’ lArtvues
AVRIL - MAI 2009
Couverture par Claude Viallat
magazine culturel de votre région ... Dossier : La culture dans les villes (suite) Acte 7 : Nîmes
Le
Sarl Médi’Art Communication
15 bis, rue du Bel Air
34770 Gigean
Tél. 04 99 04 04 99
Fax : 04 67 51 01 30
E-mail : mediart@wanadoo.fr
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis Armengol
Rédaction :
Luis Armengol, Marie-Christine Harant, Maris Susplugas, Joy Rouaix, BTN
Brèves :
Cécile Doerfler, Jacques Moynier
Administration et abonnements : Christine Martinez
Réalisation : Francis Duval
Impression : Pure Impression
Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit
ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
Sommaire
• Agenda concerts p.4
• DOSSIER
La culture à Nîmes p. 7 à 32
• Comédie du Livre p. 35
• Festivals p. 36 à 41
• Musées p. 42 et 43
• Arts plastiques p. 44 à 55
• Calendrier : expos, théâtre, musique, lyrique, danse p. 57-58
• Cahier spécial
Salon Bozart Béziers p. 60 à 63
N°du 10 avril au 9 juin
(Prochain numéro : sortie le 10 juin)
Editorial La belle Romaine
En couverture :
Ilya des villes endormies sur leurs lauriers comme Harpagon sur sa cassette. Elles somnolent, rêvant à des splendeurs anciennes dont restent des vestiges qu’elles monnayent à leur contemporains, tels des souteneurs du passé. Leur histoire est immuable puisque terminée, elles astiquent leurs monuments comme on lustre l’argenterie et les cuivres afin de montrer la prodigalité du foyer.
Leur passé est brillant, certes, mais sa lumière est celle d’une étoile morte qui nous parvient longtemps après qu’elle a disparu. Ce sont des villes musées, on y entre comme dans une église ou dans un moulin, selon le type de visiteurs et les mentalités. Leur atmosphère est feutrée, tout est en ordre pour recevoir l’hôte de passage et satisfaire son appétit d’histoire que l’on met volontiers en scène, comme si t’y étais, dis !
Et puis il y a les autres, celles qui ont conjugué l’ancien et le moderne, l’antique et le contemporain.
La ville de Nîmes en fait partie. Elle a su créer ce dialogue entre son patrimoine et les forces vives des cultures actuelles, établir des ponts entre celles-ci, faire en sorte que la tradition soit, comme le souhaitait le musicien Gustav Mahler, « la transmission du feu, pas la vénération des cendres ». L’Art-vues a voulu en témoigner dans ce numéro. Quand la belle Romaine affiche ses charmes, il y a du printemps dans l’air,on ne résiste pas à lui emboîter le pas.
Luis Armengol Rédacteur en chef
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LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
Œuvre réalisée par l’artiste nîmois Claude Viallat
LE MAGAZINE CUL TUREL DE VOTRE RÉGION Nom : Prénom : Structure* : .............................................................................Fonction* : ................................................................................. Adresse :........................................................................................................................................................................................ Code postal : ..........................................................................Ville : ........................................................................................... Tél.* .........................................................................................E-mail*......................................................................................... Joindre à ce bulletin, un chèque de 25 € à l’ordre de : Médi’Art.
* Facultatif
© ClaudeCorbier
agenda des spectacles et concerts
This Will Destroy youlundi 13 avril à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
Epiphora Prodmardi 14 avril à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
Liane Foly "La folle parenthèse"jeudi 16 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Cromozoma 3jeudi 16 avril à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Pep’svendredi 17 avril à 20h30 à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Holyday on Ice vendredi 17 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier
Le métal Kabaret Tourvendredi 17 avril à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
NLF3 vendredi 17 avril à 20h au Rockstore à Montpellier
Minino Garay & Gerardo Di Gustovendredi 17 avril à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Holyday on Ice samedi 18 avril à 14h, 17h30, 21h au Zénith de Montpellier
Les filles électroniques 3samedi 18 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Kromozohm Attack Genetiksamedi 18 avril à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
Les Concubins de la Chanson samedi 18 avril à 20h au Melrose Café à Agde
Clare and the Reasons samedi 18 avril à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Meï Teï Shôsamedi 18 avril à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Holyday on Ice dimanche 19 avril à 14h30 au Zénith de Montpellier
Puppetmastazlundi 20 avril à 20h au Rockstore à Montpellier
Virginie Hocqmardi 21 avril à 20h30 au Palais des Congrès à Perpignan
Flight 666 - tournée Iron Maiden (film)mardi 21 avril à 20h, 22h et minuit au Mega CGR à Villeneuve-le-Béziers
Vincent Delermmercredi 22 avril à 21h à la Cigalière à Sérignan
Mark Atkinsmercredi 22 avril à 21h au Jam à Montpellier
La Casamercredi 22 avril à 21h à l’Antirouille à Montpellier
The Legendary Tiger Manmercredi 22 avril à 20h à Secret Place à Saint Jean de Védas
Trip Hotjeudi 23 avril à 21h au Jam à Montpellier
"Le Clan des Divorcées" jeudi 23 avril à 20h30 au Palais des Congrès au Cap d’Agde
Vincent Delermjeudi 23 avril à 20h30 au Cratère d’Alès
Jam'Funk & Groovejeudi 23 avril 21h au Jam à Montpellier
Patrick Bosso "la courte échelle" vendredi 24 avril à 20h30 au Palais des Congrès au Cap d’Agde
Les Fatals Picardsvendredi 24 avril à 20h au Rockstore à Montpellier
Fadovendredi 24 avril à 20h30 au Palais des Congrès à Perpignan
Mudweiservendredi 24 avril à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
Flow vendredi 24 avril à 20h30 à l’Antirouille à Montpellier
Missill vendredi 24 avril à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Danakilvendredi 24 avril à 20h à la Salle Victoire 2 à St-Jean de Védas
Les Chevaliers du Fiel "la brigade des feuilles"samedi 25 avril à 20h30 au Palais des Congrès au Cap d’Agde
Show Dancesamedi 25 avril à 21h au Zénith de Montpellier
Zaho samedi 25 avril à 20h au Rockstore à Montpellier
Festival Music Adosamedi 25 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Antonio Rivassamedi 25 avril à 21h au Jam à Montpellier
La Souris déglinguéesamedi 25 avril à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
Yves Pujol "j"adore ma femme"dimanche 26 avril à 20h30 au Palais des Congrès au Cap d’Agde
Les Cantate des Nationsdimanche 26 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier
Telepathelundi 27 avril à 20h au Rockstore à Montpellier
Lenny Kravitzmardi 28 avril à 20h au Zénith de Montpellier
Emilie
Loizeaumardi 28 avril à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier
Parle-moi d’amourmardi 28 avril à 20h30 au Palais des Congrès à Perpignan
Javamardi 28 avril à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Gospel pour 100 Voix mercredi 29 avril à 20h30 au Zénith de Montpellier
Iyexàjeudi 30 avril à 21h au Jam à Montpellier
Altlasound Mcanuffjeudi 30 avril à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
Brighter Daysjeudi 30 avril à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Spi & La Gaudriolejeudi 30 avril à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Babylon Circus vendredi 1er mai à 20h au Rockstore à Montpellier
Medine vendredi 1er mai à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Noelle Perna Mado fait son showsamedi 2 mai à 20h30 au Théâtre de Lamalou Les Bains
Tryosamedi 2 mai à 20h au Zénith de Montpellier
Elull Noomisamedi 2 mai à 21h au Jam à Montpellier
Thorn Managementsamedi 2 mai à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
Les Concubins de la Chanson samedi 2 mai à 20h30 au Barzinc à Narbonne
Spleensamedi 2 mai à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Anne Roumanofflundi 4 mai à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Anne Roumanoff mardi 5 mai à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Thomas Fersenmercredi 6 mai à 20h30 au Palais des Congrès à Perpignan
Ousanousavamercredi 6 mai à 21h au Jam à Montpellier
Humungusjeudi 7 mai à 22h à Secret Place à St Jean de Védas
The Hop La jeudi 7 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Henri Dikonguesamedi 9 mai à 21h15 au Jam à Montpellier
Poum Tchack samedi 9 mai à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Anticlockwise dimanche 10 mai à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
Battle de la 2nd chancedimanche 10 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Maxime Le Forestier mardi 12 mai à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Oxmo Puccinomercredi 13 mai à 20h au Rockstore à Montpellier
Music Maker Acoustic Revuemercredi 13 mai à 21h au Jam à Montpellier
Hilight Tribe jeudi 14 mai à 20h au Rockstore à Montpellier
Cholet/Kanzig/Papaux Triojeudi 14 mai à 21h au Jam à Montpellier
Cockney Rejectsvendredi 15 mai à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
James Huntervendredi 15 mai à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Location:FnacdeMontpellier,Nîmes,PerpignanetAvignon,VirginMontpellier,Carrefour,Auchan,Leclerc. Locationparinternet:www.ticketsud.com
Thomas Dutronc samedi 16 mai à 20h au Zénith de Montpellier
Trinidadsamedi 16 mai à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan
Marcel Baden Powellsamedi 16 mai à 21h15 au Jam à Montpellier
James Huntersamedi 16 mai à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
Les Concubins de la Chanson samedi 16 mai à 20h à la Salle Polyvalente de Nebian
L’Aéro-Clubsamedi 16 mai à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
La Nuit des Choralessamedi 16 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Les hommes viennent de Mars…mardi 19 mai à 20h30 au Corum à Montpellier
Christophe Monniot trio Ozonemardi 19 mai à 20h30 au Théâtre Molière à Sète
Tigran Hamasyan - Aratta Rebirth Triomercredi 20 mai à 21h au Jam à Montpellier
East of Olmetjeudi 21 mai à 21h au Jam à Montpellier
Eden Records : Markisejeudi 21 mai à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
Emily Loizeaujeudi 21 mai à 20h au Rockstore à Montpellier
Piers Faccini + Samy Decosterjeudi 21 mai à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
RTL disco Showvendredi 22 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier
Georges Nounouvendredi 22 mai à 21h au Jam à Montpellier
Cut Chemistvendredi 22 mai à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
Lucianovendredi 22 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Rachel Ratsizafysamedi 23 mai à 21h15 au Jam à Montpellier
Human Alertsamedi 23 mai à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
The Starlinerssamedi 23 mai à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Bat For Lashessamedi 23 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Grégoirelundi 25 mai à 20h au Rockstore à Montpellier
Ska-Pmercredi 27 mai à 20h30 au Zénith de Montpellier
Novajá jeudi 28 mai à 21h au Jam à Montpellier
Sônia Bessa « Papel Machê »vendredi 29 mai à 21h au Jam à Montpellier
Agathe The Bouze vendredi 29 mai à 20h30 à Secret Place à St Jean de Védas
Sam Favreau Funkestrasamedi 30 mai à 21h au Jam à Montpellier
Let’s Meet Hip Hop 2009 samedi 30 mai à 20h à la salle Victoire 2 à St Jean de Védas
Maceo Parkerlundi 1er juin à 20h au Rockstore à Montpellier
Sonny Vincentmercredi 3 juin à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
Sophie Hungerjeudi 4 juin à 21h30 au Cargo de Nuit à Arles
Cléopâtre vendredi 5 juin à 20h au Zénith de Montpellier
Cléopâtre samedi 6 juin à 20h30 au Zénith de Montpellier
Elie Semounmercredi 10 juin à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Iam jeudi 11 juin à 20h au Théâtre de la Mer à Sète
Olivia Ruizvendredi 12 juin à 20h au Théâtre de la Mer à Sète
Soirée Rien à jetersamedi 13 juin à 20h au Théâtre de la Mer à Sète
Sanseverinodimanche 14 juin à 20h au Théâtre de la Mer à Sète
Celtic Legendsamedi 13 juin à 20h30 au Théâtre de Lamalou Les Bains
Vincent Lagafsamedi 20 juin à 20h30 au Théâtre de Lamalou Les Bains
Faite de la musique, Burning Headsamedi 20 juin à 19h à Secret Place à St Jean de Védas
Florence Forestijeudi 25 juin à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Julien Clercmercredi 1er juillet à 20h30 aux Jardins de la Fontaine à Nîmes
Tryojeudi 2 juillet à 20h30 au Théâtre Antique à Vaison-la-Romaine
Julien Clercvendredi 3 juillet à 21h au Théâtre Antique à Vaison-la-Romaine
Metallica mardi 7 juillet à 19h aux Arènes de Nîmes
Johnny Hallyday mercredi 8 juillet à 19h au Stade de la Méditerranée de Béziers
Justin Nozuka, Alela Diane et Jason Mrazjeudi 9 juillet à 19h30 aux Arènes de Nîmes
Franz Ferdinandmardi 21 juillet à 19h00 aux Arènes de Nîmes
The Prodigyjeudi 23 juillet à 19h30 aux Arènes de Nîmes
Bénabarvendredi 24 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes
Francis Cabreljeudi 30 juillet à 21h00 au Théâtre Antique à Vaison-La-Romaine
Patrick Brueljeudi 6 août à 21h00 au Théâtre Antique à Vaison-La-Romaine
The Freeksjeudi 24 septembre à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
RFM Party 80mercredi 30 septembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Johnny Hallydaylundi 19 octobre à 21h au Zénith de Montpellier
Hello and Goodbye La Tournée P. Candeloroles 24 et 25 octobre au Zénith de Montpellier
Nine Pound Hammermardi 27 octobre à 20h à Secret Place à St Jean de Védas
Franck Duboscmardi 10 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Indochine lundi 16 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Roch Voisinemercredi 18 novembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Roch Voisinevendredi 20 novembre à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Symphonic Maniamardi 24 novembre à 15h et 20h30 au Zénith de Montpellier
La Fabuleuse histoire de Bollywoodvendredi 27 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Superbus jeudi 3 décembre à 20h au Zénith de Montpellier
Gad Elmalehjeudi 10 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Serge Lamajeudi 10 décembre à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Gad Elmalehvendredi 11 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
La petite sirène dimanche 13 décembre à 15h au Zénith de Montpellier
Alain Souchonmardi 15 décembre à 20h au Zénith de Montpellier
Nicolas Canteloupmardi 19 janvier 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Jean-Marie Bigard « La Tournée du Patron »vendredi 5 février 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Jean-Marie Bigard « La Tournée du Patron » samedi 6 février 2010 à 20h30 à l’Espace Vergeze à Vergèze
Les Etoiles Du Cirque De Pekinmercredi 17 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier Mozart «L’Opéra Rock»samedi 29 mai 2010 à 15h et 21h au Zénith de Montpellier
l’art-vues page quatre avril - mai
Vincent Delerm Olivia Ruiz
Lenny Kravitz
Thomas Fersen
Thomas Dutronc
...
© LizaRoze
Emily Loizeau
médiathèque andré malraux
Les actions culturelles AVRIL - MAI
Retrouvez le programme complet sur www.mediatheque-beziers-agglo.org
CONTES EN LANGUE DE SIGNES vendredi 10 avril
Conte suivi d’un atelier de mimes, pour sensibiliser les enfants à cette langue « parlée » avec le corps, les mains, le visage, qui leur est souvent méconnue. À partir de 6 ans de 10h30 à 12h30. (L'œuf).
CONFÉRENCE mardi 14 avril
L'abeille, sentinelle de l'environnement Pour ado-adultes à 19h (Auditorium).
STAGE DE SLAM
Les samedis 18/04, 25/04, 16/05, 23/05, 30/05, 6/06, 13/06, 20/06
L'association Lâche les Mots va vous initier au slam à travers 8 ateliers. Tout le monde est invité, sans limite d'âge. Envie d'écrire et de déclamer son texte, n'hésitez pas ! Restitution publique à la MAM le 20 juin, veille de la fête de la musique. Tout public, modules flexibles de 14h à 16h. (Salle pôle Enfance)
EXPOSITION du 24 avril au 24 juillet
« Trois fois rien par Fornells, Cartier-Lange, Moska » Visite contée par Alain Fornells. Les dimanches 26/04 et 17/05 à 15h, et les mercredis 3/06 et 8/07 à 15h. Tout public (Galerie).
CAFE-PHILO mardi 28 avril
« Admettre la fin des certitudes, est-ce renoncer à la vérité? » Pour ado-adultes à 19h (Auditorium).
CONTE JEUNESSE mercredi 29 avril
«Les puces savantes» par la Cie des Petits Miracles. Cinq séances de 20 min, le matin à 10h30 et 11h30, et l'aprèsmidi à 14h30, 15h30, 16h30. Apartir de 4 ans, 48 personnes par séance (Parvis).
RENCONTRE-LECTURE mardi 12 mai avec la romancière Marie Rouanet pour une présentation de son œuvre littéraire et pour une lecture de J-H Fabre. Pour ado-adultes à 18h30 (Patio et Auditorium).
CAFE-PHILO mardi 19 mai
« En quoi la bioéthique nous interroge-t-elle (ogm, clonage, nanotechnologies...) ? » animé par Michel Tozzi. Pour ado-adultes à 19h (Auditorium).
CONTE JEUNESSE mercredi 20 mai
« Les aventures de Cacahuète » et « Gnomes, farfadets et gourmandises » par Sylvie Viéville, conteuse. Deux séances, le matin à 10h30 pour les 3-5 ans et l'aprèsmidi à 15h30 pour les 6-10 ans (Auditorium).
FILM ET DEBAT mardi 26 mai
Les nanotechnologies : enjeux et risques
Film à 18h et débat à 19h30. Pour ado-adultes (Auditorium).
MÉDIATHÈQUE ANDRÉ MALRAUX
1 Place du 14 Juillet - 34500 BEZIERS
Tél. : 04 99 41 05 50
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DOSSIER
Septième volet des dossiers consacrés à la culture dans les villes : Acte 7
Un dialogue entre l’antique et le contemporain
Après être aller à Perpignan, Narbonne, Béziers, Sète, de l’autre côté du Rhône à Avignon et à Montpellier, Nîmes clôture la grande tournée de l’Art-vues dans le cadre de ses dossiers consacrés à la culture dans les villes.
Connue pour son patrimoine antique, Nîmes la Romaine s’illustre aussi dans l’audace contemporaine comme en témoigne le dialogue de son Carré d’Art avec la Maison Carrée. Echange libre dans une ville qui aime passionnément la parole quel qu’en soit le mode d’expression, forum ouvert et passionnel pour faire vivre la culture de la fête autant que la fête de la culture.
Claude Nougaro le chantait à propos de Toulouse, mais ici aussi « l’Espagne pousse un peu sa corne », pour preuve les corridas ou bien le festival de flamenco qui fait le plein chaque année. Qui dit Nîmes dit bien sûr tauromachie, un des aspects et non des moindres de la culture dans cette ville, avec les deux grandes ferias de Pentecôte et des Vendanges. La culture niche également sur les nombreuses scènes théâtrales ou musicales qui animent la cité et qui donnent tout leur sens aux mots mixité et diversité. Riche d’un important patrimoine romain remarquablement conservé, la ville s’est dotée au fil du temps
d’équipements culturels de premier ordre. L’audacieuse architecture de verre, due à l’architecte Norman Foster, qui rassemble une bibliothèque et un Musée d’Art Contemporain l’illustre de manière éloquente.
Labellisée Ville d'Art et d'Histoire, la capitale gardoise présente toute l’année de nombreuses expositions dans ses six musées et ses multiples galeries.
L’Ecole des Beaux-Arts et le Conservatoire s’inscrivent également dans une dynamique culturelle qui fait émerger plusieurs projets structurants dont une Cité de la danse et de la musique ainsi qu’une Scène de musiques actuelles.
Une dynamique que semble vouloir justifier le slogan de l’équipe municipale actuelle : « le meilleur pour tous dans tous les domaines ».
Beaucoup de raisons, et bien d’autres encore comme on pourra le découvrir dans ce dossier, qui font de Nîmes une place forte de la culture dont l’identité ne cesse de s’affirmer.
l’art-vues • page sept avril - mai >>>
NÎMES
L.A. © C.Recoura(Culturespaces) © Culturespaces © ClaudeCorbier
©
ClaudeCorbier
Entretien avec Daniel-Jean Valade, Adjoint au maire délégué à la Culture et à la Tauromachie
Il est courant que des élus locaux aient plusieurs casquettes. L’adjoint à la culture de Nîmes coiffe également la montera du torero, ce qui est plus rare et constitue l’exception nîmoise. Une spécificité légitime selon Daniel-Jean Valade, cavalier passionné et pédagogue militant qui évoque dans cette interview les grands projets de la ville.
Quel est votre cheminement d’élu à la culture?
Je suis originaire de Beaucaire, et j’en suis fier car c’est une très belle ville de culture. C’est à Beaucaire que l’épouvantable Simon de Montfort (le bourreau de la conquête de l’Occitanie, ndlr)a été stoppé pour la première fois. L’histoire nous enseigne qu’il faut savoir résister. La vie publique m’a toujours intéressé, mon père était passionné d’histoire et mes grands-parents lisaient beaucoup, ce qui a fait très vite de moi un lecteur assidu. Ensuite, j’ai eu la chance d’avoir des profs remarquables qui m’ont passionné, qui ont su m’amener à la culture. J’ai fait une carrière d’enseignant à l’école normale et à l’IUFM, en essayant d’être fidèle à ces maîtres.
En tant que pédagogue, je pense qu’il faut montrer de l’authentique aux enfants, en plein règne de la télé et d’Internet où tout est de la même taille. Il est indispensable qu’ils voient la vraie échelle des animaux dans un musée d’histoire naturelle, même si ces établissements sont parfois vieillots et un peu désuets. Ce lien avec l’authentique, avec la réalité, est vital, et c’est ce que permettent les monuments nîmois.
J’ai débuté en politique comme conseiller auprès de Jean Bousquet, quand il a été élu maire de Nîmes. Je me suis occupé de culture, et je continue aujourd’hui encore. J’ai la chance de bien connaître la mairie, les personnes et les dossiers, ce qui me permet de travailler en direct. Les gens me disent: «je veux vous voir» et je leur réponds: «eh bien je suis là devant vous, parlez-moi»
« Aller aux arènes n’empêche pas d’être cultivé, au contraire. »
Que signifie pour vous votre double fonction d’adjoint chargé de la culture et de la tauromachie ?
C’est une spécificité nîmoise parfaitement légitime, et c’est courageux de la part de Jean-Paul Fournier d’avoir osé cette titulature, comme on disait à l’époque des consuls romains. Aller aux arènes n’empêche pas d’être cultivé, au contraire. Je crois qu’un des premiers bouquins que j’ai lus est « Les Bestiaires » de Montherlant, la plus remarquable vision de l’univers tauromachique que l’on puisse rencontrer. Passionné de cheval, je suis cavalier et j’ai été alguazil.
La tauromachie est aussi une forme de culture, c’est un art. Il y a des techniques, mais avant tout il y a le «duende». Lorsqu’un peintre est face à une toile avec ses pots de peinture et ses pinceaux, il y a sa personnalité, son imaginaire, son inspiration c’est-à-dire son «duende». En matière taurine c’est exactement la même chose sinon que le taureau est plus dangereux qu’une toile, encore que… Et puis dans une arène on est dans un lieu de catharsis.
On dit qu’une véronique de Curro Romero arrête le temps, mais en course camarguaise, une traversée de Christian Chomel poursuivi par un taureau est aussi un geste artistique. Il y a une esthétique de la corrida tout comme de la course camarguaise. Le taureau a fertilisé tous les arts. Nîmes est la première place de France et l’une des plus grandes du monde avec ses 13 000 places, il nous fallait donc un lieu de culture tauromachique comme s’y était engagé Jean-Paul Fournier C’est chose faite avec le musée des cultures taurines. Nous avons voulu en faire un lieu scientifique, pas simplement un reliquaire comme on en voit souvent en Espagne, dans ces musées qui possèdent de nombreuses chemises
tâchées du sang de Manolete, alors qu’il n’en portait qu’une lorsqu’il a été tué. Nous avons la volonté de présenter deux fois par an, de Pentecôte aux Vendanges, une exposition scientifique montée par des commissaires passionnés.
Que répondez-vous aux critiques de certains aficionados sur l’évolution de la corrida?
Nîmes notre ouverture culturelle générale fait que nous sommes demandeurs d’art tauromachique. Aujourd’hui le public veut voir des taureaux respectables, mais il veut aussi qu’ils soient braves et nobles pour réaliser une communion esthétique avec le torero. S’il est saigné à mort, un taureau n’avance plus, et je déplore l’obsession de certains à vouloir que le taureau prenne un maximum de piques, ce qui empêche le spectacle. La corrida est un art du fugace, la communion du public se fait sur la création artistique.
Comment s’effectue la répartition des budgets entre vos deux délégations?
Ce sont des budgets séparés. La tauromachie fait l’objet d’une structuration juridique rigoureuse et transparente avec des textes précis puisque c’est une délégation du service public, votée en conseil municipal, avec un cahier des charges très élaboré. Les propositions des candidats sont étudiées par la commission des marchés qui choisit le meilleur dossier Il faut savoir que lorsque nous sommes arrivés aux affaires, la ville de Nîmes donnait 300 000 euros pour la corrida.
« La culture représente 10,4% du budget global de la ville : 32 millions d’euros. »
La corrida est bien meilleure aujourd’hui, on en a la preuve par les photos. Il y a plus de sérieux dans la présentation des taureaux aujourd’hui. On peut observer également une évolution du public qui veut voir de l’art et communiquer dans le partage. Il y a peut-être des corridas très dures dans d’autres villes, qui satisfont davantage les ultra-puristes, mais à
Aujourd’hui c’est l’organisateur qui les donne à la ville, à travers la redevance qui représente 4% du chiffre d’affaires.
Nous avons confié cette délégation à Simon Casas qui est un véritable alchimiste de la corrida. Car il ne suffit pas d’aligner des toreros et des taureaux sur une affiche, il faut toute une philosophie et un feeling pour que les choses fonctionnent, que la fête soit réussie. Si ce n’était pas bon le public ne viendrait pas, alors que les arènes sont pleines et que les gens achètent leur abonnement sans même savoir quels seront les cartels.
Quant au budget de la culture, il représente 10,4 % du budget global de la ville, c’est-à-dire un peu plus de 32 millions d’euros.
Quelles sont les priorités de la ville en matière culturelle?
Il y a d’abord les monuments. Il ne s’agit pas seulement de les maintenir, il faut encore les faire visiter, mais aussi les rendre vivants. En matière de restauration, nous avons pu, grâce à Donnedieu de Vabres, ancien ministre de la culture et Nîmois de cœur, attaquer la restauration de la Maison Carrée.
En réalisant une face par an, cela nous conduit jusqu’en 2010, puisque nous en sommes actuellement à la troisième.
Nous avons à Nîmes le plus beau monument au monde avec la Maison Carrée, parfaitement en état, qui comporte une inscription dédiée par
ENTRETIEN ENTRETIEN l’art-vues • page huit avril - mai ...
« Ce mandat sera culturel »
Daniel-Jean Valade avec un dessin d ’Uderzo représentant Astérix et Obélix en train de restaurer la Maison Carrée.
Le Carré d’Art vu de la Maison Carrée : l’antique face au contemporain
La culture à Nîmes
La Maison Carrée fait l’objet d’une grande restauration jusqu’en 2010
© ClaudeCorbier
© C.Recoura(Culturespaces)
Auguste à ses deux petits-fils, «Aux Princes de la jeunesse ». C’est un peu le viatique intellectuel nîmois, une exigence pour nous de ménager un temps de réflexion pour penser aux princes de la jeunesse, aux générations futures.
Nous avons également entrepris la restauration des arènes, une boîte de Vache qui Rit de soixante portions J’ai insisté pendant plus de 20 ans pour l’obtenir car les monuments historiques hésitaient devant les moyens à engager. Dans le cadre du plan Etat-Région, toutes les institutions se sont entendues pour mettre la main à la poche, ce qui n’arrive pas tous les jours dans cette région. Reste ensuite à faire visiter les lieux. Nous avons confié cette tâche à Culturespaces qui intervient dans la région, notamment aux Baux de Provence, en faisant une délégation de service public pour la visite des monuments romains: la Maison Carrée, les Arènes et la Tour Magne. Ce sont des professionnels du tourisme culturel qui ont une puissance de communication exceptionnelle. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette collaboration, malgré les critiques qui ont été faites à ce momentlà, car les résultats sont à la hauteur de nos espoirs avec une augmentation de 40% de visiteurs et 230 000 euros reversés à la ville. Je rappelle que l’entrée est gratuite pour les Nîmois. Nous avons aussi décidé de faire une signalétique de notre patrimoine pour faciliter le repérage des visiteurs, en soignant particulièrement la pédagogie, ce qui me tient très à cœur. Nous avons également réalisé un guide qui permet aux gens de visiter Nîmes document en main. En clair, nous voulons favoriser le tourisme culturel qui est notre première industrie à Nîmes, ce que Jean Bousquet appelait l’or gris, constitué par nos monuments.
Parlez-nous de votre projet de musée de la Romanité.
C’est la grande affaire de notre futur, malgré la richesse actuelle de nos musées. Nous espérons pouvoir disposer de l’espace qui est face aux arènes, aujourd’hui gelé pour des raisons à la fois réglementaires et conjoncturelles.
Quoi qu’il en soit, ce projet sera réalisé et le lieu décidé d’ici quelques mois. Ce mandat sera culturel, comme l’a promis notre maire Jean-Paul Fournier pendant la campagne.
Je peux déjà vous dire qu’il y a le projet d’un camp romain qui ne sera pas un vulgaire parc d’attraction mais un véritable lieu scientifique mis en place par un universitaire mondialement reconnu. Aujourd’hui, les spécialistes travaillent sur la définition du musée, puis il y aura un concours d’ar-
ENTRETIEN ENTRETIEN
Entretien avec Valérie Dumont-Escojido Chargée du développement culturel à la mairie de Nîmes
La conseillère nîmoise espère regroup er les associations culturelles autour de thématiques communes, tout en favorisant le dialogue entre l’antique et le contemporain.
chitectes, ce qui fait qu’on peut prévoir son ouverture en 2014.
D’autres projets vous semblent essentiels?
Celui du Conservatoire de musique qui se trouve aujourd’hui dans des locaux complètement inadaptés avec un millier d’élèves. Le maire a décidé de construire une Cité de la musique et de la danse, à l’image de celle de Paris. Elle sera située dans l’espace Hoche Sernam, à l’endroit de l’ancien CHU, une partie des locaux étant affectée à l’université. Notre troisième grand projet est une Salle de musiques actuelles (Smac), située à l’entrée de Nîmes, qui représente 15 millions d’euros d’investissement et 1,5 de fonctionnement avec la création de dix emplois. Puisqu’elle a la compétence pour les projets structurants, l’Agglomération Nîmes Métropole est très investie dans ce projet ainsi que le président de sa commission culture
Joël Vincent.
La Smac disposera de deux salles,l’une de 1 300 places debout maximum et 600 assis, l’autre de 300. Il y aura des studios d’enregistrement et de répétition, mais ce sera aussi un lieu de formation aux métiers de la musique. Ce sera l’un des lieux musicaux les plus remarquables de France.
D’autres projets ont aussi leur importance comme la mise aux normes de l’école des Beaux-Arts dans le cadre du protocole de Bologne (Erasmus). Il y aura aussi un peu plus tard la réalisation du troisième étage du musée des cultures taurines. Notre vœu avec le maire est que chaque lieu de culture puisse disposer d’un service pédagogique avec des personnes techniquement compétentes. Il faut savoir qu’entre les visites scolaires et les ateliers, pas moins de 100000 jeunes passent chaque année dans l’ensemble de nos musées.
Les changements au Théâtre de Nîmes ont suscité pas mal de commentaires. Qu’attendez-vous de la nouvelle direction?
Nous avons fait venir les Deschamps en février 2003, avec lesquels nous liait, à travers l’association Théâtre de Nîmes, une convention qui touchait à sa fin. A l’époque nous étions très heureux quand ils ont accepté la direction du lieu, et d’ailleurs l’association était prête à continuer de travailler avec eux, mais à d’autres conditions. Aujourd’hui, nous espérons qu’il y aura une nouvelle manière de communiquer sur la saison. Quant à son contenu, c’est au directeur actuel qu’il appartient de l’évoquer Ce que nous souhaitons tous, c’est qu’il y ait une ouverture plus grande de la programmation.
Recueilli par Luis Armengol
« Il se passe tellement de choses tout au long de l’année à Nîmes que certains peuvent avoir l’impression qu’il ne s’y passe rien ». Le paradoxe n’étonne guère, il en va souvent ainsi la plupart du temps quand on a du mal à déchiffrer un territoire. On passe à côté des choses sans les voir, noyées qu’elles sont dans une masse d’informations informe et sans distinction. Raison pour laquelle l’élue en charge du développement culturel à la mairie de Nîmes, Valérie Dumont-Escojido, veut introduire davantage de lisibilité dans le monde culturel nîmois. « Mes efforts vont dans ce sens: essayer de faire en sorte que les associations culturelles se regroupent autour de thématiques communes afin d’avoir une meilleure communication sur leurs événements.On pourra ainsi mieux soutenir certains projets et être plus efficaces dans la sensibilisation du public. »
La conseillère municipale ne désespère pas d’y parvenir, même si elle sait que le challenge est rude quand on veut faire travailler ensemble des associations, au nombre de 150 à Nîmes, qui se sentent en concurrence quand il s’agit de solliciter des subventions.
«Nous aidons prioritairement celles qui reçoivent du public et qui ont des choses à montrer. Il faut que leur travail soit accessible et que leur offre soit compréhensible par le plus grand nombre. Cela paraît incroyable, mais j’ai eu récemment le cas d’une association qui sollicitait une aide de la Ville tout en me demandant de ne pas rendre publiques ses coordonnées. C’est la négation d’une démarche culturelle qui doit être ouverte à tous.»
« Le dialogue entre l’antique et le contemporain distingue la culture de Nîmes, cet échange fait la richesse de la ville »
Avec son riche patrimoine et ses monuments antiques, Nîmes pourrait se contenter d’être l’usufruitière de sa riche histoire. Mais ce n’est pas vraiment le style de la maison. «Nous possédons un patrimoine remarquable et de superbes monuments, mais ce qui symbolise la ville à mes yeux c’est le Carré d’Art face à la Maison Carrée, ce dialogue entre l’antique et le contemporain qui distingue la culture de Nîmes, cet échange qui fait la richesse de la ville.»
La capitale gardoise brasse une pléiade d’expressions artistiques, du plus ancien au plus contemporain, avec des associations et des lieux parfois à la pointe de l’avantgarde comme en témoignent la diversité et la qualité des galeries de peinture ainsi que les œuvres présentes.
L’élue estime que la ville compte des structures en nombre pour assurer son rayonnement culturel. Ce qui ne dispense pas de projets : celui de la réalisation d’une Scène de musiques actuelles, prévue dans quatre ans sur l’aérodrome, au Mas de Noyer, ainsi qu’une Cité de la musique et de la danse.
La conseillère ne manque pas de souligner par ailleurs la vitalité des arts du cirque à Nîmes et la qualité des collectifs d’artistes qui animent ce milieu, de «Turbul» à «la Basse Cour», tout en citant le travail de la compagnie Dynamogène pour les arts de la rue.
Le festival de Valdegour lui paraît en phase avec la ville. Il permet de présenter des artistes nîmois qui n’ont pas tous un lieu pour se produire, avec découverte de talents à la clé. Elle associe à cette démarche le Théâtre Liger dont la programmation valorise le travail des créateurs locaux.
«Il nous faut également avoir une vision plus large et travailler avec l’agglomération à des projets ambitieux. Si nous voulons faire passer le message auprès des associations de la nécessité d’un travail en commun, il faut aussi que nous en soyons capables au niveau des collectivités avec la Région et le Département. Il est temps de raisonner sur des échelles qui ne soient pas uniquement des échelles de ville. Nous avons souvent une complémentarité à l’occasion d’événements qui valorisent le patrimoine et l’antique, je souhaite que cela puisse être possible également pour la création contemporaine.»
Ce qu’elle tient à faire entendre aussi, c’est que la ville ne vit pas simplement que l’été mais qu’il s’y passe des choses tout au long de l’année, et pas simplement pendant les férias, ce qui n’a rien de désobligeant pour les aficionados dont elle fait partie. « Mon objectif est d’offrir aux Nîmois ce qui peut leur correspondre, avec des habitudes de sortie grâce à une bonne lecture de l’offre culturelle.»
l’art-vues • page neuf avril - mai ...
« Le maire a décidé de construire une Cité de la musique et de la danse, àl’image de celle de Paris »
Mise en scène réalisée par Culturespaces
L.A.
« L’échange fait la richesse de cette ville »
V alérie Dumont-Escojido : « Rendre plus lisible l’offre culturelle »
© C.Recoura(Culturespaces)
Les Arènes
Les Arènes, l’Amphithéâtre ou l’emprunte romaine sur
Nîmes
Radiographie d’un chef-d’œuvre en péril
C’est l’un des grands chantiers de la municipalité nîmoise : la restauration des arènes de Nîmes, fleuron du patrimoine local abîmé par les ravages du temps.
Architecte en chef des monuments historiques, Thierry Algrin est au chevet des arènes de Nîmes dont il a radiographié au laser les soixante travées et les cent vingt arches. Il y a péril en la demeure car le monument est mal en point et nécessitait des soins d’urgence, comme en témoignent les pierres qui se détachent régulièrement de l’édifice.
Oncompte 13000 places assises, au sein d’une structure elliptique longue de 133 m, large de 101 m et haute de 21 m. Construit à la fin du 1er siècle, l’Amphithéâtre de Nîmes est le mieux conservé du monde romain. Son premier but était de divertir les nîmois et les populations alentours. À cette époque Nîmes s’appelait Nemausus, appartenait à l’Empire Romain et avait adopté sa langue, ses lois et ses coutumes. Parmi ces dernières, figurent des spectacles notamment fournis par les combats de gladiateurs, d’où le succès de l’Amphithéâtre. Répartis selon leur rang social sur les 34 gradins, plus de 20000 spectateurs gallo-romains pouvaient assister aux combats de gladiateurs et chasses d’animaux. Les notables et personnages importants de la ville se réservaient les premiers gradins, appelés l’imma cavea Les citoyens occupaient les gradins intermédiaires, média cavea, tandis que le peuple et les esclaves étaient perchés sur les gradins supérieurs, summa cavea Ainsi les trois classes de la population venaient assister à trois sortes de spectacles: les chasses (le matin), les exécutions de condamnés à mort (le midi) et les combats de gladiateurs (l’après-midi).
Retour aux sources
Au VIe siècle plus de combats, l’édifice devient une véritable forteresse accueillant la population en cas de péril. Au XIIe siècle le castrum
devient le siège de la vicomté de Nîmes. C’est alors que le monument accueille en son sein un château, et tout un village, comptant notamment deux églises. Les Arènes sont abandonnées deux siècles plus tard, mais les constructions subsistent jusqu’au XVIIIe siècle. Le monument romain reprend son apparence première à partir de 1786: destruction de tout ce qui lui a été greffé. Cette restauration ne s’achève réellement qu’au milieu du XIXe siècle avec l’architecte Henri Revoil. Après l’apparence, la fonction revient elle aussi aux sources: l’Amphithéâtre revit en 1853 avec l’organisation de courses de taureaux camarguaises, puis de corridas. Aujourd’hui il accueille une vingtaine de corridas et courses par an, auxquelles s’ajoutent de nombreuses représentations culturelles (théâtre, concert, reconstitutions historiques, etc).L’édifice est ouvert aux visites touristiques toute l’année, en dehors des périodes de féria et des dates de spectacles.
Il a remis aux édiles nîmois un long document de trois mètres cinquante de long et trente centimètres de large représentant l’édifice dont il a minutieusement étudié chaque pierre. Diagnostic sévère : les pierres éclatent sous la pression de la charge, les linteaux de soutènement suivent le mouvement et s’affaissent, les infiltrations d’eau transpercent les voûtes et lessivent la pierre. Pour contrer ces dernières, on va entreprendre un travail de romain, puisque la technique préconisée pour y remédier s’inspire des travaux de canalisation réalisés à l’origine avec des puits de ruissellement.
Sans compter la bulle qui en a été une grosse aux yeux du spécialiste. La couverture des arènes a entraîné en effet une concentration d’eau de pluie sur toute une surface du monument qui n’en avait jamais reçu.
Joy Rouaix
Rendez-vous : Du 27 mai au 1er juin: Féria de Pentecôte Aux Arènes, Place des Arènes, Tél. 0891 701 401 Attention, les Arènes sont fermées à la visite durant la féria (et autres spectacles). Horaires d’ouverture(pour les visites) : 9h - 18h30.
L’architecte annonce le traitement le plus adapté qui devrait enrayer la maladie : « Reconstituer les gradins originaux permettant de conserver le monument tel qu’il est aujourd’hui ». Un retour à l’antique pour un futur plus serein. Le chantier s’annonce colossal - la couronne extérieure coûterait à elle seule 12 millions d’euros - mais il en va de la pérennité de ce fleuron du patrimoine nîmois. L.A.
L’imaginaire et la tauromachie
Extraits de la communication faite à la séance du 26 octobre 1994 de l’Académie des Beaux-Arts à l’Institut de France par Daniel-Jean Valade,
« Pour les peuples du Sud – mais il y eut aussi des arènes à Paris, et l’on sait qu’en méridional attaché à ses racines, Jean Paulhan disputait régulièrement des parties de pétanque acharnées, sur la piste même des arènes de Lutèce – La Tauromachie est inscrite de toute éternité dans les chromosomes de chacun. Ce n’est pas pour autant que les courses de taureaux – nous ne disons pas, à dessein, la corrida – sont une passion unanimement partagée. Au Sud, on peut n’éprouver aucun intérêt, voire un refus, à son égard.
(…)
De fait, la Tauromachie est de toute éternité culturelle. Des parois d’Altamira ou de Lascaux aux dernières photos de Michel Pradel ou de Lucien Clergue, le Taureau est épicentre.
Il n’est que de lire l’étonnante étude du professeur Joseph Conrad, enseignant à l’Université de Memphis, Tennessee, USA, pour s’en convaincre.
Enlil, père de Sumer ; L’épopée de Gilgamesh ; Indra, auxquels sont consacrés 200 hymnes du Rig-Veda ; Apis, incarnation du dieu créateur Ptah ; El et Baal, des cananéens ; composent le Panthéon auquel Dionysos et Hercule ont aussi leur place, on serait tenté de dire : de l’autre côté de la barrière.
A Nîmes, patrie de Jean Paulhan, de la porte impériale des arènes jaillissent deux avant-corps de taureaux, vouant le monument, la ville et leur histoire à un avenir sous ce signe placé.
C’est sans nul doute au cœur du culte que la première et fondamentale fonction de l’imaginaire taurin s’exprime.
Les reliefs qui décrivent le rituel mithraïque offrent en leur image centrale l’instant fondamental de cette religion de salut, venue des contrées orientales dans les bagages des Légions de Rome. »
l’art-vues • page dix avril - mai ...
membre de l’Académie de Nîmes.
LE PATRIMOINE LE PATRIMOINE
La culture à Nîmes © C.Recoura(Culturespaces)
La célébrité de Nîmes se base sur sa romanité. Or, parmi les monuments romains qui font sa gloire, le premier est sans conteste l’Amphithéâtre. Lieu d’histoire, de vie, de culture, de tradition, et de fête.
© C.Recoura(Culturespaces)
La Maison Carrée
LE PATRIMOINE LE PATRIMOINE
Une pièce de musée
Aujourd’hui la Maison Carrée est un « temple cinématographique » puisqu’elle barde la diffusion d’un film numérique et historique, mais il ne faut pas omettre qu’elle est elle-même une œuvre architecturale et historique, romaine et surtout nîmoise.
Construite à l’origine, en l’honneur de Caius Julius Caesar et de Lucius Caesar, consuls, chefs militaires et fils adoptifs de l’empereur Auguste, la Maison Carrée est l’un des vestiges incontournables de la Nîmes romaine. Édifié en l’an 5 avant Jésus-Christ, par Marcus Vipsanius Agrippa, Général, homme politique mais aussi gendre de l’Empereur Auguste, c’est un temple inspiré notamment par le temple d’Apollon de Rome. Son architecture et sa longévité attestent du talent de bâtisseurs des romains.
Cet édifice connaît une histoire mouvementée et voit défiler diverses occupants et fonctions. En tout premier lieu il s’agit donc d’un temple. Par la suite c’est l’univers juridique qui y prend place: il sert alors d’assemblée aux juges.
Du XIe au XVIe siècle on connaît la Maison Carrée sous le nom de Capitole ou Cap-Duel, elle sert de maison consulaire à la ville de Nîmes. À partir de cette même date, la bâtisse est occupée sans interruption, ce qui permet son état de conservation actuel miraculeux. Après le départ des consuls, les fonctions se succèdent: maison d’habitation, écurie, église (l’église des Augustins, rappelant étrangement l’Empereur Auguste sans qui la bâtisse n’aurait pas vu le jour).
Un Antique et des Antiques
À la Révolution française la Maison Carrée est utilisée pour les réunions du Directoire. Puis lorsque la période révolutionnaire s’achève, elle abrite les archives municipales, et se transforme en préfecture du département du Gard.
Son nom actuel lui vient d’un terme du XVIe siècle qui désignait toute
■ Les Héros de Nîmes
Depuis 2006 la Maison Carrée est une porte vers les grands moments de l’histoire nîmoise. Le film, Les Héros de Nîmes est diffusé en permanence sur un écran d’une base de 8 m installé dans le temple romain. Il nous emmène bien entendu à l’époque romaine, mais aussi au Moyen-âge ou lors de férias, toujours d’actualité. Pour obtenir ce film en relief de 20 minutes, Culturespaces, entreprise gérante de la Maison Carrée, a fait appel à Amak-studio. Culturespaces, comme le dit son président Bruno Monnier, a pour «vocation d’aider les institutions publiques à mettre en scène leur Patrimoine et à développer son rayonnement
Les Jardins de la Fontaine
forme à angles droits (auparavant le rectangle était appelé «carré long»). Mais c’est un bien grand rectangle qui s’est installé au cœur de Nîmes il y a des siècles: 26 m de long sur 15 m de large et 17 m de hauteur.
Au XIXe siècle la Maison Carrée prend la fonctionde musée des Antiques de Nîmes. Ainsi un Antique abrite des Antiques et chacun préserve l’autre. Au siècle suivant, un ravalement de façade s’impose au monument, avec une nouvelle toiture, identique à l’originale, en 1992. Et en 1993, la place sur laquelle trône la Maison Carrée est réaménagée par l’architecte Lord Norman Foster qui réalise le Carré d’Art, miroir moderne de la Maison Carrée.
Depuis que le temple est géré par la société Culturespaces, soit environ une vingtaine d’années, les antiques ont été déplacés au musée archéologique, et l’antique mêle l’ancien au moderne en diffusant un film historique en relief: Les Héros de Nîmes J.R.
Rendez-vous permanent :
Film en relief Les Héros de Nîmes à la Maison Carrée, place de la Maison Carrée, ouverte de 10h à 19h.
Tél. 04 66 58 38 00
culturel et touristique» Amak, quant à lui, « est un studio de conception et production dédié à la valorisation de contenus artistiques et culturels» Ainsi naît Les Héros de Nîmes, redonnant vie à un contenant historique. Grâce aux techniques modernes, le spectateur, muni de ses lunettes spéciales, voyage à travers le temps, vit les moments héroïques de Nîmes, voire devient le gladiateur, le chevalier ou le torero.
En permanence à la Maison Carrée, ouverte de 10h à 19h, film diffusé toutes les demi-heures. Tél. 04 66 58 38 00.
Premiers jardins publics de France
Premiers jardins publics de France, les Jardins de la Fontaine offrent non pas une simple promenade, mais une promenade historique ponctuée de monuments romains indissociables de l’histoire nîmoise.
LaSource Nemausa fournissait l’eau nécessaire à la ville de Nîmes jusqu’à la création de l’Aqueduc au Ier siècle, dont le Pont du Gard est l’élément majeur. La Source dédiée au génie des eaux et dieu tutélaire de la cité: Nemausus, ne sert alors plus qu’aux industriels nîmois du textile. Des travaux entrepris au XVIIIe siècle pour réguler le débit d’eau de la source, révèlent des vestiges riches et variés. Cette découverte historique donne naissance aux Jardins de la Fontaine. C’est Jacques Philippes Mareschal, ingénieur du roi Louis XV, qui lance leur construction en 1745. Celle-ci s’achève en 1750 offrant les premiers jardins publics de France, et parmi les premiers d’Europe. Les Jardins de la Fontaine se situent au cœur de la ville de Nîmes, au pied d’une colline aménagée au début du XIXe siècle par Augustin Cavalier, Maire de Nîmes. La colline prend le nom de son bienfaiteur et devient le Mont Cavalier. Les Jardins de la Fontaine constituent un magnifique ensemble historique et naturel de 15 ha.
Jardins parsemés de romanité.
On pénètre d’abord dans un jardin à la française, puis en gravissant le Mont Cavalier on plonge dans l’esprit d’un jardin à l’italienne, et si l’on réalise l’ascension jusqu’au bout, on arrive à la Tour Magne qui dispose d’une terrasse adéquate à l’observation d’une
magnifique vue urbaine. Les monuments romains ne sont pas rares à Nîmes, ni aux Jardins de la Fontaine puisqu’on y trouve notamment la source Nemausa, la Nymphée, la Tour Magne et le Temple de Diane. La Tour Magne est la plus importante rescapée des 80 tours de l’en-
ceinte augustéenne. Du haut de ses 33 m elle domine les Jardins de la Fontaine, mais aussi la ville. La Tour Magne est construite sur une ancienne tour gauloise, dont les vestiges sont encore visibles, et élevée sur des bases polygonales, elle remplit les fonctions de tour de guet, tour à signaux, symbole militaire mais aussi édifice de prestige. Le Temple de Diane, deuxième élément incontournable des Jardins, a été découvert lors des travaux de restauration de la Source. Il inspire la curiosité et l’admiration. L’utilisation de ce monument est entourée de mystère, on suppose qu’il s’agissait à l’origine d’une basilique construite par l’empereur Hadrien. Par contre aucun doute sur la qualité de la construction reconnue notamment par de nombreux tailleurs de pierres de l’Ancien Régime qui gravaient leurs noms dans la pierre du Temple de Diane. J.R.
Événements:
Du 4 au 6 juin: Rendez-vous aux Jardins.
Du 24 au 26 avril: 8ème Salon Européen de la Bande Dessinée
Aux Jardins de la Fontaine, Quai de la Fontaine, ouverts de 7h30 à 22h.
Tél. 04 66 76 74 49
l’art-vues • page onze avril - mai ......
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C.Recoura(CultureEspace)
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C.Recoura(Culturespaces)
LE PATRIMOINE LE PATRIMOINE
Au premier siècle après J.-C., un développement hydraulique est nécessaire au prestige de la Nîmes romaine. Pour se faire, un aqueduc de 50 km est réalisé à travers monts et vallées. Une prouesse technologique dont le vestige le plus précieux qu’il nous reste aujourd’hui est le Pont du Gard.
Laromanité nîmoise est incontournable depuis le 1er siècle où elle compte parmi les cités phares de la région Narbonnaise conquise par les romains. Aujourd’hui encore cette emprunte romaine fait son succès et donne toute sa valeur à son patrimoine. Au cœur des Jardins de La Fontaine, la source Nemausa est toujours là, mais lorsque Nîmes adopte le mode de vie romain, elle devient obsolète. La source de l’Eure, au pied de la ville d’Uzès alimentera Nîmes en eau, grâce à un aqueduc construit à cet effet. Il s’agit d’un aqueduc long de 50 km et souterrain à 90%. Les 10% restants fournissent les 19 pièces visibles de cette prouesse technologique. Le Pont du Gard en est l’élément incontournable, beau sans artifice: en répondant parfaitement et simplement à sa fonction.
On compte une quinzaine d’année pour la construction de l’aqueduc et cinq pour celle du Pont du Gard. Il s’en suivra cinq siècles de transport d’eau pour permettre à la ville de Nîmes de jouir des plaisirs hydrauliques et de trouver sa place parmi les cités phares de l’époque. La réception est assurée par le Castellum divisorium (château d’eau) de Nîmes, remplissant les fonctions de stockage et de distribution. Ce dernier alimente les thermes (lieux collectifs d’hygiène et loisir), fontaines, certaines habitations privées (Domus), etc, de la ville.
Un site dynamique, instructif et festif
De tous les aqueducs romains, celui-ci a la plus faible pente, dans le but de tranquilliser l’écoulement de l’eau, ceci nécessite une précision extrême peu égalée. De son côté le pont-aqueduc est le plus haut du monde romain, et le seul survivant des ponts à trois niveaux arches.
Ainsi le Pont du Gard est un vestige spectaculaire de la romanité
nîmoise, présent depuis vingt siècles et auquel on connaît quatre vies. La première est bien évidemment celle de pont-aqueduc. La seconde est moins prestigieuse: abandonné, il sert de carrière, et y perd douze arches de son niveau supérieur. La suivante lui laisse également des séquelles: il est échancré pour servir de pont routier. La quatrième se fait grâce à l’ingénieur du siècle des Lumières: Henri Pitot. Il adosse un pont routier au pont romain mais dans le respect du monument. Celui-ci fonctionnera deux siècles et sera abandonné à
Les Musées de Nîmes
son tour. Il revit aujourd’hui avec la circulation piétonne admirative de l’œuvre romaine. Enfin, la dernière vie du Pont du Gard est donc esthétique: reconnu monument historique à protéger par Prosper Mérimée, puis classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1985. Aujourd’hui ce n’est plus un monument, mais un site tout entier qui est protégé, étudié et également animé notamment par la présence d’espaces découverte: un musée sur l’histoire de l’aqueduc, la civilisation romaine, la ville et l’eau; un espace ludique pour les enfants; un cinéma diffusant une fiction documentaire et une médiathèque.
J.R.
• Actualité du Pont du Gard:
Les espaces découvertes sont ouverts depuis le 16 mars.
Avril en balade visite guidée historique, le Lundi 6 et Vendredi 17 avril. Tél. 04 66 37 50 99.
Garrigue en Fête spectacles, concerts, pique-niques et animations, les 11, 12 et 13 avril.
Coma Idyllique Cirque Cie «Hors pistes», mardi 28 avril à 19h.
Avril en balade visite nocturne de la canalisation, vendredi 1er mai.
Une journée au fil de l’eau, dimanche 10 mai. Tél. 04 90 97 58 60.
Petit Pierre Théâtre, jeudi 14 mai à 19h. Tél. 04 66 03 14 65.
Nuit des musées, samedi 16 mai de 19h à minuit.
Rendez-vous aux Jardins, samedi 6 et dimanche 7 juin.
9ème festival du conte en Uzège, mercredi 10 juin.
Au Site du Pont du Gard - la Bégude - 400, route du Pont du GardVers-Pont-du-Gard. Tél. 0820903330.
Rendez-vous Samedi 16 mai pour la Nuit des Musées de 20h à minuit. En dehors de cet événement annuel, tous les musées de Nîmes sont ouverts tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 18h (hormis le Planétarium).
■ Musée Archéologique
Représentant de l’Âge de fer, de l’époque romaine et du Moyen-âge, le Musée Archéologique de Nîmes est établit dans une partie de l’ancien Collège des Jésuites à la fin du XIXe siècle lorsque la ville décide d’y transférer les collections lapidaires archéologiques (précédemment abritées par le premier musée de Nîmes au sein de la Maison Carrée).
Inauguré en 1896, il rassemble une collection essentiellement constituée d’objets de provenance locale et régionale.
• Actu: Exposition temporaire La vannerie dans l’Antiquité jusqu’au 4 octobre (au 1er étage du musée).
Musée Archéologique – 13, boulevard Amiral Courbet.
Tél. 04 66 76 74 80.
■ Musée du Vieux Nîmes
Rassemblant les objets du quotidien ou de l’extraordinaire depuis la fin du Moyen-âge, le Musée du Vieux Nîmes offre une balade temporelle et diverses activités pour tous les publics. Crée en 1920 par Henri Bauquier, il est installé dans l’ancien palais épiscopal datant de la fin du XVIIe siècle.
• Actu: Exposition temporaire Une Histoire bleue, dates à préciser (approximativement début juin).
Musée du Vieux Nîmes - Place aux Herbes. Tél. 04 66 76 73 70.
■ Carré d’Art, musée d’art contemporain
Représentant des années 1960 à nos jours, le Carré d’Art est établit en 1993 dans l’édifice conçu par Sir Norman Foster à l’aide de verre, de béton et d’acier Miroir moderne de la Maison Carrée, le bâtiment abrite également la bibliothèque centrale de prêts (360000 ouvrages). Le Carré d’Art compte neuf niveaux dont les deux supérieurs sont consacrés au musée soit 2000 m2 pour les collections et les expositions temporaires.
• Actu : Exposition en cours de Jean-Luc Moulène (photographie), jusqu’au 3 mai.
Exposition à venir de Valérie Favre (peinture), du 27 mai au 20 septembre.
Carré d’Art – 16, place de la Maison Carrée. Tél. 04 66 76 35 70.
■ Musée des Cultures Taurines
C’est dans une ancienne maison Languedocienne traditionnelle tout près des arènes, que s’ouvre l’univers de la tauromachie, cher à la ville de Nîmes. Inauguré en 2002, en tant qu’annexe du Musée du Vieux Nîmes il raconte l’histoire de la tauromachie nîmoise depuis son adoption au milieu du XIXe siècle jusqu’à sa renommée incontestée de nos jours. Classé musée de France, il est le premier musée taurin de France et possède un fond documentaire de près de 8000 pièces, unique dans le pays.
• Actu: Exposition temporaire Traje de Luces, du 21 mai à fin octobre. Exposition permanente du rez-de-chaussée Tauromachies nîmoises
Musée Taurin – 6, rue Alexandre Ducros. Ouvert du jeudi de l’Ascension à la Toussaint. Tél. 04 66 36 83 77.
■ Musée des Beaux-Arts
Max Raphel crée en 1907, le pavillon des Arts principalement en l’honneur de la mosaïque romaine du «Mariage d’Admete » découverte à Nîmes. Le pavillon devenu Musée des Beaux-Arts, est rénové
en 1986 par Jean-Michel Wilmotte qui donne un coup de jeune à l’architecture et à l’aménagement. Aujourd’hui le musée compte 3600 œuvres conservées et mise en valeur par diverses manifestations. • Actu : Nuit des musées, le 16 mai de 20h à minuit. À minuit: Triclinium, spectacle de danse par la Cie Noël Cadagiani sur la mosaïque romaine.
Exposition en cours L’Obéissance récompensée de François Boucher, jusqu’au 28 juin.
Exposition en cours Autour de Pandore de James Pradier, jusqu’au 30 août.
Musée des Beaux-Arts - rue de la Cite Foulc. Nocturnes jusqu’à 21h certains jeudis. Tél. 04 66 67 38 21.
■ Muséum d’Histoire Naturelle
Inauguré en 1895, le Muséum d’Histoire Naturelle de Nîmes naît avec les collections du savant Jean-François Séguier, de retour dans sa ville natale après une longue escapade à travers l’Europe. La richesse de ses collections élève ce muséum au sixième rang national parmi les muséums de France. Il couvre tout les domaines des sciences naturelles et certains des sciences de l’Homme avec ses très riches collections de pièces et spécimens, qui sont également des outils de recherche à la disposition des chercheurs et étudiants.
• Actu : Exposition en cours L’appel de la forêt, photographies de Jean-Louis Bec, jusqu’au 16 mai.
Muséum d’Histoire Naturelle – 13, boulevard Amiral Courbet.
Tél. 04 66 76 73 45.
■ Planétarium
Confortable voyage à travers les étoiles, ou encore plus joliment appelé «théâtre du ciel», voilà ce qu’est le Planétarium. Ouvert en avril 1982, il ne cesse de ravir grands et petits autour de soirées d’observation du ciel au télescope, de séance thématiques variées, etc.
• Actu : Thèmes mensuels des séances du week-end : avril est consacré à la planète Mars tandis que mai s’attarde sur la vie et la mort des étoiles.
Planétarium - avenue Peladan. Tél. 04 66 67 60 94.
l’art-vues • page douze avril - mai ...
Le Pont du Gard et Nîmes, une histoire indissociable Le talent romain amène l’eau à Nîmes
La culture
à Nîmes
© ClaudeCorbier
Entretien avec Mar y Bourgade, présidente de l’Office de tourisme
Les monuments romains veulent la reconnaissance de l’Unesco
Elue de la mairie de Nîmes, Mary Bourgade est également Présidente de l’Office de tourisme. Elle suit particulièrement le dossier du classement des monuments romains au patrimoine de l’humanité par l’Unesco qui renforcerait leur attractivité internationale et celle de la ville.
Quels sont vos dossiers prioritaires pour dynamiser le tourisme dans la ville?
Le maire m’a missionnée pour que je m’occupe du classement de nos monuments romains au patrimoine de l’Humanité par l’Unesco. C’est un dossier de longue haleine qui nécessite beaucoup de présence et de suivi. Auparavant, j’avais en charge le secteur sauvegardé, ce qui réclamait une bonne connaissance du patrimoine, j’y vois donc une continuité. Nous avons fait une demande au Ministère de la culture pour faire une extension de biens, du pont du Gard via les monuments romains de la ville, sachant que le pont est l’aqueduc de Nîmes, avec l’idée du lien que constitue l’eau qui part d’un point pour arriver dans la ville.
Quelles retombées peut-on en attendre ?
Lorsqu’on est classé au patrimoine mondial, c’est déjà une belle référence au niveau international. Et puis en termes économiques, beaucoup de touristes se déplacent avec un petit lexique où figurent les monuments classés au patrimoine mondial, notamment ceux des pays émergents, des pays asiatiques, tout comme les Américains et bien d’autres. Figurer sur la liste de l’Unesco contribue à valoriser la qualité du patrimoine nîmois.
Quelles sont vos chances d’obtenir satisfaction?
J’ai travaillé sur le plan de mise en valeur du secteur sauvegardé, et donc je connais un peu les arcanes de l’administration et les difficultés qu’on peut rencontrer. Je sais que les ministères sont sensibles à la motivation des élus locaux et à leur présence. Et je le suis particulièrement sur ce dossier, à tel point que j’ai mis entre parenthèses mes activités professionnelles pour m’y consacrer à plein temps, ainsi qu’aux affaires du tourisme à Nîmes.
Quel est le profil du touriste dans votre ville?
Français à 60% et le reste sont des étrangers,
Anglais, Espagnols, Italiens. L’idée est aujourd’hui de travailler avec les villes comme Arles, Avignon ou Carcassonne, afin que les touristes restent dans la région et surtout dans la ville. Si on leur apporte un peu plus que les arènes, la Maison Carrée et la Tour Magne, avec des facilités de déplacement dans les villes que je viens de citer, cela complète notre offre et la rend encore plus attractive. Quels outils pour une bonne communication?
Nous allons revoir la distribution de l’accueil en termes architecturaux, de même que le site internet ainsi que la communication papier. Lorsqu’on clique sur le site de l’O.T., il faut que la première image donne déjà
envie de venir à Nîmes. Nous avons eu en effet 350000 connexions internet en 2008 et donc beaucoup de demandes de documents que nous envoyons par courrier.
J’ai demandé qu’on puisse le faire par e-mail, développement durable oblige. Et puis il y a les Eductours qui ont pris le pas sur les salons pour des raisons financières.
Parlez-nous des Jeudis de Nîmes.
Nous les avons beaucoup dynamisés, en juillet et août, avec la visite des monuments agrémentée de musique, de danse et d’artisanat. Les groupes sont encadrés par des guides conférenciers, escortés d’une compagnie théâtrale qui assure une animation conviviale. Je rappelle que nous avons également au mois d’août l’opération «Un réalisateur dans la ville».
Dans les jardins de la Fontaine, nous organisons cinq à six projections d’un film en présence du réalisateur et d’acteurs qui dialoguent avec le public. Nous avons aussi des lectures dans le cloître des Jésuites, qui fonctionnent très bien.
Les ATP de Lunel présentent
RATÉ RATTRAPÉ RATÉ
Une création de la Compagnie Pré-O-CCupé / NIKOLAUS
Spectacle co-accueilli avec la Ville de Lunel
Jeudi 14 mai 2009 à 20 h 45
Salle Georges Brassens
Recueilli par L.A.
ENTRETIEN ENTRETIEN
La Tour Magne attire de nombreux visiteurs
©
l’art-vues • page treize avril - mai
C.Recoura(Culturespaces)
36, av Gambetta 34400 Lunel • Tél. 04 67 22 03 78
Renseignements : ATP Lunel
...
Entretien avec François Noël, Directeur du Théâtre de Nîmes
« Un contrat moral
Passation de pouvoirs au théâtre municipal où François Noël va désormais accomplir à plein temps un travail de programmation qu’il assumait déjà en grande partie. Un maître-mot guide son action, celui de pluridisciplinarité, sans rien concéder cependant à une politique des quotas.
Vous venez de prendre récemment la direction du théâtre après le départ de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Quels changements peut-on en attendre ?
En ce qui me concerne, l’avant et l’après n’est pas très différent puisque j’étais précédemment responsable de 85% de la programmation, désormais ce sera 100%. Je pense que la vocation du théâtre de Nîmes est de rester très investi dans la production et la diffusion et que nous allons continuer à œuvrer dans cette voie. Nous changerons la communication sur les spectacles car nous savons qu’il y a une attente dans ce domaine, mais nous allons conserver la ligne pluridisciplinaire qui caractérise la programmation, avec la même exigence de qualité.
Quels sont les points forts de cette programmation ?
Les deux temps forts dans l’année sont le festival de flamenco en janvier et la biennale japonaise du printemps. Cette dernière connaît un beau succès par l’éclectisme des expressions artistiques présentes. C’est une sorte de laboratoire ouvert au public qui apprécie la démarche. Lors de la première édition, nous étions un peu inquiets car les dates tombaient entre les deux tours de la présidentielle. Les gens sont quand même venus et on a constaté avec soulagement qu’il y avait un public à Nîmes pour ce genre de programmation.
Quels sont vos publics?
Il faut préciser que le théâtre connaît une moyenne annuelle de fréquentation de 90% et que tous les publics sont représentés, tous âges et catégories sociales confondus. Nous arrivons à développer une certaine curiosité qui fait que les spectateurs nous font confiance comme l’a montré récemment le spectacle «La Colonie Pénitentiaire», une œuvre pourtant exigeante d’après un texte de Kafka
sur une musique de Philip Glass et une mise en scène de Richard Brunel, de l’Opéra de Lyon.
Les autres temps forts de la saison?
Fin avril nous organisons un ciné-concert avec une centaine d’élèves du Conservatoire qui vont musicaliser un film de Buster Keaton, «Les trois Ages ». En juin, ce sera le festival «Musiques sur cour» et nous avons un projet avec une compagnie belge autour de trois dramuscules de Thomas Bernard au Cloître des Jésuites.
Quelle est la ligne conductrice de votre action à la tête du théâtre?
Il y a un contrat moral qui m’amène à être le plus honnête possible envers le public et envers moimême. Je ne suis pas un vendeur de places, je me refuse à pratiquer la politique des quotas- un peu de théâtre, un peu de danse, un peu de ceci et de
■ Théâtre Christian Liger : La musique en avant.
cela – pour faire plaisir à tout le monde, ce qui finalement ne satisfait personne. Je vais voir tous les spectacles que je propose, à l’exception bien entendu des créations du théâtre qui se font in situ, et je ne les programme que lorsque ma conviction est vraiment faite, que je suis en harmonie pour convaincre le public.
Votre statut de théâtre municipal vous permet cette liberté?
C’est une grande chance évidemment, avec un budget de 3,2 millions d’euros qui nous permet de travailler dans de bonnes conditions avec l’équipe d’une trentaine de personnes énormément impliquées dans la vie du théâtre. Nous n’avons pas de cahier des charges, ce qui n’exempte pas d’exigence. Notre programmation est très ouverte, avec une visée internationale comme en témoigne le
F rançois Noël, directeur du Théâtre de Nîmes : « Une programmation ambitieuse dans chaque d omaine. »
festival de flamenco qui reçoit des financements de la Junte d’Andalousie. Les compagnies locales et régionales ne sont pas oubliées et se succèdent sur la scène du théâtre.
Quelle identité culturelle pour le théâtre de Nîmes?
Nous avons une programmation ambitieuse dans chaque domaine. Même si nous ne concurrencerons jamais Avignon avec son festival, nous sommes bien positionnés par rapport à Montpellier où le théâtre est le parent pauvre derrière la danse, la musique et l’opéra. Je souhaite simplement que l’on puisse s’équiper de lieux de diffusion pour faire rayonner encore plus la culture à Nîmes. Je crois en effet que cette ville possède beaucoup d’atouts et qu’elle s’en ajoute encore avec certains projets comme la Cité de la musique et de la danse. Quel est le rôle du théâtre municipal au sein du paysage culturel nîmois?
Nous contribuons à tisser des liens entre toutes les formes de culture dans cette ville, comme c’est le cas avec le festival de flamenco. Ce que je veux souligner par ailleurs, c’est que je suis très attaché à ce bâtiment rénové par Jean-Michel Wilmote en 1988, dont l’esthétique n’a pas pris une ride. Il y a une véritable harmonie des lieux qui séduit les artistes et qui participe également au plaisir des spectateurs.
On se doit d’apporter le soin et l’attention que mérite ce théâtre en l’entretenant correctement. C’est aussi une façon de valoriser le travail qui se fait ici, et cela traduit également notre respect des artistes et du public.
Recueilli par L.A.
Théâtre de Nîmes - 1, Place Calade à Nimes. Tél. 04 66 36 65 10. www.theatredenimes.com
Rouvert par la Ville depuis un an, le théâtre Christian Liger accueille les associations locales et les compagnies nîmoises tout en assurant une programmation culturelle de qualité pilotée par la Ville. Rencontre avec Richard Troisvalets, directeur adjoint aux affaires culturelles de la mairie de Nîmes chargé du spectacle vivant et de la vie associative qui évoque également la programmation de Valdegour.
Pourquoi cette volonté de la ville de rouvrir cette salle de spectacle?
A l’origine, il y a le constat d’un manque de salles sur Nîmes, notamment pour la musique. A l’arrivée, le Théâtre Liger peut se prévaloir aujourd’hui d’une triple vocation : accueillir les associations locales qui peuvent louer le lieu, programmer les spectacles du Conservatoire, élaborer enfin une programmation spécifique en co-production avec les associations ou les compagnies. Notre objectif premier est en effet de mettre en valeur les productions locales.
Deux exemples illustrent cette démarche : l’accueil de deux associations de jazz, Le Labory Jazz Club et Jazz 70, qui programment leurs concerts ici, et le Tryptik Théâtre avec lequel nous allons coproduire la prochaine création au mois de novembre.
Quelle est votre place dans la culture à Nîmes?
Nous présentons une offre complémentaire des autres lieux, avec une dominante musicale et des événements pour lesquels notre jauge de 280 places est appropriée. La revalorisation du théâtre Liger répondait avant tout à cette préoccupation. Sa programmation s’étale sur deux périodes: septembre-décembre et janvier-juin, avec la publication de deux programmes qui rend chaque événement lisible.
Quel est le public du Théâtre Liger?
Il y en a plusieurs, du fait du caractère pluridisciplinaire de la programmation. Notre volonté est de faire en sorte que ces publics se croisent et se rejoignent sur la qualité des spectacles qui leur sont proposés. Cette première année de fonctionnement nous a permis de constater que nos pro-
positions, surtout en matière musicale, recevaient un écho de la part du public et que nous répondions également aux attentes des associations en matière de lieux de diffusion.
Parlez-nous de Valdegour. Ce qui était au départ un festival s’est transformé aujourd’hui en un lieu de concerts permanent, avec une programmation à l’année, en collaboration avec la Fédération des musiques actuelles du Gard (Femag), qui fait la part belle aux musiques actuelles, surtout le hip-hop pour lequel il y avait une réelle demande sur la ville et dans l’agglomération.
Le projet de Smac n’enlève rien à l’intérêt de Valdegour qui propose une salle de proximité avec une offre spécifique. En attendant la Smac à l’horizon de trois ou quatre ans, il s’agit pour nous de
donner des habitudes de sortie au public nîmois et de former un public aux musiques actuelles.
Vos plus proches projets?
Nous avons l’idée de fixer un rendez-vous musical au public le premier jeudi de chaque mois, un jour où les étudiants sont encore là, sans renoncer à programmer le week-end. Il y a aussi le Drom, festival des cultures nomades, événement phare depuis cinq ans maintenant, que nous allons cette année accueillir sous chapiteau. En novembre, nous aurons la 2ème édition du festival hip-hop, et puis nous comptons soutenir le nouveau cirque, très dynamique sur Nîmes et dans l’agglomération, qui compte pas moins de huit compagnies regroupées au sein du collectif la Basse Cour.
Théâtre Liger. Centre Pablo Neruda, Place Hubert Rouger. Tél.04 66 76 74 49.
l’art-vues • page quatorze avril - mai ... THEATRE THEATRE
avec le public »
« Sexto Sentido », les 24 et 25 avril à l’Odéon
PhotoJean-LouisDuzert La culture à Nîmes
■ Le Mobile Homme Théâtre : un espace citoyen et alternatif.
Le Mobile Homme Théâtre occupe une place à part dans la vie culturelle nîmoise. A la fois un lieu et une compagnie, l’ensemble est dirigé par le comédien et metteur en scène, Rémy Leboucq. Présentation par son administratrice Clara Pierre.
Né en 2004, le Mobile Homme Théâtre est un lieu alternatif, actif et citoyen de la scène culturelle Nîmoise. Rémy Leboucq, comédien et metteur en scène, prend les rênes d’un lieu atypique et en fait ressortir son charme et son audace, égrenant au fil du temps les possibilités d’offrir plus à un public en demande, mais aussi à ces artistes reconnus ou en devenir.
Créée en 2002, la Compagnie du Mobile Homme Théâtre, dont Rémy Leboucq est le directeur artistique, s’anime de lieux en lieux au hasard de ses itinérances et de ses recherches artistiques. Six années d’existence ont suffi à créer un réseau efficace et conséquent, fruit de collaborations inspirées avec des artistes et des compagnies dans la France entière.
Compagnie et lieu de programmation en même temps, le Mobile Homme Théâtre est fidèle à ses principes d’éclectisme culturel et à toutes formes d’expressions artistiques, tendant de plus en plus vers un esprit de citoyenneté.
«Si le théâtre reste le pivot de la saison 2009 avec 21 spectacles sur l’année, ses choix nous amènent toujours un peu plus vers la diversité des formes artistiques. Ainsi, ses portes s’ouvrent aux spec-
tacles jeunes publics, aux arts visuels, aux événements nommés « passerelle » qui situent le Mobile Homme Théâtre comme lieu ressource du quartier Richelieu, en collaboration avec les associations nîmoises qui défendent des causes qui nous concernent tous, faisant ainsi acte de citoyenneté. Faire confiance aux compagnies émergentes, régionales ou autres, et soutenir la qualité de la recherche et du travail des jeunes artistes, dont les
■ Le Périscope : création contemporaine innovante et singulière.
Après une dizaine d’année d’errance, le Kaléidoscope, s’ancre dans un ancien cinéma du quartier Gambetta qui devient le Périscope, un des trois théâtres associatifs de la ville. Sa directrice Emilie Robert répond à nos questions.
Quelle est l’histoire du Kaléidoscope et de son théâtre le Périscope?
L’association Kaléidoscope, créée en 1988, avait pour but d’apporter la culture à ceux qui en étaient le plus éloignés, en développant des ateliers de pratique artistique et des projets d’action culturelle. Au départ sans lieu particulier, l’association s’est installée à partir de 1999 dans un ancien cinéma devenu entre temps studio de danse, dans le quartier Gambetta, au centre ville. Il a fallu faire des travaux pour le transformer en théâtre : le Périscope. Kaléidoscope avait peu de moyens, mais elle était riche par son équipe et les jeunes compagnies qui voulaient y montrer leur travail.
La mission de Kaléidoscope a évolué, quelle est votre spécificité ?
Notre structure a beaucoup avancé. Nous continuons notre travail auprès du public en difficulté dans le quartier Gambetta et auprès des écoles, nous poursuivons les ateliers enfants. Et nous développons une programmation pluridisciplinaire: danse, théâtre et jeune public. Nous sommes résolument tournés vers la création contemporaine, innovante et singulière. L’Electre que nous allons recevoir sera traitée en cinquante minutes. Un autre axe auquel nous sommes attachés, mettre en valeur les équipes du LanguedocRoussillon : L’heure du Loup, Catherine Vasseur, Fabrice Ramalingom… en laissant le plus de part possible à la création, cela se traduit par des accueils de compagnies en résidence notamment pendant les vacances. Avec les ateliers d’enfants pendant la semaine, le lieu vit tout le temps. Comment vous inscrivez-vous dans la vie culturelle nîmoise ?
Nous avons acquis une vraie notoriété, une reconnaissance tant auprès du public que des structures culturelles locales. Nous faisons du co-accueil avec les ATP, avec le Théâtre, des manifestations
multimédias avec le Carré d’Art. La vie culturelle nîmoise a besoin d’être stimulée, on s’enrichit mutuellement.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour le Périscope ?
Nous sommes principalement soutenus par le Conseil Général du Gard, La Région LanguedocRoussillon. Pour la première fois, cette année, nous avons pu acheter des spectacles ; mais nous sommes arrivés à un point d’étranglement. On a besoin d’être davantage soutenus par la Ville, pour nous permettre de poursuivre notre mission. La fréquentation de la salle est bonne mais avec une jauge de 110 places, nous ne pourrons jamais nous en sortir financièrement. En revanche, le rapport au public - un rapport de proximité - est excellent.
Quelques dates à retenir.
MCH
• Jeudi 7 mai, soirée musicale avec DJ FLX et Audio-mastick.
• Festival du Jeune Comédien : les enfants présentent le travail réalisé au cours des ateliers menés par un comédien.
• Du jeudi 11 au samedi 13 juin : Rire en scène. Clowns et café-théâtre, chanteurs et chansonniers, burlesque et mime, spectacles intimistes et autres spectacles inclassables se mêlent.
Le Périscope - 4, rue de la Vierge à Nîmes.
Tél. 04 66 76 10 56.
mérites sont souvent méconnus ou en phase de reconnaissance, est un objectif prépondérant de notre programmation et de notre structure. Outre sa programmation, le Mobile Homme Théâtre développe ses activités autour d’axes multiples, dont l’accueil d’artistes en résidence, des ateliers d’Insertion pour des personnes allocataires du RMI, des ateliers d’improvisations, de théâtre et d’écriture, qui font du lieu une véritable plateforme
entre les citadins et les citoyens, la culture sous toutes ses formes, les artistes et leur public. »
Marie-Christine Harant
Les derniers spectacles de la saison :
• Marx in Soho – Karl Marx, le retour, de Howard Zinn, mise en scène de Denis Lanoy, par la Cie Triptyk théâtre, du 23 au 25 avril.
• Une femme à Berlin, lecture par Denis Lanoy, jeudi 5 mai.
• Ça n’arrive qu’aux mortels, par la Cie Pantai, les 15 et 16 mai.
• Soirée Passerelle avec l’association AIDES Nîmes, le 2 juin.
• Soirée bar Out, avec Jean Chartron, chanteur, les 4 et 5 juin.
• Il faut rendre à Césaire, d’après le discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire, le 12 juin.
• Soirée fin de saison avec La compagnie du Capitaine, le 18 juin.
• Les Melino et Le chauffeur est dans le pré, dans un lieu surprise, le 19 juin.
Théâtre Mobile Homme - 1, rue de la Biche à Nîmes.
Tél. 04 66 29 95 41.
l’art-vues • page quinze avril - mai THEATRE THEATRE
...
R émy Leboucq, comédien et metteur en scène
© FrançoisRichard Audio-Mastick
Le concert ou l’opéra en direct… au cinéma Kinépolis
Et si on allait au cinéma pour voir autre chose qu’un film ? Comme d’autres salles en France, le Kinépolis de Nîmes programme des retransmissions d'opéras, de concerts et aussi de pièces de théâtre. Avec un réel succès.
Ilsuffisait d’y penser. Le premier fut l’Auditorium du Louvre en décembre 2008, qui projeta la première de l’opéra de Verdi, Don Carlo, en direct de la Scala. Quinze jours plus tard, une vingtaine de cinémas répartis dans toute la France lui emboîtaient le pas, dont le Kinépolis de Nîmes, en retransmettrant en direct par satellite, depuis le fameux Metropolitan de New York, Renée Fleming et Thomas Hanson dans Thaïs de Massenet. Le directeur du cinéma nîmois, Jean-Michel Baloge, se félicite du succès immédiat: « Nous avons d’abord fait un test avec deux opéras, puis devant l’engouement du public, nous avons programmé toute la saison du Met, à raison pratiquement d’un opéra par mois ». Le public? «Des mélomanes, plus âgés que la moyenne des spectateurs du cinéma, mais même les jeunes commencent à venir ». Il est vrai que voir un opéra du Met en direct pour 15 ou 18 euros la place est plutôt incitatif pour ceux qui aiment ce genre de spectacle et en sont frustrés sur Nîmes, à moins de se rabattre sur Montpellier ou Avignon.
« Nous avons également programmé des concerts et du théâtre ou même des matches de foot, mais notre valeur sûre est avant tout l’opéra. Quand je vois que des œuvres peu connues font le plein sur deux salles, je me demande ce que ça va être avec Carmen ou Turandot » pronostique sans difficulté le directeur du Kinépolis de Nîmes. A ceux qui cla-
ment que ce genre de retransmission risque de tuer le spectacle vivant, Jean-Michel Baloge rétorque que c’est au contraire « une excellente manière de vulgariser l’opéra et de le rendre accessible au plus grand nombre. » Dans quelques salles françaises, de plus en plus nombreuses, le rythme des retransmissions en direct au cinéma d’opéras, de concerts de rock, de pièces de théâtre, de grands shows de Las Vegas et de Broadway et autres événements sportifs est
en train de conquérir toute une frange du public qui n’a pas la possibilité d’assister à ce genre de spectacles dans sa ville. Encore moins de faire le déplacement là où ils ont lieu.
De plus, comme l’affirme l’un des responsables du circuit Kinépolis, «les Américains font un excellent boulot avec des retransmissions impeccables, un son et une synchronisation parfaitement réglés, servis par notre matériel numérique de pointe. L’émotion lyrique est bien préservée. En plus, il y a
Un trophée brillant pour le Sémaphore
Le cinéma d’art et essai, plus que trentenaire, affiche une bonne santé attestée par le trophée de meilleur exploitant de l’année. Un témoignage de reconnaissance professionnelle pour son créateur Alain Nouailles qui déplore un projet de multiplexe venant compliquer la situation fragile des salles nîmoises.
Enseptembre 1977, le Sémaphore accueillait dans une seule salleses premiers spectateurs: 65 entrées pour la mirifique recette de 567 francs à l’époque!
Succès oblige, la salle d’art et essai a ouvert entre temps quatre salles supplémentaires sur le même site, portant la capacité d’accueil à 450 fauteuils.
Aujourd’hui, le seul cinéma classé «Art et Essai» de Nîmes a su créer une image de marque et un public qui en font un lieu reconnu de la culture nîmoise.
La dernière étude (mars 2004) a permis de mieux connaître le public du Sémaphore : 72% de cinéphiles fidèlesdont 62% ne vont pas dans d’autres salles de cinéma; les femmes sont majoritaires (57%), plus nombreuses dans la tranche d’âge de 45 ans et plus. Si les salariés et retraités sont parmi les plus nombreux à fréquenter le Sémaphore, les cadres viennent en troisième position (17%). 40% du public a moins de 45 ans. À 64%, la clientèle réside à Nîmes, et 26% habite à plus de 10 km. Enfin, c’est le programme papier (tirage de 22 000 exemplaires) qui est le plus utilisé comme source d’information sur les films et les horaires de projection.
Questions à son créateur Alain Nouailles.
Vous avez été élu exploitant de l’année par le Film Français. Qu’est-ce que ça signifie à vos yeux ?
C’est une reconnaissance professionnelle importante puisqu’elle émane d’un jury placé sous le haut patronage du Ministère de la culture, composé de distributeurs de films mixant les indépen-
dants et les grands circuits. Mais avant tout, cette distinction me semble importante pour toute l’équipe du Sémaphore car elle dynamise le travail collectif et l’investissement de chacun dans ce cinéma. Et puis, tout aussi important à mes yeux, il y a la façon dont le public s’est emparé de ce trophée. On a fait la fête ensemble, et c’était assez émouvant de voir le soutien et les témoignages d’amitié et d’affection. Cela dit, ce trophée ne change rien à la situation du Sémaphore au regard des autres salles.
Une situation délicate ou solide?
C’est un combat de tous les jours car le cinéma est une économie fragile. Prenons le dernier exemple en cours, celui du projet de multiplexe. Tous les avis sont contre, celui de l’Etat, celui des collectivités territoriales et locales, la Ville est défavorable, et néanmoins, le projet continue. Je suis abasourdi par le désengagement des puissances publiques qui ne jouent pas leur rôle de régulateurs.
S’il est vrai qu’il y a un léger sous-équipement du centre-ville en matière de salles, il ne peut y avoir un équipement aussi lourd venant s’ajouter à celui du Kinépolis, à ce jour la 15ème salle de France qui est un véritable aspirateur du public de tout le bassin nîmois. Ce projet signifie que la guerre des multiplexes va recommencer à Nîmes alors qu’on a mis plusieurs années à retrouver une bonne régulation.
Le Sémaphore n’en développe pas moins certains projets.
Nous avons en effet un projet d’extension depuis 2005 avec la transformation de l’actuel parking de la CCI de Nîmes en espace paysager La création d’un parking souterrain nous permettrait de créer des salles à l’étage et d’augmenter notre capacité d’accueil qui n’est que de 450 places pour cinq écrans.
Votre point de vue sur la situation du cinéma en France?
Plutôt bonne avec une belle densité et une grande diversité de l’offre cinématographique ainsi que des investissements importants. Le gros problème, c’est l’accumulation du nombre de films alors que ni le nombre d’écrans ni celui des spectateurs ne permet actuellement d’absorber cette quantité. Je crois qu’on n’ose pas trop parler de cette surabondance. Tout le monde sait qu’il y a trop de films produits, avec un encadrement très lourd de la puissance administrative, le système d’avance sur recettes, etc. Il est incontestable que cela permet d’avoir une véritable économie du cinéma en France, ce qui est rare en Europe, mais il en découle cette situation complexe, outre le fait qu’il est anormal que le coût d’un film grimpe beaucoup plus vite que celui de l’inflation. Quant à nous, je n’ai pas à me plaindre car le Sémaphore se porte plutôt bien et notre public est en augmentation au cours de ces derniers mois.
Recueilli par L.A.
Le Sémaphore. 25, Rue Porte de France à Nîmes. Tél. 04 66 67 83 11.
aussi tout ce qu’on ne voit pas quand on assiste au spectacle avec les gros plans sur les chanteurs ou la caméra qui part se balader en coulisses au moment de l’entracte.»
Lancées en septembre, les formules d’abonnements se vendent comme des petits pains. Kinépolis, avec ses sept multiplexes en France, en a vendu plus de mille, dont cent pour la formule maximale de dix opéras. « La formule du direct plaît énormément aux mélomanes» confirme Jean-Michel Baloge qui prépare déjà la prochaine saison. L.A.
Kinépolis - 3, rue Poise à Nîmes.
Tél. 04 66 04 48 00.
Neuf transmissions prévues au cours de la saison 2009-2010 Toutes les représentations seront en «live » le samedi, à 19h (à confirmer).
Samedi 10 octobre, Tosca de Giacomo Puccini. Samedi 24 octobre, Aida de Giuseppe Verdi. Samedi 7 novembre,Turandot de Puccini. Samedi 19 décembre, Les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach.
Samedi 9 janvier, Der Rosenkavalier de Strauss. Samedi 16 janvier, Carmen de Georges Bizet, dirigé par Yannick Nézet.
Samedi 6 février, Simon Boccanegra de Verdi.
■ Multiplexe : le retour
Emois autour du futur multiplexe de Nîmes. Après un premier projet avorté, l’artisan du projet compte cette fois-ci sur un happy end.
Scénario bien réglé: à chaque annonce de l’implantation d’un multiplexe, des voix s’élèvent pour dénoncer l’impérialisme des gros et la mort des petites salles qui animent les centrevilles. L’équation n’est pas aussi simple pourtant, comme peuvent en témoigner quelques exemples régionaux, à l’image d’Utopia à Avignon.
Evrard Zaouche entend créer un multiplexe sur l’ancien Vox, au square de la Couronne. Après avoir laissé des plumes dans des projets antérieurs, le futur patron du multiplexe semble optimiste:« Toutes les décisions antérieures étaient prises par une société dont je n’étais que l’employé. J’ai été trahi et viré en trois minutes ! » De retour avec un nouveau projet, il se défie bien de vouloir déterrer de nouveau la hache de guerre. Il n’empêche que les autres exploitants tirent une drôle de bobine.Après avoir épongé les detteset trouvé un nouveau partenaire, Evrard Zaouche s’apprête à assumer les fonctions de gérant et locataire du multiplexe qui s’appellera Espace Vox avec 7 salles et 1 182 fauteuils, plus la présence de plusieurs commerces ludiques dans le hall.
Le patron du futur Vox attend300 000 à 350000 spectateurs. Simple arithmétique à ses yeux : «L’ancien Vox en faisait 150 000, le Majestic de la rue Emile-Jamais environ 100000, et la population augmente chaque année.». Inutile de dire que les concurrents sont plutôt sceptiques.
Pour calmer les esprits, il s’engage à ne pas programmer d’Art et Essai ni de VO, hormis quelques films grand public. Convaincu que le multiplexe renforcera l’animation ducentreville, raison pour laquelle il attend avec confiance le soutien des autres commerçants. L’avenir lui dira si ses espoirs étaient fondés.
l’art-vues • page seize avril - mai ... CINEMA CINEMA
N atalie Dessay, l’une des artiste du Met vue au Kinépolis dans « La Somnanbula »
La culture à Nîmes
Nîmes Métropole et la culture
La culture au cœur de l’agglo
Dans le paysage institutionnel, l’Agglomération et ses 26 communes (près de 240 000 habitants) est un échelon dédié à la mutualisation des moyens. C’est aussi un espace de solidarité entre les communes membres et surtout un territoire de projets. La culture y est présente comme en témoignent ces quelques événements phares.
• Printemps des Auteurs.
Nîmes Métropole organise depuis cinq ans un concours de producteurs d’écrits, “le Printemps des Auteurs”, en partenariat avec l’Inspection académique du Gard. Une manifestation favorisant l’émergence de nouveaux talents qui ont pu mettre en valeur leur créativité, leur imagination ainsi que la maîtrise de l’écrit.
Ce concours ouvert à tous est une plage de libre expression. Différents jurys composés, outre de membres de l’Assemblée communautaire, de représentants de l’Inspection académique, de personnalités extérieures qualifiées sont amenés à déterminer pour chacune des catégories, établies en fonction de l’âge des participants, un lauréat qui est récompensé lors d’une manifestation de clôture qui se déroule au printemps.
La meilleure production de chacune des catégories est ensuite éditée par Nîmes Métropole et diffusée sur l’ensemble de son territoire notamment dans les bibliothèques et les Hôtels de Ville des communes membres.
• Graines de toreros, graines de raseteurs (de juin à septembre).
Pour préserver et diffuser les cultures taurines, Nîmes Métropole présente, avec le Centre de Tauromachie Nîmois et la Fédération Française de Course Camarguaise, le trophée« Graines de
Toreros et Graines de Raseteurs » qui se déroule dans dix-huit communes. Les précédentes éditions ont rencontré un vif succès auprès des habitants, démontrant tout leur attachement à leur culture taurine, que ce soit la course camarguaise ou la corrida. Ces manifestations permettent de diffuser la culture régionale et de faire découvrir les cultures taurines à ceux qui
ne les connaissent pas. Des courses landaises, ainsi qu’un concours d’Abrivado, seront organisés dans les communes de Bouillargues, Garons, Caveirac, Saint-Gilles, Redessan, Marguerittes, Saint-Côme et Maruéjols, Manduel, Langlade, Clarensac, Caissargues et Bernis de juin à septembre.
L’opération “Graines de Raseteurs” s’adresse à des
élèves raseteurs. Les principaux critères de jugement seront la manière élégante et loyale que démontrent ces jeunes lors des courses. Cet esprit de compétition ne met pas de côté les valeurs de respect envers l’animal mais également envers le public. A l’issue du tournoi, un jury désigne les huit meilleurs élèves ainsi que les sept meilleurs taureaux (par le biais des manades) afin de désigner les finalistes. Pour le Trophée “Graines de Toreros ”, novillada sans picadors, les jeunes novilleros revêtent un costume de lumière.
• Spectacles Fédérateurs.
Nîmes Métropole met en œuvre une programmation de spectacles décentralisés sur les communes membres. Pour cette opération, intitulée «Spectacles Fédérateurs», l’Agglomération prend àsachargelecoûttotald’unou plusieurs spectacles de la programmation arrêtée par les communes.
• «L’agglo au rythme du jazz». Cette manifestation se déroule dans 12 communes avec des concerts successifs. Le public a presque doublé en deux ans.
Nîmes Métropole - Service Culturel
“Le Colisée” - 3, rue du Colisée à Nîmes.
Tél. 04 66 02 55 55
Entretien avec Joël Vincent, Vice-Président de Nîmes Métropole, chargé de la politique culturel le
Quelles sont les priorités culturelles de Nîmes Métropole?
On peut différencier deux priorités à travers la définition de compétences : d’une part construire, aménager et gérer des équipements d’intérêt communautaire; d’autre part mettre en œuvre une politique culturelle consistant à organiser des manifestations et être force de proposition d’activités culturelles sur l’ensemble du territoire communautaire.
L’état des lieux des équipements culturels, les études visant à cibler les besoins et les demandes émanant des acteurs culturels locaux ont fait ressortir clairement la nécessité de se doter prioritairement d’une salle dédiée à la musique. La décision a donc été prise de construire un équipement destiné à accueillir une Scène de Musiques Actuelles. Le projet est bien avancé puisque la demande de permis de construire vient d’être déposée.
La musique, la lecture publique, le spectacle vivant et le patrimoine sont les priorités de notre politique culturelle.
Par ailleurs, l’agglomération a mis en place une délégation aux traditions. On y trouve notamment l’organisation de manifestations taurines soutenant tant la «bouvine» que la tauromachie espagnole.
Quels sont les bénéficiaires principaux de vos subventions…?
Nîmes Métropole ne se substituant pas aux communes, considère qu’elle n’a pas à subventionner les associations ou groupements culturels, elle ne
donne donc pas de subvention. Par contre elle intervient pour aider les communes à programmer des manifestations et est organisatrice de spectacles.
Quelles sont vos réalisations majeures en matière de structures culturelles?
La musique particulièrement vivante et dynamique sur le territoire ne disposait pas d’équipement performant. La SMAC comblera ce vide. Bâtiment constitué de deux salles de diffusion (dont une pouvant recevoir 1300 personnes debout) et de studios de répétition et d’enregistrement, doté d’un projet artistique ambitieux et servi par une équipe professionnelle, il drainera les passionnés de musique et deviendra le moteur de la création. Par ailleurs des festivals viennent d’ores et déjà pénétrer l’ensemble des communes et les fédérer
autour des concerts décentralisés. Le festival de jazz (et son concept original) connaît un succès remarquable. L’enseignement de la musique, de grande qualité, fait l’objet d’une réflexion en vue d’un éventuel transfert générateur d’un développement important, correspondant à une forte demande. Les différentes communes de l’agglomération sont très attachées à leurs bibliothèques.
Nîmes Métropole apporte une aide à l’informatisation de ces structures et à leur mise en réseau via internet. Une animation par le conte est proposée pour dynamiser ces équipements.
Enfin, un petit concours littéraire est organisé depuis quatre ans: le Printemps des auteurs connaît un succès croissant et s’installe petit à petit dans le monde de l’enseignement et bien au-delà.
Quel soutien au spectacle vivant?
L’agglomération a souhaité aider les communes et notamment les plus petites à réaliser une véritable programmation de spectacles vivants. Elle a donc mis en place une aide technique et financière pour choisir et programmer des spectacles, concerts et manifestations diverses. Elle prend en charge un certain nombre de représentations choisies parmi celles proposées dans un « catalogue » regroupant l’ensemble des candidats ayant manifesté leur intérêt.
Et pour le patrimoine?
Pour mettre en valeur le patrimoine archéologique et historique que l’on trouve sur l’ensemble du territoire de l’Agglomération, Nîmes Métropole a constitué un recueil de qualité, inventaire commenté des différents monuments et sites par commune. Elle s’associe aux journées du patrimoine pour inciter à leur découverte.
Quels sont les projets principaux…? Quelques années après la mise en place de notre «politique culturelle» notre projet est bien de développer nos actions actuelles vers plus de qualité et plus de proximité.
Pour cela il faut améliorer nos structures, seule la ville-centre étant véritablement dotée d’équipement adaptés.
Toutefois les enjeux résident plus dans l’évolution des compétences et les transferts nouveaux vers notre agglomération.
Recueilli par L.A.
La culture à Nîmes l’art-vues • page dix-neuf avril - mai ...
« L’agglo au rythme du jazz» se déroule sur 12 communes
Le projet de la future SMAC (Scène de Musiques Actuelles) de Nîmes Métropole
© ClaudeCorbier
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LA MUSIQUE LA MUSIQUE
Entretien avec Jacques Levy, fondateur et président de l’Automne Musical
Les belles soirées de l’Automne
L’Automne Musical réussit à rassembler des mélomanes de tous horizons grâce à l’originalité d’une programmation « dragée au poivre ».
Comment est né l’Automne Musical?
Quand je suis arrivé à Nîmes en 1975, j’ai constaté qu’il y avait un véritable désert musical dans cette ville.
Avec un ami, nous avons d’abord créé un «Octobre musical» qui s’est vite avéré trop court. Nous avons débordé par la suite sur les autres mois, ce qui a abouti à la manifestation d’aujourd’hui, ni provincialiste ni parisianiste, qui sont deux écueils assez fréquents.
Vous semblez avoir trouvé un public fidèle. Nous avons des gens qui viennent de Paris, de Perpignan ou de Poitiers comme de Marseille, d’Arles ou de Montpellier et bien sûr de Nîmes, plus d’une vingtaine de départements sont représentés. Ce n’est pas un public monolithique, il est très participatif, et je peux dire sincèrement que sa qualité est égale à celle des interprètes.
Association Jazz 70
Comment expliquez-vous ce succès?
Il y a d’abord la spécificité de l’ANIM, l’association nîmoise d’initiative musicale qui organise l’Automne Musical.
Elle fédère plusieurs associations aux personnalités différentes, avec une synergie qui nous permet de ne faire aucune impasse sur les genres musicaux.
Nous ne sommes pas là pour faire du chiffre ou de la musique au rabais.
C’est une programmation «dragée au poivre», avec sa part d’aventure et de découverte.
Quel est votre souhait pour développer de l’Automne musical?
Je pense que Nîmes a besoin d’une salle de concerts modulable, avec une jauge qui puisse varier de 1200 à 200 places selon l’affiche. Actuellement nous adaptons nos concerts aux
Quand la ville jazze
Révéler, fédérer, partager : ce sont les maîtres-mots de l’association Jazz 70 qui anime la cité gardoise où le souvenir du prestigieux festival international résonne encore. Avec un souci d’ouverture qui donne libre cours aux diverses expressions musicales.
Pendant 13 ans, Nîmes a accueilli la fine fleur du jazz dans son festival international organisé dans les arènes. Guy Labory, ce grand amoureux de la musique et des musiciens, en fut l’artisan, l’initiateur et l’illuminé, missionnaire d’une musique qu’il aimait faire partager au plus grand nombre. Disparu en 2004, son souvenir demeure vivace dans les milieux culturels nîmois. Les plus grands se sont succédé dans les arènes, comme s’en souviennent les continuateurs d’aujourd’hui: « Bill bien sûr, mais Chet, Keith, Sarah, Herbie, Charlie, Fats, Sonny ou Dizzy. Le vieil amphithéâtre frissonna même par trois fois quand la trompette de Miles perçait la nuit claire. Et Lionel de pleurer parce qu’il jouait dans un site bi-millénaire ! »
Laurent Duport, le président, et le pianiste Stéphane Kochoyan, directeur artistique de Jazz 70, veillent au grain, entourés d’une équipe des plus actives. La programmation s’évertue à innover et surprendre, avec des projets ambitieux qui rencontrent un réel succès, peut-être dû au mot d’ordre : du local à l’international. « A chaque fois que nous organisons un concert d’envergure, nous programmons des groupes locaux en première partie. »
Lors des concerts qui ont lieu alternativement à la salle Christian Liger ou à Libanim, le public est convié à voyager à travers les styles classiques ou contemporains, quelquefois via Cuba, le Cameroun, la Pensylvanie…ou Nîmes.
Jazz 70est par ailleurs membre du collectif Jazz en L-R qui regroupe un grand nombre d’acteurs du jazz en région Languedoc Roussillon (musiciens, collectifs de musiciens, scènes nationales, programmateurs et festivals). Jazz en L-R s’est doté d’une charte d’objectifs qui met l’accent sur le soutien actif aux projets artistiques mettant en valeur le
jazz contemporain et les musiques improvisées en région.
Les membres du collectif s’engagent à soutenir la création, les projets inédits et accordent une place importante à la prise de risque dans leur programmation. Ils se donnent également pour objectifs de favoriser les actions de coopération et d’échanges inter-régions, d’aider au développement des carrières des jeunes musiciens et d’inscrire leurs actions sur le territoire en synergie avec d’autres partenaires locaux ou régionaux.
Forte de ses 200 membres et quelque 500 sympathisants, l’association Jazz 70 organise des rendezvous mensuels avec l’élite des musiciens, tout en assurant par ailleurs la direction artistique du festival « L’Agglo au Rythme du Jazz », ce qui lui a permis de recruter deux stagiaires pour développer l’information en direction du public étudiant jusqu’alors peu représenté.
Une nouvelle impulsion dont les effets n’ont pas tardé à se faire sentir. « S’ouvrir aux jeunes et au jazz d’aujourd’hui c’est élargir la programmation à des styles émergents tels que le free, le Nu Jazz, l’électro-jazz, et autres expressions » estiment les animateurs de Jazz 70, avec un succès qui semble confirmer la pertinence de ces choix artistiques.
Concerts :
• 25 et 26 avril à l’Odéon, une production du Théâtre de Nîmes: Stéphane Kochoyan et les Enfants du jazz avec le sexto Sentido
• Les 25 et 26, After proposé par Jazz 70 au «9»
• 22 mai au Forum Fnac, à 20h au Théâtre Christian Ligeret after au «9», une co-production Théâtre Liger/Jazz 70: sortie de l’album This one’s for Diana chez Blue Note de China Moses et Raphaël Lemonnier.
• 23 mai 19h et 21h une production Jazz 70 au Libanim: Hot Antic Jazz Band.
lieux, qu’il s’agisse du Carré d’Art, d’églises comme Ste Perpétue ou du Musée des Beaux Arts.
Comment se présente la prochaine édition?
Autour de trois anniversaires: celui de Haydn mort en 1809, de Mendelssohn né à cette date, et de Ernest Bloch, un compositeur suisse moins connu, mort il y a un demi-siècle. C’est aussi la vocation de l’Automne musical de mélanger ce qui est connu et ce qui l’est moins ou pas du tout. Nous ouvrons avec un concert de viole de gambe autour de Marin Marais et ses maîtres, avec le musicien Jay Bernfeld, et nous clôturons avec une œuvre chorale, le Requiem allemand de Brahms, avec l’Ensemble polyphonique de Nîmes et des solistes nationaux et internationaux.
A l’affiche également beaucoup de concerts instrumentaux, sans oublier nos deux habituelles journées marathon, avec trois conférences le premier jour, puis ensuite trois concerts dans la journée suivante autour de Mendelssohn et de Haydn. Deux quatuors à cordes, Elysée et Antares, vont procéder à cette occasion à des échanges de musiciens.
Recueilli par L.A.
La culture à Nîmes l’art-vues • page vingt et un avril - mai
Jay Bernfeld participera au concert deFuoco E Cenere du 26 septembre
Portrait de Robert Canonne
MUSIQUE & DANSE MUSIQUE & DANSE Flamenco
La vie est un tangoPepe Linares gardien de la flamme
Pionnier du tango à Nîmes, Robert Canonne anime l’Abrazo, une des associations qui ont fleuri dans la ville au cours de ces dernières années. Leur nombre témoigne du dynamisme de cette pratique dans la capitale gardoise où l’on a dépassé le simple phénomène de mode.
L’histoirede Robert ressemble à un tango. Au départ tout va bien. La gloire et la richesse se jettent dans les bras du jeune homme ambitieux, monté en flèche pour percer l’olympe de la finance. Vastes bureaux à Nîmes, meute d’employés, clients qui affluent, l’argent aussi. L’enfant d’immigrés italiens qui ont fui la misère de leur pays est en train de faire un malheur dans les assurances. Mais voilà, dame fortune est d’humeur volage. La sienne est trop insolente pour certains qui en prennent ombrage. Pas besoin d’être un Hamlet de la finance pour savoir qu’il y a quelque chose de pourri dans ce royaume-là. Dans le collimateur d’un escadron de la mort dont les porte-flingues sont déguisés en banquiers, Canonne va se prendre des boulets rouges. Il y a du drame dans l’air, comme dans le tango. Des puissants abaissent le pouce, le voilà ruiné. Une descente en flammes, en quelques temps ne restent plus que des cendres. «J’ai péché par orgueil», confie-t-il avec le recul.
Après avoir épongé les dettes, le Nîmois s’exile, quitte famille et boulot, part sans se retourner, comme dans un tango. «J’avais réuni un peu d’argent, de quoi essayer de monter une petite affaire à l’étranger, tenter l’aventure ailleurs. »
Il met le cap sur l’Uruguay, avec l’envie d’être un homme neuf, d’avoir une seconde chance Elle aura les traits d’une femme «Je n’ai fait que danser le tango, j’ai claqué l’argent que j’avais, mais j’ai rencontré Raquel.» La belle Uruguayenne est dessinatrice de mode, elle entre dans la danse. Ils font quelques pas ensemble, trouvent que le chemin à deux c’est mieux.Vient l’heure du retour, «Volver» comme dit le titre fameux. Au bout de trois ans, Robert s’en retourne au pays pour un nouveau destin, sa bien-aimée à son bras. La vie devient tango.
Aujourd’hui, dans son superbe mas de Sagnier posé au milieu de la campagne nîmoise, le fondateur de l’association l’Abrazo reçoit chaque semaine des dizaines de fidèles adhérents qui ne louperaient à aucun prix les rendez-vous du mardi soir. « Je ne pouvais pas envisager de ne pas vivre tango. » L’ambiance est conviviale, on glisse sur l’élégant parquet, sous le regard attentif du maître des lieux qui instruit ses invités: «Ici on s’initie,
on va ailleurs pour se perfectionner.»
Généreux. Le bal, milonga en langage tango, peut ensuite commencer après avoir grignoté un bout ensemble à la bonne franquette. Chacun apporte ce qu’il veut, le buffet est toujours copieux. «Je tiens à cette notion de partage qui est au cœur de ma pratique du tango.»
Raquel a créé «Raquel Shoes», une ligne de chaussures de tango qu’elle fait fabriquer au pays.
Un récent numéro de «Elle» lui a consacré sa une en titrant sur cette «créatrice à la pointe du raffinement». Plein de talent dans dix centimètres de talon, et un grand pas pour la dame qui vient d’ouvrir une nouvelle boutique à Varsovie.
Le mas de Sagnier, incontestablement un des salons de tango les plus élégants du Grand Sud, avec son espace chaleureux, sa façade aux fenêtres en ogive où s’épousent le verre et le fer dans un écrin de verdure. L’endroit est victime de son succès, peuplé comme les milongas courues de Buenos Aires, d’où la décision récente de ralentir les nouvelles adhésions afin de préserver le confort et la convivialité.
Le nom de l’association, El Abrazo, vient d’une figure du tango qui désigne le fait de s’enlacer au début d’une danse. Comme des mélomanes pointilleux à l’affût du contre-ut d’une soprano, les puristes peuvent gloser pendant des heures sur la qualité d’un abrazo, son équilibre, son intentionnalité, ce qu’il signifie. Théoriser jusqu’au vertige. C’est aussi ça la passion du tango, «cette pensée triste qui se danse » disait Discepolo, l’une de ses grandes pointures.
Rien de mélancolique pourtant au mas de Sagnier. Les mardis soir offrent au contraire une parenthèse enchantée, à la fois grave et légère, donnant ce sentiment aux danseurs qu’ils auront toujours assez de musique dans le cœur pour pouvoir danser leur vie. La vraie.
Luis Armengol abrazo@netgate.com.uy
Tél. 06 21 01 26 08.
Comme chez beaucoup de musiciens flamencos, son nom de scène est le nom de sa ville d'origine. Andalou de Linares, Jose Poza Rodriguez, alias Pepe Linares, est arrivé il y a une quarantaine d’années à Nîmes qui l’a d’abord accueilli comme paellero le jour et chanteur de flamenco la nuit.
Quels sont vos grands inspirateurs parmi les chanteurs et les musiciens de flamenco?
Je considère les années 50 à 80comme la grande époque, parce qu’elle a eu une grande évolution vis à vis de la mesure musicale et un perfectionnement de la tonalité, en grande partie grâce au phénomène Paco de Lucia et ses successeurs. De cette époque, il y a un grand bouquet d’artistes chanteurs et chanteuses très importants. De nos jours, il existe une énorme influence exercée par « le syndrome Camaron».
Est-ce que le flamenco est bien représenté à Nîmeset quel son public?
Nîmes est une des villes les plus représentatives de France. D’une part, lefestival de flamenco arrive à sa vingtième édition sans interruption; d’autre part, c’est une ville à caractère hispanisant a travers la feria et la corrida. Nîmes est devenu un lieu des rencontres des amateurs du flamenco de toute l’Europe, avec un public de connaisseurs.
Quels sont vos projets?
Aider de mon mieux le Festival Flamenco qui arrive a sa vingtième édition en janvier 2010, continuer avec l’Office de Tourisme la programmation du Tablao Flamenco dans le cadre des «Jeudis de Nîmes» et faire quelques concerts. J’ai aussi le projet d’une fondation sur l’art flamenco.
Moments flamenco à venir :
• « Peña Artistica » : Résidence à Aigues-Mortes du 17 au 19 avril.
• «Mujeres en la arena» création présentée à Aigues-Mortes en mai.
Pepe.linares@wanadoo.fr
Tél. 04 66 21 99 52.
Visites guidées par la danse
Depuis l’arrivée de Laurent Pichaud, la compagnie x-sud est devenue une figure phare de la danse contemporaine à Nîmes. Chantal Scotton, administration et coordination artistique et Laurent Pichaud, directeur artistique et chorégraphe, présentent leur travail.
LeCentre Mondap’ART propose une formation pour préparer les danseurs à la scène. Elle se compose de cours techniques (danse classique, Jazz et contemporaine), de travail scénique, de recherche chorégraphique et de présentation des créations chorégraphiques. Des chorégraphes de renommée internationale et des échanges avec d’autres centres de formation (France et étranger) fondent une base solide pour développer une carrière de danseur professionnel. Le centre Mondap’ART accueille aussi de nombreuses compagnies professionnelles en Résidence, leur offrant ainsi un lieu unique de création artistique et favorisant un échange privilégié d’expérience avec les danseurs en formation. Le centre travaille également avec des établissements scolaires et plusieurs associations de personnes handicapées (danse adaptée, musique adaptée) dans un but de sensibilisation artistique. Tout au long de l’année,
de nombreux stages, master classes et présentations publiques de créations chorégraphiques, font du Centre, un lieu unique dédié à l’art au sein duquel fonctionnent aussi une école de danse et de musique et une salle d’exposition pour les œuvres de peintres et de photographes.
Stages: Les 11 et 12 avril: Danse contemporaine avec M. Puech, de la Cie A. Sanchez.
Du 30 avril au 3 mai : Master Classes Danse moderne et Comédie musicale avec Aïxa Guerra. Les 16 et 17 mai: Danse contemporaine avec Corinne Lanselle. Les 23 et 24 mai: Danse contemporaine avec Peter Goss.
Au Centre Artistique de Création Mondap’ART5, chemin d’Azord à St-Dionisy.
Spectacle: La divine c.par la Cie Mondap’ART le 16 mai au Théâtre Liger (en première partie de la pièce créée par Alain Gruttadauria pour ces jeunes danseurs). Tél. 06 75 22 83 61.
Lorsqu’on pense danse à Nîmes, on pense flamenco. Et pour cause, le flamenco a son festival dans la cité romaine. La danse contemporaine est quelquefois programmée au théâtre sinon les compagnies ne courent pas les rues. x-sud, fait figure d’exception. A ses débuts en 1984, la compagnie est tournée vers Montpellier, mais dès l’arrivée de Laurent Pichaud à la direction artistique en 1996, le lien avec Nîmes se tisse. « C’est dans la Chapelle des Jésuites à Nîmes que Laurent Pichaud présente sa première pièce, un trio. Le choix d’un contexte autre que la scène théâtrale ». Cette volonté s’affirme :« Depuis quelques années nous travaillons principalement en extérieurs de théâtre, dans des lieux spécifiques. A Nîmes, cette démarche s’épanouit notamment en partenariat avec Carré d’Art. Depuis 2003, nous avons pu inventer et présenter plusieurs projets de « visites guidées par la danse» dont la plus récente il y a quelques jours autour de l’exposition Jean-Luc Moulène ». Expérience menée également
Bordeaux et à Montpellier Parallèlement, la compagnie développe des collaborations avec le Service Culturel de la ville et mène des projets pédagogiques, de formation profesionnelle ainsi
que les ateliers du regard, plus rarement avec le théâtre.
Cependant, notre pratique de l’in-situ chorégraphique et plastique, nous inscrit d’emblée dans l’espace public dès les temps de répétitions (qui se déroulent toujours « à vue »). De ce fait, que nous diffusions la pièce finie avec un partenaire nîmois ou non, les jours de représentation ne sont plus les seuls temps de partage avec les habitants-spectateurs concernés. Nous ne souhaitons pas œuvrer sur l’événementiel du spectacle mais plutôt induire chez le spectateur une pratique du regard sur son environnement, sur sa ville.
Faire vivre et épanouir notre démarche contemporaine dans notre propre ville est un souhait constant.A l’heure de la décentralisation et du désengagement de l’Etat, cet effort devient crucial à chacune des étapes de la production d’un projet.»
Recueilli par MCH Cie x-sud - 288, Chemin des terres de Rouvière à Nîmes. Tél. 06 64 29 31 19.
l’art-vues • page vingt-deux avril - mai ...
Compagnie X-sud, de Laurent Pichaud
La culture à Nîmes
■ Mondap’ART à Saint-Dionisy
«Lumière d’un jour» huile sur toile - 60x60 cm
11, rue Pasteur 30220 Aigues-Mortes
Tél/Fax 04 66 51 67 91
ESPACE Jean Pierre Cassel
La Galerie NICOLE GOGAT présente
EURGAL du
7 au 24 mai 2009 au 5, rue Amiral Courbet 30220 AIGUES-MORTES
Tél. 04 66 35 28 19
www.galerie-nicolegogat.com
E-mail : nicolegalery@wanadoo.fr
15, rue Victor Hugo 30220 Aigues-Mortes
Tél. 04 66 93 08 35
5, rue Amiral Courbet 30220 Aigues-Mortes
Tél/Fax 04 66 35 28 19
LE GRAU DU ROI-PORT CAMARGUE
Palais des Sports et de la Culture
Rens. 04 66 51 10 70
Samedi 4 Avril à 21h00
«Parle-moi d’amour »
Comédie avec Michel Leeb et Caroline Silhol
Samedi 25 Avril à 21h00
« Pantagleize »
ATPThéâtre, mise en scène Philippe Awat Expositions :
Carrefour2000 : Du Samedi 4 au Dimanche 19 Avril Salon de Peinture de Printemps
VillaParry: du Vendredi 1er Mai au Lundi 1er Juin
Les Rencontres de Mai : José PIRES (peintre) et Stéphane LOPEZ (sculpteur)
Du Jeudi 21 Mai au Dimanche 24 Mai
FESTIVAL DE MUSIQUES MÉDITERRANÉENNES
Dans les Rues avec : le Bus Rouge, Brancaléone, Marcelle Coulazou
Concerts gratuits tous les soirs avec : Urz Karpatz, Le Chauffeur est dans le Pré, Les Noy’s, Coriandre, Lastimelie Renseignements : 04.66.51.10.91
« Parle-moi d’amour »
Urz Karpatz
Les Noy’s Coriandre
FIGURES FIGURES
Les mots et les maux d’Alain Montcouquiol
Dans les années soixante, Alain Montcouquiol a été torero sous le nom de «El Nimeño». En 1969 il est, avec Simon Casas, colauréat de la Fondation de la Vocation.
En 1972, il met fin à sa propre carrière pour s’occuper de celle de son jeune frère Christian, son cadet de neuf ans. Celui-ci deviendra célèbre sous le nom de Nimeño II. Pendant 20 ans, les deux frères partageront étroitement cette aventure passionnelle qui les conduira dans tous les pays taurins du monde. Après l’accident dans l’arène qui entraîna le suicide de son frère, Alain Montcouquiol ne s’investira plus de la même manière dans la tauromachie. Si diverses activi-
tés l’ont occupé depuis, la principale reste l’écriture où il ne cesse d’interroger l’étrange passion qui l’a uni puis séparé de son frère, notamment dans un livre «Recouvre-le de lumière» paru aux éditions Verdier. Livre d’amour et de deuil, dont l’audience a largement dépassé les frontières taurines; Philippe Caubère en a fait un spectacle créé dans les arènes de Nîmes et joué dans de nombreux théâtres et arènes.
Le livre « Le Sens de la marche » paru le 25 août 2008 a reçu un excellent accueil de la presse régionale et nationale. Alain Montcouquiol reste dans le milieu taurin un personnage atypique.
Extrait texte d’Alain Montcouquiol évoquant son lien avec le peintre Claude Viallat.
«Nîmes 2008. Claude Viallat expose dans les arènes. La plus somptueuse des galeries. D’abord tout en haut de l’amphithéâtre, accroché à leur hampe de bambous, des drapeaux et des oriflammes, souhaiteront exceptionnellement une absence totale de vent (qui pourtant les met en valeur) par respect pour leurs parentes éloignées, les capes et les muletas de toreros.
À huit mètres du sol, tendues du toril à la présidence, trois cordelettes traverseront par le milieu tout l’ovale de la piste, trois autres tendues dans la largeur de l’ovale viendront croiser les premières…
Si le soleil si prête, leurs ombres frêles, projetées sur le sable, se déplaceront avec le temple, jusqu’à disparaître, avalées par l’ombre immense du monument en fin d’après-midi.
Aux entrées et dans les couloirs qui mènent aux gradins, plus de 60 grandes bâches de couleurs différentes, marquées à la célèbre forme de l’artiste, son « fer », accueilleront les aficionados… Les toiles de Viallat, sont le plus souvent peintes, sur leur deux faces… à moins que la peinture par capillarité ne traverse complètement certains tissus pour aller seule créer, sur l’envers, autre chose, une autre œuvre que l’artiste ne découvrira qu’en retournant la bâche. Pratiquement les spectateurs pourront donc voir une exposition en pénétrant dans les arènes et une autre en sortant la corrida finie.
Pour Simon Casas (Directeur des Arènes de Nîmes) et moi-même, qui avions eu le culot (pour manger) de jouer aux peintres en dessinant à la craie, la Vierge Marie du Greco et La femme aux chats de Matisse, sur les trottoirs du Madrid de notre adolescence, cette grande exposition sera peut être l’occasion de nous souvenir de la justesse de nos intuitions d’alors : la vie est étrange, surprenante et capricieuse et parfois même salope… Nous voulions, coûte que coûte, devenir toreros, nous nous rêvions triomphants dans toutes les
arènes mais surtout celles de Nîmes! Malgré nos efforts notre rêve ne se réalisa pas, notre échec fut total, notre punition cruelle : nous serions condamnés à passer la plus grande partie de notre vie à fumer nerveusement des cigarettes… en regardant toréer et triompher les autres… Depuis nous nous soignons… en écrivant. Mais les échecs ont aussi des côtés positifs, si l’on cherche bien. Par exemple, n’ayant pas eu à appuyer des centaines de fois sur les pommeaux des épées, nous avons évités cet enraidissement des tendons aux
Simon Casas, homme de l’être
creux de la main (un dupuytren) auquel Claude Viallat (qui tient vraiment ses pinceaux comme des épées) n’a pas pu échapper pour réaliser son rêve: peindre sans jamais se lasser presque tous les jours de sa vie… Presque, car les jours de toros (de Camargue ou d’Espagne) il va s’asseoir humblement à sa place sur les gradins pour s’émerveiller encore de l’ancestral rituel où les hommes et les taureaux dessinent sur la piste du temps qui passe, les œuvres les plus éphémères et les interrogations les plus universelles…»
Alain Montcouquiol
Bibliographies
• Caminas Maestro (Editions Terriers, 1990).
• Nimeño II, torero de France (avec Lucien Clergue, Editions Marval, 1992).
• Recouvre-le de lumière (Verdier,1997).
• Cùbrelo de luces (Traduction espagnole de Recouvre-le de lumière, Ediciones Zoela, Granada, 2002).
• Recouvre-le de lumière (Verdier poche, 2007).
• Le sens de la Marche (Verdier, 2008).
Avec le peintre Claude Viallat
• Suertes (CQFI Editions, 2001).
• Paso del toro (Editions Les Cahiers Intempestifs, 2004).
• Blanc et noir (CQFI Editions 2007).
C’est le Monsieur feria de Nîmes, mais bien plus encore. Simon Casas est sur tous les terrains, sans ignorer celui de la culture puisqu’il a déjà sorti deux livres et qu’un troisième est en préparation.
On ne peut sérieusement aborder un dossier sur Nîmes sans évoquer la figure de Simon Casas, hommes d’affaires, ancien torero toujours en piste mais de l’autre côté de la barrière. Il a promu la tauromachie pendant des années sur Canal Plus, devenant ainsi une figure populaire du petit écran. Il a pris également son alternative dans le ruedo politique, en s’inscrivant parfois à contre-courant du politiquement correct. Sa biographie officielle, que tout fan peut trouver sur le net - privilège des people - raconte qu’il avait quatre ans lorsqu’il a assisté à sa première corrida.
Il n’a d’abord pas aimé du tout. Puis il a fait son chemin, papillon attiré par l’habit de lumières. La révélation, il l’a eue en voyant toréer Antonio Ordoñez. Touché par la grâce du maestro, il s’est tout de suite converti.
Simon Casas serait torero, la messe était dite. Après la mort de son père, il ne se contente plus d’être spectateur, il veut entrer dans l’arène. Vient l’heure de la première vachette, puis trois ans plus tard, à l’âge où ses copains vont dans les boums, il part en Espagne afin d’apprendre à toréer «pour de vrai». Mais ce n’est qu’en 1966 qu’il enfile l’habit de lumières. Suivent des années de galère et de
vaches aussi maigres que les contrats. Un matador français est tout bonnement alors aussi probable
qu’un extra-terrestre. Il finit par prendre l’alternative à Nîmes en 1975 et se coupe la coleta dès le lendemain. A peine matador et déjà à la retraite, mais l’homme a de la suite dans les idées.
Après sa retraite précoce, Simon Casas se reconvertit dans la tauromachiecomme organisateur de corridas, apoderado et éleveur de taureaux. Il est directeur de plusieurs arènes, notamment Nîmes et Castellón de la Plana, mais Madrid ne lui a pas ouvert la grande porte, bien qu’il s’y soit installé pendant quelques temps vers la place Marques de Pontejos. Un retour aux sources en quelque sorte puisque la légende, encore elle, veut que ce soit en ces lieux que le maletilla Casas ait dormi comme un SDF alors qu’il n’était encore qu’un grand ado rêvant de gloire et de succès.
Il est aujourd’hui un homme d’affaires prospère, à la tête de son entreprise nîmoise, Casas Productions. Il trouve aussi le temps de se consacrer à la littérature, comme lecteur mais aussi comme auteur puisque deux livres sont déjà parus et qu’un troisième est en gestation.
... l’art-vues • page vingt-quatre avril - mai
L.A
La culture à Nîmes
© ClaudeCorbier
© Th.V alletoux
© CollectionA.Montcouquiol
L’inédite amitié artistique entre l’auteur Montcouquiol et le peintre Viallat
Simon Casas prépare un troisième livre
P hilippe Caubère et Alain Montcouquiol
FIGURES FIGURES
Marion Mazauric : créatrice du Diable Vauvert
Créer une maison d’édition à Vauvert, autant dire au Diable, il fallait le faire. Marion Mazauric, une figure dans la vie culturelle nîmoise, l’a fait. L’éditrice s’en sort plutôt bien, unpeu paradoxalement grâce au net et à sa bouffée d’oxygène, la temporada. C’est ce qu’elle confie.
Fait-il bon être éditeur dans la région nîmoise?
Bien sûr, sinon je serais déjà repartie exercer mon métier à Paris, qui est le coeur de la vie littéraire et éditoriale française ! Etre en région pour développer un catalogue généraliste est encore une singularité et une audace dans un pays aussi centralisé que la France, c’est donc une force. Et quant à moi, je trouve chaque jour sur la route du bureau entre Franquevaux et Gallician, à la fois la source, la nécessité et la récompense personnelles de ce choix.
Quelle est la part d’auteurs régionaux que vous éditez ?
Sans tenir compte des auteurs des recueils du Prix Hemingway, cinq sur plus de soixante.Par ordre d’apparition, Joëlle Wintrebert, que je publiais déjà dans ma “vie antérieure” d’éditrice, Simon Casas, Eddie Pons, Antoine Martin, et Ménéas Marphil, le dernier arrivé dans le catalogue en novembre 2008 et le premier auteur publié en jeunesse au Diable, avec un véritable succès. Nous avons déjà cédé son magnifique cycle des Lunes de Pandor en Espagne : j’étais très fière de découvrir qu’il était du Grau du Roi, soit à 20 minutes du bureau par la route des Iscles, alors que nous l’avions trouvé à Madagascar ! C’est beaucoup plus inattendu pour le Diable qu’un auteur écossais, américain, chinois ou parisien. En fait, dans ce catalogue cosmopoli-
■ La Palourde : un libraire à l’avant-garde
te composé presque pour moitié d’auteurs étrangers et où les anglosaxons sont si brillants et renommés, j’ai une fierté très particulière, toute chauvine, des auteurs du pays, qui n’y doivent leur place que pour leur qualité littéraire. Et je suis fière d’annoncer qu’en 2009, Jacky Siméon va rejoindre ce catalogue avec un roman qui devrait
Librairie discrète, la Palourde affiche un catalogue prestigieux où les avant-gardes forment le gros du bataillon.
Al’écart de l’agitation des rues commerçantes dont elle a déménagé il y a deux ans, la librairie de Jean-Yves Lacroix recèle des trésors en attente. Sur les rayonnages de la grande bibliothèque murale s’alignent des ouvrages précieux principalement consacrés aux avantgardes de 1830 jusqu’à l’époque contemporaine. Manuscrits, photos, livres d’artistes constituent l’essentiel de la boutique. Le catalogue raffiné comporte les auteurs qui ont marqué leur époque et dont les œuvres traversent le temps.
« Nous travaillons sur catalogue et par Internet. Les clients viennent sur rendez-vous et en général, ils savent ce qu’ils viennent chercher » dit Jean-Yves Lacroix encore surpris par l’intérêt médiatique que peut susciter «La Palourde», cette discrète librairie qui possède une sœur jumelle à Paris.
Mais l’adresse est connue des initiés, et les amateurs de Beaux Arts ou de poésie défilent dans ce temple pour célébrer le culte des
■ Noble art : La reliure ne connaît pas la crise
Depuis 41 ans, le nom des Deschamps s’affiche à l’enseigne du numéro 13 de la Grand rue. Une tradition de relieurs qui vaut réputation, et les clientèles fidèles qui vont avec. Il faut dire que la boutique, parfaitement équipée, répond à toutes les demandes, avec un choix de supports qui garantit les ouvrages personnalisés. De la première jusqu’à la dernière étape, le travail se fait à la main, dans la tradition des artisans d’art.
Les rayonnages peuplés de livres témoignent de la gamme de reliures proposées par la maison. «Il y a toujours une demande et des clients réguliers qui viennent faire relier un ouvrage endommagé ou bien qui nous apportent desr manuscrits dont ils veulent faire un vrai livre.» Dos cuir, reliure en toile ou pleine peau, c’est selon les goûts et, bien entendu, selon les bourses. Dans tous les cas, Géraldine et Claude
ouvrages rares. Le maître des lieux ne cache pas son goût pour la période surréaliste, les situationnistes de Guy Debord, dont il possè-
bouleverser les gens d’ici, et bien au-delà. Que vous a apporté et vous apporte le fait d’être alguazil dans les corridas ?
Pour l’édition, rien, et c’est très bien comme cela ! Quand je suis dans une arène, ou quand je monte à cheval, j’oublie tout le reste : c’est un temps privilégié, personnel, de contemplation et d’émotion, et une autre famille, celle des callejons, qui se retrouve chaque temporada. L’édition est un métier formidable, mais absolument dévorant et qui ne connaît jamais de cesse, d’autant plus quand vous êtes indépendant, et d’autant plus en région, où, sur le plan professionnel, tout est souvent compliqué. Je crois que les toros et les chevaux me sauvent la vie ! La corrida a cette faculté de vous sortir de vous-même et à la fois de vous y ramener, plus riche de courage, d’images et de valeurs qui vous nourrissent dans le quotidien. En tout cas je n’aurais jamais imaginé créer une maison d’édition et m’engager dans un tel défi sans cette nécessité impérieuse qui m’a toujours habitée de ce pays et de sa culture. Et l’exemple des toreros, ce courage de ne pas reculer, m’a davantage influencée pour franchir le pas que celui de mes confrères. MCH
Au Diable Vauvert - La Laune – Vauvert.
Tél. 04 66 73 16 56. www.audiable.com
de un manuscrit de La société du spectacle, ainsi que pour d’autres avant-gardes remuantes qui ont laissé des coulées d’encre dans l’histoire quand les avant-gardes politiques y laissaient des coulées de sang. De ces périodes, Jean-Yves Lacroix a sans doute retenu les mots de rébellion et de résistance car la période n’est pas des plus faciles: «J’appartiens à une profession laminée depuis dix ans par Internet qui met sur la place publique tout ce qui, auparavan,t était caché chez les libraires. Avec pour conséquence le rachat de la plupart des ouvrages rares par les salles de ventse qui font monter les enchères.» Nîmes comptait par le passé sept libraires d’anciens qui ont à peu à peu disparu, mais «La Palourde» s’accroche, elle résiste contre vents et aux marées, l’écart des modes, donc indémodable, et loin des succès d’édition.
La Palourde. 15 rue des Lombards. Nîmes.
Tél. 04 66 76 17 93. la.palourde@worldonline.fr
Deschamps honorent la réputation de la maison en livrant un travail dans lequel ils investissent tout leur savoir-faire. Et leur passion, cette valeur ajoutée qui évite aux beaux métiers de devenir une routine. Des inquiétudes à cause du numérique et des nouvelles technologies?
« Au contraire, elles ont permis à beaucoup de personnes de renouer avec l’écrit et suscité des vocations d’écrivain avec l’autoédition. Le phénomène est surtout remarquable chez les seniors qui publient volontiers leurs mémoires. Ils viennent chez nous faire relier un ou plusieurs exemplaires et c’est un nouveau marché qui s’offre aux relieurs aujourd’hui.»
Reliure Deschamps. 13 Grand-Rue. Nîmes. Tél. 04 66 21 71 43.
Beaucoup de livres et de papiers en divers genres dans ce petit espace animé, depuis bientôt 30 ans, par la ferveur d’un bouquiniste, timide, discret, tenace, bien décidé à demeurer en sa bonne échoppe nîmoise, jusqu’à la nuit même.
Jacques Peslier partage avec beaucoup d’autres l’idée que les livres sont une amitié secourable et indéfectible. Les réunir en condition de lecture ou les collectionner en édition originale revient à les célébrer mêmement. Mais il y a le texte et il y a le livre, comme il y aurait l’âme et la chair.
Un texte ancien peut s’incarner, s’évaluer et s’apprécier plus encore dans une édition plutôt que dans une autre, dans une reliure du temps, plutôt que dans un habillage moderne ou de fantaisie.
Son magasin à l’enseigne de Baudelaire, fondé dès les premiers beaux
jours de 1981, s’affiche volontiers comme « petite librairie générale d’ancien ». Il faut entendre qu’il est de taille très modeste et ne possède pas de spécialité hormis celle de ne proposer que des ouvrages anciens. Poésie, romans, théâtre, essais, livres illustrés, régionalisme (gardois), sciences, histoire, beaux-arts, protestantisme, langue provençale, philosophie, psychanalyse, pédagogie, musique…..sans oublier les estampes, photos, autographes, cartes postales, et vieux papiers aussi divers que: placards, affiches, diplômes, menus, factures, programmes, décrets, bons, tickets, signets, images pieuses.
Plaisante variété semblant tout devoir à son ample curiosité de l’imprimé et des états multiples du papier.
A noter que la librairie est partagée au centre par un bras mi-étagères, mi-vitrines qui donne à voir tant des ouvrages un peu rares que des objets antiques disparates; conséquence d’un second tropisme qui aurait pu conduire le lieu à devenir un cabinet de curiosités (les vieux ouvrages ont une parenté naturelle avec les objets de curiosité).
Les Fleurs du mal. Petite librairie générale d’ancien. 30 rue du Couvent. Nîmes. Tél. 04 66 36 06 28.
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Géraldine et Claude Deschamps : un savoir-faire à la hauteur de la réputation de la maison.
Manuscrits, photos, livres d’artistes constituent l’essentiel de la librairie.
■
Librairie
: Tout le bien des « Fleurs du Mal »
La talentueuse Marion Mazauric
© S.Biscioni
Tout tout tout et le reste sur Nîmes par BTN
Sans doute était-ce parce que j’en avais assez de faire la navette entre Montpellier, ma ville, et Nîmes, son Carré d’art et ses nombreux amis artistes (Alkéma, Azémard, Bordarier, Brantuas, Clément, Lunal, Maghraoui, Reynier, Viallat…) que j’ai fini par m’installer à égale distance des deux. Et il est de fait que contrairement aux idées reçues de ceux qui voudraient maintenir une artificielle guerre entre les deux cités, l’une médiévale, l’autre romaine, l’aînée et pourtant la plus modeste des deux (elle ne s’est jamais crue «surdouée»), du point de vue des arts plastiques et relativement à son nombre d’habitants, la romaine donc n’a guère à rougir de sa comparaison avec l’autre. Certes le Frac y semble moins implanté mais il y a Carré d’Art, dont le prestige déborde largement les frontières régionales, nationales et méditerranéennes et qui nous a gratifiés d’expositions marquantes, qu’il s’agisse de peinture (je pense à la nouvelle peinture allemande, à Fiona Rae, Peter Doig, Thomas Huber), de vidéo, ou d’installations. Markus Raetz a fait l’unanimité; Baldessari a joué son rôle didactique; Gilles Barbier est incontestable etc. Il pouvait difficilement en être autrement vu les choix effectués par la responsable actuelle, son prédécesseur ayant certes exposé les artistes de notre région mais au compte-gouttes, et souvent en tir groupé (Dezeuze, Reynier, Bordarier, Duport, Arnal…). Dans la collection on retrouve Suzanne Lafon, Tony Cragg, Frize… Nîmes n’a pas l’équivalent d’une galerie comme Trintignan
(l’inondation du siècle a eu raison de la formidable galerie qu’avait ouverte alors Marthe Carreton et où j’ai pu voir, au milieu des années 80, le meilleur de la production d’alors (Autard, Castellas, – et beaucoup d’artistes du cru) mais Philippe Pannetier s’est intelligemment imposé comme un galeriste privé incontournable (le Frac ne s’y est pas trompé), un partenaire incontestable au goût et aux choix toujours justes: il suffit de s’arrêter dans sa galerie-librairie pour s’en apercevoir. Dernièrement on pouvait y découvrir Gagneux ou Andrieu, Sanejouand ou Ducaté, Saytour et Viallat. On a beaucoup polémiqué autour de l’école des Beaux-arts, notamment autour de la personnalité de son nouveau directeur, Dominique Gutherz, comme si ce dernier n’avait pas suffisamment d’honnêteté intellectuelle pour dissocier sa vocation de directeur de ses engagements personnels. La polémique est bien retombée et l’école retrouve petit à petit sa place parmi les endroits que l’on dit, dans les réseaux autorisés, fréquentables. On a pu y voir Lucy Vines ou Paula Rego. Et puis il y a tous ces lieux associatifs qui font que, quand on va à Nîmes, il ne faut pas avoir peur d’arpenter du macadam et qui complètent ce que Carré d’art, dont ce n’est pas la vocation, ne saurait tout seul proposer: La Vigie qui, depuis 20 ans suscite des «rencontres», d’artistes d’ici
« La romaine donc n’a guère à rougir de sa comparaison avec l’autre… la surdouée »
avec ceux venus d’ailleurs, dans un espace assez compartimenté pour que les artistes soient tentés de s’y confronter; 4 Barbier qui crée chaque mois l’événement avec une exposition-performance; La Salamandre plus éclectique avec parfois des expositions décisives (Rodolphe Huguet ou Hamid Maghraoui, Berclaz, Lunal…) et même des lieux municipaux comme la galerie des arènes (qui semble vouée à renaître ailleurs de ses propres cendres) ou la chapelle des Jésuites. Enfin il ne faut pas oublier l’ancienne Esca de Milhaud (Lydie Jean dit Pannel ou Jeanne Susplugas), qui continue à sévir hors les murs, en particulier du côté de PPCM, partagé avec Arlelinea, venus eux de Congenies et davantage tournés vers l’art qu’on dit branché. On a pu notamment y voir Natacha Lesueur. Ajoutons que s’y maintient courageusement une biennale, une foire unique dans notre Sud, et que Catherine Guilbot (ex Hôtel puis Quai des Allégories) n’a pas dit son dernier mot comme le prouve l’édition récente d’un DVD d’artistes. La photo y a sa place, tout comme à Montpellier, avec Negpos en train de passer à la vitesse supérieure, et la toute nouvelle petite galerie du Lac gelé. Je terminerai en disant qu’outre ceux qui viennent immédiatement à l’esprit lorsque l’on pense à Nîmes, j’ai eu la chance d’y voir éclore, du temps de la période Bousquet-
Bob Calle des talents comme ceux de Jean Laube ou Claude Caillol, (mais aussi Anne Vidal, Hans Birkmayer, Stéphen Maas…) que l’époque Musée Cité Foulc nous a réservé aussi des expositions d’une grande qualité, de Picasso à Schnabel en passant par Klee, Masson ou Picabia mais aussi Blais, Barcelo, l’Arte Povera, Turell, Arman, Viallat et tant d’autres. Que la génération Viallat, Clément s’est beaucoup dépensée dans les années 80 du côté des Beaux-arts pour qu’existe àNîmes un véritable Musée d’art contemporain, il est bon de le rappeler. Et qu’on vient à Nîmes aussi pour le visiter, estimer son architecture (son mur Foster! Son Kelly et son Richard Long! ). Qu’on peut apprécier, en se baladant en ville, les conceptions d’un Martial Raysse ou d’un Bernard Pagès, et bientôt de Clément, pour ne point parler du Nemausus de Novel, exalté récemment par Pascal Fancony. Qu’y vivent des personnalités aussi attachantes que Luc Bouzat, Marcel Robelin, Charles Vilder, Joris Brantuas, Rodolphe Huguet et quelques autres. Enfin, pour en revenir aux BeauxArts, enrichis de Scanreigh ou Pinault, Plagnol ou Depralon, et avec toujours Hubert Duprat aux avant-postes (il expose actuellement au Frac L.R), Julien Doré y a fait son petit bonhomme de chemin avant de s’imposer parmi les espoirs de la chanson française, et d’enregistrer son duo avec Salvatore Adamo, gage de son bon goût pour la variété francophone et de ses ambitions d’une carrière internationale qui dure.
J’ai demandé aux lieux incontournables de se situer au sein de ce que je considère comme une richesse pour la ville : la diversité de ses manifestations de tous ordres. Tous ont répondu présent ! Qu’ils en soient remerciés… BTN
«Le musée d’art contemporain au sein du Carré d’Art existe depuis seize années. Depuis son ouverture, nous avons organisé 43 expositions et exposé 294 artistes. La collection elle-même est constituée de 481 œuvres réalisées par 168 artistes. C’est donc une importante richesse sensible et intellectuelle qui est mise à la disposition de tous au travers de ces présentations.
Il est réducteur, voire impossible à l’époque contemporaine de limiter connaissance et sensibilité à une identité locale alors que tous les autres domaines de la vie, personnel et de travail, de loisir, informatif renvoient à une expérience du monde. Le Carré d’Art est donc une porte. Il ne présente pas tout, notamment parce que depuis les années 80, l’art n’est plus structuré en mouvements ce qui le rend plus complexe et varié. Mais Carré d’Art maintient son ouverture à une scène internationale avec de nombreux contacts berlinois, ce qui rend compte de l’affirmation de cette ville comme nouvelle capitale européenne de la culture.
Si le mode de présentation n’a que peu évolué, Carré d’Art s’inscrit
facilement dans l’histoire du white cube, des grandes salles de musée avec leur éclairage zénithal, l’art a beaucoup changé. La vidéo, par exemple, crée une perception temporelle différente de la visite et ouvre à d’autres références. Celles du film, de la question du documentaire qui interroge le réel sous d’autres formes que la collecte d’objets. L’«amateur» pense souvent l’art puisant à la source de l’art et de l’ego de l’artiste. C’est une expérience personnelle mais pas for-
cément une expression intime, l’artiste agit comme filtre individuel par rapport aux événements du monde. Avec internet, la conception de l’univers copernicien, en mouvement et sans centre se réalise dans la pratique quotidienne de chacun. Carré d’Art est un point sur la carte de l’art contemporain mais a pour vocation à donner accès à un monde de l’art de plus en plus vaste et qui se globalise, non pas forcément dans les pratiques mais dans le fait que le signal puisse venir de partout. Cela nous demande de développer d’autres formes de mobilité au travers des générations d’artistes et de public, par le web et en favorisant les ponts vers d’autres pratiques. C’est ce que nous avons fait avec la musique contemporaine avec différents événements comme Un son par là, Intersections ou encore récemment avec le week end Télérama qui ont vu les interventions de Pascale Berthelot et Laurent Pichaud chorégraphe en résonance avec l’œuvre de Jean-Luc Moulène. Ils répondent à la fois aux souhaits de proposer des modes d’emploi à l’œuvre tirés de celleci mais aussi empruntés à d’autres pratiques.»
■ Dominique Guther z et Jean-Marc Cérano. Ecole des Beaux-Arts de Nîmes - 10, Grand Rue. Tél. 04 66 76 70 22.
«L’École des Beaux-Arts de Nîmes offre depuis plusieurs années à ses étudiants une grande diversité d’expériences en lien avec “l’exposition”, enrichies par le fait que l’École est implantée au sein d’une ville qui a su se doter de structures artistiques importantes (Carré d’Art-Musée d’Art contemporain, Musée des Beaux-Arts, Galeries municipales) et qu’elle possède elle-même dans son bâtiment principal trois grandes salles dans lesquelles se déroulent régulièrement des expositions dont certaines prestigieuses : Balthus, Raoul Hausmann, Alechinsky, Martine Franck, Paula Rego et au mois de mai Topor (du 23 avril au 1er juin, 30 années d’estampes). Chaque année un nombre conséquent d’expositions d’étudiants encadrées par l’école se tiennent dans différents lieux sur la ville Nîmes, la région L.R., mais également ailleurs en France voire à l’étranger. Ces expositions permettent aux étudiants de se confronter à l’accrochage et à la présentation de leurs travaux personnels dans des espaces aux contingences et aux exigences professionnelles, et favorisent des rencontres avec un public extérieur à l’école.
La majorité des étudiants participent également à des stages dans des lieux institutionnels (le Musée d’Art moderne de Saint-Étienne, le Centre international d’art et du paysage de Vassivière, le Centre d’art
contemporain de Kerguéhennec entre autres). Ils appréhendent ainsi les enjeux techniques comme conceptuels et administratifs du montage d’exposition et cela leur permet tant une approche du travail professionnel de manipulation et d’accrochage des œuvres d’art que la possibilité de s’imprégner de la scène artistique contemporaine en collaborant directement avec des artistes ou des commissaires d’exposition. Un partenariat avec le Frac L.R. permet en outre aux étudiants de faire l’expérience d’un commissariat et d’un accompagnement d’exposition : choix des œuvres et de la thématique, accrochage, mais également conception affiche et carton d’invitation, communiqué de presse,relation presse et visites guidées tous publics comme scolaires. Expériences qu’ils réinvestissent dans leurs propres expositions.
Enfin chaque année, sous forme de conférences ou de séminaires, des intervenants extérieurs viennent questionner un des aspects particuliers de “l’exposition”, de la mise en exposition de l’art contemporain.»
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ARTS PLASTIQUES ARTS PLASTIQUES
■ Françoise Cohen, Directrice de Carré d’Art-Musée d’art contemporain de Nîmes. Place de la Maison Carrée. Tél.
04 66 76 35 77.
Œuvre de Juan Munoz
La culture à Nîmes
Expo Paula Rego
ARTS PLASTIQUES ARTS PLASTIQUES
■ Philippe Pannetier, Galerie Pannetier - 2 bis, rue de la Calade. Tél. 04 66 36 03 11.
«C’est, la France, son Sud, la Région Languedoc Roussillon, son Gard, la Ville de Nîmes, qui sont de merveilleux atouts pour une position centrale, Place du Théâtre, 2bis de la Calade, qui décidèrent de la situation de la Galerie dans l’ Art Vu Aujourd’hui.
- C’est, la constance de l’engagement de l’État, du Conseil Régional, du Conseil Général, des communes et spécialement : la Nîmoise, qui favorise la pensée traduite par le médium art dans l’action éducative et de recherche artistique qu’elle orchestre, dans les paysages naturels et urbains, avec, ses musées, ses centres d’arts (ralliant musique théâtre danse littérature… ), ses lieux administratifs, ses associations, ses entreprises. Soit la connivence particulière des éléments politiques, économiques, informateurs, touristiques, de cette géographie qui inspire les entités que sont les productions contemporaines. - C’est, ce réel désir, de transmission des connaissances, induit par les décideurs privés et publics qui permet, à la galerie, la présentation des travaux artistiques dans des conditions optimales. Tel la première exposition sudiste de l’artiste international qu’est Jean-Michel Sanejouand dans un partenariat raffiné avec la Région Languedoc Roussillon et le Directeur du Fond Régional d’art Contemporain; ou encore l’événement national de l’exposition premier jour du timbre poste national de Claude Viallat en collaboration étroite avec la mairie de Nîmes, sa Poste, et le soutient attentif de la Préfecture du Gard; tout comme on peut voir l’engouement, la lisibilité, accordé aux
jeunes talents comme Seb Jarnot, qui, sans le soutien de la gare de Nîmes-centre, n’aurait pu, faire l’exposition au Palais de Tokyo qu’il a préparée avec la galerie; ou encore, la production de «Peinture à l’huile n°3», installation vidéo de Thomas Bernardet réalisée avec la complicité du moteur Jaguar France qui a vu sa mise en place en galerie récompensé par la bourse Wiels de Belgique accordée aux artistes émergeants; ainsi, «DENIM» l’œuvre de Fred Pradeau qui fut épaulée par la Ville Active Grand Sud; les expositions du peintre Hollandais, Kees Visser qui n’auraient vu le jour sans la rencontre proposée par la Directrice à l’École Beaux Arts de Nîmes.
- C’est grâce à ces sympathies que la galerie put organiser des mani-
festations comme celle de Patrick Saytour, Jean Dupuy, Rodolphe Huguet, Michaël Viala, Tjerd Alkema, Lawrence Wiener, JeanMarc Andrieu, Toni Grand, Romain Laveille, et de nombreuses autres, qui ont bénéficié aux moments opportuns des participations courtoises et sincères de nombreux décideurs régionaux, nationaux et internationaux.
- C’est dans ce contexte bienveillant, que cette année fut engagée avec les expositions de Marie Ducaté inscrite dans une collaboration avec les régions Provence Alpes Côte D’Azur et Rhône Alpes, de JeanClaude Gagnieux dont l’œuvre plastique est collectionnée entre autre au Musée Contemporain de Carré d’Art, de Julien Bouissou qui après avoir fait ses études aux Beaux-Arts de Nantes prend atelier dans la région. À celles-ci sont greffées les courtes manifestations «Rendezvous!» avec le Trio Deleuze, Diratz, Bernard (musique), «Kiss-me» Valparess (éditions-dessins), de Francine Messier (Dessins) avec les extérieurs de Mika Perez et Alexandre Allégrie (peintures). Puis les préparations des manifestations de Guillaume Séguron (Musiquevidéo) et Rodolphe Huguet qui signera son impressionnante monographie à partir du 1er avril, soit des événements tissés dans un ensemble à voir et écouter avec des présentations temporaires d’Éric Watier, Carlos Kusnir,(présent simultanément au musée de Sigean) et, (conjointement à son exposition à la Fondation Beyeler Bâle) Mathias Huart Nîmes, le 23 mars 2438.»
■ Roger Bouvet pour GALERIE ESCA - 76 route de Nîmes à Milhaud. Tél. 04 66 74 23 27. La Spesa, pour ARTELINEA - art contemporain2, rue des Marchands à Congénies. Les deux au PPCM - 51, rue des Tilleuls à Nîmes. Tél.04 66 80 23 95.
«Le PPCM (le plus petit commun multiple), 51 rue des Tilleuls (quartier Jean-Jaurès) et la Galerie Esca et Artelinea, agissant en légitime «association de bienfaiteurs» ont ouvert à Nîmes un lieu dénommé le PPCM (le plus petit commun multiple) au 51 rue des Tilleuls en mars 2008, regroupant ainsi une double potentialité artistique, de production et de diffusion.
L’ESCA: Comme toutes les galeries nous montrons et soutenons le travail de certains artistes parce que leurs pratiques vivifient les courants culturels et artistiques contemporains.
L’Espace de Soutien à la circulation Artistique(ESCA) s’est déplacé de la périphérie au centre de Nîmes pour cette cause et en même temps que l’association Artelinea . Un moment de transition? Notre programmation, pour 2009, s’est focalisée sur la dynamique artistique qui peut naître dans un couple d’artistes. Le prochain tandem que nous recevrons à partir du 6 juin 2009 est formé de Yves Caro et Manoela Ferreira.
L’ESCA avec le Festival d’Images Artistiques Video créé en 2001 a permis des rencontres et des confrontations entre diverses cultures du pourtour méditerranéen, maghrebines et occidentales. Les œuvres auxquelles sont décernées des prix (dont le prix Ville de Nîmes) entrent dans «L’arche vidéo».C’est là la raison qui incite d’autres festivals -LOOP à Barcelone et VIdEO.IT à Milan-à nous inviter, nous
«La Vigie est née, il y a dix-sept ans à Nîmes, grâce à l’opportunité du lieu mis à disposition.
C’est ce dernier, un ancien hôtel de poste qui a déterminé géographiquement la Vigie dans cette ville.
Le fait de disposer de ce bâtiment, a permis de donner corps à l’envie de créer un lieu de travail et de rencontre autour de l’art contemporain tout en définissant la spécificité de La Vigie dans son rapport au lieu.
Loin de vouloir rivaliser avec les structures déjà en place, et forte de ses particularités singulières qui la distinguaient des autres galeries, centres d’art ou musées, La Vigie a assumé ses éviers, tuyauteries, compteurs, carrelages colorés et autres fantaisies, pour se proposer aux artistes comme base de travail, feuille blanche ou support de sculpture, élément à apprivoiser, transformer, plier au bon vouloir, élément auquel se confronter, auquel réagir, avec lequel créer un duo. Les expositions depuis 1992 ont pris forme sous le titre de «Rencontres n°», au rythme de deux par an, ces expositions réunissent des artistes d’horizons parfois très différents, autour d’un propos, avec le soucis particulier d’être attentif, autant à ce qu’il se passe
permettant ainsi de faire circuler ce fonds artistique constitué et s’enrichissant chaque année d’œuvres nouvelles. www.galerie-esca.com - galerie.esca@orange.fr
Artelinea : Dynamisée par le couple d’artistes Maurin et La Spesa, l’association Artelinea est basée à Congénies depuis 2001, où s’organise annuellement un programme de mini-résidences vidéo,
moments privilégiés de rencontres de travail en vue de la réalisation de projets audiovisuels.
Par la suite, les «retours» de ces résidences sont présentés au PPCM sous des formules diverses selon les artistes: projections, présentations, ateliers, discussions ou expositions, sur un temps assez court, une ou deux fins de semaine par exemple. Par ailleurs, Artelinea organisent des expositions composées d’une ou plusieurs pièces inédites car produites par l’association pour l’occasion. Ces deux axes de travail permettent aux animateurs de soutenir d’une manière engagée et concrète des artistes de différents horizons selon leurs rencontres et leurs préoccupations artistiques du moment.
Par la fréquence des manifestations proposées, due à cette cohabitation de deux énergies programmatrices, le PPCM pourrait attirer des curiosités et des publics nouveaux et variés vers les formes non moins variés constituant le domaine des arts plastiques et visuels actuels. Prochain rendez-vous le 18 avril pour «Plan Iode» une exposition de Jeanne Susplugas et Alain Declercq, à la frontière de ce que les deux artistes ont choisi comme terrain d’action:la pharmacopée et l’univers médical pour la première, la peur et l’armée pour le second... »
Contact: http://artelineha.wordpress.com
dans notre région, qu’autre part en France ou dans le monde. Les artistes présentés sont maintenant nombreux, environ 130, et le vrai intérêt de ces expositions est le jeu de la mise en relation. Depuis 4 ans maintenant la série des «No limit» est venue s’ajoutée à celle des Rencontres, en proposant La Vigie à des artistes déjà montrés lors d’une «Rencontres» et les invitant à se confronter seul à l’intégralité de l’espace, ou selon leur gré, de s’entourer d’artistes de leur choix.
Ces «No limit» permettent d’avoir un suivi avec les artistes et de proposer au public une approche nouvelle, comme un gros plan, sur leurs travaux
La Vigie est donc venue en complément dans le schéma nîmois, proposer sa vision des choses ou plutôt celle des artistes et leur façon toujours innovante de reconsidérer cet espace et au final de le faire exister et redécouvrir toujours différent. »
A venir : Rencontres n°33 vernissage le 22 mai 2009 : Florence Carbonne; Marion Jannot; Marie Lepetit; Alexandra Roussopoulos Du23 mai au 25 juillet.
l’art-vues • page vingt-sept avril - mai ...
■ Isabelle Simonneau. La Vigie - 32, rue Clérisseau. Tél. 04 66 21 76 37
Œuvre de Fabien Boitard
ARTS PLASTIQUES ARTS PLASTIQUES
■ Patrice Loubon pour NegPos - 1, cours Nemausus, B 103. Tél. 09 54 13 22 72
«Projet hybride créé en 1997 autour de l’image photographique et de ses pratiques créatives, NegPos - négatif/positif en abrégé - intervient sur ladiffusion d’expositions, l’aide à la création, la formation, des projets éditoriaux et des résidences. Pour ses formations NegPos dispose d’un espace de travail, dans le quartier de Valdegour (ZUP Nord). Outil dédié à la production d’images, l’atelier propose depuis avril 2009 des formations destinées à des publics de tous niveaux. En quête de visibilité nationale et internationale, la galerie de NegPos multiplie les participations à des salons
(ArtéNim 2006 et 2007, Buenos Aires Photo 2007, SNAP à Rabat, 2008) et à des projets patrimoniaux («Valparaiso 1940-1950» d’Antonio Quintana, photographe chilien, accueillie par la galerie photo de la Maison des Amériques Latines à Paris, encore visible jusqu’au 29 mai, en partenariat avec l’Ambassade du Chili). Souhaitant intégrer le marché de la photographie, la galerie installée au Némausus de Jean Nouvel, développe dès 2006 la vente de photographies, elle représente aujourd’hui quelques trente photographes de tous horizons (France, Brésil, Mexique, Cuba, Chili,
République Dominicaine, Iran, Japon, Corée). Amplifiant la dynamique, NegPos crée en 2008, le premier Salon de photographie de la Région, baptisé «Hôtel en Vues». Dédié à la vente, il se tient à l’Hôtel Le Cheval Blanc du 8 au 14 juin. Pour finir, NegPos vient d’inaugurer le 5 mars dernier, le 3ème Printemps Photographique, sous-titré «Révolution Animal #1» il présente jusqu’au 15 juillet, les travaux de Franck Goldbronn (Paris), Jean-Louis Bec (Montpellier) et Christina Zück (Berlin).»
Plus de renseignements: www.negpos.asso.fr
■ Eléonore Antzenberger pour le Lac Gelé - 3, Grand Rue. Tél. 04 66 36 76 49
«Le Lac Gelé est le projet commun de deux artistes-photographes qui assurent la programmation du lieu; Jacques Lafont et Alejandro De Los Santos. Depuis, l’ouverture de ses portes en juin 2008, le Lac Gelé multiplie les expositions en plein cœur de la ville. Exclusivement dédié à la photographie, ce lieu doit d’abord sa singularité à son local «en voûtés» au rez-de-chaussée d’un bâtiment classé, du XVIIIème Le Lac Gelé s’est posé dans cette ville, près de l’école des Beaux-Arts, pour des histoires personnelles mais aussi de lumière et peut-être parce qu’il y souffle comme une espèce d’esprit frondeur.
La galerie s’est fixée comme objectif une dizaine
d’expositions par an, entrecoupées de soirées événement: Didier Cholododnicki, Sylvie Goussopoulos, Pierre Baumann et Emmanuel Madec s’y sont, entre autres, déjà succédés. Lieu de création, la galerie le Lac Gelé se veut également un lieu de rencontres photographiques et artistiques. Dans un souci de diffusion de l’image et de soutien à la création, il dispose d’un espace de vente de tirages d’auteurs ainsi que d’une photothèque à la disposition des institutions, maisons d’édition... Parallèlement, le site (www.lelacgele.org) crée des expositions en ligne de jeunes talents.
Le Lac Gelé se veut un lieu incarné par le désir de faire découvrir à un large public un panorama de la
création photographique, sans limites, sans frontières. L’artiste qui trouvera sa place en ce lieu. est celui qui raconte des histoires, celui qui fige la beauté tant que la laideur, celui qui repousse sans cesse les lignes et qui, grâce à la cohérence reliant son univers au médium photographique, fait éprouver une vérité au public. Actuellement Sinkai, photographe du nomadisme entre apparence et disparition, entre lumière et ruelles sombres, expose.»
Le Lac Gelé / lieu de phénomènes photographiques. Ouvert du mercredi au samedi de 15h à 19h. Contact: lieu@lelacgele.org
■ Elisabeth Krotoff pour 4, Barbier - 4, Rue Maubet. Tél. 04 34 88 62 86
«L’association 4, Barbier, est un collectif d’artistes dont les ateliers sont situés à Nîmes ou à proximité et dont le «lieu commun» est la galerie / vitrine d’Art contemporain» située au 4 de la rue Maubet à Nîmes.
Le choix d’implantation dans cette ville n’est pas un hasard. D’abord au niveau de l’art contemporain en Languedoc-Roussillon, Nîmes occupe une place importante depuis plusieurs années. Ensuite la galerie bénéficie d’une situation privilégiée, au cœur de ville, dans une rue piétonnière et surtout à proximité du Carré d’Art. De plus, il s’agit d’un espace visible de l’extérieur et ouvert sur la rue grâce à une vitrine éclairée une partie de la nuit. Un espace qui souhaite tout autant sensibiliser un public de passage non averti qu’intéressé un public amateur d’art.
A la base de la motivation, deux éléments fondamentaux - ouverture au public le plus large, action et réflexion sur les arts plastiques d’ici et d’ailleurs
- qui se manifestent dans plusieurs secteurs: expositions dans la galerie, expositions «hors les murs», conférences/rencontres, performances, publications…
Comme méthodes de développement, les échanges en réseau et la recherche de nouveaux collectifs partenaires. En 2008, 4, Barbier a participé à la fondation d’un collectif de collectifs d’artistes européens, KANIBAL’HOPOX (Réseau Européen d’Espaces de Création) qui signifie:
KA = Meno Parkas de KAunas (Lituanie), NI = 4, Barbier de NImes (France),
BA = LaXina de BArcelone (Espagne),
L’HO = TPK de L’HOspitalet (Espagne),
PO = Ideas Emergentes de POrto (Portugal),
X = d’autres collectifs futurs.
La programmation de 2009 est la suivante: Expositions dans la galerie: Hamid Maghraoui, Clarbous, Diego Tampanelli (Argentine), Lili Fantozzi (dans le cadre d’une
« Carte Blanche »à l’ESCA), Lucia David (Portugal), Geneviève Sevin-Doering, Carrément (exposition collective, 90 participants). Pour les expositions «hors les murs»: Trois artistes de 4, Barbier vont exposer à La Xina (Barcelone). En résonnance avec la Biennale de Lyon, une exposition KANIBAL’HOPOX aura lieu cet automne à Lyon, à la MAPRA. Elisabeth Krotoff et Martine Saurel y participeront pour 4, Barbier. Conférences/rencontres: En 2008, dans le cadre de la Dégelée Rabelais organisée par le FRAC LR, 4, Barbier a organisé, durant deux jours, une rencontre de dix artistes avec l’ethnologue et mythologue Claude Gaignebet dont est issue, l’été dernier, l’exposition Bas de bec et haut de gueule à Mende. Performances: Participation de Max Horde, Elisabeth Krotoff et Martine Saurel, Camille Richard aux festivals de performances A.R.T.T. II, A.R.T.T. III et A.R.T.T. IV organisés par TPK (Barcelone-L’Hospitalet). Publications : À ce jour,
■ Gérard Blanc pour la Galerie de la Salamandre - 3, pl. de la Salamandre. Tél. 04 66 76 23 90
«La galerie de la Salamandre est une structure ayant un support associatif. Créée il y 25 ans par Jean-Claude Salmeron et Régis Vezon, cette ancienne chapelle aménagée en galerie offre un très bel espace rectangulaire de 120 m2 et d’une hauteur de plafond de plus de 6 mètres, avec une façade ornée de vitraux : une galerie atypique dont le volume et l’emplacement en plein cœur de ville en font un lieu digne d’intérêt pour les artistes et la présentation de leur travail.
L’association organise une douzaine d’événements dans l’année. Sa programmation, volontairement éclectique, privilégie les artistes vivant dans la région et y travaillant, auxquels n’a pas encore été donnée réellement une chance de rencontrer le grand public et que nous avons envie de sortir de l’ombre; et c’est aussi pour d’autres, l’occasion d’obtenir parfois une tardive reconnaissance.
L’intérêt étant de créer, de fait, une certaine dynamique et une émulation entre les générations et les
différents modes d’expression plastiques en variant le plus possible les propositions (Installations, peintures, photographies, vidéos, sculptures, performances, œuvres réalisées in situ, etc.). Le propos étant la qualité – même s’il s’agit de la chose la plus délicate à apprécier en matière artistique – l’originalité de la démarche, l’esprit dans lequel se construit une œuvre, son apport à l’expression artistique contemporaine, ou encore ses capacités de résistance aux modes fugitives. La galerie entend poursuivre une démarche citoyenne, à savoir présenter les œuvres du plus grand nombre d’artistes possible à un public élargi. Un autre aspect essentiel de la Salamandre est que l’artiste invité puisse avoir la pleine liberté de s’approprier l’espace et l’architecture particuliers du lieu qui constituent souvent une sorte de défi très stimulant pour celui-ci. Nos relations avec les artistes sont donc basées sur la confiance et c’est pourquoi nous faisons le choix d’être le moins
directif possible en gommant au maximum les contraintes liées par exemple à l’accrochage et à la scénographie des expositions ; notre démarche étant principalement de faire bénéficier l’artiste de notre organisation et de notre soutien. Il n’y a pas d’intérêt commercial pour l’association. Notre budget est assuré par les collectivités locales (Conseil Général, Conseil Régional, Mairie de Nîmes). Grâce à ce soutien, de jeunes artistes – à titre d’exemples Hamid Maghraoui, Rodolphe Huguet… – ont pu réaliser et montrer à la galerie des œuvres importantes.
Elle est aussi partenaire et ouvre ses portes à d’autres associations culturelles: Le Manif pour la Biennale Européenne d’Art Contemporain, NeGpos pour le Festival de Photographie «Regards sur la ville», les Graveurs du Sud pour la Biennale de l’Estampe, entre autres.»
Prochaine exposition : Didier Biffano jusqu’au 9 mai. Ouvert du Lundi au Samedi de 15h à 19h.
quatre publications ont été éditées sur Clarbous, Dominique Nicolas, Elisabeth Krotoff et Helga Stüber-Nicolas.»
l’art-vues • page vingt-huit avril - mai ...
Photo de Christina Zück
Photo de Sinkai
La culture à Nîmes
Œuvre de D. Biffano
ARTS PLASTIQUES ARTS PLASTIQUES
La ville peinte des pierres feintes par Chritian Skimao, critique d’art
Pour moi, l’oeuvre de Claude Viallat a toujours flotté sur la cité nîmoise, semblable à un étendard post-matissien. Et ce n’est pas sans une pointe d’envie, dois-je le confesser, que je pénètre dans son atelier, voir la luxuriance de ses peintures. Premier article écrit sur lui dans Strapontin, en 1984, pour une exposition se tenant à la galerie La Salamandre. Nîmes, c’était l’autre ville, par rapport à Montpellier, dans une étrange cohabitation nécessitant des déplacements tant mentaux que physiques. Une sensation proche de l’obligation à s’y rendre pour l’amateur d’art contemporain, en raison du grand projet d’ouverture d’un musée confié à Robert Calle, père de Sophie, grand collectionneur Période de préfiguration extrêmement riche se tenant au Musée des Beaux-Arts, rue Cité Foulc. Et de nombreux articles rédigés par mes soins dans Kanal, la revue nationale que dirigeait Michel Giroud et aussi dans Artension Des expositions de prestige (comme celle de Picabia par exemple durant l’été 1986) ont préparé l’envol du paquebot – l’image s’avère amusante – dans son lieu définitif en 1993. En face de la Maison Carrée.
Rivalité ? Modernes contre Anciens? Un lieu institutionnel donnant à voir ce qui ne se voyait pas
ailleurs dans la région, une possibilité d’ouverture donnée à tous ceux qui ne pouvaient se déplacer à Paris.
Je compléterai ces activités avec celles de la galerie des Arènes qui fonctionnait à la même époque de façon très expérimentale (apparition de JeanMarc Andrieu, Jean-Claude Gagnieux, Jean Laube, etc.) et la présence d’une école d’art avec des enseignants qui participaient activement à son rayonnement. Soirées arrosées, vernissages festifs, que dire de cette ambiance ludique qui structurait l’antique cité. Je pense à Tjeerd Alkema, Alain Clément, Michel Duport, Yves Reynier, entre autres, dont le travail m’avait fortement interpellé. La création de l’incontournable galerie Marthe Carreton au même moment complétait un dispositif global dédié à l’art en train de se faire. Sociologiquement parlant, un panorama rare pour une ville de moyenne importance.
« L’œuvre de Claude Viallat a toujours flotté sur la cité nîmoise, semblable à un étendard post-matissien. »
En 1989, pour le Bicentenaire de la Révolution, j’ai participé comme critique à une aventure nous
En septembre au Parc des expositions de Nîmes
conduisant à Athènes grâce au Conseil Général du Gard, à l’initiative de Gérard Saurin, avec six artistes de Nîmes, dont lui-même, accompagné de Calandre, Escudé-Arnéguy, Moschini, Truel et Reynier. Par la suite, durant les années 90, je me suis fortement investi auprès de l’Artothèque Sud où j’ai rédigé les textes des Cahiers de l’Artothèque, un bulletin de liaison pour les adhérents et les amateurs. J’y ai découvert Sylvère, dont la notoriété ne cesse de grandir depuis, approché les travaux de Sydney Houillier (1965-2001), suivi ceux de Jean-Marc Scanreigh, approfondi l’approche de Marcel Robelin. Sans oublier l’exposition de prestige en 1997, nommée Dix millionième de seconde de Patrice Pouperon avec la collaboration de Michel Butor. A la fin 2000, après un excellent travail, Guy Tosatto, premier conservateur en titre du Musée, quittait Nîmes pour Nantes (aujourd’hui au Musée de Grenoble) et me proposait d’intervenir à sa place dans un colloque intitulé «Nîmes et le Gard - Fins de siècle, 15002000» où je brossais, dans une communication se
ARTéNÎM, devient ART NÎM
Avec quatre salons ayant un lien direct avec la culture, le Parc des expositions de Nîmes fait partie intégrante des maillons forts de la vie culturelle de la ville. Explications par Philippe Gilquin, directeur du Parc.
L’implication du Parc des expos dans la ville culturelle nîmoise ne date pas d’hier ?
Depuis trente ans, le Parc des Expositions de Nîmes s’est positionné dans le paysage culturel nîmois avec le Salon des Antiquaires et Nimagine, dédiés aux créateurs et aux métiers d’art. Deux salons de référence sur le plan national. Se sont greffés en 2000, ARTéNÎM pour la création contemporaine et Bijoutiful, dans la même veine que Nimagine, pour les bijoux et les accessoires de mode. Tous ces salons font l’identité de Nîmes. Quelques changements sont annoncés pour la dixième édition d’ARTéNÎM, de quel ordre ?
Pour cette dixième édition, nous allons donner une
■ Le Manoir de Courbessac
nouvelle orientation à ce salon pour qu’il soit le reflet de la création artistique méditerranéenne et qu’il mette en évidence la création régionale. C’est le challenge pour les années à avenir : affirmer l’identité méditerranéenne. L’organisation est renforcée avec la mise en place d’un comité consultatif qui validera les choix du commissaire de la manifestation, Philippe Saulle, tout en respectant l’esprit de pluralité et de diversité. La peinture sera à l’honneur pour cette dixième édition ainsi qu’une exposition sur la jeune scène émergeante. L’objectif est de positionner le salon comme une foire d’envergure nationale comme Strasbourg et Lille. C’est la seule manifestation de ce style au sud de la France.
Nîmes Institute : 7 pôles d’expérimentation culturelle. Un laboratoire de recherche, un lieu d’Art, un atelier résidentiel, bref un Ovni Culturel : voilà comment les animateurs actuels du Manoir de Courbessac présentent ce lieu dévolu à l’art et à la gastronomie qui ouvrira ses portes au public le samedi 23 mai prochain.
Benoît Maurin-Ducolibri, artiste peintre plasticien, a fait l’acquisition en novembre 2007 du Manoir de Courbessac. Dix-huit mois de travaux auront été nécessaires à l’artiste mécène pour transformer ce lieu en maison d’artistes. Il abritera, entre autres, un laboratoire de recherche artistique, une association d’artistes et un atelier résidentiel réunis sous le nom de Nîmes Institute, lieu d’émergence pour l’art contemporain. L’art actuel y sera présenté en temps réel, «avec souplesse et flexibilité» dit le maître des lieux. L’aventure du «Nîmes Institute» entend être le départ une entreprise foisonnante, riche en découvertes et imprévus, un lieu de vie et de recherches dans lequel l’art contemporain n’est pas coupé du monde qui l’entoure, car le lieu se veut accessible à tous.
« Le Nîmes Institute sera un lieu riche en convivialité, propice aux rencontres, générant le dialogue et décomplexant » annonce Benoît Maurin-Ducolibri.
Une équipe de médiateurs sera mise à la disposition du public (écoles, collèges, groupes, touristes, comité d’entreprises, sociétés...) pour répondre aux interrogations et accompagner la curiosité du visiteur. Un restaurant expérimental, un salon de conférences et de séminaires, un studio d’enregistrement, un parc d’exposition, une bibliothèque d’art, un café théâtre, ainsi qu’un lieu de lecture, d’écriture et de poésie contemporaine, s’ajouteront au projet d’ensemble. De quoi répondre largement à bien des attentes culturelles du public.
Le Manoir de Courbessac. 2335, Route de Courbessac à Nîmes.
Tél. 04 66 67 62 08 / 06 21 32 80 23.
Le nom du salon est modifié, quel est-il ?
ARTéNÎM devient ART NÎM. Un nom assez proche, on pourra jouer sur et avec les mots, tous les deux de trois lettres, les rapprocher, les éloigner. C’est un signal envoyé ;le logo sera simplifié. Comment vous inscrivez-vous dans la vie culturelle nîmoise ?
La ville est déjà associée au Parc et Daniel-Jean Valade, l’adjoint à la culture, entre dans le comité consultatif. Nous allons pouvoir être inscrit dans le programme culturel de la ville ; c’est une volonté de cohérence.Ledirecteur de l’Ecole des Beaux Arts de Nîmes, Dominique Gutherz est également associé. Deux critiques d’art, Christian Skimao et
■ L’Espace Chouleur
Galerie d’art contemporain
Dans un hôtel particulier de XVIIIe s. entièrement restauré, l’Espace Chouleur offre des lieux de réception, un atelier résidence d’artistes ainsi qu’une galerie d’art contemporain.
Pourfêter sa première année d’existence et à l’occasion de la feria de Pentecôte, la Galerie Chouleur accueillera Thierry Bruet, peintre et sculpteur autodidacte contemporain. Une exposition où la folie et la souffrance flirte avec insolence au fil de l’œuvre. Thierry Bruet nous convie à une fête où de somptueuses créatures d’un autre temps sèment le trouble.
Exposition du 29 mai au 5 septembre. Galerie Chouleur - 6, rue Fresque à Nîmes. Contact : f-tarbouriech@orange.fr
tenant dans l’auditorium de Carré d’Art, un portrait des artistes contemporains, nés dans le Gard où y travaillant. Jacques Clauzel et son exigeante recherche plastique y trouvait sa place, ainsi que Martine Lafon, tous deux créateurs d’œuvres croisées.
Et bien sûr les expositions de grande qualité autour des livres d’artiste, organisées par Benoît Lecoq à Carré d’art-Bibliothèque. Un début fracassant avec Soleil Noir en 1993, Les écritures croisées d’Anne Slacik en 2000 et Le livre et l’intime de Patrice Pouperon en 2004.
Le reste appartient à l’histoire en train de se faire. Philippe Pannetier comme agitateur de concepts. Roger Bouvet en tant qu’explorateur.«La Vigie» qui veille et «4, Barbier» qui joue collectif. Le Musée d’art contemporain continue avec Françoise Cohen tandis que la Bibliothèque prend ses marques avec Michel Etienne. Autres responsables, autres styles.
On parle du Carré d’Art outre-Atlantique, aux USA et au Canada. Le sait-on vraiment dans la cité ? Depuis cinq ans que j’habite ses faubourgs, le mystère qui entoure Nîmes n’a finalement fait que s’épaissir.
Bernard TeulonNouailles entrent dans le comité.
Ils pourront faire part de leurs observations ; notre but étant toujours d’avoir plus d’exigence et de rigueur dans le choix des œuvres et des galeries présentées.
ART NÎM, du 24 au 28 septembre. Nimagine, du 7 au 15 novembre. Salon des Antiquaires, du 29 novembre au 7 décembre. Bijoutiful, avril 2010. Parc des expositions de Nîmes. Tél. 04 66 29 95 41.
La culture à Nîmes l’art-vues • page trente et un avril - mai
MCH
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FERIA & CALENDRIER
Le voile est levé sur la Feria de Pentecôte
LaFeria de Pentecôte se déroulera du 26 mai au 1er juin prochains. Encore quelques grands coups dans la composition des carteles,comme
Simon Casas, l’organisateur, en a l'habitude.
Premier jour, premier événement. Juan Bautista accompagné par Juan José Padilla et Rafaelillo face aux Miuras. Le jeudi El Juli et Sébastien Castella à nouveau réunis devant des Zalduendos. Vendredi, José Tomas retrouve ses arènes de prédilectionavec pour compagnons Javier Conde et Matias Tejela. Samedi matin, retour d'Espartaco qui en profitera pour fêter ses 30 ans d'alternative.
L'après-midi, Juli, Bautista et Luque, pour terminer cette journée de qualité.
Dimanche, c'est Enrique Ponce qui donnera l'alternative à Tenderon. Les toros de Robert Margé ne manqueront pas d'attirerde nombreux aficionadospour l'après midi.
Lundi, après les cavaliers matinaux, le corrida vespérale mettra face à face deux prétendants au trône, Castella et Perera qui veulent à tout prix marquer leur époque.
Coté élevages, les Miuras évidemment le mercredi, Les novillos de Dos Hermanas, propriété de Patrick Laugier, pour la Cape d'or. Les Juan Pedro Domecq, Jandillas et autres habitués des grands rendez-vous. Cette feria, bien équilibrée sur le papier, est marquée du sceau de Simon Casas qui allie, avec toujours autant de facilité, créativité et sérieux. J.M.
• Mercredi 27 mai à 18h30. Toros de Miura pour Padilla, Bautista et Rafaelillo.
• Jeudi 28 mai à 18h30. Toros de Zalduendo pour
■ Théâtre
- Festival des P’tites Canailles du 16 au 24 avril, au Théâtre du Périscope. Tél. 04 66 76 10 56.
- Le canard sauvage mise en scène Y. Beaunesne, mardi 21 avril à 20h et mercredi 22 avril à 19h, au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 10.
- Marx in Soho – Karl Marx, le retour de H. Zinn, par la Cie Triptyk Théâtre, du 23 au 25 avril au Mobile Homme Théâtre. Tél. 04 66 29 95 41.
- Don Quichotte de Miguel Cervantès Saavedra, du 26 au 28 avril, à la Maison du Théâtre et de la Poésie. Tél. 04 66 26 49 74.
- Soirée Mystère par la Cie du Capitaine, jeudi 30 avril à 20h30, au Mobile Homme Théâtre.
- Hymnus de György Schwajda (dans le cadre de la semaine Roumaine), mercredi 6 mai à 20h, au Théâtre Christian Liger.Tél. 04 66 76 74 49.
- Une femme à Berlin texte anonyme lu par Denis Lanoy, jeudi 7 mai à 20h30, au Mobile Homme Théâtre. Tél. 04 66 29 95 41.
- La rose et le crocus Mise en scène T. Lopez, mardi 12 mai à 20h, à Odéon. Tél. 04 66 36 65 10.
- Je rien te deum Mise en scène J.-P. Garnier, jeudi 14 mai à 20h, à Odéon. Tél. 04 66 36 65 10.
- Marcel Baden Powell Trio, vendredi 15 mai à 20h au Théâtre Christian Liger. Tél. 04 66 76 74 49.
- Ca n’arrive qu’aux mortels par la Cie Pantai, vendredi 15 et samedi 16 mai à 20h30, au Mobile Homme Théâtre. Tél. 04 66 29 95 41.
- Les rêveries du promeneur solitaire de J.-J. Rousseau, du 24 au 26 mai, à la Maison de Théâtre et de la Poésie. Tél. 04 66 26 49 74.
- Soirée Passerelle, mardi 2 juin à 19h, au Mobile Homme Théâtre. Tél. 04 66 29 95 41.
- Soirée Bar Out Jean Chartron, jeudi 4 et vendredi 5 juin à 20h30, au Mobile Homme Théâtre.
Aparicio, El Juli et Castella.
• Vendredi 29 mai à 11h. Novillos de Dos Hermanos pour Perez, Josete etOlivier et Villebrun. A18h30. Toros de Garcigrande pour Conde,Tomas et Tejela.
• Samedi 30 mai à 11h. Toros deBohorquez pour Mendoza (à cheval) et toros de Parlade pour Espartaco et Cayetano. A 18h. Toros de Jandilla pour El Juli, Bautista et Luque.
• Dimanche 31 mai à 11h. Toros de Juan Pedro Domecq pour Ponce, Manzanares et Tendero qui prendra l'alternative. A 18h. Toros de Robert Margé pour Abellan, Barrera et Serrano.
• Lundi 1er juin à 11h. Toros de Bohorquez pour Cartagena, Ventura et Hernandez. A 17h30, toros de Domingo Hernandez pour Castella et Perera. Rens. et réservations au 0891 701 401.
■ Art autour de la Feria
La feria annuelle nîmoise interrompt les visites des Arènes mais invite à «traîner» aux alentours pour les festivités, les bodegas, la musique, l’ambiance, mais aussi et surtout, pour les manifestations artistiques auxquelles elle donne lieu.
L’affiche de la feria est en tête de liste des manifestations artistique de l’événement. Cette année, elle se passera sous les couleurs du Picador rose de Michel Gilles. L’affiche présentée officiellement le 23 février, en présence de la famille de l’artiste décédé l’an dernier, est un hommage à son talent et à sa personne. Originaire de Nîmes, il est formé
- Sauve qui peut-pas mal comme titre par le collectif tg STAN, les 9 et 10 juin à 21h30, au Cloître des Jésuites. Tél. 04 66 36 65 10.
■ Musique
- Concert avec les solistes de la Maîtrise de Nîmes, mardi 7 avril à 20h30, à la Chapelle des Jésuites. Tél. 04 66 67 38 21.
- Stéphane Kochoyan et les enfants du jazz Création, vendredi 24 et samedi 25 avril à 20h, à l’Odéon. Tél. 04 66 36 65 10.
- Concert Chant et Orgue organisé par le Cercle Richard Wagner, samedi 25 avril à 18h30, à l’église Saint-Baudile. Tél. 04 66 67 24 90.
- Concert classique de musique roumaine (dans le cadre de la semaine Roumaine), jeudi 7 mai à 20h, Théâtre Christian Liger.Tél. 04 66 21 77 50.
- ElectrOlibre*ElectrOnim, jeudi 7 mai à 20h30, au Théâtre du Périscope. Tél. 04 66 76 10 56.
- Lo’Jo (dans le cadre du Drom Festival), le 12 mai à 21h, au CSCS Valdegour. Tél. 04 66 76 74 49.
- Concert de l’ONC : Polyphonies du XIVe siècle à nos jours, samedi 16 mai à 18h, au Temple de l’Oratoire. Tél. 06 82 00 72 81 ou 06 84 14 44 56.
- La Maîtrise de Nîmes reçoit les Petits Chanteurs de Bâle, jeudi 21 mai à 20H30, à l’église Saint-Paul. Tél. 04 66 67 38 21.
- Concert Jazz: China Moses & Raphaël Lemonnier, vendredi 22 mai à 20h, au Théâtre Christian Liger. Tél. 04 66 76 74 49.
- Concert Jazz : Hot Antic jazz Band, le 23 mai à 19h15 et 21h15, au Libanim. Tél. 04 66 67 55 94.
■ Danse
- Musique et Danse orientale Soirée Aiwah Festival avec Kamaraksa, samedi 25 avril à 20h, au Théâtre Christian Liger. Tél. 06 17 62 36 99.
- Fiction in between par les Cies R.A.M.a et Dans.Kias, jeudi 30 avril à 19h, au Théâtre du Périscope. Tél. 04 66 76 10 56.
aux Beaux-Arts dans sa région. Le peintre se lie au «mundillo» (le monde de la tauromachie), avant de conquérir la France et le monde. Il voyage beaucoup et sa peinture connaît un franc succès, mais Michel Gilles ne s’arrête pas là: il s’attaque également au cinéma, aux livres, aux affiches, etc. Travailleur et partageur il fonde le «Salon de la Jeune Peinture» à Nîmes en 1965, «Les Ateliers de la gare» à Uzès et l’association «Les Ateliers du Sud» en 1989. Concernant le mundillo, il signe l’affiche «Feri’Art» en 1990 et celle de la feria en 2000. Aujourd’hui, sa ville natale lui rend hommage avec un choix judicieux pour l’affiche de la feria 2009, avec 150 œuvres en ligne sur le site: www.michelgilles.com, et plusieurs expositions prévues dans plusieurs lieux d’art nîmois.
Après admiration de cette tête d’affiche, il est conseillé de traîner sur les boulevards nîmois à la découverte des participants du concours Feri’Art. Les 100 premiers peintres qui se sont inscrits au concours sont exposés de l’ascension à mi-juin. Le jury, composé d’élus et de journalistes, délibère avant l’exposition : le 20 mai, veille de l’ascension, jour du vernissage. Ainsi imprégnées de tauromachie, les rues changent d’ambiance durant la feria : musique, bodegas, et diverses animations attirent, indépendamment des représentations tauromachiques aux arènes, un grand nombre de visiteurs à Nîmes. J.R. Feri’Art, de l’Ascension à mi-juin – sur les bou-
- Petites histoires.com, Chorégraphie Kader Attou, mardi 5 mai à 20h et mercredi 6 mai à 19h, au Théâtre de Nîmes. Tél. 04 66 36 65 10.
■ Cirque
- Cirque Pinder, du jeudi 7 au dimanche 10 mai, au Champs de Foire. Tél. 01 45 90 21 25.
■ Musée
- Les grandes aventurières, récits Soirée bleue chez les bêtes, mercredi 13 mai à 19h, au Muséum d’Histoire Naturelle. Tél. 04 66 36 65 10.
- Nuit des Musées, samedi 16 mai de 20h à minuit, dans tous les musées de la ville, le Planétarium et le musée du Site du Pont du Gard.
■ Expositions
- Les estampes de Roland Topor du 24 avril au 1er juin, à l’École Supérieur des Beaux Arts. Tél. 04 66 76 70 22.
- 3ème édition du Printemps Photographique:
- Bestiaire exposition de photographie par Franck Goldbronn, jusqu’au 16 avril à la Galerie Negpos. Tél. 09 54 13 22 72.
- L’appel de la forêt exposition de photographie par Jean-Louis Bec, jusqu’au 16 mai au Muséum d’Histoire Naturelle. Tél. 09 54 13 22 72.
- Auto portrait au chapeau de paille exposition de photographie par Christina Zück, du 23 avril au 15 juillet à la Galerie Negpos. Tél. 09 54 13 22 72.
- Jean-Luc Moulène, jusqu’au 3 mai à Carré d’Art. Tél. 04 66 76 35 70.
- L’essor de l’estampe dans les années 1950 à Paris exposition d’estampes des années d’après guerre, jusqu’au 3 mai à la Bibliothèque Carré d’Art
Mur Foster. Tél. 04 66 76 35 70.
- De l’Art et du Jeu de Kveta Pacovskà (dans le cadre du Printemps des poètes), jusqu’au 3 mai à la Bibliothèque Carré d’Art. Tél. 04 66 76 35 70.
levards de Nîmes. Tél. 04 66 76 70 01.
• Manifestations en hommage à Michel Gilles: Œuvres tauromachiques et autres, du 15 mai au 8 juin, au Carré d’Art – Mur Foster – 16, Place de la Maison Carrée. Tél. 04.66.76.35.70. Rétrospective de l’Ascension à fin août, à la Chapelle des Jésuites – 17, Grand-Rue. Tél. 04 66 76 74 80.
D’autres événements sont en cours de programmation.
- Une planète pour les singes… jusqu’au 30 septembre au Muséum d’Histoire Naturelle. Tél. 04 66 76 73 45.
- La vie en bleu autour de la Méditerranée du 5 mai au 31 octobre au Musée du Vieux Nîmes.
Tél. 04 66 76 73 70.
- Trajes de Luces du 21 mai au 31 octobre, au Musée des Cultures Taurines. Tél. 04 66 36 83 77.
■ Rendez-vous
- 8ème Salon Européen de la Bande Dessinée,du 24 au 26 avril, aux Jardins de la Fontaine.
Tél. 04 66 76 74 49.
- Rendez-vous aux Jardins, du 4 au 6 juin aux Jardins de la Fontaine. Tél. 04 66 76 74 49.
- Art Nîm 10ème édition de la foire internationale d’art contemporain du sud, du 24 au 28 septembre au Parc Expo. Tél. 04 66 84 93 39.
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La culture à Nîmes
rendez-vous à Nîmes FERIA & CALENDRIER
Prochains
« Petites histoires.com », les 5 et 6 mai au Théâtre de Nîmes
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ÉVÉNEMENT
L’Espagne à l’honneur à Montpellier
La Comédie du Livre, très Olé ! Olé !
L’Espagne si proche si loin, est l’invitée d’honneur de la Comédie du Livre à Montpellier. Au menu : expositions, tables rondes, Semprun, les autres et … paella. Michael Delafosse, adjoint à la culture, souligne l’importance de cet événement dans un contexte de crise. Allegria !
Avecplus de quatre cents auteurs invités, ce n’est plus une brassée de romans d’essais, de revues, de bandes dessinées qui déferlent sur la ville mais bien une immense vague. Non un raz de marée dévastateur, mais bien unebelle vague qui permet de plonger avec délice dans l’écrit. Michael Delafosse utilise une autre imageplus musclée « c’est un plaidoyer pour les livres et les bibliothèques dans un monde où tout va trop vite pour ceux qui prennent le temps d’écrire ou de lire. Dans les momentstroubles, la culture fait sens, et le livre est au cœur des réponses. » Pour ce plaidoyer qui aura lieu du 21 au 24 mai, de la place de la Comédie au Corum et même dans le Corum, puisque des rencontres se déroulent salle Pasteur, la ville a consenti une rallonge budgétaire. « C’est un événement fort, qui marche bien. Le second salon littéraire après Paris, mais en plein air. Nous le faisons évoluer en explorant d’autres chemins». Nouveau chemin exploré à l’occa-
■ Inédit : Antoine Martin et la Comédie du Livre
sion de l’hommage à l’Espagne, les rencontres culinaires.Elles s’ajoutent aux expositions, à la liste des nombreux écrivains représentant ce pays « d’une incroyable générosité», Rafael Chirbès, Eduardo Mendoza, Carmen Posadas, Jorge Semprun… ateliers d’éventail, bodega et littérature. Pour donner le ton, Paco Ibanes vient chanter l’âme de son pays pour la soirée inaugurale du 21 mai. Une Comédie de l’Espagne à l’image du pays qui n’oublie pas la Retirada et les années sombres du franquisme. Une comédie du livre sang et or Muerte y allegria. Olé ! Olé ! Quelques temps forts.
• Paco Ibanez chante les poètes andalous, jeudi 21 mai, salle Pasteur (payant).
• Y’a-t-il une movida dans la littérature espagnole contemporaine? vendredi 22 mai, salle des Actes, fac de médecine.
La Comédie du livre est sans doute l’événement-phare de l’activité littéraire à Montpellier. Antoine Martin, qui vient de faire paraître un recueil de nouvelles au diable Vauvert, La cape de Mandrake, s’articulant autour du milieu tauromachique, a bien voulu nous livrer une anecdote inédite à ce sujet. Avec l’humour et le don de l’observation qui le définissent, sa truculence et son sens de l’histoire bien menée. Il est aussi l’auteur d’un désopilant Fous de féria (L’abécédaire, illustré par Michéa Jakobi) dont il traque tous les travers, dans les marges et les moindres petits détails qui font mouche. Le texte ci-dessous peut donner une idée de sa maestria à manier l’ironie et l’autodérision, ou de porter un regard de tendre férocité sur les faiblesses et travers de nos contemporains, à commencer par ceux qui s’escriment à sortir du lot. Quoique dans le milieu tauromachique, l’escrime… Antoine Martin, vit près de Nîmes où il travaille.
Comédie sous la pluie Je plante le décor: Montpellier, place de la Comédie, un dimanche matin. S’y tient ce comice littéraire annuel appelé la Comédie du Livre Et il pleut, une pluie à vous faire sentir un peu les inquiétudes de notre père Noé (ou de Jean Marais dans Typhon sur Nagasaki, si on préfère). À quelques dizaines de mètres à ma gauche, Françoise Dorin, en imperméable beige, et Frédérique Hébrard, en ciré noir, se serrent l’une contre l’autre sous l’intempérie, claquant des dents comme deux étourneaux déplumés, si les étourneaux avaient des dents. Je ne vais pas souvent à Montpellier, mais cette place (ne l’appelait-on pas, avant, «la place de l’Œuf », ou je me trompe?), qui m’apparaît à chaque fois comme une sorte de rose des vents du mercantilisme régional, ressemble plutôt là à une Perspective Nevski par temps de mousson. Bref, on a beau être sur la Comédie, il n’y a pas de quoi rire. Et moi, derrière ma petite pile de bouquins déjà gondolés par la saucée, qui me suis laissé convaincre par l’éditeur que ma présence en ce lieu et à cette heure était déterminante pour que les ventes de mon pauvre roman passent des quelques centaines d’exemplaires où elles végètent aux plusieurs dizaines de milliers qu’il mérite. On résume la situation: la place de la Comédie, à peine moins que déserte, le dimanche matin, la pluie biblique (ou asiatique, au choix), et on imagine si la clientèle ne se bouscule pas pour demander des dédicaces aux auteurs présents.
Je campe le personnage : un assez vieux monsieur, mon plus immédiat voisin de chaise. Il m’observe avec un sourire sûrement bienveillant, sans doute ironique. Je ne sais pas qui c’est, mais j’ai vu sur la couverture des livres posés devant lui qu’il s’agit d’Emmanuel Roblès (de l’Académie Goncourt). Aujourd’hui, plus personne ne lit Emmanuel Roblès (de l’Académie Goncourt) et moi-même, je le dis sans aucune sorte de fierté, c’est le bout du monde si j’ai lu la moitié d’un paragraphe de Jeunes saisons, sa mince autobiographie. Mais ça ne fait rien, être assis à côté d’un membre de l’Académie Goncourt (Emmanuel Roblès), même si on ne le connaît que par ouïdire, même sur la place de la Comédie quasiment vide et battue par le grain, même par un dimanche matin triste à se flinguer, c’est un truc àse prendre presque pour un véritable écrivain. Et même si l’autre vous considère d’un air peut-être bienveillant, mais d’un sourcil indubitablement ironique. Il faut pourtant reconnaître qu’il y a de quoi. Pour l’ironie, je veux dire.
Je brosse le tableau: il n’y a pas foule pour les dédicaces, on l’a compris, mais voici qu’une femme plus très jeune me tend un livre à signer Pas le mien, merde. Et, en plus, je dois la convaincre que non, malgré la moustache, je ne suis pas le nommé DF, qui vient de faire paraître un roman intitulé LeSéparement et a dû juger plus raisonnable de rester au sec dans sa chambre d’hôtel, à écluser le contenu du minibar, plutôt que de venir se faire saucer pour rencontrer son
public. DF, c’est sûrement le genre de type qui aime pas trop se mouiller, je pense, tandis la femme plus très jeune repart, visiblement déçue, mais bon, on fait ce qu’on peut, madame. Or, une autre personne plus très jeune se pointe peu après. Même manège. Elle aussi peine à croire que la seule chose que ce DF et moi ayons plus ou
■ Inédit : Anne-Marie Jeanjean
Anne-Marie Jeanjean fut directrice de Textuerre, revue dite d’avant-garde dans les années 70-80, impasse du merle blanc au cœur de la ville. Essentiellement poète et militante, elle vient de faire paraître plusieurs ouvrages aux Editions L’Harmattan, avec la Chine comme source d’inspiration, à quatre mains avec son ami Shanshan Sun. Récemmen,t sont parus Les Poèmes de Prison de Liao Yiwu (L’Harmattan). Un recueil poétique illustré de calligraphies et collages vient d’être publié par les éditions Domens : Le Cheval de Mingdao. Elle a bien voulu nous confier ce poème inédit sur sa vision actuelle de la ville. Elle participera bien sûr à la comédie du livre.
CARTE POSTALE DU MERLE BLANC
Te rappelles-Tu cette minuscule impasse où… il y a plus de trente ans… bruissaient toutes les langues de la Méditerranée ? Mots musiqués délicieusement étranges et familiers dans dE soudains éclats de voix (colère et joie !) ou… ces très douX appels derrière les volets pour de grandes filles furtives et colorées aTtendues l’après-midi seulement des samedis d’été… dans la pénombre ?
La porte du N°1 est fermée ; je n’ai pas pU voir la cour intérieure ni la fenêtre de ce bureau où, comme tu lE rappelais, «on se serait étripés pour un point-viRgule mal placé», où les discussions âpRes sur Butor,Duras & consorts finissaient dans le crépitement oublié aujourd’hui d’une infernalE machine à écrire. Dispersés les quatre fous… loin de la borne métallique escamotable, des lianes de verdure tapissant la façade au fond. (Maintenant, c’est silencieux. Plus «chic».)
Chacun sur son chemin singulier, ont-ils pu survivre aux vampiriques forces draculéennes de ce qui - autrefoiss’ appelait… « écriture»?…
Anne-Marie Jeanjean - janvier2009
• Sur les chemins deSaint-Jacques, samedi 23 mai, salle Rabelais.
• Résistance et lutte armée en régime dictatorial, dimanche 24 mai.
• No pasaran !, exposition salle Saint-Ravy, du 19 au 29 mai.
• Don Quichotte, atelier pour enfants, dimanche 24 mai, local des amis du musée Fabre.
• Des pailles et des mots, lecture dîner, 20 et 23 mai, Maisons des relations internationales (payant). MCH Comédie du Livre, du 21 au 24 mai, Esplanade Charles-de-Gaulle, Montpellier. Tél. 04 67 29 74 99.
moins en commun, c’est ce bel ornement pileux, là. Et puis encore d’autres, cette fois il y en vient deux ensemble, plus très jeunes non plus et trempées comme des gazpachos, rapport aux parapluies rouges qu’elles trimballent.
À l’arrivée de la cinquième, j’hésite un instant à assumer la supercherie, ça commence à bien faire, je me retiens avec peine de poser un vague paraphe «Pour Éliane, cordialement, DF» sur la page de faux titre de ce Séparément Ce n’est pas par un quelconque confraternel scrupule, non, je m’en fous, moi, de DF, c’est que l’œil d’Emmanuel Roblès (de l’Académie Goncourt) pèse sur moi comme celui de ma conscience (si on voit). Après un long moment de ce minuscule défilé de mémères (il faut dire les choses comme elles sont), j’arrive enfin à comprendre, la vivacité d’esprit n’est pas mon fort, surtout par temps de pluie- que les clientes de mon néo-rival, de mon quasi-sosie sont toutes récemment (et, semble-t-il, douloureusement) divorcées et que ce bouquin est pour elles une espèce de Popol Vuh des affres matrimoniales.
Alors, Emmanuel Roblès (de l’Académie Goncourt), voyant mon désarroi et renonçant à toute ironie pour céder à sa, je crois, naturelle bienveillance (je prie ici le lecteur d’être indulgent, j’imite très mal l’accent pied-noir): «Il faut que je vous raconte, mon jeune confrère (j’ai omis de préciser que cette histoire s’est déroulée il y a maintenant de fort longues années). J’étais un jour à une de ces foires du livre et un vieil immigré espagnol tenait absolument à me faire signer un exemplaire de poche et très usagé du Don Quichotte. J’ai d’abord refusé, vous l’imaginez bien. Puis, devant son insistance, et crainte de le peiner, j’ai fini par écrire cette dédicace: Avec les hommages de l’auteur, empêché.»
Voilà, il avait voulu me consoler, je le sais, mais pas si sûr, au fond. Lui on l’avait pris pour Cervantès, moi on me prenait pour DF. Ça fait quand même une différence. De taille, la différence, de la taille au moins de cette place assaillie par les météores.
Il m’arrive parfois de repenser à cette histoire, presque toujours quand il flotte et que je m’emmerde comme une huître. Ou quand, rarement, je reviens sur la Comédie. Et quand j’y repense, je me dis qu’elle pourrait assez bien servir pour illustrer les trois vertus théologales : Foi, Espérance et Charité.
À part ça, j’ai appris il y a peu que l’Université Paul Valéry de Montpellier avait constitué un important «Fond Emmanuel Roblès». Vous la remercierez de ma part. Antoine Martin
l’art-vues • page trente-cinq avril - mai
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Important succès public chaque année pour la Comédie du Livre
Antoine Martin derrière un Burladero
23 Printemps des Comédiens
A l’ombre de Mandela
Fil rouge du 23ème Printemps des Comédiens, l’Afrique du Sud déclinée au cours de quatre propositions. Bartabas, le Cirque Plume, les Forman et Omar Porras, reviennent avec de nouvelles créations. Il faudra aller à Pézenas pour voir Michel Bouquet dans le Malade Imaginaire. Un Printemps de crise, mais un Printemps à l’image de son directeur, très bedosien.
Siles Dieux de la météo sont cléments avec Daniel Bedos, ils détourneront les gros nuages et le froid polaire qui se sont abattus sur le festival en 2008 et qui l’ont poussé à faire une programmation moins risquée en s’appuyant sur des valeurs sûres, des fidèles du Printemps. Pas loin de 4000 spectateurs en moins, cela se ressent dans les caisses. Premier pénalisé: l’amphi d’O. Sept soirées seulement, sur quatre semaines de festival, c’est peu. Suffisamment éloignées pour permettre les replis en cas de pluie, ceci explique cela. Bouleversé par ses rencontres à Kliptown, le plus vieux bidonville de Soweto, Daniel Bedos est revenu avec un projet artistique qui va déboucher sur un projet humanitaire. Les jeunes artistes de ce ghetto, qui ont monté une troupe de gumboots (danse traditionnel avec des bottes de caoutchouc), participeront au spectacle Zoulou, un euro par place sera prélevé pour aider à financer leurs projets. Jo’burg café, une nouveauté, prolonge l’ambiance en musique. On s’accoude à un bar de tôles, on boit un verre en se laissant bercer (envoûter ?) par les rythmes et les chants de ces musiciens. Autre proposition sur le thème de l’Afrique du Sud, deux films sur fond d’horreur, celle de l’apartheid : Cry freedom, de Richard Attenborough et Goodbye Bafana de Bille August, d’après les mémoires du geôlier de Mendela. Pour fermer le chapitre zoulou, Johnny Clegg sera l’invité de la Fête de la Musique, et son cri, Asimbonanga, qui a fait le tour du monde en le bouleversant. Au nom des restrictions, Le Malade Imaginaire sera décentralisé à Pézenas à l’occasion des manifestations organisées pour la réception du fauteuil de Molière (lire dans la page). En revanche, Les Fourberies de Scapin, version Omar Porras seront visibles dans l’Amphi. Ceux qui ont aimé son Don Juan et son Brecht,
■ Fellag en vedette au festival Arabesques
vont adorer cette nouvelle création. Le grand bassin reprend du service pour La voie de l’écuyer, par l’académie du spectacle équestre de Versailles dirigé par Bartabas, un espace à la mesure de l’événement. Du côté des arts du cirque, encore des habitués : le cirque Plume avec L’atelier du peintre et Obludarium, des frères Forman, qui nous trimbalent dans un univers aux frontières de toutes les expressions artistiques. On prend les mêmes et on recommence ? Oui en effet. On a un peu cette impression. Mais comme on dit en rugby, « on ne change pas une équipe qui gagne. » Avec de tels invités Bedos part gagnant, et il le sait.
■ Les autres temps forts du Printemps
• Autrement vu, cirque Balthazar, 5 au 11 juin. Création.
• Le roi se meurt, de Ionesco, mise en scène de Charlotte Foissey avec Yves Ferry et Pierre-Luc Scotto, du 6 au 9 juin. Création
• Faiseur de monstres, mise en scène d’Axel de Booseré, un spectacle de la cruauté inspiré par le Grand Guignol, du 12 au 16 juin. Déconseillé au moins de 8 ans.
• Variation sur l’abécédaire de G. Deleuze, par l’Autre théâtre, mise en scène d’Aglaïa Romanovskaïa, du 17 au 19 juin.
• Cabaret chromatic, par la compagnie Transe Express, écrit et mis en scène par Gilles Rhode, une sorte de spectacle-hommage à des tableaux célèbres, 26 et 27 juin.
• Baal, de Brecht, mise en scène de Mathias Beyler par la compagnie U-structure nouvelle, 26 et 27 juin.
• Obludarium, de Matej et Petr Forman, mise en scène de Petr Forman, une nouvelle surprise par les créateurs de La volière Dromesko, du 29 juin au 1er juillet.
• Saleté, de Robert Schneider, mise en scène de Moni Grego, avec Mohamed Guellati. 30 juin et 1er juillet.
• Scènes ouvertes : Novecento et Un grand conte surréaliste, à La Vista ; Ode à un public malveillant, de et par Romain Bouteilleet Vacances au bord de la mer, au Théâtre de la Plume ; Un petit jeu sans conséquence et Shakespeare même pas peur, au Kawa théâtre; Inconnu à cette adresse et L’Etranger de Camus, au théâtre P. Tabard. Du 4 juin au 1er juillet : Printemps des Comédiens - 178, rue de la Carriérasse à Montpellier.Tél. 04 67 63 66 66.
www.printempsdescomediens.com
Le Printemps des Comédiens et Uni’sonsse sont associés pour programmer Fellag au cours du festival Arabesques qui a lieu au Domaine d’O du 21 au 23 mai.
Aucommencement était le groupe Boss Phobie. En l’an 2000, il crée l’association Uni’sons dans le but de mener des projets artistiques et culturels à Montpellier, dans le département et à l’International. Leur manifestation phare pour la quatrième édition: le festival Arabesques autour des arts du monde arabe, comme le suggère le nom. Pendant trois jours du 21 au 23 mai, le public est invité à découvrir une programmation éclectique, sous le signe de la convivialité. Outre les concerts, la manifestation s’ouvre au théâtre avec Fellag et rend hommage à Oum Khalthoum. Tout le programme :
• Jeudi 21 mai : Concert de Kamilya Jubran, Théâtre d’O à 19h30 et Fellag, dans Tous les Algériens sont des mécaniciens, Amphithéâtre d’O à 22h00.
■ Molière dans tous ses états à Pézenas
• Vendredi 22 mai : Concerts de Magyd Cherfi et Natacha Atlas, Amphithéâtre d’O à 20h30.
• Samedi 23 mai : Concerts d’Amazigh Kateb (Gnawa Diffusion) et Souad Massi Amphithéâtre d’O à 20h30.
• Et aussi : Hommage à Oum Khalthoum : projections en partenariat avec le Diagonal ; Récital Mahmoud Darwich avec Magyd Cherfi, Amazigh Kateb, Kussaï, Souad Massi… ; Exposition itinérante de l’Institut du Monde Arabe Arabica, la culture arabe en Europe contes, table ronde…
Du 21 au 23 mai au Domaine d’O - 178, rue de la Carriérrasse à Montpellier. Tél. 04 99 77 00 17 et 04 67 63 66 66.
Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris… Molière à Pézenas. A l’occasion duretour du fauteuil de Molière,au musée de Vulliod, la ville organise une série de manifestations en hommage au créateur de l’Illustre théâtre.
Poquelin sillonne les routes du Languedoc depuis 1647 lorsqu’il devient en 1653, comédien du Prince de Conti et des Etats généraux du Languedoc qui se tiennent à Pézenas. Il trouve dans ce séjour non seulement un protecteur mais une source d’inspiration pour ses futurs grandes pièces : Don Juan, Tartuffe, Monsieur de Pourceaugnac… Depuis, la ville cultive le souvenir de Molière et le fait vivre, dans une cité au c?ur protégé qui a gardé peu ou prou l’image qu’elle avait lorsque Molière s’asseyait dans le fauteuil de la boutique du Barbier Gély. La ville a créé une scénovision Molière et multiplie les manifestations autour de l’illustre écrivain. Aujourd’hui, l’esprit de Molière anime toujours Pézenas…
Les temps forts :
• Le Malade Imaginaire, avec Michel Bouquet, 13 juin, théâtre de Verdure du parc Sans Souci.
• Festival Molière, par la troupe de l’Illustre Théâtre de Gérard
Mascot : Les fourberies de Scapin, Le Malade Imaginaire, spectacles suivis d’un souper à la table deMolière. Expositions de costumes, conférences et projections, du 21 au 23 Mai, à l’Illustre Théâtre, Av. de la Gare du Midi. MCH
• Sur les pas de Molière, nocturne vigneronne, balade gourmande, dans le centre historique, 30 Mai.
• Molière dans un fauteuil, exposition. Le fauteuil revient au musée de Vulliod, grâce à une souscription lancée par les Amis de Pézenas, du 4 juin au 15 novembre.
• Ombres de Molière, naissance d’un mythe littéraire du XVIIème à nos jours : Vème Colloque International Molière réunissant les universitaires du monde entier, les 4 & 5 Juin, Hôtel de Peyrat.
• Egalement : Scénovision Molière et projections de films, spectacle pour enfants…
Du 21 mai au 14 juin à Pézenas. Tél. 04 67 98 36 40.
l’art-vues • page trente-six avril - mai ...... FESTIVALS
MCH
MCH
ème
«Zoulou», le 18/20h du Printemps des Comédiens
Fellag en tête d’affiche
«Le Malade imaginaire» avec Michel Bouquet
29 Montpellier Danse
Le Festival : un cabinet de curiosités
Le 29ème festival Montpellier Danse essaime en région, mise sur l’Espagne et se présente comme un Cabinet de curiosités ouvert sur le monde, selon le mot de Michel Miaille, président de Montpellier Danse.
Selon une étude réalisée par le sociologue Emmanuel Négrier, le spectateur type de Montpellier Danse serait une femme de 45 ans habitant Montpellier ou l’agglo, peut-être enseignante et venant au festival depuis 2001pour voir des œuvres de qualité. Est-ce pour faire évoluer ce profil que Montpellier Danse essaime en région de Perpignan à Mende ? Plus vraisemblablement pour justifierles subventions conséquentes attribuées par l’instance que préside Georges Frêche, principal bailleur de fonds avec l’Agglo. Les jardins des délices, de Blanca Li, inspiré par un tableau de Jérôme Bosch, ira à Perpignan, Carcassonne, Narbonne (la chorégraphe est actuellement en résidence dans cette ville) et Sète. Blanca Li est également une des quatre compagnies espagnoles qui donne sa couleur à cette édition.Dans ce pays « la modernité de la danse est apparue là où on ne l’attendait pas : au cœur même du flamenco ; Mercedes Ruiz, Israel Galvan et Andrès Marin, commeBlanca Li sont liés au flamenco et à son évolution, » précise Jean-Paul Montanari. Une édition très méditerranéenneavec des chorégraphes de Turquie, du Maroc, de Tunisie et du Portugal.Autre tendance de cette édition, l’appel à des amateurs dans les créations. C’est le cas de Mathilde Monnier qui embarque soixante personnes (écoliers ou seniors) dans l’aventure humaine et artistique de City Maquette. Ou celui de Patrice Barthès qui balade ses six danseurs professionnels et sa centaine d’amateurs, dans les villes de l’agglo, avec Rendez-vous, une chorégraphie pour places publiques. A noter la présence atten-
due dePreljocaj qui propose cette fois un solo Funambule, sur un texte de Jean Genet. Et celle de Mark Morris, l’Américain qui lui, arrive avec sesseize danseurs dans une pièce sur des musiques de Mozart.
Et bien d’autres encore, vingt-huit chorégraphes, venant de dix pays pour ce Cabinet des curiosités sur le monde entier. MCH Tous les autres temps forts.
• Madame Plaza, création deBouchra Ouizguen, 19 et 20 juin.
• Ciao bella, d’Herman Diephuis, 20 et 21 juin. • Auto, de David Wampach, 22 et 23 juin.
• Cribles, d’Emmanuelle Huynh, 22 et 23 juin.
• Democratic Combine, de Didier Théron et Keith Thompson, 23 au 25 juin.
• Dans sa peau, de Mitia Fedotenko, 23 et 24 juin.
• Passengers, de Ria Cioffi, 23 et 24 juin.
• Manta, d’Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, 26 et 27 juin.
• Tragic/love, de Stephen Petronio, 27 juin. • H3, de Bruno Beltrao, 27 au 29 juin.
• Les petites pièces de Berlin, de Dominique Bagouet, 29 juin.
• Falsou, de Nejib Ben Kahalfallah, 30 juin et 1er juillet. • Variations d’hiver, d’Emmanuel Gat, 30 juin. • Dokuman, de Filiz Sizanli et Mustafa Kaplan, 1er et 2 juillet. • Sans titre, de Raimund Hoghe, 2 et 3 juillet. • Do you remember no I don’t, de François Verret, 2 et 3 juillet. • Ceci n’est pas une conférence démonstration, de Vera Montero et ses invités, 3 et 4 juillet. • Et aussi un colloque européen, La tribune des critiques et tous à la barre. Du 19 juin au 4 juillet, Montpellier Danse. Tél. 0 800 600 740. www.montpellierdanse.com
■ La Danse s’expose à la Médiathèque Centrale Emile Zola
« Dance is a Weapon», en français, on dirait la « Danse est une arme »
Aux Etats-Unis, Dance is a Weapon, est un mouvement, une danse militante et pas seulement cantonné autour de la Judon et de la guerre au Vietnam. « C’est effectivement important, le New Dance Group pose d’autres questions. Celle du public quand les chorégraphes se tournent vers Broadway pour gagner une plus large audience. Celle desenfants, puisque des représentations et des « ateliers » leur étaient destinés. Celle de la vocation éducative avec des formations pour les danseurs professionnels. Celle de l’inter–générationnel, de l’espace urbain des quartiers ou encore des modes de représentation. Constitué de personnes issues de l’immigration, il était traversé d’influences très diverses. Et parce qu’il était proche du mouvement communiste américain, son histoire a été occultée », précise Claire Rousier, Commissaire de l’exposition au Centre National de la Danse. Mouvement à découvrir au cours de cette exposition accompagnée le 22 avril d’une projec-
tion de Le new Dance Group, les rebelles de la danse, un film de Ralph Stroehle, à l’auditorium de la médiathèque.
Jusqu’au 25 avril, Médiathèque Centrale Emile Zola à Montpellier. Tél. 04 67 60 06 13.
FESTIVALS l’art-vues • page trente-six avril - mai
ème
© TheBarbaraMorganArchives
« Funambule» d’A. Preljocaj
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J.-C.Carbonne
Opéra et musique classique haut de gamme en Avignon
Sur les pas de l’Orchestre lyrique de région Avignon Provence
Tout juste sorti d’une crise structurelle qui menaçait son avenir, l’Orchestre lyrique de région Avignon-Provence ouvre une nouvelle page de son histoire. Fidèle compagnon de l’Opéra-Théâtre, il est, avec ce dernier, l’une des plus belles vitrines culturelles de la Ville d’Avignon, du Département du Vaucluse et de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Fondé il y a vingt-cinq ans, l’Orchestre lyrique de région Avignon Provence est une formation dite Mozart, d’environ quarante musiciens. Depuis toujours, il accompagne les saisons lyriques de l’Opéra-Théâtre d’Avignon. Parallèlement, il donne des concerts dans la ville, dans le département du Vaucluse et dans toute la région Provence-AlpesCôte d’Azur. A son répertoire, toute l’histoire de la musique orchestrale, du baroque aux compositeurs d’aujourd’hui, notamment Marco di Bari, André Chini ou Pascal Dusapin. Des chefs de renommée internationale viennent régulièrement diriger l’orchestre. Parmi eux Arie Van Beek, JeanClaude Malgoire, Kent Nagano ou encore Michel Plasson. En même temps, l’Orchestre joue aux côtés de solistes ou de chanteurs célèbres, comme Brigitte Engerer, Nelson Freire, Marie-Josèphe Jude, Laurent Korcia, Sonia Wieder-Atherton, Roberto Alagna, June Anderson, Teresa Berganza, Montserrat Caballe, José Van Dam, Ruggiero Raimondi, Luciano Pavarotti ou encore Patrizia Ciofi. Invité fréquemment pour des tournées dans le monde entier, l’Orchestre a joué aux Etats-Unis, en Allemagne, Italie, au Maroc, dans les Emirats Arabes Unis.
Malgré ce passé prestigieux, l’Orchestre se trouvait en grande difficulté en ce début d’année. Chargé par le Ministère de la Culture de proposer une restructuration et un plan de redressement, Philippe Grison, nommé délégué général, est parvenu à sortir l’Orchestre de la crise. A sa tête, un nouveau président, Jacques Crespy déterminé à créer un Cercle d’entreprises pour financer les événements de l’Orchestre Avignon Provence, en particulier les tournées régionales, nationales et internationales, ainsi que la politique discographique. Désormais assuré, l’avenir de l’institution se prépare en collaboration avec le jeune directeur musical Jonathan Schiffman, chef new-yorkais âgé d’à peine 31 ans, arrivé depuis deux ans à la tête de l’Orchestre. Formé à la prestigieuse Juilliard School, celui-ci vient de diriger son premier opéra en Avignon: Les Contes d’Hoffmann, dans une
Festival de Musique Ancienne
production inventive d’Eric Chevalier. L’OpéraThéâtre propose en effet une nouvelle fois une saison alléchante. Conseiller artistique, Raymond Duffaut sait choisir des interprètes de talent aux voix prometteuses, dans les premiers comme dans les seconds rôles pour créer des distributions homogènes. Il aime offrir aux jeunes chanteurs leur prise de rôle. Les chœurs dirigés par Aurore Marchand sont remarquables de précision et de justesse. En mars, l’Opéra-Théâtre a présenté une création, La Clemenza di Tito, opéra seria de Mozart, sous la direction de Jonathan Schiffman. En mai et juin, il donnera Lucia di Lammermoor, de Donizetti.
Eléments essentiels de la vie culturelle en Avignon, l’Opéra et l’Orchestre contribuent ainsi au rayonnement de la Ville, du Département du Vaucluse et de la Région PACA. Tous deux forment un tandem musical incontournable dans le Sud de la France.
Tél. 04 90 85 22 39. www.olrap.com
Marie Susplugas Rendez-vous en Avignon
• Symphonique
- Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, dir. Rossen Milanov, Sergej Krijlov, violon ; Rameau, Tchaïkovski, Chostakovitch, Prokofiev. Montfavet, 10 avril.
- Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, dir. Christophe Mangou, Laure Favre-Kahn, piano ; Mendelssohn, Antonioni, Brahms, 7 mai.
- Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence et Orchestre de l’Opéra de Toulon ProvenceMéditerranée, Chœur régional Provence Alpes Côte-d’Azur, dir. Jonathan Schiffman ; Bernstein et Beethoven, 11 juin.
•Lyrique
- Véronique, opérette d’André Messager, dir. Dominique Trottein, 25 et 26 avril.
- Lucia di Lammermoor, de Donizetti, dir. Alain Guingal, 31 mai et 2 juin.
• Musique de chambre
- Xu Zhong, piano, 14 avril.
- Katia et Marielle Labèque, 12 mai.
Danscette cathédrale entre mer et étang, est lancée, comme chaque année, la saison des festivals d’été. « Je n’ai pas de thème pour Maguelone, ce sont des personnes que j’ai envie d’inviter ou que j’ai aimé, avec cette année le pape de la musique ancienne, Gustav Leonhardt ou la création de Gilles Binchois», assure Philippe Leclant, directeur et créateur de ce festival, qu’il défend passionnément. Et dont voici le programme. Rien que du très haut de gamme.
• Orient – Occident 1200-1700, Hespérion XXI. Mardi 2 juin.
• Couperin - D’Anglebert – Forqueray, soirée clavecin avec Gustav Leonhardt Jeudi 4 juin.
• Missa en la Capilla Real de la catedral de
Granada, Ensemble Gilles Binchois, Les Sacqueboutiers de Toulouse, Dominique Vellard, direction. Samedi 6 juin.
• Suites de Jean-Sébastien Bach pour basse de viole, Paolo Pandolfo Dimanche 7 juin.
• Pièces de la Renaissance française, italienne et anglaise, D’Attaingnant, Francesco di Milano, Dowland , Hopkinson Smith, luth Mardi 9 juin.
• Il camino de Santiago, La Fenice.Arianna Savall, chant et harpe, Jean Tubéry, direction, flûtes etcornet. Jeudi 11 juin.
MCH
Du 2 au 11 juin. Location la Boîte à musique. 10, rue du Palais, Place de la Canourgue à Montpellier. Tél.04 67 60 69 92.
l’art-vues • page trente-neuf avril - mai
MUSIQUE
A la Cathédrale de Maguelone
Pour ce 26ème festival de musique ancienne à Maguelone, Philippe Leclant a misé sur des valeurs sûres telles Jordi Savall, un des piliers du festival ou ses amis qui sont passés par son ensemble Hespérion. Toujours actuelle, la musique ancienne livre encore des secrets.
Ensemble Gilles Binchois et les Sacqueboutiers de Toulouse
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Une nouvelle page s’ouvre pour l’Orchestre lyrique de région Avignon-Provence
Saperlipopette, voilà Enfantillages à Montpellier, Bayssan et dans l’Hérault
Enfantillages dans le Domaine d’O.
«En mai fait ce qu’il te plait» et en particulier profite des premières belles journées pour voir Saperlipopette, voilà Enfantillages, le festival de spectacles pour petites et grandes personnes, organisé par le Conseil Général de l’Hérault et le Centre Dramatique National.
Jean-Claude
Fall, arrivé à Montpellier avec cette manifestation dans ses valises, réaffirme la philosophie d’Enfantillages. «Je ne veux pas et toute l’équipe avec moi que l’on cède à la facilité, à la tentation de faire quelque chose de festif dans les allées du parc, ça pourrait être la foire. Je tiens à rester dans cette perspective, confronter les enfants à l’art contemporain. Que ce soit les arts plastiques, la musique, le théâtre, ils découvrent différentes formes d’écritures, toujours ce qu’il y a de meilleur. En danse, il y a eu Mathilde Monnier. Même les animations et les jeux sollicitent la logique et le raisonnement. On cherche à les éveiller à l’art. » Le Conseil Général de l’Hérault étant le principal financier de la manifestation, Enfantillages part en voyage dans tout le département, de plus en plus loin du chef- lieu. Voici ce qui attend les enfants, leurs parents et leurs… ancêtres, l’espace de deux week-end à Montpellier et à d’autres dates dans les villes visitées : Miss Monde, marionnettes ; L’amoureuse de Monsieur Muscle, danse ; Moby Dick, d’après Melville, marionnettes, Le Roi, la reine, le clown et l’enfant, théâtre ; Trois Contes, spectacle musical ; L’hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains,
théâtre ; Papillons ! ballet sur rollers ; Oh suivant ! cirque ; Les cultivateurs de rêves, déambulations ; Girafes, déambulations ; Joyeusement, comédie musicale, création de la Compagnie Le Point du Jour ; Au panier ! théâtre ; Zèbre ou léopard, théâtre, masques et marionnettes, mise en scène Christelle Mélen ; Monsieur Hoël et ses bons tuyaux, spectacle musical ; Comment Wang Fô fut
NOUVEAU À PALAVAS-LES-FLOTS
sauvé, d’après Marguerite Yourcenar, duo pour un plasticien et une comédienne ; Toi, tu serais une fleur, et moi à cheval, théâtre, chant, musique et vidéo ; Si je t’m, danse ; Le livre qui roule, déambulations ; Les tambours, déambulation musicale. Au détour des allées du domaine d’O, le public va découvrir des oeuvres de plasticiens contemporains : Patrimoine et malabar par Microclimax ; Les
chapeaux, par Benedetto Bufalino et Victor Vieillard; La tête dans les étoiles, par la Cie Aérosculpture ; Chaises en vrille, par Suzy Lelievre. Et puis encore des animations autour du livre avec Sauramps Polymômes, La baraque aux histoires, les ateliers de découverte des arts du cirque avec Balthazar, les jeux avec Strataj’m. Le parcours musical de la compagnie Mangeclous… et comme chaque année Objet raconte moi une histoire. De quoi s’en mettre plein les yeux et faire travailler les petites cellules grises, d’une manière plus ludique qu’à l’école. Enfantillages à Montpellier les samedi 9, dimanche 10, samedi 16 et dimanche 17 mai, de 12h à 19h30, Domaine d’O, 178, rue de la Carrièrasse à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00. SortieOuest, 17 mai, Domaine de Bayssan, route de Vendres à Béziers. Tél : 04.67.28.37.32. Du 11 au 29 mai, à Cournonsec, Cournonterral, Frontignan-la-Peyrade, Ganges, Gignac, Grabels, La Tour-sur-Orb, Lattes, Lavérune, Le Crès, Loupian, Lunel-Viel, Mèze, Mons-laTrivalle, Montbazin, Pailhès, Paulhan, Quarante, Roujan, Saint-Drézéry, Saussines, Saint-Etiennede-Gourgas, Viols-en-Laval.
PALAVAS-LES-FLOTS
Salle Nautilus (à côté de la mairie)
Office Municipal du Tourisme ✆ 04 67 07 73 34 www.palavaslesflots.com
l’art-vues • page quarante et un avril - mai JEUNE PUBLIC
« Zèbre ou Léopard» par la Cie Hélice Théâtre © MarcGinot
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Nolde au Musée Fabre à Montpellier
L’exubérance expressionniste
Conçue par le Musée Fabre (Sylvain Amic, conservateur en chef du musée montpelliérain, est commissaire de l’exposition), en partenariat avec la réunion de musées nationaux, la rétrospective Emil Nolde a été plébiscitée par les visiteurs du Grand Palais avant d’être accrochée aux abords de l’Esplanade à Montpellier. Une exposition exceptionnelle, pressentie pour le Globe de Cristal 2008, Picasso et les Maîtres, a finalement obtenu le trophée. Visite guidée, non chronologique à la découverte d’un grand maître de l’expressionnisme allemand.
Alafin du XIXe siècle et jusqu’aux années 20, la France était à la pointe des courants artistiques. La guerre de 70 avait laissé des rancoeurs de part et d’autre du Rhin. C’est dans ce contexte qu’Emil Hansen (son vrai nom) naît à Nolde en 1867, fait ses débuts dans le paysage artistique allemand. Ce fils de paysan est d’abord sculpteur sur bois. «L’élevage est un travail ennuyeux, que jamais je n’aimerai », écrivait-il. Nolde se souvient de ce premier métier lorsqu’il encadre lui-même ses tableaux. Il découvre la peinture à travers les illustrations du catéchisme. Le Christ sera d’ailleurs un thème récurrent dans son œuvre, à qui il va consacré un polyptique, La vie du Christ, organisé autour de la Crucifixion, quatre tableaux avant et quatre après. Malgré un grand sens religieux, les quolibets accompagnent l’œuvre qui sera présentée par le pouvoir national socialisteavec celles des artistes dégénérés. Toujours sur ce thème, La dérision du Christ, une toile que les Parisiens n’ont pas vue, d’une grande intensité dramatique et dans des tons violents adaptés à la scène proposée. Récurrents également les sujets sur son pays, les paysages et la civilisation allemande. On peut expliquer par cet amour du pays, le fait que Nolde ait été un temps tenté par « les valeurs » défenduespar le parti national socialiste au point d’adhérer, pour sauvegarder son œuvre. Il a 68 ans à l’époque, mais bien vite il refuse de se soumettre, « je ne connaissais rien à la politique, l’art et elle me semblaient opposés. » Il devient paria, interdit de peinture. Ses œuvres sont brûlées en un autodafé symbolique. Nolde se retire dans sa maison de Seebull, où il se met à l’aquarelle, plus aisée à dissimuler, plus de 1300 images non peintes. Dés sa première œuvre, Les Géants de la Montagne, Nolde se fait le chantre de ce qu’il voit: à la fois la nature et la culture de son pays. Ce tableau s’inscrit déjà dansla monumentalité, les personnages gro-
tesques ricanants semblent échappés des contes de Grimm. Contes, légendes, mythologie, autant de thèmes que l’artiste reprendra. Cette oeuvre est très mal accueillie. Pour vivre, Nolde peint une série d’aquarelles humoristiques dont il vend les reproductions en cartes postales, toujours sur le thème des montagnes personnifiées. L’artiste vit alors en Suisse cerné par les Alpes. Son séjour à Paris est décisif, il tourne le dos aux artiste français, déteste Monet, préfère Degas. Malgré lui leur influence se fait sentir. Jour de moissons, fait à la fois penser à Millet et à Van Gogh, mais les Tournesols de Nolde sontdans la nature.D’ailleurs cet homme de la
campagne et de la nature est plus inspiré par l’extérieur, son pays, la mer.La Baltique avec « de sauvages vagues vertes déferlantes et sur la crête supérieure un petit peu de ciel jaune.» Les dernières toiles accrochées, en fin d’exposition, annoncent l’abstraction. La ville ne le séduit pas, il n’aime pas Berlin, lorsqu’il peint la Capitale, ce sont les cabarets enfumés, comme dans la série des Nuits de Berlin,qui renvoie à Degas. « Ces gens ne comptaient pas pour moi, ils venaient, dansaient s’asseyaient et repartaient, seul ce que je couchais sur le papierm’importait. » Les gens qui comptent? Sa femme,le peintreSchmidt-Rottluff,
membre du groupeDie Brücke, dont le portrait baigne dans une lumière jaune intense digne de Van Gogh. Egalement tous ces inconnus rencontrésen Papouasie. Ce peintre amoureux de son pays se révèle passionné par le monde, die Welt et les arts non européens et les paysages exotiques, tel ce Soleil des tropiques, rougeoyant. A l’opposé de cette peinture aux couleurs pour le moins exubérantes, il y a les aquarelles et l’œuvre graphique. Elles sont montrées à l’étage, il ne faut surtout pas faire l’impasse sur cet autre aspect de l’art de Nolde, tout en finesse, stylisé et qui parfois flirte avec le surréalisme.Cette rétrospective exceptionnelle, la première organisée en France montre les facettes multiplesd’une œuvre monumentale. Une page capitale de l’histoire de l’art. Pour des raisons historiques, la France est passée à côté de Nolde, pendant la période nazi, l’Hexagone n’a pas acheté ses œuvres. Après elles sont devenues inaccessibles. Elles sont là, aujourd’hui chargées d’émotion. Ne passez pas à côté.Mucha, le plus célèbre représentantde l’art nouveausuccèdera à Nolde, ce projet a déjà reçu le label « exposition d’intérêt national», pour ses qualité scientifiques. Excellence toujours.
Les animations
• Rebondir sur la tache ? Ateliers de pratique artistique, 2h, les jeudis du 23 avril au 25 juin, 18h-20h.
• Journée des familles, dimanche 19 avril, 10h18h.
• Ateliers de pratique artistique pour les centres de loisirs, du 14 au 17 avril, de 10h à 12h et de 14h à 16h. Jusqu’au 24 mai. Musée Fabre - 39, boulevard Bonne Nouvelle à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00. www.museefabre.fr
Jean Hugo (1894-1984) avait
délaissé Paris pour vivre au Mas de Fourques, une propriété familiale à la sortie de Lunel. Il y demeurera jusqu’à sa mort. Le musée a réussi à constituer un fonds suffisamment important pour lui dédier une salle entière.Fonds enrichi de dons de la famille, de dessins acquis par la communauté d’agglomération. Artiste complet, Jean Hugo a été décorateur pour le théâtre et le cinéma (La passion de Jeanne d’Arc de Dreyer), illustrateur de livres, miniaturiste et peintre. Loin des courants et des modes, il s’est créé un univers à part entre les naïfs et la métaphysique. Jean Hugo excelle dans les paysages, ceux d’ici, Les carrières de Beaulieu, ou de Bretagne, La baie des Trépassés
Les personnages sont le plus souvent mis en scène comme dans l’Imposteur Une œuvre délicate épurée, chaleureuse. MCH Jusqu’à l’été au Musée Fabre à Montpellier.
L’expositionen hommage à l’artiste allemande décédée en 2003, est construite autour de la donation Jaulmes.Quinze ouvres majeures. Les déclinaisons, Le mouchoir de Marc, sont directement inspirées par celui qui, en 1983 découvre à Anduze, dans la galerieNicole Dortindeguey, des peintures oùla couleur affleure sous les lignes serrées. Eve Gramatski, quitte sa retraite ardéchoise pour vivre à Montpellier sous la protection de celui qui devient son collectionneur. Au Musée, on découvre une oeuvre d’une grande rigueur et d’une sensibilité exacerbée, qui part d’un réalisme objectif à une abstraction, fruit d’un travail patient sur les lignes, entre lignes. A la galerie Al/Ma, elles sont présentées entourées de peintures
de Marc Jaulmes et des quelques artistes, plus ou moins dans la même mouvance : Pierrette Bloch, Marc Robelin, Vladimir Skoda. MCH
Jusqu’au 27 avril, Musée Fabre et galerie Al/ma, 15, rue Aristide Olivier à Montpellier.
l’art-vues • page quarante-deux avril - mai ARTS PLASTIQUES
MCH
Pour la première fois, le public montpelliérain découvre les œuvres de Jean Hugo, récemment acquises par le Musée Fabre.
■ Nouvel accrochage Jean Hugo
Le nom de Marc Jaulmes, peintre et médecin, est indissociable de celui d’Eve Gramatzki.
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■ Eve Gramatzki au Musée et à la galerie Al/Ma
Nolde, une exposition exceptionnelle ©V erspottung,1909,Brücke-Museum,Berlin
Entretien avec Xavier Fehrnbach, Conseiller pour les Musées à la Drac Languedoc-Roussillon
5ème Nuit des musées
Dans le cadre du cinquantenaire du ministère de la Culture, la nuit des musées est devenue, au même titre que les Journées européennes du patrimoine, un rendez-vous incontournable.
Comment expliquer cet engouement des français pour les musées ?
Grâce à une politique de rénovation des musées et une présentation plus accessible des collections, avec un désir grandissant de se réapproprier le patrimoine national dans toute sa diversité.
Comment se place la région LanguedocRoussillon au niveau national ?
Ala5ème place pour le nombre des musées labellisés «Musées de France» et maintenant à la 4ème par le nombre de visiteurs. Le succès, on le doit à la réouverture du musée
Fabre, qui a créé une dynamique qui suscite à la fois la curiosité et l’engouement des publics et nombre de projets de rénovation ou d’agrandissement de musées.
Et les «Les Langues de France», les musées nous donnant à voir,à entendre, à découvrir notre identité collective. En partenariat avec la délégation générale à la Langue française et aux langues de France.
Le succès est grandissant d'année en année. L'an passé près de 1,5 millions de visiteurs y ont participé, cela représente combien de visiteurs en Languedoc-Roussillon ?
Environ 10 000 visiteurs.
« Ces événements phares, associés souvent à nombre d’animations, permettent d’atteindre cet objectif de démocratisation culturelle.»
Que peut-on espérer pour le LanguedocRoussillon grâce à la nuit des musées ?
Faire découvrir des lieux et des collections souvent exceptionnelles et méconnues à des publics peu habitués à franchir les portes des musées. Ces événements phares, associés souvent à nombre d’animations, permettent d’atteindre cet objectif de démocratisation culturelle.
Il s'agit de la 5ème édition. Quelle en sera la particularité cette année ?
Deux programmes spéciaux:«L’Espace si près, si loin». Plusieurs musées de la région proposeront par exemple des séances d’astronomie.
Sa vocation européenne donne t-elle une dimension différente à cet événement ?
Le Conseil de l’Europe a attribué pour la 5ème année consécutive son patronage à la nuit des musées. 47 pays y participent.
Je cite Terry Davis, secrétaire général du Conseil de l’Europe: «L’objectif, à travers la conscience d’une multiple appartenance culturelle, marquant de plus en plus la société européenne, les individus et les groupes, trouvent plus de raison de vivre ensemble et de renforcer le lien social».
Quels sont les musées qui participent à l'événements et comme sont-ils associés à l'opération? Beaucoup de musées en région y participe offrant de nombreuses animations, je vous invite à consulter le site de «La Nuit des musées» : http://nuitdesmusees.culture.fr
Recueilli par S. J.
l’art-vues • page quarante-troix avril - mai
ÉVÉNEMENT
La Nuit des Musée au musée d’art sacré à Pont Saint-Esprit
Agnès Varda au CRAC
Valérie Favre au Carré d’Art
La
vague est née sur une plage
Il serait difficile de nier l’importance d’Agnès Varda dans le paysage cinématographique contemporain. Son film « Les plages d’Agnès » est là pour prouver la prodigieuse inventivité de ses quatre-vingts balais rondouillards, mais aussi l’exemplarité de son œuvre, la diversité de ses talents (de photographe et d’artiste notamment), le nombre et la qualité de ses amis en tant qu’ils ne peuvent qu’enrichir sa vision du monde. Aussi est-on ravis de la retrouver au Crac, tout près d’un ancien lieu de vie et d’une de ses plages de prédilection.
Ce qui est passionnant dans l’appréhension globale que l’on peut avoir de l’art contemporain, c’est la façon dont les frontières deviennent poreuses entre lui et d’autres activités humaines, artistiques ou pas, si bien qu’il peut soit les intégrer à son champ d’action soit se laisser irriguer par elles. Je pense à la pub, à la mode, au théâtre, à la poésie, à la télé, à l’informatique et au net, aux mathématiques, à la musique, l’architecture, la médecine, et bien évidemment au 7ème art. Par ailleurs il eût été regrettable qu’une cinéaste dont le coup d’essai d’une carrière exemplaire aura été tourné à Sète ne disposât point d’un lieu à la mesure de son talent. Rappelons sa prestation à la fois body-art et installation pour la biennale de Venise, nommé « Patatutopia ». Un hommage aux petites choses de la réalité, que l’on oublie de regarder comme les algues et coquillages sur la plage, propices à l’émergence du rêve et de l’imaginaire, comme les images glanées ça-et-là. De même que dans Sans toi ni loi elle se penchait sur le triste sort des marginaux que l’on ne regarde plus, ou sur le revers méconnu de la gloire dans Cléo de cinq à Sept. Assez symboliques du cinéma d’Agnès Varda, de ses courts-métrages et de son rapport à l’image. Que l’on pense également à son film La glaneuse où elle capture les camions sur l’autoroute (qui n’aimerait en faire autant?) en fermant et en filmant sa main à travers la vitre. Mais en l’occurrence Agnès Varda c’est une éternelle jeune femme de quatre-vingts ans qui a séjourné longuement à Sète où elle est venue tourner quelqu’une de ses plages qui lui ont valu le César que l’on sait. Sète et sa Pointe courte, l’un des tout premiers films, dans les 50, de la modernité au cinéma, avec
déjà l’observation scrupuleuse de la réalité quotidienne du monde des pêcheurs filmés en extérieur. La nouvelle vague est née sur une plage… Plage aussi de Noirmoutier,si chère au cœur de son époux, Jacques Demy, et dont elle a interrogé les veuves. Dans «Les plages d’Agnès», qui sont aussi des «plages de mémoire » on a le sentiment que les souvenirs n’ont existé que pour aboutir à un beau film, fait d’ailleurs de bouts d’autres films, de dialogue direct avec le spectateur, et de reconstitutions. Et l’on constate alors, qu’il ne suffit pas de limiter le récit de vie du côté des dessous de la ceinture pour avoir quelque chose à dire. Au demeurant, Agnès Varda n’a pas froid aux yeux en la matière. Dans l’immense espace que propose le Crac, on imagine les possibilités infinies qui s’offrent à une cinéaste qui a découvert récemment les vertus de l’installation, ainsi que l’on a pu le constater à l’espace Rochebelle d’Alès, lors de la Dégelée Rabelais. On attend en particulier une carte postale géante, où repose une pin-up, une de ses sirènes qu’évoque Brassens dans sa Supplique (la même qu’à Noirmoutier sauf que s’y superposait une noyée exsangue) et qui se décomposera en cases pleines de surprises, d’images sûrement, dans le style puzzle qu’Agnès Varda affectionne tant, ce que ses plages de mémoire ne signifient que trop. Avec en médaillon le palais consulaire, emblème de la ville et lieu d’enfance pour la cinéaste. A aller voir juste avant que ne déferlent sur les plages précisément les touristes et estivants aveugles à qui l’œuvre d’Agnès Varda est censé apprendre à regarder. Et pas seulement les plages… BTN Jusqu’au 14 juin au CRAC -26, quai de l’Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 94 37.
Futée Lapine pour un nouvel accrochage
Le printemps commence bien pour Carré d’art avec le nouvel accrochage de la collection qui permet de voir ou de revoir dépôts, prêts ou acquisitions. Mais surtout avec l’exposition estivale confiée cette année à une artiste en voie de s’imposer sur le plan international, Valérie Fabre, francophone qui a décidément choisi la germanité.
Même si elle est d’origine suisse Valérie France a suffisamment vécu en France pour savoir que la peinture n’est pas en général la tasse de thé des grands décideurs du milieu de l’art. Il lui aura donc suffi, puisque nul n’est prophète en notre pays, d’aller du coté de Berlin, sans doute la ville la plus inventive actuellement, pour voir ses talents reconnus et l’artiste nous revenir toute auréolée de sa production d’outre-Rhin. Un exemple à méditer. Ses peintures d’aigles au tapis ne sont d’ailleurs pas dépourvues de significations politiques et sociales, dans le contexte allemand de l’après-mur de la honte. Des diverses séries que cette ancienne actrice présentera à Carré d’art on retiendra surtout ses emblématiques «lapines» et ses «Automobiles la nuit» car ils permettent de mettre en évidence tout l’intérêt de son travail. Valérie Favre a parfaitement conscience que si la photographie a obligé la peinture du 19 ème à évoluer vers une plus grande spécificité, le cinéma aura dominé la banque d’images du XXème siècle tout en supplantant, dans le cœur du grand public, ses parents pauvres que sont la peinture, la sculpture, la poésie et consorts. Une référence explicite est d’ailleurs faite à la scène de l’escalier du célèbre film d’Eisenstein, histoire de mettre les visiteurs en condition. Mais justement la peinture n’a jamais cessé de se renouveler en intégrant les autres moyens d’expression, en les critiquant au besoin, ressuscitant en permanence de sa confrontation renouvelée à ce qui la conteste, rivalise avec elle ou lui nuit.
seconde de film, et donc nous donner à voir dans une temporalité dilatée ce que notre appareil perceptif n’a guère le temps d’enregistrer face à un écran. Ajoutons à cela que le travail de la matière, la singularité des couleurs, la profusion des nuances suppose une contemplation que le cinéma ne saurait offrir.
« Entrer dans les tableaux de ValérieFavre, c’est pénétrer dans un univers étrange dont on repère tout de go la singularité. »
Valérie Favre ne se limite pourtant pas à la peinture figurative même si elle réactualise au besoin des tableaux célèbres de Rembrandt, de Goya ou de Fussli dans le souci de leur donner un style qui nous les rend plus proches. Elle produit aussi, annuellement, au compte-gouttes, des tableaux abstraits à partir d’une technique qui joue beaucoup sur l’aléatoire et en particulier ces «intitulés Balls and tunnels» aux évocations tant sexuelles que cosmiques. Entrer dans les tableaux de Valérie Favre, c’est pénétrer dans un univers étrange dont on repère tout de go la singularité. Un peu avant aura été présenté au public le nouvel accrochage de la collection. Exit Supports-Surfaces et les peintres de la région, malgré Combas et la sculpture d’anguilles du regretté Toni Grant, ou un paysage de Buraglio. Mais aussi des œuvres témoignant des riches heures de l’ancien musée Foulc avec notamment un immense J.C. Blais peint au dos d’une affiche, ou de la période Tossato (Bernard Frize par ex).
Ainsi, ses «lapines» semblent-elles l’hybride association de la femme comme reine de l’image en mouvement et des héros animaliers du cinéma d’animation ou des comics. Mais il faut y voir audelà. Il y aurait derrière cette façon humoristique de nous présenter ces personnages «lewis carollesque» comme une revendication à proclamer le droit à la féminité en peinture, ou si l’on préfère le souci de s’imposer dans un univers assez globalement masculin.
Quant aux Automobiles la nuit, elles inversent le rapport supposé de l’image et du temps puisque cette série est censée développer en 24 toiles une
L’Allemagne est à l’honneur puisqu’outre une lapine de V. Favre, on y retrouve Polke ou Wolf Vostell et même un monument à l’hommage à la shoah de l’inévitable Boltanski. Mais c’est évidemment le Voyage d’hiver de Juan Munoz qui attire l’attention, avec son parquet vertigineux et son installation millimétrée. Les affichistes sont revisités (Villeglé et Rotella) de même que les narratives figurations bleues de Monory en panoramique ou que les néons nouveaux-réalistes de Martial Raysse. Mais bon comme il n’y a que des grands noms difficile de faire un choix: Laib, Messager, Serrano, Penone, Struth, avec une grande place accordée à la photo, pas à la vidéo mais ça viendra…
Du 27 mai au 20 septembre au Carré d’Art, place de la Maison Carrée à Nîmes.
Tél. 04 66 76 35 70.
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ARTS
nouvelle
PLASTIQUES
BTN
Clauzel/Degottex à Montolieu
Rencontre dans le village du livre
« La coopérative », centre d’art contemporain dans le village du livre, un espace comme on en voit trop peu où les œuvres respirent, au rez-de-chaussée comme sur la mezzanine, et dans toutes ses niches qui présentent des vitrines emplies de livres d’artistes car le galeriste est également éditeur (« Rencontres »). Cette expo de printemps accueillera ainsi Jacques Clauzel, ses toiles et livres d’artistes réalisés avec les grands noms de ces deux décennies. Mais aussi Jean Degottex, décédé il y a plus de vingt ans, dont l’œuvre exemplaire n’en finit pas de fasciner.
Jacques Clauzel et Jean Degottex ont en commun une certaine économie des moyens et une apparente simplicité de facture. La comparaison s’arrête là. La «rencontre» des deux œuvres peut dès lors commencer.Si Degottex travaille en effet la surface qu’il suit à la trace d’un geste simple et déterminé, un peu comme les maîtres calligraphes, Clauzel la recouvre par couches successives qui lui permettent d’obtenir des transparences sur ses dessous et donc une mémoire du processus de production chargé de lumière et d’exploration de la matérialité du support.
Clauzel, dont on sait moins qu’il a longtemps vécu en Afrique et qu’il y a réalisé un grand nombre de photos (cf. le livre récemment publié, Dans la lumière noire, texte de Maurice Benhamou), travaille depuis bon nombre d’années sur un support unique et apparemment pauvre, le kraft. Il en explore le moindre pli, dont la répétition à la surface, lui assure une structure à partir de laquelle il intervient en peintre. Il suffit de parcourir ses séries pour se rendre compte que deux tonalités dominent: le noir d’un côté, le blanc de l’autre. Du moins quelque chose qui tendrait vers le noir, quelque chose qui tendrait vers le blanc. Car c’est dans la petite différence que s’inscrit cette production qui recourt tantôt à la scarification (quand on parlait d’Afrique !), tantôt au trait de mine de plomb pour reconstruire par la peinture la surface et perturber notre besoin d’équilibre et de perfection. Ainsi chez Clauzel les choses paraissent-elles en ordre mais à y regarder de plus près la ligne est tremblée, dans sa discontinuité. C’est que pour lui, à une intervention géométrique rigoureuse, qui relèverait des paradigmes fondamentaux qui définissent l’espèce, s’oppose l’humanité de l’individu, lequel se définit par sa différence précisément. A fortiori pour l’artiste, cet homme simple qui est en même temps un peu plus qu’un simple homme. Jouant avec la base de la toile, son sommet, ses côtés, Jacques Clauzel qui privilégie le format vertical, propose ainsi de multiples variations sur un même thème grâce auxquelles il explore des nuances subtiles de blanc par exemple qu’il obtient par recouvrement de la surface jusqu’à saturation. Dans les œuvres au noir, c’est essentiellement la griffure qui favorise les effets de lumière, comme si celle-ci filtrait du fin-
Retour de Rome à La Collection Lambert
Un peu d’histoire pour un retour annoncé
fond de son antagoniste. Comme on le voit le travail de Clauzel évolue vers une toujours plus grande simplicité. C’est qu’il ne hait rien autant que la couleur agressive qui s’impose et violente, celle qui nous rend passifs consommateurs de perceptions externes. Ce qu’il propose est d’une autre nature: il faut en quelque sorte, sinon le mériter,du moins l’apprivoiser, ne pas hésiter à s’en approcher pour en saisir la subtilité, le déguster au fond, le désirer un peu comme on se sustente délicatement d’un poème. On comprend mieux pourquoi la poésie lui importe tant, et pourquoi il a sollicité autant de poètes pour ses livres d’artistes. Cette simplicité est par ailleurs à mettre en rapport avec ses antécédents africains: les tribus qu’il a connues dans sa jeunesse ne visaient-elles pas comme lui directement à l’essentiel, au sacré, au fond à une certaine forme cosmique d’absolu que sans doute Rimbaud a poursuivi quelque part du côté de l’Abyssinie, berceau de l’humanité. Toujours est-il que c’est dans la nostalgie d’une sérénité à retrouver qu’œuvre cet artiste. Une nostalgie faite de sensualité et d’évidence.
Quant à Jean Degottex, c’est l’un des grands noms de l’histoire de la Peinture, même si la deuxième moitié de sa carrière a été souvent mal comprise. La première d’ailleurs faisait clairement référence à la calligraphie extrême-orientale et au dépouillement zen. Mais la dernière partie de sa production n’exclut pas la couleur (le rouge en particulier), l’artiste aime intervenir de façon minimale, un geste, un arrachement perçant, une empreinte lui suffit pour obtenir le maximum d’effet de perception et de sens. De même le peintre aime à travailler la diagonale voire des formes arrachées plus souples. Les deux œuvres méritent donc d’être rapprochées mais les deux esthétiques diffèrent, comme peuvent différer des cultures ancestrales qui sur certains points peuvent se rejoindre. L’humain ne saurait être étranger à l’humain de même que deux peintres, même à vingt ans de distance ont sans doute bien des choses en commun, dans le regard du spectateur s’entend. BTN Jusqu’au 21 mai. La coopérative de Montolieu. Tél. 04 68 78 96 29. Clauzel participera aussi à une expo sur la gravure à Europ’art (AiguesMortes) avec Titus-Carmel…
La Collection Lambert, tout comme Carré d’Art, fournit à tous les passionnés d’art contemporain l’opportunité de se documenter ou de se confronter à quelques-unes des œuvres majeures de ces dernières décennies. La particularité de la Collection est toutefois de proposer un panel assez exhaustif des grandes tendances et mouvements de ces dernières décennies ainsi que le prouve cette nouvelle expo, Retour de Rome, qu’accompagne un hommage plastique à Olivier Messiaen, le grand compositeur sériel dodécaphonique, et sa passion pour les chants d’oiseaux.
C’est à une double exposition que nous convie la Collection Lambert en cette nouvelle année et jusqu’au cœur du printemps. Un volet intitulé Retour de Rome recense dans les œuvres conservées par le célèbre galeriste parisien celle qui témoignent d’un dialogue fructueux avec la mythologie, via les artistes du passé qui l’ont interrogée de la Renaissance à Matisse ou Picasso en passant par la période classique (Poussin). Un second volet rend hommage au plus grand compositeur français du seul XXème siècle, Olivier Messiaen, et au réveil des oiseaux dont il fut l’auditeur privilégié, lui qui leur consacra une œuvre d’ailleurs visible dans un document filmique diffusé quotidiennement avec Seiji Ozawa à la baguette. Pour la première, ce sont quelques-uns des artistes les plus importants de la scène artistique mondiale depuis les années 60 qui se verront sollicités, ce qui permet d’ailleurs de suivre l’évolution des goûts d’Yvon Lambert et sa capacité à se renouveler au fil de l’évolution de l’histoire de l’art. La France est dignement représentée par celui qui est tout bonnement le plus grand artiste français actuel, Claude Lévêque, dont on attend avec impatience la prestation à la biennale de Venise, dont le sinueux trait coloré de néon sourd forme comme une source hésitante dans les combles du bâtiment. Les enfers sur terre ou dans le ciel en quelque sorte. Jean-Charles Blais porte le drapeau de la figuration que l’on a dit libre, qu’il a su policer et faire évoluer vers plus d’élégance et de culture. Et puis la doyenne, Louise Bourgois que l’on n’en finit pas de découvrir et qui est tout bonnement impossible à estampiller même si ses installations et sculptures relèvent d’une quête identitaire marquée par la psychanalyse. L’inévitable Boltanski, qui est parti dans les années 60 de la photographie narrativisée pour aboutir aux installations funèbres que l’on sait. Enfin Bertrand Lavier qui recouvre de peinture ou colle transparente objets et tableaux dignes d’intérêt. Qui dira que l’art français n’existe pas ? Certes les Usa sont dominants, du pop art de Raushenberg aux productions les plus récentes. La tradition abstraite est
représentée par Cy Twombly, celui par qui le scandale du rouge à lèvres est arrivé et dont on souhaite que son nom ne reste pas attaché à l’histoire de l’art en raison de cette anecdote regrettable. Sol Lewitt et ses volumes géométriques en acier ou aluminium peints en blanc représente le minimal art dont se rapproche le peintre Brice Marden alors que Lawrence Weiner assure la composante conceptuelle à laquelle on peut associer Kay Rosen et dans une certaine démesure Charles Sandison. Paolini qui revisite le mythe de Niobé assure la composante italique et représente l’arte povera, mouvement auquel appartient aussi Janis Kounellis, alors que Clemente, dont l’œuvre est éminemment latine rappelle la déflagration causée par le retour à la figure dans les années 80, avec la Trans-avant-garde en Italie, la nouvelle peinture catalane (Barcelo et ses bustes antiques), les fauves et figuratifs allemands (Kiefer), le phénomène Basquiat, son cinéaste et néanmoins peintre Julian Schnabel (rappelons son exposition dans le Maison Carrée de Nîmes) tous présents dans cette exposition qui dresse donc un panorama révélateur de la production de ces 50 dernières années. D’autant que la photo artistique (Nan Goldin, le maître ou Andres Serrano et ses bustes de Dante, La révélation Roni Horn) ou la vidéo (Douglas Gordon récemment exposé) font partie du lot. On ne peut citer tout le monde mais Marcel Broodthaers et ses accumulations de moules belges ou Gordon Matta Clark et ses percées dans les murs des immeubles, trop tôt disparus sont des références majeures des années 70. Je ne puis citer tout le monde, Kendel Geers, récemment vu au musée de Lyon méritant aussi une mention. Quant au second volet, au rez- de-chaussée du bâtiment, il traitera du thème des oiseaux perçus selon les oeuvres dePierre-Marie Agin, Carlos Amorales, Henri Cartier-Bresson, Jason Dodge, Jan Fabre, Idris Khan, Louise Lawler et Kiki Smith,dont certaines ont été produites pour l’exposition. BTN Jusqu’au 31 mai Collection Lambert en Avignon 5, rue Violette à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20.
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ARTS PLASTIQUES
Alain Declercq/Jeanne Susplugas
Declercq/Susplugas.
Comment ces deux là auraient-ils pu ne point de rencontrer? Le premier hanté par nos rapports avec les sournoiseries du pouvoir policier, la seconde par l’emprise dans notre vie quotidienne des obsessions médicamenteuses (qui portent bien leur nom). Declercq est loin d’être un inconnu sur le plan national, on l’a même aperçu lors de l’hommage à Marcel Duchamp dans la région (l’émule de Chris Burden qui tire sur un avion en plein vol, c’est lui). Son activité d’artiste lui a souvent valu d’avoir maille à partie avec la police, laquelle a tenu à préciser, lors d’une expo à Brétigny, que la voiture exposée n’était pas réellement une voiture de police mais bel et bien de l’art. Declercq n’attendait pas mieux comme reconnaissance et caution de son acte de détournement. Parmi ses œuvres les plus connues ses portraits d’hommes politiques, dont Georges W. Bush, réalisés à partir d’impacts (de trous…) de balles de 22 long rifle. Ou les clichés de lieux prestigieux mais bien cachés habités par les hommes de pouvoir à Montréal, violemment éclairés, photographiés puis affichés sauvagement sur les murs de la ville. Ou ses actions mercenaires du style: Attention radar,à l’attention justement des
Galerie Odile Oms (Céret)
Une fois n’est pas coutume, une galerie habituellement dévouée à l’art moderne s’ouvre à l’art davantage encore et à l’art résolument contemporain. Après Marc Fourquet ce sera donc Fabien Boitard (vu récemment à l’ARPAC et à la Vigie). Il fait partie de cette génération de peintres qui continuent à recourir au tableau (il est vrai parfois « recadré». Je pense à cette série d’hexagones où Boitard traite en peinture de la météo, ou encore à ce pavillon peint en forme de pavillon-châssis, présenté chez GM) et se servent de la matière picturale pour donner à l’image-reine, si cruellement galvaudée, toute la consistance subjective que sa simple consommation massifiée impose. Boitard ne renie pas toutes les avancées technologiques insufflées par les nouveaux médias mais il les explore et les exploite sur la toile. Le résultat est qu’il obtient de ce fait une nouvelle figuralité qui
automobilistes ! On voit que l’œuvre de Declercq se situe à l’intersection assez poreuse qui sépare l’engagement politique du champ des arts plastiques. Mais plutôt que d’œuvre engagée il vaudrait mieux dire qu’il cherche à tenir le rôle de l’opposant au pouvoir coercitif sous toutes ses formes et à se servir des activités plastiques pour lui faire exsuder sa sournoiserie en expansion. Pour lui l’art est arme. Et justement sa collaboration avec Jeanne Susplugas aurait à voir avec l’institution militaire ou si l’on préfère, l’armée. Travaillant sur le médicament, la maladie, le cosmétique Jeanne Susplugas a une attitude assez parallèle. On l’a déjà vue au Miam (pillule et caisson lumineux : petite chose, grands effets), à l’Esca de Milhaud (jeune femme en butte à un pot de cosmétique: il faut souffrir pour être artiste ; chez Franch Font). Sa réalisation la plus symptomatique est la maison de malade, toute de boîtes et d’ordonnances, montrant notre rapport de dépendance aux pilules que l’on nous incite à avaler pour aller moins mal. Ou encore ses portraits de modèles tirant la langue avant que d’avaler la précieuse gélule colorée… Les deux, Declercq et Susplugas, se sont ainsi appliqués à filmer l’envers du décor, celui que l’on
Fabien Boitard
n’est possible qu’en peinture. Aussi n’est-il pas rare de voir dans ces tableaux des surimpressions et chevauchements de motifs tels que l’on peut les bricoler à partir de logiciels ou de supports numériques. Mais la peinture a pour lui le dernier mot car elle est au fond ce qu’il reste quand on a tout oublié : un dépôt ancestral de savoir et de technique à même de produire du sens. De surcroît on peut déceler chez lui la volonté baroque de traiter des thèmes qui métaphorisent la relation que nous entretenons avec l’objet-tableau. Nous sommes conviés à y habiter temporairement, comme l’une de ses tentes que l’artiste dresse en forêt, c’est-àdire dans une zone interdite, dangereuse, propice à l’incendie, thème récurrent dans son œuvre. Or justement l’artiste vit quelque peu dans les marges, du moins celui qui n’immole pas son âme aux dieux de la réussite et de la gloire à tous prix. Les canards
Gil les Berquet
On est toujours ravis, lorsque l’on a connu un jeune artiste en voie de déployer ses ailes du côté de notre ville, de le revoir quelques décennies plus tard, revenir nous rappeler à son meilleur souvenir Ainsi a-t-on pu découvrir Gilles Berquet au tout début des années 80, montrant ses premiers dessins du côté de Medamothi. Entre temps Gilles Berquet a choisi de s’exprimer par le biais de la photographie, comme Molinier,P.A Gette, Newton et quelques autres maîtres de l’érotisme. Avec une prédilection pour le noir et blanc en prime, qui donne au modèle l’impression d’appartenir à une autre réalité, sans doute celle de la vraie sexualité, disons n’ayons pas peur des mots, la sexualité idéale. Mais Berquet a plus d’une corde à son arc et de nombreux créateurs du coté de la mode, du
cinéma ou de la chanson… ont fait appel à lui. Il serait d’ailleurs très restrictif de limiter l’œuvre de Berquet à l’expression de phantasmes masculins même si la diversité des mises en scène proposées prouve qu’en la matière on n’en finit pas d’innover, petites différences intimes qui déterminent un style et une personnalité. Insistons sur le fétichisme de la chaussure sans laquelle toute femme debout n’est point à la hauteur de ses prétentions, les mannequins et multiples miss du monde en savent quelque chose. Toujours est-il qu’on aurait tort d’aborder cette œuvre d’un point de vue pornographique. Je dirais au contraire que tout est fait dans l’œuvre de Berquet pour conduire le pornographique au niveau de l’érotisme, non par crispation d’ordre moral mais tout simplement parce que
ne montre jamais, les arrière-boutiques des pharmacies et à le restituer dans une installation assez troublante.
Leur vidéo, «Plan Iode», avec musique d’Elodie Lachaire, montre des déplacements inquiétants de cartons et notamment des antidotes distribués par les autorités militaires en cas d’alerte atomique. Les déplacements de la caméra suivent ceux des pharmaciens dans leur ballet dont la fin demeure toujours ambiguë. Que feraient-ils de ces boîtes en cas de problème grave? De leur précieux comprimé de chlorure de potassium? La question, angoissante, se pose. Un acte philanthrope? De l’argent ? Un don égoïste à des proches ou à la tête du client? On n’est pas très loin de la réflexion de Kubrick à la fin du Docteur Folamour et du spectre hideux de la bête immonde, en perpétuelle renaissance.
Ainsi, les deux œuvrent-ils dans l’espace ténu qui sépare réalité et fiction. Sauf que le rôle fictif de l’artiste le pousse à intervenir au sein de la réalité ce qui ne va pas sans risques, le moindre de ceuxci étant de la faire évoluer Autant dire la pousser sur la voie de la guérison. Les deux étaient donc bien faits pour s’entendre. BTN
sauvages nous incitent au voyage mais un voyage qui se fait au sein même de la matière et de ses occurrences colorées. Quant au papillon n’est-il pas une peinture vivante, qu’il reste au peintre à s’approprier,à moduler de son langage propre, celui de la peinture et du style personnel qu’on lui impose. Mais c’est surtout le monde télévisuel et inter-nautique qui sollicite le peintre car cela lui permet de conjuguer le plus éphémère (un drame, le passage d’un oiseau, la météo quotidienne), au plus éternel: le peinture dans son historicité, depuis l’univers pariétal, sous le pinceau et autres outils subjectifs du peintre. BTN Du 2 mai au 12 juin à la Galerie Odile Oms - 12, rue du Commerce à Céret. Tél. 04 68 87 38 30 + Art 4, du 10 au 30 mai au Couvent des Minimes à Perpignan (exposition collective avec Viallat, Clément…).
Berquet ne cherche pas à provoquer. Il cherche avant tout la beauté du geste, de l’attitude, de la position. Les fleurs du mal aurait dit le poète. Le visage n’est pas toujours identifiable, la lumière caressant faute de pénétrer le corps. Car Berquet est un maître du clair-obscur, oxymoron qui définit admirablement notre rapport au sexe. Un maître tout court et qui s’autorise tout pouvoir de créativité sur ses modèles (en tout bien tout honneur s’entend). Si bien que je demande si ce n’est pas le pouvoir qui pointe à l’horizon de cette œuvre comme dans l’œuvre de cet autre maître des images qu’était Pier Paolo Pasolini. Et son «Salo». BTN
Jusqu’au 18 mai à la Boîte noire - 1, rue Carbonnerie à Montpellier. Tél. 04 67 66 25 87.
l’art-vues • page quarante-sept avril - mai
ARTS PLASTIQUES
Du 17 avril au 13 mai PPCM - 51, rue des Tilleuls à Nîmes. Tél. 06 74 95 45 91.
PPCM (Nîmes)
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Galerie Boite Noire (Montpellier)
Maison de la Gravure (Castelnau-le-Lez)
Véronique Agostini
Enrésidence depuis un an à la Maison de la gravure, Véronique Agostini y boucle le cycle des saisons. Elle nous avait habitués (chez Nick ou à Frontignan…) à présenter des formes végétales qui semblaient comme le fruit du papier, d’origine asiatique, qu’elle utilisait, fragile et diaphane, à l’image de la vie au fond. En même temps c’était tout le rapport de l’humain à la nature qui fournissait un axe sémantique à cette production qui possédait la vulnérable puissance de la féminité. Les «fruits» récoltés durant cette résidence, auront permis à Véronique Agostini de mettre à plat, en quelque sorte, sa relation tant au papier qu’à ses motifs de prédilection. Avec en prime l’exploration de toutes les possibilités fournies par cette technique, qu’il s’agisse du support sollicité (métal, bois…) ou de la stratégie de son attaque (relief, creux, pochoirs…). Et puisque j’ai parlé de vulnérabilité et de puissance, il semble que ce soit la combinaison des deux qui ait pour le moment permis à l’artiste d’allier en quelque sorte toutes les dualités qui déterminent tant notre existence que notre rapport au monde, dans la binarité des choses les plus simples – et même les plus complexes. En effet Véronique Agostini s’inspire d’une technique venue d’extrême orient à base d’encres flottantes. C’est un peu la partie féminine de son travail, celle qui recueille, reçoit et s’exprime. Mais elle y estampille une forme plus déterminée, celle du kimono, stylisée et géométrique, plus affirmative et plus masculine, pour laquelle elle a recours à une application plus directe. Il ne s ‘agit pas d’une primauté de l’une de ces techniques ou de ces formes sur
A Aigues-Mortes
l’autre mais au contraire de l’alliance des contraires dans une possible harmonie dont l’œuvre nous offre en quelque sorte la préfiguration, ou mieux « l’u-topie». Cette dualité déborde alors les clivages sexuels pour proposer son exemplarité au monde qui nous entoure, rythmé par le cycle des saisons, avec son alternance d’ardeur et de froidure, de douceur et de morsure. Sur la mezzanine, présentation des corps nus de Marie-Noël Kerautret, au fil des saisons.
Jusqu’au 20 juin, Maison de la gravure - 105, chemin des Mandrous à Castelnau-le-Lez.
Tél. 06 76 07 85 98.
Caves St-Cléophas (Montpellier) + Iconoclaste (Aniane)
Jean-Louis Beaudonnet
Couleur et matière sont les deux mamelles de la Peinture selon J.-L. Beaudonnet, qu’il s’agisse de ses séries de tendeurs, de ses portes, d’arbres ou plus récemment de montagnes. Ce sont d’ailleurs ces derniers paysages qui occupent l’essentiel de sa production en tant qu’il structure ses tableaux selon le même étagement hiérarchique que la matière naturelle, de façon à laisser le regard du spectateur arpenter le décor montagneux. On peut donc considérer ses séries comme une invitation à se perdre (ou se retrouver) en la matière, celle-ci métaphorisant le paysage réel tout en points culminants. On voit tout de suite combien ces vues se prêtent à une interprétation métaphysique et existentielle: nous passons notre vie à chercher à atteindre en vain les cimes ou les sommets, ce qui en doit pas être pris comme un échec, l’essentiel étant moins l’arrivée que le parcours, qui prouve notre existence. Par ailleurs, le fait de peindre des paysages dépourvus de présence humaine ne nous rappelle que trop combien ceuxci nous manquent dans notre univers sur-bétonné. Le tableau ouvre un espace nostalgique et sans doute nous offre-t-il la préfiguration d’un monde idéal. Or depuis quelques temps, J.-L.Beaudonnet recouvre le premier plan, celui où l’on pouvait auparavant déceler la présence du vide à distance, d’une énorme fleur opaque, de couleur à chaque fois différente, monochrome, et qui semble davantage sortie de son imagination que de quelque revue botanique. Celle fleur, extrêmement stylisée, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt. Elle nous rappelle qu’il faut toujours garder espoir, même si la quête est dure et interminable, même si l’humain n’est pas toujours aussi reluisant que l’on pourrait l’espérer Même surtout, et notamment en France,
Les trois galeries de Nicole Gogat
si le fait de vouer sa vie à la peinture constitue un handicap irrémédiable et un motif de stigmatisation (c’est en train de changer). Elle est surtout la montagne qui accouche d’une fleur, c’est-à-dire la promesse d‘une renaissance. Leur stylisation, à l’instar de nos repères décoratifs ou de nos technologies appliquées et symbolisations médiatiques, nous montre la voie: Le monde, demain, sera esthétique ou ne sera pas. Comme d‘autres artistes floraux, Jean-Louis Beaudonnet recourt davantage aux représentations contemporaines de la fleur, et notamment en à-plat, qu’à sa figuration réaliste. Elle est donc avant tout image et donc figure au second degré. C’est cet aspect qui signale sa contemporanéité. D’autant qu’un poète, Yves Bonnefoy, écrit quelque part qu’il plaint une civilisation qui ne peindrait plus de paysage.
BTN
Du 15 mai au 15 juin - Les caves de Montpellier, Rue St-Cléophas. Tél. 06 61 19 74 51. Iconoclaste à Aniane en septembre.
Et de trois ! Jean et Nicole Gogat viennent d’inaugurer à Aigues-Mortes leur troisième galerie. Le couple parle d’une seule voix pour expliquer les raisons de ce choix et font partager leur passion pour l’art et pour les artistes.
«C’estun concours de circonstances. Lorsque nous avons ouvert notre première galerie, ici,à Aigues-Mortes après notre départ de Lattes, on travaillaitdéjà avec Cécile Desserle et Stratos, nous avons fait entrer de nouveaux artistes dans la galerie. Plus tard j’ai eu l’opportunité d’acquérir le local de la rue Pasteur », déclare Jean Gogat. Cette seconde galerie, aux dimensions plus que respectables donne sur un patio fermé par une œuvre du grapheurmontpelliérain Mek.Un tel espace offre des possibilités infinies d’accrochage. Les sculptures en acier de Stratos, inspirées par les célèbres personnages de ses tableaux ; les longues silhouettes de Wohlfahrt ou les danseuses en tutus de dentelles de Quitterie IthurBide, composent un cheminement que les visiteurs empruntent naturellement, allant d’un artiste à l’autre. Des noirs de Nadal bruissantes de couleurs aux flamboyantes toiles de Beckman, un ancien pompier de Paris. Un espace, plus contemporain et peut-être plus masculin, tenu par Jean Gogat depuis sa retraite. La galerie de la rue Courbet, la première, là où tout a commencé dans la ville, devenait trop petite pour abriter tous les coups de cœur du couple. Car s’ils aiment l’art, ils aiment surtout les artistes, auxquels ils sont fidèles. Ici, l’espace intimiste est cerné par des niches dédiées à un artiste,Fauve et Bernard
Cadène, dont on admire les palettes veloutées ; Claude Mazel, et ses sculptures humoristes côtoyant des toiles où dominent des bleus toniques. Et les encres de Lise Dufaur-Mourens.
« Nous nous sommes rendu compte que nous faisions plus de la moitié de notre chiffre dans cette
petite galerie et qu’il fallait donner de l’air à nos artistes.Un espace s’est libéré rue Victor Hugo, Cécile Desserle y sera exposée avec deux ou trois autres artistes, c’est tout. » Cécile Desserle qui entretient avec la tauromachie des liens particuliers, passionnés d’amour et de haine, de vie et de
mort. Ses tableaux la magnifient et la mettent à mort. « Il me fallait comprendre ce paradoxe», écrit-elle.Violence et douleur sourdent dans ce travail très original sur un thème aussi exploité par les artistes du midi, que Paris ou Venisepar les peintres de belles villes. Cette plasticienne a trouvé une écriture personnelle sans cesse renouvelée. Il fallait bien trois sites pour montrer letravail des vingt peintres et des huit sculpteurs auxquels le couple est fidèle et qui représentent un éventail assez large des diverses tendances de l’art contemporain. En mai, ils exposent Eurgal et en décembre, une sorte de rétrospective Raurich. « Nous ne faisons que rarement des expositions personnelles. Nos clients aiment bien voir les mêmes artistes, cela les rassure de voir l’évolution. Certains se font une collection avec des œuvres de différents peintres, d’autres n’achètent que des toiles de Cécile Desserle. Tous nos artistes se vendent », déclarent–ils ensemble. Avant d’insister « on est plus amoureux des artistes que de leur travail à la base. Il faut que ça passe. On recherche la peinture plaisir.» MCH
Galeries Nicole Gogat à Aigues-Mortes :
15 rue Amiral Courbet. Tél. 04 66 35 28 19.
11, rue Pasteur. Tél. 04 66 51 67 91.
15, rue Victor Hugo.Tél. 04 66 93 08 35.
l’art-vues • page quarante-huit avril - mai ...
BTN
ARTS PLASTIQUES
La plasticienne Cécile Desserle connaît un important succès
ESPACE D’ART CONTEMPORAIN Maison des Arts - 19 av. Abbé Tarroux 34600 BEDARIEUX 04 67 95 48 27 / culture@bedarieux.fr EXPOSITION Corinne TICHADOU Jusqu’au 24 mai Du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 15h à 18h - Le samedi et le dimanche de 15h à 18h Peintures Contact : Ginette Turpeau Parres - Galerie Dialogue - Tél. 06 81 00 30 15 - e-mail : galeriedialogue@orange.fr
Festival photo
Images singulières à Sète
Un nouveau festival de la photo voit le jour à Sète. Organisé par Cétavoir, il met à l’honneur la photo documentaire. A l’inverse de ses grands frères, d’Arles et de Perpignan, il est ancré dans la vie locale et à visée éducative. Il a lieu dans sept espaces privés et publics du 30 avril au 10 mai.
Comme le soulignait François Commeinhes, maire de Sète, l’histoire de la ville et de la photo débute avec La grande vague de Le Gray en 1857. Elle se poursuit avec Agnès Varda, Roger Théron et aujourd’hui avec Jean-Loup Gautreau ou Eric Catarina… L’exposition d’Anders Petersen a préfiguré le festival qui voit le jour cette année; un rendez-vous consacré à la photographie de style documentaire qui interroge le monde et qui, sans renier la forme, se préoccupe davantage du fond. « Il nous a paru important de créer ce rendez-vous pour la défendre, pour en débattre, pour donner la parole à ceux qui la font vivre aujourd’hui avec passion et optimisme… nous défendrons le concept de photographie utile, en relation avec la population sétoise à qui nous réservons la première soirée consacrée à la pêche », souligne Gilles Favier directeur artistique de la manifestation et photographe à l’agence Vu. L’artiste en résidence cette année est Bertrand Meunier, lauréat du prix Niepce 2007, comme Anders Petersen, il va réaliser un premier livre. Il a choisi de présenter Sète en noir et blanc. Son accrochage dure jusqu’au 30 juin. Aux Chais Skalli, un bel espace qui accueille les trois soirées de projection et les discussion conviviales, où seront montrés les panoramiques sur les frontières de la nouvelle Europe de Jens Olaf Lasthein, les aventures du jeune Indien, Sohrab Hura et une rétrospective Alain Bizos. On découvrira Istanbul, la
ville d’Ali Taptik, à Dock Sud ; les femmes de la vallée du Krygystan, photographiées par Rena Effendi, à la galerie Terre d’Art; Steeve Luncker propose ses planches commentées par Xavier, condamné par le sida, au Crac dont une autre salle abrite les installations d’Agnès Vardadu 7 avril au 14 juin. Photographe de mariages, Gabriel Martinez a choi-
■ Marc Déotte et Georges D’Acunto à l’IconOclaste
• Marc Déotte : Le carré de la galerie IconOclaste place ce mois d’avril sous le signe de la photographie en accueillant Marc Déotte et l’univers familier des caves coopératives de l’Hérault. Un itinéraire balisé de ces architectures de la première moitié du 20ème siècle au service d’une économie locale longtemps florissante. Quatre années durant, il arpente le département et immortalise les 130 caves répertoriées, pour un final qui sent bon les arômes d’un terroir où il fait si bon vivre.
Une exposition d’appellation d’origine contrôlée, « Coopératives de l’Hérault, Patrimoine, Architecture et bacchanales ».
Un monde plein de nuances pour un travail tout en profondeur. Des photographies au service de notre imagination et qui au-delà de notre simple regard, flattent notre sens olfactif. Un travail à long terme récompensé par l’édition d’un livre, ou les caves dépoussiérées de leur à priori ressurgissent à la
■ Le beau printemps de l’Arpac
lumière. Une exposition à déguster sans modération, bien sûr. Du 3 au 26 avril.
• George D’Acunto : En avril, place à la peinture de Georges D’Acunto. Ici, c’est la couleur qui crée l’espace, juqu’au bout de l’horizon. Et le trait, gravé, gratté, imposant ou fuyant, structure la toile. Paysage ou personnage ? L’imagination laisse libre cours à l’interprétation, rien n’est fermé, tout est tourné vers l’extérieur. Du 30 avril au 24 mai.
A la Galerie l’IconOclaste - 44, Camp de Sauve à Aniane. Tél. 04 67 59 41 69.
Jean-Michel Morat présente sa saison qui débute le 6 mai, après un hiver, dédiée à De la poésie dans la peinture.
« Tous les artistes exposent chez moi pour la première fois, en dehors d’Astrig Boissier », déclare Jean-Michel Morat, en présentant la saison de l’Arpac. Des nouveaux mais comme d’habitude, des coups de cœur pour ce galeriste, collectionneur, découvreur et artiste lui-même. Après une semi trêve hivernale dédiée à De la poésie dans la peinture, un accrochage où la métaphore occupait une place de choix; les oeuvres faisant directement écho à l’écritcomme les Rivages des Syrtes de Claus, les références à Saint-JohnPerse de Fernand Michel ou les trois Sangre, de Morat inspiré par Lorca. Une poésie née de la rencontre inattendue avec les fléaux de notre quotidien: Panneau d’autoroute de Boitard, Dub-Dubaï-run and swing, de Jérôme Bauduin ou Piggy bank and
global food de Claude Sarthou. Et encore des associations plus aléatoires telle Sans titre de Morat, née du rapprochement entre une pierre et une photo. A partir du 6 mai les photographies de Benoît Werhlé investissent la galerie. «Il fait de la poésie dans la photo, tantôt des traces de lumière, tantôt des arbres. L’image pour ce qu’elle dit d’autre, le rapport sensible à la nature et à la lumière», précise Jean-Michel Morat. En juin, place aux peintures récentes d’Astrid Boissière, qui allient abstraction et sensualité.
MCH
Arpac - 511, route de la Pompignane, allée Marie Banégas, Castelnau-le-Lez.Tél. 04 67 79 41 11.
si des clichés de Portugais émigrants vers la France en 1969, à voir à la galerie 27. Enfin, le festival est l’occasion de découvrir un nouvel espace, l’ancienne chapelle du quartier haut. En cours de restauration, elle est devenue forge pour le lycée technique. Trois photographes d’Afrique du Sud, Ernest Cole, Guy Tillim, Anne Rearick et les élèves du Market
Photo Workshop, y montreront leur travail. Les séquelles de l’apartheid sont toujours là dans leur mémoire et leurs clichés. Pour la convivialité, rendez-vous au bar des Chais Skalli autour d’huîtres et d’un verre de vin et refaire le monde. Une première édition qui ne demande qu’à trouver sa place à michemin entre Perpignan et Arles, les deux références en région et même plus loin. MCH Quelques rendez-vous:
• Jeudi 30 avril, 18 h30: lancement des Rencontres, Chais Skalli. 21h: projection Histoire de pêche, Chais Skalli.
• Vendredi 1er mai, 21 h : projection Amérique latine, Chais Skalli.
• Samedi 2 mai, 12h 30: signature du livre de Bertrand Meunier, au musée et 16h, conférence sur l’apartheid, chais Skalli. A partir de 20 h30 : projection de jeunes photographes documentaires, suivie d’une soirée Nova Battle avec RKK aux platines.
Du 30 avril au 10 mai, Sète: CRAC, 26 quai Aspirant Herber; Chais Skalli, route de Cayenne; Galerie 27 - 27, avenue Victor-Hugo; Ancienne Chapelle du quartier Haut, angle rue Borne; Galerie Dock Sud, 2 quai Aspirant Herber ; Galerie Terre d’Art, 5 quai Leopold Suquet; Musée Paul Valéry, rue François Desnoyer. Toute la manifestation est gratuite sauf au musée.
l’art-vues • page cinquante et un • avril - mai
PLASTIQUES
ARTS
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Photo d’Ernest Cole (Afrique du Sud)
Photo Marc Déotte
ESPACE
18, rue de la Bonneterie Avignon
Paule TAVERA-SORIA
DU 5 MAI AU 30 JUIN 2009
L'espace est ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 19h. Sauf dimanche et lundi matin.
Tél. 06 16 58 88 09
Philippe Dutilleul
de l’Ancienne Gare à
04
80 01 72
Expose Paysages et Natures-mortes Du 17 avril au 10 juin à La Cure Gourmande Place
Balaruc-Les-Bains ✆
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HARMONIA MUNDI
Eva Maqueda à l’Espace Riquet
expo
P. Bendine-Boucar à la Cigalière
,Avec la complicité de Rita Cioffi qui signe la chorégraphie, le peintre Bendine-Boucar réalise une performance pour clore la saison de la Cigalière.
La Cigalière et le musée de Sérignan sont associés pour présenter la performance du plasticien en résidence jusqu’à l’été dans la cité, Pierre Bendine-Boucar, en baisser de rideau de la riche saison 2008-2009. L’oeuvre, 9 m x 9 m, soit 81 m2 est réalisée in situ par l’artiste. La présentation de ce tableau, sur le plateau du théâtre sera mise en musique et chorégraphiée par Rita Cioffi, en résidence à la Cigalière pour trois ans. Pendant toute la période de création, la photographe Séverine Cousot a suivi Bendine-Boucar et sa peinture. Le tableau monumental sera ensuite découpé en neuf morceaux qui formeront une collection. Des traces de construction de cette oeuvre picturale seront exposées en juin dans le hall du Musée de Sérignan, accompagnées du travail photographique de Séverine Cousot, et plus tard à GM galerie à Montpellier. Gageons que, fidèle à lui-même, Bendine-Boucar fera pousser des brassées de fleurs sur son œuvre. Rendez-vous le 5 juin. MCH
Vendredi 5 juin, 19h, La Cigalière, Sérignan. Tél. 04 67 370 383.
J. Pierson à la Galerie de l’Ancien Courrier
,Amoureux de la nature et de la lumière du midi qui inonde ses œuvres, Jean Pierson a quitté sa Touraine pour s’installer sur les rives de l’Orb. Architecte de formation, ses tableaux sont conçus comme une maison. « Il recherche la géométrie de la régularité », insiste la galeriste Martine Mongin. Chaque toile, très construite, représente une pièce avec vue sur la mer ou sur la nature ; une véranda ou une terrasse écrasée sous le soleil, au loin le clapotis de l’eau rafraîchit l’atmosphère. La maison de ses rêves qu’il nous invite à visiter et habiter car elle est toujours vide de personnages et où la mer devient personnage. Avec le jeu des perspectives, on a l’impression « d’être installé dans la maison et de regarder », poursuit Martine Mongin. Un décor très précis avec rideaux, transats ; fruits sur une table. «J’adore recevoir ; c’est pourquoi mes tableaux évoquent l’idée de la réception de convives, de partage. » Pierson a longtemps pratiqué le trompe l’œil. Cela se voit dans son oeuvre. « Quand je ne peins pas, j’aime passer l’après-midi dans une paillote, à lire un bon bouquin et à siroter des rafraîchissements » Ses toiles viennent de ses rêveries et de ses voyages. La galerie de l’Ancien Courrier expose les dernières œuvres de Jean Pierson comme un prélude aux vacances. MCH Du 24 avril au 30 mai à la Galerie de l’Ancien Courrier - 3, rue de l’Ancien Courrier, Montpellier. Tél. 04 67 60 71 88.
Marcel Dumagny et Annie Puybareau à la Galerie de l’Ecusson
,Deux artistes à la facture opposée se succèdent à la galerie de l’Ecusson ce printemps, un homme et une femme, tous les deux figuratifs.
Marcel Dumagny stylise ses tableaux, des paysages qui peuvent flirter avec une forme d’abstraction, des «instants colorés ». « Prendre les couleurs, comme des mots, les assembler en poèmes, prendre les couleurs comme des notes de musique, composer une harmonie. Dire le maximum avec rien, la force de message existe quand l'équilibre est atteint. Mais l'équilibre d'un jour n'est pas celui de demain, il m'appartient de trouver le mien », confie le peintre.
Le travail d’Annie Puybareau, qui lui succède en mai, se réfère au post-impressionnisme, dans l’esprit, sinon dans la manière. Fille de perruquier à la Comédie Française, la jeune femme aurait pu monter sur les planches. Mais elle a préféré le dessin dès son plus jeune âge. Professeur d’espagnol, elle ne néglige pas ses pinceaux et s’inscrit aux Beaux-Arts de Rouen. Un passage qui va la marquer, comme les artistes de cette école, elle va peindre sur le motif. La mer, Paris, Venise, le Maroc et maintenant Montpellier. Une dizaine de toiles inspirées par la capitale languedocienne sont exposées ainsi que quelques marines, un sujet où elle excelle. Jusqu’au 30 mai, Galerie de l’Ecusson - 11, rue de l’Ancien Courrier, Montpellier. Tél. 04 67 52 80 14.
Jacques Galey au Foyer des Campagnes
,Dans sa poursuite acharnée d’une peinture de qualité liée à l’abstraction Galey recherche et retrouve une certaine esthétique française où le goût ne le cède point à la justesse. Travaillant par séries principalement mais pas exclusivement sur des formats carrés il insère dans ses glissements de couleurs des papiers d’écritures, des morceaux de textes ou encore des partitions : fidèle à ce courant culturel qui apparaît régulièrement depuis les années 50, il y inscrit sa problématique de griffures, graphismes, faux semblants, bref, d’illusionnismes qui ne se laissent pas facilement détecter car ses oeuvres se voient de loin mais s’observent de près.
Minutieux, patient, attentif, réfléchi pourraient être des adjectifs à joindre au travail de l’artiste avec en outre un rapport exact aux couleurs, aux dégradés préférentiels, à la profondeur signifiante du champ des lectures : l’ensemble offre un réel bonheur pour le spectateur averti.
Sur sa toile affleurent la lumière et la structure d’une possible nature, brouillée, imprécise comme le souvenir, où s’inscrit sous forme de citations une très libre rêverie... collages d’extraits de poèmes, détails de partitions, formules physiques ou mathématiques. Il s’agit d’un parcours sensible, où beauté du monde et culture subsistent à l’état de traces et instaurent un très particulier dialogue... Du 8 au 31 mai au Foyer des Campagnes de Poussan. Tél. 06 81 31 48 24.
■ La braderie de l’art dans la cour de Mimi à Montpellier
La première braderie de l’art s’inspire d’un événement créé à Roubaix il y a 17 ans, elle est organisée par la Friche de Mimi et Ev’A. Vingt-quatre heures pour créer.
Allier création et développement durable, tel est le but de cette manifestation citoyenne. Les peintres, sculpteurs, designers, grapheurs, stylistes auront vingt-quatre heures pour créer, soit la journée du samedi, exclusivement à partir de matériaux de récupération mis à leur disposition par les associations de la cour de Mimi, qui se transforme pour l’occasion en atelier collectif éphémère. Les artistes pourront exposer également une quinzaine d’œuvres déjà créées, à vendre dès le début de la manifestation. Ce sera la fête de la récup et du détournement d’objets: Que l’imagination soit au pouvoir ! Le public, lui pourra accéder au site dès la fin de l’après-midi du samedi et s’offrir une
œuvre vendue entre 1 € et 300 €. Des prix ridiculement bas, rendant l’art accessible à tous.
La cour de Mimi se prête singulièrement à ce type de projet, espace atypique, cerné par des associations culturelles; elle est un symbole d’interdisciplinarité. Au cours du week-end, artistes et public tissent des liens, c’est encore un enjeu de cette braderie de l’art. Un événement ludique et convivial à ne pas manquer. MCH Les 16 et 17 mai, cour de Mimi, 42 rue Adam de Craponne, Montpellier. Tél. 06 10 26 16 62.
,Dix ans plus tard Eva Maqueda est encore au rendez-vous de l’anniversaire de la Colonie Espagnole. Pour l’occasion l’artiste madrilène expose Mémoire. Ses œuvres mêlent le réalisme et le figuratif, des techniques différentes et aussi des sujets différents. Eva Maqueda réalise des portraits, natures mortes, paysages, etc. Mais quel que soit le thème retranscrit ou l’outil, le but reste le même: celui de la perfection. La madrilène s’en approche sans doute, ses représentations du réel tendent vers la photographie. Elle a reçue plusieurs prix reconnaissant son art, dont le dernier décerné en 2007 par l’Institut de France, l’Académie des Beaux Arts, le Prix Colmont de peinture. Eva Maqueda aime à faire voir, mais aussi à faire connaître son art: elle donne des cours de dessin et de peinture depuis 1984.
Du 17 avril au 14 juin à l’Espace Riquet. 7, rue Massol à Béziers. Tél. 04 67 28 44 18.
Corinne Tichadou à Bédarieux
, «Peintures» , l’exposition de Corinne Tichadou est un repère de figuration et d’abstraction. En figuration un contenant devient le contenu d’une œuvre, un objet usuel ou décoratif est décliné dans un cadre flou par l’artiste. En abstraction, il s’agit d’ambiances retranscrites grâce à diverses techniques telles que les coulures, grattages, oppositions de plan, etc. Corinne Tichadou combine ces deux approches. Les ambiances choisies sont celles qui l’ont touchée durant ses voyages en Espagne et au Maroc. Dans tout les cas l’artiste «part toujours d’une réalité et la transforme». Fidèle à son art et à ses inspirations sensibles, elle adopte depuis 2008 le thème de l’éventail (après l’homme en mouvement et les contenants inspirés de l’artisanat marocain) auquel elle applique grand nombre de traitements plastiques pour aller au-delà de celui-ci. Les œuvres visibles à Bédarieux répondent au représentatif mais personnel objectif de Corinne Tichadou: «dans ce monde étrange, il est important que je propose des images étranges». Jusqu’au 24 mai à L’Espace d’Art – 19, av. Abbé Tarroux à Bédarieux.
Roger Tarin à l’agence galerie ABI
,Comme beaucoup d’autres belles histoires, celle-ci débute à Paris lorsqu’un jeune héraultais s’y rend pour mettre en pratique sa formation d’architecture. Un an plus tard Roger Tarin se lance dans la photographie et y consacrera 45 ans de sa vie. Toutes ses années sont évidemment sources de rencontres, éternisées par son œuvre. Son travail en free lance le fait entrer dans le monde de la mode et du cinéma. Par la suite il travail également pour divers journaux et garde un pied à la capitale en travaillant sur les jardins publics. Ces quelques points de carrière sont bien-sur non exhaustifs, des années de photographie évoquent multiples domaines, personnalités et thèmes. Pour une idée réelle des Rencontres Photographiques de Tarin, il faut se rendre à Bouzigues. Actuellement en retraite, il poursuit son activité sur les thèmes des marchés du Sud Ouest et des bérets. Jusqu’au 3 mai à l’Agence Bouzigues Immobilier - 19 bis, rue Tudesq à Bouzigues. Tél. 04 67 78 34 05.
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’Av
MCH
Annie Puybareau à la Galerie de l’Ecusson
Hélène Arnal à la Galerie Terres d'Art
,Pendant deux mois, jusqu’au 26 avril, Hélène Arnal expose une partie de son travail maritime, fantastique et taurin à la Galerie Terres d'Art à Sète. Rentrer dans le monde d'Hélène Arnal, c'est aller à la découverte de mondes baroques. Ici tout n'est que joie, lumière, fantastique. L'imagination éclectique de l'artiste entraîne vers des univers emplis de rêves. Elle nous accompagne, tout en jonglant avec de nombreuses techniques, au gré de ses fantaisies, dans des contées lointaines où tout prés des rivages ensoleillés de la Méditerranée chaque idée, à chaque rêve elle maîtrise,adopte, utilise différents matériaux pour mieux entrer dans le monde de l'imaginaire qui l'habite. On passe ainsi des bas reliefs aux sculptures en passant par les totems, peintures sur panneaux de bois, cartons, objets incrustés, assemblages, le tout souligné par des couleurs primaire toutes emplies de vie. Jusqu’au 26 avril à la Galerie Terres d'art - Quai L. Suquet à Sète.
Tél. 04 67 53 66 28.
A la Galerie Art Sensations
,La Galerie Art Sensations propose une exposition exceptionnelle pour la création de sa nouvelle galerie à La Grande-Motte. Ouverte depuis fin décembre 2008, c’est avec des noms aussi illustres que Dubout, Baboulène, Goetz, Schneider ou Weisbush pour ne citer qu’eux, que la galerie démarre sa saison. Et ce n’est pas moins de vingt artistes qui occupent cet espace d’environ 70m2, lumineux, clair, avec de grandes vitrines et une lumière naturelle qui transcende la beauté des œuvres exposées.
La rareté de la collection proposée au public devrait attirer nombre de curieux car les peintures et dessins de Dubout côtoyant une nature morte de Baboulène et une composition de Goetz, devraient susciter un vif intérêt pour tous les amateurs et collectionneurs avisés.
Tous les artistes exposés : Aizpiri, Arnal, Baboulène, Chambry, Dubout, Eusta, Gaillard, Goetz, Hersk, Ingrato, Jablonski, Jaroniak, Kijno, Lucas, Menu, Mimm, Moss, Schneider, Sunang, Weisbuch. A découvrir à la Galerie
Art Sensations - Le St-Clair 1 – 36, place des Cosmonautes - Av. de l’Europe à La Grande Motte. Tél.04 99 65 01 68 / 06 83 08 37 07
Vincenzo Galati
ouvre son Atelier – Galerie
,«Avant, je faisais de la cuisine en professionnel et de la peinture pour mon plaisir personnel. À partir de maintenant, ce sera l’inverse!»
Ayant très bien accomplie sa première passion, cet ancien restaurateur de 47 ans donne à présent la priorité à la seconde: la peinture. Chef cuisinier reconnu et apprécié, créateur de concepts et restaurants, il a ouvert l’an dernier son propre Atelier – Galerie auquel on souhaite autant de succès qu’au Ciao ou le Carré Zen. Sa base est l’émotion, les matériaux sont divers, le résultat est abstrait. Il utilise aussi bien l’huile et l’acrylique que l’encre et la glycéro. En donnant la priorité à la peinture, l’artiste n’a pas totalement tourné la page, il a conservé ses outils de cuisine. Vincenzo fait preuve d’adaptation et d’innovation. Sur la toile, il manie aussi bien le pinceau que le râteau à crêpes. En permanence à L’Atelier-Galerie Vincenzo Galati – 15, rue Gustave-Fabre à Narbonne.
Abstractions intimes à la Galerie Méridienne
,La Galerie Méridienne installée sur la belle place piétonne de Méjannes le Clap, dans le nord du Gard, présente jusqu’au 2 juillet, les œuvres de Benjamine Guzzo, Laure Grimal, Bernard Ferrière et Elisa Parre. Ces quatre artistes regroupés par la Galerie Méridienne pour sa première exposition thématique de la saison 2009 "Abstractions intimes", ont tous en commun d'exprimer leurs émotions, leur personnalité profonde, de façon abstraite. Un même souffle, une même sérénité habitent leurs œuvres. Tous les quatre jouent sur des tonalités harmonieuses, naturelles et douces : celles de la nature qui les environne, mais aussi celles de leur être intime… Ils expriment chacun leur recherche personnelle d'équilibre et d'harmonie ou leurs doutes et inquiétudes avec le trait qui leur est propre. Chaque artiste évolue dans son univers technique personnel : tempéra, encre, huile, collages… Tous disent l'universalité de l'empreinte laissée par le vécu, la force des fantasmes, l'élan des espoirs et la nécessité impérative de rechercher l'harmonie, l'équilibre, la sagesse et le sens à donner à nos vies. L'abstraction pour exprimer l'invisible et l'universel. L'abstraction pour laisser le dialogue ouvert avec le spectateur. Comme pour des mandalas, la construction des abstractions présentées, les couleurs, les matières, parlent directement à nos sens et à nos émotions. Langage discret et respectueux pour un partage profond entre artiste et public. De plus, la galerie propose aux visiteurs, en permanence, les œuvres d'artistes et d'artisans d'art locaux, une bibliothèque d'art en consultation libre et un atelier de calligraphie latine avec des cours à la carte. Quand l'art s'installe au cœur de nos villages pour le plus grand bonheur des habitants, des touristes et des citadins venus goûter aux charmes d'une nature préservée ! Jusqu’au 2 juillet à Galerie Méridienne, Place aux Herbes à Méjannes le Clap (30).
Tél. 06 64 31 35 72. www.galeriemeridienne.com
J.-P. Pernot et D. Prijikorski à la Galerie 22
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Du 3 avril au 17 mai: Jean-Philippe Pernot, photographie.
Jean-Philippe Pernot est un explorateur. Il élabore ses créations en investissant autant les techniques que les sujets. Les mains dans la matière et l’oeil sur l’autre il se rapproche peu à peu du corps. Ce charnel que nous sommes et qu’il imprime en grains d’argent, dans son mouvement, sa mutation.
- Du 22 mai au 21 juin: Danielle Prijikorski, peinture, techniques mixtes.
La vie de Danielle Prijikorski est oeuvre. Son art aussi, tel le fourmillement d’une richesse qui se construit tout autant qu’elle s’anime, vibre, existe. Cette artiste est une incarnation, un monument en mouvement qui se tend sur la toile avec l’exigence d’un absolu.
En avril et juin à la Galerie 22 à Cabrières d’Avignon. Tél.04 90 71 85 06.
,L’exposition Blancher « Du voyage à l’atelier» fermera ses portes le 26 avril après deux mois et demi de présence à l’espace d’art Feuillade/Abric de Lunel. Il reste donc peu de temps pour profiter de cette magnifique présentation thématique où l’artiste nous présente, en rupture avec son identité picturale abstraite, une expression figurative narrative et sociologique sur la Chine et l’Inde. La ville de Lunel en a fait son exposition phare de l’année avec une mise en espace remodelé spécialement, afin d’amener le public à suivre un parcours journalistique pictural et photographique. À cela, de nombreuses visites organisées d’associations ont été effectuées accompagnées de conférences. Une fréquentation permanente des scolaires a permis aux jeunes enfants de découvrir la démarche de l’artiste tout en participant eux-mêmes à des réalisations plastiques dans un atelier spécialement aménagé sur place. Les médias, presse écrite et télévisuelle, ont couvert cet événement abondamment pour que cette exposition trouve la large audience qu’elle mérite. Avant qu’elle ne parte sur d’autres villes plus lointaines, il ne reste que peu de temps pour la découvrir pour ceux qui ne l’on pas encore vu à Lunel. Jusqu’au 26 avril à l’Espace d’art Louis Feuillade / Abric - 48, Bd Lafayette à Lunel. Tél. 04 67 87 84 19.
Béatriz Llinares
A L’Art de Lire à Ganges.
,L’exposition des œuvres de Béatriz Llinares à Ganges a pour titre L’espace entre les parties. Un titre que l’artiste commente ainsi : «L’espace entre les parties, issu d’une pratique du déplacement, est devenu une pratique d’assemblage de plans. Ruine du réel et du paysage, mes subjectiles comme mes formats déclinent la multiplicité en jeux de surface. » Du 8 au 29 mai, à l’Art de Lire, 7 rue des Arts Ganges. Tél. 04 67 73 59 52. MCH
Xavier Escriba A la GM Galerie
,Les peintures récentes d’Escriba s’inscrivent dans la continuité du précédent accrochage, en 2007, ici même, à GM galerie. Une démarche exigeante construite autour d’un projet portant sur la convention du tableau et sa matérialité. Sa peinture traverse le seuil de la sculpture, elle se libère de la toile et du châssis. Pour Escriba, la mer est bleue comme une orange et cap de Creus en rouge foncé, forcément rouge foncé, comme un carton cabossé, Je l’aime beaucoup comme un xylophone fait de lanières multicolores, une pour chaque note, une pour chaque pétale à effeuiller. Une écriture très personnelle, influencée par plusieurs courants assimilés et repensés. Il invite le spectateur à réinventer des nouveaux codes, pour mieux atteindre à l’essentiel. Du 29 avril au 13 juin. GM Galerie - 8, rue du Cheval Vert à Montpellier. Tél. 04 99 06 07 94. MCH
l’art-vues • page cinquante-quatre • avril - mai ...
Jacques Blancher à l’Espace L. Feuillade de Lunel
Œuvre de B. Ferrière
Hélène Arnal à la Galerie Terres d’Art Dessins de Dubout à la Galerie Art Sensations
Xavier Escriba à la GM Galerie
Le pont de Pont-Saint-Esprit
s’expose au Musée d’art sacré du Gard
Dans le cadre des fêtes pour les 700 ans du pont de Pont-Saint-Esprit, le musée d’art sacré organise une grande exposition sur cet ouvrage d’art, faite de documents et d’archives rares. L’occasion également de se pencher sur la légende du pont, à l’origine du nom de la cité.
Habituellement le musée d’art sacré organise deux ou trois expositions temporaires dans l’année. Cette année il n’y en aura qu’une et pour cause, elle est dédiée au pont de Pont-Saint-Esprit. Une exposition exceptionnelle. « Nous avons une importante collection iconographique, des images, des gravures de l’époque. Des documents que nous ne sortons jamais, des parchemins, de simple billets trouvés dans les langes des enfants abandonnés à l’hospice à l’entrée du pont », explique Alain Girard, conservateur du musée. Ce fameux pont de pierre de plus 1100 mètres de long a été longtemps le seul entre Lyon et la mer. Il a forcé l’admiration. « D’après Stendhal, le passage en bateau est comparable à la peur face à la mort. Pour Frédéric Mistral, le pont est une couronne, porte d’or de la terre d’amour et pour Charles Brosses il est de toute beauté pour la hauteur, la longueur, l’évasement des arches et la tournure légère des piles.» Il a été achevé en 1309, quarante-quatre ans seulement après les débuts des travaux. Une performance à l’origine de la légende. «Caché sous l’apparence d’un treizième ouvrier particulièrement habile et disponible, le Saint Esprit aurait travaillé sans demander d’être payé et aurait disparu à la fin, l’ouvrage achevé,et a donné son nom au pont puis à la ville. » Le pont avait une vocation à la fois commerciale et spirituelle, étape sur un des chemins de Saint-Jacques, ceux « qui ne pouvaient accomplir le pèlerinage, le franchissaient à genoux pour compenser. » Cette exposition n’est en rien passéiste, mais elle fait vivre « un patrimoine qui nous appartient à tous, qui nous montre comment vivaient les habitants de l époque, elle nous aide à aller vers l’autre », souligne Alain Girard. Du 17 mai au 20 septembre, Musée d’art sacré du Gard. 2, rue Saint-Jacques Pont-Saint-Esprit. Tél. 04 66 39 17 61.
A propos du Pont par Alain Girard :
En bon méridional, il a tenu compte des excès du climat méditerranéen. Vingt arcs de grande ouverture sont lancés, bien au-dessus du lit. Ils sont surbaissés, pour ne pas trop élever le niveau de la chaussée. Chaque arche est formée de quatre bandeaux juxtaposés de voussoirs. Mais sous la pression des hautes eaux, les arcs ont tendance à s’écarter. Le pont de saint Bénezet fut ruiné dès le XIIIème siècle pour cette raison. C’est pourquoi l’architecte du pont Saint-Esprit eut l’idée d’établir des liaisons entre les quatre bandeaux afin de les maintenir unis. Mais une nouvelle difficulté surgit. Les arcs allaient subir des tassements inégaux qui risquaient de briser les voussoirs ainsi liés. Pour l’éviter, on limita le charroi sur le pont. Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, les chariots ne passèrent qu’à vide et sur des traîneaux. Une œuvre aussi grandiose ne pouvait pas laisser indifférent.
Raymond Depardon en Languedoc-Roussillon
A l’initiative du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, Languedoc-Roussillon Cinéma organise et coordonne un évènement majeur autour du regard que porte Raymond Depardon sur la région LanguedocRoussillon, et plus amplement, sur son œuvre photographique et cinématographique. Raymond Depardon réalise depuis 2004 un état des lieux photographique du territoire français, dans le cadre d’une commande publique du Centre national des Arts Plastiques du Ministère de la Culture et de la Communication, et avec le soutien de HSBC France, partenaire fondateur, et de la Mutuelle des Architectes Français Assurances. La Région Languedoc-Roussillon a naturellement sollicité Raymond Depardon et l’agence Magnum Photos pour la réalisation d’une mission sur notre territoire. Elle a ainsi commandé 30 photographies, sur notre région, sur ses hommes et ses paysages. Plus qu’un travail abouti, achevé, Raymond Depardon présente ici son regard, à une période, marquant ainsi une étape dans son travail en cours. Chaque ville tisse une proposition à la fois singulière et plurielle qui permet d’aborder et découvrir une part remarquable de l’œuvre de Raymond Depardon, lui rendre un réel hommage. Ce programme s’articule dans ces trois villes autour de plusieurs événements.
- Alès : au Musée PAB, jusqu’au 17 mai.
- Perpignan: au Palais des Congrès (Espace Maillol), La Poudrière, du 13 juin au 31 juillet, Institut Jean Vigo, programmation cinématographique, en septembre 2009.
- Montpellier : au Pavillon populaire et Carré Sainte-Anne, du 6 novembre au 31 janvier 2010. De mars 2009 à janvier 2010 à Alès, Perpignan et Montpellier.
l’art-vues • page cinquante-cinq • avril - mai
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Les expositions , c’est aussi :
-Philippe Dutilleul du 24 avril au 10 juin à La Cure Gourmande à Balarac-les-Bains. Tél. 04 67 80 01 72.
- Daniel Clesse jusqu’au vendredi 24 avril à la Galerie 27 à Sète. Tél: 04-67-74-62-67.
- Perpignan, Capitale touristique, 150 ans d’histoire en images et en affiches jusqu’au dimanche 3 mai au Couvent des Minimes à Perpignan. Tél: 04-68-62-38-68.
- Didier Biffano jusqu’au samedi 9 mai à la Galerie de la Salamandre à Nîmes. Tél: 04-66-76-23-90.
- Exposition collective «Couleurs d’Espagne» du 15 mai au 5 juin à l’Espace Morastel à Mauguio. Tél : 04.67.29.65.35.
- Kitsch Catch jusqu’au dimanche 17 mai au Musée International des Arts Modestes à Sète. Tél : 04-67-18-64-00.
- Hispanique Espagne jusqu’au dimanche 24 mai au Pavillon Populaire à Montpellier. Tél : 04-67-66-13-46.
- Joseph-Marie Vien jusqu’au dimanche 24 mai au Musée des Beaux Arts à Béziers. Tél : 04-67-28-38-78.
- Maurice Denis jusqu’au dimanche 7 juin au Musée Denys Puech à Rodez. Tél : 05-65-77-89-60.
- Terroirs des Pays d’Orb jusqu’au dimanche 14 juin au Musée du Biterrois à Béziers. Tél : 04-67-36-81-61.
- Bruno Revault jusqu’au samedi 27 juin à la Galerie Place des Arts à Montpellier. Tél : 04-67-66-05-08.
- Les Editions Bucciali du samedi 11 avril au dimanche 24 mai à la Galerie Europ’Art à Aigues-Mortes. Tél: 04-66-53-88-92.
- Alex’Sandra duvendredi 17 avril au dimanche 31 mai au Caveau de la Croix St-Julien à Cournonsec. Tél: 04-67-85-30-48.
- Julien Bouissou du dimanche 19 avril au vendredi 15 mai à la Galerie Philippe Pannetier à Nîmes. Tél: 04-66-36-03-11.
- Quand la calligraphie prend vie... du 22 avril au 12 mai au Restaurant Blabla Bar à Montpellier. Tél: 04-67-55-68-40.
- Atoutfil le vendredi 24 avril et le samedi 25 avril à 20h30 au Centre Culturel Robert Gourdon à Vauvert. Tél: 04-66-88-23-63.
- Artpage 7, Rencontre biennale de l’estampe et du livre d’artiste du 24 au 26 avril à Octon. Tél: 06-24-68-17-06.
- Mémoire, futures mémoires du 30 avril au 31 mai au Centre Méditerranéen de l’Image (château de Malves). Tél : 04 68 77 53 91.
- Véronique Aracil du 30 avril au 3 mai et du 7 mai au 10 mai à la bodega le V.I.P. à Palavas. Tél: 06-87-73-86-25.
- Nathalie Sury du 4 au 17 mai à la Capitainerie de La Grande Motte.
- Le 2D marché de l’art, le dimanche 10 mai au moulin de SaintChristol à Saint-Série. Tél: 04-67-87-54-56.
- Nathalie Le Gall du samedi 16 au dimanche 31 mai à la salle Peschot à Sète. Tél: 06-10-26-16-62.
- Rencontres N° 33 du vendredi 22 mai au samedi 25 juillet à la Vigie Art Contemporain à Nîmes. Tél: 04-66-21-76-37.
- Cheminement d’une année de création en peintures et sculptures au centre Les Hirondelles le mercredi 26 et jeudi 27 mai à la Salle de l’Aire à Frontignan. Tél: 06-23-21-13-89.
- Le 2D marché de l’art le dimanche 14 juin au château de la Banquière à Montpellier. Tél: 04-67-87-54-56.
Les rendez-vous lyrique :
- Sancta Suzanna et Le château de Barbe-Bleue (deux opéras en un acte) le vendredi 24 avril à 20h, le dimanche 26 avril à 15h et le mardi 28 avril à 20h, à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier. Tél: 04 67601999.
Calendrier des spectacles
- Didon et Énée de Henry Purcell le vendredi 15 mai à 20h30, au Théâtre Molière à Sète. Tél: 04 67 74 66 97.
- Falstaff de Giuseppe Verdi (comédie lyrique en trois actes) le dimanche 7 juin à 15h, le mardi 9 juin à 20h et le vendredi 12 juin à 20h, à l’Opéra Comédie à Montpellier. Tél: 04 67601999.
Les rendez-vous musique :
- Philharmonie de Chambre (Amadeus): Prokofiev, Mozart, Martin et Beethoven, le samedi 11 avril à 17h, à Salle Pasteur/Le Corum à Montpellier. Tél: 04 67601999.
- Otxote Lurra (concert de chants sacrés basques) le samedi 18 avril à 20h45, à l’église Saint Hilaire à Mèze. Tél: 04 67 43 93 08.
- Plamena Mangova (musique classique) le samedi 18 avril à 21h, à La Cigalière à Sérignan. Tél: 04 67326326.
- Orchestre de chambre d’Uzès (musique baroque et classique) le samedi 18 avril à 21h, à la salle polyvalente de Méjannes Le Clap. Tél: 04 66 24 96 02.
- RaquelTavares (Fado) le samedi 25 avril à 21h, à La Cigalière à Sérignan. Tél: 04 67326326.
- Un Soir en Afrique (cultures du monde) le jeudi 30 avril à partir de 19h, à La Cigalière à Sérignan. Tél: 04 67326326.
- Juliette «Bijoux et Babioles» le mardi 5 mai à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél: 04 68 90 90 20.
- Mikhaïl Rudy (piano) le mercredi 6 mai à 20h, au Théâtre municipal de Béziers. Tél: 04 67 36 82 83.
- Gharbaïn avec Abdelatif Bouzbiba les 6 et 7 mai à 19h30, au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél: 04 68 90 90 20.
- Les colonnes sonores (Symphonique) sous la direction d’Alain Altinoglu, avec l’Orchestre National de Montpellier L-R, du 8 au 10 mai, à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier. Tél: 04 67601 999.
- Shanghaï Sinfonietta (musique classique) le mercredi 13 mai à 21h, à La Cigalière à Sérignan. Tél: 04 67326326.
- Requiem allemand op. 45 de J. Brahms le vendredi 15 mai à 20h, à la Cathédrale St-Nazaire de Béziers. Tél: 04 67 36 82 83.
- Gospel Street (chant) le vendredi 15 mai à 21h, à l’église de Saint Denis. Tél: 04 66 24 96 02.
- Symphonique : Florent Schmitt et Claude Debussy le vendredi 15 mai à 20h30 et le samedi 16 mai à 17h, à l’Opéra Berlioz/Le Corum à Montpellier. Tél: 04 67601999.
- Amadeus: Mozart, Beethoven le dimanche 17 mai à 10h45, à Salle Pasteur/Le Corum à Montpellier. Tél: 04 67 601999.
- Christophe Monniot trio Ozone le mardi 19 mai à 20h30, à la Passerelle à Sète. Tél: 04 67 74 66 97.
- Chœur de Chambre Accentus le mardi 19 mai à 20h30, au Théâtre Le Cratère Scène Nationale d’Alès. Tél: 04 66 52 52 64.
- Une Touche d’Optimisme (chansons festives) le samedi 23 mai à 21h, au Kiosque Esplanade à Mèze. Tél: 04 67 43 93 08.
- Philippe Cornier (guitare classique) le vendredi 5 juin à 21h, à l’église de Rochegude. Tél: 04 66 24 96 02.
Les rendez-vous danse :
- Gershwin de José Montalvo et Dominique Hervieu du mercredi 13 au vendredi 15 mai, au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél: 04 68 90 90 20.
- Festival de claquettes de Montpellier du 7 au 10 mai.
Tél. 06 45 72 50 92.
- Pitié! de Alain Platel le jeudi 23 et vendredi 24 avril à 20h30au Théâtre MolièreScène Nationale de Sète. Tél: 04-67-74-66-97.
- Petit air du temps (première partie) - Chaos intime (2ème partie) le vendredi 24 avril à 20h45 à l’ATP de Lunel. Tél: 04-67-22-03-78.
- Fiction in between de F. Ramalingom et S. Hölbling le jeudi 30 avril à 19h au Théâtre du Périscope à Nîmes. Tél: 04-66-76-10-56.
- Gustavia de M. Monnier et La Ribot le mardi 5 mai à 20h30 au Théâtre Le Cratère Scène Nationale d’Alès. Tél: 04-66-52-52-64.
- Tricôté par la Cie Käfig le mercredi 27 mai à 19h au Théâtre Molière Scène Nationale de Sète. Tél: 04-67-74-66-97.
Les rendez-vous théâtre :
- L’arbre à musique du mercredi 1er au mercredi 29 avril au Petit Théâtre de la mer à Palavas. Tél: 06-07-71-18-10.
- Princesse Raiponce d’après l’œuvre des frères Grimm ou presque du mardi 7 au dimanche 19 avril au Théâtre La Vista à Montpellier. Tél: 04-67-58-90-90.
- Qui êtes-vous Michel Leiris ? de J. Bioulès du 14 au 25 avril au Théâtre du Hangar à Montpellier. Tél: 04-67-41-32-71.
- La planète aux bonbons le mercredi 15 avril à 15h à la salle Samuel Bassaget à Mauguio. Tél: 04.67.29.65.35.
- Le Miroir aux fourmis de Giorgio Pupella et Joëlle Nogues le jeudi 16 avril à 14h30 et 18h30 au Théâtre du Périscope à Nîmes. Tél: 04-66-76-10-56.
- Un mariage follement gai du jeudi 16 avril au samedi 16 mai au Kawa Théâtre à Montpellier. Tél: 04-67-58-15-45.
- Ma colocataire est une garce 2 du jeudi 16 avril au 6 juin au Kawa Théâtre à Montpellier. Tél: 04-67-58-15-45.
- Cinéma» le vendredi 17 avril à 21h à la salle Grand Café Mounis à Graissessac. Tél: 04-67-23-78-03.
- Marcello, Marcello, champion de papier de Mathilde Aguirre le vendredi 17 avril à 14h30 et 18h30 au Théâtre du Périscope à Nîmes. Tél: 04-66-76-10-56.
- Bicubic le vendredi 17 avril à 20h30 à Elmediator à Perpignan. Tél: 04-68-51-64-40.
- La Noce de Tchékov samedi 18 avril au château de Cassan. Tél: 04-67-93-74-63.
- Gary/Ajar d’André Asséo le samedi 18 avril à 20h30 au Théâtre municipal de Tarascon. Tél: 04-90-91-51-30.
- «Rira-t-elle?» le samedi 18 avril à 20h30 à la salle Samuel Bassaget à Mauguio Tél: 04.67.29.65.35.
- Rond au carré de Séverine Parouty et Patrick Gautron les 20 et 21 avril au Théâtre du Périscope à Nîmes. Tél: 04-66-76-10-56.
- Comédies de Molière par Christian Schiaretti du mardi 21 avril au vendredi 24 avril à 20h45 au Théâtre Scène Nationale de Narbonne. Tél: 04-68-90-90-20.
- Liliom ou la vie et la mort d’un vaurien de Ferenc Molnâr du mardi 21 avril au vendredi 24 avril au Théâtre des Treize vents à Montpellier. Tél: 04-67-99-25-25.
- Cinéma de Tanguy Viel du 22 au 25 avril à la Maison des Jeunes et de la Culture à Béziers. Tél: 04-67-36-82-83.
- Le jour ou Nina Simone a cessé de chanter de Darina Al Joundi et Mohamed Kacimi le jeudi 23 avril à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél: 04-68-66-33-54.
l’art-vues • page cinquante-sept • avril - mai ...
Œuvre de Philippe Dutilleul à La Cure Gourmande « Gershwin » de José Montalvo et Dominique Hervieu Festival de claquettes de Montpellier
Suite page suivante
Théâtre (suite et fin) :
- La brise de la pastille de Jean-Daniel Dupuy
le jeudi 23 avril à 19h et le vendredi 24 avril à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier. Tél: 04-67-40-41-39.
- Coma Idyllique de la Cie Hors Piste le vendredi 24 avril à 21h à Quillan. Tél: 04-66-03-14-65.
- L’oral et Hardi de Jean-Pierre Verheggen
le vendredi 24 avril à 20h45auThéâtre de Clermont l’Hérault. Tél: 04-67-96-31-63.
- Du plomb dans la tête par Sophia Aram
le samedi 25 avril à 20h30à la salleSamuel
Bassaget à Mauguio Tél: 04.67.29.65.35.
- Pantagleize de Michel de Ghelderode
le samedi 25 avril à 21h à l’ATP Espace J.-P. Cassel au Grau du Roi. Tél: 04-67-86-06-44.
- One, two, one two three four! de Philippe
Dorin le samedi 25 avril à 21h au Théâtre J. Cœur à Lattes. Tél: 04-99-52-95-00.
- Chair Exquis par la Cie Chérid’Amour le samedi 25 avril à 20h30 à l’Espace Cathare de Florac. Tél: 04-66-45-23-60.
- Gustave Parking le samedi 25 avril à 20h30 au Théâtre de Beaucaire. Tél: 04-66-59-71-34.
- Prof le samedi 25 avril et le lundi 27 avril à 20h30 au Théâtre Jean Piat à Canet en Roussillon. Tél: 04-68-86-72-60.
- Un Tramway nommé Désir de Tennessee Williams du 27 au 30 avril au Théâtre Scène Nationale d’Alès. Tél: 04-66-52-52-64.
- Coma Idyllique de la Cie Hors Piste le mardi 28 avril à 19h à l’EPCC du Pont du Gard. Tél : 04-66-03-14-65.
- La Gorille d’Alejandro Jodorowsky le mardi 28 avril à 20h au Théâtre Municipal de Béziers. Tél: 04-67-36-82-83.
- Comédies de Molière par Christian Schiaretti du 28 au 30 avril au Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél: 04-67-74-66-97.
- L’oral et Hardi par Jacques Bonnaffé le mardi 28 avril à 20h30auThéâtre Municipal de Perpignan. Tél: 04-68-66-33-54.
- Katch d’Impro le mercredi 29 avril au Kawa Théâtre à Montpellier. Tél: 04-67-58-15-45.
- Zèbre ou Léopard d’après le livre de Eric Battut le mercredi 29 avril à 15h auThéâtre de Clermont l’Hérault. Tél: 04-67-96-31-63.
- Désirs de Geneviève de Kermabon le mercredi 29 avril à 20h au Théâtre Municipal de Béziers. Tél: 04-67-36-82-83.
- La Noce de Tchékov le dimanche 3 mai au château de Portes. Tél: 04-67-93-74-63.
- Entre autres de Jean Rochefort le mardi 5 et mercredi 6 mai auThéâtre Molière Scène Nationale de Sète. Tél: 04-67-74-66-97.
- Le Sort du dedans par la Cie Baro d’Evel Cirk le mardi 5 mai et le mercredi 6 mai à 20h45 à Octon. Tél: 04-67-96-31-63.
- Blablabus par le groupe Zut le mardi 5 mai à 19h au Théâtre Municipal de Béziers. Tél: 04-67-36-82-83.
Calendrier des spectacles
- Les deux rois de Nathalie Roques le mercredi 6 mai à 19h à la Maison du Peuple à Balaruc-LesBains. Tél: 04-67-74-66-97.
- La Langue d’Anna d’après un texte de B. Noël le 7 mai à 19h au Théâtre P. Tabard-Lakanal à Montpellier. Tél: 04-67-16-28-82.
- Tes seins sont les seuls obus que j’aime de Guillaume Apollinaire le jeudi 7 mai à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan. Tél: 04-68-66-33-54.
- La promenade du sceptique ou La philosophie dans le jardin d’après Diderot le mardi 12 mai à 18h30 au Village de Plaisance à St-Geniès de Varensal. Tél: 04-67-23-78-03.
- Comédies de Molière par Christian Schiaretti du 12 au 14 mai au Théâtre Le Cratère Scène Nationale d’Alès. Tél: 04-66-52-52-64.
- Petit Pierre de Suzanne Lebeau le jeudi 14 mai à l’ATP d’Uzès. Tél: 04-66-03-14-65.
- La Noce de Tchékov le vendredi 15 mai à Belvezet. Tél: 04-67-93-74-63.
- L’Ecole des femmes de Molière le vendredi 15 mai à 20h30 au Théâtre de Beaucaire. Tél: 04-66-59-71-34.
- Erection de Pierre Rigal le vendredi 15 mai à 20h30 à Elmediator à Perpignan. Tél: 04-68-51-64-40.
- Festival Saperlipopette, voilà Enfantillages!
«Monsieur Noël et ses bons tuyaux» le vendredi 15 mai à 18h à la salle polyvalente à La Tour sur Orb. Tél: 04-67-23-78-03.
- Autour de Gabo, d’après Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez le vendredi 15 mai à 20h30 au Mas de Garric. Tél: 04-67-43-93-08.
- Le pardon du vendredi 15 au dimanche 17 mai à Vergeze. Tél: 06-15-06-59-27.
- Saudade de Artur Ribeiro & André Curti le samedi 16 mai à 21h au Théâtre Jacques Cœur à Lattes. Tél: 04-99-52-95-00.
- Chair Exquis par la Cie Chérid’Amour le samedi 16 mai à 20h45 à Limoux. Tél: 04-68-71-44-04.
- Trinidad le samedi 16 mai à 20h30 au Théâtre Jean Piat à Canet en Roussillon.
Tél: 04-68-86-72-60.
- Apéro-lecture avec Sébastien Joanniez le lundi 18 mai à 19h au Théâtre de Clermont L’Hérault.
Tél:04-67-96-31-52.
- «Soupirs de femmes» le mardi 19 mai à 21h à la salle Grand Café Mounis à Graissessac.
Tél : 04-67-23-78-03.
- Chair Exquis par la Cie Chérid’Amour le mardi 19 mai à 21h à Bédarieux.
Tél: 04-67-95-08-79.
- La promenade du sceptique de Diderot par la Cie Groupetto du samedi 23 mai au samedi 4 juillet à Béziers. Tél: 04-67-06-90-87.
- La promenade du sceptique de Diderot par la Cie Groupetto le samedi 23 mai à Saint-Christol.
Tél : 04-67-06-90-87.
- La promenade du sceptique de Diderot par la Cie Groupetto le dimanche 24 mai à Pézénas.
Tél: 04-67-06-90-87.
- Regarde Maman, je danse de Vanessa Van Durme le mardi 26 mai à 20h30 et le mercredi 27 mai à 19h au Centre Culturel Léo Malet à Mireval.
Tél: 04-67-74-66-97.
- Katch d’Impro le mercredi 27 mail au Kawa Théâtre à Montpellier.
Tél: 04-67-58-15-45.
- La promenade du sceptique de Diderot par la Cie Groupetto le mercredi 27 mai à Paulhan.
Tél: 04-67-06-90-87.
- Jojo au bord du monde de Stéphane Jaubertie le mercredi 27 mai à 19h au Théâtre Scène Nationale d’Alès.
Tél: 04-66-52-52-64.
- La Noce de Tchékov le samedi 30 mai à L’Ombre à Murviel-les-Montpellier pour la fête du RAT. Tél: 04-67-93-74-63.
- La promenade du sceptique de Diderot par la Cie Groupetto le vendredi 12 juin à St-Mauricede-Navacelles.
Tél: 04-67-06-90-87.
- La promenade du sceptique de Diderot par la Cie Groupetto le dimanche 14 juin à Cournonterral.
Tél : 04-67-06-90-87.
- La promenade du sceptique de Diderot par la Cie Groupetto le mercredi 17 juin à Fraisse Sur Agout.
Tél: 04-67-06-90-87.
- La promenade du sceptique de Diderot par la Cie Groupetto le samedi 20 juin à Fontès. Tél: 04-67-06-90-87.
■ l’art-vues • page cinquante-huit • avril - mai ...
« Soupirs de femmes » par la Cie Espace Nomade à Graissessac « Les Précieuses ridicules » de Molière à Narbonne et Alès « Un Tramway nommé Désir» de T. Williams à Alès ©
C. Ganet
Du 4 au 26 avril
MARBRES
de Jacques Duault
Au Cloître de l’abbaye
Du 13 juin au 31 août FERS
d’Andres Blume
Au petit jardin de l’abbaye
Le 14 juin FÊTE de la SCULPTURE et du MARBRE
Expositions, films, ateliers d’artistes, initiations à la pratique artistique, repas champêtre, animations de rue
Du 1er au 30 août
FORMES et MATIÈRES de Maryanne
Au Cloître de l’abbaye
Le 18 octobre PIERR E, MARB RE, ARTS DÉCORATI FS
rencontres
Ateliers, conférences, expositions, marché d’art Au Foyer Municipal
Renseignements : Office de Tourisme Caunes en Minervois (11)
Tél : 04-68-78-09-44contact@lesmarbrieresdecaunes.fr
Tél : 04-68-78-03-88www.lesmarbrieresdecaunes.fr
CAHIER SPÉCIAL SALON DES BEAUX-ARTS DE BEZIERS
Invité d'honneur au salon international de Béziers du 1er au 10 mai 2009
Alainjuno
Poète des couleurs
En permanence : Galerie Bouscayrol à Pau et Biarritz Galerie Kristy's à Bordeaux
Site : Artprice
Contact : 04 30 12 70 84 ou 06 14 20 68 98
Tél : 06 10 31 89 82
Email : contact@alainjuno.fr - Site : www.alainjuno.fr
Invité d’honneur au Salon International de la Ville de Béziers Du 1er au 10 mai
Tél. 01 45 25 32 01 - Port. 06 25 77 81 69
E-mail : gerardmoulin.photos@orange.fr
Site : http://gerardmoulinphotos.free.fr
SAUVARD
«
Invité d’honneur du Salon International de Béziers »
Gérard Moulin
Alain
Contact : 04-67-90-53-97 ou 06-83-96-53-62
Invitée de prestige au Salon de Montblanc du 16 au 24 mai 2009
L’association Com2art a pour objet l’animation d’un réseau international d’artistes plasticiens contemporains. L’association permet à coûts réduits, d’augmenter leur visibilité, leurs ventes, leurs participations à des projets nationaux et internationaux.
Des actions, des moyens :
- Expositions, salons
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- Site internet
- DVD Mag et News Letter
- Livrets d’art
Afin de découvrir ces services, l’association Com2art est présente au Salon International des Arts Plastiques avec la Délégation du Canada : Lucie CHICOINE, Dawn DUDEK, Josée GAUTHIER, Michel DES MARAIS, Martine BELANGER, Alain DIONNE, Heide MAC DONALD MESSING, Ginette BEAULIEU, Johanne MARTEL, Claire FONTAINE, Anne DROUIN. Pour un
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présent au Salon des Bozarts de BEZIERS Vernissage le 1 er mai 2009
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Association
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partage International des Arts Plastiques
CAHIER SPÉCIAL SALON DES BEAUX-ARTS DE BEZIERS
CLO Tél. 06 31 75 62 48 laurence Tissot Tél. 06 73 90 41 47 Pierre Linossier Tél. 06 11 68 96 07 Nanou Torc’h Gabrielle De Carpeni Tél. 05 62 95 28 80 Mireille Herrmann Tél. 05 56 20 40 69 Louis Collin Tél. 06 43 56 48 02 Kati Couderan Mounié Tél. 06 23 52 85 36 Tél. 05 61 42 67 39 CAHIER SPÉCIAL SALON DES BEAUX-ARTS DE BEZIERS