L'ART-VUES | N°AVRIL - MAI 2011

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lArtvues

... AVRIL - MAI 2011
Le magazine culturel de votre région
Le Centaure et l’animal de Bartabas et Ko Murobushi © Nabil Boutros Dossier : Les arts du cirque

1991 / 2011

l’Art vues a 20 ans !

Sarl

Médi’Art Communication

5, Bd de l’Observatoire 34000 Montpellier

Tél. 04 67 12 06 00

Fax : 04 67 60 70 32

E-mail : mediart@wanadoo.fr

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction : Luis Armengol, Marie-Christine Harant, Marie Susplugas, BTN, Michel Pavloff, Jacques Moynier

Brèves : Romain Dimo

Administration et abonnements : Christine Martinez

Réalisation : Francis Duval

Impression : Pure Impression

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit

ISSN : 1164-7531

Edition et régie publicitaire

Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)

RCS Montpellier B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés.

Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Sommaire

• Agenda concerts ..................... p. 4

• DOSSIER : Les arts du cirque p. 7 à 19

• L’Art-vues a vu par MCH p. 21

• Temps forts par MCH p. 23 et 24

• Agenda théâtre-danse...............p. 25

• Festivals p. 27 et 28

• Jeune Public p. 30

• Interview P. Toeschi (Pont du Gard) p. 35

• Evénements (Comédie du Livre, ZAT) p. 36

• Musique & lyrique p. 39 à 44

• Arts plastiques p. 47 à 60

• Toros y toreros p. 62

Editorial

Quel cirque !

Numéro du 10 avril au 9 juin

Prochain numéro : sortie le 10 juin

« Le Centaure et l’animal » de Bartabas et Ko Murobushi

Les 22, 23, 25 et 26 juin à l’Opéra Berlioz/Le Corum Festival Montpellier Danse (voir page 17)

On a un peu vite enterré le cirque, ses grands chapiteaux, ses dompteurs de fauves, ses acrobates et ses clowns célestes qui nous transportaient sur la piste aux étoiles pour rêver les yeux ouverts. Le dossier que l’Art-vues lui consacre dans ce numéro témoigne au contraire de sa vitalité.

Tel le phénix - qui n’est pas vraiment un animal de ménagerie - le cirque ne cesse de renaître de sa sciure. Des manifestations entières lui sont consacrées, des scénographies inventives revalorisent son statut artistique. Il est présent également là où des enjeux sociaux, sociétaux et humains se manifestent activement.

Comment expliquer cette pérennité des arts du cirque ? Peut-être par la fidélité aux valeurs qui sont au cœur de leur pratique : engagement physique sans esprit de compétition, porté par la seule volonté de réussir le numéro en cours d’exécution qui suspend souffles et regards, goût de l’effort et du dépassement de soi…

Des valeurs qui peuvent apparaître désuètes à l’heure de l’argent facile et vite gagné, des stars du sport milliardaires. Mais apparemment des valeurs chères au cœur du grand public. A croire - en extrapolant un peu, beaucoup, passionnément - que les arts humbles du cirque renvoient nos contemporains à leurs propres contorsions et autres acrobaties nécessaires pour boucler des fins de mois qui réclament souvent un jonglage virtuose. Un art pauvre le cirque, d’héroïque fantaisie, déconnecté de tout calcul marchand, qui a démontré sa capacité à rallier de nouveaux spectateurs. Au public familial prompt à s’émerveiller se mêle un autre public venu d’horizons plus culturels. Le phénomène a émergé en France quand de nombreux artistes ont voulu s’exprimer dans l’espace public, hors des lieux consacrés, explorant des formes innovantes des arts de la scène contemporains.

La joyeuse parade des arts de la rue est alors apparue, entraînant le cirque dans son sillage ou bien le contraire. Le résultat est le même : cousins rapprochés ou frères jumeaux, issus de ce métissage, du transdisciplinaire ou de l’indisciplinaire, les uns et les autres n’ont pas fini de nous faire rêver

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LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
© Photo Nabil Boutros En couverture :

agenda des spectacles et concerts

L’Empiaféemercredi 13 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Julian Perrettamercredi 13 avril à 20h au Rockstore à Montpellier

Christelle Cholet « L’Empiafée »jeudi 14 avril à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Selah Suejeudi 14 avril 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Jamel Debbouzevendredi 15 avril à 20h au Zénith de Montpellier

Brisa Rochévendredi 15 avril à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Têtes Raidessamedi 16 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

J.Mailhot, J.Roucas, P.Douglas samedi 16 avril à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

The Chase samedi 16 avril à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Popeck One-man showsamedi 16 avril à 21h à La Cigalière à Sérignan

Blitzkrieg Day – Hommage aux Ramonessamedi 16 avril à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Enrico Maciasdimanche 17 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

L'homme a la tête de choumardi 19 avril à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Chanson Plus biffluoréemardi 19 avril à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Scott H Biram mardi 19 avril à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Obituarymercredi 20 avril à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

The Love Beatlesjeudi 21 avril à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Patrick Fiori jeudi 21 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier

Yaniss Odua+Esy Kennenga+Maxxojeudi 21 avril à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Les Chevaliers du Fiel jeudi 21 avril à 20h30 au Palais des Congrès à Agde

Hairvendredi 22 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Poly-Rythmo de Cotonouvendredi 22 avril à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Chantal Ladesouvendredi 22 avril à 20h30 au Palais des Congrès à Agde

Christophe Michel vendredi 22 avril à 21h à la salle G.Brassens à Lunel

Agora Partysamedi 23 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Vincent Moscatosamedi 23 avril à 20h30 au Palais des Congrès à Agde

69DB+Crystal Distortion+Dragongaz samedi 23 avril à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Toxic Waste samedi 23 avril à 21h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Couscous Aux Lardonsdimanche 24 avril à 20h30 au Palais des Congrès à Agde

Le Bal Des Enragés dimanche 24 avril à 18 h au Rockstore à Montpellier

Kill The Younglundi 25 avril à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Anne Roumanoffmardi 26 avril à 20h30 au Corum à Montpellier

Malevolent Creation mercredi 27 avril à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Fantazio for kids Concert jeune publicjeudi 28 avril à 10h30 et 14h30 à La Cigalière à Sérignan

Fédération Bitérroise d'Improvisationvendredi 29 avril à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Fujiya & Miyagi vendredi 29 avril à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Dunyasamedi 30 avril à 17h 30 à l'échappée belle au Vigan

The Fleshtones dimanche 1er mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Yvan Le Bolloc'hlundi 2 mai à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Gregoire mardi 3 mai à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Le Comptoir des Fousmercredi 4 mai à 21h à la salle L’Antirouille à Montpellier

Booba jeudi 5 mai à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Moriartyjeudi 5 mai à 20h au Rockstore à Montpellier

Michel Sardouvendredi 6 mai à 20h au Zénith de Montpellier

Phosphène vendredi 6 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Michel Sardousamedi 7 mai à 20h au Zénith de Montpellier

Music Ado samedi 7 mai à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Hommage à Fréddie Mercurysamedi 7 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Fishbone dimanche 8 mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

L'homme a la tête de chou mardi 10 mai à 20h30 au Corum à Montpellier

Roger Miret And The Disaster mardi 10 mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Murphy’s Lawmercredi 11 mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Marie Claude Pietragallajeudi 12 mai à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Applause jeudi 12 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Pupy y los que son sonvendredi 13 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Cali samedi 14 mai à 20h au Zénith de Montpellier

Popo et les branlettessamedi 14 mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Les Boukakes+Leilla Négrau+Sim Simsamedi 14 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Messer Chups dimanche 15 mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Street Dogsmercredi 18 mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Jazz au Jardin Dhafer Youssefvendredi 20 mai à 21h au Théâtre Sortie Ouest à Béziers

Toxic Avengervendredi 20 mai à 20h30 au Au Twenty Five à Montpellier

Loco Repet Show vendredi 20 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Les Etrangers familierssamedi 21 mai à 21h à la Cigalière à Sérignan

Anne Roumanoff samedi 21 mai à 15h et 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Les hommes viennent de Mars…mercredi 25 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier

Anne Roumanoffjeudi 26 mai à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Brooklyn Funk Essentialsjeudi 26 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Frédéric Françoisvendredi 27 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier

Pat Kebra ex Oberkampf vendredi 27 mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Irma + Hangarvendredi 27 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Les Tit’s Nassels + Les Blaireauxsamedi 28 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

The Sonicsmardi 31 mai à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Mozart "L'Opéra Rock"samedi 4 juin à 15h et 21h au Zénith de Montpellier

Mozart "L'Opéra Rock"dimanche 5 juin à 14h au Zénith de Montpellier

Calogerojeudi 16 Juin à 20h au Zénith de Montpellier

Les Prêtresmercredi 22 juin à 21h30 aux Jardins de la Fontaine à Nîmes

Laurent Gerrajeudi 23 juin à 21h30 aux Jardins de la Fontaine à Nîmes

Archive+Paul Kalkbrenner jeudi 30 juin à 20h aux arènes de Nîmes

Balbino Medellin vendredi 1e juillet à 20h30 à l’Espace Boitaclous à Perpignan

Eddy Mitchell samedi 2 juillet à 21h30 aux arènes de Nîmes

The Chemical Brothersmercredi 6 juillet à 19h30 aux arènes de Nîmes

Battle of the year samedi 9 juillet à 20h aux arènes de Nîmes

Supertramp+Guestdimanche 10 juillet à 20h30 aux arènes de Nîmes

Festival Festa d'Oc samedi 16 juillet à la salle Zinga Zanga à Béziers

Santana+Keziah Jones+Asalundi 18 juillet à 20h aux arènes de Nîmes

Portishead+Mogwaimardi 19 juillet à 20h aux arènes de Nîmes

Yannick Noah jeudi 21 Juillet à 21h aux arènes de Nîmes

Ben Harper+Robert Plantvendredi 22 juillet à 20h aux arènes de Nîmes

Yannick Noahvendredi 22 juillet à 21h aux arènes de Béziers

Sting «Symphonicity »samedi 23 juillet à 20h30 aux arènes de Nîmes

Laurent Gerra samedi 23 juillet à 21h30 aux arènes de Béziers

Eddy Mitchellsamedi 6 août à 21h au Théâtre Antique à Orange

The Offspring mercredi 23 août à 20h30 aux arènes de Nîmes

WWE (catch)jeudi 1e Septembre à 20h30 aux arènes de Nîmes

Jamel Debbouzesamedi 1er octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Joan Baez jeudi 6 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Abba Maniasamedi 8 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Dora L’exploratrice…samedi 22 octobre à 14h et 17h au Zénith de Montpellier

La Fouinesamedi 22 octobre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Grégoire jeudi 3 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Grand Corps Maladevendredi 4 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Michel Leeb «Hilarmonic Show »dimanche 6 novembre à 16h30 au Corum de Montpellier

Brit Floydlundi 7 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Jean-Louis Aubert mercredi 9 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Charles Aznavour jeudi 10 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Celtic Legendsvendredi 11 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Casse Noisettemardi 15 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Patrick Fiorivendredi 18 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Le Comte de Bouderbalasamedi 19 novembre 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Scorpions dimanche 20 novembre à 18h à l’Arena à Montpellier

Les chevaliers du fieldimanche 27 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Hubert Felix Thiefainemercredi 30 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Soy de Cubavendredi 2 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Les Ogres de Barback jeudi 8 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Véronic Dicairevendredi 9 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Chantal Goya samedi 10 décembre à 15h au Zénith de Montpellier

Age Tendre et têtes de boisjeudi 15 décembre à 20h15 au Zénith de Montpellier

Lord Of The Dancesamedi 17 décembre à 20h15 au Zénith de Montpellier

Julien Clerc mercredi 25 janvier 2012 à 20h au Zénith de Montpellier

Mulanmercredi 14 mars 2012 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Si Carmen m’était contée…mercredi 28 mars à 20h au Zénith de Montpellier

Dracula "L'amour plus fort que la mort"samedi 7 avril 2012 à 14h30 et 20h à l'Arena à Montpellier

Johnny Hallydaylundi 14, mardi 15 et jeudi 17, vendredi 18 mai 2012 à l’Arena à Montpellier

Mamma Miadu 23 au 25 novembre 2012 à 20h au Zénith de Montpellier

Anne Roumanoff Cali Enrico Macias Calogero
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.ticketsud.com l’art-vues • page quatre • avril - mai ...
Michel Sardou

Les arts du Cirque

Marie Bonnefoux, Madame Saqui, Anne Duarte, leur nom ne vous dit pas grand chose, sauf peut-être aux spécialistes de cirque. Marie Bonnefoux, née en Lozère à la fin du siècle dernier, avait un père dresseur de loups. Avec son époux, Ahmed Ben Amar, venu d’Algérie, elle fonde le cirque Amar. Madame Saqui vient au monde le 26 février 1786 à Agde. Funambule, longtemps adulée de la France entière, de l’empereur Napoléon (avec qui elle s’offrira le luxe de se fâcher) au roi Louis XVIII, elle meurt ruinée et oubliée de tous en 1866. La dernière, Anne Duarte, nous a quittés à 108 ans, le 8 novembre 2010 à Alès, ville où elle est née en 1902. Elle était trapéziste. C’est dire que le lien entre le Languedoc et le cirque ne date pas d’hier. Cela vaut bien un dossier. D’autant que ces personnalités ne sont pas isolées. Le cirque est devenu depuis une dizaine d’années un des arts en vue en Languedoc-Roussillon. A tel point que la Région soutient et accompagne la création d’un Pôle Cirque à Alès, dans ces Cévennes où des compagnies telles qu’Archaos avaient choisi de s’implanter. Le Pôle cirque irrigue tout le territoire, il est le fil rouge de ce dossier. Son directeur, Guy Périlhou, s’entretient avec nous de ses missions.

Philippe Goudard, quant à lui, évoque son parcours et ses ouvrages sur le cirque et la santé. Le cirque Arlette Gruss a aussi sa place. Nous vous invitons à découvrir d’autres surprises au fil des pages.

Marie-Christine Harant

DOSSIER

« Du cirque de création partout pour tous »

Le Pôle national des arts du Cirque Languedoc-Roussillon est installé dans la Verrerie d’Alès en Cévennes qui abrite l’association éponyme, présidée par Christian Plagnol. Dans l’entretien qu’il nous a réservé, son directeur, Guy Périlhou, développe le fonctionnement et les missions de ce Pôle. Il explique le pourquoi de son implantation en Cévennes, les différences entre cirque de création et cirque dit classique et l’activité autour du site du Pont du Gard.

Ancien du cirque Gosh, Guy Périlhou est devenu au fil des ans, Monsieur Cirque en Languedoc-Roussillon. Passionné, il a tissé en région un réseau de diffusion au maillage serré qui accueille une saison dense de spectacles produits ou coproduits par le Pôle. Cette année, le cirque fait ses premiers pas dans la programmation du festival Montpellier Danse.

Rappelez-nous les missions du Pôle Cirque ?

La verrerie d’Alès est le nom de l’association, il lui vient du bâtiment qui abrite le Pôle national des arts du Cirque, labellisé par l’Etat en 2010. Nous sommes onze, répartis sur tout le territoire. Ces Pôles sont les équivalents pour le cirque des CDN (Centre dramatiques nationaux) et Centres chorégraphiques, pour le théâtre et la danse. Il a pour mission prioritaire, la création, la production et accessoirement, la diffusion.

Quand le Pôle a-t-il été créé?

On peut dater sa préfiguration de 2003. J’étais, à l’époque, avec la compagnie Gosh, mais j’ai très vite souhaité faire de la diffusion d’autres compagnies. C’est alors que je me suis rapproché du maire d’Alès pour lui demander de nous héberger à la Verrerie, fermée après avoir vivoté jusqu’en 1994, après le départ d’Archaos (1985/1989). La réhabilitation du bâtiment est en cours depuis cinq ans. Une première tranche de travaux a été livrée en septembre dernier Auparavant, nous étions hébergés dans des préfabriqués. Les résidences d’artistes se faisaient dans les lieux d’accueil des spectacles. Nous disposons actuellement de cinq chambres pour les artistes. Nous allons recevoir Marie Molliens en novembre pour une carte blanche et Dimitri dans le cadre de cirque en marche. C’est un lieu magique, datant du XVIIIe siècle.

Que se passe-t-il au Pont du Gard?

Deux fois par an, des artistes sont accueillis pour une longue résidence de création sous chapiteau, la manifestation s’appelle Cirque au Pont. A l’automne, Rasposo était là pour Le chant du Dindon. En mars, ce fut la compagnie Max et Maurice pour La Quincaillerie Lamoureux qui commence une tournée européenne avant de revenir en région la saison prochaine. On peut souligner que 40 % de nos activités se situent dans le Gard, le département où nous sommes implantés, 30 % dans l’Hérault, 15 % dans l’Aude, 10 % en Lozère et 5 % dans les P.-O.

Les spectacles ne sont pas montrés sur le site ?

Les productions sont diffusées dans une cinquantaine de structures. Notre saison compte plus de 200 dates. J’essaie de respecter la ligne artistique de ces structures. Nous sommes peu présents à Montpellier, c’est pourquoi j’attache tellement d’importance à l’entrée du cirque dans la programmation de Montpellier Danse.

Nouveau cirque? Cirque à l’ancienne? Cirque traditionnel?

Comment s’y retrouver?

Je distingue deux types de cirques. Le cirque «classique», qui ne se remet pas en cause et le cirque de « création ». A l’intérieur de cette catégorie, deux types: celui qui correspond au geste fondamental et recherche la virtuosité. Il repousse les limites du déséquilibre pour retrouver l’équilibre. Le travail est sur l’excellence du geste. Cela va d’Arlette Gruss à XY, qui produit de la chorégraphie, en passant par Rasposo, qui replace la virtuosité dans l’humanité. L’autre type ne recherche pas la virtuosité, il déplace le geste, il se rapproche de la danse, il donne un sens à la discipline. Angela Laurier, par exemple, qui parle de schizophrénie à travers la contorsion. Hors pistes est à cheval sur ces deux types. Les trois compagnies associées : Rasposo, Hors Pistes et Julien Candy du Cirque Précaire, sont complémentaires.

Vous allez au devant des lycéens ?

Ceci n’est pas une mission du Pôle. La région finance ce travail. Je prends des groupes d’artistes, mais c’est compliqué car je souhaite montrer de vrais de spectacles. Je rêve de faire entrer un chapiteau dans les lycées. Je tiens beaucoup aux représentations sous chapiteau, il y a de la magie, cela crée un autre rapport. Le cirque a avancé dans la région. Ce qui m’exalte, c’est le développement, mon rapport privilégié avec les artistes. Je ne pourrai pas travailler avec n’importe qui. Ce dont j’ai besoin, c’est ce rapport de confiance.

Recueilli par MCH

l’art-vues • page sept • avril - mai ...
La Verrerie d’Alès, Pôle National des arts du Cirque Languedoc-Roussillon, Pôle culturel de Rochebelle, Chemin de St-Raby à Alès. Tél. 04 66 86 45 02. www.polecirqueverrerie.com Entretien avec Guy Périlhou, directeur Pôle National des arts du Cirque L.-R. Guy Périlhou
e r v é V a y s s e I l l u s t r a t i o n M I A
La Verrerie accueille des compagnies en résidences © H
« Notre saison compte plus de 200 dates »

Entretien avec Josianne Collerais

2ème Vice-Présidente de la Région Languedoc-Roussillon

Présidente de la Commission culture et patrimoine

Les engagements forts de la Région L.-R.

Depuis 2004, la Région L.-R. s’est investie de façon très importante envers les arts du cirque « porteurs d’une vitalité rare » comme le souligne la deuxième vice-présidente de l’institution et présidente de la Commission culture, Josianne Collerais. Cela s’est traduit par la mise en place d’un lieu de diffusion du cirque et la construction d’un espace de travail pour les artistes, le Pôle cirque. C’est également le soutien à la création contemporaine circassienne et à la formation professionnelle. Entretien…

Les arts du cirque sont au coeur de la politique culturelle régionale que vous menez, comment se caractérise ce choix ?

Les arts du cirque et les arts de la piste, lors du mandat de Jacques Blanc à la Région, n’étaient absolument pas pris en compte comme une discipline artistique. Depuis 2004, nous essayons de combler ce retard car le secteur du cirque contemporain, des marionnettes, de la magie contemporaine est, d’une part, porteur d’une vitalité artistique rare, mettant en avant la danse, le théâtre, la musique, les arts numériques, et d’autre part, le lieu de la rencontre avec un public très large et nombreux. Montrer aux habitants de cette région ces spectacles et la beauté de ces nouvelles formes est pour nous une nécessité.

Comment se définit l’aide et l’accompagnement de la Région en direction des arts du cirque ?

Notre premier choix : mettre en place un vrai lieu de diffusion du cirque en région.

Avec la Direction Régional des Affaires Culturelles (la DRAC), nous nous sommes engagés par convention et par un financement conséquent auprès du Pôle Cirque. Par cet apport financier et par cette confiance, Guy Perilhou et son équipe ont fait un travail remarquable. Tellement remarquable qu’en trois ans, il a été labellisé, Pôle National

du Cirque. Il y en a dix en France. C’est un des plus actifs et des plus reconnus. Ce Pôle diffuse plus de 220 spectacles de cirque par ans dans la région, en partenariat avec de nombreuses collectivités ou de lieux culturels. L’effet régional est très visible dans cette structurequi intervient aussi dans les lycées. Désormais, la Région est le premier financeur de ce pôle national et je me réjouis de voir le Conseil Général du Gard s’impliquer à nos côtés pour un travail très intéressant dans le Gard et sur le site du Pont du Gard. Il co-produit douze spectacles cette année.

Notre deuxième choix: construire un véritable lieu de travail pour les artistes.

Avec l’Etat, le Conseil Général et la Ville d’Alès, la Région a beaucoup investit pour que ce Pôle dispose d’un vrai lieu de travail à Alès. J’ai bon espoir, au regard de nos très conséquents engagements financiers, que ce lieu ouvre dans les deux ans à venir. Ce lieu de création permettra un très bon accueil des compagnies vivant en région mais aussi françaises et internationales.

Notre troisième choix: soutenir la création contemporain circassienne. Chaque année entre 80 000 € et 100 000 € sont donnés pour soutenir les projets des compagnies de cirques ou des marionnettistes de la région.

Notre quatrième choix: assurer une formation professionnelle régionale, initiale et continue des arts du cirque, lui donner sa place à l’échelle européenne, former des artistes de cirque et des pédagogues aux arts du cirque et les accompagner dans leur projet professionnel. Pour cela, nous sommes le financeur principal du Centre des arts du Cirque Région Languedoc-Roussillon porté par l’association Balthazar.

Enfin, la Région est aussi le partenaire financier principal du Forum des Marionnettes qui se tient chaque année à Vergèze et qui présente le travail des nombreuses compagnies de la région. Cet événement est complémentaire du travail fait à l’année par des structures ou des équipes que nous soutenons notamment pour leur implication pour cette discipline comme par exemple le Théâtre la Vista à Montpellier, les Fédération des œuvres laïques de Lozère et des P.-O. Recueilli par S. J.

Rencontre avec Philippe Goudard, personnalité incontournable du monde du cirque en région

Philippe Goudard, chercheur et acteur burlesque

Personnalité hors du commun, Philippe Goudard, aujourd’hui maître de conférences à Montpellier III, est clown et médecin, même s’il n’exerce plus. Il vient d’écrire deux ouvrages importants, fruits de ses recherches dans les deux disciplines où il excelle. Il prépare une semaine du Cirque pour novembre à Paul-Valéry, reprend des spectacles de son répertoire et crée.

Que trouve-t-on dans votre livre «Le cirque entre l’élan et la chute»?

Le cirque entre l’élan et la chute, paru à Espace 34 en décembre, est une synthèse de mes recherchesdepuis 1988 dans les domaines artistiques, esthétiques, socio-économiques et médicaux, et leur confrontation à l’expérience des métiers du cirque. Qu’est-ce que composer un numéro de cirque ? Je fais un point sur cette génération à laquelle j’appartiens qui a renouvelé les arts du cirque. Je me pose la question de l’histoire du cirque, existe-t-elle ? Je m’interroge sur la situation économique et sociale des artistes de cirque, sur les filières de formation. Il faut que les artistes suivent des études supérieures et diplômantes, plus sécurisantes pour les jeunes. Les chiffres sont là, il y a trop d’accidents mortels. Les deux mots sont explicites: Elan, c’est celui porté par les artistes, Chute, c’est la métaphore pour l’accident, la fin de carrière, la désillusion.

En janvier vient de paraître Les arts du cirque, dans la collection Les guides santé au travail du CMB (Centre Médical de la Bourse). Que recouvre-t-il ?

J’ai écrit ce guide avec un collectif : ergonomiste, médecin du travail, médecin du sport, juriste, nous avons fait le point sur la bonne conduite à adopter dans la pratique des arts du cirque. Il est diffusé dans les centres de médecine du travail, les écoles de cirque, il est traduit en anglais. Ayant mené de front ma carrière de médecin et de clown, j’ai toujours œuvré pour la santé des artistes. J’étais urgentiste, je travaillais en équipe pour le service public. Il ne faut pas perdre vue que les artistes décrochent vers 40 ans. Un cursus supérieur leur garantit un reclassement aisé, j’insiste sur ce point.

Qu’en est-il de votre carrière artistique ?

Je viens de reprendre Clowneries (spectacle créé en 2009 au théâtre Jean-Vilar) au Samovar à Paris avant de le jouer à l’Adresse, pendant le festival d’Avignon. Début avril, j’étais à Sérignan avec Discours toxiques, trois soli écrits par Jean-Pierre Pelaez. J’avais envie de renouer avec le plaisir du texte, de me remettre en danger avec le théâtre. Au mois d’avril, j’effectue une tournée avec les ATP avec Anatomie d’un clown. Je mets en scène Follement humain avec un groupe d’artistes brésiliens actuellement à l’université. Le spectacle sera créé à Sao Paulo.

Vous préparez une semaine du cirque dans l’enceinte de l’Université, quelles en sont les grandes lignes ?

Il s’agit d’un projet produit par l’Université Montpellier III et le RIRRA 21 dirigé par Marie-Eve Therenty. La semaine aura lieu du 21 au 27 novembre, elle est soutenue par Hors les murs, la Drac, la Région, la SACD, l’université avec, en tête, notre présidente Anne Fraïsse. L’événement se compose de quatre colloques: Littérature et cirque, Art du spectacle et cirque, médecine des arts, science de l’éducation. La programmation artistique a été confiée au Pôle cirque qui installera un chapiteau dans l’enceinte de l’université. Une soirée sera dédiée aux élèves des écoles anglaises, suédoises et françaises. Il y aura également un festival de cinéma. Nous souhaitons une manifestation fédératrice pour un public large à l’image du cirque.

Recueilli par MCH www.philippegoudard.net

l’art-vues • page huit • avril - mai DOSSIER
J osianne Collerais …Philippe Goudard « Clowneries » de…
« Montrer aux habitants de cette région, ces spectacles et la beauté de ces nouvelles formes »

Les prochains rendez-vous programmés par le Pôle Cirque

■ Pas de quartier

Après un an d’errance à travers l’Europe, Les Frères Kazamaroff reviennent. Pas de Quartier parle des autres, de ceux que l’on ne veut pas voir, que l’on croise pourtant au coin de la rue. Trois personnages transportent leur univers sur leur dos. Ils déballent des objets, leurs rêves s’installent, palpables. Mardi 12 avril au Théâtre des Trois Ponts à Castelnaudary. Tél. 04 68 94 60 85.

■ One day à la Bobitch

Boris Arquier n’en est pas à son premier gag: de Archaos, à le Cie Contre Pour, et au cirque Gosh, il creuse avec bonheur dans le registre d’un clown d’aujourd’hui débridé et loufoque. One day à la Bobitch est un solo où il met en scène un personnage entre DJ céleste et clown de Bd. Du 18 au 20 avril au Cratère à Alès. Tél. 04 66 52 52 64. Vendredi 13 mai au Théâtre Albarède à Ganges. Tél. 04 67 73 15 62.

■ Clowneries

Philippe Goudard (lire l’entretien dans le dossier) reprend dans ce spectacle, les meilleurs moments de ses anciens soli: Anatomie d’un clown, Des hauts et des bas… Et d’autres encore. Toute une vie d’un « bientôt vieux » clown. Mardi 19 avril à l’ATP de Nîmes. Tél. 04 66 67 63 03.

■ L’homme cirque

Attention chef-d’œuvre. Seul sous son chapiteau, Dimitri fait son festival, qui s’achève sur un fil tendu à l’extérieur. Cinquante-cinq minutes de pur bonheur. A voir sans faute à Carcassonne et Narbonne. Il est l’homo circus. Du 19 au 21 avril à Carcassonne (chapiteau). Tél. 04 68 25 33 13. Du 24 au 28 mai, Narbonne (chapiteau). Tél. 04 68 90 90 20.

■ 1, 2, 3, Pommes

La cie Daromaï effectue une grande tournée avec un spectacle créé en 2009, qui est un succès. Les Montpelliérains les découvriront au Printemps des Comédiens. Ils s’ennuient… pour s’amuser, ils n’ont besoin que de peu de choses, juste une pomme! 1, 2, 3 Pommes, révèle ces trois artistes catalans qui ont basé leur compagnie dans l’Aude. Vendredi 22 avril au Vigan. Tél. 04 67 81 66 00. Dimanche 15 mai au Cros et vendredi 20 mai à Celles. Tél. 04 67 88 86 44.

■ Cirque précaire

Julien Candy, seul sur scène, invite le spectateur à pénétrer dans son imaginaire, un univers nimbé de poésie. Créé en 2009, son spectacle ne cesse de tourner, pas moins de 250 représentations. Sa compagnie La faux populaire/Le mort aux dents est associée au Pôle cirque. Il faut voir cet artiste plein de finesse dans ses numéros de manipulation d’objets hétéroclites et rustiques : scie, faux, roue. On est sous le charme devant tant de virtuosité dissimulée sous tant de délicatesse. Quelle humilité! Samedi 23 avril à Langogne, sous chapiteau.

Tél. 04 66 46 17 35.

■ Pascal Rousseau

Dans un partage absolu avec le public dans la lignée des bateleurs parisiens, cet artiste harangue le public qu’il amène à participer à des numéros d’équilibre. Etonnant ? Non? Les 24 et 25 avril au Pont du Gard. Tél. 04 66 37 50 99.

P ascal Rousseau au Pont du Gard

■ Plecs

Les quatre mousquetaires de Manolo Alcantara, autant acrobates que musiciens, défendent poétiquement leur univers poétique de papier. La vie qui semble réglée comme du papier musique réserve bien des surprises.

Mardi 10 mai à l’ATP de Lunel.

Tél. 04 67 22 03 78.

■ Animal Attraction

Après Crash Body et Oozing Tears, Oirigami/Gilles

Baron créent Animal Attraction. Quatre personnages de cirque dressés à la tâche, érodés par le temps, privés d’exploit, questionnent la place de leur corps à présent en marge de la piste et tentent de cohabiter dans le tumulte d’un présent déformé.

10 mai, ATP à Carcassonne. Tél. 04 68 71 44 04.

par MCH

■ La famiglia Dimitri

Cette fois, Dimitri rejoint sa famille, ses deux fils, son beau-fils et son fils. L’osmose entre les deux générations est parfaite. Acrobates, funambules et musiciens évoluent avec virtuosité et finesse. Recommandé en famille.

Vendredi 13 mai à Ferrals.Tél. 04 68 43 56 30. Samedi 14 mai à St-Estève, Théâtre de l’Etang. Tél. 04 68 38 34 93.

■ Pièces à pieds

Une rencontre… Des sentiments… des habitudes… une rupture… des portées acrobatiques sans artifice… telle est la proposition de la Cie Fet a ma dans Pièces à pieds Vendredi 13 mai, Les Salles du Gardon. Tél. 04 66 30 10 96.

■ Sous les étoiles exactement

Laurence Vigné, la clowne, et un pianiste, sont unis sur scène pour le meilleur et pour le pire. Vendredi 13 mai à Saint-Genies de Varensal. Tél. 04 67 23 78 03.

■ Ahout

Nouvelle création du Cirk’Oblique, Ahout ! se veut un spectacle accessible à tous, gens des villes et des villages. Un conte moderne, intense, bancale, attendrissant, fantastique, fragile. Samedi 14 mai, Les Salles du Gardon. Tél. 04 66 30 10 96.

■ Da/Fort

Du cirque en camion. Les spectateurs assistent pendant 45 minutes à ce spectacle de la compagnie Circ’Ombelico, sur des gradins montés dans le camion. Portés acrobatiques, apparitions, magie, disparitions se succèdent devant les yeux du public. Première en région. Samedi 14 mai à Saint-Chély d’Apcher. Mardi 17 mai à Fournels et vendredi 20 mai à Ponte de Montvert. Tél. 04 66 65 75 75.

■ Nom de code : Temps libre

Tandis que la cie Hors Piste, compagnie associée au Pôle cirque, poursuit sa tournée avec sa dernière création L’orage et le cerf volant, un des événements majeurs de la saison, elle propose également Nom de code: Temps Libre, sous-titré Un concert mouvementé. Les acrobates et le trio d’en bas se rencontrent sur des improvisations musicales. Une belle rencontre d’arts croisés. Vendredi 20 mai à Villeneuves-lès-Avignon.

Tél. 09 90 26 63 89.

■ Travelling Palace

Depuis Marvelous Mambo, la famille Goldini s’est agrandie. Une piste tournante, une farandole de décors, des costumes somptueux et des prouesses époustouflantes composent Travelling Palace. Un tourbillon brillant.

Samedi 21 mai à Mèze.

DOSSIER l’art-vues • page neuf • avril - mai
Tél. 04 67 43 93 08. © R a o u l G i b e r t © L u c e D u f r a n c © F a m i l e G o d i n
« L’homme cirque » à Carcassonne et à Narbonne « 1,2,3, Pommes » en tournée « Travelling Palace » à Mèze ...
C irque précaire à Langogne

Les écoles de cirque en Languedoc-Roussillon

Equilibre, jonglage, portés, trapèze, clown, il est possible d’apprendre ces disciplines dans des écoles de loisirs. Elles sont une dizaine dans la région, sans parler des intervenants dans les Maison pour Tous de Montpellier, par exemple. Le centre des arts du cirque Balthazar à Montpellier, prépare aux concours d’entrée dans les écoles supérieures.

Turbul’, lieu de vie et d’envies

Collectif d'enseignants et d'artistes de cirque installé dans la campagne nîmoise, Turbul’ offre un lieu de pédagogie, de recherche et de répétition pour petits et grands. Avec des actions multiples sur le terrain socio-éducatif.

Dans la cour, un groupe de résidents d’un foyer d’accueil pour personnes handicapées découpe l’habitacle d’une camionnette pour son prochain spectacle, tandis que des jongleurs et des acrobates répètent leurs numéros dans une salle à proximité.

Forte densité de circassiens appliqués, ce matin là, dans la campagne nîmoise au mas Guérin. Au milieu des vignobles voisins, la prochaine cuvée de Turbul’ annonce de l’équilibre, une belle charpente et un agréable bouquet. Permanents, bénévoles et artistes en résidence vont et viennent au milieu des caravanes et des chapiteaux.

Turbul’?Un lieu de vies et d’envies, comme le revendiquent ses créateurs, entre école professionnelle et centre de loisirs qui s’autofinance à 70%. On y accueille des artistes en résidence et des élèves amateurs afin de proposer des situations d’échanges, comme le rappelle Vincent Texier, administrateur et l’un des sept salariés de l’association Appel d’air qui a donné vie à Turbul’. Une association dont l’assemblée générale et les réunions de conseil d’administration sont ouvertes aux élèves, parents et artistes afin que chacun

puisse participer aux prises de décision. «Nous aspirons plus à la création d’un réseau de bonnes volontés qu’à la gestion d’un fichier de clients» confie Vincent.

Chez Turbul’, les techniques corporelles utilisées offrent un langage où chacun puise son vocabulaire selon ses possibilités et ses aspirations, loin de tout esprit de compétition. Pédagogie adaptée aussi bien aux cours loisirs qu’aux personnes handicapées, aux jeunes en difficulté sociale qu’à la formation de formateurs. Un groupe de jeunes en formation préprofessionnelle s’investit dans le fonctionnement de l’école et intervient dans les cours enfants.

Turbul’ propose aux enfants et aux adultes des cours hebdomadaires pluridisciplinaires de découverte, d’initiation et de perfectionnement aux arts du cirque ainsi que des cours spécifiques visant à la spécialisation d’une technique (jonglage, acrobatie, trapèze).

Mais Turbul’, c’est aussi une activité sociale multipliant les ateliers à destination de structures d’insertion et d’animation socio-éducative. Exemple avec «Turbul’ en chap’», lieu éphémère qui

■ Balthazar, école professionnelle

Créé par Martine Leroy en 1990, cofondatrice avec Pierrot Bidon du cirque Archaos, le centre des arts du Cirque Balthazar était implanté à Alès avant de s’installer à Montpellier en 1995. Il développe une filière professionnelle depuis 1997. «Nous sommes une des cinq reconnues en France par le ministère, comme préparatoire aux écoles supérieures. La majorité de nos élèves sont pris à Chalons, à Bruxelles ou à Rosny. La formation dans une école de cirque s’apparente à celle d’un sportif de haut niveau à laquelle s’ajoute le volet création, c’est une école d’art», indique Martine Leroy. Au cours de l’année, les élèves suivent les fondamentaux: acrobatie, danse, jeu d’acteur. Pendant toute l’année, ils sont immergés dans un processus de création qui aboutit à un spectacle représenté six fois en public au cours du Printemps des Comédiens, sous le chapiteau installé en permanence au Domaine d’O. Grâce au financement de la Région et de la Drac, les élèves sont accueillis gratuitement au centre, ils sont même payés. «Nous créons des passerelles entre nos élèves et les amateurs, enfants et adultes, de l’école de loisirs, ils se rencontrent au cours «des pistes ouvertes» sous le chapiteau», poursuit Martine Leroy. En effet, 340 jeunes de 4 à 15 ans suivent les cours hebdomadaires, ainsi qu’une cinquantaine d’adultes et des enfants pendant les vacances scolaires, domaine de Martin Gerbier. Le centre travaille également en direction des publics en difficultés et sensibles. Depuis 1997, il s’implique dans la communauté gitane de la cité Gély « Le cirque favorise la confiance en soi, c’est une pratique épanouissante pour la santé » , insiste Martine Leroy. Aujourd’hui, des locaux éclatés et un chapiteau éloigné de ces locaux constituent une gêne et engendrent des complications. Alors Martin et Martine rêvent de trouver un espace pouvant réunir l’ensemble du centre. Seule ombre au tableau d’un centre bien vivant. MCH

Quelques dates: Accueil des rencontres du Frec (Fédération régionale des écoles de cirque) les 23 et 24 avril. Stages pour les enfants du 25 au 29 avril et du 2 au 6 mai. Printemps des Comédiens du 2 au 8 juin. Centre des arts du cirque Balthazar - 16, rue Toiras à Montpellier. Tél. 04 67 42 28 36. www. balthazar-asso.fr

■ Les autres écoles de la région

• Le Salto : Archaos s’installe à Alès en 1986 et fonde, l’année suivante, l’école de cirque Le Salto. Equipée pour les activités d’acrobatie, d’équilibre sur matériel, de jonglerie et d’aérien, elle dispose également d’une structure de trapèze volant autoportée. Depuis 2001, le Salto organise La Semaine du Cirque, la première semaine de juin à Alès. Tél. 04 66 30 14 90. www.lesalto.com

• Compagnie et école de cirque Kerozen et Gazoline : spectacles axés sur le feu, la pyrotechnie et la jonglerie, dans un univers de parodie et d’humour noir. L’école propose de faire partager son expérience du spectacle aux enfants : ateliers réguliers, stages vacances et interventions à la carte à partir de multiples disciplines. Montpellier. Tél. 04 67 13 28 91. kerozen.gazoline.site.voila.fr

• Quai des Arts : lieu de création des arts de la rue, des arts de la piste et des arts visuels, Quai des Arts regroupe quatre grands types d’activités : siège de la Cie Malabar créée en Languedoc-Roussillon en 1981;

s’installe l’été à Valdegour, un quartier populaire de Nîmes. Constitué d’un chapiteau, de plusieurs caravanes et d’une multitude d’objets, «Turbul’ en chap’ » a pour ambition de mener une véritable action socio-éducative et défend des objectifs de mixité sociale et de désenclavement d’une population défavorisée.

Les actions de terrain ne manquent pas, en liaison avec différents partenaires: Contrat de Ville, la Protection Judiciaire Jeunesse, l’école primaire Jean Moulin du Chemin Bas d’Avignon, les associations de quartiers et des ateliers menés avec la maison d’arrêt, le centre éducatif renforcé ou encore les instituts socio-éducatifs.

La mutualisation des moyens étant à l’ordre du jour, Turbul’ occupe depuis peu avec trois autres associations un grand hangar à Meynes pour entreposer le matériel commun. Ce qui soulage à la fois les finances et l’espace saturé de l’école du mas Guérin. La résidence champêtre a du bon, mais Turbul’ lorgne quand même vers le centreville de Nîmes pour y ouvrir une salle plus accessible au public. «Afin d’installer durablement l’école dans le paysage nîmois» espèrent ses ani-

mateurs. Puisque, comme chacun sait, les aventures socio-culturelles relèvent bien souvent de l’acrobatie.

Ecole de cirque Turbul’. Association Appel d’air Mas Guérin, chemin des canaux à Nîmes. Tél. 04 66 23 99 43.

■ Zepetra à Castelnau-le-Lez

La première figure que fait un enfant sur un trapèze, c’est le cochon pendu, ainsi il voit le monde à l’envers. Zepetra, c’est trapèze en verlan, le nom de la première école de cirque créée dans le district de Montpellier. Agnès Simon, sa directrice également présidente de la fédération régionale, a fait ses débuts à l’école Salto à Alès, comme élève. Passionnée, elle ouvre son école à Castelnau-le-Lez en 1994. Son objectif est clair, une école de loisirs pour tous, «notre volonté est de rendre les arts du cirque, souvent synonymes de prouesses, accessibles au plus grand nombre », insiste-t-elle. Agnès Simon poursuit « les différentes techniques du cirque, notre matériel et notre pédagogie sont ainsi au service de la (re)connaissance de soi et de l’autre » Toujours dans cette optique, Zepetra intervient dans des institutions sociales et médico-sociales (hôpitaux, IME, publics autistes). « Notre démarche s’articule principalement autour des notions de plaisir, de confiance en soi par le dépassement de ses limites, de la prise en compte de l’autre mais aussi autour de la psychomotricité, de l’acceptation de règles et d’une démarche de recherche créative », souligne Agnès Simon. Par ailleurs, partant du constat que les activités de loisirs n’étaient pas suffisamment transgénérationnelles, Zepetra organise des stages en famille, réunissant parents et enfants dès l’âge de 4 ans. Mieux, Agnès Simon développe un projet bébé/parent « à l’origine, mon envie de faire partager à d’autres parents, ma recherche, mes expériences, mon plaisir, que j’ai eu à faire découvrir à mon enfant : par le contact physique (portés au sol, en aérien), les différents exercices d’éveil autour de l’imaginaire et des outils du cirque.» En plein développement, l’école va s’installer dans des locaux plus vastes en septembre, elle pourra ainsi accueillir de nouvelles activités.

Zepetra - 440, route de Nîmes à Castelnau-le-Lez. Tél. 04 86 111 125. www.zepetra.fr

MCH

Prochains rendez-vous : Cirque en famille, 26 au 29 avril, cours hebdos à partir de septembre. Fête de Zepetra, samedi 11 juin.

école de cirque, Pitchous Paillassous, pour les jeunes; reprise des activités de formation de Malabar en 2002 ; lieu de résidence d’artistes. Sommières. Tél. 04 66 77 10 27. www.ciemalabar.com

• Mycélium: initier, éduquer à des pratiques artistiques et culturelles et plus particulièrement les arts du cirque. Stages, interventions et ateliers jalonnent l’année dans l’Hérault que dans l’Aude. Ouveillan. Tél. 04 68 42 26 13. www.mycelium-asso.org

• Cirque pour tous: se consacre au développement de l’enseignement du cirque aux enfants et aux jeunes en situation difficile. Vergèze. Tél. 04 66 73 59 00. www.cirquepourtous.org

• Estella Circus: créée en 2002 par Estelle Bourgeois. Stages d’initiation et de découverte des arts du cirque pour tous. Roquefort-des-Corbières.

Tél. 04 68 40 13 09. www.estallacircus.com

DOSSIER l’art-vues • page onze • avril - mai ...

Association Rire – Clowns pour enfants hospitalisés

Aujourd’hui, 53 clowns bénévoles de l’association Rire-Clowns pour enfants hospitalisés interviennent 6 jours sur 7 dans 17 services au CHRU de Montpellier et de Sète. Ils visitent environ 8000 enfants par an. Rencontre avec Agnès Blazin, chargée de mission de l’association.

En quoi consistent les interventions en pédiatrie?

Etre clown à l’hôpital, c’est jouer pour un public spécifique dans un espace réduit et médicalisé. Cela exige un véritable savoir-faire et savoir-être. Les clowns bénévoles ont une mission ponctuelle. Ils vont à la rencontre de l’enfant hospitalisé le temps d’une matinée ou d’un après midi. Ils répondent aux besoins de jeu, de joie, de partage et de vie colorée du monde de l’enfance. Faiseurs de bulles, faiseurs de sketchs, les clowns sont magiciens, musiciens, conteurs, chanteurs, danseurs ou poètes.Ils accompagnent l’enfant hospitalisé, son entourage, vers la poésie, le rêve, la magie, le rire avec bien souvent la participation du personnel soignant. Ils improvisent en fonction de l’état de l’enfant.

Quel type de formation ont suivi les membres de l’association ?

L’association prend en charge une formation initiale qui se déroule sur six mois à raison d’une dizaine de séances.Le contenu de cette formation comporte, entre-autres, les thèmes suivants : l’initiationau travail du clown et découverte de son propre personnage. Redécouvrir pour chacun sa capacité d’enfant à jouer de tout, à donner vie à des objets, des personnages, à partager ses émotions dans le jeu. Mises en jeux de situations d’hôpital et sensibilisation autour de l’enfant malade.

Ensuite, la formation initiale est complétée par une formation continue tout au long de la vie du clown bénévole. Ces stages répondent aux besoins signifiés par les clowns et sont personnalisés en fonction des participants.Ils sont consacrés:

- aux «mises en jeu de situations d’hôpital» avec des sujets comme le handicap, l’enfant dans le repli, l’enfant énervé, en colère en poursuivant un travail profond sur le personnage du clown - à des formations abordant destechniques comme : le maquillage, le conte, l’apprentissage d’instruments de musiques simples, la magie. Comment se déroule une journée de clown à l’hôpital ?

Les clowns sont toujours en duo et savent dans quel service pédiatrique ils vont intervenir. L’association dispose d’un local à l’hôpital,mis à disposition par le CHRU, afin de stocker le matériel, respecter le protocole dedésinfection et des règles d’hygiène. Cet espace permetde se costumer et de choisir le matériel nécessaire à l’inter-

vention. Un peu d’intimité pour les bénévoles afin de se préparer tranquillement au passage humainclown, un sas en quelque sorte.

Arrivés dans le service, les clowns rencontrent, dans un premier temps, un référent. Une fois informés des enfants qui font la sieste, souffrants, les clowns organisent leur tournée transportant comme un trésor un petit chariot rempli d’instruments de musique, marionnettes, bulles, coeurs et surprises décalées à leur image. Leur scène : les chambres, les salles d’attente, les salles de jeux… Quelles sont les compétences et qualités nécessaires pour exercer cette activité ?

Devenir clown bénévole, tout un chemin ouvert à tous, mère de famille, psychomotricien, postier, infirmière, comédien ou psychothérapeute, puéricultrice ou magicien.Des personnes très motivées et désireuses de consacrer du temps (réunions, formations, ateliers d’écoute, interventions à l’hôpital)à une mission de bénévolat de compétence qui implique: engagement, présence, disponibilité, stabilité, responsabilité et respect.

Etre clown à l’hôpital demande une très grande capacité d’écoute et une ouverture de cœur ainsi qu’une certaine humilité. Les clowns ne sont pas

en représentation mais avec l’enfant prince, dans une bulle de jeu.

Comment les membres de l’association gèrentils le contact avec des enfants malades ?

Les clowns bénévoles de l’association sont suivis et accompagnés par les clowns professionnels. Lors des stages de formation continue, les clowns ont la possibilité de rejouer des situations d’interventions à l’hôpital et de travailler sur des reprises d’improvisations afin de revivre des émotions et de répondre à des interrogations de jeu.

Une fois par mois, les clowns bénévoles sont invités à participer à un atelier d’écoute animé par Dominique Maistre,médecin psychanalysteà la Ligue contre le Cancer. Cetespace de paroles donne la possibilité à chaque clown d’échanger sur des situations vécues à l’hôpital, parfois difficiles. Cela leur permet de s’exprimer sur leurs pratiques, d’entendre les difficultés de chacun et de partager ses propres résistances.

Romain Dimo

Pour plus d’informations: Tél. 06 65 65 13 05. clown.hopital@wanadoo.fr. www.clownhopital.org

Questions posées aux clowns bénévoles

Qu’est-ce que cela apporte ?

- Témoignage Clown Mousse: Une découverte de soi tout en découvrant son propre clown. De partla qualité d’écoute imposée par l’improvisation qui est différente à chaque intervention, chaque chambre, chaque enfant, une densité et une richesse dans la relation humaines’instaurent systématiquement. On en ressort toujours différent, ému, grandi.

- Témoignage Clown Tartine: C’est une bouffée de bonheur, une histoire d’amour qui se crée à chaque fois que l’on ouvre une porte; des moments forts et uniques que je vis avec les enfants, les parents et mon partenaire clown; le temps semble suspendu un moment pour laisser place au rêve et à la fantaisie.

Un souvenir marquant ?

- Témoignage clown Petipoi: Ma première intervention avec le clown Roudoudou. Un petit garçon de 6 ans, avec son tout petit frère (un bébé de 5 mois, à peu près) et sa mère, en service neurologie. L’enfant était bien malade mais nous avons senti l’attention qu’il portait à son petit frère. Nous avons improvisé une chanson sans parole, chacun ayant un «instrument», y compris le bébé qui avait un maracas. Nous calquions notre chant sur les mouvements de maracas du bébé. C’était très beau, très doux, nous étions reliés de manière très fine et légère. Moment très touchant. - Témoignage Clown Tartine : Je me souviens d’une communication téléphoniqued’un petit garçon avec son papirésidant à l’étranger, qui s’est très vite transformée en un jeu de« conférence téléphonique » fantaisiste et très animée, entre les clowns,le papi et l’enfant. Nous avions bravé les kilomètres et la distance s’était effacée comme par magie. Le petit garçon était ravi. Pour information : trois clowns professionnels de l’association RIRE accompagnent les enfants, adolescents et jeunes adultes atteints de cancer, le temps de leurs hospitalisations, y compris pendant les soins. Ces clowns appelés «clowns auxiliaires de soins» interviennent, toujours en duo, à l’hôpital Arnaud de Villeneuve de Montpellier, trois fois par semaine dans les services d’hématologie oncologie (hôpital de jour).

Difficile de traiter le cirque en région sans parler du cirque Arlette Gruss qui revient chaque année au moment de la rentrée des classes, planter son chapiteau cathédrale à Montpellier. Comme pour rendre plus douce cette fin de vacances. Arlette Gruss est issue d’une grande dynastie fondée en par André-Charles au XIXe siècle lorsqu’il épousa une écuyère Maria Martinetti et devient Hercule par amour pour sa belle. Associé aux Ricono, ils fondent le cirque Gruss-Ricono. Un de leur fils, Armand, épouse d’ailleurs Célestine, une Ricono, ils créent le Grand Cirque Gruss. Un de leurs fils, Alexis senior, enlève la contorsionniste Lucienne Beautour, parmi leurs neuf enfants, Arlette, l’aînée et André, le cadet, le célèbre clown Dédé, père d’Alexis Junior, créateur du Cirque National Alexis Gruss. Arlette donc, décédée en

2006, a construit sa carrière autour de son numéro de dompteuse de panthères avant de devenir une des figures incontournables du cirque. Son slogan « Avec nous, faites la différence ». Son fils, Gilbert, a pris la relève et poursuit l’œuvre de sa mère. C’est lui qui a conçu la fameuse cathédrale, un chapiteau unique et révolutionnaire avec sa salle de spectacle, sa piste surélevée, son espace détente, ses bars et sa boutique souvenirs... Un cadre prestigieux à la mesure du spectacle composé chaque année de numéros qui ont en point commun de repousser les limites de la virtuosité dans la recherche de l’excellence. Poussières d’Etoiles, actuellement en tournée dans toutes la France et à Montpellier en septembre, se compose d’un subtil mélange de technologie et de poésie. Le clou du spectacle, inscrit au livre Guinness des records,

huit motos lancées à pleine vitesse dans un globe infernal, unique en France! La saga des Gruss a débuté avec une écuyère. Par tradition, les animaux tiennent une place de choix dans leurs spectacles. Avec, d’abord, la prestigieuse cavalerie d’Arlette, suivis des éléphants et maintenant les tigres blancs et dorés, clowns d’or au dernier festival de MonteCarlo. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 11 millions de spectateurs depuis sa création… Un succès qui ne se dément pas et récompense l’esprit Arlette Gruss: qualité des spectacles et confort du public. Gilbert et les enfants confirment : « Avec nous, faites la différence ! » Poussières d’étoiles, Cirque Arlette Gruss du 27 août au 4 septembre, parking du Zénith à Montpellier. Tél. 0825825660. www.cirque-gruss.com

DOSSIER l’art-vues • page douze • avril - mai
© F a b r c e V a l o n ...
■ Le cirque Arlette Gruss : «Avec nous, faites la différence!»
L a force du bénévolat

Le cirque s’invite dans les festivals de Montpellier

Alors que le Printemps des Comédiens accueille des spectacles de cirque depuis de nombreuses éditions, ceux-ci font leurs premiers pas au festival Montpellier Danse, les deux manifestations sélectionnant des productions proches artistiquement de leur spécialité, en particulier dans les propositions du Pôle Cirque.

Au Printemps des ComédiensA Montpellier Danse

Deux spectacles de la saison Cirque sont invités aux Printemps des Comédiens: Le bateleur circassien, de et avec Pascal Rousseau, du 22 au 24 juin et 1, 2, 3, pommes ! de la cie Daromaï, tous deux à voir en famille. Cirque encore, dès l’ouverture, avec Slava’s Snowshow, un opéra clownesque du Russe Slava Polunin, du 1er au 5 juin. Dans cette épopée fantastique, une armée de créatures part à l’assaut de la scène et s’invite également dans la salle. Clowns, toujours, avec Pierre Etaix dans Miousik Papillon, un solo qui marque son retour à la scène, les 17 et 18 juin et dans Yoyo, le film de 1965, le 19 juin. Pierre Etaix a collaboré avec Jacques Tati et Jean-Claude Carrière, il est cofondateur d’une école nationale du cirque avec Annie Fratellini. Enfin, comme chaque année, les stagiaires de la formation professionnelle du Centre des arts du cirque présenteront Corps Insolites, du 2 au 8 juin (tout le programme page 27).

Du 1er juin au 1er juillet – 178, rue de la Carriérasse à Montpellier. Tél. 04 67 63 66 67. www.printempsdescomediens.com

■ Avril des Clowns à Gignac

Depuis 2004, Le Collectif Théâtre Lila et l’Office Culturel de Gignac présentent Avril des Clowns Cette huitième édition a lieu du 13 au 17 avril, avec un épilogue à Aniane, le 30 avril. Le but de la manifestation est de faire rimer culture et convivialité, humour et exigence artistique et de partager avec un public de plus en plus nombreux, la fantaisie infinie du clown. Une invitation à découvrir la grande diversité, la créativité foisonnante qu’offre l’art du clown. Il y en a pour tous les âges, dès 6 mois, les bébés peuvent rire devant ces personnages loufoques. Un festival plein de surprises, jusqu’à six spectacles dans la journée. A vous de juger:

• La lumineuse histoire du ver luisant, cabaret bébé, dès 6 mois, Cie Les Têtes de bois, Mercredi 13 avril, 10h et 11h ; 16 avril, 10h et 11h.

• C’est pas la Mer à Boire?! Collectif Théâtre Lila, 3 à 10 ans, vendredi 15 avril, 14h.

• Chlibèd, l’Intégrale, de et avec Dimitri Hatton, pour tous, vendredi 15 avril, 21h, représentation précédée d’un apéro clown à 19h.

• Le Battement d’ailes du Cornichon, de et avec Fabien Coulon, dès 4 ans, samedi 16 avril, 15h.

• Motus (en concert) de et avec Carlos Nogaledo, marionnettes, dès 4 ans, 16h30.

• Juste une Valse, tragi-comédie burlesque visuelle sans parole, de Fabio Ezechiele Sforzini et Christian Brazier, pour tous, 17h30, suivi d’un apéro clown animé par l’Orphéon Garrafach.

• Colette Gomette, Les Hommes ont 2 Pattes de moins que les Animaux avec Hélène Gustin et Michel Buquet, pour tous dès 6 ans, samedi 16 avril, 21h.

• Scène Ouverte aux chantiers clownesques, numéros en devenir…(amateurs et professionnels), dimanche 17 avril, 14h et 16h.

• Ulysse et Pénélope avec Valeria Emanuele et Mehdi Benabdelouhab, dès 6 ans. Dimanche 17 avril, 15h.

• L’appel du Désert, une création de et avec Matthieu Penchinat, dès 7 ans, 17 avril, 17h30, suivi du dernier apéro clown pour clôturer le festival.

• Sous les étoiles… exactement! avec Laurence Vigné et Renaud Grémillon, spectacle clownesque musical, récital décalé et déjanté, dès 8 ans, 30 avril, 21h à Aniane.

Du 13 au 17 avril à Gignac, Tél. 04 67 56 10 32. www.avrildesclowns.com

Le cirque entre dans la danse avec trois compagnies proposées par Le Pôle Cirque au festival Montpellier Danse. Hors Pistes et trio d’En Bas tourneront en région avec Nom de code: Temps Libre, du 22 juin au 4 juillet. Musique et artistes aux mâts chinois se croisent et mêlent leurs pratiques. La contorsionniste Angéla Laurier est accueillie avec trois propositions : Déversoir, un projet qui est une tentative de démystification de la folie, 25 juin ; J’aimerais pourvoir rire, avec la participation exceptionnelle de son frère malade, 27 juin; le 29 juin, l’artiste partage l’espace scénique avec la compagnie croate Room 100 de Jakov Labrovic et elle invite à découvrir les premières minutes de sa nouvelle création L’Angela bête. Enfin, Philippe Ménard, jongleur virtuose est programmé dans deux spectacles différents : P.P.P les 1er et 2 juillet, dans lequel un homme seul décide de se débarrasser de ses souvenirs enfermés dans la glace; L’après-midi d’un Foehn (version 1) suivi de Black Monodie, le 4 juillet. La première pièce est l’histoire d’un humain capable de donner la vie et de la reprendre, la seconde est une performance pour deux artistes. Du 22 juin au 7 juillet. Tél. 0800600740. www.montpellierdanse.com

■ Grand Festival de Magie à la Plume

Comme chaque saison, le Théâtre de la Plume organise son grand festival de Magie.

Entre magie déjantée, grande magie, prestidigitation, conte en magie, apparitions, et disparitions, il y en a pour tous les goûts, tous les âges et tous les styles.

Au programme:

• Vendredi 8 avril à 20h45: Impro A2 par la Cie du Capitaine: Julien Masdoua invite un improvisateur à lui concocter quelques surprises...

• Samedi 9 avril à 20h45 : Pièce Improvisée par le Cie du Capitaine: Les Improvisateurs de la Compagnie conçoivent une pièce à partir d'un sujet proposé par le public et tiré du chapeau.

• Les 13, 16, 17, 20 et 23 avril: «Donne moi ton carnet» par Brice Depoortere. Conte en Magie de 3 à 12 ans. Brice "The Jocker" propose une amusante comédie pleine de fraîcheur et d’humour qui défie la gravité en enlevant toute pesanteur à l'école !

• Les 14, 15, 16, 21, 22 et 23 avril: 10 histoires drôles sur la «Connerie de la Guerre» par la Cie du Capitaine : loin d’être une farce irrévérencieuse, ni un pamphlet politique anti-militariste, ni un discours démagogique, c’est une pièce de théâtre qui raconte dix histoires drôles sur la connerie de la guerre.

• Du 26 au 30 avril : Mr Zack, Dr Zi & la Colombe Ignifugée.

Magie gravement déjantée et complètement loufoque, Zack fait briller les mirettes avec des tours époustouflants, avant de se transformer en cruel Docteur ZI.

• Vendredi 29 avril à 20h45: Soirée de Clôture du Festival: Grand Cabaret d’1 Pro…minimum: Pour clôturer le Festival de Magie 2011, Zack & Ness invitent dans leur Cabaret leurs amis Magiciens. Au programme : lévitations, apparitions, disparitions, dans un humour déjanté, une sorte de folie, qui fait que l'on ne voit plus le monde de la même façon.

Du 8 au 29 avril, Théâtre de la Plume à Montpellier.

Tél. 04 67 58 73 78.

www.plumetheatre.com

DOSSIER l’art-vues • page quinze • avril - mai
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@ J e a nL u c B e a u a u l t @ L u c i e D u f r a n c
« L’appel du Désert » avec M. Penchinat « 1, 2, 3, pommes! » de la cie Daromaï P hilippe Ménard dans « P.P.P. » « Mr Zack, Dr Zi & la Colombe Ignifugée »

■ Et Bartabas alors !

Dans un premier temps, on s’est dit : « Bartabas, ce n’est pas du cirque ! » A la réflexion, on s’est dit : « c’est du théâtre équestre ou un cabaret équestre ! De la danse ? Pourquoi pas. » Et puis on s’est dit que Bartabas, c’était tout cela et du cirque, rapport aux chevaux, à la piste, à la vie en roulotte. Et qu’il méritait une place à part. Et puis un homme qui donne à sa compagnie le nom de son cheval préféré, Zingaro, et qui lui offre un de ses plus beaux spectacles en guise de mausolée, qui imagine un nouvel art à la croisée des tous les autres arts vivants, avait sa place dans ce dossier. D’autant qu’à sa suite, le cirque fait son entrée au festival Montpellier Danse. En effet, du 22 au 26 juin, Le centaure et l’animal est accueilli à l’Opéra Berlioz. Un souhait de Bartabas lui-même, qui avait envie de montrer cette œuvre dans une salle. Quatre chevaux se succèdent dans cet opéra des corps humains et animals, sur des textes de Lautréamont et avec la complicité de Ko Murobushi, héritier du buto. Un spectacle qui ne ressemble à aucune autre création connue. Encore une fois, Bartabas crée l’événement.

Le centaure et l’animal du 22 au 26 juin à l’Opéra Berlioz à Montpellier. Tél. 0 800 600 740. www.montpellierdanse.com

Coup de cœur

■ Bibliographie

Les livres suggérés viennent d’une bibliographie proposée par Philippe Goudard aux éditions Hors les murs. On y trouve des dictionnaires, des ouvrages sur l’histoire et l’esthétique, des beaux-livres, des romans de la poésie. Nous en avons sélectionnés quelques-uns:

• Romans de cirque, de Sophie Brasch, collection Bouquins, Robert Laffont, réunis six œuvres de la fin du XIXe au début du XXe siècle: Le train 17 et Boum-Boum, de Julie Clarette; Les frères Zemganno, d’Edmond de Goncourt; Ukko’Till, de Rodolphe Darzens; Le cirque solaire, de Gustave Kahn; Lulu de Félicien Champsaur; Histoire de deux clowns et d’une petite écuyère, de Gustave Coquiot.

• Il faut appeler un clown un clown, de Pierre Etaix, Séguier/Archambaud. Dessins et réflexions de l’auteur sur le désir d’élèves danseurs ou acteurs souhaitant devenir clowns.

• Paroles perdues, Alexandre Romanès, Gallimard. Recueil de poèmes. Cirque au cinéma, cinéma cirque, Paul Adrian, 1984. Comme son nom l’indique, cet ouvrage recense les films et les liens entre les deux arts.

• La femme est l’avenir du clown! Pont-L’abbé couleur cirque. Des photos de Jean-Pierre Dannes en hommage au cirque et aux femmes.

• Le cirque, voyage vers les étoiles, Pascal Jacob, Geo/Solar, regards croisés sur le cirque contemporain.

■ Filmographie

Là encore les films sur, autour, ou inspirés par le cirque sont légions. Une centaine au moins. Petit florilège. Les Clowns et La Strada de Fellini ; Itinéraire d’un enfant gâté, Lelouch ; Lola Montés, Max Ophuls; La nuit des forains, Bergman; Le cirque, Charlie Chaplin; Vingt-quatre heures de la vie d’un clown, Melleville; Sous le plus grand chapiteau du monde, Cecil, B de Mile; Un jour au cirque de E. Buzzel avec les Marx Brothers ; Elephant man de David Lynch; Roselyne et les lions, de Beineix…

■ Livres

Pour décrypter tous les codes, les instruments, les outils du cirque, mais également son langage si particulier, deux ouvrages passent en revue le monde du cirque. L’occasion de découvrir cet art si populaire.

• Dictionnaire de la Langue du Cirque par Agnès Pierron. Ce dictionnaire inédit vous propose de pénétrer les coulisses du monde secret du cirque, de pénétrer jusque dans l’univers de la piste et de décoder son langage. Eude du vocabulaire technique, tant savant (Protée à cheval, jeux icariens) que familier (sauteur de fumier, pose-cul) et des termes quotidiens sont analysés ainsi que les plus grands numéros d’acrobates et de clowns, les plus célèbres lignées d’artistes et les anecdotes les plus savoureuses.

• Les Mots du Cirque par Catherine Zavatta. Tout l’univers du cirque est exploré, à travers son vocabulaire. Les termes techniques et les mots constituant le jargon du métier font l’objet d’une explication linguistique et historique par Catherine Zavatta, qui fut toujours très liée à cette «grande Famille». Les grands noms du cirque sont évoqués d’une manière chaleureuse, entre clowns, acrobates et familles. De-ci de-là, aussi, les métaphores que le langage courant a empruntées au monde du cirque.

■ Les Magnificos

David et Gwendal, venus du Nord où ils se sont rencontrés à l’école de cirque de Lhomme, cherchent à se faire une place au soleil à Montpellier. Ils ont travaillé pendant trois ans les portés acrobatiques et l’art clownesque. Ils se sont rodés avec la compagnie belge Cirq’ulation locale. Après avoir créé leur compagnie Les magnificos, Ils en eurent assez de la grisaille du Nord . « Ce n’est pas facile, on court le cachet, mais on y croit ». Leur numéro est mis en scène par Luc Miglietta, qui lui connaît bien la jungle régionale. David a rencontré le cirque à Barcelone où il achevait des études universitaires qui ne le motivait pas vraiment. Dans cette école, il fait ses gammes, il apprend la maitrise de son corps, celui de l’espace avec la jonglerie. On le retrouve à Genève où il travaille essentiellement l’art clownesque. Gwendal, lui, a commencé le trapèze enfant… il tient une semaine et promet de ne plus jamais faire de cirque jusqu’à ce qu’il replonge, à Montpellier déjà, pour les beaux yeux d’une fille ! Le voici contaminé pour du bon. C’est à cannes qu’il se met sérieusement à l’acrobatie et à l’équilibre sur les mains. Enfin à Lyon, il découvre le clown et les techniques du jeu d’acteur. C’est alors que les voies de ces deux apprentis se croisent. David Coll, le porteur et Gwendal Beylier le voltigeur, se sont créés des personnages, au visage dur et au cœur doux. C’est ainsi qu’ils souhaitent se faire reconnaître et se faire adopter par le public de la région. Les magnificos à suivre. Tél.

DOSSIER l’art-vues • page dix-sept • avril - mai
06
lesmagnificos@yahoo.fr
33 43 79 40 / 06 68 82 55 92.
@ N a b i l B o u t r o s
David et Gwendal « Les Magnificos »
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« Le Centaure et l’animal» sera présenté au Corum

RÉCITS

Le couloir de la mort… par

ll faut marcher longtemps sur ce trottoir qui longe les rails de l'ancienne ligne ferroviaire coloniale. Elle a aujourdhui cessé de fonctionner. Il faut enjamber les petits marchands, qui vendent rien, ou peu de choses. Des femmes épouillent leurs enfants, ou se tressent a même le sol ; des enfants mendiants en très grands nombres ne cessent de vous solliciter pour un peu de nourriture. Leur état sanitaire est inqualifiable. De la gare au sentier, je marche sur deux kilomètres, avant de m'engager dans ce "couloir de la mort" déserté par les "vazaha" (les blancs). C’est un raccourci très pratique qui permet de rejoindre le centre ville, à la gare des "taxis B" qui desservent le reste du pays. C’est surtout un repère de voleurs, de drogués, de sans abris, d'estropiés, de morts vivants... Le passage est étroit, il longe un mur de terre et un ruisseau puant. J'y croise ce morceau d'humanité qu'ignore le reste du monde et qui ignore le monde. Il y a aussi ceux qui ne sortiront plus du couloir : des lépreux qui à Madagascar sont très nombreux, des vieillards à l'agonie, des sans bras ni jambes... Un sentiment de déséperance m'envahie. Ni dans les favellas de Rio de Janiero, ni dans le Ship town de Johannesbourg à Soweto, je n'ai croisé une telle misère, un tel abandon. Le théâtre de la pauvreté et

siques qui s'auto-proclament dépositaires du bon goût, et perpétuent cette culture de la suffissance indifférente aux bruits du monde. Cette femme vient chercher ici, des adolescents pour les initier au cirque.

« Ce morceau d'humanité qu'ignore le reste du monde et qui ignore le monde »

Daniel Bedos a, certes, rendu son tablier d’artisan du Printemps des Comédiens mais n’en demeure pas moins toujours en quête de nouvelles aventures. Il poursuit celle entreprise avec L’Art-vues en nous faisant partager ses récits passionnants, témoignages de ses vagabondages autour de la planète. Cette fois-ci, il nous amène à Madagascar où il enseigne actuellement dans une université.

de l'injustice dans sa dimension la plus tragique, se réfugie bien là, au coeur de la capitale malgache. Avec Haïti et l'Ethiopie, la grande île a rejoint le

cercle des pays les plus pauvres de la planète. Je chemine dans le couloir avec Virginie, une française qui honore notre pays ; loin des élites narcis-

« Cette femme vient chercher ici, des adolescents pour les initier au cirque»

Madagascar comble le voyageur fugitif que je suis. Ce couloir vous invite aussi, en prenant un taxi brousse, à rencontrer cette nature si riche d’espèces rares, à marcher d'un village à un autre au milieu des lémuriens, à decouvrir une faune et une flore qui résiste à la déforestation. A aimer ce peuple particulierement souriant et accueillant. Cette lenteur est souvent ce qui manque à mes voyages, celle dont parle avec justesse Sylvain Tesson dans son livre "l'immensite du monde"

Même à grande vitesse, l'émerveillement est là, refugié dans les lagons de l’île aux nattes, ou sur les plateaux du centre. Au large de Sainte-Marie, assis sous un baobab, j'observe deux baleines en train de copuler : le spectacle est pour le moins grandiose.

Pourrais-je, un jour, voyager pour vaincre le temps, et faire mentir Paul Valery qui immaginait un monde ou plus rien n'est à découvrir ?

Peux-t-on voyager et partager le plaisir à la revolte que succite cette misère qu'immanquablement je croise ? Ce pays est celui de toutes les rencontres, un couloir vous y conduit. D.B.

La Compagnia dell’ Improvviso dirigée par le metteur en scène Luca Franceschi, propose tout le long de l’année des stages de formation de commedia, masques, clown, mime, danse, chant, …

AVRIL 2011

Stage de Fabrication de masques

dirigé par Stefano Perocco di Meduna

du 18 au 24 avril 2011

> Horaires : du Lundi au Dimanche de 10h00/13h00 et 14h00/18h00

> Prix du Stage : 250 euros

Lieu des stages : Salle de la Mégisserie Quai Mégisserie 34700 Lodève

Rens. : Cie dell’Improvviso - 1, rue Chateaudun - 34700 Lodève

Tél. 04 67 88 67 30 - contact@improvviso.org

S T A G E S
l’art-vues • page dix-neuf • avril - mai ...

Exposition collective à l’ateler de Marie Bruno à Campagnan

SAMEDI 30 AVRIL et DIMANCHE 1er MAI de 10H à 18H, Vernissage le samedi à 18H

OLIVIER SALFATI (peinture)

ERIC GLACHANT dit RICO (sculpture)

CHRISTIANE MILLAN (peinture)

MARIE CARDY (aquarelles)

SYLVAIN ROYER (peinture)

DENIS CORTES (sculpture)

ISABELLE ROBERT (peinture)

JEAN PAUL DEBOUZY (peinture)

MARTINE DEMIRAS (peinture)

MARIE BRUNO (peinture)

10 Route de Saint-Pargoire

34230 Campagnan

■ Deux spectacles de Jan Lauwers

Les trois parties qui composent Sade face/Happy face, trilogie de Jan Lauwers et Needcompany sur la condition humaine, peuvent être vues dans le désordre et séparément. C’est le cas cette saison. La scène nationale de Sète donne La maison des cerfs, dernier volet qui évoque le présent, les 14 et 15 avril, La Chambre d’Isabella au Printemps des Comédiens, les 25 et 26 juin. Les deux pièces ont un drame comme point de départ. Pour La chambre d’Isabella, il s’agit de la mort du père et pour La maison des cerfs, celle du journaliste Kerem Lawton, tué au Kosovo et frère deTijen Lawton, danseuse dans la compagnie. La première partie traite du passé. C’est l’évocation du père absent.

La deuxième a pour thème le présent, celui qu’on ne vit pas mais qui est proche: la guerre. Les deux spectacles sont hybrides, ni tout à fait danse, ni tout à fait théâtre. On n’est pas loin du spectacle total avec une partition musicale importante, des parties chantées, l’intervention de l’image et des scènes construites comme des tableaux. Dans La maison des cerfs, on pense à Guernica de Picasso, par exemple. On navigue entre féérie et tragédie, entre fiction et réalité. La troupe, excellente, est emmenée par une comédienne hors du commun, Vivianne De Muync, à la fois bouleversante et drôle, tout bonnement géniale. Il faut se laisser aller pour entrer dans cet univers étrange, se laisser envouter par la beauté singulière de ces spectacles. A voir et revoir, inlassablement. On découvre de nouvelles sources d’émerveillement.

• La maison des cerfs, 14 et 15 avril, Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www.scenenationale-sete-bassindethau.com

• La chambre d’Isabella, 25 et 26 juin, Printemps des comédiens. Tél.04 67 63 66 67. www.printempsdescomediens.com

■ Radio Clandestine et Jean-Jacques Rousseau

Jean Varela, à la tête du Printemps des Comédiens cette année, arrive avec deux spectacles qu’il a déjà programmés de l’autre côté du département, à SortieOuest. Deux soli servis tous les deux par deux interprètes magnifiques. Dans le rôle de Jean-Jacques Rousseau, Marief Guittier. Sans chercher à imiter le penseur, elle se glisse dans sa peau avec justesse et sincérité. Elle campe un Rousseau vieillissant, replié sur lui-même, ennemi du genre humain, avec brio. Elle ne cherche pas à être le philosophe, elle est son double, qui vient nous parler de lui avec ses mots et avec tendresse. Elle ne gomme pas les failles et les contradictions de l’homme, mais sa présence les sublime. C’est aussi cela le théâtre. Une conversation simple, humaniste et généreuse, d’un penseur de son temps, d’un penseur d’aujourd’hui. Mise en scène de Raskine, magnifique de sobriété. La mise en scène de Radio Clandestine séduit elle aussi, par sa sobriété. Il s’agit d’une évocation de cette journée de 1944 au cours de laquelle 355 Italiens ont été exécutés. Cet épisode est relaté dans Mémoire des Fosses Ardéatines d’Ascanio Celestini. Richard Mitou, seul sur scène, fait revivre ce drame. Lui aussi mise sur la sobriété pour mieux servir un texte douloureux et poignant, non sans une certaine beauté, celle de la tragédie humaine. Radio Clandestine est également joué à Villeneuve-lès Maguelone. Des rendez-vous à ne pas manquer • Radio Clandestine, vendredi 15 avril. Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone. Tél. 04 67 69 58 00. www.theatredevilleneuvelesmaguelones.com.

• Jean-Jacques Rousseau, du 2 au 5 juin et Radio Clandestine, du 20 au 23 juin,Printemps des comédiens. Tél.04 67 63 66 67. www.printempsdescomediens.com

■ Les femme savantes à Carcassonne

Il faut courir à Carcassonne pour voir cette mise en scène épatante des Femmes Savantes, vue cet hiver à Sète. Marc Paquien réussit le tour de force de rendre contemporaine cette pièce, un des chefsd’œuvre de Molière, tout en faisant entendre les alexandrins sans les massacrer. Tour de force aussi, car ces femmes qui se piquent de culture, qui tentent de s’émanciper, nous semblent actuelles, mais au XIIe siècle, l’auteur lui-même penchait du côté d’Henriette et de Chrysale, c’est-à-dire, de ceux qui se défient des faux-penseurs. De fait, l’imposteur Trissotin finit par être démasqué, le bons sens l’emporte finalement. Et nos pauvres Savantes entrent dans le rang. Une distribution remarquable, y compris dans les utilités. On s’amuse énormément à cette comédie du paraître qui sur ce point, n’a pas pris une ride. Jeudi 14 avril, Théâtre de Carcassonne. Tél. 04 68 25 33 13. www.carcassonne.org

L’ART-VUES A VU par MCH à vous de voir

■ Collection chromatique et Joséphina au Théâtre Jean-Vilar

Un drôle de petit spectacle. Dans son appartement, Alfred est seul. Enfin, c’est ce qu’il croit, car sa femme absente se montre terriblement présente, encombrante pour tout dire. Joséphina est du théâtre gestuel, quelque part entre mime, clown et contorsion. Cela donne une succession de tableaux surréalistes ou abstraits. Sandrine Heyraud et Sicaire Durieux se livrent à une partie de chassé-croisé, s’éloignent pour mieux se retrouver, danser ou reformer l’être mythique, mi-homme, mi-femme. Un spectacle fragile comme le bruissement d’aile d’un papillon ou une apparition fantomatique, avec des moments drôles qui devraient séduire un large public, dès 9 ans. La compagnie l’Atalante poursuit la création de ses Collections chromatiques. Un concept imaginé par Christiane Hugel pour le jeune public, dès 4 ans. On aime beaucoup l’univers poétique de ces spectacles plastiques et musicaux. Si vous avez été sensible à Sanguine, Ovo, Herba Midori ou à Ultramarine, vous apprécierez Icône et Chrômatique. Icône, samedi 16 avril; Chrômatique, samedi 16 avril; Joséphina, les 30 et 31 mai. Tél. 04 67 40 41 39. theatrejanvilar.montpellier.fr

■ Orgueil, poursuite et décapitation à Perpignan

Cette comédie hystérique et familiale est sans doute la meilleure de Marion Aubert, qui en a écrit une bonne douzaine. Cette comédienne montpelliéraine a créé sa compagnie avec ses copines Marion Guerrero et Capucine Ducastel, à la sortie du conservatoire. Depuis Tire pas la nappe vole de succès en succès. Marion Aubert annonce la couleur dès le prologue ; sa pièce est un labyrinthe dans lequel sont invités à se perdre les membres de sa tribu : ses voisins, ses amis, sa famille, un directeur de théâtre, Julien le copain devenu écailler, un morveux, le poète Christophe, Rémi de Vos, La Sétoise, une ménagère, une autre morveux et elle, bien sûr. Avec sa langue unique, incisive et crue, elle écrit des dialogues pleins de tendresse, sous la grossièreté. Une langue sans concession où l’on appelle une chatte, une chatte, un con, un con et une femme aimée, une sale pute! Sous la plume de Marion Aubert, surgissent les personnages d’un tableau sans pitié des rapports de pouvoir et son propos universel pointe la folie ordinaire de ce monde. Marion Guerrero met en scène la pièce de sa copine et surtout, elle dirige de main de maître les comédiens. Ils sont tous truculents, drôles. Il faut voir ce spectacle, une des meilleures créations régionales de la saison passée. La petite Marion (par la taille) a tout d’une grande. Mardi 17 mai au Théâtre de Perpignan. Tél. 04 68 66 35 54.

■ Débrayage en pays alésien

Ce fut un de nos coups de cœur de la saison dernière au Domaine d’O, Débrayage de Rémi De Vos, par le CDN de Montluçon, effectue une tournée dans l’Alésien à l’invitation du Cratère. Cette pièce formée d’une succession de sketches autour du monde du travail, devrait faire grincer des dents or elle fait franchement rire. Sous la comédie, perce la terrible cruauté du quotidien. Que nous dit l’auteur Rémi De Vos? Nous vivons dans un monde de fou. La nécessité de la rentabilité fait loi. Le mensonge traîne dans tous les couloirs. Malgré certaines avancées, le monde est toujours aussi macho. La paranoïa nous guette. Le plus cocu n’est pas celui qu’on croit. Obtenir un emploi tient du parcours du combattant. Le seul secteur qui embauche, c’est le loisir: Disney ou les Schtroumfs. Ça vous dirait d’être Donald toute votre vie? Non. Et pour couronner le tout, Marx est mort, mais fort heureusement, il a existé. Une des seules certitudes que nous ayons ! Alors, plutôt que de se tirer une balle dans la tête ou de débrayer encore une fois, sourions d’une situation sur laquelle nous n’avons finalement que peu de prise. Et rions de bon cœur avec les trois comédiens qui endossent tout de même une quinzaine de personnages successivement. Irrésistible.

Du 18 au 22 avril en pays alésien.

Tél.04 66 52 52 64. www.lecratere. fr

l’art-vues • page vingt et un • avril - mai ...
« Radio Clandestine » « Orgueil, poursuite et décapitation » de Marion Aubert « Débrayage » de Rémi De Vos
© M c h e C o r b è r e
« La chambre d’Isabella »

Tél. 04 67 23 78 03 www.montsdorb.com

Le Bousquet d’Orb • Camplong

Graissessac • St Étienne Estréchoux

St Geniès de Varensal

St Gervais sur Mare • La Tour sur Orb S A I S O N 2 0 1 1

VENDREDI 8 AVRIL - 21H Salle Mounis - GRAISSESSAC

Ça bouge mais ça tient - CIRQUE Cie XY / Mahmoud Louertani

LUNDI 11 AVRIL - 21H Esat - ST GENIÈS DE VARENSAL

Bal de vie - DANSE

VENDREDI 22 AVRIL - 21H Grand Café - CAMPLONG

La commission centrale de l’enfance - THÉÂTRE Cie du Kaïros / David Lescot

VENDREDI 13 MAI - 21H PLAISANCE / ST GENIÈS DE VARENSAL

Sous les étoiles… exactement - RÉCITAL CLOWNESQUE Collectif Théâtre Lila / Laurence Vigné

VENDREDI 27 MAI - 21H SAINT GERVAIS SUR MARE

Two - DANSE KD danse / Kirsten Debrock

CINÉ CONCERT “Le Colhléïdoscope” Euphonium

VENDREDI 10 JUIN - 19H Salle Mounis - GRAISSESSAC

Les serveurs suivi de l'Orphéon

VENDREDI 3 JUIN - 21H Le Mas Blanc- LA TOUR SUR ORB - THÉÂTRE

VENDREDI 17 JUIN - 15H Village de retraite des Treilles - ST GERVAIS

- DANSE Parcours chorégraphique

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES MONTS
D’ORB
- DANSE a g e n c e A O CN u m é o d e c e n c e e n t e p r e n e u d e s p e c t a c e 21 0 2 5 8 7 0 e 31 0 2 5 8 6 9
Théâtre Cirque Danse Littérature Musique THÉÂTRE

Les derniers temps forts de la saison théâtre et danse dans la région

■ Vivian de Muynck, Opéra Junior, DarcyMota et Alwin Nikolais à Sète

Fin de saison en apothéose au théâtre de Sète. Dans la région pour jouer La maison des cerfs avec ses camarades, Viviane de Muynck se livre dans un spectacle plus intimiste, La mouche, l’archange… Une histoire à deux voix avec la complicité de Christine Corday, à La Passerelle. Textes d’André Breton, Marguerite Duras, Roland Dubillard, Mark Twain, Jean-Pierre Verheggen. Tout autre univers, celui de Brundibar, par Opéra Junior, les jeunes élèves de cet atelier chantent cette œuvre interprétée pour la première fois par les enfants du camp de Theresienstadt. Musique de Hans Krasa, livret d’Adolph Hoffmeister, direction Jérôme Pillement. En lever de rideau, le chœur interprètera un court extrait de Petit d’ailleurs d’après Grimm, musique de Tinor Harsanyi. Avec Rhinocéros, Ionesco nous propose un cauchemar obsédant. La pièce est mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota, qui nous a régalés avec un Casimir et Caroline éblouissant, la saison dernière. Enfin, la scène nationale fête comme il se doit, le centenaire de la naissance du chorégraphe Alwin Nikolais avec un programme hommage, The Alwin Nikolais centennial show, composé de pièces de son répertoire qui ont marqué son époque: Crucible, Noimenon, Temple, Kaléidoscope. De la «totale danse». • La mouche, l’archange…, les 19 et 20 avril • Bundibar, les 13 et 14 mai (également à Lattes, les 20 et 21 mai) • Rhinocéros, les 19 et 20 mai• The Alwin Nikolais Centennial show, mercredi 25 mai. Au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www.scenenationale-sete-bassindethau.com

■ Bruno Pradet et Luc Sabot à Clermont-l’Hlt

En résidence à Clermont-l’Hérault et à Bédarieux, le chorégraphe Bruno Pradet danse deux courtes pièces accessibles aux enfants. Monnaie de singe, pour les 12 ans et plus, librement inspirée de la société à laquelle nous appartenons, pose la question de la folie qui s’empare des hommes au cliquetis des pièces. Petit air du temps, à voir dès 9 ans, un commercial au chômage s’embourbe dans un jargon qu’il ne maîtrise plus. Bruno Pradet participe à un Forum du spectateur animé par Luc Sabot, le 20 avril. Luc Sabot, associé au théâtre pour trois ans avec Jean-Louis Estany, assure la direction artistique de La revue Archipel, le 12 mai. Un concept qui mélange les genres, artistes et public, débat et spectacle. Il est question de la transmission à la manière de l’arbre qui fait des fruits qui eux-mêmes deviennent des arbres… Théâtre de Clermont-l’Hérault, Allée Roger Salengro. Tél. 04 67 96 39 18. www.theatreclermontlherault.fr

■ Mai intense au Théâtre des 13 Vents

La première vraie saison de Jean-Marie Besset se prolonge tout le mois de mai et c’est tant mieux, car dans l’ensemble, cette programmation a tenu ses promesses, avec ses découvertes de textes contemporains, pas toujours faciles, et son cortège d’excellents comédiens. Elle a permis de mieux cerner la personnalité de JeanMarie Besset, très à l’écoute de l’humain et sensible au quotidien qui, finalement, écrit l’Histoire avec un grand H. A cet égard, Break your leg est exemplaire. Marc Lainé, auteur qui met en scène sa pièce, s’est inspiré d’un fait divers qui a fait grand bruit. Pour empêcher Nancy Kerrigan de disputer les jeux olympiques de patinage, Tonya Harding lui fait casser la jambe. «Loin d’un discours moralisateur, c’est une histoire métaphysique qui se joue là». Les rôles des patineuses sont joués par Jean-François Auguste et Pierre Maillet, comme dans Perthus, pour une plus grande distenciation théâtrale. Le metteur en scène, Fabian Chappuis, avait mis en scène Marie Stuart à Lattes, un excellent spectacle. Il revient avec A mon âge je me cache encore pour fumer, de Rayhana. Il s’agit d’une tragi-comédie rassemblant neuf femmes dans un hammam à Alger, c’est la première pièce écrite en français par cette Algérienne qui a adopté la France. Ajoutez à cela des spectacles visant un public plus jeune, mais ouverts à tous: Lettres de l’Intérieur de John Marsden, à voir dès 12 ans, mise en scène Pauline Bureau. Mandy et Tracey ont 15 ans, elles correspondent sans se connaître, s’attachent l’une à l’autre, jusqu’au jour où… et Les grands dictateurs, texte et mis en scène Bruno Stori et Letizia Quintavalla. Un petit bonhomme vient interrompre un dictateur qui harangue les foules, le bien et le mal se confrontent, à voir dès 9 ans.

• Break Your leg, du 11 au 14 mai • A mon âge… du 25 au 28 mai

• Lettres de l’Intérieur, du 12 au 15 avril • Les dictateurs, du 17 au 20 mai. Théâtre de 13 vents, Domaine de Grammont à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00. www.theatre-13vents.com

« A mon âge je me cache encore pour fumer » de Rayhana

■ Jean-Laurent Cochet à Lattes

A l’issue de cette première année de Master class à Lattes, JeanLaurent Cochet propose à ses élèves de se soumettre à un exercice original: un cours de théâtre en public, le 30 mai. L’occasion pour le public de découvrir les rouages de l’enseignement de ce maître hors pair. Depardieu et Lucchini comptent au nombre des anciens élèves de Jean-Laurent Cochet. Un moment rare. Le comédien se livre à une lecture spectacle à partir de la Correspondance inattendue, celle que Sacha Guitry a adressée à Paul Roulier-Davenel, un personnage imaginaire. C’est truculent et truffé d’anecdotes savoureuses. Du grand Guitry. Du grand Cochet.

Les 30 et 31 mai, au Théâtre Jacques-Cœur à Lattes. Tél. 04 99 52 95 00.

Lo festenal, 1er marché eurorégional des arts vivants

Menant une réflexion sur les formes actuelles de nomadisme et d'itinérance, l'Association Chèvrefeuille répond depuis 20 ans à la volonté de mettre en oeuvre une action inter-régionale capable de créer des liens entre les différents territoires nationaux et internationaux. En 2011, l'Association pousse, plus que jamais, sa volonté de maillage des territoires et des publics. Au programme : Lo festenal, 1er Marché eurorégional des arts vivants : les 19, 20 et 21 mai à la Grainerie à Toulouse-Balma. Le rapport des artistes à leur territoire a évolué. Lo Festenal propose à l'ensemble des opérateurs culturels de l’espace eurorégional un événement structurant, une vitrine de l'émergence artistique, visant à élargir le champ d'action des artistes et de les confronter à de nouveaux publics. Pour cette première édition, le marché professionnel eurorégional des arts vivants, s’articule autour d’un salon professionnel, d’une trentaine de spectacles artistiques pluridisciplinaires, de sept espaces scéniques, d’un pôle de présentation de projets, ainsi que d’un studio radio spécialement dédié à l’événement.

Tél. 05 62 19 06 06. www.chevrefeuille.org

■ L’homme à la tête de chou à Béziers, Narbonne et Montpellier

Jean-Claude Gallota met en scène L’homme à la tête de chou, œuvre culte de Serge Gainsbourg, enregistrée par Alain Bashung peu avant sa disparition. Ce spectacle est accueilli à Béziers, Narbonne et par Montpellier Danse. Dans un hôpital psychiâtrique, un homme ressasse son aventure fatale avec la belle Marilou. Sorti en 1976, l’album de Gainsbourg n’avait pas rencontré un grand succès. Jean-Claude Gallota le fait redécouvrir. Il développe autour de cette histoire d’amour et de mort, à la fois sensuelle et ironique, amère et hallucinée, une chorégraphie envoûtante dansée par une quinzaine d’artistes. La pièce débute sur un flash back, comme au cinéma, et se décompose en douze tableaux. Pour ceux qui aiment Gainsbourg, Bashung et la danse.

• Mardi 19 avril, Zinga Zanga à Béziers. Tél .04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr

• Mercredi 20 avril, Théâtre de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com

• Mardi 10 mai, Opéra Berlioz, Le Corum à Montpellier. Tél. 0800600740. www.montpellierdanse.com

■ Studio 34 au Hangar

Alexandre Morand est metteur en scène, il a participé à l’aventure des Quatre costumes, au théâtre du Hangar, l’année dernière; il est comédien, on l’a découvert il y a quelques années dans un solo au Baloard; on sait également qu’il est diplômé es philosophie; il écrit, enfin. De retour au Hangar, il nous invite à le découvrir dans un de ses textes qu’il joue sous l’œil éberlué de Patrick Mollo. Studio 34 est une émission littéraire animée par un conférencier illuminé et foutraque, Yves Souchot. Ecrivain raté et biographe érudit, il s’est entiché du Languedoc après avoir quitté Paris. Evidemment, la conférence part en vrille, le conférencier s’embrouille jusqu’à faire apparaitre un passé lointain qui arrive-là pour jouer les trublions.

Du 3 au 15 mai, Théâtre du Hangar - 3, rue Nozeran à Montpellier. Tél. 04 67 41 32 71. www.thatreduhangar.com

■ Weber et Bénabar à Saint-Estève

En avril, le théâtre de l’étang invite l’Espagnol, Marcel Tomas dans Zirocco, de Marcel Tomas et Susana Lloret. En véritable caméléon, le comédien seul sur scène, joue une kyrielle de personnages. Ce spectacle plein d’humour a reçu le prix spécial du jury «Coup de foudre » aux Estivales de Perpignan. On connaissait Bénabar, chanteur, on le découvre comédien, dirigé par Isabelle Nanty, face à Jacques Weber dans Quelqu’un comme vous , de Fabrice Roger-Lacan. Deux monstres s’affrontent dans une lutte à mains nues et à mots découverts. Par le biais d’un dialogue vif, trempé d’humour et d’effroi, les deux protagonistes tentent de s’inventer une relation. Ils s’éprouvent en vain dans leur solitude infinie, irrémédiable. Point final d’une première saison riche à Saint-Estève. • Zirocco, samedi 16 avril • Quelqu’un comme vous, dimanche 12 juinau Théâtre de l’Etang à St-Estève. Tél. 07 68 38 34 92. www.theatredeletang.com

■ Denis Lavant et Cunningham à Nîmes

Curiosités et valeurs sûres se partagent la fin de saison au théâtre de Nîmes. Curiosité, Timon d’Athènes d’après Shakespeare. Une version slam de la pièce du dramaturge anglais, avec un comédien exceptionnel, Denis Lavant, entouré d’artistes musiciens rappeurs. Une reprise d’un succès présenté la saison dernière. Curiosité encore, Instants critiques, de François Morel, avec Olivier Saladin et Olivier Broche. Ici, François Morel s’attaque à une émission de radio cultissime créée par François-Régis bastide et Michel Pollak, Le Masque et la plume. Il réinvente les joutes passionnées sur le cinéma, entre Georges Charensol et Jean-Louis Bory. Curiosité toujours Merlin d’après Merlin ou la terrasse dévastée de Tankred Dorst, par le Collectif Les Possédés. Les artistes s’inspirent des Monty Python pour cette joyeuse quête du Graal. Côté valeurs sûres, deux soirées autour du chorégraphe Merce Cunningham. La première est un concert Cage-Cunningham, en hommage à ces artistes mythiques. Au cours de la seconde, Merce Cunningham Dance Company reprend des pièces majeures du chorégraphe. • Timon d’Athènes, du 19 au 21 avril • Concert Cage-Cunningham, lundi 16 mai • Merce Cunningham Dance Company, du 17 et 18 mai • Instants critiques, du 20 et 21 mai • Merlin, du 26 et 27 mai. Au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 10. www.theatredenimes.com

l’art-vues • page vingt-trois • avril - mai ...
Jacques Weber dans « Quelqu’un comme vous »
TEMPS FORTS par MCH
P h o t o B a s t i e n C a p e l a

Les derniers temps forts de la saison théâtre et danse dans la région

■ La Ménagerie de verre à Narbonne

Un spectacle signé Jacques Nichet est toujours événement et, le plus souvent, il comble notre attente. C’est donc avec une certaine jalousie qu’on annonce La ménagerie de verre à Narbonne. La pièce de Tennessee Williams a pour cadre Saint-Louis, au nord des Etats-Unis. Tom, le narrateur, évoque les années de vache enragée passées entre Amanda, sa mère et Laura, sa sœur. Une sœur timide et fragile, trop complexée pour trouver seule un amoureux... Ecrite comme un scénario, la pièce est mise en scène par Jacques Nichet à la manière d’un film, en séquences, rejoignant ainsi la sensibilité et l’humanité de l’auteur. Critiques et public ont fait un succès à cette Ménagerie de verre dont ils ont salué l’interprétation, notamment celle de Luce Mouchel et d’Agathe Molière.

Vendredi 13 mai. Théâtre de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com

■ Parades et Echanges à Montpellier Danse

Avant Le festival qui débute le 22 juin, et avant l’homme à la tête de chou, qui clôt la saison, Montpellier Danse reçoit à Grammont, Parades & Changes d’Anna Halprin et Morton Subotnick. Cette pièce majeure date de 1965. Elle déploie une série de parades qui mettent en jeu, actions quotidiennes altérées, corps sonores, voyages d’objets, temporalités distendues et sensorialités multiples. Elle met à nu le processus, le lieu, l’action et le performer. Ce qui lui a valu pendant 25 ans, une interdiction aux Etats-Unis, pour cause de nudité, justement. Plus de quarante ans après, le regard du public a-t-il changé?

C’est le sens de ce travail de remise en perspective, effectué avec Anne Collod et des invités et dont le titre complet est devenu Parades & changes, replay in expansion.

Mercredi 20 avril, Théâtre de Grammont à Montpellier Tél. 0 800 600740. www.montpellierdanse.com

■ Entre théâtre musical et cirque à Perpignan

Fin de saison hybride pour l’Archipel à Perpignan, avec trois spectacles métissés, ni tout à fait théâtre, ni cirque, ni cabaret. Tout d’abord, Un conte d’Hiver de Shakespeare, en catalan, traduction de Joan Sellent, surtitré en français, est présenté comme du théâtre musical. La pièce évoque la famille et l’amitié, détruites par la jalousie d’un homme envers sa femme et son meilleur ami. Ces thèmes que l’on retrouve dans nombreuses œuvres de Shakespeare, sont universels. Mise en scène de Carme Portaceli. Murmures des murs, de Victoria Thierrée-Chaplin, peut être vu en famille, avec des enfants dès 10 ans. Au moyen d’objets, de manipulations, de décors transformables, Aurélia évolue au milieu de complices invisibles, sur le sol et dans les airs, marchant et dansant au gré de sons et de musiques ; pour finalement nous conduire sur les chemins de l’imaginaire et du rêve ! Avant de s’installer au Printemps des comédiens, Dromesko donne ici sa dernière création, Margot. Il s’agit d’un petit opéra loufoque, musique de J.-F. Chevillard, texte de Wenzel, haché menu par Dromesko avec la complicité de l’auteur. Henri, roi de Navarre, guerroie en de lointaines contrées, depuis de longs mois. La reine Margot attend, délaissée, l’esprit encombré des atrocités de la guerre. Un conte d’Hiver, vendredi 13 mai • Murmures des murs, les 20 et 21 mai • Margot, du 1er au 5 juin. L’Archipel à Perpignan. Tél. 04 68 66 35 54. www.theatredelarchipel.org

■ Le grand tour en Biterrois

SortieOuest a une double mission, la programmation sous le chapiteau de Bayssan et l’irrigation du Biterrois. Deux spectacles font Le grand tour, ce printemps. La commission centrale de l’enfance achève sa tournée. Pour ce spectacle qu’il a écrit et qu’il joue, David Lescot a reçu le Molière de la Révélation. C’est à un cabaret du souvenir que nous convie l’artiste, seul sur scène, accompagné d’un guitariste, il se souvient des étés passés dans la colonie de vacances créée par les juifs communistes français. Les contes de ma mère l’Oye, de Ravel et Perrault, adaptation de Daniel Tosi. Dans la forêt magique, le Petit Poucet rencontre Serpentin Vert, La belle au bois dormant, La belle et la bête. Avec Charlotte Saigneau et Jean Varela, récitants.

• La commission centrale de l’enfance : 15 avril à La Salvetat-surAgout - 16 avril à Mèze - 22 avril à Camplong• Les contes de ma mère l’Oye, : 19 avril à Mèze - 20 avril à Murviel-les-Béziers22 avril à Cruzy - 23 avril à Alignan-du-Vent.

Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr

■ Un printemps de folie à Alès

Toutes disciplines confondues, Le Cratère termine sa saison en feu d’artifice. Les Marchands, écrit et mise en scène par Joël Pommerat. Cet artiste réinvente le théâtre, son art relève du cinéma. Il décrit ainsi sa dernière création : «Nous sommes pareils à des commerçants, des marchands. Nous vendons notre travail. Nous vendons notre temps. Ce que nous avons de plus précieux. Notre temps de vie. Notre vie. Nous sommes des marchands de notre vie.» Philippe Car est, lui aussi, un original qui propose avec sa compagnie Agence de voyage imaginaire, Sur le chemin d’Antigone, une aventure commencée dans la brousse. Ce personnage allégorique de la Résistance a inspiré Bauchau, Anouilh, Sophocle, Brecht, Cocteau. Très actuel également, cet Asphalte Danse, chorégraphie de Pierre Rigal qui s’inspire d’un monde tout droit sorti des univers mangas ou des jeux vidéo, mi-monstres mi-machines, enveloppé de musiques électroniques, pour cinq danseurs de hip-hop.

• Les marchands, les 21 et 22 avril • Sur le chemin d’Antigone, les 9 et 12 mai • Asphalte danse, 24 et 25 mai. Au Théâtre Scène Nationale, Le Cratère à Alès. Tél. 04 66 52 52 64. www.lecratere.fr

■ Caroline Loeb et Sandrine Alexi au Théâtre de Poche

Souvenez-vous, «De toutes les matières, c’est la ouate qu’elle préfère…». Souvenez-vous de cette voix. C’était Caroline Loeb. Vous l’avez aimée, vous la retrouverez avec plaisir dans Mistinguett, Madonna et moi, avec Sonia Reikis à l’accordéon. Dans une ambiance de Cabaret, Caroline Loeb, véritable cinglée du Music-hall, rend un hommage pétulant aux icônes qui l’ont inspirée tout au long de son existence… sans oublier quelques-uns des bijoux de son nouvel album. Sandrine Alexi, dont la voix fait les beaux jours de Guignol de l’info, propose un florilège de ses imitations pour son one woman show, Sandrine Alexi imite les stars. Toujours fidèle à son univers burlesque, absurde et musical, Sandrine Alexi calque, pille, copie, imite à la perfection. Tout y est, tics, mimiques, gestuelles.

• Mistinguett, les 15 et 16 avril• Sandrine Alexi imite les stars, les 22, 23, 29, 30 avril. Au Théâtre de Poche - 29, Grande rue Haute à Sète. Tél. 04 67 74 02 83. www.theatredepoche.org

■ Après nous le déluge !

au Théâtre Pierre Tabard

Lydie Parisse et Yves Gourmelon mettent en scène Léon Bloy. Après nous le déluge! est en effet, une adaptation de l’Exégèse des lieux communs. «être dans les nuages», «faire la pluie et le beau temps», «mettre de l’eau dans son vin», «ne plus savoir à quel saint se vouer», «faire d’une pierre deux coups», «jeter l’argent par les fenêtres», «chercher à joindre les deux bouts», «tirer son épingle du jeu», etc. Qui s’est demandé ce que cachaient ces lieux communs? Léon Bloy l’a écrit pendant vingt ans, il a repris ce texte, pour en décrypter les messages derrière les clichés. L’Exégèse est une collection vertigineuse, rédigée en un style puissant, qui choque, qui fait rire, qui ouvre sur des abîmes, voire sur l’abîme tout court. De ce texte drôle et fort, est proposée une version scénique à deux voix, avec Dominique Ratonnat et Yves Gourmelon. Les Bisons ravis, trois artistes musiciens et chanteurs ont créé, à Lyon en 2007, ce spectacle musical dédié à Vian, En aVian la Zizique ! Entre tour de chant, saynètes théâtrales et gags à gogo, ce spectacle vous emmènera sur les traces du Vian tour à tour engagé, poète, provocateur, inventeur… et illustre concepteur, créateur, chorégraphe, de la célèbre danse du Poireau-Pomme De Terre! Enfin, un duo qu’on aime bien, Choc frontal, dans un nouveau spectacle, Border Line, écrit et interprété par Xavier Chavari avec son complice, Bruno Durand. Un spectacle composé d’une dizaine de sketches inédits, dans lesquels on reconnaîtra facilement la plume et la grande préoccupation de l’auteur : faire rire, avec le mot juste, sur des sujets de société abordés de façon toujours originale !

• Etre dans les nuages, du 14 au 23 avril • En aVian la Zizique, du 12 au 15 mai • Border line, du 26 au 28 mai.

Au Théâtre Pierre Tabard, rue Lakanal à Montpellier. Tél. 04 67 16.28.82.

www.theatrepierretabrd.fr

■ Danse à La Chapelle

Recherche et danse s’entrelacent à La Chapelle tout au long la saison. Ma vie avec tout le monde, par la compagnie Rascalou, est une création à partir de paroles collectées sur les tchatches et les forums de discutions et une musique label Minus, un talk show chorégraphique en quelque sorte. 1573 cm3, une soirée danse contact improvisation, une invitation à se poser, se déposer, fermer les yeux, respirer et faire le vide, chorégraphie et interprétation : Emeline Nguyen et Sébastien Molliex, musicien compositeur, Pascal Coullet. En mai, Epsedanse en scène avec Anne-Marie Porras et ses invités. Plusieurs programmes se succèdent : Irae et Lettres oubliées, chorégraphies de Didier Barbe, 12 et 13 mai ; Lettres oubliées, de Didier Barbe, Les yeux qui débordent, d’Anne-Laure Giroud, Il, vous, je… ou pas !, de Natacha Crouzet, les 14 et 15 mai; And… et Close the loop, de Corinne Rochet et Nicholas Petit, 19 et 20 mai; Human par les danseurs de la compagnie Ballet Junior, La ressemblance, de Claude Brumachon, Jouer à Super Cluster, de Nicholas petit et Corinne Rochet. • Ma vie avec tout le monde, vendredi 15 avril • 1573 cm3, samedi 30 avril • Anne-Marie Porras et ses invités, du 12 au 20 mai. La Chapelle - 170, rue Joachim du Bellay à Montpellier. Tél. 04 67 42 08 95.

www.lachapelle-gely.com

l’art-vues • page vingt-quatre • avril - mai ...
« La Ménagerie de verre » à Narbonne Caroline Loeb dans « Mistinguett, Madonna et moi » Les Bisons ravis interpètent « En aVian la Zizique »
TEMPS FORTS par MCH
P h o t o s B r g i t e E n g u e r a n d
Oncle Vania de TchekhovScène Nationale de Narbonnemar. 12 avril à 20h45Tél. 04 68 90 90 04 L’Empiafée de Christelle CholletSalle Bleue à Palavas-les-Flotsmer. 13 avril à 20h30Tél. 04 67 07 73 34 Benito Cereno d’après Hermann MelvilleScène Nationale de Sètemer. 13 avril à 19hTél. 04 67 74 66 97 Pas de biftons pour les caves Kawa Théâtre à Montpellierdu 13 avril au 14 maiTél. 04 67 58 15 45 Les Femmes savantes de MolièreThéâtre Jean Alary à Carcassonne jeu. 14 avril à 20h30Tél. 04 68 71 44 04 La maison des cerfs de Jan LauwersScène Nationale de Sèteles 14 et 15 avrilTél. 04 67 74 66 97 Monnaie de singe et petit air du temps par la Cie VilcanotaLa Tuilerie à Bédarieux (34)les 14 et 15 avrilTél. 04 67 95 48 27 Voyage d’un courant d’air par la Cie Le Chat PerplexeThéâtre Le Périscope à Nîmesles 14 et 15 avrilTél. 04 66 76 10 56 Les P’tites Canailles Théâtre Le Périscope à Nîmesdu 14 au 22 avrilTél. 04 66 76 10 56 Indigence = Elégance d’Antoine DefoortThéâtre de la Mauvaise Tête à Marvejols (48)ven. 15 avril à 20h30Tél. 04 66 32 40 82 Radio Clandestine de Asciano Celestini Théâtre de Villeneuve-lès-Magueloneven. 15 avril à 20h30Tél. 04 67 69 58 00 La Rosa Blanca par la Cie K-MélodieThéâtre la Vista à Montpellierles 15 et 16 avrilTel. 04 67 58 90 90 Zirocco de Marcel Tomas et Susanna LloretThéâtre de l’Etang à Saint-Estève (66)sam. 16 avril à 20h30Tél. 04 68 38 34 95 Les chansonniers avec J. Mailhot, J. Roucas et P. DouglasPalais des Congrès de Perpignansam. 16 avril à 20h30Tél. 04 68 68 26 26 Le Bourgeois Gentilhomme par L'agence de Voyages imaginairesThéâtre Municipal de Vergèze (30)sam. 16 avril à 21hTél. 04 67 86 06 44 Débrayage de Rémi De vos et Anne-Laure LiégeoisScène Nationale d’Alèsdu 18 au 22 avrilTél. 04 66 52 52 64 Timon d’Athènes, Shakespeare and SlamThéâtre de Nîmesles 19, 20 et 21 avrilTél. 04 66 36 65 10 Circoluna théâtre d’ombreThéâtre de Villeneuve-lès-Maguelonemer. 20 avril à 16hTél. 04 67 69 58 00 Sacré silence par la Cie Les GrisettesThéâtre Le Périscope à Nîmesles 20 et 21 avrilTél. 04 66 76 10 56 Voilà je me suis pris les pieds dans le tapis de John KaneThéâtre Jacques Cœur à Lattes jeu. 21 avril à 21hTél. 04 99 52 95 00 Les Marchands par la Cie Louis BrouillardScène Nationale d’Alèsles 21 et 22 avrilTél. 04 66 52 52 64 Festival Jeune PublicThéâtre Gérard Philipe à Montpellierdu 26 au 28 avrilTél. 04 67 58 71 96 Studio 34 de par et avec de Alexandre MorandThéâtre du Hangar à Montpellierdu 3 au 15 maiTél. 04 67 41 32 71 Pinocchio d’après Carlo CollodiThéâtre de l’Etang à Saint-Estève (66)mer. 4 mai à 14h30Tél. 04 68 38 34 95 Sur les chemins d’Antigone, par la Cie l’Agence de Voyages ImaginairesScène Nationale d’Alèsdu 9 au 12 maiTél. 04 66 52 52 64 Break Your Leg ! de Marc LainéThéâtre des 13 Vents à Montpellierdu 11 au 14 maiTél. 04 67 99 25 00 Nuit de l’humour, saison 6Théâtre de la Mauvaise Tête à Marvejols (48)ven. 13 mai à 19h30Tél. 04 66 32 40 82 Faena Flamenca par la Cie La ColetillaThéâtre Municipal de Vergèze (30)ven. 13 mai à 20h30Tél. 04 67 86 06 44 Le conte d’hiver de William Shakespeare Théâtre Municipal de Perpignanven. 13 mai à 20h30Tél. 04 68 66 33 54 La Ménagerie de verre de Tennessee WilliamScène Nationale de Narbonneven. 13 mai à 20h45Tél. 04 68 90 90 04 Gâteau, 1,2,3 par la Cie Hélice ThéâtreThéâtre de Villeneuve-lès-Magueloneles 13, 14 et 15 maiTél. 04 67 69 58 00 La Famiglia Dimitri Théâtre de l’Etang à Saint-Estève (66) sam. 14 mai à 20h30 Tél. 04 68 38 34 95 Après l’Amour de Daniel SoulierLe Casino à Beaucairesam. 14 mai à 20h30Tél. 04 66 59 26 57 Orgueil, Poursuite et Décapitation par la Cie Tire Pas La NappeThéâtre Municipal de Perpignanmar. 17 mai à 20h30Tél. 04 68 66 33 54 Après la pluie de Sergi BelbelThéâtre Jean Alary à Carcassonne mar. 17 mai à 20h30Tél. 04 68 71 44 04 Marius Fanny César par la Cie MariusScène Nationale d’Alèsdu 17 au 21 maiTél. 04 66 52 52 64 La cour de créations Théâtre Gérard Philipe à Montpellierdu 17 au 28 maiTél. 04 67 58 71 96 Rhinocéros d’Eugène Ionesco Scène Nationale de Sète les 19 et 20 mai Tél. 04 67 74 66 97 Bimbeloterie par l’Atelier de mécanique générale contemporainePlace Pasteur à Bédarieux (34)ven. 20 mai à 19h et 21hTél. 04 67 95 48 27 Instants Critiques de François MorelThéâtre de Nîmesles 20 et 21 maiTél. 04 66 36 65 10 Murmures des Murs de Victoria Thierrée-Chaplin Théâtre Municipal de Perpignan les 20 et 21 mai Tél. 04 68 66 33 54 Le Criquet Théâtre Le Périscope à Nîmes sam. 21 mai à 20h30Tél. 04 66 76 10 56 L’été de Daniel Villanova Le Casino à Beaucairesam. 21 mai à 20h30Tél. 04 66 59 26 57 Bien plus que 20 ans ! d’Anne Roumanoff Palais des Congrès de Perpignansam. 21 mai à 20h30Tél. 04 68 68 26 26 Les Infinis Turbulents de David Ayala et Jacques BioulèsThéâtre du Hangar à Montpellierdu 23 au 31 maiTél. 04 67 41 32 71 A mon âge, je me cache encore pour fumer de Rayhana Théâtre des 13 Vents à Montpellier du 25 au 28 maiTél. 04 67 99 25 00 Merlin création du collectif Les PossédésThéâtre de Nîmesles 26 et 27 maiTél. 04 66 36 65 10 Terre Océane de Daniel DanisThéâtre Municipal de Perpignanven. 27 mai à 20h30Tél. 04 68 66 33 54 On ne choisit pas sa famille par la Cie des 10 Manches Théâtre Municipal de Vergèze (30) sam. 28 mai à 21h Tél. 04 67 86 06 44 La Barbe Bleue de Jean-Michel Rabeux Théâtre SortieOuest à Béziers les 28 et 29 mai Tél. 04 67 28 37 32 Les Quatre Saisons de Daniel VillanovaThéâtre de Clermont l’Héraultlun. 30 mai à 18h30Tél. 04 67 96 31 63 Master Class de Jean-Laurent CochetThéâtre Jacques Cœur à Lattes lun. 30 mai à 21hTél. 04 99 52 95 00 Joséphina par la Cie ChaliwatéThéâtre Jean Vilar à Montpellierles 30 et 31 maiTél. 04 67 40 41 39 Correspondance inattendue de Sacha Guitry Théâtre Jacques Cœur à Lattes mar. 31 mai à 21hTél. 04 99 52 95 00 Margot de Dromesko Théâtre Municipal de Perpignan du 1er au 5 juin Tél. 04 68 66 33 54 A la rencontre de nos jeunes créateursThéâtre Gérard Philipe à Montpellierdu 1er au 10 juinTél. 04 67 58 71 96 Les ateliers du grenierThéâtre de la Calade à Arlesdu 5 au 9 juinTél. 04 90 93 05 23 l’art-vues • page vingt-cinq • avril - mai ... AGENDA THÉÂTRE Tournée d’adieu de la Merce Cunningham Dance Company Théâtre de Nîmes les 11 et 12 avril Tél. 04 66 36 65 10 La maison des cerfs de Jan LauwersScène Nationale de Sète les 14 et 15 avrilTél. 04 67 74 66 97 La mouche, L’archange… de Viviane De Muynck et Christine CordayScène Nationale de Sète les 19 et 20 avrilTél. 04 67 74 66 97 Parades & Changes, Replay in expansion d’Anna Halprin et Morton SubotnickThéâtre de Grammont à Montpelliermer. 20 avril à 20h Tél. 0 800 600 740 U.M.O / Un Monde où / 2.0 par la Cie MullerasThéâtre de Perpignanmer. 11 mai à 20h30Tél. 04 68 66 33 54 L’Homme à la tête de chou mise en scène par Jean-Claude Gallota Scène Nationale de Narbonne mer. 20 avril à 20h45Tél. 04 68 90 90 04 L’Homme à la tête de chou mise en scène par Jean-Claude Gallota Opéra Berlioz / Le Corum à Montpelliermar. 10 mai à 20hTél. 0 800 600 740 Press de et avec Pierre RigalThéâtre de Nîmesles 11, 12 et 13 maiTél. 04 66 36 65 10 Benjamin Pech Palais des Congrès au Cap d’Agde les 14 et 15 mai Tél. 04 67 94 65 80 Rencontres de la danse indienne par l’assoc. Natyamandir Danses de l'Inde Théâtre Pierre Tabard à Montpellier les 21 et 22 mai Tél. 04 67 16 28 82 Asphalte par la Cie Dernière MinuteScène Nationale d’Alèsles 24 et 25 maiTél. 04 66 52 52 64 The Alwin Nikolais Centennial Show par la Ririe Woodbury Dance CompanyScène Nationale de Sète mer. 25 mai à 20h30Tél. 04 67 74 66 97 Les Pensées de la Beauté par la Cie François MauduitThéâtre Jacques Cœur à Lattesmer. 8 juin à 20h30Tél. 04 67 99 68 70
AGENDA DANSE

LE GRAU DU ROI - PORT CAMARGUE

Rens. 04 66 51 67 70

Office de Tourisme

S SAAMMEEDDI I 1 16 6 A AVVRRIIL L

V Viilllla a P Paarrrry y d de e 1 100h h à 1 188h h

La mer cuisinée à la graulenne

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EXPOSITIONS À LA VILLA PARRY

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Saison culturelle Alenya SANT JORDI 2011

Saison culturelle Alenya SANT JORDI 2011

MERCREDI 13 AVRIL

• 19h - Espace Claude Simon

Découverte litteraire

L'auteur catalane Maria Carme Roca présentera et dédicacera ses oeuvres en présence de Jean-Michel Touron de la librairie Catalane.

DIMANCHE 17 AVRIL

• 9h30 - Parc Ecoiffier : Visite insolite de Perpignan

• 16h30 Salle Marcel Oms : Concert chorales

MARDI 19 AVRIL

• à 18h45 - Salle Marcel Oms

Mon Géant

Par les Cies : Agnello Crotche (Belgique) / Les Nuits Claires (Hérault). Théâtre - MarionnetteJeune public à partir de 7 ans.

VENDREDI 22 AVRIL

• à 18h30 - Rotonde des Caves

Ecoiffier Vernissage de l’exposition

« Albert Vegas »

Exposition du 22 au 30 avril

"Une exposition originale sur l'art urbain" hors des sentiers battus !

• à 21h Salle Oms

Les Fantoches par la Cie Gérard Gérard en résidence de création à Alénya Théâtre, tout public

SAMEDI 23 AVRIL

• à 10h Espace Ecoiffier

La bibliothèque propose : Atelier « Bunyetes » avec l'Association UNRPA.

• à 16h

Atelier de création

cartes, affiches... avec l'atelier autonome du livre de Mosset

• à 17h

Les femmes et la littérature

Table ronde

Diverses auteures Dani Boissé, Françoise Delmont, Nicolle Hirigoyen, Hélène Legrais présenteront et dédicaceront leurs ouvrages.

Lecture par Andréa Amouroux des textes de son papa Roger

Tourres « Alénya fa temps »

Ouvert à tous – Entrée libre

• à 21h - Salle Oms

Isabelle Olive chante

Joan Pau Giné « Al mig del mon » présenté par L'association « L’Art i la Manera » et « Zizania Théâtre » Spectacle musical. Tout public.

DIMANCHE 24 AVRIL

• Dès 9h - Parc Ecoiffier Vide livres et vinyles

• Toute la journée : Marché aux fleurs

• A partir de 13h30Espace Ecoiffier Confrontation 47 & vélo en Tet Ce premier « Cinévélo » : Film au Palais des Congrés de Perpignan le matin et l’après-midi à Alénya, salle Oms : « Mumbai, la cour des peintres » film documentaire de Louise de Champfleury et Dominique Dindinaud.

Tout public – Entrée libre

LUNDI 25 AVRIL

• à 11h45 - Place de la mairie "Goig dels Ous" par les enfants de l'accueil de loisir et descente de la cisteille.

• à 12h30 - Espace Ecoiffier Omelette pascale organisée par l'association Art, Culture et Traditions

• à 16h La Cobla« Principal Del Rossello » invite à une Ballade de sardanes organisée par l'Office de Tourisme d'Alénya

Renseignements O.T. d’Alenya ✆ 04 68 22 54 56 Mairie d’Alenya ✆ 04 68 37 38 00 www.alenya.fr Renseignements O.T. d’Alenya ✆ 04 68 22 54 56 Mairie d’Alenya ✆ 04 68 37 38 00 www.alenya.fr

Printemps des Comédiens, changement dans la continuité

La programmation de ce 25e Printemps des Comédiens composée par Jean Varela, porte déjà son empreinte alors qu’en le survolant, on pourrait penser au changement dans la continuité.

Côtécontinuité, la présence du cirque et de disciplines à la marge, telles que les affectionnait son créateur, Daniel Bedos. Les spectacles de cirque sont développés dans le dossier spécial. Continuité encore, les rencontres, mais étoffées, ou la programmation de L’Autre théâtre, et enfin, pour l’aspect convivial, la présence de Sauce Cévennes sous la pinède. Pour le reste, des modifications sensibles. Par exemple, exit les spectacles ethnico-folkloriques de 18 h, des nouveaux espaces du domaine sont exploités, le cinéma s’invite avec deux films de Pierre Etaix ; l’opéra et des concerts font également leur entrée, tandis que le théâtre à texte retrouve une place de choix. On peut souligner encore, un hommage à Gabriel Monnet, une ouverture au jeune public, un plus grand nombre d’offres différentes, presque le triple, et la Ferme marine. Du 1er juin au 1er juillet, vous n’avez que l’embarras du choix:

• Slava’s snowshow, clowns russes, du 1er au 5 juin.

• Corps insolites, 2 au 5, 7 et 8 juin, cirque Balthazar.

• Jean-Jacques Rousseau, théâtre, lire critique dans la rubrique l’Art-vues a vu, 2 au 5 juin.

• La Tempête, d’après La tempête et Les songe d’une nuit d’été, de Shakespeare, mise en scène Georges Lavaudant, mises en perspectives, dans un temps resserré, 4 et 5 juin.

• Quartier Lointain, de Jiro Taniguchi, mise en

■ Theavida à Montpellier

Deuxième édition du festival latino-américain dédié au théâtre, à la danse et à la vidéo. Theavida, du 12 au 17 avril à Montpellier, se veut le reflet de La Movida latina! L’édition de cette année, entièrement mexicaine, a pour thème: Liberté ! Le festival se pose sur cette fusion des cultures traditionnelles préhispaniques et des civi-

■ Festival Arabesques au Domaine d’O

scène Dorian Rossel, théâtre création. Un père de famille rentre d’un voyage d’affaire quand soudain, il se retrouve catapulté dans sa ville natale. Un manga transposé au théâtre. 4 au 6 juin.

• Tigran Hamsayan, pianiste arménien, prodige du clavier, 5 juin.

• Vieux Faka Touré, ce guitariste ajoute des éléments rock et reggae au blues saharien, 7 juin.

• Salut Gaby, hommage à Gabriel Monnet, 8 juin.

• Double messieurs, Jean-François Zygel et Antoine Hervé s’affrontent au piano, 8 juin.

• Les règles du savoir vivre dans la société moderne, de Lagarce, mise en scène Richard Mitou, création, déambulation festive, 8 au 12, 14 au 18, 22 au 26 juin.

• Petit Chaperon rouge, de Joël Pommerat, à voir en famille. On croit connaître l’histoire, elle révèle encore des secrets, du 9 au 12 juin.

• Margot, spectacle musical du théâtre Dromescko, des habitués du Printemps, un opéra loufoque peuplé d’animaux, sur le thème de l’attente; dès 12 ans. 9 au 12, 15 au 20 juin.

• Comment réussir un bon petit couscous, de Fellag avec Bruno Ricci. Le couscous serait devenu le plat préféré des Français de souche ! Du 10 au 12 juin.

• L’homme qui rit, de Victor Hugo, est conté par Gérard Guillaumat, à la façon des lecteurs d’autrefois. 10 au 12 juin.

lisations importées d’Europe et des Etats-Unis, dans ce métissage qui semble avoir été inventé pour le Mexique. Du théâtre, donc, avec Frida, par la Cie Le Grenier de Toulouse à la Maison des Etudiants Aimé Schoenig, les 14 (à 21h) et 15 avril (à 14h - scolaires) et avec La Rosa Blanca par la Cie K-mélodie au Théâtre de la Vista, les 15 (à 19h) et 16 avril (à 19h30). La vidéo occupe une place

• Tant qu’on a la santé, de P. Etaix, cinéma, 11 juin.

• La vie en chantier, fidélité à L’Autre théâtre, Marion Coutarel met en scène des personnes en difficulté. 12 au 14 juin.

• Rahib Abou Khalil, de son oud, il joue une musique entre jazz et tradition orientale, 13 juin.

• 1,2,3, pommes! , cirque, 14 au 16 juin.

• Micro, de Pierre Rigal, danse théâtre, le rock dans tous ses états. 14 et 15 juin.

• Les Atrides: chaos d’un héritage, cie Moebius, collectif montpelliérain dans une fresque vertigineuse évoquant les poètes d’Eschyle à Heiner Muller, 16 et 17 juin.

• Tempête sous un crâne, d’après Les Misérables, de Victor Hugo, mise en scène Jean Bellorini, pour deux à cinq comédiens, ils comblent le vide en se racontant l’histoire, 17 et 18 juin

• Miousik papillon, de et avec Pierre Etaix, qui renoue avec la grande tradition clownesque dont il est issu, 17 et 18 juin.

• Yoyo, de Pierre Etaix et Jean-Claude Carrière, à redécouvrir, 19 juin.

• Harold Lopez-Nussa, grand pianiste cubain, fils du batteur Ruy Lopez-Nussa,19 juin.

• Radio Clandestine, théâtre, lire critique dans la rubrique l’Art-vues a vu,20, 22 et 23 juin.

• Fête de la musique, carte blanche à la voix avec Les Folies lyriques, 21 juin.

• Le bateleur circassien, de et avec Pascal Rousseau,22 au 24 juin.

• Le condamné à mort, de Jean Genet avec Jeanne Moreau et Etienne Daho, elle dite et lui chante le poète subversif, 23 juin.

importante avec le Collectif Gigacircus qui présente deux de ses plus récents travaux : Danzar o Morir, du 12 au 17 avril (vernissage le 13 avril à 12h) avec deux performances en première mondiale, mêlant les trois volets de la programmation : théâtre-vidéo-danse, les 16 (à 18h) et 17 avril (à 16h) à la Médiathèque Fellini (salle Nino Rota) et l’exposition de l’installation vidéo interactive

Fête du RAT à Murviel-les-Mtp

• La chambre d’Isabella, théâtre danse (lire article page 21), 25 et 26 juin.

• Etat civil, d’après A. Lobo Autunes, mise en scène G. Lavaudant, en hommage à Gabriel Monnet décédé pendant les répétitions, 28 au 30 juin.

• Une flûte enchantée, d’après Mozart, mise en scène de Peter Brook qui l’a adapté avec Franck Krawczyk et Marie-Hélène Estienne, hors des sentiers battus, 29 juin au 1er juillet.

• Et encore des rencontres et des lectures sous la pinède.

Printemps des Comédiens, 1er juin au 1er juillet178, rue de la Carriérasse à Montpellier.

Tél. 04 67 63 66 67. www.printempsdescomediens.com

AmeXica sKin du 14 au 17 avril à l’Espace Kawenga (vernissage-ouverture du festival le 14 avril à 19h). En parallèle des rencontres avec les artistes invités, les tables rondes, les stages de théâtre et les lectures de textes d’auteurs mexicains, gratuits et ouverts à tous à la salle Jacques 1er d’Aragon. Du 12 au 17 avril, à Montpellier. Tél. 09 52 48 05 34. www.theavida.com

Ce festival a pour but de faire apprécier la richesse et la diversité des arts arabes, alliant patrimoine artistique traditionnel et création contemporaine. Pour sa sixième édition, la manifestation mettra à l’honneur les traditions équestres arabes en présentant une fantasia féminine marocaine et Al Andalus, autrement dit l’Espagne et le Maroc. Et pour son ouverture, Arabesques offrira une parade équestre et musicale dans les jardins du Peyrou, le 18 mai à 18 h, avec la participation des trois cultures cavalières marocaine, andalouse et camarguaise en musique avec le groupe Jil Gnawa. Un avant goût des chevauchées arabesques qui auront lieu au Domaine d’O, tout au long du festival. Charges guerrières, assauts et tirs spectaculaires de la tbourida sont aujourd’hui une forme d’expression culturelle et artistique reconnue comme un sport traditionnel marocain. Représentée par la troupe de Sofia Balouk, jeune mouqadema (capitaine) à la tête d’une cavalerie de onze chevaux et cavalières sous la coordination artistique de Messaoud Zeggane (de la troupe Zingaro), les démonstrations seront suivies de veillées, moments de partage avec le public. Autre temps fort : la compagnie Al Andalus, dirigée par la chorégraphe espagnole Nesma. Un spectacle qui réunit treize danseuses, trois musiciens et une chanteuse, le 20 mai (date unique en France). Arabesques, c’est aussi de la musique avec l’Orchestre National de Barbès, Jil Jilala, le Trio Joubran, Sophia Charaï, HK et les saltimbanks… des contes et de la poésie avec Jihad Darwiche, Salah Al Hamdani, Kamel Guenoun ainsi qu’une exposition avec Ali Guessoum et Audrey Le Mault. Du 18 au 22 mai au Domaine d’O - 178, rue de la Carrièrasse à Montpellier. Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu

Quinze ans déjà que des passionnés de l’action culturelle de proximité et l’enseignement du théâtre ont créé cette fête du RAT (Rencontres, Ateliers, Théâtre) à Murviel-les-Montpellier, sous la houlette de la cie Art Mixte. Pendant trois jours, le village est envahi par les artistes, les acteurs en herbe, les spectateurs gourmands, les curieux en balade. Un temps de fête et de partage attendu. Le thème de cette année est l’itinérance. Les artistes ont dû plancher sur des personnages qui avancent sur des routes imaginaires, vers des pays avec ou sans frontières. Le programme, heure par heure:

Vendredi 27 mai: 18h45, Le Gang des jouets, spectacle de la cie ArtMixte; 20h, apéro casse-croûte; 21h15, Peach, un Charentais, à mourir de rire; 23h, match d’improvisation théâtrale.

Samedi 28 mai : 11h, course de caisses à savon; 14h30-19 h, rencontre d’ateliers «itinérance»; 19h, repas collectif avec Accidental Company; 21h30 Doq conte urbain, Pudding Théâtre, spectacle de rue interactif; 23h, concert. Dimanche 29 mai : 10h, jeu de piste théâtralisé ; 12h30, pique-nique Cirque avec la cie Regart ; 14h-18h, spectacles «Itinérances»; 18h, Ilo, cie belge Chaliwaté; 19h spectacle final par Accidental Company. Du 27 au 29 mai à Murviel-les-Montpellier. Tél. 04 67 47 73 48. www.artmixte.com

l’art-vues • page vingt-sept• avril - mai FESTIVALS
Fantasia féminine marocaine et Al Andalus « Slava’s snowshow»
... c’est parti !
« Ilo» par la Cie Chaliwaté
par MCH © A u d r e y L e M a u t

FESTIVALS

Saperlipopette, ouvert à toute la famille ! c’est parti ! par MCH

« La nouvelle édition de Saperlipopette s’ouvre à toute la famille. Parents et grands-parents sont le bienvenus, comme leurs enfants, bien-sûr, ils vont adorer ce grand mélange des genres », annonce Christopher Crimes, directeur du Domaine d’O. Tout est dit. On avait craint un temps, que le désengagement du CDN ne fragilise ce premier rendez-vous de printemps. Le Conseil Général et l’équipe du Domaine d’O ont intensifié leurs efforts pour que la manifestation continue. Le festival qui a lieu à Montpellier les 7, 8, 14 et 15 mai, à SortieOuest du 27 au 29 mai et en voyage entre les 9 et 28 mai, a puisé dans les contes, le théâtre d’ombre, la musique ou le cirque, pour composer un programme à la fois ludique et éducatif. Des propositions soigneusement ciblées par tranches d’âges. Il sera prudent de penser à réserver à l’avance, mais pour satisfaire le plus grand nombre, les offres gratuites ont été diversifiées, les représentations encore plus nombreuses et le Domaine toujours aussi extraordinaire.

Programme des 7 et 8 mai :

• Je me rappelle de toi, Cie les Voisins du Dessus, 6-12 ans. Création, scénographie et mise en scène : Dominique Latouche Jeu et manipulation: Rosa et Dominique Latouche Texte: Jo Witek. Quelle étrange chose que la mémoire. Surtout celle qui brouille les pistes, celle qui emmêle les fils d’une vie, celle de Grand-mère par exemple. Il n’y a que Petite, sa minuscule petite-fille à l’allure de petit chaperon rouge, pour tenter de remettre un peu d’ordre dans tous ces souvenirs éparpillés.

• Petites Histoires d’ombres, Ray Mundo Theater, accès libre pour tous, 5 à 10 min. Une drôle de soucoupe volante percée de cinq hublots s’est posée dans les allées du Domaine. Cinq hublots où se glissent cinq petites têtes pendant quelques minutes.

• Duel, Cie Les Gens du Quai 6-12 ans. Chorégraphie, Anne Lopez. Ça commence comme un de ces westerns spaghettis à l’humour délicieusement décalé. Cinq hommes sur un plateau désert, se jaugent, se jugent, s’approchent, reculent, esquivent, s’évitent.

• L’oiseau, Cie Les Apostrophés, déambulatoire pour tous. Un oiseau rare! Pas farouche pour un sou, il se pose dans la foule, aime la compagnie des hommes, les grands comme les petits, avec Martin Schwietzke ou Tobias Guest.

• Le propre de l’homme, Cie Portez-Vous Bien! 7 ans. Conférence burlesque et bruitée de et avec Christophe Vignal. Petites lunettes de savant un peu foldingue et feutre mou de détective privé, le Professeur Recyclo a un don, celui de la conviction.

• Le vilain petit canard, Cie Créature, 3- 6 ans. Conte d’Andersen mis en scène Lou Broquin. Comment le disgracieux volatil devient un cygne élégant grâce à l’amour de deux petits enfants.

• La barbe bleue, d’après Charles Perrault, 8 -12 ans. Texte et mise en scène, Jean-Michel Rabeux. Inspiré du terrible personnage de Charles Perrault, la Barbe bleue de Jean-Michel Rabeux déborde largement de son conte d’origine, imposant un happy end à la terrible histoire du plus célèbre des serial-killers.

• Mingus Mingus Mingus Mingus Mingus, par la compagnie Porte 27, 3-10 ans. Direction artistique, Martine Leroy. Du cirque par des anciens de du Centre Balthazar.

• Les Wackids, 3-10 ans ; Leur premier concert rock ! Avec Nicolas Auger, Cyrille Bardinet, Youssef Abado.

• Call me Maria, Cie Xirriquiteula théâtre, 3-12 ans. Cirque, théâtre,

■ Images singulières à Sète

Unde nos festivals préférés, parce qu’un des plus originaux, forcément, c’est à Sète, l’île singulière. Il s’appelle évidemment, Images singulières. Il est dédié à la photo et organisé par l’association CéTavoir dont le but est de mieux faire connaître l’image de style documentaire. Pour ce faire, elle passe des commandes à des photographes et édite des ouvrages. «Depuis plusieurs mois, CéTaVOIR est fortement engagée dans la création de la Maison de l’Image Documentaire (la MID), un espace d’échanges dédié à l’image documentaire, qui ouvrira ses portes à Sète en juin 2011, dans l’ancien collège Victor Hugo», souligne Valérie Laquittant, directrice d’Images Singulières, CéTavoir. Le festival de juin s’inscrit tout naturellement dans cette démarche. Son succès grandissant (le nombre de visiteurs a triplé en 2010 par rapport à 2009, pour avoisiner les 40 000 et il n’y avait que trois expositions de plus) montre bien l’attachement du public. Son directeur artistique, Gilles Favier, s’attache à élaborer un programme rigoureux dans ses choix et ouvert à toutes les formes d’expression de la photographie. L’Espagne sera à l’honneur. Juan Manuel Castro Prieto sera l’auteur du quatrième (déjà) opus de la collection Images Singulières, il sera exposé à la Chapelle du Quartier haut. «Il a promené, en couleur, sa chambre 20x25 du quartier haut à la pointe courte, à la recherche « du temps passé ». À la mémoire de Sète», explique Gilles Favier. Ricky Dàvila, proposera sa série

rock. La vie s’étire doucement chez Manolo, un petit bar du Barrio Chino dans la Barcelone des années 50. Un beau matin, deux marins américains poussent la porte… Programme des 14 et 15 mai :

• Yaga’s Fire, Cie Buchinger’s Boot Marionettes, 8-12 ans. Un conte magique très librement inspiré de la plus célèbre des légendes slaves, celle de la sorcière Baba Yaga et de son inquiétante maison tournante montée sur des pattes de poule.

• Cinémarionnette, pour tous, mise en scène Daniel Raffel. Le cinéma comme à ses débuts. Un écran, un opérateur faisant tourner la manivelle, et un écran sur lequel apparaissent d’étranges acteurs.

• La cabane de Pépé, pour tous, mise en scène, Daniel Raffel. Pépé, un drôle de personnage tendre et cabotin, sort comme un diable de sa boîte au moment où s’y attend le moins.

• Pogo, Groupe Noces, 3-10 ans. Mise en scène et chorégraphie, Florence Bernad avec Anaita Pourchot et Yann Cardin. Le pogo, la danse punk tout en sauts et en cris, inventée par un des Sex Pistols…

• Flatus Bovis, 6-12 ans, texte et mise en scène, Diégo Stirman. Le Professeur Mischiguene Schmendrick est une espèce de savant en voie de disparition. Il refuse de cantonner son immense savoir à une seule discipline et s’attaque de front à tous les problèmes qui préoccupent l’humanité.

• La nuit même pas peur, Théâtre de la Tête Noire, dès 4 ans. Texte, Claudine Galea, mise en scène Patrice Douchet. On va où quand on est mort? Pourquoi les monsieurs ils dorment dehors?

Mêmepaspeur, la petite fille accompagnée de son MinouGris et sa grand-mère TouteVieille, racontent…

• Louise/Les ours, Théâtre de la Tête Noire, dès 7 ans. Texte, Karin Serres, mise en scène, Patrice Douchet. Chacun cherche son ours… Certains le trouvent, d’autres ne veulent pas y croire. Prenez Louise par exemple…

• Les Livreurs, Cie La chose publique, dès 6 ans. De Carole Prieur, Hocine Chabira et Till Sujet, mise en scène, Hocine Chabira. Dans leur camion écolo des marchands d’un nouveau genre baissent l’auvent et vous font l’article

• Trippo, Cie Circo Aere, 3 -10 ans. Mise en scène, Maksim Komara avec Antek Klemm et Jenni Kallo. Danseurs, acrobates, illusionnistes, contorsionnistes, les deux interprètes se métamorphosent en dresseurs de bestioles incongrues, en clowns aériens et subtils.

• Au détour de Michèle Bernard. 6 -12 ans. Auteur compositeur interprète, Michèle Bernard avec Jean-Luc Michel.

• Pfffffff. 3 -12 ans Compagnie Akoreacro. Le son du feu d’artifice, celui d’un bouchon de champagne, d’un cerf-volant s’échappant dans le ciel, Pffffff, autour d’une petite femme volante, sept hommes lui font la cour

Saperlipopette c’est encore des découvertes avec Les petits chevaux des quais, le jardin sonore d’Alfred de la Neuche, l’exposition Et pourtant elle tourne avec Dominique Doré, l’atelier marionnettes avec orchestra, la tente aux histoires et Nemo, la librairie jeunes 7, 8, 14, 15 mai au Domaine d’O - 178, rue de la Carriérrasse à Montpellier. Entrée dans le parc, 2 € et 4 € chaque spectacle. SortieOuest, 27 au 29 mai.

Saperlipopette en voyage dans l’Hérault, 9 au 28 mai. Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu

Iberica au Chai Skalli; une soirée de projections sera réservée à un panorama de la photographie espagnole (Garcia-Rodero, Vietez, Garcia Allix, Munoz…) le 3 juin. Enfin, Letizia Battaglia viendra témoigner du combat de sa vie à l’Esapce Containers.

Les autres temps forts:

Expositions : George Georgiou (Royaume-Uni) à travers Fault Line, montre une Turquie écartelée entre Orient et Occident, laïcité et isla-

misme, salle Tabouriech; Vanessa Winship (Royaume Uni) s’est focalisée sur la Mer Noire, elle aussi au croisement de multiples cultures, au Décor ; Jürgen Nefzger (Allemagne) présente une série sur les paysages atomiques en Europe, «Fluffy clouds», au CRAC ; Nadja Groux (France) montre New-York vu de son appartement où elle est restée bloquée suite à un accident, ainsi que les objets de son quotidien, Chais des Moulins; Ludovic Carème (France) habite Sao Paulo depuis cinq ans. Sa série de portraits d’inconnus vivant dans la favela «Agua branca», Chais des Moulins; Dorothea Lange (USA) à travers«Migrant Mother », dresse un portrait très humain de l’Amérique en crise, Ancien collège Victor-Hugo; Tendance Floue (France), le collectif a jeté son dévolu sur la ville pour des interventions improvisées, c’est «Mad in Sète» à l’Ancien collège V. Hugo. Les soirées de projections, aux Chais Skalli : Paris, 2 juin ; Soirée de clôture et musicale, 4 juin, programme non défini. Le Bistrot des Chais, du 2 au 5 juin, un lieu d’échanges avec huitres et apéro musicaux.

Stages: 30 mai au 1er juin, perfectionnement «tirage argentique» ; 10 au 13 juin, portrait.

Du 1er au 19 juin, Sète. Tél. 04 99 04 71 71. www.imagesingulieres.com

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Paysage atomique de Jürgen Nefzger
© F e r n a n d o F o r t
« Call me Maria » par la Cie Xirriquiteula

Spectacles pour les enfants mais pas seulement ! JEUNE

Les enfants sont de nouveau en vacances, pour le printemps, cette fois. Voici une sélection de spectacles à voir en leur compagnie.

■ A Villeneuve-lès-Maguelone

Une belle série de spectacles bien ciblés, à Villeneuve-lès-Maguelone, la scène conventionnée pour le jeune public. Circoluna, par le Teatro Gioco Vita, s’adresse aux petits de 2 ans. Un spectacle de cirque d’ombres, le seul au monde. Et ces ombres sont aussi virtuoses aux acrobaties qu’au transformisme ou aux numéros de clowns. Qui n’a jamais préparé un gâteau au yaourt ? Christelle Mélen s’est inspirée de cette fameuse recette dans osn spectacle Gâteau, 1, 2, 3. Une histoire qui évolue en trois jours, et 30 minutes par jour, du 13 au 15 mai. Amélie Nouraud et la compagnie Alegria Kryptonite sont décentralisées à Lattes avec Les souliers rouges, d’après Tiziana Lucattini, spectacle pour les plus de 8 ans. Dans un pays en guerre, Favilla se défend avec un pistolet, Mammadera avec ses souliers rouges… magiques, évidemment!

Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone. 235, bd des Moures. Tél. 04 67 69 58 00. www.theatredevilleneuvelesmaguelone.com

■ Cendrillon combien tu chausses ? à La Vista

La pauvre Cendrillon n’est pas aimée, ça, on le savait! Mais ici, elle ne fait plus le ménage, elle est enfermée dans sa chambre, jusqu’au jour où… Le conte musical proposé par la compagnie Bao, pendant toute la durée des vacances, nous narre son histoire transposée dans un monde très actuel où la musique est rock et où le prince ressemble au chanteur de Muse ! Spectacle décalé, mis en scène par Jordi Cardoner qui généralement ne ménage pas ses effets. Avec Françoise Bocadifuoco, Marick Revollon et Jordi Cardoner, soi-même. Le 20 avril puis de 23 au 30 avril et du 1er au 8 mai. Théâtre La Vista - 42, rue Adam-deCraponne à Montpellier. Tél. 04 67 58 90 90.

■ Au

Théâtre de Poche à Sète

La Compagnie Pomme Cannelle avait ouvert la saison avec Une vieille histoire de famille. Elle revient avec Le voyage de Câlinoudou, spectacle vocal et instrumental interactif avec Irène Faugerou et Karine Leblévec, pour les 1 à 6 ans, 20 au 23 avril.

Imaginez une nuit sans étoile… Imaginez un livre sans histoire… Imaginez un câlin dans doudou…

La compagnie Innocentia Inviolata s’installe avec ses marionnettes du 27 au 30 avril. Dessine-moi un

A avec Sandrine Nogueira et Philippe Lopes s’adresse aux 2 à 6 ans. Dans l’univers de Mousse, tout est ordonné, enfin presque. Et puis, Mousse reçoit ce mystérieux colis qui va le confronter soudain à la lecture et à l’écriture.

Théâtre de Poche - 29, Grande rue Haute à Sète. Tél. 04 67 74 02 83. www.theatredepoche.org

■ Zik Boum à Béziers

Le premier concert rock de vos enfants dès 5 ans ! Tel est la proposition de Bruno Deschamps, au Théâtre de Béziers. Zik Boum est mis en scène par Julien Héteau, avec Anthony Alborghetti, guitare; Stéphane Léandri, batterie; Johnny Ferracci, basse. Afin d’aiguiser les oreilles des plus jeunes et amuser celles de leurs parents, les Zik Boum vous embarquent pour un voyage musical rockambolesque, où il s’agira de trouver le Prince Charmant qui saura réveiller la Belle endormie. Mais lequel choisir ? Le bon roi Dagobert, Cadet Rousselle ou bien Pierrot la lune. Bien en phase avec leur cible. Mercredi 27 mai. Théâtre de Béziers.

Tél. 04.67.36.82.82. www.ville-beziers.fr

■ Trio

pour un P’tit pois à Narbonne

Pascal Ayerbe, compositeur inclassable, est un «ogre qui aime dévorer les sons». Avec ses deux complices, il a créé un trio pour un p’tit pois à l’attention des enfants dès 3 ans. Dans un décor poétique composé de jouets, d’instruments et de loupiottes multicolores, ils donnent un concert pas comme les autres : Pascal Ayerbe avec coffre musical, grenouille, ballon, ukulele, mandoline, banjo; Arnaud Sacase avec piano jouet, glockenspeiel, piou-piou, clarinette basse, saxophone alto…; Jean-Batiste Tandé avec sanglier, accordéon, ble-ble… De quoi éveiller la curiosité des petits et des grands qui les accompagnent.

Mercredi 18 mai, Théâtre de Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com

■ Trois contes à Perpignan

Sur fond de projections vidéo, les Percussions Claviers de Lyon inventent une rencontre inédite entre les œuvres de Ravel et les histoires légendaires et fascinantes de Perrault, dans Trois contes. Cinq interprètes virtuoses et joueurs animent l’univers étonnant de la percussion actuelle, adaptation et mise en scène Emmanuelle Prager, transcription musicale et direction, Gérard Lecointe. Le Petit Chaperon rouge, La Belle au Bois dormant, le Petit poucet, restitués avec la force de leur version originale, sont portés par le charme d’une présence virtuelle qui raconte. Sur grand écran, des créations vidéo inventives et poignantes illustrent les récits. Un beau moment d’émotion à partager en famille, à l’auditorium.

Dimanche 24 avril Auditorium à Perpignan. Tél. 04 68 66 33 54.www.theatredelarchipel.org

■ Spectacles avec les grands enfants à Bédarieux

Une soirée mystère tout d’abord, Sous la forme d’un parcours, le public est invité à jouer les Sherlock Holmes et à résoudre cette intrigue insoutenable «Que verrons-nous ce soir?». Les lieux de la représentation resteront secrets. Seul indice, le rendez-vous est à la salle Achille Bexe. Pour le reste, concert ou théâtre? Orée d’un bois ou parking?

Mime ou cirque? Peut-être tout cela à la fois. Laissez-vous guider, demandent les programmateurs, et réservez votre soirée du 19 avril. Pas de mystère pour Débatailles, un spectacle de danse pour tous, dès 10 ans. Cinq danseurs en costumecravate s’affrontent dans une succession de défis dansés, aux thématiques variées et déjantées, avec les élèves de Transcendance en première partie, le 14 mai. Bimbeloterie clôt la saison. A la manière des bonimenteurs de foire, les comédiens accueillent les spectateurs dans leur «entresort» pour une immersion dans la rhétorique bancaire. Spectacle humoristique basé sur la colère et des faits réels! À voir dès 14 ans.

Saison de Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27. www. bedarieux.fr

■ Benito Cereno à Sète

Jaime Lorca est un habitué de la scène nationale qui a déjà présenté à un public conquis, Gulliver et L’Héritier. Sa nouvelle création est donc très attendue. Il s’agit de Benito Cereno, d’après Herman Melville. Un cabinet dentaire, un enfant atteint d’une maladie rare. Explorateur d’un théâtre du merveilleux, la poésie scénique du Chilien Jaime Lorca fait la part belle à des voyages qui remontent le temps, et revisite l’histoire des hommes. Trois comédiens marionnettistes sont les interprètes de ce beau spectacle conçu pour la biennale de la création jeune public organisée par le CDN de Sartrouville. A découvrir dès 6 ans. Mercredi 13 avril à la Passerelle à Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www.scenenationale-sete-bassindethau.com

■ Cirque et marionnettes à Nîmes

Tu viens ! On ne résiste pas à cette injonction lorsqu’elle émane de Jérémy Olivier et Thomas Laffite, deux clowns jongleurs. Il y a deux gars, un minutieux et l’autre fougueux, qui se sont rencontrés pour construire un numéro. Il sont là pour jongler, mais jongleront-ils? Là est la question qui se pose aux enfants dès 6 ans, le 20 avril. Et pour achever la saison, Mobile Môm propose Si deux mains m’étaient contées, un spectacle de marionnettes pour tous, de la compagnie Anonima Teatro. Réservé à ceux qui croient sans voir, voient sans y croire, à ceux qui n’ont pas peur de la pensée lorsqu’elle se heurte au bizarre, le 14 mai.

Mobile Môm théâtre à Nîmes. Tél. 04 66 29 95 41.

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PUBLIC
« Dessine-moi un A » au Théâtre de Poche à Sète « Les souliers rouges » à Villeneuve-lès-Maguelone « Benito Cereno » à Sète « Trio pour un P’tit pois » au Théâtre de Narbonne

Entretien avec Paolo Toeschi, Directeur de l'EPPC - Site du Pont du Gard

Surprendre les visiteurs avec des créations inédites

Il a mis en place une politique tarifaire qui a fait grimper en flèche la fréquentation du Site du Pont du Gard, sa programmation culturelle touche le public qui adhère complètement aux choix artistiques de son équipe, bref tout semble réussir à Paolo Toeschi depuis sa prise de fonction en 2009 de la direction l'EPPC (Etablissement Public de Coopération Culturelle) qui gère le célèbre aqueduc romain. Mais ce visionnaire reste modeste devant ces succès et rappelle qu'en période de crise il faut être imaginatif et que la mise en place d'une politique culturelle ambitieuse est un exercice périlleux.

En 2010, vous mettiez en place un dispositif d’offre tarifaire forfaitisée. Un an après la mise en application de cette nouvelle politique, quel bilan pouvez-vous tirer ?

Cette réforme tarifaire a eu un impact considérable. Le Pont du Gard a pour l’année 2010 établit de nouveaux records de fréquentation. Sur l’année nous avons accueilli près de 1 300 000 visiteurs dont 650 000 seulement pour l’été. Ce fût une année formidable. A l’occasion des nouvelles soirées culturelles et festives, nous avons reçu plus 130 000 visiteurs.

Comment expliquez-vouscet engouement ?

N’oublions pas que nous sommes toujours en période de crise et que nous nous devons de tenir compte du pouvoir d’achat de notre public en majorité familial. Plutôt que de morceler l’offre tarifaire, nous avons opté pour la forfaitisation.Nous proposons un pass à 15 € (jusqu’à 5 personnes dans un même véhicule) avec accès à l’intégralité des activités du site. Cette offre convient parfaitement à un public de passage. Pour les visiteurs réguliers, nous avons créé une carte d’abonnement annuelle à 20 € comprenant un accès illimité au site et des réductions de 20% sur toutes les manifestations culturelles (concerts, spectacles,…).

Le public a largement plébiscité ce dispositif. Ces modifications tarifaires ont-elles joué sur le temps de présence sur le site?

Habituellement, le public avait tendance à faire un simple arrêt au Pont du Gard.

Grâce à cette politique, pour profiter pleinement de l’offre : le Musée, le parcours en Garrigue, l’espace enfants, etc., les visiteurs sont restés en moyenne une heure supplémentaire sur le site passant de 2 à 3 heures. Cela a eu un effet positif sur les environs. C’est un des objectifs que nous nous étions assignés : accroitre notre influence économique sur le territoire.

A-t-elle eu un impact sur le chiffre d’affaires du site du Pont du Gard?

Certes, tout à fait significatif. L’établissement affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires nettement consolidé. Sur l’ensemble de nos activités, nous sommes en progression de 43% par rapport à 2009. Cette augmentation permet à l’établissement de bénéficier d’une capacité d’autofinancement de 65% contre 50% en 2009.

Concernant les abonnements, nous sommes passés de 2000 cartes à plus de 8500 cartes en 2010. Notre objectif est de fidéliser le public régional et de lui offrir une programmation culturelle d’un excellent niveau, nous permettant de tenir notre rang au niveau international.

En janvier dernier, vous avez programmé «Feux d’Hiver », un pari oséqui a dépassé toutes vos espérances. Comment avez-vous vécu cela ?

Le succès qu’a obtenu cet événement est la démonstration d’une immense attente du public.

Nous pensions accueillir 8000 personnes, ce sont 20 000 spectateurs qui sont venus vivre cet événement ! Grâce à cette manifestation, la fréquentation du Pont a été multipliée par 2,5. C’est «l’effet Feux d’Hiver » qui s’est ressenti jusque dans les hôtels et les restaurants des alentours, généralement vides ou fermés en cette période. La culture est un formidable vecteur de développement économique. Le site du Pont du Gard joue ainsi totalement son rôle de moteur de l’activité touristique.

Comment s’articule la programmation culturelle du Pont du Gard?

Nous avons pour objectif de nourrir de moments forts les quatre saisons de l’année. Même si en automne et en hiver, c’est un peu plus risqué, faire vivre le site toute l’année sans interruption est très important. La programmation culturelle est éclectique, unique, et de grande qualité. Le site est un lieu de vie, de culture et d’expression artistique. Nous accueillons dans ces domaines aussi bien des événements de petits formats que des grands spectacles de niveau régional, national et international. Le grand spectacle du Groupe F reconduit en juin 2011 est un grand geste unique au monde. Parce que le Pont du Gard est une vitrine du département et de la région, nous avons à cœur de proposer des grands événements. Cet été nous accueillerons des soirées en partenariat avec la Région Languedoc-Roussillon: le Festival de Radio France Montpellier L.-R. et Total Festum. Avec le département du Gard, le Musée d’Art Sacré de Pont Saint Esprit et le Musée de Bagnols sur Cèze, nous proposerons au public la première grande rétrospective d’un artiste peintre postimpressionniste, ami et confident d’Auguste Renoir, Albert André. Une merveilleuse exposition de 170 œuvres picturales dont quelques Renoir. Pour donner de la place aux expressions culturelles avec lesquelles nous avons de points communs, nous avons créé un festival des cultures du sud au mois d’octobre « Envies de Méditerranée ». Ce sera la deuxième édition cette année. Nous invitons chaque année un pays du bassin méditerranéen pour qu’il nous présente tous les trésors de sa culture singulière.

Une place importante a été notamment faite aux arts du cirque, comment s’est opéré ce choix ?

Le site fait de la place à toutes les expressions artistiques dès lors qu’elles correspondent aux critères cités. Le cirque est une de ses expressions à la fois pointue et « populaire » qui correspond tout à fait à ce que le public familial et de proximité vient vivre au Pont.

Nous avons la chance d’avoir des spectacles de grande qualité grâce à notre collaboration avec le Pôle National des arts du Cirque. Et parce ce que le site doit aussi être un lieu de création, nous leur proposons une résidence permanente. Nous soutenons une action culturelle qui aboutit à des spectacles extraordinaires.

Le Pont du Gard se doit de s’investir, dans la mesure de ses possibilités, dans la création et des projets culturels innovants et créatifs, réalisés par de jeunes talents.

Après Bernadette Laffont en 2010, l’année 2011 est placée sous le parrainage de Claude Viallat. Pourriez-vous nous expliquer les raisons de ces parrainages ?

Tout d’abord, l’idée du parrainage fut une façon d’impliquer les Gardois par rapport à ce site qui se trouve sur leur territoire. On ne peut pas envisager un projet sans que les femmes et les hommes du pays s’en emparent. Le pont est à eux.

Dans les parrainages, ce sont les personnalités qui comptent. Bernadette Laffont, artiste de cinéma, de poésie, était une évidence. Tout le monde l’adore, la connaît, c’est une militante du Gard et du site. Cette année, c’est un peintre, Claude Viallat qui implique avec lui tous les Nîmois et les Gardois.

Entre Nîmes et le Pont du Gard, il y a toujours eu une histoire et nous devons la reconstruire dans la noblesse d’une action culturelle.

Vous donnez une carte blanche à Claude Viallat. En quoi cela consiste concrètement ?

En lien avec son mouvement Support-Surface, Claude Viallat fera à l’automne, dans le cadre de « Envie de Méditerranée», le choix des expositions, de la programmation cinématographique. Il invitera des artistes, leur donnera un espace d’expression et mettra sa « patte » à ce programme.

En 2011, le Site programmera, au mois de juin, six soirées spectacle du Groupe F. Peut-on parler d’une fidélisation du Groupe F au Pont du Gard?

Dans notre programmation culturelle, chaque choix doit surprendre le public. A dire vrai, nous sommes déjà dans les réflexions du thème de l’année prochaine. Aujourd’hui, Le Groupe F est le plus grand groupe au monde d’artistes artificiers complets dans le travail de la mise en scène de la lumière sur des édifices monumentaux. Il connaît le site pour y être intervenu à plusieurs reprises. Dans ce sens, il est fidélisé, comme le public qui revient régulièrement, pour découvrir à chaque fois une nouvelle histoire. Nous lui avons passé une commande culturelle avec un cahier des charges dans lequel, l’aqueduc doit avoir toute son expression et toute sa place. Cette année il travaillera sur le thème de la peinture et des « Impressions ».

Au Pont du Gard, nous avons envie de surprendre les visiteurs avec des créations inédites et de qualité accompagnées d’une politique tarifaire juste et adaptée, soutenue ardemment par le Conseil général du Gard et la Région L.-R. pour accroitre encore la force économique que représentent le tourisme et la culture.

Recueilli par Stéphane Jurand

Au programme prochainement :

• La Garrigue en Fête : les 24 et 25 avril

Le thème général de cette 9ème édition sera celui de la pierre. Des spécialistes de la taille, de l'environnement, du paysage, mais aussi des professionnels dont l'activité est fortement liée à la pierre viendront animer des activités autour de ce thème avec : le traditionnel pique-nique fermier, le marché de producteurs, les siestes musicales, une librairie et la chasse aux oeufs.

- Avril en Balade : Lors de deux après midi printanière, les promeneurs découvriront accompagnés d'un guide « Les petites histoires de la garrigue » le dimanche 10 avril ; « L'homme et le Pont du Gard » le dimanche 17 avril et « Visite guidée des vestiges romains » le dimanche 1er mai.

- Théâtre : « Le voyage de Penazar » par le Cie l'Entreprise François Cervantes : samedi 16 avril à 20h30 à l'Auditorium Pitot.

Penazar découvre petit à petit son devenir de marionnette et cherche indéfiniment le « Prince », son maître qui tire les ficelles, dans un voyage qui émerveillera petits et grands.

- « Galot Pont » : les 14 et 15 mai. Pour cette seconde édition, démonstrations, concours et spectacles sont au programme dans cet événement consacré à l'équitation.

- « La Nuit des musées » : samedi 14 mai. Une invitation à la découverte de manière insolite et originale l'espace muséographique du Pont avec la compagnie théâtrale Monik Le Zart.

- « Impressions », spectacle du Groupe F : les 3, 4, 10, 11, 17 et 18 juin à partir de 19h.

Nouveau thème du spectacle du Groupe F « Les Féeries du Pont», graphs pyrotechniques, compositions de feu et de flammes, tableaux de lumières et de vidéos embraseront le monument dans un spectacle fascinant de près d’une heure.

Tél. 0 820 903 330. www.pontdugard.fr

l’art-vues • page trente-cinq avril - mai
« Le site est un lieu de vie, de culture et d’expression artistique »
ENTRETIEN ...
P aolo Toeschi
© T h e r r y N a v a
Paolo Toeschi : « Le grand spectacle du Groupe F en juin est un grand geste unique au monde »

Au Parc Méric à Montpellier

ÉVÉNEMENTS

Deuxième édition des ZAT

Du 23 au 25 avril, Montpellier, plus exactement le Parc Méric, s’apprète à vivre au rythme de la deuxième édition des ZAT (Zones Artistiques Temporaires). La première avait rencontré un vif succès sur le quartier d’Antigone. L’initiateur du projet, Michaël Delafosse, Adjoint au maire chargé de la culture, nous évoque ce nouveau rendez-vous.

Après le franc succès de la première édition des ZAT (Zones Artistiques Temporaires) qui avait embrasé le quartier d’Antigone, cette deuxième édition investit le magnifique Parc Méric. Pour Michaël Delafosse, adjoint à la culture de la ville de Montpellier, « le Parc doit être utilisé comme un lieu de rencontres, d’échanges, en le faisant vivre par la création artistique » Ainsi, du 23 au 25 avril, près de cent rendez-vous poétiques seront à la disposition du public, du lever au coucher du soleil. Trois jours de spectacles et de poésies dans tous les espaces du domaine : la grande prairie, le verger des arbres rares, le mas et sa terrasse, la forêt méditerranéenne, le petit bois et les berges du Lez. Cette année, pas question d’utiliser la voiture, les déplacements se feront principalement en tramway et en petit train prévu pour l’occasion. « Nous allons faire du Parc un lieu apaisé, calme et respectueux du rythme de la nature », commente Michaël Delafosse. Exclusif également, la maison Frédéric Bazille sera ouverte aux visiteurs. En effet, les ZAT seront l’occasion de se glisser dans la peau de l’artiste (1841-1870), ce peintre montpelliérain qui puisait une grande partie de son inspiration dans le parc Méric. Pour ce grand week-end de Pâques, tout le monde est invité à flâner, s’allonger dans les « tranZATs », faire une sieste ou pique-niquer en famille au bord du Lez et de profiter des installations artistiques. Un souffle de verdure et de nature avant que les ZAT investissent en novembre prochain le quartier de Port Marianne et en mars 2012 le quartier de la Mosson.

Durant quatre jours, la première ZAT a remporté un vif succès public dans le quartier Antigone, attendez-vous le même engouement avec cette deuxième édition?

La première ZAT à Antigone fut un succès, tant de la rencontre avec le public que dans la programmation. Je crois que pour de nombreux spectateurs la perception d’Antigone a changé. On ne regarde plus ce quartier de la même manière. Pour cette seconde ZAT au parc Méric l’ambition est la même, faire découvrir cette espace magnifique pour inviter les Montpelliérains à y revenir.

Nous aurons des contraintes plus forte, la ZAT ne

La culture à Castelnau-le-Lez

sera qu’accessible qu’avec la ligne 2 du tramway. La proposition artistique sera différente mais je suis certain que durant les trois jours le public se laissera à nouveau surprendre…

En terme de rencontres et d’impact vers le public, quels sont vos objectifs ?

L’enjeu du projet ZAT est d’explorer les quartiers, les lieux de Montpellier. Nous souhaitons inviter à la fois les habitants du quartier mais aussi les Montpellierains sur chacune des ZAT. L’enjeu c’est tant de découvrir la ville, que de la regarder différemment. A travers les ZAT nous invitons donc les artistes à donner leur lecture de la ville et aux spectateurs l’occasion de construire leurs regards sur la ville. Le projet ZAT vise également à activer fortement la notion d’espace public, fondée sur la rencontre l’appropriation, l’espace que nous avons en partage pour « vivre ensemble ».

Le fait de passer d’un espace urbain à un espace naturel amène-t-il des modifications dans votre façon de concevoir la programmation artistique ?

Oui, car Antigone est un espace minéral, Méric, c’est le règne du végétal. Ce parc est magnifique, c’est un écrin de nature dans la ville. La ligne artistique retenue par Pascal Lebrun Cordier se veut à l’écoute de la nature et dans le respect de son rythme. La programmation commencera au levé du soleil pour finir au couchant. La programmation mettra également en perspective le lien entre Fréderic Bazille et le parc. Nous conservons la collecte et le partage «des points de vu et point de vie » qui capte le regard des Montpelliérains, avec pour enjeu le récit de la ville. C’est à découvrir dans le Mérictionnaire.

Quels seront les temps forts?

Ils sont nombreux, il y a une centaine de proposi-

Un complexe culturel d’ici fin 2013

La vie artistique bouillonne à Castelanau-le-Lez. Le service culturel de la ville et l’élu qui en a la charge, Daniel Grépinet, animent toute l’année une riche programmation qui tire son épingle du jeu à côté de l’ogre culturel que représente Montpellier. Signe de cette grande vitalité et du souhait d’étendre son offre, la ville s’apprète à lancer la réalisation d’un important complexe culturel.

Tout proche de Montpellier et son offre culturelle importante, Castelnau propose une programmation culturelle en permanente évolution, comment effectuez-vous vos choix dans ce contexte?

Laproximitéde Montpellier attire naturellement un certain nombre de nos concitoyens séduits par des manifestations dispensées dans desinfrasctructures culturelles prestigieuses telles que le Corum Opéra Berlioz, l’Opéra Comédie, le Théâtre des 13 Vents, l’Agora de la Danse, le Musée Fabre etc. La responsabilité de l’élu à la culture que je suis, repose sur la prise en compte des attentes culturelles de castelnauviens qui se déplacent peu à Montpellier et sur la mise en place d’une véritable politique qui, à travers unService Culture dynamique et créatif avec la contribution des associations culturelles de la ville,a pour mission de créer du lien social. La connaissance des différents publics acquise avec l’expérience des années, nous impose désormais des choix de plus en plus diversifiés et exigeants, liés au fait que les gains de notoriété multiplient les sollicitations émanant d’artistes issus ou extérieurs à la région.

Des événements comme les Musicales, Jazz in Lez, Les Nocturnales, accueillent toujours plus de public, comment expliquez-vous ces succès grandissants?

Dès ma prise de fonction d’Adjoint à la culture, mon histoire personnelle a eu une influence non négligeable sur l’orientation musicale très marquée que

j’ai donnée à la politique culturelle de la ville. Créer un festival de musique requiert un carnet d’adresses, de l’imagination, de l’enthousiasme et de la persévérance… C’est la musique dite classique qui a été mise à l’honneur en 2002 avec les «Musicales de Castelnau », déjà neuf éditions. La sélection des artistes invités, la diversité des genres musicaux (classique, lyrique, baroque, etc.), l’acoustique exceptionnelle de l’église St-JeanBaptiste, expliquent la fréquentation croissante d’un public connaisseur Il en est de même pour «Les Nocturnales »,festival de jazz créé en 2003 dans le cadre magique du Parc Monplaisir au bord du Lez pour faire goûter aux amateurs, les facettes très polymorphes de ce genre musical. Les trois concerts initiaux sont devenus huit pour la 8ème édition de l’année 2011, inscrivant la ville de Castelnau dans le répertoire régional des festivals de jazz. Les sollicitations insistantes des formations de jazzmen ont conduit le Service Culture à créer « Jazz in Lez», programmation d’un concert par mois durant le premier quadrimestre de chaque année, bénéficiant d’une fréquentation d’amateurs enthousiastes et fidélisés.

On parle de la réalisation d’une grande structure qui verrait le jour en 2013 ; qu’en est-il précisément?

Le Député-Maire, Jean-Pierre Grand, a récemment annoncé que Castelnau-le-Lez allait dépasser le cap des 20000 habitants en 2015. L’attractivité de notre

commune repose sur la qualité et la quantité des équipements proposés à la population en matière sociale, scolaire, sportive et culturelle. C’est toutefois dans ce domaine de la culture qu’une infrastructure dédiée à la musique, au théâtre et à la danse fait particulièrement défaut. La volonté des élus et les sollicitations des associations culturelles ont participé à la décision de réaliser, d’ici la fin 2013, sur le site actuel de l’Espace Rencontres, un bâtiment dans lequel un auditorium devrait occuper une place de choix répondant à toutes les attentes en matière d’acoustique, d’espace scénique, de recherche architecturale, de confort et de convivialité. Les procédures administratives sont lancées, la vie culturelle s’organise en tenant compte du temps de réalisation de cet édifice qui viendra enrichir le patrimoine communal.

Quelles sont les priorités et les choix culturels vers lesquels vous comptez œuvrer davantage ?

Parmi les choix culturels qui s’imposent et qui engagent bien au-delà de ce mandat, il faut compter la danse, les expositions, l’opéra, l’opérette et le cinéma d’art et d’essai. Les expositions de peinture, de sculpture et de photographie devraient figurer parmi les priorités du moment. En effet, la danse, l’opéra, l’opérette et le cinéma devront attendre la réalisation du futur bâtiment. Ils feront alors l’objet d’une attention particulière et nous mettrons tout en œuvre pour que le développement de ces arts réponde aux attentes du public.

tions artistiques durant les trois jours. Cette ZAT sera l’occasion de découvrir la maison de Frédéric Bazille, il y a aura une connexion directe avec la Tunisie dans le cadre d’une Zone d’abordage temporaire, nous accueillerons également la compagnie internationale le PHUN ou encore les souffleurs «commandos poétiques»… Tout est à découvrir sur zat.montpellier.fr Les ZAT sont programmées annuellement jusqu’en 2020, qu’est-ce qui a motivé cette vision à si long terme ?

Le projet ZAT veut explorer Montpellier à un rythme régulier. Pour appréhender Montpellier, une ville qui en trente ans s’est transformée de manière incroyable grace aux ZAC (zone d’aménagement concerté), dix ans ce n’est pas de trop! Il faut aussi regarder loin pour bâtir des projets sérieux, les aider à se structurer.

Le projet ZAT prendra fin le 31 décembre 2020, c’est un jeudi… ! A ce moment là, il sera temps d’inventer autre chose ou de continuer. N’ayons pas peur des choix, ni d’avoir de l’ambition.

Du 23 au 25 avril, Parc Méric à Montpellier http://zat.montpellier.fr

Quant aux expositions, mises en sommeil depuis plusieurs mois en raison de problèmes techniques, elles devraient retrouver leur public dès lors que le nouveau siège du Service Culture sera inauguré en juin 2011, dans le centre historique de Castelnau. La réalisation du complexe culturel, en lieu et place de l’Espace Rencontres, devrait constituer une véritable bouffée d’oxygène pour l’art, dans la mesure où les arts plastiques et graphiques bénéficieront de lieux de présentation permettant aux amateurs de partager leurs émotions avec les artistes et leurs œuvres.

Prochains rendez-vous à Castelnau-le-Lez : Jazz in Lez : vendredi 29 avril à 21h - Trio Expérience (Standards Jazz et chansons à texte).

Les Musicales : du 13 au 15 mai.

Le 13 mai, le Quatuor Lucia.

Le 14 mai, concerto « Musica Da Camera ».

Le 15 mai, « La Diva dans tous ses états» avec N. Nicaud.

Tél. 04 67 14 27 40. www.castelnau-le-lez.fr

l’art-vues • page trente-six avril - mai ...
Michaël Delafosse
M H o u e t
Daniel Grépinet

Afin de rendre justice à l’incroyable diversité de la création de la langue allemande, la Comédie du Livre souhaite aussi mettre à l’honneur toutes celles et ceux, Autrichiens, Suisses, Tchèques, Turcs et Kurdes, qui contribuent à faire des lettres de langue allemande parmi les plus inventives et enthousiasmantes de ce début de XXIe siècle ! Une vingtaine d’écrivains et de penseurs participeront à une cinquantaine d’événements, de rencontres publiques, lectures et tables rondes. Parmi eux, les auteurs d’œuvres considérables : le Suisse Paul Nizon, l’Autrichien Josef Winkler, les Allemands Christoph Hein et Ingo Schulze. Mais aussi le «pape » de la science-fiction en langue allemande, Andreas Eschbach ; Volker Kutscher et sa trilogie noire et politique sur le Berlin des années 20 et 30; Katharina Hagena, dont Le Goût des pépins de pomme a rencontré un immense succès public, en France comme en Allemagne ; sans oublier Anne Weber, Sherko Fatah, Judith Hermann, Alain-Claude Sulzer, Marie-Luise Scherer, Marcel Beyer, Hans-Ulrich Treichel, Maxim Leo, Matthias Zschokke, Ferdinand von Schirach, Charles Lewinsky, Zoran Drvenkar, Karsten

Invités : l’Allemagne et les jeunes talents

La Comédie du Livre

La Comédie du Livre est une très grande fête populaire des livres et des librairies indépendantes, accueillant chaque année près de trois cents écrivains et plus de 100 000 lecteurs. La Ville de Montpellier ambitionne de faire de cet événement un des rendez-vous importants des littératures du monde. Sa programmation est dorénavant resserrée autour d’un pays. Après les Etats-Unis en 2010 et afin de célébrer les cinquante ans des liens qui unissent la ville et l’université de Montpellier à celle de Heidelberg, l’Allemagne est le pays invité cette année.

Dümmel, les auteurs livres-jeunesse Miriam Koch, Julian Preiss et Anne-Charlotte Voorhoeve, le sociologue critique Hartmut Rosa, auteur du décisif Accélération, une critique sociale du temps… À leurs côtés, quelques très grands noms de passeurs de la culture et de la littérature allemande en France : Georges-Arthur Goldschmidt qui présentera un nouveau livre magnifique, L’esprit de retour, Jean-Pierre Lefebvre, ou encore Bernard Lortholary. Pendant trois jours, du 27 au 29 mai, on parlera la langue de Goethe sur l’Esplanade. Mais pas seulement, car comme chaque année, les librairies de la ville accueilleront sur les stands de très nombreux écrivains et essayistes français, venus dialoguer avec leurs voisins, présenter et signer leurs livres, participer à des tables rondes. Depuis plusieurs années, la Comédie du Livre, c’est encore le Concours Jeunes Talents BD dédié aux auteurs/dessinateurs n’ayant encore jamais été édités. Le thème imposé cette année est:

Impressions

Comédie du livre, du 27 au 29 mai. www.comediedulivre.montpellier.fr

Libertad 3, quand l’Amérique latine s’invite à Narbonne

Après le véritable succès des précédentes éditions, le Festival Libertad prend une nouvelle dimension. En sus des concerts, conférences et rencontres, cette troisième édition s’articule plus particulièrement autour de l’image: films, documentaires, photoreportages sont au rendez-vous aux côtés d’invités passionnants et convaincus. Pour Libertad, des artistes, des réalisateurs de renom font un détour par Narbonne dans le cadre de leurs tournées internationales ou se déplacent spécialement pour participer à cet événement et transmettre leurs témoignages. Citons Nicolas Défossé, Adolfo López Magaña, Carmen Castillo… Gotan Project crée l’événement au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.

Visions et expressions de l’Amérique latine, et plus particulièrement du Mexique, véhiculent des réalités lointaines, des expériences vécues qui sont autant de zooms mis à notre portée.

Hommage vivant et vibrant aux cultures bâillonnées de l’Amérique latine, jamais l’éloigné n’aura été si proche: des portraits qui resteront dans nos mémoires, des regards poignants.

Avec une programmation riche et diversifiée, porteparole de toutes les possibilités offertes de parler, d’écrire, de peindre, de chanter, de témoigner et de s’opposer. Au programme:

• A partir du 2 mai:

Deux expositions présentées par Jean Belondrade à l’Espace Pierre Reverdy. Altiplano « Les Gens d’en-haut » : le partage de la vie rude des habitants de petits villages de l’Altiplano bolivien.

« Aller simple pour Lima » : les jeunes européens détenus dans les prisons de Lima. En attente de jugement, souvent sans avocat et privés de visites • Lundi 2 mai à 20h30 : Concert Acoustic Folk présenté par Nelson Poblete et Ricky Araiza: Auteur, compositeur et interprète né au Chili, l’univers artistique de Nelson Poblete s’inscrit dans les pas de chanteurs-poètes comme Ferrat et Brassens. Ses chansons sont pétries d’influences musicales diverses (musique traditionnelle chilienne, irlandaise, bluegrass américain). Il sera accompagné par le célèbre musicien nord-américain Ricky Araiza.

• Mardi 3 mai à 20h: En compagnie de Danièle Dehouve: «Permanence de la langue nahuatl: des Aztèques au XXIe siècle. »

Le nahuatl, langue amérindienne de la famille yutoaztèque, était parlée par les Aztèques du Mexique central au moment de la Conquête espagnole. Écrite dès le XVIe siècle dans notre alphabet, elle est encore la première langue du Mexique indien, parlée par plus d’un million et demi de locuteurs.

• Mercredi 4 mai à 16h: Lectures et contes d’Amérique latine.

Présentations et projections de deux films en compagnie de Danièle Dehouve :

- à 17h30:« Les dangers du pouvoir» : Au Mexique, les Indiens tlapanèques élisent chaque année au mois de janvier leurs représentants municipaux. Se pourrait-il que survivent jusqu’à nos jours quelques-unes de leurs conceptions anciennes qui mêlaient étroitement le pouvoir et le sacré ?

- à 18h30 : « La politique en terres indiennes » : Le Mexique est entré, depuis 1989, dans un processus de transition démocratique. Le film propose de suivre le président d’une municipalité indienne dans ses nouvelles fonctions, entre luttes partisanes et gestion budgétaire.

- à 19h30 : Conférence-débat par D. Dehouve : «La politique en terres indiennes»(Mexique). Dans l’État de Guerrero, au sud-ouest du Mexique,

les Indiens tlapanèques participent à la politique locale tout en conservant de très anciens rituels liés à l’exercice du pouvoir

• Jeudi 5 mai: Soirée 100 % Made in Mexique.

- à 18h30: «Norteado» : Andres arrive à la frontière mexicaine afin de la traverser pour se rendre aux Etats-Unis. Entre chacune de ses tentatives, il découvre la ville de Tijuana.

- à 20h : pause gourmande mexicaine

- à 21h: «Abel» : Abel, 9 ans, ne parle plus depuis que son père a quitté la maison. Soudainement il retrouve la parole, et se prend pour le chef de famille, jusqu’au jour où un homme sonne à la porte: son père.Au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.

• Vendredi 6 mai à 20h: Soirée Luis Buñuel en compagnie de Vida Zabraniecki. Présentation et projection de « Los Olvidados », un des films les plus emblématiques de Luis Buñuel où se conjuguent réalisme et monde onirique, cruauté et rêve.

• Samedi 7 mai à 20h45 : Récital de Piano Flamenco de Rafael Pradal: Bercé dès son plus jeune âge par la culture andalouse, son père, Vicente Pradal, lui transmet les codes et les valeurs du flamenco. Rafael ainsi s’illustre dans cet art avec virtuosité et élégance, et l’originalité de ce pianiste de 22 ans fait acte dans le monde du flamenco contemporain. Un récital de qualité que propose ici Rafael Pradal, entouré de la

voix «jonda» de Luis de Almeria et du cajón d’Antonio Gómez dit « El Kadú ». Au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.

• Lundi 9 mai à 20h: Long métrage documentaire ¡ Viva México ! en compagnie de Nicolas Défossé, réalisateur et d’Adolfo López Magaña, photographe mexicain, coordonnateur de l’expophoto «La Otra Mirada».

• Mardi 10 mai de 16h-18h: Atelier Céramiques animé par Maria-José Riaño et Katy Foures à l’Ecole d’Arts Plastiques du Grand Narbonne. - à 20h : « Lettres mexicaines, romanciers de la grande frontière», documentaire réalisé par Carmen Castillo: Une invitation à découvrir le nouveau paysage de la littérature mexicaine. Les écrivains du Nord sont à l’honneur, ceux qui vivent et interprètent le chaos de la frontière, sa violence, ses légendes nouvelles, et qui forment le courant le plus vivant, le plus fécond de la littérature mexicaine actuelle.

• Mercredi 11 à 15h: Les Yeux dans les Oreilles : Carmen, drame musical réalisé par Francesco Rosi. - à 20h45: Gotan Project: concert événement du groupe Gotan Project, qui mêle si brillamment tango et musique électronique. Ce concert se place dans la tournée européenne du groupe et fait suite à la sortie en décembre de leur Album Tango 3.0.

• Jeudi 12 mai à 18h30 : « Tejas Verdes » Théâtre documentaire, crééet interprété par Delphine Aznar et Marielle Durand-Combes:

Le camp de concentration de Tejas Verdes, situé dans la province de San Antonio, était une infrastructure de répression de l’armée, l’un des centres majeurs de torture au Chili. Il s’agissait également d’un centre de formation et d’opérations des policiers de la DINA (police politique). L’œuvre de Fermín Cabal Riera repose sur des documents et témoignages réels faisant état de la répression qui a eu lieu pendant la dictature d’Augusto Pinochet. Du 2 au 13 mai.

Rens. Médiathèque du Grand-Narbonne. Esplanade André Malraux à Narbonne. Tél. 04 68 43 40 40. www.lamediatheque.com

l’art-vues • page trente-sept avril - mai ...
Gotan Project crée l’événement au Festival Libertad

RENCONTRES MUSICALES A GRUISSAN

RESIDENCE D’ARTISTES

Stage instrumental de pratique collective Adultes Tous instruments

Du Lundi 29 Août au Vendredi 02 Septembre 2011

Stage conduit par Jean-Michel PELEGRIN et Sébastien GERMAIN, artistes et professeurs au Conservatoire du Grand Narbonne, assistés par Fabrice CAMUS, professeur à l’Ecole de Musique de Gruissan. Avec la participation du quatuorMOLIERE, en résidence pendant la durée du stage, formation constituée de solistes issus de grands orchestres (Toulouse, Paris, Solistes d’Europe), tous les quatre actuellement en poste à l’Orchestre National de Montpellier. Présentation publique le dernierjourdu stage, en soirée, du travail effectué pendant la semaine par les musiciens stagiaires, les professeurs et les artistes en résidence.

Participation aux frais : 150.00 euros. L’hébergement et les repas (sortis du sac et pris sur place avec professeurs et artistes) restant à la charge des stagiaires.

Zonta Club Montpellier Castelnau

dans le cadre de ses actions à but humanitaire organise une

Vente aux enchères d’œuvres d’art

15ème Edition

Jeudi 14 avril à 20h à l’Hôtel des Ventes de Montpellier

avec le gracieux concours de Me Aude Andrieu, Commissaire-Priseur au profit de l’Association Montpellieraine

ETINCELLE

Renseignements : Zonta Club - Association loi 1901 24, av. d’Adhémar 34090 Montpellier - Tél. 04 67 79

Renseignements complémentaires et inscriptions (dans la limite des places disponibles) j.codorniou@gmail.com - 06 63 77 99 14 www.conseildesfetes-gruissan.org
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MUSIQUE & LYRIQUE

Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon

Encore de prochaines grandes émotions en perspectives avec la découverte de pièces rares ou méconnues, et pour réentendre les grands chef-d’œuvres du répertoire classique (Manon Lascaut) dans des arrangements parfois « revisités », comme par exemple, l’Orféo de Monteverdi ou le Stabat Mater de Pergolèse. Les concerts de musique sacrée prévus à l’occasion des fêtes de Pâques et

■ L’Orfeo (favola in musica)

Opéra Berlioz – Le Corum (version concert).

Vend. 15 avril à 20h30 - Sam. 16 avril à 17h.

Opéra (1607) de Claudio Monteverdi (1567-1643) sur un livret d’Alessandro Striggio le Jeune Orchestration de Bruno Maderna (1967).

Bruno Maderna (1920-1973), chef d’orchestre et célèbre compositeur de musique de l’Ecole de Darmstadt a procédé à une intéressante réorchestration de l’Orféo de Claudio Monteverdi donné pour la première fois à Mantoue le 24 février 1607.

D’autres compositeurs célèbres ont également transcrit l’Orféo comme par exemple en 1904, Gian Francesco Malipiero et Vincent d’Indy ; Carl Orff (en 1923), Otto Respighi (en 1935), Paul Hindemith (en 1954), ou Luciano Berio (en 1984).

L’Orféo raconte l’histoire d’un homme qui obtient son bonheur de haute lutte pour le perdre ensuite, un destin tragique qui conduit directement à la solitude et au désespoir.

Comment dans une orchestration moderne, Bruno Moderna a-t-il su traduire l’importance dramaturgique et non seulement sonore de ce chef-d’oeuvre avec la traduction instrumentale des pensées d’Orphée ? A découvrir

Pour en sublimer les affetti, « les passions de l’âme», des interprètes familiers du répertoire baroque. Dans le rôle-titre d’Orféo, le baryton autrichien Paul-Armin Edelmann accompagné de la sublime sud coréenne Sunhae Im (Euridice, La Musica, Sperenza, Eco).

Parmi les autres interprètes : Marie-Claude Chappuis (Proserpina, la Messagera, Una Ninfa), et Lies Van Dewege (Una Ninfa, Un Spirito).

« Jean-Paul Scarpita a mis en scène Manon Lescaut de Puccini et vient de signer celle de Nabucco que nous verrons la prochaine saison »

■ Manon Lescaut

(Dramma lirico in quattro atti)

Les Chœurs Orféon Donostiarra sont sous la direction de José Antonio Sainz Alfaro. L’Orchestre National de Montpellier sous la conduite du chef Enrico Delamboye.

Dimanche 5 juin à15h - Mercredi 8 juin à 20hVendredi 10 juin à 20h. Opéra Berlioz-Le Corum. Musique de Giacomo Puccini (1858-1924).

Livret de Marco Praga, Domenico Oliva, Giuilio Ricordi, Luigi Illica, Giuseppe Giacosa tiré de Histoires du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut d’Antoine François Prévost d’Exiles (Création le 9 février 1893).

Il faut voir et revoir ce premier grand opéra de Puccini d’autant qu’il s’agira du dernier opéra de la saison 2010-2011 !

Cet opéra, très proche du récit de l’Abbé Prévost racontant l’histoire du Chevalier des Grieux et de sa passion désespérée avec Manon Lescaut, accumule une succession de mélodies et d’intermèdes symphoniques sublimes puisés du répertoire français musical (par exemple, Debussy ou pour le leitmotiv, Wagner).

A cette occasion, les passionnés d’opéra pourront

réécouter Manon de Massenet (1884) ou Boulevard Solitude de Heinze (1956) et comparer leur génie créatif à adapter l’histoire et à traiter avec une sensibilité différente le même sujet.

Le rôle-titre de Manon vient d’être redistribué.

C'est la soprano hongroise, Csilla Boross qui remplace Irina Oknina, initialement prévue. Dans le rôle du Chevalier des Grieux, le ténor Enrique Ferrer.

Les autres rôles sont tenus par des fidèles de la scène de Montpellier comme Marc Barrard, (Lescaut), le frère de Manon ; Franck Bard, Un maître à danser, très attendu dans la petite chanson du Lampionaio (l’allumeur de réverbères).

Jean-Paul Scarpita est à la manœuvre pour mettre en scène cet opéra magnifique dans une nouvelle production de l’Opéra National de Montpellier. (Il vient de signer la mise en scène du Nabucco à Rome dirigé par Riccardo Mutti et que nous verrons à Montpellier pour la nouvelle saison 20112012).

Les Choeurs (Madrigale) de l’Opéra National de Montpellier et l’Orchestre National de Montpellier sous la conduite du chef invité Alexander Vakoulsky (il dirigera également un concert symphonique à Avignon le 29 avril).

■ Autres temps forts

• Concert de Pâques

En partenariat avec la Scène Nationale de Sète et du bassin de Thau.

Jeudi 21 avril - Théâtre Scène Nationale de Sète.

Vend. 22 avril à 20h30 - Opéra Berlioz-Le Corum

Un programme de musique sacrée avec un Stabat Mater de Pergolèse inédit dans une version orchestrale et vocale de Paisiello jamais jouée en France.

Au programme:

Wolfgang Amadeus Mozart : Exsultate Jubilate

K.165 - Nicola Porpora : Salve Régina - Giovanni Battista Pergolesi – version Giovannni Paisiello : Sabat Mater, pour 4 voix solistes et orchestre (création française).

Lenneke Ruiten, soprano ; Marianne Crebassa, mezzo-soprano ; Emmanuelle d’Aguanno, ténor ; Christian Helmer, basse.

L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Benjamin Ellin.

interprétés par les meilleurs artistes baroques, seront assurément des purs moments de bonheur et de jubilation. En attendant le festival de Radio France et Montpellier L.-R. de cet été (du 11 au 28 juillet) qui prévoit de donner La Magicienne de Havély, La Fede nei Tradimenti d’Ariosti, Semiramis de Catel, I masnadieri de Verdi et d’autres œuvres oubliées de Granados, Gernsheim ou de Fried.

Schreker : Der Schatzgräber, Symphonisches

Zwischenspiel - Franz Schreker : Der ferne Klang, Nachtstück - interlude - Maurice Ravel : Daphnis et Chloé, suites n°1 et 2.

• Concert symphonique

Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté. Vend. 13 mai à 20h30. Opéra Berlioz-Le Corum.

Au programme:

René Koering : Grand Adagio - Karol Szymanowski: Concerto pour violon n°1, opus 35 - Johannes Brahms : Symphonie n°2 en ré Majeur, opus 73. Nicola Benedetti, violon (Violoniste ecossaise, Young Musician Award; BBC 2004).

L’Orchestre National de Montpellier L.-R. sous la direction de son chef Lawrence Foster.

• Concert Amadeus

Dim. 22 mai à 10h45. Salle Pasteur-Le Corum.

Au programme:

Sergueï Rachmaninov : Préludes opus 23 et opus 32 - Frédéric Chopin : Sonate pour piano n°3 en si mineur opus 58. (Alexandre Paley, piano).

• Concert musique baroque

Jeudi 21 avril à 20h30. Opéra Berlioz-Le Corum

Un concert plus que prometteur du Concert Spirituel, ensemble de musique baroque fondé par Hervé Niquet, avec la participation de Damien Guillon, contre-ténor du moment (dans la lignée d’Andreas Scholl), et grand spécialiste du répertoire de la musique sacrée de Vivaldi!

Au programme:

Antonio Vivaldi : Nisi Dominus - MagnificatPsaumes - Gloria.

Damien Guillon, contre-ténor

Les Chœurs et l’Orchestre Le Concert Spirituel en résidence à Montpellier sous la direction d’Hervé Niquet.

• Concert symphonique

Vendredi 29 avril à 20h30 - Samedi 30 avril à 17h. Opéra Berlioz-Le Corum.

Au programme : Robert Schumann : Ouverture, Scherzo et Finale opus 52 - Rudi Stephan : Liebeszauber (création française) - Gustav Malher : Des Knaben Wunderhorn (Le cor merveilleux de l’enfant).

Michael Volle, baryton.

Gabriela Scherer, mezzo-soprano.

L’Orchestre National de Montpellier L.-R. sous la direction de son chef Lawrence Foster.

• Concert symphonique

Vendredi 6 mai à 20h30. Opéra Berlioz-Le Corum. Une soirée symphonique exceptionnelle ! Pour le beau programme Ravel annoncé, l’assurance d’un dialogue passionné, aux sonorités orchestrales pleines de couleurs et de saveurs, entre les musiciens de l’Orchestre National de Montpellier L.-R. et le grand chef américain James Colon.

La politique du IIIème Reich entraînait interdiction, destruction de «l’Entartete Musik» (musique « dégénérée des œuvres de compositeurs juifs», de musique atonale et le répertoire du jazz) alors qu’elle constitue un apport très important et presque inconnu à la musique du XXème siècle sauf pour les artistes qui ont pu prendre l’exil.

La musique de Franz Schreker nous interpelle aujourd’hui pour un plaidoyer à la tolérance et pour le dialogue culturel. Au programme: Maurice Ravel : Le Tombeau de Couperin - Franz

Tél. 04 67 601 999.

www.opera-montpellier.com

www.orchestre-montpellier.com

Concerts de l’Orchestre National de Montpellier L.-R. en région

• Bagnols-sur-Cèze

Dim. 17 avril à 17h. Centre Culturel Léo Lagrange Belle soirée consacrée à la musique de films, aux airs d’opéras ou à la comédie musicale des grands compositeurs américains contemporains.

Au programme: Georges Gershwin : Porgy and Bess - Irving Berlin: Play for me a simple melody - Frederick Loeewe : My Fair Lady - Franc

Loesser: Cancan - Leonard Bernstein : West side Story - Jules Styne: Sugar - Jerome Kern : Showboat - Jerry Herman : Hello Dolly. Chœurs d’Opérettes et Comédies Musicales

• Sauve

Samedi 7 mai à 20h30.

Un concert très original, mélangeant chefd’œuvre du répertoire baroque et pièces rarement jouées, construit autour du quintette de violoncellistes de l’Orchestre National de Montpellier L.-R.

Au programme : Claudio Monteverdi : Lasciatemi morire; Dove, dove è le fedeAntonio Vivaldi : Concerto pour deux violoncelles - Max Bruch : Kol Nidrei - Jean-Sebastien Bach : Concerto Brandebourgeois n°6 - Heitor Villa Lobos : Bachianas Brasileiras n° 1.

Violoncellistes :Cyrille Tricoire, Pia Segerstam, Laurence Allalah, Alexandre Dmitriev et Elisabeth Ponty-Scheuir.

• Mende

Mercredi 18 mai à 20h30.

Au programme: Johannes Brahms : Sextuor à cordes n° 1, opus 18 en si bémol majeur - Piotr I.

Tchaïkovski : Sextuor à cordes «souvenir de Florence» opus 70.

Aude Périn-Dureau, violon- Alice Rousseau, violon - Eric Rouget, alto- Florentza Nicola, altoCyrille Tricoire, violoncelle- Elisabeth PontyScheuir, violoncelle.

l’art-vues • page trente-neuf • avril - mai
La mezzo-soprano Marianne Crebassa La sud coréenne Sunhae Im
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MUSIQUE & LYRIQUE

L’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence

Chronique d’une renaissance annoncée

Saison symphonique à l’Opéra-Théâtre, concerts en région, concerts pédagogiques, interventions à l’université, tournées nationales et internationales, projets phonographiques, sans oublier l’accompagnement de la saison lyrique : en 2011, l’Orchestre Avignon Provence se porte à merveille, rayonne sur le territoire de la région Provence Alpes Côte d’Azur et s’exporte au-delà des frontières. En deux ans, après avoir surmonté une crise périlleuse, cette formation dite « Mozart », de 40 musiciens, s’est hissée au rang des meilleurs orchestres de France. Une renaissance due à la grande motivation de ses musiciens et à la volonté de son délégué général Philippe Grison.

Octobre 2008: l’orchestre d’Avignon va mal. L’association Orchestre lyrique régional Avignon Provence souffre d’un déficit de1700 000 euros. Son président Jacques Crespy le place sous sauvegarde au tribunal de commerce. En janvier 2009, sur recommandation du ministère de la Culture Philippe Grison, ancien directeur délégué de l’Orchestre national de Montpellier, est chargé de la restructuration et de la direction générale de l’entreprise culturelle. Celui-ci propose alors un plan de redressement et sort la formation musicale de la crise. Dès avril, il met en œuvre un projet artistique et programme la saison 2009-2010. Fort d’une nouvelle espérance et de l’enthousiasme ravivé de ses musiciens, l’orchestre d’Avignon peut continuer sa mission de service public. Sa direction appuie dès lors sa politique sur trois grands piliers: l’opéra, en collaboration avec l’OpéraThéâtre, sa saison symphonique à Avignon et sur le territoire régional, et enfin son nouveau service vers les « Nouveaux publics ».

La renaissance

Pour les concerts en abonnement à l’OpéraThéâtre, des chefs et solistes de renommée internationale (parmi lesquels les pianistes Mikhail Rudy et Brigitte Engerer, le guitariste Emmanuel Rossfelder, ou encore les violonistes Laurent Korcia et Vadim Repin).

La politique «Nouveaux publics» comprend des programmes pédagogiques à destination des scolaires, de la maternelle au lycée, ainsi qu’un partenariat avec l’université. Plus de 15000 jeunes rencontrent ainsi les musiciens lors d’interventions dans les classes ou de concerts spécialement conçus pour eux sur la saison 2009/2010.

La saison 2010-2011 s’ouvre par une tournée exceptionnelle en Corée du Sud.

• Deux siècles d’histoire

Invité par l’un des plus grands festivals d’orchestres au monde, le Festival d’orchestres de Daejeon et la Ville de Séoul, l’Orchestre d’Avignon connaît un tel succès auprès du public coréen que l’invitation est renouvelée pour une tournée de dix concerts en Corée et en Chine en septembre 2012. Parallèlement, l’orchestre est invité en tournée en Amérique du Sud (Brésil, Chili et Argentine) pour 2014. La saison symphonique réunit de grands interprètes et chefs: Yeruham Scharovsky et Augustin Dumay pour le concert d’ouverture, Alexander Vakoulski et le violoncelliste Alexander

Kniazev, Laurent Petitgirard et Brigitte Engerer, Alain Altinoglu et la superbe mezzo soprano Nora Gubisch pour une œuvre méconnue de Liszt, La légende de sainte- Elisabeth. En avril, une soirée intitulée La voix du violoncelle réunira Dusapin et Tchaikovski sous les doigts de la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton, dont le nouvel enregistrement, Vita, témoigne encore une fois d’une grande originalité. En mai, c’est Alain Planès qui viendra jouer le Concerto n°1 de Chopin et en juin le violoniste Dmitri Makhtin sous la direction de Friedemann Layer.

A l’Opéra-Théâtre d’Avignon

• Die Zauberflöte : Dimanche 17 avril à 14h30Mardi 19 avril et jeudi 21 avril à 20h30. Intéressante production regroupant de nouveaux jeunes talents lyriques avec les Chœurs de l’Opéra Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse et l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence sous la direction de Laurence Equilbey, chef invité. Mise en scène de l’expérimenté Robert Fortune.

• Carmen : Dimanche 22 mai à 14h30 - Mardi 24 mai et jeudi 26 mai à 20h.

Béatrice Uria-Monzon, interprète incontestée du rôle titre de Carmen dans cette nouvelle production et mise en scène de Nadine Duffaut.

Le chef Alain Guingal, à la baguette, pour diriger les Chœurs de l’Opéra Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse et l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence.

• Concert symphonique : Vendredi 29 avril à 20h30 Voilà le genre de concert qui fait rêver l’amateur de musique classique !

Au violoncelle, Sonia Wieder-Atherton dans un dialogue fusionnel avec l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, sous la direction du chef invité Alexander Vakoulsky

Au programme : Debussy ; Dusapin ; Tchaïkovski; Brahms.

• Musique de chambre : Mardi 3 mai à 20h30.

Un concert réunissant des artistes d’exception : Emmanuel Pahud, flûte ; Eric le Sage, piano ; Paul Meyer, clarinette ; Guy Braunstein, violon ; Zvi Plesser, violoncelle

Au programme : Haydn ; Schubert ; Zemlinsky ; Korngold ; Berg ; Schoenberg/Webern.

• Concert symphonique : Jeudi 5 mai à 20h30

Des documents conservés aux Archives municipales d’Avignon, notamment les tableaux de la troupe d’Opéra, révèlent qu’un orchestre existait dès le début du XIXe siècle, au moins depuis 1814. L’Orchestre d’Avignon est donc l’un des plus anciens orchestres encore en activité en France. On apprend aussi que la formation musicale était assez renommée pour attirer des chefs de la France entière. Elle accompagnait la troupe de l’Opéra dans des œuvres célèbres telles Le Barbier de Séville, Les noces de Figaro, La Juive, Robert Le Diable, Guillaume Tell ou Lucie de Lammermoor. On sait qu’en 1818-1819, une troupe accompagnée de l’orchestre jouait dans les villes voisines d’Avignon. Pour l’année 1839-1840, le tableau de la troupe du théâtre d’Avignon mentionne les différents comédiens et chanteurs, ainsi que les chœurs et l’orchestre « au grand complet ». Les documents montrent la régularité de la présence de l’orchestre, qui était donc, dès le début du XIXe siècle – et peut-être même avant – un ensemble musical constitué et permanent, associé à la troupe du théâtre.

• Une formation Mozart

L’orchestre perdure au début du XXe siècle. Le programme de 1907-1908 souligne que la formation comptait «40 musiciens». L’orchestre d’Avignon était donc déjà à l’époque une formation «Mozart». Réputé, l’orchestre attirait des chefs venus de scènes déjà renommées. Après SaintEtienne, Avignon a par exemple recruté un chef de l’Opéra de Reims pour sa saison 1937-1938.

• Un orchestre régional

En 1981, face aux difficultés financières de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et pour améliorer la qualité de l’orchestre municipal, une étude de recherche de moyens est réalisée entre la Direction Culturelle de la Ville d’Avignon et la Direction de l’Opéra, dans le but de faire perdurer les outils culturels essentiels de cette Ville. Le 16 mars 1982 sous l’impulsion du sénateur-maire, Henri Duffaut, la Ville décide par transformation de l’orchestre municipal qui était sous statuts de régie municipale, de créer le 21ème Orchestre Régional en France. Un soutien qui sera confirmé par les municipalités suivantes. Ainsi, cette institution devint-elle, avec le Festival de théâtre et l’Opéra-Théâtre, l’un des éléments incontournables de l’offre culturelle avignonaise. Informations www.orchestre-avignon.com

Le rayonnement Parallèlement, le service «Nouveaux publics» fête sa première année d’existence et renforce son dispositif. Près de 19 000 jeunes seront touchés au total. Des formules attractivessont imaginées comme les Class’concerts, autour de programmes originaux, notamment Peter Pan , la création d’Olivier Pénard célébrant les 100 ans de cet enfant qui ne voulait pas grandir, ou les Pom’concerts, rencontres entre musiciens et élèves des classes élémentaires de la Communauté d’Agglomération du Grand Avignon. Les concerts donnés sur le campus attirent de plus en plus d’étudiants, en particulier le programme musique et cinéma autour de La ruée vers l’or de Charlie Chaplin. Solidaires, les musiciens de l’Orchestre d’Avignon se déplacent aussi dans les centres hospitaliers et pénitentiaires, tandis que les salles de concert font le plein. L’Orchestre prépare des projets phonographiques, avec la signature d’un accord audiovisuel avec les musiciens. Le premier sera l’intégrale des symphonies de Georges Onslow.

Une newsletter a été lancée pour informer régulièrement le public des concerts et activités de l’orchestre. Elle compte déjà 8 000 abonnés, preuve de l’intérêt que l’Orchestre d’Avignon suscite auprès des mélomanes.

Encore une belle soirée en perspective ! Shinick Hahm, chef invité, et le génial Alain Planès, spécialiste de la musique de chambre dans un travail symphonique avec l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence

Au programme : Theophanidis ; Chopin ; Mozart. Michel Pavloff

Tél. 04 90 82 81 40 - www.orchestre-avignon.com www.operatheatredavignon.com

Mécénat et Amis de l’Orchestre

La saison 2010-2011 a vu la naissance d’Extenso…, association créée à la fois pour les entreprises et les mélomanes désireux de soutenir l’Orchestre Avignon Provence. L’objectif est de favoriser le rayonnement national et international de l’Orchestre. D’un côté, Extenso…le Cercle culturel d’entreprises réunit des entreprises soucieuses d’aider l’Orchestre à réaliser ses projets innovants, notamment en matière de politique discographique, de tournées nationales et internationales et d’actions en faveur de l’accès au concert pour le plus grand nombre. De l’autre, Extenso…le Club est réservé aux entreprises dont les dons dépassent la somme de 50000 euros. En échange de cette aide, les entreprises bénéficient d’avantages pour leurs dirigeants et leurs employés, et en termes d’image de marque. Enfin, Extenso… Les Amis de l’Orchestre Avignon Provence participe à la vie de l’orchestre.

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L'orchestre en tournée en Corée
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MUSIQUE & LYRIQUE

Concerts à proximité de chez vous MusicaSète 2011

Voici une liste non exhaustive de concerts organisés dans la région, près de chez vous. Avec le retour des beaux jours, l'occasion de se dire… Ce soir, on va au concert !

■ Autour de Béziers

• Les Contes de ma mère l'Oye

(Production du théâtre de l’Archipel/ musiques classiques et contemporaines)

Mèze - Gymnase de la Poste : mardi 19 avril à 15h. Murviel-les-Béziers - Gymnase : mercredi 20 avril à 19h. Lignan-sur-Orb - Centre culturel : jeudi 21 avril à 19h. Cruzy - salle polyvalente : vendredi 22 avril à 18h30. Alignan-du-Vent – salle des fêtes : samedi 23 avril à 21h.

Une histoire musicale sur des musiques de Maurice Ravel pour tous les publics, inspirée du Petit Poucet et de ses rencontres avec la Belle au bois dormant, de la Belle et la bête ou de Serpentin. Un spectacle de très grande qualité musicale assuré par des comédiens et par la solide formation perpignanaise «Collegium Instrumental Méditerranée» dirigée son chef d’orchestre

Daniel Tosi.

■ Béziers

• Dhafer Youssef Quartet

Théâtre SortieOuest : vendredi 20 mai à 21h. Et pourquoi pas écouter de la musique Jazz ?

Le groupe Dhafer Youssef Quartet va donner le 20 mai son dernier album Abu Nawas Rhapsody.

Dhafer Youssef, Oud ; Tigran Hamsyan, piano ; Chris Jennings, contrebasse ; Mark Guiliana, batterie.

SortieOuest - Domaine départemental d’art et de culture de Bayssan, Route de Vendres à Béziers.

Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr

■ Nîmes

Tournée d'adieu de la Merce Cunningham Dance Compagny

Nîmes – Carré d’Art : Lundi 16 mai à 20h. Concert-témoignage donné par le compositeur japonais Takehisa Kosugi et le Merce Cunningham. Music Committee sur la vie et l’œuvre du couple mythique de l’avant-garde danse et musique contemporaine qu’ont été John Cage et Merce Cunningham.

Mardi 17 mai à 20h ; Mercredi 18 mai à 19h –Théâtre de Nîmes.

Chorégraphies Merce Cunningham par les danseurs de la Merce Cunninghan Dance Compagny Tél. 04 66 36 65 10. www.theatredenimes.com

■ Autour d’Avignon

• La Courroie

Dans une ancienne et vaste fabrique de filature située à Entraigues (près d’Avignon), la violoniste Alice Piérot à ouvert avec ses amis musiciens, un site dédié à la musique et désormais connu sous le nom de La Courroie.

Le contraste est saisissant entre le lieu, une ancienne friche industrielle, et l’accueil chaleureux des musiciens, qui reçoivent fort sympathiquement leurs invités. Un buffet est servi après concert (le tout pour une participation de 10 € par concert) lequel permet des échanges entre les artistes et le public de la soirée…

L’occasion sera belle, par exemple, de discuter après concert avec le très talentueux et baroqueux metteur en scène Benjamin Lazar

• Musique de Chambre : Vendredi 29 avril à 20h15 Ludwig van Beethoven : 1er quatuor opus 18 n°1

13ème quatuor opus 130. Le Quatuor Arpeggione.

• Spectacle musical : Mardi 17 mai à 20h15.

Livret de Savignien de Cyrano de Bergerac «L’autre monde ou les états et empires de la lune».

Mise en scène de Benjamin Lazar

L’Ensemble «La Rêveuse» fondé par Benjamin Perrot et Florence Bolton.

• Musique baroque : Vendredi 3 juin à 20h15. Jean-Philippe Rameau : « Pièces de clavecin en concert».

Chiara Banchini, violon ; Marianne Muller, viole de Gambe ; Françoise Langellé, clavecin. Renseignements : www.lacourroie.org

■ Saint-Pons de Thomières

Concert d’orgue : Dimanche 15 mai à 15h. Cathédrale de Saint-Pons de Thomières. Concert du tricentenaire. «Musique au temps de J-B Micot sur l’orgue historique de la cathédrale» Michel Bouvard (Toulouse) et Luc Antonini (Avignon).

Tél. 04 67 97 00 78. www.orgue-saint-pons.org www.fredericmunoz.org

Pour mémoire, un colloque international sur le facteur d’orgues Jean-Baptiste Micot est organisé par l’association de l’orgue de Saint Pons et par Frédéric Muñoz les 14 et 15 mai à Saint-Pons de Thomières.

■ Clermont-l’Hérault

• Mardi 19 avril - Théâtre de Clermont-l’Hérault : Le festival Musiques et Passions 2011 organise le 19 avril un concert Schubert avec la participation de Paul Baeteman, baryton ; Emmanuel Normand, piano ; Olivier Brouard, cor

• Dimanche 29 mai à 18h - Eglise Saint-Paul à Clermont-l’Hérault :

L’ensemble Claire Garonne pratique en amateurs le chant choral. Le concert du 19 avril dans l’Eglise Saint-Paul, à l’acoustique parfaite, est l’occasion de juger de l’évolution remarquable et du haut degré artistique atteint par cet ensemble.

Tél. 04 67 44 01 13. www.clermont-herault-concerts.fr

Programme "éclectique" à la portée de tous les amateurs de musique, conçu par le chef et directeur de ce festival Franck Fontcouberte qui dirige toujours d'une main de maître des interprètes aguerris et de jeunes professionnels invités à cette occasion.

MusicaSète

2011 organise cette année, en sus, d’autres spectacles, comme la reprise du film Io Don Giovanni de Carlos Saura; Un après-midi contes pour enfants ; et puis, un très attendu concours de cuisine Macaronade suivi d’un repas de dégustation jeudi 28 avril. D’autres animations sont prévues comme un concours littéraire ouvert aux résidents de Sète et de l’Agglomération du bassin de Thau ; un concours de composition musicale, dont le lauréat verra son œuvre jouée par le quatuor Allegria le 28 avril prochain en l’Eglise Saint-Louis de Sète. Toutes ces animations sont montées en partenariat avec des acteurs locaux (Chorale de Sète-Café Littéraire «lire et dire» ; Confrérie des «milles et une pâte»).

Programme :

• Théâtre Molière. Samedi 16 avril à 20h30 : Programme Donizetti, Mascagni, Puccini, Rossini et Verdi.

Avec la Chorale de Sète, l’Orchestre à Cordes et Symphonique Contrepoint sous la direction musicale de Franck Fontcouberte.

• Eglise Saint-Louis. Dimanche 17 avril à 17h : Concert pour illustrer quatre siècles de musique italienne pour violon et orgue.

Jean Dekyndt, orgue ; Mateja Marinkovic, violon

- Dimanche 24 avril à 17h :

Concert de musique baroque par l’ensemble «Beaux Arts» et Ulrike Van Cotthem, soprano

• Salle Tarbouriech. Mardi 26 avril à 20h30 : Chansons populaires italienne.

Pasqualino Frigau, chant ; Gino de Zarlo, guitare

• Eglise Saint-Louis. Mercredi 27 avril à 20h30 : Concert pour cordes « de l’Italie à l’Argentine ». Fabio Galluci, mandoline et Antonio Pilato, guitare.

- Jeudi 28 avril à 19h :

Les Quatre Saisons de Vivaldi ; concert du lauréat concours de composition.

Par N. de Jesus Pires, violon et l’Orchestre à Cordes Contrepoint sous la direction musicale de Franck Fontcouberte. Le Quatuor Allegria.

Infos : Office Tourisme de Sète : 04 99 04 71 71.

Opéra Junior

La salle Molière de l’Opéra-Comédie étant en travaux, l'Arche de Noé de Benjamin Britten sera donné à Chapelle de la Résurrection - Cité Gély à Montpellier, ainsi qu’à Saint-Jean de-Védas au Chai du Terral. Brundibar sera présenté à Lattes, au Théâtre Jacques Cœur et à Sète au Théâtre Scène Nationale.

La partie vocale et les chœurs sont assurés par les jeunes chanteurs issus des ateliers d’Opéra Junior sous la direction du talentueux et très humaniste chef Jérome Pillement, assisté par Vincent Recolin, et Marie-Paule Nounou, chef de Chœur. Avec la participation des musiciens de l’Orchestre National de Montpellier L.-R.. Horaires et histoires racontées par Opéra Junior bien entendus adaptés au petits… et aux plus grands !

• L’Arche de Noé Jeudi 21 avril à 19h - Vendredi 22 avril à 14h30 - Vendredi 22 avril à 19h à la Chapelle de la Résurrection - Cité Gély à Montpellier. Mercredi 25 mai au Chai du Terrail à St-Jean de Védas. Livret et Musique de Benjamin Britten.

• Brundibar

Vendredi 13 mai à 20h30 au Théâtre Scène Nationale à Sète.

Vendredi 20 mai à 14h30 - Vendredi 20 mai à 21h - Samedi 21 mai à 21h au Théâtre J. Cœur à Lattes. Musique de Hans Krasà sur un livret d’Adolph Hoffmeister. Renseignements : Tél. 04 67 58 04 89. www.opera-junior.com

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© H a s s e n S o u f a n
D hafer Youssef F abio Galluci, mandoline et Antonio Pilato, guitare Jérome Pillement

Au Théâtre de l'Archipel à Perpignan

• Concert symphonique

Dimanche 10 avril à 16h.

Au programme de ce dimanche après-midi, deux concertos célèbres. Le concerto n°2 de Chopin (qui est en fait chronologiquement le premier concerto pour piano écrit par Chopin). Le concerto n°2 de Liszt qui exigera plus d’emphase et de vélocité de la part de Denis Pascal, spécialiste du répertoire Liszt et de Chopin.

Les derniers disques de Denis Pascal ont d’ailleurs été récompensés par de nombreux prix et par la critique internationale.

Au programme : concerto pour piano n°2 en fa mineur de Chopin ; concerto pour piano n°2 en la majeur de Liszt.

L’orchestre Perpignan Méditerranée sous la direction de son chef Daniel Tosi.

• Concert instrumental

Lundi 18 avril à 18h15

L’Orchestre d’Harmonie de Perpignan regroupe musiciens amateurs et professionnels sous la direction de Bernard Langlois.

Ce concert met principalement en avant la musique de Satoshi Yagisawa, compositeur contemporain japonais (né en 1975).

Au programme : Satoshi Yagisawa, March Bou

Shu- Marimba concerto Stephen Bulla, Rhapsody for flute Maxime Aulio (1980), Il signore Fagotto ; Satoshi Yagisawa Trombone concerto.

• Margot - spectacle musical.

Mercredi 1er juin à 20h30 - Jeudi 2 juin à 19hVendredi 3 juin et samedi 4 juin à 20h30Dimanche 5 juin à 16h.

Esp. Chapitaux Brd Bourrat - Jardin des Garrigues

L’opéra Margot représente une nouvelle forme de «spectacle ni concert ni opéra» alliant musique et théâtre et mélangeant des univers peuplés de chants, de musiques et d’animaux. Inspiré de l’his-

toire de la Reine Margot, et d’Henri, roi de Navarre parti à la guerre, le livret veut souligner les différentes facettes de l’attente et le ressenti de cette situation.

Igor Dromesko, metteur en scène et habitué de ce genre musical a monté ce programme avec la complicité du compositeur Jean-François Chevillard, sur un texte de Jean-Paul Wenzel ; régie lumière et son Philippe Tivillier.

Interprètes : Lilly et Igor Dromesko, Monique Brun, Fernand Emile.

Musiciens : Cedric Hellstein, violon soliste ; Janös Sandor, violon ; Jenö Soros, cymbalum ; Igor, accordéon ; Sandor Berki, contrebasse

Choeurs : Olivier Badoit ; Jean-Paul Bretzel, Jeanlouis Gourdin ; François Tangry

Au Théâtre municipal : 04 68 66 33 54. www.theatredelarchipel.org

Festival de Musique sacrée à Perpignan

Entre le 15 et le 23 avril, le Théâtre de l'Archipel organise la 25ème édition de son Festival de Musique Sacrée, et à travers cette musique, la découverte de diverses spiritualités.

Cette année, la musique de J.-S. Bach ou de Franz Liszt , les chants soufis des femmes de Mayotte, les polyphonies anciennes et modernes, les psaumes hébraïques et les chants byzantins, grecs et slaves sont à l’honneur Kashi, un film de Christine et Michel Dessales, des conférences, une exposition et des visites découvertes du patrimoine sacré de Perpignan complètent intelligemment les concerts.

Tous les concerts sont programmés à 20h30, au Théâtre Municipal de Perpignan.

Au programme :

• Vendredi 15 avril : La Passion selon Saint-Jean de Jean-Sébastien Bach BWV 245.

Maria Keohane, soprano ; Carlos Mena, alto ; Jan Kobow, ténor ; Stéphan Macleod, basse Hans Jörg Mammel, l’Evangéliste.

Le Ricercar Consort sous la direction de Philippe Pierlot.

• Samedi 16 avril : Deba – chants soufis des femmes de Mayotte.

• Mardi 19 avril : Missa Solemnis pour double chœur et piano de Franz Liszt.

Pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Liszt. Nathalie Juchors, piano. Collegium Vocal

Festival de musique à Maguelone

Entre le 2 et le 11 juin prochain, le Festival de Musique à Maguelone, spécialisé dans la musique baroque et les musiques médiévales fêtera cette année son 28ème anniversaire et ouvrira la saison des festivals de l'été. Les concerts sont toujours programmés à 21h, sauf le dimanche à 10h45 à la Cathédrale de Maguelone à Villeneuve-les-Maguelone.

Au programme :

• Jeudi 2 juin : Tribune des Chanoines.

Jordi Savall, accompagné d’une viole de gambe, son instrument préféré, donnera un concert intime dans la salle de la Tribune des Chanoines, une belle opportunité pour réentendre les pièces des compositeurs Marin Marais et Mr de Sainte Colombe (musique du film au succès planétaire «Tous les matins du Monde»).

• Samedi 4 juin : Tribune des Chanoines. Xavier Diaz-Latorre et Pedro Estevan

L’année dernière, le guitariste Xavier Diaz-Latorre avait fait sensation et subjugué le public venu assister au concert de Jordi Savall ! Il revient donc cette année, accompagné du percussionniste Pedro Estevan pour nous donner des pièces du répertoire de compositeurs espagnols relativement méconnus.

Gaspar Sanz, très populaire (1640 – début XVIIIe) a publié un traité de guitare à cinq chœurs qui a fait autorité en son temps; Francisco Guerau, autre théoricien espagnol ; Santiago de Murcia, Maître de musique inspiré des influences italienne et française.

• Dimanche 5 juin : Tribune des Chanoines. Christophe Coin, un des plus grands violoncellistes de notre temps, et familier du répertoire baroque vient donner les difficiles et célébrissimes Suites BWV 1007 à 1012 de Jean-Sébastien Bach, chef-d’œuvre du genre.

• Mardi 7 juin : Grande Nef (Concert enregistré par Mezzo).

L’Ensemble vocal Capilla Flamenca et l’Ensemble instrumental Oltremontano sont réunit à Maguelone pour un concert magnifiant les polyphonies de l’Europe du nord des XV et XVIème siècles.

Dans la Grande Nef de la cathédrale, le dialogue entre les belles voix de l’ensemble vocal Capilla Flamenca et les sacqueboutistes, cornettistes

«Ultramontins», va assurément ouvrir une nouvelle page de l’histoire du festival de Maguelone. Mezzo, la chaîne spécialisée ne s’y est d’ailleurs pas trompée puisqu’elle viendra enregistrer cette soirée.

• Jeudi 9 juin : Grande Nef.

L’Ensemble Accordone animé par Marco Beasley et Guido Morini, artistes d’exception, nous ferons découvrir la musique chatoyante de l’Italie du XVIIIème siècle. L’occasion d’apprécier un répertoire méconnu.

• Samedi 11 juin : Tribune des Chanoines.

C’est avec la plus grande émotion que l’on attend ce concert d’anthologie réunissant une nouvelle fois, les pionniers de la musique baroque; Le claveciniste Gustav Leonhardt, «les frères Kuijken» Barthold et Wieland Kuijken (flute et viole de Gambe). Un seul regret, l’absence du violoniste Sigiswald Kuijken... mais on ne peut pas tout avoir ! Un concert à ne rater sous aucun prétexte !

M.P

Réservations : La Boîte à Musique - 10, rue du Palais (place de la Canourgue) à Montpellier. Tél. 04 67 60 69 92.

Fête des luthiers à Montpel lier

Nousavons tous en mémoire l'exposition

Stradivarius qui s'était tenue en 2008 et le mémorable concert d'ouverture du festival de Radio France et Montpellier LanguedocRoussillon… Les musiciens jouant sur 20 stradivarius !

Et bien, tenez-vous bien, c’est un autre festival encore plus génial que les organisateurs vous proposent à la fin du mois d'avril !

Méditerranée sous la direction de Daniel Tosi.

• Jeudi 21 avril : Divna & le Choeur Melodi. Chants byzantins, grecs et slaves.

• Vendredi 22 avril : Méditérranée.

Polyphonies anciennes et modernes en hébreu, araméen, latin et grec ancien.

Chœur de chambre «les Eléments» sous la direction de Joël Suhubiette.

• Samedi 23 avril : Les Psaumes de David.

Les Psaumes Hébraïques de l’Estro Poetico Armonico d’après Benedetto Marcello.

Jean-Christophe Frisch et son Ensemble «Baroque Nomade».

Michel Pavloff

Infos : Théâtre Municipal. Tél. : 04 68 66 33 54.

Vous allez pouvoir visiter les ateliers des luthiers, essayer et comprendre les instruments de musique, assister à des conférences, entendre des concerts ou donner votre avis à l'occasion de joutes sonores. Qui organise tout cela ?

Onze luthiers particulièrement actifs et qui résident à Montpellier, plus particulièrement dans le quartier Sainte-Anne et qui veulent faire connaître cet artisanat méconnu pourtant transporté dans le monde entier grâce à leur savoir-faire exceptionnel et reconnu. Chaque instrument étant un modèle unique fabriqué pour un musicien ayant à chaque fois ses propres exigences.

Les touristes, et les amateurs d'art le savent bien puisque l'Office de Tourisme organise des visites guidées "Montpellier la Mélomane" et des ateliers de lutherie.

Deux concerts par jour, du 25 au 30 avril, seront organisés d'un répertoire partant de la musique baroque, à la musique de chambre des XIX et XXème siècles repartis entre la Salle Pétrarque, l'Hôtel Magnol, l'Auditorium du Musée Fabre, et la salle Pasteur du Corum.

A chaque concert, les instruments d'un seul luthier réputé seront joués. M.P.

Du 25 avril au 1er mai. www.fetedesluthiers.com

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« Margot » mise en scène Igor Dromesko
© D r o m e s k o © N i c o l a s G l e s
Le Ricercar Consort
MUSIQUE
L’incontournable Jordi Savall

Riquet à Béziers

Vouer sa vie à la couleur: telle pourrait être la devise de Pascal Fancony, dont l’espace Riquet propose une rétrospective de quarante années de peinture. Certes il s’est rendu compte que l’espace en lequel s’inscrit la perception colorée était un élément essentiel de sa perception et que elle pouvait se conjuguer quasiment à l’infini. Mais elle est omniprésente, des premières toiles libres à la période rouge dite chinoise, assortie de la référence au cercle, et des gradations d’ombre sur fond rouge, aux récentes cagettes, couleurs tressées et couleurs croisées. Point de figure, nous en sommes suffisamment saturés, point de gestes expressionnistes mais le recours à une géométrie élémentaire, point de composition sinon celle déduite par la division de la surface. On voit que la démarche de Pascal Fancony s’inscrit dans une certaine rigueur, à l’instar d’une ascèse. Cela ne signifie pas qu’elle soit ascétique: il s’en faut. Au contraire: on lui reconnaîtra une évidente générosité, ce que prouve l’abondance des séries explorées, au mur, au sol ou dans l’espace. Et surtout un caractère de plus en plus ludique ce que ne montrent que trop les multiples variations sur la gamme colorée et les jeux de permutation, de gradation, d’ordonnancement qu’elle favorise. En fait la production de Pascal Fancony se divise en cinq périodes. Les années 70 se distinguent par les expérimentations proches de Supports-Surfaces et par les propositions de pénétrables, comme si le spectateur était invité à se promener dans la couleur à l’éprouver corporellement. Vers la fin des années 90, c’est le travail sur le cercle et son exigence de pureté. L’impression d’avoir affaire à un œil qui nous regarde est très forte, et c’est comme si un chassé-croisé s’effectuait entre la peinture et le spectateur, les proportions de l’œil poussant celui-là à une lecture qui engage également le corps. Le rouge domine parce qu’il est associable à la source de la lumière, à

Pascal Fancony

l’instar du soleil. A l’incandescence de la création. Fancony réalise aussi des investigations spatiales et crée des spirales lumineuses au sol. Au milieu des années 2000, c’est la période des imposants tableaux à la résine, présentant des bandes modulées de champs colorés verticaux. On passe graduellement d’une couleur à l’autre dans un esprit de transparence et d’unité. Le travail s’effectue par une patiente superposition de couches. On entre dans l’expérience de la couleur mais au sens noble du terme, une couleur travaillée comme expression de la métaphysique du peintre. Vers la fin de la décennie, les calques et l’acrylique supplantent la résine et le peintre se livre à toute une série de modulations chromatiques dans un esprit sinon plus didactique, en tout cas plus proche du public, habitué à se voir confronté à des expériences colorées de toutes sortes dans la vie quotidienne. La couleur se fait plus industrielle, plus publique. Elle se tresse et se présente à partir de formes empruntées à la réalité, telles les des cagettes. Elle comporte un véritable aspect ludique, comme si le peintre retrouvait le plaisir de sa découverte juvénile, comme s’il en conjuguait le B.A ba. Une vie de peinture et une vie en couleurs, à la lumière de la couleur devrait-on dire. La division de la lumière ne fournit-elle pas précisément les couleurs de l’arc en ciel? C’est peut-être pour l’atteindre matériellement que le peintre a conçu son échelle chromatique, dans cet espace exposée.

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PS : Signalons, sous la direction de Laurent Duport et de Pascal Fancony, la publication d’un ouvrage consacré aux 20 ans de Nemausus, avec de nombreuses contributions et bon nombre de documents rétrospectifs. Editions de l’Espérou, 15 € Jusqu’au 26 juin, Espace d’art contemporain Riquet7, rue Massol à Béziers. Tél 04 67 28 44 18.

Lesœuvres d’art sont-elles nées de la dernière pluie ? C’est la question qui sous-tend la réalisation champignonnière de Didier Marcel, qui n’en est pas à son coup d’essai en la matière, si l’on se souvient de ses installations parisiennes du côté du Palais Royal. Toujours est-il que cet artiste qui excelle dans les réalisations temporaires (on pense à ses arbres aux racines de miroir ou à ses paysages sur moquette) a trouvé avec ce végétal une sorte d’incarnation du caractère éphémère d’une exposition. En fait l’œuvre de Didier Marcel interroge incessamment la Nature dans son rapport à la culture par le biais du paysage et réduit des architectures à des ruines, qu’on lui restitue les rendant semblables à la pierre. On l’a vu réaliser des tableaux très épais à partir de traces de labour reconstitués en résine, ou rendre hommage au champ de blé avec corbeaux de Van Gogh. Avec ce titre emprunté à une chanson célèbre (C. Lara), Didier Marcel nous promet un paysage fantastique et chthonien, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’installation sera présentée en rez-de- chaussée. Dans la partie la moins éclairée du musée. La blancheur du cryptogame contrastant avec l’ambiance nocturne recréée, puisqu’ils ont besoin d’obscurité. Un peu comme les artistes ne dévoilent leurs œuvres et ne s’exposent à la lumière qu’après une ténébreuse et énigmatique maturation. Le spectateur sera d’ailleurs invité à la traverser et donc de faire partie lui-même de l’œuvre d’art, un peu comme si, dans la nature ainsi reconsidérée, il partait à la chasse aux champignons.

A l’étage une dizaine d’artistes pour la plupart encore - ou plutôt - jeunes sont regroupés pour leur pratique commune du dessin, dont le salon annuel de Montpellier montre combien il retrouve ses prérogatives et son statut immémorial. Le paysage est le dénominateur commun, qu’il s’agisse de dessin dans l’espace comme chez François Dezeuze (petits végétaux au caractère graphique très prononcé) et Olivier Nottellet («Terrain vague» ressemble à une installation graphique dans l’espace. Cet artiste recourt au noir et blanc, à la tache et au trait et ses dessins s’accompagnent

souvent d’un prolongement réel dans l’espace: lampe ou chaise de bureau), d’une projection de petits dessins confinant à l’animation visuelle (la géographie mobile ou sensible de Catharina Van Eetvelde), ou du recours au papier chez Stéphane Sautour (dont la précision photographique des paysages-éclairs révèle, à l’approche la complexité du trait et les effets de matière). Certains explorent la matière, comme Gilles Balmet et ses paysages d’encre, improbables et inédits, d’autres s’amusent avec notre aspiration à se rendre la vie plus agréable, tel Julien Berthier qui invente de nou-

velles façons de nous accommoder du quotidien, et puis il y a ceux qui rendent compte de leurs impressions de voyage, à l’instar de Jean-Jacques Rullier qui s’émerveille comme un enfant de ses souvenirs japonais d’avant le cataclysme ou en terre israélienne. Il y a enfin ceux qui s’imposent de véritables contraintes avec leurs crayons et outils pour composer une œuvre vibrante et complexe. C’est ce que fait Benjamin Hochart, qui «étudie» aussi le wall drawing, et n’hésite pas à suspendre de véritables cartons d’emballage dans l’espace, sans souci de représentation mais plutôt celui d’aboutir à une forme inattendue. La composante néo-psychédélique est représentée par Vidya Gastaldon, tandis que le trio Qubo Gas se livre à d’étonnantes expériences communes, au feutre sur modeste papier ou dans une création murale plus imposante. Comme on le voit le choix est éclectique et montre que le dessin, plus intimiste que les autres moyens d’expression, mérite d’être davantage ou encor et toujours sollicité. Sur le parvis le container baptisé Hétérotopie de Pablo Garcia invite à une pause intérieure de lecture ou d’étude le jour, à des séances extérieures de cinéma la nuit. Une exposition qui encore une fois vaut le déplacement d’autant qu’il faut compter aussi avec le nouvel accrochage de l’exposition permanente, peut-être la plus riche en art contemporain de la région. BTN

l’art-vues • page quarante-six • avril - mai ARTS PLASTIQUES
A L’Espace
Au MRAC L-R à Sérignan
Jusqu’au 12 juin, MRAC du L-R, 146, avenue de la plage à Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05.
Nuit magique et géographie du dessin
Œuvre de Gilles Balmet

Au FRAC L.-R. à Montpellier

Quede jeunes artistes décalés continuent de s’exprimer en peinture malgré l’hostilité ambiante, voilà qui interpelle, laisse augurer de profonds changements de mentalité et au fond prouve qu’une vision de l’art contemporain satisfait tout le monde. Toujours est-il que Samuel Richardot en remet une couche, si l’on peut dire, même si l’on sent chez lui une volonté de reconstruire par le menu, c’est-à-dire à petits pas. Soit il choisit le tableau, soit il choisit une installation mais qui n’est pas si éloignée du support mural, simplement certaines expériences qui nécessitent plus d’espace, plus de monumentalité et tout simplement le passage au volume. Dans les tableaux assez imposants, puisque d’envergure sur-corporelle ou surhumaine si l’on peut dire, quelques éléments sont repérables qui affleurent en surface. Ils sont à la fois allusifs et jamais tout à fait identifiables, relevant de thématiques somme toute assez courante en l’Histoire de l’art: «la paysagéité», la tentation du portrait, ce qui renvoie au langage du corps y compris organique, la matéria-

Samuel Richardot

lité des éléments constitutifs de la peinture. On est donc dans une tradition mais totalement renouvelée car Samuel Richardot ne retient d’une protoforme ou d’une néo-figure que la pointe métonymique de l’iceberg. La surface est laissée vierge et, ça et là, quelques signes visuels émergent, dont il reste à définir les relations qui les lient et qui peuvent être d’accord ou d’exclusion. Un peu comme Miles Davis ne délivre les sons qu’avec mesure, ou comme la poésie moderne met en exergue la parole en archipel, Stéphane Ricardot est économe de moyens mais, à la manière d’un rébus, ses propositions ne manquent pas d’intriguer, d’autant que chaque toile est composée, construite donc, ce qui ne va pas sans susciter des effets de sens, sans recours à une tridimensionnalité illusoire. Nous sommes ainsi conviés à une sorte de jeu de déchiffrage, un jeu qui met en jeu la mémoire visuelle du peintre, laquelle émerge de la surface immaculée comme une petite île d’un vaste océan. Une mémoire sélective traduite dans un langage de formes et de graphisme coloré, qui met

sur un même plan des espaces et des temps différenciés. C’est sans doute le privilège de la peinture que de figurer l’inconcevable: quelques parties d’un tout sauvées de l’effacement mémoriel et sensible. Sur des formats plus modestes un seul signe visuel est traité à la fois, selon la facture qui s’impose. Dans les sortes d’estrades, de grande dimension, qu’il érige dans les lieux investis Stéphane Ricardot n’hésite pas à recourir à des objets, du moins à des parties d’objets, posées à même le support et qui accentuent la planéité de la surface à couvrir. Il utilise ainsi beaucoup des découpages renvoyant à des signes empruntés aux arts visuels (pub, bd, photos), des découpages de papier et de carton comme dans la pure tradition matissienne; mais alors que pour Matisse ce recours était en quelque sorte l’achèvement d’une carrière bien remplie, pour Richardot elle n’en est que le commencement, et semble donc placée pour l’instant sous le signe de l’inachèvement. C’est donc avec curiosité qu’il faudra suivre le parcours de cet artiste qui se moque bien du clivage ancestral abstrac-

Michael Viala

Michael Viala n’est plus un inconnu dans notre région puisqu’il a déjà exposé chez Pannetier, à la Vigie, Carré Ste Anne, chez Vasistas ou désigné plus récemment un parcours possible, au sol, à travers le Musée de Sérignan. Ses réflexions sur le skate lui font créer des sculptures inspirées par cette activité qui a pour principal intérêt plastique de dessiner l’itinéraire précis des grandes lignes architecturales d’un espace urbain, de ses défauts et de ses obstacles. En règle générale, il choisit la courbe comme moyen de contrecarrer la suprématie de l’angle droit. Ses volumes privilégient l’arrondi, ses habillages muraux glissent du mur au sol en bombant le matériau souple dont il se sert. Quant à ses dessins, jusqu’à présent en noir et blanc, ils privilégient donc les formes rondes ou incurvées dans une division assez radicale de la surface. Les petits formats présentés à Vasistas recourent, encore une fois, à cet arrondissement général des lignes. D’abord dans des travaux minutieux qui imitent la surface d’un vinyle sans le moindre accroc et laissent une plage circulaire

vacante, tel un troublant trou blanc parmi les ondulations concentriques d’un univers en expansion. Le noir et le violet, à l’extrémité de la gamme, sont sollicités et c’est le même geste répété à l’excès qui sature la surface colorée à l’aide probable d’un compas. Ensuite dans des dessins en noir et blanc, ce dernier d’ailleurs, à l’instar des cercles précédents, émanant de la surface vierge. Mais la circularité, la rotation, peut être suggérée autrement : Michael Viala propose trois séries quadrangulaires de dessins de modeste format au feutre qui traversent la surface carrée à partir de dizaines de modulations colorées. Soit en recourant à des formes circulaires, soit triangulaires soit rectangulaires émanant de la division du carré. L’artiste utilise des outils requis à la manière d’un architecte ou dessinateur industriel et, à partir d’une couleur neutre, multiplie les couches sur chaque ligne de manière à obtenir le maximum de richesse colorée. Ainsi donne-t-il en quelque sorte de la couleur à la ville dont il a au préalable arrondi les angles. Or la présentation murale de chacune des variations singu-

A la Galerie La Boîte noire à Montpellier

avouons-le tout net, des images photographiques on n’en voit beaucoup, des artistiques ou des documentaires, ou des documentaires qui se veulent artistiques. Un peu normal: la photo prend sa revanche sur la peinture notamment, que l’on a toujours considéré comme noble et supérieure. Mais on finit par en être saturés d’autant que beaucoup se ressemblent, traitent des mêmes sujets et puis la photo a pour inconvénient son format, sa texture, sa facture. Aussi est-on agréablement surpris quand certains d’entre elles tranchent sur la production générale et ambiante. C’est le cas pour les propositions de l’énigmatique TTY. Ses photographies en noir et blanc visent à déréaliser la réalité. On est même dans une re-création de type anticipatoire. Qu’il s’agisse de portraits universels, résolument synthétiques et numériques, sans corps ni volonté d’achèvement, ou qu’il s‘agisse de bouquets de fleurs improbables, sans vase ni support. Dans les deux cas c’est la lumière qui éclate au grand jour, si l’on peut dire de ces

tion/figuration, qui recourt à la géométrie comme un cas particulier du langage universel de la peinture et cherche au fond une sorte d’art total, qui relèverait d’un peu toutes les disciplines plastiques. Mais dont la peinture servirait de point de départ, de racine en quête d’une arborescence en voie de constitution, et qu’il est bien trop tôt pour qu’on ait des chances de la voir s’achever. BTN Jusqu’au 7 mai, FRAC L-R - 4, rue Rambaud à Montpellier. Tél. 04 99 74 20 35.

lières aboutit à une rotation, ce qui fait que l’on quitte aisément l’angle droit et ses lignes urbaines encore ici. Dans certains dessins c’est l’horizontale qui domine et l’œuvre acquiert alors une véritable dimension picturale. Cette dernière s’intègre à l’architecture d’un lieu qui lui-même s’inscrit dans l’espace urbain. Ainsi cette œuvre, dont la rampe de lancement s’articule autour d’une réflexion sur la ville à partir du skate afin s’aboutir au dessin, rejoint-elle la ville à partir de ce même dessin. Et puis il y a ces œuvres de petits formats bricolés à partir de photographies saisies sur le net et renvoyant aux anneaux de Saturne. Par le biais de répétitions de formes, par l’essor d’un mouvement rotatif on se rend compte que Michael Viala poursuit sa réflexion qui a pour assise la terre, notamment le macadam urbain, et la pousse vers des voies insoupçonnées, sollicitant davantage la cosmogonie ou la science microscopique de pointe. De toute façon, qu’il s’escrime à répéter incessamment un geste tourbillonnaire, qu’il se serve d’une rampe de skate comme d’un modèle d’élan

TTY

manipulations que l’on suppose préalables et qui relèvent de paramètres mathématiques plus ou moins dosés. Les photos de TTY nous projettent dans un avenir tel que l’imagine le présent, dans un virtuel qui ne s’origine du réel que pour mieux le transformer, l’idéaliser, le sublimer. TTY propose d’ailleurs également une ville imaginaire que l’on dirait cristalline. Dans le même ordre d’idée les portraits et bouquets paraissent d’albâtre et pourtant ils donnent une impression de vie. Il y a du docteur Frankenstein chez TTY mais qui ne se serait pas trompé dans ses calculs et qui aurait choisi de fabriquer la vie à partir de la vie plutôt que de la mort. Son exaltation du corps anorexique (inspirée par la petite danseuse de Degas. De même on repère un hommage aux époux Arnolfini, de Van Eyck, avec la femme enceinte dans l’attente d’une humanité nouvelle.), outre que l’on ne saurait lui dénier une certaine beauté liée à la pureté des lignes et au fait que le corps semble huilé ou ambré comme avant une exhibition plus musclée,

peut s’interpréter de deux manières: soit il pousse la logique de la minceur mannequine jusqu’en ces derniers retranchements et il prévoit à quoi peut aboutir la fascination exclusive pour la minceur absolue, soit il montre que la proximité de la mort n’est pas dénuée d’esthétisme. Toujours-estil que ces poses affermies sonnent comme la revendication d’un renouveau en matière esthétique. Après tout n’avons-nous pas Giacometti en sculpture pour nous émouvoir? Enfin il y est question d’œuvre au noir comme on parle de chambre noire. L’idéal serait de ressusciter l’espèce humaine et de la rendre parfaite, utopie que les logiciels et moyens informatique actuels nous permettent de supposer. Mais qui en voit que cette option n’est qu’un prétexte: l’œuvre au noir c’est bel et bien la photographie même, forcée d’œuvrer dans l’obscurité de l’alchimie numérique pour nous proposer des images d’une pureté rarement égalée, une sorte d’élixir iconique de longue vie, un équivalent visuel de la pierre philosophale. Dont la

vers le vertige, ou qu’il porte ses recherches du côté du plus profond des cieux, Michael Viala reste toujours les pieds sur terre. C’est le principe même de l’équilibriste ou du casse-cou: s’imposer des règles strictes pour pouvoir s’envoler et retomber au bon endroit, sans se casser le cou, précisément.

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Jusqu’au 30 avril, Galerie Vasistas - 37, avenue Bouisson-Bertrand à Montpellier. Tél. 06 75 49 19 58.

photo serait sinon la préfiguration, du moins l’annonciation, titre de l’expo. BTN

Jusqu’au 11 juin, Galerie Boîte noire - 1, rue de la Carbonnerie à Montpellier. Tél. 04 67 66 25 87.

Bon
l’art-vues • page quarante-huit • avril - mai ...
ARTS PLASTIQUES
A la Galerie Vasistas à Montpellier

Si pendant des siècles, l’Occident entretient des liens commerciaux avec l’Orient, c’est au XIXe siècle en raison d’événements politiques engendrant guerres et prises de territoire que l’Orient se fait connaître. Les artistes accompagnent les ambassades, le voyage en Orient supplante le voyage en Italie. Mais l’orientalisme n’est pas que pictural, il est littéraire et musical.

Ce jeu d’influences entre les arts est évoqué dans ce 6ème numéro du Regardeur, en un raccourci saisissant qui montre l’engouement pour cette terre mythique et envoutante, lumineuse et secrète.

Revue annuelle d’histoire de l’art, Le Regardeur, est publié parl’Association des amis de musées, musée d’art contemporain - Carré d’art et musée des Beaux-arts de Nîmes (AAMAC).

Carré d’art, Place de la Maison Carrée 30000 Nîmes Tél. 04 66 76 35 75

mail : aamacnimes@gmail.com

www.amis-musees-nimes.org

Au Carré Sainte-Anne à Montpellier

Degrands champs de couleurs et formes s’ouvrent à ceux qui ne désespèrent point tout à fait de la peinture en France, laquelle devra de toute façon se mettre au pli du reste du monde. Car de même que le clivage abstrait/figuratif n’a plus lieu d’être si l’on considère que tout phénomène abstrait pénétrant le champ de la réalité devient de facto concret et identifiable à l’infini, de même on se rendra compte un jour que la peinture peut tout aussi bien s’accommoder de ce qui la dénie, d’autant plus qu’elle traite souvent des mêmes sujets, selon sa manière spécifique. Elle est en effet un point de repère et une base stable, à laquelle on peut toujours revenir quand on a épuisé toutes les ressources de la dispersion. Et puis elle a une capacité d’absorption de ce qui la rejette qui fera pour longtemps encore sa force. Alors qu’il suffit de feuilleter les livres d’art les plus en pointe pour s’apercevoir qu’elle est omniprésente dans les pays auxquels nous ouvrons grand les portes de nos fébriles marchés, il est de bon ton de la dénigrer ou de l’occulter, au pays des conseillers artistiques et des décideurs-suiveurs.

Marc Desgrandchamps a sur tirer son épingle du jeu. Je dirais même qu’il a ouvert une voie qui encourage les jeunes artistes à explorer ce mode d’expression qui a l’avantage de posséder ses contraintes, à l’instar d’une poétique. L’image chez

ARTS PLASTIQUES

Marc Desgrandchamps

Desgrandchamps est identifiable comme telle (des passants, un animal, des immeubles, un paysage maritime, le portrait de familiers), mais elle se pose d’emblée comme picturale en ce sens qu’elle ne cache pas sa matérialité. Quelles que soient ses qualités, la photographie est lisse, plane, objective. Dans les tableaux de Desgrandchamps le geste coloré est patent, les coulures semblent se revendiquer comme partie prenante de la configuration picturale et les figures sont le plus souvent incomplètes. C’est assez dire si la peinture a suffisamment de souplesse en elle pour révéler ses limites, et si elle sait jouer avec, y compris pour renouveler ses grands champs d’inspiration. Elle est le territoire du compossible en ce sens qu’elle peut mêler, comme dans notre mémoire ou dans nos rêves, des éléments empruntés à diverses réalités. Ainsi chez Desgrandchamps, la transparence est elle primordiale. D’aucuns se réfèreront au surréalisme mais outre que le mouvement est apparu à un moment donné de l’histoire, se justifiant de ses références ponctuelles, c’est à une autre époque qu’appartient Desgranchamps et donc il convient d’étudier son œuvre selon d’autres perspectives. On ne peint pas innocemment des tableaux, qui déroutent, après l’action-painting, l’art minimal et bien sûr tout l’héritage dadaïste. En revanche, si l’on m’accorde que le surréalisme hérite de Dada et

Claude Viallat

Oncroit toujours connaître Claude Viallat et l’on est toujours surpris par chacune de ses productions ou de ses séries. Car si sa forme caractéristique et identifiable comme telle reste toujours fidèle au rendez-vous, et sa répétition régulière à la surface du tissu non tendu sur châssis, chaque pièce étoffe les précédentes et renouvelle ainsi la vision de la forme. Car la toile libre n’est qu’un de multiples aspects de la présentation de ladite forme. Encore faut-il considérer qu’à l’intérieur de celle-ci, Viallat inclut un geste expressif, ner veux, plus manuel que mécanique. Cela fait longtemps que Viallat utilise des plages de tissus pré-composés, qu’il s’agisse de bâches, de tentes, ou de tous ceux qui meublent notre univers mobilier justement. Viallat fait en effet feu ou flèche de tous bois et n’hésite pas à détourner des tissus de leur fonction usuelle et sociale, surtout s’il s’agit de supports qu’on dit humbles, vulgaires au sens latin du terme. C’est sa manière à lui de les réhabiliter, de leur faire acquérir une noblesse insoupçonnée sans pour cela les faire renoncer à leur origine modeste. Il ne s’agit pas de les maquiller mais de les exhiber, revalorisés et sublimés. De même Viallat récupère des tissus usagés et leur prête une seconde vie avec une confiance et une foi qui fait plaisir à voir. Ainsi la forme s’inscrit-elle dans un contexte différent non seulement d’une pièce l’autre, mais sur un autre support teint au sein même de la pièce. Viallat n’hésite plus d’ailleurs à assembler des tissus différents et à voir comment réagit sa forme peinte par rapport à une texture et une teinture nouvelle. A la simple forme originelle,

cherche à lui conférer un caractère plus constructif en opposant de nouvelles valeurs à son nihilisme, on notera que l’œuvre de Desgrandchamps émerge d’un contexte post-dadaïste et bricolotechnologique qui peut-être aurait besoin des points de repère dont je parlais plus haut. Mais en admettant qu’un rapprochement entre le surréalisme et Desgrandchamps fût pertinent, qui ne voit que le changement de contexte lui octroie une signification et une pertinence différentes? Qu’est-ce qui empêcherait de surcroît la peinture de se priver d’un citationnisme qui envahit toutes les sphères de la production artistique? La peinture n’a-t-elle pas pour vocation de tout englober ? Pour en venir à Ste-Anne, cette ancienne église désacralisée qui fête à présent ses 20 ans, il semble que l’on veuille mettre les bouchées doubles, sous l’impulsion de Numa Hambursin, qui annonce d’ores et déjà une exposition Garouste pour cet été. Marc Desgrandchamps s’est inspiré d’un film américain portant sur la fin du monde, à laquelle les événements au Japon confèrent une actualité brûlante. Son style pictural, si particulier, s’accorde bien avec l’idée d’une humanité en décomposition. D’autant que l’on parle constamment de la mort de la peinture. Mais qui ne voit que chez lui la décomposition se recompose sous nos yeux, jamais complètement car il reste bien des

choses à reconstruire. Dans cet ancien lieu voué aux craintes d’et d ecouleurs d’un côté une apocalypse et aux réconforts d’une résurrection espérée, nul doute que sa peinture résonnera autrement…

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Du 15 avril au 19 juin, Carré Ste-Anne - 2, rue Philippy à Montpellier. Tél. 04 67 34 88 21.

appliquée avec régularité ce qui n’exclut pas les différences, Viallat a ajouté des cernes épais qui en complexifient les contours. Par ailleurs il a travaillé la contreforme, laquelle forme un véritable réseau de voies torses et régulières, qui rivalise avec la systématisation des formes et n’excluent pas les éléments singuliers ou lyriques (A AiguesMortes on pense à des réseaux de croix torturées). La couleur s’est considérablement enrichie, qu’elle réagisse à la teinture originelle du tissu ou aux diverses surfaces investies par le pinceau de l’artiste. Si bien qu’en même temps qu’une toile c’est à un objet de type nouveau que nous avons affaire, lequel peut d’ailleurs tout aussi bien s’émanciper du mur et pavoiser au plafond, couvrir le sol, flotter dans l’espace. Viallat a toujours eu conscience de l’importance du lieu où il expose ce qui fait de chacune de ses interventions une installation particulière. Bref, on a fortement l’impression d’avoir affaire à une œuvre totale, qui tient autant de la peinture que de la mise en scène de l’objet, de l’installation, et même, quand on réfléchit à la dépense d’énergie fournie, à l’art corporel ou à la performance. Chez Hélène Trintignan, l’accrochage devrait s’avérer plus sage; mais il faut toujours se méfier, avec Viallat, qui a trop d’humour, trop d’inventivité, pour ne pas nous réserver l’une de ces surprises (pompons, colifichets, chiures de mouches) dont il a régulièrement le secret.

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Jusqu’au 7 mai, Galerie Hélène Trintignan21, rue St-Guilhem à Montpellier Tél. 04 67 60 57 18.

l’art-vues • page cinquante et un • avril - mai
A la Galerie Hélène Trintignan à Montpellier

A la Galerie La Salamandre à Nîmes

Lavision que les artistes citationnistes se font de l’Histoire de l’art est souvent à courte vue; un peu de Renaissance par ci, un peu de Manet ou Cézanne par là, beaucoup de Matisse et de couleurs d’un côté, ou de Marcel Duchamp et de post dadaïsme de l’autre - et l’on se constitue une culture a minima. Rares sont ceux qui osent s’aventurer pourtant vers le Génie, pour parler comme Chateaubriand, du Christianisme au Moyen-Age, dont la Renaissance précisément hérite tout en s’en démarquant, comme on refoule l’héritage parental voire ancestral pour trouver sa personnalité propre. Cédric de Batz y revient pourtant, qu’il s’agisse de la forme (ses sortes de sculptures murales qui tiennent à la fois à la fois de la conque à eau bénite, de l’ex-voto et du retable) ou du fond (l’inspiration religieuse est ouvertement revendiquée, mais comme référence culturelle et symbolique, avec son pendant ésotérique, et ses arcanes à déchiffrer). Cédric de Batz semble avoir en effet trouvé dans l’art du Moyen Age, moins spécialisé que celui des siècles qui nous sont plus proches, une résolution aux deux activités qui le fédèrent en

ARTS PLASTIQUES

Cédric de Batz

tant qu’artiste: la sculpture et la peinture. La sculpture avec son attirance vers le bas, la gravité et donc quelque peu la terre et son sous-bassement chthonien (d’où son intérêt pour l’enfer), et inversement la peinture en tant qu’elle nous amène à regarder vers le haut, à sublimer, à spiritualiser le regard (d’où évidemment les thèmes célestes).

Ainsi Cédric de Batz produit-il à la fois des objets muraux peints, et des peintures qui se jouent précisément de la gravité en se détachant des lois physiques de la nature. On est dans l’hybride, dans le presque identifiable et dans le pas tout à fait nommable. C’est que l’art du Moyen Age n’est pas rationnel, encore moins perspectiviste. Le retrouver de nos jours c’est en quelque sorte plonger au cœur du refoulé; c’est réhabiliter des formes de pensée et de technique (et de pensée prenant forme par le truchement de la technique) où s’enracine pourtant ce que nous appelons modernité (et tout ce qui s’ensuit). Nous avons sans doute beaucoup à apprendre du graphisme médiéval comme nous avons beaucoup à réfléchir sur la symbolique de l’architecture qui est, selon Hugo,

Bibliothèque du Carré d’Art et Chapelle des Jésuites à Nîmes

L’œuvrede Scanreigh, et notamment ses estampes, se place sous le signe de la générosité. Générosité de la production, dont témoigne cette exposition très copieuse sur le Mur Foster et dans les salles réservées à la Bibliothèque de Carré d’art. Générosité de la pratique, la plupart des techniques du «multiple» étant sollicitées de même que tous les formats sont représentés. Générosité du propos, dont ne témoigne que trop le catalogue conçu pour l’événement et qui recense les diverses rencontres d’éditeurs et d’auteurs partenaires du peintre, et aussi cette petite vidéo diffusée et qui en rappelle les méthodes (eau-forte, litho, tampon etc.). Générosité accordée au texte à l’intérieur des estampes, partant au complice intervenant, ce qui fait dire à l’un d’entre eux (Nicolas Pesquès) qu’on ne regarde pas, on lit une estampe de Scanreigh. Générosité des modes de présentation des livres d’artistes, du Jeu du Minotaure aux cornes rouges chez Baby Lone, avec Gilbert Lascault, aux Day shifts d’Henry Mathews pour les éditions La mule de cristal. Générosité enfin du don fait à la

l’autre livre, de pierre celui-là, de l’Humanité. D’autant que l’être humain sera toujours déchiré par ces deux forces antagonistes et qui créent en lui des tensions: celles qui nous poussent à jouir des plaisirs terrestres, celles qui nous poussent à prendre du recul et à les sublimer, à les métamorphoser en art. Ce sont ces tensions que cherche à résoudre Cédric de Batz sur le plan graphique, pictural mais aussi objectal, au bout du compte sculptural et architectural. Il y a en effet quelque chose qui le rapprocherait de l’art des compagnons, et leur capacité à concevoir des prouesses oblatives, en l’hommage sans doute du Créateur, mais aussi en hommage à cet incroyable créateur qu’est l’homme. Encore un rapport de tension donc entre deux univers antagonistes. En fait, je me demande s’il ne cherche pas, à sa manière, à trouver le dénominateur communqui unirait tous ces métiers : celui qui favoriserait l’émergence de la pensée, sous les effets du sel de la terre. La pierre philosophale en quelque sorte, belle métaphore du processus de création ou de re-création. Et rappelons que la Salamandre est une ancienne chapelle où les

Scanreigh

Bibliothèque de Carré d’art de la part de ce néonîmois enseignant à l’école des Beaux-Arts. Mais ce ne que dit pas le catalogue, qui s’attarde sur les rencontres essentielles d’un parcours exceptionnel (Richard Meier, Daniel Sardet, André Spears…), c’est la réflexion que suscite cette œuvre et l’interprétation que l’on peut en donner. En quelque sorte Scanreigh laisse à ses «lecteurs» le soin d’interpréter, de donner du sens à tout cela, de situer sa place au sein de l’Histoire de sa pratique. Je dirais qu’elle s’articule autour de la prédominance accordée au trait, ce dont témoigne la fresque élaborée in situ. Chacun voit bien combien les images du monde envahissent notre univers et combien nous en sommes saturés. Pourquoi faudrait-il en ajouter d’autres qui ne feraient que contribuer à la confusion ? Aussi Scanreigh a-t-il choisi une voie médiane, dans l’entre deux, d’une ambiguïté assumée: celle de l’allusion. On peut toujours reconnaître, dans les dessins complexes qui définissent les œuvres de Scanreigh, tel référent emprunté à la réalité mais, outre qu’il est soigneusement stylisé

dans le sens de sa subjectivité et de ses pulsions intimistes, il se fond dans une composition générale qui peut paraître de prime abord abstraite. Le propos est clair: choisir le dessin personnel, caractéristique d’un style, au détriment de l’image objective. Scanreigh n’ajoute pas des images, il interprète le monde de manière décalée et c’est en ce sens que sa pratique est pertinente car elle remet en situation l’individu dans une époque de culture de masse, d’abêtissement général orchestré par les médias. Et c’est tout à l’honneur de cette grande bibliothèque que d’avoir invité cet artiste qui sait ce que parler, et surtout écrire, veulent dire. A la Chapelle des Jésuites, ce seront les peintures intensément colorées de Scanreigh qui seront présentées. On y retrouvera ses compositions organiquement dynamiques et cette façon particulière d’animer la surface et de la subdiviser en différents plans où se perd le regard habitué à la focalisation

Bettina Fauchier

Cesont les photographies d’architectures improbables concoctées par Bettina Fauchier (vue cet hiver galerie Thérèse Roussel) qui clôtureront les propositions de cette jeune galerie branchée première formule. Elle se déplace en effet dans un autre lieu du même quartier du centre ville. Il serait amusant que ces clichés d’origine urbaine inspirent donc l’esprit du nouveau local. De quoi s’agit-il en fait ? Tout d’abord de propositions numériques en couleurs. Du fait de ses incessantes pérégrinations, Bettina Fauchier se constitue une véritable banque de données dans laquelle puiser. Dans un premier temps donc elle remarque un détail emprunté à notre environnement urbain, qu’elle révèle au grand jour, qu’elle met en exergue, mais il ne s’agit pas pour elle d’un signe de recon-

naissance, d’une invitation à reconnaître le référent. L’image capturée en rejoint d’autres qui ne demandaient qu’à se conjuguer avec elle, comme si ces détails urbains se révélaient en attente d’une autre vocation que celle que la réalité brute leur offre, fonctionnelle et souvent inaperçue. Ainsi s’agit-il pour Bettina Fauchier d’effectuer des combinaisons à partir d’une série d’espaces-temps positionnés sur la même image et qui deviennent ainsi des lieux inexistants, recréés de toutes pièces, par ma magie du découpage et l’alchimie du collage. Le résultat est toujours inédit, d’autant que tout est fait pour gommer les raccords. On a affaire à un lieu tout à fait nouveau, un lieu re-créé qui n’existe que sur une image. Et un lieu tout à fait subjectif, ce qu’accentue encore le format toujours

modeste, semblant d’autant plus maîtrisé. Le choix du papier, le tirage effectué par l’artiste elle-même plutôt que par un professionnel, traduisent cette subjectivité. De même, le recours aux pigments plutôt qu’à l’encre, le clin d’œil à Matisse dans l’art du découpage concourent à l’effet pictural. De ce point de vue on peut dire que Bettina Fauchier ne se contente pas d’écrire la lumière (étymologie du mot photographier) mais de peindre avec elle. Bref il semble que Bettina Fauchier s’évertue à fournir à nos villes sursaturées d’informations multiples, une autre urbanité, sans doute plus ordonnée. C’est un peu comme si ses habitants se réappropriaient la ville. Et comme si elle en signait la reterritorialisation. BTN

prouesses de Cédric de Batz trouveront aisément leur place, entre tradition et actualité de l’art. BTN Du 27 mai au 1er juin, Chapelle de la Salamandre 3, place de la Salamandre à Nîmes. Tél. 04 66 76 23 90.

centraliste. Et puis, notamment sur les bâche, Scanreigh n’hésite pas à utiliser de grands formats dans lesquels ce n’est plus simplement le regard qui se perd mais le corps tout entier, ébranlé jusqu’au vertige. Une occasion exceptionnelle de se familiariser avec un peintre attachant, que la ville de Nîmes a d’ores et déjà adopté. BTN Jusqu’au 4 septembre au Carré d’artBibliothèque, Place de la Maison Carrée. Tél. 04 66 76 35 03 et à la Chapelle des Jésuites jusqu’au 25 avril - 17, Grand-rue à Nîmes.

Du 10 mai au 18 juin, Galerie 49 - rue Arago à Perpignan. Tél. 06 63 68 97 29. (Cet été du 30 août au 17 octobre, Espace des arts au Boulou).

l’art-vues • page cinquante-deux • avril - mai
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A la Galerie 49 à Perpignan

Mineta

Quand un galeriste en rencontre un autre, qu’est-ce qu’ils se racontent? Leur goût commun ou différencié. A fortiori s’ils sont, dans le même temps, collectionneurs passionnés. Toujours est-il que c’est à une peinture tout ce qu’il y a de plus figurative que sera consacrée cette exposition conçue en partenariat avec la bruxelloise Maria Mineta. Certes on est aux antipodes des thématiques habituelles de prédilection de Piet Moget que l’on imagine plus proche de Spescha, Messagier ou Lévêque. Mais on oublie souvent son intérêt pour un Pencréac’h, une Marlène Dumas et puis pourquoi toujours exclure, pourquoi ne pourrait-on à la fois aimer une chose et être troublé, fasciné voire dérangé par son contraire? En tout cas, il est des pays où l’on n’a pas honte de collectionner des peintres, de les soutenir et de les montrer. Sept seront donc représentés, chacun avec trois œuvres rendant compte de la spécificité de leur production. Ils se rejoignent par leur subjectivité, leur manière particulière de traiter un sujet relevant de leur observation pourtant objective du monde. Volker Stelzman, par exemple, s’inspire des scènes de rue mais les formats verticaux d’une part, le rapprochement des corps d’autre part rend sans doute mieux la densité de la circulation piétonne en milieu urbain que n’importe quel cliché réaliste. Il excelle également dans les beuveries viriles, ou dans les orgies hétéro, ses compositions semblant parfois empruntées à quelque grand référent de l’Histoire de l’art. A l’inverse, le français Jean Rustin peint des corps féminins sans concession, aux antipodes de toute séduction esthétique. Il les place dans des environnements décontextualisés ce qui leur attribue une très forte dimension métaphysique. Comme si l’on voulait nous signifier que la chair n’est pas seulement faible, qu’elle peut être monstrueuse et pourtant touchante. On pourrait dire un peu la même chose du hollandais Barend Blanket, co-commissaire de l’exposition,

et dont les natures mortes, perçues à distance non sans ambiguïté, s’inscrivent dans une intériorité plus picturale et nuancée que commune et réaliste. Le néerlandais Harry Van der Woud, le benjamin du groupe, serait plus proche d’un ultra réalisme. Mais il efface l’espace quotidien où est placé son personnage pour se concentrer sur ce dernier et quelques objets qui se profilent au premier plan (énigmatique fourrure de renard sur le dossier d’une chaise!). Il s’agit d’autoportraits sans concession, le peintre avachi dans son fauteuil par exemple, épuisé après une chasse au trésor? L’assimilation de l’humain au règne animal semble en tout cas l’un de ses sujets de prédilection. Car la plupart de ces peintures sont narratives. C’est très sensible chez le belge Jean Cox où l’on voit par exemple une jeune femme hiératique et stylisée aux prises avec un mannequin aussi raide qu’elle ne l’est.

Enfin, on est dans le fantastique avec les toiles de Co Westerik qui semble puiser son inspiration dans les univers médiévaux qui ne s’embarrassaient point de règles perspectivistes ni de rapports d’échelle rationnels. Le gros plan est souvent utilisé à des fins expressives et l’on est très impressionné par la blessure infligée à un doigt géant par un simple brin d’herbe.

Comme on peut le voir on est à mille lieues des grandes tendances de l’art que l’on dit branché mais on se sustente de mystère, d’inquiétante étrangeté - c’est très sensible chez le britannique Henry Holland qui peint les corps avec un soin tout académique mais dans des situations incongrues ou improbables – voire de thèmes universels, à résonance métaphysique ou religieuse, tant la peinture n’en finit pas d’interroger notre rapport au réel. BTN Jusqu’au 22 mai au LAC - Hameau du Lac à Sigean (Aude). Tél. 04 68 48 83 62.

l’art-vues • page cinquante-trois • avril - mai
Au LAC à Sigean
ARTS PLASTIQUES
Œ uvre de Harry Van der Woud

LaNuit européenne des musées initiée par le ministère de la culture et de la communication vous propose pour sa 7ème édition, le temps d’une nuit, de découvrir autrement les musées qui vous entourent.

■ En Languedoc-Roussillon, ce sont plus de cinquante musées (dont la plupart vous ouvre leurs portes gratuitement) qui participeront cette année à la manifestation. Parmi un programme riche et varié, quelques événements sont à souligner comme par exemple, dans l’Aude,un atelier de céramique au musée du Quercorb à Puivert au cours duquel vous réaliserez vous-même la cuisson de poteries à l’ancienne avec Michèle Janisset, céramiste d’art.

Renseignements: 04 68 20 80 98.

■ La lumière sera faite sur la femme et l’enfant gallo-romains au musée Jacquet de Beaucaire dans le Gard. A travers la reproduction d’objets de musée et grâce à l’étude des textes classiques, vous découvrirez le quotidien des femmes du 1er siècle et de leurs enfants : le mariage, le droit et le travail des femmes ; la place des enfants des premiers soins du nourrisson jusqu’à l’entrée à l’école, en passant par les jouets. Une animation interactive proposée par Véronique Bialoskorski pour comprendre l’histoire des familles de l’antiquité.

Renseignements: 04 66 59 90 07.

■ Dans l’Hérault à Agde, à l’initiative du Musée Agathois, vous vous régalerez dans la cour de l’école Jules Ferry, en assistant à un spectacle entraînant et coloré, digne des

bals populaires d’antan. Plusieurs groupes de danses folkloriques et de musiques traditionnelles (languedocienne, cévenole, provençale et bretonne) se succèderont sur la scène afin de vous transmettre leur joie de vivre et leur passion pour leur culture... et qui sait, faire danser les spectateurs! Puis sur la pelouse face au musée de l’Ephèbe, le public pourra assister aux grands moments de la mythique guerre de Troie : des funérailles de Patrocle jusqu’au combat légendaire entre Achille et Hector. Grâce aux associations «Ars Maiorum» et «Embonne, le reflet de l’Antiquité», des guerriers grecs, un campement militaire ainsi qu’un char plongeront les spectateurs dans une ambiance exceptionnelle.

Renseignements : 04 67 01 03 11.

■ Le musée des Beaux Arts Hyacinthe Rigaudà Perpignan dans les PyrénéesOrientales vous invite à porter un nouveau regard sur la couleur, l’image virtuelle, dans une ambiance sonore générée par les déplacements du public.

Renseignements : 04 68 35 43 40.

Contact DRAC LR: Véronique Cottenceau, chargée de la communication

Tél. 04 67 02 35 21.

Samedi 14 mai plus de 50 musées ouvrent leurs portes

Inter view Xavier Fehrnbach

Conseiller pour les musées à la DRAC Languedoc-Roussillon

Il semble que les musées se portent bien, les chiffres de fréquentation témoignent d’un succès populaire en augmentation. Comment cela s’explique-t-il?

L’image des musées a changé ces dernières années grâce aux rénovations des discours scientifiques et de leurs médiations, aux architectures emblématiques, à une programmation ambitieuse d’expositions. En Languedoc-Roussillon connait-on le même engouement?

Cette mutation des musées est internationale et notre région connait aussi cet accroissement de fréquentation des publics. La rénovation du musée Fabre, le dynamisme des musées de Céret, de Lodève ou du Carré d’Art à Nîmes ont contribué à ce renouveau.

Peut-on pour autant parler de démocratisation culturelle ?

Augmenter la fréquentation et diversifier les publics sont deux objectifs différents. Certaines politiques d’expositions contribuent sans conteste au premier objectif, le second est plus difficile à atteindre et à évaluer.

Quels sont les projets en cours en Languedoc-Roussillon?

Cette région connait pas moins de six projets de rénovation ou construction de musées dont Lodève et Saint-Jean du Gard, qui sont inscrits au « Plan musées » du ministère de la Culture, ou encore les musées d’archéologie antique de Narbonne et celui de Nîmes. Deux projets de labellisation vont être soumis à la Commission scientifique nationale. Mais dans ce concert à l’unisson, une fausse note avec la fermeture d’Agropolis museum qui révèle aussi la fragilité de certains établissements.

Quels sont vos objectifs pour cette année ?

Maintenir l’encadrement scientifique des musées, mettre en réseau les musées qui rentrent dans les mêmes thématiques, promouvoir les collections grâce aux nouveaux outils technologiques.

Ce formidable réseau d’échanges et d’initiatives vous donne rendez-vous sur le portail internet de la Nuit européenne des musées http://nuitdesmusees.culture.fr

l’art-vues • page cinquante-quatre • avril - mai
C r é a i o n : J o a c h i m M o g a r r a a v e c l e s o u t e n d e N E U F L I Z E V I EC o n c e p t i o n g r a p h i q u e J o u r o u v r a b l e P h o o P a r i c e C a r i e r
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Musée du Quercorb de Puivert

l’Av

musées

Valtat à Sète et à Lodève

,Tandis que l’exposition Valtat bat son plein à Sète jusqu’à fin mai, Lodève s’apprête à accrocher le maître du pré-fauvisme tout l’été. Cela va permettre aux amateurs de parfaire leur découverte de ce peintre farouchement indépendant qui s’est tenu à l’écart de toutes les écoles. A Sète, Maïté Vallès-Bled, qui porte ce projet depuis une dizaine d’années, s’est attachée à une période allant de 1895 à 1906, à travers des œuvres peu montrées, provenant essentiellement de collections particulières. La série, inspirée par le midi où Valtat avait une propriété, avec sa palette lumineuse, fait entrer de plain pied dans l’univers des fauves. Certaines toiles n’auront que quelques kilomètres à faire pour se retrouver au Musée de Lodève, dès le 1er juin. L’exposition, A l’aube du fauvisme, est concentrée sur les années 18921914. Elle souligne les grands thèmes abordés par Valtat: l’intime, la rue, la mer, la campagne, les natures mortes. Le parcours propose également un rapprochement ponctuel ave Renoir, Toulouse-Lautrec, Maillol… Ivonne

Papin-Drastik a travaillé en étroite collaboration avec Claudine Grammont, historienne de l’art, spécialiste de cette période et qui donnera, début octobre, une conférence sur le peintre.

MCH

Valtat, indépendant et précurseur, jusqu’au 7 mai, musée Paul-Valéry, Sète.

Tél. 04 99 04 76 16.

www.musespaulvalery-sete.fr

Valtat, à l’aube du fauvisme, 2 juin au 16 octobre, musée de Lodève.

Tél. 04 67 88 86 10. www.lodevoisetlarzac.fr

Patrick Loste

au Musée de Céret

,Depuis de longues années, Patrick Loste travaille dans le massif des Albères. sur toile libre de grand format, sur des panneaux de bois, ou sur papier fait main apportant une très grande liberté à son oeuvre qui s’exprime dans une force et une puissance sans limites. Libre de ses mouvements, de ses idées, proche des éléments de la nature qu’il a choisis comme référents, son travail reflète d’une manière très subtile, une recherche incessante de sens, de simplification de l’espace. Pour l'artiste, les frontières ont toujours été des lieux particuliers, parfois de sinistre mémoire, avec des rétentions, des documents, des coups de tampons innombrables. L’arrêt est obligatoire, le passage en est contraint… A travers son travail, Patrick Loste apporte sa propre vision d’artiste, en réfléchissant sur les concepts présents aujourd’hui sur notre propre espace transfrontalier, du massif des Albères, du Perthus et de la Jonquera. Ses oeuvres reflètent les changements incessants de ces lignes subjectives, modifiées au gré des changements de société.

« Cave Canem » de Patrick Loste, jusqu’au 22 mai, musée d’art moderne de Céret. Tél. 04 68 87 27 76. www.musee-ceret.com

Dubout livre son Art à Palavas les Flots

,Dans le cadre de la nouvelle exposition « A. Dubout livre son Art », au musée Albert Dubout et musée du Train, près de soixante dix ouvrages illustrent une très grande partie de l’œuvre de Dubout. Important par le nombre, ces œuvres d’illustrateur permettent aussi d’apprécier les talents de coloriste de Dubout. Ses effets de couleurs et d’éclairages souvent inattendus sont traités avec le même goût de la farce que ses dessins au trait. Dubout n’était pas un illustrateur avare : les textes qu’il a pris comme supports sont le plus souvent envahis d’illustrations, ce qui était une autre façon de manifester la fécondité de son imagination et son goût pour l’accumulation à l’infini des situations et des personnages. Au programme : Musée du Train : exposition de cinquante et un dessins d’Albert Dubout sur le thème du train qui reliait Montpellier à Palavas-les-Flots de 1872 à 1968, ainsi que vingt neuf photos noir et blanc sur l’épopée du Petit Train.

- Navette « La Redoute » : Jusqu’au moi de septembre, l’acheminement à l’Espace Albert Dubout est possible par bateau à roues à aube (selon conditions météorologiques). Embarcadère : Quai Paul Cunq. A l’Espace Albert Dubout à Palavas-les-Flots. Tél. 04 67 68 56 41. www.palavaslesflots.com

Les prochaines grandes expositions labellisées d’intérêt national

,Les prochaines expositions estivales du musée Fabre et du Site archéologique Lattara de l'Agglomération de Montpellier ont été labellisées « d’intérêt national » par le ministère de la Culture et de la Communication. Chaque année depuis 1999 des expositions produites ou co-produites par les musées de France reconnues pour leur qualité scientifique, leur effort en matière de médiation culturelle et leur ouverture à l’égard d’un large public sont récompensées. Cet été, le musée Fabre proposera sa nouvelle exposition estivale autour de l’œuvre d’Odilon Redon (1840-1918), réalisée en association avec la Réunion des Musées Nationaux, le Musée d’Orsay et le concours de la Bibliothèque Nationale de France. Le Site archéologique Lattara a choisi de programmer une grande exposition autour de la thématique des pratiques rituelles des populations protohistoriques (Celtes, Ibères et Grecs) habitant sur les côtes du bassin nord-occidental de la Méditerranée, encore largement méconnues. Cette exposition réunira plus de 150 objets, dont de nombreuses pièces de statuaire gauloise provenant de Glanum, Nîmes, Roquepertuse, Entremont ainsi que des objets inédits tels que des statuettes votives d’Ampurias ou les crânes humains et les armes découverts récemment au Cailar (Gard).

Odilon Redon au musée Fabre, du 7 juillet au 16 octobre. Tél. 04 67 14 83 00. Pratiques rituelles des populations protohistoriques, du 9 juillet au 8 janvier 2012.

Site archéologique Lattara. Tél. 04 67 99 77 20.

Pradalié à Montpellier et Les Pradalié à Sète

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Dans la famille Pradalié, le père, Philippe, est accroché au musée Fabre à Montpellier. Il retrouve Cécile, sa femme, et ses trois fils chez Yves Faurie à Sète. Dans les salles du musée sont accrochés des grands formats qui sont autant d’hommages à des villes aimées. Paris, avec notamment les Tuileries sous la neige, les longs troncs noirs zèbrent la toile blanche. Montpellier et la place de la Comédie chapeautée d’un long nuage gris. La pointe courte à Sète, vue à travers un hangar. Mais surtout, des arbres en majesté tel le Magnolia du Peyrou ou le Pin.

Des tableaux cadrés comme dans un film, cela ne surprend pas car Pradalié a, un temps, abandonné les pinceaux pour tenter le septième art. Mariage le 07-07-07, qui fait penser à Bazille, nous donne la transition avec l’exposition sétoise qui réunit les œuvres de tous les artistes de la famille, autour d’un grand format de Philippe.

Cécile, la mère et le trois fils, Abel, Thomas et Eric ayant chacun réalisé un autoportrait. Les œuvres de Cécile, sur papier, tiennent à la fois du collage et du patchwork ; les pastels de Thomas sont dédiés au piano tandis qu’Eric se lâche dans une allégorie de fin du monde, prémonitoire de la très récente catastrophe atomique au Japon. Une famille, cinq styles.

Philippe Pradalié, jusqu’au 5 juin, musée Fabre à Montpellier. Tél. 07 67 14 83 00. www.montpellier-agglo.com

Portraits de famille, jusqu’à fin mai, Galerie Yves Faurie, rue Lazare Carnot. Tél. 04 67 51 94 10.

Expositions de printemps à Béziers

,Musée du Biterrois : - Jusqu'au 22 mai : Rivages, photographies de Sylviane Sénescal.

Itinéraire photographique de Sylviane Sénescal, voyageuse dans l'âme, que l'appel irrésistible d'horizons infinis a emportée aux quatre points cardinaux. Sur les vagues du temps, de retour à Béziers, son pays natal, elle expose son regard sur les vies et les terres d'ailleurs.

- Du 31 mai au 18 septembre : Augustus et Alii, le portrait romain.

Au XIXème siècle ont été découverts à Béziers, dans une cave de la rue Riquet, dix bustes en marbre blanc représentant des membres de la famille impériale d'Auguste. Ces pièces ont été vendues à la Société Archéologique du Midi, dont le siège est à Toulouse, et font désormais partie des collections permanentes du Musée Saint Raymond de Toulouse. Cette exposition est l'occasion de faire revenir les bustes en terre biterroise, et de proposer une étude sur le portrait romain, tant sur le plan artistique que sur le côté historique grâce à des prêts d'autres portraits conservés dans les musées de France et d'ailleurs.

Jeudi 23 juin à 18h30, conférence : Paraître à Rome : décryptage de l’art du portrait romain par Cécile Carrier, assistante de conservation, Musée archéologique de Nîmes, chercheur associé au CNRS, Docteur en histoire de l’art romain, spécialité sculpture. Au musée du Biterrois.

Tél. 04 67 36 81 61.

l’art-vues • page cinquante-cinq • avril - mai ...
MCH
© A D A G P P a r i s 2 0 1 1
« Les roches rouges à Agay » de Valtat Œuvre de Philippe Pradalié

’Av

expos

M. Martin et BayOnas à la Galerie Corps & Âme

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Du 5 au 30 avril : Manuel Martin. Artiste peintre du gardois, Manuel Martin exalte le paysage marin par sa palette chaude aux tonalités méditerranéennes. Chaque tableau résume sa philosophie de la peinture : un port, quelques bateaux, un ciel chargé. Arrondissant les lignes d'horizon pour les faire rentrer dans ses cadres, sa vision lui donne la possibilité de ne perdre aucune miette du paysage qu'il traduit. Bords de mer enrichis du travail des hommes, ses tableaux se nourrissent, comme une vraie vie, des rudes caresses de ses pinceaux. - Du 1er au 31 mai : BayOnas. Bayonas est un artiste-peintre-plasticien qui travaille sur des compositions mêlant différentes matières comme le métal, le béton et la peinture. Inspiré des artistes tels que Soulage, pour son travail du noir et de la lumière ou Hassan Massoudi pour la calligraphie et la composition graphique ont également beaucoup inspirés l'artiste, ses œuvres sur toiles, abstraites et épurées, mêlent différentes techniques comme le dripping ou la trame de point, associées au travail du métal et du goudron. Possédant toutes un aplat de couleur noire comme base, les matières utilisées par l'artiste, d'ordinaire froides et rigides, donne ici des compositions très lumineuses d'une grande richesse, qui dégagent une force magnétique quasi-hypnotique.

A la Galerie Corps & Âme - 1 bis, rue Emile Jamais à Nîmes. Tél. 09 81 89 52 38. www.corpsetame.net

Marc Merolli à Bédarieux

,Après le succès de l’exposition Claude Abad, l'Espace d'Art Contemporain de Bédarieux accueille l’exposition « Melancholia Times » du peintre Marc Merolli. Artiste Nîmois ayant remporté en 1990 le Grand Prix International de Peinture, Marc Merolli expose ses œuvres depuis plus de 35 ans en France et à l'étranger notamment en Italie, en Autriche et en Allemagne. Sa technique, bien personnelle, démarre par du collage d’où découle ensuite la peinture sur bois ou sur toile. Renouant avec la période de la Renaissance, ses compositions sont sobres, équilibrées, quelques fois d’une grande douceur, aux tons nuancés et aux formes franches. « L’objet c'est le corps écrit dans la matière, surgissant, lumineux, de la couleur » explique l'artiste. Aimant jouer avec le spectateur, sa démarche créative est orientée vers la condition humaine, témoin d'une certaine douleur de vivre dans une évidente sensualité.

« Melancholia Times » de Marc Merolli, jusqu'au 29 mai, Espace d'Art Contemporain19, av. Abbé Tarroux à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27.

Jacques Soum à la Galerie Mario di Masso

,De son enfance passée en Afrique à la lisière d’une forêt sur les rives du fleuve Congo, Jacques Soum a conservé des souvenirs qu’il invite à se nicher au creux de ses œuvres. Cet artiste qui a, un temps, côtoyé le mouvement support-surface, lui fait un clin d’œil dans ses tableaux dont la matière arrive de l’extérieur. Donc, pas d’encadrement pour ces tranches de vie.

La technique de Jacques Soum doit beaucoup au numérique, des impressions sur bois marouflé sur lesquelles il laisse des traces recouvertes de six couches de vernis. «Elles peuvent durer cent-cinquante ans, après, le temps fait son travail et les transforme. Ce qui m’intéresse, c’est ce décalage», confie l’artiste. Ses œuvres sont exposées à la Galerie Mario di Masso.

Des formats carrés de différentes tailles. Ancien élève des beaux-arts de Montpellier et ancien graveur, il travaille la peinture comme s’il gravait. Jacques Soum définit son art comme urbain. Car, ce fils de pub est influencé par le flot d’images qui se télescopent dans sa tête comme un vaste zapping. Des images de graffs, de panneaux d’affichage détériorés, de souvenirs engloutis et, ça et là, des photos personnelles qui s’invitent au milieu de ce bric-à-brac tourbillonnant, à l’image des gyres. «Je ne suis pas un peintre, soutient-il, je suis un metteur en scène d’images »

Une nuance à la quelle Jacques Soum tient car il pense qu’une certaine forme de peinture n’a plus rien à nous dire. MCH Jusqu’au 23 mai, Galerie Mario Di Masso27, rue du Palais-des-Guilhem à Montpellier. Tél 04 99 06 94 09. www. mariodimasso.com

Aton et Rauscher à Poussan

Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous implanter à Montpellier et plus particulièrement dans le centre ?

Artiste graffeur Montpelliérain depuis vingt ans, j’avais pour ambition d’ouvrir une galerie qui puisse présenter la culture du graffiti au grand public. En parallèle Montana Colors (une société spécialisée dans la conception et la fabrication de bombes de peintures aérosol) avait un projet équivalent à mes idées et m'a proposé de m’associer avec eux pour ouvrir le seul Montana Shop & Gallery en France. D'autant plus que la scène graffiti Montpelliéraine est reconnue dans l’hexagone, importante, dynamique et en perpétuelle évolution depuis 20 ans.

Quel est le fil conducteur de la Galerie ?

Le fil conducteur est avant tout la passion qui nous anime, moi et mes collaborateurs, pour cette expression artistique qu’est le graffiti, ainsi que notre volonté de faire découvrir et d'expliquer aux amateurs cet art contemporain souvent incompris.

Quel style d'artiste trouve-t-on et comment s'effectue le choix ?

Depuis 2006, la galerie expose des artistes issus de la culture graffiti (Nasty, Mist, Poch, Vision, Honet, Nascio, RCF, Zest, Smole). Le choix s’effectue en fonction du parcours de l’artiste, de la qualité de son travail, de sa pertinence et de sa personnalité artistique. Beaucoup de critères sont réunis et nous avons à cœur de présenter également, lors de certaines expositions, des artistes Montpelliérain en devenir Présentez-nous la prochaine exposition de la Galerie.

La galerie accueille l’artiste TILT pour son exposition intitulée « ABC » du 15 avril au 18 juin. Tilt, artiste originaire de Toulouse, est un pur « produit Sud de France » au rayonnement international !

Quels seront les prochains temps forts ?

Nos prochains temps forts, mis à part l’exposition de Tilt, sera cet été la prochaine permanence des artistes de la galerie et une nouvelle surprise internationale en automne.

,Le Foyer des Campagnes est un lieu populaire et emblématique de la vie culturelle locale. Depuis l’été 2004, et l’exposition « le labyrinthe », il se propose aussi comme lieu dédié à l’art contemporain. Au fil des expositions de peinture, parfois associée à la sculpture, le «Foyer » s’est imposé comme lieu majeur de culture en pays de Thau par la qualité de sa programmation.

Au progamme :

- Du 6 au 22 mai : Claire Aton.

Claire Aton réalise de nombreuses peintures murales tant en extérieur qu'en intérieur. Ses peintures sont toujours abouties avec cependant un souci constant de fraîcheur et d'authenticité.

Claire Aton réalise également des oeuvres sur toiles, très colorées, à la limite de l'abstrait. Ces peintures, plus personnelles, sont un lien entre le réel et l'indicible : le vent qui souffle et gifle, celui qui caresse, la brise légère, la trace furtive sur une terre odorante, au gré des éléments.

- Du 27 mai au 12 juin : Michel Rauscher. Peintre et photographe, Michel Rauscher vit actuellement dans le sud de la France. Grand voyageur, amateur d'horizons nouveaux, il parcourt le Monde avec une prédilection pour l'Afrique. Autodidacte passionné, il promène sa curiosité sans fin dans des contrées, sur des terres qui le fascinent en quête de couleurs, de lumière et d’authenticité. Foyer des Campagnes à Poussan. Tél. 04 67 18 35 94.

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Montana Shop & Gallery - 11, rue d’Alger à Montpellier. Tél. 04 67 59 56 84.
l’art-vues • page cinquante-six • avril - mai ...
Jacques Soum à la Galerie Mario di Masso Nouveau lieu d’ar t Entretien avec Christelle Lyon de Montana Shop & Galler y
BARBARA SCHROEDER GALERIE DU CHAPITRE 10, rue du Chapitr e 30000 Nîmes ✆ 09 50 69 62 26 www.galerieduchapitre.com 10 MAI - 4 JUIN 2011

présent au SALON INTERNATIONAL DE BÉZIERS

Espace Chapat du 7 au 14 mai

MICHEL GUERRY

Galerie des Echoppes

Contact : 04 66 67 48 03

Présent au salon d'art contemporain Château de la Mogère du 20 au 23 mai 2011 à Montpellier www.jacquessauvard.net mail: sauvard1@live.fr

Tél. 06 14 20 68 98

Place de l’Eglise (XIe siècle) 34380 St-Martin-de-Londres

Contact : 06 83 88 14 53

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Hayat à la Castangalerie

,Véritable consommateur visuel, Yves Hayat photographie, télécharge, retouche, recadre ses images et les met en scène par un jeu de superpositions, de décalages et de détournements. Né en Egypte, l'artiste s’oriente, en 1973 vers la publicité, un métier en pleine effervescence créatrice, dont il retiendra de cette vie de créatif la fascination pour l’image et l’importance du message. Grâce aux avancées technologiques (internet, travail numérique et l’impression sur des nouveaux supports), il tente d’élaborer une sorte de constat de notre histoire, de notre société dans ce qu’elles ont conçu, transformé, détruit. A la Castangalerie de Perpignan, Yves Hayat présente quelques unes de ses séries : Mythification qui retrouve l’essence et l’humilité d’un Christ/Homme solitaire, écrasé, lacéré, mis à mort par nos violences quotidiennes et planétaires. Avec La Maculée Conception l'artiste joue sur le mode d’apparition d'une icône et confronte dans Venus/Désastres la beauté des femmes à tous les dangers, tous les meurtres, toute la bêtise et tout le malheur. Dans Triangle des Bermude, Hayat entraine avec humour dans une promenade métaphorique, critique au cœur de notre société, face à la politique, à la religion, à la morale. Enfin, les visages endormis et marqués par la détérioration de la pellicule de Warhol, Gainsbourg, Che Guevara, Marilyn Monroe, Brando, Mao, Dali ou Picasso de la série Les icônes sont fatiguées balayent la fascination nourrie par ces figures mythiques, pour revenir à la réalité et ne pas oublier ceux qui nous entourent.

Du 8 au 30 avril, Castangalerie - 3, Place Gambetta à Perpignan. Tél. 04 68 34 03 67. www.castangalerie.com

Le printemps de Canet-en-Roussillon

,L’eau, synonyme de transparence, apporte à l’aquarelliste l’excitation, l’exaltation, parfois la crainte, provoque une magie jamais semblable par sa spontanéité. Les aquarelles de Casimir Ferrer, Levan Tu, Gilles Coutal, Monse Pla et Jacqueline Ruiz démontrent la diversité des thèmes et des couleurs que cette technique permet. Installé à Saint Juery dans le Tarn, Casimir Ferrer, pratique une aquarelle dite mouillée. Dans la tache d’eau, le pigment évolue pour laisser place à une harmonie de couleur et favorise la transparence de la lumière. Né au Laos, Levan Tu décline à l’aquarelle la sérénité d’une palette aux douces nuances et nous invite au voyage. Indépendant, Gilles Coutal est tellement envoûtant et créateur qu’il engendre une fascination toujours constante. Il trouve son inspiration dans la nature à laquelle il redonne sens. Engagée dans la protection et la préservation de la nature, l’aquarelle permet à Monse Pla d’exprimer sa sensibilité. Son travail est proche d’une abstraction lyrique et figurative. Jacqueline Ruiz peint inlassablement les paysages des Pyrénées-Orientales, sans cesse subjuguée par ses couleurs si changeantes, lui rappelant celles du pays qui l’a vue naître. Jusqu'au 22 mai à la Galerie des Hospices à Canet-en-Roussillon. Tél. 04 68 86 72 60.

Salon International de Béziers

,Dans ce 55e Salon sont présentés des artistes au renom certain et à l’éventail de créativités qui doit apporter du bonheur visuel. Franck L. est l’invité en peinture et en sculpture. Sa réputation a largement dépassé les frontières de l’hexagone. La sureté du geste, la précision du dessin, la rigueur de la composition alliée à des couleurs chatoyantes donne des conceptions picturales de grande émotion. Ses sculptures montrent que la troisième dimension n’altère en rien la rigueur de son travail. Roger Vivès reste l’un des artistes majeurs de la représentation orientaliste. La couleur intense illustre bien la chaleur de son pays natal. C’est certes, un passé mais qu’il conjugue toujours au présent. Jean Claude Martinez ne se cache pas derrière son objectif pour approcher les personnes qu’il rencontre lors de ses voyages. Auteur de nombreux ouvrages de référence, il explore l’homme et son environnement avec acuité et bonheur. Des artistes de Munich seront présents pour créer des échanges qui perdureront certainement et ouvriront des espaces d’accueil dans les deux villes. Du 7 au 14 mai, Mail Plain Sud, Espace Chapat à Béziers. Tél. 04 67 49 18 58. www.beaux-arts-beziers.com

Rétrospective en hommage à ßoß – Robert Parrenin

Carl Rabus à Saint-Cyprien

,Peintre allemand du XXème siècle, Carl Rabus fut, au cours de la seconde guerre mondiale, interné au camp de St-Cyprien. Une histoire d'amour le liera à une jeune juive, de cette passion découlera une production artistique pertinente et singulière mêlée de souffrance, de désespoir et d'espoir. Exposition unique en France, Carl Rabus brillant illustrateur et graphiste de renom, illustre des chefs d'oeuvres de la littérature mondiale comme Mörike, Balzac, Gide et collabore à l'écriture de revues culturelles réputées. Son travail, influencé par les pères de l'expressionnisme allemand comme Wassily Kandinsky, Ernst Ludwig Kirchner, et Erich Heckel évolue avec des préoccupations esthétiques contemporaine, mais surtout révèle une fragilité, une sensibilité, des interrogations sur la nature humaine qui marqueront l'ensemble de ses oeuvres jusqu'à la fin de sa vie. Ces réflexions intimes s'expriment sur des différents supports comme la gravure sur bois, la linogravure, le dessin à la plume et au pinceau. Son trait est vigoureux voire nerveux entraînant une dynamique de composition très optimiste, sans abandon dévoilant une grande spiritualité dans sa volonté de survivre au monde. Du 16 avril au 11 juin, Centre d'Art Contemporain de Saint-Cyprien. Tél. 04 68 21 07 97.

Serge Griggio à la Galerie de la Main de Fer

,Après avoir suivi une maitrise d’Arts plastiques à Aix en Provence, Aurélia Chapelin, une jeune artiste de 32 ans résidant à Cucuron (84), expose annuellement ses oeuvres à Paris (Galerie Œil du Prince et Carré d’Artistes) et à Lourmarin (Galerie Le Hangar). Revisitant l’univers poétique des livres anciens, ceux des enfants et des vieux catalogues, Aurélia Chapelain s'empare de la Galerie Toile de mer avec ses « Têtes en bois ». Usant de technique mixte, collages, couleurs vives, peinture acrylique et texte, l'artiste utilise dans ses créations originales des petits bouts de papiers qu’elle chine sur les marchés aux puces, ainsi que des petits bouts de bois flottés ou d’os trouvés au bord de la mer. Un suc affable et burlesque où chaque tableau est une réflexion illustrée. Entre humour et onirisme, il y a de la jeunesse dans ces œuvres attendrissantes. Du 13 mai au 19 juin, Galerie Toiles de mer - rue du four [face à la mairie] à Peyriac-demer (11). Tél. 06 09 84 65 41. www.galerietoilesdemersabinejeangeorges.com

un artiste singulier …

« emporté par la foule … » à partir du 10 mai jusqu’au 22 juin 2011

A l’Atelier ßoß - 11 bis, rue Saint-Firmin à Montpellier du mardi au samedi de 11h à 19h contact : 06 77 30 09 94 - www.robert-parrenin.com

,Peintre, graveur, dessinateur, créateur infatigable et éclectique, l’œuvre de Serge Griggio témoigne de l'histoire audoise, sur fond de brassage et de confrontations ethniques, culturelles et sociales. En véritable humaniste, Serge Griggio joint à la création sa propre réflexion sur la condition humaine, plus particulièrement sur les souffrances mentales et sociales qui pourraient être apaisées par l’expression artisitque. Après avoir rencontré Mazzino, son guide et père spirituel, l'oeuvre de Serge Griggio trouve sa plénitude et sa maturité de langage, liant la philosophie à la création. Dans ses dernières œuvres, la dématérialisation progressive d'un objet rencontré permet d'exprimer le rapport à soi et le mystérieux passage du physique au métaphysique. La composition des tableaux fait de chaux de chaux, symbolisant la vie et la mort, révèle une forme de monumentalité qui fait sortir le sujet des limites de la toile pour s'approprier l'espace environnant, où toutes les traces, les blessures et cicatrices témoignent du fil chaotique de la destinée humaine.

« Œuvre récentes et autour d’un prie-Dieu » de S. Griggio, du 6 mai au 30 juin, Galerie de la Main de Fer - 2, rue de la Révolution Française à Perpignan. Tél. 04 68 80 07 38.

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à la Galerie Toi les de mer
Yves Hayat à la Castangalerie
Aurélia Chapelain
EXPOS

Natasha Dalard à la Yatta Arts Gallery

, Avec cette nouvelle exposition, Yatta Arts Gallery vous invite à réfléchir sur vos pensées, vos ressentis, par le biais du romantisme. Un romantisme actuel, non pas l’image à l’eau de rose, qui n’est qu’un terme déviant, mais le romantisme qui comme le définissait si bien Baudelaire « n’est précisément ni dans le choix des sujets, ni dans la forme, ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir ». Ainsi, Natasha Dalard, peintre ardéchoise, dont le thème de prédilection est la dualité et la complémentarité dans la nature comme en l’être humain, évoque à travers des univers imaginaires ou des portraits psychologiques, une peinture qui nous rappel les romantiques anglais.

Ses œuvres poussent au questionnement, nos angoisses sont magnifiées dans une opération rendu douce et agréable par le formidable travail esthétique et technique de l’artiste qui remet au gout du jour un mouvement artistique, qui fut révolutionnaire en sont temps, mais qui touchera l’homme en tous temps. Ainsi sommes-nous, souffrant, se questionnant dans notre inlassable recherche du bonheur.

« Duel : Le Romantisme de nos jours » de Natasha Dalard, jusqu’au 31 à la Yatta Arts Gallery - 5 rue de l'Argenterie à Béziers. Tél. 04 67 36 57 49.

« Printemps »de la Galerie Méridienne

,Dans le nord du Gard, Nicole et Frédéric Bernard présentent pour la sixième année consécutive de l'art contemporain en pleine garrigue. A cette occasion, Charlie Philippon nous plonge dans un monde « pop-art cartoonesque » avec des peintures très structurées, inspirées des « Comics » des années 60-80. Entre ombrelle, palmiers, chapeaux, tongs, lunettes, les toiles très pop art de Jean Vincent nous attirent dans un monde de farniente et de repos.

D’un plaisir vécu, d'un croquis, le trait de Valérie de Roquemaurel passe dans un volume de verre, de transparence et de couleur. Intimement liée au dessin, elle amène dans ses vases, coupes et verres de purs moments de douceur.

Les huiles de Marijah, encres et acryliques sur toile et papier sont un mouvement du corps et de l'esprit traçant les vibrations de l’inconscient. C'est une écriture où la liberté est laissée à la pulsion créatrice où l'inconscient parle.

Jusqu’au 6 juin, Galerie Méridienne, Place aux Herbes à Méjanne le Clap. Tél. 06 64 31 35 72. www.galeriemeridienne.com

Eve-Marie à Grabels

,« Mon travail appelle une histoire ; votre histoire qui se créera à mesure du temps qui passe, de la lumière qui change et de votre humeur qui se meut. C’est un travail en mouvement créé à partir de mes photographies mêlées aux techniques d’Arts Plastiques et Numériques, traditionnelles et/ou contemporaines selon l’inspiration. La photographie qui naît, est laminée sur bois, sur dibon ou Diasec. Cette technique originale me permet d’explorer aussi bien la lumière que la couleur ou le noir et blanc. Cependant, le savoir-faire s’efface au profit de l’émotion et du sentiment de voyager à travers des contrées inconnues dont le seul habitant serait la poésie ; le seul gardien, le temps, et le seul bruit, celui du vent dans le désert. De la fusion des couleurs, de la lumière qui émanent de mes créations surgiront ces émotions et histoires que je nomme : « des instants hors du temps ».

« Beautiful, Grabel’s Regards et Visions », du 29 avril au 8 mai, Salle de la Gerbe à Grabels. Tél. 04 67 10 41 00.

■ Des expos, encore et toujours…

Judith Devaux et François Vadondu 8 au 30 avril à la Galerie la Salamandre à NîmesTél. 04 66 76 23 90

Usages & Corps de C. Samprez du 15 avril au 6 mai à la Galerie Art Nomade à Gignac (34)

Hommage à Claude Massé du 15 avril au 15 mai au théâtre SortieOuest à Béziers

Francellidu 15 avril au 30 mai à la Galerie Dock Sud à SèteTél. 04

Delphine Josephdu 16 avril au 28 mai à la fondation A.N.P.Q à PéretTél. 04 67 44

Martina Kramer et Sylvie Picdu 16 avril au 4 juin à l’Atelier

Cécile Desserle à la Galerie Nicole Gogat

,Après avoir étudié aux Beaux Arts de Paris et à la Sorbonne pour suivre une formation de plasticienne, Cécile Desserle devient professeur d’Arts Plastiques. Dans les premières années, l’artiste trouve son inspiration à Nîmes où elle découvre la tauromachie. Elle y puise ses aspirations picturales. Son travail fait appel à plusieurs techniques : marouflage de texte, d’images, de motifs, dessin au fusain jeté en quelques minutes, peinture, coulure, giclure. Son attrait pour la passion, le drame, l’amour, la vie, la mort se confronte bientôt avec la série des Gitanes. Depuis quelques temps, elle s’est lancée dans une nouvelle série intitulée Le Corps caché. Cécile Desserle change peu à peu d’univers et fait référence à un monde plus urbain : celui de la mode. « J’ai tout simplement été attirée par toutes ces photos dans les magazines de modes, ses femmes belles, idylliques, parfois théâtrales à l’excès qui sont le reflet de notre désir d’apparaître ou d’être ». Ses personnages évoluent dans un univers très urbain, en mouvement, fait de collages prélevés dans des magazines où se dégagent toute la mixité de notre société de consommation : le superflu, Chanel, Dior, nos angoisses sur la vie, la mort, le beau, le laid. Contrairement au titre, les corps sont loin d’être cachés. Ils donnent à voir beaucoup de choses et l’on ne peut qu’en être touché. Du 14 au 29 mai à la Galerie Nicole Gogat - 11 rue pasteur à Aigues-Mortes. www.galerie-nicolegogat.com

Le groupe CHA-BAL à Sauve

,Initiées par Pierre CHApon et André BALme, le collectif CHA-BAL expose chaque année des peintres de tendances diverses, un témoignage, en quelque sorte, à la richesse et à la variété de la création régionale. Cette année, l’exposition qui réunit dix-sept artistes, est spécialement dédiée à Pierre Préel, très impliqué dans le groupe et s’est éteint le 11 décembre dernier. On retrouve: Gérard Lattier, surprenant toujours, dans ses ex-voto ; Christian Astor et ses fourmillantes abstractions ; les étonnants montages de Michel Calandre; les personnages fantasmagiques de Bernard Le Nen; les gravures sur lino de Rika Deryckere; Dany Schilling-Jenny avec l’énigme de ses mystérieux graphismesaux tons si subtils ; Lucile Pilet avec ses élégantes abstractions lyriques ; Jean-Pierre Brethon au talentueux réalisme poétique ; Raphaël Segura au classicisme épuré et onirique ; Jean-Pierre Aura ou l’inclassable Morphée. On découvrira un ancien élève d’André Balme et André Jaoul, Jack Vidal, à l’œuvre forte, souvent sombre.Quatre sculpteurs complètent la sélection: Henri Aram Hairabedian avec ses sculptures nées des pierres des garrigues; les rakous de Michèle Suquet-Montel; les trouvailles de Nathalie Carré et ses trouvailles et les constructions surprenantes de Michel Magnin. MCH Du 6 au 29 mai, Foyer socio-culturel, Grand’rue à Sauve. Tél. 04 66 77 57 51.

Judith Rotchild à Ganges

,C’est sur les rives du Salagou, à Octon, que Judith Rotchild a décidé de s’installer après avoir quitté les Etats-Unis. Bien qu’impressionnée par la beauté de la lumière héraultaise, l’artiste s’exprime en noir : «La manière noire, pour moi, est du dessin pur. Je travaille pour trouver la lumière au fond de la surface veloutée de la plaque, directement sur le cuivre, d’après le sujet ou parfois, d’après un dessin du voyage. Le travail est fait en couches successives et la plaque garde la mémoire de chaque geste de la main. L’épreuve finale est la somme des heures de brunissage et elle est souvent plus riche et plus précise qu’un dessin ne peut l’être. La densité du noir ajoute aussi à la perception d’une super-réalité», confie Judith Rotchild, qui expose tout le mois d’avril à L’Art de Lire. MCH Jusqu’au 30 avril, L’Art de Lire, 7 rue des Arts, Ganges. Tél. 04 67 73 59 52. www.myspace.com/burny34

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Feria de la mer à Palavas

Pour la 14 ème édition de la feria de la mer, les organisateurs ont encore mis les bouchées doubles. A regarder de plus prés les cartels, on se demande si c'est bien à Palavas-les- Flots que ces corridas se déroulent. Depuis quelques années, le triptyque Mairie, Margé et Ribera fonctionne à merveille. De quoi mettre à mal une réputation pas toujours flamboyante !

En effet, lorsque l'on regarde les cartels, ils sont dignes d'une arène de première catégorie. Tout d'abord, le premier mai à 17h. Face aux toros de Pierre-Marie Meynadier, prendront place sur le sable Palavasien, Juan Bautista, Curro Diaz et Medhi Savalli.

Le 8 mai, l'affiche est plus qu'attrayante. Comme le disent certains, excusez du peu ! Face aux pensionnaires de Robert Margé, El Juli en personne ! Avec pour compagnon de cartel Juan Bautista et Sébastien Castella. Ces deux rendez-vous ont tout pour faire déplacer les foules.

Mais la feria de la mer ne s'arrête pas là. C'est une véritable avalanche de manifestations culturelles qui va déferler sur la ville ces deux week-end. Tout d'abord, deux courses camarguaises du plus haut niveau seront proposées aux amateurs de "bouvine" Un fait marquant, qui est une premiére dans le monde des taureaux, les deux courses débuteront à 11h. Le 1er mai, la super royale de Cuillé que l'on ne présente plus et le 8 mai, grand concours de manades avec le haut du panier des razeteurs et des taureaux.

Enfin, dernier spectacle phare, le 30 avril avec la présentation équine dans les arènes de Olivier Boutaud et son "Chevalissimo" qui aura de quoi combler les amateurs de chevaux, de 7 à 77 ans.

En dehors de ces grands rendez-vous, c'est autour des arènes que les animations seront les plus nombreuses. Des concours d'abrivados en passant par les concours de Sévillannnes, les bodégas, les podiums de danses, il y aura de quoi satisfaire tous les amateurs de fêtes. De nombreuses expositions de peintures seront visibles dans le village sévillan et dans la ville.

Cette année, c'est encore Nicole Di Méo qui a été retenu pour créer l'affiche de la feria. Comme il se doit cette jeune femme du grand sud est passionnée par la corrida et la culture Ibérique. C'est sur ces thèmes qu'elle va chercher son inspiration. Le résultat est très attrayant et nombreux sont ceux qui se sont déjà disputé l'affiche. En espérant que les dieux de l'aficion seront cléments et que le soleil donnera un atout supplémentaire à cette feria.

Renseignements : Arènes de Palavas.

Tél. 04 67 50 39 56.

Affiche de la feria par Nicole Di Méo

Cette année encore, c'est Nicole Di Méo qui a remporté le concours de l'affiche de la feria de la mer de Palavas. Pour cette affiche de la feria, l'artiste a mélangé avec force et finesse les composantes de toutes les traditions. Ainsi la course Camarguaise et la corrida se fondent dans les mêmes tons sang et or.

Du paseo en passant par des naturelles, les razets, les sévillannes, les abrivados, toutes les composantes de la fiesta prennent place sur un "capote" où se côtoient un toro espagnol et un taureau camargue. Ce mélange des acteurs de nos traditions conforte, s'il en était besoin, l'importance de nos racines.

Temporada 2011, c’est parti !

C'est Arles qui va ouvrir les festivités pour Pâques du 22 au 25 avril prochains. Autre grand rendezvous, Nîmes pour la Pentecôte du 8 au 14 juin. La planéte taurines présentera ses plus belles étoiles! Meilleurs élevages, meilleurs cavaliers, meilleurs toreros, tous se donneront rendez-vous sur les gradins des arènes du sud-est. Du côté des "petites" arènes, est-ce un retour aux basiques et aux fondamentaux ? Toujours est-il que la temporada qui s'annonce est bien orientée vers de âpres combats. A regarder de plus prés les cartels, la tendance "torista" est en nette progression. Les "petites arènes" proposent des affiches attrayantes... De Lunel en passant par Istres, Vergéze, Alés. Il ne sera pas nécessaire d'aller loin pour voir de beaux spectacles. Parmi les dates à retenir, Céret les 9 et 10 juillet verra la créme des corridas toristas. Ici ce sont les toros qui comptent ! Les élevages présentés ont fait leurs preuves dans de sévères combats. Deux corridas avec des Escolar Gil et des Couto de Fornichos et deux novilladas de Moreno de Silva et Irmaos di As. L'aficion régionale se porte bien. La qualité des spectacles présentés n'a rien a envier aux autres régions taurines. Toreros et toros de première qualité fouleront le sable de nos arènes.

Suerte.

Feria d'Arles

Romeria à Mauguio

Les années passent bien vite ! Les 17, 18 et 13 Juin prochain, se déroulera à Mauguio, la 23 ème édition de la "Romeria del encouentro".

La petite fête familiale qui avait pour buts de perpétuer les traditions hispaniques de l'Andalousie tout en faisant connaître cette culture aux "étrangers" est devenue une grande manifestation. C'est désormais de toute la région que viennent les amateurs de danses, gastronomie, corridas et autres plaisirs d'outre Pyrénéens.

Au cours de ces trois jours, les traditions andalouses seront donc au rendez-vous. C'est autour des arènes, lieu symbolique que le village dressera ses tentes. Chaque "bodega" présentera des spectacles de flamenco, de danses traditionnelles et de chansons populaires. Dimanche, l'inévitable concours de paellas mettra en compétition les cordons bleus qui rivalisent de compétences et d'imagination. La religion sera elle aussi omniprésente. La procession de la statue de la vierge emmènera les participants sur la route des cabanes (actuellement avenue Gaston Baissette) pour une bénédiction. C'est ensuite vers l'église StJacques à 10h30 que les participants se dirigeront pour la très courue messe sévillanne. Coté toros, le samedi après midi, une capéa mettra les aficionados practicos devant des jeunes becceros. Le lendemain matin, une course d'initiation gratuite organisée par le club taurin Toros y Toreros permettra aux profanes de se familiariser avec nos traditions. L'après-midi, corrida de toros à 17h30. Trois jours de fête en perspective pour une plus grande approche de la culture sévillane. Tél. 04 67 29 76 96.

L'art dans les ferias

Pour ouvrir la temporada française, Arles n'a pas ménagé ses efforts. Dans et autour des arènes, de multiples animations sont proposées durant ces quatre jours.

Autour des arènes, traditions Camarguaises, expositions de peintures, signatures d'ouvrages, musiques et bodegas, auront de quoi occuper les aficionados et les simples curieux de traditions locales.

Mais c'est évidemment dans les arènes que vont se jouer les plus belles partitions. Huit rendez-vous à ne pas manquer pour une représentation haut de gamme. Tout ce que la planète toros compte de qualité et de compétences sera bien présent.

Tout d'abord, le vendredi 22 à 11h.

Novillada sans picadors avec six exemplaires de Tierra d'Oc pour six éléves d'écoles taurines françaises et spagnoles. L'après midi à 17h30, premier grand rendez-vous avec des Garcigrande qui ont marqué la dernière temporada. El Juli et José Maria Manzanares donneront l'alternative au très prometteur enfant du pays, Tomasito.

Le samedi matin à 11h, novillada avec sept toros de Dos Hermanas pour la cavalière Noelle Mota et six novillos pour Thomas Dufau, Javier Jimenez et Juan Leal. L'après midi à 17h30, six toros de Nunez del Couvillo pour Juan Mora, Juan Bautista et El Fandi.

Dimanche matin corrida avec les très attendus toros d'Olivier Riboulet sous le fer Scamandre qui donneront du fil a retordre à Louis Vilchez, Israel Tellez et Marco Léal. l'après-midi, six toros de Fuentéymbro pour Victor Puerto, Miguel Abellan et Matias Tejela.

Enfin, le Lundi à 11h, grand rendez-vous très attendu des amateurs de corrida équestre. Six toros de Bohorquez face à Joaquim Basthinas et le sulfureux duo Pablo Hermoso de Mendoza et Diego Ventura.

Enfin, pour clôturer cette édition, les incomparables toros de légende, les Miuras, feront à nouveau trembler les gradins de peur et d'angoisse. Face à ces oiseaux de mauvais augure, trois belluaires aguerris ; El Fundi grand spécialiste du genre, Alberto Aguilar et le local de l'étape Mehdi Savalli, eux aussi aimant s'imposer devant les monstres de Zahariche.

Sur le papier, cette édition 2011 de la feria Pascale promet beaucoup. Toutes les tendances sont représentées, avec ce qui se fait de mieux actuellement dans le domaine des élevages et des novilleros, cavaliers et toreros.

Renseignements et réservations : 0 891 700 370.

Les ferias de Nîmes, Arles, Palavas, Céret et Béziers drainent, au bas mot, prés de cinq millions de personnes. Toutes ne sont pas aficionados comme toutes ne sont pas sensibles à la musique, à la danse, à la peinture et à l'art en général. Mais pour toutes les personnes sensibles aux arts en particulier, ces villes vont leur permettrent de satisfaire leurs passions. En effet, déambuler dans les rues de la ville, c'est découvrir des expos dans des lieux les plus insolites. Bar, restaurants, bodégas présentent, tous sans exception, des oeuvres d'art. Bien sur, il y a les galeries avec pignon sur rue et les institutionnels mais aller à la recherche de petites merveilles dans des lieux insolites est un pur plaisir. Et qui sait si parmi ces artistes en devenir, certains ne seront pas les grands peintres de demain. Alors, prenez les chemins de traverse, ouvrez les portes, déambulez avant que la foule n'ait pris possession de la ville et vous vous emplirez les yeux du pur bonheur que transmettent les oeuvres d'art. J.M.

... l’art-vues • page soixante-deux • avril - mai
TOROS Y TOREROS
P h o t o JC C a r b o n e
El Fundi très souvent à l’affiche en ce début de temporada Affiche de la feria de Palavas par N. Di Méo

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