L'ART-VUES | N°AOÛT-SEPTEMBRE 2024

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NUMÉRO SPÉCIAL • EXPOSITIONS DE L’ÉTÉ

AOÛT - SEPTEMBRE 2024

Expos Jean Hugo au musée Paul Valéry à Sète
également au musée Fabre à Montpellier et au musée Médard à Lunel
Voir ailleurs si on y est

Et si

l’art ne visait au fond qu’à une séparation ? Si, contrairement à l’idée répandue, il ne se saisissait pleinement que dans la différence et, loin d’exalter le commun, tirait sa puissance d’une rupture avec le regard convenu, celui qui nous invite à la contemplation docile du bon, du beau et du vrai comme l’enseignaient les Anciens.

C’est presqu’une provocation que de faire l’éloge de ce qui sépare dans un temps où on n’a de cesse de fustiger les dissensions et les déchirures de la société, où on en appelle à l’union comme seule finalité – je ne veux voir qu’une tête ! - avant d’être rattrapé par la multiplicité du réel, sa complexité qui dit la richesse du vivant. Chaque grand mouvement artistique qui a marqué son époque est né dans

L'édito

la convulsion, provoquant le scandale et frisant parfois l’outrage aux bonnes mœurs. Quand bien même on a pu constater dans pratiquement tous les festivals fréquentés au cours du mois de juillet une envie de s’ouvrir à l’autre, de partager des récits venus d’ici ou d’ailleurs, cela procède toujours d’une volonté de découverte qui permet à chacun de s’élever au-dessus de luimême, donc de se séparer, pour s’émerveiller de la diversité du génie humain.

Après un numéro consacré dans sa plus grande partie au spectacle vivant, nous dédions notre édition d’août aux expositions de l’été. L’occasion de pousser la porte des musées et des galeries de notre région pour entrer en relation avec les œuvres d’art qui nous découvrent, là aussi, d’autres univers que le nôtre. Terra incognita où l’on s’aventure avec pour toute boussole la simple curiosité.

En quelque sorte, ce numéro de l’Art-vues est une invitation à vous envoyer voir ailleurs si vous y êtes afin que chacun puisse s’y retrouver.

L'équipe

SARL MEDI’ART COMMUNICATION

Immeuble l’Arbre Blanc. 1, Place Christophe Colomb 34000 Montpellier Tel. 04 67 12 06 00. contact@lartvues.com

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Chargée de la rédaction : Eva Gosselin

Rédaction : BTN, Marie-Jo Latorre, Marilyn Beaufour, Manon Haddouche, Hortense Louard, Imène El Morabit

Développement : Dominique Dupland-Ychou

Administration commerciale et abonnements : Christine Jurand

Alternante en gestion : Laura Duarte

Réalisation : K Y A H

Impression : Rotimpress - Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit - ISSN 1164-7531

Édition et régie publicitaire : Médi’Art Communication (Sarl au capital de 27000€)

RCS Montpellier B384662599

N° 08/2024

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas, le journal est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

La Baie (Théoule-sur-mer) vers 1950, Huile sur toile, 64 x 79 cm Collection particulière ©Pierre Schwartz ©ADAGP, Paris, 2024
Expos Jean Hugo au musée Paul Valéry à Sète également au musée Fabre à Montpellier et au musée Médard à Lunel

Senteurs célestes Arômes du passé

Parfums et aromates dans l’Antiquité méditerranéenne

Exposition du 20 juin 2024 au 3 février 2025

Cahier spécial

Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée

Soutenir et valoriser l’art contemporain en région

Avec 14 500 artistes-auteurs, dont 6 200 artistes plasticiens, la région Occitanie est un territoire de création à part entière, la troisième de France pour sa population artistique. Une forte présence de plasticiens qui trouve son écho dans l’important maillage de lieux dédiés à l’art à l’échelle régionale : des centres d’art aux musées, des résidences d’artistes aux galeries d’art, des festivals aux écoles d’art. C’est tout un territoire qui vibre pour l’art contemporain ! En ville ou à la campagne, du littoral à la montagne, la Région Occitanie soutient à travers une politique volontariste et ambitieuse les artistes et les établissements culturels dans leur diversité.

L’art contemporain

un axe majeur de «2022-2028,

Stratégie Occitanie, pour une culture partout et pour tous »

Fruit de plusieurs concertations avec les professionnels de la culture, le plan « 2022-2028, Stratégie Occitanie, pour une culture partout et pour tous » lancé en 2022 par la Région Occitanie vise à consolider le soutien aux artistes régionaux et à renforcer la coopération.

En lien avec cette stratégie, la Région Occitanie a fait de l’art contemporain un marqueur de l’identité régionale. D’abord, par la présence de deux institutions culturelles dont elle assure la gestion et qui ont acquis une belle notoriété : le Musée Régional d’Art Contemporain à Sérignan et le Centre Régional d’Art Contemporain à Sète.

Ensuite, par une politique volontariste et ambitieuse de soutien à la création et à la diffusion de l’art contemporain. Elle accompagne la diffusion de l’art contemporain sur l’ensemble du territoire. La moitié des structures culturelles qu’elle finance se situe en milieu rural : les centres d’art Maison des Arts à Cajarc (46) et l’Atelier Blanc à Villefranche-deRouergue (12), les résidences d’artistes Échangeur 22 à Saint-Laurent des Arbres (30), 3C à Calce (65), Riga à SaintPierre-de-Trivisy (81) pour ne citer qu’eux. Les zones rurales sont des lieux d’expérimentation pertinents, propices à imaginer un avenir différent. La coopération et le lien social sont souvent les fondements des projets qui naissent sur ces territoires. En 2023, le soutien à la programmation d’expositions, de résidences d’artistes et de festivals a permis de programmer 1400 artistes dont 496 artistes régionaux.

Une politique de soutien direct aux artistes

Pour soutenir l’art contemporain en Occitanie, la Région met en place différents dispositifs d’aide à destination des artistes.

Aide à la production

En 2024, 25 artistes dont 16 femmes et 4 jeunes diplômés ont été soutenus pour un montant total de 135 000 euros. Ce dispositif permet de soutenir les artistes résidants sur le territoire régional en leur accordant des moyens dédiés à la réalisation d’œuvres d’art et de livres d’artistes.

Aide à la mobilité

Ce programme d’intervention s’inscrit dans une démarche de promotion et de diffusion des artistes, des critiques d’art et des galeries d’art contemporain de la région Occitanie sur le territoire national (hors région) et international.

L’aide à la mobilité a pour objectif de favoriser :

• La visibilité des acteurs de l’art contemporain ;

• Le développement économique de la filière de l’art contemporain ;

• Le développement des contacts et réseaux professionnels des bénéficiaires.

En 2024, six artistes ont bénéficié d’une aide à la mobilité pour participer à des résidences au Québec, en Picardie, en Arménie et en Espagne ; deux autres pour participer à des salons à New-York et à Belgrade.

Journées des ateliers d’artistes

Samedi 19 et dimanche 20 octobre C’est un rendez-vous incontournable de l’automne en Occitanie, les Journées des ateliers d’artistes invitent le public à pousser les portes de ces lieux un peu secrets où naissent les œuvres… Pendant deux jours, plasticiens, sculpteurs, peintres, dessinateurs, vidéastes, mais aussi photographes ou graffeurs ouvrent leur atelier aux curieux. Une invitation à la découverte du processus de création, à la discussion avec les artistes pour mieux comprendre leur métier et leur univers. En 2023, plus de 600 artistes avaient participé aux JAA, donnant accès à 590 ateliers et résidences d’artistes dans 278 communes de toute l’Occitanie. laregion.fr/JAA

Depuis

1951, la loi prévoit « l’obligation de décoration des constructions publiques », également appelé « 1% artistique ». Il s’agit de commandes d’œuvres à des artistes pour des établissements publics. C’est dans ce cadre que la Région Occitanie applique ce « 1 % artistique » aux 355 lycées qu’elle entretient, rénove et construit. Entre 1951 et 2022, près de 900 œuvres ont été commandées à plus de 500 artistes parmi lesquels figurent de grands noms de l’art : Paul Belmondo, Alexander Calder, François Desnoyer, Hervé Di Rosa ou encore Pierre Nocca et Paule Pascale. Une collection à ciel ouvert unique où toutes les formes plastiques sont représentées, de la sculpture à la peinture en passant par la tapisserie, la mosaïque, les installations...

Entre 2022 et 2023, de nouvelles œuvres se sont ajoutées à cette collection. Au lycée Lucie Aubrac de Sommières, Floriane Pilon a imaginé l’œuvre Colador mêlant vannerie et céramique. Assumant pleinement sa dimension ornementale, l’œuvre entre en résonance avec les disciplines enseignées en sein du lycée liées à l’environnement et les métiers de l’eau. En convoquant le saule et l’argile, l’œuvre aborde les notions de biodiversité, de préservation des sols et de phytoépuration. Le titre Colador signifie « filtre » en occitan, en référence au pouvoir de

Le « 1% artistique », quand l’art contemporain s’invite dans les lycées de la région

dénitrification du saule. La présence de l’osier dans l’œuvre réactive avec ambition la tradition vannière de Vallabrègues, village du Gard anciennement capitale de la vannerie provençale.

À Cazères, le lycée Martin Malvy héberge Pimp my mountain, œuvre de Lucie Laflorentie constituée d’un tableau mural en marbre poli et un ensemble de trois blocs en marbre et céramique. Cette oeuvre propose un voyage à travers les époques et les continents.

À l’IUT Génie Civil Construction Durable de Tarbes, Emmanuel Larrigue a imaginé une œuvre de 54 poutres de robinier massif intitulé Ensemble. Sur ses faces, des entailles de 1 cm de profondeur composent des textes traduits en Morse. Ces textes, tirés d’écrits de différents

auteurs (George Perec, Benoît Goetz, Henri Lefebvre, Marielle Macé, Jean-Marie Gleizes), posent tous la question du lieu, de l’espace et de l’en-commun.

Enfin, le lycée Simone de Beauvoir à Gragnague abrite l’œuvre Ada, en mosaïque et verre, signée de Magali Desbazeille. L’œuvre rend hommage à Ada Lovelace (1815-1852), pionnière de la science informatique. Mathématicienne anglaise disparue à 36 ans, Ada Lovelace conçoit le premier programme destiné à être exécuté par une machine en 1843. À ce titre, elle est considérée comme la première programmeuse de l’Histoire et l’inventrice du premier algorithme. Le texte, en code binaire 0 et 1, est un extrait de la citation d’Ada Lovelace : « Si vous ne pouvez pas me donner la poésie, ne pouvez-vous pas me donner la science poétique ? »

Mrac

Musée régional d’art contemporain. Sérignan, Hérault.

WREK

Exposition d’Olivier Deprez, jusqu’au 5 janvier WREK est le titre donné par Olivier Deprez à son nouvel ouvrage : une variation multilingue sur les notions de « travail » et de « processus ». WREK prolonge et approfondit la narration par bois gravés mais en l’adaptant à l’esthétique de l’âge numérique et de la culture de remix et de recyclage qu’il a fait naître. L’œuvre graphique et narrative de l’artiste résulte d’un long cheminement et d’une méditation prolongée sur les rapports entre texte et image, entre le récit graphique, la littérature, le cinéma et l’animation, entre les arts plastiques et la bande dessinée. L’exposition montre les diverses influences, visuelles et plastiques mais aussi littéraires et poétiques de l’artiste.

Également

à découvrir

COSA, l’exposition des collections, à la découverte des artistes phares de la scène contemporaine.

Expositions à venir

Du 12 octobre au 9 mars 2025

• Apprends et rêve, Arnaud Dezoteux

• Demeure sans murs, Vidya Gastaldon

Performance et Fortuna

Deux expositions labellisées Olympiade culturelle.

Jusqu’au 22 septembre

Dans le cadre des Jeux olympiques et Paralympiques 2024, le Mrac présente deux expositions ayant pour objectif de faire dialoguer art et sport.

Performance

L’exposition Performance rassemble le travail photographique initié par une commande publique du ministère de la Culture et mis en œuvre par le Centre national des arts plastiques, en partenariat avec le Musée régional d'art contemporain Occitanie et le Centre Photographique de Marseille. Explorant les diverses pratiques de la photographie, l’accrochage invite à se saisir de la thématique du sport se faisant l’écho de notre monde, de ses enjeux contemporains et de son rapport avec les nouvelles représentations du corps performatif. Un autre regard sur la pratique du sport, au-delà de sa retransmission médiatique habituelle, qui passe également par un entrecroisement d’esthétiques, de la communication visuelle à l’art, du reportage au tableau, de la mode aux nouvelles cultures urbaines.

L’agenda

● Dim. 4, 11, 18, 25 août et 8, 15, 29 septembre à 15h : Visite découverte des expositions. Gratuit le 4 août. Compris dans le tarif d’entrée pour les autres dates.

● Mer. 7 août, 15h : Atelier en famille. Compris dans le tarif d’entrée, sur réservation. À partir de 5 ans.

● Jeu. 8 & ven. 9 août : Mes vacances au musée : Atelier d’initiation au break dance avec Bouba. Sur réservation. 8 € / 2 jours / enfant. 10h-12h pour les 5-7 ans & 15h-17h pour les 8-12 ans.

● Mer. 14 août, 10h : Atelier en famille du Mini musée. Compris dans le tarif d’entrée, sur réservation. De 2 à 4 ans.

● Dim. 1er septembre, 15h : Visite ludique en famille. Gratuit, sur réservation. À partir de 5 ans.

● Sam. 14 septembre, 14h30 : Visite en LSF des expositions. Gratuit, sur réservation.

Fortuna

Plus de 25 artistes participent à l’exposition Fortuna, représentant ainsi diverses générations et esthétiques. Tous ont pour point commun de livrer une réflexion sur les formes dans l’espace marqué par le skateboard. Nombre d’items sont abordés comme la ligne, le frottement, l’usure, la courbe, la trajectoire, la trace, le mouvement, l’angle droit, la géométrie, l’accident ou encore la verticalité et toujours dans une relation étroite à l’espace. L’exposition propose des rapprochements formels, stylistiques, esthétiques ou encore processuels avec une diversité d’œuvres et de médiums (peintures, dessins, vidéos, sculptures, installations…)

Journées

Européennes du patrimoine

Samedi 21 et dimanche 22 septembre

de 10h à 18h diffusion de 4 films issus de la commande audiovisuelle du Cnap en partenariat avec l’association L’Archipel des lucioles depuis les tribunes réalisée dans le cadre de l’Olympiade culturelle 2024.

11h Visite découverte des expositions.

Samedi 21 septembre

14h Visite Backstage : Secrets et anecdotes de montage d’expositions.

16h Performance : Marathon de coucou, de l’artiste Yassine Boussaadoun.

Dimanche 22 septembre

15h Concert de Minnie Marks : dans le cadre du festival Les Internationales de la guitare-Sud de France.

Crac

Centre régional d’art contemporain.

Sète, Hérault.

Anarchitecture

Exposition de Gianni Pettena, jusqu’au 1er septembre « Anarchitecte » : c’est avec ce terme provocateur que Gianni Pettena se définit dans un texte manifeste de 1973. Figure inclassable, cet artiste fait en sorte d’échapper aux catégories et choisit de faire de l’architecture sans architecture, explorant le champ élargi de l’art et de la théorie critique. Entre arts visuels, performance, enseignement, écriture, il ne cesse d’interroger les fondements de l’architecture tout en remettant en question l’ordre établi, le fonctionnalisme, les logiques capitalistes et consuméristes qui sont à l’œuvre dans la société et plus spécifiquement dans la manière de concevoir une ville aujourd’hui.

Revendiquant une posture non-professionnelle, intuitive et parfois drôle, Gianni Pettena propose des manières de construire qui relient l’être humain à son environnement naturel, travaillant avec la terre, l’eau, le vent, ou des matériaux pauvres comme le papier ou le carton.

L’exposition au Crac Occitanie est une occasion exceptionnelle de découvrir des œuvres iconiques de Gianni Pettena, réactivées pour l’occasion, ou même produites pour la première fois : l’exposition s’ouvre avec Tunnel Sonore, une des toutes premières œuvres conçue et dessinée par Pettena en 1966, mais jamais réalisée jusqu’à présent. Plusieurs installations à l’échelle du lieu sont présentées à l’intérieur et une installation extérieure vient littéralement mettre en mouvement le bâtiment.

L’agenda

Expositions à venir

• Du 5 octobre au 5 janvier 2025

En-dehors, avec les artistes : No Anger, Laurie Charles, Lou Chavepayre, Rémi Gendarme-Cerquetti, Kamil Guénatri, Mélanie Joseph, Marguerite Maréchal et Benoît Piéron.

Vertiges de Alice Brygo, lauréate prix Occitanie Médicis en 2023.

• En septembre, fermeture pour montage des expositions d’automne.

Vernissage le vendredi 4 octobre à 18h30, ouvert à tous.

● Les samedis et dimanches à 14h et 16h : Visites Week-end. Tout public.

● Les lun., mer. et jeu. des vacances de 16h à 16h15 : Visites flash. Tout public.

● Les 2, 16, 23 et 30 août de 14h à 15h30 : Ateliers Cric Crac. De 7 à 12 ans, sur inscription.

● Dim. 4 août de 17h à 18h : Visite des toutpetits. De 6 mois à 3 ans, avec un adulte, sur inscription.

● Du 7 au 10 août : Le Demi Festival au Centre d’art

● Mercredi 7 août de 14h à 18h : Live painting et DJ set sur le parvis du Crac et dans la rue Richelieu. Des graffeurs peignent en live des compositions exposées ensuite au Théâtre de la Mer pendant le Demi Festival. Tout public.

● Jeudi 8 août de 10 h à 12 h pour les groupes (sur réservation) et de 14 h à 18 h pour tout public : Performance rap interactive de Petitcopek.

● Ven. 9 août de 14h à 15h : Visite ludique. De 7 à 12 ans, sur inscription.

● Mer. 14 août à 18h30 : Lancement du Festival De l’impertinence. 3h33 in my room (through the window) des artistes Chris Fargeot et Ulysse Zangs, suivi de la performance « Gianni - Collectif De l’impertinence » et d’un buffet performatif créé par Mathilde Barillec et Clélie De Witasse. Tout public.

● Dim. 18 août de 17h à 18h : Au Crac avec ton Doudou. De 3 à 6 ans avec un adulte, sur inscription.

● Dim. 25 août de 16h à 17h : Visite en famille. + de 6 ans avec un adulte, sur inscription.

Gianni Pettena

Le prix MédicisOccitanie

faire rayonner l’art contemporain à l’international

Créé en 2018 en collaboration avec la prestigieuse Académie de France à Rome, le prix Occitanie – Médicis s’inscrit dans la politique d’aide au rayonnement à l’international des artistes plasticiens de la Région Occitanie. Élaboré et organisé par la Région, ce prix d’exception a attiré cette année près de 50 artistes plasticiens et visuels, désireux de profiter de l’opportunité unique d’une résidence au sein d’un lieu emblématique de la création artistique. Six candidats ont présenté leur projet et leurs œuvres devant un jury composé d’artistes et professionnels du milieu artistique et présidé par les représentants de la Région et de la Villa Médicis.

Lauréate du prix 2024

Anna Meschiari bénéficiera d’une résidence, prise en charge par la Région, à la Villa Médicis-Académie de France à Rome pendant 3 mois, d’octobre à décembre 2024, ainsi que d’une bourse de production de 10 500€ octroyée par la Région. À l’issue de son séjour, la Région lui offrira l’opportunité de présenter son travail au travers d’une exposition au Musée Régional d’Art contemporain de Sérignan (MRAC) ou la publication d’un catalogue d’artistes.

Née en Suisse en 1987, Anna Meschiari vit et travaille dans le Tarn depuis 2021, et en Occitanie depuis 10 ans. Dans ses travaux récents, elle croise plusieurs supports comme les archives, l’architecture et le textile. Ses projets ont été montrés dernièrement au centre de documentation Bob Calle, Carré d’Art - Musée d’art contemporain de Nîmes (2023), au Musée départemental du Textile de LabastideRouairoux (2023), à la Galerie Mercier & Associés, Paris (2021) ou encore à la Fondazione Ratti à Côme (2018) ou à la Biennale de la photographie de Mulhouse (2016).

Fin 2023 son travail est sélectionné pour intégrer le fonds Documents d’artistes Occitanie.

En 2024 elle travaille sur un projet d’exposition à partir des archives du Club44 à La Chaux-de-Fond. Le séjour à Rome permettra une fois de plus de développer ses travaux entrepris à l’aide de plusieurs supports. Il permettra également à l’artiste de bénéficier d’un nouveau cadre de travail et de tisser des liens avec différents acteurs locaux.

Anna Meschiari lauréate de la 7e édition

Vertiges

Exposition d’Alice Brygo, lauréate du Prix Occitanie-Médicis 2023

Au Crac à Sète, du 5 octobre au 5 janvier

Le Crac Occitanie présente le travail d’Alice Brygo (née en 1996 à Montpellier), dans le cadre du prix Occitanie Médicis, dont elle a été lauréate en 2023. L’exposition Vertiges est constituée d’une nouvelle installation vidéo et sonore produite pour l’occasion, intitulée Montagne profane, et d’un film réalisé en 2022 : Le Mal des ardents.

À la croisée du cinéma et de l’installation vidéo, Alice Brygo développe un univers visuel hybride entre cinéma fantastique, science-fiction et documentaire. Il y est souvent question des inquiétudes qui traversent le monde contemporain et plus particulièrement la génération à laquelle l’artiste appartient.

Fibrilles
Meschiari

Lumière sur la photographie

en

Occitanie

Festivals

L’été photographique

Lectoure (32)

Jusqu’au 29 septembre

Depuis 1990, L’été photographique de Lectoure déploie ses clichés dans différents sites patrimoniaux, publics et privés, invitant à une déambulation au cœur de la création contemporaine. Cette année, le thème Terra Nostra invite à explorer les différents points de vue des relations entre nos vies quotidiennes et la planète Terre à travers sept expositions. centre-photo-lectoure.fr

En août et septembre, de nombreux festivals et expositions dédiés à la photographie se déploient sur le territoire régional, l’occasion de mettre en lumière ces événements financés par la Région Occitanie.

Festival À ciel ouvert

Labruguière (81)

Jusqu’au 5 octobre

Porté par l’Espace photographique Arthur Batut, le Festival À ciel ouvert se veut un écho lointain aux Jeux olympiques de Paris. Sur les clichés exposés présentent d’un côté, le corps du sportif en mouvement fixé par l’œil du photographe, de l’autre les pratiques hippiques à l’époque d’Arthur Batut. arthurbatut.fr

Expositions

Christopher Taylor

Céret (66)

Jusqu’au 12 octobre

Le Centre d’art photographique Lumière d’Encre présente cet été la série Steinholt – une histoire de l’origine des noms, de Christopher Taylor. Le photographe y explore l’histoire familiale de son épouse, mettant en lumière les liens intergénérationnels sur plusieurs générations et l’impact du temps sur les paysages. Il évoque la transmission des noms comme un moyen de perpétuer la mémoire. lumieredencre.fr

Visa pour l’image

Festival MAP

Toulouse (31)

Du 12 au 29 septembre

Pour sa 15e édition, le Festival MAP se renouvelle. Nouvelle temporalité, l’événement devient une biennale, et nouvelles dates, le rendez-vous sera désormais en septembre, MAP continue d’innover. Cette année, le quartier SaintCyprien sera investi et notamment le Dôme de la Grave avec une exposition majeure dédiée à Robert Doisneau. map-photo.fr

Perpignan (66) • Du 31 août au 15 septembre

Festival international du photojournalisme, Visa pour l’image est l’un des grands rendez-vous de la fin de l’été en région. En tout, 26 expositions seront à découvrir lors de cette 36e édition dans différents lieux de la ville, faisant écho à l’actualité internationale, notamment aux conflits armés et à la pandémie. Un visa d’or Magazine est offert par la Région Occitanie. visapourlimage.com

Charlotte Dumas, la compagnie des animaux

MAGCP, Cajarc (46)

Jusqu’au 7 novembre

La Maison des arts Georges et Claude Pompidou présente actuellement l’œuvre pionnière de Charlotte Dumas dédiée au monde animal. Depuis plus de vingt ans, elle photographie et filme les communautés animales à travers le monde, pour une véritable immersion photographique et visuelle.

magcp.fr

Art Montpellier

FOIRE MÉDITERRANÉENNE DES ARTS CONTEMPORAINS

Parc des expositions de Montpellier, Hérault • Du 14 au 17 novembre

Conversation avec Cédric Fiolet

DIRECTEUR GÉNÉRAL

SPL OCCITANIE EVENTS

“ Art Montpellier fait partie aujourd’hui du calendrier culturel montpelliérain.”

Cette année est la huitième édition d’Art Montpellier, cela montre une certaine longévité et l’ampleur qu’a pris l’événement à l’échelle de Montpellier, mais plus largement du sud de la France.

Modestement, j’aime à croire qu’Art Montpellier fait partie aujourd’hui du calendrier culturel montpelliérain. Sa spécificité tient, entre autres, à la rareté de ce format et de cette thématique dans le sud de la France. C’est un événement désormais reconnu par le public : les amateurs d’art, les collectionneurs et les curieux, tout simplement. Depuis 2017, nous nous employons à créer un événement qui ait une place pertinente sur le marché, qui soit de haute qualité pour que les galeristes professionnels puissent rencontrer un public qualifié. Les galeristes sont le premier pilier d’Art Montpellier. D’autres structures nous sont fidèles, telles que la ville de Sète, le musée d’Art Brut, la région Occitanie… Les entreprises commencent également à s’y ajouter.

Justement, l’édition 2024 d’Art Montpellier s’ouvre davantage aux entreprises, en proposant des offres dédiées. Qu’est-ce qu’un évènement comme celui-ci peut leur apporter ? Nous avons des demandes de plus en plus récurrentes d’entreprises. Pour des structures qui ne sont pas friandes de sport ou de concerts, Art Montpellier est une alternative très agréable. Il s’agit d’associer sa marque aux valeurs de création et de partage propres à un événement d’art contemporain. Nous accueillons les entreprises avec un espace privatif, un catalogue et la possibilité de visiter la foire avec un médiateur. De plus, nous avons mis en place des outils pour répondre aux besoins des entreprises, notamment concernant la fiscalisation, à travers un partenariat avec Sacerd’Art spécialisé dans le leasing d’œuvres d’art.

C’estun rendez-vous majeur pour l’art contemporain dans le sud de la France, Art Montpellier prendra place au cœur du Parc des expositions du 14 au 17 novembre. Pour sa 8e édition, la Foire méditerranéenne des arts contemporains entend continuer à se développer, notamment en s’ouvrant aux entreprises, et proposera une nouvelle fois de grandes expositions, invitant des artistes tels que Christophe Mottet ou Invader.

Revenons sur l’édition de l’année dernière. Comment s’est-elle déroulée ?

Nous avons eu une fréquentation de 13 000 personnes avec près de 70 galeristes exposées. 96 % des visiteurs ont exprimé leur souhait de revenir. La satisfaction reste haute année après année. Nous nous efforçons de toujours pouvoir faire évoluer l’offre à travers le type de galeries présentées ou les propositions faites au public pour ne pas avoir l’impression de revoir le même Art Montpellier édition après édition.

Que pouvez-vous déjà nous dire sur la 8ᵉ édition ?

La thématique s’oriente sur “Geométries, couleurs et abstractions”. Il y aura des expositions de prestige avec quelques galeries dont la galerie Hébert de Grenoble qui présentera Christophe Mottet. Sur son stand, l’artiste mettra en place une médiation sur son processus de création. Ensuite, la galerie parisienne Ange Basso exposera l’artiste Invader. Cela va être dynamisant pour la foire. Pour cette 8ᵉ édition, la liste s’élargit, nous aurons des noms intéressants à mettre en avant. Mais je ne peux pas encore tout vous dévoiler…

Les dix ans de la Foire se profilent. À quoi pourraient ressembler Art Montpellier dans quelques années ?

J’aimerais réellement que la 10ᵉ édition nous permette de passer de l’autre côté de la Méditerranée. C’est-à-dire d’accueillir l’offre de tous les pays du bassin méditerranéen dont les pays du Maghreb. C’est un travail de longue haleine. Cela est complexe d’un point de vue économique, notamment pour faire voyager des œuvres sur des distances plus importantes. Nous avons de bonnes pistes qui nous permettent d’espérer une édition largement méditerranéenne pour 2026.

Recueillis par Eva Gosselin

La Grande Motte x Robert Combas

QUAND

L’ART

RENCONTRE

L’ARCHITECTURE ET LA NATURE !

La Grande Motte, une des rares villes en France labellisée «Patrimoine du XXe siècle»

Pour l’anniversaire des 50 ans de la commune, la Ville de La Grande Motte collabore avec l’artiste de renommée internationale Robert Combas. Une rencontre entre « art, architecture et nature », tout cela pour le plus grand plaisir d’un public durant tout l’été mais pas seulement !

Une belle opération artistique qui se déploie en quatre étapes : la création de l’affiche officielle de cet anniversaire (une édition déjà collector), un Mapping vidéo sur la façade du Palais des Congrès, un concert du groupe de Robert Combas « Les Sans Pattes », le vendredi 30 août et puis la grosse cerise sur le « cadeau de l’artiste » une exposition événement à l’été 2025.

Les affiches

Robert Combas et son épouse, très sensibles aux questions environnementales, ont été particulièrement interpellés par l’œuvre et la pensée architecturale de Jean Balladur. Ce dernier avait, en effet, imaginé une ville dans laquelle la nature aurait une place importante. Cinquante ans plus tard, les végétaux font désormais partie intégrante des paysages de La Grande Motte. Et, c’est cette harmonie avec l’environnement, mais également la démarche universaliste et spirituelle de Jean Balladur et son sens profond du poétique qui ont fait écho chez Robert Combas.

L’artiste a donc imaginé plusieurs affiches commémorant les 50 ans de la commune, l’une des rares, en France, à bénéficier du label «Patrimoine du XXᵉ siècle». À travers son geste, il a souhaité rendre hommage aux alternances de courbes et de droites qui façonnent le décor de La Grande Motte. Robert Combas a par ailleurs désiré représenter l’osmose voulue par Jean Balladur entre ville et nature, et souligner ainsi la modernité de sa vision.

Concert avec le groupe

« Les Sans Pattes » PALAIS DES CONGRÈS

Vendredi 30 août à 21h

On le sait moins mais Robert Combas est également musicien et chanteur, il est le fondateur du groupe « Les Sans Pattes », formé à l’origine avec le plasticien et musicien Lucas Mancione, binôme de performeurs auquel se sont ajoutés le saxophoniste Lionel Martin, l’artiste, bassiste et percussionniste Marc Duran (artiste peintre sétois bien connu des amateurs d’art) et le batteur Olivier Chambriard.

Sur scène, on retrouve l’univers de l’artiste iconique sétois : une rencontre entre une musique électro-rock, des œuvres spécialement créées et projetées durant le spectacle. Un spectacle immersif, une plongée dans la gigantesque création de cet artiste hors norme.

Ce concert événement du groupe « Les Sans Pattes » aura lieu ce vendredi 30 août à 21h dans le grand auditorium du Palais des Congrès de La Grande Motte et constituera un nouveau temps fort de la programmation anniversaire de la ville.

Concert gratuit sur invitation

Demandez vos invitations soit à l’Office du Tourisme de La Grande Motte. Soit en nous contactant directement : contact@lartvues.com

NDLR : attention il n’y en aura pas pour tout le monde !

Un mapping tout l’été, de 22h à 1h du matin !

Une première dans les projections de l’artiste, reflet de son souhait et sa volonté de rendre son œuvre accessible au plus grand nombre en le diffusant sur une longue période !

Le mapping vidéo Jusqu’au 1er septembre

Durant tout l’été, un véritable spectacle lumineux s’empare de la façade du Palais des Congrès de La Grande Motte. Imaginée et crée par Geneviève et Robert Combas, cette fresque lumineuse a été réalisée à partir d’œuvres de l’artiste, inspiré par la mythologie méditerranéenne : la mer, la nature, les couleurs du Sud… Avec cette projection, les peintures de Robert Combas échappent ainsi à leur état d’images fixes, se transforment en une jungle d’images qui s’animent et dévoilent l’imaginaire singulier et poétique de l’artiste.

Et une exposition à l’été

Cette collaboration artistique entre La Grande Motte et Robert Combas se conclura en 2025 par une exposition personnelle de l’artiste à l’Espace d’Art Michèle Goalard (Près de la Capitainerie). Il est encore trop tôt pour présenter cette exposition-événement mais Robert Combas a déjà indiqué que l’on y découvrirait des œuvres récentes et présentées pour la première fois au public. Un événement qui fera date dans la station balnéaire de Jean Balladur. Une belle surprise !

Tél. 04 67 56 42 00. lagrandemotte.com

« Les Sans Pattes » en concert, une plongée envoûtante dans l’univers musical et pictural de Robert Combas

Beaubadugly

Arts plastiques

BEAUBADUGLY

MIAM

Sète, Hérault Jusqu’au 9 mars 2025

Cette nouvelle exposition du Miam questionne, une fois encore, mais plus encore que les précédentes sans doute, nos certitudes en matière de peinture, et notamment de celle que l’on dit contemporaine. L’exposition est, en effet, conçue sur deux étages, l’un réservé à l’art que l’on a toujours considéré comme marchand, parce que destiné à un public populaire et peu enclin au recul critique (Les princesses à licorne et à l’eau de rose de Robin Koni, les gamins en pleurs de Giovanni Bragolin, les Poulbots de Michel Thomas), l’autre à quelques figures renommées de l’art contemporain puisque l’on y trouve un artiste aussi respecté que Gasiorowski, aujourd’hui décédé, ou un inévitable portrait en pied de Pierre & Gilles, toujours aussi irrévérencieux et kitch à souhait, et même le cézannien Philippe Katerine, connu pour d’autres raisons.

Article complet page 29

Comme chaque été, notre région peut s’enorgueillir du plateau royal, à l’instar de ceux que l’on peut déguster du côté de Mèze ou de Sète (sans oublier Bouzigues), qu’offrent aux estivants et autochtones les nombreux lieux d’art contemporain qui se sont imposés comme références majeures, entre Céret et Nîmes, Rodez et Sérignan, Cajarc et Montpellier. Mais aussi le Vallon de Villaret et Albi sans oublier Tarbes ou Bédarieux, Auch ou Saint-Gaudens, Toulouse ou Alès… Cette année, l’éclectisme est de rigueur. Certains réhabilitent des artistes, c’est le cas de Jean Hugo qui, avec trois musées (Fabre, Valéry, Médard, excusez du peu) bénéficie enfin d’une visibilité à la hauteur de son immense talent. C’est le poète Max Jacob, témoin inspiré de son temps et son cubisme fantasque, que l’on célèbre à Céret ; ce sont les peintres de Collioure que le petit port préféré des français a longtemps engendrés avant de céder la place aux touristes ; c’est Richarme, qui aurait été bien heureuse de voir ses œuvres, sur bâches, balisant les sentiers du havre végétal entourant la cathédrale de Maguelone ; c’est le jeune Gérard Calvet que l’on redécouvre à Pézenas ; c’est l’expressionnisme au musée de Lodève, Jean Lurçat au musée Hyacinthe Rigaud. Le musée PAB adopte La route du cuivre. On ose une rétrospective du trop méconnu Fontana au musée Soulages, sans doute l’une des expos de l’été. Plus modestement, le duo Fore Man célèbre les artistes de Sète en occitan à la Chapelle du Quartier Haut à Sète (et rend hommage à Ben).

D’autres valeurs sûres sont programmées, convoquant cette fois les célébrités de notre temps : le coup de maître est réalisé par l’indétrônable L.A.C. de Sigean, lequel a réussi la gageure de voir ses anciens chais totalement revisités par l’œuvre graphique et picturale de Fabrice Hyber, l’un de nos artistes de premier plan. Le musée de Montauban, de son côté, s’est octroyé les services de J. M. Othoniel. Le Parvis de Tarbes fête ses 50 ans en choisissant 50 noms bénéficiant d’une évidente notoriété (d’Armleder et Blazy à Veihan et Verna).

Memento lui emboite le pas sur Auch.

L’édito expos de BTN

Le Boulou rend hommage à Viallat qui le lui rend bien. D’aucuns choisissent l’audace, l’art qui mérite de s’imposer aux yeux du grand public, les nouvelles tendances, les artistes en voie de reconnaissance, pas seulement des spécialistes, mais également du plus grand nombre, ce qui n’est pas toujours acquis d’avance : c’est Kader Attia au MO.CO., Nazanin Pouyandeh à la Fondation Hélénis. D’autres se sont trouvé un thème fédérateur : le Mrac, sentant se rapprocher l’olympisme triomphant, s’est intéressé aux sports émergents et aux déclinaisons artistiques du skate. La Panacée s’interroge sur le fait d’Être Méditerranée alors que notre bassin traverse une période trouble. Le Crac nous replonge dans l’Anarchitecture et nous incite à revisiter les utopies des années 60. Le Miam nous invite à l’exposition la plus originale de l’année, reliant art commercial et art contemporain. Les Abattoirs entendent Battre la campagne. Carré d’art prolonge la triennale. Et ce n’est pas tout : quelques artistes de notre région méritent un coup de pouce : c’est Patrice Vermeille à Sommières, Patrick ChappertGaujal à Bédarieux, Nicolas Sanhes au Château de Taurines, Nicolas Cussac au Domaine de Jau, Elia Pagliarino à La Mouche (Béziers), AE au Vigan, JL Favéro aux Matelles, Flipo à l’abbaye de Valmagne, Pauline Hisbacq à SaintGaudens, Anna Baranek à Mauguio… Et puis il y a les jeunes à qui l’on souhaite beaucoup de réussite en ces temps où l’inquiétude règne sur l’avenir de la culture prospective : Anna Solal au Frac, par exemple, ou du côté de Mécènes du Sud et Iconoscope. C’est tout cela, entre autres, que vous trouverez dans ce numéro. Encore n’ai-je point évoqué les villes limitrophes d’Arles, Avignon et L’Isle-sur-la-Sorgue où LUMA, la Fondation Van Gogh, la Collection Lambert, le Palais des Papes et la Villa Datris ne sont pas en reste et n’ont pas à rougir, loin de là, de ce panel exceptionnel qui nous est offert cette année. En attendant l’automne…

Musées

Jean Lurçat

MUSÉE HYACINTHE RIGAUD

Perpignan, Pyrénées-Orientales Jusqu’au 29 décembre

Floating homes

MUSÉE GALLO-ROMAIN VILLA-LOUPIAN

Loupian, Hérault Jusqu’au 7 octobre

Sammy Zarka, au cours de ses études d’architecture, travaillait sur la reconstruction d’après-guerre à partir de la mémoire collective. Aujourd’hui, devenu plasticien, il conserve ce travail mémoriel à travers la thématique des changements socio-spatiaux suites aux déplacements. Pour cela, il collecte des archives, des souvenirs d’habitations. Il en conserve ensuite leur trace à travers des sculptures, des céramiques, des impressions 3D. Pour Floating homes, Sammy Zarka a amassé des témoignages d’exilés syriens dont les demeures ont été détruites. Il les a mis en parallèle avec le site des mosaïques de Loupian. Un écho se met en place entre Palmyre (Syrie) et la Gaule romaine : des cycles de construction et de déconstruction d’habitation rythmés par l’écoulement du temps. Floating homes est l’occasion d’en apprendre davantage sur la civilisation syrienne.

Tél. 04 67 18 68 18. patrimoine.agglopole.fr

Jean Lurçat, le maître de la tapisserie contemporaine, a voué le dernier tiers de sa vie d’artiste à la céramique. Celle-ci correspondait à sa volonté de maintenir un contact familier avec le public, habitué à des objets domestiques, vases, plats, pichets, soupières, carreaux, pas forcément aux dernières innovations de l’art moderne. Or c’est dans l’atelier perpignanais de Sant Vicens, en collaboration avec des artisans audacieux, inventifs et scrupuleux, que Jean Lurçat a produit un grand nombre de pièces, que le musée Rigaud présente aujourd’hui. La céramique, tout comme la tapisserie, est revenue en force de nos jours avec la considération accordée par l’art contemporain aux pays émergents et à leurs traditions spécifiques, et aussi en tant que résistance aux technologies de l’immatériel. Jean Lurçat s’est ainsi éloigné d’une certaine tradition afin d’introduire des motifs simples, compréhensibles par le plus grand nombre et relevant d’une symbolique qui lui est particulière. Ainsi recourt-il, dans son œuvre, au bestiaire du bouc, ou du bélier, créatures terrestres à l’instar justement de la matière à manier, ou encore du coq, incarnant de surcroît l’aurore et ses feux. Mais aussi à des êtres signifiant l’eau, tels le poisson ou la sirène ; l’air, à l’instar des papillons ; ou le feu que l’on découvre dans l’un de ses chefs-d’œuvre, la tapisserie de basse lisse : Apollo, le Soleil. Cette exposition, si elle présente essentiellement des céramiques, et notamment celles que Lurçat s’est ingénié à peindre, revient sur les deux activités essentielles qui ont rendu son œuvre célèbre : la peinture, qu’il a pratiquée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, et la tapisserie qu’il a contribué à rénover et à imposer. La première, en phase avec le cubisme, le fauvisme et même un certain orientalisme de l’entre-deux guerres, ancre sa production dans la modernité, et l’on peut dire aussi l’urbanité ou la mondanité puisqu’il collabore avec les arts du spectacle. Toutefois, l’Histoire le rattrape, sa palette s’assombrit et il renonce à la peinture de chevalet pour des fresques monumentales. Il découvre l’immense tapisserie de l’Apocalypse à Angers et se consacre alors à la tapisserie qui lui vaudra la gloire notamment avec son fameux chant du monde, où se révèle son inquiétude et son engagement humaniste jamais pris en défaut. Il simplifie les formes, découvre la faïence, limite la palette des couleurs, et sait trouver les associés compétents. À l’instar de ses confrères Maillol, ou Miro, et même Dufy, Lurçat expérimente la céramique, dans cette Catalogne qui est le pendant pictural de la Côte d’Azur, chère à Picasso entre autres. Au musée Rigaud, on découvre cette production originale qui se voulait libre et enthousiaste, généreuse et confiante en l’homme. Avec un seul mot d’ordre : « Liberté », emprunté à Éluard. BTN

Tél. 04 68 66 19 83. musee-rigaud.fr

Jean Lurçat

HUGO ENTRE CIEL ET TERRE JEAN

29 juin 2024 13 oct. 2024

Gérard Calvet

MUSÉE VULLIOD-SAINT-GERMAIN

Pézenas, Hérault Jusqu’au 3 novembre

On croit souvent connaître un artiste et des révélations inattendues viennent perturber nos certitudes. Gérard Calvet fut sans conteste l’un des peintres les plus prisés de la ville de Montpellier où il résidait et exposait régulièrement. Il incarnait une certaine tradition, notamment dans la nature morte où il excellait. N’oublions pas qu’il fit partie du groupe Montpellier-Sète auxquels appartenaient les Descossy et Bessil, Fournel et Desnoyer, Dezeuze et Couderc, garants d’un classicisme, des vertus de la matière et de la sensibilité… Il y est d’ailleurs fait allusion dans cette exposition qui ressuscite les années de jeunesse de cet artiste, tant dans ses décors de théâtre que dans ses nus ou paysages ruraux, n’oublions pas qu’il est originaire de l’Aude. La chance et le hasard ont fait que bon nombre d’œuvres de jeunesse ont été retrouvées dans un mystérieux cagibi. Ainsi, les œuvres présentées, couvrent-elles une période qui va de l’après-guerre aux années 60. Le rez-de-chaussée nous présente l’homme, en espadrilles, dans son village natal, son portrait par tel ou tel ami, ses carnets de dessins, quelques affiches. Au premier, près des objets et tapisseries, on est surtout surpris par la qualité des paysages qui occupent l’essentiel de ses expérimentations : cette place de Conilhac-Corbières désertée, à laquelle le jeune peintre attribue une dimension quasi-métaphysique, avec ses ombres qui s’allongent, ses arbres dépouillés, l’irrégularité des façades. Le pont de Villetelle, dans des couleurs fauves et unifiées, sans la moindre présence humaine, comme une anomalie de la nature. Une écluse, l’hiver, sous la neige. On est très proche alors d’un Marquet. Cette barque à Collioure, en contre-plongée de telle sorte qu’elle semble un gros poison sorti de la mer, occupant tout l’espace et reléguant le fameux clocher à l’arrière-plan. Les cales y ont un petit côté cubiste. Parallèlement, Gérard Calvet s’ouvre au monde du spectacle et par là même, aux autres et au monde. Ainsi découvre-t-on ses décors et costumes : les premiers pour lesquels il fait preuve d’une finesse, d’une rigueur géométrique et d’un sens de la symétrie pour le moins surprenants ; les seconds où il laisse libre cours à sa fantaisie et à son amour de la couleur. Des portraits charnels de comédiennes, flamboyants, illustrent cet engouement. Nous ne sommes cependant pas au bout de nos surprises. Les portraits du second étage témoignent d’un certain penchant pour l’expressionnisme à la Soutine, notamment un magnifique Mère et Fille, dont le verso est également peint d’un nu. Les contours des formes sont cernés, les traits rendus expressifs par la déformation, les couleurs sont éclatantes. Des Femmes aux poissons devant une fenêtre ouverte sur la mer nous invitent au voyage intérieur, voire intime. On y sent l’influence de Matisse ou Picasso dans la manière de redresser les supports tels que cette table au premier plan, avec son fruit prometteur et cette peau hâlée qui s’offre aux regards. On pénètre dans la vie quotidienne de l’artiste dans ses années parisiennes de vaches maigres où il peint des intérieurs protecteurs, aux couleurs chaudes, avec poêle et broc d’eau, ou des natures mortes quelque peu étonnantes : l’association d’une mandoline et d’une cruche, une paire de chaussures. Toute une vie résumée dans un tableau. La blonde de St-Germain des prés, aux côtés du saxophoniste Claude Luter, nous rappelle que Calvet a connu les caves dites existentialistes et l’éclosion souterraine du jazz, les ambiances débridées, sans doute sa première ouverture sur le monde, en dehors de sa chambre et atelier. Enfin, l’exposition présente des sanguines et dessins, des portraits d’enfants et des nus, beaucoup de nus, manifestement la femme est, pour le peintre, non seulement l’origine du monde, mais ce monde même en raccourci, un sujet inépuisable, un mystère rassurant. En témoigne ce modèle en bleu, à la robe aux motifs abstraits, à l’arrière-plan qui se perd dans une géométrie complexe, manifestement le peintre avait bien des cordes stylistiques à son arc. Les dimensions de sa palette étonnent. C’est qu’elle a tellement servi, la cause de la peinture figurative. La véritable femme, pour le peintre. BTN

Tél. 04 67 98 90 59. ville-pezenas.fr

Pablo Picasso, Aldo Crommelynck la route du cuivre

MUSÉE PAB

Alès, Gard

Jusqu’au 1er septembre

Quand deux génies de l’art créent ensemble… Le peintre espagnol Pablo Picasso et le maître graveur français Aldo Crommelynck se rencontrent dans les années 60 sur la Côte d’Azur. À travers l’exposition, Pablo Picasso, Aldo Crommelynck - La route du cuivre - Mougins 1963-1972

Une histoire de gravure, le musée-bibliothèque Pierre-André Benoît (PAB) montre le fruit de cette collaboration inédite. L’intense coopération entre les deux hommes donne naissance à un grand nombre d’œuvres dont certaines présentées au musée PAB. Le visiteur y découvre les séries - La Célestine, Raphaël et la Fornarina - et des grands thèmes chers aux deux hommes : cirque, théâtre, le peintre et son modèle… L’exposition affiche également des photographies d’Aldo Crommelynck aux différentes étapes d’une gravure, du décapage au passage sous presse. Un monde fascinant. Tél. 04 66 86 98 69. museepab.fr

Gérard Calvet

Roger Capron, Génie du trait

MUSÉE DE LA POTERIE MÉDITERRANÉENNE

Saint-Quentin-la-Poterie, Gard

Jusqu’au 31 octobre

Le musée de la Poterie méditerranéenne propose une rétrospective sur la production foisonnante du céramiste Roger Capron (1922-2006). 300 pièces, dessins et documents seront présentés chronologiquement : de ses vases et services colorés produits par son atelier Callis en 1946-1951, à ses pièces coulées aux formes libres de son atelier Poterie du Fond des Horts à partir de 1952 jusqu’à ses œuvres uniques réalisées à partir de 1988 en passant par ses panneaux décoratifs et carreaux de 1958. Cette exposition propose un échantillon représentatif de ce qu’il a conçu. Il s’agit d’un artiste prolifique, exposé à de multiples reprises, porté par son entourage dont Robert Picault ou sa femme Jacotte. De plus, trois œuvres de son petit-fils, Louis Capron, seront montrées ; permettant de faire un pont entre deux générations.

Tél. 04 66 03 65 86. musee-poterie-mediterranee.com

Psychoses

L’expressionnisme dans l’art & le cinéma

MUSÉE DE LODÈVE

Hérault Jusqu’au 15 septembre

Nosferatu le vampire, Le Docteur Mabuse le joueur, Metropolis… Trois films des années 1920 qui n’ont rien perdu de leur pouvoir d’épouvante. Le musée de Lodève, à travers cette exposition, inédite par son approche, ravive ce frisson. Tableaux, dessins, gravures, extraits de films… révèlent l’influence des arts graphiques et de la peinture sur le cinéma expressionniste de cette époque. Ce courant artistique, dont l’épicentre est Berlin, naît des traumatismes de la Première Guerre mondiale et de la défaite de l’Allemagne. L’approche freudienne et novatrice des traumatismes et des névroses et les souffrances sociales engendrent un terreau propice à l’art de la déformation, de la tension et de l’étrange. Parmi les artistes présents, Alexej Jawlenski, August Macke, Otto Dix, Erich Heckel, Emil Nolde… L’une des expositions de l’été.

Tél. 04 67 88 86 10. museedelodeve.fr

Achille

et la Guerre de Troie

MUSÉE DE LA ROMANITÉ

Nîmes, Gard Jusqu’au 5 janvier

Qui sont les personnages emblématiques de la Guerre de Troie ? Pâris, Zeus, Hélène… Toutefois, l’accent est mis sur Achille. Ce héros mythique est présenté à travers sa jeunesse, son rôle prédominant dans cette guerre en passant par sa fuite sur l’île de Skyros. Les thématiques abordées sont illustrées par des prêts inédits comme le sarcophage d’Achille à Skyros (210 de notre ère) conservé au musée du Louvre. Cette exposition est l’occasion d’admirer pour la première fois une mosaïque monumentale de 30 m² du musée de la Romanité restaurée en 2010 et restituée dans son état d’origine à l’aide d’une projection numérique. Le parcours se clôture avec un focus sur l’appropriation cinématographique de ce mythe au XXe et XXIe siècle.

Tél. 04 48 21 02 10. museedelaromanite.fr

Au bonheur des bas

MAISON-ROUGE

MUSÉE DE LA VALLÉE CÉVENOLE

Saint-Jean-du-Gard, Gard Jusqu’au 18 août

Cette exposition met en lumière la bonneterie, un des secteurs majeurs de la production textile en Bas-Languedoc depuis la fin du XVIIe siècle, et plus particulièrement la fabrique de bas au métier, un art artisanal, puis industriel de Nîmes et des Cévennes. En 1700, Nîmes fait partie des dix-huit villes autorisées par arrêté royal à utiliser le métier à faire des bas. Le développement rapide de cette activité dans la ville même et au cœur des Cévennes, lui donnera une place prépondérante dans la production nationale aux XVIIIe et XIXe siècles. Les bas en soie, en coton, s’exportent alors dans le monde entier. L’exposition traite de leur fabrication, leur usage, leur commercialisation et leurs représentations. Tél. 04 66 85 10 48 maisonrouge-musee.fr

Extrait de Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhelm Murnau, 1920 ©Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung, Wiesbaden

Jephan de Villiers

BRUT

Montpellier, Hérault Jusqu’au 31 août

La perception du monde de Jephan de Villiers se caractérise par son attirance pour les matières, les techniques, la sensibilité aux réalités antérieures, sociétés primitives de la civilisation agricole, l’industrie, tribus paléolithiques des origines, nostalgie affirmée des époques où l’homme, immergé dans la pensée sauvage, faisait corps avec son environnement naturel. Au moment où disparaissent les dernières sociétés primitives, cet artiste s’attache à en recycler, dans ses rêves, des fragments selon « le retour symbolique à la terre, aux feuilles et aux racines », éléments qui ont fondé ces mondes engloutis, univers poétiques archaïsants. « Au travers du temps, les arches du silence » en est une parfaite illustration.

Tél. 04 67 79 62 22 musee-artbrut-montpellier.com

Max

Jacob, le cubisme fantasque

Le camp des famillesPersécutions et internement des Nomades à Rivesaltes, 1941-1942

MÉMORIAL DU CAMP DE RIVESALTES

Salses-le-Château, Pyrénées-Orientales Jusqu’au 14 février 2025

« Cette présentation novatrice met en avant un sujet oublié, l’internement de 1 400 Nomades au camp de Rivesaltes », indique Théophile Leroy, commissaire de l’exposition, à l’endroit même où ces femmes, hommes et enfants ont vécu l’enfer. Le premier espace montre comment ces populations nomades étaient (et sont toujours) discriminées. L’histoire s’incarne dans la seconde salle, à travers le récit de huit parcours de vie. Dans la troisième salle, se trouvent les œuvres de Louis Burkler, interné enfant à Rivesaltes, et de deux plasticiens nomades, les gravures minérales de Marina Rosselle et l’installation bigarrée et joyeuse de Romuald Jandolo. Comme un symbole d’espoir.

Tél. 04 68 08 39 70 memorialcamprivesaltes.eu

Jusqu’au 1er décembre

Le nom de Max Jacob revient souvent dès lors que l’on s’intéresse un tant soit peu à ces périodes particulièrement fécondes et qui vont du début du XXe siècle aux prémices de la Seconde Guerre mondiale. Pas au point encore de se voir publié dans le Panthéon des Lettres qu’est la collection de la Pléiade, mais au point qu’un téléfilm lui a été consacré en 2006, avec Jean-Claude Brialy interprétant le rôle de Monsieur Max. Son amitié avec Picasso ne faisait aucun doute même s’il s’est retrouvé bien seul, quand il fut déporté à Drancy, où il mourut parce que juif et homosexuel. Son œuvre la plus connue reste le recueil du Cornet à dés et l’on comprendra vite, en le parcourant, combien ce titre représente d’une part le caractère ludique de sa production, d’autre part ses relations avec le cubisme puisqu’un dé est un cube (et un cornet : un cylindre ou un cône). Un Cubisme fantasque, c’est justement le titre de cet hommage à une personnalité attachante, au destin tragique. On connaît le rapport de la ville de Céret à la naissance du cubisme. On sait moins que Max Jacob y séjourna en 1913, avec Picasso et sa deuxième femme : Eva Gouel. Il y réalisa des dessins et des gouaches dans l’esprit de l’époque et de cette innovation cruciale pour l’histoire de l’art. L’exposition qui nous est proposée se déroule en six étapes : d’abord celle qui situe le statut de Max Jacob en tant que compagnon de route et premier soutien de Picasso, notamment lors de l’installation du maître dans cette habitation que Jacob désigna tel un Bateau-Lavoir. Des dessins d’époque, dont un directement sur le chapeau de Max Jacob, témoignent de la proximité du poète et du peintre. Ensuite la découverte d’un homme paradoxal et complexe, féru d’astrologie ou de numérologie puis converti au catholicisme à la suite d’une illumination. La visitation, L’adoration des mages, sont d’inspiration ouvertement chrétienne. On le découvre témoin privilégié et acteur de l’éclosion du cubisme ce qui permet de se familiariser avec son œuvre littéraire : le très cubiste Saint Matorel conçu avec Picasso, et des collaborations avec Derain, Juan Gris. Le morceau de choix est réservé à son séjour à Céret de 1913, et aux gouaches et papiers collés qui en témoignent. Manifestement, les rues et maisons de la ville l’inspirent, de manière cubiste ou pas. Cette section est enrichie d’œuvres d’autres artistes ayant résidé en la ville, tels que Derain, Manolo, Kisling ou Herbin. Son goût assez sûr et diversifié pour les arts de la scène (musique, théâtre, cirque…) méritait une section. Le morceau de bravoure en est le Fou, de Picasso, ou sa propre vision de Medrano, des Acrobate et danseuse. Enfin, nous le retrouvons au cœur de la galaxie cubiste, avec des artistes qui ont fait son portrait. Le plus réussi est celui de Jean Metzinger mais il inspira d’autres artistes comme l’égérie d’Apollinaire (Jacob collabora aux Mamelles de Tirésias), Marie Laurencin, ou Celso Lagar. « M. Max offrait tous ses profils à chacun des deux partis comme autant de prismes géants », lit-on dans son recueil de poèmes en prose. Ajoutons-y la présence d’un Cocteau, de Modigliani, de la baronne d’Oettingen, son rôle dans l’élaboration du Banquet Braque, croqué par Marie Vassilieff ; et l’on se fera une idée de la richesse de la vie de ce poète essentiel de la Belle Époque et de l’entre-deux guerres. Et l’on constatera, une fois encore, la richesse du patrimoine cérétan. Dont témoignent par ailleurs les collections. BTN Tél. 04 68 87 27 76. musee-ceret.com

© Adagp, Paris, 2024. Crédit
photo : Musée d’art moderne de Céret/Nicolas Giganto
Max Jacob, Paysage de Céret

Collioure, Pyrénées-Orientales

Jusqu’au 29 septembre

Il ne faut pas s’y berner, si je puis dire. Le titre de cette exposition, qui rappelle un film célèbre et dramatique, ne signifie pas que tout demeure radieux dans ce petit port de pêche devenu station balnéaire pour touristes conquérants. Collioure a été le berceau de quantité de peintres de renom. Et c’est ce caractère rétrospectif que la villa Pams entend re-susciter, après les hommages au fauvisme ou le retour sur la période de la guerre. Le soleil a ses vertus certes, mais il a aussi ses inconvénients. Les hordes d’estivants chassent les authentiques habitants et le charme est vite rompu. Cette exposition ressuscite un Collioure comme on n’en verra jamais plus, où l’artiste était intégré à la vie naturelle du port, un Collioure tel que les peintres l’ont immortalisé avant que les voitures, les commerces de souvenirs et les restaurants bondés n’en fassent un lieu inaccessible à la belle saison. L’évolution de la peinture de ceux que Collioure a charmés le montre bien, qui nous fait passer des barques au repos d’un Pierre Jutand, ou du puissant pêcheur aux pieds nus accrochant ses cordes d’Alice Martinez-Richter, à la plage parsemée de vacanciers fantômes, de Guy Sicard noyés dans la lumière crue du sable et de la pierre toute proche. Jusqu’aux années 70, de nombreuses individualités, ont animé la ville : le Polonais Willy Mucha, le couple Pous de l’Hôtellerie des Templiers, Jean-Jacques Prolongeau, directeur des Beaux-Arts de Perpignan, que l’on retrouvera pour la fondation du musée d’art moderne, villa Pams. L’exposition se déroule chronologiquement, en sept parties, des pionniers cités jusqu’aux années 80, où le musée redore le blason de l’art actuel. Viallat (dont on verra certes des empreintes de filets et des expériences de solarisation, mais aussi, ironiquement, un parasol) ou Vincent Bioulès, qui capte la lumière dans des compositions géométriques sur un tableau, fenêtre ouverte sur la couleur. Parmi les nombreux artistes choisis, on soulignera la présence de ceux qui ont animé la ville, qui ont eu leur période de gloire, et dont les noms méritent de ne point être oubliés : Camille Descossy (directeur des Beaux-arts de Montpellier, initiateur de la Casa Rosello), Balbino Giner originaire de l’Espagne toute proche, ou Camille Amat, sensible à l’activité ouvrière sévissant vers Port-Vendres et tentée par une quasi-abstraction alors en vogue. Des 1950 à L’Heure bleue de1960-1970, bien des vues de Collioure nous sont proposées, qu’elles émanent d’un René Perrot (qui saisit le contraste entre l’équilibre des maisons régulières et l’effervescence d’un arbre occupant le premier plan), de Jacky Bernard (plongée sur les toits rouges de Collioure) ou d’Henriette Pous-Viallat qui saisit le rythme quasi abstrait des barques sommeillant. Toutefois, si bien des artistes sont séduits par le paysage, il ne faudrait pas pour autant oublier les portraits. Pensons à ces femmes en fichu des temps anciens tels que nous les propose Edouard Pignon, ou plus inquiétant, Lucien Coutaud. Et puis comment ne pas penser à la pêche, activité ancestrale : les raies de Willy Mucha, dans un style tourmenté et moderne, ou les Oursins aux étoiles de mer et algues de René Perrot. Signalons enfin la présence dans cette exposition vouée entre autres à l’amitié, de Max Ernst ou des céramiques de Jean Lurçat. Avec un paradoxe. C’est durant la saison estivale, en Plein Soleil, que l’on espèrera la présence de quelques touristes au goût esthétique plus ou moins prononcé. Le village retrouvera ensuite son calme, mais l’exposition sera finie. BTN Tél. 04 30 44 05 46. museecollioure.com

Raga Pop & Sitar Rock

MUSÉE DE LA MUSIQUE

Céret, Pyrénées-Orientales

Jusqu’au 21 décembre

Dans les années 1960 et 1970, la musique rock se place au premier plan de la scène mondiale. Au cœur de cette révolution naît une exploration audacieuse, entre Occident et Orient, entre le tumulte électrique du rock et la richesse mélodique de la musique hindoustanie. Cette fusion musicale a été rendue possible par l’adoption de l’instrument emblématique de la musique hindoustanie, le sitar, par des figures majeures du rock telles que les Beatles, parmi les premiers à collaborer avec le virtuose indien Ravi Shankar, ou encore les Rolling Stones, les Pink Floyd, Led Zeppelin, Les Byrds, les Doors, Jethro Tull, Them, et bien d’autres. Un dialogue musical transculturel qui a défini une nouvelle ère de créativité.

Tél. 04 68 87 40 40. music-ceret.com

Guy Ferrer

MUSÉE TERRUS

Elne, Pyrénées-Orientales

Jusqu’au 30 septembre

À travers, Les Voyants, Guy Ferrer, passionné par les spiritualités du monde, place l’homme au centre de son travail artistique. Il représente l’humain plus « suggéré » que représenté. Finalement, ce sont des ombres, des silhouettes, des effigies. Au fil des ans, s’est imposé à Guy Ferrer un visage, fait de chair et d’os. Un visage obsédant pour son étrange universalité, pour ses forces cumulées de vie et de mort en parfait équilibre, celui d’un homme égyptien momifié, vu par l’artiste pendant une visite à la Fondation Cartier. L’exposition au musée Terrus donne à voir, au second étage, une vingtaine de toiles et un ensemble de sculptures. Le premier étage étant dédié à un dialogue entre les œuvres d’Étienne Terrus et de Guy Ferrer.

Tél. 04 68 22 88 88. ville-elne.fr

BEAUBADUGLY

MIAM

Sète, Hérault

Plonger en forêt

bleue

MUSÉE ETHNOGRAPHIQUE DE L’ÉTANG DE THAU Bouzigues, Hérault Jusqu’au 30 novembre

En visitant la nouvelle exposition du Musée ethnographique de l’Étang de Thau, l’univers de l’artiste Florence Barbéris plongera le public au cœur de cet espace lagunaire. Cette plasticienne graveur explique “Je suis venue plusieurs fois au bord de l’étang pour m’imprégner du lieu, de la lumière, des bruits, un lieu très vivant, toujours en mouvement.” Lors de ses excursions, Florence Barbéris a collecté nombre de photographies, de sons, d’objets, de traces sur le sol, sur l’eau… Elle dévoile le fruit de son travail lors de cette exposition. La forêt bleue dont il est question est celle des herbiers qui ondulent au gré de son environnement. Les huitres, leurs reflets, leurs dentelles, leurs nuances seront mis en avant du détail microscopique à l’état fossilisé. Une véritable plongée dans l’étang de Thau attend les visiteurs curieux !

Tél. 04 67 78 33 57. patrimoine.agglopole.fr

Jusqu’au 9 mars

Cette nouvelle exposition du Miam questionne, une fois encore, mais plus encore que les précédentes sans doute, nos certitudes en matière de peinture, et notamment de celle que l’on dit contemporaine. L’exposition est, en effet, conçue sur deux étages, l’un réservé à l’art que l’on a toujours considéré comme marchand, parce que destiné à un public populaire et peu enclin au recul critique (Les princesses à licorne et à l’eau de rose de Robin Koni, les gamins en pleurs de Giovanni Bragolin, les Poulbots de Michel Thomas), l’autre à quelques figures renommées de l’art contemporain puisque l’on y trouve un artiste aussi respecté que Gasiorowski, aujourd’hui décédé, ou un inévitable portrait en pied de Pierre & Gilles, toujours aussi irrévérencieux et kitch à souhait, et même le cézannien Philippe Katerine, connu pour d’autres raisons. En fait, les seconds, sous la houlette de Nina Childress, orfèvre de peintures plus ou moins floutées, ne se différencient souvent des premiers que par le recul critique qui caractérise leur regard sur ce type d’art méprisé. Ainsi des très humains chiots de Tursic et Mille, montés sur socles déplaçables, et s’apparentant à une peinture-sculpture, le nu fessu de John Currin qui fait écho aux portraits de femmes idéales du premier (Charles Mc Phee, JH Lynch ou Louise Shabner, section Représentations féminines), les caricatures de Poulbots pisseurs par Mathis Collins, ou les motifs floraux, toutes fleurs ouvertes, de Pierre Ardouvin. Une œuvre monumentale permet de relier les deux niveaux et de poser ouvertement la question de ce qui distingue les deux tendances antagonistes. Gabriele Di Matteo qui occupe, de 300 marines et mimosas, l’intégralité d’un long mur sur plusieurs rangées, a sollicité des peintres commerciaux travaillant à la chaine. Son geste d’appropriation générale est conceptuellement contemporain, post-duchampien pourrait-on dire, mais qu’en est-il de chaque contributeur, partie intégrante de cet immense tout ? La répétition, la série, suffirait-elle à faire basculer dans une catégorie supérieure (celle de l’étage précisément). Symboliquement, l’exposition s’ouvre sur une vidéo qui nous permet d’explorer cet art dit marchand et se clôt sur les multiples portraits que Hsia-Fei Chang a fait réaliser d’elle place du Tertre, peu réputée pour la qualité de ses artistes – et pourtant ! Bien étayée par les choix de Jean-Baptiste Carobolante, l’exposition permet de découvrir ou de mettre un nom sur les ténors de l’art marchand. Ainsi de Vladimir Tretchikoff (dans la section des peintres-stars), infatigable pionnier du visage féminin, asiatique ou africain, de Stephen Pearson et ses couples adamiques, à l’abri sous les ailes d’un cygne, pas si éloigné d’un certain surréalisme (section fantastique), de Sam Newton avec ses paysages idylliques, sans présence humaine (Section exotique). Une immense impression de Margaret Keane, qui a inspiré un film à Tim Burton, nous attend dès l’accueil. On retrouvera cette artiste dans la section Représentations d’enfants. Bernard Buffet fait quant à lui des stars, son expressionnisme misérabiliste l’ayant injustement discrédité aux yeux des élites. Côté contemporain on signalera les contributions de Richard Fauguet (Femme à poils), Cyril Duret (le chanteur pour midinettes, C Jérome, sur sa moto) ou Stéphane Zaech, lequel pose clairement la question de l’affreux « Ugly » dans le titre. Quant au sous-titre : Une autre histoire de la peinture. Il ne laisse pas de questionner, même si l’art contemporain ne se limite pas à la Peinture. Il s’en faut. BTN Tél. 04 99 04 76 44. miam.org

Événement Jean Hugo

3 MUSÉES ACCUEILLENT L’ARTISTE

années nous séparent de sa disparition. Et l’on se rend compte combien l’œuvre de ce peintre devenu lunellois aura marqué son siècle et sans doute également le nôtre. Sa façon de baliser sa marche quotidienne dans des paysages comme l’on n’en verra sans doute plus jamais relève, par anticipation, de préoccupations qui nous semblent aujourd’hui responsables et urgentes.

Aumusée Médard, de Lunel, nous pénétrons un espace intime qui laisse place à la reconstitution de son atelier, à la découverte de ses lieux familiers, à des documents et objets. On se familiarise ainsi, grâce à ses huiles et pastels, de dimension modeste, avec son environnement immédiat, tel qu’on a pu le voir in situ sur le Chemin Jean Hugo. Mais aussi une version des porteuses de paysage, qui développe une veine plus onirique ou symbolique, Le Baptême qui transfigure le sien, assez tardif, mais décisif, après une vie mondaine et parisienne bien remplie, son amour pour la Camargue et ses gardians enfin, tantôt avec taureau (échappé) tantôt avec licorne. Une incitation à pousser un peu plus loin l’investigation.

La scénographie au musée Fabre est une franche réussite et se présente telle une rotonde à partir de laquelle rayonnent cinq phases de la vie de l’artiste, précédée d’un rappel de ses origines, grâce à des portraits familiaux, certains célèbres (Victor Hugo par Bonnat), et des œuvres d’art (dont un Camille Claudel). Certes on peut y voir l’évolution de sa production jusqu’aux chefs-d’œuvre de perfection qu’est la grande Chasse à la licorne de 1980. Mais l’intérêt de ce parcours, c’est qu’il est élargi au contexte historique et culturel dans lequel a baigné l’artiste : on croise ainsi des toiles du Douanier Rousseau et même un Picasso, un De la Fresnaye ou un Juan Gris, autour de la section consacrée à la Première Guerre mondiale. Jean Hugo semble avoir

assimilé ces influences et les avoir faites siennes, singulières. Ensuite, nous découvrons le décorateur Jean Hugo tel que l’on ne le soupçonnait peut-être pas. C’est l’époque des décors et costumes à l’intention de l’ami Cocteau, lequel évoque alors les « Zugos » (son couple avec Valentine), des fêtes mondaines et bal costumés, l’effervescence parisienne s’avérant alors à son zénith : le Bœuf sur le toit, les ballets suédois, le groupe des six, les débuts du grand cinéma. Outre un personnage cubiste de Parade, on y découvre un tableau de Picabia dada (signé par Jean), Radiguet se rappelle à notre bon souvenir, le décor de Jean Hugo pour le Jeanne d’Arc de Dreyer, et la lanterne magique faustienne fabriquée pour les Noailles. Beaucoup d’activités donc pour ce futur ermite de Fourques très apprécié pour son sens du décor. Mais la peinture le hante et c’est sans doute la raison profonde de son exil vers le sud, de son retour aux sources. Nous passons donc De la scène au tableau avant d’entériner le choix, définitif, de cette discipline artistique avec ces petits chefs-d’œuvre de finesse, de clarté, d’équilibre, de charme et mystère que sont La Panique, Le cheval pie, Les centaures, ou encore Le puits. Valentine enfourche la cause surréaliste, rappelons que l’on fête les 100 ans du Manifeste de Breton, ce que prouvent ses peintures d’alors, présentées face aux mythologiques paravents de Jean, ainsi que des dossiers de banquette de salon, très décoratifs… En attendant Les métamorphoses, pétrifiées, d’après Ovide, car Jean Hugo possédait une solide culture classique. Par ailleurs, on y découvre des œuvres peu connues, ou peu montrées, et qui permettent de mieux cerner l’originalité de ce style, on ne peut plus personnel. Très marqué par l’art primitif (il peint d’ailleurs à la tempera sur bois, notamment son fameux Imposteur), et par le classicisme français, Jean Hugo est bien évidemment sensible à ce que l’art moderne a produit de plus audacieux (cubisme en particulier, art métaphysique d’un Chirico, Félix Vallotton) et réussit la synthèse de

Au musée Fabre .1.
1. Jean Hugo, La Panique, 1930,tempera sur toile, 45 x 54 cm, Montpellier, Musée Fabre, inv. 2022.36.1.
©Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole
Photographie : Frédéric Jaulmes.
©Adagp, Paris, 2024.
2. Jean Hugo,Chesilton en Angleterre, 1959, Huile sur toile, 92 x 110 cm Collection particulière © Pierre Schwartz

toutes ces influences pour créer cet univers qui peut paraître naïf, mais qui n’est que fraîcheur spirituelle, portée par sa foi tranquille. Jean Hugo n’est en tout cas pas seulement l’ermite de Fourques – encore faut-il nuancer cette désignation : on l’a beaucoup « visité » et cela ne l’a pas empêché de réaliser des paravents bifaces pour l’actrice en vogue Marie Bell ou, à nouveau des décors de théâtre. Nous sommes alors dans l’après-guerre. La suite se donne à voir à Sète.

Les paysages se retrouvent au musée Paul Valéry où deux surprises nous attendent : la mise en parallèle amicale des œuvres de Jean Hugo avec la production picturale de Vincent Bioulès, qui a fréquenté l’œuvre et la personne de son aîné. Choix des couleurs, simplification des formes, géométrisation de l’espace, intérêt pour les primitifs, stylisation extrême, tableau conçu comme un plan vertical… : on comprend que les deux artistes aient eu de quoi dialoguer. Par ailleurs, présence du groupe Montpellier-Sète (Couderc, Fournel, Desnoyer…) qui marqua son époque et avec lequel Jean Hugo eut l’occasion d’exposer. Si l’essentiel de l’exposition, en sept étapes, tourne autour du paysage, et les quatre muses qui le portent, une salle est néanmoins réservée aux intérieurs (magnifique Salon blanc) et natures mortes (L’araignée de mer) et même au portrait (de Marie). Comme on le voit, l’espace intime où vivait Jean Hugo était une source d’inspiration, comme l’a bien compris Bioulès consacrant une toile au petitdéjeuner du maître autodidacte ou faisant le

portrait de Léopoldine. Il y est question aussi de ses travaux dans l’édition (notamment avec PAB, pour qui il réalise la plus petite gouache du monde, des illustrations pour René Char…), ses gouaches pour le Cornet à dés de Max Jacob, ou encore ses lithos pour La Saulsaye du poète renaissant, Maurice Scève. Enfin, si Jean Hugo aimait saisir le paysage tel qu’il l’avait visité, il lui est arrivé d’imaginer ceux du Sénégal ou de Ceylan, travail moins connu de sa production. L’Angleterre, pays de sa seconde épouse, l’a également sollicité, comme en témoigne le très animé Port de Londres et une sorte d’itinéraire Shakespeare d’une troublante modernité. Les trois premières salles nous plongent dans l’univers des paysages qu’a croisés l’artiste, à la fois construits, avec un traitement parfois post-cubiste des volumes, et sublimés par un usage poétique des couleurs qui n’appartient qu’à lui, et qui peut rappeler parfois les aplats de Matisse. Ainsi de notre région et son arrièrepays (les carrières de Beaulieu ou de Junas, Plantation d’une vigne), du Sud en général, de Hyères à la Catalogne (Calafell, L’étang de Leucate à Barcarès, Les raccommodeuses de filets) mais aussi la Bretagne (L’aber Wrac’h) ou la Normandie (Le pré aux vaches).

Devant chaque tableau, on a l’impression que cela sonne juste, et que Jean Hugo a saisi l’essence, ce qu’il y a d’intemporel dans le motif, transfiguré par sa maîtrise de la lumière, des couleurs magiques et du dessin, impeccable et précis. Qu’il a résolu, à sa façon, l’énigme du paradis perdu et d’un âge d’or picturalement retrouvé. BTN

Musée Médard, Lunel

En toute intimité : Jean Hugo et Lunel

DU 19 JUIN AU 22 SEPTEMBRE

Tél. 04 67 87 83 95. museemedard.fr

Musée Fabre, Montpellier

Jean Hugo, le regard magique

DU 28 JUIN AU 13 OCTOBRE

Tél. 04 67 14 83 00. museefabre.fr

Musée Paul Valéry, Sète

Jean Hugo, entre ciel et terre

DU 29 JUIN AU 13 OCTOBRE

Tél. 04 99 04 76 16. museepaulvalery-sete.fr

Au musée Médard
Au musée Paul Valéry.2.

Le musée dresse la table

MUSÉE DES BEAUX-ARTS

Carcassonne, Aude

Jusqu’au 29 septembre

En France, dresser une table, c’est tout un art ! Un savoir-vivre et savoir-faire mis en lumière le temps d’une exposition au musée des Beaux-arts de Carcassonne. Plus de 80 œuvres du XVIIe au XXIe siècle, peintures et sculptures, arts graphiques et décoratifs s’articuleront autour de cette thématique. Des œuvres présentées dans les collections du musée, ou sorties des réserves, seront mises en lumière et complétées par des prêts issus de collections muséales ou particulières. Les visiteurs découvriront ainsi l’art de la table décliné selon différentes époques et représentations : repas biblique, natures mortes, bambochades, repas du XVIe au XVIIIe siècle ou encore l’art contemporain. Tél. 04 68 77 73 70. carcassonne.org

Escale en méditerranée romaine

NARBO VIA

Narbonne, Aude

C215 autour de l’Inguimbertine

MUSÉE-BIBLIOTHÈQUE DE L’INGUIMBERTINE

Carpentras, Vaucluse

Jusqu’au 5 janvier 2025

Capitale de la Narbonnaise située au cœur de Mare Nostrum, la ville romaine Narbo Martius était équipée d’un ensemble portuaire riche. Labellisée d’intérêt national par le ministère de la Culture, l’exposition Escale en méditerranée romaine est le fruit d’une quinzaine d’années de recherches ayant pour but d’identifier l’emplacement de ce port antique. Les découvertes seront présentées au public à travers les infrastructures retrouvées (phare, entrepôts, quais…) ainsi que des dispositifs visuels et olfactifs permettant de plonger dans le passé. De plus, des objets uniques (monnaies, objets du quotidien…) seront exposés pour appuyer le propos, comme une mosaïque d’exception du musée de la Civilisation romaine de Rome. Cette exposition met en avant le rayonnement et la prospérité, sur six siècles, de ce port ayant une place prépondérante dans la redistribution des produits méditerranéens, et dans l’exportation des vins, minerais et céramiques de Narbo Martius. Préparez-vous à embarquer !

Tél. 04 68 90 28 90. narbovia.fr

Ursula Caruel, sur la pointe d’une herbe

MUSÉE DES ARTS & MÉTIERS DU LIVRE

Montolieu, Aude Jusqu’au 3 novembre

L’exposition Sur la pointe d’une herbe explore le dialogue entre art et poésie à travers une vingtaine de livres d’artistes réalisés avec des poètes contemporains. L’univers végétal d’Ursula Caruel y croise les écritures manuscrites des poètes et poétesses sur des pages où fond et forme se confondent. À partir du poème, elle travaille avec des empreintes de papier ou de corps, de la fumée, du latex, des collages et de la broderie. Les œuvres sortent du livre, puis des vitrines qui les protègent pour se propager sur les murs et accompagner les installations de linogravures géantes, elles aussi sorties d’un livre.

Tél. 04 68 24 80 04. montolieu-livre.fr

Jusqu’au 31 octobre

Après avoir déjà peint plusieurs œuvres dans le centre-ville, Christian Guémy, alias C215, s’est récemment installé à Carpentras. Depuis plus de 20 ans, ses pochoirs animent façades et mobiliers urbains dans différents pays, interpellant un large public, de manière poétique et politique. Son œuvre est donc le sujet de la première exposition temporaire de l’Inguimbertine. On y découvre, dans la galerie d’honneur, une rétrospective de sa carrière. Puis, le public pourra voir son interprétation des œuvres présentes dans la collection permanente de l’Inguimbertine. Une exposition qui résonne avec l’œuvre de Malachie d’Inguimbert, qui soutenait les artistes de sa génération. Tél. 04 90 63 04 92. inguimbertine.carpentras.fr

Senteurs célestes, Arômes du passé MUSÉE HENRI PRADES

Lattes, Hérault Jusqu’au 3 février

La nouvelle exposition temporaire du musée Henri Prades est l’occasion de redécouvrir trois civilisations antiques ; l’Égypte, la Grèce et l’Étrurie, à travers le prisme des arômes. Sur un plan scientifique, la variété des produits premiers, la fabrication des senteurs, leur commercialisation et leurs diverses utilisations sont présentées. Quant à l’aspect plus ludique, en plus des vestiges qui appuient le propos (dont certains prêts prestigieux), le musée a mis en place plusieurs dispositifs sensoriels. Quatre casques de réalité virtuelle permettent au public de visiter l’atelier antique d’un parfumeur de Paestum qui explique les procédés de fabrication de ses produits. De plus, tout au long de la visite, les spectateurs pourront sentir certains éléments grâce à des boîtiers empreints d’arômes. Un véritable voyage aromatique dans le passé ! Tél. 04 99 54 78 20 museearcheo.montpellier3m.fr

Mosaique découverte à Rome sur la colline de l’Esquilin IIe siecle©Coll. Museo della Civilta Romana

À CORPS PERDUS

Jacques Barry, Benjamin Carbonne

Stéphane Carbonne, Clara Castagné

Sophie Dherbecourt, Sarah Guiraudon

Sylvie Fraissard & Karine Bergami

Ganaelle Maury, Isabelle Piron

Morgane Ryckelynck, Claudia Vialaret...

infos.

Mardi : 14.30 - 18.30

Mercredi au samedi

10.00 - 13.00 • 14.30 - 18.30

UNE ŒUVRE ACHETÉE,

UN POUR UN ENFANT

90 ARTISTES SOLIDAIRES

20/21/22 SEPT. 2024

ZÉNITH SUD MONTPELLIER - ÉDITION #7

Artistes et paysans. Battre la campagne

LES ABATTOIRS

MUSÉE - FRAC OCCITANIE

Toulouse, Haute-Garonne

Jusqu’au 25 août

L’exposition Artistes et paysans. Battre la campagne, propose une exploration des liens multiples et riches entre les artistes et les paysans à l’aune des enjeux auxquels fait face l’agriculture aujourd’hui. À travers un ensemble de près de 150 œuvres, le parcours proposé entend contextualiser et mettre en évidence les points de rencontre entre art et agriculture, tout en explorant la manière dont ce dialogue a évolué dans un contexte de redéfinition des relations entre l’humain et son environnement. Des artistes ont entrepris ces dernières années de s’extraire d’une représentation du monde rural qui confine parfois à l’image d’Épinal, pour comprendre la réalité sociale, économique et environnementale des mondes paysans de l’époque actuelle. Tél. 05 34 51 10 60. lesabattoirs.org

Beaumont-de-Lomagne,Tarn-et-Garonne

Le Musée Fermat à Beaumont-de-Lomagne allie patrimoine historique, scientifique et ludique. Ce lieu unique rend hommage à Pierre de Fermat, célèbre mathématicien et génie de son temps, en permettant de découvrir, à travers son histoire et son fameux théorème, un nouvel espace incontournable en Tarn-et-Garonne. Entre transmission et innovation, ce nouveau musée met à l’honneur les mathématiques, grâce aux découvertes de Fermat, et propose des expositions en lien avec l’actualité, notamment l’intelligence artificielle. Un accès privilégié à des informations sur la vie et les explorations de ce chercheur, lesquelles continuent à captiver le monde. Ne pas oublier un espace de jeux mathématiques, véritable aubaine, pour les enfants dès 3 ans. Tél. 05 63 26 52 30. museefermat.com

Rendez-vous dans le Lot

Cahors, Lot Jusqu’au 29 décembre

Sept peintres et leurs parcours artistiques… À travers, Rendez-vous dans le Lot, le Musée Henri-Martin met en avant les œuvres de Roger Bissière, Charlotte Henschel, Jean Léon, Walter LeWino, Alfred Manessier, François Rylsky et Nicolas Wacker. Cette présentation faisant suite à l’exposition de réouverture du musée en 2022, Le Lot, terre de… Ces sept artistes, profondément attachés à ce territoire pour différentes raisons, se sont rencontrés ici, exactement dans le village de Marminiac, dans l’entre-deuxguerres et cette présentation retrace leurs trajectoires, faites de compagnonnage, d’expérimentations communes, du Lot comme terre de refuge… Le musée montre soixante de leurs œuvres dont certaines inédites ou non exposées depuis plusieurs dizaines d’années. À découvrir.

Tél. 05 65 20 88 88 museehenrimartin.fr

Le passé comme si vous y étiez ?

MUSÉE DE L’AURIGNACIEN

Aurignac, Haute-Garonne

Art & apparence.

La mode à travers le portrait (1730-1950)

MUSÉE DES BEAUX-ARTS

Gaillac, Tarn Jusqu’au 3 novembre Classe sociale, âge, époque, origine géographique… Au-delà de goûts personnels, le vêtement est un reflet de nos appartenances. Dans un dialogue inédit entre peintures, arts graphiques et pièces textiles, cette exposition invite à découvrir ce que le costume révèle de celle ou celui qui le porte. Le vêtement assume ainsi son rôle fonctionnel (protection), mais aussi symbolique. L’exposition s’articule en trois sections, chacune évoquant un aspect des relations entre le vêtement et sa représentation : le costume comme marqueur d’identité, objet de mode et enfin le costume qui couvre et révèle. Sont présentés des pastels, estampes, peintures et textiles provenant des collections du musée, et actuellement non montrés au public.

Tél. 05 63 57 18 25. gaillac.fr

Jusqu’au 29 septembre

Le musée de l’Aurignacien propose une exposition scientifique et artistique avec le travail de l’illustrateur Benoît Clarys. À travers ses 49 dessins exposés, l’artiste redonne vie aux vestiges archéologiques de la Préhistoire à l’époque moderne. Certains vestiges seront présentés comme des crânes, des objets du passé ou même un mammouth, permettant ainsi de confronter la source archéologique et l’interprétation artistique de Benoît Clarys. À travers ce parcours chronologique, le public aura l’occasion de faire un véritable voyage dans le temps ! Tél. 05 61 90 90 72. musee-aurignacien.com

Musée Ingres-Bourdelle

MONTAUBAN, TARN-ET-GARONNE

Ingres et Delacroix, objets d’artistes Jusqu’au 10 novembre

Jean-Michel Othoniel Jusqu’au 5 janvier

Chaque année, le musée Ingres-Bourdelle, associe une intervention contemporaine à son souci patrimonial d’explorer l’univers de ses deux natifs éponymes, le peintre Ingres et le sculpteur Bourdelle. L’architecture des lieux permet de passer de l’un à l’autre : elle permet ainsi de distinguer ses étages, voués aux collections et aux expositions temporaires, de son sous-sol, réservé à Bourdelle certes, mais aussi, dans sa partie la plus profonde, à l’art contemporain confronté au passé médiéval de l’ancien palais épiscopal. Cet été, deux immenses artistes, totalement opposés sur le plan esthétique (l’un orfèvre de la ligne pure, l’autre maître de la couleur sans contour), Ingres et Delacroix, se partagent le niveau supérieur. Il ne s’agit pas tant d’opposer le néoclassicisme d’Ingres qui fascina Godard (surtout son Bain turc) et le romantisme de Delacroix, son lac de sang (célébré par Baudelaire), sa sombre et dynamique Mort de Sardanapale. Plutôt de les associer dans leur intimité, domestique ou artistique, en donnant à voir les objets qui peuplaient leur quotidien : palettes ou pinceaux, boites ou meubles, et accompagnaient leur pratique : souvenirs de voyage, bibelots caractérisant leur décor quotidien. L’expo est complétée par des portraits, dont une caricature, et des représentations d’atelier. Au second sous-sol, dans la salle dévolue au terrible Prince noir, de sinistre mémoire, Jean-Michel Othoniel répond à l’opacité qui caractérise notre époque en érigeant des amoncellements de briques de verre afin de contrarier l’épaisseur des murs environnants, leur aspect rigide et carcéral. De leur apporter un peu de lumière, et aussi d’immensité, car les effets de miroir agrandissent l’espace. Une sorte de mausolée recouvre l’espace ancien, d’où émergent deux tornades fantômes. L’ensemble est vaguement anthropomorphe. L’œuvre insuffle le mouvement comme s’il s’agissait d’esquisser une évasion vers le ciel. On sait combien la brique fut essentielle dans l’architecture occitane. Les briquettes de verre d’Othoniel sont porteuses d’espoir dans la mesure où il s’agit d’endiguer, voire d’enrayer, ce qu’il y a de plus noir en l’homme, ses velléités punitives, sombres et cruelles, caractéristiques du Moyen Âge, mais pas que… De le transformer en ce qu’il y a de plus noble : une œuvre d’art. Un cœur rouge en cristal ponctue l’installation.

BTN

Tél. 05 63 22 12 91. museeingresbourdelle.com

Damien Deroubaix. La vida es sueño MUSÉE GOYA

Castres, Tarn Jusqu’au 3 novembre

Damien Deroubaix, artiste contemporain né en 1972, fait l’objet d’une exposition monographique au musée Goya de Castres. Pourquoi ce musée-ci précisément ? Il s’avère que Damien Deroubaix questionne notre monde actuel à travers de multiples références dont celle de Francisco de Goya (17461828). C’est en ce sens que sa production artistique sera confrontée à l’une des pièces majeures de Goya : La Junte des Philippines (v.1815), une initiative éminemment inédite. Damien Deroubaix présente certaines œuvres réalisées spécialement pour l’occasion et proches de l’univers fantasmagorique de Goya. Le titre de l’exposition La vida es sueño réfère à une pièce théâtrale baroque de Pedro Calderon de la Barca de 1635 qui propose une réflexion sur l’illusion et la réalité, le jeu et le songe : tels seront les axes de cette exposition ! Tél. 05 63 71 59 30. museegoya.fr

Georges Castex

MUSÉE DU PAYS DE COCAGNE

Lavaur, Tarn Jusqu’au 22 septembre

Le musée municipal du Pays de Cocagne met à l’honneur l’artiste Georges Castex (Collioure, 1860 - Toulouse, 1943). Cette rétrospective présente pour la première fois dans un musée, plus de quatre-vingts œuvres de l’artiste qui, dans une démarche régionale, développe sa pensée et son art à travers paysages et portraits. Plusieurs axes seront abordés : ses œuvres de jeunesse, ses tableaux de genre ou encore son vif attrait pour les rues et les monuments toulousains. Une partie de l’exposition sera consacrée à sa participation à la Salle des Illustres, la juxtaposition et la superposition de taches de couleurs pures, plutôt en pointillé, toujours contraintes par le dessin. Cette technique deviendra plus fluide sous l’influence de l’aquarelle.

Tél. 05 63 58 56 55. ville-lavaur.fr

Autochtonies. Objets, Pratiques et imaginaires des Grands Causses

MUMIG

Millau, Aveyron Jusqu’au 4 janvier 2025

Autochtonies propose des parcours thématiques illustrés par des créations d’artistes dont : Mick Avery, Antoine Dubruel, Sophie Peynet, Allan Desquins, Marion Delattre, Christian Meneses, Rémi Uchéda. La mobilisation des ressources, leur transformation, le lien à l’animal, la parure, le rapport à la mort, sont points de convergence entre les collections dont certains objets emblématiques ont été sortis des réserves comme « “impensés”, «invisibilisés», zones d’ombre de l’histoire collective, reliés aux enjeux du temps. La sélection d’objets des pratiques de pleine nature, constitutives de l’histoire du territoire, fait partie du patrimoine commun. Une programmation culturelle riche et polymorphe viendra nourrir ces pistes de réflexion jusqu’à la fin de l’année.

Tél. 05 65 60 11 37. mumig.fr

Faire signe. Pierre Di Sciullo

MUSÉE CHAMPOLLION

LES ÉCRITURES DU MONDE

Figeac, Lot Jusqu’au 22 septembre

Le musée des « Écritures du monde », invite le graphiste, typographe et dessinateur de caractères, Pierre di Sciullo, l’auteur de la façade typographique du musée, figure centrale du design graphique et de la typographie française, un des pionniers de la création de caractère numérique. En mémoire, les caractères « kouije » ou « Minimum » de la revue « Qui ? Résiste » ou encore de la signalétique pour le Centre national de la danse à Pantin. L’exposition permet de découvrir plusieurs facettes de son travail, affiches pour le Théâtre national de la Colline ou typographie du mémorial Notre-Dame de Lorette. Entrée garantie dans les arcanes des systèmes d’écritures selon une attention colorée, poétique, à la sonorité du signe.

Tél. 05 65 50 31 08 musee-champollion.fr

Lucio Fontana

MUSÉE SOULAGES

Rodez, Aveyron

Éthiopie, la vallée des stèles

MUSÉE FENAILLE

Rodez, Aveyron Jusqu’au 3 novembre

Le musée Fenaille présente une synthèse des recherches autour d’une sélection de sculptures conservées au Muséum de Francfort en Allemagne, sélection complétée par des documents dessins et objets dont un ensemble de pièces prêtées par le musée du quai Branly. Le mégalithisme de la Corne de l’Afrique est l’un des plus riches et exceptionnels du continent africain. Dans le sud de l’Éthiopie, sur les contreforts orientaux de la grande vallée du Rift, près de cent trente sites identifiés à ce jour rassemblent plusieurs milliers de stèles phalliques ou anthropomorphes. Les découvertes exceptionnelles à l’échelle du continent africain sont d’intérêt mondial. Le pays Gedeo est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Remarquable ! Tél. 05 65 73 84 30. musee-fenaille.rodezagglo.fr

Jusqu’au 3 novembre

C’est à une exposition de tout premier ordre que nous convie cet été le musée Soulages. Lucio Fontana est, en effet, un artiste majeur grâce auquel peinture et sculpture, ont atteint un aboutissement que l’on ne peut feindre d’ignorer. Fontana et Soulages, se rejoignent dans leur quête manifeste d’absolu (les Trous par lesquels passe l’infini de Fontana, l’outrenoir de lumière chez Soulages) et par leur posture particulière qui veut que l’œuvre en appelle au spectateur, à même de lui attribuer une signification particulière. Les salles temporaires offrent un panel à la fois thématique et chronologique. Elles sont divisées en trois sections qui mettent en évidence une trilogie : d’abord Matière-LumièreCouleur, ensuite la notion d’Utopie autour de laquelle s’articule l’essentiel des œuvres. L’espace actif enfin puisque l’adjectif « spaziale » intervient dans ses œuvres les plus célèbres (sous forme de concept, d’environnement, de sculpture…). Mais dans le même temps l’exposition nous rend sensibles au parcours d’un artiste qui, ayant découvert le futurisme, demeure fidèle à cette pensée d’un futur impliquant, pour lui, un évident renouvellement conceptuel de l’art tout en conservant l’idée que la conquête spatiale relativise les expériences humaines infiniment modestes par rapport à l’immensité du cosmos. Sans doute ses perforations, ses incisions, gestes que l’on pourrait croire iconoclastes, sont la base à partir de laquelle l’humain peut se reconstruire et renouveler sa vision de l’art. Cela expliquerait quelque peu la réflexion de Fontana selon laquelle « Il y a déjà eu un Futur ». Il en donne d’ailleurs la preuve grâce à ses néons, gigantesques arabesques suspendues, et qui montrent combien un geste humain peut s’accommoder de la technologie contemporaine afin de capturer un peu d’infini sous forme de lumière. Ce même infini qui passe par les trous et incises. L’exposition est d’une richesse inouïe, revenant sur les céramiques figuratives des années 30, ces Vénus colorées et Chevaux à la forme approximative, en grès émaillé, cette Femme se déshabillant ou ce Guerrier traité de manière expressionniste en terre cuite, émaillée et peinte, ou encore cette mosaïque en volume, polychrome, consacrée à une certaine Teresita. À partir de l’après-guerre, Fontana a trouvé sa voie dans le « spatialisme ». Les volumes se font magmas de matière noirâtre, c’est de la Céramique spatiale, et finissent en globes approximatifs fendus en deux et ourlés telles des lèvres. L’artiste expérimente des taches de couleurs sur papier et lithos avant de se lancer dans ces perforations puis les trous et en dernière instance les incises. On réalise alors la grande variété de propositions explorées par l’artiste, dans des matériaux divers : fer coloré, bronze, terre cuite, verre, toile, études sur papier, velours, isorel, des paillettes même. Au-delà des œuvres majeures, on découvre des réalisations sur papier qui prennent souvent l’allure de Projet « spaziale », de vortex préparatoire, d’étude de trous… Des terres cuites avec incision montrent que Fontana n’a jamais abandonné sa vocation à traiter le volume, et son usage des fentes se prête à de multiples interprétations. Le trou, c’est ce qui fait accéder à l’autre côté et donne au support sa tridimensionnalité, ou si l’on préfère son espace. Car l’environnement immédiat, autour de l’œuvre, en fait partie intégrante et est aussi essentiel qu’elle, sa couleur, ses matériaux. Comme on s’en apercevra avec deux œuvres au néon suspendues, Fontana a inventé, avec ses ambiances spatiales, les installations immatérielles fondées sur l’expérience de la lumière qui en font un pionnier de l’art environnemental. La dernière partie nous présente les Petits théâtres aux dimensions imposantes, et qui mettent en abyme et l’art et l’existence - et aussi des ellipses, des torpilles, des pilules aux couleurs et formes décomplexées. On est en tout cas d’autant plus heureux que l’inventeur du « Concetto spaziale » ait été retenu, cet été, dans la salle d’expo temporaire, qu’une vision d’ensemble s’imposait afin de mieux cerner l’originalité de sa démarche. Ce qui est fait. BTN Tél. 05 65 73 82 60. musee-soulages-rodez.fr

Photo

Les Habitants

VALLON DE VILLARET

Expositions

Bagnols les Bains, Lozère Jusqu’au 3 novembre

Plus de trente ans que ce parc à thème, voué aux jeux aquatiques, enchante petits et grands. Et les amateurs d’art puisque le parcours ludique inclut, tout au long de sentiers, de nombreuses propositions artistiques. Mais le summum de la relation est atteint du fait qu’une tour Renaissance reçoit chaque année les installations d’artistes renommés, ou à découvrir, internationaux ou régionaux. Il s’agit d’une incitation à la pause méditative. Les artistes en général s’approprient le lieu et s’adaptent à sa spécificité architecturale, tout en verticalité, par conséquent, la Tour a également une incidence sur leur production. C’est ce que nous prouvent les réalisations du duo franco-autrichien Célia Picard et Hannes Schreckensberger lequel a tenu compte de la présence toute proche de sources bienfaitrices. C’est le sens de cette fontaine active, présentée dès l’étage d’accueil, en céramique émaillée avec motifs dessinés pour la partie murale, en acier pour le bac, en plastique pour la bassine. Mais ce duo mixte, s’il est féru d’architecture, est aussi issu du monde rural et c’est ce mélange des genres, art et artisanat, qui fait sa particularité. Ainsi les deux plasticiens ont-ils suspendu des tentures de laine feutrée, travaillées en Grèce, recueillant l’héritage d’activités et de références en voie de disparition, soit dans l’environnement lozérien, avec d’autres techniques et cultures. Les premières ébauchent de manière un peu brute, enfantine même, ce qui ne sera pas pour déplaire au jeune public, des images hétéroclites (poule, arbre humain, créature fantomatique…) énonçant une énigme affleurant à la surface. Les secondes semblent plus cadrées, recourant à la géométrie des carrés divisés en triangle, un pour une image noire sur fond blanc, un pour une image blanche sur fond noir. Les motifs sont animaux, vernaculaires ou légendaires, végétaux, décoratifs… Dans les deux cas, il s’agit d’un véritable échange avec des détenteurs du savoir-faire des pays explorés. De quoi insuffler une nouvelle vie à des activités ancestrales, mais menacées, résistantes au fond. Il en est de même pour la nature, laquelle pourrait nous donner des leçons d’architecture et de travail de fond, notamment quand il s’agit de ce qui s’ourdit dans les profondeurs plutoniennes où s’élaborent les bienfaits de l’eau. D’où la présence de planctons et autres créatures microscopiques sur certaines céramiques. Enfin, à l’étage, c’est le temps de l’arrêt réflexif sur image grâce à des documentaires qui détaillent les étapes du travail de la laine : lavage, cardage, feutrage et, on y revient, usage de l’eau vive, à laquelle le vallon doit sa célébrité. Elle nous accueille en bas, dans un cycle d’éternel renouveau. Les Habitants sont ainsi multiples : ceux qui peuplent les forêts, ceux qui s’agitent dans l’imaginaire des gens de la campagne, ceux qui y vivent et travaillent, et les artistes, qui occupent temporairement cette tour et lui redonnent ainsi vie. BTN Tél. 04 66 47 63 76. levallon.fr

Mouv’en Lab

LABRUGUIÈRE

Tarn

Jusqu’au 5 octobre

Le parcours d’expositions Mouv’en Lab permet de cheminer à travers deux expositions : celle du festival À ciel ouvert de l’Espace photographique Arthur Batut et celle du parcours d’arts visuels Décors en ville. Les deux ont pour point commun d’être un écho aux Jeux olympiques de Paris 2024. D’une part, le parcours À ciel ouvert présente des photographies ayant immortalisé des pratiques sportives. D’autre part, la section Décors en ville permet de se familiariser avec les sculptures de Robert Pujol et les peintures d’Alexandre Canova.

Tél. 05 63 82 10 60. arthurbatut.fr

Simon Augade et Alexandre Hollan

DOMAINE LA DOURNIE

Saint-Chinian, Haut-Languedoc Jusqu’au 18 octobre

Au cœur des vignobles du Haut-Languedoc, le Domaine de la Dournie propose, cet été, une nouveauté. En effet, le domaine viticole inaugure un espace dédié à l’art contemporain au cœur de son Orangerie. La première exposition, à voir jusqu’au 22 septembre, présentera le travail des artistes Alexandre Hollan et Simon Augade. Deux artistes qui tirent leur inspiration de la nature et des arbres, de manière plus intériorisée chez Alexandre Hollan et plus démonstrative chez Simon Augade, l’exposition présentera tout le caractère de leur art.

Tél. 04 67 38 19 43. chateauladournie.com

© C é lia
Picard et Hannes Schreckensberger

Erik Dietman

Marilyn Monroe, Le Secret de l’Amérique ESPACES EDF BAZACLE

Toulouse, Haute-Garonne Jusqu’au 3 novembre

L’exposition Marilyn Monroe, Le Secret de l’Amérique dévoile la femme derrière la légende, à travers ses passions et son engagement en faveur des droits civils. Il s’agit également d’un hommage à son travail artistique et son impact sur le monde de l’art. 220 photographies, des anecdotes ainsi que des objets exclusifs de cette figure emblématique et de son entourage seront exposés : tels que les bas résilles qu’elle porte dans Bus Stop, les bijoux de Joyeuse Parade, mais encore l’étui à cigarette personnel de Marlon Brando !

Tél. 06 60 89 30 65 lebazacle-expositions.com

Future is now

LE PARVIS

Ibos, Hautes-Pyrénées

Jusqu’au 5 octobre

Cinq décennies au compteur que l’art contemporain occupe ce lieu original, entre une salle de théâtre ou de cinéma et un supermarché. Et en 50 ans, il s’en passe des choses dans le milieu de l’art ! Parmi 50 artistes retenus l’éclectisme est de rigueur : des photos d’Amants fantômes de Martine Aballéa ou des marbres, verts et géométriques, de Saâdane Afif, aux complexes rideaux à lamelles de Jacques Vieille et aux mobiles, sur bois divers de Xavier Veilhan. En passant par la mortadelle décomposée de Michel Blazy, les néons de Bertrand Lavier ou la vision du créateur selon l’inventif Philippe Ramette. Toutes les générations se côtoient : d’un côté, on redécouvre l’Eloge de l’envie au corbeau noir d’Erik Dietman, ou un paysage épuré de la doyenne Tania Mouraud, ou encore l’installation de John M. Armleder qui associe sofa et peinture, tandis que Joël Hubaut remodèle le buste du clown de Mc Donald. Mais de l’autre, on note la présence de Caroline Corbasson, ses dessins au charbon, sa fascination pour l’univers astral, et de Bianca Bondi (reliquaire composé de fleurs séchées avec encensoir et boule d’eau bénite). Passé et présent se réunissent pour donner une assise au futur. Nils Alix-Tabeling s’inscrirait plutôt dans la mouvance Queer. La peinture ne s’en sort pas si mal : Nina Childress et ses portraits néo-pops, Damien Deroubaix (intrigante Jeune fille et la mort), Philippe Mayaux (Eden Rock, en très gros plan sur Eve), Djamel Tatah (et ses portraits anonymes), Barthélémy Togo et un buste de profil tout en bras allongés… Un peu à part, Laurent Grasso revisite notre passé artistique et ses paysages. Franck Scurti conçoit un tartan de métal égrené de mégots. Le dessin aussi aura connu un net regain d’intérêt. En témoignent les paysages et concepts de Jean-Luc Verna, la précision d’un Jérôme Zonder, et les expériences utopistes de l’Atelier Van Lieshout. Entre les deux, certains mêlent peinture et dessin : Fabrice Hyber (thème du sol), Alain Séchas et ses chats contants fleurette et Niek Van de Steeg, extrayant deux œuvres de sa Maison de la matière première. Quelques photos : à la poussière (des cimes) de Lionel Sabatté, un visage de jeune fille d’Ange Leccia, un combatif ballet au féminin de Virginie Barré, un étrange ado d’une autre dimension, de Gisèle Vienne. Côté sculpture, il s’agit surtout d’assemblages de choses : l’homme à tête d’objets de Daniel Firman, un tabouret au sucre de Marco Godinho, une œuvre en verre et sable de Kapawani Kiwanga, un très beau Cria cuervos d’Arnaud Labelle-Rojoux, une Taupe debout, de Philippe Quesne, une sculpture hystérique de Berdaguer & Péjus, les cordes bicolores de Delphine Coindet, les lames de scie plantées dans le mur de Mounir Fatmi, les piques manifestantes à poings fermés d’Alain Declerq. Le rapport au concept, au langage est représenté par des collages muraux de Claude Closky, sans doute aussi le livre d’or sur Lacan de Dora Garcia. Céleste Boursier-Mougenot recourt à la gravure afin de capter le son blanc. Enfin, certains ont choisi la vidéo : Caroline Mesquita s’approprie le mythe de Pygmalion et Xavier Boussiron imagine une série inspirée du confinement et du malheureux Prisonnier. Le mot de la fin ira à la dernière exposante : Ulla Von Brandenburg, magicienne du décor théâtral, dont on peut voir une aquarelle représentant deux femmes avec fusils, sans doute pour abattre les préjugés et l’on sait qu’en la matière, il y a du peint sur la planche… BTN

Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net

Jardins Métaphysiques

LE CARMEL

Tarbes, Hautes-Pyrénées Jusqu’au 22 septembre

Au cœur de la pratique artistique de Miguel Chevalier s’inscrivent deux enjeux d’actualité : la protection de l’environnement et le numérique. Avec Jardins Métaphysiques, il présente deux installations. Pour la première ; Méta-Nature IA, l’artiste a construit une base de données de divers végétaux qui alimente une œuvre de réalité virtuelle. Quel est le résultat de ce curieux mélange ? Une nature exubérante projetée sur les voûtes. La seconde installation Extra-Natural est interactive et dévoile un jardin en perpétuelle évolution…

Tél. 05 62 44 38 38. tarbes.fr

Sète agglopôle méditerranée présente 3 LIEUX / 4 EXPOSITIONS

FLOATING HOMES FLOATING HOMES de Sammy ZARKA de Sammy ZARKA

14 JUIN / 7 OCT 2024

MAX JACOB LE CUBISME FANTASQUE

29 juin 1er décembre 2024

Céret musée d’art moderne

En partenariat avec l'Espace 025rjj.

“SYMPATHY, SYNTHESIS, SYNERGY’

SIR PATRICK GEDDES

22 JUIN / 18 AOUT 2024

En partenariat avec l'association Patrick Geddes France

AMPHORA METAPHORA

d’Ayda-Su NUROGLU

3 SEPT / 30 NOV 2024

PLONGER EN FORÊT BLEUE

14 JUIN / 7 OCT 2024 de Florence BARBÉRIS

5 JUILLET / 30 NOV 2024

Info sur patrimoine.agglopole.fr

www.musee-ceret.com Suivez-nous

Jean Metzinger, Portrait de Max Jacob (détail), 1913, huile sur toile, 92,7 × 65,4 cm. Collection privée, courtesy Jacques de la Béraudière © Adagp, Paris, 2024. Crédit photo : Reto Rodolfo Pedrini.

Cajarc, Lot Jusqu’au 17 novembre

La photographe et vidéaste néerlandaise Charlotte Dumas se penche sur certains animaux que l’homme a su utiliser, mais qui sortent vite de la mémoire collective. Le titre renverse l’expression habituelle d’Animaux de compagnie en La Compagnie des animaux, dont les intéressés ne sortent pas toujours indemnes. L’art les sauve temporairement de l’oubli. Il s’agit de portraits des héroïques chiens sauveteurs qui accompagnaient les pompiers lors du 11 septembre et qui finissent leurs jours dans l’inactivité et l’attente de la mort. Ils nous regardent tristement ou dorment... L’artiste s’intéresse aussi aux moments de repos crépusculaires des chevaux tractant les dépouilles des héros de guerre vers le cimetière américain qui leur est réservé. Ils sont saisis dans l’intimité de leur fatigue, dans une ambiance vespérale, une fois la cérémonie achevée. L’anthropomorphisme fonctionne et l’on s’identifie à ses bêtes surexploitées auxquelles ne manque que la parole pour exprimer leurs sentiments. Elle filme également la rude journée de chevaux d’attelage servant aux bucherons du nord de la Suède. Le meilleur ami de l’homme, sa plus noble conquête a si longtemps accompagné l’homme dans ses déplacements, ses travaux agricoles… Dans la Maison Daura, à St-Cirq-Lapopie, Charlotte Dumas s’émeut du sort des chevaux sauvages de l’ouest américain, souffrant des nouvelles conditions climatiques et errants, en quête de nourriture, vers les zones résidentielles au lieu d’occuper leurs immémoriales montagnes, fantômes d’un passé sauvage et révolu. Enfin, elle entend intervenir sur le site préhistorique de Pech-Merle qu’elle associe à une ville du Japon, pays où les chevaux sauvages sont en voie de disparition.

BTN

Tél. 05 65 40 78 19. magcp.fr

Nicolas Sanhes

CHÂTEAU DE TAURINES

Centrès, Aveyron Jusqu’au 22 septembre

En attendant de fêter les 40 ans d’ouverture de cette bâtisse médiévale à l’art contemporain, Nicolas Sanhnes en fête la 39e édition. Il revient, quelques décennies plus tard, sur les lieux de sa première exposition de sculpteur. Sauf qu’entre temps, il a trouvé sa voie dans des structures complexes, réalisées à partir de poutrelles industrielles, segmentées et aboutées, dans un mouvement d’expansion qui n’exclut ni la nécessité de l’équilibre général ni la volonté d’établir un juste milieu entre le vide de l’espace et le plein du volume linéaire. Chaque segment fait partie d’un tout et les possibilités de variations des formes sont infinies. Elles peuvent être monumentales et s’inscrire dans l’espace public ou privé, ou plus modestes quand il s’agit d’exposer à l’intérieur. Elles sont colorées de blanc, ce qui permet des effets de lumière et se modifient au fur et à mesure que l’on tourne autour d’elles, qu’elles soient au sol ou sur un socle, renforçant alors leur mouvement d’expansion vers le ciel. Enfin, et surtout, elles sont refermées sur elles-mêmes comme pourrait l’être un ruban de Moebius et s’affirment en tant que lignes abstraites dans l’espace. On peut en découvrir quelques-unes à Taurines, mais l’on comprend vite qu’elles servent de référence majeure aux peintures que l’artiste présente, face méconnue de sa production. Certaines sont de format carré, de dimensions humaines, d’autres plus amples, d’autres enfin plus modestes, et donc intimistes. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’emploi de la couleur, ce qui n’exclut pas, parfois, le recours au noir. On y retrouve la « vacance », à savoir la projection du vide spatial sur le plan du tableau. Nous assistons alors à un ballet de formes colorées. Car l’impression de mouvement persiste. Simplement, il passe du corps au regard, amené à se perdre dans le méandre des propositions qu’on lui soumet. Les formes, non identifiables a priori, sont impeccablement découpées grâce à des adhésifs. Au début, la peinture de Sanhes n’était que la projection des sculptures à la surface du tableau. Petit à petit les rapports de force et de forme se complexifient et pourraient laisser croire que l’artiste perd le contrôle de l’équilibre. Aussi, ce dernier utilise-t-il des « tenseurs » qui ressemblent vaguement à des clés et participent à cette recherche d’aplomb qui lui importe tant. Des formes de trèfles ou d’échelles vont dans le même sens. Car point de mouvement sans équilibre. De nos jours, l’ordinateur permet de mieux calculer le rapport entre chaque membre et son ensemble. Sanhes l’a donc intégré à ses outils de travail. Il nous reste à nous demander ce qui préside au choix des couleurs. Il semble qu’il soit lié aux éléments qui composent le monde et qu’il décompose en aplats, puisque le tableau est avant tout un plan sans profondeur réelle : la source de lumière, la végétation, le ciel nocturne poussé à son point optimum d’invisibilité, l’espace, les éléments architecturaux environnants, etc. Si tel était le cas, il serait intéressant de lire ses toiles à la lumière de l’environnement immédiat du château. Certaines ouvertures baignées de lumière dans les plus sombres iraient dans ce sens. Chaque toile met en abyme le château et sa situation dans l’espace du Ségala. BTN Tél. 05 65 74 28 47. chateaudetaurines.fr

Charlotte Dumas

FAITES LE TOUR, ÇA VAUT LE DÉTOUR !

L’intégralité des remparts désormais accessible au public ! CHÂTEAU ET REMPARTS DE LA CITÉ DE CARCASSONNE

Ouverture le 12 septembre

Évitez les files d’attente, pensez au e-billet ! remparts-carcassonne.fr

DU 13/06/24

AU 05/01/25

DU 13/06/24

AU 05/01/25

Alès Agglomération présente

Le Colombier sens

dans tous les

MUSÉE DU COLOMBIER

rue Jean Mayodon Alès

du 21 juin 2024 au 21 octobre 2025

Van Gogh et les étoiles

FONDATION VAN GOGH

Arles, Bouches-du-Rhône

Jusqu’au 8 septembre

Pour fêter ses 10 ans, la Fondation a choisi l’un des tableaux les plus emblématiques de la période arlésienne du grand Vincent : La nuit étoilée, peint jadis à quelques encablures, trône ainsi dans la deuxième pièce, vouée au Cosmos, entouré de quelques chefs-d’œuvre des temps anciens et nouveaux. Côté ancien, une grande nébuleuse et une Voie lactée du méconnu E. L. Trouvelot ; un grand carré, forme parfaite, de l’Allemand Wenzel Hablik figurant l’espace cosmique ; deux tableaux, dont un tondo, du Suisse Augusto Giacometti ; deux Kupka dont un Printemps (cosmique) et un superbe Malevitch style Construction (cosmique aussi). De l’autre, le livre, sculpture en plomb de Kiefer, un papier stellaire au charbon de Caroline Corbasson et un mobile rotatif assez lent, réalisé par la Polonaise Alicja Kwade. Dès l’entrée, nous croisons une incroyable nuit en bronze de Bourdelle, un minuscule V. Hugo, un Klein bleu période éponge, un hommage à Novalis de Brauner, La nuit enfermée dans le marbre de Carrare, de C-J. H. Boutros. Puis une puissante création du monde par le symboliste anglais F. Watts, accompagnée d’un assemblage en demi-lune bleue de Toni Cragg, et un Manneken-Pis aux étoiles, du regretté Daniel Tremblay, deux magnifiques Monticelli annonçant la touche du maître et un champ de blé de ce dernier. On pénètre de plainpied dans une dimension céleste (Firmament) En fait, quatre types d’œuvres se dégagent : les approches scientifiques, et documentaires ayant marqué la vision du monde du peintre (en particulier C. Flammarion) ; les artistes qui ont pu l’influencer (Millet, Corot) ; ceux chez qui on note une influence du peintre (Munch, Spilliaert) ou des thèmes communs (Klee) ; enfin les nouveaux venus ayant œuvré pour la plupart en fonction de la fameuse Nuit étoilée, son espace sidéral, ses jeux de lumière (F. d’Estienne d’Orves, D. Boukhenaïssi, SMITH : La tête dans les étoiles). Une salle, est en effet réservée aux réverbères (Lumière dans la ville), dont des photographies Second Empire de Charles Marville, histoire de rappeler l’importance du gaz urbain et de l’éclairage moderne. On découvre un « Concetto spaziale », éclairé et bleu, de Fontana, un

immense listing d’Evariste Richer, un très subtil lac la nuit de G. O’Keeffe et un très complexe Frankenthaler. Mais surtout, le second Van Gogh tout en clair-obscur : La veillée, inspirée de Millet. Face à un Carrà italien ou un Jansson suédois. Un petit cabinet lambrissé, L’atelier de l’astronome, nous familiarise avec des œuvres plus intimes : un biscuit en étoile de Raymond Roussel, des portraits au féminin d’Alberola, un bout de blue-jeans à la noix stellaire de Franck Scurti, des « célestrographies » de Strindberg, la fameuse tasse de café de Gloria Friedmann, un écran maltraité par Gillian Brett… Un peu avant, un spoutnik tout de voile vêtu, réalisé par l’Américaine Lee Bontecou fait face à des éruptions captées par Trouvelot ou des expériences conduites par Dove Allouche, au graphite, à l’encre, argent pur et étain, sur papier. Des plantes livresques de Kiefer, des spirales célestes de Lord Rosse, la vidéo sur l’autre Nuit étoilée par Lavier et nous voilà dans la dernière salle de cet étage (Les spirales du ciel). Des œuvres majeures, picturales, nous y attendent, de Malevitch, de Fontana, du futuriste Balla, de Kandinsky, des Russes Popova et Klioune…

L’étage réserve bien des surprises, orientées vers l’aspiration spirituelle, car il ne s’agit pas seulement d’observer, mais de ressentir l’énergie cosmique (Observatoires sacrés, Chemins de l’âme) : des œuvres de M. Chabas, L. Janin, Redon, Ensor y incitent. Juliette Agnel propose trois montages inspirés de Taharqa la nuit, conjuguant le temporaire et l’éternel, tandis

qu’Anish Kapoor donne sa vision en verre de la Création. Nous découvrons ensuite une œuvre du grand artiste finlandais Akseli Gallen-Kallela, impliquant la rivière des morts. Gaëlle Choisne lui répond par un tableau syncrétique, mêlant un peu tous les médiums (céramique, documents, peinture…), et mettant en abyme cette expo, en s’inspirant de la date 1888, où fut créée La Nuit étoilée. Plus loin, on croise une gravure de Doré, des cartes au Bic de l’Ivoirien F. Bruly Bouabré, des mers d’étoiles et architecture alpines de Bruno Taut, le scaphandrier des nuages de l’Italien Prampolini, puis l’œuvre du Lituanien MK Ciurlionis, une tempera musicale et sableuse sur toile. Une surprenante Prémonition de Paul Mignard fait accéder au dernier : une installation binaire, murale et en suspension de Mariko Mori. Plus un tableau, toujours étoilé, tardif, de Meret Oppenheim. Enfin, face à des photos de l’illustre arlésien (il en fallait un : Clergue), une sculpture de Jean-Marc Appriou, sous cloche de verre, une tête d’observateur de nébuleuse, dont le corps est traité de manière égyptienne, un pas en avant… Une exposition foisonnante qui fait découvrir des noms oubliés, épris d’astronomie (Ferdinand Quénisset) ou de quête d’infini (Alexandre Séon), d’équilibre et harmonie (A. E. Bergman), qui s’ouvre à l’international sans oublier la jeune création en France. L’expo de cet été, dont on espère qu’il sera éclairé de nouvelles nuits étoilées… BTN Tél. 04 88 65 82 93 fondation-vincentvangogh-arles.org

O’Keeffe, Fondation Van Gogh

Collections privées Pierre Soulages

Centre d’art contemporain Poulet, Gruissan, Aude • Jusqu’au 22 septembre

Conversation avec Didier Codorniou

MAIRE DE GRUISSAN

VICE PRÉSIDENT

DU CONSEIL RÉGIONAL

"L’exposition Soulages est un apport culturel indéniable pour Gruissan."

Toutl’été, le centre d’art contemporain Poulet, à Gruissan, présente une exposition inédite autour de Pierre Soulages. Un événement pour la commune et son maire, Didier Codorniou, amateur d’art contemporain qui eut l’occasion, en 2011, de rencontrer le maître de l’outrenoir. Une entrevue sur laquelle il revient dans cet entretien qui est également l’occasion d’évoquer la politique culturelle gruissanaise.

La vie culturelle estivale de Gruissan est marquée par une exposition consacrée à Pierre Soulages, un événement pour votre commune. Comment cette exposition a-t-elle vue le jour ?

Tout commence par un souvenir. En 2011, Olivier Margot, rédacteur en chef de l’Équipe, me dit “Pierre Soulages veut te rencontrer.” C’était incroyable pour moi. En réalité, c’est parce qu’il était fasciné par le rugby et que j’ai mené une belle carrière dans ce sport. Deux ans plus tard, nous décidons d’aller le voir chez lui à Sète. En me voyant, il m’a tout de suite embrassé et demandé de l’appeler par son prénom. Nous voilà partis pour visiter sa maison, son atelier, et discuter autour d’une coupe de champagne. Notre échange a été si intense, que j’avais l’impression d’avoir fait trois matchs de rugby en deux heures ! J’avais du mal à imaginer qu’il puisse nous accorder une après-midi entière. Je lui ai posé des tas de questions, dont “Pourquoi le noir ?” Il m’a alors expliqué que le noir permet à la lumière de se réfléchir davantage et exprime une pureté qui redonne de la clarté et de la transparence. Et puis, nous sommes descendus dans son atelier. C’est là que j’ai vu comment le génie peignait. Quand ses œuvres ne lui plaisaient pas, il les déchirait et les brûlait. Il avait même un cimetière pour ses œuvres. Ça a été une rencontre d’une émotion et d’une puissance assez incroyable. C’est pour cela que lorsqu’on nous a proposé cette exposition sur Pierre Soulages, ce fut évident qu’il fallait saisir l’opportunité.

De nombreux autres événements culturels ont lieu tout au long de l’été à Gruissan, puis dans l’année. Selon vous, quelle place doit occuper la culture dans la vie de votre commune ?

”Notre objectif est de donner un large accès à la culture.”

Notre objectif est de donner un large accès à la culture. À titre d’exemple, l’Espace d’art contemporain travaille sur des thématiques pour faire passer des messages à travers le beau. La dernière a été “Art et nature”. Autre temps fort : les Journées européennes du patrimoine permettent de mettre en avant notre riche patrimoine avec ses grottes préhistoriques, son site de fouille romain, son château médiéval… Des événements plus locaux ont lieu comme Culture & vous, un rendez-vous d’art amateur et de savoirfaire locaux. Gruissan est également un territoire qui, par sa lumière et son aspect sauvage, attire certains tournages. Le réalisateur Pierre Richard tournera prochainement un film : “L’homme qui a vu l’ours et qui a vu l’homme” qui traite d’une histoire locale.

Cette exposition est portée par une association qui propose des œuvres de collections privées, cela est assez rare.

Il s’agit de l’association Les amis de 349 Gallery, installée à côté de Toulouse, et qui est en lien avec les collectionneurs. Elle collabore avec eux pour pouvoir proposer des œuvres issues de leur collection. C’est une chance de pouvoir les accueillir pour cet événement. L’exposition Soulages est un apport culturel indéniable pour Gruissan. Et nous avons réussi à maintenir une large accessibilité avec des prix d’entrée bas qui vont de pair avec notre volonté de partager l’art contemporain. C’est un domaine qui peut faire peur, nous essayons de faire en sorte que les visiteurs puisse le comprendre et le ressentir.

Vous évoquez le patrimoine à la fois matériel et naturel de Gruissan. Comment le préserver tout en faisant profiter les estivants et les locaux ? Gruissan étant une station populaire et familiale, en période estivale, il est très difficile de faire du “slow tourism” ; de diminuer le nombre de touristes. Cependant, nous pouvons sensibiliser les gens à consommer tout en préservant. Pour cela, notre objectif est d’être une des premières stations du littoral sans voiture. L’idée est qu’une fois arrivé à Gruissan, les personnes puissent se déplacer à vélo ou à pied. Nous avons ainsi multiplié par 20 les parkings à vélos. Nos pistes cyclables sont de plus en plus protégées. Les locaux et les touristes s’adapteront assez facilement. Pour cela, il faut offrir les services adaptés. C’est ce que nous faisons petit à petit.

Recueillis par Eva Gosselin

Centre d’art contemporain Poulet

GRUISSAN, AUDE Jusqu’au 22 septembre

Les œuvres du maître de l’outrenoir s’installent au cœur du Centre d’art contemporain Poulet à Gruissan. Un accrochage rendu possible grâce à l’association Les Amis de 349 Gallery qui ont prêté une cinquantaine d’œuvres multiples (estampes, lithographies, sérigraphies...), qui sont rares dans l’œuvre de Soulages. En effet, le peintre « n’a réalisé durant sa vie que très peu de « multiples » : 118 modèles à des tirages très bas, ce qui en fait leur rareté ! À ce titre, certaines œuvres présentées au public sont en réalité uniques, c’est ce qui nous a décidé. » explique Laurent Deshais, organisateur de l’exposition. Un accrochage qui présente également des affiches, objets, vidéo, catalogues d’époque et archives diverses, pour se plonger un peu plus dans l’univers et le parcours de Pierre Soulages.

Des œuvres accompagnées par une scénographie particulièrement soignée, composée de panneaux pédagogiques permettant de mieux appréhender l’œuvre de l’artiste ruthénois.

Le public découvrira à cette occasion quelques artistes peintres et sculpteurs de talent qui, profitant de la dynamique de l›exposition autour de Soulages, proposeront aux visiteurs leurs créations durant la majeure partie de l’été jusqu’en septembre.

Tél. 04 68 75 21 21. ville-gruissan.fr

Les expositions de LUMA ARLES, BOUCHES-DU-RHÔNE

De Mécanique générale en Grande halle, des Forges au magasin électrique, ce sont d’immenses entrepôts qui sont mis à la disposition des artistes, la plupart du temps pour des expositions monographiques, ce qui fait qu’une visite en ce lieu ne laisse jamais indifférent. Les artistes jouissent d’un prestige international. Judy Chicago est l’une des créatrices féministes les plus prolifiques de sa génération, William Kentridge nous sensibilise à l’histoire sud-africaine longtemps marquée par l’apartheid, Rirkrit Tiravanija est considéré comme l’un des plus purs joyaux de l’esthétique relationnelle… Ce dernier nous accueille aux Forges sur deux étages avec la reconstitution d’une boutique asiatique spécialisée dans des parapluies à bas prix avant cette rétrospective nous rendant sensibles à la diversité de ses propositions interactives (pensons au pingpong, avec concept sur les lendemains en question) et collectives (une fresque évolutive au fusain d’une manifestation justifiée). Outre des reconstitutions de ses expériences culinaires, on découvrira une vidéo de pneu enflammé à caractère symbolique, des bonsaïs décolorés confrontés aux vrais dans des caissons lumineux, des variations en bronze sur le portrait de Mao, un immense poster où la foule mexicaine se positionne en point d’interrogation, des peintures géantes sur papier journal à la manière de Philip Guston, des miroirs incitatifs (Ne travaillez pas !)… Jusqu’au 3 novembre.

L’espace de la Mécanique Générale dévolu à William Kentridge est tout aussi impressionnant. On pénètre dans les décors et personnages en effigie de son opéra The great Yes The great No (quand des personnalités fuyant Vichy rencontrent, sur un cargo, les représentants de la cause noire). Ici aussi, on est surpris par l’ampleur de l’œuvre, notamment cet immense polyptyque animé, où défilent, de manière saccadée, des manifestants motivés, où dansent des révolutionnaires soumis à des collages inouïs, et où des ombres se livrent à une procession symbolique. Un voyage en bateau (on sait ce qu’il suppose de ségrégation et pire), des hommes de somme sur cartes coloniales, le bureau de Trotski, noyé dans son discours, avec sa burlesque secrétaire filmée façon belle époque, des objets et maquettes… voilà ce qui nous attend et pour lequel il faut prendre son temps si l’on veut apprécier la subtilité de l’activité filmique. Jusqu’au 12 janvier.

Dans la Grande Halle, Theaster Gates ouvre son atelier de céramique inspiré de la tradition japonaise. On peut voir l’artiste expérimenter, ses réalisations, celles en cours d’évolution ou de temps de séchage, ses assistants, car la fabrication est collective. Jusqu’au 3 novembre.

Enfin, au Magasin électrique, on réalise l’importance de l’œuvre de Judy Chicago, ses expériences filmées ou photographiées autour de feu d’artifice diffusant une fumée colorée dans des lieux divers (université, désert, ou plus institutionnel au fur et à mesure que l’œuvre s’est fait connaître). On réalise combien sa lecture de l’art minimal enrichit ironiquement celui-ci de recherches de couleurs douces et de combinaisons assouplies. On déambule dans une pièce emplie de plumes de canard jusqu’aux genoux. On découvre ses peintures de corps masculins vu d’un point de vue féminin, ses slogans suspendus, un banquet des femmes les plus emblématique de l’histoire, la naissance de l’Eve (ou Judith) nouvelle, des vagins stylisés en sculptures, une réflexion sur la mort, l’expérience de nouveaux supports (textile, céramique), bref, une œuvre qu’il est largement temps de considérer à sa juste valeur. Jusqu’au 29 septembre Tél. 04 65 88 10 00. luma.org

Mais La Tour n’est pas en reste : les deux œuvres interactives de DRIFT sont à même de réconcilier l’art contemporain avec un public frileux. L’une gouverne des déplacements d’oiseaux, l’autre fait évoluer des formes neutres sur une piste électromagnétique obéissant à nos gestes souverains. Diana Thater nous invite à pénétrer une œuvre circulaire en tissu où sont projetées en panoramique les images d’un robot protégeant les plantes de l’apocalypse révolue. L’œuvre vivante de la Brésilienne Erika Verzutti, très marquée par Brancusi, en bronze ou béton, semble fondée sur le principe de répétition du même, avec une prise en considération de la surface, érigée de pointes tout en réalisant un cimetière sculptural à même le sol. Gustav Metzger nous force à regarder derrière la réalité d’une apparence (sous un drap au sol, derrière un rideau, entre deux pellicules géantes...) et dévoile ce que la guerre cache, tout comme ces journaux d’infos découpés et donc tronqués. Il y a encore beaucoup de choses à voir à LUMA (nos vies numériques selon EBB, la photographie de Lee Friedlander, le prix Dior) notamment des œuvres déjà anciennes (Parréno) ou pérennes (la sculpture rose de Franz West, le toboggan de Höller…). On en ressort épuisés, mais assouvis. BTN

L’Égypte des pharaons de Khéops à Ramsès II

CARRIÈRE DES LUMIÈRES

Les Beaux-de-Provence, Bouches-du-Rhône

Jusqu’au 5 janvier 2025

Pour cette nouvelle exposition immersive, la Carrière des Lumières propose de s’imprégner d’une civilisation ancienne : L’Égypte des pharaons de Khéops à Ramsès II. Les visiteurs ne seront pas de simples spectateurs, mais de véritables acteurs de cette vision plurimillénaire. Un acteur, certes, mais infiniment petit face au gigantisme et à la richesse de cette civilisation pharaonique. En 1938, David Robert, peintre et aquarelliste, a écrit dans son journal face aux vestiges égyptiens “Nous sommes un peuple de nains visitant une nation de géants.” Pour ce voyage, il ne sera pas question de traverser l’Égypte ancienne de manière chronologique, mais à travers le cycle de la vie et des récits mythologiques. De la Genèse divine jusqu’à l’au-delà en passant par une visite des temples et une immersion dans les constructions des pyramides, cette exposition est une parenthèse dans le présent. Les chefs-d’œuvre de l’Égypte ancienne ; bas-reliefs, fresques, sculptures monumentales des plus belles collections muséales (Louvre, British Museum, Grand Musée Égyptien du Caire) s’animeront à travers la couleur, le mouvement et la musique. Un plongeon dans la cosmogonie propre à l’Égypte ancienne. Cette exposition se termine avec une section dédiée à un trésor englouti par les eaux : la cité de Thônis-Héracléion découverte en 2001. Cette découverte révèle que de nombreux mystères entourent toujours cette civilisation… Tél. 04 90 49 20 02. carrieres-lumieres.com

Alchimie de la rencontre

COLLECTION LAMBERT

Avignon, Vaucluse

Jusqu’au 5 janvier 2025

Pour cette exposition estivale, la Collection Lambert a choisi une organisation quelque peu aléatoire puisque confiée aux calculs algorithmiques d’un logiciel conçu pour l’occasion. Cet agencement ludique met en exergue des œuvres-phares des années 60-70, dont une œuvre éphémère de Richard Long, à la poudre colorée disposée sur le sol en arc-en-ciel. Et quelques grands noms de l’histoire de l’art : le peintre américain et très scriptural Cy Twombly de plus en plus dépouillé au fil du temps, l’Allemand Anselm Kiefer avec ses tableaux ou ses livres de plomb ouverts, et le Belge Marcel Broodthaers, filmé écrivant sous la pluie ou proposant une carte politique du monde. Cette présentation met en évidence l’importance des installateurs qui se livrent à un ballet manuel et précis. Par ailleurs, elle est parsemée de références littéraires (on y croise Barthes ou Mallarmé), ou d’allusions à l’histoire de l’art, d’objets empruntés à d’autres musées ou bibliothèques avignonnais, voire de collections similaires ou de clins d’œil à quelques expos ayant marqué l’histoire de ce lieu d’art majeur : Figures de l’acteur (La Comédie Française selon Andres Serrano, Francesco Vezzoli l’homme qui fait pleurer les statues), La disparition des Lucioles (où l’on avait pu découvrir les tiges de plastique suspendues et mouvantes de Mirostaw Batka) ou A Fripon Fripon et demi (verbalisé pour l’éternité par Lawrence Weiner)… La liste des artistes, Europe et États-Unis essentiellement, est impressionnante. On sait le rôle joué par Lambert pour une reconnaissance de mouvement aussi divers que l’art minimal (pensons aux fresques pérennes de Sol LeWitt, aux sculptures murales de Donald Judd, aux dalles de Carl Andre, aux déséquilibres de Richard Serra, aux shaped canevas de Robert Mangold, aux

monochromes de Edda Renouf ) et conceptuel (Robert Barry, On Kawara, Dan Graham, Joseph Kosuth, Bruce Nauman, Gordon Matta-Clark, Louise Lawler, Jenny Holzer, André Cadère et ses bâtons de bois ronds), à BMPT (Buren et ses rayures verticales, Mosset et son petit cercle central, Toroni, et ses empreintes de pinceaux) et Supports-Surfaces (limité à Daniel Dezeuze, échelles ou châssis), le land art (Christo et ses projets, Oppenheim et ses works in progress), l’Arte Povera (Paolini, Penone imprimant les arbres). Mais aussi le renouveau de la figuration en Europe (Barcélo et sa barque ou ses bibliothèques, Combas et ses portraits, Kiefer et ses filles du Rhin ou sa vie secrète des plantes), la photographie plasticienne (Roni Horn et ses portraits d’Isabelle Huppert, Nan Goldin et la chaude vie new-yorkaise, Andres Serrano dont le Christ a fait scandale), l’art vidéo (Douglas Gordon, Anri Sala)… Des figures majeures de la production du XXe : Louise Bourgeois, Beuys, Francesco Vezzoli, Brice Marden, Richard Tuttle (la discrétion faite œuvre), puis Pierre Bismuth ou Christian Marclay… Enfin des artistes plus jeunes, à l’instar de notre Perpignanais Nicolas Daubanes (explorateur du monde carcéral), du collectif Claire Fontaine, Mircea Cantor et son Rainbow d’empreintes digitales, ou Vincent Ganivet et ses sculptures autoportantes en béton. Adrien Vescosi semble la grande révélation de cette exposition, lui qui travaille la décoction sur toiles de cotons en un certain ordre assemblées. De quoi revisiter une bonne tranche d’histoire de l’art, peut-être pas la plus séduisante aux yeux du grand public, mais la plus exigeante. Et c’est ce que l’on demande à l’art.

Dans le même temps, Lorraine de Sagazan et Anouk Maugein érigent un sanctuaire du chagrin sous la forme d’objets relatifs à la violence et au crime, sauvés de rebut. Enfin les fondatrices de la gb agency, présentent, dans le prolongement d’Arles, un quarteron de photographes. BTN Tél. 04 90 16 56 23. collectionlambert.com

Éditions limitées

boutique en ligne

ou à l'Office du tourisme de la Grande Motte

Affiche officielle
Affiche officielle : disponible en 60x80cm et en 40x60cm
Déclinaisons : 40x60cm

Faire corps

VILLA DATRIS

L’Isle-sur-la-Sorgue, Vaucluse

Jusqu’au 3 novembre

La Villa Datris, espace voué à la sculpture, invite 65 artistes ayant rapport au (Faire) corps afin de matérialiser chaque vision particulière de ce thème intemporel. Ramette l’imagine en Sisyphe, poussant désespérément le mur, Firman se confondant avec lui par la tête, Niki de Saint Phalle s’intéresse à ses persistantes et célèbres nanas. Xavier Veilhan le conçoit en robuste bonne femme prise dans le bois usiné tandis que Guillaume Leblon le moule dans le sable avec ses coquillages afin de matérialiser une nageuse au repos et qu’Anne Wenzel la présente en martyre noire gisant sur le sol. Et Hans Op de Beck en boxeuse au repos dans un matériau inattendu. Le corps est souvent réduit à sa moitié comme dans l’œuvre de Zsofia Keresztes en céramique verte avec ces jambes qui sortent du mur ou qui semblent pousser hors d’une minijupe dans une œuvre de Sylvie Fleury. Il est enveloppé d’alvéoles résilles dans la Femme cathédrale en bronze de Johan Creten et aplati en noir sur le mur pour la madone de Kiki Smith. Il est amputé jusqu’au pathétique chez Louise Bourgeois et mué en matière misérable chez Magdalena Abakanowicz. Il n’échappe pas à l’hybridité dans les fils et tuyaux de Terrence Musekiwa, les formes murales de seins d’Elsa Sahal ; Stephan Balkenhol l’imagine humain avec une tête d’ours, et il s’accommode du textile chez Meschac Gaba. Il se décompose en divers éléments dans le mât de cocagne de Richard Di Rosa, les jeux de mains et de doigts d’Annette Messager, l’oreille géante à boucle de Rallou Panagiotou, le fameux pouce de César ou les yeux parlants de Tony Oursler. Il met en relief les empreintes de Klein dans les Cercles de Prune Nourry. Par métonymie, Taro Izumi s’amuse à exposer les éléments d’ergonomie dont se servent les sportifs pour l’entretenir. Tandis que Laurent Perbos fait un clin d’œil d’haltérophile aux Jeux olympiques. Plus tragiquement, Abdul Rahman Katanani fait sauter une fillette au-dessus d’une couronne de barbelés serrés… Ghada Amer préfère recourir au carton en paravent pour dessiner son grand visage féminin. Démultiplié, il tient sa cour dans les bustes à la Pompadour de Mâkhi Xenakis. Il tend à disparaître chez Ana Mendieta et à se transformer en objets et structures chez Chloé Delarue. Il n’est que mouvement abstrait chez Joel Shapiro. Le parcours balisé propose divers thèmes. Encore n’ai-je point parlé de l’hyperréalisme d’un George Segal, du style si particulier de Fernando Botero, ou de Giuseppe Penone qui le confond avec la nature. Une belle exposition estivale où les amateurs de sculpture totémique apprécieront le Baiser de Marc Nucera, d’autres Les premiers pas de Thomas Houseago, ou l’étrange poubelle cubique du Recycle group. BTN Tél. 04 90 95 23 70. villadatris.com

Les monstres solaires

GALERIE ÉPICURIEUSE

Aigues-Mortes, Gard Dès le 22 août

Dans la galerie Épicurieuse gérée par Viviane Régis, le travail artistique de Sophie Chevallier sera exposé. La graphiste et sculptrice produit des œuvres hautes en couleur, et parmi ses inspirations on trouve Niki de Saint Phalle, Salvador Dali ou Maurice Pico. En 2010, elle commence à sculpter. Depuis, son imagination lui permet d’élaborer des personnages très colorés qu’elle nomme Monstres solaires. Pour cette nouvelle exposition, la série dédiée au “Gang de Gréco” sera dévoilée aux visiteurs !

Tél. 06 08 67 32 05.

Villa Parry

CARLOS CASTELLO BARRA DU 7 AU 31 AOÛT

ALAIN MAUPUY DU 5 AU 28 SEPTEMBRE

Le Grau du Roi, Gard

À la Villa Parry, en août, Carlos Castello Barra sera exposé. L’artiste transforme des boîtes d’aluminium conservant des poissons en les ornant de dessins. Il incite ainsi le public à se questionner sur ses habitudes de consommation. En septembre, c’est au tour d’Alain Maupuy qui présentera ses tableaux à la frontière entre abstraction et figuration. Ses œuvres évoquent le voyage à travers des atmosphères colorés empreintes de mystère.

Tél. 04 66 88 23 56. ville-legrauduroi.fr

Niki de Saint Phalle

La Contemporaine de Nîmes

Gard

Jusqu’au 24 novembre

La Contemporaine de Nîmes est prolongée jusqu’au cœur de l’automne. À Carré d’art, la mixité est parfaitement respectée puisque l’aile droite est représentée par la franco-algérienne Zineb Sedira et par le Belge Alassan Diawara. Il s’agit pour ce dernier de photographies présentées de manière non conventionnelle, rendant compte de la multiplicité des activités sur notre territoire : baignade au Pont du Gard, joueurs de bridge, activités taurines, hommage au crocodile, repas communautaires, familiaux et conviviaux… On traque le bonheur où il se présente, dans l’instant ou le moment. Zineb Sidera reprend ses vidéos et images sur la transmission, en s’inspirant de sa propre famille. Un film en diptyque sur la blanche Alger complète son propos. Ce qui se transmet ou au contraire se perd, et bien sûr se transforme. Celle de gauche, mêle des œuvres, et un projet, de l’Estonienne Katja Novitskova et de l’un peu Nîmois Hugo Laporte. Elle suit une certaine évolution : de la ruine (lampe brisée) à la renaissance en

Franck Stella

GALERY CEYSSON ET BENETIERE PANÉRY Pouzilhac, Gard Du 5 juillet au 28 septembre

AE

CHÂTEAU D’ASSAS

Le Vigan, Gard

La Galery Ceysson et Benetiere Panéry rend hommage à Franck Stella décédé le 4 mai 2024, peintre américain considéré comme le précurseur du minimalisme. La journaliste Julie Chaizemartin le définit comme “Minimaliste, constructiviste, baroque, expressionniste, illusionniste, maximaliste... Stella, sans frontière artistique, si ce n’est sa fidélité à la peinture. Il fut absolument futuriste et a rejoint aujourd’hui les étoiles.” Peintre majeur du XXe siècle, ses dernières œuvres sont exposées à la vue du public. Franck Stella travaille sur les oppositions entre formes et couleurs. Il joue avec des toiles découpées tendant vers de véritables sculptures dès les années 1980. Un talent à découvrir à Pouzilhac ! Tél. 04 66 37 04 44. ceyssonbenetiere.com

passant par la recomposition (9 molécules anthropomorphes suspendues de l’une, portraits pixelisés de héros de jeu de l’autre). On peut aussi voir les outrenoirs de Soulages féminisés de manière funèbre par les textiles de Jeanne Vicérial au musée du vieux Nîmes. L’installation est spectaculaire, et sans doute respectueuse malgré la présence d’un sex-voto parmi des totems, gisants et autres Présences, avec jeux de mèches. Elle semble avoir séduit le grand public. Il eût été intéressant de savoir ce qu’en aurait pensé le maître… Chapelle des Jésuites, on découvre la vidéo des enfants zadistes occupant une forêt avant sa destruction, de June Balthazard, et la tapisserie de Suzanne Husky où une pelleteuse arrache la végétation arborée pour y planter des habitats. Deux artistes impliqués pour la cause écologiste. Enfin, au musée des Beaux-Arts, le monde merveilleux de l’Algérienne Baya, son bestiaire intime, son intuition du motif qui embellit la vie, est associée aux œuvres plus audacieuses de la jeune Neila Czermak, arachnéennes, combatives et, au bout du compte, féministes. BTN contemporainedenimes.com

Jusqu’au 22 septembre

Le Château d’Assas expose le mystérieux AE. Derrière cet énigmatique jeu de voyelles se cache un artiste aux diverses identités, mais dont on reconnaît aisément les obsessions et thématiques. Elles s’articulent autour de l’usage artistique du corps et de ses représentations. Pour les trois salons du château, ancien lieu de réception, il a imaginé un Bal quelque peu fantomatique, sous formes de combinaisons suspendues, à base de toile, afin de demeurer dans la matérialité picturale. Chacune doit être considérée comme une peau, ou si l’on préfère un double corporel de cet artiste qui aime s’engager physiquement dans sa production, laquelle s’exprime souvent par la performance. Parmi les œuvres remarquables, un drapeau blanc, porté comme une flamme dans divers lieux et situations, et s’imprégnant des couleurs environnantes, naturelles, rurales ou urbaines. Une vidéo nous plonge dans les couleurs du temps, celui de la gestation, ces moments où l’artiste porte robes et combinaisons, modèles uniques, et les enrichis de peinture, ou de javel, et avant tout d’instants, avant de les vider de leur contenu vivant. Certains rêvent d’habiter le temps. AE l’habille et lui taille un costume. BTN gard.fr ©

Feda Wardak, Lorsque

Patrice Vermeille

Sommières, Gard

Du 9 août au 7 septembre

L’œuvre de Patrice Vermeille témoigne d’une exceptionnelle singularité. D’abord, elle semble relever d’une figuration originale, éloignée de tout réalisme, qui procède par allusions identifiables. Ce qui ne l’empêche pas de recourir à une géométrisation soit de la composition, soit d’éléments récurrents de grilles, qui viennent clore la toile, rappelant qu’elle n’est qu’une succession de plans assemblés. Ensuite, les couleurs ne sont pas naturelles, leur ton assourdi, fait penser à quelque zone limbique ou chtonienne, un univers d’avant la lumière, pré-utérin, entre deux eaux. Les titres en témoignent : Amniotiques, L’indifférence des particules, où une silhouette humaine semble émerger d’une forme matricielle, dans un ballet microscopique, génétique et cosmique. Entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, s’inscrit l’espace-temps de la toile. Ainsi le tableau relève-t-il du mouvement qui caractérise le vivant. La plupart jouent sur une dualité respiratoire, ou rythmique : un arrière-plan coloré traité aux pinceaux d’où émanent des zones d’intenses concentrations. L’œil y perçoit des esquisses de figures, silhouettes… On repère aussi des griffures rectilignes, tracées au graffito, ou à la raclette, car notre peintre est également graveur, et des grilles géométriques, parfois complétées par les fines lignes du tracé coloré des particules en mouvement. Ainsi, sur la même surface, et grâce à des jeux de transparence autorisés par l’aérographe, cohabitent les forces physiques qui animent la matière, et le vivant, sous forme d’esquisse ou de silhouette humaine. Enfin, les figures, présentées de manière stylisées, telles qu’elles se révèlent spontanément à la main de l’artiste. Dans Deux stèles, on voit l’articulation du statisme, géométrique, et du vivant, actif, animé. Le socle est rectangulaire, tandis que les visages, l’un de profil, l’autre de face (semblant partager quelque secret inavouable) sont saisis en pleine action (de parler) ou réaction (de réception). Ils sont cernés de traits impeccables, ce qui ne les empêche pas de tirer vers le grotesque, le fantastique, la fiction scientifique… Les toiles sont travaillées à l’horizontale. Leur redressement les fait passer de la matière à une élévation que l’on peut dire spirituelle. Dans un nouvel entre deux mondes, si l’on veut. Si l’on a parfois du mal à déterminer le genre des créatures représentées, on repère aisément un portrait de femme, dans A Fresco, rendant hommage aux fresquistes italiens de la Renaissance…. Les visages chez Vermeille avancent masqués. La figure se fait désirer, comme dans cet Improvisé, où elle se présente en état d’effondrement libre, tête la première, de passage sur l’espace de la toile : L’ange imprévu, victime de quelle chute ? Ou encore de L’homme improbable, créature hybride qui paraît surgir de la nuit cosmique. L’ange est androgyne, l’homme une figure générique de l’humanité. Il faut y voir, comme dans les balbutiements de la culture chrétienne, un signe de conciliation des contraires (vivant et non vivant, artificiel et naturel, figure et géométrie…). En témoignent les deux Nids, où la sphère semble un élément d’extrême concentration, tel un noyau atomique, les personnages semblant en état d’écroulement. Au demeurant, le personnage, dans ces toiles, parait tenir le rôle de témoin, de ce qui passe et se passe en la toile. Ainsi le visiteur est censé voir de l’extérieur ce que la créature voit de l’intérieur. Les deux regards peuvent dès lors se croiser à la surface, un bref instant… La peinture de Vermeille se veut universelle, tout en demeurant à l’écoute de ce qui se fait de plus pointu en matière de science, de connaissance ou de technologies. Car connaître, c’est co-naître, perpétuellement. Au visiteur ensuite de la re-co-naître et de s’en inspirer. BTN Tél. 04 66 80 88 00. sommieres.fr

Traits de plume

ABBAYE SAINT-ANDRÉ

Villeneuve-lès-Avignon, Gard

Jusqu’au 1er septembre

Patrick di Meglio rassemble pour ses œuvres grands formats des centaines de plumes de cigogne, goéland, buse, mouette, bécasse, paon qu’il dénude, effeuillant délicatement barbes et barbules, brûlant leur duvet, ne gardant que le rachis, bien poli. Jouant le contraste du velouté et de l’acéré, les pièces tracent dans l’espace, soulignées parfois d’ardoise, de métal, de bois, une calligraphie nouvelle, des symphonies inédites. Tél. 04 90 25 55 95. abbayesaintandre.fr

Sous les étoiles, zone critique en Polynésie

ESPACE TITOUAN LAMAZOU

Aigues-Mortes, Gard En permanence

Titouan Lamazou est un navigateur et peintre vivant en Polynésie et dont les œuvres font escales à Aigues-Mortes dans un espace qui leur est dédié. Ses grands formats, ses lithographies numérotées et signées ainsi que des œuvres originales et exclusives seront présentées. Dans quel contexte ont-elles été créées ? Sous l’immensité du ciel et les étoiles de l’hémisphère sud. Les œuvres de Titouan Lamazou célèbrent les paysages polynésiens et magnifient cette « zone critique » faite d’îles, d’atolls, d’anneaux de corail blanchis par le soleil, le vent, le sel. Par ailleurs, l’espace présente aussi les œuvres rendant hommage à la beauté des femmes du monde.

Tél. 06 08 67 32 05

Claude Viallat

ESPACE DES ARTS

Le Boulou, Pyrénées-Orientales Jusqu’au 5 octobre

Claude Viallat a toujours eu des liens privilégiés avec la Catalogne française et plus particulièrement avec le village du Boulou, d’où sont originaires son épouse et sa belle-famille. En pleine éclosion de Supports-Surfaces, cet endroit, devenu Espace des arts, avait accueilli une exposition du groupe (Saytour, Dezeuze, Pagès et Valensi). Si sa production a bien évolué depuis, ses centres d’intérêt n’ont pas foncièrement changé par rapport à ses objectifs de l’époque : la déconstruction du tableau. En maculant la toile d’empreintes, répétitives et colorées, sur un support libre, ou en recourant à la trilogie support dur (le bois par exemple), support mou (sangle, galon, lé torsadé, filet comme hypertrophie de la maille…) tout en s’interrogeant sur le rapport de tension qui les unit. Au Boulou, jusqu’au octonre, l’artiste fait alterner des tissus muraux, souvent aboutés et liés par la forme, que Viallat utilise tels qu’il les trouve, sauf qu’il les ouvre, les découd, et les destine à un autre usage, tout en conservant leur spécificité (œillet, anneaux, fermeture Éclair, pompon…). Il joue ainsi sur des rapports de couleurs et de matières, son intervention colorée dépendant de celle du matériau-support. Dans les objets récupérés, l’assemblage tend à l’équilibre, à l’émergence d’une géométrie élémentaire, à l’usage de gestes simples tels que celui de nouer, de tresser, de torsader, d’ébouriffer, d’abouter… Quelques formes figurales apparaissent, symboliques, celle du taureau essentiellement. On est alors dans une démarche ethnologique, empruntant aussi bien à la préhistoire qu’aux coutumes locales, et à la tradition populaire.

BTN

Tél. 04 68 83 36 32. espacedesarts.pro

Galerie des Hospices

CÉLÉBRER LES SAISONS

Jusqu’au 1er septembre

MUCHE, PATJIRO, PASCAL GIRARD

Du 14 septembre au 3 novembre

Canet-en-Roussillon, Pyrénées-Orientales

L’exposition Célébrer les Saisons invite à s’émerveiller face aux cycles naturels à travers les peintures emplies de couleurs et de vie de Simone Lucette, les objets du quotidien détournés du plasticien Nicolas Nabonne et le fruit de la collaboration de Chloé Baudry et de Léna Maria mêlant poèmes et photographies. L’exposition qui débutera le 14 septembre tend à présenter les compositions sans limites de MuChe, les sculptures évoquant la force du Zen de Patjiro et les peintures déstructurées et reconstruites de Pascal Girard.

Tél. 04 68 86 72 60. canetenroussillon.fr

Écart et Dé-coïncidence

LA CERISE SUR LE TABLEAU

Céret, Pyrénées-Orientales Du 1ᵉʳ au 15 septembre

Laurent Bertran de Balanda, artiste digital, présente 15 œuvres à l’espace La Cerise sur le tableau à Céret. L’artiste travaille à partir d’empreintes photographiques numériques. Il s’appuie sur le réel, pour ensuite le déconstruire, jouer avec ses formes et en donner une nouvelle configuration. Ces formes fragmentées sont associées pour offrir une nouvelle vision s’éloignant de celle monoculaire fixe. Les lignes fortes soulignent le travail de la lumière et l’aspect végétal voir organique des compositions de l’artiste.

Tél. 09 85 01 15 18. lacerisesurletableau.fr

Féminin Pluri…Elles

MAISON DES ARTS

Le Barcarès, Pyrénées-Orientales Du 3 août au 1ᵉʳ septembre

Féminin Pluri…Elles est une exposition collective de trois artistes. Pascale Corones présentera ses peintures empreintes de vie, de lumières et de sensations. Dominique Janssens, quant à elle, à travers son fusain, crée des paysages emplis d’émotions en noir et blanc. Enfin, Cothie exposera ses sculptures de visage porteuses d’un univers drôle et plein de charme. À noter que la Maison des Arts exposera Albert Schlemmer et Rosy Cribeillet du 6 au 27 septembre.

Tél. 06 47 50 59 37. lebarcares.fr

Henri Iglesis

GALERIE LA DISTILLERIE 66

Torreilles, Pyrénées-Orientales

En injectant de l’air dans ses sculptures, l’artiste Henri Iglesis insuffle littéralement la vie dans le métal.

Ses petits bonhommes questionnent sur notre propre image et évoquent notre capacité à rester tendre à l’intérieur tout en développant une apparence extérieure belle et robuste. Comme pour illustrer la transition de l’enfance à l’âge adulte. Comme un enfant qui doit s’endurcir pour affronter les défis de la vie, les sculptures d’Iglesis montrent comment la fragilité apparente peut cacher une grande force intérieure.

Tél. 06 51 17 26 31. ladistillerie66.fr

Jean Augé, Passion et volonté

CHAPELLE SAINT-FRANÇOIS-XAVIER

Carcassonne, Aude Jusqu’au 22 septembre

Jean Augé, artiste inspiré par les êtres qu’il côtoyait, connu pour ses sculptures dans des lieux publics de Carcassonne, saisissait l’humanité en détail, en explorant différentes techniques. L’exposition dévoile l’étendue de son talent en matière de dessin, sanguine, encre ou lavis. Les œuvres choisies, certaines inédites, signent la diversité du travail d’un résilient qui illustra, en passion et volonté, la beauté.

Tél. 04 68 77 70 51. carcassonne.org

Pop Family

CHAPELLE DES PÉNITENTS-BLEUS

Narbonne, Aude Jusqu’au 1ᵉʳ septembre

La constellation d’Orion

CHÂTEAU L’HOSPITALET

Narbonne, Aude Jusqu’au 15 septembre

Au Château de l’Hospitalet, Christian Lapie expose ses sculptures monumentales dans les extérieurs du lieu. Il s’agit de figures individuelles ou de groupe qui sont verticales et imposantes. La démarche de l’artiste prend ses racines durant un voyage en Amazonie dans les années 1990 : les figures sont en dialogue avec leur environnement. Elles se questionnent face à leur place dans le monde, comme le spectateur est invité à le faire. Un monde empli de beauté et de fragilité qui n’attend qu’à être contemplé à travers La constellation d’Orion ! Tél. 04 68 45 28 50 chateau-hospitalet.com

La Chapelle des Pénitents-Bleus de Narbonne met en parallèle les sculptures des artistes Idan Zareski et Kiko autour de la thématique Pop Family. Chacun dévoile aux visiteurs sa propre appréciation du sujet. D’une part, le peintre franco-espagnol Kiko révèle des figures insouciantes. Elles sont un véritable hommage à l’enfance ; représentant tour à tour danseuses, musiciens, voyageurs, ou même ours en peluche ! Sa série les Mômes a déjà été exposée à l’international, de Hong-Kong à Los Angeles en passant par Singapour. Le travail de Kiko est empreint de street-art et d’un esprit vif mettant ses figures en valeur sur des fonds unis, colorés ou même brillants. Le public pourra retrouver la signature de l’artiste dans l’utilisation des encres de Chine multicolores. D’autre part, l’artiste international Idan Zareski présente sa grande famille Bigfoot composée de personnages aux pieds démesurés et aux sacrés caractères ! Tantôt joueur (Le Siffleur), tantôt rieur (Coolfoot) et même parfois boudeur (Babyfoot). Pourquoi ont-ils de si grands pieds ? Pour Idan Zareski, il s’agit d’un symbole, celui des racines et de l’ancrage à la terre. Cependant, faites attention, quelques membres de la famille “Bigfoot” se sont échappés de la Chapelle des Pénitents-bleus pour aller en centre-ville de Narbonne ; les visiteurs pourront les apercevoir en grandeur nature ! Tél. 04 68 90 30 65. narbonne.fr

Fabrice Hyber - Sol. Sols

Sigean, Aude

Jusqu’au 6 octobre

Coup de maître, pour Layla Moget, que d’avoir obtenu l’adhésion de l’un des grands artistes français de sa génération, lequel n’oublie pas les liens qu’il avait pu tisser naguère avec la région (au Mrac et au Crac notamment).

D’autant que Fabrice Hyber n’a pas lésiné sur la production et a quasiment occupé tout l’espace des deux immenses salles du rezde-chaussée de l’ancien chai. Il a ainsi conçu une exposition linéaire, un parcours mural que chaque visiteur peut effectuer à partir de ses propositions. Elle est composée de grands et petits tableaux au fusain, pastel et à l’huile, reliés par des dizaines de peintures et dessins sur papier libres, réalisés sur place, selon le principe de l’association d’idées. L’ensemble qui forme une suite, voire une narration, est disposé grâce à des planches à hauteur de regard, même si le corps est également sollicité. De temps à autre, un soleil peint à même le mur vient nous rappeler les sources de nos 365 jours, évoqués par le nombre d’œuvres visibles. Douze assiettes, en porcelaine sur table, évoquent aussi nos rythmes temporels fondamentaux. Des coulures souillent les murs à l’instar d’infiltrations chtoniennes. Un rhizome apparaît de temps à autre, dessiné à même le mur. Tout cela pourrait relever de la numérologie la plus fantaisiste si elle n’était pas en accord avec le sujet abordé par Fabrice Hyber dans cette exposition, la science du sol, plus généralement de la nature et de ce qui la compose, et nous compose, la terre et l’eau. Les titres sont explicites : Herb, Plante idéale, Grain de sable, Renaissance. Du nuage aux rhizomes, la dynamique des infiltrations et des cycles naturels devient une thématique inépuisable, qu’Hyber traite avec le style cursif, quasiment didactique qui est le sien et qu’il assortit de multiples notations verbales. Car la thématique de la Création telle qu’elle émane du Sol, avant de bouillir dans un pot rotatif et de finir dans nos assiettes, fonctionne de la même manière que la capacité des artistes à produire du sens, « toujours toujours » renouvelée. Bref de créer à leur tour. Hyber

ne se prive d’ailleurs pas de faire participer le regardeur au processus de création à l’aide d’écriture, signes, diagrammes divers. Elle part de leur observation d’un extérieur, passe par les filtres de nos corps et pensées, avant de se donner à déguster dans des lieux prévus pour ce faire. Il faut se laisser porter par cette promenade formée de pleins et de déliés, de toiles longuement mûries et dessins plus spontanés, et qui visent à nous reconnecter à la terre, à ce sol qui nous équilibre et nous nourrit, nous fournit la pierre qui abrite et la graine qui nous vêt. Il importe de rappeler des choses aussi élémentaires (élément-terre) que tout le monde finit pourtant par oublier. Au bout du compte, ce sont les forces naturelles qui gagnent. Même face à Napoléon, à qui un paysage est consacré. Ce n’est pas hasard si le parcours se clôt sur un crâne selon le principe des vanités. L’exposition nous éloigne des villes tentaculaires et géantes, des trépidations de moteur ou de nos divertissements obsessionnels afin de nous reconnecter à l’essentiel. Le miracle permanent que constitue pour nous le végétal, son incroyable fécondité. Fabrice Hyber n’est pas en reste et sait si bien l’imiter.

Changement de programme à l’étage où nous attendent successivement des toiles maritimes de Piet Moget, tout en rigueur et tonalités néerlandaises, et de Patrick Sauze, en lesquels on pourrait lire à livre ouvert, accompagnées d’une anamorphose de Tjeerd Alkema. On en vient aux polyptyques de Georges Ayats. Il s’agit de compositions illustrant une peinture non représentative, extrêmement subtile puisque se fondant sur des accords chromatiques nuancés, recourant à une délicate géométrie. L’artiste travaille en série, de carrés, de propositions verticales, dans des tonalités jaunes ou au contraire sombres. Et bien sûr la superbe collection, éclectique au demeurant. Geer et Bram Van Velde, Kenneth Noland, Malcom Morley, Donald Judd, Viallat, Rouan, Ben, Olivier Debré, Messagier, Klein, Spescha, Wang Du… Excusez du peu… BTN Tél. 04 68 48 83 62. lac-narbonne.art

© Fabrice
Hyber

Spiktri

ABBAYE DE FONTFROIDE

Narbonne, Aude Jusqu’au 8 septembre

Le street artiste Spiktri investit les espaces de l’abbaye de Fontfroide. Dans sa pratique, il transcende les conventions mêlant œuvres contemporaines et art du recyclage, il transforme les objets du quotidien. Chaque pièce raconte une histoire, mettant en valeur la créativité possible à travers le réemploi. Dans ce lieu unique, l’artiste propose une immersion dans son « multivers », inclassable, surprenant, fait de sculptures créées à partir de ressources naturelles, d’objets délaissés, de matériaux de récupération. Peintures et dessins futuristes complètent cette Odyssée, monde à part, à la croisée des chemins.

Tél. 04 68 45 11 08. fontfroide.com

Revivez l’histoire !

PALAIS DES ARCHEVÊQUES

Narbonne, Aude

Du 3 août au 14 octobre

Quelle est l’histoire du Palais des Archevêques de Narbonne ? L’exposition “Revivez l’histoire” y répond. L’entreprise Hadès, bureau d’études archéologiques, a récemment étudié les vestiges de ce lieu. Sur cette base de données, un film inédit a été créé et sera présenté. Il reconstitue en trois dimensions le Palais des Archevêques à travers les siècles. Cette exposition présente également des vestiges ainsi que le premier livre rédigé sur le lieu. Des visites guidées seront mises en place offrant une présentation pédagogique aux visiteurs. Pour les plus petits, l’exposition Playmobil au palais : En avant l’Histoire est également présentée au Palais des Archevêques. Elle permet de reconstituer l’histoire de Narbonne en Playmobil de l’époque paléochrétienne à la révolte des vignerons de 1907.

Tél. 04 68 90 31 34. narbonne.fr

Anne Eliayan et Christian Pic

ESPACE GOALARD

La Grande Motte, Hérault Jusqu’au 25 août

Pour sa grande exposition estivale, La Grande Motte accueille les photographies d’Anne Eliayan et Christian Pic : Nature et modénatures : 50 ans entre ciel et mer. À travers leurs clichés, ils amènent une forme de poésie et revisitent, avec leur regard, La Grande Motte, proposant une vision plus enfantine de la cité. Ils expliquent : « L’enfance possède une vision qui transperce, qui va au-delà, mais aussi une vision particulière des choses dans laquelle l’imaginaire peut devenir réalité. Les artistes retravaillent leurs photos à la main ajoutant couleurs et lignes, effaçant l’impensable, ajoutant flou et rêve. » Tél. 04 67 29 03 03. lagrandemotte.fr

Jardin

Supernature

MAISON DES CONSULS

Les Matelles, Hérault Jusqu’au 1er décembre

Essentiellement dessinateur, Jean-Luc Favéro recourt volontiers à l’installation. Tel est le cas pour son intervention à la Maison des Consuls aux Matelles. Un cerf, et sa compagne, empêtré dans le grillage grâce auquel il a pu prendre vie. Il semble, à l’instar de l’humain, réaliser qu’il n’est que matière, ce que suggère la présence d’os et de crânes. Toutefois, la vision tragique proposée par l’artiste n’est pas pessimiste. La bête ne se laisse pas faire. Elle semble décidée à lutter, ce qui fait son honneur et touche le visiteur. La lumière fait des miracles et aussi l’habileté technique de l’artiste qui sublime l’animal grâce à la légèreté supposée du matériau utilisé. Favero dessine dans l’espace et c’est le vide qui chez lui fait le plein. La nature, dans l’ensemble, est malmenée certes, mais, à l’instar des héros éternels, elle suscite la vénération qu’elle mérite, sachant qu’elle sera toujours, en dernière instance, supérieure à l’homme. Et peut-être plus apte à s’en sortir que notre pitoyable humanité. L’usage de matériaux modernes, pour traiter des sujets pérennes, trace la voie d’une possible conciliation entre deux antagonismes. Ce que d’aucuns nomment l’hybridité, thème contemporain s’il en est. BTN

Tél. 04 99 63 25 46. grandpicsaintloup.fr

antique méditerranéen

SYMPATHY, SYNTHESIS, SYNERGY • JUSQU’AU 18 AOÛT

AMPHORA-METAPHORA • DU 3 SEPTEMBRE AU 30 NOVEMBRE Balaruc-les-Bains, Hérault

Sympathy, Synthesis, Synergy est une exposition mettant en avant le botaniste et le biologiste Sir Patrick Geddes (1854-1932). Sa biographie, ses écrits ainsi que des archives et des témoignages seront présentés au public. Puis, cet autonome, Amphora-Metaphora exposera le travail d’Ayda-Su Nuroglu autour des liens entre pratique et symbolique, notamment en invitant le public à laisser sa trace au sein du parcours artistique. Tél. 04 67 46 47 92. patrimoine.agglopole.fr

Colette Richarme

DOMAINE DU GRAND PUY, MONTPELLIER

PARC ET CHAPELLE DE MAGUELONE, VILLENEUVE LES MAGUELONE

Hérault

Jusqu’au 15 septembre

Le long des sentiers qui traversent la nature protégeant sa cathédrale, s’effectue le retour de Colette Richarme sur la célèbre presqu’île, sur les lieux mêmes où certaines peintures ont été conçues, dans l’après-guerre. Ou dans le port de Palavas tout proche (Les filets). Seize panneaux nous attendent qui figurent essentiellement des marines, sur gouache (Vue de St-Pierre, Couchant, Orage, et Nuages) et le plus souvent à l’huile (Étang de l’Arnel, Les grands nuages, L’étang, Les Barques…). Il s’agit d’impressions sur dibond, toutes de même format et dimension, et qui ont l’avantage d’unifier cette production, de résister aux intempéries et de s’inclure harmonieusement dans ce lieu. Et de proposer d’introduire un peu de culture dans une nature qui a bien repris ses droits dans un lieu à l’écart des fureurs et des bruits du monde. Les plages sont proches. La planche à voile, motif récurrent chez Richarme, et moderne, apporte une tornade de lumière qui dépasse les objectifs du véliplanchiste, noyé dans un tourbillon d’écumes. La voile jaune est du même acabit. Les personnages sous le parasol, sur la terre encore ferme, semblent faire corps avec la mer, d’un bleu trop intense pour être vrai, tandis que les nuages s’agitent vers le fond. C’est une des constantes de l’art de Richarme. Les nuages sont prétextes à évasion, à élévation spirituelle, d’autant que nous sommes dans un imposant lieu de foi médiévale. Les deux rameurs ne dérogent point aux constantes de cette artiste. Le ciel est dynamique dans sa pleine et entière majesté. L’effort humain se fait alors métaphysique. L’homme n’est rien face aux éléments ni en considération de l’infini qui l’attend et l’entoure. Et pourtant, il lutte, et une telle confiance en ses capacités, redonne l’espérance. Le ballet des voiliers d’une lumineuse régate, peut-être imaginaires, semble la traduction picturale de cet espoir, de ce rêve d’au-delà. L’écume, au départ une gouache, frappe par la difficulté, malgré la succession de strates horizontales, que nous avons à nous repérer. La couleur chez Richarme prenant le pas sur le dessin, nous confinons vers l’abstraction, encore une des singularités de l’artiste, notamment dans la dernière période de sa vie. Tempête ou Solitude la montre davantage tourmentée. Toutefois Richarme ne cède jamais au lyrisme purement informel. La composition est essentielle chez elle et c’est justement parce que ses tableaux sont construits et structurés qu’elle peut se permettre des audaces formelles, que l’on perçoit si l’on observe les détails de ses toiles ou l’importance qu’elle accorde aux étendues célestes, omniprésentes. Je pense à ces Grands nuages invitant au départ, grâce auxquels Richarme se livre à une libre exploration de la matière, claire et aérienne. Dans la chapelle, nous découvrons plusieurs aspects du rapport de Richarme avec le sacré, chrétien : une encre représentant Ste-Cécile à la harpe, et évoluant de manière épurée vers la gouache colorée, d’après un poème de Mallarmé. Un Christ victorieux est placé judicieusement au-dessus du chœur, au fond très humain, car semblant fier de sa victoire. On peut également voir trois Buissons ardents où Richarme joue de cette ambiguïté entre figure et motifs abstraits, et une Pietà des années antérieures, plus construites, car la construction chez Richarme est sans doute l’équivalent artistique de la foi. Une grande toile d’inspiration biblique, impliquant Moïse et un don du ciel traduit par la lumière (ce don du ciel, c’est la peinture !) – enfin qui synthétise, vers la fin de sa vie, un peu toutes ses pensées en peinture, telle cette idée du « cosmos environnemental » dans lequel évolue l’homme et qui le noie sous sa puissance, si celui-ci ne lui résistait pas grâce à l’art, la religion, le sublimé sous toutes ses formes.

Au Domaine du Grand Puy nous attendent 40 gouaches originales, qui nous font passer de l’après-guerre à la fin des années 80, et donc d’un style à l’autre, davantage synthétique et sans doute symbolique, vers la fin où la vie spirituelle est sans doute plus intense encore. L’accrochage en quatuors ou duos permet d’apprécier la diversité des points de vue sur un paysage dont Richarme apprécie l’horizontalité. Elle aime cette profonde unité que donnent mer, terre, ciel et lumière. Les personnages sont quasi absents : on a l’impression d’un paradis perdu dont ne nous restent que des images pour se souvenir. On peut savourer sa science des couleurs. Sont montrées justement de nombreuses palettes, soit associées aux quatuors de gouaches, soit exposées pour elles-mêmes, sous forme de calligramme : la preuve de toute une vie de recherche et qui font en quelque sorte un pied de nez à ceux qui ne jurent que par l’abstraction radicale, alors que la réalité est tellement plus nuancée. Ces deux expositions se concentrent sur le paysage et un peu sur l’art sacré. Mais Richarme excelle dans les natures mortes, les portraits et les nus, pour lesquels de grands projets sont annoncés. BTN richarme.fr

P. CHAPPERT-GAUJAL

« Le Temps des Nières »

Exposition du 05 juillet au 25 septembre 2024

ESPACE D’ART CONTEMPORAIN

Maison des Arts - Espace Henri Pujol 19, avenue Abbé Tarroux - 34600 Bédarieux

Tél 04.67.95.48.27 culture@bedarieux.fr

Lacus rubresus

ELGER ESSER

jusqu’au 29 septembre

Entrée libre du mercredi au dimanche de 15h à 19h, ou sur RDV

Maison des Arts - 8, rue des Remparts 11100 Bages - 0468428176

M aison d es A rts de Bages

EXPOSITION 21 juin 2024 • 04 janv. 2025

Objets, pratiques et imaginaires des Grands Causses

MUSÉE DE MILLAU & DES GRANDS CAUSSES

ENTRÉE GRATUITE

Nazanin Pouyandeh

FONDATION GGL, HÔTEL RICHER DE BELLEVAL

Montpellier, Hérault

Jusqu’au 9 novembre

La Franco-iranienne Nazanin Pouyandeh crée un univers onirique, qui rappelle souvent la figuration surréaliste, en sollicitant des consœurs et amies, d’une époustouflante beauté, pour des mises en scène théâtralisées telles que l’art les puisait autrefois dans les mythes, l’histoire ou les récits religieux. Le suicide de Lucrèce, Jeanne au bûcher, le paradis d’où Eve est bannie (J’ai été chassée du paradis), le jardin des oliviers féminisé… Si les portraits peuvent nous sembler familiers, les scènes plus complexes relèvent d’un certain onirisme ou de ce que l’on pourrait désigner comme troublante étrangeté. Et dérangeante, car le nu domine. Une « Déesse de miséricorde », gigantesque, pieusement vénérée par ses affidées, pourrait en témoigner. La ligne est pure chez Nazanin Pouyandeh. Elle aime les couleurs vives, mais les soumet aux impératifs de la forme graphique. Ainsi y-a-t-il quelque chose de photographique dans son travail qui ne lésine ni sur le fond décoratif ni sur les vêtements essaimés de motifs récurrents. Cela renforce le caractère théâtral de ces scènes peintes, et leur caractère dramatique. Ce n’est pas par hasard si le personnage de Lucrèce, martyre d’un viol, apparaît dans une série de Chloé, Madeleine, Jade, Axelle ou Charlotte, chacune avec des gestes, des expressions et des physionomies différentes. La femme est le sujet favori de l’artiste qui l’imagine en révolte dans Le soulèvement des âmes noires, et quasiment triomphante dans la Victoire, inspirée des embrassades qui rythment les buts d’un match de foot féminin. Les attributs, chevelure, seins, fessier, sexe, couleur des yeux sont ainsi valorisés, voire sublimés. Car l’art ne s’embarrasse pas des défauts. On comprend cette volonté de théâtraliser. On est apparemment dans le faux, mais un faux qui fait plus vrai que le vrai (dans un très éloquent autoportrait, l’artiste multiplie les pièges : miroir, masque, reflet du masque dans le miroir), car s’y révèlent les pulsions et fantasmes qui animent notre vie psychique et, on y revient, l’univers de nos rêves. Or le rêve mêle l’espace, le temps, l’imaginaire, la mémoire, le réel, l’irréel… Que l’on trouve mêlés dans les peintures de Nazanin Pouyandeh. Par exemple, sur le plan du peint, mis en abyme par la présence d’une peintre en train de réaliser le tableau, on repère, un peu comme chez Gauguin, trois épisodes de la vie d’Eve. Eve est en quelque sorte l’aïeule de toutes celles qui sont accusées d’être Désobéissantes, titre de cette expo censée nous faire découvrir le monde particulier de l’artiste, résolument acquis à la cause qui réclame une pleine et entière liberté pour la femme. Il est fait d’images, raffinées, travaillées et érotisées car la beauté c’est encore ce que l’on a trouvé de mieux pour nous faire oublier l’horreur, du quotidien comme du général, sous toutes formes, au présent comme dans le passé. Ces scènes intimistes, dites de genre, nous ouvrent ainsi sur l’universel d’un monde guidé par le principe de plaisir. L’inconscient, quant à lui, ne s’interdit rien. C’est comme ça… BTN Tél. 04 99 66 18 21. fondation-ggl.com

Kader Attia, MO.CO.

Montpellier, Hérault Jusqu’au 22 septembre

Descente au paradis. Kader Attia sait manier la langue, ses oxymores et paradoxes. En fait, la structure du MO.CO., avec son sous-sol et ses niveaux intermédiaires, offraient des ressemblances avec La Divine Comédie dantesque, laquelle justement s’achève par le Paradis espéré. Chez Attia, il se confond avec la vie spirituelle, la relation au monde en bonne harmonie avec la nature, la capacité de renaître et d’explorer de nouvelles voies. Ainsi passe-t-on des photographies de jeunesse, focalisées sur les pierres carrées du port algérois invitant au voyage lumineux, une phase d’attente donc, au double écran qui clôt l’exposition, entourée de Totems hybrides, et relevant d’une sagesse venue de l’Extrême-Orient, dans un rapport privilégié aux arbres et une acceptation des nouveaux genres. Une incitation à réparer les erreurs et blessures passées. Entre temps, les bustes de gueules cassées, taillées à la hache dans le bois brut nous rappellent l’enfer sur Terre, de la violence et de la guerre. Les dizaines de prothèses suspendues permettent d’entretenir l’espoir qui se concrétise avec les arbres encore dénudés mais où poussent des lance-pierres révoltés, et qui parviennent à pousser parmi les pavés citadins tandis que des bâtons de pluie tournant comme des éoliennes, anticipent sur le retour du Paradis dans des pays particulièrement arrosés, de manière éternellement cyclique. Le parti-pris politique est omniprésent, ainsi que le prouvent ces pierres prises dans un grillage, ou encore, ces vêtements bleus, posés en flaque, en hommage aux migrants, c’est le revers du voyage : la réalité des faits, une Mer Morte. Voire ces cannettes de bières pliées qui semblent former comme un pèlerinage grégaire, soumis, normé. Kader Attia fait flèche de tout bois puisque bon nombre de ces objets sont récupérés, détournés de leur fonction et réorientés vers une signification inattendue. Pensons à ses supports d’emballage, présentés comme des sculptures du pauvre. Une vidéo montre un cube de sucre s’effondrant sous les assauts du pétrole. Elle peut être perçue de manière esthétique ou morale (le blanc et le sombre, le pur et le visqueux, le bien et le mal) mais on peut se demander si l’artiste n’ironise pas sur le fait que notre société coloniale (pensons au commerce du sucre) ne saurait résister à la puissance des producteurs d’or noir, pour un temps encore. La partie paradisiaque nous plonge dans l’exotisme thaïlandais, une autre manière de voir, sans normes coercitives, avec une pensée primitive de bon sens. Après le rappel de nos architectures modernes, géantes et inhumaines, mêlées aux bâtiments du passé et à quelques remèdes, on revient aux temples ancestraux où le rapport au temps n’est pas le même, à la raison même (présence d’un medium) où l’espace est arboré (les véritables géants ce sont les arbres). Les totems, hybrides, puisque recouverts de miroirs, en sont issus. Cette exposition se veut également poétique dans sa manière d’aborder les choses. Les formes sont pures (le cercle de cannettes), le rythme volontairement ralenti (le mouvement rotatif des bâtons de pluie, les deux vidéos finales sur écrans géants), les photographies admirablement composées selon des rapports de proportion idéaux. La notion de Réparation est bien mise en évidence par des toiles de coton recousues, comme après une blessure profonde, des calebasses murales aussi. Il y est question de beauté, mais celle-ci se mérite. Elle demande un minimum d’initiation. C’est le rôle du médium qu’est l’artiste d’en fournir sa vision. BTN

Tél. 04 99 58 28 00. moco.art

Être Méditerranée

LA PANACÉE

Montpellier, Hérault Jusqu’au 22 septembre

On peut être Méditerranée comme on est Tendance ou Charlie… Ce bassin au passé si prestigieux et au présent si douloureux, irrigue le travail de bien des artistes qui habitent ou ont habité l’un des nombreux pays qui le bordent. Vingtdeux d’entre eux ont ainsi répondu à l’appel, qu’ils viennent d’Espagne ou du Moyen-Orient, d’Italie ou du Maghreb, de Grèce ou de Turquie. Les pratiques ancestrales, les savoir-faire sont grandement mobilisés, à commencer par le tissage tel que le pratique Teresa Lanceta, ou les panneaux suspendus par la Montpelliéraine Sanaa Mejjadi, originaire du Maroc. Ou comme Sara Ouhaddou et son Je de rôles, où elle mêle des laines de dromadaire, de chèvre et de mouton afin d’ériger des avatars de tentes ancestrales. La céramique n’est pas oubliée dans les grès peints d’Elif Uras sur le modèle des vases antiques et ses cueilleuses d’olives. La plus originale est sans conteste Zoë Paul, avec ses deux tissages sur grille de réfrigérateur et surtout son rideau de perles en forme d’énorme vague. Mais la Méditerranée est aussi le territoire voué aux découvertes archéologiques de premier plan. Le Syrien Elias Kurdy, qui nous vient de Marseille, érige un portique ouvrant sur la mer, en bois, paré de bas-reliefs d’origine fictive et multiculturelle. Andreas Angelikadis imagine, lui, une Room Ruin faite de modules déplaçables en mousse et vinyle. La vie en rose marbré. La véracité relative de certaines histoires est souvent un sujet d’interrogations, c’est le troisième axe de cette exposition. Nelly Agassi confectionne des assemblages d’objets intimes qui forment un récit, Aysha E Arar ressuscite à l’aérosol des monstres mythologiques que chacun décryptera comme il l’entend. Chiara Camoni réalise des colliers géants dans divers matériaux pour de surhumaines Grandes sœurs. Diana AlHadid se souvient de sa visite dans une grotte du Liban et s’en inspire pour une peinture sur fibre de verre, faisant penser à un vitrail. Car, on l’aura compris, les femmes sont majoritaires. Le Libanais Ali Cherri tire toutefois son épingle du jeu avec ses deux sculptures debout, grotesques et cornues, hybrides à souhait et dans des matières brutes, de décoffrage. De même d’Adrien Versovi, qui hante les couloirs avec ses compositions à base de tissus, passés au jus, décoctions et infusions, de paysages. Le groupe mixte et croate TARWUK surprend avec son mannequin costumé semblant dialoguer avec une chaise vide (au dossier tableau). Chacun prend position en fonction de son appartenance communautaire. D’origine kurde, Melike Kara réalise in situ une fresque tourbillonnaire. Le Bosniaque Mladen Miljanovic peint sur un immense écran en trompe-l’œil le rapport des médias à la mort dans un style hyperréaliste qui détonne. Il est pour cela placé juste avant la sortie. Si l’expo propose majoritairement du tissage, du modelage, de l’assemblage issus des savoirs-faire familiaux ou ancestraux, et des installations pertinentes, la peinture n’en est pas oubliée pour autant (Mounir Gouri), pas plus que la sculpture (Simone Fattal), ni la photo style affiche rehaussée par des perles d’Aïcha Snoussi, créant un personnage hybride empruntant aux traits d’un acteur et de sa grand-mère. C’est dire si ces artistes sont préoccupés par la conciliation des supposés contraires. C’est sans doute ce que signifient les œuvres de l’Égyptienne Nour Jaouda, dans ses ardoises et ses pompons.

BTN

Tél. 04 99 58 28 09. moco.art

Anarchitecture

CRAC

Sète, Hérault

Jusqu’au 1er septembre

L’une des expos de cette année, qui se terminera dès la fin des vacances est celle de « l’anarchitecte » italien Gianni Pettena, au Crac de Sète. Elle démarre par un tunnel sonore, de plus en plus étroit, se poursuit avec un temple de raphia, puis par trois œuvres intrigantes : une niche au moule du corps, une respiration murale et une autre en matière brute, couverte de mains. Avant l’étage, une série de manteaux rigides rappelle une performance mémorable. À l’étage, des vidéos de performances, dont la plus fameuse, celle où la nature maritime efface sur le sable les velléités architecturales. Après l’étage, une série réputée où des chaises se baladaient dans les rues, à présent suspendues. Enfin, un pénétrable de lés en papier, parmi lesquels le visiteur trace son chemin. Le corps y gagne en légèreté, la nature reprend ses droits, l’architecture respire et nous rappelle son humanité foncière. Le Crac lui-même est transformé en grand bateau qui flotte au gré des vents. On n’a jamais eu autant besoin de légèreté qu’en ces temps de tension. BTN Tél. 04 67 74 94 37. crac.laregion.fr

Léopoldine

Hugo et Raymond Depardon

ESPACE LOUIS FEUILLADE

Lunel, Hérault Jusqu’au 14 septembre

Cet été, Lunel souhaite faire découvrir de nouveaux Horizons au public. Et pas n’importe lesquels ! Cette exposition est l’occasion de confronter une vingtaine de photographies de Raymond Depardon et 26 œuvres de Léopoldine Hugo réalisées au fusain, à la mine de plomb, à l’huile sur toile et au pastel. Le premier permet de redécouvrir les paysages ruraux et français à travers sa vision artistique, la seconde présente son trait si singulier. Un accrochage qui fait écho à la triple exposition sur Jean Hugo dans trois musées héraultais, à lire dans nos pages « Musées ».

Tél. 04 67 87 83 00. lunel.com

© Gianni Pettena

À fleur de verre

LA HALLE DU VERRE

Claret, Hérault Jusqu’au 1ᵉʳ décembre

Médium de création à part entière, le verre, dont on fait usage depuis la plus lointaine antiquité, sous toutes les formes et dans tous les domaines possibles, est au cœur d’un écosystème effervescent. Lieu de métissages, de collaborations, le monde du verre est marqué par des poétiques et des esthétiques fortes, des approches affirmées, fédérant une multiplicité d’acteurs et de lieux engagés. Les créateurs expérimentent, explorent, jouent avec les limites, croisent les techniques, symbolisent. Ils s’inspirent de l’histoire de l’art pour exprimer leur vision du monde. Ils prennent des détours ou des nouveaux chemins, créent des univers puissants, fabriquent du signe, des sensations, produisent des images, des « percepts ». Ils nous interrogent, nous surprennent, nous étonnent. C’est cette énergie protéiforme que cette exposition souhaite mettre en évidence et accompagner : sans exhaustivité, en toute modestie.

Tél. 04 67 59 06 39. grandpicsaintloup.fr

Performance, Fortuna

MRAC

Sérignan, Hérault

Jusqu’au 22 septembre

Jusqu’au 22 septembre, le Mrac de Sérignan profite de l’olympisme estival, pour s’intéresser aux sports émergeants. C’est le sens de cette Performance, qui nous accueille, tandis que le skate est à l’honneur à l’étage, même si le titre Fortuna, emprunté à Goethe, ne le laisse pas de prime abord deviner. Le rez-de-chaussée est riche d’allusions à l’escalade (pratiquée par Suzanne Hetzel, laquelle s’immisce dans les parois ; la montagne allégorique de Laurence Aêgerter), au breakdance (mouvements quasi picturaux, de danse, selon Nestor Benedini ; corps liminaux en 3D, spectraux, de Céleste Rogosin), ou skateboard (Robin Tutenges et les jeunes ukrainiens). Il faut y ajouter les sports imaginaires de Yassine Boussaadoun, dont un relais d’objets insolites et un marathon de coucou. Le handisport n’est pas oublié, focalisé sur un athlète, vu par Mana Kikuta. L’Israélien Assaf Shoshan s’intéresse aux physionomies des sportifs performants, tandis que Lila Neutre aux questions de sexe et de genres dans les défilés, transformés en performances sportives. L’Arlésien Samir Laghouati-Rashwan impressionne avec ses cabrages de motos tout droit sortis de la culture urbaine. Les arts visuels sont logiquement majoritaires puisqu’il s’agit de saisir des instants précieux d’activité ou de pause/pose dans un esprit d’émancipation et de construction de soi. Toutes les dimensions, les formats, les types d’accrochages muraux sont réquisitionnés. La scénographie est ainsi soignée et met en évidence les intentions des artistes, et les valeurs nouvelles qu’ils affichent.

Par ailleurs, Fortuna, est vouée au skateboard, sous la houlette de Raphaël Zarka. Seuls les Opposants de Raoul de Keyser y font quelque peu référence. Ce sont plutôt les rapports de ce sport au sol (pensons à la plateforme de Rachel Witheread ou à Carl André), à l’espace et sa géométrie (Ernst Caramelle) ou à la trace (laque sur bois d’Imi Knoebel) qui sont pris en compte dans l’intention d’établir un rapport entre art et skate. On passe ainsi de la première salle vouée aux gris (les piliers repeints par David Tremlett) et à l’aérien (gouache de Silvia Bächli), à une salle qui nous accoutume à la couleur (fresque murale d’Hippolyte Hentgen), laquelle éclate dans la dernière notamment avec l’écrin mural de Nathalie Du Pasquier, protégeant deux Sophie Taeuber-Arp. La courbe est forcément à l’honneur lorsque l’on pense aux pistes. On la trouve dans le dôme d’Aurélien Froment, un silo de Gyan Panchal, un dessin de Bruce Nauman, une huile incurvée de Ron Gorchov. Un parcours passionnant, jalonné de pièces qui prêtent à réflexion : les chiens dormants dans la vidéo de Virginie Yassef, les moquettes renversées aux serpents d’Isabelle Cornaro, une méduse d’Emmanuel Van der Meulen…Et ponctuée par le spectaculaire Trouvère, de Christian Hidaka.

Enfin, dans le cabinet d’arts graphiques, on peut par ailleurs se sensibiliser à la gravure sur bois et à la conception nouvelle de la BD selon l’adaptateur du Château de Kafka, avec Wrek. BTN Tél. 04 67 17 88 95. mrac.laregion.fr

À corps perdus

LE RÉSERVOIR

Sète, Hérault

Du 6 juin au 24 août

Cet été, Le Réservoir de Sète se penche sur la représentation du corps, thème de référence dans l’histoire de l’art. Comme toujours, les salles de la galerie accueilleront nombre de propositions différentes puisque douze artistes ont été conviés à croiser leurs regards. Jacques Barry, Benjamin Carbonne, Stéphane Carbonne, Clara Castagné, Sophie Dherbecourt, Sarah Guiraudon, Sylvie Fraissard & Karine Bergami, Ganaëlle Maury, Isabelle Piron, Morgane Ryckelynck et Claudia Vialaret livreront ainsi leur point de vue sur le corps, ou les corps ? Car c’est bien la diversité des représentations que cherche à montrer la galerie à travers cet accrochage. À noter, dès le 6 septembre, la galerie inaugurera l’exposition (Dé)construction, rassemblant des artistes tels que Jean Denant, Julien Barriol, Olivier Secretan, Elena Salah… Tél. 04 67 19 39 04. lereservoir-art.com

Jean-François Aubert

GALERIE Ô MARCHES DU PALAIS

Lodève, Hérault Du 4 octobre au 31 décembre

Lors de cette exposition, Jean-François Aubert présentera un large panel de ses 30 années de création dans un concert « très éclectique » de techniques artistiques. On pourra découvrir quelques sculptures ethno-techno réalisées avec des éléments technologiques et autres récupérations abandonnées dans les décharges publiques. Car JeanFrançois Aubert est sensible à l’urgence climatique et ses créations expriment ses inquiétudes. Également exposées, ses Foparestéla : boules de papier froissées et écrasées, humanisées a minima, et image de l’exclusion et du rejet. L’exposition présentera encore la série Gens du commun, petites gens, se déclinant sur divers supports et exprimant ce qui pourrait se dire au sujet des dérives des hommes, des arts, de la littérature, de l’environnement… Un univers singulier, fermement engagé, avec légèreté, sans emphase, ni autre proclamation, et accessible au plus grand nombre. Tél. 04 67 88 03 31. omarchesdupalais.fr

La collection olympique

Louis Nicollin

OPÉRA COMÉDIE

Montpellier, Hérault Jusqu’au 1er septembre

À l’occasion des Jeux olympiques Paris 2024, le Grand Foyer de l’Opéra Comédie se transforme en musée du sport ! L’exposition inédite La collection olympique Louis Nicollin y prend place tout au long des JO et regroupe une quarantaine de pièces olympiques uniques, issues de la collection privée de la famille Nicollin. Parmi les objets les plus remarquables, on peut notamment admirer une série de dix-huit torches olympiques, allant de celle des Jeux Olympiques de Berlin en 1936 à nos jours ou encore une paire de baskets signées par Usain Bolt.

Tél. 04 67 34 70 00. montpellier.fr

Atelier Michel Gelly

BÉZIERS, HÉRAULT

Ouvert du mercredi au samedi

L’espace Atelier Gelly surprend toujours. C’est un lieu de métamorphoses, selon les saisons, selon la configuration du moment, selon l’actualité. La diversité des toiles est à l’image du peintre. Profondément enraciné dans le sud de la France, marqué par les paysages, l’histoire, la vie quotidienne du midi, il en livre des visions personnelles dans des formats et des techniques variés. Ses dernières productions, de grands formats de paysages de marais salants décomposent les effets de la lumière jusqu’à de lointains horizons, effets déclinés dans de nombreuses nuances colorées. Michel Gelly se présente comme un artisan et réalise sur commande des travaux à façon ; des portraits, mais aussi des visions personnelles que les clients lui décrivent. L’espace atelier-showroom est en a fait un lieu privilégié d’échange et de convivialité.

Tél. 06 81 41 64 98.

Armelle Bastide d’Izard

SAINT-GUILHEM-LE-DÉSERT

Hérault

Comme chaque été, l’artiste Armelle Bastide d’Izard ouvre ses portes aux visiteurs. Dans son atelier-galerie de Saint-Guilhem-le-Désert (24, Cor de Nostra Dona), on retrouvera toutes les toiles exposées en juillet à l’occasion de différents événements en Occitanie (Carcassonne, Bouzigues, Gruissan). À quelques centaines de mètres, elle investira l’église Saint-Laurent aux côtés de deux autres artistes du village, Nikita Beaud et Annie Lesage. Ici seront déclinées des œuvres illustrant le village et ses alentours, avec notamment le Colibri de Saint-Guilhem (clin d’œil à la douceur, la joie et l’espérance de Nikita) et Arboras (œuvre évoquant la sagesse et le lâché prise propre à la sagesse d’Annie). Enfin, à la fin de l’été, les toiles d’Armelle Bastide d’Izard s’envoleront vers d’autres lieux d’expositions : à Paris (60, rue St-André des arts, 6e), Amsterdam (passage 16, 2511 Ad Den Haag) et Bruxelles (Galeries Royales StHubert, Galerie du Roi,1000 Bruxelles).

Tél. 06 18 10 43 13. bastide-izard.fr

L’atelier des halles

ANIANE

Hérault Jusqu’au 14 août

Du mercredi au dimanche, l’atelier des halles s’installe à Aniane ! Le collectif des artistes anianais transforment leurs halles en un géant lieu d’expositions présentant les œuvres de JeanFrançois Benyahia, Marie-Noëlle Cabrol, Francis Duval, Myriam Peignon et Manouches Poincignon. Des performances et des ateliers permettront au public de se familiariser de différentes manières avec les artistes et leurs techniques. À noter, qu’un spectacle de danse, « Passé-espacé », aura lieu le 11 août à 19h.

Tél. 04 67 57 63 91. ville-aniane.com

CHAPELLE DES PÉNITENTS

Mèze, Hérault Jusqu’au 31 août

La Chapelle des Pénitents, à Mèze, accueille la neuvième édition de l’exposition « Sacré St Art ». Cette année, c’est Isabelle Marsala qui invitera les visiteurs dans son univers onirique, mélange vernaculaire et exotique, où son extraordinaire travail sur la peau et l’éclat des regards témoignent de son appétit du monde et de la vie. Une exposition qui a également pour objectif de récolter des fonds destinés à la restauration du lieu qui l’accueille, et viendront s’ajouter à ceux obtenus récemment dans le cadre de la mission Bern-Fondation du Patrimoine, de la Ville de Mèze et de Sète-Agglopôle-Méditerranée.

Tél. 04 67 43 93 08. lespenitentsmeze.wixsite.com

Conversation avec Emmanuel Flipo

ARTISTE PEINTRE

Apocalypsis Memoriae

Abbaye de Valmagne • Villeveyrac, Hérault. Jusqu’au 30 septembre

"Il y a une harmonie très forte entre le lieu de l’abbaye et les œuvres réalisées spécifiquement pour l’exposition."

Jusqu’au

30 septembre, l’exposition

Apocalypsis Memoriae de l’artiste Emmanuel Flipo est présentée à l’abbaye de Valmagne. 47 œuvres sont exposées dont 8 immenses bâches de 14 mètres de hauteur sur 5 mètres de large conçues spécifiquement pour l’exposition et présentées dans la nef. Apocalypsis Memoriae est à la fois un hommage aux grands maîtres italiens, une création engagée dans la protection de l’environnement et une proposition artistique proche du mysticisme.

Quelle est la genèse de cette exposition ? Je connais Eléonor d’Allaines, propriétaire de l’abbaye de Valmagne, depuis de nombreuses années. Elle a toujours apprécié mon travail et souhaité réaliser une grande exposition avec moi. Elle m’a donc proposé d’investir la nef principale en plus du cloitre. Le projet m’a immédiatement séduit, car la hauteur de l’église (23 mètres) permet d’exposer de grands formats. Actuellement, Apocalypsis Memoriae présente des toiles de 14 mètres de hauteur sur 5 mètres de large.

Les toiles de très grands formats sont l’élément central de cette exposition ; comment les avezvous conçues ?

J’ai cousu toutes les toiles à Pézenas avec un ami Suédois, Per Arne Fritjofsson, (spécialiste en couture de voiles de bateaux) mais faute de place dans mon atelier, j’ai dû les peindre devant l’abbaye à même le sol. Après avoir humidifié les toiles, j’ai utilisé une sorte de technique d’aquarelle, avec des peintures réalisées à l’aide de pigments et de différentes colles. Par chance, un escalier à 10 mètres au-dessus du porche m’a permis d’avoir le recul nécessaire pour voir mes œuvres, comme les visiteurs les verraient une fois suspendues à la verticale, et de pouvoir réaliser des corrections éventuelles.

Le titre de l’exposition est un peu mystérieux. Pouvez-vous nous l’expliquer ?

À la suite d’une discussion avec un de mes amis écrivain-philosophe, Luc-Olivier d’Algange, sur le contexte géopolitique actuel, est née l’idée d’une exposition sur le thème de l’apocalypse. Elle devait être la résultante du chaos, mais avec une finalité positive, douce et optimiste. Apocalypsis Memoriae, signifie en latin “mémoire de l’apocalypse”. Mais l’étymologie du mot « apocalypse » vient du grec ancien et se traduit par « révélation ». Dans cette

exposition, il y a un va-et-vient entre des œuvres inspirées de la Grèce antique, la mythologie, le quattrocento et la période gothique. Ce qui lie d’autant plus le propos de l’exposition avec le lieu : l’abbaye de Valmagne est une bâtisse cistercienne construite au XIIe siècle. J’ai également repris des techniques anciennes comme la peinture sur bois ou l’utilisation de la feuille d’or, créant une harmonie très forte entre le lieu et les œuvres réalisées pour l’exposition.

Vos œuvres sont un hommage aux grands maîtres de la peinture gothique, tout en utilisant une technique contemporaine, celle de la récupération. Pourriez-vous nous en dire davantage ?

Je trouve qu’il y a une énergie particulière dans la peinture classique religieuse des grands maîtres. Ces artistes avaient une très grande expérience dans la recherche de la beauté, de l’harmonie. L’esthétisme et le mysticisme que l’on retrouve dans ma peinture se mêle avec mes convictions environnementales que j’appelle ma « géo-poétique ». Toutes les œuvres de l’abbaye sont réalisées avec des matériaux trouvés à la déchetterie excepté la toile.

Vous vous définissez comme un peintre naturaliste, qu’entendez-vous par cela ?

Toute ma peinture est liée à une recherche très précise des éléments dégradés de la nature. Tous ces matériaux érodés convergent vers une écriture qui doit être pour moi la plus fine et la plus juste. C’est comme une abnégation de moi-même au bénéfice des éléments de la nature, « de Dieu », « du monde ». J’analyse les dégradations des peintures sur les murs en reprenant la pensée de Leonardo da Vinci ; « Regarde les taches sur les murs et les nuages dans le ciel » Ces mots m’ont suivi toute ma vie.

Recueilli par Eva Gosselin

FABRICE HYBER SOL, SOLS

Exposition du 23 juin au 6 octobre 2024

Ouvert du jeudi au dimanche - 15h à 19h

VEN. 27 SAM. 28 DIM. 29 SEPT. 2024

PLACE GEORGES CLEMENCEAU BEAUCAIRE ENTRÉE GRATUITE

SALON DES

MÉTIERS

XXIVème édition

ATELIERS POUR ENFANTS SAMEDI & DIMANCHE GRATUITS

Synthèse BTN

Pour commencer, il convient de rendre hommage à André-Pierre Arnal(1) qui vient de nous quitter. Membre de Supports-Surfaces, il avait été enseignant au lycée Mermoz de Montpellier ; d’une culture indéniable, il était à l’écoute de la production littéraire d’avant-garde ; il était un redoutable chineur et collectionneur, doté d’un humour hors du commun. Influencé à l’origine par Hantaï dans sa période de « froissages », il avait vite trouvé son vocabulaire en pliant des toiles carrées de 2 mètres, à l’envergure du corps dans son étendue. Il obtenait soit des zones colorées monochromes qui se détachaient du blanc environnant tout en laissant apparaître, les plis, traces de ses manipulations. Petit à petit, la symétrie s’est imposée et des figures géométriques. La couleur, décolorée, décantée, traitée en camaïeu, a pris de plus en plus d’importance et l’on peut dire que rien ne faisait autant plaisir à André-Pierre Arnal que d’être surpris par le résultat obtenu malgré la rigueur du protocole mis en place. Il utilisera ensuite le pochoir, avatar du tableau, convaincu que le support suffit à produire des signes et du sens. On le verra entreprendre ensuite un cycle d’arrachements accordant une grande place au hasard des mélanges colorés qui déboucheront sur des collages sur toile ou papier et même sur ardoise. En fait, le pli, le pochoir, le système de décollement ou de découpages fonctionnaient telle une versification poétique à partir de laquelle la matière offre son lot de surprises, attendues, un peu comme on attend le résultat d’une prise de vue, au tirage en chambre noire. Il était de surcroît bon écrivain, excellent musicien et illustrateur de livres d’artistes ou de revues. À sa famille, nous présentons nos condoléances et lui dédions ce numéro traditionnellement voué aux arts plastiques estivaux. BTN

EN HAUTE-GARONNE

À Saint-Gaudens, tout près des Pyrénées, et donc du ciel, la Chapelle SaintJacques s’est transformée en centre d’art contemporain. Cet été, et jusqu’au 23 novembre, elle accueille une photographe qui ne cache pas son soutien à la cause féministe, ainsi que le prouve sa série intitulée Songs for women and birds, Pauline Hisbacq(2), directement inspirée de la lutte des femmes contre un projet nucléaire dans les années 80 en Grande-Bretagne. Cela lui inspire des collages, d’images en noir et blanc, découpées aux ciseaux, et combinées différemment sur support neutre. Dans une série sur Gloria, l’artiste se penche sur les moments de solidarité féminine. La maternité est traitée dans une série plus douce, Dyade avec sa propre fille, Nora, pour modèle. Pauline Hisbacq, dans sa production passée s’est penchée sur l’adolescence féminine, ses amours et sur un sujet aussi brûlant que le Vésuve, dans sa bipolarité, destructeur et protecteur (La fête et les cendres). Il est donc question de mémoire et de préservation des souvenirs, celle qui se voudrait une nouvelle archiviste, comme disait Deleuze. Le titre de l’expo, tel un conseil affectueux à sa fille, et au-delà d’elle, à toutes les femmes : Je voudrais simplement que tu te sentes libre. Il y est ainsi question de transmission. Et d’expression libre du corps des sportives et danseuses, empruntés à ces arrêts sur images qui constituent la série Silence into Action. C’est la photographie qui apporte ce silence propice à la réflexion, et une possibilité d’appropriation des images afin de les faire parler autrement. De les sortir de leur carcan documentaire pour se sentir, elles aussi, tout simplement libres…

DANS LE GERS

Un ancien carmel, lieu de réclusion féminine, ayant un temps abrité des archives, voilà un lieu qui méritait de s’ouvrir aux autres et de se dépoussiérer. C’est chose faite, en la ville d’Auch, avec Memento, espace départemental d’art contemporain. Cette année, le lieu célèbre l’Union libre d’un intérieur résonnant de mémoire avec un extérieur qui l’irrigue et s’en sustente à la fois. Les artistes assurent alors la fonction de passeurs, d’intercesseurs entre deux mondes. La dizaine présentée cette année émane d’un peu tous les pays : Europe, Espagne et Allemagne, Amérique du Sud (Venezuela, Argentine et Chili), Afrique (Maroc et Égypte), Inde, et même France ! On a également un couple, Nova Materia, franco-chilien, qui s’est appliqué, par des jeux de sons sur plaques d’acier à ressusciter les fantômes du passé. L’œuvre d’Ulla Von Brandenburg remodèle la chapelle, propose un nouveau parcours, ajoute de la couleur à cet univers sombre et gris grâce à ses tentures teintes sur coton. Dans le salon du conservateur, on retrouvera celui de coiffure de Sol Calero, déjà découvert au MO.CO. : lieu de convivialité, d’échange et d’ouverture à l’autre, libérant tant la parole que les personnalités. Une étrange pièce résonnante du parisien Côme Clérino réunit des matériaux divers et industriels, ou artisanaux, en communion sur l’autel de la chapelle. Une vidéo de l’Indien Amit Dutta célèbre des amours mythiques tout en faisant parler des personnages de miniatures célèbres, se révélant la nuit, propice on le sait aux rêves. Inversement, toujours en vidéo Hicham Berrada nous convie à une expérience alchimique dont il a le secret et qui nous fait assister aux arcanes de la création à l’état pur, d’une peinture organique et vivante en l’occurrence. S’inspirant de photographies féminines, Cristina Toledo peint à l’huile des femmes soumises aux conditions de l’ancien temps, en ces époques où l’on investiguait les mystères de l’hystérie. À propos de mystère, il est à son comble grâce au verre d’eau d’Eduardo Basualdo, soumis à d’énigmatiques tremblements, toujours sur le point de chuter et n’y succombant jamais. Enfin, dans la salle des archives, Amir Youssef fait danser ses sculptures, histoire d’insuffler le mouvement à l’inerte et la poésie au langage administratif, le pire qui soit. Une expo manifestement cohérente et ambitieuse. Jusqu’au 13 octobre.

DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES

Le Château de Jau, à Cases-de-Pêne, se recadre vers les artistes du cru, en la personne de Nicolas Cussac(3), de Canet-en-Roussillon et Catalogne. L’artiste ne cache pas passion pour une peinture figurative qu’il traite avec l’intimisme d’un Bonnard ou d’un Vuillard. Le rendu est ultra réaliste et le cadrage est toujours soigné, réfléchi, intégrant des personnages avec lesquels il entretient des rapports familiers, à commencer par lui-même. Les séries qui nous sont présentées cet été le prouvent : Le Lavabo, devant lequel il peut se passer tant de choses, La Cuisine où se livrent bien des activités et pas seulement culinaires, Le divan où l’intimité est à son comble en la présence de nus, pas dérangés par le regard du peintre. En fait Nicolas Cussac cherche à pérenniser des moments, et des objets qui les meublent, qui ne se reproduiront jamais, qui ne sont pas faits pour durer. Que l’on a envie de conserver dans le grenier des souvenirs. Les couleurs sont en rapport avec le motif, plus chaudes quand il s’agit de s’abandonner, plus fraîches quand il s’agit d’avoir affaire à l’eau du quotidien. On peut parler d’un voyage au cœur d’une intimité humaine, nous éloignant des réactions grégaires ambiantes. La cuisine est dite Temple des métamorphoses, On évoque un voyage dans une salle de bains (comme d’autres dans une chambre), le divan ne peut se départir de connotations freudiennes. Les formats accentuent cette ambiance intimiste recherchée. Pour la circonstance, Nicolas Cussac présente des paysages, huiles sur carton, pris sur le motif du domaine, à la fois lieu de convivialité et de travail viticole. Il présente aussi quelques dessins, plus spontanés. Histoire de nous faire entrer davantage encore dans l’intimité de ses gestes et pensées d’artistes.

DANS L’HÉRAULT

À Bédarieux, tel l’assassin du dicton, l’artiste revient sur son lieu de naissance. Il s’agit de Patrick Chappert-Gaujal (4) qui dialogue avec les œuvres de l’espace d’art contemporain, à la Maison des arts jusqu’au 25 septembre. Il s’est fait connaître en réemployant des matériaux que la mer rejetait et qu’il confectionnait en sculptures aux formes inédites telles des reliques d’une civilisation vorace. Petit à petit, d’autres matériaux et objets laissés pour compte sont venus enrichir le vocabulaire. Les plus étonnants sont la cabine téléphonique qu’il s’approprie de gestes picturaux, ou les canoës kayaks, symboles de divertissement, mais aussi des couvercles de poubelles dont l’intéresse bien évidemment la forme ronde. Chappert-Gaujal ne se contente pas de les exposer en ready-made. Il les peint intégralement comme pour les honorer d’une intervention artistique, et un peu également les pérenniser. La peinture n’est donc pas décorative dans sa pratique. Il y retrouve d’ailleurs des formes qui rappellent son œuvre sculpturale. Elle s’accommode, elle aussi, du collage. Elle ne craint pas la pléthore, l’accumulation. Elle correspond à nos espaces urbains de plus en plus saturés. Certaines toiles font d’ailleurs penser à des villes tentaculaires survolées. Leur verticalisation, après confection, révèle des surprises. Les peintures visibles à Bédarieux nous renvoient aux années 80, quand le jeune artiste séjournait dans sa famille du côté de St-Laurent de Nières, pas si loin au fond du musée bédaricien. Ainsi l’artiste rend-il hommage à des lieux décisifs dans l’évolution de son art. Cette exposition suggère que la boucle est en partie bouclée. L’œuvre est à présent confirmée et la région de Bédarieux n’y aura pas été étrangère.

On peut parler de mise en abyme pour cette intervention du duo Fora Man en la Chapelle du Quartier-Haut, In Situ in Seta. Hommage y est rendu non seulement à l’île singulière, mais à tous ses artistes et mouvements sétois qui ont su l’exalter et en saisir l’âme profonde, ancrée dans la culture populaire. Aussi les supports du collectif sont-ils empruntés aux métiers (bacs à coquillages, salopette bleue, livrée à sa plus large expression, caisse, planches) et à la culture sétoise (pavois, lances de joutes). Une grande voile est tendue dans l’espace comme pour nous inviter au voyage, à la fois en référence au peintre de MontpellierSète Gabriel Couderc, avec lequel l’un des deux artistes partage son patronyme, et bien sûr à l’omniprésence de la mer que l’on peut voir danser à quelques encablures. D’autant que la Chapelle est l’un des points dominants du Quartier-Haut, pour l’instant encore habité par d’authentiques sétois. À l’heure où Sète devient la ville tendance, il est essentiel de rappeler ce qui fonde la ville, et qui petit à petit se perd. Comme s’est perdue une langue. Les artistes sont à la recherche de la parole perdue, l’occitan en particulier, et de tout ce qu’elle véhicule de traditions aujourd’hui en partie oubliées. D’où l’importance de ressaisir ce qui s’est tramé, dans le passé, et qui a marqué le territoire du Languedoc :

groupes artistiques, éditeurs fondamentaux (Fata Morgana, rebaptisé Fada Morgana), RéférenceHommage à Ben (qui vient de disparaître et luttait justement pour la reconnaissance de la langue occitane). Ainsi la langue se pose-t-elle sur les œuvres, résiste à l’hégémonie linguistique, vient perturber les besoins de déchiffrement de chacun, impose son graphisme qui se combine aux interventions colorées. On plonge dans la noirceur de la Chapelle, dont les tableaux du chœur se font l’écho. Des œuvres signées à quatre mains. Un projet ambitieux : Passer du Poster à la Posture. A voir jusqu’au 25 août.

L’été bat son plein et il faut déjà penser à la rentrée, à ce rendez-vous régulier auquel nous convie depuis plusieurs années Drawing Draw N5 et Le lieu multiple. Les galeries montpelliéraines se sont associés pour nous offrir quelques aspects de la vitalité du dessin contemporain, qu’il lorgne du côté de la photographie (Susanna Lehtinen), explore les liens avec l’écriture (Michèle Mascherpa) ou expérimente l’épuisement d’une série en changeant ses habitudes manuelles (Chrystèle Gonçalves). Les propositions sont éclectiques. À N5, si Dominique Lonchampt évolue dans une abstraction formelle qui s’appuie sur des matériaux d’origine minérale, Pierre Touron se situe résolument dans une figuration nette et précise, un paysage dont la mise en page épouse le mouvement descendant, faisant basculer dans un autre monde. Au Lieu multiple, Le travail sériel et méticuleux de JeanMarc Urquidi, notamment ses chevelures qui traduisent, pour parodier Mallarmé, l’absence de tout portrait, renouvelle les lois du genre et suscite un sentiment d’étrangeté. À l’inverse, le travail de Chrystèle Gonçalves, variation sur un bouquet d’anniversaire, semble essentiellement graphique, cursif et dépouillé, misant sur une spontanéité qui n’exclut pas la réflexion préalable. Quant au motif, il disparaît chez Susanna Lehtinen grâce aux miracles du numérique. Il se fait alors essentiellement lumineux, présente des contours incertains, flirte avec l’image biologique ou cosmologique, les deux infinis se ressemblant tellement. L’écriture plastique de Michèle Mascherpa, à N5, n’est pas dénuée d’humour, même quand elle traite de sujets graves en rapport avec le corps et ses vanités. Dominique Lonchampt enfin n’oublie pas qu’elle est avant tout sculpteur. Elle ne laisse pas se perdre la mémoire des matériaux laissés pour compte telle la cendre ou la poussière. Elle s’en sert pour ses compositions sur papier empreintes d’équilibre.

Un coup de pouce aux six artistes qui investissent le week-end du 27 au 29 septembre, le Château de Castries pour un hymne pictural qui n’aurait pas déplu à Gainsbourg : Aux armes etc

Jean-François Rigaudin en assure la partie sculpturale avec ses séries effilées de visages inspirés de l’Île de Pâques, grâce auxquels il restaure la relation perdue entre art anthropologique et modernité, entre mystérieux passé et orientations du présent. Bocaj excelle dans le portrait de belles femmes, de tous pays, qu’il habille et coiffe, ou encore cerne, de motifs décoratifs divers comme si

chaque modèle, réel ou imaginaire, métaphorisait la peinture, déployée avec un grand luxe de couleurs et un dessin net et précis. À l’opposé, MuChe trouve dans l’étendue sereine des étangs ou la pérennité des plages de quoi tourner le dos à l’effervescence civilisée. On a toujours besoin de paysages. Musicien avant tout, le Belge Etienne Schwarcz recourt aux technologies numériques pour nous ouvrir les siens (les paysages) ouvrant les portes d’un autre royaume. Lequel oscille entre représentations allusives et abstraction se prêtant à toute interprétation. La peinture de Virginie Guidée tient de l’art brut, de la figuration libre et des arts qui nous viennent de loin dans le temps. Elle recourt aux lignes épaisses qui délimitent les contours, à la simplification graphique et aux couleurs du spectre irisé. On est comme dans l’enfance de l’art. Enfin, Isabelle Moreau déploie une abstraction quelque peu psychédélique quand elle ne récupère pas des bois flottés et autres matériaux rejetés par la mer qu’elle métamorphose, les assemblant comme des oiseaux prêts à s’envoler.

Isabelle Marsala et Marc Na (5) occupent jusqu’à la fin août, de leurs œuvres à quatre mains la Chapelle des Pénitents et la sacristie de Mèze. On connaît l’œuvre de Marsala, essentiellement vouée à la figure féminine très singularisée, selon un style hiératique qui n’appartient qu’à elle et qui met en exergue d’abord le visage ensuite le regard. Il s’agit d’Icônes mais sorties de leur intemporalité pour se frotter à notre vie économique et la sacro sainte consommation : Santa Réduc, Santa Soldes, Santa Repro, Santa et Santo Promo, Santo Conso, Santo Réduc, Santo Rico et même Santo Alcazar (en hommage au chanteur Général, aujourd’hui disparu). Tels sont les titres de ces peintures sur bois assorties de collages de papiers imprimés, d’origine commerciale ou publicitaire. Les marchands sont certes rentrés dans le Temple. Les madones d’aujourd’hui font vendre des produits. Mais certains artistes résistent. Ces deux en font partie.

Elia Pagliarino, créatrice d’espèces en voie d’apparition, sait l’art de l’hybridité que l’on retrouve dans ses peintures sur bois, dans ses dessins comme dans ses sculptures. Elle mêle les images, qu’elle emprunte le plus souvent à nos mythes et légendes, délivrés par l’histoire de l’art, avec une volonté de revisiter les références du passé collectif, de se les approprier et de les faire basculer dans l’art de notre siècle. À la Mouche,

Domaine de Pradines le Bas, près de Béziers, on pourra, jusqu’au 30 octobre se faire une idée de la variété et de la richesse de sa production dont se détachent les séries Terra mater à l’huile sur bois ou ses Balises de céramique, qui semblent contenir, au propre comme au figuré l’Histoire des humains. Le titre de l’expo Terre, nous renvoie d’ailleurs à cet art que connaissaient nos ancêtres et qui après tout impliqua, dès les origines de l’Homme, le Dieu créateur. Le dessin est précis, l’univers foisonnant et les formats suffisamment généreux pour que l’on n’aborde pas seulement ses assemblages visuels par la vue mais avec le corps. On se laisse dès lors emporter dans un monde onirique, où l’association d’images règne en maître(sse). Face à ses réalisations qui renouvellent nos conceptions esthétiques (je pense à sa sculpture Eclosion, statue dépourvue de tête supplantée par un rameau d’œufs…), sa technique me fait penser à la définition de la beauté que donnait Ducasse-Lautréamont : Beau comme un Homme qui penserait à un singe plus grand que lui en train de cueillir des fleurs et qui lui-même s’inquièterait de la présence géante d’un Corbeau (ou d’un corps beau), titre de l’œuvre. En quête d’histoires de tous les pays, qu’elle rend compossibles sur le plan du peint, Elia Pagliarino se fait ethnologue tout en gardant la capacité de s’émerveiller de l’enfance, mais après tout l’ethnologue ne s’intéresse-t-il pas à l’enfance de l’histoire et de l’art ?

Jusqu’à fin septembre, on peut réfléchir à la singulière représentation du règne animal auquel nous convie la nîmoise Pauline Poissy, salle Jean Jaurès à Vauvert. Le tableau est comme un espace protecteur où se dissimule l’animal sur un fond neutre. Pas d’arrière-plan qui vienne détourner l’attention. L’artiste pousse l’image jusqu’à la limite de la visibilité, ce qui fait qu’un subtil équilibre se crée entre ce qui tient de la figure et ce qui relève de l’abstraction. La matière est sciemment craquelée, ce qui fait que la peinture se sait moins espace d’apparition de l’image que véritable peau. L’animal vient s’y confondre. Ainsi la peau de la peinture et celle qui enveloppe la figure finissent par ne faire qu’une. L’absence de profondeur concourt à cette impression.

Enfin, la Galerie d’art Prévert, à Mauguio, accueille, du 16 septembre au 11 octobre, l’artiste d’origine polonaise Anna Baranek du Château, laquelle voue l’essentiel de sa production picturale récente à l’Étang de l’Or tout proche. Cherchant

à saisir l’esprit des lieux, elle en retient quelques figures emblématiques (les barques à l’abandon, les vagues qui animent sa surface, la faune aviaire, les pieux et bien sûr le soleil à son couchant, parfois le pic St-Loup qui insiste dans le fond). Les toiles et œuvres sur papier qu’elle présente en cette galerie municipale, aboutissement d’une résidence à la MJC, sont à dominantes jaunes et rouges, alors que les dernières œuvres exposées exploraient les diverses déclinaisons du bleu. Cette peinture n’est pas réaliste et flirte parfois avec l’abstraction. Elle vise à l’essentiel avec les moyens proprement picturaux à commencer par l’ampleur des gestes, l’intensité des couleurs et la forme spectrale du motif. On peut également aborder ce travail de manière symbolique : la barque de l’existence, les forces qui nous dépassent, l’éternité consolatrice de la Nature. Anna Baranek du Château aime à réfléchir celle-ci dans les eaux de l’étang, de manière que ses longs échos qui de loin se confondent, ceux du soleil ou des barques, finissent par aboutir à cette profonde unité dont parlait le poète, tonale chez cette artiste tourmentée.

DANS LE GARD

La Bibliothèque de Carré d’art, et le Mur Foster offrent jusqu’au 22 septembre, leur espace à deux plasticiennes de notre région : Sylvie Deparis, à qui il arrive de dessiner en marchant des motifs végétaux, lesquelles métaphorisent les lignes complexes de nos existences arborescentes, et Florence Barbéris, qui concentre l’essentiel de sa production sur la technique ancestrale de l’estampe ou du monotype, à la recherche des traces que le monde nous fournit à foison si on sait l’observer avec attention. Les deux se sont associés pour ce projet Méandres où elles rendent compte de l’union des contraires (Ah si les humains savaient faire de même !) que sont l’eau courante et les roches, que celle-là modèle et qui lui résistent en s’usant. La pratique du dessin se prête à cette exploration du fluide et du solide, marqués par une intemporalité évolutive, et qui montre que la Nature pourrait nous donner des leçons de graphisme, de modelage, de gravure. Si les gris et les bleus dominent, la gravure au carborundum favorise l’expression des verts. Car roche et eau égalent vie, végétation, mousse. Mais si la ligne domine ces traductions foisonnantes des relations qu’eau et roche entretiennent, si l’on préfère le mouvant et l’immobile, d’autres moyens sont sollicités : la photo en particulier, la pierre s’y révélant biface (émergente ou immergée) ou l’installation (on pense à ce tapis de papier au sol, couvert de cristaux de roche justement). Une exposition, équilibrée, et qui prête à la réflexion, et qui avait toute sa place dans ce lieu de médiation qu’est une bibliothèque, d’autant que les deux artistes pratiquent également l’édition et le livre d’artiste. Ajoutons que la dualité présentée est à l’image de la musique ou de la poésie, et résume l’art en général, qui ne s’appuie sur des structures fortes que pour mieux livrer l’esprit au vagabondage et à la libre expression. Et puis l’eau, c’est un peu notre Eve du paradis perdu. Quant à Adam…

EXPOSITION FAVÉRO

Événements artistiques

40e Marché des potiers

SAINT-JEAN-DE-FOS

Gard Les 10 et 11 août

Voici quarante ans que, chaque été, le Marché des potiers s’installe au cœur du village de Saint-Jean-de-Fos. Pour célébrer cet anniversaire, les céramiques andalouses seront à l’honneur avec les potiers d’Ubeda. Le Marché des potiers rassemblera par ailleurs 50 artistesartisans venus de France et d’Europe. Chacun présentera sa technique de la céramique : raku, grès, porcelaine, terre vernissée, bijoux, utilitaires, jardins… Un concours à thème autour de « L’imaginaire fantastique » récompensera trois potiers. Enfin, expositions, parcours photo, projections de films, tournage traditionnel, démonstrations, ateliers de modelage et ateliers pour enfants, visites guidées et musique feront de ces deux journées une véritable fête autour de la poterie ! Tél. 09 84 15 66 00. potiersdestjeandefos.com

Festival de la céramique

ANDUZE

Gard Du 10 au 12 août

Le Festival de la céramique, rendez-vous incontournable des amateurs de poteries, est de retour cette année pour une 20ᵉ édition festive et créative. Organisé par l’association Planète Terre, il célébrera cet anniversaire autour de la thématique « À nos 20 ans ». Cinquante professionnels européens exposeront leurs techniques et créations. Les céramistes de l’association eux fleuriront lors d’une exposition l’espace autour du bassin « d’un parterre de fleurs éternelles » ! Pour cette année, l’invité d’honneur est Benoit Pouplard, un artiste céramiste qui travaille la porcelaine et le céladon. Au programme, dans le Parc des Cordeliers : démonstration de tournage de très grand format, création de sculptures, ateliers participatifs... festival-ceramique-anduze.org

Symposium international de sculpture sur marbre

DOMAINE DE BAYSSAN

Béziers, Hérault Du 31 août au 22 septembre

Chaque année, le Domaine départemental de Bayssan organise un évènement culturel : le Symposium de sculpture sur marbre. Ce rendez-vous permet de redécouvrir l’art de ce matériau remarquable tant utilisé durant l’Antiquité. Pour cela, le marbre rouge de Saint-Pons de Thomières, support typiquement languedocien, sera utilisé par les tailleurs. En cette 7ᵉ édition, la thématique sera “La vigne et le vin”. Six sculpteurs en résidence s’empareront de ce thème pour allier leur technicité à la finesse du marbre : Sahar Khalaji, Helga Palasser, David Sirbiladze, Emmanuel Sellier, Kirill Grekov et Serhii Sbitniev. Tél. 04 67 67 58 00 scene-de-bayssan.herault.fr

Salon des Métiers d’Art

BEAUCAIRE

Gard Du 27 au 29 septembre

Le Salon des Métiers d’Art de Beaucaire offre un temps de rencontre avec des artisans d’art. La déambulation sera accompagnée d’un duo de violonistes. Ce rendez-vous d’amateurs et de passionnés sera l’occasion de découvrir différentes productions : porcelaines peintes à la main, sacs en cuir, parures de bijoux, perles de verre, reliures d’art… Comme chaque année, un concours est organisé afin de délivrer trois prix à l’issue du weekend. Le gagnant de l’édition précédente, Eric Mezzasalma, sculpteur de pneus recyclés, sera l’invité d’honneur. Le salon sera ponctué d’autres évènements : des ateliers de créations pour les enfants, une démonstration d’un forgeron ferronnier et une exposition des élèves du Lycée polyvalent des Métiers d’Art Charles Gide d’Uzès.

Tél. 04 66 59 10 06. beaucaire.fr

Prix avenir Céramique

SALLE JOSEPH MONIER

Saint-Quentin-la-Poterie

Gard Du 12 juillet au 18 août

En 2018, le Réseau Centres Céramique (RCC) se crée, rassemblant cinq centres de céramique majeurs en France dont Saint-Quentin-la-Poterie. Leur point commun : soutenir la jeune création contemporaine. Pour cela, le RCC a mis en place un concours prénommé le Prix Avenir Céramique. Il permet de valoriser de jeunes artistes dans le secteur de la céramique. Cette année, suite à un appel à candidature, cinq artistes ont été sélectionnés : Maëlle Caborderie, Madeleine Calafell, Maël Gros, Iseult Fayolle et Xavier Orssaud. Leurs travaux sont visibles à la Salle Joseph Monier à Saint-Quentin-la-Poterie. L’objectif de ce concours est d’exposer les 5 lauréats d’ici 2029 lors d’une exposition itinérante sur l’ensemble du RCC.

Tél. 04 66 22 74 38 capitale-ceramique.com

Week-end des Arts

MUDAISON, HÉRAULT

Du 27 au 29 septembre

Le Week-end des Arts est né en 2018 grâce à l’association Les caudalies avec la volonté de promouvoir le vivre ensemble et l’accès à l’art pour tous. Depuis, il s’est imposé comme un évènement culturel important à l’échelle locale. Pendant trois jours, des expositions gratuites, des animations et des spectacles permettront d’enchanter les familles et les amateurs d’art ! “Arts” au pluriel, car seront présentés des peintures, des photographies, de la littérature, du mime et même du street-art. En cette 6ᵉ édition, 100 artistes seront exposés avec pour invité d’honneur, le sculpteur sur bronze ; François Carrière. À noter qu’un concert du groupe Projet Newton aura lieu le samedi soir à 21h à la salle La Cave ! lescaudalies.org

Sète-Lisboa

FESTIVAL INTERNATIONAL D’ART CONTEMPORAIN

Sète, Hérault

Lisbonne

Du 9 au 14 septembre

Du 15 au 19 octobre

Le festival international d’art contemporain est une biennale organisée par l’association SLA. Tous les deux ans, cette manifestation itinérante ouvre un dialogue entre Sète et une nouvelle ville étrangère. Pour cette édition 2024, il s’agit de Lisbonne. Ainsi, le festival se tiendra en septembre à Sète et en octobre à Lisbonne. L’objectif est de construire une communauté d’artistes cosmopolites rayonnant autour de la ville de Sète. De nombreux évènements ponctueront le festival comme des projections, des soirées et surtout : de nombreux vernissages ! Inès Barros, Mathieu Kleyebe Abonnenc, Pedro Cabrita Reis, Elisa Fantozzi, Eléna Salah et bien d’autres artistes seront présents pour cette nouvelle édition ! sla-festival.com

Aqua

2e biennale d’art contemporain

BAGES

Aude Jusqu’au 8 septembre

Village inspirant pour les artistes, Bages abrite aujourd’hui quatre galeries d’art : la Maison des Arts, l’Étangd’Art, Latuvu et NullepArt. Elles se sont associées pour imaginer une biennale d’art contemporain, dont la deuxième édition se tient cet été. Un événement intitulé Aqua, qui mettra en avant l’eau et la source d’inspiration qu’elle représente pour les presque soixante artistes exposants. Les quatre galeries de Bages en présenteront une partie et les œuvres exposées en extérieur seront disposées selon des circuits balisés à parcourir librement par les visiteurs ou lors de visites accompagnées. Parmi les artistes : Jo Winter, Lionel Laussedat, Laure Forêt, Agnès Rosse, Pierre Timann, Sylvie Romieu, Sophie Hélène… De nombreuses autres activités ponctueront la biennale entre concerts, visites guidées, ateliers pour enfants ou d’écritures, danse, lectures, contes, conférences, jeux… artbages.fr

La Parenthèse Pop

ABBAYE DE FONTFROIDE

Narbonne, Aude Le 14 septembre

La “Parenthèse Pop” est une soirée d’exception ; une expérience humaine, artistique et gastronomique. Camille Lacourt, quintuple champion du monde de natation, sera l’invité d’honneur. Il offrira une conversation inspirante sur son parcours hors norme. La soirée sera rythmée par un parcours artistique orchestré par la commissaire d’exposition Katia Dedde dévoilant les œuvres de Nicolas Galtier et de Joachim Romain. Un diner à la cuisine locale et inventive de Jules Garcia régalera les papilles. Le tout dans une ambiance lounge avec un DJ set ! @la.parenthese.pop

Les Vendanges de l’art LEUCATE

Aude Du 20 au 22 septembre

Leucate deviendra un terrain d’exposition durant les Journées Européennes du Patrimoine. Les Vendanges de l’art ont été créées en 2019 par l’artiste peintre Anne-Marie Lopez qui assurera cette nouvelle édition. Les rues, places, maisons et jardins de Leucate accueilleront des artistes aux expressions différentes (peinture, photographie, céramique, sculpture, gravure…). Tout le village se mobilisera pour offrir le meilleur accueil : commerçants, habitants et institutions. En cette nouvelle édition, 44 artistes sélectionnés par un comité d’artistes et de galeristes seront présentés dans 18 lieux différents. Cet évènement est l’occasion de se balader dans les rues de Leucate, entre mer et étang, tout en profitant des œuvres d’artistes locaux et d’ailleurs. Tél. 06 81 02 89 79 tourisme-leucate.com

Solid’Art

Zénith Sud Montpellier, Hérault • Du 20 au 22 septembre

C’est déjà la 7e édition pour Solid’Art, comment a évolué le salon depuis ses débuts ?

Quels seront les artistes cette année ? Verra-t-on de nouveaux visages ?

Conversation avec Florian Neveu

DIRECTEUR ARTISTIQUE DE SOLID’ART

"Avoir JonOne comme parrain est une occasion unique de mettre en avant le street art."

Avec JonOne pour parrain, le salon solidaire d’art contemporain Solid’Art frappe un grand coup. Cette 7e édition sera donc l’occasion de rencontrer ce grand nom du street art et de nombreux représentants de ce courant artistique. Comme chaque année, les ventes permettront de financer des activités pour les enfants du Secours populaire. En tout, 90 artistes devraient être présents et des activités rythmeront les trois jours de salon, comme nous l’a expliqué Florian Neveu, directeur artistique de l’événement.

En repensant à la première édition du salon en 2018, à la salle Pitot à Montpellier, il est incroyable de voir l’évolution de Solid’Art, désormais organisé au Zénith Sud avec ses 2 000 m² de surfaces d’exposition. Quel chemin parcouru, merci à la Ville et à la Métropole de Montpellier pour leur soutien ! Si le salon a grandi et attire à présent des artistes de toute la France, les artistes de la région en sont toujours le cœur ! Et, l’âme de l’événement demeure inchangée : mobiliser les artistes pour soutenir le Secours populaire. Les fonds collectés permettront aux enfants accompagnés par l’association de partir en vacances, d’accéder à la culture, aux loisirs et aux sports, dans une démarche d’éducation populaire.

Quel est le bilan de l’édition 2023 ?

L’édition 2023 a été exceptionnelle, notamment grâce à l’implication de notre parrain Franck Noto et de la galerie At Down. Le salon a attiré près de 4 500 visiteurs et a permis de collecter la somme record de 90 000 € pour les actions du Secours populaire dans l’Hérault. Ce succès témoigne de l’importance grandissante de notre événement, désormais bien ancré dans le paysage culturel de la région. Le nombre croissant de visiteurs et les fonds récoltés montrent que le public répond de plus en plus présent à notre appel.

Le parrain cette année est JonOne. Pouvez-vous nous parler de cette collaboration ?

JonOne est un artiste majeur du street art et de l’art contemporain. Installé en France depuis de nombreuses années, il a déjà été parrain de l’édition lilloise de Solid’Art, un moment magique. Très généreux et impliqué, il avait laissé une empreinte durable sur tous les participants. C’est pourquoi, lorsque le Centre d’Art Parcelle 473 nous a offert l’opportunité de l’accueillir à Montpellier, nous n’avons pas hésité un instant ! Avoir JonOne comme parrain est aussi une occasion unique de mettre en avant la scène street art, particulièrement dynamique dans la région. Ainsi, nous accueillerons d’autres talents tels que Smole, GUM, Jonnystyle, RNST, Oups, Sunra, Prooz, Réso, Chris Puddy, Mara, No Luck... Leur présence promet de faire de cette édition un événement inoubliable, riche en créativité et en énergie.

Comme l’année dernière, 90 artistes ont été sélectionnés par un jury présidé par Numa Hambursin, directeur du MO.CO à Montpellier. Plus de 300 candidatures ont été étudiées pour offrir un plateau généraliste où tous les styles sont représentés, avec l’objectif de proposer des prix accessibles à tous les amateurs d’art. Chaque année, le salon accueille de nouveaux artistes. Cette édition verra la participation des plasticiens Kiko et Michel Soubeyrand, des peintres David Ferreira et Aurore Michel-Grégoire, des sculpteurs Loul Combres et CIES, ainsi que des photographes Runeda et Olivier Martel.Nous accueillerons aussi une belle délégation d’artiste lillois. Aux côtés de Damien Demaiter, fidèle du salon, nous recevrons Grégory Valentin, Tommy Knuts, et l’éditeur We Are 51. Ce dernier proposera une sélection «dollartistiques» : des billets de 1 $ customisés par des artistes tels que Jo Di Bona, Le CyKlop... Une programmation d’événements est-elle prévue au cours du salon ?

Nous tenons particulièrement à offrir au public une rencontre concrète avec la pratique artistique. Cela passe par la possibilité de rencontrer les artistes eux-mêmes, présents durant les trois jours du salon. Nous proposerons également une série de performances et de live painting, avec notamment JonOne, Gum, Sandrot, Django… Une sculpture monumentale sera réalisée en direct par l’artiste Yann Birgi, ajoutant une dimension spectaculaire à l’événement.Cette année, nous allons investir le hall d’accueil du Zénith et proposer une série d’ateliers animés par l’artiste cssJPG jenfi. Collage, peinture, pochoirs... ces ateliers artistiques seront ouverts aux petits et grands, invitant les familles à participer ensemble. Surtout, Solid’Art est un salon ouvert à tous, et je tiens à rappeler que l’entrée est gratuite !

Recueilli par Eva Gosselin

©JonOne, La Blanche

Expos Photos

Lacus Rubresus

MAISON DES ARTS

Bages, Aude

¡REWIND!

L’ART EST PUBLIC Montpellier, Hérault Jusqu’au 21 décembre

¡REWIND! présente le fruit du regard photographique d’Alain Garnier sur les scènes hip-hop et Dance Hall en France de 1988 à 1998. Ses images permettent de se plonger dans cette décennie à travers les artistes émergents de ces disciplines. Certains d’entre eux sont devenus plus tard des icônes comme IAM, Suprême NTM, Assassin, MC Solaar… Cette exposition est l’occasion de célébrer le quarantième anniversaire du hip-hop en France ! Tél. 04 99 77 28 09. unisons.fr

Jusqu’au 29 septembre

Elger Esser, photographe franco-allemand à la renommée internationale, présente Lacus Rubresus, un véritable panorama méditerranéen de Montpellier à Nice en passant par la Camargue à travers des photographies datant de 1999 à 2020. De manière inédite, l’artiste présente une sélection de ses dernières prises de vues de l’étang Bages-Sigean. Ce qu’Elger Esser apprécie, c’est de capturer des paysages qui demeurent à la fois intemporels par l’absence de figures humaines, et mémoriels en figeant des lieux à travers son objectif. Le photographe puise ses inspirations de la littérature, des images et des techniques d’impression sur cuivre du XIXᵉ siècle, qu’il réutilise pour ses clichés. Tél. 04 68 42 81 76. maisondesarts-bages.fr

Christopher Taylor

CENTRE D’ART ET DE PHOTOGRAPHIE LUMIÈRE D’ENCRE

Céret, Pyrénées-Orientales

Jusqu’au 12 octobre

Steinholt – une histoire de l’origine des noms, de Christophe Taylor, est une série de photographies explorant l’histoire familiale de son épouse, mettant en lumière les liens intergénérationnels sur plusieurs générations et l’impact du temps sur les paysages. Il évoque la transmission des noms comme un moyen de perpétuer la mémoire. Dans ces photographies, l’accent est mis sur la sphère privée, dépeignant l’histoire familiale d’Álfheiður et celle de ceux qui gravitent autour de Þórshöfn, croisant ainsi le chemin de cette famille. Observant ses sujets, il cherche à capturer un portrait qui leur sera fidèle, authentique et profond.

Tél. 04 30 82 73 30. lumieredencre.fr

© Elger Esser

Toulouse, Haute-Garonne Jusqu’au 31 août

Au cours de l’année 2019, Anne-Lou Buzot trouve une boîte en carton dans la cave d’une maison de famille. À l’intérieur, des photographies et des écrits : les archives fragmentaires de la Nouvelle société de l’horizon incliné. Grâce à cette découverte et aux recherches menées depuis elle dévoile aujourd’hui le récit d’une théorie singulière qui va user du médium photographique pour questionner notre horizon et son avenir.

Tél. 05 34 24 52 35 chateaudeau.toulouse.fr

Two stories of (Hi)stories

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES

Carcassonne, Aude

Jusqu’au 3 janvier 2025

Le Graph a été sollicité pour présenter la photographie africaine en contrepoint de l’exposition Henry de Monfreid, d’ici et d’aventures présentée aux Archives départementales de l’Aude. Dans sa série Two stories of (Hi)stories, Lebohang Kganye assemble des photographies historiques de Marie Pauline Thorbecke provenant des archives du Rautenstrauch- Joest-Museum (Allemagne), avec des épisodes de l’histoire camerounaise. Remettant en cause le récit historique des « maîtres » colonialistes allemands, elle joue elle-même tous les rôles, en s’appuyant sur des récits oraux de l’histoire du royaume Bamum, et sur des œuvres littéraires d’auteurs camerounais.

Tél. 04 68 71 65 26. graph-cmi.org

Gabriele Münter et Eudora Welty

PAVILLON POPULAIRE

Montpellier, Hérault Jusqu’au 29 septembre

Le Pavillon populaire pour sa nouvelle exposition photographique présente deux artistes femmes majeures du XXe siècle ; Gabriele Münter et Eudora Welty. Elles ont pour similitude d’avoir débuté par la photographie dans le sud des États-Unis avant d’établir leur renommée à travers une autre expression artistique ; Münter par la peinture et Welty avec la littérature. Cette exposition confronte deux pratiques photographiques différentes, une amatrice et une plus professionnelle. En 1900, Gabriele Münter forge son œil en immortalisant l’univers qui l’entoure, avec une technique réfléchie et l’amour qu’elle a pour la photographie. Les clichés d’Eudora Welty sont, quant à eux, le reflet du Mississippi ; un État pauvre et intrinsèquement raciste en ces années 1930. Cette exposition rend visible deux artistes trop longtemps laissées pour compte.

Tél. 04 67 66 13 46. montpellier.fr

Promeneuses, Années 30 ; “Strollers.” 1930s © Reproduit avec l’autorisation du Mississipi Department of Archives History et Russell & Volkening ©2024 Eudora Welty & Eudora Welty, LLC.
Eudora Welty

L’Occitanie, terre de festivals

Jusqu’au 10 septembre

PARVIS DE L’HÔTEL RÉGION

Montpellier, Hérault laregion.fr

Eric Brissaud

Jusqu’au 6 septembre

PARC MONPLAISIR

Castelnau-le-Lez, Hérault

castelnau-le-lez.fr

Nathalie Sury et Dann

Du 18 septembre au 22 octobre

HÔTEL FLOTTES DE SEBASSAN

Pézenas, Hérault ville-pezenas.fr

Plus d’expos...

Cassandre Cecchela

Jusqu’au 24 octobre

PÔLE ARTS ET CULTURES

Aussillon, Tarn tourisme-tarn.com

Festival inter. de la photo de sport

Jusqu’au 31 octobre

BOIS DE L’ETANG

Gruissan, Aude gruissan-sportphoto.com

Extension Surélévation

Du 24 août au 24 septembre

CHAPELLE ROYALE

Rodez, Aveyron caueactu.fr

Daniel Mourre

Jusqu’au 30 août

CHAPELLE DU COLLÈGE

Carpentras, Vaucluse carprentras.fr

Anatomie du franquisme

Jusqu’au 22 septembre MUSÉE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION

Toulouse, Haute-Garonne haute-garonne.fr

Nadine Ribas

Du 30 août au 26 septembre

GALERIE FILATURE DES CALQUIÈRES

Langogne, Lozère lozere-tourisme.fr

Vivien Raynal

Jusqu’au 31 août

CHÂTEAU MONTFIN

Peyriac-de-Mer, Aude art-conseil-invest.com

Ondes sensuelles

Jusqu’au 28 août

GALERIE TERRA VIVA

Saint-Quentin-la-Poterie, Gard galerie-terraviva.com

L’expo idéale

Du 25 septembre au 1ᵉʳ mars

MEMO MONTAUBAN

Montauban, Tarn-et-Garonne lexpoideale.com

© Marielle Rossignol
© Adrian Dennis / AFP

Saison 2024

Restaurant

Dégustation de coquillages

Terrasse panoramique

Parking privé

Privatisation, évènements...

lapalourdiere

lapalourdiere

04 67 43 80 19

ENSEMBLE !

Avec Demi-Portion, Juliette, Théâtre du Centaure, Alex Vizorek, Jeanne Added, Jean-Marc Barr, Fabrice Melquiot, Emily Loizeau, René Lacaille, Pascal Contet, Walid Ben Selim, Leïla Ka, David Lescot, Nina Laisné, Sébastien Le Guen, François Chaignaud…

Retrouvez tous ces artistes sur tmsete.com

Restaurant La Palourdière, 5980 La Croix Neuve Loupian
Bigflo & Oli

Festivals

Rose Festival

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE

Du 29 août au 1er septembre

Pour cette 3ᵉ édition du Rose Festival, la programmation promet une nouvelle fois quatre soirées intenses. Le jeudi 29 août, DELUXE proposera sa musicalité entre funk, soul et hip hop, Georgio son rap introspectif, Fabian y su salsa ses rythmes endiablés. La soirée sera également rythmée par Jain, Francis Cabrel ou encore Mc Solaar. Le vendredi 30 août, Jersey et Visceral présenteront leur style électro-pop et rock, les rappeurs PLK, Booba ou Yamê seront aussi présents. Le samedi 31 août, les voix envoûtantes d’Olympe Chabert et Mont Rouge, le “Show spécial rose” de Bigflo & Oli et la talentueuse Pomme prendront possession de la scène. Enfin, le dimanche 1er septembre, il y aura Styleto entre musique intime et solaire, MIMAA avec ses sons pop-électro et les renommées Dadju, Tayc, La Fève et Justice MATHAME clôturera l’édition avec ses sets électro hypnotiques. rosefestival.fr

20 SEPTEMBRE > 19 OCTOBRE 2024

Mimosa

• Ayo • Fatoumata Diawara • Kareen Guiock Thuram • Dany Doriz & Michel Pastre • José James • • Laura Prince feat Gregory Privat • Chief Adjuah (Christian Scott) • Sissoko-Segal-Parisien-Peirani • • Flavia Coelho • Bernard Allison • Daniel Garcia Diego • Sarah McCoy • Celia Kameni • • Muyiwa Kunnuji • Idik • Justine Blue • Maestrio • Mathis Haug & Little Sadie Band • • Joanne Dolly • Verb • Sunscape • Ethioda • Happy Six Warmers • Javotte • Abdu Salim •

Festivals pluriartistiques

Festival 31 notes d’été

HAUTE-GARONNE

Du 2 au 31 août

31 notes d’été est un festival organisé par le Conseil départemental qui se déplace en Haute-Garonne à travers 17 communes.

150 évènements avec plus de 200 artistes sont proposés, et ce, gratuitement ! Concerts, visites touristiques, expositions auront lieu du matin au soir. Pour cette 27ᵉ édition, la thématique est celle de “La Haute-Garonne, Terres d’accueil/Terres de Rencontres” mettant en avant la richesse multiculturelle du territoire. Voici un avantgoût de ce que le public pourra y retrouver : les polyphonies occitanes de Barrut ; le groove électro-oriental de Lôrke Lôrke ; l’hommage aux 20 ans de la disparition de Claude Nougaro avec le spectacle Âmes sœurs ; Pulciperla et son groove francocolombien ; le mélange tango traditionnel et musiques actuelles de Tangomotán. Bien d’autres restent à découvrir ! Tél. 05 34 45 58 30. haute-garonne.fr

Festival international de carillon

PERPIGNAN

PYRÉNÉES-ORIENTALES

Du 12 au 16 août

C’est autour de la thématique de « La Fraternité » que le Festival international de carillon programmera cinq carillonneurs, chacun faisant voyager vers un continent différent : en Europe avec les Irlandais Amy et Ella Gebruers, en Afrique avec Wim Ruessink, en Asie avec Mathieu Daniël Polak, en Océanie avec Marcel Siebers, ces trois carillonneurs venus des PaysBas, et pour l’Amérique, les Belges, Julia Toumassian et Serafima Yavarouskaya

Tél. 04 68 64 63 93. cathedraleperpignan.fr

Aqui Festival

ENCLOS DU MOULIN DE JÉRUSALEM Goult, Vaucluse Du 23 au 25 août

Un nouveau rendez-vous voit le jour cette année, à Goult : l’Aqui Festival. Un évènement pluridisciplinaire où tous les arts sont permis. Pour cette première, les clés artistiques ont été confiées à l’acteur, réalisateur, metteur et scène et co-fondateur Clément Sibony. On y retrouve des concerts, de la danse, un DJ live, un cinéma en plein-air, mais aussi des rencontres littéraires et cinématographiques. Parmi les invités : Ballaké Sissoko, Piers Faccini, Cyril Atef, Collectif Evolves, CHLOE, Timothée de Fombelle, Romain Duris…

Tél. 06 45 56 52 90. aquifestival.com

Pézenas des idées

HÉRAULT

Du 23 au 28 septembre

« Réfléchir, débattre, échanger, partager… » voici, en quelques mots, le programme de cette 4e édition du festival Pézenas des idées. Un événement imaginé et souhaité par la ville comme une invitation aux échanges, à la réflexion pour interroger et comprendre notre monde ; et faire émerger des idées, des propositions, des solutions. L’agriculture et le changement climatique seront au cœur de deux projections (La ferme des Bertrand et La théorie du boxeur), mais aussi avec le spectacle sur l’urgence climatique Climax, et une table ronde autour de l’agriculture et de sa transformation. Autre thématique, celle du conflit israélo-palestinien avec les projections Les guerrières de la paix et Le cochon de Gaza. Enfin, plusieurs événements mettront en avant la question de la vieillesse.

Tél. 04 67 32 59 23. ville-pezenas.fr

©
Gleyal
Pulciperla

Mecanik Paradize

TOULOUSE

Haute-Garonne

Du 3 au 6 octobre

Le festival musique et machine spectaculaire en plein air Mecanik Paradize fait son retour, en ouverture au festival Pink Paradise, à la Halle de la Machine. Durant ces quatre jours, de nombreux artistes vont se produire et des spectacles de machines vivantes seront proposés. Tous ont été scénographiés par François Delarozière. De quoi s’émerveiller devant un spectacle plutôt inhabituel avec Sofiane Pamart, Chinese Man, les Zoufris Maracas, Lilly Palmer ou encore Stand High Patrol DJ Set par exemple.

Tél. 05 32 10 89 07. halledelamachine.fr

Le Petit Festival de la Côte Vermeille

PYRÉNÉES-ORIENTALES

Du 23 au 27 août

Un festival hybride, mêlant art et environnement. La 4e édition du Petit Festival de la Côte Vermeille a pour thème « Le feu », cher à Gaston Bachelard, parrain imaginaire de la manifestation. À ne pas manquer, le pianiste Mikhaïl Rudy accompagné de l’acteur Denis Lavant pour un Récital du feu, Le Foyer d’Augure, de Clara Claus avec Pedro Soler à la guitare flamenca, le comédien Pascal Césari dans, La nuit des temps, mise en scène par Liora Jaccottet, La Jeanne d’Arc de Joseph Delteil mis en scène par Razerka et Cham Lavant. Entre Collioure, Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer, et Cerbère. lepetitfestivaldelacotevermeille.fr

Pelliculive

THUIR,PYRÉNÉES-ORIENTALES

Du 5 au 7 septembre

C’est un menu alléchant que déroule cette année encore le festival Pelliculive ! Au cœur du parc Palauda, il offre un espace de rencontre unique entre musique, cinéma et gastronomie ! Le 5 septembre, on retrouvera Mathilde Seignier côté grand écran, puis le chef aux trois étoiles Gilles Goujon, accompagné de JeanBaptiste Carrel, enfin côté musique, c’est Patrick Bruel et le DJ Laurent Delage qui assureront le show ! Le 6 septembre, rendez-vous avec François Berléand pour le 7e art, les gourmandises de Pierre Hermé, et Sébastien Ponramon, enfin pour danser et chanter James Blunt, puis Anne Sila et DJ Yellie. Enfin, le 7 septembre, place à l’acteur et réalisateur Olivier Marchal, aux chefs Pierre Augé, et Christophe Comes, enfin Selah Sue, The Selecter et Soul Jamaïca clôtureront le festival en musique ! pelliculive.fr

Sofiane Pamart ©Mathieu
Zazzo
Selah Sue

Festival Invitations

HÉRAULT

Du 23 août au 8 septembre

Entre patrimoine et arts, le Festival Invitations offre des soirées magiques dans des lieux incontournables du territoire de la Domitienne. Écrins naturels ou patrimoniaux accueilleront concerts et spectacles. En plus de ces soirées, une exposition de l’artiste Claude Abad se tiendra à Colombiers et des animations nature vous donneront rendezvous à Nissan-lez-Ensérune et Vendres.

Les soirées :

• Ven. 23 août, Vendres : soul et funk avec Ndobo-Emma puis musique afro-cubaine avec Alfredo Buendia y Los Picaflores.

• Sam. 24 août, Cazouls-Lès-Béziers : afrobeat, cumbia et funk avec Pat Kalla et le Super Mojo.

• Dim. 25 août, Nissan-Lez-Ensérune : un voyage musical du Brésil au Japon vous attend avec T.R.O.

• Mer. 28 août, Maraussan : Contes au fil de l’eau avec Ludivine Hénocq.

• Jeu. 29 août, Colombiers : rencontre littéraire avec Yann Ramirez.

• Ven. 30 août, Lespignan : polyphonies occitanes avec La Mal Coiffée et performance du trio percussivo-colombien La Perla.

• Sam. 31 août, Maraussan : piano et créations musicales éclectiques avec Pascal Comelade.

• Dim. 1ᵉʳ septembre, Nissan-Lez-Ensérune : baroque et folksongs avec Dara Trio

• Mer. 4 septembre, Cazouls-Lès-Béziers : contes et chant avec Aucèls.

• Jeu. 5 septembre, Montady : conférence sur “Les vins de Béziers dans l’Antiquité. Structures de production et acteurs”.

• Ven. 6 septembre, Maureilhan : rocksteady et reggae avec Les Steadies, puis Rythm’N’Blues jamaïcain avec Jim Murple Memorial.

• Sam. 7 septembre, Colombiers : récital Piaf : emportés par la môme

• Dim. 8 septembre, Montady : ciné-concert avec Sherlock Jr. et autres histoires

Tél. 04 67 90 40 90. ladomitienne.com

Alfredo Buendia y Los Picaflores

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Festival Arabesques

MONTPELLIER, HÉRAULT

Du 10 au 22 septembre

Faire chanter les différences, célébrer la diversité des expressions méditerranéennes, telle est la ligne directrice du Festival Arabesques. Pour célébrer cela, une programmation riche en propositions a été concoctée par les organisateurs avec de multiples concerts, des projections, des contes pour jeune public, des spectacles de stand-up, des stands d’artisanat et de gastronomie, des déambulations en ville et bien d’autres ! En cette 19ᵉ édition, le fil conducteur sera “One Upon a Time In Palestine”, un focus mettant en avant la Palestine. Plusieurs évènements le rythmeront dont une table ronde, un poète invité, une exposition sur Bethléem et sept groupes sélectionnés dans la programmation des concerts. Ces musiciens présenteront leur culture, entre poésie et solidarité.

OPÉRA COMÉDIE

• Mar. 10 septembre à 20h : l’ensemble Constantinople & Ghalia Benali avec Sur les traces de Rûmi partageront une spiritualité universelle.

• Mer. 11 septembre à 20h : le groupe Atine composée de cinq musiciennes.

• Halle Tropisme :

• Jeu. 19 septembre à 19h : concert électro avec Aziz Konkrite et Sami Galbi.

Exposition

Essaouira, Expressions singulières

LE RÉSERVOIR MONTPELLIER

Du 12 septembre au 8 novembre

Dans le cadre du Festival Arabesques, la Galerie le Réservoir Montpellier présentera une exposition inédite, Essaouira, Expressions singulières. Alors que depuis 18 ans le Festival Arabesques rend hommage aux échanges culturels du monde arabe à travers les arts, une discipline n’avait jamais encore été explorée : l’art contemporain. Après la réouverture de la Galerie le Réservoir Montpellier, désormais dédiée à l’art contemporain africain, il a semblé évident d’associer l’événement et le lieu. Arabesques inaugurera donc sa 19ᵉ édition, lors d’un vernissage au cœur de l’Arbre Blanc, dans un écrin unique, à la rencontre des peintres d’Essaouira. L’occasion de découvrir un univers dans lequel les arts traditionnels se mêlent à la peinture contemporaine, donnant vie à un art mi-naïf, mi-impressionniste, abstrait sans vraiment l’être, où couleurs et lumière se révèlent.

DOMAINE D’O

• Ven. 13. septembre : Dakchi par Oum : une célébration du partage à 19h30, suivie du groupe de rock touareg, Tinariwen, qui présentera son neuvième album Amatssou à 21h30 à l’Amphi d’O

• Sam. 14 septembre : Bashar Murad et Tareq Abbouchi performeront à 18h puis place à la popélectro avec 47Soul et Rasha Nahas à 21h.

• Dim. 15 septembre : Dialogue entre les musiciens Serge Teyssot-Gay et Khaled Aljaramani du duo Interzone avec 5ᵉ jour à 19h, puis Amine Radi avec un témoignage sur son enfance empreint d’humour à 21h.

• Les 14 et 15 septembre : à 14h30 pour le jeune public et le 15 septembre à 17h pour tout public, Contes d’Arabesques emportant dans une quête éternelle de bonheur par Jihad Darwiche

• Ven. 20 septembre : Sarãb signifiant mirage en arabe, le groupe délivrera une poésie enchanteresse à 19h30, pour ensuite laisser place à Souad Massi, l’une des plus belles voix féminines d’Afrique du Nord et son dernier album Sequana.

• Sam. 21 septembre : 16h30, improvisation musicale par Kamilya Jubran accompagnée de Floy Krouchi et Youmna Saba. 19h, spectacle d’humour avec Contexte d’Akim Omiri Pour finir la soirée à 21h, Raïna Raï et Benzine avec Legend of Raï Music Tour

• Dim. 22 septembre : l’humoriste Djamil Le Shlag avec son spectacle Exode(s) à 16h30. Bab L’Bluz partagera un mélange de rythmes gnawa, de chants hassani du sud marocain et de polyrythmies chaâbi avec Nayda à 19h. Enfin à 21h, un hommage musical à l’immigration algérienne sera délivrée par Mouss & Hakim avec Origines Contrôlées

Tinariwen
Ali Maimoun, artiste d’Essaouira

places de spectacles et cartes “Agde Culture” en vente sur www.saisonculturelle-agde.fr

renseignements, Direction des Affaires Culturelles Tél. 04 67 94 65 80

Dimanche 6 octobre 2024 • 15h30

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée La Vie Parisienne

Samedi 9 novembre 2024 • 20h30

Théâtre Agathois Une Opérette à Ravensbrück

Mercredi 27 novembre 2024 • 20h30

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée Agathe Royale

Jeudi 12 décembre 2024 • 20h30

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée

Les Téméraires

Mardi 7 janvier 2025 • 20h30

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée Un Léger doute

Mardi 4 février 2025 • 20h30

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée L’Effet Miroir

Dimanche 16 février 2025 • 17h

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée Marius

Dimanche 23 mars 2025 • 17h

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée Le Cercle des poètes disparus

Samedi 29 mars 2025 • 20h30

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée La Porte à côté

Jeudi 10 avril 2025 • 20h30

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée Swing Gum

Mercredi 30 avril 2025 • 20h30

Palais des Congrès Cap d’Agde Méditerranée Ma Version de l’histoire

Mardi 13 mai 2025 • 20h30

Théâtre Agathois Smile

Festivals spectacles vivants

Festin de Rue

SAINT-JEAN-DE-VÉDAS, HÉRAULT

Les 14 et 15 septembre

Durant ces deux jours, le festival Festin de Rue proposera une soixantaine de représentations gratuites d’arts de la rue au cœur de Saint-Jean-de-Védas.

Deux temps forts à ne pas manquer : le spectacle de haute-voltige, Pigments, de la Cie CirkVost et la déambulation de danseurs hip-hop intitulée Be hop ! De plus, le duo reconnu ; Les Batteurs de Pavés, s’approprieront le grand classique Les Misérables de manière joviale et entraînante. La représentation féministe haute en couleurs, Josiane ou l’art de la résistance, mêlera théâtre et cirque. Quel est le QI des terriens ? Le public aura la réponse avec la représentation burlesque Galactica Korp. Un moment de délicatesse sera offert par le couple circassien Alta Gama avec Mentir lo Minimo. Les enfants, eux aussi, pourront participer activement au festival avec les Ateliers de cirque.

Tél. 04 67 97 83 00 festinderue.com

Festival de rue de Ramonville

RAMONVILLE-SAINT-AGNE

Haute-Garonne Du 13 au 15 septembre

À 15km du centre de Toulouse, RamonvilleSaint-Agne accueille une nouvelle fois le Festival de rue de Ramonville. Au programme, de très nombreuses représentations pluridisciplinaires afin de satisfaire tous les goûts et tous les âges : acrobates, arts du cirque, danse, marionnette… comme avec le cinéma expérimental Camera Obscura, la comédie tragique Gloria… Ma princesse intérieure, ou encore du spectacle de rue, avec Le spectacle de merde. Plusieurs représentations sont gratuites et se dérouleront sur une vingtaine de lieux différents. Cette année, la culture urbaine sera à l’honneur via l’organisation de battles hip-hop et d’une scène open mic ! Tél. 05 61 73 00 48 festivalramonville-arto.fr

Aniane en Scènes HÉRAULT

Du 23 au 25 août

Pour sa 12e édition, le festival Aniane en Scènes met les arts de la rue à l’honneur. Les 15 compagnies invitées viendront présenter des spectacles tout public, ludiques et engagés, porteurs de messages forts.

Au programme : Carnage production, Ma vie de grenier ; Cocasse cie, Equivalent Quatre pieds ; Les vrais majors, La montagne ; Pieds nus dans les orties, Toucantoco ; Jdb prod, La contrebasse de grand-mère ; Anonima teatro, L’homme et la voiture ; Collectif zou, On dit pas hein ; Collectif si on s’oubli sur terre, Mystérieux théâtre ; Les philosophes barbares, C’est pas que des salades ; Los galindos, mdr ; Cie ordinaire extra, Granita et le bazar des émotions ; El salto, D’arrache corps ; Anonima teatro, L’homme et la voiture ; Cie la hurlante, Les ailes.

Tél. 04 67 57 01 40

aniane-en-scenes.com

Aubrac Express

SUR LA LIGNE BÉZIERS-NEUSSARGUES

Hérault, Aveyron, Lozère

Jusqu’en avril 2025

À la croisée de la valorisation patrimoniale et des arts de la rue, le projet Aubrac Express part à la rencontre des territoires traversés par la ligne Béziers-Neussargues. Au programme : trois résidences artistiques de territoire avec des compagnies de rue, et une programmation annuelle de spectacles le long du rail. Prochain arrêt cet été ; les 8 août à Joncels (34), 10 août à Saint Flour (15), 19 octobre à Millau (12) et 19 avril à Roqueronde (34) : Gérard Gérard, Attention aux départs. À ne pas manquer, le sam.12 octobre à Sévérac d’Aveyron (12) : Joseph K, La contre-visite guidée de Jérôme Poulain.

eurekart.fr

Paon dans le ciment

La Biennale

Festival international des arts vivants

TOULOUSE

Haute-Garonne Du 27 septembre au 12 octobre

Pour sa troisième édition, La Biennale, Festival international des arts vivants Toulouse Occitanie, promet un événement « Puissance 3 » ! Et avec 16 jours de spectacles réunissant 150 artistes dans 25 lieux de la métropole toulousaine, la promesse semble tenue. Mettant en avant la création contemporaine sous toutes ses formes, la Biennale invite cette année dix nationalités différentes à explorer les arts vivants, notamment à travers un focus dédié à la Lituanie.

ARTS DE LA RUE

• Les 13 et 14 septembre, espace public : Le spectacle de merde de Marion Duval et Cie Chris Cadillac

• Du 27 septembre au 12 octobre, espace public : Care to carry de Nick Steur et SoAP Maastricht

• Sam. 5 octobre, espace public : Pelat de Joan Català Carrasco

CIRQUE

• Du 3 au 13 octobre, plusieurs lieux : I love you two du Circus I love you.

• Mer. 9 octobre, La Fabrique - CIAM UT2J : A Spectacle of Herself de Laura Murphy.

• Jeu. 10 octobre, Théâtre Garonne : Contra de Laura Murphy.

DANSE

• Les 27 et 28 septembre, Théâtre de la Cité : 30 appearances out of darkness d’Arno Schuitemaker.

• Du 2 au 4 octobre, plusieurs lieux : Human in the loop de Nicole Seiler.

• Les 3 et 4 octobre, Théâtre Garonne : The end - part 2 d’Arno Schuitemaker

• Les 8 et 9 octobre, Théâtre Garonne : HAMMAM de Javiera Peón-Veiga

• Du 10 au 12 octobre, Théâtre de la Cité : EXIT ABOVE d’après la tempête d’Anne Teresa De Keersmaeker.

PERFORMANCE

• Sam. 28 septembre, Théâtre Garonne : conférence performée de Maxime Kurvers sur le thème de “Théories et pratiques du jeu d’acteur.rice”.

• Du 9 au 12 octobre, plusieurs lieux : Portrait de l’artiste en ermite ornemental de Patrick Corillon.

FOCUS LITUANIE

• Les 28 et 29 septembre, plusieurs lieux : Hands Up de Agnieté Lisičkinaitė, une déambulation dans l’espace public qui se termine par une performance dansée en salle.

• Sam. 28 septembre, parvis de la Bibliothèque d’Études et du Patrimoine : solo chorographique Hairy 2.0 créé et interprété par Dovydas Strimaitis

• Du 29 septembre au 6 octobre, plusieurs lieux : un spectacle pour les enfants de 10 à 24 mois, Little worlds de Birutė Banevičiūtė

• Du 1er au 6 octobre, plusieurs lieux : la performance Sofa project conçue spécialement pour un public-canapé questionnant sur la place de la conscience humaine.

• Du 2 au 4 octobre, Théâtre de la Cité : Opéra pour caissières, Have a good day ! par Operomanija.

• Mer. 2 octobre, La Grainerie : le spectacle de cirque surréaliste The Nappies Project, sortie de résidence.

• Du 3 au 12 octobre, plusieurs lieux : Where do I connect ? lorsque physiquement, un champ électromagnétique nous sépare de tout support.

• Ven. 4 octobre, Théâtre de la Cité : créations croisées Lituanie x France au féminin pluri.elles Binômes musique électronique avec Migluma et Nour Kara

• Sam. 12 octobre, espace public : créations croisées Lituanie x France au féminin pluri.elles Binômes musique électronique et cirque, avec Jūra Elena Šedytė et Maya Peckstadt.

THÉÂTRE

• Les 27 et 28 septembre, Théâtre Sorano : Cécile de Marion Duval et Luca Depietri / KKuK.

• Du 27 septembre au 12 octobre, Théâtre de la Cité : Nachlass Pièces sans personnes de Rimini Protokoll, Stefan Kaegi et Dominic Huber.

• Du 28 septembre au 5 octobre, plusieurs lieux : 4 questions à Yoshi Oida de Maxime Kurvers et Yoshi Oida.

• Du 3 au 5 octobre, Théâtre de la Cité : Minga de una casa en ruinas d’Ébana Garín Coronel et Luis Guenel Soto, Colectivo Cuerpo Sur.

• Du 8 au 11 octobre, plusieurs lieux : Constellations de Nick Payne et Compagnie 5005.

• Du 8 au 12 octobre, plusieurs lieux : Koulounisation de Salim Djaferi.

ARTS VISUELS

• Du 1er au 12 octobre, Théâtre des Mazades : Paysages intérieurs et extérieurs

• Les 1er et 2 octobre, MJC Pont des Demoiselles : Wind and Soul de Xavi Sánchez et Analia Serenelli, Cie Rauxa

• Les 5 et 6 octobre, Théâtre de la Cité : ORBIT de Nick Steur, SoAP Maastricht.

AUTRES DISCIPLINES

• Les 4 et 5 octobre, plusieurs lieux : Histoire de laine de Xavi Sánchez et Analia Serenelli / Cie RAUXA, marionnettes.

• Les 4 et 5 octobre, Théâtre Garonne : Soundless d’Ellen Fullman et Theresa Wong, musique.

labiennale-toulouse.com

Werner Herzog

Bruno Geslin

Peter Weiss

Sylvain Creuzevault

Lucie Boisdamour

Dennis Kelly

Chloé Dabert

Rébecca Chaillon

Céline Champinot

Gilles Deleuze

Heinrich von Kleist

Robert Cantarella

Eléna Doratiotto et Benoît Piret

Collectif Mensuel

Simone de Beauvoir

Camille Dagen et Emma Depoid

Nathalie Garraud et Olivier Saccomano

L'ATELLINE

SCÈNE CONVENTIONNÉE D’INTÉRÊT NATIONAL - ART ET CRÉATION

25 SEPT MAR I MUNT BRAQUAGE SONORE 2 & 3 OCT EARTHSCAPE ZONE CRITIQUE CIE 12 OCT JE VAIS T’ÉCRIRE CHRISTIAN RIZZO 8 OCT, 9 NOV & 6 DÉC

A THOUSAND WAYS : AN ASSEMBLY 600 HIGHWAYMEN DU 5 NOV AU 16 NOV NiDS JEAN-MICHEL CAILLEBOTTE 17 NOV À LA RECHERCHE CIE KIROUL JANV-FÉV

PAYSAGES INTIMES LES EXPOS 29 JANV HABITER LE MONDE* CIE DÉLIT DE FAÇADE DATE À DÉFINIR

CONVERSATION(S) #4 FÉV (DATE ENCORE SECRÈTE) SÉRIAL BALLEPERDUE COLLECTIF

*sortie publique de résidence

FACEBOOK.COM/LATELLINE | INSTAGRAM.COM/LATELLINE | LINKEDIN.COM/COMPANY/L’ATELLINE WWW.LATELLINE.ORG | 04 99 54 69 07

A B O N N E ZV O U S

Festivals littéraires

Festival Toulouse Polars du Sud

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE

Du 11 au 13 octobre

La 16e édition du festival international des littératures policières invite cette année le monde des lettres d’Outre-Manche. En témoignent la cinquantaine d’écrivains invités de romans noirs, thrillers, polars, BD et littérature jeunesse. Parmi eux :

Dominique Manotti et Olivier Truc, respectivement marraine et parrain du festival 2024, Pétronille Rostagnat, Cédric Sire, Gabrielle Massat, Alan Parks, Julia Chapman, Valerio Varesi, Frédéric Paulin… À ne pas manquer, la murder-party « Mystère à l’ombre des géants » au Muséum de Toulouse, les tables rondes, les séances de dédicaces, les jeux de rôles… toulouse-polars-du-sud.com

Place aux nouvelles

LAUZERTE, TARN-ET-GARONNE

Les 7 et 8 septembre

Pour cette 18ᵉ édition de Place aux nouvelles, 20 auteurs, dont Aurélia Lesbros, Lucile Bordes et Gilles BertinMontcharmont, et trois maisons d’édition seront invités. Ce festival littéraire, dédié aux nouvelles et aux textes courts, aura pour invité d’honneur Marcus Malte, Prix Femina 2016 pour Le garçon. Débats et lectures avec les écrivains, dédicaces, ateliers d’écriture et remise de prix, le programme est chargé pour cette édition 2024 !

Tél. 05 63 94 70 03 placeauxnouvelles.fr

Les Automn’halles

SÈTE, HÉRAULT

Du 25 au 29 septembre

Rendez-vous littéraire sétois, les Automn’halles s’installent partout : dans la rue, les écoles, et le Patio de la médiathèque… À noter, la soirée inaugurale au musée Paul Valéry autour des 100 ans de la mort de Kafka, entretiens au Réservoir et au MIAM avec Pierre Jourde, Didier Decoin, présence du dessinateur Dadou, des auteurs René Fregni et Olivier Martinelli, séances de dédicaces… lesautomnhalles.fr

Estivades Poétiques

ARIÈGE

Du 22 au 25 août

Estivades Poétiques est un festival littéraire rythmé par plusieurs évènements qui auront lieu en Ariège. Au programme : dédicaces d’auteurs, concerts, rencontres et lectures poétiques. À l’issue du festival, un salon sera organisé le dimanche 25 août à la Halle aux pommes de terre de Tarascon-sur-Ariège de 10h à 18h. Il sera parrainé par l’illustrateur Seb Cazes et accueillera expositions et animations. Ne manquez pas la remise des prix du Concours de poésie à 11h !

Tél. 05 34 14 53 52 estivadespoetiques.com

© Peter Knutson
Olivier Truc

Festivals photos

Visa pour l’image

PERPIGNAN

PYRÉNÉES-ORIENTALES

Du 31 août au 15 septembre

Visa pour l’image est le rendez-vous des amoureux de la photographie, et plus précisément du photojournalisme, depuis 1989. Chaque année, ce festival réuni des milliers de visiteurs autour de cette même passion dans les rues de Perpignan. Au programme de cette 36ᵉ édition : plus d’une vingtaine d’expositions gratuites dans toute la ville (à voir virtuellement s’il est impossible de se déplacer), des soirées-projection en plein air, des rencontres avec les photographes ainsi que des rendez-vous aux stands des agences et des grandes marques de la technologie du milieu.

Tél. 01 44 78 66 80. visapourlimage.com

Festival

La nouvelle photographie

ESPACE ARTS ET RENCONTRES

ROGER BRONCY

Port-la-nouvelle, Aude

Du 12 septembre au 26 octobre

La 4ᵉ édition du Festival La nouvelle photographie présentera de nombreux clichés. Sur le thème de la Pleine lune pour Barbara Malacart, le Projet Paktraits avec les portraits Parkinson de Gerardo Regnani, la problématique du temps traitée par Célia Ovejero Gomez et la carte blanche donnée à l’architecte Christina Cosma. Le festival sera rythmé par plusieurs évènements : atelier photographique pour adolescent (28 sept. de 14h à 16h) et pour adulte (23 oct. de 16h à 18h), des conférences avec les photographes Yann Gautier (25 sept. 18h) et Claudio Cravero (26 oct. 16h), visite commentée avec le directeur artistique du festival, Claudio Isgro (12 oct. 16h).

Tél. 04 68 93 31 48. portlanouvelle.fr

Festival Pyrénéen de l’Image Nature

CAUTERETS, HAUTES-PYRÉNÉES

Du 26 au 29 septembre

La nature du monde entier dans toute sa splendeur, sublimée par les photographes participants au 10e Festival Pyrénéen de l’Image Nature dédié à la photographie et aux films naturalistes. Parmi eux, Luca Melcarne, Laurent Nédélec, Aude Nowak, Charline Palmarès, Régis Parrens… Sur les cimaises, des paysages fantastiques, des oiseaux, des forêts en automne, des étendues enneigées, des lacs, des ciels inouïs… Le festival propose également des projections, des sorties nature et des stages photo. image-nature-montagne.com

© Loay
Ayyoub

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Festival MAP

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE

Du 12 au 29 septembre

Le festival de photographie MAP Toulouse pour sa 15ᵉ édition opère un changement important en devenant une biennale. Dans l’optique de poursuivre son soutien à la diversité artistique, MAP à travers sa nouvelle forme offrira une programmation plus approfondie. En cette édition 2024, un hommage est rendu à Robert Doisneau à travers l’exposition majeure Gravités. À noter que des évènements ponctuent le festival comme des projections, des performances, des conférences et même des reconcentres !

map-photo.fr

ISO Photo Festival

DANS TOUT LE VILLAGE

Vendémian, Hérault Les 14 et 15 septembre

La 6e édition du ISO Photo Festival a pour thème Le sport à toute épreuve. Cette manifestation aux valeurs humanistes et sensible à l’environnement transforme Vendémian en galerie à ciel ouvert, le temps de deux jours. Là, se crée une alchimie entre architectures, visiteurs et photographies. Judo, plongée, VTT, course à pied… Sur les murs du village, bon nombre de disciplines sportives à travers le regard d’Océane Guérin, Nicolas Gallon, Jean-Baptiste Liautard, Célyne Roy… Des clichés magnifiques pour voir le sport autrement.

Tél. 06 73 12 31 69. iso-photo.fr

© Jean-Baptiste Liautard

Festivals cinéma

Cinéma sous les étoiles MONTPELLIER, HÉRAULT

Du 9 au 22 août

Pour cette édition ainsi que la prochaine, Cinéma sous les étoiles met à l’honneur la production cinématographique héraultaise créée depuis 60 ans, sous la thématique “Panoramas d’ici”. Le public aura l’occasion d’apprécier la diversité des sensibilités locales, précédées d’un concert, le tout en plein air ! À noter que des soirées “A hauteur d’enfants” auront lieu du 15 au 22 août : Le petit baigneur de Robert Dhéry avec Louis de Funès inaugura ce temps fort.

Au programme :

• Ven. 9 août à Castries : Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand avec Raphaël Quenard.

• Sam. 10 août à Lattes : Les Complices de Cecilia Rouaud avec François Damiens.

• Dim. 11 août au Crès : Didier d’Alain Chabat avec Jean-Pierre Bacri.

• Lun. 12 août à Restinclières : Presque de et avec Bernard Campan et d’Alexandre Jollien.

• Mar. 13 août à Beaulieu : Le dernier coup de marteau d’Alix Delaporte avec Clothilde Hesme.

• Mer. 14 août à Saint-Geniès-desMourgues : Le livre des solutions de Michel Gondry avec Pierre Niney. Tél. 0800 200 165. domainedo.fr

Cinéma de la Mer

THÉÂTRE DE LA MER

Sète, Hérault Du 16 au 20 août

Cinq films face à la mer et sous un ciel étoilé, c’est ce que propose le festival

Cinéma de la Mer à Sète. Chaque projection sera précédée d’un concert d’artistes locaux. Un programme chargé attend le public. Le vendredi 16 août, il s’agira de la comédie musicale Emilia Perez de Jacques Audiard projetée en avant-première. Le lendemain, place à Vice-versa 2 de Kesley Mann et à son personnage phare ; l’Anxiété. Le dimanche 18 août, l’histoire d’une musique révolutionnaire sera partagée au public avec Bob Marley : One love. L’avant-première En fanfare d’Emmanuel Courcol aura lieu le 19 août. Enfin, le festival se clôturera avec la projection du Comte de Monte-Cristo, véritable succès du Festival de Cannes 2024. Tél. 04 99 04 76 00. veocinemas.fr

10e Festival international du film insolite

RENNES-LE-CHÂTEAU, AUDE Du 15 au 19 août

Le festival est placé cette année sous le signe des énergies nouvelles et renouvelables. Sur ce thème, films français et internationaux, toujours insolites, proposent un point de vue d’auteur stimulant l’imaginaire portant une réflexion sur le monde, une interrogation sur nous. Sous l’œil du jury, présidé cette année par l’actrice et écrivaine Vahina Giocante, seront notamment projetés : Valensole 1965 de Dominique Filhol, la série Bugarach de Fabien Montagner. À ne manquer : la journée de clôture en compagnie de Pierre Richard. festivalfilminsoliterenneslechateau.fr

What a trip!

MONTPELLIER, HÉRAULT

Du 23 au 29 septembre

Avis aux amateurs du genre, le Festival international du film de voyage d’aventure revient pour une 8e édition ! Son objectif reste le même : favoriser une meilleure compréhension du monde à travers la pratique et la culture du voyage. Cette année, c’est le Dr. Heidi Sevestre, glaciologue de renom et exploratrice engagée, qui en est l’invitée d’honneur. Au programme, l’expo Objectif wild : vivre avec les requins, de Rodolphe Guignard ou encore Waorani, à l’orée d’un nouveau monde, de Philippe Mistral, entre autres. Pour laisser son corps s’exprimer, les soirées et concerts en plein air sont de retour avec Le Groove de l’empereur, Makoto San, Emma Lamadji & Gospelize it et Somos Gente. watmontpellier.fr

Insolence Productions
© Camille
Sonally
Chien de la casse

Cinespaña

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE ET OCCITANIE

Du 4 au 13 octobre

Festival Courts Circuit 66 PYRÉNÉES-ORIENTALES ET CATALOGNE SUD

Du 13 août au 22 septembre

Unique ! Le 5e Festival Courts Circuit 66 parcourt vingt-neuf communes des Pyrénées-Orientales et de Catalogne Sud et montre plus de 50 courts-métrages déclinés en dix parties. Au-delà des projections de ce festival itinérant en pays catalan, des lectures musicales (avec Cali, Mathias Malzieu…), des spectacles de danse et théâtre, des dégustations (vins, bières et sodas locaux), des concerts, des rencontres entre cinéastes et public et cette année des longsmétrages avec, Latcho Drom, de Tony Gatlif, L’illusionniste de Sylvain Chomet… Une édition exceptionnelle.

Tél. 06 44 90 95 81. courtscircuit66.com courtscircuit66.com

Le festival de cinéma espagnol et portugais Cinespaña fait son retour du 4 au 13 octobre à Toulouse et, durant tout le mois, en Occitanie. Le cycle principal de cette 29ᵉ édition explore les symboles et figures fantastiques qui peuplent la culture ibérique. Ainsi, Embrujos réunit une douzaine de longs-métrages de fiction, classiques et contemporains, un documentaire, deux séances de courtsmétrages ainsi que diverses rencontres ou événements autour des sorcières et des imaginaires animistes. À retrouver au cinéma : Dos madres, de Víctor Iriarte et Matria, d’Álvaro Gago.

Tél. 09 50 72 13 39. cinespagnol.com

Échos d’ici - Échos d’ailleurs

LABASTIDE-ROUAIROUX, TARN

Du 11 au 13 octobre

Pour sa 17ᵉ édition, le Festival du film documentaire Échos d’ici - Échos d’ailleurs - sur les pas de Christophe de Ponfilly, a pour thème, Une voix, sa voie. Véritable ode à la célébration de nos choix à travers trente films et de nombreux réalisateurs présents. Avec l’invité spécial Mathias Théry et son documentaire de 2015 (avec Étienne Chaillou-France), La sociologue et l’ourson ; une expérience cinématovocalchimique 100 % live avec André Minvielle ; Soul kids, de Hugo Sobelman (2020-France) ; Les filles d’Olfa, de Kaouther Ben Hanna (2023- FranceTunisie-Allemagne-Arabie Saoudite) ; Les mots qu’elles eurent un jour, de Raphaël Pillosio (2024-France) : Silent Voice, de Réka Valerik (2020-France), Ana Rosa, de Catalina Villar (2023-France) … Une édition prometteuse !

Tél. 09 80 68 68 00. echosdudoc.fr

Pablo Agüero
David Herranz
Soul Kids
Les Sorcières d’Akelarre

SEPTEMBRE

FÉVRIER

Théâtre - Arts de la rue Cirque - Danse Musique

Ven. 13 à Clermont l’Hérault

L’IMPACT D’UNE COURSE

La Horde dans les pavés

Sam. 21 à Liausson

SOI(E) Compagnie Inéluctable

Du 26 au 28

LES VENDANGES DU SILLON #4

> Jeu. 26 à Paulhan

À TABLE ! Compagnie Provisoire

> Ven. 27 à Canet

NICKEL Mélodie Fontaine

> Sam. 28 à Paulhan

POUR QUE TU M’AIMES ENCORE

Elise Noiraud

Corbeille

OCTOBRE

Ven. 4 à Ceyras

AUTOSTOP Compagnie du Rond-point

Ven. 11 à Usclas d’Hérault

HENRIETTE

OU LA FABRIQUE DES FOLLES

Cie Les Atlantes

Sam. 26 à Lodève

BIMATCH Collectif Bim

NOVEMBRE

Ven. 8 à Mourèze - Sortie de résidence

LA DIANE Compagnie du Griffe

Mer. 13 & Sam. 16 à Paulhan

KiLLT - LES RÈGLES DU JEU

CDN Les Tréteaux de France - Olivier Letellier

Sam. 23 à Brignac

LA FERME DES ANIMAUX

Cie La Fleur du Boucan

Ven. 29 & Sam. 30 à Villeneuvette

LES DODOS Le P’tit Cirk

DÉCEMBRE

Dim. 1er à Villeneuvette

LES DODOS Le P’tit Cirk

Jeu. 12 & Ven. 13 à Cabrières

APÉROTOMANIE Compagnie Dérézo

Sam. 14 & Dim. 15 à Cabrières

LE PETIT-DÉJEUNER Compagnie Dérézo

JANVIER

Ven. 17 & Sam. 18 à Clermont l’Hérault

STRIP : AU RISQUE D’AIMER-ÇA

Compagnie Libre cours

Jeu. 23 à Salasc - Sortie de résidence

HABITER LE MONDE Délit de façade

Ven. 31 à Péret

RÉFUGIONS-NOUS La Mondiale Générale

Sam. 1er à Péret

RÉFUGIONS-NOUS La Mondiale Générale

AU SALON ! du 6 au 9 Fév.

Des spectacles chez l’habitant

> Jeu. 6 & Ven. 7 chez l’habitant

SOLO GUITARE/VOIX Dimoné

VEILLÉE LEBONCOIN DU FEU Le Cri Dévot

> Sam. 8 chez l’habitant

MANGER ! Le Cri de l’Armoire, Marien Tillet

> Sam. 8 & Dim. 9 chez l’habitant

ÇA VA SAIGNER Le Cri de l’Armoire, Marien Tillet

MARS

Sam. 8 & Dim. 9 à Gignac

V i E Filomène & Compagnie

Ven. 21 & Sam. 22 à Paulhan

UNDONE Cie Portes du Sud, Loriane Wagner

Jeu. 27 à Nébian / Ven. 28 à Fontès / Sam. 29 à Octon

PLING KLANG Étienne Manceau et Mathieu Despoisse

AVRIL

ARTISTES AU COLLÈGE #1

> Mer. 9 à Clermont l’Hérault

LA VIE DEVANT SOI Les Chiennes nationales

ARTISTES AU LYCÉE #5

> Jeu. 10 à Clermont l’Hérault

EDDY Le Cri Dévot

MAI

Ven. 2 et Sam. 3 à St-Félix-de-Lodez

L’ART D’ACCOMMODER LES RESTES

Rocking Chair Théâtre

Mer. 7 à Lacoste

COUSUMAIN Cie Bal, Jeanne Mordoj

Ven. 16 et Sam. 17 à Valmascle

CROIRE AUX FAUVES Les Arts Oseurs

Ven. 23 à Lieuran-Cabrières

SENSIBLE Les Hommes Sensibles

JUIN

Ven. 6 à Canet

CLAN CABANE La Contrebande

LES TARIFS DE LA SAISON

> 13 € Plein tarif

> 10 € Tarif réduit

> 6 € Tarif très réduit et spectacles très jeune public

L’ABONNEMENT SILLON

> 6 spectacles pour 66 €

Théâtre Le Sillon

Allées Roger Salengro | Clermont l’Hérault

Réservations

Festivals de jazz

Nîmes Jazz Métropole

DÉPARTEMENT DU GARD

Du 20 septembre au 19 octobre

Curieux, néophytes ou connaisseurs, le Nîmes Jazz Métropole s’adresse à tous. Itinérante, cette 18e édition propose de nombreux rendez-vous sur l’agglomération nîmoise.

Au programme :

• Ven. 20 septembre : soirée d’ouverture avec Ayo et Muyiwa Kunnuji Combo.

• Sam. 21 septembre : Voice New Generation avec Laura Prince feat Gregory Privat et Abdu Salim 4tet.

• Dim. 22 septembre : Soul Brasil avec Flavia Coelho et IDK

• Sam. 28 septembre : blues avec Bernard Allison et Mathis Haug & Little Sadie Band.

• Jeu. 3 octobre : Soul España avec Daniel Garcia Diego Trio et Joanne Dolly Quartet.

• Ven. 4 octobre : Soul New Orleans avec Sarah McCoy et Verb

• Sam. 5 octobre : Nina Simone tribute avec Kareen Guiock Thuram et Sunscape.

• Mar. 8 octobre : Soul & Vintage avec José James et Justine Blue.

• Mer. 9 octobre : Finale du tremplin Jazz 70 Nîmes Métropole / Occitanie.

• Ven. 11 octobre : Africa ToDay avec Fatoumata Diawara et Ethioda.

• Sam. 12 octobre : Roots of jazz avec Chief Adjuah et les stagiaires du festival off.

• Jeu. 17 octobre : Guy Labory 20 ans, Michel Pastre & Dany Doriz et Happy Six Warmers.

• Ven. 18 octobre : Vocal New Generation avec Celia Kameni et Javotte

• Sam. 19 octobre : clôture avec Les Égarés, union de Sissoko, Segal, Parisien, Peirani et Maestrio.

Tél. 04 66 02 55 55. nmjf.fr

Jeudis Jazz à Beauvignac

MÈZE, HÉRAULT

Jusqu’au 29 août

Sympathique proposition musicale jazzy, lors de jeudis qui font la part belle aux musiciens régionaux, soirées associées à de bons coups de vin tirés du caveau de Beauvignac.

Au programme :

• Jeu. 1er août : Zazous zélés, manoucheries et vieilles chansons françaises encadrées par le sétois Nicolas Grosso à la guitare, la minervoise Hélène Pagès contrebasse, Joseph Hirsch, accordéon, Pierre Ayral, guitare rythmique.

• Jeu. 8 août : Goosie Swing, couleur manouche.

• Jeu.15 août : Lucky Gas Trio, chanceux dans des accents de soul, de jazz, de Rythm’n blues.

• Jeu. 22 août : Charlotte Miles, répertoire swing assorti de standards du jazz, de la musique du génial Django Reinhardt.

• Jeu. 29 août : Swunky Longs Legs et pas seulement, le corps suivant dans l’alliance parfaite swing et funk.

Tél. 04 67 43 80 48. cave-pomerols.com

Jazzèbre

PERPIGNAN ET PYRÉNÉES-ORIENTALES Du 27 septembre au 13 octobre

Depuis 36 ans, le Festival Jazzèbre investit la ville de Perpignan et arpente les Pyrénées-Orientales. Le public y découvre des concerts aux formats multiples : dans des salles, mais également sur des chemins de traverse poétiques, dans des sites grandioses, insolites, ou lors de pique-niques devenus une des signatures du festival. Pour le premier, rendez-vous au parc Jonquères avec La Grande Fanfare. Nationale et internationale, la foisonnante programmation croise nouveaux talents et figures emblématiques du genre, pour des aventures musicales nomades. Au programme de cette année : le jazz voyageur de Nomades, justement, le chanteur et saxophoniste Antonio Lizana, l’accordéon et trompette de l’amor d’Airelle Besson et Lionel Suarez, ou encore Badaboom Biscotte pour les plus jeunes, entre autres. La programmation complète est à retrouver sur le site internet du festival.

Tél. 04 68 51 13 14. jazzebre.com

© Anka
Sarah Mc Coy

Festivals classiques et lyriques

Ma vigne en musique

NARBONNE ET ALENTOURS

Du 1ᵉʳ septembre au 12 octobre

Après une première partie en juin, place à l’acte II du 8ᵉ Festival Ma Vigne en avec une programmation de haute qualité à vivre sur le territoire narbonnais.

• Dim. 1ᵉʳ septembre : Les talents de demain, deux concerts de violoncelle avec les jeunes Michelle Tang et Léo Ispir.

• Sam. 21 septembre : récital De Vilnius à Venise avec la pianiste Mūza Rubackytė.

• Dim. 22 septembre : Strauss & Co avec le quatuor de clarinettes Anches hantées.

• Ven. 11 octobre : Alice au pays des merveilles, avec Florent Nagel (compositeur en résidence) et Bona Song, tous deux au piano, et le comédien Yves Penay.

• Sam. 12 octobre : soirée de clôture avec l’Orchestre de Chambre de Toulouse (dir. Gilles Colliard), Cyril Guillotin et Florent Nagel au piano. Au programme, la création mondiale de l’œuvre commandée à Florent Nagel pour piano et orchestre.

Tél. 07 63 18 52 45. narbonne-classic-festival.fr

Les Pages musicales

ABBAYE DE LAGRASSE

Aude Les 14 et 15 septembre

Le Festival Les pages musicales se déroule au cœur du centre culturel Les arts de lire dans la magnifique abbaye médiévale de Lagrasse. Fidèle à sa philosophie, la 6ᵉ édition met à l’honneur de jeunes interprètes engagés dans des carrières internationales. Pour la manifestation 2024 : Mi-Sa Yang et Charlotte Juillard au violon, Joë Christophe à la clarinette, Michèle Pierre et Justine Metral au violoncelle, Pierre-Yves Hodique et Adam Laloum au piano et Marie Ducroux à l’alto. Le 14 septembre : compositions de Johanna Senfter, Mel Bonis et Franz Schubert. Le 15 septembre : deux concerts, l’un à 11h avec des œuvres de Dora Pejačević, de Johannes Brahms et de Paul Schœnfield, le second à 14h30 où seront interprétés des compositions de Robert Schumann, d’Eugène Isaÿe et d’Anton Dvorák.

Tél. 04 68 43 15 99. abbayedelagrasse.fr

Rencontres musicales de Nîmes

Gard

Du 27 au 31 août

Rencontres autour de deux grandes soirées symphoniques dans un lieu emblématique : les Jardins de La Fontaine. Les deux autres concerts auront lieu dans le temple de l’Oratoire afin de poursuivre l’exploration chambriste des Œuvres cycliques ainsi que de l’année 1842. À souligner un soir au prieuré Saint-Nicolas Campagnac, dans la belle Chapelle du XIIe siècle pour le concert No piano. Puis retour de deux soirées aux Jardins de La Fontaine pour Ludwig et Van Beethoven. rencontresmusicalesnimes.com

Les Musicales du Jaur

HÉRAULT

Jusqu’au 22 septembre

Cet été encore, Les Musicales du Jaur vont faire vibrer les pierres du prieuré de Saint-Julien et de l’église d’Olargues, et enchanter les oreilles des mélomanes.

Concerts d’orgue, récital de guitare, chœurs, musique de chambre… un programme intense et varié, sur le thème des voyages.

Au programme, au prieuré de Saint-Julien :

• Dim. 11 août : Pierre Bernon, guitare.

• Au programme, à l’église d’Olargues :

• Ven. 12 juillet : Bernd Scherers, orgue.

• Dim. 4 août : Christophe Smit, orgue. Ven. 6 septembre : François Neveux, orgue.

Dim. 22 septembre : concert dans le cadre des Journées européennes du patrimoine avec Agnès Alibert, soprano et Marc Chiron, orgue.

Tél. 04 67 97 06 65. amvjo.org

© DR
Michelle Tang

Gérard Zuchetto

Sandra Hurtado-Ròs

Claire Masson

100 % Classique

ÉGLISE ST-AUGUSTIN ET PALAIS DES CONGRÈS

La Grande Motte, Hérault

Du 13 au 21 septembre

100 % Classique célèbre ses 10 ans en 2024. Pour marquer l’évènement, toujours sous. La direction artistique d’Alexandre Benderski, l’Orchestre de Chambre du Languedoc et celui de Toulouse joueront des œuvres musicales du XVIIIe au XXe créées dans le monde entier (Argentine, Norvège, Italie…).

• Ven. 13 septembre : Célèbres tangos classiques de concert, interprétés par l’Orchestre de Chambre du Languedoc et quatre solistes (bandoneon, guitares et violon).

• Sam. 14 septembre : Bach, Haydn, Mendelssohn par l’Orchestre de Chambre de Toulouse et dirigé par Gilles Colliard.

• Ven. 20 septembre : Musique italienne par l’Orchestre de Chambre du Languedoc et quatre solistes (contre-ténor, soprano, violons).

• Sam. 21 septembre : Classique & folklore par l’Orchestre de Chambre du Languedoc, dirigé par Alexandre Benderski. orchestredechambredulanguedoc.com

Pézenas enchantée

PÉZENAS

Hérault

Du 5 au 20 octobre

La 18ᵉ édition du festival d’art lyrique Pézenas enchantée est prometteuse par la richesse de ses manifestations entourant les concerts de la programmation, avec du cinéma et une exposition de photos Rétrospective Pézenas enchantée.

Au programme :

• Sam. 5 octobre : inauguration au Foyer des campagnes, Aper’opéra. En soirée, gala d’ouverture : La Belle Hélène, opéra bouffe de Jacques Offenbach. Solistes : Valentine Lemercier et Jérémy Duffau, Chœur Mélopée de Toulouse Orchestre.

• Dim. 6 octobre : Les triomphes du lyrique, avec à la direction musicale Anne-Lise Dodelier

• Mar. 8 octobre : projection de Ténor de Claude Zidi

• Sam.12 octobre : Concert a tre voci, Maryana Golovchenko, Nadine Rossello et Tatiana Lina. Trois répertoires entremêlés : polyphonies d’Ukraine, Russie et Corse.

• Dim. 13 octobre : récital Marie-Ange Todorovich, mezzo, Nathalie Steinberg au piano. Au programme, musique sacrée et chœurs d’opéras.

• Mar. 15 octobre : projection Un Américain à Paris, de Vincente Minelli avec Gene Kelly.

• Sam. 19 octobre : Tête-à-tête en quartet, à deux avec Ulrike Van Cotthem, soprano et pianiste et le baryton et violoncelliste Matthew Sharp. Une belle rencontre, un défi qui devient une évidence musicale.

• Dim. 20 octobre : clôture du Festival. Extraits d’opéras par les stagiaires de la Master Class de Marie-Ange Todorovitch.

Tél. 06 83 66 47 65. pezenasenchantee.fr

Les Troubadours chantent l’art roman

EN RÉGION

Jusqu’au 20 octobre

Le festival Les troubadours chantent l’art roman fête cette année sa 19e édition. Tourné vers les cultures occitane, catalane et méditerranéenne, il milite en faveur d’un accès à la culture pour tous en proposant des concerts de qualité dans les zones rurales, tout en dynamisant un important patrimoine religieux médiéval. Ainsi, plusieurs dizaines d’artistes, majoritairement installés en Occitanie, seront présents avec cette année encore, des créations originales, des concerts et conférences, ainsi que des performances de poètes. Plusieurs sites Unesco accueillent le festival comme Capestang sur le canal du Midi, et SaintGuilhem-le-Désert sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. À découvrir : le Récital Clamor! Avec Sandra Hurtado-Rós, les Troubadours Art Ensemble ou encore le Récital Cantic Tél. 09 72 95 90 46. festival-troubadoursartroman.fr

Festival de Rocamadour

LOT

Du 15 au 26 août

Le 19e Festival de Rocamadour, célèbre cet été « L’Espérance » aux côtés de musiciens et chanteurs de renoms. Sélection de concerts :

• Jeu. 15 août : Roberto Alagna chante les Grands airs sacrés et airs d’opéra.

• Ven. 16 août : l’orchestre Consuelo interprète la Pastorale, symphonie au paysage sonore apaisant et la Symphonie n°5, dramatique et triomphante, de Beethoven.

• Sam. 17 août : soirée Fauré, avec Renaud Capuçon au violon.

• Dim. 18 août : The Gesualdo Six, ensemble a cappella.

• Mar. 20 août : Leçons de tenèbres avec l’Orchestre Royal de Versailles

• Mer. 21 août : Azahar, une écriture vocale libératrice.

• Du 22 au 24 août : Contes mystiques, Enguerrand de Hys et Paul Beynet.

• Ven. 23 août: David Fray, et les Variations Goldberg.

• Sam. 24 août : Stabat Mater de Pergolèse

• Dim. 26 août : Da Pacem par l’Ensemble la Sportelle. Tél. 05 82 92 67 40. rocamadourfestival.com

Passions Lamentation

J.Gilles, A.Magouet

Festival Passions Baroques

MONTAUBAN & TARN-ET-GARONNE

Du 27 septembre au 6 octobre

Le Festival Passions Baroques fête ses dix ans à travers une programmation prestigieuse. Concerts, rencontres, exposition, ateliers rythment le festival et investissent de multiples lieux patrimoniaux et culturels. Parmi les concerts à ne pas manquer : Les Passions-Requiem et Lamentations de Saint-Gilles, interprétées par l’Orchestre baroque de Montauban et le Chœur de chambre Dulci Jubilo ; Un concert au café de monsieur Zimmermann avec Céline Frisch au clavecin et à la direction ; l’Ensemble La Main Harmonique ; Les Passions, interprétées par l’Orchestre baroque de Montauban et les Musiciens de la chambre du Roy, à la direction J-M. Andrieu. les-passions.fr

Opéra éclaté

FESTIVAL D’EAUZE

Eauze, Gers

Du 11 au 17 août

Après le succès des deux premières éditions, la troisième continue d’écrire l’histoire du Festival d’Eauze. Cette année, les styles se mêlent avec opéra, lyrisme, piano, chansons, classique et spectacle !

Au programme, à 21h :

• Dim. 11 août, aux Jardins de la Bastide en Gascogne, Barbotan-lesThermes : récital piano, composé par Marc-Olivier Poingt

• Lun. 12 août, au Cloître d’Eauze : Poète… vos papiers, de Léo Ferré, avec Eric Perez au chant.

• Mar. 13 août, aux Arènes d’Eauze : La Belle Hélène, d’Offenbach, avec Olivier Desbordes à la mise en scène, opéra-comique.

• Mer. 14 août, à la Cathédrale d’Eauze : Les Quatre Saisons, de Vivaldi et Piazzolla, avec Ludovic Passavant au violon.

• Jeu. 15 août, aux Arènes d’Eauze : La Flûte enchantée, de Mozart, avec le chef Gaspard Brécourt, opéra.

• Ven. 16 août, à l’église de Montréal : Stabat mater, de Pergolèse, avec Emmanuel Pelaprat à l’orgue.

• Sam. 17 août, aux Arènes d’Eauze : cabaret, dîner-spectacle – Des chansons pour rire, avec l’équipe de Music-Hall Burlesque

Toulouse les orgues

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE

Du 2 au 13 octobre

Toulouse, centre mondial de l’orgue, invite des organistes du Japon, de la Corée, de la Chine, des États-Unis, du Canada, dans 11 lieux patrimoniaux toulousains, selon « duos insolites et duos complices ». Pour accompagner l’orgue, saxophone, violoncelle, harpe, viole de gambe et le cor des Alpes feront entendre leur son.

Sélection :

Mer. 2 octobre : ouverture, Les planètes, nouvelle version de Gustave Holst.

Jeu. 3 octobre : une Nuit du Gesu, à l’orgue, Frédéric Blondy.

Ven. 4 octobre : Double expression, Ophélie Gaillard, violoncelle, Emmanuel Pélaprat, harmonium.

Sam. 5 octobre : inédit, un BD concert, graphisme et improvisation musicale.

Ven. 11 octobre : Bach à la française, Francois Ménissier à l’orgue.

Dim. 13 octobre : clôture, Mars, dieu de la guerre et l’Orchestre national du Capitole.

Tél. 05 61 33 76 80 toulouse-les-orgues.org

Y’A DE LA JOIE

Gramat, Lot

Du 6 au 10 août

Troisième édition cette année pour le festival Y’a de la joie et cinq soirées de voyages et de rencontres avec des artistes généreux qui animeront la région lotoise.

Au programme, à 21h :

• Mar. 6 août, à Gramat : Ne vous mariez pas les filles, un spectacle autour des chansons de Boris Vian, avec Eric Vignau et Eric Pérez au chant.

• Mer. 7 août, au Château du Clos Chevalier au Bastit : Piaf, L’âme de la rue, du chant et du saxophone avec Anne Peko

• Jeu. 8 août à Carennac : Le « Je ne sais quoi », des chansons d’Yvette Guilbert à Jeanne Moreau, avec Anne Barbier au chant et Thierry Boulanger au piano.

• Ven. 9 août, à Gramat : Avec ou Sans, de Joce Ballerat, lui-même présent au chant.

• Sam. 10 août à Gramat : un cabaret pour clôturer le festival, dînerspectacle – Des chansons pour rire, avec l’équipe de Music-Hall Burlesque. opera-eclate.com

© Jean-Jacques

47e Festival de musiques sacrées, musiques du monde

Abbaye de Sylvanès, Aveyron • Jusqu’au 1er septembre

Conversation avec Michel Wolkowitsky

DIRECTEUR CULTUREL ET ARTISTIQUE ABBAYE DE SYLVANÈS

“ On vit des instants de paix, de partage, d'émotion, c’est ce qui fait la grandeur du festival ”

Cette 47e édition a pour fil conducteur le génie créateur féminin. Pourquoi ce choix et comment se traduit-il dans la programmation ?

Effectivement le génie créateur féminin est le conducteur majeur de cette programmation. Il s’est imposé par des rencontres et des sollicitations… Nous mettons donc les femmes à l’honneur : les interprètes, musiciennes, chanteuses, comédiennes, compositrices… Autour de ces dernières, on retrouvera le Stabat Mater de Clémence de Grandval, contemporaine de Fauré, donnée par Michel Piquemal (18 août). C’est un programme très original d’une femme connue de son vivant, mais oubliée depuis. À signaler également, le programme avec Carmen Martinez, pianiste espagnole, qui met à l’honneur les femmes compositrices (8 août). Ensuite, il y a Meryem Koufi qui présente l’avant-garde poétique hispanique des années 20 avec la création Con ellas (2 août). On terminera avec une rencontre polyphonique de trois ensembles (Estelum, Madamicella Trio et Passio), rassemblant les traditions vocales féminines, de Corse, d’Italie et d’Occitanie (25 août). Enfin, Ophélie Gaillard et l’ensemble Pulcinella proposeront un programme où la musique de François Couperin est mise en miroir avec le répertoire traditionnel du fado (11 août). Il y aura également deux créations autour de cette thématique. Nous avons pu entendre, en juillet, le programme Tèrra-Maïre avec le chœur Dulci Jubilo et Pascal Comon. La seconde création s’intitule Les Orients d’Italie, avec Françoise Atlan et Peppe Frana, oudiste italien, (25 août) autour des traditions de femmes en Italie, à la croisée des cultures juives, chrétiennes et musulmanes.

une façon de dire que la musique est un langage universel qui permet de se rencontrer. D’ailleurs, en juillet, la création de l’ensemble Samanûr mêlaient des chants et poésies venus de Syrie, du Liban, de Palestine, d’Égypte, de Grèce, d’Espagne et des Balkans. Un esprit que l’on retrouvera avec le Canticum Novum, et leur création sur les traditions sacrées populaire d’Ombrie, de Toscane, de Cilicie et d’Arménie (18 août). Ces musiciens aux origines et univers différents mettent en commun leur culture. On vit des instants de paix, de partage, d’émotion, c’est ce qui fait la grandeur du festival.

On doit également relever, cette année, l’hommage à Gabriel Faure et à la musique baroque.

“ Le génie créateur féminin esr le conducteur majeur de cette programmation.”

Effectivement, deux ateliers ont été imaginés autour de ce compositeur. L’atelier chorale a eu lieu en juillet avec Bernard Tétu. Le second aura lieu en août, c’est notre Académie de chœurs et d’orchestre avec Michel Piquemal, autour du célèbre Requiem de Fauré.

L’Abbaye de Sylvanès est un Centre culturel de rencontre. En quoi cela consiste-t-il ?

Partage, dialogue et rencontre sont les maîtres-mots du Festival de musiques sacrées, musiques du monde porté pour la 47e fois par l’Abbaye de Sylvanès. Pendant près de deux mois, les concerts se succèdent, proposant une ouverture musicale sur le monde à travers un programme qui met en avant, cette année, « Le Génie créateur féminin ».

L’une des particularités du festival est de donner une large place aux musiques du monde, avec la volonté de créer un dialogue musical entre les peuples… Des exemples dans la programmation ?

La thématique du festival et du Centre culturel de rencontres, c’est avant tout la rencontre des cultures. Nous la déclinons dans le cadre du festival, et dans nos actions pédagogiques. C’est

Le titre de Centre culturel de rencontre est un label national donné par le ministère de la Culture. C’est un lieu patrimonial qui a perdu sa vocation première (à Sylvanès la tradition monastique s’est arrêtée à la Révolution) et qui, à travers un projet culturel ouvert, innovant, va permettre la restauration du lieu, et le faire vivre. Nous sommes trois en Occitanie avec La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, et l’Abbaye de Lagrasse, et nous souhaitons d’ailleurs travailler ensemble. Notre philosophie est fondée sur la rencontre des cultures par la musique, fondamentale aujourd’hui alors que notre société est affectée par des résurgences idéologiques qui vont à l’encontre de nos valeurs humanistes.

Recueillis par Eva Gosselin

Festival d’Opéra du Grand Sud - Meyrueis

Édition 2024

Direction artistique Emmanuel Marfoglia

12 août • 21h : Les Romantiques, violon et piano

Mende, Hôtel du Département

13 août • 21h : La Musique fait son cinéma (Violon, voix et piano) Meyrueis, Château de Roquedols

14 août • 10h à 16h : Frédéric Lepage dédicace son dernier roman Meyrueis, Librairie

14 août • 21h : So British ! (Récital Piano Voix) - Meyrueis, Église

15 août • 18h : Exposé de Frédéric Lepage : Comment réaliser un film et Projection du film « Marcel et Reynaldo » - Meyrueis, Salle des fêtes

16 et 18 août • 21h : La Chauve-Souris de Johann Strauss II Meyrueis, Château de Roquedols

19 août • 21h : Gala de clôture - Meyrueis, Château de Roquedols

1ère partie : Marc Laforet au piano

2ème partie : Récital Mathieu Sempéré, Guillaume Dussau, Fanny

Crouet, Laure Crumière et Léo Debono

23 août • 21h : Récital Piano voix Bach, Mozart, spirituals… - Veyreau

Informations et réservations www.festivaldoperadugrandsud.fr / Office du Tourisme : 04 66 45 01 14

La Vie Parisienne

DU 9 AU 22 AOÛT 2024

SPECTACLES Í FILMS Í GUINGUETTESPanoramas d’ici

BEAULIEU

CASTRIES

CLAPIERS

COURNONTERRAL FABRÈGUES

GRABELS LATTES LE CRÈS RESTINCLIÈRES

SAINT-DRÉZÉRY

SAINT-GENIÈSDES-MOURGUES

SAINT-GEORGESD’ORQUES

SUSSARGUES

VILLENEUVELÈS-MAGUELONE

Direction Jean de Sambucy

21 août • 21h : Voix du cœur

1ère partie Magloire Prière d’aimer, 2ème partie : récital d’opéra

22 août • 21h : La Vie Parisienne d’Offenbach, Mise en scène E. Marfoglia

Réservations : 05 65 60 02 42 / www.explore-millau.com

Rencontres artistiques et musicales

Château de Sambucy, Millau en Montagne Noire

Direction Mathieu Sempéré

26 août • 20h30 : Soirée de Gala

St Amans Valtoret, Cour du château

27 août • 20h30 : Récital Musique Sacrée

Aussillon Village, Église St André

28 août • 20h30 : Concert Musique Classique

Pont de Larn, Théâtre du Démal

29 août • 20h30 : Déambulation Musicale

Gouffre géant de Cabrespine

29 août • 20h30 : Concert Opéra - Sorèze, Abbaye-école

30 août • 20h30 : Opérette La Vie Parisienne d’Offenbach Mazamet, Palais des congrès

Informations & réservations

Offices de tourismes Mazamet et Revel + Points de vente habituels

Soirées Musicales Gardoises

Crescendo 30

Direction artistique Laure Crumière

Automne 2024... à suivre!!! Les Folies d’Offencach

Festivals de musiques actuelles

Internationales de la Guitare OCCITANIE

Du 14 septembre au 20 octobre

Pour cette 29ᵉ édition, le Festival des Internationales de la Guitare souhaite “revenir à l’essence même » de l’événement, « la promotion de la guitare dans toute sa splendeur » comme le précise son directeur et fondateur, Talaat El Singaby. Une programmation prometteuse se profile avec une multiplicité de concerts, mais aussi trois temps forts : les 24h dément(es), le concert des 50 guitares et le Salon de la lutherie à la Cité de Toulouse.

Les concerts à Montpellier :

• Mer. 25 septembre, Rockstore : SLIFT

• Mer. 25 septembre, Opéra Comédie : Vicente Amigo

• Jeu. 26 septembre, Le Jam : Duoud

• Sam. 28 septembre, Opéra Comédie : Israel Galván et Niño de Elche

• Jeu. 3 octobre, Le Jam : Ihab’s Alpha Project

• Ven. 4 octobre, Domaine d’O : Yamandu Costa

• Sam. 5 octobre, Domaine d’O : Génération Django

• Jeu. 10 octobre, Le Rockstore : Johnny Montreuil.

• Sam. 12 octobre, Opéra Berlioz : Morcheeba.

Les concerts en région :

• Ven. 20 septembre, Assas : Samuel Strouk Quartet

• Ven. 20 septembre, Marvejols : French Blues All Stars

• Sam. 21 septembre, Céret : Minnie Marks

• Dim. 22 septembre, Sérignan : Minnie Marks

• Jeu. 26 septembre, La Grande-Motte : Biréli Lagrène

• Ven. 27 septembre, Lunel : Bernard Allison.

• Jeu. 3 octobre, Saint-Gély-Du-Fesc : Bjørn Berge.

• Ven. 4 octobre, Prades-le-Lez : Les Deuxluxes

• Sam. 5 octobre, Lattes : The Excitements

• Dim. 6 octobre, Sète : Augusta

• Jeu. 10 octobre, Rivesaltes : Thibaut Garcia

• Ven. 11 octobre, Mireval : Les frères Dübz

• Ven. 11 octobre, Saint-Clément-de-Rivière : Jontavious Willis Tél. 04 67 66 36 55. les-ig.com

LES 24H DÉMENT(ES)

Les 14 et 15 septembre, le centre-ville de Montpellier accueillera 11 concerts gratuits pour un marathon musical endiablé. En voici une sélection : Sarah Amiel à l’hôtel de Lunas (sam. 14 septembre, 11h), Jean Charles Guichen au MO.CO (sam. 14 septembre, 14h), Nuit blanche techno au Rockstore (dim. 15 septembre, 00h à 5h), Junkyard Crew aux jardins du Peyrou (dim.15 septembre, 11h).

LES 50 GUITARES

Pour célébrer les 50 ans de La Grande-Motte, 50 guitaristes amateurs prendront possession de la scène du parvis de l’Hôtel de ville le samedi 28 septembre à 17h.

LE SALON DE LA LUTHERIE

Les 19 et 20 octobre à la cité de Toulouse, un grand salon exposera les instruments de 100 luthiers venus de toute l’Europe, master class, concerts, démonstrations et expositions ponctueront cet évènement.

Morcheeba
© Michelle Hayward

Festival Baignade Sauvage

AMBIALET, TARN

Du 22 au 25 août

Le Festival Baignade Sauvage, dédié aux musiques hors-normes ne déroge pas à son ADN pour sa 12ᵉ édition.

Au programme :

• Jeu. 22 août : Dothe (trois pianos) et Flaaryr (guitare volcanique).

• Ven. 23 août : Le Diable Dégoûtant (fofolk des ténèbres), Poil Ueda (punk épique), Julien Chamla (pulse chamanique), Foncedalle

• Sam. 24 août : Charles Dubois (percus au naturel), Lia Kohl (violoncelle céleste), Ava Mendoza (brooklyn boogie), Schnellertollermeier (helvètes underground)…

• Dim. 25 août : Garenne (bucolique et baroque), Roxanne Métayer (violon voyageur) et Parasite Jazz (dead swing). baignade-sauvage.fr

Barques en Scène

NARBONNE, AUDE

Du 22 au 24 août

Rythm of love

CHÂTEAU DE CASTRIES

Castries, Hérault Le 31 août

Entre musique électro et patrimoine prestigieux, la soirée du 31 août promet d’être festive au château de Castries. Surnommé le “petit Versailles du Languedoc”, ce lieu est pourvu de jardins à la française offrant un écrin splendide pour accueillir de nombreux talents. Au programme : Mont rouge à l’esthétique musicale entre afro et house mélodique, Adassiya mêlant house organique, ethnique et deep, et de nombreux artistes régionaux comme Soubeiran, Meloko, Moarasia et Allon. @rhythmoflove.festival

À Narbonne, les barques seront de nouveau en fête en cette fin d’été. Tous les soirs, ce festival gratuit propose des déambulations de la cie Panète Vapeur à 19h30 et des animations des bodegas à 23h30. Entre ces deux moments, divers concerts auront lieu.

Au programme :

• Jeu. 22 août : 20h30, Advitam, groupe narbonnais de rock aux textes impactants, à 22h, Pierre de Maere, artiste belge au single d’or Un jour je marierai un ange

• Ven. 23 août : 20h30, l’artiste narbonnaise Miss Marina proposera piano et chant, à 22h, Patrick Fiori réserve une soirée de partage humain et bienveillant.

• Sam. 24 août : 20h30, première partie avec le style pop et électro du narbonnais MNBND ; 22h, l’artiste Nuit incolore, clôturera cette édition avec ses chansons aux allures de poèmes mélancoliques.

Tél. 04 68 90 30 30. narbonne.fr

What the Karnage Festival

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE Samedi 31 août

Résultat d’une association inédite entre le festival What The Kaze et le label français de techno hardcore Karnage Record, What The Karnage promet d’être un événement unique qui célébrera les 25 ans du label ! Au programme, une journée entre deux lieux : de 15h à 23h30 au Poney club, puis de 23h55 à 5h30 au Bikini. Sur scène, les styles s’enchaineront entre hardcore, rawstyle, indus et uptempo : 25 artistes feront vibrer les festivaliers ! whatthekaze.com

Palmarosa Festival

MONTPELLIER, HÉRAULT

Du 23 au 25 août

Le Palmarosa Festival fait son retour, cette fois-ci, sur trois jours. Ce dernier est toujours engagé pour un évènement atypique, éco-responsable et mettant en avant l’artisanat et les producteurs locaux, le tout avec une programmation indiepop-rock exceptionnelle. On retrouvera : Phoenix, The Hives, The Inspector, Cluzo, Silly Boy blue le vendredi, Gossip, The Vaccines, Kid Francescoli, Kazy Lambist, Bandit Bandit et Calypso Valois le samedi et Tom Odell, The Kills, Soulwax, Crystal Murray, Howlin’ Jaws et Please le dimanche. Toute la journée sur les trois jours : place aux Mixeuses Solidaires. palmarosa-festival.fr

Festival Accordéon Pluriel

QUARTIER CELLENEUVE

Montpellier, Hérault Du 13 au 15 septembre

Le Festival Accordéon Pluriel offre pour ses 10 ans une programmation de haut vol et dans tous les styles. En témoignent les artistes invités, le one-woman-show de Jet Black Pearl, un ciné-concert avec Benjamin Macke, le duo Histoire d’Eux, Konoz, un bal afro-latin avec Kalangatà… La manifestation propose également des stages d’accordéon chromatique avec Daniel Mille et diatonique animé par Jean-Loup Sacchettini, une initiation aux danses bretonnes, un atelier découverte, L’accordéon : un instrument multiple, avec Virgille Goller, des puces musicales… Une édition au top. Tél. 06 52 11 77 67. accordeonpluriel.fr

© Morgane
Pelissier
Roxane Metayer

Agenda concerts

112

Le Bikini • Toulouse

05 62 24 08 50 lebikini.com

Septembre

Mer. 4 à 19h30 • Mudhoney

Sam. 7 à 19h30 • DLR b2b SKS + MONTY

Ven. 13 à 19h30 • Altin Gün

Sam. 14 à 23h55 • KiNK + MUSH + MEKNES

Jeu. 19 à 19h30 • RK

Ven. 20 à 19h30 • The Driverera...

Ven. 20 à 23h55 • Partiboi69 + Juict Romance

Sam. 21 à 19h30 • EVA

Sam. 21 à 23h55 • Rebelon + Gezellige...

Jeu. 26 à 19h30 • Melan+ closing Dj Mauday

Ven. 27 à 19h30 • Massila Sound System

Octobre

Sam. 5 à 23h55 • Hadone + Baraka + Kate…

Mer. 9 à 19h30 • Bushi +Mussy

Ven. 11 à 19h30 • Isaac Delusion + Gwendoline

Ven. 11 à 23h55 • Fjaak + Electric Rescue

Sam. 12 à 19h30 • Théâtre Immersif

Dim. 13 à 14h • Crowbar + Lion’s Law…

Lun. 14 à 19h30 • Knower

Jeu. 17 à 19h30 • Purple Machine

Ven. 18 à 19h30 • L’impératrice

Ven. 18 à 23h55 • Joachim Pastor + Teho

Sam. 19 à 19h • Sidilarsen, Tagada Jones...

Jeu. 24 à 21h • Roland Cristal Nigth !

Ven. 25 à 19h30 • B.B Jacques

Sam. 26 à 19h30 • Einsturzende Neubauten

Lun. 28 à 19h30 • Accept Novembre

Ven. 1er à 19h30 • Osirus Jack

Jeu. 7 à 19h30 • Krav Boca + Poesie Zero …

Ven. 8 à 19h30 • Kimberose

Sam. 9 à 19h30 • Asian Dub Foundation...

Sam. 9 à 23h55 • Andy’C

Lun. 11 à 18h30 • Dark Tranquillity, Moonspell…

Mer. 13 à 19h30 • Eric Cantona

Jeu. 14 à 19h30 • Highway to hell Tour

Ven. 15 à 19h30 • Gringe

Sam. 16 à 19h30 • Sir Samuel + Sly Johson…

Ven. 17 à 19h30 • Mulatu Astatke

Mar. 19 à 19h30 • Kokoroko

Jeu. 21 à 19h30 • Ry X

Ven. 22 à 19h30 • Ultra Vomit

Lun. 25 à 19h30 • Steve’n Seagulis

Mar. 26 à 19h30 • Ko Ko Mo

Mer. 27 à 19h30 • Camille

Ven. 29 à 19h30 • Danakil

Décembre

Mar. 3 à 19h30 • Popa Chubby

Mer. 4 à 19h30 • FFF

Jeu. 5 à 19h30 • Houdi

Ven. 6 à 19h30 • Feldup

Sam. 7 à 19h30 • Flavia Coelho

Mer. 11 à 19h30 • Merly

Mer. 18 à 19h30 • Sidiki Diabate

Janvier 2025

Ven. 17 à 23h55 • All Nigth Long

Ven. 24 à 19h30 • Hatik

Sam. 25 à 19h30 • Yodelice

Février 2025

Mer. 5 à 19h30 • NAZA

Ven. 7 à 19h30 • Motionless in White

Ven. 14 à 19h30 • Théodort

Dim. 16 à 19h30 • Fatoumata Diawara

Mer. 19 19h30 • The Libertines

Jeu. 20 à 19h30 • Koba Lad

Ven. 21 à 19h30 • Airbourne

Jeu. 27 à 19h30 • Lacrimn

Mars2025

Ven. 14 à 19h30 • Hugo TSR

Sam. 15 à 19h30 • Orange Blossom

Ven. 28 à 19h • Fermin Muguruza

Avril 2025

Sam. 5 à 19h30 • Les Fatals Picards

Mer. 16 à 19h30 • MC Solaar

Le Bijou • Toulouse

05 61 42 95 07 / 05 61 42 08 69 le-bijou.net

Septembre

Ven. 13 à 21h • Mymytchell

Jeu. 19 à 21h • Simon Barbe et Thomas Jimenez

Ven. 20 à 21h • Carmen Maria Vega

Sam. 28 à 21h • Ben Harper Project

Octobre

Les 1er et 2 à 21h • L’Hymne à l’Amour

Les 3 et 4 à 21h • Davy Kilembé

Les 9 et 10 à 21h • Zaza Fournier

Ven. 11 à 21h • Nuit Blue Queer

Jeu. 24 à 21h • Prade

Novembre

Mer. 6 à 21h • Lula Heldt

Les 7 et 8 à 21h • La Reine des Aveugles

Mer. 20 à 21h • Tom Poisson

Les 21 et 22 à 21h • Agnès Bihl

Jeu. 28 à 21h • Cigale

Ven. 29 à 21h • Bercé

Casino Barrière Toulouse

05 61 33 37 77 casinobarriere.com

Octobre

Mar. 1er à 20h30 • Mania

Novembre

Lun.11 à 20h30 • Belinda Davids

Jeu. 14 à 20h30 • The World of Queen

Dim. 7 à 18h • Gospel Rivers #5

Dim. 24 à 20h30 • Louis Bertiganc

Lun. 25 à 20h30 • Medine

Janvier 2025

Mar. 14 à 20h30 • The Musical Story Of Elvis

Dim. 26 à 14h30 et 17h30 • Aldebert

Jeu. 30 à 20h30 • Jéremy Frerot

Février 2025

Jeu. 13 à 20H30 • Michael Gregorio

Mars2025

Jeu. 20 à 20h30 • Covertramp

Avril 2025

Mer. 16 à 20h30 • Chimene Badi

Mer. 23 à 20h30 • Michel Jonasz

Sam. 26 à 20h30 • Cécilia Clara, Ginie Line…

Mer. 30 à 20h30 • Thomas Dutronc

Mai 2025

Sam. 3 à 20h30 • Fernando Daniel

Juin 2025

Mer. 11 à 20h30 • Symphony On Titan

Jeu. 12 à 20h30 • Les plus belles musiques des films de Miyazaki

Novembre 2025

Mar. 25 à 20h30 •Sarah Schwab

Cri’Art • Auch

05 62 60 28 28 imaj32.fr

Septembre

Du 23 au 25 • Jeffers Waldo

Sam. 28 à 21h • Black Rooster orchestra...

Lun. 30 • Mélanie Lesage

Octobre

Mar. 1er • Mélanie Lesage

Ven. 4 à 21h • Damantra

Jeu. 10 à 21h • Souffrance, Liksa

Ven. 18 à 21h • Akira et le Sabbat, Radical Kitten Novembre

Sam. 9 à 22h • Martin Decaen, Bérengère...

Ven. 15 à 21h • Shaârghot, Denuit

Le Rex • Toulouse

05 61 38 57 71 lerextoulouse.com

Septembre

Ven. 6 à 23h55 • Karnage Opening

Jeu. 19 à 19h30 • Norsacce

Sam. 21 à 23h55 • The Rocketman, Marcel DK…

Mar. 24 à 19h30 • The Mission

Dim. 29 à 19h30 • Kalandra + Lili Refrain

Octobre

Mar. 1er à 19h30 • The House oh Love

Jeu. 3 à 19h30 • Elephanz

Sam. 5 à 19h30 • Rendez-vous

Sam. 5 à 23h55 • Esilise, Hortense, Juria

Mar. 8 à 20h • Soen & Guest

Jeu. 10 à 19h45 • Les Garçons bouchers à Toulouse

Ven. 11 à 19h30 • La Rumeur - Pink Paradize

Dim. 13 à 19h30 • Myrath

Jeu. 17 à 19h30 • Rsko

Sam. 19 à 19h30 • Slope & Guest

Lun. 21 à 19h30 • Fredz

Lun. 21 à 19h30 • Kazy Lambist

Mar 22 à 20h30 • Stéphane

Sam. 26 à 19h30 • Usky

Dim. 27 à 20h • Guilt trip & Foreign Hands... Novembre

Ven. 1er à 19h30 • Maraboutage

Ven. 8 à 19h30 • Rowjay

Sam. 9 à 19h30 • Kemmler

Lun. 11 à 19h30 • Jwles

Mar. 12 à 19h30 • Ufomammut & Invité

Ven. 15 à 19h30 • Chill Bump

Sam. 16 à 19h30 • Frank Turner & The Sleeping Souls

Lun. 18 à 19h30 • Lusaint

Ven. 22 à 19h30 • The Animals

Dim. 24 à 19h • Get the Shot + Hard Mind...

Ven. 29 à 19h30 • Théa

Sam. 30 à 19h30 • Sean

Décembre

Jeu. 5 à 19h30 • Nelick

Ven. 6 à 19h30 • Sam Quealy

Ven. 13 à 18h • Orphaned Land - Motocultor

Across Europe Tour

Ven; 13 à 23h55 • Extra Terra…

Sam. 14 à 19h30 • Pépite

Février 2025

Dim. 9 à 19h30 • Paleface Swiss + Guests

Sam. 22 à 19h30 • Spider Zed

Mars2025

Ven. 7 à 19h • Freak Kitchen & Guests

Jeu. 13 à 19h30 • Deportivo

Zénith • Toulouse

05 62 74 49 49 zenith-toulousemetropole.com

Septembre

Sam. 21 à 20h • One Night of Queen

Sam. 28 à 20h • Héritage Goldman

Octobre

Sam. 5 et dim. 6 à 20h30 • Molière, l’opéra urbain

Lun. 7 à 20h • Seal

Jeu. 10 à 20h • Maxime Gasteuil

Ven. 11 à 20h30 • The Rabeats

Jeu. 17 à 20H • Luidji

Jeu. 24 à 20h • I Gotta Feeling

Novembre

Ven. 1er à 20h • Black Pumas

Sam. 2 à 20h • Stars 80

Dim. 3 à 17h • Les Choristes, ciné-concert

Mer. 13 à 20h • Eddy de Pretto

Ven. 15 à 20h • The Dire Staits Experience

Sam. 16 à 20h • Slimane

Dim. 17 à 19h • Zaho de Sagazan

Mar. 19 à 20h • SCH

Jeu. 21 à 20h • Shaka Ponk

Mar. 26 à 20h • Rock symphony voices

Jeu. 28 à 20h • Within Temptation

Sam. 30 à 20h • Vitaa

Décembre

Dim. 1er à 18h • KYO

Mer. 4 à 20h • Werenoi

Sam. 7 à 20h • Disney en concert

Jeu. 12 à 20h • Patrick Bruel

Sam. 21 à 15h et 20h30 • Les 10 commandements

Janvier 2025

Ven. 17 à 20h30 • 500 voix

Février 2025

Dim. 2 à 20h • SDM

Ven. 7 à 20h • Clara Luciani

Mer. 12 à 20h • Gims

Sam. 15 à 20h30 • John Williams et Hans Zimmer

Mer. 19 à 20h • Era

Ven. 21 à 20h • Gazo

Mars2025

Mar. 4 à 20h • So Floyd

Dim. 9 à 19h • Rootsriders

Mer. 19 à 20h • Queen Extravaganza

Mer. 26 à 20h30 • Saez

Avril 2025

Mar. 8 à 20h • David Hallyday

Mar. 15 à 20h • La Fouine

Jeu. 17 à 20h • Tiakola

Dim. 20 à 17h • Starmusical

Jeu. 24 à 20h • Patrick Fiori

Ven. 25 à 20h • Pierre Garnier

Mai 2025

Jeu. 8 à 20h • Louane

Sam. 24 à 20h • Julien Doré

Octobre 2025

Ven. 17 à 20h • Lara Fabian

Les 29 et 30 à 20h • Soprano

Salle Nougaro • Toulouse

05 61 93 79 40 sallenougaro.com

Septembre

Ven. 27 à 20h30 • Marie Sigal

Octobre

Ven. 11 à 20h30 • Sages comme des sauvages

Mar. 15 à 20h30 • Marion Rampal

Jeu. 17 à 20h30 • Dom la Nena

Novembre

Ven. 8 à 20h30 • Ėda Diaz

Lun. 25 à 20h30 • Black Sea Dahu

Ven. 29 à 20h30 • Laurent Bardainne et Tigre d’Eau...

Décembre

Mer. 4 à20h30 • Emily Loizeau

Janvier 2025

Les 22 et 23 à 20h30 •Kaz Hawkins

Février 2025

Mer. 5 à 20h30 • Dafné Kritharas

Mars2025

Mar. 4 à 20h30 • Ballaké Sissoko & Piers Faccini

Jeu. 13 à 20h30 • La Grande Sophie

Mar. 18 à 20h30 • Dominique Fils-Aimé

Avril 2025

Mar. 1er à 20h30 • Guillaume Poncelet

Mer. 9 à 20h30 • Tangomotan

Ven. 11 à 20h30 • Arat Kilo Mamani Keita…

Mai 2025

Mer. 14 à 20h30 • Sian Pottok

Lo Bolegason • Castres

05 63 62 15 61 bolegason.org

Septembre

Ven. 27 à 19h • Lorkê Lorkê

Octobre

Jeu. 3 à 20h30 • Flavia Coelho...

Sam. 19 à 18h30 • Fülü

Jeu. 31 à 19h • Yoa, Poppy Fusée, Meltheads

Novembre

Ven. 1er à 19h • The Doug, Ësa Diaz…

Sam. 2 à 19h • Claude, Malvina, Bada-Bada…

Sam. 16 à 20h30 • Astéréotypie...

Ven. 22 à 21h30 • Delgres + The Twin Souls

Sam. 30 à 20h30 • Bal Trad avec Masca Sound... Décembre

Sam. 7 à 20h30 • Develour + Rhedji + Courbatures

Jeu. 12 à 20h30 • Asian Dub foundation + Nomad Frequencies

Janvier 2025

Ven. 17 à 20h30 • Lulu Van Trapp + Mata Hari

Le Métronum • Toulouse

05 31 22 94 17 lemetronum.fr

Septembre

Ven. 27 à 20h • La grande Fôm #2

Sam. 28 à 19h • Dany Dan + Yoshi & DJ Nels…

Dim. 29 • La Bruja + Aluminé Guerrero...

Octobre

Mar. 1er à 20h • Jeanne Added

Jeu. 3 à 20h

• Bandit Bandit + Claire Gimatt

Mer. 9 à 20h • Aquaserge + Mortelle Randonnée

Jeu. 10 à 19h30

Ven. 11 à 20h

Sam. 12 à 20h

• Visons of Atlantis

• Lofora + Underground Therapy

Dim. 13 à 19h

Jeu. 17 à 20h

• Jacques

• Septicflesh + Equilibrium

• Clé Vicent + Poppy Fusée…

Ven. 18 à 20h

• Laibach

Sam. 19 à 20h

• Turfu + DJ Julia Henderson…

Ven. 25 à 19h

• Rhapsody of Fire

Novembre

Les 1er et 2 • Angra + Threshold + Witherfall

Jeu. 7 à 20h

• Marcus Gad & Tribe

Ven. 8 à 20h

Sam. 9 à 20h

Mar. 12 à 20h

• Nodox Electrique + Faustine

• Los Gaiteros de San Jacinto…

• Whispering Sons + Gloria Befana

Jeu. 14 à 20h • Madeleine

Sam. 16 à 19h30 • Tindersticks

Mer. 20 à 20h • Natascha Rogers + Mélys

Ven. 22 à 20h • Zequin + Wisley

Sam. 23 à 20h • Bonnie Banane + Mafalda High

Jeu. 28 à 20h • Sòlstafir, Oranssi Pazuzu...

Décembre

Mer. 4 à 20h • Laurie Darmon

Ven. 6 à 20h • Rue Oberkampf + Bragolin…

Ven. 13 à 20h • Blues Pills

Janvier 2025

Ven. 31 à 20h • Malik Djoudi

Mai 2025

Ven. 16 à 20h • Les tambours du Bronx

La Gespe • Tarbes 05 62 51 32 98 lagespe.com

Septembre

Du 15 au 22 à 16 • Diluvienne

Ven. 27 à 21h • Black Rooster ochestra Octobre

Sam. 5 à 21h • Babylon Circus

Mar. 9 à 20h30 • Justine Jérémie

Ven. 18 à 21h • The Legendary Tigerman

Mer. 23 à 20h30 • Adi’Jazz

Ven. 25 à 21h • Celkilt

Jeu. 31 à 21h • Benighted Novembre

Ven. 8 à 21h • Carmen Maria Vega

Ven. 15 à 21h • Le peuple de l’Herbe

Ven. 29 à 21h • Heavy Metal Ritual XV… Décembre

Mer. 4 à 30h30 • Lina Modika

Ven. 13 à 21h • Les Amazones d’Afrique Mars2025

Ven. 7 à 21h • Sylvain Duthu

Les Docks • Cahors

05 65 24 13 60 lesdocks-cahors.fr

Novembre

Jeu. 7 • Kimberose + Manefa

Ven. 29 à 21h • Rawb, Goho

Décembre

Ven. 6 à 21h • Dirty Fonzy, Blowfuse…

Ben Harper

114

Narbonne Arena

04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr

Septembre

Mar. 24 à 20h • One Night of Queen

Les 26 et 27 à 19h30 • Olya Polyakova

Dim. 29 à 18h • L’Héritage Goldman Novembre

Dim. 3 à 17h • Stars 80

Mar. 26 à 20h • David Hallyday

Jeu. 28 à 20h • J. Williams & H. Zimmer

Décembre

Ven. 6 à 20h • Les Comédies musicales

Janvier 2025

Ven. 24 à 19h • Aldebert

Avril 2025

Ven. 4 à 20h • Soprano

Mai 2025

Mer. 14 à 20h • Électro Symphony

Octobre 2025

Jeu. 2 à 20h30 • The World Of Queen

Sud de France Arena Pérols

04 67 17 68 17 suddefrance-arena.com

Septembre

Les 13 et 14 à 20h • Dadju & Tayc Novembre

Sam. 9 à 20h • Stars 80

Ven. 15 à 20h • Slimane

Décembre

Du 5 au 8 • Starmania

Janvier 2025

Du 14 au 20 • Les Enfoirés

Février 2025

Sam. 22 à 20h • SDM

Mars2025

Sam. 15 à 20h • Julien Doré

Ven. 28 à 20h30 • Clara Luciani

Avril 2025

Sam. 5 à 20h • Les 10 commandements

Sam. 26 à 20h • Pierre Garnier

Agenda concerts

Le Rockstore • Montpellier

04 67 06 80 00 rockstore.fr

Août

Lun. 26 à 19h30 • Curtis Harding

Septembre

Dim. 8 à 19h • Altin Gün

Ven. 13 à 19h • Kink live + Dylan Dylan

Mer. 18 à 19h30 • Fink

Ven. 20 à 19h30 • Norsacce

Mer. 25 à 20h30 • Slift

Ven. 27 à 19h • Francis Mercier + Attalin

Sam. 28 à 19h • Feldup + Frank Rabeyrolles

Octobre

Mar. 1er à 19h30 • The Kiffness

Jeu. 3 à 19h30 • Vox Low + Bracco

Ven. 4 à 19h • Vladimir Cauchemar

Sam. 5 à 19h • Fakear + la Fine Équipe...

Mer. 9 à 19h30 • Emilie Simon

Jeu. 10 à 20h30 • Johny Montreuil

Ven. 11 à 19h30 • Ben PLG

Sam. 12 à 19h30 • Zoufris Maracas

Dim. 13 à 19h30 • Rotting Christ + Borknagar…

Mer. 16 à 19h30 • Rendez-vous

Jeu. 17 à 19h30 • Muddy Monk

Ven. 18 à 19h30 • El Gato Negro

Sam. 26 à 19h30 • Isaac Delusion

Jeu. 31 à 19h30 • Structures + Mad Foxes

Novembre

Sam. 2 à 19h30 • Bushi + Mussy

Jeu. 7 à 20h • Vacra

Ven. 8 à 19h • Dimension Bonus

Sam. 9 à 19h30 • B.B Jacques

Mer. 13 à 19h30 • The 5 Rosies

Jeu. 14 à 19h30 • Bonnie Banane

Ven. 15 à 19h30 • Emma Peters

Mar. 19 à 19h30 • Lusant

Jeu. 21 à 19h30 • Ultra Vomit

Ven. 22 à 19h30 • Papooz

Mer. 27 à 19h30 • Cima Funk

Jeu. 28 à 19h30 • Danakil

Sam. 30 à 19h30 • Kimberose

Décembre

Mer. 4 à 19h30 • Puggy

Jeu. 5 à 19h30 • Hippocampe Fou

Ven. 6 à 19h30 • Soviet Suprem

Sam. 7 à 19h30 • Popa Chubby

Mar. 10 à 19h30 • Seun Kuti & Egypt 80

Jeu. 12 à 19h30 • Thomas De Pourquery

Ven. 13 à 19h • Joris Delacroix + Delon

Sam. 14 à 19h30 • Claude

Mer. 18 à 19h30 • Carbonne

Janvier 2025

Ven. 31 à 19h30 • Les Garçons Bouchers

Février 2025

Jeu. 27 à 19h • Asian Dub Fondation

Mars2025

Sam. 29 à 19h30 • Solann

Mai 2025

Ven. 16 à 19h30 • Oldelaf

Sam. 17 à 19h30 • Les Tambours Du Bronx

Octobre 2025

Sam. 11 à 19h30 • Une touche d’optimiste Zénith Sud • Montpellier

04 67 61 67 61 zenithsud-montpellier.com

Octobre

Mar. 1er à 20h • L’Héritage Goldman

Les 12 et 13 • Molière

Sam. 19 à 20h • Luidji

Dim. 20 à 18h • Hits 80’s Live

Sam. 26 à 20h • I Gotta Feeling

Novembre

Sam. 16 à 20h • Zaho de Sagazan

Ven. 22 à 20h30 • The Rabeats

Sam. 23 à 20h • Rock Symphony Voices

Mer. 27 à 20h • David Hallyday

Ven. 29 à 20h • The World of Hans Zimmer

Sam. 30 à 20h • Je vais t’aimer

Décembre

Mer. 1er à 18h • Vitaa

Dim. 8 à 16h • Disney en concert Février 2025

Ven. 14 à 20h30 • Les musiques de J.Williams et H. Zimmer

Mars2025

Mar. 18 à 20h • Queen Extravaganza

Mer. 20 à 20h30 • Saez

Sam. 29 à 20h • Eddy de Pretto

Dim. 30 à 17h • Starmusical

Mai 2025

Dim. 4 à 20h • Electro Symphony

Ven. 23 à 20h30 • 500 voix pour les plus belles chansons Françaises

Sam. 24 à 20h • Patrick Fiori

Octobre 2025

Sam. 18 à 20h • Lara Fabian

Le Corum • Montpellier 04 67 61 67 61 corum-montpellier.com

Octobre

Lun. 7 à 20h • Thibault Cauvin & - M -

Sam. 12 à 20h30 • Morcheeba Novembre

Les 2 et 3 • Alain Souchon

Dim. 10 à 14h30 • Chantal Goya

Dim. 24 à 18h • Adeline Toniutti

Janvier 2025

Ven. 24 à 20h30 • Michaël Gregorio

Dim. 26 à 14h • Symphony On Titan

Dim. 26 à 17h • Les plus belles musiques des films Miyazaki

Mars2025

Sam. 8 à 20h • The Bootleg Beatles

Sam. 15 à 20h • Obispo

Sam. 22 à 15h • Aldebert

Avril 2025

Ven. 11 à 20h • Les Franglaises

Dim. 20 à 20h • MC Solaar

Juin 2025

Sam. 21 à 19h30 • Eva Oertle et Vasselin Stanevv

Novembre 2025

Dim. 23 à 18h • Mireille Mathieu

Le Sonambule • Sérignan 09 70 14 48 02 lesonambule.fr

Août

Du 26 au 30 • Airs de Famille

Septembre

Ven. 13 à 20h • Lula Heldt

Ven. 20 à 20h • Oldelaf

Octobre

Ven. 18 à 20h • Le Skeleton Band & Forest Pooky…

Novembre

Ven. 8 à 20h • Djé Balèti

Décembre

Sam. 7 à 20h • Le peuple de L’Herbe

Sam. 14 à 20h • Les tambours du Bronx

Janvier 2025

Sam. 25 à 20h • Emily Loizeau

Février 2025

Ven. 14 à 20h • Electric Lady Land x Nina Attal

Paloma • Nîmes

04 11 94 00 10 paloma-nimes.fr

Septembre

Ven. 27 à 21h • Resolve + Spleen

Octobre

Jeu. 3 à 20h30 • It It Anita this is not a love nigth

sam. 5 à 20h30 • Chinese Man

Mar. 8 à 30h30 • José James + Justine Blue

Jeu. 10 à 20h • Bandir Bandit + Bodega

Ven. 11 à 20h • Mass Hysteria

Sam. 12 à 20h • The Stranglers

Dim. 13 à 20h • Dionysos + Troy Von Balthazar

Mar. 15 à 10h30 • Futur 2000 par the Wackids

Ven. 18 à 20h • Ministère A.M.E.R

Sam. 19 à 20h • Eva

Sam. 19 à 21h • The Legendary Tigerman + Astral Bakers

Mer. 23 à 20h • Ghost- Note

Jeu. 24 à 21h30 • Tinal : Gyasi

Ven. 25 à 20h30 • Tonton Alex & The Uncle Band, Skank me crazy…

Novembre

Les 2 et 3 à 20h et 18h • Camille

Jeu. 7 à 20h • Zamdane

Jeu. 14 à 20h30 • Caravan Palace

Sam. 16 à 20h • Olivia Ruiz

Jeu. 21 à 20h30 • Rounhaa

Ven. 22 à 14h30 • Gabriel Tur

Jeu. 28 à 20h • Yodelice

Ven. 29 à 20h • Houdi

Décembre

Mer. 4 à 20h • The doug + Marguerite Thiam

Jeu. 5 à 20h30 • Osirus Jack

Ven. 6 à 21h • Lucie Antunes

Sam. 7 à 20h • Barbara Pravi

Sam. 7 à 21h30 • Genre Genre + Baptiste Matthieu Homo…

Jeu. 12 à 20h30 • Tinaln : King Hannah

Mar. 17 à 20h • Sidiki Diabate

Janvier 2025

Sam. 25 à 20h30 • Hatik

Février 2025

Jeu. 6 à 20h30 • Gringe

Sam. 15 à 20h30 • Thédort

Avril 2025

Ven. 11 à 20h30 • Alain Chamfort

Victoire 2

Saint-Jean-de-Védas

04 67 47 91 00 victoire2.com

Septembre

Sam. 21 • JeanneTo, Lauff, Maevol…

Octobre

Ven. 18 • Nuit Incolore

Mar. 22 • Hangman’s Chair + Dool

Novembre

Mar. 12 à 19h • Chelsea Wolfe...

Jeu. 14 • Shaâghot + Kill the Trill

Sam. 23 à 19h • 19h• Les sales Majestés

Ven. 13 à 20h • Chilla + ÉNAÉ

Décembre

Ven. 13 à 20h • Chilla + ÉNAÉ

Sam. 14 à 21h • Ladies Ballbreaker

Février 2025

Ven. 7 à 20h • Malik Djoudi

Secret Place

Saint-Jean-de-Védas

09 50 23 37 81 toutafond.com

Août

Lun. 12 à 19h • Born Of Osiris + Distant + Acts of God

Mar. 13 à 19h • Madball…

Mer. 14 à 19h • Madball + Full In Your Face…

Jeu. 15 à 19h • Sheer Terror + Warrior Kids…

Ven. 16 à 19h • Paradis Minuit + Sapritch…

Sam. 17 à 19h • Lifecrusher + June Gloom...

Dim. 18 à 19h • Sacei Monti + Little Green Fairy

Mer. 21 à 19h • The Troops of Doom

Sam. 24 à 19h • Friends of Misery + Sju34…

Lun. 26 à 19h • Reverend Beat Man...

Jeu. 29 à 19h • Mannequin Death Squad

Ven. 30 à 19h • Midnight Theory + Pogostcks

Sam. 31 à 19h • Bad Tripes…

Septembre

Dim. 15 à 19h • The Gories

Octobre

Ven. 4 à 19h • The Maharajas + Badas

Mother Fuzzers

Dim. 6 à 19h • Liberty And Justice + Bullshit

Detector

Jeu. 10 à 19h • The Toasters

Sam. 12 à 19h • Myrath

Décembre

Ven. 6 à 19h • Opprobre + Shores of Sawn…

Mars2025

Sam. 22 à 19h • DR FeelGood

Zinga Zanga • Béziers

04 67 36 76 76 ville-beziers.fr

Novembre

Ven. 29 à 20h • Fête de la libération

Décembre

Sam. 14 à 20h30 • Enrico Macias

Janvier 2025

Sam. 18 à 20h • Goldmen

Mar. 28 à 20h • Pierre Garnier

Février 2025

Ven. 7 à 20h30 • The Rocket Man

Dim. 9 à 18h • Jenifer

Mars2025

Ven. 7 à 20h30 • Michel Jonasz

Ven. 21 à 20h30 • Convertramp

Avril 2025

Ven. 25 à 20h30 • Michel Jones

Pasino • La Grande Motte

04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche. com

Novembre

Jeu. 14 à 20h • Belinda Davids

Avril 2025

Jeu. 3 à 20h30 • Jenifer

Sam. 5 à 20h30 • Covertramp

El Mediator • Perpignan

04 68 62 62 00 theatredelarchipel.org

Octobre

Dim. 13 à 18h • Fatoumata Diawara

Novembre

Jeu. 7 à 21h • Asian Dub foundation

Ven. 8 à 20h30 • La Maison Tellier & Friends

Jeu. 14 à 20h30 • Tété

Sam. 16 à 19h30 • Trio ACJ

Dim. 17 à 16h30 • IN C / 20 Sonneurs

Jeu. 21 à 20h30 • Ganta 7

Jeu. 28 à 20h30 • Astonvilla

Sam. 30 à 20h30 • 2TH

Décembre

Jeu. 5 à 20h30 • Lucie Antunes Trio

Sam. 7 à 20h30 • Les Garçons Bouchers

Jeu. 12 à 20h30 • 7 Weeks + Brüle

Ven. 13 à 20h30 • Sissoko, Ségal, Peirani…

Sam. 14 à 20h30 • Chilla

Janvier 2025

Ven. 17 à 20h30 • Davodka

Ven. 24 à 20h30 • Sages comme des sauvages

Mars2025

Sam. 15 à 20h30 • Camille

Avril 2025

Ven. 11 à 20h30 • Keziah Jones

Mer. 30 à 20h30 • Sílvia Pérez Cruz

Marion Rampal
Tayc

NARBONNE ARENA programme

Agenda humour

Zénith Sud • Montpellier

04 67 61 67 61 zenithsud-montpellier.com

Octobre

Ven. 4 à 20h • Maxime Gasteuil

Janvier 2025

Jeu. 9 à 19h30 • Jamel Comedy Club

Février 2025

Ven. 7 à 20h30 • Alban Ivanov

Sam. 8 à 20h • Ahmed Sylla

Dim. 9 à 17h • Inès Reg

Jeu. 13 à 20h30 • Malik Bentalha

Mars 2025

Ven. 7 à 20h • La Tournée du Trio

Jeu. 13 à 20h • Artus

Mer. 19 à 20h • Montreux Comedy

Avril 2025

Jeu. 3 à 20h • Élodie Poux

Ven. 25 à 20h • Gad Elmaleh

Mai 2025

Ven. 9 à 20h • La tournée du trio

Jeu. 22 à 20h • Waly Dia

Le

Corum • Montpellier

04 67 61 67 61 corum-montpellier.com

Septembre

Sam. 18 à 20h30 • Florent Peyre

Octobre

Sam. 12 à 20h • Alex Vizorek

Novembre

Ven. 15 à 20h • D’Jal

Sam. 16 à 20h • Les Darons Osent Tout !

Sam. 23 à 20h • Alison Wheeler

Décembre

Sam. 7 à 20h • Thomas Angelvy

Dim. 15 à 19h • Ilyes Djadel

Janvier 2025

Sam. 11 à 20h30 • Guillermo Guiz

Ven. 24 à 20h30 • Nawell Madani

Sam. 25 à 20h • Laurie Peret

Dim. 26 à 18h • Nora Hamazawi

Février 2025

Ven. 7 à 20h30 • Laura Calu

Sam. 8 à 20h30 • Alexandre Kominek

Mars 2025

Sam. 1er à 20h • Laura Laune

Sam. 1er à 20h30 • Bérengère Krief

Dim. 2 à 16h • Naïm

Ven. 14 à 20h • Manu Payet

Ven. 21 à 20h • Félix Dhjan

Sam. 22 à 20h30 • Florian Lex

Dim. 23 à 18h • Pierre Thevenoux

Avril 2025

Sam. 19 à 20h30 • Franjo

Ven. 25 à 20h • Véronique Gallo

Dim. 27 à 18h • Paul Mirabel

Mai 2025

Dim. 18 à 18h • Caroline Vigneaux

Dim. 18 à 18h • Laurent Baffie

Sam. 24 à 20h • Edgar-Yves

Juin 2025

Dim. 8 à 18h • Elena Nagapetyan

Pasino • La Grande Motte 04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche.com

Octobre

Mar. 2 à 20h • Ines Reg

Ven. 11 à 20h30 • Hakim Jemili Novembre

Jeu. 21 à 20h30 • Edgar - Yves Janvier 2025

Ven. 10 à 20h30 • GUS

Ven. 17 à 20h30 • Waly Dia

Jeu. 23 à 20h30 • Nawell Madani

Mars 2025

Jeu. 6 à 20h • Issa Doumbia

Arènes • Palavas-Les-Flots 04 67 50 39 56 vincentribera-organisation.com

Août

Mar. 20 à 21h30 • Sellig Novembre

Les 23 et 24 à 20h30 • Hourie les yeux verts

Mars 2025

Ven. 7 à 20h30 • David Voison

Avril 2025

Ven. 11 à 20h30 • Diane Segard

Sam. 12 à 20h30 • Sandrine Sarroche

Narbonne Arena 04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr

Octobre

Ven. 18 à 20h30 • Malik Bentalha Décembre

Jeu. 5 à 20h • C’est décidé je deviens une…

Mar. 10 à 20h • Florent Peyre

Sam. 13 à 20h • Edgar-Yves

Février 2025

Ven. 7 à 20h • Ahmed Sylla

Sam. 15 à 20h • Ines Reg

Zinga Zanga • Béziers 04 67 36 76 76 ville-beziers.fr

Octobre

Ven. 18 à 20h • Les Darons

Novembre

Jeu. 21 à 20h • Caroline Vigneaux

Ven. 22 à 20h • Elodie Poux

Décembre

Ven. 6 à 20h30 • Sellig

Sam. 7 à 20h • Inès Reg

Jeu. 19 à 20h • Laurie Peret

Janvier 2025

Sam. 25 à 20h30 • Nawell Madani

Février 2025

Sam. 1er à 20h • Gus Illusionniste Mars 2025

Sam. 1er à 20h • Roland Magdane

Mer. 9 à 18h • Nordine Ganso

Avril 2025

Sam. 12 à 20h30 • Diane Segard

Ven. 18 à 20h • Naim

Juin 2025

Mar. 17 à 21h • Booder

Octobre 2025

Ven. 10 à 20h30 • Franjo

Novembre 2025

Jeu. 13 à 20h30 • Alexandre Kominek

Décembre 2025

Ven. 12 à 20h30 • Sandrine Sarroche

Janvier 2026

Ven. 23 à 20h • Sarah Scwab

Mars 2025

Mer. 19 à 20h • Manu Payet

Ven. 21 à 20h • Montreux Comedy

Edgar-Yves Marie s’infiltre

20/9

9/11

SAINT-VICTORET (13) L’ODÉON

SAINT-VALLIER (26) SALLE DÉSIRÉ VALETTE

QUISSAC (30) ESPACE DÉSIRÉ ROUSSET

PALAVAS-LES-FLOTS (34) SALLE BLEUE

8/2

CARAMAN (31) CENTRE CULTUREL SAINT-EXUPÉRY

FOURQUES (30) AUDITORIUM LES 2 RHÔNES

BÉZIERS (34) ZINGA ZANGA

FOIX (09) THÉÂTRE DE LA POSTE

SAINT-AFFRIQUE (12) SALLE DES FÊTES

MAZAN (84) LA BOISERIE

PERPIGNAN (66) PALAIS DES CONGRÈS

Une performance live inédite avec et ses musiciens

2025 : 23/2

BOUT-DU-PONT-DE-L’ARN (81) SALLE POLYVALENTE

BEAUCAIRE (30) CASINO

SAINT-ESTÈVE (66) THÉÂTRE DE LÉTANG

VALRÉAS (84) THÉÂTRE LE REX

CARAMAN (31) UN PIANO & MA VOIX

CENTRE CULTUREL SAINT-EXUPÉRY

CHIMÈNE BADI

EN CONCERT AVEC SES MUSICIENS 8/2/25 • SAINT-ESTÈVE (66) THÉÂTRE DE LÉTANG

François RIO Maire

Agenda humour

Casino Barrière

Toulouse

05 61 33 37 77 casinosbarriere.com

Octobre

Mer. 2 à 20h30 • Noemie de Lattre

Jeu. 3 à 20h30 • Manu Payet

Jeu. 10 à 20h30 • Guillermo Guiz

Mar. 22 à 20h30 • Com’en Couleurs

Jeu. 24 à 20h30 • Waly Dia

Sam. 26 à 20h30 • Laurie Peret

Mar. 29 à 20h30 • Marie S’Infiltre

Mer. 30 à 20h30 • Hakim Jemili

Novembre

Mar. 5 à 20h30 • Alex Ramiers

Sam. 16 à 20h30 • Edgar-Yves

Mar. 19 à 20h30 • David Castello-Lopes

Jeu. 21 à 20h30 • Bun Hay Mean

Mer. 27 à 20h30 • Marc-Antoine Le Bret

Jeu. 28 à 20h30 • Laura Calu

Décembre

Les 3 et 4 à 20h30 • Nora Hamzawi

Mer. 11 à 20h30 • Elena Nagapetyan

Janvier 2025

Jeu. 9 à 20h30 • Felix Dhjan

Mer. 15 à 20h30 • Berengère Krief

Mar. 21 à 20h30 • Laurent Baffie

Mer. 22 à 20h30 • Les Goguettes

Mer. 29 à 20h30 • Thomas Angelvy

Février 2025

Mar. 4 à 20h30 • Guihome vous Detend

Mer. 5 à 20h30 • Benjamin Tranié

Dim. 9 à 18h • Houria les yeux verts

Mer. 12 à 20h30 • Alexis Le Rossignol

Mer. 19 à 20h30 • Pierre Thevenoux

Jeu. 20 à 20h30 • Le Comte de Bouderbala

Ven. 21 à 20h30 • Paul Mirabel

Mer. 26 à 20h30 • Karim Duval

Ven. 28 à 20h30 • Franjo

Mars 2025

Mar. 4 à 20h30 • Caroline Estremo

Du mer. 5 au jeu. 6 à 20h30 • Pablo Mira

Mar. 11 à 20h30 • Anne Roumanoff

Mar. 25 à 20h30 • Diane Segard

Mer. 26 à 20h30 • Caroline Vigneaux

Jeu. 27 à 20h30 • Tanguy Pastureau

Avril 2025

Mer. 2 à 20h30 • David Voinson

Jeu. 3 à 7h30 • Christelle Chollet

Jeu. 10 à 20h30 • Alexandre Kominek

Mar. 15 à 20h30 • Seb Mellia

Jeu. 24 à 20h30 • Véronique Gallo

Ven. 25 à 20h30 • Kheiron

Mar. 29 à 20h30 • Olivier De Benoist

Mai 2025

Jeu. 15 à 20h30 • Nawell Madani

Juin 2025

Jeu. 5 à 20h30 • Marine Leonardi

Jeu. 26 à 20h30 • Swann Périssé

Octobre 2025

Mer. 8 à 20h30 • Nawell Madani

Novembre 2025

Mer. 5 à 20h30 • Issa Doumbia

Jeu. 6 à 20h30 • Jeremy Nadeau

Jeu. 13 à 20h30 • Edouard Deloignon

Mer. 26 à 20h30 • Yann Marguet

Février 2026

Jeu. 12 à 20h30 • Julien Santini

Zénith • Toulouse  05 62 74 49 49 zenith-toulousemetropole.com

Octobre

Jeu. 10 à 20h • Maxime Gasteuil

Janvier 2025

Ven. 31 à 20h • Thomas Marty

Février 2025

Mer. 5 à 20h • Jamel Comedy Club

Dim. 9 à 18h • Ahmed Sylla

Jeu. 13 à 20h • Inès Reg

Ven. 14 à 20h30 • Malik Bentalha

Mars 2025

Dim. 2 à 18h • Artus

Jeu. 6 à 20h • La Tournée du Trio

Sam. 8 à 20h30 • Les Chevaliers du Fiel

Jeu. 20 à 20h • Montreux Comedy

Avril 2025

Ven. 11 à 20h • Jarry

Sam. 12 à 20h • Élodie Poux

Sam. 26 à 20h • Gad Elmaleh

Mai 2025

Mer. 21 à 20h • Waly Dia

Ven. 23 à 20h • La Tournée du Trio

Décembre 2025

Ven. 5 à 20h30 • D’Jal

Sam. 13 à 20h30 • Laura Laune

Janvier 2026

Jeu. 29 à 20h • Paul Mirabel

La Comédie • Toulouse

05 37 04 01 02 lacomediedetoulouse.com

Septembre

Les 13 et 14 à 20h30 • Tom Boudet

Ven. 20 à 20h30 • Mina Merad

Ven. 20 à 20h30 • Alfred H.

Sam. 21 à 20h30 • Reda Seddiki

Sam. 21 à 20h30 • Vincent Barrat

Ven. 27 à 20h30 • Thomas GT

Sam. 28 à 20h30 • Faf

Octobre

Ven. 4 à 20h30 • Lisa en solo

Sam. 5 à 20h30 • Marianne Content

Les 11 et 12 • Jeremy Nadeau

Ven. 18 à 20h30 • Lou Trotignon

Ven. 18 à 20h30 • RoMain Oliviero

Sam. 19 à 20h30 • Nathan Chabrot

Les 23 et 24 à 20h30 • Thomas GT

Ven. 25 à 20h30 • Clément Corbiat

Sam. 26 à 20h30 • Ayrton

Jeu. 31 à 20h30 • Gabriel Donzelli

Novembre

Les 1er et 2 à 20h30 • Gabriel Donzelli

Sam. 2 à 20h30 • Donel Jack’sman

Jeu. 7 à 20h30 • Marianne Content

Jeu. 7 à 20h30 • Alexandre Kominek

Ven. 8 à 20h30 • Karine Dubernet

Ven. 15 à 20h30 • Vincent Coche

Sam. 16 à 20h30 • RoMain Simancas

Sam. 16 à 20h30 • Florian Lex

Mer. 20 à 20h30 • Matthieu Longatte

Jeu. 22 à 20h30 • Kevin Razy

Jeu. 22 à 20h30 • Margot Demeurisse

Sam. 23 à 20h30 • Sylvain Fergot

Ven. 29 à 20h30 • Élise Orliz

Décembre

Ven. 6 à 20h30 • Tristan Lucas

Du 12 au 14 à 20h30 • Ghislain Blique

Jeu. 12 à 20h30 • Philippine Delaire

Ven. 13 à 20h • Julien Santini

Sam. 14 à 20h30 • Gaëlle Gauthier et Arnaud Gidoin

Janvier 2025

Sam. 11 à 20h30 • Bénédicte Bousquet

Ven. 24 à 20h30 • Remi Boyes

Sam. 25 à 19h • Certe Mathurin

Ven. 31 à 20h30 • Yohann Laveant

Février 2025

Jeu. 13 à 20h30 • Franjo, Urbain, Pierre Thevenoux

Du 13 au 15 à 20h30 • Manon Bril

Mars 2025

Sam. 8 à 20h30 • Nash

Jeu. 20 à 20h • Antoine Donneaux

Les 21 et 22 à 20h30 et 21h30 • Tania Dutel

Avril 2025

Ven. 11 à 20h30 • Jose Cruz

Sam. 12 à 19h30 • Charles Nouveau

Mai 2025

Sam. 3 à 20h30 • Jessé

Ven. 23 à 20h30 • Camille Giry

Salle Nougaro • Toulouse 05 25 63 12 00 sallenougaro.com

Novembre

Ven. 15 à 20h30 • Quentin Ratieuville

Janvier 2025

Jeu. 9 à 20h30 • Héroïne

Mars 2025

Ven. 7 à 20h30 • Antonia De Rendinger

Ven. 21 à 20h30 • Fanny Ruwet

Avril 2025

Jeu. 3 à 20h30 • Laura Domenge

Mer. 30 à 20h30 • Marine Leonardi

Queen Blood d’Ousmane Sy

THÉÂTRE DE

NÎMES

Et aussi...

Rentrée culturelle 2024-2025

Après avoir enchaîné les festivals d’été, vient le temps de la rentrée ! En septembre, c’est aux salles de spectacles de faire leur entrée en scène pour une saison 2024-2025 qui s’annonce riche en émotions et découvertes artistiques. En attendant de vous dévoiler dans notre prochain numéro (Octobre-novembre 2024), les rendez-vous de théâtre, de danse, de cirque, ou de musique qui rythmeront l’année en Occitanie, découvrez dans les pages qui suivent les premiers moments de cette rentrée culturelle.

Lire pages 122 à 125

Lever de rideau saison 2024 / 2025

Théâtre de la Cité

CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL DE TOULOUSE

Enattendant le prochain numéro « Spécial Rentrée des saisons culturelles » de l’Art-vues (Octobre-novembre 2024), voici un avant-goût des programmes des principales salles de la région. Pour certaines, les locations sont déjà ouvertes et la saison commence tôt ! Les voici par ordre d’entrée en scène... Désormais, à la rentrée des classes, il faut ajouter les lancements de saison dans son calendrier ! Nombre de salles créent l’événement autour de l’annonce de leur programmation autour d’une journée festive et artistique.

Circa, Pôle national cirque

AUCH

Venez célébrer la rentrée au Circa, à Auch. Le jeudi 12 septembre, dès 19h, le lieu ouvre ses portes au public pour une soirée de découvertes autour de la saison 2024-2025. Également au programme, des surprises circassiennes, des visites des coulisses, de la musique et l’occasion de remporter des places de spectacle. De quoi bien commencer la saison en attendant le grand rendez-vous annuel : la 37e édition du Festival de cirque actuel (du 18 au 26 octobre).

circa.auch.fr

L’ouverture de saison s’annonce chargée du côté du Théâtre de la Cité qui, avant de faire découvrir sa sélection de spectacles à partir de novembre, ouvrira ses portes aux artistes de deux festivals. On commencera en musique, le 13 septembre, avec Birds on a wire, un concert organisé à l’occasion de la 10e édition du Festival Pink Paradize. Puis, du 27 septembre au 12 octobre, le théâtre devient l’un des lieux privilégiés de la Biennale, Festival international des arts vivants de Toulouse, grand événement pour la création contemporaine (voir p. 92 ) theatre-cite.com

Le Cratère

SCÈNE NATIONALE D’ALÈS

Le combat pour l’art et la culture s’engagera dès les premiers jours de septembre au Cratère d’Alès. En effet, son directeur, Olivier Lataste assimile la culture au sport de combat dans son édito de la saison 2024-2025, rappelant les efforts quotidiens pour porter haut les couleurs du spectacle vivant. Une saison sportive s’annonce donc. On pourra le vérifier dès le mois de septembre avec plusieurs rendezvous. D’abord le Phèdre ! passionné de Romain Daroles (du 16 au 18 sept.), ensuite avec un concert pour le jeune public avec Aldebert (le 20 sept.), et enfin un éclat de rire collectif en compagnie de Michel Boujenah (le 27 sept.). lecratere.fr

L’Estive

SCÈNE NATIONALE DE FOIX ET DE L’ARIÈGE

Quarante compagnies composeront la programmation 2024-2025 de l’Estive dont la directrice, Carole Albanese, appelle les spectateurs à renouveler leur confiance dans le spectacle vivant et sa capacité à nous émouvoir. Le premier rendez-vous sera d’ailleurs une ouverture large au public avec deux rendez-vous gratuits entre les 13 et 14 septembre : du cirque en mouvement avec la cie Le doux supplice, et de la musique avec le trio polyphonique de chant traditionnel occitan Albada. lestive.com

Théâtre

des 13 vents

CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL DE MONTPELLIER

Après sa traditionnelle présentation de saison le vendredi 20 septembre, le CDN de Montpellier inaugurera sa saison 2024-2025 en octobre. Plus exactement du 9 au 16, en compagnie d’un metteur en scène habitué de la maison, Bruno Geslin. Le metteur en scène viendra présenter la création (en co-production avec les 13 vents) Sur le chemin des glaces d’après le récit de Werner Herzog, ou comment celui-ci s’engagea dans un périple pédestre de Munich à Paris au cœur de l’hiver 1974. 13vents.fr

Les Scènes croisées

LOZÈRE

C’est désormais devenu une tradition, chaque début de saison des Scènes croisées de Lozère est marqué par une programmation unique : Ouverture(s). Du 14 au 29 septembre, la scène vous invite à vous laisser « enchanter par des expériences artistiques inédites ». Entre danse, concert dans une grotte, forme déambulatoire, performance artistique, expérience culinaire ou théâtre, chacune de ces dates vous entrainera pour un véritable voyage artistique ! scenescroisees.fr

Théâtre Molière

SCÈNE NATIONALE ARCHIPEL DE THAU À SÈTE

Au cœur de Sète, le Théâtre Molière, Scène nationale archipel de Thau, tisse pour cette saison 2024-2025, une toile de propositions artistiques et scéniques. Une riche programmation composée de 33 projets à découvrir dans la salle à l’italienne du théâtre ou en itinérance sur le territoire de l’archipel de Thau. Et pour donner le ton de cette saison, le théâtre vous donne rendez-vous le 26 septembre pour une création musicale ! Accompagné par vingt musiciens et chanteurs, René Lacaille célébrera ses 70 ans de scène et les 120 ans du Théâtre Molière avec son Kabaré Kréol. tmsete.com

L’Archipel Perpignan

Imaginez une saison comme un tour de manège… C’est bien ce que propose la Scène nationale de Perpignan, en 20242025 ! Véritable carrousel de propositions scéniques et artistiques, l’Archipel sera le lieu de la découverte et de l’aventure artistique. Du théâtre à la création sonore, du cirque aux marionnettes, de la danse à la musique classique : la programmation vous entrainera dans les montagnes russes du spectacle vivant ! Et le voyage débutera par la revisite d’un classique par Jérôme Deschamps : L’Avare de Molière (les 27 et 28 sept.). theatredelarchipel.org

Sextant, We Agree to Disagree

Le Parvis

SCÈNE NATIONALE

TARBES PYRÉNÉES À IBOS

Après un mois de juillet culturel et en itinérance, Le Parvis rouvrira sa scène en octobre. Le lieu qui est aussi un cinéma et un centre d’art contemporain, démarrera sous le signe de la danse en accueillant Les saisons, dernière création à 22 danseurs de Thierry Malandain (les 3 et 4 oct.). Un mois riche en proposition puisqu’on y croisera entre autres du théâtre avec 2060 de Nóra Juhász (les 8 et 9 oct.), la chanteuse Jeanne Added (11 oct.), un spectacle avec Vincent Roca et Wally (du 11 au 20 oct.) … parvis.net

Scène nationale

Musique et théâtre seront au cœur de la saison 2024-2025 de la Scène nationale d’Albi qui n’en oublie pas pour autant le cirque, la danse, les marionnettes… Une saison marquée par des temps forts tels que le festival de musique classique Tons voisins ou encore Albi Jazz Festival. Mais le premier d’entre eux sera Sextant, un temps de retrouvailles avec le théâtre et son équipe à vivre le 28 septembre. Au programme, un spectacle de cirque gratuit sur le parvis (if you agree du collectif Malunés), un pique-nique géant et un voyage musical en compagnie de Laüsa. sn-albi.fr

Théâtre+Cinéma

SCÈNE NATIONALE

GRAND NARBONNE

30 ans ça se fête ! Et c’est bien la volonté en ce début de saison du Théâtre+Cinéma de Narbonne. Inaugurée en octobre 1994, la Scène nationale invite le public à fêter cette aventure artistique le samedi 28 septembre lors d’une journée de célébrations dont le détail n’est pas dévoilé alors que nous rédigeons ce numéro. Autour de ces réjouissances, trois rendez-vous seront à vivre dans l’espace public audois, en itinérance : du cirque avec Hêtre & phasme de la cie Libertivore (du 12 au 15 sept.), et du théâtre avec Autostop de la cie du Rond-Point (du 20 au 22 sept.) et Les 3 mousquetaires, la série du Collectif 49 701 (les 28 et 29 sept.). theatrecinema-narbonne.com

Théâtre de Nîmes

Et si aller au théâtre réveillait notre âme d’enfant ? C’est ce que souhaite le Théâtre de Nîmes qui nous entraine, pour cette saison, dans un véritable ballet du spectacle vivant ! La danse sera particulièrement mise en avant cette année et une attention particulière est accordée aux spectacles jeune public. En attendant, la saison commencera sous des auspices musicaux, le 6 octobre, avec le saxophoniste Stefano Di Battista. Puis, place à la danse et la féminité avec Queen Blood d’Ousmane Cy (9 et 10 oct.) avant de se poser une question d’importance Fautil séparer l’homme de l’artiste ? Etienne Gaudillère et Giulia Foïs, ouvriront le débat (les 15 et 16 octobre.) theatredenimes.com

Théâtre Jean Alary

CARCASSONNE

Le rideau s’ouvrira de nouveau sur la scène du Théâtre Alary dès le 11 octobre avec une première pièce de théâtre, L’amour chez les autres avec Jonathan Lambert, Virginie Hocq ou Arié Elmaleh. Également au programme de ce mois, Hoa, spectacle jeune public (le 13), Vidéo club avec Yvan Attal et Noémie Lvovsky, ou encore un voyage musical le 17 octobre en compagnie du jeune pianiste Ulysse Le Beuze pour Quintessence du piano romantique. theatre.carcassonne.org

La rentrée de l’Atelline

JUVIGNAC

Hérault

Avec le mois de septembre sonne la reprise des Escales métropolitaines de l’Atelline. Le lieu dédié aux arts vivants en espace public a désormais pris l’habitude de surprendre public et riverains en proposant des spectacles au cœur de nos espaces urbains. Cette nouvelle saison, qui s’étendra jusqu’en février, débutera le 25 septembre à Juvignac avec Mar I Munt de Braquage sonore, une sieste sonore cinématique au cœur du parc de la plaine. La composition fait dialoguer instruments et création instantanée de sons par la manipulation de blocs de glace et de granit. Les Escales métropolitaines continueront ensuite leur route jusqu’en février dans différentes communes de la métropole montpelliéraine. Tél. 04 99 54 69 07. latelline.org

La rentrée à la Chocolaterie

Saint-Jean-de-Védas, Hérault

Après sa pause estivale, le Théâtre La Chocolaterie rouvre ses portes dès le 13 septembre ! Au programme, une création maison : Hôtel Pagaille. L’histoire ? Un couple, ou plutôt des couples, et une hôtesse d’accueil un peu étrange… Un ballet de drôles de personnages qui se croisent dans cet hôtel, qui vont, qui viennent et créent une belle pagaille ! Une comédie à découvrir tous les vendredis et samedis, à 21h15, jusqu’au 30 novembre. À découvrir également en ce début de saison, à partir du 20 septembre : Qui veut la peau du Dr Lenoir ? Enfin, on ne manquera pas le retour des soirées improvisations, tous les mercredis dès le 25 septembre.

Tél. 06 46 92 99 18. lachocolaterie.org

Sur une note classique

Opéra national du Capitole DE TOULOUSE

Cette saison, la maison toulousaine entraine le public sur « La voie enchantée » de l’art lyrique et chorégraphique. Un parcours qui débutera avec l’opéra Nabucco (du 24 sept. au 6 oct.), premier grand succès de Verdi, sur fond biblique de guerre, de trahison et de prophéties. opera.toulouse.fr

Orchestre national AVIGNON PROVENCE

C’est avec une invitation aux Voyages que sera inaugurée la saison de l’Orchestre national Avignon Provence. Au programme de la soirée du 20 septembre, une déambulation avec les Pockemon Crew puis un concert symphonique dirigé par Debora Waldman autour des œuvres de Lūcija Garūta, Antonín Dvorák et Robert Schumann. orchestre-avignon.com

Orchestre national du Capitole DE TOULOUSE

C’est en compagnie de son nouveau et jeune directeur musical que sera inaugurée la saison 2024-2025 de l’Orchestre national du Capitole, le 28 septembre. Pour son premier concert à la direction de l’orchestre, le Finlandais Tarmo Peltokoski a choisi deux pièces majeures et ambitieuses du répertoire : Tristan et Isolde, prélude de Wagner et la Symphonie n°2 « Résurrection » de Mahler. onct.toulouse.fr

Opéra Orchestre national

Deux dates marqueront sans aucun doute la rentrée de l’Opéra Orchestre de Montpellier. Le samedi 7 septembre, le Concert de rentrée sera l’occasion de se retrouver autour de Mendelssohn et Puccini, le tout sous la direction de Lucie Leguay, figure de la nouvelle génération. Puis, le mois de septembre s’achèvera sur le premier opéra de la saison : La Force du destin de Verdi. Un double événement puisque la direction de ce chef-d’œuvre sera assurée par le nouveau directeur musical de la maison : l’Américain Roderick Cox. Une date à ne pas manquer, assurément ! opera-orchestre-montpellier.fr

La Forza Del Destino
Roderick Cox

Expériences

Tour complet des remparts de la cité de Carcassonne

AUDE

À partir du 13 septembre

Restaurée par Viollet-le-Duc au XIXe siècle, et inscrite à l’UNESCO, la cité de Carcassonne témoigne de 2500 ans d’histoire. Dès le 13 septembre, il sera désormais possible, pour la première fois, de réaliser le parcours assurant une visite intégrale. Ce tour complet de l’enceinte intérieure et supérieure de la fortification est exceptionnel sur le plan touristique et culturel, par son caractère monumental et paysager. Le circuit de visite de 1,3 km et 35 tours traversées, offre une dimension spectaculaire sur le patrimoine bâti du monument, depuis les quatre points cardinaux de la cité. Les remparts comptent deux enceintes fortifiées, quatre portes, 52 tours et barbacanes. La visite s’organise selon deux circuits intérieurs, le rempart gallo-romain nord et ses tours rondes avec la vision de la montagne Noire et la sortie par la Porte Narbonnaise ; et le rempart médiéval ouest avec Tour carrée de l’évêque, Tour de l’inquisition et vision sur la basilique Saint-Nazaire, le théâtre et les Pyrénées, sortie par la tour SaintNazaire. Exceptionnel ! Tél. 04 68 11 70 70 remparts-carcassonne.fr

Les Journées européennes du patrimoine

Les 21 et 22 septembre

Pour sa 41ᵉ édition, les Journées européennes du patrimoine auront lieu le week-end du 21 et 22 septembre, l’occasion de redécouvrir les richesses patrimoniales près de chez vous ! Cette année, l’événement portera sur deux thématiques : “Patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions” et “Patrimoine maritime”. À travers le premier thème, l’objectif est de mettre en avant le développement et la diversité des déplacements à travers les siècles. Si certains réseaux ont permis de conquérir de nouveaux territoires et de créer de nouveaux lieux, certains sont, euxmêmes, identifiables comme patrimoine tel que les voies romaines. Quant au thème du “Patrimoine maritime”, cette édition est l’occasion d’appréhender les 7 000 km de littoral français : constituant le deuxième plus grand domaine maritime du monde. journeesdupatrimoine.culture.gouv.fr

Le Café Juste Humain

Lattes, Hérault

Plus qu’un simple café, le Café Juste Humain est lieu imaginé pour favoriser les rencontres, les échanges, les moments de vie et de partage. Fondé par quatre amis, il rassemble les talents de chacun : la cuisine, l’enseignement, la musique et l’art. Le résultat, un espace unique et accueillant où chaque visite est une expérience ! On peut venir y écouter un concert, participer à un blind test, déguster des spiritueux, participer à une soirée linguistique ou un atelier de cuisine, des séances de PNL (programmation neuro-linguistique), ou encore découvrir une exposition. Au cours des prochaines semaines, ne manquez pas l’exposition de la peintre Tine Morgan (du 10 août au 8 septembre), la soirée « Habit chic, détail choc » (le 17 août) avec DJ Silie, ou la découverte des créations d’Oriana Valenza (courant septembre).

Tél. 04 22 91 06 57 cafejustehumain.com

60 ans de la Manufacture

NATIONALE DE LA SAVONNERIE

LODÈVE, HÉRAULT

Mercredi 25 septembre

60 ans, ça se fête ! Le 25 septembre marquera l’anniversaire de la Manufacture Nationale de la Savonnerie de Lodève. Le Mobilier National, auquel la manufacture est intégrée depuis l’impulsion d’André Malraux, organisera cet anniversaire comme il se doit, notamment avec des tables rondes sur la tradition textile et les récits des harkis et de leurs descendants. La manufacture a effectivement été fondé par l’action d’une soixantaine de familles d’anciens harkis qui se sont installés à Lodève en apportant leur savoir-faire du tissage !

Tél. 04 67 88 86 44 mobiliernational.culture.gouv.fr

Mas Re.Source

Montclus, Gard

C’est à la croisée du Gard et de l’Ardèche, dans la Vallée de la Cèze, qu’ont ouvert les portes du Mas Re.Source, une maison d’hôte à la fibre artistique. Lové au cœur de quatre hectares de terrain, face à une nature sauvage et préservée, le repaire décline cinq chambres et deux maisons d’hôtes alliant art, confort et authenticité ; une table d’hôtes pour partager des diners aux couleurs locales, une piscine extérieure panoramique ainsi que des expériences sur-mesure. Ce lieu de vie distille, à travers les pièces, la passion de ses propriétaires pour la photographie contemporaine. Mêlant subtilement la réhabilitation du patrimoine rural au geste architectural, les matières nobles et naturelles aux matériaux modernes, et, surtout, les photographies contemporaines aux objets porteurs d’histoires ; le Mas Re.Source est un lieu où l’art de vivre et l’art de recevoir dialoguent avec le monde des arts.

Tél. 06 73 23 26 73. masresource.fr

À la découverte du patrimoine nîmois !

NÎMES, GARD

Cet été

L’été est là, et avec lui, une nouvelle occasion de découvrir ou redécouvrir la ville de Nîmes sous toutes ses facettes. Suivez le guide ! L’Office de Tourisme vous propose un programme enrichi de visites guidées, avec plus de 20 contenus différents, pour satisfaire toutes les curiosités. Vous pourrez plonger dans l’histoire captivante de Nîmes avec des thématiques incontournables comme « Nîmes au fil des siècles » ou « Nemausus, une cité romaine ». Laissez-vous aussi séduire par des visites exclusives des hôtels particuliers ou des œuvres de nos street artistes, témoins d’un patrimoine vibrant et actuel. Cette année, l’Office de Tourisme réserve des surprises et des nouveautés. Pour les familles, « Tous en vadrouille », est une visite 100% dédiée aux petits et grands. Les passionnés d’histoires insolites et de littérature ne seront pas en reste en suivant « Nîmes et le Crime » ou la « Balade Littéraire ». À la tombée de la nuit : « Nîmes au clair de Lune », permet de découvrir les secrets de la ville sous la lueur des étoiles, en profitant de la fraicheur des soirées Nîmoise.

Tél. 04 66 58 38 00. nimes-tourisme.com

© Mr Tripper

Des événements ailleurs

L’aurevoir du Centre Pompidou

PARIS

Jusqu’au 4 novembre

Avant sa fermeture temporaire pour travaux, le Centre Pompidou présente une dernière grande exposition : Bande dessinée, 1964-2024. «Le choix de l’année 1964 date de la parution de Barbarella, le premier roman graphique.» explique Thierry Groensteen, conseiller scientifique de l’exposition. De cette date jusquà aujourd’hui, l’exposition forme une rétrospective sur les créations européennes, américaines ainsi que les mangas japonais. Des planches, couvertures, carnets, éléments de documentation et maquettes alimenteront cette exposition sur cinq étages. centrepompidou.fr

Francofolies de La Réunion

LA RÉUNION

Du 3 au 8 septembre

Pour cette 7ᵉ édition, le festival Francofolies de La Réunion assure une programmation riche en propositions. SCH, Olivia Ruiz, Eddy de Pretto, Julien Granel, Yamê, Adèle Castillon et bien d’autres artistes enflammeront la scène. Ce festival aura lieu à Léspas, au TPA et à la Clairière de la Saline-les Bains. Pour les habitués de l’évènement, le cari feu de bois fera son retour au Ron Batay Coq de la Saline-les-Bains ! francofolies.re

Concert “La Terre, Notre Maison”

MAISON DE L’UNESCO, PARIS

Vendredi 20 septembre

À la Maison de l’UNESCO à Paris, le concert “La Terre, Notre Maison !” est l’occasion de découvrir la Symphonie Chorale n°9 de Wang Ning, orchestré par le Maestro lui-même. Il s’agit de la première symphonie dédiée à la cause environnementale. Cet évènement est l’occasion de se sensibiliser à la “la folie des hommes qui détruisent la planète” explique le Wang Ning. Jinghui Symphony Orchestra et l’Orchestre Symphonique Bel’Arte seront accompagnés d’une vidéo immersive de Xue Lei et Zhao Bozou. unesco.org

Golden Coast Festival

CORCELLES-LES-MONTS, CÔTE-D’OR

Les 13 et 14 septembre

La première édition du Golden Coast Festival aura lieu en septembre près de Dijon. Un festival d’envergure dédiée uniquement aux artistes de la culture hip hop qui souhaite s’inscrire comme une scène majeure du rap français. Le vendredi 13 septembre, le public pourra retrouver Ninho, Zola, Koba la D, Josman, La Fève, So la lune, Hugo TSR, Luidji… Le samedi 14 septembre, les artistes Booba, SCH, Vacra, Jungeli, Yamê, Fonky Family, Vladimir Cauchemar seront au rendez-vous ! goldencoastfestival.com

Festival International des Arts de Bordeaux Métropole

Du 28 septembre au 13 octobre

Le FAB est un festival pluridisciplinaire (cirque, danse, théâtre…) et participatif, mobilisant des centaines de volontaires pour proposer des spectacles d’envergure. Sur deux semaines, 11 créations, 35 spectacles et de grands événements gratuits en plein air seront présentés au public. En cette nouvelle édition, le festival aura pour invité d’honneur Johann Le Ghuillerm, figure majeure du cirque contemporain et mobilisera des artistes du monde entier ! fab.festivalbordeaux.com

Les femmes s’exposent HOULGATE, NORMANDIE Jusqu’au 1er septembre

Les femmes s’exposent est un festival gratuit qui met en avant les femmes photographes professionnelles. L’invisibilisation qu’elles subissent est ancrée dans l’histoire de l’art et se poursuit actuellement dans les festivals, les expositions, la presse et les prix. Pourtant, leurs apports dans le photojournalisme, le portrait, la photographie documentaire sont indéniables. Cette 7ᵉ édition est gage de qualité et propose une multitude d’approches photographiques aux sujets divers : breakdance, dérèglement climatique, égalité des genres… lesfemmessexposent.com

Zepequenaï et Lil Rosy
© Sophie
Bramly
Julien Granel
Johann Le Guillerm

Autour des Jeux Olympiques de

1900 : sport et idéal

MUSÉE D’ORSAY, PARIS

Jusqu’au 22 septembre

En 1900, le musée d’Orsay était alors une gare construite spécialement pour accueillir les 50 millions de visiteurs de l’Exposition Universelle ainsi que des Jeux olympiques ; les premiers organisés à Paris. Dans cette exposition, la figure de Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux modernes, est mise en avant à travers son acception du sport : celle des valeurs morales issues de l’Antiquité. Au tournant du siècle, la culture du sport se démocratise, et les Jeux olympiques de 1900 verront pour la première fois des femmes participer aux épreuves ! musee-orsay.fr

Bonnard et le Japon

CENTRE D’ART CAUMONT

AIX-EN-PROVENCE

Jusqu’au 6 octobre

Jamais aucune exposition n’avait traité du lien entre l’œuvre de Pierre Bonnard (1867-1947) et de l’art japonais. Pourtant, cette approche permet de comprendre sa production artistique telle que la vivacité des couleurs ou la multiplicité des temporalités et des espaces. Autrefois surnommé le «Nabi très Japonard», Pierre Bonnard s’est imprégné du ukiyo-e, terme japonais signifiant “image du monde flottant”, pour se détourner du réel. Ses œuvres seront mises en regard avec des estampes japonaises, dont on sait d’ailleurs qu’il les collectionnait. caumont-centredart.com

Festival International des Arts de Bordeaux Métropole

BORDEAUX

Du 28 septembre au 13 octobre

Le FAB est un festival pluridisciplinaire (cirque, danse, théâtre…) et participatif, mobilisant des centaines de volontaires pour proposer des spectacles d’envergure. Sur deux semaines, 11 créations, 35 spectacles et de grands événements gratuits en plein air seront présentés au public. En cette nouvelle édition, le festival aura pour invité d’honneur Johann Le Ghuillerm, figure majeure du cirque contemporain et mobilisera des artistes du monde entier ! fab.festivalbordeaux.com

Pierre Bonnard
© Culturespaces Thomas Garnier
Œuvre de Maurice Denis
Sian Storey

Chroniques littéraires

D’autres terres que les nôtres

ALAIN MONNIER

Éditions Privat

D’autres terres que les nôtres, se déroule, au début en Italie, dans les années 20, mais pour l’essentiel, dans des terres du Sud-ouest dont ce toulousain se sent proche. On aura compris que son dernier ouvrage traite des difficultés rencontrées par les immigrés italiens au début du siècle dernier, il y a plus de cent ans à présent. Avec en contrepoint, les crimes du fascisme italien, l’adhésion de certains, l’opposition des autres, l’indifférence des troisièmes, souvent rattrapés par le réel. Le roman alterne les épisodes concernant cette famille de paysans qui choisit les rigueurs du Gers à la misère de la Vénétie et l’adhésion au fascisme d’un jeune noble demeuré en Italie. On voit les premiers s’installer en France, après un interminable voyage en train. Chaque membre a son histoire, son caractère, ses doutes et contradictions. On s’attache à la jeune veuve qui hésite à franchir le pas, à son fils qui tombe amoureux d’une jeune communiste, à l’oncle avisé et pragmatique, à l’ami Tommaso qui se révèle providentiel et toujours de bon conseil. Parallèlement, le roman nous ramène en Italie, près de l’aristocrate qui a fait le mauvais choix. Le roman met l’accent sur les souffrances, les inquiétudes, les appréhensions de ces êtres déboussolés, livrés à eux-mêmes, sachant qu’il n’est guère aisé de renoncer à une culture, à des traditions, à des réflexes ancestraux et d’épouser les idées nouvelles. La guerre n’arrange pas les choses, qui voit les préjugés ressurgir, les tensions s’exacerber, les bêtes immondes (re)faire surface. Alain Monnier raconte toujours avec nuance. La multiplicité des personnages favorise la diversité des points de vue. En fait, il rappelle, de manière discrète, voire implicite, ce que d’aucuns aujourd’hui auraient tendance à oublier (ou ignorer) : que les exclusions, la haine et la violence conduisent un peuple à sa ruine, et les individus à une fin ignoble, que rien n’est plus beau qu’une intégration réussie, que le mariage de la carpe et du lapin quand le sentiment d’amour est sincère, que l’engagement pour une cause coûte cher : le prix d’une vie. Qu’une famille unie, ce qui n’empêche pas les divergences, est un atout fondamental de succès collectif. Bref, sans tomber dans l’optimisme béat, ce roman bien ficelé nous donne des leçons de vie, nous remémore des moments sinistres de notre histoire récente, tout en nous ouvrant au monde des paysans, venus d’autres terres que les nôtres. BTN

O Karim

JANINE TEISSON

Éditions Chèvre-feuille étoilée

Ce petit roman aborde des sujets graves. Il s’adresse à des grands ados ou à ceux qui le sont restés. Comme Hugo ou Dumas autrefois, il distingue le camp du bien et celui du mal, incarné en l’occurrence par un juge douteux qui sympathise avec les néonazis. Dans le camp des victimes, une sœur qui a commis le crime de réclamer une justice impartiale et de dénoncer l’injustice subie par son frère. C’est de son point de vue, émouvant, qu’est raconté l’essentiel de cette histoire qui montre comment, par un enchaînement de circonstances tragiques, on peut sombrer dans l’autre camp, celui du mal, incarné en l’occurrence par l’État islamique. La question de la culpabilité potentielle de l’héroïne est posée si bien que le livre prend des allures de roman policier. Janine Teisson quitte la linéarité traditionnelle pour parsemer son roman de carnets intimes, d’articles du journal local, d’échanges de lettres ou de mail… Dans les chapitres majeurs, la sœur s’adresse directement à son frère, dont nous savons assez vite qu’il a disparu en Syrie. Des personnages secondaires (un peintre du street art, une ancienne bibliothécaire, un confrère et amant de l’hôpital…) finissent par jouer un rôle essentiel dans cette triste affaire qui ne finit pas si mal, pour la protagoniste, même si le drame vécu l’aura marquée à vie. Un court roman qui dénonce les bêtes immondes de toute origine et de toute confession, tout en nous immergeant dans une famille d’immigrés que l’on dit intégrés, et qui ne demandent qu’à le rester. BTN

Chroniques de la pouponnière

VÉRONIQUE RICHARD

Éditions Les Liseuses

Ethan, Candy, Clara, Yéléna… Tous sont les petits pensionnaires d’une pouponnière accueillant les 0-3 ans, ce lieu appelé autrefois orphelinat. Là où l’Aide à l’enfance reçoit les petits cabossés par la vie, certains pour quelques mois, d’autres pour 3 ans avant d’intégrer une autre structure. Gabrielle, romancière et infirmière dans le lieu, décrit les hauts et les bas d’un micro-monde où les drames succèdent aux moments de joie, et les larmes aux fous rires. Véronique Richard livre un regard tendre et lucide sur un milieu fermé où vivent ensemble enfants, éducatrices et personnel médical. La force de l’ouvrage est son découpage, tantôt elle se met à la place des enfants qu’elle fait parler de leurs quotidiens, de leurs histoires, tantôt c’est Gabrielle qui détaille son métier et ses rapports aux autres. Une plongée passionnante dans un univers méconnu.

MB

MAGIQUE

MUSÉE FABRE MONTPELLIER LE REGARD

DU 28 JUIN AU 13 OCT 24

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