades. Les voici devenus des êtres épurés, des anges… Vendredi 30 janvier à 20h30.
• Objecte : Danse. Objecte se situe aux frontières des modes de représentations : à la fois exposition, performance chorégraphique et expérience acoustique. Il invite à élargir notre regard sur ce qui échappe à toute définition objective : le sujet humain. Il interroge la place du corps dans notre société. Vendredi 6 février à 18h 30 et 21h.
Au Théâtre du Périscope à Nîmes. Tél. 04 66 76 10 56.
automates, se plaisent à circuler à contre sens de la ville et de la vie... Sans oublier la musique électronique et le jazz, histoire d’électriser totalement cette incroyable composition.
• Ensemble par la Cie Clash 66 (2ème partie). Sur scène, un être humain, interprété par Raphael Hillebrand, qui a une solide expérience de danseur et d’acteur. Un être animal, incorporé par Sébastien Ramirez, danseur poétique avec son style si aérien et particulier- le rejoint sur le plateau, sans qu l’human puisse l’apercevoir. Enfin le Reverse, personnage mivirtuel, mi-physique qui remonte le temps et la mémoire, transite entre la scène et la vidéo. Vendredi 6 février à 20h45.
A l’ATP de Lunel. Tél. 04 67 22 03 78.
A wonderful world par la Cie BP Zoom
,Entre mille et un cartons, du papier, trois bouts de ficelles et quelques manipulations nous voici projetés dans les airs pour un vol burlesque en montgolfière. N’ayez aucune crainte vous êtes entre les bonnes mains de Mister B, petit rondouillard sérieux à lunettes et Mister P, le grand maladroit... Oui, on l’avoue, l’expédition sera mouvementée car vous traverserez des aventures abracadabrantes et acrobatiques remplies de grandes zones de rire mais vous vous rappellerez longtemps de ce formidable moment!
C’est en 1992, dans une des loges du théâtre de l’Odéon que Philippe Martz et Bernie Collins se sont découvert un désir commun : être simplement drôle à travers le clown. Depuis, le duo burlesque n’a cessé de façonner ses personnages et de les éprouver sous toutes ses formes : théâtre, music-hall, cabaret, de la France au Japon en passant par l’Amérique Latine, avec le souci d’amener le clown précisément là où on ne l’attend pas. Vendredi 19 décembre à 20h30 et Samedi 20 à 16h au Théâtre Le Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.

Singularités ordinaires par la Cie Le GDRA
,Qu’est-ce qui réunit Arthur Genibre, Wilfride Piolet et Michèle Eclou-Natey ? L’un a 86 ans et est guérisseur dans le Quercy, la seconde a 64 ans et un passé de danseuse étoile puis de figure de la danse contemporaine et enfin, la dernière d’origine togo-algérienne, à 41 ans, est un personnage haut en couleurs des quartiers nord de Marseille. Sébastien Barrier est un « tchatcheur ». Julien Cassier est un acrobate, voltigeur, danseur qui aime travailler autour de la chute ; des déséquilibres verbaux et gestuels. Enfin, Christophe Rulhes est un musicien autodidacte (cornemuses, percussions, guitares, clarinettes, saxophones). Les trois derniers nous racontent les trois premiers. Avec leurs moyens : chorégraphies, acrobaties, textes, musiques, chant et vidéo se succèdent pour nous présenter des portraits superbes et émouvants ; des portraits qui nous rendent ces trois personnages au destin extraordinaire, proches et presque familiers. Un spectacle étonnant et inclassable. Une réussite. Les 9 et 10 janvier à 20h30 au Théâtre Le Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.
L’oratorio d’Aurélia de Victoria Thierrée-Chaplin
,Incroyable puissance évocatrice d’un univers singulier : Cirque dansé ? Théâtre visuel ? Rêve éveillé ? c’est l’imagination insolite qui pointe le bout de son nez avec l’univers singulier d’Aurélia Thierrée. Fille de, soeur de, petite-fille de… Aurélia a l’habitude des références permanentes à son illustre filiation et ne s’en offusque pas… et elle a mille fois raison ! Comédienne touche à tout, trapéziste astucieuse autant qu’artisanale, et magicienne aussi, elle nous enchante et nous embarque dans son monde… L’Oratorio d’Aurélia s’inspire de la magie du music-hall et du cirque, alliant mystère théâtral et folle rêverie. Jeudi 22 janvier à 19h et vendredi 23 janvier à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.
CIRQUE
Le Cirque de Tunis
,Halfaouïne, c’est le nom du quartier qui abrite la toute jeune Ecole Nationale des Arts du Cirque de Tunis. Adeptes du mât chinois, du trapèze, de la bascule, du cadre aérien, de l’anneau ou du fil aérien, tous musiciens, les artistes racontent leurs histoires : un conte sur la métaphore du voyage, celui d’une population en migration qui tient son enseignement de l’héritage de la parole. Ensemble, ils ont construit un récit peuplé de rêves et de djinns, ces génies héritiers de l’esprit du voyage. Un spectacle rempli de félinité, de fougue, de tourbillon et de sensualité. Un corps de cirque baigné de l’univers spirituel traditionnel du chant soufi.
Danseur et chorégraphe de formation, Gilles Baron est un familier des arts du cirque, mêlant régulièrement, danse, cirque, musique ou théâtre. Créée en 2003, l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Tunis forme de jeunes artistes aux arts de la piste. Halfaouïne est la première création de cette première promotion et le premier spectacle professionnel du Cirque de Tunis.

Mardi 13 et mercredi 14 janvier au Théâtre Scène Nationale de Sète.
Tél. 04 67 74 66 97.
Le Cirque Trottola
Pôle Cirque Région L.-R.
,Le Pôle Cirque est très heureux des succès rencontrés par les deux compagnies régionales qu’il coproduit et accompagne en ce moment :
• la Cie montpelliéraine la Faux Populaire le Mort aux dents avec le spectacle « Cirque Précaire » en tournée sous le chapiteau du Pôle Cirque en Région mais aussi présenté avec très grand succès au Festival CIRCA / Auch, ce qui va lui permettre après la tournée de 80 représentations cette année, de partir sur les routes de France et d’Europe dès juin 2009 avec une tournée de plus de 100 nouvelles représentations).
• La Cie audoise Hors Pistes avec le spectacle « Coma Idyllique » qui a créé, sous les tonnerres d’applaudissements, son spectacle début octobre dans l’Aude. Celui-ci a été, avec «Cirque Précaire », l’autre spectacle repéré à Circa. Il continu sa tournée de création avec le Pôle Cirque en Languedoc-Roussillon d’ici à fin décembre, pour 40 représentations, et devrait continuer dès mai 2009 sur les routes de France et d’Europe, à commencer par l’Espagne et la Belgique, suivi de la Suisse et d’une grande saison française 2009/2010. Deux spectacles à ne manquer sous aucun prétexte aux côtés des 25 autres présentés par le Pôle cette saison, en collaboration avec toutes les scènes co-partenaires.
Les dates :
• Tournée Cie Hors Pistes « Coma Idyllique »
10, 11 déc. : Théâtre J. Vilar - Montpellier (34).
13, 14 déc. : SortieOuest - Béziers (34) / Domaine de Bayssan.
18, 19 déc. : Service Culturel - Adda Sc. croisées - Ville de Mende (48).
21 déc. : ATP Terres du Sud - Vergèze (30) / Vergeze Espace.
Tournée de reprise :
27 fév. 09 : Service Culturel - Mèze (34) / Foyer.
1er mars 09 : Office Culturel - Gignac (34) / Espace Culturel.
6 mars 09 : Service Culturel - Bagnols-sur-Cèze (30) / CC Léo Lagrange.
24 avril 09 : avec l’ATP de l’Aude - Quillan (11) et
24 avril : rep.scol. / Espace Cathare.
28 avril 09 : ATP Uzès - EPCC Pont du Gard - Pont du Gard (30) / Rive Droite.
• Tournée Cie La Faux populaire Le Mort aux Dents « Cirque Précaire » : Représentations en chapiteau :
6 mars 09 : dans le cadre de Scène d’Enfance avec la Sc. Nat. de Narbonne - Ouveillan (11) et 5, 6 mars rep. Scol.
13 mars 09 : dans le cadre de scène d’Enfance avec la Sc. Nat. de Narbonne - Gruissan (11) et 11, 12 mars rep. Scol.
21, 22 mars 09 : Les Oreilles du Hibou (11)Montréal (11).
19 mai 09 : avec l’asso Arc en Ciel/l’EauViveCuxac Cabardes (11) et 19, 20 mai rep.Scol.
23 mai 09 : Com. de com de Piémont d’AlaricFloure (11) et 25 mai rep. Scol.
30 mai 09 : Charte Intercommunale - Saillagouse (66) et le 29 mai rep. scol.
Représentations en salle :
12 déc. : Service Culturel /Théâtre Jean PiatCanet-en-Roussillon (66).
13 déc. : La Fabrica - Ille sur Têt (66).
16 déc. : Service culturel - Alenya (66).
18 déc : Asso Car’aloulo (11) rep. Scol.
19 déc. : Espace Cathare - Quillan (11) et 19 déc. rep. Scol.
5, 6 fév. 09 : Théâtre La Cigalière - Sérignan (34) et 5, 6 fév. rep. Scol.
8 fév. 09 : “La Croisée” Centre Social et CulturelSt-Gilles (30)
17 avril 09 : Centre Culture et Loisirs - Adda Sc. Croisées - St-Chely-d’Apcher (48).
Tél. 04 66 86 45 02 www.polecirqueverrerie.com
,Dans un décor de bric et de broc, trois artistes adeptes de la récup’ transforment des bottes de paille et des ballots de chiffon en agrès contemporains. Regards en coin, coups en douce, balai géant et gaucheries clownesques, les trois compères sont des bâtisseurs de l’éphémère.
Artistes improbables aux gestes gauches et mal assurés, ils nous surprennent sans cesse. Un style inimitable pour un monde décalé, au charme fou. Une chorégraphie burlesque. Bonaventure Gacon est clown et porteur (célèbre aussi pour son « Boudu »), Titoune est voltigeuse et Mads Rosenbeck jongleur. Tous trois sont issus du Centre National des Arts du Cirque et de l’Ecole de Montréal. Ils roulent leur bosse – et leur chapiteau – depuis de nombreuses années puisqu’ils ont participé aux aventures des cirques Désaccordé, Convoi Exceptionnel, Pocheros, Klotz ou bien encore celui du cirque Plume.
Les 3, 4 et 6 février au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.
Coma Idyllique
Compagnie Hors Piste
,Le traditionnel cirque de Noël prend ses quartiers d’hiver au lycée Peytavin ! Coma : en musique, c’est un silence ou une répétition – en espagnol c’est une virgule – en médecine, c’est un sommeil profond. C’est de cet endroit, un peu ici, un peu ailleurs, que six personnages s’adressent à nous. Anges puis démons, nous les suivons dans leurs acrobaties entre nos deux mondes. Ils jouent avec les repères communs, les leurs, les nôtres, et on se laisse entraîner dans un univers où les limites de la normalité ont été redéfinies.
« Coma Idyllique » est comme une parenthèse où le cirque, la danse, le jeu, s’uniraient pour rendre un hommage à la complexité de notre « vrai » monde.
En tournée dans la région. Voir dates programmations Pôle Cirque ci-contre.
Molière à Soweto
par Daniel BedosLe Printemps des Comédiens 2009 sera sud-africain. Guerriers zoulous au spectacle de 18 heures, musiciens xhosas, ndebélés, tsongas pour la Nuit de la Musique, fabuleux percussionnistes, fabuleuses chanteuses… Et puis Soweto bien sûr qui enverra quelques uns de ses gamins sous les grands pins du Château d’O. Car comment y échapper ? Soweto est la face sombre du pays arc-en-ciel. Celle que l’on croit appartenir au temps pré-Mandela du honteux apartheid et de la misère institutionnalisée. Mais Soweto demeure. Daniel Bedos, le directeur du Printemps, l’a parcouru. Impressions…

Les Blancs l’avaient décidé: ce serait là. Là que vivraient les millions de noirs tout juste bons à creuser les filons d’or des mines de Johannesburg. Les quartiers de la ville avaient été décrétés blancs. Plus une peau sombre ne devait s’y trouver au coucher du soleil. Pour eux, il y avait Soweto: des champs arides à quinze kilomètres du centre ville, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’électricité, pas d’hôpital, pas d’école, pas de transport public…
Alors s’était mis à moutonner un océan de tôles ondulées, de carton-pâte, de grillages… Le grand pandémonium de la misère. A l’infini. Quatre millions d’habitants si l’on peut appeler cela habiter
Dix-sept après la fin de l’apartheid, ils sont toujours 850 000 à vivre là. Les maisons gratuites promises par Mandela avancent lentement, trop lentement; le stade où, l’an prochain pour la Coupe du Monde, doit s’entraîner le Brésil, lance vers le ciel ses flèches de béton. Mais à Kliptown, il paraît si loin le rêve d’une maison, si fabuleux le monde où des joueurs de foot gagnent 300 000 € par mois.

« Il y a pourtant des sourires au milieu de tant de raisons de désespérer. Ici c’est un metteur en scène français qui fait jouer à des gamins une pièce appelée Molière à Soweto »
d’enfants sont légion. Il y a pourtant des sourires au milieu de tant de raisons de désespérer. Ici c’est un metteur en scène français qui fait jouer à des gamins une pièce appelée Molière à Soweto. C’est en anglais, on est loin du Misanthrope, mais pas de doute c’est bien Poquelin qui est là, avec ses barbons qui veulent épouser des jouvencelles et ses valets délurés. Plus loin, ce sont des jeunes filles qui inventent des poèmes. Là, enfin, ce sont les fils, les petits fils des mineurs - cinq ans parfois - qui perpétuent une tradition née sous les brimades des contremaîtres blancs.

Ici la misère s’est comme enkystée : 45000 personnes vivent autour de cinq robinets plantés dans la boue nauséeuse des ruelles.
Il n’y a toujours pas d’assainissement, toujours pas d’école, ni d’hôpital, ni de bus. Par fois, pour rejoindre Johannesburg, on saute dans un train sur la voie ferrée qui traverse le bidonville. Parfois on s’y fait écraser. Dans dix mètres carrés vivent sept ou huit personnes, enfants, hommes sans travail70% disent les statistiques- mammas tambouillant sur des cuisinières dangereusement adossées au carton des murs. Une malédiction supplémentaire est venue s’ajouter à cette vieille litanie des misères : le sida. 40% de ceux qui vivent à Soweto seraient séropositifs. Et une terrible légende n’en finit pas d’offrir du sang frais au virus: on s’en débarrasserait en faisant l’amour avec une vierge. Les campagnes d’information n’y peuvent pas grand chose: dans toute l’Afrique du Sud, les viols
Ce sont les danseurs de gumboots : du plat de la main ils frappent leurs bottes de caoutchouc dans une danse à la fois compliquée et violente. Car les mineurs, qui ne pouvaient protester, encore moins se syndiquer, revendiquaient ainsi: les puits se répondaient dans de grands claquements au rythme savant. Alors, puisque le Printemps serait sud-africain, il était hors de question de ne pas y entendre les gumboots de Soweto. Quelques uns de ses gamins seront là. Spectacle ? Témoignage ? Tout cela à la fois. Et quelque nom qu’on lui donne, nous le devons bien à cet autre côté du monde où la misère a encore toutes ses aises.
Daniel BedosSolidarité Hérault – Soweto
Au-delà du spectacle proprement dit, le Printemps des Comédiens et le conseil général de l’Hérault étudient un partenariat avec l’association Rue du Soleil qui travaille avec les enfants de Soweto et qui est animée sur place par une enseignante de l’Alliance Française de Johannesburg, Caroline Bustos. Outre des actions de solidarité plus classiques – achat de matériels, etc. – des collégiens de Soweto rejoindraient les danseurs de gumboots déjà arrivés à Montpellier. Une tournée serait organisée en France après le Printemps des Comédiens.



danse l’Av
Saison Montpellier Danse.09

,« Ça quand même » de Maguy Marin et Denis Mariotte.
Après plus de dix ans de travail en collaboration sur des pièces portées par des interprètes, ils ont ressenti le désir d’expérimenter seuls une recherche qu’ils avaient l’habitude de partager avec d’autres : mettre en jeu leurs propres corps sur le plateau. Mercredi 7 janvier à 20h30 au Théâtre de l’Université Paul Valéry. • ]domaines[ de Mathilde Monnier.
Premier volet d’une nouvelle forme, ]domaine public[ inaugure cette série de mise en lien du public vers les œuvres, du public vers les artistes, du public vers les publics. « A la façon d’un jeu de rôles, je veux simuler une rencontre avec le public impliquant un groupe de danseurs et d’acteurs professionnels » déclare M. Monnier. Véritable mise en abîme du spectateur, cette performance est un miroir drôle et déformant de portraits, d’attitudes et de comportements des publics, c’est-à-dire, de nous quand nous sommes exigeants, curieux, critiques et impertinents. Les 30 et 31 janvier à 20h au Studio Bagouet/Les Ursulines. Rens. 0 800 600 740. www.montpellierdanse.com
Blanche Neige d’Angelin Preljocaj
,Que disent les contes, à quelle réalité d’aujourd’hui nous renvoie l’un d’entre eux, Blanche Neige, comment traiter la narration dans la chorégraphie ? Autant de questions qui traversent le ballet d’Angelin Preljocaj. Le nouveau défi auquel il s’expose consiste à repousser les limites de son propre langage et inventer de nouvelles figures. Quand le récit est exclusivement pris en charge par les corps, ce sont les personnages mais aussi les espaces ou la musique qui donnent à l’histoire, un autre contexte, une lecture différente. Blanche Neige, le conte, sa version dansée en 2008, suit presque à la lettre le texte d’origine et s’adresse à tous, aux adultes comme aux enfants. Dans un décor qui multiplie les espaces, entre palais aux murs dorés, beaux miroirs et forêt, les danseurs sont la proie de la machinerie théâtrale, de ses charmes et de ses illusions, tout comme les personnages subissent les mauvais sorts avant de s’en libérer. Si une certaine forme de modernité s’écoule dans le mouvement, elle est secrétée par les liens décelés par le chorégraphe entre la musique de Mahler et le récit des frères Grimm, précurseurs oeuvrant à de nouvelles formes en pleine période romantique. Et si le ballet réunit les vingt-six danseurs de la compagnie, c’est pour mieux s’immerger dans le débordement magnifique des symphonies dont il a fait le choix. Avec un style épuré, le chorégraphe cristallise l’émotion en se concentrant sur ce que disent les corps, l’énergie qu’ils déploient, les sentiments qui les animent. Mercredi 17 et Jeudi 18 décembre à 20h à l’Opéra Berlioz/Le Corum. Tél. 0 800 600740.
Compañía Flamenca En sus 13
,« En sus 13 », c’est l’affirmation d’un parcours de création, déterminé. Une façon de partager, depuis 6 ans déjà, une relation artistique issue du flamenco plus traditionnel. Jeunes – ils ont tous moins de 30 ans - les trois complices Olga Pericet, Manuel Liñán et Marco Flores invitent Daniel Doña et un corps de ballet à une danse énergique, puissante, généreuse et dépouillée. Tous bardés de prix, ils nous offrent des zapateados agiles, des glissements magiques, des seguiriyas dansées avec magnétisme. Ces jeunes danseurs s’inscrivent dans la tradition pour mieux la renouveler : des pas de buleria remplis de courage et du parfum de Jerez.
Les trois artistes sont les étoiles montantes de la jeune génération du Flamenco en Espagne : Prix Pilar Lopez à Madrid pour Olga Pericet en 2006 ; Prix de la révélation Hoy pour Manuel Liñán en 2007 ; Prix du Concours National de Cordoue pour Marco Flores en 2007 ; Prix de la Ville de Madrid pour Daniel Doña en 2002.
Vendredi 30 janvier à 20h30 au Théâtre-Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97. Samedi 31 janvier à 20h30 au Théâtre Le Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64. Jeudi 5 février à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.
La edad de oro de Israel Galvan
,Pas de nostalgie dans l’âge d’or évoqué par Israel Galván, sa création « La edad de oro » avec Fernando Terremoto au chant et Alfredo Lagos à la guitare fait le pont entre la danse flamenco éternelle et son présent en même temps qu’il sonne les premières heures de son futur… Le danseur et chorégraphe flamenco Israel Galván impose un étrange mélange gestuel à la fois ciselé, méticuleux et désinvolte. S’appropriant les codes féminins de la danse avec des ronds de hanches sensuels, il décontracte le flamenco et le fait dérailler loin des clichés. Dans « La edad de oro », le résultat se révèle saisissant. Seul en scène avec deux musiciens, Galván semble découvrir les pas à mesure qu’il les exécute. Le flamenco en sort lustré, magnétique ! Mardi 13 janvier à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.
Casse Noisette par le Cirque National de Chine
,Trente sept acrobates à la technique époustouflante se partageront l’espace dans une mise en scène conçue pour le plaisir des yeux. Tous les ingrédients de l’œuvre traditionnelle sont là: de la neige, des cadeaux de Noël, de l’amour, de la bagarre, de la magie, des personnages étranges...
Subtil mariage de virtuosité technique, d’émotion, de musicalité, Casse Noisette est la fusion parfaite entre les arts du cirque et la danse. L’originalité de cette version ne réside pas seulement dans l’opposition entre le rêve et la réalité, entre l’acrobatie, la musique, la danse, la magie, mais essentiellement dans la symbiose de ces différents éléments. C’est une harmonie parfaite du ballet classique, du conte féérique, de l’acrobatie et de la musique de Tchaikovski.
Jeudi 8 janvier à 20h au Théâtre Municipal de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.
Mardi 6 décembre et Mercredi 7 janvier à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.
Amjad de Edouard Lock
,Fidèle à sa réputation de chorégraphe audacieux et éclectique, Edouard Lock s’inspire de certains des plus importants ballets de l’époque romantique notamment Le Lac des cygnes et La belle au bois dormant. A partir de ce thème le chorégraphe épouse avec poésie, tradition et modernité...
Edouard Lock est un chorégraphe réputé internationalement et sa compagnie récompensée par les prix les plus prestigieux, tourne dans le monde entier avec des spectacles réclamés partout.
Cette dernière création atteint des sommets de beauté cinétique. Dans certains tableaux l’exploit physique extrême des pirouettes, des gestes qui semblent défier les lois de la physique et du temps, se sublime en une troublante beauté.
Entre lyrisme et romantique et résonances actuelles, Amjad tend le fil de l’ancien au nouveau et revisite la tradition grâce à une danse tissée à même ses racines. Superbe. Mardi 20 Janvier à 20h45 au Théâtre-Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. Mardi 3 février à 20h à l’Opéra Berlioz / Le Corum à Montpellier (Montpellier Danse 09).
Adapting for Distortion / Haptic de Hiroaki Umeda
,Comment « représenter » la danse ? À travers la rencontre de la gestuelle singulière et de la lumière, un jeu fondé sur l’illusion optique remet en cause les notions de temps et de mouvement. L’informatique et son traitement des couleurs transforme le ballet en un spectacle pictural unique.
Né au Japon en 1977, Hiroaki Umeda vit et travaille à Tokyo. À la fois compositeur, chorégraphe et vidéaste, il fonde sa compagnie S20 en 2002. Son travail trouve une consécration dans la création en 2007 de Accumulated layout créé au Théâtre National de Chaillot. Il a présenté en 2008 au Centre Pompidou la dernière version de Duo, pièce solo comme Adapting... et Haptic, conçue comme une confrontation entre le danseur et son image. Mardi 3 février à 20h et Mercredi 4 février à 19h au Théâtre de Nîmes.

Eclats du Baroque
italien à Castelnau-le-Lez
,Un trio composé de Fabrizio Cipriani (violon), Marcello Scandelli (violoncelle) et Davide Pozzi (clavecin) rendront hommage à la musique baroque italienne en l’Eglise St-Jean-Baptiste de Castelnau-le-Lez avec au répertoire : Vivaldi, Corelli, Stradella et Vitali.
• Fabrizio Cipriani. Diplômé du Conservatoire Paganini de Gênes, soliste et musicien de chambre, il a à son actif plus de mille concerts dans le monde. Il a été : membre fondateur et cosoliste de l’ensemble Europa Galante de 89 à 96, violon solo de l’ensemble Il Seminario Musicale de 92 à 99, puis de la Jerusalem Baroque Orchestra. En 2002, il a fondé en Italie l’ensemble Il Falcone, dont il est le chef, et depuis 2003 est membre de l’ensemble Il Giardino Armonico.
• Marcello Scandelli. Il étudie au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan. Engagé comme premier violoncelle au Teatro alla Scala et de la Piccola Sinfonica de Milan, il collabore depuis près de dix ans à l’Orchestre Milano Classica, chef d’orchestre, soliste et toujours premier violoncelle. En 96, il fonde l’Ensemble
Il Furibondo, groupe instrumental qui lui permet d’aborder des répertoires allant de la chanson du XVème siècle au concerto, de recherche à la cantate sacrée et profane, de la danse de la Renaissance à la sonate du XVIème siècle.
• Davide Pozzi. Diplômé d’orgue, de composition et de clavecin avec mention d’honneur, au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, il se produit aussi bien en tant que soliste qu’en groupe dans toute l’Europe et en Israël. Son premier disque en soliste, enregistré à Crémone, comprend l’intégrale des sonates de J.A. Arrighi. Il a ensuite enregistré un disque dédié à Bach et à son rapport avec la musique italienne. Il est actuellement organiste titulaire de la Basilique de San Vittore al Corpo de Milan. Le 13 décembre à l’Eglise St-Jean-Baptiste à Castelnau-le-Lez. Tél. 04 67 14 27 40.
Quatuor Takacs
Danielle Streiff est très peu médiatisée en France mais elle est la seule Soprano lirico spinto française à avoir été choisie et invitée à diverses reprises par le célèbre Placido Domingo... De Los Angeles à Tokyo, aux arènes de Vérone en passant par l'Opéra de Paris, elle y a interprété les plus grandes héroïnes : Traviata, Manon, Tosca, Thaïs, Sapho...
Récemment installée dans la région, elle s’est lancée dans une grande aventure associative en créant "La Voix de l’Ame" dont elle nous évoque la motivation et l’objectif.
Comment vous est venue l’idée de créer l’association « La Voix de l’Ame », quel est son objectif et quelles sont les personnes qui vous accompagnent dans ce projet ?
L'idée est née à Taïwan,grâce à Jean-Louis Dumas,directeur d'Hermès, qui m'organisa une tournée de récitals, au Japon et en Chine, couplée avec des récitals destinés à des "publics souffrants dans leur corps et dans leurs âmes" ayant perdu leur autonomie. Cette expérience d'une attention soutenue et silencieuse d'un public habituellement sonore et agité m'a bouleversée quant à l'impact de la voix lyrique dans un pays où rien ne se prêtait à établir le moindre lien : ni la langue, ni le type de musique... Je découvrais avec émerveillement la puissance des mystérieuses connexions provoquées par les ondes vocales ! Quelles sont les actions dans les établissements dans lesquels vous intervenez ? Et que recherchezvous à apporter ?
L’Amour sorcierEl Amor Brujo d’après Manuel De Falla
,Première version d’El Amor Brujo (1915), cette partition inédite de De Falla est découverte en 1986. Version dramatique, et non symphonique, elle a renouvelé le théâtre populaire des années 1910 sous l’influence notamment de Gregorio Martinez Sierra et du mouvement moderniste espagnol. Conçu au départ comme une courte scène divertissante, l’argument s’est étendu sous l’effet de la fascination du compositeur pour l’esthétique andalouse et le flamenco.

Compositeur espagnol, Manuel De Falla vit à Paris de 1907 à 1914, où il contribue à la vogue hispanisante incarnée par Ravel. Il revient en Espagne et écrit la première version de l’Amour sorcier en 1915, puis le Tricorne en 1917 créé deux ans plus tard par les Ballets Russes de Serge Diaghilev.
Pianiste né en 1950, Jean-François Heisser enseigne au CNSM de Paris depuis 1991. Passionné par la musique espagnole, il consacre six enregistrements aux oeuvres pour piano de De Falla, Albéniz, Granados, Mompou et Turina (Erato, 1996). Il enregistre également Schumann, Bartók, Debussy, Dukas (Diapason d’Or) et Beethoven (Naïve, 2000).
Jeudi 29 janvier à 20h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.
Concert des Rois par les Chorégiens
, Depuis leur création en 1982, « Les Chorégiens » parcourent notre région, la France et le monde où ils se produisent dans des lieux prestigieux. Sous la direction de Michel Sotiropoulos, professeur agrégé de musique et de chant choral, chef de chœur, artiste lyrique baryton, le chœur et la maîtrise des Chorégiens accompagnés du pianiste Jeff Martin, interpréteront :
- Messe brêve de Léo Delibes.
- Ave Maria de David Sotiropoulos.
- Gloria de la misa criolla de Ariel Ramirez.
- Compositions inédites sur des textes de poètes occitans (Rouquette, Bondon, Allier, etc.) par Michel Sotiropoulos.
- Medley d’airs célèbres de George Gershwin.
,Le Quatuor Takacs figure parmi les meilleurs quatuors à cordes du monde. En dehors du Théâtre de la Ville à Paris qui les accueille régulièrement, toutes les grandes villes du monde les réclament, et leur venue à Narbonne constituera un des événements de la saison.On ne saurait exagérer la beauté et la richesse de l’univers sonore de ces quatre musiciens, ni leur vitalité pleine d’entrain. Leur maestria est tout bonnement époustouflante, leur précision et leur brio sont souvent à couper le souffle. Leurs sonorités radieuses et raffinées, leurs nuances subtiles, leur intonation parfaite donnent à chacune de leurs interprétations un parfum de vérité... Tout est naturel, sobre et élégant. Il n’y a plus rien à dire, il faut courir les écouter !

Samedi 24 Janvier à 20h45 au ThéâtreScène Nationale de Narbonne.
Tél. 04 68 90 90 20.
Michel Pinet, Directeur Général du CCAS de Montpellier et le Professeur Claude Jeandel m'ont offert leur caution dans cette association dont je suis la responsable.Travailler au mieux-être d'une population vieillissante sous la forme de récitals piano-chant lyrique est notre mission. Le 21 octobre, Laroque fut inauguré et l'établissement dépendant de la mairie a salué la prestation par de longs applaudissements des hôtes et des méritants corps soignants, heureux d'être célébrés, eux aussi, comme il se doit ! L'établissement Demangel nous accueillera le 18 décembre avant sept autres dates pour le CCAS. Besoin de personne pour savourer les beaux sons en toute autonomie ! Un baume aussi pour stimuler la mémoire !
Quels sont les prochaines échéances et dates pour l’association ?
Le 4 décembre au Corum pour le Congrés annuel Gériatrique du Cippeg. Puis, Mme Fierimonte, directrice de la Maison du Golf de La Grande Motte, personne très dévouée à la cause de sa maison de retraite, nous accueillera le 21 décembre pour une nouvelle"Promenade au coeur d'une femme". Puis l'Arcopred, avec les très actifs Professeurs Jean-Louis Lamarque et Jean-Paul Sénac au début de l'année prochaine (à l'étude) ainsi que le Rotary au Corum, dans le cadre de la conférence de District du Professeur Paul Siblot, le 7 février 2009.
Enfin, parlez-nous un peu de vous, c’est un tournant dans votre carrière après vous êtes produites sur les plus grandes scènes. Comment vivez-vous cette nouvelle expérience ?
Ma vie a trouvé son sens depuis toujours dans le « partage » ,de préférence avec des êtres affaiblis pour des raisons diverses. Sans lui, inutile de vivre en société. Le don de la voix agit comme une transfusion d'énergie où curieusement les deux partis, émetteur et récepteur de sons, se "régénèrent l'un l'autre". J'ai eu beaucoup de chance de vivre de mon art et aujourd'hui, la vie m'a conduite vers la Voie de l'Ame, oh pardon « La Voix de l'Ame » ! (sourire).
Je remercie notre mécène Mohed Altrad, dirigeant du Groupe Altrad, artiste de cœur (j'ai été séduite par ses livres) et je fais appel aux généreux donateurs (défiscalisation). Un lien est en cours de création sur le site www.danielle-streiff.com.
- Extraits de West Side Story de Bernstein. Dimanche 11 janvier à 18h30 à l’Eglise StVincent de Paul - Av. des Centurions à Castelnau-le-Lez. Tél. 04 67 14 27 40.
L’Orchestre de Savoie
,Qu’est-ce qui lie la musique du «prêtre roux» vénitien, Vivaldi, au dieu du Bandonéon et inventeur du Tanga Nuevo, Piazzolla ?
Le violoniste et chef invité Lavard Skou Larsen nous prouvera sans doute que la distance temporelle n’empêche pas un rapprochement de l’énergie, de la conscience rythmique et de la fougue chez les deux créateurs de style musical. Lavard Skou Larsen, d’origine brésilienne, a travaillé avec les plus grands professeurs internationaux de violon avant de remporter de nombreux prix et d’enseigner à la «Mozarteum Music Académie de Salzburg», pour devenir, depuis 2004, Directeur Musical et Chef d’Orchestre de la «Deutsche Kammerakademie Neuss am Rhein».
Vendredi 19 décembre à 20h au Théâtre Municipal de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.
Entretien avec la soprano Danielle Streiff pour l’Association « La Voix de l’Ame »
Quand la voix se veut réparatrice !Danielle Streiff : « Le don de la voix agit comme une transfusion d'énergie… »
Orchestre National de Montpellier
,L’actualité de l’Orchestre National de Montpellier est à son plus haut niveau d’intensité en ces mois de décembre et janvier. Plusieurs rendez-vous sont au programme entre les concerts symphoniques, les Amadéus, les Baroques, les récitals, les mercredis d’Opéra junior, sans oublier les concerts en région toujours plus nombreux pour le plus grand plaisir d’un public encore et toujours demandeur.

Programme:
• Les concerts symphoniques
- Jeudi 1er janvier à 12h à l’Opéra Berlioz/Le
Corum : Concert du Nouvel An.
Direction : Alain Altinoglu. Baryton : Martin Tzonev. Soprano : Katerina Tretyatkova.
Au programme : « Beautés Slaves ». Danses, romances et airs...
- Vendredi 16 janvier à 20h30 et samedi 17 janvier à 17h à l’Opéra Berlioz/Le Corum.
Direction : Alexander Vakoulski. Piano : Andrej Jussow. Au programme: Serge
Rachmaninov: Concerto n°1 en fa dièse mineur opus 1 pour piano et orchestre (version originale, 1891).Symphonie n°2 en mi mineur opus 27.
- Vendredi 23 janvier à 20h30 et dimanche 25 janvier à 10h45 à l’Opéra Berlioz/Le Corum. Concert de Prestige. Direction : Jer zy Semkow. Piano : Jean-Bernard Pommier.
Au programme : Johann Sebastien Bach : Concerto en fa mineur pour piano et orchestre BWV 1056. Fantaisie chromatique et fugue en ré mineur pour piano BWV 903. Johannes Brahms: Symphonie n°3 en fa majeur opus 90.
• Concerts Amadeus
- Mardi 23 décembre à 20h30 à la Salle Pasteur/ Le Corum : Concert de Noël. Direction: Kaspar Zehnder. Soprano : Cyrille Gerstenhaber. Au programme : Max Reger, Weihnachten opus 145. Jacques Offenbach, Six fables de La Fontaine pour soprano et orchestre. Franz Schubert, Symphonie n° 5 en si bémol majeur D485 Giulio Cesare Brero /Giacchino Rossini, Le roi des gourmets sur les thèmes de la Suita gastronomica.
• Concerts Baroques
- Vendredi 19 décembre à 20h30 à l’Opéra Berlioz/Le Corum. «Lully d’un siècle à l’autre». Direction: Hervé Niquet. Soprano : Véronique Gens. Au programme: JeanBaptiste Lully. Première partie: «Le créateur et le modèle ». Seconde partie : «Le mythe».
- Lundi 26 janvier 2009 à 20h30 à l’Opéra Berlioz/Le Corum. Orchestre du Concert Spirituel en résidence à Montpellier, Chœurs de la Radio flamande, Chef des chœurs Bo Holen. Direction: Hervé Niquet. Soprano : Sandrine Piau. Mezzo-Soprano : Marina de Liso. Ténor : Xavier Mas. Basse: João Fernandes. Au programme: Wolfgang Amadeus Mozart, Requiem en ré mineur KV
626 François-André Danican Philidor, Te Deum
• Concerts en Région
- Vendredi 19 décembre à 20h30 à Céret.
- Samedi 20 déc. à 20h30 à Prades-le-Lez.
- Dimanche 21 décembre à 17h à AllègreLes-Fumades.

Concert de Noël. Direction: Kaspar Zehnder. Soprano : Cyrille Gerstenhaber.
Au programme : Max Reger, Weihnachten opus 145. Jacques Offenbach, Six fables de La Fontaine pour soprano et orchestre. Franz Schubert , Symphonie n° 5 Giacchino Rossini, Arrangement David Walter, Ouverture de la Cenerentola, ouverture de l’Italienne l’Alger, ouverture du Barbier de Séville.
- Samedi 24 janvier 2009 à 20h30 au Théâtre Molière à Sète. Direction : Noëlle Geny. «Musique française pour chœurs autour de 1900». Au programme: Florent Schmitt, Maurice Ravel, Claude Debussy, Francis Poulenc.
- Samedi 31 janvier 2009 à 16h à Florensac Direction: Hervé Niquet. Soprano: Eduarda Melo. Au programme : Nicolas-Marie Dalayrac, Ouverture de Renaud d’Ast. François-Adrien Boïeldieu, Ouverture de Ma tante Aurore. Nicolas Isouard, Ouverture de Lully et Quinault. Daniel-François-Esprit
Auber, Ouverture du Domino Noir LouisJoseph-Ferdinand Herold, Symphonie n°2 en ré majeur. André Messager, La Fauvette du Temple opérette pour soprano, chœur et orchestre (extraits).
• Les Mercredis d’Opéra Junior
- Mercredi 28 janvier 2009 à 19h à Salle Molière/Opéra Comédie. Le Chœur d’Enfants Opera Junior. Direction musicale: Valérie Sainte Agathe. Piano: Kaoru Ohto. «Voyage à traves l’Europe». Au programme: Robert Schuman, Benjamin Britten, Francis Poulenc, Manuel De Falla, György Ligeti.
• Les récitals
- Samedi 31 janvier 2009 à 20h à la Salle Molière/Opéra Comédie. « Poèmes de l’amour et de la mer». Soprano: Catherine Hunold. Piano : Margot Modier. Au programme : Henri Duparc, Francis Poulenc, Ernest Chaussaon. Grands airs d’Opéra : Wagner, Giacomo Puccini, Giuseppe Verdi.
Renseignements et réservations au Tél. 04 67601999.
www.orchestre-montpellier.com

Av
Le voyage à Reims ou l’Hôtel du Lys d’or de Rossini
,En 1824, Rossini s’installe à Paris et accepte la nomination de Charles X: directeur du Théâtre Italien, inspecteur de chant et des établissements royaux et compositeur du Roi. Pour le couronnement de ce dernier, il compose Le voyage à Reims en 1825 dont il réutilisera certaines parties pour Le compte Ory en 1828. Sur la trame d’un événement dynastique de la plus grande importance et qui aurait suscité de principe l’écriture d’un seria, dans le registre le plus solennel, Rossini détourne l’approche et tisse une comédie de pure jubilation, drolatique et virtuose (destinée aux meilleurs chanteurs de son époque), dans lequel le compositeur gagne sans faillir ses galons de génie de l’élégance comique.
L’œuvre est créée sous forme de cantate scénique le 19 juin 1825 au Théâtre des Italiens, le compositeur recueille honneurs et privilèges à Paris.
L’ouvrage est le dernier opéra italien composé par Rossini, alors âgé de 33 ans. Ses opéras seront tous en français.
Direction musicale: Roberto Fores-Veses. Mise en scène: Nicola Berloffa. Décors et costumes: Guia Buzzi.
Mercredi 24 décembre à 20h, dimanche 28 décembre à 15h, vendredi 2 janvier à 20h, dimanche 4 janvier à 15h, mardi 6 janvier à 20h. A l’Opéra Comédie de Montpellier. Tél. 04 67601999.
Le Chanteur de Mexico de Felix Gandera et Raymond Vincy
,
Un jeune basque rêve de succès théâtral et s’élance à la conquête du Paris début de siècle. Après diverses déceptions, il obtient, grâce à la « môme Pigalle », un engagement pour le Mexique. S’ouvre alors une aventure romanesque, dramatico-comique et sentimentale sur les mélodies légendaires de l’irremplaçable Francis Lopez. Soutenu par Manuel Rosenthal, Didier Benetti fonde en 1993 l’ensemble de chambre « Les Solistes de Paris ». Depuis quelques années, son répertoire se dirige vers l’opérette et la danse. Également compositeur, il a présenté à Metz en 2008 la création de son ballet The Thin White Line.
Après un Premier Prix d’esthétique au CNSM de Paris, Jacques Duparc met en scène des comédies musicales et des opéras-bouffes (Dédé à l’Opéra Comique, French-Cancan en 2008 aux Folies Bergères). Il est également compositeur d’opérettes.
Samedi 27 décembre à 20h30 et Dimanche 28 décembre à 14h30 à l’Opéra-Théâtre d’Avignon, programmation Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.
Le Retour d’Ulysse de Monteverdi

,Long retour que celui d’Ulysse que scande le récitatif de Pénélope qui ouvre le 1er acte. C’est ce que symbolise cette nouvelle lecture, où Ulysse est hospitalisé à Johannesburg et où l’Odyssée devient un voyage esthétique, entre film et musique, chanteurs et marionnettes, âge moderne, âge baroque et Grèce antique. William Kentridge, cinéaste et metteur en scène sud-africain, monte son premier opéra avec la Handspring Puppet Company en 1998, puis met en scène Wozzeck, La Flûte Enchantée et Le Nez de Chostakovitch. Il a aussi collaboré avec le compositeur François Sarhan pour un spectacle musical.
Philippe Pierlot dirige l’ensemble baroque Ricercar Consort, créé en 1985, qui s’illustre avec succès dans l’opéra - tels ce Ritorno ou récemment Don Quichotte de Telemanncomme dans la musique sacrée et la musique de chambre.
Jeudi 11 et vendredi 12 décembre à 20h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.
Chœur de l’Opéra National de Montpellier L.-R.
La Traviata de Verdi
,Lorsqu’il découvre La Dame aux Camélias, la pièce d’Alexandre Dumas fils, Giuseppe Verdi est pour un court séjour à Paris avec Giuseppina Strepponi, grande cantatrice de l’époque qui est aussi sa maîtresse. L’histoire de la courtisane qui connaît la rédemption en rencontrant l’amour pur et désintéressé devient le sujet de La Traviata. Il a alors 39 ans et a déjà composé dix-huit opéras. Belles mélodies, airs envoûtants, suprématie des choeurs. Jean-Marc Biskup, metteur en scène, a choisi de resituer l’action dans les ors décadents du Second Empire, cadre idéal pour transcrire la solitude intérieure de cette courtisane sulfureuse. La Traviata est assurément l’un des chefs d’oeuvre de Verdi. Un des opéras les plus populaires et les plus représentés du répertoire lyrique. Compositeur italien très influent au 19ème siècle, Verdi (1813 – 1901) est l’auteur de nombreux opéras, très populaires de son vivant. Ses chefs-d’oeuvre dominent encore le répertoire un siècle et demi plus tard (Rigoletto, Aïda). Avec La Traviata, Verdi délaisse les contextes historiques de ses précédents opéras pour se concentrer sur un sujet plus léger, un drame de moeurs. Jeudi 15 janvier à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan.
Dimanche 18 janvier à 15h au Théâtre-Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.
La Cour du Roi Pétaud de Léo Delibes
,Depuis 2000, Les Brigands remettent sur le devant de la scène des pièces méconnues ou oubliées.
Leur nom est emprunté à un opéra d’Offenbach, un compositeur dont ils ont souvent honoré le répertoire, avec notamment «Geneviève de Brabant», «Le Docteur Ox», et, évidemment, «Les Brigands» avec lequel ils nous avaient tous séduit l’année dernière. Ils nous reviennent donc, ces 13 jeunes chanteurs accompagnés de 13 musiciens toniques, avec la même énergie, leurs voix formidables, le même esprit vif et inventif, et leur vrai sens du comique et de la mise en scène. Pour que les royaumes d’opérettes existent, il a bien fallu des opérettes. Loufoque et joyeuse, tyrannique et inconséquente, «La Cour du roi Pétaud» est un modèle du genre. Des courtisans serviles nommés Zéro et Volteface, une princesse ravissante mais bête à pleurer – de rire –, des décisions arbitraires, et des impôts, des impôts, toujours trop… La guerre stupide et indécise que se livrent les rois Pétaud VIII et Alexibus XXIV est le prétexte de toutes les confusions. Pour exécuter des décrets absurdes, les sujets du royaume seront contraints de marcher sur la tête et se retrouveront sens dessus dessous, mis en échec par cette implacable constatation : il n’est, au monde, rien de plus difficile que de parler d’amour… Qui aurait cru trouver tant de fraîcheur dans une pétaudière ?
Dimanche 18 janvier à 16h au Théâtre Le Cratère-Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.
,Autour de 1900, la redécouverte tardive des polyphonies de Janequin ou des Madrigaux de Monteverdi nourrit l’admiration et l’imagination des plus grands musiciens français. Les quatre pièces pour choeur de Schmitt, Ravel, Debussy et Poulenc choisies pour ce concert témoignent de la même élégance : un mélange de raffinement savant et de liberté spontanée proche de celui de la musique de la Renaissance. Partant des anciennes traditions chorales, ces quatre musiciens géniaux ont su développer les audaces harmoniques les plus modernes en les irisant de subtiles ambiances fin de siècle. Dans ce programme exceptionnel, et sous la direction de Noëlle Geny, les Choeurs de l’Opéra National de Montpellier dévoilent une autre facette de leur personnalité en révélant leur art de la musique de chambre.
Samedi 24 janvier à 20h30 au Théâtre-Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.
Les grands airs et ballet d'opéra au Zénith de Montpellier
,Quarante danseurs et chanteurs du théâtre national de Russie seront présents sur la scène du Zénith de Montpellier le 27 février prochain. Dans un même spectacle seront représentés les plus célèbres airs d'opéra et les plus grands "pas "des ballets classiques.
Affiche bien éclectique avec un Carmen de Bizet suivi d'une Bohème de Puccini et d'un Barbier de Séville de Rossini, sans oublier la "trilogie" de Verdi avec la Traviatta, Nabucco et Rigoletto. Les amateurs d'opéras et de danse pourront s'emplir les yeux des grands ballets classiques. Le lac des Cygnes, le Casse Noisette et Don Quichotte ainsi que Roméo et Juliette alterneront avec les airs d'opéra.Deux heures de bonheur, avec des chanteurs et des danseurs, qui font partager des oeuvres à jamais ancrées dans la conscience artistique.
Vendredi 27 février à 20h au Zénith de Montpellier.


