L'ART-VUES | N°AVRIL-MAI 2024

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Hervé Di Rosa et le MIAM sur tous les fronts
N° AVRIL • MAI 2024 AVRIL • MAI 2024
©Roberto Battistini

Riv  ges R G ES I V Â

20 000 ans d’évolution du paysage littoral

26 avril 3 novembre

26 avril 3 novembre

Musée de l’Éphèbe

Musée de l’Éphèbe

04 67 94 69 60 museecapdagde.com

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EXPOSITION
b@bAgnestardycommunciation 06 65 15 36 14

ÉDITO.

L’universalisme : tout-à-gober

ou ciment culturel ?

Quelques bourrasques et autres giboulées printanières sont venues récemment perturber le climat artistique du pays, déclenchant le réchauffement des esprits et des averses de polémiques.

Quelles similitudes entre une chanson de Aya Nakamura et un texte de Racine ? Aucune sans doute, si ce n’est d’ardentes interpellations de la part du public. L’annonce de la participation de la chanteuse franco-malienne à la cérémonie d’ouverture des Jeux où elle est pressentie pour interpréter une chanson d’Edith Piaf, l’Hymne à l’amour, a soulevé les protestations des amoureux de la Môme et de la langue française qui ne se reconnaissent pas dans les textes de l’idole pop. Du côté de Racine, les spectateurs du Bérénice mis en scène par Romeo Castellucci au Théâtre de la ville à Paris sont restés perplexes, mais pas muets, devant l’interprétation d’Isabelle Huppert dans le rôle-titre. On l’a même interpellée pendant le spectacle – « Isabelle, on comprend rien à ce que tu dis ! »à cause d’une diction plus que syncopée, entraînant du coup une autre syncope chez ceux qui estiment qu’on n’interrompt pas une comédienne en plein spectacle. Ce qui fera sourire les habitués du festival d’Avignon rompus aux manifestations bruyantes, huées ou quolibets du public lorsqu’un spectacle déplaît. En particulier dans la Cour d’honneur du Palais des Papes où c’est devenu un sport de dévaler bruyamment les escaliers pour gagner la sortie en pleine représentation pour marquer ainsi sa réprobation.

Crime de lèse-majesté ? C’est oublier peut-être les origines populaires du théâtre où, à l’époque de Molière, les spectateurs pouvaient entrer avec leurs chevaux, lesquels ne se gênaient

L'ÉQUIPE.

Sarl Medi’Art Communication

Immeuble l’Arbre Blanc. 1, Place Christophe Colomb 34000 Montpellier

Tel. 04 67 12 06 00. contact@lartvues.com

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Chargée de la rédaction : Eva Gosselin

Rédaction : BTN, Marie-Jo Latorre, Marilyn Beaufour, Marie Susplugas,

Développement : Dominique Dupland-Ychou

Administration commerciale et abonnements : Christine Jurand

Alternante en gestion : Laura Duarte

Réalisation : K Y A H

Impression : Rotimpress - Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit - ISSN 1164-7531

Édition et régie publicitaire : Médi’Art Communication (Sarl au capital de 27000€)

RCS Montpellier B384662599

N° 4/2024

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas, le journal est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

pas pour y laisser quelques vestiges de leur présence. D’où l’origine du fameux m…qu’on adresse aux artistes avant leur entrée en scène, rituel qui perdure jusqu’à aujourd’hui pour souhaiter un public nombreux.

Ce qui ne signifie pas nécessairement qu’on trouve toujours du talent sous les sabots d’un cheval. L’amazone pop Aya Nakamura en possède pourtant, si l’on en croit une partie du public, puisqu’elle est la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde. De là à lui déclarer une flamme olympique, il y a un pas que beaucoup ne franchiront pas. Ce qui est certain, à travers toute cette polémique, c’est qu’on a déjà gagné une médaille, celle du ridicule.

Lors de ce mini-scandale, alimenté il faut le dire par quelques arrière-pensées politiques, on a invoqué l’universalisme qui peut se révéler parfois un tout-à-gober redoutable. Un universalisme auquel l’artiste sétois Hervé Di Rosa, qui s’apprête à rejoindre l’Académie des Beaux-Arts, redonne pourtant toutes ses lettres de noblesse. Cet artiste de la Figuration libre qui puise son inspiration dans la culture populaire, notamment la bande dessinée, arpente les continents pour développer des partenariats avec des artisanats et des techniques du monde entier, de Sofia à Lisbonne en passant par le Ghana, l’Éthiopie, le Vietnam, le Mexique, la Floride ou l’Andalousie. Le centre Pompidou lui consacre actuellement une exposition, « Hervé Di Rosa, le passe-mondes » (lire interview en page 90)

L’universalisme n’est donc pas un concept creux quand il permet à chacun et à chacune de se retrouver face à soi-même dans les yeux des autres, de ne pas craindre les différences et d’en faire un sujet d’étonnement, de curiosité et de compréhension.

C’est tout le pouvoir de l’art quand il devient ciment culturel en dépassant les particularismes sans les éradiquer.

Hervé Di Rosa et le MIAM, sur tous les fronts

Pages 90 à 92

AVRIL • MAI 2024
Luis Armengol Rédacteur en chef © Jolan Touzet
TRIENNALE DE CRÉATION CONTEMPORAINE 1RE ÉDITION
2024
CONTEMPORAINEDENIMES.COM 5 AVRIL  23 JUIN
6. DOSSIER L’Occitanie, territoire de découvertes insolites ! EXPOSITIONS 89. ENTRETIEN Marie-Dominique Bellamy-Clauzel Office du Tourisme de Montpellier 28. ENTRETIEN Hervé Di Rosa 90. ENTRETIEN Joëlle Arches Musée Goya, Castres 98. ENTRETIEN Régis Penalva Comédie du Livre, Montpellier 137. ENTRETIEN Jean-Yves Baudouy L’Inguimbertine, Carpentras 100. ENTRETIEN Mondé Layup, Toulouse 120. ENTRETIEN Guillaume Sonnet Vallon du Villaret 34. ENTRETIEN Jean Varela Printemps des Comédiens, Montpellier 58. CAHIER RÉGION OCCITANIE Total Festum 47. 140. CINÉMA Festivals et rencontres SPECTACLES VIVANTS 55. 136. LIVRES AVRIL • MAI 2024
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© Kevin Goubern Orgues de l’Ille-sur-Têt

DOSSIER

L’Occitanie

TERRITOIRE DE DÉCOUVERTES INSOLITES !

Pour ce numéro de printemps, nous vous emmenons à la (re)découverte de l’Occitanie ! À travers les pages de ce dossier, découvrez des sites et lieux insolites, étonnants ou originaux à visiter dans les treize départements de la région. Une sélection hors des sentiers battus, qui vous étonnera et vous mènera d’expériences en découvertes !

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L’ARIÈGE

Entre nature et patrimoine historique, l’Ariège est connue pour abriter les fameuses grottes de Niaux ou du Mas d’Azil, et leurs riches témoignages laissés par l’Homme préhistorique. On connait également l’importance de ce territoire lors des croisades contre les Albigeois. Mais, saviez-vous que vous pouvez aussi y découvrir la plus grande carrière de talc au monde, une « Chapelle Sixtine ariégeoise », visiter un musée peu ordinaire ou encore rencontrer un forgeron ?

La Légende raconte

LA MÉCHANTE SORCIÈRE DU LAC DE BETHMALE

Connu pour ses reflets vert émeraude, le lac de Bethmale, à 1074 mètres d’altitude, est un lieu magique dont la couleur ne serait pas due qu’à la nature…

Selon une légende, le lac était, il y a très longtemps, la cachette d’une méchante sorcière. Cette dernière terrorisait les habitants du village qui, las de subir ces tourments, se révoltèrent. Les Bethmalais montèrent vers le col de la Core armés de leurs fourches pour se débarrasser d’elle. Prise au piège, elle sauta dans le lac en jurant qu’elle ne disparaitrait jamais. Depuis, sa robe bleu-vert, restée au fond des eaux, continue de se refléter dans celles du lac, lui donnant cette couleur si particulière…

Une chose est sûre, aujourd’hui le lac de Bethmale attire les visiteurs pour sa beauté et sa quiétude. Accessible en voiture ou via un circuit pédestre au départ du village d’Ayet, il est un lieu privilégié de balade. Peu importe la saison, il offre un paysage magique, presque mystique. Le lac est aussi apprécié des pêcheurs qui peuvent tenter d’y attraper une truite ou même un saumon de fontaine ! ariegepyrenees.com

NOS ADRESSES

insolites

Une « Chapelle Sixtine ariégeoise » au Palais des Évêques

Saint-Lizier

Insolite, l’histoire du Palais des Évêques, qui domine SaintLizier, l’est assurément ! Construit puis embelli du XIe au XVIIIe siècle, ce palais et sa riche cathédrale fut aussi une prison ou encore un asile d’aliénés. Aujourd’hui, le superbe édifice explore cette riche histoire à travers une muséographie moderne et présente le trésor monétaire et ses 13 000 pièces. Mais, l’autre trésor se trouve dans la cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède dont le plafond orné de superbes peintures Renaissance lui vaut le surnom de « Chapelle Sixtine ariégeoise ». Enfin, ne manquez pas le point de vue exceptionnel sur les Pyrénées offert depuis les terrasses.

sites-touristiques-ariege.fr

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©S.Meurisse
Lac de Bethmale

Le Château d’Usson et sa mystérieuse église

Rouze

Au cœur du pays de Donazan, se dresse les ruines du Château d’Usson, l’un des témoins du passé du Pays Cathare. Cette forteresse millénaire (évoqué dès le XIe siècle), fut un refuge pour les Parfaits cathares au cours de la croisade contre les Albigeois. Le château servira ensuite de remparts face aux invasions espagnoles à l’époque moderne. Au XVIIIe siècle, il est restauré par le marquis de Bonnac, avant que la Révolution ne sonne le glas de son occupation et que ses pierres servent aux constructions alentour.

Aujourd’hui, ses écuries accueillent la Maison du Patrimoine, un espace où l’on peut découvrir son histoire à travers des expositions, diaporamas, des reconstitutions. Mais, un lieu intrigue encore… Au cours des fouilles menées à l’occasion des travaux de consolidation du château, les vestiges d’une église ont été découverts. Malheureusement, des fouilles sauvages ont détruit les traces exploitables par l’archéologie, laissant planer le mystère autour de ce lieu sacré.

payscathare.org

Un voyage dans le temps aux Forges de Pyrène

Montgailhard

Et, s’il existait un endroit pour (re) découvrir des métiers oubliés ? Ce lieu, c’est un village « inoublié », non loin de Foix : les Forges de Pyrène. Au cœur de ce village, animateurs et artisans font revivre les métiers que l’on pratiquait encore en 1900 : atelier du forgeron, four à pain, maître verrier, vannier, sabotier, atelier d’écriture, orpailleur… Sous les yeux des visiteurs, le savoirfaire continue de vivre et d’être exercé. On peut également y découvrir l’une des dernières forges à Martinet encore en activité en France, ou bien visiter le musée des métiers (et ses 5 000 outils) ou le musée du Fer, racontant l’épopée du fer en Ariège. Un parcours temporel, raconté par Baptistou (85 ans), permet de se replonger dans les années 1900, tandis que l’écureuil Caramel fait découvrir aux plus jeunes les extraordinaires faune et flore ariégeoises. forges-de-pyrene.com

Une plongée dans l’imaginaire au musée de l’Affabuloscope

Le Mas d’Azil

C’est un musée pas comme les autres qui se cache dans cette ancienne usine de meubles. Les visiteurs sont invités à y découvrir l’œuvre de l’artiste Claudius de Cap Blanc, créateur de l’affabulisme. Mais qu’est-ce que l’affabulisme ? Un concept, imaginé par l’artiste donc, aux frontières de la philosophie, de l’histoire, et de la science. Il s’agit d’« accoucher l’Histoire non pas de ce qu’elle contient sans le savoir, mais de ce qu’elle aurait pu contenir si elle était allée au bout de ses possibles. » Le parcours de visite rassemble trente années de créations, soit 650 œuvres entre machines surréalistes et poétiques, trouvailles géniales ou farfelues imaginées en compagnie d’inventeurs… eux-mêmes inventés ! Une visite à faire avec les enfants, à partir de huit ans, qui pourront profiter d’une grande partie de l’exposition et découvrir des œuvres uniques et hors norme. La suite de l’exposition plaira aux plus philosophes, à ceux qui aiment être surpris, aux curieux de l’univers. Une visite loin dans le temps, mais surtout dans l’imaginaire ! museeaffabuloscope.fr

Talcaneô : la plus grande carrière de talc au monde

Luzenac

C’est la plus grande carrière de talc au monde en exploitation et la seule en activité en France, Trimouns vaut le détour ! Située à 1700 mètres d’altitude au-dessus de Luzenac, elle offre une vue imprenable sur les Pyrénées. Des visites guidées permettent de découvrir les secrets de ce lieu insolite : propriétés géologiques du gisement, histoire de sa formation, de son exploitation, de l’extraction et la production. En contrebas, au village, on s’arrêtera à l’espace muséographique qui vous dévoilera encore de nombreux secrets sur cette roche douce et tendre, omniprésente dans notre quotidien. sites-touristiques-ariege.fr

La Cascade tufère Roquefort-les-Cascades

Étrange phénomène naturel que celui des cascades tufières ! Imaginez, sur trente mètres de hauteur, l’eau créant un phénomène rare et fragile : la formation de tuf. Ce calcaire pulvérulent et friable, de couleur blanche à beige, se dépose sur les mousses et les morceaux de bois sous la forme d’une croûte. Puis, disparition de ces débris végétaux, par fermentation, donne en partie à la roche sa texture poreuse rappelant celle d’une éponge. En s’y rendant, on ne manquera pas de faire un détour par les vestiges du château de Roquefort, accessible après une petite randonnée. ariegepyrenees.com

ARIÈGE 9
©A.Baschenis

Rennes-le-Château

L’AUDE

Dominé par la Cité de Carcassonne, classée à l’UNESCO, l’Aude, c’est aussi la découverte de l’antique passé romain de Narbonne, des plages à perte de vue, des châteaux cathares dominant un vaste relief des Corbières au balcon des Pyrénées… Une multitude d’activités et de paysages connu des visiteurs que l’on pourra compléter de balades surprenantes entre visites historiques, immersion dans un safari ou encore plongée dans des caves à 80 mètres sous terre…

La Légende raconte

LE MYSTÉRIEUX TRÉSOR DE L’ABBÉ SAUNIÈRE

Comment un modeste curé a-t-il pu engager de nombreux travaux dans un petit village audois et construire tout un domaine ? C’est là tout le mystère qui plane sur Rennes-leChâteau depuis la fin du XIXe siècle…

En 1885, le jeune Abbé Saunière est nommé curé de ce village de l’Aude. À son arrivée, l’église et le presbytère ont grand besoin d’être rénovés. Le curé prend rapidement la décision de lancer d’impressionnants et coûteux travaux. Les sommes nécessaires à un tel chantier ne manquent pas d’interroger, d’autant que d’autres pratiques de l’abbé ne manquent pas de choquer. En effet, il engage comme gouvernante une jeune fille de 18 ans, Marie Denarnaud. L’homme d’Église continue de dépenser sans compter, faisant aménager une tour néogothique, une riche maison, la Villa Béthania, un parc, une orangerie… Mais, d’où peut bien provenir l’argent nécessaire à de telles constructions ? Le mystère reste encore entier aujourd’hui, nourrissant nombre de spéculations sur l’origine de cette fortune dont un mystérieux trésor laissé par les Wisigoths ou les Cathares…

Aujourd’hui transformés en musée, les lieux peuvent être visités. Peut-être que le trésor s’y cache toujours ! rennes-le-chateau.fr

NOS ADRESSES

Le village du livre et des arts Montolieu

Seul village du livre du sud de la France, Montolieu est un passage obligé pour tous les amoureux des livres et des arts. Au cœur de ce petit village perché sur les contreforts de la Montagne Noire, une quinzaine de librairies permettent de dénicher de jolies pépites littéraires. Après avoir flâné dans les rues, il faut visiter le musée des Arts & Métiers du livre, abritant la collection personnelle de Michel Braibant, à l’initiative de la création du village du livre. On y retrouve des ouvrages, objets, outils rares et anciens, ou encore de grosses machines. Enfin, Montolieu abrite également une incroyable richesse artistique ! Artisans, créateurs, métiers d’art et arts graphiques y sont installés comme la Coopérative-Musée Cérès Franco, actuellement en travaux, accueillant une impressionnante collection d’art brut. montolieu-livre.fr

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insolites

Un safari à la

Réserve africaine

Sigean

Depuis 50 ans, la Réserve africaine de Sigean propose un véritable dépaysement à tous les amoureux de la nature et des animaux. Dans un domaine de plus de 350 hectares, le parc animalier semi-naturel regroupe des milliers d’animaux, représentant 160 espèces. Un vaste lieu que les visiteurs peuvent découvrir en deux temps. D’abord, en s’approchant au plus près des différentes espèces en empruntant, en voiture, un parcours de 7,5 km faisant traverser la Brousse africaine, le parc des ours du Tibet, celui des Lions ; ou encore la Savane africaine où évoluent rhinocéros blancs, sitatungas, zèbres, autruches, ânes de Somalie… La visite se poursuit ensuite le long des étangs où l’on peut apercevoir, selon les saisons, flamants roses, pélicans à dos rosé ou cigognes blanches. Puis la dernière partie du parc, à découvrir à pied, permet de se rapprocher des chimpanzés, guépards et lycaons. Enfin, la Maison tropicale et le Vivarium entraînent vers le monde mystérieux des reptiles… reserveafricainesigean.fr

Gouffre Géant de Cabrespine : le plus grand gouffre aménagé d’Europe Cabrespine

En surplomb du village de Cabrespine et des gorges de la Clamoux, le Gouffre Géant de Cabrespine se déploie l’une des dix plus belles cavernes d’Europe. Profond de 250 mètres, il offre la particularité de renfermer une diversité de formations inégalées jusqu’à présent. La visite s’effectue sur des balcons surplombant le fond à 200 mètres. La visite mènera à la découverte de la Salle Rouge (appelée ainsi en raison des coulées de calcite) et à l’Observatoire des aragonites, des cristaux d’une taille exceptionnelle. Un peu plus loin, le Balcon de verre propose une vertigineuse vue sur les profondeurs tandis que le Belvédère des Disques permet de se rapprocher au plus près de la voûte. gouffre-de-cabrespine.com

Terra Vinea, une ancienne mine transformée en cave viticole

Portels-des-Corbières

Dans les profondeurs du massif des Corbières, à 80 mètres sous terre, se trouve un insolite site oenotouristique ! D’abord exploitées pour extraire le gypse, ces mines ferment leurs portes en 1992. Mais, les vignerons du village décident de transformer ces anciennes galeries en cave de vieillissement pour le vin et en site de découverte. Terra Vinea ouvre ses portes en 1994. Sous terre, le voyage à travers l’histoire de la vigne en territoire narbonnais commence ! Après la visite de différentes salles dans les galeries souterraines, un immense espace accueillant quelque 1 500 barriques se dévoile. Enfin, clou du parcours, un spectacle son et lumière se déploie dans la « Cathédrale » minérale… Une impressionnante visite dans les soussols audois qui se clôture par une dégustation ! terra-vinea.com

Les secrets de l’Art Nouveau et de l’Art Déco à la Bastide Saint-Louis Carcassonne

Qui pourrait croire que la Bastide SaintLouis, à Carcassonne, regorge de pépites architecturales significatives de l’Art Nouveau (1890-1905) et de l’Art Déco (19201930) ? Et pourtant, c’est ce que propose de découvrir un itinéraire dans la cité audoise, proposé par l’Office de tourisme. Cheminant à travers les rues, on peut s’émerveiller devant les façades typiques de ces deux mouvements esthétiques et apprendre à reconnaitre leurs caractéristiques. Près de vingt lieux sont ainsi recensés, créant un parcours dans la ville. Sur certains bâtiments, un QR Code permet d’accéder à une saynète en vidéo invitant à se replonger à l’époque du bâtiment qui nous fait face. L’occasion de découvrir autrement la célèbre cité ! tourisme-carcassonne.fr

La chambre de Louis XIII au Château de Pennautier Pennautier

Construit en 1620 par Bernard Rech de Pennautier, le château du même nom illustre aujourd’hui le faste architectural du XVIIe siècle. Une splendide demeure qui, en 1622, accueille un invité de marque : le roi Louis XII qui fit alors don de son mobilier de voyage, classé Monument historique. Quelques années plus tard, le fils, Pierre-Louis de Pennautier, poursuit l’embellissement des lieux en confiant l’élévation des ailes du château à l’architecte de Versailles, Le Vau, et le dessin des jardins à Le Nôtre. Un parc réaménage successivement au XIXe et au XXe siècle qui conserve, à certains endroits, les marques de ces différentes époques. lorgeril.wine

AUDE 11

L’AVEYRON

Paysages à couper le souffle, villages au riche patrimoine, musées aux riches collections, et activités sportives seront au programme d’un séjour dans l’Aveyron ! Depuis le Viaduc de Millau au musée Soulages de Rodez, de l’abbatiale de Conques aux caves de Roquefort, des plateaux de l’Aubrac à la vallée du Lot, les destinations sont nombreuses et invitent à la découverte.

La Légende raconte

L’EAU MIRACULEUSE DE SAINT-MÉEN

Peux-et-Couffouleux

Une source miraculeuse coulerait-elle au cœur de l’Aveyron ? Pour découvrir ce secret, il faut d’abord se rendre dans un petit village perché à 100 mètres d’altitude, dans la vallée de la Rance… C’est là que, chaque année, 2 000 pélerins se rejoignent pour profiter des bienfaits miraculeux d’une source dont l’eau a jailli vers l’an 600. Méen, de retour d’un pèlerinage à Rome fit jaillir au pied du Merdelou une source. L’eau soigna les habitants atteints de la peste. En reconnaissance, le hameau fut baptisé Saint-Méen, et une chapelle y est dressée. Des siècles plus tard, nombreux sont ceux qui se pressent à la source, espérant soigner les maladies de la peau…

NOS ADRESSES

insolites

Dans les pas de Soulages

Rodez, Marcillac, Conques

Né à Rodez, Pierres Soulages a conservé toute sa vie un attachement à sa terre natale. De Rodez à Conques, un parcours artistique et historique nous entraine à la rencontre de celui que l’on appelle le « maitre de l’outrenoir ». La Route Soulages commence à Rodez, sa ville natale, par le musée qui lui est consacré. Une collection unique de 500 œuvres et documents y est conservée, permettant de découvrir la richesse et la diversité des techniques de l’artiste. Y sont également montrés les cartons préparatoires des vitraux de Conques, prélude à la dernière partie du parcours. Toujours à Rodez, rendez-vous ensuite au musée Fenaille pour découvrir les énigmatiques statues-menhirs qui fascinèrent Soulages adolescent. À Salles-la-Source, le musée des arts et métiers traditionnels offre une plongée au cœur de l’artisanat, des métiers et activités rurales de l’Aveyron du XIXe et XXe siècle, chers à Pierre Soulages. Avant de finir ce parcours à l’abbatiale de Conques, on pourra s’arrêter à Marcillac, découvrir le Centre d’art photographique Pierre Soulages, ouvert en 2022. Enfin donc, comment ne pas rester stupéfait face aux 104 vitraux créés par l’artiste pour l’abbatiale SainteFoy, à l’origine de sa « révélation artistique » alors qu’il la découvre enfant. Une prouesse technique et artistique où le verre joue avec les modulations de la lumière. Splendide ! rodez-tourisme.fr

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Musée Soulages
Rodez CH. DR
©Musée Soulages

La plus ancienne maison de l’Aveyron Sévérac-le-Château

Au détour des petites rues de la cité médiévale de Sévérac-le-Château, une bâtisse intrigue. Moins large en bas qu’en haut, la Maison de Jeanne est la plus ancienne de l’Aveyron ! Datée du XIVᵉ siècle, elle occupe le n°10 de la rue de Belvezet, à l’angle du Passage de l’Hospice. Murs à colombages, encorbellements, petites ouvertures sont autant de caractéristiques qui participent à faire de cette maison, un incontournable du village ! L’été, des animations médiévales y sont proposées. Mais, ne vous arrêtez pas là dans la découverte du village ! Dans les rues, levez les yeux vers les détails des maisons des XVe et XVIe siècles, et notamment la Maison des Consuls.

Dans les hauteurs, le château est incontournable ! Après avoir accédé à la Cour d’honneur par le portail d’entrée monumental, on se retrouve face à la chapelle et aux remparts médiévaux, entrant en contraste avec le corps de logis, plus tardif, et la galerie Renaissance. Enfin, grimpez jusqu’au sommet de la tour de guet pour profiter d’un incroyable panorama ! tourisme-aveyron.com

La mystérieuse Cité de Pierres

Montpellier-le-Vieux, Millau

Imaginez un monde construit lentement, à travers le temps, resté vierge de toute intervention humaine… C’est le secret géologique renfermé par la Cité de Pierres, à quelques kilomètres de Millau. 120 hectares peuplés de Rochers Géants forment ce site classé. Ces formations rocheuses exceptionnelles, sculptures naturelles monumentales, créent un parcours naturel de ruelles, tours, bastions, arches, remparts, labyrinthes et autres forteresses. Un lieu qui activera l’imaginaire des petits et des grands et offre d’impressionnantes vues panoramiques sur les Causses et Gorges avoisinantes. lacitedepierres.com

Une invention aveyronnaise : le scaphandre ! Espalion

Le saviez-vous ? Le premier scaphandre autonome moderne de l’histoire de la plongée a été inventé dans l’Aveyron ! Pour revenir sur cette incroyable invention, rendez-vous au musée du Scaphandre, à Espalion. Vous y découvrirez comment Benoît Rouquayrol et Auguste Denayrouze imaginent, en 1864, un objet qui en inspirera plus d’un ! On pense, par exemple, à Jules Verne qui en équipa le Capitaine Nemo dans son roman 20 000 lieues sous les mers. Les premiers essais furent effectués dans le Lot. Plus de 400 pièces rares, voire uniques, sont exposées et attirent des spécialistes du monde entier. Une statue de scaphandrier, en hommage aux inventeurs, avait été posée en l’an 2000.

tourisme-espalion.fr

Prendre de la hauteur au Viaduc de Millau Millau

20 ans cette année que ce monstre aérien flotte dans le paysage aveyronnais. Le Viaduc de Millau, c’est une prouesse architecturale de 2 460 mètres de long et 343 mètres de hauteur (plus que la tour Eiffel !). Pour en découvrir tous les secrets, trois types de visites guidées sont proposés et vous mèneront à travers une vertigineuse découverte de ce monstre d’acier ! À ne pas manquer, la vue depuis le belvédère, à couper le souffle ! Vous préférez garder les pieds sur terre, alors embarquez pour un tour de barque ! Les Bateliers du Viaduc proposent un parcours dans la vallée du Tarn depuis Creissels, passant sous le Viaduc avant de rejoindre le village troglodyte de Peyre. Une expérience unique ! leviaducdemillau.com bateliersduviaduc.com

Escale dans le Far West aveyronnais au Rougier de Camarès

Et si le Colorado américain s’était déplacé au cœur de l’Aveyron ? Dépaysement garanti avec la découverte des terres rouges du Rougier de Camarès ! À pied ou en voiture, il faut prendre le temps de sillonner ces grandes étendues, digne d’un paysage lunaire, et admirer le contraste entre le ciel bleu et le sol rouge. Non loin de cet impressionnant paysage, ne manquez pas la visite de l’abbaye de Sylvanès, du château de Montaigut, des villages de Camarès, de Montlaur et de Combret-sur-Rance. tourisme-aveyron.com

AVEYRON 13
© Steloweb

Le GARD

Des arènes de Nîmes au Pont du Gard, des Remparts d’AiguesMortes au Cirque de Navacelles, le Gard regorge de destinations et sites emblématiques. Entre Cévennes et plages méditerranéenne, le département offre une palette d’activités connues mais aussi plus insolites ! Découvrir le musée de la Soie ou la Bambouseraie, voyager au centre de la terre à la Grotte de la Salamandre ou passer une nuit sur le Salin d’Aigues-Mortes, voici d’autres idées pour s’immerger en terre gardoise.

La Légende raconte

LE DRAC DE BEAUCAIRE : UN MONSTRE INVISIBLE

Dans les eaux du Rhône, qui bordent le village gardois de Beaucaire, sommeille un monstre aquatique… le célèbre Drac ! Les premiers échos de ce monstre sont donnés par Gervais de Tilbury, en 1214. Il y narre l’histoire d’un être fantastique, invisible aux yeux des hommes, mais capable de prendre une apparence humaine, qui se cache dans les eaux et se nourrit des lavandières travaillant au bord du fleuve. Un jour, l’une d’elles est enlevée par le monstre et entraînée sous les eaux pour qu’elle élève son fils et qu’elle l’enduise tous les jours d’une pommade spéciale permettant au petit dragon d’être, lui aussi, invisible des humains. Relâchée après sept ans, elle repart dotée d’un mystérieux pouvoir : celui de voir le vrai visage du Drac avec l’un de ses yeux malencontreusement en contact avec la fameuse pommade.

Un jour, alors qu’elle se rend au marché, elle voit et reconnait le monstre. Découvert et furieux, celui-ci lui crève l’œil capable de le reconnaitre.

Aujourd’hui, on peut voir une statue de ce monstre sur la Place de la République, dite Place Vieille, dans le centre historique de Beaucaire.

NOS ADRESSES

Salin d’Aigues-Mortes : première réserve de famants roses d’Europe Aigues-Mortes

Eaux roses, immenses étendues de sel… Le Salin d’Aigues-Mortes, dont l’existence remonte au Moyen Âge, est avant tout un paysage à couper le souffle ! Il est également la première réserve de flamants roses d’Europe et abrite une faune unique composée de 200 espèces dont 150 protégées. Pour découvrir cette incroyable richesse, plusieurs visites sont possibles. Le petit train est la façon la plus décontractée d’admirer les tables salantes et d’en apprendre plus sur le travail du Saunier. Le Salin peut également se découvrir à vélo ou à pied grâce à des parcours guidés. Enfin, pourquoi ne pas passer la nuit sur le Salin et se laisser surprendre par la beauté du soleil couchant sur les eaux roses… visitesalinsdecamargue.com

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Salin d’Aigues-Mortes
insolites

Chapelle Saint-Julien-deMontredon, au milieu des vignes

Salinelles

Au cœur du Gard, la Chapelle Saint-Juliende-Montredon étonne par son emplacement ! Exemple parfait de l’art roman, elle se tient debout au milieu des vignes environnantes, à l’entrée du village de Salinelles. Composée de deux petites chapelles datant des XIe et XIIe siècles, elle faillit disparaitre, mais fut sauvée grâce à des travaux de restauration engagés dans les années 1970. tourismegard.com

Au Mont Aigoual, la dernière station météo habitée de France

Cévennes

Au cœur du Parc national des Cévennes et des Causses & Cévennes, le Mont Aigoual accueille l’Observatoire du Climat, dernière station météo de montagne habitée et en activité de France. Perché à 1567 mètres, les visiteurs peuvent y découvrir le premier centre français d’interprétation du changement climatique et un panorama à couper le souffle donnant sur les Alpes, les Pyrénées, du Sancy à la Méditerranée… ! Site naturel exceptionnel, le Mont Aigoual est aussi le paradis de la randonnée. Parmi les innombrables parcours, le sentier des 4 000 marches est une montée emblématique vers le sommet, mais réservée aux sportifs avertis ! cevennes-tourisme.fr

Voler en ballon dans la Grotte de la Salamandre Méjannes-le-Clap

La Grotte de la Salamandre est une vaste cavité féérique ornée des « Géants de Cristal », stalagmites titanesques mises en lumière grâce à un jeu de sons et lumières. Plusieurs types de visites sont proposés aux curieux, aventuriers ou aux familles. La classique visite guidée est le parcours le plus facile pour découvrir la grotte tandis que le Belvédère offre une incroyable vue sur la cavité. Pour les plus courageux, il est également possible de descendre en rappel dans le puits naturel (50 mètres), accompagné par un guide. Enfin, plus surprenant, l’Aéroplume permet de survoler la Grotte de la Salamandre dans un ballon pour une expérience unique ! grottedelasalamandre.com

La Bambouseraie en Cévennes : un voyage au bout du monde Générargues

Au musée de la soie, les secrets du « fl d’or » des Cévennes Saint-Hippolyte-du-Fort

Au cœur des Cévennes, le musée de la soie plonge les visiteurs dans le passé séricicole de ce territoire. En effet, du XIIIe au XXe siècle, la soie fut l’un des savoirfaire emblématiques cévenol. Le musée présente ainsi son propre élevage de vers à soie maintenus à tous les stades du cycle dans une magnanerie reconstituée, de ses machines ingénieuses et d’un magnifique savoir-faire. Des visites commentées permettent de comprendre tout le processus de fabrication du précieux tissu et deux films d’archives complètent le parcours. Enfin, une boutique met en avant les artisans créateurs locaux. museedelasoie-cevennes.com

Née de la passion d’Eugène Mazel pour la flore exotique, la Bambouseraie des Cévennes existe depuis plus de 160 ans ! C’est en 1856 que sont faites les premières plantations, des espèces exotiques venues de Chine, d’Amérique du Nord, du Japon ou encore de l’Himalaya ! Aujourd’hui, la pérennisation des collections et le gigantisme des arbres centenaires créent un ensemble paysager extraordinaire ! Une expérience au cœur d’un jardin unique en Europe où la préservation de la biodiversité est une préoccupation quotidienne. Enfin, ne manquez pas la balade aérienne pour prendre de la hauteur ! Un parcours en filet culminant à 8 mètres de hauteur vous attend pour une immersion au cœur des bambous. bambouseraie.fr

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© Jean du Boisberranger

Le GERS

Département tourné vers la nature, le Gers se révèle surprenant ! Entre petits villages pittoresques, jardins remarquables, exposition

La Légende raconte

LA ROMIEU, LE « VILLAGE DES CHATS »

Sur les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, le village de La Romieu est aussi connu pour son lien avec les chats… Tout commence au XIVe siècle alors que les mauvaises récoltes s’enchainent et provoquent une famine. Les habitants, pour survivre, se nourrissent alors de tous les animaux disponibles. Mais la jeune paysanne Angéline ne peut se résoudre à voir les chats disparaitre et parvient à en sauver quelques-uns. Quelque temps plus tard, la saison des récoltes est bonne, malheureusement les rats pillent les champs. Angéline décide alors de révéler son secret et ses chats sauvent les habitants d’une nouvelle disette.

Dans les années 1990, l’artiste Maurice Serreau s’inspire de cette légende et sculpte quelques chats. Finalement, de nombreux habitants souhaiteront leur sculpture, faisant ainsi cohabiter chats de pierre et véritables félins ! En partant à leur recherche, ne manquez pas de vous arrêter pour admirer le patrimoine local dont l’ensemble collégial, classé à l’UNESCO depuis 1998.

Art & nature : le land art se déploie

Gers

Au cœur des paysages naturel du Gers se cachent des œuvres d’art… Imaginé par des artistes contemporains en osmose avec la nature, de nombreuses initiatives mêlent art et environnement, créant un parcours dans le département. À Simorre, l’œuvre Mmmmh… ! de Caroline Vergez questionne l’impact de notre alimentation sur l’environnement et vice versa. À Saint-Elix-d’Astarac, l’artiste japonais Teruhisa Suzuki a imaginé l’œuvre Kazé (« vent » en japonais), une imposante sculpture de branchages tressés évoquant un cyclone prisonnier de la forêt. Quelques kilomètres plus loin, à Villefranche, le Japonais a cette fois déployé un éventail monumental de bois blond posé à flanc de coteau, Yané. À Aubiet, La Nourrice est une œuvre originale d’Olivier Nattes, sorte de jardin forêt comestible et habitable. Enfin, à Fleurance, découvrez la Suite de Pan au cœur d’un observatoire de la biodiversité en danger niché dans un chêne : un globe céleste contemporain gravé de nouvelles constellations dessinées d’après la forme d’espèces disparues ou en voie de disparition.

tourisme-gers.com

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© Yane
Land-art à Aubiet
NOS ADRESSES insolites

Palmeraie du Sarthou : paradis tropical Bétous

Issus de la passion pour les palmiers des propriétaires, la Palmeraie du Sarthou offre une plongée au cœur d’une flore exotique. Une véritable oasis composée de palmiers, bambous, bananiers ou encore papyrus et oiseaux du paradis ! Après avoir découvert la bambouseraie, traversé la bananeraie et la serre des plantes tropicales, le trésor de ce Jardin remarquable se dévoile : les trois bassins de lotus en fleurs. Une pause nature en plein cœur du Gers ! palmeraiesarthou.com

Trésors d’arts pré-colombien

Musée des Amériques, Auch

C’est un véritable trésor que renferme dans ses salles le musée des Amériques d’Auch. Le musée présente en effet la seconde collection d’art pré-colombien de France après le musée du Quai Branly, à Paris. On y découvre toute la richesse artistique des grandes civilisations qui vivaient sur le continent américain jusqu’à la fin du XVIe siècle. Ces dernières ont connu un développement remarquable sur plusieurs millénaires. Au musée des Amériques, une part importante du fonds américain est constituée de collections péruviennes. En vous y rendant, ne manquez pas les autres salles du musée, qui vous feront découvrir des collections de l’Antiquité, les Beaux-Arts, la sculpture ou encore les arts de Gascogne. ameriques-auch.fr

La « petite Carcassonne du Gers »

Laressingle

Inscrit sur la liste des Plus beaux villages de France, le village fortifié de Laressingle est aussi connu pour être la « petite Carcassonne du Gers ». Murs d’enceinte, courtines, tours crénelées, fossé, porte d’entrée, château du XIIIe, église fortifiée du XIIe s, maisons médiévales accolées aux murailles, le village vous reçoit tel qu’il était au XVIe siècle. Ensemble architectural médiéval unique, alors propriété de l’abbaye de Condom, il est préservé durant les guerres et magnifiquement restauré, le village de Larressingle se niche dans un écrin de verdure, en plein cœur de la campagne viticole gersoise. tourisme-condom.com

Sur les traces de d’Artagnan Lupiac et le château de Castelmore

La commune de Lupiac, castelnau au cœur de la Gascogne, a vu naître au XVIIe siècle l’un des personnages emblématiques de l’histoire de France, le plus célèbre des gascons : Charles de Batz de Castelmore, autrement appelé D’Artagnan. Aujourd’hui, le village accueille un musée entièrement dédié au mousquetaire. Le lieu retrace, grâce à des documents et des reproductions d’œuvres, l’histoire réelle de d’Artagnan, homme de confiance du roi Louis XIV. Pour célébrer cette figure locale, le village de Lupiac organise aussi chaque mois d’août un festival sous forme de reconstitution historique. Enfin, à quelques kilomètres de là, on peut découvrir le lieu où il passa son enfance, le Château de Castelmore. lupiac.fr

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La HAUTE-GARONNE

Toulouse et ses briques roses, une randonnée jusqu’au lac d’Oô, la Cité de l’espace, le château de Laréole, ou encore les villages de Saint-Bertrand-de-Cominges, Aurignac ou Rieux-Volvestre… Les destinations sont multiples en Haute-Garonne ! Pourtant, il existe d’autres chemins à suivre pour découvrir le département, voici quelques pistes à suivre… !

La Légende raconte

LE CROCODILE DE LA CATHÉDRALE SAINTE-MARIE

Saint-Bertrand-de-Comminges

C’est peu dire que l’on ne s’attend pas à trouver un véritable crocodile dans une cathédrale, et pourtant ! Lorsque l’on pénètre dans la cathédrale Sainte-Marie, et après avoir fait quelques mètres jusqu’à l’orgue, apparait sur l’un des piliers, un véritable crocodile ! Il ne s’agit pas d’une sculpture ou d’une reproduction, mais du véritable animal. Sa présence, inhabituelle dans un tel lieu, a suscité différentes histoires. Pour certains, il s’agit d’une façon de rappeler une légende selon laquelle un crocodile dévorait les jeunes filles qui allaient se marier avant d’être tué par Saint-Bertrand, dans la Garonne… Mais, l’histoire la plus vraisemblable est qu’un pèlerin, au XVIIIe siècle, ramena l’animal de son pèlerinage à Jérusalem et en aurait fait l’offrande à Saint-Bertrand… Légende ou offrande, chacun se fera son propre avis en parcourant la cathédrale, et son cloitre, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

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Le curieux village de Saint-Rome

Situé à 2 km du canal du Midi, le petit village de Saint-Rome se singularise par des constructions hors du commun. Au milieu du XIXe siècle, le Marquis Henri Louis César de La Panouse s’installa à Saint-Rome. Il y fit construire sa résidence, appelée « Le château » (aujourd’hui privé). Riche propriétaire terrien : il faisait exploiter ses terres par des ouvriers agricoles pour lesquels il avait fait construire une vingtaine de bâtiments, en dehors de l’enceinte du château et qui forment aujourd’hui le village de SaintRome. Inspiré par l’utopie des cités ouvrières de l’époque, il imagina des maisons aux architectures éclectiques ! En faisant le tour du village, on peut ainsi observer des styles architecturaux très variés : flamand, mauresque, scandinave, baroque… Un village insolite et atypique inscrit aux Monuments historiques. lauragais-tourisme.fr

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Village de Saint-Rome
© Laugarais Tourisme

Bastides royales et pigeonniers

Haute-Garonne

Ancrés dans le paysage haut-garonnais, les bastides et les pigeonniers sont nombreux dans le département. Symbole de reprise en main du pouvoir royal après la Croisade contre les Albigeois, les bastides se sont multipliées dans le département au Moyen Âge, on n’en dénombre pas moins de 40 ! Parmi les plus remarquables citons Grenade et son plan en damier, Montgeard et Nailloux qui offrent une vue sur les plaines du Lauragais. On ne manquera pas non plus Revel et son beffroi aux 79 poteaux de chêne, avant de découvrir Saint-Sulpice-sur-Lèze, Montesquieu, Cazères, Palaminy, Martres-Tolosane ou encore Alan. Autre édifice architectural très représenté dans le département : les pigeonniers ! Ils sont en effet légion sur le territoire, certains remarquables par leur style architectural. Parmi eux, le pigeonnier de Garramine à Thil ou encore celui de Beillard, l’un des plus emblématiques. On citera aussi ceux de Colomiers, Toulouse (où ils sont nombreux, retenons celui du château de la Cépière), Cintegabelle et Auterive, Beaumont-sur-Lèze ou encore Carbonne ! hautegaronnetourisme.com

Visiter une faïencerie

Martres-Tolosane

Remarquable par sa configuration circulaire, le village de MartresTolosane mérite le détour à plus d’un titre ! En se promenant dans ses rues, on s’arrêtera devant son donjon, ses remparts, les maisons médiévales restaurées… Et puis, on découvrira bien sûr son exception patrimoniale : une production faïencière ininterrompue depuis le XVIIe siècle. Aujourd’hui, quatre artisans d’art perpétuent encore cette tradition et ce savoir-faire reconnu et local et quinze faïenceries sont en activité sur la cité. On peut également se rendre au musée de la faïence. mairie-martres-tolosane.fr

Se perdre dans le labyrinthe du Château de Merville

À quelques kilomètres de Toulouse, le Château de Merville et son parc sont un témoignage unique de l’architecture du XVIIIe siècle. Construit en 1743, on peut encore admirer l’ameublement et le décor de cette époque au cours des visites guidées. Dans le parc du château, vous attend ensuite la découverte du plus grand labyrinthe de buis d’Europe ! Étendu sur quatre hectares, il a été conçu pour le promeneur. Pour le découvrir, il est possible de participer à un jeu au cœur du labyrinthe !

labyrinthedemerville.com

Des visites EXTRAordinaires au Couvent des Jacobins Toulouse

Il fait partie des hauts lieux du tourisme toulousain, le Couvent des Jacobins est un édifice exceptionnel sur bien des aspects. Son cloître, mais aussi « le palmier », cette curiosité architecturale au cœur du bâtiment, la chapelle SaintAntonin ou encore le réfectoire, la salle de réunion du XIVe siècle, et son clocher à 45 mètres de haut, font sa singularité. Mais, saviez-vous qu’il est possible de découvrir ce lieu autrement ? En effet, plusieurs fois dans l’année, le Couvent des Jacobins propose des « Visites EXTRAordinaires », pour découvrir le bâtiment de manière insolite ! On peut ainsi visiter le couvent en dehors des horaires habituels d’ouverture : avant 10h ou après 18h. Surtout, des visites ou événements insolites sont organisés : visite théâtrale, petit-déjeuner au Couvent ou encore happy hour médiévaux, sont autant d’expériences qui vous offriront un autre regard sur l’édifice… jacobins.toulouse.fr

Découvrir les secrets du pastel

Muséum du pastel

Toulouse-Labège

Surnommé « l’or bleu », le pastel fit la richesse de Toulouse, Albi et Carcassonne à la Renaissance. Pour en découvrir tous les secrets, le Muséum du pastel et la Maison du Pastel ouvrent leurs portes. Les deux lieux permettent de tout connaitre du processus de fabrication permettant de passer de la plante, Isatis tinctoria L., à la fameuse couleur bleue. Rencontrez un pastelier d’aujourd’hui et profitez d’une visite du Muséum, découvrez comment le commerce de cette plante a transformé Toulouse, assistez à une démonstration ou à un atelier. terredepastel.com

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© P. Thebault
Revel

Les HAUTES-PYRÉNÉES

Châteaux, musées, randonnées, églises et monde souterrain forment le riche patrimoine des Hautes-Pyrénées. Hors des sentiers battus, dormez au sommet du Pic du Midi avant de découvrir les profondeurs des Grottes de Bétharram et de vous envoler au-dessus des cascades grâce au parcours de tyroliennes Luz Tyroline…

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La Légende raconte

LA BRÈCHE DE ROLAND

Cirque de Gavarnie

Impressionnante formation rocheuse au cœur du Cirque de Gavarnie, la Brèche de Roland offre une vue spectaculaire sur les Pyrénées. Accessible après une randonnée, elle est le résultat d’un long processus géologique. Pour d’autres, pourtant, elle serait née des mains du chevalier Roland… Après son retour d’Espagne, le neveu de Charlemagne et ses hommes sont attaqués alors qu’ils se rendent au Cirque de Gavarnie. Une bataille éclate et dure plusieurs jours. Gravement blessé, Roland décide de briser sa légendaire épée Durandal, plutôt que de la laisser à ses ennemis. Malgré ses efforts, l’épée demeure intacte, mais les coups puissants de Roland provoquent l’ouverture d’une immense brèche dans la falaise, brisant ainsi la montagne elle-même !

Un parcours en tyrolienne unique Luz-Saint-Sauveur

Avis aux aventuriers et amateurs de sensations fortes ! Luz Tyroline offre une découverte insolite des falaises et gorges des Hautes-Pyrénées. Le parcours comprend une succession de 16 tyroliennes allant de 40 à 260 mètres, de 4 ponts népalais et de 11 vias ferratas. Sur une distance de 2 km, le parcours chemine dans des paysages uniques, au cœur des gorges de Sia, et permet de découvrir des lieux inatteignables autrement. Une expérience inoubliable accessible même sans être un grand sportif. Survols de cascades en tyrolienne et balade au cœur des montagnes sauront vous surprendre ! luztyroline.com

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© Pierre Meyer
Brêche de Roland
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Un voyage en funiculaire jusqu’au

Pic du Jer

Lourdes

Le Pic du Jer est l’un des plus beaux panoramas sur Lourdes. À proximité immédiate du centre-ville de Lourdes, le Pic du Jer offre un exceptionnel belvédère à 360° sur les sommets Pyrénéens, la ville de Lourdes et son lac, la ville de Tarbes et la vallée des Gaves. Par temps clair, la ville de Pau est également visible.et la chaine pyrénéenne. Accessible à tous, l’accès à son sommet est facile et rapide (10 minutes) grâce à son funiculaire centenaire. À l’arrivée en gare supérieure, une centaine de mètres de sentier conduisent jusqu’à son sommet situé à 900 mètres d’altitude. Vous pourrez cheminer tranquillement dans un environnement champêtre tout en admirant un point de vue grandiose sur les Pyrénées. picdujer.com

Dormir au Pic du Midi

Le Sanctuaire de Lourdes et ses trois basiliques

Étendu sur 52 hectares, le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes impressionne par son gigantisme et ses 22 lieux de culte. Une visite qui ne saurait éviter la Grotte de Massabielle, ou « Grotte des apparitions », lieu où la jeune Bernadette aurait vécu 17 apparitions. Un phénomène qui valut très vite à Lourdes de recevoir de nombreux pèlerins et la construction de nombreux édifices dont trois basiliques. Des lieux de célébrations, mais aussi des lieux incontournables de l’art religieux. La plus ancienne du Sanctuaire, basilique de l’Immaculée Conception, révèle ainsi une série de vitraux en lien avec les événements de Lourdes. Non loin de là, la Basilique Notre Dame du Rosaire dévoile un style romano-byzantin et plus de 2000 m² de chapelles recouvertes de mosaïques. Enfin, la Basilique du Rosaire (d’une capacité de 25 000 personnes !) étonne par son architecture atypique, datant des années 1950. lourdes-infotourisme.com

Incontournable destination des HautesPyrénées, le Pic du Midi dévoile un véritable spectacle naturel à 2877 mètres d’altitude. Empruntez le téléphérique qui vous permettra de gravir les 1000 mètres de dénivelé pour accéder au site. Puis, sur place, les terrasses panoramiques offrent une vue sur 300 km de sommet. Les plus courageux emprunteront le Ponton dans le ciel, passerelle métallique suspendue dont l’extrémité est vitrée, pour des sensations inédites ! Toujours au sommet, le musée présente l’histoire du Pic les principaux thèmes de recherche scientifique et son rôle dans l’observation astronomique. Enfin, pourquoi ne pas rester sur place pour la nuit ? Et oui, il est possible de profiter d’une nuit d’exception sous les étoiles ! Coucher et lever du soleil époustouflant seront également au programme ainsi que l’accès aux coupoles d’observation… Une véritable expérience ! picdumidi.com

Grottes de Bétharram, un voyage de 2 km sous terre ! Saint-Pé-de-Bigorre

Les Grottes de Bétharram se déploient sur 5 étages pour un parcours de 2,8 km de long. Découvertes en 1819, elles sont aménagées pour la visite en 1900 et ouvertes au public en 1903. À l’intérieur, le parcours vous entrainera dans différentes salles, mais surtout propose une visite étonnante ! En effet, les grottes se découvrent en petit train, en bateau sur un lac souterrain et à pied ! Une véritable excursion, et une visite à la frontière souterraine entre les PyrénéesAtlantiques et les Hautes-Pyrénées. betharram.com

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L’HÉRAULT

Montpellier, Pézenas, La Grande Motte, le Pic Saint-Loup, ou encore Saint-Guilhem-le-Désert, autant de destinations que les Héraultais et touristes venant dans la région connaissent très bien ! Toutefois, le département regorge de sites insolites, parfois moins connus, qui méritent, eux aussi, largement le détour… Suivez le guide !

La Légende raconte

AUX ORIGINES DE LA GROTTE DE CLAMOUSE

Saint-Jean-de-Fos

C’est en 1964, il y a 20 ans, que la Grotte de Clamouse ouvre ses profondeurs au public. Depuis, nombreux sont les visiteurs qui se pressent pour découvrir ses merveilles. Mais, à Saint-Jean-de-Fos, une légende raconte l’origine du nom de la grotte… Un jeune berger du Causse avait pris pour habitude de faire parvenir à sa pauvre mère une brebis de son troupeau en précipitant celle-ci dans un abîme du Causse d’où l’eau souterraine la transportait jusqu’à la résurgence en contrebas. Mais, un jour, c’est le corps de son fils que la mère y trouva... Folle de douleur, elle aurait erré longtemps aux abords de la grotte en poussant des clameurs désespérées. Des cris qui auraient donné le nom à la grotte. À moins que l’origine de Clamouse ne vienne en réalité du terme languedocien « clamousa » (clameuse ou hurleuse) en raison du bruit de l’eau de la rivière souterraine…

Aujourd’hui, n’hésitez pas à visiter les profondeurs de la Grotte de Clamouse et sa diversité de paysages souterrains quasi unique en Europe. clamouse.com

NOS ADRESSES

insolites

Lac du Salagou un paysage unique

Au cœur de l’Hérault, le lac du Salagou s’étend sur 750 hectares, offrant un contraste saisissant entre ses eaux bleus et la terre rougeoyante. S’il est artificiel, le lac se confond avec la nature. Créé à la fin des années 1960, il est aujourd’hui la plus grande étendue d’eau du département. Sur place, profitez d’une balade à pied ou à vélo avant, pourquoi pas, de plonger dans les eaux du lac ! Non loin de là, arrêtez-vous pour découvrir le cirque de Mourèze, un site dolomitique façonné par l’érosion, mais aussi l’ancienne Manufacture royale de draps de Villeneuvette et les petits villages alentour. herault-tourisme.com

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© E. Brendle
Lac du Salagou

Le Château de Flaugergues, une folie montpelliéraine

Montpellier

C’est en 1696 qu’Etienne de Flaugergues, conseiller à la Cour des Comptes de Montpellier, acquiert un domaine auquel il laissera plus tard son nom. Il y fera bâtir une « Folie », demeure typique de la campagne

Montpelliéraine au XVIIIᵉ siècle. Ses descendants, la famille Colbert, vivent toujours au château, plus de 320 ans après. Le château est ainsi l’une des plus anciennes folies, et conserve de fabuleux trésors architecturaux, dont un escalier monumental à clé occupant près d’un quart de la demeure. Inévitable sur place, la visite des jardins à la française, dans un style du XVIIIe siècle, pourtant réalisé au XXe siècle ! Un véritable voyage dans le temps au cœur de la ville ! flaugergues.com

Manufacture nationale de la Savonnerie, des tapis d’exception

Lodève

La Manufacture de la Savonnerie est un symbole de l’artisanat d’art français d’excellence. Annexe de la Manufacture nationale de tapis de la Savonnerie des Gobelins, on y tisse des tapis d’exception destinés aux ambassades, aux monuments nationaux, au Palais de l’Elysée, perpétuant ainsi une technique de tissage qui se transmet depuis plus de quatre siècles. De douze mois à sept ans sont nécessaires à la fabrication d’un tapis. La visite des lieux vous entrainera à la découverte d’un trésor du patrimoine français, conduite par un guide conférencier qui vous livrera les secrets de ce lieu exceptionnel. tourisme-lodevois-larzac.fr

Oppidum d’Ensérune : une cité celtique au carrefour des civilisations

Nissan-lez-Ensérune

Crée vers -575 avant J.-C., Ensérune est une cité fortifiée habitée successivement par deux peuples celtiques : les Élysiques puis les Volques Tectosages. Réputés dans toute la Méditerrannée pour leur maîtrise des arts du feu, la cité aura une forte influence commerciale auprès des Grecs, mais aussi avec le monde ibérique. En effet, plus de 1000 graffites en alphabet ibère gravés sur céramique ont été découverts à Ensérune ! Il s’agit du plus important témoignage en Europe sur cette langue encore énigmatique. La création de la province de la Narbonnaise marquera l’intégration de la cité dans la romanité. Ce riche passé est à découvrir sur le site et au musée archéologique, rouverts en 2022. enserune.fr

La Tour de la Babote et l’invention du parachute

Montpellier

Vestige des anciennes fortifications montpelliéraines du XIIe siècle, la Tour de la Babote devient en 1740 un Observatoire qui accueillera l’Académie des sciences puis la société royale des sciences. En 1832, les services télégraphiques s’y installent. Aujourd’hui, la Fédération d’astronomie populaire amateur du Midi occupe les lieux. Mais, si la Tour de la Babote est l’un des lieux phares de la ville, c’est aussi parce qu’elle a été le théâtre des premiers tests du parachute ! On raconte que le 26 décembre 1783, un certain Sébastien Lenormand, inventeur du parachute, aurait testé son invention en s’élançant du haut de la tour ! Vous pouvez aussi, accéder au toit du bâtiment pour découvrir un joli panorama sur l’Écusson.

montpellier-tourisme.fr

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Le CHÂTEAU LAURENS

Agde

Niché au cœur de Belle-Isle, véritable ilot de verdure, le château Laurens est autant un trésor qu’une curiosité architecturale dans la cité agathoise. Né de l’imagination d’Emmanuel Laurens, cette immense villa à l’esthétique singulière, au croisement du luxe oriental et de l’art nouveau, est construite entre 1898 et 1901. Un édifice délaissé après la mort de son propriétaire que la ville d’Agde rachète en 1994, en très mauvais état. Après un vaste chantier de restauration en plusieurs étapes, le Château Laurens a finalement rouvert ses portes en juin 2023.

Le Château Laurens : entre luxe oriental et art nouveau

Composé d’un grand corps central, d’un salon de musique et de l’appartement privé du propriétaire, le château a été conçu à partir de 1898 pour Emmanuel Laurens par l’architecte montpelliérain Jacques Février.

Une façade antique

À la façon de l’Antiquité classique, la façade principale est marquée par un perron monumental donnant accès à un grand portique à colonnes et pilastres. L’ensemble se détache sur un mur à décor de papyrus et de grandes fleurs de lotus égyptiennes. Cette composition antiquisante est accentuée par le jeu de toits-terrasses, par la polychromie des façades et par le pavement en mosaïque de la galerie à colonnes.

Les pièces d’apparats

Les pièces d’apparats évoquent une villa antique « théâtralisée » traitée en polychromie : sur les murs rouges pompéiens se détachent des grandes fleurs de lotus portées par de longues tiges végétales. Des grands bouquets montés et des colonnes lotiformes, des divinités égyptiennes stylisées et la figure de Cléopâtre en déesse Isis complètent ce répertoire ornemental illustrant le rêve d’un Orient antique. La nature est omniprésente ; parfois ce sont des fonds verts qui accueillent une frise d’arums et d’hippocampes ; ailleurs des feuilles de vignes et des glycines, des citrons et des abeilles, peuplent des murs vert gazon.

Une vaste restauration

Classé aux Monuments historiques en 1996, le Château Laurens a connu plusieurs phases de restauration pour retrouver son lustre d’antan. Après quelques opérations d’urgence en conservation conduites en 2003, une étude de définition portant sur les nombreux désordres des structures du château, menée en 2006 avec les Monuments Historiques, a permis d’élaborer un plan de restauration. Après plusieurs étapes, un vaste chantier général a été lancé à partir de 2015 puis mis en action en 2017. Il a notamment permis d’étudier les décors intérieurs du Château Laurens et leur restauration, permettant de redécouvrir leur magnificence.

L’appartement

Les pièces de l’appartement, plus intimes, sont éclairées par une lumière naturelle filtrée par de grandes baies ornées de vitraux multicolores commandés au décorateur parisien Eugène Martial Simas. Auteur de décors pour les brasseries à la mode comme La Cigale à Nantes ou la brasserie Mollard à Paris, Simas fait réaliser les grands vitraux de l’appartement par son ami et maître verrier Théophile Laumonnerie. Le soir tombé, une lumière électrique se diffuse à partir de petits lustres floraux en cuivre martelé Arts and Crafts dessinés par William Arthur Benson, donnant à ces espaces privés toute sa poésie nocturne.

SUIVEZ le guide!

Embarquez pour un voyage à travers le temps lors des visites guidées ! Accompagné par un guide, vous découvrirez les secrets et l’histoire de cet édifice remarquable de la fin du XIXe siècle. Plusieurs types de visites existent. La visite générale permet de découvrir les principales caractéristiques historiques et artistiques de la demeure, tandis que la visite « Émotion » offre la possibilité de suivre un guide conférencier pour découvrir les secrets du château. D’autres types de visites devraient bientôt venir enrichir les propositions.

Tél. 09 71 00 53 00. chateaulaurens-agde.fr

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Le Chantier du siècle

Pièce architecturale et historique majeure de la ville, la Cathédrale Saint-Fulcran est un des plus intéressants exemples de l’architecture gothique méridionale de la région. Son clocher est classé monument historique depuis 1840, et son cloître et l’ensemble épiscopal depuis 2005.

En septembre 2022, face à l’état préoccupant du clocher, des travaux d’envergure sont lancés. En effet, au XXe siècle, les cloches avaient été montées sur un support métallique qui, au fil du temps, a déstabilisé l’édifice. Pour y remédier, un beffroi en chêne, adapté à la structure du clocher, a été fabriqué et les cloches rénovées.

Les travaux ont également permis d’aménager une salle d’exposition au 1er étage du bâtiment où seront présentés les moulages des quatre statues monumentales de saints. Ces dernières se trouvent entre le deuxième et troisième étage du clocher, rendant leurs détails invisibles aux yeux du public. Cet espace permettra aussi de présenter les principaux évêques de la ville. Enfin, au rezde-chaussée, la chapelle des évêques est aussi concernée par la rénovation.

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Lodève

INAUGURATION DE LA CATHÉDRALE SAINT-FULCRAN

C’est un vaste chantier qui se termine au printemps à Lodève ! Après un an et demi de travaux, la Cathédrale SaintFulcran rouvrira ses portes au public. Un chantier dont l’objectif premier a été la restauration générale du clocher qui mettait en péril le bâtiment entier. Ce printemps, Lodève retrouvera donc sa cathédrale. L’occasion de (re)découvrir l’un des bijoux patrimoniaux de la ville au cours d’un grand événement les 18 et 19 mai.

Le vent lève les poussières

Les 18 et 19 mai

Une inauguration famboyante

Pour célébrer la réouverture de ce grand lieu patrimonial, Lodève s’embrasera le temps d’un week-end festif. Les 18 et 19 mai, la compagnie Carabosse proposera une illumination flamboyante de la cathédrale. Autour de cet événement spectaculaire, une exposition, visite du bâtiment et nocturne du musée de Lodève seront aussi au programme.

Ascension du clocher et nocturnes

Musée de Lodève

Le public sera invité à gravir les 220 marches de la cathédrale pour profiter de la vue spectaculaire depuis le belvédère du clocher. Une ascension possible dans le cadre de nouvelles visites guidées qui permettront de connaitre les moindres détails de l’édifice. À noter aussi, un weekend de nocturnes au musée de Lodève. L’occasion de découvrir ses trois parcours permanents.

Une Cathédrale de feu

Mondialement connue, la compagnie Carabosse crée des turbulences poétiques dans l’espace public. Elle joue avec le monumental et l’éphémère et construit des scénographies de feu habitées, visuelles, musicales, sonores et sensorielles pour les lieux publics qui lui sont confiés. À Lodève, il s’agira de mettre en lumière la Cathédrale Saint-Fulcran et l’ensemble épiscopal, dont le clocher sera tout juste restauré. Un événement gratuit, pour tous, à vivre sur les deux jours de 21h à minuit. Une expérience artistique unique !

Installation photographique de Delphine Joseph

À l’occasion de l’inauguration du clocher de la cathédrale, la photographe Delphine Joseph présente une création autour de la restauration des peintures murales de la chapelle Saint-Fulcran. Par la prise photographique, elle révèle au public une précision de détails, et dans l’exposition de formats monumentaux, restitue une émotion extraite de son contexte religieux initial.

Au cœur du Cellier des Chanoines, les impressions photographiques sur grandes toiles de lin et sur pièces de bois offrent un regard singulier sur les peintures murales de la chapelle Saint-Fulcran. Le parcours de l’exposition aboutit au Cloître, pour en découvrir les peintures restaurées. Pour cette création unique, la photographe a développé un travail d’impression sur des toiles de lin et des pièces de bois en utilisant comme support les étagères de l’ancienne bibliothèque du musée Fabre. L’installation s’est enrichie d’impressions d’effigies gravées sur les cloches, utilisant pour ces pièces des morceaux du plancher du nouveau beffroi.

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04 67 88 86 00. lodeve.fr HÉRAULT
RENDEZvous L’ÉVÉNEMENT
Cie Carabosse © Kalimbam © A.Turquay Ville de Lodève

CELLIER DES CHANOINES LODÈVE

20 avril 19 mai

une installation photographique  de Delphine Joseph regard sur les peintures murales de la chapelle Saint-Fulcran impressions sur toiles de lin  et pièces de bois

www.delphinejoseph.net

Cathédrale de lodève

SAMEDI 18

DIMANCHE 19

MAI 2024

INSTALLATION DE FEU

INSTALLATION DE FEU

CIE CARABOSSE

CIE CARABOSSE

21h - 00h

tout public - gratuit

LE VENT LÈVE LES POUSSIÈRES
Photo ©Cie Carabosse Vincent Muteau

Marie-Dominique Bellamy-Clauzel

DIRECTRICE DE L’OFFICE DE TOURISME DE MONTPELLIER

« Montpellier est une ville de sciences, d’arts et d’esprit, elle rayonne ! »

Situé au cœur du centre-ville de Montpellier, place de la Comédie, l’office de tourisme est le passage obligé pour découvrir toutes les possibilités de visites et de découvertes du territoire montpelliérain. Avec plus de 5 millions de touristes accueillis chaque année, l’office de tourisme est un lieu stratégique pour l’attractivité du territoire, comme l’explique MarieDominique Bellamy Clauzel, sa directrice, qui nous livre également les meilleures visites et découvertes insolites à faire à Montpellier.

Depuis quand existe l’Office de tourisme de Montpellier ? De façon générale, quel son rôle ?

Commençons par un peu d’histoire ! Autrefois, les offices de tourisme s’appelaient des syndicats d’initiative. Il s’agissait de petites structures liées à une municipalité où chacun venait et prenait des initiatives pour animer la commune. À Montpellier, l’Office de tourisme a 114 ans ! Aujourd’hui, le terme est resté, mais tout a changé ! Nos missions par exemple. Nous représentons les 31 communes de la métropole de Montpellier et nous avons la mission de faire rayonner l’attractivité de l’ensemble de ce territoire. Évidemment, il y a Montpellier, son histoire et le patrimoine à ciel ouvert qu’est l’Écusson, mais également Villeneuve-lès-Maguelone, Castries, Pignan, de Murviellès-Montpellier… Nous mettons aussi en avant les offres créées par les socioprofessionnels de tout genre, cela va du vigneron au gestionnaire de château, de théâtre, un restaurant, un hôtel, des activités ludiques, touristiques, culturelles… Le champ est énorme !

Quels types de métiers sont représentés dans un office de tourisme ? Nous avons 48 salariés à l’office de Tourisme qui se répartissent selon plusieurs services. Par exemple, le service communication qui travaille entre autres sur le développement du digital avec des actions de promotion dédiées. On a une responsable presse et relations publiques, qui est là pour faire la promotion du territoire auprès des journalistes, au niveau local comme national et international. Nous avons également un service comme une agence réceptive. L’équipe travaille sur la création des contenus des visites guidées, et encadre aussi toutes les demandes de groupe. Vous avez bien sûr le service lié aux 440 partenaires que l’on accompagne et dont on met les produits en valeur... Ensuite, nous avons un service qualité et RSE, très important. Vient ensuite toute la partie direction et administration, la partie promotion, loisirs et MICE (Meeting, Incentive, Congress and Events). Nous avons une personne qui part dans le monde entier pour exposer l’offre de Montpellier. Bien sûr, nous parlons tous plusieurs langues. Et puis il y a le service accueil avec le conseiller en séjour, la boutique…

Justement, combien de visiteurs reçoit l’Office de tourisme de Montpellier chaque année ? D’où viennent-ils ? Ici, nous sommes en lien avec des visiteurs venus de tous horizons ! Il y a les habitants qu’ils soient montpelliérains, métropolitains, héraultais ou même d’Occitanie. Et ensuite les touristes français et internationaux. On reçoit environ 65% de Français, qui viennent majoritairement d’Île-de-France, Rhône-Alpes ou Provence-Alpes-Côte-d’Azur, nos marchés de référence. Ensuite, pour les étrangers, ce sont les Espagnols en première position, puisque nous sommes frontaliers, puis l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique, et enfin les Anglais et les Américains. En 2023, nous avons enregistré 5,2 millions d’arrivées de touristes, en ne comptant pas les Héraultais.

L’une des missions d’un Office de tourisme est aussi de mettre en avant le territoire au niveau international. Comme cela fonctionne-t-il ? Quelle image a Montpellier dans le monde ?

Premièrement, on ne travaille pas seuls. Nous sommes adhérents d’Atout France, une émanation du ministère des Finances, dédiée au tourisme. Leurs bureaux sont dans le monde entier et en lien avec les ambassades de France. Nous les offices de tourisme, nous travaillons conjointement avec les comités régionaux, les agences départementales, ou même des particuliers (hôteliers, Palais des Congrès). Ensemble, nous décidons de nous rendre à certains événements internationaux pour mettre en avant notre territoire. Je parle ici de Montpellier, mais plus largement des villes alentour, du département et de la région. C’est réellement un travail collectif. Ensuite, le rayonnement de Montpellier a évolué et surtout progressé. Nous sommes connus pour une multitude de raisons. Par exemple, la science puisque nous accueillons 3 500 chercheurs, mais également l’industrie du secteur créatif. Montpellier est une ville de sciences, d’arts et d’esprit, elle rayonne !

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Entretien AVEC
Faculté de médecine © Sébastien Archimbaud

Montpellier est une ville avec un riche patrimoine, quels sont les lieux incontournables de la ville et de la métropole ?

Pour celui qui ne connait pas la ville, on conseillera de faire la visite « Essentielle » qui permet de connaitre le centre historique de l’Écusson. C’est ce que nous mettons en valeur en premier. En effet, ce centre piétonnier raconte 1 000 ans d’histoire avec la fac de médecine, la fac de droit et la visite de deux sites emblématiques : le Mikvé, le bain rituel juif millénaire, et l’Arc de Triomphe. Dans le centre, des visites permettent de découvrir l’Agora, Cité internationale de la danse, le Jardin de la Reine et le Jardin des plantes, la cathédrale, l’architecture contemporaine… Ensuite, si l’on s’éloigne, il y a de nombreuses possibilités : les termes de Fontcaude à Juvignac, le château de Castries, Jacou, Castelnau-le-Lez, le site de Lattara à Lattes…

Outre les visites traditionnelles dans la ville ou dans les lieux patrimoniaux, proposez-vous d’autres façons, plus insolites, de découvrir le territoire montpelliérain ?

Je pense à la visite « Goûter champêtre avec le peintre Bazille », au Domaine de Méric qui propose une découverte du peintre et du domaine. On propose également de découvrir Montpellier vu d’en haut et ce depuis plusieurs sites. On peut monter à la Tour de la Babotte, sur le rooftop du Jost pour découvrir le quartier Saint-Roch, à l’Arbre Blanc, à l’Arc de Triomphe… Avec la Comédie du Livre, nous proposons aussi de découvrir Montpellier à travers la littérature… Des visites sont encore proposées sur le thème du street art, autour de la série Un si grand soleil… Il y a de nombreuses choses à faire et à voir !

Recueilli par Eva Gosselin

2 km : 3 à 5h* de découvertes

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© Vanessa.C Rue de l’Ancien Courrier Tél. 04 67 60 60 60. montpellier-tourisme.fr Depuis1993 À PARTAGER À TOUS ÂGES Bagnols les Bains • Lozère www.levallon.fr
Jeu x et art dans un vallon de verdure Plus de 100 surprises créées par des artistes
*selon votre degré
de curiosité

Le LOT

Territoires de villages perchés tels Rocamadour ou Saint-CirqLapopie, le Lot est aussi connu pour être la terre natale de JeanFrançois Champollion, déchiffreur des hiéroglyphes. Au cœur de la vallée du Lot et de la vallée de la Dordogne se cachent des lieux plus surprenants les uns que les autres, telle cette ancienne mine de phosphate, aujourd’hui jardin exotique, ou encore le village d’Autoire, surnommé le « Petit Versailles ». Bonne découverte !

La Légende raconte

LA CHEVRETTE BLANCHE DE CABRERETS

Cabrerets, village enchanteur de la vallée du Célé, révèle une histoire millénaire. Sa célèbre grotte ornée du Pech Merle, son château des Anglais, offrent un voyage dans le temps unique. Le village célèbre également, au mois d’août, la fête de la chèvre, une tradition émanant d’une légende… Au Moyen Âge, le seigneur de Cabrerets établi au château du diable, régnait sur la population. Une veuve, âgée et malade, la Jeanneton, ne pouvant payer l’impôt annuel, envoya sa petite fille Mariette au château pour implorer le seigneur. La jeune enfant était bien belle et le seigneur tenta de la séduire. Mais la jeune bergère, qui avait deviné ses intentions malsaines, voulu s’enfuir. La porte étant fermée, Mariette préféra se jeter par la fenêtre du donjon dans les eaux glacées du Célé. Son corps ne fut jamais retrouvé. On dit que la nuit même, deux anges sont venus chercher l’âme pure de la jeune bergère pour la monter au ciel. Depuis, les habitants de Cabrerets observent parfois une chèvre blanche qui apparaît sur la falaise surplombant le château et la rivière. Certains prétendent que c’est l’âme de Mariette…

NOS ADRESSES

insolites

Le « Petit Versailles » du Lot Autoire

Classé parmi les Plus beaux villages de France, Autoire est niché entre Gramat et Saint-Céré. Un petit havre de verdure aux toits bruns et aux façades claires dont l’architecture fait toute la beauté. Au fur et à mesure de ses rues, on découvre une fontaine, des maisons à colombages. Ici furent construits manoirs et châteaux, ce qui vaut au village le surnom de « Petit Versailles ». Au cœur du bourg castral, les maisons forment un rempart circulaire autour de l’église romane. À proximité, le château des seigneurs locaux qui contrôlaient le village du XIème au XVIIème siècle, abrite aujour d’hui la mairie. Le dépaysement ne serait pas complet sans un passage à la forteresse des Anglais, incroyablement accolée à la falaise du cirque. Ce château servit aux compagnies anglaises pendant la guerre de Cent ans et aux brigands des environs. Un peu plus loin, surgit le ruisseau du Toire dans une impressionnante cascade de 30 mètres, dépaysant ! tourisme-lot.com

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Autoire

Un jardin médiéval de plus de 150 espèces

Cardaillac

Voici un petit jardin étonnant ! Imaginé comme un musée de plein air sur les plantes, le Jardin médiéval entraine ses visiteurs à la découverte des plantes médicinales et tinctoriales. En tout, plus de 150 espèces sont plantées dans ce jardin, utilisées au Moyen Âge pour leurs nombreuses propriétés : textiles (lin et chanvre), tinctoriales (pastel, guède, garance, indigotier …), médicinales, les plus nombreuses, et plantes dites « de sorcières » auxquelles on attribuait un pouvoir magique ! Le potager offre un éventail des plantes cultivées pour la préparation des repas de l’époque. Passionnant ! cardaillac.fr

Gouffre de Padirac : une plongée à 103 mètres sous terre Padirac

Le Gouffre de Padirac est une cavité naturelle monumentale située non loin de Rocamadour. Il figure parmi les grottes et les gouffres les plus emblématiques et est le premier site souterrain de France. L’orifice fait 35 mètres de diamètre et le gouffre plonge à 75 mètres de la surface du causse. Au fond, à 103 mètres sous terre, coule la rivière de Padirac qui s’écoule dans un réseau de galeries de plus de 40 km ! Un peu plus d’1 km de galeries est ouvert au public. Le parcours commence sur une barque manœuvrée par un batelier. La visite permet de découvrir successivement la Grande Pendeloque, stalactite de plus de 60 mètres de long, suspendue au-dessus du Lac de la Pluie, le Lac des Gours (succession de barrages naturels) et la Salle du Grand Dôme, 94 mètres sous plafond ! gouffre-de-padirac.com

Phosphatières du Cloup d’Aural : un gouffre à ciel ouvert

Bach

Partez pour un voyage au centre de la terre, à ciel ouvert ! A Bach, là, où au XIXᵉ siècle, des mineurs descendaient chercher du phosphate, a pris place un itinéraire surprenant. Ce gouffre à ciel ouvert vous offre ici sa végétation luxuriante en plein cœur du Parc naturel régional des Causses du Quercy. L’itinéraire conduit les visiteurs à travers une luxuriante et impressionnante flore entre fougères géantes, fouillis d’arbres, et jusqu’à 13 espèces d’orchidées à la mi-juin. Sur le parcours, on apprend également que plus de 500 fossiles d’animaux datant de 34 millions d’années ont été retrouvés ! Les enfants sont d’ailleurs invités à jouer les paléontologues dans un espace dédié. phosphatieres.com

LOT 31

La LOZÈRE

Riche d’un patrimoine naturel exceptionnel, la Lozère a beaucoup à offrir aux visiteurs amoureux de la nature. Des langes de la Margeride aux falaises des Gorges du Tarn et de la Jonte, de la vallée du Lot aux Cévennes, la diversité de ses paysages offre un spectacle captivant. Un territoire à découvrir sur l’eau ou dans les profondeurs souterraines, en randonnant ou en visitant une ancienne filature… À vous de choisir !

La Légende raconte

LA BÊTE DU GÉVAUDAN

Qui ne connait pas la Bête du Gévaudan, et pourtant, savez-vous vraiment tout sur cette légende lozérienne ?

Tout commence entre 1764 et 1767, alors qu’une bête féroce sévit dans le Gévaudan et tue une centaine de personnes. Aujourd’hui encore, la véritable nature et l’identité du coupable ne sont pas connues. Pour répondre aux attaques, une centaine de loups sont abattus dont deux grands canidés. La mort du deuxième mettra fin aux attaques dans la région, sans toutefois que l’on soit certain qu’il en fut à l’origine.

Si cette affaire prend une telle ampleur, ce n’est pas tant à cause du nombre de victimes, mais plutôt grâce à la presse. Après la fin de la guerre de Sept Ans, les gazettes n’ont plus vraiment de sujets. L’un des rédacteurs de la Gazette d’Avignon s’empare alors de l’histoire, créant un emballement médiatique au niveau national.

Depuis le XIXe siècle, la légende de la Bête du Gévaudan alimente de nombreux récits et théories, du loup au tueur en série. Cette histoire est aussi une source d’inspiration artistique au cinéma, en littérature… À Mende, le musée du Gévaudan consacre deux salles de son parcours permanent à la Bête du Gévaudan

NOS ADRESSES

Dormir avec les loups du Gévaudan

Saint-Léger-de-Peyre

Situé en Margeride, le parc des Loups du Gévaudan est une véritable immersion dans le monde des Canis lupus. Plus de cent loups vivent en semi-liberté sur le parc représentant diverses espèces venues du Canada, Sibérie, Mongolie, Arctique ou Pologne. La visite du parc vous conduira à explorer l’imaginaire collectif autour du loup (Bête du Gévaudan, le loup dans les contes et dans les mythes) avant de découvrir le loup sauvage et les enjeux de son retour dans la nature. Pour pousser un peu plus loin la rencontre avec ces animaux, pourquoi ne pas passer la nuit au parc, au milieu des loups ! loupsdugevaudan.com

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Loups du Gévaudan
insolites

Bateliers du Tarn : les gorges au fl de l’eau

La Malène

Avant la création de la route en 1905, ce moyen de transport servait autrefois aussi bien pour les hommes que les animaux et les marchandises. Aujourd’hui, il permet aux visiteurs de découvrir la plus belle partie des Gorges. Au départ de la Malène, les bateliers vous embarquent au fil des 8 km d’eau turquoise profilée au cœur de la partie la plus escarpée de ce célèbre canyon. Les bateliers, héritiers de cette tradition centenaire, partageront avec vous des récits captivants sur l’histoire et la géologie des Gorges du Tarn, ainsi que sur la vie locale. Une expérience authentique ! gorgesdutarn.com

La Cham des bondons, rencontre avec les menhirs

Les Bondons

Entre le Mont Lozère et la vallée du Tarn se trouve un plateau calcaire, campé à près de 1 100 mètres d’altitude : la Cham des Bondons. Il y a plus de cinq millénaires, c’est sur ce site de près de 10 km² que les habitants de l’ère néolithique érigèrent la plus importante concentration de menhirs du sud de la France. Contrairement à ceux de Carnac, ils ne forment pas d’alignement. Au cours de l’histoire, ces vestiges furent utilisés pour construire des bâtiments, et au début du XIXe siècle, certains étaient couchés ou cachés sous la végétation. En 1980, le site suscite un nouvel intérêt et est restauré. Aujourd’hui, 154 menhirs se dressent face au paysage de la Cham, et sont à découvrir au cours d’une randonnée pédestre. lozere-tourisme.com

À l’Aven Armand, la plus grande stalagmite du monde

Hures La Parade

Joyau naturel au cœur du Causse Méjean, l’Aven Armand abrite la plus grande stalagmite du monde, s’élevant à 30 mètres de hauteur. Après une descente en funiculaire, permettant un accès facile, laissez-vous guider au cœur d’une forêt de plus de 400 stalagmites, unique au monde, véritables arbres de pierres qui atteignent fréquemment 15 à 20 mètres de haut. Un peu plus loin, une salle de 110 mètres de long, 60 mètres de large et haute de 45 mètres vous surprendra à coup sûr ! Les concrétions ont drapé ses parois de lourdes tentures ocre et sa voûte est ornée de milliers de stalactites, aiguilles et pendentifs délicats dont la variété et la richesse viennent couronner cet écrin. Un voyage inoubliable au centre de la Terre ! avenarmand.com

Filature des Calquières, la plus ancienne de France

Langogne

À la Filature des Calquières, entrez dans un monde d’histoire et d’émotions, au fil de l’eau. Découvrez la plus ancienne filature de France, longée par le canal qui entraîne à la force de l’eau la grande roue du moulin. En effet, le Gévaudan fut longtemps un territoire lainier. Dans le musée, découvrez toutes les étapes du traitement de la laine, de son nettoyage aux machines servant à la filer. Un bon dans le temps pour toute la famille et la mise en avant d’un savoirfaire ancestral. Cinéma dynamique, boutique et galerie d’expositions complètent la visite. musee-lozere.com

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© Bruno Calendini

FONDATEUR DU VALLON DU VILLARET

BAGNOLS-LES-BAINS

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« Le Vallon ose le mélange entre les jeux et l’art »

Le Vallon du Villaret c’est un petit coin de paradis au milieu de la nature où l’on découvre, le long d’un parcours, des incursions artistiques contemporaines. Ouvert depuis plus de 30 ans, il réunit dans un lieu unique le jeu, l’art et la nature pour une expérience insolite ! Rencontre avec son fondateur, Guillaume Sonnet.

Quand et comment a été fondé le Vallon du Villaret ?

L’idée de créer ce qui deviendrait le Vallon du Villaret a germé dans mon esprit en 1985. Il faut rappeler qu’à cette époque les grands parcs d’attraction comme Disneyland n’existaient pas en France. Concevoir un lieu en Lozère autour de l’art contemporain a souvent rencontré le scepticisme de certains. Je souhaitais créer un parc sans manège, sans mascotte, un parc dont les installations seraient créées par des artistes, et où toutes les générations pourraient partager le plaisir de découvrir l’inconnu. Cela n’a pas empêché l’ouverture, en 1993, du Vallon du Villaret. En 2023, le parc a d’ailleurs célébré ses 30 ans d’existence, et, en 2019, nous avons accueilli notre millionième visiteur ! Le Vallon reçoit 35 000 personnes chaque année.

Quelles sont les spécificités de ce lieu ?

Je dis souvent que le Vallon a deux facettes. C’est un lieu de loisirs qui peut être apprécié par les amoureux des arts et de la culture qui y découvriront de nombreuses œuvres. Toutefois, j’aime aussi préciser que ce lieu peut être apprécié par des personnes qui n’ont pas d’attrait particulier pour l’art contemporain. Tout le monde peut y trouver un intérêt ! Le Vallon ose le mélange entre les jeux et l’art, le tout dans un écrin naturel, un fantasme de nature.

Quels artistes ont été accueillis depuis l’ouverture ?

Le Vallon du Villaret est effectivement un lieu pour l’art contemporain. En trente ans, nous avons exposé, dans la Tour du XVIe siècle, de nombreux et grands noms ! Je peux, par exemple, citer le Sétois Pierre Soulages, le Catalan Antoni Tàpies, les Américains Keith Harring, Mike Kelley, ou l’Islandais Erro, et bien d’autres… On a aussi pu présenter Robert Combas, Claude Viallat, Ben Vautier ou encore Pierrick Sorin.

Il y a également toutes les œuvres exposées dans le Vallon… Combien y en-at-il et qui en sont les créateurs ?

En tout, ce sont 129 surprises, comme nous les appelons, qui ponctuent un parcours de 2 km, et plus de 100 ont été créées par des artistes contemporains. Nous avons pu travailler avec des artistes d’envergure internationale comme Michel Blazy, le Gentil Garçon ou Erik Samakh. Mais, l’essentiel des surprises a été imaginé par des artistes locaux, au premier rang desquels les Lozériens. Dans le Vallon, on peut ainsi découvrir une très belle installation de Jacques Bonnal, sculpteur bien connu des Cévenols, la délicatesse de Nathalie DollfusMassenet et ses objets plein de finesse. Aline et Loul Combres ont réalisé la grande porte d’entrée qui a fait l’objet, en 2023, d’une restauration menée avec Loul. Et bien sûr le plus jeune, Lucien Pelen d’Altier, dont les photos troublantes et désormais bien connues, viennent de faire l’objet d’un très beau livre.

Les artistes sétois sont également très présents, à croire qu’un tunnel relie directement la ville et le Vallon… Le vétéran Pierre Tillman est là avec sa pièce Route/Déroute. Jean Racamier et Christine Boileau ont l’un et l’autre plusieurs pièces dans le Vallon. Quatre pièces ont été réalisées par Armelle Caron, la dernière en 2022, aux dimensions impressionnantes de 12 mètres par 3 mètres. On y voit aussi plusieurs pièces de Suzy Lelièvre. Ainsi que le travail d’Élisa Fantozi, ou de la jeune Marion Mounic. Et, cet été, une installation de Rebecca Konforti viendra compléter le parcours.

Votre équipe mène également des actions pédagogiques tout au long de l’année.

Oui, nous touchons plus de 3000 élèves sur tout le département, en particulier avec des expositions itinérantes d’œuvres du FRAC OM. Nous aimons les encourager à oser penser et surtout oser parler, partager de la pensée sans crainte de jugement. Le Vallon c’est cela avant tout, et pour tous les publics : un lieu de partage.

Recueilli par Eva

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Entretien AVEC Guillaume Sonnet
R é gis Domergue
Tél. 04 66 47 63 76. levallon.fr
© Roxanne Gauthier
PROGRAMME COURT LES ORIENTALISTES INGRES, DELACROIX, GÉRÔME... © akg-images/picture-alliance/dpa akg-images/De Agostini Picture Lib./G. Sioen akg-images/Andrea Jemolo © Bridgeman akg -images/Album/M. Flynn/Prisma ; akg/Science Photo Library L’ÉGYPTE DES PHARAONS DE KHÉOPS À RAMSÈS II À PARTIR DU 19 AVRIL 2024 CRÉATION ARTISTIQUE VIRGINIE MARTIN MISE EN SCÈNE ET ANIMATION CUTBACK SUPERVISION MUSICALE ET MIXAGE START-REC PRODUCTION CULTURESPACES STUDIO ®

Les PYRÉNÉES-ORIENTALES

Entre mer et montagne, les Pyrénées-Orientales sont une destination prisée ! Si l’on connait bien la forteresse de Salses ou le Palais des Rois de Majorque, à Perpignan, le département regorge de lieux à découvrir ! Pourquoi ne pas commencer par traverser les hauts plateaux de Cerdagne en Train Jaune avant de découvrir le célèbre petit port de Collioure à travers les yeux de Matisse, ou encore vivre des sensations fortes au cœur des Orgues d’Ille-surTêt ? Dépaysement garanti !

NOS

La Légende raconte

LA SAINTE TOMBE DE L’ABBAYE SAINTE-MARIE

Arles-sur-Tech

Abbaye Bénédictine fondée en 778, l’abbaye SainteMarie peut s’enorgueillir d’être la plus ancienne abbaye carolingienne de Catalogne. L’église romane à trois nefs abrite un grand orgue Schmidt du XVIIIe siècle. Le cloître gothique du XIIIe siècle est accolé à l’église. Mais surtout, elle abrite une tombe que l’on dit sainte… Sur le parvis de l’église, un sarcophage du IVᵉ siècle, sécrète de façon inexplicable de l’eau claire depuis qu’il abrita les reliques des Saints Abdon et Sennen. Objet de curiosité pour les uns ou de grande vénération pour les autres, il est le seul vestige conservé du sanctuaire paléochrétien installé dans le site des thermes romains (Les Bains d’Arles).

Des Orgues de sable et d’argile

L’Ille-sur-Têt

Nées de l’effet de l’érosion sur un mélange de sable et d’argile, le site des Orgues d’Ille-sur-Têt promet une expérience presque lunaire ! Au cœur d’une nature verdoyante surgissent d’immenses cheminées de pierre, hautes d’une dizaine de mètres. Sinuant à travers elles, les chemins vous emmènent à leur rencontre. Si une impression de force se dégage des Orgues, leur composition les rend très fragiles et donc impossibles à escalader. Lors de la visite guidée, ne soyez pas surpris si l’on vous parle d’histoires de lutins ou de fées, car ici tout invite au mystère et à la contemplation des Orgues d’Ille-sur-Têt…

tourisme-pyreneesorientales.com

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Orgues d’Ille-sur-Têt
ADRESSES insolites

Sur les traces d’Henry de Monfreid

La Franqui

Henry de Monfreid est né le 14 novembre 1879 à La Franqui où il passera toute son enfance dans la famille de sa mère qui exploite l’Excelsior. Passionné de voile et de voyages, il sera tour à tour navigateur, contrebandier, aventurier, écrivain (plus de 50 livres)… Dans son village natal, deux lieux sont à découvrir ! D’un côté la Villa Amélie, maison natale de l’écrivain et de l’autre la Boite à sel, maison de vacances construite par Henry de Monfreid sur le front de mer, toujours visible.

Le premier four solaire du monde

Mont Louis

Voici une curiosité scientifique ! À Mont Louis, ville fortifiée conçue par l’architecte Vauban, se trouve un étonnant four solaire, construit en 1949. Il est le fruit du travail du professeur

Félix Tombe qui décide de s’installer à Mont Louis pour le construire, et boulversera ainsi le monde scientifique. Le four sera mis en service en 1951. Au cours de la visite, un guide vous amènera au cœur de l’installation, expliquant le fonctionnement et l’utilisation du four. Grâce à des expériences spectaculaires et pédagogiques, petits et grands pourront comprendre son fonctionnement et son importance pour la recherche scientifique et la lutte contre la pollution. Non loin de là, à Odeillo, ne manquez pas un autre four solaire aux dimensions spectaculaires : 50 mètres de haut, 30 de profondeur, comprenant 63 héliostats.

pyrenees-cerdagne.com

Le Train Jaune, une autre façon de visiter ! De Villefranche-de-Confent à Latour-de-Carol

Plus haut chemin de fer à voie métrique d’Europe, celui que l’on surnomme « Le Canari » est sûrement l’une des façons les plus originales de traverser une partie des Pyrénées-Orientales ! Sur 63 km, de Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol, le Train Jaune est devenu un véritable symbole catalan.À son bord, embarquez pour un voyage insolite à 30 km/h, entre montagnes et vallées, et profitez d’un panorama unique sur les Pyrénées. letrainjaune.fr

L’Anse de Paulilles, un site classé

Port-Vendres

Aujourd’hui site naturel protégé et paradisiaque, l’Anse de Paulilles abrita l’ancienne usine Nobel qui fabrique de la dynamite de 1870 à 1984. Une muséographie de plein air, des vestiges et une exposition sur la mémoire ouvrière vous plongeront dans ce passé industriel. Désormais, ce site, propriété du Conservatoire du Littoral depuis 1998 et géré par le Département des Pyrénées-Orientales, est un havre de paix pour tous les visiteurs. Les 17 hectares réaménagés en 2008 offrent aux promeneurs comme aux passionnés de nature une balade exceptionnelle au cœur d’une biodiversité caractéristique du climat méditerranéen. De nombreuses activités y sont possibles dont des visites guidées, expositions, et la découverte de l’atelier de restauration des barques catalanes, patrimoine marin local. tourisme-pyreneesorientales.com

Dans les pas des « Fauves » Collioure

Été 1905, Henri Matisse et André Derain s’installent à Collioure et découvrent ses couleurs et son paysage. En moins de trois mois, les deux peintres réalisent un impressionnant ensemble d’œuvres. Matisse peint plus de 15 toiles, 40 aquarelles et une centaine de dessins tandis qu’André Derain produit 30 toiles, 20 dessins et une cinquantaine de croquis. Pour rappeler cet été prolifique, le chemin du fauvisme a été créé à Collioure : un parcours dans la ville à la recherche de dix reproductions des œuvres des deux artistes. Un musée à ciel ouvert que l’on peut également découvrir accompagné d’un guide. collioure.com

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© JC. Milhet

Le TARN

Cordes-sur-Ciel, l’un des Plus beaux villages de France, ou la Cité épiscopale d’Albi, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, sont sans doute les lieux les plus prisés du Tarn. Mais ce ne sont pas les seuls lieux d’intérêt du département ! Voici une sélection de visites à faire en terres tarnaises, parfois moins connues, mais tout aussi surprenantes !

La Légende raconte

SAURIMONDE, LA FÉE D’HAUTPOUL

La fée Saurimonde vivait au bord de l’Arnette au pied d’Hautpoul avec sa fille aux boucles d’or. Elles étaient toutes deux d’une grande beauté et se cachaient dans cette belle vallée du Thoré aux verdoyantes prairies. Un jour, Rivière, un chasseur bourgeois de la ville, les surprend au bord de l’eau. Saurimonde est en train de coiffer la chevelure de l’enfant avec le fameux peigne d’or chanté par tous les troubadours de la région. Un peigne d’or étoilé de diamants, bijou de reine, œuvre du diable. Rivière, l’archer cupide, se met en tête de posséder ce peigne d’or et traque les deux créatures. Mais sa flèche touche la fillette et la fée Saurimonde, dans sa douleur, jette le peigne d’or dans la rivière. On dit depuis que l’Arnette est une rivière aurifère et que c’est ce talisman magique qui procura la fortune industrielle de Mazamet au XIXe siècle.

Dominant Mazamet, le village médiéval d’Hautpoul est la porte d’entrée de la Montagne noire. Théâtre des guerres de religion, il se vide peu à peu de ses habitants qui descendent s’installer à Mazamet. Aujourd’hui, ses ruelles sont occupées par les ateliers d’artisans et s’animent à la période estivale. Depuis les terrasses de l’ancien château, ne manquez pas le panorama exceptionnel sur la vallée de l’Arnette et Mazamet.

NOS ADRESSES

insolites

L’isthme le plus étroit d’Europe

Ambialet

C’est un petit village au cœur de la vallée du Tarn, Ambialet intrigue et surprend par son charme et son côté nature ! Commençons par une curiosité, à peine une dizaine de mètres sépare les deux rives du Tarn au niveau de la centrale hydraulique EDF (que l’on peut visiter), façonnant ainsi l’isthme le plus étroit d’Europe ! Le village abrite également quatre églises et un prieuré. Si ce dernier ne se visite pas, le bâtiment et son point de vue valent le détour ! Les plus sportifs profiteront des locations de canoës, kayaks ou paddles pour découvrir la vallée depuis l’eau. valleedutarn-tourisme.com

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© OT Albi
Isthme d’Ambialet

Jardin des Martels, un jardin anglais à l’inspiration asiatique Giroussens

Imaginé par un couple passionné, le Jardin des Martels ouvre ses portes au public en 1994. Ce parc floral à l’anglaise puise son inspiration dans la flore asiatique ! Des jardins variés, une serre exotique et aquatique, un belvédère, une bananeraie, une miniferme : les espaces ne manquent pas ! Déployé sur 35 000 m2, le jardin offre une déambulation parmi 3 000 espèces de plantes. Les Jardins proposent également de découvrir les lieux en se laissant transporter par les textes de grands écrivains ou encore de s’intéresser aux particularités des plantes rencontrées grâce à des QR codes disséminés dans les massifs. jardinsdesmartels.com

Le Sidobre, l’île de granit

Maison du Sidobre, Lignon

Exception géologique unique en Europe, le Sidobre est une « île de granit » et offre sur une centaine de kilomètres carrés un paysage singulier composé de boules de pierres gigantesques. Les principaux et plus beaux rochers sont accessibles grâce aux balades et randonnées proposées sur ce territoire mythique du Tarn (plus de 60 sentiers balisés de 10 minutes à 7 jours). Les sites naturels du Sidobre permettent de voir notamment la Peyro Clabado, le roc de l’Oie, les trois fromages, le chaos de la Balme, le chapeau de Napoléon, le lac du Merle, le chaos de la Rouquette, le rocher tremblant de Lascombes, la cascade du Saut de la truite… Une expérience insolite qui ne vous laissera pas de granit ! sidobre-vallees-tourisme.com

Un pont à 70 mètres au-dessus du vide

Entre Mazamet et Haupoul

Depuis 2018, il est possible de relier les hauteurs de Mazamet à Hautpoul en empruntant un chemin particulier… une passerelle perchée à 70 mètres au-dessus du vide ! Un parcours aérien de 140 mètres unique en Occitanie qui offre une vue unique sur la vallée de l’Arnette. Avis aux plus téméraires ! tourisme-tarn.com

Musée du Saut du Tarn Saint-Juéry

Né de la passion d’anciens employés de l’usine métallurgique du Saut du Tarn, ce musée est un hommage à ces générations d’ouvriers qui ont fait la renommée de leurs productions et la grandeur du site. L’activité métallurgique du Saut du Tarn, a formé dès 1824, l’une des bases de la vie économique du nord du département. L’usine du Saut du Tarn était spécialisée dès l’origine dans la production d’acier et la fabrication des outils. De nombreuses maquettes animées, films et démonstrations, rendent la visite accessible à tous. Vous terminerez la visite par un Son et Lumière sur une maquette de 23 mètres de long. Vous plongerez dans l’univers ouvrier du 19ème siècle et découvrirez les fameuses Tarnades qui inondent régulièrement le Saut de Sabo. musee-saut-du-tarn.com

TARN 39

Le TARN ET GARONNE

Ville natale du célèbre peintre Ingres et du sculpteur Bourdelle, Montauban et son musée Ingres-Bourdelle est un passage obligé lorsque l’on s’arrête dans le Tarn-et-Garonne. Un département au riche patrimoine parmi lequel l’abbaye de Moissac, de Beaulieuen-Rouergue ou encore de nombreux châteaux médiévaux ou de la Renaissance (de Bioule, de Cas, Bruniquel, Gramont, Forteresse de Penne…). Entre nature et histoire, un territoire surprenant !

NOS ADRESSES

insolites

La Légende raconte

ROC DES NOBIS

Roquecor

Le Roc des Nobis, est un trésor inattendu au cœur du village de Roquecor, situé en Quercy Sud-Ouest. « Roc des nobis » veut dire « rocher des mariés ». Une légende raconte qu’au XVème siècle le jour du mariage d’un chevalier et d’une bergère, le rocher se serait détaché de la falaise qui abrite plusieurs grottes, et se serait écroulé sur la noce. Les festivités du mariage se déroulaient en contrebas du château sur la place centrale, et seul le marié en aurait réchappé.

Le Roc des Nobis est un site troglodytique, un petit paradis composé de jardins et de grottes, juste en contrebas du village de Roquecor. En plus de l’impressionnant Roc, il est composé de plusieurs grottes, celle des Tanneurs, de Marie ou la grotte aux yeux, et de plusieurs jardins, le jardin de Linda et le jardin de Gaston, à découvrir !

Parc du Petit Paris, la capitale en miniature Vaissac

Le Petit-Paris est une reproduction miniature de la ville de Paris à l’échelle 1/130ème. Nichée dans un jardin exotique au cœur des beaux paysages de Tarn et Garonne, cette maquette vous étonnera par le réalisme de ses bâtiments, de ses monuments, de ses cours d’eau, de ses buis taillés à la française ! Véritable travail de précision ayant nécessité 14 ans d’investissement à son créateur, Gérard Brion, cette attraction vous propose de découvrir à vos pieds, comme vue d’hélicoptère à 150 mètres au-dessus du sol, les quartiers historiques de Paris. Du jardin des Tuileries au Trocadéro, de Notre-Dame à l’Arc de Triomphe, de Montmartre à la Tour Eiffel, vous pourrez cheminer entre les bâtiments, les monuments et contempler la perspective grâce aux multiples points de vue panoramiques. petitparisparc.com

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© OT Albi
Roc des Nobis

Une abbaye transformée en centre d’art contemporain Beaulieu-en-Rouergue

Une abbaye cistercienne du XIIe siècle devenue centre d’art contemporain donne un lieu de visite exceptionnel ! Ce bâtiment porte la marque du gothique rayonnant, adapté aux traditions architecturales du midi. Longtemps menacée, l’Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue fut restaurée à partir de 1960, et devint un centre d’art contemporain en 1970. En 2022, après trois ans de travaux, elle rouvre ses portes. Les amateurs d’art y ont découvert des œuvres d’Hans Hartung, Dubuffet ou Henri Michaux. Mais aussi un ensemble consacré à la Nouvelle école de Paris. Au total, plus de 1 000 œuvres artistiques ont redonné vie à ce lieu mythique. beaulieu-en-rouergue.fr

Port-Canal : la nature au cœur de la ville

Montauban

Situé à quelques encablures du centreville, Port Canal est un havre de paix et de verdure qui offre un dépaysement total. L’ambiance est rythmée par l’ondulation douce des bateaux multicolores, les chants des oiseaux… En vous promenant, vous croiserez le chemin des maisons éclusières construites au XIXe siècle, un patrimoine qui reprend vie en devenant, par exemple, une guinguette ! Depuis Port-Canal, vous pouvez également emprunter la vélo-voieverte, un parcours de 11 kilomètres jusqu’à Montech. montauban-tourisme.com

Pente d’eau de Montech : une innovation insolite Montech

La machine de la Pente d’eau de Montech est une réalisation technique remarquable mise en service en 1974 et fermée à la navigation depuis 2009. Imaginez un « ascenseur à bateaux » établi sur le canal latéral à la Garonne sur la commune de Montech. Une promenade le long de l’eau vous mènera jusqu’à la machine et à sa péniche où un espace ludique et immersif vous accueillera : prenez les commandes de la machine et remontez la Pente d’eau de Montech ! Un voyage en 11 étapes pour se plonger dans l’univers du canal et de ses ouvrages exceptionnels attend petits et grands visiteurs ! pentedeaudemontech.fr

Abbaye de Moissac, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO Moissac

À la fin du VIIIe siècle, des moines bénédictins s’installent à Moissac. Peu à peu, l’abbaye Saint-Pierre de Moissac devient l’une des plus importantes seigneuries du sudouest de la France. L’accroissement de richesses qui a suivi a permis de lancer de grands chantiers de construction dont les chapiteaux du cloître et le grand portail de l’église. Le cloître, parmi les plus grands et les mieux conservés de l’époque romane, est connu pour la richesse et la variété de son décor sculpté déployé sur 8 piliers et 76 chapiteaux, tous différents ! Classée aux Monuments Historiques en 1840, cela n’a pu empêcher le passage de la voie ferrée sur l’ancien réfectoire, séparant à jamais l’ensemble abbatial. abbayemoissac.com

© Dominique Viet TARN ET GARONNE 41

Causses et Cévennes

9 SITES D’OCCITANIE INSCRITS AU PATRIMOINE MONDIAL de l’Unesco

Après l’inscription de la Maison Carrée, en septembre 2023, au patrimoine mondial de l’UNESCO, la région Occitanie compte désormais neuf lieux remarquables. Patrimoine naturel ou érigé par l’homme, ils sont une vitrine mondiale des richesses de notre territoire.

Le Canal du Midi

Construit il y a 350 ans, cet ouvrage d’art unique au monde propose un cocktail de fabuleux voyages, de jolies villes à visiter, de balades à vélo et bien sûr de balades en bateau, de guinguettes, de paysages aux accents méditerranéens, et d’événements très conviviaux à partager. Il a été classé par l’UNESCO en 2017.

Les Causses et Cévennes

À la pointe sud du Massif Central, les Causses et Cévennes révèlent une richesse naturelle exceptionnelle à travers les différents ensembles qui la composent : immensités des plateaux calcaires des causses, montagnes des Cévennes, gorges du Tarn et de la Jonte. Les Causses et les Cévennes ont été distingués par l’UNESCO en 2011 comme « paysage culturel, évolutif et vivant, typique de l’agropastoralisme méditerranéen ».

Les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle

Les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, inscrits en 1998, ont joué un grand rôle dans les échanges humains, l’architecture et la culture de l’Europe médiévale. Ils témoignent de l’influence considérable de la foi chrétienne à cette époque. Quatre voies historiques ont été répertoriées par l’UNESCO dont le chemin d’Arles et celui du Puy-en-Velay qui passent en Occitanie.

La Cité épiscopale d’Albi

Le patrimoine exceptionnel d’Albi a été reconnu par l’UNESCO en 2010, avec l’inscription de sa cité épiscopale au patrimoine mondial. D’abord pour son caractère historique, mais aussi pour son authenticité et sa remarquable unité architecturale. En point d’orgue, la cathédrale Sainte-Cécile domine la ville avec ses briques rouges, elle est accolée au Palais de la Berbie, ancien palais épiscopal.

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1. 3. 4. 2. © Loïc Fermy

5.

Les Fortifcations de Vauban

Les Pyrénées-Orientales vous donnent rendez-vous avec le Roi Soleil et son ingénieur militaire préféré : Vauban. Dans un fabuleux décor de montagne, partez à l’assaut de la cité fortifiée de Villefranche-de-Conflent, du fort Libéria et de la citadelle de Mont-Louis, inscrits au patrimoine mondial par l’UNESCO en 2008.

6.

Le Cirque de Gavarnie

Le cirque de Gavarnie fait partie de l’ensemble « Pyrénées - Mont Perdu » classé par l’UNESCO en 1997. Il est l’un des rares sites au monde à avoir la double classification (naturelle et culturelle). À la lisière de la frontière franco-espagnole, ce site est également proche des cirques de Troumouse ou d’Estaubé qui valent également le détour.

7.

La Cité médiévale de Carcassonne

Carcassonne représente l’archétype de la cité médiévale telle qu’on l’imagine à travers le monde. Inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1997, elle domine le paysage et les vignobles alentour de ses 1 000 ans d’architecture militaire. Composée de 52 tours, d’une double enceinte et d’un château comtal bâti au XIIe siècle, elle renferme de nombreuses ruelles, boutiques et restaurants.

8.

Le Pont du Gard

Le Pont du Gard, inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1985, est le monument symbole du génie architectural romain. Au cœur de la garrigue entre Nîmes et Avignon, il fascine les humains depuis 20 siècles en raison de ses dimensions exceptionnelles (49 mètres de hauteur, 275 mètres de longueur) et son âge (plus de 2 000 ans). Il est le monument ancien le plus visité de France.

9.

La Maison Carrée à Nîmes

Âgée de 2 000 ans, la Maison Carrée est « un exemple ancien et l’un des mieux préservés du temple romain dédié au culte impérial dans les provinces romaines » selon l’UNESCO. Érigé au début du Ier siècle après J.C., il était dédié au culte des petits enfants de la famille impériale. La Maison Carrée est l’un des sites majeurs du parcours antique nîmois qui relie les arènes de Nîmes, la tour Magne, le musée de la Romanité et les Jardins de la Fontaine.

Toulouse

Ville des musiques labellisée par l’UNESCO

Toulouse est actuellement la seule ville française, parmi 55 villes du monde, a avoir reçu le label «Ville des musiques» décerné par l’UNESCO. Il s’agit d’un label perpétuel, reconnaissant sur une longue période la tradition, le dynamisme et la créativité de la ville rose sur le plan de la musique : des troubadours du Moyen Age jusqu’à Bigflo et Oli, en passant par Claude Nougaro, Zebda, l’Orchestre National du Capitole ou des salles de concert comme celle du Bikini. Au-delà de ces talents réputés, la musique, dans la rue ou sur scène, est profondément enracinée dans l’art de vivre à la Toulousaine et c’est aussi cela que l’UNESCO salue.

Sept autres sites sur « liste indicative »

La « Liste indicative » d’un pays à l’UNESCO est « un inventaire des biens que chaque État à l’intention de proposer pour inscription ». En France, 33 sites sont concernés dont sept en Occitanie.

• Observatoire du pic du Midi de Bigorre (Hautes-Pyrénées)

• Les témoignages matériels de la construction de l’État des Pyrénées : la co-principauté d’Andorre

• Cité de Carcassonne et ses châteaux sentinelles de montagne

• Le rivage méditerranéen des Pyrénées

• Les villes antiques de la Narbonnaise et leur territoire : Nîmes, Arles, Glanum, aqueduc, Via Domitia

• Le chemin de fer de Cerdagne

• Ensemble de grottes à concrétions du Sud de la France

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UNESCO

9 PARCS NATURELS classés

Haut-Languedoc

E

soit naturel, paysager ou culturel, les Parcs naturels régionaux sont au nombre de huit en Occitanie. Un label qui permet de valoriser durable économique et social de ces territoires. Ces parcs couvrent 23 O 2

PNR.

Haut-Languedoc • Tarn, Hérault

Date de création : 1973

Tout en reliefs, ce parc se partage entre l’Hérault et le Tarn. Sur les derniers contreforts du Massif central, il domine la Méditerranée. Vous apprécierez la grande diversité biologique de ce territoire très boisé. Grâce à ses influences atlantique, montagnarde et méditerranéenne, il compte une grande diversité de milieux naturels. Autant de sites privilégiés qui abritent de nombreuses espèces animales et végétales. Les espaces paysagers y sont variés, ponctués de villages typiques, de forêts et de lacs.

Causses du Quercy • Lot

Date de création : 1999

Ce géoparc mondial de l’UNESCO dévoile un patrimoine étonnant. Grottes et gouffres ont été façonnés par l’eau. En surface, c’est un florilège de falaises, de plateaux calcaires entaillés par les vallées du Lot et du Célé, de pelouses rases peuplées de brebis, de demeures de caractère. Des grottes préhistoriques aux cazelles (abris de bergers), des mégalithes aux cités médiévales de Rocamadour et Saint-Cirq-Lapopie, c’est un enchantement à chaque pas. Et pourquoi pas une croisière sur le Lot, une des plus belles rivières de France.

Grands Causses • Aveyron

Date de création : 1995

De Millau, au causse du Larzac, du causse Noir, aux gorges de la Dourbie, en passant par le pays de Roquefort, les Gorges et la vallée du Tarn, le rougier de Camarès, le causse de Séverac ainsi que les lacs du Lévézou : les paysages sont multiples. Les Grands Causses, immenses plateaux calcaires, créent des contrastes spectaculaires avec les gorges à leurs pieds. Vous y croiserez les troupeaux de brebis qui donnent leur lait pour le Roquefort. Le Larzac est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre du pastoralisme (Causses et Cévennes).

Narbonnaise en Méditerranée Aude

Date de création : 2003

C’est l’un des derniers grands sites naturels préservés, de cette ampleur, en bordure de la Méditerranée. Le Parc naturel régional de la Narbonnaise s’étire des plages jusqu’au massif de La Clape et au plateau de Leucate, embrasse les massifs de Fontfroide et des Corbières maritimes. Son cordon de lagunes est une source infinie de découvertes. Le parc naturel propose de parcourir son territoire entre sentiers, sorties, hébergements nature et patrimoine... Près de 200 km de sentiers répartis en 30 boucles et 2 sentiers de Grande Randonnée accueillent les marcheurs de tous niveaux.

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1. 3. 2. 4. © Loïc Fermy

Pyrénées catalanes

Pyrénées-Orientales

Date de création : 2004

Entre 300 et 3 000 m d’altitude, le Parc naturel régional des Pyrénées Catalanes vous immerge dans les paysages grandioses du Capcir, de la Cerdagne et du Conflent. Ici, le climat montagnard est adouci par un ensoleillement record. Riche de 240 espèces protégées, le Parc vous invite aussi à découvrir un patrimoine remarquable d’églises, d’abbayes et de citadelles fortifiées par Vauban comme Mont Louis et Villefranchede-Conflent.

6.

Pyrénées ariégeoises • Ariège

Date de création : 2009

Au cœur des Pyrénées, le Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises se déploie autour de Foix et de SaintGirons. Il offre de multiples points de vue époustouflants sur les hauts sommets de l’Ariège, l’Espagne et l’Andorre. D’ailleurs, il a rejoint les parcs naturels existant de l’autre côté de la frontière pour former le Parc Pyrénéen des Trois Nations, l’un des espaces protégés transfrontaliers les plus vastes d’Europe. On y découvre un riche patrimoine naturel, préhistorique, et pastoral. Grottes de Niaux et du Mas d’Azil, cascade d’Ars, hameau pastoral de Goutets, marchés de plein vent foisonnants hiver comme été : autant de pépites à découvrir…

Corbières-Fenouillèdes

Aude, Pyrénées-Orientales

Date de création : 2021

7.

Aubrac Aveyron, Lozère, Cantal

Date de création : 2018

L’Aubrac déroule ses pâturages à perte de vue, ses lisières de sapins, lacs brillants, burons et de vaches de race Aubrac. Sur les contreforts du haut plateau, plongez dans les gorges de la Truyère, flânez dans les beaux villages de la vallée du Lot, d’Entraygues sur Truyère à Saint Geniez d’Olt et d’Aubrac en passant par Estaing, Saint Côme d’Olt... Tout à l’est du Parc, en haut du Pic de Mus, contemplez le panorama immense depuis les Cévennes jusqu’au plomb du Cantal.

8.

Niché au cœur de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, ce Parc naturel est encadré par Perpignan, Narbonne et Carcassonne. Non loin de la mer, c’est un territoire très rural, splendide, riche en biodiversité. À la charnière des plaques ibérique et eurasienne, il dévoile une géologie complexe : Hautes Corbières méditerranéennes, collines couvertes de vignes, gorges, falaises et crêtes, contreforts boisés des Pyrénées. On y trouve des vignobles réputés, une faune et une flore variées, un incroyable réseau de cavités souterraines. De plus, le Parc réunit les sites les plus emblématiques du Pays cathare.

Les PARCS NATIONAUX

Parc national des Cévennes

Réserve mondiale de biosphère et plus grande réserve internationale de ciel étoilé d’Europe, le Parc national des Cévennes est, en métropole, le seul parc de moyenne montagne dont le cœur accueille une population significative. Créé en 1970, il est également un lieu d’histoire et de mémoire qui garde l’empreinte de l’agropastoralisme et de générations d’hommes qui ont modelé ses paysages grandioses. Vallées cévenoles, massifs granitiques du mont Lozère, du Bougès, de l’Aigoual et du Lingas, immenses plateaux karstiques des Causses, Gorges du Tarn et de la Jonte, la diversité des paysages et des milieux abritent une biodiversité exceptionnelle.

Parc national des Pyrénées

Un territoire qui s’étend sur 45000 ha de forêts, pâturages, sommets, glaciers, lacs et torrents, cirques et vallées, d’une pureté exceptionnelle. Les arbres y vivent centenaires, la faune abonde mais se fait discrète : lagopède, desman, marmotte, gypaète barbu, grand tétras, isard, vautour fauve, aigle royal... Pour découvrir cette nature préservée on se doit de respecter quelques règles affichées à l’entrée. Pour mieux découvrir le Parc national des Pyrénées, rendez-vous dans les Maisons du Parc présentes dans chacune des vallées du territoire.

Parc marin du Golfe du Lion

Au large des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, le parc marin du Golfe du Lion est le 3ᵉ parc naturel marin français. Il suit les côtes de Leucate à Cerbère à la frontière espagnole. Le Parc marin inclut dans son périmètre la réserve naturelle marine de Cerbères-Banyuls à découvrir grâce au sentier sous-marin de Banyuls. Sur le secteur du Parc marin, vous trouverez par ailleurs d’excellents guides parmi les nombreux professionnels de la plongée sousmarine. Si vous préférez rester en surface, faites une balade en bateau de pêche depuis Port-Vendres pour admirer la Côte Vermeille et qui sait, croiser un dauphin au large.

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PYRÉNÉES-MÉDITERRANÉE

FÊTE DES LANGUES ET CULTURES OCCITANES ET CATALANES CAHIER RÉGION 47
LA
Cahier spécial Total Festum RÉGION OCCITANIE
© Tendero Alain / Région Occitanie

TOTAL FESTUM

Le Festival des langues et cultures occitanes et catalanes

Créé en 2006, le festival Total Festum est un événement fort autour des langues et cultures catalanes et occitanes en Occitanie. Chaque année, de nombreux porteurs de projets se mobilisent et répondent à un appel à projets lancé par la Région Occitanie, créant une riche programmation à l’échelle du territoire. Cette édition 2024 devrait compter plus de 120 rendez-vous à travers douze départements, du 16 mai au 9 juillet. Une grande fête pour mettre en lumière la richesse culturelle de l’occitan et du catalan, qui sera lancée à Saint-Hyppolite (Pyrénées-Orientales) lors d’une journée tournée vers la langue et la biodiversité.

Langue & biodiversité

En 2024, Total Festum sera lancé en terre catalane ! C’est la commune de Saint-Hyppolite, dans les PyrénéesOrientales, qui accueillera la journée de lancement du festival, et plus exactement le site de La Font del Port. Un emplacement choisi pour sa biodiversité lagunaire (au bord de l’étang de Salses, classé Natura 2000) et le travail patrimonial mené par l’association Bonança, dans une commune où le catalan est enseigné à l’école publique. L’association y restaure, entretient et fait naviguer les traditionnelles barques catalanes.

Une fête pour tous

Après un après-midi dédié aux scolaires, le public sera invité en fin de journée à participer à une fête autour de diverses activités. La langue catalane sera mise à l’honneur dans une ambiance bilingue. Les traditions seront aussi au programme avec initiations et démonstrations de sardane et castells, et dégustation de fideoa. Le chanteur catalan Ramon Gual sera également de la fête.

Autre thématique de ce lancement : la biodiversité de la lagune. Un parcours ornithologique sera proposé tout comme une rencontre avec l’ancien pêcheur Aimé Mérignac, auteur d’un livre aux éditions Trabucaïre. Le public pourra par ailleurs participer à des ateliers de matelotage et visiter le chantier de restauration. Enfin, une place sera aussi accordée à la création contemporaine pour sensibiliser à l’environnement, avec Beau Bruit (originaire de Prades) pour une création sonore autour de l’eau (préservation, usage, risque, plaisir…), proposée dans un salon d’écoute au bord de l’étang. Une création basée sur un collectage existant complété pour l’occasion de l’aspect lagunaire.

L’affche de l’édition 2024

Une création de l’artiste SOIA

Depuis 2022, la réalisation de l’affiche de Total Festum est confiée à un ou une artiste contemporain.e avec l’objectif de faire rayonner les langues catalane et occitane dans toutes les esthétiques. En 2024, c’est l’illustratrice, graphiste et muraliste SOIA qui a été sélectionnée. Cette dernière vit entre Toulouse, le Lot et le Maroc et a déjà été exposée, notamment au MRAC. Entre paysages géologiques, exotisme feuillu et imagerie de science-fiction, elle crée des dessins vibrants de couleurs dans lesquels la puissance de la nature est célébrée. Elle imagine ainsi des visuels aux couleurs contrastées, aux formes douces qui mélangent les souvenirs de ses voyages dans des contrées lointaines (Chine, Sahara…) avec le paysage lotois dans lequel elle habite en partie maintenant. De premier abord, naïf, son travail mêle pourtant les préoccupations écologiques et l’aspiration à des valeurs humanistes profondes.

Journée de lancement en terre catalane
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TOTAL FESTUM 2024 Quelques chiffres

12 DÉPARTEMENTS

135 ACTIONS POUR LES LANGUES

75 %

DES ACTIONS DE MÉDIATION SONT BILINGUES

320 000 €

le budget de la Région Occitanie pour Total Festum. Il permet de générer 600 000 € d’activités artistiques et culturelles

114 COMMUNES

250 ACTIONS POUR LE PATRIMOINE RÉGIONAL

56 FEUX ET RITUELS

LIRE EN OCCITAN ET CATALAN

Un programme d’Occitanie Livre et Lecture

Parce que la richesse et la connaissance d’une langue passe notamment par la lecture et les écrits, Occitanie Livre et Lecture propose tout un programme d’événements pendant Total Festum, en partenariat avec les médiathèques, bibliothèques et événements littéraires régionaux. Une proposition bibliographique est adressée aux médiathèques et librairies des communes accueillant un événement Total Festum et des marque-pages et bandeaux-livres aux couleurs de Total Festum seront fournis, ainsi qu’aux événements qui proposent un espace librairie.

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©Arthur Perset - Région Occitanie

SÉLECTION de rendez-vous

Douze départements et plus de 114 communes accueilleront cette année au moins un événement dans le cadre du festival Total Festum. Parmi cette riche programmation on trouve des nouveautés, des propositions décalées, fédératrices ou historiques ! Sélection de quelques rendez-vous à suivre…

AUDE AUDE

• Juin, Val de Dagne : Total Festum en Val de Dagne, programme dans 12 communes avec randonnées, concerts, expositions, ateliers de cuisine, danse et chants.

• Les 8 et 9 juin, Alzonne : Alzonne Festum, un nouveau rendez-vous qui mêle randonnée culturelle, conférence et ateliers sur le climat, spectacle de rue, feu et bal trad.

GARD GARD

• 24 au 26 mai, Montaren et Saint-Mediers : Fête du pois chiche, traditionnel rendez-vous de l’association KPCM, original, créatif, bienveillant, écologique, jeune et hyperactif.

• 31 mai, Calendreta Aimat Serre, Nîmes : Novèla nòva cançon, entre art contemporain et musiques actuelles, en partenariat avec la SMAC Paloma.

• 8 juin, Saint-Ambroix : la Légende du Volo Biou, 2e charivari des totems.

• 14 et 15 juin, Vallabrix : Totems occitans, une expérience traditionnelle à découvrir, porté par l’association Abrixbar !

• Du 17 au 23 juin, Rousson : Total Festum au jardin ethnobotanique, nouveau rendez-vous porté par Arc’Avène qui mêle transmission et valorisation des savoir-faire agricoles aux propositions culturelles.

• Du 20 au 22 juin, Garrigue Sainte-Eulalie : Totems occitans.

ARIÈGE ARIÈGE

• Du 5 au 8 juin, Saint-Girons : Occitan en Couserans, ciné-concert, sortie de résidence du duo Bocage, concert de chants traditionnels des Pyrénées, bal trad, animations pour les enfants.

• 15 juin, Pailhès : Journée Total Festum avec La Lauseta, programme familial et intergénérationnel entre tradition et formes contemporaines.

AVEYRON

• 24 juin, Saint-Affrique : Cap l’Oc, l’un des classiques tourné cette année autour du sport à l’occasion des JO 2024, également célébration des 50 ans de l’occitanisme local et proposition jeune public.

GERS GERS

• Du 1er au 9 juillet, L’Isle-Jourdain : Escota e minja, institution musicale et de terroir grand public dans une ville très engagée pour l’occitan.

HAUTE GARONNE HAUTE GARONNE

• Du 18 mai au 23 juin, Comminges, Neste, Barousse et Couserans : Total Festum - Era Sent Joan. Événement dans plus de 20 communes, axé sur la transmission et la vivacité du patrimoine de feu, avec deux temps forts : rituel du feu et concert/bal.

• 29 juin, arènes romaines de Toulouse : Electrotrad’Arenas, porté par IEO 31, 2e édition autour d’une programmation de musique trad’électronique.

• 31 mai et 1er juin, Pinsaguel : autour de la littérature, en partenariat avec le Cirdoc et OLL, pont cette année avec la culture bretonne.

CAHIER RÉGION 50
Retrouvez le programme complet ici :

HAUTES-PYRÉNÉES

• 7 et 8 juin, Soublecause et Hagedet : « Le plus petit festival bigourdan du monde », rencontres, bals à la ferme, spectacles, sans oublier un repas locavore et des concerts le soir avec des artistes venus de toute l’Occitanie.

• 14 et 15 juin, La Soulane : Era Pantoflada - Hèsta dera Sant Joan. Fête populaire autour de la culture occitane sous toutes ses facettes. Patrimoine, création contemporaine, musique, danse, rituel du feu et un championnat de lancer de pantoufle encadré par la FOLP (Federacion Occitana del Lançat de Pantofla) !

LOT

• Du 26 mai au 7 juillet, de Saint-Paul de Vern à Saint-

HÉRAULT

• 17 au 26 mai, Saint-Guilhem-le-Désert : Festival Les Marteaux de Gellone, langue occitane médiévale et d’aujourd’hui se retrouvent avec une création, des concerts, un bal…

• 1er juin, Montpellier : Balade au Jardin des plantes, visite botanique bilingue autour de la flore et des usages des plantes.

• 6 au 9 juin, Murviel-lès-Montpellier : Festa Fogassa, incontournable ! Jeux, ateliers artistiques et culinaires, théâtre, musique, fête foraine, fanfare et une création autour du karaoké !

• 22 juin, Montpellier : Total Festum des calandretas, ateliers, initiations, baléti et concerts avec La Mal Coiffée.

• 29 juin, Lavérune : Total Frichtum, concert de polyphonies occitanes avec le groupe Barrut, puis projections et concerts.

CAHIER RÉGION 51

PARLEM UNA CULTURA VIVA !

Des actions concrètes pour l’occitan et le catalan

Engagée dans une politique volontariste pour les langues occitane et catalane, la Région Occitanie souhaite stimuler leur apprentissage et pratique. Les actions sont également menées au travers d’opérateurs comme l’Office Public de la Langue Catalane, l’Office Public de la Langue Occitane et le Cirdoc, le Centre international de recherche et de documentation occitanes. Par ailleurs, la Région Occitanie a récemment réaffirmé son attachement aux cultures régionales en adoptant, en 2022, le plan « Parlem una cultura viva ».

Plan d’action et de mobilisation pour l’avenir des langues occitane et catalane

Le plan Parlem una cultura viva

Des actions pour l’avenir des langues occitane et catalane

Adopté en décembre 2022, le plan « Parlem una cultura viva / Parlons une culture vivante » donne un cadre à l’ensemble des actions menées par la Région Occitanie en faveur des langues régionales. Il est coconstruit avec les acteurs locaux et les habitants de la région.

Dans le cadre de ce plan, la Région s’est par ailleurs engagée sur plusieurs axes dont la généralisation de la signalétique bilingue ou trilingue dans les espaces régionaux, la poursuite du soutien à l’enseignement public bilingue facultatif, le développement d’outils numériques pour l’apprentissage et l’usage de l’occitan et du catalan, la valorisation d’actions locales œuvrant en faveur des langues régionales, le soutien aux opérateurs publics dans leur rôle au service de tous. Enfin, la Région Occitanie entend assurer le rôle de chef de file dans la coordination des politiques linguistiques.

2023, première année de mise en œuvre du plan

Sur la base de ces engagements, la Région a inscrit dans son plan 30 mesures phares, dans le but d’accroître la présence des langues occitane et catalane dans les espaces fréquentés par le public et augmenter le nombre de leurs locuteurs. 50 % de ces projets sont en cours de réalisation et 23 % ont déjà été réalisés en 2023.

Budget 2023

• 4,4 M€

Le budget total

• 3 M€

Soutien aux actions de terrain

• 1 M€

Soutien aux partenaires structurants

• 360 000 €

Accompagnement des projets remarquables

PARLEM
«
UNA
*Parlons une culture vivante *
parlem una
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Semaine régionale des langues catalane et occitane

1er édition en 2024

Dans le cadre du plan « Parlem una cultura viva », s’est tenue la première édition de la Semaine régionale des langues catalane et occitane du 18 au 24 mars 2024. Baptisé « PARLEM ! Catalan et Occitan », cet événement a rassemblé de nombreux acteurs qui ont pu proposer initiations, lectures, conférences et autres initiatives, pour permettre aux habitants d’entendre, de s’initier et de partager le catalan et l’occitan. Des activités et rendez-vous nombreux à destination de tous mais aussi des scolaires qui ont pu découvrir la richesse des langues régionales.

Le domaine de l’enseignement est effectivement l’un des axes privilégiés par la Région Occitanie pour mettre en avant les langues occitane et catalane. Ainsi, à l’occasion de la Semaine régionale des langues catalane et occitane, a été inaugurée la signalétique bilingue intégrale du lycée Joseph-Saverne de l’Isle-Jourdain (32).

L’enseignement et la formation

Un axe clé pour développer les langues régionales

C’est l’un des objectifs porté par le plan « Parlem una cultura viva » : continuer de développer l’apprentissage et la pratique des langues catalane et occitane. En 2023, 16 000 élèves ont ainsi bénéficié d’outils pédagogiques et participé à des projets avec des artistes et 55 000 élèves apprennent le catalan ou l’occitan. Par ailleurs, sept nouvelles sections bilingues à l’école publique ont été créées avec l’Éducation nationale. L’enseignement immersif et associatif des calendretas et bressolas continue à être soutenu. Enfin, 32 enseignants et étudiants ont été formés grâce aux bourses Ensenhar

En 2024, trois ouvertures de sections bilingues sont programmées et des formations en catalan et occitan seront proposées aux agents des collectivités et aux élus.

Découvrir les classes bilingues

ÇA SE PASSE EN RÉGION

Gitans, une mémoire biterroise

Maison de ma région, Béziers

Du 2 au 29 avril

Dans le cadre de l’événement « PARLEM ! Catalan et Occitan », la Maison de ma région de Béziers accueille une exposition de photographies autour de la mémoire gitane biterroise. Une immersion dans cette culture installée depuis plusieurs siècles à Béziers réalisée par Gino Solès (association Culturelle

Catalane de Béziers) en collaboration avec Guy Bertrand (association World Harmonies). Un partage qui pourrait amener à des témoignages complémentaires et permettront peu à peu d’écrire et de documenter « l’histoire des gitans de Béziers ».

CorinneRégion Occitanie
© Rozotte
CAHIER RÉGION 53

Retrouvez plus d’informations sur

www.printempsdescomediens.com

et sur notre application PCM.

Billetterie : 04 67 63 66 67

spectacles vivants

55 DOSSIER
PRINTEMPS 2024 sommaire Création en région 56 Théâtre 58 Arts métissés 62 Danse 64 Cirque et arts de la rue 66 Humour 69 En famille 70 Jazz 74 Musique classique 76 Musiques actuelles 78
Paulo
En tournée en région (p.64) © Charles Lima
Saõ
Dance Company

Les Confnés

Théâtre du Grand Rond

Toulouse, Haute-Garonne

CRÉATIONS en région

Madame l’Aventure

Théâtre des 13 vents

Du 18 au 27 avril

Mars 2020 : la France se confine.

C’est une première ! Dans un immeuble, Louis, vieux monsieur célibataire qui a une vie sociale riche, et Quentin, jeune homme en grande détestation du monde capitaliste, sont obligés de se rencontrer. Louis se sent prisonnier et sent la peur le gagner. Quentin accuse l’État de l’abandonner pour sauver les plus âgés. La compagnie On off est l’une des premières à se saisir de cet évènement inédit, afin d’en questionner les conséquences. Une occasion manifeste d’aborder le rapport entre les générations, particulièrement bouleversé durant la pandémie. Personne n’était prêt alors à entendre un éminent professeur de médecine dire à la télévision que pour Noël, il allait falloir couper la bûche en deux, que les grands-parents allaient devoir manger dans la cuisine. Personne n’était préparé à ce que des jeunes gens sacrifient deux ans de leur vie pour protéger les plus âgés. Le spectacle a été créé entièrement en langue des signes, avant d’être traduit et adapté pour les entendants, inversant ainsi les usages. Question : comment cet évènement majeur de l’année 2020 a fait bouger les lignes, celles des rapports humains, notre relation à nous-mêmes, la formulation de nos espérances ?

Cette histoire apporte une lueur d’espoir, des pistes de positionnement, une invitation à la rencontre.

Tél. 05 61 62 14 85. grand-rond.org

Réminiscences

Théâtre dans les Vignes

Couffoulens, Aude

Les 25 et 26 avril

En 1947, devant une salle comble au Théâtre du Vieux-Colombier, à Paris, Artaud donne une conférence intitulée d’après l’affiche : Histoire vécue d’Artaud-Momo, Tête à tête par Antonin Artaud, Le Retour d’Artaud le Momo. Adolescent, alors qu’il pensait faire une carrière dans le sport, David Ayala, lit Le théâtre et son double d’Artaud, un coup de foudre. Il fera du théâtre ! Mais c’est seulement en 1997 qu’il crée à Montpellier, au Théâtre du Hangar, un spectacle imaginé autour de l’œuvre d’Antonin Artaud intitulé Toto Le Momo, qui a tourné avec succès pendant une dizaine d’années. « Aujourd’hui, 17 ans après, l’envie est née de retraverser, revisiter la mémoire de ce texte fulgurant. Comme une réminiscence du spectacle passé, un voyage dans le temps et les mots d’Artaud - Momo, le voyant, l’extra lucide, le fou, le génie de l’extrême secousse. Pour voir ce qu’il reste de tout cela. Mais dans une forme scénique très simple. Pour ressentir à quel point encore, l’écriture et les regards d’Artaud sur le monde et les choses sont frappants, puissants, uniques, encore et toujours … », déclare David Ayala. Réminiscences, des retrouvailles entre le comédien et son maître. Ayala, le double d’Artaud ? À vous de voir au Théâtre dans les vignes. MCH

Tél. 04 68 72 30 55. letheatredanslesvignes.fr

Montpellier, Hérault

Du 31 mai au 9 juin

Dans le cadre du Printemps des comédiens, le Théâtre des 13 vents propose la pièce

Madame l’Aventure de Lionel Dray, clown kafkaïen et comédien tragi-comique et Clémence Jeanguillaume, au départ danseuse contemporaine, tous deux artistes créateurs protéiformes, musiciens, compositeurs, concepteurs. Ils inscrivent cette création de Madame l’Aventure dans un univers bigarrée et fragmentaire, puisé dans la tradition littéraire des récits d’aventure. Pour ce faire, et comme bon début, ils se servent des textes de grands explorateurs et de quelques grands classiques, dont Don Quichotte ou le Mont Analogue, roman de René Daumal. Le duo de créateurs imagine et construit un monde plein de terreur, de suspense, de sang et d’ennui, où l’étrange côtoie le familier, où les légendes fleurissent dans d’étroites ruelles, chuchotées de bouches balbutiantes à oreilles anxieuses. Surgit un monde hétéroclite d’explorateurs, de pantoufles, de monstres terribles avec des yeux terribles, d’une cité perdue, d’or, et d’une grande femme. On croise aussi à l’horizon, une diseuse de bonne aventure et des cartes, beaucoup de cartes, énormément de cartes. Et, plus loin encore, des bagarres pleines de bourrepif entre le hazard avec un Z et une calculatrice. Un spectacle échevelé qui garde l’aventure au meilleur de sa forme. Tél. 04 67 99 25 00. 13vents.fr

Illusions

Théâtre de la Cité

Toulouse, Haute-Garonne

Du 23 avril au 7 mai

« Merci à toi, à ton amour, qui m’a appris qu’en t’aimant, j’apprenais l’attention. J’apprenais à voir une autre personne. L’amour apprend à voir l’autre et pas seulement soi. Je t’aimais et je comprenais qu’il me fallait correspondre à cet amour, te correspondre à toi, à ta facon de m’aimer, et je changeais. J’étais obligé de changer. C’est un tel présent, un tel miracle, quand quelque chose te pousse à changer. Quand tu fais des efforts et que tu changes ce que tu es. Tu viens dans ce monde comme une personne et tu en pars comme une autre. »

L’amour, quelle grande question ! Illusions, texte d’Ivan Viripaev, mis en scène par Galin Stoev, explore cette capacité à créer du réel via l’imaginaire, essence même du théâtre. Huit jeunes interprètes se chargent de raconter, approfondir et incarner la beauté, l’humour et les paradoxes de la vie amoureuse de deux couples à la fin de leur vie. Ces êtres traversent avec ferveur et espoir leurs souvenirs, pour nous dire le sentiment amoureux. Au fil de la confession et du dévoilement de soi, chacun réactive et réanime la vie sentimentale de Sandra, Dennis, Margaret et Albert. Une histoire tendre et ironique, fondée sur la tentative de réconcilier la soif d’amour inconditionnel et l’impossibilité de trouver « un minimum de constance dans ce cosmos changeant » Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com

EN RÉGION 56
© Victoire Benard-Leynaud © ILLUSIONS © Erik Damiano
« Le festival est un lieu d’hospitalité pour l’audace et la jeunesse »

Il ouvre chaque année la saison des festivals montpelliérains, le Printemps des Comédiens s’installera du 31 mai au 21 juin au cœur de la pinède du Domaine d’O. Cette grande fête du théâtre laisse une impression de juste équilibre – entre nouvelles écritures, créations et revisites de classiques – pour cette édition 2024 qui ne compte pas moins de 23 spectacles, sans compter les rendez-vous habituels tels que le Warm Up, ou la Fête de la musique. Rencontre avec Jean Varela, directeur du Printemps, pour évoquer cette 38e édition.

La programmation, cette année, est traversée de textes du répertoire, souvent transposés dans notre monde actuel. Cela permet aux metteurs en scène de parler de notre société ?

Il y a effectivement des textes fondateurs utilisés comme des matériaux. On peut penser aux Atrides avec Jean-François Sivadier qui considère ce texte comme une matière théâtrale à géométrie variable et un terrain de jeu extraordinaire. Il y a aussi L’Assemblée des femmes d’Aristophane, utilisé par Jean-Claude Fall, Roxane Borgna et Laurent Rojol pour tramer des portraits de femmes rencontrées à Bethléem ou Jérusalem et donner cette Assemblée des femmes aujourd’hui. Jean Bellorini, lui, s’appuie sur Antigone de Sophocle pour faire entendre le message de ces comédiennes qui ont quitté Kaboul à la suite de la prise de pouvoir des Talibans en 2021. Il y a encore Krystian Lupa, prodigieux, qui dans Balkony mêle deux matériaux totalement différents : La maison de Bernarda Alba de Lorca, une pièce qui plonge dans le franquisme et L’été de la vie de J. M. Coetzee, sur un homme d’affaires dans les années 1970, en Afrique du Sud. Il y a aussi Georges Lavaudant qui s’empare d’un texte de Handke, Le malheur indifférent, sur un parcours de femme. Tous ces matériaux permettent d’interroger le monde et comment il va. D’autres

textes encore avec deux Tchekhov. D’abord, la rêverie partant du souvenir de sa Mouette que Cyril Teste ne veut pas abandonner, pour nous amener sur L’autre rive avec Platonov. Une proposition qui va peut-être clore tout un chapitre du travail de Cyril Teste. En miroir, il y a Gaviota, ou La Mouette de Guillermo Cacace, enfant terrible du théâtre argentin, dans une proximité très grande, interprétée par des femmes en espagnol. Donc c’est vrai qu’il y a ces matériaux qui courent tout au long du festival et qui se mêlent à d’autres formes.

Qu’elles sont ces autres formes ?

On peut commencer par Emma Dante et son adaptation d’un conte italien, une histoire fantastique à la mesure de son travail de masque, de corporalité. Citons aussi deux textes importants des années 20-30, que sont Liliom de Molnár et Marius de Marcel Pagnol, qui ont en commun de traiter de l’incapacité de dire. Marius est une pièce sur l’amour très puissante que Joël Pommerat adapte librement, un projet que l’on suit depuis 2017, important pour nous. Et puis Liliom que met en scène Myriam Muller. Un texte qui pourrait être considéré comme de répertoire au Printemps, puisque Jean Bellorini l’avait créé dans le Bassin il y a quelques années. Cela nous permet de travailler la mémoire des spectateurs et leur envie de découvrir la possibilité de donner une autre couleur à un texte qu’ils ont déjà en mémoire, de le redécouvrir.

La jeunesse est également un axe très important de cette 38e édition avec la venue d’écoles, de jeunes acteurs…

C’est vrai, ce festival un hommage à la jeunesse. Avec Jean-François Sivadier et les jeunes acteurs du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Mais aussi six universités de toute l’Europe qui viennent présenter le programme Résistance. Chaque pays a travaillé sur des moments clés de l’histoire de leur nation pour questionner comment ils peuvent constituer un sentiment d’identité, un sentiment d’ouverture vers l’Europe. On posera aussi des questions : qu’est-ce que l’Europe, comment résister aux idées de repli, à l’abandon… Il y aura le Warm-up également. Un hommage à la jeunesse donc pour affirmer que le Printemps est un lieu d’hospitalité pour l’audace et pour la jeunesse, pour leur dire ne baissez pas les bras, il y a des crises mais on est là !

Comme chaque année, de nombreux artistes viennent de loin. Le Printemps des comédiens doit être ce lieu d’accueil pour la création internationale ?

Au Printemps, nous voulons accompagner des artistes qui sont dans des pays où la liberté d’expression est, sinon remise en cause, pas évidente tous les jours. Dans la programmation, on retrouve, par exemple, les Argentins, Marina Otero, Guillermo Cacace ou le Chilien Guillermo Calderón. Il y a cette empathie à l’endroit d’artistes qui souffrent ou qui rencontrent des difficultés. Le Printemps a toujours été hospitalier. Nous devons montrer qu’on tient la barre, qu’on ne baisse pas les bras, et que l’on continue à creuser ce sillon-là, plus que jamais. D’abord, à l’endroit des artistes français, avec des fidélités : JeanFrançois Sivalier, Cyril Teste, Jean Bellorini, Wajdi Mouawad. Ensuite avec le soutien à la jeunesse, dont on a parlé. Et puis il y a un regard sur l’international avec une foultitude de langues : le Dari, parlé en Afghanistan, l’italien avec Emma Dante, l’espagnol, l’arabe, le libanais… J’espère que notre public aura ce mouvement de curiosité, de découverte vers tout cela.

Développer la curiosité du public, c’est aussi proposer des pièces très longues. Deux sont au programme cette année Portraits de famille et Balkony. Il y a même un banquet de théâtre ! Je veux parler des trois spectacles de l’École supérieure d’art dramatique de Montpellier, en enfilade, il y a dix heures de représentation ! Le festival est le lieu possible pour ça, c’est une immersion dans le théâtre. On le vit en allant d’un spectacle à un autre, on rencontre des amitiés festivalières qu’on ne voit pas à d’autres moments de l’année… Et puis, au théâtre, le temps est complètement bouleversé : on peut s’ennuyer très vite ou trouver qu’au bout de quatre heures, c’est déjà fini. Il faut susciter cette envie, cette curiosité de plonger dans le temps, mais aussi dans l’inconnu des matériaux proposés, des esthétiques ou de la durée.

Recueilli par Eva Gosselin

THÉÂTRE 58
DIRECTEUR DU PRINTEMPS DES COMÉDIENS Entretien AVEC Jean Varela
© Marc Ginot

Agenda des spectacles

• Du 30 mai au 2 juin : Gaviota, Guillermo Cacace.

• Du 30 mai au 1er juin : Sur l’autre rive, Cyril Teste.

• Du 31 mai au 2 juin : Portraits de famille, une histoire des Atrides, Jean-François Sivadier.

• Du 31 mai au 15 juin : Le malheur indifférent, Georges Lavaudant.

• Du 31 mai au 2 juin : Liliom ou la vie et mort d’un vaurien, Myriam Muller.

• Du 31 mai au 9 juin : Madame l’Aventure, Lionel Dray et Clémence Jeanguillaume.

• Les 31 mai et 1er juin : Villa, Guillermo Calderón.

• Du 1er au 15 juin : Arche, Gildas Milin.

• Du 2 au 15 juin : Tristesse animal noir, Katia Ferreira.

• Les 4 et 5 juin : Kill me, Marina Otero.

• Du 5 au 8 juin : Feux artificiels, Martin Jouan.

• Du 6 au 15 juin : Le Cabaret renversé, Julien Candy.

• Du 6 au 8 juin : Le Secret, Jérôme Marin.

• Du 7 au 9 juin : Journée de noces chez les Cromagnons, Wajdi Mouawad.

• Les 8 et 9 juin : Une assemblée des femmes d’aujourd’hui, Roxane Borgna, Jean-Claude Fall, Laurent Rojol.

• Du 11 au 13 juin : Parler pointu, Benjamon Tholozan et Hélène François.

• Du 12 au 15 juin : Life is not a picnic, Collectif cosmolyglotte.

• Du 13 au 15 juin : Tout le monde se ressemble, Brigitte Négro.

• Du 13 au 15 juin : Marius, Joël Pommerat.

• Les 14 et 15 juin : Résitance !

• Les 14 et 15 juin : Balkony – Piesni Milonsne, Krystian Lupa.

• Les 18 et 19 juin : Re Chicchinella, Emma Dante.

• Les 18 et 19 juin : Les Messagères, Jean Bellorini.

• Ven. 21 juin : Fête de la musique.

THÉÂTRE 59
Tél. 04 67 63 66 67. printempsdescomediens.com
38e PRINTEMPS des Comédiens DOMAINE D’O - MONTPELLIER, HÉRAULT DU 30 MAI AU 21 JUIN
© Juliette Parisot Les Messagères São Paulo Dance Company DANSE AQUARELA DO BRASIL Alors on danse ! tmsete.com JEU. 16 mai 20h VEN. 17 mai 20h LICENCES LR2010659 ( ) –LR2010671 ( II ) –LR2010660 ( III ) –© NGALIWILIAN AGUIAR

Festival Molière – Le théâtre dans tous ses éclats

Pézenas, Hérault

Du 30 mai au 9 juin

« Si Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris, Molière est né à Pézenas » déclarait Marcel Pagnol. Pézenas, ville de Molière, invite pour cette 15ᵉ édition, le grand public à marcher dans les pas du célèbre auteur pour découvrir ou redécouvrir son répertoire à travers de nombreux spectacles. Un tourbillon d’évènements : des spectacles au théâtre historique, du théâtre sur tréteaux, des concerts baroques, des projections, des expositions, des lectures, des conférences, des défilés en costumes et des rencontres avec les artistes.

Programme à choisir :

• Sam. 1ᵉʳ juin : Hommage à Marcel Pagnol. En soirée Britannicus, revu et corrigé par la compagnie Les épis noirs.

• Dim. 2 juin : Pour hêtre et Passages, deux séquences pour deux duos acrobatiques, l’un poétique, l’autre burlesque.

• Mar. 4 juin : Le barbu du square de Bobby Lapointe, une pièce inédite, écrite en 1952.

• Jeu. 6 juin : La fabuleuse histoire d’Edmond Rostand, célèbre auteur de Cyrano, mise en scène Philippe Car.

• Sam. 8 juin : Rakugo, contes traditionnels humoristiques japonais. Puis, Revoir les kangourous, lecture théâtrale et musicale par la compagnie Les nuits claires. Enfin, Lo Boçut, du théâtre de foire en occitan et La saga de Molière par la compagnie Les estivants.

• Dim. 9 juin : Dehors Poquelin !, théâtre clownesque et burlesque, par la compagnie Bruit qui court. Et encore un voyage dans les coulisses de l’art vivant, par la compagnie l’Émergence avec Théâtres sur tréteaux

Tél. 04 67 32 59 23. ville-pezenas.fr

Robins Expérience Sherwood

Théâtre de la Maison du peuple

Millau, Aveyron

Vendredi 24 mai

Et si la forêt de Sherwood devenait le lieu d’une expérience alternative et écologique ?

Le collectif du Grand Cerf bleu s’empare du mythe de Robin des Bois et de son célèbre carquois, pour décocher des flèches aux pointes d’humour bien acides ! Du Moyen Âge à Hollywood, le personnage de Robin des Bois a revêtu plusieurs visages, sombres d’abord, romanesques par la suite. C’est à l’époque élisabéthaine, dans le folklore des fêtes de mai, qu’il est devenu un noble déchu de ses titres, un justicier social volant aux riches pour donner aux pauvres. Robins Experience Sherwood, tisse des ponts entre la légende de Robin, au passage égratignée, et l’actualité marquée par le changement climatique. Une balade qui se veut aussi ballade, toutes deux pleines d’impertinence et même de dérision, dans une forêt de Sherwood magnifiquement réinventée ! Tél. 05 65 59 47 61. maisondupeuplemillau.fr

Une autre histoire du théâtre

Albi, Nîmes, Montpellier

En tournée en région

À partir d’une simple question adressée aux interprètes du spectacle ainsi qu’au public : « C’est quoi le théâtre pour vous ? », la metteure en scène Fanny de Chaillé propose une expérience particulière. Celle que quatre jeunes acteurs, avec distance et humour, livrent de leur propre histoire de l’art dramatique, celle qu’ils vont partager, à travers récit et anecdotes, sur cet art qui les anime. Proposition d’une exploration sur les ressorts de l’illusion, le jeu de scènes mythiques liées à des extraits de films ou de récits célèbres, ainsi que l’exercice de faux combats ou l’échange de faux baisers. Force est de suivre les comédiens au travers des métamorphoses du théâtre, au fil de l’évolution du monde. À la seule puissance de leur jeu, armés d’une énergie débordante, les personnages redonnent vie aux mythes. Sur le plateau, ni scénographie ni décor. Juste une consigne : la simplicité. Tout repose sur l’acteur et l’imagination du spectateur. Ainsi, Fanny de Chaillé crée un art vivant, producteur de récits, dans lesquels chacun, peut trouver sa place de choix.

• Mer. 29 mai Scène nationale d’Albi (Tarn). Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr

• Les 24 et 25 avril, salle Bernadette Lafont, Théâtre de Nîmes (Gard). Tél. 04 66 36 65 00. theatredenimes.com

• Les 22 et 23 avril au Théâtre La Vignette, Montpellier (Hérault). Tél. 04 67 14 55 98. theatre.univ-montp3.fr

Tom

Narbonne, Foix En tournée, en région

Après la mort dans un accident de voiture de Guillaume, son amant, Tom, citadin branché, se rend aux funérailles au fin fond de la campagne. Il fait la connaissance d’Agathe et de Francis, la mère et le frère de Guillaume. La mère, ignore l’orientation sexuelle de son fils défunt, le frère, paysan viril et violent, insiste pour que Tom cache leur relation homosexuelle à la mère éplorée. Dans cette ferme, le mensonge est la condition première de la survie. Le sang et la boue souillent les mots et magnifient des corps, transfigurés par les émotions, révélant la grandeur tragique et universelle de ce texte. Au Brésil, où le nombre de meurtres homophobes a atteint un record, cette dénonciation de l’homophobie porte une résonance terrible. L’association du texte de Michel Marc Bouchard sur une traduction et idée originale du comédien Armando Babaioff, atteint des sommets grâce au talent du metteur en scène de théâtre et dramaturge brésilien Rodrigo Portella, qui signe une œuvre magistrale. Redoutablement efficaces, sensuels, tragiques, viscéraux, la mise en scène et le texte se marient dans un puissant moment de théâtre.

• Les 25 et 26 avril, Théâtre+Cinéma, Scène nationale Grand Narbonne (Aude). Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com

• Mar. 30 avril, L’Estive, Scène nationale de Foix et de l’Ariège Tél. 05 61 05 05 55. lestive.com

THÉÂTRE 60
héâtre
T
© Elian Bachini La fabuleuse histoire d’Edmond Rostand © Victor NovaesRoberto Peixoto © Marc Domage

Al Atlal

Théâtre Jacques Cœur

Lattes, Hérault

Jeudi 25 avril

Norah Krief interprétait en 2016 un extrait du chant d’Oum Kalsoum Al Atlal en ouverture de Phèdre(s) mis en scène par Krzysztof Warlikowski. Cette expérience a résonné pour la comédienne et chanteuse comme un appel, appel à la mémoire et au souvenir de sa propre mère, juive tunisienne immigrée dans la banlieue parisienne, qui fredonnait souvent cet air, mythique dans tout le Maghreb et le Moyen-Orient. Écho à la nostalgie d’un pays perdu et aux souvenirs d’enfance longtemps réprimés, Norah Krief, accompagnée de musiciens, rend un hommage à sa mère, aux déracinés et à leurs descendants. Sur scène, elle convoque son enfance comme un conte, chante les parents disparus, accompagnée par Frédérique Fresson, Lucien Zerrad et Mohanad Aljaramani. Un spectacle émouvant.

Tél. 04 99 52 95 00. ville-lattes.fr

Festival Scènes de Mai-Nages

Nages-et-Solorgues

Gard

Du 3 au 5 mai

Porté par la compagnie vergézoise des 100 Têtes, la 4ᵉ édition du festival Scènes de Mai-Nages animera le printemps à Nages-et-Solorgues. Au programme, du théâtre, mais aussi de l’humour musical, des lectures et un tremplin pour les jeunes artistes.

Les spectacles, au foyer :

• Ven. 3 mai à 20h30 : Macbeth, de Shakespeare, par la Cie Théâtrale Francophone. Philippe Nicaud, homme-orchestre, s'empare du récit dans une mise en scène percutante.

• Sam. 4 mai à 15h : Dyspraxie par la Cie L’Imagerie du Rêve, dans le cadre du tremplin. Humour et poésie pour parler du quotidien des personnes atteintes de dyspraxie.

• Sam. 4 mai à 17h30 : La vie n’est pas un conte de fée, par la Cie Association Marius Prod. Comment explorer le désir d'enfant avec humour et sensibilité.

• Sam. 4 mai à 20h30 : Sten & Chardon – les dossiers secrets de la SACEM, par le théâtre de l’Arrache Cœur (humour musical). Toute la lumière sur la plus grande manipulation de masse de l’histoire de l’humanité : la variété.

• Dim. 5 mai à 16h30 : Que faire des cons ? par la Cie la vilaine petite production. Une méthode imparable dévoilée pendant le spectacle, une bonne façon de rire et de réfléchir. À partir de 14 ans.

• Lectures, au Jardin de la Maison Paysann :

• Sam. 4 mai à 11h : La Caraque de Joseph d’Arbaud (écrivain occitan du XXe s.), animée par Hélène Couedellot et Stéphanie Rippe.

• Dim. 5 mai à 14h : Le livre des Amours d’Henri Gougaud, lecture érotique animée par Hélène Couedellot et Stéphanie Rippe (À partir de 14 ans).

Tél. 06 25 76 00 15. cent-tetes.fr

La

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Un sujet de société douloureux et une équipe de comédiennes lumineuses : voici les clés du spectacle La nuit se lève, présenté dans le cadre de la saison du Théâtre Molière, Scène nationale archipel de Thau. Sur scène cinq jeunes femmes se retrouvent et font remonter leur souvenir d’un passé incestueux. De ce sujet douloureux et sans jamais tomber dans le pathos, Mélissa Zehner signe une fiction théâtrale bouleversante. Mais, plus que l’évocation, elle soulève aussi une question essentielle : lorsque l’on a subi un tel traumatisme, comment trouver une issue ? Pouvoir des mots, sororité, musique, autant de forces que Mélissa Zehner met en avant dans une narration pleine de finesse, d’émotion et parfois même d’humour. Un spectacle qui cueille au plus profond de nous-même. tmsete.com

Festival de théâtre amateur Conservatoire à Rayonnement Intercommunal Sète, Hérault

Du 3 au 5 mai

Dans sa volonté de continuer à promouvoir et soutenir la création afin de favoriser les dynamiques artistiques, la ville de Sète a souhaité dédier un festival au théâtre amateur. Cet événement, parrainé par Christian Vadim, verra quatre compagnies amateurs, sélectionnées sur dossier, se produire sur la scène de l’auditorium du Conservatoire Manitas de Plata. Au programme aussi, une table ronde autour de la pratique amateure et un atelier découverte pour les enfants (8-15 ans). Enfin, Deux prix seront remis : le Prix de l’interprétation et le Grand prix du festival.

Les spectacles

• Ven. 3 mai, 20h30 : Mon Cabanon par la cie Les Balufff’s. Dans les années 60, Justin profite de son cabanon en mer jusqu’à que la mencace d’une expropriation assombrisse le tableau.

• Sam. 4 mai, 14h30 : Une poubelle pour sauver le monde, par le groupe Les Sauveuses et l’école de théâtre Ah Bon ? Vivant dans une poubelle, Josiane se voit un jour confier, par Dieu, la mission de sauver le monde. Elle constitue alors une équipe de super-héroïnes.

• Sam. 4 mai, 20h30 : Le roi Victor, par la cie Les Passants. Un père de famille devient subitement roi, autour de lui tout le monde cherchent alors à en profiter…

• Dim. 5 mai, 14h30 : Du vent dans les branches de Sassafras, par la cie Le Strapontin. Kentucky, XIXe siècle. Un patriarche doit protéger les siens tout en arbitrant les intrigues qui se déroulent sous son toit.

Tél. 04 99 04 76 00. sete.fr

THÉÂTRE 61
© Jean Louis Fernandez Al Atlal Macbeth
nuit
lève Le Piano-Tiroir Balaruc-les-Bains, Hérault Samedi 27 avril

MTemps fort « Cultures tziganes » et Temps fort « Algérie »

Le Cratère, Scène nationale d’Alès

Gard

Du 26 avril au 18 mai

Le Cratère à Alès réaffirme son ouverture au monde à travers deux programmations d’excellence : un Temps fort « Cultures tziganes » et le Temps fort « Algérie ». Outre les concerts et les spectacles, des stages, des contes, des expositions, des projections, des animations… Temps fort cultures tziganes

• Ven. 26 avril : Flamenco por Dentro, avec Eva Luisa, Emilio Cortes, Alban Lorini et Juan Manuel Cortes.

• Sam. 27 avril : jazz flamenco avec Maël Goldwaser et Arthur Bacon. Puis, le même soir : Pink ! (théâtre) et Payou et les New Flamenco.

• Dim. 28 avril : Israel Galván & Niño de Elche et, Ces gens-là, pièce de danse interprétée par la Compagnie D’un Jour. Le soir, Payou et les New Flamenco Temps fort Algérie

• Les 13 et 14 mai : Algeria Alegria, danse avec le danseur et chorégraphe David Djilali Wampach.

• Les 13 et 14 mai : spectacle corps et voix, Juste au-dessus du silence, interprétée par Yasmine Youcef

• Mer. 15 mai : D’une rive à l’autre, concert de musiques algériennes en Cévennes de l’association Asart de Lasalle avec 18 musiciens et 18 choristes.

• Les 16 et 17 mai : Cabaret Khalota, danse avec David Djilali Wampach.

• Sam. 18 mai : Ferraj, concert aux influences raï, blues du désert, rythmes afro, Chaâbi…

• Sam. 18 mai : soirée cinéma avec, Nnuba, de Sonia At-Qasi-Kessi et, 143 rue du Désert (la tôlière du désert) de Hassen Ferhani.

Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr

1518, l’épidémie ou dansez plus fort car on pourrait bien vous entendre

Parc de Lébège

Haute-Garonne

Vendredi 7 juin

Entre théâtre et danse, la compagnie L’établi nous emmène littéralement au cœur de ce qui amène nos corps à bouger. Les quatre artistes s’emparent de l’histoire de l’épidémie de danse survenue à Strasbourg en 1518 non pas pour nous la raconter mais pour la revisiter aujourd’hui, avec nous, pour explorer ce qui traverse nos corps, pourquoi ils se mettent à bouger, pourquoi ils s’immobilisent. Évoquant le travail, nos burnout, nos contraintes, nos quotidiens, nos libérations… Nos corps oppressés ou exaltés, à travers de l’écriture automatique, des mouvements chorégraphiés ou improvisés et de la musique live.

Tél. 05 61 73 00 48. kiwiramonville-arto.fr

Élevage

Mérifons, Hérault

Samedi 25 mai

Du théâtre et de la musique en plein champ ! Une proposition du Théâtre du Sillon de Clermont-l’Hérault. La troupe Les Animaux de la Compagnie, a créé la pièce, Élevage, en mai 2020. Le sujet, Le monde rural à l’heure de l’effondrement, n’a pas pris une ride. L’histoire : la ferme de Jacques et de sa femme vient de brûler. Qui a fait ça ? Le frère du mari tente de convaincre celui-ci de faire appel à la télévision pour le découvrir. Jacques refuse et préfère convoquer les fantômes de sa famille. Sa femme les accompagne et danse à leurs côtés tandis que les animaux cherchent des solutions. Autour d’un repas, tous cherchent à reconstruire leur vie. La femme propose un départ, une fin… alors un par un, tous avouent leur responsabilité. La pièce, se décline en deux parties, un drame rural puis un bal traditionnel conviant le public à danser et à partager. Jouée par trois musiciens-comédiens et écrite à quatre mains par Hervé Charton et Xavier Nuñez Lizama, Élevage questionne le rapport à la nature et replonge le spectateur dans des traditions orales. D’un drame personnel à la fois brutal et touchant, Les Animaux de la Compagnie entraînent le public au cœur d’une satire sociétale. Salutaire. Tél. 04 67 96 31 63. theatre-lesillon.fr

Festival Uzès Seul en Scène

Uzès, Gard

Du 7 au 11 mai

Avec Patrick Timsit à la direction artistique, la 2ᵉ édition du festival Uzès Seul en scène promet de belles surprises en musique, danse, humour, théâtre… Une manifestation multidisciplinaire et une exploration des esthétiques du spectacle seul sur scène.

Mar. 7 mai : spectacle du danseur Étoile François Alu. Au programme : des solos mais également des parodies, des délires chorégraphiques et des textes à travers une multitude de personnages.

Mer. 8 mai : Que faire des cons ?, spectacle drôle, féministe et incitant à la réflexion de et avec Sandra Colombo. À partir de 14 ans.

Mer. 8 mai : Comedy Club, stand-up avec Bun Hay Mean, Sofia Belabbes, Thaïs Vauquières, Tristan Lucas et Pierre-Emmanuel Barré. Sous la direction de Patrick Timsit, une soirée remplie de vie, d’envie, et de fous rires.

Jeu. 9 mai : masterclass avec Thierry Lhermitte, animée par Karim Ghiyati, historien du cinéma. L’acteur se livre en toute intimité sur son parcours, son œuvre et sa vie.

Jeu. 9 mai : Ma part d’ombre, pièce de danse avec Sofiane Chalal. Une interrogation sur le corps hors norme et la transgression des codes de la danse par cet interprète et chorégraphe talentueux.

Ven. 10 mai : Fantastik, spectacle de magie avec le mentalisme et illusionniste Viktor Vincent. Attention, expériences carrément hallucinantes !

Sam. 11 mai : concert avec le chanteur Stephan Eicher et son 16ᵉ et dernier album, Homeless Songs.

Tél. 04 48 21 57 40. lombriere.fr

ARTS MÉTISSÉS 62
ARTS
étissés
© Erik Damiano © DR © Benoit Grosjean © DR Eva J.conca Sandra Colombo
L-R-21-906, L-R-21-907, L-R-21-905, L-D-21-908, L-R-21-909 / Mine de rien Photos © A. Gjini et iStock

DSão Paulo Dance Company

Sète, Béziers, Tarbes, Perpignan, Nîmes

En tournée en région

Soirées d’exception, quand la virtuosité de la danse contemporaine rencontre l’énergie brésilienne. Cela donne un spectacle foisonnant d’influences qui révèle la richesse de la danse au Brésil. La São Paulo Dance Company qui figure parmi les meilleures compagnies internationales, investit les plateaux pour ce ballet en quatre temps.

Un voyage chorégraphique, porté par des danseurs virtuoses. Riche d’un répertoire qui allie chefs-d’œuvre classiques et créations contemporaines, la São Paulo Dance Company dirigée par Inês Bogéa, figure parmi les meilleures troupes internationales. Les Brésiliens conjuguent la beauté de leur danse aux univers de quatre chorégraphes, véritables passeurs d’émotion. Également originaire de São Paulo, Cassi Abranches lance la soirée avec Agora pièce à l’énergie folle qui interroge les multiples sens du mot « temps », au rythme des percussions et du rock. Nagali de Jomar Mesquita fait mesurer les interprètes à la Samba de Gafieira, danse de couple issue de la culture carioca née à Rio de Janeiro.

Firebird est un fascinant pas de deux de l’Allemand Marco Goecke sur L’Oiseau de feu célèbre musique du compositeur russe Igor Stravinsky. En clôture, Leilane Télès avec Umbó emmène sur des rythmes afro-brésiliens jusqu’aux voluptueux rivages de Bahia.

• Mar. 14 mai, Théâtre de Nîmes (Gard). Tél. 04 66 36 65 00. theatredenimes.com

• Les 16 et 17 mai, Théâtre Molière, Scène nationale archipel de Thau à Sète (Hérault). Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com

• Mar. 21 mai, Le Parvis, Scène nationale de Tarbes à Ibos (Hautes-Pyrénées). Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net

• Les 1ᵉʳ et 2 juin, l’Archipel, Scène nationale de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org

• Mar. 4 juin, Scène de Bayssan à Béziers (Hérault). Tél. 04 67 67 58 00. scene-de-bayssan.herault.fr

Traversée La Ribot Ensemble

Théâtre Garonne et autres lieux

Toulouse, Haute-Garonne

22 et 23 juin

Après un spectacle en mars, la chorégraphe espagnole La Ribot revient au Théâtre Garonne le temps d’un week-end en juin avec sa compagnie, La Ribot Ensemble. Au programme, l’installation Walk the Authors, composée d’une multitude de chaises pliantes en bois portant des inscriptions pyrogravées. C’est ici qu’on lit le monde, avec patience, en pliant, ouvrant, tournant ou retournant la chaise. « Ces chaises font partie de ma vie. C’est avec elles que je lis le monde, c’est sur elles que je me suis assise pour l’observer et c’est avec elles que je souhaite être incinérée. Toutes, mères et filles, bâtardes et sœurs, je les aime pareillement.», confie La Ribot. Ce sera aussi l’occasion de voir le film Mariachi 17, œuvre mêlant danse et cinéma-vidéo. Trois femmes, à la fois danseuses et camerawomen, regardent cette fois le monde à travers une caméra portée qu’elles se passent dans un mouvement perpétuel. La chorégraphe réalisatrice aboutit ainsi un travail mené en danse autour de ce qu’elle nomme le « corps-opérateur ». Enfin, deux performances dansées sont attendues : LaBOLA (créée en 2022), un jeu avec le public au milieu… d’une collection de chaises, aux ateliers Garonne ; et, peu avant le coucher du soleil dans la cour des Abattoirs, Distinguished Anyways, inspirée par le patrimoine artistique millénaire de Rome.

Tél. 05 62 48 54 77. theatregaronne.com

Alors on danse !

Sète, Marseillan, Loupian, Bouzigues, Mireval, Hérault

Du 16 mai au 1er juin

Au programme :

Au printemps, dans le bassin de Thau, retour du temps fort de la saison du Théâtre

Molière, Scène nationale archipel de Thau : Alors on danse ! L’occasion de découvrir des spectacles étonnants et engagés.

• Les 16 et 17 mai : Aquarela do Brasil avec quatre chorégraphes – Henrique Rodovalho, Stephen Shopshire, Jomar Mesquita et Leilane Teles – qui mettent en lumière l’énergie de la São Paulo Dance Company d’Inês Bogéa.

• Du 22 au 25 mai : Hip-Hop Nakupenda, l’histoire du danseur et chorégraphe Yves Nwamba et à travers elle, celles du hip-hop en Afrique et de son pays, la République Démocratique du Congo.

• Mer. 22 mai : Le Tropique du Képone, création de Marlène Myrtil et Myriam Soulanges autour du scandale du chlordécone, pesticide utilisé aux Antilles, persistant dans les sols et vendu sous le nom de Képone.

• Jeu. 23 mai : En son lieu, solo de Christian Rizzo, directeur du Centre chorégraphique national de Montpellier Occitanie, pensée en extérieur pour le danseur Nicolas Fayol.

• Sam. 25 mai : 1 km de danse ! Une journée festive qui rassemble habitantes et habitants de l’agglomération sétoise autour de la danse. Se laisser surprendre par des événements dansés dans l’espace public ou esquisser son premier pas de danse : tout est possible ! Avec la participation de Salia Sanou, Marta Izquierdo Muñoz, Benjamin Tricha, Yann Lheureux, Anne Nguyen, Yves Nwamba, Sylvain Groud et des groupes amateurs du bassin de Thau.

• Mar. 28 mai : Amour-s par Radhouane El Meddeb et la Compagnie de Soi, à partir du texte du poète libanais Gibran Khalil Gibran.

• Jeudi 30 mai : Naqs, d’Alima Hamel et Jehane Hamm Saïhi, qui questionne les héritages culturels.

Tél. 04 67 74 02 02. tmsete.com

Festival La Maison Danse

Uzès, Gard

Du 5 au 9 juin

Une programmation de très haut niveau et éclectique pour la 29ᵉ édition du Festival La Maison Danse à Uzès. En témoignent cinq jours de spectacles partout dans la ville, vingt-trois chorégraphes et artistes invités, trente représentations, un bal et des ateliers pour tous les âges.

• Mer. 5 juin : Garden of chance, avec Christian Ubl et Kurt Demey ; Cover, avec Myriam Soulanges et R.osa avec Silvia Gribaudi

• Jeu. 6 juin : Like me, avec Léa Leclerc ; L’Amiral Sénès, avec Marion Carriau et, Queen Blood avec Ousmane Sy

• Ven. 7 juin : Happy manif, avec David Rolland ; Tatiana épisode 1, avec Julien Andujar ; Do you know this song, de et avec Mallika Taneja ; Like me, avec Léa Leclerc et, Life is better at the beach, d’Alban Richard et Coline

• Sam. 8 juin : Happy manif, avec David Rolland ; Ad libitum, de Simon Leborgne ; Tatiana épisode 2, avec Julien Andujar ; Blast, avec Ruth Childs ; Études 4, fandangos et autres cadences, avec Aina Alegre et Yannick Hugron et BAL.

• Dim. 9 juin : Les Consultations (en réponse à Emmanuel) avec Mélanie Perrier ; Faire Fleurir, avec Nicolas Fayol ; Happy manif, avec David Rolland ; Hopak, d’Olga Dukhovnaya et Tatiana épisode 3, avec Julien Andujar.

Tél. 04 66 03 15 39. lamaison-cdcn.fr

DANSE 64
anse
Agora, SPCD © Silvia Machado © Fred Lagnau Tropique du Kepone

25

ven 26 avril 20h

Du théâtre incandescent, à l’état sauvage

Tarif préférentiel 10€ pour les habitants de Coursan Voyage intemporel, entre cirque et théâtre forain

billetterie → 04 68 90 90 20

www.theatrecinema-narbonne.com

theatredenimes.com

mécènes club Licences d’entrepreneur du spectacle photo © Frédéric Rouverand cinema
theatre Scène nationale Grand Narbonne jeu
na
tom
fazenda
photo © Victor Pollak en portugais brésilien, surtitré en français théâtre
photo © Vincent Muteau
décrochez-
COURSAN sous
Espace Sainte Marie Bêtes de foire avec le soutien de la Ville de Coursan à partir de 9 ans Coup de cœur Avignon Off 2022
Tom à la ferme de Michel-Marc Bouchard / Rodrigo Portella
du mar 14 mai au sam 18 mai 20h30
moi-ça →
chapiteau

© Heroen Bollaert

Festival Lun.e.s

Montpellier, Hérault

CIRQUE arts de rue

Jusqu’au 19 juin

Festival de cirque et arts en mouvement, Lun.e.s déploie à Montpellier et Saint-Jeande-Védas une programmation autour de la création circassienne contemporaine. Autre particularité des spectacles présentés : ils s’inscrivent dans les questionnements de notre société contemporaine. Des formes souvent hybrides qui abordent ainsi dans un esprit joyeux les interrogations de notre monde. Les spectacles à venir

• Les 27 et 28 avril : Entrailles, cie La Carotte, trio clownesque et burlesque autour des mythes.

• Jeu. 16 mai : MEMM – Mauvais Endroit au Mauvais Moment, touchée au bras lors des attentats du 13 novembre 2015, Alice Barraud note ses réflexions pendant ses années de reconstruction. Elle raconte son corps sur la musique de Raphaël de Pressigny.

• Sam. 18 mai : Ici & Ailleurs, cie Malaïka, sur scène Ankiff livre son parcours, la dureté de la vie de migrants dans un spectacle touchant d’humanité sur fond de danse hip hop.

• Date surprise : Reste ! en piscine, une performance atypique au cœur de la piscine olympique Angelotti pour un spectacle entre natation et cirque.

• Dim. 19 mai : Ce qui nous lie, le Groupe Nuits nous rappelle l’importance de prendre soin les uns des autres à travers les connexions de la danse. creaturescreatrices.com

Fractures

Saison de la Verrerie d’Alès - Pôle national Cirque Occitanie Saint-Martin-de-Valgualgues, Gard Samedi 19 avril

Cie Circographie

Une pièce de cirque en processus de création. Fractures, de la Compagnie Circographie, présente six jongleursdanseurs. Faisant bloc puis se « fracturant », les interprètes éclatent le groupe, s’éloignent, se reconstruisent différemment. Le chorégraphe Asaf Mor, à travers les jonglages physiques et intenses, montre comment agit la pression sociale et l’exclusion. Comment un ensemble de personnes impose une norme et les manières dont chacun l’entretient pour rester en appartenance à un clan. Fractures démontre également de quelle façon nous pouvons sortir de cette norme. Au départ, des différences sources de conflits, elles deviennent peu à peu des points communs autour desquels la troupe se ressoude, jusqu’à devenir une tribu acceptant la diversité. Une belle métaphore d’un idéal de l’humanité. Tél. 04 66 86 45 02. laverreriedales.fr

L’Archipel fait son cirque

Théâtre de L’Archipel, Scène nationale de Perpignan Pyrénées-Orientales

Du 5 au 12 mai

A

Une plongée dans l’univers du cirque contemporain. C’est le nouveau rendezvous de L’Archipel, Scène nationale de Perpignan. L’Archipel fait son cirque, offre à voir trois spectacles qui chacun à leur manière repoussent les limites de l’imaginaire et de l’acrobatie. Un enchantement pour les yeux !

• Les 5 et 6 mai : Pli, de et avec Inbal Ben Haim, Alexis Mérat et Domitille Martin. Ce spectacle évoque la rencontre du cirque et du papier sous toutes ses formes, mâché, déchiré, découpé, froissé, collé… Devenu support de création à part entière, il évolue en matière à danser, à se suspendre, à voltiger, à penser et à rêver. Tour à tour solide ou fragile, le papier introduit dans cette performance de cirque contemporain une dimension métaphorique. Le temps semble suspendu et les incertitudes liées à sa résistance ou non créent un suspense : le papier va-t-il tenir ? S’installe alors un jeu avec les déchirures, les ruptures, faisant naître un autre rapport à la matière.

• Du 9 au 12 mai : À ciel ouvert, du Cirque Aïtal. Le duo franco-finlandais d’acrobates Victor Cathala et Kati Pikkarainen installe son campement à La Casa Musicale, accompagnés de deux musiciens. Le public se place tout autour d’une scène circulaire, figurant une cour de ferme ou une place de village. Les scènes cocasses se succèdent, sublimées par les portés, la musique en live, les animaux de basse-cour… Une expérience sensorielle et époustouflante à vivre en famille.

• Les 14 et 15 mai : Time to tell, spectacle de jonglage contemporain de et avec Martin Palisse, mis en scène par David Gauchard. À travers technique, poésie et virtuosité, le circassien raconte sa maladie qu’il dépasse ici via un acte de jonglage radical, puissant et épuisant, dans une tension permanente. Un acte physique, libérateur et sauvage, à partager.

Tél. 04 68 62 62 00. theatredelarchipel.org

CIRQUE, ARTS DE RUE 66
© Fabien debrabandere Alice Barraud © Mario del Curto Ciel ouvert

© Dominique Trillaud

Oraison

Saint-Céré et Tarbes

En tournée en région

Un spectacle intemporel, rendant hommage au cirque forain à la Federico Fellini. Pour la pièce cirque et théâtre, Oraison, interprétée par la Compagnie Rasposo, l’auteure et metteure en scène Marie Molliens a mis en avant la figure du clown blanc. Poursuivant sa quête iconoclaste, la grande dame du cirque actuel utilise cette image ancestrale du cirque ancrée dans l’imaginaire collectif pour en développer sa profonde symbolique mais également pour la transfigurer. Le résultat ? Un cirque des origines puissant, poétique, se déployant entre équilibre et grâce. Et les clowns blancs alors ? Sauveurs dérisoires du chaos contemporain, ils révèlent la condition humaine à l’amère conscience d’elle-même. Dans la pénombre de la piste, les corps évoluent, fluides et vibrants. Se succèdent déséquilibres acrobatiques et lancers de couteaux sur de frêles notes d’orgue de barbarie, tristes et joyeuses. Un moment d’émotion pure à déguster en famille. À partir de 8 ans.

• Les 19 et 20 avril au Théâtre de l’Usine à Saint-Céré (Lot) Tél. 05 65 38 28 08. theatredelusine-saintcere.com

• Du 24 au 28 avril au Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées Ibos (Hautes-Pyrénées). Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net

Pour un fascisme ludique et sans complexe

Saison Sud-Hérault

Prades-sur-Vernazobres, Hérault

Borderline

La Cigalière

Sérignan, Hérault

Vendredi 17 mai

Pour son spectacle de cirque-théâtre in situ dans l’espace public, Borderline, la Compagnie Cirque Entre nous installe un mât. Omniprésent, seul ou en groupe, droit ou courbe, il trône au milieu d’une place, près d’une façade… La compagnie, née en 2017, regroupe un collectif d’artistes passionnées par le travail sur agrès de mât chinois. Sur scène, trois de ses acrobates qui semblent n’avoir plus rien à perdre car ils ont déjà tout perdu. Alors ils poussent les limites du risque corporel et de leurs états émotifs à travers des figures étourdissantes.

Par le biais de leur jeu, ils dressent un portrait de notre rapport à l’altérité (engagement réciproque, responsabilité l’un de l’autre) et des conséquences de l’individualisme. Force, chute, espoir, colère, promiscuité, lâcher prise puis libération, entraide… Entre tragique et comique, ils s’exposent, évoluent entre fiction et réalité, entre univers poétique et contingence physique. Une exploration infinie, complexe et très fine des relations humaines mise en scène par Florent Bergal, accompagnée en musique par Alejandro Dutra. Pour toute la famille à partir de 6 ans.

Tél. 04 67 32 63 26. lacigaliere.fr

Vivants

Dimanche 9 juin

Une désopilante galerie de portraits. Entre comédie burlesque et réalisme social, la pièce, Pour un fascisme ludique et sans complexe, d’Alexandre Markoff de la Compagnie Grand Colossal Théâtre, brosse l’histoire banale d’une ville de banlieue. Une bourgade tranquille qui bascule tout à coup dans le chaos suite à une grève des éboueurs. Le résultat, une équipe municipale en état de siège et des habitants qui vont laisser s’exprimer leurs instincts les plus primaires et les plus profonds. Pas de décor, juste quelques chaises pour mettre en lumière les travers les plus sordides de la classe moyenne, du maire à langue de bois aux voisins envahissants en passant par l’inévitable bouc émissaire. Huit comédiens truculents et des textes ciselés au millimètre rendent ce sujet politique et social éminemment universel. La pièce s’inscrit dans la série de spectacles La Chienlit.

Tél. 04 67 62 36 26. lasaison-sudherault.com

©

Saison de l’Atelline Cournonsec, Hérault Samedi 27 avril

Vivants est un concert, une rencontre, un poème, un témoignage, une expérience, une mise en lien. Vivants s’installe dans un panorama et tisse des interdépendances avec lui. Un spectacle qui explore les changements de pensées et de pratiques dans nos relations et nos participations en tant qu’humains à l’écosystème du vivant. Cette création s’appuie sur des entretiens enregistrés de gens qui travaillent la terre, le végétal et l’animal. Ces paroles sont à la fois des voix musiques et des voix narratives. « Nous avons composé une musique faite de mots, de notes, de bruits et de bruissements. Une sorte de poème polyphonique au vivant… » explique

Christophe Modica, auteur du spectacle.

Tél. 04 99 54 69 07. latelline.org

CIRQUE, ARTS DE RUE 67
© L é na P é castaing/PKL
© Ryo Ichii Sebastien Normand

VÉDAS EN RIRE

23, 24 ET 25 MAI 20h30

CHAI DU TERRAL, 34430 SAINT-JEAN-DE-VÉDAS

François RIO Maire saintjeandevedas fr
2ÈME ÉDITION DU Festival d’Humour
réservation réservation réservation bérengère krief 23 / 05 ‘‘En rodage’ jeanfI janssens 24 / 05 ‘‘tombé du ciel’’ kevin levy 25 / 05 ‘‘Cocu‘‘

Festival « Védas en rire » !

Chai du Terral

Saint-Jean-de-Védas, Hérault

HDu 23 au 25 mai

Une seconde édition pour le festival d’humour « Védas en rire » !

Au programme : trois seuls en scène avec des artistes de talent. Soirées exceptionnelles et rires garantis anti-morosité. Nous en avons bien besoin en ce moment !

• Jeu. 23 mai : Bérengère Krief avec son troisième et dernier spectacle, En rodage. Pour cette nouvelle représentation, l’humoriste se livre et explore le thème du désir, la maternité, les relations de couple, le devoir conjugal, l’infidélité. Un moment de partage qu’elle veut joyeux et décomplexé.

• Ven. 24 mai : Jeanfi Janssens. Connu pour ses apparitions dans les émissions télévisées comme Danse avec les stars ou Vendredi, tout est permis, l’ancien stewart et coqueluche du public, présente son nouveau one-man-show, Tombé du ciel. Tout et tout le monde y passe dans une langue aiguisée et salvatrice. Attachez vos ceintures, ça décoiffe.

• Sam. 25 mai : Cocu, avec l’humoriste et comédien Kévin Lévy. L’histoire, Kévin apprend que sa femme le trompe après 9 ans de relation, il va devoir trouver les mots pour soigner ses maux. Tour à tour pour raconter son histoire, il mêle danse, musique, impro, stand up, sketches… Et comprend enfin qu’être cocu est sa plus grande chance… Tél. 04 67 07 83 00. saintjeandevedas.fr

Nouveau, L’École de Café-Théâtre Les Pépites

La Chocolaterie

Saint-Jean-de-Védas, Hérault

Créé et géré par une troupe de Café-théâtre, c’est assez naturellement que La Chocolaterie ouvre les portes d’une nouvelle école, dédiée… au Café-théâtre ! L’équipe souhaite ainsi transmettre ses connaissances pour « que continue de vivre le théâtre comique et que le spectacle vivante le reste ! ». Dédiée au jeu spécifique du café-théâtre, l’école Les Pépites ne sera pas une école de théâtre classique. Les élèves (un groupe de 12 personnes), se plongeront dans l’univers du comique, du burlesque et de tout ce qui fait rire, travaillant ainsi sur l’interprétation. En deuxième année, les élèves se verront proposer l’écriture d’un spectacle sur le sujet de leur choix, qui pourra ensuite intégrer la programmation de La Chocolaterie. Chant, danse, prise de parole, histoire du café-théâtre, master class avec des professionnels seront également au programme de cette formation pensée pour les adultes de 18 à 40 ans. Avis aux intéressés, la rentrée est fixée au 23 septembre ! Tél. 06 46 92 99 18. lachocolaterie.org

Vérino

Palais des congrès Cap d’Agde Méditerranée

Le Cap d’Agde, Hérault Jeudi 23 mai

Pour son troisième spectacle, Focus, Vérino change de gabarit et s’attaque à des sujets globaux, mondiaux, voire spatiaux. Tout est dans le titre, focus signifiant mise au point en photographie et en linguistique cognitive point sur lequel l’attention se concentre. Il explore à la loupe ce que nous pensons, ce que nous souhaitons dire, ce que les autres comprennent, ce que nous croyons que les autres pensent alors que nous ne pensons pas forcément ce que nous exprimons. Vérino a le don de pointer ses contradictions et les nôtres. Thibault Évrard a mis en scène ce one-man-show rythmé et charismatique, créé en 2021 et qui a compté pour sa première saison 120 dates affichant complet à Paris et en tournée. Il entame en 2023, la deuxième saison de, Focus, confirmant son succès. Un triomphe que Vérino connaît dès 2005 à son arrivée à Paris. Tout s’accélère en 2011 avec sa première apparition télévisée dans, On n’demande qu’à en rire, où il devient la coqueluche de l’émission en imposant son style personnel de stand Up. En parallèle de sa carrière d’humoriste, il joue dans la mini-série Bref, puis au cinéma aux côtés de José Garcia dans, Fonzy Il enchaîne les salles pleines (y compris l’Olympia) et produit un format vidéo inédit sur YouTube, Dis donc Internet, aux 150 millions de vues. Un prodige sur scène, à l’humour d’une grande subtilité, à voir absolument. Tél. 04 67 94 65 80. saisonculturelle-agde.fr

Marc-Antoine Le Bret

Théâtre Jean Alary Carcassone, Aude

Vendredi 3 mai

Imitateur de talent, MarcAntoine Le Bret a beau être Solo sur scène, les innombrables personnages qu’il interprète sur scène peuplent son spectacle. Pour ce nouveau spectacle, l’humoriste s’intéresse à la fin de l’humanité, très proche selon lui. À travers une centaine de voix de personnalités, de nouveaux sketchs et beaucoup d’humour, Marc-Antoine Le Bret raconte ce que l’on n’imagine pas : la disparition des êtres humains. À travers la voix de personnalités, l’imitateur vous fait découvrir, en avance, tout ce que vous n’aurez sûrement pas le temps de voir en vrai.

Tél. 04 68 11 59 15. theatre.carcassonne.org

69 HUMOUR
umour
© Rudy Marmet Bérengère Krief © Pascalito Vérino © Pascal Gely Marc-Antoine Le Bret

PASINO • GRANDE MOTTE 04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche.com

AVRIL

Jeu. 18 à 20h • Ahmed Sylla

JUILLET

Les 3 et 4 • Gad Elmaleh

OCTOBRE

Mar. 2 à 20h • Ines Reg

Ven. 11 à 20h30 • Hakim Jemili

NOVEMBRE

Jeu. 21 à 20h30 • Edgar - Yves

JANVIER

Ven. 10 à 20h30 • GUS

Ven. 17 à 20h30 • Waly Dia

Jeu. 23 à 20h30 • Nawell Madani

ZINGA ZANGA • BÉZIERS

04 67 36 76 76 ville-beziers.fr

AVRIL

Ven. 12 à 20h30 • Bun Hay Mean

Jeu. 25 à 20h • Anne Roumanoff

Ven. 26 à 20h30 • Thomas Marty

OCTOBRE

Ven. 18 à 20h • Les Darons

NOVEMBRE

Jeu. 21 à 20h • Caroline Vigneaux

Ven. 22 à 20h • Elodie Poux

DÉCEMBRE

Ven. 6 à 20h30 • Sellig

Sam. 7 à 20h • Inès Reg

Jeu. 19 à 20h • Laurie Peret

JANVIER 2025

Ven 24 à 20h30 • Nawell Madani

Sam. 25 à 20h30 • Nawell Madani

FÉVRIER 2025

Sam. 1er à 20h • Gus Illusionniste

MARS 2025

Mer. 9 à 18h • Nordine Ganso

AVRIL 2025

Ven. 18 à 20h • Naim

OCTOBRE 2025

Ven. 10 à 20h30 • Franjo

AUDITORIUM • NÎMES

04 67 50 39 56

vincentribera-organisation.com

AVRIL

Ven. 26 à 20h30 • Benjamin Tranie

Du 26 au 28 à 18h • Thomas Marty

NARBONNE ARENA

04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr

JUIN

Ven. 7 à 20h • Laurent Gerra

JUILLET

Ven. 5 à 20h • Gad Elmaleh

OCTOBRE

Jeu. 3 à 20h • Florent Peyre

Ven. 18 à 20h30 • Malik Bentalha

DÉCEMBRE

Jeu. 5 à 20h • C’est décidé je deviens une…

Sam. 13 à 20h • Edgar-Yves

FÉVRIER 2025

Ven. 7 à 20h • Ahmed Sylla

Sam. 15 à 20h • Ines Reg

ARÈNES DE PALAVAS PALAVAS-LES-FLOTS

04 67 50 39 56 vincentribera-organisation.com

JUILLET

Mar. 30 à 21h30 • Thomas Marty

AOÛT

Mar. 20 à 21h30 • Sellig

71 HUMOUR
AGENDA humour
Anne Roumanoff Véronique Gallo Thomas Angelvy Nawell Madani

Festival Hérault ! Hérault ! Patapon

Scène de Bayssan

Béziers, Hérault

Du 17 au 19 mai

C’est l’un des temps forts de la saison de la Scène de Bayssan, le festival Hérault ! Hérault ! Patapon propose des spectacles variés pour tous les âges. Théâtre, cirque, musique, marionnettes, lecture… il y en a pour tous les goûts ! En parallèle, venez participer aux nombreux ateliers, pour danser avec la Cie Samuel Matthieu, animer des marionnettes avec la Cie Soleil Piéton, apprendre la mosaïque romaine ou le développement photo dans un… vélo cargo ! Les familles pourront exprimer leur créativité en élaborant une fresque participative dans le parc de Bayssan. Un jardin musical mettra à disposition de nombreux instruments. On pourra écouter les racontines (dès 1 an) ou encore fabriquer son jeu de société ! En guise de prélude, lundi 13 mai, venez assister à La Ferme des animaux, un spectacle de théâtre d’objets, par la compagnie la Fleur du Boucan. Puis, au programme de ces trois jours :

• Les 17 et 18 mai : Le Petit Chaperon rouge, Cie Sylvain Huc, danse.

Animal Sketching, Cie Samuel Matthieu, cirque.

• Sam. 18 mai : Pour Hêtre, Cie Iéto, cirque.

Barbatruc, Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie, atelier musical.

Monsieur, Cie Soleil Piéton, marionnettes.

• Sam. 18 et dim. 19 mai : Cirque des puces savantes, Cie Les Petits miracles, théâtre.

• Dim. 19 mai : Mythos, Cie L’Oiseau Lyre, théâtre. Ficelle, Cie Le Mouton Carré, théâtre d’objets.

Les Madeleines de poulpe, Cie Kadavresky, cirque/humour.

Baktana, Cie Lazuz, cirque (jongle).

Tél. 04 67 28 37 32. scenedebayssan.fr

Festival Luluberlu

Odyssud et autres lieux

Blagnac, Haute-Garonne

Du 24 au 26 mai

Attention, décollage pour la 16e édition de Luluberlu à la découverte de l’espace ! Fusées, créatures extraterrestres et intraterrestres, particules… Sur terre et sur l’eau, concerts, marionnettes, clown, danse, théâtre et autres surprises s’installent dans le bâtiment d’Odyssud et son parc, à la salle des fêtes, au Petit Théâtre Saint-Exupère, au Conservatoire et dans la Salle Nougaro.

Au programme, en salle : Les cromosaures de l’espace, épopée musicale et cosmique de Wladimir Anselme ; Baoum !!!, de la compagnie SCoM, cirque explosif mêlant acrobatie, musique en direct et participation collective ; La Terre est dans le ciel, de la compagnie La Musarde, théâtre de lumière en immersion dans le cosmos ; Les Petits Touts, cirque d’objets plein de magie de la compagnie Blabla Productions. Une cinquantaine de spectacles et d’ateliers gratuits rythmeront aussi les journées dans le parc. Dès vendredi, plongez dans le cosmos avec des déambulations et spectacles dont le poétique Rêve d’Herbert de la Cie les Quidams Durant trois jours, flânez dans l’univers étrange de la scénographe MarieGriFF. Attendez-vous à croiser des bizarreries venues d’ailleurs, avec le spectacle burlesque Surcouf. Et, grâce au Big Ukulélé Syndicate, la fête sera grande ! Tél. 05 61 71 75 15. festival-luluberlu.fr

Saperlipopette

Domaine d’O

Montpellier, Hérault 4 et 5 mai

12 rue d’la joie

Les temps forts

• Sam. 4 mai

Contes, manèges, spectacles, déambulations, ateliers… Pour sa 25ᵉ édition, Saperlipopette enchantera à nouveau petits et grands. Rendez-vous traditionnel des familles au Domaine d’O, Cité européenne du théâtre, le festival propose cette saison 13 spectacles dont 5 en accès libre, un programme pour émerveiller et questionner dès 2 ans. Tout au long du weekend, des manèges de créateurs originaux feront tourner les têtes. Enfin, grâce à un partenariat avec la Comédie du Livre-10 jours en mai, le festival ouvrira un espace librairie où seront présentés les plus beaux albums jeunesse. Rendez-vous dans les allées, les théâtres et sous la pinède !

Deux secondes, Compagnie du Petit Monsieur, muet burlesque. Wok’n woll Delirium Musicalia, Compagnie Hilaretto, humour musical. Ici et ailleurs, Compagnie Malaïka, cirque, accrodanse et break.

• Les 4 et 5 mai

Trouille, Compagnie Le Montreur, installation spectacle participative. Le Petit Chaperon rouge, Cie Das Plateau, théâtre.

Akiko, Compagnie Trigonelles, ombres et théâtre de papier.

12 Rue d’la joie, Compagnie Mungo, solo clown et marionnettes à gaine. Échappée vieille, Tof Théâtre, marionnettes.

Pomelo se demande, cie Et Compagnie, théâtre d’objets marionnettes.

Impérial Trans Kairos, Compagnie Titanos, spectacle de rue en mouvement.

• Dim. 5 mai

Même pas, Compagnie Méli Mômes, concert.

Voyage en absurdie, Trifouillis Compagnie, clown, acrobate.

Dalisa, Compagnie Foutrak, aérien, musique, clown.

Tél. 0 800 200 165. domainedo.fr

Roule, tangue et vent debout !

Théâtre Jean Alary

Carcassonne, Aude

Dimanche 5 mai

Vieil aristocrate fantasque et doux poète, Hector De La Tournemire vit enfermé dehors. Dans son château de fortune, il embarque le public dans ses souvenirs avec humour et douceur. Hector nous murmure, nous susurre et nous chante cette vie extra-ordinaire, emplie de surprises, ponctuée de rencontres insolites, que la rue peut nous offrir quand on ne regarde pas qu’avec ses yeux… Roule, tangue et vent debout ! est un spectacle de théâtre musical émouvant et poétique sur la différence, interprété avec justesse par le comédien Olivier Maraval, dans une mise en scène de MarieLn Barreau. À voir en famille (à partir de 10 ans) !

Tél. 04 68 11 59 15. theatre.carcassonne.org

EN FAMILLE 72
EN Famille
© A.Veldman Les madeleines de Poulpe © Margaux Othats © Bob Giraud
Licences : 2021-000976, 2021-000977 / Conception & illustration
MONTPELLIER
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Découvrir les plus beaux joyaux de Montpellier et de sa métropole Des visites et des animations exclusives ! A partir de 5€ Arc de Triomphe, mikvé médiéval, dégustations, visites en famille, espaces naturels… Infos et réservation Ofce de tourisme 04 67 60 60 60 - montpellier-tourisme.fr
©OT3M-BRUNO MARTINEZ

Festival Jazz en Pic Saint-Loup

Hérault

Du 4 au 8 juin

Depuis sept ans, l’association fondatrice, l’Assos Qui Pic a confié à Jazz à Junas l’organisation du festival. Rendez-vous donc pour la 23ᵉ édition afin de partager de super moments jazzy ! Rencontre qui renforce le lien entre les territoires héraultais et gardois, dans le très beau cadre champêtre du Triadou, au pied du Pic St-Loup, et au village d’Assas.

Programme :

• Mer. 5 juin à St-Mathieu-de-Tréviers : Duo Amaléa autour du blues, de ses origines aux formes les plus contemporaines, avec Léa Amable (voix) et Marc Simon (guitare, composition).

• Jeu. 6 juin à Assas : Moonlight Benjamin, chanteuse et prêtresse vaudou, qui poursuit son exploration d’un blues rock caribéen. Un live puissant dans lequel sa voix incroyable se confronte aux guitares fiévreuses et saturées.

• Ven. 7 juin : Sophie Alour, saxophoniste dans une performance inoubliable, un mélange unique de jazz contemporain et d’improvisation à couper le souffle. Du hard rock au baroque avec “Le Temps Virtuose », des solos parfaitement maîtrisés en dialogue avec son groupe de musiciens exceptionnels. Puis, Laurent Bardainne & Tigre d’eau douce, poursuivront la soirée.

• Sam. 8 juin : jazz passionné et lyrique à l’énergie rock et au groove réjouissant avec le Trio Panossian. Au piano, Remi Panossian, à la contrebasse Maxime Delporte, Frédéric Petitprez à la batterie. Pour clôturer cette édition, Thomas de Pourquery, chanteur-compositeur-saxophoniste à l’univers singulier.

Tél. 04 66 80 30 27. jazzajunas.fr

Jazz en Comminges

Parc des expositions du Comminges et autres lieux Saint-Gaudens, Haute-Garonne

Du 8 au 12 mai

Pour sa 21e édition, le festival Jazz en Comminges invite des artistes de renom, gages de moments musicaux d’exception. En ouverture des quatre soirées du In, on retrouvera avec joie l’étonnante flûtiste Ludivine Issambourg, le 8 mai. À sa suite, le chanteur-compositeur et maître du oud tunisien Dhafer Youssef enchantera la soirée. Le lendemain, rendez-vous avec le poète du piano Brad Mehldau et son trio. Pianiste cubain, Roberto Fonseca poursuivra en réinventant la Cabane cubaine, mythique cabaret parisien des années 1930. Une invitation à la danse au temps des années folles ! Vendredi 10 mai, le Blue Train 5tet invite, dans une nouvelle création, le Quatuor Rose, formé par quatre jeunes musiciennes passionnées. Puis, Robin McKelle se glissera dans la peau de l’immense chanteuse Ella Fitzgerald, donnant à ses ballades sa propre interprétation. Samedi 11 mai, la saxophoniste Virginie Daïdé et son quartet nous emmènent au cœur des émotions à travers sa création Moods, qui met en miroir musique et humeurs. Enfin, le contrebassiste et bassiste Kyle Eastwood clôt le In dans un hommage à son père, autour de musiques de films arrangées pour son quintet. Des concerts parsèment le festival Off dans divers lieux de Saint-Gaudens.

Regardez le programme !

Tél. 06 86 40 70 29. jazzencomminges.com

Cécile McLorin Salvant

Avignon, Martigues, Nîmes

Pour sa dernière partie de saison, l’Orchestre national Avignon-Provence invite une grande voix du jazz actuel : Cécile McLorin Salvant. En résulte une itinérance dans trois villes de notre région ou tout proche : Avignon, Martigues et Nîmes. Trois dates pour un voyage musical à la croisée des influences et des genres. Récompensée de trois Grammys Awards, l’artiste franco-américaine sera accompagnée des musiciens de l’Onap, dirigé par Bastien Stil pour interpréter ses compositions originales ou des reprises sur des arrangements orchestraux inédits. Cécile McLorin Salvant sera également accompagnée du pianiste Sullivan Fortner. Un moment musical vibrant et éclectique avec une artiste aux multiples inspirations.

• Sam. 4 mai, à Confluence Spectacles, Avignon (Vaucluse). confluencespectacles.fr

• Dim. 5 mai, Théâtre des Salins, Scène nationale de Martigues (Bouches-du-Rhône). Tél. 04 42 49 02 00. les-salins.net

• Lun. 6 mai, Théâtre de Nîmes (Gard). Tél. 04 66 36 65 00. theatredenimes.com

Limoux Brass Festival Aude

Du 25 au 28 avril

Pour sa 16e édition, le Limoux Brass Festival continue sa quête d’excellence, conviant des artistes de France, d’Europe et du monde à se produire sur scène. Remarquable également, le parrain de cette nouvelle édition à la reconnaissance internationale : le corniste italien Alessio Allegrini. Figure incontournable du cor, régulièrement invité comme soliste par les plus grands ensembles tels que l’Orchestre Symphonique de Vienne, il est par ailleurs chef d’orchestre. Par ailleurs, le musicien animera une masterclass à destination des élèves de la France entière. Le reste de la programmation promet aussi de très beaux moments autour des cuivres ! Parmi les temps forts, le concert du Balkan Paradise Orchestra, venu de Barcelone pour une soirée exceptionnelle le 25 avril. Le 26 avril verra se produire, en première partie, le Brass Band toulousain Occitania puis le tubiste Florian Wielgosik. En deuxième partie, on ne manquera pas le Reinhold Friedrich Quintet. Le lendemain, 27 avril, venu des États-Unis, Adam Rapa Quartet assurera la première partie de soirée, avant de découvrir l’hommage à Ella Fitzgerald de l’Amazing Keystone Big Band. Enfin, le 28 avril, Lucienne Renaudin Vary et Hélène Escriva proposeront, avec leurs invitées, de redécouvrir Nina Simone. Pour clôturer le festival, une soirée exceptionnelle avec l’Orchestre national du Capitole et le parrain de l’édition, Alessio Allegrini. Tél. 04 68 69 69 87. limouxbrass.fr

MUSIQUES 74
Jazz
Sophie Alour © Karolis Kaminskas Cécile McLorinSalvant Balkan Paradise Orchestra © Julien Hay Virginie Daïdé
28.06 ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE 02.07 LES ITALIENS DE L'OPÉRA 03.07 THIBAULT CAUVIN & -M- L'HEURE MIROIR 04.07 LE MONTESPAN DE JEAN TEULÉ 05.07 CARMEN OPÉRA 2001 06.07 MES CHERS ENFANTS DE JEAN MARBOEUF, AVEC ANNY DUPEREY 08.07 STÉRÉO COMPAGNIE DCA / PHILIPPE DECOUFLÉ 09.07 CAMILLE ET JULIE BERTHOLLET 10.07 GRETA VAN FLEET 13.07 CHRISTOPHE MAÉ COMPLET 15.07 STATUS QUO + THE STRANGLERS 18.07 SHAKA PONK COMPLET 19.07 BIGFLO & OLI 20.07 IAM 22.07 LUDOVICO EINAUDI COMPLET 23.07 SCORPIONS COMPLET 24.07 PIERRE DE MAERE + GRAND CORPS MALADE 25.07 MIKA COMPLET 26.07 CALOGERO DERNIÈRES PLACES 27.07 LOUISE ATTAQUE COMPLET 29.07 TOTO COMPLET 30.07 STING COMPLET 31.07 PATRICK BRUEL DERNIÈRES PLACES rock&folk philippe www.festivaldecarcassonne.fr RÉSEAUX : FRANCE BILLET - TICKETMASTER - SEE TICKETS E D PQS #FestiCarca @ Mairie de CarcassonneCréation VergnesPhotos Adobe Stock Licences L-R-21-1129 L-R-21-1108 L-R-21-1198 L-R-21-1194 Association Clapas Blues (SIREN 914984950), activité des Arts et du spectacle vivant (9001Z) • Licence d'entrepreneur du spectacle : D-2023-002396 • Conception : signatures.eu

Festival Les Marteaux de Gellone

Saint-Guilhem-le-Désert

Hérault

CLASSIQUE et lyrique

Du 15 au 26 mai

La 7ᵉ édition du festival Les Marteaux de Gellone, Fabrique de Musiques médiévales va continuer à déployer ses activités dans le village de Saint-Guilhem-le-Désert, haut lieu de la spiritualité médiévale, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans un souci de formation et d’insertion professionnelle, une équipe d’étudiants accueille et guide artistes, artisans, chercheurs et publics au festival. À suivre, cinq concerts ouvrant sur des visions novatrices des musiques médiévales, une création étudiante de l’Ensemble école promotion 2024, Livre vermeil de Montserrat signant l’accompagnement des jeunes, le cœur de la démarche ; sans oublier un colloque sur les vièles et les archets, un atelier d’archéo-lutherie, animé par deux luthiers, ouvert à tous les stagiaires, un salon d’archéo-lutherie avec une vingtaine d’exposants pour regarder, essayer, acheter et au final de l’évènement, un bal trad, clôture festoyante.

Programme :

• Sam.18 mai : Ensemble Irini sous la direction de la mezzo-soprano Lila Hajosi, passeuse d’histoire.

• Dim.19 mai : Ensemble Arborescence sous la direction de David Chapuis.

• Lun. 20 mai : Lo Mot e Lo Son avec Margot Zubeldia, Brice Duisit, Pascal Caumont.

• Mer. 22 mai, à Saint-Gély-du-Fesc : Compagnie Rassegna avec Patrick Boucheron, spécialiste du Moyen Âge, président d’honneur du CIMM.

• Sam. 25 mai : Ensemble Tasto Solo dirigé par Guillermo Pérez. cimmducielauxmarges.org

Le Chant de la Terre Opéra national du Capitole Toulouse, Haute-Garonne Du 19 au 25 avril

Le Chant de la terre est une symphonie pour ténor alto et grand orchestre composé par Gustav Mahler d’après La flûte chinoise de Hans Bethge, poète allemand. Le Chant de la Terre de John Neumeier, directeur du Ballet de l’Opéra de Hambourg, est un hommage à Kenneth MacMillan, danseur et chorégraphe, ainsi qu’au compositeur autrichien, lequel accablé par la mort de sa fille aînée, a trouvé une consolation à son insondable mélancolie dans ces poésies chinoises douces-amères, qu’il a mises en musique. Avec une chorégraphie d’une sensibilité rare et subtile, une scénographie épurée et des costumes stylisés, inspirés de peintures chinoises anciennes, John Neumeier évoque la solitude des êtres, leur recherche perpétuelle d’amour et leur angoisse devant la mort. Mais rien de désespéré, car la promesse de renouveau et d’éternité, éclaire ces chants à la tendre beauté nostalgique.

Tél. 05 61 63 13 13. opera.toulouse.fr

Opéra Grand Avignon Avignon et Védène Vaucluse

Une fin de saison éclectique pour Opéra Grand Avignon ! Parmi sa programmation : deux opéras, Boris Godounov et Luisa Miller, une comédie-ballet de Molière, Douze cordes, un concert-spectacle étonnant entre boxe, théâtre et danse avec la présence exceptionnelle de détenus de la prison du Pontet… Sans oublier Édouard Baer dans un spectacle différent dans chaque ville. À ne pas manquer cette fin de saison…

À Avignon :

• Mer. 24 avril : Le journal d’Avignon, spectacle-concept de et avec Édouard Baer

• Les 17 et 19 mai : Luisa Miller, opéra en trois actes de Giuseppe Verdi, mis en scène par Frédéric Roels, avec Franck Chastrusse Colombier à la direction musicale. Une tragédie incarnée par un couple écrasé par les conventions sociales.

• Les 14 et 16 juin : Boris Godounov, opéra en sept tableaux de Modeste Moussorgski, d’après le drame d’Alexandre Pouchkine. Mis en scène par Jean-Romain Vesperini, avec Dmitry Sinkovsky à la direction musicale. Une satire glaçante du pouvoir et de la politique dans la Russie du XVIIe siècle.

À Védène :

• Ven. 31 mai : Douze cordes, concert symphonique avec danse et boxe mis en scène et chorégraphié par Hervé Sika

Tél. 04 90 14 26 00. operagrandavignon.fr

MUSIQUES 76
© Jonas Jacquel Lila Hajosi © Kiran West © Maia Flore Luisa

Fleurs de printemps

Halle aux grains

Toulouse, Haute-Garonne Samedi 25 mai

L’Orchestre national Capitole Toulouse programme, Fleurs de printemps, un concert symphonique avec trois grands compositeurs mis en avant et des musiciens de très haut niveau. Pour débuter la soirée, Isabelle Faust au violon, Anja Bihlmaier à la direction et l’orchestre interprètent, D’un matin de printemps, de Lili Boulanger, œuvre écrite en 1917-1918. Première femme à avoir remporté le Grand Prix de Rome en 1913, elle montre dès son plus jeune âge d’étonnantes dispositions musicales. Malade, elle décède en 1918 à l’âge de 25 ans seulement. Ses dernières compositions dont celle jouée à Toulouse, témoignent d’un apaisement et d’une certaine joie q ue l’on retrouve dans les cordes. C’est inspiré par le virtuose Joseph Joachim que Robert Shumann crée son, Concerto pour violon en ré mineur, wow 23. Écrit en 1853, il n’a jamais été joué du vivant de son auteur et ne sortira de l’oubli qu’en 1937. Quant au troisième compositeur, Johannes Brahms, l’Orchestre national Capitole Toulouse exécute la Symphonie n°1 en ut mineur, opus 68, considérée comme l’un des chefs-d'œuvre du répertoire symphonique. Robert Shumann avait rencontré Johannes Brahms quelques mois après avoir composé son concerto pour violon et l’avait convaincu d’écrire une symphonie. Johannes Brahms mettra 20 ans à la finaliser. Mais quelle splendeur ! Une soirée exceptionnelle à ne pas manquer.

Tél. 05 61 63 13 13. onct.toulouse.fr

Saison Musica Técou

Salle multiculturelle

Técou, Tarn

Lancée au début de l’année 2024, la saison Musica Técou a été imaginé par le compositeur René Koering, connu en terres montpelliéraines pour avoir fondé le Festival Radio France de Montpellier. C’est désormais dans le Tarn que le musicien fait chanter les notes ! Musica Técou présente donc un concert par mois, invitant jeunes prodiges ou grands noms du classique à se produire, et la musique classique à investir plus les territoires ruraux. Deux dates sont encore à vivre pour le printemps.

• Ven. 10 mai : un jeune prodige italien du violon de 16 ans, Francesco Papa né à Rome, lauréat de plusieurs concours internationaux et élève de la grande violoniste Sylvia Marcovici, dont le fils Aimo Pagin accompagnera Francesco Papa au piano. Au programme de ce concert, la très célèbre Sonate au Clair de Lune de Beethoven et la Valse triste de Sibelius ; précédant les incroyables voltiges violonistiques si périlleuses de la Carmen Fantasy de Waxman avant le splendide et merveilleux Poème pour violon et piano, chef-d’œuvre du compositeur romantique français Ernest Chausson.

• Mar. 11 juin : un concert spectaculaire avec l’un des plus grands guitaristesflamenco au monde, Juan Carmona, en compagnie de deux autres illustres artistes : Jean Marie Ecay et Rosky Gresset.

Tél. 07 89 36 42 93. tecou.fr

OPÉRA ORCHESTRE NATIONAL MONTPELLIER Hérault

La Bohème, Puccini

Opéra Berlioz

Les 22, 24 et 26 mai

Paris, 1830. Comment vivre, rêver et créer malgré l’hiver froid et la pauvreté ?

Grâce à l’amitié et à l’amour, la vie est plus douce, plus joyeuse. Mais la misère et le mal du siècle, la tuberculose, auront raison de ce bonheur fragile. Puccini a merveilleusement mis en musique les Scènes de la vie de Bohème d’Henri Murger, donnant une dimension dramatique et touchante à chaque personnage. Dans cette nouvelle production, la metteuse en scène Orpha Phelan et la décoratrice Nicky Shaw transposent le récit dans le Paris des Années folles, pour mieux montrer son caractère universel. Cet opéra emblématique du répertoire vériste sera dirigé par le jeune chef Roderick Cox.

Beethoven, Mahler Opéra Berlioz

Vendredi 31 mai

Autre temps fort de la saison, le Concerto pour piano n°3 en ut mineur de Ludwig van Beethoven (1770–1827) interprété par Alexandre Tharaud. Musicien amoureux de la scène, celui-ci est en résidence à l’Opéra national de Montpellier. Créé en 1803 par le compositeur, ce concerto, à la fois intense, délicat et virtuose, préfigure le romantisme. Composée un siècle plus tard, la Symphonie n°4 en sol majeur pour soprano et orchestre de Gustav Mahler (1860–1911) fut dirigée par le compositeur en personne lors de sa création en 1901. À l’Opéra Berlioz, la partition sera sublimée par la voix de la soprano Cyrielle Ndjiki, merveilleuse 2ᵉ Dame de La Flûte enchantée de Mozart la saison dernière. L’Orchestre national de Montpellier Occitanie sera dirigé par le chef danois Michael Schønwandt qui en fut chef principal de 2015 à 2023. Nul doute que le public sera heureux de ces retrouvailles !

Tél. 04 67 60 19 99. opera-orchestre-montpellier.fr

77 MUSIQUES
© Marco Borggreve Anja Bihlmaier © Ros Kavanagh Francesco Papa © Marc Ginot À la direction Michael Schønwandt

Greenland Festival

Palau-del-Vidre

Pyrénées-Orientales

MUSIQUES

Du 31 mai au 2 juin

C’est l’un des premiers rendez-vous de la belle saison festivalière qui s’ouvre chaque été dans les Pyrénées-Orientales, le Greenland Festival débarque pour une troisième édition à Palau-del-Vidre ! Que vous soyez pop, électro, rap, funk… il y aura au moins un concert pour vous cette année. Fan de techno ou d’électro, rendez-vous à la scène Fantasia et sa programmation dédiée. À remarquer, l’importance pour le festival de proposer un événement festif et écologique ( tri et recyclage, circuits courts, gestion de l’eau…).

La programmation :

• Ven. 31 mai : Hoshi, Tiakola, Deluxe, Trinix, Massbeat, Suzie & The Rocket.

• Sam. 1er juin : Christophe Willem, Zaho de Sagazan, Superbus, Ofenbach, Vinnie Dollar, Justine.

• Dim. 2 juin : Ninho, PLK, SCH, Doria, Moody. festival-greenland.com

Hérault les chœurs !

Domaine départemental du Château d’O Montpellier, Hérault

Dimanche 26 mai

Organisé par le Département de l’Hérault, la Fédération des Chœurs du Languedoc, en partenariat avec la Ville de Montpellier, le Festival du chant choral amateur, Hérault les chœurs réunit 70 chorales, 1600 choristes et leurs chefs de chœur pour une journée unique au Château d’O. Au programme, une succession de représentations sur les différentes scènes installées dans le parc de 10h à 18h. Vous souhaitez vous aussi pousser la chansonnette ? Trois ateliers seront proposés pour apprendre le chant et les participants seront invités à reprendre les chansons apprises ensemble à la fin de la journée. choeurs-languedoc.fr

Le Weekend des Curiosités

Le Bikini

Toulouse, Haute-Garonne

Du 31 mai au 2 juin

Dédié aux musiques actuelles, le Weekend des Curiosités met en avant les talents de demain le temps d’un festival. Scène rap, électronique ou pop, les artistes programmés sont un concentré de talents qui brilleront demain sur les grandes scènes. Pendant trois jours, les lives de plus de 20 artistes se succéderont sur trois scènes, venus de tous horizons musicaux, pour démarrer la saison des festivals sous les meilleurs auspices.

Le line-up

• Ven. 31 mai : Anaïs Mva, Annie .Adaa, Bibi Club, Divino, Houdi, Jersey, Myth Syzer & Friends, Slimka, Youssef Swatt’s.

• Samedi 1er juin : Angie + Lazuli, Blowsom, Colt, Connect’her, Jetlag Gang, Lesram, Marguerite Thiam, Peet, Samir Flynn, The Caracal Project, YFFA.

• Dim. 2 juin : Astels, Connect’her, David Numwami, Gogo Green.

Tél. 05 62 24 09 50. les-curiosites.com

Festival Les Gueules Rouges

Saint-Martin-de-Valgualgues

Gard

Les 18 et 19 mai

Nouveau pour sa 6ᵉ édition, le festival Les Gueules Rouges se décline sur deux jours au lieu d’un jusqu’à présent. Au programme : six groupes sur scène, un village associatif, des arts de la rue, un marché de producteurs… Tout pour attester de l’engagement de la manifestation envers la culture pour tous.

• Sam. 18 mai : le chanteur Cali et son nouvel album, 20 ans d’amour parfait ; la compositrice-parolière et chanteuse Faustine et la rythmique survitaminée (swing-rock balkanique-électro-chanson française) du groupe Akèstéko

• Dim. 19 mai : le groupe Tagada Jones et leur punk-hardcore (l’un des seuls combos punks français autant connu internationalement et à chanter dans sa langue) ; les quatre garçons du groupe nantais de nouveau rock Cachemire et leur dernier album, Dernier essai, sorti en 2022 et Clara Sanchez. Ce petit bout de femme menue, accordéon à l’épaule, entraîne le public dans les pas des chanteurs et chanteuses de rue d’autrefois. Jouant avec la poésie de la langue française, elle réinvente le genre en lui insufflant un nouvel espoir. Audacieuse, souriante, elle conquiert les spectateurs à travers ses histoires tissant un pont entre hier et aujourd’hui.

Tél. 06 23 60 07 31. lesgueulesrouges-festival.com

MUSIQUES 78
© Emma Picq Zaho de Sagazan Angie+Lazuli © DR

Festival Welcome in Tziganie

Seissan

Gers

Du 26 au 28 avril

Vive la musique tzigane ! Des rythmes et toute une culture mis à l’honneur par le festival Welcome in Tziganie. Pour sa 16ᵉ édition, il accueille des têtes d’affiche de plus de dix nationalités. Également un festival off, des stages, un village culturel, des conférences et des spectacles.

• Ven. 26 avril : Spirit of India, danse et musique avec le Bollywood Masala Orchestra (Inde) avec seize artistes, Sabor de Gracia (rumba catalaneEspagne), les cuivres puissants du Kocani Orkestar (Macédoine) et les pulsations balkaniques du DJ Dunkelbunt (Autriche).

• Sam. 27 avril : Balkan Paradise orchestra, la fanfare féminine la plus célèbre de Barcelone (Espagne), Tribute to Ferus Mustafov, la fanfare des Balkans le Bojan Ristic Brass Band (Serbie) et Shazalakazoo Live Band (Serbie).

• Dim. 28 avril : Taksim Trio (Turquie), La Caravane Passe qui fête ses 20 ans (France), Unza Unza Orchestra (Serbie) et le ska balkanique de Koza Mostra (Grèce).

Tél. 05 62 66 12 22. welcome-in-tziganie.com

Festival Printival

Pézenas

Hérault

Du 16 au 20 avril

Pour sa 25e édition, le Festival Printival rend vivant Bobby Lapointe à travers une palette d’artistes de tous horizons. Des temps forts au Théâtre de Pézenas et au Foyer des Campagnes : à noter, la carte blanche à JP Nataf et ses invités (Clarika, Maissiat et Baptiste Lallemant) ; une création en chansigne du contrebassiste Imbert Imbert, Barcella et la chanteuse électro-pop Bertille, l’énergique Ottilie B, le rappeur Simony et le duo rock Bandit Bandit, Ben Herbert Larue ou encore l’inclassable Christian Olivier, après une première partie de l’accordéoniste Yoanna. Le 20, rendez-vous au théâtre pour le concert réunissant Keith Kouna, le Benoît Paradis Trio et Marie Amali. Plus tard, un final en apothéose avec la multi-instrumentiste Mesparrow, puis le fantastique El Gato Negro, précédé par la touchante Ysé. À midi, la place Gambetta s’animera avec la sensible Poppy Fusée (18 avril), le duo The Two (19 avril) et l’étonnant François Bijou (20 avril). Faites un détour par l’hôtel Flottes de Sébasan pour écouter Marion Cousineau. Et profitez du Off avec des musiciens de la région !

Tél. 09 50 53 46 58. printivalbobylapointe.com

©Xevi Abri Balkan Paradise Orchestra © Emma Birski
9 9
Bandit Bandit

ZÉNITH • TOULOUSE

05 62 74 49 49 zenith-toulousemetropole.com

AVRIL

Sam. 20 à 20h • Slimane

Dim. 21 à 17h • Starmusical

MAI

Jeu. 2 à 20h

Sam. 4 à 20h

Du 14 au 19

JUIN

Hans Zimmer Symphonie

Patrick Bruel

Starmania

Jeu. 1ᵉʳ à 20h30 • Gospel pour 100 voix

Ven. 7 à 20h • M. Pokora

Sam. 15 à 20h • Star Academy

Lun. 17 à 20h • Deep Purple

Dim. 23 à 19h30 • Bad Omens x babymetal

SEPTEMBRE

Sam. 21 à 20h • One Night of Queen

Sam. 28 à 20h • Héritage Goldman

OCTOBRE

5 et 6 à 20h30 : Molière, l’opéra urbain

Jeu. 10 à 20h

Ven. 11 à 20h30

Jeu. 17 à 20H

Jeu. 24 à 20h

NOVEMBRE

Sam. 2 à 20h

Dim. 3 à 17h

Mer. 13 à 20h

Ven. 15 à 20h

Sam. 16 à 20h

Dim. 17 à 19h

Mar. 19 à 20h

Jeu. 21 à 20h

Mar. 26 à 20h

Jeu. 28 à 20h

Sam. 30 à 20h

DÉCEMBRE

Dim. 1er à 18h

Maxime Gasteuil

The Rabeats

Luidji

I Gotta Feeling

Stars 80

Les Choristes

Eddy de Pretto

The Dire Staits

Slimane

Zaho de Sagazan

SCH

Shaka Ponk

Rock symphony voices

Within Temptation

Vitaa

KYO

Mer. 4 à 20h • Werenoi

Jeu. 12 à 20h • Patrick Bruel

Sam. 21 à 15h et 20h30

Les 10 commandements

Ven. 27 à 20h

Harry Potter

JANVIER 2025

Ven. 17 à 20h30 • 500 voix

FÉVRIER 2025

Ven. 7 à 20h • Clara Luciani

Mer. 12 à 20h • Gims

Sam. 15 à 20h30 • J. Williams

et H. Zimmer Orchestra

Mer. 19 à 20h • Era

Ven. 21 à 20h • Gazo

MARS 2025

Mar. 4 à 20h • So Floyd

Dim. 9 à 19h • Rootsriders

AVRIL 2025

Mar. 8 à 20h • David Hallyday

LA GESPE • TARBES

05 62 51 32 98 lagespe.com

MAI

Ven. 3 à 21h • Raffut + Alidé Sans

CRI’ART • AUCH

05 62 60 28 28 imaj32.fr

AVRIL

Sam. 27 à 21h • Clinton Fearon, Alam

Mar. 30 à 22h • Double Trouble…

MAI

Ven. 31 à 21h • Sidilarsen, Bulweria

JUIN

Ven. 21 à 19h • Radio Byzance...

Jeu. 27 à 21h30 • Los Guayabo Brothers, Sambastone

LES DOCKS • CAHORS 05 65 24 13 60 lesdocks-cahors.fr

AVRIL

Lun. 22 • Benighted + Ten56 MAI

Sam. 4 à 21h • The Congos...

Ven. 17 à 21h

• Cuarto Tafi + Dj ZumZum

LE CLUB • RODEZ 05 65 42 88 68 leclubrodez.com

AVRIL

Sam. 27 à 20h • Grayssoker MAI

Ven. 3 à 20h • CxK + Heeka

ART’CADE • FOIX

05 61 04 69 27 art-cade.fr

AVRIL

Les 26 et 27 à 21h et 1h30 • Turfu...

MAI

Jeu. 2 mai à 19h • Mélanie Lesage Trio

Les 18 et 19 à 21h et 1h30 • Lo’Jo

JUIN

Sam. 8 juin à 18h • La Chimère...

LE RIO GRANDE • MONTAUBAN 05 63 91 19 19 rio-grande.fr

AVRIL

Jeu. 18 à 21h • David Walters + Tiwiza

Sam. 20 à 16h • Heeka

MAI

Ven. 17 à 21h • Sidilarsen / Hipposonik…

Sam. 25 à 11h • The Chocolatines

JUIN

Sam. 8 à 11h • Paamath

MUSIQUES 81
M. Pokora Ana Carla Mazza

VICTOIRE 2

SAINT-JEAN-DE-VÉDAS

04 67 47 91 00 victoire2.com

AVRIL

Sam. 20 à 17h • TakeOver V

Mar. 23 à 20h • Helfest Warm-up Tour, Benighted & Ten56

MAI

Ven. 24 à 20h

• Debout sur le Zinc

Sam. 25 à 20h • Hang Massive

PASINO • LA GRANDE MOTTE

04 67 56 46 46 casino-grandemotte.partouche.com

JUIN

Ven. 7 à 20h • Les Comédies musicales

Mar. 18 à 20h30 • Aurélien Vivos

NOVEMBRE

Jeu. 14 à 20h • Belinda Davids

LA CIGALIÈRE • SÉRIGNAN

04 67 32 63 26 lacigaliere.fr

MAI

Sam. 4 à 20h30 • Puppetmastaz

LE SONAMBULE • SÉRIGNAN

09 70 14 48 02 lesonambule.fr

AVRIL

Sam. 27 à 20h • Flavia Coelho

MAI

Ven. 17 à 20h • Lucas Santtana

Les 24 et 25 à 19h30 • David Lafore

JUIN

Ven. 7 à 19h • Poi + Grand Tabazu

EL MEDIATOR • PERPIGNAN

04 68 62 62 00 theatredelarchipel.org

AVRIL

Jeu. 18 à 20h30 • FFF

Jeu. 25 à 20h30 • Fülü + Diogo Strausz

Dim. 28 à 18h • Clara Ysé

MAI

Ven. 3 à 20h30

Sam. 11 à 20h30

La Nuit des Balkans

Nuit Incolore

Jeu. 16 à 20h30 • Mr Leu & Thee

Nyabinghers

Sam. 18 à 20h30 • The Silencers

Ven. 31 à 20h30 • Walid Ben Selim

NARBONNE ARENA

04 48 84 85 86 narbonne-arena.fr

AVRIL

Ven. 26 à 20h

JUIN

Sam. 8 à 20h

Ven. 21 à 20h

SEPTEMBRE

Mar. 24 à 20h

Dim. 29 à 18h

OCTOBRE

Calogero

M. Pokora

Star Academy

One Night of Queen

L’Héritage Goldman

Ven. 4 à 20h30 • Mania

NOVEMBRE

Dim. 3 à 17h • Stars 80

Mar. 26 à 20h • David Hallyday

Jeu. 28 à 20h • John Williams Orchestra

DÉCEMBRE

Ven. 6 à 20h • Les Comédies musicales

JANVIER 2025

Ven. 24 à 19h • Aldebert

MUSIQUES 83
Slimane Arnaud Dolmen Nuit incolore Adeline Toniutti
Frédéric Francois 14 avr. 2024 Le Lac des Cygnes 16 avr. 2024 calogero 26 AVR. 2024 Roméo et Juliette 25 mai 2024 MESSMER nouv. spectacle 5 juin 2024 LaurEnt gerRa nouv. spectacle 7 juin. 2024 M. POKORA Epicentre Tour La tournée des 20 ans 8 juin 2024 Star Academy 21 juin 2024 Gad Elmaleh 5 jul. 2024 EXPOSITION DEDINoSuRE 7/8 sept. 2024 LE MEILLEUR SHOW DE QUEEN DEPUIS QUEEN PERFORMED BY GARY MULLEN & THE WORKS THE WORKS TOUR ONE NIGHT OF QUEEN 24 sept. 2024 l’héritage Goldman avec Michael jones 29 sept. 2024 Florent Peyre 3 oct. 2024 FROM LONDON’S WEST END mania The ABBA TRIBUTE 4 oct. 2024 Malik BENTALHA 18 oct. 2024 Stars 80 encore! 3 nov. 2024 DAVID HALLYDAY Requiem pour un fou 26 nov. 2024 John williams Hans zimmer par Le curieux orchestre 28 nov. 2024 C’est décidé je deviens une connasse 5 déc.2024 LES COMÉDIES MUSICALES 6 DÉC. 2024 Edgar-Yves 13 déc. 2024 CASSE NOISETTE 20 DÉC. 2024 Aldebert Helldebert 24 jan. 2025 Boléro 5 fév. 2025 AHMED SYLLA 7 fév. 2025 NOUVEAU SPECTACLE ines ReG 15 fév. 2025 CELTIC LEGENDS 3 avr. 2025 FERRARI / TSAMERE / LECAPLAIN LA TOURNÉE DU TRIO 10 mai 2025 lords of the sound 13 mai 2025 carmina burana 16 déc. 2025 GOLDMEN 14 fév. 2026 PAUL MIRABEL 26 fév. 2026 ONE NIGHT OF QUEEN 24 sept. 2024 MAR. 24 SEPTEMBRE 2024 LE MEILLEUR SHOW DE QUEEN DEPUIS QUEEN PERFORMED BY GARY MULLEN & THE WORKS THE WORKS TOUR NARBONNE - ARENA MESSMER nouv. spectacle 5 juin 2024
80
3 nov. 2024 DÉCIBELS PRODUCTIONS PRÉSENTENT ENCORE! NOUVELLE TOURNÉE 2023 l’héritage Goldman avec Michael jones 29 sept. 2024 M. POKORA Epicentre Tour La tournée des 20 ans 8 juin 2024 LaurEnt gerRa nouv. spectacle 7 juin. 2024
NARBONNE ARENA
Stars
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Billetterie dans les points de vente habituels Carrefour, Cultura, FNAC, Géant Casino, Auchan, E. Leclerc, etc. et sur narbonne-arena.fr

Chaque été, notre région accueille une multitude de festivals de tous les genres et pour tous les goûts !

Les concerts et les spectacles se multiplient dans les rues des villes ou sur les places des villages.

Découvrez sur ces trois pages les dates de festivals qui ont déjà annoncé leur programmation, à l’heure où nous rédigeons ces lignes, en attendant notre numéro spécial Événements de l’été (sortie le 10 juin).

FESTIVAL DE NÎMES

Du 31 mai au 20 juillet à Nîmes (30)

JAZZ MUSIQUES ACTUELLES

Calogero | Patrick Bruel | Ninho | James Blunt PLK | Bigflo & Oli... festivaldenimes.com

QUAND JE PENSE À FERNANDE

Du 23 au 28 juin à Sète (34)

Mc Solaar | Zaho de Zagazan | Eddy de Pretto... festival-fernande.com

DOMAINE D’O

Du 28 juin au 5 juillet à Montpellier (34) Black Legends | Les Franglaises... domainedo.fr

FESTIVAL JAZZ À L’HOSPITALET

Du 16 au 20 juillet à Narbonne (11) Pascal Obispo | Roberto Fonseca Incognito | Gregory Porter... chateau-hospitalet.com

MONTAUBAN EN SCÈNES

Du 20 au 23 juin à Montauban (82)

Hamza | Grand Corps Malade | Mentissa Soolking | Gims... montauban-en-scenes.fr

NATURAL GAMES

Du 27 au 30 juin à Millau (12)

Jain | Vitalic | Feder | Naâman Queen Omega | Alltta... naturalgames.fr

LUNEL OSE FESTIVAL

Du 12 au 13 juillet à Lunel (34) Christophe Maé | Pascal Obispo... lunel.com

LES ARTS SCENICS

Les 28 et 29 juin à Lisle-sur-Tarn (81) Ibrahim Maalouf | Flavia Coelho

Dub INC | Queen Omega... artsscenics.com

PAUSE GUITARE

Du 4 au 7 juillet à Albi (81)

Tiakola | Hoshi | Josman | Louise Attaque | Dionysos... pauseguitare.net

LES DÉFERLANTES

Du 10 au 13 juillet au Barcarès (66)

SDM | Christophe Maé | Cali | Djadja & Dinaz | Mika... festival-lesdeferlantes.com

FESTIVAL DE THAU

Du 10 au 21 juillet, Bassin de Thau (34)

Tif | Yamê | Blick Bassy | Selah Sue | Faada Freddy... festivaldethau.com

FESTIVAL MUSIC SUN&SEA

Du 23 au 13 août à Canet-en-Roussillon (66)

Dany Brillant | Isaac Delgado y su orquesta

Cerrone | La petite culotte | La folie des années 80... ot-canet.fr

LIVE AU CAMPO

Du 22 au 28 juillet à Perpignan (66)

Louane | Slimane

Pascal Obispo | Grand corps malade... live-campo.com

ECAUSSYSTÈME

Du 26 au 28 juillet à Gignac (34)

Madam | Soviet Suprem | Georgio

Julien Granel | Deep Purple... ecaussysteme.com

BARJAC M’ENCHANTE

Du 27 au 1er août à Barjac (30)

Lolita Delmonteil | Léo Haag | Chouf | Hector ou rien... barjacmenchante.org

FAMILY PIKNIK

Du 2 au 4 août à Frontignan (34)

Anfisa Letyago | Camelphat | Layton Giordani | Argia... familypiknikfestival.com

LES INTERNATIONALES DE LA GUITARE

Du 14 septembre au 12 octobre en région

Antoine Boyer | Maxime le Forestier

Voyou | Gabi Hartmann... les-ig.com

JAZZ À VAUVERT

Du 28 au 30 juin à VAUVERT (30)

Rabih Abou-Khalil | Elina Duni

Paolo Fresu | Fwad Dawich... jazzajunas.fr

MONTPELLIER BLUES FESTIVAL

Du 3 au 6 juillet à Montpellier (34)

Brooklyn Funk Essentials

Earth, Wind and Fire Experience by Al McKay... montpellier-blues-festival.org

JAZZ À SÈTE

Du 15 au 21 juillet à Sète (34)

Knower | Scary Pockets

Kareen Guiock-Thuram | Black Lives... jazzasete.com

SOUILLAC EN JAZZ

Du 14 au 20 juillet à Souillac (46)

Christelle Raquillet | NoSax NoClar

Prospectus | Cécile McLorin Salvant... souillacenjazz.fr

MILLAU JAZZ FESTIVAL

Du 15 au 20 juillet à Millau (12)

Rodolphe Lauretta | East Aces | Stev’in my mind... millaujazz.fr

JAZZ IN MARCIAC

Du 18 juillet au 4 août à Marciac (32)

Pink Martini | Ludovico Einaudi

Marcus Roberts Trio | Erik Truffaz... jazzinmarciac.com

HORTUS LIVE

Le 20 juillet à Valflaunès (34)

Chinese Man | Bibi Tanga and the Selenties

Mess Drey | Black accord... hortuslive.fr

JAZZ À FOIX

Du 22 au 27 juillet à Foix (09)

Dominique fils-aime | Eric Bibb | Renaud Garcia... jazzfoix.com

MUSIQUES 85
des festivals
AGENDA

LES CHORÉGIES

MUSIQUES CLASSIQUES & LYRIQUES

Du 14 juin au 22 juillet à Orange (84)

Mika Philharmonique | Khatia Buniatishvili | Edgar Moreau... choregies.fr

L’OFFRANDE MUSICALE

Du 29 juin au 14 juillet à Tarbes (65)

Maxime Vengerov | Thomas Dunford | Renaud Capuçon... loffrandemusicale.fr

FESTIVAL PIANO À COULLIORE

Du 2 au 7 juillet à Coulliore (66)

Marie-Josèphe Jude | Vera Tsybakov | Enrique Bagaria... alainmarinaro.fr

FESTIVAL MUSICALES

DES COTEAUX DE GIMONE

Du 13 au 17 juillet à Betcave Aguin (32) Concerts, Direction Artistique : François Dumont... musicalesdescoteaux.fr

FESTIVAL RADIO FRANCE OCCITANIE

Du 8 au 20 juillet à Montpellier (34)

Henri Texier solo | Daphnis et Chloé Naïssam Jalal solo | John Eliot Gardiner... lefestival.eu

LE TEMPS DES GUITARES

Du 28 au 31 juillet à Cahors (46)

Léa Desandre | Thomas Dunford Yerai Cortés | Virgile Barthe... letempsdesguitares.com

FESTIVAL LES TROUBADOURS CHANTENT

Du 17 mai au 13 octobre em Occitanie Sandra Hurtado-Rós | Eric Fraj | Paulina & Franc... festival-troubadoursartroman.fr

LES MUSICALES DU JAUR

Du 30 juin au 22 septembre dans l’Hérault (34) Concerts autour du thème «le voyage» amvjo.org

FESTIVAL DES MUSIQUES SACRÉES ET DU MONDE

Du 14 juillet au 1er septembre à l’Abbaye de Sylvanès (12) Jérôme Correas | François Lazareivitch Christophe Guyard | Michel Piquemal... sylvanes.com

Y’A DE LA JOIE À GRAMAT

Du 6 au 10 août à Gramat (46) Concerts, Cabaret... opera-eclate.com

FESTIVAL DE MUSIQUE ET D’OPÉRA D’EAUZE

Du 11 au 17 août à Eauze (32) Opéra comique, Concerts, Cabaret... opera-eclate.com

FESTIVAL MUSIQUE ET HISTOIRE

Du 15 au 18 juillet à Narbonne (11)

Jordi Savall | Le concert des nations et Orpheus 21... fontfroide.com

FESTIVAL PIANO PIC

Du 15 au 27 juillet à Bagnères-de-Bigorre (65)

Kevin Chen | Nicolas Stavy

Théo Ould | Nicolas Dautricourt... piano-pic.fr

FESTIVAL EN VALLÉE D’OLT

Du 16 au 26 juillet à Saint-Geniez-d’Olt (12)

Celine Nessi | Jacques Tys | Joé Christophe Lola Descours | Robin Paillette... festivalolt.com

FESTIVAL PABLO CASALS

Du 28 juillet au 8 août à Prades (66)

Musique de chambre et d’orchestre prades-festival-casals.com

FESTIVAL ST-CÉRÉ

Du 29 au 10 aout a St-Céré (46)

Barbara | Eva Zavaro | Tosca Brahms | Le petit Prince... festival-saint-cere.com

RENCONTRE DE VIOLONCELLE

Du 3 au 9 août à Bélaye (46)

Concerts belaye-violoncelle.fr

FESTIVAL DU ROCAMADOUR

Du 15 au 26 août à Rocamadour (46)

Roberto Alana | Renaud Capuçon Ensemble la Sportelle... rocamadourfestival.com

MUSIQUES DU MONDE

RIO LOCO

Du 12 au 16 juin à Toulouse (31)

Barbara Pravi & Aälma | Flenc | Olivia Ruiz | Jawi... rio-loco.org

LES SUDS

Du 8 au 14 juillet à Arles (13)

New’Garoc | Tiken Jah Fakoly | Jeff Mills | Éléonore

Fourniau | Daniela Pes... suds-arles.com

FESTIVAL TEMPO LATINO

Du 25 au 28 juillet à Vic-Fezensac, Gers(32)

Paul Paz | Pacific Mambo Ochestra

La Delio Valdez | La-33... tempo-latino.com

FIEST’A SÈTE

Du 20 juillet au 4 août à Sète (34)

Concerts, cinéma, expositions fiestasete.com

MUSIQUES 86
es festivals
AGENDA d
Christophe Maé Montpellier Danse © Theo Schornstein

CHEMINS DE PHOTOS

Du 1er juin au 30 septembre dans l’Aude (11) Expositions de 80 photographes cheminsdephotos.com

L’ÉTÉ PHOTOGRAPHIE

Du 20 juillet au 29 septembre à Lectoure (32) Expositions, lectures centre-photo-lectoure.fr

WHAT A TRIP ! HEYME FESTIVAL

Du 24 au 29 septembre à Montpellier (34) Projections, expo photo... watmontpellier.fr

PLURIARTISTIQUES

FESTIVAL DE CARCASSONNE

Du 28 juin au 31 juillet à Carcassonne (11)

Christophe Maé | IAM | Les Italiens de l’opéra | Greta Van Fleet... festivaldecarcassonne.fr

EQUESTRA

Du 16 au 21 juillet à Tarbes (65)

Théâtre Caballicare | Collectif Azul Bangor

Marie Barcelo et Pierre Antoine Chastang... festivalequestria.com

MONTPELLIER DANSE

Du 22 juin au 6 juillet à Montpellier (34)

Robyn Orlin | Arkadi Zaides | Josef Nadji Cheng Tsung-Lung | Armin Komi... montpellierdanse.com

FESTIVAL TANGOPOSTALE

Du 28 juin au 8 juillet à Toulouse (31) Stage, initiation... tangopostale.com

FESTIVAL SWINGING MONTPELLIER

Du 19 au 21 juillet à Montpellier (34) Spectacle, battle de danse, bal... swingingmontpellier.fr

FESTIVAL D’AVIGNON

du 29 juin au 21 juillet à Avignon (84)

Boris Charmatz | Baptiste Amann | Lola Arias | Noé Soulier... festival-avignon.com

FESTIVAL DE THEÂTRE

Du 20 au 28 juillet à Figeac (46)

Pièce de Théâtre, créations... festivaltheatre-figeac.com

MUSIQUES 87
DANSE
LIVRES, CINÉMA PHOTOS
THÉÂTRE
Les déferlantes©Nicolavail Felix Klieser ©Maike Helbig Big Daddy Wilson Stella Bossi Hortus Live Festival en Vallée d’Olt
89
sommaire Au cœur des musées 95 Arts Plastiques 103 Pour quelques expos de plus 115 Événements artistiques 119 Expositions photos 124 Expositions 126
DOSSIER expos PRINTEMPS 2024
© Cité de Sorèze. JL Sarda
Musée Dom Robert Cité de Sorèze dans le Tarn (p.95)

Hervé Di Rosa sur tous les fronts

Une intégration en juin à l’Académie des Beaux-Arts, une rétrospective (actuellement) au Centre Pompidou à Paris, une nouvelle exposition (cet été) au MIAM dont il est le commissaire, Hervé Di Rosa est sur tous les fronts en 2024. Dans cet entretien, le créateur du Musée international des arts modestes de Sète évoque ces nouvelles étapes dans son parcours, pose un regard sur son actualité et l’art contemporain en général.

2024 est une année importante pour vous et le MIAM : une exposition au Centre Pompidou, votre installation à l’Académie des Beaux-Arts et le commissariat de l’exposition d’été du MIAM sur une idée que vous aviez depuis longtemps… Cela représente un tournant, une étape supplémentaire franchie pour vous ?

Oui c’est effectivement un peu intense mais il n’était pas prévu que ces événements tombent en même temps ! En réalité, la rétrospective au Centre Pompidou était prévue depuis dix ans, donc ce n’est pas une surprise. Le fait le plus marquant cette année est surtout que j’ai été nommé à l’Académie des Beaux-Arts où je serais installé au siège de Jean Cortot. En puis en juin, il y a cette exposition au MIAM sur laquelle je travaille depuis quinze ans, je me suis beaucoup impliqué. Cette idée, je l’ai eue dès le début du MIAM. L’exposition porte sur la peinture marchande, aux marges de l’art. Même si personnellement, je cherche toujours les marges…

Parlez-nous de votre installation à l’Académie des Beaux-Arts. Quelle est l’histoire qui vous a amené à y occuper ce siège ?

Il y a trois ans, Gérard Garouste et Fabrice Hyber, eux-mêmes membres de la section peinture, m’ont abordé pour savoir si cela m’intéressait de rejoindre l’Académie. Au départ, je ne savais pas trop, ils ont insisté, j’ai réfléchi et je me suis dit : « Faisons-le ! ». Je me suis donc présenté une première fois mais je n’ai pas eu la majorité. Pour être élu, il faut obtenir la majorité de tous les membres de l’Académie des Beaux-Arts, c’est-à-dire des soixante académiciens, toutes disciplines confondues. Fabrice Hyber, Gérard Garoute et Ernest Pignon-Ernest m’ont convaincu de me représenter et j’ai finalement été élu en 2022. Ce sont eux qui m’ont poussé, sans quoi je n’aurai pas eu l’idée de me présenter. Même si je vais être installé prochainement, cela fait un an et demi que je suis présent chaque mercredi en séance plénière. Il y a beaucoup de décisions qui se prennent. L’Académie des Beaux-Arts distribue des prix, des bourses, des aides… Elle gère plusieurs lieux comme le musée Marmottan-Monet, la Maison et les jardins de Claude Monet à Giverny, etc. Récemment, nous avons voté pour intégrer de nouveaux membres dans la section peinture. Nous étions sept pour dix fauteuils, il y en avait trois de libres. Deux d’entre eux seront donc occupés par Nina Childress et Tania Mouraud. C’est la première fois que des femmes intègrent la section peinture ! Je suis très content d’avoir participé à cela.

Quand et comment se déroulera l’installation à l’Académie ?

La cérémonie se passera le 12 juin sous la coupole. Je ferai un panégyrique de l’artiste Jean Cortot qui occupait mon siège. Astrid de La Forest, graveuse reconnue, fera ma présentation. Enfin, on me donnera une épée et je serai habillé du costume des Académiciens.

Devenir membre de l’Académie des Beaux-Arts, est-ce un aboutissement pour vous ?

Je ne sais pas… C’est une grande chance que j’ai et qui me poursuit ! Elle m’a d’ailleurs poursuivi toute ma vie, notamment entre autre avec la réalisation du MIAM.

Cette installation est quelque chose d’improbable… Est-ce le destin ou le hasard, certains y vont de leur interprétation. Ce sont aussi des rencontres notamment celles avec Fabrice Hyber et Gérard Garouste même si je les connaissais déjà. Ce que je trouve intéressant avec l’Académie, c’est que c’est le seul endroit où l’on est élu par d’autres artistes et pas selon le marché, les conservateurs, les connaissances dans les musées, la spéculation... Ce vote m’a beaucoup touché et finalement c’est cela le plus important. Et puis pour tout vous dire, j’ai aussi accepté au départ par rapport à l’art modeste et au MIAM. C’est très important de porter cette parole devant l’Académie des Beaux-Arts et je souhaite vraiment faire évoluer l’art modeste à ce niveau. Il y a quelques années, je n’aurais pas pensé intégrer l’Académie. Je me sens toujours un peu marginal par rapport à ce qui se passe dans l’art : les prix, les salons, les biennales… Ce n’est pas à ce jeu que je joue… Ma vraie stratégie c’est de peindre ! Et si j’ai fait de nombreux voyages autour du monde et que

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Entretien
© Pierre Schwartz © Jolan Touzet

je continue à les faire, c’est pour apprendre la peinture sous toutes ses formes. Alors c’est vrai aujourd’hui, je vais plutôt au Louvre. Car après avoir fait les matériaux dans les années 80, après avoir travaillé sur les manières de faire et les techniques du monde entier dans les années 90 et 2000, désormais je regarde e me plonge dans l’histoire de la peinture. Parce que l’épine dorsale de mon travail, ce n’est pas le MIAM, ce n’est pas la reconnaissance mais c’est la peinture et tout repose là-dessus. Sans la peinture, il n’y a plus rien, je ne peux plus rien faire. C’est ce qui me permet de vivre, de réfléchir, de tout en fait !

Les voyages, justement, ont beaucoup guidé votre carrière artistique, était-ce important pour vous de quitter Sète à un moment ?

J’ai toujours quitté Sète ! Je l’ai quittée à 18 ans et je suis revenu y habiter à la fin des années 1980. Aujourd’hui, j’y viens tout le temps pour le MIAM. Mais, je n’ai pas vraiment de racines… Je suis de Sète, ça, c’est sûr. Les voyages m’ont permis d’aller apprendre des choses que je ne peux pas apprendre ici. Ils m’ont fait progresser techniquement.

« Hervé Di Rosa. Le passe-mondes » est présentée jusqu’au 26 août au Centre Pompidou, à Paris. Quelle est la genèse et quel regard portez-vous sur cette exposition ?

J’ai eu la chance de rencontrer Michel Gauthier, l’un des conservateurs du Centre Pompidou, il y a dix ans, à l’occasion de ma donation au musée. C’est lui qui a porté mon projet d’exposition. Il en a trouvé le titre et c’est vrai, mon travail tourne autour des mondes physiques et des mondes inventés… Ce sont les deux.

Comme je vous le disais ce fût un long chemin car cette exposition était prévue depuis longtemps. Je ne sais pas ce que ça peut changer pour moi… Parce que d’un côté, il y a la reconnaissance officielle et d’un autre côté, il y a le marché de spéculation. Ce qui m’importe surtout avec cette exposition au Centre Pompidou c’est de faire reconnaitre, à travers mon œuvre, l’art des années 1980. Jusqu’alors, il y avait peu d’artistes de cette époque dans leur collection : Robert Combas, François Boisrond, une ou deux de mes œuvres…

Ils viennent d’acquérir une œuvre de Rémi Blanchard et une de Catherine Viollet. De manière générale, on commence à prendre en compte cette génération dont je fais partie.

À partir du 27 juin, le MIAM présentera donc l’exposition BEAUBADUGLY avec toujours ce travail de défrichage des territoires de l’art souvent ignorés. Cela fait quinze ans que je porte le sujet de cette exposition. Je me suis d’ailleurs fait aider d’un universitaire : Jean-Baptiste Carobolante, qui est historien d’art et qui a réalisé une thèse sur la peinture marchande. L’exposition tournera autour de cet art, cette peinture qui existe depuis bien longtemps, se vend et pèse autant en termes de chiffre d’affaires annuel que l’art contemporain. Pourtant on ne la voit jamais dans les musées ou dans les magazines d’art. Lorsque l’on regarde mes premières cartes de l’art modeste au début des années 2000, l’art commercial y est déjà car je m’y intéresse depuis les années 1980. C’est un territoire en marge dont une grande partie des pratiques sont dans l’art modeste. C’est un art de la nécessité, qui n’a pas forcément de valeur esthétique, mais développe une esthétique certaine. Pour cette exposition, j’ai demandé à une très grande artiste, Nina Childress (qui vient donc d’entrer à l’Académie des Beaux-Arts) de sélectionner une quinzaine d’artistes contemporains en rapport avec ce sujet. Ils seront exposés au premier étage du musée.

Justement quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’art contemporain ?

Il y a beaucoup de choses qui me plaisent et que je trouve passionnantes. Je trouve qu’il y a une recrudescence aujourd’hui des peintres en France, et notamment beaucoup de femmes. C’est une peinture figurative, très réaliste qui m’intéresse beaucoup. Les artistes que j’aime, je les défends en les présentant au MIAM.

J’ai été aussi président de l’ADAGP*, et cela m’amené à constater de nombreux sujets inquiétants. Par exemple le développement de l’intelligence artificielle, le développement de plateformes qui ne veulent pas payer les droits… Les artistes vont devoir se battre. ▶ ▶ ▶

*Créée en 1953, l’ADAGP est la société francaise de perception et de répartition des droits d’auteur dans le domaine des arts graphiques et plastiques.

MUSÉES 91
© Pierre Schwartz « Les artistes que j’aime, je les défends en les présentant au MIAM » Le MIAM, incontournable musée sur les quais Sète

Au MIAM Sète

Hervé Di Rosa, le passe-mondes

CENTRE POMPIDOU

Jusqu’au 26 août

Héritier d’une histoire allant de Dada au mouvement punk, en passant par Jean Dubuffet et CoBrA, Hervé Di Rosa n’a eu de cesse de remettre en question la légitimité des hiérarchies artistiques et de l’absolutisme du « Grand Art ». Grâce à l’important don fait par l’artiste en 2013 et à quelques prêts notamment d’œuvres récentes, l’exposition Hervé Di Rosa, le passe-mondes offre, en une trentaine d’œuvres, un aperçu éloquent du parcours de l’artiste.

Hervé Di Rosa a été, dans les années 1980, l’un des protagonistes du mouvement de la Figuration libre. Inspirées par la bande dessinée et la culture populaire, les peintures qu’il réalise alors marquent un refus des hiérarchies artistiques, dans un contexte résolument post-punk. Au cours des décennies suivantes, son projet Autour du monde donne une vie nouvelle à l’iconographie qu’il a créée. Il décide de confier ses images à différentes techniques et savoir-faire, de Sofia à Lisbonne, en passant par Kumasi, Porto-Novo, Addis-Abeba, Bình Dương, Durban, La Havane, Mexico, Foumban, Miami, Tunis ou Séville. Ces étapes du projet sont celles représentées dans la collection du Centre Pompidou grâce à un généreux don de l’artiste. Si Di Rosa est un créateur, il est aussi un collectionneur passionné. En parallèle à son œuvre, il a édifié une vaste collection de ce qu’il appelle les « arts modestes », ces territoires de l’activité esthétique en marge du « Grand Art ». L’ensemble, parmi d’autres, de figurines articulées qu’il a réuni au fil des années est en son genre unique. Cette exposition présente également plusieurs toiles récentes de l’artiste qui révèlent ce qu’est son œuvre après le long voyage de ses images autour du monde.

Tél. 01 44 78 12 33. centrepompidou.fr

Libres ! Collectionneurs d’Arts Modestes

MUSÉE INTERNATIONAL DES ARTS MODESTES

Jusqu’au 26 mai

L’exposition Libre ! Collectionneurs d’Arts Modestes présente deux collections privées , montrées pour la première fois au public. La collection FB/DL occupe l’ensemble du rez-de-chaussée du musée. A partir du mouvement de la Figuration Libre, dont un ensemble important d’œuvres d’Hervé Di Rosa, se déroule une histoire de la peinture française depuis les années 80 : artistes reconnus, émergents, méconnus, singuliers, avec la plupart dont les collectionneurs entretiennent une relation personnelle. Cette collection accueille également les expressions extra-européennes, en particulier l’art africain contemporain et s’exposent dans l’appartement des collectionneurs au milieu d’un environnement d’objets populaires. Entre mer et montagne, c’est un univers riche en couleurs qui témoigne du bonheur de vivre et de l’amour des autres. Parmi les artistes présentés : Kwame Akoto, Abdelkader Benchamma, Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas, Hervé Di Rosa, Yan Pei Ming, Stéphane Pencréac’h, Cyprien Tokoudagba, Chuckie Williams, Claude Viallat, Christine Viennet etc...

À l’étage du musée, on découvre la collection MB/JB : construite depuis une cinquantaine d’années, elle se structure d’une partie autour de deux artistes de la seconde génération du surréalisme, Félix Labisse et Lucien Coutaud, et d’autre part d’un ensemble exceptionnel de figures de magie brésilienne. Livres rares, objets insolites, meubles de théâtre et œuvres d’artistes contemporains complètent cette collection singulière, qui occupe totalement les espaces d’un grand appartement. Entre Eros et Thanatos, la Collection MB/JB nous plonge dans une atmosphère étrange où la peinture figurative, à la frontière du surréalisme, côtoie la magie noire.

Au-delà de leurs différences, ces deux collections ont en commun d’avoir été constituées, l’une comme l’autre, à partir d’un courant artistique, et de relations fortes avec certains artistes. La liberté des collectionneurs, dont les choix ouverts peuvent aller des œuvres aux objets, de l’art à l’artisanat, atteste d’une réelle convergence avec l’ADN du MIAM.

BEAUBADUGLY

L’autre histoire de la peinture

L’ EXPOSITION D’ÉTÉ DU MIAM

Du 27 juin au 9 mars

Avec cette prochaine exposition, le MIAM poursuit son travail de défrichage des territoires de l’art souvent ignorés. BEAUBADUGLY –

L’autre histoire de la peinture montrera sans complexe les peintures originales de ces artistes à la marge de l’imaginaire et du goût commun, qui ont parfois vendu des reproductions de leurs œuvres par milliers en supermarché et dont les posters nous sont familiers. Pour beaucoup, ce sera une première exposition en France. On vous en parle dans le prochain numéro plus en détails.

MUSÉES 92
04 99 04 76 44. miam.org
POMPIDOUParis
Tél.
CENTRE
© Jolan Touzet Hervé Di Rosa au Centre Pompidou

Mardi : 14.30 - 18.30

Camille Adra, Marie Detrée

Giulio Di Sturco, Cléa Lala

Johann Fournier, Hugo Pondz

Clara Tournay, Agathe David...

présente SÈTE 7 MARS 1 JUIN 2024
67 19 39 04
lereservoir-art.com
Mercredi au vendredi 10.00 - 13.00 • 14.30 - 18.30 04
45, 46 quai de Bosc. Sète
infos. l’expo

MUSÉE DU COLOMBIER rue Jean Mayodon Alès Gianni

À partir du 8 mars 2024

Tous les jours

papier peint Antoinette Poisson, Charles-François Colin La branche de pêcher © Musée du Colombier
LE PRINTEMPS du Colombier nouveau regard, nouvelles histoires
exposition à Sète 09.02–01.09.24
CRAC-OCC-Gabarit-Inserts-PUB-Print-GianniPettena_210x135mm.indd 1 06/02/2024 09:50
Pettena Anarchitecture
crac.laregion.fr

Pierre-Luc Poujol

MUSÉE PAUL VALÉRY

Sète, Hérault

Jusqu’au 26 mai

L’arbre occupe une place non négligeable en l’histoire de l’art, dans les paysages bien sûr, mais aussi en tant que tel, comme motif ou sujet de la Peinture. Chez Pierre-Luc Poujol sa présence dans ses séries d’Empreintes, d’Appels de la forêt ou encore d’Écorces, se fait obsessionnelle. Les sept étapes qui jalonnent le parcours proposé au Musée Paul Valéry, proche des pins célébrés par le poète, frappent par leur diversité : on passe du noir et blanc à la couleur flamboyante ; de l’accrochage mural à des pièces longitudinales et suspendues ; du polyptyque (rez-de-chaussée), de plus de six mètres de haut, au simple tableau carré de préférence, de dimension humaine ; d’un très large dessin au charbon sur bois à des formats plus intimes de la série Carbone ; de l’unicité du motif à la répétition irrégulière des troncs représentés ; d’une œuvre picturale placée au plafond (en hommage à Monet), Looking up, à l’Arbre à vœux que l’on repère au sol dès le hall ; des arborescences au noir qui recourent à la cendre végétale aux Arbographies nécessitant un éclairage particulier ; de l’usage du pinceau à celui de branches, d’aiguilles de pins, de cendres végétales (on ne peint plus sur mais avec)... Sans parler des sculptures, plus discrètes (Arsin, Spine, Kintsugi), dont une Résilience nous accueille d’une haie d’honneur dès la voie d’accès, nous rappelant, pour reprendre l’expression d’un célèbre président, que la maison brûle tandis que nous regardons ailleurs. La forêt est cette maison. C’est assez dire si la production de Pierre-Luc Poujol est sensible au sort dévolu à nos amis végétaux, ce que traduit le nombre d’arbres abattus quotidiennement, indiqué sous une peinture acrylique sur bâche. En noir et blanc en l’occurrence, car le peintre aime, dans certaines de ses œuvres, nous confronter directement à l’essentiel, sans fioritures ni digression. C’est le cas pour cette installation de forêt, d’empreintes suspendues sur bâches, dont la longueur est démesurée à l’instar du modèle, tandis que la largeur surprend par sa finesse, l’installation nous immergeant au plus près de la matière picturale. La matière, on la sent essentielle pour cet artiste qui œuvre non seulement dans le visuel, mais dans le tactile. Les Appels de la forêt en particulier, de grand format, recourent au dripping afin de suggérer un paysage arboré vibrant de couleurs projetées et de taches indécises, mais dont l’unité se perçoit avec un peu de recul. Les séries peintes d’Écorces recourent à un quadrillage extrêmement serré qui nous fait évoluer quelque part entre la figure et l’abstrait. C’est d’ailleurs la question que l’on se pose en contemplant les tableaux de Poujol mais au fond la réponse est donnée par l’arbre lui-même : figuratif vu de loin par sa silhouette et abstrait dès que l’on s’en rapproche d’un peu près. Poujol ne le traite évidemment pas de manière réaliste. L’arbre, le tronc notamment, est stylisé, on peut même dire mis en formes, et ce sont ces formes que l’on peut voir se décupler, dans les séries d’Empreintes, dans des tons sombres ou au contraire colorés, venant comme au-devant des spectateurs, amenés à les appréhender frontalement. L’arbre, son écorce, sa répétition se prête à diverses expériences : un puissant jet d’eau peut lui offrir des éclats de lumière, on peut rapprocher son ossature de celle d’humains, on peut l’associer à la polychromie en divisant la surface sur bâche en plans irréguliers… Une émouvante « chute » nous confronte à la fragilité de ces êtres végétaux que nous devons à tout prix préserver afin que la familiarité que nous entretenons avec eux ne devienne pas un lointain souvenir d’un autre âge. Et la vie dès lors un cauchemar. BTN

Tél. 04 99 04 76 16. museepaulvalery-sete.fr

Les collections du MUMIG

MUSÉE DE MILLAU ET DES GRANDS CAUSSES

Millau, Aveyron

Collection permanente

Les riches collections du musée de Millau et des Grands Causses, Mumig, retracent l’histoire de ce territoire millénaire. La collection paléontologie présente fossiles, empreintes de reptiles… remontant aux temps de la formation des Grands Causses depuis le Cambrien (-538 Ma) jusqu’au Jurassique (-145 Ma). Le soussol accueille les collections archéologiques de la protohistoire à la période moderne avec une part belle autour de l'Antiquité gallo-romaine puisque Condatomagus, la Millau antique, fut un centre de production de céramiques sigillées en Gaulle romaine, diffusées jusqu’aux confins de l’Empire romain. En complément, une visite du site archéologique de la Graufesenque s’impose. Un étage est dédié à la collection mégisserie-ganterie. Le travail de la peau anime la vie millavoise et sa région depuis le milieu du Moyen Âge, jusqu'à prendre une dimension industrielle au XVIIIe siècle, faisant de Millau, deux siècles plus tard, le premier centre mégissier et gantier du pays. Les aspects techniques liés à ces activités sont présentés ainsi que leur histoire économique et sociale. Enfin, une salle est dédiée à Emma Calvé, célèbre cantatrice de la Belle-Époque. Photographies, disques, partitions, mais aussi de somptueux bijoux, costumes et autres accessoires de scène y sont exposés. De juin à décembre, une exposition temporaire vient compléter et enrichir la visite.

Tél. 05 65 59 01 08. mumig.fr

Prairies animées

MUSÉE DOM ROBERT

Cité de Sorèze, Tarn Nouvel accrochage

Logé au cœur de l’Abbaye-école de Sorèze, le musée Dom Robert et de la tapisserie change d’accrochage tous les trois ans. Il permet d’aller à la rencontre de l’œuvre d’un artiste, le moine bénédictin Dom Robert, au style riche et coloré qui, du croquis à la tapisserie, célébrait la nature. Considéré comme l’un des maîtres de la tapisserie contemporaine, c’est à l’abbaye d’En Calcat, dans le Tarn, que Dom Robert parviendra à réunir ses deux vocations, religieuse et artistique. Après une révélation devant l’univers pictural d’une cour de ferme, et sa rencontre décisive avec Jean Lurçat, son destin de peintre cartonnier est fait. Ses œuvres sont tissées à Aubusson chez Tabard puis chez Suzanne Goubely. Fasciné par la nature d’En Calcat, Dom Robert crée de nombreuses tapisseries à partir de 1958 et jusqu’en 1994, date d’une chute qui l’immobilise. Il s’éteindra en 1997. En 2024, est donc venu le temps de découvrir un nouveau regard sur les collections du musée qui lui est dédié et d’accueillir le printemps avec la thématique Prairies animées. Véritable ode à la nature, cet accrochage se révèle une plongée dans les infiniés détails des tapisseries de Dom Robert, mais aussi dans les forêts creusoises d’Élie Maingonnat, la sérénité bucolique de Gérard Schlosser, ou encore la précieuse forêt de Léo Chiachio et Daniel Gianonne. Ce nouvel accrochage est également l’occasion de contempler des œuvres encore jamais présentées et deux prêts exceptionnels de la Cité de la Tapisserie d’Aubusson : L’Été et La Famille dans la Joyeuse Verdure. Tél. 05 63 50 86 38. cite-de-soreze.com

MUSÉES 95
AU CŒUR des musées
© P.L Poujol © Cité de Sorèze. JL Sarda

Musée d’art moderne

CÉRET, PYRÉNÉES-ORIENTALES

TERESA Lanceta

Le musée de Céret occupe une situation stratégique près de la frontière ibérique et le fait d’avoir invité la Barcelonaise Teresa Lanceta dans son espace considérablement élargi, rappelle son inscription dans la Catalogne méditerranéenne. Il ne s’agit pourtant pas d’un repli vers un régionalisme narcissique. L’œuvre de Teresa Lanceta interroge les us et coutumes marginalisés, venus d’ailleurs, et cherche à explorer qui les rend universels. Son intérêt pour la tapisserie prouve qu’elle est capable de remonter le temps, de revendiquer une activité qui relève autant de l’artisanat que de l’art des élites, tout en choisissant l’anonymat d’une création plutôt que la célébration des égos, de manière à relier ainsi l’art et la vie. La modestie, l’humilité plutôt que l’individualisme forcené. Elle met en exergue la Mémoire, qu’il convient de prolonger, de façon à transmettre un savoir-faire ancestral. Cette exposition est conçue comme un parcours chronologique, et thématique, qui tient compte des différentes disciplines par lesquelles s’exprime l’artiste : tissage, dessins, peinture, vidéo… Elle est découpée en cinq étapes. La première s’articule autour d’un Dialogue avec le Maroc, où Teresa Lanceta a découvert de quoi orienter définitivement sa carrière, dans les années 80. Les récits berbères en particulier, la technique des tisserandes, les motifs dominants, abstraits, l’ont interpellée, grâce à la pensée de l’ethnologue et collectionneur Bert Flint à qui elle dédie une série de sept tapisseries. Cellesci sont imposantes et ont l’avantage sur le tableau de pouvoir se plier aux sollicitations de l’espace : suspendues, accumulées, posées au sol comme des tapis… Elles s’avèrent autant picturales que plastiques avec de surcroît l’idée qu’un objet utilitaire peut acquérir une fonction esthétique. On reconnaît des gestes et intentions proches de Supports-Surfaces dont le musée de Céret se sent si proche, ce que montrent ses riches collections. Toutefois, Teresa Lanceta accorde une grande importance à la force et la vibration des couleurs vives ; elle ne se soumet point aux exigences de la symétrie et utilise sans doute le grand format dans l’intention de montrer la puissance écrasante du passé ou de la tradition, bien supérieure à nos petites et brèves existences. La

Jusqu’au 2 juin

deuxième partie s’intitule Couture-Suture et caractérise les années 90. Elle se focalise sur le tableau, sur l’émergence de signes et sur la transparence de la surface. L’artiste s’adonne aussi au dessin en traitant notamment de l’enfance pour ce qu’elle recèle d’innocence et de fragilité, de mélancolie aussi. La troisième, Chaine et Trame, se penche sur la production vidéographique, laquelle rend hommage au métier à tisser et mêle les images, fixes ou en mouvement, de telle sorte que l’on pense à un tissage iconique. La quatrième revient au tissu, laine et coton et se nomme Rythmes abstraits. Le damier, le triangle, le losange ou l’étoile se retrouvent ainsi à l’honneur. L’artiste introduit dans ces compositions de la céramique, autre activité longtemps mineure et depuis quelque temps réhabilitée. Enfin, l’exposition s’achève sur des œuvres récentes intitulées

Compositions textiles, dont certaines inspirées par le quartier barcelonais d’El Raval. Cinq décennies d’usage et de déclinaison du tissu dans une perspective qui ne cache pas ses finalités écologiques en recourant à un matériau d’origine naturelle, sociales puisque les communautés sollicitées par l’artiste sont mises sur le même pied d’égalité que la sienne, et bien sûr politiques puisque l’artiste s’ouvre à toutes les richesses que nous apporte l’autre, l’étranger. Ou supposé tel car la culture gitane fait partie intégrante de la culture espagnole de même que l’Afrique du Nord lui a apporté sa physionomie multiculturelle que tout le monde vénère aujourd’hui.

Ne pas oublier par ailleurs que, dans le même temps, le musée célèbre le centenaire d’Antoni Tàpies, déjà présenté deux fois et concepteur du diptyque mural en lave émaillée qui attend le visiteur dès le porche. L’occasion de (re)découvrir ce peintre catalan majeur dont les signes, de croix multiples, intriguent, tout comme les gestes puissants et effets de matière sur des supports volontairement modestes. On notera son intérêt pour la gravure, si déconsidérée jusqu’à ces derniers temps. Outre seize œuvres des années 80, marquées par l’usage du noir, on pourra y voir une sculpture gravée d’un cadran solaire ainsi qu’une composition sollicitant des anges tombés du ciel. Dans le style graphique et exigeant qui fut souvent le sien. BTN

MUSÉES 96 Tél. 04 68 87 27 76 musee-ceret.com

Dix ans du musée Soulages

RODEZ

Aveyron

Du 29 mai au 2 juin

Inauguré le 30 mai 2014, le musée Soulages de Rodez fête cette année ses 10 ans ! Dédié à l’œuvre du maitre de l’outrenoir, le lieu a été imaginé par le cabinet RCR Arquitectes, servant d’écrin à une impressionnante collection d’œuvres de Pierre Soulages. Pour l’occasion, le lieu a imaginé une année de célébrations et, en point d’orgue, un temps fort du 29 mai au 2 juin. Parmi le riche programme prévu pendant cinq jours, on ne manquera pas de découvrir le nouvel accrochage des collections permanentes du musée avec les sept Outrenoirs donnés par Colette Soulages en 2023, le cabinet des estampes prendra une coloration olympique, les correspondances de Pierre Soulages, ou encore des photographies de Claude Gassian dans l’atelier de l’artiste en 2009. Pour mieux l’appréhender, des visites flashs sont programmées toutes les 30 minutes. Dans la salle d’exposition temporaire, les EpouxP présenteront une installation immersive tandis qu’une rencontre avec Jeanne Vicérial aura lieu le jeudi 30 mai. Un concert avec l’Orchestre national du Capitole, des ateliers, des visites ou encore un spectacle de danse sont également annoncés.

Tél. 05 65 73 82 60. musee-soulages-rodez.fr

Le camp des familles - Persécutions et internement des Nomades à Rivesaltes, 1941-1942

MÉMORIAL DU CAMP DE RIVESALTES

Salses-le-Château, Pyrénées-Orientales Jusqu’au 14 février 2025

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« Cette présentation novatrice met en avant un sujet oublié, l’internement de 1 400 Nomades au camp de Rivesaltes. Libérés plus tardivement que tous les autres, ils sont repartis sans rien, tout leur avait été confisqué, chevaux, outils de travail, instruments de musique… » indique Théophile Leroy, commissaire de l’exposition, Le camp des famillesPersécutions et internement des Nomades à Rivesaltes, 1941-1942, l’endroit même où ses femmes, hommes et enfants ont vécu l’enfer. Le premier espace, L’œil de l’état, montre comment ces populations nomades étaient (et sont toujours) discriminées. Né au début du XXe siècle, le contrôle de leurs identités et de leurs déplacements leur impose un carnet anthropométrique qu’elles doivent faire tamponner partout où elles circulent. L’histoire s’incarne dans la seconde salle, Guerre et internement, avec huit parcours de vie. Qui sont ces personnes, leurs métiers, leurs origines sociales ? C’est dans cet espace que figure un mur avec les noms des Nomades internés dans le camp de Rivesaltes, souhaité par deux associations, le Mémorial des Nomades de France et l’Association nationale des gens du voyage citoyen. Dans la troisième salle, les œuvres de Louis Burkler, interné enfant ici. Et de deux plasticiens nomades, les gravures minérales de Marina Rosselle et l’installation bigarrée et joyeuse de Romuald Jandolo. Comme un symbole d’espoir.

Tél. 04 68 08 39 70. memorialcamprivesaltes.eu

Pablo Picasso / Aldo Crommelynck

La route du cuivre - Mougins

Une histoire de gravure

MUSÉE PAB

Alès, Gard

1963-1972

Jusqu’au 19 mai

Quand deux génies se rencontrent… D’un côté le peintre cubiste Pablo Picasso et de l’autre l’illustre Maître graveur français Aldo Crommelynck. Le musée-bibliothèque Pierre-André Benoît (PAB) montre le fruit de cette collaboration artistique à travers l’exposition, Pablo Picasso/ Aldo Crommelynck - La route du cuivre - Mougins 1963-1972 Une histoire de gravure. Picasso s’installe dans ce village sur les hauteurs de Cannes en 1961 et Aldo Crommelynck deux ans après. L’artiste espagnol aimait beaucoup la gravure et la lithographie car la complexité des procédés représentait pour lui un vrai enjeu. La coopération entre les deux hommes est intense et donne naissance à un grand nombre d’œuvres, certaines présentées au musée PAB. Le visiteur y découvre des séries - La Célestine, Raphaël et la Fornarina - et des grands thèmes : cirque, théâtre, le peintre et son modèle… Au-delà de l’approche esthétique et historique, le lieu aide le public à comprendre les techniques de gravure afin de faire la différence entre une pointe sèche, une aquatinte (technique de saupoudrage d’une couche de poudre de résine sur une plaque de métal chauffée et plongée dans un bain d’acide), une eauforte... L’exposition affiche également des photographies d’Aldo Crommelynck aux différentes étapes d’une gravure, du décapage au passage sous presse. Un monde fascinant.

Tél. 04 66 86 98 69. museepab.fr

Achille et la guerre de Troie MUSÉE DE LA ROMANITÉ

Nîmes, Gard

Du 26 avril au 5 janvier 2025

Achille, héros légendaire de la mythologie grecque, devenu célèbre pour sa bravoure et sa vaillance lors de la guerre de Troie, est le protagoniste de cette fascinante exposition.

Un peu d’histoire : pendant la guerre de Troie, ce héros dirige sa propre armée avec force et succès, trahi par Agamemnon frère du roi Ménélas. Il décide d’arrêter le combat au moment même où les Troyens sont en passe de gagner la guerre contre les Grecs. Pour l’encourager, son ami Patrocle part sur le front, avec son armure.

Au fil des représentations autour de mosaïques, vases, sarcophages, on peut suivre l’itinéraire de ce héros à travers les épisodes marquants de sa vie, de sa naissance jusqu’aux remparts de Troie, en passant par sa fuite sur l’île de Skyros, et enfin sa mort provoquée par une flèche tirée dans le notoire talon. Le destin d’Achille étant intimement lié à la guerre de Troie, l’exposition revient également sur les origines de ce conflit mythique. Cette épopée, longuement contée par Homère dans L’Iliade, est à découvrir et redécouvrir à travers une sélection de 100 œuvres exceptionnelles, ainsi qu’une fresque numérique monumentale unique, qui met en vedette la mosaïque de 30 m² représentant l'épisode d'Achille à Skyros. Une pièce géante non exposée depuis sa restauration en 2010, projetée sur écran dans son état d’origine.

Tél. 04 48 21 02 10. museedelaromanite.fr

MUSÉES 97
© Musée Soulages Rodez
DR
© Mus é e de la Romanit éVille de Nimes

Eretien AVEC Joëlle Arches

CONSERVATRICE DU MUSÉE GOYA À CASTRES

© B&BV

« Pierre Fabre avait une relation à l’art un peu atypique »

Deuxième étape de l’exposition itinérante consacrée au collectionneur Pierre Fabre, l’exposition sur Les portraits et les natures mortes est à découvrir ce printemps au musée Goya à Castres. Jamais présentée au public, la Collection Pierre Fabre est le témoignage de la passion pour l’art de l’entrepreneur tarnais. À l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition, trois expositions sont présentées en 2024 dans trois musées du Tarn. Après les paysages au musée du Pays de Cocagne à Lavaur, et avant La passion du végétal à Sorèze, c’est donc au tour du musée Goya de lever le voile sur l’un des pans de cette collection. Rencontre avec Joëlle Arches, conservatrice du musée pour discuter de l’exposition et du collectionneur.

La Collection Pierre Fabre, Visions plurielles

Pouvez-vous rappeler le contexte de cette exposition ? Il y a deux ans, j’ai été contacté par les laboratoires Pierre Fabre qui souhaitaient organiser une exposition autour des œuvres achetées par leur fondateur, Pierre Fabre. Lors des premiers rendez-vous, nous avons envisagé que cette exposition pourrait se faire en 2024 et laisser deux années de travaux. Très rapidement, je leur ai proposé que cette exposition ait une dimension territoriale plus vaste que la ville de Castres, qu’elle puisse intégrer aussi les musées de Lavaur et de Sorèze. D’abord parce que ce sont de beaux musées et ensuite parce que Pierre Fabre avait un lien avec eux. C’est à Lavaur que le siège de son entreprise est implanté et il a fortement contribué à la rénovation de l’école de Sorèze. Il était donc assez évident que son lien avec Tarn passait par ces trois villes. Nous avons donc constitué un comité scientifique autour de l’exposition et les trois musées se sont regroupés avec les laboratoires Pierre Fabre pour élaborer cette exposition

De quelle façon avez-vous procédé pour répartir les œuvres dans les musées ?

Pierre Fabre a beaucoup acheté et de façon très éclectique. En regardant la collection, on se rend quand même compte qu’il y a des artistes récurrents, qu’il aimait particulièrement et dont il a acheté de nombreuses œuvres. À la lumière de cet inventaire des collections qui a été confié à un étudiant de l’université de Toulouse, Jean Jaurès, on a pu dresser des lignes de force et imaginer trois expositions complémentaires et différentes. Nous ne voulions pas refaire la même exposition dans les trois lieux mais créer un parcours. Chaque musée a sélectionné une thématique en fonction aussi de son histoire propre et de ses collections. Lavaur a choisi les œuvres qui faisaient écho au paysage. Au musée Goya, nous avons constaté la présence de très beaux portraits et de nature morte. Deux thèmes intéressants puisque nous les retrouvons dans notre propre parcours permanent. Et puis, au musée de Sorèze on découvrira le lien avec son métier de pharmacien à travers une très belle collection de pots à pharmacie.

Quels artistes et œuvres pourra-t-on découvrir au musée Goya ? Comment a été pensé l’accrochage et que révèle cette thématique de la collection de Pierre Fabre ?

En ce qui concerne les portraits, leurs sujets sont souvent anonymes et dans la majorité classique. Pierre Fabre n’a pas acheté les artistes d’avant-garde, mais plutôt des artistes qui dégageaient une certaine sérénité dans leur réalisation. Des portraits très classiques, dans le goût du XIXe siècle, mais toujours avec beaucoup de finesse et d’élégance. C’est d’ailleurs pour moi, ce qui définit le goût. Pierre Fabre : l’élégance et la sérénité. Parmi ces portraits, on peut citer le Portrait de femme aux jonquilles de José Palmeiro. Il représente, en très grand format, une jeune fille habillée d’une robe blanche. Elle est assise dans l’herbe, dans un décor naturel, à la lisière d’une forêt, et porte à la main un bouquet de jonquilles. Elle a un regard perçant. C’est un tableau d’une grande pureté et finesse. Il faut aussi rappeler que José Palmeiro fait partie de nos collections, créant encore ce jeu de va et vient avec le musée.

Dans les natures mortes, c’est pareil. Ce thème avait, pour le musée Goya, un intérêt supplémentaire, puisqu’il fait le lien avec la passion de Pierre Fabre pour le végétal et la nature. Derrière la nature morte, on représente les fruits, les légumes, les objets du quotidien. Là aussi se dégage cette idée de sérénité, de détente et de bien-être. Si je devais citer une œuvre, ce serait celle d’un peintre anonyme, dans la veine hollandaise qui a été restauré pour l’exposition. C’est une très belle pièce avec un raffinement dans le détail, et quelque chose de très spontané.

Quel lien avait Pierre Fabre avec le musée Goya ?

Pierre Fabre fréquentait le musée. Il a également parfois aidé à l’achat de certaines œuvres. On lui doit donc certaines pièces. Il aimait beaucoup ce musée et on retrouve donc des artistes qu’il aimait dans notre propre collection.

Comment définiriez-vous le type de collectionneur qu’était Pierre Fabre ?

Il achetait au coup de cœur en se rendant dans les salles de ventes ou, parfois, directement aux artistes. Pierre Fabre ne gardait pas ses œuvres en réserve, il les exposait systématiquement que ce soit chez lui, ou dans sa maison d’hôtes au Carla à Castres, ou dans les sièges de ses entreprises. Ses œuvres étaient des compagnons de vie qu’il aimait déplacer, accrocher, changer. La gestion de sa collection était très simple, pas comme un collectionneur qui crée des ensembles, il y avait quelque chose de très spontané. Ensuite, il faut souligner sa fidélité aux artistes comme le peintre Georges Artemoff qui s’était d’ailleurs installé dans le Tarn. On peut également citer Lucie Bouniol, Suzanne Valadon, Yves Brayer… Il y en a beaucoup d’autres. Je ne sais pas si le mot « collectionneur » convient à Pierre Fabre. Je dirais plutôt qu’il a assemblé beaucoup d’œuvres et que cela a fini par faire collection. Il avait une relation à l’art un peu atypique.

Recueilli par Eva Gosselin

MUSÉES 98
nt
05 63 71 59 30. museegoya.fr
Tél.
LES PORTRAITS ET LES NATURES MORTES Musée Goya, Castres, Tarn Jusqu’au 9 juin

1er, 8, 9,10 et 20 mai 2024

ELSA BEAUMONT EXPOSITION D’ART CONTEMPORAIN EN COMMUNAUTÉ ENTREE LIBRE
10h30
Fermeture
CHÂTEAU D’ASSAS Le Vigan du 2 9 avril au 14 juin 2024 Exposition produite par le Conseil départemental du Gard Château d’Assas - 11 rue des Barris - 30120 Le Vigan Conseil départemental du GardDGADCV -Direction du château d’AssasFévrier 2024 Elsa Beaumont : Silhouette 2022, photographie numérique, 160x160 cm, impression sur wallpape ©Elsa Beaumont Teresa Lanceta Franjas verticales III (détail), 2017, toile peinte et cousue, 250 x 150 cm Crédit photo : 1 Mira Madrid - Marta Sánchez © Adagp, Paris 2024 www.musee-ceret.com Suivez-nous TERESA LANCETA LA MÉMOIRE TISSÉE 2 mars - 2 juin 2024 Céret musée d’art moderne MAMC•Expo LANCETA•LART VUES 275x102.indd 1 13/03/2024 11:09
EN SEMAINE
- 12h / 14h - 17h

CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE-MUSÉE

« Les fonds patrimoniaux de L’Inguimbertine comptent 50 000 ouvrages »

En projet depuis 15 ans, la bibliothèque-musée L’Inguimbertine ouvrira ses portes à partir du 19 avril. Conçue sur un modèle unique, imaginé par son fondateur Monseigneur d’Inguimbert au XVIIIe siècle, elle réunit une extraordinaire collection de livres, objets et œuvres d’art au cœur d’un bâtiment construit par le même personnage : l’Hôtel Dieu de Carpentras. Visite guidée en compagnie du conservateur des lieux, Jean-Yves Baudouy.

Bibliothèque-musée L’Inguimbertine

Carpentras, Vaucluse

Ouverture le 19 avril

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une bibliothèque-musée et quelle est l’histoire de L’Inguimbertine ?

La bibliothèque-musée, c’est un concept commun entre le XVIIe et le XVIIIe siècles, où on considère que la transmission du savoir passe par l’écrit et l’image. Ainsi, dans une bibliothèque, on doit trouver aussi bien le livre que le tableau ou même l’objet scientifique, et même archéologique. À Carpentras, la création de la bibliothèque-musée est liée à la personnalité de d’Inguimbert, natif de Carpentras. C’est un religieux qui fait l’essentiel de sa carrière en Italie, dans l’entourage des cardinaux, notamment de Lorenzo Corsini, élu pape en 1730 sous le nom de Clément XII. D’Inquimbert restera à son service et sera promu bibliothécaire-confesseur du pape. Il sera amené à construire et aménager sa bibliothèque pour la rendre accessible au public. En 1735, il est nommé au siège épiscopal de Carpentras, et décide

de mettre ses importants revenus à disposition de ses concitoyens. Il fonde ainsi la bibliothèque-musée et l’Hôtel Dieu, qui est aujourd’hui le deuxième plus grand bâtiment historique du Vaucluse après le Palais des papes. Pour la bibliothèque-musée, il achète un bâtiment dans lequel il veut mettre à disposition les 4 200 ouvrages qu’il possède ainsi que des tableaux, estampes, antiques. Entre-temps, il a complété le fond avec celui d’une riche bibliothèque aixoise, ouvrant les disciplines à l’histoire, aux droits civils, aux sciences. Cette collection sera rendue accessible au public en 1745 et sera déjà riche de 20 000 livres, tableaux, documents, objets d’art... À sa mort, il lègue la bibliothèque-musée au public ce qui permettra de laisser la collection visible.

Cette collection s’est-elle ensuite enrichie ?

Elle a toujours été enrichie au fil de l’histoire. Il faut rappeler le grand leg, en 1868, de Casimir Barjavel, médecin et maire de Carpentras. Il va léguer sa collection de 11 500 titres, ainsi que des tableaux, du mobilier, des antiques. Et après, chaque artiste, chaque écrivain qui a une quelconque attache Carpentras aura toujours le souci de donner, de léguer, de témoigner de son activité en donnant à L’Inguimbertine.

Combien d’objets et livres composent le fond aujourd’hui ?

L’Inguimbertine aujourd’hui, c’est une bibliothèque de lecture publique, multimédia, mais aussi des fonds patrimoniaux, qui relèvent de la bibliothèque ou du musée. Aujourd’hui, en lecture publique, 80 000 documents sont en libre accès, Les fonds patrimoniaux de L’Inguimbertine comptent 50 000 ouvrages, dont un peu plus de 3 000 manuscrits, 1 200 tableaux, 500 sculptures, 40 000 documents d’arts graphiques, plus de 30 000 objets lapidaires, 10 000 monnaies et médailles.

Comment s’organise le parcours de visite du musée ?

Il est composé de trois galeries. La première, historique, va présenter l’histoire du Comtat Venaissin de Carpentras avec un focus sur la période pontificale de 1274-1791. On revient également sur la façon dont D’Inguimbert ouvre la bibliothèque-musée. Ensuite, le public va être baigné dans l’univers d’une bibliothèque du XVIIIe et XIXe siècles, en se retrouvant au milieu de rayonnages anciens, de milliers d’ouvrages, de tableaux, d’antiques. Il y a aussi des vitrines qui présentent des ouvrages ouverts, où l’on peut admirer des enluminures médiévales, des manuscrits rares. Enfin, la galerie Beaux-Arts montre les collections de sculptures et de peintures, en mettant en exergue les grandes figures locales de l’art, notamment Joseph-Siffred Duplessis, portraitiste de la cour de Louis XVI.

Recueilli par Eva Gosselin

WEEK-END INAUGURAL LES 20 ET 21 AVRIL

À l’occasion de l’ouverture au public de la bibliothèque-musée de L’Inguimbertine, deux journées festives auront lieu les 20 et 21 avril. Conférences, bals, set DJ, concerts seront au programme de ces deux jours pour découvrir les lieux autrement !

inguimbertine.carpentras.fr

Ent
retien AVEC Jean-Yves Baudouy
© Ville de Carpentras © Ville de Carpentras

Cathares. Toulouse dans la croisade

MUSÉE SAINT-RAYMOND ET COUVENT DES JACOBINS

Toulouse, Haute-Garonne

Du 5 avril au 5 janvier 2025

Une exposition événement s’ouvre en avril à Toulouse. Imaginée comme un parcours entre deux lieux de la ville rose, Cathares. Toulouse dans la croisade revient sur la croisade contre les Albigeois, événement historique marquant au Moyen Âge dans tout le sud-ouest du pays au XIIIe siècle. L’exposition, première de grande ampleur dédiée à ce sujet en France, entend faire revivre les événements à travers plus de 300 objets archéologiques et des reconstitutions. Parmi les œuvres et objets exposés, on remarquera le manuscrit de la Canso (chanson de la croisade albigeoise), le Traité de Paris (qui entérina la soumission des comtes de Toulouse à la couronne), le tableau L’Agitateur du Languedoc de Jean-Paul Laurens ou encore « la pierre du siège ». Le parcours se déploie dans deux grands lieux toulousains. Au musée Saint-Raymond, on découvrira les événements et rebondissements de la croisade contre les Albigeois tandis qu’au Couvent des Jacobins, les éléments présentés reviennent sur la question de l’hérésie dite « cathare ». Une exposition événement pour tout comprendre de cette période historique marquante pour tout un territoire. Tél. 05 61 22 31 44. saintraymond.toulouse.fr

Script Girls

MUSÉE CHAMPOLLION - LES ÉCRITURES DU MONDE

Figeac, Lot

Jusqu’au 26 mai

Vecteur d’émancipation, moyen de transgression, l’écriture a longtemps été « confisquée » par les hommes.

À travers l’exposition Script Girls, le Musée Champollion – Les Écritures du Monde confie la plume à des femmes. Dans une première partie contemporaine, des années 1970 à aujourd’hui, les artistes invitées ont toutes un rapport fort aux mots, qui percutent tant sur le fond que par la forme. Ceux-ci s’inscrivent sur différents supports : papier, tissu... ou à même la peau. Exprimant des revendications féministes ou identitaires, des émotions intimes, ou reflétant la sensualité de la calligraphie, ces mots prennent les formes d’une graphie étroitement liée à la nationalité, la culture, l’époque et l’engagement de l’artiste : si Annette Messager et Rieko Koga ont travaillé le lien entre texte et textile par la broderie, détournée de sa vocation domestique, Agnès Thurnauer met en lumière l’absence des femmes dans l’histoire de l’art via ses badges géants aux prénoms modifiés. Kaixuan Feng s’élance dans l’écriture calligraphique avec ses cheveux devenus pinceaux, tandis qu’Erica Lord a imprimé sur son corps des messages politiques. La seconde partie, plus « historique », est présentée dans le parcours permanent. La place de la femme dans l’histoire de l’écriture est ici questionnée à travers des œuvres faisant écho aux collections et aux thèmes abordés par le musée.

Une exposition manifeste, à sa juste place dans l’ancienne maison natale du célèbre déchiffreur de hiéroglyphes.

Tél. 05 65 50 31 08. musee-champollion.fr

Le printemps du Colombier

MUSÉE DU COLOMBIER

Alès, Gard

Nouvel accrochage

Le musée renouvelle son accrochage et présente sur deux étages et dix salles, un vaste panorama d’œuvres du XVIe au XXe siècle des écoles du Nord, italiennes et françaises. On peut ainsi découvrir le triptyque de La Sainte Trinité de Jean Bellegambe, les œuvres de Brueghel de Velours lesquelles côtoient les œuvres plus locales d’Adolphe Perrot et les paysages d’Alès. Du mobilier régional et un ensemble de céramiques de Jean Mayodon complètent cet accrochage.

Un nouveau parcours à découvrir, de L’antichambre aux perroquets, avec des œuvres de Frans van Mieiris, Aimée Brune-Pages et Jan Brueghel, jusqu’à la reconstitution d’un intérieur du XIXe siècle ; en passant par la collection de Jacques Bernard un industriel lyonnais originaire des Cévennes qui a fait fortune dans la soie et a constitué une collection d’environ 600 peintures du XVIe au XVIIIe siècle en parcourant l’Europe ; ainsi que des œuvres antiques qui ont renouvelé l’inspiration des artistes et essentiellement la mythologie gréco-romaine, celle qui alimente les imaginaires. On citera Antoine Coypel, qui prend pour prétexte cette même mythologie afin de représenter des sujets légers et aimables, Jean Mayodon qui lui, remet au goût du jour les histoires antiques dans un style fort et joyeux, à travers le décor de ses céramiques où se succèdent en rondes centaures, dieux et nymphes. Un parcours d’une grande richesse.

Tél. 04 66 86 30 40. museeducolombier.fr

RivÂges

MUSÉE DE L’ÉPHÈBE

Agde, Hérault

Du 26 avril au 3 novembre

Plongez dans un voyage à travers les paysages littoraux d'Agde avec l'exposition RivÂges. Sur plus de 20 000 ans, cette exposition dévoile les mystères des transformations qui ont façonné la région au fil du temps. Elle tisse un lien entre le passé, le présent et l'avenir, invitant à explorer une histoire qui se poursuit. Le musée de l’Éphèbe et d’archéologie sous-marine propose de découvrir les méthodes employées pour reconstituer les paysages anciens. Cette approche combine la géomorphologie, analyse des reliefs et des milieux, et l’archéologie, étude des vestiges laissés par les sociétés. Elle s’appuie sur les découvertes issues de trois projets de recherche majeurs : DyLitag, Evolitt et les fouilles archéologiques de La Motte I. L'exposition offre une expérience muséographique riche et interactive. Un parcours composé d’objets archéologiques exposés, témoins des différentes époques, d’une maquette du relief animée, illustrant de façon dynamique l'évolution du littoral, et permettant de visualiser les changements survenus au fil des millénaires. Un espace de manipulations offre l'opportunité unique de se glisser dans la peau de différents spécialistes, expérimentant directement les techniques utilisées pour étudier ces transformations. Enfin, un film documentaire retrace le travail minutieux des chercheurs, donnant un aperçu fascinant de leur quête pour reconstituer les paysages du passé. museecapdagde.com

MUSÉES 101
© MusCe du Colombier
© É rica Lord © Bibliothèque municipale de Toulouse

CENTRE RÉGIONAL D’ART CONTEMPORAIN

Sète, Hérault

Jusqu’au 1er septembre

Primo, ce n’est pas le nombre élevé d’œuvres qui garantit la valeur d’une exposition. Secundo, les frontières sont devenues ténues, voire poreuses, entre l’art que l’on dit contemporain et les activités tournées vers la vie quotidienne. Tercio, il n’est pas nécessaire de produire pour être défini en tant qu’artiste ou plasticien : l’intention vaut souvent pour la réalisation. Gianni Pettena se définit luimême comme « anarchitecte » mot valise incluant l’anarchie, l’architecture, mais aussi, à bien l’écouter, l’art(e). Il n’érige pas des constructions traditionnelles. Disons qu’il montre comment les habiter, qu’il accorde une grande place à la nature au point de considérer les montagnes comme son école d’archi, et qu’il requiert la participation des autres, qu’il s’agisse de ses proches ou du public. On découvre un peu de tout cela au Crac, chaque salle présentant un aspect de sa réflexion. Cela commence par un Tunnel sonore de carrés gigognes en lesquels l’artiste peut performer, vêtu d’écailles métalliques, afin de faire sonner l’installation. Une vidéo rend compte de l’expérience. On voit tout de go l’importance que Gianni Pettena accorde au corps comme humble mesure de notre relation au monde, ainsi qu’à l’environnement. Ensuite on pénètre dans ses Archipensées, un espace bardé de raphia sur une structure de bois. Avec un peu d’imagination, une anamorphose fait percevoir un temple, grécoromain, selon l’angle de vue adopté. Nature et architecture semblent faire bon ménage, comme au bon vieux temps des anciens. Dans la troisième salle, l’artiste creuse une niche à la mesure de son corps dans un angle, comme laissant une trace de son passage. Il s’ingénie à faire décoller un pan de mur qui aspire à s’émanciper, voire à respirer et propose une œuvre murale de terre cuite modelée à la main, de manière primitive, dans la volonté d’associer le corps humain à la réalisation. Ensuite, salle 4, nous remarquons une installation à base de manteaux noirs, trois exactement, qui servirent de costumes-chaises, dont l’image prolonge en écho le dégradé. En fait, l’architecture s’organise autour de nous, dès lors que nous nous posons en un lieu. À l’étage, nous avons affaire au visionnage de films, dont le plus célèbre, où la vague naturelle efface sur le sable, non pas le doux visage d’Aline, mais l’écriture du mot Architecture, belle revanche de la nature sur les prétentions humaines, promises à la destruction tandis qu’elle perdure à la mesure de l’éternité. Pettena s’ingénie également à effacer les présences humaines sur divers et illustres tableaux peints dans son glorieux pays. Ailleurs, il fait allusion à l’Ile d’Elbe où il posséda une maison en construction. Les deux dernières salles sont tout aussi spectaculaires que les trois premières. On y découvre des chaises à courroies suspendues, rappel des performances réalisées collectivement dans un cadre urbain par l’artiste, ce dont témoignent des documents d’époque. Enfin, la dernière offre au public un pénétrable de papier, parmi lequel découper son parcours. Façon de participer à la configuration de l’œuvre, dont on perçoit la toiture mouvante à partir de l’étage. Et qui s’expose à tous les vents à l’extérieur. Une exposition qui fleure bon la surprise grâce à l’originalité de ses propositions et pousse à la réflexion du fait de ses thèmes éminemment contemporains. Tél. 04 67 74 94 37. crac.laregion.fr

La maison Georgie

MAGCP

Cajarc, Lot

Jusqu’au 26 mai

On ne soulignera jamais assez le travail de prospection et de valorisation de la vallée du Lot, effectué à la MAGCP de Cajarc ou aux Maisons Daura de Saint-Cirq-Lapopie. Dans ce territoire agricole et rural, il convenait d’inviter des artistes proches de la nature, attachés aux petits villages qui n’en bouleversent pas les lois, et telle qu’elle se perçoit ailleurs. Les deux géorgiens Tako Robakidze et Nika Kutateladze nous invitent au voyage, mais il ne s’agit pas d’exotisme touristique. Plutôt de constater les dégâts de l’exode rural dans leur petit pays jouxtant l’immense et bruyante Russie, et de l’instabilité que suscitent les guerres ou les conflits séparatistes. Il faut rappeler, que, entouré de quatre nations, pays de transition entre l’Europe et l’Asie, la Géorgie bénéficie d’une riche culture dont témoigne leur fameux chant géorgien. Le duo d’artistes invité s’est ainsi efforcé de préserver des images qui tiennent lieu de mémoire et qui immortalisent des instants de vie arrachée à l’oubli et aux changements subis. Car la vie se maintient, les enfants jouent, les femmes s’habillent, les paysages semblent en paix, on fait la fête, la cuisine, on chante, on danse, on s’efforce de préserver les traditions, la chasse, les banquets… Tako se sert de la photo et de la vidéo documentaires afin de rendre compte d’un monde qui se perd, même s’il résiste et ne manque ni de beauté ni de force ni de courage. Consciente que son pays a été meurtri par les antagonismes ethniques, la guerre, les déplacements de population, elle travaille par séries, de manière à obtenir une amorce de narration visuelle, et prend un grand soin de la composition, des jeux de valeurs et de la singularité des couleurs. Nika prend davantage de recul et choisit d’autres médiums, principalement la peinture, allégorique, inspirée de scènes de la vie quotidienne du village de Metsieti. Il privilégie les formats intimes, à l’huile, sans doute pour figurer son ressenti et ne s’embarrasse pas de perspective ni de logique rationaliste. Il convient pour lui de relater avec patience ce qui été patiemment construit, et si vite dégradé. Il soigne l’encadrement qu’il conçoit comme un abri, autant dire une maison. Il se rapproche parfois du surréalisme dans ses superpositions picturales comme si sa nostalgie se faisait indécise. Il est également un incroyable concepteur d’installations à base de poutres abimées par l’injure du temps, jonchant le sol et rythmant les murs, de reconstitution d’habitat domestique, ou encore d’accumulations végétales en rapport avec l’abandon. En la maison d’art honorant la mémoire du couple Pompidou, les deux conçoivent une installation commune. Les images s’y perçoivent à travers de complexes embrouillaminis de branchages, symboles de la ruine abandonnée mais aussi de la difficulté à être vu et compris. On espère que cette problématique touche à la fois le milieu culturel de l’art, sensible aux causes qui traversent notre début de millénaire, mais aussi le milieu agricole cher aux autochtones, lequel ne peut que s’avérer interpellé par ce qui se passe, pas si loin de nous, si l’on y regarde de plus près. Une empathie que l’on devrait retrouver dans les images de la Néerlandaise Charlotte Dumas rapportées des USA, du Nord de l’Europe ou du Japon, et qui se penche sur le sort dévolu aux animaux que l’on dit de compagnie, principalement les chevaux mis au travail, ou encore les chiens sauveteurs. Qui nous en disent long sur notre « humanité ».

Tél. 05 65 40 78 19. magcp.fr

ARTS PLASTIQUES Par BTN 102
ARTS Plastiques
©Nika Kutateladze

Ulla von Brandenburg

LE PARVIS

Ibos, Hautes-Pyrénées

Jusqu’au 4 mai

50 ans que ce lieu voué à la culture existe dans la proche banlieue tarbaise où se côtoient un cinéma, une salle d’exposition et un théâtre. L’artiste allemande Ulla von Brandenburg, que nous avions pu découvrir au Mrac, n’a pas raté l’occasion d’exprimer sa conception bien germanique d’un art total, ni de relier l’espace qui lui est dévolu à celui du hall extérieur. Celui-ci permet, en effet, d’accéder aux deux autres lieux de culture, sachant qu’outre ses réalisations plasticiennes, elle se veut également cinéaste, performeuse, metteure en scène et qu’elle conçoit ses réalisations comme du théâtre, pénétrable par des visiteurs-acteurs, les supposés accessoires constituant en réalité le corps de l’œuvre. Un wall drawing plongera le public dans l’esprit des années 70, allusion directe au cinquantenaire du Parvis. En fait, l’artiste, en parfait architecte, a supprimé les frontières entre intérieur et extérieur du lieu. À son accoutumée, elle a conçu un espace d’immersion, une scénographie, où les immenses rideaux et lés démesurés, la matière textile, délimitent des compartiments à partir desquels se donnent à lire ici un théâtre d’ombre, là une image imprimée du réel, au fond d’une série de trouées circulaires dans le tissu coloré, ailleurs des aquarelles de jongleur de têtes… L’univers du cirque est ainsi convoqué. Le parcours prévoit trois films, l’un sur les objets, un second sur des clowns ou Pierrots en représentation, un troisième sur des sucreries enfantines et festives. Tel est le festin (Sweet Feast) auquel nous convie Ulla von Brandenburg mais qui ne sollicite pas que le goût ou la vision : le corps est le premier concerné et son complément d’âme. La vie, pour elle, est un spectacle permanent dont nous sommes les protagonistes. Theatrum mundi, disaient les stoïciens. En l’occurrence, il s’agit d’un parcours initiatique au sein d’une matière spectaculaire, à la fois légère, plastique et imposante, le tissu et toutes ses déclinaisons de couleurs et de mouvements. Au sein de ce labyrinthe sensoriel et kinesthésique, on découvre des scènes de rituels, lesquels orientent le sens et les intentions des réalisations de l’artiste. Nous sommes nous-mêmes en déplacement dans cet écrin qui nous enveloppe, les deux espaces de la salle d’exposition, dans un esprit de décloisonnement esthétique et donc de liberté originelle, enclin de la sorte à un sentiment de joie et de sérénité, comme si nous étions pour un temps protégés du réel qui nous environne. Telle est la magie du spectacle. Créer l’illusion. Et sans illusions, la vie serait bien terne ou bien noire. BTN Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net

Revenir du Présent, Regards croisés sur la scène actuelle

COLLECTION LAMBERT

Avignon, Vaucluse

En invitant 38 artistes de POUSH, lieu francilien voué à la création, la Collection Lambert prouve une nouvelle fois qu’elle ne se limite pas à la célébration d’un passé tributaire des choix judicieux d’un galeriste. Elle s’ouvre au contraire, dans son aile Montfaucon, à la vivacité d’activités artistiques telles qu’elles se conçoivent aujourd’hui, hantées par les nouvelles urgences, luttes et obsessions de notre temps. Elle n’est pas seulement représentative de l’état d’esprit de nos français, mais s’ouvre à divers pays qui se reconnaissent encore dans la proximité de la capitale, qu’ils viennent d’Afrique, d’Amérique, du Moyen-Orient ou de l’Europe. L’exposition se déploie comme un parcours sur trois étages : le rez-de-chaussée promis, de prime abord, à la nature et à la nature morte, l’étage à la civilisation et ses outils ou ustensiles, le soussol enfin à ce que je qualifierais de gestation exaltant l’hybridité, les étapes transitoires et l’art du futur. Cela commence par les trois branches d’acier de Laura Sellies suspendues au-dessous de nos têtes, tandis que trois petites filles chantent une comptine enfantine. Nous sommes alors à L’Orée du bois. On s’en rend compte en pénétrant la première salle où des créatures fantastiques de béton, signées Max Coulon, sont disposées à même le sol, à hauteur d’enfants ; tandis que Mathilde Albouy occupe l’espace tant sur le plan mural qu’au sol et au plafond, de formes d’une inquiétante étrangeté. Julian Farade complète cet univers de conte avec ses grandes peluches et ses tableaux sur velours. Le Colombien Daniel Otero Torres réalise une œuvre binaire, image et slogans d’un côté, de l’autre des plantes réelles en référence à l’agriculture intensive. Passé le sonore Corps living room d’Anne Le Troter, en hommage à Merce Cunningham, on se trouve confronté à une orgie de petits et moyennes formats de peintures figuratives, en alternance, explorant les traditionnelles natures mortes. Marie de Villepin y propose des pommes flottant sur la surface du tableau, Ugo Schildge un tableau que l’on peut animer d’une chaine mécanique. L’Algérien Abdelhak Bennalou des huiles stupéfiantes de réalisme, mettant en valeur la lumière. Matisse Mesnil travaille sur un support en acier tandis que Cyril Debon encadre ses représentations de légumes avec de céramique. Laura Garcia Karras donne à ses fruits ou fleurs une apparence stylisée, quasi fractale. Au centre, une installation de coupes et seaux en

Jusqu’au 12 mai

porcelaine de Morgan Courtois. Un couloir meublé, tapissé de citronniers épineux, du Géorgien Nika Kutateladze (aussi exposé à Cajarc) nous conduit dans la dernière pièce où nous attend une gracieuse sculpture en béton du duo Xolo Cuintle, une immense toile et une construction primitive en torchis d’Edgar Sarin. L’étage voué aux Choses de la vie fait brûler les étapes grâce à la présence de matériaux inattendus, mais agencés avec imagination et brio : les ustensiles et outils bricolés associés par le Libanais Pascal Hachem, les chaises sonores d’Erwan Sene, l’immense ready-made d’outils de construction réorganisé en maquette de ville moderne par le Brésilien Marlon de Azambuja, les marbres voués aux objets du quotidien de l’Italien Luca Resta, les Ice memories de Célia Gondol, les discrètes chauves-souris de Cyril Debon… Que des œuvres qui étonnent, séduisent, persuadent, atteignent leur but… Le sous-sol propose également bien des expériences fascinantes. Pol Taburet entasse des clous, géants et rouillés. Gaëlle Choisne, décline autour d’un filet en acier ses œuvres hybrides, puisant dans son enfance et la culture créole ; le Franco-canadien Grégory Chatonsky, à l’inverse, recourt à l’Intelligence Artificielle pour un film visant à redéfinir nos conceptions sur l’art et son devenir. On découvre aussi les fouets muraux, assortis de matière organique ou lactée, de Salomé Chatriot, les créatures inachevées et olfactives du duo Ittah Yoda, les sculptures critiques et ironiques de Margot Pietri détournant des prompteurs ou distributeurs. Dune Varela taquine la mise en abyme en imprimant de photographies de marbres sur marbre. Gerard & Kelly rappellent leur intérêt pour l’art de la danse et pour la musique de Julius Eastman, en installant deux boules à facettes dans une chambre noire. La performeuse Carla Adra termine en vidéo cette exposition, même si quelques œuvres restent à voir dans la cour intérieure (autel de Matisse Mesnil) ou dans l’espace de l’atrium (ascenseurs miniatures d’Hugo Avigo) ; de même que l’espace dédié à Toroni se voit remodelé par Estelle Alliaud. Dans l’ensemble, une exposition d’une haute tenue qui nous immerge, c’est la vocation de POUSH, dans les surprises de la création telle qu’elle se conçoit et formule aujourd’hui. Tél. 04 90 16 56 21. collectionlambert.com

Par BTN ARTS PLASTIQUES 103

Performance et Fortuna

Musée régional d’art contemporain

SÉRIGNAN, HÉRAULT

Jusqu’au 22 septembre

Alors la collection, et quelques autres œuvres, sont présentées jusqu’en janvier 2025 sous une nouvelle forme avec Cosa, le Mrac saisit l’opportunité des prochains JO et des Olympiades culturelles pour découvrir le sport autrement, dans une exposition consacrée à la photographie, intitulée Performance Et parmi ces sports, l’un des plus récents apparus sur la scène performative, quelque peu marginal et urbain, mais bénéficiant d’une aura croissante, le skateboard (Raphael Zarka ne s’y est point trompé !) : 25 artistes sont ainsi rassemblés, dans une seconde exposition, sous la houlette du mot Fortuna. Et pas des moindres puisque l’une des célébrités du minimal art, côté sol, Carl André, le lauréat d’une biennale vénitienne, performeur et vidéaste Bruce Nauman, l’immense Rachel Witheread (monument à la Shoah, Vienne) ou la pionnière Sophie TaeuberArp (entre Dada et art abstrait), y sont convoqués. Plus près de nous, les noms de Roni Horn (photographies sur l’eau), du duo féminin Hippolyte Hentgen (assemblages inouïs) ou de David Tremlett (wall-drawing) retiennent l’attention tandis que Nathalie du Pasquier (constructions picturales d’une symphonie silencieuse d’objets abstraits, cabines) ou Isabelle Cornaro (images tendant à déconstruire les codes visuels, en l’occurrence peinture sur moquette, assortie d’objets), ont déjà connu les honneurs du Mrac. L’Espagnole Susana Solano conçoit des sculptures dans son matériau de prédilection : le fer. Certains recourent à la gouache pour laisser des traces brunes ou vertes (Silvia Bächli) là où d’autres construisent un dôme sur briques, tel Aurélien Froment. Christian Hidaka célèbre les « troubadours » dans une saynète à l’huile tout en décors gracieux, quand Ernst Caramelle nous livre sur papier dentelé la forme d’un soleil géométrique. Eléonore Cheneau, Marie Cool/Fabio Balducci ou Emmanuel Van der Meulen réaliseront des œuvres conçues pour l’événement. L’immense laque sur bois noir striée, à l’instar d’un champ de bataille, signée Imi Knoebel, contraste avec le sens de la mesure et de l’équilibre des Opposants colorés conçus à l’acrylique sur toile de Raoul de Keyser. Ces artistes, de générations différentes et de différentes origines, n’ont pas à proprement parler recouru à l’objet vénéré par une jeunesse désœuvrée et désireuse de sensations fortes et nouvelles. Simplement des rapprochements formels ou stylistiques caractérisent leur pratique, laquelle implique des notions aussi diverses que celles de la trajectoire,

du mouvement, de la courbe, de la trace, du frottement et de l’usure voire de l’accident… Et par-dessus tout, la relation à l’espace qui leur est commune. Côté photo, on ne s’est pas limité au reportage, mais à tout ce qui rapproche cette pratique du tableau, de l’image de mode ou de ce que l’on nomme cultures urbaines. Dix noms sont convoqués, tous lauréats d’un concours impliquant le Centre photographique de Marseille et le Cnap. Sans présumer des réalisations qui seront en définitive sélectionnées, on peut avancer quelques remarques. Robin Tutenges s’est récemment penché sur les jeunes ukrainiens pour qui le sport est un moyen de se rendre la vie supportable. Yassine Boussaadoun a, dans le passé, imaginé des tournois de Toux sur table, des Lancers de poids artistiques et des Marathons médiatiques. Nestor Benedini cherche à saisir le mouvement du breaking dance. L’Israélien Assaf Shoshan se passionne pour les gestes, les codes générés par le populaire flamenco. Céleste Rogosin écorce les corps d’athlètes jusqu’à les rendre transparents, spectraux, liminaux. Les Roller derby de Lila Neutre bousculent les codes de la féminité. La japonaise Mana Kikiua, qui a déjà joué les statues, s’est intéressée au problème du handicap et des prothèses, dans une perspective paralympique. Le Marseillais Samir Laghouati-Rashwan songe en concept à Faire cabrer la vie, mais il cherche des objets racontant des histoires de violence : ourlet de survêtement, boisson tonic… Laurence Aegerter attribue des voies très graphiques, et qui s’émancipent, à la montagne. Suzanne Hetzel enfin s’occupe d’escalade sur la Roche ailée. Le sport s’ouvre et se modernise, se démocratise encore davantage et prend un coup de jeune. Ne pas oublier que Jeanne Susplugas occupe le discret Cabinet d’art graphique jusqu’au 12 mai. L’occasion d’entrer dans l’intimité de cette œuvre marquée par l’addiction ou l’enfermement, la place notamment qu’occupent les médicaments dans notre vie quotidienne. Outre un arbre généalogique consacré aux phobies, on y trouvera la mise en exergue du mot Distorsions écrit au néon, des carnets intimes, des pierres au sol, les mots de Claire Castillon, un drôle et délicat dessin d’empilement d’objets, des petites maisons, un wall-painting… De quoi se familiariser avec une œuvre qui n’en finit pas d’emporter l’adhésion par son évidence implacable.

Tél. 04 67 17 88 95 mrac.laregion.fr

ARTS PLASTIQUES Par BTN 104
LES CINQ SAISONS. Une exposition de JACQUES BARRY Jardin Antique Méditerranéen 7 mars > 9 juin 2024 à Balaruc-les-Bains Renseignements : 04 67 46 47 92

Douce Mirabaud

LABAMBOUSERAIE EN CÉVENNES

Générargues, Gard

Jusqu’en octobre

Deux artistes interviennent cet été sur le site de la Bambouseraie, histoire de prouver que la nature, dans ce qu’elle a de plus singulier et spécifique, peut très bien s’accommoder de recherches artistiques les plus récentes. Pia Hinz a ainsi conçu, grâce au bambou, un vitrail tout rond dans le Bambusarium tandis que Douce Mirabaud a suspendu et posé des panneaux gainés sur le chemin qui mène à la vallée du Dragon.

Pia Hinz n’en est guère à son premier projet tournant autour du vitrail. Sa production relève d’une exploration des phénomènes lumineux. En l’occurrence de la lumière du soleil. C’est la raison pour laquelle le cerceau qui sert de matrice à son installation épouse et suggère la forme ronde de notre astre divin, adoré par certaines civilisations. On pense également à une loupe qui permettrait de voir l’intérieur des choses. On dit que les ogives des églises ont été inspirées aux premiers bâtisseurs par le croisement des branches d’arbres dans les forêts où se rejoignaient les premiers fidèles. Il n’est donc guère surprenant qu’une artiste comme Pia Hinz offre un vitrail à la Nature. Elle assemble des bambous creusés et les couvre d’une grande plaque de verre à vitrail jaune et marbré. Le coin de nature qui le reçoit devient en quelque sorte un lieu de méditation, juste retour des choses vers leur origine. Le temps y joue un rôle fondamental puisque la perception de la couleur sera différente selon l’heure et les conditions météorologiques. Le vitrail a la particularité d’offrir de la transparence tout en conservant une certaine opacité. Ainsi l’installation de Pia Hinz, posée sur pied, constitue-t-elle une frontière entre deux mondes. Le réel et l’imaginaire, l’œuvre d’art se situant dans l’entre deux. Et aussi entre la vie cellulaire, à laquelle fait penser l’agencement des bambous creusés, et la vie astrale d’où émane toute « Lumen », assortie des formes qu’elle produit. Les deux infinis, le grand et le petit.

Pas loin de là, Douce Mirabaud incite également à la méditation. C’est, en effet, la gaine, habituellement mise au rebut, qui a retenu son attention. Elle la traite à l’instar d’une peau animale, on peut même dire d’un parchemin où s’inscrit, sous forme de taches, l’écriture de l’humidité. Le simple a droit au royaume des yeux. L’artiste doit apporter sa touche personnelle à cette nature apprivoisée, en l’occurrence sous la forme de moucheté d’or. Douce s’est appliquée à suspendre, et disposer, neuf panneaux de contreplaqué, sur lesquels viennent se poser les gaines de bambous. Cette installation, située en bord de chemin, oblige en quelque sorte à l’arrêt sur images. Celles que ne manquent pas de susciter, dans notre imaginaire, les motifs sur la peau du bambou, qu’ils soient animaliers ou cartographiques. On nous invite ainsi à découvrir le livre de la nature en focalisant sur un point précis : la sensibilité du bambou, ses capacités, au fond picturales, à animer sa surface, à lui donner une âme. D’autant que les panneaux, longitudinaux dans le sens de la verticalité, sont surélevés, et ainsi s’émancipent de la terre pour se tourner davantage vers l’esprit. C’est comme si on fournissait un supplément d’âme à la plante et donc comme si l’on créait les conditions d’une communion plus intime encore avec elle. La surface procède par stratifications de zones horizontales de la largeur d’une main et qui accrochent la lumière. C’est rappeler le geste créatif, à mi-chemin entre la nature et le recours à l’usiné, suggéré par le cadre. Sur ces stèles rigides qui hésitent entre peinture et sculpture, entre deux et trois dimensions, à l’échelle de l’humain, on lui offre une symphonie de couleurs automnales et d’éclats de lumière et on l’invite à aller y regarder de plus près. Une surface peut bien après tout nous livrer sa profondeur… C’est le rôle de l’artiste que de la révéler. bambouseraie.fr

Ayda Su Nuroglu

CHAPELLE DES PÉNITENTS

Aniane, Hérault

Du 19 avril au 26 mai

Au cœur de la région, le petit village d’Aniane, cher à Fabien Boitard. De même que l’on parle de musique du monde, l’on pourrait parler d’art du monde à propos des productions d’Ayda Su Nuroglu. Sa pratique s’enracine, en effet, dans ce qu’il y a de plus universel, dans l’espace comme dans le temps, les mythes, contes et légendes de tous ordres. Elle n’hésite pas à recourir aux savoir-faire artisanaux, notamment ceux liés à la féminité, tout comme aux arts plus modernes : la sérigraphie, le collage ou le cyanotype. La Chapelle des pénitents, à Aniane, où cette franco-turque a choisi d’habiter, accueille comme pour fêter le printemps, son Éclosion de couleurs, de matières textiles et d’images imprimées ou dessinées. Éclosion, le mot connote la naissance. Cela tombe bien : l’artiste vient de mettre au monde une petite-fille. L’allusion pourrait paraître anecdotique si elle ne mettait pas en évidence les notions de famille et de tribu, essentielles pour pénétrer les secrets de sa démarche. Ayda Su Nuroglu fait en effet participer ses proches, restées au pays, à l’élaboration de ses réalisations textiles. Ce procédé crée bien évidemment des liens entre Orient et Occident, entre savoir-faire artisanal et activité artistique, entre individuel et collectif aussi. On y ajoutera la touche féministe qu’on ne peut plus occulter de nos jours où l’on assiste à l’éclosion de nombreuses artistes femmes et à la renaissance de celles que l’on avait marginalisées. La broderie, la dentelle, le crochet, l’ajout décoratif de perles constituent l’apport, que l’on peut qualifier de culturel, de la famille dont elle provient, et qui appartient bien évidemment elle aussi au monde, avant de s’y confondre par le biais de l’art. On part ainsi d’une démarche individuelle qui se fait familiale, ou tribale, avant de rejoindre la collectivité, l’universel. Par ailleurs, les dessins ou multiples d’Ayda Su Noruglu sont peuplés, on peut même dire hantées, de créatures fabuleuses, hybrides, extrêmement stylisées, lesquelles relèvent de diverses mythologies et lui permettent de concevoir ses séries d’Ex-votos de Talismans, par exemple, puisqu’elles visent à conjurer le mauvais sort, à porter bonheur. Ou encore de Vagabondages, ces œuvres avant leur configuration définitive, celles que nous découvrons lors des expositions et qui nous font voyager dans le fantastique, la mythologie intérieure de l’artiste ou dans nos références les plus profondes. Pratiquant un art qui brasse un peu toutes les cultures, les rituels, le sacré, Ayda Su Nuroglu, par cet art du monde évoqué en début du texte, tisse des liens nouveaux, exhibe des relations sous-jacentes et concourt à broder un idéal de paix et de réconciliation générale. Le fait que cette exposition ait lieu dans une ancienne chapelle indique assez nettement l’ouverture d’esprit de l’artiste. Ce sont les symboles ou archétypes communs à l’humanité qui la sollicitent, sans exclusion ni intolérance comme si l’artiste était en quête d’un nouveau paganisme libre. Toujours est-il que, dans ses dessins, l’homme et l’animal, le végétal et l’humain se mêlent en prenant leur temps comme si l’artiste renouait des liens interrompus entre la Nature et ce que nous nommons pompeusement, sans doute abusivement, la civilisation, toujours si pressée. Ce lien, chacun le porte en soi. C’est la raison pour laquelle la production d’Ayda Su Nuroglu ne nous paraît pas seulement familiale, mais familière.À noter, la Chapelle des Pénitents accueille également jusqu’au 14 avril les œuvres de Rui Sampaio. Tél. 04 67 57 01 40. ville-aniane.com

ARTS PLASTIQUES Par BTN 106
© Pia Hinz
LES MATELLES HÉRAULT MUSÉE MAISON DES CONSULS EXPOSITION FAVÉRO 2024 17 AVR 01 DÉC " L’APRÈS-HISTOIRE 1" SUPERNATURE DESSINS / SCULPTURES / PASTELS © ADAGP, PARIS, 2024 SORTIE RÉSIDENCE DE Exposition céramique contemporaine YANIRA YARIV JUNLIANG MA
6 AU 21 AVRIL 2024 SAINT QUENTIN LA POTERIE
DU

Le L.A.C se met à l’heure anglaise (même si les deux artistes sont respectivement d’origine française, audoise même, et néerlandaise) avec la « porte ouverte » (The open door) à Aude Hérail Jäger et Tisna Westerhof qui se sont réparties judicieusement l’espace de ces anciens chais et les ont quelque peu féminisés. Les matériaux utilisés, tissus et papier principalement, offrent au lieu créé par Piet Moget, et à présent géré par sa fille Layla, une légèreté qui contraste avec le sérieux des sujets abordés. Les deux artistes se le sont bel et bien approprié comme elles auraient disposé d’une maison, louée pour quelque temps, qu’elles auraient accommodée à leur goût, passions, obsessions et révoltes. Dès l’entrée, quatre portraits sur tissu d’enfants sans préjugés raciaux, brodés par Tisna, nous invitent à élever le regard au-dessus du quotidien et à pénétrer la pensée mise en œuvres par les deux femmes. L’enfant, c’est l’avenir. Ceux-ci sont à la fois tranquilles, confiants mais en même temps fragiles, soumis aux caprices de vents de l’histoire humaine, à ce que le futur leur réserve, dont nous serons les principaux et premiers responsables. Un peu plus loin, et comme en écho, on aperçoit, suspendues également, la série de guerrières protectrices, conçues et dessinées à la mine de plomb, ou de couleur, par Aude, et composées au fil de ses visites de musées ou de lieu d’art. Créatures syncrétiques qui concilient des cultures antagonistes et semblent prédire en silence, mais non sans mouvement orchestique, l’universalité de la paix dans une unité culturelle retrouvée. Entre les deux, au sol surélevé comme une dalle funéraire, sur un drap familial, des bouquets d’allumettes récupérées après le décès de la maman d’Aude, alignées sagement. Elles résonnent tel un hommage aux traditions, aux coutumes féminines, dont Aude se sent l’héritière et dont Tisna se sert en tant que support à ses images. Une manière aussi d’exorciser la hantise de la mort, tout en nous rappelant à notre condition d’être soumis aux dures lois de la finitude, que la peinture ne révèle que trop dans ses vanités, mais aide à sublimer,

à dépasser, à transmettre. Les deux frottages, d’une table et d’un corridor, par Aude rappellent d’ailleurs que nous ne sommes que de passage. Entre les deux, les enfants de l’entrée, et les guerrières du fond, le long des murs, toute une série de scénettes brodées par Tisna sur rideaux, représentant des violences policières, avec la finesse et la subtilité qui caractérise l’art de la broderie. Des assiettes, détournées de leur fonction décorative, et peintes dans la même intention, antiraciste, vont dans le même sens. Un peu plus loin, des visions plus apaisées, sur bois, d’un bleu intense, de Delft, d’images familiales qui nous réconfortent et redonnent l’espoir en la nature humaine. Des colonnes ludiques de lettres peintes de couleurs pures et illustrées d’images scolaires par Aude, formant une sorte d’acrostiche, suggèrent qu’il faudrait apprendre à relire le monde, et donc le penser autrement.

La deuxième salle contient moins d’œuvres, mais propose une relecture illustrée, à quatre mains, de La Science de la maison, dans une intention bien évidemment ironique et dans une perspective féministe. Un hommage est rendu par Aude, à la Femme assassinée dont sont reproduites les écrits révélant son manque de sommeil qui la conduisirent aux portes de la folie et de la tragédie (Je dois dormir). Aude poursuit ses combats de manière alphabétique en brodant des images édifiantes sur mouchoirs, ces objets usuels associés aux activités féminines. Le langage lui permet de conceptualiser sa pensée, à l’instar des colonnes scolaires d’Aude, présentes ici aussi. Cette salle est marquée par deux installations : les carreaux de céramique, peints en bleu de scénettes, paysages et portraits de Tisna, au sol, et qui font confiance à l’enfance pour ne point pérenniser les violences stupides et injustes du passé. Les frottages d’escaliers d’Aude, ondoyants et divers comme la vie, à la fois si puissante et si fragile, sans doute aussi renvoyant aux paysages entre ciel et mer du littoral tout proche, qui fascinait tant Piet Moget. Les deux artistes se complètent, la plupart des œuvres de l’une trouvent leur répondant dans l’autre. Voilà une exposition à la fois plaisante à aborder, profonde dans ses enjeux polémiques et les causes que les artistes entendent défendre, et efficace dans sa façon de les traiter. D’où en sortant, la porte étant ouverte, on se sent de nouvelles ailes, grâce à Elles…

ARTS PLASTIQUES Par BTN 108 Tél. 04 68 48 83 62 lac-narbonne.art
OPEN door L.A.C. SIGEAN, AUDE Du 7 avril au 2 juin
THE
Aude Hérail Jäger Tisna Westerhof

MO.CO. et La Panacée

MONTPELLIER, HÉRAULT

Jusqu’au 19 mai

Deux lieux divisés en cinq espaces, précédés d’un prologue (ou d’une antichambre) historique… Cette exposition entend mettre en lumière les rapports privilégiés censés relier Art et Littérature. L’ère est à l’hybridité, au mélange des genres et pas que… Le prologue, au MO.CO, ce sont les précédents célèbres, Diderot s’épanchant sur Greuze, Baudelaire exaltant Delacroix (et le portrait du poète par Deroy) et Les Phares tels que Goya, Huysmans fasciné par Moreau, Claudel par son illustre sœur ainée Camille, Ponge interpellé par les sculptures de la Montpelliéraine Germaine Richier, De Beauvoir par Giacometti, le Nobel chinois Gao Xingjian… Un intermède permet à quelques célébrités du monde de l’art de livrer leur point de vue sur la littérature (Benchamma aborde le problème de front et tire son épingle du jeu en évoquant la temporalité narrative). Ensuite, démarrent trois expositions confiées à trois commissaires littérateurs dont les deux premiers ont manifestement joué la carte de la sûreté en présentant des artistes du XXᵉ siècle, représentatifs de deux des mouvements les plus décisifs de cette époque, en France du moins : la Figuration Narrative et Supports-Surfaces. Eduardo Arroyo est un précurseur du retour en grâce de la peinture figurative et « éveillée », tandis que Bernard Pagès a pratiqué l’hybridité des matériaux alors que ce concept n’inondait pas encore les discours des idéologues. Certes Arroyo, choix de son ami Daniel Rondeau, est espagnol, mais Jean Clair n’hésite pas à l’inclure dans son ouvrage sur l’Art en France – des années 70. Figuratif, l’art de ce peintre, aujourd’hui décédé, est également engagé, d’un point de vue politique évidemment, et aussi esthétique, sa tendance ayant beaucoup contribué à renouveler les codes de la figuration, et représentant, de toute façon, une alternative à l’art abstrait dominant de l’époque. Arroyo n’hésitait pas de surcroît à peindre ses références littéraires, qu’il s’agisse de Robinson Crusoé, sans doute un autre lui-même dans sa solitude figurale d’exilé, ou de Moby Dick, et le Balzac de la bien nommée Comédie Humaine, entre autres (Blanche-Neige, Orson Welles). L’autre artiste invité, par Maryline Desbiolles, n’est autre que son compagnon Bernard Pagès, l’un de nos grands sculpteurs français, foisonnant et inventif, ainsi que le prouve justement cette présentation des Torses et des Fléaux

Les premières cités associent des troncs et branches élaguées à des tôles distordues et peintes dans une intention prothétique et baroque. L’assemblage, monumental, est posé au sol. Les Fléaux

ENTRE les lignes

combinent aussi le béton et le métal dans une volonté conquérante, expérimentale, prophétique, sur socle, alliant finesse et robustesse, lignes fines et base massive, monde rural et matériaux urbains ou industriels. On entrevoit un autre Pagès : celui des empreintes, et celui plus intime du Paysage au hangar, où l’on découvre un Pagès peintre. Le troisième niveau est dévolu à Christine Angot qui s’est assuré la complicité de l’architecte Patrick Bouchain. L’installation contraste par sa sobriété avec la pléthore de toiles et d’informations de l’étage et le foisonnement spatial du rez-de-chaussée. On n’est plus dans l’histoire de l’art, mais dans les blessures intimes, dans l’émotion à l’état brut, dans les confessions douloureuses. Quasiment dans l’œuvre de l’écrivain dans son aspect sonore, tridimensionnel et objectal. En tout cas dans la littérature, sans complaisance ni concession.

À la Panacée, on quitte le XXᵉ siècle (rideau de perles à traverser, de Gonzáles-Torres ou les Fantômes de livres à la suie, de Claudio Parmiggiani) pour rejoindre le XXIᵉ avec les six installations choisies par Jakuta Alikavazovic. Les objets domestiques sont à la fois rongés et protégés par le sel utilisé par Bianca Bondi. Le temps fait son œuvre sous nos yeux. On revoit avec intérêt l’aquarium aux petits cratères qui rejette des pigments en hommage à Turner, de Dora Budor. L’installation de sept fils à pendule géants, de Tarek Lakhrissi, en verre coloré, nous immerge à la fois dans l’enfance magique, dans la culture originelle de l’artiste et dans un septuor d’ombres et lumières. On entre ainsi dans l’univers intime de l’écrivaine. Les dernières salles traitent d’un sujet tabou, même si très présent dans l’histoire de l’art : l’autopsie. On est dès lors comme hors du temps. Le visiteur est d’emblée heurté de plein fouet par les nombreux gros plans en couleur d’Andres Serrano, en grand format, sur des visages saisissants de réalisme. Les photos noir et blanc, plus modestes, de Jeffrey Silverthorne nous ramènent davantage encore à notre misérable condition d’être de chair. Les petites peintures de Rafael Rodriguez vont dans le même sens. La vidéo de Stan Brakhage est à peine supportable. L’expo se termine ainsi sur un rappel que toute vanité achoppe sur une perspective commune, du moins pour l’instant, et pour le commun des mortels. De ce point de vue, l’art est une échappatoire, un exutoire, une consolation, un pas au-delà de l’Histoire et de nos histoires. Les portraits au sol d’Antoine Agatha, sont en prise avec l’actualité la plus brûlante ; ils prouvent qu’art et histoire peuvent se rejoindre et que l’horreur, même en art, sait bouleverser. Enfin la référence drapée au féminicide, orchestrée par Teresa Margolles, touche par sa simplicité et sa justesse. Les rapports entre art et littérature sont trop complexes pour être traités lors d’une exposition, même assortie de présentations de livres d’artistes ou de lectures, de conférences explicatives… Il faut donc plutôt envisager cette balade comme un parcours partiel parmi les divers sentiments qui animent les écrivains dans leur rapport à l’art : d’amitié pour l’un, de familiarité pour une seconde, de tragédie biographique pour la troisième, dans le sentiment du temps qui passe pour la quatrième, hanté par la fatalité de la mort commune pour le dernier. C’est déjà beaucoup même si on peut toujours attendre plus d’un sujet aussi vaste et aussi ambitieux.

Par BTN ARTS PLASTIQUES 109 Tél. 04 99 58 28 00 moco.art

TRIENNALE La Contemporaine de N îmes

GARD

Jusqu’au 23 juin

En initiant cette triennale dévolue à une Nouvelle Jeunesse comme à une jeunesse nouvelle, la ville romaine de Nîmes a mis les petits plats dans les grands. Tous les lieux d’art sont, à plus ou moins grande échelle, mobilisés, (des nombreux musées au CACN, du Spot à Negpos qui interroge sexe et sorcellerie, des Beaux-Arts à Pamela et son incroyable proposition Sérum Anti-âge, Étant donné…), le parcours divisé en cinq secteurs clés (Gare, Arènes, Chapitre, Carré d’Art, Jardins), le public, les Nîmois et notamment les jeunes se voyant impliqués dans le projet. L’idée de la transmission est suggérée d’une part grâce à la participation des scolaires de l’autre, à travers la composition, pour les expositions, de binômes, La Fleur et la Force, le plus jeune et son modèle, l’émergent et son mentor, parfois disparu. Les commissaires en proposent douze parmi lesquels on voit apparaître les noms illustres de Soulages (et ses Outrenoirs, associé à Jeanne Vicerial et ses robes noires de modiste plasticienne, dans une scénographie soignée au Musée du vieux Nîmes) ; l’iconique algérienne Baya (associée à Neïla Czermak Ichti et ses acryliques sur toile, ses boxeuses ou catcheuses, au musée des Beaux-Arts) ; ou encore le Japonais Tadashi Kawamata (cf. Hélénis), génial constructeur in situ, joint au non moins inventif Franco-afghan Feda Wardak, pour un aqueduc, style Pont du Gard, plus vrai que nature et son système hydraulique en bois sur plus de cent mètres, aux Jardins de la Fontaine. L’une des rares femmes ayant représenté la France à Venise, manifestation d’une autre ampleur, est associée à une magicienne du métal, Caroline Mesquita, pour un manège interactif et de drôles d’oiseaux, Place du Chapitre. Le panel est international. Les expositions se déploient en centre-ville (Won Jy à la placette), mais aussi ailleurs (kermesse pilotée par Mohamed Bourouissa au CACN par exemple, où la revue Figure Figure nous fait traverser le Channel), avec pour vecteur l’idée de transmission ou d’héritage, d’où son caractère intergénérationnel. Si Nîmes a vécu naguère une belle histoire d’amour avec l’art contemporain, ce dernier pourrait s’avérer plus proche des gens, populaire et généreux, ce qui ne signifie pas qu’il s’agit de renoncer à l’exigence. À tout seigneur tout honneur, Carré d’Art se taille la part du lion en divisant, par deux, son dernier niveau. Les photographes Alassan Diawara (Belge originaire d’Afrique) et son ainée, la Franco-algérienne Zineb Sedira, réalisent des reportages sur les communautés peu représentées, et donc exclues, du domaine artistique. Diawara s’est plongé dans certaines familles nîmoises et restitue le charme et la beauté de certains moments de grâce. La seconde met en exergue les relations de cette transmission qui sert de fil conducteur à la Contemporaine. On découvre aussi un ancien nîmois, Hugo Laporte, et l’Estonienne Katja Novitskova, d’un lustre à peine plus âgé. Une installation graduelle nous fait passer de la destruction à la renaissance, avec en particulier huit résines suspendues où flottent des images de molécules anthropomorphes, tandis que des tirages sonores présentent des portraits de héros et de paysages pixelisés. Comme en voie de reconstitution. La vraie réussite de cette triennale, d’autant qu’elle se termine par une proposition de jeu d’enfants. À la Bibliothèque, Prune Phi, s’appuyant sur des rites asiatiques, nous incite à envoyer un message à nos chers disparus, tandis que SMITH, plus

jeune qu’elle, met entre parenthèses, au néon, les lumières de ses migraines. La Triennale n’échappe point, en effet, aux problèmes actuels auxquels sont sensibles les artistes : urgence écologique, reconnaissance des différences et marges, antiracisme et colonialisme, féminisme et critique des abus de pouvoir, de la mondialisation, y compris culturelle… Ainsi les films de Rayane Mcirdi, de manière intimiste, ou de Virgil Vernier, de façon plus inquiétante, explorent-ils le quotidien ou les travers des banlieues et quartiers périphériques (Sémaphore). À la Chapelle des Jésuites, June Balthazard met en images la résistance d’enfants protégeant en vain la forêt de l’hostilité des adultes tandis que Suzanne Husky inclut une pelleteuse dans une tapisserie médiévale. Descendant vers la gare, on passe sous les incroyables réalisations textiles de Delphine Dénéréaz rehaussées de mots, fruits d’un patient recyclage de tissus usés (Feuchères)… Le corps féminin, et les feux d’artifice, hantent l’œuvre de Judy Chicago qui a laissé des traces sur la Franco-malienne Aïda Bruyère (Musée des culture taurines). Enfin, vers le musée de la Romanité, trois vidéos de Valentin Noujaïm sont confrontées aux titans masqués du Libanais Ali Cherri pour un retour dramatique à l’histoire nîmoise et à l’anarchiste couronné, Héliogabale. Un marathon pédestre nous attend, pour cette première édition à l’idée de base pertinente pleine de promesses, mais dont on regrettera l’exiguïté des lieux investis et finalement le peu de choses à voir. On reste un peu sur sa faim. Je parle de quantité, la qualité n’est pas en cause.

NB : Carré d’Art présente, sur son deuxième niveau, d’une part la Donation Lena Vandrey, artiste d’origine allemande ayant choisi les Cévennes pour y établir son « Paradis », titre de ses toiles intimistes, tout en nudité végétale. Du paradis au thème des anges, il n’y a qu’un pas que cette féministe convaincue a allégrement franchi. L’artiste, aujourd’hui disparue, s’est illustrée dans ses découpages (fruits, légumes, cœurs, humains) de carton, sur châssis très aéré, dans un style qui peut rappeler l’enfance ou un certain art brut, notamment dans ses Boîtes de Pandore. D’autre part, le nouvel accrochage de la collection, qui nous replonge dans les œuvres des artistes ayant exposé récemment à Carré d’Art. L’Égyptienne Anna Boghiguian et sa voile de felouque du Nil, cousue, associée à du jeans denim (de Nîmes), une série d’affiches d’artistes célèbres commandités par Wolfgang Tillmans, les sept panneaux qui rendent visibles les verdicts de détecteurs de mensonge, par le Jordanien Lawrence Abu Hamdan, une installation vidéo de Martine Syms dénonçant les brutalités policières en Amérique, une petite pièce murale en laiton et argent, de Tarik Kiswanson, ou des broderies narratives de la Libanaise Mounira Al Solh. Un incroyable film de l’Allemand Clemens von Wedemeyer reconstituant, sous forme d’animation numérique, des manifestations décisives dans l’histoire de la RDA, une surprenante installation en céramique sur étagères en métal de Jumana Manna, à base de silos et de mues, une série d’arbres photographiés en Afrique du Sud par Uriel Orlow, des portraits féminins sur papier de Sylvain Fraysse et plusieurs œuvres de Guillaume Leblon qui recoure au sable, au plâtre aux matériaux organiques et même… à l’animal. D’autres œuvres encore de noms célèbres (Bustamante, Muniz, Murphy…), ou à découvrir.

ARTS PLASTIQUES Par BTN 110 contemporainedenimes.com
©Alassan Diawara

Lavaur | Musée du Pays de Cocagne

2 mars - 14 avril

Castres | Musée Goya

14 mars - 9 juin

Sorèze | Musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe s. 8 juin - 6 octobre

Découvrez des collections exceptionnelles dont 5 manuscrits des troubadours prêtés par la Bibliothèque nationale de France.

Transversalités

3 TENDANCES DE LA PHOTOGRAPHIE PLASTICIENNE

• Fabrice BOLUSSET, alias FABOLOUSS

Fabuleuse photographie

4 MAI - 1 ER JUIN

• Caroline A. CONSTANT Compositions et Figures

13 JUILLET - 10 AOÛT

• Liis LILLO

Exotique envahissante

31 AOÛT - 28 SEPTEMBRE

Images provisoires

REMP-ARTS FÊTE SES 10 ANS !

EN JUIN ARTISTES EN DUO :

• 7, 8 et 9 juin

Bénédicte COSTESEC (Il était 3 fois) et Katy FOURES (Mes feux intimes)

• 14, 15 et 16 juin

Monika RUIZ-B et Sandrine ARONS (Interludes)

• 21, 22, 23 juin

Claudine CAPDEVILLE (Les Dix 10) et Didier LEMARCHAND (Sur la plage abandonnée)

• 28, 29, 30 juin

Claudio ISGRO et Sylvie ROMIEU (Photographies et plus)

22 juin

UNE JOURNÉE ÉVÉNEMENT

Table ronde diffusée en direct, projection vidéo, présentation d’un catalogue, apéritif

galerie-remp-arts.com

14 rue des Remparts, 11360 Durban-Corbières

06 87 03 66 55

Vendredi au dimanche. 17:30 à 19:30 ou sur RDV

LANGUE D’OC DOUR S T ROUB AEXPOSITION BIBLIOTHÈQUE D’ÉTUDE ET DU PATRIMOINE #ExpoTroubadours 23-04 13-07 2024 ET JEUX FLORAUX Entrée libre et gratuite bibliotheque.toulouse.fr Exposition réalisée avec la participation exceptionnelle de la Bibliothèque nationale de France

ARTISTES ET PAYSANS. Battre la campagne

Évoquer le monde agricole, dont on connaît le combat depuis des décennies, dans d’anciens Abattoirs reconvertis en Musée-Frac, voilà qui justifie en quelque sorte le passage de relais pour ce bâtiment patrimonial, de sa fonction première à sa vocation présente. Les commissaires n’ont pas fait les choses à moitié en convoquant des artistes aussi notables que Daniel Spoerri, Fabrice Hyber ou Michel Blazy pour un parcours thématique en sept salles et deux nefs, quelque 150 œuvres diverses, parmi lesquelles se glissent des objets de collection agricole, à l’instar d’une étonnante Charrue auvergnate. La présentation est thématique, ouverte à l’international, elle respecte la parité et convoque, dans le Musée Paysan de la salle 7, les peintres pionniers du genre : Jean-François Millet et sa Bergère avec son troupeau (Hassan Mussa livre sur tissu une version ironique des Glaneuses en évoquant Le Bonheur total), Rosa Bonheur et ses Bœufs roux, la vie paysanne selon Jules Breton, ou encore Léon Lhermitte et son éloquente Paye du Paysan. La cinéaste sétoise Agnès Varda se rappelle aussi à notre bon souvenir grâce à ses célèbres patates. Pour mieux sceller ce rapprochement entre art et agriculture, les commissaires ont créé un néologisme, les « Artgriculteurs », rassemblés salle 5 : les deux réunionnais Kako & Stéphane Kunkle dénoncent la culture intensive de la canne à sucre qu’ils transforment, à leur corps défendant, en potager. Dès les années 60, à New York, Agnès Dénes cultive à Manhattan un arpent de blé là où des spéculateurs voulaient imposer de l’immobilier. De son côté, Gianfranco Baruchello créait une ferme active près de Rome… Dans la salle 6, des collectifs d’artistes creusent les relations diverses de l’art avec un monde agricole soumis aux lois du marché et à la crise des vocations. Ils cherchent à rétablir une dynamique confiante et utopiste, antilibérale, en instaurant des principes communautaires : Inland, Myvillages et le Nouveau Ministère de l’Agriculture, une Ecotopie, peinte à Négrepelisse à l’aquarelle, par le duo, Suzanne Husky et Stéphanie Sagot. L’exposition épouse manifestement la cause du monde agricole considéré avant tout comme une victime, un résistant, quasiment un héros : Suzanne Husky rend, en tapisserie, hommage à Alphonse, et à travers lui à tous les paysans désespérés (Salle 2, Sacrifice et devenir…) ; Karoll Petit photographie une chaise vide, parmi un troupeau de vaches. Asunción Molinos Gordo met son art au service de la revalorisation des savoirs et compétences agricoles. La cause semble juste et force la sympathie. Un peu de nuance n’aurait pourtant pas été de trop. Toutefois, Battre la campagne fourmille d’idées et de propositions esthétiques qui frappent par leur originalité : les grands portraits familiaux de Damien Rouxel, empruntés à l’histoire de l’art (Goya, Michel-Ange, Millet…) dès la salle 1 : Profil de Paysan

L’incroyable tracteur en bois, échelle 1, de Pascal Rivet plus vrai que nature (Nef, Mains d’œuvres). Et le discours amusant et absurde que Thierry Boutonnier entend conduire avec les animaux (vaches ou poules) à propos de la nécessaire productivité (Nef). L’histoire des Abattoirs n’est pas oubliée (Nef : L’animal…) grâce au film sur le quotidien des paysans, de Nicolas Tubéry, avec une présentation spectaculaire tout en tubes, les fantomatiques photographies prises par Simone Villemeur-Deloume, et les archives collectées par Émilie Pitoiset. On croise au passage l’un des fleurons de la figuration narrative et animalière : Henri Cueco, et ses célèbres moutons. La dimension écologique et environnementale n’est évidemment pas oubliée d’une part dans la Salle 3, Un paysage en mouvement. Terence Pique y célèbre, comme en land art, les vertus de l’effort ; le Franco-vénézuelien, Mathieu Asselin, pourfendeur de Monsanto, fait le portrait de deux épis de maïs dans un champ d’OGM. Mathilde Caylou, fidèle au travail du verre, exerce son souffle à partir de la terre moulée avant de suspendre, tel un lustre de nuages, ses réalisations au plafond. Bel exemple de transmutation. Enfin, la salle 4 est dévolue aux Graines du changement. Marinette Cueco y présente ainsi des casiers de graines analogues aux découpages champêtres. L’Autrichien Lois Weinberger porte la terre mère sur son bras. L’engagement de la brésilienne Maria Thereza Alves n’est plus à démontrer. Le Franco-colombien Daniel Otero Torres consacre un polyptyque pictural à la culture ancestrale de son pays natal, surmonté par des oiseaux en relief. Noémie Sauve participe au projet Clinamen d’agriculture urbaine. Revenons à la salle 1 : Julien Beneyton peint des jeunes filles, hautes en couleurs, heureuses de vivre à la ferme. Nina FerrerGleize exhibe les vêtements de travail tel un trophée de vie. Un peu plus loin, salle 3, Morgane Denzler, en recourant au flocage, exprime la tentation d’une évolution vers plus de modernité, la contamination de l’ancien par le présent. Dans la nef, le duo Aurélie Ferruel et Florentine Guédon recourt au savoir-faire artisanal pour représenter les emblèmes du monde rural. Tous les mediums sont sollicités avec une suprématie, on ne s’en étonnera guère, de celles qui témoignent le mieux de la réalité : photo et vidéo, mais aussi, textile, sculpture sur bois, verre… Bien d’autres surprises nous attendent… Il faut suivre Tabita Rezaire en Guyane et la voir cultiver sa cacaoyère ou expliquer son implication dans le projet Amakaba, reliant Art et Sciences de la terre entre autres. Ou Jean-Baptiste Perret nous initier à la cueillette de l’osier, à la tonte des moutons, au massage à l’œuf… On ne peut citer tout ni tout le monde dans ce style d’expo qui ratisse large, à la mesure de l’espace alloué.

ARTS PLASTIQUES Par BTN 112 Tél. 05 34 51 10 60 lesabattoirs.org Les Abattoirs TOULOUSE, HAUTE-GARONNE Jusqu’au 25 août
©Mathieu Asselin

Le Jardin antique méditerranéen de Balaruc, spécialisé dans les essences végétales, a ouvert son espace d’exposition à Jacques Barry, que nous avions pu découvrir, en 2023, à Vauvert, pour un drôle de Bestiaire singulier. À Balaruc, il installe des réalisations qui entrent en écho avec les plantes et fleurs de son parcours en sept étapes. Le mot « essence » colle parfaitement à la peinture dépouillée, telle que l’entend Jacques Barry, sur toile ou papier, plus ou moins froissé, en petit format de préférence. Pour parodier le Nîmois Jean Paulhan, il n’est en effet pas interdit d’entrer dans un jardin avec des fleurs à la main. Les bouquets de Barry sont surprenants de simplicité. Ils flottent dans leur espace, sur un fond monochrome, en vision frontale, et ne s’embarrassent guère du contexte qui les entourerait dans le réel. Ils sont réduits à leur plus simple expression, quelques taches, parfois même leur contour se limite à quelques traits épais. Il y a donc de la part de l’artiste une volonté de déréalisation ou de distanciation qui met en évidence la matérialité de sa pratique ou si l’on préfère sa picturalité. Ses bouquets sont plus signes que référents, sans doute passés au crible de la subjectivité qui, les dépouillant, en fait des sortes de dénominateurs communs, propres à toucher le plus grand nombre, l’imaginaire et la sensibilité. Parfois des silhouettes apparaissent, féminines ou masculines, en tout cas humaines. Elles sont à peine esquissées, non contextualisées, et sont mises sur le même plan que les végétaux, ou animaux aquatiques. L’une d’elles semble dépassée par la hauteur démesurée d’un pot de fleurs. C’est dire la leçon d’humilité que l’humain doit tirer de sa confrontation à la Nature. Parfois les règnes se superposent, comme s’ils pouvaient retrouver l’unité originelle. L’artiste ajoute sa touche personnelle, son univers mental, à cette nature dont il s’inspire. En ce sens, on peut bien parler de Cinq saisons, titre de l’exposition…

Tél. 04 67 46 47 92. ville-balaruc-les-bains.com

Paola di Prima

ESPACE ROGER BRONCY

Port-la-Nouvelle, Aude De fn mai à fn juin

L’Espace Broncy, accueille, de la fin mai à la fin juin, sur ses 300 mètres carré, l’Audoise Paola di Prima (cf. Borromée), laquelle présente sa cosmographie portative, elle qui est confrontée toutes les nuits à la voute céleste et ses mystères. Elle qui vérifie chaque soir combien nos gestes et manipulations humaines, trop humaines, paraissent dérisoires face à la pleine et entière majesté de la nature. Elle qui ne peut que se plier aux conditions de l’artiste qui fait que cet infini, tout autour, semble fait pour aboutir à un modeste dessin ou à une photo sur plans. Elle qui met en place une sorte d’art total (elle recourt à tous les mediums) afin de capturer un peu de cette profondeur qui nous émerveille, mais aussi nous angoisse. Elle enfin qui en l’occurrence se contentera de l’espace qu’on lui accorde pour donner une idée, et des images, de l’autre, l’Espace infini, qu’elle s’ingénie à saisir par fragments, la partie comme en rhétorique valant pour le Tout. J’ai envie d’ajouter : elle qui donne un sens à ce qui, sans la réflexion humaine à son sujet, quelles que soient nos limites corporelles, demeurerait dans l’in-signifiant, le néant, au fond l’inexistant. Car l’infériorité humaine se transcende quand elle devient artistique. L’artiste est un re-créateur permanent. Certes, la nature, ce grand ciel peuplé d’astres, en nombre que l’on dit astronomique, nous dépasse. Mais nous le savons et elle pas. Ainsi la démarche de Paola di Prima n’est en rien désespérée. Elle se sustente au contraire de son rendez-vous permanent avec le ciel nocturne qui lui fournit un réservoir infini d’images lumineuses. L’artiste a mis au point un protocole lui permettant de jouer avec la Lune, de la faire réagir concrètement vis-à-vis de ses propres gestes. C’est le sens de son approche photographique du cosmos. Pour les dessins, des billes reproduisent des trajectoires imaginaires, car tout est mouvement dans l’univers, que Paola di Prima, dans son vocabulaire plastique, traduit en traits rectilignes. Le noir et le blanc dominent car le travail de Paola vise à l’essentiel et que c’est le phénomène lumineux qui la guide et comme il tombe du ciel nocturne… Au fond, l’unité que l’artiste perçoit dans le cosmos, elle en donne une représentation dans cette tentative d’Art total qu’elle met en place, par ses dessins à l’encre, ses photographies en clair-obscur, ses sculptures (des trous dans une plaque métallique plantée sur piquets créant au sol des jeux de lumières astrales), ses vidéos et performances, ses peintures et gravures et aussi son écriture. Ajoutons à cela, la musique céleste des étoiles, le contact direct avec la profondeur de l’obscurité constellée, les odeurs multiples de la nuit rurale et le goût des choses obscures, quand elles ne demandent qu’à être éclairées par une présence humaine, et nous voilà partis pour une expérience sensorielle qui se soumet à nos désirs sans fin. À voir la liste des expositions, personnelle ou collective, prévues pour les deux années à venir (Prieuré fin avril de Passat (66), Rayon Vert à Cerbère en juin, antenne de Borromée à Symeyrols en Dordogne, Port-Vendres…) on voit que ce désir n’est pas près de s’éteindre.

Tél. 04 68 40 30 30. portlanouvelle.fr

Par BTN ARTS PLASTIQUES 113
Jacques Barry
JARDIN ANTIQUE MÉDITERRANÉEN
Balaruc-les-Bains, Hérault Jusqu’au 9 juin

Aude HÉRAIL JÄGER et Tisna WESTERHOF

Exposition du 7 avril au 2 juin 2024

Ouvert du jeudi au dimanche - 14h à 18h THE OPEN DOOR

AVRIL / INAUGURATION
VOIR JUSQU’AU
contact@ladistillerie66.fr G Galerie La Distillerie 66 d galerie_la_distillerie_66 15 rue de la Distillerie 66440 Torreilles 0651172631 ladistillerie66.fr
D’EXPOSITION
26
AVEC LES ARTISTES Astus2 x Mr Mite À
12 MAI
Nouveau lieu
INÉDIT

Des portes de la Provence au littoral catalan, en passant par Lozère ou la région d’Albi, les expositions de printemps ne se concentrent pas forcément sur les grandes villes !

DANS LE GARD

Commençons par Villeneuve-lez-Avignon qui, comme chaque année, présente, avec la participation du Frac (et ici de la chapelle St-Jacques), un artiste régional : en l’occurrence David Coste (1). Ce dernier ne nous est pas inconnu puisqu’on a pu le découvrir à Cajarc (MAGCP), à Lectoure (CAP) ou encore à Albi, sous l’égide du Lait. À Villeneuve, il occupera trois lieux (jusqu’au 19 mai), avec ses Vestiges et présages, s’appuyant sur le passé pour concevoir le futur : la magnifique Chartreuse, la fierté spirituelle de la ville, le guerrier Fort St-André, et l’esthétique musée Luxembourg. Il assurera le commissariat du quatrième, la Tour Philippe Le Bel, jusqu’au 1er septembre, avec ses choix subjectifs dans la Collection du Frac : des photographies de paysages (Geert Goiris), de gros plans sur un aspect de ce dernier (Harold Chapman, Linh Jay) ou encore de scènes muettes dans un décor intime (Delphine Balley) voire abandonné et spectral (La meute, d’Aurélie Pétrel), des paysages fantastiques enfin (Didier Trenet). Ainsi, le visiteur qui choisirait, selon toute logique de commencer sa visite par cette tour, a de quoi s’initier à l’art du mystère mis en image, pratiqué par David Coste, qu’il concerne le paysage ou des décors intérieurs. Inversement, il tisse ainsi des cousinages avec sa propre démarche si l’on réserve la Tour pour la fin. On peut résumer son intention en affirmant qu’il utilise des images préexistantes et leur donne un sens plus ambigu : entre réalité et fiction. C’est perceptible dans la série Rémanences futures, à la Chartreuse, où des panneaux représentent des intérieurs indéterminés, en fait des images dans l’image, qui mettent en doute notre perception du réel. Et dans ses faux rochers en papier sur lesquels se dessinent les paysages, souvent proches de la BD/SF, imaginés par l’artiste. Car si la photo domine, le dessin est très présent, en volume ou à travers des formes découpées, style cocotte en papier. De même, au musée, les modestes Portraits d’espace, mettent en exergue ce qui habituellement est relégué à l’arrière-plan. Le résultat est fantomatique, énigmatique, l’art du portrait se trouvant totalement perturbé, le spectateur perdant alors ses repères. Red rock fait subir le même sort à des images de western, sur un lourd rideau de théâtre. Au Fort, ce sont les caissons lumineux qui participent à cette artificialisation de la réalité. Le Rhône sert de prétexte à une histoire d’eau. Le cinéma d’animation voué à l’enfance est sollicité dans des gravures. Des artefacts égrènent le parcours. David Coste s’attaque aux illusoires publicités des parcs d’attraction voués au tourisme de masse. La montagne, style Paramount, et le Palmier, sont deux éléments récurrents dans sa production qui prend souvent des allures d’installation (cabane, rideau…) et recourt à des techniques graphiques précieuses telle la piezographie, beaucoup

plus riche en nuances que l’estampe traditionnelle. Une bonne occasion de visiter trois lieux que l’artiste nous amène à voir autrement. Et de réfléchir à la fois à notre avenir (Foyer, Bivouac, Radeau : tout un programme de survie !), à notre perception du réel présent, et à nos souvenirs de leurre.

À Nîmes, Chapelle du prieuré, Institut d’Alzon, le néosétois qui nous vient d’Ardèche, Jean-Marc Saulnier (2), installera du 24 avril au 24 mai, des séries de peintures sur kraft découpé (ou pas) où le vide joue son rôle à plein, de même que le dessin qui vient animer la surface colorée. L’image est sens dessous dessus et propose des variations murales d’une singularité inédite. L’art du collage ou de l’assemblage est ainsi renouvelé. L’artiste a tenu compte de l’esprit du lieu, voué jadis à la méditation.

DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES

A l’extrémité méridionale, Port-Vendres accueille, en son Pavillon des arts, l’héraultaise Manuela Ferreira (3) (d’avril à juin). La mer est l’une des sources d’inspiration, tout comme tout ce qui touche à l’eau : Le lac bleu, La Rivière bleue, un Bateau, une Calanque, un Canal turquoise, la plage, les rochers et même… Venise… Tous ces lieux respirent la joie de vivre, ce que Baudelaire puis Matisse résumait en trois mots : luxe, calme et volupté. Luxe de couleurs, impression de sérénité et plaisir sensoriel de manier les formes pour construire, à chaque fois, un nouveau paysage mental. Je dis construire, car il est question, dans ces aquarelles et gouaches sur papier, d’architecture, en tant qu’elle résonne en parfait équilibre avec la nature. Ce qui d’une part prête à la méditation, d’autre part, suscite un sentiment, océanique, de perfection. La nature est domptée, mais pour une bonne cause, et douce : le ravissement visuel. Les formats sont modestes : il ne s’agit pas de submerger le spectateur, mais de l’inciter au contraire à aller y voir de plus près. Ces passages ne se veulent évidemment pas réalistes. Ils sont stylisés, traités par empilement de zones colorées qui déterminent les espaces que la lumière diurne du soleil méridional vient unifier. L’artiste cherche la simplicité, voire la naïveté.

Par BTN ARTS PLASTIQUES 115
expos de plus 1. 2. 3.
ET POUR QUELQUES

Manuel Ferreira accorde une importance particulière au cadre qu’elle imagine pour chaque paysage ou motif. C’est qu’il ne s’agit pas de reproduire le réel, mais d’en remodeler l’espace scénique. Ainsi pense-t-on à un cadre dans le cadre, à une distanciation du réel, au théâtre, à ses décors et à sa mise en scène ici muette et dépourvue de présence humaine. Ce qui explique sans doute la sérénité propice à la méditation, à la poésie. Chaque petite peinture met en abyme la peinture même.

Les amateurs de monstres semant la terreur spatiale, de films culte SF de ces dernières décennies, de créatures sublimes en symbiose avec les machines les plus sophistiquées et les inconditionnels du Surréalisme noir (rappelons que nous fêtons le 100ème anniversaire de la publication du Manifeste) auront toutes les bonnes raisons de se rendre au lieu d’art le plus dalinien qui soit en la bonne ville de Perpignan, près de sa célèbre gare, ACMCM. Une centaine d’œuvres du concepteur d’Alien, décédé en 2014, Hans Ruedi Giger (4), y seront exposées, du 20 avril à la fin juillet. Toutes les techniques y seront représentées, du dessin à la sérigraphie en passant par la peinture à l’aérographe, la sculpture, les multiples ou la photo. Giger fait partie de ces artistes visionnaires ayant subodoré que l’avenir serait ouvert à toutes les formes d’hybridités concevables à commencer par la monstrueuse symbiose entre le technologique et le naturel. Ainsi évoque-t-on son style « biomécanique ». Son univers est traversé par la plupart des obsessions qui caractérisent notre jeune nouveau siècle, qu’elles soient physiques, environnementales ou conflictuelles.

Mais l’art d’H-R Giger se rattache aussi à l’histoire de l’art : des œuvres de Bellmer, Dali ou de l’Autrichien Fuchs, sont là pour en témoigner. Nous y reviendrons plus longuement.

DANS LE TARN

Le Lait d’Albi s’exporte plutôt bien : d’abord au musée de Cagnac-les-Mines, du 18 mai au 4 décembre, grâce aux performances, œuvres éditoriales et installations de Julie Saclier (5)

Ayant déjà travaillé sur la féminité, aliénée et dominée, ayant désacralisé des objets d’époque

qui ornaient le quotidien des femmes au foyer, telles les fameuses chaises en formica, ou un papier peint floral, l’auteure s’est fait remarquer par sa technique hybride de l’écriture, visant à brasser rigoureusement des fragments et à les combiner comme pour se les approprier. Ce protocole aboutit à une objectivité paradoxale, par les temps qui courent où le biographique bien juteux fait les choux gras de la grande édition. À Cagnac, elle rappelle ses relations, familiales, avec les mines et la vie des mineurs, rythmée par un quotidien inexorable. Ligne, Alignement, Ligature lui permettent de structurer sa pensée : inventaire des formes que prend l’héritage minier vécu par la famille, Présentation de produits ou objets industriels et parallèlement de textes fabriqués selon une mécanique implacable, travail de mémoire et de pensée de manière à fomenter de nouveaux mythes. Recombiner les données du réel de manière à produire de nouveaux effets de sens, à l’infini.

Un peu avant, à Sorèze, village médiéval connu pour les tapisseries de Dom Robert, et pour son abbaye-école, c’est un duo pictural qui prend d’assaut la Cité, du 27 avril au 13 mai, Sarah Melen (6) et Pacôme Ricciardi, avec un titre qui en dit long sur leur projet : No limit. Tous deux revendiquent une peinture qui doit captiver le regard saturé de lecture d’écrans et de pubs. La première travaille plutôt dans l’abstrait, le mouvement et l’implication spatiale du spectateur dans ce qu’il voit. Cela ne l’empêche pas d’intégrer des néons et des tapis soumis aux procédés du « tuftage. » La couleur est donc essentielle dans sa production qui remet au goût du jour la notion de motif. Le second est plutôt figuratif, quand il ne flirte pas avec certaines fantasmagories surréalistes. Sa peinture est provocatrice. On y trouve des scènes intimes autour de la cuvette de WC, des empilements de couverts soulignant les charmes de la colocation, des carcasses de voitures décervelées, un accident de vélo, un quidam qui dort dans le bazar hétéroclite de son van… Les deux ont accepté d’œuvrer de concert pour une présentation qui se veut débordante. Comme quoi abstraction et figuration ne sont pas aussi éloignées qu’on l’a souvent prétendu.

DANS L’HÉRAULT

À Sète, le Broca studio, sous la houlette de la céramiste Anaïs Dezarnaud, invite à un petit déjeuner festif aux couleurs de la gouache et aux parfums de matière passée au four. Just a breakfast réunit, jusqu’au 12 mai, six artistes au féminin pour célébrer la magie matinale des tasses et des compositions au beurre, ou au citron. L’Atelier lyonnais Mio, féru d’illustrations en lino ou sérigraphie, dans la plus pure tradition de la simplification maximale ; la Toulousaine Alizée Cayla (7) qui touche un peu à tout et notamment aux récipients discrets qui meublent, sans trop se faire remarquer, notre quotidien ; Anaïs Dezarnaud qui les pousse jusqu’à des formes minimales en grès et qui ne dédaignent pas la lumière du jour ; Terra Mate, qui nous vient d’Argentine et célèbre la terre, la cafetière conviviale, et les animaux sauvages ; le duo des Crafties enfin, orfèvres de l’impression sur tissu, rideau, coussins, nappes… se sont prêtées au jeu pour nous confectionner une petite expo savoureuse, composée de petits objets qui racontent la vie dans ses petites choses et ses moments de tranquillité qui la rendent magique comme des instants parfaits de grâce temporaire.

À Montpellier, l’agence A+Art, bien conseillée par Pierre Bendine-Boucar, accueille jusqu’au 31 mai, dans ses locaux voués à l’architecture, des peintres prospectifs, qui cherchent, en même temps qu’ils progressent dans leur quête personnelle, à faire avancer la peinture. C’est le cas des trois artistes invités pour cette Quadrature élémentaire, consacrée aux quatre éléments, déjà présents dans leur œuvre passée. Ainsi Aurore Pallet, Thomas Verny (8) (vu au musée Paul Valéry, chapelle du Quartier-Haut, expo Immortelle, galerie Samira Cambie…) et Mathieu Weiler (Samira Cambie) se confrontent-ils à cette thématique bachelardienne qui traverse une bonne part de l’histoire de l’art et la traitent-ils de manière singulière. Thomas Verny, avec la rigueur qu’on lui connaît, réunit l’air, le feu, la mer et la terre dans des feux d’artifices balnéaires, dans une symphonie bien orchestrée de couleurs. Son travail de paysagiste hors pair ne peut, par ailleurs, faire l’impasse sur ces quatre éléments qui organisent

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l’espace et qu’il sait équilibrer de façon idéalement harmonieuse, quasi utopique. On a besoin de cette peinture-là. Mathieu Weiler est davantage tenté par le noir et aime peindre des ciels chargés ou des atmosphères pesantes, enfumées, dans l’idée de brouiller les frontières poreuses entre figure et formes abstraites. Il a déjà traité les ondes grouillantes ou les terres labourées qui se prêtent à de telles ambiguïtés, et dont l’homme est immanquablement absent. Le noir est pour lui une manière radicale d’accéder à la lumière, celle du sens qui éclaire et stupéfie. On a aussi besoin que l’art étonne, comme le tonnerre de l’orage à venir. Aurore Pallet tient l’image à distance en recourant à des bâches qui finissent par « invisibiliser » le motif, des impressions sérigraphiques qui brouillent la lisibilité de la toile et qui font que le visiteur n’est plus un consommateur passif : l’image, le sens, ça se mérite. L’art, la science, l’actualité, l’avenir font partie de ces thèmes de prédilection. Dans sa production plus ancienne, Aurore Pallet les choisissait traditionnels, visions détournées de la nature ou de son interprétation romantique, éruptive et tumultueuse, brûlante et profonde. Le résultat de cet exercice triangulaire de styles devrait s’avérer détonant.

À Lunel, l’Espace Louis Feuillade, s’ouvre, pour tout l’été, à partir du 1er juin, à de précieux Horizons, à préserver, en exposant cet été à la fois Ludivine Hugo (9), l’une des filles de Jean Hugo (lui-même célébré cet été par le musée Fabre), et le photographe Raymond Depardon, cinéaste des trois chefs d’œuvre documentaires que sont Urgences, Faits divers et Reporters Ludivine Hugo intériorise l’émotion instantanée que lui inspire un paysage, et le restitue de manière intimiste, par rubans indécis de couleurs ordonnées. On comprend vite que l’espace, dépourvu de présence humaine, est l’un des ferments de cette émotion : il se sait en effet relatif puisqu’il s’ouvre sur d’autres espaces que la peinture ne laisse guère voir mais nous promet, l’inconnu derrière la ligne d’horizon Par ailleurs sa perception est fugace, soumise à fugacité du temps. Ainsi chaque peinture de Léopoldine, à l’instar du Rayon vert célébré par Rohmer, nous

donne-t-elle à profiter d’un moment de grâce, lequel répond lui-même à un instant parfait. Ce qu’y a ajouté l’artiste : d’abord la matière dont elle se sert (pastel, plus ou moins sec) et qui doit prendre son temps, en atelier, pour aboutir à ce que nous découvrirons sous le titre de Derrière la tour, Salines en Hiver ou Les pins au loin. Mais surtout la lumière, sans laquelle aucun déclic ne pourrait se produire, qui engendre le désir de peindre. Or la lumière est fugitive. Il faut savoir en capter les effets, sur l’Herbe rousse, la digue, la cathédrale de Maguelone. Ludivine Hugo, à l’instar du poète Yves Bonnefoy, est tentée par l’autre côté des choses apparentes, ce que le poète appelait l’Arrière-pays qui confine à l’horizon de nos rêves, mais elle sait que notre condition d’êtres voués à la finitude nous amène à jouir de l’ici et maintenant qui nous est alloué. C’est faire preuve d’humilité et de sagesse. De cette sérénité qui envahit quand on contemple ses paysages crépusculaires, sublimés par la présence d’un étang d’or. Dans des formats réduits s’entend, afin de bien souligner leur caractère intime. Cecidit, l’artiste ne renie pas tous les travaux en noir et blanc qu’elle a réalisés antérieurement… Ce qui nous amène aux photographies de son ami Raymond Depardon, artiste majeur de notre époque, elles aussi caractérisées par le thème des Horizons. Certes, il les trouvera davantage dans le monde rural qu’il a longuement célébré, sur ces multiples routes où il a exercé ses Errances, sur ses lieux déserts qu’il a arpentés. Elles témoignent d’un mode de vie qui se perd, d’une présence éloquente du vide dont nous manquons tant, soumis que nous sommes à pléthore d’images justement, d’incitations et d’illusions. Et s’il ne s’y passe rien ou peu de choses, alors qu’ailleurs tout se ressemble, c’est qu’elles éternisent l’instant comme tel, et nous font en quelque sorte glisser hors du temps.

DANS LE VAUCLUSE

La Villa Datris, à L’Isle-sur-la-Sorgue, à partir du 19 mai, consacrera son exposition d’été à l’expression Donner corps. 65 artistes ont été sélectionnés, sur plusieurs niveaux et sur le jardin, qui auront abordé ce sujet dans toutes ses dimensions (anatomique, symbolique, sociale…). Les commissaires n’hésitent point à puiser parmi les glorieux disparus (Fernando Botero, Louise Bourgeois, César, Ana Mendieta, Niki de Saint Phalle, Georges Segal…), les ainés majeurs et, comme on dit, incontournables (Magdalena Abrakanowicz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Annette Messager, Rotraut, Kiki Smith, Stéphen Balkenhol …), les confirmés indéniables, de Richard Di Rosa, notre sétois, à Xavier Veilhan en passant par Johan Creten, Sylvie Fleury, Daniel Firman (10), Antony Gormley, Tony Oursler, Jaume Plensa, Philippe Ramette, Pascale Marthine Tayou… et les plus jeunes encore, les plus nombreux parmi lesquels on relèvera les noms de Dewar & Gicquel, Guillaume Leblon, Laurent Perbos, Elsa Sahal, Jeanne Vicérial l’enfant du pays ou Anne Wenzel. Avec de nombreux noms à découvrir et qui, en général, réservent les meilleures surprises… Les divers mouvements de l’histoire de l’art (nouveau réalisme, pop, Arte Povera…). Nous y reviendrons plus en détail…

Par BTN ARTS PLASTIQUES 117 10. 8. 9. 7.
CHAPELLE DU QUARTIER HAUT 16 MAI 16 JUIN 2024 EXPOSITION DE RONI BURGER - LEENHARDT & ADÈLE SALAÜN MEURIOT HORS DE LA GUEULE A R T & N A T U R E E X P O d u 1 3 m a i a u 2 1 j u i n A R T & N A T U R E E X P O d u 1 3 m a i a u 2 1 j u i n Espace d’art contemporain Poulet de Gruissan Entrée gratuite Du lundi au vendredi De 9h à 12h puis 14h à 18h Tél. 04 68 65 09 10 www.ville-gruissan.fr Une exposition de Fanette Bruel, Carole Dureau, Manu Frigerio, JANO, Christiane Barro et Maurice Barro Vernissage le vendredi 10 mai à 18h30 Galerie des Hospices Av. Sainte-Marie Canet-Village Entrée libre Tous les jours de 15h à 18h EXPO Infographie © Ville de Canet-en-Roussillon 04/24 14/03 > 05/05 2024 DIDIER VAN DER BORGHT ALINE FILIPP NATURE SENSUELLE

ÉVÉNEMENTS artistiques

Festival Cahors Juin Jardins CAHORS

Lot Du 29 mai au 2 juin et les 8 et 9 juin

Une manifestation cultivant à la fois l’art et le végétal ! Pour sa 19ᵉ édition, le festival Cahors Juin Jardins a choisi pour thème, Humus miraculum. Après Germinations en 2023, l’exploration de l’origine du vivant se poursuit à travers des expositions dont les herbiers de deux artistes botanistes Corblin et Levaillant (au Chai), des conférences et des visites de jardins privés les deux premiers week-ends de juin.

• Mer. 29 mai : présentation d’herbiers du XVIIIe siècle et ceux, contemporains, de Margaux Fontaine.

• Jeu. 30 mai : journée, Sols vivants, avec la conférence de François Hirissou, ingénieur agronome et documentaire, Bienvenue les vers de terre, en présence du réalisateur François Stuck.

• Ven. 31 mai : balade inaugurale avec tous les artistes invités, Alain Astruc, Bastien Lemaître, Anne Da Silva, Adrien Fricheteau, Brendan Piroué, Ju Yun Lee, Côme Di Meglio…

• Sam. 1er juin : table ronde autour de la Terramation avec plusieurs associations ; danse, musique, performances d’artiste, village du festival, bal trad…

• Sam. 1er et dimanche 2 juin : déambulation dans les jardins secrets de Cahors, avec ateliers d’artisanat d’art ; Jardins citoyens dans les quartiers avec animaux végétaux grandeur nature, créés par les habitants avec la paysagiste Alice Freytet.

• Sam. 8 et dim. 9 juin : parcours des jardins-paysages et animations autour de la transition écologique.

Tél. 05 65 53 20 65. cahorsjuinjardins.fr

Agat’Art

TEYRAN

Hérault

Dimanche 2 juin

Un nouveau rendez-vous culturel débarque à Teyran ! Le dimanche 2 juin, la commune organisera la première édition de l’événement Agat’Art. Au programme ? Une journée conviviale lors de laquelle le public, curieux ou amateurs d’art, pourront venir à la rencontre des artistes exposants et de leurs créations, le tout en plein-air. Artistes, mais aussi artisans, amateurs ou professionnels, toutes les formes d’art et de pratiques seront ainsi présentées. Peintres, sculpteurs, photographes, artisans d'art, une riche diversité qui devrait permettre à chacun de trouver un coup de cœur !

Tél. 04 67 16 19 13. mediateyran.com

Festival K-Live Sea-Art & Sound

Sète, Hérault

Du 29 mai au 2 juin

Honneur à l’art urbain à travers le festival K-Live Sea-Art & Sound et son MaCO, un musée à ciel ouvert. Pour sa 17ᵉ édition, la manifestation présente quarante peintures dans toute la ville. L’Office de tourisme organise même des visites guidées. Art urbain, oui, mais également des musiques actuelles, des ateliers enfants, une Block party, un loto street-art… Crystel Labasor, directrice du festival « L’idée est d’apporter de la poésie dans l’espace public, d’échanger avec des personnes éloignées de l’art et de rester en prise avec la population, sans oublier notre engagement à réutiliser le matériel, recourir aux circuits courts pour la restauration…».

Pendant toute la durée du festival sont à découvrir : le MaCO, Musée à ciel ouvert avec des œuvres de Les murs ont des oreilles, Philippe Baudelocque, Los Pepes Studio, et Arnaud Liard ; le K-Live Young, les artistes émergents

Meta Arte, Fahrenheit, Kuro 222 et Auri réalisent une peinture murale à plusieurs mains.

Soirées à suivre :

• Jeu. 30 mai : K-Live Beach-Party avec un live painting de Margot Mérandon.

• Ven. 31 mai : K-Live Exquis, version urbaine du jeu inventé par les Surréalistes en 1925, Cadavres exquis, avec Vegetalismo et Aurélie Andrès.

• Jeu. 1ᵉʳ juin : K-Live Talk, discussion « Art urbain, espace public et démocratie » avec Karen Brunel-Lafargue.

• Jeu. 1er juin : K-Live Klub, soirée de clôture sur des rythmes électro avec Sofia Kourtesis dj set, Molécule live, Tshegue live et Izem dj set.

Tél. 04 86 84 04 04. k-live.fr

34e Parcours

MONTPELLIER

Hérault

d’ateliers d’artistes

Les 27 et 28 avril

Deux fois par an, au printemps puis en automne, les Parcours d’Ateliers d’Artistes proposent au public de découvrir l’univers de création des artistes montpelliérains. Des lieux accessibles pendant deux jours, et un parcours à découvrir sur le plan disponible en ligne. Pour accompagner l’événement, les Briscarts, à l’origine de l’événement, exposent également à l’espace SaintRavy, au cœur de l’Écusson. Cette année, les artistes ont pu imaginer des créations autour du thème Animal. « La part de l’animal n’est-elle pas en nous la plus simple, la plus vraie ? Quelles perversités se cachent dans la complexité de l’homme, sa sauvagerie barbare, son besoin de pouvoir, ses calculs malfaisants, ses stratégies guerrières et politiques... ? Est-ce son animalité qui le pousse à vouloir toujours tout dominer ? ». Réponse à Saint-Ravy ! briscarts.com

119 ÉVÉNEMENTS ARTISTIQUES
Bastien Lemaitre © DR © Vegetalismo

Exposition Layup

11 BOULEVARD DELACOURTIE

Toulouse, Haute-Garonne • Du 2 mai au 23 juin

Entretien AVEC Mondé

CO-FONDATEUR DE LAYUP

« Plus qu’une exposition d’art urbain, Layup c’est un lieu de vie ! »

Après trois éditions à succès, l’exposition d’art urbain Layup signe son grand retour du 2 mai au 23 juin à Toulouse. L’événement voit même encore plus grand avec un lieu de 3 500 m² transformé par une quarantaine d’artistes, locaux et internationaux, avec des fresques monumentales, des installations in situ et des expositions de toiles et de photographies. Rencontre avec Mondé, co-fondateur de Layup.

C’est déjà la quatrième édition de Layup. Pouvez-vous revenir sur l’histoire de cet événement ?

L’idée a émergé pendant le Covid en partant du constat qu’à Toulouse, il existe une importante histoire de l’art urbain, mais pas de lieu à proprement dit qui expose cet univers. La première année, on a donc trouvé un lieu près de la gare et lancé Layup. L’année dernière, nous avons investi un ancien garage automobile et pour 2024, un promoteur nous prête un vaste lieu en centreville. Il fait 3 500m2 !

Que pourra-t-on voir pendant cette exposition ?

Il y a d’abord l’idée de désacraliser la galerie d’art pour s’adresser à un public qui n’est pas forcément habitué à voir des expositions ou se rendre dans des galeries d’art. Cette année, l’exposition rassemblera une grande diversité d’œuvres : de la sculpture, de la photo… Nous avons aussi imaginé des pièces dédiées à des artistes dans lesquelles le public sera invité à circuler. Nous voulons que les chacun reparte en ayant appris des choses… Sur place, il y aura aussi une librairie avec des ouvrages spécialisés ou autoproduits par les artistes.

Une programmation d’événements est-elle prévue ?

Plus qu’une exposition d’art urbain, Layup c’est un lieu de vie ! En plus de l’exposition, il y aura des événements annexes : une battle de danse, des foodtrucks pour manger, un salon autour de la basket avec des exposants de sneakers, des ateliers graffitis pour les enfants, des visites guidées de l’exposition… C’est vraiment un événement complet !

Recueilli par Eva Gosselin

Les artistes de 2024

100taur - Alexone - Tilt - Hopare - Ceaf - Sidka - Dyva - Haek - Difuz - Kret

- Lars - Half Studio - Maye - Mist - Momies - Mondé - Gauthier Genet - TaroeMorcky - Ndek - Niack - Padre - Nicolas Giquel - Popay - Peso - Sethone - Piet

Rodriguez - Reda Ibrahim - Reinier Landwehr - Smole - Sebastien Preschoux

- Steph Cop - Yeye Weller - Veks - Fabien Sans - Stom 500 - Cerso - The Blind

Quelques événements à retenir

• Jeu. 2 mai, à partir de 18h : vernissage public en présence des artistes, DJ set, foodtrucks et bar.

• Les 4 et 5 mai : week-end autour de l’art urbain avec projections de films, rencontres avec les artistes, tables rondes…

• Du 9 au 12 mai : kids & hip-hop. Un week-end pour les enfants et au programme des ateliers pour tous les âges, cours d’initiations au hip-hop, marché des créateurs, battle de danse par l’association Ldanse.

• Sam. 1er juin : Jam Sô Fresh – Hip-hop. Dans le cadre de la Semaine des Cutlures Urbaines, ateliers d’initiation au graffiti. À partir de 17h, événement « Jam Sô Fresh » avec battle de hip-hop.

• Les 8 et 9 juin : Sneakers Addict, une trentaine d’exposants et plus de 2 000 paires en vente sont attendues. Une véritable immersion dans la culture urbaine avec des ateliers pour enfants, foodtrucks, peintures live et DJ set toute la journée.

• Les 15 et 16 juin : un Food Court sera installé dans la halle au milieu des fresques monumentales pour proposer offre large d’artisans et producteurs locaux.

expolayup.com

ÉVÉNEMENTS ARTISTIQUES 120

maisonartsdes

Entrée libre

ESPACE

TITOUAN LAMAZOU

À AIGUES-MORTES EXPOSITION-VENTE

Cette année encore, Titouan choisit Aigues-Mortes pour une exposition exclusive dans un espace chaleureux avec vue sur le canal et la tour de Constance.

Une sélection de peintures originales, des lithographies numérotées et signées ainsi que des très grands formats. Portraits et paysages composent les nouvelles pages d’une chronique vibrante et colorée du monde.

OUVERT PENDANT LES VACANCES SCOLAIRES LES JEUDIS ET VENDREDIS LE RESTE DE L’ANNÉE SUR RDV AU 06 08 67 32 05

Événement à la Cave de Saint-Chinian Saint-Chinian, Hérault Samedi 20 avril Créée en 1937 sous forme coopérative, la Cave de Saint-Chinian regroupe aujourd’hui cent vignerons adhérents qui font de leur cave l’une des plus réputées de France. A l’extérieur, son patrimoine bâti est riche architecturalement et historiquement. L’ancienne distillerie, de grandes cuves et caves… Un ensemble hétéroclite, qui sera graffé à cette occasion par deux artistes invités en résidence : Smole et Gum. Lors de cette journée, plongez dans l’univers du Street art et de la viticulture, avec la participation du galeriste Nicolas Pinelli. Vous découvrirez les fresques de la cave et l’origine de ce mouvement artistique, son évolution et sa reconnaissance officielle dans le monde de l’art aujourd’hui. Profitez également en famille d’expositions, d’animations sportives ou d’initiations au graff et participez à une dégustation de vin, le tout en musique !

Tél. 04 67 62 36 26. lasaison-sudherault.com

Salon de la gravure

CHAPELLE DES PÉNITENTS ET AU GRAND HALL

Nant, Aveyron

Du 3 au 5 mai

Pour cette 6ᵉ édition, le Salon de la gravure et de la micro-édition de Nant a choisi de mettre à l’honneur la jeune artiste Inès Besombe-Vailhé, en dialogue avec son professeur, Olivier Diaz de Zarate, et la complicité de l’école des Beaux-arts de Carcassonne. Ensemble, ils proposeront l’exposition A quatre mains, à la Chapelle des Pénitents. La première y rassemble ses œuvres gravées autour de la perception de l’être. Elle explique : « Comme une science infondée, je me laisse à penser que les liquides qui permettent de construire un ouvrage serait la continuité des liquides contenus par l’être qui l’a produit. » À ses côtés, la collection de livres d’artiste d’Olivier Diaz de Zarate, dont le « travail se concentre alors sur des questionnements liés au langage et à sa représentation. » Ils seront accompagnés par 25 exposants, graveurs et éditeurs spécialisés, présentés au Grand Hall. Au Petit Hall des ateliers d’initiation et de création de gravure en techniques mixtes seront proposés au public et animés par Olivier Boivinet de l’Atelier sur rue. salondelagravure-nant.jimdofre.com

Festival GraphiMs

MÉDIATHÈQUES, LA FENÊTRE, EN TRAITS LIBRES

Montpellier, Hérault Jusqu’au 18 mai

Innocent, par omission, en toute bonne foi ou intentionnel… le mensonge prend des tournures diverses tout au long de la vie, dans toutes les bouches, à tout âge et sur tous les supports qui nous entourent, de la publicité aux fake news. Le festival GraphiMs en a fait le thème de sa 2e édition et, pour l’illustrer, l’a cherché dans les œuvres graphiques, affiches, dessins et autres messages écrits. Coproduit par le Réseau des médiathèques de Montpellier Méditerranée Métropole et le centre d’art La Fenêtre, ce festival original et audacieux propose plusieurs expositions pétillantes d’intelligence en différents lieux, cette année jusqu’à Sète. Une occasion ludique de s’initier aux images et à leur (double) sens à travers les époques, les typographies, les couleurs... Ne manquez pas : Hommage graphique au Père Noël, au Centre d’art La Fenêtre (Montpellier) jusqu’au 18 mai ; La bibliothèque ment XVIe-XXIe siècles, Médiathèque Emile Zola (Montpellier) jusqu’au 18 mai ; Toonzie, En traits libres (Montpellier) jusqu’au 4 mai ; Psychépop-Les mirages des images 1966-1976, Médiathèque Andrée Chédid (Mèze) jusqu’au 25 mai ; Papier Pinpin, Médiathèque François Mitterrand (Sète) jusqu’au 15 juin. Et, tout au long du festival, des ateliers, rencontres, soirées et projections. Réjouissant ! Tél. 04 67 64 23 90. graphims.net

ÉVÉNEMENTS ARTISTIQUES 122
© Dias de Zarate Smole
Archives de Montpellier
©

L’ANCIEN COURRIER

GALERIE DE

L’ANCIEN COURRIER

L’ANCIEN COURRIER L’ANCIEN COURRIER

Rusiñol Masramon

My way

26 avril > 18 mai 2024

3, rue de l’Ancien Courrier • 34000 • Montpellier 04 67 60 71 88 www.galerieanciencourrier.com

EXPOSITION

NICK RANDS "RÉPÉTITION"

ET 60 ARTISTES ET CRÉATEURS SUR LE MÊME THÈME

V E R N I S S A G E

LE 02 MAI

DU 18 AVRIL AU 28 SEPTEMBRE 2024

A 18H30 VUE SUR COURS //GALERIE-BOUTIQUE

18-19 mai

18-19 mai

Président du festival

Tony sandoval

BONNEAU - BOURGNE - CARBONE

CHANOUGA - CORDERET - CROCI - DEPREZ

GINE - GOROBEL - GUTH - HÜBSCH - JULIÉ

LABIANO - LAITRAM - MONSIEUR K

MOURIER - NOCQ - P’TILUC - RATE

ROLAND - TOUÏS

Infos : 04 67 39 57 50 - www.ville-serignan.fr

2024
© Illustration Tony Sandoval
29e
2024 festival festival de Sérignan de Sérignan 29e
W W W V U E S U R C O U R S C O M 5 bis cours Mirabeau - Narbonne

Spectres

GALERIE DU BAR À PHOTO

Montpellier, Hérault

Jusqu’au 3 mai

Terre et mer, terre et ciel

CHÂTEAU DE CARDAILLAC

Labruguière, Tarn

Alyssa Tourte est née dans l'Ain. Ses affinités pour l'image l'ont dirigé vers l'École de Photographie Contemporaine BLOO, où elle fut diplômée du European Bachelor of Fine Arts. Cette licence, commencée par simple affinité avec l'outil photographique, lui a permis d'engager une réflexion personnelle sur son rapport à l'image. Travaillant essentiellement à l'argentique et au polaroid, ses thèmes de prédilection sont l'exploration du corps et de l'identité ainsi que la nature. Avec sa série photographique Spectres, Alyssa Tourte mêle à la fois portraits, corps et paysages. Elle tend à explorer dans l'idée du courant romantique les thématiques du corps, de l'identité et la nature. Un petit récit poétique qui se dirige peu à peu vers la lumière.

Tél. 04 99 61 10 63. baraphoto.fr

Les Boutographies

PAVILLON POPULAIRE

Montpellier, Hérault

Du 4 au 26 mai

Le Festival des Boutographies célèbrera, en 2024, son 24ᵉ anniversaire. Initié en 2000 par un groupe de passionnés de photographie, ce festival a acquis au fil des ans, une solide renommée en France et à l’étranger. Temps fort de la photographie dans la ville, le festival a rassemblé et présenté au fil de ces 23 dernières années, 567 photographes et 34 pays, toutes et tous nous faisant voyager dans leurs cultures et leurs imaginaires chaque fois singuliers. Au cœur de la programmation, l’exposition présentée au Pavillon populaire, rassemblant les photographes de la sélection officielle, cette année : Alexandre Bagdassarian, Charles Xelot, Emilia Martin, Giulia Thinnes, Kathleen Missud, Maria Oliveira, Máté Bartha, Stéphanie Lacombe, Tomoko Nagakawa. À noter, la carte blanche sera donnée cette année au Belge Pierre Liebart, primé deux fois aux Boutographies, et proposera une série consacrée aux rituels carnavalesque. boutographies.com

© Pascale Bonhomme

Jusqu’au 28 avril

Le château de Cardaillac sert d’écrin, ce printemps, a une double exposition. Proposé par l’association Adage, l’accrochage propose de découvrir l’univers de deux photographes de la région : Pascale Bonhomme et Yorgger. La première est passionnée de photographie depuis l’adolescence. Autodidacte, elle fait ses premiers pas en photo un argentique à la main. Sensible aux grands espaces et à la force de la nature, ses photos semblent réduire l’être humain à un petit grain de sable sur cette immense Terre. Oscillant entre minimalisme et reportage, elle imprime un style épuré et plein de sensibilité. Dans la salle d’à côté, place aux clichés de Yorgger. Natif de Castres, il est fasciné, émerveillé par les jeux que proposent la lumière et la vision. La nature est sa principale source d'inspiration. Elle offre à son sens toutes les expressions de la beauté, et mobilise tout notre instinct profond pour dialoguer avec elle en douceur. C'est donc lors de déambulations bucoliques, au détour d'un sentier, en bord de route, sur un toit, dans un jardin, et dans l'instant, qu'il photographie ce qui vient à lui. d adage_81

Thierry Vezon

FRONT DE MER

Le Grau-du-Roi, Gard Jusqu’au 5 mai

©

L’art investit les rues au Grau du Roi ! Ce printemps, les clichés de Thierry Vezon habillent le front de mer. Intitulée Camargue de crin et de plumes et installée en collaboration avec l’association Siloé, l’exposition sera composée d’une trentaine de photos au format 1,2 x 0,8m, sélectionnées parmi les ouvrages de l’artiste et visibles sur le boulevard Maréchal-Juin, face à l’hôtel de ville. Elle mettra en relief l’exceptionnelle biodiversité du territoire camarguais, qui se découvre dès les dunes de l’Espiguette. Le photographe sillonne la Camargue depuis plusieurs années, photographiant la nature, les paysages, les chevaux, les oiseaux… l a ainsi réalisé au fil des années des photos de l’oiseau le plus emblématique de la Camargue : Le flamant rose. Il a aussi saisi la beauté de ce territoire en prenant des vues aériennes très graphiques et picturales. À noter, un stage photo avec Thierry Vezon sera proposé le 27 avril, sur inscription. Tél. 04 66 73 45 45. ville-legrauduroi.fr

EXPOS PHOTOS 124
photos
EXPOSITIONS
© Alyssa Tourte Vezon

Les années amères de l’Amérique « Farm Security Administration »

LABO PHOTON

Toulouse, Haute-Garonne

Jusqu’au 28 mai

Les collections de la galerie du Château d’Eau voyagent. Jusqu’au 28 main le Labo Photon accueille l’exposition

Les années amères de l’Amérique « Farm Security Administration », images réalisées dans le cadre de la grande commande photograhique lancée dans les années 1930 par la FSA (organisme américain créé par le ministère de l’Agriculture en 1937, chargé d’aider les fermiers les plus pauvres touchés par la Grande Dépression), avaient pour but de documenter la situation économique du pays en milieu rural. En 1980, afin de constituer les collections du Château d’Eau, Jean Dieuzaide va faire des reproductions de ces images, parmi lesquelles on trouve les photographies de Walker Evans, Dorothea Lange, Ben Shahn, Russel Lee, Arthur Rothstein et Jack Delano. chateaudeau.toulouse.fr ©

Fabuleuses photographies

GALERIE REMP-ARTS

Durban-Corbières, Aude

Du 4 mai au 1er juin

Une nouvelle saison d’expositions s’ouvre à la Galerie Remp-Arts !

Le premier artiste invité, Fabrice Bolusset, alias Faboluss, présentera ce printemps deux séries de clichés diamétralement opposées. La première, Nuits morvandelles, sublime l'esthétique du noir et blanc, remontant ainsi aux origines de la photographie, avec des lumières chirurgicales propres à l'utilisation de la technique de l'open flash pour donner vie à des natures mortes grandeur nature. Avec la série Ta vie en rose, cette fois en couleur, l’artiste explore les dernières techniques de la photographie qui invite l'image de synthèse pour une relecture flashy des danses macabres. Mais, l’actualité de la Galerie Remp-arts est surtout marquée par la célébration de ses dix ans ! En complément des habituelles expositions, une série d’événements se tiendra sur quatre week-ends en juin. Accueillis en duo, huit artistes déjà exposés à la galerie, viendront présenter leurs nouveaux travaux. Premier rendez-vous du 7 au 9 juin, avec Bénédicte Costesec et Katy Fourès. La première explore photographiquement les recherches d’une de ses amies sur ses origines personnelles tandis que la seconde évoque en images le grand incendie qui a ravagé les Landes à l’été 2022.

Tél. 06 87 03 66 55. galerie-remp-arts.com

Conseils en décoration

EXPOS PHOTOS 125
Library of Congress, Collection FSA/OWI
Dorothea Lange, Vers Los Angeles, Californie, 1937
© Fabolouss
FERMOB - LAGO - CASSINA - USM - GERVASONI - GUFRAM - KARTELL • KNOLL - POLTRONOVA - ZANOTTA - MOOOÏ - HAY - FLOS - ARTEMIDE - FATBOY 28 rue de la Citadelle - Béziers / 5 rue Montmorency - Béziers 04 67 36 26 87 • contact@archi-truc.com AMÉNAGEMENTS D’ESPACES POUR PARTICULIERS & PROFESSIONNELS

EXPOSITIONS

Nick Rands et 60 artistes et créateurs

GALERIE VUE SUR COURS

Narbonne, Aude Du 18 avril au 28 septembre

Des créations de bijoux, des vêtements cyanotypes, des luminaires, des vitraux, des œuvres textiles, des modelages, jeux en résine, poterie, céramique, verre, vannerie… Mais aussi des photos, des dessins, de la sculpture, des illustrations, du collage et bien sûr de la peinture : telles sont les pratiques diverses que la galerie-boutique Vue sur Cours (en l’occurrence le Mirabeau) propose à son public narbonnais. 60 artistes sont, en effet, conviés à traiter d’un thème qui a traversé l’art contemporain depuis Hantaï, BMPT, SupportsSurfaces, le pop art version Warhol, bien des artistes conceptuels (Opalka, Les Becher, Agnès Martin…) et bien sûr les arts décoratifs : La répétition. Thème qui a également interpellé nos penseurs les plus éminents (Le for-da freudien, Lacan et les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse ou Gilles Deleuze qui l’associe à la Différence et l’oppose à la Généralité). L’idée a été fournie à Claude Bauléry, responsable du lieu, par l’artiste originaire d’Angleterre Nick Rands, dont certaines œuvres traitent effectivement de la répétition et des petites différences. BTN

Tél. 06 52 68 48 20. vuesurcours.com

Aline Filipp et Didier van der Borght

GALERIE DES HOSPICES

Canet-en-Roussillon, Pyrénées-Orientales Jusqu’au 5 mai

Une Nature sensuelle s’invite, jusqu’au 5 mai, à la Galerie des Hospices. L'imaginaire poétique de ces deux artistes transporte les visiteurs dans d'autres mondes. La sensualité nait de la nature, l'artiste en saisit l'essence. Ainsi travaille Didier van der Borght, tombé amoureux des paysages méditerranéens. L’été 2021 fut « la révélation » pour la réalisation du shooting qui donnera naissance à cette exposition « Nymphes ». Cet artiste est revenu à la photographie argentique, et les images ne sont en aucun cas retouchées après un transfert sur papier aquarelle. Pour Aline Fillip, le dessin, la peinture ainsi que la gravure en disent bien plus que les mots. Aline aime les voyages chimériques qui nous plongent au-delà du réel. canetenroussillon.fr

Journées de l’amour

CHAPELLE DU QUARTIER-HAUT

Sète, Hérault

Jusqu’au 5 mai

« Je te connais par cœur », tel est le thème, cette année des Journées de l’amour, exposition collective imaginée par l’association Histrions. On y retrouve donc une sélection d’artistes et d’œuvres autour la thématique choisie, cette année : Baptiste Chave , Boris Jouanno, Caroline Godot, Cécile Mella, Chourouk Hriech, Christy Puertolas, Eniotna nitram, Etienne Gamelon, Frédéric Clavère, Gordon War, Karine Weeder, Le Crabe et la Mécano, Marc Duran, Solenne Capmas. Pour Christy Puertolas, comissaire de l’événement,

« Les journées de l’Amour est une exposition collective bigarrée un mélange des genres, permettant la rencontre entre des artistes connus, reconnus, et d’autres moins visibles, mais qui développent tout autant leur propre langage artistique. ». Autour de l’exposition, plusieurs événements sont proposés le dimanche dont un cours de yoga, le spectacle Désiré.e.s par la compagnie Corpulse.

Tél. 04 99 02 87 62. sete.fr

Retour au port, Caroline Cavalier et Jano Aumeras

DOMAINE CLAIRE MAYOL

Port-Vendres, Pyrénées-Orientales

Du 1er au 30 mai

Le Domaine Claire Mayol ouvre ses portes à une expérience artistique. Situé à quelques pas des quais animés de Port-Vendres, le caveau de vinification et de dégustation du domaine accueille les artistes Caroline Cavalier et Jano Aumeras pour une exposition intitulée Retour au Port. Dans ce cadre empreint de mystère et de poésie, les œuvres de Caroline Cavalier explorent la relation profonde entre l'homme et la mer, évoquant les voyages, les souvenirs et les émotions liés au retour au port et à la relation forte que l’artiste entretient avec sa mer ; la Méditerranée. Jadis lieu de commerce des Phéniciens, Mare Nostrum à Rome, chemin de l'exil pendant la guerre d'Algérie, destination de vacances ou cimetière maritime des réfugiés politiques. De son côté, Jano Aumeras mêle les différentes essences de bois afin de faire naître des œuvres uniques et fortes en personnalité. Il croise les savoirs de l’artisanat et de l’art pour créer des pièces forte en caractère.

Tél. 06 19 69 12 35. vins-de-banyuls-collioure-domaine-claire-mayol.com

EXPOSITIONS 126
© Nick Rands © Caroline Cavalier © Aline Fillip

Rendez-vous aux Jardins

ESPACE DES ARTS

Le Boulou, Pyrénées-Orientales

Du 20 avril au 20 juin

La nature sera reine pour l’exposition printanière de l’Espace des arts du Boulou ! Du 20 avril au 20 juin, le lieu propose une exposition collective sur le thème du jardin ! Fleurs, arbres, animaux, paysages… Une bouffée d’air frais et de nature envahira les murs ! Au total, l’exposition réunit 32 artistes et 32 œuvres. Peinture, photographie, collage, dessin, assemblage : les techniques sont multiples, les univers aussi, mais tous témoignent de leur attachement profond au naturel, à la faune et à la flore. Les artistes : Christophe Massé, Francesca Caruana, Michel Fourquet, Elena Arnal, André Robèr, Claude Ipolit, Pedro Troyas, Isabel Mencion, Michel Pagnoux, Christian Hernandez, Véronique Ricart, Pascal Auger, Claire Charpentier, Joe Beaubeau-Dureux, Didier Manyach, Gilles Olry, Irène Papp, Jo Winter, JeanFrançois Bayle, Pascale Masardo, Nicole Noé, Joseph Maureso, Jacques Lahousse, Hélène Lacquement, Jaume Saïs, Didier Triglia, Agnès Arnould, Bernard Nicolau, Odile Marot, Denis Michel, Patrick Chatelier, Sophie CailletPérier.

Tél. 04 68 83 36 32. espacedesarts.pro

Titouan Lamazou

ESPACE TITOUAN LAMAZOU

Aigues-Mortes, Gard

Toute l’année

À Aigues-Mortes, l’Espace

Titouan Lamazou est la seule galerie en France à exposer les œuvres de l’ancien navigateur et artiste. Ouvert toute l’année (sur rendezvous), le lieu expose une véritable rétrospective de son œuvre. On y retrouve ainsi les nombreux portraits de femmes. Inspiré par des rencontres et surtout des destins, Titouan Lamazou a transcrit à sa façon leur histoire. Pour Claude Lamon, directrice de la galerie : « ces œuvres sont un témoignage de la condition des femmes à notre époque, de leur force ». À Aigues-Mortes, les murs de la galerie nous entrainent également vers les îles polynésiennes. Installé à Tahiti depuis de nombreuses années, Titouan Lamazou s’inspire des incroyables paysages de l’île pour créer des œuvres oniriques et poétiques. Des ciels étoilés, la végétation luxuriante, l’océan Pacifique et ses lagons : les sujets ne manquent pas. Le geste de Titouan sur la toile célèbre la beauté et la fragilité de cet écosystème océanien. On retrouve donc à l’Espace Titouan Lamazou des œuvres originales, des lithographies numérotées et signées et de très grands formats. À noter, l’artiste sera à l’honneur d’une exposition au musée d’art contemporain des Sables d’Olonne cet automne, à l’occasion du départ du Vendée Globe. Tél. 06 08 67 32 05.

Henry de Monfreid. D’ici et d’aventures

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE L’AUDE

Carcassonne, Aude Jusqu’au 3 janvier 2025

Proposée par les Archives départementales de l’Aude Marcel-Rainaud, cette exposition révèle les diverses facettes de la vie frondeuse et tumultueuse d’Henry de Monfreid, le célèbre aventurier audois né à La Franqui (Leucate) en 1879. Après une enfance sur la côte languedocienne, il fait ses études à Paris et Carcassonne, avant de partir pour l’Afrique. Il se fixe à Obock, de l’autre côté de la baie de Djibouti. Après de multiples aventures en Afrique, il finit par rentrer en France en 1947, à 68 ans et se consacre à la littérature. Néanmoins, Henry de Monfreid passe chaque été à La Franqui où il a fait construire une petite maison. La sélection de documents et de photographies présentée, issue du fonds d’archives conservé depuis 2018, restitue toute la fougue, la liberté absolue de ce personnage d’exception, témoin d’une époque, des paysages qu’il fréquente et qu’il offre à découvrir, notamment au travers de ses écrits. En écho à cette production foisonnante, une série de photographies de l’artiste contemporaine sud-africaine Lebohang Kganye est exposée en grand format à l’extérieur du bâtiment : un autre regard, pour une autre histoire… Tél. 04 68 11 31 54. archivesdepartementales.aude.fr

Supernature

MAISON DES CONSULS

Les Matelles, Hérault Du 26 avril au 24 novembre

Jean-Luc Favéro investit la Maison des Consuls le temps d’une saison culturelle. Le projet d’exposition met en avant l’univers de l’artiste entre pastels, dessins au brou de noix et sculptures monumentales. Cet amoureux de la nature attache une grande importance à donner une traduction graphique à ce qui l’entoure. À travers un parcours sensible et poétique, vous assistez, salle après salle, à une véritable immersion dans le processus créatif de cet artiste, une sorte de mise en lumière sur la forêt.

Tél. 04 99 63 25 46. grandpicsaintloup.fr

EXPOSITIONS 127
© H é è ne Lacquement
Dép. Aude, 176 J 231, Monfreid au turban, vers 1930
Arch.

LE RÉSERVOIR

Montpellier, Hérault

Jusqu’au 3 mai

Après une première exposition présentant quatorze artistes contemporains africains, Le Réservoir Montpellier poursuit sa volonté de mettre en avant les talents artistiques du grand continent. Pour ce nouvel accrochage, deux femmes et deux univers bien différents, mais une thématique : le corps. Chez la photographe et plasticienne malienne Fatoumata Diabaté, c’est le rapport au corps qui est questionné. Primée lors de la dernière édition des Boutographies, à Montpellier, l’artiste présentera lors de cette exposition un panel de ses œuvres dont certaines jamais vues en France. Le corps prendra d’autres formes d’expressions pour Khadija Tnana qui a d’abord été une femme politique. Un engagement que l’on retrouve dans son expression artistique. C’est d’ailleurs à travers la peinture qu’elle s’exprime, recourant à divers supports tels que le papier de riz ou le papier de soie. Tél. 04 48 79 84 70. lereservoir-art.com

Colette Richarme

DOMAINE DU GRAND PUY, MONTPELLIER, HÉRAULT

PARC ET CHAPELLE DE MAGUELONE, VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE

Du 25 mai au 15 septembre

Une exposition et deux lieux, voici le joli programme proposé autour de l’œuvre de la peintre montpelliéraine Colette Richarme, d’une part au parc et à la Chapelle de Maguelone, d’autre part au Domaine du Grand Puy. Au premier, on découvrira disséminées ci et là, des reproductions évoquant la mer, les étangs et la foi. En effet, entre 1949 et 1954, Colette Richarme passe de nombreuses heures aux environs de Palavas. Elle croque dans ses carnets ou sur papier libre, la mer, le ciel, les étangs. Ce sont ces instants pris sur le vif qui sont présentés. Au Domaine du Grand Puy, une quarantaine de gouaches originales sont présentées. Gouaches de terrain pour les années quarante et cinquante, compositions semi-abstraites à la gouache en 1987. En ce lieu protégé, une autre facette de son œuvre est également montrée, une sorte de jardin secret à l’image de sa poésie, ses « Palettes » qu’elle appelait aussi ses Petits abstraits. richarme.fr

Liquid

LE RÉSERVOIR

Sète, Hérault

Jusqu’au

1er juin

Reprenez une gorgée d’art ce printemps au Réservoir de Sète ! Liquid, c’est le nom de cette exposition collective où l’on retrouve onze artistes et autant de techniques différentes pour évoquer l’état liquide. En entrant dans les 2 0000m2 du Réservoir, ce sont d’abord les étonnantes installations jouant avec la lumière de Clara Tournay qui nous accueille. Dans l’espace suivant, le photographe Johann Fournier détourne ses clichés de paysage en les amenant dans des représentations à la frontière de l’intériorité et de l’imaginaire. De la photo toujours, cette fois figurative, avec la série de Giulio Di Sturco qui nous entraine, à travers ses prises de vues, sur les bords du Gange, en Inde. Avant lui, on aura pu découvrir les formes abstraites créées par des successions de couches d’acrylique de Yeolin Kim, avant de découvrir les paysages glacés ou aquatiques de Marie Détrée. La suite du parcours nous entraînera successivement vers les portraits subaquatiques étonnants du duo Amaral & Barthes, les tissages coulants de Cléa Lala, les bleus profonds et intenses de Hugo Pondz, les photographies de Patrice Palacio, les encres aux animaux cachés d’Agathe David et enfin les tableaux aux allures surréalistes de Camille Adra.

Tél. 04 67 19 39 04. lereservoir-art.com

Sylphides

MAISON DES ARTS

Le Barcarès, Pyrénées-Orientales

Sculptrice, photographe mais également éleveuse de papillons exotiques, la Montpelliéraine Laurie Hauff est à l’honneur de l’exposition printanière de la Maison des arts du Barcarès. Dans ces sculptures, l’artiste convoque le corps et ses différentes enveloppes. Ce qui l’intéresse dans son travail, c’est la porosité entre les arts, les milieux et les énergies. La photographie intervient également beaucoup dans son travail. Pour elle, c’est une façon rapide de regarder et de créer une sculpture. Elle les voit comme étant des travaux préparatoires indispensables qui l’aident à donner forme au moment où elle réalise et où elle sculpte. La photographie intervient aussi beaucoup dans son travail. Pour elle, c’est une façon rapide de regarder et de créer une sculpture. Elle les voit comme des travaux préparatoires indispensables qui l’aident à donner forme au moment où elle réalise et où elle sculpte. Quant au titre de l’exposition, Sylphides, il renvoie à des esprits de l’air, créatures mythologiques et mystérieuses, semblables à des papillons virevoltant dans l’éther, apparaissant et disparaissant dans un souffle. Beauté éphémère et transformations, Sylphides interroge notre rapport au corps, à la nature et à l'art et nous amène à réfléchir sur la complexité des liens qui unissent les êtres (et les choses) entre eux.

Tél. 04 68 86 11 64. lebarcares.fr

EXPOSITIONS 128
corps !
Ô
© Fatoumata Diabaté © Marie Detrée

Sylvie Dubal

CENTRE D’ART CONTEMPORAIN

Perpignan, Pyrénées-Orientales Jusqu’au 30 septembre

L’exposition du Centre d’Art Contemporain intitulée La menace d’un idéal est l’opportunité de découvrir un travail rare, troublant et peut-être d’anticipation, celui de Sylvie Dubal. Suisse, en 1937 à Genève, Sylvie Dubal, incarne plusieurs rôles. Peintre, dessinatrice, écrivain, auteur dramatique, nouvelliste, elle travaille et vit successivement à Genève, Paris (Montmartre), Magerouan et Sagne (Ardèche). Alors que de nombreux mouvements voient le jour en France, comme à l’étranger, Sylvie Duba se met en scène, utilise les nouvelles technologies, questionne la durabilité de l’œuvre, dénonce le capitalisme ou encore de créé un mouvement scellé d’un manifeste se tourne vers les Anciens. Refusée de certaines galeries sous les prétextes qu’elle ne faisait pas une « peinture de femme » et « qu’une femme ne peut pas peindre ça », Sylvie Dubal, continue son œuvre et ne cède pas aux sirènes de la marchandisation de son art sans signature. L’âme, son père, psychanalyste, la traite de l’intérieur. Sylvie va la révéler par un traitement du corps où sur les toiles s’associent une longue éducation du regard liée à l’admiration de la peinture italienne et de l’art de la fresque.

Tél. 04 08 66 33 18. mairie-perpignan.fr

Troubadours, langue d’oc et jeux foraux

BIBLIOTHÈQUE D’ÉTUDE ET DU PATRIMOINE

Toulouse, Haute-Garonne

Du 23 avril au 13 juillet

À l’occasion de l’exposition événement Cathares. Toulouse dans la croisade au musée Saint-Raymond et au Couvent des Jacobins, la Bibliothèque d’étude et du patrimoine se met, elle aussi, à l’heure médiévale. L’exposition Troubadours, langue d’oc et jeux floraux, évoque les aspects linguistiques et culturels du sujet : la croisade est, en effet, réputée pour avoir mis fin à l’âge d’or de la littérature en langue d’oc (XIe-XIIe siècles), l’art lyrique des troubadours qui s’épanouissait à la cour des comtes de Toulouse. Dans une première partie, le parcours évoque le développement de l’occitan comme langue et littérature, véhiculant une véritable culture méridionale ; puis dans une deuxième partie, explique comment à partir du XVe siècle, on assiste au déclin de son expression littéraire malgré l’éclat des poésies primées à l’Académie des Jeux floraux de Toulouse. L’occasion pour l’exposition de revenir sur la célébration du septième centenaire de cette société littéraire, la plus ancienne d’Europe, toujours active aujourd’hui et ancrée dans le paysage toulousain. Depuis sept siècles, les Jeux floraux de Toulouse maintiennent ainsi la tradition des troubadours et ont à ce titre été inscrits en 2023 à l’inventaire national du Patrimoine Culturel Immatériel.

Tél. 05

66

66. bibliotheque.toulouse.fr

Art et nature

ESPACE D'ART CONTEMPORAIN POULET DE GRUISSAN

Gruissan, Aude Du 13 mai au 21 juin

L'espace d'art contemporain Poulet de Gruissan, est un lieu d'exposition destiné à accueillir des artistes locaux et internationaux. Inauguré en 2013 en mémoire à Robert Garcia surnommé Poulet, géré depuis 2019 par la municipalité de Gruissan, il est place d'échanges et de découvertes de la création artistique. Pour son exposition printanière, Gruissan propose donc une exposition collective entre Art et nature. On y verra Fanette Bruel, inspirée par la nature, le monde végétal et minéral ou Carole Dureau, artiste peintre, dont on peut admirer quelques beaux traitements de l’animal (dont le flamant rose ou la poule) mais aussi la Jeune fille au graphisme, subtil clin d'œil à La jeune fille à la perle de Vermeer. Manu Frigerio, s’inscrit, lui, dans le minimalisme : « Un bout de charbon et un geste suffisent pour s'inscrire dans le temps, reliant les âges, les croyances et les hommes ». Peintre autodidacte, il est influencé par le monde animal, l’art rupestre, les civilisations antiques et premières. Jean Leguay, alias JANO, auteur de BD, met en scène, avec talent, des animaux anthropomorphes, dans un registre joyeusement humoristique. Christiane Barro, férue d’abstraction, laisse aller sa peinture au fil de son imagination, univers fait d’irréel et d’harmonies nuancées, douces et voluptueuses. Quant au sculpteur Maurice Barro, ses œuvres sont issues de la fusion du verre. Tél. 04 68 65 09 10. ville-gruissan.fr

La Fukaï, fable naturaliste par Renaud Robin

ABBAYE SAINT-ANDRÉ

Villeneuve-lès-Avignon, Gard Jusqu’au 2 juin

Formes organiques exubérantes, complexes et poétiques en écho à celles qu’offre la nature, les sculptures sur bois de Renaud Robin présentées ici s’inspirent du monde fantastique du film d’animation Nausicaä de la vallée du vent, de Hayao Miyazaki. Dans ce manga écologiste de 1984, les humains survivants d’une terrible guerre sont menacés par une forêt toxique, la Fukaï. Un nom inquiétant mais aussi plein d’espoir (il faut voir ce film magnifique !), repris par l’artiste en juste symbole de son œuvre tournée vers le vivant. De formation scientifique avant de s’orienter vers le tournage sur bois, Renaud Robin inventorie ses pièces comme dans une collection naturaliste, nous laissant imaginer la vie de cette faune et de cette flore jaillies de ses mains. Conteur fantaisiste, il nous invite à le suivre et à redécouvrir le pouvoir enchanteur de la nature.

Tél. 04 90 25 55 95. abbayesaintandre.fr

EXPOSITIONS 129
© Sylvie Dubal, Les officiels, 1976, coll. priv é e
62 27
© Carole Dureau, Lys Rose, 2022 © Renaud Robin

Lek & Sowat

DOMAINE DÉPARTEMENTAL DE PIERRESVIVES

Montpellier, Hérault

Jusqu’au 27 juillet

Collaboration avec le Centre Pompidou, anciens pensionnaires de la Villa Médicis à Rome, le duo de street artiste Lek & Sowat a multiplié ses interventions ces dernières années.

À Pierresvives, l’espace d’exposition temporaire retrace leur parcours artistique à travers cinq grands projets entre 2010 et 2020. Tout commence par la visite du Mausolée, un ancien supermarché parisien de 40 000 m² dans lequel le duo va se révéler et faire collaborer une quarantaine artistes. Une vidéo, des objets et des photographies restituent la drôle d’ambiance de ce projet entre urbex et graff. Le parcours se poursuit avec l’incursion de Lek & Sowat au Palais de Tokyo entre 2012 et 2014. Entre 2015 et 2016, le duo part à Rome pour une résidence à la prestigieuse Académie de France. Pendant cette année, ils produisent une série d’œuvres à quatre mains, inspirés par les marbres de la galerie Borghese. Leur tour d’Europe continue en 2019 et 2020 alors qu’ils sont invités par le groupe NGE et XPO FMR à peindre le bouclier et divers éléments du tunnelier S1174 : un monstre d’acier de 10 mètres de haut pour 100 mètres de long.

Enfin, l’exposition se conclut sur leur réponse à l’invitation lancée par le Centre Pompidou, en 2019, à réaliser une installation aux dimensions hors normes au pied du musée. Intitulée J’aurais voulu être un artiste, cette œuvre monumentale reprend à la bombe aérosol les codes d’un cartel muséal pour les descendre dans la rue. Immersive et riche, une exposition à découvrir absolument !

Tél. 04 67 67 30 00. pierresvives.herault.fr

EXPOSITIONS 130
2 JUIN 10H-18H agat’ culture@ville-teyran fr 04 67 16 19 13
DIMANCHE
Plus d’informations : EXPOSITION PLEIN AIR À TEYRAN
Maison Gasc 1, rue des Combes
© Lina Barthe

Laetitia Grün, Zarno et Sonia Martin

MAISON DES ARTS ET DE LA NATURE

Villesèquelande, Aude

En mai et juin

Au bord du canal du Midi, la Maison éclusière de Villesèque s’est transformée en lieu d’exposition et de pratiques artistiques, devant La Maison des Arts et de la Nature. De mai à octobre, le lieu proposera diverses manifestations et expositions à découvrir dans ses murs et en balade ! C’est l’association Grains d’art qui a redonné vie à cette maison éclusière, la transformant en un lieu d’expositions pour des artistes contemporains, des pratiques artistiques et un café/ librairie. À partir du mois de mai, une programmation artistique se déploiera jusqu’en octobre autour de la thématique « Attire d’ailes ». En mai et juin, le public pourra découvrir une exposition avec Laetitia Grün, Zarno et Sonia Martin. Aussi, de mai à octobre, sur le sentier des Arts’bres qui mène à la Maison, l’exposition en plein air sera en libre accès avec les sculptures grand format de Serge Griggio et Robert Cros et sur le petit sentier des Arts’bres les photos naturalistes de Daniel Lafranchie. Enfin, ne manquez pas le 4 mai, la réouverture des lieux autour d’une visite du sentier des Arts’bres en compagnie des artistes, atelier et spectacle !

Tél. 06.88.64.12.38. grainsdart.com

Robin Lopvet - Entre deux mondes

CENTRE D’ART ET DE PHOTOGRAPHIE DE LECTOURE

Gers

Du 17 février au 12 mai

Un monde parallèle habité d’images étranges et troublantes. Bienvenue dans l’univers de l’artiste plasticien multimédia Robin Lopvet. À travers l’exposition, Entre deux mondes, au Centre d’art et de photographie de Lectoure, Robin Lopvet montre ses clichés où il détourne les techniques de retouche, de découpage et de collage. Il utilise également des programmes d’intelligence artificielle pour ses montages. Le résultat, des photographies de culture geek et/ou d’associations absurdes ou farfelues. Au-delà de leur aspect loufoque et léger, elles offrent une profondeur via leur questionnement sur les enjeux de notre société en grande partie fondée sur l’image et ses flux. Tout en neutralisant le côté anxiogène et étouffant des images choc. Un artiste à découvrir.

Tél. 05 62 68 83 72. centre-photo-lectoure.fr

Ludwig Van - Écouter pour s’entendre

LE GRENIER À SEL

Avignon, Vaucluse

Jusqu’au 15 juin

Lieu d’art contemporain et d’innovation, le Grenier à sel accueille, Ludwig Van - Écouter pour s’entendre, un parcours immersif et interactif autour de la figure de Beethoven, de la perception et de l’écoute. À partir de l’expérience de ce génie, sourd et isolé socialement, l’exposition explore toutes les facettes de l’écoute, physiologique, mentale, sociale ou politique. Organisée en trois temps, elle propose d’abord les mécanismes de la nature physique de l’expérience auditive. Puis, l’installation documentaire, Auris Incognita, d’Hélène Combal-Weiss invite le public à s’installer sur des ballons et à écouter le son par conduction osseuse, une expérience déroutante et passionnante. La troisième partie explore l’écoute de soi à celle des autres, illustrée par des extraits littéraires et cinématographiques montrant des personnages inaptes à écouter. L’exposition se termine par une proposition, composer ensemble une Ode à la joie en langue des signes chantée.

Tél. 04 32 74 05 31. legrenierasel-avignon.fr

© Astus2

Astus2, Mite Art et Vile Graffti

LA DISTILLERIE 66

Torreilles, Pyrénées-Orientales

En avril et mai

Un nouveau chapitre s’ouvre à La Distillerie 66, à Torreilles. La galerie d’art s’agrandit pour une série d'expositions captivantes mettant en avant des artistes locaux, nationaux et internationaux. À partir de fin avril, on pourra y découvrir les talents des artistes Astus2 et Mite Art, qui créeront une fresque artistique inspirante directement sur les murs de Torreilles. Une collaboration qui promet d'enrichir le paysage urbain et d'insuffler une nouvelle énergie créative. Dès le 9 mai, La Distillerie accueillera l'artiste international, Vile Graffiti, pour une résidence artistique exceptionnelle. Vile Graffiti apportera son style distinctif à Torreilles en réalisant une fresque, tandis que ses œuvres seront exposées à la galerie. Enfin, on ne manquera pas, le 24 mai, la rencontre avec les artistes Vile Graffiti et Beus. Tél. 06 51 17 26 31. ladistillerie66.fr

EXPOSITIONS 131
© Herve Bais © Robin Lopvet

Hommage graphique au Père Noël

LA FENÊTRE

Montpellier, Hérault

Jusqu’au 18 mai

D’où vient la fête de Noël ? Pourquoi est-elle célébrée le 25 décembre ?

Comment s’est construit le mythe du Père Noël ? Quel sens et quels visages a pris ce personnage universel à travers les époques ?

Noël est une histoire de paradoxes : à la fois coutume chrétienne et culte païen, célébration collective et regroupement familial, rituel du don et grand-messe consumériste… Et puis, que penser d’une fête qui fait mentir les parents de génération en génération ?! Pour certains, c’est un mensonge à refuser absolument, alors que pour d’autres, il offre aux enfants la

magie du mystère. Pour le sociologue Claude Lévi-Strauss, le Père Noël est « la divinité d’une classe d’âge ». Toute cette histoire, passionnante, méritait d’être racontée. C’est ce que propose le centre d’ar t La Fenêtre à travers son exposition Hommage graphique au Père Noël, qui convoque tous les arts graphiques : BD, illustrations, affiches, génériques, photos, animés… Cette exposition s’inscrit dans le cadre du Festival GraphiMs dont le thème cette année est justement Design graphique et mensonges !

Tél. 04 67 64 23 90. la-fenetre.com

Junliang Ma et Yanira ariv

SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE

Gard

Jusqu’au 21 avril

Dans le village de SaintQuentin-la-Poterie où la céramique est reine, des artistes sont fréquemment invités en résidence avant de montrer leur travail. L’exposition Sortie de résidence #3 réunit ce printemps deux céramistes aux univers singuliers : Junliang Ma et Yanira Yariv. Cette dernière s’inspire de mythes du monde entier, en particulier des sirènes qui, sous ses doigts, réaffirment leur nature de monstres. Elle dénonce aussi les désastres écologiques qui touchent les milieux marins et rejoint par l’humour les causes féministes. Ses œuvres, façonnées pour être sculptures ou objets utilitaires, révèlent son imagination et son engagement. Ici, elle s’est intéressée au vert ancestral de la terre vernissée.

Céramiste chinois virtuose, Junliang Ma dévoile son talent à travers sa palette d’émaux céladon, glaçure bleu-vert traditionnelle en Chine. Il crée des objets utiles dans de simples formes délicates. Avec la collaboration de céramistes du village, il a aussi développé de nouvelles couleurs à base d’argiles de type faïence à partir de déchets d’ateliers. Une approche durable dans le respect du matériau et de celles et ceux qui travaillent, comme lui, à fabriquer du beau. Deux artistes à découvrir lors des visites commentées, tous les samedis. À savoir également, des ateliers sont proposés jusqu’au 19 avril pour s’initier au modelage de la terre.

Tél. 04 66 22 74 38. capitale-ceramique.com

Expositions L’Egypte des pharaons et Les Orientalistes

LES CARRIÈRES DE LUMIÈRES

Les Baux-de-Provence, Bouches-du-Rhône

Du 19 avril au 5 janvier 2025

Remonter le temps et (re)découvrir l’Égypte à travers ses mythes et ses pharaons, ses célèbres pyramides gardées par le sphinx ; suivre le cours du Nil, fleuve sacré et source de vie qui jadis irriguait la terre et rendait possibles les cultures : telle est l’aventure fantastique proposée par les Carrières des Lumières pour sa prochaine exposition immersive en programme long.

Au fil du parcours, on assiste à la construction des pyramides, on admire les statues monumentales des souveraines et souverains dont les noms marquent à jamais l’histoire : Khéphren, Ramsès II, la reine Hatshepsout, Akhénaton et Néfertiti… Soudain, les batailles se déclenchent, les bras du Nil répandent l’eau précieuse sur les sables du désert, les temples consacrés aux divinités du panthéon égyptien se dressent de Louxor à Abou Simbel.

Les vallées des rois et des reines ouvrent ensuite les portes des tombeaux les plus fameux, comme celui de Toutânkhamon. La vie quotidienne apparaît aussi à travers bas-reliefs, peintures et papyrus. Quand le cycle de la vie arrive à sa fin, nous sommes conduits dans l’au-delà, vers le plafond astronomique de Dendérah qui se déploie à portée de vue. Une plongée merveilleuse dans cette civilisation fascinante et toujours mystérieuse qui s’étend sur trois millénaires.

Pour compléter l’expérience, Les Carrières diffusent aussi un programme court : Les Orientalistes. Ingres, Delacroix, Gérôme… Serpenter les ruelles des cités orientales et des souks, se promener dans les patios des palais, s’abriter du soleil à l’intérieur des demeures… c’est une véritable invitation au voyage que cette exposition lance aux visiteurs. Sur les pas de peintres européens qui, au XIXe siècle, se tournent vers un Orient à leurs yeux magique, lumineux, si différent, nous entrons dans l’univers de Delacroix, Gérôme, Ingres et bien d’autres.

Éblouis par la lumière, les paysages arides, les couleurs des architectures, les animaux sauvages, intrigués par les harems cachés derrière les moucharabieh, les Orientalistes rapportent dans leurs carnets et sur leurs toiles leurs impressions, rêves et émotions. Un mirage à partager !

Tél. 04 90 49 20 02. carrieres-lumieres.com

EXPOSITIONS 132
© Alain Lequernec © V.Pinson © Junliang Ma

Pierre Guibert

Ô MARCHES DU PALAIS

Lodève, Hérault

Jusqu’au 31 mai

Ce printemps, la galerie Ô marches du palais met en avant l’ensemble de l’œuvre de Pierre Guibert. Né à Béziers, le peintre a d’abord cherché sa voie, exerçant plusieurs activités professionnelles. Finalement, en 1984, il décide de « peindre et se consacrer uniquement à la peinture.

» Un objectif largement rempli depuis puisque l’artiste a réalisé plus de 1000 œuvres depuis. Exposé à Paris, une importante exposition-rétrospective lui est consacrée en 2015, réunissant 350 œuvres de ses différentes périodes. Récemment, l’artiste a choisi de déposer l’ensemble de ses œuvres à la Galerie Ô marches du palais qui propose donc de découvrir ce large travail pictural et autodidacte. Couleurs, gestes, techniques, la pratique de Pierre Guibert a beaucoup évolué avec le temps. À la Galerie Ô Marches du Palais, on pourra également découvrir les casse-têtes en bois de la société NKD Puzzle, des œuvres du peintre Didier Scuderoni, des peintures colorées d’Éric Bouju, les tableaux d’Éric Cérizola. À cela s’ajoute les œuvres de Gabriel Romero, Yannick Bonjour, Ninon Guenot, Jean-François Caudry, et Jean-François Aubert. Enfin, la collection d’art amazonien Onayati est toujours visible.

Tél. 04 67 88 03 31. omarchesdupalais.fr

Entre histoire locale et art urbain

SAMEDI 20 AVRIL DE 10H00 À 18H00

Vertical

MAISON DU PARC NATIONAL ET DE LA VALLÉE

Luz-Saint-Sauveur, Hautes-Pyrénées Jusqu’au 29 avril

Vertical est une exploration à la fois intime et universelle, un récit de résilience, de redécouverte de soi, et de renaissance. À travers douze photographies et seize textes poétiques mis en relation lors d’une performance inédite, Flo raconte son périple émotionnel et physique, du tumulte des rues parisiennes à la sérénité majestueuse des Pyrénées. La pratique multidisciplinaire de Flo Théas Bays confronte la noirceur de nos montagnes personnelles, à la beauté difficile de l’ascension vers la lumière. À nogter également, l’exposition Echos du ciel, à suivre du 1er au 30 mai, de Jean-François Graffand.

Tél. 05 62 92 38 38. maisondelavallee.org

SAINT- CHINIAN, CAVE COOPÉRATIVE

EXPOSITIONS 133
2023
- 2024
Saint-Chinian
La Cave de
EXPOSITIONS • VISITES • ANIMATIONS SPORTIVES • BREAKDANCE • DÉGUSTATIONS • INITIATION AU GRAFF

Détournements

HÔTEL DE VILLE ET MÉDIATHÈQUE T. MONOD

Juvignac, Hérault

Jusqu’au 30 mai

Depuis 1975, le plasticien, critique d’art et peintre franco-vénézuélien Luis Pannier dévoile ses œuvres dans de nombreux salons, biennales et expositions, notamment dans les musées d’art contemporain du Venezuela et de la Caraïbe. Le projet Détournements s’articule autour de toiles portant sur sa pratique du détournement d’images et d’œuvres connues, ainsi qu’une série d’œuvres en 3D d’artistes membres de l’Association Artel, dont il est président. L’exposition sera répartie dans deux lieux de la ville : l’Hôtel de ville (jusqu’au 30 mai) et à la médiathèque Théodore Mounod (jusqu’au 27 avril). Parmi les artistes invités aux côtés de Luis Pannier, commissaire de l’exposition, figurent : Nicolle Garraux, Nina Blondet, Marie Pendeliau, Emery Baï, Christine Albinet, Seb.M , Hamida Baal, Klod, Colette Cortey, Sabine Christin, Jean Joël Léger, Caroline Germain, Antoinette Danescu et Sylviane Compan.

Tél. 04 67 10 42 42. juvignac.fr

Biodiversité

MUSEUM DE TOULOUSE

Haute-Garonne Nouvel espace d’exposition

Le Muséum de Toulouse a ouvert les portes, en avril, d’un espace d’exposition de près de 300 m² consacré à la biodiversité et aux grands enjeux de sa préservation. À travers une scénographie innovante, esthétique et interactive, ce nouvel espace invite le public à appréhender la biodiversité à l’échelle du corps, de l’écosystème et de la planète. Après une définition de la notion même de biodiversité, la visite débute par une balade immersive dans un univers grouillant et coloré. C’est en forêt de Bouconne, en compagnie de deux espèces témoin des règnes animal et végétal, le geai et le chêne, que le visiteur découvre la magie du sol ainsi que les extraordinaires intrications des espèces et les équilibres complexes à l’œuvre. Dans un deuxième temps, le parcours de visite amène à s’interroger sur la biodiversité à l’échelle de la planète, en mesurant l’impact de l’activité humaine sur celle-ci, ses conséquences et les solutions réfléchies pour en limiter au maximum les effets néfastes. Tél. 05 67 73 84 84. museum.toulouse-metropole.fr

Rusiñol Masramón

GALERIE DE L’ANCIEN COURRIER

Montpellier, Hérault

Du 26 avril au 18 mai

De retour à la Galerie de l’Ancien Courrier, l’artiste Rusiñol Masramon a choisi de nous faire arpenter un chemin qu’elle connait bien, celui qui mène à la galerie depuis son atelier catalan. Renouant avec le thème de la plage et les architectures comme à ses débuts pour aborder la route entre Barcelone et Montpellier, le cheminement de Rusiñol Masramon est la colonne vertébrale de cette exposition. Nous y suivons pas à pas le fil de sa pensée. Formidable terrain de jeu pour développer son dessin davantage encore, de plus en plus fin, et étirer sa palette.

Toujours le papier travaillé dans les fonds comme une couleur, leur donnant la texture et la matité caractéristiques de l’œuvre de Rusiñol Masramon. Tél. 04 67 60 71 88. galerieanciencourrier.com

CHAPELLE DES PÉNITENTS BLEUS

Narbonne, Aude

Du 1er mars au 31 mai

À la Chapelle des Pénitents bleus, l’univers d’Alben embarquera le public ce printemps pour un voyage spatio-temporel haut en couleurs ! Spécialiste de la résine d’inclusion, ce sculpteur passionné par la collection combine ancien et contemporain dans des œuvres pop surprenantes et qui mettent en lumière de nombreuses problématiques actuelles. D’abord ingénieur spécialisé dans l’innovation des matériaux composites de l’aéronautique et l’aérospatial, Alben décide finalement de se consacrer uniquement à son art. Grandement influencé par les univers du street art, du graffiti et du pop art, il imagine ses premières toiles en associant techniques de sérigraphies, pochoirs et tampons. Finalement, à force d’expérimenter, Alben finit de parfaire une technique sculpturale singulière conjuguant l’accumulation d’objets et la résine. Hommage ou critique tranchante, l’œuvre d’Alben mise sur le caractère universel et accessible de ces images pour inciter le spectateur à un dialogue. narbonne.fr

EXPOSITIONS 134
Alben © Alben Rusiñol Masramòn

Olivier Rebufa

Jusqu’au 8 juin

Centre culturel le Rond-Point LABRUGUIERE, TARN arthurbatut.fr

Regards étreints

Jusqu’au 30 août

Galerie 3. 1

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE haute-garonne.fr

Dirk Verdoorn

Jusqu’au 30 avril

Galerie Sakah

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE sakahgalerie.com

Julien Duvivier

Jusqu’au 2 juin

Cinémathèque de Toulouse

TOULOUSE, HAUTE-GARONNE lacinemathequedetoulouse.com

Diane Arbus : Constellation Jusqu’au 5 mai

La Tour, Galerie Principale ARLES, BOUCHES-DU-RHÔNE luma.org

Sauvages

Du 27 avril au 15 septembre

Salle Saint-Martin SOUILLAC, LOT souillac.fr

Clac- Arty Dirty Jusqu’au 18 novembre

Le Dirty

CASTELNAU-LE-LEZ, HÉRAULT dirty-conceptstore-montpellier.fr

Florence Keller et Patrice Camparmo

Jusqu’au 30 septembre

Galerie d’Art Le Tremplin CASTRES, TARN 0767428551

Gabriel Arnaud

Du 19 au 28 avril

Place de la Mairie

SAINT-PAUL-ET-VALMALLE, HÉRAULT stpauletvalmalle.fr

Rose, épis, raisins, glaçons- Almanach d’argile

Jusqu’ au 29 mai

Galerie Terra Viva

SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE, GARD galerie-terraviva.com

Singuliers

Jusqu’au 4 mai

Galerie Nicolas-Xavier MONTPELLIER, HÉRAULT galerienicolasxavier.com

Manu Pero

Jusqu’au 3 novembre

Arènes Francis San Juan

LUNEL, HÉRAULT lunel.com

Mémoires Végétales

Jusqu’au 1er juin

Galerie La Main De Fer PERPIGNAN, PYRÉNÉES-ORIENTALES galerielamaindefer.com

Pascal Thouvenin et Delphine Millan

Du 1er au 26 mai

Abbaye, Rampe de l’église

SAINT-HILAIRE, AUDE pascalthouvenin.com

Vincent Crépin

Du 3 au 26 mai

Village des métiers OCTON, HÉRAULT vam-octon.org

EXPOSITIONS 135 PLUS
d’expositions

29e Festival BD Sérignan

Hérault

Rencontres et festivals

Les 18 et 19 mai

Grande source d’inspiration pour la littérature, et notamment la bande dessinée, la mer est à l’honneur du 29e Festival BD de Sérignan, et dans l’œuvre de Tony Sandoval, auteur de BD et président de cette édition. À l’origine du dessin de l’affiche 2024, Tony Sandoval c’est avant tout un trait particulier, reconnaissable au premier coup d’œil, mais aussi une palette de couleur avec de magnifiques aquarelles, et un grand créateur d’univers et d’ambiance. Il publie des BD en tant qu’auteur complet ou simplement scénariste depuis 2005. Avec Volage, il signe sa première collaboration avec Stephen Desberg. À ses côtés, de nombreux auteurs seront aussi présents : Laurent Bonneau, Marc Bourgne, Carbone, Claude Guth, Monsieur K, Jean-Louis Mourier, Gaëtan Nocq, David Rate, Pauline Roland… En tout, une vingtaine d’auteurs représentants les diverses influences de la bande dessinée contemporaine. Autour des rencontres avec les auteurs, on ne manquera pas l’exposition d’Olivier Deprez au Mrac, des ateliers, ou encore performance d’improvisation graphique !

Tél. 04 67 39 57 50. ville-serignan.fr

Rencontres polar Empreinte Carbonne

Carbonne, Haute-Garonne

Samedi 1er juin

Pour leur 3ᵉ édition, les Rencontres polar Empreinte Carbonne mettent les petits plats dans les grands en recevant pas moins de douze auteurs de polars, pour adultes et jeune public. À la direction littéraire, Jean-Antoine Loiseau de « À mots couverts ». Parmi les écrivains invités, François-Henry Soulié et son dernier roman, Les pirates de dieu, paru cette année ; Amélie Antoine pour, Ne vois-tu rien venir ? un roman choc sur l’emprise d’une ado au collège (parution début 2024) ; Chrysotome Gourio, également écrivain jeunesse avec, Des zombies dans la prairie (2023) et, Le cercle des mousquetaires : en garde ! Également Christian Cailleaux pour, Le Matelot Gus, paru ce printemps, Céline Servat, Franck Leduc, Pascal Dessaint, Olivier Barde-Cabuçon, Agathe Portail, Patricia Delahaie… Au-delà des dédicaces, la manifestation propose des rencontres, deux librairies et un stand d’ouvrages d’Occitanie.

Tél. 05 61 87 80 03. ville-carbonne.fr

27e FIRN

LYCÉE MAURICE-CLAVEL

Frontignan la Peyrade, Hérault

Lire à Gordes

JARDINS DE LA MAIRIE, PLACE DU CHÂTEAU

Gordes, Vaucluse

Les 27 et 28 avril

Proximité avec les auteurs, débatsrencontres, séances de dédicaces, ateliers pour enfants… Les samedi 27 et dimanche 28 avril se tiendra la 2e édition du Salon du livre Lire à Gordes. Le magnifique village provençal se transformera en une agora littéraire dans les jardins et salles de la mairie, et sur la place du château.

Sous le parrainage de Jean-Christophe Rufin, médecin, diplomate, écrivain au prix Goncourt et académicien, le festival est une nouvelle fois une invitation à rencontrer des autrices et auteurs de renom. Ne manquez pas le dialogue entre les écrivains de roman noir Jacques Expert et Denis Lépée, la présentation de vibrants portraits de femmes par Jim Fergus et Atiq Rahimi, les philosophes Fabrice Midal, Charles Pépin et Mazarine Pingeot, l’écuyer metteur en scène Bartabas, la journaliste et écrivaine Nathalie Saint-Cricq, le chroniqueur François Morel ou encore Dominique Barberis et Leonor de Récondo… Venez nombreuses et nombreux !

Tél. 04 90 72 98 64. lireagordes.fr

Semaine surréaliste

LA CAVE PO’

Toulouse, Haute Garonne du 15 au 24 avril

Pour fêter le centième anniversaire du surréalisme, la Cave Po’ donne carte blanche à La Rose impossible, jeune association qui s’occupe de la Maison André Breton dans le beau village de Saint-Cirq-Lapopie. Au fil de la semaine, elle réunira ses invités pour des rencontres, lectures, théâtre et projections, afin de mettre en question ce courant poétique et artistique, et s’interroger sur son actualité.

Au programme :

• Lundi 15 avril : Auto-procès du surréalisme, procès fictif.

• Mardi 16 avril : La poésie sera faite par toustes, projection d’un film de R. Benayoun.

• Mercredi 17 avril : « Femmes surréalistes », conférence de Christine Haller.

• Mercredi 17 avril : Un bon copain, d’après des textes de Robert Desnos, théâtre, avec Armelle Chitrit.

• Jeudi 18 avril : « Du Nil à la Garonne », rencontre et débats sur le surréalisme égyptien.

• Vendredi 19 avril : « Arcane 17 », conférence et récital par Serge Pey et Chiara Mulas autour du texte Arcane 17 d’André Breton.

• Samedi 20 avril : « Késako MAB », conférence, rétrospective et récital, sur la transformation de la Maison André Breton en Centre international du surréalisme et de la citoyenneté.

Tél. 05 61 23 62 00. cave-poesie.com

Du 24 au 26 mai

Plus printanière qu’estivale, cette 27e édition du Festival international du roman noir de Frontignan prendra place, comme à son habitude, dans les jardins et l’enceinte du lycée Maurice-Clavel. En cette année olympique, le festival fait le choix d’une thématique d’actualité : « En corps ». Au programme, un plateau de 40 auteurs et autrices qui s’empareront du thème, représentants les dernières tendances du roman noir et du polar. Sport et culture s’entremêleront à travers des rencontres et des événements. Un thème qui ira bien plus loin que celui que l’on sculpte à la salle de sport puisque le festival mettra en scène tous ses états : corps malade, mutilé, vieillissant ou invisibilisé. Rencontres, lectures, ateliers et autres surprises seront également au programme ! Tél. 04 67 18 50 00. frontignan.fr

LIVRES 136
LIVRES
© Tony Sandoval ©Francois-Henri Souli é © Michel Besnard.jpg

39e Comédie du livre – 10 jours en mai

Montpellier, Hérault • Du 10 au 19 mai

Entretien AVEC Régis Penalva

DIRECTEUR DE LA COMÉDIE DU LIVRE

Justement, pouvez-vous nous en dire plus autour de la programmation de cette carte blanche à Alain Damasio ?

Alain Damasio propose une carte blanche à son image, c’est-à-dire assez radicale, traversée par beaucoup d’interrogations politiques. Il invite l’auteur palestinien Karim Kattan à dialoguer avec lui, Baptiste Morizot et Vinciane Despret, dont on connait l’importance des travaux sur la question du vivant aujourd’hui. Il poursuit son interrogation inquiète du monde tel qu’il advient avec un nouveau livre qui paraît au Seuil, Vallée du silicium. C’est une enquête qui nous plonge en plein cœur de la Silicon Valley. Un livre pour lequel il a poussé des portes, obtenu des rendez-vous, visité des lieux et dont il revenu avec ce tableau de la Silicon Valley, un monde fait d’intelligence artificielle, de nouvelles technologies. Et comme d’habitude avec Alain Damasio, il y a ce mélange d’émerveillement devant l’extraordinaire génie de l’esprit humain et sa capacité à inventer, et d’inquiétude par rapport au risque politique que ces nouvelles technologies et leurs usages font peser sur nos vies et nos sociétés. À noter aussi, la présence des éditions Le Bélial’, grand éditeur de SF français, avec l’Écossais Alastair Reynolds, l’astrophysicien Roland Lehoucq, ou encore la jeune autrice Audrey Pleynet, l’une des nouvelles voix françaises de la SF.

« Les littératures de l’imaginaire entrent en majesté dans la programmation »

Temps fort de la littérature à Montpellier, la Comédie du livre célèbre cette année les littératures de l’imaginaire en conviant le Grand Prix de l’Imaginaire a fêté ses 50 ans pendant le festival. L’occasion également d’inviter la maison d’édition Le Bélial’ et de donner carte blanche à l’un des grands représentants français du genre : Alain Damasio. Salon du livre au Peyrou, lectures musicales, expositions, rencontres complètent un programme étoffé qu’évoque dans cet entretien Régis Penalva, directeur de la manifestation.

C’est la nouveauté de cette 39e édition, la Comédie du livre inaugure un partenariat avec le Grand Prix de l’imaginaire. Qu’est-ce que ce prix et en quoi consistera ce partenariat ?

Le Grand Prix de l’imaginaire, a été créé en 1974 par Jean-Pierre Fontana. C’est le plus ancien prix littéraire dédié aux littératures fantastiques, de science-fiction, fantaisie, imaginaire, merveilleux, toutes ces dimensions. Il fêtera ses 50 ans cette année, à Montpellier. En particulier le 18 mai, à 18h, au musée Fabre avec la remise des prix 2024, en présence de son fondateur, et de la présidente, l’autrice de science-fiction française et montpelliéraine Joëlle Wintrebert. Seront également présents plusieurs lauréats et jurés. Bien entendu, je ne peux pas encore dévoiler les gagnants. Nous nous réjouissons de ce partenariat qui durera dans le temps. Cela nous offre l’opportunité, l’occasion et la légitimité d’explorer des littératures qui étaient peu présentes, ces dernières années, sur le festival. Pour cette édition, les littératures de l’imaginaire entrent en majesté dans la programmation, puisque l’on accueille une trentaine d’auteurs et autrices relevant de ces littératures. Je pense donc à Joëlle Wintrebert, que j’ai déjà cité, Catherine Dufour, une grande dame de la SF française. Je pense encore au duo Claire Duvivier et Guillaume Chamanadijan aux Forges de Vulcain avec leur formidable double trilogie, La Tour de Garde. On peut aussi citer Chris Vuklisevic, jeune autrice française extrêmement remarquée. Et également Alain Damasio, à qui on confie une carte blanche.

Le salon du livre retrouvera, cette année encore, la Promenade du Peyrou. Quels auteurs pourra-t-on y retrouver ?

On est d’abord très heureux de retourner au Peyrou, car la première expérience a été très concluante avec une fréquentation exactement équivalente à celle de l’année précédente. Et, de l’avis général, les circulations étaient beaucoup plus agréables à travers les stands, la scénographie plus intéressante, le lieu adapté… Des retours des libraires, des exposants et des auteurs, très positifs, il faut dire que le cadre est tout simplement magique. Côté programmation, on retrouvera des auteurs étrangers comme l’Islandais Jón Kalman Stefánsson, le Brésilien Itamar Vieira Junior, l’Américaine Margaret Wilkerson Sexton, édité chez Actes Sud, l’Espagnol Manuel Vilas… Ou encore des auteurs de Croatie, de Suède, du Royaume-Uni. Au-delà de cet intérêt pour les littératures venues d’ailleurs, on aura également un plateau français généraliste et varié. On pourra compter sur de grands noms, qui ont remporté des prix littéraires importants, comme Jean-Baptiste Andréa, lauréat du Goncourt 2023 ou Neige Sinno, autrice de Triste Tigre, lauréate du Prix Femina. Il y aura également des auteurs populaires comme Olivier Adam, Titiou Lecoq, Pascal Quignard, Antoine Volodine, Lydie Salvayre, Jean-Christophe Rufin… La Comédie du livre fait aussi la part belle à de jeunes auteurs et autrices moins connus. Je pense à la Bulgare Elitza Gueorguieva, à la Franco-suisse Elisa Shua Dusapin, ou Sylvain Pattieu… C’est aussi cela l’enjeu d’un festival comme le nôtre, de repérer de jeunes talents et des premiers romans et de leur offrir une tribune.

Parmi les lectures, spectacles, rencontres au programme dans la métropole, quels seront les temps forts ?

Effectivement, la Comédie du livre c’est 10 jours en mai. On commence dès le 10 et jusqu’au 19 mai. Avant le salon du livre, il y a toute une programmation. On commencera le 10 mai avec Léonor De Récondo, autrice française, et son nouveau livre Le Grand Feu, publié chez Grasset pour une lecture musicale avec la violoncelliste Elisa Joglar, une plongée dans la Venise du XVIIIe siècle. Le lendemain, le 11 mai, on accueille Natyot, notre montpelliéraine, avec son troisième roman Le Bercail, et là aussi une lecture musicale avec Carla Pallone. Autre soirée à souligner, celle du 15 mai, autour du dernier livre de Thomas B. Reverdy, Le Grand Secours, avec J.P Nataf des Innocents. Et puis, à signaler également l’exposition La Maison d’Albertine à l’espace Bagouet, du 11 mai au 1er septembre. Une exposition avec l’un des plus grands noms de l’illustration pour la jeunesse européenne, la Suisse Albertine. On entre dans un univers foisonnant, drôle, tendre, parfois mélancolique, très loufoque. Une exposition à hauteur d’enfants, mais qui peut être vue par les adultes, évidemment ! 10joursenmai.fr

LIVRES 137
© DR

La police des feurs, des arbres et des forêts

Romain

Éditions

Été 1961, un village endormi et isolé dont on ne connaît que l’initiale (avec une gare tout de même) et un crime abject… Un jeune officier de police parisien, dépêché sur place, découvre l’ampleur d’une atrocité peu commune. Un certain Joël, âgé de 16 ans, découpé en morceaux et jeté dans des sacs dans une cuve pour en faire de la confiture à été trouvé dans une usine (à confiture bien sûr). Arrivé sur place le lendemain du meurtre, il apprend avec stupeur que la victime a déjà été autopsiée et enterrée. Pour ne rien arranger, le réseau téléphonique est coupé par la tempête de la veille. Le voilà contraint à écrire tous les jours à la Procureure pour l’informer du déroulement de l’enquête. Épaulé par le garde-champêtre chef Jean-Charles Provincio -autoproclamé La police des fleurs, des arbres et des forêts- il se met à la recherche d’une fleur mystérieuse, trouvée dans les sacs contenant les morceaux de l’infortuné Joël. La Gaillardia Clémens ne pousse qu’en serre… S’ensuit un défilé de témoins et la découverte horrifiée que Joël était maltraité et que tout le village trouvait ce comportement naturel. Plus il avance, plus l’inspecteur (on ne saura jamais son nom) est perplexe. Le dénouement arrive au dévoilement du monument que le maire a tenu à ériger en mémoire de Joël. Un polar à la fois sérieux et jubilatoire, une belle performance de l’auteur de L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. MB

Le Tableau du maître famand

Arturo Pérez-Reverte

Le livre de poche

Le Maître flamand dont il est question, Pieter Huys, est peintre et graveur de la période Renaissance aux Pays-Bas espagnols. Le tableau qui fait l’objet du livre, aurait été peint par l’artiste en 1471, mais est-ce bien la vérité ? Sur la toile, un seigneur et un chevalier s’affrontent aux échecs, observés depuis le fond par une dame vêtue de noir, un livre à la main. Le tableau est en dépôt à Madrid, chez une restauratrice d’art, en vue d’une vente prochaine. Le peintre aurait exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse d'un des joueurs avec l'inscription « Qui a pris le cavalier ? », ainsi analysé : « Qui a tué le cavalier ? » Des morts violentes accompagnent la partie mystérieusement en suspens sur la toile. La logique mathématique s’inscrit alors dans l’intrigue aussi passionnante que vertigineuse. Entre policier et roman historique, construit par une grande érudition, ce roman guide le lecteur dans le champ de la restauration de la peinture du Moyen Âge, ainsi que dans l’art subtil, très cérébral, du jeu d’échec. MJ.L

Avec Bacon

Franck Maubert Éditions Gallimard

« Francis Bacon incarne plus que tout autre artiste, LA peinture. Il est l’homme le plus extraordinaire qu’il m’ait été donné de connaitre. ». Cet « Avec » du titre est aveu de proximité qui permet à Franck Maubert d’évoquer tout autant, le peintre que l’homme, avec lequel, il partage la bonne chère, la dive bouteille dans des endroits branchés ou non. Au cours des rencontres d’atelier en restaurants, bars et clubs, à Londres, dans son lieu fouillis de South Kensington ou à Paris, et les nombreux contacts téléphoniques, la poésie des conversations s’inscrit dans l’art, mais aussi dans ces presque rien et je ne sais quoi, balisant la vie. Bacon met, sans tabou, sa parole en roue libre. « Parler l’excitait », souligne l’auteur, activant œil et oreille. De jour, de nuit, de lieu en lieu, le lecteur suit un parcours passionnant aux côtés de ce compagnonnage inédit. Avec Bacon, Franck Maubert trace en mots, un partage rare, une admiration pour le peintre et l’homme « exquis, joyeux nihiliste, loin de sa réputation de monstre ».

MJ.L

Guide du collectionneur d’art

Pierre Gimenez et Christian Bros

Précieuse ressource pour les collectionneurs et amateurs d’art, le Guide du collectionneur d’art explore le parcours d’un collectionneur. Il met en avant l’importance du certificat d’expert et souligne l’acquisition d’œuvres d’artistes cotés par un expert judiciaire. À partir de la question clé de la cotation d’un artiste international, ce guide donne des conseils pratiques sur la constitution d’une collection d’art, que l’on commence avec un petit budget ou que l’on soit déjà averti. Conçu par l’expert-conseil en art européen Pierre Gimenez et l’amateur d’art Christian Bros, le guide répond aux nombreuses questions que l’on peut se poser lorsque l’on cherche à constituer une collection d’art. Comment et par où commencer ? Comment repérer une œuvre de qualité ? Quels documents sont nécessaires ? Qu’est-ce qui fait une grande collection ? Pierre Gimenez précise ainsi la différence entre le certificat d’authenticité d’une œuvre et celui du certificat d’expert, beaucoup moins connu. Les deux hommes analysent également les tendances du marché en extrapolant à partir des faits dégagés sur le marché en 2023. Autant de questions, mais surtout de réponses à consulter dans ce guide ! Retrouvez également notre entretien avec Pierre Gimenez sur lartvues.com

LIVRES 138
LIVRES Chroniques
www.frontignan.fr/firn2024 artwork Lale Westvind 8e FESTIVAL MÉDITERRANÉE POLAR et AVENTURE 14-15-16 JUIN 2024 - LE LYDIA LE BARCARÈS Romans, BD Dédicaces Conférences Illustration Laurent Sieurac - Couleurs Michel Borderie

CINÉMA Rencontres et festivals

Festival Tropisme

HALLE TROPISME

Montpellier, Hérault

Du 7 au 26 mai

En 2024, le festival Tropisme propose un va-et-vient entre le passé et le futur, entre l’histoire et ce qui nous agite au quotidien. Le point de départ de cette nouvelle édition est l’envie de donner la parole à la plus vieille société de cinéma au monde, Gaumont. À travers des expositions, des ateliers, un concert audio-visuel et 3 jours de projections en plein-air, le festival cheminera entre les grands films et figures emblématiques qui peuplent nos imaginaires collectifs, tout en mettant à l’honneur le musicien Chassol dans son rapport au cinéma. Parmi les immanquables, l’exposition consacrée à Gaumont, une plongée dans l’histoire de la plus ancienne maison de production cinématographique. On y découvre les premiers de la société, en passant par les productions emblématiques du catalogue, jusqu’aux succès les plus récents du catalogue qui compte plus de 1 500 œuvres. Également proposé, une exposition singulière pour laquelle Chassol, créateur du thème musical de Gaumont, a imaginé une œuvre constituée d’un ensemble d’extraits issus de quinze films. Une relecture novatrice de ces films mythiques avec un regard singulier et novateur, comme un hommage vibrant à l’histoire du cinéma et à l’audace artistique. tropisme.coop

Casses tous risques

CINÉMATHÈQUE DE TOULOUSE

Haute-Garonne

Jusqu’au

12 mai

Un thème original pour une plongée dans un sous-genre du film noir, le film de casse et/ ou de braquage. Selon Spaggiari (cerveau du casse du siècle en 1976 à Nice) le casse se déroule sans violence tandis que le braquage s’accompagne de brutalité et d’armes, nuance non négligeable. La Cinémathèque de Toulouse propose un programme de vingt-trois longs-métrages iconiques.

Parmi les séances :

• Mer. 24 avril, Sept hommes en or, de Marco Vicario (Italie-1965), l’un des plus gros succès du cinéma italien des années 60. Un professeur et six voleurs fomentent le casse spectaculaire d’une banque suisse grâce à la technologie. Humour et suspense…

• Sam. 27 avril : Braquage à l’ancienne, de Zach Braff (États-Unis-2017). Trois grands-pères braquent la banque qui a englouti leurs dernières économies.

Avec Morgan Freeman

• Sam. 4 mai : Bob le flambeur, de Jean-Pierre Melville (1954) un film noir lumineux qui met en scène le dernier hold-up d’un voyou à la retraite.

• Dim. 5 mai : L’affaire Thomas Crown, de Norman Jewison (États-Unis-1968) avec Steve McQueen et Faye Dunaway. Le casse vu par Hollywood sur la musique jazzy de Michel Legrand.

• Ven. 10 mai : Objectif : 500 millions, de Pierre Schoendoerffer (France/ Italie-1966). À sa sortie de prison, un ex-putchiste d’Alger se voit offrir un contrat par une belle jeune femme, détourner un avion et subtiliser le magot qu’il contient, 500 millions de francs.

Tél. 05 62 30 30 10. lacinemathequedetoulouse.com

23e Festival international du documentaire

Lassale-en-Cévennes, Gard

Du 8 au 11 mai

Porté par l’équipe de DocCévennes, le Festival international du documentaire revient en 2024 pour sa 23e édition ! Un festival dont l’une des particularités est de ne pas mettre les films en compétitions, mais plutôt de créer échanges et partages autour des documentaires. Cette année, le public pourra découvrir une sélection de films internationaux, nationaux ou régionaux, une rétrospective de films produits par Eurodoc, qui fête cette année ses 25 ans, ou encore le traditionnel focus sur le Québec. Cette 23e édition invite également le Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes, et donne une carte blanche à Luce Grosjean, distributrice chez Miyu Distribution qui présentera une nouvelle sélection de courts-métrages d’animation. Une table ronde et quatre soirées musicales complètent la programmation dont un ciné-concert gratuit et en plein air : La Fête sauvage de Frédéric Rossif, accompagné par Axel Rigaud, musicien de jazz électronique. Réjouissant programme !

Tél. 04 66 60 17 99. doc-cevennes.org

CINÉMA 140
Bob le Flambeur © Coll. La Cin é math è que de Toulouse Luce Grosjean

Le Département s’engage pour une culture accessible à tous et partagée. En ce début d’année 2024, Pierresvives continue à proposer de découvrir l’art et la culture sous de nouvelles facettes, en affichant une partie de sa grande exposition directement sur sa façade.

Lek & Sowat, In Retrospect

Du 29 mars au 27 juillet 2024, le domaine départemental de Pierresvives à Montpellier accueille l’exposition

« In Retrospect » du célèbre duo d’art urbain Lek & Sowat.

Quand Frédéric Malek (alias Lek) rencontre Mathieu Kendrick (alias Sowat) en 2010, c’est une évidence : le binôme partage une même appétence pour l’exploration et le graffiti. Lek développe un style nourri par ses années d’études d’architecture dont le lettrage, l’abstraction et le futurisme signent son travail. Influencé par le style Bauhaus, Lek fait naître des œuvres d’une forme de chaos. Sowat, son cadet de sept ans, est un FrancoAméricain originaire de Marseille qui explore le calligraffiti. Ses toiles sont autant de déclinaisons d’un nouvel alphabet formant des phrases qui se transforment.

Tout public

Gratuit

pour en savoir plus

pierresvives.herault.fr

Poussant les limites du graffiti traditionnel, leurs expérimentations in situ réunissent vidéos, abstractions architecturales, installations et archéologie créant ainsi une forme moderne de land art urbain. De l’Europe à l’Asie en passant par le Moyen-Orient, sillonnant des lieux abandonnés comme des musées, chacune de leurs interventions a été immortalisée par des photographie ou des objets-souvenirs qui nourrissent aujourd’hui cette exposition résumant leur travail en six étapes.

Enfin, à l’image de leurs actions sur la façade de l’Opéra de Lyon ou le Carreau du temple à Paris, les deux artistes exploitent l’architecture de Pierresvives pour mieux en souligner ses lignes et ses courbes. Une autre façon de regarder cette prestigieuse architecture de Zaha Hadid.

pierresvives.herault.fr Domaine Départemental ~ Montpellier expo
©Maya Angelsen Kléber MESQUIDA, Président du Département de l’Hérault
« ↑

DAmoureux du patrimoine, de bonnes adresses ou de sorties en famille, voici notre sélection d’expériences à vivre en région !

Journées romaines

Nîmes, Gard

Du 3 au 5 mai

Les romains envahissent Nemausus ! Du 3 au 5 mai, les Journées romaines, grande fête autour de la romanité, sont de retour dans l’antique cité nîmoise. Point d’orgue de cette reconstitution historique de l’Antiquité, la plus grande d’Europe, le spectacle Germanicus et la colère barbare, qui prend place dans les célèbres arènes de la ville. Plus de 600 personnes feront revivre au public l’histoire des Barbares et de la bataille de Teutobourg contre les Romains. Mais, les Journées romaines s’invitent dans toute la ville ! Les Jardins de la Fontaine accueillent ainsi spectacles pour toute la famille, démonstrations de vie de camp, et l’incroyable banquet romain, concocté cette année par le chef étoilé Maxime Chenet. Sur l’Esplanade Charles de Gaulle, immergez-vous dans un véritable village gallo-romain et ne manquez pas la visite aux flambeaux des arènes ! Enfin, au musée de la Romanité, ateliers jeux, dégustation œnologique, et déambulations seront de la partie !

Tél. 04 66 76 70 01. nimes.fr

Mas de la Fouque

Saintes-Marie-la-Mer, Bouches-du-Rhône

81 02. masdelafouque.com ©

À quelques kilomètres des remparts d’Aigues-Mortes, au cœur de la Camargue, le Mas de la Fouque est un hôtel, spa et restaurant niché dans un cadre idyllique. En pleine nature, c’est un lieu de détente, de dépaysement. Chambres classiques ou même roulottes, tout est fait pour profiter d’un séjour entre authenticité, simplicité et délicatesse. Ce printemps, le Mas de la Fouque se renouvelle ! À partir d’avril, son restaurant, La Table de Marius, rouvre ses portes après d’importants travaux. Imaginé et réalisé par le décorateur d’intérieur Christian Collot, avec Magali Fuchs, l’espace se veut naturel, légèrement décalé et aux couleurs de la Camargue environnante. Côté cuisine, le chef Jérémy Faure valorise et s’inspire lui aussi du territoire camarguais pour mieux le réinventer, à travers une cuisine créative et de saison. Gardiane de taureau, bouillabaisse ou riz de Camargue sont ainsi revisités par la carte printanière. Un cadre idyllique et un lieu de détente et de découverte !

Tél. 04 90 97

La Causette, nouveau repère culturel

Montpellier, Hérault

À quelques mètres des Halles Laissac, rue SaintDenis, un nouveau lieu culturel a ouvert ses portes début avril. Imaginé par un trio de professionnels de la communication, La Causette offre un espace dédié à la culture, mais pas que ! On y trouve aussi une brocante, des expositions ventes et on peut y assister à des rencontres, ou à des ateliers pour tous les âges… En avril, donc, les plus jeunes pourront s’initier à la création de masques, au chant ou au théâtre, ou encore créer leur propre magazine ! Les adultes ne sont pas en reste avec une jolie palette d’ateliers : sophrologie, aquarelle, tricot, et initiation au chant choral autour des musiques du monde. Un programme qui devrait s’enrichir au fil des prochains mois et proposer des spectacles et concerts intimistes, de nouvelles expositions… À suivre ! Tél. 06 60 60 18 33. la-causette.com

Snow, wind and fre HALLE DE LA MACHINE

Toulouse, Haute-Garonne

Jusqu’au 31 août

La Halle de la Machine propose une toute nouvelle expérience à ses visiteurs : se confronter aux effets spéciaux de la compagnie

La Machine ! « Snow, wind and fire » est une invitation unique à défier les éléments et se laisser surprendre par la magie des effets. D’étranges phénomènes météorologiques convergent à la Halle de La Machine à Toulouse. Le feu, la neige ou le vent défient les sens des visiteurs et les entourent pour créer une scène à 360 degrés tout en les surprenant En tout, quatre entresorts, attendent les visiteurs. Ils pourront d’abord expérimenter « La chambre blanche », et se laisser porter par la poésie de la neige. Puis, le corps sera soumis à rude épreuve avec « Rafales », ou la simulation d’un petit ouragan ou d’une tempête. À quelques mètres de là, place à la chaleur du feu ! Dans les spectacles de la Cie La Machine, le feu prend toutes les formes. Enfin, avec « Cumulofocus », le public sera invité à dompter la fumée et jouer avec elle. Placé au-dessus du sol, le spectateur semble emporté par une nuée de fumée, avec la sensation d’être « sur un nuage ».

Tél. 05 32 10 89 07. halledelamachine.fr

DÉCOUVERTES 142
écouvertes
A. DI FRANCESCO
© Fanny Poitevin
SAPER LIPOPETTE ! 4 ET 5 MAI 2024 AU DOMAINE D’O domainedo.fr Cité européenne du théâtre Domaine d’O Montpellier Domaine d’O 2024 –N° de licences 1-L-R-20-3326 1-L-R-20-3329 2-L-R-20-3327 3-L-R-20-3328 Illustration Elis Wilk JEUNESSE FESTIVAL L 'ATELLINE SCÈNE CONVENTIONNÉE D’INTÉRÊT NATIONAL - ART ET CRÉATION ARTS VIVANTS EN ESPACE PUBLIC FLIP MARTA IZQUIERDO [LODUDO] PRODUCCIÓN Sam 13 Avr – 17h Montpellier – Place de l’Europe VIVANTS CHRISTOPHE MODICA – LE COMPTOIR DES SILENCES Sam 27 Avr – 18h Cournonsec – RDV Haut du village Parking des Aires CECI EST MON CORPS CHAGALL SANS M Sam 15 Juin – 19h Castries – Château de Castries Dim 16 juin – 11h Murviel-lès-Montpellier – Jardin de la Mairie ENFIN EN TRANSITION CIE Mer 17 Juil – 19h Lattes – Site archéologique Lattara - Musée Henri Prades Infos & réservations latelline.org facebook.com/ latelline instagram.com/latelline linkedin.com/ company/l’atelline
PEINTRE - PLASTICIEN PEINTRE - PLASTICIEN BEZIERS BEZIERS Atelier showroom ouvert à l’année 13, rue Casimir Péret -06 81 41 64 98-

LES ÉVÉNEMENTS AILLEURS notre sélection

Rencontres du 9e art

AIX-EN-PROVENCE, BOUCHES-DU-RHÔNE

Jusqu’au 25 mai

La bande dessinée envahit Aix-en-Provence durant deux mois ! Crée en 2004, le festival des Rencontres du 9e art est dédié à la bande dessinée. L’objectif : mettre en avant diversité, créativité et imagination. Les arts associés tels que le cinéma, la musique, le street-art, l’animation… seront donc mis à l’honneur. Pour cette édition, plus de 40 artistes ont répondu présents. Parmi eux : Anne Defréville, Frédéric Coché, Nathalie Saoud, Xavier de Kepper… Au programme plus d’une dizaine d’expositions inédites, un village graphique de 350 m2 place de la manufacture, des BD collectors à dénicher, et même un Pop-Up le temps d’un week-end. bd-aix.com

Versailles Électro

TERRASSE DU CHÂTEAU DE VERSAILLES, YVELINES

Samedi 18 mai

Le Château de Versailles vous invite à la 4e édition de sa soirée électro le samedi 18 mai de 20h à 00h. Associé aux meilleurs artistes électro-français, c'est l’occasion pour les adeptes de soirées et de musique de profiter d’un événement sans pareil. Le temps d’une nuit, les jardins du château scintilleront de mille feu. Laissant place à un spectacle flamboyant au rythme des meilleurs DJ du moment, au programme : Bon entendeur, Kavinski, Radio Cargo et Nathalie Duchene. chateauversailles-spectacles.fr

Planète(s) Decoufé

CENTRE NATIONAL DU COSTUME ET DE LA SCÈNE • MOULINS, ALLIER

Du 25 mai au 5 janvier 2025

Entre cinéma, danse et dessin animé vivant, plongez dans l’univers du chorégraphe et créateur Phillipe Decouflé à travers plus de 100 costumes lors de l’exposition Planète Decouflé. Cet événement raisonne comme une promenade stylistique sur l’art de la danse et de la mode. Le créateur assez hors du commun qu’est Phillipe Decouflé dévoile un univers burlesque, fantastique et singulier. Il porte un regard unique sur quatre décennies de création, alors expertise, art et inventivité sont au rendez-vous cette année. De quoi en prendre plein la vue ! cncs.fr

Marie-Laure Peintre

VILLA NOAILLES, HYÈRES, VAR Jusqu’au 5 mai

Une artiste peintre avec plus d’une corde à son arc, Marie-Laure de Noailles était mécène, muse, icône de mode, figure mondaine, écrivaine et poétesse. L’exploration de cette peintre illustre le Centenaire de la villa Noailles. L’exposition retrace une partie de la vie de cette figure emblématique de l’art, ses œuvres marquées par le surréalisme et la décalcomanie seront mises en avant. Des visites guidées ont lieu les mercredis et dimanches à 15h. villanoialles.com

Léger déflé !

MUSÉE NATIONAL FERNAND LÉGER

Biot, Alpes-Maritimes • Jusqu’au 26 mai

Entre manteaux over size, masques d’apparat, chemises et capes aux motifs géométriques et abstraits inspirés de l’œuvre de Fernand Léger, cette exposition est organisée à l’occasion d’un partenariat initié en 2022 avec le DN MADE (Diplôme Nationale des Métiers d’Arts et du Design). Le but est de mettre en avant le travail d’étudiants. Pour cela, un défilé public conçu est animé par ces mêmes étudiants aura lieu le samedi 18 mai lors de La Nuit européenne des musées. L’exposition invite aussi les curieux à se balader découvrant pour la première fois des œuvres textiles directement issues de la collection du musée national Fernand Léger. musees-nationaux-alpesmaritimes.fr

Nuit européenne des musées

18 MAI

En Europe

Rendez-vous à la tombée de la nuit et jusqu’à minuit, samedi 18 mai, pour la 20e édition de la Nuit européenne des musées. 3 000 musées européens, dont 1300 en France, ouvrent leurs portes pour vous offrir des expériences artistiques et culturelles inédites. Des élèves du primaire endosseront avec fierté le rôle de médiateur lors de cette soirée pour présenter une œuvre qu’ils auront travaillée tout au long de l’année. Organisé par le ministère de la Culture et ouvert à tout public gratuitement, différentes animations sont prévues. nuitdesmusees.culture.gouv.fr

145 AILLEURS

Matisse l’atelier rouge

FONDATION LOUIS VUITTON - PARIS Du 4 mai au 9 septembre

L’exposition Matisse l’atelier rouge a été imaginée en collaboration avec MoMa (Museum of Modern Art) à New York et le SMK (Statens Museum for Kunst) à Copenhague. Le cœur de l’accrochage est consacré à l’histoire du chef-d'œuvre qu’est l’Atelier Rouge peint en 1911 par l’artiste français Henri Matisse. Si cette toile a désormais plus de 100 ans, elle est aujourd’hui reconnue comme une véritable œuvre fondamentale de l’art moderne. Matisse représentait à travers cette peinture son environnement de travail et les objets décoratifs qu’il contient. Six autres peintures, trois sculptures et une céramique, représentés dans le tableau et réalisés par le célèbre peintre entre 1898 et 1911. fondationlouisvuitton.fr

Rendez-vous aux jardins EN FRANCE ET EN EUROPE

Du 31 mai au 2 juin

Depuis 2003 chaque premier week-end de juin est dédié à la découverte de différents jardins français ainsi qu’à une vingtaine de jardins européens. Cette année encore, ils ouvrent leurs portes pour l’événement. L’aventure Rendez-vous aux jardins, sur le thème « Les cinq sens au jardin », initié par le ministère de la culture, a pour objectif de mettre en valeur les actions des propriétaires de jardins. Comme tous les ans, la première journée sera réservée aux scolaires, avec l’intérêt éducatif et culturel que peut représenter un tel événement. Que vous soyez amateur de botanique ou simplement animés par la curiosité, les acteurs de ces lieux seront ravis de vous accueillir et de vous transmettre leur passion.

rendezvousauxjardins.culture.gouv.fr

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Paris 1874. Inventer l’impressionnisme

MUSÉE D’ORSAY

Paris, Île-de-France • Jusqu’au 14 juillet

Le musée d’Orsay abrite la plus vaste collection au monde d’œuvres impressionnistes. Pour le 150e anniversaire de ce mouvement emblématique né à la fin du XIXe siècle, le musée invite son public à se replonger dans la toute première exposition impressionniste le 15 avril 1874, lors d’une exposition inédite : Paris 1874 : inventer l’impressionnisme. Pour cela environ 130 œuvres seront présentées, rendant hommage aux artistes précurseurs de l’impressionnisme tel que Monet, Renoir, Degas Morisot, Pissarro, Sisley ou encore Cézanne. Par ailleurs, soixante-dix-huit œuvres quitteront Orsay pour rejoindre 13 régions différentes, aux quatre coins de la France. musee-orsay.fr

de Monchy (donateurs) © musée Marmottan Monet, Paris / Studio Baraja SLB

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1, Place Christophe Colomb

34000 Montpellier

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AILLEURS 146
© Matisse Claude Monet (1840-1926), Impression, Soleil Levant, 1872, Paris, Musée Marmottan Monet, Don Eugène et Victorine Donop
NUMÉRO SPÉCIAL RENTRÉE CULTURELLE Foire Art Montpellier
L’Art-Vues lartvues.com
Un projet indispensable pour les mobilités du quotidien

Déclaré d’Utilité Publique en septembre 2021, le projet de Contournement Ouest de Montpellier (COM) avance.

L’opération consiste à réaménager en 2×2 voies les axes existants entre Juvignac et Saint-Jean-de-Védas, en intégrant des connexions avec les transports en commun du territoire. Le COM permettra également de relier les autoroutes A709 et A750

Les objectifs : assurer une meilleure desserte de la zone urbaine ouest de la métropole, concentrer les circulations d’échanges périurbains et de transit sur un itinéraire adapté, et réduire le trafc routier vers le centre urbain de Montpellier

L’axe ainsi réaménagé, dont les travaux seront fnancés intégralement par le réseau ASF de VINCI Autoroutes, restera gratuit à l’issue de l’opération.

3 communes concernées : Juvignac, Montpellier et Saint-Jean-de-Védas

6 km

réaménagés en 2×2 voies, avec chaussées séparées et bandes d’arrêt d’urgence

MAUGU O CARNON PALAVAS-LES- LOTS MONTPELLIER Car our RD5 Échangeur A709 Échangeur Bellevue Liber de aniè olonelP elet GANGE Q OMM ÈRES ALÈS NÎMES Sain -Jean-de- édas Montpellier Ouest Montpellier Sud Montpellier Est gues RD98 D6 3 RD2 RD 6 D6 LIEN Section en p ojet IEN DÉV ATION EST DE MONTPELLIER Section en p ojet MAUGUIO CARNON L AVAS-LES-FLOTS MONTP E LLI E R JUVIGNAC L AVÉRUNE Car Carrefour Rieu Échangeur A709 Échangeur A750 SAINT-JEAN-DE-VÉDAS GANGES QUISSAC SOMMIÈRES ALÈS NÎMES LIEN Travaux en cours A709 A9 Montpellier Ouest Montpellier Sud Montpellier Est Vendargues N113 A9 A9 D612 D17 RD986 RD986 RD68 RD68 D21 D610 D613 RD24 RD66 RD986 D613 D5 RM132 RM132E2 D65 D65 LIEN Section en projet O UR NEMEN T OUE ST D E MON TPELLI ER LIEN LODÈVE DÉVIATION EST DE MONTPELLIER Section en projet V NAC f VÉDAS 2 3 132 32E2 SAINT-JEA T N-DEON TO -Jean-de –© D.R, VINCI Autoroutes –03/2024.
RETROUVEZ LE DÉTAIL DU PROJET SUR CONTOURNEMENT-OUESTMONTPELLIER.FR
CONTOURNEMENT OUEST DE MONTPELLIER

du 10 au 19

mai 2024

Salon du Livre les 17, 18 e t 19 mai sur la Prome nade du Peyrou

Plus d’infos sur 10joursenmai.fr

Montpellier
39e COMÉDIE DU LIVRE
Montpellier Méditerranée Métropole –Direction de la communication –© Elena Vieillard. –04/2024.

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