lArtvues

Le message en question ne s’affiche pas sur l’écran de nos téléphones qu’on nous prie instamment, et à juste titre, d’éteindre avant d’entrer dans une salle de spectacle Non, le message est sur scène, délivré avec plus ou moins de clarté et de lisibilité, car il n’arrive pas toujours comme une lettre à la poste. Dans beaucoup de pièces de théâtre proposés ici et là cet été, les messages abondent : sur les migrants, sur le transgenre, sur le harcèlement à l’école ou dans la rue, sur les femmes battues, sur la planète menacée (nous y sommes !), sur la disparition des abeilles et sur beaucoup d’autres sujets qui suscitent débats et controverses, normal
C’est incontestablement le rôle du théâtre que de tendre ainsi un miroir à la société pour en dénoncer les tares, provoquer les prises de conscience et si possible mobiliser le public pour construire ensemble un monde meilleur, inventer d’autres façons d’y vivre. « Ecrire, c ’est sortir du rang des assassins » écrit Kafka dans son journal. Tout est dit, et l’art ne saurait se réduire aux friandises du divertissement Mais il y a cependant une dérive dont il faudrait se garder, et c’est lorsque le message étouffe les formes mêmes de l’art, les vampirise jusqu’à les rendre secondaires et futiles, les reléguant presque à un idéal petit-bourgeois qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et le courant d’art qui s’y engouffre
On choisit alors de faire du théâtre « sur » au lieu de faire théâtre tout court, comme si les enjeux politiques et sociétaux d’une œuvre primaient ses enjeux artistiques Ce qu’il se produit alors, c’est que par volonté de faire passer le message à tout prix et n’importe comment on finit par l’énoncer de manière confuse « Mal nommer les choses, c ’est ajouter au malheur du monde » dit Camus, car parler c’est penser
Certains artistes, et non des moindres, disparaissent peu à peu des programmations de festivals car ils n’ont pas le profil de l’époque, au profit d’auteurs à messages, même s’ils le sont tous puisque tout est politique comme chacun sait
L’air du temps devient l’art du temps, au détriment du geste artistique, l’amputant de sa puissance propre et de sa capacité politique - souvenons-nous d’Hugo et sa bataille d’Hernani - à éveiller les consciences sans le lester d’un logos aussi épuisé qu’épuisant
Ce n’est pas faire avancer l’art en général, le théâtre en particulier, que de rester dans cette somnolence du message hypnotique démultiplié, cent fois répété, qui finit par chloroformer notre sensibilité aux formes mêmes de l’art et donc notre sens critique.
Vilar réveille-toi, ils sont devenus flous
N° du 10 août au 10 octobre Prochain numéro : sortie le 10 octobre
Parc Technologique du Canal - Rue Théodore Monod
Tél 05 62 24 09 50 www lebikini com
Mer 4 sept à 19h : Bikini Fest (Oh Sees )
Mar 10 sept à 20h : Lee Fields & The Expressions
Jeu 19 sept à 20h : EA#15 : Kompromat
Ven 27 sept à 20h : Tribute The Cure / Depeche Mode
Dim 29 sept à 20h : Ärsenik
Mer 2 oct à 20h : Sleaford Mods
Jeu 3 oct à 20h : Deluxe
Dim 6 oct à 20h : Talisco
Jeu 10 oct à 20h : Lacrim
Ven 11 oct à 20h : Bon entendeur
Sam 12 oct à 19h : Metronomy
Mar 15 oct à 20h : Rodrigo Y Gabriela
18, Chemin de la Loge à Toulouse. Tél. 05 61 33 37 77. www casinosbarriere com/fr/toulouse
Sam 12 oct à 20h30 : Omar Hasan
Lun 14 oct à 20h30 : John Mayall
Mer 30 oct à 20h30 : Bilal Hassani
Dim 3 nov à 15h : Voca People
Sam 9 nov à 20h30 : Lisa Stansfield
Mer 13 nov à 20h30 : Emmanuel Moire
Mar 17 déc à 20h30 : Renan Luce
Du 14 au 16 janvier 2020 à 20h30 : Zazie
Dim 1er mars 2020 à 20h30 : Michel Jonasz
Jeu 12 mars 2020 à 20h30 : Pv Nova & L’internet Orch
Sam 14 mars 2020 à 20h30 : Gauvain Sers
Sam 11 avril 2020 à 20h30 : I Muvrini
Mar 12 mai 2020 à 20h30 : Jeanne Mas
Jeu 14 mai 2020 à 20h30 : Ali baba et les 40 batteurs
Dim 17 mai 2020 à 17h : Lenni-Kim
Dim 7 juin 2020 à 15h : Frédéric François
316, route de Bayonne à Toulouse
Tél 05 61 93 79 40 www sallenougaro com
Ven 27 sept à 20h30 : Cuarteto Tafi
Mar 1er oct à 20h30 : Yvan Cujious et Louis Winsbert
Mer 9 oct à 20h30 : Eric Bibb
Jeu 11 oct à 20h30 : Duo Cour voisier et Halvorson
Mar 15 oct à 20h30 : Red Desert Orchestra
Jeu 17 oct à 20h30 : Emile Parisien Quartet
Mar 5 nov à 20h30 : Martha High and The Soul Cookers
Mer 6 nov à 20h30 : Barbara Carlotti + Marie Sigal
Ven 15 nov à 20h30 : Yapunto
Mar 19 nov à 20h30 : Laurent Coulondre
Ven 18 oct à 20h : Little Big
Sam 19 oct à 21h : High Tone
Dim 20 oct à 20h : Abraham Inc
Sam 26 oct à 19h : Last Train…
Dim 27 oct à 20h : Joe Dwèt Filé
Dim 3 nov à 20h : Belle & Sebastian
Metronum à Toulouse
2, rond-point Madame de Mondonville à Toulouse
Tél 05 31 22 94 17 http://metronum toulouse fr
Jeu 12 sept à 19h : Plastik Planet
Dim 15 sept à 19h : Overkill…
Jeu 26 sept à 20h : Pulcinella
Ven 27 sept à 20h : L’Hexaler
Mar 1er oct à 19h : Devildriver
Lun 7 oct à 19h : Perturbator
Ven 18 oct à 19h : Max Romeo
Dim 15 déc à 20h : Tamino
Paloma à Nîmes
123, avenue de Muret à Toulouse. Tél : 05 61 42 95 07. www le-bijou net
Mer 14 août à 21h30 : Lise Martin
Mer 11 & Jeu 12 sept à 21h30 : Les Trash Croutes
Ven 13 sept à 21h 30 : Matéo Langlois
Mar 17 sept à 21h30 : Foulowers
Mer 18 & Jeu 19 sept à 21h30 : Hawksley Workman
Ven 20 sept à 21h30 : Les Acides
Mar 24 sept à 21h30 : Osons
Mer 25 & Jeu 26 sept à 21h30 : Commando A3
Ven 27 sept à 21h30 : Dorcel et son orchestre de merde
Mar 1er oct à 21h30 : Pierre Antoine
Mer 2 & Jeu 3 oct à 21h30 : Daran
Elmediator à Perpignan
Avenue du Général Leclerc à Perpignan Tél 04 68 62 62 00 www.elmediator.org
Jeu 19 sept à 19h : Tiwiza + Lili Baba
Ven 20 sept à 19h : Panda Dub
Ven 27 sept à 19h : Julie Constantine
Sam 28 sept à 19h : Madam
Mer 3 oct à 21h : Les Barbiches Tourneurs
Jeu 4 oct à 21h : Deluxe
Mar 9 oct à 20h30 (à l’Archipel) : Titi Robin
Sam 12 oct à 20h30 : Chico Trujillo
Sam 19 oct à 20h30 : Yves Jamait
Dim 20 oct à 20h30 (à l’Archipel) : Daniel Mille
Sam 26 oct à 20h30 : Johnny Mafia
250, chemin de l’aérodrome à Nîmes Tél 04 11 94 00 10 www paloma-nimes fr
Jeu 3 oct à 20h : Pongo
Ven 4 oct à 20h : Airnadette
Sam 5 oct à 20h : Deluxe
Mar 8 oct à 20h : L’Orchestre Syncopatique
Jeu 10 oct à 20h : Radio Elvis
Sam 19 oct à 20h : Sleep
Ven 25 oct à 20h : Loud+Rymz
Sam 26 oct à 20h : Joé Dwèt Filé
Dim 27 oct à 20h : Nebula
Lun 28 oct à 20h : Airboune
Sam 2 nov à 20h : The Murder Capital
Jeu 7 nov à 20h : Flavien Berge
Ven 8 nov à 20h : Camelia Jordana
Mar 12 nov à 20h : 17 Hippies
Ven 15 nov à 20h : Les Frères Casquette
Sam 16 nov à 20h : Sinkane
Dim 17 nov à 20h : Godspeed You
Lun 18 nov à 20h : The Detroit Cobras
Mer 20 nov à 20h : The Avener
Jeu 21 nov à 20h : Kompromat
Ven 22 nov à 20h : Koba Lad
Sam 23 nov à 20h : Vendredi sur mer + Teeers
Dim 24 nov à 20h : Vanessa Paradis
Ven 29 nov à 20h : Skip The Use + La Piéta
Sam 30 nov à 20h : Lorenzo
Mar 3 déc à 20h : The Briefs+The Scaners
Jeu 5 déc à 20h : The Como Mamas
Sam 7 déc à 20h : The Toy Dolls
Mer 11 déc à 20h : Tiken Jah Fakoly
Jeu 12 déc à 20h : Maxenss
Ven 13 déc à 20h : Von Pariahs + Mellanoisescape
Sam 14 déc à 20h : Voyou + Tiste Cool
Rue de la Foire à Pérols Tél 04 67 61 67 61 www suddefrance-arena com
Sam 26 oct à 18h30 : Snipes Battle Of The Year
Sam 16 nov à 20h : M Pokora
Mar 10 déc à 20h : -M-
Sam 18 janvier 2020 à 20h : Bigflo et Oli
Mar 21 & Mer 22 janvier 2020 : Disney Sur Glace
Mar 18 février 2020 à 20h : Jonas Brothers Happiness
Salle Victoire 2
Domaine du Mas de Grille - Route de Sète à Saint-Jean-deVédas Tél 04 67 47 91 00 www victoire2 com
Mer 9 oct à 19h30: Silly Boy Blue
Ven 11 oct à 19h30 : Zenzile
Ven 1er nov à 19h30 : Altin Gün
Jeu 7 nov à 19h30 : Sacre du Tympan
Jeu 14 nov à 19h30 : Inter zone
Ven 15 nov à 19h30 : Vanupié
Sam 23 nov à 19h30 : La nuit des morts vivants
Jeu 28 nov à 19h30 : Ludwig Von 88
Sam 14 déc à 19h30 : Chassol
Zénith de Toulouse °
11, Avenue Raymond Badiou à Toulouse. Tél. 05 62 74 49 49. www zenith-toulousemetropole com
Ven 11 oct à 20h : M Pokora
Sam 12 oct à 20h : Ibrahim Maalouf
Ven 25 oct à 20h : Ninho
Dim 27 oct à 14h30 : Chantal Goya
Mer 30 oct à 20h : Queen Symphonic
Lun 4 nov à 20h : Flume
Sam 9 nov à 20h : Jul
Dim 10 nov à 20h : Worakls Orchestra
Mar 12 nov à 20 : Riles
Mer 13 nov à 20h : Angèle
Ven 15 nov à 20h : Aldebert
Sam 16 nov à 20 h : Mila
Mar 19 nov à 20h : Snarky Puppy
Mer 20 nov à 20h : Patrick Bruel
Jeu 21 nov à 20h : Saez
Ven 22 nov à 20h : Romeo Elvis
Sam 23 nov à 20h : Born In 90
Sam 30 nov à 20h : Era
335, Allée des Parcs à La Grande Motte Tél 04 67 56 46 46 www.casinograndemotte.com
Dim 17 nov à 18h : Amel Bent
Mer 27 nov à 20h30 : Voca People
Mar 4 février 2020 à 20h30 : Rock Voisine
Jeu 2 avril 2020 à 20h30 : Celtic Legends
Le Rockstore à Montpellier 20, rue de Verdun à Montpellier Tél 04 67 06 80 00 www rockstore fr
Mer 11 sept à 19h30 : Lee Fields & The Expressions
Jeu 13 sept à 19h : Guizmo
Ven 27 sept à 20h : The Souljazz Orchestra
Sam 28 sept à 19h30 : Botibol
Mer 2 oct à 19h30 : Crocodiles
Jeu 3 oct à 20h30 : Neko Light Orchestra
Ven 4 oct à 19h30 : Franglish
2, avenue du Mas Salat à Gignac Tél 04 67 56 10 32 www lesonambule fr
Mer 21 août à 21h : Alidé Sans
Sam 24 août à 21h : Chekidjy
Mer 28 août à 21h : Melba
Ven 27 sept à 21h : Mauresca+Goulamas’k
Sam 5 oct à 20h30 : Manu Galure
Ven 18 oct à 21h : Girma Béyènè & Akalé Wubé
Ven 25 oct à 21h : Eiffel + Tiou
Ven 22 nov à 20h : Claw + H-Burns+Yarol
Sam 23 nov à 21h : Lnou+Puppetmastaz
Ven 6 déc à 21h : Lo’Jo + Gren Seme
Dim 8 déc à 17h30 : The Wackids
Du 12 au 14 déc : La Paradoxe de Georges de Yann Frish
Ven 28 février 2020 à 21h : Les Ogres de Barback
Mar 7 avril 2020 à 21h : Inna de Yard
Dim 1er déc à 20h : Lomepal
Mar 4 déc à 20h : Casse-Noisette
Jeu 5 déc à 20h : Stars 80 & Friends
Ven 6 déc à 20h : Soprano
Sam 7 déc à 20h : Pascal Obispo
Dim 8 déc à 20h : Bolero
Mer 11 déc à 20h : M
Jeu 12 déc à 20h : Trois cafés gourmands
Les 16 & 17 nov : Patrick Bruel
Mar 19 nov à 20h30 : Saez
Sam 23 nov à 20h30 : Roméo Elvis
Ven 29 nov à 20h30 : Era
Dim 8 déc à 19h : Ibrahim Maalouf
Mer 11 déc à 20h : Forever king of pop
Jeu 12 déc à 20h : Soprano
Sam 14 déc à 20h : Aya Nakamura
Dim 26 janvier 2020 à 18h : Camille Lellouche
Ven 31 janvier 2020 à 20h30 : Jean-Baptiste Guegan
Mer 5 février 2020 à 20h : Véronic Dicaire
Ven 21 février 2020 à 20h : Messmer
Ven 6 mars 2020 à 16h : Thérapie Taxi
Sam 7 mars 2020 à 16h : Frédéric François
Les 10 & 11 mars 2020 : Holiday On Ice
Sam 14 mars 2020 à 20h : The Australian Pink Floyd
Jeu 19 mars 2020 à 20h30 : Le Grand Bleu Ciné-Concert
Ven 20 mars 2020 à 20h30 : The Rabeats
Mer 25 mars 2020 à 20h : Niska
Sam 28 mars 2020 à 20h30 : Irish Celtic
Jeu 2 avril 2020 à 20h : Boulevard des airs
Jeu 4 avril 2020 à 20h : Dadju
Sam 25 avril 2020 à 20h : L’Idole des Jeunes
Sam 28 nov 2020 à 20h : Vitaa et Slimane
Traverse de Colombiers à Montflourès. Tél. 04 67 36 82 82. www ville-beziers fr
Sam 9 nov à 20h30 : Danceperados of Ireland
Dim 8 déc à 20h30 : Goldmen
Ven 13 déc à 20h30 : Mar wa Loud
Sam 29 février 2020 à 20h30 : Michel Jonasz
Mar 3 mars 2020 à 20h : Marie-Antoinette
Mer 11 mars 2020 à 20h : Logical Tramp
Ven 3 avril 2020 à 20h : I Muvrini
Mar 28 avril 2020 à 20h : Carmen
Jeu 14 mai 2020 à 20h : Pink Martini
Sam 16 mai 2020 à 20h : Lenni-Kim
74, avenue Maitre Hubert Mouly à Narbonne www narbonne-arena fr
Ven 13 déc à 20h : Soprano
Sam 21 déc à 20h : Stars 80
Dim 12 janvier 2020 à 20h : Barbara Hendricks
Mar 21 janvier 2020 à 20h : Casse-Noisette
Mer 5 février 2020 à 16h : Forever
Ven 7 février 2020 à 20h : One Night Of Queen
Sam 14 mars 2020 à 15h : Chantal Goya
Dim 29 mars 2020 à 16h : Irish Celtic
Jeu 2 avril 2020 à 20h : Le lac des Cygnes
Sam 4 avril 2020 à 20h : Jain
Ven 24 avril 2020 à 20h : L’Idole des Jeunes
Sam 25 avril 2020 à 15h : Âge Tendre, La tournée
Mar 3 juin 2020 à 20h : Messmer
Jeu 3 déc 2020 à 20h : Carmina Burana
2733, avenue Albert Einstein à Montpellier Tél 04 67 61 67 61 www montpellier-events com
Mar 15 oct à 20h : Pascal Obispo
Sam 19 oct à 20h : Star Wars In Concert
Jeu 24 oct à 20h : Dub Inc
Ven 25 oct à 20h : Keen’v
Sam 26 oct à 20h : Ninho
Dim 10 nov à 20h : Kassav
Jeu 14 nov à 20h : Born In 90
Ven 15 nov à 20h : Coverqueen
m e s , P e r p i g n a n e t A v i g n o n , C a r r e f o u r, A u c h a n , L e c l e r c . L o c a t i o n p a r i n t e r n e t : w w w . c o n t r e m a r q u e . c o mw w w . a d a m c o n c e r t s . c o m
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25, rue Saint Exupéry - ZI La Lauze - 34430 Sain-Jean-de-Védas
Tél : 09 50 23 37 81 - www toutafond com
Mer 14 août à 20h : Skeletal Remans
Dim 18 août à 19h : Iron Reagan
Mar 20 août à 20h : Le colletif artypique…
Jeu 22 août à 19h : Walls Of Jericho
Ven 30 août à 19h : The Vostok
Dim 1er sept à 19h : Eugene Chadbourne
Les 6 & 7 sept à 20h : Metal Help Fest N°2 …
Sam 7 sept à 20h : Nothing From no one
Jeu 12 sept à 20h : The Peacocks
Dim 15 sept à 19h : The Warlocks…
Ven 20 sept à 20h : Dead Hippies
Sam 21 sept à 20h : Darkenhold
Sam 28 sept à 20h : Obsidian FEST #10
Ven 4 et Sam 5 oct à 19h : Rockabilly Night N°5
Sam 5 oct à 19h : Graham
Dim 6 oct à 19h : Docteur Feelgood
Mer 9 oct à 20h : Thell Barrio…
Sam 12 oct à 20h : Hoods
Ven 18 oct à 20h : The Spunyboys
Dim 20 oct à 19h : Bob Log III
Lun 21 oct à 20h : Guerilla Poubelle
Mar 22 oct à 20h : Endform
Jeu 24 oct à 20h : Landmvrks
Ven 25 oct à 20h : Vibrators
Passage Claude Nougaro - 81100 CASTRES
Tel : 05 63 62 15 61 - www bolegason org
Ven 27 sept à 19h : El Gato Negro & DJ Soul Safari
Ven 4 oct à 20h30 : Zoufris Maracas
Jeu 10 oct 20h:30 : Le 77 & Therapetik
Jeu 17 oct à 20h30 : Max Romeo & X Ray Bannes
Jeu 31 oct à 19h : Les primeurs de Castres
Du 31 oct au 2 nov à 19h : Les primeurs de Castres
Sam 16 nov à 20h30 : La fanfare de Guitares
Ven 29 nov à 20h30 : Thylacine + Jaffna
Sam 7 déc à 20h30 : Furi + Shape
Sam 14 déc à 20h30 : The Psychotic Monks
Mer 18 déc à 19h30 : ABM
Scène de Musiques Actuelles Les Docks
430, allées des Soupirs - 46000 Cahors
Tél : 05 65 24 13 60 - www lesdocks-cahors fr
Jeu 26 sept à 21h : Axello
Sam 5 oct à 21h : Zoufris Maracas + Reco Reco
Jeu 10 oct à 21h : Turbo Niglo
Ven 18 oct à 21h : La P’tite Fumée
Sam 26 oct à 21h : Electro Deluxe
Ven 8 nov à 21h : Les Tambours du Bronx
Jeu 14 nov à 21h : Facteur Sauvage
Ven 23 nov à 21h : Bagdad Rodéo
Voltéo dimanche 11 août à 21h30 au Arènes de Palavas
Trois Cafés Gourmands dimanche 18 août à 21h au Arènes de Palavas
Voltéo dimanche 18 août à 21h30 au Arènes du Grau-du-Roi
Les Années Goldman lundi 19 août à 21h30 au Arènes du Cap d'Agde
Les Années Goldman mardi 20 août à 21h30 au Arènes du Grau-du-Roi
Les Années 80 jeudi 22 août à 21h30 au Arènes de Palavas
Amir samedi 31 août à 21h au Th de Verdure du Mont-Cotton à Bagnols-sur-Cèze
Rodrigo Y Gabriela samedi 12 octobre à 20h30 au Corum de Montpellier
Etienne Daho mercredi 30 octobre à 20h au Corum de Montpellier
Anna Karenine Boris Eifman Ballet mardi 12 novembre à 20h au Corum de Montpellier
Rodin Boris Eifman Ballet mercredi 13 novembre à 20h au Corum de Montpellier
Casse-noisette samedi 30 novembre à 15h30 & 20h30 au Corum de Montpellier
Bolero samedi 14 décembre à 20h30 au Corum de Montpellier
Zazie vendredi 20 décembre à 20h30 au Corum de Montpellier
Le Lac des Cygnes samedi 11 janvier 2020 à 15h30 & 20h30 au Corum de Montpellier
Casse-Noisette dimanche 19 janvier 2020 au Corum de Montpellier
Lara Fabien samedi 15 février 2020 à 20h au Corum de Montpellier
Rock The Ballet mardi 17 mars 2020 à 20h30 au Corum de Montpellier
Le Lac des Cygnes samedi 28 mars 2020 à 20h30 au Corum de Montpellier
Dire Straits Expérience lundi 30 mars 2020 à 20h au Corum de Montpellier
Maxime Le Forestier mercredi 1er avril 2020 à 20h30 à l’Opéra du Grand Avignon
Michel Jonasz vendredi 13 novembre au Corum de Montpellier
I Muvrini samedi 28 novembre 2020 à 20h à l’Opéra du Grand Avignon
Carmina Burana samedi 28 novembre à 20h30 au Corum de Montpellier
I Muvrini dimanche 29 novembre 2020 à 18h au Corum de Montpellier
Vincent Moscato samedi 14 septembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Florence Foresti samedi 28 septembre à 20h à la Sud de France Arena
Maxime Gasteuil samedi 5 octobre à 20h au Palais des Congrès de Perpignan
Chantal Ladesou mardi 8 octobre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Omar Hasan samedi 12 octobre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Manu Payet mercredi 16 octobre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Les Bodin’s Les 19 & 20 octobre au Zénith de Toulouse
Thomas VDB samedi 26 octobre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Maxime Gasteuil samedi 2 novembre à 20h au Corum à Montpellier
Véronic Dicaire mardi 5 novembre à 20h au Pasino à La Grande Motte
Elodie Poux mercredi 6 novembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Laura Laune jeudi 7 novembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Alex Ramirès vendredi 8 novembre à 20h au Corum à Montpellier
Fabrice Eboué samedi 9 novembre à 20h au Théâtre de Nîmes
Ahmed Sylla lundi 11 novembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Alex Vizorek mardi 12 novembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Fabrice Eboué jeudi 14 novembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Ricoune vendredi 15 novembre à 20h30 au Novotel Atria à Nîmes
D’Jal jeudi 21 novembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Kheiron vendredi 22 novembre à 20h au Corum à Montpellier
Kheiron samedi 23 novembre à 20h au Palais des Congrès de Perpignan
Sugar Samy mercredi 27 novembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Jeff Panacloc mercredi 27 novembre à 20h au Zénith de Toulouse
Jamel Debbouze jeudi 28 novembre à 20h au Zénith de Toulouse
Jeff Panacloc jeudi 28 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Alex Vizorek jeudi 28 novembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Kev Adams jeudi 5 décembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Eric Dupond-Moretti dimanche 8 décembre à 17h au Corum de Montpellier
Veronic Dicaire mardi 10 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Moscato vendredi 13 décembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Nora Hamzawi mercredi 8 janvier 2020 à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Roland Magdane vendredi 10 janvier 2020 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Jeff Panacloc vendredi 17 janvier 2020 à 20h à l’Aréna de Narbonne
Roman Frayssinet samedi 18 janvier 2020 à 20h30 au Corum de Montpellier
Kyan Khojandi mardi 21 janvier 2020 à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Haroun mercredi 22 janvier 2020 à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Les Chevaliers du Fiel jeudi 23 janvier 2020 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Nora Hamzawi jeudi 23 janvier 2020 à 20h au Corum de Montpellier
Nora Hamzawi samedi 25 janvier 2020 à 20h au Palais des Congrès de Perpignan
Franck Dubosc samedi 25 janvier 2020 à 20h à l’Aréna de Narbonne
Camille Lellouche dimanche 26 janvier 2020 à 18h au Zénith Sud de Montpellier
Laurie Peret mercredi 29 janvier 2020 à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Sellig dimanche 2 févier 2020 à 16h30 au Zénith Sud de Montpellier
Véronic Dicaire mercredi 5 février 2020 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Malik Bentalha jeudi 6 février 2020 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Marc Antoine Le Bret jeudi 6 février 2020 à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Laurie Peret vendredi 7 février 2020 à 20h au Corum de Montpellier
Muriel Robin vendredi 7 février 2020 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Laurie Peret samedi 8 février 2020 à 20h au Palais des Congrès de Perpignan
Laura Laune mercredi 12 février à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
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Chaque été, les lieux artistiques, centr es d’art, musées, Fonds régionaux et autr es instances, en particulier patrimoniales, s ’ en donnent à cœur joie afin de satisfair e le besoin d’art - moder ne, contemporain et aussi par fois tour né vers le passé - des touristes, spécialistes et autochtones.
Cette année, on assiste à des consécrations amplement justifiées (Vincent Bioulès au Musée Fabre (et aux Matelles/Maison des consuls), Dominique Gauthier (ACMCDM, Jau et Musée Hyacinthe Rigaud, entre Maillol et Rodin), Tjeerd Alkema au FRAC, après la commémoration des 50 ans du groupe ABC On honore aussi les grands disparus (Yves Klein, l’homme qui s ’est approprié le bleu du ciel, au Musée Soulages) Et puis, bien sûr, on salue l’ouverture tant attendu de l’Hôtel des Collections, le MO CO, sur lequel la ville de Montpellier mise tant (Distance intime donne le ton des futures programmations), tandis que son pendant, la Panacée (qui accueillera en septembre Drawing room, le salon du dessin quelque peu remodelé), célèbre les rues de la ville La Serre, au rez-de-chaussée de l’Arbre blanc, aura également son rôle à jouer dans une ville qui possède désor mais des lieux, publics ou privés, voués à l’art contemporain, dignes de ce nom
On assiste aussi, dans les expositions estivales, à des remises en question des modèles qui nous ont été jusqu’à présent présentés comme artisans, si je puis dire, d’une histoire, celle justement de l’art contemporain, et qui passerait par quelques repères linéaires et aisément identifiables : de Duchamp à nos jours en passant par Malevich, Fluxus, l’art conceptuel ou Minimal, la vidéo Le MRAC (Chemins du sud) et le CRAC (Valentine Schlegel) proposent ainsi d’autres lectures ou pistes possibles, ce qui laisse à penser que nous sommes peut-être à la croisée de nouveaux chemins Décoratif ? Collectif ? Artisanal ? L’art de demain ? L’avenir décidera Ceci dit, cela fait belle lurette que le MIAM (La part modeste), qui rend hommage entre autres à Belluc, s ’est posé la question de
la définition de l’art de son temps en jouant sur la quasi paronomase moder ne/modeste Par ailleurs, on voit bien qu ’ au delà des problèmes for mels spécifiques aux arts plastiques, se manifeste une émer gence : bien des artistes se veulent engagés dans les problèmes de leur temps et ne se privent plus de dénoncer tous les maux dont souffre l’humanité (du libéralisme au colonialisme en passant par le racisme et l’excès d’individualisme, l’inquiétude pour la planète et l’orientation écologiste, sans oublier le souci de la parité des sexes ) Des sujets plus sérieux donc Et des artistes provenant de pays émer gents (Bartélémy Toguo au Parvis de Tarbes) On pense à l’œuvre de Rayanne Tabet, à Carré d’art, à la Retirada, célébrée tout comme Picasso et les opposants au franquisme, aux Abattoirs de Toulouse et au Château du Vigan, mais aussi aux trompe l’œil de Vik Muniz ou au regretté Basquiat, à la Fondation Lambert, voire à Rachel Rose à Luma, accompagnée du grad photographe Martin Parr (Arles) Pensons aussi aux travaux, très percutants, en ces périodes de tragédies migratoires, de Rodolphe Huguet au CacN Ou à Mécènes du sud qui mêle une problématique des corps aux grands événements de ces 20 dernières années Je mets également en exer gue le superbe film de François Daireaux, qui dure six heures, projeté dans la pénombre de la Chapelle du Quartier Haut, à Sète
Certes, on peut toujours oublier les moments difficiles que traverse la planète, et la canicule, dans les marines paisibles d’Albert Marquet au Musée Paul Valéry, ou dans certains paysages du ténébreux Masson à Céret, ou encore découvrir et apprécier la sérénité d’un Jean Hugo au Musée des Beaux-Arts de Nîmes Je recommande l’œuvre méconnue du russe Pirosmani, à la Fondation Van Gogh, d’autant qu ’elle est accompagnée de répondants actuels Pour ceux qui préfèrent un art qui dérange : Le LAC rassemble onze artistes flamands, déjà exposés du temps de Piet Moget, pour nous offrir l’une des belles surprises de cet été : Génésis
Mais la région en réserve beaucoup d’autres, développées dans les divers articles de ce numéro Encore ai-je tendance à privilégier ses anciennes limites L-R ou ses zones limitrophes Mais In Situ (Lourdes, Mas d’Azil, Figeac…) et Horizons d’eau (Moissac, Auvillar, Grisolles, Aygues Vives ), montrent pourtant que l’osmose est en train de s ’opérer entre L-R et M-P L’espace Ecureuil nous ravit en présentant les broderies pacifiques et la forêt d’amour de Rieko Koga D’ailleurs, outre les Abattoirs, le Musée Soulages, le Lait d’Albi (AC Finel), les Musées de Gaillac (Xiong Ling), la MAGCP de Cajarc (Lost in transition) voire le VRAC de Millau (P Sorin), sur lesquels nous insistons dans ce numéro, le Parvis de Tarbes, La Cuisine (Tar n et Garonne), le Musée Calbet de Grisolles, la Maison Salvan de Labège, le Pavillon blanc de Colomiers, le Centre d’art et photographie de Lectoure (Gers), la Galerie Barrès, sont des lieux avec lesquels nous entretenons des rapports privilégiés Bonne lecture Et bonnes visites Vous n ’ avez que l’embarras du choix BTN
Les festivités or ganisées à Rodez à l’occasion du centenaire de Pierre Soulages battent son plein. Pour mémoire, le peintre est né dans cette ville le 24 décembr e 1919. Cet anniversair e coïncide avec les 5 ans du musée et avec les 25 ans des vitraux de Conques Le siècle de Soulages s ’achève sur Pierre Soulages et Le Louvre au Salon Carré du Louvr e à Paris, du 11 décembr e prochain au 8 mars 2020. MCH
A l’occasion du centenaire de Pierre Soulages, le musée Fenaille propose une exposition en for me d’hommage à l’artiste à travers une sélection d’œuvres et d’objets choisis par lui-même dans les principales collections nationales En effet, le musée Fenaille est le lieu des premières rencontres de l’artiste avec les œuvres du passé, l’archéologie et ses mystérieuses statuesmenhirs : « lorsque pour la première fois j’ai vu les stèles gravées du musée Fenaille, ce fut un choc » , explique-t-il L’exposition s ’attache ainsi à rassembler des œuvres et des documents significatifs provenant des principales collections nationales for mant un « Musée Imaginaire » selon la célèbre et délicate définition d’André Malraux C’est une notion un peu encombrante pour les peintres : pour autant, il suffit de fréquenter certains ateliers pour voir punaisées en désordre, des cartes postales plus ou moins défraîchies d’œuvres de musées du monde La sélection proposée, tout à la fois subjective, nourrie d’échanges avec l’artiste, associe des œuvres du lointain et des origines Le parcours révèle les goûts et l’attachement de Pierre Soulages pour l’art préhistorique et roman, les arts primitifs Autant de témoignages et de vestiges qui ont alimenté ses réflexions sur les chemins de la création MCH Jusqu’au 10 novembr e au musée Fenaille.
Tél. 05 65 73 84 30.
https://musee-fenaille.rodezagglo.fr
Le bleu outremer est à Klein ce que notre grand Pierre Soulages national est à l’outrenoir Il était dès lors naturel que le niçois prématurément disparu soit honoré dans la salle d’expo temporaire du musée de
son aîné, d’autant que les deux artistes se sont connus dans l’après-guerre, et justement quand le cadet a découvert les pigments qu’il allait s ’ approprier Yves Klein, c ’est l’un des rares artistes français ayant acquis un statut indéniablement inter national à partir des années 60 C’est l’homme aux anthropométries, ses per for mances corporelles où les modèles, imprégnés à certains endroits, de peinture bleue, viennent déposer leurs empreintes sur le plan de la toile. C’est l’homme du saut dans le vide. Celui qui a cherché à dompter le feu A explorer les vertus de la feuille dorée A rendre matériel et tangible le bleu du ciel par le biais de pigments et de poudres Celui qui a déposé sa trouvaille en IKB. Une artiste de l’absolu en quelque sorte, sans doute mystique et
Les autres manifestations dans la ville :
• Christian Lapie, le souffle du temps, figures en bois brut recouverte d’huile de lin, jusqu’au 15 septembre, Jardin du Foiral, parvis des Musées Fenaille et Denys Puech
• L’art contemporain en déambulation avec les Abattoirs de Toulouse, dans les boutiques de la ville à partir de la rue Combarel, où est né Soulages, jusqu’au 15 septembre
• Digital Supernova, de Miguel Chevalier installation de réalité virtuelle générative projetée sur les voutes de la nef, jusqu’au 18 août, Cathédrale Notre-Dame
• Premières lumières, Antonin PonsBraley et Lucile Viaud, création In situ d’un verre soufflé, en hommage aux vitraux de Conques, jusqu’ au 15 septembre, Musée Denys Puech
Concours pour les artisans illustrant la thématique de la lumière, expo en octobre
attiré par l’immatériel, les quatre éléments et surtout par la spiritualité du monochrome Dans la grande salle dévolue à cette petite rétrospective, on trouvera un peu de toutes les œuvres qui firent et font encore la renommée d’Yves Klein, plus de 55 ans après son décès On y repérera les statues de ses amis ou des œuvres célèbres, revues et corrigées en bleu, les éponges où le bleu se fait matériel et entre deux règnes, quelques tentatives aussi vers d’autres couleurs, toujours dans une quête de l’absolu L’expo s ’articule autour d’une œuvre, au sol, emplie de pigments de pur bleu Toutes les œuvres, dans des vitrines, le long des murs, notamment les pigments purs sur papier ou érigées sur socle, s ’articulent autour de cette œuvre posthume Le jeune visiteur découvrira d’ampleur de l’un des phénomènes artistiques majeurs du XXème siècle, certains s’ingénieront à établir des parallèles avec l’œuvre du maître des lieux (l’un est un abstrait, l’autre un artiste de l’espace ; l’un matiériste, l’autre se grisant d’immatériel) ; on s’interrogera également sur la portée de cette œuvre, en contradiction avec la fascination envers « les choses » voire les images dominantes (Pop art, nouveau réalisme, combine art, figuration narrative) qui caractérisa son époque… et ce qu ’elle nous enseigne encore aujourd’hui, où la fascination pour les objets et les icones n ’ a fait que décupler sous les effets de la mondialisation Car Klein n ’est pas qu ’ un artiste du passé, un simple repère dans notre Histoire Il demeure actuel parce qu’il a touché à des fondamentaux : les quatre éléments, la cosmogonie de ses globes terrestres, la pureté de l’or et bien d’autres choses que le visiteur découvrira, avant de se plonger dans le noir, ou au contraire afin de tenter d’en sortir Sur un autre plan Rappelons à ce propos que le Musée Fenaille accompagne le centenaire de Pierre Soulages, solide comme un menhir, de son Musée imaginaire, auquel il a grandement collaboré (jusqu’au 10 octobre, place Raynaldy) BTN Jusqu’au 3 novembre aux Jar dins du Foirail, Av. Victor Hugo. Tél. 05 65 73 82 60.
• Chasse au trésor, sur le principe des Escape Game jusqu’en décembre
• Lionel Suarez, accordéoniste invite Clotilde Courau, lecture de La Nuit au cœur de Christian Bobin, inspirée par les vitraux de Conques, 27 septembre, Musée Soulages, (sur réservation)
• Lionel Suarez, accordéoniste, invite Michel Vullier moz, Ecrits et propos de Pierre Soulages, 3 octobre MJC de Rodez, (sur réservation)
• Archie Cheep Quartet, concert, 25 octobre, L’Amphithéâtre, (sur réservation)
• Expression du patrimoine culinaire à travers les tables des grands chefs aveyronnais, Michel et Sébastien Bras, Nicole Fagegaltier, Michel Truchon, Guillaume Viala, Hervé Busset et Jean-Luc Faux à travers la création d’un désert Siècle Soulages, jusqu’en décembre MCH
www sieclesoulages fr
Même si la concurrence se fait rude (Benchamma, Figarella ), Vincent Bioulès est sans conteste le peintre de Montpellier par excellence, celui qui vient spontanément à l’esprit quand on évoque la ville Il était donc naturel qu ’ un musée d’une ampleur aussi incontestable que le Musée Fabre lui rende hommage et per mette à un large public de découvrir ou de se familiariser avec ce travail de longue haleine
Ce sont en effet 70 ans de peinture et de fidélité à la couleur, d’une fraîcheur jamais démentie, que nous propose cette rétrospective, à la scénographie, inspirée des œuvres de l’artiste, particulièrement étudiée et soignée
7 sections ont été dégagées qui permettent d’approcher l’œuvre dans sa chronologie mais aussi dans ses thèmes de prédilection, dans lesquels on reconnaîtra le paysage, le portrait et notamment les grands nus féminins, les intérieurs intimistes que n ’auraient pas renié Matisse ou Bonnard Dès lors que l’on se penche un peu plus sur
ments empruntés au réel en plus De surcroît, si le tableau dans son ensemble demeure incontestablement figuratif, la stylisation extrême que lui fait subir Vincent Bioulès (chez lui ce n ’est pas le nom du père qui prime mais le nom Dufy) le déplace sur un autre plan, une autre dimension, picturale, accentuée par la planéité de la sur face
Sur le plan pictural du tableau
l’œuvre de ce peintre majeur de son époque, on se heurte à un écueil : les années « supports-sur faciennes » (rappelons qu’il a attribué ce nom au groupe) Certains, dans le passé, ne lui auront jamais pardonné ce qu’ils ont pris pour une trahison C’est mal connaître à la fois le peintre (qui n ’ a jamais renoncé à ses fondamentaux), l’histoire de la peinture (quel grand artiste n ’ a pas traversé plusieurs périodes contradictoires dans le courant de son existence) et mal regarder son œuvre (qui joue judicieusement, ainsi que l’avait compris Michel Butor, sur les frontières qui clivent l’abstraction à la figure) Je m ’explique Il suffit de regarder les bandes de couleur verticales qui caractérisent ses années dites abstraites puis les places d’Aix, avec sa fontaine verticale dressée sur une place et placée au nombre d’or, ou certains Intérieurs saturés de fenêtres et portes, pour se rendre compte que la composition est souvent la même, les élé-
Bioulès divise par grandes lignes, de sorte que l’abstraction se mêle malicieusement au réel figuré dont elle s ’origine Décontextalisé, on verrait très bien un élément architectural ou une plage de couleur s ’abstraire et assumer son autonomie De même, comme les couleurs sont traitées par zones, de manière synthétique, on retrouve dans la partie figurative de son œuvre (prenons les fonds des grands Nus par ex) la même tendance au monochrome, le même gout de l’aplat que dans la courte période dite abstraite (Bioulès citait volontiers Elsworth Kelly à l’époque mais on a beaucoup parlé, à son sujet, de Bar nett Newman) Les étangs de l’or par exemple semblent la mise à l’horizontale, des séries de bandes verticales des années 70, les effets de matière en plus
Toujours est-il qu ’elle est présente, cette histoire des années 70, d’une part avec des tableaux de la période Supports Sur faces, et les fameux carrelets de couleurs, d’autre part avec les œuvres du groupe ABC présentées dans la cour Richier (Alkema, Azémard, Clément + quelques acquisitions de Devade, Dolla, Pincemin)
Et surtout avec les portraits criants de vérité, de l’ensemble du groupe, proposés en enfilade dans le hall (d’A P Ar nal à Viallat en passant par Cane, Dezeuze, Pagès, Grand, Saytour ou Valensi ) Les motifs abstraits, à l’intérieur d’une toile de Bioulès, foisonnent On en relèverait à discrétion Au demeurant, s’il part effectivement du
réel au point de le croquer par fois « sur le motif » , l’appropriation subjective, et nécessairement picturale (la touche), ce qu’il en fait, accède rapidement au symbolique : les superbes femmes nues, hiératiques, derrière leur aspect érotique et provocateur, peuvent passer pour des allégories de la peinture laquelle nécessite un peu d’intimité pour la contemplation et la pénétration de ses vibrants mystères Des incar nations de muses à la fois présentes et transcendées Les intérieurs sont autant de miroirs de la vie intrene du peintre, de son univers et des passions
qui l’habitent depuis l’enfance, à commencer par l’histoire du genre, des primitifs italiens, voire de Jean Hugo, à Derain et Chabaud Les paysages euxmêmes sont autant de prétextes à emprunter les « chemins de traverse » qui per mettent de trouver le bon angle de vue, l’attaque picturale se déter minant dans l’atelier
On notera également chez Bioulès, la récurrence de la fenêtre ouverte, métaphore s’il en est de la peinture, ouverte de l’intérieur (intime) vers un extérieur (ouvert à tous les possibles, limité à notre condition humaine) en passant par le truchement du tableau Ou d’un espace feutré à la lumière La série des marronniers, à cet égard, ouvre une voie que toute l’œuvre saura développer Il ne faudrait pas oublier, chez Vincent Bioulès, la dimension religieuse, présente dans la série des St-Antoine, et qui vient ajouter un supplément d’âme à cette peinture haute en couleurs, fidèle à elle-même et à ses grands principes D’autant qu ’ au musée Fabre, ce peintre et familier des peintres est un peu comme chez lui BTN Jusqu’au 6 octobr e au Musée Fabr e - 39, boulevar d BonneNouvelle à Montpellier
Tél. 04 67 14 83 00.
(Voir aussi texte V Bioulès à la Maison des Consuls aux Matelles page 32)
Si Picasso a dominé l’art mondial du siècle dernier, c ’est sans doute grâce à son exceptionnelle vitalité inventive, mais aussi parce qu’il sut s ’ engager pour des causes justes et auxquelles l’histoire a souvent apporté son adhésion En l’occurrence, celle de la liberté dont on sait qu ’elle importe en premier chef aux artistes Cette exposition, sur trois étages, part des événements de 1936, de l’exil forcé et de l’impossibilité de retour ner au pays natal pour cause de franquisme effectif Toulouse est d’autant plus sensible à ce thème qu ’elle s ’est retrouvée au cœur de la si peu glorieuse Retirada Du coup, Picasso et ses chefs d’œuvre, son rideau du Minotaure, l’accent mis sur l’histoire de Guer nica, feront comme à l’accoutumée le bonheur des inconditionnels du maître mais l’intérêt semble ici ailleurs C’est que le peintre andalou est entouré de nombreux compagnons d’exils, ou engagés comme lui, par mi lesquels on trouve des noms aussi prestigieux que ceux de Miro, Julio Gonzales, Oscar Dominguez, Luis Fer nandez et bien sûr Antoni Clavé ou
Tapiès D’autres moins connus mais à découvrir et qui nous parlent de la réalité des camps que l’on a si longtemps occultée Avec en questionnement sous-jacent sur la part d’hispanité, de nostalgie, de colère qui nourrit les œuvres en général L’expo va plus loin puisqu’elle prévoit un volet contemporain sur les artistes travaillant sur l’exil
Je me méfie toujours quand les œuvres, les expos et donc depuis quelques temps les scénographies vont de pair avec une théorie, fûtelle du mineur, qui en justifie les audaces car le langage a ses pièges, ses ambiguïtés et ses approximations Les chemins du sud, le sud signifiant une métaphore d’une autre voie pour l’art contemporain : celle des avant-gardes (Malevich, Duchamp, Fluxus, Klein, Conceptuel, Minimal ) en per manence sollicitées Il est question ici de scénographie magistrale conçue comme une œuvre d’art à même d’intégrer pas mal d’artistes dont des figures de prou que furent Odilon Redon, Dufy, Derain ou Morandi, pour ne citer que les plus connues Ainsi, si le partipris opérationnel, une autre voie pour l’art contemporain, inspire la méfiance, il faut avouer que la promenade or ganisée en cinq étapes par les commissaires et leurs artistes, dans un esprit collaboratif, réserve quelques jolies surprises
Le rez-de-chaussée par exemple, Du rustique à l’ornemental. Par mi les céramiques (dont celles du marseillais Gérard Tranquandi), un tapis parsemé d’objets de plâtre et entouré de lés suspendus, on peut découvrir de très belles toiles de Gustave Fayet, l’enfant du pays, une œuvre assez séduisante du pionnier William Morris et surtout les grands noms des années 80, associées au pater painting, que furent Robert Kushner et Betty Woodman (lesquels paradoxalement s’étaient trouvés sous les feux de l’actualité, au point que certains de ses membres exposaient jadis au château de Jau, soutenus par l’avant-gardiste mensuel d’art de l’époque : Art Press et l’influent critique de Tel Quel : Marcelin Pleynet Mais qui s ’ en souvient ?) Matisse était alors une référence incontour nable Pour en revenir à l’expo, si la volonté, décorative, de souligner, de surchar ger, d’occuper à tout prix l’espace vacant sert le propos (mais étouffe quelque peu les œuvres des artistes), on est bien obligé de reconnaître que quelques œuvres, qui avaient échappé à notre vigilance, forcent l’intérêt Je pense au grand pastel sur carreaux de terre cuite de Zoé Paul dans la balade, à l’étage, salle 1, dans un jardin à l’antique (nor mal puisque les racines du sud sont gréco-romaines) Ou à la mosaïque de Joyce Kozloff dans la salle 3, entre baroque et rocaille La salle 4, la plus petite
ou engagés sur la scène artistique espagnole aujourd’hui, pour les causes au présent Ils sont regroupés sous le titre de Dulces suenos (songes) empruntés à Goya Oriol Vilanova vient d’exposer au Lait (cf l’Art-vues n ° février/mars) sature l’espace de cartes postales Carlos Aires a filmé deux policiers dansant le tango, transgressant ainsi un tabou
franquiste Un groupe s ’appelle Démocracia On a de quoi découvrir, tout comme par mi les artistes travaillant sur l’exil, notamment notre régionale Nissrine Selfar Au-delà des Abattoirs et rayonnant autour de ce centre incontesté, une soixantaine d’artistes de toutes nationalités, seront présentés dans divers lieux des deux anciennes régions, d’Aurignac au Vigan, du Canal du Midi à l’EAC de Bédarieux, du musée Goya au couvent des minimes de Perpignan etc autour de quatre thématiques en cohérence avec le thème (Nés de l’exil, Marcher pour vivre, Paysages de l’exil et La traversée) Comme quoi l’œuvre et la personnalité de Picasso, ses drames personnels qui rejoignent ceux de l’histoire, n ’ont pas fini de nous interpeller en ces époques de flux migratoires qui voient ressur gir le spectre des bêtes immondes Picasso, réveille-toi, ils sont devenus amnésiques et fous BTN
Jusqu’au 25 août, les Abattoirs76, allée Charles de Fitte à Toulouse. Tél. 05 62 48 58 00.
et méditative, fait appel à l’autel et à l’âme du monde La der nière est occupée par le peintre Andrew Hunke, inspiré par les places italiennes Quatre mouvements sont mis en évidence, à partir d’une exhumée école de Marseille, que le visiteur découvrira au fil de ses pérégrinations, si tant est que le der nier, constitué de jeunes créateurs, en soit un Une utopie, celle d’une confrérie d’artistes aux productions humbles et artisanales, en définitive populaires - et anticapitalistes Une exposition comme on n ’ en a pas l’habitude et qui dessine peut-être le profil des arts de demain : collaboratifs, participatifs et sans complexes
Le nouvel accrochage nous ramène à l’art contemporain proprement dit ce qui per mettra au visiteur de faire le point sur ses éventuelles préférences
Par mi les nouvelles acquisitions, les artistes exposés der nièrement à commencer par Isabelle Cornaro, ses vidéos et ses toiles où l’objet se perd dans la peinture ; ou Simon Starling et sa mystique du pin tordu (photo) ; Lubaina Himid aussi avec son acrylique sur le transport des poissons cachant sans doute des car gaisons moins honorables ; la sculpture rafraîchissantes de Io Bur gard L’ensemble est au demeurant très riche et couvre plusieurs décennies et mouvements témoignant de l’art national comme inter national : châssis historique de Dezeuze, toile libre de Viallat, collage de Christian Bonnefoi, bustes de verre, silicone et plastique de Nick Devereux, masques de Dominique Figarella selon une technique photographique surprenante, œuvres conceptuelles de Jean Giono, litho de Joan Mitchell, cagettes dérangées d’Alison Knowles (Fluxus), objets en résine de Mimosa Echard, et des grands noms tels que Rancillac, Buren, Mosset, Morellet, sans oublier les anciens exposants (Hyber, Crumb), quelques autres et pas des moindres Deux conceptions de l’histoire qui peuvent bien cohabiter Sans forcément s ’ opposer comme dans le bon vieux manichéisme dont souffre tant notre temps
Jusqu’au 3 octobre - 164, avenue de la Plage à Sérignan.
Tél. 04 67 17 88 95 .
Cet automne, pour sa grande exposition annuelle, le musée de Lodève accroche les artistes belges dans ses locaux « Ensor, Magritte, Alechinsky » propose un cheminement par mi les peintres depuis la seconde moitié du XIXe siècle Issues des collections du musée d’Ixelles de Bruxelles, fer mé pour travaux jusqu’en 2023, les œuvres présentées sont l’occasion de découvrir les principaux courants qui ont constitué l’histoire de l’art de la fin-de-siècle jusqu’à l’aprèsSeconde Guerre mondiale Segmentés en dix sections, le parcours de l’exposition for me une frise chronologique et artistique de l’art belge On retrouve par exemple le courant impressionniste, symboliste, l’art social, le fauvisme, le surréalisme et l’abstraction de la Jeune Peinture à CoBrA Ce ne sont pas moins de 90 tableaux qui représenteront ces différentes époques à travers les coups de pinceau de maîtres tels que James Ensor, René Magritte, Paul Delvaux et Pierre Alechinsky, pour ne citez qu ’ eux Une fresque historique grâce à laquelle on constate à la fois les influences inter nationales, notamment des pays voisins dont la France, mais aussi les particularités locales de l’art belge Il en ressort un attachement au réel et une propension à l’imaginaire qui crée un art résolument moder ne, libre et non-confor miste EG
Du 28 septembre au 23 février, au musée de Lodève - 1, place Francis
Morand à Lodève
Tél. 04 67 88 86 10. www.museedelodeve.fr
AU MUSÉUM DE TOULOUSE
L’ e x p o s i t i o n
« OKA Amazonie » présente autour d’une soixantaine d’objets traditionnels (vanneries, poteries ) la vie dans la forêt amazonienne Aujourd’hui encore, les autochtones sont très attachés à leur culture traditionnelle, animiste, où la cosmogonie, les mythes, tiennent une place essentielle dans leur vie quotidienne et leurs rapports avec la nature Mais aujourd’hui, la vie de ces peuples est confrontée à la moder nité occidentale Dans les carbets (maisons traditionnelles), la télévision côtoie les céramiques utilitaires Dans la garde-robe, le jean voisine avec l’ancien gol d’abati (tenue de travail) Dans les villes et les bour gs, les commerces font miroiter les gadgets les plus moder nes, fantasme pour des jeunes désor mais plus attirés par une culture matérialiste L’exposition du Muséum ouvre ainsi une fenêtre sur l’avenir des peuples amérindiens, partagé entre le maintien de leurs traditions et l’ouverture à une mondialisation
En parallèle l’exposition « Double Je » de Miquel Dewever-Plana présente une série de diptyques comme autant de chroniques intimes, qui mettent en lumière la quête universelle de soi, entre respect des coutumes, trauma de la colonisation et fascination pour l’Occident Ce travail, qui interroge l’identité des amérindiens Wayana, Wayãpi et Teko de Guyane, s ’attache à ne pas opposer le monde amérindien et le monde occidental
Jusqu’au 31 octobre au Muséum de Toulouse. Tél. 05 67 73 84 84. www museum toulouse fr
Avec un fonds de 5000 volumes anciens et précieux, le musée Médard de Lunel est dédié à la mise en valeur du livre et du patrimoine écrit Cet été, il propose une exposition pour découvrir la richesse du papier or nementé : « Feuilles et merveilles. L’univers des papiers décorés ». Composée notamment des ouvrages de la collection léguée par Louis Médard, ce sont les techniques de décoration qui sont mises en avant Des papiers marbrés, cartonnés, avec des compositions ou des motifs étonnants issus des procédés traditionnels d’Orient sont présentés. L’exposition propose aussi de découvrir le travail précis du papier dominoté, à la mode en Europe au XVIIIe siècle, qui recouvrait aussi bien les livres que les boîtes et servait aussi à tapisser les murs Extraits de la collection de Valérie Hubert, certains papiers reprennent les mêmes dessins que les tissus des indiennes Pour proposer un regard plus contemporain, le musée a invité des artisans et artistes qui perpétuent et réinterprètent ces savoirfaire, et propose un focus sur les marbreurs des XXe et XXIe siècles Leurs pièces composent une galerie artistique de papiers anoblis EG Jusqu’au 28 septembre au musée Médar d – 71, place des Martyrs de la Résistance à Lunel
Tél 04 67 87 83 95 www museemedar d fr
La Ville de Gaillac présente dans le cadre de ses expositions temporaires d’été, une double exposition de l’artiste contemporain Xiong Liang
• Au muséum d’Histoir e Natur elle :
« La nature dans les contes chinois » Une trentaine de planches illustrées tirées de quatre albums de l’artiste Sa technique est classique : il travaille le lavis et use de coloris minimalistes pour créer des paysages lunaires, des contrées enneigées, des ciels noctur nes où s ’animent ses personnages féériques Ses lavis monochromatiques rappellent les paysages chinois peints à l’encre et à l’eau sous la dynastie Song au XIème siècle Ses aquarelles expriment la féérie de l’enfance et l’imaginaire naïf des légendes anciennes Trois de ses séries sont issues d’une commande de « Fairy Tales of the world » (Contes de fées du monde) du « Meridian » : une or ganisation interculturelle qui vise à promouvoir les échanges culturels et la création artistique en Chine et dans le monde
• Au musée des Beaux-Arts : « Mingjia » Un travail personnel et très conceptuel de Xiong Liang Il propose dans cette exposition autour du thème de cette fleur légendaire, un travail plastique où il décline cette fleur magique et noctur ne qui s ’ ouvre avec la lune Mingjia, une fleur mythologique dans l’histoire chinoise : la légende raconte que pendant le règne de l’empereur Yao, cette plante magique faisait pousser une feuille tous les jours du premier jour du mois jusqu’au 15 et laissait tomber une feuille chaque jour à partir du 16 jusqu’à la fin du mois L’empereur Yao l’a nommée Mingjia, également connue sous le nom de Licao (herbe du calendrier) Cette thématique lui a inspiré une série de toiles au for mat identique où l’aspect graphique et la multiplication du motif ainsi juxtaposés sont particulièrement forts et plongent le regard dans une atmosphère, fluctuant entre des représentations d’une grande présence et une invitation à se laisser emporter vers des espaces oniriques Jusqu’au 22 septembre. www.ville-gaillac.fr
MUSÉE CHAMPOLLION À FIGEAC (46)
Moins de six mois après que François Arago avait rendu publique l’invention de Daguerre, en 1839, les pionniers photographes partent à la découverte de cet Orient tant fantasmé, ils se dirigent tout naturellement vers l’Égypte afin d’y recueillir les preuves irréfutables que procure ce moyen de reproduire, enfin « le strict reflet de la réalité » Curieux de vérifier la véracité des dessins de Vivant Denon et les descriptions des travaux et des découvertes de Champollion Qui furent ces photographes qui entreprirent le voyage et, pour certains, s’installèrent définitivement en Égypte ? Ne les voir qu ’ en simples aventuriers serait réduire injustement leur valeur et leurs qualités De Félix Teynard à Théodule Devéria, en passant par Maxime Du Camp, les frères Zanki ou encore W Hammer Schmidt, ils mirent tous leurs compétences et leur talent au service du patrimoine photographique L’exposition, Égypte, premières impressions, retrace à travers des clichés des années 1850-1880 et des objets issus des fouilles archéologiques de cette même période, les parcours de ces pionniers et leurs regards sur les plus beaux sites de l’Égypte antique Parallèlement au sein du musée, Sténo Stone, présente la sténographie, cette fameuse écriture abrégée élaborée et per fectionnée rationnellement - en France, à partir de la révolution À ce titre elle est une exemplaire manifestation de moder nité Dans les années 1980/90 l’infor matique stoppe son emploi, enraye son essor et son succès prodigieux, au point que son usage est aujourd’hui fantomatique Sténo Stone est aussi le titre, en for me d’anagramme, d’un livre de Michel Danton Il s ’agit du témoignage d’un artiste depuis longtemps tour né vers l’écriture (mais comme source de peinture) qui trouve puis adopte ce réseau fonctionnel de signes en désuétude - dont il n ’est pas et ne veut pas être lecteur Les travaux sur papier, exposés, inspirés par ce matériau désaffecté, d’abord en noir et blanc puis en couleurs mais aussi quelques peintures de plus grand for mat nous offrent la métamorphose singulière d’une «écriture» qui fut familière à beaucoup. Jusqu’au 29 septembre au Musée Champollion de Figeac Tél 05 65 50 31 08 www musee-champollion fr
AU MUSÉE DOM ROBERT À SORRÈZE (81)
L’exposition MémoireS d’enfance… ou Le musée du silence, met en lumière la parole des Sorèziens à partir de lettres, récits, photographies et objets, mis en dialogue étroit avec des œuvres d’art contemporains Une cinquantaine d’archives et objets conservés à l’Abbaye-école de Sorèze, École royale militaire sous Louis XVI puis collège au XIXème et XXème siècles, révèle ainsi une histoire de la sensibilité enfantine, entre rire et lar mes, esprit potache et solitude Les œuvres d’art contemporain sélectionnées renvoient à la fragilité du souvenir de l’enfance Les pièces en verre de Vincent Chagnon/Anne Donzé, Sofian M’Sadek et Anne-Claude Jeitz/ Alain Calliste, aimablement prêtées par le Musée/Centre d’Art du Verre de Car maux, côtoient des œuvres en porcelaine créées pour l’occasion par l’artiste plasticienne Violaine Laveaux, qui ponctuent une scénographie à la fois tendre et ludique Un kaléidoscope d’émotions qui complète le parcours de visite déjà existant en mettant l’accent sur l’univers intime des pensionnaires Cette exposition est réalisée en syner gie avec le colloque organisé sur le même thème les 19 et 20 octobre.
Jusqu’au 27 octobre au Musée Dom Robert, Abbaye-Ecole à Sorrèze Tél 05 63 50 86 38 www abbayeecoledesoreze com
La Ville de Palavasles-Flots en collaboration avec la famille Dubout propose une exposition per manente et une exposition temporaire renouvelée chaque année au printemps Une ode à la bonne humeur dans ce musée à taille humaine Depuis le mois de mars, l’exposition « Vive le Camping et Joyeuses Fêtes » présente 41 tableaux appartenant à la famille Dubout (dont 38 dessins originaux, 3 lithographies et 11 reproductions) et 47 tableaux propriété de la collectivité (dont 26 dessins à l’encre de chine et 21 à l’aquarelle) Le descriptif de l’expo ? tout est dit dans le titre, il s ’agit des vacances en bord de mer et en en station de ski Et la fête ? Elle est déclinée de façon Duboutesque !
Jusqu’au 30 mars 2020 Tél 04 67 68 56 41 www ot-palavaslesflots com
AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS À CARCASSONNE (11)
Jacques Font, catalan par son père, audois par sa mère, originaire du Minervois, collectionne les œuvres d’art depuis une trentaine d’années Uniquement des coups de cœur Issu d’une famille dans le cinéma depuis 1905, il aurait pu continuer dans cette voie, il est un des distributeurs de films indépendant, mais « l’art contemporain est devenu depuis 15 ans un mode de vie, une passion » A la tête de 2000 œuvres, il a accepté d’en exposer une partie au Musée des Beaux-Arts de Carcassonne Et pourtant il n ’avait pas réussi à racheter les cinémas de la ville « Je ne pensais pas que je puisse les montrer, ce n ’est qu ’ un reflet de ma sensibilité, sans intellectualisation » Avec Vincent Noiret, commissaire de l’exposition ils ont opéré une sélection sévères composée de 80 œuvres et sculptures Une par artiste Très éclectiques, elles sont montrées par famille esthétique La première salle est dédiée au noir et blanc On y retrouve Soulages, Morellet, et Architecture, un fabuleux triptyque de Jean Dentant Au milieu, Beyond the white horizon, un caisson lumineux à structure en grille miroir de Nicolas Grospierres, une tentative d’incar ner les tentatives illusoires de la moder nité pour cataloguer, classer et rationaliser le monde qui nous entoure, représentative de la personnalité de Jacques Font Une image forte attire le regard, La falaise de Bâmiyân, Bouddha assis n°4, de Pascal Convert, le message est limpide, une référence au dynamitage du site par les talibans Un peu plus loin Cami Peintura, d’Artur Heras, l’œuvre la plus anciennement acquise présentée dans cette sélection Autres œuvres montrant l’engagement social de Jacques Font, le spectaculaire Aarschot de Lawrence Abu Hamden, crée à la suite du meurtre de jeunes palestiniens désar mais ou celle beaucoup plus discrète d’Avellino Sala, deux miniatures évoquant le radeau de la méduse et les migrants abandonnés sur les flots Des coups de cœur certes mais aussi des fidélités à Geneviève Claise, à Christian Bonnefoi, à André Mar faing dont Jacques Font possède plusieurs œuvres. Un excellent parcours initiatique qui montre que l’art contemporain peut être apprécier sans prise de tête Cette exposition est complétée par l’installation de sculptures contemporaines dans les deux principaux squares de la ville (jusqu’au 22 septembre) : Marta Solsona, Square Gambetta, et Témoins de Bronze, sculptures bronze de Guy Ferrer, Square André Chénier et cour du Musée des Beaux-Arts MCH Jusqu’au 6 octobre au Musée des Beaux-Arts à Car cassonne Tél. 04 68 77 73 70. www.car cassonne.or g
Œuvre de André Marfaing
L’exposition Marquet dévoile à travers 80 œuvres, venues de musées et de collections privées, l’artiste voyageur tombé amoureux de La Méditerranée, au Musée Paul Valéry à Sète Né à Bordeaux, il connaissait l’Océan, mais lorsqu’il découvre en 1905 la Mare Nostrum, « il est ébloui par cette lumière, la présence de l’eau Ce qui l’intéresse c ’est l’eau pour elle-même, ce qui se passe à sa surface, tout autour Au ciel qui se reflète dans ce miroir » souligne Maïthé Vallès-Bled, conservatrice du musée L’exposition présente sept pays et régions Marseille d’abord, le port principalement ; Marquet peint de sa fenêtre ou du balcon de l’hôtel où il réside Une singularité qui le caractérise Elle lui offre des cadrages naturels Des silhouettes en premier plan, le quai, les bateaux, des bâtiments en arrière-plan Et la lumière du matin au soir. Si l’eau l’intéresse, c ’est davantage son environnement que la mer infinie, c ’est son reflet, le ciel et l’eau qui se confondent Marquet, un peintre inclassable qu ’ on a associé aux fauves mais qui n ’est pas loin d’une for me d’abstraction dans « sa recherche de transcription de la lumière » La Vue d’Agay, les rochers rouges, de 1905, en ocre, brique et vert, s ’apparente en effet aux fauves L’Algérie qu’il découvre en 1920 tient une place à part, c ’est là qu’il rencontre Marcelle qui deviendra sa femme, il retour nera presque tous les ans dans ce pays Outre le port
AU MUSÉE DE VULLIOD-SAINT-GERMAIN
À PÉZENAS (34)
L’histoire de la faïence dans le Midi de la France a débuté il y a quatre siècles, et c ‘est ce parcours que retrace le musée Vulliod Saint Ger main Avec « Faïences du Midi : 4 siècles de création à Montpellier, Moustier, Marseille » , ce sont 200 pièces qui sont exposées et montrent la diversité et la richesse des productions du Midi depuis le XVe siècle jusqu’à nos jours Par mi les différentes faïences, certaines sont de véritables œuvres d’art, d’autres sont ordinaires Toutes proviennent de collections privées et du musée de Narbonne Une exposition unique où il est possible d’apprécier la richesse des motifs et la diversité des for mes qui font l’originalité et la particularité des faïences du Midi. Un voyage à travers le temps qui se fait aussi de ville en ville On découvre en effet que Montpellier fut la pionnière avec l’installation de Pierre Estève, potier et fontainier, dès la fin du XVIe siècle Il est le premier à fabriquer des pièces en faïence Ce n ’est qu’à la fin du XVIIe siècle que Moustier et Marseille commencent, elles aussi, à produire de la faïence EG Jusqu’au 29 septembre au musée Vulliod Saint Germain - 3, rue Albert Paul Allies à Pézenas. Tél. 04 67 98 90 59. www.ville-pezenas.fr
Sète, le Canal de Beaucaire
é e d e l A n n o n c a d e à S a n tT r o p e z
d’Alger et Bougie est exposé un portrait de Marcelle en partie cachée par un immense bouquet de fleurs Un thème assez rare chez l’artiste qui s ’attache essentiellement aux paysages Avec ses amis peintres en 1924, l’artiste est de passage à Sète, subjugué par la ville, il laisse filer ses compagnons, décide de séjour ner au Grand Hôtel De cette période datent quelques chefs-d’œuvre : Le grand canal de Beaucaire, Voiliers à Sète ou Le port de Sète Le Musée Paul-Valéry conserve la série d’encres de Chine sur papier qui montre son goût pour la vie du port, détails de pêcheurs, la douane De son voyage en Italie, Naples pour le Vésuve à toutes heures du jour et Venise plus pour les bateaux que pour les monuments Marrakech en 1934 fait penser à un Dufy, son contemporain Marquet n ’ai jamais monotone, il se renouvelle constamment. Il a la délicatesse d’un aquarelliste dans le traitement des couleurs L’exposition est accompagnée d’une programmation culturelle : film, textes pédagogiques, visites commentées, ateliers, visites guidées pour mieux apprécier le « peintre des peintres » comme le sur nomme Maïthé Vallès-Bled MCH Jusqu’au 3 novembre - 48, rue François Desnoyer à Sète Tél. 04 99 04 76 16. www.museepaulvalery-sete.fr
AU MUSÉE DE SALLES-LA-SOURCE (12)
Depuis le mois d’avril, le Musée des Arts et Métiers traditionnels présente une exposition réalisée en partenariat avec le musée Soulages et avec le concours de Nicolas Adell, directeur de la revue Ethnologie française et maître de conférence en anthropologie à l’Université de Toulouse Jean-Jaurès Elle explore les liens particuliers qui unissent Pierre Soulages avec l’artisanat et les outils à main : « des outils qu’il a utilisés, détournés de leur vocation première, collectionnés » explique Aline Pelletier, conservatrice des musées départementaux. Elle présente en outre de récents travaux anthropologiques qui rendent justice à l’intelligence et à la part de la main dans l’histoire de la pensée La scénographie per met de découvrir plusieurs sections thématiques : Faire son outil, faire avec son outil, le geste, la matière, l’atelier comme espace de création et transmission des outils et savoir-faire On y découvre 133 objets de la collection départementale, des photos de Pierre Soulages dans son atelier avec ses outils, une sélection de vidéos issues des archives de l’INA sur le travail du maître de l’outrenoir et des photos anciennes d’artisans prêtées par l’Institut d’études occitanes Un espace de manipulation complète le parcours
Jusqu’au 31 octobre - Cour de la Filature à Salles-la-Sour ce
Tél 05 65 67 28 96
Le Musée de Millau et des Grands Causses, en partenariat avec la Galerie Lelong à Paris, présente un ensemble de plus de 150 affiches de Pierre Alechinsky créées depuis 1949 Artiste gaucher contrarié, il en a fait une force et a développé une manière de travailler qui lui est propre : en utilisant ses deux mains L’une écrit, l’autre crée : illustration, dessin, peinture, gravure et même… écriture en miroir Cette double « extérité » lui offre une totale liberté dans le geste et une parfaite maitrise du trait Cette rétrospective nous propose de découvrir un Pierre Alechinsky libre de jouer les affichistes pour des concerts, des événements sportifs comme la Coupe du monde de football ou Roland Garros, de nombreux festivals (Festival d’Avignon, Festival d’automne, Festival du Jazz ), des événements prestigieux et artistiques comme le Salon du livre ou encore Le Mois de l’Estampe Ces affiches mettent en lumière le tribut que l’artiste aux multiples talents doit à sa for mation initiale à la Cambre (Bruxelles), l’École nationale supérieure d’Architecture et des Arts visuels Affiches originales, elles illustrent sa grande inclination pour l’encre et le papier
Jusqu’au 2 novembre. Tél. 05 65 59 01 08. www.museedemillau.fr
AU MUSÉE DE LAVAUR (81)
Pour son exposition estivale, le musée de Lavaur met à l’honneur des femmes artistes régionales de la première moitié du XXe siècle Une libération des for mes et des couleurs accompagnée par des femmes exceptionnelles en quête d’émancipation
Walter Barrientos est né en 1960 à Cuzco au Pérou, Walter Barrientos, se tour ne rapidement vers la gravure et ses opportunités plastiques immenses liées à la gestuelle du sculpteur associée aux couleurs du peintre
Les matrices de ses estampes sont de véritables assemblages de matériaux délaissés, cartons industriels, revêtements de sol, tissus, surfaces accidentées ou encore, pierres, sables, papier, béton qui le portent en per manence vers de nouvelles expérimentations et de nouvelles pratiques artistiques, bien loin des techniques classiques L’exposition Walter Barrientos, Des Andes à notre terre, au musée Castres met en valeur son style figuration narrative Ses œuvres sont peuplées de figures humaines et animales où se côtoient des images d’hier et d’aujourd’hui, des références à sa terre natale et à son histoire personnelle
Se croisent aussi dans cet univers onirique particulièrement riche, les réminiscences des danses macabres et des calaveras mexicains, des ex-voto de Frida Kahlo, de la conquête espagnole et de la chute de l’empire Inca, mais aussi la souffrance des hommes et surtout l’espoir
Jusqu’au 29 septembre Tél 05 63 71 59 30 www ville-castres fr
MUSÉE JEAN-JAURÈS À CASTRES (81)
En 1756, Anne Veaute (17251794), originaire de Brassac, crée à Castres une fabrique d’étoffes Se développe par la suite une industrialisation importante, impulsée par les innovations de son petit-fils, Louis-David Guibal-Anne Veaute (1781-1849)
Les nombreux cours d’eau de la région et les lar ges étendues de causses où paissent d’innombrables troupeaux de moutons expliquent le développement ancien de l’industrie textile Mais rien n ’aurait été possible sans l’esprit d’entreprise d’illustres fabricants et manufacturiers de Castres Au XIXe siècle, le paysage urbain évolue considérablement en quelques décennies : d’imposantes usines aux grandes cheminées sont élevées par les industriels Batut, Laval, Lecamus, Nauzières, Maraval, Viala qui firent la notoriété de la ville durant des décennies !
Œuvre de Lucie Bouniol
Souvent fille ou épouse d’artistes, elles ont longtemps été minorées ou reléguées à des genres et des sujets mineurs L’exposition constituée per met de mettre à l’honneur le travail de ces pionnières Ce n ’est en effet qu ’ au tour nant du siècle que les écoles des Beaux-Arts et les grands ateliers ont été ouverts aux femmes Dessins, sculptures et peintures per mettent de découvrir ou redécouvrir, certaines artistes telles que Lucie Bouniol, Hélène Rivière, Jeanne Astre, Jane Atché ou Hélène Gasset-Ousset Sur la centaine d’œuvres proposées, moins de six proviennent des réserves du musée Les autres sont des prêts comme celui des Augustins et de collectionneurs privés Jusqu’au
En partenariat avec le musée du textile de Labastide-Rouairoux et le Carto Club Tar nais, le Centre national et musée Jean-Jaurès invite à revivre les grandes heures de l’essor du textile dans notre cité au travers d’archives et pièces emblématiques de cette époque Jusqu’au 9 novembre. Tél. 05 63 62 41 83. www.ville-castres.fr
« Regards de femme »
L’exposition retrace le parcours de l’artiste et explique sa démarche artistique, intellectuelle et politique depuis plus de 60 ans Er nest Pignon-Er nest est considéré comme l’initiateur du « street art » en raison des images grand for mat à la pierre noire, au fusain, les collages qu’il réalise dans les rues des villes et sur les murs des cités depuis près de 60 ans Il voyage, se nourrit de rencontres, réalise des décors pour le théâtre, élabore des revues, exécute des portraits, des affiches, des collages Autant d’œuvres, des milliers, toujours situées dans un contexte d’engagement politique et social, en soutien à de grandes causes et en gardien de la mémoire et de l’histoire collective
L’exposition du Palais des Papes présente un panel d’œuvres provenant de la galerie Lelong & Co de Paris, de collections privées, du musée de Montauban et des témoignages photographiques de son travail prolifique dans les rues du monde entier Près de 400 œuvres - photographies, collages, dessins au fusain pierre et encre noire, documents - seront ainsi exposés évoquant ses interventions de 1966 à nos jours
Dans les années 90, lors de ses collages dans les rues de Naples, un vers de Nerval l’a mené à un dialogue très libre avec les grandes mystiques : Marie-Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Marie de l’Incar nation et Madame Guyon Pour qui a toujours fait du corps l’objet et le sujet de ses explorations, la rencontre autour d’une thématique de cette nature relève autant d’une quête que d’un défi Comment représenter ce qui ne peut se voir ?
Des grands mystiques au Palais des Papes d’Avignon, il n ’ y avait qu ’ un pas que Er nest Pignon-Er nest franchit aujourd’hui avec cette exposition « Ecce Homo » à voir dans la Grande Chapelle En janvier 2020, l’artiste a l’intention de créer « in situ » une œuvre pour Avignon dans l’espace du trésor bas du Palais des Papes Jusqu’au 29 février à Avignon (84). www.palais-des-papes.com
AU MUSÉE DU COLOMBIER (30)
Le destin tragique d’une cité flamboyante L’exposition
« Pompéi, un récit oublié » revient sur un épisode méconnu, considéré aujourd’hui comme le premier cas documenté de sauvetage de civils de la part d’une force militaire
Nous sommes le 24 août 79 après
J -C Le mont Vésuve entre en éruption et dans quelques heures, il ensevelira les villes de Pompéi et Herculanum Depuis la base navale de Misène, Pline l’Ancien, homme de lettres et amiral de la flotte romaine, observe le phénomène et décide d’appareiller douze navires pour per mettre aux habitants de Pompéi de fuir par la mer L’exposition revient sur cet épisode méconnu, considéré aujourd’hui comme le premier cas documenté de sauvetage de civils de la part d’une force militaire L’utilisation de la flotte navale dans cette occasion dramatique per met d'évoquer la suprématie militaire, commerciale et culturelle acquise par Rome au fil des siècles sur le bassin méditerranéen Le parcours visible au Musée de la Romanité s ’ or ganise autour d’un ensemble de plus de 250 objets archéologiques issus de Pompéi, Herculanum et d’autres sites importants de Campanie, exceptionnellement prêtés par des grands musées italiens La scénographie riche en reconstitutions, décors et dispositifs multimédias interactifs (cartes animées, vidéos, jeux) propose une réelle expérience immersive Si plusieurs expositions se sont récemment intéressées à ce chapitre dramatique de l’Histoire, il est ici raconté de façon totalement novatrice, à travers les yeux de Pline l’Ancien, témoin direct du drame Avec cette exposition événement, le nouveau Musée de la Romanité de Nîmes invite les visiteurs à revivre les der niers jours de Pompéi, cité flamboyante au destin tragique, symbole immortel de la puissance de Rome Jusqu’au 6 octobre au musée de La Romanité à Nîmes www.nimes.fr
AU MUSÉE ANGLADON À AVIGNON (84)
Le Musée Angladon – Collection Jacques Doucet présente « Picasso Lever de rideau » , une exposition qui privilégie le thème du spectacle cher à l’artiste et révèle un Picasso peu connu, dessinateur, graveur et maître du trait
Une bien belle exposition à découvrir dans ce musée dédié à l'archéologie et aux Beaux-arts se situe en centre-ville d'Alès, au cœur du parc du Colombier Celle-ci nous fait plonger dans l’histoire lointaine Aujourd’hui, les plus anciennes parures connues sont datées de plus de 100 000 ans Le bijou représente ainsi un des plus anciens objets de l’humanité, toujours usité Il est alors particulièrement intéressant d’utiliser ces objets pour mieux comprendre l’évolution des sociétés humaines, des premières perles paléolithiques aux bagues romaines
L’intemporalité du bijou se traduit par une per manence des types, des for mes, nous replongeant ainsi dans un passé lointain mais devenant accessible, comparable Dans le même temps, la parure, en tant qu ’objet archéologique, est un support pour apprendre et comprendre ces sociétés anciennes et voir en miroir les grandes transfor mations sociales qui ont fondées notre monde actuel Jusqu’au 22 septembre au musée du Colombier - passage du Colombier à Alès. Tél. 04 66 86 30 40. www.ales.fr
L’hommage à Picasso s’imposait pour ce Musée avignonnais qui abrite au sein de la collection Jacques Doucet six petits for mats du peintre espagnol, d’autant que le couturier collectionneur fut aussi, en 1924, le premier acquéreur des Demoiselles d’Avignon, pièce maîtresse de sa collection qu’il conserva jusqu’à sa mort « Picasso Lever de rideau » est une exposition du Musée Jenisch Vevey - Cabinet cantonal des estampes, conçue par Florian Rodari à partir des collections de la Fondation Wer ner Coninx et de la Fondation Jean et Suzanne Planque A travers un ensemble de 91 estampes, l’exposition montre un Picasso différent, dessinateur, graveur, aux prises non avec la couleur mais avec le trait De la série des Saltimbanques gravée en 1905 aux der nières planches érotiques de la suite dite des 347 réalisées en 1968, Picasso n ’ a cessé de privilégier le thème du spectacle dans son recours à la gravure Du chapiteau à l’arène, de l’arène à l’atelier, de l’atelier à l’alcôve, ce sont les prouesses du cirque, le combat des taureaux, les créations des peintres et sculpteurs face au modèle, enfin les joutes d’amour des corps enlacés, qui sont tour à tour présentés sur le devant de la scène : une « grande parade » aux mille acteurs On découvrira dans cette exposition avignonnaise de très belles estampes issues de ces différentes séries par mi lesquelles Faune dévoilant une femme (1936), Picasso, son œuvre et son public (1968), ou encore des pièces rarissimes comme L’étreinte (1905) et Le Minotaure caressant une femme (1933) La foisonnante créativité de l’artiste joue ici avec des moyens limités, en noir et blanc et en petit for mat Fidèle à l’approche qui est la sienne, le Musée Angladon-Collection Jacques Doucet dirigé par Lauren Laz fait la part belle à la dimension sensible, propice à une relation intime avec les œuvres Il s ’attache à privilégier l’émotion née de la rencontre avec la matière papier, avec la délicatesse du trait.
Jusqu’au 22 septembre au musée Angladon - 5, rue Laboureur à Avignon. Tél. 04 90 82 29 03.
Se plonger dans l’univers de Jean Hugo, c ’est découvrir l’intemporalité des choses simples. Sa peinture n ’est naïve qu ’ en apparence En fait, il a retenu de Matisse et du cubisme, la planéité de la sur face ce qui fait que ses verres sur des guéridons ne tiennent debout que par les vertus du miracle pictural. Le traitement du volume des cabanes et maisons prouve qu’il a incorporé les leçons de Braque le patron, comme disait Paulhan, ou bien sûr de son ami Picasso Il y a du Matisse dans le traitement de la couleur pas zones colorées L’étrangeté de ses tableaux n ’est pas sans rappeler un certain surréalisme, celui métaphysique de Chirico par fois, mais original, sans turbulence, sans inquiétude Enfin, sa peinture renvoie moins à ce que l’on a appelé la peinture naïve qu ’ au primitivisme italien, ce en quoi il renonce à la perspective tout comme l’incontour nable Cézanne Vincent Bioulès a toujours reconnu sa dette envers son aîné On est ainsi très injuste quand on limite cette production à ses aspects décoratifs Elle est plus fine qu ’elle n ’ en a l’air D’autant qu ’elle propose un idéal, un peu comme l’Arcadie antique chère à Poussin Et cet idéal, c ’est dans notre région ensoleillée (même s’il a choisi son domaine chez les pêcheurs de lune : Lunel) qu’il l’aura trouvé, entre la petite Camar gue et la garrigue écrasée
de soleil Les couleurs sont douces chez Jean Hugo Un halo rose n’hésite pas à se glisser entre le paysage dominant, et son vert envahissant, et le bleu tendre du ciel Comme si entre la terre où il peint et le ciel, l’idéal, la per fection, auquel il aspire se découvrait une zone inter médiaire qui se confond à celle de l’art. Tout l’art de Jean Hugo est de feindre la simplicité enfantine Rien de plus difficile en fait Baudelaire l’avait bien compris : Le génie n ’est que l’enfance retrouvée à volonté (dotée de l’esprit analytique) La peinture, l’œuvre graphique et lithographique de Jean Hugo apaise Elle s’inscrit contre le bruit et la fureur de nos époques trépidantes En ce sens elle agit comme une thérapie Elle fait un bien fou A côté des œuvres présentées au Musée, la bibliothèque présente les livres d’artistes réalisés par Jean Hugo, notamment avec Pab Dont le nom même laisse à penser qu’il portrait un intérêt tout particulier à la littérature Par mi les œuvres remarquables, la série de gravures autour des actes présumés de Saint-Alban de Nant, rarement révélées
BTN
Jusqu’au 22 septembre, rue de la cité Foulc à Nîmes
Tél. 04 66 76 71 82.
Interroger n’importe qui, même par mi les spécialistes, sur les grands artistes surréalistes : on vous citera Dali, Magritte, certains Max Er nst ou Joan Miro, Chirico évidemment, peut-être Tanguy Masson ne vient qu ’après Et c ’est profondément injuste C’est que l’on associe assez vite les noms sus-cités à un certain type de peinture alors que l’on a plus de mal à cer ner Masson, lui qui préférait Bataille à Breton, ou Leiris aux purs et durs du mouvement Par ailleurs, Masson récupère la portion sombre du surréalisme, la part maudite, le théâtre de la cruauté, Justine et les prospérités du vice Ses portraits sont effrayants, ses motifs confinent au car nage, sa vision de la sexualité demeure sulfureuse Outre que, durant sa période américaine, il fut l’un des initiateurs du dripping, ses tableaux sollicitent en per manence le mouvement, la véhémence par fois l’or gie L’œil ne sait où se poser quand on regarde un Masson On est souvent dans la genèse, le caractère cosmique de la création picturale, les éclosions et ger minations Il parle lui-même d’enchevêtrement Un mot peut qualifier le style de peinture qu’il explore : celui de métamorphose Il saisit des êtres en pleine mutation, dont les règnes finissent par se confondre Sa touche est éclatée, disloquée, cursive La violence, le massacre, le conflit, l’enlèvement, tels sont ses sujets de prédilection Il a connu la guerre et en a été traumatisé, ne se fait aucune illusion sur la barbarie humaine Il ne pouvait ainsi éviter la mythologie ou les grands sujets bibliques, les plus douloureux : le thème du la-
byrinthe, Thésée, Ariane et le Minotaure, des meurtres célèbres (Judith ), les sacrifices sanglants, l’apollinienne pythie, la frénésie dionysiaque ou panique, les énigmes, la tragédie œdipienne, Pompéi, les prétendants massacrés par Ulysse L’animal n ’est jamais chez lui un ange d’innocence : les oiseaux se battent, les chevauchées confinent à l’hécatombe et l’animalité semble posséder un visage humain, les insectes se font matadors Seul le ciel semble apporter un certain apaisement, un aperçu de l’absolu La venue du peintre à Céret, dans les années 20, accompagné de Soutine, et avec des projets précis de mariage, justifie cet hommage rendu cent après On y découvre un Masson cubiste, encore marqué par Cézanne et sa Sainte Victoire Un Masson proche de la nature, moins cérébral qu’à l’accoutumée L’artiste n ’ a pas encore imaginé ses villes crâniennes qui comptent sans doute par mi ses meilleurs dessins, avec ceux de la mort faucheuse d’hommes, ou des Anatomies (de mon univers) car le corps aussi est régulièrement décliné par l’artiste Un corps malmené et quelquefois refuge ou repos du guerrier Car ce peintre obscur est également un dessinateur exceptionnel On en verra environ quarante au musée, plus de 80 toiles et 6 sculptures Une quasi rétrospective pour l’un des plus grands des peintres mal connus du grand public BTN Jusqu’au 27 octobre au MAC de Céret - 8, rue du Maréchal Joffre à Céret Tél 04 68 87 27 76
Ber nard Belluc, le co-fondateur du MIAM, l’homme aux vitrines pleines de nostalgie et d’art modeste, méritait bien un hommage Ce sera fait avec cette expo d’été, la scénographie soignée de Delphine Coindet et les réalisations toujours étonnantes de Gérard Collin-Thiébaut, personnalité d’autant plus attachante qu ’elle se trouve au carrefour des définitions plus ou moins restrictives que l’on peut donner de l’art contemporain Son installation « Le marché de l’art s’écroule » montre bien que l’on a affaire à quelqu’un qui n ’est pas dupe Son appropriation, par le biais de puzzles, de tableaux célèbres, de l’Histoire de l’art pousse à bout le geste originel de Marcel Duchamp et revendique la notion de choix comme artistique Mais en même temps, le puzzle est un référent populaire On est donc à la jonction du populaire et de l’élite, du profane et de l’initié Pour les Artistes en géants de jardin (on appréciera l’humour et le sens de la dérision), il recourt à des images anciennes, du style Epinal, et les soldats de papier qui ont fait le bonheur de la culture populaire Les artistes en soldats dérisoires ? Des soldats bien alignés, dans des poses désuètes Belle nique faite au milieu de l’art Belluc, de son côté, nous livre ses secrets : son intérêt pour l’acteur fou qui jouait Napoléon dans le film de Gance et auquel il em-
prunte les traits dans son Albert Ego (Alter ego) Pour cette expo estivale, il replonge dans son adolescence et son amour des Chaussettes noires, avec la complicité de Jean-Luc Montginoul, pour une installation d’anthologie qui sollicite le fou chantant et des motifs floraux dorés, bien dans l’esprit de ses collections Il ajoute des séries de chiens de porcelaine à celles que l’on peut voir au 2ème étage, en per manence, témoignant ainsi des goûts et conceptions de l’art des gens simples. Delphine Coindet intervient dans cette réunion d’amis car des artistes comme Elisa Fantozzi (vier ge sur échafaudage), Patrice Carré (photo de groupe dérivée des Tricheurs) ou Bertrand Lavier (détour nement à la colle d’une œuvre célèbre), entre autres y trouvent leur place Comme souvent au MIAM, se promener per met de découvrir, ça et là, quelques surprises : une toile ici, un rébus là, un éclairage, un masque de catch rebaptisé aigle, et des associations inédites, per mises par la scénographie En visitant cette expo, on se dit que la part modeste occupe assurément une grande place dans le cœur des sétois, et sans doute bien au-delà D’où le I d’inter national dans MIAM BTN Jusqu’au 5 janvier, 23, quai Maréchal de Lattr e de Tassigny à Sète (34). Tél. 04 99 04 76 44.
La part modeste AU MIAM DE SÈTE (34)
Tout au long l’été et pour la r entrée, les musées de la Ville de Béziers proposent différ entes expositions hors les murs, en attendant l’ouvertur e du futur grand musée. Programme :
■ Jusqu’au 14 août dans la cour du Palais Episcopal : « Le musée en chantier ». Afin de conserver un lien avec le public pendant le chantier des collections, les musées de Béziers proposent sur le site du futur musée un espace éphémère qui sera à la fois un lieu d’infor mation mais également d’exposition de photographies
■ Jusqu’au 25 août sur la Place de la Madeleine : spectacle son et lumièr e « Jean Moulin, Biterrois, Artiste et Résistant » (les vendredis, samedis, dimanches à 22h) Les jours de spectacle de 17h à minuit, une exposition présente à l’Ecole Mairan travail préparatoire du spectacle, des visuels en grands for mats légendés de Jean Moulin, une salle de classe 1940 reconstituée et des objets historiques prêtés par les musées de Béziers
Originaire de Paris, Olivier Chevalier vit et travaille depuis 17 ans à Mauguio dans l’Hérault
Par sa pratique de l’abstraction, l’artiste tente de restituer ses ressentis et ses perceptions, faisant de son art le défouloir de son être, de ses rencontres et de ses expériences Par mi ses représentations énigmatiques, émer gent de temps à autre des silhouettes, aux allures d’êtres humains, des hommes qui évoluent par mi les traces éphémères de leur passage sur terre et de leur vanité
AU MUSÉE DE PRÉHISTOIRE DE TAUTAVEL (66)
Le Musée de Préhistoire de Tautavel nous embarque pour un voyage dans le passé à la découverte des ancêtres des ancêtres de l’Homme, au travers d’une exposition réalisée par le Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel Sur 300m2 avec des moulages et reconstitutions de pièces archéologiques, au moyen de panneaux avec plusieurs niveaux de lecture, il offre une plongée dans les der nières connaissances sur ces très lointains ancêtres, qui ont précédé les premières lignées humaines il y a 3 millions d’années Les pré-humains précèdent les hommes chronologiquement ou évolutivement Ils se situent chronologiquement entre 7 et 3 millions d’années L’un des sujets de cette exposition est de proposer quelques « homininés » plus anciens que les hommes et de discuter leur possible place d’ancêtres des hommes Les « Homininés » sont présentés comme les primates se déplaçant majoritairement debout L’acquisition de la bipédie se fait avant d’entrer dans cette sous-famille, donc chez les « Hominidés » leurs ancêtres
A découvrir jusqu’en novembre. Tél. 04 68 29 07 76. www 450000ans com
■ Du 21 septembre au 3 novembre à la MAM : « La caricature d’hier à aujourd’hui, de Louis Paul à Monsieur K et Aurel » Clément Robert, Déodat de Séverac, Léopold Dauphin, Yves Nat, Antoine Moulin… les figures qui traversent cette exposition sont celles de personnages biterrois (ou grands invités) du début du 20ème siècle Le trait n ’est jamais méchant mais il est aiguisé et subtil, il relève, selon le principe de la caricature, les caractéristiques les plus marquantes chez ses « proies »
■ Jusqu’au 22 septembr e au musée Taurin : « Bleus minotaure » de Loren Pallatier
Dessins, sculptures, collages, encres de chine, photos
Tél. 04 67 36 73 73. www.ville-beziers.fr
Des œuvres qui laissent libre court à l’imagination et aux interprétations multiples Faisant preuve d’un indéniable sens plastique et esthétique, Olivier Chevalier habille ses toiles d’un foisonnement de couleurs justement dosé pour un résultat des plus har monieux. Du samedi 28 septembre au dimanche 20 octobre, le Musée Hofer-Bury à Lavérune accueille une exposition qui lui est dédié
Du 28 septembr e au 20 octobr e au Musée Hofer-Bury à Lavérune
Tél 04 99 51 20 00 www laverune fr
AU MUSÉE HENRI PRADES À LATTES (34)
Creusée, fouillée et analysée depuis le XIXe siècle, la craie champenoise a livré un nombre considérable de nécropoles qui ont aidé les générations successives d’archéologues à se for ger des références partagées pour construire et reconstruire l’image des Gaulois. Les torques, colliers rigides en or ou en bronze, font l’objet de toutes les attentions et suscitent l’engouement des collectionneurs et des chercheurs qui, progressivement, vont découvrir la richesse et la complexité de la culture gauloise De la tombe à la parure, c ’est toute l’organisation de la société au sein de son territoire qui est mise en lumière et qui per met, aujourd’hui, de raconter l’histoire de l’archéologie des Gaulois en Champagne A l’occasion de cette exposition, 350 objets issus des collections du musée de la Ville d’Éper nay ont été rassemblés à Bibracte avant de circuler en France et en Europe Vestiges matériels et documents d’archives sont confrontés aux découvertes récentes et méthodes d’analyse moder nes Bijoux, ar mes, céramiques sont ainsi rassemblés pour offrir aux visiteurs leurs qualités esthétiques et leur mémoire d’outre-terre, affinant et redessinant l’histoire de ces sociétés de l’âge du Fer
Jusqu’au 2 septembre Tél 04 67 99 77 20 https://museear cheo.montpellier3m.fr/
B b a c t e , A M a l e r c o e c t o n d u M u s e e d E p e r n a y
Le musée d’art moder ne de Collioure a puisé dans son propre fond pour son exposition d’été Justement intitulée « La Collection » , elle offre un parcours en trois temps Une première partie propose une lecture de reliquaires contemporains à travers, notamment, les créations de Claudia Comelade et Michel Bertrand L’art historique est ensuite représenté par une sélection de tableaux de la première moitié du XXe siècle composée par des artistes ayant fréquenté Collioure Par mi eux : Henri Marre, André Masson, Jean Peské ou Rolande Déchorain Une visite historique du petit port qui continue dans la der nière partie de l’exposition avec l’installation de cartes postales anciennes du site
Ce troisième temps est aussi dédié à l’art contemporain. Les œuvres accrochées ont été créées par les artistes durant leur résidence à l’atelier du musée entre
2001 et 2007 On y retrouve Bleda I Rosa, Pascal Comelade et Aurore Valde Jusqu’au 30 septembre au musée d’art moder ne - Route de Port-Vendres à Collioure. Tél. 04 68 82 10 19. www villedecollioure wixsite com/museedartmoder ne
AU MUSÉE D’ART BRUT À MONTPELLIER
Jano Passet a longtemps cherché sa voie artistique
Loin d’appartenir au monde de l’art, il a exercé tour à tour les métiers d’ajusteur, de manœuvre, d’agent technique ou encore de chef magasinier C’est finalement en découvrant la Tête de taureau de Pablo Picasso que l’artiste se révèle à luimême Elevé dans la campagne ariégeoise, la nature est un élément essentiel de ses compositions
À la fois dessinateur, peintre et sculpteur, Jano Passet travaille à partir du lierre qui remplace par fois le trait du dessin Ses sculptures sont des assemblages où le bois, par fois peint ou teint, occupe toute la place De ces décors naturels sur gissent de petits personnages mystiques qui nous renvoient au début de l’humanité, loin des affres de la moder nité Une ou plusieurs légendes, placées dans des phylactères, donnent une dimension narrative à ses sculptures Avec ces quelques lignes, l’artiste offre une autre lecture de ce monde fantastique : humoristique, sarcastique et par fois même burlesque Ses créations décalées font pénétrer dans son imaginaire intemporel, archaïque et magique
Jusqu’au 30 septembre au musée d’Art Brut - 1, rue Beau Séjour à Montpellier. Tél. 04 67 79 62 22. www.atelier-musee.com
On connaît de Jean Cocteau ses activités de poète, romancier, cinéaste et dramatur ge Pourtant, il a aussi été illustrateur, dessinateur et critique d’art Son style intégra les révolutions stylistiques, for melles et iconographiques de son temps C’est à cette facette, moins connue de l’auteur, que rend hommage l’exposition « Jean Cocteau, l’empreinte d’un poète » À travers le support d’un livre illustré, on comprend comment l’artiste a laissé sa marque, a inspiré son époque L’exposition mêle son activité d’illustrateur, pour ses propres textes ou ceux d’amis écrivains, et ses textes illustrés par des peintres qu’il a soutenus comme critique d’art : Pablo Picasso, Gior gio De Chiricio, Ber nard Buffet, Raoul Dufy, Modigliani ou Foujita Cocteau est à la fois illustré et illustrateur Dans ses dessins, il cherche la for me pure : un seul trait fixe l’image for mant des illustrations dépouillées Du 20 juin au 6 octobre au musée Pierre-André Benoit - rue de Brouzen à Alès. Tél. 04 66 86 98 69. www.ales.fr
AU PALAIS DES CONGRÈS DU CAP D’AGDE (34)
Créateur des résilles en métal découpé de la façade qui entoure le nouveau Palais des congrès du Cap d’Agde, Hervé Di Rosa est aussi le premier à y présenter une exposition Son œuvre architecturale de 2900 m² s’inspire de la faune et de la flore des fonds marins. Et, dans le cadre de son exposition « Sous l’eau » , c ’est encore vers les abysses que l’artiste nous entraine. Jusqu’au mois de septembre, ce sont des œuvres récentes sur le thème de l’eau qui sont présentées Dans ses tableaux, Hervé Di Rosa reprend des personnages de la « diromythologie » dont René et les Grotesques À travers des scènes de vie, poulpes, crabes méduses et autres animaux marins jouent aux cartes, sourient, s ’amusent Des personnages tous droits sortis de l’imagination du peintre qui semblent for mer un peuple Ces scènes colorées et vivantes for ment des images non traditionnelles aux traits simples, ancrées dans la figuration généreuse de l’artiste né à Sète C’est à un voyage « grotesque » en mer Méditerranée auquel nous convie Hervé Di Rosa, une véritable plongée dans son univers. Jusqu’au 22 septembre, au Palais des Congrès - avenue des Ser gents au Cap d’Agde. Tél. 04 67 83 61 93.
Enfin il aura ouvert ses portes, ce fameux Mo-Co que certains d’entre nous attendaient depuis des années, et qui assurera le statut d’hôtel des collections, initiative suffisamment originale pour se voir saluée
La première, consacrée à l’entrepreneur Yasuharu Ishikawa, surprend par son austérité Le public se trouve confronté aux grands noms de l’art contemporain en tant qu’il est ouvert à l’inter national : on y trouve en effet les Dates paintings et cartes postales quotidiennes de On Kawara, sur lesquelles on pourra toujours méditer, la peluche liseuse de feu Mike Kelley, dans un style tout à fait différent, ou la pile d’affiches érigées en Monument, du regretté Felix Gonzales-Torres Toutefois, si le grand public se familiarise avec certains aspects de la production actuelle, il ne faudrait pas oublier que le collectionneur, tout comme les initiés s’intéresse plutôt aux productions qui tranchent avec l’attendu et qui témoignent de la curiosité, de la recherche de singularité, bref des goûts de celui qui les a acquises Le nom de Gerhard Richter, le grand peintre allemand, ne fait pas forcément penser à des modules en verre avec structure en acier Le très conceptuel et linguistique Lawrence Weiner, dans l’esprit des amateurs, ne suggère pas forcément ces assemblages bi-chromes au shaped canvas (toile découpée) Marcel Broodthaers n ’est pas spontanément associé à sa signature saturant horizontalement la sur face ou répétée 24 fois (images à la seconde). Et puis, forcément, on va découvrir l’art nippon : Simon Fujiwara qui met en scène la cérémonie du thé ; Shimabuku, qui nous fait voyager dans son pédalo-cygne, qui tel le bateau ivre de Rimbaud, larguerait ses amarres à touristes et évoluerait vers la mer ; Motoyuki Shitamashi qui suit à la trace les portiques shintoïstes totalement désacralisés et intégrés au quotidien urbain ou moder ne ; le vietnamien Danh Vo suspend des cartons dorées contenant des logos de boissons mondialisées associées au drapeau des EtatsUnis et conjuguées au conte Cendrillon La vidéo (Jolie histoire d’un hybride mise en images très colorées par Rachel Rose), la lumière (Liam Gillick, et son revêtement en bois percé d’orifices lumineux), le son (installation d’Haroon Mirza) sont
Dans une ville fière de ses vestiges et des traces de la civilisation romaine en général, il n ’est point choquant de s’interroger sur la sauvegarde du patrimoine antique, sur la dispersion des œuvres dans les musées des multiples coins du monde et sur l’héritage historique ou familial Le choix de Rayyane Tabet est d’autant plus pertinent qu’il est originaire du Liban, que l’un de ses ancêtres a participé à des fouilles en Syrie et que nul n’ignore l’importance du Moyen Orient dans notre culture méditerranéenne et évidemment inter nationale
à l’honneur. Anri Sala joue électriquement du tambour devant une de ses narrations vidéographiques Un français se fait remarquer, et pas des moindres, Pierre Huygue : d’une part avec son macaque travesti en petite serveuse, dans un paysage d’Apocalypse, d’autre part avec son aquarium où évolue un ber nard l’er mite (mais comment peut-on être un er mite quand on s ’ appelle Ber nard ?) et un masque imité de Brancusi Fischli et Weiss sont pour une fois au repos avec leur trompe l’œil en polyuréthane polarisé sur les objets de leur atelier Enfin, la belle surprise de cette première collection : Les flèches plantées par centaines sur le mur et dans les parquets et qui nous amènent à reconsidérer notre conception de la peinture ou des œuvres murales, de la notion de socle et de celle de masse Mais la flèche ici se veut davantage polémique Ryan Gander expose aussi l’une des rares œuvres émouvantes de cette collection : un plâtre posé au sol où un petit être se cache sous une couverture, par crainte d’une punition, à la manière d’une autruche Une entrée donc dans la manière dont un amateur d’art nippon conçoit son rapport au monde par le biais des artistes, limité évidement au choix de la commissaire De quoi passer quelques petites heures en sortant du train ou en se baladant dans la ville, bien connue pour son dynamisme diur ne et noctur ne BTN Jusqu’au 29 septembre - 13, rue de la République à Montpellier. Tél 04 67 34 59 16
Dernière minute : on nous annonce, à la Panacée et dans diverses galeries de Montpellier, l’édition 2019 de Drawing room, assez différence des précédentes Si une dizaine de récents diplômés occuperont l’ancienne faculté de pharmacie, les galeries pourront s’honorer de la présence de grands noms dans leurs locaux qui déter mineront un parcours dans la ville : Jean-Luc Ver na à Iconoscope, Thomas Wattebled à Vasistas, Hiraku Suzuki à Chantiers Boîte noire et Nicolas Daubanes à Al/ma L’Espace St-Ravy sera aussi de la fête, tout comme Aperto et La Jeté Du 5 au 8 sept Tél 04 99 58 28 09
Rayyane Tabet s ’est aussi bien intéressé à l’historique des expéditions d’époque, aux mésaventures des objets conservés (brisure, Bombardements destructeurs) qu ’ aux techniques de préservation subséquentes en particulier le frottage (au fusain sur papier) en l’occurrence de fragments non identifiés, du musée de Von Oppenheim, à Berlin, l’archéologue bien connu : il s ’agit d’objets en basalte, réduits en débris, dont l’artiste a reproduit les contours et qui conservent leur part de mystère Le mur de dessins sur palettes de bois, Basalt shards, est impressionnant et montre que les objets aussi ont leur mot à dire, même s’il reste à les déchiffrer Dans une autre salle, Orthostates, avec le même procédé, mais cette fois-ci encadrés précieusement et par faitement identifiables, des reproductions graphiques de bas-reliefs d’un mur du palais de Tell Har naf avec des motifs animaliers ou végétaux principalement, témoins d’une narration à jamais perdue, du moins dans sa globalité Ils sont présentés au sol, dans une certaine continuité, ce qui amène à reconstituer leur ancienne linéarité de frise en calcaire et basalte Sauf que l’on a quitté la proie pour l’ombre, l’injure du temps et ses aspects dévastateurs, les coutumes muséales humaines ayant fait leur œuvre Le clou, si l’on peut dire, de cette exposition pas comme les autres,
est l’installation de la statue de la Vénus syrienne Elle a nécessité le transport de six tonnes et demie de basalte, en fait son poids estimé, qui serviront de sol approprié, disposé en carreaux Moins d’une dizaine de socles en bois, à taille humaine, en exhibent des fragments imprimés, en papier aluminium Ils sont symboliques à la fois de la destruction qu ’ a subi l’originale lors des bombardements berlinois mais aussi des procédés coloniaux qui sous-tendaient les démarches archéologiques, et enfin de la dispersion de ces pièces à travers les musées du monde La conservation n ’est pas une garantie de pérennité, surtout si l’on imagine que cette pièce unique avait triomphé, en demeurant sur place, des injures du temps Autre salle qui attire l’attention : Généalogy : elle présente des fragments de tapis bédouin en poils de chèvre (rehaussé de lin) où se lit l’arbre généalogique familial de l’artiste, chaque enfant de l’artiste ayant hérite d’un cinquième du tapis et ainsi de suite Est posé alors le problème de la transmission, voire de la disparition de l’œuvre puisque chaque génération hérite d’un fragment Installation aussi de tentes militaires allemandes du bon vieux temps colonial avec réflexion sur la culture nomade qui ne connaît pas de frontière L’exposition se ter mine par une œuvre que l’on pourrait qualifier de conceptuelle et au stylo Montblanc, et qui nous incite à garder le sourire Une exposition au fond pas si difficile à aborder et qui suscite bien des questionnements sur notre rapport au patrimoine mondial et sur sa présence parfois polémique dans nos musées
BTN
Jusqu’au 22 septembre, place de la Maison Carrée à Nîmes (30)
Tél. 04 66 76 35 70.
– page vingt-cinq –
Voici l’expo la plus étonnante, et qui pourrait être celle de l’été 11 artistes flamands et pas des moindres, venus chacun installer trois ou quatre œuvres dans ce chais, fief du regretté Piet Moget et de sa fille Layla, dont la collection est l’une des plus admirables de la région Les artistes ont ainsi choisi, dans les acquisitions familiales, quelques fleurons non négligeables avec lesquelles leurs propositions prendront une couleur particulière : Morellet, Mondrian, Sol Lewitt, excusez du peu, ont été - entre autres - ainsi sollicités Côté flamands, que du beau monde : la célébrissime Berlinde de Bruyckere et ses sculptures en for me de dépouilles chevalines ou de parties du corps écartelé, en cire, cuir ou tissu Au LAC elle a imaginé une silhouette imposante de tronc d’arbre tout à fait dans son style or ganique et torturé Les figures humaines non abouties de Johan Tahon sont bouleversantes Elles recourent en général à la céramique rehaussée de ver nis et donnent une impression d’inachèvement sciemment recherché Elles sont montées sur socle mais bien étrange Elles s’inspirent de nos références culturelles mais visent à donner une image de la condition universelle de l’être humain, sans concession Autre œuvre majeure : les déchets or ganiques recyclés en œuvre d’art par Peter Buggenhout La pièce obtenue, en poussière d’usine, impressionne par ses dimensions, sa for me et sa puissance On pense à l’émanation de force tellurique judicieusement placée face à un cratère de Robert Morris, et plus loin de l’un de ses feutres, naguère exposé en ces lieux Peter Ver meesh, dans son combat entre le lourd et l’aérien, peint de subtils dégradés On appréciera aussi les invitations à se déplacer dans les installations complexes de Jonas Vansteenkiste, en bois souvent, à l’instar de sa cabane, ouverte, pénétrable et décorée de son idole, Marlène Dumas Ce der nier pratique aussi le dessin de manière originale : les cabanes qu’il dessine se confondent avec l’arrière-plan et ce fond ressemble à la texture du bois qui fait justement la cabane. On finit par se demander quel est le véritable sujet de son œuvre et si cette cabane qui emprisonne ou accueille n ’est pas tout simplement la métaphore
de la peinture ou du dessin Dérangeantes aussi les architectures austères de Renato Nicoladi, toutes de noir vêtues, en for me d’iconostase abstraite, devant laquelle méditer pour l’une, de monuments aux fonctions énigmatiques pour les petits for mats en laiton, pas très loin de chaises de Donald Judd Wesly Meuris a conçu des étagères avec livres ou documents, renvoyant à leur pendant pictural, un tableau de Thomas Huber Les peintures urbaines de Koen Van de Broek, lesquelles isolent des détails et fissures, véritables métonymies de la réalité, avec quelques couleurs emblématiques Elles jouxtent deux beaux Wolgang Laib Peter de Cupere pratique un art olfactif qui passe par des tableaux entaillés, à la manière de Fontana, en leur centre et où glisser son nez comme dans un sexe féminin Le même s’inspire d’un Klein de la collection pour proposer une œuvre odorante mais aussi tactile tout en tapissant le sol de fleurs de lavande Stijn Cole, travaillé par la mémoire et surtout la lumière, propose deux photos et deux quasi monochromes bleus, brillants/mats, qui semblent comme un hommage à Piet Moget, toujours présent, au sens propre comme au figuré, dans les lieux Il réalise également au fusain des arbres noueux, criants de vérité, avec une technique indéniable, dans un esprit post romantique qui contraste avec son goût du monochrome ou des compositions abstraites Ronny Delrue, amoureux des livres et de Messagier, récupère des photos qu’il agrandit après avoir masqué la tête des personnages L’œuvre qu’il présente pourrait s’intituler une pater nelle piéta Ses dessins racontent des histoires plus ou moins intimistes Comme on le voit, la plupart des supports sont sollicités (à part la vidéo) Certains sont discrets, d’autres occupent fer mement l’espace, donnant ainsi un aperçu de l’esprit flamand, dans sa diversité comme dans ses contrastes On retrouve les mêmes contrastes dans la collection des Moget De Mondrian à Wang Du Les artistes et le lieu étaient donc faits pour s ’entendre BTN Jusqu’au 29 septembre au LAC - Hameau du Lac à Sigean.
Tél 04 68 48 83 62
À L’ESPACE D’ART ACMCDM, AU CHÂTEAU DE JAU ET AU MUSÉE HYACINTHE RIGAUD (66)
Trois expos qui ne lésinent pas avec la sur face à peindre, la couleur à prodiguer, la matière à utiliser Voilà qui était bien dans la démesure du « Gauthier flamboyant » , l’un des grands peintres de la scène française Depuis quarante ans, cet artiste majeur travaille par séries, souvent associées à l’Histoire de la peinture (Rubensonnades, Mondrianesques), à ses références mythologiques (Arcadiennes, Orphiques ) ou religieuses (Angelus Novus, Mandylions), à la musique enfin, des opéras aux Cantos en passant par des Récitatifs Petit à petit, après avoir expérimenté avec succès la troisième dimension, il est revenu au tableau avec une prédilection pour le quasi carré car Dominique Gauthier aime à perturber les repères, à se trouver toujours en déséquilibre, en excès par rapport à ce que l’on attend en général d’une peinture Il découpe, remplit, sature, cache et en cachant révèle, ce qui fait qu ’ un tableau est un champ ouvert de signes multiples qui ne s ’embarrassent ni de sobriété, ni de bon goût (si tant est qu’il existe) De surcroît, il ne se prive ni des connaissances techniques apportées par ses prédécesseurs, ni de techniques de sa propre invention (compas, entonnoirs, poulies ) grâce auxquelles il peut il peut tempérer et apprivoiser les effets de gestualité lyrique ou expressionniste Enfin, Dominique Gauthier se limite à un vocabulaire résolument abstrait même s’il est difficile de concevoir qu ’ un ovale ou une ellipse reconnaissable comme tel(le) puisse ne point procéder du réel, et que dire des vasques et rétentions de matière que nous trouvons dans ses fameuses Provisions pour Cimabué - réhabilitées ici, puisque ces œuvres des années 87 à 89, n ’avaient jamais été montrées Outre leur dimension non négligeable, elles frappent par leur caractère cumulatif : les éléments s ’ y ajoutent de haut en bas, leurs couleurs chaudes comme le soleil italien, le traitement de la matière picturale, tantôt rugueuse et craquelée, en relief, tantôt au contraire fluide et cerclée dans des vasques, leur composition très rigoureuse, avec beaucoup d’effets de symétrie (ce qui est nor mal puisqu’elles s’inspirent de la croix christique), le nombre de caches qui viennent jouer au chat et à la souris du côté de la périphérie Au Château de Jau, les Provisions jouent par contraste, soit avec de grandes toiles horizontales à l’acrylique et résine (Enchantés et Naturelles)
soit à partir de cercles démultipliés ou de cercles suivis d’ovales, à la couleur sur la toile brute Dominique Gauthier construit alors, avec un minimum de moyens, un maximum d’effets dynamiques Il y a aussi les Réponses, carrés plus modestes et recadrés (à la manière d’Albers) contenant des effets de matière écrasée, disposés de manière circulaire sur fond neutre Enfin les Mandylions nous font basculer dans les années 2017-19, avec des œuvres saturées de couleurs, de découpages, de collages, de for mes grotesques ou baroques, de lar ges bandes de color-field jouxtant des dripping onctueux, des œuvres qui sont comme des synthèses, peut-être des sommets de l’œuvre ACMCDM, l’espace étant infiniment plus grand, Gauthier peut laisser éclater sa pleine démesure. La matière prend par fois du relief jusqu’à solliciter le tactile L’amateur de peinture, généreuse, intelligente et cultivée, peut se rincer le regard autant que nécessaire car Gauthier renonce au «stupéfiant image». Il procède par allusion, suggestion dans une réelle volonté de faire partager son plaisir de peindre, de faire entrer le spectateur sur son territoire intime mais d’une intimité partagée On salue l’introduction de l’angle aigu, de longues obliques, par fois de taches oculaires Selon l’espace proposé (nefs centrale et latérale, mezzanine, étage), les for mats proposent diverses possibilité d’occupation d ela toile et d’expériences Le Musée Hyacinthe Rigaud joue davantage sur la sobriété puisqu’il s ’agit d’œuvres en noir et blanc, notamment les fameux Hostinatos, travaillés au clou christique et par fois aux clous rivés dans la toile même Le cercle et l’ovale s ’ en donnent à cœur joie pour célébrer un retable gothique, ou la peinture baroque de ce magnifique musée (qui rend hommage, à l’étage aux rondeurs de Maillot et aux rugosités provocantes de Rodin) Et je suis loin d’avoir tout évoqué mais l’œuvre de Gauthier est tellement débordante que l’on en laisse toujours un peu sur le chemin Ce qui fait qu ’ on en redemande toujours
Jusqu’au 22 septembre à l’Espace ACMCDM (Tél. 04 68 34 14 35), au Musée Rigaud (Tél. 04 68 66 19 83) et au Château de Jau (Tél 04 68 38 90 10)
Forte de son nouvel espace élar gi, la Collection Lambert multiplie les propositions estivales et pas des moindres Mais tout d’abord, il faut souligner une nouvelle présentation des fondamentaux grâce auxquels le galeriste a démarré sa collection, issus pour la plupart du minimal art, de l’art conceptuel, du land art ou de BMPT (Buren et Mosset) qu’il a contribué à populariser On pourra ainsi revoir des Brice Marden, Carl André et autres Donald Judd ou Richard Serra Un hommage est rendu au magicien du blanc, Robert R yman qui vient de disparaître Dans les années 80, Yvon Lambert ne demeure pas insensible aux nouvelles figurations ainsi qu ’ en témoignent ses acquisitions de Kiefer et de Barcelo Il s’intéresse de plus près à l’émer gence de la photo plasticienne (Nan Goldin) de la vidéo (Bruce Nauman), de l’installation (Carlos Amorales)
On ne peut tout citer mais cette nouvelle présentation démarre sur un néon de Joseph Kosuth, on peut y retrouver des murs d’immeubles transpercés de Gordon Matta-Clark, des portraits brûlés de Douglas Gordon, une image dans une tasse de Jonathan Monk, du Warhol Mais les expos d’été qui marqueront les visiteurs sont sans conteste celles de Jean-Michel Basquiat et du brésilien Vik Muniz. Pour Basquiat, le curateur a voulu insister sur l’énergie originelle qui caractérise le jeune artiste américain, noir, d’origine haïtienne et portoricaine et symbole d’une culture métissée alliant primitivisme et inter national Ainsi sont associés, ou confrontés, l’œuvre du jeune peintre new-yorkais, mort prématurément, et trois grands noms du siècle der nier : Matisse, Picasso et Cy Twombly L’idée du commissaire, Stéphane Ibars, est de repérer des points de conver gence, qui justifient les raisons pour lequelles le phénomène Basquiat a pu s’immiscer dans la cour des grands Pour Picasso, c ’est plus particulièrement son intérêt pour l’art africain et les masques, les visages traités en relief ou de manière caricaturale ; pour Matisse, la confiance en la couleur pure, la conscience de la planéité de la sur face, la simplicité du trait par fois en-
fantin ou sciemment maladroit ; pour Twombly, le recours à l’écriture bancale, et la nervosité du graphisme. On doit pouvoir trouver d’autres points communs Une redécouverte de ce génie précoce, voué à un destin fulgurant, mais tragique et à une gloire posthume qui ne se dément pas Vik Muniz, c ’est tout autre chose Sa série Imaginaria est for mée de photos numériques, agrandies, de compositions hybrides représentant des saints, empruntés à des œuvres plus ou moins connues Le référent est constitué de découpages de magazines, de jouets, de fil, de sucre ou de ketchup en un certain ordre assemblés, de manière à four nir une image unitaire d’ensemble Il s ’agit pour l’artiste d’interroger à la fois le sacré contemporain et de questionner la notion de propriété, d’original et de copie de l’œuvre d’art Le résultat se révèle, comme toujours chez Muniz, spectaculaire, rutilant et par faitement justifié L’image est pleine comme un œuf, renouant avec un certain baroque caractéristique de l’empreinte religieuse laissée en Amérique du sud par les jésuites et autres missionnaires Pour la jeune syrienne Myriam Haddad, le sommeil n ’est pas un lieu sûr Ses toiles, très picturales, jouent sur des effets d’empâtement et de brouillage de la sur face saturée, ce qui fait que la figure, ou la scène figurée, demeure à peine perceptible On est dans l’expressionnisme le plus maîtrisé Les couleurs, juxtaposées dansent et font la fête A priori on repère des personnages dans un paysage, comme dans les tableaux classiques Mais l’ensemble se confond dans une unité de matière et de tons hauts en couleurs On parle à son sujet de burlesque Enfin, le trio A normal working day occupe le sous-sol, de ses expériences visuelles et per for matrices Aucune excuse pour ne pas faire le détour, entre deux pièces de théâtre, ou simplement pour l’amour de l’art sous toutes ses for mes
Jusqu’au 29 septembre - 5, rue de la violette Tél 04 90 16 56 20
Deux générations se jouxtent cet été à Luma La toute jeune new yorkaise Rachel Rose (dont on a pu découvrir un dessin animé au Mo Co) avec une vidéo sur écran holographique, conçu exprès pour le parc des ateliers Le film nous transporte en Angleterre dans le monde agraire, au 17ème siècle, en costume d’époque Il s’intitule Enclosure, en référence à une loi qui a fait basculer le partage communautaire des terres à un système de propriété privée que l’on pourrait qualifier de précapitaliste Un escroc s ’approprie les biens terriens des anciens paysans et finit pas s ’offrir un blason, aidé par une adolescente pilote. Mais c ’est l’image et ses mouvances qui interpellent, chez Rachel Rose Elle emprunte souvent aux données brutes du Net auxquelles elle attribue un ordre. Sa narration n ’est en rien passéiste Il s ’agit pour elle de traiter indirectement, on pense à la distanciation brechtienne, de problèmes toujours d’actualité (la dépossession des uns au bénéfice des autres, l’ar naque par la parole, les problèmes environnementaux et le déracinement forcé ) dont elle situe l’origine avec la chute de la féodalité De problèmes plus universels également (les apparences et la réalité, la solitude ou le sentiment d’abandon ) L’image chez Rachel Rose est souvent féérique, à l’instar des livres pour enfants,
à moins qu’il ne s ’agisse d’apocalypse (une aura noire dans le paysage) Peutêtre cela tient-il au fait que Rachel Rose n ’est plus l’enfant qu ’elle a été et qui se sustentait de rêves alors que la réalité recèle par fois des références moins reluisantes Elle a atteint la maturité qui lui per met de cer ner les problèmes que l’art peut traiter à sa manière habituelle : indirecte
Le britannique Martin Parr est l’un des photographes les plus connus du monde pour ses autoportraits, sa vision ironique des êtres humains en général, sans doute aussi pour sa passion bien connue pour les livres Dans le cadre des Rencontres d’Arles, il lui a été demandé de recenser les 50 ouvrages ayant selon lui marqué l’histoire de la photographie Il s ’agit en fait de prendre le numérique ou le virtuel à revers et de célébrer la pérennité des livres et catalogues manipulables, dans leur matérialité plus humaine Une fidélité honorable à toute épreuve à ce que l’on a été, défendu toute sa vie, et bien sûr pratiqué
Tél. 06 80 84 87 71.
C’est à l’occasion de la célébration des 50 ans du groupe ABC que l’on découvre enfin le travail de Tjeerd Alkema, hollandais d’origine, mais régional et aujourd’hui nîmois d’adoption Si la photo en mouvement a joué un grand rôle dans son évolution (On a pu le constater galerie Al/ma), c ’est la super 8 qui le motive durant les années 72-76, que l’on peut dire expérimentales, qu’il s ’agisse d’aveugler l’objectif face au soleil ou de se servir d’un miroir comme d’un balancier afin de sortir du si contraignant cadre Mais dans Aller-retour, 90 rues ou 10000 pas, le corps de l’artiste se déplaçant avec sa caméra insuffle l’idée de parcours, omniprésente par la suite, tout comme celle de « process art » , quand l’œuvre, sculpturale chez Alkema, four nit les clés de son processus de fabrication C’est l’époque des bois et sangles qui servent de cadre à défaire ou dénouer à des coulages de béton et de plâtre Pourtant, c ’est l’année 80 qui paraît cruciale pour cet authentique sculpteur puisqu’il réalise un disque dans les locaux de la galerie Medamothi, dont plusieurs exemplaires manuscrits sont exposés au Frac sans la bande son Dans ces mêmes locaux il malmène le mur et encombre le sol en configurant un disque d’or en anamorphose, visible de l’entrée de la galerie En 82, il reproduit de manière pérenne ce disque, devenu blanc, sur un support à roulettes en recourant à des briques, du bois, du plâtre et différents matériaux Il s ’agissait d’une part de sculpter un élément architectural en prélevant de la matière et au contraire
de dessiner les contours de l’ovale avec les débris rassemblés Et évidemment d’obliger le spectateur à un déplacement de manière à saisir le point où le disque trouve son unité reconstitué A partir de là, Alkema se lance dans l’exploration sculpturale de l’anamorphose, qu’il s ’agisse de for mes pleines (colonnes), à moitié pleines (portiques) ou creuses (cubes en métal). Le résultat est toujours stupéfiant, une expérience quasi magique qui met le corps à contribution et fait du spectateur une sorte de co-auteur de l’œuvre mais par le corps autant que la pensée Parallèlement à ces réalisations, il multiplie les œuvres graphiques à la craie de couleur qui peuvent passer par fois pour des recherches de perspective, des calculs d’ordre plus conceptuels, ou de travaux préparatoires Ces dessins, d’une grande complexité sont d’une grande qualité picturale Ils traduisent, sur le plan de la feuille de papier, ce que l’artiste aime à développer dans l’espace Car telle est la grande question qu’il se pose : comment notre évolution physique dans l’espace favorise l’émer gence des milliers d’œuvres contenues dans la for me idéale, celle que le spectateur cherche intuitivement du regard, tant ce der nier cherche à se repaître de per fection Alkema montre que la per fection se mérite, et que le visiteur, par son déplacement, contribue à son apparition, son émer gence Une œuvre que l’on ne se lasse pas de redécouvrir
BTN
Jusqu’au 31 août - 4, rue Rambaud Tél 04 99 74 20 35
Le parcours ludique et aquatique du Vallon de Villaret présente une particularité : sa Tour historique du 16ème, sans conteste le véritable pivot, à mi-chemin, de la promenade instructive et parsemée de sculptures ou autres œuvres aisément repérables mais fondues à l’environnement Habituellement, dans cette tour, on abandonne temporairement la nature, sa verdure et ses jeux d’eau pour s ’offrir un moment de réflexion, de contemplation, c ’est selon, d’interprétation artistique d’un lieu, de son environnement, et du monde en général Les artistes conviés cette année ont innové : Cécile Hesse et Gaël Romier ne proposent pas, contrairement à leurs multiples devanciers, une installation à l’intérieur de la tour Au contraire : ils en remodèlent la façade et son sous-sol Ils ont ainsi mis l’accent sur les ouvertures, les fameuses fenêtres qui métaphorisent habituellement l’espace pictural Sauf qu ’ au paysage et ses éléments tridimensionnels habituels et illusoires, ils substituent du concret, afin de révéler ce qu’habituellement l’on cache comme relevant de l’intimité - que Nerval qualifiait de sacrée : les draps, traversins, édredons, bref la literie et ce qu ’elle révèle de l’intimité familiale Si le linge sale se lave en famille, les matelas se purifient de leurs taches malpropres au soleil, celui du sud, où il se trouve être le moyen de séchage le plus naturel.
On a donc affaire à une exhibition des divers tissus qui se trouvent habituellement dans la maison, à occuper une fonction particulière, qui en l’occurrence s’émancipent et nous tirent littéralement la langue pour la plus grande joie des enfants Ainsi la maison exhibe son estomac, ses tripes colorées, ce qu’habituellement on préfère tenir enfer mé, à l’abri des curieux C’est la grande lessive textile tirant ironiquement la langue aux curieux qui voudraient pénétrer une privauté sacrée Une trappe, ouverte sur le sous-sol, présente des jour naux, des os et des boules de Noël, témoignages du temps qui passe, des drames aujourd’hui oubliés, de la mémoire désuète que nous livre en pâture tous les jours les quotidiens furieux, et des fêtes qui de temps à autres apportent un peu de joie, de courte durée elle aussi, dans le carcan familial Cette œuvre fait penser à une Vanité, à la condition tragique de l’homme, pris dans les travaux et les jours du temps qui passe La rivière qui traverse le vallon symbolise bien cet écoulement temporel On s ’ y amuse mais il n ’ y pas que la rigolade, il y a aussi l’art et ce qu’il nous rappelle de notre passage sur terre BTN Jusqu’au 3 novembre à Bagnols-les-Bains (48).
Tél. 04 66 47 63 76.
ALa Fondation Van Gogh, on peut admirer de véritables Van Gogh, L’Arlésienne bien évidemment, et également une paire de souliers, une chauve-souris, une rue de Montmartre Mais en l’occurrence, un autre artiste lui vole quelque peu la vedette Il s ’agit de ce prodigieux peintre géor gien que fut Niko Pirosmani, décédé prématurément tout comme son confrère Marqué par un destin tragique, on peut le peut considérer comme l’un des artistes ayant exercé un impact décisif sur l’avant-garde des années 1900, russe notamment (Malévich ), mais aussi européenne en général Trente tableaux (Un train la nuit, une femme buvant un bock, des animaux exotiques ) nous familiarisent à cet artiste mar ginal, en avance sur son époque, qui se moque bien de la perspective et envisage le tableau comme un plan Une dizaine d’artistes inter nationaux (Japon, Iran, Suisse, Allemagne…) ont été répertoriés pour rendre hommage à ce génie méconnu. Tadao Ando et sa table-tombeau en plexiglass, contenant des centaines de roses bleues Andro Wekua avec sa sculpture, noire, d’une femme moder ne, dépourvue d’yeux Raphaela Vogel et son hommage au père par drone aviaire interposé dans une
installation avec marbre funéraire et baldaquin Nara Yoshitomo s ’est carrément inspiré, dans ses deux portraits, des éléments de la vie amoureuse et du contexte politique géor gien vécu par Pirosmani Christina Forrer sert de contrepoint féminin à l’impression de sérénité des toiles animalières du géor gien : Ses minutieux tissages (coton, lin, laine) représentent des scènes violentes, agressives et engagées On trouve aussi l’un des portraits : celui sciemment masqué d’Adrian Ghenie, celui imaginaire de Picasso (gravure) et celui inversé à l’encre de Chine signé du maître du genre Bazelitz La partie photographique, frontale, comme les tableaux de Pirosmani qui se passent de perspective linéaire, est assurée par Shirana Shahbazi Une véritable découverte, indispensable Une exposition rafraîchissante car l’art de Pirosmani est de feindre l’innocence, la simplicité alors que le génie n ’est sans doute que l’enfance retrouvée à volonté. Les simples en esprit (au regard des autres), les enfants ont le premiers droit au royaume des yeux
Rodolphe Huguet est sans conteste l’un des plus originaux des artistes nîmois Globe-trotter invétéré, il fait flèche de tous bois (ses séries de Vanités, par ex, inspirées par un traumatisme crânien) dès lors qu’il s ’agit d’interroger les moyens de production d’un pays du monde et d’en tirer matière à oeuvrer Pensons aux concepteurs d’affiches de cinéma en Inde, qu’il détour ne au profit de l’artiste en Père Noël (transfor mé en Shiva), d’une région (Le Jura pour l’œuvre à base de goulottes de chantier tissés que l’on a pu voir au Jardin des Tuileries) ou d’une activité (les fabricants de baskets contrefaits) Il fait souvent appel à des artisans (à Fez, il a sollicité sept corps de métier) dans un esprit de partage qui mine la frontière poreuse entre artisanat et art tout court Il a travaillé dans une fonderie, en collaboration avec un taxider miste (ses postérieurs de taureaux et autres anti-trophées sont restés célèbres dans les annales, si je puis dire de la ville de Nîmes) ou, plus récemment, chez un fabricant de tuiles, objet et matériau dont il extrait de curieux masques sur cintres censés incar ner la tragique condition migratoire Chez lui, outre la critique sociale, le politique n ’est jamais bien loin On est vraiment dans un acte artistique mais militant On se souvient de ses caméras de vidéosurveillance en bronze Ou encore de sa résidence par mi des mineurs auxquels il emprunte les objets quotidiens : brouettes et pelles
Rodolphe Huguet détour ne, à son profit (artistique, je veux dire), les codes de l’économie libérale non sans un humour que l’on peut qualifier de froid, notamment quand il propose de vendre par agence des iceber gs en train de fondre au Canada (Fondu supplante alors Vendu) Les objets, chez lui, ne sont pas célébrés en tant que symptôme de la société consumériste Ils ont avant tout porteur de sens critique La populaire tente de camping est minuscule parce qu ’ une tête suffit pour y déployer une imagination qui échappe au comportement de masse
Le titre de cette expo d’été : Pour rêver une liberté retrouvée dans une maison sans murs, n ’est pas très éloigné de cette démarche Enfin, il aime bricoler, as-
sembler, comme le prouve cette brouette affublée d’une calandre de moto
L’expo prolonge celle du FRAC PACA
Elle se compose d’abord de valises de cabines en tuiles, posées au sol et parfois criblées d’impact de balles, sans doute pour évoquer le drame per manent des éter nels migrants
Elles sont toutes différentes, remplies d’objets réels, bien des gens vivent souvent en état per manent d’ur gence Au mur une reproduction d’un voyage en ballon avec pour nuages des vrais barbelés extérieurs au tableau Sur un autre mur, des filets de pêche en rhombe et fabriqués à partir de lacets donnent l’impression d’avoir récupéré, en pleine mer, les « tongues » abimées des naufragés de l’Histoire Sous l’œil inquisiteur d’une fausse caméra de surveillance
Avec, la tuile l’artiste concocte des récipients en for me de tours, de toutes couleurs, de toute physionomie, et troués de toutes parts, à l’instar des victimes de la guerre Un grillage sert de support à des empreintes de doigts crispés, que l’on suppose ceux des prisonniers Un alignement, sur des étagères, à la fois dérangeant et d’une grande force esthétique et tragique Dans une pièce à part, des accumulations d’empreintes de doigts, en terre cuite, suspendues du plafond, comme pour résumer à la fois les gestes primordiaux des petits de l’homme, qui construisent ainsi la colonne vertébrale de leur futur destin Et aussi le fait que l’union fait la force et les forces individuelles légion, face à l’adversité On peut s ’ y promener comme dans les pénétrables de Soto Une exposition cohérente, et qui sonne juste, bien en osmose avec son époque, et qui sait observer les petites choses du monde, notamment les tuiles qui couvrent nos toits domestiques, avec une rare acuité plastique Les objets, passés au crible des drames humains, en ressortent transfigurés Signalons que le centre d’art s ’exportera chez Annie Gabrielli pour l’expo d’automne de Mor gane Fontaine et recevra, à partir du 5 octobre, Baptiste Rabichon BTN Jusqu’au 22 septembre - 25, rue St-Rémy. Tél. 09 86 41 60 33.
Jean Paul Moscovino est un amoureux de la couleur qu’il envisage dans sa monochromie sans doute car on peut ainsi effectuer des découpages, à la manière d’un enfant, ou du der nier Matisse dans ses grands collages Sauf que Moscovino est un sculpteur, ce qui n ’empêche pas le découpage, dans le métal dont il se sert pour réaliser ses abris ou ses créatures féminines, auxquels il fait ouvertement allusion Ce qui est intéressant, chez ce sculpteur, que l’on peut rapprocher du Calder des stabiles, la figure en plus, c ’est que la couleur est pour lui comme un trait d’union entre l’objet sculptural, dans sa for me concrète, et le réel extérieur Entre la matière et le vide alentour qui comme toujours, fait le plein De plus, la couleur tend à envelopper la for me choisie, ce qui peut expliquer la métaphore de l’abri, récurrente chez l’artiste Il les obtient en pliant le métal ou en lui donnant telle courbure, de manière que chaque sculpture présente différentes facettes, selon que l’on tour ne autour ou que l’on s’ingénie à la pénétrer Pour les femmes sculptées, l’idée de tour ner autour va de soi et, si elles ne sont pas a priori pénétrables, on remarque bien des interstices où glisser le regard et où rendre sensible les modelages du vide Moscovino travaille aussi le couple : dans la relation à l’objet sculptural il faut être au moins deux Celui qui l’a réalisé, celui qui le contemple et se rassasie d’une for me parfaite et finie, sans doute pour échapper, les pieds sur terre, aux vertiges de l’infini La sculpture, de par ses bases incontour nables, n ’a-t-elle pas justement les pieds sur la terre, notre bien et notre certitude ? Enfin, il faut noter l’usage de certaines couleurs dominantes, pour des motifs symboliques que chacun se plaira à interpréter : le bleu principalement, et sa profondeur infinie, et le rouge, plus passionnel, même si certains jaunes nous renvoient quelque peu à la terre Une exposition ouverte à la nature elle aussi soumise aux codes singuliers de l’homme, par le biais du parc environnant Des petites sculptures sont pourtant visibles à
l’intérieur A l’extérieur, on est dominé par la monumentalité qui abrite A l’intérieur, on est plutôt dans l’intimité
Dominique Renson pratique une peinture figurative particulièrement troublante et émouvante Après la basilique St-Aphrodise et le palais des évêques, de Béziers, ses tableaux qui semblent sortis d’un autre temps seront visibles à La Mouche D’un autre temps : ils semblent renvoyer à des époques antérieures, et d’un point de vue pictural, au post caravagisme, à la peinture religieuse, espagnole notamment, ou à des peintres quelque peu singuliers comme Freud ou Bacon, à un univers sans doute décalé enfin La technique est irréprochable, modelant les chairs de façon inouïe dans les visages comme dans les corps si bien que l’on peut parler de tentative d’incar nation Car l’artiste se sert de modèles, ses créatures ne sont pas purement imaginaires même si elles semblent sorties d’une autre dimension A la basilique ce sont les têtes décapitées qui ont motivé l’artiste A La mouche, ce sont les cérémonies et les séries de bancs Les modèles contemporains et bien présents se retrouvent intégrés à une scène intemporelle. Le fond est souvent neutre ou sombre L’artiste se concentre sur le motif, par fois sur son corps dont elle souligne les outrages du temps Ce n ’est pas la beauté esthétique qui l’intéresse C’est la présence de la chair qui se fait car nation voire incarnation Il y a donc quelque chose d’habité par la grâce dans cette peinture austère qui donne un sentiment intense de vie Le banc, unique accessoire, concourt à cette impression de rigueur que veut donner l’artiste Il semble déter miner la limite entre le peintre et son modèle et par là même favoriser un lieu de jonction qui mette en exer gue la rencontre Une œuvre forte et surprenante, à contre-courant des expériences qui sévissent actuellement dans le milieu de l’art BTN Jusqu’au 31 octobre au Domaine de Pradines-le-bas à Béziers Tél. 04 67 30 63 52.
Par temps de canicule, comment ne pas rêver à des Horizons d’eaux ?
C’est la raison pour laquelle les deux FRAC de notre région ont conçu cette troisième édition pleine de surprises aquatiques Le parcours va en gros de Moissac à Montpellier Il faut d’abord rappeler que les Abattoirs de Toulouse célèbrent les 80 ans de la Retirada, avec Picasso et l’exil (l’Art-vues avril/mai), jusqu’au 25 août On peut ainsi voir sur trois étages des chefs d’œuvre du maître ainsi que des documents sur l’histoire de Guer nica Et aussi des compagnons artistes engagés tout comme lui, qu’il s ’agisse de Gonzalès, Dominguez, Miro, Clavé ou Tapiès Des artistes de la jeune scène espagnole ou d’Amérique latine Ce parcours sur l’eau inspire l’idée de déplacement et de traversée en relation avec le thème A l’ouest de la ville rose Si l’Hôtellerie Ste-Foy de Moissac sera hantée jusqu’au 20 oct par les chansons de ma terre lointaine (Emma Dusong, Ron Amir), le thème du port sera présent dans les barils de Jimmie Durham ou les trajectoires maritimes d’Evangela Kranioti, jusqu’au 13 oct à Auvillar (82) De son côté, au Musée Calbet de Grisolles (82) Florence Doléac réinterprète le balais du cru et invite à une installation sur les bords de la Garonne C’est le point de départ de la péniche et de l’œuvre flottante de Maya Rochat et ses flux d’images du Net, colorées, picturales, aux accents psychédéliques Au sud-est, la mairie d’Aygues-Vives (31) accueille les artistes de la traversée périlleuse, en particulier l’œuvre sous-marine de Marie Losier Au Réservoir de Rêvel (31), la franco-algérienne Zineb Sedira explore la culture nomade et photographie un cimetière mauritanien de bateaux chargés d’histoires et de drames (jusqu’au 5 janvier) Au Musée du Lauragais, de Castelnaudary (jusqu’au 22 sept), deux artistes se croisent pour un dialogue autour d’une Terre deux fois silencieuse (11) : Rebecca Breder et Marion Chambinaud A Trèbes dans l’Aude, le thème de l’amour est évoqué à travers les œuvres de T iti Parant, Pierre Ardouvin, Patrice Carré (22 sept) Le chilien
Rencontre
Tandis que l’art contemporain évolue dans diverses directions, nous avons besoin de repères, surtout dans ces années où l’on rend hommage au séculaire Bauhaus ainsi qu ’ au passage à l’abstraction des grands noms de l’entre-deux guerres : Malévich, Mondrian, Kandisnky ou Delaunay La géométrie aura joué un rôle essentiel dans l’évolution des courants picturaux et sculpturaux, de cette époque fondatrice jusqu’à nos jours ainsi que le prouvent des mouvements tels que De Stijl, le op ’art (Vasarely), et l’art minimal (Sol Lewitt, Robert Morris…), voire ce que l’on nomme l’art concret ou construit et qui met en exer gue la perception visuelle Dans une civilisation saturée d’images, et de prouesses technologiques, on sent le besoin de revenir aux fondamentaux que sont la for me et la couleur, vecteurs d’expériences perceptives, qu ’elles concer nent la suggestion, le contraste, la vibration, la recherche d’un essor dynamique ou d’un rapport d’équilibre La manifestation, orchestrée par l’association Art, Architecture et Territoire, s ’est fixé deux rendez-vous, sous for me de RIAC : l’un aux confins du Gard et de la Lozère, du côté du lac de Villefort, au château du Castanet (XVIème), jusqu’à la fin août, avec parcours itinérant de sculptures dans la Nature à Altier ; l’autre dans l’Uzège (Ancien évêché et Mas des Oules), plus proche du siège de l’association, en début d’automne
20 artistes, femmes ou hommes, français ou étrangers, peintres ou sculpteurs, émer gents ou reconnus, ont été recensés, dont bon nombre résidant en Occitanie, afin de proposer aperçu représentatif de ce qui se produit, obstinément et inlassablement, en matière d’art construit, sur une sur face plane, un volume simple ou dans le rapport à l’espace environnant 20 artistes suffisamment divers pour ne jamais engendrer un sentiment de monotonie Côté pictural, on sera sensible à la répétition systématique et rigoureuse des for mes gigognes conçues par Geor ges Ayats, aux petits ronds de papier coloré , répartis en étoile et avec élégance, sur le mur, par Laurie Gicquel, ou aux imbrications de figures colorées sur la sur face même de la toile, orchestrée par Jérôme Dupin Pascal Fancony, l’or ganisateur de ces rencontres, excelle dans les combinatoires de couleurs sur
Enrique Ramirez émeut à Port la Redorte (11) avec ses films sur la tragédie chilienne et sur l’omniprésence de la mer (22 sept) A Lezignan-Corbières (Médiathèque, jusqu’au 1er sept), Sigalit Landau met en scène ses sensations aquatiques face au chaud ou au froid Un peu plus loin, à Ventenac c ’est Jean-Claude Rugirello qui rend hommage aux platanes malades du canal du Midi en élevant un Gisant Romain RuizPacouret a conçu un drapeau inspiré des anciennes cartes de navigation Rebecca Konforti l’accompagne de ses peintures, tout en imaginant une dérivation agricole du côté du Somail, St-Nazaire d’Aude (29 sept), et un jardin mythique in peu plus loin à Balaruc (34) Deux expos collectives frappent l’attention avec Gille Barbier, Présence Pantchounette, Musée Khombol, Manuel Ocampo etc à Quarante, dans le biterrois jusqu’au 13 déc ), parce qu ’elles touchent à des lieux prestigieux tel le Musée de l’éphèbe d’Agde, où l’on retrouve le très fêté Jean Azémard, l’étonnant Jacques Bruel, le méconnu François Dezeuze, l’infatigable Hubert Duprat, Cathy de Monchaux, Abraham Poincheval ou le très méticuleux Cédric Tor ne (Jusqu’au 15 sept), s’infiltrant par mi les œuvres de la collection Entre les deux, la taïwanaise Hsia-Fei Chang illumine l’office du tourisme de St Chinian de ses enseignes lumineuses, tandis que Patrice Carré conçoit une bâche célébrant 36, les congés payés et la bicyclette (avec Paulette, et Fernand, Léger ! ) à Colombiers (34) Avant de rejoindre le DRAC OM et Alkéma (mais Alkema mérite à lui seul tout un voyage), on peut faire halte à Villeneuveles-Maguelonne pour admirer les vues du Sud de la France par le grand photographe Harold Chapman (Centre Béranger de Frédol jusqu’au 31 août avant l’expo de tauromachique de notre ami André Fer nandez à la rentrée) Un parcours qui per met de découvrir des endroits char mants et de rappeler que l’art contemporain peut s’infiltrer partout BTN En région Occitanie. Tél. 04 99 74
AU
grilles, trames, nuanciers, échelles, proposant ainsi une expérience d’une rare intensité et qui finit par s ’avérer transcendante, tant elle nous force à abstraire le réel pour nous concentrer sur les phénomènes lumineux et la science des nombres Delnau, en faisant flotter la for me, suscite de discrets trompe l’œil tandis que Valérie Voillet n’hésite pas à faire évoluer son imposante toile libre sur le sol, tout en dynamisant la sur face par un jeu subtil de déséquilibre bichrome. Ar nulf Letto se limite aux creux et reliefs de lumière qui fouillent les mystères du blanc et de ses nuances jusqu’au gris, Roland Orepuk fait confiance aux vertus du jaune, tandis que Ruth Weschlin obtient une sorte de paysagéité abstraite en combinant deux couleurs et Philippe Chittarini un subtil accord de nuances dans ses séries monochromes Enfin la jeune Esther Edouard articule sa recherche autour de motifs symétriques, souvent crucifor mes, en diagonales dans les tons bleus, à la fois dynamiques et apaisants Côté sculpteurs, où la problématique for me/couleur se double d’un questionnement sur l’espace, certains ont choisi la for me totem en expansion (En acier, José Aguirre), ou la stèle (Quasi ludique, chez Père Belles, en rouge et blanc, et qui semble inspirée de la signalétique urbaine), d’autres le jeu de lignes fines et brisées qui s ’articulent, dans l’espace justement (Chantal Atelin), le bouquet de for mes élégantes et courbes chez Dominique Coutelle On appréciera les jeux de torsions, quasi anthropomorphes, ponctués d’une couleur (Dans le Baiser de Christian Ar mandy), l’entrecroisement rigoureux de for mes irrégulières évidées (Her mann Gunther), les petits parallélépipèdes en déséquilibre (Daniel Tostivint) ou traités avec simplicité et monochromie chez Ber nard Didelle, enfin les for mes métalliques qui semblent danser dans l’espace, dédoublé par la géométrie des volumes, inachevées, chez Sébastien Zanello
De quoi se familiariser avec une type d’art qui ne cache en outre pas sa proximité avec l’architecture, et qui, à partir de quelques principes simples, mais universels obtient un maximum d’effets, méritant alors sa place essentielle dans les diverses tendances de l’art d’aujourd’hui BTN Jusqu’au 31 août au Château de Castanet à Pour charesses (48).
Deux expos assez différentes, pour ne pas dire contradictoires (on pourra trouver des correspondances : il s ’agit de femmes, ayant quelque peu bourlingué, s’étant fixées peu ou prou dans la région, prêtresses d’un art populaire ) La première : les trois salles occupées par Anne-Lise Coste, tiennent au fond leurs promesses. La première salle est spectaculaire puisqu’elle est faite de milliers d’inscriptions à l’aérographe, essentiellement des mots, qui semblent choisis par associations d’idées et for ment comme des vagues graphiques dans une polyphonie colorée Le spectateur est immédiatement submer gé et invité à prendre son temps, à contempler et méditer car ses flux de mots racontent des histoires et le mur, par sa stabilité, contredit la fugacité iconique et verbale des écrans Chez Anne-Lise Coste les mots réfléchissent et nous invitent à partager et à interpréter une pensée La deuxième salle est saturée de toiles plutôt imposantes où se découvrent les multiples facettes du style foisonnant d’Anne Lise Coste, qui ne cache pas ses goûts picturaux et qui peut passer d’une composition soignée à une impression de confusion correspondant bien à l’esprit de notre temps, où l’on reçoit des multiples infor mations que l’artiste rend compossibles sur le plan du peint Un peu comme dans l’espace du rêve, de celui de l’enfance et sans doute aussi des artistes de l’art brut En passant par une for me monolithique et monochrome sur le thème de l’os, en référence sans doute à Matisse La troisième salle frappe par sa sobriété : une branche, longiligne, posée contre la toile libre et immaculée, est prolongée d’un simple geste digital, produisant une for me Après tant de trépidations un peu de calme ne peut faire de mal Je suis beaucoup plus gêné (d’autant qu’il n ’est pas dans mes habitudes de critiquer ouvertement une exposition dans laquelle j’ai du mal à entrer), pour évoquer l’univers de Valentine Schlegel même si, à la base, sa personnalité aurait de quoi séduire : femme indépendante qui aura traversé le siècle passé, sa conception d’une dimension collective du travail artistique, humilité, absence d’ambition carriériste et d’ego surdimensionné, d’attitude individualiste présence de la sympathique famille Biascamano, de la cabane conviviale reconstituée Sétoise,
comme Agnès Varda, d’adoption il est vrai, après avoir fréquenté Vilar en Avignon, ou suivi des études aux BeauxArts de Montpellier. On peut ainsi parler d’une figure emblématique et attachante Est-ce que cela suffit, avec les artistes auxquels elle est rattachée (le peintre Léon Gischia, les petites sculptures de Christian Desse) pour occuper une grande partie du CRAC ? J’avoue que je demeure sceptique, tout en admettant qu’il m ’est arrivé de me tromper Certes, avec de bons discours, on peut justifier absolument n’importe quoi (j’utilise cette expression de manière non péjorative) et l’art contemporain en a sans doute abusé de son côté (ce qui fait qu’il se trouve pris au piège de ses propres atouts et commence à être débordé de toutes parts avec ses propres ar mes discursives) mais j’avoue que j’ai du mal à me passionner pour les costumes peints, les maquettes de cheminée en plâtre, les collections personnelles de couteaux ou les vases et plats en faïence qui nous sont présentées dans les diverses salles de cette exposition J’ai l’impression que l’on a voulu élaborer une fiction, quasiment une légende, autour de cette dame toujours vivante, faire part d’un engouement temporaire, recentrer le CRAC vers l’originelle singularité de son île, vers ses racines et antécédents et j’ai du mal à adhérer (sans doute à tort) On me concèdera l’honnêteté de l’avouer (On ne peut tout aimer de ce que l’on commente et inversement on ne peut plaire à tout le monde) Concédons les efforts pour rendre la scénographie la plus attrayante possible, notamment dans la salle des vases et des couteaux, et à l’étage, autour du témoignage filmé de la fratrie Biascamano Concédons enfin que le choix de la directrice est courageux Celui de la commissaire, sûrement sincère Que la scénographie, conçue telle une œuvre d’art et qui devient plus importante que les œuvres, fait de plus en plus ses preuves On verra si l’Histoire et l’avenir donne raison au CRAC (l’art contemporain est tout à fait capable de se saborder et de faire de ce sabordage la meilleure preuve de sa vitalité). Le public sétois de son côté devrait s ’avérer conquis et concer né Et ce n ’est déjà pas si mal C’est vrai qu’il n ’ a pas été managé BTN Jusqu’au 29 sept. - 26, quai
Michel Butor, dans son Génie du lieu, illustrait la place que peut occuper la présence d’une montagne dans notre environnement physique Le Pic St-Loup, visible d’un peu partout, joue ce rôle dans la région de Montpellier, celui un peu d’un éclaireur, devant le bataillon des montagnes cévenoles Un peintre épris du génie du lieu tel que Vincent Bioulès ne pouvait qu’être sensible à cette silhouette étrange dont la for me changeante et les modulations de lumière ne sauraient laisser indifférent Ajoutez à cela les talents de coloriste de l’artiste, son goût des subtils et délicats effets de matière et sa tendance à géométriser le paysage sans en avoir l’air et l’on comprendra combien le Pic St-Loup est lui, j’ai envie de dire c ’est une histoire d’hommes, car les nécessités de la peinture poussent le peintre à faire entrer ce géant dans son tableau et se mesurer à lui à taille ou ar mes égales, si je puis dire Entre la montagne est lui tout est question d’espace, d’obstacles à franchir, de distance idéale, à savoir mesurée avec l’œil du peintre Bien sûr le peintre prend des notes, fait des croquis, des dessins mais réalise les toiles à l’huile en son atelier Ce qui fait que l’on a affaire à deux temporalités différentes. Mais aussi à deux univers différents : au rapport réel au paysage, succède la réalité de la peinture, avec ses dimensions imaginaires, se transfiguration du réel, sa personnalisation par l’artiste qui lui impose son style, sa mythologie personnelle A ces tableaux souvent imposants, il faut ajouter les dessins de jardins de la villa Médicis, ce lieu prestigieux et romain qui a vu défiler tant de peintres célèbres, car un jardin, quel qu’il soit c ’est un peu d’intimité, un peu de son univers à soi que l’on déchiffre et défriche
A la Halle aux verres, on peut voir le maître verrier d’origine portugaise, Fer nando Agostinho On est alors dans l’univers de l’enfance et d’ailleurs les œuvres sont en général de for mat modeste Les figures frappent par leur humour, leur caractère caricatural, fantaisiste Règnent en maître en effet l’hybridité et les créatures que l’on aurait pu qualifier de monstrueuses si elles ne nous paraissaient pas émi-
nemment sympathiques Le véhicule joue un rôle important comme si elles voulaient nous entraîner dans un autre monde, proche de la BD Le règne animal y est privilégié parce que lui aussi relève de l’esprit enfantin, ce qui n ’ empêche pas, à l’occasion de traiter de sujets graves (La vache folle, une allusion à Lénine ou au Christ), mythologiques et bibliques (Le minotaure, la pomme originelle), ou sociétaux (la télé) Les yeux sont le plus souvent exorbités car tout en cet art est question de regard Il ne s ’agit pas de toucher : le verre est trop fragile C’est cette fragilité qui le rend précieux et attachant Il se pose en contradiction avec les vanités humaines (d’où les Memento mori et la déclinaison du crâne) Au bestiaire virtuose il faut ajouter des prouesses techniques, tels les totems végétaux, véritable forêt de lumière translucide Aux créatures marchantes Agostinho ajoute les êtres rampants ou grimpants ; beaucoup d’anthropomorphisme et bien sur une technique irréprochable et haute en couleurs Une rétrospective qui ravira petits et grands BTN
Jusqu’au 3 novembre pour Claret.
Tél. 04 67 59 06 39.
Et jusqu’au 1er septembre pour Les Matelles Tél 04 99 63 25 46
Signalons la publication, par les Eds Méridianes, du Journal 1972-2018 de Vincent Bioulès, illustré de dessins, comme pour en conserver le caractère intime Une plongée, sélective, dans la pensée quotidienne d’un homme et d’un artiste hanté par son activité créatrice Ses moments de doute, de certitude Des amis, des compagnons, des modèles, des goûts et bien sûr des couleurs Un témoignage passionnant
Ce choix sélectif dans la collection de la famille Servais se révèle d’une grande qualité et les choix du curateur Nicolas De Ribou, lui attribuent une cohérence qui en font sans conteste l’une des réussites de cet été Les vingt œuvres rassemblées concer nent toutes en effet le corps et sont accompagnées de fiches qui per mettent de réviser les grands événements du monde contemporains de l’acquisition, de 1999 à 2019 On y trouve en effet des noms prestigieux comme le regretté Robert Mapplethorpe, présent ici avec une photographie de fleur, une orchidée très sexuée, ou l’obscène poupée à taille humaine, avec prothèse anale, de Cindy Sher man voire le cliché très controversé, fait de sper me et de sang, d’Andres Serrano (l’homme au Christ compissé) Les artistes viennent un peu de tous les pays et les surprises sont légion, qu’il s ’agisse des personnages sadomasochistes du norvégien Bjar ne Melgaard, la fille artificielle et consommable pour une humanité en pénurie d’aliments, du japonais Makoto Aida et l’œuvre la plus passionnante de cette exposition, de l’américain Heather Dewey-Hagbor g : collectes d’objets style chewinggum dans la rue, de manière, par Adn interposée, à reconstituer un portrait en 3 D de l’anonyme repéré Quelques œuvres relèvent de per for mances de rue ou en studio : la guatémaltèque Regina José Galinda dénonce un ancien militaire en jonchant de sang la rue de sa ville qu ’elle arpente pieds nus ; le cubain Ariel Orozco arpente les rues de Mexico en troquant ses vêtements neufs jusqu’à se retrouver dans ceux d’un SDF ; l’africain du sud Roger Ballen plonge dans l’univers minoritaire et blanc des enfants qui jouent, de façon un peu décalée et par fois
d’une inquiétante étrangeté ; la péruvienne Daniela Ortiz révèle en direct l’effet de sédatifs pour déportés sur son élocution Les italiens Eva et Franco Mattes témoignent de la violence destructrice des jeunes addicts aux jeux vidéos ou aux écrans en général Le canadien Jon Rafman fait appel à Google map pour saisir des individus qui ne se savent pas filmés en situation compromettante ; le français Christophe Bruno interroge les moteurs de recherche qui orientent nos choix en classant les sites censés se voir les plus recherchés Les reconstitutions de portraits de petites filles, de l’allemande Loretta Lux, ont quelque chose de dérangeant, d’horrible, tout comme le polaroïd de femme à la bouche diffor me portraituré par le grec Lucas Samaras La sculpture disloquée, cousue à la main et enveloppée de collants de Mélissa Ichiugi rappelle les souffrances à la fois des danseuses et des accouchements La coréenne du sud Yoon Ji Seon recourt à l’autoportrait, qu ’elle masque à part les yeux en travaillant des fils colorés et des effets de texture : on pense à l’importance de la chirur gie esthétique dans l’extrême orient Bref, chacune de ses 20 œuvres soulève un problème politique, sociétal, civilisationnel qui ne laisse pas indifférent et qui renvoie souvent au pays d’origine Pensons aux bâtons en cuirs des roumains d’Apparatus 22, lesquels renvoient aux différences de peaux plus ou moins choisies (bronzage…). Ou le pot en terre sur monté d’un vague corps en tissus et perruque de prostituée de l’iranienne Shirin Fakhim Toutes les œuvres méritent d’être détaillées On en ressort troublés et enrichis BTN Jusqu’au 20 septembre - 13, rue des Balances. Tél. 04 34 40 78 00.
On se rend compte aujourd’hui que les artistes sont de moins en moins attirés par l’art pour l’art mais préfèrent s’impliquer dans des causes qui sont d’actualité, ou concer nent l’avenir de l’humanité Ils se font un honneur de pratiquer le devoir de mémoire surtout s’ils ont vécu les drames dont l’Histoire nous abreuve régulièrement : l’exil, la guerre, les redécoupages territoriaux L’exposition du château du Vigan fait partie des 25 propositions concoctées par Les Abattoirs pour commémorer les 80 ans de La Retirada des républicains espagnols qui auront sérieusement impacté et remodelé le visage de la région, et notamment du côté du Gard Mais l’exil ne s ’est pas arrêté en 1939 Il se présente sous d’autres for mes Deux artistes, qui ont vécu l’exil, ont répondu à l’appel : la Russe Taus Makhacheva, originaire du Dagestan (où la tradition de l’acrobatie est très forte) et ayant longtemps vécu à Moscou, fait appel à un funambule célèbre, lequel risque sa vie en transportant des œuvres d’art empruntées à un musée des Beaux Arts, d’un rocher à un autre Entre les deux, le précipice D’un côté les tableaux en attente, de l’autre leur rangement dans les systèmes de stèles de rangement, utilisées dans les musées L’œuvre est forte et dramatique, d’autant que si le vaet-vient est évidemment symbolique, il est en même temps dérisoire Si le funambule tombe, c ’est au champ d’honneur de l’art La deuxième artiste, Paula Anke,
originaire d’une Allemagne naguère déchirée, fabrique des collecteurs de mémoire, présentées en séries de 18 petits caissons dans lesquels elle fourre des tas d’objets trouvés, qui font pour elle sens Le visiteur est invité à établir des rapports pertinents entre eux et à faire de cette mémoire concrète individuelle une expérience collective ou du moins partagée Ses « amazones de l’ombre » déplacent les problématiques vers la condition pérenne de la femme Il s ’agit de poupées qui ne se laissent pas manipuler et fonctionnent en bataillons où règne la diversité, ce dont témoigne leur garde-robe Elles sont suspendues ce qui fait que le visiteur peut circuler par mi elles Les statuettes (Petites filles dans les camps) de Janine Delpuech compètent ce défilé féminin Manuella Parra, sensible à l’histoire des réfugiés espagnols, revient, au dessin ou à la gravure, sur la Retirada et ses tragédies mais aussi ses espoirs Elle est également poète Enfin, l’espagnol Daniel Andujar, acteur du Net Art, intervient au Musée cévenol (1, rue des Calquières) afin de réactualiser des documents concer nant la guerre civile mis à l’écart par l’iconographie et la documentation officielle Une exposition qu’il faut prendre au sérieux même si l’humour n ’ en est pas exempt BTN Jusqu’au 22 septembre, Hôtel de Ber nis au Vigan.
Tél 04 99 64 26 62
De même qu’il y différentes sortes d’abstraction (lyrique, géométrique, tachiste, minimale, art du monochrome ), il y a diverses possibilités de traiter la figure Philippe Pradalié a choisi la sienne : lumineuse, objective, ouverte au mode extérieur. Les quelques toiles rassemblées à l’espace Lawrence Durrell témoignent de son attachement à sa région, qu’il s ’agisse des pins de Nébian, d’un mariage au bord d’un étang ou d’une extraordinaire meneuse de chiens, qui n ’ en manque pas (de chien justement) et se voit traitée avec une fraîcheur à la fois juvénile et moder ne On hésite entre l’intemporalité de la nature et le caractère temporel ou anecdotique
Des interventions humaines Une œuvre lumineuse, marquée par le paysage, dont Yves Bonnefoy disait que l’on ne pouvait s ’ en passer ou qu’il n ’aimerait pas vivre dans un monde qui s ’ en passerait
Son fils, le fils de Philippe Pradalié, Thomas Ver ny, en pleine recomposition familiale, dans un intérieur domestique au contraire, sur son grandiose pastel placé juste en face le Mariage champêtre et lagunaire de son aîné, inclut justement ce lumineux tableau sétois, dans une mise en abyme qui sonne comme un héritage
ou du moins une prise de relais. Ver ny présente en outre quelques petits paysages au pastel, croqués dur le motif, et dont on se doute qu’ils pourraient servir à des compositions plus grandes Ver ny expose aussi, justement, des toiles plus grandes, de paysages maritimes ou montagneux (Canigou) voire entre les deux (vue du Pic St-Loup) qui surprennent par leur premier plan, qui vient perturber le champ même du regard toujours prompt à vouloir tout embrasser sans s ’embarrasser d’obstacles qui sont pourtant le lot de la condition humaine Or ce sont justement des cactées, des buissons épineux ou des aloès qui viennent corser la fluidité du paysage et montrer que toute vision se mérite Entre le visiteur et son désir de tout saisir se dresse la subjectivité du peintre, et le travail qu’il lui a fallu réaliser pour aboutir à cette impression de facilité qui en fait n ’est qu ’ un leurre La route du peintre est semée d’embûches qu’il faut savoir maîtriser, à l’instar d’une quête, d’identité picturale Dans une salle à part on peut également se familiariser avec la peinture de Jacqueline Gaussen Salmon
Jusqu’au 28 septembre - 49, rue de la Taillade.
On assiste actuellement à un regain d’intérêt pour les activités manuelles, souvent associées à l’artisanat, aux créations domestiques ou à la recherche d’une simplicité décorative Rieko Kiga a choisi la broderie traditionnelle, afin d’associer le passé et le présent, la tradition et la moder nité, si essentielle dans la culture nippone
Sur ses tissus, Rieko Kiga brode soit des concepts universels, comme celui de Peace, soit des improvisations géométriques qu ’elle pourrait reprendre à l’infini Son travail en effet témoigne d’une dimension spirituelle qui fait du bien, dans un contexte agressif et consumériste Sa forêt d’amour, faite de lés suspendus, en tissus bleus et blancs, plonge le visiteur dans un bain de sérénité et d’optimisme auquel nous ne sommes plus habitués, la civilisation étant en général associée à la violence, au sexe et aux besoins envahissants de la vie matérielle La broderie renvoie de surcroît à une activité féminine, mater nelle, sans doute sécurisante dans le meilleur des
cas Une autre voie à explorer par rapport aux modèles, orthonor més, de la créativité ou simplement de l’excitation masculine
La broderie paraît moins violente la guerre, ou certaines activités sportives de combats Poussée à l’extrême, elle protège, à l’instar d’un nid où s ’abriter des fureurs extérieures Aussi voit-on Rieko Koga occuper l’espace des lieux qu ’elle investit par des installations arachnéennes La broderie prend du temps l’artiste s ’efforce de le vivre, en opposition au rythme effréné de nos quotidiens surbookés Elle recourt également à l’écriture, toujours dans le sens de s ’ouvrir à la méditation et donc au monde spirituel Nous avons sans doute besoin aujourd’hui de renouer avec une certaine spiritualité, tant qu ’elle n ’est pas coercitive ni contraignante
BTN
Jusqu’au 7 septembr e - 3, place du Capitole Tél. 05 62 30 23 30.
Peintre, Astor l’est sans doute jusqu’au bout des doigts, et aussi au bout de l’esprit : il vit la peinture et fait la peinture, comme on respire, comme on vit Il est en quelque sorte un re-créateur de mondes Sa préoccupation majeure est l’inscription d’un espace, réel et matériel Evidemment le microcosme étant en correspondance avec le macrocosme, l’espace qu’il s ’approprie renvoie à l’universel, celui qui se déploie ailleurs que sur le territoire du tableau
On sait qu’il est habité d’abimes infinis, sans commune mesure avec nos humbles identités, bien figurées par les petits portraits inscrits dans du papier à cigarettes
En ce sens, sa démarche est cosmogonique La peinture d’Astor est ainsi envahie de références à l’origine, à l’élémentaire, qui définit une présence, que l’on peut éprouver en observant la toile, même si tout prolongement vers une dimension, métonymique ou métaphorique, n ’est pas à exclure, qui enrichit l’interprétation du tableau Le ciel, la pluie, les reflets, le soleil surtout, et la nature en général, sont chez Astor des motifs de prédilection Avec ses 365 errances colorées, ces toiles carrées posées à terre, on peut sans doute parler de chef d’œuvre Elles nous amènent à mettre bas notre regard, au fond à un peu plus d’humilité, dans notre rapport à l’art et à la création en général. Elles contiennent une figure circulaire peinte Un peu un symbole de l’infini On peut les surplomber, avoir l’impression de les dominer alors que, par leur sur face territoriale, elles nous
Le parc, la nature, surtout autour d’un beau domaine, appellent naturellement la sculpture Ainsi chaque année le domaine du Bosc nous convie-t-il à une flânerie, à laquelle ont été associés des grands noms comme Ber nar Venet, des régionaux comme Jordi ou Vanessa Notley Cet été ce sont 23 artistes qui essaiment de leurs œuvres un parcours qui se veut éclectique et ouvert, bien des tendances étant représentées même si l’on ne cherche manifestement pas les provocations des activités contemporaines On trouve ainsi un peu tous les matériaux (l’acier découpé, chez Yzo, par exemple) et toutes les for mes (Du même acier, Peter Castro tire des effets tout à fait différents dans son dialogue avec la nature) tandis que d’autres explorent de nouvelles substances et leurs reflets noirs (Thomas Lardeur, et son PMMA) Jean-François Demeure a réalisé son œuvre spécialement pour cet événement de l’été Il s ’agit d’un bloc de granit posé sur un tapis de lumière rouge et sur monté d’un galet, emprunté aux vignes à rouge (le sang de la terre) toutes proches Le bois aussi a ses inconditionnels Catherine Ar niac taille les troncs en for me de totems et les « panse » tels des êtres blessés, leur apportant couleurs et éner gies De son côté Noushin Bagherzadeh a trouvé dans le nœud matière à déclinaisons infinies, en acier notamment Pima, dans un esprit plus zen, sculpte le vide en ce sens Inversement, Christophe Bricart choisit le verre de Murano aux multiples couleurs
ramènent à notre chétive condition Elles forcent le déplacement, le parcours, nous les appréhendons de tout noter corps Difficile toutefois de les saisir dans leur ensemble, ou bien très approximativement, ce qui nous ramène aux limites de notre appareil perceptif et sensoriel En effet, nous ne sommes même pas capables de cener la courbure de l’horizon Astor a naguère jeté son dévolu sur l’irreprésentable herbe des prés, cette autre incar nation de l’infini sur terre Son œuvre, parfois ironique, est en fait grave et métaphysique Elle vise à reconduire une peinture qui se sait inachevée, inachevable et fait de cet inachèvement le motif même de la reconduite prospective Dans la série du Temps scellé, divers moments et diverses émotions sont étagés sur la toile, assez imposante au demeurant, telle une iconostase Par ailleurs, la couleur ne signifie pas que la couleur chez Astor Elle est tout ce qui la constitue dans sa réalité matérielle et qui lui per met de partir du limon (Il est camar guais à l’origine) pour accéder à l’éclat des étoiles, là haut, sur les monts près du ciel cévenol Astor, un artiste encore trop méconnu, bourré d’idées et de talent Ce n ’est pas par hasard si la ville qui l’accueille rend hommage à l’Esprit Un esprit sain
Du 29 juin au 21 juillet au Prieuré Saint-Pierre, Chemin de la Paroisse Tél 04 66 90 45 31
solaires dans le cadre de son « rainbow project » Car sculpture n ’ assone pas forcément avec volume ou lourdeur Le maillage abstrait se déployant dans l’espace fait le bonheur manuel et intellectuel de Ber nard Blaize Dans le même esprit, Myriam Louvel recourt au fils de fer pour dessiner des traits dans l’espace Mais Céd Rouz par exemple fait confiance à la bonne vieille pierre pour concevoir ses agglomérations calcaires qu ’ on dirait empruntées à quelque montagne Et Gilles Appert à des for mes circulaires, en métal, qu’il présente en dégradé, de la plus grande à la plus petite La géométrie (Ailo), la ville (Peres Belles), l’architecture (Eric Bour neuil), le paysage même (Arancha Tejedor), les for mes simples (Hervé Nys, Anne Jones), l’attirance pour l’objet (Marie Guerrier) inspirent les artistes Signalons la présence du grand artiste allemand Stefan Szcezeny, dans un esprit néo-figuratif qui ne fait pas dans la dentelle mais aime à découper les for mes, végétales ou humaines Anne Wendling, avec des for mes simples et coniques, suscite un effet anthropomorphe que l’on peut trouver amusant Enfin, Jean-Paul Paillet a concocté un émouvant bassin de lumière, une sorte de maquette faite de différents matériaux On aura compris que chacun y trouvera de quoi se sustenter, de for mes, matériaux, couleurs et rapport à l’espace. BTN Jusqu’au 3 novembre, Chemin du Bosc à Domazan Tél 06 22 80 92 07
Qui se fût promené ce printemps près des salins du midi, des vignes à vins des sables ou sur la terre camar guaise en général, y eût rencontré un curieux personnage, d’origine asiatique, effectuant des sortes de mystérieux et minutieux prélèvements A sa langue, à son physique, à son enthousiasme à parler de son travail, on eût facilement reconnu l’artiste japonais Kôichi Kurita Ce der nier, en effet, homme des terres, n’hésite pas à ôter du sol de multiples échantillons de diverses couleurs, consistances, origines, en l’occurrence camar guaises Il les nettoie de leurs scories et nous les restitue selon un mode de présentation à la fois original, adapté au lieu et pertinent dans sa conception. Symboliquement, la terre contient tout le passé du monde qu ’ un coup d’œil suffit à ressaisir Dans les tours et remparts d’Aigues-Mortes, les visiteurs seront ainsi à même de contempler les 108 coupelles posées de manière circulaire sur le sol et contenant des terres classées par couleurs, chacune renvoyant à tel lieu et tel moment et reconstituant un parcours, en un espace donné, en miniature en quelque sorte Tout près de là, 100 fioles de verre étiquetées, de poudre ou pigments colorés, avec leur lieu d’origine précisé Les couleurs sont disposées en gradation, l’artiste jouant sur les diverses particularités de l’élément-terre, cet immense réservoir à pigments Pour l’artiste sa diversité est à l’image des hommes, qui la foulent, l’exploitent et finissent par ne plus la voir, par ne plus lui accorder la moindre considération Toujours à Aigues-Mortes, on
découvrira 81 petits cônes, car la terre est suffisamment plastique et souple pour se plier à nos for mes Ils sont disposés au sol de manière aléatoire, donnant plus de fantaisie à l’expérience On pense à des sabliers inversés, car la dimension temporelle est ici essentielle La terre camar guaise, qui n ’ a pas l’habitude de tels traitements, si respectueux, s ’ en retrouve transcendée On peut poursuivre l’expérience, en la maison du grand site de France de la Camar gue gardoise, où des cartes postales, envoyées à une amie locale, et contenant trois pincées de terre, sont exposées, sur un présentoir vertical, côté verso évidemment Celui que cette conception artistique fascine pourra se rendre à St-Gilles, près de l’abbatiale : la présentation y est spectaculaire par ses dimensions et fait penser à un immense nuancier naturel 400 terres grumeleuses disposées près du sol sur du papier Japon, résument des jour nées et des distances de déambulation non négligeables, sans évoquer le travail achar né de nettoyage, de séchage, de recensement Et les modalités de présentation retenues Un travail évidemment très riche, à l’écoute écologique de la terre, des terres et de leur élan vers l’éther (nité) BTN
Jusqu’au 31 août aux Remparts d’Aigues Mortes, tél 04 66 53 61 55 Maison du GSDLCG (Tél 04 66 77 24 72) et Pavillon de la culture à St-Gilles (Tél. 04 66 08 66 57).
On a célébré les artistes dans la ville On ne peut pas oublier les artistes aux champs, ou dans des villes de province de modeste enver gure (Lourdes, Narbonne ) Chaque été Marie-Caroline Matte (et à présent Pascal Pique) demande à des artistes triés sur le volet, et souvent des grands noms de l’art contemporain, à intervenir dans des lieux patrimoniaux incontour nables, de notre région - à présent élar gie et enrichie en l’occurrence de nouveaux départements. C’est ainsi que l’Aveyron, outre son déjà légendaire musée Soulages, honorera la noire cathédrale de Rodez par les projections d’images virtuelles conçues par Miguel Chevalier, remodelant l’architecture intérieure tout en créant un climat d’interrogations spirituelles Une expérience magique dans un lieu sacré Un autre artiste qui nous plonge dans des expériences cosmiques confinant à l’infini, c ’est Abdelkader Benchamma
En l’abbaye de Lagrasse, dans l’Aude, il nous convie à une fresque murale dont il a le secret et dans laquelle il nous immer ge Il s ’agit d’une matière noire, en laquelle on sent comme des exhalaisons d’ésotérisme
A Fontfroide, toujours dans l’Aude, c ’est Mattéo Nasini qui érigera des colonnes gainées de textile dans une chapelle de l’abbaye Il s ’agit d’une sorte de jardin abstrait où des colonnes imitent les arbres, lesquels après tout, ont donné dans la forêt la première idée d’architecture aux concepteurs de cathédrales d’antan Le jeu de couleurs per met de multiples effets de lumière Une tapisserie complète cette proposition
A St-Guilhem-le-Désert, dans l’Hérault, Sofie Muller joue de la lumière à partir d’un double portrait en albâtre blanc qu’il faudra chercher dans le petit musée lapidaire de l’abbaye de Gellone Emouvantes, comme arrachées au passé, ces têtes donnent l’impression d’une fusion mystérieuse de deux êtres, la mère et la fille, petits blocs ici bas chus d’un désastre obscur Des fragments de corps parachèvent l’ensemble. Dans le petit village héraultais de La Livinière, en plein vignoble minervois, Eric Michel a prévu de transfor mer le clocher roman en phare lumineux,
dans les nuits claires du cru Jouant sur des lumières radieuses, il le transfigure littéralement alors que, à trop le voir, on finissait par ne plus le regarder La Bambouseraie d’Anduze, dans le Gard, a invité Roland Cognet à mettre en exer gue le tronc d’un énor me séquoia, oublié, déchu et monté à présent sur socle, réhabilité, rehaussé d’acier peint
On attend également des surprises du côté de Lourdes, au Musée Pyrénées, avec le duo baptisé Art Orienté objet Ils ont réalisé une emblématique au néon sur le mariage approprié de la truite (ou du brochet) et de l’aigle et une installation où un squelette de chameau jouxte maints débris infor matiques Vers la Forteresse de Salses, également, avec la vidéo de Mircea Cantor, en laquelle on voit un aigle attaquant un drone, ou encore le palais narbonnais des Archevêques, et les éléments architecturaux prélevés et coulés par Ugo Schiavi Nouvelles venues de renom, les grottes de Mas d’Azil (Basserode y établit une correspondance entre ciel et terre et même sous terre avec son Pollen métallique aux origines célestes) et de Bédeilhac (Lionel Sabatté y introduit des groupes d’humains traquant sans doute quelque bête rupestre tapie dans la pénombre) en Ariège Le Musée minier de Decazeville, dans l’Aveyron, per met à la jeune Sandra Lorenzi de traiter à la fois d’une façade de manière talismanique et l’intérieur, de manière à rappeler le travail des anciens mineurs Au château de Baulx dans l’Hérault, Delphine Renault ressuscite le lieu désaffecté en simulant une illusion de présence et en créant une enseigne Enfin, le collège et les terrasses du puy à Figeac (Lot) grâce aux interventions animalières de Victoria Koltz (un chimpanzé sur un amoncellement de casques guerriers, Un cer f couché, et qui semble pleurer sur son sort, ou le nôtre ; un ours polaire dont le destin inquiète ) participent également à ces « in situ » qui conjuguent art magistral du passé et interventions contemporaines, souvent justes et justifiées BTN
Jusqu’au 29 septembre en région Occitanie Tél 04 67 06 96 04
Après le Réservoir de Sète (Clara Castagné jusqu’au 18 août, mais aussi Rouzaud, Tristan ), saluons l’ouverture tant attendue de La Serre, nouveau lieu d’art au rez-de-chaussée du remarquable immeuble l’Arbre blanc signé Sou Fujimoto à Montpellier La première expo, estivale, nous per met de retrouver des pointures comme l’incontour nable Viallat et ses toiles libres, petits ou grands for mats, ou les beaux hommages que rend Jean Le Gac, au pastel, à son rival-peintre, Picasso Or, on y trouve aussi de jeunes artistes que nous suivons avec intérêt comme Marie Havel et ses flocages qui lui per mettent de composer des petits paysages artificiels et pourtant criant de vérité, ou encore Clément Philippe dont les préoccupations écologistes n ’empêchent pas la beauté du geste, surtout dans ses grottes miniatures, avec cristaux bleutés On y trouve avec plaisir Dominique Gauthier (cf ce numéro) avec un de ses magnifiques Cantos blancs sur blanc, tout en cercles onctueux, ou Jean Denant et ses chantiers sur contreplaqué, sa pelleteuse planante, son canapé/paravent en aluminium blanc, ses cartes impactées Ajoutons-y un grand tableau de Pat Andréa et sa curieuse manière de figurer les corps en raccourci, deux petits Albérola déclinés d’un Déjeuner sur l’Herbe, l’une des nouvelles œuvres de Mohamed Lekleti, avec personnage féminin et nombreux signes sur le plan du peint, intégrant des oiseaux taxider misés dans ses toiles
Ce n ’est pas tout : un très grand portrait difficilement identifiable de Yan Pei Ming, deux originaux à l’encre de Vélikovic, un nouveau venu : Jean-Baptiste Roubaud, dont la conception en trompe l’œil du dessin laisse augurer une carrière
Il existe deux lectures d’une ville : la lecture urbaine, et la lecture émotionnelle Dans ses allégories « Allégories Urbaines-Les Gardiennes » , Cédric Matet a décidé de les confronter, de mettre en miroir cité et humanité car il est difficile de séparer l’œuvre du créateur Tous deux, par leur concours, jouissent avec le temps d’un fil conducteur commun : Leur paysage, leur histoire, leur souvenir
Sur de grands kakémonos, qui accueillent en icones le spectateur : sept gardiennes, sept portraits travaillés à l’encre et à l’or Comme si l’encre était le travail, et l’or le divin Ces sept ambassadrices nous ouvrent en cariatides les portes d’une évocation de la Cité, dans une visite de cette ville toute aussi future que « Passé » Une résurrection tout à fait cartésienne d’images, de sons, de cartes et de signaux
Au cœur de l’installation, une vidéo réinterprète la ville au son de témoignages issus du leg d’un territoire façonné d’influences de toutes les couleurs, de tous les horizons Cette ville, espace profane et sacré, Cédric Matet l’explore dans une biographie graphique à travers ses visages et ses bâtis
Sept figures choisies, sept femmes qui représentent l’héritage sensible d’une logique urbaine de développement Naissent alors sept entretiens, témoins de ce territoire, de son histoire et de ses battements
Ce projet prend racine dans une déambulation visuelle Une soif, profane, qui entraine l’artiste dans une frénésie photographique, support de ces allégories aux allures d’icones byzantines, travaillées en deux dimensions
C’est la construction d’une émotion Au service de l’Urbaine métissée avec qui il nous propose de méditer, de dialoguer NC
Jusqu’au 1er septembre à l’Espace Dominique Bagouet - Place Charles de Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 63 42 78.
Visites commentées tous les mercredi à 16h.
prolifique et on découvrira qu’à la Serre, les générations se combinent har monieusement Deux Topolino, vibrent, dans un coin, de musique haute en couleur En cherchant bien on pourrait dénicher un Di Rosa, un Buraglio, des empreintes de Barientos à des prix qui défient toutes compétitions, un peu d’art brut Des sculptures très linéaires de Chappert-Gaujal La rentrée s ’ annonce riche, que ce soit au Réservoir à Sète ou à la Serre à Montpellier, dirigés à présent par Clémence Boisanté On attend une exposition d’art asiatique dans l’un, une collaboration avec la galerie Anne de Villepoix (qui représente Denant) dans l’autre CharlElie Couture et une participation à Art Montpellier en novembre sont aussi annoncés Deux lieux avec lesquels il faut d’ores et déjà compter
Jusqu’au 15 septembre - 1, place Christophe Colomb Tél. 04 48 79 84 70.
À LA MAISON DES MÉMOIRES À CARCASSONNE (11)
Il y a 80 ans commençait la Retirada, l’exil des Espagnols fuyant le régime Franquiste La Maison des Mémoires Joe Bousquet, à Carcassonne, se souvient Elle expose Jorda, un artiste espagnol marqué par cet évènement Il se définit comme peintre libertaire et non comme un exilé, même si l’un de ses dessins affiche ostensiblement la date de février 1936 Il puise évidemment sa force dans le déchirement Ses œuvres puissantes et très souvent colorées dénoncent la violence et témoignent de ce bouleversement. On peut les apparenter à l’abstraction figurative, avec leurs for mes stylisées, minimalistes par fois Jorda aujourd’hui âgé de 90 ans, a quitté son pays dès 1939, l’exposition qui n ’est pas une rétrospective, commence avec des œuvres de 1936, les premières, avant que cet autodidacte complète sa formation aux Beaux-Arts de Toulouse A l’étage, principalement des grands formats, que l’artiste a abandonnés aujourd’hui Le rouge, le sang versé par les victimes est omniprésent Un tableau, en haut de l’escalier qui mène aux salles du bas, Mon Guernica est un clin d’œil à Picasso Des vitrines montrent une sélection de sculptures, inspirées elles par l’art ethnique La salle du rez-dechaussée est dédiée aux œuvres sur papier toutes aussi puissantes La couleur laisse la place aux gris dans les petits for mats Engagé dans la dénonciation des pouvoirs totalitaires, ses thèmes parlent d’eux-mêmes : Bombardements, Personnages cloués, Egorgeurs, un amoncellement de victimes et de bourreaux Cependant en 2000 Les nageurs, marquent un début d’apaisement Pas une peinture d’exil mais l’expression d’un tour ment provoqué par l’exil, indéniablement Parallèlement à cette exposition, René Piniès, directeur de cette Maison, or ganise des rencontres sur Joe Bousquet et son temps, et autour de la Retirada Allocution au village de Fuentevaqueros, de Federico Garcia Lorca, lu par Vicente Pradal, médiathèque Grain d’aile, mercredi 28 août, à 19h ; Viento del pueblo, récit musical sur la vie et l’œuvre de poète Miguel Hernandèz, musique Vicente Pradal, récit Coraly Zahonnero, jeudi 29 et vendredi 30 août, à 19 h, Maison des Mémoires Jusqu’au 9 novembr e à la Maison des Mémoir es Joe Bousquet53, rue de Ver dun à Car cassonne. Tél. 04 68 72 50 83.
Au-delà des grandes expos d’été, incontour nables et prestigieuses, certains lieux plus modestes valent sinon le déplacement, du moins qu ’ on les signale Ce recensement ne se veut pas exhaustif
■ Comment passer sous silence par exemple, au Vrac de Millau (12), Hôtel de Tauriac, jusqu’au 23/9, l’installation de Pierrick Sorin, vidéaste génial (il joue tous les rôles) reconverti en magicien de l’hologramme, témoignant d’une inventivité inédite et aussi d’une puissance burlesque qui confine au tragique, comme chez Buster Keaton Au Vrac, vitrine visible de la rue, il a remplacé le plateau de l’électrophone par une tomme de fromage, et pas n’importe lequel, sa majesté le roquefort, cultivé dans les caves toutes proches et menacé par les contrefaçons Et son effigie de patiner sans la moindre chance d’avancer, à l’instar d’un enfant qui se caprice en vain Ceci dit, à patiner dans le roquefort, on doit sûrement faire son beurre Toujours est-il qu ’ une bande son joue sur des labiales en balbutiant : A bas le Babibel Quelques mouches, elles aussi éphémères, et un ruban ventilé pour les attraper compètent le tableau pour célébrer ce tube de l’été Pour tous les publics
■ Pour passer du coq à l’âne et du fromage au Lait d’Albi, l’association, après son long séjour du côté des Moulins, s ’est installée 28, rue Rochegude, au cœur de la ville, son musée, sa cathédrale Cet été, c ’est la jeune artiste Anne-Charlotte Finel qui expose ses « sirènes au fond des prunelles » Cette der nière se veut essentiellement vidéaste, de l’infiniment grand (astres perçus à la longue vue à partir d’un navire), à l’infiniment petit (observation subtile des algues), en passant par les états inter médiaires (architectures noctur nes) Son travail aime sonder les lieux de passages ou ce que l’on peut nommer l’entre deux Le thème maritime semble la fasciner sans doute parce qu’il évoque justement l’état transitoire du voyage et une métaphore de l’existence
■ Du côté de Durban-Corbièr es, galerie des r emparts
Cathy François et Katy Foures ont été associées pour une série de « papiers à déchiffrer » Les deux artistes ont été associées sur une idée de chiasme : Extérieur/Intérieur et Intérieur/Extérieur Il semble que Katy Foures s’inspire du caractère labyrinthique des arbres de la forêt pour s ’ouvrir à l’espace intérieur de l’imaginaire ainsi qu’à celui du lieu d’exposition Tandis
que Cathy François construit un monde imaginaire, fantastique, qu ’elle extériorise en le donnant à voir et à apprécier du public On y retrouve évidemment les éléments empruntés à la nature qui sert de point de départ à sa comparse, jusqu’au 25 août.
■ Toujours dans le Minervois, le groupe DKP (Darasse, Kawalko, Poujol) propose un dialogue entre peintres dans deux ateliers de Pépieux, dans l’Aude, jusqu’au 8/9. Darasse est manifestement dans l’abstraction et ne cache pas son admiration pour les toiles libres de Supports-Surfaces
Poujol plutôt dans une figuration allusive et donc néo-abstraite
Kawalko dans une figuration assumée En fait ces peintres s ’efforcent d’illustrer un nouveau concept : celui d’entre-peint, de trois façons différentes mais à même de se rapprocher
■ C’est à une curieuse expérience que nous convie François Daireaux, encore un artiste important ayant choisi Sète comme lieu de résidence
A la Chapelle du Quartier haut à Sète, plongée dans l’obscurité, son film de près de 6 heures, Isidro Guerra, est quotidiennement projeté nous amenant à vivre un autre rapport à la temporalité La caméra nous entraîne dans
une région reculée du Mexique, avec son réalisme exotique moins roucoulant que dans les chansons populaires Des prêcheurs fanatiques y débitent la longue litanie des versets appris par cœur et annonçant l’apocalypse Le héros éponyme, en fait un antihéros, avachi sur son hamac, y résume l’histoire d’une vie, tout ce qu’il a pu collecter comme narrations, imaginaires ou réelles Tout ceci alter nant avec des plans maritimes d’éoliennes. Mais il faudrait revenir plusieurs fois pour se sustenter de toutes les richesses de ce film comme on en a rarement réalisé, et qui nous amènent à reconsidérer notre conception de l’image en mouvement
l’on peut parler, à son endroit de pêche miraculeuse
Chez Hervé Di Rosa, les différentes espèces cohabitent en bonne intelligence, et la vie aquatique devient un univers aux mille regards dans une symphonie libérée de couleurs déchaînées et vives
L’anthropomorphisme est de rigueur de sorte que les poissons semblent faire partie de la famille, dotés de sentiments et souriants, par fois dans des intentions troubles Des bulles d’air unifient cet espace saturé dans lequel l’artiste retrouve sa mythologie personnelle, autant dire son style, identifiable entre mille
■ Du côté de Nîmes, la rentrée s ’ annonce fructueuse à La Vigie, grâce à son No limit 14 et sa carte blanche à Emmanuelle Castellan, à partir du 27/9 au 16/11.
Certes il s ’agit de peinture mais qui joue, comme dans les explications freudiennes, sur la dualité apparition/disparition
La toile est par fois découpée Les images sont de simples allusions C’est au spectateur de les compléter mentalement
Du coup, le titre souligne bien la situation d’entre-deux : entre le signe et le coucher du soleil Ce que l’on peut interpréter et ce que l’on peut deviner, d’autant qu ’ un crépuscule stipule aussi un moment de passage Comme toute œuvre visitée par le spectateur Ajoutons que les tableaux sont très séduisants
■ AD galerie met à l’honneur notre grand Hervé Di Rosa au Palais des congrès du cap d’Agde : une expo sousmarine et censée accompagner une composition murale per manente en métal découpé (avec le concours D’A+ architecture) Hervé Di Rosa nous plonge, jusqu’au 22/9, dans l’univers familier de la pêche sétoise et dans les tréfonds de son imagination prolifique, si bien que
■ Au Musée Pab d’Alès on rend hommage, jusqu’au 6/10, à ce touche à tout génial et désinvolte qu’était Jean Cocteau. Cinéaste, poète, romancier, animateur mondain, et dessinateur apprécié, Cocteau fut entre autres l’ami de Pab et de Picasso, présent dans cette exposition tout comme Miro ou Braque La présentation se veut thématique afin de mieux cer ner la personnalité de cet écrivain exceptionnel, adulé par les uns et haï par les autres, en raison de son éclectisme et de ses dons de facilité Le public jugera A propos de Pab, l’indémodable, ses gouaches seront ex-
posées chez Adoue de Nabias (à Nîmes), tout le mois de septembre avant Thibault Franc, en octobre
■ A Montpellier, la galerie n°5 (rue Ste-Anne) invite deux dessinateurs Yves Helbert et Michèle Mascherpa, du 3/9 au 19/10. Le premier revisite l’Histoire de l’art et de la science, afin de produire avec humour des images fortes, à l’instar de ce coup de grâce où une femme souffle dans une bouillote - ou encore ces prothèses de mains, fabriquées par un ouvrier, dessinées avec beaucoup de minutie anatomique dans une ambiance studieuse mais d’une inquiétante étrangeté La seconde revisite l’art de la gravure pour y inclure de petits dessins inattendus, souvent accompagnés d’une expression courante ou empruntée à notre culture (la pipe de Magritte), en utilisant le langage, tel un élément graphique à part entière On n ’est pas loin par fois de Twombly Le rapport du texte au motif crée des décalages inattendus et drôles Dominique Lonchampt, plutôt spécialiste de la sculpture, est invitée, avec ses papiers enrichis d’empreintes de pierres des chemins ou ker ns On est plutôt alors dans le minéral, plus exactement dans sa mémoire et sur l’empreinte justement qu’il peut fixer dans nos esprits ■ Du 5 au 28/9, Le lieu Multiple (3, rue Moissac) fait confiance également à Yves Helbert, dont les titres créent un effet de décalage avec des ego portraits toujours pleins de fantaisie et de références Anne Saligan s ’exprime plutôt dans un esprit mili-
tant, ainsi que le prouvent ses tableaux consacrés aux violences policières, mais « décontextualisées » , dans un esprit d’utopique réconciliation, et de manière à extraire la beauté de l’horreur Rose Lemeunier part de photos urbaines et redonne à la nature, minérale ou végétale, ses droits par le biais du graphisme Rehaussant au crayon couleurs où recourant au scalpel, elle métamorphose la réalité et lui restitue sa force originelle Au lieu multiple, on aime le dessin
■ Jusqu’au 1er/9, Espace Dominique Bagouet, Cédric Matet, sétois d’origine, s ’est plongé dans une sorte de portrait de Montpellier à travers sept rencontres qu’il nomme « allégories urbaines » Il s ’agit en fait de sept femmes qu’il a photographiées et qu’il a choisies pour leur engagement, comme si elles étaient les protectrices écologiques de la ville Le visage peint, un plan de ville comme emblème La mise en place des images, dans la salle est très soignée En arrièe plan des vues de villes agencées avec originalité
■ Toujours à Montpellier, A + Architectur e nous a concocté l’une de ses expos d’été dont l’agence a le secret, jusqu’au 30/8 - 220, rue du capitaine Pontal. On y retrouve 25 artistes en comptant la collection de la Pop galerie sétoise Jordi, un habitué des lieux, se prépare à l’inauguration de ses multiples sculptures dans les ronds points de l’avenue St-Maurice, à Palavas : des arbres stylisé et colorés Bendine-Boucar est dans sa période masques, Clara Castagné, que l’on retrouve jusqu’au 17/9, au Réservoir, à Sète, s ’est fait reconnaître avec ses cartes géographiques sur lesquelles elle dessine, en transparence, des figures humaines dans un style mi-enfantin miscientifique L’anatomie y joue un rôle essentiel de même que l’origine ethnique des personnages, souvent en groupes, représentés frontalement On est proche de l’art brut mais qui se voudrait savant D’ailleurs, les références à l’histoire de l’art ou de la culture sont légion (Vanités, Adam et Eve…). Ce travail n ’est pas dénué d’impact critique ou politique On ne présente plus Viallat, Clément ni Hervé Di Rosa Pencréac’h est une star de la provocation
Jeanne Susplugas explore la phar macopée de manière artistique et critique Karen Thomas a trouvé sa voie définitive dans la peinture cursive Sylvain
Fraysse est un remarquable dessinateur figuratif Pierre Schwartz un merveilleux photographe des buts de football
Valérie Crausaz creuse dans le carton d’étranges et naïfs dessins qu ’elle peint de couleurs sourdes Marie Hugo a indéniablement acquis un style personnel Je ne puis citer tout le monde
■ Le Château de Capion à Aniane, renouvelle sa confiance en de jeunes artistes, cette année Baptiste Roca qui interroge le travail, comme dit Freud, de ses rêves jusqu’au 8/9, sur différents supports
■ A Loupian, Musée du site galloromain, jusqu’au 22/9, Anaïs Lelièvre poursuit son extraordinaire itinérance graphique, après Cahors et Port de Bouc Son travail, qui se développe souvent in situ, fait preuve d’une
Lost in transition On été sollicités un groupe parisien (Ya + K), un allemand (Labor fou) et un politiquement engagé
T ibo Labat (de ND des Landes) Des installations et per for mances, fruits d’une résidence à la maison Daura toute proche, serviront de prétexte à de vraies questions et pas seulement à se satisfaire de la beauté d’un paysage qu’il faut justement préserver
■ A Gaillac, dans le Tar n, les légendes chinoises seront à l’honneur jusqu’au 22/9, grâce aux lavis de Xiong Liang au Muséeum d’Histoire Naturelle Il s ’agit d’une plongée dans l’univers de l’enfance, de manière simple et ingénue/ingénieuse
Au Musée des Beaux-Arts, on pourra apprécier des œuvres plus abstraites, et pourtant inspirées de la fleur, mythique, de Mingjia, à l’encre Elles seront données à voir, mais aussi à honorer, en espérant que les visiteurs profiteront de leurs vertus bénéfique
L’artiste part du centre et se déploie vers les mar ges, le prolongement se trouvant bien sûr à l’extérieur, du côté des spectateurs
■ On peut signaler, pour ter miner, les très beaux Nus et vues d’atelier, Durban des tons pâles, de Michel Steiner à Bagnols sur Cèze, au Centre rhodanien St-Maur, en contrepoint des sculptures déliées de Serge Landois, jusqu’au 31/8
■ Enfin, il semblerait que l’exposition de Jano Pesset se poursuive jusqu’à la fin août au Musée de l’art brut à Montpellier.
NB : Une erreur, dans le dernier numéro, nous a fait attribuer malencontreusement une œuvre du peintre montpelliérain Bocaj (Sur les quais) au photographe nîmois J P Loubat (Le Lac gelé) Nos excuses aux deux artistes et à leur galeriste. Nous publions donc le visuel de J P Loubat
virtuosité rarement égalée Ce pourrait être l’une des surprises et révélation de l’été
■ Jusqu’au 1er/9 la MAGCP de Cajar c/St-Cir q Lapopie a conçu un Parcours d’art contemporain dans la vallée du Lot, cette année se caractérisant par l’intervention de collectifs d’architectes qui se veulent en même temps créateurs Ceux-ci sont censés essaimer le trajet de structures et sculptures afin de susciter l’échange, le débat tout en soulevant des problèmes criants d’actualité sur la transition écologique, les réalités territoriales, les singularités environnementales liées à la spécificité de la vallée du Lot, un territoire qui gagne à être connu Le titre,
S’abriter a toujours été une préoccupation principale pour l’homme Mais, comment aider une population qui perd son abri brutalement ?
Face à l’ur gence humanitaire ou environnementale, de nombreux architectes et institutions essayent de trouver de nouvelles réponses à la construction d’abris
Ces alter natives intègrent la notion de la temporalité comme déter minante et amènent à une architecture d’urgence
Des solutions misent en avant par La Fenêtre avec l’exposition « Shelter » qui présente plus d’une quinzaine de projets portés par des architectes, des artistes ou des associations
Des dispositifs numériques et des maquettes 3D accompagnent les projets présentés pour une immersion totale
Jusqu’au 28 septembr e au Centre d’art La Fenêtre - 27, rue Frédéric Peyson à Montpellier. www.la-fenetre.com
À L’ESP D’ART CONTEMPORAIN DE BÉDARIEUX (34)
Pour la rentrée, et avant de ranger pour de bon les vacances, la Galerie de l’Ancien Courrier nous invite à laisser encore un peu nos serviettes au soleil Autour des nouvelles œuvres de Magí Puig, ses plages paisibles et bien rangées, c ’est tous les artistes de la galerie que nous retrouverons pour un été indien sur le sable encore chaud
Plages, maillots, transats et parasols Claire Bor nerand nous invite à nous perdre sur « La route des salins » de Ber nard Calvet, avant de prendre l’apéro sous la verrière « Art Déco » de Jean Pierson
Christophe Mar mey, la der nière recrue de la galerie, nous emmènera voir la mer depuis les hauteurs de Sète alors que nous plongerons, nagerons, sous le regard rassurant des sauveteurs de Linette Cajou
Et puis quelques balades, dans les dunes avec Elisa Cossonet, ou sur les promenades avec Rusiñol Masramon, sous les palmiers Textures veloutés, douceur de l’été : c ’est dans le calme et l’élégance qui la caractérisent que la Galerie de l’Ancien Courrier nous accompagnera, avant les premiers froids, sur la route des plages une der nière fois NC
Du 13 septembre au 18 octobre à la Galerie de l’Ancien Courrier - 3, rue de l’Ancien Courrier à Montpellier
Tél 04 67 60 71 88 www.galerieanciencourrier.com
Installé à Allauch (près de Marseille) dans son atelier-maison, le peintre Olivier Ber nex s’inspire de la nature qui l’environne Avec l’exposition « Au vif de la couleur » proposée à l’Espace d’art contemporain de Bédarieux, le spectateur plonge au cœur de l’univers du peintre
Sur la toile, différents univers se croisent, se mêlent : réalités, fictions et mystères Ses œuvres sont composées de couleurs qui donnent vie à ses toiles, souvent en grand for mat Figuratives ou abstraites, elles laissent l’imaginaire s ’envoler Les teintes vives de la palette de l’artiste et son travail sur la lumière donne leur sens aux œuvres d’Olivier Ber nex
Du 28 juin au 28 septembr e à l’Espace d’art contemporain - 19, avenue d’Abbé Tarr oux à Bédarieux Tél 04 67 95 48 27
Cette année, pour sa deuxième édition, la jour née Les Femmes dans L’Art, s ’articulera autour de trois grands axes : une exposition d’œuvres nouvelles de Rakel Persson, Né Humain, dans la galerie d’Art, deux ateliers de dessin encadrés par des enseignants, Salle St-Jean, un grand marché d’artisanat d’art dans la Cour d’Honneur Dans la galerie d’Art, Né Humain, le thème des sculptures et des peintures de Rakel Persson interpelle : “Aujourd’hui, l’Homme est pris dans un tourbillon et n ’ a pas de temps pour la réflexion Comment les changements de normes, d’opinions et de morale nous touchent ?” En résonance avec notre temps, la recherche de notre identité, le processus de guérison de la nature, les oeuvres de Rakel Persson examinent les sentiments, les relations, les souvenirs et les rêves
Les tableaux sont peints à l’acrylique Les sculptures sont faites de laine feutrée Salle St-Jean, les artistes amateurs pourront suivre deux cours d’1h30 de dessin de nu avec modèle vivant, sous les conseils avisés de trois professeurs En parallèle, dans la Cour d’Honneur une cinquantaine d’artisanes d’art présenteront leurs créations (céramique, textile, verre) Musiciens, piano à disposition, restaurateur, dégustation de vin, créeront l’animation Entrée libre de 10h à 20h Libre accès au parc Ateliers de dessin : 10h et 14h
Le 28 septembre au Chateau de Grezan centre d’art & de culture à Laurens. Exposition jusqu’au 10 novembre. Tél. 07 78 80 24 35.
À LA GALERIE MARC DEVAUX À MONTPELLIER
Toujours dans le « Paper-Art » , Marc Devaux présente en septembre deux facettes du travail de Michèle Bouis « Créatures et Gravures » Les créatures Comme de bas reliefs colorés qui capturent l’imaginaire, ses petits volumes en carton de récup sont travaillés, découpés, taillés, puis recouverts de papier
Chimères mythologiques, êtres légendaires, sirènes colorées L’univers de Michèle Bouis, architecte à la retraite, continue de relater la construction d’un mode de vie, d’un monde de vie fictif, apaisant de légèreté Une balade dans l’irréel qui nous rappelle notre âme d’enfant
Avec ses gravures elle se per met, toujours dans la couleur, de nous faire avancer sur un chemin plus abstrait. Matières, textures, malaxées, colorées Cette proposition, moins figurative, pourrait être l’écrin, les cieux, le décor enchanté vers lequel s ’ envolent ses petits personnages suavement inventés ! NC
Du 26 septembre au 22 octobre à la Galerie Mar c Devaux32, rue Jean-Jacques Rousseau à Montpellier.
Tél. 06 09 40 56 76.
Entre tradition et modernité, authenticité et innovation, Ar gileum offre une parcours ludique et captivant sur la vie des potiers
En effet, un atelier du XIXème siècle étonnamment restauré, au cœur de St-Jean-de-Fos, per met de se plonger dans ce savoir-faire et l’histoire en générale de la céramique
En marge du parcours, des expositions temporaires sont proposées Cet été, il s ’agit de celle de Michel Wohlfahrt intitulée « Retour à la terre » Profondément habité par la terre, son ancrage s ’explique en partie par son apprentissage de compagnon potier dans les années 1960, à la poterie traditionnelle de Betschdor f en Alsace
Par la suite, son parcours au sein de différents ateliers potiers en France et à l’étranger, le conduit vers une expression et des créations plus libres
La découverte d’autres cultures lui ouvre des perspectives nouvelles que l’on retrouve dans ses créations Ainsi, les couleurs vives des temples indiens l’engageront à introduire la couleur dans ses œuvres Cette évolution s ’opère telle une mue et en 1985, Michel Wohlfahrt fait un choix fondamental : quitter le métier de potier et devenir un artiste affranchi, assumé et sans concession Ses sculptures témoignent du lien étroit et singulier qu’il entretien avec la matière Il y a, dans le travail préparatoire une osmose, de la sensualité mais aussi une obsession à écorcher, scarifier et colorer la terre qui devient une chair Ses explorations plastiques le conduisent souvent vers des for mes élancées, un élan paradoxalement figé qui donne à ces corps, leur caractère intemporel Les créations ambivalentes de Michel Wohlfahrt, à la fois malicieuses et sombres font écho à la condition humaine
Jusqu’au 22 septembr e à Ar gileum - 6, Av. du Monument à SaintJean-de-Fos. Tél. 04 67 56 41 96. www.ar gileum.fr
A L’ESPACE LOUIS FEUILLADE A LUNEL (34)
L’aquarelle est à l’honneur de cette exposition qui croise les œuvres de trois artistes différents Pourtant, ils ont tous en commun l’utilisation de cette technique basée sur la transparence des couleurs, et l’une des plus anciennes sur support souple Or ganisée comme un triptyque, l’exposition per met de voir comment les peintres utilisent chacun à leur façon l’aquarelle pour s ’exprimer Pour Chantal Capmas, l’aquarelle est avant tout un jeu avec le temps, la peinture sèche très vite et demande de la vivacité et de la spontanéité
Pour Françoise Delpuech, cette technique est la meilleure façon de rendre hommage aux paysages cévenols, qui sont l’une de ses principales sources d’inspiration
Enfin, Gérald Nuncie, peintre depuis une vingtaine d’années, dessine avec ses pinceaux les paysages maritimes, les bateaux et la Petite Camar gue Trois regards d’artistes pour une exposition aux multiples sensibilités EG
Jusqu’au 8 septembre, à l’Espace Louis Feuillade - 48, boulevar d Lafayette à Lunel. Tél. 04 67 87 84 19. www.lunel.com
Peintre inter nationale, c ’est pourtant en Bretagne que cette année, Armelle a choisi de poser son chevalet pour y peindre une collection inédite sur la terre des légendes de Merlin et de la fée Viviane Se côtoient ainsi des œuvres dans la plus pure inspiration impressionniste où Bretonnes et Bigoudènes nar guent des nageuses égarées de la belle époque Puis viennent des bateaux ivres dans des couleurs turquoises, où les couleurs porcelaines viennent se marier à des verts phosphorescents (résultat de son exposition à Mexico) On est ici, on est ailleurs, au pays des rêves et des fées où les symboles qu ’affectionnent Ar melle viennent encore et toujours éclairer les tableaux d’une intention d’amour Cette année en prime, Ar melle s ’est associée à Anne Halais, sculptrice sur terre pour créer des luminaires étonnants qui viennent répondre aux toiles Le tout associé au travail sur la mer de la sculptrice sur pierre Françoise Testou, crée une joyeuse et douce har monie
Bien-sûr les œuvres d’Ar melle Bastide en noir et rouge, qu ’elle expose actuellement aux USA (Sédonna) sont également présentes Par ailleurs, fin septembre, l’artiste emménage à St-Guilhem-le-Désert dans les caves voutées de l’ancienne maison d’édition St-Guilhem, bâtisse du 14ième siècle, tout en pierre apparente qui servira d’écrin aux œuvres Une occasion de plus pour faire un ver nissage avec son public.
Pour l’heure,c’est donc au milieu d’un bouquet d’œuvres, de couleurs, de lampes et de sculptures, qu’Ar melle Bastide d’Izard vous attend tous les après-midi
A la Car dabelle - 12, rue cor de Nostra Donna à St-Guilhem-le-Désert (34) - de 15h à 19h - fer mé le vendredi.
Tél 06 18 10 43 13 www bastide-izar d fr
Nous connaissons Bruno Roudil surtout en tant que sculpteur, pourtant c 'est avec du graphisme en noir et blanc que cet artiste singulier a débuté sa carrière voici plus de trente ans Dans son atelier-galerie d’Aigues-Mortes, l’artiste présente à travers son graphisme délicat un univers poétique et mystérieux Des tableaux grandfor mat éclairés de touches de couleur pastel aux séries de dessin noir et blanc se dessine un style bien reconnaissable
On peut penser à Alechinsky pour la densité ou la composition, ou à Eicher L’influence du surréalisme de ses débuts « parfume » beaucoup de ses der nières compositions Un trait souvent comme un fil de fer qui nous accroche à un travail frappant d'équilibre, aérien et élégant Mêlant souci du détail et épure du trait, comme dans son der nier tableau « les amants furtifs » , Bruno Roudil maîtrise l’art du mouvement : les petits objets intriguent et fascinent et nous embarquent dans un courant ascendant ; les personnages en clair-obscur semblent voler au temps qui passe un instant d’éter nité suspendu On peut remarquer l’authenticité de la démarche de l’artiste qui ne « décline » pas son travail : chacune des œuvres ne ressemblent à aucune autre, seul le style les unit Roudil invite le visiteur à un beau voyage dans l’imaginaire où chacun pourra ressentir comme le disait Picasso, que l’art lave notre âme de la poussière du quotidien Atelier/galerie - 6 rue Emile Jamais à Aigues-Mortes. Tél. 06 51 06 95 72. www.brunoroudil.com
CÉCILE CHIORINO DE CC GALERIE
CHEZ CC GALERIE À AIGUES-MORTES (30)
Que prépar ez-vous pour votr e exposition événement de la r entrée ?
A la rentrée, CC Galerie fera honneur à ses jeunes e t t a l e n t u e u x n o u v e a u x artistes
J’associe Mathias Souverbie (sculpteur) et Lise Vu r p i l l o t ( p e i n t r e ) d a n s une expo-événement aut o u r d u t h è m e d e s a n imaux
Je travaille avec Lise Vurpillot depuis plus de deux a n s L e s h a b i t u é s d e l a g a l e r i e c o n n a i s s e n t d é j à bien les regards profonds de ses animaux.
F é l i n s , p a n d a , t a u r e a u x d e C a m a r g u e o u e n c o r e a n i m a u x d ’ A f r i q u e , L i s e n o u s i m p r e s s i o n n e p a r son travail de couleur et l’intensité de ces regards Elle sait utiliser la matière pour rendre ses tableaux vivants par fois même jusqu’à la 3D Elle sera associée à Mathias Souverbie, un drômois comme moi Il vient tout juste de rejoindre l’équipe de la galerie avec beaucoup de succès Présent depuis Pâques, nous avons déjà vendu de nombreuses et belles pièces Je n ’ai pas hésité à lui proposer cette exposition tant notre entente est excellente et profonde Nous échangeons en per manence sur la philosophie, la matière, nos métiers Un coup de cœur artistique
Q u e v a t - o n r e t r o u v e r lors de cette exposition ? Lise utilisera sont talent pour p r o p o s e r u n v é r i t a b l e b e s -
t i a i r e d a n s l e s 1 2 0 m ² d e l a galerie, avec de la couleur au noir et blanc Elle vient d’obtenir un très beau succès à la citadelle de Besançon Mathias crée en per manence, c h a q u e p i è c e e s t u n e é v o l ut i o n d e l a p r é c é d e n t e I l y a u r a b i e n s u r d e s p o i s s o n s mobiles en inox pour lesquels i l e s t t r è s c o n n u m a i s a u s s i se s d e r ni e r s su c c è s a v e c d e s p i è c e s f i x e s N o u s p e n s o n s pouvoir expliquer le cheminem e n t d e s o n t r a v a i l g r â c e à des dessins préparatoires Et pourquoi pas des vidéos pour présenter ses œuvres mobiles et monumentales qui bien sur ne peuvent s ’ exposer dans les murs de la galerie.
L ’ e x p o s i t i o n s ’ a p p e l l e « A n i m ’ A r t » p o u r s o u l i g n e r à quel point mettre son âme au service des choses est vital mais nous avons pensé aussi l’appeler « Ma vraie nature » pour souligner l’authenticité globale que la galerie a atteinte
Qu’est ce qui vous inspir e aujour d’hui ?
Depuis trois ans, je cherchais à créer une vraie identité pour la galerie avec des artistes que j’aime et qui me ressemblent
A l’ouverture de cette quatrième saison, il me semble que c ’est chose faite Une équipe, une famille, des originalités C’est vraiment moi
Quels sont vos pr ojets, événements pour la suite ?
Ensuite il sera temps de penser à notre foire régionale Art Montpellier Elle a lieu en novembre et bien sur nous y serons ! l’eau en somme !
A découvrir chez CC Galerie - 11, rue Pasteur à Aigues-Mortes (30).
Tél. 04 66 51 67 91. www cc-galerie fr
• Emmanuelle Castellan
Pour la rentrée, La Vigie-Art contemporain a décidé de laisser carte blanche à l’artiste toulousaine Emmanuelle Castellan, dont la réputation n ’est plus à faire
Loin de idées reçues et des éter nels clichés sur l’art contemporain, elle fait partie d’une nouvelle génération d’artistes qui ne se placent ni dans l’abstraction ni dans le figuratif
Elle se sert des éléments tels qu’ils se présentent, leur per mettant de cohabiter dans un univers où l’immatériel rencontre le monde réel Là où un oiseau peut être dessiné, rien n ’ empêche son ciel de n’être que suggéré Jouer avec les limites des représentations universelles, c ’est peut-être tout simplement n ’avoir pas peur de l’inconnu Dont elle nous propose d’aller faire la rencontre NC
Du 27 septembre au 16 novembre à la Vigie-Art Contemporain - 32 rue Clerisseau à Nimes (30)
Tél. 04 66 21 76 37. http://lavigieartcontemporain.unblog.fr
Sur le quai des croisades au bord du canal d’Aigues-Mortes, la saison est lancée pour l’espace d’art dédié à l’œuvre du célèbre artiste-navigateur T itouan Lamazou Claude Lamon qui dirige le lieu accueille les visiteurs, les collectionneurs et les amateurs d’art qui pourront se plonger dans l’univers de l’artiste au gré de ses nombreux voyages et belles rencontres Une salle est spécialement dédiée aux originaux et les lithographies moder nes sont exposées sur plusieurs grands murs avec luminosité et des couleurs qui évoquent l’évasion vers d’autres horizons Le lieu ne manque pas de char me et se prête à la convivialité L’occasion aussi de trouver à la vente des oeuvres intéressantes de l’artiste comme ses estampes en éditions limitées, ses grandes bâches outdoor, ses der niers dessins et peintures Un artiste hors nor me à toujours (re)découvrir « Comme le peintre retouche une peinture commencée voici longtemps et qu’il juge soudain incomplète, Titouan reprend les lieux, les gens et les livres Il ne lâche rien » Jean de Loisy.
Jusqu’au 30 septembre de 15h à 19h du jeudi au dimanche 11, quai des Croisades à AiguesMortes (30).
Tél 04 66 53 88 61
À LA CHAPELLE DES CAPUCINS À AIGUES-MORTES (30)
L’Abbaye Saint-André clôture son cycle dédié à l’émotion du végétal avec une série de peintures de Claire Degans : « Le Souffle du Paysage » Artiste et illustratrice montpelliéraine, elle s’inspire des paysages méditerranéens, en reflète la beauté et ses lumières La nature est mise en avant et apparaît tantôt mystérieuse, tantôt enveloppante, et onirique Le paysage dessiné est une invitation à la rêverie En utilisant l’acrylique, la peintre travaille la transparence et multiplie les couches très fines au couteau Une technique qui lui per met d’obtenir une vibration optique particulière. Ses compositions sont toutes créées dans son atelier et les paysages qu ’elle représente, issus de ses souvenirs, de promenades, renforçant le lien ténu entre rêve et réalité de ses tableaux
EG
Du 11 septembr e au 3 novembre, à l’Abbaye Saint-André – rue Montée du Fort à Villeneuve-LezAvignon
Tél. 04 90 25 55 95. www.abbayesaintandre.fr
La Chapelle des Capucins à AiguesMortes invite le spectateur à un voyage onirique dans le monde de l’imaginaire et de la poésie L’exposition « Imaginaires » est le résultat d’une rencontre entre un duo attachant de deux grands enfants
Le peintre David Sol est un artiste régional pratiquant le collage et possédant une véritable signature artistique Ses peintures constituent l’expression de son imagination, comme un conte où se confondent les animaux et les humains baignés dans un entrelac de couleurs foisonnantes et généreuses
De son coté, le créateur d’objets JEM travaille avec des décorateurs de théâtre de renoms « JEM et ses chevaux » découle d’une longue histoire d’amour entre l’artiste et les chevaux Une histoire influencée par le souvenir du cheval de bois de son enfance, les spectacles de Bartabas et les camarguais À partir de vieux jouets, il créé des personnages en bois qu’il met en scène dans des créations originales et uniques
Du 18 septembre au 2 octobre à la Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes
Tél 04 66 53 38 60
www ville-aigues-mortes fr
Un tremplin professionnel pour les artistes d’Occitanie sur la scène internationale
Ce prix consacré à la jeune création a pour objectif de découvrir, promouvoir et soutenir les talents émergents d’Occitanie.
Vous êtes ar tiste plasticien ou visuel ? La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et l’Académ i e d e F ra n ce à R o m e ( V i l l a M é d i c i s ) a c r é é p o u r vous un prix prestigieux pour vous accueillir en résid e n ce à R o m e e t p ro m o u vo i r vo t re t a l e n t s u r l a scène internationale grâce à une étroite collaborat i o n ave c l a V i l l a M é d i c i s re co n n u e t a n t p o u r so n rayonnement que pour la qualité de sa programmation. Après une première édition l’an dernier, il a été de nouveau ouver t en 2019 aux ar tistes plasticiens et visuels Le règlement du prix prévoit une sélection sur dossier de candidature et sur audition de candidats présélectionnés par un jury composé de représe n t a n t s d e l a R é g i o n , d u d i re c te u r d e l a V i l l a Médicis et d’ar tistes et exper ts associés.
Une résidence de 3 mois à la Villa Médicis
Le lauréat du concours bénéficie d’une résidence de trois mois à la Villa Médicis qui commencera en septembre prochain et d’un prix de la Région Occitanie de 6 000 €
De plus, la Région Occitanie prend en charge son héb e rge m e n t à l a V i l l a M é d i c i s . U n p r i x « co u p d e cœur » est également proposé par le jury qui permet tra à un(e) autre ar tiste de bénéficier d’une résidence gracieuse à la Villa pour une durée d’un mois et qui se verra at tribuer une bourse de 2000 € par la Région. Pour pouvoir postuler à ce prix, il faut répondre à plusieurs critères : être un ar tiste profess i o n n e l d a n s l e d o m a i n e d e s a r t s p l a s t i q u e s e t visuels ; être assujet ti ou affilié à la maison des artistes (ou à l’AGESSA) ou bien titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur en arts plastiques ou visuels ; résider en Occitanie ou avoir un lien avec la Région (naissance, formation).
Partenariat inédit pour un Prix exceptionnel Il s ’agit d’une première pour l’Académie de France à Rome qui conclut ainsi depuis la première édition l’an dernier son premier partenariat avec une collectivité territoriale (conception du Prix, organisation, communication, sélection des candidats, accueil en r é s i d e n ce d u l a u r é at ) . L e p r i x co - o rg a n i s é p a r l e s deux par tenaires Région Occitanie et Villa Médicis s’inscrit dans une dynamique globale d’accompagnement à l’international des ar tiste dits émergents Le lauréat est accueilli, dès le mois de septembre suivant s a proclamation en juillet, pour une durée de trois mois à Rome en atelier logement à la Villa avec possibilité de par ticiper à la dynamique culturelle du lieu. Un suivi de son parcours est également assuré avec l’organisation pour le pensionnaire d’une exposition au Musée Régional d’Ar t Contemporain de Sérignan
Un véritable succès
Dès la première édition l’an dernier, 104 projets avaient été déposés, 9 candidats auditionnés,
5 hommes et 4 femmes pour respecter la parité F/H chère à la politique régionale et un lauréat sélectionné Une très grande qualité et diversité des propositions artistiques ont rendu la présélection et la sélection difficiles par un jury qui était composé de Dominique Salomon, Vice-Présidente en charge de la Culture, du Patrimoine et des langues régionales de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Muriel Mayette- Holtz, Directrice de l’Académie de France à Rome, Jean-Michel Othoniel, artiste, Jean-Marc Prévost, Directeur du Carré d’Art de Nîmes, Claire Le Restif, Direc trice du Credac d’Ivry sur Seine, Etienne Bernard, Directeur du Centre d’ar t La Passerelle de Brest, Sandra Patron, Directrice du Musée Régional d’Art Contemporain de Sérignan. La qualité des propositions présentées au jury en 2018 avait amené ce dernier à proposer l’accueil à la Villa d’un pensionnaire supplémentaire, lauréat d’un prix « Coup de cœur » , pour une résidence d’un mois à la Villa avec une bourse de 2000 € offerte par la Région Occitanie Le jury avait choisi Abdelkader Benchamma comme premier lauréat du Prix Occitanie-Médicis et Agathe Pitié lauréate du prix « coup de cœur » . Pour cette deuxième édition, 93 candidatures ont été reçues, témoignant de la richesse culturelle et ar tistique de l’Occitanie. À la suite d’une pré-sélection, 8 candidats, dont 5 femmes ont présenté, le 19 juin dernier, leur projet devant le jury composé d’artistes et de professionnels du milieu ar tistique Les noms des lauréats 2019 viennent d’être connus : il s ’agit d’Antoine Renard, Grand Prix, qui bénéficiera d’un s é j o u r d e t ro i s m o i s à l a V i l l a M é d i c i s , e t N i ss r i n e Seffar, lauréate du « Coup de cœur » .
Créé e en 1666 p ar Lou is X IV, l’Acad émie d e Fran ce à Rome – Villa Méd icis est un ét ab lisseme nt p ub lic nationa l q ui a pour mission l’ accue il d ’ ar tiste s e t de ch erche urs p ou r leu r p ermet t re de poursuivre leu rs t rava ux, é tud es et re ch erche s e t a cqué rir u n com plémen t de formation. E lle e st aujourd’ hu i imp liq ué e dan s tous les ch amps de la création art istiq ue, d e l’ histoire et d e la t hé orie de s a rt s, a insi que d ans la resta uration des œuv res d’ art e t de s m onu men ts.
L a c r é at i o n d e l ’ A c a d é m i e d e F ra n ce à R o m e coïncida avec la politique des grands travaux entreprise par Louis XIV à la fin du XVIIe siècle, par lesquels furent transformés le Louvre, les Tuileries et Vers ailles
Créée en 1666, sous l’impulsion de Colber t, de Le Brun et du Bernin, elle accueillait à la fois les artistes ayant rempor té le Premier Prix de Rome et d e s p e n s i o n n a i re s p ro t é g é s d e q u e l q u e s g ra n d s seigneurs. Les jeunes artistes pensionnés par le roi avaient alors la possibilité d’acquérir un complément de formation au contact de Rome et de l’Italie.
A cet te époque les pensionnaires, soumis à une discipline rigoureuse, devaient cons acrer leur séjour à la réalis ation de copies de l’Antique ou de la Renaiss ance
Aux peintres et sculpteurs s ’ajoutèrent en 1720 les architectes Avant de s’installer à la Villa Médicis, l’Académie de France à Rome connut plusieurs résidences successives : de la modeste maison près de Sant’Onofrio sur les pentes du Janicule elle déménagea au palais Caffarelli (1673), puis au palais Capranica (1684), et enfin au palais Mancini (1725).
C’est à cette époque que l’Académie de France accueillit les peintres Boucher, Subleyras, Fragonard, David et des sculpteurs tels que Houdon.
Pendant la Révolution, la charge de directeur fut
abolie. Le palais Mancini fut s accagé et pillé par d e s co n t re - r é vo l u t i o n n a i re s ro m a i n s e n f é v r i e r 1793 et cer tains pensionnaires fuirent à Naples ou Florence. A la suite de ces événements, l’Académie de France à Rome fut supprimée. Elle fut rétablie en 1795 par le Directoire, mais il restait à lui trouver un nouveau lieu d’accueil. Le 18 mai 1803, la France et la Cour d’Etrurie décidèrent d’échanger le Palais
la Villa
D om in iqu e Salom on , v ice-p résid en te en charge d e la cu ltu re, d u p at rim oin e et d es langu es régionales et Stéphan e Gaillard, d irecteur par in térim de l’Académie d e Fran ce à R om e - Villa Méd icis, ont parti cipé le 19 jui n d ern ier à l’au dit ion d es art istes présélect ionn és p our la d eux ièm e éd ition du Prix Occit anie - Méd icis, au x c ôt és de l’ar tiste Christop he Berdagu er
Réunis en juin dernier, les membres du jury ont proposé aux élus régionaux de retenir
Antoine Renard comme lauréat de cet te 2ème édition du Prix Occitanie - Médicis Il bénéficiera d’un accueil de 3 mois de résidence d’ar tiste à la Villa Médicis fin 2019, ainsi que d’une bourse d’un montant de 6 000 €, octroyée par la Région. Au cours de son séjour, l’artiste aura l’opportunité de développer son projet personnel et de participer aux activités de ce lieu prestigieux et inspirant. La Région s ’ engage également à valoriser son travail à l’occasion d’une exposition dans un lieu prestigieux du territoire, et le cas échéant, d’une publication de catalogue
Le jury a également reconduit cet te année la proposition d’un prix « Coup de cœur » , avec la sélection du projet de Nissrine Seffar qui bénéficiera elle aussi d’un mois de résidence à la Villa Médicis, ainsi qu ’ une bourse de travail de plus de 2 000 €, attribuée par la Région.
8 cand id ats, d ont 5 fem m es
Pour cette deuxième édition, 93 candidatures ont été reçues, témoignant de la richesse culturelle et ar tistique de l’Occitanie. À la suite d’une pré-sélection, 8 candidats, dont 5 femmes, ont présenté, le 19 juin, leur projet devant le jury composé d’ar tistes et de professionnels du milieu ar tistique « Nous tenons à saluer le réel engouement pour cette 2ème édition du Prix, ainsi que la grande qualité des candidatures présentées à cette occasion Afin d’encourager l’éclosion de ses talents, la Région s ’ engage dans une démarche globale et cohérente d’une politique culturelle qui établit des ponts entre aide à la création, soutien à la diffusion et développement de l’éducation artistique. C’est ainsi notamment que le travail d’Abdelkader Benchama, lauréat de la première édition du prix Occitanie-Médicis sera présenté dans une exposition d’envergure àpartir du 23 novembre prochain au MRAC de Sérignan » , a é g a l ement déclaré Dominique S alomon , en s a l u a n t p a r a i l l eu r s l e beau succès d’Agathe Pitié lauréate du prix « Coup de cœur » de la première édition.
Ce prix Occitanie Médicis semble susciter un réel intérêt de la par t des milieux ar tistiques.
C’est en effet la 2ème édition du « Prix Occitanie Médicis » qui s’inscrit dans le partenariat entre l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) et la Région Occitanie A ce jour, c ’est le seul par tenariat qui existe e n t re u n e co l l e c t i v i t é e t ce t te p re s t i g i e u se i n s t i t u t i o n Ave c p l u s d’une centaine de candidatures, ce prix a en effet suscité un réel engouement auprès des ar tistes du secteur des ar ts plastiques et vis u e l s . C ’ e s t u n e g ra n d e f i e r t é p o u r l ’ O cc i t a n i e d ’ ê t re l a p re m i è re r é g i o n à co n c l u re u n te l p a r te n a r i at ave c l ’ A c a d é m i e d e F ra n ce à Rome qui répond parfaitement au besoin de mobilité internationale exprimé par les professionnels de la culture. Nous avons en Occitanie un vivier de talents exceptionnel et je souhaite encourager cette dynamique Cet te richesse est un atout pour renforcer notre rayonnement culturel et faire de nos ar tistes des ambassadeurs d’exception pour notre région
Le choix final s’avère apparemment difficile pour le jury
En effet, car notre région possède un nombre extraordinaire de talents notamment dans le domaine de l’ar t contemporain. Le jury international du Prix Occitanie Médicis avait fait le choix l’an dernier, face à la qualité des projets présentés, de distinguer un lauréat et de créer un prix «Coup de Coeur» Abdelkader Benchamma (lauréat) et Agathe Pitié (prix « coup de cœur), ont ainsi pu profiter pendant respec tivement trois mois pour le premier et un mois pour la seconde de l’immersion dans la vie de la Villa et des échanges cosmopolites avec ses pensionnaires.
A travers ce par tenariat, quel est le message de la Région aux ar tistes ?
La Région Occitanie entend développer une politique ambitieuse de promotion de l’ar t contemporain au travers notamment des Fonds Régionaux d’Ar t Contemporain, du Centre Régional d’Ar t Contemporain à Sète et du Musée Régional d’Ar t Contemporain à Sérignan Je sais que les ar tistes ont été une fois de plus encore nombreux à par ticiper à ce concours cet te année. Ce par tenariat a vocation à vivre longtemps, en tout cas c ’est le vœu que je forme. Afin d’encourager l’éclosion de ses talents, la Région s ’ engage dans une dém a rc h e g l o b a l e , à t rave r s s a n o u ve l l e p o l i t i q u e c u l t u re l l e e t patrimoniale, du renforcement de l’éducation ar tistique en passant par le soutien à la création jusqu’à l’aide à la diffusion ■
« Un réel engouement auprès des artistes »
"Le Figuier Ruminal"
À LA GALERIE DE LA PERLE NOIRE À AGDE (34)
Depuis les premiers dessins dans les caver nes préhistoriques, jusqu’aux touches du clavier remplaçant peu à peu le froissement du stylo sur la feuille du papier, l’écriture a toujours eu une place importante dans le quotidien des hommes Qu’il s ’agisse d’écrire par nécessité, d’écrire pour rêver, le geste nous accompagne chaque jour L’homme écrit partout, pour tout, sur tout Aujourd’hui, il a délaissé les parois des grottes et le parchemin La lettre se dessine autrement : sur le papier, la toile, et peut même devenir un bijou C’est ce que nous invite à découvrir l’exposition proposée par la Galerie de la Perle noire : « Lettre aimée, les écritures du monde » Y sont mêlés des arts différents, de la joaillerie à la peinture en passant par la sculpture Au total, un espace renfer mant les œuvres de 50 créateurs venus de 13 pays différents Il s ’agit alors de comprendre comme la lettre se décline, se transfor me, en s ’adaptant à la fois à l’encre ou à l’or Par mi les artistes exposés, le plasticien BEN Connu pour ses « écritures » qui allient impertinence et justesse dans le propos, lié à une typographie reconnaissable, l’artiste bénéficie d’une grande popularité Ici, c ’est l’engagement connu de l’artiste pour l’occitan qui est mis en avant avec « Tant qu ’ on parlera notre langue notre art sera contemporain » Une œuvre originale dans la production de l’artiste, puisque ce n ’est pas uniquement un tableau-écriture, ce der nier est accompagné d’une statuette, représentant trois Arlésiennes sur un banc, détour née par l’artiste pour les faire parler De son côté, Vered Babaï, artiste bijoutière israélienne, propose de conserver la beauté du naturel avec ses bijoux or ganiques Elle préserve la beauté des matériaux grâce à une intervention mineure Seuls le papier et l’encre composent « Rêve de papier » , où les for mes sont or nées de motifs rappelant le monde végétal Autre artiste, autre manière d’écrire, Christian Jaccard enflamme les lettres Il compose ses œuvres à partir de traces, d’empreintes, dues à l’estompage, à la combustion, au pliage ou encore à la calcination Un jeu entre les flammes et les lettres qui transfor me l’écriture en cendres Artiste plasticien, Jacques Villeglé cherche depuis 1969 à créer un « Alphabet sociopolitique » Pour le composer, il remplace les lettres par des signes porteurs de sens totalitaire ou autoritaire Le « V » devient alors porteur de la croix de Lorraine, le « F » se mue en Svastika, et l’épellation est interrompue par le signe $ Un alphabet qui se transfor me au cours du temps, qui évolue comme un langage, puisque depuis 2010, Jacques Villegé y introduit la cryptographie De son côté, Michal Caspi propose d’utiliser l’ar gent pour créer des bijoux qui interrogent les effets que les réseaux sociaux produisent sur les relations sociales et humaines, en utilisant des techniques comme l’impression 3D, le moulage ou la soudure En témoigne la bague « Comment ring » qui reprend les expressions utilisées dans les commentaires sur Inter net L’exposition compte aussi par mi les artistes présentés Alexis Vicente, Véronique Selleret, Agathe Saint Girons, Ramon Puig Cuyàs, Corine Pagny, Katie Montanier, Sigal Meshorer, Agnès Descamps, Sophie Cuvelier, Florence Croisier, Sid Ahmed Chaâbane, Brune Boyer
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Jusqu’au 26 octobre, à la Galerie de la Perle noire - place Molière à Agde
Tél 04 67 26 94 12 www facebook com/agglohmmetiersdart
Michel Goday AU CHÂTEAU ROYAL DE COLLIOURE (66)
Après plusieurs expositions en Espagne et à Paris, c ’est au Château Royal de Collioure que le peintre Michel Goday a accroché ses toiles Et c ’est même au final une double exposition qui est proposée ! La première, dans les salles du Caser nement, « La Madeloc 360°, carnets de notes » retrace dix ans de toiles représentant la montagne Un travail réalisé sur le terrain où l’artiste a sillonné les chemins de la Madeloc pendant deux ans mais aussi dans son atelier Le résultat : des couleurs chatoyantes qui transfor ment le paysage
Une seconde exposition investit la chapelle du château « Les Influenceurs, (regards posthumes) » propose une rétrospective de son travail sur les portraits des maîtres qui l’ont guidé Ici, c ’est la technique faite de collages qui interpelle L’artiste a choisi de peindre les portraits à l’envers sur des films en plastique en superposant les couches pour ensuite les coller sur la toile Un travail minutieux pour des portraits surprenants
Jusqu’au 15 septembre au Château Royal de Collioure - Quai de l’Amirauté à Collioure. Tél. 04 68 82 06 43.
À LA GALERIE DES HOSPICES DE CANET-EN-ROUSSILLON (66)
Sculpteur barcelonais, Fenosa s’installe à Paris en 1921 Rapidement, il se lie d’amitié avec Picasso qui sera le premier à lui acheter ses œuvres. Créateur de nombreuses statuettes, le sculpteur est aussi connu pour des réalisations monumentales installées à Fribourg, Dole, Barcelone, ou à Paris L’exposition « Univers Apel les Fenosa » présente notamment de grands bronzes mais aussi des bustes figurants les artistes qu’il a fréquentés dont Colette, Coco Chanel ou Jean Cocteau Mais, l’exposition est aussi l’occasion de mieux découvrir l’artiste et notamment sa passion pour la littérature Des éditions anciennes de Plutarque, Dante ou Ramon Muntaner sont présentées La collection personnelle de Fenosa regor ge d’œuvres de ses amis présentées, elles aussi, au public Une sculpture de Pierre Bonnard, des estampes de Dali, des photographies de Coco Chanel se côtoient et constituent une véritable plongée dans l’univers de l’artiste catalan À découvrir également à la Galerie des Hospices, l’exposition du photographe JeanMarie Del Moral, portraitiste de nombreux artistes tels que Fenosa, Miró ou Soulages EG Jusqu’au 29 septembre à la Galerie des Hospices - avenue de SainteMarie à Canet-en-Roussillon.
Tél. 04 68 86 72 60. www.canetenroussillon.fr
Pour Patrick Rancoule, installé depuis 15 ans en Inde, ce pays est plus qu ’ un lieu exotique et fascinant par sa culture ou ses étrangetés. Comme beaucoup d’européens ayant mis les pieds sur les rives du Gange, il y a trouvé des racines, une âme commune et une famille Depuis 2007, il est installé près de Bénarès, la ville sainte, dans un quartier de pêcheurs de Ramnagar, une petite cité où fût construit le fort du Maharaja Une intégration, une acculturation qui ne cesse de le façonner Ses photos sont quelques poussières ramassées sur cette terre qui nous racontent son histoire, l’Histoire, notre histoire Jusqu’au 31 août à l’Espace des Arts - rue des écoles au Boulou. Tél. 04 68 83 36
À L’ESPACE MOLIÈRE D’AGDE (34)
Après une première exposition en début d’année, « Des témoins » , Philippe Deltour et Geneviève Michon continuent d’explorer les liens entre les hommes et la nature avec « Des témoins (2) » Le peintre et l’ethnobotaniste avaient d’abord raconté comment les arbres accompagnent les agriculteurs et ber gers Amazighs au Maroc, qui ont gravé leur histoire dans l’écorce Pour cette deuxième version, c ’est en Corse et dans le sud-ouest de la France que Philippe Deltour et Geneviève Michon ont souhaité montrer les traces d’une ancienne relation aujourd’hui presque oubliée À travers des peintures, des dessins et des photos, ils restituent à la fois l’esprit et le lien par des enchevêtrements touffus qui, plus que la forêt, évoquent l’abandon de l’homme, la désertion des campagnes
Jusqu’au 25 août, à l’Espace Molière - 1 place Molière à Agde.
Tél 04 67 94 65 80 www.ville-agde.fr
Vidéaste et photographe, François Daireaux est autant artiste qu ’aventurier Depuis 25 ans, l’artiste part visiter des pays qu’il ne connaît pas, loin des sentiers battus et des lieux touristiques
Ce sont les endroits particuliers du monde qui l’intéressent, là où les hommes vivent et travaillent Accompagné de sa caméra numérique, de son appareil photo ar gentique et de son enregistreur sonore, son travail est constitué d’images, de situations qu’il tire de ses expériences Presque comme une sculpture, il creuse et travaille les couches du réel L’exposition
« Isidro Guerra » est une œuvre filmique monumentale, fruit de la rencontre avec cet homme, pêcheur zapotèque de l’isthme de Tehuantepec, au Mexique EG
Jusqu’au 22 septembr e, à la Chapelle du Quartier Hautangle rue Bor ne et Grande Rue Haute, à Sète.
Tél. 04 99 04 76 00.
Tour à tour dessinateur, peintre ou sculpteur, Franck L a passé sa vie à créer « Une vie » d’artiste mise à l’honneur dans une exposition au moulin des Evêques Si la figure féminine est au centre de ses créations, c ’est la grâce des danseuses qu’il aime représenter Un sujet auquel il ne s ’est pourtant pas limité tout au long de sa carrière : les scènes de vie, le cirque, la tauromachie, les portraits, les natures mortes, les toits de Paris ou les places de Venise sont autant de thématiques que le peintre a voulu aborder Ses toiles traduisent par fois des moments de bonheur ou de mélancolie Des émotions intenses qui s ’opposent à la matière douce qu’il utilise pour ses fonds abstraits À travers ses œuvres, c ’est toute l’étendue de sa palette artistique qui est à découvrir EG Jusqu’au 31 août, au Moulin des Évêques - avenue du 8 mai 1945 à Agde. Tél. 04 67 94 65 80. www.ville-agde.fr
Pour sa première édition, l’association Sète-Los Angeles or ganise un échange artistique inédit entre les villes de Sète et de Los Angeles Un intérêt réciproque qui date des années 80, quand Hervé Di Rosa et Robert Combas sympathisaient avec Keith Haring, Jean-Michel Basquiat, Kenny Schar f avec lesquels ils partageaient, comme l’écrit le critique d’art Otto Hahn, une « vitalité joyeuse » 14 artistes califor niens sont invités à exposer à Sète aux côtés des artistes sétois L’exposition est programmée dans l’ancien cinéma Rio, sur le Cadre Royal et dans de nombreux espaces dédiés à l’art de la ville, le Musée inter national des arts modestes (MIAM), le Centre Régional d’Art Contemporain (CRAC), des galeries privées Au programme pendant 5 jours, à Sète puis à Los Angeles : création d’œuvres in situ, ver nissage, projections de films, happenings, conférences, per for mances, concerts, lectures, dégustations culinaires Du 18 au 22 septembre à Sète. www.setelosangeles.com
René Biosca nous ayant quitté il y a quelques mois, le Festival de Musiques du Monde de la ville de Sète a souhaité rendre hommage à l’artiste L’exposition or ganisée en son honneur à l’Espace Félix constitue une rétrospective de l’ensemble de son œuvre Jusqu’au lundi 30 septembre, c ’est une traversée dans un univers pastel au goût de friandise qui est proposée aux visiteurs Une traversée dans une peinture à la poésie singulière, qui comme le dit si bien Jacques Rouré, n ’ a d’égale que la beauté d’« un plat cappelleti, comme un ex-voto d’argent et de dentelle, ou comme une Olivetti lettera 22 » Jusqu’au lundi 30 septembr e à l’Espace Félix à Sète.
Tél 04 67 74 48 44 www fiestasete com
Pour sa 4e édition, l’exposition « Sacré St-Art » or ganisée au sein de la Chapelle des Pénitents de Mèze, accueille Momies D’abord graffeur aux influences inter nationales, il réalise des modules inspirés des tracés industriels tout en rondeurs et en couleurs L’artiste travaille aussi beaucoup sur la typographie et réalise des lettres uniques et identifiables Ces for mes donnent à ses œuvres un style fluide et dynamique Cette année encore, cette exposition est le fruit de la collaboration entre l’association des Amis des Pénitents et les Editions Art Anagraphis
Elle contribue à la restauration de la chapelle et a déjà accueilli les artistes Olivier Costa, Camille Adra et Salamech lors des précédentes éditions
Du 13 juillet au 30 septembre à la Chapelle des Pénitents - Place
Monseigneur Hiral à Mèze
lespenitentsmeze.wixsite.com/chapelle
Léon Díaz-Ronda est un artiste protéifor me espagnol né en 1936, pendant la guerre civile espagnole Autodidacte, il a développé au fil des années un style pictural caractéristique Au Palais des Archevêques de Narbonne, il présente l’exposition S T (Sans Titre)
« Je ne donne jamais de titre à mes tableaux car je ne veux pas influencer la perception de celui qui le regarde, explique l’artiste Un titre est la représentation d’une idée ; un concept littéraire Un tableau est un ensemble d’idées et ne privilégier qu ’ une seule ne peut qu ’affaiblir ou exclure toutes les autres La peinture est une pensée sans parole, je voudrais que la mienne le soit ou un poème sans parole donc S T » Cette exposition retrace également 40 ans autour de l’image « En sélectionnant les tableaux pour cette exposition, j’ai constaté que, dans les dernières années, j’ai choisi plus fréquemment les formats horizontaux, ajoute Léon Díaz-Ronda L’individu est plutôt vertical dans sa symbolique de l’imaginaire et la mise en relation de ce qui touche à l’humain tend, symboliquement, à l’horizontalité Dans la mesure où on évite les rapports de domination »
Du 20 septembre au 3 novembre à Narbonne www narbonne fr
• Cathy Fourès et Catherine François
L’association Remp-Arts présente en août un travail à quatre mains « Papiers à déchiffrer » . Un parallèle qui trouve son évidence dans la structure créatrice
La travail de Cathy Fourès, issu de la peinture, semble démanteler les éléments esthétiques jusqu’à inventer d’imaginaires forêts Elle reconstruits, d’une certaine matière, des éléments figuratifs grâce à des superpositions abstraites Les photographies de Catherine François, en revanche, déconstruisent des éléments figuratifs ramenant les images à leur négatif, à leur squelette Les deux auteures de ce poétique travail nous racontent en quelque sorte la construction d’une émotion par l’image, le parcours initiatique de l’histoire à travers l’édification de son décor, la destruction des fioritures Du 4 au 25 août.
• Chris Flammente
L’association Remp-Arts présente « Memento Ludere » , le der nier travail de Chris Flammente, du 8 au 30 septembre
Pour cette exposition d’automne, la galerie « L’Affenage » à Oupia , en Minervois, accueille une série inédite de Ser ge Griggio intitulée « Post mortem » Au départ, tous ces bouquets en bord de route, souvenirs de victimes d’accidents Comme autant de vies fauchées, de destins brisés Mais loin de la tristesse et de la mélancolie, les œuvres de Griggio se veulent au contraire une ode à la vie, à ses couleurs Durant l’exposition, un atelier de gravure ouvert à tous sera proposé par l’artiste, et un atelier d’écriture, « La traversée de l’expo » , proposé par Cépages d’Encres, per mettra à chacun de confronter son imaginaire aux tableaux Ouverture : les jeudis et vendredis de 17h30 à 19h30 et samedis et dimanches de 10h30 à 12h30 Entrée libre Du 6 septembre au 6 octobre. Tél. 06 80 47 46 78.
Quand l’art intervient dans la prise de conscience, quand la presse décide de sonner l’alar me, et bien ça donne Un tour monde et de ses déchets, de ses espaces contaminés par l’Homme Ce tour du monde, c ’est celui du photographe Samuel Bollendor f, en collaboration avec le jour nal Le monde Et de ce pèlerinage en quête de bon sens, une exposition monumentale est née, présentée pour la première fois à Perpignan, « Visa pour l’Image » 2018 L’artiste l’explique mieux que personne : « Contaminations est le fruit de cette réflexion sur ces pollutions industrielles irrémédiables, transformant pour des décennies, voire des siècles, des territoires en zones impropres au développement de la Vie Un tour du monde de zones contaminées par l’Homme du XXIème siècle et ses industries chimiques, minières ou nucléaires, qui laisse des pans entiers de notre planète souillés, en héritage pour les générations à venir » De ces images dont la beauté renverse, la laideur bouleverse quand l’état des lieux, catastrophique, en dit long sur le manque d’empathie dont notre espèce fait preuve envers sa mère créatrice, la nature, vivier de notre histoire et de notre incertain futur Procès ? Avertissement ? En tous cas le constat, terrifiant, de la nonchalance meurtrière des enfants gâtés que nous sommes, incapables d’ouvrir les yeux sur l’ur gence tant notre confort a pris le dessus sur nos valeurs NC Du 30 août au 6 octobre au Village des Arts et Métiers - Chemin du Forage à Octon (34). Tél. 04 67 96 08 52.
page cinquante-six
A partir d’une série d’autoportraits, la photographe recense ce qu’il y a de plus vrai dans le jeu, derrière le costume
Le je dans le jeu en somme Le moi dans lui, de l’acteur qui donne toute sa vérité pour incar ner l’autre Un regard puissant sur l’intensité de la mascarade, la force intérieure qu’il faut déployer quand on joue Quand on n ’est, mais veut être N’être plus vraiment soi, naître à nouveau, à la fois Fond noir et maquillage blanc nous plongent dans la mélancolie, la réflexion sur soi, les souvenirs
Le regard fixe de Chris Flammente, semble commander une pause de la pensée Un instant de réflexion avant de reprendre le jeu, de se réapproprier le je Du 8 au 30 septembre.
NC
Association Remp-arts 1, rue du Par c à Durban-Corbières (11).
Tél. 06 87 03 66 55.
www galerie-remp-arts com
présente en permanence :
Peintres:
• Claude Venard
• Georges Coulomb
• Pierre Riollet
• Raya Sorkine
• Auguste Chabaud,
• William Fenech
• Fernando
• Ostapoff
• Chagall
• Ambrogiani
• Erro
• Waydelich
• Di Rosa
• Klasen
scuLP teurs
• Ivan Kulinski
• Hadrien David
• David Benoît
• Masaya
• Benoist Van Borren
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« Mas Provencal » de Claude Venard
✆ 04 90 82 37 98
www.galerie-michelperrier.com facebook com/galeriemichelperrier84 Galerie Artsper
Association militante contre la peine de mort depuis toujours, le groupe de Narbonne d’Amnesty Inter national souhaite infor mer sur un sujet toujours d’actualité À travers une exposition à la fois explicative et immersive, le but est d’attirer un lar ge public
Différents espaces au sein de La Poudrière per mettent à la fois de comprendre la situation actuelle de la peine de mort, mais aussi de s’immer ger dans une reproduction d’une celle de condamné à mort De courtes vidéos sont également projetées et illustrent le sujet à travers des témoignages de condamnés ou encore les actions d’Amnesty Inter national
Une autre partie de l’exposition présente des illustrations et des photographies, qui, là aussi, témoignent de l’actualité autour de la peine de mort. Une exposition éclairante sur ce sujet et sur les actions menées par l’association
EG
Du 3 au 11 octobr e, à La Poudrièr e – rue de l’Ancienne Porte Neuve, à Narbonne.
Tél. 06 71 82 12 69. www narbonne fr
AU PALAIS DES ARCHEVÊQUES
A NARBONNE (11)
Peintre autant que voyageur, André Elbaz a parcouru le Maroc, son pays natal, mais aussi la France, l’Angleterre, le Canada, la Tunisie, les EtatsUnis, le Japon Ses œuvres se nourrissent autant des courants artistiques des pays qu’il a traversés que des événements qu’il y a vécus Témoin de son époque, il a abordé, pendant 65 ans de création, des événements graves comme l’inquisition, les guerres et les génocides Précurseur de l’art marocain, il est un artiste contemporain aux multiples facettes techniques, utilisant la peinture à l’huile, les matières nobles, mais aussi les fibres végétales, les collages, l’écriture, la sérigraphie et même les courts-métrages En 2002, face aux modes de destruction qui envahissent le monde, Elbaz décide de détruire une grande partie de son œuvre Déchirées, broyées, découpées, il les a ensuite rassemblées dans une série : « L’Exécution de l’œuvre » La rétrospective proposée au Palais des Archevêques est l’occasion de découvrir ces œuvres inspirées de ses voyages, ses rencontres, et ses questionnements EG
Jusqu’au 8 septembr e, dans la salle des Consuls du Palais des Ar chevêques – 13-16 place de l’Hôtel de ville à Narbonne.
Tél 04 68 65 15 60
www narbonne fr
Le 20 juillet 1969, il y a exactement 50 ans, on a marché sur la Lune pour la première fois « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité » qui constitue l’aboutissement d’une quête scientifique Dix ans plus tôt, Luna 3 avait réalisé le premier cliché de la face cachée de la Lune Cette année-là Cérès Franco, débute dans une carrière de critique d’art originale S’attachant à des créateurs atypiques. Leurs œuvres sont singulières, naïves, populaires, fantastiques, expressives Les peintres et les sculpteurs présentés dans cette exposition Les croqueurs d’étoiles, à la Coopérative de Montolieu, subliment la silhouette des astronautes et de leurs équipements, la matière des paysages sidéraux, l’allure des extraterrestres Et renouvellent la représentation des divinités supposées baguenauder outre-terre Des œuvres, qui viennent de l’impressionnante collection de Cérès Franco, autour d’une installation monumentale d’André Robillard Jusqu’au 3 novembre à Montolieu (11) Tél 04 68 76 12 54
www.collectionceresfranco.com
MAISON DES ARTS DE BAGES (11)
À la fois peintre et graveur, Philippe Favier est un artiste qui n ’aime pas se répéter Un rejet de la redite qui le pousse à créer sans cesse sur des supports différents, qu’il chine par fois Des œuvres plurielles que l’on retrouve dans l’exposition proposée par la Maison des Arts de Bages On y retrouve cinq séries aux techniques différentes La première, « Aquarelles de guerre » a été réalisée à partir de reproduction de dessins militaires Pour « Antiphonarium de Sottet » , Philippe Favier plonge le visiteur au cœur du quotidien des chanoines et de la fonction de la chaire du réfectoire La série « Loin de Luçon » est l’une des plus mystérieuses de l’artiste Elle est constituée de carton de vieux albums photos découpés et cloués sur des plaques de plâtre Avec « Carbones » , le peintre s ’est essayé au dessin à l’aveugle sur carbones bleutés Enfin, la série « D22 » , faite d’acrylique sur médium, est un ensemble de peintures qui inaugurent l’heureux retour à la terre de Favier Jusqu’au 1er septembre, à la Maison des Arts - 8, rue des Remparts à Bages
Tél. 04 34 27 03 41.
AU DOMAINE SAVARY DE BEAUREGARD À MONTAGNAC (34)
Née à Belfort, Agnès Descamps est une plasticienne diplômée des BeauxArts Elle propose un travail figuratif de la pierre, du bronze et plus récemment des résines de couleurs qu ’elle associe à des éléments en métal lisse et découpé Par sa maîtrise de l’épure, elle réalise une réinterprétation contemporaine des grands classiques de l’histoire de l’art en simplifiant les volumes afin d’en tirer une image, une silhouette Ainsi, elle réinvente les mythes tels que La Vénus de Milo ou bien encore Le Penseur et le baiser de Rodin L’artiste expose son travail tout l’été dans son atelier Agnès Descamps à Agde mais également au Domaine Savary de Beauregard à Montagnac jusqu’au dimanche 22 septembre.
Jusqu’au dimanche 22 septembre au Domaine Savary de Beauregar d à Montagnac.
Tél. 04 67 24 00 12. www savarydebeauregar d com
La peine de mort est condamnée à disparaîtrePhilippe Favier à Bages Rétrospective André Elbaz au Palais des Archevêques à Narbonne
Fondé par Henri IV en 1593, le Jardin des plantes de Montpellier est le plus ancien Jardin botanique of ficiel de France
Le Jardin des plantes de Montpellier est le plus ancien Jardin botanique off iciel de France, puisqu’il a été fondé par Henri IV en 1593, à l’instigation d’un médecin, Pierre Richer de Belleval (1555 ?-1632) qui en devient le premier « Intendant » en même temps que Professeur d’anatomie et de démonstration des simples à l’Université de médecine dans une chaire créée spécialement pour lui Richer fait édif ier une maison pour s ’ y loger, le long de la route de Ganges (l’actuel Faubourg St-Jaumes), au sein d’un ensemble architectural comprenant notamment une cour, une chapelle, un auditorium et un « labyrinthe » , rampe en colimaçon descendant jusqu’à la nappe phréatique où il va cultiver les plantes des milieux humides et ombragés Ces constructions sont séparées par des arcades du Jardin proprement dit constitué, en cette période initiale, de la « montagne » , butte de terre permettant de cultiver les plantes de soleil au sud et les plantes d’ombre sur le versant nord, avec au-devant plusieurs banquettes présentant de nombreuses plantes dans un ordre méthodique.
L’aspect du Jardin à cette époque est bien connu grâce à une gravure des toutes premières années du XVIIe siècle La montagne est encore bien visible aujourd’hui, alors que le reste de ce jardin primitif a été exhaussé vers le sud pour créer l’École systématique aux XVIIe et XVIIIe siècles. Des liens étroits sont maintenus avec le Jardin de la reine, terrain d’expériences, de l’autre côté de la route de Ganges
Le bâtiment de l’Intendance va héberger les intendants successifs jusqu’à la Révolution, le dernier d’entre eux étant le célèbre Paul-Jospeh Barthez (1734-1806) dont la statue trône à l’entrée du bâtiment historique de la Faculté de médecine
La Révolution va se marquer par la suppression des Universités, dont celle de médecine, vite remplacée par trois Écoles de santé à Paris, Strasbourg et Montpellier (frimaire an III, décembre 1794) Le Jardin redevient jardin universitaire dès 1795, mais en quel état ! Grâce à l’obstination du Professeur Antoine Gouan (1733-1821) puis de son élève Auguste Broussonet (1761-1807) et à la protection de l’illustre Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), ancien
diplômé de l’Université de médecine et ministre de l’intérieur sous le Consulat, l’Orangerie est construite, inaugurée en 1806, en même temps que le bâtiment de l’Intendance est restauré et agrandi. Ses locataires sont désormais appelés directeurs, et à Broussonet succède en 1808 l’illustre botaniste genevois Augustin-Pyramus de Candolle (1778-1841), qui médite en ce lieu certains de ses ouvrages majeurs dont la Théorie élémentaire de la botanique (1813)
Pour le malheur du Jardin, de Candolle devient recteur pendant les Cent-Jours et installe en son domaine son administration Les vicissitudes politiques le poussent à rentrer à Genève en 1816, mais les recteurs successifs vont occuper les lieux jusqu’à ces dernières années. Un projet de vente a pu être évité, et l’État s ’ engage à signer avec l’Université de Montpellier, affectataire du Jardin, une convention d’utilisation du bâtiment de l’Intendance, charge à l’Université de restaurer les lieux pour les remettre en cohérence avec le Jardin et en faire le point d’entrée du public dans un espace patrimonial unique (Jardin, bâtiment historique de la Faculté de médecine, collections de l’Institut de botanique ) Le projet prévoit l’aménagement d’un rez-de-chaussée destiné à l’accueil des visiteurs (scolaires, salles de réunion pour les sociétés savantes ), d’un premier et deuxième étages hébergeant la direction du Jardin, et d’un troisième étage de bureaux. Si les vestiges du labyrinthe peuvent être détectés à l’occasion de fouilles qui vont être entreprises, ce serait remettre au jour un élément archéologique majeur, voire unique au monde
Cette remise en état va être une lourde charge pour l’Université Un groupe de passionnés a décidé de créer un fonds de dotation du Jardin des plantes, afin de recueillir des dons de particuliers et d’entreprises dans les conditions habituelles de déf iscalisation, les fonds étant transmis à l’Université en vue de la réhabilitation des lieux. Ainsi pourra se mettre en place la troisième étape de la réhabilitation du Jardin, après la restauration de la serre Martins opérée avec l’appui des collectivités locales et celle, toute récente, de l’Orangerie à laquelle a largement contribué une fondation d’entreprises.
Toute information peut être obtenue auprès de l’administration du Jardin (jdplantes@umontpellier fr)
Pr Thierry Lavabre-Bertrand Directeur du Jardin des plantesCette remise en état va être une lourde charge pour l’Université
Un groupe de passionnés a décidé de créer un fonds de dotation du Jardin des plantes.
« Près le Jardin des Plantes »Amelin, 1822 Ancienne Intendance en 1822 Ancienne Intendance : état actuelDepuis 2006, le festival Arabesques porté par l’association Uni’Sons s ’est for gé sur la volonté de créer du lien social en utilisant l’excellence artistique comme vecteur. Il pr opose une pr ogrammation pluridisciplinair e mêlant la musique, le cir que, le conte, le cinéma, la calligraphie… pour valoriser la cultur e du monde arabe, de ses expr essions artistiques traditionnelles à ses for mes contemporaines.
Au fil des années, Arabesques est devenu un rendez-vous incontour nable où se retrouvent à la fois des artistes émer gents et des « légendes vivantes » « A travers ses propositions artistiques, Arabesques dessine le reflet de notre histoire interculturelle toujours en mouvement, écrit Fadelha Benammar Koly, la Présidente d’Uni’Sons Vous retrouverez cette année un grand rendez-vous avec la Syrie à l’Opéra Comédie de Montpellier et, de belles découvertes comme le Festival Arabesques sait les déceler » Comme chaque année, la pinède du domaine d’O se transfor me en médina. Plusieurs points de restauration per mettront aux palais gour mands de goûter aux mignardises sucrées et aux mets salés ! Sans oublier les espaces henné, calligraphie et la librairie éphémère constituée par La Cavale et Coup de Soleil
Programme concerts et spectacles :
• Du 10 sept au 28 octobre à l’Aéroport de Montpellier : exposition « Les visages d’Arabesques » Photos des visages de la programmation 2019
• Mer 11 septembre à 20h à l’Opéra
Comédie : Derviches Tour neurs de Damas de l’Ensemble Al Kindi accompagné des chants extatiques de Sheikh Hamed Daoud
• Jeu. 12 septembre à 19h à l’Opéra
Comédie : Jor di Savall, Waed Bouhassoun, Moslem Rahal & Orpheus XXI Dialogue des musiques chrétiennes, juives et musulmanes autour de la Méditerranée
• Ven 13 septembre à 19h30 au Théâtre JC Carrière : Sofiane Saidi & Mazalda. Un vent nouveau sur la musique maghrébine A 21h30 à l’Amphi d’O : Mar cel Khalife. Compositeur, chanteur et oudiste libanais reconnu « artiste de l’Unesco » pour son engagement en faveur du patrimoine musical
• Sam 14 septembre à 19h au Théâtre JC Carrière : DuOud. Mélange de luth oriental et de technologie électronique A 21h à l’Amphi d’O : Groupe Acrobatique de Tanger Hommage à l’acrobatie marocaine.
• Dim 15 septembre à 19h à l’Amphi d’O : Takfarinas Véritable bête de scène, il joue du chaabi algérien mais surtout du yal sur lequel il chante des textes engagés
• Ven 20 septembre à 19h au Théâtre
JC Carrière : Imed Alibi, Frigya + Alchimix Nouvelle scène orientale A 21h30 à l’Amphi d’O : Oum + Aziz
Sahmaoui & University of Gnawa. Rencontre marocaine entre une diva soul et un prodigieux chanteur-poète
A 23h55 au Rockstore : Arabesques
Sound System par le DJ Habibi
Funk
• Sam 21 septembre à 19h au Théâtre JC Carrière : Le Lanceur de dés/Walid Ben Selim + Faraj Suleiman Trio Mise en voix, en musique et en image de l’œuvre du grand poète palestinien Mahmoud Darwich
A 21h30 à l’Amphi d’O : Gnawa Diffusion Subtile mélange de musique d’Afrique du Nord, Gnawa et chaabi au rock, reggae, blues et rap
• Dim 22 septembre à 15h au Théâtre
JC Carrière : « Soundjata » Conte musical réunissant le libanais Jihad Darwiche et le musicien malien Tom Diakité A 17h au Théâtre JC Carrière : Ballaké Sissoko, Driss El Maloumi, Rajery Trois artistes ouverts sur le monde, trois instruments à cordes pincées emblématiques et enracinés dans la tradition de trois pays où la musique se vit au quotidien A 19h à l’Amphi d’O : Le Comte de Bouderbala. Sans répit et avec habilité, il provoque chez son auditoire un rire complice et libérateur
• Jusqu’au 22 septembre à l’Hôtel
Mercure : exposition « Studios » de Mehdy Mariouch
Cinéma du monde arabe :
• Lun 16 septembre à 19h45 au cinéma Diagonal : « Tu mérites un amour » de Hafsia Herzi Avant-première en présence de la réalisatrice
• Jeu 19 septembre à 19h45 au cinéma Diagonal : « Papicha » de Mounia Meddour Avant-première en présence de la réalisatrice
Programme des Déambulations : Ouled Nachate sont les ambassadeurs d’excellence des musiques populaires marocaines en France Ils sillonnent l’hexagone depuis une dizaine d’années, animés par la volonté de perpétuer le patrimoine immatériel transmis par leurs parents et le restituent en costumes dans la plus pure tradition
• Mar 10 septembre à 11h : Aéroport de Montpellier
• Mer 11 septembre de 16h à 18h : cœur de ville, Place de la Comédie, Office de Tourisme, Gare Saint-Roch
• Les 14 et 21 septembre à 11h : marché de la Paillade
• Dim 22 sept à partir de 14h30 : Arc de Triomphe, Place Jean Jaurès,
rue de la Loge, Place de la Comédie
Les contes jeunes publics :
• Les 14 et 15 septembre à 15h30 au domaine d’O : Halima Hamdane Contes du Désert
• Sam 21 sept à 15h30 au domaine
d’O : Jihad Darwiche Contes africains
Tél 04 99 77 00 17
www festivalarabesques fr
Rendez-vous éclectique et populair e, les Inter nationales de la Guitare-Sud de France, r eviennent pour une 24e édition.
La vingtaine de concerts prévus dans 19 communes de la région sont l’occasion de découvrir de nouvelles sonorités grâce à un pr ogramme où se mêlent l’orchestr e mythique El Gusto et la jeune génération avec l’or ganisation des 24h dément(es). À noter aussi, l’importance donnée à la scène française avec des artistes tels que Christophe, Olivia Ruiz ou Barbara Carlotti.
Temps forts :
• Duo Lafon & Cor deir o, musique du monde, sam 14 sept , à 17h, musée d’Art Moder ne, Céret
• Sanseverino, blues, sam 21 sept , à 20h30, Connexion Live, Toulouse
• « Takht », musique traditionnelle égyptienne, mer 25 sept , à 20h30, JAM, Montpellier.
• CharlElie Coutur e, chanson française, jeu 26 sept à 20h30, Salle des Dômes, Rivesaltes
• El Gusto « Or chestr e Chaâbi » , chaâbi algerois, mer 2 oct , à 20h30, Opéra Comédie, Montpellier
• Christophe, chanson française, jeu 3 oct , à 21h, Opéra Comédie, Montpellier
• Olivia Ruiz, chanson française, ven 4 oct , à 20h30, Opéra Comédie, Montpellier
• Barbara Carlotti, chanson française, sam 5 oct , à 20h30, théâtre Samuel Bassaget, Mauguio
• Angelo Debarr e & The Gipsy
Unit, swing manouche, mer 9 oct , à 20h30, SortieOuest, Béziers
• Thomas Dutr onc, Rocky Gr esset, Stochelo Rosenber g, swing manouche, ven 11 oct , à 20h30, salle Geor ges Brassens, Lunel
• Rodrigo y Gabriela, rock acous-
tique, new flamenco, sam 12 octobre, à 20h30, Opéra Berlioz, Montpellier EG
Du 14 septembre au 12 octobre, en région. www.les-ig.com
Il est encore temps de se délecter de musique de chambre au festival Pablo Casals, der niers concerts le 13 août
Les concerts à SaintMichel-de-Cuxa :
• Pour que le rêve raconte votre vie, dit par Marie-Christine Barrault, musiques de Haydn, Schumann, Dvorak, 10 août
• Jeux d’eau, Cras, Debussy Ravel, Schubert, Shanghaï quartet, 12 août
• Rêves, Beethoven, Ruch, Rossini, Glinka, Ber nstein, Villa Lobos, Casals, Shanghaï quartet, les violoncelles de l’Académie, 13 août
Autres temps forts :
• Concert belle
Epoque, Poulenc, Fauré, Massenet, Pier né, Debussy, Saint-Saëns, 11h, 9 août, Grand Hôtel de Moltig, suivi d’un buffet sur réservation
• Ensemble de violoncelles réunis autour de François Salque, 17 h, Eglise de Conflent et Les sept dernières paroles du Christ, de Haydn prononcées par Monseigneur Norbert Turini, 21h, 11 août, Eglise Saint-Pierre de Prades.
• Talents de demain, Concert des étudiants de l’Académie, œuvres de Mozart, Schubert, Chostakovitch, 12 août, Eglise Saint-Pierre de Prades Jusqu’au 13 août. Tél. 04 68 96 33 07. www.prades-festival-casals.com
Simplicité, générosité et amour pour la musique de chambre sont au rendez-vous à Lagrasse du vendredi 6 au dimanche 15 septembre pour la cinquième édition des Pages Musicales Or ganisé par les Amis de l’or gue de Lagrasse, le festival invite chaque année les meilleurs or ganistes ainsi que de jeunes interprètes à la carrière inter nationale à l’église Saint-Michel afin de profiter, en compagnie d’un public diversifié, de la rare qualité de timbre des or gues Cette année, en plus des habitués de grands talents présents lors des éditions précédentes, l’événement accueille de nouveaux artistes Natacha Kudritskaya, pianiste marquée par sa double culture française et ukrainienne sera présente tout comme Jean-Pierre Lecaudey, pianiste et or ganiste qui se produit régulièrement en France, en Europe, en Amérique du Nord, en Russie et au Japon A la flûte, Fleur Gruneissen, issue du collectif Arties, explore tous les chemins qui s ’offrent à elle en relevant sans cesse de nouveaux défis musicaux Sorti du Conservatoire National Supérieur de Paris, Alexandre Pascal, habitué des festivals de musique de chambre, partagera son amour du Violon Le créateur et directeur artistique du festival Adam Laloum sera bien entendu au rendez-vous, accompagné comme chaque année de son piano Lauréat des Victoires de la Musique Classique 2017 et premier prix du concours Clara Haskil, le musicien souhaite continuer à préserver le caractère authentique des Pages Musicales de Lagrasse Du vendredi 6 au dimanche 15 septembre à l’église Saint-Michel à Lagrasse. Tel. 04 68 43 15 99. www.festival-lagrasse.fr.
Pour les amateurs d’opéra, quelques dates au festival de Saint-Céré :
• La vie parisienne, d’Offenbach, dirigé par Gaspard Brécourt, mise en scène Olivier Desbordes et Benjamin Moreau, avec Diana Higbee, Mor gane Bertrand, Lucile Verbizier, Anandha Seethanen, Flore Boixel, Steeve Brudey, Hoël Troadec Lionel Muzin…
12 août, L’Usine, Saint-Céré
Dirigées par le baryton Philippe Estève depuis 2018, Les Nuits musicales en Armagnac restent fidèles à sa tradition d’ouverture et de partage Animées par une équipe de vaillants mousquetaires, elles investissent le patrimoine gersois pendant plus de trois semaines Une académie lyrique et un concert jeune public sont également de la fête
• L yrico cabaret, Chants de Garonne, musiques de Mozart, Rossini, Offenbach, Ber nstein, Emilie Véronèse au piano, 10 août, Cour des marronniers, Lectoure
• Danse sacrée, musique de Bach, Cristelle Gouffé, mezzo soprano, chorégraphie Faustine Gardeil, 11 août, Abbaye de Flaran
• Autour des fables, concert jeune public, Amandine Bontemps, soprano, Etienne Manchon, 13 août, Cinéma Théâtre d’Eauze
• Autour de Carmen par L’Académie des NMA dirigée par Béatrice UriaMonzon, 14 août, arènes d’Eauze et 16 août
• Les voix de femmes, concert de lieds et mélodies de compositrices, Ensemble Les Heures Claires, 18 août, Château de Lavardens
Jusqu’au 18 août
Tél. 05 62 68 76 98. www.nma32.com
• Les Pêcheurs de perles de Bizet, dirigé par Gaspard Brécourt, mise en scène Éric Perez , Chœur de l’Académie lyrique d’Occitanie / direction Joël Suhubiette, Chœur et Orchestre Opéra Éclaté, avec Mark Van Arsdale, Jean-Loup Pagésy, Serenad B Uyar, Paul Jadach, 11 août, Château de Castelnau-Bretonoux
• Trio classique, Beethoven, Brahms, Schubert, avec Gaspard Thomas, Marie Kunchinski, Robin Defives, 12 août, Eglise Saint-Michel de Bannières
• Maria de Buenos Aires, opéra tango, dirigé par Gaspard Brécourt, musique d’Astor Piazzolla, Sandra Rumolino et Diego Valentin Flores, ; 10 août, cour de la Préfecture, Cahors ; 13 août, L’Usine, Saint-Céré
• Rêveries enfantines, avec Flûte : Thomas Saulet, flûte, Valérie Liebenguth, hautbois, Nicolas Far geix, Clarinette, Loïc Chevandier, basson, Karim Strahm, cor, œuvres de Bizet, Ducas, Tchaïkovski 12 août, Eglise de Gourdon
• L’Argentine en musique, de et avec Sandra Rumolino et Kevin Seddiki, 11 août, Château Saint-Laurent-le-Tours
• Yapunto, musique du monde, amérindienne, espagnole, africaine, 10 août, Place du Mercadial, Saint-Céré Jusqu’au 13 août. Tél. 05 65 38 28 08. www.festival-saint-cere.com
Le Festival inter national de Musique du Comminges dirigé par Jean-Patrice Brosse depuis 44 ans continue jusqu’au 14 septembre
• Neapolis Ensemble, chants et danses baroques napolitains, Collégiale de Saint-Gaudens, dimanche 10 août
• Récital lyrique avec Marie-Ange Todorovitch, mezzo, Jean-Pierre Furlan, ténor, Nathalie Steinber g piano, airs de Strauss, Offenbach, Gershwin, Puccini Bizet Mascagni, Théâtre du Casino, Luchon, mardi 13 août
• Chœur du patriarcat russe Anatoly Grindenko, Rachmaninov, RimskiKorsakov, chansons populaires russes, Cathédrale Saint-Bertrand-deComminges, jeudi, 15 août
• Diana Tischenko, violon, Guillaume Bellom et Constans Despres, piano, Scarlatti, Beethoven, Chopin, Schumann, Brahms, Franck, Basilique Saint-Just de Valcabrère, samedi 17 août
• Ludmila Berlinskaïa, Arthur Ancelle, pianos, Tchaïkovski, Borodine, Rachmaninov, Basilique Saint-Just de Valcabrère, lundi 19 août
• Evolutiv Brass, Elisabeth Amalric, or gue, Scheidt, Bach, Dvorák, Debussy, Bartók, Poulenc, Église de Cazères, mercredi 21 août
Jean-Patrice Brosse, or gue, Bach, Cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges, 24 août
• Karol Mossakowski, orgue, Bach, Mozart, Mendelssohn, Chopin, Lemmens, Elgar, Mossakowski, Eglise de Luchon, 6 septembre
• Rallye trompes du Comminges, Elisabeth Amalric, or gue, Rossini, Schumann, Tchaïkovski, Albéniz et œuvres pour trompes de chasse, Cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges, samedi 14 septembre
Jusqu’au 14 septembre Tél 05 61 88 32 00 www festival-de-comminges com
Les deux der niers concerts de l’édition : Terre nature et liberté, un acteur renommé William Mesguish donne la réplique à un duo de cordes, Elsa Grether et Aurélien Pascal, dans un programme composé de musiques Ravel, Kodaly, Hersant, poèmes d’Aragon Lamartine 25 août Notes françaises, la voix envoûtante de François Marthouret portée par la musique de Debussy, Cyrille Guillotin au piano, et des poèmes de : Victor Hugo, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Louise Acker mann, Paul Valéry, Yosa Buson, 1er septembre Jusqu’au 1er septembre, Chapelle des Car mélites à Toulouse. Tél
Les der nières semaines de festival à l’Abbaye de Sylvanès, pour achever l’été en beauté :
• Bach/Delalande/Vivaldi, Ensemble A bout de souffle, pièces sacrées, 17h et Flamenco por un poeta, Luis de Lacarasca et la CIE Flamenco Vivo, hommage à Antonio Machado, 21h, 11 août
• Gloire à la Mère de Dieu, Chœur du patriarcat russe de Moscou, litur gie orthodoxe, 17 h, 14 août Mozart sacré ! Le grand chœur du festival, dirigé par M Piquemal, 15 août
• L’Europe mystique, grand chœur, œuvres sacrées de compositeurs européens, 17 août
• Stabat Mater, Il Suonar Parlante, (artistes sardes), 17h et Nuit à l’opéra, jeunes talents accompagnés au piano par Éric Laur, 21h, 18 août
• De la musique anglaise à la mélodie française, Ensemble Héliodores, Quatuor féminin, 21 août, Scriptorium de l’Abbaye
• La Misa Flamenca-Mozarabe, Les chanteurs de la Cie Taver nier, 23 août
• Rencontre polyphonique Bulgarie et Corse, chœurs d’hommes de Sofia et Sartène, 17h, La Talvera, à partir de 19h, 25 août Jusqu’au 25 août Tél 05 65 98 20 20 www sylvanes com
Jusqu ’ au jeudi 22 août, pour célébrer l’été, le Festival du Vigan qui rayonne depuis 40 ans au cœur des Cévennes, or ganise une série de concerts classiques uniques Du récital au grand concert symphonique, de la musique baroque aux créations contemporaines, la sous-préfecture du Gard ainsi que les temples et églises présents sur les flancs du Mont Aigoual se font les terrains privilégiés de la musique classique Le vendredi 9 août, Xavier Phillips interprète les œuvres de Bach, Britten et Ginastera au violoncelle au temple de Bréau Le dimanche 11, à l’église Saint-Martial, Alexandr e Gadjiev, vainqueur 2018 des Monte-Carlo Piano Masters, reprend Liszt, Scriabine, Beethoven et Tchaïkovski Mardi 13, les œuvres Messe du Couronnement, Exultate Jubilate et Vêpres d’un confesseur de Mozart sont jouées par l’Ensemble Or chestral Contrepoint à l’église Saint Pierre Puis du vendredi 16 au jeudi 22 août, le temple de Vigan accueille successivement Jean-Louis Capezzali et Adam Ber nadac au hautbois et à l’or gue, Richar d Galliano et son accordéon et enfin Sylvia Chiesa et Maurizio Baglini dans un duo piano/violoncelle
Jusqu’au jeudi 22 août à Vigan Tél 06 08 62 71 64 www.festivalduvigan.fr
Der niers concerts à la basilique de Rocamadour, le festival continue jusqu’au 26 aussi dans d’autres espaces, sous d’autres for mes, heures musicales, moments d’or gues :
• Bach et Tchaïkovski, sublimés par le violon de Renaud Capuçon et l’Orchestre des Lausanne Solists, jeudi 15 août
• Messe en ut de Mozart par l’Ensemble Mélisme(s), l’Ensemble A Venti, samedi 17 août
• Nocturnes, Vêpres de Rachmaninov, Compagnie la Tempête, dimanche 18 août
• Lar mes de Résurrection opéra sacré, Compagnie la Tempête, vendredi 23 août
• L’orgue français au XXe siècle, avec l’or ganiste Emmeran Rollin, dimanche 25 août
• Les grands motets de Bach, par l’Ensemble Pygmalion, lundi 26 août Jusqu’au 26 août, Rocamadour Tél. 06 52 74 01 06. www.rocamadour festival.com
Le Festival d’Opérettes, cette institution de l’art lyrique et musical est de retour à Lamalou-les-Bains, une ville historiquement attachée à la culture de l’opérette Jusqu’au mercredi 21 août, opérettes, opéras comiques et comédies musicales se succèdent dans la Salle du Théâtre du Casino
L’ensemble des spectacles proposés a été créé et produit à Lamalou et est mis en scène par Frédéric L’huillier, Philippe Béranger, Fabrice Lelièvre, Carole Clin et Lovénah L’huillier Au programme, Le pays du sourire le dimanche 11 août à 15h, dîner et concert Flamenco dans la soirée du mercredi 14 et Gipsy le jeudi 15 à 15h Le dimanche 18 août à 15h venez découvrir La route fleurie, suivie de Pas sur la bouche en clôture du festival le mercredi 21 à 21h
Jusqu’au mer credi 21 août à Lamalou-les-Bains. Tél 04 67 95 63 07 www lamalou-les-bains fr
Placées sous le signe de la jeunesse, les Rencontres de Nailloux reviennent à compter du samedi 28 septembre et jusqu’au vendredi 4 octobre pour une nouvelle édition A cette occasion, le Sant-Andreu Jazz Band se produit samedi 28 septembre, à 20h30, au gymnase du collège de Nailloux ainsi que le dimanche 29, à 11h, aux Halles de Nailloux, accompagné de l’école de musique intercommunale du Lauragais L’Orchestre de jeunes musiciens âgés de 6 à 18 ans présente un répertoire de Jazz classique très swing Bénéficiant d’une renommée inter nationale, il est dirigé par Joan Chamorr o Le vendredi 4 octobre, c ’est le Chœur du théâtre du Capitole à Toulouse qui fait le déplacement au gymnase du collège pour une représentation qui débutera à 20h30 Sous la direction d’Alfonso Caiani, les 45 artistes per manents du chœur, auxquels s ’ajoutent régulièrement de nombreux choristes, explorent un répertoire toujours plus vaste
Du samedi 28 septembre au vendredi 4 octobre à Nailloux. Tél. 05 34 66 10 46. www.rencontresmusicalesdenailloux.fr
Depuis 11 ans, ce festival a maintes fois approché le lien intense qui unit la Musique et les Lettres dans le magnifique cadre du Domaine de la Tour Cette année, les or ganisateurs ont tenu à sublimer cette symbiose par une déclinaison de 5 spectacles originaux A noter, les entractes sont l’occasion de profiter du parc mais aussi de l’accueil des salons du château avec galerie d’art, buvette et dégustation de raisins de table Programme :
• Jeu 15 août à 21h15 : Piano et poésie « Autour de Jean Cocteau et Victor Hugo » avec Camille Jauvion, piano et Thomas Espinera, récitant
• Dim 25 août de 14h à 19h : Jour née du Raisin de table avec conférence culturelle et dégustation-vente de raisins de table A 19h30 : Repas champêtre (sur réservation) A 21h15 : chanson française « En souvenir de vous » Marie d’Epizon, beaucoup de Brassens et un peu de Barbara en l’honneur des femmes, avec Thomas Fontvieille, guitare et Jean-Pierre Barreda, contrebasse.
• Dim 8 septembre à 18h : Chant et piano « Autour de Théodore Dubois et ses amis poètes » Déclinaison musicale de poèmes choisis par Théodore Dubois et par quelques autres compositeurs Michèle Mastrani, chant et Carole Dubois, piano.
Jusqu’au 8 septembre Tél 04 67 96 99 03
www domainedelatour34 fr
Le festival Les troubadours chantent l’art roman tour né vers les cultures occitane, catalane et méditerranéenne, continue jusqu’au milieu de l’automne, encore de beaux concerts, un peu partout dans la région, en perspective
• Duo Heiderich-Chabenat, Église Saint-Barthélémy, Vielle-Aure, Hautes-Pyrénées, lundi 19 août
• 4 Cants, Église Saint-Louis, Montcabrier, Lot, vendredi 30 août et Église Saint-Vincent, Sarrant, Gers, dimanche 29 septembre
• Albada Église Saint-André Luz Saint-Sauveur, Hautes Pyrénées, vendredi 6 septembre ; Collégiale Saint-Laurent, Ibos, Hautes Pyrénées, samedi 7 septembre et Abbaye Saint-Pierre, Moissac, Tar n et Garonne, jeudi 12 septembre
• Muriel Batbie - Duo Ghaetta, Chapelle Saint-Pierre de Celles, Beaumont sur Lèze, Haute-Garonne, dimanche 8 septembre
• Madamicella, Église Saintes-Juste-et-Ruffine, Prats-de-Mollo-la-Preste, Pyrénées Orientales, samedi 14 septembre et Église Saint-Pierre-aux-Liens, Florentin, Tar n, vendredi 20 septembre
• Jean-Michel Hernandez - Troubadours Art Ensemble, Église Saint-
Pierre et Saint-Paul et du Saint-Sépulcre, Villeneuve d’Aveyron, dimanche 15 septembre
• Lessons Consort, Église Saint-Martin Cuxac d’Aude, jeudi 19 septembre
• Aire Y Fuego, Chapelle des Pénitents, Mèze, Hérault, samedi 21 septembre
• Franc Bardou - Albada, Église de Luzenac-deMoulis, Ariège, dimanche 22 Septembre
• Trio Maïka, Collégiale Saint-Nicolas, Nogaro, Gers, samedi 28 septembre
• Silvan Chabaud - Sidorela, Abbaye de Gellone, Saint-Guilhem-le-Désert, Hérault, samedi 5 octobre
• Alem Sure-Garcia - Kyclos, Cathédrale, Saint-Lizier, Ariège, dimanche 6 octobre
• Serada occitana : Eric Fraj - Hum - Mans de Breish Église Abbatiale Sainte-Marie, Quarante, Hérault, vendredi 18 octobre
• Troubadours Art Ensemble, Église Saint-Etienne, samedi 16 novembre
Jusqu’au 16 novembre. Tél. 09 72 95 90 46.
www festival-troubadoursartroman fr
Or ganisé par l’Association Pézenas Enchantée, le Festival L yrique de Pézenas invite chaque année le public à un événement unique autour de l’art lyrique et du spectacle vivant Bâti autour d’une Master Class de chant consacrée à des airs d’opéra et de mélodies, le festival se déroulera du samedi 5 au dimanche 20 octobre Cette année, c ’est Michel Wolkowitsky, pédagogue de la voix enseignant à Toulouse et à l’abbaye de Sylvanes, qui dirige la Master Class Il est accompagné au piano par le talentueux Eric Laur Riche d’un vaste programme, l’événement propose neuf concerts variés allant de l’opéra à la musique sacrée en passant par l’opérette et les mélodies Autour des représentations musicales, auront lieu trois Apér’Opéras gratuits, tous les samedis à midi, ainsi qu ’ une exposition photographique rétrospective des éditions précédentes organisée par le Photoclub piscénois au théâtre de Pézenas En partenariat avec le Ciné-Club Jean Renoir et le cinéma Le Molière, les films Farinelli et Senso seront également projetés respectivement les mardis 8 et 15 octobre, Programmation :
• L’Exercice dans le sublime, samedi 5 octobre à 15h, Théâtre de Pézenas Spectacle musical des élèves pianistes d’Elena Laurach et de la Matrioshka & Cie
• Viva Verdi !, samedi 5 octobre à 20h30, Église Sainte-Ursule Avec Jennifer Michel, Bénédicte Roussenq, Emmanuelle Zoldan, Ju in Yoon, JP Torrent, Jiwan Song, JB Coin, le Choeur Vocissimo, Hyejin Park au piano
Le Festival de Villevieille est de retour du vendredi 2 au dimanche 25 août. Au programme, des rencontres exceptionnelles avec des artistes classiques dans des lieux patrimoniaux d’exceptions Les spectacles se dérouleront dans la Cours d’honneur du Château de Villevieille ainsi qu’à la Chapelle romane Saint-Julien de Salinelles
Programmation :
• Au cœur du Quatuor, vendredi 2 août à 21h15, Cours d’honneur du château Le Quatuor Enesco joue Janacek, Beethoven et Enesco
• Musiques en Fête, mardi 6 août à 21h15, Cours d’honneur du château Les solistes de l’Opéra-Or chestr e National Montpellier Occitanie reprennent Schubert, Piazzolla et Dvorak
et Annie Almuneau à la flûte
• Vive l’Opérette !, dimanche 6 octobre à 17h, Théâtre de Pézenas Avec Claude Deschamps, Charlotte Bonnet, Priscilla Beyrand, Guilhem Chalbos, Sabine Liguori-Delmas au piano et Cecile Di Marino au violon
• Hommage à Montserrat Caballe, vendredi 11 octobre à 20h30, Théâtre de Pézenas Avec les sopranos Nicole Four nié, L ydia Mayo et Frédérique Var da.
• Les Triomphes du L yrique avec « Les Plus Belles Voix de l’Année » , samedi 12 octobre à 20h30, Théâtre de Pézenas Par les cinq lauréats du concours de Béziers
• Gloria de Antonio Vivaldi et Requiem for the living de Dan Forrest, dimanche 13 octobre à 17h, Collégiales Saint-Jean de Pézenas Par l’Ensemble vocal et instrumental de Montpellier dirigé par Franck Fontcourberte
• Entre ciel et terre, vendredi 18 octobre à 20h30, Église Sainte-Ursule Le Trio Sibylles interprète les chants de femmes de la Mer Noire à la Mer Méditerranée
• Musique sacrée et opéra, samedi 19 à 20h30 et dimanche 20 octobre à 17h, Église Sainte-Ursule Deux concerts de Restitution par les solistes de la Master Class avec remise de diplômes
Du 5 au 20 octobre à Pézenas
Tél 06 65 07 24 55 www pezenasenchantee fr
• Abdel Rahman El Bacha et Marina Chiche, mardi 13 août à 21h 15, Cours d’honneur du château Symphonies de Schuman et Chopin
• Tchanelas : Chants Sacrés Gitans, mercredi 14 août à 20h, Chapelle romane Saint-Julien de Salinelles
• Mozart à Vienne, dimanche 18 août à 20h, Chapelle romane Saint Julien de Salinelles Pierre Bouyer et Nicole Tamestit jouent Mozart
• Kyclos, vendredi 23 août à 20h, Chapelle romane Saint Julien de Salinelles Chants et musiques de Crète et d’Asie Mineure
• Trio Musica Antiqua Méditerranée, dimanche 25 août à 20h, Chapelle romane Saint-Julien de Salinelles Reprises de Haendel, Teleman et Bach
• Grands Quatuors, vendredi 9 août à 21h15, Cours d’honneur du château
Le Quatuor Parissi interprète Haydn, Albert Roussel et Chostakovitch
Du mardi 24 au dimanche 29 septembre, Musique en Catalogne revisite les répertoires anciens avec une série de concerts singuliers et exigeants orchestrés par des interprètes d’exception Au programme, trois dates pour trois représentations, chacune or ganisée dans des lieux différents longeant les rives du Tech Le mardi 24 septembre à 20h30, à l’église Sainte-Marie au Boulou, l’Ensemble Gilles Binchois interprète, sous la direction de Dominique Vellar d, les chansons de troubadours et de trouvères du 12ème et 13ème siècles ainsi que les répertoires traditionnels d’Occitanie et d’Espagne avec L’amor de lonh Jeudi 26, à 20h30, l’Ensemble des professeurs du département de musique ancienne du Conservatoire Montserrat Caballé de Perpignan présente à l’église abbatiale Saint-Michel de Saint-Génis-des-Fontaines
Patrick O’Brian, un univers musical à Collioure dirigé par Josep Cabré Enfin, dimanche 29 septembre, à 17h, l’église abbatiale Saint-André accueille La Guilde des Mer cenaires dirigée par Adrien Mabire avec Motets et chansons virtuoses à Venise au début du 17ème siècle Du mar di 24 au dimanche 29 septembre. www.musiqueencatalogneromane.com.
À ST-JULIEN, ST-MARTIN DE L’ARÇON ET OLARGUES (34)
Or ganisées par l’Association Musicale de la Vallée du Jaur, les Musicales du Jaur qui ont lieu tous les étés dans les communes de Saint-Julien, Saint-Martin de L’Arçon et Olar gues proposent des concerts d’excellences autour d’une programmation diversifiée Elles réunissent autour de perfor mances classiques de nombreux musiciens issus de tous horizons mais qui se rejoignent sur un point capital : le talent Bien qu ’ayant débuté le 16 juin, deux spectacles se dérouleront au mois d’août et de septembre Le vendredi 9 août à 18h, Frédéric Munoz interprète Domenico Scarlatti, Carlos Seixas, Antonio Soler, Franz Liszt ainsi que ses propres créations lors du Vendredi d’Orgue à l’église d’Olar gues A partir du 17 août « Autour du Quatuor » : Quatuor Métamorphoses, les 17 et 19 août Quatuor Caliente (Tango Nuevo) le 21 août Ensemble de chambre le 23 août Quatuor Ellipse le 25 août
Le dimanche 22 septembre sonnera la fin des Musicales du Jaur en beauté avec un Concert extraordinaire réalisé dans le cadre des Jour nées Européennes du Patrimoine A 18h, Thierry Micalet à la trompette et Marie-Cécile Lahor à l’or gue reprendront Bach, Haendel, Aldrovandini et Sweelinck à l’église SaintLaurent d’Olar gues
Jusqu’au dimanche 22 septembre à Saint-Julien, Saint-Martin de L’Arçon et Olar gues. www.amvjo.or g.
Reflet de la diversité artistique mondiale qui ne cesse de se développer depuis le tour nant du 16ème siècle, le Festival Passions Baroques est de retour à Montauban pour une cinquième édition Cette année, encore plus de rendez-vous et de surprises Du samedi 5 au dimanche 13 octobre, les concerts, conférences, lectures, masterclasses et séances de cinéma s ’enchaînent
Programmation :
• Manifesto Remix, jeudi 10 octobre à 20h, Auditorium du Conservatoire à rayonnement départemental de Montauban Léonor de Récondo à la lecture et au piano et Ivan Gar cia au clavecin
• Concertos pour rêves brisés, vendredi 11 octobre à 20h30, Théâtre Olympe de Gouges. Stéphanie Paulet au violon et Les Passions dirigé par Jean-Mar c Andrieu
• Au cœur de l’Allemagne baroque, samedi 12 octobre à 17h, Temple des Car mes Le Chœur Harvestehuder Kammer chor de Hambour g dirigé par Edzar d Bur char ds et Xaver Schult à l’or gue
• Lanzamiento, samedi 12 octobre à 20h30, Théâtre Olympe de Gouges Les Carrillons dirigé par Rodrigo Diaz
• Point d’orgue, dimanche 13 octobre à 12h15, Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption Avec Matthieu Béramis.
• Le dit de Heungbo, dimanche 13 octobre à 15h30, Auditorium du Conservatoire Min Hye-Sung au chant et Choi Hyodong au tambour coréen
• La Donna barocca, dimanche 13 octobre à 18h30, Théâtre Olympe de Gouges Le concert de l’Hostel Dieu dirigé par Franck-Emmanuel Comte avec Heather Newhouse
Du samedi 5 au dimanche 13 octobre à Montauban
Tél. 05 63 63 60 60. www.les-passions.fr.
À
Fondée en 1139, l’Abbaye de Valmagne, située aux portes de Montpellier, est l’une des plus belles abbayes cisterciennes de France
Depuis 1838, elle se transmet de génération en génération à la famille Gaudart d’Allaines Classée Monument historique, elle est ouverte aux visites depuis 1975 Des concerts, des visites noctur nes, des animations et des ateliers de dégustation y sont régulièrement or ganisés Pour sa saison estivale, cette année encore, l’abbaye réserve de bien belles surprises et propose aux visiteurs de découvrir le site à l’occasion de quatre événements atypiques
Programmation :
• Johannes Tolle et l’Ensemble Resonance, vendredi 2 août à 21h
• Visite noctur ne, jeudi 8 août à 21h15 Rencontre avec les femmes marquantes de l’histoire de Valmagne lors d’une visite guidée théâtralisée
• John Gade, jeudi 15 août à 21h. Concert de John Gade, lauréat du Concours inter national de Piano de Sète et du Prix Diane d’Allaines
• Visite noctur ne, jeudi 22 août à 21h15 Visite guidée au flambeau et accompagnée par le violon de Michelle Lalor
Du vendredi 2 au jeudi 22 août à l’Abbaye de Valmagne à Villeveyrac.
Tél 04 67 78 06 09 www valmagne com
Si le Festival Accordéon Pluriel est encore jeune, il fête ses six ans cette année, l’accordéon lui est âgé de près de deux cents ans Au cours du temps, cet instrument autrichien a su s ’adapter à la java ou au jazz mais aussi à de nouveaux styles musicaux comme le hip-hop ou l’électro C’est cette diversité que vante le festival en proposant trois soirées de concerts où un public de tout âge peut venir découvrir les multiples facettes de l’instrument L’événement propose aussi une exposition de portraits d’accordéonistes de la photographe Céline Lajeunie, des lectures contées en musique pour les plus petits, ou encore un atelier de danse et des stages pédagogiques Programme : Ven. 20 septembre : à 18h, chants et rythmes du Brésil, à 18h30, Les Pistons Flingués (swing tzigane et chanson française), à 21h, Beltuner (swing, rock et improvisation) Sam. 21 septembre : à 18h30, Laüsa (bal folk-rock gascon) et à 21h, Céfé Com Leite (hip-hop électropical).
Dim 22 septembre : ciné-concerts, à 10h15 et 11h15, séances jeune public, à 17h séance tout public À 18h30, Divano Dromensa (cabaret tzigane) EG Du 20 au 22 septembre.
Tél. 06 52 11 77 67. www.accor deonpluriel.fr
À LA GRANDE MOTTE (34)
Les jeunes interprètes d’aujourd’hui sont le futur de la musique classique, et ça 100 % Classique l’a bien compris C’est pour cette raison qu’à l’occasion de sa 5ème édition qui se déroulera à La Grande Motte, le festival a décidé de mettre à l’honneur les petits prodiges Du vendredi 20 au samedi 28 septembre, l’événement invite les artistes confir més à se mêler aux jeunes talents dans une programmation des plus éclectiques où se rencontrent nationalité française, ukrainienne, belge, allemande ou encore israélienne.
Au programme :
• Les sept dernières paroles du Christ, vendredi 20 septembre à 20h30, Église Saint-Augustin Les solistes de l’Orchestre de Chambre du Languedoc interprètent la fresque musicale composée par Haydn en 1786.
• Jeunes prodiges d’Ukraine et Les solistes de l’Or chestre de Chambre du Languedoc, samedi 21 septembre à 18h30, Palais des Congrès Jean Balladur De jeunes musiciennes venues d’Ukraine s ’attaquent à un répertoire virtuose allant de Mendelssohn à Pablo de Sarasate en passant par Glière
• Maîtrise des Bouches du Rhône, vendredi 27 septembre à 20h30, Église Saint-Augustin Le chœur d’enfants Jeune Chœur et solistes dirigé par Samuel Coquar d se produit dans Gute Nacht de Bach à nos jours
• Orchestre de Chambre du Languedoc et Duo Gur finkel, samedi 28 septembre à 20h30, Palais des Congrès Jean Balladur Les frères clarinettistes israéliens reprennent Mendelssohn, Saint-Saëns, Vivaldi et Mozart accompagnés de l’Or chestre de Chambre du Languedoc
Du vendredi 20 au samedi 28 septembre à La Grande Motte.
Tél 06 82 38 26 67 www festival-centpour cent-classique fr
Chaque année, pour la saison estivale, Béziers or ganise un son et lumière à la pointe de la technologie et étendu sur plusieurs mois afin d’animer les rues de la ville Cette année, le spectacle, toujours gratuit, a lieu tous les vendredis, samedis et dimanche à 22h15, et ce, jusqu’au dimanche 25 août Il est projeté sur la façade à l’écrin minéral de l’église Madeleine, haut lieu de l’histoire locale Cette saison, il rend hommage au plus célèbre de tous les Biterrois : Jean Moulin, le chef martyr de la révolution Jean Moulin : Biterrois, artiste et résistant, compte l’histoire de ce grand homme d’une manière qui se veut totalement inédite Le spectacle sera projeté tous les soirs durant la Féria qui se tiendra du mercredi 14 au dimanche 18 août Jusqu’au dimanche 25 août, Place de la Madeleine à Béziers.
Tél. 04 67 36 73 64. www.beziers.fr.
Depuis 2003, le festival se décline à Ramonville et sur plusieurs communes du Sicoval (communauté d’agglomération du sud-est toulousain) De plus, une « Saison » est proposée de mai à novembre, afin de faire découvrir les créations pour l’espace public dans une plus grande proximité avec le public L’Association Arto soutient également des initiatives dans le domaine du théâtre amateur, notamment autour du répertoire contemporain, afin de favoriser des passerelles avec le monde professionnel Cette année ce n ’est pas moins de 120 spectacles et concerts gratuits qui sont proposés dans la ville En bref :
• Jeu 12 septembre : préambule de 19h à 23h à Labège
• Ven. 13 septembre : soirée d’ouverture de 19h à 1h à Ramonville.
• Sam 14 septembre : spectacles et concerts de 15h à 2h à Ramonville
• Dim 15 septembre : spectacles et concerts de 11h30 à 23h à Ramonville Du 13 au 15 septembre.
Programme complet : www.festivalramonville-arto.fr
Festival engagé, Lac’oustique propose de créer des liens entre générations mais aussi de développer les solidarités sociales autour d’une programmation festive et très diverses pour per mettre à tous les publics de se reconnaitre Une démarche qui se poursuit autour des notions de trocs et d’écologie qui constituent des éléments essentiels de l’événement La jour née per met également les échanges grâce à un café philo Les mélomanes pourront aussi se retrouver dans le programme musical qui fait la part belle aux locaux Après des siestes électroniques, le public pourra profiter d’un concert où trois groupes proposeront des musiques différentes : du folk avec Symetry, du rock avec Les fantomas et enfin du rap avec Recordando cultura Dimanche 25 août. facebook.com/LacoustiqueFestival
Pour la deuxième année consécutive, le Centre des monuments nationaux en partenariat avec la Ville de Carcassonne a fait appel à Amaclio Productions pour créer, réaliser et produire le spectacle noctur ne estival au Château Comtal de Carcassonne qui a attiré près de 30 000 spectateurs en 2018 Cette deuxième édition joue la carte de la lumière et de l’image avec un spectacle inédit sur trois espaces : découvrez dès la tombée de la nuit le spectacle de vidéo monumentale sur la façade du château, retraçant la restauration de la cité par le célèbre architecte Eugène Viollet-le-Duc
Pénétrez ensuite dans la cour d’honneur mise en lumière et en musique grâce à un déploiement technologie inédit
Profitez d’une promenade sur les remparts offrant une vue imprenable sur la cité et les cours d’honneur Admirez enfin un mapping vidéo monumental sur la façade de la cour du midi Rendez-vous en août tous les soirs entre 21h et 23h (séances toutes les 20 min) et en septembre les vendredi et samedi, entre 20h30 et 21h30.
Jusqu’au 21 septembre www citedespierresvivantes fr
Depuis le début du mois de juillet, près de 70 spectacles et 70 visites touristiques ont investi 33 cœurs de villes et villages de Haute-Garonne Sept expositions sont également présentées dans des lieux emblématiques tels que le Château de Laréole, SaintBertrand-de-Comminges ou le musée de l‘Aurignacien En amont de chaque spectacle (musique, danse, cirque, théâtre, art de la rue), le festival propose au public des visites touristiques et, selon les lieux, des interventions des Colporteurs des Chemins de la République Ce festival est l’occasion de découvrir ou redécouvrir la richesse artistique et patrimoniale de notre département En fil rouge du festival, la chanson « El Paso del Ebro » également connue sous le titre « ¡Ay, Car mela! » , chanson devenue symbole de la lutte contre le franquisme, interprétée et revisitée par les artistes-musiciens invités Le Conseil Départemental poursuit sa mise en valeur du patrimoine de la Haute-Garonne et investit le 29 août et pour la première fois le Parc de l’Hôtel de ville de Launaguet en proposant une rencontre entre la chanson française de Matéo Langlois et la musique du monde de Jupiter & Okwess Pour clôturer cette édition, le château de Laréole vibrera le 31 août au son des mythiques Les Négresses Vertes, un voyage qui débutera en méditerranée pour voguer vers l’Amérique du sud Jusqu’au 31 août. https://cultures.haute-garonne.fr
AU VIGAN (30)
Depuis neuf années, à chaque fin de mois d’août, le Pays Viganais est le point de départ d’un voyage vers l’ailleurs Cette nouvelle édition nous embarque à la découverte de la Cor ne de l’Afrique Ainsi, pendant quatre jours, le festival présente des documentaires de voyages, des conférences, des rencontres-dédicaces avec des écrivains-voyageurs, des stages, des expositions et des concerts. De quoi découvrir cette région du monde politiquement instable, et dont l’accès est par fois difficile Il étend le voyage un peu plus à l’est, pour traverser la mer Rouge jusqu’au Yémen et sa capitale, la sublime Sanaa Son périple nous conduira également, un peu plus au Sud, jusqu’en Tanzanie, en passant par le Kenya et le Kilimandjaro L’invitée d’honneur de cette neuvième édition est la réalisatrice yéménite Khadija Al-Salami Elle a obtenu de nombreuses distinctions et elle est régulièrement citée comme l’une des femmes arabes les plus influentes dans le monde
Du 22 au 25 août. www.festivallabasvudici.com
Rencontrer ses auteurs de bandes dessinées favoris, les pieds dans le sable : c ’est ce que propose pour la huitième année consécutive le festival BD Plage Organisé sur la plage du Lido de Sète, l’objectif de l’événement est de populariser la BD et d’en faire découvrir la diversité Pour cela, la programmation promet des moments privilégiés avec les auteurs grâce à des dédicaces, mais aussi lors d’ateliers pour enfants et de café-rencontres Cette année, c ’est le nouveau papa de Boule et Bill depuis 2016, Jean Bastide, qui a été choisi comme invité d’honneur À ses côtés, ce ne sont pas moins de 20 auteurs qui seront présents dont : Achdé, Ruben Pellejero, William Maury, Christopher, Paul Salomone, Jim, Joël Alessandra EG Du 31 août au 1er septembre www bdplage fr
Or ganisé par la Ville de Saint-Jean-de-Védas, ce festival dédié aux arts de la rue rassemble des artistes de tous genres pour offrir un moment convivial et riche en émotions Durant deux jours, danse, cirque, acrobaties, théâtre et musique s’invitent dans la ville Après un succès remarquable en 2018, il revient avec pour thème central: « Je suis un héros » Une mise en lumière des artistes qui œuvrent pour la liberté d’expression mais aussi des bénévoles, des équipes et des partenaires sans qui le festival ne pourrait exister Héros du quotidien, super-héros, héros de l’histoire : tous et toutes seront présents pour cette 10ème édition anniversaire Festin de Pierres 2018 c’était : 27 compagnies, 49 représentations, 3 concerts, plus de 70 bénévoles et de nombreuses associations locales mobilisées Financé par des partenariats et des mécénats, le festival offre des prestations de haut niveau Et ce, toujours gratuitement Les 14 et 15 septembre. www.festindepierres.com
À LA SALVETAT-SUR-AGOUT (34)
La danse a été choisie comme thématique cette nouvelle édition du Festival de Poésie Sauvage Ce rendez-vous per met ainsi de relier la poésie, la lecture des poèmes, les per for mances poétiques avec le corps, le mouvement, la poésie dans l’espace et les artistes et acteurs culturels danseurs, danseuses, poètes et poétesses En invités d’honneur : Michel Raji et Yumma Mudra avec un spectacle de tour noiement à deux (issu de la tradition soufi et derviche) Le festival se propose d’agir sur 5 champs d’action, à travers une programmation diversifiée : 2 expositions, 5 spectacles, 2 conférences, des stages d’initiation ou de per fectionnement en danse ainsi qu ’ un marché littéraire regroupant des éditeurs de livres d’artistes, des auteurs, des per for mances de lectures en musique, des signatures, des rencontres Du 16 au 18 août. http://festivalpoesiesauvage.over-blog.com
L’été bat son plein à Alès En plus des traditionnels manifestations taurines et marchés noctur nes, la Ville d’Alès propose de nombreuses animations à destination de tous les publics
Temps forts :
• Jeu 15 août à 22h sur les Ber ges du Gardon : Jeux de Lumièr es sur les thème des Années 80 suivi du feu d’artifice
• Mar 20 août à 21h aux Jardins du Bosquet : finale du deuxième grand challenge de l’humour présenté par l’humoriste Andy Klein
• Ven 23 août à 21h aux Arènes du Tempéras : finale de la 13ème édition du Grand Prix de la chanson Alès Cévennes-Camar gue
• Sam 24 août toute la jour née en centre-ville : grande foire Jusqu’au 31 août. Tél. 04 66 52 32 15. www.estiv-ales.fr
Chaque année, Barques en Scène vient clôturer la parenthèse estivale à travers trois jour nées de fête et de convivialité Ce rendez-vous, très attendu par tous, est l’occasion de vivre des instants de partage et de découvertes, pour tous les âges Au menu : des spectacles, des fanfares, des concerts et les traditionnelles Bodegas ! A ne pas rater, les déambulations sur la Promenade des Barques et le Cours Mirabeau « Pegasus Tale » par la Cie Planète Vapeur, le 23 août et « Music Machine » par la Cie Planète Vapeur, le 24 août Programme des concerts de la Grande Scène :
• Jeu. 22 août à 20h30 : Lilou, la chanteuse narbonnaise remarquée dans l’émission La Nouvelle Star A 22h : Hoshi, une jeune artiste à fleur de peau qui dévoile avec pudeur son jour nal intime A 23h30 : soirée DJ
• Ven 23 août à 20h30 : Eko ekO, ces jumeaux narbonnais enflamment les réseaux sociaux avec leurs chants festifs et leurs reprises inspirées A 22h : Gims, l’un des rappeurs français contemporains les plus influents A 23h30 : soirée DJ
• Sam 24 août à 20h30 : Las Vegas Wedding, le mariage de différents styles du répertoire soul, pop, pock et kitsch avec style et humour A 22h : Amir, qui vient présenter en live son nouvel album « Addictions » A 23h30 : soirée DJ Du 22 au 24 août www narbonne fr
À LUNEL-VIEL (34)
Le festival Un piano sous les arbres propose de découvrir des styles variés : classique, jazz, rock, musique tzigane, électro avec un dénominateur commun, le piano Depuis 2008, la programmation a intégré de la musique cubaine et du raï, du rock et de la musique classique, du jazz et des musiques traditionnelles, en passant par l’Irlande et l’Ar ménie Les concerts se déroulent en plein air dans un parc au caractère unique Ce cadre exceptionnel, qui abrite le château de Lunel-Viel (actuelle mairie) et une orangerie inscrite au patrimoine des monuments historiques, per met de nouvelles for mes d’écoute : siestes musicales, concert sous les étoiles En même temps que les concerts, des stands dressés dans le parc per mettent de varier les plaisirs en (re)découvrant les produits du Lunellois Un piano sous les arbres c ’est donc la promesse d’une der nière pause avant la rentrée
Programme :
• Jeu 22 août à 19h : Suzanne Ben Kakoun
• Ven 23 août à 19h : Elsa Bonnet A 21h30 : Winston McAnuff & Fixi.
• Sam 24 août à 19h : Clément Caillier A 21h30 : Hailey Tuck.
Du 22 au 25 août
https://unpianosouslesarbres.com/
Tous les jeudis d’août, le Caveau de Beauvignac or ganise des soirées jazz La for mule est simple mais efficace : de la musique délicieusement jazzy, une gamme de vins typiques et rafraîchissants, des tapas cuisinées avec passion et savoir-faire par des traiteurs locaux Programme :
• Jeu 8 août : Rose Betty Klub Un jazz swing teinté de rhythm n ’ blues, de boogie woogie, de rockabilly et de blues
• Jeu 15 août : Elles’Wing ! Drôles et insolentes, ses filles se plaisent à transmettre au public leur joie de vivre dans une pulsation swing festive
• Jeu 22 août : Duo Nella Celeste - Valentin Jam Un subtil mélange des genres, une voix chaude qui remue et des mots qui ne laissent pas insensibles
• Jeu 29 août : Gramophone Stomp Une orchestration de jazz à la française avec une passion commune pour Django Reinhardt, celui des premières heures, celui pour qui la musique était avant tout vivante et populaire Jusqu’au 29 août.
Tél. 04 67 77 01 59. www.cave-pomerols.com
À SAVERDUN (09)
Après une première édition réussie avec près de 1 500 personnes sur deux jours et un enthousiasme du public, le festival revient avec la même volonté : celle de séduire et de fidéliser un lar ge public dans un cadre champêtre et convivial Également de programmer des artistes talentueux, généreux et singuliers Cette année, chaque soirée sera marquée par une thématique musicale autour de deux groupes confir més par soir : Collectif 13 et Flavia Coelho le 13 septembre ; Les Fatals Picar ds et Manu Lanvin & The Devil Blues, le 14 septembre Une nouveauté également avec la mise en place d’un marché noctur ne et la présence de producteurs locaux, d’artisans d’arts et d’une scène off en accès gratuit Les 13 et 14 septembre - place du Champs de Mars à Saver dun. www.lesvoixsonneuses.fr
Cette année encore, le Festival Jazzèbre débarque en pays catalan Du vendredi 27 septembre au dimanche 20 octobre, il vient investir les salles de Perpignan et arpenter le territoire des Pyrénées-Orientales Crée il y a 31 ans, Jazzèbre, c ’est l’alliance subtile de concerts, d’actions culturelles et de rendez-vous atypiques en tout genre Son but ? Mettre en lumière les différents courants créatifs du Jazz Contemporain ainsi que les musiques du répertoire et les rencontres entre Jazz et musique du monde Au fil des années, le festival a accueilli grand nombre des plus grands musiciens français mais également des plus grands noms de l’histoire du jazz à l’échelle inter nationale dans une ambiance conviviale et buissonnière façonnée par la curiosité La soirée de présentation de cette 31ème édition a lieu le
Du samedi 21 septembre au vendredi 18 octobre, la métropole de Nîmes fait la part belle au jazz Nîmes Métropole Jazz Festival est de retour pour une 13ème édition pleine de surprises et de rebondissements.
Alliant des for mations de renoms, des virtuoses et des musiciens européens, français et occitans à la nouvelle génération du swing, l’événement convie les spectateurs à des concerts insolites, des rendez-vous familiaux et un off des plus dense
Le Trio de Brad Mehldou, Electr o Deluxe et Sly Johnson seront au rendez-vous par mi une affiche inter nationale et très féminine Pour les 20 ans de la disparition de Michel Petrucciani, pianiste de génie, le festival a décidé de lui rendre un
Les der niers concerts du plus grand festival de jazz français Sous chapiteau : Eric Bibb Global griot et Cecil McLorin Salvant & Sullivan Fortner, The window, 10 août; Kelyn et Keite, Tribute to Curtis Mayfield and The Jackson, 11 août
A l’Astrada : Mathieu Chazarenc quartet et Cheick T idiane Seck, 10 août ; Theo Ceccaldi Freaks et Makaya McCraven, 11 août ; Yonathan Avishai Trio et Harold Lopez-Nussa Trio, 12 août; Ar naud Dolmen Tonbé Lévé et Sarah Mckenzie, 13 août Place de l’Hôtel de ville : Festival Bis, concerts gratuits, 14 et 15 août Jusqu’au 15 août www.jazzinmar ciac.com
13 septembre avec une projection détaillant le programme 20192020 Il est suivi d’un buffet et d’un concert du Quartet House of Echo, lauréat « Jazz Migration » Le vendredi 27 septembre à la Maison du Temps Libre à Eus, Jean-Luc Lehr et le Magic Malik Quartet fusionnent le Jazz et la House lors du concert The House of Jazz Le lendemain, dés 17h, c ’est au tour de la Fanfare du festival de venir égailler les Halles Vauban de Perpignan. La déambulation sera suivie de la conférence Tambour à 19h au Cinéma Le Castillet puis de la projection du film Br other Yusef
Du vendredi 27 septembre au dimanche 20 octobre à Perpignan et dans les PyrénéesOrientales.
Tél 04 68 51 13 14 www jazzebre com
hommage tout particulier Deux expositions itinérantes réalisées par Jean Ber et Christian Ducasse sont prévues ainsi qu ’ un concert lui étant dédié qui aura lieu le vendredi 4 octobre à SaintGilles.
Un rendez-vous unique où se côtoient amateurs et curieux autour des valeurs de liberté, de joie et d’innovations, communes à ce feu sacré que libèrent les vibrantes sonorités du jazz
Du samedi 21 septembre au vendredi 18 octobre à Nîmes et dans sa métr opole.
Tél 04 66 02 55 55
Les couleurs de l’Andalousie s’invitent à la fête à Rivesaltes à l’occasion de la 12ème édition du Festival Flamenco Du lundi 19 au samedi 24 août, de nombreux spectacles ont lieu au Théâtre des Dômes Pour les accompagner : des stages de flamenco, des expositions et les fameuses Noches Flamencas qui auront lieu tous les soirs dans les rues de la ville Cette année encore, le festival nous a concocté un programme des plus prestigieux Lundi 19 août, La Lupi propose de découvrir son der nier spectacle Flamenco de Concierto Jeudi 22, El Carpeta présente A Bailar, tandis que le lendemain, c ’est Mer cedes de Cor doba et Juan Campallo qui prennent la relève avec leur nouvelle création : Ser Enfin, le der nier soir du festival est marqué par la venue d’Ivan Vargas et Juan Amaya qui se produisent dans Flamenco de Raiz Une occasion unique de venir découvrir une culture faite de passion, d’amour et de partage Plus que cela encore, le flamenco et une véritable attitude, une expression de l’âme et de ses émotions. Une expression que le festival de Rivesaltes s ’efforce de transmettre depuis maintenant 12 années
Du lundi 19 au samedi 24 août à Rivesaltes
Tél. 09 82 49 36 00. www.amor flamenco.fr.
Le festival de théâtre d’Aniane en scène fait son grand retour du vendredi 23 au dimanche 25 août et accueil prêt d’une vingtaine de compagnies Cirques, grands textes, jetées de clowns, poésies, lectures théâtralisée, magie, marionnettes, déambulations, danse, humour Tant d’ingrédients qui participent depuis sept ans au succès du festival Au programme, vendredi : L’histoire des trois Mousquetaires par la Cie AFAG à 18h30, Place des Pénitents et Concerto pour deux clowns par la Cie Les Rois Vagabonds à 21h, Cours d’honneur de l’Abbaye Samedi : Radio 2000 par la Cie du Grand Hôtel dés 10h30, Place de la Liberté, dimanche à la même heure ; O par la Cie Caracol à 10h30, Chapelle de l’Abbaye ; La Galéjade par la Cie L’Arbassonge dés 10h à l’Abbaye, présent dimanche à la même heure ; Embouteillage par la Cie Vertigo à 10h30, Boulevard Félix Giraud ; Akhmatova par la Cie Sous la pluie à 11h aux Halles, dimanche à 15h ; Je veux voir mon chat par la Cie Arthema à 15h30, Chapelle de l’Abbaye ; Mike Tiger à 16h30, Place Jean Ribot ; Sur le fil par la Cie L’Arbassonge dés 17 h à l’Abbaye, dimanche à la même heure ; La Contrebasse par la Cie Vertigo à 17h30 aux Halles ; Cessez de Pierre Aucaigne à 21h, Cour d’honneur de l’Abbaye Dimanche : La Gadoue par Caracol Théâtre à 10h30, Chapelle de l’Abbaye ; Oui par la Cie Microfocus à 11h30, Place de l’église ; Don Quichotte par le Théâtre du Vide Poche à 16h30, Place Jean Ribot ; L’Ange des chaussures par la Cie Avec son pull à 17h30, Jardin de l’Abbaye ; Les yeux de ta mère par la Cie L’Insoumise à 18h, Chapelle de l’Abbaye ; Manger par la Cie Zygomatic à 21h, Cour d’honneur de l’Abbaye Du vendredi 23 au dimanche 25 août à Aniane Tél. 04 67 57 63 91. www.aniane-en-scenes.com
Comme chaque année, Tarbes devient la capitale du tango ar gentin pendant une dizaines de jours Les maitres sont là pour initier les amateurs et se produire au cours de soirées spectaculaires Le tango se décline à l’heure de l’apéro, pendant les Milonga, au cours de films et de conférences
• Soirée des maestros, avec Ariadna Naveira et Fer nando Sanchez, Bandonegro, Carlos Espinoza et Maria-José Martinera, Fabian Salas et Lola Diaz, Los her manos Giachello, Luca Ameijeiras et Yanina Bassi, Pablo Garcia et Romina Godoy, Pablo Moyano et Roberta Beccarini, Roque Castellano et Giselle Gatica
Lujan 20 août, Halle Marcadieu
• Dreams of tango, présenté par la compagnie, Pablo Moyano et Roberta Beccarini, 22 août, Halle Marcadieu
• Roméo et Juliette, tango, d’après Shakespeare, avec Francisco Leiva et Laura Roatta, 24 août, Halle Marcadieu
Les autres temps forts : Concert Quatuor Caliente, 17 août ; Concert tango sonique, 18 août ; Concert La musica segun la Selva, 19 août ; Concert magique de tango pour marionnettes, 17 h et Concert, carte blanche à Tobaldi, 21h, 21 août ; Concert Mandy Lerouge, 23 août
Du 17 au 24 août Tél 05
Pour son festival d’été, l’équipe de l’Illustre Théâtre à Pézenas propose aux spectateurs de venir assister à une pièce différente six soirs par semaine à 21h, et ce, jusqu’au samedi 31 août A l’affiche, quatre pièces de Molière Tous les lundis, venez redécouvrir Le Misanthrope mis en scène par Gérar d Mascot Mardi, c ’est au tour du personnage culte d’Edmond Rostand de reprendre vie dans Cyrano de Bergerac Daniel Villanova propose quant à lui d’expérimenter son spectacle plein d’humour Bourougnan a un grain tous les mercredis soir Le jeudi, ce sont Les Fourberies de Scapin qui sont mises à l’honneur avant de laisser place tous les vendredis à un autre grand classique : Le malade imaginaire Enfin, pour clôturer la semaine, l’Illustre Théâtre revisite tous les dimanches Le Bourgeois Gentilhomme Jusqu’au samedi 31 août à l’Illustre Théâtre de Pézenas. Tél 04 67 98 09 91 www lillustretheatre fr
Durant les mois d’août et septembre, la Comédie du Mas du Pont offre une programmation toujours plus tordante Du 8 au 31 août, tous les jeudis, vendredis et samedis à 20h30, les rôles entre l’homme et la femme s’inversent dans Jamais le deuxième soir. Écrit par Enver Recepovic et Patrick Her nandez et mise en scène par Er naut Vivien, cette comédie fait de la femme le sexe fort Vendredi 13 et samedi 14 septembre à 20h30 et du jeudi 19 septembre au samedi 12 octobre à 21h15, c ’est Toc Toc, la comédie la plus célèbre de Laur ent Baffie qui fait son grand retour Avec elle, le cabinet du Docteur Ster n réouvre ses portes avec son lot de surprises et de fous rires Enfin, du 19 septembre au 5 octobre, tous les jeudis, vendredis et samedis à 19h30, les comédiens Sophie Depoorter et Sacha Judasko viennent contredire l’adage selon lequel « avoir des enfants c ’est que du bonheur » avec Faites l’amour, pas des gosses !
Plus d’infor mations sur www.lacomediedumas.com.
Tél 04 67 55 65 36
Pour sa saison
2 0 1 9 - 2 0 2 0 , l’Opéra Comédie frappe fort avec les Théâtrales de Montpellier
À partir du vendredi
11 octobre, il sera le lieu de rencontre privilégié entre le sud de la France et le théâtre parisien Échange, plaisir et amour du divertissement sont les maîtres-mots de cet
événement Avec sa sélection de spectacles riches en rire, en émotion et en réflexion, il se fait le défenseur d’un art vivant moder ne et réjouissant
Le vendredi 11 et le samedi 12 octobre, Fabrice Roger-Lacan présente sa dernière pièce Encore un instant qui met en scène Michèle Laroque, François Berléand, Lionel Abelanski et Vinnie Dar gaud
Jeudi 7 et vendredi 8 novembre, Le Prénom est de retour dans une nouvelle version signée Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière Nommée aux Molières 2019 de la meilleure comédie, la pièce donne la réplique à Florent
Peyre, Jonathan Lambert et Juliette Poissonier
Michèle Ber nier, quant à elle, se met en scène le mardi 14 et le mercredi 15 janvier dans Vive demain écrit en collaboration avec Pascale Osterrieth
Le Sommelier, créé par Patrick Sebastien sera présent à l’Opéra Comédie le jeudi 16 et le vendredi 17 janvier avec au rendez-vous : Philippe Chevalier, Didier Gustin, Marianne Giraud et Juliette Poissonnier
Le mardi 31 mars et le mercredi 1er août, c ’est Michel Leeb qui donne la réplique à Pierre Ar diti dans un duo-duel réjouissant intitulé Compromis
Enfin, pour les deux der nières soirées des Théâtrales qui se dérouleront le mardi 5 et le mercredi 6 mai, Les Chansonniers se produisent dans Trumperie sur la marchandise
Du 11 octobre au 6 mai
Tél. 01 53 20 00 60. www.les-theatrales.com
Après le succès des qualifications des Battle of the Year, le 4 mai der nier, c ’est la finale du célèbre concours qui prendra ses quartiers à Montpellier, le 26 octobre Un rendez-vous qui sera aussi l’occasion de célébrer les 30 ans de cet événement consacré au breakdance Or ganisée à la Sud de France Arena, la soirée sera rythmée par des DJs et accueillera 5 jurés inter nationaux : l’Espagnol Movie One, l’Américain Crumbs, le Français Mounir, le Brésilien Neguin et enfin le Coréen Wing Les finalistes seront issus de la trentaine de qualifications programmées entre avril et octobre à travers le monde En amont de la finale, deux semaines seront consacrées à la culture hip-hop avec le festival « A Change of Direction » Au pr ogramme : de nombreux spectacles, mais aussi des stages et des Battles Des concerts sont également prévus en lien avec le festival Rap Emer gency EG Samedi 26 octobre à la Sud de France Arena. www.battleoftheyear.net
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Depuis l’année der nière, La Métropole fait son cinéma et Les Nuits d’O sont réunis pour un mois entier placé sous le signe du cinéma, de la musique et de la convivialité En effet, du jeudi 1er au samedi 31 août, une projection est or ganisée chaque soir dans une commune différente de la métropole de Montpellier Dans la continuité de la der nière édition, la thématique de cette année porte sur « Demain » À travers des classiques du 7ème art, le public est invité à une réflexion sur l’environnement et sur les différentes façons d’envisager notre futur qui se trouve être aujourd’hui bien flou. Pour se faire, le festival a sélectionné dix films : 2001 : l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick ; Bienvenue à Gattaca d’Endrew Niccol ; Retour vers le futur 2 de Robert Zemeckis; Futur d’espoir de Guillaume Thébault ; Interstellar de Christopher Nolan ; The Truman show de Peter Weir ; Down-
Les frères Larrieu à Gindou, un projet qui tenait au cœur des or ganisateurs depuis un moment Une réalité cette année « Pas parce qu’il y a ce terrain régional commun même si c ’est dans un coin de la tête Mais bien pour l’esprit de liberté et de plaisir dans leur cinéma qui nous a toujours plu Parce qu’ils font partie de ces cinéastes dont on reconnaît la patte d’un film à l’autre, et qui pourtant toujours nous surprennent Le cinéma des frères Larrieu est une œuvre au cœur de la vie, démarrée il y une trentaine d’années avec leurs premiers courts métrages et qui compte aujourd’hui sept longs métrages » , soulignent les or ganisateurs En tant qu’invités d’honneur, Jean-Marie et Ar naud Larrieu, une rétrospective de leur œuvre va occuper une grande partie du festival Vagabondages cinématographiques, se présente comme Libre parcours dans la cinématographie mondiale contemporaine : 80 films récents, inédits, peu diffusés ou en avant-première (courts ou longs métrages, fictions ou documentaires) Tandis que la section Patrimoine donne une carte blanche à la Cinémathèque de Toulouse Et pour l’ambiance, des rencontres, des ateliers, des apéro-concerts Du 17 au 24 août. Tél. 05 65 22 89 99. www.gindoucinema.or g
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de la vallée du vent d’Hayao
Pour compléter cette superbe sélection, Les Nuits d’O qui débuteront, elles, le jeudi 22 août, proposent un voyage autour du monde placé sous l’égide du rythme et de la danse Chaque soirée annoncera un concert, un film et un DJ qui porteront sur six thématiques différentes : Les nuits Fifty’s, Les nuits d’Oc, Les nuits Chicago, Les nuits Ar moricaines, Les nuits Afrobeat et les nuits Ar c-en-ciel. Une invitation à l’ouverture et à la tolérance qui se situe indéniablement dans l’air de son temps
Du jeudi 1er au samedi 31 août à Montpellier et dans sa métropole
Tél. 04 67 13 60 00 ou 08 00 20 01 65. www. montpellier3m.fr. www.domainedo.fr.
Alors que Jean-Maurice Rouquette, le der nier fondateur des Rencontres d’Arles vient de nous quitter, le festival s ’apprête à célébrer ses 50 ans Afin de rendre hommage à ses créateurs aujourd’hui disparus, les Rencontres ont concocté une programmation des plus surprenante Du lundi 1er juillet au dimanche 22 septembre, de nombreux lieux patrimoniaux de la ville d’Arles se voient investis par une quarantaine d’expositions photographiques pour la plupart inédites et d’enver gure inter nationale Véritable tremplin de la création contemporaine, les Rencontres d’Arles proposent une autre conception de l’exposition photographique avec un rapport à l’image qui se veut plus présent Une vingtaine d’experts issus de tous horizons sont présents chaque année afin d’alimenter un programme riche d’une multiplicité de points de vu Depuis 50 ans, l’événement constitue un miroir reflétant le renouvellement et l’évolution des démarches artistiques, des for mes plastiques et de l’approche du sujet dans le monde de la photographie Pour accompagner les expositions, des projections noctur nes en plein air ont lieu au Théâtre Antique d’Arles ainsi que divers concerts et per for mances Du lundi 1er juillet au dimanche 22 septembre à Arles Tél 04 90 96 76 06 www rencontres-arles com
Du samedi 31 août au dimanche 15 septembre, Visa pour l’Image fait son grand retour à Perpignan Le festival de photojour nalisme à la portée inter nationale fait le tour du monde des meilleurs photoreportages traitant de l’actualité mondiale ayant eu lieu dans le courant de l’année Une vingtaine d’expositions photos sont ainsi or ganisées dans huit hauts lieux patrimoniaux de la ville dont une grande partie au Couvent des Minimes et à l’église des Dominicains Sont exposés notamment les travaux de Lor enzo Tugnoli, du Washington Post, sur la crise du Yemen qui connaît l’une des pires situations humanitaires au monde après quatre ans de conflits entre l’Arabie Saoudite et les rebelles Houthis Kirsten Luce, du National Géographic, dévoile quant à elle la face cachée du tourisme de la faune Ed Jones évoque avec ses photos le paradoxe que constitue la péninsule coréenne et met en évidence deux pays à un pas l’un de l’autre mais dont les systèmes se trouvent diamétralement
opposés depuis 71 ans. La crise des gilets jaunes qui monopolise l’actualité française depuis plus de six mois trouve elle aussi écho dans la programmation du festival Elle est traitée dans les travaux d’Eric Hadj de Paris Match et d’Olivier Coret du Figaro Magazine Tous les soirs du lundi 2 au samedi 7 septembre, des soirées de projections seront or ganisées Guerres, crises, politique, science, sport, environnement, culture Elles retracent les événements les plus marquants ayant eu lieu depuis septembre der nier Des rencontres, des conférences et des tables rondes sont également prévues durant cette période Enfin, du mardi 3 au dimanche 8 septembre se tiendra la remise des prix Visa qui récompense les meilleurs travaux photojour nalistiques dans de multiples catégories Du samedi 31 août au dimanche 15 septembre à Perpignan. Tél. 04 68 62 38 00. www.visapourlimage.com
Pour sa cinquième édition, le festival des Azimutés reçoit 20 photographes pour autant d’expositions réparties dans plusieurs lieux de la ville Mais, le programme ne s ’ arrête pas là Conférences, projections et ateliers sont aussi proposés, autant de moments de partage privilégiés avec les artistes Au centre de ce festival, la volonté de montrer une vision créative et humaniste de la vie
Par mi les photographes présents : Marie Mor oni, Gilles
Nicolet ou Thierry Vezon Cette année, Pierre de Vallombreuse est l’invité d’honneur Ce photographe et ethnographe rend hommage à la diversité du monde pour en montrer la préciosité Présentée pendant le festival, sa série « La Vallée » est composée de photos prises dans la vallée de Palawan aux Philippines
Le photographe s ’ y est rendu 17 fois depuis 1987, vivant plus de quatre ans auprès d’une petite ethnie de cette région Il montre l’attachement de ces habitants à la nature mais aussi comment le monde extérieur s’introduit dans leur quotidien
Aujourd’hui ce peuple est menacé par l’expansion des palmiers à huile Avec ses photos, Pierre de Vallombreuse veut alerter sur le sort de ces peuples qui se battent pour survivre EG
Du 17 au 24 août. www.lesazimutesduzes.com
D«ouble aveugle 19702012 » retrace l'ensemble de l’œuvre de L ynne Cohen, l'une des têtes d'affiche de la photographie contemporaine L'exposition tire son nom de la méthode expérimentale utilisée en milieu médical consistant en l'administration à l'aveugle, que ce soit du côté du chercheur ou bien du sujet traité, d'un placebo ou de son principe actif Par l'optique et l'épreuve argentique, l'artiste canadienne s ' empare de cette démarche et la transvase à la pratique de la photographie Elle tente ainsi de rendre compte des décors dans lesquelles évolue l'homme occidental contemporain À travers ses créations, L ynne Cohen donne naissance à un monde qui se veut tout à la fois familier et mystérieux, destiné à un usage mais déserté de toute présence Elle propose ainsi une réflexion complexe sur le statut de l'image et interroge la place de l'individu dans la société actuelle Cette démarche pertinente qui démontre une fois de plus le pouvoir de l'art photographique en tant que témoin de son époque est à découvrir jusqu'au dimanche 22 septembre au Pavillon Populaire à Montpellier Jusqu'au dimanche 22 septembre au Pavillon Populaire à Montpellier. Tél. 04 67 66 13 46. www.montpellier.fr
Né il y a 4 ans, ancré au cœur du Pays Cathare, le Festival international du film insolite de Rennes-le-Château, a choisi de mettre en valeur le patrimoine culturel de la Haute Vallée de l’Aude, à travers des projections de films, mais aussi des rencontres, des conférences littéraires et expositions diverses Cette cinquième édition, du 20 au 24 août, élar git son rayonnement à d’autres communes et autres cinémas : Carcassonne, Quillan et Saint Paul-le-Fenouillet et ouvre sa compétition aux court-métrages, aux documentaires et aux scénarios Il sera placé sous le signe de la nature et de l’humain sous toutes ses for mes Insolite, vous avez dit insolite ? « Mais que veut dire «insolite» ? Que l’art, le cinéma soit insolent, particulier, rare, unique, extraordinaire, décalé, poétique, extravagant, époustouflant, hors du commun Oui soyons époustouflants, dépoussiérons cette épreuve qu ’est parfois la vie Que l’invraisemblable, le mirobolant, l’inhabituel nous fasse vibrer Brisons ces habitudes, soyons différents, inattendus, inaccoutumés » , déclarent les or ganisateurs Fanny Bastien et Geoffroy Thiebaut Par mi les invités : Romane Bohringer, Julie Gayet, Bernard Lecoq, Ser ge Riaboukine, Philippe Rebbot et Olivier Marchal, parrain de cette édition Parallèlement aux projections, des événements sont annoncés Par ailleurs, un Label « Jeunesse » verra également le jour Programmation jour après jour :
• Mardi 20 août au Domaine de l’Abbé Saunière à Rennes-le-Château : Peintures insolites dans la Galerie, du 20 au 24 août et repas insolites au restaurant du jardin de Marie ; L’Occitanienne ou Le der nier amour de Cha-
teaubriand, de Jean Périsse en présence du réalisateur et de Ber nard Lecoq, 21h45 ; Fearless, court métrage, en présence de Sébastien Drouin, 23h15 ; Karem, la médecine du feu, d’Anne-Sylvie Meyza, documentaire en compétition, en présence de la réalisatrice et de Benjamin Lauber, 23h30
• Mercredi 21 août : Visite guidée de l’exposition de photos de chapeaux de Denis Ber gamelli, Usine de chapeaux, 10h à 18h, Montazels ; Exposition de photos insolites, Château des Ducs de Joyeuses, Couiza Les autres rendezvous de la jour née ont lieu à Quillan : Exposition de peintures et sculptures des artistes de la Haute-Vallée, Espace Artcolabe et Exposition de photos d’Irène Strubbe, Espace Cathare ; Projection au Familia : Courts métrages en compétition , session 1, 10h ; On est bien ensemble de Julien Cheminade, court métrage hors compétition, 12h ; The Ride , de Sté-
phanie Guillard, documentaire en compétition, 14h ; On a 20 ans pour changer le monde, d’Hélène Médigue, documentaire, en présence de la réalisatrice, 16h ; L’Horizon de Jean, de Presci Andreani, Court métrage, 21h30 ; En mille morceaux, de Véronique Meriadec, 21h45 ; Autour de la nature, Table ronde interactive, Espace Cathare
• Jeudi 22 août : Exposition de peinture, Salle Le Chapitre, Rennes-leChâteau ; Projection à la Salle de cinéma du Foyer rural de Saint-Paulde-Fenouillet : L’Araucaria, l’Arbre du Peuple, de Santiago Serrano et Rémi Rappe, et Norvège, l’appel au merveilleux, documentaires en compétition, 10h ; Kawsak Sacha, d’Erberto Gualinga, documentaire ne
compétition, 14h ; Le chaman et l’orpailleur, d’Anne-Sylvie Meyza, documentaire hors compétition, 14h30 ; Débat interactif animé par Anne-Sylvie Meyza et dédicace du livre de Val Reiyel, L’Esprit du Mammouth, 15h45 ; Le 17e ciel de Ser ge Korber, en présence de Claire Korber, 17h30 ; L’Horizon de Jean, de Presci Andreani, Court métrage, 21h ; L’incroyable Histoire du Facteur Cheval, de Nils Taver nier avec et en présence de Ber nard Lecoq, long métrage, 21h30 ; La robe du soir de Myriam Aziza, en présence de Lio, 23h
• Vendredi 23 août à Rennes le Château : Exposition de peintures à la Galerie, domaine de l’abbé Saunière, 10h à 19h ; Repas insolite au Jardin de Marie ; Courts métrages en compétition, session 2, 10h ; Pièce détachée de Sébastien Drouin et Au cœur de la désolation, de Charles Lecrosnier, courts métrages hors compétition, 12h ; Documentaires en compétition de 14 h à 18h ; Conférence sur le cinéma animée par Vincent Tulli, 18h ; Remise des prix à 21h, suivie de la projection de L’amour flou de Romane Boringer et du documentaire L’ange du Nord de Jean-Michel Roux, 21h30, domaine de l’Abbé Saunière
• Samedi 24 août : projection du court -métrage primé suivie d’une Conférence interactive sur l’histoire du cinéma et ses métiers, animée par Vincent Tulli, à partir de 15h30, Hôtel de la Cité, Carcassonne
www festival-film-insolite-rennes-le-chateau
Sans déflor er le contenu de notr e numéro spécial r entrée qui sortira en octobr e, voici déjà ce qui vous attend dans les grandes salles de la région, les locations sont ouvertes et la saison n ’ a pas attendu l’automne pour commencer. Abonnezvous, c ’est le seul moyen que vous avez de soutenir le spectacle vivant et la création...
Difficile de trouver plus loufoque que la Cridacompany programmée par L’Estive à Foix le 19 septembre avec son Cabaret avec la compagnie Lubat de Jazzcogne suivi bien vite du festival Block Party, du 30 septembre au 12 octobre
Dimoné et Kursed sont les premiers invités du Cratère la Scène Nationale d’Alès, le 20 septembre, sur le parvis de l’église de La Grand’Combe, suivis de Brad Mehldau trio, jazz et taste-vin 24 septembre, au Cratère, ensuite un spectacle pour le très jeune public, Bout à bout par Marina Montefusco, salle d’à côté, les 25 et 28 septembre et un des spectacles phares de cette rentrée, Les mille et une nuits adaptés par Guillaume Vincent, les 3 et 4 octobre, comment le pouvoir de la fiction est capable d’arrêter celui de la barbarie. Le mur, de et mise en scène
Philippe Delaigue, d’après Pyrame et Thisbée, les 8 et 9 octobre, Salle d’à côté ; Obsolètes, Cie Gravitation, théâtre d’objets, du 9 au 11 octobre, en tournée dans les environs Et encore Séduction chorégraphie d’Hamid Eil Kabouss, du 10 au 12 octobre, Grande salle
Le Théâtre de la Cité ouvre sa saison avec la Biennale, du 24 septembre au 12 octobre, lire ci-contre. Et parallèlement il entame le Portrait/paysage d’Aurélien Bory avec Je me souviens le Ciel est loin
à dire donne rendez-vous aux jeunes Tar nais le 28 septembre à Lavaur et le 29 septembre à la Maison de la musique, Le Garric. Don Juan de Molière fait son entrée fracassante à la Scène nationale d’Albi les 1 et 2 octobre dans une mise en scène de Laurent Brethome
La beauté du geste, un beau titre pour la nouvelle création de Nathalie Garraud et Olivier Saccamano, les directeurs du Théâtre des 13 Vents qui occupent
la scène pour une longue série, du 3 au 18 octobre
Les acteurs se préparent à entrer, à faire défiler les rôles, à coudre les silhouettes du temps, à sonder les forces en présence Une pièce s ’ engage, qui devient une sorte de procès
Du cirque avec les cinq artistes australiens de la compagnie Circa qui sont à Nîmes avec Humans, les 5 et 6 octobre, un retour attendu de ces virtuoses, un régal
Début de saison intense au Parvis, Scène Nationale de Tarbes, en chanson avec Keren Ann le 2 octobre, en musique avec l’Orchestre national Bordeaux
Aquitaine dans un programme Gershwin, le 6 octobre, avec un spectacle pour le jeune public, Les souliers rouges dans l’adaptation d’Aurélie Namur et Félicie Artaud, d’après Andersen, au théâtre des Nouveautés, le 9 octobre et pour les adultes, Les mille et une nuits, transposées dans la France d’aujourd’hui par Guillaume Vincent, les 9 et 10 octobre, au Parvis Et enfin Tristan et Yseult, par le TNP, en tour née dans les environs de Tarbes
Encore la vie, Collectif Le petit travers, jonglage et musique en voir en famille pour bien commencer la saison à la Scène Nationale de Sète, les 8 et 9 octobre, La chanteuse Keren Ann, le 11 octobre, pour attendre Don Juan de Molière dans une mise en scène de Laurent Brethome, les 15 et 16 octobre Pendant tous les mois des rencontres et des lectures accompagnent cette création
Françoise Fabian, une icône du cinéma français s’illustre dans les chansons des plus grands compositeurs et auteurs : Jean Claude Carrière, Charles Az-
la terre aussi, d’après le spectacle de Mladen Materic resté dans la mémoire d’Aurélien Bory depuis 25 ans, du 27 septembre au 5 octobre, au Théâtre Garonne
Un Molière au Théâtre de l’Archipel de Perpignan, Georges Dandin ou le mari confondu, mis en scène de Jean-Pierre Vincent, un grand divertissement que ne devraient pas bouder les Catalans, les 26 et 27 septembre
La chanteuse audoise Olivia Ruiz est artiste associée à Théâtre+ Cinéma, la scène nationale de Narbonne, elle aura une carte blanche cinéma, son premier film, Exils de Gatlif le 27 septembre, elle sera en concert le 1er et 2 octobre
Rentrée musicale aussi au Domaine d’O à Montpellier avec Le bal des Zoufris, un concert d’inspiration anarcho-libertaire de plus de heures le 28 septembre Ensuite Magdalena Project s’installe sous la Pinède le 4 octobre, un réseau inter national de femmes militantes avec des propositions de plusieurs types Et toujours en octobre, les 10 et 11 au Théâtre Jean-Claude Carrière, le Bir git Ensemble, présente Berliner Mauer : vestiges, méditation sur une fin de monde
Un clown, Léandre Ribera avec son spectacle Rien
En arrivant à la tête du Théâtre de la Cité à Toulouse, Galin Stoev avait annoncé par mi ses projets la création d’une Biennale /Arts vivants/Inter national. Promesse tenue elle se déroule à Toulouse cette année du 24 septembre au 12 octobre Elle est or ganisée avec trente partenaires artistiques de la métropole toulousaine qui allient leurs éner gies pour créer une joyeuse dynamique d’ouverture de saison les années impaires Tout le programme : Le marchand de Londres, d’après Francis de Beaumont, mise en scène Declan Donnellan, Royaume-Uni/Russie, cela commence comme une comédie et dérive après l’intervention d’un chevalier, La salle, 24 au 26 septembre Cargo Toulouse, de et mise en scène Stefan Kaegi/Rimini Protokoll, Allemagne/Suisse, un théâtre sur un semi-remorque, Itinérant, 24 septembre au 25 octobre
Cock, Cock… Who’s there ? de et avec Samira Elagoz, Pays-Bas, l’artiste porte un regard cru sur, le genre, le désir Le Studio, 25 et 26 septembre Je n’ai pas encore commencé à vivre, de Tatiana Frolova, Théâtre Kam, une mosaïque d’histoires personnelles qui s ’entrecroisent, Le Cub, 24 et 25 septembre Pouvoir du langage/Langage de pouvoir, projection par la Cinémathèque de Toulouse, La salle, 28 septembre.
Selfie-concert, de et avec Ivo Dimchev, première en France, Bulgarie, aux Abattoirs, Musée-Frac Occitanie, 28 septembre Bunny avec Daniel Kok et Luke Geor ge, Australie/Singapour, les artistes exploitent les propriétés de
la corde et des nœuds, Le Cub, 28 septembre Songs from my shows, texte et musique Ivo Dimchev, Bulgarie, chansons, La Salle, 28 septembre.
Narcisse et Echo, de mise en scène David Marton, Hongrie, première en France, une rencontre impossible, La salle, 2 et 3 octobre
Ibidem, de Kate Hannah Papi, Cie Obra, Angleterre/France, méditation rythmique et physique, Le Cub, 1er au 3 octobre
Kiss & Cry de Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dor mael, Belgique, les personnages principaux sont des mains dansantes, Odyssud, 3 au 5 octobre
La nuit des autrices, lectures, musiques, impromptus, 18h30-19 h30, Cave Poésie, 20 h 30 21 h30, Le Studio, 22h 30-23h30, Eglise du Gésu, minuit-1h 30, Théâtre du Grand Rond, 5 octobre Quarantaine de et mise en scène Vincent Lécuyer, Belgique, première en France, tentative de retisser les liens, Le Cub, 7 et 8 octobre
Gavrilo Princip, de War me Winkel, Pays-Bas, perfor mance, une reconstitution historique de l’attentat de Sarajevo, La salle, 11 et 12 octobre
Henrietta Lacks de et mise en scène Anna Smolar, Pologne, première en France, questions sur les limites de la science, les phobies sociales, Le Cub, 10 et 11 octobre
Le Mobile, mise en scène Sandy Bessette, Canada, première en France, cirque contemporain aérien, espace Bonnefoy, 9 octobre et La Grainerie, 12 octobre
Du 24 septembre au 12 octobre, Théâtre de la Cité, Toulouse. Tél. 05 34 45 05 05. www theatre-cite com
navour, la grande Sophie, Vincent Deler m, Julien Clerc, le 11 octobre en ouverture de saison à Béziers
Les Carcassonnais devront attendre le 16 octobre pour reprendre le chemin du Théâtre J Alary, François Berléand et Michèle Laroque y jouent Encore un instant de Fabrice Roger-Lacan, rire assurer
• Théâtre Jacques-Cœur à Lattes : La saison du Théâtre de Lattes s ’ ouvre avec une conférence insolite : « L’effort d’êtr e spectateur ». Pierre Notte l’un des auteurs les plus brillants de sa génération « associé au Théâtre du Rond Point » , décortique l’art d’être spectateur ! Un portrait déstructuré du spectateur de théâtre ! Le jeudi 26 septembre
• Théâtre du Capitole à Toulouse
• Théâtre des 13 Vents à Montpellier : Nathalie Garraud et Olivier Saccomano ouvrent cette nouvelle saison avec une création : « La beauté du geste ». Une pièce, ou plutôt trois pièces en une, imaginée par une troupe d’artistes On y parle théâtre, politique, justice du temps présent
Les spectateurs se font face
Les acteurs sont au milieu Le spectacle est une fresque en trois actes, relatant trois temps de la vie d’une troupe d’acteurs Le premier acte est celui des répétitions
Le deuxième acte est une pièce dans la pièce où la compagnie théâtrale joue une compagnie de CRS
Le troisième acte figure un procès, intenté par l’Etat, suite à la représentation de cette pièce Du 3 au 18 octobre
• Théâtre Molière, Scène Nationale de Sète : Du jongle et de la musique en première représentation au Théâtre Molière avec « Encore la vie » du Collectif Petit Travers et l’Ensemble TaCTuS Sur scène, batteries, grosse caisse symphonique, petites percussions mais également synthétiseur, guitare et basse électrisent le ballet des balles dans une scénographie qui comme souvent nous réserve de belles surprises ! Les 8 et 9 octobre Ensuite, la saison des concerts s ’ ouvre avec la délicatesse et le timbre doucement endolori de Ker en Ann, le 11 octobre
• L’Ar chipel, Scène Nationale de Perpignan : L’ancien administrateur de la Comédie Française et metteur en scène Jean-Pierre Vincent s ’ empare en ouverture de saison du grand divertissement concocté par Molière en 1668 : « Geor ge Dandin ou le mari confondu ». Une nouvelle lecture de la pièce qui per met de trouver bien des résonances avec notre époque La France profonde du XVIIe siècle nous a légué des héritages et tout le monde en prend pour son grade Les 26 et 27 septembre
• Domaine d’O à Montpellier : Le domaine d’O ouvre la saison et danse tard dans la nuit avec les Zoufris Maracas qui la jouent « All Night Long » Dans un long concert de deux heures et demie, ils réservent l’intégralité de leur répertoire prolongé par un détonnant DJ Set Aux platines : les 9 musiciens ! Des pointures. Dignes représentants d’une veine intarissable de la chanson française anarcho-libertaire qu’ils entrelacent de toutes les musiques du monde Sam 28 septembre
• Le Cratère, Scène Nationale d’Alès : Deux concerts pour la nouvelle saison. Le 20 septembre avec les textes fignolés et la façon unique de bouger de Dimoné qui réconcilie chanson, rock et punk Puis le 24 septembre avec Brad Mehldau Considéré comme le maître du trio, sa musique se nourrit d’influences classiques, des grands standards du jazz, tout en s’inspirant de reprises de Radiohead, des Beatles, Nick Drake ou Paul Simon
• Théâtre de Nîmes : Acrobates sans limites, dix circassiens australiens ouvrent la saison dans un spectacle à couper le souffle Après le succès de « Beyond » en 2016, « Humans » signe le grand retour de la compagnie australienne Circa. D’une impressionnante technique doublée d’un propos puissant, leur per for mance musclée oscille entre acrobatie et danse contemporaine Les 5 et 6 oct
Après le traditionnel Concours Inter national de chant, 52e du nom, du 3 au 7 septembre, tremplin pour les jeunes voix, place à Norma de Bellini Avec Nor ma, Bellini offrait au monde lyrique un modèle indépassable de beauté et d’émotion, hissant la prêtresse gauloise au rang de mythe pour l’éter nité Sous la baguette inspirée de Giampaolo Bisanti, une double distribution d’artistes d’exception, avec Marina Rebeka, la Nor ma du Met, Karine Deshayes, Martin Muehle ou encore Airam Her nández, qui triomphait ici même dans La Traviata la saison der nière À la mise en scène, la grande dame du théâtre français : Anne Delbée, du 26 septembre au 10 octobre
Tél 05 61 63 13 13
www.theatreducapitole.fr
• L’Or chestre National du Capitole à la Halle aux Grains
Tugan Sokhiev dirige l’ONCT pour le premier concert de la saison le 14 septembre, dans un programme Rachmaninov et Prokofiev Il cède la baguette à Clemens Schuldt avec Jean-Baptiste Monnot or gue, œuvres de Dukas, Poulenc et Brahms le 4 octobre Et à Stanislav Kochanovky, œuvres d’Alexander Dagor mijsky et Tchaïkovski le 12 octobre
Tél 05 61 63 13 13 www onct toulouse fr
• L’Opéra et l’Or chestre de Montpellier
C’est l’année du 40e anniversaire pour l’Orchestre National Montpellier Occitanie, il sera célébré en novembre En attendant, dès le 22 septembre Michael Schønwandt dirige cet orchestre dans un programme romantique, Gade, Bizet Schumann et le 11 octobre dans des œuvres d’Elgar et Nielsen, avec An-
dreas Brandelit, violoncelle. La saison lyrique débute avec Madame Butterfly de Puccini les 2, 4 et 6 octobre au Corum Par une musique rayonnante entre vérisme et impressionnisme, il brosse le portrait d’une femme-enfant bouleversant de sensibilité, dirigé par Matteo Beltrami, mise en scène Ted Huffman avec Karah Son Cio-Cio-San, Fleur Barron Suzuki, Jonathan Tetelman Pinkerton
Tél. 04 67 601 999. www opera-orchestre-montpellier fr
• Théâtre de la cité, Toulouse : abonnements, location ouverte, places hors abonnements, ouverture le 1er octobre Tél 05 34 45 05 05
www theatre-cite com
• Théâtre des 13 Vents, CDN, Montpellier : Tél 04 67 99 25 00 www 13vents fr
• Scène Nat. de Sète : Tél 04 67 74 02 02 www tmsete com
• L’Ar chipel, Scène Nationale de Perpignan : Tél 04 68 62 62 00 www theatredelarchipel or g
• Le Cratère, Scène Nationale d’Alès : Tél 04 66 52 52 64 www lecratere fr
• L’Estive scène nationale de Foix : Tél 05 61 05 05 55 www lestive com
• Le Parvis scène nationale de Tarbes : loca-
tions ouvertes sauf du 6 au 15 août
Tél 05 62 90 08 55 www parvis net
• Scène nationale d’Albi : Tél 05 63 38 55 56 www sn-albi fr
• Domaine d’O Montpellier : Tél 0 800 200 165 www domainedo fr
• Théâtre + Cinéma, Narbonne : Tél 04 68 90 90 20
http://theatrecinema-narbonne.com
• Scène conventionnée de Nîmes : Tél 04 66 36 65 10 www theatredenimes com
• Théâtre Municipal de Béziers : dès le 4 septembre Tél 04 67 36 82 82 www beziers fr
• Théâtre municipal de Car cassonne : Tél 04 68 115 915 www theatre carcassonne or g
Le ministère de la Culture invite chaque année pendant les vacances scolaires des milliers d’enfants et adolescents à la découverte de leur patrimoine À travers des ateliers, des visites théâtralisées, des jeux de piste, des lectures, de la danse, des per for mances et bien d ‘autres activités ludiques, C’est mon patrimoine ! a pour ambition d’ouvrir les frontières de la culture aux jeunes issus de territoires et de milieux qui en sont éloignés
Un aperçu des activités or ganisées en Occitanie :
• Pr ojet audiovisuel « La rivière du Hibou » , du mardi 27 août au dimanche 15 septembre à La Nouvelle
Dimension à Florac (48) Les jeunes de 10 à 17 ans sont invités à une jour née de valorisation d’un pont sur la Mimente à Cassagnas ayant accueilli le film « La rivière du Hibou » de Robert Enrico en 1962
• Le Patrimoine en détail(s), jusqu’au samedi 21 septembre, au Château d’Espeyran et aux Archives de France à Espeyran (30) Les jeunes de Saint-Gilles entre 12 et 18 ans découvrent le patrimoine de leur ville à travers des ateliers tels que pilotage de drone, street-art et modélisation 3D
• L’histoire des Cathares, jusqu’au samedi 21 septembre à Carcassonne (11). Les jeunes de 11 à 17 ans du Centre Social Max-Savy partent à la découverte de la civilisation Cathare à l’aide du numérique et du théâtre
• Grand jeu de rôle grandeur nature, du lundi 21 au jeudi 24 octobre, à l’Amphithéâtre Romain de ToulousePurpan- Ancely à Toulouse (31) Des jeunes de 9 à 15 ans ont quatre jours pour découvrir l’époque romaine à travers des ateliers, projets, visites
• Au fil de l’eau, du mardi 22 au mercredi 30 octobre au monument du canal d’arrosage de Céret et au Pont du Diable (66) Création d’œuvres collectives en Land art et captation d’images et de sons du parcours de l’eau pour les jeunes entre 6 à 17 ans afin de découvrir les éléments patrimoniaux liés à l’eau
• Un pont, une ar che, un lien entre les peuples, du mardi 22 au mercredi 30 octobre à Céret (66) Découverte des ponts, places et arches de la ville de Céret à travers des jeux dansants et des activités réalisées pour les jeunes de 6 à 14 ans
www.cestmonpatrimoine.culture.gouv.fr.
Le thème retenu pour les jour nées du patrimoine qui auront lieu du 20 au 22 septembre, est Art et Divertissement Le divertissement, ou plutôt les divertissements, présentent depuis toujours de multiples facettes
De tous temps, et selon des for mes diverses, en fonction du niveau social, notamment, les jeux ont occupé une part importante du temps des enfants
Les adultes, pour leur part, ont, à leurs moments de loisirs, également éprouvé le besoin de s’évader de leurs préoccupations ou de leur condition laborieuse
Le patrimoine des loisirs et des divertissements est donc très varié et abondant Il a souvent bénéficié de l’intervention d’artistes, populaires ou de grand talent Les monuments liés aux divertissements, souvent encore en usage, constituent une catégorie très spécifique, encore numériquement modeste dans le parc des immeubles ou objets mobiliers classés ou inscrits, mais très visible et appréciée du public
Le programme n ’est pas encore connu A priori, les théâtres, les musées et les stades vont dévoiler leurs dessous En dehors de ces incontour-
nables particulièrement à l’honneur
cette année nous avons sélectionné dans les différents départements d’Occitanie :
■ Ariège
Musée des enfants du château de la Hille, Montégut-Plantaurel et L’Estive scène nationale à Foix
■ Aude
Eglise Saint-Vincent, visite de la Tour récemment restaurée et du trésor, Carcassonne et la Maison de Charles Trenet à Narbonne
■ Aveyron
Espalion Château de Calmont à Espalion et parc du château à Montrozier.
■ Gar d
Château du Bosc à Domazan et la Chartreuse de Villeneuve
■ Gers
Musée d’Artagnan à Lupiac et Domus de Cieutat à Eauze
■ Haute-Garonne
Toulouse : Amphithéâtre romain à Toulouse et Musée de la maison du
potier à Cox
■ Hautes-Pyrénées
Académie de dessin à Tarbes et Château fort et Musée Pyrénéen à Lourdes
■ Hérault
Musée du Biterrois à Béziers et village préhistorique de Viols-en-Laval
■ Lot
Musée Champollion à Figeac et Moulin à vent Sainte-Alauzie de Boisse
■ Lozère
Château du Champ à Altier et Vallon de Villaret à Bagnols-les-Bains
■ Pyrénées Orientales
Moulin des arts et de l’artisanat d’Arles sur Tech et Théâtre de l’Archipel de Perpignan
■ Tar n
Académie des miniatures à Albi et Forteresse de Penne
■ Tar n-et-Garonne
Le petit Paris à Vaissac et Musée Ingres à Montauban
www jour nees-du-patrimoine com
Le festival de for ge et de coutellerie de Sauclières fait son grand retour au Domaine de Gaillac du samedi 31 août au dimanche 1er septembre Le salon Fers et Lames met chaque année l’accent sur les différentes for mations en apprentissage dispensées par les CFA de la région grâce à son espace For mation Pour animer l’événement, les visiteurs pourront assister à un spectacle équestre à la dimension inter nationale, une étonnante prestation de fauconnerie présentée par les Ailes de l’Ur ga ainsi qu ’ aux per for mances du ber ger de Fers et Lames qui sera accompagné de ses chiens et de son troupeau Pour cette nouvelle édition, le festival rend un hommage spécial
à Henri Viallon, forgeron coutelier de renom ayant activement participé à l’évolution de sa pratique Pour se faire, les for gerons présents lors du salon devront réaliser une reproduction de l’épée de Sutton Hoo, une lame du 6ème siècle for gée en damas torsadé avec tranchant rapporté et ayant appartenu au Roi Raedwald d’East Anglia Aujourd’hui exposée au British Museum de Londres, la reproduction de cette lame constitue une véritable prouesse technique qui n ’ a d’égal que le talent d’Henri Viallon
Du samedi 31 août au dimanche 1er septembre. Tél. 05 65 62 26 85. www fersetlames com
L’Artiste Peintre Cérétan William FENECH Au Salon d’Automne à Paris Champs-Elysées
L’œuvre de l’Artiste William Fenech a été retenue par le Jury du Salon d’Automne, Salon International historique créé en 1903 qui a son siège au Grand Palais
Il sera donc présent dans la communauté restreinte et privilégiée du Salon d’Automne
La 116e édition du Salon ouvrira la rentrée artistique parisienne, en présentant son exposition annuelle du 9 au 13 octobre 2019 sous chapiteaux sur les Champs Élysées
A l’occasion de ce Salon, sera édité le Livre Historique des Affiches du Salon d’Automne, dans lequel figurera le répertoire complet des 29 710 artistes ayant exposé depuis 1903 à ce jour, dont le peintre Cérétan William Fenech
Depuis sa création en 1903, le Salon d’Automne convie professionnels et public à la rencontre de plus de 850 artistes La pluridisciplinarité revendiquée des médiums qui le composent, peinture, gravure, sculpture, architecture, dessin, photographie, art digital, livres d’artistes, art environnemental, est présentée en 18 sections savamment orchestrées selon un plan bien défini
Depuis 1975, une délégation d’artistes participe tous les ans à une exposition au National Art Center de Tokyo À la suite d’expositions en Biélorussie en 2016, à Chypre en 2017/18, de nombreux projets de partenariats naissent chaque année et offrent une nouvelle visibilité internationale aux exposants sélectionnés par le jury
Por t. 06 25 72 76 50
Tél. 04 68 64 92 32 www.william-fenech.com
« Le Pub des Artistes » Huile sur Toile 114 x 146 cmLes der niers ouvrages pour la jeunesse de Michel Piquemal, ont un point commun, ils font l’apologie de la différence et sont une leçon d’humanité et de tolérance King Kong illustré par Christophe Blain, est une brillante adaptation du film culte, for mat album Le méchant n ’est pas celui qu ’ on croit ou méfiez-vous des apparences Kong n ’est que tendresse, cependant il sera abattu Contes indiens illustrés par Antonina Novarese célèbre à travers trois légendes, les oiseaux du ciel La morale de ces histoires ? Respecter et aimer les oiseaux, nos amis tellement fragiles Mon miel ma douceur, illustré par Elodie Nouhen, en version partiellement bilingue arabefrançais traite du lien exceptionnel entre une petite-fille et sa grand-mère Plein de douceur et de fraîcheur Délicieusement nostalgique Sous toutes les latitudes, les aïeules sont aimées par leurs petits A découvrir dès qu ’ on sait lire ou à se faire lire par les grands-parents !
Editions Didier jeunesse
Des secrets de famille
Ceux que je suis
Marwan et ses frères vivent à Clichy, leur père marocain demande que sa dépouille soit transportée dans son pays d’origine pour y être enterrée A Casablanca, ils vont de surprise en surprise Ceux que je suis, d’Olivier Dorchamps, illustre le choc des cultures
Les jeunes Français découvrent leurs racines, ils doivent se soumettre aux coutumes de ce pays qui a vu naitre leurs parents Marwan devient le dépositaire de l’incroyable secret de famille Il est héritier d’un passé, celui de ceux qu’il suit Le style limpide d’Olivier Dorchamps, s ’adapte au récit direct ou rapporté Il sait créer un climat On sent les effluves de la ville, on sent battre les cœurs de cette famille Tout cela avec une infinie délicatesse sans pathos Une révélation
D’Olivier Dor champs, Finitude Ed.
Un premier roman qui est un coup de cœur, Dis, quand reviendras-tu ? de Madeleine de Place est une perle L’histoire d’un homme livrée par les femmes qui l’ont aimé de sa naissance à sa mort Mais qui est-il ce Gabriel qui fuit le bonheur, qui fuit l’amour dont il est en manque ? On ne comprend pas bien son attitude, la fin éclaire tout Le secret était tellement lourd à garder La for me, Gabriel par les témoins de sa vie, offre un portrait à facettes du héros Chacune, fait découvrir un aspect de sa personnalité Le style s ’adapte aussi à celle qui évoque son souvenir Elles sont toutes attachantes et nous font aimer cet homme mystérieux, leur fils, leur mari, leur amant, leur grand’mère et enfin leur père C’est en effet Clara, la fille qui a la révélation Il ne reviendra plus jamais. Et le lecteur avale d’un trait son incroyable destin. De Madeleine de Place - Editions de la Martinière
Suspense
Le Dali noir
L’infatigable Fragoni mène l’enquête, dans ce roman d’Yves Carchon, Le Dali noir Une muse des années 20 Flora, fait appel au brillant détective afin qu’il retrouve une toile qui lui a été volée dans sa maison de retraite Les Oiseaux à Collioure Le voilà parti sur les chemins de traverse de l’Aude, traquant le malfaiteur jusque dans les gor ges de Galamus Quel message contenait ce tableau pour exciter une telle cupidité ? Comme d’habitude l’auteur nous balade sur des voies sans issue ! Son style bondit au rythme de l’avancée de l’enquête Le suspense est tenu jusqu’à la fin Le dénouement surprend Avis aux amateurs D’Yves Car chon - Editions Cair n
Frédéric Lenor mand entame avec L’enquête du Barry, une série, Au service secret de Marie-Antoinette Une manière détour née de traiter l’Histoire, à travers une intrigue rondement menée Rose la modiste et Léonard le coiffeur de la reine, se détestent mais sont condamnés à travailler en binôme sur ordre de sa majesté Un précieux butin a été dérobé, dans la ville où les crimes se multiplient, ils contour nent les cadavres pour parvenir à leur but Les intrigues de la cour viennent compliquer la tâche du duo Une comédie policière pleine d’humour Une idée fort bien exploitée On s ’ amuse beaucoup De Frédéric Lenor mand, Ed. Lamartinière.
Maria aurait dû être religieuse, dans les familles nombreuses aveyronnaises jusqu’au début du siècle der nier, c’était comme ça, le fils aîné reprenait la fer me, une des filles gardait les parents, une autre ou un autre devenait religieuse ou prêtre, les autres pouvaient se marier Mais Maria à la veille de ses vœux s ’enfuit ! La honte ! Il faut vite éloigner celle par qui le scandale arrive Et là voilà placée dans une austère propriété du Lévézou, un des endroits les plus froids du département Là, cette femme libre et volontaire, qui sait faire face à toutes les situations, se réalise et devient La Dame de Sanglard
Roger Béteille raconte la vie de cette héroïne charismatique qui prend son destin en main et s ’affir me malgré les entraves
Un portrait de femme très attachant dans un univers hostile, avec ça et là et des personnages masculins, les Varesse qui vont participer à son épanouissement
Un roman à la fois intimiste et puissant, révélateur de la vie paysanne au début du siècle der nier
De Roger Béteille - Rouer gue Edition
Diable
Ecrit à quatre mains par Claude-Rose et Lucien-Guy Touati, Le Clos du Diable raconte la vie d’un jeune veuf restaurateur près de Saint-Guilhem-le-Désert Au Pont du Diable précisément, là où le fleuve en furie a emporté sa bien-aimée Sylvain le héros, parvient à s ’ en sortir grâce à Gégé, d’abord, le fidèle assistant, toujours prêt à aider et à la voisine, Marie-Pierre, mère de deux enfants, les amis de sa petite Florence Il y a aussi l’adorable grand’mère qui l’a élevé et qui entame une relation pleine de tendresse avec son arrière -petite-fille Les deux auteurs n ’ont aucun mal à accompagner le lecteur dans cette histoire sentimentale De Claude-Rose et Lucien-Guy Touati TDO Editions.
Et si Marcel Proust était indien ? Telle est la question posée aux lecteurs par les éditeurs d’Ami de ma jeunesse, d’Amit Chaudhuri De quoi est-il question dans ce petit livre ? D’un retour à Bombay, pour le héros qui y retrouve son ami d’enfance Ramu Il est à la recherche de son enfance, de l’atmosphère de sa ville
En trente ans, elle a évolué, par ci par là, les impressions reviennent intactes. Certaines odeurs aussi, les saveurs d’un plat Le narrateur n ’aimait pas sa ville, au cours de sa déambulation il analyse ses sensations, d’autant que Ramu, lui aussi a changé, il a survécu à une overdose.
Un chemin initiatique à l’envers aux saveurs indienne Proust ?
Peut-être mais version courte au curry
D’Amit
Isabelle Guichard Morin est ingénieur en agronomie tropicale, elle a débuté sa carrière en Amérique du Sud Son livre Voyage initiatique sous le tropique du Cancer, est autobiographique il raconte l’expérience de Sarah au plus près de la vie des agriculteurs de Mide une région isolée du Venezuela Terre aride livrée aux cactus, terre domestiquée à force de patience de volonté Sarah aide ces agriculteurs, elle a trouvé une astuce pour vaincre les caprices climatiques Elle fait pénétrer le lecteur dans la vie quotidienne de ces paysans Elle s’intègre aisément Plus proche du document que du roman, l’intrigue sentimentale est secondaire, ce livre ouvre des horizons sur la vie dans un ailleurs très exotique
D’Isabelle Guichar d Morin, L’Har mattan Ed
Ordinary people
Fille d’un couple mixte britannico-nigérian, née à Londres, Diana Evans raconte dans Ordinary People la vie de deux couples d’émigrés de la deuxième génération Michael et Mélissa, ont été très amoureux, à la quarantaine, le feu s ’est éteint Damian et Stéphanie vivent la même crise Ils ne sont plus certains de leur intégration dans cette Angleterre du XXIe siècle Une vie ordinaire banale, comparable à celle des couples européens, avec les enfants, le travail, les coucheries, les retrouvailles entre hommes au bistrot Mais en plus le manque, l’impression d’être déracinés Avec finesse, Diana Evans suit cette évolution Un pavé passionnant pour les vacances De Diana
Le livre perdu de Léonard de Vinci
Publié à l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, ce livre s ’attache à un aspect important du génie, sa passion pour les mathématiques En effet, le peintre de la Joconde était aussi un amoureux des sciences, des nombres Précurseur, il développe des idées très en avance sur son temps, comme l’avion, l’hélicoptère, le sous-marin et même jusqu’à l’automobile et son dessin, l’homme de Vitruve, célèbre représentation des proportions idéales par faites du corps humain parfaitement inscrit dans un cercle (centre : le nombril) et un carré (centre : les or ganes génitaux) sert de fil rouge à ce livre Autour de Léonard de Vinci, frère Luca Pacioli célèbre mathématicien qui détient d’important manuscrits Après l’assassinat du moine, Léonard de Vinci se lance sur la trace des manuscrits volés à travers toute l’Italie Une fresque passionnante, sur fonds d’intrigues à la fin du règne des Médicis Pour les passionnés d’art et des mathématiques De Francesco Fioretti, Editions Hervé Chopin.
Lauren Terzieff nous a quitté il a tout juste 9 ans Il a voué sa vie au théâtre avec passion, tout en poursuivant une carrière au cinéma Après avoir écrit en 2015, Une vie pour le théâtre : Laurent Terzieff, mon frère, sa sœur Catherine Terzieff, vient de publier, Les Terzieff, chronique d’une famille Laurent n ’est plus au centre de ce récit, mais les parents, des artistes Des bohèmes vivant à 7 dans un petit appartement de la rue des Volontaires Le papa sculpteur a du mal à faire vivre la fratrie Mais, ils s ’aiment, à l’ombre de leur douce mère Marina et se chamaillent
On les voit grandir à Paris, à Toulouse, c ’est là qu ’est né Laurent, à Trouville
Les liens se délitent à l’âge à adulte, les rivalités s ’aiguisent et la jalousie s’installe, comme dans toutes les familles Sauf que cette famille est une famille d’artistes alors tous les sentiments sont exacerbés
C’est tout cela que Catherine Terzieff nous fait partager dans son livre mis en scène comme une pièce de théâtre
A Lisbonne, un grand musée le nom de Calouste Gulbenkian, Ar ménien quasiment inconnu du grand public
J R dos Santos, s ’est penché sur sa vie et vient d’écrire le tome 1 de L’homme de Constantinople, une biographie romancée passionnante Cette première partie nous plonge dans le drame ar ménien, l’autre génocide Comment une famille a miraculeusement échappé à la tragédie ?
Et comment ce milliardaire est devenu collectionneur, un des plus remarquables de son temps
Le livre s ’achève sur les prémices de la collection Kaloust s’impose, grimpe peu à peu les échelons de la société londonienne d’abord, inter nationale très vite. Et un esthète passionné hanté par une question qu ’est-ce que la beauté ?
On attend la suite avec impatience JR dos Santos, jour naliste, écrit comme une vaste investigation menée de Constantinople à Londres et jusqu’à Lisbonne où Kaloust finit sa vie
De JR dos Santos, Editions Hervé Chopin
T irée d’une histoire vraie, Félix Platter et les conspirateurs, d’Yves Desmazes, relate les aventures d’un jeune étudiant allemand venu étudier la médecine à Montpellier au XVe siècle Durant cette période la lutte entre catholiques et protestants fait rage ; le jeune étudiant se trouve mêlé malgré lui à ce conflit Il est également accusé d’espionnage, d’empoisonnement et d’infanticide Les petites rues, souvent des coupes gor ges, de la ville, servent de décor à cette chasse à l’homme Félix parviendra-t-il à s ’ en sortir ? Yves Desmazes, ancien officier de policier possède l’art de l’intrigue en maître Il maintient jusqu’au bout un suspense haletant L’autre intérêt du livre est de faire découvrir le premier âge d’or de la médecine à Montpellier D’Yves Desmazes, Le papillon rouge éditeur
Beaux livres
Plantes et saisons sur les chemins méditerranéens
Quel point commun entre l’asphodèle, le thym, l’olivier, la cardabelle ? Ce sont des plantes et des arbres typiques des régions du sud de la France Elles sont présentées au fil de l’année par ordre de leur apparition dans le paysage dans Plantes et saisons sur les chemins méditerranéens Il a fallu à l’auteur Pierre Salès opérer une sérieuse sélection par mi plus de 4 000 espèces Un bel ouvrage de vulgarisation qui fait découvrir certaines espèces en voie de disparition comme la carline (ou la cardabelle), cet artichaud sauvage dont la fleur séchée piquée sur la porte, indiquait le temps ; l’asphodèle qui annonce le printemps ou l’azerolier qui devrait revenir sur le devant des cultures parce que riche en vitamine C. La garance ou le pastel pour les teintures Cent portraits de végétaux amis à aimer et à protéger De Pierre Salès, Le papillon rouge éditeur
C’est une première, l’ouvrage de Claude Huver, Les Hôtels particuliers de Montpellier, rassemble l’ensemble des plus belles demeures anciennes de la ville dans un beau livre L’auteur les traite par ordre chronologique, commençant par les vestiges du palais des rois de Majorque, place Saint-Ravy On voit encore les ogives des fenêtres De nombreux bâtiments du XVIIIe siècle ont été édifiés sur ses bases dans ce quartier traversé par la rue de l’Ar genterie, témoins les caves et les boutiques voutées Il poursuit avec les rares maisons de la Renaissance, avec leurs embrasures taillées en pointes de diamant, comme l’Hôtel de Solas Il s ’ arrête sur l’Hôtel de Sarre et sa fameuse coquille, une singularité architecturale Et pour finir en beauté l’Hôtel Sabatier d’Espeyran, qui conserve un mobilier d’origine, devenu annexe du Musée Fabre pour le département des arts décoratifs Une belle balade, le nez en l’air dans les rues de l’Ecusson De Claude Huver, La papillon rouge éditeur.
La ruche et les abeilles à hauteur d’enfant
Après Le potager naturel, Rouergue éditions, poursuit sa démarche de for mation ludique des petits à l’écologie avec La ruche et les abeilles à hauteur d’enfant. L’auteur Fabrice Allier rend accessible aux plus jeunes le monde tellement indispensable de l’apiculture Et d’abord, il leur apprend à connaître les plantes les plus mellifères, celle qui vont nourrir les abeilles et favoriser la reproduction des végétaux, car ses insectes très utilisent favorisent la pollinisation De l’installation des ruches à la récolte du miel, chaque chapitre est suivi d’un atelier à la portée des petits On n ’oublie pas les piqures, il est expliqué comment se soigner Hélas on ne peut implanter une ruche n’importe à cause de ce risque en particulier Mais rien n ’empêche d’aller visiter un rucher ou même d’adopter une ruche
La plus inestimable richesse de la France ? Ses 125 000 cours d’eau Une richesse sensible, fragile, menacée La Régentine par exemple dans la Creuse Dans Une rivière en résistance, Olivier Nouaillas raconte comment grâce à l’action d’un collectif cette paisible rivière a été sauvée Jusqu’en 1961 tout allait bien pour ce cours d’eau, jusqu’à ce que s’installe une usine d’équarrissage à Dun-le-Palestel
Les poissons crevaient, l’odeur était devenue suffocante Les agriculteurs riverains ont tous pris conscience de la catastrophe, certains comme François bien avant l’alar me Peu à peu c ’est tout le cours de la rivière qui a été sauvé, l’écosystème a retrouvé son équilibre Un bel exemple à suivre à la portée de tous
D’Olivier Nouaillas, Le Rouer gue Edition
Frédéric Zumbiehl est surtout connu comme scénariste des BD «Buck Danny», «Buck Danny classic», «Rafale Leader», «Team Rafale» et «Tanguy et Laverdure»
Avec talent mais sans trop de surprise, il pratique cet exercice après avoir fait une carrière de pilote dans l’aéronavale
Etant obligé de tenir compte de ce qu ’ on fait ses prédécesseurs ainsi que la ligne directrice des créateurs originels, son imagination est par fois bridée
C’est la raison pour laquelle, il se veut autant romancier que scénariste
C’est au « Blue Pearl » , un restaurant bio qu’il a ouvert à Baillar gues dans l’Hérault avec sa compagne, qu’il donne libre cours à ses idées dans un for mat beaucoup plus grand que celui de la bande dessinée
Il a déjà écrit deux romans, «Charlie blues» et «Pilote de ces dames»
Avec son tout der nier roman intitulé Ö, il franchit un autre palier et révolutionne son style avec un ouvrage qui va au-delà du thriller Un savant mélange entre fiction, action et spiritualité
Le point de départ de Ö est constitué de messages curieux qui arrivent sur internet un peu partout sur la planète Les faits sont troublants et ont peu de rapports entre eux au début mais le fil conducteur de tous ces événements se révèle au fur et à mesure de la lecture dont on ne peut se détacher
L’ensemble est déroutant, par fois angoissant mais le message final est positif invitant à la méditation et à une profonde remise en question pour que la paix puisse enfin régner dans le monde Mais nous en avons déjà trop dit, donc n’hésitez pas à vous plonger dans cette aventure qui ne manquera pas de vous tenir en haleine jusqu’à la der nière ligne En vente dans toute bonne librairie
Etonnants
Le chien de Madame Halberstadt
En couverture un bulldog anglais assis, l’air aux aguets et un titre, Le chien de Madame Halberstadt L’auteur Stéphane raconte l’histoire d’un homme qui ne comptait plus Personne ne lui parlait, écrivain refoulé il ne parvenait plus à trouver la moindre inspiration, la dépression le guettait Tout bascule lors que sa voisine lui confie la garde de son chien Il va revivre et vivre une nouvelle aventure, surprenante Pas mal de rebondissements. Et le plaisir d’écrire à nouveau là. Un livre plein d’humour qui égratigne gentiment le monde de l’édition Etonnant et dopant
De Stéphane Carlier, Le Tripode
Autre découverte étonnante, L’Île des enfants perdus de Nicolas Chaudun L’auteur part à la recherche des bobines du film La fleur de l’âge qu ’avait entrepris de réaliser Marcel Car né et Jacques Prévert L’action devait se passer à Belle-Île-en-Mer en 1947 avec des comédiens prestigieux Ser ge Reggiani, Arletty, Anouck Aimée, autour du pénitencier Le synopsis est inspiré d’un fait réel, la révolte des enfants en 1934 et la chasse donnée aux jeunes fuyards Nicolas Chaudun relate l’épisode en début d’ouvrage, il tente de retrouver les témoins du fiasco, presque tous sont mort Sauf Anouk Aimée Elle se terre dans sa maison
La quête aboutira-t-elle ? l’actrice va-t-elle livrer le secret, se livrer ? Vous le saurez en lisant ce petit document romancé qui est un cri d’amour pour le cinéma De Nicolas Chaudun, Actes Sud.
DU 15 AU 18 AOÛT À BÉZIERS (34)
Si chaque ville taurine est porteuse d’une identité, Béziers peut se définir comme la Séville française, celle ou « l’Afición » est passionnée, festive, enjouée L’héraultaise ne compte pas nous décevoir, et nous prépare un écrin culturel de premier choix pour un cartel époustouflant qui réunira « figuras » emblématiques de la tauromachie et valeurs montantes des générations à venir
Loren Pallatier signera pour la corrida de la culture méditerranéenne une scénographie autour du Minotaure et des bleus Méditerranée Burladeros et différentes portes, transfor més en œuvres
d’art et exposées depuis le 20 juin au musée Taurin, seront réinstallées dans la « Plaza » le temps d’une course pour retour ner au musée le lendemain signées par les marques du combat, les cor nes du Dieu Toro Coté barrières, 128 « toréographies » , peintes à la muleta, viendront or ner l’arène et la féria
Pour l’ouverture, Sébastien Castella se partagera le cartel avec Miguel Àngel Perera, qui a récemment marqué les esprits à Madrid avec une sixième grande porte ouverte, et le jeune Antonio Catalan Toñete qui fera sa présentation à Béziers tout comme Emilio de Justo, Pablo Aguado, Joaquín Galdós et Octavio Chacón
L'accent est mis sur la transmission de l'afición avec la création de tarifs enfants (-50%) et jeunes (-25%)
Une nouvelle catégorie de places à prix doux est également mise en place sur les gradins supérieurs : 27€ pour une corrida et 20€ pour la novillada piquée
L e M a g a z i n e C u L t u r e L d e v o t r e r é g i o n
La Serre - Immeuble l'Arbre Blanc
1, pl Christophe Colomb 34000 Montpellier
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Directeur de la publication : Stéphane Jurand
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Rédaction : Marie-Christine Harant
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Impression : rotimpres
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Dépôt
à parution - Magaz ne
: 1164-7531 Edition
es et i lustrations parus dans ce numéro est interd te sauf autorisat on préa ab e et écrite de a d rect on
Les ar icles insérés n engagent que a responsabi ité de leurs au eurs n° 08/2019
• Jeu 15 août :
18h, Corrida de la culture méditerranéenne Scénographie de Loren Pallatier
6 toros de Nunez del Cuvillo Sebastien Castella, Miguel Ángel Perera et Tonete
• Ven 16 août :
11h, novillada non piquée
18h, corrida mixte, 2 toros de Fer min Bohorquez, Lea Vicens 4 toros de Jandilla, Emilio de Justo, Pablo Aguado
• Sam 17 août :
11h, novillada non piquée
18h, corrida.
6 toros de Robert Mar gé
Manuel Escribano, Daniel Luque, Joaquin
Galdos
• Dim 18 août :
11h, novillada piquée du Tastevin d’ar gent
6 novillos de Pages Mailhan
Carlos Olsina, Diego San Roman, El Rafi
18h, corrida mano à mano
Toros Pedraza de Yeltes
Octavio Chacon, Juan Leal.
Tél 04 67 76 13 45 www arenes-beziers com
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