’ lArtvues
L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n ... D É C E M B R E 2 0 1 1 • J A N V I E R 2 0 1 2
Alonzo King’s Lines Ballet « The Moroccan Project » au Théâtre Scène Nationale de Narbonne © Photo Marty Sohl
L e M a g a z i n e C u L t u r e L d e v o t r e r é g i o n
Sarl Médi’art Communication
5, Bd de l’Observatoire 34000 Montpellier
Tél 04 67 12 06 00
Fax : 04 67 60 70 32
E-mail : mediart@wanadoo fr
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis armengol
Rédaction :
Marie-Christine Harant, Btn, Michel Pavloff, romain dimo, Jacques Moynier
Administration, agenda concerts et abonnements : Christine Martinez
Réalisation : Francis duval
Impression : rotimpres
Diffusion : BMC diffusion
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit
ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Soc été Méd ’Art (Sarl au capita de 27 000 €)
RCS Montpel ier B 384662599
Les manuscr ts et documents envoyés ne sont pas rendus En aucun cas le journal n est responsable des documents qui lui sont confiés
Sommaire
• Agenda concerts ................... p. 4
• DOSSIER : La culture à Agde p. 7-23
• L’Art-vues a vu p 22-23
• Les Temps forts ............. p. 24-25
• Cirque p. 26
• Humour p 29
• Noël des enfants ................. p. 30
• Festival cinéma p. 33
• Musique & lyrique p 36 à 41
• Le coin juridique p. 43
• Arts plastiques p. 45 à 66
N° du 10 décembre au 10 février
Prochain numéro : sortie le 10 février
Editorial
Alonzo King’s Lines Ballet Mardi 7 février à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne (voir page 25) © Photo Marty Sohl
Certains prédisent un tsunami, d’autres avancent qu’il a déjà eu lieu Les plus optimistes assurent qu’un auteur étranglé sur un sol numérisé, cela ne se verra jamais. Le fait est que lorsque le pavillon des pirates se hisse à l’horizon, il envoie celui des auteurs par le fond La planète numérique lamine sur son passage des droits d’auteur qui, voici deux siècles environ, firent passer le statut de l’artiste de celui de courtisan à celui de créateur vivant de ses ressources. Et donc indépendant des faveurs d’un monarque éclairé – à la bougie comme au théâtre, comme pour ce bon monsieur Molière – d’un prélat pas encore lassé ou de quelque aristo fortuné autant qu’entiché.
Combat d’arrière-garde dans le village planétaire cher à Mac Luhan ? Résistance acharnée de troupes gauloises convaincues de leurs bons droits et dopées à la potion magique d’Hadopi ?
Le forum d’Avignon vient d’y consacrer l’essentiel de ses débats, et avec lui tout un aréopage d’experts sachant penser Le Président de la République s’est invité à ce G 20 de la culture, illustrant de manière symbolique l’importance qu’accorde l’Etat à la question des droits d’auteur, ce qui semble une exception française dans le paysage européen La culture est un bien de première nécessité en ces temps d’incertitudes économiques et il faut y investir de manière volontaire : message martelé pendant tout le forum.
Dont on retiendra aussi que les technologies du numérique sont peu regardantes sur les œuvres des artistes allègrement piratées, ce dont on se doutait un peu, et qu’il est urgent de les protéger car il y a le feu à la maison Société numérique cherche solutions pour droits d’auteur, parmi lesquelles un système de financement qui a fort bien réussi au cinéma français avec le CNC, afin que la création ne tarisse pas faute de combattants paupérisés par internet.
Ce même internet qui, plus positif, fait connaître des œuvres qui n’auraient jamais franchi la logique en béton d’une distribution aux yeux rivés sur les courbes de vente.
Ce qui n’est pas un moindre paradoxe, dont il faut tenir compte avant d’aller, au nom des droits d’auteur, taper dans le portefeuille bien garni des fournisseurs d’accès. Et afin de ne pas diaboliser un outil potentiellement formidable de culture pour tous ou pour chacun, toutes chapelles confondues.
Luis Armengol Rédacteur en chef
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Toute reproduction même partiel e des artic es et i lustrat ons parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction Les articles nsérés n'engagent que la responsab l té de leurs auteurs n° 12/2011
1991 / 2011 l’Ar t•••vues a 20 ans ! ! En couverture
M a u x d ’ a u t e u r s
Vincent Ribera organisation présente :
PALAVAS-L E S-F LOTS - Théâtre Salle Bleue
n LAM I N E L E ZG HAD
La bombe comique révélée par Laurent Ruquier
Jeudi 19 janvier 20h30
n P O P E C K
" C'est la dernière...fois! "
Vendredi 20 janvier 20h30
n PATR I C K SÉBASTI E N
" Imitations... et confidences "
Vendredi 27 janvier 20h30
n O PÉR ET TE " I L ÉTAIT U N E
F O I S ... LU I S MAR IAN O "
Dimanche 29 janvier 15h00
n D E N I S MAR E C HAL
" Joue ! " - One man Show -
Samedi 14 janvier 20h30
n L E D U O D E S N O N
" Tel est Bourcagneux "
Vendredi 20 janvier 20h30
n LAM I N E L E ZG HAD
" La bombe comique révélé par Laurent Ruquier "
Vendredi 27 janvier 20h30
n CARO L I N E VI G N EAU X
" Quitte la robe "
n C H R I STO P H E ALÉVÊQ U E
" Est super rebel ! qui est candidat libre"
Mercredi 21 mars 20h30
n O C EAN E ROS E MAR I E
" La Lesbienne Invisible "
Vendredi 30 mars 20h30
n RO LAN D MAG DAN E
"Attention, c'est show! "
Samedi 31 mars 20h30
n DAN I E L VI L LAN OVA
"Jean-Charles, Président "
Vendredi 13 avril 20h30
n O L IVI E R D E B E N O I ST " Très très haut débit "
Samedi 14 avril 20h30
n DAN I E L VI L LAN OVA "Jean-Charles, Président "
Dimanche 11 mars 18h00
n O L IVI E R D E B E N O I ST " Très très haut débit "
Samedi 17 mars 20h30
n LA MANAD E D E S G E N S
H E U R E U X - Théâtre -
Dimanche 18 mars 18h00
n O C EAN E ROS E MAR I E " La Lesbienne Invisible "
Samedi 4 février 20h30
n N OËL L E P E R NA -Nouveau spectacle -
" Mado remet sa tournée "
Vendredi 10 février 20h30
Samedi 11 février 20h30
Dimanche 12 février 18h00
n Dîner Spectacle Saint Valentin
J'M E S E N S PAS B E L L E
la pièce qui donne envie d'aimer
Mardi 14 février 20h30
n PATR I C K SÉBASTI E N " Imitations et confidences "
Samedi 28 janvier 20h30
n Dîner Spectacle Saint Valentin
H O M M E F E M M E M O D E
D'E M P LO I L E CO U P L E
Mardi 14 février 19h30
Samedi 31 mars 20h30
n C H R I STE L L E C H O L L ET " L'entubée "
-Nouveau spectacle -
N I M E S - Auditorium Novotel Atria BÉZ I E R S - Salle Zinga Zanga
Jeudi 19 avril 20h30
n L E S C H EVAL I E R S D U F I E L " le Best Ouf " -Nouveau spectacle-
Lundi 23 avril 20h30
Mardi 24 avril 20h30
Mercredi 25 avril 20h30
n VI N C E NT M OSCATO " One man Show "
Jeudi 1er mars 20h30
n PASCAL LÉG ITI M U S " Alone man Show "
Vendredi 23 mars 20h30
M O NTP E L L I E R - Zénith
n N I CO LAS CANTE LO U P " N'arrête jamais ! " Samedi 24 mars 20h30
n L E S C H EVAL I E R S D U F I E L " Le best ouf " -Nouveau spectacleSamedi 1er décembre 2012 20h30
n N OËL L E P E R NA " Mado remet sa tournée " - Nouveau spectacleVendredi 25 janvier 2013 20h30
Renseignements et réservations : infoline : 04 67 50 39 56 Fnac/Carrefour/Nuggets/Geant/Hyper/ Super U / France Billet 0 892 68 36 22 (0 34€/mn) www fnac com Auchan/Virgin/Leclerc/Galerie Lafayette/Cora/Cultura 0 892 390 100 (0 34€/mn) www ticketnet fr
www.vincentribera-organisation.com
Art et culture dans les
villes Agde, la Perle noire de la Méditer ranée
La ville d'Agde, est une des plus ancienne du département puisque fondée dès le Ve siècle avant J-C par les Phocéens venus de Marseille. Ses fortifications, sa cathédrale et l’ensemble de ses bâtiments sont en basalte, la pierre volcanique qui constitue essentiellement son sous-sol. Cette particularité lui vaut le surnom de Perle noire de la Méditerranée. Aujourd’hui, Agde est composée de trois pôles : Agde, Le Grau et le Cap d’Agde, station érigée entre 1970 et 1980, devenue la première station touristique de France par sa capacité d’accueil. La ville continue à vivre lorsque les milliers de touristes sont partis Ses élus misent sur la culture et la réhabilitation de son patrimoine pour animer la ville et la rendre attractive. Effort qui entre dans le cadre du projet Agde 2020, déjà reconnu puisque récompensé par un prix spécial « Patrimoine, Culture et Tourisme » au Concours national des villes. C’est dans cette Agde-là que nous vous invitons à vous balader pour découvrir ses nombreux attraits, parfois méconnus.
M C Harant
l’ar t-vues • page sept • décembre 2011 • janvier 2012
DOSSIER © C a t h y M a u r e l
En fil conducteur de ce dossier : une arabesque feuille, motif extrait du château Laurens, joyau de l’Art nouveau à Agde
Entretien avec Gilles D’Ettore
Maire de la Ville d’Agde
Président de la Communauté d’agglomération Hérault Méditerranée
Député de la 7 circonscription de l’Hérault
S’appuyer sur la culture pour dynamiser le cœur de ville
Dans notre région, Agde fait partie des villes les plus dynamiques au niveau culturel et son maire Gilles D'Ettore est particulièrement attaché à cet aspect.
L'histoire d'Agde est riche de 2600 ans et cet héritage offre un socle solide pour bâtir des projets culturels. "On bâtit l'avenir en s'appuyant sur le passé" reprenait Gilles D'Ettore dans un précédent entretien. Aujourd'hui et plus que jamais, le maire s'appuie sur la culture et le patrimoine pour le développement économique du coeur de ville d'Agde. Entretien.
Lors d’un entretien au tout début de votre mandat de maire, vous nous aviez indiqués votre volonté de réaliser vos projets en tenant compte du passé de la ville et notamment de ce fait unique que constitue en région ses 2600 ans d’histoire Est-ce toujours sur la devise « on bâtit l’avenir en s’appuyant sur son passé » que vous vous appuyez en matière de développement culturel ?
Oui, car Agde a toujours été une ville d’art et de culture, où les initiatives artistiques n’ont cessé de fleurir et de nourrir notre patrimoine Depuis plusieurs années, notre ville s’est inscrite dans cette démarche en encourageant les pratiques culturelles et en développant les équipements Aujourd’hui, ce projet de dével o p p e m e n t c u l t u r e l s e p o u r s u i t p l u s q u e jamais D’abord, par la mise en place d’une véritable politique événementielle axée sur la culture et le patrimoine, mais j’y reviendrai Ensuite, par la réhabilitation de notre patrimoine qui est ici d’une exceptionnelle richesse Nous l’avons déjà fait pour le bâtiment de l’Ecole de Musique, le Moulin des Evêques, la p l a c e d e l a
« L’Ilot Molière, un véritable pôle d’attraction, culturel et touristique de notre Cœur de Ville »
G l a c i è r e o u e n c o r e l ’ H ô t e l
Barrier Nous le faisons toujours pour le château
L a u r e n s , j o y a u de l’Art nouveau q u i , c h a q u e année, fait l’objet de campagnes de restauration et préser vation dans le cadre de la compétence intercommunale Et nous le faisons aujourd’hui sur l’Ilot Molière que nous réaménageons à l’entrée du Cœur de Ville Notre objectif est de créer là un véritable pôle d’attraction, à la fois culturel et touristique, qui soit en outre une porte d’entrée de notre Cœur de Ville C’est pourquoi il réunira en son sein l’Office de Tourisme, le site des Métiers d’Art, l’espace Molière ainsi qu’une salle d’exposition pédagogique sur les richesses patrimoniales que recèle notre cité Il offrira également un accès aux remparts, qui n’étaient plus ouverts à la visite depuis très longtemps, et qui offre un point de vue unique sur la vieille ville
En quelques années, nous avons déjà réalisé beaucoup de choses et nous commençons aujourd’hui à en récolter les premiers fruits Pour autant, c’est un travail de longue haleine, qu’il nous faudra poursuivre dans la décennie à venir
Quelles difficultés rencontrez-vous en réhabilitant un patrimoine aussi riche d’histoire ?
La principale difficulté consiste à réhabiliter les bâtiments conformément aux règles prescrites par les Bâtiments de France afin d’en conserver l’identité, tout en essayant de correspondre aux attentes légitimes des futurs résidants, qui souhaitent naturellement bénéficier du confort qu’offrent les habitations modernes
Cette redynamisation semble en bonne voie puisque la fréquentation est en augmentation durant la saison estivale grâce en particulier aux événements culturels que la ville propose
En effet et nous en sommes ravis, car c’était notre objectif Aux événements traditionnels comme la procession du Saint-Christ, qui fait à
nouveau partie du calendrier agathois, les tournois de joutes ou encore la Fête du Vin Nouveau, sont venus ces dernières années s’ajouter de nouveaux rendez-vous qui sont p l é b i s c i t é s p a r l e p u b l i c c o m m e p a r l e s Agathois Je pense notamment à la reconstitution historique « Agde au fil du temps » qui propose fin mai, durant tout un week-end, de découvrir l’histoire d’Agde autrement, en se promenant dans les différents quartiers qui composent le centre historique et où artistes et c o m p a g n i e s v o n t r e v i v r e l e s d i f f é r e n t e s époques Plus récemment, nous avons mis en place, en lien avec l’Office de Tourisme, deux nouveaux rendez-vous estivaux destinés à faire découvrir autrement notre patrimoine : des
s o i r é e s b a p t i s é e s « M u s i q u e , V i n e t Patrimoine » , dont le principe est de faire découvrir un lieu emblématique dans une ambiance musicale tout en faisant déguster les meilleurs vins locaux, ainsi que des visites théâtralisées qui proposent une déambulation originale dans le Cœur de Ville en compagnie de personnages historiques Toutes deux ont rencontré, pour leur première édition cet été, un beau succès d’audience qui nous conforte dans cette idée que culture et patrimoine sont deux atouts majeurs pour la revitalisation de ce quartier
Par ailleurs, nous avons créé une scène flottante sur l’Hérault qui accueille chaque année plus de 100 000 personnes sur les berges du fleuve Ce fleuve qui a été porteur de civilisation devient ainsi à nouveau un lien En effet, le public afflue autour de cette scène et peut y profiter soit des concerts donnés par de grands noms de la chanson française ou internationale, soit des spectacles son et lumière théâtalisés qui retraçent l’histoire d’Agde Chaque été, les spectateurs sont de plus en plus nombreux à s e p r e s s e r dans ce cadre unique – nous a v o n s a i n s i battu un record le 9 août dern i e r a v e c l e c o n c e r t d e Nolwenn Leroy, qui a été suivi par près de 15 000 personnes –et c’est, je le crois, assez révélateur du potentiel dont dispose notre Cœur de Ville
« La scène flottante, c'est, chaque année, plus de 100 000 personnes sur les berges du fleuve »
Votre démarche est exactement la même, que ce soit pour les habitants ou pour les touristes qui arrivent en masse l’été au Cap d’Agde (ce qui représente 300 000 habitants au pic de l’été), votre objectif est qu’ils viennent au centre-ville d’Agde ?
En effet, notre but est de leur faire redécouvrir ce joyau de notre cité Et ce d’autant plus, s’agissant des touristes, qu’ils ont considérablement modifié leurs habitudes au cours des deux dernières décennies et ne souhaitent plus venir seulement profiter de nos 14 km de p l a g e s L’ i n t é r ê t p o u r l e p a t r i m o i n e e s t aujourd’hui significatif, nous le voyons au travers de la demande exprimée par nos visiteurs
Or cette richesse patrimoniale, c’est un atout dont nous disposons sur Agde et dont ne dispose aussi fortement aucune autre station balnéaire sur le littoral languedocien
A nous d’en faire un axe de reconquête pour notre Cœur de Ville et un atout supplémentaire
DOSSIER l’ar t-vues • page huit • décembre 2011 • janvier 2012
ème © C M © L u z
Le château Laurens, joyau de l’Art nouveau
Gilles D’Ettore : « Agde a cette position privilégiée car elle tire pleinement bénéfice d’être située à l’embouchure de l’Hérault Et cela depuis plus de 2 600 ans »
pour l’ensemble de notre destination
S’agissant des Agathois, nous misons sur une politique culturelle à l’année, pour les inciter à retrouver le chemin du centre-ville Ainsi, outre les cours et spectacles de l’Ecole de Musique, qui est tout de même fréquentée chaque semaine par près de 350 élèves, cela passe par les animations programmées à la Maison des Savoirs, les expositions présentées par le site des Métiers d’Art et le ser vice Culturel Dans ce dernier cas, cette année, nous avons eu la chance de proposer, au sein de la nouvelle salle du Moulin des Evêques, les œuvres de Gérard Calvet, un artiste montpelliérain de renom Tous ces rendez-vous ont été aujourd’hui regroupés au sein d’une seule et unique brochure, baptisée Agde Culture, et qui présente le programme trimestriel des différents établissements culturels que compte la commune, depuis les Musées jusqu’à l’Ecole de Musique, en passant par la Saison Culturelle Cela nous permet de mieux valoriser notre action en la matière en donnant une plus grande lisibilité à cette programmation
Enfin, au-delà de cet axe et la valorisation du patrimoine, nous travaillons aujourd’hui, au s e i n d e l a C o m m u n a u t é d ’ A g g l o m é r a t i o n Hérault Méditerranée, sur la diversification de notre offre touristique par le biais notamment
remerciement Nous aurions tort de ne pas mettre cette singularité historique en avant
inciter les gens à laisser leur voiture en périphérie et à évoluer à travers des points de vues différents
du développement de l’œnotourisme C’est ainsi que nous avons mis en place, depuis deux ans, un salon dédié aux produits de notre terroir baptisé VinoCap et qui se tient au mois de mai sur les quais du Centre-Port au Cap d’Agde Par ailleurs, nous avons fait une étude sur les domaines viticoles de l’Etang de Thau et nous avons découvert que certaines propriétés étaient d’anciennes centuries romaines que César remettait à ses centurions en guise de
Avez-vous de nouveaux projets pour mettre en valeur le patrimoine culturel de la ville ? Nous en avons principalement un qui va voir le jour dans les deux années à venir et qui, dès lors, va considérablement modifier l’approche qu’ont les Agathois et les vacanciers du Cœur de Ville Il s’agit de mettre en place un véritable cheminement piétonnier qui valorise l’ensemble des quais de l’Hérault, depuis le Moulin des Evêques jusqu’aux quais de la Marine que nous avons, il y a quelques années, réouvert à la promenade en déplaçant sur l’eau les terrasses des restaurants Aujourd’hui, nous allons aller plus loin dans notre démarche, en étendant cette promenade et ce, dans l’idée de redonner un second souffle au Cœur de Ville Cela passe par un changement d’échelle de notre centralité historique Cette dernière ne doit plus en effet se limiter à la seule «trame médiévale» mais inclure les faubourgs 19ème Ce que nous souhaitons, c’est valoriser les espaces de lien, que sont les berges de l’Hérault mais aussi la Promenade Une passerelle va ainsi être créée pour permettre de se rendre directement sur le parc de Belle Isle et le château Laurens depuis le Moulin des Evêques Cet ensemble sera complété par le réaménagement de l’esplanade située devant la Belle Agathoise et l’Ilot Molière et contribuera également, de fait, à valoriser l’axe de la Promenade Ce cheminement doit
Qu’en est-il du musée de l’Ephèbe et de l’archéologie sous-marine ?
Georges Frêche, qui nous a quittés récemment comme chacun sait, avait promis un avenir radieux à ce musée Je me souviens encore de sa déclaration : « A Narbonne, il y a le musée de la romanité et il faudrait qu’à Agde, il y ait le musée de la grécité !» Il avait inventé luimême ce terme de « grécité » qui, je l’avoue, était plutôt bien trouvé Il avait souhaité que le Conseil Régional nous accompagne afin de mieux mettre en valeur notre collection exceptionnelle de bronzes et d’amphores, qui fait du Musée de l’Ephèbe l’un des plus beaux musées d’archéologie sousmarine de France Pour autant, celui-ci mériterait aujourd’hui un autre écrin avec une scénographie nouvelle mais surtout un bâtiment plus adapté et qui constitue à lui seul un élément d’attractivité C’est pourquoi je souhaiterais attirer sur ce projet une vraie signature architecturale Malheureusement, cela représente un coût que la Ville ne peut assumer seule en cette période C’est pourquoi nous souhaitons faire appel à d’autres institutions afin de mener à bien, avec nous, cette opération C’est un projet que nous espèrons pouvoir prochainement voir aboutir car il nous tient à cœur et Georges Frêche y tenait également J’ai une
anecdote à ce sujet : j’ai été touché de découvrir dans le film « Le Président » que Georges Frêche avait mis chez lui, dans son bureau, la copie de «l’Ephèbe» que je lui avais remise lors de l’une de ses visites sur la commune
De par son histoire particulière et également son territoire, comment se situe la ville dans l’Agglomération que vous présidez, et plus largement sur le département ?
Agde est aujourd’hui une ville qui rayonne audelà de ses limites géographiques Elle est en effet la ville centre d’une Agglomération de 75 000 habitants et la capitale touristique du L a n g u e d o cRoussillon avec près de 15 millions de nuitées chaque année
Un terme inventé par Georges Frêche, plutôt bien trouvé…
E n f i n , e n p l u s d ’ ê t r e u n p ô l e touristique positionné entre l’est e t l ’ o u e s t d u d é p a r t e m e n t , elle soutient également l’Aéroport de BéziersCap d’Agde et participe au rayonnement de Sète et de l’arrière-pays piscénois Agde a cette position privilégiée de lien car, finalement, elle tire pleinement bénéfice d’être située à l’embouchure de l’Hérault
Et cela depuis plus de 2 600 ans Recueillis par Stéphane Jurand
l’ar t-vues • page neuf • décembre 2011 • janvier 2012 DOSSIER
« A Agde, il faudrait le musée de la grécité ! ».
© P i e r r e A r n a u u d © C a t h y M a u r e © L G © P i e r r e A r n a u u d
La Maison des Savoirs est également la médiathèque de la ville
Le
Sur le fleuve Hérault, la Scène flottante rencontre un fort succès populaire
célèbre Ephèbe agathois
Une passerelle va être créée pour permettre de se rendre directement sur le parc de Belle Isle et le château Laurens depuis le Moulin des Evêques
DOSSIER
Les projets en cours de réalisation
n Création d’un espace d’accueil et de promotion pour le Cœur de ville
L’Ilôt Molière sera livré courant 2012 Cet espace permettra d’ouvrir un nouvel Office de Tourisme sur la place Belle Agathoise, d’offrir un nouvel espace au Site des Métiers d’Arts et une nouvelle salle d’exposition De cet édifice, les visiteurs pourront accéder aux remparts et ainsi à un point de vue unique sur la vieille ville Organisation d’expositions à l’Espace Molière Depuis 2009, l’Espace Molière dédie ses expos i t i o n s a u x g r a n d s p e i n t r e s a g a t h o i s t e l s Boulle, Pareire ou les frères Azéma Par ailleurs, la ville s’est engagée dans la restauration de ce patrimoine mobilier A ce jour, trois œuvres d’art de la Cathédrale Saint-Etienne ont été réhabilitées : « Saint Roch et son chien » , « La déposition du Christ » , « La crucifixion » Une quatrième doit être restaurée en partenariat avec la DRAC, le Conseil Général et le Conseil Régional, « La lapidation de SaintEtienne »
n Mise en valeur de la place et du site de la Glacière
La Ville poursuit sa politique de réhabilitation du cœur de ville avec la restauration de la place de la Glacière et de l’Hôtel Barrier, dit « Maison Rigal » Libérée de tout stationnement depuis mars dernier, la place accueille désormais des animations et des spectacles Réalisé en pavés d e b a s a l t e , u n c h e m i n v i s u e l c o n d u i t aujourd’hui à une couronne de pavés symbolisant la Glacière qui se trouve sous la place Dans l’Hôtel Barrier, sept appartements ont été réalisés, tout en conser vant et en valorisant les éléments architecturaux anciens
n Achèvement des travaux du Moulin des Evêques
La réhabilitation du Moulin des Evêques ainsi que la création d’une nouvelle salle de réception et d’exposition ont été récemment terminées Une promenade sera créée le long du fleuve Hérault et permettra de découvrir les principaux bâtiments patrimoniaux de la ville
n Poursuite de l’illumination des hauts lieux du patrimoine agathois
La Ville a établi un programme de mise en lumière du patrimoine de cœur de ville, en plus de la Maison du cœur de ville, de la Belle Agathoise et du Moulin des Evêques déjà valorisés par un jeu d’éclairage spécifique Tout comme la Fête des Lumière à Lyon, les remparts, la Cathédrale Saint-Etienne et les Berges de l’Hérault devraient être prochainement illuminés
n Création d’un théâtre fluvial
Fort du succès grandissant de la scène flottante estivale qui réunit plus de 10 000 spectateurs à chacun de ses spectacles, la Ville d’Agde souhaite renforcer cette attractivité en créant un théâtre fluvial accueillant les spectateurs de la scène flottante estivale et des joutes De quoi contribuer à faire mieux connaître le cœur de ville
n Poursuite du plan de réhabilitation du château
Laurens
En septembre 2008, une première tranche de travaux a permis à des entreprises spécialisées de rendre au bâtiment qui abrite le salon de la musique, son étanchéité A cette occasion, la toiture en écaille de zinc a été restaurée à l’identique Les entreprises ont ensuite œuvré sur la restauration intérieure du dôme pour lui rendre son décor initial Depuis le printemps 2011, des étudiants de l’Ecole d’Avignon spécialisés dans la rénovation du bâti ancien travaillent sur les peintures murales et le vestibule du château Laurens
n Aménagement de la place Conesa
La place a été réhabilitée dans un esprit amphithéâtre, avec la création de gradins, permettant d’y organiser des spectacles plus particulièrement de musique
n Aménagement d’une promenade
Des Quais de la Marine au Moulin des Evêques, prolongée par une passerelle faisant le lien avec le château Laurens, cette promenade nécessite une réalisation par étape C’est ainsi que la première phase de reconquête des quais a été réalisée en 2007 Cette promenade permettra de découvrir, à pied, les principaux monuments patrimoniaux de la ville et de profiter de différents points de vue
© L u z © L U
Projet extérieur de l’Ilôt Molière, un pôle d’attraction culturelle et touristique
L’Hôtel Barrier, dit « Maison Rigal »
© L u z l’ar t-vues • page onze • décembre 2011 • janvier 2012
Le Moulin des Evêques, exemple de mise en lumière du patrimoine de cœur de ville
Deux musées dans la ville
n Musée Agathois Jules Baudou
n Musée de l’Ephèbe et d’Archéologie sous-marine
Lemusée de l’Éphèbe a été construit en 1984 autour d’une ancienne ferme du XVIIIe siècle, dans une pinède dominée par le mont Saint-Loup au Cap-d’Agde et inauguré en 1987 Ce musée est entièrement dédié à l’archéologie sous-marine et subaquatique, le premier du genre Il doit son nom au célèbre bronze hellénistique à l’effigie d’Alexandre le Grand, dit l’Éphèbe d’Agde, découvert en 1964 dans le fleuve Hérault, au pied de la cité antique, par Denis Fonquerle et Jacky Fajaud
Les recherches se poursuivent Chaque plongée peut remonter avec un nouveau chef-d’œuvre ou des pièces rares C’est ainsi qu’a été découvert, en 2004, le trousseau d’une femme, celui de La Belle Agathoise sans doute L’enfant romain a été repêché en 2001, un bronze d’une
extrême finesse comme le petit Eros qui trône dans la salle des bronzes Autre curiosité, La joute musicale, une mosaïque d’une étonnante fraîcheur, découverte en 2000 Toutes ces belles pièces sont accompagnées d’un document détaillé et clair sur les circonstances de la trouvaille D’ailleurs, ce musée est une mine pour celui qui s’intéresse de près ou de loin à l’archéologie Ici, elle est déclinée en quatre grands thèmes :
• La Marine Royale : canons et cargaisons d’épaves du XVIIème au XIXème siècle, éléments d’architecture et d’armement de navires
• La Navigation Antique : architecture navale (ancres) et cargaisons (amphores, vaisselle)
• Les Bronzes Antiques : remarquable collection d’œuvres d’art en bronze dont les plus
c é l è b r e s s o n t l e s s t a t u e s d e C é s a r i o n e t d ’ A l e x a n d r e l e G r a n d d i t E p h è b e d ’ A g d e
• La Protohistoire : permet de comprendre au travers de plus de 1400 objets, la vie des premiers habitants avant l’arrivée des Grecs Parallèlement au travail scientifique, tout au long de l’année, l’équipe d’animation propose des visites guidées, des cycles de conférences, des ateliers pédagogiques passionnants et variés : contes, peinture ou écriture grecque, costumes antiques, jeux de piste, écriture hiéroglyphique, fabrication de lampe à huile
Musée de l’Ephèbe – Mas de la Clape au Cap d’Agde Tél 04 67 94 69 60 www ville-agde fr Facebook : Musée de l’Ephèbe
Un patrimoine à visiter
n L’Office du tourisme
Comme dans toutes les villes, l’O T est l’endroit stratégique pour les visiteurs qui y trouvent une documentation détaillée et diverses propositions pour découvrir cette ville En premier lieu, des visites à thème, guidées et commentées, du cœur historique : le donjon de la cathédrale Saint-Etienne, le cœur historique de la cité, la Glacière du XVIIe siècle, l’église Saint-Sever
Uniquement sur réservation d’octobre à mars
En saison, les initiatives pleuvent, elles sont répertoriées en fin de dossier dans l’agenda
Office du tourisme d’Agde - 1, place Molière
Tél 04 67 94 12 47
n L’Ecluse ronde et le Fort Brescou
Plus personne n’ignore que les platanes du Canal du Midi sont condamnés à plus ou moins brève échéance Ils sont malades, infestés par le chancre coloré et sont remplacés par le Platanor, résistant à la maladie
L’Ecluse ronde, une des plus belles parures bâties du canal, est, quant à elle, toujours là
C’est une mer veille d’architecture, une belle balade à faire à pied ou en vélo au départ d’Agde Cet ouvrage d’art est unique sur tout le
Actuellement
fermé ce musée fondé en 1935 et niché au cœur du centre historique, dans un hôtel Renaissance au sein duquel Mgr Fouquet avait installé l’œuvre de la charité au XVIIème siècle, le Musée Agathois présente les arts et traditions de la cité Agathé, fille de la Méditerranée Au gré de ses trois niveaux et de ses 27 salles, il vous invite à découvrir la vie d’autrefois à Agde depuis le premier évêque au VIème siècle Ses collections s’articulent autour de trois grands thèmes :
• Folklore et vie quotidienne : reconstitutions d’intérieurs, jouets, costumes traditionnels et dentelles
• Mer et Terre : maquette de bateaux, cabine du Capitaine, instruments de navigation, vigne et vin
• Mobilier et Arts : mobilier Art Nouveau, Arts d’Extrême Orient, tableaux
Musée Agathois - 5, rue de la Fraternité à Agde. Tél. 04 67 94 82 51. www.ville-agde.fr. Réser vation visites guidées : 04 67 01 03 11
Le patrimoine bâti d’Agde est riche, qu’il soit religieux ou civil A cela s’ajoute le Fort Brescou et le canal du Midi Une visite guidée s’impose
canal r ythmé par de nombreuses écluses ovales Cette spécificité correspond à une nécessité économique, elle se situe à une plaque tournante entre l’Hérault et le canal, elle devait permettre la communication entre la Méditerranée, Sète et Béziers Elle date de 1676 Une encoche bétonnée ser vant à permettre aux péniches de 38,50m des manœuvres de virement, l’a légèrement défigurée
• Marseille a son château d’If, Agde, son Fort Brescou sur un îlot basaltique, seule île du Languedoc Le fort épouse au mieux la forme du rocher, il date de 1586 et fut construit par le vicomte de Joyeuse et augmenté à plusieurs reprises jusqu’au XVIIe siècle par Vauban ou ses ingénieurs Il se compose de quatre bastions On remarque la maison du gardien à l’emplacement du logis du gouverneur, le sou-
bassement de la Tour du Fanal Bâtiment militaire, le fort est devenu prison d’Etat au XVIIIe siècle jusqu’en 1851 pour y enfermer les libertins, entre autres Ces deux balades patrimoniales peuvent se faire en bateau l’été P o u r F o r t B r e s c o u , r e n s e i g n e m e n t s O T
d’Agde, tél 04 67 94 12 47 Trans cap croisières, tél 06 08 31 45 20 Pour le canal, Les bateaux du soleil, tél. 04 67 94 08 79.
l’ar t-vues • page douze • décembre 2011 • janvier 2012
© L u z © L u z © L u z DOSSIER
Le musée de l’Ephèbe, l’un des plus beaux musées d’archéologie sous-marine de France
Fort Brescou sur son îlot basaltique est la seule île du Languedoc
22, r ue Honoré Muratet 34300 Agde Tél 04 30 41 66 64 - 06 75 88 03 78 www.detoutefacon.fr MICHÈLE FIOL STYLISME MICHEL OGIER Atelier de la Conque Exposition permanente - Peintures à l'huile Quartier des Falaises 1, rue du Fortin 34300 Le Cap d'Agde michelogier@aliceadsl fr michelogier blogspot com Tél. 04 67 51 34 45 Atelier : 24, rue de l’Amour 34300 Agde Tél : 06 13 73 96 93 www.chrisorvis.com chrisorvis@gmail.com Chris ORVIS Artiste Plasticienne Galerie Elvira Overmars 4, place de la marine à Agde www.elviraovermars.fr Chaâbane Sid-Ahmed Artiste Peintre Plasticien Galerie Chaâbane 46/46b, rue de l’Amour - 34300 Agde Tél : 06 27 77 39 36 chaabane61@hotmail fr
Les artistes peintres de la rue de l’Amour…
Les ateliers d’artistes, de plasticiens et de peintres se succèdent dans la rue de l’Amour Il suffit de pousser la porte pour entrer dans leur univers
n Arancha Tejedor
Une madrilène, installée à Agde depuis dix ans, emballe des œuvres dans son atelier plein de toiles et de créations récentes Elle travaille l’encre, l’huile, l ’ a c r y l i q u e s u r p a p i e r o u s u r t o i l e , mêlant les trois techniques ou séparément Artiste engagée, elle accomplit un gros travail sur l’actualité et la figuration sociale « On pense aux encres de Victor Hugo, c’est ce qu’on me dit » , c o n f i e - t - e l l e u n p e u c o n f u s e C ’ e s t exact On pense également à des traces laissées à la japonaise Globe-trotter, elle s’est formée aux Beaux-Arts en Angleterre et s’est spécialisée dans la gravure Mes œuvres ? « Ce sont des moyens pour faire penser, on n’est pas dans la décoration »
Arancha Tejedor - 26, rue de l’Amour
Tél 06 07 10 30 56 www aranchatejedor com
n Chris Or vis
Voisine d’Arancha Tejedor, Chris Or vis est américaine, née dans l’état de NewYork Son amour pour le textile qu’elle utilise dans ses œuvres, lui vient de Marilyn Pappas, une artiste textile américaine qui l’a conseillée à ses débuts Après une longue période en Ecosse où elle conçoit des costumes avec inclusions et collages, elle arrive à Agde Féministe engagée, elle travaille sur la domination de l’homme sur la femme « Je cherche à analyser les relations entre l’existence féminine, les causes et les effets des rapports innombrables qui entourent la psyché féminine En fait, c’est moi-même que je cherche » explique la plasticienne Les matériaux de récupération, bois flotté, tissus, structurent sa recherche Dans ces dernières œuvres, Chris Or vis s’écarte de la toile statique pour réaliser des compositions en 3 D, des œuvres en suspension, comme le temps, comme la mémoire Chris Or vis - 24, rue de l’Amour. Tél. 06 13 73 96 93. www.chrisor vis.com
n Sid Ahmed Chaâbane
Cet artiste a traversé la Méditerranée pour venir à Agde depuis Oran Il y serait peut-être encore s’il n’avait dû s’exiler pour avoir peint la liberté sur un mur d’Alger en 1988 Ayant supporté tortures et emprisonnement, Il continue à s’exprimer sur les murs de sa cellule, malgré les tortures et les sévices A Mo n tmartre o ù il arrive d ’ab o rd , il devient portraitiste Aujourd’hui, c’est un artiste relativement apaisé qui peint à Agde Par fois, des traces de l’humaine souffrance, mais le plus souvent, des peintures oniriques, certaines rappellent Odilon Redon Lui qui peignait la nuit est devenu un peintre de la lumière qui surgit sous le grattage de ses toiles qui disent souvent leur besoin d’évasion Il n’a pas oublié le silence assourdissant des murs
Sid Ahmed Chaâbane - 46, rue de l’Amour. Tél. 06 27 77 39 36.
n Lionel Catanzano
Un autre voisin Lui est agathois, il est autodidacte et se dit influencé par d i v e r s m a î t r e s , d e P i c a s s o à Kandinsky On peut le rapprocher des artistes sétois de la figuration libre Il utilise des couleurs exubérantes dans ses œuvres inspirées par son environnement : les joutes, la fête, les amis, les percussionnistes, le cirque Lionel Catanzano 30, rue de l’Amour Tél. 06 25 27 39 62. www lionelcatanzano fr
n Lucie Paule et Jean-Pierre Druart
Deux peintres qui travaillent dans le même atelier mais ont des univers différents
Lucie Paule est professeur à la retraite
Bien qu’ayant travaillé dans l’atelier de Champieux, elle est résolument figurative Mieux, elle sort facilement de son atelier pour peindre paysages et fleurs, des scènes animées et par fois des animaux Dans ses pastels, elle cherche l’harmonie des couleurs et les mouvements inspirés par la nature, elle flirte alors avec l’abstraction
Elle donne libre cours à son sens de l’hum o u r d a n s s e s c o l l a g e s i n s p i r é s p a r
Arcimboldo
Jean-Pierre Druart est sorti de l’école des Beaux-Arts de Sète Peintre figuratif à ses débuts, il a évolué vers le non figuratif et l’abstraction
Il appartient à ce mouvement d’artistes qui ont cherché de nouveaux horizons p l a s t i q u e s a p r è s a v o i r p a rc o u r u l e s
méandres de la représentation classique
Son travail est en constante évolution, la gestuelle et la recherche des couleurs guident sa main Lucie Paule et Jean-Pierre Druart 42, rue de l’Amour Tél. 04 67 94 21 05.
n Flânerie dans les rues d’Agde avec Francine
On ne découvre bien une ville que si l’on sait regarder en l’air, encore mieux si on est accompagné par quelqu’un du cru Si cette personne est une guide professionnelle, c’est par fait Elle ouvre toutes les portes, elle donne les clés Francine Morcillo est guide indépendante trilingue : français - anglais - allemand Rue de l’Amour, elle signale un angelot sur le fronton de l’Hôtel Malaval « Il a donné son nom à la rue, c’est Eros, mais il existe une autre explication, cette rue est proche du port, les marins venaient y rencontrer les péripatéticiennes Il existe une troisième explication, les marins l’auraient baptisée ainsi en référence au fleuve Amour » Tout au long de la flânerie à travers les rues orientées nord-sud, on pousse des portes, on pénètre dans des cours découvrant des escaliers des XVIIe et XVIIIe s qui rappellent l’ordonnancement de ceux de Pézenas, mais sont en basalte comme toute la ville Une exception toutefois, la porte de l’Hôtel Vivier Guérin dont l’embrasure est en calcaire On traverse la rue de la Maîtrise, en référence aux petits chanteurs qui étaient logés là On remarque derrière une grille, une porte persane Devant l’Hôtel Barrier du XVIIe siècle, on a une pensée émue pour Richelieu qui y dormit « Ici, nous sommes sur la place la plus haute d’Agde qui culmine à 13 m » , indique notre guide avec malice Au fil de cette flânerie, on apprend encore mille et un secrets sur Agde Francine Morcillo Tél 06 03 36 34 60
Réser vations visites guidées : 04 67 94 69 77
l’ar t-vues • page quator ze • décembre 2011 • janvier 2012 DOSSIER
… et pas seulement de la rue de l’Amour
Certes, il y a la rue de l’Amour mais tout proche se trouvent la galerie 14 et ses artistes ainsi que Michel Ogier et Elvira Overmars à quelques pas de là
n La galerie 14
Depuis 2010, en face de la maison du cœur de v i l l e , u n s c u l p t e u r p a s s i o n n é , B e r n a r d Delongvert a attendu que sonne l’heure de la retraite pour réaliser son rêve, ouvrir une galerie pour y montrer ses coups de cœur : Champieux, Ingrid B et ses couleurs chatoyantes inspirées par la femme ; Saype, un jeune peintre néo surréaliste ; Micha qui utilise une palette flamboyante pour structurer ses œuvres Ou encore des sculpteurs tels Louail ou BD L’année a été r ythmée par des expositions temporaires, la dernière en date, Max Fajon La galerie étant trop petite, Bernard Delongvert vient d’acquérir un local attenant qui sera l’espace dédié aux expositions temporaires ou qu’il louera à des artistes Entre les deux, une cour d’où s’élève un escalier remarquable, un des plus beaux de la ville
Galerie 14 - 14, rue Louis Bages
Tél. 06 09 80 25 23. www.galerie14agde.fr
n Michel Ogier
Né en 1943 à Saint-Etienne, Michel Ogier réalise méticuleusement des œuvres allégoriques en pratiquant l’art du glacis et du clairobscur Après avoir passé toute son enfance à Lyon, il rejoint la ville de Lausanne, en Suisse, où il participe à la réédition de la m o n o g r a p h i e L e o n o r F i n i a u x é d i t i o n s Clairefontaine « A cette époque, je faisais un rêve récurant : au sein d’une maison qui était mienne, je découvrais des pièces ignorées
L’une d’elles était la peinture Voilà plus de trente ans que je m’y suis installé » , explique l’artiste Possédant une maîtrise toute singulière de la lumière et de la couleur, son œuvre totalement imaginaire, nous gratifie d’une vision lucide sur l’existence : « ma peinture est un constat de l’état des âmes et de la situation des esprits » Magicien de la lumière et de la couleur, Michel Ogier fascine avec son monde imaginaire et créateur Clair voyant, il interroge, car sa réflexion nous laisse entrevoir une vérité aussi lumineuse qu’insoutenable : la condition d’être humain Michel Ogier,
http://michelogier blogspot com
n Elvira Overmars
Avant de s’installer à Agde avec sa famille en 2000, Elvira Overmars a travaillé chez elle, en Hollande, là où elle s’est formée Dans son atelier ouvert au public, elle peint des modèles bien en chair que ne renieraient pas Botero ou Courbet Encore plus surdimensionnées, leurs formes généreuses envahissent la toile, elle aussi de très grand format Depuis son installation à Agde, son style évolue Aux couleurs pâles du Nord répondent des tons flamboyants inspirés par le sud « J’essaye de créer un monde qui me rassure Les images de ces derniers tableaux sont comme des copines à moi Mieux j’arrive à construire ce monde, plus la peinture devient une drogue Cela m’oblige à de plus en plus de créations » , assure-t-elle Bien ancrée dans la vie agathoise, elle organise à Noël un marché d’art dans son atelier qui ouvre sur un salon chaleureux autour d’une cheminée monumentale du XVe siècle en basalte, du 16 au 23 décembre Galerie Elvira Overmars - 4, place de la Marine Tél 04 67 00 02 48 www elviraovermars fr
n Champieux
Natif de Montpellier, Champieux ne s’est pas tellement éloigné de sa ville natale, il vit à Agde Il passe le plus clair de son temps dans son atelier, à peindre C e t a r t i s t e t r è s d e m a n d é n e connaît plus, depuis, les affres de l’attente Les expositions se succèdent à un r ythme régulier, Champieux avoue vivre de son art depuis 1978, mais il ne peint pas pour faire de l’argent, avec l’idée de vendre Une évidence lorsqu’on l’a approché Pour en arriver là, cet artiste d o u é , c e r t e s , s ’ e s t f o r m é à l ’ E c o l e d e s B e a u x - A r t s d e Montpellier Il a enseigné en France et à l’étranger Il a surtout travaillé Pas de secret Aujourd’hui, il expose un peu partout en Europe et même aux Etats-Unis où il est accroché en permanence dans une galerie de Greenwich Village à New-York Le peintre refuse d’être classé dans une catégorie : « ma peinture part toujours du concret »
A l’arrivée, une œuvre résolument non figurative, une peinture dominée par le gris, d’où surgit la lumière Car Champieux est un contemplatif tourmenté, ses œuvres traduisent cette dualité, ce qui les rend si singulières La mémoire tient une place importante dans son inspiration, c’est elle qui guide son pinceau aux différents stades de la création Champieux ne peint pas en une seule séance, non, il revient à plusieurs reprises sur la toile, jusqu’à l’aboutissement C’est son œil qui décide Toujours en quête, il poursuit son chemin vers un absolu qu’il tente d’approcher Il vient d’exposer à Dock Sud à Sète
On peut voir ses toiles en permanence à la Galerie 14, en plein cœur de ville.
GALERIE 14
Artistes permanents : Peintres : Champieux
Ingrid B - Micha-Saype
Sculpteur : Louail
14, rue Louis Bages 34300 Agde
Tél : 06 09 80 25 23 - galerie14agde@sfr.fr
www.galerie14agde.fr
DOSSIER l’ar t-vues • page quinze • décembre 2011 • janvier 2012
1, rue
Fortin
Cap d’Agde Tél 04 67 51 34 45
Atelier de la Conque –
du
au
P e i n t u r e d e C h a m p i e u x
J e a n - P i e r r e D r u a r t Atelier : 42, rue de l'Amour 34300 Agde Tél. 04 67 94 21 05 L u c i e P a u l e A r t i s t e s P e i n t r e s à A g d e Hélène Lippi 4, rue du 4 Septembre 34720 Caux Tél : 06 82 43 08 60 Portes ouvertes le dimanche 18 décembre de 14h à 20h
Les métiers d’arts
Ils sont stylistes, plasticiens, artisans, ils ont élu domicile à Agde Aller à la découverte de ces métiers d’art offre des moments privilégiés et de belles rencontres.
Le site des Métiers d’Art
A u j o u r d ’ h u i , l e s i t e d e s M é t i e r s d ’ A r t c o m p t e u n e q u i n z a i n e d ’ a t e l i e r s d ’ a rtistes, répartis dans les rues principales du cœur de ville Outre la Galerie de la Perle Noire, le site dispose également d’un espace d’accueil donnant sur la place Molière, a i n s i q u e d ’ u n s h o w - r o o m durant la période estivale, au Cap d’Agde En 2014, l’objectif est de compter 30 créateurs. Pour cela, la ville fait l’acquisition et rénove, chaque année, des locaux qui puissent accueillir de nouveaux artistes. Le site propose ainsi tous les ans, durant l’été et l’hiver, une exposition des œuvres des créateurs agathois Enfin, il organise désormais des défilés de mode au moment de la Fashion Week de Paris
Galerie La perle Noire, vitrine des métiers d’art - 20, rue Jean Roger Tél 04 67 26 94 12 www metiersdart cahn net
n Michèle Fiol, styliste
Avant de s’installer à Agde par amour, Michèle Fiol créait à Montpellier A la fois peintre et styliste, la jeune femme déclare « c ’ e s t l a c o u l e u r q u i m e guide » Spécialisée dans la r o b e , e l l e s ’ a v e n t u r e p a r f o i s vers des vestes et des jupes Se définissant créatrice textile, elle réalise des accessoires en tissu p o u r c o m p l é t e r l e s t e n u e s Dans son atelier avec vue sur l’Hérault prolongeant sa boutique, elle conçoit ses modèles de A à Z : dessin, patronage, coupe, couture et finition La finition : la peinture, un simple trait, un motif plus ou moins important et sa signature « Mes vêtements reflètent cette histoire où le tissu, la forme et les arts graphiques se mêlent pour donner vie à des petites robes, vestes et ensembles originaux et de qualité » insiste Michèle Fiol Elle chine ses tissus un peu partout, « je sais regarder, souligne-t-elle, j’aime les textures » Excellente coupeuse, la styliste crée des modèles uniques, pas de série, mais elle peut adapter un modèle à la taille de la cliente Ses couleurs de prédilection : les beiges, quelques noirs et les rouges Mais « elle ne fera pas de robe de mariée traditionnelle, mais plutôt des robes de pacsée ! » De toute façon - 22, rue Honoré Muraté Tél 04 30 41 66 46 n
Claire de Montardy, plasticienne
C’est dans une grotte que Claire de Montardy tient atelier, dans une grotte en papier mâché Stalactites et stalagmites noires se rejoignent pour former les colonnes de cette caverne dont les murs supportent des étagères débordant de papiers, de pots de peintures, de tissus, de perles Un bric-à-brac qui, sous s e s m a i n s e t c e l l e s d e s e s élèves, se transforme, sinon en œuvre d’art, du moins en objet décoratif : « je travaille pour l’épanouissement de l’individu par le loisir créatif non pour faire des artistes Je suis là pour les aider à déverrouiller leur inhibition, ce qui compte c’est le plaisir qu’ils ont à créer » , insiste Claire Ici, rien ne se perd, tout se transforme, comme le dit Sylvie Pierre qui travaille dans l’atelier en duo, à recycler les matières premières Claire est graphiste, designer, elle est passée à l’illustration Dans la partie boutique de son antre, elle présente ses créations personnelles, des peintures et sculptures littéraires : « j’écris en vers par amour du son » souligne-t-elle en montrant ses tableaux où les couleurs ont étroitement liées aux lettres Un espace très original, qui réser ve bien des surprises Atelier galerie de Montardy - 54, rue de l’Amour Tél 06 841 845 93
n Nathalie Campagne, vitrailliste
Ayant grandi à l’ombre de La Chartreuse, « un pays qui sent le vitrail » , Nathalie Campagne a très vite été attirée pas le verre Mais c’est en travaillant que la passion pour cette matière s’est installée « J’aime la transparence du verre, c’est la matière reine Le verre offre des possibilités insoupçonnées, bien plus qu’on ne l’imagine Ça calme, ça oblige à se structurer » Après avoir créé des vitraux pour les particuliers, non pour les églises, l’artiste évolue vers une expression proche de l’art nouveau, à partir de verre pré-teinté Tout cela par amour pour sa grand-mère qui a habitait Agde et chez qui elle a chiné de somptueuses dentelles Le verre est toujours-là mais accompagné d’inclusions Le résultat, des glaces ouvragées, très rétro, visiblement inspirées par le style Tiffany, mais aussi des bustiers et des robes ornés de pièces en verre Nathalie a trouvé un débouché inattendu au Canada, très demandeur de ses objets Reconnue ici aussi puisqu’en 2010 elle était lauréate Hérault Méditerranée
Nathalie Campagne - 7, rue du Concile Tél 04 34 45 05 27
n Lola Desforges-Duvarr y, styliste
Dans la vitrine de son atelier boutique, on remarque les c r é a t i o n s d e L o l a i n s p i r é e p a r c e r t a i n e s f o r m e s d’époques anciennes Sa passion lui vient de l’enfance, elle aimait « regarder les robes de mariées, les robes qui tournaient » Elle aimait aussi les beaux tissus, les brocards, les grands cols, les drapés, les volants La toute jeune femme est sortie depuis 2 ans de l’Ecole Supdemod à Lyon , la ville des soyeux « Je suis arrivée à Agde par hasard, au bon moment, au moment de la création du site des métiers d’Art dans la ville » , raconte
Lola Elle se fournit dans les brocantes, les greniers où elle découvre tissus précieux et dentelles, elle travaille beaucoup les applications Lola cible le style bourgeoisbohème Pour le moment « je touche à tout, surtout la femme, un peu les enfants ; j’aime beaucoup les manteaux J’ai aussi créé des robes de mariées et des accessoires » Elle a conçu notamment des capes pour les journées de la luthinerie Son seul regret, c’est que les gens continuent à s’habiller uniformément en noir et n’osent ni les couleurs ni les silhouettes qui sortent de l’ordinaire Et surtout, ne lui dites pas que ses vêtements font penser à des costumes de théâtre « Non, ce sont des manteaux de tous les jours » Lola Desforges-Duvarr y - 11, rue Louis Bages. Tél. 06 03 20 95 74.
n Vanessa Benit, créatrice de mode
Trop à l’étroit au cœur de ville, le showroom de Vanessa Benit est maintenant installé en étage sur la route du Cap d’Agde Les somptueuses robes du soir de l a c r é a t r i c e s ’ y é t a l e n t a v e c ostentation dans les vitrines, devant l’œil émer veillé des passants Grande admiratrice de Galiano et Gaulthier, la styliste s’est spécialisée dans les toil e t t e s d ’ e x c e p t i o n p o u r d e s o c c a s i o n s d ’ e x c e p t i o n : l e s mariages et les bals Son style ? Celui des pin-up des années 50-60 qu’elle réinterprète à sa manière Des modèle généralement sexy mais ne sombrant pas dans la vulgarité Dans ces tenues, c’est certain, vous serez les plus belles pour aller danser ; couleurs franches par fois acidulées, beaucoup de rouges lumineux et de noirs très élégants Pour mettre en valeur ses collections, Vanessa organise des défilés tout au long de l’année Ne vous laissez pas impressionner par l’aspect luxueux des créations, allez faire un tour sur le site, les prix sont doux Vanessa Benit, Le Capitole - 1, bd Jean-Monnet Tél 04 67 32 09 46 www vanessabenit com
n D’autres artisans et artistes plasticiens :
• Enrique-Gabriel Molina, tailleur costumier - 3, rue Louis-Bages Tél 06
• Blaise Bang et Cécile Pleignet, patch’art, plasticiens - 29, rue Chassefière
DOSSIER l’ar t-vues • page dix-sept • décembre 2011 • janvier 2012
72 06 92 55
Tél 06 46 58 77 08
© C M
La musique, un art également très présent à Agde
La musique tient, elle aussi, une place importante dans la vie culturelle agathoise La ville abrite une école de musique très dynamique qui a sans doute favorisé l’implantation de musiciens et de facteurs d’instruments.
n Agde Musica
La musique a son association à Agde depuis 1993, Agde Musica, créée par les membres de l’orchestre Eolia
Elle accueille aujourd’hui les ensembles vocaux Phonem, Eur ydice, Orphée, le festival international Les Musicales, une section musique de rue autour de l’orgue de barbarie et l’orchestre Terrisse
Sur le site, on trouve une mine de renseignements sur tout ce qui concerne l’activité musicale de la ville : agendas des concerts, notes sur les orgues, détails sur les formations, partition et enregistrements
L’association est hébergée dans la Maison du Cœur de ville
Agde Musica, rue Louis Bages
http://agde musica free fr
n L’Ensemble instrumental Terrisse
L’orchestre a été créé en 2003 par un groupe de musiciens pour doter Agde et son agglomération d’un ensemble instrumental professionnel Il est l’Orchestre de la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée
A géométrie variable, il compte au minimum huit violons, trois altos, deux violoncelles, une contrebasse, et est complété selon les nécessités, d’un piano, de cuivres, de bois Dirigé jusqu’en 2007 par Patrick Pouget, il évolue désormais sous la baguette de François Durand, également directeur de l’Ecole de Musique
Ensemble symphonique classique, il accompagne par fois l’ensemble vocal Phonem S o n r é p e r t o i r e n e n é g l i g e n i l a m u s i q u e contemporaine ni la pop
Les professeurs de l’Ecole de musique
n L’Ecole de Musique
Située en Cœur de Ville dans un immeuble du XVIIème siècle, elle accueille plus de 400 élèves encadrés par 23 professeurs Classée « école ressource » en 2009 par le Conseil Général de l’Hérault, l’école propose dès l’âge de 5 ans, un cursus d’étude conforme au schéma d’orientation du Ministère de la Culture La saison est r ythmée par les concerts de musique de chambre, ceux de l’Orchestre symphonique Terrisse et les musicales d’Agde Programme :
• Ven 16 et sam 17 décembre : concert de Noël au Palais des Congrès
• Dim 8 janvier : concert Viennois au Palais des Congrès Ecole de Musique – 6, rue d’Embonne Tél 04 67 00 06 00 www ville-agde fr
n Bruno Priez, créateur d’accordéons
Il aurait pu être félibre ou conteur, Bruno Priez est un imagineïre, un créateur, en Occitan C’est aussi le nom d’une association qu’il anime avec passion Un musicien touche à tout qui s’est s p é c i a l i s é d a n s l a c r é a t i o n d ’ a c c o r d é o n Originaire de l’Ardèche, Bruno a eu d’abord un atelier à Sète avant de venir s’installer sur une placette au cœur d’Agde La porte de son atelier reste ouverte aux passants, aux gamins intrigués qui viennent le regarder travailler Il joue de la vielle à roue, qui connaît un regain d activité avec l’engouement pour les spectacles médiévaux Et puis, souligne-t-il, « je préfère réfléchir à la conception des accordéons que le pratiquer » Un instrument très complexe qui nécessite des matériaux les plus divers, fait à partir de planchettes en bois de poirier trouées
n L’association Imagineïre
En liaison avec le site des métiers d’Art, L’Imagineïre organise des ateliers d’éveil musical destinés aux enfants de 7 à 13 ans, En fanfare Il s’agit de transmettre l’art du souffle et de la fabrication de l’instrument de musique en roseau des pays d’Oc Bruno Priez se donne à fond dans cette activité, il est dans son élément, le social et la musique Là encore, le facteur d’accordéon est intarissable « On souhaitait faire une action à caractère pédagogique musical, en dehors de l’Ecole de musique
L’idée est que les enfants devaient s’approprier l’instrument et pour se l’approprier, il fallait qu’ils le fabriquent Ils ont utilisé un végétal d’ici, le roseau Pendant quatre jours, ils ont travaillé sur le plus simple, la flûte de Pan, puis la flûte à bec, le fifre Le mercredi, on leur apprend à souffler Plus tard, on est passé à la clarinette puis au chalumeau avec anche » , explique Bruno Priez Ainsi, les enfants sont familiarisés avec une longue lignée d’instruments qui a ses racines dans l’Antiquité
Les vacances de Noël seront dédiées à l’apprentissage du jeu, celles d’hiver à l’approche des thèmes musicaux tandis qu’à Pâques, ils participeront à une création musicale Association Imagineïre, rue de la Poissonnerie. Tél. 04 30 41 59 31.
Deux orgues magnifiques
La ville d’Agde recèle deux joyaux dans ses églises : des orgues magnifiques Dans la cathédrale Saint-Etienne, l’Orgue Gérald Guillemin (1990), d’esthétique baroque, présente de nombreuses similitudes avec les orgues Silberman réputées en Allemagne, Jean-Sébastien Bach aurait joué sur ce type d’orgues La face avant est peinte en imitation marbre vert par François Roux, peintre décorateur L’orgue Théodore Puget de StSever a été construit en 1855 à la place d’un orgue de Dom Bedos de 1765 Il s’agit d’un orgue d’esthétique romantique composé de 18 jeux Il est situé en tribune au fond de la nef de l’église Son Buffet en chêne à deux corps est de style néogothique L’association Les amis des orgues d’Agde favorisant leur rayonnement organise régulièrement des concerts et diffusent une discographie importante www orgues-agde com
Une première étape capitale car de l’emplacement des trous dépend le résultat final Pour fabriquer les ressorts, autres pièce indispensables, Bruno a inventé une machine car « il faut toujours faire mieux et moins cher » , soulignet-il En quatre ans, c’est une quarantaine d’instruments qui sont passés entre ses mains, des modèles différents correspondant à des pratiques différentes Sans entrer dans les détails, on distingue deux types d’accordéon : le diatonique, c’est comme l’harmonica, lorsqu’on pousse le soufflet, on obtient une note et lorsqu’on tire, on obtient une autre note Alors que pour le chromatique, la note est la même Ils diffèrent également par la taille Le diatonique est plus petit, donc plus facile à transporter Le plus souvent, Bruno Priez crée pour la maison Maugein frères, à Tulle, une des plus importantes de France, pour tous les musiciens traditionnels et jazz
Son dernier modèle est l’aboutissement de quatre ans de travail Il continue à imaginer encore et encore Sa dernière trouvaille, le kordéon pour les Malgaches « C’est un accordéon de petite taille, en kit, que les habitants vont pouvoir fabriquer et réparer eux-mêmes avec des matières premières du pays, corne de zébu et bois Le modèle de base est décliné en quatre tailles On peut parler d’un accordéon écologique » L’idée lui est venue en rencontrant des musiciens de Madagascar en résidence à Agde Car Bruno Priez est également un passeur Il s’implique dans plusieurs associations de la ville et participe à la création d’événements autour de la musique
Depuis un moment, le regard s’est porté sur un drôle d’instrument, un gramophone recouvert de coquille « Il marche, la preuve ! » s’exclame -t-il, malicieux Sur une étagère, il prend un disque Martin Cayla, tout neuf, il tourne la manivelle et là, miracle, des conques s’échappe un bourrée auvergnate !
Sur ces notes surannées s’achève la visite 10, rue du Plan d’Allard Tél
04 30 41 59 43
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SItuée au cœur de ville, l’Ecole de musique fait partie du patrimoine de la ville
L’Orgue G. Guillemin
L’Orgue T. Puget
l’ar t-vues • page dix-huit • décembre 2011 • janvier 2012
De jeunes musiciens en herbe
La Maison des Savoirs, médiathèque d’Agde
Implantéeà proximité du centre historique, la médiathèque offre un ensemble de ser vices dédiés à la culture, l’éducation et la formation Près de 117 000 documents sont mis à la disposition des utilisateurs ainsi qu’un ser vice de portage de documents à domicile Lors de la saison estivale, la médiathèque met en place une bibliothèque de plage
De nombreuses animations sont programmées tout au long de l’année sous la forme de rendez-vous réguliers ou d’événem e n t s : e x p o s i t i o n s , r e n c o n t r e s d ’ a u t e u r s , c o n f é r e n c e s , concert-rencontres, ateliers, théâtre
• Mar 13 décembre : café-philo animé par Jean-Paul Colin
• Ven 16 décembre : conférence « La Grande Saga des Croisades » , animée par Gérard Dedeyan, professeur d’histoire médiéval
• Sam. 17 décembre : A la rencontre de l’auteur de « Amaru III » , Marc Sauer
• Jusqu’au 18 décembre : exposition photo « Cathare, l’âme d’un pays » de Gérard Sioen et « Arts de la table au Moyenâge »
• Sam 17 décembre : à la rencontre de Marc Sauer
• Mar. 20 décembre : spectacle « Le Père Noël est endormi » par l’association La Cicadelle L’ancien lutin Aleski a jeté un sort au Père Noël Celui-ci est endormi pour toujours
• Mer 21 décembre : spectacle « Quatre contes de Noël »
Lecture-spectacle tendre et humoristique de contes de Noël
• Jeu 22 décembre : spectacle « Jérémy et le stress de Noël » par la Cie du Capitaine, avec le conteur Julien Masdoua et le musicien Robert Tousseul Ah Noël, la période favorite de tous les enfants ! Mais pas pour tous Pour le petit Jérémy, Noël est
avant tout une période de stress car il doit être sage s’il veut avoir ses cadeaux
• Du 20 décembre au 9 janvier : exposition, « Retrosp&ktiv »
Médiathèque – Place du Jeu de Ballon.
Tél 04 67 94 67 00 www mediatheque-agde fr
n Maison de Cœur de Ville
© L G
Ancienne maison consulaire bâtie au XVIIème siècle, elle abrite le ser vice culturel de la ville qui a pour vocation la conception et la mise en œuvre de la saison théâtrale et musicale Il assure également la conception et la présentation du programme d’expositions d’arts plastiques de l’Espace Molière et aide à la création et l’organisation de manifestations proposées par les associations culturelles de la commune Pour vous abonner et bénéficier ainsi d’une réduction importante sur le prix des places, il suffit de choisir au minimum trois spectacles proposés pour la saison 2011-2012
- Ven 16 décembre : Concert de Noël Chorales, orchestres, solistes, ensembles instrumentaux par les élèves de l’Ecole de Musique ; Concert pour un Noël Solidaire avec les Chœurs Mélopoïa et le Trio Borsalino
Maison de Cœur de Ville - Rue Louis Bages.
Tél 04 67 94 65 80 www ville-agde fr
D’Agde au Cap-d’Agde, les événements culturels et festifs se succèdent toute l’année Beaucoup sont liés aux traditions maritimes
• Le festival d’humour du Cap-d’Agde revient chaque année en avril Il a lieu au Palais des Congrès et fêtera ses 9 ans en 2012
• La fête du nautisme à la mi-mai, depuis 2000, de niveau national Pendant tout le week-end, animations, sorties en mer, plongées, démonstrations de sports de glisse dans le port du Cap d’Agde et sur les quais
• Les Hérault du cinéma est un festival national qui se tient en juin au Palais des Congrès du Cap-d’Agde depuis 2004 Gérard Depardieu y vient et André Dussolier a été couronné meilleur comédien par le jur y de l’édition 2011 On y découvre des longs métrages inédits et, dans la catégorie des courts, ceux qui ont été primés l’année précédente dans divers festivals
• Entre terre et mer, tout l’été Cette manifestation honore les traditions agathoises, la pêche et la vigne Un rendez-vous avec les savoir-faire ancestraux, salle du Chapitre
• Visite théâtralisées, les mercredis de juillet et août Sur réservation à l’O T
• Musique, vin et patrimoine, l’été D’abord la découverte d’un lieu suivie de la partie musicale et prolongé par une dégustation d’un bon cru Sur réser vation à l’O T
• Pirates et corsaires, une chasse au trésor en famille dans les ruelles de la cité qui a vu naître le fameux corsaire Terrisse Sur réser vation à l’O T
• Fête des pêcheurs, en juillet, à l’occasion de la Saint-Pierre au début du mois, et Fête de la mer en fin de mois, deux fêtes traditionnelles
• Les Luthineries, comme chaque année, ce rassemblement de créateurs d’instruments en tout genre aura lieu fin juillet
• Trophée du Languedoc, le premier dimanche d’août, il s’agit évidemment de joutes languedociennes dont les tournois ont lieu tout l’été sur l’Hérault à Agde, au Grau-d’Agde et au Capd’Agde
• Concerts gratuits sur la Scène flottante, chaque été, au pied de la cathédrale Saint-Etienne, avec des vedettes de la chanson française ou francophone
• Son et lumière théâtralisé sur l’histoire, tous les jeudis de l’été, sur la Scène flottante
• Rassemblement de Harley-Davidson, les « Brescoudos » , au Cap-d’Agde, fin août et début septembre, suivi d’un rassemblement de Coccinelles Volkswagen, à la mi-septembre
• Hérault de la télé, existe depuis 2009, il a lieu en septembre au Palais des Congrès Il invite le spectateur à découvrir en avant première, des feuilletons nouveaux, des épisodes de séries inédits, des rencontres avec comédiens et réalisateurs
• Les Journées du Patrimoine, courant septembre, des animations exceptionnelles dans cette ville au riche passé
• La fête du vin nouveau donne lieu à un défilé des Belles Agathoises, à une dégustation et à la bénédiction du vin après la messe solennelle à la cathédrale
• Le salon nautique d’automne se tient chaque année durant cinq jours vers la Toussaint dans la zone technique du port du Cap-d’Agde, depuis 2007 Il attire chaque année un nombre croissant d’amateurs de bateaux et d’activités nautiques
• Les rencontres nationales et internationales d’échecs sont organisées tous les deux ans au Cap-d’Agde par la CCAS (Caisse Centrale d’Activités Sociales du personnel des industries électrique et gazière) La Xe édition aura lieu du 26 octobre au 3 novembre 2012
• Le dernier bain de l’année se déroule le 31 décembre sur la plage naturiste
DOSSIER
l’ar t-vues • page vingt • décembre 2011 • janvier 2012
Les principaux rendez-vous de l’année
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Gérard Depardieu lors du festival les Hérault du cinéma
Les concerts gratuits de la Scène flottante
Trophée de joutes du Languedoc
Fête des pêcheurs à l’occasion de la St-Pierre
L’équipe de Camping Paradis au festival les Hérault de la Télé
n Palais des Congrès
La saison théâtrale d’Agde, bien entamée, est accueilli dans le Palais des Congrès du Capd’Agde Voici les spectacles à l’affiche jusqu’au printemps
• 16 janvier : Grand Ecart, de Stephen Belber, avec Thierr y Lhermitte
• 31 janvier : Cocorico, humour musical de et avec Patrice Thibaud et avec Philippe Leygnac
• 10 février : Le Technicien, d’Eric Assous avec Roland Giraud et Maaïke Jansen
• 1e mars : Les amis du placard, de Gabor
R a s s o v a v e c D i d i e r B é n u r e a u e t R o m a n e
Bohringer
Thierry Lhermitte dans « Grand écart »
• 16 mars : Dom Juan, de Molière par la compagnie Clémence Théâtre, 16 mars
• 30 mars : Des souris et des hommes, de Steinbeck, avec Jacques Herlin, Philippe Ivancic, JeanPhilippe Evariste
Réser vations, Maison du cœur de ville. Tél. 04 67 94 65 80.
n Hivernale de l’humour au Casino du Cap d’Agde
• Ven 16 décembre : soirée café-théâtre avec le Marseille Comédy Club Plateau d’humoristes 100% Sud, composé d’artistes ayant tous fait parler d’eux à Marseille et en France mais restant avant tout une vraie histoire d’amitié entre ses membres
• Ve n 1 3 j a n v i e r : s o i r é e c a f é - t h é â t r e a v e c D e n i s M a r é c h a l Sympathique et généreux, ses textes précis, à la fois simples et percutants, font mouche car ils sont inspirés du quotidien et parlent à tout le monde Son jeu de séduction permanent avec le public et sa présence scénique font le reste
• Jeu 26 janvier : soirée café-théâtre avec Lamine Lezghad L’une des plus belles découvertes de Laurent Ruquier sur France 2 dans « On n’demande qu’à en rire » , plébiscitée par le public et encensée par le jur y Et pour cause : Lamine torpille le spectateur de situations décalées et d’apartés drôlissimes, mêlant autodérision et impertinence
• Ven. 3 février : soirée café-théâtre avec Caroline Vigneaux. Exemple même de la pire injustice de ce bas monde : elle est jeune, belle, sculpturale, drôle et subtile, donc intelligente Elle pratique l’autodérision avec bonheur Une vraie fée
n Noël-sur-Mer à Agde et au Cap d’Agde du 16 au 31 décembre
Pour les fêtes de fin d’année, Agde et Le Cap d’Agde mettent les petits plats dans les grands : villages et marchés de Noël, ateliers, animations, activités, concerts et spectacles gratuits, du vendredi 16 au samedi 31 décembre 2011
Ambiance magique, ludique, gourmande, bricolo ou musicale, de quoi ravir toutes les têtes blondes et leurs parents Programme sur www capdagde com
Toutes les dates des prochains événements : Office de Tourisme
Tél 04 67 01 04 04
Bulle d’Accueil – Le Cap d’Agde www capdagde com
Co up de cœur La Casa Pepe
Dans la famille d’Aimé, on est pêcheur de génération en génération Et dans l’assiette du restaurant Casa Pépé, on ne déguste que les produits de la pêche matinale, « le poisson il frétille encore dans l’assiette » , plaisante Aimé On le trouve derrière le comptoir du bar où il refait le monde entre deux sorties en mer et avant le ser vice C’est d’ailleurs là qu’on recommande de prendre l’apéro au milieu des habitués On accède à la salle de restaurant au fond d’une cour Une vieille bâtisse abrite la salle voutée aux murs de basalte, comme la cheminée qui, depuis que le feu a disparu, abrite un énorme aquarium Ce jour-là, nous nous sommes régalés de calamars mémorables de fraîcheur, de finesse et de goût, cuisinés par Danielle, la femme d’Aimé La bouillabaisse est une des spécialités de la maison, elle vaut le déplacement On peut garantir la qualité des autres produits, qu’ils soient légumes ou viandes Un bon gros coup de cœur pour cette adresse chaleureuse
La Casa Pepe - 29, rue Jean Roger Tous les jours, petits menus et carte. Tél. 04 67 21 17 67.
l’ar t-vues • page vingt et un • décembre 2011 • janvier 2012
Agenda
Denis Maréchal
Lamine Lezghad
© CD u n n a r a
n Thomas Chagrin
au Théâtre des 13 Vents
Après avoir été rodé dans des endroits improbables y compris dans des salles où chouinaient des enfants en bas âge et ou des adolescents s’exprimaient à voix haute, Thomas chagrin s’installe durant une semaine aux 13 Vents Jean-marie-Besset signe l’adaptation du texte de Will Eno que met en scène Gilbert Désveaux Dans ce spectacle, il est question d’un homme dont on ne sait s’il est Sdf, un fou, un psychanalyste Il est sans doute à la dérive, il a peur du vide, non d’un précipice, mais de celui créé par l’absence, le manque Toutes les étapes de sa vie viennent se télescoper dans un monologue qui est un cri d’angoisse Adrien Melin, jeune comédien découvert à cette occasion, accomplit une superbe prouesse Quelle générosité dans cette mise en abyme Il empoigne le texte, il s’empare des images, il en décortique tous les méandres Le spectateur sort groggy mais comblé par cette débauche hallucinante pour clamer un désespoir Douloureusement beau Du 1er au 9 février, (jauge à 100 personnes), Théâtre des 13 Vents, Domaine de Gramont à Montpellier Tél 04 67 99 25 00
« Le petit Chaperon rouge »
n Le petit Chaperon rouge à la Tuilerie à Bédarieux
On se souviendra longtemps de cette version du Petit Chaperon Rouge Du conte traditionnel, il ne reste plus grand-chose si ce n’est l’intrigue Invité au Printemps des Comédiens, le premier de l’ère Varela, le spectacle a remporté un vif succès auprès du public, même si certains ont pu être déroutés En effet, Joël Pommerat a complètement réécrit l’histoire, truffée de dialogues contemporains et de mots actuels
A la trappe, « Tire la bobinette et la chevillette cherra » , chère à nos mémoires ! Pas très important dans cette lecture où trois comédiens se partagent les rôles, Muriel Martinelli, entre autres, jouant à la fois la petite fille et la grand-mère La mise en scène s’attache à montrer la peur, le désir, la transgression, le passage délicat de l’enfance à l’adulte Un décor simplissime, évocateur, des sons et une musique troublants, des lumières, suggèrent les situations et révèlent le sens profond de ce conte Ce spectacle très esthétique convient à des enfants dès 6 ans et ravira leurs accompagnateurs Une petite merveille Le 4 février, La Tuilerie à Bédarieux.
Tél 04 67 95 48 27
n Il faut, je ne veux pas au Théâtre de Carcassonne et au Théâtre des 13 Vents à Montpellier
Lorsque Jean-Marie Besset a été nommé à la tête du théâtre des 13 Vents, il a souhaité s’appuyer sur les auteurs vivants, ses petits camarades Pour autant, il n’a pas fermé la porte au répertoire plus classique Au contraire, il a imaginé d’associer une pièce de Musset Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée à Je ne veux pas me marier, pièce qu’il a écrite
Et cela fonctionne très bien, dans un décor unique de Gérard Espinosa, ni tout à fait contemporain, ni complètement romantique Les deux histoires, celle d’une fin de mariage et celle d’un début, se répondent lumineusement à travers les siècles
Si les temps ont changés, si aujourd’hui le temps s’accélère, les sentiments, les rapports hommefemme, s’ils ont évolués, demeurent presque inchangés Deux comédiennes et un comédien se glissent dans la peau des couples Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont d’aujourd’hui, ils sont de toujours, guidés discrètement par Jean-Marie Besset
n Le 6e jour à Villeneuve-les-Maguelone et Clermont-l’Hérault
« Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut » , c’est ainsi que selon la Bible Dieu créa le monde, en séparant une masse informe de ténèbres Arletti, de nos jours, doit faire une conférence sur la Genèse Mais sa conférence part en quenouille car Arletti est clown Son discours s’empêtre, ses pieds tricotent, un 6e jour pas très conventionnel Et si Dieu s’était arrêté là, au 6e jour ? S’il n’avait pas créé l’homme qui détruit tout ? Sur cette trame poétique, la comédienne Catherine Germain, compagnie l’Entreprise, de Marseille brode une histoire abracadabrantesque écrite pour elle par François Cer vantés On est sous le charme de ce personnage mi-ange mi-clown qui nous fait avaler des couleuvres dans un festival de mimiques Depuis des années, la comédienne et son double, Arletti, nous réjouissent avec leurs facéties, leur humour, leur immense liberté Le 6e jour, découvert au Domaine d’O l’année dernière, est un délire recommandé à tous dès 10 ans
Le 2 février, Théâtre de Clermont-l’Hérault, tél 04 67 96 50 12 et le 4 février, Villeneuvelès-Maguelone, tél. 04 67 69 58 00.
Ce spectacle plein de fraîcheur et de délicatesse tourne depuis sa création au CDN, il est temps de le découvrir à Jacou et à Carcassonne
Du 11 au 14 janvier à La Passerelle à Jacou Tél 04 67 99 25 00 et le 28 janvier au théâtre
Jean-Alar y à Carcassonne Tél 04 68 77 74 06
n La flûte enchantée au Théâtre de Nîmes
Mais comment fait Peter Brook ? Lorsqu’il s ’ e m p a r e d ’ u n o p é r a , i l v a à l ‘ e s s e n t i e l Lorsqu’il le fait sortir des ors et des lambris du Met ou de la Scala, il lui donne un coup de jeune Il devient accessible aux plus réfractaires, sans sombrer dans la démagogie qui guette ce type d’entreprise Sa Tragédie de Carmen aux Bouffes du Nord reste toujours en mémoire, sa Flûte enchantée, sous les micocouliers du Domaine d’O nous a émer veillés C’est la troisième mise en scène de Mozart signée Brook, après Don Juan et Les Noces de Figaro Elle est programmée à nouveau à Nîmes L’intrigue compliquée, semble limpide, ce voyage initiatique devient lumineux débarrassé des symboles maçonniques qui l’alourdissent par fois Un décor minimaliste, de simples joncs déplacés suggèrent les espaces Et pourtant, c’est bien Mozart que l’on entend, que l’on redécouvre avec bonheur Un grand mariage d’amour entre un metteur en scène âgé, à l’esprit tellement jeune et un compositeur de génie Une vision aussi personnelle que respectueuse, tout simplement accompagnée au piano
Les 13 et 14 décembre, Théâtre de Nîmes
Tél 04 66 36 65 00
« La flûte enchantée
n 1, 2, 3 pommes à Narbonne, Capendu, Olargues
Encore un spectacle découvert au Printemps des Comédiens 1, 2, 3, pommes, tourne beaucoup dans la région, mais c’était sa première escale à Montpellier Ce spectacle de la compagnie Daromaï est une des trouvailles du Pôle cirque C’est la première fois que l’odorat est invité d’honneur sur scène En effet, les senteurs de pommes tiennent un rôle important dans le tourbillon gestuel qui emporte les trois artistes La pièce, composée et jouée par Agnès Fustegueras et Marti Soler avec la complicité de Jean Catala i Carrasco, explore la mythologie de la pomme, depuis la Bible à Newton en passant par Guillaume Tell à travers une succession de numéros d’acrobatie des plus originaux Un spectacle plein de grâce et de légèreté, profondément humain qui continue à séduire petits et grands N’hésitez pas à aller croquer dans ces pommes
l’ar t-vues • page vingt-deux • décembre 2011 • janvier 2012 L’ART-VUES A VU
6 janvier à Narbonne, tél 04 68 90 90 20 Le 17 janvier à Capendu, tél 04 68 79 73 98
29 février à Olargues, tél. 04 67 97 59 58. par MCH à vous de voir
Le
Le
© H e r v é B e l a m y © A d e L a g e © P V i c t o r « 1, 2, 3 pommes »
» « Le 6e jour »
n Qui a peur de Virginia Woolf à Saint-Laurent-de Salanque et à Castelnau-le-Lez
L’obstination et la persévérance peuvent payer Les négociations avec les détenteurs des droits de Qui a peur de Virginia Woolf ?, d’Edward Albee ont duré neuf mois Le temps d’une gestation pour la compagnie L’Echarpe Blanche Après il a fallu se mettre au travail pour monter ce grand classique du théâtre américain immortalisé au cinéma par le couple Taylor/Burton Une pièce difficile où les comédiens s’exposent à chaque instant On se souvient d’une exécrable création récente mais aussi d’une excellente version avec Raymond Jérôme et Madeleine Robinson En effet, il est question d’un couple qui se déchire s’insulte avec violence en termes crus et avec énormément de cruauté, devant un jeune couple un peu abasourdi L’alcool aidant, la soirée tourne au cauchemar et la tension monte d’un cran jusqu’au paroxysme On comprend que Martha et Georges ont un vieux compte à régler avec l’absence de maternité, mais qu’ils demeurent liés par une profonde tendresse et une grande complicité La mise en scène de Jean-Louis Sol avec la complicité de Didier Lagana pour la direction d’acteur éclairent le propos Ce qui se déroule devant nous n’est pas une descente négative aux enfers, mais une redécouverte de l’autre lorsque la vérité éclate enfin Unis dans la vie Suzanne de Morlhon et Jean-Louis Sol incarne avec sensibilité et justesse, ce couple diabolique Face à eux Alexandre Charlet, un jeune comédien très prometteur et Jasmine Diadon, par faite petite américaine des années 2000, incarnent Honey et Nick, témoins actifs de ce déballage apocalyptique Après la création au théâtre Pierre Tabard, la pièce entame une tournée
A suivre donc Le 4 février à Saint-Laurent de la Salanque Le 10 février à Castelnau-le-Lez www echarpeblanche fr
n L’asticot de Shakespeare à Carcassonne
Lorsqu’une bête de scène, Clémence Massart est mise en scène par une autre bête de scène, Philippe Caubère, dans une spectacle qu’ils ont écrit à quatre mains avec la complicité de Shakespeare, Baudelaire, Giono, Jankelevitch, Charlotte Delbo, cela donne L’asticot de Shakespeare découvert au théâtre Jean-Vilar la saison dernière et repris à Carcassonne Il faut voir la comédienne se dandiner dans son costume de ver blanc androgyne, en jouant de l’accordéon Clémence Massart est de ces comédiennes rares qui peuvent faire du courrier du cœur, un spectacle jubilatoire Ici, à partir d’extraits de textes nettement plus littéraires, son talent fait merveille Elle retrace plus ou moins la vie de personnages tous voués au même destin : finir en pâture pour les asticots Rien de bien ragoutant ? Transcendé par La Massart, clown tragique généreux, cela devient drôle et poétique A voir ou revoir Le 31 janvier, au Théâtre Jean-Alary à Carcassonne. Tél. 04 68 77 74 06.
l’ar t-vues • page vingt-trois • décembre 2011 • janvier 2012
« Qui a peur de Virginia Woolf »
« L’asticot de Shakespeare »
par MCH
Une trêve très courte, ou pas du tout dans certaines salles et une cascade de temps forts pour bien démarrer l’année 2012 : danse, théâtre, cirque L’événement : trois versions d’Hamlet, portées par trois personnalités très différentes, un régal pour les amateurs
n Du côté des stars
• Zabou Breitman, André Dussolier et Niels Arestrup à Carcassonne
On l’a connue Zabou tout simplement, au début de sa carrière, puis, lorsqu’elle s’est affirmée et que son talent s’est diversifié, elle est devenue
Zabou Breitman, metteur en scène de théâtre et de cinéma, comédienne et auteur, récoltant des lauriers sur tous les fronts A Carcassonne, elle joue La compagnie des spectres, d’après le roman de Lydie Salvayre dont elle signe l’adaptation « Deux femmes, la mère et la fille vivent recluses dans un petit appartement Sur vient un huissier de justice C’est l’affolement » Zabou Breitman se livre totalement dans ce huis-clos
Deux monstres sacrés se livrent à un duel étourdissant dans Diplomatie, de Cyril Gely
L’auteur a imaginé la rencontre entre Dietrich von Cholritz, gouverneur du Grand Paris pendant l’occupation et Raoul Nordling, Consul général de Suède à Paris Paris aurait dû sauter, pourquoi Paris n’a pas brûlé ? Niels Arestrup, en général, et André Dussolier, en consul, jouent cette partie serrée en virtuoses La compagnie des spectres, le 24 janvier et Diplomatie, le 13 février, Théâtre Jean-Alar y à Carcassonne Tél 04 68 25 33 13
• Cantonna à Béziers
Eric Cantonna tente de faire oublier qu’il a été une immense star du foot Après le cinéma où il a fait ses premiers pas de c o m é d i e n , i l s ’ a ttaque au théâtre et n e c h o i s i t p a s l a facilité Alfred Jarr y n’est pas si simple à jouer Précurseur du théâtre de l’absurde et du surréalisme, il a créé le personnage tonitruant d ’ U b u D a n J e m m e t t m e t e n s c è n e U b u enchaîné, un des volets de la série Et c’est Eric Cantona qu’il a choisi pour incarner cette sorte de tyran tout gonflé de bêtise La star est entourée de Valérie Crouzet et Giovanni Calo dans cette pièce tonitruante où sa présence charismatique devrait triompher Ubu enchaîné, les 3 et 4 février, Théâtre de Béziers Tél 04 67 36 82 82
• Catherine Frot à Sète
M a d e l e i n e R e n a u d , D e n i s e G e n c e e t i c i , Madeleine Attal, trois interprètes inoubliables de Winnie, trois comédiennes très mûres pour jouer Oh les beaux jours, une des plus belles pièces de Beckett Catherine Frot ne s’inscrit pas dans cette tradition Prend-elle un risque en choisissant ce rôle pour son retour au théâtre ? Est-elle trop Jeune ? On serait tenté de dire peut-être En tout cas, elle est très attendue pour l’ouverture du chai Skalli qui abrite désormais la programmation de la Scène Nationale de Sète Risque calculé si l’on se réfère au metteur en scène, Marc Paquiem, qui nous avait enchantés l’année dernière avec Les femmes Savantes, un des plus beaux spectacles de 2011 En franchissant les portes du chai, on fera comme si c’était la première fois, à Catherine Frot de nous convaincre « oh le beau jour que ça a été ! »
Oh les beaux jours, du 10 au 13 janvier, Chai Skalli à Sète Tél 04 67 74 66 97
n Trois Hamlet, trois lectures
Depuis sa création, Hamlet est sans doute une des pièces les plus jouées au monde Au XXIe siècle, elle continue à attirer comédiens et metteurs en scène qui trouvent matière à exprimer leur vision, sans toujours respecter l’esprit Il y a longtemps que les arrangements avec la lettre ne surprennent plus La région accueille trois nouvelles visions de ce chef d’œuvre de Shakespeare Par ordre d’entrée dans le calendrier : le 6 janvier à Lattes, Philippe Torreton qui déclare « jouer Hamlet, c’est être » , joue dans une atmosphère de danse macabre Il reste fidèle à son complice Jean-Luc Revol qui l’avait dirigé dans une excellente création de Don Juan Le théâtre de Narbonne a opté pour la version des Mesguish Le père, Daniel, signe l’adaptation et la mise en scène Le fils, William, incarne le héros « Depuis que je l’ai mis en scène la première fois, Hamlet, spectre de toutes les pièces du monde, n’a cessé de hanter tous mes travaux » , déclarait Daniel Mesguish Il le remonte pour son fils, quarante ans après Enfin, à l’Archipel de Perpignan, la version « dépoussiérée » et certainement décoiffante de David Bobee qui signe l’adaptation, la mise en scène et la scénographie avec pour ambition avouée de faire un spectacle populaire, loin de toute démagogie Musique, danse et vidéo sont invitées à participer à la cérémonie morbide
Le 6 janvier, Théâtre J Cœur à Lattes, tél 04 99 52 95 00 Les 17 et 18 janvier, Scène Nationale à Narbonne, tél 04 68 90 90 20 Le 2 février, L’Archipel à Perpignan, tél 04 68 62 62 00
n Deux Camus au théâtre Pierre Tabard
Autre auteur repris souvent ici et ailleurs, Camus Entre La Peste, texte dit par Francis Huster et Le discours de Suède au Théâtre de Grammont et à Pézenas, voici au théâtre Pierre de Tabard de Montpellier, deux mises en scène de Moni Grego
L’Etranger interprété par Pierre-Jean Peters, ce Meursault dont Camus disait qu’ « il ne joue pas le jeu La réponse est simple : il refuse de mentir » , ce faisant, il se condamne, étranger à la société qui le rejette Camus l’Africain est une création à partir de Noces et d’autres textes « À partir de textes d’Albert Camus, j’ai souhaité mettre à l’honneur dans nos théâtres la beauté de son style, sa manière incomparable d’écrire la lumière, la beauté, la sensualité des êtres, des choses et des paysages Ces mots résonnent sur la scène comme des rappels amoureux à vivre l’évidence de ces relations au monde qui nous fondent Etranger et fraternel, Camus nous enchante » , déclare Moni Grego Yves ferr y se fait l’interprète de cette parole
L’Etranger et Camus l’Africain, jusqu’au 18 décembre, Théâtre Pierre Tabard, rue Lakanal à Montpellier. Tél. 04 99 62 83 13.
n Déjeuner
chez Wittgenstein
au Cratère Scène Nationale d’Alès et au théâtre Jean-Vilar à Montpellier
Encore un auteur qui inspire les metteurs en scène, Thomas Bernhard, un des plus grands écrivains de langue allemande de l’après guerre Frédéric Borie met en scène Déjeuner chez Wittgenstein Dans la maison familiale, deux sœurs s‘apprêtent à accueillir leur frère Ce n’est pas la première fois qu’elles tentent un rapprochement avec ce frère, un cas psychiatrique Thomas Bernhardt brosse un portrait féroce de cette fratrie et de cette réunion familiale qui tourne au cauchemar Richard Mitou joue Ludwig Wittgenstein le philosophe dérangé, Elodie Buisson et Isabelle Olive, incarnent les deux sœurs Frédéric Borie est hanté par le texte de Bernhardt depuis le conser vatoire, il avait vu donné un extrait joué déjà par Richard Mitou, mis en scène par Ariel Garcia-Valdès Du 10 au 14 janvier, Le Cratère Scène Nationale d’Alès Du 17 au 20 janvier au Théâtre Jean-Vilar à Montpellier Tél 04 67 40 41 39
n Les créations d’ici
• Amore
« Je voudrais travailler sur la mécanique des émotions toutes simples, pas héroïques, pas nobles, souvent intimes Je voudrais éprouver notre capacité à pleurer avec plaisir pour deux m o t s e t u n v i o l o n q u i t r a î n e » , d é c l a r e Stéphanie Marc en présentant son nouveau spectacle, Amore créé à SortieOuest, suivi d’une tournée dans la région, en particulier au CDN de Montpellier Son précédent spectacle dédié à Mar ylin Monroe a touché un vaste public « Ce sera bien sûr un spectacle de théâtre, pas un tour de chant Un spectacle de théâtre dans lequel je chanterai des chansons » , poursuit-elle Un spectacle composé d’emprunts à Racine et à Louis Labbé à Nina Simone ou à Bashung, à Alain Béhar et à Christine Angot, à Velvet underground et à Rossini
Du 12 au 14 janvier, SortieOuest à Béziers
Le 15 janvier, Café Mounis à Graissessac, tél 67 28 37 32 Le 18 janvier au théâtre des 13 Vents à Montpellier, tél. 04 67 99 25 00.
• Le Pays lointain
C’est au théâtre de Clermont-l’Hérault où il est en résidence que Luc Sabot a créé Le Pays Lointain de Lagarce, spectacle qui tourne dans plusieurs salles de la région, notamment à la Scène Nationale de Narbonne et au Théâtre des 13 Vents à Montpellier Lagarce a fait sur terre un passage éclair (1957-1995) mais il a eu le temps de laisser une oeuvre importante qui connaît un succès tant public que critique Il est devenu un des auteurs contemporains les plus joués en France Luc Sabot s’est penché sur Le pays lointain, l’histoire d’une vie, celle de Louis, à l’approche de sa mort Celle de sa famille et celle qu’il s’est construite en exil « On regarde, on imagine ce que sera sa vie, on croit la voir devant soi, et peu à peu, la vivant, on se retourne lentement sur soi-même, on obser ve l e c h e m i n p a rc o u r u » , é c r i v a i t J e a n - L u c Lagarce à propos de son texte Pour ce flash back, comme on dirait au cinéma, décrit dans une langue méticuleuse et incisive, Luc Sabot a embarque une pléiade de comédiens fort talentueux : Jacques Allaire, Mathias Beyler, JeanMarc Bourg, Charles Joris, Vanessa Liautey, Stéphanie Marc, Jacques Merle, Alex Selmane, Marie-Paule Tr ystram et Catherine Vasseur
D u 2 5 j a n v i e r a u 3 f é v r i e r, T h é â t r e d e Grammont à Montpellier, tél 04 67 99 25 00 et 9 février, théâtre Scène Nationale de Narbonne, tél. 04 68 90 90 20.
l’ar t-vues • page vingt-quatre • décembre 2011 • janvier 2012 TEMPS FORTS
« Hamlet » dans une adaptation de David Bobee
« Le pays lointain »
« L’Etranger » par P.-J. Peters
n Bibi ou les mémoires d’un singe savant au Théâtre du Chêne Noir
« Plus inquiétant que le bruit des bottes, il y a le silence des pantoufles ! » Voilà le genre de vannes qu’affectionne Henri-Frédéric Blanc, l’auteur marseillais de Bibi ou les mémoires d’un singe savant que Gérard Gélas met en scène au théâtre du Chêne Noir en janvier
Pour ce singe en hiver, Gélas a fait appel à un comédien maison, Damien Rémy, qui a depuis longtemps pris son envol en incarnant notamment le personnage d’Antonin Artaud, et qui revient au bercail pour cette aventure nouvelle
En 2012, année présidentielle, un outsider pointe le bout de son museau : Bibi La pièce déroule les drôles de mémoires d’un singe savant, de Cauchemarseille à Paname City, en passant par la Cour de Cor yza 1er Quand un orang-outan - dont la devise est « mon sens à moi, c’est le sens interdit ; mon devoir, le devoir de révolte ! » - découvre la République bananière de Franculie, cela fait un sacré grabuge !
Dans cette république approximative, tout le monde est chef ou président de quelque chose, mais personne n’est responsable de rien Autour de Cor yza 1er, il y a des puissants à qui manger le monde ne suffit plus, et qui veulent aussi être acclamés
Des gens un peu connus qui plastronnent parce qu’ils connaissent des gens plus connus qu’eux, des acceptateurs, des fayots premier choix, des applaudisseurs professionnels, des lécheurs d’idoles, des fortunés de naissance
Du beau linge, mais pas très propre Parole de Bibi
Du 26 au 29 janvier 2012 au Théâtre du Chêne Noir à Avignon.
Tél 04 90 86 58 11
n Camus et Pinter au Théâtre de Grammont et à Pézenas
Revoilà Camus Plus que quelques jours p o u r d é c o u v r i r L e
Discours de Suède associé à Art, vérité et politique de Pinter a u t h é â t r e d e Grammont et plus t a r d à P é z e n a s
Deux auteurs réunis par le prix Nobel Camus le reçoit pend a n t l a g u e r r e d’Algérie, Pinter est couronné en plein conflit en Irak Tous d e u x p o s e n t l a question « Qu’est-ce q u e v i v r e d i g n ement ? » Stéphane
Laudier s’empare de ces discours pour en faire un objet de théâtre Il situe le Discours de Camus au cours d’une soirée mondaine, comme le sont souvent les remises de prix et place l’interprète de Pinter dans une loge au sortir d’une représentation Enfin, Stéphane
Laudier confie à Fanny Rudelle et à Dag Jeanneret le soin de transmettre cette double parole, unique dans sa portée
Jusqu’au 16 décembre, Théâtre de Grammont à Montpellier, tél. 04 67 99 25 00.
Le 31 janvier, auditorium du lycée JeanMoulin à Pézenas, tél 04 67 90 19 08
« Invisibles » de Nasser Djemaï
n Les habitués
• Le Théâtre des Osses et la Compagnie Repères
Il y a deux ans, on ne les avait jamais vu ici, aujourd’hui, on ne peut plus se passer du rendez-vous annuel, instauré par Christopher Crimes, avec le Théâtre des Osses au Domaine d’O Né de la rencontre entre Gisèle Sallin et la comédienne Véronique Mermoud, le Théâtre des Osses, installé en Suisse a déjà régalé le public du Domaine d’O avec notamment Jocaste Reine et Les Femmes Savantes Monsieur Bonhomme et les Incendiaire, présenté en janvier prochain, est donc très attendu Dans le texte de Max Frisch, il est question d’un homme, « empêtré dans sa bonne conscience, son désir de paraître, proche du « peuple » , mais confit des règles de bonne conduite, le drôle de Bonhomme fonce tête baissée dans le malheur, aveuglé et bardé de certitudes » En mettant en scène son compatriote, Gisèle Sallin permet au public français d’approcher un des plus grands auteurs contemporains de langue allemande Autre habitué, Nasser Djemaï, dont on a découvert Une étoile pour Noël et Les vipères se par fument au jasmin, il y a deux saisons Avec Compagnie Repères, il met en scène un texte qu’il a écrit Invisibles Ils sont cinq chibanis, compagnons des bons et des mauvais jours Cinq invisibles aux yeux des mondes auxquels ils ont pourtant appartenu Monsieur Bonhomme et les incendiaires, du 9 au 13 janvier et Invisibles, du 1er au 3 février, Domaine d’O à Montpellier Tél 0 800 200 165
• Bianca Li, 26 000 couvert, J -L Benoît et Hofesh Shechter Yvon Tranchant a ses favoris, des compagnies qui reviennent régulièrement dans sa programmation Par exemple la chorégraphe Bianca Li dont on avait savouré Le Jardin des Délices Elle devrait en surprendre plus d’un avec Elektro Kif, sa nouvelle création autour d’une discipline à la mode depuis le début des années 2 000, l’électro danse De l’énergie à revendre dans ce spectacle à voir dès 6 a n s D a n s e , t o u j o u r s , a v e c H o f e r S c h e c h t e r C o m p a n y d o n t l e P o l i t i c a l mother avait fait chavirer la salle dans les transes Au programme cette année, une nouvelle tempête d’énergie avec Uprising qui a révélé le chorégraphe au grand public et The art of Not Lookingback, sa version au féminin On ferait des kilomètres pour voir les 26 000 couverts, une compagnie à l’imagination créatrice débordante, des champions du théâtre de rue Déjà programmés en début de saison dans L’Idéal club, ils reviennent en duo dans Jacques et Mylène, un texte de Gabor Rassov, mis en scène par Benoît Lambert Ancien directeur du théâtre de l’Aquarium qu’il a fondé avec ses amis Didier Besace et Jacques Nichet, Jean-Louis Benoît est un habitué des scènes languedociennes où il vient en voisin Dans Courteline, Amour noir, il rend hommage à un auteur ignoré des scènes institutionnelles Le spectacle se compose de trois pièces courtes : La peur des coups, La paix chez soi et Les Boulingrin, qui passent à la vitesse d’un tgv Elektro Kif, du 17 au 21 janvier ; Courteline, Amour noir, le 31 janvier et du 1e au 4 février ; Uprising, The Art of not Looking Back, 7 au 10 février, Chai Skalli, quai Paul Riquet à Sète ; Jacques et Mylène, 7 au 9 février, Théâtre Henri Maurin à Marseillan Tél 04 67 74 66 97
• Oh mon pays
Lise Maussion et Damien Mongin ne sont pas des inconnus, ils faisaient partie du spectacle Notre terreur, accueilli en région la saison dernière Ils reviennent avec O mon pays, un spectacle en deux volets se répondant en écho, sur le thème de la classe ouvrière, Sandrine et Chacal, dont ils sont les auteurs Sandrine a pour thème la destinée d’une trieuse de verre dont la vie quotidienne répétitive bascule le jour où un nouveau voisin vient frapper à sa porte Chacal est l’histoire d’un gars qui a toujours peur de mal faire et essaye de se convaincre qu’il est capable de réussir On est loin des clichés habituels sur les travailleurs On se situe dans l’humain, dans toute sa banalité quotidienne et paradoxalement, dans toute son étonnante richesse Les 8 et 9 février, SortieOuest à Béziers Tél 04 67 28 37 32
n Géants de la danse
• Montalvo/Her vieu à Montpellier
Cet Orphée est un événement, il est la dernière chorégraphie signée Dominique Her vieu et José Montalvo Après trente ans, les deux artistes se séparent et vont travailler désormais en solo pour d’autres danseurs En cadeau d’Adieu, ils donnent leur vision du fameux mythe d’Orphée et Eur ydice dans ce style hybride et savoureux qui a fait leur réputation Orphée perd Eur ydice une seconde fois après être allé la chercher aux enfers, bravant l’interdit Il se retourne signant ainsi le retour de la belle au royaume des morts Malgré la noirceur du thème, les chorégraphes ont créé un spectacle débridé, joyeux où se télescopent et se mêlent la musique baroque et le hip-hop, le classique et le contemporain, les prouesses d’un breaker unijambiste et celle d’un échassier virtuose, Philippe Glass et la secte Phonétik
Le 1er février, Opéra Berlioz à Montpellier Tél. 0 800 600 740.
• Octopus de Découflé à l’Archipel
Philippe Decouflé surprend toujours Sa chorégraphie Octopus réunit huit danseurs pour un voyage en huit étapes au cœur de songes délirants et poétiques Dans cette « pieuvre » , il joue de ses motifs favoris, du solo à la chorale chorégraphique, en variations à l’infini, créant des tableaux où le temps est suspendu qui succèdent à des passages au r ythme très enlevé De la simplicité au raffinement baroque, sur une musique originale jouée en direct par Labayala Nosfell et Pierre Le Bourgeois Unique passage dans la région à L’Archipel, pour trois représentations Du 25 au 27 janvier, au Théâtre de l’Archipel à Perpignan. Tél. 04 68 62 62 00.
• Alonzo King’s Lines Ballet
Alonzo King, chor é g r a p h e n o i r américain basé à S a n F r a n c i s c o , p o s s è d e u n e s c i e n c e m a g i q u e du geste et de l’esp a c e , e t c é l è b r e a v e c i n c a n d e scence la sensualité d a n s l a d a n s e Juste un rêve de danse Des corps e m p o r t é s d a n s des enchaînements de pas complexes et subtils qui semblent léviter sur le plateau De la grâce, de l’élégance mais aussi une ner vosité contemporaine Ses danseurs par faits, explosifs de vitalité, irradient La chorégraphie sur une basse classique sait aussi bien écrire les ensembles amples et ondulatoires que les solos et les duos sculpturaux Pointes et pieds nus, bras toujours expressifs forment un vocabulaire qui propulse la danse au-delà des styles et des techniques Un spectacle de cette compagnie est une véritable fête Au programme, deux pièces structurées autour de deux types d e m u s i q u e s r a d i c a l e m e n t d i f f é r e n t e s
“Réfraction” se glisse entre les notes du pian i s t e d e j a z z J a z o n M o r a n t a n d i s q u e
“Moroccan Project” affronte les percussions traditionnelles Gnawa mais aussi les chants berbères des montagnes de l’Atlas Alonzo King réussit un spectacle au flux chorégraphique sans cesse renouvelé et trace un fil conducteur inventif et puissamment charnel
Mardi 7 février à 20h45 au Théâtre Scène
Nationale de Narbonne Tél 04 68 90 90 20 www letheatre-narbonne com
l’ar t-vues • page vingt-cinq • décembre 2011 • janvier 2012 TEMPS FORTS
par MCH
© L u c J e n n e p n © D a n A u c a n t e
« Elektro Kif » de Bianca Li
Camus
Pinter
n Géographie du danger au Théâtre Jean Vilar
Adapté du roman d’Hamid Skif, La géographie du danger est un solo sur le parcours d’un clandestin qui vit terré dans une chambre de bonne Le chorégraphe Hamid Ben Hami danse cette création sur l’enfermement « Je danse parce que je ne peux pas rester immobile, je parle parce que je ne peux plus rester silencieux » , déclare l’artiste Ce spectacle est de l’ordre de la per formance du corps et des mots
L’engagement de Hamid Ben Hami est total, jusqu’à l’extrême, dans la continuité de ses précédentes interprétations C’est un nouveau défi qu’il relève, une nouvelle responsabilité qu’il prend car, dit-il « rien n’est plus humain que de vouloir une vie meilleure »
Les 9 et 10 février, Théâtre Jean-Vilar à Montpellier Tél 04 67 40 41 39
n Le Chemin solitaire et Hitch au Domaine d’O
D’Arthur Schnitzler, auteur autrichien mort en 1931, on connaît La Ronde ou Le retour de Casanova La compagnie Tg Stan met en scène
Le chemin solitaire, une plongée au plus profond de l’inconscient à travers les mensonges et les non-dits d’une famille bourgeoise apparemment banale A partir de ce texte, le collectif crée un moment théâtral intense, très éloigné des introspections freudiennes, grâce à la présence extraordinaire des comédiens Un spectacle à voir dès 15 ans au Domaine d’O Autre découverte à ne pas manquer, toujours au Domaine d’O, Hitch Un coup de cœur de Christopher Crimes mis en scène par Sébastien
Grall qui fait ici sa première incursion dans l’univers du théâtre Cette pièce est un vibrant hommage de deux journalistes, Alain Riouw et Stéphane Boulant au cinéma en général et Hitchcock en particulier à partir du mythique Hitchbook, le long entretien accordé à François Truffaut par le maître du suspense Entre les d e u x h o m m e s a p p a r a î t A l m a , f e m m e d’Hitchcock, restée dans l’ombre du géant Le chemin solitaire, les 20 et 21 janvier et Hitch, du 7 au 9 février, Domaine d’O à Montpellier Tél 0 800 200 165
n Autochtone
Le collectif AOC, implanté en Champagne, décide de s’aventurer dans les zones les plus sombres de l’humanité avec sa nouvelle création Autochtone Chorégraphiée par Karin Vyncke, elle se compose d’enchaînements survoltés d’images et sons, alternant un r ythme haletant de duos amoureux et la frénésie déjantée d’un monde autoritaire Un spectacle radical d’une envoûtante violence sonore et visuelle, enlevé par neuf artistes techniquement exceptionnels A voir dès 10 ans Du 21 au 24 décembre, Domaine d’O à Montpellier. Tél. 0 800 200 165.
n Cirque Misère
On avait découvert Julien Candy dans Cirque Précaire, compagnie La faux populaire, un spectacle plein de finesse et de délicatesse qui continue de tourner après 300 représentations Dans sa création, Cirque Misère, ce jeune artiste de talent n’est plus seul, mais il joue avec quatre partenaires Ces individualités venues de l’instrumental, du chant lyrique, du
« Amor et Psyché » à Narbonne
n Madame Bovar y et Braquage au Théâtre de Villeneuve-lès-M.
n La promesse de l’aube, Amor et Psyché à Narbonne
Bruno Abraham-Kremer se glisse dans la vie de Romain Gar y dont il adapte, met en scène et joue La promesse de l’aube. Dans ce roman, le jeune Kacew raconte son enfance depuis son départ de Vilnius avec sa mère jusqu’à son arrivée en France, ce pays idéal, cette terre promise où tout est possible Devenu Romain
Gar y, il réalise ses rêves, diplomate, auteur à succès et deux fois Goncourt, la seconde sous le nom d’Emile Ajar
Un homme à la réussite éclatante mais un homme blessé, à la vie semée d’angoisses telles qu’il préférera la quitter, mais ça, plus tard Tout autre est la création du Théâtre de Narbonne, Amor et Psyché Les chorégraphes
Sébastien Ramirez et Hyun-Jung Wang, tous deux des immigrés, l’un français aux racines catalanes et espagnoles, l’autre Germanocoréenne, sont confrontés à l’énigme de la différence culturelle
« Nous sommes un couple, nous construisons notre vie commune, notre langue commune C’est notre façon de vivre, d’aimer » C’est ce qu’ils font passer dans leur travail ensemble
La promesse de l’aube, le 5 janvier et Amor et Psyché, le 10 janvier au Théâtre Scène
Nationale de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.
n Mr Dagacar au théâtre la Vignette
« Madame Bovary »
Deux spectacles de t h é â t r e d ’ o b j e t s s e s u c c è d e n t s u r l a scène du Théâtre de Villeneuve Le plus surprenant, le plus inattendu est certain e m e n t M a d a m e Bovar y par la compagnie Kar yatides de Bruxelles Une adaptation signée Marie Delhaye et Françoise L o t t L a l a n g u e e t l’écriture cruelle et incisive de Flaubert se prêterait à ce type de jeu qui fait revivre les fantasmes de la pauvre Emma On dit pourquoi pas et on ira se faire une idée, sans préjugé Braquage, de la Compagnie Bakélite, scénario de Arnaud Ladagnous, parle lui aussi de rêves et de fantasmes, mais d’un tout autre ordre Ici, le héros s’imagine dans la peau d’un bandit, d’une vraie fripouille Il se voit déjà ennemi public n° 1 Olivier Rannou, interprète et metteur en scène du spectacle, entraîne le public dans une intrigue au suspense insoutenable enfin presque Madame Bovar y, les 13 et 14 janvier Braquage, le 10 février à Villeneuve-les-Maguelone
Tél 04 67 69 58 00
CIRQUE
skate se retrouvent unis sur la piste en manipulateurs d’objets et de corps en tous genre A suivre avec une grande curiosité
Les 12 et 14 et du 18 au 21 janvier à La Verrerie d’Alès Tél 04 67 52 52 64
n Linéa
Une ligne comme point de départ Un trait dans l’espace Une corde blanche C’est la ligne qui va écrire l’histoire Elle se mue, prend vie et s’émancipe entre les mains de deux danseurs jongleurs, Kim Huynh et Jive Faur y, de la compagnie Sans dessus-dessous Les deux artistes sont entrainés et les spectateurs à leur suite, dans un monde imaginaire tissé de cordes C’est Linea, pour la première fois en région Le 25 janvier, La Passerelle à Sète Tél 04 67 74 66 97
n Mâl(e)
Après une mini résidence, Antoine Raimondi crée Mâl(e) au Périscope à Nîmes, production de la compagnie Cahin Caha Il met en scène trois hommes qui, sous l’œil attentif de leur
maître, se frottent et s’entrechoquent en restant désespérément à la hauteur de leurs instincts On navigue entre jeu télévisé, fiction grotesque ou expérience sociologique, il s’agit pour eux de sur vie dans la jungle sociale
Le 27 janvier, Le Pariscope à Nîmes.
Tél 04 66 76 10 56 Le 9 février, Théâtre de Clermont-l’Hérault Tél 04 67 96 31 63
n Epicycle
D e s a n c i e n s d e s A r t s S a u t s , r é u n i s a u CirkVost, proposent un spectacle de haute voltige à regarder allongé dans des transats Dans Epicycle, ils sont enfermés dans une roue géante à 13 m de haut Ils rivalisent de virtuosité dans ce ballet aérien au trapèze et à la corde Ils défient la pesanteur sous le regard émer veillé du public, au r ythme des guitares, de la scie musicale et des voix
Du 31 janvier au 4 février, Frontignan-La
Peyrade Tél 04 67 74 66 97
n Du goudron et des plumes
Le spectacle, Du Goudron et des plumes de la
©
Après Radio Muezzin et Black Tie, La Vignette accueille Mr Dagacar and the golden tectonics of trash, du collectif berlinois Rimini Protokoll Une première en France Pour ce spectacle, Helgard Haug et Daniel Wetzel ont fait appel à cinq ressortissants d’Anatolie, sur vivant à Istanbul de la récupération de déchets Comme dans leurs précédentes créations, les éléments de la réalité s’entremêlent à la fiction Les témoignages des Anatoliens sont entrelacés aux représentations de la société Du théâtre de recherche de haut niveau, innovant, intelligent et sensible qui a conquis les théâtres du monde
Les 2 et 3 fevrier, La Vignette à Montpellier Tél 04 67 14 55 98
cie Mpta Mathurin Bolze est un des succès de ces dernières années Il tourne dans toute la région et fait escale à Narbonne et Perpignan
Une impressionnante plate-forme flotte et se balance dans les airs Elle se fait aire de tous les exploits de la compagnie et pourquoi pas, radeau pour une tribu échouée d’on ne sait où Les artistes, avec Mathurin Bolze à leur tête, vous embarquent dans leur folle équipée
Les 1er et 2 février, Scène Nat de Narbonne, Tél 04 68 90 90 20 Les 6 et 7 février,
L’Archipel à Perpignan Tél 04 68 51 64 40
n Jongleur
Nikolaus est soliste dans ce spectacle de la compagnie Pré-O-ccupé, il jongle pour raconter sa vie, sa vocation, la magie du répond, la chute, le cataclysme Il pratique l’autodérision avec énormément d’humour et transporte le public aux frontières de l’absurde Le spectacle s’appelle Jongleur, tout simplement, il est mis en scène par Michel Dallaire
Le 3 février, Pennautier, Tél 04 68 71 44 04
Le 4 février, Ille-surTêt, Tél. 04 68 84 08 09.
l’ar t-vues • page vingt-six • décembre 2011 • janvier 2012
Tous ces spectacles sont produits, coproduits, accompagnés en copartenariat avec Le Pôle cirque en Languedoc-Roussillon.
DÉCOUVERTES
par MCH
© D r k K o r e l
G a b r e l
Y v e s
Humour au Théâtre n Le dindon à l’Archipel et à La Cigalière
Quand Philippe Adrien met en scène Feydeau tout le petit monde de la culture rejoint le public, applaudit et rit de bon cœur Depuis quelques temps déjà, Feydeau est sorti du boulevard et des salles privées pour devenir un auteur adulé des salles du théâtre public En effet, il tourne en dérision la bourgeoisie décadente, prompte aux pantalonnades Dans Le Dindon qui a été quatre fois nominé aux Molières 2011 et en a finalement récolté un pour Guillaume Marquet, jeune talent, Feydeau s’attache à brouiller les pistes en multipliant les quiproquos dans une intrigue où l’adultère est roi Deux jeunes femmes ont juré de prendre un amant si elles étaient trompées Deux noceurs professionnels sont prêts à leur rendre ce service Une femme sourde, une cocotte, un commissaire de police se mêlent de l’affaire C’est réglé comme une horloge, les dialogues incisifs font mouche et le metteur en scène se lance avec jubilation dans la mêlée Il y aura forcément un dindon de la farce et forcément un Dindon près de chez vous cet hiver ou au printemps prochain
Les 17 et 18 janvier, L’Archipel, Perpignan.
Tél 04 68 62 62 00 et le 20 janvier à La Cigalière à Sérignan, tél 04 67 28 37 32
n Cabaret New Burlesque à Sète
« Le dindon » de Feydeau
Et dans les cafés-théâtre n A la Chocolaterie à Montpellier
Une cascade de spectacles se succèdent, difficile de faire une sélection J’habite encore chez ma femme de Jean Chris est installé jusqu’en janvier Comment faire comprendre à votre ex qui habite encore dans votre appartement que vous avez besoin qu’il vous laisse la place pour recevoir votre dernière conquête ? Saumont et Bolognèse, de Kevin Bourges et Christian Fabrice
Lorsqu’ Hector Santana est retrouvé mort chez l u i , c e s o n t l e s i n s p e c t e u r s S a u m o n t e t Bolognèse qui sont chargés de mener l’enquête, et ce n’est pas triste Noyeux Joël, de Kevin Bourges et Christian Fabrice, reprise pour les fêtes de fin d’année Une joyeuse embrouille avec dinde et truffes au menu et un clochard comme spectateur J’habite encore chez femme, 19h, jeudi au samedi, jusqu’au 14 janvier ; Saumont et Bolognèse, 21h15, jusqu’au 17 décembre, du 5 janvier au 18 février ; Noyeux Joël, 21h15 du 22 au 31 décembre. La Chocolatière - 203, rue de l’Industrie à Montpellier. Tél. 04 34 40 11 78. www.lachocalatiere.org
n A Point Com’ à Montpellier
Ceux qui ont adoré La Tournée de Mathieu
Amalric au cinéma vont se régaler au Cabaret New Burlesque accueilli à Sète Dans ce spectacle de Kitty Hartl, on se trouve devant un strip-tease de music-hall version décalée et déjantée Extravagant, burlesque évidemment, facétieux, généreux, impudique, inventif réfléchi, sérieux et naturellement jamais vulgaire, il y a des salles pour cela Les héros, Kitten on the Keys, Julie Atlas Muz, Mimi Le Meaux, Evie Lovelle, Dirty Martini et Roky Roulette, jouent chantent et s’effeuillent dans la grande tradition américaine, férocement drôle et rock’n’roll
Chai Skalli à Sète Tél 04 67 74 66 97
n Cucul mais pas que
au Théâtre de Poche
Nathalie Miravette et Jennifer Quillet ressuscitent un genre, la fantaisie féminine Dans Cucul mais pas que, la blonde atomique et la brunette chanteuse allumée jouent de leur nature explosive dans ce festival musical moins cucul qu’il n’y paraît On découvre notamment, les talents de chanteuse de Nathalie Miravette, habituelle pianiste d’Anne Sylvestre ou Alain Leprest Trois séances pour le 31 décembre
Au Théâtre de Poche à Sète Tél 04 67 74 02 83
En quittant le Grand Mélo, Céline Quévreux a embarqué quelques pièces du répertoire de Christian Dob qu’elle programme à la fin de l’année au Point Com’, anciennement La Cicrane, du mercredi au samedi Elle joue donc avec Bernadette Erignac, Les batifoles, du 14 au 31 décembre Elles sont jeunes, elles sont belles, elles sont vendeuses de chaussures, elles passent des vacances ensemble et Le Dîner des faux Culs, toujours avec Bernadette Rignac et aussi Ernaut Vivien et Laurent Cabrol Un dîner presque par fait une soirée cauchemardesque Autre pièce, Le cri de la feuille de Fabienne Galula et Fabrice Feltzinger qu’elle joue avec Ernaut Vivien, Olivier Devals et Laurent Cabrol Quatre citadins en proie à une crise existentielle se retrouvent en pleine nature pour un stage de développement personnel Soirées spéciales pour les réveillons
Le Point Com’, rue Sainte-Ursule à Montpellier Tél 06 18 41 20 71 www theatrelepointcom net
Guy Bedos au Corum à Montpellier
D e r n i e r s p e c t a c l e d e G u y B e d o s , « Rideau » s’articule comme une revue de presse, entre sketchs inédits, reprises et fiches cuisine, qui évoluent au gré de l’actualité Guy Bedos se lâche, balance, vocifère et purge Comme toujours, tout y passe Sa mère, les femmes, les mômes, le monde dans tous ses états et tous les états du monde Le sport, les religions, les engagements, la droite en tête et la gauche en berne Pitre grave ou chimiste fou, Bedos écrit à l’acide, enrage et désespère Il rend hommage à ses maîtres, Vian ou Prévert, qui l’incitèrent a écrire, Signoret, sa « grande sœur et son prof de Sciences Po » Il sort les griffes partout ailleurs Il a tout dit sans radoter Dernier coup de gueule Dernier spectacle, premiers adieux, « Rideau ! » dit-il Il promet d’arrêter là Il va ouvrir les vannes, lancer les dernières salves et essayer chaque soir d’enfin mourir sur scène Pour conjurer la mort en riant Et si tout va bien, recommencer Ce sera du Bedos Doublement, puisque Nicolas Bedos co-signe trois textes avec son père Samedi 21 janvier à 20h30 au Corum - Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier Tél 04 67 42 70 47 - www arachnee-concerts com
n Au Grand Melo, au Crès Christian Dob et son complice Jacques Brière jouent jusqu’au 30 décembre Les Canards sont déconfits, l’histoire de deux chasseurs coincés 20 heures dans une hutte à canards et qui n’ont à priori, pas grand chose à se dire L’un est industriel notable et fortuné et l’autre est un chômeur tir-au-flanc professionnel Pourtant, ils vont beaucoup échanger ! A coups de fusil même ! Et ça ne va pas être triste Deux univers antagonistes, Christina Dob est généralement très bien inspiré par ce type de situation Pour la soirée du réveillon, le spectacle est précédé à 18 h, d’Alain Bernard, le vrai ! Un show très drôle pour un homme seul et deux pianos, dans une mise en scène de Pascal Legitimus, par un virtuose musical qui manie le verbe aussi bien que les claviers Il a fait un triomphe à Avignon Le Grand Mélo, Le Crès Tél 04 67 55 65 36 www legrandmelo com
n Au Kawa à Montpellier
Suite au passage triomphal d’une troupe de strip-tease dans sa ville, un chômeur décide de monter un spectacle du même genre avec quatre hommes ordinaires, prêts à tout pour sortir de leurs difficultés financières. Full Monty, la pièce l’adaptation au théâtre de la comédie qui fut un triomphe populaire dans le monde entier, raconte le projet, du recrutement de l’équipe aux répétitions clandestines, en passant par l’annonce d’un strip-tease intégral pour attirer les foules La bande de copains est entraînée dans bien des péripéties Sur des titres disco, les quatre comparses, Artus, Jordi Cardoner, Benoît Labannière et Bertrand Mayer mènent la danse Séance spéciale pour le réveillon J u s q u ’ a u 2 8 j a n v i e r a u K a w a t h é â t r e à Montpellier. Tél. 04 67 58 15 45. www kawatheatre com
n A la boîte à rire à Perpignan
L’unique café-théâtre de Perpignan joue pour la fin de l’année, une comédie de Françoise Royés, L’abus d’amant est dangereux pour la santé Il s’agit ici du deuxième volet des Moi, mon mari, mes emmerdes On retrouve les personnages du premier épisode, Arielle Ludo et Léo Pacouill L’aventure vire au scandale, pas pire que dans une certaine réalité à rebondissements ! Séances supplémentaires et spéciales pour les réveillons
A Perpignan. Tél. 06 60 27 40 36.
n Le citron givré à Narbonne
Francine, méridionale en quête de succès, va à la rencontre de Frank, producteur parisien a u s s i s é d u i s a n t q u ’ i m p i t o y a b l e To u t l e s oppose, pourtant le casting qu’il s’apprête à expédier va prendre une autre tournure Elle pensait avoir 10 minutes pour le convaincre d’aventures en quiproquos, elle aura toute la nuit Cela s’appelle évidemment Le casting de m a v i e J u s q u ’ a u 3 0 d é c e m b r e a v e c d e s séances spéciales pour les réveillons
Le Citron givré à Narbonne
Tél 04 68 91 64 77
l’ar t-vues • page vingt-neuf • décembre 2011 • janvier 2012 HUMOUR
par MCH
© C h a n t a l D e p a g n e © S a n d r i n e R o u d e i x
« Les canards sont déconfits »
« Saumont et Bolognèse »
n Les Etoiles de Noël à Villeneuve-les-Maguelone
C’est désormais une tradition, le jeune public est invité par la Scène Conventionnée de Villeneuve-lès-Maguelone à préparer Noël au cours des Etoiles de Noël, une semaine riche en propositions de qualité Au menu, spectacles concerts, films à découvrir du 17 au 22 décemb r e , d a n s u n e a m b i a n c e c h a l e u r e u s e U n espace est dédié à des grands jeux en bois, répliques de jeux anciens, mis à disposition du public Certains spectacles sont également prog r a m m é s d a n s l e s c o m m u n e s a u t o u r d e
Montpellier dans le cadre de la nouvelle manifestation L’Agglo de Noël
Criaturas particulars, Roberto White (Costa Rica), Mime et clown, tout public, 18 décembre à Villeneuve, 20 décembre, La Passerelle à Jacou
L a G r a n d e C u i s i n e , C i e H é l i c e T h é â t r e (Languedoc-Roussillon), théâtre d’objets et musique, dès 2 ans, 21 décembre à Villeneuve
Les Bonimenteurs, théâtre, humour et improvisation, dès 10 ans, 21 décembre à Villeneuve
Les Wackids, l’histoire du Rock pour tous dès 4 ans, 21 décembre à Baillargues et 22 décembre, à Villeneuve
Les Etoiles de Noël et L’agglo de Noël, du 17 au 22 décembre Tél 04 67 69 58 00 www.theatre-maguelone.fr
n Jéremy et le Stress de Noël et le Père Noël est endormi au Théâtre de La Plume
Ah, Noël ! Les jeux dans la neige, les vitrines illuminées, les cadeaux au pied du sapin ! Noël est la période favorite de tous les enfants Tous ? Non, pas pour Jérémy Est-ce que le Père Noël a vu toutes les bêtises qu’il a faites au cours de l’année ? Se forcer à devenir gentil pendant les quelques semaines qui restent avant la date fatidique ?
C’est ce que raconte Julien Masdoua, dans Jérémy et le stress de Noël Une autre histoire de saison est programmée pendant la deuxième partie des vacances Il s’agit du Père Noël est endormi, du cinéma-théâtre pour cette histoire rocambolesque qui fait diablement penser à la Belle au bois dormant au masculin Jéremy et le stress de Noël, du 17 au 20 décembre.
Le Père Noël est endormi, du 21 au 30 décembre sauf 24 au 26 Théâtre de La Plume à Montpellier Tél 04 67 58 73 78
n Une sélection de livres
Le livre a encore de beaux jours devant lui Rien de tel q u ’ u n e b o n n e h i sto i re b i en i l l u strée p o u r accompagner les enfants au coucher Les auteurs et artistes sont très inspirés par la littérature enfantine
n 20 000 lieues sous les mers à La Vista
Pierre Barayre met en scène le fameux conte de Saint-Exupér y, Le Petit Prince Conte pour enfants, conte philosophique ? « C’est selon ou plus exactement l’un et l’autre » , répond Pierre Barayre
« Chaque chapitre relate une rencontre du Petit
Prince qui laisse celui-ci perplexe quant au comportement souvent absurde des grandes personnes Chacune de ces rencontres est une allégorie», poursuit-il Un seul acteur, Gregor y Nardella, emporte le public dans l’imaginaire d’une étrange aventure sur venue dans le désert
Les 15 et 16 décembre à Pézenas Le 10 janvier à Capestang. Le 20 janvier à Prémian. Le 21 janvier à Vendres. Le 24 janvier à Mur viel-lès-Béziers Le 26 janvier à Mèze Le 27 Janvier à Saint-Etienne-d’Estrechoux Le 28 janvier à Puissalicaon Du 2 au 4 février à Nissan-les-Ensérune Le 7 février à Sérignan Tél. 04 67 28 37 32.
P a r m i l e s n o m b r e u x o u v r a g e s d e s t i n é s a u x enfants, nous avons été séduits par deux albums signés Valérie Fournier pour les textes et Alain Signori pour les images, de la collection « Réveille tes parents » Ces ouvrages ne sont diffusés que via internet et le site Lulu Nous l’avons testé, très sérieux Célestin et les étoiles s’interroge sur la vie des volcans et des astres, il dévoile le secret des étoiles filantes ; Marcel, invite à rencontrer un jeune pêcheur et un ours L’enfant dès 6 ans peut le lire seul, avant ses parents qui se feront un plaisir de lui raconter ces histoires, très simples et par la même occasion, qui découvriront l’univers onirique du peintre Alain Signori
Les derniers albums de Michel Piquemal ciblent des petits qui savent lire Miss Cocotte, illustrations Alexandre Roane (Lamartinière jeunesse), est une satire délicieuse de l’élection de Miss France aux pays des gallinacées, enchanteur dès 6 ans, mais que les parents peuvent lire aux plus jeunes Petit Monsieur, illustrations Eric Battut (L’Edune) aborde avec énormément de sensibilité, sans le nommer, le thème du Sida A lire avec ses parents dès le CP, selon l’éveil des enfants Omorou guerrier Masaï, illustrations Bruno Pilorget, (L’élan vert) est un hommage au sculpteur Ousmane Sow à travers l’histoire de Sékou qui part à la recherche de sa mère après la guerre, accompagné d’un fétiche A partir de 7/8 ans Célestin et les étoiles, Marcel www lulu com/spotlight/reveilletesparents Miss Cocotte, Omorou guerrier Masaï, en librairie ; Petit Monsieur www.editionsledune.fr
La fantastique odyssée imaginée par Jules Verne, 20 000 lieues sous les mers est très librement adaptée pour le théâtre par Christine Darrigade et Céline Le Pape L’aventure se déroule autour d’un castelet ambulant où ombres et comédiennes se mêlent pour donner l’illusion du fantastique à un public large, dès 7 ans Ce spectacle, tels les récits de Jules Verne, est un voyage extraordinaire, liant le mer veilleux et la réflexion L’ensemble baignant dans une atmosphère touchant à un onirisme transmis en partie par sa forme, avec ses pantins de bois et ses décors aux accents enchanteurs
Du 19 au 29 décembre sauf le 25, La Vista à Montpellier. Tél. 04 67 58 90 90.
n La soupe au chocolat à la Chocolaterie et au Théâtre de Poche
Indiana Moulinette est une gourmande quelque peu agitée « Recettière » de métier, elle a créé des soupes à la godasse, à la bouillasse ou aux essuie-glaces Mais elle a perdu celle de la soupe au chocolat et vous ne tarderez pas à partir avec elle à sa recherche en Afrique et ailleurs Les voyages forment la jeunesse et les petits dès 4 ans adoreront La soupe au chocolat, écrite et jouée par Sylvia Claret, avec José Léger, mise en scène de Christian Fabrice
La Chocolaterie – 203, rue de l’Industrie à Montpellier Tél 04 34 40 11 78 Du 19 au 23, 16 h, Théâtre de Poche à Sète
Tél 04 67 74 02 83
n Princesse Rose et ses talents à la Boîte à rire
Le spectacle de Noël pour les 4 à 12 ans, de Natacha Sardou et David Blanc, Princesse Rose et ses talents mêle théâtre, danse et chant Il aborde dans la bonne humeur, les relations entre parents et enfants, l’apprentissage de l’autonomie, la célébrité, l’amour et les talents, pour le plus grand plaisir des petits mais aussi des grands
Du 20 au 30 décembre, sauf le 24, à La Boîte à rire à Perpignan Tél
06 60 27 40 36 l’ar t-vues • page trente • décembre 2011 • janvier 2012 NOËL DES ENFANTS
par MCH
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n Le petit Prince en tournée
« Les Bonimenteurs » © J e a n R e v e r
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Festival Chrétien du Cinéma
LeCinémed était placé sous le signe de L’Art d’aimer, le festival chrétien du cinéma opte, cette année, pour un thème semblable, Aimer
Tout un programme, que tente de cerner Le Père Christian Doumairon, directeur du festival, dans son éditorial
Aimer y a-t-il un verbe avec autant d’ambiguïtés ? On n’aime pas une personne comme on dit « aimer la cigarette » ! (que l’on consume pour son plaisir )
Le sens commun invite, croyons-nous, à prendre le verbe aimer comme un projet de bonheur que l’on désire pour l’autre Notre festival va proposer des situations qui illustrent « l’aimer » , le « mal aimer » ou encore le « non aimer » , nul, je pense, ne peut y être indifférent
Le chrétien (et nous sommes un festival chrétien !) fait référence en un Dieu qui prend chair pour manifester son amour pour les hommes
Le thème « Aimer » que nous avons choisi, ne peut occulter la réalité du corps qui, normalement, manifeste l’amour »
L’équipe a sélectionné seize films pour illustrer ce thème, du 22 au 31 janvier After The wedding, de Suzanne Bier, présenté en ouverture, donne le ton Suivront Angèle et Tony d’Alix Delaporte ; Another Year de Mike Leigh ;
L’Arbre de Julie Bertuccelli ; L’Aurore de Friedrich Wilhelm Murnau ; Der Freund de Micha Lewinsky ; Deux jours à tuer de Jean B e c k e r ; L e G a m i n a u v é l o d e s f r è r e s Dardenne ; L’Île de Pavel Lounguine ; Looking for Eric de Ken Loach ; No et moi de Zabou Breitman ; La Princesse de Montpensier de
Bertrand Tavernier ; Saraband de Bergman ; Le Secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee ; Tetro de Francis Ford Coppola ; Tous les soleils de Philippe Claudel ; Yo, Tambien d’Alvaro Pastor et d’Antonio Naharro En général, les œuvres passent deux fois, à des horaires différents, elles sont précédées d’une présentation et suivies d’un temps de parole partagée et de réflexion En prélude depuis 5 ans, Place aux courts, le 20 janvier propose une sélection de courts métrages produits ou
réalisés en Languedoc-Roussillon Le film qui a remporté les suffrages du jur y sera présenté en ouverture du festival
Parallèlement se déroule un festival Enfants pour les élèves de l’enseignement catholique et ceux des catéchèses du département et la Médiathèque Fellini diffusera quatre films en lien avec le thème Du 20 au 31 janvier, Salle Rabelais et Salle Pasteur pour l’ouverture du 22 à Montpellier http://chretiensetcultures free fr
Appel pour le 16 ème Ecran Libre
Depuis 15 ans, Ecran libre, festival de courts et moyens métrages qui a lieu à AiguesMortes, présente pendant un week-end les dernières productions d’ici et d’ailleurs L’équipe sélectionne parmi la centaine de films envoyés, ceux qui vont composer le programme du festival Plusieurs prix sont décernés par un jur y de professionnels, dans une ambiance très conviviale Le palmarès de cette année : Les P’tits lu d’AnneSophie Salle, Saladelle d’or ; Peter Grass is dead twice, de Jean-Jacques Cunnac, prix du jur y ; Amsterdam, de Philippe Etienne, coup de cœur ; Catharsis, de Cédric Prévost, mention pour le scénario ; Les enfants de la nuit, de Caroline Deruas, prix du public et Comme deux poissons dans l’eau, d’Agnès Doolaeghe, prix CMEJ L’équipe prépare déjà la prochaine édition, envoyez vos copies !!! Ecran libre www cinema-aigues-mortes fr
l’ar t-vues • page trente-trois • décembre 2011 • janvier 2012 CINÉMA
« After The wedding » de Suzanne Bier, présenté en ouverture
Du 20 au 31 janvier à Montpellier
par Michel Pavloff
Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon
Du 15 décembre au 15 février : les temps for ts
Cette fin d’année constitue un enchaînement de soirées somptueuses : La Belle Hélène, le Concert du Nouvel An Un Requiem dirigé par Riccardo Muti
La venue de Riccardo Muti constitue un geste fort voulu par Jean-Paul Scarpitta et coïncide avec sa prise de fonction et direction de l’Opéra et Orchestre National de Montpellier. Confiés aux solistes et aux invités de l’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon, les Concerts Amadeus promettent de forts beaux moments. Un seul regret, l’absence de programmation de musique baroque à Montpellier
n Concert de Noël
Vendredi 16 décembre à 20h30
Salle Pasteur - le Corum
George Pehlivanian nous promet un très beau concert de Noël, véritable feu d’artifice musical
Ce programme sera entièrement repris les jours suivants à Lunel ou à Gruissan
Au programme :
Carl Reinecke : Figures Bibliques (extraits), opus 220 – Die Hirten auf dem Felde die ruhe der heiligen familie
Franz Schubert : Salve Regina en La majeur
D 676
Alexandre Glazounov : Chant du Ménestrel pour violoncello et orchestre opus 71 - Mélodie n°1 opus 20 - Sérénade espagnole n°2 opus 20”
Ugo Bottachiari : L’Ombra (extraits)
W A Mozart : Symphonie n°31 en ré majeur, (Paris) K 297
Sarah Pagin, soprano, Enrique Diaz, ténor, Alexander Dmitriev, violoncelle L’Orchestre
National de Montpellier Languedoc-Roussillon
sous la direction de George Pehlivanian
n La Belle Hélène
Mercredi 28 décembre à 20h
Mardi 3 janvier et jeudi 5 janvier à 20h
Opéra Berlioz - le Corum
Musique de Jacques Offenbach
Livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy
Opéra bouffe en trois actes, créé à Paris, Théâtre des Variétés, le 17 décembre
1864
Tout le monde se souvient du mémorable
King Arthur, opéra de Purcell, entièrement revisité par les fameux humoristes Shirley et Dino, avec la complicité d’Her vé Niquet tentant de dompter son orchestre entre deux sketches hilarants
Cette fois, La Belle Hélène, une des opér e t t e s l e s p l u s c o n n u e s d e J a c q u e s
Offenbach, façon Shirley et Dino, va forcément procéder du même mode opératoire
Succès garanti d’avance !
Tous les ingrédients sont réunis : l’histoire, une satire des mœurs du Second Empire ; une musique mélodique alternant tendresse et tourbillon ; des refrains facilement retenus
S t é p h a n i e d ’ O u s t r a c , F l o r i a n L a c o n i , M a t h i a s V i d a l , F r a n ç o i s H a r r i s m e n d y, B e r n a r d A l a n e s e r o n t d e s i n t e r p r è t e s idéaux De par faits comédiens laissant éclater émotion, retenue, sensualité et roublardise En renfort, le comédien-chanteur Denis d’Arcangelo, sans oublier un autre soliste et comédien haut en couleurs Her vé Niquet lui-même !
Stéphanie d’Oustrac (Hélène) ; Florian Laconi (Pâris) ; François Harrismendy ( A g a m e m m o n ) ; D e n i s d ’ A rc a n g e l o ( M é n é l a s ) ; B e r n a r d A l a n e ( C a l c h a s )
Mathias Vidal (Oreste) ; Her vé Niquet (Achille)
Sur une mise en scène et décors de Corinne et Gilles Benizio
Direction des Chœurs, Noëlle Gény C h œ u r s d e l ’ O p é r a N a t i o n a l d e Montpellier Languedoc-Roussillon
L’ O rc h e s t r e N a t i o n a l d e M o n t p e l l i e r Languedoc-Roussillon sous la direction musicale d’Her vé Niquet
n Concert du nouvel an
Dimanche 1er janvier à 17h
Opéra Berlioz - le Corum
Un événement attendu avec impatience pour ce concert du Nouvel An, avec la participation de Csilla Boross « la nouvelle star du Bel Canto» De retour à Montpellier pour ce concert de prestige, avec un très beau programme de Bel Canto PucciniVerdi En juin dernier, Csilla Boross avait été stupéfiante en Manon Lescaut mont r a n t d ’ i n c r o y a b l e s t a l e n t s l y r i q u e s e t l’étendue infinie de son registre Une autre belle rencontre en perspective, a u t o u r d ’ u n c o n c e r t o p o u r p i a n o d e M o z a r t , e n t r e l e p i a n i s t e D a v i d F r a y
« Soliste instrumental de l’année aux Victoires de la musique classique 2010 » , et le jeune chef et très talentueux Robert
Tuohy (Manon Lescaut, Rusalka), « chouchouté » à juste raison par l’Orchestre
N a t i o n a l d e M o n t p e l l i e r L a n g u e d o c -
Roussillon
Ce même concert sera donné au Château de Versailles, le 25 janvier prochain dans un programme légèrement différent
Au programme airs et ouvertures :
Giuseppe Verdi : La For za del destino ; Macbeth ; La Traviata ; Aida ; Nabucco
Giacomo Puccini : Suor Angelica ; Manon
Lescaut ; Madame Buter fly
W A Mozart : concerto pour piano et orchestre n°9 en mi bémol majeur K271
n Verdi Messa da Requiem
Samedi 14 janvier à 20h30
Dimanche 15 janvier à 15h00
Opéra Berlioz - Le Corum
À plus de 70 ans, Riccardo Muti, directeur musical de l’Orchestre symphonique de Chicago, « chef d’orchestre honoraire à vie » de l’opéra de Rome, se désigne par son travail comme étant de la vieille école, nourri d’un humanisme européen clas-
sique transmis par Toscanini Ser viteur de la partition, considéré comme le gardien de la tradition, loin des agitations et des débordements en tous sens de certains jeunes chefs actuels Cela lui donne maîtrise et hauteur de vue ; il est le Maestro à la classe absolue, l’un de nos plus grands chefs Sa venue en Province, à Montpellier est donc exceptionnelle
Le Requiem de Verdi présente la particularité de pouvoir être abordé en fonction d’un style recherché par le chef, ce qui peut donner plusieurs versions (liturgique, opératique ou épurée)
Vraisemblablement, dans un décor limité à des fonds de scène, Riccardo Muti, toujours à la à la recherche d’une architecture par faite et expressive saura sans nul doute nous éblouir
On peut s’attendre à des moments merveilleux sachant que l’Orchestre National M o n t p e l l i e r L a n g u e d o c - R o u s s i l l o n e s t capable de se surpasser Il l’a déjà fait et de belle manière, en répondant, par exemple, aux sollicitations du chef américain
James Conlon venu à Montpellier pour diriger, en mai 2011, un concert d’anthologie
Tatjana Serjan, soprano Olga Borodina, mezzo-soprano Mario Zeffiri, ténor NN, basse
Chœur de la Radio lettone, Chœur de l’Opéra National Montpellier LanguedocRoussillon, l’orchestre sous la direction de Riccardo Muti
n Concert Symphonique
Vendredi 20 janvier à 20h30
Opéra Berlioz - le Corum
Au programme : Manuel de Falla : Nuits dans les jardins d’Espagne
Joaquin Turina : Poema en forma di canciones, op 19 ; Triptico, op 45 ; Farruca ; Saeta en forma di Salve a la Virgen de la Esperanza, op 60
Manuel de Falla : Le Tricorne
Lucia Duchonova, mezzo-soprano
Emmanuel Christien, piano
L’ O rc h e s t r e N a t i o n a l d e M o n t p e l l i e r Languedoc-Roussillon sous la direction de Lawrence Foster
n Amadeus en fête !
Samedi 21 janvier à 15h
Salle Pasteur - le Corum
Au programme : Ekaterina Darlet-Tamazova : Méditations sur un thème de Robert Schumann Le pauvre orphelin
Paul Constantinescu : Concerto pour quatuor à cordes
Dimitri Chostakovitch : Quatuor à cordes n°8 en ut mineur opus 110
Q u a t u o r A r t h è m e : E k a t e r i n a D a r l e t -
Ta m a z o v a , T h i e r r y C r o e n n e , v i o l o n s Florentza Nicola, alto Laurence Allalah, violoncelle
l’ar t-vues • page trente-quatre • décembre 2011 • janvier 2012
MUSIQUE & LYRIQUE
Shirley et Dino
Olivier Charlier
© T o d d R o s e n b e r g
Riccardo Muti
• Samedi 21 janvier à 20h30
Salle Pasteur – le Corum
Au programme :
Christophe Sirodeau : Arlequins en rouge et blanc (Hommage à Raoul Dufy)
Ch -V Alkan : Sonate de concert pour violoncelle et piano en mi majeur, op 47
Sergueï Rachmaninov : Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur op 19
Alexandre Dmitriev, violoncelle
Christophe Sirodeau, piano
• Dimanche 22 janvier à 10h45
Salle Pasteur - le Corum
Au programme :
B la Bartók : Six danses Roumaines SZ 56
Franz Liszt : aux Cyprès de la Villa d’Este
n°1 – Jeux d’eau à la Villa d’Este
B la Bartók : Première Rhapsodie SZ 86”
César Franck : Sonate pour violon et piano en la majeur
Dorota Anderszewska, violon
Emmanuel Christien, piano
tion symphonique passionnante et si célèbre Oiseau de feu
Au programme : Edouard Lalo : Le Roi d’Ys (ouverture)
Henri Dutilleux : L’Arbre des Songes –Concerto pour violon et orchestre
Igor Stravinsky : L’Oiseau de feu
O l i v i e r C h a r l i e r, v i o l o n L’ O rc h e s t r e N a t i o n a l d e M o n t p e l l i e r L a n g u e d o cRoussillon sous la direction de Karen
Kamensek
■ Récital Natalie Dessay
Samedi 18 février à 20h30
Opéra Berlioz - le Corum
Après l’annulation de son concert en novembre dernier, Montpellier accueillera finalement Natalie Dessay, le temps d’un récital de mélodies françaises juste avant une tournée incluant Genève, Paris et Toulouse Natalie Dessay sera accompagnée au piano par le spécialiste de la musique de Claude Debussy, Philippe Cassard, à l’origine de ces 4 concerts
La voix de Natalie Dessay a atteint maintenant sa maturité, propice à de nouveaux horizons, tel que le répertoire français si difficile à interpréter par les artistes étrangers, éprouvant la plus grande difficulté à se familiariser avec la prosodie du français
La mélodie française est exigeante, elle requiert de la part des interprètes souplesse, phrasé, distinction et intelligence du mot Natalie Dessay en est l’interprète idéale et notre soprano nationale saura en restituer toute la poésie grâce aux mille nuances et colorations de son chant
Au programme : Claude Debussy : Mélodies de jeunesse sur des poèmes de Paul Verlaine, Paul Bourget, De Blainville, Mallarmé, Maurice Bouchor et Leconte de Lisle
Henri Duparc : Mélodie
Ernest Chausson : Mélodie
Emmanuel Chabrier : Mélodies
■ Concert Symphonique
Vendredi 3 février à 20h30
Opéra Berlioz - le Corum
Un très beau programme conçu pour Karen Kamensek, chef d’orchestre américaine invitée à Montpellier, Generalmusikdirektorin au Staatsoper Hannover
En première partie, la belle Ouverture
Symphonique du Roi d’Ys d’Edouard Lalo qui mérite le plus vif intérêt, étant rarement jouée Autour de l’Arbre aux Songes d’Henri Dutilleux, la rencontre attendue et poétique du trop rare violoniste Olivier Charlier à l’immense sensibilité artistique
Une finale somptueuse sur une construc-
Claude Debussy et Gabriel Fauré : Deux pièces pour piano seul
Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon
Renseignements et réser vations au : 04 67 601 999 ou par internet : www.opera-montpellier.com
Ou sur place : Allée des Républicains Espagnols, de 12h à 18h (En raison des travaux à l’Opéra - Comédie, la billetterie est actuellement située au Corum)
l’ar t-vues • page trente-cinq • décembre 2011 • janvier 2012
Dorota Anderszewska
Karen Kamensek
par Michel Pavloff
Opéra Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse et Orchestre L yrique de Région Avignon-Provence
Du 15 décembre au 15 février : les temps for ts
Pour les fêtes de fin d’année, une belle programmation, à Avignon : Le Nozze di Figaro, le concert du Nouvel An (de la Vienne Impériale à Buenos Aires). L’amateur de musique est encore comblé cet hiver 2011-2012, Le Trouvère de Verdi, un récital offert à Ludivine Gombert et Julie Mauchamp, de jeunes interprètes à la progression remarquée Pour la première fois à Avignon, Antoine Tamestit, réclamé par de nombreuses salles de concert ; le prodigieux pianiste Nikolai Lugansky, héritier d’une belle école russe L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence (Oralp) n’est pas en reste pour programmer quelques œuvres rarement jouées (Symphonie n°2 de George Onslow – Les danses de Jehain Alain –Mosaïques de Yan Marez) interprétées par les meilleurs solistes du moment : Vanessa Wagner, Giovanni Bellucci, sans oublier les chefs invités, habitués de l’Opéra-Théâtre, Benjamin Ellin, Yeruham Scharovsky et Alexander Vakoulsky
Deux créations originales sur l’histoire de Jeanne d’Arc sont à découvrir L’une, consistant en
■ Concert Symphonique
Vendredi 9 décembre à 20h30
Opéra-Théâtre d’Avignon
Des œuvres particulièrement célèbres et d’autres fort méconnues au menu de la soirée
Le compositeur Jehan Alain, mort au champ d’honneur à 29 ans, portait sur lui lorsqu’il fut tué, une ser viette de cuir remplie des pages de la partition des « Trois danses pour un orchestre, poème symphonique en trois mouvements » Une version pour orgue a été miraculeusement conser vée, et aujourd’hui transcrite pour orchestre par sa sœur Marie-Claire et par
Luc Antonini
Au programme :
Jehan Alaint : Trois danses, pour orchestre (orchestration de Luc Antonini)
W A Mozart : Concerto pour piano n°23, en La majeur K 488
Franz Schubert : Deux Impromptus pour piano, D 899
Ludwig van Beethoven : Symphonie n°4, en Si bémol majeur, op 60
Vanessa Wagner, piano
L’ O rc h e s t r e Ly r i q u e d e R é g i o n Av i g n o n P r o v e n c e s o u s l a d i r e c t i o n m u s i c a l e d e
Benjamin Ellin
■ Le Nozze di Figaro
Samedi 31 décembre à 20h - Mardi 3 janvier à 20h30 - Vendredi 6 janvier à 20h - Dimanche 8 janvier à 14h30 Opéra - Théâtre d’Avignon
(En co-production avec l’Opéra de Toulon Provence Méditerranée)
Musique de W A Mozart Livret de Lorenzo da Ponte d’après Beaumarchais
Opéra bouffe en quatre actes - création 1er mai 1786 au Burgtheater de Vienne
Le traditionnel opéra de fin d’année livre un chef-d’œuvre Olivier Schneebeli, chef spécialiste de la musique baroque qui avait donné, on s ’ e n s o u v i e n t , u n m é m o r a b l e A m a d i s à Avignon en 2010, récidive à nouveau avec de jeunes chanteurs dans une distribution très particulière voulue avec raison par Raymond Duffaut Toutes les prises de rôles de cet opéra exigeant sont en effet exclusivement confiées à de jeunes interprètes
De cette co-production avec l’Opéra de Toulon, seule la mise en scène et les décors ont été conser vés
Marie-Adeline Henr y (Comtesse Almaviva) ;
Gaëlle Arquez (Susanna) ; Eve-Maud Hubeaux (Marcellina) Ludivine Gombert (Barbarina) ;
Bérangère Mauduit (Cherubino)
Yann Toussaint (Comte Almaviva) ; Manuel B e t a n c o u r t ( F i g a r o ) ; C a r l G h a z a r o s s i a n
S u r u n e m i s e e n s c è n e d e C h r i s t i a n Gangneron ; Décors d’Yves Bernard et costumes de Claude Masson
Direction des Chœurs, Aurore Marchand
Les Chœurs de l’Opéra – Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse, l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, sous la direction musicale d’Olivier Schneebelli
■ Concert Lyrique
Samedi 14 janvier à 17h
Foyer du public - Opéra -Théâtre d’Avignon Un concert donné dans le cadre de la série des « Apér’Opéra »
Au programme, airs et duos du répertoire
lyrique :
W A Mozart : extraits airs et duos la Clemenza di Tito
le Nozze di Figaro ; Kahlmann : Czardas, air de la comtesse Maritza ; Lehar : Meine lippen sie kussen so heiss air di Giuditta ; Le duo Erste Begegnung de Schumann ; Airs de Margared et de Rozen extraits du Roi d’Ys » de Lalo ; Les tringles et les sistres, air de Carmen de Bizet ; L’air de Jacqueline dans Fortunio de Messager ; Le duo belle nuit, ô nuit d ’ a m o u r d ’ U n e é d u c a t i o n m a n q u é e d e Chabrier ; La barcarolle, extraite des Contes d’Hoffmann d’Offenbach
Ludivine Gombert, soprano
Julie Mauchamp, alto
Elisabeth
Brusselle, piano
la reprise d’une cantate de chambre de Rossini « Giovanna d’Arco » dans une belle orchestration de Salvatore Sciarrino. L’autre, la diffusion du film restauré « La Passion de Jeanne d’Arc » de Carl Theodor Dreyer
Les amateurs de raretés devraient pouvoir se réjouir des nouvelles provenant du festival « Armel Opera Competition and Festival » de Györ en Hongrie Un festival original qui organise une compétition permettant de juger des mises en scène les plus originales d’opéras contemporains. L’opéra qui obtient le Premier Prix est présenté dans les Maisons partenaires de la manifestation.
Cette année, le lauréat a été « The Emperor of Atlantis » de Viktor Ullmann, une production de l’opéra de Cracovie Mais il se dit que « The Secret Agent » de l’américain Michael Dellaira, sans doute plus intéressant esthétiquement et vocalement, serait retenu à Avignon le 18 avril prochain
chambre, pour une voix, « Jeanne d’Arc » a c c o m p a g n é e a u p i a n o L e c o m p o s i t e u r Salvatore Sciarrino en a conçu, en 1987, une belle version pour orchestre C’est cette version qui sera présentée à Avignon La mezzosoprano Stéphanie d’Oustrac en sera probablement l’interprète idéale et virtuose
Bon à savoir, une version piano de la cantate Giovanna d’Arco, chantée par Cécilia Bartoli est disponible chez Decca (Cecilia Bartoli - Rossini Recital)
Au programme :
W A Mozart : Symphonie n°31 en ré majeur, dite Parisienne, K 297
W A Mozart : extraits d’airs tirés Le Nozze di Figaro ; La Clemenza di Tito
Gioacchino Rossini : ouverture de L’Italiana in Algeri ; Cantate « Giovanna d’Arco » (orchestration de Salvatore Sciarrino) ; Ouverture et extrait d’air Il Barbiere di Siviglia
Stéphanie d’Oustrac, mezzo-soprano
L’ O rc h e s t r e Ly r i q u e d e R é g i o n Av i g n o n P r o v e n c e s o u s l a d i r e c t i o n m u s i c a l e d e
Yeruham Scharovsky
■ Concert du Nouvel An
Samedi 14 janvier à 14h30
Samedi 14 janvier à 20h30
Opéra-Théâtre d’Avignon Entrée sur invitation
■ Musique de Chambre
Mardi 17 janvier à 20h30
Opéra - Théâtre d’Avignon
Nous savons combien l’alto était l’instrument préféré de J S Bach Accompagné de son « Mahler » , un Stradivarius de 1672, Antoine Tamestit, révélation soliste instrumental de l’année aux Victoires de la musique 2007, nous livrera une très belle lecture de la Sonate n° 3 en ré majeur BWV 1025 de J S Bach
Antoine Tamestit sera accompagné par l’excellent pianiste Nicholas Angelich , toujours sobre dans son éloquence et se refusant aux épanchements inutiles
Au programme :
J S Bach : Sonate n° 3 en ré majeur BWV
1025
Brahms : Sonate n°1, en sol majeur, op 78
Schumann : Trois romances, op 94
Antoine Tamestit, alto
Nicholas Angelich, piano
■ Concert Lyrique
Vendredi 20 janvier à 20h30
Opéra -Théâtre d’Avignon
Rossini a composé en 1832, la cantate de
■ Musique de Chambre
Mardi 23 janvier à 19h
Auditorium Mozart - Conser vatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon
Au programme :
Zoltan Kodaly : intermezzo pour trio à cordes
Thierr y Guelfucci : Petite improvisation pour cor anglais
W A Mozart : trio d’anches, K 439b
Philippe Schoeller : fur G Kurtag, nach F Hölderin, pour violoncelle
Benjamin Britten : Quatuor-fantasy pour hautbois, violon, alto, violoncelle, op 2
Natalia Madera, violon ; Laurence Vergez, alto ; Nicolas Paul, violoncelle ; Thierr y Guelfucci, hautbois et cor anglais ; Didier Breuque, clarinette ; Pascal Chabaud, basson
■ Il Trovatore
Dimanche 5 février à 14h30 Mardi 7 février à 20h30 Opéra - Théâtre d’Avignon ( R e p r i s e d ’ u n e p r o d u c t i o n d e l ’ o p é r a d e Marseille)
Musique de Giuseppe Verdi
Livret intégral de Salvatore Cammarano, complété par Leone Emmanuele Bardare, d’après le drame El Trovador d’Antonio Garcia Gutiérrez (1836) Drame en quatre actes - création le 19 janvier 1853, Teatro Apollo, Rome
Dans une superbe mise en scène de Charles Roubaud, et de très beaux décors de Jean-Noël Lavesvre transportés à l’époque du Risorgimento se concluant par la proclamation du
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(Dottore Bartolo-Don Cur zio) Olivier Dejean (Antonio)
–
MUSIQUE & LYRIQUE
« Il Trovatore » mise en scène de Charles Roubaud
Royaume d’Italie (1861), cette production devrait satisfaire les mélomanes les plus exigeants du répertoire lyrique et amateurs de belles voix ; les seules capables de monter très haut dans les notes aigues
Giuseppe Gipali, ténor d’origine albanaise, dispose d’une ligne de chant bien dans la conception musicale du personnage, et s’est investi partout dans le rôle de Manrico
Pour diriger ce drame, Roberto Rizzi-Brignoli, fortement attendu depuis son triomphe aux Chorégies d’Orange 2011 dans un Rigoletto d’anthologie, saura sans nul doute conduire avec brio le drame absolu des héros et l’histoire du déchaînement des sentiments de ce formidable opéra de Verdi
A d i n a A a r o n ( L e o n a r a ) ; M z i a N i o r a d z é (Azucena) ; Ludivine Gombert (Inès)
Giuseppe Gipali (Manrico) ; George Petean (Il Conte de Luna) ; Ugo Guagliardo (Ferrando)
Julien Dran (Ruiz)
Sur une mise en scène de Charles Roubaud ; Décors de Jean-Noël Lavesvre et costumes de Katia Duflot
Direction des Chœurs, Aurore Marchand
Les Chœurs de l’Opéra – Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse, l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, sous la direction musicale de Roberto Rizzi-Brignoli
Au programme :
Brahms : variations en fa dièse mineur, op 9
Chopin : Barcarolle en fa dièse majeur, op 60 ; Nocturne n° 2 en ré bémol majeur, op 27 ; Ballade n°4 en fa mineur, op 52
Liszt : Vallée d’Obermann ; Sposalizio ; Jeux d’eaux à la Villa d’Este ; Etude d’exécution transcendante n° 10 en fa mineur
Nikolaï Lugansky, piano
■ Concert Symphonique
Vendredi 17 février à 20h30
Opéra - Théâtre d’Avignon
U n e b o n n e i d é e d e p r o g r a m m e r u n e Symphonie (composée en 1831) de G Onslow
L e r é p e r t o i r e d e c e c o m p o s i t e u r f r a n ç a i s (1784-1853), contemporain d’Hector Berlioz est donné régulièrement en Allemagne George Onslow jouissait de l’estime de Schumann et de Mendelssohn, dont il était musicalement proche Il était l’égal d’Ambroise Thomas et de Jean-François Lesueur La romance prospérait pendant cette période et le pseudo classicisme triomphait béatement La musique de chambre pour cordes de George Onslow a fait son succès, mais son exécution technique a été jugée difficile pour l’époque Est-ce une des raisons de son oubli relatif ?
Une version de la Symphonie n°2, op 42 de George Onslow a été publiée chez CPO (version de la Radio-Philharmonie Hannover des NDR ; Johannes Gortzki, direction)
Yan Marez, jeune compositeur français né en 1966, poursuit un travail de recherche sur l’orc h e s t r a t i o n , e t p r o p o s e M o s a ï q u e s p o u r o rc h e s t r e u n e c o m p o s i t i o n d e 1 9 9 2 p o u r orchestre et bois
En pièce maîtresse de la soirée, le célébrissime concerto n°24, en ré mineur de W A Mozart donné par Giovanni Bellucci, le pianiste du moment, sous la direction du chef russe Alexander Vakoulski, invité régulièrement par l’Orchestre Lyrique de Région Avignon
Au programme :
Yan Maresz : Mosaïques pour orchestre (durée 15 mn)
W A Mozart : Concerto n°24 en ut mineur pour piano et orchestre, K 491
Georges Onslow : Symphonie n°2, en ré mineur op 42
Giovani Bellucci, piano
L’ O rc h e s t r e Ly r i q u e d e R é g i o n Av i g n o n P r o v e n c e s o u s l a d i r e c t i o n m u s i c a l e
d’Alexander Vakoulski
■ Concert Prestige
Jeudi 9 février à 20h30
Opéra -Théâtre d’Avignon (Sous l’égide de la société de Musique de Chambre d’Avignon)
Nicolaï Lugansky, pianiste d’exception, revient à Avignon pour un concert à ne manquer sous aucun prétexte
Seuls quelques artistes sont capables d’interpréter les pièces du programme de cette soirée consacrée à des pièces pour piano jugées parmi les plus difficiles à jouer du répertoire
Les variations pour piano de Brahms sont d’ailleurs, à ce titre fort peu exécutées en public
Les études d’exécution transcendante de Liszt comportent d’innombrables difficultés techniques malgré une apparente simplicité romantique
Quelques mélodies extraites des plus belles barcarolles, ballades ou nocturnes, chefsd’œuvre du répertoire romantique de Frédéric
Chopin complètent ce programme
Trouver le ton juste entre émotion et technicité, voilà le défi que Nikolaï Lugansky se propose de relever ce soir en nous réser vant de purs moments d’émotion
■ Autres temps forts
Pour information, des conférences sont organisées à Avignon:
« Les Causeries du Foyer par Philippe Gut »
Opéra Théâtre, foyer du Public à 17h
- Samedi 7 janvier : Le Nozze di Figaro « Amour et volupté en une folle journée »
- Samedi 4 février : Il Trovatore « Un roman de chevalerie à l’Opéra »
« Des Mots sous les notes » par la « Société de Musique de Chambre d’Avignon »
- Samedi 11 février à 17h - Château de Fargues - Le Pontet Conférence de Natacha Nicolas : Johannes Brahms : « Le Vagabond de la musique »
« Allons à l’opéra » conférences musicales organisées par l’Association des « Amis du Théâtre lyrique d’Avignon »
Maison Jean Vilar à 15h :
- Samedi 7 janvier (Her vé, le père de l’opérette) - Samedi 21 janvier (Il Trovatore, Opéra de Verdi) - Samedi 11 février (L’ArlésienneCiléa)
Théâtre - Opéra d’Avignon et Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence Renseignements et réser vations au : 04 90 82 81 40 www operatheatreavignon fr www orchestre-avignon com
Bach, l’Espagne et l’Amérique du Sud s’invitent au Palais des papes
■ Ciné-Concert
Vendredi 24 février 2012 à 20h30
Cinéma le Capitole (Centre–Ville) - Avignon (Avec le soutien de Musique nouvelle en liberté)
Au programme :
La Passion de Jeanne d’Arc de Carl Theodor Dreyer (film restauré de 1927)
Musique du compositeur contemporain estonien, Tõnu Kòr vitz (2010)
L’ O rc h e s t r e Ly r i q u e d e R é g i o n Av i g n o n P r o v e n c e s o u s l a d i r e c t i o n m u s i c a l e d e
Sébastien Billard
En co-réalisation avec l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, le film la Passion de Jeanne d’Arc est la prolongation d’une série à succès de soirées Cinés-Concerts initiées à Avignon depuis 2010, par les Associations étudiantes Premières Loges et CinéFils&Filles associées à l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence Emotion garantie autant par une image hyperréaliste d’une Jeanne d’Arc face à son destin que d’une ambiance sonore à la mesure de cet événement
Vendredi11 novembre, vers 20 heures, une étrange procession s’achemine vers l’entrée latérale du Palais des papes Arrivée dans la cour d’honneur, la file s’engage sans hâte dans un escalier dérobé Les regards se lèvent, ébahis par la beauté des hauts murs que l’éclairage magnifie, de ces vieilles pierres toujours aux premières loges, témoins muets des représentations humaines
Ce soir-là, c’est pour un concert de l’Orchestre lyrique de Région Avignon-Provence que les mélomanes, fidèles abonnés et nouveaux venus, se rassemblent Le spectacle est donné au Grand Tinel, jadis vaste salle de réception des pontifes Au programme : un menu espagnol et argentin, ponctué par un concerto de Bach, le tout concocté par Philippe Grison, directeur général de l’Orchestre A la baguette et au piano, Jean-François Heisser, concertiste de renommée internationale et directeur musical de l’Orchestre Poitou-Charentes
La Symphonie en ré du compositeur espagnol Juan-Crisóstomo Arriaga (1806-1826) ouvre le bal Cette œuvre intense, écrite en 1824 à Paris, où le jeune Arriaga étudiait le violon et la composition, incarne l’inspiration de ce talentueux musicien, emporté par la tuberculose peu avant son 20ème anniversaire Un génie insufflé peut-être par Mozart, dont Arriaga portait les deux premiers prénoms
L’Orchestre transporte ensuite son auditoire dans un voyage en Amérique latine, pour esquisser des pas de tango, danse sublimée et déclinée à l’infini par Astor Piazzolla (1921-1992) Les musiciens et leur chef s’en donnent en cœur joie dans ses Tangaza, variations sur Buenos Aires, devant un public enthousiaste
Le Concerto pour clavier n°4 de Bach (1685-1750) offre un moment de grâce, comme un retour aux sources de la musique Sous la charpente voûtée de cette spacieuse nef, les spectateurs écoutent et se recueillent Au piano, Heisser est d’une délicatesse et d’une intériorité remarquables
Bouquet final, les Variations concertantes d’Alberto Ginastera (1916-1983) font virevolter cordes et vents Ce compositeur né à Buenos Aires, qui donna à la musique argentine une couleur européenne, offre ici de magnifiques parties aux solistes de l’Orchestre, en particulier violoncelle, alto, hautbois, violon et contrebasse Aux passages intimes succède une énergie bondissante qui gagne les spectateurs avides d’un bis Les musiciens méritent l’éclatement de bravi et d’applaudissements qui font vibrer les murs du Palais des papes Plein d’une énergie retrouvée, l’Orchestre lyrique de Région Avignon-Provence poursuit son ascension et prouve qu’il peut aborder tous les répertoires avec fougue et sensibilité
Réser vations : 04 90 82 81 40. www.orchestre-avignon.com
Marie Susplugas
l’ar t-vues • page trente-sept • décembre 2011 • janvier 2012 © C e d r i c D e l e s t r a d e / A C MS T U D I O / w w w a c ms t u d i o r
Roberto Rizzi-Brignoli
Théâtre de L’Archipel à Perpignan
Du 15 décembre au 15 février : les temps for ts
Les prochains concerts donnés au Théâtre de l'Archipel seront l’occasion de vérifier la qualité acoustique de la nouvelle salle « Le Grenat » signée de l'architecte Jean Nouvel Les organisateurs permettront aux mélomanes d’en juger par eux-mêmes, en programmant pour janvier, deux monuments de l’histoire de la musique, la Symphonie n° 3 en mi bémol majeur op 55 de Beethoven, dite Symphonie Héroïque, et le concerto pour piano en mi bémol majeur, op 73, dit Concerto pour l’Empereur
■ Concert Symphonique
Samedi 21 janvier à 20h30
«Le Grenat» - Théâtre de l’Archipel - Perpignan
Au programme :
Ludwig van Beethoven : Symphonie n°3 en mi bémol majeur op 55
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano en mi bémol majeur, op 73, dit Concerto de l’Empereur
Brigitte Engerer, piano - l’Orchestre Perpignan Méditerranée sous la direction de Daniel Tosi
■ Didon & Enée
Opéra de Purcell
Vendredi 10 février à 20h30
«Le Grenat» - Théâtre de l’Archipel - Perpignan
Opéra en trois actes Musique d’Henr y Purcell (création 1689)
Livret de Nahum Tate
Les rôles principaux sont tenus par :
Anne Rodier (Didon) ; Thill Mantero (Enée)
Mayuko Karasawa (Belinda) ; Antonia Bosco (L’Enchanteresse)
U n e s c é n o g r a p h i e e t u n e m i s e e n s c è n e signées de Denis Chabroullet L’Ensemble instrumental baroque sous la direction de JeanMarie Puissant
■ Autres temps forts
P o u r u n p r i x m o d i q u e , l e T h é â t r e d e l ’ A rc h i p e l v o u s p r o p o s e d ’ a s s i s t e r à 1 2 h 1 5 ,
« a u C a r r é » à u n « c o n c e r t s a n d w i c h s »
( S a n d w i c h s e t b o i s s o n s a u t o r i s é s d a n s l a
s a l l e ! ) A u t r e p o s s i b i l i t é , a s s i s t e r a u c o n c e r t d e 1 8 h 3 0 a u t h é â t r e M u n i c i p a l L e s p r o c h a i n s « c o n c e r t s S a n d w i c h s » a u r o n t l i e u :
Théâtre de Nîmes
Du 15 décembre au 15 février : les temps for ts
Le Théâtre de Nîmes se singularise par une programmation musicale audacieuse Le temps d’un week-end, nous avons eu plaisir à entendre Ring Saga, version écourtée de la fameuse « Tétralogie » de Richard Wagner (L’Or du Rhin, La Walkyrie, Siegfried et le Crépuscule des Dieux) Cette plongée au cœur de la saga des Nibelung a conquis un public venu nombreux assister à cette représentation « en neuf heures et dix huit musiciens ». Une prestation réussie du Remix
Ensemble Casa da Musica, qui a su magnifier la musique de Wagner et se surpasser pour sortir un son parfait sous la baguette formidable du chef allemand Peter Rundel Les interprètes ont été dans l’ensemble presque tous convaincants
Cette version du Remix Ensemble qui vient après un saisissant opéra du compositeur autrichien Wolfgang Miterrer « Massacre » (Nîmes 2009), a permis à un nouveau public d’approcher la musique de Wagner d’une manière plus abordable
La prochaine programmation de la Flûte Enchantée, librement adaptée par le très célèbre metteur en scène, Peter Brook, présente les mêmes objectifs ; moderniser les chefs-d’œuvre du répertoire lyrique et en restituer les plus belles nuances
En avant-première, (avant le concert à la Cité de la Musique) François-Xavier Roth et son Orchestre les Siècles donneront la très belle mélodie libérée d’un faune, ainsi que la version de la Première Suite reconstruite par Philippe Manour y, confiée au pianiste Alain Planès
■ La Belle Hélène
( S e r e n s e i g n e r p o u r l e d é p l a c e m e n t s u r Montpellier) Mardi 3 janvier
Jeudi 5 janvier à 20h
Opéra Berlioz - le Corum à Montpellier
Musique de Jacques Offenbach
Livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy
Opéra bouffe en trois actes, créé à Paris, Théâtre des Variétés le 17 décembre 1864
Stéphanie d’Oustrac (Hélène ; Florian Laconi (Pâris) ; François Harrismendy (Agamemnon) ; Denis d’Arcangelo (Ménélas) ; Bernard Alane (Calchas) Mathias Vidal (Oreste) ; Her vé Niquet (Achille) Sur une mise en scène et décors de Corinne et Gilles Benizio Direction des Chœurs, Noëlle Gény Chœurs de l’Opéra National de Montpellier Languedoc-Roussillon L’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction musicale d’Her vé Niquet
• Musique de chambre
Vendredi 27 janvier à 12h15
« Le Carré » - Théâtre de l’Archipel - Perpignan
Tarif unique 5 €
Au programme :
Ludwig van Beethoven : trio opus 11
Johannes Brahms : trio opus 114
Mathieu Millischer, piano ; Daniel Brun, violoncelle ; Claire Arnold, clarinette
• Musique de chambre
Lundi 27 février à 18h30
Théâtre Municipal - Perpignan Tarif unique 5 €
Au programme :
Ludwig van Beethoven : trio n°4 en si bémol majeur, op 11
Mikhail Glinka : Trio Pathétique en ré mineur
Nino Rota : Trio
François-Michel Rignol, piano ; Mélody Giot, violoncelle ; Edwige Giot, clarinette
Par ailleurs, des conférences sont organisées à 14h30 La prochaine conférence, animée par Daniel Tosi, aura lieu le 17 janvier en introduction au concert prévu avec Brigitte Engerer
Théâtre de l’Archipel
Renseignements et réser vations : 04 68 51 64 40 www theatredelarchipel org
■ Concert exceptionnel Debussy et la modernité
Mardi 31 janvier à 20h
Théâtre de Nîmes
Une soirée originale consacrée au compositeur Claude Debussy et à son sens de l’esthétique musicale ; L’Orchestre les Siècles dirigée par son chef François-Xavier Roth donnera dans son orchestration originale, complétée par P h i l i p p e M a n o u r y, l a P r e m i è r e s u i t e d e
Debussy en création mondiale
A cette occasion, sera aussi également donné, Phonus ou la Voix du Faune, œuvre d’un compositeur contemporain français, Philippe Hurel (né en 1955)
Au programme : Claude Debussy « Prélude à l’Après midi d’un Faune » ; « Première Suite (orchestration origin a l e c o m p l é t é e p a r P h M a n o u r y ) » :
« Fantaisie pour piano »
Philippe Hurel (né en 1955) « Phonus ou la Voix du Faune » (2004)
Alain Planès, piano
Marion Ralincourt, flûte
L’Orchestre les Siècles sous la direction de François-Xavier Roth
■ Autres temps Forts
• Festival Flamenco 2012
Du lundi 9 au samedi 21 janvier
Théâtre de Nîmes
Renseignements et réser vations au : 04 66 36 65 00 www theatredenimes com
par
Michel Pavloff
MUSIQUE & LYRIQUE l’ar t-vues • page trente-huit • décembre 2011 • janvier 2012
Brigitte Engerer
Daniel Tosi
@ J e a n R a d e l
François-Xavier Roth
VILLE DE BAGNOLS-SUR-CÈZE
DANSES EN CEZE
du 26 février au 28 mars avec la participation du Comité départemental de Danse du Gard
• 26 février : Rencontres départementales chorégraphiques du Gard
Fédération française de danse
• 3 mars : « Che Malambo » Musiques du Monde et Gruber Ballet Opéra
• 8 et 9 mars : « Pogo » Cie Félix diffusion - Groupe Noces « Nanonaka » Cie Le Corps en Jeu
• 9 et 10 mars : « Voyages » chorégraphie des écoles de danse Country Attitude 30, Est Vie Danse, Zouka Takou, Bagnols country Dance, K Danse
• 11 mars : Thé dansant du Comité des Fêtes
• 12 mars : Conférence dansée de Fabrice Ramalingom en collaboration avec Uzès Danse
• 14 mars : « Les femmes et le secret » Cie Taffanel
• 15 mars : « Sur les pas de Noureev » film documentaire de Attilio Cossu
• 20 mars : « Les voix de la danse » Conservatoire de Musique et de Danse
• 24 mars : « Qui sait où ? » chorégraphie des écoles de danse Terpsichore, Dixi, Dynamic Danse Sportive et le Conservatoire de Musique et de Danse
• 25 mars : Compétition amicale de danse sportive Dynamic Danse Sportive
• 31 janvier : Panorama du Film algérien
• 3 février : « Cosi Fan Tutte » Cie L’Envolée Lyrique
• 10 février : « Piaf Blues » Cie Lizaline
• 2 mars : Concert « Boulevard des Airs » Rock’N’Reggae - Zigoto Production
• 5 et 6 avril : Cirque contemporain « Les Incubés » Cie Reve²
• 27 et 28 avril: : Théâtre « A portée de crachat » de Taher Najib
Mairie de Bagnols-sur-Cèze - Service Culturel : Tél 04 66 50 50 54 culture@bagnolssurceze fr
par Michel Pavloff
Des
■ Montpellier
• Noël de tous temps et de tous pays
Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier
Dimanche 18 décembre à 16h
(Libre participation aux frais)
Ce concert de Noël est organisé par l’association des Amis de l’Orgue, dimanche 18 décembre 2011 à 16 h00, en la Cathédrale SaintPierre de Montpellier
Un programme éclectique de chants de Noël de tous les temps et de les tous pays, interprétés par la chorale Urbain V (chorale de la cathédrale), et par les choristes de l’Ensemble
Allegre Thau, sous la direction de Jean-Michel
Balester Philippe Montlouis, Orgue
Rens : amisorguecatmontpellier@orange fr
■ Autour de Montpellier
• Concert de Noël
Dimanche 18 décembre à 15h00
Salle Georges Brassens - Lunel
La municipalité de Lunel invite tous les habitants à ce concert de Noël L’entrée est libre et gratuite Mais les invitations sont à retirer au 04 67 87 84 19 ou à l’Espace Louis Feuillade
Au programme :
Carl Reinecke : Figures Bibliques (extraits), opus 220 – Die Hirten auf dem Felde die ruhe der heiligen Familie
Franz Schubert : Salve Regina en La majeur
D 676
Alexandre Glazounov : Chant du Ménestrel pour violoncello et orchestre opus 71- Mélodie n°1 opus 20 - Sérénade espagnole n°2 opus
20”
Ugo Bottachiari : L’Ombra (extraits)
W A Mozart : Symphonie n°31 en ré majeur, (Paris) K 297
Sarah Pagin, soprano, Enrique Diaz, ténor, Alexander Dmitriev, violoncelle L’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de George Pehlivanian
■ Autour de Béziers
• Concert Symphonique
Vendredi 16 décembre à 21h
La Cigalière - Sérignan
Au programme :
Félix Mendelssohn : Ouverture Hébrides
W A Mozart : Concerto pour Cor n°3
Benjamin Britten : Lachr ymae
Franz Schubert : Symphonie n°5
Orianne Baud-Giroud, cor Eric Rouget, alto L’Orchestre National de Montpellier L -R sous la direction de Benjamin Levy.
• Concert de Noël
Samedi 17 décembre à 21H00
Palais des Congrès - Gruissan
Au programme :
Carl Reinecke : Figures Bibliques (extraits), opus 220 – Die Hirten auf dem Felde die ruhe der heiligen familie
Franz Schubert : Salve Regina en La majeur
D 676
Alexandre Glazounov : Chant du Ménestrel pour violoncello et orchestre opus 71- Mélodie n°1 opus 20 - Sérénade espagnole n°2 opus 20”
Ugo Bottachiari : L’Ombra (extraits)
W A Mozart : Symphonie n°31 en ré majeur, (Paris) K 297
Sarah Pagin, soprano, Enrique Diaz, ténor, Alexander Dmitriev, violoncelle L’Orchestre
National de Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de George Pehlivanian
• Récital piano
Théâtre SortieOuest
Dimanche 22 janvier 2012 - Eglise Saint Félixde Bayssan à 17h
Au programme :
Franz Schubert : Sonate op 164
Johannes Brahms : Deux Rhapsodies
Robert Schumann : Carnaval de Vienne
Emmanuel Strosser, piano
Sortie Ouest - Domaine dép d’art et de culture de Bayssan - Rte de Vendres à Béziers
Tél. : 04.67.28.37.32. www. SortieOuest.fr
• Concert Symphonique
Jeudi 9 février à 21h
La Tuilerie - Bédarieux
Au programme :
Mozart : Cosi fan Tutte - Ouverture Concerto pour flûte et harpe en do majeur KV 299
Carl Maria von Weber : Andante et Rondo Ungarese pour alto et orchestre
Joseph Haydn : Symphonie en ré majeur H I n° 101 dite l’Horloge
Florentza Nicola, alto Isabelle Rouau-Toutain, harpe Jean-Michel Moulinet, flûte Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Robert Tuohy
■ Autour de Perpignan
• Concert Symphonique
Samedi 17 décembre à 18h
Eglise Saint-Jean Baptiste - Saint Jean Pla de Corts (66490)
Au programme :
Félix Mendelssohn : Ouverture Hébrides
W A Mozart : Concerto pour Cor n°3
Benjamin Britten : Lachr ymae
Franz Schubert : Symphonie n°5
Orianne Baud-Giroud, cor Eric Rouget, alto
L’Orchestre National de Montpellier L -R sous la direction de Benjamin Levy
■ Carcassonne
• Les Jeudis de l’Auditorium
Jeudi 26 janvier 2012 à 20h30
Auditorium - Chapelle des Jésuites (rue des Etudes) - Carcassonne.
Un programme fort intéressant réunissant le temps d’une soirée, un trio violon, piano et cor Seuls quelques rares compositeurs se sont risqués à cet exercice difficile, tant les sonorités des instruments du cor et du violon sont opposées
Au programme :
Franz Strauss : Fantaisie pour Cor et piano
Robert Schumann : Sonate pour piano et violon en la mineur
Johannes Brahms : trio pour violon, Cor et piano en mi bémol majeur op 40
Marie Condamin, piano Daniel Rossignol, violon Jacques Deleplancque, cor
• Les Jeudis de l’Auditorium
Jeudi 23 février 20h30
Auditorium - Chapelle des Jésuites (rue des
Etudes) - Carcassonne.
Une programmation fort originale qui met à l’honneur un bel instrument de musique : la mandoline Sur les quelques 350 concertos composés par Vivaldi, un seul concerto fut destiné à la mandoline ; justement le célébrissime RV 425 en do majeur donné pour cette soirée
Au programme : Giovanni Hoffmann : quatuor en fa majeur ; Sérénade pour mandoline et alto
Hans Gal : improvisation, variations et finale sur un thème de Mozart
Vivaldi : Concerto en do majeur RV 425
Armin Kaufmann : Quartettino n°2, op 47 Mar y Randles, violon Juliette Gil, alto Julien
Martineau, mandoline Benoît Chapeaux, violoncelle
Rens et réser vations : 04 68 25 33 13
■ Autour de Nîmes
• Concert de Noël
41èmes Nuits Musicales d’Uzès
Dimanche 18 décembre à 17h
Cathédrale Saint-Théodorit - Uzès.
Les plus beaux concerts de Noël seront donnés par le Concerto Köln, l’une des meilleures formations de musique baroque du moment jouant sur instruments anciens, et spécialisée dans la musique des XVII et XVIIIème siècles
Pour ce concert instrumental, les meilleurs maîtres italiens, allemands et français qui magnifient cette période particulière, dite du baroque flamboyant Un pur moment de bonheur
Au programme :
M -A Charpentier : Noël pour les Instruments
G F Haendel : Concerto pour harpe
Arcangelo Corelli : Concerto per la notte di natale
Antonio Vivaldi : Concerto pour Mandoline »
G P Telemann : Concerto pour 2 flûtes
E - F Dall’Abaco : Concerto à più Instrumenti
Giovanni Batista Sammartini : Sinfonie
L e C o n c e r t o K ö l n , B a r o c k O rc h e s t e r ; K o n z e r m e i s t e r e t P r e m i e r v i o l o n , M a r k u s
Hoffman
Renseignements : 04 66 22 68 88
Billetterie : Office du Tourisme d’Uzès ou à l’entrée du concert www nuitsmusicalesuzes org
• Concert de Noël
Dimanche 18 décembre 2011 à 17h
Chapelle Saint Pierre de la Tour - les Salles du Gardon (à côté d’Alès) (Entrée à tarif réduit et apéritif offert après le concert au Château)
« Musiques pour le temps de Noël » Séverine Pantel, harpe Nicolas Muñoz, violoncelle Frédéric Muñoz, orgue Napolitain du XVIIème et clavecin
• Concert Symphonique
Dimanche 18 décembre à 17h
Eglise Saint-Pierre - Le Vigan
Au programme :
Félix Mendelssohn : Ouverture Hébrides
W A Mozart : Concerto pour Cor n°3
Benjamin Britten : Lachr ymae
Franz Schubert : Symphonie n°5
Orianne Baud-Giroud, cor
Eric Rouget, alto
L’Orchestre National de Montpellier L -R sous la direction de Benjamin Levy.
l’ar t-vues • page quarante • décembre 2011 • janvier 2012
concer ts à proximité de chez vous
Une liste non exhaustive de concer ts pour la période du 15 décembre au 15 février
MUSIQUE & LYRIQUE
© E r c M a n a s
George Pehlivanian
Emmanuel Strosser Robert Tuohy
■ Autour d’Avignon
• Les Nuits de l’Avent
• La Nuit Transfigurée
Vendredi 16 décembre à 20h30
Eglise Saint-Bardulphe - Rochefort du Gard
A l’affiche, une très belle soirée en perspective
La Nuit transfigurée « Erklärte Nacht, op 4 » , composée par Arnold Schoenberg en version pour sextuor à cordes
Un sublime poème symphonique racontant
l’histoire de la ballade d’un couple et d’un secret dévoilé, dans l’immensité d’une nuit étoilée
• Sextuor Arion
Yves Chalamon, violon ; Sylvie Négrel,violon ; Seungeun Lee, alto ; Corentin Bordelot, alto ; M a t h i e u C h a s t a g n o l , v i o l o n c e l l e ; V i n c e n t
Falque, violoncelle
Cd de référence (version orchestre)
« La Nuit Transfigurée » de A Schoenberg /Berliner Philharmoniker/ H von Karajan/ DG
• Les Nuits de l’Avent
Samedi 17 décembre à 17h
A l’Auditorium du Grand Avignon - le Pontet
Ce beau programme revisite le répertoire musical de Noël, depuis la musique baroque d’un Corelli ou d’un Canteloube en allant jusqu’aux accents jazzy des célèbres « Jingle Bells » Clou de la soirée, la Symphonie des Jouets pour cordes et l’emploi justement de jouets musicaux pour enfants
La mezzo-soprano Clémentine Margaine, nouvelle étoile du chant, révélation lyrique des Victoires de la musique 2011, membre de la troupe du Deutsch Oper Berlin, revient chanter à Avignon les chants traditionnels de Noël, et les célèbres Ave Maria de Schubert et de Gounod
Récemment entendue au Festival Pézenas Enchanté, sa progression vocale est stupéfiante
La voix est chaude se rapprochant du contralto par sa tessiture descendant dans des graves magnifiques d’une étonnante puissance, avec beaucoup de naturel
Au programme :
Franz Joseph Haydn : Symphonie des Jouets pour cordes (Orchestration Aubrey Winter)
Camille Saint-Saëns : Introduction et rondo capricioso pour violon et orchestre, op 28
Jean-Joseph Canteloube : Chants d’Auvergne
Franz Schubert : Ave Maria - Nacht und Traume pour chant et cordes, D8273
Gounod : Ave Maria pour chant et cordes
Archangelo Corelli : Concerto Grosso en sol mineur op 6/8
A n o n y m s : A t t h e r i v e r » - W h a t C h i l d (Greensleaves) - Jingle Bells
Clémentine Margaine, mezzo-soprano
Cordelia Palm, violon supersoliste
L’ O rc h e s t r e Ly r i q u e d e R é g i o n Av i g n o n
Provence sous la direction musicale de Jérôme Pillement
• Les Nuits de l’Avent
« Diagonale des Mers »
Samedi 17 à 20h30
Esp culturel Folard - Morières-lès-Avignon
Un concert conçu à partir des musiques traditionnelles issues du répertoire breton, occitan et français
Bruno le Tron, accordéon diatonique ; Franck Fagon, saxophone et clarinettes ; Laurent Cabané, contrebasse et guitare ; Michel Rey, percussions et vibraphone ; Marthe Vassallo, chant traditionnel breton
• Les Nuits de l’Avent
Dimanche 18 décembre à 20h30
Le Forum - les Angles
Une croisière musicale « jazzy » , au swing musical irrésistible, donné par les cuivres et les percussions de l’Orchestre national de Lyon ; des musiciens de très haut niveau
■ La Courroie
Entraigues sur la Sorgue
Dans une ancienne et vaste fabrique de filature située à Entraigues (près d’Avignon), la violoniste Alice Piérot a ouvert avec ses amis musiciens baroqueux ou chambristes, un site dédié à la musique et désormais connu sous le nom de La Courroie Accueil chaleureux des musiciens qui reçoivent fort sympathiquement leurs invités Un buffet est ser vi après concert (participation de 10 € par concert)
• Concert de Noël
Mercredi 21 décembre à 20h15
En partenariat avec «Nuit d’hiver» du Grim (Marseille) Une première partie « barock » revisitée par « Les Witches » , et en seconde partie, les percussions de Famou doce Don Moyé et de ses nombreux partenaires du soir
• Concert Baroque
20 Janvier 2012 à 20h15
« Concerti pour violon » de Jean-Marie Leclair
Ce violoniste et compositeur français lyonnais virtuose (1697-1764) a associé les influences françaises et italiennes au ser vice d’un style de jeu élégant, délicat et tendre associé à la perfection technique, à l’opposé d’un jeu italien jugé excessif à l’époque, et preuve d’un bon goût à la française
Stéphanie-Marie Degand, violon
« L’orchestre du jour » sous la direction et violon d’Alice Piérot
• Musique Concertante
Jeudi 16 février à 20h15
Vendredi 17 février à 20h15
Une soirée consacrée à la famille Bach
P i è c e s d e C a r l P h i l i p p B a c h ; W i l h e l m
Friedemann Bach ; Johann Christoph Friedrich
Bach
Jacques-Antoine Bresch, traverso
Benjamin Joseph-Steens, clavicorde
Renseignements : www lacourroie org
l’ar t-vues • page quarante et un • décembre 2011 • janvier 2012
Le Concerto Köln
Le contrat d’édition par Maître Alain Bégoc
Le droit dans l’ar t
Que vous soyez professionnel dans l'art, collectionneur, artiste ou simplement amateur d'art, ce qui suit est pour vous Intitulée « Le coin juridique », cette nouvelle rubrique est un rendez-vous avec un professionnel spécialisé autour des questions juridiques dans le milieu artistique Bien souvent, des questions auxquelles nous n'avons pas toujours les bonnes réponses.
Maître Bégoc, avocat au barreau de Montpellier et chargé de cours à l'Université Montpellier I, nous apportera un éclairage riche d'enseignement dans chaque parution
Un auteur littéraire, son œuvre achevée, se doit d’assurer sa diffusion. Elle ne pourra se faire qu’auprès d’un éditeur à travers un contrat d’édition. Des précautions de rédaction s’imposent au risque de cruelles déconvenues, surtout pour un auteur encore plus connu et novice face aux professionnels de l’édition
Quelle est la nature de ce contrat d’édition ?
L’article 132 - 1 du code de la propriété intellectuelle confère clairement au contrat d’édition le caractère d’un contrat de cession et non celui d’une simple licence
Les droits de reproduction et de représentations évoqués dans u n p r é c é d e n t numéro de la revue s o n t a i n s i c o n c e rnés
« L’éditeur est tenu d’assurer à l’oeuvre une exploitation permanente et suivie et une diffusion commerciale »
Dans quelle mesure le sont-ils ?
L’article L 132 – 1 précité prévoit pour l’éditeur le droit de fabriquer des exemplaires de l’oeuvre afin d’en assurer la publication et la diffusion La cession porte donc en principe essentiellement sur les droits de reproduction
Mais le contrat d’édition doit répondre à un double souci : préciser de façon aussi détaillée que possible les formes sous lesquelles l’oeu-
vre pourra être exploitée par l’éditeur mais aussi inclure la possibilité de types d’exploitation qui relèvent du droit de représentation
Quels sont les engagements précis de l’éditeur ?
L’éditeur est tenu d’assurer à l’oeuvre une exploitation permanente et suivie et une diffusion commerciale, conformément aux usages de la profession, ce qui implique le maintien d’un stock permettant de satisfaire la demande du public à tout moment
Les ruptures de stocks sont fréquentes L e c o n t r a t e s t r é s i l i é , e t l ’ a u t e u r p o u r r a s’adresser à un autre éditeur, si la publication de l’oeuvre n’est pas assurée et si l’éditeur ne procède pas à une réédition en cas d’épuisement
L’auteur doit, dans le cadre de ses autres obligations, faire figurer sur chacun des exemplaires le nom de l’auteur L’omission constitue une atteinte au droit moral qui oblige l’éditeur à réparer le préjudice Naturellement, une
clause d’anonymat est admise Surtout, l’éditeur ne peut, sans autorisation écrite, apporter aucune modification à l’ouvrage qui a donné lieu au « bon à tirer »
Qu’en est-il de la rémunération de l’auteur ? Les pourcentages couramment constatés se situent dans une fourchette de 7 à 10 % du prix hors taxes des exemplaires effectivement vendus Mais ce pourcentage est négocié librement en fonction de la notoriété de l’auteur et du poids économique de l’éditeur En cas de pluralité d’auteur sur une oeuvre, il convient de prévoir la clé de répartition de chacun en fonction de son apport en tant qu’écrivain
A défaut, la répartition se fera à parts égales Une avance est bien entendue toujours possible en fonction des perspectives d’exploitation
LE COIN JURIDIQUE
dra lors d'un prochain numéro (mail : alainbegoc@hotmail com) Tél 04 67 92 40 21 l’ar t-vues • page quarante-trois • décembre 2011 • janvier 2012
Cette rubrique est la vôtre. N'hésitez pas à poser vos questions à Maître Bégoc qui y répon-
« Luc Bouzat vient de nous quitter.
En espérant que lui soit rendu, le temps d’une exposition, l’hommage qu’il mérite, je lui dédie cet ensemble de textes Ciao, Peintrake, sacré magicien » BTN
■ LES ESPOIRS DU MOIS
« Poursuite 3 » à l’ENSBA de Nîmes
Avoir son diplôme, c’est bien, oui mais pour en faire quoi au juste ? Les jeunes artistes, à l’issue de leurs études, sont souvent au moins aussi empêtrés qu’impétrants Il faut choisir entre « la vie de Bohème » , pour parler comme le poète, que suppose la décision de vivre de son art, ou bien la double vie, avec comme issue, fréquemment, un renoncement progressif lié aux nécessités de la vie Il est alors bon que les écoles offrent à leurs sortants la possibilité d’affronter des regards extérieurs : du public, des collectionneurs, des décideurs et critiques, « pour suite » et fin d’un apprentissage révolu
Ce sont ainsi dix artistes, cinq de chaque sexe, qui offriront l’esprit de leur production Ils se caractérisent par un sens aigu de l’obser vation du réel – images ou objets, par le recours aux techniques de leur temps – numériques, ou informatiques, par l’importance accordée à l’accrochage Mais également par leur volonté de s’inscrire dans une filiation, qui va de Lascaux à la culture ad-rock, en passant par la grande tradition picturale, ou par l’incontournable Duchamp (Patxi Bergé s’y réfère ouvertement), son ironie décapante, sa remise en question du statut de l’œuvre, de l’artiste et de l’art Au fond, et je suppose que c’est l’un des enjeux de cette présentation, je dirais qu’il y en a un peu pour tous les goûts, le bon de la majorité ou le mauvais qui dérange, si tant est que l’on puisse le définir pertinemment comme tel, qui finit par s’imposer aux yeux du plus grand nombre
Le goût de Margaux Saltel, de ses peluches ou de ses « Super-Gna » , imitées de quelque héros de cinéma devenu mythique ; ou celui de Nils Bertho, saturé de couleurs et multidisciplinaire, faisant appel à la per formance sonore conçue comme un happening Tributaire de notre rapport aux choses,
aurait dit Pérec, à l’instar de Sabrina Guichard et de ses photographies familières, de placards à vêtements ou de profils
Quel Cirque
mélancoliques voués au Saturnisme, célébré par Verlaine ; ou encore de Cyndie Olivares, fascinée par le pouvoir plastique des objets domestiques, du sucre au vélo pris dans une dalle de ciment, tels des bicycles d’appartement De même, Patxi Bergé leur offre une véritable présence inattendue quand il se met, par exemple, au niveau du sol pour photographier une bouteille plastique ou une Marianne
Par fois ces mêmes objets, présentent un caractère inquiétant : les grandes peintures figuratives sur fond neutre de Dorothée Clauss, aux « Introspections » sidérantes, relevant à la fois du sacré ancestral, de l’offrande, de références bibliques et de sa mythologie personnelle (que Barthes assimile au style) Dans un tout autre esprit, Simon Miramond réduit les silhouettes humaines à un dessin sur fond noir, recourant au langage des signes Hao Min Yang, à la double culture, s’interroge sur notre nature duelle, à la fois macroscopique (car nous faisons partie intégrante de l’univers) et microscopique (car nous sommes un rien aux yeux du Tout), hanté par le thème du cosmos qu’il traite avec distance et humour
La vulnérabilité semble faire partie du propos de Cedric Lopes qui conjugue des duos de ballons colorés à des verres sur pied posés à même le sol
Ou de Stéphanie Blanquet qui dessine littéralement dans l’espace à l’aide de fils dont elle connaît tous les maillages secrets, ce qui lui permet de concocter des formes organiques, ou plus
énigmatiques
Tout cela ouvre des perspectives dont on espère que certains sauront tirer profit
BTN
Du 9 décembre au 20 janvier, ESNBA, Hôtel Rivet à Nîmes Tél 04 66 76 70 22
Noël
est bien entendu la saison des cadeaux, c’est le moment aussi que choisissent les galeries pour nous offrir un florilège des productions de leurs poulains L’intérêt de celle proposée par la jeune galerie du Chapitre, c’est qu’elle se fédère autour d’un thème proposé à la quinzaine d’artistes invités : celui du cirque
Pourquoi le cirque ? Parce qu’il relève de la même vertu festive que les réjouissances de la nativité, parce qu’il a relève de l’univers de l’enfance, et parmi les enfants ceux que nous sommes restés pour l’éternité dans nos têtes, enfin du fait que bon nombre de chefs d’œuvre de l’art lui sont consacrés, pensons en particulier à Seurat, à l’aube de la peinture moderne
Et puis la peinture n’est-elle pas, à sa façon, un cirque permanent, supposant adresse et maestria, du clinquant mais savamment mesuré, un sens singulier de l’effet produit
L’univers d’Estelle Contamin ne pouvait que s’accommoder d’un tel univers voué à la fraîcheur, elle pour qui l’univers de l’enfance joue un rôle si essentiel, dans ces toiles où se chevauchent images en surimpression comme autant de métaphores des souvenirs qui ne s’embarrassent pas du carcan de la sur face plane
Dans un autre genre, moins coloré, davantage tourné vers le fragment, l’objet, l’animal, tous noyés dans les brouillards opaques et gris-bruns de l’oubli, les toiles de Daniela Montecinos, avec ses vélos, ses chiens à adopter, ses chaussures sans maîtres mettent en place également un spectacle possible
Vernède n’aura aucun mal, avec le sens des couleurs et son intérêt pour le masque à se glisser dans une telle thématique
De même Jérôme Baudouin, son intérêt pour les jeux de lumière
et
Philippe Roussel, quant à lui, procède par séries, notamment celle des motifs floraux récemment (de même que Barbara Schroeder, qui peint en particulier des « éclosions »), lesquels renvoient eux aussi à la fête, qu’on ne voit pas comment le thème du cirque pourrait lui poser problème (il a choisi la patte d’éléphant)
De même pour le sétois Alain Campos, qui nous a habitués à des créatures grotesques dans un univers de mouvement et d’émotion
Tony Soulié aura bien, au fil de ses voyages, croisé quelques chapiteaux, à moins qu’il ne se considère, à l’instar des gens du voyage, comme un éternel itinérant
Didier Biffano vient juste d’exposer, galerie du chapitre, des toiles charpentées où abstraction et figure se renvoient dos à dos
On connaît aussi les formes montagnardes en coupoles d’Olivier G i r a u l t , C a t h e r i n e H a c h o n e t c e s m a g m a s d e « f o r m e s informes » (dixit Sm Bordarier), à dominante rouge, que l’on pu découvrir récemment à la Chapelle des Jésuites, et les effusions lyriques, proches de l’expressionisme abstrait d’un Christian Jullian qui complètent l’exposition ; Pardon aux Corsi, Costa, Delmare, Schmitt qui ne demandent, je suppose, qu’à être découverts Certains sont de purs abstraits, d’autres des néo-figuratifs, mais après tout il en faut pour tous les goûts, et l’on verra bien, si l’expo est un succès, s’ils sont dans la nature, ou bien dans cette forme singulière de culture qu’incarne, comme on dit, pour la joie des petits et des grands, les arts et techniques du cirque
Jusqu’à la fin décembre, Galerie du chapitre 10, rue du Chapitre à Nîmes Tél 09 50 69 6226
ARTS PLASTIQUES
l’ar t-vues • page quarante-cinq • décembre 2011 • janvier 2012 par BTN
de flous, tout droit sortis des effets permis par le logiciel-art, et autre workshop, de l’informatique triomphante
BTN
A la Galerie du Chapitre à Nîmes
D o r
h é e C l a u s s To i l e d e D i d i e r B i f f a n o
Œ u v r e d e
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Peter Klasen à Perpignan
Originaire d’Allemagne, Peter Klasen est un peintre avant tout reconnu pour son appartenance au célèbre mouvement des années 60, que l’on est sans doute en train de redécouvrir aujourd’hui, la Figuration narrative Il en représente sans doute la composante la plus froide, la plus inhumaine, celle qui ne saurait laisser indifférent C’est qu’il s’est avant tout penché sur les détails de la civilisation industrielle, dans ce qu’ils ont, si l’on y regarde de plus près, de monstrueux, de concentrationnaire et de glacial
Ainsi ne saurait-on dissocier l’œuvre de Klasen d’une démarche à la fois critique et engagée Si je devais retenir une image de ses 50 ans de production continue, ce serait sans doute ces arrières verrouillés de camions ou de wagons bâchés, dont peu importe le chargement : ils opèrent comme de véritables métonymies de notre univers, et qui vont d’une sortie de tuyaux à un manomètre ou une durite, de compteurs et de verrous à des portes de containers Tous ces objets qui envahissent nos espaces quotidiens, et auxquels nous ne prêtons plus attention, alors qu’ils nous oppressent, nous e n v a h i s s e n t , q u a n d i l s n ’ o p è r e n t p a s s u r nous, à la longue, une certaine séduction, addictive et obsessionnelle Ce n’est d’ailleurs pas un hasard, si Klasen couple cet univers inquiétant à des images érotiques, de femmes essentiellement Car l’image de magazine,
d’affiche aussi, standardise la beauté sensuelle et la place sur le même rang que la multiplication objectale
A moins que ce ne soit le contraire : que le monde métallique et codifié des objets nous amène à voir l’humain d’une façon industrielle et déshumanisée Par ailleurs, Klasen a vite compris l’intérêt du numérique Depuis une bonne quinzaine d’années il redécouvre donc les vertus du collage visuel, ce
qui lui permet de mettre sur le même plan des images empruntées à des « espaces-temps » d’origines diverses Ainsi, le spectateur se trouve-t-il confronté à des signes qu’il lui convient de décr ypter, un peu comme dans le rêve nous procédons par déplacement (on retrouve alors la métonymie) et conjugaison de symboles, sans parler évidemment de l’aspect narratif
A Perpignan, ce sont les différentes époques
d’une carrière bien remplie qui seront présentées, décennies après décennies : les femmes éclatées du début l’enfermement des années 70, les graffitis du mur de Berlin, cinquante années de peinture, avec une prédilection pour l’aérographe, sans doute moins séduisant que les effets d’empâtement ou de matière
M a i s l ’ e x p o s i t i o n , q u i c o n t i e n t t o u t d e même deux cents œuvres, fera une grande place aux installations, qu’il s’agisse de la célèbre Shlock Corridor, inspirée d’un film de Samuel Fuller (Et Klasen, de rappeler son attachement pour le 7ème art, dit du mouvement), ou de la Colonie Pénitentiaire de Kafka, dont l’univers ne prête pas au sourire ni à l’optimisme béat
Une occasion donc de mieux connaître cet artiste, et de mesurer son impact sur de jeunes artistes qui redécouvrent la peinture, ses vertus et ses pôles de cristallisation critique
Enfin signalons le rôle joué par la galerie ARTRIAL où sont montrées en parallèle près d’une trentaine peintures inédites, qui est la continuité de l’expo du couvent
Jusqu’au 29 janvier, à Perpignan
Couvent des Minimes - 24, rue François Rabelais Tél 04 68 66 32 72
Et Galerie Artrial - 30, Place Hyacinthe Rigaud Tél 04 68 62 97 05
Eh bien moi, je ne la trouve pas terrible, cette Beauté encensée par la presse, et m a n i f e s t e m e n t p l é b i s c i t é e p a r l e p l u s grand nombre Certes la liberté de l’artiste est sans limites, mais elle a tout de même un prix : celui de ne pas donner l’impression que, tout ayant été fait, vu et revu, on trouvera ailleurs dans le monde, ou en fouillant dans le passé, de quoi revigorer une histoire de l’art qui a du mal à se remettre de la formidable brèche ouverte par le geste duchampien
Car enfin, que nous propose cette biennale ? Une ouverture sur les autres activités : littéraire avec la scénographie de la brésilienne Daniela Thomas, pour la pièce « Brieth » de Beckett (La Sucrière) ; poétique avec les multiples poèmes muraux d’Augusto de Campos ; théâtral, avec le rideau à soulever avant de pénétrer la scène plastique (Sucrière), de l’allemande
Ulla Von Brandenburg ; musical, avec John Cage ou Morton Feldman ou les dessins acoustiques du slave Milan Gr ygar (au M a c ) ; c i n é m a t o g r a p h i q u e a v e c l e j a r d i n reconstitué du Marienbad de Robbe-Grillet et Resnais, par l’argentin Jorge Macchi, ironiquement placé, face à l’usine désaffectée
T A S E du Carré de Soie à Vaulx en Velin Mais après tout ce n’est pas la première fois que l’art s’ouvre aux autres disciplines, le Crac a bien consacré une expo à Agnès Varda, le Miam semble aller plus avant dans la confusion des genres et Brian Eno ou La Monte Young participaient aux précédentes biennales
On a l’impression que les arts plastiques
découvrent les disciplines qui les bordent Ou ont besoin des cautions d’ancêtres tutélaires tels Giacometti (dessins au Mac) et Robert Filliou (Sucrière), lequel se réfère ouvertement à la science, tout en égrenant ses principes de base (bien fait, mal fait, pas fait) dans un labyrinthe de tissu apprêté La biennale ratisse large Les années 60 sont p a r t i c u l i è r e m e n t s o l l i c i t é e s ( d u s o c i o l o g u e Edgar Morin à Roberto Jacoby, les architectes Yona Friedman ou Richard Buckminster-Fuller (Fondation Bullukian) Et puis des dessins comme s’il en pleuvait, comme si on en avait été sevrés en Europe ces dernières décennies, du grotesque notamment
Et pas mal de peinture, surtout des portraits, ce qui explique sans doute le caractère attractif de cette édition, mais à part le wall drawing d u h o l l a n d a i s R o b b i e C o r n e l i s s e n à l a S u c r i è r e , r i e n d e b i e n e n t h o u s i a s m a n t (Marlène Dumas, on connaît !), qui ne donne pas une impression de déjà vu, ou que l’on est allé chercher bien loin ce que nous avons sous la main, dans les écoles d’art De la vidéo bien sûr, on imagine mal une biennale sans elle, mais on tourne un peu en rond (tel cet écran noir à la voix off qui nous invite à méditer sur la nuit) Certaines pièces paraissent miser sur l’assentiment des familles : le poulailler de la brésilienne Laura Lima, à Vaulx
( c o n c e p t r i c e d ’ u n e p e r f o r m a n c e à l a Sucrière, durant laquelle un humain, à poil, lutte pour avancer alors que des tendeurs entravent son effort) ou le poisson Amour, dans lequel le visiteur peut toujours pénétrer (Vaulx) Voire la sorcière qui tisse son fil noir du brésilien (encore ! il faut dire que la commissaire est sudaméricaine) Cildo Meireles, et qui envahit plusieurs salles A la sucrière, Ernesto Ballesteros confectionne et fait voler des avions miniatures Avec Diego Bianchi (Argentine ; Mac) on n’est pas loin de la Demeure du chaos toute proche, et franchement je n’apprécie pas ce style de beauté-là !
Bref, je n’ai pas été sensible à grandchose, à part les pièces en céramique de Katinka Block, les trouées circulaires de Pierre Bismuth, le disque d’or d’un couple d’artistes libanais (Sucrière) ; La sculpture murale, penchée jusqu’à l’extrême de l’argentine Luciana Lamothe au MAC, les v e n t o u s e s t r a n s v e r s a l e s d ’ I r i n a K i rc h u k à Vaulx
On me dira que je n’ai rien compris à la cohérence de l’ensemble, que c’est la vox populi, ou Le Monde, qui décident, je m’en retourne un tantinet déçu En revanche, j’ai beaucoup apprécié les vingt jeunes artistes, du monde e n t i e r, e x p o s é s a u n o u v e a u M u s é e d e Villeurbanne BTN
Jusqu’au 31 décembre, MAC, La Sucrière, Fondation Bullukian, Usine TASE de Vaulx en Velin à Lyon.
■ L’INTERNATIONALE DU MOIS
Une ter rible beauté est née à la Biennale de L yon
ARTS PLASTIQUES par BTN
BTN
■ L’HOMMAGE DU MOIS
l’ar t-vues • page quarante-six • décembre 2011 • janvier 2012
Dezeuze, Saytour, Viallat au Pont du Gard
Abien y regarder que reste-t-il de SupportsSur faces ? : Certains n’ont pas confirmé, d’autres ont prématurément disparu, d’aucuns surtout se sont imposés indépendamment de toute référence au mouvement, et que dire de ceux qui ont suivi leur tempérament particulier et ont, depuis belle lurette, tourné résolument le dos au mouvement ?
Q u e r e s t e - t - i l d o n c d e l ’ e s p r i t S u p p o r t sSur faces ?
Sans doute le trio qui nous est présenté ici : Dezeuze et sa déclinaison de plus en plus magistrale du support ; la forme répétée sur des sur faces diverses, aux couleurs rutilantes, chez Viallat ; le pli qui fait trait d’union entre support (carton) et sur face (à l’acr ylique) chez le trop méconnu (tout l’avenir est dès lors devant lui), Saytour
Il fallait rien moins qu’un pont qui puisse les réunir, ce que traduit la stratégie de l’accrochage, où des échos sont perceptibles Dans les matériaux, dans les formes, dans l’esprit
Dans les matériaux : Les trois comparses r e c o u r e n t e x c l u s i v e m e n t à d e s s u p p o r t s empruntés à notre réalité quotidienne : claies o u p a n n e a u x d e b o i s e x t e n s i b l e s c h e z
Dezeuze, carrés de carton découpés chez Saytour, tissus imprimés, parasols de marché, toiles de cape, bâches et housses chez Viallat
De même à la répétition de la forme chez ce dernier, correspondent les carrés multipliés de carton chez Saytour, mis sens dessus dessous par des effets de rotation, Dezeuze recourt de son côté volontiers au cercle de
Au musée PAB à Alès
gaze, mais aussi et surtout à la répétition du rhombe, ne serait-ce que dans ses pavillons à claire-voie Mais ce qui fédère l’exposition, et qui risque d ’ é t o n n e r c e u x q u i e n c o n n a i s s e n t d e Supports-Sur faces que les œuvres de la première heure, entérinés par les livres d’histoire de l’art, c’est la primauté de la couleur Chez Viallat elle est indéniable, son talent de coloriste s’exprimant tout autant dans l’accentuation de la contre-forme, dans le travail intrin-
Perception en question
Surprenante exposition que celle proposée par la toute nouvelle - et jeuneconser vatrice du Musée Pab d’Alès : on s’y croirait revenu quarante ans en arrière, ce qui ravive bon nombre de souvenirs Il s’agit en effet de quelques pièces, empruntées essentiellement au musée de Cambrai, de sculptures censées relever d’un supposé art concret Eh bien, même si l’on sent planer l’ombre de Bernard Venet, des variations optiques de Cruz-Diez ou les effets les plus spectaculaires de l’art cinétique, ma foi on ne peut être que séduit par la distribution des œuvres dans l’espace, et par l’impression de rigueur ou de sérieux que propose l’ensemble On y retrouve un artiste majeur comme Gottfried Honegger, avec une petite pièce murale (tôle laquée ?) en légère saillie perpendiculaire par rapport au mur C’est qu’ici règne la géométrie élémentaire, les couleurs et valeurs primaires, les matériaux froids : acier (Marino di Teana), verre (chez Marta Pan, Nelly Rudin ou Perrin et Perrin), granit (Pascal Levrague) La vision romantique de l’art a toujours consisté à nous révéler la singularité imaginative de l’artiste : ceux-là mettent leur ego entre parenthèses et laissent les formes s’exprimer Au fond, ils nous rappellent les bases, les fondamentaux à partir des quels les autres peuvent œuvrer, et il faut avouer que de temps à autre cela rafraîchit la mémoire, le regard et comme on dit, cela nous rince l’œil Au demeurant, une œuvre, dans une pièce obscure, vaut à elle seule le détour : il s’agit de celle de Laurent Bolognini, qui propose des variations cinétiques infinies à partir des formes du cercle et de l’ellipse, à partir de principes et d’une programmation simple, selon un procédé qu’il vaut mieux ne pas connaître pour en conser ver la magie Ailleurs, on est retenu par une anamorphose, par la transparente opacité d’un empilement de verre, par le ballet que se livrent deux lignes courbes toute d’acier vêtues (Jan Meyer-Rogge), par les jeux optiques à partir d’un fin grillage blanc, par une série de bandes verticales, pliées sur les bords, qui habillent de rouge un mur de l’étage (Madé) Et puis de la lumière, beaucoup de lumière, beaucoup de vide aussi car, comme on le sait depuis longtemps, le vide modèle les formes et, si l’on peut dire, fait le plein C’est cette part de vide qui permet au visiteur de se sentir attiré par les œuvres, et donc de se sentir, par fois de façon ludique, impliqué En attendant la future programmation que l’on espère toutefois moins classique Mais après tout, il faut bien de temps à autre se rafraîchir les idées BTN Jusqu’au 29 janvier, Musée PAB, Pôle de
sèque à la forme elle-même, et dans le passage d’une zone colorée à une autre, favorisée par la spécificité du matériau, libre Pli selon pli pourrait-on dire, et c’est selon le principe du pliage que Saytout travaille ses petites peintures carrées Ainsi circulent-elles tout au long des salles d ’ e x p o s i t i o n d i a l o g u a n t i c i a v e c u n t i s s u i m p r i m é d e t a u r e a u x o u d e p a p i l l o n s d e Viallat, là avec les perles de couleurs s’extirpant d’un châssis blanc et rhombique de
Dezeuze Jouant sur les diagonales, Saytour subdivise ses « multipliés » en autant de f i g u r e s g é o m é t r i q u e s t r i a n g u l a i r e s , f a i s a n t montre d’une habileté picturale, et d’un sens de la couleur, insoupçonnés, pour qui a suivi sa carrière durant quelques décennies
On pourrait penser à un effet miroir mais à c o n d i t i o n d e l e s u p p o s e r d é f o r m a n t , c a r Saytour évite les effets de symétrie Ses séries noires de Félix le chat sont plus étonnantes encore, où la forme se voit déformée par décomposition / recomposition ce qui oblige à une reconstitution mentale de facture rotative C’est cette rotation que l’on trouve dans les d e u x s u p e r b e s r e t a b l e s ( d e s d e s s o u s d e t a b l e s ? ) d e z e u z i e n s , a u x i d é o g r a m m e s déduits par un principe central, rehaussés à la feuille d’or de surcroît s’il vous plaît
Le même Dezeuze passe à la couleur ses blasons grillagés et ses gazes, ses pavillons contournés tandis que Viallat ponctue l’exposition d’une toile suspendue, à lire rectoverso, avec échelle centrale, petit clin d’œil à Dezeuze, de même que ce cul de fauteuil circulaire, où trône sa fameuse forme
Ainsi circule un esprit de complicité non dénué d’humour qui fait de cette expo un vrai bonheur
M a n i f e s t e m e n t c e s « t o u j o u r s j e u n e s »
Supports-Sur faciens s’amusent avec rigueur BTN
Jusqu’au 13 mars, Salle expos temporaires du Pont du Gard, Vers Pont du Gard
Tél 04 66 37 50 99
ARTS PLASTIQUES ■ LES TENORS DU MOIS
l’ar t-vues • page quarante-sept • décembre 2011 • janvier 2012 par BTN
Alès Tél 04 66 86 98 69
Rochebelle à
Œ u v r e d e D e z e u z e S c u l p t u r e d e J a n M e y e r- R o g g e
Donation Vincent Bioulès au musée Fabre
S’il est un peintre qui incarne à lui tout seul l’image que l’on peut se faire d’une ville c o m m e M o n t p e l l i e r, c ’ e s t b i e n V i n c e n t Bioulès Il y habite certes, y a grandi, étudié, enseigné, travaillé, œuvré mais, plus que tout cela, il en figure les aspirations culturelles, le riche passé patrimonial, sa caractéristique principale, au carrefour des civilisations et qui est d’être à la fois innovante (on a dit autrefois « surdouée ») sur la plan des ambitions, et a t t a c h é e a u x v a l e u r s a n c e s t r a l e s V i n c e n t Bioulès est un fidèle Et, plus que pour tout autre, il importait que cette fidélité s’incarnât dans ce lieu auquel il semble après coup avoir été destiné : l’incroyable musée Fabre, où il est déjà fortement représenté et auquel il a consacré un ouvrage, récemment, aux éditions Méridianes Chacun sait à présent que son patronyme est indissociablement attaché à Supports-Sur faces, dont il a trouvé l’appellation, ce que ne prouvent que trop les deux tableaux, à grand espace rose ou à bandes verticales, conser vés par le musée Mais cet artiste intimiste, soucieux avant tout de ne pas trahir son tempérament personnel, lié à des lieux qui ont marqué son enfance, sa vie professionnelle et familiale en général, aura très vite retrouvé dans la figuration, dans les années 70, son moyen de prédilection Encore qu’il faille être très prudent, avec Vincent Bioulès, qui s’ingénie à traquer l’abstrait derrière ou sur le même plan que la figure : dans le décor, dans le fouillis des ramées boisées, dans la géométrie d’une architecture etc Que l’on me permette une confidence : c’est à ce moment-là, quand l’artiste s’est lancé sans
préjugé dans une revendication figurale, que j’ai croisé l’œuvre et l’homme, et c’est à son sujet que j’ai écrit mon premier véritable texte critique (sans lequel n’auraient pas suivi les suivants) Or, c’était à cette époque la richesse chromatique d’une part, et l’art de réconcilier l’abstrait dominant à la figure suspecte qui m’avait fasciné Sans doute aussi ce que d’aucuns appelleront, par la suite, le « citationnisme » , V Bioulès ne reniant jamais ses références Mais venons-en à la donation : elle est riche de plusieurs centaines de dessins et de carnets de croquis Car V Bioulès fonctionne
de Sérignan
Toujours intéressant de voir à la fois une artiste confirmée à l’étage et de jeunes diplômés plein d’avenir au rez-de-chaussée, et qui peut-être un jour y accèderont en solitaire Cécile Bart n’est pas une inconnue dans la région On se souvient de ses cylindres de fils multicolores suspendus au Carré Ste Anne, sans doute l’une des meilleures expositions de ce lieu, ancienne formule Cécile Bart est une artiste de la lumière qui se sert de grandes sur faces monochromes, de la transparence des couleurs et d’une géométrie qui se décline du simple au complexe, selon la nature des lieux
En fait, on lui a vu souvent confectionner des sortes de tableaux écrans, tout en transparence, ou au contraire décliner ses formes à plat le long des murs Elle n’hésite pas à obturer une fenêtre, à présenter les tableaux verticalement en saillie à partir du mur, comme un immense livre à feuilleter, et surtout à organiser d’étranges ballets dans l’espace à partir de quelques châssis assortis de tissus extrêmement fins En fait, c’est l’espace qui intéresse Cécile Bart Elle en donne une nouvelle preuve au musée de Sérignan
Ainsi, s’adresse-t-elle au corps de ses visiteurs, invités à déambuler dans le labyrinthe lumineux qu’elle a concocté en fonction des salles, de ses ouvertures et murs borgnes Mais elle s’adresse aussi à l’esprit, à même d’établir des liens entre des plages colorées qui se poursuivent, d’un mur à l’autre, du mur au tableau-écran, d’une pièce à l’autre Et puis bien sûr au regard, sensible aux opacités
à l’instar du photographe qui ne peut demeurer insensible à la spécificité, à la singularité d’un motif emprunté à la réalité De ce point de vue sa carrière est à l’image du pèlerin qui s’arrête chaque soir pour une étape différente (Aux fontaines d’Aix, dans la proximité de St Antoine, dans l’intimité des Nues, au pied du Pic St Loup, etc ) mais qui dans la journée s ’ e s t r a s s a s i é l e r e g a r d d e s m u l t i p l e s richesses que nous fournissent la nature ou les lieux traversés Sans parler de ce regard intérieur tourné vers la mémoire ou la méditation et qu’Hugo nommait ses Contemplations
Cécile Bar t, Aler te météo
A i n s i , l e p u b l i c , p a r l ’ œ u v r e g r a p h i q u e , entrera-t-il dans l’intimité de cet artiste toujours sur le qui-vive, au plus près de sa création car quoi de plus révélateur sur les aspirations d’un artiste que le dessin ? De sa technique irréprochable certes mais aussi des lieux qui le sollicitent, qu’ils soient maritimes ou éminents, feuillus ou lisibles à l’horizontale, proches dans la plupart des cas, ou liés à des voyages ciblés Et surtout les moyens de pénétrer les mystères de la peinture comme une jetée pénètre en la mer, une fenêtre s’ouvre sur le monde, un nu s’offre à votre regard L’œuvre graphique de V Bioulès me fait penser également à une écriture, prise sur le vif, peut-être aussi à la poésie d’Extrême-Orient, qui traque l’émotion d’un instant A côté de cela, V Bioulès est un admirable portraitiste, de ses amis ou de ses confrères de SupportsSur faces Une cinquantaine de portraits font ainsi également partie de la donation Plus particulièrement de cet écrivain qui, davantage encore que ceux qui l’ont récemment mise en lumière (Rouaud, Angot, F Bon, par exemple), incarne à sa manière l’esprit ouvert de sa ville : Frédéric-Jacques Temple, à l’honneur enfin à la médiathèque, essayiste, poète, romancier et compagnon de route des plus grands (Delteil, Miller, Durell) En tout cas une initiative décisive et bienvenue et qui ne peut qu’enrichir davantage encore l’un des tout premiers musées de France
Jusqu’au 12 février, Musée Fabre 39, bd Bonne-Nouvelle à Montpellier. Tél 04 67 66 09 20
BTN
l é g è r e s s u s c i t é e s p a r l ’ a c c u m u l a t i o n d e s t r a n s p a r e n c e s , e t q u i p a r a i s s e n t o p a q u e s
quand on les perçoit de biais Ainsi, les couches colorées sont-elles transcrites, au lieu du mur, dans l’espace On a affaire à un travail sur la lumière et sur l’interprétation singulière d’un lieu Un bon écho, en dynamique, aux Buren des fenêtres Avec des couleurs simples, mais nuancées Une autre façon d’entrer dans la couleur
A u r e z - d e - c h a u s s é e , l e s j e u n e s d i p l ô m é s issus des écoles d’art de la Région dont trois exposent parallèlement à l’ESBA de Nîmes
Patxi Bergé et Hao Min Yang, Cyndie Olivares
Le premier en disposant plusieurs objets entre
mur et espace (balles de tennis en bois et feutre, affiches roulées, jasmin sur terreau rappelant le printemps arabe) Le second projette un film sur la création de l’univers à partir d’une boule terrestre Cyndie Olivares a disposé un mikado géant à base de branches récupérées, et aussi un récipient plein d’eau m i s e e n s a c s p l a s t i q u e s , e n t a s s é s C e l a
renouvelle notre perception de l’objet Le perpignanais Yunshen He a réalisé un incroyable court-métrage à partir d’une ville utopique et d’un de ses appartements témoins, en 3 D s’il vous plaît Enfin les montpelliérains : Noé Grenier se réapproprie des images de Lynch ou de Leone (plus loin de Tati) pour nous les
présenter sous forme de triptyques décalés, images et sons compris Dans une démarche tout aussi sociale, Camille Abbé Sonnet prévoit une table de poker, où des collectionneurs viendront engager leurs œuvres
Quant à Nicolas Kozerawski, il nous incite à emprunter un parcours public, puisqu’il dispose des éléments métalliques tels que ceux utilisés pour les files d’attente, en d’autres musées notamment
J’ai surtout apprécié la piscine gonflable de Charlette Knoll, contrariée par une fuite, et son empilement catastrophique, et spectaculaire, de phares, clignotant comme des guirlandes de Noël Quand l’accident se fait fête ludique Vidéo, per formance, interrogation sur le statut social de l’art, installations, objets, mais aussi peinture - urbaine (Camille Abbé Sonnet), tout cela remarquablement agencé ou combiné : on voit bien ce qui titille la jeune création de ce siècle encore balbutiant Ainsi les écoles d’art ont-elles adopté une politique intelligente qui consiste à ne pas lâcher, à l’instar de Frankenstein, les créatures qu’elles ont modelées dans la nature
Et s’efforcent-elles de leur mettre en quelque sorte le pied à l’étrier Or comment mieux commencer qu’en exposant dans un musée régional, qui s’impose comme un lieu incontournable de l’art contemporain en région (à l’instar du Crac ou de Carré d’art entre autres)
BTN
Jusqu’au 26 février, Musée régional d’art contemporain L -R - 106, avenue de la plage à Sérignan Tél 04 67 32 33 05
ARTS PLASTIQUES par BTN l’ar t-vues • page quarante-huit • décembre 2011 • janvier 2012
Au musée d’art contemporain
■ LA VENERABLE DU MOIS
par BTN
Catherine Gfeller et Annie Abrahams au CRAC à Sète
Comment animer (donner une âme) un lieu comme le Crac et comment donner l’impression qu’il est habité du plus grand nombre, de cette foule virtuelle qui en borde les espaces portuaires, tournés vers le monde entier ? Et Comment dire la foule sans passer pour voyeur ? C’est la question que semble se poser Catherine Gfeller dans sa spectaculaire occupation, par le biais d’images en mouvement, des volumétriques locaux du CRAC Comment s’y prendre ? En se fondant soi-même avec la foule, l’une de ces passantes qu’évoque éphémèrement le poète, attachée à suivre ses propres pas, à moins que ce ne soient ceux de sa propre ombre
C’est le sens de cette formidable, gigantesque et polyphonique projection vidéo : les Frayeuses On y voit le bas du corps et les jambes d’une marchante, dans divers contextes naturels ou urbains, selon des r ythmes divers
En la rendant la plus par faitement anonyme aussi, car il suffit de s’approcher des grandes photos murales qu’elle nomme sa Procession pour que le portrait, saisi sur le vif, extrait de la foule, se dissipe dans les arcanes de la trame et des valeurs iconiques
Par la réflexion surtout, dans un rétroviseur, une vitre ou vitrine où de temps à autre apparaît son image Bref, la vidéaste fait partie de la foule et la caméra, l’appareil numérique, ne sont que le prolongement technique de son regard Par fois elle se laisse guider par un cicérone : tel est le sens de ces images projetées en neuf cases sur un mur courbé et qui déclinent les Bouches de Paris, énumérant les lieux et textes exhibés par la capitale Le son joue un rôle essentiel, qui accompagne souvent l’image, pour une énumération ou des devises, des sentences, des propositions, qui interrogent la place de l’artiste dans le monde, et le sens de sa « démarche »
Catherine Gfeller n’hésite pas à nous entraîner dans son univers singulier et intime, audio-visuel et conceptuel, par exemp l e d a n s s o n d o u b l e R o m a n c e r o E n f i n , a p r è s l a s é r i e « Multicompositions » , ou variations pour des passants, et surtout des « dérangeuses » (des femmes étendues parmi un chaos d’objets intimes), sans doute les photographies les plus marquantes de cette exposition, nous ressortons parmi les Paroles échappées, feuilles embrochées le temps d’une installation pénétrable Et de nous promener nous aussi parmi la foule Avec en prime ; la possibilité d’ajouter nos propres mots Les mots de la foule qui font corps avec l’artiste à l’œu-
vre Au demeurant, à l’étage, Annie Abrahams nous propose une expérience d’un autre acabit où il s’agit moins de pénétrer la foule que de la faire participer à des expériences interactives, notamment par la magie du net Ainsi, la participation du plus grand nombre est-elle requise : une autre quand il s’agit, avec la complicité de Elisa Fantozzi, de démonter un ordinateur pour en extraire le disque dur ; deux fois douze pour travailler par web-cam sur le thème de la colère, sujet à épuiser ; une vingtaine de spectateurs pour écrire sur du carton, les mots de collaboration, lus par l’artiste ; le plus grand nombre, invité à rédiger sur le mur ses réactions à l’énoncé de la peur Comme on le voit l’artiste interroge nos émotions et les réha-
Ber nard Pagès
Après deux peintres de renom, un sculpteur qui certes est reconnu par ses pairs, mais mériterait de l’être davantage du grand public On espère que cette exposition, en plein centre ville y contribuera
D’autant que la ville est construite de matériaux qui sont précisément ceux que Bernard Pagès fait inter venir dans ses assemblages, le plus souvent binaires, par fois tripartites Bois, béton, métal : tel semble le B A ba de son abécédaire sculptural, auquel il faut ajouter la couleur, fait assez rare pour être souligné chez un sculpteur D’autant que Bernard Pagès n’est tout de même pas un inconnu Associé un temps à SupportsSur faces et issu de l’école de Nice, on l’a vu récemment exposer dans une galerie montpelliéraine, mais surtout une colonne de pierre et béton, en hommage à Camus, s’érige sur quelque placette nîmoise
En fait, Pagès laisse le matériau s’exprimer, que dis-je, respirer et, de plus en plus, s’émanciper Il est emprunté à l’univers des maçons, chefs de chantier et autres actants de la postulation industrielle, et dans une moindre mesure, à l’univers rural) Mais il se détourne d’une finalité purement fonctionnelle Il se présente à nous de façon plus singulière, par fois poétique Ainsi, n’est-il pas rare que les structures métalliques nous fassent penser à des buissons, des arbres aux parcours originaux, à des fleurs enfin Le linéaire se fait torsadé, le rigide s’attendrit et la concaténation de formes et matériaux surprend Refusant le socle qui le ferait sculpture d’antan, il se soutient de sa propre gravité, si je puis dire, mais une gravité libre, à la limite même du comique, chose pas si évidente à susciter en sculpture (sinon en tomber dans le grotesque d’une figuration
bilite par le biais de la technique la plus rationnelle et binaire Elle soulève même le problème de la solitude de l’artiste, attendant désespérément un coup de fil
Ou modulant, quatre heures durant, le mot Amour, les yeux bandés, avec la complicité d’un autre artiste
Ainsi chez Annie Abrahams s’insinue la notion d’œuvre collective, passée au crible d’une postulation singulière, car il faut toujours des artistes pour demeurer maître du jeu BTN Jusqu’au 1er janvier, CRAC à Sète - 26, quai de l’aspirant Herber à Sète Tél 04 67 74 94 37
En attendant les dialogues de Martine Aballéa et de Pierrick Sorin (l’un de mes artistes préférés) du 27 janvier au 11 mars
lourde) En témoignent ses séries de « Pals » , de « Torses » , de « Fléaux » qui semblent s’amuser de notre inquiétude à voir s’effondrer l’assemblage improbable Qui évitent l’équilibre, comme si la vocation de l’artiste consistait à pousser le matériau dans on dernier retranchement
Et à susciter avec du rigoureux, du malléable, avec l’orthonormé, de l’oblique Pagès n’aime rien tant que l’inattendu, l’instable, j’ai presque envie de dire, le tordu, sans connotation péjorative La sculpture de Pagès a besoin d’espace ; avec le temps elle devient monumentale, urbaine (dans tous les sens du terme), en harmonie avec les sites prestigieux qui l’accueillent Elle fonctionne d’autant mieux que les pièces se répondent, soit parce qu’il s’agit d’une série, ce qui sera le cas à Ste Anne, soit que le lieu est occupé de manière pertinente, c’està-dire en tenant compte de sa spécificité
En effet, les séries de Pagès sont tantôt à dominante horizontale, elles occupent les salles en longueur, tant est assouplie la résistance ductile du matériau industriel Tantôt à dominante verticale mais en jouant sur des équilibres qui tendent à la précarité, au fond à la manière d’une arborescence quelque peu fantaisiste Et puis, l’oblique, notamment dans les séries de pals, qui confinent au grotesque, avec leur corne de bois qui pointe vers l’infini latéral contrairement aux colonnes sans fin Une occasion de découvrir ou redécouvrir ce sculpteur qui fait partie des tous meilleurs de sa génération avec Tjeerd Alkema, Peter Briggs et le regretté Toni Grand BTN
Du 13 janvier au 25 mars, Carré Ste Anne - 2, rue Philippy à Montpellier Tél 04 67 60 82 11
ARTS PLASTIQUES
■ LA « PARTICIPATIVE » DU MOIS
l’ar t-vues • page quarante-neuf • décembre 2011 • janvier 2012
Au Carré Sainte-Anne à Montpellier
C a t h e r i n e G f e l l e r A n n i e A b r a h a m s
La
savonnerie
Voilà une expo par faitement justifiée, et qui nous change des hommages récurrents à des artistes du passé, qui n’ont plus grandchose à nous apprendre Par faitement cohérente car en rapport avec des activités du lodévois, qu’elles remontent au haut Moyen Age, ou qu’elles aient sollicité, dans un passé plus récent, des épouses de harkis Il s’agit en l’occurrence de la fabrication de tapis de haute lisse, le mot « savonnerie » ne devant pas nous induire en erreur : il s’agit bel et bien d’une sorte de tissu de velours Au-delà de la découverte de cette activité artisanale, de sa technique et de sa teneur, le principal intérêt de cette exposition réside dans le fait qu’un certain nombre d’artistes ont réalisé des projets originaux à partir desquels l’atelier dans son ensemble a pu œuvrer Et que ces cartons singuliers, les maquettes, à partir desquelles ont pu être réalisés tel ou tel carton (sous la direction de l’artiste ou du chef d’atelier), les photographies agrandies de maquettes, tout cela donc sera mis en vis-àvis des tapis réalisés en définitive par l’atelier Cette confrontation creuse les frontières entre art et artisanat, entre concepteur et exécutant, et a de fortes chances de trouver un public qui, s’il n’accepte pas les méandres abstraits de la peinture moderne, trouve tout à fait normal d’en retrouver les formes et les motifs dans un objet décoratif
par BTN
de Lodève, 50 ans de création
Voilà donc une manière de mieux faire accepter par le grand public certaines expériences géométriques ou formelles Et inversement au public averti, et déjà convaincu, de s’intéresser de près à une activité peu sollicitée par la contemporanéité C’est cette confrontation entre le modèle, unique, et sa réalisation qui peut s’avérer multiple, qui donne à cette double présentation la cohérence que je soulignais tout à l’heure, car il est bon qu’une ville, a fortiori une région, s’appuie quelque peu sur son patrimoine pour prétendre à exister dans un monde saturé de sollicitations diverses C’est le moyen
le plus sûr de se singulariser et d’attirer donc l’attention sur soi Toujours est-il qu’on y retrouve avec plaisir des artistes connus dans notre région : Jean-Michel Meurice, qui y habite (on l’a vu aussi à Perpignan, à ACMDCDM), et s’est longtemps intéressé à la subdivision horizontale de la toile par la ligne droite avant d’élargir sa production à d’autres géométries et à des formes végétales Pierre Buraglio, actuellement chez Trintignan, surtout connu pour ses assemblages et agrafages, mais qui a visité avec brio le thème de la peinture comme fenêtre dont il a accentué et enrichi le cadre, dans un esprit proche de Supports Sur faces David Tremlett, l’une des stars de l’art contemporain anglais avec ses réalisations murales, géométriques et colorées, fruit souvent de ses pérégrinations à travers le monde Geneviève Asse et ses grandes plages monochromes et lumineuses, Pierrette Bloch et son tachisme scriptural, et le roumain Etienne Hadju (sculpteur mais qui réalise des estampilles en bas relief sur papier) représentent les aînés ; ils ont traversé le XXème siècle et les tendances qu’il a mis en exergue François-Xavier Lalanne, à sa vocation sculpturale, ajoute une touche humoristique et familière à ce panel de cartonniers occasionnels Jean-René Sautour-Gaillard, quant à lui, semble un professionnel des arts textiles auxquels il apporte sa richesse chromatique et ses images dynamiques ? Enfin, la designer Matali Crasset s’inspire d’une utopie, un musée du 18ème, au sein duquel elle propose une balade C’est un peu au fond l’emblème de cette exposition qui réconcilie, somme toute, les générations BTN
Du 28 janvier au 29 avril, Musée de Lodève, Square Georges Auric à Lodève.
Tél. 04 67 88 86 10.
Gamin, combien de fois me suis-je senti ému par les créatures aux formes plantureuses, aux seins généreux et à la vertu aussi mince qu’innocente, que nous offrait régulièrement, sur quelque magazine ou quotidien, les dessins de Robert Lassalvy, dont j’ignorai le nom alors Un dessin sûr, toujours juste et qui atteignait son but : nous faire sourire d’une situation insolite, pas forcément improbable, dont les cocus et les matrones faisaient le plus souvent les frais Les viragos jalouses veillaient davantage au grain, sur veillant leur cochon d’époux, incapable de résister à l’attrait de la jeunesse et de la beauté Je me demande même si ma conception précoce d’une femme idéale ne proviendrait pas des dessins de Lassalvy, celle de la femme honnie aussi d’ailleurs C’est dire si c’est avec surprise et ravissement que j’ai feuilleté l’ouvrage que son fils Dominique, peintre lui-même mais dans un tout autre esprit, a eu la gentillesse de me faire envoyer Dans un format carré d’une bonne centaine de planches, j’ai pu recouvrer les émotions d’antan, et sourire surtout, beaucoup sourire Quelques propos de Frédéric Dard lui font l’honneur d’une préface manuscrite Ensuite, que du bonheur, des histoires sans paroles, du Tati graphique, 50 ans d’humour décapant car le rire est le propre de l’homme Certes les féministes dénonceront un point de vue outrancière-
ment masculin L’humour ne s’embarrasse pas de préjugés, et rares sont les êtres à même de susciter, au quotidien, un petit bonheur du jour, illuminant la vie de leurs semblables Tel était le cas de ce dessinateur hors pair, qui maniait le comique de situation aussi bien qu’un metteur en scène, et qui nous rappelait en permanence que le plaisir est la chose du monde la mieux partagée Le plaisir visuel, le plaisir sexuel, et celui de la connivence avec un public de lecteurs dont il exprimait les fantasmes et les jardins secrets Il y a plus sérieux : aujourd’hui où la morale et l’intolérance refont chaque jour leur apparition, où les bien-pensants réhabilitent la vertu, où le politiquement correct est de rigueur, où sous prétexte de la susceptibilité de quelques-uns la liberté d’expression tout court, au quotidien, est en train de battre de l’aile, où l’on n’ose plus appeler un chat un chat de peur d’être soumis à la vindicte populaire, un tel culot, un tel courage, fait plaisir à voir D’autant que c’est fait avec élégance et que cela ravira tous les amoureux de la vie telle qu’elle est Car Lassalvy, c’est la vie ! (Et c’est pas sale !, sinon, ce serait du propre !) BTN
Exposé tout décembre, Hôtel de ville de Cournonterral, et à Sauramps Odysseum à Montpellier. En vente chez Sauramps, 19,95 €
Thomas Ver ny
Ilest des artistes qui n’hésitent plus à recourir aux truchements de la peinture, aux couleurs et aux pinceaux, aux dessins pris sur le motif, et au rendu singulier du paysage
Thomas Verny, découvert naguère chez H Trintignan, fait partie de ceux-là, avec une constance qui force l’intérêt Dans le cas qui nous occupe, ce sont des paysages de la cote vermeille, du côté de Collioure, qui ont déjà inspiré les fauves et notre Vincent Bioulès national Ciel le plus souvent pur, mer le plus souvent claire, montagne et ses diverses modulations selon le point de vue que l’on adopte : tels sont les éléments particuliers d’un tel paysage, auquel il faut ajouter le feu sinon du soleil, sinon encore des couleurs vives, celui de l’enthousiasme, de la passion et, n’ayons plus peur des mots, de l’inspiration, de la lumière enfin
C’est avec ce vocabulaire de base qu’il s’agit, pour Thomas Verny, d’éviter la banalité du convenu et laisser parler les couleurs, assorties de contours dévolus aux formes Je n’en donnerai pour preuve que cette double mise en abyme constituée d’une sorte de vue du train, qui non seulement redouble les contours du
tableau mais se réfère ouvertement au tableau comme fenêtre
Au demeurant, saisi au pastel sur le vif, ce dernier s’élabore en atelier, subit les métamorphoses liées à la mémoire sélective du poème, à sa subjectivité et à sa sensorialité nuancée
Au demeurant on est loin de l’hyperréalisme La matière colorée accroche la lumière omniprésente et les plages figuratives sont traitées de manière souvent abstraite, en recourant à la gestualité
On est loin, comme le souligne Joséphine Matamoros, d’une vision stéréotypée de carte postale Au contraire, on se sent proche, en contemplant tous ces tableaux portuaires, maritimes ou environnants, de cette vision d’éternité retrouvée dont parle Rimbaud, c’est la mer allée avec le soleil Chez Verny associée à la matière colorée, habitée, animée par la lumière
Jusqu’au 29 février, Musée d’art Moderne à Collioure.
ARTS PLASTIQUES
■ LE PATRIMOINE DU MOIS
l’ar t-vues • page cinquante • décembre 2011 • janvier 2012
■ L’OUVRAGE DU MOIS
Lassalvy c’est la vie, 50 ans d’humour
BTN
Tél. 04 68 82 10 19. Puis
Guilhem
Tél 04 67 60 57 18
moderne de Collioure
Œ u v r e d e J e a n - R e n é S a u t o u r- G a i l l a r d
du 16 février au 17 mars à la Galerie H.Trintignan - 21, rue St-
à Montpellier
Musée d’art
Du 10 décembre 2011 au 15 janvier 2012
Jacques Gaffinel, Vigneron Leslie Xifre, Photographe présentent
« De l’Ar t Photographique au Confit de Générations »
Château Valcyre Gaffinel
34270 Valflaunès
Tél. 04.67.55.22.03 / 06.03.46.45.11
valcyre-gaffinel@orange.fr
Ouverture : Mercredi, jeudi, vendredi de 17h à 19h Samedi de 14h à 19h
Ville de T rèbes
(près de Carcassonne)
16ème Salon International
Invités d’honneur : Christiane Millan et les grands prix 2011
Peinture : Lou Fiszleiber
Sculpture : J François Julien-Clément
Du 6 au 20 avril 2012
Centre Culturel de Trèbes
Concours doté 2600 € répartis entre les deux grands prix et les médailles d or Plus médailles, trophées, diplômes et dotations d’entreprises
Inscriptions dès maintenant : Places limitées, renseignements et dossiers :
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Tél 04 67 78 02 98 Courriel : art top@free fr
Sortie d’autoroute / Grand parking
G a l e R i e aT e l i e R 4
4, rue béchamp 34000 montpellier tous les jours de 14h à 18h présente Du 1er au 18 déc. 2011 Cours dessin-peinture Renseignements au 04 67 66 48 02
Appel à candidature
■
CURIOSITÉ DU MOIS
Depuis plus de dix ans, le MIAM n’aura cessé de nous amener aux quatre coins du monde, dans des contrées à l’exotisme torride, t r a q u a n t c e s a c t i v i t é s a r t i s t i q u e s que l’on dit populaires et qui n’en f i n i s s e n t p a s d e p e r t u r b e r n o s repères, de submerger les frontières et nos conceptions clivées de l’art Pour cet hiver, c’est dans l’une des capitales américaines du froid unive rse l , Wi n n i p e g , q u e l ’ o n n o u s invite à voyager Ville canadienne quelque peu francophone, elle fut toujours, de par sa situation géographique, un lieu de commerce, d’activité et bien entendu de créativité E n t é m o i g n e l a p r é s e n c e d u cinéaste de « The saddest music in t h e w o r l d » ( a v e c M a r i a d e M e d e i r o s e t l a v o i x d ’ I s a b e l l a R o s s e l i n i ) , G u y M a d d i n , c o m m e
My Winnipeg au Miam à Sète
tel pays Le calme apparent du bas contraste avec les flammes du toit Kent Mokman, qui se place du point de vue d’un oiseau sur un arbre perché, et focalise sur un corbeau, au premier plan, tandis que dans le flou d ’ u n e p l o n g é e v e r t i g i n e u s e u n e femme s’ouvre à l’infinitude de l’univ e r s c o s m i q u e L e t o u t s o u s l e regard scrutateur et perçant des inénarrables gardes-forestières, saisies plus vrai que nature par Shawna Dempsey et Lorri Millan, toute de kaki et de vert vêtues
A propos de la présence du vert, Neil Fraber compose un tableau saturé de petits bonshommes, on a presque envie de parler de forêt à leur égard On est proche de l’art brut et du dessin enfantin
C o m p o s i t i o n d e N e i l F r a b e r
invité de marque de cette nouvelle exposition Ce réalisateur fécond et original (il tourne en noir et blanc, il revisite nos mythes fondateurs tel celui d’Œdipe, ou cinématographiques comme Dracula) a justement rendu hommage à sa ville, notamment dans « Winnipeg, mon amour » Mais la ville principale du Manitoba s’honore aussi de ses artistes, et c’est tout l’intérêt de cette exposition que de nous présenter ces créateurs qui nous viennent du froid
Au Miam, Maddin revisite 11 petits films perdus en noir et blanc qui s’étoilent le long du mur Qu’avons-nous remarqué de remarquable ?
Diana Thorneycroft et photos de ses personnages de plastique, censés fêter à la bière, en pleine forêt, la première neige estivale, parmi les chiens de traîneaux Ou cet ours censé chasser l’ourson
Sarah Anne Johnson, qui reconstitue la maquette d’une maison en proie aux flammes, allusion à la proximité de la forêt mais aussi à la nécessité, par fois, dangereuse, de se chauffer dans un
A la Capitainerie à La Grande Motte
L’expositiondu photographe plasticien, Jacques Blancher, à La Grande Motte, Du voyage à l’atelier, est le fruit d’une démarche dédiée à l’Afrique noire, plus particulièrement au Mali
Elle est la deuxième du genre, après celle que l’artiste a réalisée sur la Chine et l’Inde Elle est accompagnée d’un album composé d’un journal de voyage illustré
En effet, Jacques Blancher voyage, e n v o y é e n m i s s i o n p a r l ’ A I A P UNESCO Il s’intéresse plus particulièrement à la condition féminine
A la Capitainerie de La Grande Motte, on découvre une douzaine de portraits d’enfants, de très belles photos en noir et blanc Des portraits de femmes tirés sur toile, leurs profils se détachent sur un fond identique
Egalement en noir et blanc, des scènes de rue
Et des toiles qui sont des traces de mémoire, source de réflexions sur l’opposition entre le monde occidental et l’Afrique
Quant au Royal art Lodge, il imagine une Winnipeg réduite à un toit sauvé des eaux, partie émergeante d’une maison noyée de peinture bleue, et rappelant l’origine étymologique de cette ville gorgée de flotte Car le Canada demeure sans doute le premier réser voir d’eau pure du monde
Comme à l’accoutumée, sont mêlés les arts plastiques proprement dits (de la photo à la per formance en passant par la peinture, l’installation et la vidéo) et les autres disciplines telles la sociologie ou l’économie, voire la météo
Par ailleurs, il faut toujours penser que le MIAM propose un espace divisé par des unités thématiques, ici nommées chapitres : celle des mythes et fictions, celle des paysages intérieurs ou extérieurs, celles qui mettent en scène collectifs et individus Une ville méconnue mais à découvrir le temps de cet artistique, mais modeste, jumelage BTN
Jusqu’au 22 avril au MIAM - 23, quai Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète
Tél 04 99 04 76 44
Jacques Blancher
et demi sur place J’ai écrit une sorte de rapport sous forme de journal anecdotique sur la cosmogonie Dogon, c’est autour de ça que le cheminement s’est fait Les textes expriment mon ressenti Une forme d’amitié s’est nouée avec la population La première toile, c’est celle de la couverture du catalogue, Mickey, à partir d’une photo d’enfants devant un mur couvert de graffitis
Que ressentez-vous par rapport à l’Afrique ?
L’Afrique noire, c’est le pays oublié des occidentaux La Chine, elle, y est complètement implantée, elle commerce avec tout Les Chinois n’ont pas d’empathie, ils n’ont pas la même notion des droits de l’homme que les occidentaux Pour eux, l’excision n’est pas un problème J’ai parcourue l’Afrique, elle est p o r t e u s e d e b e a u c o u p d e r i c h e s s e humaine A travers la cosmogonie des peuples, on peut comprendre les coutumes
Elles marquent le retour de l’artiste à l a f i g u r a t i o n a v e c l ’ u t i l i s a t i o n d e techniques modernes mais toujours avec « une interprétation d’humaniste »
Trois questions à Jacques Blancher
Quel est la genèse du projet ?
Le chef de cabinet de Stéphan Rossignol, maire de la Grande-Motte, intéressé par mon travail, m’a demandé une exposition sur le thème l’Afrique Je suis donc reparti au Mali Je suis resté un mois
D’où vient l’idée du parallèle entre l’architecture de La Grande Motte et celle du pays Dogon ?
On m’a invité à découvrir l’archéologie de la Grande-Motte Cinquante ans après la création de la ville, il y a déjà des sculptures ensablées, des traces laissées par les artisans, les compagnons J’ai vu qu’il y avait des analogies dans les formes Je les ai vues car j’aime regarder et regarder m’amène à l’étonnement, c’est essentiel pour moi Recueilli par MCH Jusqu’au 9 février, La Capitainerie à La Grande-Motte. Tél. 04 67 29 03 03.
ARTS PLASTIQUES
l’ar t-vues • page cinquante-trois • décembre 2011 • janvier 2012
Médiathèque Emile Zola à Montpellier
Frédéric Jacques Temple, poète
Quin’a pas croisé, au hasard des rues de l’Ecusson ou dans les espaces culturels, cette grande silhouette massive généralement coiffée d’une casquette ? Frédéric-Jacques Temple est une figure montpelliéraine, une des dernières, qui a traversé presque tout le siècle dernier jusqu’à aujourd’hui Témoin et acteur de la vie culturelle de sa ville, homme de radio mais avant tout poète, Frédéric Jacques Temple a fait une importante donation à la ville Près de 6000 documents qui viennent enrichir le patrimoine de la métrop o l e r é g i o n a l e J u s q u ’ a u 1 5 j a n v i e r, l a Médiathèque Emile Zola expose une partie de cette collection, offrant ainsi au visiteur, à l’ami, à l’érudit, au curieux, l’occasion de plonger dans le riche passé de Temple On y retrouve les souvenirs d’enfance sur le Lar zac ou à Palavas, en famille ou au collège, qui ont construit sa personnalité La découverte de la littérature, avec les premiers écrits, les prémices d’un poète, Sur mon cheval, premier livre de Temple, édité par Charlot On le suit dans les tranchées avec le livre de Bousquet, pulvérisé pendant la guerre, ou dans son voyage aux Etats-Unis, la réalisation d’un vieux rêve de jeunesse On le découvre éditeur demandant des textes à Giono et Cendrars qui acceptent On entre dans le cercle de ses amitiés littéraires illustres : Durrell, Delteil, Cendrars, Miller et dans celui des écrivains et des poètes qui lui « sont chers » : Jules Verne, Villon, Ronsard, La Fontaine Avec lui, on dialogue avec les peintres avec lesquels il a collaboré : Soulages, Alain Clément, Jean Hugo Certains ont fait son portrait, dix-huit tableaux représentent Temple à divers moments de sa vie ou récemment, en famille avec une toile signée Vincent Bioulès En commentant l’exposition, il confie « Je crois à l’esprit d’un lieu, je me sens méditerranéen, plus proche de Barcelone ou de Gènes que de Strasbourg » ou encore « Il faut travailler, ne pas rester au niveau de la sensation primaire » Un beau message pour la génération montante, d’un poète témoin de son temps MCH
Médiathèque Emile Zola - 218, bd de l’Aéroport international, jusqu’au 15 janvier 2012
Tél 04 67 34 87 00 www montpellier-agglo com/mediatheques
A la Galerie Place des Arts Mallemouche
Spécialiste du verre depuis des lustres, la galerie Polack renouvelle constamment ses artistes Tout en continuant à exposer les ténors dans le domaine, elle cherche à promouvoir ceux qui représentent le renouveau dans le verre soufflé Olivier Mallemouche est un brillant représentant de cette nouvelle génération La référence aux Arts Premiers frappe dans son travail récent Les sculptures représentent de longues silhouettes rappelant les totems et les guerriers primitifs Les tons utilisés, des camaïeux bruns, terre, chocolat, alliés à du cuivré ou de l’ocre accentuent l’impression C’est une œuvre puissante, dynamique, très contemporaine et intemporelle Dès l’âge de 8 ans, Olivier Mallemouche voulait devenir souffleur de verre et c’est tout naturellement à 14 ans qu’il débute son apprentissage, à Limeuil dans le Périgord Aujourd’hui, c’est dans son atelier du Lot, à Bretenoux, qu’il crée d’abord à chaud puis à froid ses sculptures
Mallemouche a abandonné les vases et les objets classiques de ses débuts pour évoluer vers une recherche plus personnelle qui s’épa-
Apocalypses, la disparition des villes
Som b r e , t r è s s o m b r e exposition qui porte tell e m e n t b i e n s o n n o m Apocalypses, la disparition des villes étale dans toutes les salles, des ruines, de v i l l e s d é v a s t é e s p a r l a guerre, une vision de fin de monde, des documents réalisés par une trentaine de p h o t o g r a p h e s d e d i v e r s p a y s L e s v i c t i m e s d e l a g u e r r e d e 4 0 : C o l o g n e , D r e s d e , B e r l i n , M u n i c h , m a r t y r e s a l l e m a n d e s e t a u s s i Va r s o v i e , d o n t l e ghetto a été réduit à un désert de pierres ou encore Hiroshima, rasée par la bombe nucléaire Un sommet de l’horreur avec les photos de vêtements brûlés Plus récemment Beyrouth, ce havre de paix devenu le théâtre d’une guerre, officiellement terminée, mais qui sait ? On est sous le choc
En analysant certaines images, on pourrait leur trouver un certain romantisme, tant elles évoquent certains grands sites antiques La poétique des ruines a touché des nombreux artistes, de nombreux écrivains Mais là, on ne peut pas ! Ces documents sont trop frais
On ne par vient pas à les regarder comme de simples images Pour un peu, on sentirait l’odeur de brûlé comme à Aire sur Adour Le parcours s’achève sur les fantômes de villes, vides de tout humain
Certaines sont en effet abandonnées, mais d’autres, comme Paris ne le sont qu’artificiellement et là on s’interroge sur la pertinence d’un tel rapprochement Chacun peut y trouver matière à réflexion MCH
Jusqu’au 12 février, Pavillon populaire à Montpellier Tél 04 67 66 13 46 www montpellier fr
A la Galerie Nicole Gogat Xavier Car rière
nouit aujourd’hui dans les guerriers invités jusqu’au 17 janvier à la Galerie Polack MCH
Jusqu’au 17 janvier, Galerie Place des Arts à Montpellier Tél 04 67 66 05 08 www places-des-arts fr
Préfiguration de l’espace muséal Music de Céret
Xavier Carrière n’est qu’un tout jeune adolescent, à peine sorti de l’enfance, lorsqu’il fait pour la première fois l’expérience du verre dans l’atelier de son oncle Robert Pierini, maître verrier fameux à Biot C’est ici qu’il poursuivra un apprentissage rigoureux, dans la tradition, pendant 4 ans Cependant, attiré également par la photo, il se tourne vers les métiers où il peut s’exprimer grâce à cette passion : la mode, les reportages et la publicité Pas très longtemps Il n’a pas 30 ans lorsqu’il retrouve ses premières amours Il sera souffleur de verre Nicole Gogat a eu un coup de cœur pour son travail qu’elle expose dans sa galerie d ’ A i g u e s - M o r t e s X a v i e r C a r r i è r e a i m e l e s contraste dans les couleurs comme dans les matériaux utilisés Il aime par exemple, opposer la transparence du verre à l’opacité du métal, comme dans cette sculpture où il e n f o n c e u n c l o u d a n s u n s o c l e v i o l e t L’inter férence, la rencontre entre les éléments, voilà son univers Dans la solitude de son atelier à Bayonne ou dans les Landes, il conçoit des œuvres monumentales dans lesquelles il
laisse libre cours à son imaginaire Ses sculptures d’extérieur connaissent un succès grandissant, le musée Ernsting Stiftung de Coefeld près de Münster (Allemagne) a fait l’acquisition de deux œuvres
MCH
Galerie Nicole Gogat - 11, rue Pasteur à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 51 69 91. www galerie-nicolegogat com
Dans moins d’un an, Céret ouvrira un deuxième musée, dédié celui-ci à la musique Appelé Music et installé dans La Capelleta, ancien hospice du XVIIe siècle, un bâtiment classé doté d’un joli théâtre de verdure, il va abriter deux importantes collections instrumentales : Les instruments populaires catalans et Les hautbois du monde rassemblés par Stefan Her za et Verena Nil au cours de leurs déplacements dans différents pays Cette donation compte 1200 instruments de musique et 800 objets et justifie à elle seule la création d’un espace Mais « Music ne peut-être un sanctuaire Puisque hier existe, forcément demain est son symétrique temporel » , souligne Paul Macé, directeur du CIMP (Centre musical Internacional de Musica Popular), association porteuse du projet, financée et aidée par l’ensemble collectivités locales et régionales, l’Etat et la Generalitat de Catalunya Music est pensé comme une espace de musique vivante, plaçant les musiciens, les contextes sociétaux au plus proche des instruments et des générations futures afin d’être le « passeur » de la diversité et de la modernité Les donateurs parlent le même langage : « jamais nous ne nous sommes vus comme des collectionneurs Plutôt comme des personnes qui souhaitent transmettre un héritage culturel à d’autres et aux générations futures De plus en plus, nous ressentîmes la nécessité de trouver un lieu, un lieu où la musique des hautbois traditionnels était encore vivante » Music - 14, rue Rameil à Céret Tél 04 68 87 40 40 www music-ceret com
EXPOS l’ar t-vues • page cinquante-quatre • décembre 2011 • janvier 2012 Pavillon populaire à Montpellier
Au musée Fabre à Montpellier et à l’Ecole des Beaux-Arts
Les sujets de l’abstraction
101 chefs-d’œuvre de la fondation Gandur
Laseconde école de Paris est à l’honneur au musée Fabre depuis le 8 décembre et ce jusqu’au 25 mars prochain En effet, ce musée accueille une exposition exceptionnelle, une partir de la collection Gandur de Genève qui compte plusieurs centaines d’œuvres Les Sujets de l’abstraction, Peinture non figurative de la Seconde Ecole de Paris, 101 chefs-d’œuvre de la Fondation Gandur pour l’art présente les plus grands noms de la période les Soulages, Mathieu, Debré, De Staël, Poliakoff, Bott Martin Barré Martin Barré, « un artiste singulier, un cas venu de l’architecture, il s’intéresse à la construction, à l’espace » , souligne Michel Hilaire On a pu découvrir en avant-première deux de ses toiles 56-80 P et 57-50 B, sous l’ail attentif de Michèle Barré, Vice-présidente des Amis de Martin Barré
On a remarqué la puissance de ce travail où les blancs viennent « comme des contreforts » L’artiste utilisant plusieurs techniques pour créer : pinceau, couteau, brosse, baguettes L’ouvre semble se déployer vers l’infini L’idéal serait de la voir sans cadre qui lui donne une limite artificielle Ces deux toiles vont dialoguer avec celle acquise en 2008 par le musée, 60-T26, une composition décentrée, calée sur les limites du tableau C’est d’ailleurs parce que le Musée Fabre possède dans ses collections des œuvres d’importance de cette période, en particuliers les Soulages, le dépôt de la Galerie Jean Fournier ou encore les Viera da Silva, De Staël que cet évènement a pu exister, l’exposition temporaire constituant un écho avec le fonds permanent Des sections thématiques, construction, primitivisme, alternant ave des présentations monographiques Un voyage très complet à travers la création des années 46 à 62 MCH Jusqu’au 25 mars, au musée Fabre à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00.
Agnès Varda a la patate, elle le fait très clairement savoir dans son exposition
Y’a pas que la mer à Sète La p h o t o g r a p h e e t c i n é a s t e
« encline à filmer et photographier les plages et les bords de mer » a du réagir lorsque le musée l’a invitée à exposer « J’aime les arbres et les vaches et les villes et les gens qui circulent et les visages et les marchés en plein air et les patates »
A g n è s Va r d a s e r é v è l e ardente défenseur de ce très humble légume Allant jusqu’à se costumer en patate pour égrener toutes les diversités de pommes de terre Elle nous les montre, crachée par un monstre, La cheminée patate, dans une photo montage ou à différents stades de pourrissement, dans le Triptyque patatutopia Elles sont encore là, étalées, sept cent kilos tout de même Des vieilles, certaines consommables, d’autres sur le point de germer, d’autres encore percées par un bourgeon, annonciateur d’une nouvelle vie Des coups de cœurs pour des pommes de terre cœur fripées, ridée, « des beautés » Ces installations ont été vues ailleurs, certaines en 2003 pour la biennale de Venise Pour Sète L’artiste a spécialement créé deux installations sur un principe identique A partir d’une vieille photo, elle a imaginé une histoire racontée dans un petit film Mieux pour Les Gens de la Terrasse, le film a été tourné à Sète au théâtre de la mer avec des habitants de la ville, d’après une photo prise sur la Terrasse du Corbusier à Marseille, un vrai court-métrage, plein d’humour L’humour et une certaine nostalgie baignent l’ensemble des installations, à la fois facile d’accès mais se révélant plus profonde lorsqu’on s’y penche plus sérieusement Agnès Varda vaut faire cohabiter, le fixe et la vie qui bouge ou qui continue C’est que l’on trouve dans les Trois portraits à volets vidéo ou encore dans Les veuves de Noirmoutier, une installation qui permet de dialoguer tout à tour avec chacune des veuves L’exposition s’achève sur Ping Pong Tong et Camping à la fois célébration du plastique et de ses couleurs saturées, de l’été qu’il symbolise et coup de griffe à la société de consommation Car les parcours que propose Agnès Varda est « contradictoire et complémentaire » , il est comme la vie, « La vie est variée, l’art est comme le vent Décrivez-moi le vent Quel vent ? » Oui, la photographe a la patate, elle donne la patate MCH Jusqu’au 22 avril, au musée Paul-Valér y à Sète Tél 04 99 04 76 16
• Exposition conjointe de l’ESBAMA et du musée Fabre L’ E c o l e S u p é r i e u r e d e s B e a u x - A r t s d e M o n t p e l l i e r Agglomération et le musée Fabre organise l’exposition « Les Sujets de l’abstraction » Cette première collaboration exceptionnelle permet aux deux institutions de mener un travail pédagogique, scientifique et de médiation Dans le cadre cette nouvelle exposition, l’ESBAMA a en effet proposé d’organiser et d’animer une table-ronde Proposition à laquelle le musée a répondu favorablement, la complétant de visites commentées pour les participants Pour cette occasion, les 46 étudiants de l’école se sont mobilisés pour réaliser des projets personnels ou de groupes en un temps record Le musée a d’ailleurs déjà accueilli une partie des étudiants de 3e année pour visiter les salles en cours de réalisation, permettant ainsi un moment privilégié dans les coulisses de l’institution Un autre moment privilégié sera la visite de l’exposition par les étudiants des 4e et 5e années avec Jean-Claude Gandur, collectionneur à l’origine du fonds d’œuvres présenté dans Les Sujets de l’abstraction Cette visite rare réser vée à trois partenaires dont l’ESBAMA, s’inscrit dans le cadre d’un programme pédagogique mis en place au sein de l’école autour des acteurs du monde culturel (critiques, galeristes, collectionneur, etc )
Programme :
- Mer 14 décembre à l’Auditorium du musée Fabre : tableronde organisée par l’ESBAMA, « Les Diffusions de l’abstraction : Le rôle de la presse dans la seconde moitié du XXe siècle »
- Ven 2 et 9 février : visite commentée de l’exposition par les étudiants de 1re année
www.museefabre.montpellier-agglo.com
l’ar t-vues • page cinquante-cinq • décembre 2011 • janvier 2012
Au musée Paul-Valér y à Sète
Y’a pas que la mer
© P h o t o A r t D g i t a S t u d i o
Pierre Soulages, Peinture 130 x 89 cm, 24 août 1958
I. Fournera Ropion à la Galerie Odile Oms
En plus de ses collections permanentes, la G a l e r i e O d i l e O m s e s t d é d i é e à l ’ A r t Contemporain Jusqu’à la fin de l’année, la surp r i s e s e f a i t a v e c l e s c o l l a g e s d ’ I s a b e l l e Fournera Ropion La naissance de chaque tableau est portée par une anagramme agissant sur un texte poétique ou divers D’abord troublée, la langue vacille en éparpillant les lettres : phrase défaite, mots disjoints, destruction où s’effondre un sens Puis, le geste se renverse et r a m a s s e l ’ é p a r p i l l é C h e rc h e , r e c o n s t r u i t Répare, unit d’autres mots, d’autres phrases L’étonnement appelle une traduction plastique Percevant le monde des images comme u n a l p h a b e t , l ’ a r t i s t e c h o i s i t , d e s s i n e d e s formes vivantes La main r ythme alors ces papiers découpés en courbes, lignes, figures, couleurs : composition d’une alliance de signes fondus en échos subtils dans une sorte d’unité articulée avec délicatesse
Jusqu’au 31 décembre à la Galerie Odile Oms 12, rue du Commerce à Céret.
Tél 04 68 87 38 30
Gilles Peyre à la Maison de la Catalanité
Maison de l’Image documentaire à Sète
En face du théâtre Molière, dans l’ancien collège Victor-Hugo à Sète, un nouvel espace unique en Languedoc-Roussillon, vient d’ouvrir ses portes La Maison de l’image documentaire ou MID, pour faire plus court Ce lieu a pour principal objectif de favoriser la création photographique, la production, la diffusion de la culture et des savoirs L’association Cétavoir, porteuse du projet et créatrice du grand rendez-vous annuel Images Singulières, est tout naturellement installée dans les murs Une belle reconnaissance de la part de la mairie p o u r l e t r a v a i l e f f e c t u é p a r Va l é r i e Laquittant, sa directrice, Gilles Favier et leur équipe A la disposition de l’association, deux vastes espaces d’exposition, le grand hall du rez-de-chaussée et une grande salle blanche au premier étage La MID propose des ateliers d’initiation et de sensibilisation, des stages, un centre de documentation et de nombreux rendezv o u s : p r o j e c t i o n s , r e n c o n t r e s , c o n f érences, tous liés à la photo et bien sûr, des expositions Roman photo, jusqu’au 31 décembre, hors les murs à la médiathèque François Mitterrand Les cent visages du vaste monde, de Patrice Terraz, à la MID, que l’artiste présente ainsi : « Le regard d’Albert Londres n’a pas pris une ride, Marseille est toujours représentée comme une ville portuaire cosmopolite C’est exactement de cette manière que je voulais la montrer en photographie : avec des gueules de marins » Enfin, hors les murs encore, “Sète#09”, exposition du travail de résidence du photographe Bertrand Meunier au Château Les Carrasses à Capestang, du 28 décembre au 26 février L’occasion de découvrir cette demeure superbement restaurée MCH La MID- 3, rue Raspail à Sète Tél 04 67 18 27 54 www la-mid fr
Ismao à la Galerie MB 0128
Conçue comme un lieu d’exposition spécialisé dans l’art contemporain, La Galerie MB 0128 propose différentes formes d’expressions artistiques : peinture, photographie et installation En exposition permanente, l’artiste plasticienne Isamo évolue dans un monde entre pop art et figuration narrative, où le cerne noir r ythme énergiquement les aplats colorés des tons vifs et fluorescents de ses toiles Sa pratique artistique s’opère en un télescopage de formules plastiques qui trouvent leur point de ralliement dans l’exploration des « Mythologies Quotidiennes » Dans ses œuvres, la rue, la mode et la pub y concourent en force Exposition permanente à la Galerie MB 0128 – ZI Cap Floride à Villeneuve-les-Béziers
Tél 06 31 35 37 57 www galerie-mb fr
Marc Leguay au musée des Beaux-Arts H. Rigaud
Richard Burgsthal à l’Abbaye de Fontfroide
Après avoir exposé au cours de l’été 2011 les toiles d’Odilon Redon, l’abbaye s’apprête à mettre l’accent sur les créations d’un autre ami musicien et peintre de Gustave Fayet, Richard Burgsthal Né en 1884 à Nice d’un père architecte et aquarelliste et d’une mère italienne professeur de piano, Richard Burgsthal était voué dès le départ à un destin artistique
Sa première collaboration avec Gustave Fayet date de 1910, époque à laquelle les Fayet s’att a q u e n t à l a r e s t a u r a t i o n d u D o r t o i r d e s Moines, qu’ils décident d’aménager en salle de musique
Gustave Fayet invente des vitraux-papier, que Richard Burgsthal réalise : il s’agit d’aquarelles sur papier japon, insérées entre deux verres, et qui placées dans les ouvertures, donnent l’illusion d’un vitrail
Entre 1912 et 1914, il réalise également, à la demande des Fayet, une série de seize toiles inspirées d’un sujet légendaire ou mythologique à partir d’une source littéraire précise à fort caractère poétique
De 1914 à 1927, l’aventure des vitraux va se poursuivre Quand Gustave et Madeleine Fayet acquièrent Fontfroide, les verrières ont disparu, ne restent que des ouvertures béantes Les vitraux de Burgsthal prennent alors place et ne se cantonnent plus à l’église ou au Dortoir des Moines devenu à l’époque salle de musique Burgsthal a ainsi laissé son empreinte partout : le Dortoir des Convers, la porte de l’Etoile de Mer, le Cellier, la Chapelle des Etrangers de quoi surprendre plus d’un visiteur
Jusqu’au 15 mars à l’Abbaye de FontfroideRD 613 à Narbonne Tél 04 68 45 50 71 www fontfroide com
Appel à candidatures Sentier sculpturel de Mayronnes 2012
L’art peut-être un moyen de transcendance vers le divin, un chemin privilégié par lequel l’esprit humain se réalise et surmonte l’insatisfaction e x i s t e n t i e l l e D a n s l a s é r i e « A l b u s e t Candidus » , Gilles Peyre définit ainsi un espace de signes, à l’image d’une transposition d’un processus psychique Certains de ses panneaux forment une unité spatiale que l’on ne peut regarder que dans une globalité Sa création s’inscrit comme une quête philosophique à travers une vision individualiste de la diversité et de l’essentiel La beauté de cette collection réside dans la forme et non dans le support Le contenu de ses œuvres n’obéit à aucune règle, ni à aucune technique Il n’y a aucun réalisme pictural, aucune illusion Il faut se détacher du réel pour se laisser transcender vers la sensation Ainsi, la croix ne sera jamais une croix, mais un placebo sur une déchirure Une cicatrice de la vie où les blessures existentielles sont réparées par ce travail d’ombre et de blancs fixés par une vision photographique Du 16 décembre au 23 janvier à la Maison de la Catalanité - 11, Bastion Saint Dominique à Perpignan. Tél. 04 68 08 29 35. www.cg66.fr
Né à Charleville en 1910, Marc Leguay s’était fixé à Perpignan en 1931, avant de s’embarquer en 1936 pour l’Indochine et le Laos, pays ou il accomplit l’essentiel de sa destinée d’artiste peintre La ville de Perpignan a décidé de lui rendre hommage en exposant une vingtaine de ses œuvres datant de ses années perpignanaises Pas de sujet de prédilection ou de thème favori encore, ni de manière de peindre ou de langage pictural bien à lui, mais, saisi sur le vif, tout ce qui frappe son imagination au cours de ses promenades en ville, ses excursions dans le Roussillon et ses voyages en Espagne Jusqu’au 22 janvier « De la Salle Arago aux Berges du Mékong » au musée des Beaux-Arts Hyacinthe Rigaud – 16, rue de l’Ange à Perpignan Tél 04 68 35 43 40
Parcours pluriels
Nouveau livre sur Montpellier
M o n u m e n t s e m b l é m a t i q u e s , m u s é e s , lieux culturels ou sportifs, places animées, ou encore bâtiments conçus par des architectes de renom dans son nouveau livre intitulé Montpellier, balades et découvertes, paru début décembre, l ’ h i s t o r i e n n e e t j o u r n a l i s t e M a r i e Susplugas nous entraine au cœur de l’histoire et du patrimoine de sa ville natale, au gré de promenades fourmillant de découvertes A travers cette ville millénaire, au fil de ces parcours à suivre ou à réinventer entre Ecusson et nouveaux quartiers, toute l’histoire du Languedoc méditerranéen défile, richement illustrée par les photographies de Claude Bertrand Dédicace à la Librairie Sauramps du Triangle le samedi 17 décembre à 15 h 30 Montpellier, balades et découvertes, éditions Alcide, 2011
L‘association audoise « Hérésies » organise, pour la 18ème édition du Sentier sculpturel, une exposition de sculptures à travers un parcours d’art et de randonnée, dans le site naturel des Hautes Corbières L’objectif ? Montrer la sculpture contemporaine dans toute sa diversité tout en créant un lien entre nature et sculpture Située sur la commune de Mayronnes, la manifestation dont les sculptures sont disposées, d’avril à fin septembre 2012, le long d’un parcours d’environ 6 km, reçoit chaque année près de 10 000 visiteurs Le sentier sculpturel est ouvert à toutes formes de sculptures, installations, land-art, mais donne une préférence aux œuvres où la matière s’impose, quels que soient les matériaux utilisés Les œuvres sont aussi prioritairement choisies en fonction de la relation qu’elles ont avec le paysage Une aide à la création est versée aux artistes participants durant l’été Elle a été durant ces dernières années d’un minimum de 500 € par participant et la municipalité achète aussi habituellement une œuvre qui reste sur le sentier
Le dossier d’inscription est à télécharger sur le site http://sentiersculpturel com et à renvoyer avant le 15 janvier 2012 à : Hérésies, Carrus 11220 Mayronnes ou sentiersculpturel@gmail com
Association Hérésies à Mayronnes (11)
Tél 04 68 43 12 37
l’ar t-vues • page cinquante-sept • décembre 2011 • janvier 2012
EXPOS
Rencontres Images et Ville à Nîmes
D a n s l e c a d r e d e l a B i e n n a l e I m a g e s e t Patrimoine (BIP) de la Ville de Nîmes, la galerie NegPos poursuit ses Rencontres Images et Ville avec une série de nouvelles expositions :
- Jusqu’au 18 décembre :
« Barra », photographies de Pascal Mougin
Véritable ville privée, Pascal Mougin nous dévoile le quartier de Barra da Tijuca à Rio de Janeiro, une juxtaposition d’enclaves résidentielles fermées, emblématiques d’un urbanisme de la peur
A l a M i l o n g a d e l A n g e l - 4 7 , r u e d e
l’Occitanie à Nîmes
- Jusqu’au 5 janvier :
« Hidden », photographies d’Alain Declercq Une série de 20 photographies prises à NewYork en 2008 selon le procédé de la camera obscura Un véritable inventaire de lieux qu’il est normalement interdit de photographier
« M o n u m e n t a l U r b a i n » , p h o t o g r a p h i e s
d’Yves Buraud Ses photographies panoramiques et ses silhouettes de citadins investissent l’espace public sous forme d’affiches qui s’inscrivent dans des aménagements urbains
A la Galerie NegPos – 1, cours Nemausus à Nîmes Tél 09 54 13 22 72 www negpos fr
- Jusqu’au 15 janvier :
« Nemesis », photographies de Christina Zück D’origine allemande, elle pratique une photographie de rue et entre en contact avec les habitants de la ville par le moyen de l’appareil photo Tel un moyen de communication non-verbale, prendre une photo d’une personne dans la rue n’est pas innocent Le but de son inter vention est alors de travailler avec cette à travers les regards et les gestes
Au CSCS de Valdegourd - 19, Place Pythagore à Nîmes
A. De Los Santos et E. Madec à la Galerie le Lac Gelé
Situé en plein cœur de la ville de Nîmes depuis 2008, Le Lac Gelé est un lieu spécialement dédié à la création photographique Le projet
« Providence » trouve sa genèse dans la rencontre d’Alejandro De Los Santos et Emmanuel Madec
La proposition artistique qui en découle se présente comme une imbrication d’images qui entrent en résonance Ils sondent le domaine de l’intime
Si le premier documente son quotidien, comme on tiendrait un journal, le second s’approprie le genre pour en faire un jeu fictionnel La facture des images de chacun, leurs textures, leurs tonalités se distingue aisément, mais les motifs et les sujets agissent comme des rémanences communes
Une oeuvre est bien souvent le résultat d’un long détour et il ne faut pas perdre de vue que les photographies présentées dans l’exposition ont été réalisées dans des parcours indépendants
La sélection des images représente donc un extrait des travaux de chaque auteur Issue d’un editing exigeant et s’inscrivant dans une expérience in situe, le projet agit ainsi comme la rencontre de deux univers, dont l’équilibre s’articule sur des points de convergence
Jusqu’au 14 janvier à la Galerie le Lac Gelé –
3, Grand rue à Nîmes Tél 04 66 36 76 49 www lelacgele org
La photographie urbaine au Pavillon Populaire
Dans la continuité de sa programmation centrée sur la photographie urbaine, le Pavillon P o p u l a i r e p r é s e n t e s a 3 ème e x p o s i t i o n ,
« Apocalypses, la disparition des villes, de Dresde à Detroit » orchestrée par Alain Sayag, conser vateur durant près de trente ans au Centre Georges Pompidou de Paris Avec la seconde guerre mondiale et les progrès des e x p l o s i f s , l e s d e s t r u c t i o n s a t t e i g n e n t u n e ampleur inégalée et aboutissent à l’anéantissement total d‘innombrables villes d’Europe et d’Asie Témoins de ces désastres, de nombreux photographes immortalisent ces scènes apocalyptiques Le Pavillon Populaire présente ainsi les travaux de Richard Peter sur la ville de Dresde (Allemagne) En 1949, il publie un livre : « Dresde, une caméra dénonce » qui figure comme un des fleurons de cette « photographie des décombres » qu’illustrèrent aussi Hermann Claasen, August Sander, Herbert List ou Friedrich Seidenstücker Dans ce même registre, Karl Hugo Schmolz, photographe spécialiste de l’architecture, parcourt les ruines de Cologne avec une lourde chambre, multipliant les images au cadre strict Hiromi Tsuchida propose quant à lui un travail sur les objets trouvés dans les décombres d’Hiroshima Estce l’inquiétude de cette apocalypse toujours menaçante qui fait que tant de photographes c o n t e m p o r a i n s t r a i t e n t d e l ’ e s p a c e u r b a i n comme s’il ne subsistait plus de l’humanité que des monuments vides ? C’est devenu presque un genre en soi, comme en témoigne les œuvres de Mu Chen qui a vidé de tout habitant les tours neuves de Canton
Jusqu’au 12 février au Pavillon Populaire –Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier Tél 04 67 66 13 46 www montpellier fr
Laurent Seroussi et Shannon Guerrico à la Galerie A. Gabrielli
Rencontre n°38 à La Vigie à Nîmes
Lucie Bitunjac, Flavie Cournil, Alain Doret se sont réunis pour proposer ces 38èmes Rencontres de La Vigie Leur travail s’appuie sur des éléments empruntés ou en référence à l’existant (éléments architecturaux, tableaux, formes, signes, objets du quotidiens), ou d’un vocabulaire qui s’en inspire et produisent des œuvres en s’autorisant une marge d’interprétation et de ressenti Tant dans la forme que dans la matière, la couleur, l’échelle, la mise en relation et la liberté du faire, de façon à donner des peintures ou objets, sensibles et déroutants, de par ce décalage même par rapport à la réalité Cette exposition rassemble ainsi des peintures sur bois et des céramique liées a l’architecture dans un dialogue peintures / objets de Lucie Bitunjac, de grandes oeuvres sur papier encollées directement sur le mur ainsi que des objets en porcelaine de Flavie Cournil et des maquettes, dessins, tableaux, et video d’Alain Doret
Ouverte en octobre dernier, la Galerie Annie Gabrielli a pour ambition de promouvoir l’art photographique contemporain au travers d’artistes sans frontière Son choix artistique se veut très large, éclectique, afin de ne pas confiner la photographie a une simple réalisation t e c h n i q u e L a p r o g r a m m a t i o n , o r i e n t é e e t engagée, favorise les points de vue singuliers sur notre humanité Avec son étrange série « Insectes » , Laurent Seroussi mêle le visage et le buste de femmes aux corps d’insectes géants Curieuse mutation quasi-génétique dont le travail de manipulation sur l’image est imperceptible, il en résulte une série de créatures hybrides, apparaissant chacune comme une entité cohérente ou le corps de la femme se fond dans celui de l’insecte A partir du mois de janvier, la galerie à choisi d’exposer, dans la continuité de son fil conducteur, les œuvres de Shannon Guerrico Composée de deux séries, l’ensemble de ce travail reflète une atmosphère nostalgique ou est suggérée l’idée de souvenir, de disparition L’artiste nous fait entrer dans son univers avec beaucoup de sensibilité, par petites touches successives que l’on ne peut isoler de peur de déranger cette humanité Insectes, jusqu’au 23 déc et Wispers, du 6 janvier au 10 mars à la Galerie A Gabrielli –33, av F Delmas à Montpellier Tél 06 71 28 53 24
l’ar t-vues • page cinquante-huit • décembre 2011 • janvier 2012
Jusqu’au 14 janvier à La Vigie - 32, rue Clérisseau à Nîmes Tél 04 66 21 76 37 P h o t o d ’ E m m a n u e l M a d e c à l a G a l e r i e l e L a c G e l é L a u r e n t S e r o u s s i à l a G a l e r i e A n n i e G a b r i e l l i L u c i e B i t u n j a c à L a V i g i e à N î m e s
A la Galerie Dock Sud à Sète
Isabelle Robert : Artiste peintre originaire de Bourgogne, Isabelle Robert dévoile le corps, sa beauté, son intelligence et ses secrets Exilée dans le Sud de la France, l’artiste s’est formée en s’accaparant l’univers des ateliers pour adultes des Beaux Arts de Sète et de divers ateliers d’artistes Depuis 2000, et pour mieux s’imprégner du travail sur modèle vivant, elle est devenue modèle pour des artistes peintres, sculpteurs et photographes « Ces expériences me permettent d’enrichir ma compréhension du corps, de son état et de son langage » explique l’artiste Ainsi, elle a orienté de façon exclusive sa peinture vers les corps « Peindre un corps, pour moi, c’est percevoir ce qu’il ressent, sa sensibilité, ses joies et ses peines C’est ressentir puis traduire ce qu’il est et ce qu’il dit » Ses toiles, aux chaudes couleurs rouges, exaltent le corps dans toute sa simplicité Puissantes, ces œuvres semblent devenir le reflet de l’âme qui se meut dans son costume de chair Un travail de sensibilité, où l’absence de faciès nous plonge dans une profonde réflexion, abordant la façon de concevoir notre rapport à la nudité dans une société où le textile règne en maître Du 13 au 18 décembre
Marc Deotte à l’Agence Galerie
Photographe voyageur, Marc Deotte s’inscrit avec ses dernières créations, dans un travail mêlant les traditionnelles maisons en terre afric a i n e s f a b r i q u é e s e n b a n c o ( t e r r e r o u g e séchée), au métal et au verre des architectures occidentales Usant du noir, du blanc et de la couleur, l’artiste oppose clairement ces deux mondes, ces deux façons d’habiter et de concevoir la vie Entre l’habitat en terrasse de la grande demeure familiale ocre, aux buildings et aux gratte-ciel verticaux, remplis de bureaux et de vitres, ses grandes images photographiques montrent finalement, avec empathie et simplicité, que peu de kilomètres les séparent, et dont l’unique but est de vivre le plus intelligemment possible avec son environnement
J u s q u ’ a u 2 5 f é v r i e r à l ’ A g e n c e G a l e r i e Place de la République à Clermont l’Hérault. Tél 04 99 91 44 44 www agencegalerie fr
• Attali
« Personnellement, j’ai toujours trouvé que les œuvres de Jean ne correspondaient apparemment pas aux personnages apparents Je dirais plutôt, apparavent, un paravent dans le sens contraire au vent, un mélange de dents serrées, de corps osseux souvent et sexe sec » écrit Robert Combas en présentation de l’exposition
Attali, quelques histoires d’amour, à la Galerie Dock Sud à Sète De son pays natal, le Maroc, Attali qui est également graveur, a conser vé le goût pour le choc des couleurs « La majeure partie de mon travail a consisté à vivre et résister dans mon quartier, en un lieu où habitants, public et artistes peuvent encore se rencontrer » confie l’artiste qui vit à Paris où il a formé de nombreux graveurs et d’imprimeurs dans son atelier de la rue Saint-Antoine, hanté par les adultes et par les enfants des écoles et du quartier Cependant, sa personnalité débordante s’épanouit davantage dans la peinture « Elle ne lui ressemble pas au premier abord et c’est la preuve d’un vrai travail ou la vérité a gagné sur la raison et sur tout ce qui compte dans la vie normale Mais, quand un artiste se dépasse, il a une conscience inconsciente, un trésor de créations sacrées qui se moquent des idées et qui dévoilent la vérité vraie : celle de la création mentale » souligne Robert Combas
Un univers à savourer sans modération
Attali, jusqu’au 30 décembre, Galerie Dock Sud - 2, quai aspirant Herber, Sète Tél. 04 67 74 00 77.
Exposition du 13 au 18 décembre 2011 Ver nissage le 13 décembre à 18h
Stephan Biascamano à l’Espace Félix
Galerie Dock Sud
La Coursive - 2 Quai Aspirant Herber à Sète
« Le sous-marin est un objet taillé pour l’aventure Pour moi, il est le support dramatique idéal, votre œil lui-même est taillé pour s’y aventurer, à l’aide d’une lampe de poche, c’est primordial Venant du théâtre et du cinéma, je continue dans le même voie avec ma sculpture ; je vous invite à partager ces mémoires de sous-marins » , signé Stephan Biascamano Tout est dit, par cet artiste sétois dont l’imaginaire n’a d’égal que celui de son frère Aldo, le peintre, lui aussi créateur de mythes Stephan voit la vie avec les yeux du capitaine Nemo Et n’ayant toujours pas trouvé son embarcation idéale, il nous propose ses inventions délirantes, réalisées à partir d’objets recyclés, des sous-marins en forme de fusée ou de seins, d’autobus ou de lampes, à visiter avec une lampe de poche accrochée à cet effet Il a également un bon coup de crayon L’exposition est complétée par deux séries de dessins, des encres encadrées en acajou « fait main » L’une est dédiée au monde de la mer et l’autre est un h o m m a g e a u c i n é m a f a n t a s t i q u e d
quai
com
l’ar t-vues • page cinquante-neuf • décembre 2011 • janvier 2012
e L a Hammer MCH Espace Félix, jusqu’au
Général
I s a b e l l e R o b e r t à l a G a l e r i e D o c k S u d
21 janvier - 2,
Durand à Sète. Tél. 04 67 74 48 44. www fiestasete
I
s a
b e l l
e
R o b e r t
Tél 04 67 74 00 77 • robisa peinture@orange fr www.wix.com/isabellerobert/artiste • Mot de Passe : isabelle
S t e p h a n B i a s c a m a n o à l ’ E s p a c e F é l i x M a r c D e o t t e à l ’ A g e n c e G a l e r i e A t t a l i à D o c k S u d
Marie Di Iorio et Brigitte Marmol à Castelnau-le-Lez et à La Vacquerie
Sous l’œil de la rosée : Une première fois présentée au festival des Voix de la Méditerranée
2009, en partenariat avec le musée Fleur y de Lodève, l’exposition Sous l’œil de la rosée est une ouverture sur le monde du ténu et du minuscule 45 photos signées Marie Di Iorio ainsi que 27 poèmes de la plume de Brigitte Marmol composent cette exposition nouvellement mise en œuvre par Alain Parthenay
Marie Di Iorio, photographies : « Penchée vers la ténuité du monde, saisie à la fois par son extrême vulnérabilité et l’ampleur de sa présence, je cherche ici sous mes pas, le brin d’herbe ou d’air qui, en un clin d’œil, assombrit ou illumine le monde
A cet instant précis, le temps n’existe plus, la matière non plus Eau, air, sable ou mousse se confondent, pour ainsi dire, il ne reste que l’âme, du moins, un de ses reflets » Brigitte Marmol, poèmes : « Art-hommage à la Terre, plus que Land art, l’art photographe de Marie Di Iorio cultive le respect profond de l’état de nature - quiet, suspendu, tourmenté, vaporeux, enchanté, visible parce que plein d’Esprit L’artiste ne touche à rien L’air de rien, elle passe devant et entre des mondes minuscules, telle une ombre discrète qui eût scellé un pacte double, chinois et elfique Son objectif, son optique personnelle, quasi transcendants, excluent « macro » et autres accessoires ou « effets » techniques jugés redondants Sa vision, qui couvre le champ le plus large de par sa sublime simplicité, dépose à nos pieds une offrande toute d’esthétique, d’innocence et de terribilité La poésie de Brigitte Marmol, univers p a r a l l è l e e n r é p o n s , é p o u s e d i r a i t - o n l e s mêmes formes spirituelles, faisant de la nature entière l’espace-esprit qui parle, ressent, et porte à s’élever en soi-même »
Jusqu’au 22 décembre à la Fujy Galler y 3, rue Pasteur à Castelnau-le-Lez
T é l 0 6 3 3 3 5 9 2 9 8 E n p e r m a n e n c e à l’Auberge des Causses - Grand-rue à La Vacquerie (34). Tél. 04 67 57 45 43.
La Lozère s’expose à Vauvert
La ville de Vauvert accueille, pour les fêtes de Noël, les créations d’artisans et artistes de Lozère et de Petite Camargue Ainsi, seize créateurs viennent partager leurs passions en exposant leurs œuvres et en faisant des démonstrations de leur savoir-faire Les visiteurs peuvent ainsi découvrir différentes créations entre marqueterie, ébénisterie, tapisserie d’ameublement, peinture sur porcelaine, décoration, bijoux, livres-objets, peintures et collages, création textile et vêtements singuliers, poterie, accessoires textiles, feutre, sacoches et sacs à dos fantaisie, céramique raku et photographie Programme des démonstrations :
• Mer 14 et jeu 15 déc : Hanneke Roelofsen, sculpture, peinture et S Chany Souton, raku
• Ven 16 et sam 17 déc : Josiane Dulac, création textile et Eva Roelofsen, création de feutre
• Jeu 22 et ven 23 déc : Christiane Privat, création d’accessoires
• Sam 24 déc : Odile Galzin, sacoches et sacs à dos fantaisie
Jusqu’au 24 déc à l’Espace Jean Jaurès –
Place du docteur Arnoux à Vauvert Tél
17 33 www vauvert com
Expositions d’hiver à Béziers
En cette période hivernale, la Ville de Béziers poursuit sa programmation culturelle en présentant les œuvres de Gaston Cugnenc, Gérard Calvet et en mettant à l’honneur la richesse de son patrimoine religieux A l’Espace Riquet, Fabienne Ribeyrolles présente également des toiles inspirées de sa vie d’Outre-mer
• Jusqu’au 31 décembre à l’Espace Riquet : Gérard Calvet, « Aspects de la femme » Né en 1926 a Conilhac-Corbieres dans l’Aude, Gérard Calvet a été élève de l’Ecole des BeauxArts de Paris et s’est passionné pour les grands peintres figuratifs de la période : Buffet, Lorjou, Rebeyrolle, Desnoyer Revenu dans le Midi en 1952, il a été membre du Groupe MontpellierSète Ses paysages ont pour thème les villes de la Méditerranee qu’il traite avec des couleurs très vives et une forme synthétique La femme est aussi très présente dans son travail et c’est le thème de la femme nue qu’il a choisi de présenter à Béziers
Espace Riquet - 7, rue Massol
Tél. 04 67 28 44 18.
• Jusqu’au 15 janvier au musée des Beaux-Arts : Gaston Cugnenc, peintre et caricaturiste. P e i n t r e , d e s s i n a t e u r, c a r i c a t u r i s t e G a s t o n Cugnenc a été également conser vateur du m u s é e d e s B e a u x - A r t s d e 1 9 2 2 a 1 9 2 8 Homme élégant et discret, il a pratiqué une peinture classique mais riche en matière et en coloris Ami de Louis Paul, il a travaillé avec lui au journal satirique « Tout Béziers y passera » Apprécié par Gustave Fayet, il a participé à la fameuse exposition de la Société des BeauxArts de Béziers en 1901 Les oeuvres rassemblées proviennent du musée mais aussi de prêts de collections particulières, pour une véritable rétrospective
Musée des Beaux-Arts - Place de la révolution Tél 04 67 28 38 78
• Du 24 janvier au 8 avril à l’Espace Riquet : Fabienne Ribeyrolles, « Couleurs du temps »
S a v i e p a r t a g é e e n t r e H a u t e - S a v o i e e t
L an g u ed o c, ses vo yag es, so n en fan ce en Outre-Mer lui ont fait découvrir des horizons variés Inspirée par la nature, sa douceur, ses mer veilles, ses débordements et ses colères, elle peint le ciel et ses nuages, la terre et ses failles, le feu de ses volcans, l’eau et ses abîmes Ses toiles sont les impressions colorées d’instants fugitifs et des ressentis inconscients qu’ils lui inspirent Espace Riquet - 7, rue Massol
Tél 04 67 28 44 18
• Jusqu’au 18 mars au musée du Biterrois : « Art sacré Biterrois, trésors de nos Eglises » C e t t e e x p o s i t i o n a pour but de présent e r d e s o b j e t s sacrés et de les rest i t u e r a u p u b l i c : o r f è v r e r i e , p e t i t e statuaire, petit mobilier, objets rituels, vêtements
On peut enfin redéc o u v r i r l e s o s t e ns o i r s , r e l i q u a i r e s , vêtements sacerdotaux et autres statues ou tableaux qui témoignent d’une intense activité religieuse dans la ville au XIXe
l’ar t-vues • page soixante • décembre 2011 • janvier 2012 EXPOS
04 66 73
Musée du Biterrois - Rampe du 96eme Tél. 04 67 36 81 61.
G é r a r d C a l v e t à l ’ E s p a c e R i q u e t
F a b i e n n e R i b e y r o l l e s à l ’ E s p a c e R i q u e t
M a r i e D i I o r i o à l a F u j y G a l l e r y
DALBE BEZIERS Z.A.C. de Montimaran - Rue Max Jacob 34500 Béziers Tél. 09 65 36 19 45 - contact@dalbe-beziers.fr www.dalbe-beziers.fr
■ Du 27 janvier au 25 mars 2012
Chema LOPEZ
■ Du 6 avril au 3 juin 2012
Pat ANDREA
■ Du 15 juin au 26 août 2012
Exposition "Fuck Maître" de Vincent CORPET
LE GRAU DU ROI - PORT CAMARGUE
Rens. 04 66 51 67 70
■ Du 7 sept. au 14 octobre 2012
Exposition "La Calme" de Stéphane PENCREAC'H
Office de Tourisme
Diman ch e 11 Décembre
Espace Jean-Pier re Cassel à 16h
« Abba for ever » musique variétés
Diman ch e 18 Décembre
Espace Jean-Pier re Cassel à 16h
■ Du 26 octobre au 20 déc. 2012
Artur HERAS (peintures) et Michel GOUERY (sculpture)
« La Sorcière éphémère » comédie musicale fantastique à partir de 4 ans
Samedi 14 Janvier
Espace Jean-Pier re Cassel à 21h
« S’embrassent » par la Cie
Théâtre Bluff – théâtre ATP
Diman ch e 22 Janv ier
Espace Jean-Pier re Cassel à 16h
« Concert viennois » par l’orchestre Terrisse
Samedi 10 et Dimanche 11 Décembr e
Marché de Noël de 10h à 19h – Palais des Sports
Du Lu ndi 19 au Vendre di 30 Décembre (sauf 25 Dé cem br e)
De 14h à 18h
LE GRAU NOËL Spectacles, ateliers, cinéma pour les enfants gratuit
C E N T R E D ’ A R T C O N T E M P O R A I N 3 , A v G r a n d e B r e t a g n e 6 6 0 0 0 P e r p i g n a n tél 04 68 34 14 35 mail : info@acentmetresducentredumonde com www acentmetresducentredumonde
Ouver t tous les jour s (dimanches et jour s fér iés inclus) de 14 a 18 h F r a n c i s D u v a l P e i n t u r e s D e s s i n s 3 3 , r u e d e s A r n a u d à A n i a n e w w w. f r a n c i s d u v a l . c o m
com
A la V illa Parry
u ’ au 11 Décembre Exposition de peintur e H UGO JULES MATH IAS
Jusq
EXPOSITIONS
Benoît Broisat au FRAC L.-R.
L a p r o g r a m m a t i o n d u F r a c L a n g u e d o cRoussillon pour l’année 2012 se devait d’être a la hauteur pour l’anniversaire de l’institution : 30 ans
Dans l’espace de Montpellier, quatre monographies vont ainsi se succéder afin de rappeler que l’art est d’abord l’engagement singulier des a r t i s t e s e u x - m ê m e s E n f i n , l ’ a n n é e s e r a conclue par une exposition thématique qui ouvrira sur la quatrième décennie du Frac Intéressé par la façon singulière dont chacun se représente une situation, un souvenir, Benoît Broisat se demande comment la mémoire restitue un espace, comment les habitants d’une ville se représentent leur lieu de vie, comment un reporter perçoit, retranscrit et communique un événement ? La représentation est ainsi le sujet de son travail, et non pas un simple moyen « Dans cette création, j’envisage l’ensemble des pièces comme des moyens d’inventer une relation plus intime et plus directe à des réalités que nous n’appréhendons d’ordinaire que de manière distante et intellectuelle » , commente l’artiste Initié en 2008, le projet consiste en une collection d’objets hétéroclites et se présente sous la forme de diptyques associant une page de journal ou de magazine à un objet présent sur la photographie reproduite et récupéré par l’artiste à l’issue d’un long travail d’enquête
Jusqu’au 18 février au FRAC L -R – 4, rue Rambaud à Montpellier Tél 04 99 74 20 35 www fraclr org
Gerhard Doehler et Rémi Dall’Aglio à la Galerie AL/MA
Pour son exposition hivernale, la Galerie AL/MA présente pour la seconde fois les œuvres de Gerhard Doehler, mêlées au travail acoustique de Rémi Dall’Aglio Né en 1953 à Karlsruhe, en Allemagne, Gérard Doehler présente de grands cercles en aluminium laqués de tailles différentes Le travail de cet artiste ne saurait se résumer au cercle, forme emblématique de son œuvre Il présente aussi des « chromophores » , structures verticales qui réfléchissent sur la surface du mur les champs colorés disposés à leur envers Né à Genève en 1958, Rémi
Dall’Aglio propose quant à lui une nouvelle installation sonore, issue de ses expériences sur les infinies variations des résonnances d’un volume Le son produit dépend de plusieurs paramètres dont certains impliquent la présence du corps ou de la lumière En mêlant différents niveaux de perception, les propositions de l’artiste déclenchent un réseau complexe d’association d’idées et de formes qui propose d’autres approches de la réalité Une suite de grands dessins constitués d’épures, de schémas, d’ellipses, récents au charbon accompagne également cette installation
Jusqu’au 24 décembre à la Galerie AL/MA –14, rue Aristide Ollivier à Montpellier Tél 09 51 30 27 01 www galeriealma com
Mirka Lugosi à la Galerie Boîte Noire
Mirka Lugosi nous entraîne dans un monde d’objets, d’êtres humains et d’animaux qui, tous traités sur un pied d’égalité, fusionnent Un monde aux apparences naïves qui pourtant transcende l’imagerie pour questionner avec subtilité et impertinence nos rêves, nos pulsions et nos fantaisies
Son trait à la mine de plomb ultra fine impose des heures de travail, un labeur douloureux, une épreuve physique Avec les paysages, l’artiste réinterprète les instruments utilisés par les peintres de la Renaissance, elle explore la dimension symbolique de l’obscurité comme source de l’image
L’exposition « Datura Park » propose un parcours en vingt dessins et une installation Les paysages fétiches de l’artiste, l’évocation de la plante hallucinogène puissante et très toxique, par fois utilisée en fleur d’ornement sont au coeur de cette exposition
Jusqu’au 23 décembre à la Galerie Boîte N o i r e – 1 , r u e d e l a C a r b o n n e r i e à Montpellier Tél 04 67 66 25 87 www leschantiersboitenoire com
Younes Baba-Ali à la Galerie Aperto
Younes Baba-Ali fait partie de cette jeune génération d’artistes nomades et pluridisciplinaires qui construisent une œuvre au croisement des territoires, des médias et des identités
Sensible aux enjeux de notre société, il les met en œuvre sur un mode sonore, musical au sein d’installations toujours déroutantes Des objets électriques désuets se mettent ainsi en marche à contretemps, des portes d’armoires industrielles métalliques s’ouvrent doucement en grinçant, suggérant une présence mystérieuse ou inquiétante ou des mégaphones produisent du morse en lieu et place de slogans militants Si le travail de Younes Baba-Ali est marqué par la diversité, voire la divergence des formes, il s’agit pour lui, de se situer au point d’équilibre entre une volonté esthétique et l’urgence de messages à transmettre
Du 28 janvier au 11 février à la Galerie Aperto 1, rue Etienne Cardaire à Montpellier
Tél 06 33 92 05 18 http://aperto free fr
Exposition collective à la Galerie Montana Shop
Depuis 2006, la Galerie Montana Shop, experte en « street art » , œuvre pour présenter des artistes issus de l’art urbain Connaissant un engouement sans précédent, ce courant artistique fait aujourd’hui parti d’une des branches les plus innovantes de l’art contemporain A l’occasion des fêtes de fin d’année cet espace d’art, unique dans la région, présente plus de 40 œuvres, entre toiles et dessins, spécialement créées pour cette exposition collective Ainsi, Dire, Eack, Fode, Honk, Jaba, Kopsky, Momies, Mist, Nascio, Smole, Tilt et Zest, douze artistes incontournables de la scène « street art » française et internationale e t d o n t l e u r s œ u v r e s s o n t p r é s e n t e s aujourd’hui dans de nombreuses galeries et m u s é e à t r a v e r s l e m o n d e , i n v e s t i s s e n t jusqu’au mois de février les murs de cette galerie montpelliéraine au style très contemporain Du 10 déc au 4 février à la Galerie Montana Shop - 11, rue d’Alger à Montpellier Tél. 04 67 59 56 84.
http://www myspace com/montanashop
l’ar t-vues • page soixante-trois • décembre 2011 • janvier 2012 EXPOS
M i r k a L u g o s i à l a G a l e r i e B o î t e N o i r e
N a s c i o à l a G a l e r i e M o n t a n a S h o p
G e r h a r d D o e h l e r à l a G a l e r i e A L / M A
R é m i D a l l ’ A g l i o à l a G a l e r i e A L / M A
Larzac, la lutte en affiches au musée de Millau
En 1971, la décision d’extension du camp militaire du Lar zac déclenche une lutte acharnée, sur le causse, à Millau, à Paris et même en Europe, autour des paysans décidés à défendre leurs terres Cette lutte va durer 10 ans, jusqu’à l’abandon du projet en 1981 par François Mitterrand Organisée par le musée de Millau et l’Association Pour l’Aménagement du Lar zac, cette exposition se place comme un véritable document historique, dont les 65 affiches, animées par des extraits de films des archives de l’INA et illustrées par des documents des Archives de Millau, témoignent de cette lutte qui depuis a pris valeur de symbole « Les affiches et documents iconographiques réunis dans l’exposition n’ont pas été uniquement choisis pour leurs qualités esthétiques, mais aussi en fonction du message qu’ils véhiculent Par fois très belles, les affiches, signées de grands noms ou le plus souvent anonymes, permettent de suivre l’évolution de dix ans de lutte » explique Solveig Letort, fille de militants et auteur du livre Le Lar zac s’affiche (Ed du Seuil) Réalisées dans l’enthousiasme, ces affiches dévoilent une formidable créativité et u n e b e l l e a v e n t u r e h u m a i n e , e n t r e r a g e , h u m o u r e t c a r i c a t u r e U n b a i n d ’ é n e r g i e citoyenne pour fêter le 40ème anniversaire de cette lutte qui ne va pas sans rappeler le mouvement actuel des Indignés
Jusqu’au 3 mars au musée de Millau - Hôtel de Pégayrolles, Place Foch (12)
Tél. 05 65 59 01 08. www.museedemillau.fr
Hommage à Jacques
Bruel à Millau
L a V i t r i n e R é g i o n a l e d ’ A r t C o n t e m p o r a i n (VRAC) propose, en hommage à Jacques B r u e l , d é c é d é e n 2 0 1 0 , u n e e x p o s i t i o n construite autour de quelques unes de ses œuvres : Pur-Purs et Moïses Après des études artistiques à l’université Paris 1, Jacques Bruel réalise, au début des années 80, un ensemble de peintures dans lesquelles des empreintes de son propre corps sur fond monochrome interr o g e n t l e s t a t u t d e l ’ i m a g e P o u r A l a i n Monvoisin, historien de l’art, « c’est sa rencontre avec la civilisation africaine qui donnera naissance à la partie la plus importante de son œuvre : les masques-bidon, autrement nommés Pur-Purs C’est sur les montagnes d’ordures des grandes villes de Sierra-Leone ou du Burkina-Faso qu’il découvre les dessus de bidons de plastique décapités, seuls objets présumés définitivement irrécupérables par les populations autochtones »
C e s f r a g m e n t s a p p a r a i s s e n t a u x y e u x d e
Jacques Bruel comme autant de masques d’improbables ethnies, comme autant de signes innocemment grinçants envoyés par l’Occident industrialisé et refoulés par le continent noir
« Puis c’est dans les caniveaux des rues de Paris, ajoute l’historien, qu’il recueillera les Moises : rouleaux de chiffons utilisés pour c a n a l i s e r l ’ e a u e t a i n s i b a p t i s é s p a r l e s balayeurs sénégalais et maliens C’est sans la moindre transformation qu’il exposera ces objets tout prêts sur les murs des galeries, qu’il les soumettra au regard perplexe du spectateur Virtuose au jeu du regard aveugle et de la vérité qui voit, Jacques Bruel fut un des artistes ethno-conceptuels les plus pertinents de sa génération »
Jusqu’au 15 janvier à la VRAC – Place des Consuls, rue Droite à Millau.
Tél 05 65 61 05 51 www la-vrac com
P h o t o L a r z a c / L p B e s a n ç o nc o p C B 1 9 7 4 C o l e c i o n A r c h i v e s m u n i c i p a e s M l a u –F o n d s A P A L a u m u s é e d e M i l l a u
Fastueuse Egypte au Musée Calvet
P r o l o n g a t i o n d e l’exposition En raison du succès remporté depuis le mois de juin, l’exposition F a s t u e u s e E g y p t e , proposée à l’occasion du bicentenaire d e l a c r é a t i o n d u m u s é e C a l v e t , e s t p r o l o n g é e j u s q u ’ a u d é b u t d e m o i s d e janvier Il y a vingtcinq ans déjà, la coll e c t i o n é g y p t i e n n e du musée sortait des réser ves Une expos i t i o n i n t i t u l é e « Egypte et Provence »
était alors organisée et remportait un large succès auprès du public A l’image de cette dernière et grâce aux efforts conjoints de la Fondation Calvet, de la ville d’Avignon et des Monuments Historiques, « Fastueuse Egypte » , donne un pan à voir de cette grande civilisation Elle s’établie au coeur même d’un décor rocaille et est répartie sur trois salons, de compagnie, de musique et d’étude Plus que quelques semaines pour découvrir les 400 pièces qui sont présentées Thèmes abordés :
• Egyptomania : le goût des français pour l’Egypte aux XVIIIe et XIXe siècles • La faune et la flore égyptiennes • La religion et les sites cultuels majeurs : Thèbes, Karnak • Le laraire d’Esprit Calvet • Le culte des morts • Les institutions, la royauté et les ser viteurs de l’état • La diffusion des cultes égyptiens et alexandrins dans le monde romain a l’époque impériale • L’Egypte copte • L’Egypte musulmane Jusqu’au 14 novembre au musée Calvet 65, rue Joseph Vernet à Avignon Tél. 04 90 86 33 84. www musee-calvet-avignon com
Jean-Marie Granier
au musée Louis Vouland
J e a n - M a r i e G r a n i e r a u m u s é e L o u i s Vo u l a n d
Françoise Vadon à Ménerbes
Jusqu’à la fin de l’année, la Maison de la Truffe et du Vin de Ménerbes, présente les derniers travaux de Françoise Vadon et quelques unes de ses petites toiles en liens étroits avec l’atelier de Jane Eakin et son univers « Mon intérêt pour Jane Eakin est né de la découverte de sa maison-atelier à Ménerbes, explique l’artiste L’idée de travailler à partir de certains de ses objets familiers et de les mêler aux miens m’a plu Tout comme elle, je suis peintre et réinterprète la réalité la plus simple C’est pour moi le plus évident des hommages à Jane Eakin » Partant du constat que peindre fait toujours référence à d’autres artistes et à leurs œuvres, elle consacre l’essentiel de sa peinture à la figure humaine et plus particulièrement au rapport qu’elle entretient avec l’espace et les objets qui l’entourent « Je peins avant tout un univers intime, seule façon pour moi de dire l’universel, le lien des corps au monde, leur fragilité Réalité que l’agitation de nos vies nous fait négliger L’importance des détails accentue l’attitude intériorisée du modèle, son impassibilité Peut-être aussi le sentiment d’une vie intérieur, d’une vie secrète » Jusqu’au 31 décembre à la Maison de la Truffe et du Vin du Lubéron à Ménerbes (84). Tél 04 90 91 09 02 www francoisevadon com
Dessinateur et graveur natif de Lasalle (30), Jean-Marie Granier (1922-2007) rejoint après avoir fréquenté l’École des Beaux-Arts de Nîmes, les ateliers de Cami et Galanis à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris
De 1959 à 1976, il enseigne le dessin à Nîmes avant de retourner en 1978 aux Beaux-Arts de Paris pour prendre en charge l’atelier de gravure Partageant alors son temps entre Paris et le Cévennes, où il a son atelier, l’artiste sera élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1992 et prendra la direction du musée MarmottanMonet de 2000 à 2007 J -M Granier laisse derrière lui une œuvre graphique exceptionnelle, à la fois enracinée dans les Cévennes et attentive aux mutations de l’art du XXème siècle
La Fondation Louis Vouland et le Centre d’Art Jean-Marie Granier présentent ainsi un large ensemble de ses pièces maîtresses, représentant les moments essentiels d’une œuvre qui a su affirmer son universalité à travers une transposition poétique du réel et substituer aux signes confus du monde le monde lumineux des signes de l’art La diversité de ses thèmes et une grande maîtrise technique font de l’œuvre de cet artiste l’un des univers graphiques contemporains les plus originaux
Jusqu’au 30 janvier au musée Louis Vouland 17, rue Victor Hugo à Avignon
Tél 04 90 86 03 79
l’ar t-vues • page soixante-quatre • décembre 2011 • janvier 2012
Lady Poppies et S. Lescure à la Galerie Galerie Corps & Âme
Artiste plasticienne, née à Casablanca, Lady Poppies manifeste son art en utilisant une peinture pure, dont les couleurs joyeuses exaltent un sentiment de gaieté Ce goût lui vient de son enfance passée au Maroc, baignée de lumières vives Elle joint l’harmonie des formes et des couleurs, nous touche et nous sensibilise à travers une peinture ontologique Lady Poppies exprime la féminité, la fragilité, l’éphémère et la renaissance Jusqu’au 30 décembre
Fils de peintre, Serge Lescure fut très vite attiré par la peinture Après des études contrariées, il fut victime d’un grave accident de la circulation et se réfugia dans la peinture en fréquentant d i v e r s a t e l i e r s , d o n t « L’ A t e l i e r 6 5 » à Montpellier Fortement influencé par les surréalistes, expressionnistes et fauves, il s’essaie très vite à l’hyperréalisme, dans lequel il excelle Aujourd’hui, il fait la synthèse de toutes ces expériences et s’exprime dans un style où se mêlent êtres bioniques, équations mathématiques et graphismes issus de lettrages stylisés Ces créations sont aussi une interrogation sur l’incommunicabilité entre les êtres et une réflexion personnelle sur la nature humaine
Jusqu’au 31 Janvier
Galerie Corps & Âme - 1 bis, rue Emile Jamais à Nîmes Tél 09 81 89 52 38 www corpsetame net
Valérie Prats à Allègre-les-Fumades
Peintre et sculptrice, le projet de Valérie Prats est de rendre visible l’aspect fugitif de la représentation S’inspirant du réel, repère indispensable de sa créativité, elle est en constante recherche de nouvelle techniques permettant de renouveler la combinaison des matériaux pour obtenir une étonnante picturalité « La qualité de ma peinture est la couleur mais la palette est liée aux préparations et aux supports, explique l’artiste La toile est ainsi traitée comme une peau, la peinture n’est ni statique, ni solitaire Dans les grands formats, l’expression corporelle devient le moteur privilégié de l’exécution » Dans ses œuvres, la représentation est modifiée par le mouvement qui est lui même différent selon le ressenti Ainsi, le geste est naturellement inter venu dans l’exercice pictural
Jusqu’au 20 janvier à la Maison de l’Eau à Allègre-les-Fumades Tél 04 66 24 96 02 www culture-maisondeleau com
Cadeaux d’artistes
Magasin 3 à Castries
A l’occasion des fêtes de fin d’année, la ville de Castries et l’association Aldébaran transforment l’espace habituellement consacré aux expositions en un magasin expérimental où se côtoient, pour la troisième année consécutive, les créations de plus d’une vingtaine d’artistes, designers et créateurs ayant travaillés sur le thème du cadeau Un peu d’originalité, d’humour et de poésie à l’œil et aux esprits curieux à l’époque du règne des magasins franchisés et des objets décoratifs sans âme Un rendezv o u s d o n n a n t e n f i n l ’ o c c a s i o n d ’ o f f r i r u n cadeau « pas comme les autres » Jusqu’au 24 décembre à Aldébaran création contemporaine – 2, rue du Cours complémentaire à Castries Tél 04 67 45 49 34
Nouveau cycle de conférences à l’ESBAN à Nîmes
l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes, poursuit, en compagnie d’Albert Ranieri, historien de l’art son cycle de conférences sur l’Histoire de l’art Cette année, le thème est « Statut et fonction de la représentation dans la peinture italienne : de Giotto à Tintoret » Programmées un mercredi par mois à 18h, ces rencontres gratuites et sans inscription se tiendront à l’Hôtel Rivet, en salle de conférences
Programme :
- Mer 14 décembre : « L’Art et le Prince Piero della Francesca Mantegna Botticelli »
- Mer 4 janvier : « Maitre, disciple et pratiques d’atelier Léonard Raphael Giulio Romano »
- Mer 8 février : « Le corps et la Terribilita Michel-Ange »
- M e r 1 4 m a r s : « L e s y e u x l i s s e s d u Maniérisme De Bronzino à Pontormo »
- Mer 4 avril : « Réflexions sur le temps Titien Tintoret »
Ecole Supérieure des Beaux-Arts - Hôtel Rivet 10, Grand’Rue à Nîmes.
Tél. 04 66 76 70 22.
Henri Darasse au Chateau d’Assas
Pour la première fois, le Château d’Assas accueille les « Rouleaugraphies » d’Henri Darasse, peintre et professeur de philosophie au Lycée Paul Valér y à Sète Diplômé de l’école des Beaux Arts de Toulouse en 1983, il participe au groupe de peinture toulousain « Peinture immédiate » avec Alain Fabre, Philippe Hortala et Clément Thomas Grâce a des bourses artistiques, il réside a Rome de 1985 à 1988 où l’influence de la « Nuova Scuola Romana » (Tirelli, Pizzi Canella) l’éloigne de la figuration des années 80 et de l’influence matiériste Depuis 1995, retrouvant l’inspiration de Matisse et de Viallat, il pratique une peinture abstraite, décorative, fondée sur la répétition de motifs variés à partir de rouleaux préparés Il explore alors toutes les possibilités du rouleau qui devient l’instrument principal de sa pratique En 2010, il se met à « rouleauter » , comme dit l’écrivain Pierre d’Ovidio, des structures de grilles, portails et balcons Dans une exploration systématique, le « rouleautage » se porte aussi sur des motifs naturels : écorces d’arbre, texture de sols Un peu comme dans les frottages de Max Ernst, la toile est posée sur des structures diverses de fer forgé, ou même simplement de sols C’est dans ce processus d’apparition/disparition de la structure, d’écritures diverses au rouleau, que s’immisce ainsi tout le jeu de la peinture d’Henri Darasse Jusqu’au 31 janvier au Château d’Assas - 11, rue des Barris au Vigan Tél 04 99 64 26 62
Exposition collective à la Galerie de la Salamandre
Après avoir été exposés à Cologne et à Barcelone, les « Placards » investissent la Galerie de la Salamandre Œuvres murales, ils se présentent fermés C’est leur ouverture par le public qui laisse apparaître leur contenu, qui se développe en relief Volumes, démultiplication des plans et points de vue, mécanismes, déploiement dans l’espace, un véritable jeu tridimensionnel en art plastique Cette exposition est une collaboration entre la galerie nîmoises et les artistes du collectif « Kanibal’hopox » qui comprend la galerie 4,Barbier (Nîmes), La Xina Art (Barcelone), la TPK Arts Plastiques (L’hospitalet - Catalogne) et 5 Orte (Köln - Allemagne)
Du 13 janvier au 11 février à la Galerie la Salamandre - Place de la Salamandre à Nîmes Tél 04 66 76 23 90
Des expos, encore et toujours…
Au Centre d’expression artistique Muz’art à Sauve
Après le passage en octobre dernier de têtes d’affiches, à l’image de Bernard Mabille, la nouvelle saison du centre d’expression artistique de Sauve se veut de plus en plus éclectique, entre humour, théâtre, jazz, musique classique, du monde et jeune public Au programme
- Ven 27 janv à 20h30 : « Scène ouverte »
Une suite de numéros par des artistes locaux désireux de se faire connaître et de jouer sur scène dans les domaines de la chanson, musique, humour, théâtre, danse ou cirque Au final, le public bénéficie d’un spectacle varié et dans une configuration cabaret
- Ven 24 fév à 20h30 : Mônica Passos Diva touche à tout, enfant terrible de la scène, Mônica Passos nous emporte par ses chansons et ritournelles dans des univers imprévisibles, dans des traversées musicales brésiliennes insolites Versions orchestrales, arrangements intimistes, improvisations et compos i t i o n s , c e t t e i n c r o y a b l e c h a n t e u s e n o u s embarque dans une aventure musicale et vocale
C e n t r e d ’ e x p r e s s i o n a r t i s t i q u e M u z ’ A r t
1, chemin des Garennes à Sauve
Tél 04 66 93 07 24 www muzart biz
l’ar t-vues • page soixante-six • décembre 2011 • janvier 2012 EXPOS
Jérémy Nouhaud jusqu’au 15 décembre au magasin L’Etage à Montpellier Tél 04 67 54 74 91 Jacques Char vet du 10 décembre au 21 janvier au Domaine des deux Ruisseaux à Sauvian Tél 04 99 41 02 74 Exposition collective d’art contemporain les 17 et 18 décembre au Grenier à Sel à Avignon Tél 04 90 27 09 09 Audebert, Banner, Séchas et K Abonnenc jusqu’au 21 décembre au Lycée Docteur Lacroix à Narbonne Tél 04 68 90 37 50 Photographies de Marie Demunter jusqu’au 23 décembre au Théâtre / Scène Nationale de Narbonne Tél 04 68 90 90 00 Gaelle Tessandier jusqu’au 30 décembre au Caveau des crus de Faugère à Faugère Tél 04 67 95 35 39 Maurice Corporon jusqu’au 30 décembre à la Galerie Plurielle à Sète Tél 04 67 43 37 71 Marc Granier jusqu’au 31 décembre à la Galerie l’Art de Lire à Ganges Tél 04 67 73 59 52 Bernard Calvet jusqu’au 31 décembre à la Galerie de l’Ancien Courrier à Montpellier Tél 04 67 60 71 88 Geneviève Planquel du 2 au 30 janvier au Caveau des crus de Faugère à Faugère Tél 04 67 95 35 39 Ahmed Djelilate jusqu’au 8 janvier à la Galerie Le Neuf à Lodève Tél 06 11 42 72 17 Barberis, Boissier et Laborie jusqu’au 15 janvier à L’ARPAC à Castelnau-le-Lez Tél 04 67 79 41 11 Dominique-Pierre Limon du 22 février au 28 mars au Centre d’Art Rhodanien St Maur à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 50 Arts et pinceaux du 16 au 21 avril au Centre d’Art Rhodanien St Maur à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 50 D Tillier, M Valmalle, F Grieu, A Dayez du 23 au 29 avril au Centre d’Art Rhodanien St Maur à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 50 R Moretti du 2 au 24 mai au Centre d’Art Rhodanien St Maur à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 50 Paule Tavera-Soria du 31 mai au 27 juin au Centre d’Art Rhodanien St Maur à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 50 L a d y P o p p i e s à l a G a l e r i e G a l e r i e C o r p s & Â m e
M o b i l i e r c o n t e m p o r a i n LATTES - 34970 Montpellier Sud Tél. 04 67 65 24 96 www.domus-vivendi.fr DOMUS VIVENDI DOMUS VIVENDI meilleurs vœux