L'ART-VUES | N°DECEMBRE 2007 - JANVIER 2008

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’ lArtvues

Le magazine culturel de votre région

DECEMBRE 2007 - JANVIER 2008
Le Ballet de Biarritz Chorégraphe Thierry Malandain au Théâtre Scène Nationale de Narbonne
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Photo © Olivier Houeix

N°du 10 déc. au 9 février (Prochain numéro : sortie le 10 février)

Editorial Ces si beaux rendez-vous avec soi !

Sarl Médi’Art Communication

15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean

Tél. 04 99 04 04 99

Fax : 04 67 51 01 30

E-mail : mediart@wanadoo.fr

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédactrice en chef : Pascale Ammar-Khodja

Rédaction :

Pascale Ammar-Khodja, Louis Arman

Arts plastiques : BTN

Tauromachie : Jacques Moynier

Brèves : Cécile Doerfler

Administration et abonnements : Christine Jurand

Réalisation : Francis Duval

Impression : Imprimerie SVI-Publicep

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution. Prix : 2,30 €

Edition et régie publicitaire

Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)

RCS Montpellier B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Si l’on voulait caricaturer nos codes collectifs ou se rassurer sur le fait que finalement la vie est bien faite, il suffirait de se pencher sur les multiples rendez-vous, soi disant désacralisés, qu’elle nous donne : anniversaire, Noël, Jour de l’An... Aucun d’entre eux n’est véritablement innocent. Chacun remplit son petit rôle et est à sa place.

Notre anniversaire, si attendu lorsqu'on est enfant, redouté quelquefois à l’âge « très adulte » fonctionne comme un rendez-vous avec nous-même, entre quatre yeux, ceux du passé et ceux de l’avenir. Rendez-vous intime qui nous inscrit dans le temps et nous rappelle à quel point notre mortalité rend la vie excitante.

Noël, moment religieux pour certains, vestige pour beaucoup, n’est pas seulement (Dieu soit loué !) le carrefour de la super consommation. Il est aussi l’occasion de faire le point... sur nos engagements, sentiments, «résultats familiaux ». « Cette année, c’est moi qui ai les enfants, c’est sympa », « depuis que ma mère n’est plus de ce monde, ce n’est plus comme avant », « je hais Noël et toute l’hypocrisie familiale qui l’accompagne... »

Pour Noël, nous tentons de retrouver notre place dans la petite collectivité qu’est ou que fut la famille.

Plus lar ge déjà est cet autre collectif qui nous interpelle à la rentrée. Rentrée des classes, rentrées des vacances, rentrée au boulot, rentrée des universités, rentrée littéraire... Là, c’est le rappel à l’ordre, la fin de l’illusion, le retour à l’autre réalité, celle du travail, de l’inscription sociale, du rapport aux autres, aux camarades, aux collègues, à tous ceux que l’on a pas choisi et avec lesquels on s’éduque, s’af fronte, se complète, se perfectionne, en un mot se cultive.

Reste le Jour de l’An, aimé, fêté, détesté aussi pour sa char ge symbolique. On change collectivement d’année, pas individuellement (ça c’est notre anniversaire qui s’en charge) et pourtant c’est souvent ce moment que nous choisissons pour nous engager , prendre des décisions symboliques. «J’arrête de fumer », « cette fois-ci, je le quitte ! », « je me remets au sport», « plus jamais je ne me laisse piétiner par mon chef »...

En un mot, rendez-vous entre soi et soi, entre soi et quelques-uns, entre soi et les autres, entre soi pour soi (...), l’année qui, nous dit-on, commence le 1 er janvier, ponctuée de ces moments garde-fou, freins ou accélérateurs, aimés ou détestés, attendus ou redoutés. Et chaque fois, l’espoir de meilleurs lendemains...

Pascale Ammar-Khodja

Rédactrice en chef

En couverture

Sommaire

• Agenda concerts p. 4

• « Les bords du monde » de Daniel Bedos p. 7

• Théâtre......................... p. 9 à 27

• Danse p. 29 à 31

• Musique................... p. 33 et 34

• Lyrique................................. p. 36

• Arts Plastiques........... p. 39 à 53

• Evénements p. 54

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LE MAGAZINE CUL TUREL DE VOTRE RÉGION
Le Ballet de Biarritz Chorégraphe Thierry Malandain Mardi 5 février à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Photo © Olivier Houeix LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION

agenda des spectacles et concerts

Joy Denalane mercredi 12 décembre à 21h au Trioletto à Montpellier

David Muret Blach Saint 4tetvendredi 14 décembre à 20h30 au Jam à Montpellier

Emmanuel Moirevendredi 14 décembre à 20h à l’Espace culturel de Vergèze

Noëlle Pernavendredi 14 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Beautés Vulgaiesvendredi 14 décembre à 20h à la Salle Victoire 2 à Montpellier

Nilda Fernandezles 14 et 15 décembre à 20h30 à La Cave à Congéniès (30)

Charle Aznavoursamedi 15 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Le livre de la jungle dimanche 16 décembre à 14h et à 17h au Zénith de Montpellier

Nicoletta et son chœur Gospeldimanche 16 décembre à 16h au Grau du Roi

Chanson Plus Bifluoréeslundi 17 décembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Alexis HKmardi 18 décembre à 20h30, Espace Rencontres à Castelnau-le-Lez

Chanson Plus Bifluoréesles 18 et 19 décembre à 20h30 au Théâtre de Narbonne

Le Cirque des Mirages jeudi 20 décembre à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier

Anthony Kavanaghjeudi 20 décembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

IAMvendredi 21 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Les Faenas Digitalsjeudi 27 décembre à 20h à la Salle Zinga Zanga de Béziers

Chico et les Gypsies samedi 19 janvier 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan

100 violons tziganes de Budapest mardi 22 janvier 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Nicolas Canteloup mercredi 23 janvier 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan

Elsa Gellyjeudi 24 janvier 2008 à 21h au Théâtre Jean Vilar de Montpellier

Stéphane Guillonvendredi 25 janvier 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Zaragraf vendredi 25 janvier 2008 à 20h30 à la Salle Victoire 2 à Montpellier

Quilapayun samedi 26 janvier 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Jacques Higelinsamedi 26 janvier 2008 à 21h à Sortie Ouest à Béziers

Anne Roumanoffvendredi 1er février 2008 à 20h30 au Théâtre Municipal de Tarascon

Julien Lepersvendredi 1er février 2008 à 15h au Palais des Congrès de Perpignan

Les Chapertons samedi 2 février 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Arnosamedi 2 février 2008 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers

Robin Mc Kelle dimanche 3 février 2008 à 17h à la Cigalière de Sérignan

Collection Particulière (François Morel)mardi 5 février 2008 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète

Jacques Higelinmardi 5 février 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Anne Roumanoff jeudi 7 février 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan

La Légende de Broadway jeudi 7 février 2008 à 15h et 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers

Cirque de Pékin samedi 9 février 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Emmanuel Moiresamedi 9 février 2008 à 20h au Palais des Congrès de Perpignan

Marc Perrone jeudi 14 février 2008 à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier

François-Xavier Demaison jeudi 14 février 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Hommage à Sinatra (Big Band Brass 31)vendredi 15 février 2008 à 20h45 à la Salle Rouge de Narbonne

Chimène Badi samedi 16 février 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan

Patrick Timsitmardi 4 mars 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Chœurs Ballet de l’Armée Rougemercredi 5 mars 2008 à 15h et 20h30 au Zénith de Montpellier

Kaloomé vendredi 7 mars 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan

Calife Keita samedi 8 mars 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan

Patrick Timsitsamedi 8 mars 2008 à 20h30 au Théâtre de Carcassonne

Abd Al Malikmercredi 12 mars 2008 à 20h30 au Cratère d’Alès

Stéphane Rousseaumercredi 12 mars 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Tokyo Hoteljeudi 13 mars 2008 à 19h au Zénith de Montpellier

Vincent Roca vendredi 14 mars 2008 à 20h30 au Théâtre J. Piat à Canet/Roussillon

Biyounavendredi 14 mars 2008 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète

Tom Oskar vendredi 14 mars 2008 à 20h45 au Théâtre de Clermont l’Hérault

Juliette Grécovendredi 14 mars 2008 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers

Stéphane Eichersamedi 15 mars 2008 à 20h30 au Théâtre de Carcassonne

Jenifer mardi 18 mars 2008 à 20h au Zénith de Montpellier

Rokia Traoréjeudi 20 mars 2008 à 21h à Sortie Ouest à Béziers

Calivendredi 21 mars 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Jean-Louis Aubert samedi 22 mars 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan

BB Brunes samedi 22 mars 2008 à 20h30 à l’Espace Culturel de Vergèze

Les Wrigglesmercredi 26 mars 2008 à 20h au Rockstore à Montpellier

Loïc Antoinemercredi 26 mars 2008 à 20h30 au Théâtre de Perpignan

Barbara Hendricksjeudi 27 mars 2008 à 20h30, Cathédrale St-Pierre à Montpellier

Christophe Maevendredi 28 mars 2008 à 20h au Zénith de Montpellier

Georges Moustaki dimanche 30 mars 2008 à 17h à la Cigalière de Sérignan

Les Monologues du vagin mercredi 2 avril 2008 à 20h30 au Corum à Montpellier

Michel Arbatz jeudi 3 avril 2008 à 21h au Théâtre Jean Vilar de Montpellier

Dam samedi 5 avril 2008 à 20h45 au Théâtre de Clermont l’Hérault

Manu Katchésamedi 5 avril 2008 à 20h30 au Théâtre de Carcassonne

Rosemercredi 9 avril 2008 à 20h30 au Théâtre de Perpignan

Big Mama jeudi 10 avril 2008 à 20h30 au Théâtre de Perpignan

Têtes Raidesjeudi 10 avril 2008 à 21h à Sortie Ouest à Béziers

Etienne Daholundi 28 avril 2008 à 21h à Sortie Ouest à Béziers

Pierre et Fils (Palmade et Richard)les 29 et 30 avril 2008 à 20h30 au Corum de Montpellier

Marc Jolivetmardi 6 mai 2008 à 20h30 au Cratère d’Alès

Les Chevaliers du Fiel mardi 13 mai 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Juliette vendredi 16 mai 2008 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers

Show Dancesamedi 17 mai 2008 à 21h au Zénith de Montpellier

Juliette samedi 17 mai 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Bernard Lavilliers mercredi 21 mai 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Kirikou et Karabamercredi 28 mai 2008 à 14h30 et 17h30 au Zénith de Montpellier

The Police mardi 3 juin 2008 à 20h30 au Stade Vélodrome de Marseille

Franck Duboscles 12 et 13 juin 2008 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Radioheadsamedi 14 juin 2008 à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Christophe Mae samedi 5 juillet 2008 à 21h aux Arènes de Nîmes

Christophe Maemardi 5 août 2008 à 21h au Théâtre Antique de Vaison-la-Romaine

Loriemardi 2 décembre 2008 à 20h au Zénith de Montpellier

Liste non exhaustive

: www.ticketsud.com - www.battants.com
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet
Elsa Gelly Arno The Police IAM Jenifer Stéphan Eicher Nicolas Canteloup Anne Roumanoff
© M o n d i n o © G B o n n e f o n t
Réservations : 04 90 91 51 02 www.tarascon.org C o n c e p t o n : D a n g l e s L u d o v i cm p L e s P r e s s e s d e a T a r a s q u e 0 4 9 0 9 1 1 5 1 1 c e t fi é e m p r m v e r t

Nuage blanc

Montagne Bleue en Corée est la plus harmonieuse des montagnes. Elle domine au Nord du pays le palais des vertus et le jardin des secrets. Son flanc sud accueille un temple bouddhiste ses toits s’inclinent avec la douceur de sa pente. Tout ce qui reste d’Asie dans ce pays semble avoir trouvé refuge ici.

En Corée, le manque d’Asie est manifeste. Le mode de vie occidental y est caricature : lolitas, peluches roses, adolescents obèses…

Tous les détails de la vie quotidienne semblent exclure les fondements des valeurs de l’Extrême Orient. Heureusement, il y a Montagne Bleue et Nuage Blanc ! Deux amants inséparables depuis la nuit des temps. Avec tendresse et légèreté, Nuage Blanc, selon les humeurs du vent, étreint ou caresse Montagne Bleue sans jamais emprisonner son sommet. Nuage Blanc, en amant attentif à la beauté de sa compagne, nourrit de larmes ses arbres dont les feuillages sont les gardiens de tous les secrets de leurs amours.

Le grand officiant du temple, qui est aussi Roi, rappelle à son peuple l’immobilité du monde. Les hommes qui habitent ces jardins et palais ont atteint un tel niveau de détachement des choses, que la présence de la réalité n’a sur eux aucun effet. Ils ont quitté le monde des douleurs, faits de convoitise, de colère et de haine. Ils vivent en rêve dans le pays du nirvana.

C’était le pays des matins calmes, jusqu’au jour où arriva Kyogoku dont Nuage Blanc croisa le regard. Ce fut comme un éclair d’une force terrifiante. L’ancienne concubine impériale, réputée pour sa grande beauté jeta un trouble tel, que les lois de l’équilibre de ce monde de l’esprit, volèrent en mille éclats.

En quelques secondes, l’harmonie fut rompue. La lecture des soutras par le grand prêtre n’y faisait rien, le monde présent revenait.

Nuage Blanc devait quitter le ciel du palais et du jardin des secrets. Ce fut pour lui un arrachement, mais dans ce pays la convoitise n’était pas tolérée. Ses pardons et ses larmes n’y faisaient rien. Un vent terrible se leva et Nuage Blanc se vit précipité dans le monde du présent. Il fut frappé d’immobilité au-dessus d’un lac, sans pouvoir décider de son destin futur. Il médita dit-on, pendant de très longues années avec comme seule compagnie celle des lotus qui le tenaient dans une ignorance totale de son avenir. Un soir, alors que le ciel s’obscurcissait, il vit arriver près du lac sacré un moine de la secte jaune, accompagné d’un yack. Le moine se mit à danser avec son yack en prononçant des

En avant première pour l’Art-vues

“Les bords du monde” de Daniel Bedos

Un Printemps des Comédiens se prépare en voyageant. Pour faire voyager le public, il est nécessaire de voyager pour préparer le spectacle du 18/20 heures qui tous les ans attire près de 15 000 spectateurs. Daniel Bedos, nomade et vagabond de la planète, pratique depuis une quinzaine d’années cet exercice. Il a visité plus de cinquante pays. L’Art-vues a décidé de publier en avant première trois récits de voyage extraits de son livre « Les bords du monde » qui paraîtra en 2008. Les spectateurs du festival seront invités, en juin 2008, à découvrir quelques aspects de la culture de ces trois pays: la Corée du Sud, l’Indonésie (Bali - Java) et la Chine (Tibet - Mongolie).

Voici le premier volet avec la Corée du Sud.

soutras dans une langue qui lui était inconnue. Du lac, jaillit alors le souffle du dragon qui renvoya Nuage Blanc dans le monde pur. Il y retrouva

Montagne Bleue, et dès leur premier contact, Nuage Blanc fondit en neige et recouvra d’un grand manteau blanc les pentes de Montagne Bleue.

Le grand prêtre quitta alors le monastère et devint bodhisatvas. Telle est l’histoire d’amour que l’on raconte le plus souvent dans ce pays.

Comment alors un peuple riche de cet imaginaire, peut-il contenir celui-ci dans l’enceinte d’une muraille restaurée ou celle d’un palais ?

Métissée, d’influence chinoise et japonaise, la Corée du Sud a tout pour donner au monde l’exemple d’un pays qui a emprunté à ses deux grands voisins ce qu’ils ont de meilleurs chez eux. Après des années d’invasion, de guerre, de fracture. La Corée du sud semble à son tour flotter audessus des lotus à la recherche de son unité et de son identité. Je quitte Séoul un peu désabusé. Dans l’avion qui survole la Mongolie, je vois un Nuage Blanc au-dessus de la steppe. Que fait-il ? De quel pays vient-il ? Où est sa Montagne Bleue ? A-t-il lui aussi croisé le regard d’une belle courtisane ?

Seuls les hommes sont capables d’abandonner ce qu’ils ont acquis.

(A suivre dans les prochains numéros, l’Indonésie et la Chine)

l’art-vues • page sept • décembre 07 - janvier 08
2007
Août
D aniel Bedos, le directeur du Printemps des Comédiens, publiera en 2008 «Les b ords du Monde», livre des récits de ses n ombreux voyages réalisés en vue de préparer le festival.
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« En Corée, le manque d’Asie est manifeste. Le mode de vie occidental y est caricature : lolitas, peluches roses, adolescents obèses… » (en photo : Séoul) « Le grand officiant du temple, qui est aussi Roi, rappelle à son peuple l’immobilité du monde »

théâtre l’Av

Henry VI de William Shakespeare

,L’histoire commence en Angleterre à la mort d’Henry V et à l’avènement de son fils Henry VI âgé de neuf mois. Henry V appartient à la légende glorieuse du passé. Le grand roi n’est plus qu’un cadavre, le nouveau roi n’est qu’un enfant autour de qui les antagonismes se réveillent. Alors que les dissensions désorganisent la Cour, les Français chassent l’ennemi anglais et Henry VI perd les conquêtes françaises de son père. Dans son royaume, le roi Henry est menacé car son titre (transmis par les Lancastre) est contestable.

Henry IV, le fondateur de la dynastie Lancastre s’est emparé de la couronne en détrônant le souverain en titre, Richard II. Henry IV et HenryV ont su tenir en respect les divers prétendants à la couronne, mais les descendants de Richard II (famille d’York), spoliés, vont maintenant se révolter contre l’héritier d’Henry IV

La famille d’York va se charger de faire payer à Henry VI la faute de son grand-père. Henry VI est un roi pieux et raisonnable dont la bonté n’est que faiblesse aux yeux des fauves féodaux se disputant intérêts et fonctions quand ils ne construisent pas pièges et complots.

Renversement d’alliances, trahisons en tout genre, perfidie à tous les étages, Shakespeare nous livre une parfaite vision de l’entropie historique à un moment donné où l’Angleterre se constitue convulsivement en tant que telle. Le 15 décembre à 20h à l’Espace Culturel de Ferrals-les-Corbières, le 18 décembre à 20h au Théâtre de Carcassonne – ATP de l’Aude, du 10 au 18 janvier au Théâtre des Treize Vents – CDN de Montpellier

Cendrillon par Jean-Claude Fal l ,

Cendrillon est seule et tente d’oublier son pauvre sort alors que dehors tout rayonne et se prépare au bal du roi. Elle s’endort. La fée surgit, sa marraine, qui, de sa voix légère et virevoltante, appelle les éléments de la nature à venir l’aider à transformer Cendrillon en princesse pour le bal. Cendrillon se réveille et éclate de joie en se voyant ainsi habillée d’or, remercie très fort sa marraine et part… « Cendrillon. Une jeune fille rêve. Elle rêve de fées, de baguette magique, d’une vie transfigurée, d’un prince vraiment charmant. Elle rêve et s’enfonce de plus en plus loin dans son rêve jusqu’à se perdre dans la forêt. Elle rêve de se trouver elle-même au fond de cette forêt et par là, d’être enfin à même d’aimer et d’être aimée. Cette adaptation de la Cendrillon de Jules Massenet se présente comme un petit récit initiatique. Une rêverie. En un mot : un conte.» (Jean-Claude Fall qui signe la mise en scène). Du 12 au 22 décembre au Théâtre de Grammont, programmation Théâtre des Treize Vents à Montpellier.

Tél. 04 67 99 25 00.

Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art de Stéphane Jaubertie

,Yaël et Gaëtan, petit et grand frère, s’ennuient ferme sur leur île désertée par les animaux. Une nuit, de la fourmi à l’éléphant, ils ont tous décidé de fuir l’île, trop polluée par l’homme, et de se réfugier sur la Grande Terre. Après ce “Grand Exode” aux conséquences terribles - le père en est mort et la mère est au chômageYaël comble le manque en écoutant son frère adoré lui raconter les bêtes. Gaëtan, lui, n’en peut plus des soupes aux endives et des cakes aux betteraves de maman…

Il veut partir retrouver le boeuf gros sel et le lapin à la moutarde. Mais comment atteindre la Grande Terre? Maurice Habilis, peintre animalier et ami du facteur Chuvul, et de sa femme Chaval, permettra aux enfants de réaliser le voyage.

« Il s’agit de raconter comment la vie va séparer deux inséparables, Yaël et Gaëtan, deux frères, et comment cette épreuve va révéler au monde un artiste. Le thème pourrait être: apprendre en s’éloignant, à connaître le monde et ses propres désirs… Comment le voyage va leur révéler le monde des animaux bien sûr, mais surtout leur monde intérieur grâce à la rencontre de l’amour pour Gaëtan, et la rencontre de l’art pour Yaël. » (S. Jaubertie).

Du 31 janvier au 2 février au Théâtre de Grammont, Théâtre des Treize V ents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00. Mardi 5 février à 14h30 et 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

La Mouette d’Anton Tchekhov

,Jeune dramaturge qui aimerait révolutionner le théâtre, Trépliev écrit une œuvre novatrice interprétée par Nina, une comédienne qui rêve de gloire et dont il est amoureux. La représentation a lieu dans la propriété de Sorine, un vieillard qui n’a pas su réaliser ses désirs les plus simples et en présence de la mère de Trépliev, actrice célèbre, et de son amant Trigorine, auteur réaliste de renom. La pièce est un échec et Nina abandonne Trépliev pour suivre Trigorine, qui l’abandonnera à son tour. « La Mouette est une comédie avec trois rôles de femmes et six rôles d’hommes. Quatre actes, un paysage (vue sur un lac), beaucoup de discours sur la littérature, peu d’action, cinq tonnes d’amour » note Tchekhov qui, aux procédés dramatiques traditionnels substitue une forme radicalement nouvelle : « Il n’y a pas besoin de sujet. La vie ne connaît pas de sujet, dans la vie tout est mélangé, le profond et l’insignifiant, le sublime et le ridicule. »

Pour cette pièce sur le théâtre, une distribution cosmopolite réunit des acteurs aventureux ayant croisé les chemins de grandes compagnies itinérantes, notamment le Footsbarn. «J’ai fait le pari que ce que nous avions en commun - une pratique exigeante du théâtre, un intérêt passionné pour Tchekhov (...) - serait plus fort que nos différences. J’ai pensé que [les comédiens que j’ai choisis] ces authentiques saltimbanques pouvaient nous apporter quelque chose de fondamental dans ce rapport à notre pratique artistique.» (Philippe Adrien, metteur en scène).

Du 12 au 15 février au Théâtre de Grammont - Théâtre des Treize Vents à Montpellier Tél. 04 67 99 25 00.

l’art-vues • page neuf • décembre 07 - janvier 08 © M C a v a l c a © E v a T i s s o t © B e r n a r dM a r i e P a l a z o n © M a r c G n o t
« Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art » de Stéphane Jaubertie «Henry VI» de William Shakespeare « La Mouette » d’Anton Tchekhov
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« Cendrillon » par Jean-Claude Fall

théâtre l’Av

Le midi à 14 heures de Joguin et Baudracco

,Les deux comédiens chansonniers, associés au piano fin et inventif de Denis Bouvier vous feront voyager au pays des cigales.

Leur faconde méridionale et leur complémentarité s’expriment à merveille dans leurs scènes truculentes.

Ensuite, puisant leur répertoire dans l’esprit des chansonniers et des comiques troupiers, ils n’hésiteront pas à agrémenter leur prestation de créations personnelles en égratignant certaines célébrités du paysage politique et audiovisuel français, à la faveur de sketches, monologues, chansons comiques et autres galéjades…

Dimanche 25 Novembre à 17h au Théâtre de Palavas-les-Flots.

L’éducation de Rita de Willy Russell

,Rita est une jeune femme de 26 ans, mariée et coiffeuse de son état. Rita ne sait rien ou presque, s’exprime assez grossièrement, est stressée par son travail au salon de coiffure et l’ambiance qui y règne. Elle veut sortir de sa condition et décide de s’inscrire, contre l’avis de son mari, à « l’Université pour tous» afin de suivre un cycle de cours de littérature dispensés par Franck.

Cet excellent pédagogue quinquagénaire a un énorme travers: il boit et son alcoolisme, certains jours, se voit beaucoup. Sa bibliothèque est truffée de bouteilles de whisky dissimulées derrière les innombrables chefs-d’oeuvre des grands auteurs qu’il enseigne. Deux personnes qui n’auraient jamais dû se rencontrer, tant les mondes auxquels ils appartiennent sont éloignés, une collaboration heurtée mais riche et fructueuse va se développer entre eux. La découverte des grands maîtres de la littérature, transforme peu à peu Rita, décidée à vivre différemment. Elle dira : « L’Art et la Littérature, ça ne prend pas la place de la vie, ça donne la vie» ; elle découvre le théâtre, Wilde, Shakespeare, le monde étudiant et intello, d’autres formes de langage, de comportement, en dépit des oppositions de son mari et sous la férule bienveillante mais pas toujours facile de Franck. Une complicité très riche, pudique, quelquefois réservée, d’autres fois explosive, grandit entre eux, comme s’ils devaient se donner mutuellement confiance. Leurs destinées solitaires se seront croisées un temps: du sourire, de l’émotion, du devenir, de la transmission, de l’amitié.

Puis chacun reprendra sa route, mais au contact l’un de l’autre, tous deux auront changé, grandi, mûri.

Les 10 et 11 janvier à l’Opéra-Théâtre d’Avignon. Tél. 04 90 86 58 11.

L’Avare de Molière

, Harpagon est vieux, Harpagon est riche, Harpagon est amoureux. Autour de lui, une jeune agressive, insolente qui réclame sa place, qui exige sa place. A 60 ans bien comptés, n’est-il pas temps qu’il passe la main? Le pouvoir tyrannique du Maître est de plus en plus insupportable. Par son avarice, ses propres enfants sont amenés pour survivre à user d’expédients: son fils est contraint de jouer «pour pouvoir porter des habits raisonnables», sa fille vit quasiment son amour dans la clandestinité. Tous se voient obligés de mentir, de tromper, tant le comportement du Père abîme tout et salit tout ce qu’il approche. Est-il normal que voulant se remarier, son choix se fixe sur celle que son fils adore? Quelle morale l’auteur veut-il développer? Quel parti veut-il prendre ? Celui de la jeunesse bien sûr!

Cinq ans avant sa mort, Molière écrit L’Avare, sa pièce la plus drôle et la plus désespérée. Samedi 2 et dimanche 3 février au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.

Tél. 04 68 90 90 20.

Les Fourberies de Scapin de Molière

, En l’absence de leurs parents respectifs, Octave s’est marié en secret avec Hyacinthe, jeune fille pauvre au passé mystérieux, et Léandre est tombé amoureux fou d’une égyptienne, Zerbinette. Mais voici que les pères, Argante et Géronte, rentrent de voyage avec des projets de mariage pour leurs enfants… Scapin, le valet de Léandre, s’engage à tout arranger…

Indémodable Molière, incontournable Scapin. Le fourbe ne vieillit pas, il traverse les années sans une ride. Spectacle à tiroirs et à niveaux, chacun peut y trouver son compte. Histoire d’amour, conflit de générations, le tonique valet va allègrement dénouer tout cela. Philippe Clément excelle dans son rôle et les comédiens qui l’entourent n’ont en cela rien à lui envier.

V endredi 25 janvier à 20h30 au Théâtre Municipal de Tarascon. Tél. 04 90 91 51 30.

Lettres Intimes par Lou Doillon

Les trois vies de Lucie Cabrol d’après John Berger

,Nous sommes dans les Alpes françaises. La ferme Cabrol vit de l’élevage de ses vaches. Lucie est la cadette d’une fratrie de quatre enfants. Seule fille, travaillant comme un garçon sans jamais se plaindre, elle souffre d’une tare : elle restera une femme de très petite taille. Jugée inapte, calomniée, figure du Malin, elle est mise au ban de la société et de sa propre famille. Revenue à l’état sauvage, «fille de la terre, sans terre», elle survit pourtant, de cueillette et de troc…Les trois de vies de Lucie Cabrol… est une fresque oscillantentre l’intime et l’épique, le particulier et l’universel : à travers le destin d’une femme libre en lutte contre l’ordre établi, le récit dépeint la chronique d’un monde rural à l’agonie face aux grands bouleversements du XXème siècle; mais c’est aussi un plaidoyer humaniste contre le nouvel ordre mondial qui exclut ceux qui ne possèdent rien, contre les errements d’une civilisation qui perd de vue son fondement même : la terre.

Du 10 au 19 janvier au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39.

,Ce qu’on entend varie entre le tendre, le gaillard, le familier, le naïf, le passionné. Ce qu’on a envie de saluer, dans le choix de Lou Doillon, c’est le subtil dosage de sentiments que ces lettres expriment. Jugez plutôt. Une lettre à sa famille du conventionnel Goujon, condamné sans procès à la guillotine : “Mère, veille sur tous ; femme, ne m’oublie pas ; ami, je n’ai rien à te dire, tu me remplaces”.

Deux lettres brûlantes de Colette à “Missy”, d’Apollinaire à Lou, d’Édith Piaf à “Tony” ou de Staline, en posture de “papounet chéri”, à sa fille Sveltana…

C’est tour à tour léger, éperdu ou brutal. Et toujours délicieux tant Lou Doillon, avec un beau timbre à la Fanny Ardant, met de sourire et d’intelligence dans sa lecture comme dans ses commentaires. Soixante minutes de pur bonheur.

Samedi 15 décembre à 20h30 au Théâtre Municipal de Tarascon. Tél. 04 90 91 51 30.

« L’Avare » de Molière avec Michel Bouquet « Lettres Intimes» par Lou Doillon
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« Les trois vies de Lucie Cabrol » d’après John Berger

L’homme assis dans le couloir

de Marguerite Duras

,Le jeu miroitant du désir… « L’homme aurait été assis dans l’ombre du couloir face à la porte ouverte sur le dehors. »

En abordant ce texte de Marguerite Duras, Razerka Ben Sadia-Lavant, fidèle à l’auteur, a pris la précaution de maintenir l’ambiguïté entre le réel et l’imaginaire.

S’est-il vraiment passé quelque chose ? Et, si oui, que s’est-il vraiment passé ? Toute cette histoire ne se déroule-t-elle pas simplement dans la tête de la femme qui l’aura rêvée ? Car il y a bien une femme et sans doute aussi, peut-être, un homme.

Et il y a une impulsion, un mouvement qui commence par une rêverie, quelque chose qui serait d’abord de l’ordre du jeu ou du fantasme. La femme voit l’homme qui la voit.

Et puis… les choses se brouillent. D’un côté la voix de l’homme (mais jamais son visage). Celle de Jacques Dutronc. À cette voix en répond une autre ; elle a un accent étranger ; elle appartient à la danseuse israélienne Tal Beït-Halachmi. Mais ni l’un ni l’autre n’apparaissent dans l’espace scénique, leurs voix sont « off » : leurs mots surviennent comme la trace d’un passé que l’on se remémore. Sur le plateau une danseuse glisse, silencieuse, ces phrases articulées par l’homme et la femme convergent vers elle et prennent alors tout leur sens.

Ce mouvement libre du corps de la danseuse Sarah Crépin transporte l’histoire dans une autre dimension, sans doute plus primitive, c’est-à-dire d’avant les mots, là où spontanément surgit le désir libre d’entraves. Elle danse parmi des voiles, suscitant une multitude de visions. Mercredi 16 janvier à 19h, jeudi 17 à 20h à l’Odéon, Théâtre de Nîmes.

Tél. 04 66 36 65 00.

Manège de Alain Béhar ,

Autour : ce pourrait être une ruche éparpillée de personnes qui traitent, trient et mesurent données et statistiques, une équipe de chercheurs et de programmateurs.

Au centre : un essieu de manège, une tournette de théâtre. Un manège aux airs de fête foraine abstraite qui ne tourne que lorsque les acteurs rentrent en conflit. Ce manège carbure au conflit. C’est-à-dire constamment. Ça semble chercher un accord jamais trouvé, continuellement recherché et déplacé entre «je », « on » et « nous ».

Alain Béhar fabrique son théâtre. Il nous propose un voyage à détours dans une écriture aux accents d’Adamov et relents de Lagarce. Sa géométrie des mots et de l’espace combat les lieux communs, les malentendus et autres renoncements. Une sorte d’enquête – en quête – poétique, pétillante, gorgée d’humour vache et décalée.

Ce qui cherche et trouve du sens à partager ensemble aux limites du marché et du spectacle augmente pour chacun l’idée de liberté. C’est d’elle principalement dont il s’agit. Il est question encore d’un risque à prendre ensemble de part et d’autre.

Jeudi 24 et vendredi 25 janvier à 20h30 au Centre culturel Léo Malet à Mireval, programmation Théâtre-Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.

L’échange de Paul Claudel

,Le jeune Louis Laine a quitté la France en compagnie de Marthe, son épouse, pour s’installer aux ÉtatsUnis. Il travaille maintenant comme gardien du domaine de Thomas Pollock Nageoire, un millionnaire américain marié à la désinvolte Lechy Elbernon. Thomas Pollock Nageoire n’est pas riche par hasard ; il sait qu’on peut tout acheter. Il a vite fait de repérer le prix inestimable de l’amour et de l’innocence de Marthe ; il décide donc de se l’approprier par le truchement d’un marché cruel. Pour y arriver, il n’aura qu’à exploiter la légèreté qui fait de Louis une proie facile, autant face à la cupidité de Thomas que confronté au désir de Lechy « L’Échange nous parle en plein jour de ces heures hallucinées où les draps acquièrent une texture de linceul. On en sort les bras lourds, à vouloir que tout ne soit qu’un rêve, un sale rêve comme on en fait et qui nous laisse si vide le matin, avec pour seul soutien les mots qu’on attend, les mots qui murmureraient à l’oreille que ce n’était qu’un mauvais rêve…» (Yves Beaunesne, metteur en scène). Du 6 au 9 février à Sortie Ouest à Béziers en collaboration avec le Théâtre des Treize Vents. Tél. 04 67 99 25 00.

Mardi 12 et mercredi 13 février au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.

Taoub de Aurélien Bory

,Taoub, c’est la rencontre entre le Groupe acrobatique de Tanger, au Maroc, et Aurélien Bory. Taoub, c’est la rencontre réussie de deux mondes artistiques. Les douze acrobates marocains s’inscrivent dans une tradition multiséculaire de l’art acrobatique de la rue et des places de village. Cinq d’entre eux, la famille Hammich, sont acrobates de père en fils, depuis sept générations. Très spectaculaire et audacieuse, l’acrobatie marocaine est tout en mouvements circulaires. Aurélien Bory apporte et croise son univers avec ces acrobates, aux confluences du cirque, de la vidéo, de la scénographie, des chants et de la musique. Taoub - tissu en arabe - croise tous ces fils, tout en action. Taoub interroge autant les ressources d’un tissu social ou familial que celles de l’artisanat et de la technologie. Un tissu comme unique décor. Un tissu d’émotion et de relation. Un temps suspendu rempli de poésie et d’humanité. Du 22 au 24 janvier au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.

Le Carnaval del Diavolo d’après G. Keller

,Miroir est un chat à qui arrive la plus tragique des affaires : sa maîtresse vient de mourir et, malgré son chagrin, le voilà jeté à la rue. Affamé, il se lamente sur son triste sort lorsqu’apparait le sorcier Pineiss qui lui propose un bien étrange marché… Signer un pacte avec le diable… voilà chose bien alléchante lorsqu’on a le ventre vide : mais tout pacte a un prix et notre malheureux félin va découvrir que la naïveté est un défaut en ce bas monde, et la faiblesse mauvaise conseillère… C’est sous l’angle de la commedia dell’Arte que la Compagnie Les Têtes de Bois a choisi d’aborder cette fable inspirée du mythe de Faust. Le masque force les traits, révèle les caractères, dévoile avec malice les véritables intentions : rêve de liberté pour certains, soif de pouvoir et d’or pour d’autres. A chacun de faire le bon choix. Mercredi 6 février à 15 h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39.

La nuit où tu m’aimeras par la Cie Amoros et Augustin

,Connu des années durant pour avoir exploré les ressources poétiques de l’ombre comme image de théâtre, Luc Amoros compose cette fois, pour la comédienne Brigitte Gonzalez, un florilège de textes comme autant de variations sur le thème de… l’ombre ! Seule en scène, elle nous guide dans un parcours ludique et poétique, tour à tour conteuse, peintre et danseuse : elle fait surgir des apparitions fugaces sur des écrans improvisés : linge mis à sécher, papier, miroir… Pétillante et lumineuse, la comédienne sait devenir un farfadet nocturne à l’allure fantasmagorique. Car l’ombre n’est pas loin, notre part d’ombre que la civilisation nous a amputée. Ce petit théâtre à voir en famille est rempli de mots et de reflets qui forment une ronde légère, grave, espiègle et entraînante : petits et grands sortent en ne regardant plus leur ombre de la même façon.

Samedi 9 février à 19 h au Centre Culturel Léo Malet à Mireval, programmation Théâtre Scène Nationale de Sète.

Tél. 04 67 74 66 97.

« Taoub » de Aurélien Bory « Manège » de Alain Béhar
l’art-vues • page onze • décembre 07 - janvier 08 ... © R H a u g h t o n
« L’échange » de Paul Claudel

Idiots mais rusés de Anne Lopez

,« Idiots mais rusés » est une pièce pour quatre personnages, évoluant dans un laboratoire scientifique moderne et surréaliste. Le temps de la création, ils se mettront dans la peau de « géonautes » travaillant sur des missions impossibles. Après avoir traversé, le temps de l’élaboration, une série de contraintes physiques, mentales, spatiales et psychoaffectives, ils auront à trouver pour chaque dispositif des réponses et des modes de réactions. Résoudre un problème insoluble, trouver une stratégie… D’un tableau à l’autre, ces chercheurs évoluent dans une sphère où les émotions se déclinent, de la tendresse à l’extrême violence. Empruntant les codes populaires de fiction pour mieux les détourner, s’inspirant des codes classiques de la danse pour mieux les décaler, « Idiots mais rusés» est d’une vraie force électrique, un court-circuit ! Mardi 5, jeudi 7 février à 20h, mercredi 6 à 19h à l’Odéon, Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

Hommage à Lucette de Daniel Villanova

,Lucette, personnage emblématique de Daniel Villanova, est une sacrée bonne femme d’un village du Midi qui porte sur le monde un drôle de regard à la fois tendre et cruel, toujours teinté d’une sorte d’ironie compatissante. Elle se montre, parfois à son insu, héritière d’une profonde sagesse populaire et universelle, ses dictons de « derrière les fagots » constituant de véritables perles de lucidité au travers des faits les plus quotidiens qui scandent sa vie de femme, d’épouse, de mère, de voisine, de cliente! Elle offre au public des morceaux de bravoure burlesque à l’humour cinglant dans lesquels un certain esprit d’insoumission n’est jamais absent. Beaucoup d’entre nous connaissent par coeur sa silhouette, ses gestes, ses mimiques, ses regards, et ne se lassent pas de la retrouver, d’autres la découvriront avec bonheur. C’est l’hommage d’un auteur et d’un acteur à son personnage. Daniel Villanova est un « Insoliste », c’est à dire un artiste qui possède un univers absolument personnel. Et de bribes en sketchs, à travers de nombreux événements, il crée tout simplement un monde à lui, à l’image de son public, de plus en plus profond, de plus en plus poétique. Jeudi 13 décembre à 20h30 au Théâtre de Palavas-les-Flots.

Les 18 et 19 décembre à 20h45 au Théâtre de Clermont l’Hérault. Tél. 04 67 96 31 63.

Philippe Caubère fait

l’Epilogue à l’Homme qui danse

,Philippe Caubère, athlète du théâtre est un magicien, un chaman. Cette fois, il boucle la boucle en terminant par le début, la saga de L’Homme qui danse avec le fameux Épilogue. Ce nouveau spectacle, qu’il aura longtemps différé, est construit à partir des toutes premières improvisations qu’il fit devant Clémence Massart et Jean-Pierre Tailhade. Cette fois, le plateau de théâtre est vide. Ferdinand est seul face à lui-même, il n’a plus la possibilité de se mettre dans la peau d’un autre. Du coup, il panique un peu. C’est une descente aux enfers. Il est au fond du trou. Au chômage, découragé, il n’arrive plus à interpréter des personnages écrits. Il sait en même temps qu’il ne peut pas changer de métier. Alors, que faire? Il se cherche en improvisant. Ramasse une ficelle qui traîne là. Ça lui évoque d’abord l’amour, puis le suicide. Enfin, il se ravise : au lieu d’aller se pendre, il va se peindre. Raconter son histoire en la fabulant et en la tirant vers le burlesque. Les 5, 6, 8, 9 février à 20 h à l’OpéraThéâtre d’Avignon. Tél. 04 90 86 58 11.

Cyrano de Jacques Weber

,Inséparables Weber et Cyrano! Au fond de la ginguette, entre un piano et un écran de cinéma, ils vont une nouvelle fois se retrouver, comme avant et pourtant si différents. Aujourd’hui, l’inoubliable interprète de la fameuse tirade « des nez » : Jacques Weber et ses trois complices, vont évoquer, dire, interpréter… nous raconter l’histoire de Cyrano, Roxane, Christian, et les autres… Dans une adaptation originale, il fait revivre les personnages d’Edmond Rostand en jouant successivement plusieurs rôles. Cette variation regroupe les meilleurs morceaux de la pièce et la projection du «Cyrano» en noir et blanc de Génina (1925). Première interprétation de ce rôle-titre au théâtre en 1983 sous la direction de Jérôme Savary; au cinéma dans la réalisation de Jean-Paul Rappeneau, Jacques Weber reçoit le César du Meilleur Acteur dans un second rôle, et en 2001 il mettra en scène luimême Cyrano.

Vendredi 25 et samedi 26 janvier à 20h à l’Opéra-Théâtre d’Avignon.

Tél. 04 90 86 58 11.

Chicos Mambo de Philippe Lafeuille

La Trilogie de la Villégiature de Carlo Goldoni

,Comme le veut la coutume, la bonne société prend ses quartiers d’été à la campagne. Malgré le manque d’argent, on fait bonne figure : c’est le temps du jeu et de l’indolence, des chassés-croisés amoureux.

Mais peu à peu, le vent tourne aux complications sentimentales, aux stratégies vénales, aux conflits d’intérêt… Les convenances sociales rappellent l’insouciance et la passion à l’ordre.

La Trilogie se compose de trois pièces autonomes liées par les mêmes personnages : La Manie, Les Aventures, Le Retour de la Villégiature. Elle s’inscrit dans une époque de bouleversements sociaux opposant tradition et désirs nouveaux, miroir d’une société caricaturale, aux signes de reconnaissance marqués, où la recherche du bonheur prend parfois des directions inattendues.

A ce titre, la pièce est bien le reflet du XVIIIème siècle, mais pas seulement : Goldoni nous livre une peinture de mœurs acerbe des petites lâchetés et mesquineries ordinaires, et raille une société de l’image et du paraître où chacun n’a pour seule liberté de manœuvre que le regard de l’autre. Les 1er et 2 février au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39.

,Dans la grande tradition du cabaret transformiste, nos artistes aguerris passent au crible tous les travers du corps mis en scène. Croquée avec une affection mordante, la danse y tient la vedette : Lac des Cygnes détourné, tics contemporains laminés, danses de salon ou sur glace parodiées de façon jubilatoire. Même les gymnastes hyper hormonées, la délirante Esther Williams ou la petite Sirène en prennent pour leur grade…

Voilà un show délicieusement bon enfant, qui ravira les allergiques aux prises de tête comme les ennemis des prises de bec. L’humour, par moment carrément dévastateur, le rythme d’enfer, la qualité de leur interprétation, leur authentique talent de danseurs, tout concourt au plaisir total.

Exemplaire et truculent. En un mot, emballant. Dimanche 20 janvier à 17h au Théâtre Municipal de Tarascon.

Tél. 04 90 91 51 30.

l’art-vues • page douze • décembre 07 - janvier 08 ...
« L’ Epilogue… » par Philippe Caubère « La Trilogie de la Villégiature » de Carlo Goldoni « Chicos Mambo » de Philippe Lafeuille
THÉÂTRE
Daniel Villanova

BÉDARIEUX

DÉCEMBRE

Samedi 22 MARCHÉ DE NOËL

Toute la journée – Parvis de la Maison des Arts

Conte de Noël : Cet Ours-là, par la Cie Les Graines du Temps (Enfants de 2 à 7 ans) Salle A. Bex - 15h

Concert : Une Veillée de Noël au grand siècle

Par le chœur d’enfants Opéra Junior de Montpellier avec l’Ensemble Instrumental Baroque du Département des Musiques

Anciennes du Conservatoire National de Région Perpignan

Méditerranée - Eglise St Louis - 20h30 - Entrée Libre

ESPACE Jean Pierre Cassel

LE GRAU DU ROI-PORT CAMARGUE Palais des Sports et de la Culture

Rens. 04 66 51 10 70

Dimanche 16 Décembre à 16h00

« Nicoletta et son Chœur Gospel »

Concert

Dimanche 13 Janvier à 16h00

JANVIER

Vendredi 25 Le Malade Imaginaire d’après Molière

Théâtre du Kronope - Mise en scène de Guy Simon

Complexe Sportif René Char - 21h

Mercredi 30 Le Fils Du Vent, par Catherine Zarcate

Salle Achille Bex, 21h

FÉVRIER

Vendredi 8 « Ï » Solo d’Exil Acrobatique centré surle Clown Ï et son histoire - par la Cie Baro d’Evel Cirk

La Tuilerie - 21h - Spectacle co-accueilli avec la Verrerie d’Alès – Pôle Cirque Languedoc Roussillon.

Service Culturel

19, Avenue Abbé Tarroux 34600 Bédarieux

Tél. : 04.67.95.48.27 - E-mail : culture@bedarieux.fr

« La Terre qui chante »

Chorale (80 choristes chantent Haendel, Purcell, Mendelssohn, Gruber ….)

Samedi 19 Janvier à 19h00

« Laissez porter »

Compagnie XY- ATP– Arts de la Piste

Samedi 2 Février à 21h00

« Mistero Buffo » Théâtre

Par le Théâtre de la Nouvelle Cigale

Du Samedi 22 Décembre au Dimanche 6 Janvier LES Z’ARENES DE NOËL (patinoire, piste de luge, mur d’escalade, manèges, promenade en poney, calèche du Père Noël, stands marrons chauds, chouchous, crêpes…)

Blanc de Emmanuelle Marie

,La pièce retrace les derniers instants de la vie d’une mère, vécus par ses deux filles, la cadette et l’aînée, qui l’accompagnent dans ses derniers jours: une occasion pour deux sœurs si différentes aux parcours opposés, de se retrouver entre conflits et non-dits, dans des silences très «parlants» comme dans les éclats de colère ou de fous rires. Cinéma, musique par intermèdes où violoncelle et théâtre se mêlent dans un astucieux mélange tout en délicatesse, rehaussé par un décor surprenant de Jean Marc Stehlé. Un duo féminin de choc de deux comédiennes hors pair, la lumineuse Isabelle Carré et la non moins lumineuse Léa Drucker. Elles portent littéralement leur jeu en créant une intimité particulière avec le public que l’on sent soudé à cette histoire universelle sur la mort d’une mère.

Mardi 5 et mercredi 6 février à 20h au Théâtre de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.

En attendant le songe par Irina Brook

,

Une version joyeuse et poétique du classique shakespearien, par la talentueuse Irina Brook. « J’ai fait un rêve merveilleux. J’ai rêvé qu’avec un petit groupe d’acteurs (uniquement des hommes, comme au temps de Shakespeare), nous avions monté le Songe d’une nuit d’été. Un songe fait de bric et de broc, quelques accessoires empruntés ici et là, des jolies chemises de nuit roses et un parasol blanc pour faire les filles, des fées (certes un peu viriles !) improvisées avec des ustensiles de cuisine. Et, miraculeusement, le « songe » est apparu… » (Irina Brook, metteur en scène).

Ludique du début à la fin, En attendant le Songe... mêle Shakespeare et burlesque dans un grand éclat de rire, où l’improvisation guette à chaque instant. Les comédiens excellent dans ce free style festif, où le plaisir se substitue à toute prétention.

Samedi 26 janvier à 21h à La Cigalière à Sérignan. Tél. 04 67 326 326.

Le Cul de Judas de Antonio Lobo Antunes

,« Si j’avais 15 théâtres, je programmerais 15 fois par jour le Cul de Judas. Comme je n’ai pas de théâtre, je me suis contenté de le voir 15 fois ». (Daniel Pennac).

« Le Cul de Judas », c’est le bourbier angolais dans lequel s’enfonça l’armée coloniale portugaise au début des années 70. A travers ce torrentiel monologue intérieur du narrateur, ancien médecin aux armées, revenu détruit d’Angola, on découvre « son enfer » en l’accompagnant tout au long d’une nuit de beuverie ... Un humour au napalm (produit qui servit aussi en Angola) sous-tend cette épopée lyrique ainsi qu’un amour brûlant et absolu pour l’Afrique. Ici, le théâtre apparaît comme un catalyseur évident de la beauté et de la densité de la prose d’Antonio Lobo Antunes, et bien au-delà d’un spectacle, c’est un témoignage bouleversant !

Vendredi 1 er février à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan.

Tél. 04 68 66 33 54.

Le Cirque des Mirages avec Yanowski et Parker

,Le Cirque des Mirages est une sorte de cabaretthéâtre expressionniste, fantasmagorique, dont les eaux troubles grouillent d’improbables pirates, de débauchées en goguette, d’aristos en bout de course : subversifs, blasphématoires, nos deux compères se délectent à sonder les tréfonds de l’âme humaine, côtoient volontiers l’incongru et l’étrange, les parts d’ombre et les difformités. Explorant des directions musicales allant du tango à la valse manouche, en passant par le jazz, le duo donne à voir, à entendre, à rire, à penser: onirique, transgressive, cinématographique, c’est une expérience musicale, visuelle, textuelle, à la fois féroce et poétique, farcesque et envoûtante. Contre-pied décadent aux comédies musicales diaphanes à poupées dociles et rébellion chochotte, ce cirque-là distille un tord-boyau jubilatoire aux arômes caustiques, élixir délectable et vénéneux comme l’absinthe… Un avant-goût de l’enfer… enfin!

Jeudi 20 décembre à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél. 04 67 40 41 39.

Le Gardien de Harold Pinter

Mon ami Roger de Philippe Avron

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« “Mon ami Roger“ ça pourrait être une amie… ce n’est pas une question de sexe. Ce n’est même pas une question de personne. Il y a peut-être un ami Roger en vous, en nous… C’est une question d’être. D’être au monde, d’être aux autres. J’ai eu un ami Roger qui ne me disait ni tu, ni vous. Il disait «il». «Comment il va Philippe ? Il va bien ? Il est là, Roger, il est là » » (Philippe Avron).

Pour Philippe Avron, l’histoire de Roger serait comme le reflet de son merveilleux et inlassable voyage du monde à la scène, des rencontres, des étonnements de la vie. On y découvre notamment des animaux étranges et familiers: son chien, Jeff, les chevaux du Haras de Cluny, disciples de Deleuze, le saumon de retour du Québec, son prof de philo aux prises avec les terminales de Montauban, les petits secrets du théâtre, les gestes essentiels de Jacques Lecoq, les objets de Shakespeare. On fait la connaissance de Roger qui au creux de la vague a fondé «les déprimes sans frontières». Et puis sur chaque scène, une jeune fille amoureuse du théâtre, apporte au spectacle son étonnement et sa présence unique. Du 8 au 10 janvier au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

,C’est un vieux clodo guenilleux façon Boudu. Plus les deux frères essaient de l’aider en l’engageant comme gardien, plus il se révèle raciste, aigri, faux jeton, tire-au-flanc et cossard. Le gardien ? C’est Robert Hirsch, sorte de clochard céleste, acteur d’exception qui se plie avec justesse et sobriété à cette comédie grinçante de Pinter. Le génial Hirsch est pathétique, entouré d’un Samuel Labarthe affable et inquiétant et d’un Cyril Thouvenin farouche. Comme chez Tchekhov, Harold Pinter – prix Nobel de littérature 2005 – aime à sonder les profondeurs de l’âme humaine. L’adaptation nerveuse et vive de Philippe Djian renforce le sentiment de malaise du Gardien, entre humour corrosif et cruauté nue. On y rit beaucoup certes, mais souvent d’un rire jaune. Il est des rôles qui collent parfois à la peau. On savait Robert Hirsch grand comédien. On rêvait de l’accueillir. En gardien, il est prodigieux ! Les 29 et 30 janvier au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.

La Seconde surprise de l’amour de Marivaux

,La Marquise, jeune et précoce veuve, dépérit au grand dam de sa suivante Lisette jusqu’au jour où le Chevalier, jeune homme récemment abandonné par la femme de sa vie, lui rend une visite de condoléances accompagné par son valet Lubin. Evidemment, ils se plaisent, mais sans vouloir le reconnaître, chacun étant trop absorbé par son chagrin. Lisette et Lubin entreprennent alors de leur déciller le regard pour qu’enfin ils s’abandonnent l’un à l’autre, ce qu’ils feront peu à peu et avec beaucoup de délicatesse. Luc Bondy, l’un de nos plus grands metteurs en scène a choisi Marivaux et La Seconde Surprise de l’Amour, peut-être l’une de ses plus belles pièces, sans doute la plus émouvante. Mardi 22 et mercredi 23 janvier à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

© P F r a n ç o i s © E D e v e r t THÉÂTRE
« En attendant le songe » par Irina Brook
l’art-vues • page quinze • décembre 07 - janvier 08 ...
« Le Gardien » de Harold Pinter

théâtre l’Av

Die Fruchtfliege de Christoph Marthaler

,L’histoire de l’évolution est arrivée à un tel point que nous, les êtres humains, pourrions être amenés à disparaître de la catégorie des vertébrés supérieurs issus d’un échange hétérosexuel. L’amour s’est-il transformé en un luxe, une sensation superflue face aux avances constantes de la technologie génétique ? Marthaler réunit sur scène un groupe de chercheurs pour travailler sur le phénomène de l’amour, qu’il considère absent de la vie actuelle. Peu de sentiments ont généré des valeurs culturelles et des rituels sociaux aussi forts : séduction, amour fou, passion, amitié. Comment cela a-t-il commencé et comment cela-t-il disparu ? Et surtout, où est allée finir l’information génétique qu’il transmettait ? Ce sont les questions que posent les chercheurs, solitaires et sans mémoire. Serait-il possible de reconstruire la passion propre à l’opéra pour trouver des réponses qui permettent de comprendre le présent ? Grâce à la mouche drosophile, (la mouche des fruits), les scientifiques parviennent à développer une théorie du sentiment amoureux. Outre les connexions physiques entre les gènes et le comportement, cet insecte nous fournit de nombreuses réponses. Le temps, l’amour et le souvenir sont observés à travers les yeux à facettes d’un insecte. Mercredi 19 décembre à 19h, jeudi 20 à 20h au Théâtre de Nîmes.

Miroirs

d’après Marcel Béalu

, Miroir-espion, miroir fidèle, miroir aux alouettes, reflet perdu ou dédoublement… dans ce spectacle, inspiré de contes de Marcel Béalu, le miroir est multiple : un moyen d’accession aux rêves ou aux cauchemars, mais également un personnage à part entière. Le miroir figure aussi tout simplement l’esprit et la conscience. Marcel Béalu est un connaisseur de l’âme. Avec lui, on nage en plein rêve éveillé. Chaque mot est une charnière rouillée qui grince quand on la fait jouer. Fantastiques et ironiques, ses contes, sans fées ni sorcières, sont autant de miroirs qui nous reflètent profondément. Le tremblement de la bougie, la danse de l’ombre et de la lumière, le face-à-face avec soi et les émotions nues n’ont pas d’âge. L’univers proposé dans ce spectacle tient au rudimentaire : à l’aide d’une boîte en polystyrène, d’une paire de gants et d’une lampe de poche, un espace réduit devient vaste, le reflet-personnage se multiplie et disparaît, créant l’illusion. La magie tient à peu de choses. Chacun y trouve son « conte », les rires des grands croisent ainsi ceux des plus petits, et parfois même se chevauchent. Ce spectacle « jeune public » est, à vrai dire, tout public.

Samedi 19 janvier à 15h au Théâtre de Clermont l’Hérault. Tél. 04 67 96 31 63.

Requiem (with a happy end) de Dominique Wittorski

, les histoires de coeur ne sont pas forcément des histoires d’amour... Hedjouk, le boucher, ne vendra plus de viande. Les armées en campagne ont bouffé le cheptel ! Pourtant, il faut vivre, non ? L’économie de marché n’a pas d’état d’âme. Hedjouk, le roi du beefsteak, deviendra le roi du scalpel. Il faut servir, non !?

La pièce détachée a une seconde vie économique, et l’économie, c’est la vie ! Ses frigos serviront de lieu de stockage aux organes à transplanter, récupérés sur les champs de bataille. Il récupère un fémur à réduire en poudre à cimentage, un foie qui n’a pas bu, une vésicule... De la vie qui se transmet, quoi ! La loi du commerce s’impose à tous. Et quand il n’y a plus de cadavres dûs à la guerre, Hedjouk trouve du stock ailleurs... Il y a une demande ?

Il assure l’offre ! Jusqu’au jour où lui même devient demandeur, par la force des choses : l’âge et la maladie. Il est alors pris dans ce paradoxe : c’est au moment où cela lui sauverait vraiment la vie qu’il doute. Sauve-t-on vraiment la vie ? Et alors, où décide-t-on qu’elle s’arrête ? Qu’est-ce que le corps, qu’est-ce que l’esprit !? Et puis l’âme dans tout ça !?

Du 8 au 20 décembre au Théâtre du Hangar à Montpellier. Tél. 04 67 41 32 71.

Un vrai bonheur 2 de Didier Caron

,Nul besoin d’avoir vu la pièce Un vrai bonheur pour apprécier la nouvelle comédie de Didier Caron. Le mariage de Mathilde et de Christophe avait été le théâtre tragi-comique de la première pièce: les couples s’étaient déchirés tout au long de la noce et Mathilde avait hésité la nuit entière entre rester avec son époux ou partir avec François. Trois ans plus tard, les mêmes amis se retrouvent pour fêter ensemble le réveillon du jour de l’an. Ils ont choisi pour cela leur ancienne école, lieu de souvenirs des premiers émois, des premières déceptions. Tout se passe pour le mieux du monde… Jusqu’à minuit où, au moment d’échanger les vœux, les choses se gâtent considérablement… Vendredi 11 janvier à 21h au Palais des Congrès du Cap d’Agde. Tél. 04 67 94 65 80.

Pour un oui ou… de Nathalie Sarraute

,Donner à réfléchirtout en prêtant à rire, c’est peut être le pari que relève l’ensemble de la pièce : le rire naît de l’amplification des petits conflits qui nous déchirent silencieusement et qu’il rend visibles et acceptables. L’exagération, en un sens, rassure. Mais on ne pourra s’empêcher de penser que les petits riens que Nathalie Sarraute observe dans les failles du langage font peur

Deux personnages, deux amis d’enfance, s’entre déchirent pour un rien, pour une intonation, pour un oui ou pour un non. Une lucidité absolue, terrifiante est leur lot Ils se soumettent aux lois du dialogue de théâtre sans renoncer pour autant à ce qui fait leur spécificité : leur attachement à l’authenticité de la parole, leur combat contre tous les faux semblants du discours.

Les 30, 31 janvier et 1er février à 20h au Théâtre de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.

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« Die Fruchtfliege » de Christoph Marthaler

Cahier du retour au pays natal de Aimé Césaire

,Un écho résonne depuis les Antilles françaises de l’Entre-deux-guerres, plein de l’incompréhension d’un homme dont on renie la dignité. Un écho qui vibre en nous tant il est universel. Ni témoignage, ni récit historique, ce texte d’Aimé Césaire déborde la réalité, superposant un calque d’émotions à la révolte. Comme le désir d’un homme de retrouver son pays natal. Un voyage vers soi, dans la solitude de son être, au plus profond de l’âme dans lequel le comédien-metteur en scène Jacques Martial nous embarque ...

Un voyage vers l’humanité, source de connaissance de l’autre. Sublime.

Vendredi 25 janvier à 20h30 au Théâtre

Municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

Le Tour du monde en 80 jours

d’après Jules Verne

,Une comédie complètement décalée! Le très britannique Phileas Fogg et son valet, Passepartout, un Français aussi râleur que généreux, lancent en 1872 un pari insensé : faire le tour du monde en 80 jours! Un roadmovie de folie où se côtoient une princesse indienne en détresse, un Chinois fumeur d’opium, Jack, le plus grand loser de l’Ouest et l’inspecteur de police le plus nul de toutes les séries allemandes. Fogg gagnera-t-il son pari? Et surtout, obtiendra-t-il le tarif 12-25 ans pour ses nombreux déplacements ?

Sébastien Azzopardi s’est beaucoup amusé en adaptant le romande Jules Verne… Il a réalisé une mise en scène épatante, où tout n’est que trouvailles scéniques et gags hilarants.

Samedi 26 janvier à 21h au Palais des Congrès du Cap d’Agde. Tél. 04 67 94 65 80.

Le fumier

de Saint-Pol-Roux

,Une pièce qui dormait depuis plus d’un siècle. Et ce drôle de titre : “ le Fumier”, que dissimule-t-il ? À notre surprise, une matière dangereusement combustible, à manier avec précaution, susceptible de nous exploser à la figure.

Evidemment la langue décoiffe et charme tour à tour, griffe et caresse, centrifugée par un danseur baroque que n’effraie aucun bariolage. On en a un peu perdu l’habitude.

Mais surtout, c’est notre présent lacéré et sanglant que nous recevons en pleine face. Voici une oeuvre porteuse de toutes les incorrections, du style comme de la pensée.

À la fin du siècle dix-neuf, elle tirait un formidable signal d’alarme. L’avons-nous entendu ?

La réponse est partout autour de nous, dans une actualité devenue tragiquement folle. Dans sa transe poético-prophétique, Saint-Pol-Roux avait tout prévu.

On craint de dresser le catalogue des visions grinçantes déployées dans sa pièce qui produisent aujourd’hui le cauchemar de leur réalisation, tellement c’est précis, tellement c’est hallucinant. Théâtre où s’exhibent sans ménagement les traumas de notre histoire la plus récente et pas encore achevée.

Du 4 au 15 janvier au Théâtre du Hangar à Montpellier. Tél. 04 67 41 32 71.

Timon d’Athènes de Shakespeare ,

Timon, illustre citoyen d’Athènes fait preuve d’une générosité sans borne avec ses amis, les aimant dans le don total de ses biens et de sa personne. Il dépense avec prodigalité sans se soucier des avertissements de son intendant Flavius et des railleries caustiques du philosophe Apémantus qui tente de lui ouvrir les yeux sur le genre humain…

Une fois ruiné par ses excès, Timon ne trouvera pas auprès de ses faux amis l’aide qu’il était en droit d’attendre. Sa réaction sera d’une violence extrême… L’Athènes de Shakespeare ne répond pas à la Cité Idéale de Platon. C’est une ville corrompue où l’Or et non l’Amour aristotélicien détermine les mouvements entre les hommes. Le « fric-roi » y régit tout. Dans cette cité de « renards et de lions », deux hommes d’exception, Timon et Alcibiade, vont subir une injustice devant laquelle ils réagiront différemment. Timon ne surmontera pas son amertume et sa colère et choisira consciemment son propre anéantissement, devenant un archétype de la misanthropie après avoir été celui de la prodigalité aveugle. Dans les deux cas, il est toujours dans l’excès : de son don abusivement généreux jusqu’à sa paranoïa nihiliste, Timon fausse ses rapports avec autrui et en arrive à souhaiter sa propre mort, l’anéantissement même du Verbe, lien essentiel entre les hommes… Le parcours d’Alcibiade sera différent, mais tout aussi exemplaire, servant de contrepoint à Timon : il nous enseigne que vivre avec autrui, c’est vivre dans le compromis et la négociation.

Du 23 au 26 janvier (horaires se renseigner) au Théâtre de Grammont, programmation Théâtre des Treize Vents à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.

Vivre ! d’après des textes de Jesenskà, Kafka, Tsvetaïeva

,Un spectacle étonnant ! Vivre ! est un spectacle extrêmement riche d’un point de vue théâtral, mêlant les disciplines, les images, les personnages, dans un grand poème vivant. Vivre ! est un spectacle militant sur la représentation d’une femme pensante et libre, qui parle du courage et de la connaissance comme deux valeurs enfouies, cachées et brûlantes mais aussi du désir, du chassé-croisé des êtres dans leur solitude, de leur besoin d’être et de tout ce qui crée l’espérance de l’autre. Milena Jesenskà est la femme, dans sa ténacité, son intelligence sensible et sa clairvoyance. Connue pour sa relation épistolaire et amoureuse avec Kafka, libre, féministe, journaliste, critique, passionnée, elle appartient à cette génération d’intellectuelles de l’Europe de l’Est fauchée par la 2ème guerre mondiale. Sa parole, solaire et extravagante, apaise par sa bienveillance et son absence totale de préjugés. La poésie de Marina Tsvetaïeva, grande poétesse russe de la même génération, vient par instants nous replonger dans les souterrains lumineux du désir inadmissible d’être. Pour ce spectacle, Claire Engel et sa compagnie ont été en résidence au Théâtre. Vendredi 11 et samedi 12 janvier à 20h45 au Théâtre de Clermont l’Hérault. Tél. 04 67 96 31 63.

Rêve de Valse

de F. Dormann et L. Jacobson

,L’action se déroule en 1907. Lors d’un bal à la cour de Vienne, le beau Lieutenant français Maurice de Fonségur a embrassé dans le cou la Princesse héritière de Snobie qu’il a pris, de loin, pour sa cousine. Pour éviter le scandale, il doit l’épouser. La Princesse est ravie, mais Maurice, qui ne songe qu’à courir le guilledou, cherche en vain un moyen pour échapper au mariage… Quiproquos, mensonges et rivalités pimentent ces quelques tours de valse pour le plus grand plaisir des amateurs de cet art, qu’est l’opérette.

Dimanche 13 Janvier à 15h au Théâtre Municipal de Tarascon. Tél. 04 90 91 51 30.

De l'autre côté…

d’Albertine Sarrazin

,Imaginés, il y a bien longtemps, par Jean Vilard, les ATP continuent leur vocation de découverte. Encadrés par des bénévoles et des militants, ils font perdurer l'idée de leur créateur, faire partager au plus grand nombre les nouveaux spectacles des compagnies émergentes. Le mardi18 décembre, à la salle Brassens, la Cie Dare d'Art interprète De l'autre côté du chronomètre d'après l'œuvre d'Albertine Sarrazin. L'auteur a puisé son inspiration dans son vécu. Rebelle, emprisonnée, en cavale, amoureuse, tapineuse, elle a recraché sa rage de vivre dans ses livres avec un humour à toute épreuve. Cette bombe littéraire a explosé en 1965, traduite en 28 langues, avant de mourir en 1967 à 29 ans. Elle n'a laissé derrière elle que trois livres avant de s'éteindre. Mobilisant les ressources du cirque aérien et des jeux d'équilibre, dans un langage poétique fait de métaphores visuelles, la compagnie Dare D'art lui rend un hommage éthéré, elle qui s'obstina, durant sa courte vie, à défier les lois de la pesanteur, et ne fut clouée au sol que par la prison. Mardi 18 décembre aux ATP de Lunel, Salle Georges Brassens.

© M C a u z a d e © J T h o m a s l’art-vues • page dix-sept • décembre 07 - janvier 08 ...
« Vivre ! » d’après des textes de Jesenskà, Kafka et Tsvetaïeva « Timon d’Athènes » de Shakespeare

BÉZIERS DECEMBREJANVIER

LES SPECTACLES programmés

par le Théâtre Municipal

● Jeudi 13, vendredi 14 à 20h

Samedi 15 décembre à 19h30 au théâtre

Don Quichotte contre l'Ange

Bleu Création à Béziers

Compagnie La Boîte à Rêves, avec Arielle Dombasle et Jérôme Savary

● Mardi 15 janvier à 15h et 19h au théâtre

Taétéa Tahiti

Théâtre Jeune public à partir de 5 ans

● Vendredi 18 janvier à 20h à Zinga Zanga

Carmen ballet de Gadès

● Jeudi 24 janvier à 20h à Zinga Zanga

La Belle de Cadix

● Mercredi 30 et jeudi 31 janvier et vendredi 1er février à 20h à la MJC

Pour un oui ou pour un non

Théâtre de Nathalie Sarraute

● Samedi 2 février à 20h30 à Zinga Zanga

Arno en concert

● Mardi 5 et mercredi 6 février à 20h au théâtre

Blanc Théâtre

avec Isabelle Carré et Léa Drucker

LES EXPOSITIONS...

● jusqu’au 30 décembre au Musée des Beaux-Arts

Raphaël Ponson Paysagiste Provençal

● jusqu'au 16 mars au Musée du Biterrois

Le Musée du Biterrois fait son cirque

● jusqu'au 20 janvier à l'Espace Riquet

Corinne Tichadou et Aline Jansen

● du 8 février au 6 avril à l'Espace Riquet

AMR peintures abstraites

RENDEZ-VOUS A ZINGA ZANGA

TRAVERSEDE COLOMBIERS - MONTFLOURÉS

● Jeudi 27 décembre de 19h à 3h30

Faenas digitales - version 8 Le rendez-vous régional des musiques électroniques

(Forum - DJ' set's - Live - Performances)

ET AUSSI…

● 18 décembre au théâtre à 20h30

Petit Jean et Cdric Présentations d'albums (concerts, forums, rencontres, dédicaces)

liste non exhaustive T ous les programmes sur www .ville-beziers.fr

Direction de la Culture et des Théâtres : 04 67 36 82 30 Théâtre location 04 67 36 82 82 – Musées 04 67 36 81 60
Carmen Arno

saisons l’Av

A la Genette verte

,

• Hidjaz (musique actuelle)

Suite à deux ans de tournée dans le sud de la France et en Amérique du Sud avec leur premier album, le combo montpelliérain revisite son électro jazz. Aujourd’hui, Hidjaz veut plus, désireux d’affirmer sa vision du jazz actuel toutes tendances confondues. De ce fait, la Genette leur permet d’entamer une nouvelle phase de travail pour la saison 2007/2008 et de préparer leur prochain opus dans les conditions optimales qu’offre une résidence de création… Samedi 26 janvier à 21h.

• Cie Dare d’Art (pièce acrobatique)

Si les artistes de la compagnie Dare d’Art ont décidé de ressusciter Albertine Sarrazin le temps d’un spectacle, c’est qu’ils y ont perçu une source d’inspiration. Ils s’emparent des passions de cette femme à la vie hors du commun (prison, évasion, cavale...). Sous forme de métaphores visuelles, ils inventent un langage poétique et acrobatique grâce à leur longue pratique des arts du cirque et notamment leur maîtrise de l’univers aérien. Vendredi 8 février à 18h.

A la Genette verte à Florac.

Tél. 04 66 45 23 60.

Rendez-vous à Frontignan

,• Marianne et le Chœur de la Buèges.

Initiée au Gospel et à la direction de chœur par le très talentueux Emmanuel Djob au sein du Gospelize It Mass Choir, avec qui elle chantera durant 6 années, Marianne recrée la chorale de son village puis des villages alentours et réunit une centaine de personnes dans l’arrière pays gangeois. Vendredi 21 décembre à 20h30 au Centre culturel François Villon.

• Xavier Seigle: conférence concert.

La Norma ! Peut-être le symbole même du grand opéra romantique resté célèbre entre autres pour son fameux air de « Casta diva» immortalisé dans les années 50 par la Callas…

La soirée qui vous est proposée se déroule en deux temps: une écoute comparée des thèmes de l’opéra de Bellini et leur transcription au piano par Liszt puis, l’exécution dans son intégralité de cette formidable œuvre version concert. Vendredi 25 janvier à 20h30 au Centre culturel FrançoisVillon.

• Orchestre de l’Ecole de Musique Municipale.

L’orchestre de l’école de musique municipale regroupe des élèves de différents niveaux. Ils ont tous en commun la passion du partage de la musique collective. Autour d’un répertoire jazz et musques actuelles, ils vous proposent de vous guider dans l’exploration du monde la musique. Les 8 et 10 février (horaires se renseigner) au Centre culturel FrançoisVillon. Décembre et janvier à Frontignan la Peyrade. Tél. 04 67 18 50 98.

Jésus de Marseille de Serge Valletti

,Serge Valletti et Christian Mazzuchini, c’est d’abord un duo inséparable. Et par là même, une série de spectacles détonnants, dont Psychiatrie/déconniatrie, accueilli au Théâtre de Perpignan il y a deux ans. Cette année, ils sont la voix d’un certain Jésus de Marseille, évoquant une ville de partout et de toujours, une cité qui leur est aussi chère que l’accent qui les unit ! Mais « il ne s’agit pas de caricaturer quoi que ce soit et de faire une Marseillade Aïoli Connexion ». Point souligné par Mazzuchini et point de départ d’une écriture sur la capitale du verbe…

Les 14 et 15 décembre au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

Au Théâtre de la Calade

• Torero de Christian Petr. Christian Petr a fourni l’occasion à Henry Moati et à Serge Barbusca de se trouver sur une scène avec sa pièce «To(re)ro» qui traite de leur passion commune. Trois voix, trois personnages, trois regards, Matador, Toro, Public. Qui observe qui? Qui a peur de qui? Et pour qui? En deuxième partie de soirée: Izul(Flamenco). C’est un conte moderne qui mélange fiction et histoire racontant la tauromachie et le flamenco émergeant de l’oppression et des souffrances du peuple en Andalousie du XVe siècle à nos jours. Vendredi 18 et samedi 19 janvier à 20h30.

• De Bach à Monk, Mario Stantchev Mario est un habitué du Grenier. A deux reprises il est venu avec son sextet. Soirées inoubliables! Mais ce concert-là est particulier, il a été rêvé, souhaité par Mario, et réalisé au Grenier. Il a bâti un concert exceptionnel en trois parties : du classique, des standards de jazz, et des compositions de Mario qui nous plongent dans un univers riche de quelques maîtres du jazz et coloré d’accents bulgares (origine oblige) éblouissants de vitalité et de fraîcheur Jeudi 31 janvier à 20h30.Au Théâtre de la Calade à Arles.

Théâtre à Mauguio

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• Tout est bien qui finit bien d’après Shakespeare « Tout est bien qui finit bien » est une comédie unique dans l’univers Shakespearien. L’auteur y explore toutes les formes de comique de son temps et invente sa propre comédie. Contestée pour ses imperfections dramaturgiques, elle est surtout l’occasion pour l’auteur de lâcher la bride à une virtuosité verbale qui allie la verve et la nervosité au rythme et à la poésie. A partir d'une histoire de pure tradition romanesque, Shakespeare explore l'effervescence d'une langue qui joue avec les mots, joue des mots et se joue d'elle-même. Il en résulte des dialogues d'une incroyable modernité, parfois d'un lyrisme exacerbé, rappelant sans conteste un Guitry ou un Audiard, d'autres fois devenant de véritables parties de ping-pong verbal, d'autres fois encore, composés de phrases qui s'entremêlent et s'embrouillent jusqu'à l'absurde, de cette merveilleuse tradition humoristique britannique, dont les Monty Python sont les héritiers.

Coup de coeur Avignon Off, avec Romain Bouteille et Yolande Folliot.

Samedi 2 février à 20h30 à la Salle Samuel Bassaget à Mauguio. Tél. 04 67 29 65 35.

• Les lettres de mon Moulin par la Compagnie Le Manteau d’Arlequin

D'après l'œuvre de Alphonse Daudet.

"Les lettres de mon Moulin" mettent en scène toute une série de portraits familiers, tantôt franchouillards, souvent émouvants. Le curé de Cucugnan, le révérend Père Gaucher ou la chèvre de monsieur Seguin font partie de la mémoire collective. Tous ces personnages pittoresques sont nés sous la plume d’Alphonse Daudet.

Dans cette adaptation de Guy Vassal, mise en scène par Christine Bergerac, on assiste à une veillée provençale où les acteurs mangent, boivent, chantent et surtout nous racontent ces histoires… Celles des trois messes basses ou celle de l’amour désespéré de Jan pour une jeune arlésienne. Spectacle à voir en famille et à ne pas rater.

Samedi 15 décembre à 20h30 - Salle Samuel Bassaget à Mauguio.

Tél. 04 67 29 65 35.

Tél. 04 90 93 05 23.

Mon lit en zinc de David Hare

,“Le thème principal de la pièce est la dépendance: dépendance à l’alcool, à l’amour, ou aux éphémères poussées d’adrénaline des affaires. Nous voyons un poète impécunieux, alcoolique repenti, Paul Peplow, engagé par un millionnaire ex–marxiste, Victor Quinn. Quinn a une jeune épouse danoise, Elsa, qui a été aussi sauvée de l’abîme de la drogue et de l’alcool. Quinn semble jouer un étrange jeu méphistophélique, attirant le poète vers la destruction par l’alcool pour consoler son épouse solitaire et soulager son mariage au point mort. Au-delà de la dépendance et de ses diverses formes, j’y vois une réflexion sur la liberté: guérir de la dépendance en renonçant à ce qu’on est, ou vivre avec sa maladie en restant soi-même. Pour David Hare, il ne s’agit pas de savoir si la vie vaut d’être vécue mais de savoir si on veut la vivre et à quelles conditions.” (Laurent Terzieff). Du 13 au 15 décembre à l’Opéra-Théâtre d’Avignon.

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l’art-vues • page dix-neuf • décembre 07 - janvier 08 ...
« Jésus de Marseille » de Serge Valletti « Tout est bien qui finit bien » d’après Shakespeare

Au Domaine départemental Sortie Ouest à Béziers

Le domaine départemental Sortie Ouest est devenu un domaine d’art et de culture où le public biterrois et plus largement celui de l’ouest héraultais, trouvent du bonheur et de l’enrichissement comme la culture sait les apporter. Au programme de décembre et janvier :

• Huis Clos de Jean-Paul Sartre.

Un homme (Garcin) et deux femmes (Inès et Estelle) se retrouvent enfermés – à huis clos donc – dans l’espace mental d’un hôtel borgne puisqu’il n’a ni portes ni fenêtres. Seul un quatrième larron, le garçon d’étage, surgit ici de temps à autre d’une trappe, tel un diable de sa boîte… Une relecture radicale du grand œuvre de Jean-Paul Sartre par l’un des metteurs en scène les plus en vue de la nouvelle génération. Vendredi 14, samedi 15 décembre à 21h.

• La Cuisine Amoureuse d’après Brillat-Savarin, Marie Rouanet, Francis Ponge, Honoré de Balzac.

La cuisine amoureuse est un spectacle où il n’est question que de nourriture, de mangeurs, de l’art de la table, du désir amoureux et gastronomique. Le spectateur est reçu, un repas lui est préparé et servi, un repas bien différent… Le comédien est devenu maître de maison. Il met en scène le dîner qu’il sert de pièces en pièces, d’un plat à l’autre, de réflexions en recettes. Du 20 au 22 décembre à 20h et du 17 au 19 janvier à 20h.

• Le Bourgeois Gentilhomme de Molière.

Un grand Bourgeois ! Une scène inondée d’eau dans laquelle pataugent des comédiens mi-clowns, mi-vampires, chaussés de bottes et

de sandales en caoutchouc. Un grand escalier de music hall qui clignote, terrain de jeu idéal pour un Georges Gaillard qui fait une entrée fracassante… Très homogène, la troupe du Sorano relève brillamment le défi… Mardi 22 janvier à 21h, mercredi 23 janvier à 19h.

• Jacques Higelin: Amor Doloroso. Higelin en concert, c’est connu, c’est un véritable show, un déluge de sons, un vertige de mots, du délire et de la sueur, des envolées lyriques et des apostrophes, du grandiose et de l’intime. Bref, du

rock’n roll (…) lentement, les miraculeuses chansons de son nouvel album, Amor Doloroso, s’installent dans ce répertoire mythique et s’imposent. Samedi 26 janvier à 21h.

• Rabih Abou-Khalil : Songs for sad women.

Joueur de oud virtuose et compositeur libanais, Rabih Abou-Khalil vient de sortir son album, Songs for sad women. Les mélodies du disque créent une ambiance chaleureuse et paisible, une énergie presque féminine. Le son produit par ces vieux instruments traditionnels est lancinant comme un parfum autrefois familier qui réveille des mémoires d’antan et les ressuscite. La musique pénètre au fond de l’âme, apaisante et réconciliante. Un hommage aux femmes et aux mères libanaises, si terriblement affectées par la guerre du Liban et 2006. Samedi 2 février à 21h.

• L’Echange de Paul Claudel.

Le jeune Louis Laine a quitté la France en compagnie de Marthe, son épouse, pour s’installer aux Etats-Unis. Il travaille maintenant comme gardien du domaine de Thomas Pollock Nageoire, un millionnaire américain marié à la désinvolte Lechy Elbernon. Thomas Pollock n’est pas riche par hasard ; il sait qu’on peut tout acheter. Il a vite fait de repérer le prix inestimable de l’amour et de l’innocence de Marthe; il décide donc de se l’approprier par le truchement d’un marché cruel… Les 6 et 7 février à 19h et les 8 et 9 février à 21h.

Décembre et janvier à Sortie Ouest, domaine de Bayssan à Béziers.

Tél. 04 67 28 97 47

Au Théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon

• Mon Cadavre sera piégé de Pierre Desproges.

L’année 2008 sera celle du 20ème anniversaire de la mort de Pierre Desproges. Un homme d’âge mûr se sent vieillir, il s’interroge : la mort est inévitable, la vie est courte, pourquoi alors agissons-nous de façon absurde ? Ce questionnement fait de lui un misanthrope et définit ainsi l’objet de sa haine : la connerie des hommes. Celle des autres et la sienne. Il s’agit de créer, grâce à l’écriture théâtrale de Desproges, la figure d’un Alceste moderne. Samedi 15 décembre à 20h30.

• Concert de Noël: Le Choeur du Monastère de la Trinité StAlexandre Nevsky de St-Petersbourg.

L’ensemble est constitué en majeure partie de chanteurs professionnels et également d’étudiants en technique vocale et en direction chorale du Conservatoire d’Etat Rimsky-Korsakoff de Saint-Pétersbourg. Le haut niveau de leur formation musicale leur permet l’exécution d’un répertoire très varié. Dimanche 16 décembre à 17h, Eglise St Jacques.

• Les trois ténors par l’Orchestre symphonique Canet Roussillon Méditerranée.

L’Orchestre symphonique, sous la direction de Michel Lefort, a célébré avec brio son 20ème anniversaire avec le Requiem de Verdi. Il présente, pour ce concert du Nouvel An, un programme magnifique interprété par trois grandes voix masculines. Dimanche 6 janvier à 17h.

• Melodiss.

Un voyage surprenant et très original au pays de la “mélodie” avec le quintet “Melodiss” accompagné d’un quatuor à cordes classique.

C’est un concept musical unique où Dominique Rieux, chante, joue et où le quartet improvise autour des grandes mélodies du XXème siècle (Nougaro, Henri Salvador, Nat King Cole, Yves Montand, Michel Legrand, Quincy Jones, Jammie Cullum, Cole Porter ...). Une époustouflante rencontre entre classique et jazz qui surprend et fait éclater les frontières de deux mondes. Samedi 19 janvier à 20h30.

• La soeur de Jerry King de Jack Neary Interprétée par deux jeunes comédiens pleins de talents, cette comédie romantique est un véritable petit bijou. Brian apprend que Betty, la soeur de son meilleur ami, va se marier… Or, il est secrètement amoureux d’elle depuis leur première rencontre à l’âge de 7 ans. Vingt ans plus tard, va-t-il réussir à déclarer ses véritables sentiments ? Aux Etats-Unis, dans les années 70, Brian retrace alors sa rencontre avec Betty et leurs innombrables faux-pas. Samedi 26 janvier à 20h30.

• Sur le fil de Sophie Forte.

La comédie de Sophie Forte nous donne à voir deux êtres humains qui nous ressemblent, magnifiques d’émotions contenues, de différences inacceptables, d’appétit inassouvi et si peu doués pour le bonheur qu’ils en sont cocasses, vulnérables, adorables. Vendredi 8 février à 20h30.

Décembre et janvier au Théâtre Jean Piat à Canet-Village.

Tél. 04 68 86 72 65.

Au Théâtre de Villeneuve-les-Maguelone

• Et Blanche aussi d’Aurélie Namur.

Voilà un conte initiatique qui évoque une transformation, le passage à l’âge adulte… Un temps où les frontières entre des mondes visibles et invisibles sont fragiles, se cherchent et finissent par se rencontrer Un temps où le langage peut venir du corps. Samedi 15 décembre à 20h30.

• Convergence 1.0 de Adrien Mondot.

Expérience unique de création mêlant le jonglage à l’image numérique, Convergence 1.0 se joue des apparences. Succession de tableaux allégoriques et surprenants, plus proche de la danse que de la performance technique, ce projet propose d’aller aux limites du jonglage, détournant les règles les plus strictes de l’espace, de la gravité et du temps. Vendredi 21 décembre à 20h30.

• Raté, rattrapé, raté de Nikolaus.

En quête du numéro du siècle, de l’exploit, de la maîtrise absolue, trois chercheurs sont confrontés à la chute, aux objets manipulés qui s’échappent,au monde qui s’écroule, à l’inutile et à la gravité. Nikolaus nous raconte ses bonnes histoires avec pour langage celui du corps, du cirque et de la parole. Samedi 22 décembre à 18h.

• La premiata orchestra di Ballo par les Barbarins fourchus. Les Barbarins fourchus vous mijotent un bal où chansons populaires, polka, groovy dance, funky dance, mazurka, ainsi que quelques morceaux choisis du répertoire des Barbarins vont vous entraîner jus-

qu’au bout de la nuit. N’oubliez pas de vous munir de vos plus belles ballerines pour participer au concours de danse… Samedi 22 décembre à 20h30.

• Soliloques par la Cie Singulière.

C’est un spectacle surprenant mais pas pour ce que l’on croit. Une chose est sûre : c’est une compagnie plutôt singulière : un équilibriste, de l’aérien, un fildefériste, de la danse, de la contorsion, le tout sur les notes rares d’un piano impromptu. C’est un spectacle qui touche par la simplicité de ses mots, de ses gestes. Dimanche 23 décembre à 18h.

• Yaël Tautavel de Stéphane Jaubertie.

Yaël Tautavel est un spectacle qui donne des couleurs au regard et rend la parole aux mots. C’est une histoire pour la nature humaine, pour que la nature redevienne respirable pour l’homme avant qu’il ne soit trop tard. C’est aussi une pièce pour que la vie des hommes soit l’enfance de l’art sans oublier les animaux. Du 31 janvier au 2 février à 19h.

En décembre et janvier au Théâtre de Villeneuve-les-Maguelone. Tél. 04 67 69 58 00.

l’art-vues • page vingt • décembre 07 - janvier 08 LES SAISONS
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«Huis Clos » de Jean-Paul Sartre « Sur le fil » de Sophie Forte « Et Blanche aussi» d’Aurélie Namur

Théâtre Jean Vilar

Janvier 2008

Décembre 2007

Rilke/Renucci MAISON DE LA POÉSIE

Robin Renucci lit Rainer-Maria Rilke

Mar. 4 21h

Le tour de toi en écharpe LECTURE

Nourdine Bara / ChristophePujol, LucMiglietta

Mar. 11 19h

De l’autre côté du

chronomètre

PIÈCE ACROBATIQUE - CRÉATION

Cie Dare D’Art - Inspiré de l’œuvre d’Albertine Sarrazin

Dans le cadre des Régionales organisées par la Verrerie d’Alès en Cévennes/Pôle Cirque Région Languedoc-Roussillon, en collaboration avec Réseau en Scène Languedoc-Roussillon

Jeu. 13 21h - Ven. 14 21h - Sam. 15 19h

Le

Cirque des Mirages CABARET CHANSON

Jeu. 20 21h

Les trois vies de Lucie Cabrol THÉÂTRE - CRÉATION

D’après John Berger / La CCCP

Jeu. 10 21h - Ven. 11 21h - Sam. 12 19h

Jeu. 17 21h - Ven. 18 21h - Sam. 19 19h

Elsa Gelly CHANSON À REMOUS

1ère partie CoKo

Jeu. 24 21h

Les folles d’enfer de la Salpêtrière LECTURE

Mâkhi Xenakis / La CCCP

Mar. 29 19h

RENSEIGNEMENTS : 04 67 40 41 39

Théâtre Jean Vilar - 155, rue de Bologne - 34080 Montpellier

http://theatrejeanvilar.montpellier.fr

M I N E D E R I E NI l l u s t r a t i o n s P a u n e C o m i sP h o t o : G l l e s B e r q u e t G u l l a u m e B o n n e f o n t , J u e s V a e u r

Au Théâtre d’O

• Jésus de Marseille de Serge Valletti. « Jésus de Marseille », c’est un nouvel évangile actuel poétique et géographique. Un évangile qui interroge tous les Jésus de pacotille, leurs énigmes, mais aussi comment le rêve d’un seul peut devenir le rêve éveillé de tous... avec ses pauvres types qui vont de la rue aux trottoirs, du bar au bord de mer, de la piaule à la cave en passant par le mont de piété. Les spectateurs sont secoués de fous rires. Toutes leurs histoires qui semblent immobiles sont d’énigmatiques avancées vers la lumière. Rions : le jour se lève... place à la vie ! Du 18 au 20 décembre, Salle Paul Puaux.

• Va jouer plus loin de Perrine Griselin. Quand Perrine Griselin écrit un texte, elle n’écrit pas qu’un récit, mais plutôt une multitude d’histoires. C’est dense, c’est riche, c’est fou, c’est mordant, c’est vivant : « Je ne sais pas pourquoi je suis là, (...) combien de temps je vais exister, mais cette existence ce n’est pas parce que je ne peux pas lui donner un sens, que je ne peux pas lui donner une humanité. C’est l’espoir qu’il faut enseigner et non le cynisme » Du 16 au 26 janvier, Salle Paul Puaux.

• J’aurais tellement aimé de Luca Franceschi. Bernadette a peur de la vie. Elle est bibliothécaire. Elle organise des « Ateliers-lectures » de textes de théâtre... Au cours d’une animation, elle est perturbée par la lecture d’un auteur. Elle découvre avec vertige qu’il a écrit une pièce où elle est le seul personnage... En plus, ce qu’elle lit : elle est en train de le vivre. Cette découverte brise l’équilibre de son existence. Entre fragilité professionnelle et trouble personnel, comment peut-elle sortir de ce terrible enfermement dans une vie future toute programmée ? Un auteur en a voulu ainsi, pourra-t-elle changer son destin ? Du 16 au 26 janvier, Studio Gabriel Monnet.

Au Théâtre des Halles

• Ubu roi d’Alfred Jarry.

D’une blague de lycéens farceurs, Ubu roi est devenu, sous la férule et la plume d’Alfred Jarry, une œuvre monstrueuse et mythique à bien des égards.

Ubu roi dénonce bien sûr les systèmes politiques qui engendrent folie et absurdité de la course au pouvoir, raille les dictateurs accomplis ou en herbe prêts à d’invraisemblables compromissions pour arriver à leur fin, mais plus encore porte un regard caustique mais lucide sur les comportements humains, le tout dans un grand éclat de rire impertinent et salvateur. Le merdre et le cornegidouille du Père Ubu résonnent aux quatre coins du monde pour mieux lancer un défi universel à la bêtise arrogante et triomphante, l’avidité sans scrupules, la bassesse, la veulerie, les lâchetés de vos pauvres frères en la mort comme l’écrit Albert Cohen. Rions des faiblesses de l’humanité, mais regardons bien dans le miroir : il y a du Père et de la Mère Ubu en nous, du meilleur et du pire, de l’ombre et de la lumière, du fort et du faible, du valet et du maître, du masculin et du féminin, du héros et du traître, du saint et du criminel. Ces personnages nous ressemblent : rions donc de bon cœur…et d’abord de nous-mêmes, rions à nous en faire péter la panse Du 19 au 21 décembre à 20h30.

• Rien ne sera plus jamais comme avant par l’Ensemble A Nouveau.

Ça parlera de la vie, de la vie avec l’amour, peut-

Au Théâtre Jacques Cœur

• Les fourberies de Scapin de Molière. Le travail d’Arnaud Denis est admirable par sa qualité. Dans un respect le plus total à l’esprit de Molière et un amour visible du théâtre, il a abordé cette comédie avec un classicisme bondissant, festif et séduisant. Les comédiens qui l’entourent, comme Jean-Pierre Leroux (admirable et émouvant Géronte) sont à l’unisson. Retenez bien son nom: Arnaud Denis! Considéré comme la révélation théâtrale de l’année, il a 22 ans, un beau physique, un vrai tempérament d’acteur et… l’audace de la jeunesse. Mardi 11 décembre à 20h30.

• Le nez en l’air chansons de et par Michèle Bernard.

Venue du théâtre, elle écrit et compose comme on croque autant de courts scénarios aux personnages multiples. Le tableau de nos humeurs qu’elle dresse sans concession est riche de révoltes et de sentiments pour les humbles et les petites gens. Chaque heure du jour et toutes les couleurs du temps l’inspirent. Bercée par des tempos métissés avec des mots tendres, elle s’inquiète sur tous les tons, de la vie entière. Quand Michèle Bernard chante, accompagnée de magnifiques musiciens, créatifs, sensuels, elle fertilise de douceur l’air du temps. Alors, les temps changent : on en redemande. Jeudi 7 et vendredi 8 février à 20h30 Salle Paul Puaux.

En décembre et janvier Au Théâtre d’O à Montpellier. Tél. 04 67 67 66 66.

• Louis l’enfant de la nuit de Patricia O’Donovan. Louis Braille, cet enfant exceptionnel qui perdit la vue à 3 ans, inventa l’alphabet pour les aveugles alors qu’il n’était encore qu’un adolescent. A destin peu ordinaire, spectacle hors du commun. Sous une forme minimaliste, ce sont de simples figurines de papier, utilisant des matériaux issus du monde des livres: papier, encre, crayons. Il s’agit d’un théâtre d’objet jubilatoire, plein d’humour, de trouvailles, de justesse, de tendresse… qui permet aux enfants de découvrir le monde des aveugles. Samedi 22 décembre à 16h.

• Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. Jacques Weber revisite ainsi une pièce qu’il porte littéralement dans son cœur, après en avoir été l’un des interprètes majeurs dans une mise en scène de Jérôme Savary et l’avoir également mis en scène au Théâtre de Nice. Il invente une formule légère et poétique en faisant jouer la pièce par trois interprètes qui se partagent tous les personnages. Un pari artistique très réussi car il met l’accent sur l’écriture, le style de Rostand et révèle tout le suc

poétique de la pièce en la libérant de son poids. Samedi 19 janvier à 20h30.

• L’Etranger d’Albert Camus.

Un roman mis en pièce! Mise en scène scrupuleusement par Avner C. Perez et puissamment interprétée par Pierre-Jean Peters, la pièce, adaptation du texte de la littérature française du XXème siècle, « L’Etranger » de Camus (prix Nobel 1957), présente toute l’opacité ainsi que la visibilité fluide de «l’étrange étrangeté» du personnage de Meursault au cœur du texte camusien. Vendredi 8 février à 20h30.

En décembre et janvier au Théâtre Jacques Cœur à Lattes. Tél. 04 99 52 95 00.

Au Théâtre du Périscope

• La Nuit juste avant les fôrets de Bernard-Marie Koltès.

« Un homme […] tente de retenir par tous les mots qu’il peut trouver, un inconnu qu’il a abordé au coin d’une rue, un soir où il est seul.» Cette rencontre improbable permet au jeune homme d’aborder sans détour ce que l’on ne peut dire qu’à un inconnu. Et de dénoncer le sentiment de se sentir étranger dans son pays, d’être considéré comme tel, ici ou ailleurs. Iljir Sélimoski incarne et porte ce texte universel, dans la mise en scène sobre et précise de Catherine Marnas. Jeudi 10 janvier à 19h.

être sans aussi. Avancer en amour sans savoir. La main droite poussant la main gauche. Ce seront des fragments d’humanité, une galerie de portraits, des gens qui passent à la recherche d’un sentiment les liant à d’autres … plusieurs figures et autant de vies différentes pour décrire le monde selon ses émotions, ses sensations, ses impressions. Une esquisse autobiographique, en souvenir de toi(s). Ce sera du temps perdu avant toute chose, nécessaire à cet acte de créer. Ce sera un processus et des questionnements tout autour, peut-être même dedans. Ce sera un « pétacle » autour du théâtre, les mains pleines de peinture et le coeur rempli d’amour. Ce sera en souvenir de nous. Du 18 au 20 janvier

En décembre et janvier au Théâtre des Halles à Avignon. Tél. 04 90 85 52 57.

• La Reine s’ennuie par laCie Die Donau. Lorsqu’on s’ennuie, on peut tourner en rond, aller en carré ou se mettre à compter. On compte la pluie, les minutes, les pas, les pétales, les semaines et les cheveux, un par un. La Reine s’ennuie : un cheminement à travers les situations plutôt concrètes et loufoques d’une femme en sérieuse quête d’amour. Vendredi 18 janvier à 20h30.

• L’endroit jamais de Jean Cagnard.

Sur le thème de « Je ne sais pas où dormir », avec des mots d’enfants, le texte, la musique, les marionnettes et les objets accompagnent le quotidien de personnages de la rue. Un univers non consensuel et décalé pour traiter de la précarité, sans banalité ni lieu commun. Et pourtant une magnifique épopée poétique, pour les enfants et les grands… Vendredi 25 janvier à 18h30.

• Déversoir de Angela Laurier. Sur les traces de son histoire intime et familiale, une fascinante contorsionniste tente de démystifier la folie. En toile de fond, les mots et les images d’un père au passif dépressif et d’un frère schizophrène défilent en toute sincérité. Par les formes incongrues qu’exerce son corps, Angéla Laurier

témoigne, raconte et incarne la résistance. Bien moins tragique qu’ironique, ce spectacle est simplement médusant. Jeudi 31 janvier à 19h00, vendredi 1er février à 20h30.

• La Chambre à air de Jean Cagnard. Comment échapper à la folie du recommencement? C’est dans un intérieur non meublé mais tuyauté que Catherine Vasseur va donner une « conférence astronomique de cuisine interne par la voie révolutionnaire » et aborder ainsi les moindres faits et gestes du quotidien de tout un chacun. Vendredi 8 février à 20h30.

En décembre et janvier au Périscope à Nîmes. Tél. 04 66 76 10 56.

LES SAISONS
© P h i l J o u r é © P a t y l’art-vues • page vingt-deux • décembre 07 - janvier 08 ...
« Le nez en l'air » de et par Michèle Bernard « Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand « L’endroit jamais » de Jean Cagnard « Ubu roi » d’Alfred Jarry

Elmediator, scène où les arts se croisent

PRINTEMPSDOMITIENNE DE LA Salon d’Arts Plastiques

Du 26 avril au 24 mai 2008

Cave du Ducs de Castries (Bordure canal du Midi) COLOMBIERS (7 km de Béziers)

Invitée d’honneur

SYLVIA TOSETTO

Lieu tout d’abord consacré aux musiques actuelles, Elmediator s’est ouvert à d’autres genres pour être, aujourd’hui, reconnu comme Scène conventionnée pour les arts croisés. Rencontre avec son directeur Maurice Lidou.

Tout d’abord dédié aux musiques actuelles, Elmediator s’est ouvert aux arts numériques. Comment s’est effectuée cette ouverture ?

Les musiques actuelles ont toujours été liées aux nouvelles technologies, à commencer par la première la fée Electricité. Au début des années 80, c'est la musique qui, la première, s'est emparée des possibilités du numérique (home studio, cd...) puis dans les année 90 l'utilisation d'Internet. Il s'agit pour moi d'un processus logique. Au départ, la notion d'arts numériques était très liée à la musique techno/electro.

Puis donc on arrive au label qui définit Elmediator comme une Scène conventionnée pour les arts croisés « Musiques actuelles/Arts numériques/Spectacles vivants ». Comment s’est déroulée la mise en place puis la reconnaissance de ce label par les institutions ?

Dès l'ouverture d'Elmediator il y a 10 ans, je suis parti sur deux idées "forces" : la notion d'arts populaires tels que définis par B. Latarjet (musiques actuelles, arts numériques, arts de la rue, cirque et danses urbaines) et le fait que les facilités offertes par le numérique allaient permettre au créateur de s'affranchir des frontières artistiques. A partir de là, j'ai progressivement confronté ces deux idées à la réalité. L'institution, par nature prudente, a fini par évoluer d'un certain scepticisme à la reconnaissance de la validité de ce projet artistique. Il faut souligner que c'est la DRAC, à travers sa labellisation, qui a été le moteur "symbolique" de cette validation.

Vous définissez Elmediator comme un lieu laboratoire, pouvez-vous nous expliquer ce que vous entendez et souhaitez par cela ?

J'aurais pu dire un lieu d'expérimentation et d'anticipation. A travers nos propositions artistiques, mais aussi nos actions de réflexion comme la mise en place d'une table ronde pendant le TILT Festival, nous essayons d'explorer les nouvelles tendances numériques. C'est un travail en amont, un peu avant que le grand public ne le découvre. Comme je le dis souvent, chaque époque rêve la suivante, nous on travaille sur ce rêve.

Comment vous situez-vous par rapport aux autres offres culturelles sur Perpignan (théâtre, ville, organisateurs de spectacles). Y a-t-il une coordination ou des échanges avec les autres structures ?

Pour le moment, l'offre est relativement équilibrée. Chacun a un secteur assez bien défini. Le chevauchement de programmation est minime. A Elmediator, sur les musiques actuelles, 50% de la programmation est faite par d'autres organisateurs de spectacles. Dont une bonne partie avec des associations que l'on a conventionnées et avec lesquelles on est en co-réalisation afin de réduire leur prise de risque.

Comment faites-vous vos choix de programmation afin de respecter un équilibre des genres?

L'équilibre des genres est une préoccupation constante. En dehors de la programmation Arts Croisés que je réalise seul, nous organisons, tous les trimestres, une concertation avec nos partenaires locaux afin d'assurer un bon équilibre de la programmation.

Le public s’y retrouve-t-il et accepte-t-il cette transition ?

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 1800 cartes d'abonnés sur la saison dernière, plus de 25 000 spectateurs, tous les spectacles de TILT complets. Le travail de conviction entamée depuis plusieurs années a commencé à porter ses fruits.

Quels sont les temps forts de votre action cette saison ?

J'en choisirai quatre. L'opération "talents d'ici" qui consiste à soutenir 12 groupes musicaux durant la saison, le TILT festival du 7 au 10 février qui est la vitrine annuelle du grand maelström numérique, une semaine autour de la Retirada (l'exil des républicains espagnols) du 31 mars au 5 avril et enfin la soirée surprise des 10 ans d'Elmediator qui aura lieu début juin. Affaire à suivre sur le www.elmediator.org et www.tilt-festival.org

Des projets pour le développement de votre offre ?

Des projets on n'en manquent pas, mais notre préoccupation est plus de pérenniser nos actions. Nous sommes, comme l'ensemble du secteur culturel, très inquiets sur l'évolution des financements publics. Et pour nous développer, il nous faudrait obtenir des financements du Conseil Général et Régional, ce qui n'est pas le cas à ce jour. C'est pour nous un grand sujet d'incompréhension.

Scène conventionnée pour les Arts Croisés (musiques actuelles–art numériques–spectacle vivant)

Av du Général Leclerc à Perpignan. www.elmediator.org - www.tilt-festival.org - Tél. 04 68 51 64 40.

Peinture, sculpture

Grand prix du Salon 2007

Prix : 2 100 € + trophées

Renseignements

Maison du Tourisme

34440 Colombiers

Tél. 04 67 37 00 90

Ouverture tous les jours de 10h à 12h30 et de 16h à 20h

Organisation : Mairie de Colombiers Communauté de Communes la Domitienne

l’art-vues • page quarante-six • décembre 07 - janvier 08 INTERVIEW
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LES SAISONS

A l’Espace culturel des Corbières

La Voix dans tous ses états

• Henry VI de Shakespeare.

12000 vers, 100 actes, 120 personnages. Des scènes d’une diversité étonnante. Une matière théâtrale explosive, à la fois poétique et populaire, vorace et légère, noire et lumineuse. Une sorte de bal d’enfants cruels. « Un jeu sanglant entre grands enfants cruels» disait Giorgio Strehler. Samedi 15 décembre à 20h.

• Concert de Noël.

L’Espace culturel des Corbières accueille le Conservatoire de musique intercommunal pour proposer au public des initiatives d’envergures nouvelles à l’instar du concert de Noël. Cette collaboration permettra aux artistes en herbe de mettre à l’œuvre compétences et enthousiasme. Mercredi 19 décembre à 18h.

• Le tour de chant de Laurent Cavalie. Voici l’artiste seul en scène avec son accordéon jouant avec les chants populaires et ses chants

A la Maison de l’eau

• Le Choeur d’enfants Opéra Junior de Montpellier.

En compagnie d’œuvres de compositeurs baroques représentatifs du XVIIe siècle, le Chœur d’Enfants Opéra Junior et les musiciens du Département de Musique Ancienne du Conservatoire de Perpignan vous proposent cette année une exceptionnelle veillée de Noël. Le charme incroyable des voix d’enfants associés au style unique des poètes baroques vous invite à un délicieux voyage dans le temps. Dimanche 16 décembre à 17h.

• Orchestre de Chambre des Cévennes. L’Orchestre de Chambre des Cévennes, ensemble à cordes actuellement placé sous la direction artistique de son violon solo FrançoisGilles, aborde un très large répertoire et participe couramment à divers types de spectacles vivants associant la musique à la danse, au théâtre ou au conte. Porté dans son travail et ses manifestations par une dynamique faite d’enthousiasme et de sérieux, l’Orchestre de Chambre des Cévennes célèbre cette année le 50ème anniversaire de sa création. Vendredi 11 janvier à 21h.

• Liz Newton.

Jazz Bird a pris son envol en 1999 avec Liz Newton au chant, Raphaël Lemonnier au piano, André Gobbato à la contrebasse, Michel Martel à la batterie. Riffs brûlants du grand oiseau Charlie Parker, cadences grisantes de Cole Porter, sonorités enchevêtrées de Billy Strayhorn, toiles intriguées de Thelonious Monk, mélodies folâtres de Van Heusen, Lerner, Arlen, Rodgers… Vendredi 8 février à 21h.

d’auteur, ses jeux de rythme et ses jeux de mots! La musique est simple: une voix, quelques percussions corporelles, pour un répertoire languedocien sorti du placard à conserves et balancés au grand jour. Vendredi 18 janvier à 20h45 à la Salle des fêtes de Roubia.

• Jours ordinaires à Mokattam de Jean-Paul Cathala.

Le Caire, Egypte, plus de 40000 chiffonniers vivent de et dans les ordures. Ils se répartissent dans six bidonvilles de la périphérie. L’un de ces bidonvilles s’appelle Mokattam. Nourredine et sa sœur Jasmina vivent dans ce quartier. Orphelins et jeunes adolescents, ils connaissent tour à tour conflits, espoirs, déceptions et révoltes. Mercredi 23 janvier à 18h.

En décembre et janvier à l’Espace culturel des Corbières. Tél. 04 68 27 03 35.

Théâtre et cirque viennent ponctuer cette programmation pour le bonheur de tous au moment des fêtes de Noël. Humour et légèreté sont de mise cette année pour aborder des sujets sérieux ou revisiter des répertoires aujourd’hui classiques.

• Cirque en Kit.

Un contorsionniste qui roule dans un bidon, des acrobates catastrophes dans un tutu, une diva trop pressée et un dompteur dompté sont les héros de cette farce. Drôle, époustouflant, et intelligent Pique et Pique et Colégramme est un moment à partager en famille. Mardi 18 décembre20h30 à la Salle polyvalente de Saint-Michel d’Euzet.

• Les poules auront des dents : Revue théâtrale improbable et politique. De l’élection des directeurs de supermarché au

Au Théâtre La Vista

• HO ! par la compagnie Zing’a’bat.

Ça se passe sur un bateau, vieille caravelle d’un autre temps. Trois matelots voguant depuis un certain temps, trompent le temps en racontant en musique l’histoire de Griot, petit garçon. Cela ne va pas sans chamailleries car les trois amis, tour à tour Commandant, Amiral et Capitaine, ne sont pas souvent d’accord, pour la plus grande joie du spectateur qui va ainsi découvrir des péripéties plus extravagantes les unes que les autres.

Les trois comédiens-manipulateurs-musiciens vont jouer avec tous les éléments présents dans le décor…

La baignoire devient contre-bassine, la guitare rétrécit au lavage, le gant de toilette devient singe rappeur et le bac à glaçons un chanteur baryton… Les16, 19, 20, 23, 26, 27 janvier.

• Divine Tragedia par la Cie Les Têtes de Bois. Quand la compagnie Brambilla rentre en scène, elle sait que le public est là, en attente d’émotion, de voyage, de rêve peut-être… alors les comédiens vont commencer à jouer la comédie, celle de la vie, celle qui nous fait penser que cette dernière vaut la peine d’être vécue. Mais les conflits, les amours et les jalousies des comédiens gripperont la machine et la pièce prendra une toute autre direction. Cap vers la folie !

suffrage universel en passant par la transformation des ronds points en potagers publics, les saltimbanques du Maquis nous livrent en chantant leurs 101 propositions pour un monde meilleur. Samedi 22 décembre20h30à la Salle polyvalente de Saint Paulet de Caisson.

• Les Castafiores Bazooka. Mi ange, mi démon, ces quatre castafiores qui jonglent avec leur voix nous invitent à découvrir un imaginaire surdéveloppé, sur fond de poésie qui fait du bien. Véritables lionnes de scène, elles explosent de bonheur humeur, le swing emboîte le pas à la java, les mélodies chavirent, les mots emportent. Vendredi 8 février 20h30à l’Espace polyvalent de Carsan.

Décembre et janvier, La Voix dans tous ses états, Communauté de Communes de Valcèzard. Tél. 04 66 82 69 41.

En décembre et janvier à la Maison de l’eau à Allègre-les-Fumades. Tél. 04 66 24 96 02.

Le spectateur survolera le triangle des Bermudes, sera happé dans ce tourbillon puis éparpillé.

Une fois encore, la compagnie Les Têtes de Bois

nous entraîne dans un univers regorgeant d’énergie où s’entremêlent la Commedia dell’Arte, le conte et le clownesque. Les 17, 18, 19, 20, 24, 25, 26, 27 janvier.

En janvier au Théâtre La Vista à Montpellier Tél. 04 67 58 90 90.

© P G r i n © E T i s s o t l’art-vues • page vingt-quatre • décembre 07 - janvier 08 ...
« Henry VI » de Shakespeare « Les Castafiores Bazooka » « HO ! » par la compagnie Zing’a’bat Liz Newton et le groupe Jazz Bird

A Perpignan par Boitaclous

• Mon cadavre sera piégé de Pierre Desproges. En 2008, cela fera 20 ans qu’il nous a quitté. Pierre Desproges est sans doute (avec Coluche) le plus grand humoriste de notre temps. Ce montage de textes, réalisé par un metteur en scène inspiré, Julia Vidit, est un vrai bonheur d’éclats de rires cinglants, frappants, irrésistibles. On retrouvera les plus grands moments de Desproges et notamment de sa fameuse « Chronique de la haine ordinaire ». Emmanuel Matte est surprenant, excellent en Desproges revenu sur terre pour nous narguer, pour nous amuser et aussi sans doute pour nous faire réfléchir.

Samedi 15 décembre à 20h29 au Théâtre Jean Piat à Canet.

• Icaro de et avec Daniele Finzi Pasca. « Icaro » n’est pas un spectacle de théâtre comme un autre. C’est de la pure magie sur scène, souriante et impalpable, une des plus belles œuvres théâtrales qu’il soit aujourd’hui possible de voir, grâce à un véritable alchimiste, Daniele Finzi Pasca. Metteur en scène, entre autre, du dernier spectacle du Cirque du Soleil, Daniele nous fascine et nous livre un message : la vie est un enchantement et un espoir constant. Vendredi 21 décembre au Théâtre municipal.

• Carmen par la Cie Française de l’Opéra à l’Opérette.

« Carmen » est le plus joué de tous les opéras partout dans le monde. Sans doute parce qu’il est le plus beau. Certainement parce qu’il résume à lui seul tous les drames, toutes les passions, toutes les émotions de tous les opéras mais aussi de tous les hommes et de toutes les femmes, de tous

temps. Le chef d’œuvre de Bizet est une sorte de chef d’œuvre absolu. Mardi 8 janvier à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan.

• Melodiss

Ensemble, un quintet de jazz et un quatuor à cordes classique pour les plus belles mélodies du XXème siècle. C’est là l’idée si séduisante de Dominique Rieux que l’on connaît surtout comme l’un des leaders du Big band 31, du Big Band Brass ou du Tuxedo jazz band. Une immense et intense réussite qui nous conduit ainsi aux frontières du jazz et de toutes les musiques. Sur des arrangements originaux il nous invite à redécouvrir à travers des harmonies inédites les grands succès de Nat King Cole, Henri Salvador, Claude Nougaro, Quincy Jones, Yves Montand, Cole Porter ou bien d’autres encore. Samedi 19 janvier à 20h29 au Théâtre Jean Piat à Canet.

• Cyrano avec Jacques Weber. Entre Cyrano et Jacques Weber c’est une véritable histoire d’amour, passionnée et passionnante. Aux côtés de Jacques Weber, Anne Suarez et Xavier Thiam sont surprenants dans leur faculté à remplir cet exercice qui consiste à changer de personnage au détour d’une réplique ou d’un silence. Weber a vraiment fière allure et il s’entend à merveille avec son ami Cyrano qu’il connaît de tout son cœur. Cette mise en scène est à la mesure du mythe et renouvelle l’intérêt pour ce texte d’exception. Lundi 28 janvier à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan.

En décembre et janvier, spectacles Boitaclous à Perpignan. Tél. 04 68 34 07 48.

• Chanson plus bifluorée. Lundi 17 décembre à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan.

• AnthonyKavanagh.Jeudi 20 décembre à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan.

• Stéphane Guillon. Vendredi 25 janvierà 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan.

• Quilapayun. Samedi 26 janvier à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan.

• Agnès Soral. Mercredi 30 janvier à 20h29 au Palais des Congrès de Perpignan.

LES SAISONS
l’art-vues • page vingt-cinq • décembre 07 - janvier 08
… et aussi « Mon cadavre sera piégé » de Desproges Agnès Soral Melodiss
24ème Du 11 au 14 ja nvier ...
« Icaro » de et avec Daniele Finzi Pasca

Programmation culturelle de Mèze

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• Le K-Baré: spectacle clownesque et poétique.

Dans l’univers feutré d’un cabaret de bric et de broc, Chtong, indomptable dresseur, confie à Pff, son garçon de piste dévoué mais maladroit, ce qu’il a de plus précieux au monde : sa puce savante. Oui mais voilà, perdre le clou de son spectacle a de quoi vous rendre complètement marteau... Un extraordinaire moment familial. Vendredi 25 janvier et samedi 26 janvier au Foyer Municipal.

• Les Fatals Picards: Concert Musiques actuelles.

Les Fatals Picards sont fiers et heureux de présenter à Mèze, dans l’ancien domaine viticole du Mas de Garric, leur concert énergétique et décapant. Cinq ans et des poussières que les Fatals écument les scènes francophones et voici déjà leur quatrième album “Pamplemousse mécanique”. Ils reviennent avec leur musique qui part dans tous les sens et leur humour à couper au couteau. Samedi 2 février à 21h au Mas de Garric.

• L’Avare d’après Molière : Théâtre Tout Public.

Dans cette adaptation de l’Avare, ce n’est plus l’Argent que l’on convoite mais l’eau. Aussi, les protagonistes de cette comédie visionnaire ne pouvaient être que des robinets, des tubes et des tuyaux, des récipients de tout acabit !

Cette reprise, avec la métamorphose de l’eau pour exprimer la richesse, s’avère des plus justes et n’est fi nalement pas simple histoire de Robinets.

Deux acteurs, douze personnages... et toutes sortes de facéties vous plongeront dans cette vision atypique et drôle de ce grand classique.

Samedi 9 février à 20h30 au Foyer Municipal.

En janvier et février à Mèze.

Tél. 04 67 18 30 58.

Saison Pôle Cirque en Languedoc-Roussillon

Rencontres médiévales et féériques à Agde

,La ville d’Agde présente en son cœur les premières «Rencontres Médiévales et Féériques». L’occasion de célébrer dans la joie, la magie de Noël et d’offrir, aux petits comme aux grands, quelques heures de rêve et d’émerveillement. Cette manifestation a reçu un accueil chaleureux de tous les intervenants sollicités : compagnies médiévales, artistes et artisans. L’époque du Moyen-Âge a été choisie parce que les racines de la ville puisent, dans cette période, tout un monde d’enchantement et de merveilles. Quel petit garçon n’a pas rêvé d’être preux chevalier ? Quelle petite fille d’être belle princesse? Ce programme s’adresse donc tout particulièrement aux enfants (et à ceux qui sommeillent dans le cœur des adultes), notamment grâce au conte dansé «Boule de Neige et le Soleil», aux spectacles de fauconnerie, de l’Ourse Julia, de la licorne Kallona ou encore de la course de cochons. Grâce à la qualité des intervenants invités, ces rencontres médiévales et féeriques se veulent également un puits de connaissances sur la société du Moyen-Âge. Au programme : Des animations permanentes et ponctuelles à découvrir durant la semaine et/ou le week-end:

• Le campement médiéval et ses ateliers:7 compagnies médiévales venant de Montpellier, Castres, Marseille, Saint-Etienne, Nice… Une trentaine de tentes, de nombreux ateliers… Une centaine de participantsreprésentant la société du Moyen-Âge: peuple, seigneurs et ecclésiastiques.

• Les machines de guerre : Répliques de 4 machines : un trébuchet à roue carrier, un mangonneau sur roues, une pierrière et un couillard. Chaque jour, une démonstration par heure avec tirs réels de projectiles depuis la Place de la Calade, au bord de l’Hérault.

• Les danses : Les danseurs et danseuses de la Compagnie de Hautpoul proposeront des danses médiévales.

• Les chants: Le Haute-Contre (voix identique aux anciens castrats), Luc Arbogast donnera ses récitals tout au long du week-end, en différents lieux du Cœur de Ville (en extérieur).

• Musiques, jonglages et feux: Plusieurs compagnies interviendront tout au long du week-end.

• Mât de cocagne: Les enfants seront invités à y monter, plusieurs fois durant le week-end.

• Entraînements à l’épée : Une animation principalement destinée aux enfants et adolescents. Proposés à heure fixe le samedi 22 et le dimanche 23 décembre:

• Lancers de bonbons : Fabriquée et mise en œuvre par la compagnie Hippogriffe, cette réplique de catapulte envoie une charge de bonbons aux enfants disposés à bonne distance devant elle.

• Spectacle de fauconnerie et cheval: La Cie Hippogriffe présente son spectacle de rapaces qui volent de fauconnier en fauconnier et se posent aussi sur le Frison (race de chevaux utilisée au Moyen-Âge).

• Course de cochons.

• «Boule de Neige et le Soleil»: Un conte dansé pour enfants à partir de 3 ans, de la Compagnie Creacorsica, écrit et chorégraphié par Pat O’Bine. Des personnages de tous acabits sont incarnés par la danseuse Lucille Daniel qui leur prête sa voix, comme dans les dessins animés. Magnifique décor féerique.

• «Le retour de la sainte relique»: Un grand spectacle mettant en scène toutes les Compagnies médiévales. Un chevalier revient de Jérusalem en rapportant une relique de Saint-Sever… Une procession est organisée… Différentes péripéties surviennent qui se terminent par un grand combat. Ecriture et mise en scène: André Huan sur une idée du conseiller historique: Frédéric Bertrand.

• «La Nuit des Elfes» : Un conte féérique dansé et chanté dont la première a été donné en 2004 dans le Vaucluse. Il raconte la naissance à Agde, bien avant l’apparition de la race humaine, des Elfes et des Korrigans. Un druide vient à leur rencontre. Des Elfes noirs et une Licorne y jouent un très grand rôle… Ecriture et mise en scène : André Huan.

Du 17 au 21 décembre dans différents lieux d’Agde.

,Le Pôle Cirque en Languedoc-Roussillon veut marquer et accentuer la place des Arts du Cirque dans le champ du spectacle vivant aux côtés du théâtre, de la danse, des arts de la rue, des musiques...

• Des hauts et des bas de Philippe Goudard. Singulier précurseur du nouveau cirque, Philippe Goudard entremêle le jeu burlesque et la fable théâtrale pour créer cette “Histoire de ratages et d’optimisme”… Paillasse vit en haut du monde et veille aux lumières. La chute de l’une d’entre elles l’entraîne vers le bas. Mais il peine à descendre. À peine arrivé au sol il se retrouve dans les 36ème dessous ! Du 31 janvier au 3 février au Théâtre Municipal de Clermont l’Hérault. Tél. 04 67 96 31 63.

• Ils préfèrent le canard, c’est normal... par la Cie Encore et Un.

Deux personnages suivant les traces mystérieuses de leurs envies, volent pour interrompre un instant l’empreinte de leurs pas.

Elle, ne sait pas d’où elle vient ni même où elle doit aller, mais elle parle, inlassablement. Remettant sans cesse en cause le déroulement du spectacle. Lui, toujours silencieux, n’en pense pas moins. Porteur, bricoleur, il s’imagine un univers fait d’images, de petites trouvailles et curieux objets. Mardi 18 décembre à 21h, Le Bousquet d’Orb, Communauté des Monts d’Orb, tél. 04 67 23 78 03. Vendredi 21 décembre en soirée au Théâtre Municipal de Quillan, tél. 04 68 20 00 44. • De l’autre côté du chronomètre, pièce acrobatique librement inspirée de l’oeuvre d’Albertine Sarrazin. Si la compagnie Dare d’Art, par le biais de ses interprètes Sophie Kantorowicz et Xavier Martin, a décidé de ressusciter Albertine Sarrazin le temps d’un spectacle, c’est qu’ils y ont perçu une source d’inspiration pour leur imaginaire voltigeur. La matière de ses romans, Albertine Sarrazin l’a puisée dans son vécu. Rebelle dans la France de De Gaulle, tour à tour emprisonnée, en cavale, amoureuse, tapineuse, elle a recraché dans ses livres une rage de vivre et un humour à toute épreuve. Du 13 au 15 décembre au Théâtre Jean Vilar à Montpellier, tél. 04 67 40 41 39. Mardi 18 décembre à 20h30 à l’ATP de Lunel, tél. 04 67 83 20 43. Vendredi 8 février à 20h30 à la Genette Verte de Florac, tél. 04 66 45 23 60.

A découvrir aussi : Raté-Rattrapé-Raté de la Cie Pré-o-c-coupé/Nikolaus, SoliloqueS de la Cie Singulière, Convergence 1.0 de la Cie Adrien M, Laissez Porter de la Cie XY… Pour plus d’information, consulter le site www.polecirqueverrerie.com.

Saison Cirque en Languedoc-Roussillon. Tél. 04 66 86 45 02.

LES SAISONS
l’art-vues • page vingt-six • décembre 07 - janvier 08 ...
La licorne Kallona lors des Rencontres médiévales et féériques d’Agde « De l’autre côté du chronomètre »

Le Pôle Cirque et ses nombreuses missions permanentes

Les Arts du cirque sont de plus en plus présents dans les programmations, les compagnies du genre se développent et le public en est toujours plus friand. Le Pôle Cirque Languedoc-Roussillon est au cœur du développement de ces arts et à travers ses diverses missions, il les accompagne tous les jours avec des productions, co-productions, résidences, chantiers/recherches, co-diffusions, actions culturelles, etc. Entretien avec le directeur du Pôle Cirque, Guy Périlhou.

L’action du Pôle Cirque est peu connue du grand public et pourtant ce dernier assiste toute la saison en région à des spectacles venant de chez vous. Est-ce la vocation de cette association de travailler sans être mise au devant de la scène ?

Non pas du tout mais notre mission principale structurante est la production, la co-production et l’accompagnement de la création du cirque de création d’intérêt national en Région. La mission “fatale” que nous lui attachons est celle de co-diffusion avec les 32 structures co-partenaires avec qui nous travaillons conventionnellement, précisément sur la diffusion de ces spectacles. En 2007, nous avons consacré autant de budget aux 12 créations que nous avons co-produites et accompagnées (aide versée directement aux Cies pour les résidences, les coproductions) qu’à nos missions de co-diffusion (aide de 20 à 40% versée à nos co-partenaires) : nous appelons cette deuxième mission “fatale” parce que nous ne pouvons envisager l’acte de création sans la rencontre avec le public. Dans le cirque, encore plus que dans les autres arts vivants, cette confrontation nous paraît constitutive du processus de création.

Il semblerait quand même que le public soit un peu au courant, même si notre fonctionnement en réseau (animation et financement) est difficilement relayable directement par les médias, notamment par le tirage et la diffusion de notre programme «Saison cirque en L.-R. » à plus de 25 000 ex. Par la prise de parole, par moi-même ou un membre de notre équipe, avant les spectacles de cirque chez nos co-partenaires.

C’est aussi à ces derniers de faire état de nos collaborations contractuelles dans leur programme, feuilles de salles, conférence de presse, communiqués de presse, etc.

Comment sont réparties les activités du Pôle Cirque (accompagnement, diffusion, etc.). Comment travaillez-vous de saison en saison ? Pour l’accompagnement, les coproductions, les laboratoires, nous travaillons en fonction de l’intérêt artistique des projets de création et des rencontres que nous favorisons, principalement en fonction de deux axes :

- le renouvellement des formes et des esthétiques du cirque actuel.

- la vigilance artistique en fonction de l’intergénérationnalité des enjeux et équipes artistiques.

Mais aussi, en fonction des 5 réseaux départementaux cirque que nous animons et co-finançons sur la région.

Il va donc de soit que pour la deuxième mission de co-diffusion (32 conventions signées allant des 3 scènes nationales de la région à des services culturels de communes en passant par des réseaux d’éducation populaire), nous veillons à articuler les propositions artistiques en fonction des complémentarités territoriales mais aussi de l’articulation générale dans chacune des 32 saisons généralistes auxquelles nous participons (complémentarités arts du cirque et autre arts de la scène).

Que se passe-t-il toute l’année sur le site de la Verrerie d’Alès où se situe le Pôle Cirque ?

Pour le moment, il y a les bureaux et le centre de ressources situés dans un bâtiment temporaire.

Les travaux sont en cours sur le lieu dédié (la

Verrerie) pour abriter les bureaux, le centre de ressources, le lieu de résidence, les îlots d’hébergements et l’espace chapiteaux. L’utilisation devrait se faire d’ici octobre 2008 notamment pour les résidences.

Par ailleurs, afin d’identifier ce lieu comme cœur et poumons de notre projet, nous avons depuis 2006 initié un temps fort sur une semaine dans le cadre de notre co-partenariat avec le Cratère Scène Nationale d’Alès, « Cirque en marche » (accueil d’un chapiteau sur notre site, conception par le Pôle Cirque d’un plateau cirque à numéros, un

spectacle d’extérieur et un autre en salle) sur le thème de l’intergénérationnalité dans le cirque actuel : la troisième édition en 2008 pourrait coïncider avec l’inauguration du site.

Est-ce qu’entre les programmateurs de théâtre et vous, c’est un travail de confiance ou simplement chacun travaille pour respecter un cahier des charges lié au cirque ?

C’est un travail de confiance j’espère, qu’on réalise par tâtonnements et par défense d’une double ligne artistique dans le cirque actuel : « le cirque

de création partout, pour tous », et « l’approche intergénérationnelle du cirque actuel ».

Question plus générale. Quel regard portez-vous sur les arts du cirque et son accueil par le public et les structures ? De quelle manière cela a-t-il évolué ?

Me situant du point de vue du Pôle Cirque, nous pouvons dire qu’en 5 ans, le nombre et la diversité des propositions artistiques n’ont cessé d’augmenter, passant de 25 à 30 représentations de cirque en 2002 dans les saisons des structures culturelles, à plus de 200 en 2007 grâce au Pôle Cirque dont au moins un tiers des propositions en chapiteau, ce qui n’était pas forcément le cas en dehors des périodes festivalières.

Néanmoins, il faut être très vigilant à ne pas saturer la demande potentielle du public sous prétexte que le cirque serait « d’asseption plus grand public » que d’autres arts de la scène. Notre mission est de développer ces formes de spectacles, d’entraîner le développement de formes «hybrides» dans le respect de la valorisation des arts de la scène. J’insiste sur le chapiteau parce qu’il est le marqueur du cirque dans l’espace public (renvoyant au patrimoine collectif d’identification au cirque traditionnel) et sur les spectacles plutôt « arts de la piste » pour les salles de spectacles et ou salles non dédiées dans un soucis de mixité des propositions.

Enfin, quels sont pour vous les temps forts de votre action cette saison ?

Evidemment, c’est l’ensemble des propositions. Même si les temps forts tels que « Cirque en marche » sur Alès ou « Cirque de l’avent » en décembre et les « Itinéraires de cirque en chapiteaux » permettent d’attirer l’attention.

Renseignements : www.polecirqueverrerie.com. Tél. 04 66 86 45 02.

La saison cirque 07/08 c’est :

• 220 représentations co-accueillies dont + de 60 représentations sur 14 villes avec 6 chapiteaux et 8 spectacles différents pour les « itinéraires en chapiteaux ».

+ de 30 représentations dans 8 lycées (6 lycées dans le cadre de « Lycéens Tour » répartis sur le territoire régional + lycées Alès et Mende).

• 70 représentations de 4 cies régionales coproduites et 80 d’autres spectacles partout ailleurs surtout dans les théâtres et salles non dédiées.

• 38 spectacles différents (dont 12 nouvelles créations coproduites) sur 45 villes, codiffusés avec 32 copartenaires (des scènes nationales aux scènes vicinales).

En 2007 : le Pôle cirque a aussi réalisé 190 jours de résidence sur l‘ensemble du territoire régional avec 9 cies sur 13 lieux différents.

En 2006/2007 : 195 représentations ont été coaccueillies pour un public total de 56 000 spectateurs dont 42 000 public payant sur la saison, + 7 000 spectateurs dans les lycées, + 700 spectateurs gratuits lors d’événements estivaux.

Le budget global est abondé conventionnellement à parité par l’Etat/Ministère de la Culture Drac L.-R. et additionnellement par les départements du Gard, de l’Hérault, de la Lozère et de l’Aude et dès 2008, par la ville d’Alès.

l’art-vues • page vingt-sept • décembre 07 - janvier 08
Guy Périlhou, directeur du Pôle Cirque L.-R.
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Les Arts du cirque de plus en plus présents dans les programmations des théâtres
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danse l’Av

Atteindre la fin du western

,Avec Atteindre la fin du western, Rémy Héritier continue le travail de réflexion qu’il a mené dans ses créations précédentes.

Prenant pour point de départ le fait que la danse est actrice du monde qui l’entoure, il envisage le travail chorégraphique comme complètement inscrit dans le monde social. Il n’y a pas de thématique dans cette pièce, mais des questions à résoudre d’un point de vue chorégraphique.

Atteindre la fin du western, c’est vouloir atteindre la fin d’un mythe, la fin d’une histoire. Le “western” dont parle Rémy Héritier, c’est le monde occidental, même si, avec un titre comme celui-ci, on ne peut se départir du genre cinématographique.

Le sujet est vaste, tellement vaste et surdimensionné que pour l’aborder, c’est la simplicité qu’il faut utiliser : revenir à des modes de traitements archaïques (au sens des moyens mis en oeuvre), à des notions de base.

Le chorégraphe s’appuie donc sur la mise en relation du témoin et de l’événement, du champ et du hors-champ, de l’objet et du sujet, de la position et de la disposition, du plateau et de la salle. Il envisage ces mises en relation comme des actes de dissociation où la séparation des genres donne la volonté de vouloir les regrouper à nouveau et d’avancer, une manière d’aborder l’acte de création chorégraphique de façon différente.

Jeudi 24 janvier à 20h30 au Chai du Terral à St-Jean-de-Védas, programmation Montpellier Danse. Tél. 0 800 600 740.

May B de Maguy Marin

,Une pièce chorégraphique pour 10 danseurs de Maguy Marin créée le 4 novembre 1981. Voilà plus de vingt ans que ce ballet de Maguy Marin poursuit sa carrière sans l’ombre du moindre relâchement. May B, pièce chorégraphique culte, inspirée par l’oeuvre du dramaturge irlandais Samuel Beckett, explore la relation complexe du théâtre et de la danse, et voyage dans l’absurde... Que se passerait-il si les personnages de Beckett se mettaient à bouger ? A danser ?… c’est ce que proposent les dix danseurs aux masques crayeux, qui traînent la patte et grattent le sol désespérément, avec cette danse minimale, ce théâtre du geste quotidien sublimé que l’on joue en pantoufles trouées et chemises de nuit loqueteuses…

Vendredi 8 février à 20h30 au Théâtre

Municipal de Perpignan.

Tél. 04 68 66 33 54.

Ballet de l’Opéra National de Paris

,Pour la première fois, le Ballet de l’Opéra National de Paris sera au complet pour son rendez-vous avec le public montpelliérain. Etoiles, premiers danseurs et corps de ballet prendront possession de l’Opéra Berlioz pour cinq représentations. À grande compagnie, grand répertoire. Les cent danseurs interprèteront trois pièces aux univers très différents. L’élégance des tutus blancs, la succession des variations et des pas de trois ou cinq de Suite en Blanc marquent le désir de Serge Lifar de faire le bilan du style académique classique et d’en mesurer son évolution. S’attachant à la beauté de la danse, cette création de 1943 pour le Ballet de l’Opéra National de Paris a connu un succès immédiat et continu qui la mène aujourd’hui à près de 400 représentations. Une autre atmosphère : L’Arlésienne de Roland Petit. Le mélange de la danse virtuose et d’un jeu dramatique intense est la griffe du chorégraphe. Sur une partition de Georges Bizet, la danse sert une adaptation des Lettres de mon Moulin d’Alphonse Daudet et raconte l’histoire d’un homme hanté par le souvenir d’un amour passé. Pour finir, le Boléro de Maurice Béjart nous invite à plonger au cœur même de la musique et de la danse, et plus précisément au centre de l’affrontement entre la mélodie et le rythme, ces deux entités complémentaires et rivales à la fois. Installé sur une table, le ou la soliste (puisqu’il existe deux versions) entame une transe cernée par une foule avide de l’engloutir. Boléro est devenue l’une des œuvres phares du répertoire du Ballet de l’Opéra National de Paris. Ces trois pièces imposent trois univers qui démontrent que le Ballet de l’Opéra National de Paris a su, au fil de son histoire, épouser les mouvements de la danse, s’ouvrir à la création tout en transmettant un répertoire impeccablement porté par l’excellence des danseurs, des étoiles au corps de ballet. Certainement un grand moment d’émotion avec une pensée pour le Maître… Du 7 au 10 février à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier, programmation Montpellier Danse. Tél. 0 800 600740.

Ballet du Capitole de Toulouse

,Au programme : la danse néoclassique américaine au travers du « New York City Ballet ».

Tout part de Georges Balanchine, figure artistique majeure du XXème siècle qui a révolutionné le ballet classique et créé le New York City Ballet en 1948. Son action eut un impact décisif sur l’expansion de la danse américaine et la formation des danseurs.

Nanette Glushak, ancienne danseuse du New York City Ballet, prend la direction du Ballet du Capitole de Toulouse en 1994. Une compagnie considérée à juste titre comme l’une des plus grandes troupes balanchiniennes qui soit : vélocité, dynamisme, virtuosité et musicalité. Trois pièces sont au programme, évoquant la danse néoclassique américaine au travers du New York City Ballet.

Concerto Barocco par Georges Balanchine en personne : une chorégraphie maîtrisée, d’un classicisme à la beauté rigoureuse sur la sublime partition de Bach.

Fearful Symmetries, par Peter Martins, actuel directeur du New York City Ballet et un des principaux interprètes de Balanchine : une réussite magistrale où l’on « voit la musiquede John Adams - et l’on entend la danse ». Paganini ! par Benjamin Millepied, danseur 1er soliste du ballet américain, où les danseurs tellement virtuoses frôlent l’insolence en contrepoint de la musique.

Vendredi 1 er février à 20h30 au Théâtre Scène Nationale de Sète.

Tél. 04 67 74 66 97.

J’y pense souvent (…) de Vincent Dupont

,Les spectacles de Vincent Dupont, qui fut comédien avant d’être danseur, s’attachent à troubler la perception du spectateur. C’est en pensant aux Miniatures, ces oeuvres du moyen-âge, scènes de la vie quotidienne à la fois familières et intrigantes et dont la lecture s’impose d’emblée, qu’il crée Hauts Cris (miniature), “un objet dans lequel le spectateur puisse se projeter aisément” tout en le dérangeant.

Révéler un état intérieur lié au cri et travailler sur différentes échelles de représentations sont les bases du travail du chorégraphe. Dans un décor trop petit pour lui meublé d’objets familiers, le corps du danseur semble démesuré et prend une ampleur extraordinaire. Chacun de ses mouvements résonne, chaque déplacement, aussi infime soit-il, semble lesté d’une tension énorme.

Le corps écrase par sa présence cette salle à manger, lieu de convivialité, qui opprime, tout comme la familiarité de son mobilier rassure. Le danseur met son corps en jeu, il lui faut trouver sa place. Ce corps devient peu à peu le catalyseur de l’espace et du son. De l’oppression et de la démesure apparaissent de nouvelles zones de tension. Réagissant à la scénographie, le corps effectue un parcours qui l’amène à trouver sa propre présence dans un espace qui n’était pas fait pour lui.

Mercredi 30 et jeudi 31 janvier à 19h au Théâtre de l’Université Paul Valéry, programmation Montpellier Danse. Tél. 0 800 600740.

© C h r i s t o p h e P e é © P N i n © C B r i c a g e l’art-vues • page vingt-neuf • décembre 07 - janvier 08 ...
« Le Boléro » de Maurice Béjart par la Ballet de l’Opéra National de Paris « May B » de Maguy Marin Ballet du Capitol de Toulouse

danse l’Av

El Alba del ultimo dia par Andrés Marín

Andrés Marín, c’est un corps taillé dans la fierté des danseurs de flamenco mais avec une sobriété et une intelligence qui, sans prétention, épure le style de toute séduction et de toute ostentation. Sa danse est géométrique, le rythme des pieds est net et sûr, ses bras tranchent l’espace.

Accompagné de chanteurs et de musiciens, il nous transporte à Séville, Grenade et Malaga à l’aube du dernier jour et propose de découvrir l’âme de ces trois villes au travers de trois cafés cantantes au matin du 18 juillet 1936. La scène se passe dans l’Andalousie profonde, celle de Federico Garcia Lorca et de Manuel de Falla, à l’âge d’or du flamenco mais aussi à l’heure où Franco prend en main le pouvoir. “1936 est l’année où Lorca est fusillé. L’année où Falla s’exile dans un couvent pour échapper à une réalité insupportable. L’année où Del Vando Villar est surpris par le soulèvement militaire à Madrid, où il reste jusqu’à la fin du conflit, et après quoi, abandonne à jamais la poésie. L’année de la fermeture du dernier café cantante, le Kursal de Séville”.

Mercredi 16 et jeudi 17 janvier à 20h30, Opéra Comédie, programmation Montpellier

Danse. Tél. 0 800 600 740.

Vendredi 18 janvier à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.

Almario de Rocio Molina

,Nouvelle étoile montante du flamenco, plusieurs fois primée, la jeune Rocío Molina frappe le public par son style éblouissant, saisissant panache de candeur et de puissance. Née à Malaga en 1984, elle commence la danse au Conservatoire à l’âge de 7 ans.

En 2002, elle reçoit le prix d’honneur du Conservatoire de Danse de Madrid.

En 2001, elle fait partie de la compagnie de María Pagés, pour qui elle crée une chorégraphie avec laquelle elle entame une tournée internationale.

En 2003, elle participe à un festival flamenco aux États-Unis et danse en tant que soliste aux côtés de Manuela Carrasco, Chocolate. Elle fait également un duo avec Israël Galván. Elle donne son premier spectacle, Entre Paredes, en 2005 et est choisie la même année par la Agencia Andaluza para el Desarrollo del Flamenco pour réaliser un spectacle, El Eterno Retorno, basé sur des textes de Nietzsche, salué unanimement par la critique. Depuis, elle danse dans de nombreux festivals et spectacles aux côtés de grands musiciens et danseurs : Laura Rozalén, Carmen Linares, Belén Maya, Rafaela Carrasco, Chano Lobato…

Samedi 26 janvier à 21h, au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

Ballet Biarritz de Thierry Malandain

,Thierry Malandain, directeur du centre Chorégraphique National de Biarritz, fait renaître des ballets loin de toute reconstitution historique mais avec le désir de s’accrocher aux passions humaines d’aujourd’hui. Une création comme un dépaysement chorégraphique où les mouvements précieux des corps servent une intrigue subtile et sublimée. Chaque création du chorégraphe reflète l’heureux mariage de l’instinct et de l’exigence. Son parcours exemplaire est jalonné de séjours dans de prestigieuses maisons comme l’Opéra de Paris, le Ballet du Rhin, le Ballet Théâtre de Nancy. Il fonde sa propre compagnie en 1986 et prend en 1998 la direction du Ballet Biarritz. C’est un chorégraphe hors normes, digne héritier des maîtres classiques, qu’il vous est proposé de découvrir Mardi 5 février à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

Spectacle de ballet avec Benjamin Pech

,

Un rendez-vous tout particulier pour le retour chez lui du danseur étoile Benjamin Pech, explications : « Entouré de remarquables danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris, c’est avec un très grand plaisir que je reviens danser au Palais des Congrès, déclare-t-il. La danse aujourd’hui connaît de nombreux courants. C’est pourquoi j’ai choisi de présenter au public un programme très diversifié. Nous vous présenterons un large éventail d’ouvrages représentatifs du répertoire classique, moderne et contemporain, interprété par des étoiles et la nouvelle génération de danseurs de l’Opéra de Pairs. Enfant du pays, je me réjouis de revenir vers vous pour partager ces moments intenses et magiques» Un grand moment d’émotion en perspective. Samedi 19 et dimanche 20 janvier au Palais des Congrès, Le Cap d’Agde. Tél. 04 67 94 65 80.

Carmen par la Cie Antonio Gadès

,Carmen un ballet mythique, un chef d’œuvre de la création qu’Antonio Gadès et Carlos Saura montèrent d’abord en ballet en 1983 puis réalisèrent en film. Leur Carmen est plus proche de la nouvelle de Mérimée que l’opéra de Bizet car plus populaire, plus proche de la culture espagnole, de leurs racines, de leurs tempéraments. C’est une version dansée où alternent des séquences tragiques, parodiques, humoristiques, le tout dans un esprit baroque et une fougue sans pareille. Quelques mois avant son décès, Antonio Gadès avait créé une fondation dans le but de protéger et perpétuer son œuvre. Dans cet esprit, le plus bel hommage qui pouvait lui être rendu était la création d’une compagnie de ballet. Celle-ci a été formée avec les artistes qui avaient la confiance absolue de Gadès. Cette reprise de Carmen s’imposait. Mardi 8 et mercredi 9 janvier à 20h30 au Cratère, Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64. Mercredi 16 et jeudi 17 janvier à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. Vendredi 18 janvier à 20h au Théâtre municipal de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.

Petites histoires.com

de Kader Attou

,Dans cette nouvelle création, à partir du vocabulaire de la danse hip hop, Kader Attou imagine un spectacle composé de petites pièces. Certaines racontent des histoires, d’autres restent plus abstraites. Les saynètes évoquent le cinéma burlesque et de petites touches d’humour viennent rythmer les envolées chorégraphiques, de manière libre, légère et poétique. « Passer d’une histoire à une autre, sauter du coq à l’âne, mélanger performance, émotion, musicalité dans un spectacle plutôt burlesque, voilà l’enjeu. » (Kader Attou).

V endredi 25 janvier à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

Tango Metropolis par la Cie Buenos Aires

Tango Express

,L’art du tango n’avait encore jamais été présenté au Théâtre Molière : c’est désormais chose faite avec la venue de cette incomparable troupe argentine ! Tango Metropolis naît de la rencontre du sextet de Daniel Binelli et de la compagnie Buenos Aires Tango Express chère à Pilar Alvarez et Claudio Hoffmann. Dans la profondeur de la nuit, les rencontres amoureuses et les ruptures se succèdent. Des moments intenses de passion et de séduction alternent. Tango Metropolis est un spectacle totalement novateur, qui nous invite à un voyage musical et chorégraphique ; les corps des danseurs et le bandonéon ne font qu’un. Daniel Binelli est considéré comme le successeur de l’inoubliable Piazzolla. Dans un style unique et personnel emprunt d’une puissante énergie, sa relation au bandonéon est une danse en soi. Des danseurs magnifiques de beauté, de fougue et de volupté, dévoilent le mystère de cette musique contenue dans le battement et le rythme de Buenos Aires !

Samedi 26 janvier à 20h30 au Théâtre Molière, Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.

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© K l a u s H a n d n e r
« El Alba del ultimo dia » par Andrés Marín « Carmen » par la Cie Antonio Gadès
l’art-vues • page trente • décembre 07 - janvier 08 ...
« Tango Metropolis » par la Cie Buenos Aires Tango Express

“Singulières Collections” par la Cie Taffanel

,Jackie Taffanel s’inspire du monde d’aujourd’hui pour offrir une danse toujours exacte, empreinte d’une réelle sensibilité, et ce depuis 1983, date de création de sa compagnie avec son compagnon de route, Denis Taffanel. Avec son projet “Singulières collections”, Jackie Taffanel (primée au concours de Bagnolet en 1983 et prix de l’Innovation Artistique de la Fondation Ludwig - Allemagne - en 1995) offre à ses deux danseuses, deux soli, deux histoires extraordinairement poétiques.

“Collections d’appuis” et “La pierre aux histoires” interpellent, chacune à leur manière, le collectionneur qui sommeille en chacun de nous.

Il s’agit de restituer entre les choses des relations oubliées par une accumulation réparatrice. Cette pièce chorégraphique, qui se déroule en deux étapes (2006 et 2007), questionne les origines de cette passion, « cette abstraction passionnelle ». Les initiatives « étranges », pour s’entourer d’objets au pouvoir magique, font surgir les biographies chorégraphiques des interprètes, par l’approche et la transfiguration du sens que subissent les objets dans l’esprit du collectionneur.

L’insolite humour qui sous-tend les actes des collectionneurs donne lieu à une expérience renouvelée des perceptions subtiles qui entraînent les états passionnels reliés aux objets. Les forces et élans vitaux propres à chaque collectionneur ouvrent les perspectives d’une nouvelle recherche chorégraphique. Samedi 9 Février à 20h30 au Théâtre Municipal de Tarascon. Tél. 04 90 91 51 30.

France Algérie, le temps des départs par la Cie La veilleuse

,Patrick André, depuis1966, est plasticien et performer, Christine Jouve est chorégraphe. Ensemble, ils proposent d’explorer les liens tissés entre la France et l’Algérie. “Cette entreprise singulière de commémoration n’entend pas revisiter les archives de l’histoire, encore moins donner une leçon politique, mais s’efforce de trouver une forme esthétique à la mémoire collective des deux pays, à la blessure qui les divise tout en les unissant ” . Par une série de petites scènes et d’objets, qui tantôt heurtent, émeuvent ou encore, font sourire, ils nous évoquent la complexité de ce lien qui n’en finit pas de nous traverser intimement et collectivement. Les drapeaux algériens et français, un calot de soldat, des bouées qui se dégonflent, des tas de cailloux, des roses, des bouchons lumineux ou encore des masques de Star Wars... autant d’objets qui se transforment en bout d’histoire et en symboles pour célébrer, déterrer et peut-être guérir cette mémoire collective.

Vendredi 18 et samedi 19 janvier au Cratère Scène Nationale d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.

Les Fables à la fontaine de Annie Sel lem

,En 2005-2006, le Théâtre Molière accueillait trois pièces chorégraphiques de Cekwana, Hervieu et Merzouki. Trois chorégraphes d’esthétiques différentes qui inventaient des petites fables dansées inspirées de l’œuvre de Jean de La Fontaine. Pour une dernière saison, la conceptrice de ce projet, Annie Sellem, poursuit l’aventure en passant commande de trois pièces à la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues, la belge Karine Pontiès et la française Dominique Rebaud. Dans ce tour du monde chorégraphique, Lia Rodrigues interroge « Contre ceux qui ont le goût difficile », une fable peu connue de Maître Jean.

Karine Pontiès aborde le thème du vent dans la fable Phébus et Borée, dans laquelle La Fontaine anime les dieux en leur prêtant des sentiments et des caprices humains. Dominique Rebaud chorégraphie une ode à la nature et à la simplicité en convoquant « Le rat de ville et le rat des champs». A chaque fable dansée correspond un univers chorégraphique particulier : du hip hop au classique déhanché, de la danse animalière au rap en transitant par les nouvelles technologies, sur un mode ludique et humoristique, la danse nous est offerte comme un spectacle revigorant et hautement vitaminé !

Samedi 15 décembre à 19h au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.

Exposition

Philippe Valette

Galerie Alice Dhomont

35 boulevard Marceau

13210

Saint Rémy de provence

Tél : 04 90 90 05 26

Espace CREAVIA

Narbonne

Fournitures Beaux-Arts, Stages, Encadrements

5, Quai VictorHugo - 11100 Narbonne

Tél : 04-68-32-95-10

(ouvert le lundi de 10h à 19h et du mardi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 19h)

l’art-vues • page trente et un • décembre 07 - janvier 08
« Singulières Collections » par la Cie Taffanel
GALERIE
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Claude Viallat signe une cuvée exceptionnelle du Mas de l’Ecriture

Viallat, la vigne et le vin étaient donc faits pour se rencontrer d’autant que le premier n’a jamais renié le terroir languedocien dont il est originaire, ce dont ses œuvres témoignent avec évidence.

C’est par l’entremise de L’Art-vues (et donc quelque peu aussi de votre serviteur) que l’idée est venue de proposer à Claude Viallat de réaliser l’étiquette de la Cuvée 2005 des Pensées (car de vin, divin on devient), concoctée au Mas de l’Ecriture par son propriétaire, Pascal Fulla, savant alchimiste des cépages et véritable poète de l’œnologie (Les murs du mas arborent des citations de René Char). Les Millésimes précédents ont fait l’unanimité dans les revues spécialisées ; ce qui vaut à plusieurs des vins proposés par le Mas de l’écriture, de se voir servis à la table des plus grands restaurants. Nous ne nous attarderons pas sur les qualités d’équilibre des Pensées (de Pascal, s’entend) qui nous intéressent, sur la fraîcheur d’agrume de ce vin suave et subtil et qui révèle petit à petit ses singularités de fruits rouges ou ses arômes floraux, ni sur sa persistance en bouche, ni sur sa couleur d’un rouge profond et limpide, pour nous intéresser au travail réalisé par Viallat. Sur cette étiquette toute en élégante verticalité, il a certes appliqué deux de ses fameuses formes, l’une au-dessus de l’autre, grises sur cerne blanc, à l’instar de ces pierres ancestrales, vestiges des hautes glaciations et qui sont caractéristiques des modestes coteaux avantcoureurs du haut plateau du Larzac.

Mais c’est surtout la majeure partie du fond qui attire l’attention : Viallat a en effet choisi un orange aux nuances subtiles et qui rend hommage au soleil qui mûrit les grappes.Fond enrichi de filaments sanguins qui rappellent le sang de la terre. Sur les côtés, Viallat a déposé une sorte de cadre vert qui renvoie à la tendre couleur des feuilles. Ainsi, on a l’impression que le soleil est apprivoisé, mis en bouteille. Le goulot est également illustré de formes grises sur fond orangé. Mais cela ne doit pas être un frein à la dégustation.

(Extrait texte BTN)

Mas de l’Ecriture, Rue de la Font du Loup à Jonquières (34).

www.masdelecriture.fr

Bon plan Caviste

Maison fondée en 1944

C.C.

Polygone

- NIVEAUBAS

Tél/fax 04 67 65 68 55 e-mail : agvf.polygone@free.fr ouverture du lundi au samedi 10h-20h

Antigone - Halles J.Cœur nos coups de cœur

Domaine Montrose

VIOGNIER 2006

Vin de Pays d’Oc Robe jaune pâle, aux reflets verts. Joli nez de fruits exotiques et d’agrumes. Belle intensité aromatique, vin délicat, vif et rond en bouche.

Aux Grands Vins de France: 5,10 €ttc la bouteille

DomaineMontrose

Bernard COSTE

RN 9 Tourbes 34120 PEZENAS

Tél:33 467986333

www.domaine-montrose.com

595, Bd d’Antigone Tél/fax 04 67 20 05 15 e-mail : agvf.hjc@free.fr ouverture le mardi 15h30-20h et du mercredi au samedi 10-13h et 15h30-20h le dimanche de 9h30 à 13h30

Mas Brunet

TRADITION 2004

AOC Coteaux du Languedoc Robe rouge sombre aux reflets pourpres. Nez intense, complexe et puissant. Dominante cuir puis épices, vanille, réglisse, fruits mûrs et une pointe de violette.

Aux Grands Vins de France: 7,20 €ttc la bouteille

Mas Brunet SergeetMarc COULET 34380 CAUSSE-DE-LA-SELLE

Centre Ville - Ecusson

1 et 3, rue de l’Argenterie - Tél04 67 60 75 48 - Fax 04 67 60 77 09 e-mail : agvf@free.fr ouverture lundi 15h à 19h30 et du mardi au samedi 9h-13h et 14h30-19h30

Domaine Rimbert

MAS AUX SCHISTES 2005

AOC Saint-Chinian

Nez sur de flatteuses notes de fruits rouges. Belle attaque franche en bouche qui révèle ensuite une texture fine, la fraîcheur en prime. Evolue sur des notes de truffes.

Aux Grands Vins de France: 10,50 €ttc la bouteille

Domaine Rimbert

Jean-Marie RIMBERT

1 rue de l'aire - 34360 BERLOU

Tél. :04 67 89 74 66 www.domainerimbert.com

Domaine Limbardié

TRADITION 2003

Vin de Pays de l’Hérault 100% Merlot, élevé en barriques, couleur dense, nez complexe de fraises des bois, de cuir qui évolue sur des notes de truffes.

Aux Grands Vins de France: 12,10 €ttc la bouteille

Domaine de Limbardié

Henri BOUKANDOURA

Magdeleine HUTIN 34460

www.limbardie.com

Retrouvez nos sélections et coups de cœur sur notre site web : www.auxgrandsvinsdefrance.com

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63
ans séparent la photo prise en 1989 lorsque Jean-Patrick Moussy succède à Emile Taillefer, et celle prise aujourd’hui. Depuis
ans, Aux
Grands Vins de France est au service des amateurs de vins et spiritueux !
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04 67 89 61 42
Tél. :
Tél.: 04 67 73 10 57
extrait du magazine Vinsud N°4 - déc. 2007
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du Languedoc contrôlée PASCAL FULLA VIGNERON présente lArt vues , par Claude
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C
Appellation Coteaux
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Récital Rafal Blechacz

,Agé de 22 ans, le pianiste polonais Rafal Blechacz est un virtuose. Lauréat en octobre 2005 du prestigieux Concours International de piano Frédéric Chopin à Varsovie qu’il remporte à l’unanimité, il a commencé ses études de piano à l’âge de cinq ans. Sa victoire au Concours Chopin lui ouvre les portes des salles les plus prestigieuses du monde. Il vient de signer un contrat d’exclusivité chez Deutsche Grammophon, sortie du disque prévue en janvier 2008. Son calendrier est plein jusqu’en 2009. En récital le dimanche 27 janvier au Théâtre des Champs Elysées à Paris, il a accepté de faire une seule date supplémentaire en France cette année. Et ce sera à Narbonne. A ne pas manquer !

L undi 28 janvier à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

Le Messie

de Georg Friedrich Haendel

,Haendel est un homme corpulent, bourru, à la démarche maladroite. Les Londoniens l’appellent le « gros ours ». Cet animal de génie s’avère très exigeant et s’emporte souvent contre les chanteurs qui ne respectent pas ses consignes. Il mange et boit beaucoup, il a un très bon sens de l’humour et une manière bien à lui de raconter des histoires en mélangeant l’anglais, le français, l’italien et l’allemand, tout comme il mélange les styles musicaux des différents pays qui l’ont influencé dans sa musique. Ce vivant est aussi très croyant. Le Messie est l’oratorio le plus connu de Haendel. Cette oeuvre, qui est souvent exécutée dans le temps de Noël, comporte trois parties: l’avènement du Messie, les souffrances et la mort du Christ et enfin sa résurrection. Deux heures et demie très intenses écrites en 21 jours. Il mange et dort très peu pendant qu’il y travaille et se dit accompagné par Dieu lorsqu’il le compose. À la première du Messie, à Londres, le roi George II se lève pendant l’« Alléluia ». Personne ne sait au juste pourquoi il le fait, mais tout le monde suit son exemple. La tradition veut encore aujourd’hui que l’auditoire se lève à l’Alléluia. Vendredi 21 décembre à 21h à La Cigalière à Sérignan. Tél. 04 67326326.

Orchestre

Philharmonique de Novosibirsk

,Depuis sa création il y a 40 ans, l’Orchestre Philharmonique de Novosibirsk s’est produit dans de nombreuses villes. Il a néanmoins étendu sa réputation hors des frontières de la Russie et il est considéré depuis longtemps par la presse internationale comme l’une des meilleures formations de l’ex Union soviétique. L’Orchestre a participé régulièrement à des concerts à Moscou et Leningrad, ainsi qu’à des festivals. Ses tournées à l’étranger lui ont permis de donner depuis 1970 des concerts à travers l’Italie, la Finlande, la Yougoslavie, le Royaume Uni, la France… Le répertoire de l’Orchestre s’étend de Bach à la musique contemporaine.

Jeudi 7 février à 20h au Théâtre de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.

Récital Georges Pludermacher

,Associant aux qualités d’un virtuose prestigieux les audaces d’un interprète souvent original et exigeant, Georges Pludermacher est aujourd’hui un pianiste unanimement reconnu. Le jeune pianiste a onze ans lorsqu’il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Aux nombreux Premiers Prix qu’il obtient, se succèdent les récompenses internationales. En conciliant le goût du défi et son amour du secret, sa carrière de soliste le conduit rapidement à se produire sous la direction de chefs internationaux de renom. En s’illustrant dans un répertoire diversifié, Georges Pludermacher affectionne aussi la musique de chambre dont il avoue s’être particulièrement nourri. Avec le Trio Pasquier, le Quatuor Amadeus et les partenaires émérites que sont Ernst Häffliger, Michel Portal, Youri Bashmet et Jean-François Heisser, il nourrit une fructueuse collaboration.

En présentant quatre sonates de Beethoven au Théâtre Molière, loin de se dérober aux gageures de l’interprétation, Georges Pludermacher propose une relecture personnelle, sensible et novatrice.

Les compositions choisies ont un pouvoir d’évocation considérable : de la violence des forces contradictoires de la nature, de l’âme et du destin de l’opus 31 n°2 à la petite sonate opus 14 n°2 très claire, ensoleillée et toute bruissante d’oiseaux et de ruisseaux. Un mélange très particulier de rigueur et d’invention, de profondeur et de virtuosité. Un pianiste d’exception.

Samedi 12 janvier à 20h30 au Théâtre Scène Nationale de Sète.

Tél. 04 67 74 66 97.

Orchestre National de Montpellier

,• Concert symphonique, direction Eivind Gullberg Jensen. Beethoven n’a composé qu’un seul opéra, Fidelio, mais pas moins de cinq ouvertures, dont quatre nous sont parvenues. Chacune met en lumière un aspect du drame: l’ouverture Leonore III (du nom de l’héroïne travestie en Fidelio) exalte la liberté en évoquant la libération des prisonniers à la fin de l’opéra. La soprano suédoise Malin Byström et le jeune chef norvégien Eivind Gullberg Jensen nous feront pénétrer les romantiques brumes scandinaves de quatre Lieder de Grieg, avant de faire le chemin qui mène au ciel, dans la Quatrième Symphonie de Mahler (1901); le finale de cette symphonie lumineuse et finement élaborée consiste en un Lied pour soprano, «La vie céleste», tout empreint d’une sorte de joie enfantine. Vendredi 14 décembre à 20h30 et Samedi 15 décembre à 17h00 à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier

• Concert du Nouvel An, direction Hervé Niquet, soprano Delia Noble.

Au programme : Petits Trésors et grands plaisirs France et gourmandise. Mardi 1er janvier à 12h à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier.

• Concert symphonique, direction Alain Altinoglu, mezzo soprano Nora Gubischavec le Chœur de femmes du Chœur Symphonique L.-R.

Au programme : Symphonie n°3 en ré mineur de Gustav Mahler. Les 18 et 20 janvier à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier

• Concert Amadeus, direction Kaspar Zehnder, piano Georges Pludermacher. Au programme : Philippe Schoeller, Théodor Adorno et Robert Schumann. Vendredi 21 décembre à 20h30, Salle Pasteur/Le Corum à Montpellier.

• Concert Amadeus, violon Dorota Anderszewska, violoncelle Miklos Perényi, piano Balazs Szokolay Au programme : Trio avec piano n° 7 de Beethoven et Trio avec piano de Tchaïkovski. En décembre, Opéra National et Orchestre National de Montpellier. Tél. 04 67 60 19 99.

• Dans le cadre de “Mardi Graves” : Ce concert illustre brillamment la palette sonore des solistes de l’Orchestre, dans un registre inhabituel : le grave ! Au programme de ce concert, dirigé par Ariane Mathiak, le concerto pour basson en mi-mineur d’Antonio Vivaldi. Egalement, un concerto pour contrebasse, créé en région à cette occasion, cette oeuvre a été composée ces dernières années par le compositeur et contrebassiste résident de l’Orchestre : Richard Dubugnon, interprété par Jérémy Lair, contrebassiste soliste de l’Orchestre. Elle sera suivie par « Les Festives variation sur le carnaval de Venise d’Arban », interprété par Stéphane Labeyrie, soliste de l’Orchestre de Paris. Pour clôturer ce programme prestigieux, c’est Pulcinella, d’Igor Stravinsky qui fera entendre des colorations de timbres inouïes et une r ythmique rageuse avec quelques mor ceaux de bravoure pour trombone notamment. Un concert rare, pour entendre enfin les fondements de la palette orchestrale. Samedi 9 février à 21h à La Cigalière à Sérignan. Tél. 04 67 326 326.

8èmes Rencontres avec les Jeunes Virtuoses des CNSM à Gigean

Dans le cadre des « Rencontres » avec les jeunes virtuoses des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique de Paris et de Lyon, un concert dédié aux « Grandes Dames de l’Opéra» (airs et duos) sera interprété par Urszula Cuvellier (soprano), Aurore Ugolin (mezzo soprano) et Olivier Yvrard (Piano), le Vendredi 18 janvier 2008 à 21h, dans la salle polyculturelle St-Géniès, à Gigean (Hérault).

Tarifs : adultes 4 € - enfants 2 € - entrée gratuite pour les élèves des écoles de musique et conservatoires. Rens. : Mairie de Gigean –Service culturel : 04 67 46 64 64. Plus d’informations sur le site Internet de la Ville : http://www.ville-gigean.fr Vendredi 18 janvier à Gigean.

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Récital Rafal Blechacz G. Pludermacher à Montpellier et à Sète
l’art-vues • page trente-trois • décembre 07 - janvier 08 ... MUSIQUE © P B e r n h a r d © 2 0 0 5 C E M A
Le Chef E. Gullberg Jensen à Montpellier Le Chef Kaspar Zehnder à Montpellier La mezzo soprano Aurore Ugolin

Saison de concerts CAMPLER à Perpignan

,• Concert de Noël « Puccini di Gloria».

Soirée en compagnie de Puccini pour ce concert de Nöel avec une oeuvre magistrale qui a tous les accents d’un opéra et qui permet au compositeur de décrire l’exaltation des sentiments et des passions. C’est aussi l’occasion de fêter le 150e anniversaire de la naissance de Puccini. En ouverture de concert et comme une mise en bouche, des grands airs d’opéras de Puccini interprétés par un jeune ténor, élève de Montserrat Caballé, à la carrière qui monte. Samedi 15 décembre à 20h30 au Palais des Congrès, Espace Grenat.

• Concert du nouvel An.

Le concert du Nouvel An par la Musique de la Ville est devenu un rendez-vous incontournable. Le public sait que Michel Peus tire le meilleur de cet ensemble, dans un programme toujours très bien conçu et réservant de bonnes surprises. Pour cette année, c’est une rencontre avec les musiques européennes. Samedi 12 janvier à 15h30, Palais des Congrès, Salle C. Trenet.

• Le Violon roi, avec Laurent Korcia.

«Il répond à la définition du violoniste idéal qu’énonçait le grand Jascha Heifetz : Des nerfs de torero, la vitalité d’une tenancière de maison close et la concentration d’un moine zen. Côté prises de risque et descente dans l’arène, Laurent Korcia est un phénomène». (Xavier Lacavalerie-Telerama). Dimanche 20 janvier à 16h00, Théâtre municipal.

• Le Romantisme et Chopin, avec Laure Favre-Kahn.

«Engagée, habitée, à la fois sensible et décidée, Laure Favre-Kahn défend sans réserves ces séduisantes et surprenantes partitions, y déployant une sonorité à la fois charnue et souple. De réserves, son interpétation n’en appelle aucune, qui rend curieux de découvrir les prochains jalons de ce parcours cohérent, révélateur d’un beau tempérament de musicienne.»(Classica répertoire). Dimanche 3 février à 16h00, auditorium du conservatoire.

• Rendez-vous jazzy par le Trio Guitare Basse Batterie.

Après avoir joué ensemble il y a deux ans et à force de se croiser dans les couloirs du Talle de Musics à Barcelone, André et Jordi avec la complicité de Torn, ont pu se réunir pour monter ce trio. Chacun mène une carrière complète et très dense, que ce soit sur le plan scénique ou pédagogique. Essentiellement tourné vers les compositions de Jordi, le programme comprendra des standards d’époque et de compositeurs différents. Lundi 17 décembre à 18h15, auditorium du conservatoire.

• Concert de sonates par le Récital Alto Piano.

Dans son traité d’orchestration, Berlioz souligne l’accent passionné de l’alto, sa mélancolie profonde, le son de ses cordes graves au mordant si particulier et surtout la chaleur de son timbre unique. La Sonate de Boccherini est une pièce très enlevée de caractère passionné et est un exemple de la sonate classique. La Sonate de Brahms, composée à l’automne de sa vie, est une pièce toute intérieure. Lundi 14 janvier à 18h15, auditorium du conservatoire.

• “Spain is different” par le Quatuor de Trombones de Barcelone.

Créé au sein de l’Ecole Supérieure de Musique de Catalogne, le Slide Brass Quartet SB4 s’est produit à Barcelone, Lleida, Saragosse, Segovie ou Madrid avec un succès indiscutable. Ses membres, qui ont étudié avec les plus grands noms du trombone, déploient sur scène énergie et passion. SB4 présente un nouveau concept de concert avec un quartet de trombones offrant des sonorités et des textures complètement nouvelles. Lundi 21 janvier à 18h15, auditorium du conservatoire.

• Concert de sonates par le Duo Violon Piano.

Le génie de Bach fut d’avoir su allier une science pure du contrepoint à une continuelle invention mélodique. R. Schumann, quant à lui, est venu tardivement au violon. Ses deux Sonates (op.105 et op.121) datent de 1851. C’est l’année du 3e trio, et des Märchenbilder pour alto et piano. Est-ce l’influence de l’alto qui pousse le compositeur à préférer le registre grave du violon ? Ou serait-ce la folie de ses dernières années qui l’attire vers les sonorités sombres de l’instrument ? Lundi 28 janvier à 18h15, auditorium du conservatoire.

• Quatuor de guitares par le Quatuor Méditerranée. 1995, le long des golfes clairs, quatre interprètes, la guitare au coeur fondent le «Quatuor de Guitares Méditerranée». Maniable et souple, cette singulière formation se prête avantageusement à des transcriptions puisées dans cinq siècles de littérature musicale. Enthousiaste, sa démarche innovante séduit le public et la critique. Lundi 4 février à 18h15, auditorium du conservatoire.

Décembre et janvier, Saison de concerts CAMPLER, Perpignan. Tél. 04 68 66 35 17.

Chasseurs de sons par les Cinq de coeur

,Trois filles et deux garçons, tous issus d’ensembles vocaux les plus réputés, chantent avec une verve fort malicieuse un répertoire allant des grands classiques au rock, croisant hymnes disco, tubes de variété française incontournables délibérément détournés, musiques de films…

Ils utilisent leurs voix en véritables athlètes, jonglent du plus grave au plus aigu sur des arrangements originaux taillés sur mesure. Ils vous feraient oublier que l’art du chant a capella est un exercice de haute voltige, sans filet et offrent le bonheur rare de l’exceptionnelle conciliation entre l’humour et la virtuosité. Cinq étranges chasseurs arrivent sur terre afin de collecter un échantillon de notes, rythmes, paroles et bruits...

Au cœur de la Vienne impériale

,24 Musiciens dont 6 violonistes et 6 danseurs en costume d’époque font revivre en musique et en danse le génie des Strauss.

En deux passages de 3/4 heure, Tony Bram’s et ses musiciens interprètent les plus grands succès et les plus grandes valses qui ont enchanté la Vienne impériale. Un concert romantique vif et léger comme les plus belles partitions des Strauss, mais qui ne manque pas non plus de chaleur, de virtuosité et même d’humour

Tony Bram’s dont l’enfance a été bercée par la musique a toujours partagé et défendu avec talent et succès un gout profond pour la musique et pour la fête ; tour à tour, avec son grand orchestre aujourd’hui formation leader reconnue pour la qualité de ses spectacles originaux (Coupe du monde de Football avec Michel Hidalgo, Francophonie Couleurs du monde avec S.E.M Boutros Boutros-Ghali), mais aussi en tant que soliste concertiste dans ses programmes de musique sacrée. Une invitation unique à entrer dans le somptueux tourbillon des valses viennoises. Dimanche 16 décembre à 16h au Théâtre de Palavas-les-Flots.

Flower : pour orchestre de chambre, solistes et groupe de rock

,Reliant l’espace et le temps, la structure de Flower, est un hommage simultané à l’art du bouquet japonais, l’Ikebana, et au déploiement au vide de la fleur : concert imaginé pour vivre l’expérience d’un temps musical rassemblé…

Flower réintroduit la dialectique vide/plein dans le déroulement du concert. Partant de l’esthétique de l’œuvre en création du compositeur Alan Cassar, Feria, se référant à une structure très éclatée de changements rythmiques, tempi variables et opulence timbrale ainsi que d’une proposition Mozartienne favorisant l’économie de moyens (orchestre de chambre) et sobriété du langage (épure du do majeur), une légère tendance à « laisser advenir l’effet » nous a naturellement conduit à John Cage, ouvrant ainsi la porte à la circulation du souffle de l’invention musicale contemporaine et aux sonorités aiguisées d’un rock-zen-épuré.

Mêlant également un clin d’oeil historique d’une époque « libérée » (hommage à Joan Baez) au défilement sonore d’un temps redessiné (Philip Glass), Flower, éclat de concerto et épanouissement de pourpre, offre ses pétales multiples et dorées et une réelle possibilité d’expérimenter l’aller-retour temporel simultané, favorisant l’incise et le foisonnement esthétique. Jeudi 14 décembre à 20h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

Concert à l’auditorium par le Duo Sérénata

,Pour ce concert, le duo Sérénata présentera un répertoire éclectique car pour eux, la musique classique et la musique plus légère, même folklorique, peuvent être associées dans un même programme. Ils nous présentent chaque compositeur avec finesse et humour et font ainsi tomber les résistances qui pourraient s’immiscer entre le public et les musiciens. Gérald Peregrine est né avec un violoncelle à la main ! Il est un des plus brillants jeunes violoncellistes irlandais. L’émotion qui se dégage de son jeu est intacte.

Mardi 22 janvier à 19h au Théâtre de Clermont l’Hérault. Tél. 04 67 96 31 63.

Vendredi 8 février à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.
l’art-vues • page trente-quatre • décembre 07 - janvier 08 ...
MUSIQUE
D aniel Tosi à la baguette pour les concerts CAMPLER à Perpignan « Chasseurs de sons » par les Cinq de cœur

CASTELNAU-LE-LEZ

oncert des Rois C

par L’Ensemble Vocal de Grabels

dimanche 6 janvier 2008 à 19 h

en l'Eglise Saint-Vincent-de-Paul

Chemin des Centurions

CASTELNAU-le-LEZ

Entrée Libre

lyrique l’Av

La Belle de Cadix de Francis Lopez

,Créée en 1945 à Paris, elle révéla au grand public, Francis Lopez, dont les opérettes ont fait le tour du monde et surtout celui qui devint une vedette internationale: Luis Mariano.

L’histoire de cette opérette commence en France dans un studio de cinéma où l’on tourne les scènes d’intérieur d’un film ayant pour vedette Carlos Medina. C’est le dernier jour de tournage, en effet, toute l’équipe cinématographique va partir dès le lendemain en Andalousie pour tourner en décors naturels sous la direction du metteur en scène Dany Clair secondé par son régisseur Manillon. Dès le 2ème tableau nous sommes en Espagne, sur la terrasse d’une auberge où nous faisons la connaissance de la belle Maria Luisa, nièce du patron et de la servante Pepa…

Jeudi 24 janvier à 20h au Théâtre de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82.

Orphée et Eurydice de C. Willibald Gluck

,Douze ans après la création viennoise de la version italienne, Gluck offre à Paris, en 1774, une version française: le rôle-titre, originellement destiné à un castrat contralto, est transformé pour ténor. Initiateur de la réforme de l’opéra, Gluck est attentif aux lignes pures du drame, et renoue avec les origines de l’opéra: le mythe d’Orphée, qui exalte le pouvoir de la musique, avait été le premier choix de Monteverdi. L’opéra de Gluck a la perfection d’une vaste cantate pour ténor, et l’on comprend que les Enfers se soient laissé émouvoir… Mardi 29 janvier à 20h et dimanche 3 février à 15h à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier. Tél. 04 67 601 999.

My Fair Lady par la Cie Française de l’Opéra à l’Opérette

,Londres, 1910. Un soir, à la sortie de l’opéra, le professeur de phonétique Henri Higgins fait le pari avec un ami de transformer en duchesse une petite marchande de violettes à l’accent cockney épouvantable. Des leçons de phonétique aux cours de maintien, rien ne lui sera épargné.

La comédie musicale My Fair Lady a été rendue célèbre par le film de George Cukor et par le charme inoubliable d’Audrey Hepburn. A la base, une histoire tirée de Pygmalion, une comédie de l’écrivain George-Bernard Shaw

My Fair Lady fait partie des comédies musicales incontournables parmi les plus aimées du grand public.

Dimanche 27 janvier à 15h au Théâtre Scène Nationale de Sète.

Tél. 04 67 74 66 97.

Fêt’Opéret’Lamalou

,L’Opérette c’est la fête et c’est à Lamalou-les-Bains pendant les fêtes de fin d’année. La 4ème Fêt’Opéret’Lamalou dans la Capitale de l’Opérette et de la comédie-musicale aura lieu du 30 décembre au 6 janvier. La 4ème FOL se diversifie, avec 4 opérettes de 4 compositeurs différents, les plus grands interprètes du moment qui viennent de triompher sur toutes les grandes scènes françaises et internationales. Tous les jours de 10h du matin à minuit plus de 50 artistes, musiciens, danseurs, choristes, et techniciens feront partager leurs passions au Théâtre, à la Salle des Fêtes, au Casino, au Cinéma, au Centre Ulysse, à l’Auditorium… Plus de 20 manifestations en une semaine de Fêtes inoubliables. Au programme de cette FOL en Fêtes:

- 4 opérettes: «La veuve joyeuse», «La chaste Suzanne», «4 jours à paris», «Phiphi».

- 2 galas concerts: «Hommage à Francis Lopez et Luis Mariano», «Retr’operet et opéra». Mais aussi deux films, une conférene, un concert, un bal, des vidéos, des expositions, des apéritifs concerts, des salles de lecture et un auditorium, des lot’opéret’, des cours de chants, des visites… Du 30 décembre au 6 janvier à Lamalou-les-Bains. Tél. 04 67 95 67 35.

L’étoile, opéra-bouffe d’Emmanuel Chabrier

,

Dans un royaume de fantaisie, le roi Ouf 1er a coutume de célébrer son anniversaire par l’exécution publique d’un de ses sujets. Déguisé, il circule à travers la ville pour trouver sa victime. Lazuli, pris de mauvaise humeur, gifle le roi qui passait par là : voilà le candidat tout trouvé pour l’exécution ! Mais l’horoscope du condamné révèle que le destin du roi lui est intimement lié. Les plans sont changés, et Lazuli est installé au palais royal. C’est alors que celui-ci s’échappe pour retrouver la jolie Laoula… Moins connu pour ses opérettes que pour ses pièces pour piano et son España, Emmanuel Chabrier aura tout de même achevé deux opéras bouffe, L’Étoile (1877) et L’Éducation manquée (1879), précédés d’ébauches non terminées. En 1877, c’est donc avec L’Étoile qu’il fait son entrée au Théâtre des Bouffes Parisiens. Bien que joué 47 soirs consécutifs avec succès, L’Étoile se fit oublier un temps en France alors que triomphent les oeuvres de Meyerbeer et Wagner. Après 1920, grâce à Poulenc et sa génération, on comprit enfin tout ce que ce chef-d’oeuvre contenait d’audacieux et de prophétique pour la nouvelle musique française.

Jeudi 10, vendredi 11 janvier à 20h au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 00.

Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach

,Opéra-bouffe en deux actes et quatre tableaux, livret de Hector Crémieux et Ludovic Halévy. Premier opéra-bouffe d’Offenbach aux vastes dimensions, Orphée aux Enfers a connu à sa création en 1858 un immense succès. Il faut dire que tous les ingrédients s’y trouvaient: parodie de grand opéra, citations de l’Orphée de Gluck ou de la Marseillaise, mais aussi une musique brillante, vive, et une dramaturgie enlevée : Offenbach s’en donne à cœur joie, avec tout l’esprit et le génie possibles… Du 23 décembre au 6 janvier à l’Opéra Comédie à Montpellier. Tél. 04 67601 999.

La Traviata de Verdi

,44 artistes dont 21 chanteurs et 23 musiciens pour l’un des opéras les plus populaires du répertoire lyrique.

L’histoire d’un amour interdit entre Alfredo Germont, jeune homme de bonne famille et Violetta, une traviata (qui signifie, en italien, “la femme perdue” ou “la dévoyée”), tous deux victimes de la société bourgeoise.

Avec La Traviata, Verdi installe sur scène ces femmes que la bonne société ne veut pas voir Parce qu’elle les fabrique, en fait usage puis leur refuse vertueusement tout rachat. Il donne grandeur tragique et sentiments à celles dont on ne voudrait voir que le corps à marchander. Il introduit ainsi à l’opéra une arme redoutable: la vraisemblance, et tient enfin ce qu’il appelle « un sujet actuel ». La censure tentera en vain de désamorcer cette bombe. On n’imagine pas aujourd’hui à quel point le quatrième acte a pu paraître violent et indécent à l’époque.

A l’opéra, on meurt hors scène, par la lame ou le poison. La longue agonie de Violetta, ses toux qui la minent, sont un brusque rappel de la morbidité des corps que la bourgeoisie veut sains et corsetés.

Olivier Desbordes met en scène l’hypocrisie de la société bourgeoise du XIXe siècle qui fabrique et utilise ces femmes de joies, tout en condamnant par la morale et la religion, leur commerce.

Vendredi 1 er et samedi 2 février à 20h30 au Cratère Scène Nationale d’Alès.

Tél. 04 66 52 52 64.

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« La Belle de Cadix » de Francis Lopez « Orphée aux Enfers » de Jacques Offenbach

8èmes Rencontres avec les jeunes virtuoses

8èmes Rencontres avec les jeunes virtuoses des Conservatoires Nationaux

Supérieurs de Musique

Vendredi 18 Janvier 2008 – 21 h

GRANDES DAMES DE L’OPERA Airs et Duos

Urszula CUVELLIER (soprano) Aurore UGOLIN (mezzo-soprano)

Olivier YVRARD (piano)

Vendredi 07 Mars 2008 – 21 h

CUADRO DE FLAMENCO

Danse et musique traditionnelles

Sabrina ROMERO (danse) Cristo CORTES (chant)

José CORTES (chant) Daniel MANZANA (guitare)

KADU (percussions)

Vendredi 23 Mai 2008 – 21 h

TRIO CLARINETTE - VIOLONCELLE - PIANO

Alain BILLARD (clarinette) Eric-Maria COUTURIER (violoncelle)

Sébastien VICHARD (piano)

Vendredi 20 Juin 2008 – 21 h

OCTUOR DE SCHUBERT

interprété parl’Ensemble QUAERENDO INVENIETIS

Vendredi 10 Octobre 2008 – 21h

RECITAL DE PIANO

Antoine DE GROLEE

Vendredi 28 Novembre 2008 – 21 h

SONARE !

Sonates instrumentales de l’Italie du XVIIème siècle

Yoko KAWAKUBO (violon) Emmanuel MURE (cornet à bouquin)

Pau MARCOS (viole de gambe) Thomas YVRARD (clavecin)

GIGEAN Hérault SALLE POLYCULTURELLE SAINT-GENIÈS
P h o o P a r c k E O C H E T é 0 4 6 7 7 8 0 2 1 3
C C o oo n nn c cc e ee r rr t tt s ss d dd e ee M M u uu s ss i ii q qq u uu e ee c cc l ll a aa s ss s ss i ii q qq u uu e ee S SS a aa i ii s ss o oo n nn 2 22 0 00 0 00 8 88
ESPACE D’ART CONTEMPORAIN Maison des Arts - Bédarieux 04 67 95 48 27 / culture@bedarieux.fr EXPOSITION ALAIN ALQUIER Peintures récentes et photogrammes Du 14 janvier au 2 mars 2008 Horaires : lundi-jeudi 9h-12h et 14h-18h
9h-12h et 14h-17h
et
15h-18h
vendredi
samedi
dimanche

Le Corps morcelé

Le Carré d’art est le seul lieu gardois d’envergure où l’on puisse voir ce qui se fait de plus récent sur la scène internationale. Certes on aimerait que ladite scène inclût des artistes dont nous nous sentons proches mais ne jouons pas les éternels insatisfaits. On revient toujours édifié d’une visite au Carré d’art, lieu de découverte et d’étonnement. Ainsi de cette proposition bicéphale : Jeppe Hein, Chloé Piene.

Iln’y a pas que les cerveaux qui réfléchissent. Les miroirs aussi ont ce pouvoir. Après tout l’un d’eux ne se nomme-t-il pas opportunément «psyché»?

Jeppe Hein, berlinois d’origine danoise, les utilise avec habileté : c’est tout l’art des magiciens. Au Carré d’art justement il recourt à l’anamorphose pour suggérer l’image d’une sphère ou d’un cube parfait à partir de simples néons réfléchis par des jeux de miroirs, qui ajoutent du baroque à l’austère minimalisme de référence. Ailleurs c’est la présence des visiteurs chaleureux qui déclenche un énorme mobile aux tiges terminées par des boules chromées, capturant les corps et déformant l’espace à l’entour, de sorte que l’on aura beau faire, l’image de notre silhouette réduite sera captive de ces miroirs convexes, jusqu’à ce que nous quittions les lieux. Le corps n’est pas seulement sollicité en tant qu’image. Il se voit contraint au déplacement quand Jeppe Hein incite à pénétrer ses demi-cercles de lames d’acier, érigées tous les vingt centimètres, et de même largeur que l’espace vacant. Ce sont des fragments d’extérieur qui mobilisent notre champ perceptif tandis que nous nous déplaçons, en quête d’une image entr’aperçue. De même des pyramides rotatives, fixées au mur, réfléchissent-elles l’architecture qui les abrite dont nous faisons partie, le temps d’un regard. La réalité réfléchie se montre démultipliée et l’espace est mis sens dessus dessous, perturbant nos repères, troublant notre équilibre, montrant notre misère sensorielle et tout ce qui échappe à notre perception du fait de l’aptitude de notre œil à focaliser, quand la réalité a tant de multiples facettes à nous offrir. J’ai parlé de magie et il est sûr que l’œuvre de Jeppe Hein peut être qualifiée d’illusionniste, sans nuance péjorative s’entend. Mais à condition de considérer que c’est notre façon usuelle de percevoir les objets qui n’est qu’illusion,

la réalité déployant ses multiples facettes à qui ne craint de remettre en question sa manière conventionnelle, perspectiviste, de l’appréhender, avec pour se rassurer, ce que nous appelons opportunément point de fuite. A notre corps défendant.

De corps, il en est aussi question dans l’œuvre graphique de Chloé Piene, berlinoise et donc américaine (JFK), dont les dessins au fusain sur vélin ont de quoi mettre mal à l’aise tellement la sexualité et le macabre y font bon ménage. Le blanc y joue un rôle crucial, l’essentiel se concentrant sur le centre de la feuille. Le corps est ici aussi fragmenté, morcelé, disloqué, démembré et décharné par un graphisme qui parfois s’apparente à une écriture abstraite et qui laisse une grande part au fantasme. Mais le clou de cette exposition reste la triple installation vidéo, à même de choquer un public non averti. La bande son y joue un rôle essentiel, déformée jusqu’au grognement ou accélérée jusqu’à l’hystérie ou la folie furieuse. Le corps passe du gigantisme au nanisme. Un immense écran projette des gros plans géants d’êtres mués en bête féroce, la nuit ajoutant son côté sombre, alors qu’à l’inverse un tout petit écran style de surveillance, à peine visible dans les hauteurs de l’obscurité sonore, par intermittence, de la pièce, montre en courte focale, une scène de claustration et de folie. Enfin au ras du sol un écran à taille humaine projette la contre-plongée audacieuse d’un nu féminin, de sexe en cap. De quoi heurter la sensibilité d’un jeune public… De quoi renouveler les codes du genre, surtout. De quoi donner à voir, entendre, et réfléchir… C’est aussi ça la magie des grands rendezvous. Et de la scène berlinoise en plein essor. BTN

Guilleminot / Elemento à Sérignan

Objets au féminin

L’ancien Espace Fayet a laissé place à un superbe musée voué à l’art contemporain où l’on peut admirer de grands artistes de ces cinquante dernières années (Ecole de Paris, Supports-Surfaces, figuration narrative, Buren, Hybert, Figarella…). Mais le musée de Sérignan c’est aussi ces expositions temporaires toutes en inventivité. En témoignent les œuvres pour une fois croisées de Nathalie Elemento et Marie-Ange Guilleminot.

Sila production de Marie-Ange

Guilleminot s’est imposée comme l’une des cent incontournables de l’art contemporain en France celle de Nathalie Elemento ne devrait pas tarder à la rejoindre. En fait les réalisations de M.A. Guilleminot sont à la fois interactives, ludiques, magiques, anthropologiques, corporelles, multifonctionnelles et socio-politiques. Interactives car elles requièrent souvent la contribution du visiteur invité à fabriquer des grues en papier, à partir de moniteurs qui vous accueillent sur un tapis immaculé, à expédier ensuite devant le monument des enfants de la paix à Hiroshima. Ludiques, il suffit de voir quelques personnes décliner les multiples possibles contenus à l’intérieur d’un simple oursin de toile à même de se transformer en manteau, parachute, citrouille, tente, maison…, ce qu’illustre une vidéo en plongée où le fameux objet est manipulé durant trois heures dans une salle de danse. Magiques, quand on voit toutes les formes que prend son « chapeauvie » en jersey, de la robe à la camisole, sans compter les connotations que prennent ses démonstrations dans des lieux divers (une vidéo montre dans une salle d’art précolombien l’artiste en scribe). Anthropologiques, car il s’agit aussi pour elle de collecter les spécificités vestimentaires et moyens divers de concevoir la chaussure. Aussi a-t-on droit à un salon d’essayage où on peut à la fois se jucher sur des modèles invendables, apprécier leur mise en plan photographique, et se mirer les pieds dans du papier argenté réfléchissant. Corporelles, car on ne saurait travailler sur des séries de robes (la mariée est l’une des plus connues) sans traiter du corps qui les contient et de la façon dont nous le maltraitons parfois, sublimons le plus souvent, et le protégeons pour le meilleur et le pire. Il lui arrive aussi comme dans ce récit de Jean-Noël Vuarnet inspiré de Maupassant, de masser des inconnus à l’aveugle, ses deux bras traversant en quelque sorte les murs. Multifonctionnelles, ainsi que le démontre le projet conçu pour la plage de Sérignan à partir d’une énorme oursin laissé à la liberté imaginative des

estivants, liberté contrôlée tout de même par les potentialités qu’y a incluses l’artiste. Une production généreuse qui ne se conçoit pas sans l’autre. Et où l’autre peut « prendre son pied » tout en faisant œuvre utile (Hiroshima). Nathalie Elemento, recourt également à l’objet, celui qui meuble notre quotidien, et lorgne davantage du côté du design, du mobilier, de notre environnement stéréotypé et bien sage. Chez elle, une simple plante verte éclairée devient prétexte à un travail en trompe-l’œil sur l’ombre, et des interrupteurs géants, baptisés « Blanche Neige et les nains » déclinent sur les murs des formes banales, manipulables et modernes qui la situent quelque part entre le pop art et l’art minimal. Elle requiert aussi la participation du visiteur, invité à éprouver la chaleur de ses élégants radiateurs en forme de tableaux, de ses paravents dépliants, de ses placards modulables en bois laqué et qui révèlent leur intérieur coloré… Mais ce sont surtout les conglomérats d’objets familiers (tables, étagères, bureaux) qui frappent l’attention, l’artiste leur faisant subir d’étranges développements, les emboîtant selon des combinaisons inattendues. On n’est plus dans le fonctionnel mais dans une virtualité inexploitée de l’objet un peu comme dans nos rêves : un seul désir suffit à réveiller par association d’idées une fantasmatique imprévisible. Il y a quelque chose d’anthropomorphe dans le traitement de ces assemblages ainsi que le prouvent ces deux chaises et leurs petits jumeaux miniatures. Tout cela est plein d’humour et de fantaisie, notamment lorsque l’on voit une table se plier en deux sous le poids de la culture, incarnée en l’occurrence par un simple livre, et l’on ressent comme une impression de familière étrangeté devant ce bricolage ingénieux détourné à des fins artistiques. Deux œuvres qui, si elles ne se complètent pas, se combinent bien et qui ont de quoi ravir tous les publics dénués de préjugés.

BTN

Jusqu’au 8 janvier au Musée de Sérignan (34) 146, avenue de la plage. Tél. 04 67 32 33 05.

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ARTS PLASTIQUES
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Jusqu’au 20 janvier au Carré d’Art, place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.
«On n’est plus dans le fonctionnel mais dans une virtualité inexploitée de l’objet… »
«L’œuvre de Jeppe Hein peut être qualifiée d’illusionniste, sans nuance péjorative s’entend…»
Œuvre de Chloé Piene
© J P P a n c h o n
Œuvre de Jeppe Hein Œuvre de Nathalie Elemento

Galerie Hambursin / Boisanté à Montpellier

Carole Bensaken

Nous l’a-t-on assez répété que la peinture c’était fini, que Marcel Duchamp en avait été le premier fossoyeur et qu’hors les nouveaux médias et les installations, il n’y avait point de salut pour les nombreux appelés qui aimeraient se trouver dans la peau des heureux élus. Mais l’histoire de l’art est ainsi faite que chaque génération tend à prendre, après l’avoir assimilé, le contre-pied de la précédente, et que de toutes façons la peinture a pour elle une histoire qui lui permet de tout englober, y compris ce qui ne la constitue pas comme telle et vise souvent à la renier. Carole Benzakem fait partie de ces artistes patientes qui ont su imposer leur oeuvre de peintre et, suprême ironie, décrocher le prix Marcel Duchamp - lequel n’était peut-être pas aussi sectaire que ses descendants et thuriféraires l’ont, sans doute par excès de zèle ou par paresse intellectuelle, laissé accroire. Toujours est-il qu’en exposant Carole Benzaken, la toute jeune galerie Hambursin Boisanté montre une nouvelle fois son audace et son intention d’imposer ses choix plutôt que de se les laisser dicter par les goûts conventionnels du public montpelliérain. Cette artiste s’inspire en général d’images déjà médiatisées, de celles que l’on trouve dans les magazines ou sur les écrans magiques. Elle s‘intéresse tant aux événements témoignant des valeurs qu’une civilisation s’est donnée au gré de la « peoplelisation » de la vie politique (Les funérailles de Diana) qu’aux petits moments occultés de la grande histoire des hor-

A la Galerie Al/Ma

à Montpellier

reurs humaines (l’embarquement des esclaves). Mais Carole Benzakem ne se contente pas de peindre et de dessiner au besoin ; sa manière de mettre en scène ses peintures, sur formats inédits, allongés, en frises de polyptyques, crée dans un premier temps la surprise. Par ailleurs elle met toutes les techniques et singularités de l’image moderne (incrustations, pixellisations, flous, surimpressions, cadrage inattendu…) au service de l’image peinte. C’est donc à un univers familier et personnalisé que nous convie l’artiste, certaines de ses images jouant sur des effets lumineux de sorte que bien malin celui qui dira si nous sommes toujours dans la figuration du quotidien, que nous percevons en général si mal, ou dans une abstraction qui se donnerait des airs de flirt avec la réalité recomposée.

BTN

Exposition prolongée jusqu’au 15 janvier, Galerie Hambursin Boisanté, 15, bd Jeu de Paume à Montpellier.

Max Charvolen

Dernière nouvelle et texte quelque peu impromptu : AL/MA déménage donc de l’autre côté de la Comédie, tout prêt du Polygone. Cela dynamisera un quartier pauvre en galeries, l’essentiel s’étant concentré au Sud de la Préfecture. Il est en tout cas judicieux d’avoir inauguré les lieux avec Max Charvolen, déjà montré dans les anciens locaux, qui essuiera donc les plâtres. En effet celuici a l’habitude de travailler à partir des lieux qu’il visite ou qui l’invitent. S’il est resté fidèle à la toile sans support – génération 70 obligé – il amène en quelque sorte son atelier partout où il se trouve ; Ou mieux, il est partout chez lui. Et le moindre détail architectural auquel nous ne prêtons pas en général attention devient sujet d’une composition originale, aux contours inédits, comme si la toile s’émancipait, jouait ironiquement avec la gravité des murs, explorait la multiplicité de ses possibles. De ce point de vue, les réalisations murales de Charvolen, malgré la rigueur formelle qui le caractérise, relèvent d’une esthétique baroque. D’autant que Charvolen n’est pas avare de couleurs, ce qui fait que le mur possède, lors de ses interventions, comme une seconde peau. C’est sans doute ainsi qu’il faut comprendre le titre donné à cette exposition : Bords et Mues. Et c’est

Christian Astor Iii

Ledernier volet du triple rendezvous fixé par Christian Astor dans les locaux d’Artopi ne peut être décrit puisqu’il va s’agir d’une exposition in situ. Toutefois, les thèmes habituels de l’artiste devraient y être représentés, même si l’artiste joue sur la tension qui existe entre la perception directe du paysage (l’œuvre d’Astor est imprégnée de sa Camargue natale. D’où ses rapports avec le Cercle d’art contemporain du Cailar, en pleine renaissance semble-t-il) et sa retranscription sur toile ou papier marouflé. Ainsi, les eaux des marais, les cailloux des chemins, l’herbe ou paissent les troupeaux, les rides de l’eau, sont-ils des thèmes récurrents auxquels il faut ajouter le plan du ciel et ses constellations planifiées. Avec cette proposition qui prend un ouvrage d’artiste (vendu par souscription) pour pré-texte, Christian Astor livre en quelque sorte la quintessence de sa vie de peintre et d’artiste réfléchissant par écrit à sa

pratique, de manière davantage sensitive et donc poétique que théorique. Les tableaux présentés quelquefois en polyptyques sont choisis en fonction des diverses séries qui ont marqué son itinéraire d’artiste, la diversité des thèmes (telles ces poires décoratives affleurant en surface et qui nous changent des pommes de Cézanne) s’unifiant dans le traitement formel : introduction de graphismes déclinés de manière sérielle, recours au papier ou au crayon, révélation d’un effet perceptif différent de celui qui s’élabore dans la tête ou au fil des gestes. Parfois, la surface est quasi monochrome à l’instar de ce tableau rouge à peine rythmé de nuances régulières, parfois au contraire d’une extrême complexité, tantôt d’une pâleur optimale, tantôt au contraire jouant de contrastes et de la vivacité des couleurs. Bref, l’impression d’avoir affaire à un artiste qui maîtrise toutes les ressources de son art, et un peu aussi l’art des autres tellement sa façon de manier le verbe se présente de manière plastique sur les pages du livre. Que l’on pourra voir aussi à partir 9 décembre au cercle d’art contemporain du Cailar pendant l’expo photos de Paul Facchetti et Penti Sammallahti. BTN Jusqu’au 30 décembre, Artopi - 20, Faubourg du Soleil à Alès.

Tél. 04 66 52 03 51.

Carré D’art + Beaux-Arts à Nimes

Alexandre Hollan

vrai qu’on est émus à la pensée de découvrir de nouveaux locaux qui, on l’espère, s’avèreront aussi dynamiques que les précédents. Cela dit, Charvolen amène parfois avec lui des réalisations qui témoignent de l’empreinte qu’il a prise en d’autres lieux. Il y a donc à la fois confrontation entre la mémoire de l’un et le présent de l’autre. Mais surtout il y a recherche d’intégration, ce qui suppose une capacité d’accueil des plus hospitalières. C’est ce que l’on appréciera dans cette invitation à bien finir et bien commencer la nouvelle année, le néo-marseillais Max Charvolen faisant partie des artistes de référence. Ajoutons que les Editions Méridianes de Pierre Manuel et Voix auront été de la fête. BTN Jusqu’au 26 janvier, AL/MA, Galerie Aristide Olivier à Montpellier. Tél. 06 63 27 15 63.

« Qu’il soit glorieux, « déchêné », ou indomptable (titres des fusains attribués par l’artiste) Alexandre Hollan a écrit quelque part que l’arbre référent existait sans lui. Sa répercussion sur la feuille blanche se doit donc d’exister sans l’arbre. Ce que nous voyons en effet tient davantage du signe, ce dont témoignent certains dessins réduits à quelques traits, ou une tache, manifeste dans les gouaches notamment. Parfois, la forme se dissipe et l’on a peine à reconnaître le motif. Car l’arbre qui se trouve sur la feuille, renversement pertinent, s’est émancipé de ce qui faisait la spécificité de l’être végétal réel, objet passionné du regard à l’œuvre : la pesanteur. Du coup, ce sont les racines qui sont les grandes oubliées alors que la part belle est faite à la partie supérieure et en particulier à la cime qui clôt la forme. Le format rectangulaire est comme le couperet qui élimine l’assise terrestre au bénéfice de la partie visible. C’est comme si le peintre refusait de s’interroger sempiternellement sur la question du pourquoi (du ça-voir) pour se concentrer sur celle du comment : quel angle de vue, quelle facture d’ensemble, quelle épaisseur de trait, quelle exploitation du grain, quel rapport ente les pleins et les déliés, les ombres et les lumières, le noir et le blanc ? Car si l’arbre impose son altérité, ce n’est pas pour que celui qui en fait l’expérience s’en serve de prétexte à sa rage de l’expression, à ses pulsions non contrôlées. Remettre au contraire des milliers de fois son métier sur le même ouvrage relève d’une autre

vision de l’homme et du monde. Il s’agit sans doute de s’approprier un peu de cette altérité faite de résistance et de dignité dans la tourmente, sans doute le contraire de l’homme justement. Au demeurant, Hollan retrouve aussi la leçon de Chardin et de Morandi pour s’adonner à l’art suprême de la nature morte qui sont pour lui comme des vies silencieuses. Il fait alors ré-intervenir la couleur sourde et qui efface les contours des objets pour les considérer dans leur linéarité colorée. C’est qu’il s’agit de les considérer dans leur unité, ce que peut la peinture et qu’a du mal à s’assurer le langage. C’est sans doute la raison pour laquelle Matisse parlait de se couper la langue quand on s’adonne à la peinture. » BTN

Jusqu’au 31 janvier. Ecole des Beaux-Arts, Hôtel Rivet - 10, Grd-Rue à Nîmes. Tél. 04 66 76 70 22. Bibliothèque du Carré d’Art (livres d’artistes).

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ARTS PLASTIQUES
A Artopi (Alès) + Le Cailar

A Béziers et à Mauguio

Aline Jansen et Corinne Tichadou

Abstraction, figuration ? Si pour certains le débat est à renvoyer aux oubliettes, il ne laisse pas de se poser aussi bien pour ceux qui ne se situent plus spécifiquement dans le champ de la peinture et qui l’ont tout simplement extériorisé ou, comme on dit, conceptualisé. Prenons les toiles en apparence abstraites d’Aline Jansen. Si aucun point de repère autre que géométrique, matiériste ou compositionnel ne vient rassurer notre regard toujours un peu avide d’une rassurante reconnaissance, il n’en reste pas moins qu’une paysagéité indéniable s’en dégage, et dont la lumière chercherait à fournir l’atmosphère requise. On peut même dire que dans sa Peinture, l’avènement de la lumière permet d’incarner cette re-création du monde que ses outils construisent tableau après tableau, pli selon pli. On est dès lors au cœur d’une énigme : ce que nous voyons nous propose-t-il un voyage au cœur de la matière, démesurément agrandie et mise à portée de regard humain, ou bien au contraire l’artiste cherche-t-elle des effets visionnaires qui situeraient ce qu’elle nomme ces « espaces » quelque part dans le cosmos. Après tout, il suffit de fermer les yeux pour voir briller les étoiles d’un firmament insondable. Celui d’Aline Jansen chercherait plutôt à capter, sinon l’origine de la lumière, du moins sa réflexion sur la matière, car, un peu comme le soleil que l’on ne peut regarder en face, la lumière ne s’appréhende que mieux dès lors qu’elle est diffractée. Mais peut-être cherchons-nous, en évoquant ces deux perceptions qui ne sont pas forcé-

A La Vigie à Nîmes

Trente rencontres déjà pour quinze ans d’activités, La Vigie a la hune solide, avec Isabelle Viallat à la barre. Il fallait claironner l’événement et Jean-Claude

ment antagonistes (l’infiniment grand et le petit, l’espace intérieur et l’extérieur infini), un repère dont le tableau, qui permet de regarder précisément la lumière en face, serait le garant rassurant. Peut-être que ce qu’Aline Jansen donne à voir est tout bonnement un tableau, à hauteur de regard avec ses effets multiples que nous ne saurions nommer. Mais aussi, pourquoi chercher à nommer ce qui s’appréhende avec les sens, l’intelligence, la culture et finalement le corps lui aussi confiné dans son espace restreint et ses limites, comme le tableau. Inversement on peut toujours considérer que les tableaux de Corinne Tichadou reprenant une tradition générique figurent des récipients. Mais qu’on les oublie un instant et que l’on se plonge dans leur facture. D’abord, ils semblent flotter dans l’espace comme pour nous rappeler que le tableau n’est qu’un plan illusoire qui réfléchit toute représentation. Mais surtout, ne figurent-ils pas, ces récipients de toutes sortes, le tableau même comme contenant, la matière picturale en constituant le contenu comme si celle-ci cherchait à s’émanciper de l’objet qui sert de prétexte à son expression ? A Béziers, l’artiste proposera des séries d’éventails. N’est-ce pas justement le début d’un signe ou d’un geste pour évacuer la peinture du support ?

BTN

Jusqu’au 20 janvier à l’Espace Riquet, rue Massol à Béziers. Tél.04 67 28 44 18.

Aline Jansen à l’Espace Morastel à Mauguio531, rue du 8 mai 45, à partir du 25 janvier

Rencontre No30

Gagnieux était l’homme de la situation, lui qui fabrique des sons à partir d’objets dont nous n’avions pas soupçonné qu’ils avaient quelque chose à nous faire entendre, ou mieux, à nous révéler. Mais ce vauvertois d’adoption, enseignant aux Beaux-arts de Nîmes, s’est ici surpassé. Il a élaboré une œuvre toutes en tuyaux qui démarre au rez-de-chaussée et se déroule le long des escaliers conduisant aux différents étages, mettant l’accent sur des points de détails sur lesquels nous passons en général sans y prendre garde, tellement nous sommes conditionnés par notre rapacité à consommer de l’art, du moins quand nous visitons un lieu qui s’y prête. Les circonvolutions se terminent par un de ses sifflets gonflables utilisés lors des réunions festives parmi les confettis et serpentins. Olivier Alibert produit des installations d’objets dont on se dit qu’ils nous parlent (je pense à ce bout de train électrique, à cette étagère renversée ou à cette grue-balance miniature) mais sans que l’on puisse préciser exactement à quoi on a affaire d’autant qu’ils sont transformés et ont changé de couleurs sous les mains de l’artiste. Tout comme

Onn’aura peut-être jamais vu autant Michel Duport dans la région que depuis qu’il s’est exilé du côté de Paris, convaincu que, si nul n’est prophète en son pays, l’éloignement le plus souvent rapproche. Le titre est déjà tout un programme PMADB cela signifie que Michel Duport (MD) compte bien se faufiler parmi les grands noms qui ont fait la notoriété du Musée PAB. Son travail pose la question de la peinture à partir du monochrome (il y répond par la polymonochromie, ses travaux muraux sollicitant plusieurs plans de couleurs), du relief quand la surface plane du tableau a été poussée dans ses ultimes retranchements, du point de fuite perspectiviste aussi, puisque Duport nous amène à aborder chacune de ses pièces selon plusieurs angles de vision, le visiteur étant en quelque sorte invité à aller y voir de plus près. C’est d’ailleurs en ce sens qu’il y serait question d’un érotisme qui ne s’exhiberait point de manière ostensible. On sait que derrière la volonté de savoir se cache celle du voir-ça, qui se confond très souvent avec l’énigme sexuelle. Et puis, il y a les éternelles questions des clivages arbitraires

imposés par la tradition de la sculpture ou de la peinture, de l’abstraction ou de la figuration, du statut du tableau comme objet, etc. Michel Duport se situe au-delà de ces dualités manichéennes. Ses objets peints tiennent évidemment des deux disciplines soit qu’on les aborde comme des tableaux qui auraient décidé de s’émanciper de leur format et de leur dimension traditionnelle, soit qu’on les considère comme des volumes, lassés de leur attachement à l’attraction terrestre et attirés comme par les aimants du mur. De même pour la figuration : tout objet existant au monde, fût-il des plus abstraits, en tant qu’il trouve sa place dans l’immense champ de la réalité qui nous entoure, ne devient-il pas de facto l’archétype d’une nouvelle représentation du monde ? Ce qui le ferait dans ces conditions échapper à l’abstrait ? On voit que l’œuvre de Michel Duport a beaucoup à nous apprendre. Encore faut-il la désirer et aller y voir de plus près.

BTN

Jusqu’au 27 janvier au Musée PAB- 52, montée des Lauriers à Alès. Tél. 04 66 34 20 51.

A Collioure + Perpignan + Céret

Francesca Caruena

Assurément,

dans ses dessins ils sont associés et à la fois entourés de vide, et nous forcent à constater combien nous sommes démunis dès que le langage nous abandonne.

C’est dire alors le sentiment de vide qui nous étreint et c’est sans doute ce vide-là que Alibert met en scène.

Alexis Di Maggio s’est inventé à force de poignet un geste répétitif à partir duquel il obtient des dessins très organiques, donnant une impression de vie primitive, au fusain notamment. Et d’autant plus primitive que l’absence de couleurs les situe quelque peu dans la préhistoire de l’art, dans le B.A. Ba de la postulation artistique. C’est d’autant plus intéressant que l’on voit combien la détermination d’un geste formel peut aboutir à des variantes baroques. Enfin, Patrice Pantin maltraite quelque peu son support notamment quand il pratique l’incision à grande échelle, jouant ensuite sur de multiples animations de la surface. Ainsi, ses grands formats en appellent-ils au corps tatoué. Son travail directement sur le mur peint en rouge, à peine traversé d’un fil délicat est remarquable de finesse. Et Gagnieux de vous balader au milieu de tout cela.

BTN

Jusqu’au 26 janvier à La Vigie - 32, rue Clérisseau à Nîmes. Tél. 04 66 21 76 37.

Francesca Caruana, qui vient d’inaugurer une toile à la médiathèque de Céret et et qui participe à l’expo « Milieu du Monde » (Acentmetresducentredumonde à Perpignan), aura proposé Villa Pams la plus riche expo perso de la région cette année. Sémioticienne de profession cette ancienne étudiante des Beaux-Arts de Montpellier articule l’essentiel de sa production autour du thème de l’épissure et, petit port catalan oblige, de l’horizon maritime. Ainsi, ses grands formats de Canson ou de toiles jouent-ils sur la tension existant entre le dessin méticuleux d’immenses cordages au fusain ou à la mine de plomb et la couleur qui les affronte, les provoque dans un ballet graphique et coloré qui tient de l’attirance-répulsion. Le cordage est souvent divisé en deux segments antagonistes qui se livrent au même ballet. Ainsi, le voit-on s’écheveler, se disséminer au point de devenir signe gorgé de sens, la couleur apportant sa touche finale, ouverte à tous les risques d’interprétation, d’interpénétration, pourrait-on dire, tant le visiteur est invité à aller y voir de plus près. L’artiste recourt également au tondo sur toile de bâche dans une volonté d’accentuer les déchirements, intérieurs s’entend, exhibés de façon symbolique, sur la toile. Car cette artiste a des choses à communiquer : sur elle, sur le monde où nous vivons, sur les civilisations qui se meurent et qui nous sont si proches si l’on garde à l’esprit que tout être porte en soi la forme entière de l’humaine condition. Mais Francesca Caruana c’est aussi des installations à bases de sel et d’objets

marins récupérés, un immense filet à poisson pris au piège, un bois flotté sollicitant des os en général consommés au préalable par l’artiste, des rangées de roseaux, des radios pisciformes, des petits dessins de coraux intimistes et l’impression d’avoir affaire à une œuvre cohérente et aboutie, pleine et généreuse à l’instar de cette immense toile où un énorme cordage traverse la peinture marine de part en part, tandis qu’au-dessus dans une atmosphère de feu puis de plus en plus aérienne, son écho résonne comme une ligne de vie interrompue, et les multiples projets qui dès lors, avortent. C’est que nous passons notre vie à larguer les amarres, par rapport à nos repères antérieurs, au temps qui défile, au voyage qui tend un jour vers la fin. Car la vie, ne tient qu’à un fil tendu. Cet horizon, tragique, nous l'avons si constamment sous nos yeux que nous finissons par ne plus le voir comme s'il était invisible. L'art de Francesca Caruana est de rendre le fil de l'horizon visible. Quant à sa prospection des fonds marins, elle figure cette autre origine de la vie, sur laquelle tant d’artistes sont actuellement « courbés » et qui relève lui aussi du féminin dans l'art. BTN

Jusqu’au 6 janvier, Musée d’art moderne de Collioure, Villa Pams, route de Port Vendres à Collioure. Tél. 04 68 82 10 19.

Du 11 janvier au 28 février « Milieu du Monde » Acentmètresducentredumonde, avenue de Grande-Bretagne à Perpignan.

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ARTS PLASTIQUES

Les 7 ans de la Galerie Pannetier à Nîmes

7 ans et après

Cela fait déjà sept ans, le chiffre du cycle parfait, que Philippe Pannetier concentre les collectionneurs d’un département sinistré en la matière. A sa galerie-librairie du centre ville viennent s’ajouter les 100 m2 de la rue Ste-Agnès à partir desquelles seront programmés maints événements à même d’animer la vie artistique nîmoise.

Ensept ans, Philippe Pannetier a su se rendre indispensable et attirer à lui quelques-uns des artistes les plus importants de leur génération sans considération d’âge, de nationalité, de région ni de tendance. Au départ, sa démarche était au fond celle d’un libraire-galeriste conceptuel, soucieux de rendre compte de son époque, qu’il s’agisse du mobilier d’art, de documents et catalogues, de multiples et d’y mêler des œuvres contemporaines. C’est avec la présentation de la « Table à saluer » de Jean Dupuy et ses tableaux sollicitant sept langues majeures qu’un cap a été franchi à partir duquel les expositions collectives ou personnelles se sont multipliées, tandis que les sollicitations affluaient qui confiaient au galeriste le commissariat d’expositions extérieures. L’une des dernières, au Musée de la Poste, pour célébrer le timbre conçu par l’animateur-phare des années Supports-Surfaces et de l’effervescence gardoise, concerne notre Viallat national, plusieurs fois exposé dans les locaux de la galerie : des pièces accrochées telles quelles dans l’atelier du peintre, ou encore les maquettes ayant conduit au choix du logo définitif. C’est qu’il s‘agit pour Pannetier de toujours surprendre. Ses cartons d’invitation sont des pièces précieuses à conserver et il lui est arrivé de céder de véritables enveloppes surprises, pour une somme modique, contenant des œuvres variées et dont nul acquéreur ne s’est plaint. Une autre fois, il a sélectionné un panel des artistes les plus chers sur le marché (de Mosset à Weiner, de Warhol à Morellet et Lavier…). Ou créé l’événement en demandant à Rodolphe Huguet de jouer les Père Noël auprès de qui se faire photographier. Pour lui Lawrence Weiner, le maître du concept, a conçu justement l’étiquette d’un petit vin local. Pannetier a produit un certain nombre de catalogues ou ouvrages (Weiner, Dupuy, Jarno, Viallat) dont un fort attendu sur l’immense Patrick Saytour dont la région réalise progressivement l’importance. Pour lui, la relation de complicité qui s’établit avec l’artiste lors de l’accrochage est fondamentale : avec Tony Grand,

« Au départ, sa démarche était au fond celle d’un libraire-galeriste conceptuel, soucieux de rendre compte de son époque… »

décédé depuis, à l’époque où il réalisait ses volumes émondés à partir d’anguilles résinées. Pannetier a également participé à l’hommage à Marcel Duchamp (Chauffe Marcel) en proposant les photos et réflexions sur la fameuse boîte du maître Jean Suquet au Musée Pab et en exposant luimême des diaporamas de Marcel Broodthaers. Pour l’événement estival autour de Rabelais, été 2008, il proposera l’atypique Sanejouand. Car Pannetier aime les originaux en général : ces artistes qui ne se positionnent pas forcément comme tels, du moins en fonction de l’image que l’on attend d’eux, de leur statut et de leur soumission aux règles du jeu du marché. Saytour fait partie de ses fidèles, Jean-Marc Andrieu, sans doute celui qui a réalisé l’installation la plus étonnante, une peinture en train de se réaliser au sol grâce à la magie de la vidéo, Jean-Claude Gagnieux, ses objets qui ne sonnent jamais mieux que le jour de la performance, Dall’Aglio, Jean Laube, et des plus jeunes comme ce Seb Jarno qu’il a présenté à Bruxelles ou plus récemment les photos de Thomas Bernardet et sa vidéo d’un moteur « à l’huile » monté sur tableau. Mais ce qui nous intéresse c’est l’avenir. D’abord cette expo collective pour fêter dignement Noël avec la plupart des artistes cités auxquels il faut ajouter l’italien Griffa, l’africain Hassan Musa (Ben Landen version Boucher c’est lui !), le pop design de John Armleder… Que du beau monde.

L’année à venir, avec donc l’ouverture officielle de la galerie (la portraitiste Nan Goldin ou quelque autre surprise ?) est également alléchante. Pour ce faire il s’est associé à Jacques Berville : on attend donc entre autres Kees Visser, Armleder, Saytour, Pradeau (en février), Peinado et quelques autres… Certains disaient : « inquiéter, tel est mon rôle». Pannetier pourrait dire : «surprendre, tel est le mien.»

BTN

Jusqu’au 8 janvier, expo collective, à partir du 11, Surprise - 9, rue Sainte-Agnès à Nîmes.

Tél. 06 09 83 42 26.

Societe Générale, Tom Carr, Frédérique Bouet à Céret

Quand mécénat et art muséal font bon ménage

Nous avons la chance, dans cette région, de posséder une dizaine de lieux de carrure internationale et Céret en fait naturellement partie. On a certes pu y voir des expositions tous publics, en référence au riche passé culturel de la ville. Mais on a toujours pu y découvrir aussi des artistes contemporains, d’ici (Bioulès, Autard, Grand…) comme d’ailleurs. Et ailleurs c’est l’Espagne, la Catalogne, la péninsule ibérique. Carrément.

En 2002, le Musée d’Art moderne consacrait à Tom Carr une importante exposition et s’est ainsi aujourd’hui porté acquéreur de l’une de ses œuvres « I by numbers » anamorphoses de chiffres dispersés le long des murs extérieurs mais qui nécessitent la participation active du visiteur censé trouver le point de vue et la bonne position corporelle pour en restituer les parties détachées. Or c’est la Société Générale qui aura en l’occurrence joué ce que l’on appelle, d’une belle antonomase, le(s) mécène(s). D’où cette idée de présenter au public, au-delà de Tom Carr et de l’une de ses réalisations essentielles (Verrière, Hélice et miroir d’eau), qui habite l’entrée de leur fameuse tour de la très sculpturale « Défense » à Paris, quelques pièces phares de la Collection. A l’étage, tout un ensemble des sculptures murales sur bois teinté de Tom Carr qui nécessitent une mise en espace originale dans les lieux qu’elles occupent, surtout quand il recourt au câble pour les maintenir en équilibre. Le choix est à la fois éclectique et cohérent puisque l’on y trouve des artistes qui jouent avec la couleur, chacun dans sa perspective singulière : les organisations méticuleuses du minimaliste Sol Lewitt, spécialiste du wall drawing, les ludiques ronds colorés de résine perturbés par Bernard Frize, Les constructions géométriques de Dominique Debais à partir de pavés de bois rehaussés d’acrylique, ou les structures d’agglomérés marouflés, peintes et transgressées par Frank Chalendard. La photographie d’artiste, qui fait tant jaser les peintres matiéristes ou figuratifs en mal de reconnaissance, représentée ici par les paysages gelés et fantasmagoriques de Sonja Braas, le cita-

« Le choix est à la fois éclectique et cohérent puisque l’on y trouve des artistes qui jouent avec la couleur… »

tionnisme médiatique et culturel de Victor Burgin, les miroirs vénitiens ou le coffre-fort lumineux de Valérie Belin, les immeubles de Van der Rohe, floutés, par Thomas Ruff. Et puis, des œuvres difficilement classables, parce que se jouant des codes et tendances les ayant précédés, comme les étagères pour livres rouges de Nathalie Elemento, qui revisite le minimal art à la lumière de notre quotidien fonctionnel. Raymond Hains que l’on n’en finit plus de redécouvrir depuis son décès et qui n’est pas seulement un affichiste, ainsi qu’en témoignent ses pochettes d’allumettes Seita géantes, style néo pop. Ou cet incroyable boulier chinois et qui se déploie sur plus de cinq mètres et dont les boules sont repeintes par Stéphen Dean. A cela il faut ajouter, pour la jeune création, la road movie photographique de Frédérique Bouet intitulée Voyage en Lapsodie, les images étant réalisées en cours de déménagements, supposant des déplacements et donc un parcours visuel et physique d’un lieu à un autre. C’est superbe et très pictural. Le traitement des arbres en particulier est à la fois énigmatique, magique et envoûtant. En outre, le musée présente les superbes sculptures avec bidons malmenés et récupérés, les troncs d’arbres torturés, ou les bottes de paille bancales de Bernard Pagès. Des séries de filets enrichis d’éléments ironiques de Patrick Saytour, des paysages avec ponts de Céret par Vincent Bioulès, trois aperçus dont un filet des réalisations de l’incontournable Viallat… Plus les grands ancêtres : Herbin, Masson, Pignon… Sans oublier Picasso… BTN Jusqu’au 14 janvier au Musée d’art moderne8, bd Maréchal Joffre à Céret

l’art-vues • page quarante-deux • décembre 07 - janvier 08 ...
PLASTIQUES
ARTS
Œ uvre de Tom Carr
Albert LUZUY Atelier-Galerie «Le Village» 34980 Murles En permanence Galerie Georges Darvill-Artcour à Paris Tél/Fax : 04 67 84 40 08 Port.06 15 77 15 58 E-mail : albertluzuy@libertysurf.fr Site : www.luzuy.com «Port Louis» HST Gilbert LASSALE 8, rue des Fauvettes 34770 Gigean Tél. 04 67 46 15 73 - Port. 06 82 03 43 73 Galerie Franck Aton 4880 Westmount avenue Westrount Québec - Canada P e i n t u r e n ° 3 1 75 0 x 5 0 c mT o i l e d e J u t e Francis Duval Peintures - Dessins 33, rue des Arnaud 34150 Aniane Tél. 04 67 57 33 70 f.duval-graphic@wanadoo.fr http://francis.duval.monsite.wanadoo.fr 78, Allée des P alombes 34280 La Grande Motte Tél. 04 67 34 00 7606 99 09 31 85 E-mail : rosarioheins@hotmail.com www.rosarioheins.com Exposition jusqu’au 17 décembre à la Cité de la Musique à Marseille Rosario Heins Finkenstaed Ar tiste Peintre

l’Av

musées

François-Xavier Fabre rétrospective au Musée Fabre

,170 ans après la mort de son fondateur, le peintre et collectionneur, François-Xavier Fabre, le musée Fabre de Montpellier Agglomération lui rend un hommage l’année de sa réouverture. Cette grande rétrospective présente l’œuvre d’un artiste très apprécié. Négligée pendant longtemps, son œuvre suscite l’intérêt des spécialistes du néoclassicisme depuis une trentaine d’années. Ses œuvres sont de plus en plus convoitées sur le marché de l’art et de nombreux musées britanniques et américains se portent acquéreurs. A travers cette rétrospective, le musée Fabre rend ainsi justice à ce peintre et à son œuvre injustement méconnue. Cette rétrospective permet pour la première fois la présentation des œuvres de l’exceptionnel fonds d’œuvres de FrançoisXavier Fabre du musée Fabre dont celles dispersées dans le monde entier. Le musée Fabre possède actuellement des chefs d’œuvre de la jeunesse (Abel Expirant, Suzanne et les vieillards), ou de la maturité (Sainte Famille, Vision de Saül) de ce peintre d’histoire. Deux magnifiques productions de Fabre paysagiste (Œdipe à Cologne, 1808, et La mort de Narcisse, 1814), des portraits (Antonio Canova, 1812 , et ceux récemment acquis de Mme d’Albany, et de Philippe Laurent de Joubert) et de nombreuses esquisses de qualité sont présentes dans le fonds exceptionnel en partie légué par le peintre au musée Fabre. Jusqu’au 24 février au Musée Fabre, Esplanade C. De Gaulle à Montpellier. Tél.04 67 66 13 46.

Stéphane Belzère au Musée Denys-Puech

,Stéphane Belzère est né en 1963. Il vit et travaille à Paris et Berlin. Depuis plusieurs années, il explore dans sa peinture le thème du fragment anatomique à travers des séries de Grands et de Petits bocaux, inspirés de la collection de bocaux anatomiques du Museum national d’histoire naturelle de Paris et de sa collection personnelle de conserves alimentaires. Il collectionne également les flacons de divers produits - shampoing, liquide vaisselle, nettoyant ménager…- translucides et colorés qui, dépouillés de leur étiquette, deviennent les éléments de ce qu’il appelle des « vitraux chimiques ». Une installation sera réalisée pour la baie vitrée du musée. L’exposition permet de découvrir son travail sur les bocaux anatomiques, les diverses étapes de la réalisation des vitraux (premiers croquis, esquisses, cartons à l’échelle) ainsi que les sources très diverses dans lesquelles il a puisé son inspiration.

Du 21 décembre au 2 mars au Musée D.Puech à Rodez. Tél. 05 65 77 89 63.

Collection italienne

au Musée de Lodève

,Du 1er décembre au 17 février, le Musée de Lodève présente l’exposition « Une collaction italienne, Picasso, Léger, Warhol, Arman… Peintures, dessins, gravures, céramiques, sculptures », qui propose une centaine d’œuvres sélectionnées parmi celles, essentiellement contemporaines, acquises au fil du temps par un collectionneur particulier amateur de cette période.

Au Musée Fabre à Montpellier

,En décembre, le musée Fabre de Montpellier Agglomération propose un programme d’animations variées autour de la rétrospective « François-Xavier Fabre, peintre et fondateur du musée ».

• Visites guidées tout public :

- Visite générale, tlj à 15h (sauf lundi)

- Visite thématique, les vendredis et dimanches à 11h et les samedis à 14h30. Quatre thèmes sont proposés :

• Fabre : une vie de collectionneur : Vendredi 28 à 11h, samedi 29 à 14h30 et dimanche 30 décembre à 11h.

• Fabre, dans l’intimité des mots : Vendredi 21à 11h, samedi 22 à 14h30 et dimanche 23 décembre à 11h.

• L’art du portrait selon Fabre : Vendredi 14 à 11h, samedi 15 à 14h30 et dimanche 16 décembre à 11h.

• Fabre : maîtres et amis : Vendredi 7 à 11h, samedi 8 à 14h30 et dimanche 9 décembre à 11h.

- Visite spéciale famille, les mercredis et les dimanches à 14h (La visite débute dans l’exposition pour découvrir qui est

Fabre et se termine dans les salles historiques du musée).

- Visites guidées pour le jeune public : Le musée Fabre propose de nombreuses visites guidées sur réservation, destinées aux scolaires, associations, Maisons pour tous, centres de loisirs, particuliers...

• Ateliers d’arts plastiques et d’arts numériques (destinés aux adultes, aux adolescents et aux enfants).

- Les mercredis hors vacances scolaires

• Atelier d’arts plastiques ou d’arts numériques : pour les 6-12 ans, de 10h à 12h. Pour les adolescents et adultes, de 14h à 16h. Les ateliers tout public.

• Atelier à la carte Parents/Enfants, les mercredis à 16h.

• Découverte des ateliers, les samedis à 14h.

Inscription préalable obligatoire.

Renseignements et inscriptions : public.museefabre@montpellier-agglo.com www.montpellier-agglo.com

L’exposition réunit des œuvres depuis les années 20 jusqu’aux années 80. Sont ainsi représentés : Picasso, Delvaux, Léger, Warhol, Appel, Feininger, Kantor, Riopelle, Moore, Angeli, Schnabel, Arman. En introduction, le premier espace, consacré à Picasso, rassemble peintures, dessins, gravures et céramiques, proposant, avec plus d’une trentaine d’œuvres des années 20 aux années 50, un aperçu diversifié de l’œuvre protéiforme de l’artiste. La présentation d’une exposition privée est intéressante à plus d’un titre. Elle propose d’abord de partager, interroger et confronter son regard à celui d’une personnalité particulière, à ses goûts, sa sensibilité, ses intérêts. Elle est également l’occasion d’avoir accès à des œuvres qui ne sont que rarement visibles. L’exposition du musée de Lodève a ceci de particulier qu’il s’agit d’une première présentation au public, car la collection n’a jamais été exposée jusqu’à présent. Les visiteurs du musée auront ainsi la primeur d’œuvres susceptibles de leur faire découvrir ou redécouvrir le travail et le talent très diversifié de ces grands noms de l’art contemporain. Jusqu’au 17 février au Musée de Lodève. Tél. 04 67 88 86 10.

«Homme à la cape rouge» de François-Xavier Fabre
l’art-vues • page quarante-cinq • décembre 07 - janvier 08 ...
G ravure de Picasso Sculpture de Appel

l’Av

expos

Daniel Clesse à Clermont-l’Hérault

,C’est à une invitation à méditer, à écarquiller les yeux sur l’incommensurable espace où le rêve et le réel se conjuguent, à laquelle nous convie cet artiste. Son univers est une équivalence colorée de la naissance du monde, des forces qui conduisent à la gestation, à la fission, à l’éclosion, au renouvellement de la vie, de cette vie éphémère qui glisse un court instant sur l’infini.

« Si la peinture a une fonction, déclare Daniel Clesse, c’est comme la musique, une occasion parmi d’autres de rassembler les êtres et de leur apporter cette part de rêve vital avec la couleur comme seul matériau »

L'œuvre de Daniel Clesse ne participe ni de l’abstraction lyrique, ni de la « décoration », ni du concept, comme le dit Annie Goldman, Professeur d’université en sociologie de l’art.

Il s’agit d’abstrait pur où la peinture fonctionne en elle-même, avec ses propres lois, sa propre cohérence.

Le parcours du regard se fait tout d’abord librement puis découvre peu à peu les exigences de la toile. Dans ce travail - ce combat - entre la volonté de l’artiste et la structuration de l’œuvre qui peu à peu prend forme, s’inscrit tout le processus créateur.

Jusqu’au 8 janvier à l’Agence Galerie1, place de la République à Clermontl’Hérault. Tous les jours sauf dimanche de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h.

Tél. 04 99 91 44 44

Andrea Loux à la Galerie

Les ChantiersBoiteNoire

,De la vidéo à la performance, en passant par la photographie et l’installation, le travail d’Andrea Loux opère des liens sémantiques et formels entre ces différents domaines. Simultanément, il met en évidence les thématiques complexes de contextes formels évolutifs et de situations pré-établies (sociales et politiques), dont toute linéarité est dissipée –très souvent dans une intention psychologique – par ses interventions et constructions. La partie manquante est, par nature, un trait distinctif du medium vidéo (comme pour le cinéma), dés lors qu’il peut évaluer «laparesse» de l’œil humain (le temps de la pensée), trop lent pour percevoir comme tel la liaison (le maillage) des images entre elles.

Attentive à cette donnée technique, Andréa Loux explore toutes les possibilités d’utiliser cette «part manquante» comme un élément qui véhicule et créé du sens dans son travail. Du 8 février au 29 mars à la Galerie Les ChantiersBoiteNoire à Montpellier

Tél. 04 67 66 25 87.

Entretien Martine Ingrato de l’Agence Art Sensations

,Quel est le cheminement qui vous a amené à créer l’Agence Art Sensations ?

En m’impliquant activement dans l’évolution de la carrière artistique de mon mari, l’artiste peintre sculpteur Giovanni Ingrato, j’ai rencontré beaucoup d’artistes qui éprouvaient des difficultés à s’occuper de leur promotion. Certains d’entre eux m’ont régulièrement sollicitée pour que je le fasse pour eux, et puis l’expérience acquise depuis 15 ans m’a apporté la maturité nécessaire pour me lancer dans cette passionnante aventure.

Quelles prestations proposez-vous à vos artistes?

Tout d’abord, une exposition permanente à l’Espace d’Art Giovanni Ingrato situé à Grabels, où j’organiserai régulièrement des vernissages et des journées «événement». Deuxièmement, je souhaite représenter mes artistes dans différents salons professionnels, afin d’aller à la rencontre de leurs futurs clients, collectionneurs et aussi d’être repérés par d’autres galeries.

J’ai d’ailleurs déjà participé à la 8ème édition d’ARTéNIM à Nîmes. Troisièmement, je m’occupe de toute la logistique inhérente à ces activités, la gestion et l’organisation des expos, la présentation d’œuvres chez les particuliers, la trésorerie, la publicité dans la presse locale et spécialisée, etc.

Quel style d’artistes?

Tous les artistes n’ont pas forcément besoin d’un agent, beaucoup sont autonomes et se débrouillent très bien seuls. Moi je suis là pour les autres, pour ceux qui sont prêts à me faire confiance, et surtout qui connaissent les difficultés du métier, donc pas des amateurs, seulement des professionnels (pour participer aux salons c’est obligatoire). Quant à leur style, je ne suis pas sectaire mais plus attirée par l’art abstrait, et la figuration libre (ce qui englobe une foultitude de représentations et de techniques). Il n’y a pas un seul critère de choix, mais un cocktail de qualités de créations et de qualités humaines.

Quels vont être les temps forts de votre activité?

J’ai débuté mon activité très vite en ouvrant, dès le premier jour, une galerie saisonnière sur le Quai d’Honneur à La Grande-Motte de juillet à fin octobre.

Le prochain temps fort sera le premier vernissage à Grabels avec la présentation des œuvres des artistes que j’ai retenu, Herk, Jablonski et Menu. Ingrato sera là, bien sûr, comme parrain et leader de cette nouvelle équipe. Ensuite, ils y aura les salons; Paris Bercy pour Ingrato en janvier, le SIAC à Marseille en mars avec les quatre artistes et d’autres encore tel que: Arténim, Art Metz…

Renseignements : Agence Art Sensations - 9, rue du Portail à Grabels. Tél. 04 67 86 69 79.

Jean-Luc Béa à l’Espace Molière d’Agde

,Tout comme Dominique Ingres au XIXe siècle, Jean-Luc Béa possède une passion du pinceau étroitement liée à l’amour de la musique. En effet, féru de peinture depuis l’enfance, JeanLuc Béa s’enflamme rapidement pour la guitare, au point de l’enseigner au conservatoire de musique de région de Montpellier, puis aux écoles de musique de Béziers et d’Agde. D’ailleurs, dès que cela lui est possible, il aime unir ses deux talents comme en décembre 1993 et 2000, où ses peintures furent associées à un concert avec des musiciens du conservatoire de Béziers. Peintre, Jean-Luc Béa a accroché ses œuvres aux cimaises de Laval, Orsay, Montpellier, Béziers, Lagrasse, ou encore Lézignan-Corbières. Ses peintures sont une subtile fusion des couleurs du fauvisme et de l’exubérance de la peinture naïve. Musicien et peintre semblent en lui indissociables tant Jean-Luc Béa est nourri d’une même gourmandise à mettre en musique et en lumière les plus beaux sites du pays agathois. Il pose aujourd’hui ses toiles à l’Espace Molière d’Agde. Du 8 décembre au 5 janvier, Jean-Luc Béa invite le visiteur à retrouver le port d’Agde tel qu’il était au début du XXe siècle.

Jusqu’au 5 janvier à l'Espace Molière à Agde. Rens. Service culturel - Maison du Cœur de Ville - rue Louis Bages à Agde. Tél. 04 67 94 65 80.

Laurent Nicolaï à Ganges et à Nîmes

,Cette exposition présente un processus de dessin développé pendant trois années, axé sur un travail de (nu) modèle vivant. L’artiste utilise tous les outils du dessin et de la gravure pour mettre en évidence l’échelle de ses œuvres. Seront visibles lors de l’exposition des grands dessins, (crayon, encre, pastel), où un véritable vis à vis s’installe face à l’œuvre, et de toutes petites gravures, proche de la miniature, qui nécessitent une certaine intimité pour pouvoir entrer dans la lecture. Entre ces deux pôles graphiques seront déclinées différentes manières d’aborder le nu aujourd’hui. L’ensemble de ce travail est issu des différents ateliers de modèle vivant proposés dans la région que l’artiste fréquente régulièrement (Ganges, Le Vigan, Montpellier). Dans cette exposition il s’agit de mettre en confrontation le regard du spectateur aux possibles espaces que peut contenir une feuille de papier, de l’amener à voir dans le geste de l’artiste l’échelle du temps dans sa création. Dans le dessin, le travail graphique d’une grande fluidité, met à nu la ligne, et la pousse par la rapidité du geste à se tendre vers la sensation. Une ligne qui s’use de la finesse la plus extrême dans la tension du tracé. Une ligne parfois démultipliée par une gravure finement maîtrisée, qui, dans les dernières pièces, devient véritablement masse de couleurs. Peut-être une nouvelle direction pour le travail de l’artiste? En parallèle de l’exposition «l’échelle du dessin» une sélection d’estampes présentera les dix premières années de gravure et de lithographie de l’artiste.

Jusqu’au 22 décembre à la Médiathèque L. Aubrac de Ganges. Tél. 04 67 73 84 24. A partir du 7 décembre à la Galerie la Salamandre à Nîmes.

l’art-vues • page quarante-six • décembre 07 - janvier 08 ...
D aniel Clesse à l’Agence Galerie de Clermont-l’Hérault
CARCASSONNE Au cœur de la Bastide St-Louis Tous les jours de 10h-12h à 15h-19h Fermé les lundis Thierry LODZIAK – 29, rue du Dr Albert Tomey T. 04 68 71 11 18 mail : lodziak11@orange.fr Un nouvel Espace www.elandart.fr

Rosario Heins à la Cité de la Musique

,Dans les peintures de Rosatio Heins, «les Palenqueras», ces femmes noires plantureuses si fortes, si belles comme la richesse des fruits de leurs «poncheras» forcent à la considération et au respect.

Ce sont les descendantes d’anciennes esclaves elles aussi, et ce sont ces femmes qui ont réussi à s’imposer dans cette société si hétéroclite.

Et leurs fruits, les fruits de Colombie qui nous fascinent tous, Rosario sait les peindre avec une telle présence qu’on en vient à occulter les Palenqueras qui les transportent dans leurs bassines, leurs cagettes ou leurs sacs bleus en plastique. Il fait alors chercher, apercevoir parmi ces papayes, ces mangues, ces pastèques, ces ananas, ces melons et goyaves, un bout de tablier coloré, un morceau d’étoffe scintillante, la force d’une main brune qui se fond dans cette palette de formes et de couleurs.

La palenquera est tout près, présente par son couteau, sa bassine, les fleurs de sa robe, se mélangeant avec les saveurs et la multitude des fruits. C’est la Colombie, la Colombie de la côte.

La peinture de Rosario Heins témogne de la force de cette culture noire qui existe et perdure à travers le temps et la modernité, elle éclate de son amour de la vie et de sa beauté, comme Rosario.

Jusqu’au 17 décembre à la Cité de la Musique à Marseille.

Franck About au Cloître St-Louis à Avignon

,L'association « Les gens debout », avec le soutien de la ville d'Avignon, présente l'oeuvre originale de Franck About, artiste plasticien de 34 ans, pur produit du terroir comtadin, au Cloître St-Louis.

Son œuvre, dont le nom évoque la promesse certaine d'un rendez-vous étonnant s'intitule : « Etc ». Etc comme le temps qui s'étire sans fin, etc comme les enfants qui deviennent des grands, etc comme ces grands qui feront des enfants, etc comme la nuit suit le jour et le jour suit la nuit etc etc etc.

L'oeuvre de Franck About nous parle d'identité, elle rend compte que ce qui « est » est, parce que cette chose « est toujours en devenir ». Elle rend compte de la relativité du monde dans lequel nous vivons. Elle est hétérogène, multiple et son concept est très simple. Elle est constituée de modules ou de parties d'un format prédéfini, qui se succèdent dans une logique linéaire et infinie. Ainsi l'oeuvre n'a ni commencement ni fin apparents. Une illustration sonore, suivant le même processus créateur, composée d'autant de bouclesson que d'images vient appuyer l'installation plastique.

La scénographie lumineuse qui plonge l'espace d'exposition dans la pénombre pour en exclure tout autre objet de distraction que l'oeuvre elle-même, augmente ainsi l'intimité avec le regardeur. Le spectateur sera ainsi complètement immergé dans l'oeuvre qui, par la taille qu'elle impose (30 m de long), sa dimension sonore et l'obscurité qui l'accueille, en feront un spectacle total garantissant un effet des plus saisissant. Du 9 au 27 janvier au Cloître Saint-Louisrue du portail Boquier à Avignon.

Tél. 06 14 63 44 14.

A la Galerie Terra Viva

,La Galerie Terra Viva présente trois expositions personnelles bien différentes mais marquées toutes trois par le plaisir, la liberté et la couleur... Trois univers qui réveillent en nous la part d’enfance qui sommeille derrière les masques d’adultes ! Après tout, Noël est là pour nous le rappeler !

• Caroline Chevalier : « Expressions », céramiques et bijoux. Caroline Chevalier n’a pas oublié ses couleurs éclatantes et parfois osées dans ses dernières œuvressorties de son nouvel atelier. Toujours cette liberté de formes et de décors qui est sa signature. Toujours cetteaudace teintée d’innocence ! Et pour cette exposition de Noël : des bijoux baroques et colorés qui se portent comme un clin d’œil à l’enfance.

• Stéphanie Raymond: « Impressions », céramiques décorées. Voilà des céramiques ( vases, coupes, boîtes...) comme il s’en trouve peu : féminines, délicates et libres… Stéphanie Raymond ose se laisser aller à sa sensibilité profonde. Ses décors évoquent les aquarelles les plus subtiles qui expriment une vision de la nature que les peintres impressionnistes auraient aimée. Spontanéité et fraîcheur d’une artiste céramiste sincère.

• Gérard Coquelin: «La tête dans le Q», sièges en métal peint. Gérard Coquelin est un sacré Père Noël ! Il a sorti de sa hotte une multitude de tabourets….uniques et ludiques, au nom évocateur de « La Tête dans le Q »! Une technique parfaite au service d’une imagination libre et débordante. Un vrai bonheur : s’asseoir sur les visages de pittoresques personnages joufflus et colorésqui sont comme des rêves enfantins…

Et toujours, l’exposition sur les « Bols d’exception » réunissant 30 artistes européens.

Jusqu’au 6 janvier à la Galerie Terra Viva, St Quentin la Poterie. Tél.04 66 22 48 78.

L’humanité intime chez HD Nick

,Quinze artistes explorent la nature des êtres, telle qu’ils la voient et la vivent.

Hommage de Jacques Kaufmann aux 700 000 sacrifiés qui construisirent la grande armée de terre protégeant le tombeau de l’empereur (Chine, il y a 2 500 ans ). Force vive actuelle des monotypes de Valérie Crausaz où la vie se transmet. Tendresse des formes en bois, sculptées par Tieri Lancereau Monthubert. Ombres qui parcourent les tableaux d’Annie Mahé Gibert. Figures impavides de Claude Foënet. L’imaginaire et le réel fusionnent dans les dessins d’Arnaud Lang. La couleur des tissus façonne les portraits de Jeanne Gérardin. Les formes habitées de Michel Gardelle parlent d’autres civilisations. Mais l’arbre à mains d’Annick Top, les regards inquisitoires des personnages de Jean-Louis Beaudonnet, les tourments qui dévorent les visages d’Alix Paj, les déclamations de Denis Vingtdeux interpellent nos sens, en appellent à notre lucidité ; l’imagerie médicale de Julien Bouissou en rendra-t-elle compte ?

Ils trouveront peut-être une sérénité dans les œuvres à quatre mains cosignées par Nefissa Benouniche et Jacques Kaufmann (extrait texte Didier Nick).

Jusqu’au 3 février à la Galerie HD Nick à Aubais (Gard). Tél. 04 66 80 23 63.

Les Hybrides de Magali Manzoni

,Magali Manzoni, artiste aux multiles facettes (peinture, chant, vidéo) situe ses oeuvres entre abstraction et réalité. Cette série mèle l'acrylique et l'encre argent.

« Venus du lointain Panthéon des Origines, les Hybrides s'imposèrent à moi... déclare l’artiste. Leur rituel m'obsède, leur parade cosmique m'émerveille.... Après un entretien, les soeurs miroirs m'entrainent au cabaret admirer la danse de la fertilité... »

Exposition “Les Hybrides” jusqu’au 31 décembre à l’Atelier - 4, rue Rebuffy à Montpellier.

Daniel Barbeito et Pascal Solano à la Galerie Sweety D.

,Sweety Donebeenthere galerie s’attache à faire découvrir la magie d’une oeuvre par le trésor qu’elle suggère : l’interprétation. Et propose des oeuvres à partir de 70 euros. Le but est de rendre l’acte d’achat, d’une oeuvre d’art, familier au grand public. La spécificité principale de l’artétant d’être une pièce unique, on peut même espérer dénicher la perle rare qui sera, qui sait, l’oeuvre d’un talent célèbre de demain! Elle présentera prochainement les œuvres de Daniel Barbeito. Daniel Barbeito est né à Colonia (Uruguay), le 22 décembre 1959. Formé à l’École des Beaux Arts à Montevideo il a développé le concept de ses œuvres, qu’il décline comme un conte philosophique. Un style qu’un journaliste uruguayen appelle « humor perceptivo». Les couleurs sont vigoureuses, joyeuses et colorées. Le graphisme est candide. Une atmosphère jubilatoire où l’artiste souscrit que l’extraordinaire est au cœur même de l’ordinaire. C’est un hymne à l’amour. A la Sweety D. galerie à Montpellier. Tel. 04 67 41 10 02.

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Rosario Heins à la Cité de la Musique à Marseille S. Raymond à la Galerie Terra Viva Alix Paj à la Galerie HD Nick

EXPOSITIONS

Anne-Marie Lanteri à la Galerie des Arènes

,Peinture hors du temps ou reminiscence de l’enfance, d’une enfance de l’humanité qui se souvient de ses mythes, de ses rituels chamaniques ou religieux, le langage d’ Anne Marie Lantéri, au pinceau trempé dans la matière organique, semble bien témoigner de certaines « épreuves, exorcismes ». Ses références, issues du berceau même de la peinture, les tombeaux égyptiens, ou les grands classiques de la peinture italienne (piero della francesca, leonardo’)ou, plus modernes, Goya, Van Gogh, Picasso, Chirico, etc., devenues matière même de ses collages, (que ce soit sur les feuilles de lotus, avec la peinture à la cire, dans les grandes toiles à l’huile ou les peintures sur papier), à côté des matières naturelles, plumes, poils, coquillages, oiseaux, semblent baliser un parcours tout autant intérieur qu’extérieur dans l’histoire de la peinture, tissant les fils d’un dialogue au-delà des générations, au-delà du temps. Il y a la fluidité du geste dans la couleur de l’aquarelle, mais aussi l’attaque de la griffe, la ferveur voire la fureur du trait frôlant la déchirure et le débordement. Le geste témoigne d’un combat dont l’œuvre est extraite, est le fruit. La peinture est trace de ce parcours où la peintre arpente le territoire de la feuille ou du tableau, et, magiquement, se réapproprie le chemin, le balisant de ses glyphes, le réenchantant.

Jusqu’au 13 janvier à la Galerie des Arènes, boulevard des arènes à Nîmes. Tél. 04 66 21 88 12.

ARTénim Grenoble

L’art contemporain sous toutes ses formes!

, La Foire d’Art Contemporain Rhône-Alpes poursuit sa croissance et ouvrira les portes de sa 3e édition à Alpexpo-Grenoble du 1er au 4 février. Placé sous le signe de l’éclectisme, ce rendez-vous attendu permettra aux valeurs montantes de l’art contemporain de côtoyer les artistes reconnus sur les cimaises des 80 galeristes et éditeurs présents. Espace d’émergence de nouveaux talents et d’expression du marché de l’art, lieu d’échanges entre galeristes et collectionneurs, de découverte ou d’émerveillement, Arténim Grenoble se positionne résolument comme une des grandes rencontres dédiées à l’art contemporain dans le calendrier français. Manifestation à la fois artistique et commerciale, l’évènement bénéficie du soutien de nombreux partenaires et participe activement au développement du marché de l’art en région Rhône-Alpes comme en témoigne le succès des deux premières éditions. Plus de 10000 visiteurs sont attendus. 80 exposants, galeristes et éditeurs d’art présentent les oeuvres de 250 artistes. Les tendances artistiques et les techniques les plus diverses seront représentées au travers des œuvres proposées au public: peinture, estampe, gravure, verre, photographie, vidéo ou design, avec pour l’édition 2008 une augmentation de galeristes présentant des artistes sculpteurs. Des expositions de prestige, des installations, des événements inédits et l’implication de nombreux partenaires (associations, centres culturels et collectivités locales) complèteront l’offre commerciale et apporteront une dimension supplémentaire à l’événement. Du 1er au 4 février au Parc des Expositions à Grenoble. Tél. 06 07 37 68 51.

Jean-Claude Marc à l’Espace Gare à Castries

,Exposition des huiles au couteau du peintre et musicien.

Artiste atypique, Jean-Claude Marc est un jeune retraité de l’animation socioculturelle. Il fait exploser dans ses toiles sa personnalité joviale et chaleureuse, et sa passion pour les villages d’Andalousie la fiesta brava, le flamenco. Ses tableaux, aux chaudes couleurs saisissent des instantanés de la féria, restituent admirablement l’ambiance d’un marché provençal, font ressortir le charme désuet d’une cabane de pêcheur ou illustrent des scènes de la vie courante.

Vernissage le samedi 15 décembre à 16h en pause-café animé par l’octuor vocal « La Quinte Sauvage ». Et Samedi 22 décembre à 16h : petit concert avec des extraits de Sol y Sombra , fresque musicale de JeanClaude Marc, dirigé par Jean Golgevit. Durant la semaine d’exposition, le peintre jouera au piano ses propres compositions. Du samedi 15 au dimanche 23 décembre à l’Espace Gare à Castries.

Christian Couronne à la Galerie Terres d'Art

, La Galerie Terres d'Art, qui à ouvert ses portes récemment, est en train de devenir un des lieux culturels incontournables de Séte. Très bien située sur le Quai Léopold Suquet, elle offre un espace lumineux, dans un cadre épuré où le blanc et l'acajou sont rois. L'éclairage pertinent met en valeur les toiles et les sculptures.

C'est Christian Couronne qui a investi les lieux jusqu'au 5 janvier. Cet homme de mer a passé le plus clair de sa vie sur et sous l'eau. Après avoir navigué et plongé dans toutes les mers du monde, il décide de poser son sac dans son port d'attache. La dégradation du milieu marin l'oriente vers la défense de ce lieu d'exception. Artiste jusqu'au plus profond de l'âme, il décide il y a quelques années d'utiliser ses compétences comme moyen de communication. Pour ce faire il utilisera tout ce que le milieu marin lui offre. Des bouteilles en plastique récupérées sur les plages, aux bois flottés en passant par les cuivres et bronzes des instruments de bord et le verre des hublots ; tous les matériaux sont liés de près où de loin à la "mare nostrum".

Un bestiaire des fonds prend ainsi naissance. Il mélange avec harmonie un petit tiers de cuivre, un petit tiers de bronze, un petit tiers d'inox et un grand tiers de verre. Naissent ainsi sous l'imagination de l'artiste des poissons composites, des bateaux aériens et des voiles solitaires. La maîtrise des matériaux et l'imaginaire de Christian Couronne le poussent vers des extrêmes dans la technique des supports. D'étonnants cocktails naissent ainsi, mélangés à toutes les sauces, les cuivres bronzes, verres, et bois s'interpénètrent pour le plaisir des yeux et les envolées imaginaires. La peinture se mêle aussi aux sculptures et se termine parfois en mobilier. Une petite balade à la Galerie Terres d'Art, sur le quai Léopold Suquet de l'île singulière s'impose. Jusqu’ 5 janvier à la Galerie Terres d'Art à Séte. Tél. 04 67 53 66 28.

Graveurs du Sud à la Salamandre

,Pour la 16éme Exposition de l’Estampe Originale Contemporaine, l’Association « La Salamandre» propose ses cimaises aux Graveurs du Sud. Cette année des artistes confirmés rejoignent certains habitués pour la première fois. Il s’agit de Martine Benabou, Jacques Clauzel, Marc Granier, Vincent Dezeuze, Claude Foenet, Marie-Christine Crauze, Bernard Remusat,et Patrice Vermeille.

Une façon d’élargir le regard sur la gravure dans la région PACA et LanguedocRoussillon.

Parallèlement, d’autres manifestations sont organisées à Nîmes : Monotypes de Bettina K., Antiquaire O. Ginac, 32 rue de l’Aspic.

Marque-pages de Fl Barbéris et J-C Legros, Librairie Tessier, 11 rue Régale. Outils de graveur, Droguerie Ménard, 4 rue des halles.

Et dans les environs : « Tailleurs d’images », Musée des Alpilles, Saint-Rémy-de-Provence.

Jusqu’au 11 janvier à la Chapelle de la Salamandre, Place de la Salamandre à Nîmes. Contact : fl.barberis@free.fr legros.jean-charles@wanadoo.fr

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A nne-Marie Lanteri à la Galerie des Arènes Christian Couronne à la Galerie Terres d’Art

Blandine Gault à Sète

,Cette artistepropose un travail apparenté à l’art singulier, cet artinspirépar Dubuffet dans les années 30 qui présente des créations marginales d’un art non-officiel, non-reconnu en tant que tel, un art que les artistes vont chercher au plus profond de leur être.

“Comme d’autres avant moi je suis passionnée par la noblesse des matériaux que constitue certains tas d’ordures. Ma particularité réside dans le fait que dans les moments de créativité et sans doute de dépersonnalisation je m’identifie à ma création. Essayez ! Ne se prend pas pour une ordure qui veut... cela mène loin et l’asile est si proche.” (Blandine Gault).

Un voyage étonnant et émouvant ou chaque création paraît être une partie de l’artiste ellemême...

Jusqu’au 29 février, Fiest’ A Sète. Tél.04 67 74 48 44.

Au Musée Reattu

,

• Poissons d’été.

Petite pêche estivale dans le flot des collections, prolongée jusqu’au coeur de l’hiver, cet accrochage à la Prévert réunit, toutes techniques confondues, des oeuvres dédiées à l’une des figures primordiales de l’imaginaire, qui hante l’art autant que la littérature : le poisson. Cette exposition, qui conjugue le mythe au jouet et où le fantastique s’y dispute à l’humour, forme le premier signe avant-coureur d’une future et grande exposition thématique.

A suivre… Jusqu’au 16 décembre.

• Yves Meylan : Balcon d’écoute 3)))

A l’origine musicien et photographe, Yves Meylan est né en Suisse en 1950. Il vit actuellement à Genève. “Tout d’abord pianiste, j’ai cherché à m’intéresser au son de manière plus vaste. Depuis quelques années, je réalise de la musique instrumentale, électroacoustique, musiques de spectacles et de danse. Je réalise également des pièces de radio et des Hörspiel. Mon objectif dans le cadre de spectacles ou d’évènements est d’intégrer la musique ou le son en tant qu’acteur à part entière, et plus seulement en tant que doublure émotionnelle de l’image.” (Y.M.). Jusqu’au 29 février.

• Nouvelles acquisitions.

Puisant dans les quelques 232 oeuvres entrées ces trois dernières années dans les collections du musée, cet accrochage est d’abord le reflet de ce que l’enrichissement d’un patrimoine doit à la programmation des expositions temporaires, toujours pensée en résonance avec l’esprit des collections. Il témoigne également de la fidélité et de l’exceptionnelle générosité des artistes, parmi lesquels nombre de photographes, pour un musée qui n’a cessé de se dédier à la création contemporaine. Du 16 décembre au 24 février.

• ABC… de l’art contemporain.

Sous la forme d’un dialogue libre avec le public, ce nouveau programme de rencontres, initié l’automne dernier, reprend pour cinq nouvelles séances d’une heure, de 12h30 à 13h30 : Une autre façon d’explorer les collections du musée et le vocabulaire de l’art contemporain, en compagnie des conservateurs et des médiateurs du service des publics. Jeudi 13 décembre de 12h30 à 13h30.

En décembre au Musée Reattu à Arles.

Tél. 04 90 49 37 58.

Galerie de l’Espace Culturel à Châteaurenard

,Agnès Bockel (peintures)

La dynamique de cette peinture, s'inspire de sa sensualité à travers le choix des couleurs, des textures, le jeu des formes transposées, puis fixées par effleurements pigmentés.

Ces compositions oscillent entre songe et réalité ; elles nous invitent à la méditation à travers la magie et l'émotion qu’elles dégagent, et qui nous emmènent en voyage...

“J’aime une peinture qui explore, qui se promène et me promène entre rêve et réalité, entre minéral et vivant, entre matière et fluidité. Pour franchir cette frontière, il faut beaucoup de légèreté et de gravité. Pour sauter le tremplin, c’est le tout petit buisson dans “Onde” , ce sont les jarres de “Cana”, ou “les silhouettes de Contact”, “Robe Rouge” ou “Légèrement Penchée”, mais pour que l’élan ne soit pas freiné, pour que ces formes du réel ne nous retiennent, ne nous gardent prisonniers, les monotypes et les transferts sont émoussés, presque effacés , la frontière disparaît.

Il faut être très léger pour se promener le long de cette frontière fluctuante, mouvante, vivante : c’est parfois le rêve qui envahit la réalité de la toile.

J’aime particulièrement le vert délicieusement acidulé des prairies de l’enfance d’où émerge la toute petite silhouette dans “Les pieds en l’Air”, c’est au contraire par fois la belle présence féminine qui occupe tout l’espace dans “Le Talus”, mais elle nous tourne le dos, et avec elle nous plongeons le regard dans des gris et bleus oniriques.

Voici les raisons pour lesquelles je pense que ces peintures m’invitent à danser à la frontière du rêve et de la réalité.” M.- C. Murtin, Texte critique (Portes ouvertes des ateliers du Quartier Haut de Sète –aout 2007). Jusqu’au 15 décembre.

• Régis Chabal (peintures)

Faire l'éloge du travail de Régis Chabal, cet artiste d'origine cévenole qui vit et travaille à Saint-Rémy de Provence depuis plus de cinquante ans, est une évidence aux yeux des amateurs d'art.

Après des études artistiques à Paris et une rencontre décisive en 1941 avec Yves Brayer, il devient artiste-peintre avant de s'installer en Provence.

Munis des outils indispensables à la réalisation d’œuvres picturales, Régis Chabal explore les innombrables sites qui l'entourent, mis à sa disposition par la nature, et réalise des peintures aux couleurs chaudes et éclatantes, d'une rare sensibilité. Il compose une collection d'exception, d’où s’exhalent à la fois une grande sérénité et une éclatante douceur de vivre.

Ces toiles célèbrent la nature, tout en reflétant une vitalité, une jeunesse, qui par viennent à toucher notre âme et qui nous permettent de constater à quel point ce peintre est authentique.

Du 12 au 31 janvier.

Galerie de l’Espace Culturel - 11, cours Carnot - Espace Isidore Rollande àChâteaurenard.

Tél. 04 90 24 25 54

Les cycles de l’amour photos de J.-Claude Martinez

, Engagée depuis plusieurs années, cette approche photographique, en noir et blanc, à travers plusieurs pays (Europe, Brésil et Bolivie) porte sur les relations affectives à vélo.

Cette restitution ne constitue qu’une première partie de ce projet qui va être développé et diffusé en 2008 dans de nombreuses villes qui ont engagé une action en faveur du vélo.

«Cette bicyclette si rapide, faisait avant mon vieux copain, Pierre Sansot l’éloge des gens de peu, de la lenteur, de l’économie, du silence, plaidait pour une poétique renouvelée de la ville et des chemins creux, invitant à gagner du temps et à prendre son temps pour tout faire et ne rien faire.» (Yves Rouquette).

A partir du 30 novembre à la MJC de Béziers. Tél. 04 67 31 27 34.

PhotoSensible un nouveau collectif photo graphique à Montpellier

,Le collectif PhotoSensible réunit deux photographes: Sylvie Goussopoulos et Philippe Fourcadier. Cette volonté de réunir deux sensibilités photographiques sous l’appellation de collectif est avant tout le désir de fonctionner en collaboration et en complémentarité, et donc d’être en capacité de répondre et de proposer «une autrephotographie» loin des formatages actuels. Ce collectif se veut donc différent tout en étant en phase avec son temps, puisant son originalité du traitement de l’information ou tout autre sujet de reportage ou de commande dans une démarche personnelle et originale. Le témoignage de ces deux photographes engagés se veut répondre aux exigences d’une certaine éthique et d’un positionnement qui leur sont propres, face au monde et bien sur face à l’humain. Collectif PhotoSensible à Montpellier. Rens. 04 99 77 03 08.

Marie-Claire Esposito à Sète

,Originaire du Gard, Marie-Claire Esposito vit et travaille à Sète. Peintre, sculpteur et art thérapeute (formation Art Cru Bordeaux), elle anime des cours de sculpture et de peinture. En 1997, elle rencontre Ali Salem dans le cadre d’un perfectionnement professionnel. A partir de cette rencontre, celle-ci réoriente son travail de création et sa vision de l’enseignement. «Fragment de corps, la matière caressée, lissée, massée est apprivoisée comme pour un rituel initiatique. Temps de maturation, d’écoute, indispensable. Puis un élément surgit et la mutation s’opère. Sans aucune conception intellectuelle, le travail se met doucement en marche. Je rajoute ou creuse, lisse ou griffe, cache ou sublime, pare, scarifie, troue, incise, lacère, imprime ce support qui attend… Alors le dessus-dessous, dedans-dehors, le poli ou le rugueux se mêlent, se confondent parfois. Lente bascule d’une chair fragile, souple, sensible, vers une protection rigide, imperméable. Corps –matière, féminisé, érotisé parfois, dur, tendu, jusqu’à devenir «ArTmure».» (Marie-Claire Esposito).

Ouvert tous les premiers dimanche du mois, Gaia Atelier, 136 Grande Rue Haute à Sète. Tél. 06 87 05 06 74.

l’art-vues • page cinquante et un • décembre 07 - janvier 08 ... EXPOSITIONS
«Les pieds en l'air» œuvre d’Agnès Bockel

Sculptures, Bijoux, Objets de l'histoire à partir de 10 €

L'Explosition au FRAC L.-R.

,L'Explosition propose plusieurs visions de l'énergie traversant l'objet d'art. Cette exposition réunit six artistes dont les œuvres sont, à l'exception de celles de Lucien Pelen, de récentes acquisitions montrées pour la première fois par le Frac Languedoc-Roussillon. Pointant différentes orientations possibles de la question des limites de l'œuvre, ces artistes provoquent la rencontre inattendue de dynamiques formelles et d’une énergie énigmatique.

Se mettant en scène dans des situations extrêmes, Lucien Pelen explore les risques de la chute du corps dans le vide. Sa vision photographique de la figure humaine en suspension renvoie aux dessins muraux d'Abdelkader Benchama, chez qui la maîtrise du tracé défie les lois de la pesanteur et joue avec le hors-cadre. Théâtres d'explosions au récit indécis, ses figurations évoquent l'énergie libérée de Manuel Ocampo dont les peintures témoignent d'un traitement plus violent du thème de l'explosion. Ce thème est également présent dans les sculptures d'Anita Molinero, pour qui l'exploration des limites formelles de l'œuvre se traduit par l'expansion d'objets en plastique qu’elle fond au chalumeau. En contre-point de cette activation d'une matière pauvre, Alain Clairet & Anne-Marie Jugnet proposent une réactivation du matériau classique. Chez eux, le contraste entre l'objet sculpté dans le marbre et l'évanescence du sujet traité (le nuage) évoque un décalage entre l'idée et sa matérialisation. Les natures mortes de David Wolle sont, quant à elles, issues d'une mise en abîme singulière de l'objet et de sa représentation. Pour leurs réalisations, l’artiste réunit les pratiques de la sculpture et de la peinture dans une dialectique entre forme et informe, fluide et solide.

L'œuvre-objet et le souffle de l'art se concentrent et débordent dans ces différentes propositions originales qui rendent compte de l'explosion actuelle des frontières plastiques et posent la question de la forme comme objet.

Jusqu’au 22 décembre du mardi au samedi, de 14 h à 18 h.

Entrée libre, visite commentée pour les groupes sur rendez-vous : 04 99 74 20 30.

Au FRAC Languedoc-Roussillon - 4, rue Rambaud à Montpellier

Tél. 04 99 74 20 35.

J’embrasse pas à la Collection Lambert

,

Boutique des Musées

10, rue de l’Argenterie - 34000 Montpellier 04 67 60 36 63

museedecouvertes@wanadoo.fr

Cy Twombly a été victime par deux fois. La première fois par un vulgaire baiser délibérément posé sur une de ses toiles exposée cet été. La deuxième fois, parce que son nom sera désormais connu de tous les Français, mais uniquement comme celui qui aura fait une toile blanche baisée par une femme se prenant elle-même pour une artiste, et prenant Twombly en otage d’un scandale médiatique et judiciaire.

Les grands artistes exposés régulièrement, et d’autres tout aussi célèbres, parce qu’ils se sont sentis personnellement touchés, concernés, et parce qu’ils considèrent Twombly comme un maître intouchable ont immédiatement réagi. Cela a commencé par des lettres de soutien, puis rapidement des propositions d’exposer des œuvres existantes et qui leur semblaient soutenir le propos du scandale. Puis, mieux encore, ils ont proposé de réaliser des œuvres spécialement pour l’exposition, inventée du jour au lendemain, puis conceptualisée jour après jour comme suit.

Le titre s’est imposé après une proposition du « Statement » de Lawrence Weiner : « J’embrasse pas». De Miquel Barcelo à Bertrand Lavier, de Douglas Gordon à Fabrice Hybert, d’Annette Messager à Pierre et Gilles, d’Orlan à Anselm Kiefer, les réponses esthétiques furent si fortes qu’il a été décidé d’organiser une exposition qui revient sur cet événement de l’été, telle une réponse artistique immédiate, précise et radicale, quitte à bousculer la programmation initialement prévue.

De manière rarissime, l’art contemporain devient un vrai fait de société d’ampleur nationale voire ici internationale, fait qui s’inscrit à jamais dans la mémoire collective. L’affaire du baiser sur une oeuvre de Cy Twombly, qui a fait le tour du monde, à la une de tous les journaux de l’été, aura révélé à la fois le manque cruel d’éducation artistique en France, le fossé qui sépare l’art contemporain du grand public, et paradoxalement, l’étrange pouvoir de fascination qu’il représente aux yeux du plus grand nombre.

Jusqu’au 13 janvier à la Collection Lambert à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20.

l’art-vues • page cinquante-deux • décembre 07 - janvier 08 ...
Vue de l’“Explosition” au FRAC à Montpellier
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LA BOUTIQUE DES MUSÉES
MONTPELLIER
SES 10 ANS

(Hérault)

Isabelle Roguet-Martin et Patrick Boccarossa à La Cure Gourmande

Lafin de l’année est une bonne occasion d’aller faire un tour à la Cure Gourmande car, tout en s’approvisionnant en chocolats, biscuits et autres friandises à l’occasion des fêtes, on peut en même temps découvrir les deux expositions des peintures de Patrick Boccarossa et des sculptures d’Isabelle Roguet-Martin.

Isabelle Roguet-Martin : Au commencement, c’est une histoire avec la terre.Elle est agricultrice et travaille la terre tous les jours.

Elle a d’abord travaillé dans l’atelier de MarieClaire Esposito, à Sète. Depuis trois ans, elle a son propre atelier. Pour être seule, pour oser plus,être face à elle-même, expérimenter dans le secret du laboratoire, libérée du regard de l’autre. Pour modeler, elle part d’un pain de terre ou travaille à la plaque, avec des terres toujours nouvelles, des couleurs différentes, et insertion de tissu dans les pièces, surtout des dentelles.

Ce qui l’intéresse, c’est de capter la sensualité du corps, du féminin : la particularité d’un modèle ou le corps fantasmé, idéalisé... Laisser des parties brutes et travailler quelques détails lissés au plus près de la peau, de la chair. «J’aime les seins, les fesses, les coiffures bizarres, les longues jambes galbées, les formes sensuelles que j’essaie de révéler en patinant mes pièces. C’est un deuxième

temps du travail, amener de la couleur, une brillance pour capter la lumière, ou laisservoir la teinte de l’argile. J’aime bien aussi mettre l’accent sur un tout petit détail : une boucle d’oreille, un ruban dans les cheveux... Je passe parfois des heures à peaufiner un petit bracelet, le tombé d’une bretelle sur l’épaule, je me dis qu’il me faudrait apprendre à épurer, mais j’adore ces petits riens raffinés! J’ai expérimenté, créé les premiers mots de mon vocabulaire. J’en oublierai certains, j’en déclinerai d’autres, j’en inventerai de nouveaux. Ce qui me plait c’est qu’avec de la terre plein les pieds, plein les mains, je peux donner de la hauteur, de l’élévation à ma vie. C’est déjà beaucoup». A découvrir. Jusqu’au 30 novembre à La Cure Gourmande - la Galerie de la Gare, place de l’A ncienne G are à Balaruc-les-Bains. Tél. 04 67 80 01 72.

l’art-vues • page cinquante-trois • décembre 07 - janvier 08
ARTS PLASTIQUES
Balaruc-les-Bains
A
L’expo gourmande de P. Boccarossa en permanence
R é a l i s a t i o n : G I A N N U Z Z I e t M S I C C A R D I ...
Sculpture d’Isabelle Roguet-Martin

événements

Exposition “Musique“ au Mas Carbasse à St-Esteve

,Invité d’honneur Carandell peintre espagnol, délégué-membre, Academie Arts. Sciences. Lettres. Paris

Un peintre de Salt-Girona qui utilise différents supports et des techniques diverses pour «matérialiser » la musique, si l’on peut dire. Les peintures figuratives ou tendant à l’abstraction sont en symbiose avec l’œuvre des grands musiciens (Mozart, Berlioz, Strawinsky, Beethoven…).

Cette exposition réunira des artistes de la région qui ont travaillé sur ce thème, des instruments de musique anciens d’Europe et d’Afrique.

Liste des artistes : Sophie Caillet, Dominik Chaudoir, Sophie Culot, Marivonne Deligny, Pierre Dulucq, Nicole Garilli Laurence Godon Pirof, Grégory Herpe, Jérôme Ramette, Antoine Rodriguez, Jean Saleilles, Jeanne Tixador, Anie Tor, Alain Vilaceque.

Le vernissage aura lieu le vendredi 18 janvier à partir de 18 h 30 au Mas Carbasse à SaintEstève dans une ambiance musique en tous genres en passant du Jazz au Rock, de la musique classique aux musiques des pays du monde et un duo qui pour l’occasion va retracer l’histoire de la musique en chanson de la préhistoire à nos jours. Préparez vos oreilles. Du 18 janvier au 3 février au Mas Carbasse à Saint-Estève.

Métiers d’Art au Musée de Mi llau

,Mille ans de vitrail : Le vitrail aujourd’hui fête ses mille ans. Cet art de la lumière qui exprime la vérité divine dans les cathédrales médiévales, s’épanouit durant cinq siècles, faisant corps avec l’architecture religieuse pour la plus grande joie des fidèles.

Dès la Renaissance, il s’estompe pour une longue période de deux cent cinquante ans, laissant la place à la peinture de chevalet, plus proche des thèmes profanes et du reflet de l’homme.

Il réapparait au milieu du 19ème siècle à la faveur du mouvement religieux Saint-Sulpicien ainsi que l’engouement pour le moyen-âge de la part des romantiques. Un véritable renouveau s’opère à la fin de la deuxième guerre mondiale grâce à la reconstruction et la rénovation d’églises endommagées.

Avec des techniques nouvelles, cet art, spécifiquement français à l’origine, est désormais présent et bien vivant sur tous les continents dans l’architecture religieuse mais aussi civile.

C’est ce panorama du vitrail à travers les siècles que Claude Baillon, maître verrier, présentera.

Jeudi 14 février à 15h au CREA à Millau.

Tél. 05 65 60 08 00.

SolHimal : exposition en faveur

des réfugiés tibétains et autres peuples de l’Himalaya

,L’association humanitaire SolHimal - Aide au Tibet et aux peuples de l’Himalaya (anciennement Tibet Libre) - développe depuis 19 ans une forme d’aide combinant le parrainage, le commerce équitable d’artisanat, les chantiers et voyages solidaires et les projets de développement. Cette année, SolHimal organise à Montpellier une exposition-vente sur la culture et l’artisanat traditionnel himalayens, avec la projection en continu de documentaires vidéo sur plusieurs lieux d’intervention de l’association. L’exposition est organisée au profit des peuples de l’Himalaya : les Tibétains réfugiés en Inde et au Népal et les populations népalaises. Cette activité de commerce équitable permet également de financer des projets de développement mis en place pour les populations de l’Himalaya et de soutenir nos partenaires locaux. En 2007, une partie des bénéfices réalisés sera affectée au projet Langtang, au Népal. Du 19 au 23 décembre, Espace Pitot à Montpellier. Tél. 03 88 27 33 00.

Organisées par le Centre Socioculturel Gutenberg

APPEL A CANDIDATURE avant le 1er mars 2008

Crèche vivante provencale à Castries

,Jean-Luc et Catherine Viguier, vignerons, vous invitent durant les fêtes de Noël à découvrir leur Grande Crèche Provençale. Plus de 90 santons feront le ravissement des petits et des grands. Merveilleux spectacle qui fait revivre les petits métiers d’antan aujourd’hui disparus. De plus, cette année : présence de petits animaux de la ferme (Ane, chèvre, moutons, oies, canards, chevaux…).

Dégustation gratuite des différents produits du Domaine.

Petits et grands seront les bienvenus tous les vendredis après-midi et samedis toute la journée, de décembre à mi-janvier Jusqu’au dimanche 16 janvier au Domaine de St-Jean de l’Arbousier à Castries.

Tél. 04 67 87 04 13.

7ème Exposition de crèches de tous pays à Canet ,

Pour la dernière fois à Canet, l’association Pessebriste du Vallespir propose de découvrir un univers magique composé de plus de 150 crèches venues du monde entier et leur grande réalisation, la crèche provençale enrichie de nouveaux décors, personnages et mécanismes, toujours plus judicieux les uns que les autres.

La crèche provençale réalisée par les bénévoles de l’association s’est encore développée. A découvrir, l’arrière pays provençal et ses mas, ses artisans (boulanger, ferronnier…) ses commerces et la ville nouvelle avec la Mairie, le café et l’épicerie.

Il y a plus de 50 personnages et 20 automates, dans des scènes de la vie quotidienne. Les bénévoles de l’association ont investi leur talent et leur patience dans la représentation des éléments naturels : le vent, le jour, la nuit, les rivières.

La majorité des crèches sont des prêts de particuliers. Parmi les pays représentés, le Pérou, le Mexique, l’Argentine, le Chili, L’Irlande, Israël, la Jordanie, le Rwanda, la Birmanie, l’Italie, la Biélorussie, l’Autriche, l’Allemagne, la Pologne…

Du samedi 8 décembre au 5 janvier à la Galerie des Hospices à Canet en Roussillon.

l’art-vues • page cinquante-quatre • décembre 07 - janvier 08 ...
Estelle Peintre Exposition peintures et sculptures ouverte aux artistes de la région et aux jeunes talents de moins de 26 ans.
Michèle Sculpteur
l’Av
LACOMBE
MARQUETTE
Grabels
: 04 67 10 08 31 - Fax : 04 67 75 03 70
Renseignements et inscriptions auprès du Centre Socioculturel Gutenberg 15 impasse du Picadou - 34790
Tél
Centre.gutenberg1@wanadoo.fr
À GRABELS les 28, 29 et 30 mars 2008

52ème Salon International des Arts plastiques de la ville de Béziers

du samedi 26 avril au samedi 10 mai 2008 au "Mail Plein Sud"

Espace Chapat Allées Paul Riquet

Invités d’honneur

Xu Phang (Peinture chinoise)

Une délégation d’Artistes japonais José Ballester (Sculpture)

Invité de Prestige Alain Cheval (Peinture)

INSCRIPTIONS ETRENSEIGNEMENTS : Site : www.beaux-arts-beziers.com

Tél. : 04 67 49 18 58

Courriel : societe@beaux-arts-beziers.com ou : bozartbeziers@Yahoo.fr

Société des Beaux Arts - 2, rue Relin - 34500 Béziers

1878
- 2008 : 130ème anniversaire

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